Orthographe cycle 2

Planning• Quelques petites mises en bouche…• Le niveau baisse?• Qu’appelle-t-on orthographe au cycle 2 ?• Echanges• Les programmes et les compétences du socle• Les évaluations nationales

• Comment envisager son enseignement/apprentissage ?• Les deux aspects fondamentaux à prendre en compte :

mémorisation et analyse• Des activités pour développer l’orthographe grammaticale :

démarche et exemples d’activités• Des activités pour développer l’orthographe lexicale : exemples

d’activités de copie

Quelques petites mises en bouche…• Faut-il un « S » à euro? Vidéo 1• Une table marrone Vidéo 2• Mme l’Ambassadrice? Vidéo 3• Après que…Il faut que… Vidéo 4

Quelques petites mises en bouche…• Du côté des élèves : une logique propre aux élèves…• Jean CM2 : Exqusée mois Maîtresse• Guillen CM2 : Alphonse grandi avec le tétare• Fabien CM2 : ils nous ont emmenés à l’abri de la neige et du

vent.• Clémence CM2 : un autre panneau avait été rajouté• Stéphane CE1 : Je vai te tueux avec un couteaux• …

A retenir• Les représentations, les conceptions de l’orthographe développées par

les élèves constituent souvent un obstacle à leur apprentissage de l’orthographe. Il apparait nécessaire :• de leur permettre de verbaliser leur raisonnement, • de comprendre quel cheminement les a conduits à telle ou telle graphie, • de connaître les procédures orthographiques utilisées.

• C’est souvent un « excès de sens » qui génère les erreurs (mélanges de règles)

• Les explications les plus communes « les élèves manquent d’attention, ils ne réfléchissent pas assez », les réponses les plus courantes, « il faut acquérir, revoir les règles », l’ignorance du travail de raisonnement mené par les élèves, la négation d’un espace entre la faute et la norme, ne permettent pas de mettre en place un apprentissage.

• La dictée n’est pas toujours une situation d’apprentissage.• Il est essentiel de travailler sur le « mur invisible » des conceptions des

élèves, c'est-à-dire sur ce qui fait obstacle entre la faute et la norme, donc ce qui permettra de suivre la progression de leur apprentissage.

Le niveau baisse?• le niveau baisse mais les élèves progressent régulièrement de

classe en classe.• Le contexte est difficile, les résultats sont médiocres, on

constate une baisse de niveau en français (CF : évaluations PISA, 2009).

Le niveau baisse?• L’orthographe français est difficile, plus adapté au lecteur

qu’au scripteur• Tenir compte des représentations orthographiques• Différencier connaissance et mise en œuvre (travaux de

Michel Fayol sur la charge cognitive) : le lien entre la mise en œuvre de connaissances dans l’écriture et l’existence de ces connaissances n’est pas aussi direct qu’on le croit• Élève scripteur : recherche d’idées, élaboration de phrases,

révision de son texte, contrôle orthographique, et les conceptions orthographiques qui ressortent plus facilement à l’écrit…

• En période d’apprentissage des connaissances manquent encore et d’autres ne sont pas stabilisées.

• En production écrite l’élève est souvent le sujet d’énonciation, situation différente des exercices.

• Et quid de nos pratiques d’évaluations?

Le niveau baisse?• Des causes internes et externes à l’école :• L’augmentation des missions de l’école ;• Le changement de priorités, la baisse de la durée de

l’enseignement ;• Le changement de public scolaire (scolarisation de masse,

hétérogénéité, moins de redoublements donc des élèves plus jeunes) ;

• Plus de compétences attendues en expression orale et écrite (élèves meilleurs rédacteurs qu’en 1920) ;

• Le temps consacré à l’étude de la langue réduit de moitié de 1923 à 2008 ;

• Le changement de la société: transmission marquée par l’instantanéité et la coupure des générations…

Le niveau baisse?

Qu’appelle-t-on orthographe au cycle 2 ?• Échanges de pratiques• Orthographe(s)?• Difficultés, • Types de séances, • Volume horaire consacré, • Outils, • Progressions ou programmations ? , • Évaluations…

Les programmes et les compétences du socle

Progressions Vs programmations• Plusieurs façons de faire• Répartition des notions

• CE1 accord en genre et en nombre de l’adjectif• CE2 accord sujet verbe• CM1 accord du participe passé

• Segmentation des notions• Pluriel des noms se terminant par S• Pluriel des noms se terminant par X et Z• Pluriel des noms se terminant par OU…

• La prise en compte des acquis• Le sujet inversé quand la reconnaissance du sujet est automatique

dans les cas simples• L’accord du participe passé si la notion de verbe est suffisamment

appréhendée et si repérage des formes verbales à un temps composé…

Progressions Vs programmations• Quid des repères pour organiser la progressivité des

apprentissages (MEN 2008) : lien• Autre exemple : lien• Des progressions devraient tenir compte:• OL : fréquence des mots ou du répertoire des mots dont les élèves

ont besoin pour écrire dans toutes les disciplines• OG : possibilités de compréhension des notions syntaxiques et

morphologiques correspondant aux structures qu’ils utilisent dans leurs écrits

Comment savoir si un mot est fréquent ?

La base Manulex est une base informatique de données qui fournit la fréquence des formes fléchies, c’est-à-

dire de toutes les formes que peut prendre un nom, un adjectif ou un verbe, dans 54 manuels de lecture du CP

au CM2.

Le site du ministère de l’Education Nationale propose pour les 1462 mots les plus fréquents de la langue

écrite : une liste par ordre alphabétique, une liste par fréquence décroissante, une liste par nature et fréquence décroissante.

Comment savoir si un mot est difficile à un âge donné ?

L’échelle Dubois-Buyse classe 3724 termes en fonction de leur difficulté orthographique en 43 échelons

rassemblant chacun des mots de difficulté équivalente. Lien 1 Lien 2

Evaluations nationales et …• Evaluations nationales :lien 1• Livret élève CE1

• Livret enseignant CE1

• Les élèves français et les évaluations internationales• Absences de réponses• Craintes de fournir des réponses erronées

• André Antibi : évaluation par contrat de confiance• Evaluation positive

Evaluations nationales et …• Pratiquer une évaluation positive?• Si l’apprentissage de l’orthographe est long (une dizaine

d’années), on doit instituer une évaluation formelle• Qui rende visibles des progrès au cours de l’année

(encouragement des élèves)• Qui fixe des objectifs limités ne rendant pas la faute inévitable• Qui porte sur des savoirs accessibles effectivement appris

• Évaluer ni trop tôt (temps d’assimilation et d’accommodation, le temps de l’intégration) ni tout le temps

• Laissons aux élèves le temps d’apprendre et de progresser

Pratiquer une évaluation positive• Trois types de bilan évaluatifs• Une épreuve spécifique• Une situation de production écrite• Une dictée diagnostique

• Traditionnellement on se sert de textes différents pour évaluer au cours d’une même année scolaire (en progrès ou en recul en fonction de la moyenne…)

• L’inconvénient est que l’on change d’instrument de mesure tout le temps…

Des activités qui engagent intellectuellement les élèves• Attention à la fausse activité et aux intonations du professeur• Quelques exemples d’activités qui engagent les élèves• Le classement• La justification écrite ou la confrontation orale• La formulation des conclusions (pas de règles à trous mais une

formulation qui vient d’eux…)• Le bilan

• Passer de « qu’a-t-on appris / comment peut-on le dire ? » à « comment –a-t-on fait pour arriver à ce résultat? Quels obstacles a-t-on surmontés?

• Attirer la vigilance des élèves• A quoi peut servir ce que l’on a appris?• Que devra-t-on faire la prochaine fois?• A quoi devra-t-on faire attention?

Petit bilan• La finalité reconnue de l’orthographe la situe à présent

nettement du côté de la production écrite : enseigner l’orthographe aujourd’hui c’est transmettre des connaissances mais aussi amener les élèves à mobiliser ces connaissances dans leurs écrits.

• Donc resserrer les liens entre Orthographe et Ecrire• Apprendre aux élèves à se relire et à utiliser les outils en

vigueur dans la classe (dict., manuels de conjugaison, affichage, correcteurs, fiches de synthèse…)

• L’enseignant doit disposer d’outils pour lire autrement les productions écrites, voir les réussites, évaluer le chemin parcouru.

Petit bilan• Cinq principes de base qui peuvent être retenus

1.Différencier connaissance et mise en œuvre

2.Distinguer orthographe lexicale et grammaticale : distinguer mémorisation et analyse

3.Etablir une progression véritable et donner du temps à l’apprentissage

4.Pratiquer une évaluation positive

5.Proposer des activités qui engagent les élèves intellectuellement

Planning• Comment envisager son enseignement/apprentissage ?• Les deux aspects fondamentaux à prendre en compte :

mémorisation et analyse•  Des activités pour développer l’orthographe grammaticale :

démarche et exemples d’activités•  Des activités pour développer l’orthographe lexicale : exemples

d’activités de copie

Mémorisation et analyse• L’orthographe lexicale• Plusieurs facteurs rendent compliquée la mémorisation de

l’orthographe des mots en français :• La fréquence du mot • La fréquence des correspondances phonèmes –graphèmes• Le nombre de graphèmes potentiels• Les lettres muettes• La distinction graphique des mots homophones 

Mémorisation et analyse• Comment favoriser la mémorisation ?• La sélection des mots • La manipulation des mots• L’identification des similarités morphologiques• Les stratégies

Comment savoir si un mot est fréquent ?

La base Manulex est une base informatique de données qui fournit la fréquence des formes fléchies, c’est-à-

dire de toutes les formes que peut prendre un nom, un adjectif ou un verbe, dans 54 manuels de lecture du CP

au CM2.

Le site du ministère de l’Education Nationale propose pour les 1462 mots les plus fréquents de la langue

écrite : une liste par ordre alphabétique, une liste par fréquence décroissante, une liste par nature et fréquence décroissante.

Comment savoir si un mot est difficile à un âge donné ?

L’échelle Dubois-Buyse classe 3724 termes en fonction de leur difficulté orthographique en 43 échelons

rassemblant chacun des mots de difficulté équivalente. Lien 1 Lien 2

Mémorisation et analyse• Connaître l’orthographe lexicale ne suffit pas, puisque certains

mots varient et d’autres pas• A l’écrit retrouver la forme des mots en mémoire est

nécessaire mais il faut aussi analyser catégories et contextes pour sélectionner la bonne forme.

• L’analyse est difficile .• Les programmes présentent comme devant être acquis dès la

fin du CE1 les accords dans le groupe nominal et l’accord sujet-verbe.

Mémorisation et analyse• Comment appliquer une règle d’accord et mettre une marque

de genre et de nombre au bon endroit ?• réciter la règle est insuffisant• il faut savoir aussi catégoriser les mots et identifier les relations

qui les unissent

• Les exigences des programmes de la fin du cycle 2 apparaissent d’une ambition démesurée pour beaucoup d’élèves.

• Néanmoins, à partir de l’enseignement qu’ils reçoivent, sur le genre, le verbe, sur l’accord, ils échafaudent des règles à  la mesure de ce qu’ils peuvent concevoir.

Mémorisation et analyse• Les élèves ont du mal à mettre les marques attendues parce

qu’ils comprennent encore imparfaitement le fonctionnement des catégories et de la syntaxe.

• Ils ont du mal à appréhender le fonctionnement linguistique parce que les concepts grammaticaux sont complexes.

• Paradoxalement, parce que certaines marques orthographiques sont visibles, elles aident les jeunes élèves à percevoir les classes et les relations syntaxiques.

• orthographe ↔ grammaire

• Pour que les élèves s’approprient l’orthographe, il faut donc :• Les aider à mémoriser les mots• Leur apprendre à analyser la variation des mots en fonction du

contexte• Tout ceci en référence aux 5 principes directeurs

Des activités pour développer l’orthographe grammaticale• Une démarche• Utiliser la démarche inductive, c'est fonder des généralisations, des

régularités, à partir de faits observés, de cas individuels. C'est en agissant sur des éléments linguistiques (tris, manipulations, comparaisons, classements, repérages,...), en dégageant des caractéristiques,  que l'élève s'approprie la langue. 

• Les opérations mentales d’appui• Comparer• Modifier• Mettre en relation• Classer (à l’intérieur d’une catégorie proposer une organisation)• Trier (dans des catégories différentes)• Identifier• Définir• Justifier

Des activités réflexives• Exercices de « décision »• Dans le cadre d’un travail sur le groupe nominal, on peut imaginer une

boîte « déterminants » et une boîte « noms/adjectifs ». Les élèves tirent une étiquette dans chaque boîte et doivent dire si l’association est possible à l’oral ou à l’écrit).

• Exercices de production• Les éléments ciblés peuvent être produit à partir de consignes d’écriture

contrainte.• Par exemple, dans la cadre d’un travail sur l’accord dans le groupe nominal,

on demande aux élèves d’écrire un très court texte (une phrase ou deux, une liste) commençant par :• Par la fenêtre je vois…• Dans ma chambre, il y a…

• Les productions peuvent se faire aussi à partir des lectures (extraits d’album ou ouvrages de littérature de jeunesse).

• Exercices fabriqués par les élèves• On peut demander à la classe d’inventer des exercices : chaque équipe

conçoit un exercice, consigne comprise, et on tire ensuite au sort.

Des activités qui s’inspirent de l’ANG• Ce dispositif a été mis au point par les chercheurs de

l’université de Bourgogne. Leurs observations ont montré que les élèves sont capables très tôt d’une activité métalinguistique, pour peu qu’ils y soient aidés par l’enseignant et en interaction avec les autres élèves.

• Les chercheurs, en collaboration avec des enseignants, ont développé des modalités d’aide qui favorisent la réflexion et le raisonnement, qui abordent l’orthographe de façon globale et non parcellaire.

• L’objectif de cet exercice est d’expliciter les raisonnements qui ont permis de choisir les graphies, bonnes ou mauvaises.

• (Voir P63)

Des activités qui s’inspirent de l’ANG• Quelques exemples• Le mot problème (mot donné et mot dicté)• La phrase dictée et la phrase donnée• La phrase à choix multiples

• Peut-t-on laisser des erreurs au tableau?Peut-on laisser des erreurs au tableau?

Certains enseignants hésitent à exposer leurs élèves à des erreurs. Le risque potentiel de retenir les

erreurs parait pourtant largement contrebalancé par le bénéfice qu’il y a à démonter des mécanismes

d’erreurs récurrentes. On réalise d’ailleurs, en conduisant ce type de d’activité, combien des

raisonnements erronés, non adaptés à la situation, peuvent présider à la répétition des erreurs

grammaticales.On peut aussi se dire que si l’on retenait des formes par la simple exposition, on mémoriserait plutôt ce

qui est juste et on ne ferait pas d’erreurs : en effet le temps d’exposition aux graphies normées en

lecture est en général largement supérieur à celui des graphies erronées en dictée ou en production

d’écrits.

La prudence peut cependant nous inviter à ne laisser les erreurs au tableau que le temps nécessaire

pour faire les observations dont on a besoin et à écrire ou à faire écrire la forme lexicale correcte dès

que possible. « Brissaud-Cogis »

Des activités pour développer l’orthographe lexicale• La place des activités de copie« Chaque fois que l’élève écrit un mot, il en mémorise les

composantes graphiques de manière plus sûre que lorsqu’il le lit.

Dans cette perspective, toutes les activités de copie sont intéressantes.

Il s’agit de copies visant à favoriser la mise en mémoire de l’orthographe des mots et qui supposent donc que l’enfant apprenne rapidement à ne plus se contenter d’une transcription lettre à lettre. Le traitement du texte source relève donc, ici encore, d’une activité de segmentation et d’analyse du matériel graphique (où couper le mot lorsqu’on ne parvient pas à le mémoriser tout entier ? comment mémoriser ensemble le nom et son déterminant ? l’auxiliaire et le verbe ? etc.). »

Programmes 2007 cycle2 (extrait du B.O. hors série n° 5 du 12 avril 2007)

Des activités pour développer l’orthographe lexicale• Une démarche• Faire émerger les stratégies de copie :• Faire réfléchir les élèves sur leurs pratiques. • Les stratégies seront différentes d’un élève à l’autre, mais l’objectif sera

d’augmenter la vitesse de copie correcte pour tous.

• Varier la place du modèle• Intégrer des paramètres de différenciation : proposer une activité de

copie adaptée aux compétences de chacun :

• Deux points forts à retenir• Une pratique régulière : écrire tous les jours, peu mais souvent, permet

d’installer les compétences.• L’explicitation des procédures utilisées par chacun puis l’entraînement

pour acquérir les plus efficaces de manière progressive est une démarche qui permet aux élèves d’être acteurs de leur apprentissage.

Des activités pour développer l’orthographe lexicale• Quelques exemples:• La copie à côté• La copie en dessous• La copie retournée• La copie découpée• La copie surveillée• La copie mise en page• La photo du mot…