DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.)...2012/08/13  · Mémoire présenté pour le DIPLÔME EN...

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Mémoire présenté pour le DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.) présenté et soutenu publiquement le 16 octobre 2012 à Montréal par LANDRY, Nathalie née le 11 juin 1963, à Montréal, Canada Membres du jury : Président : VOYER, Guy, Pht., M.D., D.O. Juges : MICHEL, Daniel, M.D., D.O. DELANGE, Carla, Pht., D.O. TURMEL, Serge, D.O. DURAND,Véronique, D.O. BURKE, Andy, M.Sc., Sport Medicine, D.O. DUFRESNE,Carl, D.O. MARIN, Karine, D.O. Directeur du mémoire: FONTAINE, Luc, D.O. L’INTÉRÊT DU TRAITEMENT FASCIAL DE LA CAPSULITE RÉTRACTILE ou privilégier les normalisations fasciales au travail mécanique conventionnel

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Mémoire présenté pour le

DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.)

présenté et soutenu publiquement

le 16 octobre 2012

à Montréal

par

LANDRY, Nathalie

née le 11 juin 1963, à Montréal, Canada

Membres du jury :

Président : VOYER, Guy, Pht., M.D., D.O.

Juges : MICHEL, Daniel, M.D., D.O.

DELANGE, Carla, Pht., D.O.

TURMEL, Serge, D.O.

DURAND,Véronique, D.O.

BURKE, Andy, M.Sc., Sport Medicine, D.O.

DUFRESNE,Carl, D.O.

MARIN, Karine, D.O.

Directeur du mémoire: FONTAINE, Luc, D.O.

L’INTÉRÊT DU TRAITEMENT FASCIAL DE LA CAPSULITE RÉTRACTILE

ou privilégier les normalisations fasciales au travail mécanique conventionnel

Daniel Turcotte
Texte surligné

II

Pré-lecteur : DUGUAY-LEFEBVRE, Renaud, D.O.

III

Remerciements

Ce mémoire est l’aboutissement de six années d’étude. Au-delà de

l’enrichissement personnel que j’en retire, j’y ai pris également beaucoup de plaisir. Je

tiens à exprimer toute ma reconnaissance aux personnes qui m’ont aidée, orientée et

soutenue durant ces années.

J’adresse tout spécialement mes remerciements à M. Guy Voyer, D.O., qui a su

me transmettre sa passion pour l'ostéopathie. Je le remercie d’avoir cru en moi et pour

m'avoir encouragée à rédiger ce mémoire. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Quelle chance

d’avoir croisé son chemin!

J’aimerais exprimer ma profonde gratitude à M. Luc Fontaine, mon directeur de

mémoire, pour m’avoir guidée, conseillée et encouragée tout au long de ce périple.

Merci à Mélania Bussière, pour ses encouragements tout au long de nos six

années d'études.

Merci également à Marjolaine Paquette et Ginette Levasseur, pour m’avoir aidée

dans certaines étapes de mon mémoire.

Je ne pourrais terminer ces remerciements sans mentionner le soutien remarquable

de mon employeur, Centre de Physiatrie Val des Arbres, tout particulièrement Dr Marcel

Morand. Sans leur confiance et leur générosité, je n’aurai pas eu cette opportunité de

suivre cette formation.

Enfin, j’adresse toute mon affection à mes deux filles, Valérie et Laurence, pour

leur amour et leur soutien inconditionnel. Je remercie Valérie pour son soutien technique.

Son expérience m’a beaucoup aidée en ce qui concerne la mise en page de mon mémoire.

IV

Résumé

Les problèmes d’épaule, entre autres la capsulite rétractile, affectent un bon

nombre de personnes tout au long de leur vie, leur causant beaucoup de contraintes et de

limitations dans leurs activités. La capsulite rétractile est une affection douloureuse de

l’épaule responsable d’une impotence fonctionnelle majeure du membre atteint. Lors de

notre pratique, nous avons pu constater que le traitement des fasciæ de l’épaule pouvait

améliorer la condition des gens atteints de cette pathologie. Les fasciæ ont un rôle très

important pour l’ostéopathe, car ils sont les liens qui créent l’unité dans le corps.

L'hypothèse de cette recherche est que le traitement ostéopathique, par normalisation

fasciale de la capsule et ses liens, augmente l'amplitude articulaire de l’articulation gléno-

humérale et diminue la douleur chez les patients atteints de capsulite rétractile.

Le but de cette recherche est de vérifier l'impact qu'aurait le traitement

ostéopathique d'une chaîne fasciale sur la capsulite rétractile, puis de comparer aussi les

résultats d'un traitement conventionnel mécanique.

Un échantillon a été sélectionné dans les régions de Montréal et de Laval. Les

sujets devaient répondre aux critères d'inclusion et d'exclusion. L'étude a porté sur 60

personnes aux prises avec des problèmes de capsulite rétractile. Ils ont été répartis au

hasard, en deux groupes, dont un groupe contrôle et un groupe expérimental. Les deux

groupes ont été évalués de façon subjective et objective avant le début d'expérimentation.

Les sujets des deux groupes ont reçu quatre traitements par la suite. Le groupe

expérimental a reçu le traitement d'une chaîne fasciale de l'épaule, puis le groupe contrôle

a reçu un traitement conventionnel mécanique pour mobilisation de l'épaule. Les deux

groupes ont été évalués subjectivement et objectivement avant chaque séance, sur la

douleur, le questionnaire DASH et aussi sur l'amplitude articulaire de l'articulation gléno-

humérale.

V

Les résultats statistiques indiquent que les groupes étaient homogènes au départ.

Les analyses statistiques démontrent les différences significatives pour le groupe

expérimental pour ce qui est de la mobilité articulaire, de la douleur et aussi, du

questionnaire DASH. Les sujets du groupe expérimental ont eu un gain plus important de

l’amplitude articulaire en flexion, abduction, rotation interne, rotation externe et en

extension ceci avec une valeur P significative. Pour l’amplitude articulaire en adduction,

il n’y a pas de différences significatives entre les deux groupes au T4. Ils ont eu une

diminution de la douleur plus marquée que le groupe contrôle, ceci avec une valeur P

significative. Ils ont obtenu un meilleur résultat au questionnaire DASH, ce qui

représente une amélioration des capacités fonctionnelles du membre supérieur, ceci avec

une valeur P significative.

Notre hypothèse a donc été confirmée. Le traitement ostéopathique par la

normalisation fasciale de la capsule et ses liens a de meilleur résultat que le traitement

mécanique conventionnel chez les patients atteints de capsulites rétractiles.

VI

Abstract

Shoulder problems, including adhesive capsulitis, affect many people throughout

their lives causing many constraints and limitations in their activities. Adhesive capsulitis

is a painful shoulder ailment responsible for a major functional impairment of the

affected limb. Within our practice, we found that treatment of the shoulder's fasciæ could

improve the condition of people affected by this disease. The fasciæ are very important

for the osteopath because they are the links that create unity in the body.

The research hypothesis is that the osteopathic treatment, by normalizing the

fascial capsule and its links, increases the range of motion of the glenohumeral joint and

relieves pain in patients with adhesive capsulitis.

The purpose of this research is to test the impact the osteopathic treatment of a

fascial chain could have on the adhesive capsulitis, as well as comparing the results of a

mechanical conventional treatment.

A sample was selected in the Montreal and Laval regions. The candidates had to

meet all the inclusion and exclusion criteria. The study involved 60 people with problems

of adhesive capsulitis. They were divided randomly into two groups; an experimental

group and a control group.

Both groups were evaluated subjectively and objectively before the start of

experiment. Subjects in both groups received four treatments thereafter. The experimental

group received the treatment of fascial chain shoulder while the control group received

conventional treatment for mechanical mobilization of the shoulder. Both groups were

evaluated subjectively and objectively before each session: on pain, DASH questionnaire,

and also the articular amplitude of the glenohumeral joint. The statistical results indicate

that the groups were homogeneous at the beginning.

VII

Statistical analyses showed significant differences in the experimental group in

terms of joint mobility, pain, and DASH questionnaire. The experimental group had a

larger gain of articular amplitude in flexion, abduction, internal and external rotation, and

in extension, with a significant P value. There are no significant differences between the

two groups in T4 concerning the articular amplitude. The experimental group had a pain

reduction greater than the control group, with a significant P value. They obtained a

better result with the DASH questionnaire, representing a functional improvement of

upper limb, with a significant P value.

Our hypothesis was therefore confirmed: The osteopathic treatment, through

standardization of the fascial capsule and its links, provides superior results than

conventional therapy for patients with adhesive capsulitis.

VIII

Table des matières

REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ III

RÉSUMÉ ............................................................................................................................................... IV

ABSTRACT ............................................................................................................................................ VI

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................. XII

LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... XIII

HYPOTHÈSE DE RECHERCHE .................................................................................................................. 1

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ................................................................................................................ 2

CHAPITRE 2 : JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE ................................................................................ 4

2.1 Objectifs de la recherche .............................................................................................................. 4

2.2 Définitions .................................................................................................................................... 4

2.2.1 Les stades de la capsulite rétractile ................................................................................. 4

2.3 Étiologie de la capsulite rétractile ................................................................................................ 5

2.3.1 Étiologie primaire : ......................................................................................................... 5

2.3.2 Étiologie secondaire : ...................................................................................................... 5

2.4 Résumé anatomique ..................................................................................................................... 6

2.4.1 La capsule articulaire et ses liens .................................................................................... 7

2.4.2 Les bourses séreuses péri-articulaires ........................................................................... 13

2.4.3 Le creux axillaire .......................................................................................................... 15

2.5 Embryologie ............................................................................................................................... 21

2.6 Les fasciæ ................................................................................................................................... 22

2.7 La biomécanique de l’épaule ...................................................................................................... 24

2.7.1 La mobilité du complexe articulaire de l’épaule ........................................................... 31

2.8 Traitements conventionnels proposés ......................................................................................... 37

2.8.1 Le traitement médical des capsulites rétractiles ............................................................ 37

2.8.2 Les recherches en ostéopathie ....................................................................................... 40

2.9 Justification ostéopathique ......................................................................................................... 42

2.9.1 La philosophie de l’ostéopathie .................................................................................... 42

CHAPITRE 3 : EXPLICATION DE LA CHAÎNE THÉRAPEUTIQUE ............................................................ 45

3.1 Utilisation des pompages articulaires ......................................................................................... 45

3.2 Utilisation des techniques de normalisation fasciale .................................................................. 45

3.2.1 Normalisation du fascia du muscle grand dorsal .......................................................... 46

3.2.2 Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc ........................................................... 47

3.2.3 Normalisation du fascia pectoral profond ..................................................................... 47

IX

3.2.4 Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien) ................................................. 48

3.2.5 Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale ................................................ 48

3.2.6 Pompage de la gléno-humérale en rotation interne et en rotation externe .................... 48

3.2.7 Pompage de la scapulo-thoracique ................................................................................ 48

3.2.8 Normalisation de la longue portion du triceps. ............................................................. 49

3.2.9 Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne) .............................. 49

3.2.10 Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc) ......................................................... 49

3.2.11 Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral ................................................... 50

3.2.12 Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy .......................................... 50

3.2.13 Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie ............................... 50

3.2.14 Normalisation du tendon du long biceps ....................................................................... 50

3.2.15 Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux .......................................... 51

3.2.16 Normalisation du fascia du sus-épineux ....................................................................... 51

3.2.17 Normalisation du fascia clavipectoralis ........................................................................ 51

3.2.18 Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral .................................................. 52

3.2.19 Normalisation du fascia pectoro-axillaire ..................................................................... 52

3.2.20 Pompage du creux axillaire ........................................................................................... 52

3.3 Groupe contrôle, travail mécanique conventionnel .................................................................... 52

3.3.1 Traction (thérapie manuelle) ......................................................................................... 52

3.3.2 Glissement antérieur (thérapie manuelle) ..................................................................... 53

3.3.3 Glissement postérieur (thérapie manuelle) .................................................................... 53

3.3.4 Glissement inférieur (thérapie manuelle) ...................................................................... 53

3.3.5 Compression (thérapie manuelle) ................................................................................. 53

3.3.6 Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion. ................................................. 53

3.3.7 Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction ............................................ 53

3.3.8 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe .................................... 54

3.3.9 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne ..................................... 54

3.3.10 Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension .............................................. 54

3.3.11 Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction. ............................................ 54

3.3.12 Exercices en flexion ..................................................................................................... 54

3.3.13 Exercices en abduction ................................................................................................. 55

3.3.14 Exercices en rotation externe ....................................................................................... 55

3.3.15 Exercices en rotation interne ........................................................................................ 55

3.3.16 Exercices en extension ................................................................................................. 55

3.3.17 Exercices en adduction ................................................................................................ 55

CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE ........................................................................................................... 56

4.1 Méthodologie .................................................................................................................................. 56

4.2 Description des instruments de recherche .................................................................................. 57

4.2.1 Questionnaire médical .................................................................................................. 57

4.2.2 Questionnaire sur la douleur ......................................................................................... 57

4.2.3 Questionnaire DASH .................................................................................................... 58

4.2.4 Évaluation objective avec instrument ........................................................................... 58

4.3 Procédure d’évaluation et de traitement ..................................................................................... 60

X

4.3.1 Traitement proposé ....................................................................................................... 63

4.4 Durée de l’étude ......................................................................................................................... 65

4.5 Description des variables ............................................................................................................ 65

CHAPITRE 5 : LES RÉSULTATS ET L'ANALYSE STATISTIQUE ........................................................... 66

5.1 Statistiques descriptives ............................................................................................................. 66

5.2 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en flexion ..................................................... 68

5.3 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en abduction ................................................. 69

5.4 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne ........................................ 71

5.5 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe ........................................ 73

5.6 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en extension ................................................. 75

5.7 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en adduction ................................................. 77

5.8 Analyse de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10) ......................................................... 79

5.9 Analyse des résultats du questionnaire DASH ........................................................................... 81

CHAPITRE 6 : DISCUSSION ................................................................................................................ 84

6.1 Résultats de la recherche ............................................................................................................ 84

6.2 L’effet du traitement ostéopathique sur les amplitudes articulaires ........................................... 84

6.3 L’effet du traitement ostéopathique sur la douleur ..................................................................... 85

6.4 L’effet du traitement ostéopathique au niveau fonctionnel (DASH) .......................................... 86

6.5 Auto-critique de la recherche ..................................................................................................... 86

6.6 Autres ......................................................................................................................................... 88

CHAPITRE 7 : CONCLUSION ............................................................................................................. 89

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 91

Annexe 1 : Lettre de recrutement .................................................................................................... 95

Annexe 2 : Questionnaire pour poser sa candidature ...................................................................... 96

Annexe 3 : Questionnaires médicaux .............................................................................................. 97

Annexe 4 : Questionnaire de douleur .............................................................................................. 98

Annexe 5 : MESURES ROM avec goniomètre ............................................................................... 99

Annexe 6 : Questionnaire DASH .................................................................................................. 100

Annexe 7 : Attribution aléatoire des sujets .................................................................................... 104

Annexe 8 : Lettre de consentement ............................................................................................... 105

Annexe 9 : Descriptif des techniques de normalisation ................................................................. 106

Annexe 9.1 : Normalisation du fascia du muscle grand dorsal .......................................... 107

Annexe 9.2 : Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc ........................................... 108

Annexe 9.3 : Normalisation du fascia pectoral profond .................................................... 109

Annexe 9.4 : Normalisation du fascia du deltoïde ............................................................. 110

Annexe 9.5 : Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale ................................ 111

Annexe 9.6 : Pompage de la gléno-humérale en rotation interne ...................................... 112

Annexe 9.7 : Pompage de la gléno-humérale en rotation externe...................................... 113

Annexe 9.8 : Pompage de la scapulo-thoracique ............................................................... 114

Annexe 9.9 : Normalisation du tendon du long triceps ..................................................... 115

Annexe 9.10 : Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne) ............. 116

Annexe 9.11 : Normalisation de la fosse ovale (Gerdy-Leblanc) ........................................ 117

XI

Annexe 9.12 : Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral .................................. 118

Annexe 9.13 : Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy .......................... 119

Annexe 9.14 : Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon-Brodie .............. 120

Annexe 9.15 : Normalisation du tendon du long biceps ...................................................... 121

Annexe 9.16 : Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux ......................... 122

Annexe 9.17 : Normalisation du fascia du sus-épineux ....................................................... 123

Annexe 9.18 : Normalisation du fascia clavipectoralis ........................................................ 124

Annexe 9.19 : Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral .................................. 125

Annexe 9.20 : Normalisation du fascia pectoro-axillaire ...................................................... 126

Annexe 9.21 : Pompage du creux axillaire .......................................................................... 127

Annexe 10 : Descriptif des techniques conventionnelles ................................................................ 128

Annexe 10.1 : Traction (thérapie manuelle) ........................................................................ 128

Annexe 10.2 : Glissement antérieur (thérapie manuelle) ..................................................... 128

Annexe 10.3 : Glissement postérieur (thérapie manuelle) ................................................... 129

Annexe 10.4 : Glissement inférieur (thérapie manuelle) ..................................................... 129

Annexe 10.5 : Compression (thérapie manuelle) ................................................................. 130

Annexe 10.6 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion ................................. 131

Annexe 10.7 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction ............................. 131

Annexe 10.8 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe ................... 132

Annexe 10.9 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne .................... 132

Annexe 10.10 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension ............................. 133

Annexe 10.11 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction ............................. 133

Annexe 10.12 : Exercices en flexion ..................................................................................... 134

Annexe 10.13 : Exercices en rotation externe ....................................................................... 134

Annexe 10.14 : Exercices en rotation interne ........................................................................ 135

Annexe 10.15 : Exercices en abduction ................................................................................. 135

Annexe 10.16 : Exercices en extension ................................................................................. 136

Annexe 10.17 : Exercices en adduction ................................................................................. 136

Annexe 11 : Interprétation du questionnaire DASH ....................................................................... 137

Annexe 12 : Échelle d’auto-évaluation EVA .................................................................................. 138

Annexe 13 : Définitions .................................................................................................................. 139

XII

Liste des figures

Figure 1 : Cavité glénoïdale vue de face, avec la capsule qui l’entoure ........................... 7

Figure 2 : Tête de l’humérus vue de face, avec la capsule qui l’entoure. ......................... 8

Figure 3 : Coupe frontale de l’articulation scapulo-humérale. ......................................... 9

Figure 4 : Articulation scapulo-humérale, vue postérieure. ............................................ 10

Figure 5 : Articulation scapulo-humérale, vue antérieure. .............................................. 13

Figure 6 : Coupe horizontale de l’articulation scapulo-humérale. .................................. 14

Figure 7 : Les fasciæ superficiel et profond de l’aisselle ainsi que leurs rapports ......... 17

Figure 8 : Coupe verticale et antéro-postérieure de la région axillaire. .......................... 18

Figure 9 : Aponévrose de la base du creux de l’aisselle (d’après Poirier) ...................... 19

Figure 10 : Les trois pôles ligamentaires de l’épaule. ..................................................... 26

Figure 11 : Le zigzag antérieur des ligaments coraco-huméral (1) et gléno-huméral (2).27

Figure 12 : Le labrum, solidaire de la scapula, ................................................................ 29

Figure 13 : Le rythme scapulo-huméral lors de l’abduction ............................................ 34

Figure 14 : Évolution de l’amplitude articulaire en flexion ............................................. 69

Figure 15 : Évolution de l’amplitude articulaire en abduction ........................................ 71

Figure 16 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne ............................... 73

Figure 17 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe ............................... 75

Figure 18 : Évolution de l’amplitude articulaire en extension ......................................... 77

Figure 19 : Évolution de l’amplitude articulaire en adduction ........................................ 79

Figure 20 : Évolution de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10) ......................... 81

Figure 21 : Résultat du questionnaire DASH .................................................................. 83

XIII

Liste des tableaux

Tableau 1 : Facteurs étiologiques de la capsulite adhésive ................................................. 6

1

Hypothèse de recherche

Le traitement ostéopathique, par normalisation fasciale de la capsule et ses liens,

augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les

patients atteints de capsulite rétractile.

2

Chapitre 1 : Introduction

Les problèmes d’épaule, entre autres la capsulite rétractile, affectent un bon

nombre de personnes tout au long de leur vie, leur causant beaucoup de contraintes et de

limitations fonctionnelles dans leurs activités.

Étant persuadés que nous pourrions avoir de meilleurs résultats en traitant la

capsulite de façon ostéopathique plutôt qu’en thérapie mécanique conventionnelle, nous

croyons qu’il est intéressant de traiter cette problématique par normalisation fasciale de la

capsule et ses liens. L’ostéopathie est une thérapie manuelle basée sur une conception

globale du corps humain. Par sa connaissance accrue de l’anatomie, de la physiologie et

la biomécanique humaine, l’ostéopathe recherche les causes de la pathologie. Celui-ci

fera des liens qui lui permettront de traiter la cause et non les symptômes. Ces liens se

font par l’intermédiaire du fascia qui est présent partout dans le corps. Par la

normalisation de la structure, de la fonction, l’ostéopathe amène un équilibre qui se doit

d’exister dans le mouvement et la circulation des fluides du corps ce qui va favoriser

l’autoguérison.

En médecine, l'étude de la capsulite se fait sous la spécialité de la physiatrie et de

l'orthopédie. La capsulite est un problème complexe qui présente un tableau d'épaule

enraidie d'origine primitive ou secondaire à une série de facteurs dont la pathogénie est

probablement multifactorielle : tendinite de la coiffe des rotateurs, immobilité de l'épaule,

perturbation du système neurovégétatif, etc. Certains considèrent la capsulite adhésive

comme l'expression d'une algodystrophie réflexe (syndrome douloureux régional

complexe). Plusieurs terminologie sont employées pour désigner cette pathologie,soit :

capsulite adhésive, capsulite adhérente, épaule gelée, périarthrite ankylosante de l’épaule.

Notre intérêt pour l'étude de la capsulite s'est manifesté puisqu'en médecine, en

thérapie manuelle et en thérapie mécanique conventionnelle les traitements de capsulite

se limitent aux problèmes articulaires et musculaires, puis au syndrome douloureux

régional complexe. Œuvrant dans le domaine de la physiothérapie depuis une vingtaine

3

d'années et voyant les limites de cette thérapie conventionnelle, nous avons voulu étudier

la capsulite rétractile de façon ostéopathique et la traiter par normalisation fasciale de la

capsule et de ses liens. Après avoir discuté avec plusieurs ostéopathes et d’autres

thérapeutes ainsi que quelques médecins spécialistes concernant la capsulite rétractile,

nous avons émis l’hypothèse suivante :

Le traitement ostéopathique par normalisation fasciale de la capsule et ses liens

augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les

patients atteints de capsulite rétractile.

4

CHAPITRE 2 : Justification de la recherche

2.1 Objectifs de la recherche

Par cette recherche, notre objectif est de démontrer l'importance de traiter la

capsulite, non seulement en tant que problème ostéo-articulaire, mais en fonction des

liens fasciaux avec la capsule.

Nous voulons ainsi prouver que le traitement fascial de l’épaule peut amener :

1. une augmentation de l’amplitude articulaire;

2. une diminution de la douleur.

2.2 Définitions

La capsulite rétractile ou épaule gelée est une affection douloureuse de l’épaule

responsable d’une impotence fonctionnelle majeure du membre atteint. Elle est d'origine

primitive ou secondaire à une série de facteurs dont la pathogénie est probablement

multifactorielle : tendinite de la coiffe des rotateurs, immobilité de l'épaule, perturbation

du système neurovégétatif.

Certains considèrent la capsulite rétractile comme l'expression d'une

algodystrophie réflexe ou syndrome douloureux régional complexe de type I.

2.2.1 Les stades de la capsulite rétractile

- Le stade I qui est la phase de douleur d'une durée de 10 à 36 semaines.

- Le stade II qui est le stade de raideur et d'enraidissement d'une durée de 4 à 12

mois. Plus cette phase est longue, plus longue est la récupération.

- Le stade III qui est le stade de récupération spontanée de 5 à 26 mois. La

récupération n'est pas toujours complète.

5

Dans la littérature médicale, nous n'avons trouvé aucun traitement axé sur les

liens fasciaux avec la capsule.

2.3 Étiologie de la capsulite rétractile

2.3.1 Étiologie primaire 1:

Le tableau clinique s'installe progressivement, sans raison décelable KOVENTRY

a décrit un profil de personnalité bien définie et stéréotypée prédisposée à la capsulite

rétractile, caractérisé par des traits anxiodépressifs, chez des personnalités passives dotées

d'un seuil bas de tolérance à la douleur. Si on ne retrouve pas nécessairement ces traits

chez tous les sujets, il arrive par ailleurs assez souvent que le tableau débute dans un

contexte anxiogène de grandes préoccupations ou de stress.

2.3.2 Étiologie secondaire :

Le tableau suivant (tableau 1) présente des conditions médicales le plus souvent

rencontrées chez les malades affectés de capsulite rétractile. De ces facteurs, soulignons

l'importance des tendinites de l'épaule, particulièrement la tendinite de la coiffe des

rotateurs, surtout si elle s'accompagne d'une attitude cyphotique du rachis cervical chez la

personne âgée ou d'un diabète. La capsulite est aussi fréquente chez les personnes âgées à

la suite d'une fracture du col de l'humérus due à une chute.

1 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem,1986, p. 495

6

Tableau 1 : Facteurs étiologiques de la capsulite adhésive2

2.4 Résumé anatomique

En ostéopathie, nous étudions l'anatomie de façon globale ; par tranches, par

coupes, par régions, en mettant en évidence les rapports et les liens entre les différentes

structures anatomiques.

2 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem, 1986, p. 495

7

Figure 1 : Cavité glénoïdale vue de face, avec la capsule qui l’entoure3

2.4.1 La capsule articulaire et ses liens

Selon Rouvière et Delmas, la capsule articulaire a la forme d'un manchon fibreux

d'une grande laxité permettant un écartement des surfaces articulaires de 2 à 3 cm

d'étendue. Elle s'étend au pourtour de la cavité glénoïde à l'extrémité supérieure de

l'humérus. Elle a une insertion capsulaire qui se fait sur la face périphérique du labrum

glénoïdal et s'étend à la partie attenante du rebord osseux de la cavité glénoïde.

Cependant, en haut, l'attache capsulaire contourne en-dedans, les insertions du tendon du

chef long du muscle biceps brachial et côtoie la base du processus coracoïde. De plus, à

l'extrémité inférieure de la glène, la capsule articulaire se fusionne avec le tendon du chef

long du muscle triceps brachial. L'insertion humérale se fait à une distance de la tête

humérale différente en haut et en bas. Dans sa moitié supérieure, cette insertion a lieu sur

3 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.49

8

le col anatomique, par conséquent très près de la surface articulaire. Dans sa moitié

inférieure, la ligne d'insertion s'écarte progressivement, de haut en has du revêtement

cartilagineux, si bien qu'en regard du pôle inférieur de la tête, la ligne d'attache est à 1 cm

environ au-dessus de la surface articulaire.

Figure 2 : Tête de l’humérus vue de face, avec la capsule qui l’entoure.4

Dans cette partie inférieure de l'insertion capsulaire, les fibres superficielles se

fixent directement sur le corps de l'humérus ; les fibres profondes, récurrentes, se

réfléchissent de bas en haut et montent appliquées sur le périoste, jusqu'au bord du

revêtement cartilagineux, en formant dans la cavité articulaire, avec la synoviale qu'elles

soulèvent, des brides saillantes, les frenula capsulæ.

4 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p. 47

9

.

Figure 3 : Coupe frontale de l’articulation scapulo-humérale.5

La capsule articulaire de l’articulation gléno-humérale qui se nomme également

scapulo-humérale est relativement mince. Elle est plus épaisse en bas, où elle est en

rapport immédiat avec aucun muscle. En haut, en avant et en arrière, elle s'amincit au-

dessus des tendons qui la recouvrent. La capsule est constituée par des faisceaux

entrecroisés dans tous les sens, parmi lesquels on reconnaît plus particulièrement des

faisceaux superficiels longitudinaux qui vont directement de la scapula à l'humérus et des

faisceaux profonds circulaires. L'épaisseur de la capsule est mince en regard des tendons,

plus épaisse dans les espaces intertendineux. Dans ces mêmes espaces, l'épaisseur n'est

pas uniforme. En divers points, la capsule s'épaissit sous la forme de bandes fibreuses

tendues du pourtour de la glène à l'humérus, et appelées ligaments gléno-huméraux. La

capsule articulaire est encore renforcée par un ligament coraco-huméral et un ligament

coraco-glénoïdien. Ceux-ci se distinguent des ligaments gléno-huméraux par leur

insertion coracoïdienne et par le fait qu'ils sont indépendants de la capsule articulaire sur

une plus ou moins grande partie de leur étendue.

5 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.50

10

Figure 4 : Articulation scapulo-humérale, vue postérieure.6

La partie postérieure de la capsule et la tête de l’humérus ont été réséquées.

Pour nous ostéopathes, déjà nous voyons les liens qui peuvent être intéressants

avec la capsule articulaire et ses fasciæ. Ses liens, en respect avec la philosophie

ostéopathique de globalité, nous permettent déjà de concevoir un traitement des liens

fasciaux par des techniques de pompages et de normalisations fasciales.

Comme vu précédemment, la capsule articulaire a des liens importants avec

plusieurs autres structures anatomiques. En ostéopathie, cela revêt une importance

capitale de visualiser tous les liens lors d'un traitement. Nous avons vu ci-dessus, le lien

étroit de la capsule articulaire avec le biceps, triceps et d'autres structures, mais ces autres

structures sont aussi en lien avec plusieurs autres fasciæ. Donc, la capsule doit s’adapter à

plusieurs forces venant des tissus directement en contact avec elle, mais aussi aux tissus

qui sont en liens avec ceux-ci.

6 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.54

11

Selon Rouvière et Delmas7, Le ligament coraco-huméral est indépendant de la

capsule articulaire voisinant les insertions coracoïdiennes, mais il est fusionné avec elle

dans le reste de son étendue. En arrière, son faisceau majeur est en lien avec le muscle

supra-épineux et en avant, il est en lien avec le ligament gléno-huméral supérieur. En

plus, il y a un autre lien à sa face supérieure qui est séparé du ligament coraco-acromial

par la bourse sous-acromiale. Le ligament coraco-huméral provient de la régression

fibreuse de la partie externe ou extra-coracoïdienne du muscle petit pectoral.

En ostéopathie, nous pouvons ainsi faire le lien avec le petit pectoral, il a un rôle

intéressant dans un aspect vasculaire ce qui correspond à une règle de la philosophie

ostéopathique qui dit que le rôle de l’artère est absolu. Lorsque le muscle du long biceps

sort de l'articulation par un orifice compris dans l'écartement des faisceaux majeurs et

mineurs du ligament coraco-huméral, celui-ci s'engage ensuite dans un sillon

intertuberculaire. Ce sillon est transformé en canal ostéo-fibreux par de minces languettes

fibreuses qui s'étendent entre les deux faisceaux du ligament coraco-huméral et plus en

bas, d'une lèvre à l'autre de la gouttière bicipitale. Brodie, (Charles-Gordon, 1860-1933,

anatomiste et chirurgien à Londres) a réuni ces deux éléments fibreux sous le nom de

ligament huméral-transverse.

Selon la pensée ostéopathique, voici des structures très importantes à traiter dans

le cadre de cette étude car ceux-ci sont en liens avec la capsule articulaire, avec le biceps,

les ligaments coraco-huméraux, ensuite le ligament huméral transverse. Parfois, la partie

supérieure du ligament huméral-transverse est renforcée aussi par une expansion

tendineuse du muscle supra-épineux. Le ligament coraco-glénoïdien qui a été décrit par

Sappey (Philibert Constant, 1810-1896, professeur d’anatomie à Paris) sous le nom de

faisceau profond ou coraco-glénoïdien du ligament coraco-huméral. Celui-ci se dirige en

arrière et en dehors et se termine aussi sur le labrum glénoïdal et sur la partie voisine de

la capsule articulaire. Voici encore un lien avec la capsule articulaire qui est très

intéressant pour nous ostéopathes, car il permet de nous faire comprendre l’importance de

7 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.50

12

libérer ces structures qui par le fait même vont favoriser la normalisation de la capsule

articulaire. Le ligament coraco-glénoïdien aurait aussi la même signification que le

ligament coraco-huméral.

Les ligaments gléno-huméraux

Le ligament gléno-huméral supérieur. La partie supérieure de l'insertion

scapulaire de ce ligament de même que celle de la capsule, est refoulée en dedans du

labrum par le tendon du chef long du muscle biceps brachial qui s'étend jusqu'à la base du

processus coracoïde. Ici, nous pouvons, comme ostéopathes, voir les liens de la capsule

ainsi que du ligament gléno-huméral supérieur, puis aussi du biceps brachial.

Le ligament gléno-huméral moyen, en avant des insertions du ligament gléno-

huméral supérieur, se termine sur la partie inférieure du tubercule mineur le long des

insertions du tendon du muscle subscapulaire.

Le ligament gléno-huméral inférieur renforce la partie antéro-inférieure de la

capsule articulaire. Le ligament gléno-huméral supérieur limite avec le ligament gléno-

huméral moyen, un espace triangulaire. La capsule articulaire présente normalement dans

cet espace triangulaire, une solution de continuité qui est appelée le foramen de

Weitbrecht. Le foramen ovale est en réalité triangulaire, puis est un lien important avec

la bourse subtendineuse du muscle subscapulaire. Entre les ligaments gléno-huméraux

moyens et inférieurs, il y a un orifice qui met en communication la cavité articulaire avec

la bourse séreuse sous-coracoïdienne.

Les tendons des muscles péri-articulaires de l'épaule, qui vont de la scapula au

tubercule majeur et au tubercule mineur, jouent vraiment un rôle de ligaments actifs de

l'articulation. Ces tendons peuvent adhérer à la capsule, mais cette adhérence est inégale.

En postérieur, nous avons le muscle supra-épineux, infra-épineux et teres minor et en

antérieur, nous avons un tendon du muscle subscapulaire.

13

Figure 5 : Articulation scapulo-humérale, vue antérieure.8

Cette figure montre un orifice de communication entre la cavité articulaire et la bourse subacromiale, situé entre les

ligaments gléno-huméraux moyen et inférieur.

Comme nous en avons parlé précédemment, dans l'aire du foramen ovale de

Weitbrecht, la capsule articulaire disparaît totalement. Par cet orifice, la partie supérieure

du tendon subscapulaire que tapisse un feuillet séreux est directement en rapport avec la

cavité articulaire. Le tendon du long chef biceps brachial présente cette particularité d'être

placé au-dessus de la capsule et de traverser toute la partie supérieure de la cavité

articulaire. Les frenula capsulæ sont formés par les faisceaux récurrents de la capsule.

2.4.2 Les bourses séreuses péri-articulaires

Il existe plusieurs bourses séreuses entre la capsule et les muscles péri-

articulaires. Voici les cinq plus importantes selon Rouvière et Delmas 9

:

8 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.52 9 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.56

14

«La bourse subtendineuse du muscle subscapulaire qui est placée

entre la capsule et la partie supérieure du tendon du muscle

subscapulaire;

La bourse intertuberculaire qui entoure le tendon du long chef du

muscle biceps brachial dans le sillon intertuberculaire;

La vaste bourse séreuse sous-deltoïdienne ou bourse subacromiale

située entre la partie supérieure de l'articulation en bas, puis la voûte

acromio-coracoïdienne et le muscle deltoïde en haut.

La bourse séreuse sous-coracoïdienne placée entre la base du

processus coracoïde et la partie attenante de la capsule articulaire

d'une part, le muscle subscapulaire d'autre part.

La bourse subtendineuse du muscle infra-épineux. Celle-ci fait

souvent défaut.»

Figure 6 : Coupe horizontale de l’articulation scapulo-humérale.10

Coupe passant par la partie moyenne du ligament gléno-huméral moyen, quand les bourses subtendineuses du muscle

subscapulaire et séreuse sous-coracoïdienne sont indépendantes de la cavité articulaire. Les traits noirs pointillés qui

s’étendent du ligament gléno-huméral moyen au labrum glénoïdal et à l’humérus représentent la partie de la capsule

articulaire, mince, intermédiaire aux trois ligaments gléno-huméraux. Cette partie mince de la capsule disparaît quand

se forment les orifices de communication entre la cavité articulaire et les cavités séreuses.

10 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.57

15

En accord avec la philosophie de l’ostéopathie, il est primordial de faire des liens

avec ces bourses séreuses qui sont, avec la cavité articulaire, en communication

constante, bourse intertuberculaire et subtendineuse du muscle subscapulaire, fréquente

pour la bourse séreuse sous-coracoïdienne et sous-deltoïdienne puis, plus rarement, pour

la bourse sus-tendineuse du muscle infra-épineux.

Comme nous avons parlé précédemment, un lien très important aussi, ces

communications s'établissent à travers les solutions de continuité de la capsule articulaire,

le foramen de Weitbrecht, orifice coracoïdien, orifice de sortie du tendon du chef long du

muscle biceps brachial. Il y a de faux prolongements qui s'établissent au diverticule de la

synoviale qui résultent en réalité, de la réunion de ces bourses séreuses à la synoviale sur

le pourtour des orifices que représente le manchon capsulaire.

2.4.3 Le creux axillaire

Selon Bouchet et Cuilleret11

, « le creux axillaire.(Fossa Axillaris) ou

région de l’aisselle est la région de passage entre le tronc et le

membre supérieur. Elle se définit comme l’ensemble des parties

molles situées dans l’espace compris entre l’articulation scapulo-

humérale en dehors, et la paroi externe du thorax en dedans ».

2.4.3.1 La paroi antérieure

C'est la plus importante et la plus complexe, elle est presque purement musculo-

aponévrotique.

Le plan profond qui est composé de deux muscles ; le muscle sous-clavier et le

petit pectoral, qui eux-mêmes sous-tendent l'aponévrose clavi-coraco-axillaire ou fascia

clavi-pectoral (fascia clavi-pectoralis).Au bord inférieur du muscle sous-clavier, il y a

deux feuillets de la gaine qui se réunissent l'un à l'autre, puis se prolongent en bas par

l'aponévrose clavi-coraco-axillaire proprement dite. Puis au bord supérieur du petit

11 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques¸ Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre

supérieur, Elsevier Masson, 1995, page 1 181

16

pectoral, l'aponévrose se dédouble à nouveau pour former la gaine du petit pectoral.

Ensuite, les deux feuillets se réunissent à nouveau au-dessous du petit pectoral et se

terminent sur la base du creux axillaire pour former le ligament suspenseur de l'aisselle

de Gerdy. Puis, en-dedans, l'aponévrose clavi-coraco-axillaire se perd sur la face

antérieure du thorax. En dehors, elle va se fusionner à l'aponévrose du coraco-brachial.

Le plan musculo-aponévrotique superficiel est formé par le muscle du grand

pectoral et son aponévrose. L'aponévrose du grand pectoral ou fascia pectoral, le plan

superficiel tapisse la face antérieure du grand pectoral, puis à son bord inférieur, celui-ci

se divise en deux feuillets, justement un feuillet profond qui tapisse la face postérieure du

grand pectoral, puis un feuillet superficiel qui se détache du feuillet profond à angle droit

et va devenir aponévrose inférieure du creux de l'aisselle. Celui-ci va former la paroi

inférieure du creux axillaire en allant rejoindre en arrière le bord inférieur du grand

dorsal. Les fasciæ axillaires sont le lien entre les tensions postérieures des fasciæ de

l’épaule via le bassin et les tensions antérieures, pectorales médiastinales et pubiennes via

le fascia axillaire et le ligament suspenseur de Leblanc.

2.4.3.2 La paroi inférieure

L'aponévrose inférieure du creux axillaire ou fascia axillaris de forme quadrilatère

qui est en lien avec le grand pectoral, le grand dorsal, le grand rond en arrière et la paroi

thoracique en-dedans, puis el est en lien direct avec l'aponévrose superficielle du grand

pectoral en avant, celle du grand dorsal en arrière, en-dedans, celle du grand dentelé, puis

en dehors, elle se poursuit sur celle du coraco-brachial.

Sur la face profonde de cette aponévrose inférieure vient se fixer le ligament

suspenseur de l'aisselle de Gerdy qui n'est autre que le prolongement de l'aponévrose

clavi-coraco-axillaire12

12 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques, Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre

supérieur, Elsevier Masson, 1995, p. 1188

17

Figure 7 : Les fasciæ superficiel et profond de l’aisselle ainsi que leurs rapports13

Coupe sagittale du creux axillaire droit

13 VOYER Guy, D.O., Schémas de cours de Les fasciæ du membre supérieur, Académie Sutherland

d’ostéopathie du Québec, 2003.

18

Figure 8 : Coupe verticale et antéro-postérieure de la région axillaire.14

2.4.3.3 La paroi postérieure

Elle présente, à sa partie inférieure, des orifices faisant communiquer la cavité du

creux axillaire avec la région scapulaire postérieure et la région brachiale15

.

14 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.224 15 BOUCHET A. et CUILLERET J., Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre

supérieur, Elsevier Masson, 1995, p. 1175

19

Le plan musculaire et ses fasciæ

Le sous-scapulaire représente surtout un des principaux ligaments actifs de

l'articulation de l'épaule.

Figure 9 : Aponévrose de la base du creux de l’aisselle (d’après Poirier)16

Le grand rond se fixe à la face profonde de l'aponévrose sous-épineuse, puis par

son tendon aplati, vient se fixer en arrière du grand dorsal.Le grand dorsal appartient à la

région de l'aisselle que par son tendon terminal. Pour nous ostéopathes, l'importance ici

est de voir que ce muscle et fascia prend naissance quand même au niveau des apophyses

épineuses des sept dernières vertèbres dorsales, des cinq lombaires, sur la crête sacrée et

la partie postérieure de la crête iliaque donc les tensions au niveau du creux axillaire

peuvent engendrer des lésions au rachis thoracique, lombo-sacré puis à l’ilium et

16

VOYER Guy, D.O., Schémas de cours de Les fasciæ du membre supérieur, Académie Sutherland

d’ostéopathie du Québec, 2003

20

inversement. Donc pour les ostéopathes il est primordial de traiter ces structures pour

redonner un terrain favorable à la normalisation de la capsule articulaire de l’épaule. Ces

fibres charnues convergent vers le creux axillaire, direction horizontale, pour les

faisceaux supérieurs, direction verticale pour les faisceaux inférieurs en direction oblique

en haut, en dehors et en avant pour les faisceaux moyens.

Au niveau de la paroi postérieure du creux axillaire, les faisceaux musculaires du

grand dorsal contournent le grand rond de bas en haut, puis passent en avant de lui

simultanément le mouvement de torsion qui fait que ces faisceaux inférieurs deviennent

des faisceaux supérieurs et inversement. Le tendon terminal aplati va se fixer en avant de

celui du grand rond, sur la lèvre interne de la coulisse bicipitale17

.

Les orifices de la paroi postérieure du creux axillaire

Le bord inférieur du sous-scapulaire d'une part, le bord supérieur des tendons du

grand rond et du grand dorsal, d'autre part, s'écartent l'un de l'autre à angle aigu. Ces

tendons délimitent ainsi, avec le col chirurgical de l'humérus, un espace triangulaire qui

constitue le triangle des ronds. L'importance pour nous ostéopathes ici encore, le triangle

des ronds est traversé verticalement par le tendon du long triceps, donc en lien avec

celui-ci. La description susmentionnée s’adresse à la partie inférieure de la paroi

postérieure du ceux axillaire.

En dehors, c'est le quadrilatère de Velpeau ou huméro-tricipital (passage du nerf

circonflexe et de l’artère circonflexe, branche de l’axillaire) qui est limité par le col

chirurgical, le bord inférieur du sous-scapulaire, le petit rond, le bord externe du long

triceps, le bord supérieur du grand rond et du grand dorsal. Très intéressant pour

l’ostéopathe car la normalisation de cette partie anatomique respecte bien la philosophie

de l’ostéopathie qui dit que le rôle de l’artère est absolu18

.

17 BOUCHET A. et CUILLERET J., Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre

supérieur, Elsevier Masson, 1995, p.1177

18 HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du

corps, Édition Sully, 2001, p.168

21

En-dedans, c'est le triangle omo-tricipital (passage de l’artère scapulaire inférieure

ou sous-scapulaire, branche de l’axillaire) limité par le bord inférieur du sous-scapulaire,

le bord interne du tendon triceps en dehors et le bord supérieur du grand rond et du grand

dorsal en bas. Ceci nous montre tous les liens qu'il peut y avoir dans ces petits espaces

(artères, nerfs), liens vasculaires et nerveux puisqu’ils sont le vecteur de la possibilité de

la normalisation des tissus.

2.5 Embryologie

L’ostéopathe portera une attention particulière sur les liens entre les différentes

parties anatomique provenant du même feuillet embryonnaire. Le mésoblaste nous

intéresse plus particulièrement car tout le tissus fascial en dérive. Celui-ci a un haut

pouvoir de différenciation. Il va se diviser en trois bandes longitudinales ; le mésoblaste

para-axial, le mésoblaste intermédiaire et le mésoblaste latéral.

Le mésoblaste commence à apparaître à partir de la ligne primitive et du nœud de

Hensen. Celui-ci est distribué de façon médiane et céphalo-caudale sous le tube neural

primitif. La chorde donnera le nucléus pulposus et le ligament odonto-occipital.

Le mésoblaste para-axial de la chorde donnera des somites qui donneront :

- Sclérotomes : colonne vertébrale,

- Myotomes : les muscles striés du squelette et le derme cutané,

- Mésenchyme : tissu conjonctif lâche et modelé, cartilage, os, dentine

myocarde, fibres musculaires lisses des vaisseaux et des viscères, endocarde et

endothélium des vaisseaux, ganglions et vaisseaux lymphatiques, rate, moelle

osseuse, cellules sanguines.

Les mésoblastes intermédiaires formeront le cordon néphrogène, le canal de

Wolff et tout ce qui comprend le système uro-génital.

22

Le mésoblaste latéral se divise en deux feuillets :

- Le somatopleure, qui constituera les fasciæ des muscles du tronc du membre

supérieur et du membre inférieur

- Ainsi que le splanchnopleure, qui constituera les fasciæ des viscères

intrathoraco-abdomino-pelviens, pleuro-péricardo-péritonéaux et puis aussi,

des dérivés (méso, cartilages, ligaments, tendons, etc.)

Les fasciæ sont faits de tissu conjonctif. Celui-ci dérive du mésoderme qui se

détache de la masse principale, le mésenchyme19

.En ostéopathie, il est important de voir

que les cellules mésenchymateuses qui se multiplient rapidement vont migrer dans toutes

les parties de l’embryon qui se développe et remplir les espaces inoccupés puis s’insinuer

parmi les cellules des autres organes. La plupart du tissu conjonctif du corps est organisé

sous forme de fascia.

2.6 Les fasciæ

En tant qu’ostéopathes, nous devons toujours avoir en tête tous les liens des

fasciæ dans le corps humain, puis les rapports de continuité et de contigüité. Le fascia a

un rôle de soutien et d'enveloppement. Il a un rôle de soutien dans l'intégrité structurelle.

Ce sont les couches de tissus conjonctifs qui soutiennent les tissus mous du corps

humain.

Le fascia est composé de tissus conjonctifs et collagènes avec des fibres élastiques

d’élastine de différents degrés. Le tissu fascial a la propriété de revenir à sa position

initiale après avoir été déformé, grâce à la combinaison des fibres élastiques d’élastine et

des fibres collagènes. Il y a une variation de la proportion de ses deux différents tissus qui

dépend de la zone et de la fonction. S'il y a beaucoup de tension, le tissu collagène sera

en plus grande quantité que le tissu élastique. Il a une capacité d'adaptation qui varie avec

19 Paoletti Serge (2005), Les fascias :Rôle des tissus dans la mécanique humaine, 2e édition, France,

Édition Sully : p.15

23

l'âge. Tout au long dans notre vie, le système fascial peut s'adapter aux changements,

selon les besoins de notre corps20

.

Le fascia est le seul tissu qui peut être modifié, de par sa consistance, lors du

stress (la plasticité) et de pouvoir, par la suite, regagner sa forme d’origine. La

normalisation fasciale pour l’ostéopathe prend ainsi tout son sens et, aussi, cela revêt une

importance capitale lors de nos traitements21

.

Dans un état pathologique ou un état de lésion, le fascia a dû subir des

changements, tels que des épaississements, raccourcissements, calcifications et érosions.

C'est à ce moment qu'il peut devenir douloureux. Une souffrance fasciale peut être très

intense et survient quand la tension augmente. Lorsqu'il y a une mauvaise gestion de la

posture, des changements dans le rapport ou la position des os, une altération dans la

position des viscères ou bien une activité musculaire défectueuse, ceci peut amener une

tension anormale du fascia. Lorsqu'on avance en âge, les fasciæ deviennent plus épais et

plus raides. Après une période de grande activité suivie par une période d'inactivité, les

attaches fasciales peuvent avoir tendance à se raccourcir22

.

Le tissu conjonctif est fait de substance colloïdale qui peut être influencé par

l’application d’une énergie, soit une chaleur ou une pression qui va changer la forme plus

dense (gel) en une forme plus liquide (sol). Cette transformation gel/sol se nomme

thixotropie.23

L’ostéopathe a une influence sur le gel/sol. Par son induction, la chaleur de

ses mains, l’énergie qui est dégagée, l’ostéopathe va agir sur la substance fondamentale

qui va passer de l’eau liée/eau libre et contribuer à la normalisation des tissus fasciaux.

20

SCHLEIP, R. (2003), Fascial Plasticity- A new neurobiological explanation : Part 1. Journal of

Bodywork and Movement Therapies, 7(1): 11-19 21 FINDLEY T., CHAUDHRY H., STECCO A. & ROMAN M. (2012), Fascia reseach-A narrative review :

Journal of Bodywork and Movement Therapies, 16: 67-75 22 VOYER Guy, D.O., Notes de cours de Les fasciæ, Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec,

2004, p.10. 23 SCHLEIP, R. (2003), Fascial Plasticity- A new neurobiological explanation : Part 1. Journal of Bodywork

and Movement Therapies, 7(1): 12

24

Pour nous ostéopathes, il est important d'éviter la congestion dans les tissus qui

peut être prédisposée par la contraction fasciale et l'épaississement. La production de

tissus fibreux arrive suite à une congestion passive des fasciæ. Par la suite, cela amènera

un accroissement de concentration d'ions d'hydrogène dans les structures articulaires et

péri-articulaires. Le fascia qui est un tissu conjonctif est le champ d'activité de

l'inflammation. Le tissu fascial peut aussi être affecté par le stress et la déshydratation.

Les fasciæ assument plusieurs rôles,24

dont ceux de soutien, de protection, de

défense, de cicatrisation de fixation et de communication, en plus d’un rôle circulatoire,

énergétique (métabolisme des graisses) et neurologique. Ils servent d’enveloppe aux

tissus, mais aussi de lien de continuité entre ces derniers. Ils leur donnent forme, les

isolent, les suspendent et les protègent. Ils forment ainsi un système organique important

pour la coordination et l’unité du corps humain. Ils jouent aussi un rôle important dans la

conduction du liquide céphalo-rachidien, dans la biomécanique générale puis dans la

conduction et l’émission des messages25

.

2.7 La biomécanique de l’épaule

Selon la référence de I.A. Kapandji26

, le complexe articulaire de l'épaule

comprend cinq articulations qui forment le complexe de De Seze.

Ces cinq articulations se répartissent en deux groupes. Le premier groupe qui

comprend deux articulations :

- la scapulo-humérale ;

- la sous acromio-deltoïdienne.

24 GABAREL B., et ROQUES M., Les fasciæ en médecine ostéopathique, Tome 1, anatomo-physiologie et

technologie, Maloine, 1985, p.160-190 25 VOYER Guy, D.O., Notes de cours de Les fasciæ , Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec,

2004, p. 82 26 KAPANDJI, I.A. Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule

1, Maloine, 1968, p. 28

25

Celui-ci comprend deux surfaces de glissement. Donc, ce n'est pas vraiment une

articulation au sens anatomique, mais plutôt au sens physiologique.

Le deuxième groupe comprend trois articulations : la ceinture scapulaire

- la scapulo-thoracique aussi qui est une articulation physiologique

- l'articulation acromio-claviculaire

- l'articulation sterno-chondro-costo-claviculaire.

La cavité glénoïde est la structure la plus importante de la ceinture scapulaire

puisque son architecture est centrée sur celle-ci. Le triangle osseux formé par la clavicule

et l'épine de l'omoplate sert de suspension au membre supérieur, à l'humérus par rapport

au deltoïde, puis une partie du trapèze, de l'angulaire et des rhomboïdes suspend ce

triangle au rachis qui est l'élément central.

En biomécanique tenségritive, on retrouve le concept de l’épaule d’une façon

globale comme en ostéopathie et il est dit que la majorité des lésions de la coiffe des

rotateurs et/ou du long biceps ou de l’inflammation de la capsule articulaire est due à la

surcharge demandée à l’articulation gléno-humérale. En effet, le mouvement de cette

articulation se doit certes être le plus important. Ce n’est que le dernier maillon de la

chaîne biomécanique de l’épaule. Le but étant de garder le centre de la tête humérale en

harmonie avec le centre de la cavité glénoïde. Ce but ne peut être atteint lors des

mouvements que si la pince cléido scapulaire a une mobilité correcte, tant dans sa

quantité (amplitude) que dans sa qualité (précision). Il est donc déterminé en

biomécanique tenségritive trois maillons fondamentaux qu’il convient de normaliser.

Selon Dufour et Pillu27

, les trois pôles ligamentaires de l’épaule sont les suivants :

1- Le pivot médial : représenté par le ligament costo-claviculaire de la sterno-

chondro-costo-claviculaire. Il est renforcé par le petit muscle subclavier et

quelques ligaments de moindre importance.

27 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301

26

2- L’ancrage latéral : représenté par les ligaments conoïde, trapézoïde et coraco-

claviculaire médial qui proviennent du ligament coracoïde. Ces ligaments

fixent la clavicule vers le bas ce qui va stabiliser la petite jonction acromio-

claviculaire puis empêcher le déplacement de la clavicule vers le haut. Ces

ligaments vont freiner la pince cléido-scapulaire.

3- Le verrou antéro-latéral : représenté par les deux faisceaux du ligament

coraco-huméral et les trois du ligament gléno-huméral puis l’expansion du

sus-épineux. Ces ligaments forment un zigzag antérieur qui protège contre les

luxations antérieurs de la tête humérale. Parcontre entre les ligaments, il existe

quelques points faibles, entre les faisceaux supérieur et moyen (zone de

passage de la tête humérale) puis entre les faisceaux moyen et inférieur pour

la communication avec la bourse synoviale du subscapulaire, dont le tendon

est le véritable verrou antérieur de la scapulo-humérale.

Figure 10 : Les trois pôles ligamentaires de l’épaule.28

le verrou antéro-latéral (1), l’ancrage latéral (2), le pivot médial (3)

28 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301

27

Figure 11 : Le zigzag antérieur des ligaments coraco-huméral (1) et gléno-huméral (2).29

bloque la porte de sortie à la tête humérale, à la manière du barricadage d’une porte

Le ligament coraco-huméral unit le supra-pineux, en arrière et le subscapulaire ,

en avant et en bas. Il coiffe le long biceps qui sort de la capsule pour passer sous le

ligament transverse de l’humérus. Il forme un verrou antéro-supérieur. Le ligament

gléno-huméral inférieur a un rôle de hamac sous l’articulation. Il est responsable de la

rotation latérale de l’humérus lors de l’abduction scapulo-humérale.

En ostéopathie, il est important de normaliser les structures, fasciæ et muscles

dont nous avons parlé précédemment pour ne pas compromettre la stabilité du membre

supérieur qui serait causée par un déséquilibre de la ceinture scapulaire. Les liens qui

existent entre toutes ces structures doivent être considérés par l'ostéopathe lors de son

traitement autant au niveau anatomique que fonctionnel.

29 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301

28

Ainsi par ce traitement, l’ostéopathe se conforme à la philosophie de l’ostéopathie

et traite le corps comme un tout, dans sa globalité. Il existe un lien entre la ceinture

scapulaire et le rachis via le fascia de Leblanc.

La stabilité du membre supérieur dépend du travail coordonné des os, muscles,

fasciæ et plan de glissement. Étant donné la particularité du membre supérieur, puisque

celui-ci sert pour la préhension de la main, l'épaule doit être mobile et stable. Elle doit

donc faire un compromis mécanique entre la stabilité et la mobilité. La préhension distale

qui nécessite la vision oblige à une grande mobilité pour l'écartement du membre

supérieur par rapport au squelette axial.

L’articulation gléno-humérale

La tête humérale représente le tiers d'une sphère qui, sur le plan mécanique, a trois

axes de travail répondant à 3 degrés de liberté articulaire. La cavité glénoïdale (glénoïde)

de la scapula, presque plane, favorise l'amplitude des mouvements. Avec ses 50 % de la

mobilité totale de l'épaule, l'articulation gléno-humérale appartient au groupe des

énarthroses avec une surface sphérique humérale et une cavité glénoïdale (glénoïde)

recouverte de cartilage qui la rend plane. Les surfaces articulaires sont discordantes.

Pour améliorer la stabilité, il existe sur le pourtour de la cavité glénoïdale

(glénoïde) un fibro- cartilage d'agrandissement ou bourrelet glénoïdien (labrum) qui tente

d'augmenter la concordance articulaire. Il assure aussi un rôle amortisseur . Le labrum

reçoit les expansions du long biceps en haut, et du long triceps, en bas(par capsule

interposée). Il est plaqué sur la tête humérale par le long biceps et indirectement par le

long triceps. Il contribue ainsi à la coaptation articulaire.Lors des mouvements de

rotation, ce bourrelet glénoïdien est soumis à des contraintes importantes qui vont aboutir

à sa destruction progressive.

29

Figure 12 : Le labrum, solidaire de la scapula,30

est plaqué sur la tête humérale par le long biceps (1) et indirectement le long triceps (2).

L’articulation sous acromio-deltoïdienne

De Sèze a ajouté une articulation au sens fonctionnel : la sub-deltoïdienne ou

fausse articulation de De Sèze. Elle ne met pas en rapport deux os mais un os et des

muscles,(l’extrémité supérieure de l’humérus et la coiffe des muscles péri-articulaires), ce

qui ne correspond pas à une articulation mais étant donné l’importance mécanique de ce

glissement, on considère cette zone comme tel.

30 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301

30

L’articulation scapulo-thoracique (articulation physiologique)

C’est un espace de glissement qui est divisé en deux par le muscle dentelé

antérieur avec l'espace inter- serrato-scapulaire et inter-serrato-thoracique. La

justification mécanique de cet espace provient du fait que, dans le premier temps de

l'abduction (0° à 90°), les muscles responsables parviennent à leur limite de

raccourcissement. Pour aboutir à l'élévation à 180°, la solution adoptée est celle de la

bascule de la scapula (mouvement de sonnette) par un mouvement de rotation frontale de

25° à 50° selon les auteurs. La fin du mouvement est complétée par une inflexion

rachidienne. L'amplitude des déplacements de la scapula est majeure lors de l'abduction

et de la flexion.

L’articulation acromio-claviculaire

Une des caractéristiques de cette articulation, soumise à des pressions brusques et

importantes, est d'être une articulation de souplesse dont la forme et surtout l'orientation

des surfaces articulaires sont destinées à empêcher la clavicule de se déplacer en bas. La

continuité entre les articulations sterno-claviculaire et gléno-humérale se fait selon un

angle de 90°. Une jonction angulaire rigide se solderait par une fragilité du système

mécanique avec une perte importante de la mobilité. La présence de l'articulation

acromio-claviculaire permet une transmission souple des contraintes et évite à la scapula

d'être dans un plan horizontal propulsée loin de la cage thoracique. Les facettes

articulaires en contact par leur moitié inférieure, sont séparées dans leur moitié supérieure

par un croissant prismatique ou par un ménisque complet. Ce ménisque est solidement

amarré à l'acromion et plus lâchement à la clavicule. Il est le siège de lésions

dégénératives à partir de la deuxième décade de l'existence (DE PALMA). La stabilité est

assurée accessoirement par la capsule renforcée par le ligament acromio-claviculaire

L'articulation sterno-chondro-costo-claviculaire

Elle est en forme de selle et elle possède trois degrés de liberté. La circumduction

du moignon de l’épaule entraîne l’association des trois composantes ayant pour pivot

l’insertion du ligament costo-claviculaire, puissant et extrinsèque à l’articulation. Elle est

la seule qui unit le membre supérieur au squelette axial. Le prolongement de la surface

31

articulaire de la clavicule à sa partie inférieure avec le premier cartilage costal et

constitue l'articulation sterno-costo-claviculaire. Entre les deux os, il y a la présence d’un

fibro-cartilage (ménisque) intra–articulaire pour augmenter la stabilité. Par contre, cela

réduit la mobilité et permet d’amortir les contraintes transmises au sternum par le

membre supérieur. La capsule articulaire est épaissie pour former les ligaments sterno-

claviculaire antérieur, sterno-claviculaire postérieur et inter-claviculaire. Le ligament

costo-claviculaire extrinsèque à la capsule demeure le moyen de contention le plus

efficace. Les déplacements angulaires rapportés par plusieurs auteurs font apparaître une

amplitude plus grande lors de l'abduction, avec 32° pour de La Caffinière et 40° pour

Carret et Fischer par étude cinématique.

Le ligament costo-claviculaire, par sa position, joue le rôle d'axe vis-à-vis de la

clavicule que l'on peut comparer au fléau d'une balance. Les mouvements effectués sont,

d'une part, ceux d'élévation et d'abaissement d'une amplitude de 8 cm à 10 cm, et, d'autre

part, d'antépulsion et de rétropulsion. L'association de ces mouvements aboutit à une

rotation combinée dont les muscles trapèze, deltoïde, grand pectoral, subclavier et, à un

degré moindre, sterno-cléido-mastoïdien sont les principaux moteurs. Le ligament costo-

claviculaire est le frein au cours de l'élévation, alors que le ligament interclaviculaire

freine l'abaissement.

2.7.1 La mobilité du complexe articulaire de l’épaule

2.7.1.1 L’abduction

L’abduction de l’articulation scapulo-thoracique qui est une syssarcose s’effectue

par la participation du muscle dentelé antérieur.

Selon Dufour et Pillu 31, les mouvements de sonnette sont de l’ordre de 60°

(Lucas 1973, Kapandji, 1980) (52° pour Gonon et coll,1985). Le repère pour les

mouvements de sonnette est l’angle inférieur de la scapula. Lorsqu’il se déplace vers le

31 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.309

32

dedans, c’est une sonnette médiale, et lorsqu’il va vers le dehors, c’est une sonnette

latérale.

« La notion de mouvement de sonnette, pivotant autour d’un axe

imaginaire situé un peu en-dessous du tubercule trapézien de l’épine

et perpendiculaire au plan de la scapula est une convention

classique, proposée en 1909 par Miramont de La Roquette. Elle ne

repose sur aucune réalité mécanique (Hignet,1994) : un axe situé de

la sorte contredirait la relation avec la clavicule et le thorax. Il faut

donc connaître le caractère conventionnel de cette représentation,

commode mais erronée, et savoir que le déplacement intéresse, en

fait toute l’hémiceinture scapulaire en translations et rotations

tridimensionnelles32

. »

L’abduction de l’articulation gléno-humérale s’effectue classiquement dans un

plan frontal. Passant par le centre de la tête humérale, ce mouvement se réalise dans le

plan de la scapula, obliquement en dehors et en avant. L’axe du mouvement d’abduction

se fait normalement par l’intersection des plans sagittal et transversal et passe par le

centre de la tête humérale. Il s’agit d’un ensemble de centres instantanés de rotation

(CIR), l’une un peu au-dessus du centre de la tête et l’autre, un peu en-dessous. Cela

correspond à une modification du placement céphalique lors de l’abduction : dans la

moitié supérieure de 0 à 50 degrés, et dans la moitié inférieure de 50 à 90 degrés.

Lors de l’écartement du bras, la tête humérale roule sur la glène, ce qui amène

une tendance à l’ascension vers l’acromion, dû à la non concordance de la sphère

humérale sur le plateau glénoïdien. C’est le supra-épineux qui intervient pour garder un

bon centrage de la tête humérale. En tirant sur le tubercule majeur vers le dedans, cela

provoquera un mouvement de glissement simultané vers le bas de la tête humérale. On

parle de roulement-glissement. Ces deux mouvements se font en sens inverse, puisqu’on

mobilise une surface convexe (tête) sur une surface plane (glène). L’abduction débute par

32 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.309

33

un très léger mouvement de sonnette médiale de la scapula et que ce mouvement paraît

déterminer le bon centrage de la tête humérale. La sonnette médiale ouvre l’angle

scapulo-huméral comme l’abduction.

Le déroulement de l’abduction s’inscrit dans l’élévation latérale du membre

supérieur (rythme scapulo-huméral. À 40 degrés, le tubercule majeur affleure le ligament

coraco-huméral, puis s’engage dessous. Il continue jusqu’au pôle supérieur de la glène

lorsqu’il n’y a pas de conflit.

L’abduction s’effectue par le muscle deltoïde moyen avec la participation des

fibres voisines du deltoïde antérieur et postérieur. Le muscle supra-épineux participe avec

une composante stabilisatrice marquée pour un centrage permanent. Même quand le

deltoïde se contracte isométriquement, les muscles abaisseurs sont actifs dès 0 degré.

Lors de la contraction concentrique, le subscapulaire collabore dès 35 degrés, puis le

grand pectoral, le grand dorsal et le grand rond interviennent dès 50 degrés (ces activités

croissent jusqu’à 90 degrés). Le long biceps participe à l’abduction lorsque l’humérus est

en rotation latérale, puisqu’il se trouve placé dans le plan du mouvement.

Selon l’ouvrage de Kanpandji33

, l’abduction est un mouvement complexe, pour la

portion de 0 à 90 degrés, il y a une action des structures pour assurer l’équilibre entre la

stabilité et la mobilité.

L’abduction se fait en trois temps. Le premier temps de 0 à 90 degrés se fait par

l’intermédiaire du muscle deltoïde et du sus-épineux. Le mouvement de l’articulation

gléno-humérale est bloqué par la butée du trochiter sur le bord supérieur de la glène à

environ 90 degrés.

33 KAPANDJI, I.A., Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule 1,

Maloine, 1968, ,p. 72

34

Le sus-épineux a une composante stabilisatrice marquée (centrage permanent). Il

est coaptateur puis aussi par la mise en tension qu’il exerce sur la partie supérieure de la

capsule, il évite la subluxation inférieure de la tête humérale.

Figure 13 : Le rythme scapulo-huméral lors de l’abduction34

« Le mouvement d'abduction n'est possible que par la stabilisation musculaire

supplémentaire des muscles sub scapulaires et infra-épineux abaisseurs courts, et

abaisseurs longs avec le grand pectoral et le grand dorsal. Ces actions musculaires

s'intègrent dans la réalisation d'un couple de rotation formé, en dehors, par le

deltoïde et, en dedans, les abaisseurs courts, sub scapulaire et infra-épineux

(centrage dynamique) et les abaisseurs longs, grand pectoral et grand dorsal. La

longue portion du biceps brachial intervient comme stabilisateur de l'articulation

scapulo-humérale lors de la contraction du chef court du biceps et participe au

mouvement d'abduction. (bissectrice vectorielle de recentrage)35et 36. .»

34 DELAMARCHE Paul, et coll. Anatomie, physiologie, biomécanique en STAPS, Elsevier Masson, 2002,

p. 243. 35

HTTP://AMEEDOC.ORG/IMAGES/UPLOAD/FILE/DOCUMENTATION/BONNEL-ANATOMIE %20(2) %20EPAULE

%20.PDF CONSULTÉ LE 7 MAI 2012

35

Le deuxième temps de 90 à 150 degrés, l’abduction au-delà de 90 degrés est

possible grâce à la contribution de la ceinture scapulaire. C’est le mouvement de sonnette

médiale de la scapula qui permet un bon centrage de la tête humérale et l’ouverture de

l’angle scapulo-huméral. Ce mouvement permet 60 degrés supplémentaires par la

participation du mouvement de rotation longitudinale de l’articulation sterno-costo-

claviculaire et acromio-claviculaire, 30 degrés chacune. Le trapèze et le grand dentelé

forment le couple de l’abduction de l’articulation scapulo-thoracique. Le mouvement est

limité à environ 150 degrés par les muscles adducteurs, le grand dorsal et le grand

pectoral.

Le troisième temps de 150 à 180 degrés est permis grâce à la participation du

rachis, par une inclinaison latérale, par l’intermédiaire des muscles spinaux du côté

opposé pour un mouvement unilatéral ou par une hyperlordose du rachis lombaire pour

un mouvement bilatéral.

2.7.1.2 La flexion

Selon l’ouvrage de Kapandji37

, la flexion se fait en trois temps.

Le premier temps de la flexion de 0 à 50-60 degrés s’effectue par la contraction

du faisceau antérieur, claviculaire, du deltoïde, par le coraco-brachial et par le faisceau

supérieur, claviculaire, du grand pectoral. Le mouvement est limité par la tension du

ligament coraco-huméral puis par la tension des muscles petit rond, grand rond et sous-

épineux.

Le deuxième temps de 60 à 120 degrés implique la gléno-humérale qui par un

mouvement de sonnette latérale, rotation de 60 degrés de l’omoplate oriente la glène en

36 ANATOMIE et BIOMÉCANIQUE DE L’ÉPAULE Professeur François Bonnel Laboratoire anatomie 2

rue école de médecine, Clinique Chirurgicale Beau-Soleil, 119 avenue de Lodève – Montpellier 37 KAPANDJI, I.A. Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule 1,

Maloine, 1968, p.74.

36

haut et en avant. Par la participation du mouvement de rotation axiale de l’articulation

sterno-costo-claviculaire et acromio-claviculaire (30 degrés chacune). Ce mouvement est

effectué par le trapèze et le grand dentelé puis limité par la tension du muscle grand

dorsal et du faisceau inférieur du grand pectoral.

Le troisième temps est permis grâce à la participation du rachis. Par une

inclinaison latérale du rachis si le mouvement est unilatéral et par une hyperlordose du

rachis lombaire pour un mouvement bilatéral.

2.7.1.3 L’extension

L’extension se fait par l’intermédiaire des muscles grand rond, petit rond, faisceau

postérieur du deltoïde et le grand dorsal pour ce qui est de l’articulation gléno-humérale.

Pour l’extension dans l’articulation scapulo-thoracique, par l’adduction de l’omoplate ce

sont les rhomboïdes, le faisceau moyen, transversal du trapèze et le grand dorsal qui sont

impliqués dans ce mouvement.

2.7.1.4 La rotation externe

La rotation externe s’effectue par les muscles sous-épineux et petit rond. Les

muscles rotateurs externes sont faibles comparativement au nombre et à la puissance des

muscles rotateurs internes mais ils sont indispensables pour la bonne utilisation du

membre supérieur puisque seuls ils peuvent décoller la main de la face antérieure du

tronc. Ces deux muscles ont une innervation distinct (nerf circonflexe, pour le petit rond

et nerf sus-scapulaire pour le sous-épineux) mais par contre ces deux nerfs sont issus de

la même racine (C5).Pour compléter le mouvement de rotation dans l’articulation gléno-

humérale, il doit y avoir des changements d’orientation de l’omoplate lors des

mouvements de translation latérale. Pour la rotation externe (adduction de l’omoplate), ce

mouvement sera effectué par les rhomboïdes et le trapèze.

37

2.7.1.5 La rotation interne

La rotation interne s’effectue par les muscles grand dorsal, grand rond, sous-

scapulaire et le grand pectoral. Pour compléter le mouvement de rotation dans

l’articulation gléno-humérale, il doit y avoir des changements d’orientation de l’omoplate

lors des mouvements effectués par le grand dentelé et le petit pectoral.

2.7.1.6 L’adduction

L’adduction se fait grâce à la combinaison de contraction de deux couples

musculaires. La contraction synergiques du couple, muscle grand rond et des rhomboïdes

est indispensable pour l’adduction car si le grand rond se contracte seul, le membre

supérieur va résister ce mouvement et c’est l’omoplate qui va tourner vers le haut. C’est

la contraction des rhomboïdes qui va empêcher cette rotation de l’omoplate. Pour le

couple grand dorsal et long triceps , étant donné la contraction du grand dorsal qui est un

muscle adducteur très puissant, il a tendance à luxer la tête humérale vers le bas donc le

long triceps lui qui est légèrement adducteur va se contracter simultanément pour éviter

cette luxation en faisant remonter la tête humérale.

2.8 Traitements conventionnels proposés

2.8.1 Le traitement médical des capsulites rétractiles

La médication : Dans les cas aigus, il y aura prescription d'anti-inflammatoires

non-stéroïdiens, puis aussi, il peut y avoir des myorelaxants.

2.8.1.1 Physiothérapie

Des traitements de physiothérapie seront souvent prescrits au patient. Ce sera des

traitements de physiothérapie conventionnelle, selon Xhardez38

38 Tiré du vadémécum de kinésithérapie XHARDEZ Yves, Vademecum de inésithérapie, Techniques,

pathologie et indications de traitement pour le praticien,Maloine, Prodim,1981, p.461-462-463

38

A- En stade d'installation, lutte contre la douleur ++ :

massages décontracturants et circulatoires élargis à la région cervico-

dorsale, des points douloureux réflexes,

mobilisation passive du moignon de l'épaule,

exercices de décontraction : généraux, puis des ceintures scapulaire et

cervicale.

S'il y a de fortes douleurs : cryothérapie, courant diadynamique,

ionisation iodurée.

Thermothérapie superficielle profonde avant la mobilisation.

Contraction isométrique indolore : surtout du deltoïde, un peu du grand

pectoral.

Technique contracter-relâcher dans des petites amplitudes.

Prise de conscience du travail musculaire du grand dorsal et du grand

rond dans le rôle d'abaisseur de la tête humérale.

Mobilisation passive et activo-passive, répétée dans une amplitude

réduite et non douloureuse (suspension++).

Posture indolore sous dégagement articulaire (suspension).

B- Dans le stade de la raideur :

Idem à stade I d'installation, plus électrothérapie, ultrasons locaux et

stellaires, ondes courtes et ultracourtes.

Mobilisation passive non douloureuse (manuelle++) gléno-humérale et

scapulo-thoracique.

Remarques : Intérêt des manipulations permettant de rechercher une mise

en tension sélective des éléments capsulo-ligamentaires.

Utilisation des manœuvres de dégagement de la tête humérale (tractions

axiales, décoaptation gléno-humérale pour étirer le manchon capsulaire).

Exercices pendulaires sans et avec poids.

Hydrokinésithérapie ++.

39

Début de tonification musculaire légère (isométrique au début et surtout

isotonique : pouliethérapie) dans de petites amplitudes.

C- Stade de récupération :

Massages, thermothérapie et électrothérapie antalgique (éventuellement)

et d'échauffement, massage cervical décontractant et mobilisation active

cervicale.

Mobilisation passive indolore et répétée de la pouliethérapie (la

pouliethérapie).

Technique contracter-relâcher dans les amplitudes extrêmes.

Mouvements pendulaires avant-arrière, intérieur-extérieur, simples, avec

poids et en stabilisation rythmique.

Autopassive et active :

Posture indolore manuelle et pouliethérapie, après massage et

thermothérapie.

Musculation : Abducteurs et rotateurs externes ++.

Contraction isométrique intense indolore. Circuit poids, poulie.

Rééducation proprioceptive (exercices ++ en diagonale en spirale).

Réentraînement à l'effort et mouvements fonctionnels, vitesse et

coordination.

Selon Dupuis, Leclaire39

, Modalités physiques : glace, électrothérapie antalgique

et thermothérapie.

Améliorer l’amplitude articulaire : étirements actifs assistés de l’articulation

gléno-humérale, programme d’exercices d’amplitude articulaire dans le but de retrouver

une amplitude fonctionnelle.

39 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem, 1986, p.496

40

2.8.1.2 Interventions faites par des spécialistes 40

Physiatre : Dans les cas où les patients sont toujours aux prises avec des

douleurs importantes, malgré le fait que la thérapie mentionnée ci-dessus a été tentée, le

patient aura souvent une référence pour voir le physiatre.

Des infiltrations seront tentées à ce moment. Premièrement, infiltration

cortisonique intra-articulaire ou au foyer douloureux (tendon bicipital notamment).

Deuxièmement, bloc du nerf sus-scapulaire préparant aux étirements passifs de

l'articulation gléno-humérale. Troisièmement, blocs stellaires s'il existe une composante

d'algodystrophie réflexe.

Orthopédiste : Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à une

mobilisation de l'articulation gléno-humérale sous anesthésie générale ou locale, intra-

articulaire (avec 10 ml de Lidocaïne 1 % par exemple).

Radiologiste : Certains patients auront recours à une distension capsulaire par

dilatation intra-articulaire au cours de l'arthrographie, dans les cas légers à modérés de

capsulite rétractile.

2.8.2 Les recherches en ostéopathie

Vous trouverez ci-dessous deux recherches en ostéopathie portant sur les

capsulites adhésives et démontrant l’effet d’une apporche globale.

Une recherche effectuée par Denis Daigneault et Alfonsina Di-Chiara41

, Les effets

du traitement ostéopathique sur les capsulites adhésives de l’épaule. Les hypothèses

émises étaient que les traitements d’ostéopathie prodigués aux patients souffrant d’une

40 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem,1986, p.496 41 DAIGNEAULT Denis et DI-CHIARA Alfonsina, Les effets du traitement ostéopathique sur les

capsulites adhésives de l’épaule, Collège d’études ostéopathiques de Montréal, 2000

41

capsulite adhésive de l’épaule diminuent le temps de résolution, diminuent les douleurs,

augmentent les amplitudes articulaires et améliorent l’autonomie aux activités de la vie

quotidienne.

C’est une recherche de types clinique et quantitative ne comportant pas de groupe

contrôle, étant donné que la grande majorité des auteurs s’entendent sur le fait que la

durée moyenne de la période de résolution peut s’échelonner jusqu’à 18 mois et parfois

même davantage. Huit sujets ont participé à l’étude, quatre hommes et quatre femmes

âgés entre 44 et 67 ans.

Chaque individu a été rencontré aux deux semaines pour cinq séances, puis

réévalué 10 semaines plus tard. Toutes ces rencontres ont été effectuées en présence des

deux thérapeutes. Chaque technique d’évaluation et de traitement était décernée à un des

deux thérapeutes qui les appliquaient à tous les patients. Chaque patient était donc évalué

et traité de façon identique. Les résultats sont statistiquement significatifs pour ce qui est

de l’amélioration des douleurs, des A.V.Q. (activités de la vie quotidienne) et des

amplitudes articulaires.

L’hypothèse des traitements prodigués qui diminue le temps de résolution de la

capsulite n’a pu être confirmée du fait que les gens n’ont pas été suivis jusqu’à la

résolution complète.

Les cinq séances ont été différentes. Plusieurs parties du corps ont été traitées

(crâne, sacrum, colonne lombaire, dorsale et cervicale, viscères, articulation gléno-

humérale, omoplates, astragale).

Une autre recherche effectuée par Brad McCutcheon42, The effect of osteopathic

treatment on adhesive capsulitis of the shoulder (frozen shoulder). L’hypothèse était que

le traitement ostéopathique, selon la méthodologie du Canadian College of Osteopathy,

42

MCCUTCHEON Brad, The effect of osteopathic treatment on adhesive capsulitis of the shoulder

(frozen shoulder), Collège d’études ostéopathiques de Montréal, 2003

42

augmente l’amplitude articulaire et diminue la douleur des patients souffrant de capsulite

adhésive.

Cette recherche comporte un groupe témoin de 13 sujets qui ont eu un programme

d’exercices seulement. Les 20 sujets du groupe expérimental ont participé à cinq séances

de traitements ostéopathiques différents (Séance 1 : sur les lésions au second degré, sur

les lésions affectant la vitalité générale; Séance 2 : sur les restrictions vertébrales; Séance

3 : sur certains éléments de la chaîne centrale; Séance 4 : sur les éléments des chaînes

pleuro-péritonéales; Séance 5 : traitement local de l’épaule et de lésions subsistantes).

Trente-trois (33) sujets ont participé à l’étude dont 23 femmes et 10 hommes.

L’hypothèse a été confirmée. Les résultats sont statistiquement significatifs en ce qui

concerne l’amélioration des douleurs et des amplitudes articulaires.

2.9 Justification ostéopathique

2.9.1 La philosophie de l’ostéopathie43

L'ostéopathie est une thérapie qui est essentiellement basée sur une conception

globale du corps humain. C'est une science et un art.

Une science par une connaissance accrue de son anatomie, sa physiologie et sa

biomécanique humaine. Andrew Taylor Still a développé une thérapie manuelle basée sur

la recherche des causes de la pathologie, puis cela a permis d'avoir un regard complexe

sur le corps humain pour pouvoir le traiter dans toute sa globalité avec une importance

accordée aux fluides du corps. Il faut éviter une stase de ces fluides pour que le corps

humain demeure en santé.

43HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du corps,

Édition Sully, 2001, P.166-169

43

Un art, puisque chaque traitement sera différent en fonction du ressenti par les

mains de l'ostéopathe. Celui-ci fera des liens qui lui permettront de traiter la cause et non

les symptômes.

Les quatre principes fondamentaux de l'ostéopathie sont :44

1- L'unité de l'être

L’unité de l’être signifie que si une partie du corps est atteinte, c’est l’harmonie

du corps tout entier qui est déséquilibrée. La médecine moderne traite le corps

humain par partie, ce qui a créé une spécialité pour chaque problème. Nous

ostéopathes, savons très bien que la douleur ou la problématique trouve souvent

sa source ailleurs que la partie du corps ou elle est décrite. Donc l’ostéopathe se

concentre non seulement sur la partie atteinte mais aussi sur l’équilibre de

l’ensemble du corps. Le corps humain doit être considéré comme un tout et être

traité de façon globale.

2- Le rôle de l'artère est absolu

Tous les liquides du corps humain doivent être en libre circulation pour permettre

aux cellules de se nourrir, de s'irriguer et de se vidanger pour éviter la maladie,

pour maintenir le corps en santé, puis perpétuer la vie.

L'ostéopathie va permettre de garder tous ses canaux libres pour que circulent les

fluides ; autant le sang, la lymphe et le liquide céphalo-rachidien ou céphalo-

spinal.

3- L'autoguérison

Toutes les cellules doivent être bien irriguées pour pouvoir se nourrir, se

régénérer, puis éliminer leurs déchets et ainsi préserver la santé.

Le corps humain a cette capacité de s'autoguérir par le bon fonctionnement de

tous ses échanges liquidiens autant au niveau du sang, de la lymphe et des fasciæ,

puis de retrouver son équilibre et par le fait même, conserver la santé.

44 HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du corps,

Édition Sully, 2001, p. 166-169

44

L'ostéopathe a comme priorité de libérer les structures par la normalisation pour

éviter les stases de liquide dans le corps et ainsi prévenir la maladie en favorisant

l'autorégression et l'autoguérison.

4- La structure gouverne la fonction

Il y a une interrelation entre la structure et la fonction, ce qui veut dire que si on

normalise la structure, on régularise également la fonction.

L'ostéopathe, par sa normalisation, évitera le déséquilibre des fonctions. Il doit

rétablir toutes lésions pour éviter des répercussions sur l'équilibre du reste du

corps, ce qui se traduit soit par de l'inflammation, des douleurs, une diminution de

mouvement, etc. De plus, la fonction aussi doit être préservée pour éviter un

déséquilibre au niveau de la structure qui est en lien avec elle.

De nos jours, nous appliquons ces quatre principes fondamentaux de l'ostéopathie

avec le paradigme de la complexité tel que Guy Voyer, D.O., explique en cours en

harmonie avec l’époque et en respect avec l’ostéopathie traditionnelle de Andrew Taylor

Still. En thérapie conventionnelle, on soigne de façon linéaire en fonction de la cause. En

utilisant ces quatre principes fondamentaux, cela nous amène dans un travail

ostéopathique selon des liens, des rapports, des chaînes fasciales. C’est donc un travail

global qui tient compte des interrelations, des interactions, des systèmes et des sous-

systèmes. Cette ligne de pensée ou approche est le paradigme de la complexité.

En fonction de la réponse du corps lors du traitement ostéopathique, celui-ci doit

être en continuel ajustement ce qui explique la complexité de cette thérapie.

45

CHAPITRE 3 : EXPLICATION DE LA CHAÎNE

THÉRAPEUTIQUE

3.1 Utilisation des pompages articulaires45

C'est à partir d'un travail tissulaire que nous allons, par des mouvements

lemniscatoires, créer un gradient de pression, d'aspiration ou de propulsion, qui amènera

un mouvement des liquides. Le pompage articulaire crée un mouvement lemniscatoire

qui est l'expression du MRP (mouvement respiratoire primaire).

L'ostéopathe s'y prend avec une main qui fait l'écoute des tissus, puis qui agit pour

la stimulation liquidienne. L'autre main agit sur l'induction des liquides par la stimulation

ou par inhibition. Ici, nous pouvons faire l'analogie avec un boyau d'arrosage, la

stimulation qui représenterait l'ouverture et puis l’inhibition, la fermeture du boyau.

Le pompage articulaire est une technique très efficace qui peut être utilisée dans toutes

les phases de l'inflammation. C'est une technique indolore.

3.2 Utilisation des techniques de normalisation fasciale46

1- Intention : Ceci est fondamental, c'est notre concentration, savoir le pourquoi.

Ce que l'on veut faire au patient

2- Duplication: Cela prend des connaissances anatomiques de base, il faut

connaître notre anatomie avant de toucher.

Transposer les connaissances théoriques de l'anatomie à la pratique

45

VOYER Guy, D.O., Pompages articulaires, Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec, non publié, 2003

verbatim, page 68

46 VOYER Guy, D.O., Fasciæ généraux (F0), Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec, non publié, 2004,

page 85

46

3- Attention : Bien positionner les mains.

Être à l'écoute de notre ressenti au niveau de nos mains et sentir la différence de la

normalité dans nos tissus.

4- Induction : Induire le MRP (mouvement respiratoire primaire)

Par la thixotropie, induire le mouvement lemniscatoire pour créer les délais et induire

le MRP

Le travail de fascia général est du travail volumétrique. On travaille sur une

enveloppe pour enlever les parasites, préparer le terrain. Le travail superficiel, c'est un

travail d'écoute pure pour un diagnostic superficiel. Par ses techniques de normalisation

fasciale, l'ostéopathe va créer un délai, ce qui va favoriser l'apport liquidien et le

relâchement des tensions. La technique de normalisation fasciale va se faire par

l'intermédiaire des mains de l'ostéopathe, par une pression et une mise en tension sur le

tissu fascial qui fait partie de la chaîne fasciale proposée dans le traitement de la capsulite

rétractile. Il est important de faire des mises en tension dans le sens des fibres 47. »

3.2.1 Normalisation du fascia du muscle grand dorsal

Comme nous l'avons vu précédemment, le grand dorsal a beaucoup de liens, donc

il est important que celui-ci soit normalisé pour permettre un degré de liberté à

l'articulation gléno-humérale. Bien sûr auparavant, il est important de s'assurer que le

sacrum, l'iliaque et les lombaires soient dans des positions normales, donc pas de lésion.

Une lésion du bassin pourrait nuire aux degrés de liberté normale de l'articulation gléno-

humérale et causer un déséquilibre à ce niveau. La normalisation du grand dorsal permet

d'équilibrer la tension superficielle postérieure entre les ceintures pelvienne et scapulaire.

47 GABAREL, B. et ROQUES M., Les fasciæ en médecine ostéopathique, Tome 1, anatomo-physiologie et

technologie, Maloine, 1985, p.218

47

3.2.2 Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc

Le fascia de Leblanc est situé entre le fascia du muscle grand dorsal et le plancher

de la fosse axillaire, donc forme le fascia axillaire. Il adhère aux fasciæ du grand dorsal,

du grand rond et du sous-scapulaire. Ce fascia permet la rencontre des tensions entre la

partie postérieur et le plancher de l’espace axillaire. En normalisant cette région cela va

permettre de rééquilibrer les tensions des tissus venant de la ceinture pelvienne via les

liens avec le grand dorsal puis du plancher de la fosse axillaire par l’intermédiaire du

fascia axillaire. Pour nous, en ostéopathie il est important de normaliser l’ensemble des

tissus fasciaux composant l’épaule surtout que les fasciæ axillaires sont le lien entre les

tensions postérieurs des fasciæ de l’épaule via le bassin et les tensions antérieures,

pectorales médiastinales et pubienne via le fascia axillaire et le ligament suspenseur de

Leblanc.

3.2.3 Normalisation du fascia pectoral profond

Le fascia du muscle pectoral profond est l’assise de la paroi antérieure des fasciæ

superficiels de l’épaule. Il est en lien de continuité avec l’aponévrose superficielle et

profonde de la base de l’aisselle puis du ligament suspenseur de Gerdy. Le lien de

continuité avec l’aponévrose superficielle de la base de l’aisselle se poursuit avec le

grand dorsal puis se poursuit avec la masse commune qui elle est en lien avec le bassin.

Par ses attaches au sternum ce même fascia transmet les tensions provenant du pubis vers

les fasciæ profond de l’épaule. Ce fascia ayant une insertion sur la clavicule, en le

normalisant on libérera la clavicule pour lui permettre une bonne mobilité et aussi de

reprendre une bonne position. Cette technique va normaliser l’espace antérieur de

glissement entre les aponévroses pectorale et clavi-coraco-axillaire.48

48 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques, Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le

membre supérieur, Elsevier Masson, 1995, p.1186

48

3.2.4 Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien)

La normalisation du fascia deltoïdien va permettre d’équilibrer les tensions

antérieures et postérieures de ce fascia puis par ce fait même de permettre un bon

positionnement de la scapula. En dégageant le point de fixité antérieur entre l’humérus et

l’acromion au niveau de l’épaule on évite un enroulement trop prononcé de la scapula.

3.2.5 Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale

Cette technique de pompage articulaire qui agit de façon globale sur l’articulation

gléno-humérale va permettre de normaliser les tissus fasciaux, musculaires et les bourses.

La décoaptation va permettre à la tête humérale de reprendre sa position centrale au

niveau de l’articulation gléno-humérale et aussi de dégager l’articulation sous acromio-

deltoïdienne. Par cette technique, l’ostéopathe peut étudier les différentes tensions au

niveau de l’épaule.

3.2.6 Pompage de la gléno-humérale en rotation interne et en rotation externe

Cette technique de pompage articulaire permet la normalisation des muscles

rotateurs, des ligaments, des bourses ainsi que les éléments capsulaires ce qui a pour but

d’améliorer les amplitudes de mouvements. La mise en tension faite par la décoaptation

axiale permet de recentrer la tête humérale au niveau de son articulation et décompresse

les tissus de l’articulation sous acromio-deltoïdienne. Par ce pompage, l’ostéopathe

vérifie les tensions entre les différents fasciæ de l’épaule.

3.2.7 Pompage de la scapulo-thoracique

Par cette technique de pompage, l’ostéopathe va normaliser les espaces de

glissement de l’articulation scapulo-thoracique ce qui va permettre à la scapula de se

normaliser puis par le fait même d’améliorer la posture ce qui amènera une meilleure

fonction. Le grand dentelé antérieur est partiellement responsable de la posture

d’enroulement de la scapula. Cette technique de pompage articulaire permet de

49

normaliser les tensions du fascia et du muscle grand dentelé ce qui va libérer la scapula

au niveau des espaces de glissements de la scapulo-thoracique. Ce pompage aide à

rééquilibrer la posture normale de la scapula, les tensions des rhomboïdes, des trapèzes,

de l’angulaire et des muscles cervicaux.

3.2.8 Normalisation de la longue portion du triceps.

La normalisation de la longue portion du triceps va permettre de libérer la face

périphérique du labrum glénoïdal car il s’y insère de même que la capsule articulaire et le

tendon du chef long du muscle biceps brachial. De plus il traverse l’espace scapulo-

huméral qui se situe entre les muscles petit rond et grand rond. C’est un lien important

pour l’ostéopathe lors du traitement de la capsulite rétractile.

3.2.9 Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne)

La normalisation du ligament brachial interne permet l’ouverture de l’arc axillaire

ce qui permet de libérer le passage du nerf médian et de l’artère axillaire. Le ligament

brachial interne est la limite supérieure de la cloison intermusculaire interne. Il va

s’insérer au trochin en passant en arrière du coraco-brachial, en avant du tendon du grand

dorsal et du tendon du grand rond. Les vestiges du muscle long coraco-brachial envoient

des expansions sur la face interne de l’humérus.

Cette technique permet de libérer le membre supérieur par rapport au thorax.

3.2.10 Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc)

Cette technique permet de normaliser les tensions du plancher de la fosse axillaire

qui est localisé entre les sutures du fascia axillaire, avec le ligament de Gerdy et puis

celui de Leblanc.

50

3.2.11 Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral

La normalisation du fascia intrinsèque du muscle petit pectoral amène un

relâchement de la tension membranaire sur le petit pectoral, ce qui va permettre une

bascule postérieure de la scapula.

3.2.12 Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy

Le fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy est la suture entre l’aponévrose du

grand pectoral et le plancher de la fosse axillaire. Cette normalisation permet de libérer

les tensions de la chaîne fasciale antérieure et celle du plancher de la fosse axillaire puis

amener le relâchement des fasciæ cutanés de l’aisselle. En normalisant cette région, on

évite la propagation des tensions entre les fasciæ superficiels et profonds de l’épaule.

3.2.13 Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie

La normalisation du ligament transverse de Gordon Brodie va permettre de libérer

le tendon du long biceps. Ce ligament recouvre le tendon. Il est formé de minces

languettes fibreuses, à la partie supérieure entre les deux faisceaux du ligament coraco-

brachial puis à la partie inférieure va d’une lèvre à l’autre de la gouttière bicipitale.

3.2.14 Normalisation du tendon du long biceps

La normalisation du tendon du long biceps va permettre de libérer les tensions au

niveau de ce fascia et elle est d’autant plus importante pour nous en ostéopathie puisque

ce tendon

« a la particularité d’être placé au-dessous de la capsule et de

traverser toute la partie supérieure de la cavité articulaire pour aller

de son insertion sus-glénoïdienne au sillon intertuberculaire49

. »

49 ROUVIÈRE Henri et DELMAS André, Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.55

51

« De plus le chef long du biceps ou la portion externe, naît de la

partie la plus élevée du labrum glénoïdal et du rebord de la cavité

glénoïdale de la scapula50

. »

3.2.15 Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux

Cette normalisation va permettre de libérer la longue portion du biceps puisque

l’expansion trochinienne du sus-épineux est en lien direct, passe au-dessus, comme un

deuxième toit avec le ligament huméral transverse de Gordon Brodie sur le tendon de la

longue portion du biceps. De plus, puisque la partie supérieure du ligament huméral

transverse est renforcée par l’expansion tendineuse du muscle sus-épineux. C’est une

normalisation d’un petit lien fondamentale en ostéopathie.

3.2.16 Normalisation du fascia du sus-épineux

La normalisation du fascia du sus-épineux permet de libérer la bourse séreuse

subdeltoïdienne et le ligament coraco-acromial puisque ce fascia est en lien, il s’unit à ses

deux structures anatomiques. Cette technique permet aussi de libérer l’expansion

trochinienne du sus-épineux, du tendon du long biceps et du ligament transverse de

Gordon Brodie puisqu’ils sont en lien avec le fascia du sus-épineux.

3.2.17 Normalisation du fascia clavipectoralis

La normalisation du fascia clavipectoralis permet de libérer l’insertion fasciale de

l’aponévrose clavi-coraco-axillaire au niveau de la clavicule. Cette technique va

permettre de normaliser le muscle sous-clavier donc de libérer le mouvement de la

clavicule et d’assurer la souplesse de l’aponévrose jusqu’à la racine du fascia extrinsèque

du petit pectoral. Cette normalisation est importante étant donné son lien avec le fascia

cervical moyen.

50 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,

Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.105

52

3.2.18 Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral

La normalisation du fascia profond qui entoure le muscle petit pectoral assure la

liberté du muscle puis maximise une libération de la compression de l’artère axillaire et le

plexus brachial.

3.2.19 Normalisation du fascia pectoro-axillaire

La normalisation du fascia pectoro-axillaire permet à la partie antérieure de la

fosse axillaire de regagner de la souplesse ce qui va permettre une plus grande liberté de

mouvement à la clavicule et à la scapula. La normalisation de ce fascia améliorera les

échanges fluidiques en libérant les tensions sur les artères et les veines qui traversent le

fascia pectoro-axillaire et qui vont réguler le grand pectoral.

3.2.20 Pompage du creux axillaire

Ce pompage nous permet de normaliser tous les tissus fasciaux de l’épaule avec

l’articulation gléno-humérale puis par le fait même de retrouver un équilibre entre la

fosse axillaire et l’articulation gléno-humérale.

3.3 Groupe contrôle, travail mécanique conventionnel

3.3.1 Traction (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

Thérapeute empoigne l'humérus proximal avec les deux mains. L'avant-bras du patient

est maintenu entre le bras et le corps du thérapeute.

Action : C’est un mouvement de traction dans l'axe mécanique de l'articulation.

On peut stabiliser aussi avec une main au niveau de l'apophyse coracoïde.

53

3.3.2 Glissement antérieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute tire la tête

humérale en antérieur.

3.3.3 Glissement postérieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute pousse la tête

humérale en postérieur.

3.3.4 Glissement inférieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute pousse la tête

humérale en inférieur.

3.3.5 Compression (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos. La compression gléno-humérale

peut se faire en statique ou en dynamique à différentes amplitudes, ne pas excéder 90

degrés. Attention au syndrome d'abutement.

3.3.6 Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion.

Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre

supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient

à la position initiale.

3.3.7 Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction

Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre

supérieur en abduction maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et

revient à la position initiale. .

54

3.3.8 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale

du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation

externe maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position

initiale.

3.3.9 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale

du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation

interne maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position

initiale.

3.3.10 Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension

Patient en décubitus, en bord de table, membre supérieur maintenu par le

thérapeute. Celui-ci amène le membre supérieur en extension maximale tolérée par le

sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

3.3.11 Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction.

Patient en décubitus, épaule en position de repos le thérapeute amène le membre

supérieur en adduction maximale toléré par le sujet, maintient quelques secondes et

revient à la position initiale.

3.3.12 Exercices en flexion

Patient en décubitus, épaule en position de repos, bâton dans les mains, le patient

amène ses membres supérieurs à son maximum de flexion, maintient quelques secondes

et revient à la position initiale.

55

3.3.13 Exercices en abduction

Patient en position debout près d’un mur, il écarte son membre supérieur et monte

sa main le long du mur à son maximum d’abduction, maintient quelques secondes et

revient à la position initiale.

3.3.14 Exercices en rotation externe

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale

du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation

externe à son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

3.3.15 Exercices en rotation interne

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale

du sujet, coude fléchi à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation

interne à son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

3.3.16 Exercices en extension

Patient en position debout, amène son membre supérieur en extension maximale

tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

3.3.17 Exercices en adduction

Patient en position debout, il amène son membre supérieur en adduction

maximale tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

56

CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE

4.1 Méthodologie

Cette recherche est de type expérimental avec un groupe contrôle et un groupe

expérimental. Les sujets ont été répartis dans chaque groupe de façon aléatoire par une

tierce personne. Ils ont été recrutés via un réseau de contact dans des cliniques médicales

de Laval et de Montréal, puis par l’affichage d’une lettre de recrutement des cliniques

médicales (voir annexe 1). Le recrutement a eu lieu en septembre 2011. La recherche s’est

déroulée entre le 6 octobre 2011 et le 30 décembre 2011.

La population cible est composée d'adultes, hommes et femmes, souffrant de

capsulite rétractile.

Les sujets intéressés devaient communiquer avec nous par courriel ou par

téléphone. Nous leur avons fait remplir un premier questionnaire (voir annexe 2). S’ils

correspondaient aux critères d’inclusion, ils étaient contactés par téléphone pour leur fixer

un premier rendez-vous. Soixante-deux personnes ont été retenues suite au premier

questionnaire. Elles ont toutes été évaluées une première fois. Soixante personnes ont

complété l’étude.

Critères d'inclusion

Adultes âgés de 18 à 85 ans souffrant d'une capsulite rétractile (stade II).

Être disponible pour toute la durée de l'étude, soit environ 10 semaines.

Critères d'exclusion

Candidat ayant suivi dans les trois derniers mois précédant l'expérimentation ou

qui suit tout autre traitement pour l’épaule en même temps que l'expérimentation

(acupuncture, homéopathie, ostéopathie, massothérapie, physiothérapie,

orthothérapie, kinésithérapie).

Personne ayant de l’arthrose importante à l’articulation gléno-humérale.

57

Personne ayant reçu une infiltration de corticoïdes dans les trois mois précédent

l’expérimentation.

Personne ayant subi une arthrographie distensive de l’épaule.

Personne ayant subi une chirurgie abdominale ou une mastectomie récente.

Personne présentant une dysfonction importante du bassin.

Femme enceinte.

Personne ayant des troubles mentaux.

4.2 Description des instruments de recherche

4.2.1 Questionnaire médical

Un questionnaire médical détaillé a été rempli par tous les participants lors de la

première rencontre pour s'assurer du respect des critères d'acceptation et pour pouvoir

effectuer des analyses statistiques complémentaires, si nécessaire (voir annexe 3).

Une évaluation ostéopathique a été réalisée sur tous les patients, y compris ceux du

groupe contrôle, pour vérifier la mobilité de l’articulation sacro-iliaque afin de s’assurer

qu’il n’existe pas de grande lésion de la (mobilité) articulaire à ce niveau. Toutes les

lésions au niveau du bassin auront été corrigées au préalable de l’étude. Une période d’un

mois a été imposée entre le traitement correctif au niveau du bassin et le début de la

recherche pour ne pas influencer les résultats de la recherche.

4.2.2 Questionnaire sur la douleur

(voir Annexe 4)

Une évaluation de la douleur sur une échelle de 0 à 10 (EVA) a été réalisée avec le

patient avant chaque séance (voir annexe 12).

Pas de douleur |_________V___________| douleur maximale imaginable.

58

Une extrémité correspond à la douleur maximale imaginale. Plus le trait est proche de

cette extrémité, plus la douleur est importante. L'autre extrémité correspond à pas de

douleur. Plus le trait est proche de cette extrémité, moins la douleur est importante.

4.2.3 Questionnaire DASH

Nous avons utilisé le questionnaire standardisé et publié par l’Institute for work

and Health nommé DASH (Disability of the Arm Shoulder and Hand). Le questionnaire

DASH comporte 30 questions portant sur les incapacités reliées à une atteinte aux

membres supérieurs. Plus précisément, il est conçu pour mesurer la difficulté à réaliser des

tâches de la vie quotidienne, à évaluer la douleur, la raideur et la force ainsi que l’effet sur

les activités sociales (voir annexe 6).

4.2.4 Évaluation objective avec instrument

Après les examens subjectifs, à chaque séance, tous les patients ont été évalués

objectivement avec le goniomètre.

4.2.4.1 Goniomètre

Les mesures ont été effectuées selon les directives d'utilisation du goniomètre

comme expliqué dans le livre d'Isabelle Delbarre-Grossemy51

.

Toutes les mesures ont été effectuées par l’expérimentateur avec un goniomètre

baseline 360 degrés. Les mesures ont été prises trois fois pour chaque mouvement et la

moyenne de ses mesures a été retenue pour l’étude statistique.

Mesure de la flexion et de l’extension :

La mesure de la flexion et de l'extension s'effectue pour le patient en position

décubitus avec le bras le long du corps, coude à 0 degré, paume vers le dedans, pouce vers

l'avant. La position du goniomètre est sur la face latérale des segments. Le centre est à

51 DELBARRE GROSSEMY Isabelle, Goniométrie, Manuel d’évaluation des amplitudes articulaires des

membres et du rachis, Elsevier Masson, 2008, p. 59 à 73

59

deux travers de doigt sous le milieu du bord latéral de l'acromion, la branche mobile en

position 0 et en extension. Elle suit l'axe huméral en direction de l'épicondyle latéral, mais

en position de flexion maximale, elle se dirige vers l'olécrane à cause de la rotation

médiale automatique. La branche fixe confondue avec la branche mobile au départ du

mouvement horizontal en décubitus. Le sujet se place en décubitus contre un plan dur,

l'examinateur est homolatéral.

Mesure de l'abduction :

Position de référence : bras le long du corps, coude à 0 degré, paume vers l'avant,

pouce vers le dehors. La position du goniomètre sur la face dorsale des segments, le

centre est à deux travers de doigts sous l'angle dorsal de l'acromion, la branche mobile en

position 0 dans l'axe huméral en direction de l'olécrane et en position d'arrivée d'abduction

vers l'épicondyle latéral à cause de la rotation latérale automatique. La branche fixe est

confondue avec la branche mobile au départ du mouvement horizontal en décubitus

controlatéral. Le sujet se place en décubitus controlatéral contre un plan dur.

L'examinateur est face au sujet.

Mesure de l'adduction :

Pour l'adduction, position du goniomètre sur la face ventrale des segments. Le

centre est deux travers de doigt sous l'angle ventral de l'acromion. La branche mobile, c'est

l'axe longitudinal de l'humérus en direction du milieu du pli du coude. La branche fixe est

confondue avec la branche mobile au départ du mouvement dans le plan sagittal.

Le sujet se place en décubitus.

Mesure pour les rotations interne et externe :

Le sujet s'installe en décubitus, l'examinateur est homolatéral. La position du

goniomètre, la projection du centre articulaire de rotation de l'épaule au niveau de

l'olécrane. La branche fixe est confondue avec la branche mobile au départ du mouvement.

La branche mobile dans l'axe longitudinal de l'avant-bras vers la styloïde ulnaire. La

position de référence pour les rotations : en abduction 90 degrés dans le plan fonctionnel,

60

coude fléchi à 90 degrés, paume vers le sol, pour les patients qui ont la possibilité

d'abduction à 90 degrés, sinon en position maximale du patient.

La goniométrie:

La goniométrie est l'étude des amplitudes articulaires et est la base de nombreux

plans kinésithérapeutiques de l'appareil locomoteur. L'amplitude articulaire est la quantité

de mouvements présente à une articulation donnée. Dans la littérature anglaise, on parle

souvent de Range of Motion (ROM). Pour chaque mouvement évalué avec le goniomètre,

trois mesures ont été prises avant chaque traitement et la moyenne de ces mesures a été

conservée pour les statistiques.

4.3 Procédure d’évaluation et de traitement

Tous les sujets ont été traités dans des conditions expérimentales qui étaient

toujours similaires pour les évaluations et les traitements. L’expérimentation a été

effectuée par une seule personne qui était responsable de :

- recruter les sujets, faire remplir le premier questionnaire pour déterminer s’ils

correspondaient aux critères d’inclusion et d’exclusion;

- établir des rendez-vous pour les sujets pour toutes leurs séances;

- évaluer subjectivement et objectivement tous les sujets;

- traiter tous les sujets lors des quatre séances;

- compiler toutes les données dans des tableaux aux fins d’études statistiques.

Sauf pour les fonctions suivantes qui ont été effectuées par une tierce personne :

- la distribution des sujets a été assurée selon une attribution aléatoire par une

tierce personne (voir annexe 7);

- l’analyse statistique des données a été effectuée par un professionnel.

Donc deux groupes ont été constitués, un groupe expérimental et un groupe

contrôle. Chaque groupe a obtenu un total de cinq visites.

61

Évaluation : T-0

- lecture et signature du formulaire de consentement (voir annexe 8) ;

- questionnaire médical ;

- questionnaire de la douleur ;

- questionnaire DASH : évaluer la condition générale du membre supérieur;

- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation

gléno-humérale ;

- évaluation ostéopathique et traitement correctif du bassin si le sujet a une lésion.

Suite à cette première rencontre, les sujets retenus ont été divisés en deux groupes

selon une attribution aléatoire par une tierce personne (voir annexe 7).

Première séance : T-1

Soit entre une à quatre semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la

séance s’est déroulée ainsi :

- questionnaire de douleur;

- questionnaire DASH;

- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation

gléno-humérale;

- traitement*.

* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour

le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).

Deuxième séance : T-2

Soit deux semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est

déroulée ainsi :

- questionnaire de douleur;

- questionnaire DASH;

62

- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation

gléno-humérale;

- traitement*.

* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour

le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).

Troisième séance : T-3

Soit deux semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est

déroulée ainsi :

- questionnaire de douleur;

- questionnaire DASH;

- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation

gléno-humérale;

- traitement*.

* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour

le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).

Quatrième séance : T-4

Soit quatre semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est

déroulée ainsi :

- questionnaire de douleur;

- questionnaire DASH;

- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation

gléno-humérale;

- traitement*.

* Pour le groupe expérimental et pour le groupe contrôle, traitement ostéopathique

de remerciement et enseignement d’exercices d’amplitudes articulaires.

63

4.3.1 Traitement proposé

4.3.1.1 Groupe expérimental (chaîne de traitement) (voir annexe 9)

Normalisation du fascia du muscle grand dorsal;

Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc;

Normalisation du fascia pectoral profond;

Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien);

Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale;

Pompage de la gléno-humérale en rotation interne;

Pompage de la gléno-humérale en rotation externe;

Pompage de la scapulo-thoracique;

Normalisation du tendon de la longue portion du triceps;

Normalisation de l’arcade de Struthers ;

Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc);

Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral;

Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy;

Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie;

Normalisation du tendon du long biceps;

Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux;

Normalisation du fascia du sus-épineux;

Normalisation du fascia clavipectoralis;

Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral;

Normalisation du fascia pectoro axillaire;

Pompage du creux axillaire.

64

4.3.1.2 Groupe contrôle (travail mécanique conventionnel) (voir annexe 10)

traction (thérapie manuelle);

glissement antérieur (thérapie manuelle);

glissement postérieur (thérapie manuelle);

glissement inférieur (thérapie manuelle);

compression (thérapie manuelle);

mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion;

mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction;

mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe;

mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne ;

mobilisation passive de la gléno-humérale en extension;

mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction;

exercices en flexion;

exercices en abduction;

exercices en rotation externe;

exercices en rotation interne;

exercices en extension;

exercices en adduction.

65

4.4 Durée de l’étude

- La recherche a été effectuée sur une période d’un an;

- La revue de littérature a été effectuée en continu pendant toute la période;

- La sélection des sujets a débuté en septembre 2011 et a duré un mois;

- L’expérimentation s’est déroulée du 6 octobre 2011 au 30 décembre 2011;

- L’analyse des résultats s’est effectuée dès la fin de la partie expérimentale et

duré deux mois.

4.5 Description des variables

Les variables indépendantes

- Le traitement ostéopathique des gens souffrant de capsulite rétractile.

(en stade II)

- Le traitement mécanique conventionnel des gens souffrant de capsulite

rétractile (en stade II).

Les variables dépendantes

- L’intensité de la douleur sur une échelle de 0 à 10. (douleur aux mouvements);

- Résultats du questionnaire DASH;

- Mesures en degrés de l’amplitude articulaire de l’articulation gléno-humérale;

66

CHAPITRE 5 : Les résultats et l'analyse statistique

Ce chapitre présente les divers résultats obtenus tant subjectifs qu'objectifs.

L'analyse des résultats a été faite sur le questionnaire de la douleur EVA, sur le

questionnaire DASH et sur les mesures objectives de l’amplitude articulaire de la gléno-

humérale prises à l'aide du goniomètre.

Les statistiques de ce mémoire ainsi que leur analyse ont été effectuées par

M. Yves Lepage, Ph. D. professeur au département de mathématiques et de statistiques

de l'Université de Montréal. L'analyse statistique des données veut déterminer si les effets

obtenus lors de l'expérimentation confirment notre hypothèse de départ.

L'hypothèse est que la normalisation fasciale de la capsule et ses liens augmente

l'amplitude articulaire et diminue la douleur.

5.1 Statistiques descriptives

Les personnes ayant participé à cette recherche ont été séparées en deux groupes.

Un groupe expérimental de 30 personnes dont 90 % de femmes et 10 % d’hommes ayant

une moyenne d’âge de 61,80 %. Un groupe contrôle de 30 personnes aussi dont 86,7 %

de femmes et 13,3 % d’hommes ayant une moyenne d’âge de 62,03.

La répartition du sexe dans les deux groupes est comparée à l’aide d’un test khi

deux de Pearson; la valeur p étant supérieure à 0,05, il n’y a donc pas de différence

significative dans la répartition du sexe entre les deux groupes. La moyenne de l’âge a

été comparée entre les deux groupes à l’aide d’un test t de Student pour échantillons

indépendants; comme la valeur p est supérieure à 0,05, on n’a pas de différence

significative entre les deux groupes. En conséquence, les groupes sont homogènes en ce

qui concerne le sexe et l’âge.

67

Les moyennes de toutes les autres variables sont comparées entre les temps et

les groupes à l’aide d’une analyse de variance à deux facteurs dont un est répété : un

facteur groupe à deux niveaux (expérimental et contrôle) et un facteur répété temps à

cinq niveaux (temps 1, temps 2, etc.). Les temps 1, temps 2, etc., représentent le

moment de chaque traitement donné au groupe expérimental et au groupe contrôle.

Ces analyses s’interprètent de la façon suivante. Nous regardons les valeurs p

dans la colonne signification. Nous nous devons d’abord regarder la valeur p du terme

d’interaction Temps*Groupe. Si la valeur p est supérieure à 0,05, nous pouvons

interpréter les facteurs temps et groupe indépendamment l’un de l’autre, c’est-à-dire

que les conclusions concernant les moyennes d’un facteur tiennent quel que soit le

niveau de l’autre facteur. Le résultat pour chacun des facteurs sera significatif

(différence de moyenne significative) si la valeur p pour le facteur est inférieure à 0,05.

Lorsque c’est le facteur temps qui est significatif, nous effectuons une comparaison par

paires, à l’aide d’un test t de Student pour données appariées avec correction de

Bonferroni, pour déterminer entre quelles paires de temps se situent les différences,

indépendamment du groupe. Lorsque c’est le facteur groupe qui est significatif (p<0,05),

la moyenne des groupes est significativement différente, indépendamment du temps.

Maintenant, lorsque l’interaction est significative (p<0,05), nous ne pouvons pas

interpréter les résultats des facteurs indépendamment l’un de l’autre. Le comportement

des groupes n’est pas le même à travers les temps et / ou le comportement des groupes

n’est pas le même à chacun des temps. C’est ce que nous souhaitons dans une étude.

Nous devons alors faire des analyses locales c’est-à-dire fixer chacun des niveaux des

facteurs et comparer les moyennes des niveaux des autres facteurs. Lorsque nous fixons

chacun des groupes, nous comparons les moyennes des temps deux à deux à l’aide de

tests t de Student pour données appariées avec correction de Bonferroni, pour identifier

les temps qui sont significativement différents. Lorsque nous fixons le temps, nous

comparons la moyenne des groupes avec un test t de Student pour échantillons

indépendants avec correction de Bonferroni. La présentation des résultats de cette analyse

68

comporte des statistiques descriptives, les tableaux de l’analyse de variance avec les

valeurs p des tests, les analyses locales (comparaisons par paires) s’il y a lieu puis un

graphique illustrant le comportement des moyennes de chaque groupe dans le temps.

5.2 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en flexion

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en flexion de l’articulation

gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1:116.67 degrés, T2:133.0 degrés,

T3:144.83 degrés, T4 :151.33 degrés, donc une amélioration de l’amplitude articulaire de

l’articulation gléno-humérale de 34.66 degrés.

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en flexion de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées,

T1:116.33 degrés, T2:122.17 degrés, T3:129.33 degrés, T4:133.17 degrés, donc une

amélioration de 16.84 degrés.

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Par contre le groupe expérimental (34.66) a

eu une amélioration de l’amplitude articulaire en flexion de la gléno-humérale de

17.82 degrés de plus que le groupe contrôle (16.84), soit deux fois plus de gain

d’amplitude.

La flexion : l’interaction est significative (p<0,001; lorsque la valeur p lue est

0,000, on note par convention p<0,001); les analyses locales montrent d’abord qu’en T1,

on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux groupes (p=0,936) et en

conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes en T1; de plus, la

moyenne du groupe E est significativement supérieure à celle du groupe C en T2

(p=0,004), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E ainsi que pour le groupe

C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en

T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement

69

inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est

significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001).

Figure 14 : Évolution de l’amplitude articulaire en flexion

5.3 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en abduction

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en abduction de l’articulation

gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1:89.50 degrés, T2:104.0 degrés,

T3:118.00 degrés, T4:124.66 degrés, donc une amélioration de l’amplitude articulaire de

l’articulation gléno-humérale de 35.16 degrés.

De

gré

s

70

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en abduction de l’articulation gléno-humérale mais moins marquée,

T1:89.33 degrés, T2:95.33 degrés,T3 : 101.33 degrés, T4:104.16 degrés, donc une

amélioration de 14.83 degrés.

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Par contre, le groupe expérimental (35.16) a

eu une amélioration de l’amplitude articulaire en abduction de la gléno-humérale de

20.33 degrés de plus que le groupe contrôle (14.83), soit deux fois plus de gain

d’amplitude.

Abduction : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales

montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les

deux groupes (p=0,961) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement

homogènes en T1; de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à

celle du groupe C en T2 (p=0,014), en T3 (p=0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe

E, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en

T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement

inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est

significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1

est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle

en T4(p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3

(p=0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à

celle en T4 (p=0,021).

71

Figure 15 : Évolution de l’amplitude articulaire en abduction

5.4 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation

interne

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en rotation interne de

l’articulation gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1: 42.67 degrés, T2: 54.17

degrés, T3:65.83 degrés, T4:69.17 degrés, donc une amélioration de l’amplitude

articulaire de l’articulation gléno-humérale de 26.5 degrés.

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en rotation interne de l’articulation gléno-humérale mais moins marquée,

De

gré

s

72

T1 :42.67 degrés,T2 : 47.67 degrés,T3 : 51.17 degrés,T4 : 52.33 donc une amélioration

de 9.66 degrés.

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour le groupe expérimental, il y a une

différence significative entre chaque temps puis une amélioration de l’amplitude

articulaire de la rotation interne de l’articulation gléno-humérale entre T1 et T4 de

(26.5)degrés. Pour le groupe contrôle il y a eu une différence significative sauf entre le

T3 et T4 , amélioration de (9.66) degrés entre le T1et T4 . Donc le groupe expérimental a

eu une amélioration de l’amplitude articulaire en rotation interne de la gléno-humérale de

16.84 degrés de plus que le groupe contrôle.

Rotation interne : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales

montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les

deux groupes (p=1,000) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement

homogènes en T1; de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à

celle du groupe C en T2 (p=0,011), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe

E, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en

T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement

inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est

significativement inférieure à celle en T4 (p=0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1

est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle

en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3

(p=0,018) et à celle en T4 (p=0,008) et, il n’y a pas de différence significative de

moyennes entre les temps T3 et T4 (p=0,941).

73

Figure 16 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne

5.5 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation

externe

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en rotation externe de

l’articulation gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :30.17 degrés, T2 :41.50

degrés, T3 : 48.50 degrés, T4 : 55.67 degrés donc une amélioration de l’amplitude

articulaire de l’articulation gléno-humérale de 25.5 degrés.

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en rotation externe de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées,

T1 :30.67 degrés, T2 : 35.33 degrés, T3 :38.83 degrés, T4 : 41.0donc une amélioration de

10.33 degrés.

De

gré

s

74

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre les temps. Par contre au temps 2 il n’y a pas de différence

significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (25.5) a eu une amélioration

de l’amplitude articulaire en rotation externe de la gléno-humérale de 15.17 degrés de

plus que le groupe contrôle (10.33)

Rotation externe : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales

montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les

deux groupes (p=0,887) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement

homogènes en T1; on n’ a pas de différence significative de moyennes entre les groupes

en T2 (p=0,109) mais, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à celle du

groupe C en T3 (p=0,016) et en T4 (p=0,001); pour le groupe E, la moyenne en T1 est

significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en

T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3 (p<0,001)

et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en

T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle

en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2

est significativement inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la

moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en T4 (p=0,025).

75

Figure 17 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe

5.6 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en extension

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en extension de l’articulation

gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :40.50 degrés, T2 :47.16 degrés,

T3 :51.50 degrés, T4 :58.50 degrés donc une amélioration de l’amplitude articulaire de

l’articulation gléno-humérale de 18.0 degrés.

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en extension de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 :40.33

De

gré

s

76

degrés, T2 :45.33 degrés, T3 :48.33 degrés, T4 :53.83 donc une amélioration de 13.5

degrés.

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Par contre au temps 2 il n’y a pas de

différence significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (18.0) a eu une

amélioration de l’amplitude articulaire en extension de la gléno-humérale de 4.5 degrés

de plus que le groupe contrôle (13.5).

Extension : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales

montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les

deux groupes (p=0,843) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement

homogènes en T1; il n’y a pas des différence significative de moyennes entre les groupes

en T2 (p=0,050) et de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à

celle du groupe C en T3 (p=0,004)) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E et aussi pour le

groupe C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à

celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement

inférieure à celle en T3 (p<0,001), à celle en T4 (p<0,001) et, la moyenne en T3 est

significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001).

77

Figure 18 : Évolution de l’amplitude articulaire en extension

5.7 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en adduction

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en adduction de l’articulation

gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :32.5 degrés, T2 :36.50 degrés,

T3 :38.16 degrés, T4 :39.50 degrés donc une amélioration de l’amplitude articulaire de

l’articulation gléno-humérale de 7.0 degrés.

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude

articulaire en adduction de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 :33.16

degrés, T2 :34.66 degrés, T3 :36.33 degrés, T4 :38.50 donc une amélioration de 5.3

degrés.

De

gré

s

78

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Par contre au temps 4 il n’y a pas de

différence significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (39.50) a eu une

amélioration de l’amplitude articulaire en adduction de la gléno-humérale de 7 degrés soit

1.7 degrés de plus que le groupe contrôle (38.50) qui a eu une amélioration de 5.3 degrés.

Adduction : l’interaction est significative (p=0,001); les analyses locales

montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les

deux groupes (p=0,558) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement

homogènes en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement supérieure à

celle du groupe C en T2 (p=0,032) et en T3 (p=0,011), il n’y a pas de différence

significative de moyennes entre les groupes en T4 (p=0,054); pour le groupe E, la

moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3

(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à

celle en T3 (p=0,002) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement

inférieure à celle en T4 (p=0,020); pour le groupe C, la moyenne en T1 est

significativement inférieure à celle en T2 (p=0,002), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en

T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3 (p=0,002)

et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en

T4 (p<0,001).

79

Figure 19 : Évolution de l’amplitude articulaire en adduction

5.8 Analyse de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10)

Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet

significatif sur la diminution de la douleur de l’articulation gléno-humérale chez le

groupe expérimental, T1 : 7.43, T2 : 5.7 , T3 :4.4, T4 : 3.1 donc une diminution de la

douleur de l’articulation gléno-humérale de 4.3

Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même eu une diminution de la douleur de

l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 : 7.4 , T2 :6.5, T3 :6.1, T4 :5.56

donc une diminution de la douleur de 1.9.

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Le groupe expérimental a eu une diminution

De

gré

s

80

plus marquée de la douleur que le groupe contrôle soit de 4.3). En T1 la douleur était à

7.43 et en T4 à 3.4. Le groupe contrôle a eu une diminution de la douleur de 1.9. En T1 la

douleur était à 7.4 et en T4 à 5.56.Donc une différence entre le groupe expérimental et le

groupe contrôle de 2.4.

Pour l’évaluation subjective selon EVA, le traitement ostéopathique par

normalisation des fasciæ de l’épaule a été plus efficace dans le soulagement de la douleur

que le traitement conventionnel. L'intensité de la douleur peut être définie par un trait

tracé sur l'échelle comme dans l'exemple ci-dessous :

EVA: l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales montrent

d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux

groupes (p=0,900) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes

en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement inférieure à celle du groupe

C en T2 (p=0,013), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E, la moyenne en

T1 est significativement supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à

celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3

(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à

celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement

supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la

moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3 (p=0,020) et à celle en T4

(p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à celle en T4 (p=0,005).

81

Douleur sur une échelle de 0 à 10

Figure 20 : Évolution de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10)

5.9 Analyse des résultats du questionnaire DASH

(Disability or Arm, Shoulder and Hand)

Les résultats comparés du questionnaire DASH (Disability or Arm, Shoulder and

Hand) nous permettent de conclure que le traitement ostéopathique par normalisation des

fasciæ de l’épaule améliore de façon significative les fonctions au niveau du membre

supérieur (épaule, coude et main).

Le questionnaire DASH nous est utile pour mesurer de façon subjective les

difficultés que rencontrent les sujets lors de l’exécution des tâches au quotidien avec leur

membre supérieur.

82

Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une

différence significative entre chaque temps. Le groupe expérimental a eu une

amélioration fonctionnelle au niveau du membre supérieur de 29.73. En T1 le score du

questionnaire DASH était de 58.06 et en T4 de 28.33. Le groupe contrôle a eu une

amélioration fonctionnelle au niveau du membre supérieur de 12.86. En T1 le score du

questionnaire DASH était de 58.16 et en T4 de 45.30. Donc une différence entre le

groupe expérimental et le groupe contrôle de 16.87. Pour le DASH plus le résultat est

bas, plus le niveau fonctionnel du membre supérieur est bon.

DASH: l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales montrent

d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux

groupes (p=0,983) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes

en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement inférieure à celle du groupe

C en T2 (p=0,039), en T3 (p=0,005) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E, la moyenne en

T1 est significativement supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à

celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3

(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à

celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement

supérieure à celle en T2 (p=0,002), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la

moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4

(p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à celle en T4 (p<0,001).

83

Figure 21 : Résultat du questionnaire DASH

Po

urc

en

tage

84

CHAPITRE 6 : Discussion

L’objectif de ce mémoire était de démontrer l’importance de la normalisation

fasciale de la capsule articulaire et de ses liens lors des traitements de la capsulite

rétractile et surtout de pouvoir traiter cette pathologie de façon plus efficace en ayant une

évolution plus rapide puis avec moins de douleur que le traitement conventionnel. Suite

aux résultats obtenus lors de notre expérimentation, nous expliquerons quels ont été les

effets sur les sujets souffrants de capsulite rétractile.

6.1 Résultats de la recherche

L’hypothèse de cette recherche suggère que le traitement ostéopathique proposé,

soit le travail d’une chaîne fasciale de la capsule articulaire et de ses liens donnerait de

meilleurs résultats que le traitement conventionnel. Plusieurs paramètres ont été

sélectionnés pour considérer l’amélioration de la capsulite rétractile. Pour être en mesure

de bien comparer les résultats des deux groupes, nous avons donc étudié l’effet de nos

traitements sur l’amplitude articulaire, sur la douleur et sur le niveau fonctionnelle du

membre supérieur ( DASH :Disability or Arm, Shoulder and Hand).

Puisque toutes les variables se sont avérées significatives selon les résultats, nous

pouvons affirmer que notre hypothèse est confirmée.

6.2 L’effet du traitement ostéopathique sur les amplitudes articulaires

Nous avons étudié l’effet de ce traitement ostéopathique sur l’amplitude

articulaire de la gléno-humérale. Les résultats nous permettent de conclure que le

traitement ostéopathique de la capsule et de ses liens augmente l’amplitude articulaire de

l’articulation gléno-humérale de façon plus marquée pour le groupe expérimental surtout

pour les mouvements de flexion et d’abduction, un peu moins pour les mouvements de

rotation externe et interne puis beaucoup moins pour les mouvements d’adduction et

85

d’extension puisque d’emblée ce sont ces deux mouvements qui sont moins limités au

temps T1.

Il a été étonnant de voir une si grande amélioration dès le premier traitement pour

le groupe expérimental. Nous attribuons cette amélioration marquée plus particulièrement

à la normalisation des fasciæ de Leblanc, de Gerdy et de l’arcade de Struthers qui

permettent de dégager le membre supérieur du tronc et aussi à la normalisation des autres

fasciæ en lien avec la capsule donc l’effet de toute la chaîne. Le groupe contrôle a eu une

amélioration de l’amplitude articulaire mais moins marquée. Autant pour le groupe

expérimental que pour le groupe contrôle, il y a eu une amélioration progressive de

l’amplitude articulaire entre chaque temps. On peut expliquer l’amélioration du groupe

contrôle par le fait que le traitement conventionnel a quand même été intensif à chaque

séance mais les résultats pour ce groupe ont été moindres d’après nous puisque que

ceux-ci n’ont pas bénéficié de normalisation fasciale. Le principe de normalisation en

chaîne est efficace parce que les liens sont traités de manière à avoir un effet global. La

séquence conventionnelle semble plus mécanique, moins fluide, et laisse de côté les liens

anatomiques.

6.3 L’effet du traitement ostéopathique sur la douleur

Nous avons étudié l’effet de ce traitement ostéopathique sur la douleur. Puisque

les sujets n’avaient pratiquement pas de douleur au repos, nous avons recueilli les

données subjectives sur la douleur aux mouvements. Les résultats statistiques sur

l’évolution de la douleur des sujets nous montrent qu’il existe une différence significative

entre le groupe expérimental et le groupe contrôle pour la diminution de la douleur. Le

traitement proposé a eu un effet pour chaque groupe. Entre chaque temps il y a eu une

amélioration progressive de la douleur pour les deux groupes. Nous avons remarqué que

lors du traitement conventionnel les sujets ressentaient plus de douleur. Le traitement par

normalisation faciale était moins douloureux à recevoir. Les sujets du groupe

expérimental étaient moins souffrants durant le traitement et les jours suivants.

86

6.4 L’effet du traitement ostéopathique au niveau fonctionnel (DASH)

Nous avons constaté une bonne amélioration du niveau fonctionnel pour le

membre supérieur des sujets du groupe expérimental. Les résultats statistiques du

questionnaire DASH nous montrent qu’il existe une différence significative entre le

groupe expérimental et le groupe contrôle. Le traitement proposé a eu un effet pour

chaque groupe. Entre chaque temps il y a eu une amélioration progressive de la douleur

pour les deux groupes. Par contre les sujets du groupe expérimental étaient plus

fonctionnels que ceux du groupe contrôle.

6.5 Auto-critique de la recherche

Dans cette étude nous devions nous limiter aux techniques de traitement que nous

avions choisi et exécuter ce même traitement à chaque séance. Bien entendu lorsque nous

recevons un patient en ostéopathie chaque traitement est différent, car il est adapté selon

ce que l’ostéopathe peut ressentir à travers son toucher lorsqu’il traite le patient.

Nous avons remarqué que chez certains sujets il y a eu un peu moins

d’amélioration au niveau de la douleur de l’épaule. Ceux-ci avaient développé un

problème de douleur cervicale associé avec irradiation du membre supérieur donc une

douleur référée à l’épaule. C’est ce qui explique qu’ils ont eu moins d’amélioration de la

douleur de l’épaule.

Nous croyons qu’il aurait été intéressant d’inclure quelques normalisations des

fasciæ et pompages articulaires pour le niveau cervical. D’ailleurs, suite à cette étude,

quelques sujets ont décidé de continuer un traitement ostéopathique. Ainsi, nous avons pu

inclure le traitement de la région cervicale, ce qui a donné de bons résultats en ce qui a

trait à la douleur et l’amplitude articulaire.

87

Nous pensons qu’il serait pertinent dans une étude ultérieure de traiter cette

pathologie avec des techniques pour normaliser la chaîne de ganglions sympathiques.

Cette ligne de pensée s’explique par le fait que la capsulite rétractile est aussi considérée

comme l'expression d'une algodystrophie réflexe sympathique ou syndrome douloureux

régional complexe de type I.

Nous croyons qu’il aurait été important d’inclure les techniques de normalisation

fasciale du pivot (le ligament costo-claviculaire de la SCCC), de l’ancrage (le ligament

conoïde, trapézoïde, coraco-claviculaire médial) et du verrou (le ligament coraco-

huméral, gléno-huméral) au début de la chaîne faciale donc les trois premières techniques

du groupe expérimental. Ces techniques n’ont pas été incluses puisque c’est au cours de

notre recherche plus approfondie que des éléments sur la biomécanique fonctionnelle et

tenségritive nous ont semblé très pertinents et notre volet expérimentation était déjà

terminé. Nous avons d’ailleurs ajouté ces trois (3) techniques dans le traitement des

capsulites rétractiles pour les patients que nous avons suivis par la suite, et les résultats

ont été très bons.

Malgré un nombre limité de sujets dans le cadre de cette étude, les résultats

obtenus démontrent une très bonne efficacité, bien qu’un plus grand échantillonnage

aurait sans doute renforcé la validité scientifique de cette étude.

Pour ne pas fausser les données statistiques, les sujets n’ont pas eu d’exercices à

faire à domicile puisque nous ne pouvions pas contrôler cette donnée. Il est bien entendu

qu’en dehors du cadre d’une étude, tous les patients auraient eu un programme d’exercice

à domicile. Pour certains sujets plus âgés, les changements de positions étaient un peu

plus difficiles.

88

6.6 Autres

Suite à cette étude, nous avons remarqué que le temps de récupération des sujets

du groupe expérimental a été de beaucoup diminué. Très peu de ces sujets ont eu besoin

de continuer des traitements à la fin de l’étude.

Il ne faut pas négliger l’effet placebo qui a probablement influencé la perception

de la douleur chez les sujets. Il n’est pas uniquement psychosomatique. Il se passe

quelque chose de mesurable au niveau du cerveau. C’est une production d’endorphines,

un composé chimique qui, dans le cerveau, contribue à diminuer la douleur.

Plus il y a de sécrétions d’endorphines, plus le sujet ressentira un soulagement de

ses douleurs. L’effet placébo est difficile à qualifier, c’est quelque chose de

psychologique. Si le sujet a confiance à l’efficacité du traitement qu’il reçoit, il se sent

mieux.

« Physiologiquement, une hypothèse se confirme, celle de la

production d’endorphine. Une équipe de l’Université du Michigan à

Ann Arbor a fait une étude. Une tomographie des cerveaux a révélé la

production accrue d’endorphines chez les sujets qui avaient reçu le

placebo et qui affirmaient que la douleur était atténuée52

».

Le toucher n’est pas à négliger puisqu’il a un effet thérapeutique autant pour le

groupe expérimental que le groupe contrôle. Dès que nos mains touchent à la peau du

sujet, les mécanorécepteurs, sensibles au tact et à la pression, réagissent.

Nous avons remarqué que chez plusieurs sujets de notre étude, il y avait un

facteur anxiogène important. Ces sujets avaient besoin d’être rassurés. Le traitement

d’ostéopathie par normalisation fasciale est mieux adapté pour eux puisqu’il est moins

douloureux à recevoir , puis donne de meilleurs résultats.

52

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/cap1209051.html la Science d’ici et

d’ailleurs 12 septembre 2005, Le véritable effet placebo consulté le 2 juin 2012

89

CHAPITRE 7 : Conclusion

L’ostéopathie par sa vision globale nous enseigne que le corps humain est

composé de plusieurs systèmes complexes. Le fascia par tous les rôles qu’il occupe dans

notre corps doit toujours rester sain, bien hydraté libre de mouvement et pouvoir remplir

ses fonctions pour que tout le corps puisse rester en équilibre donc demeurer en santé et

éviter les pathologies. Lorsqu’il y a un déséquilibre, l’ostéopathe par ses normalisations

peut rétablir l’équilibre dans le mouvement et la circulation des fluides du corps ce qui va

favoriser l’autoguérison.

Il est évident que les problèmes d’épaules, entre autre des capsulites rétractiles

doivent être traités par une thérapie manuelle basée sur une conception globale du corps

humain. Ce sont des problèmes complexes, l’ostéopathe se doit donc de proposer une

thérapeutique qui influence les diverses composantes du problème pour pouvoir penser

avoir des résultats à long terme.

L’ostéopathe va traiter la pathologie et les déséquilibres qui l’ont engendrée. Il

pourra normaliser aussi tous les tissus fasciaux que le problème de capsulite rétractile

aura causés. Par sa connaissance accrue de l’anatomie, de la physiologie et la

biomécanique humaine, l’ostéopathe recherche les causes de la pathologie. Celui-ci fera

des liens qui lui permettront de traiter la cause et non les symptômes. Ces liens se font par

l’intermédiaire du fascia qui est présent partout dans le corps.

Les résultats de cette étude nous permettent d’affirmer notre hypothèse, soit que

le traitement ostéopathique, par normalisation fasciale de la capsule et ses liens,

augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les

patients atteints de capsulite rétractile.

L’étude démontre aussi les liens de la capsule, des fasciæ de l’épaule et des autres

tissus fasciaux. Leurs interrelations de continuité ou de contiguïté, toutes les couches et

90

sous-couches, profondes et superficielles, justifient l’importance de l’équilibre et du bon

fonctionnement de la moindre petite cellule pour éviter les pathologies. Lors d’une lésion

sur un seul de ses maillons, toute la chaîne fasciale en sera perturbée. Le traitement

ostéopathique normalise les tensions des tissus pour redonner un équilibre fonctionnel à

toute la chaîne fasciale.

Les résultats de l’étude nous permettent de conclure que la normalisation des

fasciæ de la capsule et ses liens dans la pathologie de capsulite rétractile a un effet

favorable sur l’ensemble des structures de la chaîne thérapeutique.

L’étude nous démontre aussi que la normalisation des fasciæ de la capsule et ses

liens a une bonne efficacité dans le gain d’amplitude articulaire de la gléno-humérale, de

la diminution des douleurs et au niveau de l’amélioration de la fonction du membre

supérieur. Nous avons eu de meilleurs résultats pour le groupe expérimental que pour le

groupe contrôle pour toutes les variables de l’étude.

Dans le cadre de cette étude, nous avons été limités par plusieurs contraintes.

Nous pouvons supposer que l’ajout du traitement d’une chaîne de ganglions

sympathiques aurait pu être bénéfique. Il serait important d’inclure les techniques de

normalisation fasciale du pivot, de l’ancrage et du verrou au début de la chaîne fasciale.

De plus, le traitement ostéopathique du rachis cervical aurait été favorable Il serait

intéressant d’approfondir ces sujets dans une recherche subséquente.

Nous croyons qu’il est primordial de considérer l’épaule avec ses nombreux liens.

Il est important de traiter dans la globalité en gardant cette philosophie que le corps doit

être considéré comme un tout. Le traitement de l’ostéopathe doit être adapté à chaque cas.

91

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http://www.lesitedubienetre.com/node/16 consulté le 25 juillet 2012

95

Annexe 1 : Lettre de recrutement

ANNONCE POUR RECHERCHE DE CANDIDATS

Séances d’ostéopathie offertes par

Mme Nathalie Landry,

postulante au diplôme en ostéopathie

au

CENTRE DE PHYSIATRIE VAL-DES-ARBRES

1600, boul. St-Martin Est, bureau 500

TOUR A, Laval (Québec)

Dans le cadre de l’obtention de mon diplôme en ostéopathie, pour mon mémoire, je suis à

la recherche de candidats qui seraient intéressés à faire partie d’une étude en ostéopathie

portant sur les capsulites rétractiles (épaule ankylosée, épaule dont les mouvements sont

limités).

Vous trouverez ci-dessous les critères auxquels vous devez correspondre pour participer :

- Être âgé(e) entre 18 et 85 ans;

- Être disponible pour venir à mon bureau de Laval entre les mois de

septembre 2011 et janvier 2012 pour cinq (5) consultations d’environ une

heure à un intervalle d’une à deux semaines chacune;

- Avoir un problème de capsulite rétractile (épaule ankylosée, épaule dont

les mouvements sont limités);

Aucuns frais ne seront exigés pour ces traitements. Tous les renseignements recueillis

pendant cette étude demeureront confidentiels et serviront seulement à l’avancement de

l’ostéopathie.

Réservez votre place dès maintenant !

Veuillez communiquer, soit par téléphone (450) 669-5396

ou par courriel : [email protected]

96

Annexe 2 : Questionnaire pour poser sa candidature

Vous devez répondre aux questions le plus honnêtement possible.

Nom : ___________________________________

Sexe : ___________________________________

Âge : ___________________________________

Tél. : ___________________________________

1. Depuis combien de temps avez-vous mal à l’épaule ?

______________________________________________________________

2. Es-ce que vos mouvements sont limités ?

(ex. : difficulté à mettre votre main dans le dos)

______________________________________________________________

3. À quelle intensité coteriez-vous votre douleur sur une échelle de 0 à 10,

10 étant une douleur intolérable ?

_______________________________________________________________

4. Avez-vous reçu des traitements dans les mois de juin 2011 à août 2011 ou

prévoyez-vous en recevoir (massothérapie, acupuncture, homéopathie,

physiothérapie, chiropractie, kinésithérapie, orthothérapie etc.) ? Précisez.

_______________________________________________________________

5. Avez-vous reçu une infiltration de cortisone à l’épaule ?

_______________________________________________________________

6. Quelles sont vos disponibilités pour venir à mon bureau de Laval ?

_______________________________________________________________

97

Annexe 3 : Questionnaires médicaux

Nom : Sujet no :

Date de naissance : Âge :

Latéralité : Sexe :

Occupation et ergonomie

Tx antérieurs :

Examens :

Antécédents traumatiques:

Antécédents médicaux:

Médication :

Aperçu des systèmes :

Musculo-squelettique autre :

Digestif :

Hormonal :

Respiratoire :

Cardio-vasculaire/circulatoire :

Uro-génital :

Hygiène de vie :

Stress :

Sommeil:

Activités phys. :

Nourriture :

Eau :

98

Annexe 4 : Questionnaire de douleur

Sujet no:

Localisation :

Type :

Intensité:

Fréquence :

Durée :

Horaire:

Augmentée par :

Diminuée par :

99

Annexe 5 : MESURES ROM avec goniomètre

MESURES ROM avec goniomètre de l’articulation gléno-humérale

Mesure 1

Mesure 2

Mesure 3

Moyenne

Flexion 180

Abduction 180

Rotation interne 70

Rotation externe 90

Extension 60

Adduction 40

100

Annexe 6 : Questionnaire DASH

101

102

103

104

Annexe 7 : Attribution aléatoire des sujets

Attribution aléatoire des sujets à deux groupes

1 = groupe expérimental 2 = groupe contrôle

N=30 N=30

Groupe ID Groupe ID

2 1 1 31

1 2 2 32

2 3 2 33

2 4 2 34

2 5 1 35

1 6 1 36

1 7 1 37

1 8 2 38

1 9 2 39

2 10 1 40

2 11 2 41

1 12 2 42

1 13 1 43

1 14 1 44

2 15 2 45

1 16 2 46

1 17 1 47

2 18 2 48

2 19 2 49

2 20 2 50

1 21 1 51

1 22 1 52

2 23 1 53

1 24 1 54

1 25 2 55

2 26 2 56

2 27 1 57

2 28 2 58

2 29 1 59

1 30 1 60

105

Annexe 8 : Lettre de consentement

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

Je, soussigné(e), ____________________________, accepte de participer, à titre de sujet,

à l’étude sur le traitement fascial de l’épaule de Mme

Nathalie Landry, postulante au

diplôme d’études ostéopathiques de l’Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence du traitement fascial ostéopathique sur

la capsulite rétractile. Je sais que l’étude comprendra cinq (5) séances en ostéopthie,

toutes les deux semaines environ. Chaque session durera environ une (1) heure.

Aucuns frais ne seront exigés des sujets.

Mon nom et mes données personnelles resteront confidentiels et ne serviront qu’à

l’avancement de l’ostéopathie.

J’ai été informé(e) des procédures à suivre, lesquelles ne comportent aucun risque pour

ma santé, et j’accepte d’y participer sans aucun recours de ma part.

En tout temps, je peux me retirer de l’étude, sans préjudice.

_______________________________ _______________________________

Signature Date

106

Annexe 9 : Descriptif des techniques de normalisation

Abréviations :

a/n : au niveau

AB : avant-bras

ABD : abduction

Ant : Antérieur

Art : articulaire

EIPS : Épine iliaque antéro-supérieur

MCA : Main caudale

MCE : main céphalique

MCP : Métacarpo-phalangien

MET : Mise en tension

Post : postérieur

RE : Rotation externe

RI : Rotation interne

Tr : Thérapeute

TR : Thérapeute

107

Annexe 9.1 : Normalisation du fascia du muscle grand dorsal

Position du thérapeute Position du patient

Debout, côté homolatéral

Procubitus, les bras de chaque côté de la

table.

Actions Photos

Cibler les insertions de la masse commune;

le point chevauche sur 2 ou 3 travers de

doigt le centre du triangle lombo-sacré

iliaque : L3-S1-EIPS.

Positionner MCP du III de la MCA dans le

triangle. La MCE va envelopper la partie

supérieure du plan postérieur du muscle

grand dorsal.

On met d’abord une tension sur le tissu

quand on la sent la tension du fascia, on

travaille en direct.

108

Annexe 9.2 : Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc

Position du thérapeute Position du patient

Assis en homolatéral; les I en

dedans du creux axillaire, sur le

fascia de Leblanc.

Procubitus, bras repose sur la cuisse du

thérapeute au même niveau que la table. Le

coude est fléchi et la tête est tournée en

controlatéral.

Actions Photos

MET au-dessus de l’articulation du coude à

l’aide du genou du thérapeute; mouvement

lemniscatoire de scooping entre les I.

Le thérapeute peut être assis ou debout,

auquel cas il ajustera la position de ses

mains.

109

Annexe 9.3 : Normalisation du fascia pectoral profond

Position du patient Photos

Décubitus ABD de l’épaule jusqu’à

MET des tissus mous, genoux en

flexion.

Position du thérapeute

Main caudale : tiens le bras du patient

en ABD.

Main céphalique : doigts sur le

pectoral en direction du sternum et des

côtes inférieures.

Actions

MET vers le sternum et vers les côtes

L’intention du travail est plus

profonde que pour le fascia pectoralis

superficialis

110

Annexe 9.4 : Normalisation du fascia du deltoïde

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main caudale : doigts en direction du

creux axillaire sur le brachial antérieur

(main fixe).

Main céphalique : II et III sur la partie

antérieure du V deltoïdien et IV et V sur la

partie postérieure.

Actions

Travail rayonné avec la main céphalique

Point fixe au niveau du brachial ant. pour

éviter qu’il ne suive.

Observations : Bouchet, 1220

Pour un sujet plus costaud, travailler avec

les deux éminences thénars de chaque

côté en scoop .

111

Annexe 9.5 : Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale

Position du thérapeute Position du patient

au côté du patient

Main céphalique avec IV et V a/n de

l’épine et paume de la main en ant.

pour ancrer, III a/n de l’interligne art. et

II et I a/n de la tête humérale pour le

senti.

Main caudale en post. sous le 1/3 > de

l’humérus.

(Passif)

Décubitus,

Bras entre 0° et 45° (pas plus).

Actions Photos

À l’inspiration, le thérapeute fait une

décoaptation axiale, maintenir au début

de l’expire, puis accompagner vers la

position initiale.

Observations : Permet d’étudier les tensions de l’épaule. Il existe un mouvement

d’accompagnement avec le corps de l’ostéopathe.

Indications : Pompage global de l’articulation, bon pour débuter si le patient est en phase très

aiguë (tubercule d’Asaki + bourse sus-épineuse).

112

Annexe 9.6 : Pompage de la gléno-humérale en rotation interne

Position du thérapeute Position du patient

(Actif)

-Décubitus,

-Épaule à 90° ABD si possible et en RE, coude à 90°, -son AB entre AB et la cuisse du

thérapeute

Perpendiculaire au pt

-Les MCP au-dessus de la glène,

- paume de l’autre main à l’arrière avec III sur

l’interligne

-fulcrum avec le gx : AB du pt entre gx et AB du TR

-Les I sont perpendiculaires

Actions Photos

A l'inspiration, demander une RI au pt

que l’on freine, suivre la décoaptation qui

en résulte,

à l’expire demander au pt de relâcher, le

TR retient la décoaptation pour créer le

délai,

puis accompagner vers la fin de l’expire

pour revenir à la pose initiale.

Indications : Déficit en rotation interne de la gléno-humérale.

113

Annexe 9.7 : Pompage de la gléno-humérale en rotation externe

Position du thérapeute Position du patient

Face au patient

Les MCP au-dessus de la glène, paume

de l’autre main à l’arrière.

La main ant. sur l’épaule du patient et

son AB sur AB du patient.

La main post. sous l’épaule du patient

avec le III a/n de l’interligne art.

Les I sont perpendiculaires.

(Actif)

Décubitus

Épaule à 90°, coude à 90°

Épaule en RI, sur le genou du thérapeute, recouverte

du coude du thérapeute.

Actions Photos

À l’inspiration, demander une RE au

patient que l’on freine, avec AB post.

Suivre la décoaptation qui en résulte.

À l’expire, demander au patient de

relâcher, le thérapeute retient la

décoaptation pour créer le délai.

Puis accompagner vers la fin de l’expire

pour revenir à la position initiale.

Indications : Déficit en rotation externe de la gléno-humérale.

114

Annexe 9.8 : Pompage de la scapulo-thoracique

Position du thérapeute Position du patient

Face au patient

Les bords cubitaux des 2 mains (ou les doigts) contre le bord spinal de la scapula du patient. (3e main) du thérapeute : contre le sternum de patient sur le moignon de l’épaule.

(Passif)

Latérocubitus

Près du TR

Genoux fléchis pour éviter la lordose lombaire

Actions Photos

À l’inspiration, amener la scapula en

sagittalisation en la décollant

graduellement du gril costal.

À l’expire, le thérapeute appui avec la

3e main pour ouvrir davantage la

scapula.

Puis rapprocher la scapula en

frontalisation en la recollant sur le gril

costal.

Observations : Mouvement ample avec lemniscate évident. Nous pouvons travailler dans 3 angles différents en ajoutant un angle qui suit plus l’épine de la scapula, puis l’angle inférieur de la scapula.

Indications : Articulation inter-scapulo-thoracique

115

Annexe 9.9 : Normalisation du tendon du long triceps

Position du patient Photos

Latérocubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : sur le tubercule sous-

glénoïdien avec le pouce.

Main caudale : Le III sur le tendon de la

longue portion

Actions

Plus ou moins fixe a/n du tubercule sous-

glénoïdien

Normalisation longitudinale avec le III sur

le tendon

Observations :

116

Annexe 9.10 : Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament

brachial interne)

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : repère le canal de Cruveillhier et place le pouce en direction de l’aisselle sur l’arcade (devant l’artère humérale). Main caudale : pouce en direction de l’apo.coracoïde, sur le toit du canal de Cruveillhier (dans l’aisselle)

Actions

Main céphalique plus ou moins fixe MET proximo-distale Main caudale : MET disto-proximale pénétrer en profondeur dans le creux axillaire

Observations : Limite supérieure de la cloison intermusculaire interne. Va s’insérer au trochin en passant sous le coraco-brachial, en avant du tendon du grand dorsal et du tendon du grand rond. Les vestiges du muscle long coroco-brachial peuvent aller jusqu’au coude Cette technique libère le bras par rapport au thorax

117

Annexe 9.11 : Normalisation de la fosse ovale (Gerdy-Leblanc)

Position du patient Actions

(Passif)

Décubitus,

Bras supporté par le thérapeute.

À l’inspiration, faire une décoaptation légère en rentrant les pouces en scoopant a/n des deux ligaments.

À l’expiration, maintenir et graduellement pousser la

tubérosité en <, puis accompagner progressivement

pour revenir à la position initiale.

Position du thérapeute Photos

Main céphalique avec le pouce à

l’intérieur du grand pectoral sur ligament

de Gerdy.

Main caudale avec le pouce à l’intérieur

du grand dorsal sur le ligament de

Leblanc.

Les quatre derniers doigts des deux

mains sont placés en post. a/n de la

tubérosité.

Supporter le bras du patient entre son

corps et le bras de la main céphalique.

Indications : Indications : Fascia axillaire suspenseur de l’aisselle

118

Annexe 9.12 : Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : fixe au niveau de

l’apophyse coracoïde.

Main caudale : vers 3e, 4e ou 5e côte, en

direction des fibres musculaires.

Actions

Stabiliser au niveau de l’apophyse

coracoïde.

MET dans le sens des fibres musculaires.

119

Annexe 9.13 : Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de

Gerdy

Position du patient Photos

Décubitus ABD épaule 90° (si la

condition du patient le permet)

Position du thérapeute

Main céphalique : le I sous le grand

pectoral a/n du ligament de Gerdy.

Main caudale : pouce médial à l’autre

pouce.

Actions

Travail avec les deux pouces, un scoop

en direction céphalique, un scoop en

direction caudale.

120

Annexe 9.14 : Normalisation du ligament huméral transverse de

Gordon-Brodie

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Pouces de chaque côté de la gouttière bicipitale

Actions

Overscoop avec les deux I

Observations :

Souvent serré à l’échancrure du biceps

121

Annexe 9.15 : Normalisation du tendon du long biceps

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : sur le tubercule sus-glénoïdien

avec le pouce

Main caudale: Le III sur le tendon de la longue portion

Actions

Plus ou moins fixe a/n du tubercule sus-glénoïdien

Normalisation longitudinale avec le III sur le tendon

Observations :

122

Annexe 9.16 : Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-

épineux

Position du patient Photos

Procubitus, bras en ABD, entre les jambes du thérapeute.

Position du thérapeute

P1 P2 du III de part et d’autre de l’expansion

Actions

MET dans le sens de l’expansion

Observations :

Peut aussi se faire en décubitus, le travail en

procubitus permet un enchaînement avec la

normalisation du sus-épineux

123

Annexe 9.17 : Normalisation du fascia du sus-épineux

Position du patient Photos

Procubitus bras entre la cuisse du Tr

Position du thérapeute

Main médiale: P1-P2 du III au niveau de l’expansion et du tendon du sus-épineux Main latérale: paume de la main sur le ventre musculaire du sus-épineux

Actions

MET dans le sens des fibres musculaires

Observations :

124

Annexe 9.18 : Normalisation du fascia clavipectoralis

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : pouce sous la

clavicule sur le sous-clavier.

Main caudale : pouce a/n du bord

médial du petit pectoral.

Actions

Overscoop avec le pouce céphalique.

Scoop avec le pouce caudal.

Deux actions simultanées.

125

Annexe 9.19 : Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Main céphalique : pouce sur le bord

médial du petit pectoral

Main caudale : sur le fascia extrinsèque

du petit pectoral.

Actions

Travail avec MCP caudal transversal.

Suit l’obliquité du fascia clavi-coraco-

axillaire.

Observations :

Le fascia extrinsèque du petit pectoral se

trouve à être la partie du fascia clavi-

coraco-axillaire qui se dédouble à son

endroit.

126

Annexe 9.20 : Normalisation du fascia pectoro-axillaire

Position du patient Photos

Décubitus

Position du thérapeute

Doigts en dessous du grand pectoral.

Pouce à pouce sur la face antérieure du

fascia.

Actions

MET mécanique au préalable dans le

sens transversal.

Travailler dans le sens longitudinal pour la

normalisation fasciale.

127

Annexe 9.21 : Pompage du creux axillaire

Position du patient Photos

Décubitus

Sur un patient sans lésion, le bras est à plus de

90° d’ABD.

Position du thérapeute

Main céphalique : I sur le fascia de Gerdy.

Main caudale : I sur le fascia de Leblanc.

Les doigts des deux mains au niveau de la tête

humérale.

Actions

Inspiration : amener une décoaptation axiale

scoop au niveau des deux ligaments.

Expiration : pousser la tête humérale dans le

creux axillaire.

Relâcher à la fin avec délai.

128

Annexe 10 : Descriptif des techniques conventionnelles

Annexe 10.1 : Traction (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

Thérapeute empoigne l'humérus proximal avec les deux mains. L'avant-bras du patient

est maintenu entre le bras et le corps du thérapeute.

Action : C’est un mouvement de traction dans l'axe mécanique de l'articulation.

On peut stabiliser aussi avec une main au niveau de l'apophyse coracoïde.

Annexe 10.2 : Glissement antérieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

Le thérapeute tire la tête humérale en antérieur.

129

Annexe 10.3 : Glissement postérieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

Le thérapeute pousse la tête humérale en postérieur.

Annexe 10.4 : Glissement inférieur (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

Le thérapeute pousse la tête humérale en inférieur.

130

Annexe 10.5 : Compression (thérapie manuelle)

Patient en décubitus, épaule en position de repos.

La compression gléno-humérale peut se faire en statique ou en dynamique à différentes

amplitudes, ne pas excéder 100 degrés. Attention au syndrome d'abutement.

131

Annexe 10.6 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion

Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre

supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient

à la position initiale.

Annexe 10.7 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction

Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre

supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient

à la position initiale.

132

Annexe 10.8 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation

externe

Patient en décubitus, épaule en abduction de0 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,

coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation externe

maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

Annexe 10.9 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation

interne

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,

coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation interne

maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale

133

Annexe 10.10 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en

extension

Patient en décubitus, en bord de table, membre supérieur maintenu par le thérapeute.

Celui-ci amène le membre supérieur en extension maximale tolérée par le sujet, maintient

quelques secondes et revient à la position initiale.

Annexe 10.11 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en

adduction

Patient en décubitus, épaule en position de repos le thérapeute amène le membre

supérieur en adduction maximale toléré par le sujet, maintient quelques secondes et

revient à la position initiale.

134

Annexe 10.12 : Exercices en flexion

Patient en décubitus, épaule en position de repos, bâton dans les mains, le patient amène

ses membres supérieurs à son maximum de flexion, maintient quelques secondes et

revient à la position initiale.

Annexe 10.13 : Exercices en rotation externe

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,

coude fléchit à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation externe à

son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

135

Annexe 10.14 : Exercices en rotation interne

Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,

coude fléchi à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation interne à son

maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

Annexe 10.15 : Exercices en abduction

Patient en position debout près d’un mur, il écarte son membre supérieur et monte sa

main le long du mur à son maximum d’abduction, maintient quelques secondes et revient

à la position initiale.

136

Annexe 10.16 : Exercices en extension

Patient en position debout, amène son membre supérieur en extension maximale tolérée,

maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

Annexe 10.17 : Exercices en adduction

Patient en position debout, il amène son membre supérieur en adduction maximale

tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.

137

Annexe 11 : Interprétation du questionnaire DASH

Faire le total des 30 réponses. Résultats entre 30 et 150

Résultats sur 150 à convertir sur 100 pour l’interprétation.

(Somme des n réponses)-1 x 25 divisé par le n (nombres de réponses)

Exemple : 101-1 x 25 divisé par 30 réponses égale 83,3 %

Pour nos résultats statistiques, la moyenne a été faite à partir des données des quatre

séances.

Le score final est entre 0 et 100

0 = aucune incapacité 100 = incapacité maximum

Le questionnaire est inutilisable s’il y a plus de trois réponses manquantes.

Score moyen du DASH pour certaine pathologie

Arthrose digitale 36

Canal carpien 50

Rupture de coiffe 39

Polyarthrite rhumatoïde 42

Épicondyalgie 38

Conclusion : Le DASH est un outil international, valide, sensible et gratuit pour une

auto-évaluation de la fonction globale des deux membres supérieurs.

138

Annexe 12 : Échelle d’auto-évaluation EVA

L'échelle visuelle analogique (EVA)'est la plus utilisée et la plus fiable. Elle se présente

sous forme d'une ligne droite de 10 cm. A l'une des extrémités est indiqué : absence de

douleur, à l'autre douleur insupportable. Le patient place une marque entre ces 2

extrémités en fonction de l'intensité de sa douleur à un temps donné. En pratique, il s'agit

d'une petite réglette en plastique munie, sur une face d'un curseur mobilisé par le patient,

sur l'autre de graduations en cm lues par le soignant.

Elle a été mise au point pour la cotation de la douleur par Huskisson en 1974

L’Échelle Visuelle Analogique (EVA)

L'intensité de la douleur peut être définie par un trait tracé sur l'échelle comme dans

l'exemple ci-dessous :

Pas de douleur |_________V___________| douleur maximale imaginable

Une extrémité correspond à la douleur maximale imaginale.

Plus le trait est proche de cette extrémité, plus la douleur est importante. L'autre extrémité

correspond à pas de douleur.

Plus le trait est proche de cette extrémité, moins la douleur est importante.

139

Annexe 13 : Définitions

Algodystrophie réflexe sympathique (syndrome douloureux complexe régional)

L'algodystrophie est un syndrome douloureux régional articulaire et périarticulaire

caractérisé par des modifications trophiques tissulaires locales, attribué à une

hyperactivité réflexe du système sympathique. L'algodystrophie sympathique réflexe

(ADSR) est aussi appelée « dystrophie sympathique » (ou Complex Regional Pain

Syndrom : CRPS).

Continuité

Liaison non interrompue des parties d’un tout.

Contiguïté

État de deux éléments qui se touchent, qui se jouxtent.

Syssarcose

Articulation mobile qui unit un os et un muscle ou deux muscles entre eux, espace

de glissement.

Thixotropie

Fluide ou matériau qui, sous contrainte (ou gradient de vitesse) constante, voit sa

viscosité diminuer au cours du temps. On dit que le fluide se déstructure lorsqu’il devient

liquide et inversement, qu’il se restructure lorsqu’une phase viscoélastique apparaît.