Pour l’obtention du DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)€¦ · Mlle IBRAHIM Sarah, née le...
Transcript of Pour l’obtention du DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)€¦ · Mlle IBRAHIM Sarah, née le...
L’Institut Dauphine d’Ostéopathie
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
Promotion 2014
MEMOIRE n°43
Présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par
Mlle IBRAHIM Sarah, née le 22/02/1990 à Courbevoie
Pour l’obtention du
DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)
Ostéopathie et périnatalité
« Connaissances et perception des jeunes mamans sur
l’ostéopathie périnatale »
Membres du jury :
Président :
Assesseurs :
Directeur du mémoire : Mr COURTIAL Gilles, ostéopathe D.O
Remerciements
A M. COURTIAL Gilles ostéopathe D.O, tuteur de ce
mémoire, pour votre soutien, pour m’avoir suivie tout
au long de cet écrit, ainsi que pour toutes les
précieuses clés que vous m’avez apportées dans la
pratique de notre art qu’est l’ostéopathie.
A mes professeurs, superviseurs et tuteurs de clinique
pour avoir répondu à mes questions et m’avoir épaulée
tout au long de ces 5 années.
A Mme FAUVIN Aurélie, ostéopathe D.O, avec qui
j’ai pu suivre des consultations ostéopathiques du
nouveau-né à la maternité de Bourg-La-Reine (92).
A mes parents pour m’avoir suivie dans le choix de
mes études et m’avoir soutenue dans les moments
difficiles.
A toutes les personnes qui ont pris le temps de lire ce
travail de fin d’étude et qui m’ont donné leur avis.
Résumé
L’ostéopathie est une thérapie manuelle douce qui s’adresse à tous et
en particulier aux bébés qui subissent des traumatismes lors de la vie
intra utérine, lors de l’accouchement et au cours des premiers mois de
la vie.
L’ostéopathie rencontre des obstacles pour être reconnu par le corps
médical français mais quel est l’avis des femmes enceintes et jeunes
mamans et quelles sont leurs connaissances sur l’ostéopathie
périnatale ?
Problématique : Un questionnaire sur l’ostéopathie périnatale distribué
aux mamans permet-il réellement d’objectiver leurs connaissances sur
le sujet et de les sensibiliser à cette pratique ?
Mots clefs : ostéopathie, nourrisson, maternité, jeune maman, enquête,
questionnaire, logiciel Sphinx®, communication.
Summary
Osteopathy is a smooth manual therapy that is open to all and
especially babies who suffer injuries during intrauterine life, at birth
and during the first months of life.
Osteopathy encounters obstacles to be recognized by the French
medical profession but what is the opinion of pregnant women and
young mothers, and what they know about perinatal osteopathy?
Problem: A questionnaire distributed to mother’s perinatal osteopathy
allows it really objectifies their knowledge on the subject and makes
them aware of this practice?
Keywords: osteopathy, infant, maternity, young mom, survey,
questionnaire Sphinx ® software, communication.
1
Table des matières
2
I. Introduction …………………………………………4
II. Définitions et rappels ……………………………….6
1. Contexte clinique de la grossesse ……………...…………6 a) Définitions ………………………………………………………..……..7
b) Stades du développement embryonnaire et fœtal …………………........8
c) Risques et complications d’une grossesse ……………………………..15
2. Contexte clinique de l’accouchement …………….……17 a) Définition………….………………………………………….….……17
b) Les différentes présentations du fœtus ………………………….…....17
c) L’accouchement avec instrumentation ………………………….…....19
d) La césarienne ………………………………………………….…..…..21
e) Accouchement par siège ………………………….………….…….….22
3. Contexte ostéopathique …………………………...….. 23 a) Les trois principes fondamentaux de l’ostéopathie ………..……….…23
b) Qu’est-ce qu’une lésion ostéopathique ……………………...….….....24
c) Etiologies ……………………………………………….…...….…...…24
d) Conséquences …………………………………………..…...……..….24
e) Les différentes techniques ostéopathiques ……………………....……25
III. Matériel et méthode …………………………….…29
1. Pratique de l’ostéopathie périnatale………….………30
a) Pourquoi voir une femme enceinte ………………………….…..…….31
b) Pourquoi voir un bébé à la naissance …………………………..…..….32
2. Ce qui m’a poussé à faire cette étude ……..….…......33
3. Présentation de mon questionnaire en 5 étapes ……..33 a) Préparation de l’enquête …………………………………........….……33
b) Conception du questionnaire ……………………………...…..……….34
c) Rédaction du questionnaire ………………………………...….………39
d) Passation du questionnaire …………………………….…..…….…….39
e) Exploitation des résultats ………………………………..…..…….…..39
IV. Résultats …………………………………..…….….41
3
V. Discussion ……………………………………....…..58
1. Interprétation des résultats ……………………………...59
2. Limites ………………………….………………………..62
VI. Conclusion ………………………………….....……63
4
I. Introduction
5
La grossesse (position in utéro) et la naissance (problème survenu lors de
l’accouchement) peuvent être les causes de traumatismes physiques et
émotionnelles pour les bébés qui répondent aux champs de compétence de
l’ostéopathe. L’ostéopathie pédiatrique est un véritable enjeu de santé publique,
elle réduirait de 20% à 30% les dépenses de santé particulièrement en pédiatrie où
la prescription médicamenteuse est élevée (selon la fédération et recherche en
ostéopathie pédiatrique FROP en 2011). [1]
Longtemps réservée à l’adulte, l’ostéopathie commence à trouver sa place dans les
maternités mais encore faut-il qu’il y ait une reconnaissance réelle dans l’hôpital
public et cela à travers une bonne information des mamans sur cette pratique
manuelle. [1]
Certaines publications sur internet et dans les journaux ainsi que quelques
reportages sur l’ostéopathie pédiatrique ont permis d’informer les jeunes mamans
sur le but d’un suivi ostéopathique à la naissance mais ceci est-ce suffisant ? Les
mamans sont-elles bien informées sur les bienfaits de l’ostéopathie ?
6
II. Définitions
et rappels
7
1. Contexte clinique de la grossesse
a) Définitions :
-«La grossesse : est l’état de la femme entre la conception (fécondation de l’œuf
vers le 14ème
jour du cycle) et l’accouchement, quel que soit le lieu d’implantation
(intra ou extra-utérine) et quelle qu’en soit l’issue (avortement, grossesse
ectopique, mort-né ou enfant vivant)
Ce qui intéresse pédiatres et obstétriciens est la limite de viabilité : celle-ci était
fixée jadis à 28 semaines de grossesse, ou 1000 grammes. On peut actuellement
fixer cette limite à 24 semaines des dernières règles théoriques.
La durée de la grossesse est calculée à partir de la date des dernières règles ou des
dernières règles théoriques (DRT) en cas d’ovulation retardée (DRT = date de la
conception – 14 jours). L’âge gestationnel s’exprime en semaine d’aménorrhée
(SA).»[2]
-«L’accouchement : est, selon l’OMS, la mise au monde d’un ou plusieurs
enfants, après 22 semaines de gestation que le (les) enfant(s) soit (soient) mort-
né(s) ou né(s) vivant(s), et quelle que soit la voie (voie basse : vaginale ou voie
haute : césarienne).
La date théorique de l’accouchement est la date la plus probable de
l’accouchement, qui se situe à 40 semaines de gestation calculée à partir de a
conception.»[2]
-«La naissance : est le passage d’un fœtus du milieu intérieur, maternel (l’utérus)
vers le milieu extérieur ; passage de l’état fœtus, dépendant de l’environnement
utérin, à l’état d’enfant, autonome par rapport à l’environnement utérin. Un
accouchement peut donner lieu à plusieurs naissances.»[2]
-«Grossesse Gémellaire: On distingue 2 types de grossesses gémellaires : la
grossesse gémellaire dizygote (faux jumeaux) qui résulte de la fécondation de
deux ovocytes par deux spermatozoïdes et la grossesse
gémellaire monozygote (vrais jumeaux) issue de la fécondation d’un ovocyte par
un spermatozoïde, donnant un seul œuf qui se divise secondairement. Dans ce
second cas, les jumeaux peuvent avoir chacun leur placenta et leur poche
amniotique (bichoriale biamniotique), partager le même placenta en étant dans
deux poches différentes (monochoriale biamniotique) ou partager le même
placenta et la même poche (monochoriale monoamniotique).»
Si il existe un seul placenta, on peut donc affirmer qu’il s’agit de vrais jumeaux,
en revanche, si il existe deux placentas, il s’agit de faux jumeaux 9 fois sur 10 et
de vrais jumeaux avec division très précoce de l’œuf 1 fois sur 10. Les faux
jumeaux sont plus fréquents, ils concernent 65% des grossesses gémellaires.
8
Il existe un certain nombre de risques :
Le risque principal est l’accouchement prématuré. Les femmes enceintes de
jumeaux accouchent en moyenne un mois plus tôt (37 semaines d’aménorrhée) et
15 % accouchent très prématurément (avant 32 semaines d’aménorrhée).
Les autres risques sont le retard de croissance intra-utérin (poids de naissance
inférieur au poids normal pour le terme), l’hypertension artérielle de la femme
enceinte et les phlébites du fait d’une insuffisance veineuse plus importante et
d’un alitement forcé souvent nécessaire.
Enfin, le risque de mort fœtale est plus élevé dans le cadre d’une grossesse
gémellaire que d’une grossesse simple.
b) Stades du développement embryonnaire et fœtal
Les données du tableau ci-dessous ont été tirées de deux ouvrages :
- «Anatomie et physiologie humaine», Elaine N.Marieb, Ed. Pearson Education
[3]
- « Principe d’anatomie et de physiologie », Tortora, Ed. de Boeck [4]
9
10
11
12
13
14
15
Tableau : Développement au cours de la période fœtale [3] [4]
c) Risques et complications d’une grossesse :
- « Grossesse prolongée : D’après les définitions de la Fédération Internationale
des Gynécologues et Obstétriciens (FIGO), on parle de grossesse prolongée
lorsque celle-ci dure plus de 42 SA, soit 294 jours. Cette notion de grossesse
prolongée concerne une grossesse qui se prolonge sans apparition de signes
pouvant faire craindre une anomalie ou une augmentation du risque de mortalité
ou de morbidité fœtale. »
Néanmoins, un large consensus s’accorde sur la date de 41 SA, soit 287 jours (9
mois) comme seuil au-delà duquel le terme est considéré comme dépassé. [5]
Cette notion de terme dépassée est retenue car bien que l’apparition de signes
péjoratifs ne soit pas systématique, elle correspond à une augmentation de la
morbidité et de la mortalité périnatales. Il a d’ailleurs été démontré que ces
dernières s’accroissent progressivement dès 37 SA.»[5]
- « Prématurité : elle concerne en France plus de 7% des naissances. La
prématurité est une anomalie de la maturité. Pour la définir, selon une
recommandation de l’OMS, l’âge gestationnel est un critère nécessaire et
suffisant : est prématuré, toute naissance avant le terme de 37 semaines
d’aménorrhée (SA) révolue (avant huit mois de grossesse), mais après 22SA, quel
que soit le poids, mais au minimum 500g. »
- « Le diabète gestationnel : appelé aussi "diabète de grossesse", est, selon
l’OMS, un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de
sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la
grossesse. »
16
Il survient chez la femme enceinte vers la fin du 2e trimestre. Il peut durer le
temps de la grossesse ou être révélateur d'un diabète antérieur.
S’il y a un risque accru de diabète pendant la grossesse, c’est que la grossesse est
par nature diabétogène car il existe physiologiquement pendant cette période
un état d’insulinorésistance qui va s’aggraver progressivement avec le
déroulement de la grossesse.
Dans tous les cas, le diabète gestationnel doit être surveillé et traité car il
comporte un risque pour la mère comme pour l’enfant :
Les risques pour la mère et pour l’enfant se situent essentiellement dans la période
périnatale.
Risques pour l’enfant :
Le glucose en excès chez la mère est transmis au fœtus en surplus. Cette réserve
calorique excédentaire est stockée dans les organes de l’enfant, résultat : poids et
croissance sont excessifs. C’est pourquoi la complication la plus fréquente est la
macrosomie : un poids à la naissance trop important (supérieur à 4kg) et qui peut
entraîner un accouchement difficile ou compliqué.
D’autres complications pour l’enfant sont possibles comme : détresse respiratoire
hyperglycémie néonatalerisque de développer un diabète de type 2
Risques pour la mère
Pour les mères, la complication la plus grave est la survenue d’une
prééclampsie pouvant associer :
prise de poids
œdèmes
hypertension artérielle
accouchement par césarienne
risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse
accouchement prématuré
toxémie gravidique (complications rénales)
- Stress et grossesse : La grossesse n’est pas, pour toutes les mères, une période de
plénitude et d’épanouissement. Certaines femmes enceintes sont déprimées,
inquiètes, tristes… De nombreuses études montrent aujourd’hui que ce stress peut
avoir un impact sur la grossesse et le bébé.
Le stress génère des sécrétions hormonales qui passent la barrière placentaire. Le
cortisol, l’hormone du stress, peut ainsi se retrouver, en plus ou moins grande
quantité, dans le sang du bébé. Le stress émotionnel peut générer de la tension, de
la peur, de l’irritabilité mais aussi de la joie et peut perturber le déroulement de la
grossesse.
Les risques chez la maman
Il arrive parfois que les futures mamans aient des niveaux de stress plus
importants. Chômage, problèmes familiaux ou conjugaux, deuil, accident… ces
événements angoissants peuvent avoir de véritables répercussions chez la femme
enceinte et son fœtus. Il en est de même lors d’un stress aigu provoqué par une
catastrophe naturelle, une guerre… Des travaux montrent que ces angoisses sont
effectivement associées à des complications de la grossesse: accouchement
prématuré, retard de croissance, petits poids à la naissance.
17
Les risques chez le bébé
Certains stress peuvent aussi provoquer chez les enfants des pathologies
infectieuses, des maladies de l'oreille, des voies respiratoires. Une récente enquête
de l’Inserm suggère que les bébés, dont la mère a vécu un événement
particulièrement angoissant durant la grossesse, ont un risque accru de développer
de l’asthme et de l’eczéma. D’autres impacts ont également été observés, en
particulier dans les domaines cognitifs, émotionnels et comportementaux : Le
stress de la maman peut générer des troubles dans la régulation du système
nerveux du fœtus, pouvant affecter le développement psychologique
du nourrisson. A savoir que les 1er
et 3ème
trimestre de grossesse sont les périodes
les plus sensibles.
2. Contexte clinique de l’accouchement
a) Définition [6] [7]
«Un accouchement est dit eutocique si son déroulement est normal, dans le cas
contraire s’il intervient une quelconque difficulté, on parle d’accouchement
dystocique. »
On met en place le terme de dystocie quand le processus physiologique de
l’accouchement n’est pas respecté comme dans les cas suivants :
- Temps de travail trop court ou trop long.
- Prématurité.
- Post-maturité.
- Anomalies du cordon ombilical.
- Grossesse gémellaire.
- Rupture artificielle des membranes.
- Travail accéléré ou ralenti par un usage médicamenteux.
- Utilisation de forceps.
- Utilisation d’une ventouse.
- Utilisation de spatules.
- Césarienne.
b) Les différentes présentations du fœtus [8] [9] [10] [11]
«Il existe divers types de présentations : céphalique c'est-à-dire par la tête, par le
siège c'est-à-dire par les fesses ou encore transversale ou par l'épaule.
Au niveau des présentations céphaliques, il existe des sous catégories qui se
définissent par la présentation de l’occiput (os de l’arrière crâne au niveau du
bassin maternel) :
- O.I.G.A ou occipito-iliaque gauche antérieure : le fœtus est couché sur le
côté gauche tête tournée à gauche (60%)
- O.I.D.P ou occipito-iliaque droite postérieure : le fœtus est couché à droite
tête tournée à droite (32 %)
- O.I.G.P ou occipito-iliaque gauche postérieure : le fœtus est couché à
gauche avec sa tête tournée à droite (6%)
18
- O.I.D.A ou occipito-iliaque droite antérieure : le fœtus est couché à droite
et regarde à gauche (2%)
Pour chacune de ces présentations céphaliques, le fœtus possède un certain degré
de flexion de la tête. On détermine alors trois possibilités d’apparition du bébé. La
première est la présentation par le sommet c'est-à-dire que la première partie que
l’on voit est le sommet du crâne du bébé. La seconde est la présentation par la
fontanelle bregmatique c'est-à-dire que l’on aperçoit en premier le haut du front
ou la base des cheveux en avant, si le bébé en possède. La troisième est la
présentation par la face c'est-à-dire avec une extension complète du cou de
l’enfant qui mène le plus souvent à une césarienne. Ces différentes présentations
existent car le bébé cherche à mettre la partie la plus petite de son crâne au niveau
de la partie la plus large du bassin de la mère afin de faciliter l’accouchement. »
Présentation céphalique
Les différentes présentations céphaliques
19
«Au niveau des présentations par le siège, elles se déclinent en 2 sortes :
- Siège dit complété c'est-à-dire que le fœtus est assis en tailleur avec les
chevilles, les genoux et les hanches fléchies. Les pieds sortent le plus
souvent en premier.
- Siège dit décomplété c'est-à-dire hanches fléchies mais genoux tendus
avec pieds devant le visage. Les fesses sortent donc en premier. »
Présentation en siège
Au niveau des présentations transversales, aussi appelée présentation oblique ou
par l’épaule, elle est exceptionnelle et amène le plus souvent à une césarienne.
Présentation transversale
c) L’accouchement avec instrumentation [9]
« Les accouchements ont recours dans 11% des cas à une instrumentation type
forceps ou ventouses. Cette instrumentation sert à réduire le temps de travail. Le
but premier est d'aider la tête fœtale à cheminer et lui faire réaliser passivement
les mouvements que la tête fait de façon naturelle lors d’un accouchement normal.
On parle de "viol" de la nature par une aide extérieure obligatoire pour l'expulsion
du bébé quand le bébé et sa mère n'y arrivent pas seuls. »
- Les forceps
«Ce sont des pinces à deux branches en forme de cuillères reliées entre elles. Elles
ont un rôle de préhension, de traction et d’orientation de la tête fœtale.
20
Elles participent à la délivrance du fœtus. Elles ne peuvent être utilisées que si
l’engagement est réalisé et si la dilatation du col est complète. Idéalement, leur
application doit se faire symétriquement au niveau des pariétaux du fœtus.
L’application de forceps nécessite le plus souvent la pratique d’une épisiotomie
qui est définie par une incision du bas du vagin en biais, incision réalisée par un
médecin. Celle-ci élargit l’ouverture et évite les déchirures vaginales. Après la
délivrance, l’incision est recousue pour cicatriser. »
Accouchement avec utilisation de forceps
- La ventouse [12]
«La ventouse obstétricale est un instrument de flexion, de traction et de rotation
induite. Elle est mise en place au niveau du sommet du crâne du fœtus et
seulement après dilatation complète du col de la mère. Un vide d’air est réalisé
afin de faire adhérer la ventouse à la tête. Elle permet alors une traction possible
afin d’aider à la flexion de la tête puis à l’expulsion. Le degré de traction + flexion
est différent en fonction des différentes présentations du fœtus. Par exemple un
OIGA va avoir une traction en bas à droite tandis qu’un OIDA aura une traction
en bas et à gauche. La durée d’application de la ventouse ne doit pas dépasser 20
minutes. »
21
Accouchement avec instrumentation par ventouse
d) La césarienne
«C’est une intervention chirurgicale qui permet l’extraction du fœtus par incision
des différentes couches tissulaires de la peau à l’utérus de la maman (de
l’extérieur à l’intérieur). Elle peut être de deux types selon les indications :
programmée ou en urgence. »
Accouchement par césarienne
22
- Programmée pour les problèmes de placenta prévia (placenta mal
positionné), pour les présentations céphaliques par la face, pour les
grossesses multiples ou encore pour certaines pathologies maternelles.
- En urgence pour les souffrances fœtales aigues, pour les pathologies du
placenta, pour les présentations en siège avec blocage de progression ou
encore pour les non-engagements de la tête du fœtus, pour les dystocies du
col.
«Lors de cet accouchement atypique, il n’y aura pas de compression pour modeler
le crâne du nouveau-né et donc pas de stimulation des points importants du crâne.
De plus le changement sera très brutal avec une sortie non progressive. Parfois
certaines sages-femmes mettent un doigt dans la bouche du bébé afin de pouvoir
sortir la tête plus facilement. »
e) Accouchement par siège [13]
Selon l’expression de Lacomme, l’enfant doit « franchir la filière maternelle à
rebrousse-poil ».
Accouchement par siège
«Il existe 3 étapes:
- Accouchement du siège :
L’engagement est plus laborieux dans un siège complet par rapport à un siège
décomplété. La descente et la rotation s’effectuent en spirale
Le dégagement s’effectue avec le plus souvent la hanche antérieure qui se dégage
en premier et se cale sous la symphyse pubienne. Puis la hanche postérieure qui se
dégage à son tour.
- Accouchement des épaules :
Après que la partie basse du tronc soit expulsée, la partie haute plus large doit
franchir le bassin de la mère. Il existe une rotation des épaules pour cherche le
plus petit diamètre, puis les épaules se dégagent successivement avec le dos
orienté en avant. »
23
- Accouchement de la tête :
«La tête s’oriente suite à la rotation des épaules avec l’occiput en avant, elle se
fléchit. Puis le sous occiput prend appui sous la symphyse pubienne et à la suite le
menton, la face, le front, la voute se dégage du bassin de la mère. »
Il existe un risque de tête prisonnière pour le fœtus qui amène le plus souvent à
une césarienne.
3. Contexte ostéopathique [14]
« Les os, grande fondation de la merveilleuse demeure dans laquelle nous
vivons … »
Andrew Taylor STILL
L’ostéopathie est née aux Etats-Unis en 1870 à Kirksville. Son fondateur, Andrew
Taylor Still (1828-1917) est un ancien médecin qui, face à son impuissance à
soulager son prochain avec les moyens de l’époque, élabore peu à peu le nouveau
concept qu’est l’ostéopathie.
De 1892 année de sa fondation, jusqu’en 1896, le collège de Kirksville a été la
seule institut de formation de l’ostéopathie, et Still pouvait donc en contrôler
assez facilement le développement et les orientations.
a) Les trois principes fondamentaux de l’ostéopathie :
La globalité : thérapeutique holistique
- L’Homme est un tout
- Dans l’espace (pas d’interruption de continuité)
- Dans le temps (son histoire)
- Dans son énergie (physique/psychique)
- Le tout est plus que la somme des parties
- La santé globale
- Le traitement global de l’ostéopathe (différents systèmes de raisonnement
global)
L’interrelation de la structure et de la fonction
Rollin Becker : « La science de la santé au sein de la physiologie corporelle
requiert les qualités de l’échange réciproque entre la structure et la fonction afin
d’exprimer la santé ».
Rollin Becker : « En d’autres termes, l’ostéopathe participe, avec la physiologie
corporelle du patient, à la recherche de la santé émergeant de l’intérieur.
L’ostéopathe accepte structure et fonction, ainsi que leur mutuelle relation, et il
développe son habileté palpatoire pour les harmoniser ».
L’homéostasie (ou autorégulation)
La physiologie du corps tend vers l’équilibre et la santé.
Exemple : le « milieu intérieur » Claude Bernard 1813-1878
« L’homéostasie est l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie ».
24
Exemple : la cicatrisation
Relation entre les trois principes fondamentaux
- Avec les autres thérapeutiques alternatives (homéopathie, acupuncture,
etc.).
- Spécificité de l’ostéopathe : interrelation structure/fonction. Toute
structure possède une fonction et lorsqu'un trouble de la structure apparaît
la fonction est altérée et inversement c'est à dire qu'une fonction déréglée
peut perturber la structure. Ex : un mal au ventre peut donner mal au dos et
inversement.
- Le plus important pour mener un traitement ostéopathique : la globalité,
l’unité du corps. Ce principe met en évidence que le corps, son âme, son
vécu et son environnement sont étroitement liés. Chacun d'entre nous
possède sa propre histoire et, pour la même plainte, ses propres
antécédents. L'individu est donc considéré dans sa globalité.
b) Qu’est-ce qu’une lésion ostéopathique :
La lésion ostéopathique, ou dysfonction somatique, se définit comme la restriction
de mobilité d’un tissu humain, qu’il soit osseux, ligamentaire, musculaire,
nerveux ou viscéral.
L’ostéopathie s’intéresse donc aux problèmes de fonctionnement d’une structure
ou d’un système, que ce soit le système pariétal (os, muscles, ligaments), le
système viscéral (foie, estomac, poumon, etc.), le système liquidien (artère, LCR,
lymphe), le système crânien et neurologique (cerveau, nerfs, moelle).
Une lésion est une atteinte de l’intégrité du mouvement d’une articulation, d’un
organe, d’un viscère etc. ou une stase liquidienne à quelque endroit du corps
entraînant une fibrose des tissus adjacents et donc une restriction de la mobilité
tissulaire, pouvant entrainer des troubles fonctionnels. Il est évident que la lésion
ostéopathique peut être produite par un spasme ou une contracture d’origine
réflexe ou fonctionnelle.
c) Etiologies :
- Un traumatisme : accident, chute, coup du lapin, faux mouvement,
traumatisme d’ordre émotionnel.
- Un stress émotionnel
- Un trouble métabolique
d) Conséquences :
Le corps réagit en tant qu’unité aux traumatismes et donc aux pertes de mobilité et
il s’en suit un nombre important de réactions :
On peut observer aussi :
- D’abord la suite mécanique articulaire (os, ligament).
- La suite hydraulique des voies vasculaires.
- La suite segmentaire et locale empruntant les filets nerveux.
- Un déséquilibre thermique.
25
- La suite électromagnétique (le méridien en acupuncture)
- Un déséquilibre énergétique
Ces suites induisent donc des modifications et des bouleversements neuro-
physiologiques qui sont responsable de bien des variations dans l’homéostasie, la
résistance et l’adaptabilité générales.
Peuvent aussi être associés une émotion, une image mentale, un phénomène
inconscient, une mémoire corporelle.
Parfois, la lésion est peu aisée à percevoir par le patient, il ne peut ni la voir ni
l’entendre, et elle n’apparaît pas sur la radiographie : il est alors possible qu’elle
n’en soit qu’au début de son évolution. Cette lésion ostéopathique peut rester
muette.
e) Les différentes techniques ostéopathiques :
Deux familles de techniques :
- Techniques structurelles (contre la barrière)
- Techniques fonctionnelles (équilibre des tensions)
De nos jours, d’autres ostéopathes, élèves de Sutherland et de Littlejohn,
approfondissent les techniques et le fondement scientifique de l’ostéopathie, tout
en respectant les grands principes de Still. Il faut citer Wernham, Jones, Mitchell,
Brookes, Magoun, Becher, le physiologiste I. Korr, Fryette, Hoover, Upledger,
etc.
Classiquement, les techniques ostéopathiques sont classées en techniques
structurelles et en techniques fonctionnelles.
Les techniques structurelles
Il s’agit de toutes les techniques qui vont dans le sens de la barrière, contre la
restriction de mobilité.
Toutes ces techniques obéissent à la loi de la non douleur ; toute technique
douloureuse est à proscrire.
Exemples :
Les techniques avec thrusts (HVBA)
Origine : ce type de technique a été essentiellement développé à la British School
of Osteopathy.
Principe : le thrust (leviers courts sont rapides et de basse amplitude = HVBA) est
appliqué dans une direction contre la barrière de l’articulation. La surprise des
défenses physiologiques articulaires et la séparation brusque des surfaces
articulaires surprenant le système nerveux central. Dans le but de la restauration
de la mobilité physiologique.
Elles ne doivent en aucun cas être faites hors des limites physiologiques des
amplitudes de mouvements. Dans les techniques directes si l’on emploie une
vitesse suffisante, l’écartement des facettes articulaires peut-être obtenu même
dans le milieu des amplitudes articulaires et sans provoquer de traumatisme.
26
Quel que soit le type de thrust, les limites articulaires physiologiques sont toujours
respectées. C’est la différence fondamentale qui existe entre une technique
ostéopathique avec thrust, et une technique de manipulation orthopédique
médicale.
Les techniques fonctionnelles
Le principe est d’aller dans le sens de la lésion, dans le sens opposé à la barrière,
dans le sens de la facilité jusqu’au point neutre de mobilité (appelé Still-point) et
de maintenir cette position d’équilibration tridimensionnelle jusqu’à libération
totale des éléments périarticulaires (point d’immobilité, « instant de résolution »).
Ces techniques, qui vont dans le sens de la réduction du spasme musculaire, font
que le rapprochement des insertions du muscle spasmé réduit sa tension, la
disparité entre les fibres intrafusales diminue, ainsi le système nerveux central
diminue l’activité gamma ce qui permet au muscle de se relâcher.
Exemples :
Les techniques fonctionnelles de Hoover
Le but est de trouver chaque direction, chaque paramètre facile, de les additionner.
Dans ces techniques une des mains du praticien guide et palpe constamment les
changements qui se produisent dans les tissus, le patient coopère en se laissant
mobiliser passivement, la main sensorielle qui palpe sentira la variation de densité
tissulaire. Le but est de trouver chaque direction, chaque paramètre facile, de les
additionner pour réaliser un chemin de traitement, une situation de relaxation
totale au niveau concerné et par conséquent d’obtenir une réduction du tonus
musculaire dans la zone lésée. On utilise les paramètres majeurs de mouvements,
ainsi que les paramètres de mouvements c’est-à-dire la compression/traction, les
glissements latéraux et antéro-postérieur, comme dans les techniques structurelles.
Les techniques des points triggers de Jones
C’est l’art de soulager les douleurs articulaires ou vertébrales en plaçant
passivement l’articulation dans sa position de confort maximal, c’est-à-dire de
tension myofasciale minimale.
Les points trigger se situent en profondeur dans le muscle, le tendon, le ligament
ou le fascia. Ils mesurent un centimètre de diamètre ou moins et comportent un
centre d’environ trois millimètres de diamètre qui en constitue la zone la plus
sensible.
Le but est d’amener l’articulation dans une position d’aisance afin de relâcher le
spasme des muscles raccourcis :
- Rechercher le point trigger avec un doigt. L’autre main recherche la
position de l’articulation dans l’espace qui diminue la douleur du trigger.
- Maintenir cette position pendant environ 90 secondes pour permettre à la
boucle gamma de se normaliser
- Ramener très lentement l’articulation en position neutre sans provoquer de
réflexe de contraction à l’étirement.
27
Technique d’énergie musculaire
Initiateurs: Fred Mitchell et Mitchell Junior
Principe général : les techniques myotensives sont un système de diagnostic et de
traitement des pathologies de l’appareil locomoteur et des affections des organes
qui en sont la conséquence.
Ces techniques utilisent la physiologie, la biomécanique et l’anatomie du système
musculaire en contraction (isométrique ou opposée).
Techniques de TOG (traitement général ostéopathique)
Initiateurs : J.M. Littlejohn et J. Wernham
Principe général : le TOG est une méthode à visée diagnostique et thérapeutique
qui intéresse tout le corps.
L’axiome des trois « R » :
- Routine = répétition de mouvement.
- Rythme = les mouvements rythmés mobilisent les éléments liquides du
corps (sang, LCR, synovie…) et atteint les tissus dans leur activité
intrinsèque.
- Rotation = « tous les mouvements du corps sont des cercles ou des
modifications de cercles ».
Techniques de fascia (tissulaire)
Initiateurs : A.T. Still « le fascia est le lieu où il faut rechercher la cause de la
maladie, il est la matrice de la vie et de la mort ». Puis W.G. Sutherland, R.
Becker, P. Tricot.
Principe général : le fascia est un tissu de soutien du corps humain qui fait le lien
entre les différentes parties (la globalité)
- Ressentir les tensions subtiles de cette structure essentielle du corps et les
harmoniser dans le but de relancer la vitalité.
- L’approche tissulaire, met l’accent sur le fait que les leviers
« mécaniques » ne sont pas inertes mais constitués de matière vivante, et
qu’il en découle un comportement tissulaire particulier.
Les techniques d’ostéopathie viscérale et crânio-sacrée ne font pas partie du
programme exigé pour l’obtention du titre national d’ostéopathe (décret de mars
2007 et janvier 2008) mais elles sont autorisées d’enseignement.
Les techniques viscérales
Initiateurs : A.T. Still, mais l’on doit à J-P. Barral et Pierre Mercier le
développement d’une multitude de techniques dans ce domaine.
Principe général :
- Des techniques prenant en charge les viscères.
- Les viscères assurent le fonctionnement du corps dans son ensemble. Il
existe des lésions propres aux viscères, comme il existe des lésions
ostéopathiques des vertèbres, ou des différentes articulations. En
ostéopathie les viscères ne sont pas considérés différemment d’une
articulation. Les viscères qui souffrent manifestent souvent leurs
problèmes à distance.
28
- Il s’agit de diagnostiquer et de traiter les restrictions de mobilité qui
existent entre les organes de la sphère viscérale ; les différentes enveloppes
fixant les organes au niveau de l’appareil locomoteur permettent de mettre
en mouvement l’articulation viscérale.
- On peut aussi considérer la relation entre les viscères et les vertèbres et
inversement. (possibilité d’établir un tableau de correspondance
organes/vertèbres).
Les techniques crânio-sacrés
Initiateurs : W.G. Sutherland, H. Magoun, Viola Frymann, Rollin Becker, Robert
Fulfort, etc.
Principe général : les techniques crânio-sacrés qui s’intéressent aux micro-
mobilités des structures du crâne et du lien avec le sacrum via la dure-mère.
Le principe de ces techniques est fonctionnel, fluidique ou tissulaire.
Autres techniques diverses
Les techniques de stretching
Les techniques de pompage
Les techniques d’écoute qui s’intéressent aux mouvements
spontanés des tissus du corps.
Les techniques somato-émotionnelles (John Edwin Upledger) qui
s’intéressent à la libération des émotions.
29
III. Matériel
et méthode
30
1. Pratique de l’ostéopathie périnatale
« L’ostéopathie n’existerait peut-être pas si les enfants n’étaient pas là »
Sue Turner
L’ostéopathie est une thérapie manuelle douce qui s’adresse à tous et en
particulier aux bébés qui subissent des traumatismes lors de la vie intra utérine,
lors de l’accouchement et au cours des premiers mois de la vie.
Il s’agit d’une approche diagnostique et thérapeutique destinée à détecter les
pertes de mobilités des tissus du corps comprenant les articulations, muscles,
tendons, ligaments et viscères et les traiter par manipulations douces en prenant le
corps dans sa globalité.
Elle s’adresse aux pathologies fonctionnelles et exclue les pathologies
infectieuses, inflammatoires, tumorales et traumatologiques par un diagnostic
différentiel.
« Comme la jeune pousse est courbée l’arbre se penche »
William Garner Sutherland
Plus on intervient tôt, plus on a des chances de ne pas traiter les adaptations et
compensations du corps chez l’enfant à l’adolescence, c’est donc aussi une
thérapie préventive.
L’ostéopathie rencontre des obstacles pour être reconnu par le corps médical
français pourtant la médecine classique est basée sur une anatomie « cadavrée » et
agit sur la symptomatologie par des traitements médicamenteux en traitant un
organe (tête, cœur, membre …) tandis que l’ostéopathie est une médecine
holistique basée sur l’anatomie vivante, elle cherche la cause et traite un individu
dans sa globalité.
En réalité, plus on regarde les bébés plus on les trouve asymétriques puisque ils
subissent les contraintes de la grossesse en position intra utérine puis les
contraintes de l’accouchement. Le but de l’ostéopathie pédiatrique est de donner
des points d’appuis au bébé pour qu’il se corrige et harmonise son corps.
Au cours des premières semaines de vie et chez l’enfant plus âgé, ce sont les
problèmes de plagiocéphalie, difficulté du sommeil, hyperactivité, conjonctivite,
régurgitation, otites à répétition etc. … qui sont révélatrices de la persistance et
répétitivité du phénomène et qui signe un inconfort et un problème fonctionnel.
31
Une consultation chez l’ostéopathe, qu’il y ait ou non symptômes de souffrance
du nourrisson, serait le mieux pour la bonne croissance de l’enfant. De plus, une
consultation la plus précoce possible en adéquation avec l’accord du pédiatre,
serait idéale afin de palier les manques de mobilité des articulations le plus
rapidement possible, tout en sachant que plus les consultations sont proches de la
naissance, plus les structures sont malléables car il n’aura pas encore eu assez de
compensations ou d’ossification avec la fusion de certains os (fontanelles par
exemple). Toutefois, il n’est jamais trop tard pour consulter un ostéopathe que ce
soit enfant ou adulte.
a) Pourquoi voir une femme enceinte :
Avant la grossesse :
Afin de préparer le corps de la future maman à l’arrivée du fœtus, l’ostéopathe
s’assurera de la bonne mobilité du bassin et des structures environnantes afin que
l’organisme puisse s’adapter au mieux aux changements qu’il va subir. [15] [16]
Durant la grossesse :
Les femmes enceintes subissent d'importantes modifications physiologiques et
structurelles pendant la grossesse qui affectent leur fonctionnement quotidien.
L'ajout du traitement ostéopathique à la norme de soins des femmes enceintes aide
à améliorer l'homéostasie et améliorer la qualité de vie. Plus précisément, il a été
postulé que le traitement ostéopathique peut soulager la douleur chez les femmes
enceintes en éliminant dysfonction somatique et de maintenir une bonne structure.
En outre, grâce à la connexion viscérosomatique, les changements
hémodynamiques du corps de la mère peuvent être contrôlés, la durée du travail
réduite, et les complications du travail évités. [17]
L’ostéopathie permet une meilleure adaptation de l’organisme aux changements
de contraintes tissulaires liés à la grossesse. En effet, bien que l’adaptation du
corps se fasse progressivement durant la grossesse, on rencontre parfois des
dysfonctions.
Parmi les troubles fonctionnels pouvant apparaître pendant la grossesse, que
l’ostéopathe pourra traiter, on retrouve :
- Troubles mécaniques : lombalgies, sciatalgies, douleur au niveau du
sacrum ou du coccyx (coccydynie), cruralgie, fausses sciatiques ;
- Troubles digestifs : nausées, difficultés à la digestion, ballonnements,
régurgitations, constipations, douleurs abdominales ;
- Troubles circulatoires : jambes lourdes, hémorroïdes, maux de tête ;
- Troubles gynécologiques : spasmes, contractions douloureuses, douleur
lors des rapports sexuels ;
- Autres troubles : problèmes respiratoires, stress, angoisse etc. [15] [16]
Après l’accouchement :
Une consultation post-natale peut être envisagée pour la mère afin de rééquilibrer
certaines structures perturbées lors de l’accouchement (périnée, bassin, coccyx…).
Cette consultation est d’ailleurs fortement conseillée avant toute rééducation du
périnée. [15] [16]
32
b) Pourquoi voir un bébé à la naissance : [15] [16]
La capacité d’un traitement ostéopathique à minimiser voire à faire complètement
disparaître des influences nocives pré-, péri et postnatales est considérée comme
maximale chez le nourrisson. Lors de l’accouchement, le bébé subit des
contraintes infligées par les contractions et les poussées de l’utérus.
Parfois, il est nécessaire d’accompagner le bébé par des instruments (forceps,
ventouse…) ou d’effectuer une césarienne. Certaines études montrent que les
indications au traitement ostéopathique par le pédiatre de J1 à J4 après la
naissance concernent dans plus de la moitié des cas les bébés dont l’accouchement
a nécessité des forceps. Bien que la capacité d’adaptation du corps chez le bébé
soit très grande, un examen très doux après la naissance, de l’ensemble des
structures anatomiques (en particulier le crâne, le thorax, le sacrum, les iliaques,
l’abdomen et les charnières cervico-dorsal et dorso-lombaire…) permettra de
détecter les dysfonctions relevant d’un traitement ostéopathique. Le but étant de
libérer les tensions myofaciales et articulaires qui auraient pu s’installer pendant
la grossesse ou pendant l’accouchement. Suite à une consultation ostéopathique
en maternité, on conseille à la maman de continuer à faire suivre son bébé par un
ostéopathe libéral, afin de suivre son évolution lors de sa croissance.
Pour la majorité des nouveau-nés et les jeunes enfants, le but de la physiothérapie
standard est de réussir à prévenir ou à corriger les déformations crâniennes
acquises et les postures appropriées (due à une mobilité restreinte du fœtus in
utero ou postnatale secondaire à un décubitus dorsal exclusif). Toutefois, dans
certains cas, lorsque la gestion de la posture n'est pas efficace, les pédiatres seront
invités par les parents sur les avantages potentiels de l'ostéopathie : En quoi
consiste le traitement ostéopathique ?
Dans un premier temps, l’ostéopathe effectue une palpation de diagnostic pour
identifier les sutures qui sont normalement mobiles avec le cycle respiratoire, et
repère les limitations ou pertes de mobilité secondaire à des postures anormales.
Plus tard, l'objectif de la phase thérapeutique est de mobiliser les sutures
dépréciées, par diverses manœuvres douces en fonction de la topographie de la
perte de mobilité. Le traitement n'est pas limitée au crâne, mais étendue à la
colonne vertébrale, au bassin et aux membres inférieurs qui contribuent à la
séquence déformante. Le traitement ostéopathique appartient à la médecine
complémentaire, donc la démonstration de sa valeur scientifique et les résultats
favorables doivent être fournis. Basé sur des études randomisées, la réponse est
oui, il diminue de manière significative le degré d'asymétrie.
Les déformations posturales sont importantes pour le développement d'un enfant
en bonne santé ? Il semble que le préjudice n'est pas seulement esthétique mais
aussi fonctionnel, mais plus de recherches sont nécessaires. En conclusion, les
pédiatres devraient être plus conscients de la méthode et des attentes : séquence
déformante majeur depuis la naissance et l'augmentation des déformations malgré
33
les postures de prévention et de physiothérapie standard sont des indications
raisonnables pour un tel traitement complémentaire. [18]
2. Ce qui m’a poussé à faire cette étude :
Ayant déjà fait un stage dans un service de néonatologie et ayant suivi des séances
d’ostéopathie sur bébés nés prématurés à la maternité Ambroise Paré à Bourg-la-
Reine (92), j’ai pu avoir un premier contact avec les nouveaux née prématurés.
Pourtant, lors ce que l’on demande aux mamans les raisons pour lesquelles elles
emmènent leur enfant chez l’ostéopathe et les connaissances qu’elles ont sur
l’ostéopathie périnatale, on se rend compte que les idées reçues sont diverses et
que le recourt au traitement ostéopathique arrive le plus souvent en dernière
intention mais pourquoi ? Qu’en pensent-elles ? Et que savent-elles ?
Le but de ce mémoire est d’objectiver les informations dont les mamans manquent
en effectuant une enquête sous forme de questionnaire distribué à un certain
nombre d’entre elles dans des cabinets fréquentés par des populations différentes
et ayant un suivi ostéopathique.
Problématique : Un questionnaire sur l’ostéopathie périnatale distribué aux
mamans permet-il réellement d’objectiver leurs connaissances sur le sujet et de les
sensibiliser à cette pratique ?
3. Présentation de mon questionnaire en 5 étapes
a) Préparation de l’enquête
Objectifs de l’enquête :
Certaines publications sur internet et dans les journaux ainsi que quelques
reportages sur l’ostéopathie pédiatrique ont permis d’informer les jeunes mamans
sur le but d’un suivi ostéopathique à la naissance mais ceci est-ce suffisant ? Les
mamans sont-elles bien informées sur les bienfaits de l’ostéopathie ?
Les populations de référence :
Thiais (94320) :
Familles ayant des revenus élevés, ils ont en général une bonne situation
professionnelle et ont un ou plusieurs enfants à charge; propriétaires de leur
logement pour la plupart, ils ont un niveau de vie confortable.
Villejuif (94800) :
Les habitants de Villejuif sont en majorité des célibataires avec des revenus
moyens, locataires de leur logement pour la plupart, ils ont un niveau de vie
modeste.
34
Corbeil Essonne (91100) :
Familles ayant des revenus modestes, ils ont un ou plusieurs enfants à charge,
locataires pour la plupart, leur niveau de vie ne leur permet aucun excès, et le prix
est le premier critère de choix d'un logement.
Argenteuil (95100) :
Familles ayant des revenus élevés, ils ont en général une bonne situation
professionnelle et ont un ou plusieurs enfants à charge; locataires de leur logement
pour la plupart, ils ont un niveau de vie confortable.
Echantillon :
L’échantillon est constitué de 30 jeunes mamans qui consultent chez l’ostéopathe
après l’accouchement pour leur propre suivi ou pour le suivi de leur bébé.
Mode opérationnel :
La formalisation du plan de travail est sous forme de questionnaire composé de
vingt questions à choix multiples et ouvertes dont cinq sont destinées à la maman,
neuf au bébé et six mixtes.
b) Conception du questionnaire
La structure
Le questionnaire se présente en trois parties
- Maman
- Bébé
- Suite à la consultation
L’ordre des questions est du plus simple au plus complexe avec un enchainement
logique.
Les questions
Première partie dédiée à la mère :
Question 1 :
Connaissiez-vous l’ostéopathie avant votre grossesse ?
Il s’agit d’une question fermée à laquelle la patiente répond par un oui ou un non.
Question 2 :
Comment avez- vous connu l’ostéopathie pour votre grossesse ?
Il s’agit d’une question à réponse multiple visant à étudier le mode de
communication le plus fréquent de l’ostéopathie chez la femme enceinte parmi les
modes suivant :
- Médecin
35
- Gynécologue
- Internet et média
- Bouche à oreille
Question 3 :
A votre avis, dans quel(s) cas l’ostéopathe peut-il intervenir pendant et /ou après
une grossesse ?
Il s’agit d’une question à réponse multiples qui peut nous apporter une
information directe sur les connaissances des mamans concernant nos
compétences et notre champ d’action tout au long de la grossesse, en anté-partum
et en post-partum.
Une liste de motifs de consultation est proposée :
- En cas de douleur(s)
- Pour agir sur votre posture
- Pour agir sur la position du bébé dans l’utérus
- Pour lever les tensions suite à :
□ La grossesse
□ L’accouchement
□ Un vécu émotionnel
La liste est bien évidement non exhaustive, c’est pour cela qu’un item « autre » est
proposé en cas d’autre motif de consultation.
Question 4 :
Avez-vous bénéficié d’un suivi ostéopathique pendant votre grossesse ou après
l’accouchement ?
Il s’agit d’une question fermée oui/non visant à savoir si la patiente a eu recourt à
l’ostéopathie pendant la grossesse et/ou en post-partum.
Question 5 :
Si oui, quel était votre motif de consultation chez l’ostéopathe ?
Il s’agit d’une question contingente, en rapport avec la précédente question 4.
On s’intéresse ici au propre motif de consultation de la patiente et sur son propre
suivi.
Une liste de motifs de consultation est proposée :
- Douleurs de la colonne vertébrale, coccyx et du bassin
- Sciatique
- Troubles digestifs, reflux, ballonnement, constipation, douleur abdominale
- Douleurs du petit bassin
- Préparation du corps en vue de l’accouchement
La liste est bien évidement non exhaustive, c’est pour cela qu’un item « autre »
est proposé en cas d’autre motif de consultation.
36
Deuxième partie dédiée au bébé :
Question 6 :
Age de l’enfant.
Il s’agit d’une question ouverte qui détermine l’âge de l’enfant qui nous servira
par la suite à déterminer la tranche d’âge de notre étude.
Question 7 :
Mode d’accouchement.
Il s’agit d’une question à réponses multiples qui détermine le mode
d’accouchement et détermine l’utilisation ou pas d’outils afin de se renseigner sur
les éventuelles complications et traumatismes vécu par l’enfant à la naissance.
La liste de réponses comprend les différents modes d’accouchement ainsi que les
outils utilisés s’il s’agit d’un accouchement assisté :
- Spontané
- Déclenché
- Péridurale
- Par voie basse
- Césarienne
- Ventouse
- Forceps
- Cuillères
Question 8 :
Votre bébé a-t-il effectué un séjour en maternité ou en néonatologie ?
Le but étant, comme la question précédente, de recueillir plus d’informations sur
le bébé et évaluer la population.
Question 9 :
Comment avez-vous connu l’ostéopathie pour les bébés ?
Il s’agit d’une question à réponse multiple visant à étudier le mode de
communication le plus fréquent de l’ostéopathie périnatale parmi les modes
suivant :
- Médecin
- Pédiatre
- Auxiliaire en puéricultrice
- Sage-femme
- Internet et média
- Bouche à oreille
Question 10 :
Quels ont été pour vous les motifs de consultation chez un ostéopathe pour votre
bébé ?
37
Il s’agit d’une question à réponse multiples qui peut nous apporter une
information directe sur les connaissances des mamans concernant nos
compétences et notre champ d’action en ostéopathie pédiatrique.
Une liste de motifs de consultation est proposée :
- Prématurité
- Accouchement compliqué
- Trouble de la succion, difficulté d’allaitement
- Bébé agité
- Trouble du sommeil
- Des pleurs incessants
- Déformation du crâne
- Torticolis
- Otites
- Douleurs de coliques
- Régurgitation
- Constipation
- Retard psycho- moteur
- Bilan ostéopathique préventif
La liste est bien évidement non exhaustive, c’est pour cela qu’un item « autre » est
proposé en cas d’autre motif de consultation.
Question 11 :
Avez-vous essayé d’autre moyen de traitement avant le recours à l’ostéopathie ?
Il s’agit d’une question fermée à laquelle la maman répond par un oui (en citant le
ou les moyens de traitement avant le recours à l’ostéopathie) ou par un non.
Le but de cette question est d’évaluer, selon les mamans, la place de l’ostéopathie
dans le monde pédiatrique : à quel moment, avant ou après quelle autre spécialité
médicale et/ou paramédicale ?
Question 12 :
Pourquoi avez-vous eu recours à l’ostéopathie ?
Il s’agit d’une question ouverte où la maman peut expliquer et argumenter son
choix de traiter son enfant en ostéopathie en fonction de son vécu, antécédents,
son entourage… etc.
Sa réponse reflétera donc son avis concernant notre pratique.
Question 13 :
Avez-vous pris l’avis du pédiatre avant de consulter l’ostéopathe ?
Il s’agit d’une question fermée oui/non.
La maman peut se renseigner sur les bénéfices d’une séance d’ostéopathie pour
son bébé qu’elle connaisse ou pas cette thérapie manuelle auparavant.
38
Le pédiatre est alors, par règle de confiance, la première source d’information
surtout si la maman ne connaissait pas l’ostéopathie auparavant.
Question 14 :
Si oui, quel était son avis ?
Il s’agit d’une question contingente, en rapport avec la précédente question 13, qui
nous donnera une idée sur les recommandations des pédiatres pour l’ostéopathie
périnatale.
Troisième partie suite à la consultation :
Question 15 :
Quelle a été votre vécu pendant et à la fin de la séance ?
Il s’agit d’une question ouverte où, part quelques mots, la maman exprimera son
ressenti autour de la séance de traitement de son enfant : peur, confiance, attentive
ou autres sentiments.
Question 16 :
Quelle a été la réaction de votre bébé pendant et à la fin de la séance ?
Il s’agit d’une question ouverte permettant d’évaluer l’importance que donne la
maman à la séance mais aussi l’attention qu’elle porte sur la ou les réactions du
bébé : pleurs, réconfort, apaisement, fatigue…etc.
Question 17 :
Avez-vous trouvé votre traitement efficace ? Et Avez-vous trouvé le traitement de
votre bébé efficace ?
Il s’agit de deux questions fermées oui/non utiles lors d’un suivi.
Question 18 :
La régression des symptômes a-t-elle été rapide pour vous ? Et Pour votre bébé ?
Il s’agit de deux questions fermées oui/non utiles lors d’un suivi.
Question 19 :
Plusieurs séances ont-elles été nécessaires ?
Il s’agit d’une question fermée oui/non utile lors d’un suivi.
Question 20 :
Remarque à ajouter.
Il s’agit d’une question ouverte dédiée aux remarques éventuelles.
39
Le test
Comme tout questionnaire, celui-ci a d’abord été testé auprès d’une dizaine de
personnes avant rédaction définitive et mainte fois discuté et corrigé par M. Gilles
COURTIAL, mon tuteur de mémoire (Annexe 1).
c) Rédaction du questionnaire
Lors de la rédaction du questionnaire il est nécessaire de se mettre à la place du
commanditaire, de l’enquêteur, de l’enquêté et de l’exploitant
Les difficultés rencontrées lors de la rédaction du questionnaire sont celles
concernant la formulation des questions et réponses de façon à ce qu’elles soient
claires, compréhensibles, le moins long et lassant possible et non inductives pour
les patientes car elles vont devoir porter leur attention sur le déroulement du
traitement et répondre au questionnaire au fur et à mesure de la séance.
d) Passation du questionnaire
Une fois avoir rédigé et testé le questionnaire, nous l’avons mis à disposition des
patientes entre janvier et Mars 2014 dans différents cabinets ostéopathique situés
dans des villes différentes d’Ile-de-France :
A Thiais (94320)
- Le cabinet de M. Gilles Courtial ostéopathe D.O
- Le cabinet de M. Florent Giraud ostéopathe D.O
A Corbeil Essonne (91100)
- Le cabinet de Mme Stéphanie Lacroix ostéopathe D.O
A Villejuif (94800) et Argenteuil (95100)
- Par mon propre entourage
Le mode de passation se fait lors d’une séance avec donc une rencontre en face à
face avec l’enquêteur. Lors du début du traitement, un support papier comportant
les questions est donné à remplir par la mère pour évaluer ses connaissances, son
ressenti et traduire le vécu de la consultation (Annexe 2).
e) Exploitation des résultats
Une fois les questionnaires papier remplis, nous avons saisi les réponses dans le
logiciel Sphinx® Declic dans lequel nous avons préalablement crée une nouvelle
enquête contenant notre questionnaire.
Dans Sphinx®
Declic, une enquête se déroule en quatre étapes :
- Conception : étape de rédaction du questionnaire.
40
- Diffusion et Collecte : étape permettant de diffuser votre
questionnaire aux répondants par différents canaux (e-mailing, réseaux
sociaux, lien direct, intégration site, QR Code, questionnaire papier) et de
suivre l’avancement de la collecte. Le mode de diffusion concernant notre
enquête est uniquement par support papier ; les réponses aux 30
questionnaires papier récoltés sont saisit manuellement.
- Données : étape permettant de visualiser les réponses obtenues au stade de
la collecte et de qualifier le fichier de réponses si besoin.
- Analyses : étape permettant d’analyser les résultats de l’enquête grâce à
des tris à plat, des tris croisés, des analyses textuelles et des analyses
multivariées. Cet environnement vous permet le dépouillement et l'analyse
des résultats de l'enquête Declic.
41
IV. Résultats
42
1. Connaissiez-vous l'ostéopathie avant votre grossesse ?
Effectifs % Obs.
Oui 27 90%
Non 3 10%
Total 30 100%
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100% Modalité la plus citée : oui
Tableau et diagramme N°1 : Evaluation des connaissances de l’ostéopathie
chez les patientes
2. Comment avez-vous connu l'ostéopathie pour votre grossesse ?
Effectifs % Obs.
Médecin 4 13,3%
Gynécologue 4 13,3%
Internet et média 3 10%
Bouche à oreille 22 73,3%
Total 30
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100% Modalité la plus citée : bouche à oreille
43
Tableau et diagramme N°2 : Evaluation des différents modes de connaissance
de l’ostéopathie
3. A votre avis, dans quel(s) cas l'ostéopathe peut-il intervenir pendant et/ou
après une grossesse ?
Effectifs % Obs.
En cas de douleurs 22 73,3%
Pour agir sur votre posture 18 60%
Pour agir sur la position du bébé dans
l'utérus 14 46,7%
Pour lever les tensions suite à la
grossesse, l'accouchement, un vécu
émotionnel
26 86,7%
Autre 1 3,3%
Total 30
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100%
Modalités les plus citées : pour lever les
tensions suite à la grossesse, l'accouchement,
un vécu émotionnel; en cas de douleurs; pour
agir sur votre posture
Tableau et diagramme N° 3 : Evaluation des motifs de consultations chez la
femme enceinte
44
4. Avez-vous bénéficié d'un suivi ostéopathique pendant votre grossesse ou
après l'accouchement ?
Effectifs % Obs.
Oui 22 73,3%
Non 8 26,7%
Total 30 100%
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100% Modalité la plus citée : oui
Tableau et diagramme N°4 : Evaluation du pourcentage de consultation
périnatale
5. Si oui, quel était votre motif de consultation chez l'ostéopathe ?
Effectifs % Rep.
Douleur de la colonne vertébrale,
coccyx et du bassin 18 81,8%
Sciatique 4 18,2%
Troubles digestifs, reflux,
ballonnement, constipation,
douleur abdominale
5 22,7%
Douleur du petit bassin 4 18,2%
Préparation du corps en vue de
l'accouchement 9 40,9%
Autre 3 13,6%
Total 22
Réponses effectives : 22 Non-réponse(s) : 8
Taux de réponse : 73,3%
Modalités les plus citées : douleur de la
colonne vertébrale, coccyx et du bassin;
préparation du corps en vue de
l'accouchement; troubles digestifs, reflux,
ballonnement, constipation, douleur
abdominale
45
Tableau et diagramme N°5 : Evaluation des motifs de consultations pendant
la grossesse
6. Age de l'enfant
Effectifs % Rep.
Moins de -2 0 0%
De -2 à 2 9 34,6%
De 3 à 7 11 42,3%
De 8 à 12 5 19,2%
13 et plus 1 3,8%
Total 26 100%
Réponses effectives : 26 Non-réponse(s) : 4
Taux de réponse :
86,7%
Moyenne : 5.27 ; Médiane : 4,5 ; Ecart-type : 5.1
; Min - Max : 0 - 25; Somme : 137
Tableau et diagramme N°6 : Moyenne d’âge des bébés consultants
l’ostéopathe (en mois)
46
7. Mode d'accouchement
Effectifs % Obs.
Terme 13 43,3%
Spontané 9 30%
Déclenché 14 46,7%
Péridurale 18 60%
Par voie basse 21 70%
Césarienne 8 26,7%
Ventouse 1 3,3%
Forceps 3 10%
Cuillères 1 3,3%
Total 30
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100%
Modalités les plus citées : par voie basse;
péridurale; déclenché
Tableau et diagramme N°7 : Evaluation du mode d’accouchement et des
outils utilisés lors des accouchements assistés
47
8. Votre bébé a-t-il effectué un séjour en maternité ou en néonatologie ?
Tableau et diagramme N°8 : Evaluation du temps de séjour effectué en
maternité ou en néonatologie en post-natal
(en jours)
Effectifs % Rep.
Moins de -2 0 0%
De -2 à 2 5 17,2%
De 3 à 7 22 75,9%
De 8 à 12 1 3,4%
13 et plus 1 3,4%
Total 29 100%
Réponses effectives : 29 Non-réponse(s) : 1
Taux de réponse : 96,7%
Moyenne : 5.03 ; Médiane : 4 ; Ecart-type : 4.78 ;
Min - Max : 0 - 27 ; Somme : 146
48
9. Comment avez-vous connu l'ostéopathie pour les bébés ?
Tableau et diagramme N°9 : Evaluation des différents modes de connaissance
de l’ostéopathie pour bébé
Effectifs % Obs.
Médecin 1 3,3%
Pédiatre 7 23,3%
Auxiliaire en
puéricultrice 0 0%
Sage-femme 6 20%
Internet et média 6 20%
Bouche à oreille 23 76,7%
Total 30
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100%
Modalités les plus citées : bouche à oreille;
pédiatre; sage-femme; ...
49
10. Quels ont été pour vous les motifs de consultation chez un ostéopathe
pour votre bébé ?
Effectifs % Obs.
Prématurité 2 6,7%
Accouchement compliqué 9 30%
Trouble de la succion, difficulté
d'allaitement 2 6,7%
Bébé agité 6 20%
Trouble du sommeil 9 30%
Des pleurs incessants 6 20%
Déformation du crâne 12 40%
Torticolis 7 23,3%
Otites 1 3,3%
Douleurs de coliques 9 30%
Régurgitation 11 36,7%
Constipation 4 13,3%
Retard psychomoteur 3 10%
Bilan ostéopathique préventif 11 36,7%
Autre 4 13,3%
Total 30
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100%
Modalités les plus citées : déformation du
crâne; régurgitation; bilan ostéopathique
préventif
Tableau et diagramme N° 10 : Evaluation des motifs de consultations chez les
bébés en ostéopathie post-natal
50
11. Avez-vous essayé d'autre moyen de traitement avant le recours à
l'ostéopathie ?
Effectifs % Obs.
Oui 10 33,3%
Non 20 66,7%
Total 30 100%
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100% Modalité la plus citée : non
Tableau et diagramme N° 11 : Evaluation du pourcentage de recourt à
l’ostéopathie en première intention
12. Pourquoi avez-vous eu recours à l'ostéopathie ?
Nb Occurrences % Rep.
Motif de consultation 12 41,4%
Prévention 9 31%
Méthode douce 8 27,6%
Efficace 4 13,8%
Bienveillance 1 3,4%
Les mots surlignés représentent les mots remarquables parmi les plus cités.
Réponses effectives : 29 Non-réponse(s) : 1
Taux de réponse : 96,7%
Corpus: 46 ; Lexique : 5 ;
Mot le plus cité : MDC
51
Tableau et diagramme N° 12 : Evaluation des différentes causes de recourt à
l’ostéopathie
13. Avez-vous pris l'avis du pédiatre avant de consulter l'ostéopathe ?
Effectifs % Obs.
Oui 14 46,7%
Non 16 53,3%
Total 30 100%
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100% Modalité la plus citée : non
Tableau et diagramme N° 13 : Pourcentage de recourt à l’avis d’un pédiatre
avant de consulter un ostéopathe
52
14. Si oui, quel était son avis ?
Nb Occurrences % Rep.
Favorable 6 60%
Conseillé 2 20%
Complémentaire 1 10%
Envoyée 1 10%
Les mots surlignés représentent les mots remarquables parmi les plus cités.
Réponses effectives : 10 Non-réponse(s) : 20
Taux de réponse : 33,3%
Corpus : 10 ; Lexique : 4 ;
Mot le plus cité : favorable
Tableau et diagramme N° 14 : Evaluation de l’avis des pédiatres
15. Quelle a été votre vécu pendant et à la fin de la séance ?
Nb Occurrences % Obs.
Emotive 5 16,7%
Confiante 4 13,3%
Attentive 3 10%
Difficile 3 10%
Etonnée 3 10%
Impressionnée 3 10%
Soulagée 3 10%
Eprouvant 2 6,7%
Impuissante 2 6,7%
Peur 2 6,7%
... 6 20%
Les mots surlignés représentent les mots remarquables parmi les plus cités.
Réponses effectives : 30 Non-réponse(s) : 0
Taux de réponse : 100%
Corpus : 40 ; Lexique : 15 ;
Mot le plus cité : émotive
53
Tableau et diagramme N° 15 : Evaluation des différents ressenti chez les
mamans pendant et/ou à la fin d’une séance ostéopathique pour leur bébé
16. Quelle a été la réaction de votre bébé pendant et à la fin de la séance ?
Nb Occurrences % Rep.
Pleurs 21 72,4%
Apaisé 12 41,4%
Calme 8 27,6%
Détendu 5 17,2%
Endormi 4 13,8%
Agité 2 6,9%
Fatigue 2 6,9%
Crispé 1 3,4%
Réceptif 1 3,4%
Les mots surlignés représentent les mots remarquables parmi les plus cités.
Réponses effectives : 29 Non-réponse(s) : 1
Taux de réponse : 96,7%
Corpus : 57 ;
Lexique : 9 ;
Mot le plus cité : pleurs
54
Tableau et diagramme N° 16 : Evaluation des différentes réactions chez les
bébés pendant et/ou après une séance d’ostéopathie
17. Avez-vous trouvé…
Votre traitement efficace ?
Effectifs % Rep.
Oui 17 89,5%
Non 2 10,5%
Total 19 100%
Réponses effectives : 19 Non-réponse(s) : 11
Taux de réponse : 63,3%
Modalité la plus citée :
oui
Tableau et diagramme N° 17 : Evaluation du pourcentage d’efficacité du
traitement ostéopathique chez une femme en anté-partum et/ou en post-
partum
55
Le traitement de votre bébé efficace ?
Effectifs % Rep.
Oui 16 88,9%
Non 2 11,1%
Total 18 100%
Réponses effectives : 18 Non-réponse(s) : 12
Taux de réponse : 60% Modalité la plus citée : oui
Tableau et diagramme N° 17bis : Evaluation du pourcentage d’efficacité du
traitement ostéopathique chez un bébé
18. La régression des symptômes a-t-elle été rapide…
Pour vous ?
Effectifs % Rep.
Oui 16 84,2%
Non 3 15,8%
Total 19 100%
Réponses effectives : 19 Non-réponse(s) : 11
Taux de réponse : 63,3% Modalité la plus citée : oui
56
Tableau et diagramme N° 18 : Evaluation du pourcentage d’efficacité du
traitement ostéopathique chez une femme en anté-partum et/ou en post-
partum
Pour votre bébé ?
Effectifs % Rep.
Oui 11 68,8%
Non 5 31,2%
Total 16 100%
Réponses effectives : 16 Non-réponse(s) : 14
Taux de réponse : 53,3% Modalité la plus citée : oui
Tableau et diagramme N° 18bis : Evaluation du pourcentage d’efficacité du
traitement ostéopathique chez un bébé
57
19. plusieurs séances ont-elles été nécessaires ?
Effectifs % Rep.
Oui 21 100%
Non 0 0%
Total 21 100%
Réponses effectives : 21 Non-réponse(s) : 9
Taux de réponse : 70% Modalité la plus citée : oui
Tableau et diagramme N° 19 : Evaluation du pourcentage de reprise de
rendez-vous de suivi chez une femme enceinte, en post-partum ou chez un
bébé.
58
V. Discussion
59
1. Interprétation des résultats :
Le sujet du mémoire porte sur l’évaluation des connaissances des mamans sur
l’ostéopathie périnatale au sein d’une société où l’ostéopathie commence à
prendre une place non négligeable.
Existerait-il une influence plus importante de la part des médias ou du
personnel médical ?
Nous constatons que 90% des patientes consultant un ostéopathe pendant et/ou
après la grossesse connaissaient déjà l’ostéopathie (tableau et diagramme N°1) et
que le mode de transmission est à plus de 73% pour les femmes et 76% pour les
bébés dédié au bouche à oreille alors que seulement 10% pour les femmes et 20%
pour les bébés est dédié à l’internet et média (tableaux et diagrammes N°2 et
N°9). On note aussi que 20% de recommandation de l’ostéopathie pour bébé est
effectuée de la part des pédiatres et sage-femme mais aucune recommandation
n’est effectuée de la part des auxiliaires en puéricultrice, peut-être par manque de
connaissance sur notre pratique (tableau et diagramme N°9).
L’ostéopathie (formation et exercice) est réglementée par la loi du 4 mars 2002
relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé et par les
décrets du 25 mars 2007 (n°2007-435 et 2007-437).
« L’ostéopathie, c’est aussi pour les bébés » de Pascale Santi et « L’ostéopathie,
c’est bon aussi pour les bébés » d’Elodie Soulié sont des articles de presse publiés
respectivement dans Le Monde le 2 août 2011 et dans le Parisien le 18 juillet 2012
qui prennent comme exemple l’ostéopathe Michèle Barrot qui intervient en
maternité (Annexe 3).
De plus, le 16 août 2011, l’ostéopathie est présentée dans « Le journal de
20heures » sur France2 et le 28 septembre 2011 dans le « Magazine de la santé »
sur France5.
D’une part, les articles de presse et reportages télévisés évoquant l’ostéopathie
périnatale restent en nombre restreint et ne permettent donc pas au public et à
notre patientèle de femmes enceintes de s’orienter rapidement et facilement vers
un ostéopathe s’il ne s’agit pas d’une patiente que l’on récupère lors de sa
grossesse ou qui en entend parler dans son entourage.
D’autre part, les pédiatres seront interrogés par les parents sur les avantages
potentiels de l'ostéopathie dans 46,7% (tableau et diagramme N°13).
Parmi les réponses des pédiatres, six sont favorables soit 60%. L’ostéopathie est à
20% conseillée et seulement un cas sur dix, soit 10%, est avisée comme
complémentaire (tableau et diagramme N°14).
60
Existerait-il des liens avec les motifs de consultation pour femme
enceinte ?
Parmi les 90% des patientes connaissant l’ostéopathie périnatale, 73% d’entre
elles ont bénéficié d’un suivi ostéopathique pendant la grossesse ou après
l’accouchement (tableau et diagramme N°4).
L’ostéopathie est avant tout une thérapie qui agit sur la globalité à la différence de
la médecine classique qui agit sur la symptomatologie. Or, dans les motifs de
consultations qui ont poussés les patientes à consulter un ostéopathe arrive en
première place et à 86% la capacité de lever les tensions suite à la grossesse,
l’accouchement ou à un vécu émotionnel ; un pourcentage qui reste satisfaisant.
Puis, en deuxième place et à 73% en cas de douleurs puis à 60% pour agir sur la
posture de la femme enceinte et à 46,7% pour agir sur la position du bébé dans
l’utérus (tableau et diagramme N°3).
Existerait-il des liens avec le type d’accouchement et les motifs de
consultation pour bébé ?
Il est intéressant pour nous ostéopathe de voir un bébé rapidement après
l'accouchement et durant le premier mois pour vérifier que toutes les structures
sont mobiles et pour régler les traumatismes liés à l’accouchement. Au troisième
mois pour vérifier les éventuelles adaptations des os du crâne suite à la position
allongée prolongée, aux adaptations viscérales suite à la maturation du système
digestif etc. Au huitième mois lorsque l’enfant tient assis et debout. Enfin entre un
an et un an et demi lors de l’acquisition de la marche.
L’âge moyen des enfants ayant consultés un ostéopathe après la naissance est au
alentour de 3 à 7 mois (tableau et diagramme N°6). Ils sont pour une grande part
nés par voie basse (70%) ; suite à un accouchement déclenché (46,7%) avec
injection d’une péridurale (60%) (Tableau et diagramme N°7).
Uniquement cinq enfants sur trente ont subies un accouchement assisté.
Les motifs de consultations qui ont poussés les mamans à consulter pour leur bébé
sont nombreux et à pourcentage rapprochés. Ceux-ci concerne pour douze cas sur
trente soit 40% les déformations du crâne, suivi des régurgitations et pour but
préventif dans onze cas sur trente soit 36,7% pour chaque motif. Tandis que les
consultations pour un accouchement compliqué, douleurs de coliques et troubles
du sommeil dans neuf cas sur trente soit 30% pour chaque motif (tableau et
diagramme N°10).
On en déduit donc que les capacités de l’ostéopathe sont réparti de manière quasi-
égale entre les différents motifs de consultation et que son champ d’action sur les
bébés est bien compris et cerné par les mamans.
61
Existerait-il une préférence pour l’ostéopathie en terme de
thérapie alternative ?
L’ostéopathie intervient en première intention dans le traitement des nouveaux né
à 66,7% tandis que 33,3% des mamans ont essayé d’autre moyen de traitement
qui se représente par le traitement médicamenteux et l’homéopathie (tableau et
diagramme N°11).
Les mamans ont dans douze cas sur trente soit à 41,4% eu recourt à l’ostéopathie
pour le motif de consultation même et arrive ensuite l’acte de prévention dans
neuf cas sur trente soit 31% car, comme expliqué précédemment, le champ
d’action de l’ostéopathe leur est familier (tableau et diagramme N°12).
Elles expliquent que l’ostéopathie est une méthode douce, le critère d'évaluation
était le soulagement des symptômes sans effets indésirables mais plutôt de
l’efficacité et de la bienveillance avec une prise en compte attentive de l’histoire
du bébé et des parents.
Existerait-il une part d’inquiétude par rapport à l’ostéopathie pédiatrique ?
Le vécu d’une maman pendant et à la fin d’une séance d’ostéopathie reste
subjectif et dépend de son propre vécu de la grossesse, des grossesses ultérieurs,
de ses antécédents etc.
Les mamans sont confiantes à 13,3% et émotives à 16,7% (tableau et diagramme
N°15) et ceci est en rapport avec les réactions que peut avoir le bébé lors de la
séance de traitement ostéopathique représenté par des pleurs dans vingt et un cas
sur trente soit 72,4% (tableau et diagramme N°16).
Toutefois, plus on se rapproche de la fin de la séance de traitement, plus le bébé
sera apaisé (41,4%), calme (27,6%), détendu (17,2%) voir endormi (13,8%) plus
la maman sera étonnée, impressionnée et soulagée (tableaux et diagrammes N°15
et N°16).
Suite à une séance de suivi programmée en fin de chaque consultation (tableau et
diagramme N°19), les patientes nous ont communiqué un taux de satisfaction à
leur propre traitement de 89,5% (tableau et diagramme N°17) avec une régression
des symptômes dans 84,2% (tableau et diagramme N°18).
Il en est de même pour le suivi de leur bébé avec un taux de satisfaction au
traitement de 88,9% (tableau et diagramme N°17bis) avec une régression des
symptômes dans 68,8% (tableau et diagramme N°18bis).
Quelques remarques nous ont été ajoutées à la fin des questionnaires
Les mamans nous ont fait parvenir leurs satisfactions pour elles ainsi que pour
leurs enfants pour le bien ressenti suite aux séances d’ostéopathie.
Elles partagent leur avis sur le fait que le caractère doux du traitement
ostéopathique est particulièrement efficace pour les bébés.
62
2. Limites :
Plusieurs limites à notre étude permettent d’expliquer pourquoi les résultats
obtenus ne sont pas entièrement fiables.
La première limite qui constitue un biais important, s’explique par le fait que le
questionnaire a été mis à disposition des patientes dans différents cabinets, il y a
donc ici un biais de technicité et de méthode de travail.
La seconde limite est l’expérience du praticien. Effectivement, une partie de
l’étude a été menée par une élève en dernière année de formation. Bien que celle-
ci ai suivi un nombre important de consultation périnatale auprès d’ostéopathes
professionnels, elle n’a pas la même expérience qu’un professionnel exerçant
depuis plusieurs années. On peut se poser la question de savoir si les
questionnaires remplis par sa patientèle n’ont pas faussé les résultats par manque
de réussite aux traitements.
La dernière limite est relative au nombre insuffisant de patientes ayant participées
à notre étude. Nos analyses ne reposent que sur les résultats de trente femmes. Or,
il nous aurait fallu beaucoup plus de patientes pour en tirer des conclusions
beaucoup plus fiables.
63
VI. Conclusion
64
Notre étude avait pour intention d’évaluer les connaissances des jeunes mamans
consultant un ostéopathe pendant les mois de grossesse et les mois qui suivent
l’accouchement ainsi que pour leurs bébés.
Cette pré-étude nous a permis de savoir que dans notre panel de patientèle, l’idée
qui règne est que l’ostéopathie offre une variété de traitements non invasifs de
guérison des traumatismes de l’accouchement pour la femme et de la naissance
pour son bébé ainsi que des problèmes pédiatriques qui en découle.
Toutefois, le mode de transmission et les informations données par les médias
d’un côté et par les professionnels de santé d’un autre côté restent insuffisants.
A la lecture des résultats, et pour toutes les raisons énoncées dans ce mémoire,
nous pouvons dire que l'ostéopathie est sans aucun doute un produit de la société
et peut-être aussi de la mode. Elle ne peut pas laisser indifférent les médecins
mais faut-il encore évaluer leurs connaissances et le taux de recommandation
qu’ils apportent à l’ostéopathie dans une étude plus spécifique au professionnels
de santé : médecins, gynécologues, pédiatres, auxiliaires en puéricultrice et sages-
femmes.
Nous souhaitons pour l’avenir, étendre cette étude, appliquer un questionnaire
similaire à celui-ci ou plus développé et adapté à la population pour observer
l’évolution dans la transmission de notre pratique et la place qu’elle gagne jour
après jour dans la société.
65
VII. Annexes
66
Liste des annexes
Annexe 1: Confirmation de la direction de travaux
Annexe 2: Questionnaire
Annexe 3: Article « l’ostéopathie c’est aussi pour les bébés » Le Monde,
juillet 2011
Annexe 4: Bibliographie
67
Annexe 1
68
Annexe 2 Ce questionnaire est à titre anonyme et a pour but d’effectuer une étude sur les connaissances des jeunes mamans sur l’ostéopathie périnatale autant pour elles que pour leurs bébés ; dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude d’ostéopathe. Cette étude aboutira à des résultats statistiques qui nous permettront, en tant
qu’ostéopathes, de mieux communiquer auprès des patientes afin que
l’ostéopathie prenne sa place dans le monde thérapeutique, même des tout petits..
Je vous remercie d’avance pour le temps que vous allez m’accorder en répondant à ce
questionnaire.
Maman :
Connaissiez-vous l’ostéopathie avant votre grossesse ?
□ Oui □ Non
Comment avez- vous connu l’ostéopathie pour votre grossesse ?
□ Médecin
□ Gynécologue
□ Internet et média
□ Bouche à oreille
A votre avis, dans quel(s) cas l’ostéopathe peut-il intervenir pendant
et /ou après une grossesse ?
□ En cas de douleur(s)
□ Pour agir sur votre posture
□ Pour agir sur la position du bébé dans l’utérus
□ Pour lever les tensions suite à :
□ La grossesse
□ L’accouchement
□ Un vécu émotionnel
□ Autre :
Avez-vous bénéficié d’un suivi ostéopathique pendant votre grossesse ou
après l’accouchement ?
□ Oui ; Combien ?
□ Non
Si oui, quel était votre motif de consultation chez l’ostéopathe ?
□ Douleurs de la colonne vertébrale, coccyx et du bassin
□ Sciatique
□Troubles digestifs, reflux, ballonnement, constipation, douleur
abdominale
□ Douleurs du petit bassin
□ Préparation du corps en vue de l’accouchement
□ Autre :
1
69
Bébé :
Age de l’enfant :
Mode d’accouchement :
□ Terme:
□ Spontané
□ Déclenché
□ Péridurale
□ Par voie basse
□ Césarienne
□ Ventouse
□ Forceps
□ Cuillères
Votre bébé a-t-il effectué un séjour :
□ En maternité : …….. jour(s)
□ En néonatologie : …….jour(s) ; Si oui pour quelle(s) cause(s) :
Comment avez-vous connu l’ostéopathie pour les bébés ?
□ Médecin
□ Pédiatre
□ Auxiliaire en puériculture
□ Sage-femme
□ Internet et média
□ Bouche à oreille
Quels ont été pour vous les motifs de consultation chez un ostéopathe
pour votre bébé ?
□ Prématurité
□ Accouchement compliqué
□ Trouble de la succion, difficulté d’allaitement
□ Bébé agité
□ Trouble du sommeil
□ Des pleurs incessants
□ Déformation du crâne
□ Torticolis
□ Otites
□ Douleurs de coliques
□ Régurgitation
□ Constipation
□ Retard psycho- moteur
□ Bilan ostéopathique préventif
□ Autre :
2
70
Avez-vous essayé d’autre moyen de traitement avant le recours à
l’ostéopathie ?
□ Oui ; lequel(s) ?
□ Non
Pourquoi avez-vous eu recours à l’ostéopathie ?
___________________________________________________
___________________________________________________
Avez-vous pris l’avis du pédiatre avant de consulter l’ostéopathe ?
□ Oui □ Non
Si oui, quel était son avis ?
___________________________________________________
Suite à la consultation :
Quelle a été votre vécu pendant et à la fin de la séance ?
__________________________________________________
___________________________________________________
Quelle a été la réaction de votre bébé pendant et à la fin de la séance ?
__________________________________________________
__________________________________________________
Avez-vous trouvé …
Votre traitement efficace ?
□ Oui □ Non
Le traitement de votre bébé efficace ?
□ Oui □ Non
La régression des symptômes a-t-elle été rapide ? …
Pour vous ?
□ Oui □ Non
Pour votre bébé ?
□ Oui □ Non
Plusieurs séances ont-elles été nécessaires ?
□ Oui ; Combien ?
□ Non
Remarque à ajouter :
__________________________________________________
3
71
Annexe 3
72
73
74
Annexe 4
Ecrits d’inspiration
[1] Publication dans le journal Le Monde (26 juillet 2011) Pascal Santi : «
L’ostéopathie, c’est aussi pour les bébés »
[2] S. Alexander, F. Debrève, P. Dolvoye, C. Kirkpatrick, V. Masson : « Guide de
consultation prénatale»
[3] Ouvrage : « Anatomie et physiologie humaine » (1999), Elaine N.Marieb,
4ème Edition Pearson Education, p.1105-1108.
[4] Ouvrage : « Principe d’anatomie et de physiologie » (2007), Tortora,
Derrickson, 4ème Edition de boeck, p.1020-1031.
[5] G. Beucher, M. Dreyfus : « Prise en charge du dépassement de terme » (2007).
Journal n° 37 « Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la
Reproduction », Ed. Elsevier Masson, p.108-115.
[6] CARREIRO Jane E. Une approche de l’enfant en médecine ostéopathique.
Sully.
[7] Mémoire MIESCH Stéphanie. Ostéopathie et nourrissons de moins de six
mois. 2009
[8] Mémoire ADLOFF Pascal. Incidences crâniennes chez le nouveau-né après
emploi de techniques d’extraction dans les accouchements dystociques.
[9] SOLANO Raymond. Le nourrisson, l’enfant et l’ostéopathie crânienne. Sully.
Vannes. 2010. 486 p
[10] SOLANO Raymond. Ostéopathie pour les bébés et les enfants. Sully.
Vannes. 2010. 158p
[11] Mémoire KREITIER Jean-Yves. Des incidences crâniennes des anesthésies
péridurales obstétricales chez le nouveau-né dans les accouchements du sommet :
bénéfices ou risques.2000
[12] Mémoire DUPIN Pascal. L’extraction par ventouse chez le nouveau-né et son
traitement par les strains. 2000.
[13] Mémoire ROUSSELOT Michel. Incidences de la faux chez le nourrisson,
1989.
[14] Cours « Concept ostéopathique », F. Bel, 2009-2010.
75
[15] Reza Rdjem-Chibane Directeur de la Publication, « Enquête : Ostéopathie à
l’hôpital, A mi-chemin de la reconnaissance » (2010), Magazine n° 1 : «
L’Ostéopathie magazine », p.1-18.
[16] Le Site de l’Ostéopathie : www.osteopathie-france.net. Rubrique: «
Ostéopathes en maternité » (2006).
[17]Article « Osteopathic manipulative treatment in pregnant women » (2012),
Lavelle JM (traduit)
[18] Article « Cranial osteopathy as a complementary treatment of postural
plagiocephaly » (2008), Amiel-Tison C1, Soyez-Papiernik E. (traduit)
Sites internet consultés
http://www.osteonat.com/home.html 28/09/2013
http://www.autour-de-la-naissance.fr/fr5osteo.html 29/09/2013
http://www.autour-de-la-naissance.fr/monde.pdf 12/10/2013
http://pro.perinatalite.org/fichs/14075.pdf 26/10/2013
http://oralite.fr/a-propos-2/ 26/10/2013
http://oralite.fr/oralité/facteur-de-risque/ 26/10/2013
http://osteopathie-perinatale-pediatrique.com/v5/index.php 2/11/2013
http://osteo-bebe.com 2/11/2013
http://www.afd.asso.fr/diabete/gestationnel 2/11/2013
Livres en lien avec le thème de ce mémoire
« L’ostéopathie pour tous » (l’ostéopathie en BD) Célia Le Dressay édition Sully
2004.
« L’ostéopathie exactement » Lionnelle Issartelle édition Robert Laffont 1983.
« L’ostéopathie, une thérapie à découvrir » Pierre Tricot édition Chiron 1998.
« Ostéopathie pédiatrique » Nicette Sergueef.
« Ostéopathie pour les bébés et les enfants : Pourquoi ? Quand ? Comment ? Les
signes d'appel en 60 questions » Raymond Solano.
76
Mémoires consultés
VOYER Marie Hélène « Etude descriptive sur l’utilisation de la technique de
compression du quatrième ventricule chez les patientes présentant une rupture
prématurée des membranes à terme au CHU de Chambéry », 2011.
FAUVIN Aurélie « Etude des impacts des surstimulations existant en unité
néonatale sur des petits êtres fragiles : les prématurés », 2008.
LUCE Ludovic « Evaluation des effets d’un traitement ostéopathique sur
l’induction du travail chez la femme enceinte à terme dépassé », 2011.
CHAUD Caroline « La naissance, premier traumatisme de la vie ? », 2012
77
Résumé
L’ostéopathie est une thérapie manuelle douce qui s’adresse à tous et
en particulier aux bébés qui subissent des traumatismes lors de la vie
intra utérine, lors de l’accouchement et au cours des premiers mois de
la vie.
L’ostéopathie rencontre des obstacles pour être reconnu par le corps
médical français mais quel est l’avis des femmes enceintes et jeunes
mamans et quelles sont leurs connaissances sur l’ostéopathie
périnatale ?
Problématique : Un questionnaire sur l’ostéopathie périnatale distribué
aux mamans permet-il réellement d’objectiver leurs connaissances sur
le sujet et de les sensibiliser à cette pratique ?
Mots clefs : ostéopathie, nourrisson, maternité, jeune maman, enquête,
questionnaire, logiciel Sphinx®, communication.
Summary
Osteopathy is a smooth manual therapy that is open to all and
especially babies who suffer injuries during intrauterine life, at birth
and during the first months of life.
Osteopathy encounters obstacles to be recognized by the French
medical profession but what is the opinion of pregnant women and
young mothers, and what they know about perinatal osteopathy?
Problem: A questionnaire distributed to mother’s perinatal osteopathy
allows it really objectifies their knowledge on the subject and makes
them aware of this practice?
Keywords: osteopathy, infant, maternity, young mom, survey,
questionnaire Sphinx ® software, communication.