Abus psychiatriques sur les personnes âgées

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  • 8/4/2019 Abus psychiatriques sur les personnes ges

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    ABUS PSYCHIATRIQUES SURLES PERSONNES GES

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    Rapport et recommandations de la Commissiondes Citoyens pour les Droits de lHomme

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    Plutt que dtre entoureset respectes, les personnes

    ges voient leur dignit bafoue

    par la perte de leurs capacits

    mentales due aux traitements

    psychiatriques.

    Jan Eastgate

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    Le monde stress actuel a vite fait de remplacer la tra-

    dition par des moyens modernes afin de rpondreaux exigences de la vie. Autrefois, par exemple, lafamille, la communaut et lglise prenaient soin de nosparents et de nos grands-parents. Mais aujourdhui, la plu-part dentre eux atterrissent dans des homes pour per-sonnes ges ou des maisons de retraite. Nous accordonsnotre confiance ces tablissements dots dun personnelqualifi et professionnel, mme de veiller sur nos ans

    comme nous le ferions pour nous-mmes.Madame Charbonneau et sa famille ont sans doute

    agi en toute confiance lorsquils dcidrent dhospitaliserdurgence Pierre Charbonneau (67 ans), lissue duneimportante crise danxit lie la maladie dAlzheimer.Face son agitation aigu, les mdecins lui prescrivi-rent un tranquillisant. Au bout de dix jours, ils le transf-rrent dans une maison de retraite o lon doubla sans

    dlai la dose de mdicaments. Trois jours plus tard, on latripla. Peu de temps aprs, Lucette, sa femme, le trouvaaffal dans sa chaise roulante, le menton sur la poitrine.Incapable de marcher, il ne pouvait avaler que quelquescuillres caf de bouillie.

    Lucette apprit dun pharmacien que des neurolep-tiques avaient sans doute caus des dommages irrver-sibles au systme nerveux de son mari. La famille exigeade la maison de retraite larrt des mdicaments. Ctaittrop tard. Un mdecin leur expliqua que la langue deM. Charbonneau tait dfinitivement paralyse et quilne pourrait plus jamais avaler. Neuf jours plus tard,M. Charbonneau dcdait. Cause officielle : crise cardiaque.

    Qui envisage de faire prendre en charge ses parentsou ses grands-parents gs doit savoir que cette tragique

    histoire nest pas une exception.La ralit des maisons de retraite et des foyers pourpersonnes ges est souvent fort loigne de limagestrotype de rsidents communicatifs, actifs et intres-ss, au cur dun environnement idyllique. Au contraire,la plupart des patients de ces homes paraissent soumis,tranquilles, parfois absents. La vie ne semble plus les int-resser. Ils affichent un regard fixe et vide lorsquils ne sont

    pas introvertis et retirs.Plusieurs causes expliquent leur tat: mdicaments

    psychotropes, administration dlectrochocs (ECT) ou

    INTRODUCTIONPERSONNES GES:DES PROIES FACILES

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    simple menace de mesures de contention pnibles etavilissantes.Certains imputent cette situation une incapacit du

    personnel responsable dapporter des soins aux personnesges. La vritable cause de ce drame remonte plutt lin-troduction gnralise des traitements psychiatriques dansles maisons de retraites au cours des dernires dcennies.

    Examinons les faits suivants concernant les traite-

    ments infligs aux personnes ges: Des tranquillisants, appels benzodiazpines, peu-

    vent provoquer une dpendance aprs 14 jours dutilisa-tion. 1 En effet, la littrature mdicale met en garde contrela prescription de tranquillisants aux personnes ges cause des nombreux et dangereux effets secondaires quilsengendrent.

    Des donnes des rapports du coroner, compiles

    par le Ministre de lIntrieur anglais (Britains HomeOffice), montrent que les benzodiazpines contribuentdavantage aux causes de dcs annuels non naturelles quela cocane, lhrone, lecstasy et toutes les autres droguesillicites. 2

    Aux tats-Unis, les personnes ges de 65 ans reoi-vent 360% de plus de traitements de choc que celles de64 ans. On ne sen tonne pas: la couverture des frais par

    lassurance gouvernementale entre en jeu partir de65 ans.

    Des tudes dmontrent que les lectrochocs raccour-cissent de faon marque la vie des personnes du troi-sime ge. Aucune statistique spcifique nillustre ce dom-mage car dordinaire, on impute les dcs des attaquescardiaques ou dautres causes.

    Le rsultat des manuvres de la psychiatrie afin debnficier dun statut dautorit dans le secteur des soinsaux personnes ges mrite la qualification dabus. Cetteposition a favoris la diffusion large chelle du canularpsychiatrique mais combien lucratif selon lequel levieillissement constitue un trouble mental qui exige dessoins psychiatriques importants et onreux.

    De ce fait, nos ans subissent trop souvent

    suprme outrage des traitements psychiatriques pluttque dtre chris et respects. Et ces soins inhumains lesprivent de leur lucidit ou abrgent leur vie. Une socitcivilise ne peut tolrer une telle trahison des ans et deleurs proches.

    Jan Eastgate

    Prsidente de la Commission internationaledes Citoyens pour les Droits de lHomme

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    CHAPITRE UNTRAHIR LESPERSONNES GES

    Pourquoi prescrire une personne ge un tran-quillisant qui comporte un danger de mortalitplus grand que lhrone et dont il est plus diffi-

    cile de se sevrer, quand, de surcrot, il augmente lerisque daccident de la route de 45% en sept jours deconsommation? 3 Pourquoi lui donner un antidpres-seur qui peut augmenter de 80% le risque de chute, larendre agite, agressive ou mme suicidaire? 4

    Le bon sens et la biensance dictent que la der-nire chose dont a besoin une personne ge dj fra-gile, anxieuse ou vulnrable est le stress physique etmental li des mdicaments psychotropes puissants,crant la dpendance.

    Le Dr Richard Lefroy, qui travaillait autrefois auSir Charles Gardiner Hospital en Australie occiden-tale, avertit ses collgues en ces termes: Les [drogues]

    peuvent altrer le sens de lorientation des personnes ges etrduire leur raison. De ce fait, les gens prfrent les mettredans des institutions. Il dclare plus loin que certains

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    mdicaments affectent le cerveau et bouleversent lepatient, raison typique de lui prescrire des tranquilli-sants. Il en rsulte souvent de lirrationalit, de la bel-ligrance ou une apparence de drogu.

    Le DrJerome Avorn, professeur associ de mde-cine sociale lUniversit de Harvard, dclare de buten blanc : Les drogues les assomment, un tuyau en plombsur la tte galement. 5

    97 ans, Mary Whelan, auparavant heureusedans sa maison de retraite, a t dclare atteinte dedmence et interne dans un hpital psychiatriquede Floride, malgr les objections de sa fille. Elle taittellement drogue quelle ne pouvait pas tenir sa tte droite

    pour manger. La seule chose quelle voulait tait daller secoucher. Cela ma fendu lecur, a dclar sa fille un

    journal local.En 2002, le Dr Eleonore

    Prochazka, pharmacienne ettoxicologue allemande, pr-venait des dangers de lutili-sation des mdicaments psy-chiatriques et autres mthodesqui peuvent conduire une des-

    truction de la personnalit, etmme causer la mort .

    Thomas J. Moore, unancien de la politique de lasant au Centre mdical de

    lUniversit George Washington, rapporte que plus de100000 personnes en Amrique meurent chaque anne cause des effets indsirables des mdicaments pres-crits. Il met en garde: Dans un tel systme mal gr et

    fondamentalement dangereux, les consommateurs doiventfaire beaucoup plus attention aux risques et aux bienfaits desmdicaments quils consomment. Sont-ils capables de recon-natre les effets indsirables de ceux quils prennent, parti-culirement les plus subtils, tels que la fatigue ou une lgredpression? Sagit-il de lun de ces mdicaments pour lequel

    une lgre surdose savre dangereuse? De toute faon, ce sont des questions et des res-ponsabilits difficiles que devraient endosser les per-sonnes ges. Cest la raison pour laquelle il faut leurgarantir une protection contre de tels risques en tantque partie intrinsque du systme de soins aux per-sonnes ges.

    La dernire chose donta besoin une personne

    ge dj fragile,anxieuse ou vulnrable

    est le stress physiqueet mental li

    des mdicamentspsychotropes puissants,

    crant la dpendance.

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    Toute personne qui a mis son nez dans la sectionpharmacologie clinique des notices dinformationsdes mdicaments jusqu la liste des effets indsi-rables sait que le consentement clair est quelquechose de mal nomm. Dans le cas des personnes ges,cest une plaisanterie cruelle. Afin de pouvoir sy rfrerplus facilement, voici une liste partielle des effets secon-daires des mdicaments psychotropes prescrits demanire routinire aux personnes ges:

    LES TRANQUILLISANTS MINEURSLes tranquillisants mineurs ou benzodiazpines

    peuvent provoquer: lthargie, tourdissements, confu-sion, nervosit, problmes sexuels, hallucinations, cau-chemars, dpression grave, agitation extrme, insomnie,nauses et tremblements musculaires. Un arrt brusquedes tranquillisants mineurs a provoqu des crises dpi-lepsie et des dcs. Il est donc important de cesser cesmdicaments uniquement sous surveillance mdicaleapproprie, mme sils nont t pris que pendantquelques semaines.

    LES TRANQUILLISANTS MAJEURS

    Les tranquillisants majeurs, appels galement anti-psychotiques ou neuroleptiques, provoquent frquem-ment des difficults penser, une mauvaise concentra-tion, des cauchemars, une insensibilit motionnelle,une dpression, du dsespoir et un dysfonctionnementsexuel. Physiquement, ils peuvent provoquer une dyski-nsie tardive des crampes et spasmes musculaires sou-dains, incontrlables et douloureux, des mouvements

    de contorsion et des grimaces, principalement desjambes, du visage, de la bouche et de la langue, trans-

    LES MDICAMENTSPSYCHIATRIQUESDTRUISENT DES VIES

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    formant le visage en un masque hideux. Ils induisentaussi lakathisie, une instabilit psychomotrice grave qui,selon des tudes, peut occasionner de lagitation et unepsychose. Un effet potentiellement fatal est le syn-drome neuroleptique malin, qui comprend une rigi-dit musculaire, une altration de ltat mental, un poulsirrgulier ou des problmes de tension artrielle etcardiaques.

    En outre, selon William H. Philpott, mdecin etDwight K. Kalita, Ph. D., dans Brain Allergies, la mortsilencieuse par infarctus peut tre une des menaces les plussrieuses, en cas dutilisation prolonge de ces mdicaments .

    INHIBITEURS SLECTIFSDE LA RECAPTURE DE LA SROTONINE

    Les antidpresseurs inhibiteurs slectifs de la recap-

    ture de la srotonine (ISRS) peuvent provoquer desmaux de tte, des nauses, de lanxit et de lagitation,des insomnies et des rves bizarres, une perte dapptit,une impotence et de la confusion. On estime que 10 25% des consommateurs dISRS souffrent dakathisie,souvent conjointement des penses suicidaires, delhostilit et un comportement violent. Un syndrome demanque pourrait affecter jusqu 50% des patients, selonlISRS utilis. En 1998, des chercheurs japonais ont ga-lement rapport dans The Lancet, la revue delAssociation mdicale britannique, que des quantitssubstantielles de ces antidpresseurs peuvent saccumu-ler dans les poumons. Ils peuvent ensuite tre librs enquantits dpassant le seuil de toxicit lorsquun secondantidpresseur est prescrit.

    DERNIRE GNRATION DANTIPSYCHOTIQUESUne moyenne dun dcs sur 145 a t enregistre

    chez les patients ayant particip aux exprimentationscliniques de quatre mdicaments antipsychotiques aty-piques (nouveaux). Ces dcs nont cependant jamaist rapports dans la littrature scientifique. Trente-sixparticipants lexprience se sont suicids. Quatre-

    vingt-quatre patients ont vcu un grave vnementindsirable dun genre ou dun autre, que la Food andDrug Administration (FDA) avait dfini comme vne-ment mettant la vie en danger ou requrant une hospi-talisation. Neuf pour cent des patients ont quitt lexp-rience clinique en raison deffets indsirables. Cepourcentage est comparable celui des patients traitsavec les anciens antipsychotiques. Comme on lavait

    suppos initialement, il ny a donc pas eu damliorationpar rapport aux anciens traitements.

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    CHAPITRE DEUXTRAITEMENTS BRUTAUX

    La mre de Jennifer Martin, ge de 70 ans, com-mena ressentir des maux de tte et des nau-ses. Elle cessa de se nourrir et ne pouvait plus

    parler. Un psychiatre dclara que cette vieille dametait choque par les rcents dcs survenus dans safamille et quune thrapie lectroconvulsive (ECT) taitncessaire pour la sortir de l. Moins de 24 heures aprsle traitement, la mre de Jennifer dcda. Une autopsiervla quelle ne souffrait pas dune dpression, maisdun problme de la moelle pinire. Les lectrochocslont tue , dclara Jennifer en 1997.

    Les psychiatres ne considrent que rarement les lec-trochocs comme un traitement de choc. Pourtant, ilsimpliquent lapplication dun courant lectrique pouvantatteindre 460 volts travers le cerveau, provoquant unecrise dpilepsie et des lsions crbrales irrversibles.

    Bien quils admettent ouvertement ne pas savoir

    comment agit llectrochoc, les psychiatres nhsi-tent pas ladministrer, y compris aux personnes ges.Le Dr Nathaniel Lehrman, chef de clinique au

    Kingsboro State Mental Hospital New York, mainte-nant la retraite, avertissait que les gens gs suppor-taient plus difficilement les rigueurs de lECT. Il sagitde mauvais traitements flagrants lchelle nationale, a-t-il dclar. 6 Actuellement, prs de 50% des personnes

    qui subissent des lectrochocs sont des personnes gesde 65 ans et plus.

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    En 1991, le psychologue Robert F. Morgan adclar, au cours dune confrence sur lECT, que ladpression des personnes dun certain ge est sou-vent provoque ou aggrave par leurs craintes deperdre la mmoire et la sant, et nous savons que leslectrochocs affectent ngativement ces deuxaspects. 7

    En 2004, le psychiatre Harold A. Sackheim, prin-

    cipal promoteur de lECT, a dclar, en abordant lesujet de la frquence des plaintes de patients pourpertes de mmoire : Dans ce domaine, nous avons plusvolontiers admis lventualit de dcs dus lECT quecelle davoir des pertes de mmoire. Ceci en dpit du fait

    que les effets secondaires de lECTde loin les plus communs affectentla perception [conscience].

    Le Dr Colin Ross, psy-chiatre au Texas, prcise que lalittrature existante sur lECTindique: Il y a de nombreuseslsions au cerveau, il y a des pertesde mmoire, le taux de mortalitaugmente, le taux de suicide nediminue pas. 8

    Une tude ralise en 1993 rvle que lECTrduit lesprance de vie des personnes ges: queles patients de plus de 80 ans qui reoivent des lectro-chocs pour grave dpression courent un risque accru dedcs dans les deux ans qui suivent le traitement . 9

    Une tude ralise au Canada en 1997 rapporte que27% des patients de 80 ans ou plus qui avaientreu des lectrochocs sont dcds une anneaprs le traitement .10

    Aujourdhui, lindustrie psychiatrique amri-caine rcolte elle seule prs de 5 milliards de dollarspar an grce lECT. De plus, les psychiatres profi-tent dun domaine quasi exempt de fautes profes-sionnelles, parce que toutes les plaintes dun patientg suite aux lectrochocs peuvent facilement tre

    attribues sa snilit.Parmi les quelque 300 dcs annuels causs parlECT en Amrique, prs de 250 taient des patientsdu troisime ge. Toutefois, selon un article parudans USA Today, les mdecins rapportent rarementles traitements de choc dans les certificats de dcs,mme lorsque la relation semble vidente et que lesinstructions pour remplir le certificat de dcs le

    stipulent clairement.

    Il sagit de mauvais

    traitements flagrants lchelle nationale.

    Dr Nathaniel Lehrman, ancienchef de clinique la retraite

    au Kingsboro State MentalHospital de New York

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    CHAPITRE TROISFAUX DIAGNOSTICSPAR APPT DU GAIN

    Selon la psychiatrie, la vieillesse est un trouble men-tal, une maladie dont on peut tirer profit, pour

    laquelle il ny a aucun remde. En revanche, elle vafournir sans fin des occasions de prescrire des droguespsychoactives ou des lectrochocs. En 1999, 194 millionsde dollars ont t dpenss en soins psychiatriques dansdes homes pour personnes ges aux tats-Unis. Un mil-liard de dollars supplmentaire a servi payer les traite-ments griatriques dans les hpitaux psychiatriques.

    Aux tats-Unis, la lgislation fdrale ouvre lesportes la psychiatrie: chaque rsident dune maison deretraite doit passer par une valuation mentale. Cecifait automatiquement peu de cas du dpistage de mala-dies physiques, de la recherche de carences nutrition-nelles ou de lexclusion dautres motifs de dtresse.

    Le 28 juin 2001, une infirmire du Rock Creek CenterPsychiatric Hospital en Illinois a remarqu quun patient

    de 53 ans tait devenu indiffrent, 12 heures aprs quonlui ait administr un psychotrope. Quelques heures plustard, lhomme dcdait.

    Une autopsie ordonne par la police rvla quiltait mort de sclrose en plaques. Sur son formulairedadmission lhpital figurait la mention SP. Lesfonctionnaires de ltablissement expliqurent auxenquteurs quils avaient cru que SP signifiait statut

    psychiatrique. 11

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    Dans son livre Prescription for Nutritional Healing(Prescription pour une gurison nutritionnelle), le Dr JamesBalch, clbre chroniqueur mdical et personnalit mdia-tique, dclare : La snilit se rencontre un ge avanc, maiselle nest vraiment pas trs frquente chez les personnes ges.Un grand nombre de ces personnes diagnostiques comme snilessouffrent en ralit deffets de mdicaments, de dpression, desurdit, de tumeurs au cerveau, de problmes de thyrode, du

    foie ou des reins. Des symptmes, tels des troubles nerveux, uneattaque et un dysfonctionnement du cerveau sont attribus ausyndrome de snilit. Bien souvent, une carence alimentaire enest la cause.

    Dans la plupart des cas, les personnes ges souf-frent simplement de problmes physiques lis leur ge.Cependant, comme le prcise le Dr Roberto Cestari, mde-

    cin gnraliste en Italie: La

    rponse de la psychiatrie aux pro-blmes lmentaires lis auvieillissement est de leur collerltiquette de dpression, de

    perte des facults mentales oumme de maladie et, lorsque la

    personne se plaint ou proclameson indignation, ses protestations

    sont tiquetes de maladie men-tale, souvent de dmence.

    Derrire tout cela, ondcouvre un systme completde critres de diagnosticsfrauduleux, provenant princi-palement du Manuel diagnos-

    tique et statistique des troubles mentaux (DSM) delAssociation amricaine de psychiatrie et de la section desmaladies mentales de la Classification internationale des mala-dies (CIM-10). Grce ce stratagme, la psychiatrie a runisous le label maladie mentale nimporte quel drangementmental des personnes du troisime ge. Ces tiquettes ser-vent ensuite de justification pour les interner sans leurconsentement en hpital psychiatrique, prendre le contrle

    de leurs finances, passer outre leurs dsirs concernant leursaffaires, leurs biens ou leurs besoins de soins et lser leurassurance-maladie.

    La dmence et la maladie dAlzheimer reprsententun terrain trs lucratif pour la psychiatrie, bien quellesappartiennent, en vrit, au domaine des neurologues. Desmdecins, experts des maladies dAlzheimer, dclarent que99% de ces cas ne sont pas du ressort de la psychiatrie. 12

    De la mme manire, les psychiatres nappartiennentpas au domaine des soins aux personnes ges.

    La rponse de la psychiatrie auxproblmes lmentaires lis au

    vieillissement est de leur coller

    ltiquette de dpression, de

    perte des facults mentales ou

    mme de maladie et, lorsque la

    personne se plaint ou proclameson indignation, ses protestations

    sont tiquetes de maladie mentale,

    souvent de dmence.

    Dr Roberto Cestari, Italie, 2004

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    Selon Thomas Szasz, auteur et professeur de psychia-trie mrite de renomme internationale, la plupartdes personnes ges peuvent se prendre en charge elles-

    mmes, autant conomiquement que physiquement, du moinspour quelque temps () Cependant, lge avanant irrvocable-ment, ce capital srode graduellement. Sans une stimulation et unsoutien constant au travers de contacts humains dans le travail oula famille, la personne ge devient oisive et solitaire, finissantsouvent dans une maison de retraite, drogue jusqu lapathietotale. Si elle reste alerte, elle pourrait dprimer et avoir des idesdu genre : Plus personne na besoin de moi. Je ne suis utile per-sonne. Je ne peux mme pas prendre soin de moi. Je suis bonne rien. Il vaudrait mieux que je sois morte.

    Le docteur Stanley Jacobson, Ph. D., crit que ladpression chez les personnes ges est actuellement unsujet de discussion sensible dans le monde de la santmentale: Si les personnes ges ne sont pas dprimes mais trop

    souvent sujettes des indispositions mineures, ou quelles sima-ginent malades alors que rien ne peut tre dcel, les experts dcla-rent quelles sont dpressives et quelles ont besoin daide profes-sionnelle. De la mme manire, un an qui nest ni mlancoliqueni hypochondriaque, mais qui a des problmes dapptit, de som-meil ou manque dnergie, sera jug cliniquement dpressif etncessitant une aide professionnelle. 13

    Il ajoute que les experts ont tort: La vieillesse en soi

    peut devenir une raison dtre dprim, si lon sy appesantit et, detoute faon, cest une comptition entre la vie et la mort.

    CHAPITRE QUATRELES PERSONNES GESMRITENT MIEUX

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    Lorsque tous les mdecins seront conscients des ractionsdes personnes ges aux mdicaments, les spcialistes ferontfaillite, dit le docteur australien Richard Lefroy. Il ajouteque les soins aux personnes ges devraient tre assursprincipalement par les hpitaux gnraux, comme pour toutle monde, et non pas par des maisons de retraite. Celles-cisont souvent gres pour le profit et nont pas des standardsacceptables spcialement lorsquils sont bass sur un

    modle psychiatrique.Des tudes mdicales ont montr maintes reprisesque, chez un grand nombre de patients, ce qui semble tredes problmes mentaux est en fait provoqu par une mala-die ou une condition physique non diagnostique. Ceci nesignifie pas dsquilibre chimique ou maladie situedans le cerveau, ni que la maladie mentale est physique.Cela veut dire que des problmes mdicaux ordinaires peu-

    vent affecter le comportement et lattitude.Le Dr Gary Oberg, ancien prsident de lAcadmie

    amricaine de mdecine environnementale, dit: Destoxines, telles que les produits chimiques dans la nourriture etdans leau du robinet, le monoxyde de carbone, les gaz dchappe-ment de moteurs diesel, les solvants, les arosols et les produitschimiques industriels peuvent provoquer des symptmes de dys-

    fonctionnement crbral qui pourraient aboutir un diagnostic

    incorrect de maladie dAlzheimer ou de dmence snile. 14

    La moindre chose que mritent nos ans est de profiterde leurs dernires annes de vie avec lassurance de ne pastre enlevs de chez eux, placs dans des conditions com-parables la prison, drogus jusqu avoir lesprit vide ousubir des ECT. Le fait de rendre ces gens inactifs et lespritvide au moyen de psychotropes puissants, aux effets secon-daires terribles et mettant la vie en danger est un acte impar-donnable.

    Sans drogue ni coercition, le docteur italien Giorgio Antonucci a sauvla vie de centaines de patients considrs incurables et condamns finir leurs jours dans des institutions. Il leur a appris se dbrouiller

    dans la vie courante et il a organis des concerts et des voyages enguise de thrapie. Beaucoup de ses patients ont ainsi pu reprendreune vie sociale normale.

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    RECOMMANDATIONS

    1

    Exigez que toute maison de retraite o une personne ge doittre place dispose dun rglement stipulant le respect de lavolont du rsident de refuser toute forme de traitement psychia-trique, incluant les mdicaments psychotropes. En prvision decette ventualit, signez un Psychiatric Living Will (attestationselon laquelle on refuse tout traitement psychiatrique), que lonpeut obtenir sur le site Internet de CCDH, et donnez-en une copieau personnel de la maison de retraite.

    2

    Dposez plainte auprs de la police contre tout praticien de lasant mentale qui utilise la contrainte, les menaces ou la mal-veillance, dans le but dobtenir le consentement au traitementpsychiatrique. Adressez une copie de la plainte la CCDH.

    3 Si vous-mme, un parent ou un ami, avez t interns tort dansune institution psychiatrique, agresss, maltraits ou lss par unpraticien de la sant mentale, saisissez un avocat afin de dterminerdans quelle mesure vous pouvez poursuivre en justice le psy-chiatre, lhpital leurs collges et leurs associations.

    15 2005 CCDH. Tous droits rservs. COMMISSION DES CITOYENS POUR LES DROITS DE LHOMME,CCDH et les logos CCDH sont des marques dposes et des marques de service qui appartiennent la

    Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme. Imprim aux Etats-Unis. Item #FLO 19137-FRENCH*marque dpose

    Avertissement: Personne ne devrait interrompre sa consommation de mdicaments

    psychiatriques sans lavis et lassistance dun mdecin non-psychiatre comptent.

    Cette publication a t rendue possible grce un donde lAssociation Internationale des Scientologues.

    1. Tracey McVeigh, Tranquilizers More Lethal ThanHeroin, The Observer, 5 Nov. 2000.2. Beverly K. Eakman, Anything That Ails You, Womenon Tranqs in a Self-Serve Society, Chronicles,aot 2004.3. Op. cit., Tracey McVeigh; Matt Clark, Mary Hager,Valium Abuse: The Yellow Peril, Newsweek, 24 sept.1979.4. Some Psychotropics May Be Inappropriate for theElderly, Geriatric Times, Vol. II, Issue 2, mars/avril2001; Mort JR, Aparasu RR, Antianxiety Drugs andthe Elderly; For Many, Psychiatric Medications areInappropriately Prescribed,Archives of Internal

    Medicine, Vol. 106, 2000, pp. 2825-2831.5. Mike Masterson and Chuck Cook, Mentally SoundGiven Psychoactive Drugs, series on Drugging OurElderly, The Arizona Republic, 26 juin 1988.6. Dennis Cauchon, Patients Often Arent Informed ofFull Danger, USA Today, 6 dc. 1995.7. Leonard Roy Frank, San Francisco PutsElectroshock on Public Trial, The Rights Tenet, Hiver1991, p. 5.

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    Impression : Southern California Graphics, 8432 Steller Drive, Culver City, CA 90232, tats-Unis.CRDITS PHOTO: p. 13 : Jose Luis Pelaez, Inc/Corbis.

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    LA COMMISSION DES CITOYENS

    POUR LES DROITS DE LHOMME

    La Commission des Citoyens pour les Droits delHomme (CCDH) a t fonde en 1969 par lglisede Scientologie afin de procder des investiga-tions et de dnoncer les violations des droits delhomme perptres par la psychiatrie. Sa missionvise assainir le domaine de la sant mentale. Soncofondateur, le Dr Thomas Szasz, est un professeurmrite de psychiatrie, auteur de renomme inter-nationale. Aujourdhui, la CCDH compte plus de130 bureaux dans 31 pays. Son comit dexperts,dont les membres sont appels commissaires,comprend des mdecins, des avocats, desducateurs, des artistes, des hommes daffaires etdes reprsentants des droits de lhomme etdes droits civils.

    La CCDH a inspir et motiv des centaines derformes en tmoignant notamment devant des

    commissions denqute parlementaires et en orga-nisant des confrences publiques sur les abus dela psychiatrie. Elle collabore aussi avec les mdias,la police et les autorits dans le monde entier.

    POUR PLUS DINFORMATIONS :

    CCHR International6616 Sunset Blvd.Los Angeles, CA, USA 90028

    Tlphone: (323) 467-4242

    (800) 869-2247 Fax: (323) 467-3720

    Site Internet : www.cchr.org

    E-mail: [email protected]

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