Arts Libre du 8 juin 2012

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Supplément à La Libre Belgique - N°149 - Semaine du 8 au 14 juin 2012

HYPNOTIQUEHER

VÉIC,U

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ILE,140X190,2012.COURTESY

GALERIE

DUBOIS

FRIEDLAND,BRUXELLES

DANSE PP.4-5

Expo en vue Le marchéL’importante vente chezPierre Bergé à Paris a biendonné ce 1er juin. P.10

Intrigante et importanteexposition de l’AméricaineKiki Smith. PP.2-3

Forte présence belgede galeristes et d’artistesà Bâle, en Suisse. P.12

Art Basel

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MES/SUGIM

OTO


2 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Kiki Smith : tout

h Intrigante et importante exposition –sa quatrième chez Lelong – de l’artisteaméricaine Kiki Smith, dame de cœuret de poids de la création actuelle.

“CATCHING SHADOWS” : LE TITRE DE CETTE nou-velle incursion parisienne est explicite puisque l’es-sentiel des travaux présentés tourne autour de l’œilet, partant, de la vision et de son amplitude qu’il sup-pute. Les techniques pour l’aborder sont multiples,comme de coutume avec Kiki Smith. Des sculptureset des bas-reliefs en bronze, des dessins, des collages,des photographies, ces dernières approches parfoisjumelées entre elles. “Attention !”, pourrait-on dire,“un œil vous dévisage.” Ou, plutôt, une multituded’yeux qui se télescopent ou se renforcent dans uneseule et même œuvre. Intrigant, sans doute, maisl’artiste nous a habitué à son introspection forcenéedu corps humain, féminin souvent, et des réflexions,cogitations, perceptions que cette constance impli-que.

Cette fois, l’œil et, partant la vision, mais aussi lerayonnement qui surgit d’un œil obsédé par ce qu’il

voit, scrute ou veut voir. Point de gratuité, d’extrava-gance dans cette approche “visuelle” d’une créatricequi aime scruter l’être dans sa diversité et ses poten-tialités. Dans la préface du catalogue, ElizabethA. Brown rappelle que “Platon pensait que la visionimplique la projection de rayons qui émanent des yeux.D’autres philosophes grecs, notamment Aristote, ontsoutenu des hypothèses contraires, mais cette théorieconnue sous le nom “d’extramission”, a persisté aumoins jusqu’au Moyen Age.” D’aucuns continuent dele croire et Kiki Smith n’en fait pas mystère : “C’estainsi que je sens les choses… que l’on regarde activement.C’est être visionnaire, comme l’est un voyant.”

Et c’est ce qui frappe d’entrée le regard, celui du vi-siteur cette fois, dans la première salle du parcours,deux bas-reliefs en bronze lui sautant aux yeux. Unefemme nue, parcourue de zébrures qui visent lesyeux de la belle. Avec des étoiles éparses et des hi-boux, sortes de symboles de visions nocturnes. Intri-gant, en effet. Et bousculant. Et dérangeant. Qui vousoblige aux bonnes questions. Kiki Smith s’est depuistoujours penchée sur les organes corporels. En con-centrant toute son attention sur l’œil, elle vise loin etfort. Car il y a, comme le regard, l’œil extérieur etl’œil intérieur. Le dehors et le dedans, toute une sym-bolique pour la vie même !

Commentaire

Votez pourvotre jeuneartiste préféré !

Par Camille de Marcilly

Il ne s’agit pas d’un concours de chantou de téléréalitémais bien d’art con-temporain. De jeunes artistes plein detalent attendent vos votes pourmettreen valeur leurs œuvres. Depuis quel-quesmois, vous découvrez dans votrehebdomadaire de l’actualité des gale-ries et dumarché de l’art, les portraitsde ces dix jeunes artistes. Dénichés parl’équipe de critiques d’art contempo-rain – Claude Lorent, Roger PierreTurine pour toutes les formes d’artsplastiques et Jean-Marc Bodson, spécia-lement pour la photographie –, ces dixartistes au talent remarquable ont étésélectionnés pour participer au prixJeune Artiste Arts Libre 2012. Du20 juin au 15 juillet, les œuvres des dixplasticiens, peintres, dessinateurs,vidéastes, photographes, sculpteurs,céramistes seront exposées à laMédia-tine, centre d’art contemporain, àBruxelles. Vous pourrez donc découvrir“en vrai” les œuvres d’Alice Janne,Maxime Brygo, Tinka Pittoors, MathieuNozières, Lara Gasparotto, HamzaHalloubi, Emmanuelle Quertain, Co-line Rosoux, Bieke Depoorter et AurélieLevaux. Lors du vernissage, un jury deprofessionnels, sous la présidenced’Albert Baronian, galeriste, composéde directeurs demusées, Xavier Ca-nonne, directeur dumusée de la Photo-graphie de Charleroi, Philippe VanCauteren, directeur dumusée desBeaux-Arts de Gand, Pierre-OlivierRollin, directeur du BPS 22 à Charleroi,Amaury de Solages, directeur de laMaison Particulière, SolangeWonner,directrice artistique de laMédiatine etJean-Pierre Lambert, responsablegraphique de “La Libre Belgique”, élirale “Jeune artiste Arts Libre 2012”. Al’occasion du finissage, le 15 juillet, unprix des lecteurs sera également remiset c’est là que vous entrez en jeu ! Dèsmaintenant, vous pouvez vous connec-ter surwww.lalibre.be/artslibre/votepour plébisciter l’artiste dont vouspréférez l’œuvre. Vous retrouverezdans ces pages web une présentationdes artistes ainsi que des illustrationsde leurs oeuvres. Connaisseurs, ama-teurs, curieux, n’hésitez pas à observer,à comparer, à nous faire connaîtrevotre coup de cœur ! En votant pour leprix des lecteurs, jusqu’au 30 juin àminuit, vous serez peut-être sélec-tionné pour assister à la remise du prixdes lecteurs de La Libre le 15 juillet à laMédiatine. Prêt ? Un, deux, trois, votez !

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FABRICEGIBER

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De gauche à droite et de haut en bas, Kiki Smith, “Looksee XXV”, 2012, pho-tographie couleur, unique, 20,3 x 25,4 cm. “Looksee VI”, 2012, photogra-phie couleur, unique 20,3 x 25,4 cm et “Daydream VII”, bronze, unique40,6 x 76,2 x 8,9 cm.

Votez pour les œuvresde votre artiste préféré

www.lalibre.be/artslibre/vote


3L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

dans le regard

Plus loin, cinq encadrements développent des en-sembles de seize photos chacun. Photos couleurs.Dans lesquelles se mêlent des images de la réalité etdes images de réalité réinterprétée par la photogra-phe. Des histoires de “têtes” en somme, un peucomme le “Dîner de têtes” de Prévert. Des histoiresd’yeux, mais aussi de mains, d’oreilles, de pieds. Toutce corps qui intéresse tant Kiki Smith. Entre sa photo,de 1995, d’une tête noire renversée, yeux perçants,flamboyants, et ses photos en gros plan de 2012, unemême quête poursuivie du sens de nos vies à traverscet œil qui est un monde à lui seul. Des dessins et desphotos se conjuguent ensemble. Avec des êtres dévo-rés par le temps. Interrogations perpétuelles avecplus ou moins de sérénité, plus ou moins de fatalité.Un dessin en noir et blanc de 2006 décrit un trèsbeau visage de femme qui regarde droit devant elle.Elle a les lèvres rehaussées de rose et des feuillages deverdure l’entourent de petites touches délicatementcolorées. Un autre grand dessin, de 2009 celui-ci,montre à nouveau une femme de face, regard vagueet cheveux pendants, mains et bras le long du corps,soupçons de rose et de vert. Et il y a d’autres bas-re-liefs, des sculptures, d’autres dessins, des estampes etdes photos. Un bel ensemble empreint de vérité nue.Roger Pierre Turine

Bio express

Née en 1954, vit ettravaille à New York.Ces dernières années,rétrospectives auMoma à New York,au Walker Art Centerà Minneapolis, à laFondation QueriniStampalia à Venise,à la Fondation Miroà Barcelone, auKunstmuseum Krefeld…

Infos pratiques

Galerie Lelong, 13rue de Téhéran, 75008Paris. Catalogue.Jusqu’au 30 juin, dumardi au vendredi de10h30 à 18h, samedide 14 à 18h. Infos :01.45.63.13.19 etwww.galerie-lelong.com

Paris en 1h22 avecThalys 25 fois par jour :www.thalys.com

PRIXPhotos de 1900 à 12000 euros, dessins à 10 et 12000 euros, bronzes de 42000 à 175000, estampes (13exemplaires) de 6500 à 13000 euros.

“Ces œuvres de Kiki Smith nous incitent à nous voir en train depercevoir. Isolément, elles produisent un affect propre ;collectivement, elles évoquent toute l’étendue de l’expériencehumaine. En elles, Kiki Smith approfondit la problématique de la vueen tant que drame complexe de l’évidence et de la communication, dela perception et de l’illusion.”Elizabeth A. Brown

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4 L'actu SEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Du raffinementtechnique à son sens

LE PREMIER CONTACT AVEC L’ŒUVRE de Hervé Ic estsurprenant. Pour ne pas dire déroutant. Il y a d’une partla manière un peu précieuse de camper les personnagescomme dans des images réalistes et figées. Il y a d’autrepart les diverses orientations du travail, les peintures fi-guratives et les autres, rigoureusement abstraites. L’ap-proche de l’ensemble exige donc un temps d’observa-tion, un temps d’arrêt avant de dépasser une premièreimpression hésitante. Un temps d’analyse par laquellel’œuvre trouvera son unité.

L’œuvre se caractérise d’emblée par une remarquablemaîtrise technique. Le métier de peintre reprend icitout son sens et ce constat ne fait que confirmer un netretour actuel à cette notion qui fut abandonnée, voirerejetée, par le tout permis prédominant et l’éliminationde la beauté jugée ringarde et désuète. Dans la techni-que la plus traditionnelle et la plus difficile, celle de lapeinture à l’huile, l’artiste use de tous les artifices avecbrio et de la plus grande finesse pour évoquer aussi bienles corps des danseurs que des rayonnements pure-ment lumineux et chromatiques. Si cet aspect mériteque l’on s’y arrête pour l’apprécier à juste titre, on sait

aussi qu’à lui seul il n’a jamais été ni suffisant ni néces-saire pour faire exister une bonne peinture hors ducommun. Voire qu’il peut s’avérer dangereux car con-duisant directement au chromo ! L’usage en est doncparticulièrement délicat et risqué.

Dépasser le bien faire tout en l’utilisant est donc unsacré défi que relève l’artiste français, en étant réalisted’apparence quand il faut, mais sans tomber dans leréalisme d’application, en misant sur la représentationmais loin de toute théâtralisation. Il campe les person-nages en action, en mouvement, des danseurs en l’oc-currence, de façon à traduire aussi bien les expressionsdes visages – on est dans une forme de portrait – que lesgestes et les attitudes des corps, que les déplacements.Pour atteindre à la notion de durée de ces prestations, etc’est cela qui est particulier à sa peinture, il recourt auxtransparences, aux imbrications, aux superpositions,comme si les acteurs exécutaient le ballet devant nosyeux. C’est à ce moment que sa technique devient in-dispensable, à tel point que c’est elle qui dirige le spec-tacle; sans elle il ne serait que caricature.

Les œuvres abstraites livrent un autre aspect essen-tiel : le rôle de la couleur et donc celui de la lumière.Hervé Ic sait que la couleur est lumière et donc qu’elleest quasiment immatérielle, caractère qu’il rend parfai-tement dans ses compositions où la matière vibre trèslégèrement et n’a d’existence que sur le mode dubrouillard à peine perceptible. Par ce phénomène, le re-gard est attiré vers la peinture, il est littéralement aspiréet comme hypnotisé, retenu sur le sujet. Si l’effet estbien perceptible dans ces peintures, il l’est moins dansles autres où il agit malgré tout avec la même efficacitéet ce d’autant plus qu’il brouille les pistes de la spatiali-

sation par le mélange des sujets. Toutes les composan-tes flottent dans un univers qui n’a plus rien de réel, quiest comme rêvé ou fantasmé, qui est hors du temps. Unespace qui est tout simplement celui de peinture dontchacun sait qu’il est illusionniste. L’artiste ne donne pasà voir des images, il fait vivre une peinture imagée par-fois même lorsqu’il paraît non figuratif, car sa série depetites toiles monochromes autour d’un abîme de lu-mière n’est autre qu’une suite de flashes !Claude Lorent

h Pour sa première expo soloen Belgique, Hervé Ic, Français vivantà Bruxelles, hypnotise le regard dansune peinture très appliquéequi use à bon escient des plus subtilseffets optiques.

PRIXSuivant le format les œuvres varientde 1100 € à 7500 €. Pour la sériedes 14 toiles Flash, on comptera 9000 €.

“La danse est un moyenélémentaire de parlerde l’homme modernesans l’encombrementdes marchandises(décors, design et accessoires)qui l’accompagnent partout.Sans la narration,sans les idéologies,sans les projets de réussiteou d’échec qui s’imposentà chacune de ses actions.L’homme nu,avec une intention.”Hervé Ic, 2012

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FRIEDLAND,BRUXELLES

Hervé Ic, Untitled (sans titre), huile sur toile, 140 x 190, 2012. En haut, Pure Space, huile sur toile, 45 x 30 cm, 2004.

Infos pratiques

Hervé Ic. Legacy. Peintures à l’huile. Galerie DuboisFriedland, rue du Prévôt, 99, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 14 juillet. Du jeudi au samedi de 14h à 18h.www.duboisfriedland.com

Bio express

Parisien de naissance (1970), Hervé Ic vit ettravaille à Bruxelles. Il a étudié les technologies del’image et l’intelligence artificielle appliquée à l’imageà l’université à Paris. Depuis 1996, il exposerégulièrement en galeries ainsi qu’en l’Espace PaulRicard à Paris, au Centre d’art Le Creux de l’Enferà Thiers, au musée des Beaux-Arts de Tourcoing,aux musées d’art de Sao Paulo et de Porto Alegreau Brésil, et au Centre d’art de St Petersbourg.

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5L'actuSEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

l Portrait livresque

XavierNoiret-Thomé,peintreÀ L’OCCASION DE LA PUBLICATION d’une mo-nographie consacrée au peintre Xavier Noiret-Thomé, nous tentons de dresser un portrait del’artiste en puisant dans les textes, commentai-res et annexes, à travers les regards des interve-nants et les paroles de l’artiste.

D’après Hans Theys, qui livre avec quelquescommentaires le contenu d’un entretien avec lepeintre Xavier Noiret-Thomé, un autre artistebelge, Damien De Lepeleire dit de lui qu’il est“un grand iconoclaste”. Hans Theys surenchérit :“Il bouffe tout. Il digère vraiment. Omnivore, icono-claste, anthropophage enthousiaste, il cuisine sestableaux dansants et légers, compacts et sérieux.”Voilà qui démarre en force et mérite certaine-ment quelques précisions.

Xavier Noiret-Thomé est né en 1971, dans lesArdennes française, à Charleville-Mézières (lapetite ville mosane où naquit également ArthurRimbaud, en 1854) où il vit et travaille en alter-nance avec Bruxelles. Entre 1995 et 2007, béné-ficiaire de bourses, il a effectué plusieurs rési-dences en France, à Amsterdam, à la Villa Medi-cis à Rome et à Thessalonique en Grèce. Sapremière exposition solo remonterait à 1989 etdepuis, en one man show et en groupe, il n’acessé de montrer son travail principalement enFrance et en Belgique avec quelques déplace-ments en Italie, en Suisse, en Grèce, aux Pays-Bas… et en un point de chute à Brooklyn aux Sta-tes.

On peut ajouter, au vu des nombreux articleset des signatures, qu’il est suivi par une presse dequalité depuis 1993, année d’un papier de De-nys Zacharopoulos dans “Arti”.

Belle fidélité de ce dernier puisqu’il signe jus-tement le texte de tête de l’ouvrage qui nous oc-cupe aujourd’hui, rappelant le stage que l’ar-tiste, étudiant à Rennes, effectua en 1993 au Do-maine de Kerguéhennec qu’il dirige. “XavierNoiret-Thomé fut en mesure de repérer aussitôt ce

pari quasi pascalien qui met l’artiste, voire le pein-tre, en parfait ballottage entre le néant et l’infini”,dit-il, en ajoutant un peu plus loin : “[…] XavierNoiret-Thomé passe des pratiques chamaniquesaux numéros de cirque et des expériences du Col-lège de sociologie aux aventures de la vie estudian-tine, sans s’essouffler.” Et de noter en conclusion“qu’il (le peintre) pouvait se moquer de la peinture”non sans avoir préalablement précisé que “pein-dre véritablement consiste en fait à semoquer de ceque l’on sait et que l’on se dit de la peinture”.

Dans un second texte, Bernard Marcadé situed’entrée la peinture de XNT : “Les tableaux sonten miroir les uns avec les autres, ils sont traverséspar des intensités à la fois divergentes et conver-gentes, centripètes et centrifuges”. Pour lui, sapeinture “met en crise ces dichotomies dans une fu-reur joyeuse exempte de toute mélancolie”. Il noteau passage l’admiration de l’artiste pour lesœuvres d’Eugène Leroy et de Francis Picabia.Xavier Noiret-Thomé, lui, précise: “Il n’y a pasque la peinture qui m’intéresse, mais aussi la litté-rature, le cinéma, l’Histoire…”

Et le critique de poursuive : “XNT accepte lapeinture dans tous ses états; […] Pas de programmedonc, mais plutôt la mise en œuvre de méthodespragmatiques, hors de toute discrimination for-melle et de tout catéchisme esthétique […] il aimefaire cohabiter les pratiques les plus antinomiques[…], il y a une jubilation enfantine chez XNT…”

“Les emprunts sont essentiels dans ma peinture”,confirme l’artiste. Citant une série de tableauxréalisés d’après Monet, le critique résume ce tra-vail comme “le ré-enchantement permanent de lapeinture”.Claude Lorent

UXavier Noiret-Thomé. 202 pp. Nombreuses ill.coul. de peintures de 1994 à 2012, textes de DenyZacharopoulos, Bernard Marcadé et Hans Theysavec entretien avec l’artiste, Biographie etbibliographie. Ed. Analogues. 34 €

DR


6 Les galeries SEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Ecoles Vétérinaires de CureghemLibre Parcours, les choix d'un collec-tionneur. Oeuvres de Marcel Baugniet,Gaston Bertrand, Philippe Brodzki,Pierre Debatty, Pal Horvath, JacquesLennep, Charlotte Marchal...‣ Jusqu'au 17·06. Du V. au D. de 14 à18h.URue des Vétérinaires 45 - 1070 Bruxelleswww.librechoix.be

A.L.I.C.E.Wait andWatch Awhile Go By. Oeuvresde Paul Wackers. Artiste invitée: MayaHayuk. ‣ Jusqu'au 30·06. Du Me. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Albert DumontAnne Thyrion et Skender Hyseni. Pein-tures et sculptures. ‣ Jusqu'au 08·07.Du J. au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

alicedayOne Sculpture a Day Keeps the DoctorAway. Sculptures de David de Tschar-ner. ‣ Jusqu'au 20·07. Du Ma. au S. de14 à 18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles -0486 36 15 42 - www.aliceday.be

B-GalleryEline Van Riet. Photos. Dans le cadrede l'Eté de la Photographie. ‣ Jusqu'au23·06. Du Me. au S. de 13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideKelley Walker. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 21·07. Du Ma. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

Crown GalleryRoom. Oeuvres de Stefan Serneels.‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de 14h30à 18h30 ou sur rdv.UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be

Mots et matériaux

Nicole Callebaut (vit à Bruxelles) a ressenti le besoin de sepositionner par rapport à la situation actuelle d’une part dumarché de l’art international dominé par les transactionsfinancières et dès lors d’affirmer son credo dans l’artlui-même. Pour exprimer ses craintes de dérives et traduiresa foi dans la création artistique, elle a retenu quelques mots,quelques phrases, qui stigmatisent sans tomber dans lediscours. Et elle en fait son vocabulaire plastique enpeintures, en dessins, dessins/collages et en installations dontla très évocatrice et suspendue dans l’espace, intitulée “Jeu delettres”.Parallèlement, elle maintient son goût du matériau papierqui sort de son rôle de support pour être matière constitutivede l’œuvre au même titre que la couleur. Des œuvresstrictement abstraites, de grande réserve et en même tempsd’intense sensibilité, jouant du contraste et de la luminosité,à la fois formellement minimales et chromatiquementexpressives.Sa phrase clé, “In art we trust”, en référence à celle des billetsverts qui veulent dominer le monde dont celui de l’art,déclinée dans ses peintures, en noir, en rouge, répétée àl’infini comme une litanie que l’on veut absolumentinculquer, sonne comme un slogan de combat et devient parle fait et physiquement, la peinture. Le sens, le contenu, ne sedistinguent pas de l’acte créatif et de l’esthétique qui endécoule. Le tout est indissociable, il constitue une unité forte,visuelle, qui fait sens par elle-même. Une pratique semblableque l’on retrouve dans une autre série de peintures où le motfort est résister et dans une installation plus interrogative.(C.L.)

UNicole Callebaut. Dérive des mots. Galerie Faider/VéroniqueMenu, 12 rue Faider, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 30 juin (srvjusqu’au 15 août). Du mercredi au vendredi de 14h à 19h, samedide 14h à 18h. www.galeriefaider.be

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FAIDER

,BRUXELLES.


7Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Dans les galeries du centre-villeBruneaf (Salon des arts non-euro-péens). L'événement est l'une des plusimportantes manifestations d'arts non-européens, couvrant des secteurs aussidivers que l'art africain, l'art océanien,l'art indonésien, l'art précolombien ouencore l'art asiatique et l'art des Abori-gènes d'Australie. Sculptures, mas-ques, fétiches, armes, bijoux, mon-naies, textiles, objets traditionnels... sedévoileront aux yeux des curieux. Pro-gramme détaillé sur le site web.‣ Jusqu'au 10·06. Le Me. de 15 à 21h,le J. de 11 à 20h, les V. et S. de 11 à 19het le D. de 11 à 17h.U - 1000 Bruxelles - 02 514 02 09www.bruneaf.com

Dans les galeries du SablonBOA - Brussels Oriental Art Fair. Le sa-lon d’art asiatique et oriental convieles amateurs et collectionneurs à la dé-couverte d’expositions de marchandsdumonde entier. Chaque exposant seraaccueilli par une galerie du quartier,conférant au Sablon une dimension in-ternationale le temps de quelquesjours. ‣ Jusqu'au 10·06.U - 1000 Bruxelles - www.boafair.be

dépendanceWaste. Oeuvres de Lucie Stahl.‣ Jusqu'au 25·06. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h.URue du Marché aux Porcs 4 - 1000 Bruxel-les - 02 217 74 00 - www.dependance.be

Duqué & PirsonMalabar. Peintures récentes de Rudol-fine P. Rossmann. ‣ Jusqu'au 30·06.Du J. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Vleurgat 109 - 1000 Bruxelles- 02 646 45 26 - www.duque-pirson.com

Etablissement d'en face projectsGuillaume Bijl. ‣ Jusqu'au 14·07. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue A. Dansaert 161 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Fine Art StudioL'Afrique c'est Chic !. Oeuvres récentesd'Ingrid Baars. ‣ Jusqu'au 09·09. DuMa. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92 - www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraDispersion d'une collection. Exposi-tion collective. ‣ Du 09·06 au 08·07.Du J. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016.be

Galerie FärberExposition des boursiers de la Fonda-tion Carrefour des Arts. Oeuvres de Le-tizia Marotta (photos), Ronja Schlick-mann (peintures) et Vincent Chenut(dessins). ‣ Jusqu'au 01·07. Du Me. auD. de 14 à 18h.URue du Canal 77 - 1000 Bruxelleswww.carrefourdesarts.be

Gladstone GalleryBlackthrones. Sculptures de WangechiMutu. ‣ Jusqu'au 07·07. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelleswww.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryL'Art belge à l'honneur. Huiles surtoile, gouaches, aquarelles, dessins,sculptures en céramique. Oeuvres deMarcel-Louis Baugniet, Gaston Ber-trand , Jean Brusselmans, Pierre Caille,Berthe Dubail, Jean Milo, Serge Van-dercam... ‣ Jusqu'au 30·06. Du Me.au S. de 14 à 18h.

URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

HopstreetKatrin Kamrau&Benjamin Verhoeven.‣ Jusqu'au 14·07. Du J. au S. de 14 à

18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

J. Bastien-ArtChristian Bonnefoi. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 29·07. Du Ma. au S. de 11 à18h30, le D. de 11 à 13h, fermé les j.f.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotPierre Bismuth. ‣ Jusqu'au 14·07. DuJ. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GallerySur le fil. Oeuvres de Lucile Bertrand.‣ Jusqu'au 30·06. Du Ma. au S. de 12 à18h ou sur rdv.

URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Maria Clara Art PointTempérament chaud froid. Photos deMichael Chia, céramiques d'Axelle Gie-len, peintures de Kis’Keya, sculpturesde Christian Cadelli... ‣ Jusqu'au13·07. Du L. au V. (fermé le Me.) de 12à 14h30 et de 16h30 à 19h.URue de Pascale 8 - 1000 Bruxelleswww.mariaclara-artpoint.be

Meessen De ClercqSad Eis. Oeuvres de Sarah Ortmeyer.‣ Jusqu'au 14·07. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meesendeclercq.com

Office d'Art contemporainMéditation(s). Peintures d'Olivier Pé.‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Contrées glacéespar Ferdinand de LessepsAutant le mot “iceberg” a évoqué pendant des lustres latragédie du Titanic, autant aujourd’hui évoque-t-elle latragédie du réchauffement climatique. Pas étonnant doncque le que le tourisme des mers de glace soit en vogue et,partant, la photographie qui va avec. Ce qui risque dedisparaître a toujours suscité une nostalgie anticipée. DesIndiens d’Amérique du Nord par Edward Curtis aux Noubasde Leni Riefenstahl, les exemples ne manquent pas detentatives de momification par l’image. Dans le même ordred’idée, on peut revoir tout le travail de YannArthus-Bertrand comme un hymne désespéré à la beautémenacée de la terre. A l’heure de la fonte des glaces, laphotographie semble devoir être le frigo mémoriel de ce queles générations futures regarderont avec incrédulité. On sesouvient des images très épurées d’icebergs par DavidBurdeny (Canada) à la Young Gallery il y a trois ans.Actuellement et jusqu’au 7 juillet, on peut voir à l’ArthusGallery, une proposition nettement moins graphique deFerdinand de Lesseps. Des images qui séduisent non pas parun traitement esthétique particulier que leur infligerait lephotographe, pas plus que par une vision très personnelled’ailleurs, mais bien par la simple beauté des contréesglacées du Groenland. Hélas, on n’est plus au temps desexplorateurs où toute image ramenée de loin fascinait lepékin. Un simple clic sur Google (iceberg ou Greenland) etc’est une myriade de photos séduisantes qui apparaissent.De quoi avoir des fonds d’écran jusqu’à la fin de sa vie. Oudes posters pour tous les Ikea du monde. (J-M.Bo)

U“Iceberg” photographies de Ferdiand de Lesseps. Bruxelles,Arthus Gallery, 33, rue Simonis..Jusqu’au 7 juillet, Ouvert dumardi au vendredi de 14h00 à 18h30 et le samedi de 11h à18h30. Infos : www.arthusgallery.com

Iceberg

FERDINANDDELESSEPS


8 Les galeries SEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Art Belge à gogo

Les appellations nationales, de nosjours, ne veulent plus rien dire ! Laglobalisation a raboté les identités,mis à mal les individualités,ratiboisé jusqu’aux originalités. Iln’empêche ! En visant des artistes dechez nous de la génération de laJeune Peinture belge, électronslibres de temps qui permettaient lebouillonnement des extrêmes,Group 2 conforte sa position dans lavalorisation ou la perpétuationd’artistes dont le temps a puattendrir la force de percussion, lavitalité d’œuvres qui pourtant, à yregarder de près, préservent bien enelles la puissance des premiersmatins. En cette vingtième annéed’efforts rarement pris en défaut, lagalerie de la rue Blanche cible unaccrochage de groupe qui n’a rien dela banale expo estivale. Plutôt expocoup de cœur pour un heureuxjubilé “A Tribute to Belgian Art”rassemble vingt peintres chers à lamaison. Les uns y ont été déjàexposés, les autres pas, mais ils

défendent en commun une certaineavant-garde de l’après-guerre enBelgique. Abstraction et figurations’y assemblent de mèche, sansdissonance ni écarts de qualité. Lasauce a bien mijoté, les œuvres ontété “choisies”, les personnalités enprésence n’ont aucune honte à avoird’une promiscuité qui la joue légère,presque aérienne parfois,délicatement colorée, avec dessurprises et de belles rencontres à laclé. Pas question de citer l’ensemble,trop vaste. Alors tenons-nous en àquelques pièces d’exception, ensachant que l’éventail va deBaugniet à Van Anderlecht, de Cailleà Vandercam. Des figurations s’yimposent : un “Intérieur rouge” deBertrand de 1942, un Brusselmanslumineux, deux Van Lint de 1947 et48, un grand rébus de Suzanne VanDamme. Côté abstraction généreuse,tendue, sourde aux retenues,Borgrave, Heerbrant (illu.), Busineou Wyckaert corsent ladémonstration de solidités. (RPT)

UGroup 2 Gallery, 8 rue Blanche, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 23 juin, du mercredi au samedi de 14 à 18h.Infos : 02.539.23.09

Vingt peintres

COURTESY

GROUP2GALLER

Y

Petits PapiersJean-Claude Götting, Patrick van Roy,Romain Renard et Isabel Kreitz. Lesphotographies très architecturées etbaignées de lumière de Patrick van Roydialoguent avec les dessins intimistesde Jean-Claude Götting. Romain Re-nard et Isabel Kreitz, quant à eux,jouent les guides à Montréal et Berlin.‣ Jusqu'au 20·06. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 513 46 70www.petitspapiers.be

Sorry We're ClosedFred Bervoets. Peintures. ‣ Jusqu'au30·08. Uniquement sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213 - www.sorrywereclosed.com

Young GalleryCarré Blanc. Photos noir et blanc d'EricMarrian ayant pour thème le nu fémi-nin. ‣ Du 15·06 au 01·09. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeFutures. Exposition collective réunis-sant William Sweetlove, Bob Verschue-ren, Patricia Kinard, Enrico T. De Paris,Tadashi Moriyama... ‣ Jusqu'au29·06. Du L. au V. de 14 à 18h ou surrdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles-02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMarcel-Louis Baugniet et ses amis.Oeuvres d'Akarova, Jo Delahaut, Pier-re-Louis Flouquet, Henri Gabriel, Jean-Pierre Maury et Jean Milo. ‣ Jusqu'au

16·06. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

anyspaceSimulacres. Emilie Pischedda travailleprincipalement la photographie, atta-chant un intérêt particulier à l'infime.Sa pratique prend également une di-mension sculpturale et environnemen-tale, le temps d'installations monu-mentales. ‣ Jusqu'au 07·07. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be

Baronian-FranceyEric Poitevin. Project Room: “I loveyou but I've Chosen Darkness” de DavidBrognon, alias The Plug. ‣ Jusqu'au14·07. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

Box GalerieSasha. Oeuvres de Claudine Doury.‣ Jusqu'au 30·06. Du Me. au S. de 14 à18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Charles Riva CollectionRoe Ethridge. ‣ Jusqu'au 29·09. Du J.au S. de 13 à 18h30.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

Didier DevillezAu fil de l'eau. Dessins de Thierry Gof-fart. ‣ Jusqu'au 30·06. Du J. au S. de14 à 18h30 ou sur rdv.

URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedland galleryLegacy. Peintures de Hervé IC.‣ Jusqu'au 14·07. Du J. au S. de 14 à18h.URue du Prévot 99 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectLes Malchanceux. Oeuvres d'EleonoreSaintagnan. ‣ Jusqu'au 23·06. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Fred LanzenbergMichaël de Kok. Peintures. ‣ Jusqu'au30·06. Du Ma. au V. de 14 à 19h, le S.de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles-02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie FloreArotin & Serghei - Nancy Coste.Oeuvres et installations lumineusesutilisant des éléments architecturaux,des compositions musicales, de la vi-déo... - Photographies. ‣ Jusqu'au15·06. Du L. au V. de 14h30 à 18h30ou sur rdv.URue de la Vallée 40 - 1050 Bruxelles -0479 26 90 90 ou 0473 34 45 43www.galerieflore.com

Jozsa GalleryPost-scriptum. Oeuvres de Jean Biche,Katia Bourdarel, Anna Byskov, RachelRussell et Diana Chaumontet.‣ Jusqu'au 30·06. Les J. et V. de 12 à18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com

Libre CoursUlrike Bolenz. Peintures et installa-tions. ‣ Jusqu'au 07·07. Du J. au S. de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.galerielibrecours.eu

Nathalie ObadiaDisko. Peintures de Frank Nitsche.‣ Jusqu'au 14·07. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenChris Martin. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 20·07. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.

URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Twig GalleryJeff Ladouceur. Ses dessins nous em-mènent au bord de la bande dessinéeou du poème illustré, à la limite entrela caricature et le spleen. ‣ Jusqu'au20·07. Du Ma. au V. de 11 à 18h30, leS. de 12 à 18h.URue Tenbosch 74 - 1050 Bruxelles -02 344 23 68 - www.twiggallery.com

Zedes Art GalleryEric Kengen. Peintures. ‣ Jusqu'au30·06. Du Me. au S. de 12 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 ou 0475 52 62 58www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryThe Aspiration Factory. Exposition col-lective réunissant des oeuvres de KateAtkin, Stephan Balleux, Tom Crawford,JImp, Charley Case, Jean KatambayiMukendi... ‣ Jusqu'au 11·08. Du Ma.au S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneAfghanistan. Le choix des femmes.Photos d'Hadja Lahbib. A cette occa-sion, elle dédicacera son livre du mêmenom. ‣ Le 09·06 de 14h à 17h30.Daniel Pelletti. Peintures. ‣ Jusqu'au16·06. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectReconstructing of the Common. Le tra-vail d'Elena Bajo s'exprime au traversd'installations, sculptures, peintures,performances et films. ‣ Jusqu'au07·07. Du J. au S. de 12 à 18h30 ou surrdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

FaiderDérives des mots. Oeuvres récentes deNicole Callebaut. ‣ Jusqu'au 30·06.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d'ArtDe cire et de bois. Sculptures et des-sins de Nicolas Alquin. ‣ Jusqu'au14·07. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.

URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixFrançoise Tenzer. Oeuvres sur papier.‣ Jusqu'au 17·06. Du V. au D. de 14 à20h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarMiroslav Tichý. L'oeuvre du photogra-phe, créée sous la Tchécoslovaquiecommuniste entre les années 60 et 80,tourne autour de la figure féminine, enmarge complète de la création artisti-que occidentale. ‣ Jusqu'au 30·06. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

LIÈGELIÈGEGalerie SatelliteStilstand. Photos de Dieter De La-thauwer. ‣ Jusqu'au 02·09. Tous lesjours de 14h à minuit.UCinéma Churchill - Rue du Mouton Blanc20 - 4000 Liège - 04 250 94 36www.chiroux.be

Les DrapiersTapisserie ou papier peint ? Un artcontemporain. Oeuvres de VincentChenut, Michel Cleempoel, Billie Mer-tens... ‣ Jusqu'au 02·07. Tous lesjours, sauf le Ma., de 10 à 17h30, de 4à 5 €.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Nadja VilenneTokonoma (titre provisoire). Exposi-tion collective. ‣ Jusqu'au 30·09. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

LUXEMBOURGLÉGLISEGalerie La louveDu symbolisme. Oeuvres de FélicienRops, Léon Spilliaert, Odilon Redon,Armand Rassenfosse, Jacques Villon...‣ Jusqu'au 22·07. Les S. et D. de 15 à18h, en semaine sur rdv.URue Saint-Orban 1 - 6860 Léglise -063 42 42 02 ou 0478 42 85 85www.galerielalouve.com

NAMURGRAND-LEEZExit 11...the surface of things. Peinturesd'Alain Bornain. ‣ Jusqu'au 02·09.Les S. et D. de 10 à 18h, les autresjours sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

Inside GalleryBetamorphose. A la manière d'un ento-mologiste et sans aucune intervention,Laetitia Paillé prélève des élémentsabandonnés du monde végétal pour lesfiger, l'espace d'une empreinte photo-graphique. ‣ Jusqu'au 02·09. Les S. etD. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.chateaupetitleez.com


9Les galeriesSEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

COURTESY

GAL.N.OBADIA

COURTESY

GAL.BRISSO

TCOURTESY

MFC-M

.DIDIER

France

Anne Jones – SculptureParis – Galerie Brissot

La nouvelle série de l’artiste belge, Trans-Figuration, met enévidence la réminiscence de l’ancestralité de la matière etl’usage de la feuille d’or ici utilisée pour sa référence à l’enlu-minure moyenâgeuse, le tout de manière à donner à voirune autre figure de l’ardoise ainsi transfigurée.U Jusqu’au 25 juin. Galerie Brissot Art contemporain, 48 rue deVerneuil, 75007 Paris. www.contemporaryart-gallery.com

Thomas Lerooy – Dessin et sculptureParis – Galerie Nathalie Obadia

L’artiste, né en 1981 à Roeselare en Belgique, prolonge sonexploration des frontières intimes de l’être humain en pré-sentant trois sculptures et un ensemble de dessins inéditssur le thème du Souvenir qui passe par “un objet dont la signi-fication ne peut se manifester ni s’exprimer sans qu’il n’y ait unpropriétaire”.U Jusqu’au 21 juillet. Galerie Nathalie Obadia, 3 rue du CloîtreSaint-Merri, 75004 Paris. www.galerie-obadia.com

Matt Keegan – EditionParis – mfc- michèle Didier

A partir d’une édition composée d’un livre et 5 multiples deLiz Deschenes, Nikolas Gambaroff, James Richards, Kay Ro-sen et Erika Vogt (illu), prenant le contrepied de la tradition,Matt Keegan a imaginé, dans la galerie de l’éditrice belge,une exposition de mise en scène des œuvres de ces artistesauxquels d’autres se joignent.U Jusqu’au 30 juin. Galerie mfc-michèle didier, 66 rueNotre-Dame de Nazarteh, 75003 Paris. www.micheledidier.com

Angleterre

Arturo Herrera – CollageLondres – Thomas Dane

L’artiste vénézulélien a conçu un ensemble de collages in-tensément complexes basés sur la fusion du dessin, de lapeinture et de la photographie, dans lesquels se mélangentallégrement des sources populaires et des éléments de laculture intellectuelle.U Jusqu’au 26 juillet. Thomas Dane Gallery, 3&11 Duke Street,St James’s, SW1Y 6BN Londres. www.thomasdane.com

COURTESY

T.DANE

JAMBESDétourAu fil et à mesure. Pierre Courtois pré-sente les petits formats d'un travail ré-cent mettant essentiellement l'accentsur une autre lecture des patrons decoupe et de leurs rapports à la couturepar le biais de la mesure, du pli, dupoint et du fil jusqu'à la lisière du tissu.‣ Jusqu'au 23·06. Du Ma. au V. de

12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h,fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

NAMURGery Art GalleryAnnie Brasseur. Sculptures. ‣ Du09·06 au 06·07. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyJan Yoors. Photos noir et blanc du NewYork des années 60 et 70. ‣ Jusqu'au20·06. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Micheline SzwajcerQuintette Imaginaire. Oeuvres dePierre Bismuth, Matthew Brannon,Bernd Lohaus, Baudouin Oosterlynck etMarc Van Tichel. ‣ Jusqu'au 16·06. DuMa. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be

Office Baroque GalleryNo Sleep In The Exit Row. Oeuvresd'Aaron Bobrow. ‣ Jusqu'au 16·06. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.ULange Kievitstraat 48 - 2018 Antwerpen -0484 59 92 28 - www.officebaroque.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEStephane Simoens Contemporary FineArtOC Drawing. Oeuvres de Nelleke Bel-tjens, Tobias Collier, Johan De Wilde,Ross Hansen, Claude Heath, Johan No-bell, Reece Jones et Julian Wakelin.‣ Jusqu'au 10·07. Du J. au D. de 11 à13h et de 15 à 18h30 ou sur rdv.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke -050 67 75 90 - www.stephaniesimoens.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Absence # Presence. Exposition collec-tive réunissant des oeuvres de PieterLaurens Mol, Jan Verbruggen, ManorGrunewald, Joey Kötting... ‣ Jusqu'au30·06. Du Me. au V. de 14 à 18h, le S.de 12 à 18h.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33

www.fortlaan17.com

KIOSKIn Search of the Picturesque. Photosde Jan Kempenaers. ‣ Jusqu'au 10·06.Du Ma. au V. de 14 à 18h, les S. et D. de11 à 18h.

Void. Oeuvre monumentale de KarstenFödinger. ‣ Jusqu'au 10·06. Du Ma. auV. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68 - www.kioskgallery.be


10 Le marché SEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

l Vente publique

Les antiques en flèche

h L’importante vente chezPierre Bergé à Paris a biendonné ce 1er juin.

ALORS QUE LE SABLON À BRUXELLESfourmille de gens en quête d’un Graalromain ou égyptien jusqu’à ce diman-che soir pour BAAF, il y avait à Parischez Pierre Bergé, comme en ouverturede notre festival une très belle disper-sion d’objets de la haute antiquité.

Athènes, Rome, Le Caire étaient auxcoudes à coudes devant une belle bro-chette d’acheteurs nous disait-on. Lesdeux tiers des 300 lots déposés chezPierre Bergé pour la grande vente deprintemps consacrée aux objets de l’an-tiquité ont été vendu en ce premier jourde juin. C’est déjà un très bon niveaupour une niche qui bénéficie encore et

toujours d’amateurs férus, passionnéset bien dans leurs papiers. Ces septanteet quelques pour cent de lots vendusont permis à la salle de récolter pour lecompte de ses déposants pas moins de2 190 724 €, frais inclus.

Nathalie du Breuil, en charge de lacommunication nous faisait par ailleurssavoir que les musées de France avaientpréempté deux lots. Ils n’étaient pas lesplus importants mais venaient complé-ter des collections déjà riches, au Louvrenotamment. Il s’agit notamment d’unemaquette de boulangerie et de brasse-rie, thèmes souvent liés. Le catalogueexplique d’ailleurs que très tôt, afin decombattre les conséquences de la mort,les Égyptiens déposèrent des maquetteset des bateaux chargés d’effets divers.“Ces maquettes apparaissent dès laVIe dynastie (ca. 2350 av. J.-C.) et ont lamême signification que les scènes sculptéessur les parois des tombes de l’Ancien Em-pire avec pour but de garantir la vie dansl’au-delà. Mais c’est surtout au début duMoyen Empire quelles se multiplient dansles hypogées où la roche n’offrait pas laqualité nécessaire à la décoration murale.Ainsi déposait-on desmodèles variés d’em-barcations mais aussi des représentationsde travaux agricoles et artisanaux (abat-toirs, boulangeries, brasseries, ateliers detisserands…”. La pièce mesurait 22 cm enson plus haut et datait de la XIIe dynas-tie. L’autre lot acheté par l’Etat à traversla RMN concernait une embarcationlongue de 62 cm. Ce modèle de bateauétait une illustration du mobilier funé-raire datant de la Première période in-termédiaire et du Moyen Empire. Ce lotfut vendu à 43 000 €, frais inclus. Ledeuxième lot le plus cher fut obtenu surune tunique en lin inventé à Meir enEgypte et qui datait des VIe-IXe dynas-ties. Ce morceau d’étoffe long de 1m24qui était d’une rareté insigne, a été né-gocié jusqu’à 274 992 €, frais inclus. Laplus haute enchère est tombée sur unornement représentant un cerf au ga-lop, nommé bractée. Cet objet de 4,8 x5 cm, pesant 46 grammes représentaitun cerf au galop. il avait les pattes re-pliées sous le corps. La tête dressée étaitsommée de ramures démesurées en vo-

lutes rejoignant l’arrière-train de l’ani-mal. Ce qui pourrait être regardécomme un bijou en or, provenant de laculture scythe, a été échangé contre lasuperbe somme de 610 869 €. On setrouvait là entre les VIIe et VIIIe sièclesavant J.-C. La notice du catalogue per-mettait de lire que en dehors de toutcontexte de fouille, il est difficile de sa-voir si ce lot ornait, comme celui de l’Er-mitage, un bouclier, ou était un orne-ment vestimentaire. Du point de vue del’historique, il est un peu maigre et se li-mite à signaler que l’objet faisait partie

de l’ancienne collection Patti Birch(1923-2007).

Ce sont ici les prix les plus élevés, maisla vente s’est déroulée pour l’essentielsur des valeurs bien moindres, et lanorme fut de 5 000 à 25 000 €. Toutn’est pas hors de prix dans les ventespubliques loin de là et chacun, en fonc-tion de son budget peut espérer empor-ter des lots qui en l’espèce possédaientde 2000 à 4000 ans d’âge. Ce n’est pasl’ancienneté qui compte mais la qualitéet la rareté.Philippe Farcy

PBAAUCTIONS

Cet exceptionnel ornement représentant un cerf au galop, les pattes repliées sous le corps,était de culture Scythe. On en attendait 150 000 € chez PBA et il en vint 610 869 € avec lesfrais, ce 1er juin à Paris. Quant à ce Mars vainqueur, Rome vers le IIe siècle de notre ère, an-noncé à 50 000 €, il s’en alla à 143 000 €.

PBA

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique.Coordination rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille deMarcilly. Réalisation : Sodimco. Administrateur délégué -éditeur responsable : François le Hodey. Rédacteur en chef :Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lo-vens. Conception graphique : Jean-Pierre Lambert. Publi-cité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).


11Adjugé!SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN 2009 ARTS LIBRE

Schuiten

Une magnifique feuille de François Schuitenretint particulièrement l’attention du publicvenu au Sablon le week-end passé. Parmi qua-tre lots du maître bruxellois, il s’agissait dutome 1 de “La Théorie du Grain de Sable” pa-rue dans “Les Cités obscures” chez Castermanen 2007. Schuiten avait tracé ici à l’aide d’uneencre de Chine une image puissante, presqueangoissante. Le lot était annoncé à 12000 € etil s’est vendu 24375 €, frais compris.

24375€

MILLO

N

Strip

Il y avait à Paris et Bruxelles car la vente étaiten duplex chez Million, associé sur nos terres àla galerie “Les Petits Papiers”, une très bellevente de BD dimanche dernier. Elle eut mêmeles honneurs de la télévision. Lors de cette dis-persion, un strip de Jacobs paru dans “Tintin”en 1953 mais qui n’avait pas été repris dansl’album “La Marque jaune”, était annoncé en-tre 20 000 et 25 000€. Après une belle batailled’enchères, le lot trouva preneur à 37500 €.

37 500 €

MILLO

N

Vianelli

Lors de la récente vacation de mai chez Ber-naerts où l’on vendait meubles, objets et ta-bleaux, on vit passer un panneau de Frans Flo-ris et son atelier figurant un Christ en croix. Lelot s’est vendu à 15000€. Dans un tout autregenre, une scène galante dépeinte par AlbertoVianelli (1841-1927), où deux jeunes damesjouaient aux cartes (illu.), s’est joliment ven-due à 19000€.

19 000 €

BER

NAER

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l Les foires de Bâle

Art Basel le top du marché

h Une forte présence belge de galeristes et d’artistesmarquera le plus important rendez-vous du marchéde l’art international à Bâle en Suisse.

FORTE DE SES 300 GALERIESD’ART moderne et contemporainet de la représentation de plus de2500 artistes, la foire internatio-nale Art Basel 2012 est le rendez-vous incontournable de tout ce quela planète compte de collection-neurs et de professionnels de l’art.Aucun de ceux qui sont de près oude loin liés au marché, des ache-teurs responsables de collectionsprivées ou publiques aux commis-saires d’expositions et conserva-teurs de musées, ne se permet demanquer cette gigantesque mons-tration à laquelle participent laplupart des meilleures galeries in-ternationales du moment. Denombreux belges seront de la par-tie, preuve de la réputation inter-nationale de nos galeries et artistes.Ainsi de l’habituée des lieux,GretaMeert qui défend entre autres lesJef Geys, Robert Barry, Carl Andre,Robert Mangold, Didier Vermei-ren, Donald Judd…

La galerie de Xavier Hufkensmise sur ses têtes d’affiche avecLouise Bourgeois, Daniel Buren,Michel François, Adam Fuss, An-tony Gormley, Roni Horn, ThomasHouseago, Jacob Kassay, DavidNoonan, Jack Pierson, SterlingRuby, Lesley Vance et le Belge JanVercruysse. Pour sa part, la galerie

Baronian Francey proposera desœuvres de Marie José Burki, RobertDevriendt, Lionel Estève, Gil-bert&George, Chris Johanson,Benoit Platèus, Dan Rees, CharlesSandison, Bruno Serralongue,Wang Du et de Thomas Zipp quisera présenté en collaboration avecd’autres galeries dans la section ArtUnlimited où on retrouvera égale-ment la galerie belgo-mexicaineJan Mot avec Belle comme le jour,la vidéo d’une rencontre au Louvresignée par Gonzales-Foerster etTristan Bera.

La galerie Almine Rech a de-mandé au curateur Nicolas Trem-bley de concevoir son stand sur lesujet du “process painting” en réfé-rence aux Telephone pictures(1923) de László Moholy-Nagy.L’exposition Telephone Paintingsregroupe 30 œuvres qui parcou-rent presque un siècle de créationavec notamment Picasso, Kosuth,Prince, Van Doesburg, Koons,Fleury, Warhol, Rondinone, West…La galerie anversoise MichelineSzwajcer a sélectionné une quin-zaine de plasticiens et offre un éta-lement de prix qui va de 1000euros pour une édition de Dan VanGolden à 160.000 pour un Weiner;on y trouvera aussi des Frize, Car-ten Höller, Curlet, Gillick, des im-

pressions de Claerbout, des pein-tures clownesque de Hans PeterFeldman… et dans la section ArtUnlimited, en collaboration avecHauser&Wirt et Yvon Lambert :“Orchestra Lightbox” de DavidClaerbout.

Dans la section Art Statement etpour sa première participation, lagalerie Vidalcuglietta propose deZin Taylor (1978, Canada – Vit àBruxelles) une installation qui“Sous un mode de parenté formelleconstruit une ligne de pensée, entre lacitation – comme le lieu d’un scéna-rio – et le langage manuel – où la dif-férence de prononciation d’un motgénère la possibilité d’un récit. Un en-semble de vitrines cubiques en laitoncontiennent plus de 150 objets con-fectionnés en plastique, bois, plâtre etargile agencés en une série de “ter-mes” : canes, bagues, bracelets, doigtset tasses. Dans un arrangement taxi-nomique, chacune des structures pré-sente une abstraction catégorique dela pensée en forme.”

La galerie de Nathalie Obadia aopté pour une douzaine d’artistesdont Martin Barré, Huma Bhabha,Michael DeLucia, Patrick Faigen-baum, Ramin Haerizadeh, FrankNitsche, Chloe Piene, Pascal Pi-naud, Jorge Queiroz, Fiona Rae,Sarkis, Lorna Simpson et JessicaStockholder tandis que l’anver-soise Zeno X mise essentiellementsur des artistes belges avec Borre-mans, Braeckman, de Keyser, Tuy-mans, Van Caeckenberg, Van Kerc-khoven… Stan Douglas, Dumas,Kim Jones… Sorry… we’re closedpersiste avec des peintures de 1999de Bernard Buffet. La GladstoneGallery New York/Bruxelles, enplus de ses artistes habituels, mon-trera une installation d’objets sus-pendus de Damian Ortega dans ArtUnlimited. On y joindra égalementla galerie mfc-Michèle Didier spé-cialisée dans les éditions d’œuvreset le magazine anversois Gagarin.Enfin, et sous forme d’avant-pre-mière la Verrière Hermès deBruxelles sera indirectement re-présentée puisque la galerie Koya-nagi de Tokyo accrochera en sonstand les 20 polaroïds de HiroshiSugimoto qui ont servi à la réalisa-tion des Couleurs de l’ombre, lesnouveaux Carrés Hermès. Desœuvres qui à travers la couleurcaptent le temps et la lumière. Letout sera sous la verrière bruxel-loise du 8 au 29 septembre pro-chain. Rien que du beau monde !Claude Lorent

UArt Basel 2012. Du 14 au 17 juin.Halls and 2, Messe Basel, Messeplatz,4005 Bâle, Suisse.www.artbasel.com

COURTESY

GALERIE

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Bernard Gilbert, Number 144, mediums acryliques surtoile de polyester, 100 x90 cm, 2012. Une peinture del’artiste belge exposée sur le stand de la galerie LeTriangle bleu à la foire Solo Project Basel.

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Les Couleurs de l’ombre de Hiroshi Sugimotoen polaroïds et en Carrés Hermès, une avant-premièreavant Bruxelles sur le stand de la Koyanagi Gallery de Tokyoet au Museum des Kulturen de Bâle du 12 au 21 juin.

Liste 17 et Solo Project, les spécifiques

Bien que plus modestes les deux autres foires princi-pales ont pu se tailler une excellente réputation et sejoignent au mouvement. Parmi les 64 galeries deListe 17, une foire réservée aux jeunes galeries de moinsde cinq ans, on compte trois belges : les bruxelloisesSpécifique puisque réservée comme son nom l’indique àdes solos shows, Solo Project où l’on retrouve lesgaleries luxembourgeoises Bernard Ceysson avec Viallatet Nosbaum&Reding avec The Plug, aussi Vidal Saint-Phalle avec Per Kirkeby ou Albert Benamou avec Pier-rick Sorin… c’est dire le bon niveau, compte égalementplusieurs galerie belges. On note pour les anversoises,Bernar Venet chez Van Der Planken, et trois solos pourKusseneers avec Pascal Danz, Stanislas Lahaut et GreetVan Autgaerden. Pour Bruxelles, Alice Gallery pointeavec les œuvres du Français Antoine Bouillot sur lemonde du luxe et Bodson-Emelinckx propose les sculp-tures du Français Simon Nicaise (vit à Bruxelles). Labruxello-knokkoise Maruani Noirhomme couvre sonstand des fleurs de David Lachapelle. Enfin le Trianglebleu de Stavelot se lance pour la première fois dansl’aventure bâloise avec un artiste dont le travail depremier plan ne cesse d’être mis à l’honneur ces der-niers temps tant en Belgique qu’à l’étranger, le peintreBernard Gilbert dont les œuvres foncièrement originalesréactivent toute la peinture moderne et contemporaine.Pour être de bon compte, on signalera encore la partici-pation de la galerie bruxelloise Harlan Levey Projects àla foire Scope Basel (80 galeries) avec les artistesJeroen Jongeleen, Palli Banine et Stefan Gross. (C.L.)

UListe 17. Du 12 au 17 juin. Burgweg 15, 4058Bâle.www.liste.ch

USolo Project Basel. Du 13 au 17 juin. St. akobshalle,Brüglingerstrasse 19-21, 4052 Bâle. www.the-solo-project.com

UScope Basel 2012. Du 13 au 17 juin. Scope BaselPavilion, Kaserne, Klybeckstrasse 1b, 4057 Bâle.www.scope-art.com



Napoléon Ier

Ce dimanche 10 juin, Me Osenat vendra à Fontai-nebleau des souvenirs historiques liés entreautres à l’Empire, comme il le fait de manière ré-currente. Cela donne toujours lieu à des décou-vertes amusantes et il en est ainsi de cette lettrede Napoléon écrite le 9 mars 1816 à Emmanuelcomte de Las Cases, auteur de mémoires fameux.La lettre n’est pas très intéressante en termes decontenu mais il se fait que S.M. l’a écrite en an-glais et qu’il n’existe que trois missives de cegenre. Du coup, la feuille vaut son pesant d’or.Elle est estimée comme la gourde ci-dessus, en-tre 60000 et 80000 €.

OSENAT

PèlerinageCette superbegourde de pèleri-nage sera à ven-dre cet après-midi chez Piasa àParis, dans les sal-les de l’hôtel deventes Drouot.On en attend en-tre 60 000 et80000 €. Il s’agitsans doute d’uneœuvre véni-tienne de la findu XVe siècle oudu début duXVIe siècle. Lamonture est encuivre ciselé,gravé et doré. Unverre bleu cobaltfaçonné à Mu-rano est contenu

en son sein et le lot provient d’une collection dela Sérénissime. Il semble que ce soit la gourde laplus ancienne connue dans son état complet etparfait. La pièce est haute de 47 cm.

PIASA

l Vente publique

Elysée en embuscade

h La vente de la semaine prochaines’annonce sympathique avec quelquesbelles surprises.

h Un panneau laqué de Gaston Suissesera la pièce maîtresse de la dispersionde ce lundi.

LUNDI PROCHAIN, IL Y AURA UNE VENTE de bellefacture chez les Fairon qui animent la salle de ventesElysée à Liège, entre l’ancien site de Cuivre et Zinc etDeravet.

L’air de rien, les deux principales salles de ventes dela Cité ardente continuent à trouver des choses bienintéressantes dans les adresses anciennes du bassinmétallurgique et il faut toujours y jeter un œil car onne sait jamais ce qui peut sortir de nulle part ou desgrosses maisons de la haute société industrielle dontles enfants des anciens patrons laissent la place à unenouvelle génération plus encline à vivre dans le dé-pouillement et le contemporain. Liège et ses citoyensfurent tellement prospères jusqu’il y a 40 ans quetout est possible.

Dans trois jours donc, on dispersera une bonne col-lection de modèles réduits de train, dont le modèlede la locomotive E800 LMS de la firme Märklin, sortien 1938. La salle de ventes Aponem à Paris en avendu il n’y a guère un exemplaire identique à17182 €. Ci-contre, on peut admirer une très bellesculpture en bronze patiné de Arthur Jacques Leduc(1848-1918) figurant la cavalcade prometteused’une nymphe avec un centaure. Parfois on voitl’homme animal chevauché par l’Amour comme auLouvre dans une sculpture hellénistique ou bien ils’agit d’un vrai rapt qui va conduire à un abuscomme chez le sculpteur Danlou (Musée d’Orsay). Le

sujet était déjà très en vogue au XVIIe siècle et plusencore au XVIIIe siècle. Ici, cela sent la fête car la da-moiselle n’a vraiment pas l’air de se plaindre de par-tir sur le dos de la bête, et on espère qu’il en sera demême pour le déposant, sur le plan financier biensûr. La sculpture mesure 94 cm de haut. On y adjoin-dra une table de style et d’époque Art déco longue de124 cm. Pour l’ensemble, le maître de maison espèreobtenir entre 24000 et 27000 €.

La vacation comprendra encore, en ordre dispersé,un cartel dans le style d’André-Charles Boulle, diffé-rents meubles liégeois du XVIIIe siècle et la plupartdu XIXe siècle. On verra par ailleurs une foule de piè-ces en cristal, que ce soit du Val-Saint-Lambert oudes ateliers de productions nancéens.

Une œuvre intéressante sera également ce pan-neau laqué comme on le faisait en Chine jadis, ornéde deux écureuils de Malaisie. C’est un travailArt déco de l’artiste parisien Gaston Suisse(1896-1988) mesurant 68 x 44 cm. Le der-nier lot du même genre est apparu chez Me

Aguttes à Neuilly (vente dans les salles deDrouot le 3 avril dernier) et l’adjudication fut de9560 €. Ici, on a fixé la barre entre 8000 et 9000 €.Cela devrait donc se vendre sans trop de peine.

L’artiste qui avait été mobilisé à la Grande Guerre,sur Verdun avant d’être muté à Salonique, a parailleurs créé un grand nombre de meubles, mais laplupart furent emportés vers les Amériques (Nord etSud). Une magnifique table basse de 1928 avait faitchez Tajan en 2006 pas moins de 253 000 €. Unebelle boîte, elle aussi laquée, passait hier, ce jeudi7 juin chez Tajan, où elle était annoncée entre6000 et 9000 €. Pour le reste, la vacation compren-dra des huiles de Ludovic Janssens, d’Albert Raty,d’Auguste Donnay et une belle gouache de MauriceHagemans.Philippe FarcyULe catalogue est visible en lignesur www.ventes-elysee.com.

l Vente publique

Elsen éplu

DANS LE MONDE DE LA NUMISMATIQUE,le regard porté sur la qualité d’une frappeet donc de la matrice qui servit à créerl’outil reproducteur, si on peut dire les cho-ses de la sorte, ne peut jamais faire oublierl’histoire qui se cache derrière chaquescène. Que ce soit un portrait, une allégorie,un élément architectural, un animal, cha-que sujet donne une solution et ouvre uneporte sur un moment de l’histoire deshommes, à tous les niveaux géographiques

Cettemédaille de

1626 représentantAnne d’Autriche

est estimée à 500€.

ELSEN

h Le 16 juin, un grand livred’histoire sera mis en piècesavenue de Tervuren chez Elsen.


15Le marchéSEMAINE DU 8 AU 14 JUIN 2012 ARTS LIBRE

che l’histoire

possibles. Dans le désordre d’un regard portéau catalogue, prenons par exemple ce lot1678 qui accueille une médaille se référantau 23 décembre 1466 quand c’était tenu unconsistoire qui excommunia le roi de Bo-hême Georg Podiebrad ou au à la semainesainte de 1467 quand la sentence fut confir-mée. Ce personnage historique monté sur letrône en 1458 avait rejetté la foi catholique,ce qui lui attira les foudres romains. Pie IIavait failli lancer une croisade contre lui.Mais c’est Paul II qui lui infligea la sentencesuprême. La médaille est annoncée à 2000 €.Au numéro 1841, on trouve une médaillede… 1814. Elle est en or et fut remise au pein-tre Césarine Davin Mirvault qui avait em-porté le premier prix au fameux Salon de Pa-

ris. Jusque-là, rien de spécial, sauf que la mé-daille est gravée au portrait du roi LouisXVIII, alors que le prix fut attribué sous l’Em-pire et que surtout l’empereur partit sur l’îled’Elbe, était en train de revenir sur Paris àgrande allure. Le directeur du Louvre d’alors,Vivant-Denon, dut donner la médaille dansla précipitation, le 19 mars 1815, la veille del’arrivée de Napoléon à Paris. La médaille estqualifiée de la plus haute rareté par la salle devente Elsen et devrait se vendre à 3000 €. Onterminera par une autre médaille à la gloirede la peinture, de la sculpture et de la gra-vure, éditée par Dufour en 1684 sur un mo-dèle de “Jean Varin de Liège”, mesurant52 mm et annoncée à 75 €.Ph. Fy.

SYLVIANEBELLAVIA

Cette très belle sculptureen bronze patiné

de Arthur Jacques Leduc(1848-1918)

figure la cavalcadeprometteuse

d’une nympheavec un centaure.



l Vente publique

Anto Carte fait un malheur !

h Le peintre hennuyerétait à côté de Chagall,Monet, Dominguez etMagritte dans une bellevente à Parischez Sotheby’s.

C’ÉTAIT LE 30 MAI DERNIER et lavacation prévue à 18 heures s’estbien déroulée dans l’ensemble.Mais il n’y eu guère de très bellesenvolées d’enchères, sauf une oudeux exceptions et parmi lessoixante-trois lots présentés, prèsd’une quinzaine ne trouva pas pre-neur. Les estimations étaient parailleurs très variables et déno-taient, à l’instar de la qualité deslots présentés, des écarts impor-tants. Il n’empêche que si pour Ma-

gritte on est habitué de le voirfrayer avec les plus grands dans lesvacations d’art impressionnistes etmodernes, il n’est pas coutumierde voir sortir un autre peintre hen-nuyer dans ce cénacle de stars del’art européen entre 1880 et 1960.Anto Carte était présent deux fois.Sa seconde apparition à travers uneétude pour “Le Tireur d’Oiseaux”,au pastel et au fusain sur unefeuille datée de 1936 ne trouva paspreneur entre les 7000 et 10000€escomptés. Par contre, la vente deson triptyque “Les Offrandes” futune réussite mais pas au pointd’être exemplaire. Le lot s’estvendu dans la fourchette des esti-mations qui tablait entre 150000et 200000 €, pour changer de pro-priétaire à 180 750€ frais compris.Il s’agissait de trois panneaux de110 cm de haut qui avaient faitpartie de deux collections euro-

péennes. L’œuvre datait de 1923;elle fut exposée à Pittsburg en 1925puis à Mons en 1995. Il s’agit d’uneode aux pêcheurs. Le personnageféminin est une sirène mais pascelle de Copenhague; ici elle estporteuse de mort et de maléfice.

Par ailleurs, la gouache de Ma-gritte intitulée “La Magie noire”, il-lustrée ici naguère, s’est venduesans peine juste au-dessus de l’esti-mation haute à 624750 €. Trois desquatre Max Ernst restèrent enrade. Même Picasso ne connut pasun succès complet puisque sonautoportrait nu de 1902 au crayon(estimé 120 000 €) ne trouva pasd’amateur. Par contre sa toile “Têtede Femme”, figurant Dora Maar,annoncée à trois millions d’eurosfut adjugée à 6 336 750 €; une notede ce genre sauve évidemment unevacation un peu molle.Ph. Fy SO

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Un des trois panneaux du triptyqued’Anto Carte, “Les Offrandes”.L’ensemble s’est vendu à 180 750€.

Arts Libre du 8 juin 2012

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Transcript of Arts Libre du 8 juin 2012