Diagnostic externe du secteur pharmaceutique au Maroc

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Diagnostic externe du secteur pharmaceutique au Maroc : Présentation du secteur : 1. Aperçu historique : L’industrie pharmaceutique au Maroc a vu le jour dans les années soixante et cela suite à la volonté politique des plus hautes instances de l’Etat, puisque au lendemain de l’indépendance le Maroc importait toujours la presque totalité des médicaments nécessaires à la population. C’est cette dépendance à l’égard des importations qui a poussé les pouvoirs publics d’encadrer en premier lieu et de manière rigoureuse l’exercice de la pharmacie sur notre territoire en mettant en place le Dahir du février 1960 qui définit les conditions d’exploitation d’un médicament, qu’il s’agisse de son importation, de sa fabrication ou encore de sa distribution en gros et de sa délivrance au détail. Cinq ans plus tard, une circulaire du Ministère de la Santé impose la fabrication locale progressive des différentes formes pharmaceutiques. Le Ministère n’autorise à l’importation que les produits ne représentant que de faibles quantités consommées ou nécessitant une technologie sophistiquée et trop coûteuse. Le résultat est plus que satisfaisant; alors que le Maroc ne comptait que 8 unités industrielles en 1965, il en est à plus de 25 dans les années 80. Tous les grands groupes internationaux adhérent à cette politique en s’installant à leur propre compte ou en association avec des partenaires locaux.

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Diagnostic externe du secteur pharmaceutique au Maroc :

Présentation du secteur :

1. Aperçu historique :

L’industrie pharmaceutique au Maroc a vu le jour dans les années soixante et cela suite à la volonté

politique des plus hautes instances de l’Etat, puisque au lendemain de l’indépendance le Maroc

importait toujours la presque totalité des médicaments nécessaires à la population.

C’est cette dépendance à l’égard des importations qui a poussé les pouvoirs publics d’encadrer en

premier lieu et de manière rigoureuse l’exercice de la pharmacie sur notre territoire en mettant en

place le Dahir du février 1960 qui définit les conditions d’exploitation d’un médicament, qu’il s’agisse

de son importation, de sa fabrication ou encore de sa distribution en gros et de sa délivrance au

détail.

Cinq ans plus tard, une circulaire du Ministère de la Santé impose la fabrication locale progressive

des différentes formes pharmaceutiques. Le Ministère n’autorise à l’importation que les produits ne

représentant que de faibles quantités consommées ou nécessitant une technologie sophistiquée et

trop coûteuse.

Le résultat est plus que satisfaisant; alors que le Maroc ne comptait que 8 unités industrielles en

1965, il en est à plus de 25 dans les années 80. Tous les grands groupes internationaux adhérent à

cette politique en s’installant à leur propre compte ou en association avec des partenaires locaux.

De même, alors que la fabrication locale des médicaments ne couvrait en 1960 que 15 % de nos

besoins, elle atteint dans les années 80 près de 80 % de la consommation locale.

La croissance du secteur a été régulière et relativement élevée. Sur la période 1980-1995, son

développement est resté vif, avec un taux de croissance de plus de 10 % par an en moyenne. Le

marché doublait presque tous les cinq ans. L’investissement a suivi cette courbe ascendante. Après

un rythme annuel de 25 millions de dirhams à partir de 1985, celui-ci atteint 100 millions en 1990,

250 millions en 1995.

Les industriels se sont alors engagés dans un programme d’investissement permanent afin

d’améliorer leur outil de production et la qualification de leurs personnels. Les résultats ont alors été

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au rendez vous: l’industrie pharmaceutique marocaine se place désormais au 2ème rang en Afrique,

juste après l’Afrique du Sud.

2. Les acteurs du secteur :

Secteur public :

-Le ministère de la santé: C’est un acteur très important, il défend les intérêts des citoyens. Sa

principale mission est de veiller à ce que le médicament soit de bonnes qualités sans effets

secondaires gênants, disponible, accessible et bien utilisé.

-L’AMIP: L’AMIP est une association professionnelle à but non lucratif représentant le secteur de

l’industrie pharmaceutique dans son ensemble. Elle a pour principal objectif d’assurer le soutien et la

défense des intérêts économique et professionnels de ses adhérents. Crée le 11 octobre1985, elle

compte 26 adhérents dont GSK.

Secteur privé :

-Pharmacies: Acteur principal de l’industrie pharmaceutique puisqu’il a un contact direct avec le

consommateur final à savoir le citoyen. Ils achètent les produits des grossistes avec une marge de

30% fixe et les revendent aux patients. Il est cependant possible mais très rare que les pharmacies

recourent directement aux laboratoires pharmaceutiques pour achat de médicaments et ceci quand

le coût du médicament est élevé et de ce fait le laboratoire décide de raccourcir le circuit de

distribution pour diminuer leurs charges et par conséquent épargner une marge importante pour le

patient

- Grossisterie: elle a un contact direct avec les laboratoires pharmaceutiques desquels elle achète

une grande quantité de médicaments et se charge par la suite de sa distribution auprès des

pharmacies et hôpitaux avec une marge de 10%.

- Les laboratoires pharmaceutiques: Acteur principal de l’industrie pharmaceutique dont le rôle

est d’assurer la découverte, le développement et la mise au point de médicaments toujours plus

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efficaces, leur production dans des conditions assurant leur sécurité et leur qualité, leur diffusion

partout où ils peuvent contribuer à la santé des populations et leur surveillance après

commercialisation (pharmacovigilance).

A-) DIAGNOSTIC EXTERNE :

1. PESTEL :

L’environnement Politique   :

Les développements récents observés sur les scènes nationales et internationales appellent des questions essentielles quant aux perspectives du secteur. En effet, l’entrée en vigueur des nouveaux accords commerciaux, la compétition exacerbée sur les marchés internationaux jettent le socle d’une nouvelle configuration économique qui appelle des attitudes nouvelles de management.

Plus que jamais, l’entreprise pharmaceutique doit déployer tous ses talents pour maintenir et améliorer sa rentabilité afin de demeurer compétitive et conserver ainsi sa croissance sur le marché. Pour ces raisons et pour bien d’autres, s’impose à l’industrie pharmaceutique la connaissance du cadre général dans lequel elle devra agir.

Pour consolider sa croissance et renforcer ses performances, son développement est tributaire de ses aptitudes à planifier, à organiser, à anticiper les contre-offensives qu’il faudra inévitablement engager pour contenir les percées concurrentielles.

Ainsi, pour l’industrie pharmaceutique, la définition d’une politique du médicament constitue un pas décisif et incontournable pour asseoir une croissance forte, à l’abri des remous qui menacent ses performances actuelles.

L’environnement économique

Situation actuelle du secteur :

Le marché pharmaceutique marocain est animé autant par les principaux acteurs du marché du

médicament dans le monde que par des sociétés nationales. Cette diversité, matérialisée par la

présence de 35 sites de production, permet d’offrir toutes les gammes thérapeutiques. Par ailleurs, le

secteur a produit plus de 227 millions d’unités en 2007, permettant de couvrir, dans la régularité et la

continuité, près de 70 % des besoins locaux en médicaments.

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Actuellement, le secteur pharmaceutique exporte en moyenne 8 à 10 % de sa production vers des

pays européens, arabes, asiatiques ou encore africains. Ces exportations pourraient enregistrer une

progression plus forte.

Il est certain que l’export demeure un axe stratégique à consolider, d’autant plus que notre pays jouit

d’une situation privilégiée, à la croisée de plusieurs continents.

De l’avis de tous les observateurs, aussi bien nationaux qu’internationaux, l’industrie

pharmaceutique marocaine est un pôle de croissance en raison des technologies acquises, de son

savoir-faire désormais reconnu par les instances internationales et des performances qu’elle réalise

tant au niveau des quantités produites que de la qualité des médicaments.

Ainsi, les termes performance, qualité, technicité, savoir-faire, compétence, investissement, éthique

reviennent toujours pour qualifier notre industrie.

Mondialisation du secteur :

Dans le cadre de sa stratégie d’ouverture et de libéralisation, le Maroc a procédé, durant la dernière

décennie, à l’actualisation du cadre juridique régissant ses relations commerciales avec ses

partenaires à travers la conclusion d’accords de libre échange aussi bien avec son principal partenaire

qui est l’UE qu’avec un certain nombre de pays arabes de l?association européenne pour le libre

échange « AELE » et la Turquie.

Ainsi, dans le cadre du processus de Barcelone (novembre 1955) qui vise la formation d’un espace

euro méditerranéen de libre échange à l’horizon 2012, le Maroc a conclu un certain nombre d’ALE

notamment :

- l’accord d’association signé en février 1996 entre le Maroc et l’UE qui est entrée en vigueur en mars

2000, prévoit l’instauration progressive d’une zone de Libre Echange Industrielle en 2012

- l’ALE avec l’AELE signé le 19 juin 1997 et appliqué depuis mars 20

- Dans ce même cadre le Maroc a engagé un processus de LE avec certains pays arabes à la lumière

des nouvelles relations qu’entretiennent ces pays avec l’UE

Des accords bilatéraux ont été signés avec les pays ci-après :

-l’Egypte en mai 1996 et entré en vigueur le 29 avril 1999.

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-La Tunisie en mars 1999.

Les accords internationaux conclus par le Maroc avec les différents pays, précipitent l’industrie pharmaceutique dans un environnement nouveau, de rude concurrence. Désormais, elle devra affronter une compétition de plus en plus exacerbée pour conserver ses marchés ou en conquérir de nouveaux.

Le marché à l’export :

La conquête des marchés extérieurs représente en effet un gage de croissance dans un monde

globalisé dont la suppression progressive des barrières douanières ouvre des perspectives toujours

plus grandes.

Forte de ses atouts, l’industrie pharmaceutique réalise ses exportations autant vers l’Europe que vers

les pays africains ou encore asiatiques, globalement l’industrie pharmaceutique marocaine exporte

prés de 10% de sa production.

Les capacités de production ne sont pas pleinement utilisées, le savoir faire commercial est largement prouvé, la qualité est dûment reconnue. Sans conteste, les opportunités restent considérables pour peu que les initiatives institutionnelles se multiplient pour favoriser l’approche des marchés

L’environnement social

Les grandes lignes de la loi 65-00 instituant l’assurance maladie obligatoire:

-L’AMO, dans une première phase, s’applique à une quarantaine de pathologies

lourdes.

-La souscription d’un contrat d’assurance devient obligatoire pour tous les salariés

des secteurs public et privé.

-L’AMO confère un régime d’assurance de base.

-La CNOPS demeure l’organisme assureur pour les fonctionnaires qui doivent,

obligatoirement y adhérer. Cette caisse ne connaîtra par conséquent pas de

bouleversements substantiels sinon que l’Etat se comportera désormais en

employeur en versant sa cotisation.

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-La CNSS, quant à elle, prend en charge la gestion du régime de base pour les salariés

du secteur privé.

Une assurance complémentaire reste possible pour l’ensemble des salariés auprès des compagnies

d’assurance privées.

Conscient des dérapages possibles et surtout de la nécessité de disposer d’instruments de régulation,

le législateur a prévu la création d’une agence nationale de régulation chargée d’organiser les flux et

de veiller au maintien des équilibres.

L’AMO est un système contributif. Cela signifie que le régime sera financé par une double cotisation

patronale et salariale répartie à égalité entre employeur et employé.

L’AMO a prévu la mise en place d’un fonds de solidarité destiné à prendre en charge les démunis.

Ainsi, le RAMED (Régime d’aide médicale aux économiquement faibles) aura la tâche de recenser les

indigents dont il assurera la prise en charge médicale.

 Dans un premier temps, et concrètement, l’AMO concerne les salariés affiliés à la CNSS, soit un

effectif de 1.5 million d’adhérents. Avec les ayants droits, on atteint prés de 5 millions d’assurés.

C’est à dire que la population couverte va pratiquement doubler: de 15 % actuellement, elle

atteindra un peu moins de 30%.

 Il faut préciser que l’AMO se propose d’agir par étape et qu’à terme, le projet envisage une

couverture généralisée à toutes les catégories professionnelles.

L’environnement technologique

L’innovation est le premier élément du c?ur de métier de tout laboratoire pharmaceutique: le pipeline de l’entreprise détermine ses gains potentiels. Elle nécessite des investissements financiers considérables.

L’industrie pharmaceutique est l’un des seuls secteurs économiques où les coûts de recherche et développement sont très élevés, alors que les coûts de fabrication sont extrêmement bas (à titre d’exemple, un médicament qui est vendu 30 ? ne coûte, en moyenne, que 2 ? à fabriquer).

Rien n’est plus facile que reproduire et commercialiser un médicament, ce qui est le plus difficile et le plus coûteux c’est de l’inventer. D’où la nécessité d’inventer en permanence et quand le rythme de l’invention se ralentit comme c’est le cas aujourd’hui, de garder le monopole des anciennes

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innovations le plus longtemps possible et d’augmenter les quantités vendues.Tout l’effort porte donc sur l’invention et la protection juridique de cette invention.

L’environnement écologique

Toutes les forces vives appellent à la protection et la sauvegarde de l’environnement, le

développement durable apparaît comme une exigence pour la préservation des grands équilibres qui

rythment l’évolution humaine.

Pour l’entreprise, l’option du développement durable se révèle non seulement comme une

obligation éthique, mais également comme une nouvelle opportunité de croissance. L’harmonie

entre la production et la nature constitue un gisement important de la croissance économique. C’est

à l’intérieur de cette ambition que s’est inscrite l’industrie pharmaceutique marocaine; le secteur

s’est fermement engagé dans l’option du développement durable en organisant ses 1ères assises

nationales sur ce thème.

La préservation des ressources environnementales constitue une des questions à laquelle les

laboratoires pharmaceutiques industriels accordent la plus grande importance. Ayant obtenu le prix

Hassan II pour l’environnement pour l’année 2006 décerné par le ministère du commerce et de

l’industrie, l’industrie pharmaceutique marocaine s’engage à aller toujours de l’avant dans le cadre

de sa politique verte en faisant un fondement incontournable de sa responsabilité sociale et

citoyenne.

L’environnement légal

La loi n° 17-04 portant code de médicament et de la pharmacie et faisant objet du Dahir n° 1-06-151

du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) a été publiée dans le BO n° 5480 du 15 Kaada 1427 (07

décembre 2006) après avoir été adoptée par le Parlement avec ses deux chambres et ce

conformément à la constitution du Royaume

Ce code permettra :

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De doter le secteur d’outils juridiques et organisationnels nécessaires pour la protection du

consommateur, du pharmacien et du fabricant, d’actualiser et de développer l’arsenal juridique à

même d’ouvrir l’industrie pharmaceutique aux nouveaux capitaux et d’étendre son champ

d’activités.

A l’industrie pharmaceutique d’augmenter le niveau des investissements en s’introduisant en bourse et en recherchant des bailleurs de fond nationaux et étrangers, les opportunités de développement à l’international étant importantes; ce code permettra également l’installation de nouveaux investisseurs souhaitant créer des filiales pharmaceutiques au Maroc.

2. L’analyse de l’offre et de la demande :

L’offre :

Les opérateurs des divers secteurs de l’économie nationale, y compris celui de l’industrie pharmaceutique, sont amenés à agir dans un environnement plus libéral et plus concurrentiel. Il est question, aujourd’hui de relever le défi de la mondialisation et d’assumer les conséquences de l’ouverture et de la compétitivité. Regroupements, fusions, absorptions, prises de contrôle, concentrations verticales et horizontales sont les maîtres mots du contexte économique actuel.

A l’image du marché mondial, le marché national de l’industrie pharmaceutique connaît le phénomène de concentration. Les rapprochements et les alliances entre les multinationales de l’industrie pharmaceutique ont, inéluctablement des répercussions sur les filiales marocaines.

* Evolution du marché pharmaceutique

Variable : Units (Milliers)

2007 2008 2009

Maroc 215 158,3 225 972,8 240 472,1

La demande :

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L’industrie Pharmaceutique marocaine satisfait plus de 70% des besoins nationaux en médicaments.

Les 30% restants sont assurés par les importations de produits à faible volume de consommation provenant surtout de pays européens.

L’étude des classes thérapeutiques montre que la part prépondérante revient aux médicaments de l’appareil digestif, du métabolisme, des anti- infectieux, et du système nerveux central, ceux-ci représentent la moitié du marché. La structure de la consommation montre que l’ensemble des classes thérapeutiques est couvert par l’offre locale et que les médicaments de l’appareil digestif, du métabolisme, des anti infectieux et du système nerveux central sont prépondérants dans la consommation marocaine.

*Chiffre d’affaires du secteur en 2009

*Source : IMS HEALTH

Variable : Dirhams (Milliers)

CA 2009 Part de marché

MAROC 6 861 188 100,0

SANOFI-AVE/SANAV 740 808 10,8

GLAXOSMITHKLIN/GSK 504 768 7,4

PFIZER/PFIZER S.A 274 579 4,0

LAPROPHAN 271 358 4,0

COOPER/COOPER 235 908 3,4

PHARMA 5 214 759 3,1

NOVART PH/NOVARTIS 186 302 2,7

BOTTU/BOTTU S.A. 185 731 2,7

SERVIER MAROC 185 100 2,7

GALENICA 181 481 2,6

Affichage Total (10) 2 980 795 43,4

Total Autres (260) 3 880 393 56,6

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Les 10 Premières Classes Thérapeutiques En Valeurs - Année 2006

Classes thérapeutiques Valeur en milliers dh Part du marché en %

Appareil digestif - métabolisme 954664 20.4

Anti-infectieux V. générale 887123 19.0

Système nerveux central 520555 11.1

Appareil cardiovasculaire 480166 10.3

Appareil respiratoire 426606 9.1

Appareil locomoteur 359032 7.7

Appareil Genn-Uri-Horme-Sexa 347739 7.4

Dermatologie 288819 6.2

Divers 225968 4.8

Organes des sens 182368 3.9

Les 10 premières classes thérapeutiques en unités- Année 2005

Classes thérapeutiques Unités (en milliers) Part du marché en %

Appareil digestif- métabolisme 40323.6 22.2

Système nerveux central 30495.6 16.8

Appareil respiratoire 22380.4 12.3

Anti-infectieux V. générale 18408.3 10.1

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Dermatologie 15974.0 8.8

Appareil Uro-génital 14555.7 8.0

Appareil locomoteur 12980.4 7.2

Organes des sens 9892.7 5.4

Appareil cardiovasculaire 8904.3 4.9

Divers 7606.4 4.2

3. Les 5 Forces de Porter :

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La rivalité entre les entreprises du secteur   :

IL s’agit dans ce point de mettre l’accent sur les entreprises en présence sur le marché, leurs parts de

marché, leurs produits, leurs faiblesses..... En effet les principaux laboratoires pharmaceutiques au

Maroc et leurs parts de marché sont les suivants :

La menace d'arrivée de produits de substitution :

Elle est en grande partie liée à l’avancée technologique et l’innovation. En d’autres termes le

lancement de nouveaux produits. Il peut aussi s’agir des produits génériques surtout avec la politique

sociale du ministère en termes de remboursement des médicaments.

La menace de l'entrée de nouveaux concurrents :

Il est connu que le marché de l’industrie pharmaceutique est en perpétuelle mutation. Ainsi l’entrée

de nouveaux concurrents est à prévoir surtout avec les accords de libre échange signés avec l’UE et

USA.

En effet, au cours des vingt dernières années, l'industrie pharmaceutique marocaine a enregistré une croissance considérable. Ses salariés sont pleinement satisfaits de ces résultats, mais affirment que beaucoup reste encore à faire pour asseoir un développement durable. Selon l'Association Marocaine de l'Industrie Pharmaceutique (AMIP), les performances de ce secteur et son niveau d'expertise sont désormais reconnus par l'Organisation Mondiale de la Santé, qui le classe à égalité avec son homologue européen.

La conquête des marchés extérieurs représente en effet un gage de croissance dans un monde globalisé dont la suppression progressive des barrières douanières ouvre des perspectives toujours plus grandes.

Le pouvoir de négociation des clients :

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Le financement de la santé au Maroc est caractérisé par une grande complexité engendrée par une

faible couverture médicale ce qui explique le faible pouvoir d’achat des citoyens.

Le financement de la santé au Maroc est caractérisé par une grande complexité engendrée par une

faible couverture médicale (17% passée tout récemment à 34% de la population) et par une inflation

des coûts de la santé.

Cette inflation est due à l’augmentation de la dépense globale de santé devant la transition démographique (vieillissement de la population) et épidémiologique (nouvelles pathologies en relation avec le changement du mode de vie) et devant l’apparition de technologies médicales de pointe.

La stagnation de la croissance économique et du pouvoir d’achat contribuent également à cette inflation des coûts de la santé.

Les dépenses globales de santé sont toujours insuffisantes, le financement global du système national est de l’ordre de 18 milliards de dirhams par an, ce qui représente 4.7% du produit intérieur brut (PIB).

Dans le cadre de la stratégie sociale que connaît le Maroc cette dernière décade, les pouvoirs publics ont installé l’assurance maladie obligatoire (AMO) qui a coïncidé avec le grand projet d’initiative.

Le pouvoir de négociation des fournisseurs :

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4. Les facteurs clés de succès :

L’investissement :

Pour assurer une croissance soutenue et durable, l’investissement est un passage obligé. Il n’est pas

d’entreprise qui enregistre une quelconque performance sans intégrer les investissements dans son

processus d’évolution à long terme.

L’industrie pharmaceutique marocaine a fait sienne ce principe de croissance. Certes pour renforcer

son rôle et mieux répondre aux besoins des marchés, mais aussi pour préserver l’indispensable

qualité qui doit accompagner la production du médicament.

Ainsi les programmes d’investissements n’ont jamais manqué à une industrie qui appartient au cercle

des pays dont l’OMS reconnaît la conformité aux standards internationaux.

Depuis la fin des années 90, ces programmes d’investissements se sont accélérés afin de mieux

insérer le secteur dans la performance.

Ils gravitent en moyenne chaque année autour de 300 millions Dhs et sont affectés autant à la

modernisation de l’outil de production qu’à la formation des personnels.

Parce qu’elle s’inscrit dans la durée, l’industrie pharmaceutique marocaine reste fermement engagée

dans ses programmes d’investissement lesquels, ne manqueront pas de s’amplifier dans les années à

venir pour répondre aux exigences toujours croissantes des marchés.

Pour s’engager dans ce nouvel avenir, l’industrie pharmaceutique exige le déploiement de mesures

inédites afin de lui permettre de survivre dans un environnement concurrentiel résolument hostile

caractérisé par des restructurations, des fusions..., autant de mouvements qui imposent des refontes

de stratégies allant du renforcement de l’action commerciale au développement des programmes

d’investissement.

Il ne fait aucun doute que la clé du succès futur réside dans la modernisation de l’outil de production

afin de réussir une qualité toujours meilleure à des coûts toujours plus compétitifs.

Cependant il existe, entre autres, deux contraintes en matière d’investissement :

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-La première contrainte consiste en l’évolution en permanence des normes internationales

en matière de médicament et essentiellement pour la qualité.

-La deuxième contrainte découle de la réorganisation du marché marocain suite à

l’ouverture engagée par notre pays, et de la restructuration des sociétés internationales ou

nationales par la spécialisation ou la consolidation de leurs activités.

La Recherche & Développement :

Mettre à disposition un nouveau médicament est le fruit d'un processus long et complexe assuré

par des structures spécialisées en R&D. Ce dernier est l’un des plus importants départements

dans un laboratoire pharmaceutique du fait qu’il assure sa survie à travers la découverte des

remèdes aux pathologies existantes en lançant de nouveaux produits ou encore à

l’accroissement des indications thérapeutiques des produits déjà existants et

l’amélioration de leurs effets thérapeutiques.