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Le billet mensuel

Quand le monde du sport devient une source d’inspiration dans nos comportements managériaux de tous les jours….

Hors Série – Juillet 2016

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Exercice périlleux ?

Nous écrivons ces lignes alors que la compétition est terminée. Dommage, les Bleus auraient pu être champions ! Pardonnez ce chauvinisme déplacé qui n’est que l’expression d’une frustration bien réelle !!!!Et puis tant pis, qui peut aujourd’hui nier que l'équipe de France nous aura fait vivre un Euro magique ?

Arrêtons là cette « franchouillardise » pour nous interroger sur le principal responsable de ce brillant parcours : Didier Deschamps.

Un sélectionneur hors pair, dont les principes de management ne manqueront pas d'être décortiqués, analysés, commentés, sous toutes les facettes.

Nous vous proposons dans ce numéro notre lecture de la méthode « Deschamps »

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Soigner le recrutement

Autrement dit, fixer des objectifs très ambitieux mais possibles à atteindre, puis s'y référer sans cesse. Pour cela, les triomphes passés du manager, comme élément de crédibilité, sont bien utiles. Dans sa carrière, Deschamps a tout gagné ou presque.

Ce n'est pas par hasard que la Fédération française de football a intitulé ce poste « sélectionneur ». Il n'y a rien de plus difficile que de choisir les joueurs, tâche qui expose à de gros risques. Dans l'entreprise aussi, il faut bien réfléchir avant d'embaucher. Après, c'est souvent trop tard.

La capacité d'analyse du sélectionneur et sa propension à s'adapter se sont révélées impressionnantes durant la compétition. Dans les grandes entreprises, dirigées par des esprits brillants, le temps de la réflexion manque parfois, de même que l'humilité nécessaire pour admettre et corriger ses erreurs.

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Dire « là, je ne sais pas » n’est pas un aveu de faiblesse. Le rationalisme moderne, a

voué le décideur à laisser croire qu'il pouvait, ou devait pouvoir, maîtriser la

totalité des facteurs sociaux

Construire la cohésion

Installer une culture de la gagne

Réfléchir, agir, ajuster

Ce n'est pas une tautologie : de nombreux dirigeants se croient encore stratèges en « divisant pour mieux régner ». Aux succès communs, ils préfèrent la consolidation de leur pouvoir, principe dont on peut espérer qu'il se démode. « Le vrai talent, c'est d'en donner aux autres » , a dit un jour Didier Deschamps. Notons que le point 1 (le recrutement) a un impact majeur sur ce point 2, sinon Karim Benzema aurait joué l'Euro.

Il ne s'agit pas d'ériger en modèle le verbe de Didier Deschamps (très formaté et, disons-le, très pauvre) ni son aisance devant la caméra (il regarde le ciel), mais plutôt sa stratégie de com. Alors qu'on imagine son bouillonnement intérieur, et son autorité sonore dans les vestiaires, il n'affiche que modestie, sérénité et contrôle

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