il Faut Sauver Les Archives De La Tsr! - Rtsr.ch · Il faut sauver les archives de la TSR! Dans une...

Il faut sauver les archives de la TSR!

Dans une vidéo qui est présentée dans les régions romandes àl'occasion du 50e anniversaire de la TSR, Françoise Clément, res-ponsable du département "Documentation et archives" à laTSR, nous informe que les archives de la TSR sont en danger,attaquées, notamment, par le syndrome du vinaigre !

Soixante-quatre mille bobines film (soit 8'000 heures deprogramme!), contenant nombre d'événements qui ontmarqué l'histoire comme de beaux moments d'émotion,sont concernées.

Face à cette situation, qui peut devenir dramatique, la TSRs'est mobilisée et travaille à un vaste projet de sauvegar-de de notre mémoire audiovisuelle.

Le projet se fonde sur la numérisation des archives et apour objectif de donner la possibilité, à l'interne comme àl'externe, d'accéder facilement et rapidement à ce patrimoi-ne. Le temps n'est donc pas loin où tout un chacun pourraavoir directement accès à des documents anciens, récents et

actuels de la TSR et se faire sa propre TV à la carte!

Cela demande des moyens importants pour y arriver,nul doute que le vieil adage "l'union fait la force"

est plus que jamais de mise !

Esther Jouhet ❚

B e r n e , F r i b o u r g , G e n è v e , J u r a , N e u c h â t e l , Va l a i s , Va u d m e m b r e s d e SSR idée suisse ROMANDE

Françoise Clément

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

� Pour participeraux émissions

RSR — LA PREMIÈRELe Kiosque à MusiqueS

Entrée libre. En direct de 11 heures à 12h30.Prochains rendez-vous :

15.05 200 ans de la Landwehr de Fribourg (FR)22.05 Musiques en chœurs Grandcour (VD)29.05 100 ans Harmonie municipale de Sion (VS)05.06 Giron des Chanteurs de la Dôle Prangins (VD)

Les DicodeursPour les réservations, téléphonez au 021 318 18 32,le lundi dès 11h15. Les enregistrements ont lieu lelundi suivant, de 17h45 à 22h45 environ.

17.05 Ayent (VS)24.05 Genève (GE)31.05 Morges (VD)07.06 Lucens (VD)

RSR - ESPACE 2La Tribune des Jeunes Musiciens

La Tribune des Jeunes Musiciens a pour but d'offrir à des musiciens endevenir de se produire en public et de se faire connaître des mélo-manes et des auditeurs. Le 16 mai prochain, elle fait escale pour laseconde fois cette année à l'AUDIORAMA, Musée national suisse del'Audiovisuel, à Montreux/Territet.Dans la magnifique salle Sissi, dans ce temple du son et de l'image,les interprètes du Quatuor Fortuna, lauréats 2002 du concoursG. Whittaker, jouent des œuvres de Lalo, Beethoven, Turina etMendelssohn.

Le concert est retransmis en direct sur les ondes d'Espace 2 à 17h00.Mais entendre "en vrai" ces jeunes interprètes est à coup sûr "unplus" qui donne une dimension supérieure à la musique.

L'entrée est gratuite pour les membresdes SRT, sur présentation de leur carte demembre.

� Sociétés Romandesde Radioet Télévision (SRT)SSR idée suisse BERNESRT BERNEJürg GERBERRte de Reuchenette 65Case postale 620 — 2501 BienneTél. 032 — 341 26 15Fax 032 — 342 75 [email protected]

SSR idée suisse FRIBOURGSRT FRIBOURGRaphaël FESSLERRue Marcello 12Case postale 319 — 1701 FribourgTél. 026 — 322 43 08Fax 026 — 322 72 [email protected]

SSR idée suisse GENÈVESRT GENÈVEBlaise-Alexandre LE COMTEChemin des Clochettes 161206 GenèveTél. 078 — 676 78 [email protected]

SSR idée suisse JURASRT JURAChristophe RIAT

Rue des Carrières 25Case postale 948 — 2800 Delémont 1Tél. 079 — 239 10 [email protected]

SSR idée suisse NEUCHÂTELSRT NEUCHÂTELSuzanne BERIChemin des Carrières 302072 Saint-BlaiseTél. 032 — 753 95 [email protected]

SSR idée suisse VALAISSRT VALAISJean-Dominique CIPOLLACase postale 183 — 1920 MartignyTél. 027 — 722 64 24Fax 027 — 722 58 48cipolla. [email protected]

SSR idée suisse VAUDSRT VAUDJean-Jacques SAHLILes Tigneuses — 1148 L’IsleTél. 021 — 864 53 [email protected]

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À renvoyer à la société de votre canton

Je souhaite adhérer à la société de mon canton et vous prie de bien vouloir m’adresser les conditions de participation qui mepermettront, notamment, de recevoir régulièrement le Médiatic (cotisation annuelle de fr. 20.).

Nom

Prénom

Adresse complète

Date Signature

✁

C

Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

Conseil des programmes

La fête avec la SRT Fribourg

Lors de sa séance du 29 mars 2004, conduite par YannGessler, le Conseil des programmes a reçu Jean-BernardMünch, président de SSR SRG idée suisse. C'était la premièrefois que ce dernier assistait à un Conseil des programmeset il s'est montré très intéressé par le travail qui s'y faitet l'analyse des émissions proposées par la RSR et la TSR.Le Conseil des programmes avait mis à l'ordre du jour lethème de la publicité à la TSR. Rapidement, la discussiona débouché sur la violence contenue dans certains spotset la façon qu'ont les responsables de contrôlerce qui passe à l'antenne.

DMembres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Médiatic numéro 91 • mai 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

La publicité, gérée par "Publisuisse",fait depuis longtemps partie intégrantedes programmes de télévision et il estimpossible d'y échapper, puisque lessommes ainsi récoltées leur sont direc-tement consacrées. Mais trop souvent,le message publicitaire choque, par sateneur, sa violence ou son agressivité.Pour François Besençon, responsablede "Publisuisse" et invité duConseil des programmes, lecontrôle des spots se faitd'abord selon les exi-gences de la Loi surla radio et la télévi-sion (LRTV), puisselon la politiquedéfinie par le

groupe SSR, encore plus contraignante.Si les images sont violentes, commelors de la diffusion des bandes-annonces des films, par exemple, onveillera à ne pas les diffuser avant18 h 00, lorsque les enfants sontdevant leur poste. Mais il convient derelever que les enfants sont eux aussi

des "consommateurs" detélévision, alors qu'il n'y

a que peu de pro-grammes qui leur

sont spéciale-ment réservés.

Les parents restent donc les premièrespersonnes à décider du temps queleurs enfants consacrent à regarder latélévision!

La SSR garde une indépendance tota-le vis-à-vis de "Publisuisse" et déci-de en toute liberté de diffuser unspot ou de le refuser. Si certainsmembres du Conseil des programmesse sont émus de la violence contenuedans ces messages publicitaires,d'autres ont souligné le caractère par-fois sexiste, voire débile, de quelquespublicités. La femme, notamment, n'yest pas toujours valorisée. Pire peut-être, ils peuvent être dangereux,quand on y incite le public à admirerune moto passant rapidement de 0 à220 kilomètres/heure, alors que lavitesse est limitée sur nos routes.Enfin, pour être conforme à la tendan-ce du moment, certains messages ouslogans en anglais sont même incom-préhensibles pour le téléspectateurmoyen et l'humour qu'ils sont censésdégager n'est pas du goût de tout lemonde. Comme on le voit, la publicitéà la télévision n'a pas fini de susciterdes réactions épidermiques, tant lateneur des messages peut être lue àdivers degrés. Mais c'est une éviden-ce, la publicité fait partie de la télévi-sion et "Publisuisse" est une filiale dela SSR, avec un capital actions détenupour 99,9 % par cette dernière.

Jean-Bernard Münch, président de SSR idée suisse

De gauche à droite:Jean-Bernard Münch, président SSR idée suisse,Gilles Pache, directeur du secteur "Information et magazines" à la TSRet François Besençon, responsable de "Publisuisse"

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

Conseildes programmes

E


Médiatic numéro 91 • mai 2004

Journal Infime, uneémission à suivre surLa Première

Lancée en janvier 2003, l'émission pro-gresse régulièrement et les respon-sables Blaise Angel et Martine Galland,invités du Conseil des programmes, sedisent satisfaits de ce résultat encoura-geant, avant tout parce que, commedans beaucoup d'émissions, le qualita-tif et le quantitatif ne s'opposent pas.Journal Infime donne chaque après-midi de la semaine la parole à ceux que

l'on pourrait appeler les "sans voix",qui s'y livrent sincèrement, simple-ment, sans ouvrage ou disque à vendreà l'appui. Le but du départ était decontrebalancer une forme de satura-tion apportées par les mauvaises nou-velles qui jalonnent les journaux.Partant du principe que chacun a desdifficultés dans la vie, les responsablesde l'émission ont voulu savoir com-ment tout un chacun aborde cesmêmes difficultés et de quelle manièreil fait face à l'événement dramatiqueque l'on connaît tous un jour.

Mais mettre desgens en valeur, les

écouter, mettre"en musique"

leurs propospour leur

donner durelief, ne

va pas

sans un souci "de suite". Il ne suffitpas, en effet, de passer ces personnesà l'antenne et de s'en désintéresserensuite. "Chaque histoire diffuséeprovoque quelque chose et on enreçoit des échos" dit Blaise Angel."On a ainsi l'impression de faire de laradio utile". Pour Martine Galland,l'émission débouche sur de nombreuxcontacts - avec les responsables maisaussi entre les auditeurs - et le cour-rier reçu demande un gros travail poury répondre. Dans l'ensemble, lesmembres du Conseil des programmesse sont dits agréablement divertis parcette heure de radio qui sait aussi trai-ter de sujets légers.

Bien sûr, comme à chaque fois qu'il ya rencontre avec des personnes d'in-térêts divers, la valeur de ces conver-sations est inégale, mais la qualité dela mise en ondes, le souci du détail etle bon équilibre entre le parler et lamusique en font une émission unani-mement appréciée. Et si d'aucunsregrettent la suppression de laséquence Fréquence noire, avec unetranche de fiction facilitant le rêve, ilfaut savoir que cette dernière a dis-paru uniquement pour des raisonsbudgétaires.Mais, comme l'a souligné IsabelleBinggeli, directrice des programmesà la RSR, Blaise Angel a inventéquelque chose dans l'univers radio-phonique et c'est assez rare pour êtrerelevé.

Arlette Roberti ❚

Blaise Angel et Martine Galland

ERRATA

Dans le dernier numéro du Médiatic, une confusion malheureuse présentait Ça c'est de la télé commele nouveau rendez-vous journalier de début de soirée de la TSR.Il s'agit en fait de Télé la question, présenté par Khany. Ça c'est de la télé passe, lui, le samedi soiret marque les 50 ans de la TSR. Dont acte.

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

➔ la RSR méritait des félicitations pour avoir changérapidement de programme à l'annonce de la mort deClaude Nougaro, notamment dans l'émission Radio Paradiso

➔ si la TSR a mis plus de temps à réagir, c'est surtout pour unequestion de droits d'auteur pour les œuvres de Claude Nougaro et parce qu'elle disposait de moins de documents que la RSR

➔ une fois de plus, plusieurs membres regrettent la disparition annoncée d'Embargo, émission d'investigation du dimanche matin sur La Première

➔ il est dommage que l'on "perde" la RSR dans le tunnel dela Béroche, tout comme dans celui de Bienne-Sonceboz.C'est une question de coût, mais la décision a été prise d'équiper les tunnels pour le programme qui diffuse les Inforoutes, en l'occurence La Première. Les responsables apprécient toutefois que ces manques leur soient signalés.

➔ il semble bien que ce soit toujours les mêmes titresde disques qui sont diffusés sur Option Musique.D'où un sentiment d'entendre trop souvent les mêmes artistes (Eddy Mitchell, Joe Dassin, Julien Clerc ouMichel Fugain, par exemple) et les mêmes chansons(Mon vieux, par Daniel Guichard ou Vanina, par Dave).Il manque également des concours et les dédicacesdu dimanche ont été malheureusement raccourcies

➔ l'émission Ça c'est de la télé est appréciée pour le choix des archives. Mais les tenues des joueurs, sous forme de gilets,sont affreuses. De plus, les familles choisies ne semblent pasreprésentatives du public romand

➔ le 20 mars, le film Smoking a été remplacé par du sportsur TSR 2. Gilles Pache, directeur du secteur "Information et magazines", explique qu’il y a toujours un risque de déprogrammation quand le sport est d'actualité

➔ Histoire Vivante du dimanche 28 mars à la TSR, sur le thème"Europe-Etats-Unis : les coulisses d'une rupture", a offert une formidable tranche d'histoire contemporaine

➔ l'on s'inquiétait de savoir s'il y aurait bientôt aussi en Suisseromande une "recherche de la nouvelle star". Réponse de Gilles Pache : l'émission a remporté un vif succès en Suisse allemande, beaucoup plus marqué qu'en Allemagne ou en Autriche d'ailleurs, mais elle n'est pas transposable en Suisse romande. Le public romand peut lui suivre cesémissions sur les chaînes françaises

➔ l'émission A Bon Entendeur (ABE) consacrée à la nourriture a été fort appréciée, surtout pour le courage montré par la TSR pour aborder un sujet aussi délicat, mettantfranchement sur la sellette les produits d'annonceurspotentiels

➔ ceux qui ont regardé l'émission Attitudes ne sont pas près de recommencer ! Il n'y a pas d'invité connu, pas de sujets destinés aux ados, à qui l'émission est censée s'adresser, et le traitement des sujets est d'une forme classique étonnantepour une telle émission

➔ le journaliste du Temps présent traitant des Working poors n'a pas su se montrer assez critique. Mais l'émission était basée sur la forme du témoignage - reflètant bien la réalité -et non sur un dossier

➔ dans Télé la question plusieurs téléspectateurs, plutôt âgés, regrettent de ne pouvoir apprécier la question posée au public et de noter l'adresse de l'émission, car tout passe trop vite à l'écran

A R ❚

Mais il a aussi été dit que…


F

INTERACTIVITÉPROCHAINS SUJETS TRAITÉS

AU CONSEIL DES PROGRAMMES

•Information à la RSR

(Journal du matin, Interactivité, PMU, Bourse)

•Le sport à la TSR

•La musique à la TSR

Votre avis nous intéresse.N'hésitez pas à nous faire part de

vos remarques, vos attentes et votre opinion.Pour cela, une seule adresse :

MédiaticAvenue du Temple 40, Case postale 78,

1010 Lausanne 10Fax 021 318 19 76

E-mail : [email protected]

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

La TSRa 50 ans

G



Elle a lieu au Musée d'Art et d'Histoire de Fribourg et au Musée Tinguely, le mardi 29 juin 2004.Comme pour les fêtes précédentes en Valais (Médiatic 89, pages 8 et 9), Vaud (Médiatic 89, pages 10et 11) et Neuchâtel (Médiatic 90, pages 6 et 7), les deux films choisis ont un lien avec le cantonparticipant à la fête. Les remarques qui suivent sont fondées sur une vision récente de cassettes,sans recours à des dossiers "papier", qui n'existent peut-être même pas.

Tinguely

Réalisation : Jean-Jacques Lagrange, en collaboration avec François Bardet et Paul Handschin.Son: Marcel Sommerer. 1962 - 37 minutes - noir/blanc.

Dès ses débuts, la TSR fit bonne part aux sujets traités par la documentation, le réalisateur occupant d'abord une placeprépondérante, bientôt rejoint par un journaliste. Les duos se mirent à fonctionner remarquablement pour Continentssans visa, puis Temps présent, le journaliste parfois plus "puissant" que le réalisateur. Il en allait aussi bien ainsi en Suisseromande qu'en France. En 1982, le journaliste pose des questions, écoute les réponses, relance si nécessaire la conversa-tion. Le réalisateur doit alors mettre la "vedette" du sujet dans son environnement, pas seulement verbal.

Une machine avec multiples éléments tournants crache de l'eau qui tombe au sol, traversée par des rais de lumière quiformeraient, en couleur, peut-être un arc-en-ciel. L'entretien qui précède vient de signaler que l'eau est une formidablematière en mouvement, comme la fumée du reste. Tinguely -mais au fait, qui est-il ? Un constructeur de machines à par-tir de matériaux de récupération disparates? Un sculpteur? Un poète? Oui, un poète qui a raison de faire allusion alorsaussi à la fumée pour l'animation de ses machines.

Ainsi les mots entrent-ils en relation avec les images. Tinguely ne nie pas aussi être parfois un farceur, qui fait volontai-rement jouer mouvements et bruits pour amuser le visiteur. L'occasion est belle pour dire combien il aime Harold Loyd et

Chaplin. Comme si tout à coup dans une machine en mouvement s'y glissaient des gagsd'autres poètes, en plus sonores par frottements de métal ou clochettes qui tintent.

Charlot rendit visite à l'Expo 64…

Et voici que l'on se trouve dans le désert du Nevada, aussi avec Nikki de Saint-Phalle, là où furent expérimentées les premières bombes atomiques en 1943, pourassister avec des dizaines de journalistes, photographes, cameramen, à "The end of

the World". But de l'exercice : ces constructions apportées par des colonnes devéhicules, il faut les détruire. Mais des charges refusèrent d'exploser quand

Tinguely pressa des boutons. L'occasion pour lui de signaler qu'il n'est pasun technicien… à l'évidence et en l'occurence, au manque d'efficacité !Reviennent alors à l'esprit d'autres mots prononcés dans le courant dudocument, sur la beauté des barrages, les installations métalliques deShell-Berre, grand ouvrages comme le furent, hier, les cathédrales.

Le document n'est peut-être pas construit comme nous venons de leraconter. Il suit une ligne d'information d'esprit pédagogique un brinlinéaire. Mais il permet aussi de tenter de saisir ce qui tient déjà, en1962, de la poésie inventive revendiquée par l'artiste et entendue parGeorges Kleinmann et Jean-Jacques Lagrange.

Fyly ❚Jean Tinguely

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:50

La TSRa 50 ans


Un film de Francis Reusser - 1990 - 79 minutes.Scénario, adaptation et dialogues : Francis Reusser et Emmanuelle de Riedmatten.Musique de Carlo Boller, texte de FernandRuffieux, d'après "Le pauvre Jacques". Avec le Chœur mixte de Bulle et le Chœur desArmaillis de la Gruyère. Orchestration: Louis Crelier.

Avec Geneviève Pasquier (Françoise), François Florny (Jacques), Roland Amstutz (Magnin), Georges Wod (Ramel père), Michel Voïta (Ramel fils), etc...

Mélanges romands

Un réalisateur vaudois vivant en Valais(Francis Reusser), un producteur du Pays-d'Enhaut vivant aux Ponts-de-Martels(Jean-marc Henchoz), des acteurs dubassin lémanique ou de Neuchâtel ins-tallés à Paris (Roland Amstutz), unconseiler de la télévision valaisan,vivantà Genève après avoir passé sespremières années dans le canton deNeuchâtel (Raymond Vouillamoz), quiassurément fut l'instigateur de cettecoproduction entre la TSR et le cinéma :voilà bien des mélanges, pour aboutir à

un résultat indéniable, un film fri-bourgeois, financé en par-

tie par ce canton,même après

des péri-péties

disons tendues, le tout étant rentré dans le bon ordre, desengagements bizarres finalement tenus. Le premier – et peut-être le seul "musical" romand, avec le lointain "Anna" – d'ungenre qui mélange, lui, une histoire dialoguée avec des partieschantées et d'autres dansées. Ici, pas de danses, ou à peineesquissées; une histoire et surtout la musique pour les chants,reflet du canton romand le plus amoureux de la musique enra-cinée dans sa nature. Fribourg, bien entendu…

Pour quelle histoire?

Françoise, fort belle fille de Magnin, grand paysan bour-geois, et Jacques, valet de ferme, sont amoureux l'un del'autre. Magnin pourtant, souhaite un mariage avec Ramelfils, accord pris avec le père ! Dans les années 1790, ne faitpas n'importe quoi qui veut ! Jacques doit s'en aller àVersailles, au service de la sœur de la Reine, qui a besoind'un laitier. Mais la Révolution vient bousculer la noblessede Cour. Jacques revient au pays le jour même oùFrançoise doit épouser Ramel fils. Avec la complicité ducuré, leur ami d'enfance qu'ils "enlèvent", Jacques etFrançoise seront unis par les liens du mariage, selon la for-mule, alors que la caméra recule et qu'une équipe de filmtermine son travail du jour…

Une attitude "sage"

Les dialogues alternent en souplesse avec des chants enduos ou en groupes plus ou moins nombreux. Les acteurssont pourtant doublés par des chanteurs, mais habile-ment. Les intérieurs sont élégants, les extérieurs souventréels, aérés avec quelques plans ici ou là figés. Il y a dansce film parlé et chanté un petit côté à la Jacques Demy,celui des "Parapluies de Cherbourg", plein de délicatesse,certes avec moins d'invention formelle, mais d'un charmecertain. Le chant permet d'abolir les distances entreJacques et Françoise qui ne semblent pas être séparés l'unde l'autre : c'est le calme côté "amour-fou"du récit, quirésiste aux pressions de la société. Certes, on a connuFrancis Reusser plus vif, plus provocateur en d'autresoccasions. Mais la "sagesse" était une assez bonne atti-tude pour ce film… où la musique s'inscrit parfaitementau cœur d'une société en cette coproduction cinéma/télé-

vision d'esprit original, dans un genre peu courant…

Fyly ❚


Jacques et Françoise

HMembres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Francis Reusser

Jacques et Françoise

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:51

L’AUDIORAMA marque à sa façonles 50 ans de la TSR

I


Plus de 300 objets d'une valeur socioculturelle inesti-mable ont été réunis sur une surface 450 m2. Parmi eux,certains invitent au voyage dans l'histoire - finalementassez courte - de la télévision de ce pays. Mais que derévolutions au cours de ce demi-siècle ! Car si le monde dela télévision (vidéo) a débuté dans les laboratoires à lamême période que la radio, le grand public en a bénéficiéavec un décalage de près de 40 ans. Beaucoup de per-sonnes se sont passionnées pour le sujet, à tel point quel'on ne pourra jamais répondre convenablement à laquestion de savoir qui est l'inventeur de la télévision.Parce que tout va très vite, dans tous les pays, et les inven-tions se succèdent pour peaufiner le système. Avec despériodes-clés, comme 1931 et l'invention de la premièrecaméra vidéo ou l'iconoscope adopté à la même époqueen Angleterre, qui permet de réaliser des reportages enextérieur.

La télévision en Suisse

Les premières démonstrations de télévision en Suisse onteu lieu à l'Exposition nationale de 1939, par le professeurTank. Des essais de démonstrations ont lieu à Genève, dès1949. Mais la télévision en Suisse démarre en 1950 et lespremières images du studio de Bellerive à Zurich sontémises en 1953 et celles de Mon Repos à Genève en 1954.Pour la première fois, on retransmet le Championnat dumonde de football depuis la Suisse, en 1954.

Dès les débuts, les responsables sont titillés par l'idéed'ajouter la couleur aux diffusions ennoir/blanc. Il faudraattendre les années70 pour populariserla couleur, alors queles premières retrans-missions en Eurovisiondatent de 1953. Lesimages furent celles ducouronnement de la ReineElisabeth II et le 6 juin1954, la Fête des Narcissesde Montreux sera diffusée elle aussi en Eurovision.

PAL, SECAM ? ou les deux ? La question ne se pose plusaujourd'hui.

L'avancée technique a été foudroyante ces dernièresannées. Le satellite permet des transmissions interconti-nentales de télévision.On peut de nos jours enregistrer les images, les magnéto-scopes sont même en passe d'être détrônés par le DVD, lehome cinéma est à la mode, la technique numérique au goûtdu jour et les émissions en TNT (Télévision NumériqueTerrestre) arrivent en Suisse, après de nombreux essais. Lestubes à plasma poursuivent leur évolution, tout comme ceuxà cristaux liquides. Mais l'heure est déjà aux écrans souples,avec un téléviseur suspendu au mur. Comme on le voit, faceaux archives que l'on revoit avec plaisir durant cette annéeanniversaire, la télévision poursuit son évolution. Toutes cestechniques, de la plus ancienne à la plus performante, sontexposées à Territet, pour le plus grand plaisir du visiteur.

Lors du vernissage de l'exposition, le 23 mars dernier,René Schenker, ancien directeur de la Radio-TélévisionSuisse Romande et Gilles Marchand, actuel directeur de laTSR ont tout à la fois rappelé les points esssentiels decette grande aventure, et relevé au passage que ce qui fait"la chance de la TSR, c'est sa différence". Mais, pourGilles Marchand, ce patrimoine constitué de milliersd'heures enregistrées qui lie la TSR à ses régions estaujourd'hui menacé et doit impérativement être sauvé.

Arlette Roberti ❚

Visions 50, ou l'histoire de la télévision

La TSR fête cette année son cinquantenaire. Pour marquer l'événement, le Musée national suissede l'audiovisuel, l'AUDIORAMA, à Montreux/Territet, propose à ses visiteurs une exposition intitulée"Visions 50", dans laquelle on retrouve toute l'histoire de ce média, avec des pièces plus rares lesunes que les autres.

Gilles Marchand etRaymond Vouillamoz

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:51

SSR idée suisseFRIBOURG


A l'initiative de SSR idée suisse FRIBOURG, une centaine depersonnes étaient réunies, le 4 mars dernier au MuséeGruérien de Bulle, pour la présentation d'un livre-disquecompact : "La Radio en Gruyère".

Edité par la Société des Amis du Musée, cet ouvrage de 164pages richement illustré et accompagné d'un disque com-pact est l'aboutissement d'une collaboration exemplaireentre cette société, la Radio Suisse Romande et laFondation Mémoriav.En présence de Gérard Tschopp, directeur de la RSR, Jean-François Cosandier, responsable des archives RSR, PatriceBorcard, responsable du comité de rédaction, Serge Rossier,historien et cheville ouvrière de l'ouvrage, en a présenté àl'auditoire les pages significatives, agrémentées d'extraitssonores. Parmi les personnalités présentes, nous citeronsMichel Pittet, Conseiller d'Etat et président du Gouvernement,Gérald Berger, chef des Affaires culturelles du canton deFribourg et Denis Buchs, directeur du Musée Gruérien.

Un terreau fertileet des relais efficaces

Dès 1939, Radio Lausanne est chargée de dénicher et dediffuser les valeurs de la patrie. Elle trouve dans cetterégion un terreau fertile et des relais efficaces. En 1947, LaChaîne du bonheur est à Bulle : la verve de ses animateurssymbolise tout l'esprit d'avant-guerre. Dès les années1960, les auditeurs découvrent une "verte Gruyère" plusportée sur le tourisme que sur le patriotisme.

La démarche des auteurs constitue une recherche histo-rique inédite. De plus, le disque compact annexé qui pro-pose 35 extraits sonores a fait l'objet d'une écoutesélective importante. Sa réalisation a permis de sauver300 documents voués à la disparition, elle est le fruitd'une collaboration étroite entre la Radio Suisse Romande(Jean-François Cosandier et Rolf Dahler), Mémoriav, laFondation pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuel-le suisse (Yves Cirio) et le comité de rédaction gruérien.Comme le dit un slogan bien connu "Les images les plusbelles sont à la radio"! Ces images et ces voix d'autrefoisnous reviennent et continuent de nous émouvoir, de nousinformer… grâce aux archives, qui alimentent notremémoire et résistent à la disparition.

Cette soirée a été l'occasion pour SSR idée suisse FRI-BOURG d'adresser ses félicitations aux initiateurs etacteurs de la réalisation de ce petit bijou.

SSR idée suisse FRIBOURG ❚

Pour obtenirle livre-disque compact,

au prix de fr. 39.- (frais de port en plus)

MUSÉE GRUÉRIENRue de la Condémine 25 - 1630 Bulle

Tél. 026 912 72 60www.musee-gruerien.ch

La Gruyère et la Radio Suisse Romande

SSR idée suisseVALAIS

Mutations et enjeuxde l'audiovisuel en SuisseC'est le thème que développera Gilles Marchand,directeur de la TSR, lors de l'assemblée généralede SSR idée suisse VALAIS, le

mercredi 26 mai 2004à 20h00 à Martigny(Aula de l'Ecole professionnelle, rue de Grimisuat 9)

Lors de la séance administrative précédant cet exposé,les membres de la SRT Valais présenteront un rapport deleur activité dans les différentes instances de la RTSR.Jean-Marie Cleusix pour son travail au sein duDirectoire, Jean-Daniel Cippola au Conseil régio-nal, Yann Gessler au Conseil des programmes etFrançoise de Preux au comité de rédaction duMédiatic.

La soirée du 50e anniversaire de la TSR, organisée encollaboration avec la SRT Valais, a été un succès.Venez nombreux écouter son directeur parler de sona venir.

SSR idée suisse VALAIS ❚

J

MÉDIATIC MeP n°91 6/05/04 10:51

Télévision SuisseRomande

1)


Ils font la pluie et le beau temps à la télévision…

Après la radio, nous avons voulu connaître un peu mieux qui, à la Télévision Suisse Romande,nous présente jour après jour le temps qu'il fera… peut-être. Même s'ils en connaissent long surle sujet, ils ne sont à proprement parler ni météorologues ni prévisionnistes. Présentatrices etprésentateurs, ils ont acquis l'art de nous "montrer" le temps. Ils sont six, un homme et cinqfemmes, à savoir nous dire avec un sourire tellement innocent, qu'il fera mauvais temps demaintoute la journée. Merci Nathalie, Maria, Claudia, Valérie, Dominique et Philippe.

Nathalie Sbai

Nathalie Sbai présente la météorolo-gie à la TSR depuis 1998. Comédiennede formation, elle fut auparavantspeakerine pendant plus de cinq anssur cette même chaîne. Genevoise,mère de deux filles, elle est passion-née par son métier."La météo guide notre quotidien,nous dit-elle. En effet, de quoi parle-t-on après s'être salué?"

"Bonjour, quel beau temps n'est-ce-pas?" Ou bien : "Ah ce temps! Il faitfroid, il fait chaud, il pleut. Cela nedurera pas… ils annoncent un chan-gement à la télé…"

"Nous ne sommes pas des prévision-nistes, dit Nathalie Sbai. Nous avonsété formés à la météo mais c'est undomaine tellement riche qu'on en n'ajamais fait le tour".

Nathalie Sbai a aussi présenté lamétéo dans le Journal des régions.Elle a souvenir d'une scéne depanique assez cocasse : filmée dans larue, une minute à peine avant d'être àl'antenne, les papiers qu'elle tenait àla main s'envolent dans un coup devent. Aidée de son cameraman, c'estde justesse qu'elle arrive à les récupé-rer au milieu du carrefour, devant lespassant surpris. Ouf…

La présentatrice reçoit beaucoup decourrier, plutôt sympathique. Beaucoupde compliments à part un bémol

venant d'un téléspectateur qui trouvaitqu'elle était trop rapide, trop pressée."C'est vrai, nous avoue-t-elle, et je luiai donné raison". Et de poursuivre aus-sitôt: "Mais je me corrige…" Vousêtes pardonnée, Nathalie, l'éclat devotre sourire vaut bien à lui seul unbeau rayon de soleil.

Dominique Schibli

C'est depuis 1981 déjà queDominique Schibli présente le tempsà la télévision. Son parcours estquelque peu marginal, puisqu'elle adébuté comme assistante médicaleavant d'embrasser une carrière demannequin, puis d'entrer à la TSRcomme speakerine et présentatricede différentes émissions de jeux et devariétés, avant la météo. Dans sonenfance, elle adore voir et écouterJean-Daniel Altheer donner des expli-cations météorologiques. Elle se pas-sionne pour cette branche et tout cequi gravite autour du temps et de sesprévisions.

Elle perçoit une évolution à grandevitesse, aussi bien sur le fond du dis-cours que sur la forme. Le langageest devenu beaucoup plus "parlé",plus proche du public. En revanche,les téléspectateurs étant de plus enplus initiés, on peut recourir à destermes purement météorologiques.

Si Dominique n'a pas d'anecdotespécifique à raconter, elle évoquenéanmoins ce grand moment de soli-tude éprouvé lorsque survient unproblème technique d'images enplein direct ! Et que dire du courrier

reçu? Elle décerne la palme du plus"fidèle" téléspectateur à un monsieuroriginal qui lui a écrit pendant plus dedouze ans à raison de trois lettres enmoyenne par semaine… et pour sim-plifier, nous dirons que ses commen-taires étaient plutôt abstraits !

Enfin, Dominique Schibli avouen'avoir pas de grenouille… ses che-veux lui font office de bon baromètre.

Valérie Bovard

Son parcours débute à la TSR en 1993comme speakerine. C'est à l'issue d'uncasting qu'elle est engagée à la météooù du coup elle suit une formationpour approfondir ses connaissancesen météorologie à l'ISM (Institut suis-se de météorologie) avant de se lancerà l'antenne.

Valérie aime bien le stress que procu-re le direct ; c'est un stress stimulant.Ensuite, la météo est un domaine trèsriche qui offre plein de surprises et devariété, et qui a évolué ces dernièresannées. Les présentations sont plusnombreuses et plus spécialisées.

"On est plus régulièrement amenés,nous dit-elle, à intervenir durant lesjournaux télévisés pour développer unévénement particulier. Avant chaquebulletin, nous consultons les prévision-nistes de Météo Suisse et avons accèsaux différents bulletins qu'ils rédigentplusieurs fois par jour. De plus, le Netet les sites spécialisés sont aussi unesource d'informations intéressantes".

- Valérie, pouvez-vous nous racontrerune anecdote?

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- "Bien volontiers. Il y a quelquesannées, j'ai présenté une météo régio-nale assise sur la barrière d'un enclos àvaches… et pendant toute ma présen-tation, l'une de ces charmantes petitesbêtes m'a donné des coups de cornesdans les fesses! Difficile de garder sonsérieux dans de telles conditions…" Etla légende veut que c'est à partir de cejour que les agriculteurs supprimentsystématiquement les cornes à cespauvres bêtes! (N.D.L.R.).

- Recevez-vous du courrier des télé-spectateurs ?

- "Oui, parfois quelques lettres deréclamations pour n'avoir pas cité unerégion, par exemple, ou pour avoirmasqué l'est du pays, les Grisons enparticulier. En régle générale, le cour-rier est plutôt sympathique et respec-tueux. Et puis j'ai une fidèle et adorablefan du côté de Bienne, avec laquelle jecorresponds régulièrement".

- Valérie, comment s'appelle votregrenouille ?

- "Râ, comme le dieu Soleil, que jevénère".

ClaudiaMélanjoie-dit-Savoie

Par rapport à ses collègues, on peutdire que Claudia est nouvelle à lamétéo. Elle présente celle-ci en effetdepuis l'année dernière. Avant de tra-vailler à la TSR, cette ancienne MissGenève était employée de commerce.Elle a fait son entrée à la télévisioncomme speakerine, métier qu'elle aexercé de novembre 1997 à août 2002.

Claudia travaille parallèlement depuis1998 au téléjournal en tant qu'assis-tante de production-scripte d'édition.Le courrier qu'elle reçoit est toujoursaimable, même si parfois on luireproche de n'avoir pas cité dans sesprévisions la région de Bressaucourtou de la Côte-aux-Fées. Elle a mêmereçu du courrier d'un téléspectateurla remerciant pour le généreux souri-re qu'il pensait lui être adressé enexclusivité. Non mais… quel égoístecelui-là !

Célibataire, Claudia Mélanjoie-dit-Savoie aime les animaux dans lanature. C'est pourquoi sa grenouille,nous confie-t-elle, vit des jours heu-reux dans une mare, au milieu deses congénères. Elle ne grimpe doncpas sur une petite échelle dans unbocal à la TSR. Si Claudia n'appréciepas spécialement la présence deschats, trop calmes à son goût, elleaime par contre beaucoup leschiens, surtout pour leur vivacité etleur attachement.

Philippe Jeanneret

C'est notre "Monsieur Météo" à la TSR.Natif de Cressier, dans le canton deNeuchâtel, il a tout juste vingt ans lors-qu'il empoche son certificat de maturitéet ne sachant que faire, se dirige alorsvers des études de droit. Normal, ledroit mène à tout… pense-t-il.

Dans sa volée, quelques étudiantsavaient décidé de relancer la Sociétédes Belles-Lettres, spécialisée dans lesthéâtrales. Il les rejoint - plus par amitiéque par amour de la scène - et découvreun monde extraordinaire: celui desvieux théâtres et du métier de comé-dien. C'est là qu'il fait ses premièresarmes. Parallèlement, il découvre uneautre passion, celle de la voile.

Les années - et les théâtrales - s'en-chaînent, mais un jour tout bascule. Samère qui dirigeait une importante gale-rie d'art à Genève tombe gravementmalade. Il faut abandonner les étudeset rentrer dans la vie active pour s'oc-cuper de l'entreprise familiale.

Philippe Jeanneret découvre cette foisle monde des affaires et des collec-tionneurs en pleine effervescence à lafin des années quatre-vingt. Il pour-suit à côté quelques activités théâ-trales et aide occasionnellement ungroupe d'amis ayant lancé un festivalde musique classique près de Genève.

C'est à cette occasion qu'il rencontrepour la première fois Maria Mettral, en1989. Ils se lient tout de suite d'amitié.Au fil des discussions, elle lui apprendqu'elle présente les émissions météo àla Télévision Suisse Romande et

qu'une place est vacante. A cetteépoque, le marché de l'art commen-çait à retomber et Philippe Jeanneretne savait pas comment concilier sesdeux passions, la voile et le théâtre.

- "La météo à la télévision, c'est exac-tement ce qu’il me faut", se dit-il.

Sitôt dit, sitôt fait. Il pose sa candidatu-re. Gaston Nicole, alors chef de l'infor-mation, engage aussitôt ce comédienqui sait parfaitement bien mentir sur letemps qu'il fera peut-être, peut-êtrepas! Nous sommes le 28 décembre1989. Il neige sur le lac Majeur etPhilippe Jeanneret ne regrettera jamaisson choix.

Maria Mettral

La plus ancienne du groupe. Aprèsavoir suivi des études au Conservatoired'art dramatique durant trois ans, elleentame une carrière de comédienneprofessionnelle en 1981.

Huit ans plus tard, lors de l'enregistre-ment d'une dramatique à la radio, unami lui propose d'aller faire un castingà la TSR qui cherche des comédiens etcomédiennes pour présenter la nou-velle formule météorologique.

Maria Mettral se présente et est rete-nue. Elle débute en 1990 et ne quitteplus le navire. De nature curieuse,Maria a toujours voulu explorer lesdiverses facettes de son métier.

- "Si la météo n'est pas à proprementparler une passion, je m'amuse beau-coup", nous dit-elle. "Et surtout, onne cesse jamais d'apprendre".

Que pouvons-nous donc souhaiter àces émules d'Eole sinon bon vent.

Et merci pour toutes vos prévisions,même si elles ne se réalisent pas tou-jours. Il suffit d'y croire. Ce qui comp-te finalement, c'est moins le tempsqu'il fera que la façon de nous le pré-dire. Et la télévision, c'est aussi faitpour ça…

Claude Landry ❚

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE


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Mettre en valeur ce qui existe

Ça c'est de la télé (le samedi soir) fait large recours auxarchives qui existent, même si dans un premier temps unecertaine timidité a présidé à leur utilisation (séquences trop

courtes). Le cinquantenaire de laTSR fournit une autre occasion demise en valeur, la présentationd'un documentaire et d'une fic-tion dans les sept sociétés canto-nales. Ces téléfilms qui sontprésentés dans ce Médiatic (voirce mois pages 6 et 7 et les choixfaits pour Fribourg) et rendent unincontestable hommage à la télé-vision des auteurs-créateurs etdes journalistes. Il arrive aussi,avec l'appui de la télévision, ou endehors d'elle, que des documentssoient complétés par des témoi-gnages de nos jours sur le passéévoqué.Ainsi firent Bernard Romyet Claude Torracinta dans leur filmsur la frontière, obstacle à l'ac-cueil des réfugiés. Et le "Missionen enfer" de Frédéric Gonseth,peut-être son meilleur film, metbien en valeur le recours auxtémoignages d'aujourd'hui parceux qui, hier, vécurent des événe-ments dramatiques (TSR 2,dimanche 25 avril 2004).

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En créer de nouvelles

Il est évident que de telles archives prennent une impor-tance grandissante dans la démarche de l'historien. Maisquand manquent des images, il reste la parole, celle quel'on enregistre avec l'accord de témoins qui "racontent"leur passé, en réfléchissant à son propos. Dans le cantonde Vaud, "Plans fixes" met en évidence ce verbe de l'en-tretien.A Neuchâtel, les "Archives pour demain", trop dis-crètes, participent du même mouvement, enregistrer desmots et le visage qui les porte. On va bientôt pouvoirdécouvrir l'immense travail accompli par Frédéric Gonsethet ses partenaires pour "Archimob", avec ses centainesd'heures de "souvenirs" de la mob, propos recueillisavant qu'il ne soit trop tard, donc pendant que lestémoins peuvent encore s'exprimer.

A signaler aussi l'importance, pour la conservation, de laCinémathèque suisse et d'autres fondations et organisations,nationales (dans le domaine de la photographie qui tient duvisuel) ou cantonales (comme en Valais par exemple).

Sauver ce qui existe

Indispensable, pour le présent ou le futur, que de sauvertechniquement ce qui existe sur le passé. Fondamentald'obtenir les moyens financiers pour y parvenir ; et lesbesoins sont élevés. Essentiel de ne pas tenir compte dumanque d'argent des communautés publiques : la reven-dication doit être formulée…

Mais le document original n'est pas le seul à conserver. Ilfaut savoir dans quel contexte il s'inscrivait, comment il futprésenté, comment le public avait réagi à son apparition.Les programmateurs de télévision font souvent allusionaux conversations, aux appels téléphoniques, aux diffé-rentes formes de courrier (y compris électroniques mainte-nant), aux articles de presse, qui ne sont pas tous issus del'esprit de promotion, mais parfois porteurs de réflexion.Très bien : mais quelle pauvreté dans les archives "papier"de la TSR, quand il s'agit de pouvoir relire ce qui fut écritsur les films présentés lors des fêtes cantonales…Beaucoup dans ce domaine aussi, reste à faire…

Fyly ❚

Précieuses sont les archives, qui permettentde faire vivre le passé, dans le domaine del'audio (radio), du visuel seul (cinéma muet)ou audiovisuel (cinéma et télévision).Encore faut-il avoir envie de les conserver,surtout si les supports techniques risquentde subir de graves détériorations (pelliculecinéma, par exemple ; mais que sait-on de ladurée de vie en vidéo?) Et l'envie parfois enfinvenue, reste à trouver les moyens, en particulierfinanciers, ce qui ne va pas de soi : il suffit derappeler le long combat de la Cinémathèquesuisse de Freddy Buache avant d'être soutenue,de manière toujours insuffisante du reste.

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