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    La langue du XVIme sicle

    I. Orthographe et prononciation

    Lettres quiescentes : lettres ne correspondant aucun phonme rappelant une tymologie souvent authentiquemais parfois errone.

    Caractristiques de lorthographe au XVIme sicleTendances contradictoires : abus de la calligraphie ; usage de signes diacritiques ; dsir de simplification ; dmonde lanalogie.

    a. Abus de la calligraphie- reflets de ltymologie : faict < factum- pseudo-savantes et refltant de fausses tymologies savoir < sapere et non de scire- correspondant des signes dont le sens originel sest perdu : z qui notait laffrique pourtant rduite.

    b. Usage de signes diacritiques- h non tymologique pour sparer un mot commencement par un u par exemple : huit, huile- y pour viter des confusions dans le voisinage de lettres jambages ou pour marquer la fin dun mot- s implosif pour prciser que le e prcdent nest pas sourd : mestre- consonnes gmines dans le mme but : -esse ; -ette

    c. Les simplifications orthographiques- simplification des gmines : aller- suppression de consonnes muettes en particulier les dentales finales lorsquelles sont suivies dune

    marque du pluriel : grant/grans

    d. Les accents et signes auxiliaires- laccent aigu pour marque le e ferm, par Robert Estienne en premier (1530)- laccent grave dabord pour noter le e sourd- laccent circonflexe : pour noter la chute dune voyelle vrai^ment- le trma : pour [] ou pour marquer la dirse- la cdille : en premier par Geoffroy Tory- les guillemets ou traits dunion apparaissent au XVIme galement- lapostrophe dabord pour noter la chute dune lettre finale

    e. Le dmon de lanalogie- le s adverbial au dpart tymologique (toujours) puis analogique ( jusques)- quelques dsinences verbales

    II. Hsitations de nature et dusage

    La formation des adverbes en mentAdjectif au fminin + -ment (

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    Rappel : au XVIme, il y a deux sries de dmonstratifs :- la srie cel- issue de ecce+ ille- la srie cest-/cet- issue de ecce + iste- ces nappartient pas ces sries ; identique morphologiquement les (comme ce le)- cil : issu du cas sujet de la srie cel- napparat plus quen posie- cestuy/cettuy : ancien datif de cest- rarement employe sans cy ou l- iceluy : hic + ille + ille sans doute par analogie avec ladverbe ici (hic ecce hic)- ce peut tre sujet dune proposition participe ; frquemment COD antpos ; complment

    prpositionnel ; antcdent dun relatif suivi dun participe prsent (ce que voyant)

    b. Les possessifsLe possessif atone (mon, ton) est encore concurrenc par le tonique (mien, tien) mais surtout en posie.

    Chacun : ce nest qu la fin du sicle que chaque vince chacun comme adjectif et le cantonne dans le rle depronom.

    Dedans, dessus, dessous : la fois prpositions et adverbes jusquau dbut du XVIIme sicle.

    III. Le groupe nominal et ses substituts

    1. Larticle- omis lorsque le substantif est pris dans un sens gnral et de totalit ; devant deux substantifs

    coordonns ; devant un nom abstrait ; devant un superlatif relatif ; lorsque le substantif est djdtermin par un adjectif indfini

    - larticle dfini est exprim de plus en plus frquemment dans le mme sens quaujourdhui- larticle indfini peut prend le sens de un seul ; de plus, il peut tre pluriel uns/unes.

    2. Pronoms personnels- lordre sujet-verbe-complment tend simposer- le pronom sujet est souvent omis lorsquil ny a aucune ambigut sur lidentit de lagent du procs- inversion : hritage de lancien franais o la prsence dun rgime en dbut de phrase entrane

    linversion (idem lorsque la phrase commence par un adverbe ou un CC)

    3. Pronom complment- pronom rgime dun infinitif lui-mme rgime dun autre verbe plac devant le groupe verbe

    conjugu+infinitif ( Panurge lalla voir )- lorsque le verbe limpratif nest pas en dbut de phrase, le pronom complment est la forme atone

    et donc antpos

    4. Pronoms adverbiaux y et en- employs de manire plonastique : en reprend un nom prcdent au gnitif ou un nom introduit par de,

    ou un pronom relatif au gnitif ; y reprend un complment de lieu ou le pronom relatif de lieu o- y quivaut lui et reprsente donc une personne (emploi impossible en franais moderne)

    5. Indfinis et numraux- aucun : < *alicunus (aliquis) peut avoir un sens positif non incompatible avec le pluriel- personne : sens de quelquun - rien : < rem souvent avec un sens positif- tel et demi nexigent pas de dterminants complmentaires- plusieurs : peut tre accompagn dun dterminant complmentaire

    Dune manire gnrale, les possibilit de combinaisons des indfinis entre eux sont plus nombreuses quenfranais moderne.

    IV. Autour du verbe

    1. Le subjonctif- en proposition indpendante ou principale : pour exprimer le souhait, le regret, lordre mais lusage de

    que nest pas encore gnralis

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    - dans le systme hypothtique : tour le plus frquent pour exprimer lirrel du pass, subjonctif pqparfaitdans les 2 propositions

    - lorsque le procs est rel, on emploie lindicatif dans la subordonne (alors quen franais moderne, onemploie le subjonctif).

    2. Formes en ant- grondif issu de lablatif du grondif latin en ando ou endo ; souvent sans en ;- priphrase aller + grondif pour marquer laspect duratif

    Le participe pass peut toujours saccorder avec le COD quelle que soit sa place mais cet accord na riendobligatoire.

    Linfinitif, le participe ou le grondif disposent dune autonomie par rapport au verbe principal quils ontperdue : leur agent nest pas toujours celui du verbe qui les rgit.

    La proposition infinitive devient dun usage courant.La proposition participe imite lablatif absolu latin sont dun usage trs courant au XVIme sicle, cestdailleurs lune des caractristiques de lcriture de ce sicle.

    Laccord du verbe avec le sujet peut tre de sens (ou syllepse) : lorsque le sujet est un nom collectif, il arrive quelide se fasse avec lide exprime.

    V. Des mots de liaison la phrase

    Abondance de liens entre les phrases ou les prpositions.

    1. Le relatif- que peut tre sujet- quoi semploie comme COI du verbe parler avec un antcdent humain la femme de quoy vous

    parlez - qui complment prpositionnel, semploie avec un antcdent non humain- lequel se rpand ; il ne se rapporte pas au plus proche substantif mais au plus loign dans certains cas- dont (

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    - ains (