Évaluation postopératoire par scanner de la position d’une prothèse totale de genou planifiée...

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Résumés des communications particulières S355 faisant gymnastique), minimum dans 43, et modérés dans 111 cas. Les patients étaient polyblessés dans 30 cas. Les fractures étaient extra-articulaires dans 71 cas, intra-articulaires dans 84 cas. L’index moyen de déplacement extra-articulaire était élevé (9/12, que le déplacement soit antérieur ou postérieur). Les déplacements antérieurs (7 %) avaient un index moyen de déplacement plus élevé (10,45/12) que les déplacements postérieurs (8,94/12). Les pourcentages des classiques facteurs de difficultés thérapeutiques étaient quantifiés : trait distal dans 17 % des cas, comminution cir- conferentielle dans 45 % des cas, fracture du col de l’ulna associée dans 16 %, de la tête dans 7 %. Discussion.— La distribution des fractures du radius distal dans une large population de sujets de plus de 80 ans est fournie non seule- ment en termes de types fracturaires, mais aussi de terrain, besoins fonctionnels et lésions associées. Les chiffres montrent que des groupes très différents de patients sont individualisables, même au sein de cette sélection par l’âge. Les conséquences thérapeu- tiques sont importantes. Les auteurs soumettront à la discussion leurs options thérapeutiques à la lumière des informations colligées dans le but d’une adaptation optimale du traitement au patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.216 Séance du jeudi 14 novembre 10 h 30—12 h 00, salle 352 Genou — Modérateurs : Sébastien Lustig (Lyon), Xavier Roussignol (Rouen) 304 Retentissement fonctionnel à court terme de l’équilibre ligamentaire en flexion des prothèses totales de genou Timothée Viel , Morgan Laigle , Bertille Charruau , Charles Casin , Pascal Bizot CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100Angers, France Auteur correspondant. Introduction.— L’équilibre en flexion des prothèses totales du genou (PTG) apparaît comme un paramètre fondamental. Néanmoins, sa mesure objective postopératoire et son impact sur les résultats fonctionnels de l’arthroplastie restent discutés. Le but de l’étude était d’évaluer le retentissement fonctionnel de l’équilibre liga- mentaire en flexion des PTG. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective continue de 75 patients, d’âge moyen 73 ans (48—88 ans), présentant une gonarthrose opérée par PTG (NK II, Zimmer ® ), entre janvier 2010 et janvier 2011. Tous les patients ont été revus à 1an de recul par un observateur indépendant. Les résultats fonctionnels ont été éva- lués par les scores KOOS, IKS, IKDC et Mayo Clinic. La laxité frontale postopératoire en flexion a été mesurée sur un cliché « face assis » (face à 90 de flexion, jambe pendante). La laxité était définie par l’angle V (angle entre la ligne condylienne postérieure et la tan- gente à l’embase tibiale prothétique). L’angle était positif en cas de laxité latérale et négatif en cas de laxité médiale. La corrélation entre les résultats fonctionnels et la laxité frontale en flexion a été calculée à l’aide du test de corrélation de Spearman. Résultats.— La flexion moyenne était de 114 ± 13 (90 à 150 ). Les scores fonctionnels à 1 an étaient en moyenne de 81 + 12 (31—94) (KOOS global/100), de 161 + 32 (52—197) (IKS total/200), de 60 + 12 (21—82) (IKDC/100) et de 96 + 17 (33—107) (Mayo Clinic/100). L’angle V moyen était de 1,2 + 2,5 (—4 à 10 ). Il était positif dans 40 cas (laxité latérale), neutre dans 20 cas et négatif dans 15 cas (laxité médiale). Il n’y avait pas de corrélation significative entre les scores fonctionnels et l’angle V, mais une tendance paradoxale à l’amélioration des scores avec l’augmentation de la laxité. Conclusion.— La mesure radiographique de la laxité frontale en flexion des PTG est une méthode simple et peu invasive. La tendance à l’amélioration des résultats fonctionnels avec l’augmentation de la laxité en flexion suscite des interrogations sur l’équilibre ligamentaire idéal des PTG en flexion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.217 305 Évaluation postopératoire par scanner de la position d’une prothèse totale de genou planifiée en 3D et posée avec une instrumentation personnalisée (système Knee-Plan ® ): étude prospective sur 107 cas Jean-Pierre Franceschi , Abdou Sbihi , Vincent Leclercq ICOS, 118, rue Mermoz, 13008 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— La précision des coupes osseuses et du positionne- ment des composants garantit la fonctionnalité, la longévité et donc le succès d’une PTG. Le système Knee-Plan ® (Symbios Orthopédie) associe une planification 3D personnalisée et des guides de coupe sur-mesure, sur la base de données scanner. Le but de cette étude était d’analyser, sur scanner postopératoire et dans les 3plans, la position des implants et donc la reproductibilité de la planification. Les résultats cliniques et fonctionnels à 3 mois étaient également évalués. Matériel.— Il s’agit d’une cohorte prospective de 107 PTG consécu- tives (âge moyen 71 ans, sex-ratio H/F 0,70), opérés de septembre 2011 à novembre 2012 avec le système Knee-Plan ® . Méthodes.— La planification était réalisée pour restaurer un alignement mécanique neutre, sauf dans 7 cas pour lesquels un léger valgus résiduel était conservé. Les volumes pré- et postopératoires étaient superposés et analysés dans les 3 plans (frontal/sagittal/transverse) de manière dissociée (fémur/tibia), selon une méthode validée et publiée. Le score KSS était recueilli en préopératoire et à 3 mois. Résultats.— Tous les guides de coupe étaient stables et fonctionnels, même pour les déviations supérieures à 10 . La reproductibilité de la taille des composants était de 100 % pour le fémur et 96 % pour le tibia. L’angle HKA passait de 177 ± 7 (165—195) à 180 ± 3 (172—187). La planification du composant fémoral était reproduite avec une précision de 0,4 ± 1,9 dans le plan frontal (94 % ± 3 ), de 1,7 ± 2,6 dans le plan sagittal (flexion), et de 0,3 ± 2,2 dans le plan transverse (rotation). Celle du composant tibial était reproduite avec une précision de 0,1 ± 2,2 dans le plan frontal (93 % ± 3 ) et de 0,4 ± 3,7 dans le plan sagittal (pente). La clinique à 3 mois était satisfaisante : le KSS Genou passait de 46 ± 10 à 83 ± 14 points/100 à 3 mois et le KSS Fonction passait de 43 ± 19 à 62 ± 19 points/100 à 3 mois, sans différence significative avec une série consécutive antérieure de 100 PTG (même implant, mêmes opérateurs, même recul). Discussion et conclusion.— Nos résultats suggèrent que le système Knee-Plan ® , attractif en terme logistique, garantit une planifica- tion 3D à la fois fiable (sur scanner) et reproductible grâce aux guides de coupe, même dans les grandes déviations. Il n’existe pas à notre connaissance d’analyse postopératoire de PTG utili- sant une méthode similaire de superposition des volumes pré- et postopératoires sur scanner. Les résultats cliniques sont encoura- geants et doivent être analysés au travers d’une étude comparative (instrumentation manuelle, navigation, autres instrumentations personnalisées). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.218

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Résumés des communications particulières S355

faisant gymnastique), minimum dans 43, et modérés dans 111 cas.Les patients étaient polyblessés dans 30 cas. Les fractures étaientextra-articulaires dans 71 cas, intra-articulaires dans 84 cas. L’indexmoyen de déplacement extra-articulaire était élevé (9/12, quele déplacement soit antérieur ou postérieur). Les déplacementsantérieurs (7 %) avaient un index moyen de déplacement plusélevé (10,45/12) que les déplacements postérieurs (8,94/12). Lespourcentages des classiques facteurs de difficultés thérapeutiquesétaient quantifiés : trait distal dans 17 % des cas, comminution cir-conferentielle dans 45 % des cas, fracture du col de l’ulna associéedans 16 %, de la tête dans 7 %.Discussion.— La distribution des fractures du radius distal dans unelarge population de sujets de plus de 80 ans est fournie non seule-ment en termes de types fracturaires, mais aussi de terrain, besoinsfonctionnels et lésions associées. Les chiffres montrent que desgroupes très différents de patients sont individualisables, mêmeau sein de cette sélection par l’âge. Les conséquences thérapeu-tiques sont importantes. Les auteurs soumettront à la discussionleurs options thérapeutiques à la lumière des informations colligéesdans le but d’une adaptation optimale du traitement au patient.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.216

Séance du jeudi 14 novembre 10 h 30—12 h 00,salle 352Genou — Modérateurs : Sébastien Lustig (Lyon),Xavier Roussignol (Rouen)

304Retentissement fonctionnel à courtterme de l’équilibre ligamentaire enflexion des prothèses totales de genouTimothée Viel ∗, Morgan Laigle ,Bertille Charruau , Charles Casin , Pascal BizotCHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’équilibre en flexion des prothèses totales du genou(PTG) apparaît comme un paramètre fondamental. Néanmoins, samesure objective postopératoire et son impact sur les résultatsfonctionnels de l’arthroplastie restent discutés. Le but de l’étudeétait d’évaluer le retentissement fonctionnel de l’équilibre liga-mentaire en flexion des PTG.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective continuede 75 patients, d’âge moyen 73 ans (48—88 ans), présentant unegonarthrose opérée par PTG (NK II, Zimmer®), entre janvier 2010 etjanvier 2011. Tous les patients ont été revus à 1 an de recul par unobservateur indépendant. Les résultats fonctionnels ont été éva-lués par les scores KOOS, IKS, IKDC et Mayo Clinic. La laxité frontalepostopératoire en flexion a été mesurée sur un cliché « face assis »(face à 90◦ de flexion, jambe pendante). La laxité était définie parl’angle V (angle entre la ligne condylienne postérieure et la tan-gente à l’embase tibiale prothétique). L’angle était positif en casde laxité latérale et négatif en cas de laxité médiale. La corrélationentre les résultats fonctionnels et la laxité frontale en flexion a étécalculée à l’aide du test de corrélation de Spearman.Résultats.— La flexion moyenne était de 114◦ ± 13◦ (90◦ à 150◦).Les scores fonctionnels à 1 an étaient en moyenne de 81 + 12(31—94) (KOOS global/100), de 161 + 32 (52—197) (IKS total/200), de60 + 12 (21—82) (IKDC/100) et de 96 + 17 (33—107) (Mayo Clinic/100).L’angle V moyen était de 1,2◦ + 2,5◦ (—4◦ à 10◦). Il était positif dans40 cas (laxité latérale), neutre dans 20 cas et négatif dans 15 cas(laxité médiale). Il n’y avait pas de corrélation significative entreles scores fonctionnels et l’angle V, mais une tendance paradoxaleà l’amélioration des scores avec l’augmentation de la laxité.

Conclusion.— La mesure radiographique de la laxité frontaleen flexion des PTG est une méthode simple et peu invasive.La tendance à l’amélioration des résultats fonctionnels avecl’augmentation de la laxité en flexion suscite des interrogations surl’équilibre ligamentaire idéal des PTG en flexion.

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305Évaluation postopératoire par scannerde la position d’une prothèse totalede genou planifiée en 3D et poséeavec une instrumentationpersonnalisée (système Knee-Plan®) :étude prospective sur 107 casJean-Pierre Franceschi ∗, Abdou Sbihi ,Vincent LeclercqICOS, 118, rue Mermoz, 13008 Marseille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La précision des coupes osseuses et du positionne-ment des composants garantit la fonctionnalité, la longévité et doncle succès d’une PTG. Le système Knee-Plan® (Symbios Orthopédie)associe une planification 3D personnalisée et des guides de coupesur-mesure, sur la base de données scanner. Le but de cette étudeétait d’analyser, sur scanner postopératoire et dans les 3 plans, laposition des implants et donc la reproductibilité de la planification.Les résultats cliniques et fonctionnels à 3 mois étaient égalementévalués.Matériel.— Il s’agit d’une cohorte prospective de 107 PTG consécu-tives (âge moyen 71 ans, sex-ratio H/F 0,70), opérés de septembre2011 à novembre 2012 avec le système Knee-Plan®.Méthodes.— La planification était réalisée pour restaurer unalignement mécanique neutre, sauf dans 7 cas pour lesquelsun léger valgus résiduel était conservé. Les volumes pré- etpostopératoires étaient superposés et analysés dans les 3 plans(frontal/sagittal/transverse) de manière dissociée (fémur/tibia),selon une méthode validée et publiée. Le score KSS était recueillien préopératoire et à 3 mois.Résultats.— Tous les guides de coupe étaient stables et fonctionnels,même pour les déviations supérieures à 10◦. La reproductibilitéde la taille des composants était de 100 % pour le fémur et 96 %pour le tibia. L’angle HKA passait de 177◦ ± 7 (165—195) à 180◦ ± 3(172—187). La planification du composant fémoral était reproduiteavec une précision de 0,4◦ ± 1,9 dans le plan frontal (94 % ± 3◦), de1,7◦ ± 2,6 dans le plan sagittal (flexion), et de 0,3◦ ± 2,2 dans le plantransverse (rotation). Celle du composant tibial était reproduiteavec une précision de 0,1◦ ± 2,2 dans le plan frontal (93 % ± 3◦) etde 0,4◦ ± 3,7 dans le plan sagittal (pente). La clinique à 3 mois étaitsatisfaisante : le KSS Genou passait de 46 ± 10 à 83 ± 14 points/100 à3 mois et le KSS Fonction passait de 43 ± 19 à 62 ± 19 points/100 à3 mois, sans différence significative avec une série consécutiveantérieure de 100 PTG (même implant, mêmes opérateurs, mêmerecul).Discussion et conclusion.— Nos résultats suggèrent que le systèmeKnee-Plan®, attractif en terme logistique, garantit une planifica-tion 3D à la fois fiable (sur scanner) et reproductible grâce auxguides de coupe, même dans les grandes déviations. Il n’existepas à notre connaissance d’analyse postopératoire de PTG utili-sant une méthode similaire de superposition des volumes pré- etpostopératoires sur scanner. Les résultats cliniques sont encoura-geants et doivent être analysés au travers d’une étude comparative(instrumentation manuelle, navigation, autres instrumentationspersonnalisées).

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.218