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I.Hybridations. Augmented animals/// Augier Loizeau Les animaux sont inadaptés aux nouvelles conditions environnementales que dessine l'activité humaine. Les designers Auger et loizeau proposent un équipement technologique de l'ordre de la prothèse pour permettre l'adap- tation de ces animaux aux situations qui les mettent en défaut. Etre d'habitude, l'animal nous montre pourtant sa faculté à prendre le meilleur parti d'une situation.Les corbeaux savent tirer parti du trafic urbain pour faire casser leur noix. Les renards habitent nos centres urbains et profitent de nos poubelles. Le projet exprime une "habitude de pensée" qui doit elle-même être interrogée. " nous changeons, ou encore, nos représentations changent, les animaux quand à eux restent iden- tiques". Les exemples abondent dans ce sens, on ne peut pas tout expliquer avec la simple hypothèse de la transformations de nos attitudes ou de nos représentations. C'est le sens de l'interaction nous changeons les animaux, leur conditions de vie. Ils changent d'eux-même et nous changent en retour. La technologie vient au service d'animaux incapable de s'adap- ter aux modifications d'un environnement mis à mal par l'acti- vité de l'homme. Objet révélateur d'un préjugé considérant l'animal comme inca- pable d'invention ou d'adaptation. em-muzzle | Dune et Raby Ce projet spéculatif a pour but d'amener des enfants de 7 à 12 ans à s'interroger sur les impacts sociaux, culturels et politiques de l'usage des technologies dans la vie de tous les jours. Cette proposition se base sur une projection de l'usage des technologies de surveillance de masse comme échelon™. Si ces technologies continuent d'être accep- tées comme elles le sont actuellement, bientôt tous les espaces publics seront surveillés électroniquement. l'em-muzzle connecte la partie sensitive du cerveau du chien à un processeur qui transforme les champs élec- tromagnétiques en odeurs. Le masque bloque les yeux et les oreilles du chien de manière à ce qu'il puisse guider son maître dans des zônes non-surveillées. Outre la dimension critique de l'objet, le designer propose que l'animal joue un rôle de corps augmenté, de faculté en plus dont l'homme pourrait disposer. Il joue également le rôle de catalyseur d'une information qui serait pour nous insaisissable. Ce n'est pas nouveau quelque part, le chien de chasse fait déjà ça. Là où ça devient critique c'est que les informations sont d'origine humaine. On est là dans une situation paradoxale ou notre rapport primitif à l'animal nous permet de reprendre le contrôle d'une situation hypermoderne ou le flux d’inforrmation nous dépasse. L'animal comme corps auxiliaire? un catalyseur d'une information qui échappe à nos sens.

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http://www.dictionnairedupaysage.fr/labo/fichiers/panorama3.pdf

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I.Hybridations.

Augmented animals/// Augier Loizeau

Les animaux sont inadaptés aux nouvelles conditions environnementales que dessine l'activité humaine. Les designers Auger et loizeau proposent un équipement technologique de l'ordre de la prothèse pour permettre l'adap-tation de ces animaux aux situations qui les mettent en défaut.Etre d'habitude, l'animal nous montre pourtant sa faculté à prendre le meilleur parti d'une situation.Les corbeaux savent tirer parti du trafic urbain pour faire casser leur noix. Les renards habitent nos centres urbains et profitent de nos poubelles. Le projet exprime une "habitude de pensée" qui

doit elle-même être interrogée. " nous changeons, ou encore, nos représentations changent, les animaux quand à eux restent iden-tiques". Les exemples abondent dans ce sens, on ne peut pas tout expliquer avec la simple hypothèse de la transformations de nos attitudes ou de nos représentations. C'est le sens de l'interaction nous changeons les animaux, leur conditions de vie. Ils changent d'eux-même et nous changent en retour.

La technologie vient au service d'animaux incapable de s'adap-ter aux modifications d'un environnement mis à mal par l'acti-vité de l'homme.

Objet révélateur d'un préjugé considérant l'animal comme inca-pable d'invention ou d'adaptation.

em-muzzle | Dune et Raby

Ce projet spéculatif a pour but d'amener des enfants de 7 à 12 ans à s'interroger sur les impacts sociaux, culturels et politiques de l'usage des technologies dans la vie de tous les jours. Cette proposition se base sur une projection de l'usage des technologies de surveillance de masse comme échelon™. Si ces technologies continuent d'être accep-tées comme elles le sont actuellement, bientôt tous les espaces publics seront surveillés électroniquement.l'em-muzzle connecte la partie sensitive du cerveau du chien à un processeur qui transforme les champs élec-tromagnétiques en odeurs. Le masque bloque les yeux et les oreilles du chien de manière à ce qu'il puisse guider son maître dans des zônes non-surveillées.Outre la dimension critique de l'objet, le designer propose que l'animal joue un rôle de corps augmenté, de faculté en plus dont l'homme pourrait disposer. Il joue également le rôle de catalyseur d'une information qui serait pour nous insaisissable. Ce n'est pas nouveau quelque part, le chien de chasse fait déjà ça. Là où ça devient critique c'est que les informations sont d'origine humaine. On est là dans une situation paradoxale ou notre rapport primitif à l'animal nous permet de reprendre le contrôle d'une situation hypermoderne ou le flux d’inforrmation nous dépasse.

L'animal comme corps auxiliaire?

un catalyseur d'une information qui échappe à nos sens.

II.Térapeuthique?

Comment l'animal transformé, la chimère sert par son aspect outrancier de révélateur d'une réalité difficile à saisir?

permettre d'amener le débat sur des questions de fond concernant les pratiques médicales en poussant une situation à une extrèmité.

La médication enfantine pose deux problèmes principaux, la tolérance et l'obsolescence. Il arrive qu'une sur-médication provoque des effets indésirable ou que le traitement ne soit pas suivi régulièrement ou jusqu'à son terme faute d'assi-duité. Le chien modifié génétiquement joue ici le rôle de catalyseur. L'enfant lui fait absorber ses médicaments avec sa nourriture lequel lui restitue le traitement correctement dosé par contact.

Quand l'enfant joue avec son chien, il se soigne. La progression dans le scénarios nous fait toucher à la monstruosité à partir du moment où l'on s'intéresse au détails. Quel réaction l'animal a-t-il par rapport aux médicaments ingurgités ( où vont les résidus du filtrage)? Quelle relation peut entretenir un enfant avec l'animal qu'il empoi-sonne finalement sciemment?...

Scénarisations Frictionnelles autours de l’automédication | Gregory Lacoua

life support | Revital Cohen

L'animal trouve sa place dans l'accompagnement des malades en milieu hospitalier. Chien d'aveugle, animaux en milieu psychiatrique permettent d'améliorer la qualité de l'environnement du patient, il se développe entre eux une forme de symbiose bénéfique. Le patient et l'animal sont ainsi deux parties d'un même corps. Est-ce qu'on pourrait pousser la chose plus loin, considérer l'animal comme un organe? Revital Cohen propose une aide respiratoire composé d'un chien de course retraité équipé

d'une pompe externe adaptée à sa morphologie. Le chien conditionné à courir trouve une deuxième carrière sur le tapis roulant. les mouvements générés dans sa course permettent d'activer le respirateur. L'humain peut-il cependant vivre dans cette position de parasite (est-ce que c'est acceptable)? L'animal aussi conditionné soit-il peut-il se réduire à ce conditionne-ment?

A l’extrème du rapport à l’animal comme corps augmanté, peut il-être un corps que nous pourrions parasiter?

l'animal indicateur thérapeutique.

Contourner la complexité technologique en utilisant les capacités du vivant.

Proposer une interface qui permet de lire les informations que trans-mettent les animaux.

II.Térapeuthique?

Bee's | Susana Soares.

Les abeilles sont capables de mémoriser et reconnaître très finement les odeurs. Comme autrefois les canaris servaient d'indicateur à la présence de gaz dans les conduits de mines, ces abeilles après conditionnement jouent un rôle d'indicateur. Notre haleine contient de nom-breuses odeurs, parfois révélatrice de pathologies. Les incubateurs que propose Susana Soares permettent de concentrer les odeurs. Ils propo-

sent différentes aires de pose pour les abeilles. Suivant leur comportement, elles déterminent la présence ou non d'une éven-tuelle pathologie. Cela permet d'éviter l'inter-face hypertechnologique. Il s'agit de dessiner une interface entre le super calculateur animal plutôt que de réinventer ce super calculateur.

Ces situations montrent la mons-truosités présente dans plusieurs de nos comportements.Elles ont l’intelligence de se situer dans la proposition positive, ce qui permet de critiquer sans stigmatiser .

Ce type de travail met au point des situations qui peuvent être explo-rées par la science, l'éthique, la phylosophie. Notre projet peut-il être conçu comme une situation de recherche, c'est à dire une forme de laboratoire à ciel ouvert sur les rapports entre les hommes et les animaux?

Problématique de ce positionne-ment; en ne cherchant que les situa-tions extrêmes, est-ce qu'on trouve les situations justes?

III. Domestication /cohabitation.

Greffe environnementale en milieu domestique.

corridor biologique, marqueur d’un retour de la "nature" en ville.

Vision plutôt paradoxale puisqu'elle ne l'a jamais vraiment quittée.

Me and you | Jennifer Yoko Olson.

Vancouver 2030 | Supersmall

Le designer transforme l'habitat par une suite de greffes sur le mobilier humain. Ces greffes permettent d'adapter l'environnement aux pratiques de l'animal. On donne à l'animal la place d'individu à part égale sans pour autant chercher à le mettre au même niveau que l'humain. L'environnement humain est ainsi adapté à ses capacités. Au lieu de partir du principe que l'univers de l'homme et celui de l'animal sont distinct donc que chacun a un espace propre, des objets à soi,... Hommes et animaux habitent un lieu commun dans lequel les pratiques des uns viennent se greffer sur celles de l'autre.

Ce projet propose d'ouvrir un corridor vert traversant la ville de Vancouver de part en part. Ce qui permet de marquer le passage des différents animaux et spores végétaux à travers la ville. C'est l'occasion de faire cohabiter différents passages. Celui de l'homme dans une activité de détente ou de culture arboricole. Certaines voies jouent le rôle d'abris à chauve-souris. Ces animaux sont ici des d'auxiliaires de culture (ensemencement des arbres ).C'est un projet qui, parmi d'autres, revendiquent l'ouverture de la ville à la "nature". Cependant, la ville n'est pas si étanche que cela et la "nature" existe largement en ville. En europe occidentale, chassée par une agricul-ture intensive, la biodiversité est aujourd'hui plus importante en ville qu'à la campagne. L'écologie des paysages n'est certes pas une discipline roman-tique. Cependant, dans ce retour largement souhaité, nous sommes en

droit de nous poser la question de la nature de cette "nature" que chacun souhaite plus proche. Le projet présenté ici accompagne et construit autour de ce qui est un fait : les animaux nombreux, variés, vivent avec nous. Certains nous dérangent si peux que nous remarquons à peine leur présence. D'autres comme les blattes, les pigeons ou les rats suscitent le rejet, ils sont des animaux domestiques malgré tout. Ce type de projets entreprennent la domestication du sauvage dans une dynamique voisine du jardin planétaire de gilles clément mais dans une posture un peu plus naïve ou l’indécision, le délaissé serait controlé alors que par nature, il est ce qui échappe. C’est une problématique de la domestication : Quelle distance avoir avec l’animal?

animaux rejetés : polémique et spécisme.

Se mettre d'accord pour accepter l'animal.

Flying rats | Kader Atia

Pigeonnier-stérilisateur | ville de paris.

Dans son installation flying rats, Kader Atia met en scène des mannequins représentant des enfants à l'échelle 1 et des pigeons dans une cage. Ces man-nequins sont modelés dans de la nourriture à oiseau. Petit à petit, les oiseaux mangent les man-nequins. Flying rats, est le nom donné aux pigeons aux états-unis. Ils sont d'après les propos de l'artiste "propres quand ils vivent dans les falaises. Ceux des villes, bourrés de maladies, constituent une dégé-nérescence de la race." L'oeuvre est une "métaphore de la décrépitude de notre société, où l'homme créé des choses qu'il ne maîtrise plus." Cette oeuvre ainsi que ces propos ont généré une polémique sur l'image qu'elle donnait ... des pigeons. D'un coté les défenseurs de l'animal s'insurgeait contre l'image dégradante donnée au pigeon. C'est un cas patent d'humanisation , les pigeons n'ont à priori pas la capacité d'intégrer ce qui relève du droit à l'image. L'oeuvre d'art n'étant pas une image, elle échappe aux représentations que nous nous en faisons. De l'autre coté, l'assertion même de flying-rats constitue un jugement spéciste. Le fait d'appartenir à une espèce ne constitue pas un critère d'évalua-tion morale. Le rat pas plus que le pigeon n'est mauvais parceque c'est un rat ou un pigeon. Cette oeuvre à ce mérite de soulever le débat autour du pigeon. Il montre la part d'irrationalité qui l'habite.

Dans le XIVe arrondissement de Paris, l'installation d'un pigeonnier stérilisateur à permis de concilier le pigeon et les habitants. La proliféra-tion des pigeons amène toutes sortes de nuisance : bruit, hygiène, odeurs,... L'élimination n'est pas souhaitable. Elle conduirait à l'instal-lation de pigeons ramier autrement plus dévastateurs pou l'écosystème urbain. Ces nuisances sont l'objet d'opposition entre nourrisseurs et riverains.Le pigeonnier permet de :-contrôler les naissances. La

première portée est laissée; les suivantes sont secouées vigoureusement. L'animal continue à couver jusqu'à ce qu'il se rende compte que ses oeufs ne sont pas viable. -Nourrir et concentrer les populations de pigeons là où elles ne gênent pas.-Contrôler la santé des populations.

III. Domestication /cohabitation.

IV.Elevage.

L'animal d'élevage : la relation, un métier de l’animal.

Cow bench | Julia lohman.

Nouvelles pratiques rurales / relation récréative à l'animal d'élevage.

Définition du degré de porosité entre l'espace de l'homme et celui de l'animal dans un travail sur la limite.

Paysages recréatifs | pomme z.

Expression d'un des rapports les plus anciens que nous ayons avec nos amies les bêtes. Manger ou se faire manger. Utiliser ce qui n'est pas comestible dans la fabrication d'objets usuels ou finir en cure-dents....Le projet de Julia Lohman remet en lumière ce rapport fondamental assez violent. L'artiste a suivit les 8 vaches qui ont servi à la fabrication de ces sofa pendant trois mois avant leur abattage. Assez de temps pour comprendre que la finalité de ce métier ne résidait pas dans la production de cuir ou de viande mais bien dans la relation avec l'animal. La production n'est ici qu'un moyen

de pérenniser cette relation. Relation qui amène l'artiste dans une expression du respect très proche de la réflexion d'un paysan ou d'un chasseur; Elle peut paraître choquante mais se révèle tout à fait raisonnable. Elle utilise toute la bête au mieux de ses capacités. Au lieu de découper le cuir dans des morceaux carrés, elle suit les coutures naturelles de l'animal pour fabriquer cette banquette. De ce parti-pris constructif naît une forme évocatrice et finalement assez provocante.

La ferme d'élevage est un lieu dédié à la production de nourriture elle est aussi un lieu de vie pour l'éleveur. Un lieu dont il maîtrise les codes. Cela devient aussi parfois un lieu de loisir. Dans cette ferme pédagogique c'est posé le problème de permettre un accès plus facile mais sécurisé d'un public essentiellement composé d'enfant au pré des ânes. Cette

barrière par sa complexité permet aux enfants d'entrer mais empêche les ânes de sortir. Les piquets sont espacés de telle manière qu'ils permettent aux enfant de comparer leur tille à celle d'autres animaux de la ferme.

permettre à l'animal d'exprimer sa capacité. Elément d'une éthique animale.

Wroezelaar | Sharon geschiere

Skypigs | MVRDV.IV.Elevage.

Les Pays-Bas sont les plus gros producteurs industriels de porc d'europe. Lorsque ils s'ennuient, les porcelets en batterie peuvent se blesser sérieusement en se battant entre eux. Une loi de la commission euro-péenne a d'ailleurs sommé les producteurs de porc hollandais de fournir de quoi occuper leurs petits cochons. Avec l'aide de la SPA hollandaise, Sharon geschiere a mis au point un jouet pour cochon. Il est composé de deux demis-coques remplies de différents types de nourriture pour stimuler les sens du porcelet. Ce projet permet de parler de ce qu'on appelle en

éthique animale l'approche par les capacités. L'objet répond certes à un besoin, pourtant il ne résout pas le problème fondamental de l'élevage en batterie (qui n'est d'ailleurs pas de son ressort). Il ne s'agit pas de répondre à un besoin (fait écho à une certaine approche du design), mais de permettre à une capacité de s'exprimer. C'est le principe de la poule énoncé par l'éthologue : si la poule a des ailes, le lieu où elle vit doit lui permettre d'en faire usage. Les porcs peuvent quand à eux marcher ou même courir, la solution la plus simple serait de leur donner l'espace suffisant.

V.Energie animale.

une unité de chauffage d'appoint alimentée par l’activité d’une fourmillière.

L’objet comme matérialisation d’un rapport homme/animal basé sur un échange donnant/donnant.

Le contrat homme fourmis | Goliath.

une centrale électrique locale en thaïlande, architecture conçue comme un muscle actionnée par un buffle.L’hybridation technologique permet de renouveler le rôle d’espèce conçues pour les travaux de force.

Hybrid muscle | François Roche.

Extrait d'un travail sur la relation homme/fourmis, cet objet est une fourmilière domestique. L'activité de la fourmilière produit une chaleur constante de 40°C ce qui permet d'en redistribuer une partie dans un logement. Cet objet-scénario questionne un rapport nouveau avec cette espèce jusque là repoussée en dehors du logement. Nous connaissons des précédent dans les civilisations paysannes où les habitations humaines se trouvent au dessus des écuries de manière à ce que la chaleur animale remonte dans le logement. L'objet est ici le moyen d'un contrat, un rapport de donnant/donnant ou l'homme fournit une habitation à l'animal et en retire un bénéfice sous forme d'énergie. C'est encore une fois un objet de l'ordre de l'hypo-thèse. Les fourmis acceptent-elles de rester dans cet objet? Leur permet-il d'expri-mer leurs capacités?

Cornac depuis toujours, lié à vie avec son éléphant, ils ont émigrés ensemble dans ce Rice Field Thaïlandais devenu le "Land", le Weissenhof expérimental de Rirkrirt Tiravanija.Face à eux une construction de feuillages plastiques, encore inertes, abritent 20 tonnes de contrepoids béton, disposés comme dans une salles des pendus de mineurs de fond.Leur job : les relever patiemment, un à un, par un système d’encablure et de renvoi, dans une gestuelle animale, au ralenti. L’énergie musculaire (2000w/h) est ainsi transférée, stockée et restituée, associée à une dynamo, en énergie électrique. Ce cycle associant dans une boucle " l’éléphant_l’architecture_la gravité_l’énergie " compresse

l’espace intérieur ou le libère, au gré de l’occupation du Land et du mouvement du plafond contrepoids. A noter que cette utilisation n'est pas la seule. RFI a été engagé dans un projet de centrale de production énergétique mobilisant un attelage de boeuf pour fournir l'énergie nécessaire au fonctionnement des radios locales des pays en voie de développement. L’animal de bat, créé pour ce métier de la traction se trouve réemployé dans de nouveaux scénarios de production énergétique. Cette relation renouvelée dans un rapport d’hybridation technologique augure la possible reconversion, sinon la survie d’un patrimoine culturel et vivant.

V.Energie animale.

Traction animale contemporaine.

Usages renouvelés dans la collecte des déchets. L’animal inscrit dans une pratique ambulante est un véhicule du lien social.

matériel agricole modernisé pour les usages contemporains de la traction animale.

Correspond à des cultures à forte valeur-ajouté sur petite surface, ou parcelles acci-dentées où le poid de l’animal offre un avantage qualitatif. (vignes, maraîchage,...).

La traction animale permet de réhumaniser les espaces en déprise.

Des ânes pour sauver le monde | Castelbuono.

PROMMATA | association de promotion du machinisme moderne agricole à traction animale.

La proposition de rapporter l’âne en ville est un catalyseur du lien social. A Castellbuono, Sicille, depuis 2007, les ânes remplacent les camions-bennes dans le centre de cette petite ville de 9500 habitants. Il sont un moyen de désencla-ver une partie du village jusqu'ici inacces-sible aux moyens motorisés de collecte et d’intégrer les jeunes de la commune dans un travail social, voir de « sauver le monde » comme à lancé le maire de la commune, initiateur du projet. Malheureusement, la mortalité élevée des équidés révèlent une sur-utilisation de l'animal que dénoncent les associations de protection animale. Actuellement, en France, SITA et les harras

nationaux travaillent sur l’utilisation de la traction animale (principalement chevaux de trait) dans la collecte des déchets en hyper-centre. Des villes test comme Beauvais, ou Trouville sur mer jouent actuellement un rôle de laboratoire. L'animal est plus envisagée ici comme vecteur d'image. La seule considération économique, conduit à utiliser des chevaux de trait puissant pour rivaliser avec les moyens de collecte motorisés. Si le bilan carbone est certainement intéres-sant, l'entretien du cheval coûte très cher. De fait, la démarche s'apparente d'avan-tage à une stratégie de valorisation de l'image des services d'entretien qu'à une réel alternative économique .

Sur le plan international, si l'on se place du point de vue de l'agriculteur et de son outil de travail, l'usage des animaux de trait reste majoritaire : d'après la FAO, sur environ 1,3 milliards d’agriculteurs au monde, 430 millions utilisent la traction animale et la fertilisation animale (et près de 30 millions cultivent dans le cadre du trio mécanisation / intrants synthétiques / irriga-tion ; le reste, soit près de 1 milliard, cultive à la main). Dans le cadre de culture de petite surface ou de cultures à forte valeur ajouté (vigne, maraîchage biologique en milieu périurbain,...), d'utilisation sur des surfaces accidentées (débardage en zone de montagne,...), la traction animale montre son e�ca-cité là où on avait tenté de la remplacer par des machines. PROMMATA a été crée par des agriculteurs passion-nés de traction animale, dans le but d'aider les personnes qui travaillent, ou souhaitent travailler, avec des animaux de trait. Cette entité travaille à la mise au point et à la di�usion de matériel agricole à traction animale contemporain. Leur démarche de production voisine avec l'open source. Le matériel est fait à partir de semi-produits courants de manière à pouvoir être reproduit et réparé facilement par l'agriculteur. Le système, basé sur les travaux de jean

nolle, est construit autour d'un attelage modulaire auquel on peut adjoindre di�érent types d'outils suivant le travail à e�ectuer.Les enjeux de cette traction animale contempo-raine ont avoir avec l'autonomie du paysan et la valorisation des territoires à fort handicap naturel. (limiter le recours à l'emprunt, installation sur de petites surfaces, indépendance énergétique et l'autonomie du paysan, réhabilitation des animaux de trait, production d'aliments sans créer de pollution,valorisation des territoires à fort handi-cap naturel, production diversi�ée adaptée à la vente directe.).