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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2010 : 95ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 95 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Lundi 8 Mars 2010 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant: la Turquie, le génocide arménien, le négationnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des Tutsi, l'Union européenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur: http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 . Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture. Visite officielle du Président arménien en France Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous informe: le Président Sarkissian est attendu en France du

Transcript of  · Web viewPosition de principe favorable aussi chez le radical de gauche Jean-Michel Baylet, pour...

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 Avril 2010 : 95ème anniversaire du génocide arménien de 1915perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

95 ans de déni : ça suffit !-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 8 Mars 2010

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant: la Turquie, le génocide armé-nien, le négationnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des Tutsi, l'Union européenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur: http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Visite officielle du Président arménien en France Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous informe: le Président Sarkissian est attendu en France du 9 au 11 mars pour une visite officielle. "La coopération franco-arménienne, la normalisation des rela-tions arméno-turques et le règlement du conflit du HK devraient figurer au menu de ses entretiens avec le Président Nicolas Sarkozy."

Rafle du Vel' d'Hiv : "une dette imprescriptible Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – A l'occasion de la sortie du film "La Rafle" ce 10 mars 2010, le Collectif VAN vous propose de lire ou relire le discours puissant, prononcé par le Président de la République française, Jacques Chirac, lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’, le 16

juillet 1995. Merci Monsieur Chirac. Le gouvernement turc, qui s'obstine dans la négation du génocide arménien de 1915, s'honorerait à adopter cette ligne de conduite claire et courageuse.

Génocide arménien : Les suites du vote de la Commission du Congrès Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous livre la tra-duction des extraits d'articles en anglais de Radiolour parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie du 6 mars 2010. "Le ministre turc des Affaires étrangères a exigé vendredi une posi-tion claire des Etats-Unis sur le processus de normalisation turco-arménien suite à l’approbation de la Résolution sur le génocide arménien par la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américain."

"La Rafle", Paris aux heures tragiques du Vel' d'Hiv' Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous propose cet article du site Paris.fr au sujet du film "La Rafle" qui relate la rafle du Vel d’Hiv, survenue à Paris le 16 juillet 1942. "Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942». Retour sur les enjeux pédado-giques du film auprès des jeunes Parisiens d'aujourd'hui et rencontre avec Roselyn Bosch, la réalisatrice."

Noyan Tapan - Edition en français du 1er mars 2010 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Reprise d'un article du Collectif VAN sur la version française de Noyan Tapan du 1er mars 2010

Revue de la presse turque 04.03.2010 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous propose la revue de la presse turque du 4 mars publiée sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Cette revue de presse n'est pas commentée de notre part. Elle peut contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

Rassemblement devant Euronews à Lyon Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente ce compte rendu au sujet du rassemblement qui a eu lieu à l’appel du Col-lectif pour le respect des droits de l'homme en Géorgie le 3 mars 2010 de-vant la chaîne d’information Euronews basée à Lyon. "Alors que de nom-breux gendarmes avaient déjà pris position autour du siège d’Euronews, les manifestants se sont déployés pacifiquement avec des drapeaux géor-giens et des panneaux explicitant leurs préoccupations."

D'Etienne Manac'h à Alphan Manas Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "En 1984, François Mitterrand avait chargé un diplomate expérimenté, Etienne Manac'h, ancien profes-seur au Lycée Galatasaray d'Istanbul, d'une mission pour préparer l'amé-lioration des relations franco-turques, dégradées suite aux 'revendications arméniennes'."

L'armée turque boude la France La Turquie a décidé de suspendre ses relations militaires avec la France en réplique à la proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien.

Le film qui nous met « la rafle » au coeur La rafle du Vel' d'Hiv', tout le monde l'a abordée à l'école. Plus ou moins. C'est pour réparer ce « moins » et remettre cette histoire au coeur de notre société moderne que Rose Bosh a choisi de la mettre en scène, coûte que coûte.

L’arménien sera enseigné dans une université turque par des Azé-ris ! Dans l’une des universités de la région de Nevshehr (Turquie) les travaux d’ouverture d’une chaire d’arménien et d’arménologie arrivent à leur fin. Selon le professeur Mehmet Metin Houlakou l’université sera un lien dans les relations entre l’Arménie et la Turquie. Selon cet enseignant, les Turcs doivent connaître la langue de leurs voisins.

Une commission du Congrès américain adopte une résolution re-connaissant le génocide arménien La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès des Etats-Unis a finalement adopté le projet de résolution H252, qualifiant de génocide les massacres d’Arméniens, commis en 1915, dans l'Empire ottoman.

La Rafle, ressource pédagogique pour lycéens Polémique à venir, ou véritable bonne idée, n'ayant pas encore vu le film, la rédaction n'osera se prononcer sur l'intérêt de La rafle, réalisation quasi éponyme sur les événements du 16 juillet 1942 au Vel d'Hiv, dans le cadre de la joyeuse manifestation nazie baptisée Vent printanier. Le ministre L'Oréal de l'Éducation nationale a pour sa part son petit avis sur la ques-tion.

Heuliez: un investisseur turc candidat selon le ministre de l'Indus-trie Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a annoncé jeudi avoir trouvé un investisseur turc capable d'injecter 20 millions d'euros pour sauver l'équi-pementier automobile Heuliez, de nouveau au bord du dépôt de bilan.

Le débat sur la Turquie en France : La mise à jour des élections européennes de 2009 C'est avec la campagne du référendum sur le Traité constitutionnel euro-péen du printemps 2005 que la Turquie est devenue un motif récurrent du débat politique interne français.

Vel d'Hiv : Chirac a vu "La rafle", "images atroces restituées avec force" Jacques Chirac, qui fut le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la rafle du Vel d'Hiv, en 1942, a vu

le film "La rafle" et juge que "les images atroces" de cet événement y sont "restituées avec force".

Rencontre avec Reha Erdem : films d’auteur turcs cherche salle... en Turquie Le cinéaste Reha Erdem, l’un des chantres du cinéma turc indépendant in-vité du festival Travelling à Rennes et présent cette semaine à la Berlinale, estime qu’il manque à son pays, à la production pourtant florissante, "un lieu de rencontre entre le public et les films d’auteur".

Heuliez : Estrosi annonce avoir trouvé un investisseur turc Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a annoncé jeudi avoir trouvé un investisseur turc capable d’injecter 20 millions d’euros pour sauver l’équi-pementier automobile Heuliez, de nouveau au bord du dépôt de bilan.

Husamettin Cindoruk : le rapprochement avec l’Arménie est pré-maturé Les pourparlers turco-arméniens doivent devenir des pourparlés trilaté-raux Arménie-Turquie-Azerbaidjan a déclaré un ancien président du parle-ment turc.

L'Arménien que les Turcs pleurent Avec Hrant Dink, abattu devant son journal, à Istanbul, la Turquie perd l'un des plus ardents avocats de la démocratie et du dialogue entre les com-munautés. Sa mort peut-elle servir à désarmer les haines?

Ankara rappelle son ambassadeur aux USA après vote sur "géno-cide" arménien La Turquie a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis "pour consultations" aussitôt après l'adoption par une commission de la Chambre des représen-tants d'une résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens commis sous l'Empire ottoman, selon un communiqué officiel turc.

Les églises de Van vont être reconstruites Les églises arméniennes de la province turque de Van seront reconstruites a annoncé l’agence de presse Anadolu. Selon Halil Berk, le vice-gouver-neur de Van, les églises placées dans les îles du lac de Van seront recons-truites dans la structure d’un programme du gouvernement Turc.

La reconnaissance du génocide arménien dans le monde Cristallisant les tensions dans les négociations entre la Turquie et l'Union européenne, marquant les influences russe et américaine, question taboue en Israël, la reconnaissance officielle du génocide arménien ressemble à une joute diplomatique. Ce n'est pas un hasard si le deuxième pays au monde à avoir reconnu le génocide est Chypre, en 1982, un an avant la proclamation unilatérale de la République turque de Chypre du Nord.

Un modeste bâtiment abrite Roj-TV, qui vise 20 millions de Kurdes Je suis venu travailler ce matin. Les policiers m’ont dit : aujourd’hui c’est

congé, vous pouvez rentrer à la maison." Mehmet Tektes, technicien à la télévision Roj-TV à Denderleeuw, n’a pourtant pas décollé de son poste, jeudi matin le long de la Dendre, pour observer les allées et venues des policiers qui perquisitionnaient son lieu de travail, un bâtiment sans âme de la petite ville flamande, situé à côté d’un supermarché.

Génocide arménien : Washington irrite Ankara C’est un coup dur dans les relations entre Washington et Ankara. Une com-mission du Congrès a voté jeudi, par 23 voix contre 22, une résolution qua-lifiant de «génocide l’extermination systématique et délibérée de 1,5 mil-lion d’Arméniens» sous l’Empire ottoman.

Des milliers de Kurdes défilent à Bruxelles Une manifestation de Kurdes, venus de toute l’Europe, a défilé de la Gare du Nord à celle du Midi. Ils étaient 5.200 selon la police, 8.000 selon les or-ganisateurs, pour exprimer leur réprobation à l’égard des perquisitions menées dans les milieux kurdes de Belgique.

Le projet de résolution sur le génocide vu comme un moyen de pression sur Ankara Selon les les dirigeants arméniens, Washington n’a pas réussi à empêcher la commission d’adopter la résolution sur le génocide arménien, jeudi, afin de faire pression sur la Turquie dans la ratification des accords de normali-sation avec l’Arménie.

PKK : huit suspects sous mandat d’arrêt Deux juges d’instruction de Bruxelles et de Charleroi, spécialisés en terro-risme, ont placé sous mandat d’arrêt huit des 22 personnes interpellées jeudi au cours de 28 perquisitions menées à travers la Belgique dans le milieu kurde.

Erdogan qualifie de «parodie» la résolution américaine sur le «gé-nocide» arménien Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié samedi de «paro-die» la résolution d'une commission du Congrès américain sur le «géno-cide» arménien, estimant qu'elle affecterait tous les pays concernés. L’ambassadeur turc aux Etats-Unis de retour en Turquie L’ambassadeur de Turquie à Washington Namik Tan est arrivé à Istanbul samedi après son rappel en Turquie pour des consultations après la déci-sion d’une commission du congrès américain d’approuver une résolution sur le génocide arménien a annoncé Hurriyet.

L'info vue par la TRT Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le projet de loi arménien accepté par le Comité des relations extérieures de la Chambre des représentants des Etats-Unis ainsi que la question chypriote sont à l'agenda."

La Turquie fait pression sur Obama pour bloquer la résolution sur le génocide arménien Quelques heures seulement après avoir rappelé son ambassadeur à Wa-shington, la Turquie a exhorté le gouvernement américain, vendredi, à blo-quer le projet de résolution du Congrès reconnaissant les massacres et les déportations des Arméniens en 1915 comme un génocide.

Un hommage insignifiant... Comment peut-on filmer l'Histoire, la grande, celle qui fit des victimes par milliers et de la souffrance des hommes une arme implacable ? Toute re-constitution historique se doit, bien entendu, de s'interroger là-dessus pour la bonne raison qu'on ne filme pas la barbarie du XXe siècle comme un western spaghetti.

Erdogan : "La Turquie n’est pas une République bananière" S’exprimant sur la chaîne de télévision turque TRT, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré avec force que dans la reconnaissance de la Commission des Affaires étrangères sur génocide arménien, celle-ci "n’a pas blessé la Turquie, et que ses plus petits ennemis sont englués dans des sentiments de vengeance."

Un vote qui met Obama mal à l'aise vis-à-vis d'Ankara Didier Billion, chercheur à l'Iris (1), analyse les conséquences du vote amé-ricain, hier, sur le « génocide arménien ». "Ce n'est pas la première fois que cette commission s'intéresse au sujet. Le même vote a eu lieu il y a deux ans. Certains parlementaires s'acharnent à vouloir faire reconnaître ce génocide."

Le Président Turc condamne le passage de la résolution sur le gé-nocide arménien Le Président turc Abdullah Gul a condamné l’adoption de la résolution sur le génocide arménien le 4 mars aux Etats-Unis. " Je considère la décision peu raisonnable. Elle manque de respect à la nation Turque. La résolution adoptée est lointaine des faits historiques et est incompatible avec des re-lations Arménie-Turquie.

Hillary Clinton veut empêcher un vote du Congrès sur l'Arménie La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, vendredi 5 mars, que l'administration américaine allait "travailler très dur" pour bloquer le vote au Congrès d'une résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman. Les propos de Mme Clinton se veulent conciliants envers la Turquie, qui avait appelé Washington à bloquer cette résolution.

Avec "La Rafle", la France se penche sur une période très sombre de son histoire Cinéma La France se penche pour la première fois au cinéma sur l'un des épisodes les plus sombres de son Histoire, avec un film consacré à la rafle du Vel d'Hiv, l'arrestation le 16 juillet 1942 de 13 152 Juifs par police fran-

çaise, à la demande de l'Allemagne nazie.

Damas et Ankara évoquent une reprise des négociations israélo-syriennes Le président syrien Bachar al-Assad et le chef de la diplomatie turc Ahmet Davutoglu ont discuté de la reprise des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël, lors d'un entretien dimanche à Damas.

«La rafle». Horreur à Paris Les nazis en voulaient 25 000. Ils en ont eu 12 884 dont 4 051 enfants et 5 802 femmes. Plus de 12 000 ayant été sauvés par leurs compatriotes, des Français qui les ont cachés dans leur cave, placard ou grenier et fait pas-ser dans la « zone libre ». Le 16 juillet 1942 ,au petit matin à Paris, a eu lieu la plus grande arrestation massive de juifs jamais réalisée en France.

INFOS COLLECTIF VAN

Rafle du Vel' d'Hiv : "une dette imprescriptible

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion de la sortie du film "La Rafle" ce 10 mars 2010, le Collectif VAN vous propose de lire ou relire le discours puissant, prononcé par le Président de la République française, Jacques Chirac, lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’, le 16 juillet 1995. Merci Monsieur Chirac. Le gouvernement turc, qui s'obstine dans la négation du génocide arménien de 1915, s'honorerait à adopter cette ligne de conduite claire et courageuse.

Discours prononcé lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’

Discours prononcé par le Président de la République française, Jacques Chirac, lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’, le 16 juillet 1995.

Monsieur le Maire,

Monsieur le Président,

Monsieur l'Ambassadeur,

Monsieur le Grand Rabbin,

Mesdames, Messieurs,

Il est, dans la vie d'une nation, des moments qui blessent la mémoire, et l'idée que l'on se fait de son pays.

Ces moments, il est difficile de les évoquer, parce que l'on ne sait pas

toujours trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de celles et ceux qui ont vécu la tragédie. Celles et ceux qui sont marqués à jamais dans leur âme et dans leur chair par le souvenir de ces journées de larmes et de honte.

Il est difficile de les évoquer, aussi, parce que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français.

Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.

Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.

On verra des scènes atroces : les familles déchirées, les mères séparées de leurs enfants, les vieillards - dont certains, anciens combattants de la Grande Guerre, avaient versé leur sang pour la France - jetés sans ménagement dans les bus parisiens et les fourgons de la Préfecture de Police.

On verra, aussi, des policiers fermer les yeux, permettant ainsi quelques évasions.

Pour toutes ces personnes arrêtées, commence alors le long et douloureux voyage vers l'enfer. Combien d'entre-elles ne reverront jamais leur foyer ? Et combien, à cet instant, se sont senties trahies ? Quelle a été leur détresse ?

La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.

Conduites au Vélodrome d'hiver, les victimes devaient attendre plusieurs jours, dans les conditions terribles que l'on sait, d'être dirigées sur l'un des camps de transit - Pithiviers ou Beaune-la-Rolande - ouverts par les autorités de Vichy.

L'horreur, pourtant, ne faisait que commencer.

Suivront d'autres rafles, d'autres arrestations. A Paris et en province. Soixante-quatorze trains partiront vers Auschwitz. Soixante-seize mille déportés juifs de France n'en reviendront pas.

Nous conservons à leur égard une dette imprescriptible.

La Thora fait à chaque juif devoir de se souvenir. Une phrase revient

toujours qui dit : "N'oublie jamais que tu as été un étranger et un esclave en terre de Pharaon".

Cinquante ans après, fidèle à sa loi, mais sans esprit de haine ou de vengeance, la Communauté juive se souvient, et toute la France avec elle. Pour que vivent les six millions de martyrs de la Shoah. Pour que de telles atrocités ne se reproduisent jamais plus. Pour que le sang de l'holocauste devienne, selon le mot de Samuel Pisar, le "sang de l'espoir".

Quand souffle l'esprit de haine, avivé ici par les intégrismes, alimenté là par la peur et l'exclusion. Quand à nos portes, ici même, certains groupuscules, certaines publications, certains enseignements, certains partis politiques se révèlent porteurs, de manière plus ou moins ouverte, d'une idéologie raciste et antisémite, alors cet esprit de vigilance qui vous anime, qui nous anime, doit se manifester avec plus de force que jamais.

En la matière, rien n'est insignifiant, rien n'est banal, rien n'est dissociable. Les crimes racistes, la défense de thèses révisionnistes, les provocations en tout genre - les petites phrases, les bons mots - puisent aux mêmes sources.

Transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps. Témoigner encore et encore. Reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l'Etat. Ne rien occulter des heures sombres de notre Histoire, c'est tout simplement défendre une idée de l'Homme, de sa liberté et de sa dignité. C'est lutter contre les forces obscures, sans cesse à l'oeuvre.

Cet incessant combat est le mien autant qu'il est le vôtre.

Les plus jeunes d'entre nous, j'en suis heureux, sont sensibles à tout ce qui se rapporte à la Shoah. Ils veulent savoir. Et avec eux, désormais, de plus en plus de Français décidés à regarder bien en face leur passé.

La France, nous le savons tous, n'est nullement un pays antisémite.

En cet instant de recueillement et de souvenir, je veux faire le choix de l'espoir.

Je veux me souvenir que cet été 1942, qui révèle le vrai visage de la "collaboration", dont le caractère raciste, après les lois anti-juives de 1940, ne fait plus de doute, sera, pour beaucoup de nos compatriotes, celui du sursaut, le point de départ d'un vaste mouvement de résistance.

Je veux me souvenir de toutes les familles juives traquées, soustraites aux recherches impitoyables de l'occupant et de la milice, par l'action héroïque et fraternelle de nombreuses familles françaises.

J'aime à penser qu'un mois plus tôt, à Bir Hakeim, les Français libres de Koenig avaient héroïquement tenu, deux semaines durant, face aux

divisions allemandes et italiennes.

Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective. Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n'a jamais été à Vichy. Elle n'est plus, et depuis longtemps, à Paris. Elle est dans les sables libyens et partout où se battent des Français libres. Elle est à Londres, incarnée par le Général de Gaulle. Elle est présente, une et indivisible, dans le coeur de ces Français, ces "Justes parmi les nations" qui, au plus noir de la tourmente, en sauvant au péril de leur vie, comme l'écrit Serge Klarsfeld, les trois-quarts de la communauté juive résidant en France, ont donné vie à ce qu'elle a de meilleur. Les valeurs humanistes, les valeurs de liberté, de justice, de tolérance qui fondent l'identité française et nous obligent pour l'avenir.

Ces valeurs, celles qui fondent nos démocraties, sont aujourd'hui bafouées en Europe même, sous nos yeux, par les adeptes de la "purification ethnique". Sachons tirer les leçons de l'Histoire. N'acceptons pas d'être les témoins passifs, ou les complices, de l'inacceptable.

C'est le sens de l'appel que j'ai lancé à nos principaux partenaires, à Londres, à Washington, à Bonn. Si nous le voulons, ensemble nous pouvons donner un coup d'arrêt à une entreprise qui détruit nos valeurs et qui, de proche en proche risque de menacer l'Europe tout entière.

Vidéo des informations télévisées :

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La Rafle

Date de sortie cinéma : 10 mars 2010

Réalisé par Roselyne Bosch Avec Mélanie Laurent, Jean Reno, Gad Elmaleh, plus

Long-métrage français. Genre : Historique, Drame Durée : 1h55 min Année de production : 2009 Distributeur : Gaumont Distribution

Synopsis : 1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l'école, une étoile Jaune cousue sur sa

poitrine... Il reçoit les encouragements d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs comme lui, leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin de 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule... Du Vélodrome d'Hiver, où 13 000 raflés sont entassés, au camp de Beaune-La-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, La Rafle suit les destins réels des victimes et des bourreaux. De ceux qui ont orchestré. De ceux qui ont eu confiance. De ceux qui ont fui. De ceux qui se sont opposés. Tous les personnages du film ont existé. Tous les évènements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942.

Lire aussi:

"La Rafle", Paris aux heures tragiques du Vel' d'Hiv' http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41117

Vel d'Hiv : Chirac a vu "La rafle", "images atroces restituées avec force" http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41129

La Rafle, ressource pédagogique pour lycéens http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41138

Le film qui nous met « la rafle » au coeurhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41141

"La Rafle", Paris aux heures tragiques du Vel' d'Hiv'

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cet article du site Paris.fr au sujet du film "La Rafle" qui relate la rafle du Vel d’Hiv, survenue à Paris le 16 juillet 1942.

[05/03/2010]

Ce mercredi 10 mars 2010 sort sur les écrans "La Rafle", avec dans les rôles principaux Gad Elmaleh, Mélanie Laurent et Jean Réno. Pour la première fois, un film relate la rafle du Vel d’Hiv, survenue à Paris le 16 juillet 1942. Le parti pris est clair : « Tous les personnages du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été

1942». Retour sur les enjeux pédadogiques du film auprès des jeunes Parisiens d'aujourd'hui et rencontre avec Roselyn Bosch, la réalisatrice.

L’idée de départ

Rose Bosch est une ancienne journaliste. Elle a mené une enquête approfondie pendant de longs mois et recueilli les témoignages des témoins de l'époque afin d'être en mesure de suivre le parti pris suivant : « Tous les personnages du film ont existé. Tous les événements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942 ». Au final, le film mène trois histoires : celle des raflés, celle de Pétain, Laval et les autres, et celle d’Hitler sur la terrasse du Berghof ».

Rose Bosch n’est pas juive et se défend d’avoir fait un film communautaire. Son père était un anarchiste catalan qui a été interné dans les camps par Franco jusqu’à ce qu’il parvienne à s’évader. Et la réalisatrice d’affirmer que pour elle « l’holocauste a une résonance universelle ».

L’enquête

Afin d’être au plus près cette réalité historique, Rose Bosch a « refait pratiquement jour par jour, heure par heure, l’agenda de ce qui s’est passé ». « C’est l’enquête qui a été difficile, pas l’écriture ».

Pour relater cet épisode noir qui, au sein d’une série de rafles, faisait pour la première fois des enfants juifs des cibles pour le gouvernement de Vichy, la réalisatrice Rose Bosch cherchait justement à réaliser une fiction vue à travers les yeux d’un enfant.

Au fil de son enquête, elle a fini par découvrir son personnage principal, Joseph Weismann par hasard, en visionnant un documentaire qui datait d’il y a une quinzaine d’années : « J’étais découragée. Je me suis forcée à voir ce Xième document. Puis soudain, j’entends un homme ; Jospeh Weismann dire : « On vivait à Montmartre… On était rue des Abbesses, on est venu nous chercher… Trois ou quatre jours plus tard, on nous a emmené Gare d’Austerlitz… Et puis on est arrivés dans le camp de Beaune-La-Rolande ». Pour la réalisatrice, ça a été le déclic.

Pour en savoir plus sur l'histoire de Paris en 1942, consultez le dossier multimédia d'A Paris ou l'article que l'historien et témoin de l'époque Adam Rayski consacre à la Paris à l'heure de la rafle du Vel'd'Hiv' (Consulter le document au format pdf)

Le scénario de "La Rafle"

Le film relate l’histoire de Joseph (joué par le jeune Hugo Leverdez), un petit garçon juif âgé de onze ans. Un matin de juin 1942, il doit aller à l'école, une étoile Jaune cousue sur sa poitrine... .

Il reçoit les encouragements d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs comme lui, leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin de 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule...

Du Vélodrome d'Hiver, où 13 000 raflés sont entassés, au camp de Beaune-La-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, La Rafle suit les destins réels des victimes et des bourreaux.

Des personnages aux comédiens

Gad Elmaleh raconte la manière avec laquelle il a abordé le rôle de Schumel Weisman, le père de Joseph :

" J’ai lu le scénario d’une traite. J’ai pleuré en le lisant et j’ai eu envie d’pêtre dans ce film. Bien sûr, avant d’accepter le rôle, j’avais une petite inquiétude. L’inquiétude de ceux qui sont à l’aise dans la comédie et s’apprêtent à aborder le registre du drame (…) Au-delà du rôle, au-delà du film même, j’ai tout de suite été intéressé par le projet humain, par ces questions qu’il soulevait (…) et je n’ai pas honte de dire que j’ai appris beaucoup de choses. Ce n’est pas parce qu’on est juif qu’on sait tout sur la Shoah. (…) Sans réduire ou minimiser le travail d’acteur, une fois qu’on a enfilé le costume, trouvé ce look-là, et qu’on se retrouve dans le camp avec des figurants portant ces vêtements-là, dans ces baraquements, il y a juste à âtre devant la caméra, c’est déjà bouleversant ! ».

Mélanie Laurent incarne le personnage d’Annette Monod, qui a véritablement existé. Celle-ci, décédée en 1995 avait accepté de raconter les événements auxquels elle avait assisté à la fin de ses jours. « Envoyée au Vel d’Hiv, elle s’est rendue compte de la catastrophe sanitaire en cours, de l’injustice. Elle a organisé l’arrivée des internés dans les camps du Loiret, elle est restée avec eux, elle a même envisagé de partir avec eux sans savoir que c’était pour les camps de la mort.

Quand elle l’a appris, elle a été hospitalisée quatre mois. Mais elle n’a jamais abandonné sa mission. A la fin de la guerre, elle était au Lutetia pour accueillir les survivants. Aujourd’hui, elle fait partie des « justes parmi les nations », ces non-juifs qu’honorent Israël pour avoir sauvé des Juifs pendant la guerre ».

Jean Réno incarne le personnage du Docteur David Sheinbaum, un rôle à contre emploi pour cet habitué des films d’action et des rôles à gros bras : « Ce n’est pas le genre de sujet ni de personnage qu’on a l’habitude de me demander ». Pour incarner son personnage, il s’est concentré sur son métier : « Pour moi, il est simplement l’incarnation du serment d’Hippocrate. Je me suis accroché à ça. Exercer son métier quoi qu’il lui en coûte, où qu’il soit ».

Anecdote de tournage de Jean Réno

Le tournage du film a été un événement marquant pour l'équipe de tournage et les comédiens. Jean Réno raconte : "Quand on se retrouve au milieu du Vel d’Hiv et qu’on réalise les conditions dans lesquelles ces milliers de gens sont restés plusieurs jours, quasiment sans toilettes, sans eau… Si on se laisse envahir par tout ça, on ne peut qu’être anéanti et on ne peut plus continuer.

Beaucoup ont fait des maladies psychosomatiques sur le tournage. Moi, mon remède a été de dire des bêtises, beaucoup de bêtises ! C’est un truc d’andalou : quand je suis affecté, je rigole. Histoire de désamorcer les bombes !

Mélanie a compris très vite. Rose a été un peu surprise au début puis elle a compris que c’était une manière pour qu’il n’y ait pas trop de fantômes… J’ai beaucoup mangé aussi. Beaucoup ! Et beaucoup grossi. Gad, qui est plutôt du genre angoissé, me disait : « Mais putain ! Comment fais-tu pour gérer tout ça ? » et je lui répondais : « On a aller manger ce soir !». Il était fou !"

Les enjeux pédagogiques

Le parti pris historique de ne représenter que des personnages ayant existé ainsi que l'enquête qui a présidé à la réalisation du film font de la Rafle un véritable support pédagogique. Le site officiel du film héberge des informations et documents destinés aux enseignants. Un lot de documents pédagogiques à télécharger permet d'accompagner au mieux la projection du film et de lui consacrer des prolongements pertinents.

Les enseignants ont par ailleurs la possibilité d'organiser des projections scolaires en s'inscrivant directement sur le site.

Consulter les documents pédagogiques d'accompagnement au format pdf

Lire aussi:

Rafle du Vel' d'Hiv : "une dette imprescriptible http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41116

Vel d'Hiv : Chirac a vu "La rafle", "images atroces restituées avec force" http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41129

La Rafle, ressource pédagogique pour lycéens http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41138

Le film qui nous met « la rafle » au coeurhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41141

http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=102&document_type_id=2&document_id=80891&portlet_id=23251

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41117

Visite officielle du Président arménien en France

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous informe:

Le Président Sarkissian est attendu en France du 9 au 11 mars pour une visite officielle. La coopération franco-arménienne, la normalisation des relations arméno-turques et le règlement du conflit du HK devraient figurer au menu de ses entretiens avec le Président Nicolas Sarkozy.

Mercredi 10 mars 2010

Agenda de l'Elysée

13h00

Déjeuner de travail de M. le Président de la République avec M. Serge SARKISSIAN, Président de la République d’Arménie, au Palais de l’Elysée.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41119

Noyan Tapan - Edition en français du 1er mars 2010

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Reprise d'un article du Collectif VAN sur la version française de Noyan Tapan du 1er mars 2010

Proposition de création d’un cadre de travail pour unir les Arméniens de la diaspora

De Harut Sassounian Édité par The California Courier Éditorial de Sassounian du 25 février 2010

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41121

Génocide arménien : Les suites du vote de la Commission du Congrès

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction des extraits d'articles en anglais de Radiolour parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie du 6 mars 2010.

***

6 mars 2010

Traduction Gérard Merdjanian - commentaires du site de la Fédération Euro-Arménienne :

Annoncé dès la signature des protocoles le 10 Octobre dernier par les opposants, les détracteurs tout comme les favorables du génocide arménien ont beau jeu de mettre en avant le processus de normalisation en cours entre l’Arménie et la Turquie. Ce qui explique en partie le faible écart de voix au moment du vote (23 - 22), et cela risque fort de continuer.

La Turquie ne compte pas en rester là et va poursuivre son lobbying auprès des dirigeants américains. Il est à prévoir qu’elle n’aura pas à forcer son talent vue que l’administration américaine semble acquise à sa cause. Les derniers propos d’Obama et d’Hillary Clinton en sont la preuve.

Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ne voulant pas paraître en reste par rapport à ses coreligionnaires Gül et Davutoglu, a qualifié le vote sur la Résolution de la Commission du Congrès de ‘parodie’. C’est dire en quelle estime il tient les élus américains.

***

* Ahmet Davutoğlu

Le ministre turc des Affaires étrangères a exigé vendredi une position claire des Etats-Unis sur le processus de normalisation turco-arménien suite à l’approbation de la Résolution sur le génocide arménien par la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants américain.

"Nous ne voulons pas passer par cette crise à chaque printemps," a déclaré le ministre Ahmet Davutoğlu lors d’.une conférence de presse vendredi. "C’est pourquoi nous avons débuté la normalisation des relations avec l’Arménie. Nous avons pensé que cela commencera à régler les problèmes, et nous ne nous attendions vraiment pas à ce genre de réaction."

"La Turquie a été incommodée que l’administration américaine n’ait pas montré sa force sur ce sujet. Nous attendons d’elle qu’elle accroisse un peu plus ses efforts. Nous ne céderons pas aux pressions de cette décision. Ce n’est pas aux autres parlements de juger notre histoire. La Turquie est capable de faire face seule à ces problèmes. C’est une question d’honneur national," a-t-il ajouté.

Davutoğlu a indiqué que l’objectif de la Turquie était d’améliorer les relations avec l’Arménie et de normaliser les relations entre les Turcs et les Arméniens. Elle a besoin d’aide pour la création une région stable avec une vision à long terme pacifique du Caucase.

"Je sais qu’Obama a une vision pacifique. Nous attendons également de lui qu’il ne continue pas ou n’en rajoute pas à cette crise, en avril. La question pour l’Amérique est simple : ‘Avez-vous pensé ou pris pas en compte le processus de paix entre la Turquie et l’Arménie ? Sinon, ne venez pas nous dire ensuite d’harmoniser nos politiques en conséquence," a précisé Davutoğlu ; rapporte le quotidien Hürriyet.

Radiolour

* Abdullah Gül

"Je considère la décision déraisonnable. C’est un manque de respect envers la nation turque. La Résolution adoptée est loin des réalités historiques et est incompatible avec les relations Arméno-Turques.

La décision va porter gravement atteinte à la stabilité et la paix dans le Caucase, ainsi que sur les efforts des nations pour établir de bonnes relations de voisinage à long terme. Je vois dans cette décision, un geste politique, comme une injustice de l’histoire. Suite à ce vote, la Turquie ne sera pas tenue responsable des conséquences négatives dans tous les domaines," a déclaré le chef de l’Etat turc, Abdullah Gül.

Radiolour

* Bakou

"L’Etat azerbaïdjanais condamne catégoriquement l’adoption de la Résolution reconnaissant le génocide arménien par la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine. Une telle démarche par le Congrès américain est erronée et injuste," a déclaré aux journalistes le Chef du Département sociopolitique du Cabinet présidentiel, Ali Hassanov.

"J’attire l’attention que cette décision est unilatérale, injuste, pro-arménienne et antiturc dans l’esprit. Nous croyons que cette décision n’a pas une forte corrélation avec les intérêts des États-Unis et le peuple américain, et nuit gravement à l’image internationale de ce pays," a-t-il

souligné.

"L’Azerbaïdjan compte rappeler son ambassadeur à Washington, suite au vote de la Commission," a déclaré de son côté le Vice-président du groupe parlementaire pro-gouvernemental Ana Vatan (Mère Patrie), Zahid Oruj.

"L’histoire a montré que l’Azerbaïdjan a toujours pris la décision la plus correcte et opportune dans un état émotionnel. Je considère donc qu’il est nécessaire de rappeler notre ambassadeur à Washington ‘pour consultations’, a-t-il déclaré à la session plénière du parlement (Milli Mejlis) vendredi.

"Les Etats-Unis n’ont pas désigné de nouvel ambassadeur en Azerbaïdjan depuis six mois. Ce fait prouve une attitude peu amicale de Washington envers notre pays. L’absence d’ambassadeur américain a de nombreuses explications, à la fois politiques et poursuivant des plans visant à imposer des pressions sur notre pays. Ceci est également lié au fait que les États-Unis travaillent dans le sens de l’ouverture de la frontière arméno-turque," a ajouté un autre député, Gudrat Hassanquliev.

Radiolour

* Hillary Clinton

"L’administration Obama estime que le passage de la résolution sur le génocide arménien était inopportune, et nous l’avons fait clairement savoir à toutes les parties concernées," a déclaré jeudi la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en répondant à une question sur la discussion en cours sur la Résolution H.RES.252.

Un journaliste a demandé : "Avant d’entrer dans l’administration, tous les deux, vous et le président Obama, avez soutenu la campagne qualifiant les massacres de 1915 de ‘génocide’. Ces derniers jours, vous deux avez lancé des appels directs à Howard Berman, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants l’appelant à voter contre le projet de Résolution. Pourriez-vous expliquer pourquoi vous et le président avez fait volteface sur cette question ?"

Réponse de Mme Clinton : "Eh bien, je pense que les circonstances ont changé de façon très significative. Quand le président Obama a pris ses fonctions et que je suis devenue Secrétaire d’Etat, nous avons lancé le processus mis en place par la Suisse pour amener les gouvernements turc et arménien à se rapprocher, c’est une noble tâche que nous avons l’intention de la soutenir, et nous le faisons.

Personnellement, je suis allée à Zurich pour la signature des protocoles de normalisation des relations entre les deux pays. Nous pensons que c’est la façon la plus appropriée pour régler les problèmes qui persistent sur la voie de la normalisation entre les deux pays. Je ne pense pas que ce soit à un autre pays de déterminer comment deux pays doivent résoudre leurs

problèmes, dans la mesure où les actions des États-Unis sont susceptibles de perturber ce processus."

"Par conséquent, le président Obama et moi-même avons été clairs à ce sujet, tant l’an dernier que cette année, et que nous ne croyons pas que la démarche du Congrès soit opportune et nous y sommes opposés. Nous ne pensons pas que le Congrès dans son intégralité doive intervenir sur cette Résolution, et nous en l’avons fait savoir à toutes les parties concernées" ; rapporte le quotidien Hürriyet.

Radiolour

* Armen Rustamian

"Ce qui est arrivé hier lors du débat en Commission des Affaires étrangères, a été une guerre des lobbies, qui a montré les dangers que représentent les protocoles arméno-turcs," a déclaré le leader de la FRA-Arménie et membre du Bureau du Dachnaktsoutioun, le député Armen Rustamian lors d’une conférence de presse aujourd’hui. Il a rappelé les discours des membres du Congrès opposés à ce projet de loi, disant qu’ils ne voulaient pas faire obstacle à la normalisation des relations arméno-turques.

Le député n’a pas exclu que la méthode ‘financement’ est venu compléter la méthode ‘persuasion’ dans la guerre des lobbies, et là, les opportunités de l’Arménie et la Turquie ne sont pas comparables.

Un autre fait intéressant est lié au vote. Au moment décisif, où le vote allait avoir lieu, le lobby arménien a fait de gros efforts pour s’assurer les voix nécessaires des quatre derniers membres du Congrès, a indiqué Rustamian.

Un autre combat similaire est prévu le 11 Mars au parlement suédois. Les sociaux-démocrates vont représenter le projet de loi sur le génocide arménien.

"Nous ne sommes pas en train de négocier que maintenant avec le parti suédois. Nous avons déjà eu des réunions préliminaires. J’ai personnellement rencontré leur représentant à Prague. Le Parti social-démocrate doit prendre une décision concernant l’adoption du projet de loi condamnant le génocide arménien et qu’ils étaient intéressés par certains détails.

Nous leur avons fourni les matériaux nécessaires. Aussi, nous suivons attentivement le processus, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire passer le projet. Un combat identique est attendu là-bas. Les Turcs ont aussi leurs moyens de pression là, et le même combat se déplacera au parlement suédois dans quelques jours", a souligné Rustamian.

Radiolour

http://eafjd.eu/spip.php?breve2415

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41135

Rassemblement devant Euronews à Lyon

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente ce compte rendu au sujet du rassemblement qui a eu lieu à l’appel du Collectif pour le respect des droits de l'homme en Géorgie le 3 mars 2010 devant la chaîne d’information Euronews basée à Lyon.

À l’appel du Collectif pour le respect des droits de l'homme en Géorgie (www.georgia-news.info), ce mercredi 3 mars 2010, de nombreux militants des droits de l’Homme s’étaient rassemblés à 17 heures devant la chaîne d’information Euronews basée à Lyon.

Alors que de nombreux gendarmes avaient déjà pris position autour du siège d’Euronews, les manifestants se sont déployés pacifiquement avec des drapeaux géorgiens et des panneaux explicitant leurs préoccupations.

Une cage contenant des roses symbolisait la liberté emprisonnée et le naufrage de la Révolution des Roses de Saakhashvili. Une délégation du Collectif a été reçue par des responsables de l’information d’Euronews, auxquels ont été remis des dossiers de presse.

Bravant la pluie et le froid et fortement déterminés les manifestants ont dénoncé la discrimination ethnique dont est victime la population arménienne de la région du Djavakhk. Ils ont exigé que l’Union Européenne oblige la Géorgie au respect des droits pour une défense équitable de Vahagn Chakhalyan, militant des droits civiques des Arméniens. Le Collectif a également exigé le respect de la LIBERTÉ de la Presse et des Journalistes en Géorgie.

Le prochain rassemblement a été fixé au samedi 3 avril 2010 à 15 heures devant la chaîne d’information France 3 à Lyon. Le « Collectif pour le respect des droits de l'homme en Géorgie » appelle tous les citoyens et toutes les associations oeuvrant pour le respect des droits humains à se joindre à la manifestation.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41147

D'Etienne Manac'h à Alphan Manas

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - En 1984, François Mitterrand avait chargé un diplomate expérimenté, Etienne Manac'h, ancien professeur au Lycée Galatasaray d'Istanbul, d'une mission pour préparer l'amélioration des relations franco-turques, dégradées suite aux 'revendications arméniennes'.

En quelques années, les sociétés françaises deviennent l'un des tout premiers partenaires des privatisations turques.

Désormais, des entreprises turques s'apprêtent à racheter des sociétés françaises en difficulté. Le 9 mars, Alphan Manas, un investisseur turc capable d'injecter 20 millions d'euros pour sauver Heuliez, donnera sa réponse au Ministre de l'Industrie, Christian Estrosi.

Lire aussi : La politique extérieure de la Turquie: une longue quête d'identité http://books.google.fr/books?id=T_b9bGicrGIC&pg=PA327&lpg=PA327&dq=Manach+Mitterrand+Turquie&source=bl&ots=eGy6eUrV84&sig=GEjZab8m_HZH0mw8vQp_m1wRAjA&hl=fr&ei=Yd6TS-XYH9Tk4gblwYSLDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAkQ6AEwAA de Didier Billion

Lire dans nos News

Heuliez : Estrosi annonce avoir trouvé un investisseur turc http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41128

Le débat sur la Turquie en France : La mise à jour des élections européennes de 2009 http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41131

Heuliez: un investisseur turc candidat selon le ministre de l'Industriehttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41132

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41118

Revue de la presse turque 04.03.2010

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose la revue de la presse turque du 4 mars publiée sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Cette revue de presse n'est pas

commentée de notre part. Elle peut contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

Nous vous présentons la revue de la presse turque du jeudi 4 mars 2010

Posted 04.03.2010 08:51:12 UTC

Updated 04.03.2010 08:51:12 UTC

Voici les informations défrayant la chronique de ce jour dans les quotidiens turcs.

Titrant « Ne faites pas bouder la Turquie où nous y perdrons tous », le jour-nal Star fait savoir que le Président des Etats-Unis Barack Obama, les grandes sociétés du pays et les scientifiques ont averti la Chambre des re-présentants avant le vote sur le projet concernant les évènements de 1915.

« Les évènements qui se sont produits il y a 90 ans restent flous alors que l’avenir de nos relations est une question d’intérêt pour la planète » a sou-ligné le département d’Etat américain tandis que les grandes sociétés américaines ont envoyé une lettre au comité et affirmé qu’il ne fallait pas faire bouder la Turquie qui est leur allié mais aussi leur partenaire écono-mique de 7 milliards de dollars, relève le journal.

« L’épreuve Turquie pour Obama » titre le quotidien Yeni Şafak et précise que les présidents des comités exécutifs des géants tels que Lookheed Martin, Boeing, Raytheon, United Technologies et Northhorp Grunmann ont envoyé une lettre au comité de la Chambre des représentants pour rappe-ler que si le projet est adopté cela causera une faille dans les relations tur-co-américaines et que leur partenariat sera sous risque.

Vatan note qu’Ankara a menacé les Etats-Unis d’annuler les accords d’achat d’avion, d’hélicoptères, d’armes et de missiles d’une valeur de 45 milliards de dollars si le projet de loi est adopté, ajoutant que cela a mis en alerte les géants américains qui sont intervenus.

« Le sort du projet de loi dépend des 7 membres indécis » estime Hürriyet. Le journal écrit que 22 des 46 membres du Comité des relations exté-rieures de la Chambre des représentants sont favorables au projet sur les évènements de 1915, que 17 y sont contre mais qu’on ne connaît pas en-core le verdict de 7 membres juifs qui restent pour l’instant indécis.

Damas a réagi à l’information de la chaine américaine CBS soutenant les allégations arméniennes et affirmant qu’une « fosse commune » se trou-verait en Syrie, indique Zaman. L’article relève que le ministre syrien de l’Information Muhsin Bilal a répondu qu’il n’y avait pas de fosse commune

à Deyr-i Zûr comme le revendique la chaine CBS, que l’information est complètement fausse et ajoute que s’ils avaient été au courant ils n’au-raient pas autorisé la chaine à effectuer des tournages en Syrie.

Dans sa page sport le journal Haber Türk estime que « Le Honduras n’est pas de taille à se mesurer contre la Turquie » et écrit que la sélection turque de football a donné hier le start de ses préparatifs pour l’Euro 2012 en affrontant, dans le stade İnönü de Beşiktaş à Istanbul, le Honduras, lors d’un match amical où la Turquie a facilement obtenu ce qu’elle voulait. En l’absence du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale turque Guus Hidding, le onze turc dirigé par Oğuz Çetin a obtenu une victoire de 2 à 0 avec les buts d’Emre Güngör et de Hamit Altıntop.

Le même journal parle cette fois-ci de culture et d’art pour annoncer que le groupe Manga, qui représentera cette année la Turquie lors du concours eurovision de la chanson, a présenté pour la première fois hier soir sa chanson titrée « Nous aurions pu être pareils ». Le soliste du groupe Man-ga, Ferman Angül, qui interprètera la chanson « We could be the same » a témoigné qu’ils avaient préparé une chanson en laquelle ils croient profon-dément et qu’ils aiment beaucoup, qu’ils ont confiance en leur musique et a ajouté qu’ils seraient les premiers.

C’était la revue de la presse turque.

http://www.trtfrench.com/international/newsDetail.aspx?HaberKodu=939d2d3a-a40a-47d6-b8c1-82a27a4bf02b

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41120

GENOCIDE ARMENIEN

Une commission du Congrès américain adopte une résolution reconnaissant le génocide arménien

dimanche 7 mars 2010

La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès des Etats-Unis a finalement adopté le projet de résolution H252, qualifiant de génocide les massacres d’Arméniens, commis en 1915, dans l'Empire ottoman.

Cette décision a été prise en dépit des réticences manifestées par l’admi-nistration américaine, en particulier par la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton (photo), qui avait fait valoir, le 2 mars 2010, qu’une telle résolution pour-rait remettre en cause la normalisation en cours des relations turco-armé-niennes.

Ce dossier est certes délicat pour l’administration américaine actuelle. En tant que candidat, Barack Obama avait annoncé qu'il demanderait au Congrès de reconnaître le génocide arménien. Toutefois, arrivé au pouvoir, il a suivi une ligne voisine de celle de ses prédécesseurs, en évitant de mentionner le «G-word», pour ne pas risquer de mécontenter son allié turc dont l'aide sur plusieurs fronts (Iran, Iraq, Afghanistan) est considérée comme indispensable. Dès le mois d’avril 2009, lors de son voyage en Tur-quie, on avait observé que le président américain avait volontairement re-noncé à prononcer le mot «génocide».

En octobre dernier, la signature des protocoles, visant à établir des rela-tions diplomatiques entre l'Arménie et la Turquie, et à ouvrir la frontière entre les deux pays, a constitué un nouvel argument incitant l'administra-tion américaine à ménager la Turquie qui, pour sa part, tout en admettant une partie des massacres intervenus en 1915, s’est toujours farouchement refusée à les qualifier de génocide, en ne consentant à y voir qu’une conséquence malheureuse de la guerre.

Ce n’est pas la première fois que le Congrès américain est saisi de la ques-tion de la reconnaissance du génocide arménien. À l’automne 2007, la commission de la défense de la Chambre des représentants avait proposé une résolution similaire à celle qui a été adoptée, le 4 mars, par la com-mission des affaires étrangères (cf. notre édition du 16 octobre 2007). A l'époque, craignant que la Turquie interdise aux Etats-Unis l'usage de la base d’Incirlik, indispensable pour le ravitaillement des troupes améri-caines en Iraq, si la proposition de la commission était acceptée, George W. Bush avait lancé une campagne de lobbying intensif auprès des repré-sentants pour qu’ils renoncent à ce projet.

Vu les positions qu’il a adoptées pendant la campagne électorale, Barack Obama peut difficilement agir comme l’avait fait son prédécesseur. En outre, les actuels vice-Président (Joe Biden) et Secrétaire d'Etat (Hillary Clinton) sont connus pour avoir apporté leur appui, dans le passé, à des initiatives visant à reconnaître le génocide arménien. Le tir de barrage qui, en 2007, avait vu George W. Bush en personne aller jusqu’à relancer chez eux, par téléphone, les représentants pour leur demander de ne pas voter la résolution, était donc difficilement concevable aujourd’hui.

Barack Obama, lui-même, ne s'est d’ailleurs pas clairement prononcé sur la résolution de la commission des affaires étrangères. C'est surtout la Se-crétaire d'Etat qui est montée au créneau lorsqu’elle a été auditionnée par les représentants en début de semaine. Mais, en dépit de cette charge ul-time dont la presse turque avait abondamment fait état, la modération de l’administration américaine n’a échappé à personne ; en tout cas pas à l’ambassadeur de Turquie à Washington et au ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, qui l’ont interprétée comme une forme de pression faite pour accélérer la ratification des fameux protocoles.

On observera, de surcroît, que cette stratégie permet aux Américains de

courtiser l’Arménie, traditionnelle alliée de Moscou, et donc de s’employer à reconstruire, dans le Caucase, des positions chancelantes depuis l’inter-vention russe en Géorgie, il y a deux ans. Cette tiédeur américaine à plai-der la cause turque au Congrès peut aussi permettre d’inciter Ankara à montrer plus de modération dans son approche des dossiers régionaux. On sait que Washington s’inquiète de la détérioration des relations turco-is-raéliennes, et des bonnes dispositions que la Turquie manifeste trop sou-vent, tant à l’égard de l’Iran, que de la Russie.

Cette attitude américaine ambiguë n’a pas découragé pour autant le gou-vernement turc de faire lui-même du lobbying auprès des membres de la commission des affaires étrangères qui a voté la résolution. Deux groupes de députés de la Grande Assemblée Nationale de Turquie ont été envoyés à Washington pour travailler le terrain, et tous les alliés potentiels ont été mobilisés.

Ainsi, plusieurs lobbies d’armement ont été approchés et conviés à ne pas compromettre les relations avec un pays qui constitue l’un de leurs débou-chés les plus importants au Moyen-Orient. En revanche, contrairement à 2007, le soutien des lobbies juifs qui, comme l’Etat d’Israël, ont toujours été opposés à la reconnaissance du génocide arménien, et qui consti-tuaient jusqu’à présent l’un des meilleurs alliés de la cause turque au Congrès, aurait cette fois fait défaut.

Ce serait la conséquence de l’attitude qu’Ankara a adoptée à l’égard de Tel-Aviv, au cours des derniers mois. En dépit de cette possible défection, l’adoption de la résolution devant la commission des affaires étrangères a été beaucoup plus difficile (23 voix pour contre 22 contre) que celle de la résolution de même nature qui avait été votée en 2007 par la commission de la défense de la même assemblée (27 voix pour contre 21 contre).

C’est ce que faisait observer, le lendemain, une partie de la presse turque. Pour certains observateurs, cependant, ce résultat pourrait permettre à l’administration américaine de ne pas décevoir son électorat arménien tout en ne condamnant pas définitivement son allié turc. Car la résolution aura du mal à être adoptée en séance plénière par la Chambre des repré-sentants, et si elle ne l’est pas avant le mois de novembre prochain, la procédure engagée deviendra caduque.

Après avoir rappelé son ambassadeur pour consultations, la Turquie, par la voix de son président, de son premier ministre et de son ministre des af-faires étrangères a condamné le vote de la commission des affaires étran-gères. Reste à savoir quelle sera la stratégie suivie désormais par le gou-vernement turc. Celle-ci risque de subir fortement les influences de la conjoncture politique difficile découlant de l’arrestation récente de plu-sieurs dizaines de militaires de haut rang dans le cadre des affaires de complot en cours.

Alors même que l’on évoque des élections anticipées, certains pensent que cette situation complexe pourrait inciter le gouvernement à jouer une

carte nationaliste en gelant la ratification des protocoles avec l’Arménie, et en tentant de prendre des mesures de représailles à l’égard des Améri-cains. Pourtant, le 5 mars 2010, un jour après l’adoption de la résolution, Ahmet Davutoğlu a déclaré que son pays restait déterminé «à poursuivre la normalisation des relations avec l’Arménie.» Il est vrai qu’une ratifica-tion des protocoles éloignerait l’épée de Damoclès que constitue pour la Turquie, ce nouveau projet de résolution, tout en mettant la balle dans le camp d’Erevan.

On sait qu’en octobre dernier, la signature des protocoles avait été vive-ment critiquée par la diaspora arménienne, qui avait accusé ce processus de normalisation d’avoir bradé la reconnaissance du génocide. En effet, Erevan a accepté, en l’occurrence, de renoncer au préalable à toute nor-malisation diplomatique, que constituait antérieurement la reconnaissance du génocide par la Turquie, en acceptant que les différends historiques entre les deux pays soient tranchés par une commission d’experts ; une proposition turque longtemps refusée par l’Arménie.

Il est peu probable que la Turquie abandonne le processus engagé avec Erevan depuis le mois d’octobre dernier, parce qu’il fait partie des initia-tives spectaculaires illustrant le «new deal» que le gouvernement s’em-ploie à promouvoir. Un abandon de la ratification des protocoles serait per-çu comme un échec de l’AKP que l’opposition ne manquerait pas d’exploi-ter en période pré-électorale. En revanche, une ratification trop facile des protocoles donnerait l’impression que le gouvernement cède aux pressions américaines, ce qui contribuerait aussi à le fragiliser.

Il est donc probable que Recep Tayyip Erdoğan va faire traîner encore cette ratification pour montrer la marge de manœuvre dont il dispose à l’égard de l’administration américaine, tout en pariant sur l’aptitude de celle-ci à écarter l’adoption de la résolution sur le génocide par la Chambre des représentants. Johannes Bauer et Jean Marcou

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41139

La reconnaissance du génocide arménien dans le monde

LEMONDE.FR | 05.03.10 | 15h37 • Mis à jour le 05.03.10 | 16h37

Cristallisant les tensions dans les négociations entre la Turquie et l'Union européenne, marquant les influences russe et américaine, question taboue

en Israël, la reconnaissance officielle du génocide arménien ressemble à une joute diplomatique. Ce n'est pas un hasard si le deuxième pays au monde à avoir reconnu le génocide est Chypre, en 1982, un an avant la proclamation unilatérale de la République turque de Chypre du Nord.

Refus du terme de "génocide"

Le Royaume-Uni, Israël ou l'Allemagne reconnaissent un massacre d'ampleur mais refusent de parler de "génocide".

Emploi du terme "génocide"

Le 4 mars 2010, une résolution de la commission des affaires étrangères reconnaît le génocide arménien, mais cette résolution n'a pas encore force de loi. A l'été 1985, la sous-commission des droits de l'homme des Nations unies emploie, dans un rapport, une dizaine de fois le terme "génocide".

En 2000, le Parlement suédois emploie le terme "génocide", mais n'appelle pas à une reconnaissance officielle. Le Vatican reconnaît le génocide en 2000 puis en 2001, mais ne précise pas qui est le génocidaire. La France fait de même en 2001.

Reconnaissance officielle

Le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien est l'Uruguay en 1965. En 1987, le Parlement européen le reconnaît. Le Conseil de l'Europe fait de même en 1998.

Une loi de reconnaissance est votée à la Douma russe le 14 avril 1995, et au Parlement grec en 1996. En 1998, le Sénat belge "invite le gouvernement turc à reconnaître la réalité du génocide perpétré en 1915 par le dernier gouvernement de l'Empire ottoman".

Le Liban et l'Italie en 2000, l'Argentine, les Pays-Bas, la Slovaquie et le Canada en 2004, la Pologne, le Venezuela et la Lituanie en 2005 et le Chili en 2007, reconnaissent par la voie législative le massacre des Arméniens comme un génocide.

Délit de négationisme

L'Assemblée nationale française adopte, en première lecture, le 12 octobre 2006, une loi réprimant la négation du génocide arménien. Cette loi n'est pas entrée en vigueur puisqu'elle n'a pas encore été soumise au Sénat. En 2005, une proposition d'amendements à la loi sur le négationisme est rejetée par le Sénat belge. Une commission interministérielle doit réexaminer le texte.

Le Monde.fr

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/05/la-reconnaissance-du-genocide-armenien-dans-le-monde_1315138_3214.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41123

Ankara rappelle son ambassadeur aux USA après vote sur "génocide" arménien

Romandie News

ANKARA - La Turquie a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis "pour consultations" aussitôt après l'adoption par une commission de la Chambre des représentants d'une résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens commis sous l'Empire ottoman, selon un communiqué officiel turc.

"Nous condamnons cette résolution qui accuse la nation turque d'un crime qu'elle n'a pas commis", a déclaré le gouvernement turc.

"A la suite de cet incident, notre ambassadeur à Washington, Namik Tan, a été rappelé à Ankara pour consultations", ajoute le communiqué.

Le texte adopté par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, par 23 voix contre 22, appelle le président américain à "qualifier de façon précise l'extermination systématique et délibérée de 1.500.000 Arméniens, de génocide".

(©AFP / 04 mars 2010 22h15)

http://www.romandie.com/infos/news2/100304211523.cgsvda0a.asp

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41125

Le projet de résolution sur le génocide vu comme un moyen de pression sur AnkaraArménie -Turquie

lundi8 mars 2010, par Marion/armenews

Selon les les dirigeants arméniens, Washington n’a pas réussi à empêcher la commission d’adopter la résolution sur le génocide arménien, jeudi, afin de faire pression sur la Turquie dans la ratification des accords de normali-sation avec l’Arménie.

Erevan a rapidement salué la décision de la commission des Affaires étran-gères de la Chambre des représentants, la décrivant comme « un pas im-portant vers la prévention des crimes contre l’humanité ». Les hauts repré-sentants des deux plus grands partis du gouvernement arménien spé-culent sur les raisons réelles de cette décision.

Razmik Zohrabian, vice-président du Parti républicain(HHK), a indiqué que l’administration américaine est de plus en plus frustrée par la réticence d’Ankara à ratifier sans condition les protocoles turco-arméniens. L’admi-nistration miserait sur la perspective de la reconnaissance américaine du génocide arménien, pour que les Turcs retirent leurs conditions préalables.

Des responsables américains ont à plusieurs reprises appelé Ankara et Erevan à appliquer les accords « sans conditions préalables et dans un dé-lai raisonnable ». Le gouvernement arménien a averti qu’il se retirerait des accords si les Turcs persistent à lier la ratification de protocole au le Haut-Karabagh.

Aleksandr Arzumanian, un ancien ministre des Affaires étrangères affilié au Congrès national arménien (HAK), a également interprété l’approbation du projet de résolution sur le génocide comme une pression américaine sur Ankara. Mais il a affirmé que l’administration du président Barack Oba-ma va empêcher le projet d’atteindre la Chambre des représentants.

« Je suis sûr qu’ils vont utiliser leurs ressources administratives dans leur intégralité pour empêcher le projet de résolution de passer devant la Chambre des représentants », a-t-il assuré à RFE / RL.

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59111

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41161

Hillary Clinton veut empêcher un vote du Congrès sur l'Arménie

LEMONDE.FR avec AFP | 05.03.10 | 19h58 • Mis à jour le 05.03.10 | 20h35

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, vendredi 5 mars, que l'administration américaine allait "travailler très dur" pour bloquer le vote au Congrès d'une résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman. Les propos de Mme Clinton se veulent conciliants envers la Turquie, qui avait appelé Washington à bloquer cette résolution.

Les responsables turcs ont déclaré qu'une adoption de ce texte aurait des conséquences négatives non seulement sur les relations entre Ankara et Washington, mais également sur le processus de réconciliation avec l'Ar-ménie.

"Nous espérons que les relations turco-américaines ne serons pas sou-mises à une nouvelle épreuve. Sinon, les perspectives auxquelles nous al-lons être confrontés ne vont pas être positives", a souligné le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, évoquant une "affaire d'hon-neur national".

MANIFESTATIONS EN TURQUIE

M. Davutoglu a indiqué que son pays allait évaluer d'éventuelles mesures de rétorsion mais n'a pas développé, indiquant juste que les consultations avec son ambassadeur, rappelé jeudi soir, "pourraient durer longtemps".

Le vote de la commission des affaires étrangères n'entraîne pas "à ce stade" un vote en séance plénière, a confié anonymement un responsable démocrate à l'agence Reuters. La prochaine étape dépend entièrement de la direction démocrate de la Chambre des représentants.

A Istanbul, une centaine de manifestants réunis à l'appel d'un petit parti nationaliste ont dénoncé le vote aux cris de "Maudit soit l'impérialisme américain" et "Nous n'avons pas commis de génocide, nous avons défendu notre patrie". D'autres manifestations étaient prévues dans les grandes villes. Le Parlement d'Azerbaïdjan a lui aussi dénoncé le vote, estimant qu'il portait atteinte à la stabilité régionale et nuisait aux efforts de règle-ment du conflit du Haut-Karabakh.

Le vote a en revanche été accueilli favorablement par l'Arménie, dont le ministre des affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a salué "une nou-velle preuve de l'attachement du peuple américain aux valeurs humaines universelles et un pas important vers la prévention des crimes contre l'hu-manité".

Pour en savoir plus :

L'analyse Les enjeux du vote sur le génocide des Arméniens http://www.-lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/05/etats-unis-les-enjeux-du-vote-de-

la-resolution-sur-le-genocide-des-armeniens_1314781_3222.html#ens_id=1314685

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/05/hillary-clinton-veut-bloquer-le-vote-du-congres-sur-l-armenie_1315264_3222.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41151

Le Président Turc condamne le passage de la résolution sur le génocide arménienTURQUIE

dimanche7 mars 2010, par Stéphane/armenews

Le Président turc Abdullah Gul a condamné l’adoption de la résolution sur le génocide arménien le 4 mars aux Etats-Unis.

" Je considère la décision peu raisonnable. Elle manque de respect à la na-tion Turque. La résolution adoptée est lointaine des faits historiques et est incompatible avec des relations Arménie-Turquie.

La décision endommagera significativement la stabilité et la paix au Cau-case, aussi bien que les efforts des nations d’établir des relations à long terme bonnes et amicales. Je vois cette décision, après la configuration po-litique, comme une injustice à l’histoire. Après ce vote, la Turquie refuse toute responsabilité en cas de résultats négatifs dans aucune sphère” a dit Abdullah Gul.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59061

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41152

Erdogan qualifie de «parodie» la résolution améri-caine sur le «génocide» arménienMonde 06/03/2010 à 14h22

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié samedi de «paro-die» la résolution d'une commission du Congrès américain sur le «géno-cide» arménien, estimant qu'elle affecterait tous les pays concernés. Le vote américain est le résultat de «politiques erronées», a jugé Recep Tayyip Erdogan devant un groupe d'hommes d'affaires, selon la télévision

turque. «La Turquie ne sera pas entravée par une telle comédie, une telle parodie, un tel fait accompli», a-t-il assuré.

«Laissez-moi vous dire très clairement que cette résolution ne nous affec-tera pas. Mais elle endommagera les relations bilatérales entre les pays, leurs intérêts et leur vision pour l'avenir. Nous ne serons pas les perdants» a ajouté le Premier ministre turc.

La Turquie a demandé vendredi à Washington de bloquer la résolution qua-lifiant de «génocide» les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman, votée jeudi par une commission du Congrès américain, avertissant que le texte allait nuire aux efforts turcs de réconciliation avec l'Arménie. Ankara a rappelé son ambassadeur à Washington.

Le texte américain, qui n'a pas force de loi, appelle le président Barack Obama à «qualifier de façon précise l'extermination systématique et déli-bérée de 1.500.000 Arméniens, de génocide». Les Arméniens qualifient de «génocide» les massacres et déportations qui, entre 1915 et 1917, ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein de leur commu-nauté.

La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman. La notion de génocide a été reconnue par la France, le Canada et le Parlement européen.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/monde/0101623030-erdogan-quali-fie-de-parodie-la-resolution-americaine-sur-le-genocide-ar-menienhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41159

Un vote qui met Obama mal à l'aise vis-à-vis d'Anka-raSamedi 06 Mars 2010

GÉOPOLITIQUE. Didier Billion, chercheur à l'Iris (1), analyse les consé-quences du vote américain, hier, sur le « génocide arménien »

« Sud Ouest ».

Pourquoi la commission des affaires étrangères a-t-elle reconnu le « géno-cide » arménien ?

Didier Billion. Ce n'est pas la première fois que cette commission s'inté-resse au sujet. Le même vote a eu lieu il y a deux ans. Certains parlemen-taires s'acharnent à vouloir faire reconnaître ce génocide. On peut suppo-ser que c'est le reflet de l'activisme du lobby pro-arménien, très influent aux États-Unis.

Un certain nombre de démocrates, à cause d'un tropisme « droits-de-l'hommiste », ont la volonté de rétablir la justice en se battant depuis plu-sieurs années pour faire voter cette résolution. On verra bien si la commis-sion réussira à la soumettre à la totalité du Congrès américain.

Quelles sont les répercussions immédiates sur les relations turcoaméri-caine ?

La Turquie a rappelé son ambassadeur immédiatement. C'est la première étape de la dégradation des relations diplomatiques. On verra dans quelles conditions cet ambassadeur reviendra à Washington.

Par ailleurs, Barack Obama a téléphoné à son homologue turc. Le pré-sident américain est gêné par ce vote, comme l'avait été son prédéces-seur Georges W. Bush.

L'importance géostratégique de la Turquie est indéniable. D'ailleurs, Oba-ma a réservé sa première visite bilatérale à Ankara l'année dernière. On comprend bien que dans sa tentative de redorer le blason des États-Unis au Moyen-Orient, la Turquie est un partenaire privilégié et un acteur incon-tournable.

Au Moyen-Orient, que pourrait engendrer l'adoption de cette résolution ?

La Turquie joue un rôle très important dans la crise iranienne, le Premier ministre turc, Recep Erdogan, s'est proposé à différentes reprises pour re-vêtir la fonction d'intermédiaire.

Ankara a aussi une grande importance pour l'approvisionnement et le ra-patriement des troupes en Irak. Pour des raisons diplomatiques, straté-giques et militaires, la Turquie est donc un pion considérable pour les États-Unis.

Si cette résolution est votée par la totalité de la représentation parlemen-taire américaine, on peut imaginer que les relations américano-turques se-ront durablement entamées.

C'est la peur de Barack Obama. Les Turcs ont de ce fait des moyens de pression pour faire valoir leur position.

Où en sont les relations entre Turcs et Arméniens ?

Au mois d'octobre dernier, les deux voisins turc et arménien ont signé des

protocoles de réconciliation. La secrétaire d'État Hillary Clinton était pré-sente à cette signature en Suisse. Depuis, Turcs et Arméniens ont pris beaucoup de retard. Pour l'instant, aucun des deux Parlements n'a voté ce protocole. L'adoption de la résolution par la commission des affaires étran-gères du Congrès vient au mauvais moment. Barack Obama, qui pressait Turcs et Arméniens à voter au plus tôt le protocole, n'est plus en mesure de tenir ce discours. Tout ça ne va pas dans le bon sens.

(1) Spécialiste de la Turquie, il est chargé de mission auprès du directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques.

Auteur : Mohammed Haddad

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/887157/mil/5789774.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41153

Erdogan : "La Turquie n’est pas une République ba-nanière"TURQUIE

dimanche7 mars 2010, par Jean Eckian/armenews

S’exprimant sur la chaîne de télévision turque TRT, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré avec force que dans la reconnaissance de la Commission des Affaires étrangères sur génocide arménien, celle-ci "n’a pas blessé la Turquie, et que ses plus petits ennemis sont englués dans des sentiments de vengeance."

Erdogan, qui a participé à la réunion de l’Assemblée générale de la Confé-dération turque des industriels et des entrepreneurs, a déclaré : « Alors qu’est-ce qui a changé ? A qui profite tout ça ? Aux États-Unis, à l’Arménie ? Qu’attendent-ils ? Que pensent-ils ?.

Qu’ils peuvent inverser l’histoire ? Est-il possible de considérer l’histoire de cette façon, et si elle est du ressort des politiciens ? ". La Turquie est un grand pays. Ceux qui ne sont pas conscients de sa grandeur, doivent sa-voir que personne ne peut en faire une victime de politiques erronées et de fausses insinuations. Les Mesures prises par la Commission n’ont abso-lument rien de commun avec nous.

La Turquie, grâce à sa culture, son histoire, la civilisation est un grand pays. Notre pays n’est pas une « république bananière" - Tout le monde le sais. La Turquie est un état démocratique et juridique, et la décision du

Congrès U. S. ne sera pas en mesure d’exercer une quelconque pression sur le pays ".

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59087

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41154

La Turquie fait pression sur Obama pour bloquer la résolution sur le génocide arménienUSA

lundi8 mars 2010, par Marion/armenews

Quelques heures seulement après avoir rappelé son ambassadeur à Wa-shington, la Turquie a exhorté le gouvernement américain, vendredi, à blo-quer le projet de résolution du Congrès reconnaissant les massacres et les déportations des Arméniens en 1915 comme un génocide.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, a ainsi averti le président Barack Obama sur l’utilisation du mot « génocide ».

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a quant à elle indiqué que l’administration Obama va essayer de bloquer l’adoption de cette résolu-tion par le Congrès. À cet égard, elle a minimisé son adoption par la com-mission de la Chambre.

« Le Commission n’a voté une telle résolution que trois fois par le passé, a déclaré Clinton, jeudi dernier, peu avant le vote de la commission. Nous ne croyons pas que le Congrès se prononcera ou devrait se prononcer sur cette résolution, et nous en avons fait part à toutes les parties concernées. »

Un journaliste lui a rappelé qu’elle-même et Obama ont vivement préconi-sé la reconnaissance américaine du génocide arménien par le passé, en demandant pourquoi ils s’opposent à elle désormais.

« Je pense que les circonstances ont changé de manière très significative », a répondu Clinton, en référence à la signature des deux protocoles de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie.

« Les protocoles, prévoient d’établir une commission d’historiens pour étu-dier ces événements. Je ne pense pas que ce soit à un autre pays de dé-terminer comment deux pays doivent résoudre leurs problèmes, dans la mesure où les actions entreprises par les États-Unis pourraient perturber ce processus », a-t-elle expliqué.

« Par conséquent, tant le président Obama et moi avons exprimé claire-ment, à la fois l’année dernière et cette année, que nous croyons qu’une action du Congrès est inapproprié, et que nous nous y opposons ».

Elle aurait ainsi téléphoné au président de la commission des affaires étrangères, Howard Berman, mercredi pour l’exhorter à abandonner le projet de résolution.

Davutoglu a critiqué l’indécision de l’administration Obama. « Nous atten-dons de l’administration américaine intensifie ses efforts dès aujourd’hui pour empêcher le vote de la résolution devant la Chambre des représen-tants », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

« Nous ne voulons plus passer par cette crise, chaque printemps, a déclaré Davutoglu, dans le quotidien Hurriyet Daily News. « C’est pourquoi nous nous sommes lancés dans la normalisation de nos relations avec l’Armé-nie. Nous avons pensé que ce serait le meilleur moyen de régler les choses, et nous ne nous attendions vraiment pas à ce genre de réaction. »

D’après lui, le vote de la commission est en train de menacer la ratification des accords arméno-turcs.

« Nous sommes déterminés à poursuivre la normalisation de nos relations avec l’Arménie », a déclaré Davutoglu. Mais il a ajouté que son gouverne-ment ne le ferait pas « sous la pression ».

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59110

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41156

Génocide arménien : Washington irrite Ankara

Monde 06/03/2010 à 00h00

Par marc SEMO

C’est un coup dur dans les relations entre Washington et Ankara. Une commission du Congrès a voté jeudi, par 23 voix contre 22, une résolution qualifiant de «génocide l’extermination systématique et délibérée de 1,5 million d’Arméniens» sous l’Empire ottoman.

Que signifie ce vote ?

Alors que plusieurs pays occidentaux, dont la France en 2001, ont déjà reconnu la réalité du génocide commis entre 1915 et 1917 contre les Arméniens ottomans, les Etats-Unis s’y étaient jusqu’ici toujours refusés au nom de la realpolitik, afin de ménager un pays allié, pilier du flanc sud-est de l’Otan et occupant une position stratégique. Les démocrates sont traditionnellement plus sensibles à ce thème, évoqué par Barack Obama pendant sa campagne.

En 2007, la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, déjà à majorité démocrate, avait voté un texte similaire. Il n’a jamais été présenté en session plénière, l’administration Bush, avec l’accord d’une partie des démocrates, ne l’ayant pas mis à l’ordre du jour. Il en sera de même cette fois, et Hillary Clinton affirmait hier : «Nous allons travailler très dur pour être certain qu’il n’arrive pas devant la Chambre des représentants.»

Quelles peuvent être les conséquences ?

Une heure après le vote, Ankara avait rappelé son ambassadeur pour «consultation». La Turquie exige que le texte soit enterré comme les précédents. «Cette décision n’apportera pas la paix dans le Caucase» a lancé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, affirmant qu’une telle initiative ne pourrait qu’avoir des répercussions négatives sur le processus de normalisation entamé avec l’Arménie en octobre.

«Nous n’avons jamais pris de décision sous pression», a-t-il insisté. Le vote américain sonne en effet comme un avertissement alors que tout semble bloqué entre Erevan et Ankara.

Où en est la normalisation ?

«Le processus est au point mort cinq mois après la signature à Zurich. La Cour constitutionnelle arménienne a donné son accord avec des commentaires jugés inacceptables par Ankara et, côté turc, rien ne bouge», souligne Gaïdz Minassian, chercheur à Paris-X.

Contrairement à ses engagements initiaux, Ankara lie désormais explicitement la ratification des protocoles avec l’Arménie - et notamment l’ouverture de la frontière - à un accord sur le Nagorny Karabagh, enclave indépendantiste arménienne dans l’Azerbaïdjan turcophone. Sur ce front, gelé depuis 1993, les violations du cessez-le-feu sont de plus en plus nombreuses : 4 600 en 2009, contre à peine 600 trois ans plus tôt. Hier, trois Azéris ont été tués dans un accrochage.

http://www.liberation.fr/monde/0101622991-genocide-armenien-washington-irrite-ankara

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41164

L'armée turque boude la France

Génocide arménien

Par Alice Pouyat, publié le 16/11/2006 à 12:38 - mis à jour le 05/03/2010 à 17:00

La Turquie a décidé de suspendre ses relations militaires avec la France en réplique à la proposition de loi française réprimant la négation du génocide arménien

La Turquie a décidé de suspendre ses relations militaires avec la France à la suite de l’adoption par les députés français d’une loi punissant la négation du génocide arménien, a annoncé mercredi le commandant des forces terrestres turques. Aucune visite de haut niveau n'a eu lieu entre les deux pays pour cette raison, a précisé hier le général Ilker Basbug, lors d'une réception à Ankara pour les 23 ans de la République turque autoproclamée de Chypre Nord. Le général n'a pas indiqué si cette suspension impliquait la mise à l'écart des entreprises françaises lors des appels d'offre militaires.

Loi polémique

La Turquie avait prévenu que les relations bilatérales pourraient gravement souffrir en cas d'adoption définitive de la proposition de loi votée en octobre par l'Assemblée, mais qui doit encore être votée par le Sénat puis passer en deuxième lecture devant l'Assemblée avant d'entrer - éventuellement - en application.

Aucune mesure de rétorsion directe n'a cependant été adoptée et les appels au boycott des produits français lancés par des organisations de consommateurs ont rapidement disparu de l'ordre du jour en Turquie.

Le texte français prévoit jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende pour les personnes niant que les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman constituent un génocide.

Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 dans l'Empire ottoman ont fait plus de 1,5 millions de morts selon les Arméniens, 250 000 à 500 000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/genocide-armenien-l-armee-turque-boude-la-france_461312.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41142

FRANCE/TURQUIE

Heuliez : Estrosi annonce avoir trouvé un investisseur turcPosté par Christophe 25 février, 2010

Christian Estrosi aurait trouvé un investisseur turc, Alphan Manas, capable de sauver l’équipementier automobile Heuliez. Les négociations s’ouvrent aujourd’hui et devraient durer une dizaine de jours. (L’équipe Mondial In-fos)

PARIS (AFP) – Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a annoncé jeudi avoir trouvé un investisseur turc capable d’injecter 20 millions d’euros pour sauver l’équipementier automobile Heuliez, de nouveau au bord du dépôt de bilan.

Il s’agit de « Alphan Manas, qui dirige le fonds d’investissement européen Brightwell », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Industrie.

C’est un « homme d’affaires reconnu et estimé, proche des principaux groupes industriels de son pays », selon un communiqué publié par le mi-nistère.

Des négociations devaient s’ouvrir ce jeudi pour une période d’une « di-zaine de jours » entre cet investisseur et Heuliez, d’après le ministère.

L’actuel repreneur d’Heuliez, le cabinet BKC dirigé par Louis Petiet, s’est avéré incapable d’injecter les 15 millions d’euros promis en numéraire pour relancer Heuliez, provoquant la colère des salariés et des pouvoirs publics. Ces derniers l’ont définitivement mis hors jeu en début de se-maine et ont cherché d’autres investisseurs.

L’assureur mutualiste Macif, dont le nom avait été un moment cité, a fina-lement renoncé à prendre une participation dans l’équipementier automo-bile et constructeur de Cerizay (Deux-Sèvres).

Jeudi, M. Estrosi a demandé « solennellement » à Louis Petiet de recon-naître qu’il ne disposait pas des fonds promis, pour permettre l’arrivée d’un nouvel investisseur aux côtés du Fonds stratégique d’investissement (FSI) et de la Région Poitou-Charentes, qui a déjà injecté 5 millions d’euros.

http://www.mondial-infos.fr/actualite/economie/heuliez-

estrosi-annonce-avoir-trouve-un-investisseur-turc-18149286/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41128

Le débat sur la Turquie en France : La mise à jour des élections européennes de 2009Alain CHENAL

13 janvier 2010

Avant-propos

C'est avec la campagne du référendum sur le Traité constitutionnel euro-péen du printemps 2005 que la Turquie est devenue un motif récurrent du débat politique interne français.

Des positions qui se dessinent au fil des ans

Lorsque la guerre froide redessine la carte du monde, au lendemain de la seconde guerre mondiale, les dirigeants turcs, évoluant vers le conserva-tisme, choisissent délibérément non pas le neutralisme, mais le camp des démocraties occidentales. Et c'est donc tout naturellement que la Turquie trouve sa place au sein du Conseil de l'Europe en 1949, et dans l'Organisa-tion du Traité de l'Atlantique-Nord (OTAN)le 18 février 1952, ensuite au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Parallèlement avec la Grèce, la Turquie conclut le 12 septembre 1963 avec les Communautés Européennes un accord d'association qui entre en vi-gueur dès le 1er décembre 1964 et prévoit des phases précises, y compris la mise en place d'une union douanière, débouchant explicitement sur la perspective de l'adhésion (article 28).

En France, le débat est au départ limité à des cercles restreints. Lorsqu'il s'agit de déclarations publiques sur la Turquie et la candidature turque, l'opportunisme semble être la règle ; les prises de position ont tendance à instrumentaliser la Turquie, plutôt qu'à l'examiner pour elle-même. Pour les personnalités politiques proches de l'OTAN, particulièrement soignées par la diplomatie turque, c'est un partenaire à valoriser, alors même que la classe politique française continue majoritairement à se sentir proche de la Grèce. Pour les compagnons de route du Pacte de Varsovie, l'évocation du régime d'Ankara et des coups d'Etat militaires sert opportunément de repoussoir lors de chaque crise à Prague ou Varsovie. Ankara paie pour Dubcek et Jaruszelski, Nazim Hikmet rejoint Pablo Neruda au panthéon des Fêtes de l'Huma. Les libéraux conséquents, comme Raymond Barre, vantent la Turquie lors de chaque réunion de Davos, tout en ronchonnant

contre les groupes de pression. La diplomatie française abrite de son côté une vieille tradition de proximité avec la puissance européenne et régio-nale qu'est la Turquie, illustrée par la question du Vilayet d'Alexandrette et cultivée par des personnalités comme Maurice Couve de Murville. La diplo-matie turque, remarquablement francophone, y répond volontiers. Mais le débat touche rarement l'opinion publique.

Deux présidents de la République se sont montrés particulièrement proches de la Grèce. Certains militants ont sans doute l'impression de re-vivre aux côtés des Grecs l'exaltation des années 1830. Valéry Giscard d'Estaing soutient ainsi fermement la position grecque au Conseil de Sécu-rité lors de la crise chypriote de l'été 1974, comme dans sa crise avec l'OTAN (septembre 1974-octobre 1980), et c'est son avion personnel qui ramène à Athènes son ami Constantin Caramanlis, en exil en France de-puis 1963. Il obtient et parraine d'enthousiasme l'entrée anticipée de ce pays dans l'Union européenne, dès le 1er janvier 1981. Rappelons que l'adhésion de la Grèce ne se profilait théoriquement que pour 1984, selon l'accord d'association de 1963, et qu'on évoquait le plus souvent une né-gociation globale et l'adhésion groupée des trois jeunes démocraties de Lisbonne, Madrid et Athènes.

François Mitterrand, qui compte de nombreux amis en Grèce, s'y rend fré-quemment, et demande d'ailleurs à Mikis Theodorakis de composer l'hymne "officiel" du PS, Changer la vie, ici et maintenant, lancé au congrès de Nantes en 1977. La quasi-concordance des victoires du PS et du PASOK, en 1981, va encore renforcer ce sentiment de proximité. En 1984, le Premier Ministre grec Andreas Papandreou s'entremet entre la France et la Libye en conflit au Tchad, et organise en Crète un sommet dis-cret entre François Mitterrand et Moammar Qaddhafi, qui ne débouche sur aucun résultat substantiel. Le Président français aura alors le sentiment de payer cher cette confiance. De façon générale, les gouvernements de gauche voient donc en la Turquie une sinistre dictature de droite, et le PCF ne manque jamais de lancer une campagne contre Ankara, dictature de l'OTAN, dès qu'on met en accusation celles du Pacte de Varsovie.

Les années 80 sont d'abord des années de tension forte entre Paris et An-kara. Les actions terroristes de l'ASALA (Armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie) frappe à plusieurs reprises des diplomates et des intérêts turcs en France. La cause kurde enflamme les cœurs : le premier festival de Cannes "de gauche" décerne en mai 1982 sa palme d'or à Yol, de Yilmaz Güney, et le gouvernement soutient financièrement la création de l'Institut Kurde de Paris. La tension ne cesse de monter, désastreuse à tous égards, notamment pour la France et ses entreprises. La France doit réagir.

En 1984, François Mitterrand charge un diplomate expérimenté, Etienne Manach, d'une mission pour préparer l'amélioration indispensable. En quelques années, la situation va changer considérablement. La diplomatie française, active, n'hésite pas à tirer profit de certaines périodes de ten-sion entre la Turqie et l'Allemagne pour faire avancer ses intérêts. Les

Français ont de la Turquie, devenue une destination touristique majeure, une image plus positive. Les sociétés françaises deviennent l'un des tout premiers partenaires des privatisations turques. Le rôle prometteur, sans doute excessif, prêté au dynamisme turc en Asie centrale après la fin de l'Union soviétique, renforce encore cet intérêt pour le marché turc, jugé prometteur. Les échanges intellectuels se multiplient. En avril 1992, une importante visite d'Etat du Président français en Turquie, au cours de la-quelle est signé l'accord de fondation de l'Université francophone de Gala-tasaray, démontre l'excellence reconquise de ces relations, qui ne seront plus guère troublées que par des frictions passagères.

On voit ainsi, en dehors du clivage droite/gauche, se constituer une "troi-sième" position favorable de la France officielle. Les autorités gouverne-mentales françaises poursuivent au fil des années la politique de rappro-chement avec la Turquie, au point d'être considérées comme l'un de ses meilleurs alliés en Europe. Ce qui n'empêche pas des moments de forte tension, comme lorsque le Parlement français adopte en janvier 2001 une loi "reconnaissant publiquement le génocide arménien", et quelques fâ-cheries avec l'armée turque. Des hommes d'Etat de droite, comme Ray-mond Barre, Alain Juppé, Hervé de Charrette, Philippe Séguin, récusent la thèse du club chrétien, soutenue implicitement par beaucoup des leurs quand ils ne sont pas au gouvernement. Et le président Chirac confirme au plus fort de la polémique qu'il ne voit pas pourquoi la Turquie n'aurait pas sa place en Europe[i]". C'est chez lui une position durable[ii], qui se double d'une très grande attention aux revendications arméniennes[iii]. Droite et gauche semblent s'opposer de concert à la mention de "racines chré-tiennes de l'Europe" dans le texte de la future "constitution" en cours de négociation. Cette sorte de continuité et d'autonomie de la diplomatie française, par rapport aux positions des forces politiques, notamment dans le contexte d'une droite majoritaire, opposée à l'adhésion turque, donne alors l'impression que ce sujet relève d'une sorte de "vision d'Etat", qui tiendrait peu compte des déclarations partisanes et du sentiment supposé de l'opinion.

La Turquie dépose formellement sa candidature pour adhérer à la Commu-nauté économique européenne le 14 avril 1987. Le débat sur cette candi-dature peut-il être durablement évité ? Cela a été longtemps possible grâce au verrou grec, qui permet à la France de se donner sans risque le beau rôle. Paris pouvait gagner sur tous les tableaux, dire aux Turcs qu'il leur était favorable (à nous les contrats !) et dormir tranquille en sachant que la Grèce ne laisserait pas la question se poser (à nous les électeurs !). La nouvelle politique de rapprochement gréco-turc initiée par deux mi-nistres des Affaires étrangères, Iorgos Papandreou et Ismaïl Cem, forte-ment appuyés en ce sens par des Etats-Unis impatients de voir Ankara re-joindre la CEE, vont finalement priver le pouvoir français d'un alibi com-mode. Plus la perspective d'une adhésion devient crédible, plus ses oppo-sants en prennent le risque au sérieux, plus les "politiques" se sentent te-nus de s'exprimer : la droite majoritairement hostile, la gauche intellec-tuellement très partagée, alors que la diplomatie de l'Etat français ne cesse d'émettre des signaux positifs. Et c'est à ce moment qu'intervient

Valéry Giscard d'Estaing, posant (figeant) durablement le 9 novembre 2002, dans un fracassant entretien accordé au quotidien Le Monde, les termes du débat[iv]. Un argumentaire simpliste , répété ad nauseam depuis 2002 : « la Turquie n'est pas européenne ! »

Ce qui frappe, lorsqu'on jette un regard rétrospectif sur ce débat, c'est que les termes en ont très peu changé depuis le début. Il s'organise autour d'une double affirmation : la Turquie n'est européenne ni par la géogra-phie, ni par l'histoire, à laquelle s'ajoute un silence majeur sur l'immigra-tion turque en France. Les adversaires de la Turquie européenne re-prennent sans se lasser cet argumentaire péremptoire et ce sont eux qui ont pris l'initiative. Les partisans de la candidature turque, à de rares ex-ceptions près, semblent sur la défensive, et argumentent dans la demi-teinte ou le clair-obscur : la perspective de l'adhésion est lointaine, condi-tionnelle, incertaine, mais on ne saurait préjuger des négociations en cours, alors que l'Europe a à maintes reprises solennellement engagé sa parole. Au Non brutal et définitif répond poliment la Bonne Foi.

Certains événements ultérieurs auraient pu enrichir ou faire évoluer le dé-bat. Ce ne fut finalement guère le cas. A l'unisson de la grande majorité des autres opinions publiques européennes, l'opinion turque manifeste ainsi massivement en 2003 contre les projets de guerre américaine en Iraq. A la surprise des stratèges de Washington, la Grande Assemblée na-tionale turque inflige, contre la position officielle du gouvernement, un sé-rieux camouflet à son grand allié en refusant le 1er mars 2003 aux troupes américaines le droit de passage sur le sol turc, pourtant assorti de la pro-messe d'une aide financière de plus de 20 milliards de dollars : après tant d'années de fidèle amitié, "le cave se rebiffe". Les troupes américaines ré-embarquent, les généraux modifient leur calendrier. Ces faits mettent clai-rement en évidence le rôle stratégique de ce pays-clé qu'est la Turquie. Tout au plus en déduira-t-on en France que l'élargissement étendrait dan-gereusement les frontières de l'Union jusqu'aux confins d'une zone de crise permanente. Passé l'été 2003, la question de la laïcité et du voile en France convoque à nouveau dans le débat la Turquie, exemple de "laïcité" pour les uns, "cheval de Troie"[v] de l'islamisme pour les autres. Mais cet argument ne sera véritablement développé que dans la campagne de 2009.

Ainsi, c'est l'hypocrite argument géographique qui donne le ton et sera re-pris tel quel en 2009. Certains, sachant combien l'Histoire est chose com-plexe et relative, hésitent à s'aventurer sur ce terrain. Mais la géographie, c'est du sûr, de l'objectif : cela correspond à des continents, marqués dans les livres scolaires par des à-plats de couleurs différentes, séparés par des frontières surlignées en noir. La planète ne peut que correspondre à sa re-présentation par les inspecteurs d'académie !

Le malheur est que cet argument "objectif" ne tient pas la réflexion : les historiens nous rappellent que le concept de frontière de l'Europe est rela-tif, et combien la frontière orientale imaginée à l'Europe a varié au cours

des siècles, Volga, Don, monts Oural, Caucase , sans parler de la vision des Habsbourg, pour qui Budapest était la porte de l'Orient.

Le débat existe même parmi les géographes, et le Festival de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, la grande rencontre annuelle des géographes dans notre pays, choisit pour thème de sa 9ème édition en 1998 "L'Eu-rope, un continent à géométrie variable ». Notons aussi que les utilisateurs de l'argument géographique ne s'interrogent pas sur la conception qu'en a le Conseil de l'Europe, ou ce qui peut bien rattacher Chypre à un conti-nuum impitoyablement interrompu au Bosphore. Non, la géographie res-semble bien à un faux-nez.

Certains ajoutent que la Turquie n'est européenne, ni par l'histoire, ni par la géographie, "ni par les valeurs"[vi], et la formule revient de plus en plus fréquemment au fil des années. S'agirait-il des valeurs que proclame la Ré-publique de Turquie, qui se réclame de Rousseau, du jacobinisme, de la dé-mocratie, de la laïcité ? Non, il faut apparemment entendre ici héritage, patrimoine, bref religion. On touche enfin au cœur du problème : la fron-tière absolue dont il s'agit est une "barrière culturelle et historique"[vii]. Un pays massivement musulman ne saurait être européen, l'Europe est se-lon la formule, souvent reprise, de l'ancien chancelier Kohl un "club chré-tien", elle doit rester circonscrite dans un périmètre chrétien.

Cette position semble dominante dans la droite française, elle est revendi-quée comme telle par l'UDF et ses successeurs. C'est ainsi que ce parti, mal à l'aise avec l'affaiblissement des convictions européennes du Parti Populaire Européen, hésite pourtant à rejoindre au Parlement européen le groupe des Libéraux "dont il ne partage pas les valeurs de laïcité (...) et car l'UDF n'est pas pas d'accord pour intégrer la Turquie à l'Union"[viii].

La troisième caractéristique des prises de position françaises hostiles à la Turquie dans l'Union, c'est la place étonnamment réduite qu'y tient la question de l'immigration turque, surtout si on compare ces campagnes à celles qui se déroulent dans d'autres pays européens. En Autriche, en Alle-magne, aux Pays-Bas, le rejet de la Turquie s'appuie massivement sur l'ex-périence supposée négative de communautés turques repliées sur elles-mêmes et incapables de s'intégrer, notamment par l'apprentissage de la langue.

Mille et un faits divers, plus ou moins avérés ou fantasmés, nourrissent ces campagnes, rythmant l'islamophobie montante des opinions. En France, de tels reproches ne sont quasiment jamais adressés à la population turque. L'opinion xénophobe, pour des raisons historiques évidentes, se fo-calise sur les populations originaires du Maghreb, du monde arabe et d'Afrique noire.

La communauté turque de France semble discrète, voire invisible, ses membres sont considérés comme travailleurs, disciplinés, "pris en mains" communautairement et pour tout dire sans grands problèmes. C'est là un intéressant paradoxe, puisque ce qui lui est vivement reproché à Rotter-

dam ou à Berlin ferait son immunité en France, contrastant avec les reven-dications et l'exigence légitime d'égalité citoyenne de nos compatriotes d'origine arabe ou africaine. Nouvelles variations sur les mêmes thèmes lors de l'élection européenne de 2009

Pour essayer de présenter un tableau aussi objectif que possible du débat lors de la campagne pour les dernières élections européennes en France, on prendra comme base de référence les proclamations de foi envoyées par chacune des listes au domicile de chaque électeur, la région Ile-de-France pouvant valablement servir de référence. Cinq listes font claire-ment et fortement mention de la Turquie, à chaque fois dans un sens tota-lement négatif, les autres l'ignorent. En raison de son poids décisif, il faut analyser à part la position de l'UMP.

A droite, le rejet est explicite et brutal

Il n'y a là aucune surprise, on reste dans le fond de commerce habituel des partis de la droite dure, qui retournent aisément à leurs tristes tropismes. La Turquie devient l'emblème de l'Europe qu'ils refusent. Parmi ses treize exigences, le Front National demande ainsi à ses électeurs : "Exigez avec nous ... une Europe sans la Turquie".

Le Centre national des indépendants et paysans (CNI), qui se présente comme "la droite rebelle", conclut sa proclamation de foi de la façon sui-vante : "....Nos racines sont judéo-chrétiennes et notre culture celle des droits de l'homme. Nous disons non à tous les communautarismes. Nous refusons l'entrée de pays, tels que la Turquie, qui ne partagent ni nos ra-cines ni nos valeurs....". La liste Libertas, qui regroupe le parti de Philippe de Villiers et le mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CNPT), di-rigé par Frédéric Nihous, met au premier rang de son programme "une Eu-rope des Nations, vraiment européenne, sans la Turquie". Et cela alors même que l'homme d'affaires irlandais Declan Ganley, inspirateur euro-péen de ces listes, en libéral et atlantiste conséquent, est expressément favorable à l'adhésion turque.

La liste souverainiste conduite par Nicolas Dupont-Aignan est encore plus précise : "Ils cèdent devant la Turquie. Malgré ses discours, Nicolas Sarko-zy, depuis 2007, a donné l'accord de la France pour l'ouverture à Bruxelles de huit chapitres de la négociation de la Turquie. Rompons les négocia-tions avec la Turquie et proposons lui un partenariat simple comme avec la Russie. Rétablissons le referendum obligatoire pour toute nouvelle adhé-sion".

Le second point commun entre ces partis est qu'ils se présentent comme les seuls opposants authentiques au péril turc, car Nicolas Sarkozy s'est re-fusé à bloquer l'ensemble des négociations en cours, ce qui selon eux per-mettrait de l'accuser de mener double jeu. Pour Philippe de Villiers, le Pré-sident de la République nous endort en "jouant de la flûte turque". Jean-Marie le Pen, pour tenter de récupérer des électeurs partis depuis 2007

dans le giron sarkozyste, le décrit comme un "fieffé menteur", soulignant que "nous, on ne vous a jamais menti, jamais trahis".

Parmi les opposants à l'adhésion turque, il faut faire au MODEM une place à part. Ce mouvement n'a jamais caché, comme l'UDF, son opposition à l'adhésion, qui est une position constante. Ses candidats les plus en vue, comme Jean-François Kahn, la rappellent au fil de la campagne. "Il est pri-mordial de fixer des frontières, car l'Union ne peut que perdre en force ce qu'elle gagnerait en étendue.

En revanche, nous défendons, bien sûr, l'idée de proposer à nos voisins proches (Turquie, Ukraine), dont l'adhésion ne peut être acceptée, car elle rendrait impossible la construction de l'union politique, économique et so-ciale, que nous appelons de nos vœux, un véritable et grand statut de par-tenariat....". Cependant, la question de la Turquie ne figure pas, contraire-ment aux partis cités plus haut, dans la profession de foi électorale du MO-DEM, comme si ce parti répugnait à la dimension par trop démagogique de l'épouvantail turc. L'UMP n'aura pas ces pudeurs....

La détermination renforcée de l'UMP : "car l'opinion n'en veut pas !"

L'UMP mérite d'être abordée à part en raison tout d'abord de son poids po-litique décisif, mais aussi de la façon, dont elle a progressivement fait du sujet turc une question centrale en période électorale. Le 13 janvier 2005 Nicolas Sarkozy, devenu président du parti fondé par Jacques Chirac, an-nonce qu'il va soumettre à l'ensemble des cadres du parti la question turque.

Le Monde titre le lendemain sur trois colonnes à la une : "Turquie, immigra-tion : Sarkozy défie Chirac", accompagnant le papier d'une savoureuse ca-ricature de Plantu sur le retour d'Iznogoud plantant deux poignards dans le dos du président, vêtu du drapeau turc[ix]. Dans sa première intervention dans le cadre de la campagne européenne, une "réunion républicaine" à Nîmes le 5 mai 2009 le Président rappelle que la Turquie "n'a pas vocation à devenir membre de l'Union européenne (...)

Mais la Turquie, partageant avec l'Europe une part de destinée commune, a vocation à construire (avec elle) une relation privilégiée"[x]. La ligne est fixée et tous les dirigeants du parti vont la relayer, à commencer par Xa-vier Bertrand: "L'UMP dira toujours non à la Turquie. Ca vaut la peine de voter pour des candidats, qui vont s'engager pour dire non à la Turquie, aujourd'hui, demain et après-demain"[xi]. Outre les arguments tradition-nels sur les frontières de l'Europe, ou la nécessité de fixer des limites au processus d'élargissement, les cadres de l'UMP invoquent régulièrement des sondages, qui feraient état de l'opposition majoritaire de l'opinion française à cette adhésion.

Dans aucun autre parti le recours à l'opinion, traduite par les sondages, n'est aussi constant et explicite. La proximité des élections conduit d'ailleurs le Président à relancer aussi le débat voisin sur l'identité natio-

nale, appuyé par son ministre Eric Besson. Si certaines personnalités se font plutôt discrètes sur le sujet d'autres y vont de bon cœur. Le ministre Patrick Devedjian déclare par exemple dans une émission de télévision que "c'est une honte de négocier avec un Etat qui occupe 38% d'un pays européen"[xii].

Appuyés sur cette certitude, les orateurs de l'UMP ne manquent pas de sommer leurs adversaires, et en premier lieu le PS, de "tenir un discours de vérité "[xiii]. Ils n'ont pas tort, car la position des partis de gauche n'est pas unanime et reste parfois dans le flou.

Palette de nuances et profil bas à gauche

Malgré quelques tentatives individuelles[xiv], il est difficile de trouver à gauche un non explicite à la Turquie. En règle générale, les formations po-litiques ne font pas de cette question un point de débat majeur. Toutefois, dépassant le raisonnement unilatéral, elles expriment plus d'attention à la fois à l'effet bénéfique que l'adhésion apporterait à la Turquie, et aux bé-néfices, qu'en retirerait pour sa part l'Union Européenne, notamment dans sa relation avec le monde musulman.

Elles valorisent massivement l'idée d'un "modèle turc", un Etat musulman laïque. La jeune porte-parole de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, exprime un oui clair et net[xv], dans l'espoir d'améliorer la condition des tra-vailleurs turcs, et par refus explicite de l'Europe-forteresse. Mais le diri-geant qui s'exprime sur ce sujet avec le plus de chaleur et de précision est le chef de la campagne d'Europe-Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, qui ex-prime un "soutien de principe aux négociations et à terme à l'adhésion" et caresse et relaie ce qu'il appelle "le rêve du Bosphore"[xvi].

Le parti communiste, partie prenante du Front de Gauche lors de la cam-pagne des Européennes, se dit plutôt favorable à l'adhésion, alors que le Nouveau Parti Anticapitaliste déclare prudemment, que c'est au peuple turc de décider[xvii]. Position de principe favorable aussi chez le radical de gauche Jean-Michel Baylet, pour qui l'intégration est "une obligation, si l'on souhaite que la démocratie se fortifie dans ce grand pays musulman et moderne"[xviii].

Quand aux socialistes, ils adoptent trois attitudes : silence pudique, non au non et oui chaleureux. Les voix les plus audibles sont celles de quelques personnalités qui s'engagent et argumentent en faveur du bénéfice mu-tuel de l'adhésion, pour la Turquie et le peuple turc et pour la puissance de l'Union. C'est ce que développe l'ancien Premier ministre Michel Rocard, de livre en colloque, et de tribune en débat, sur fond, il faut le dire, de pessi-misme concernant la construction européenne[xix]. Cette approbation ar-gumentée et raisonnée est aussi celle de l'ancien ministre des Affaires Eu-ropéennes Pierre Moscovici[xx].

Cependant, la position dominante chez les socialistes est le refus d'un non de principe, "totalement irresponsable" (Vincent Peillon)[xxi], qui n'est

qu'un nouveau recours au "discours de la peur" (Martine Aubry)[xxii], même si la "priorité est d'abord de consolider l'Union" (Henri Weber)[xxiii]. Tous se rejoignent, de Jacques Delors à Benoît Hamon, sur l'idée, qu'il faut laisser la négociation aller jusqu'à son terme sans préjuger du résultat fi-nal. En ce domaine élégant Bartleby, Hubert Védrine, que l'on sait très sceptique sur la possibilité de nouveaux progrès de l'UE, estime qu'il aurait été "plus honnête" de ne pas ouvrir ce dossier, mais qu'il est désormais "impossible et incorrect de changer les règles du jeu en cours de route"[xxiv].

Cette position nuancée, plus réaliste qu'enthousiaste, mesurant l'ampleur du chemin déjà parcouru, les avantages mutuels, mais aussi les difficultés et les risques, fait davantage appel à la rationalité qu'à la démagogie, à l'analyse rationnelle qu'aux effets de tribune, et trouve de nombreux ré-pondants chez les analystes. "Laissons les options ouvertes, plutôt que de fixer aujourd'hui les frontières de l'Union"[xxv].

Les embarras « turquesques » du Président

Empruntée à une tribune publiée le 19 mai par Nedim Gürsel dans Libéra-tion[xxvi], la formule souligne combien la question de la Turquie paraît de-puis des mois être un irritant petit caillou dans la chaussure du Président français. Les messages contradictoires n'ont guère cessé, comme cette « Saison de la Turquie en France » lancée à l'été 2009, peu après que l'on ait annoncé la suppression de la rédaction en langue turque de Radio France Internationale, fleuron de l'audiovisuel extérieur la France[xxvii].

Des ministres souvent plus nuancés

Les dirigeants de l'UMP en campagne n'ont certes pas d'états d'âme. Les personnalités gouvernementales en ont parfois. Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, interrogé sur France Inter le 14 avril, dé-veloppe à l'antenne la position officielle de la France (nous ne rejetons pas la Turquie, mais son adhésion ne correspond pas à l'idée, que nous nous faisons de l'Union Européenne), puis, conduit à donner un avis plus per-sonnel, déclare de façon un peu entortillée que "Bruno Le Maire estime que l'adhésion de la Turquie aujourd'hui n'est pas une chose envisa-geable". Son successeur Pierre Lellouche, connu pour son engagement en faveur de la Turquie[xxviii], propose lors de la Conférence annuelle des ambassadeurs de mener une "réflexion constructive" pour "éviter une crise ouverte" et s'appuie sur la négociation en cours des 30 chapitres compatibles avec une issue alternative à l'adhésion. Dès la nomination de Pierre Lellouche, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan s'était d'ailleurs précipité pour poser une question au gouvernement sur cette contradiction[xxix].

Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand manifeste dès sa prise de fonction tout l'attachement qu'il porte à l'Empire ottoman[xxx]. Quand à Bernard Kouchner, attaché à défendre l'image de son intransigeante sincé-rité, il explique sur RTL le 7 avril, qu'il a toujours été favorable à l'adhésion

turque, mais qu'il a justement changé d'avis le samedi précédent lors du sommet de l'OTAN, "parce qu'il a été choqué par la pression exercée par la Turquie" contre le choix de l'ancien Premier ministre danois Anders Fogg Rasmussen comme futur Secrétaire général de l'Alliance. De même que Paris vaut bien une messe, il semble qu'un portefeuille vaut bien une croi-sade.

On avait déjà eu un avant-goût de ces réticences diplomatiques, lors de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. Craignant en 2005 pour l'issue du référendum sur la "constitution" européenne, le Président Chirac avait tenté de désamorcer l'argument turc en faisant adopter le 1er mars une loi constitutionnelle rendant le référendum obligatoire en France pour ratifier les adhésions postérieures à la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie.

Il liait ainsi les mains de ses successeurs pour le prix d'une habileté à courte vue. Le toilettage complet de la Constitution française promis par le Président Sarkozy parut à beaucoup l'occasion rêvée de se débarrasser de ce choquant veto français, capable d'isoler notre pays.

Espoir vain : le nouveau texte constitutionnel, promulgué le 23 juillet 2008, comporte un article 88-5 prévoyant une consultation référendaire, qui ne peut être contournée qu'à de lourdes conditions de majorité. Autant dire que le texte introduit de facto une discrimination politique entre la Turquie, soumise au veto éventuel de l'opinion française, et l'Islande, qui pourra être accueillie par un vote parlementaire...

Des Européens profondément divisés

Hors des frontières françaises, on pense parfois différemment. Les antago-nismes européens se renforcent ainsi progressivement sur la question de l'adhésion turque, sujet sur lequel la majorité des gouvernements euro-péens ont pris une position favorable. La France va alors vivre certaines déclarations d'autres Etats membres comme des "mauvaises manières". Quelque peu malmenée par Paris, la présidence tchèque du printemps 2009 déclare haut et fort son attachement à la candidature turque. Il en va de même de l'Espagne et de l'Italie.

Succédant à la République tchèque, la Suède le réaffirme au plus haut ni-veau, lors du voyage de son Premier ministre à Ankara (21 avril) ; le mi-nistre des Affaires étrangères Carl Bildt le confirme avec force au Figaro (25 mai)[xxxi], au point que le Président français piqué au vif annule sa vi-site prévue en Suède le 2 juin. Quelques jours après un sommet franco-bri-tannique sans nuages à Evian (6 juillet), le brillant chef de la diplomatie britannique, David Miliband, revient sur le sujet dans une tribune donnée au Monde (15 juillet)[xxxii], rappelant à quel point la Turquie est, non pas une menace, mais une chance pour l'Europe...

Et c'est finalement Angela Merkel, souvent moquée en début de quinquen-nat, et de recherche d'un axe franco-britannique, qui va sortir la France de l'isolement. Elle aussi en campagne, la chancelière évoque de plus en plus

la "vision commune" franco-allemande sur ce sujet, laissant entendre qu'être pour l'entrée de la Turquie reviendrait à être contre l'Europe. A l'oc-casion de plusieurs rencontres, les deux dirigeants déclarent ensemble leur refus d'un "élargissement illimité" de l'Union[xxxiii]. Ainsi se refait (provisoirement ?) sur le dos des Turcs l'axe entre deux pays naguère sou-vent en compétition politique et économique à Ankara.

Sur cette présidence française de l'Union, dont il se dit volontiers qu'elle fût un succès, la question turque jette incontestablement une ombre.

L'ami américain décomplexé

Mais le principal défi va venir des Etats-Unis. Rien de nouveau dans la po-sition américaine sur une Europe incluant la Turquie. Mais ce pays occupe une place marquante dans la nouvelle diplomatie américaine, mise en œuvre avec brio par Barack Obama. Istanbul est l'un des lieux du nouveau message adressé au monde. Avant de s'y rendre, Obama déclare le 5 avril lors du sommet de l'OTAN, à Strasbourg même, sur le sol français, et en campagne électorale, combien l'adhésion turque serait chose positive et importante, introduisant ainsi une note de discorde dans une relation fran-co-américaine présentée comme largement consensuelle.

La Turquie devient "la" divergence officiellement admise entre les deux présidents, et ces positions seront rappelées en marge des commémora-tions du débarquement en juin. Le nouveau Secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, au choix duquel la Turquie s'était opposée, vient en septembre à Ankara, comme à Canossa, dire toute l'estime, qu'il porte à ce beau et grand pays, et lui demander une aide supplémentaire dans le conflit afghan.

Des Turcs obstinés

Ces soutiens ne sont pas peu, et confortent la Turquie dans sa volonté, fondée en droit, de refuser tout compromis. Le jeune ministre turc des Af-faires européennes, Egemen Bagis, s'en va répétant que "la Turquie sera membre de l'UE à part entière ou pas du tout[xxxiv]", ajoutant que son pays ne demande pas l'aumône, mais qu'il pourrait être "la solution à 80% des défis, qui se posent à l'Union[xxxv]". La relation avec la France ne peut que se tendre ou se dégrader, d'autant plus qu'on se contente en face de parler uniquement de ce fameux « partenariat privilégié », dont on ne voit pas ce qu'il comporterait de plus, au-delà des mots, que ce dont bénéficie déjà la Turquie.

Et les mots peuvent être blessants. S'engageant le 5 mai à Nîmes dans la campagne européenne, le Président de la République franchit une étape en évoquant un espace économique et de sécurité commun entre l'Union, la Turquie ... et la Russie. Il suffit de se rappeler les siècles de conflictualité entre ces deux grands pays, la rigueur du dossier juridique et diplomatique turc, et la distanciation russe (pour dire le moins), pour comprendre à quel point cette proposition est en fait une régression, qui ne peut être que mal

reçue. Au moment où s'ouvre en France la Saison turque, le relations offi-cielles entre les deux pays sont au plus bas.

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La profonde division des gouvernements européens sur l'adhésion turque et l'immobilisme des positions ne peuvent que creuser chaque jour davan-tage le fossé entre les opinions. C'est ce que la Commission indépendante sur la Turquie, présidée par l'ancien Président finlandais et Prix Nobel Mart-ti Ahtisaari, désigne comme un cercle vicieux dans son second rapport, rendu public en septembre 2009[xxxvi]. Une chose est sûre, il ne saurait y avoir sur ce point de statu quo tranquille. Aux raisons politiques et juri-diques de recevoir la Turquie au sein de l'Union, il faut désormais ajouter une argumentation supplémentaire, celle des dégâts prévisibles que ce re-fus va occasionner aux uns et aux autres.

http://www.ifri.org/?page=detail-contribution&id=5805

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41131

Heuliez: un investisseur turc candidat selon le ministre de l'IndustrieLe ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a annoncé jeudi avoir trouvé un investisseur turc capable d'injecter 20 millions d'euros pour sauver l'équi-pementier automobile Heuliez, de nouveau au bord du dépôt de bilan.

Il s'agit de "Alphan Manas, qui dirige le fonds d'investissement européen Brightwell", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Industrie.

C'est un "homme d'affaires reconnu et estimé, proche des principaux groupes industriels de son pays", selon le communiqué publié par ailleurs par le ministère.

Des négociations devaient s'ouvrir ce jeudi pour une période d'une "di-zaine de jours" entre cet investisseur et Heuliez, d'après le ministère.

L'actuel repreneur d'Heuliez, le cabinet BKC dirigé par Louis Petiet, s'est avéré incapable d'injecter les 15 millions d'euros promis en numéraire pour relancer Heuliez, provoquant la colère des salariés et des pouvoirs publics. Ces derniers l'ont définitivement mis hors jeu en début de se-maine et ont cherché d'autres investisseurs.

L'assureur mutualiste Macif, dont le nom avait été un moment cité, a fina-lement renoncé à prendre une participation dans l'équipementier automo-bile et constructeur de Cerizay (Deux-Sèvres).

Jeudi, M. Estrosi a demandé "solennellement" à Louis Petiet de reconnaître qu'il ne disposait pas des fonds promis, pour permettre l'arrivée d'un nou-vel investisseur aux côtés du Fonds stratégique d'investissement (FSI) et de la Région Poitou-Charentes, qui a déjà injecté 5 millions d'euros.

http://automobile.challenges.fr/actualites/9219/heuliez/breve.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41132TURQUIE

Les églises de Van vont être reconstruites

TURQUIE

vendredi5 mars 2010, par Stéphane/armenews

Les églises arméniennes de la province turque de Van seront reconstruites a annoncé l’agence de presse Anadolu.

Selon Halil Berk, le vice-gouverneur de Van, les églises placées dans les îles du lac de Van seront reconstruites dans la structure d’un programme du gouvernement Turc.

"Il y a quatre îles sur le lac de Van, dont Aghtamar. Et chaque île a une église. Mais seule l’église de l’île d’Aghtamar a été rénovée. Les églises placées dans l’île de Charapanak et dans le village de Yukari Bakrashli seront rénovées aussi" a dit le gouverneur. Il a attaché de l’importance à la reconstruction des églises mentionnant qu’elle contribuera au développement du tourisme dans la province.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=58816

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41124

L'Arménien que les Turcs pleurentHrant Dink

Par Jean-Michel Demetz, avec Nükte V. Ortaq, publié le 23/01/2007 à 00:00 - mis à jour le 05/03/2010 à 17:07

Avec Hrant Dink, abattu devant son journal, à Istanbul, la Turquie perd l'un des plus ardents avocats de la démocratie et du dialogue entre les com-munautés. Sa mort peut-elle servir à désarmer les haines?

«Nous sommes tous Hrant, nous sommes tous des Arméniens»: la foule n'est qu'un seul cri sur l'avenue de Sisli, un quartier européen d'Istanbul. Hagards, ils se sont rués sur les lieux, le 19 janvier, à l'annonce de la fu-neste nouvelle. Hrant Dink a été abattu.

Trois balles en pleine tête, ici, juste devant le siège du journal Agos, un magazine fondé en 1996, rédigé en turc et en arménien pour servir de pont entre les communautés et qu'il dirigeait. «C'est 1915 qui se poursuit, pleure un vieillard arménien, face à l'immense portrait affiché sur la fa-çade du siège de l'hebdomadaire. Combien sommes-nous, aujourd'hui, au milieu des 70 millions de Turcs?»

Comme en écho, dans la rue, des milliers de voix de toutes origines scandent: «Les Arméniens ne sont pas seuls.» La notoriété de ce journa-liste d'origine arménienne dépassait, en effet, le cercle de la minorité chré-tienne (60 000 membres). Car, des colonnes d'Agos aux plateaux de télé-vision, Dink plaidait avec une même fougue en faveur de la démocratisa-tion de la Turquie.

Il voulait amener ses compatriotes et les pouvoirs publics à accepter la réalité du génocide arménien de 1915. Par la pédagogie et le dialogue. Et non par la pression. Ce qui le mettait en porte à faux avec le discours re-vanchard et culpabilisateur d'une partie de la diaspora. De la proposition de loi adoptée, cet automne, par l'Assemblée nationale française sous la pression du lobbying de ses coreligionnaires il disait ainsi à L'Express: «C'est une loi imbécile.»

Dink avait foi en la démocratie. Seule une Turquie démocratique serait ca-pable, estimait-il, de regarder en face son passé. Imposer à son pays une reconnaissance forcée du caractère génocidaire des événements de 1915 n'aurait aucun sens. Dès lors, lier l'adhésion de la Turquie à l'Union euro-péenne à un chantage sur la reconnaissance du génocide lui paraissait une absurdité.

«L'opinion turque n'est pas négationniste, répétait-il. Elle ne sait pas ce qui s'est passé.» Alors, il racontait la réalité des massacres, jusqu'à pous-ser ses auditeurs turcs aux larmes. Dans le même esprit, il comptait sur la future contagion démocratique d'une Turquie entrée dans l'Union pour cor-riger les travers de la république voisine d'Arménie, où sévissent la corrup-tion et l'arbitraire.

Dink était l'un des porte-enseignes de la réforme libérale. C'est pourquoi des intellectuels arméniens, musulmans, athées se sont retrouvés autour de sa dépouille. Et c'est pourquoi l'opinion turque est bouleversée. «Avec Hrant est morte une part de moi, une partie de nous tous», écrit Ismet Berkan, directeur du quotidien libéral Radikal.

«Quand j'ai appris le meurtre, j'ai pleuré et je pleure encore - pour lui ou pour mon pays, je ne sais pas, témoigne l'éditorialiste de Sabah Fatih Al-

tayli. Pour son confrère de Milliyet, Semih Idiz, «la seule façon de surmon-ter un peu de cette honte serait d'organiser pour lui des adieux nationaux en présence du président, du Premier ministre, des principaux partis d'op-position et du chef de l'armée».

Un assassinat qui vise à isoler le pays

Qui porte la responsabilité de son assassinat? La police a vite arrêté un adolescent instable de 17 ans, Ogün Samast, originaire de Trabzon, l'an-tique Trébizonde, un bastion de l'ultranationalisme, sur la mer Noire. Celui-ci est passé aux aveux. La police enquête sur ses liens éventuels avec un groupuscule extrémiste.

Mais cette arrestation ne suffit pas à dissiper la colère des intellectuels. Professeur à l'université du Moyen-Orient à Ankara, Ihsan Dagi incrimine ainsi toute une rhétorique qui, à propos de Chypre ou de la question armé-nienne, a «exacerbé le nationalisme, l'intolérance, l'agressivité». Journa-liste conservatrice, proche du gouvernement issu du courant islamiste, Nazli Ilicak n'en réclame pas moins une attitude exemplaire - la démission du ministre de la Justice, par exemple. Ce dernier, Cemil Cicek, avait stig-matisé, l'an dernier, à Istanbul, lors d'une conférence consacrée à la ques-tion arménienne - une première! - «ceux qui poignardent le peuple dans le dos».

Le dimanche 21 janvier, Ohran Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006, a été encore plus direct: «Nous sommes tous responsables, a-t-il déclaré, mais au premier chef ceux qui ont défendu l'article 301.» C'est sur la base de cet article du Code pénal, punissant de prison ceux qui portent «atteinte à l'identité turque», que Dink et d'autres intellectuels ont été poursuivis par des procureurs proches des milieux nationalistes, gardiens autoproclamés de l'héritage d'Atatürk, le père de la nation. Un article scélérat, contraire à l'esprit des lois européen mais que le gouvernement Erdogan n'a jamais osé abolir, par crainte, justement, d'une réaction de ces milieux kémalistes présents dans l'Etat profond, c'est-à-dire l'appareil des forces de sécurité.

La mort de Dink servira-t-elle de catalyseur pour la suppression de l'article 301? Au-delà, pourrait-elle désarmer les haines? «Hrant se battait sur un double front, rappelle le politologue Baskin Oran. Il ne pouvait s'empêcher de dire que la diaspora arménienne fournissait, par cet esprit de ven-geance qu'il refusait pour lui-même, la moitié des munitions dont les natio-nalistes turcs avaient besoin.»

La Turquie des ultras peut, en tout cas, célébrer sa victoire. L'assassinat de Dink vise à isoler le pays. Les radicaux nationalistes veulent à tout prix sa-border l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne. Ils ont marqué un point. Sur le fond, pourtant, le meurtre de Dink laisse les Européens en proie à une question ouverte: pour désarmer le nationalisme turc, faut-il faire en-trer la Turquie dans l'Union? Ou, pour s'en prémunir, la laisser en dehors?

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/hrant-dink-l-armenien-que-les-turcs-pleurent_478679.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41126

Rencontre avec Reha Erdem : films d’auteur turcs cherche salle... en Turquie

TURQUIE

vendredi5 mars 2010, par Stéphane/armenews

Le cinéaste Reha Erdem, l’un des chantres du cinéma turc indépendant invité du festival Travelling à Rennes et présent cette semaine à la Berlinale, estime qu’il manque à son pays, à la production pourtant florissante, "un lieu de rencontre entre le public et les films d’auteur".

Le cinéaste, adepte de Bresson, Godard ou encore Ophüls, est l’un des artisans du renouveau du cinéma turc, et son dernier film, "Kosmos", est projeté en avant-première durant le festival de Berlin.

"Le problème principal du cinéma turc indépendant, c’est la distribution, note-t-il. Aujourd’hui, en Turquie, il y a une génération d’auteurs indépendants de qualité et il y a un public qui aime nos films, mais le problème, c’est de les faire se rencontrer", explique le réalisateur auquel Travelling, consacré cette année à Istanbul, a rendu un hommage particulier.

"Les cinémas d’art et d’essai n’existent pas chez nous et le nombre de spectateurs est forcément limité dans les salles conventionnelles", déplore l’auteur de "My Only Sunshine", film sur l’histoire d’une adolescente malmenée par la vie sur les bords du Bosphore qui a raflé en 2009 quasiment tous les prix de la critique nationale.

"C’est pourquoi nous, réalisateurs de la +nouvelle vague+ turque, voulons créer nous-mêmes des lieux où cette rencontre entre nos films et les spectateurs puisse se faire", dit-il. Quelques mécènes, des industriels turcs, et des fonds européens soutiennent ce projet." Le ministère de la Culture turc pourrait également mettre la main à la poche.

En Turquie, fait peu commun dans le monde, ce ne sont pas les blockbusters américains qui attirent le plus, mais bien le cinéma populaire national, avec des comédies et des films d’action de qualité très inégale.

Quelque 70 films turcs, pour la plupart inexportables à l’étranger, sortent

chaque année sur les écrans. En 2009, au moins quatre films ont dépassé le million d’entrées.

L’un d’entre eux, "Recep Ivedik", comédie en trois volets autour du personnage d’un macho, a même dépassé les quatre millions.

"Moi, ça ne me fait pas rire, mais ma fille de 13 ans adore ! C’est propre, bien... mais ce n’est pas du cinéma !", estime Reha Erdem.

Son film "On est bien peu de chose..." (2004), retraçant de façon cocasse l’itinéraire d’un amnésique tentant de retrouver la mémoire grâce à une mystérieuse bague, est celui de ses longs-métrages qui a le mieux marché en Turquie avec 50.000 entrées. "J’espère bien arriver un jour à doubler ce 50.000 !", dit-il en riant.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=58692

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41130

L’arménien sera enseigné dans une université turque par des Azéris !

LANGUE ARMENIENNE

dimanche7 mars 2010, par Krikor Amirzayan/armenews

Dans l’une des universités de la région de Nevshehr (Turquie) les travaux d’ouverture d’une chaire d’arménien et d’arménologie arrivent à leur fin. Selon le professeur Mehmet Metin Houlakou l’université sera un lien dans les relations entre l’Arménie et la Turquie. Selon cet enseignant, les Turcs doivent connaître la langue de leurs voisins.

Ce sont des Azéris qui vont apprendre l’arménien aux étudiants Turcs ! M. Houlakou explique qu’ils ont sollicité les Azéris car le nombre de spécialistes Turcs qui maîtrisent l’arménien est très limité, tandis qu’en Azerbaïdjan ce nombre est très important.

Il poursuite « nous avons déjà reçu des propositions de nombreux spécialistes Azéris et nous ouvriront ce département d’arménien en 2010 ».

Krikor Amirzayan

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59071

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41140

Husamettin Cindoruk : le rapprochement avec l’Arménie est prématuré

TURQUIE

vendredi5 mars 2010, par Stéphane/armenews

Les pourparlers turco-arméniens doivent devenir des pourparlés trilatéraux Arménie-Turquie-Azerbaidjan a déclaré un ancien président du parlement turc.

“ La Turquie continue une politique étrangère raisonnable. Depuis la Deuxième Guerre mondiale nous avons éprouvé des moments critiques dans l’histoire, mais nous n’avons eu aucune guerre avec la Syrie, l’Irak et la Grèce. Cela montre que la Turquie est capable de vivre en paix avec ses voisins” a déclaré l’ancien président du Parlement Turc, Husamettin Cindoruk cité par un journal turc.

Husamettin Cindoruk a ajouté “ Ankara a été trop pressé dans la normalisation des relations avec l’Arménie ”. “ Turgut Ozal, Suleyman Demirel ou Bulent Ecevit ou d’autres figures historiques de la Turquie n’ont jamais mis en doute la fraternité Azerbaidjan-turquie.

L’Azerbaïdjan est très important pour nous, ce pays est notre allié naturel. Quoique [le Ministre des Affaires Etrangères Ahmet Davutoglu] nous ait dit la même chose, je pense qu’avant la signature des protocoles avec l’Arménie, notre gouvernement aurait dû discuter de cette question en détail avec Bakou. ”

“ L’Arménie n’est pas un état indépendant et il coordonne tous ses pas avec ses partisans, donc la Turquie aurait dû conduire des négociations avec Bakou sur cette question. Malheureusement, le gouvernement ne nous a pas écouté et la décision de la Cour Constitutionnelle d’Arménie a rendu la situation difficile.

Maintenant, je pense qu’il est nécessaire de passer des négociations arméno-turques à des négociations trilatérales Arménie-Turquie-Azerbaidjan et mettre la question des frontières et du Karabakh dans le cadre d’une discussion commune. Il est clair que les arméniens ne veuillent pas quitter les terres occupés. Ankara doit discuter de tous les processus avec Bakou et de trouver les sorties de situation qui prévalent” a conclut Husamettin Cindoruk.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=58748

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41127

L'info vue par la TRT

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

Agenda diplomatique de la semaine

Ankara entame une nouvelle semaine avec un agenda diplomatique chargé

Posted 08.03.2010 11:55:50 UTC

Updated 08.03.2010 11:55:50 UTC

Le projet de loi arménien accepté par le Comité des relations extérieures de la Chambre des représentants des Etats-Unis ainsi que la question chypriote sont à l'agenda.

Le ministère des Affaires étrangères mène des consultations de haut rang avec la participation de l'ambassadeur à Washington Namık Tan arrivé à Ankara en fin de semaine après l'approbation du projet de loi arménien.

Ces évaluations permettront de déterminer combien de temps l'ambassadeur M. Tan restera à Ankara mais aussi s'il retournera à Washington avant ou après le 24 avril, considéré comme le soit-disant anniversaire des assertions arméniennes et si les visites de haut rang aux Etats-Unis seront suspendues.

L'autre dossier d'Ankara est la question chypriote.

Le trafic diplomatique a gagné de l'élan à l'amont des élections présidentielles qui auront lieu le 18 avril en République turque de Chypre du Nord.

Après la visite à Ankara du Premier ministre de la République turque de Chypre du Nord, Derviş Eroğlu la semaine dernière, c'est cette fois-ci le conseiller spécial à Chypre du secrétaire général des Nations unies, Alexander Downer, qui sera attendu à Ankara.

M. Downer rencontrera le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu.

M. Davutoğlu organisera une conférence de presse conjointe dans la journée avec son homologue mauritanien M. Mouknass.

http://www.trtfrench.com/trtinternational/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=45e0909a-5c08-460a-8d75-b2ec8f4e258f

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41157

L’ambassadeur turc aux Etats-Unis de retour en Turquie

TURQUIE

lundi8 mars 2010, par Stéphane/armenews

L’ambassadeur de Turquie à Washington Namik Tan est arrivé à Istanbul samedi après son rappel en Turquie pour des consultations après la décision d’une commission du congrès américain d’approuver une résolution sur le génocide arménien a annoncé Hurriyet.

Namik Tan a fait une courte déclaration aux journalistes après son arrivée. "Comme vous le savez j’ai été rappelé pour des consultations" a-t-il dit. Il rencontrera des fonctionnaires, dont le président, le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères, pour des consultations a dit Namik Tan. "Après les consultations, je retournerai quand on considèrera cela convenable" a-t-il dit.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=59077

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41158

TURQUIE/SYRIE

Damas et Ankara évoquent une reprise des négocia-tions israélo-syriennes Publié le 07 mars 2010 à 10h50 | Mis à jour le 07 mars 2010 à 11h01

Agence France-Presse Damas

Le président syrien Bachar al-Assad et le chef de la diplomatie turc Ahmet Davutoglu ont discuté de la reprise des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël, lors d'un entretien dimanche à Damas.

Les deux hommes ont discuté des «principes susceptibles de relancer le processus de paix» israélo-syrien, a indiqué l'agence officielle Sana.

M. Assad a cependant regretté devant son interlocuteur «l'absence d'une partie israélienne attachée à la paix, malgré la présence d'un médiateur turc honnête qui oeuvre avec la Syrie pour instaurer la sécurité et la paix dans la région», selon Sana.

Le ministre turc a affirmé de son côté la volonté de son pays d'«aller de l'avant pour réaliser la paix».

Mardi, M. Davutoglu avait affirmé au Caire que la Turquie était prête à re-prendre sa médiation entre Israël et la Syrie «s'il y a une volonté politique des deux côtés».

La Syrie et Israël ont engagé en mai 2008 des négociations de paix indi-rectes par le biais de la Turquie, mais celles-ci ont été rompues après le déclenchement il y a plus d'un an de la dévastatrice offensive militaire d'Israël contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait écar-té en décembre la reprise des négociations indirectes avec la Syrie par l'in-termédiaire de la Turquie. «Nous voulons des négociations directes (avec la Syrie), une fois à Damas et une fois à Jérusalem», avait-il dit.

M. Assad et Davotoglu ont évoqué également au cours de leur entretien les législatives irakiennes ont eu lieu dimanche, espérant que ces élec-tions «ramèneront la sécurité et la paix d'une manière permanente en Irak et préluderont à des relations privilégiées entre l'Irak et ses voisins», a in-diqué l'agence Sana.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201003/07/01-4258176-damas-et-ankara-evoquent-une-reprise-des-negociations-israelo-syriennes.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41149

BELGIQUE/PKK

PKK : huit suspects sous mandat d’arrêt

vendredi 05 mars 2010, 12:23

Deux juges d’instruction de Bruxelles et de Charleroi, spécialisés en terrorisme, ont placé sous mandat d’arrêt huit des 22 personnes interpellées jeudi au cours de 28 perquisitions menées à travers la Belgique dans le milieu kurde.

Huit personnes ont été inculpées pour “participation aux activités d’un groupe terroriste” et placées en détention préventive, au lendemain d’un coup de filet visant les activités en Belgique du parti indépendantiste kurde PKK, a annoncé le parquet.

“Un juge d’instruction bruxellois a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de sept des douze personnes qui lui ont été présentées, sur les 18 qui avaient été interpellées lors des perquisitions menées par le parquet de Bruxelles” jeudi, a expliqué la porte-parole du parquet fédéral, Lieve Pellens.

Un juge d’instruction de Charleroi, qui dirigeait une autre série de perquisitions qui se sont également déroulées jeudi, a pour sa part placé une personne sous mandat d’arrêt sur les quatre qui lui ont été présentées, a-t-elle ajouté.

Ces huit personnes, dont l’identité n’a pas été dévoilée, sont “inculpées” pour avoir pris part aux “activités d’un groupe terroriste”, a précisé Mme Pellens.

Elles comparaîtront mardi matin, à Bruxelles et à Charleroi, devant une chambre du conseil, une juridiction d’instruction qui décidera s’il y a lieu de prolonger leur maintien en détention préventive.

Selon une source judiciaire, Zubeyir Aydar et Remzi Kartal, deux leaders du Kongra-Gel, le successeur du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), figuraient parmi les personnes interpellées.

Dix-huit personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête bruxelloise et mises à disposition du juge d’instruction Patrick De Coster. Sept ont été placées sous mandat d’arrêt.

Les enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Charleroi ont interpellé jeudi quatre autres personnes. Une d’elles a été placée sous mandat d’arrêt.

Les 28 perquisitions ont été menées jeudi après trois ans d’enquête. Le parquet fédéral a indiqué qu’il disposait de sérieux indices selon lesquels des jeunes essentiellement kurdes étaient recrutés en Europe occidentale dont en Belgique et formés dans des camps d’entraînement en Europe, dont en Belgique, et dans des camps militaires, en Irak et en Grèce.

(AFP, Belga)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-03-05/pkk-huit-suspects-sous-mandat-d-arret-757058.shtml

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41160

Des milliers de Kurdes défilent à Bruxelles

MARC METDEPENNINGEN

samedi 06 mars 2010, 21:22

Une manifestation de Kurdes, venus de toute l’Europe, a défilé de la Gare du Nord à celle du Midi. Ils étaient 5.200 selon la police, 8.000 selon les or-ganisateurs, pour exprimer leur réprobation à l’égard des perquisitions menées dans les milieux kurdes de Belgique.

Des milliers de Kurdes, venus des quatre coins de la Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, ont défilé ce samedi dans les rues de Bruxelles afin de protester contre les perquisitions et les huit arrestations opérées jeudi dans des associations culturelles et politiques kurdes, dont la station de télévision Roj-TV, à Denderleeuw.

Selon le comptage policier, les manifestants étaient au nombre de 5.200 alors que les organisateurs en revendiquaient 8.000. Partis en rangs serrés de la gare du Midi où il s’étaient rassemblés dès 12 h, les Kurdes ont par-couru les boulevards du Centre de Bruxelles jusqu’à la gare du Midi où la manifestation s’est disloquée peu avant 15 h. Alors que le cortège appro-chait de la Bourse, de jeunes manifestant s’en sont pris à un snack-pitta turc, dont-ils ont brisé la porte vitrée et molesté le personnel. Des appels au calme ont été lancés par les organisateurs.

Tout au long de la manifestation, les organisateurs ont dénoncé par haut-parleur la vague de perquisitions menée jeudi par la justice belge qui soupçonnait des membres du PKK (parti des Travailleurs du Kurdistan) de financer les opérations de terrorisme de l’organisation séparatiste kurde en Turquie et d’entraîner de jeunes Kurdes dans des camps, notamment si-tués dans l’Est de la Belgique.

« Nous dénonçons fermement les mises en garde à vue de personnalités politiques comme Remzi Kartal et Zubeyir Aydar (NDLR: deux des per-sonnes arrêtées et inculpées d’appartenance à une organisation terroriste) dont les activités en faveur du peuple kurde sont déployées au grand jour et connues de tous: la Belgique doit mettre fin à ces agressions et les per-sonnes mises en garde à vue doivent être immédiatement libérées », ont

dit les organisateurs de la manifestation. « Nous dénonçons ces ma-nœuvres télécommandées par l’Etat turc et par l’OTAN qui font du gouver-nement belge le complice de l’Etat turc ».

Vendredi, le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a re-mercié la Belgique pour l’opération menée contre les membres du PKK. En Italie et en France, des opérations policières de même envergure avaient été menées au cours des dernières semaines.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par le Conseil de l’Europe.

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-03-06/5000-kurdes-attendus-dans-les-rues-de-bruxelles-757191.shtml

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41162

Un modeste bâtiment abrite Roj-TV, qui vise 20 millions de Kurdes

Denderleeuw : "A Nation in the sky"

Ch. Ly.

Mis en ligne le 05/03/2010

Je suis venu travailler ce matin. Les policiers m’ont dit : aujourd’hui c’est congé, vous pouvez rentrer à la maison." Mehmet Tektes, technicien à la télévision Roj-TV à Denderleeuw, n’a pourtant pas décollé de son poste, jeudi matin le long de la Dendre, pour observer les allées et venues des policiers qui perquisitionnaient son lieu de travail, un bâtiment sans âme de la petite ville flamande, situé à côté d’un supermarché.

Roj-TV ? Cette télévision est largement inconnue en Belgique, pourtant sa renommée s’étend à des milliers de kilomètres de là, dans la communauté kurde de vingt millions de personnes qui vit en Turquie, en Irak, en Syrie ou en Iran.

On l’appelle "A Nation in the Sky", car elle émet vers un pays qui n’existe pas, et ni la Turquie, ni l’Iran ne l’aiment, au point de brouiller régulièrement ses émissions. "C’est une télévision nationale, poursuit Mehmet. Nous luttons pour notre liberté."

Roj-TV, autrefois appelée MED-TV, a été fondée en 1994. Elle est diffusée sur le satellite Eurobird à partir du Danemark et produit des programmes en six langues : trois dialectes kurdes (sorani, kurmandji, zazaki), le turc,

l’anglais et l’arabe.

Elle a à plusieurs reprises connu des ennuis judiciaires. Le 18 septembre 1996, la gendarmerie belge avait lancé une opération Spoutnik contre les milieux kurdes et la jeune télévision, laquelle avait abouti à l’interpellation de cinq Kurdes accusés de blanchiment d’argent et à l’expulsion de 18 personnes du territoire belge. Les enquêteurs à l’époque s’étaient intéressés au mode de financement de la station, sous couvert d’une fondation. La Turquie a toujours affirmé que la télévision kurde était financée par le racket, mais quand on interroge les Kurdes à ce propos, ils affirment qu’elle est financée par les téléspectateurs, sur une base volontaire. "Chaque personne, chaque Kurde paie dix euros par mois", assure Mehmet.

L’opération Spoutnik n’a pas eu de conséquence judiciaire. La justice belge a considéré en 2007 que les faits étaient prescrits, onze ans après le début de l’instruction. MED-TV s’est vue aussi retirer sa licence pour incitation à la violence en 1999, l’année où le leader historique du PKK Abdullah Ocalan fut arrêté et condamné en Turquie. Mais, à chaque fois, la télévision a recommencé à émettre.

Jeudi, la police fédérale a perquisitionné le siège de Denderleeuw toute la journée et mis les scellés. Elle s’intéressait particulièrement à la radio qui émet depuis les locaux, la "Voix de la Mésopotamie", suspectée par le parquet fédéral de servir "de moyen de communication opérationnel pour les combattants kurdes" du PKK. Une somme de 100000 euros, dont l’origine semble douteuse aux enquêteurs, a également été saisie.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/566937/denderleeuw-a-nation-in-the-sky.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41163

SHOAH

Vel d'Hiv : Chirac a vu "La rafle", "images atroces restituées avec force"

(AFP) – Il y a 1 jour

PARIS — Jacques Chirac, qui fut le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la rafle du Vel d'Hiv, en 1942, a vu le film "La rafle" et juge que "les images atroces" de cet événement y sont "restituées avec force".

L'ex-chef de l'Etat a livré au Journal du Dimanche une tribune intitulée "La mémoire éclaire l'avenir" sur cette oeuvre de Rose Bosch qui sort le 10

mars sur les écrans français.

Plus de 13.000 Juifs furent raflés à Paris par des forces de l'ordre françaises en juillet 1942, sous occupation allemande, dont plus de 4.000 enfants.

Pour M. Chirac, "il n'y a pas de grande nation, pas de cohésion nationale, pas de capacité à relever les défis du monde, sans mémoire".

"C'est pourquoi j'ai voulu que l'un de mes premiers actes au service des Françaises et des Français soit de condamner le double crime de Vichy : un crime contre toutes ces familles livrées aux bourreaux nazis autant qu'un crime contre la France", rappelle-t-il.

Selon lui, "les images atroces, restituées avec tant de force dans le film La Rafle, de fonctionnaires en uniformes français, séparant les mères de leurs enfants, sans pitié ni respect pour les vieillards, les jetant brutalement dans les wagons de la mort, avaient ouvert une plaie que le temps ne parviendra pas à refermer".

"Notre pacte social est fondé sur des principes dont nous devons tous nous sentir les dépositaires: l'égalité des droits et des chances pour tous les enfants de la République, quelles que soient leurs origines, la solidarité, comme ciment de notre cohésion nationale et le courage d'affirmer partout dans le monde que jamais la force ne saurait primer sur le droit", affirme-t-il.

"A l'heure où beaucoup de repères sont bouleversés, sachons voir que ces valeurs qui fondent le modèle français s'imposent d'évidence comme autant d'atouts pour relever les défis de notre avenir", conclut l'ancien chef de l'Etat.

Les 16 et 17 juillet 1942, 13.152 Juifs, selon les chiffres de la préfecture de police, avaient été arrêtés par 4.500 policiers et gendarmes français et conduits au vélodrome d'hiver à Paris, avant d'être déportés dans les camps d'extermination nazis.

Le 16 juillet 1995, quelques semaines après sa première élection à l'Elysée, Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de la France dans la collaboration, rompant avec la position de ses prédécesseurs, du général de Gaulle à François Mitterrand.

Copyright © 2010 AFP

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jYjjrO6pHwHWOHtCIYhTmIOhOu2A

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41129

La Rafle, ressource pédagogique pour lycéens

Les réalisateurs plutôt enthousiastes

Rédigé par Nicolas Gary, le lundi 08 mars 2010 à 00h18

selon Luc Chatel

Polémique à venir, ou véritable bonne idée, n'ayant pas encore vu le film, la rédaction n'osera se prononcer sur l'intérêt de La rafle, réalisation quasi éponyme sur les événements du 16 juillet 1942 au Vel d'Hiv, dans le cadre de la joyeuse manifestation nazie baptisée Vent printanier. Le ministre L'Oréal de l'Éducation nationale a pour sa part son petit avis sur la question.

Pour mémoire, la rafle effectuée aura conduit près de 13.000 personnes à se retrouver capturées et déportées vers les camps de concentration, pour l'unique raison de leur religion. Mais on sait qu'à l'époque, il ne faisait pas bon d'avoir quoi que ce soit qui puisse déranger le pouvoir militaire allemand...

Présent chez nos confrères de RTL, Luc Chatel a en effet exprimé son intention de voir le film accessible sur la plateforme numérique qui sera mise en place dès la rentrée 2010 pour les lycées. « Je pense que le film La rafle a vocation à être utilisé comme ressource pédagogique par nos enseignants pour nos élèves », explique-t-il. Une intervention qui fait suite aux propos de Serge Klarsfeld, lequel avait émis l'hypothèse que le film soit vendu en DVD à des tarifs réduits pour profs et élèves.

M. Klarsfeld est fondateur de l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France. Selon lui, « l'ambition du producteur, c'est que l'Éducation nationale mette à la disposition des élèves et des enseignants des DVD à un prix très modique, de façon à ce que les élèves puissent voir le film, en débattre ». La réaction de Luc Chatel semble alors prendre la même voie.

« J'ai proposé aux producteurs [que le film] fasse partie de la plate-forme numérique qu'on crée à la rentrée prochaine pour les lycées », poursuivit M. Chatel, ajoutant au passage quelques explications sur l'outil qui « fonctionnera comme des vidéos à la demande ». De là l'intérêt de disposer d'« un catalogue de films de l'histoire du cinéma ».

Et manifestement les réalisateurs du film seraient assez favorables à cette idée, bien que l'accord ne soit pas encore conclu entre les parties. Alors que le film sera dans les salles à compter de mercredi, M. Klarsfeld se montre lui aussi partisan d'une telle utilisation, « parce qu'il n'y avait pas d'images de la rafle du Vel d'Hiv, il n'y avait pas de photo de ces 4.000 enfants qui ont été raflés, pas de photo de la séparation ».

http://www.actualitte.com/actualite/17562-Rafle-Luc-Chatel-ressource-pedagogique.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41138

Le film qui nous met « la rafle » au cœurPublié le dimanche 07 mars 2010 à 06h00

La rafle du Vel' d'Hiv', tout le monde l'a abordée à l'école. Plus ou moins. C'est pour réparer ce « moins » et remettre cette histoire au coeur de notre société moderne que Rose Bosh a choisi de la mettre en scène, coûte que coûte.

FADETTE DROUARD > [email protected] Juin 1942. Joseph est un petit garçon chahuteur qui n'attend qu'une chose : les vacances. Cette étoile jaune qu'on lui fait porter sur la poitrine, ce sont des histoires de grands.

De toute façon, son père lui a assuré qu'en France, ils ne risquaient rien. Lui, Shmuel Weissman, ancien combattant, croit au pays des droits de l'Homme. Lui, juif polonais exilé en France pour fuir les nazis, sait que « le maréchal » ne laissera pas les occupants déporter des juifs français, des femmes, des enfants. Malgré les rumeurs. Malgré ce qu'on raconte ici et là sur des camps. Malgré les disparitions.

Même les enfants

Et puis, ce 16 juillet 1942, la Butte Montmartre où les juifs de Paris s'étaient réfugiés voit l'épée de Damoclès qui la surplombait tomber. Une rafle. Sans commune mesure avec ce qui avait été fait jusque-là. Un vi-dage systématique des maisons sous la houlette des gendarmes français, avec l'aide des miliciens. Et cette fois « ils prennent même les enfants ». Pour ? Pour les entreposer au Vélodrome d'Hiver, en attendant un transfert dans les camps français... Du moins pour commencer.

C'est une page sombre, et souvent mal connue de l'histoire de l'occupa-tion que Rose Bosh a décidé de mettre en scène. La rafle du Vel' d'hiv, souvent survolée dans les manuels d'histoire. Une histoire complète, qui se finit mal pour 13.000 juifs. Un traumatisme pour 10.000 autres, cachés par des « Justes de l'instant » ce 16 juillet.

Rose Bosh a fait un travail d'historienne pour retrouver les témoignages de cette page sombre. Elle est partie d'une suggestion d'Ilan Goldman, confortée par le témoignage de Jo Weissman, celui par qui elle nous fait entrer dans ce monde d'inhumanité. La réalisatrice a compilé des cen-taines d'archives, recueilli des histoires personnelles, des témoignages,

entre héroïsme et monstruosité. Et puis, parce qu'il fallait bien choisir une histoire pour conter la grande Histoire, elle choisit trois points d'entrée.

Manuel première classe

Le premier, c'est le docteur David Sheinbaum, interprété par Jean Reno. Un médecin qui tente d'instiller un peu d'humanité dans une situation qui le dépasse. Le second, c'est Annette Monod, infirmière tout juste diplô-mée, qui découvre le Vel d'Hiv' avec effroi.

Le troisième, c'est donc la famille Weissman, et surtout Jo qui donne le ton du film, tourné le plus souvent à hauteur d'enfants.

Comment, dans ces conditions, avec une histoire pareille et une pléiade de stars venues soutenir le film, même dans de tout petits rôles, résister à l'émotion de La Rafle ?

C'est bien là tout le problème. Impossible de nier l'utilité du film, sa salu-taire mise au jour d'une partie oubliée de notre histoire. Mais comment alors expliquer qu'on n'adhère pas tout à fait ?

Disons que le tire-larmes joue à plein, bien trop. Que, du coup, le libre ar-bitre du spectateur a tendance à se rebeller quelque peu. Que les images nous restent moins en tête que celles du magnifique Liberté de Tony Gatlif. Mais qu'il serait dommage de passer à côté d'une leçon d'histoire.w

http://www.nordeclair.fr/Loisirs/Cinema/2010/03/07/le-film-qui-nous-met-la-rafle-au-coeur.shtml

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41141

«La rafle». Horreur à Paris

Publié le 07/03/2010 09:11 | Nicole Clodi

Cinéma. «La rafle», avec Gad Elmaleh Mélanie Laurent,raconte le Vel d'Hiv...

BANDE ANNONCE. Les nazis en voulaient 25 000. Ils en ont eu 12 884 dont 4 051 enfants et 5 802 femmes. Plus de 12 000 ayant été sauvés par leurs compatriotes, des Français qui les ont cachés dans leur cave, placard ou grenier et fait passer dans la « zone libre ». Le 16 juillet 1942 ,au petit matin à Paris, a eu lieu la plus grande arrestation massive de juifs jamais réalisée en France. À la demande des nazis et avec la collaboration du gouvernement de Pétain, de Laval et de René Bousquet, secrétaire général de la police nationale.

Vingt-cinq survivants

L'horreur en plein Paris: il faisait chaud ,très chaud ce jour d'été 42 , lorsque sortis avec violence de leur lit à quatre heures du matin, ces 12 884 hommes, femmes, enfants furent entassés, cinq jours durant , sans nourriture et avec un seul point d'eau au Vélodrome d'hiver. Avant d'être dirigés vers les camps de Drancy, Beaune et Pithiviers, ultime étape française avant leur destination finale : Auschwitz. Tous envoyés vers une mort certaine : on ne compta que vingt-cinq survivants sur les 12 884 déportés.

Dans « La rafle », la journaliste Rose Bosch a choisi de raconter cette horreur en suivant pas à pas un groupe de garçonnets de Montmartre, raflés, et le combat - authentique - d'une infirmière ,Annette Monod, qui avait accompagné ces familles et qui s'était battue jusqu'au bout pour les sauver.

Pendant trois ans Rose Bosch a mené son enquête, cherchant à connaître ces moindres détails qui, on le sait, font l'Histoire. Et le miracle a eu lieu : elle a fini par retrouver un survivant - Joseph Weismann, 80 ans aujourd'hui, une dizaine d'années à l'époque - qui, double miracle, faisait partie de ces deux enfants survivants qui s'étaient évadés en passant sous les cinq kilomètres de barbelés du camp de Beaune La Rolande.

Sobre et fort, avec des images inoubliables comme celle de ce petit garçon qui court vers le camion qui va l'amener à Auschwitz, parce qu'il pense qu'il va retrouver sa maman, déjà embarquée, «La rafle», interprété par Gad Elmaleh, Sylvie Testud, Jean Reno, Mélanie Laurent, Raphaëlle Agogué et toute une bande d'enfants, regarde l'Histoire en face en la fixant de sa caméra. ce film, sans pathos avec mais avec une émotion juste parce que vraie est une œuvre de salut public. Un film pour la mémoire. De tous.

Durée : 1 h 55, sortie : mercredi.

http://www.ladepeche.fr/article/2010/03/07/791557-La-rafle-Horreur-a-Paris.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41148

Avec "La Rafle", la France se penche sur une période très sombre de son histoire

Culture

07/03/2010

Cinéma La France se penche pour la première fois au cinéma sur l'un des épisodes les plus sombres de son Histoire, avec un film consacré à la rafle du Vel d'Hiv, l'arrestation le 16 juillet 1942 de 13 152 Juifs par police fran-çaise, à la demande de l'Allemagne nazie.

"Tous les événements de ce film, même les plus extrêmes, ont bien eu lieu l'été 42", avertit la réalisatrice Roselyne Bosch, en ouverture du film, "La Rafle", qui raconte le drame à travers les yeux du petit Joseph Weisman, 11 ans.

Arrêté avec ses parents et sa soeur, Joseph Weisman s'échappera plus tard d'un camp d'internement français. Il est un survivant. L'évasion lui épar-gna la déportation vers les camps d'extermination nazis et une mort presque certaine.

"J'ai vu le film deux fois, raconte Joseph Weisman. Une fois lors d'une pro-jection privée... mais autant dire que je ne l'ai pas vu : dès la première image, j'ai traversé l'écran, j'étais dans le tohu-bohu avec les gens, je revi-vais l'histoire", raconte-t-il aujourd'hui.

C'est la police française, sur la base de fichiers français, qui a procédé aux arrestations de ces familles juives, au petit matin, à leur domicile parisien. Les adultes seuls sont emmenés vers un camp de transit. Les familles sont regroupées au Vélodrome d'Hiver, enceinte habituellement dédiée aux compétitions cyclistes. Il y a parmi elles 4 115 enfants.

Ces Juifs y restèrent entre trois et cinq jours, dans des conditions sanitaires effroyables, avant d'être transportés dans des camps français, au sud de Paris. Il y eut alors l'insoutenable séparation des enfants et de leurs pa-rents, puis la déportation de ces derniers. En août, l'Allemagne nazie de-mandera que les enfants soient eux-aussi déportés vers Auschwitz.

Le film, le premier sur cet épisode de l'Histoire, est joué par plusieurs stars du cinéma français, dont Jean Reno et Gad Elmaleh, dans un premier rôle dramatique.

Aucune image d'archive n'existe de cette rafle, qui est devenue le symbole de la "collaboration" avec l'occupant nazi d'un appareil d'État français alors replié à Vichy, dans le centre du pays, et dirigé par le maréchal Phi-lippe Pétain.

"Ce film nous permet de visualiser ce que nous savions. J'ai pleuré en le re-gardant. Ce que j'ai vu, je sais que c'est vrai", a déclaré à l'hebdomadaire Paris-Match Serge Klarsfeld, le célèbre chasseur de nazis.

Les autorités françaises mettront beaucoup de temps, après la guerre, à reconnaître le rôle de l'État dans la déportation des Juifs de France. Ce n'est qu'en 1995, peu après sa première élection, que le président Jacques

Chirac prononça des paroles historiques, attendues pendant des décennies par la communauté juive.

"La folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français", avait-il déclaré. "La France (...), ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bour-reaux", ajoutait-il.

"La Rafle" a été en partie tournée en Hongrie, où a été reconstitué un quart du Vélodrome d'Hiver, détruit après la guerre.

Le film a été comparé dans la presse française à la Liste de Schindler, de Steven Spielberg, pour le rôle pédagogique qu'il pourrait avoir en France. Il pourrait ainsi être diffusé dans les écoles françaises.

Très peu de Juifs arrêtés pendant la rafle du Vel d'Hiv revinrent des camps nazis. Mais, pour Roselyne Bosch, la France peut "regarder ce passé avec une certaine sérénité". Environ 10 000 autres Juifs qui devaient être arrê-tés ce matin-là ne le furent pas. "Cela veut dire que les Parisiens leur ont ouvert leurs portes, prenant le risque d'être déportés", a-t-elle ajouté.

Environ 76 000 Juifs de France furent déportés. Ils étaient 300 000 dans le pays au début de la guerre. Environ 2 500 survécurent à la Shoah.

http://www.lorientlejour.com/category/Culture/article/649390/Avec_"La_Rafle",_la_France_se_penche_sur_une_periode_tres_sombre_de_son_histoire.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41150

Un hommage insignifiant...

Dimanche 07 Mars 2010

Comment peut-on filmer l'Histoire, la grande, celle qui fit des victimes par milliers et de la souffrance des hommes une arme implacable ? Toute reconstitution historique se doit, bien entendu, de s'interroger là-dessus pour la bonne raison qu'on ne filme pas la barbarie du XXe siècle comme un western spaghetti. Le cinéma est par essence une affaire de mort - des vivants incarnant des fantômes -, encore faut-il savoir rendre leur regard à ceux qui dorment sous la terre quand ils furent bien réels.

On ferait un mauvais procès à Rose Bosch en lui reprochant d'avoir manqué de respect vis-à-vis de ceux qui furent envoyés au Vel d'Hiv avant de périr. C'est évidemment par souci de mémoire que la réalisatrice s'est

attelée à cette tâche colossale : reconstituer la rafle du Vélodrome d'hiver. Mais que d'insignifiance sous l'hommage !

On comprend bien que Rose Bosch voulait montrer la vie de tous les jours, l'enfance, cette innocence des petits qui, en 1942, se retrouvèrent parqués comme du bétail avec leur famille. On voit bien qu'elle voulait montrer des gosses continuant à jouer, à rire, même au coeur de la tragédie. Et il n'y a probablement pas d'erreur historique dans « La Rafle » qui ressuscite les événements sous toutes leurs coutures avec, pour seul parapet, la sincérité.

La sincérité, hélas, ne suffit pas. Il faut bien davantage que le souci des couleurs d'origine, tout simplement parce qu'il n'y a plus de couleurs d'origine, qu'il s'agit d'abord de faire son deuil de cette utopie de spectacle, que pour revenir sur le lieu du crime, il faut accepter d'aller ailleurs - plus loin et plus profond, en terre inconnue en somme.

Moyennant quoi le reflet renvoyé par « La Rafle » est de l'ordre du pittoresque ; il relève de l'imagerie. L'époque, les dialogues entre Pétain et les Allemands, ce marchandage sur le dos des Juifs, la bonne humeur de ceux qui n'y croient pas, la terreur ensuite, mais aussi le combat des justes, les larmes, la violence faite, tout cela n'est pas réductible à un réel de surface, lacrymal de surcroît, avec son casting grossier : les enfants, si mignons, et Jean Reno et Gad Elmaleh, si contents de montrer que leur métier n'a pas de limite en termes de prouesse, et qu'être de ce film revient à servir une juste cause. Pas sûr, hélas.

PleinécranSophie Avon

http://www.sudouest.com/accueil/loisirs-culture/cinema/article/887468/mil/5776920.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=41155

ARTICLES EN ANGLAIS

Past imperfect, present tense

Congress reconsiders America’s official position on the Armenian genocide

Mar 5th 2010 | NEW YORK | From The Economist online

TWO questions faced an American congressional panel on Thursday March 5th as it considered the mass killings of Armenians during and after the first world war by forces of the Ottoman Empire. First, was it genocide? The historical debate is as hot, and unsettled, as ever. Armenians continue

to insist that it was the first genocide of the twentieth century, while Turks call the killings merely part of the chaos of the break-up of empire.

But the second question on the minds of congressmen in the Foreign Af-fairs Committee of the House of Representatives was more urgent. What is more important, fidelity to history or concern for the present? The vote took place as warming relations between Turkey and Armenia have cooled again and those between Turkey and America are under increasing strain over Iran, Israel and other affairs in the region. Turkish diplomats and politicians gave warning before the vote that the consequences would be felt across the range of issues of shared concern to the two countries. In the end the panel narrowly decided against pragmatism and chose to set straight the historical records. A resolution recognising the killings as genocide was sent to the House by a vote of 23 to 22.

When the same House committee passed a “genocide” resolution in 2007 the White House urged that the vote be scrapped. But this year, it had come with a twist; Barack Obama had promised during his election cam-paign to recognise the event as genocide. But before the vote his advisers said that while he acknowledges a genocide personally, he urged unsuc-cessfully that official interpretation be left to the parties involved. Con-gress is far more sensitive to lobbying than the president and to small but highly motivated groups of voters. Lobbyists working for both Armenians and Turks had been active before the vote and Armenians are concen-trated in several Californian districts.

But no fashioner of foreign policy—among whom the president is by far the most important—can ignore the strategic importance of Turkey. It is a vital American ally and has the second-biggest army in NATO. The country is home to an important American air base and is a crucial supply route for America’s forces in Iraq. Relations were difficult even before the beginning of the war in Iraq in 2003. The mildly Islamist government denied the Americans the ability to open a second front in Iraq through Turkey. Tur-key’s relationship with Israel has deteriorated too. Israel’s two recent wars, in Lebanon and Gaza, have outraged Turkish public opinion. Mr Obama’s more even-handed approach to the Israel-Palestine conflict has improved America’s reputation in Turkey, but not by much.

Turkey itself is caught between forces that make the Armenia issue poten-tially dangerous. The country's secular, Western-oriented politicians, among others, have been discouraged by the strict terms offered by the European Union for eventual Turkish membership. In part as a result there has been a gradual realignment in Turkish foreign policy towards its more immediate neighbours. Turkey’s government seeks peaceful relations with countries at its borders, which has meant some cosying up to Iran, despite the fact that most of Turkey’s NATO allies are pushing for more sanctions against the Islamic republic over its alleged efforts to obtain nuclear weapons.

The vote comes at a sensitive time, too, for Turkey’s relations with Arme-nia. The pair have been at odds since Turkey closed the border in 1993, during Armenia’s war with Turkey’s ethnic cousins in Azerbaijan. Last year, protocols were agreed that foresaw an establishment of diplomatic rela-tions and an opening of the border. But Armenia’s highest court then de-clared that the protocols were in line with Armenia’s constitutionally man-dated policy that foreign affairs conform to the Armenian view of the geno-cide. Turkey responded with fury and the protocols were endangered. The American vote will anger Turkey further and perhaps make it even more in-clined to turn away from Europe, America and Armenia in favour of its Is-lamic neighbours.

One hope is that Turkish anger will subside if, as happened in 2007, the House leadership stops the resolution from reaching a full vote. It may do so again. Turkey recalled its ambassador after Thursday’s vote just as in 2007. The Turkish government, in a spat with the country’s nationalist army, may play the foreign-insult card to bolster its domestic strength. But ultimately the Turks are unlikely to weaken their relationship with America lightly.

http://www.economist.com/world/united-states/displaystory.cfm?story_id=15640909

Turkey warns US resolution may harm Armenia talksThe Turkish Foreign Ministry expressed “regret” on Monday over the fact a US House of Representatives committee will be called to vote on a resolution that would recognize the World War I-era killings of Anatolian Armenians as genocide, while voicing its expectation that the resolution would be rejected, saying the approval of the resolution would bring ongoing normalization efforts between Ankara and Yerevan to a “standstill.”

“We expect the [US] House Committee on Foreign Affairs to reject the said resolution, which will harm relations between Turkey and the US and which will bring efforts for the normalization of Turkey-Armenia relations to a standstill,” the Foreign Ministry said in a statement while noting that Tur-key has conveyed its “regret” about the issue to US officials at various lev-els.

Last month, Howard Berman, a congressman from California who serves as the Democratic chairman of the US House Committee on Foreign Affairs, said he intended to call a committee vote on the non-binding resolution on March 4. The resolution would call on US President Barack Obama to en-sure that US policy formally refers to the events as “genocide” and to use that term when he delivers his annual message on the issue in April -- something Obama avoided doing last year.

“We want to believe that members of the Committee on Foreign Affairs are aware of the harm which would be done to Turkey-US relations and efforts for peace and stability in South Caucasia through the approval of the reso-lution and that they will act with responsibility in light of this,” the ministry statement, which came in the form of an answer to a journalist’s question by Foreign Ministry spokesman Burak Özügergin, said.

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan already cautioned both the US Con-gress and the US administration not to take a step that would undermine ongoing normalization efforts between Ankara and Yerevan. While speak-ing at a press conference on Sunday evening following a meeting of the Reform Monitoring Group (RİG) which he presided over, Erdoğan was asked whether Ankara has been in contact with Washington concerning the is-sue.

Senior-level contact between Ankara and Washington has been constantly maintained regarding the issue, Erdoğan replied, while recalling that two separate parliamentary delegations departed for Washington on Sunday ahead of Thursday’s committee vote. A group from Parliament’s Foreign Affairs Commission led by the commission’s chairman, Murat Mercan, and some members of the Turkey-US Interparliamentary Friendship Group led by its chairman, Suat Kınıklıoğlu, will have talks with US officials and legis-lators during their visit, which will last until Friday.

“Our stance is obvious. There is a process that began in Switzerland. Our stance is also continuing regarding this process. That is to say, I believe that we will yield results if this stance is mutually maintained,” Erdoğan said, referring to the ongoing normalization efforts with Armenia.

In April 2009 Ankara and Yerevan announced that they had reached an agreement on a roadmap to normalize relations. The roadmap was the outcome of closed-door talks that had been held for more than a year on ways to restore diplomatic relations and open their mutual border through Swiss mediation.

“But if an incorrect step is taken there [in the US] on March 4, if an incor-rect step is taken on April 24, it will torpedo this process. It will constitute an incorrect step. I believe members of Congress will, by all manner of ways possible, consider the sensitivity of this,” Erdoğan concluded.

In the US, weeks ahead of April 24, the “genocide” commemoration day, the Armenian diaspora’s efforts to obtain official recognition of the alleged genocide have gained momentum. To the Armenian diaspora’s satisfac-tion, CBS’s “60 Minutes” aired a program called “Battle Over History” on Sunday, highlighting the decades-long battle for recognition of the alleged genocide. “The Armenians call it their holocaust -- the 1915 forced depor-tation and massacre of more than a million Armenians by the Turks. But the Turks and our own government have refused to call it genocide,” CBS says on its Web site.

Right after the broadcast, the Assembly of Turkish American Associations (ATAA) and the Federation of Turkish-American Associations (TADF) sent a joint letter to CBS protesting the program, while also launching a cam-paign among Turkish-Americans to protest the channel for broadcasting the program, which they said was “a subjective propaganda tool” for Ar-menians, particularly at a time when there is the aforementioned sched-uled vote on the issue on Thursday.

As of Monday, an article in the Los Angeles Times suggested that the reso-lution “is being handled more cautiously after the 2007 effort, when it ap-peared headed toward approval,” referring to the fact that the committee approved a similar bill in 2007 but it was never put to a full House vote amid fears among both Democrats and Republicans that it would alienate Turkey.

The article, filed from Washington, asserted that after the 2007 effort, House Speaker Nancy Pelosi, who has long supported the resolution, is likely to be more cautious about bringing it to the House floor. The daily quoted Republican Congressman from Kentucky Edward Whitfield, the co-chairman of the Congressional Caucus on US-Turkish Relations, who is among the critics of the resolution, as saying, “I think the American people would agree that Congress should be focusing on ways to strengthen our economy and create jobs and leave this debate to the historians.”

Open Letter to the Chairman Howard L. Berman and the 46 Members of the House Foreign Affairs Committee on, “Battle over History’’, to be aired by CBS 60 Minute, March 1, 2010 which should be referred to as:

“Battle over History with Fabrications, Forged Documents, and Ar-menian Distortion of Facts”

CBS will air a segment on the Armenian issue on its 60 Minute program on March 1, just 3 days before the House Foreign Affairs Committee is sched-uled to vote on the House Resolution 252, “Affirmation of the United States Record on the Armenian genocide Resolution,” on March 4, 2010. Most Turkish-Americans and their friends will be watching the program, as I am sure most of you also will, since this program is seen by many as propa-ganda material to influence your votes. Some of you have already de-clared your intentions, such as Rep. Brad Sherman of California where over a million Armenians live and where the Resolution was originated, who has stated that he will vote “yes”. Others have stated that they have not made up their minds, such as Rep. Keith Ellison of Minnesota, which is under-standable, since he, like yourselves and the millions of Americans have been bombarded with Armenian propaganda for over 45 years which is based on fabrications, forged documents and distortion of facts, as a result of which the truth has been lost.

Ara Kociyan, the Director of Armenian language newspaper Jamanak pub-lished in Istanbul, presented a balanced view of the Armenian issue and

the events of 1915 in a book published in 1991, in the following manner, showing that the truth has been lost through Falsifications, Fabrications and Distortions and Books that tell half-truths and ignore the Turkish his-tory on the alleged Armenian genocide issue:

“During the First World War, Turkey was in the danger of being swallowed up by foreign nations. To achieve this, they endeavored to break up the country internally by brainwashing some Armenians with the promise of an independent Armenia. They gave them money and weapons, encouraging them to start guerilla and underground activities. The Ottoman state, in or-der tp preserve Anatolia, forced Armenians living in places where guerilla attacks took place to move elsewhere. At that time, unfortunately, we must confess that the innocent suffered along with the guilty, but even in thopse conditions, the Turks did not withheld help from their neighbors. Unfortunately, people still exist from abroad who seek opportunity to real-ize this dream, people who have not learned their lesson from history (Tur-key, p.92).”

If you look at the events of 1915 objectively, you will see that Turkey was a country that was occupied on four sides, a country where in ten years prior to 1915, seven million people had been forced to move location, a country that the imperial powers had a lot of plan for, as was shown in the Sevr treaty that was rejected by the Turks under the leadership of one of the greatest leaders of the 20th century, Mustaf Kemal Ataturk who admired America and Americans greatly.

While the Ottoman army was fighting at the frontiers of the empire, a civil war started by the Armenians was waging during the catastrophic First World War, hoping to create a state of their own on lands where they were not the majority. The Armenian revolts resulted in the massacre of Turks who retaliated and killed Armenians to protect themselves and their fami-lies, and forced the Ottoman government to relocate Armenians in eastern Anatolia which caused more deaths, can not be labeled as genocide. You should be on the side of the fallen Turks as well, not only the Armenians who deceived the Americans through false and fabricated stories.

Ninety five years after the tragic events which started long before 1915 when the Armenians fired the first shot (1), self-proclaimed genocide scholars and opportunist academicians are going from campus to campus and to TV programs to brainwash the unsuspecting Americans with talks, lectures and books filled with distortions, fabrications and falsified docu-ments. Hrant Dink, the late publisher of the weekly Armenian-Turkish newspaper AGOS, in his only book that was published after he was killed by an ignorant and sick person, “Iki Yakin Halk, Iki Uzak Komsu – Two Close People, Two Faraway Neighbors”, states that, Resolutions hinder the recon-ciliation of the two peoples and that supporters of the Armenian allega-tions have produced over 26,000 publications to further their cause against may be less then 100 that explain the other side of the story. With-out an evidence of a Government decision, and an International Court ver-dict, the massacres of Armenians that were committed in retaliation to the

massacres of Turks by the Armenians during the Armenian revolts can not be labeled as genocide. We ask the honorable Chairman and the members of the House Foreign Affairs Committee and the  American people, espe-cially students and teachers, to search for the truth that has been lost through false allegations with an open mind and without prejudice.

Yuksel Oktay

Concerned American with Turkish Heritage and Past President, Federation of Turkish-American Associations, NY (1973) Saturday, 27 February 2010 Washington, NJ908 – 689 2826

02 March 2010, TuesdayTODAY’S ZAMAN  ANKARA

Bad things happen when empires fall apartMarch 8, 2010

Harking back to Armenia in 1915 will only drive modern Turkey into China’s arms

The best thing said about the Armenian tragedy was a sermon delivered in the main church in Constantinople in 1894, more than 20 years before it happened. Patriarch Ashikyan had this to say: “We have lived with the Turks for a thousand years, have greatly flourished, are nowhere in this empire in a majority of the population. If the nationalists go on like this [they had started a terrorist campaign] they will ruin the nation.”

That Patriarch was quite right, and the nationalists shot him (and many other notables who were saying the same thing).

Now a US Congressional committee has had its say, by voting to recognise as “genocide” the mass killing of Armenians by Turkish forces that began in 1915, during the First World War.

Is the committee right? When the First World War broke out there were Ar-menian uprisings and the Patriarch’s fears were realised. The population in much of the territory of today’s Turkey was deported in cruel circum-stances that led to much murder and pillage.

But genocide? No, if by that you mean the sort of thing Hitler did. The Ar-menian leader was offered a job in the government in October 1914 to sort things out (he refused on the ground that his Turkish was not up to it). The Turks themselves put 1,600 men on trial for what had happened and exe-cuted a governor. The British had the run of the Turkish archives for four

years after 1918 and failed to find incriminating documents. Armenians in the main cities were not touched. Documents did indeed turn up in 1920, but they turned out to be preposterous forgeries, written on the stationery of a French school.

You cannot really describe this as genocide. Horrors, of course, happened but these same horrors were visited upon millions of Muslims (and Jews) as the Ottoman Empire receded in the Caucasus and the Balkans. Half of its urban population came from those regions and, in many cases, the disas-ters of their families occurred at Armenian hands.

Diasporas jump up and down in the politics of the United States — as an American friend says of them, when they cross the Atlantic, they do not change country, they change planet.

Braveheart is, for the Scottish me, a dreadful embarrassment. I have to ex-plain to Kurdish taxi drivers that the whole film is wicked tosh that just causes idiots in Edinburgh to paint their faces and to hate the English, whereas there cannot be a single family in Scotland that does not have cousins in England.

But what will be the effect of the resolution in Turkey? The answer is that it will be entirely counterproductive. Yes, the end of the Ottoman Empire was a terrible time, as the end of empires generally are: take the Punjab in 1947, for instance.

Disease, starvation and massacre carried off a third of the population of eastern Turkey, regardless of their origin. But of all the states that suc-ceeded the Ottoman Empire, Turkey is by far the most successful; you just have to look at its vital statistics to see as much, starting with male life ex-pectancy which not so long ago was a decade longer than Russia’s.

Turkey is in the unusual position of doing rather well. She has survived the financial mess, her banks having had a drubbing some years before, and exports are humming. The Turks are not quite used to this, and this shows with the present Government, which (as the Prime Minister’s unfortunate anti-Israeli outburst at Davos a year ago showed) can on occasion be tri-umphalist.

This Government has been remarkably successful, not least in getting rid of the preposterous currency inflation that made tourists laugh, but it should not be allowed to forget the bases of Turkey’s emergence: the strength of the Western connection, the link with the IMF, the presence in the West of tens of thousands of Turkish students, many of them very able.

However, every Turk knows that, during the First World War, horrible things happened, and for Congress to single out the Armenians is regarded in Tur-key simply as an insult.

The Turkish media is full of tales about the resolution, and there has been a great deal of dark muttering about it. There are Turks who agree that the killings amounted to genocide, and there has been an uncomfortable book, Fuat Dundar’s The Code of Modern Turkey, as some of the government at the time did indeed think of ethnic homogeneity (though not the killing of children).

But the dominant tone is more or less of contempt: who are these people, to orate about events a century ago in a country that most of them could not find on the map? It all joins with resentment at US doings in Iraq, and in the popular mind gets confused with the Swiss vote against minarets or Europe’s ridiculous admission of Greek Cyprus to their Union.

In practice the Turks are being alienated, and will be encouraged to think that the West is doing another version of the Crusades, that “the only friend of the Turk is the Turk”, and other nationalist nonsense of a similar sort. Nowadays Turkey does not need the Western link as before: trade and investment have been switching towards Russia and Central Asia; the Chi-nese are quite active in Ankara. Is that what we want to achieve, in a country that is otherwise the best advertisement for the West that anyone could have imagined back in 1950?

Norman Stone is Professor Emeritus of Modern History at the University of Oxford and head of the Russian-Turkish Institute at Bilkent University, Ankara

http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/guest_contributors/article7053138.ece

QUELQUES INFOLRMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines

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- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

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RASSEMBLEMENTS-EXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES

Agenda - Colloque sur les crimes d'honneur et les mariages forcésA l'occasion de la journée de la femme, quatre tables rondes au Sénat ce lundi 8 mars : « Mariages forcés : quelle réalité en France ? », « Quelle prévention, quels remèdes ? », « Crimes d'honneur : des pratiques ancrées dans certaines sociétés traditionnelles », « Des pratiques qui se répandent en Europe et en France ». Gaye Petek, directrice de l'association ELELE, sera l'une des intervenantes de cette dernière table-ronde.

CETTE SEMAINE AU SÉNAT

LUNDI 8 MARS

Salle Clemenceau

9 h - 17 h 30 Colloque sur les crimes d'honneur et les mariages forcés, organisée par la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

9 h 30 Ouverture du colloque par Mme Michèle André (Soc - Puy-de-Dôme), présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Programme de la matinée : les mariages forcés

1ère table ronde « Mariages forcés : quelle réalité en France ? »

Intervenants :

Christelle Hamel, sociologue à l'Institut national d'études démographiques (INED)

Dr Emmanuelle Piet, médecin, présidente du « Collectif féministe contre le viol ».

Témoignages :

Fatou Diouf, auteure de « Le scandale des mariages forcés », et Karima, auteure de « Insoumise et dévoilée ».

2ème table ronde « Quelle prévention, quels remèdes ? »

Intervenants :

Catherine Morbois, déléguée régionale Ile-de-France aux droits des femmes et de l'égalité - Préfecture d'Ile-de-France

Latifa Drif, association départementale du planning familial de Montpellier

Christine Jama, juriste, directrice de l'association « Voix de femmes »

Clémentine Blanc, magistrate, adjointe au chef du Bureau des droits des personnes et de la famille - Ministère de la justice

Claudine Ferré, diplomate, chef du Bureau de la protection des mineurs et de la famille à la Direction des Français de l'étranger - Ministère des affaires étrangères.

Programme de l'après-midi : les crimes dits d'honneur

Ouverture par Mme Anne-Marie Lizin, sénatrice, ancienne ministre, ancienne présidente du Sénat belge.

1ère table ronde « Crimes d'honneur : des pratiques ancrées dans certaines sociétés traditionnelles »

Intervenants :

Lubna Dawani-Nimry, avocate, directrice adjointe du SIGI Jordan (Sisterhood is global institute)

Jacqueline Thibault, présidente de la fondation Surgir.

2ème table ronde « Des pratiques qui se répandent en Europe et en France »

Intervenants :

Dr Ermers, conseiller auprès de la police hollandaise, spécialiste des cultures du Moyen-Orient

Gaye Petek, directrice de l'association ELELE

Khadija Azougach, juriste et anthropologue, militante au Mouvement français pour le planning familial

Nathalie Becache, sous-directrice à la sous-direction de la justice pénale

générale - Ministère de la justice.

17 h Clôture du colloque : Mme Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité (sous réserve de confirmation).

Contact presse Sophie de Maistre 01 42 34 36 39 [email protected]

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=41143

Agenda - 09/03: "Rencontre avec des hommes remarquables" au cinéma L'EntrepôtMardi 9 mars 2010 à 20h précises, au cinéma L'Entrepôt 7-9, rue Francis de Pressensé 75014 Paris

Le film culte de Peter Brook inspiré du livre de Gurdjieff

Rencontre avec des hommes remarquables

1980, réalisation Peter Brook, VOSTF Avec Dragan MAKSINOVIC, Terence Stamp, Mikica Dimitrijevic.

Quand, en 1922, Georges I. Gurdjieff (né à Alexandropol en 1877) arrive en France accompagné d’un petit groupe de disciples, les légendes les plus disparates l’ont déjà devancé.

On parle de lui comme d’un maître de vie incroyable et déconcertant, qui enseigne, avec l’aide de techniques qui semblent liées à de très anciennes doctrines orientales, à se réveiller d’une vie d’automate endormi.

« Rencontre avec des hommes remarquables » s’inspire du livre plus ou moins autobiographique de Gurdjieff, publié en 1960.

Peter Brook y retrace le voyage initiatique de Gurdjieff en Asie centrale auprès des « Chercheurs de vérité », au cours duquel il rencontre des "hommes r emarquables", dont le prince Loubovedsky, qui l'aide dans sa recherche spirituelle.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=41071

Agenda - 22/03: Diner conférence du G2IA avec Jacqueline Karaaslanian

Lundi 22 mars 2010

à 20 heures

Avec Jacqueline Karaaslanian

Directrice de la Fondation LUYS (Arménie)

Pour nous présenter l'ensemble des actions de la Fondation qui consiste à soutenir et favoriser l'accès des étudiants - d'Arménie et de la Diaspora - auprès des meilleures écoles et universités dans le monde tels Harvard et MIT (Massachussets) , Polytechnique ( France), etc…

Au restaurant Le Vallauris

46, boulevard Murat

75016 Paris

Métro : Michel-Ange-Molitor (lignes 9 et 10) ou Exelmans (ligne 9)

En voiture par le Boulevard Périférique : Porte d'Auteuil ou Porte de Saint-Cloud

Participation aux frais : 30 euros

Informations et réservation : www.g2ia.fr - [email protected] - Reserver en ligne http://www.g2ia.fr/agenda/diners___rencontre__avec_jacqueline_karaaslanian-24/subscribe.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=41072

Agenda - 11-12/03: Colloque international "Archéolo-gie et patrimoine culturel en Arménie"Colloque international sur le thème : "Archéologie et patrimoine culturel en Arménie" à l'Université de Rouen (GrHis - Ecole docto-rale),

JEUDI 11 ET VENDREDI 12 MARS UNIVERSITÉ DE ROUEN

Colloque international sur le thème : "Archéologie et patrimoine culturel en Arménie" soutenu par le Ministère de la Culture, l'Université de Rouen (GrHis - Ecole doctorale), la Région Haute Normandie, l'Association interna-tionale pour les études arméniennes et en présence de Mme Arev Samue-

lian, Vice-ministre pour le Patrimoine de la République d'Arménie. Rensei-gnements et inscription : GRHis - Université de Rouen, UFR des Lettres et Sciences Humaines,76821 Mont-Saint-Aignan cedex Tél. : 02 35 14 71 00 – Fax 02 32 76 94 00, E.mail : [email protected] , [email protected] . Programme sur demande (voir rubrique communiqué du site www.armenoscope.com).

Université de Rouen, Maison de l'Université, rue Lavoisier, 76820 Mont-Saint-Aignan

PROGRAMME DU COLLOQUE SUR L'ARCHÉOLOGIE ARMÉNIENNE À L'UNIVERSITÉ DE ROUEN LES 11 ET 12 MARS (11/03/2010)

JEUDI 11 MARS 2010 9h15 - Ouverture des travaux Cafer Özkül, Président de l’Université de Rouen Elisabeth Lalou, Directrice du GRHis Giusto Traina, Université de Rouen

1. Recherche scientifique et valorisation du patrimoine arménien

Introduction : Arev Samuelyan, Vice-Ministre de la Culture, République d’Arménie « Recensement et valorisation du patrimoine ar-chéologique en République d’Arménie » 10h00 - Pavel Avetisyan, Académie des Sciences de la République d’Armé-nie « La recherche archéologique en Arménie : nouvelles perspectives »

10H30 - Pause

11H00 - Ashot Piliposyan, Directeur de la fouille de Erebuni « Muséogra-phie et patrimoine archéologique en Arménie : l’exemple d’Erebuni » 11h30 - Larissa Yeganyan, Service du Patrimoine de la région Shirak « La conservation et l’évaluation des monuments dans le marz de Shirak » 12.00 - 12h30 : discussion 12H30 - déjeuner, Restaurant de la Maison de l’Université

APRÈS-MIDI (14h00-18h30)

Présidence : Nathalie Roy, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée des antiquités – Rouen 14H00, Patrick Donabédian, Université de Provence « Patrimoine architec-turale de l’Arménie médiévale. Observation sur l’analyse, la conservation et la valorisation » 14h30 - Raymond Kévorkian, Université de Paris VIII « Archives armé-niennes : un patrimoine dispersé à conserver et à valoriser » 15H00 – Tamara de Valerio, doctorante, Université de Rouen « L’archéolo-gie dans l’érudition arménienne du XVIIIe et XIXe siècle »

15H30 - Pause

16H30 - Table ronde « Les politiques de valorisation du patrimoine culturel en Arménie et en France » Modérateur : Jean-Pierre Mahé, EPHE 4ème section Interventions prévues : Pavel Avetisyan, Stéphane Deschamps, François Djindjian, Patrick Donabédian, Emmanuel Pous, François Fichet de Clairfon-taine, Nathalie Roy, Raymond Kévorkian, Hamazasp Khachatryan, Elisa-beth Lorans, Ashot Piliposyan, Larissa Yeganyan 18H30- Concert de musique classique arménienne Arthur Aharonian, Piano, Hayk Davtian, Violon

VENDREDI 12 MARS 2010

2. La coopération archéologique franco-arménienne Présidence : Philippe Bélaval, Direction Générale du patrimoine

9H00 - Christine Lorre, Musée des Antiquités Nationales « Jacques de Mor-gan et la naissance d’une archéologie ‘scientifique’ au Caucase »

9H30 - François Djindjian,Université de Paris I « Nicholas Marr et l’archéolo-gie du Caucase » 10H00 - Cyril Montoya, MOM, Lyon « La maison de L’Orient Méditerranéen et le programme de recherche sur la préhistoire de l’Arménie »

10H30 - Hamazasp Khachatryan, Musée de Gyumri « L’histoire des re-cherches archéologique dans le Shirak » 11H00 - Stéphane Deschamps, DRAC Bretagne « Beniamin et Erebuni, 1998-2009 : recherche, coopération, formation » 11H30 - François Fichet de Clairfontaine, DRAC Basse Normandie « La pro-duction céramique en Arménie (VIIIe – IVe siècles avant JC.) éléments de réflexion sur la périodisation » 12H00 - Ani Beledian, Paris « l’activité de la mission archéologique fran-çaise dans la région de Shirak (1998 -2009) » 12H30 - Déjeuner, Restaurant de la Maison de l’Université APRÈS-MIDI (14h00-18h00) Présidence : Bruno Favel, Ministère de la culture 14H00 - Vincenzo Mutarelli, Département de la Seine-Maritime « Restitu-tion architecturale en Arménie. L’exemple du site de Beniamin »

14H30 - Felix Ter-Martirosov, Académie des Sciences de la République d’Ar-ménie « L’Arménie hellénistique : les exemples de Ervandashat et Shiraka-van » 15h00 - Vasco La Salvia, Università di Chieti « Le Shirak médiéval : quelles opportunités pour la recherche ? » 15H30 - Pause

16H00 - Gourgen Davtian, CNRS, Nice « Prospections dans le territoire de Ayrarat. Prospections, analyse spatiale, SIG » 16H30 - Arevik Parsamyan, doctorante, Rouen/Erevan « Problèmes de chronologie archéologique. L’exemple de Shirakavan »

17H00 - Ani Ebligat’ean, Master Paris I « Erubuni. Historiographie des re-cherches archéologiques 1960-2009 » 17H30 - Discussion 18H00 - Giusto Traina, Université de Rouen Conclusions

http://www.univ-rouen.fr/1267193869101/0/fiche_MUNI__actualite/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=41026

Agenda - Le slameur Nevchehirlian fait parler de luiL'aventure "Monde nouveau monde ancien" se poursuit, se multiplie même.

L'album, après avoir été sélectionné parmi les 10 albums francophones de l'année sur le site DEEZER, va être réédité.

NOUVEAU CLIP

La réédition de l'album est accompagnée de la sortie du clip de "L'homme troué", réalisé par Camille Clavel et tourné dans la belle lumière hivernale de Marseille.

Pour le visionner, c'est ici: Clip de "L'HOMME TROUE" http://nevchehirlian.over-blog.fr/

NEVCHEHIRLIAN ET LES ARTS DU CIRQUE

La Cie Cirquons Flex a craqué sur l'album&! nbsp;de Nevchehirlian et en a choisi 6 titres pour sa nouvelle création. Frédéric ira les jouer en live au "Leu Tempo Festival" à la Ravine de Saint Leu (Iles de la Réunion).

Afin de préparer tout cela, Frédéric a rejoint les Cirquons Flex en résidence à La Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l'itinérance (http://www.la-grainerie.net/ ) à Balma du 8 au 19 février, puis à Verdun aux Transver-sales du 22 au 26 février.

NEVCHEHIRLIAN_PRÉVERT

"Le soleil brille pour tout le monde" (coproduction Internexterne/scène na-tionale Les Salins) Ce sont des poèmes mais aussi des lettres inédites de Jacques Prévert mis en musique par le groupe, pour un spectacle/concert dont la création aura lieu en avril au théâtre des Salins à M! artigues, avec 2 dates publiques les 20 et 21 avril.

Patrick Laffont sera le vidéaste de cette création qui a reçu l'aide du CNV. Nous vous en dirons plus bientôt.

TOURNÉE PRINTEMPS 2010

Avec plus de 70 dates, et de beaux moments dont les Primeurs de Massy, le MIDEM à Cannes, ou encore plus récemment à Thourotte, la tournée "Monde nouveau monde ancien" se poursuit.

Des festivals (Mythos, Amnésie International), un voyage en Slovénie, des premières parties: Goran Bregovic, Arthur H, Thee Silver Mt Zion, Babet, Besnard Lakes.

Voici les nouvelles dates :

6 mars Dock des suds Amnésie Internationale (1ère partie de Goran Brégo-vic) Marseille 18 mars Festival Transeuropéen (+ show case Fnac à 17h) Rouen 20 mars Cinéma L'Archipel Paris 23 mars Slam à Berre l'étang 26 mars En attendant les Francos (1ère partie de Babet) La Rochelle 7 avril ! Festival Mythos Rennes 14 avril Espace Julien (1ère partie de Silver Mt Zion) Marseille 16 avril Le Poste à Galène (1ère partie de The Besnard Lakes) Marseille 20 avril "Le soleil brille pour tout le monde" Projet Prévert Scène nationale de Martigues 21 avril "Le soleil brille pour tout le monde" Projet Prévert Scène nationale de Martigu! es 30 avril Nuit du Slam (avec Eric Cartier de Vibrion) Le Rex à Toulouse 11 au 15 mai Leu Tempo Festival avec la Cie Cirquons Flex Iles de la Réunion 23 mai Festival Druga Godba Ljubljana (Slovenie) 28 et 29 mai Médiathèque Bar le duc

Merci à tous ceux qui soutiennent de près ou de loin cette aventure, merci à tous les lieux et festivals qui nous ont accueillis, ou vont nous accueillir, merci aux webzines, fanzines, radios et autres média qui! nous ont prêté attention, merci à vous tous,

Retrouvez toutes les dates, les videos, les clips et autres infos, ici:

http://www.myspace.com/nevchehirlian

ou sur le blog personnel de Frédéric:

Clip de "L'HOMME TROUE" http://nevchehirlian.over-blog.fr/

CHRONIQUES ET INTERVIEW:

Monde nouveau, monde ancien de Nevchehirlian http://www.evene.fr/musique/cd-albums/nevchehirlian-monde-nouveau-monde-ancien-26111.php (4 étoiles)

Nevchehirlian - Monde nouveau monde ancien http://www.krinein.com/musique/nevchehirlian-monde-nouveau-monde-an-cien-9346.html (coup de coeur)

Monde nouveau Monde ancien, le nouvel album de Nevchehirlian http://www.plurielles.fr/culture/livres-cd-dvd/monde-nouveau-monde-an-cien-le-nouvel-album-de-nevchehirlian-4450847-402.html

Vos appréciations http://www.concertandco.com/artiste/frederic-nevchehirlian/critique-concert-35565.htm

[Interview] Nevchehirlian http://www.desinvolt.fr/Interview-Nevchehirlian

ARCHIVES http://www.longueurdondes.com/2009/07/28/nevchehirlian-2/

Nevchehirlian, la voix est libre http://www.laprovence.com/article/spectacles/nevchehirlian-la-voix-est-libre

UP Radio http://www.upradio.fr/lepistonphone.html

Monde nouveau, Monde ancien || Nevchehirlian http://mygoodzik.blogspot.com/2009/05/nevcherhilian-monde-nouveau-monde.html

Nevchehirlian http://www.albumrock.net/critiquesalbums/nevchehirlian-monde-nouveau-

monde-ancien-4130.html

Interview Nevchehirlian http://www.albumrock.net/lesdossiers/interview-nevchehirlian-138.html

Une pause s’impose http://www.anous.fr/marseille-aix/un-quartier/nevchehirlian-et-le-festival-gravitations/7761.html

Nevchehirlian en interview http://www.lemediateaseur.fr/2009/12/nevchehirlian-en-interview/ (coup de coeur week end)

Nevchehirlian "Monde Ancien, Monde Nouveau" http://loreilledemoscou.canalblog.com/archives/2009/07/18/14435830.html De l’identité nationale, par David Bobée, Frédéric Nevchehirlian et Eva Doumbia.

http://www.festivalier.net/article-28617239.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=40942

Agenda - Les jeunes talents d’Arménie en tournée exceptionnelle en FranceLes jeunes talents d'Arménie reviennent, pour les 20 ANS de SPFA et feront une TOURNÉE,

En région Parisienne,

Et dans le NORD – PAS . DE . CALAIS…

Venez nombreux, ils le méritent !

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » : telle pourrait être la devise de ces « jeunes talents », déjà confirmés.

Henry CUNY (Ex-Ambassadeur de France en Arménie)

En tournée exceptionnelle en région Parisienne

Les nouveaux noms jeunes prodiges d'Arménie de renommée

Internationale

Classique

Rachmaninov-Debussy-Bach-List-St Suens...

Jazz-Piazzola-Mancini

Mélodies arméniennes populaires

Folk

Issy-Les-mOULINEAUX Vendredi 12 Mars 2010 à 20h30 "La Halle des Épinettes" 47,Rue de l'Égalité

Le Plessis-Robinson Vendredi 19 Mars 2010 à 20h30 "Le Moulin Fidel" 80, rue Moulin-Fidel

Paris 17ème Dimanche 21 Mars 2010 à 15h "Temple de l'Étoile" 54/56 AV. de la Grande Armée

PAF 10 euros Enfants, 12 ans 20 ans Gratuit

Rensignements 06.11.98.37.12 Nord-Pas de Calais-14 Mars (Douai)-15(Bergues)-16 Mars(Gravelines)-17 Mars(Dukerque)-22/29 Mars(MONACO-VENISE)

En tournée exceptionnelle dans le Nord

Douai Dimanche 14 Mars 2010 à 15h "Église Notre Dame" Rue de Valenciennes

Bergues Lundi 15 Mars 2010 à 20h "Salon Blanc" Mairie de Bergues

Gravelines Mardi 16 Mars 2010 à 20h Centre Artisitique et Culturel "François Mitterrand"

Dukerque Mercredi 17 Mars 2010 à 20h "Temple Protestant" Quai aux Bois

PAF Adultes 10 euros 12 à 18 ans 4 euros de 12 ans 1,5 euros

Places Limitées

Pour Bergues: Réservation conseillée, à partir du 02/03/2010, au 0328685179 ou 0637682416 Région Parisienne-12 Mars(Issy-les-Moulineaux)

Agenda - 15/04: Soprano Laura Kalayjian : concert folkloro-classiqueLaura KALAYJIAN pour la première fois à Paris

Concert Folkloro-Classique

Animé par la chantuese Laura KALAYJIAN soprano lyrique

Aura lieu le Jeudi 15 Avril à 20h30

A l'Église Catholique Arménienne Sainte Croix des Arméniens

13 Rue du Perche Paris 75003

Métro Filles du Calvaire ou Rambuteau

Tarif 20 euros

Tarif réduit 15 euros

Vous pouvez réservez vos billets par téléphone 06 23 88 36 53

Agenda - SCRIBE-Paris vous invite pour "Je veux voir Mioussov"Fondée en janvier 2002, SCRIBE-Paris est une association Loi 1901 qui réunit des étudiants et des jeunes actifs de la région parisienne en solidari-té avec des étudiants de pays défavorisés. Chaque année, l’association réalise et présente un ou plusieurs spectacles dont les fonds recueillis servent au financement de bourses d’études permettant aux jeunes étran-gers sélectionnés par une correspondante locale d’étudier dans leur pays. Depuis 2002 elle a ainsi pu, grâce au soutien de ces spectateurs, offrir 134

bourses d'études au Haut-Karabagh.

En 2010, SCRIBE-Paris présente «Je veux voir Mioussov», une comédie satirique écrite en 1965 par Valentin Kataïev.

La pièce se déroule dans une maison de repos où seules les «personnes célèbres» ont accès.. Zaitsev, préposé aux travaux de réfection d’une crèche de Moscou, doit absolument rencontrer le camarade Mioussov pour qu’il lui signe un bon d’achat de peinture. Mais Zaitsev n'est pas célèbre...

Venez découvrir la suite de cette histoire pleine de surprises et de quipro-quos, au cours des deux heures de spectacle, les :

DATES PARISIENNES :

Vendredi 12 mars à 20h00

Samedi 13 mars à 20h00

A la maison de l’Annonciation - 27 rue de l’Annonciation - 75016 Paris

M° : Passy ou La Muette

Samedi 20 mars 20h30

A l’Espace quartier latin - 37 rue Tournefort - 75005 Paris

M° : Place Monge

Dimanche 21 mars 17h

ESPCI - 10 rue Vauquelin - 75005 Paris

M° : Place Monge ou Censier Daubenton

(attention : salle au 3ème étage sans ascenseur)

Samedi 27 mars à 20h30

Dimanche 28 mars à 17h

(attention : passage à l'heure d'été la nuit du 27 au 28)

A l’Espace quartier latin - 37 rue Tournefort - 75005 Paris

M° : Place Monge

DATES EN BANLIEUE PARISIENNE :

Samedi 10 avril à 17h00

Temple 17 allée de l’Ermitage 93340 Le raincy

Gare RER Ligne E - Le Raincy- Villemomble

Dimanche 11 avril à 15h00

A la Halle des Epinettes - 45/47 rue de l’Egalité - Issy les Moulineaux M° : Mairie d’Issy + bus 169 direction pont de Sèvres, arrêt cimetière d’Is-sy

Les représentations de l’association sont gratuites. A la fin du spectacle, une collecte est organisée au profit de notre action. Pour plus d’informa-tion (ou pour voir les photos des pièces des années précédentes) : consul-ter le site www.

scribeparis.org Pour réserver : [email protected] ou par téléphone au 06 43 12 88 10http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=40730

Agenda - La tentation négationniste: Arménie, Shoah, RwandaConférence à Bruxelles au Collège de Belgique, le Mercredi 31 mars 2010 à 17h00.

Le Collège de Belgique

Conférence

La tentation négationniste: Arménie, Shoah, Rwanda

par M. Joël KOTEK, historien, professeur à l’ULB

Mercredi 31/03/2010 – 17h00

Au Palais des Académies

Rue Ducale, 1

1000 Bruxelles

Agenda - « Somewhere… la Mancha » d’après Don Quichotte de Cervantès« Somewhere… la Mancha » d’après Don Quichotte de Cervantès

Mise en scène Irina Brook

La pièce « Somewhere …la Mancha » d’Irina BROOK, qui a eu un très grand succès au Théâtre des Bouffes du Nord en avril dernier va être jouée en une représentation unique le 9 février prochain au Théâtre Rutebeuf de Clichy, à 20h30. (Durée du spectacle 1h40 sans interruption).

Théâtre Rutebeuf

16-18 allées Léon Gambetta

92110 Clichy

Métro Mairie de Clichy (ligne13)

Réservation : 01 47 15 98 50/51.

Tarif : 17/12/9 €

Pour ceux qui n’ont pas vu la pièce et souhaiterait la voir, bon spectacle !

Prochaine date :

Le 9 Avril 2010

La Nacelle

78410 Aubergenville

21h

------------------------------------------------------------------- Chat en poche

Dimanche 7 février

16h -Durée 1h40

Théâtre

Théâtre Rutebeuf

Tarif A

Chat en poche met en scène une bonne famille enrichie dans la fabrication du sucre, les Pacarel : avec Monsieur, inculte mais assoiffé de postérité, Marthe, sa femme, bourgeoise mais sensible et leur fille Julie. Dans cet ho-norable foyer vivent les Landerneau. Monsieur est docteur et Amandine se berce de rêveries sucrées.

L'action débute dans l'attente d'un célèbre ténor que voudrait s'accaparer M. Pacarel pour le faire jouer dans Faust, avec sa propre fille dans le rôle principal. Mais à la place du fameux ténor, débarque un jeune homme.

M. Pacarel, le prenant pour l'artiste qu'il attend, lui fait signer un contrat alléchant que son interlocuteur ne peut refuser même s'il n'entend rien à l'art lyrique. Cette situation va provoquer une chaîne de causes à effets. Dans une suite ininterrompue de quiproquos, Valérie Mairesse, Jean Ben-guigui et Arthur Jugnot font revivre le vaudeville mythique de Feydeau. Rire garanti !

Texte : Georges Feydeau - Mise en scène : Pierre Laville - Interprétation : Valérie Mairesse, Jean Benguigui, Arthur Jugnot, Jean-Marie Galey, David Macquart, Julie Wingens, David Talbot, Marianne Giraud

COMPLET

Spectacles http://www.ville-clichy.fr/index.php?Rub=218

Agenda - Vient de paraître le "Journal de déporta-tion" de Yervant OdianUn écrivain au coeur de l'histoire. Le témoignage de référence sur le génocide arménien enfin disponible en traduction.

Vient de paraître :

Yervant Odian Journal de déportation

Récit traduit de l'arménien par Léon Ketcheyan Préface de Krikor Beledian 16,5 x 23 cm, 448 pages, présentations, cartes, biographies, index. Editions Parenthèses / collection diasporales

ISBN 978-2-86364-196-5 / 24 €

Dans toutes les librairies à partir du 25 février 2010.

---------------------- Editions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

collection diasporales / littérature étrangère

Yervant Odian Journal de déportation

Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’en-traîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes armé-niens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu.

Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situa-tions d’humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les dépor-tés et, pour finir, les exécutions et l’extermination, un rare instinct de sur-vie préserve Yervant Odian. L’écrivain satirique et journaliste, survivant à ces « années maudites », ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d’un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussi-tôt, il s’attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l’un des rares écrivains arméniens à s’y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout « être fidèle à la réalité, n’altérer en rien les faits, n’en exagérer aucun ». Une forme de « poétique de la simplicité ».

Yervant Odian (1869-1925), écrivain satirique arménien, est arrêté en août 1915 après la rafle des intellectuels marquant le début du génocide armé-nien ; il est déporté dans le désert syrien. Il survit par miracle, revient à Is-tanbul plus de trois ans plus tard et reprend ses activités de journaliste et d’écrivain pour le quotidien Jamanak dans lequel il publiera ses souvenirs de déportation. Son oeuvre protéi-forme, sa plume acérée et sa satire féroce lui confèrent une place singu-lière dans la littérature arménienne.

Contact presse : Marion Brun [email protected]

diffusion : Harmonia Mundi Belgique : La Caravelle Suisse : OLF Canada : Dimedia

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=40731

Agenda - "L'Arménie et les Arméniens" par Grégoire TafankejianLes éditions Alan Sutton viennent de sortir, dans la Collection Mé-moires en Images, le livre de Grégoire (Robert) Tafankejian "L'Ar-ménie et les Arméniens", préfacé par Jacques Haroutioun Sarafian (Ato pour les intimes...).

L'auteur y présente une sélection de sa collection de photogra-phies d'époque, sur la vie quotidienne des Arméniens. Grégoire Tafankejian, petit-fils de rescapés du génocide arménien de 1915, verse ainsi une pièce de plus à la mémoire arménienne. Une dé-marche à rapprocher de l'Exposition Siréli Yeghpayres (Mon cher frère), du Turc Osman Koker, à l'affiche actuellement à Paris.

L'histoire de l'Arménie est trois fois millénaire et, pour Grégoire Tafanke-jian, petit-fils de rescapés du génocide de 1915, il est vital aujourd'hui que chaque Arménien de la diaspora connaisse ses origines.

L'on connaît peut-être le passé tragique, jalonné de massacres et d'inva-sions, du premier pays chrétien de l'histoire. Mais les photographies des premières décennies du XXe siècle rassemblées ici par l'auteur témoignent aussi d'une autre histoire, moins perceptible, celle des Arméniens dans leur vie quotidienne.

Au-delà des clichés traditionnels du portefaix de Tiflis (Tbilissi, Géorgie) ou de la musicienne avec son zaze ou son def, c'est dans un atelier de tissage à Ouchak (Usak, Turquie), dans la rue des Epiciers à Beyrouth, au coeur du bazar de Tiflis ou devant le triage des figues à Smyrne que cette rétros-pective en images nous emmène. Petite initiation à l'histoire ou "devoir du souvenir", ce recueil iconogra-phique est une pièce de plus à verser à la mémoire arménienne.

L'Arménie et les Arméniens http://www.editions-sutton.com/Popups_nouveautes/L_Armenie.html

Dédicace "L'Arménie et les Arméniens" par Grégoire Tafankejian

Rhône-Alpes

Grégoire Tafankejian présentera et dédicacera son livre L'Arménie et les Arméniens dans la collection Mémoire en Images :

- le vendredi 26 février à 18 h 30 dans le cadre des Rendez-vous du CPA, au Centre du Patrimoine Arménien 14 rue Louis Gallet - 26000 Valence - T 04 75 80 13 00 - F 04 75 80 13 01 - [email protected] - http://www.patrimoinearmenien.org/

- le samedi 13 mars de 14 h 00 à 18 h 00 à l'Espace Culturel Le-clerc de Bourg-les-Valence RN 7 LES CHABANNERIES 26503 BOURG LES VALENCE

Tél : 04.75.82.26.26 Fax : 04.75.82.26.20

http://actualite-editions-sutton.blogspot.com/

Agenda - QUAI N°5 revisite les classiques…Embarquement immédiat !

Si un train peut en cacher un autre, un compositeur peut aussi en cacher un autre !

QUAI N°5 relève le défi de mêler Bach à la musique brésilienne ou Mozart au style yiddish.

Une invitation au voyage, avec 5 musiciens classiques à bord et pas des moindres, avec Stéphane Logerot, Jean-Marc Phillips Varjabedian (violo-niste du TRIO WANDERER) http://www.triowanderer.com/ , Romain Des-charmes, Paul Mindy, Jean-Luc Manca. Autre distribution possible : Vahan Mardirossian.

Membre de l'Orchestre National de France depuis 1994, Stéphane Logerot a été le partenaire de groupes et de musiciens tels que le trio Wanderer, le quatuor Borodine ou encore Yuri Bashmet. Il a également joué pour Michel Legrand et Harry Connick Jr. Avec son nouveau groupe Quai n°5, il réunit ses deux passions, la musique classique et les musiques populaires. "Quai n°5" mêle Bach à la musique brésilienne ou Mozart au style yiddish. L'al-bum va de l'Argentine en passant par Cuba ("Caldo Pan") ou l'Irlande ("Irish Spring").

Après une prestation éblouissante aux Victoires de la Musique Classique 2010, avec notamment "La Marche Truc" (!), le lundi 8 février, Quai N°5 sera les Mardi 30, Mercredi 31 mars et Jeudi 1er avril au Théatre de l’Euro-péen (Paris 17°) avec un spectacle mis en scène par la chanteuse Juliette. Quai N°5 sera le également le lundi 26 juillet 2010 au Festival des Musi-cales de Savoie (73).

Alize Festival parle de Quai N°5 : http://www.alizesfestival.com/artistes.htm

Inclassiquable ! Les musiciens de Quai N°5 ont en commun de solides for-mations classiques, une longue liste de prix et de récompenses derrière eux et excellent dans les oeuvres du Répertoire. Pour autant, ils partagent la même envie de faire éclater les frontières de la musique... Ce désir leur a aussi donné envie de montrer une autre image des compositeurs clas-siques. Bien cachées, leurs oeuvres sont pourtant encore reconnaissables sous leurs habits de salsa, de tango, de blues ou encore de tzigane... Quelle meilleure passerelle entre les cultures et les générations que d’amener les Grands Maîtres du passé sur d’autres rivages, en d’autres temps que les leurs ? Cette odyssée musicale nous emmène d’un bout à l’autre de la planète en brassant cultures, instruments et musiques popu-laires en tous genres. L’optimisme et la légereté avec lesquels Quai N°5 franchit les genres musicaux abolissent toutes les frontières culturelles. Ces cinq musiciens inspirés mélangent les cultures et les siècles, les mélo-dies et les rythmes dans un brillant jeu de “trompe-l’oreille” avec un hu-mour contagieux et un plaisir évident. Leur interprétation “classique/world” passionnée et colorée fait de leurs créations une oeuvre à part en-tière que le public sait apprécier. Ce genre de projet est rarement servi par des musiciens de très haut niveau ; ce n’est pas le cas ici car derrière l’ap-pellation Quai n°5 se cachent des interprètes de premier plan : Jean-Marc Phillips-Varjabédian (violon ; trio Wanderer, victoires de la musique 1997 et 2000, lauréats de nombreux concours internationaux), Vahan Mardirossian (piano ; soliste international, plusieurs disques salués par la critique), Sté-phane Logerot (contrebasse, guitare, harmonica ; membre de l’Orchestre National de France, partenaire de Richard Galliano), Jean-Luc Manca (ac-cordéon : Prix de la Sacem, Premier Prix des concours de Genève et Linz), Paul Mindy (percussions ; Prix Charles Cros, Prix Georges Brassens...).

Les titres de leur CD :

1) Fuite en Fi: une samba mutine pour la célèbre Badinerie de Bach, ex-traite de la Suite pour orchestre en si mineur (BWV 1067). 2) Aïdakiri: très belle adaptation, aux accents de boléro, de la Marche

triomphale de l'opéra "Aïda" de Verdi, non sans un joli clin d'oeil à "La Tra-viata", du même compositeur. 3) La Marche Truc: un hommage aux accents tantôt orientaux, tantôt yid-dish, de la Marche Turque de Mozart. 4) Après un Raid: tango brillamment inspiré du célèbre "Libertango" d'As-tor Piazzola 5) Tosca Mimi: l'air d'anthologie de l'infortuné Cavaradossi, dans le drame "Tosca" de Puccini, revisité avec sobriété et émotion par la chanteuse Ju-liette. 6) L'Arpège jaune: la mélancolie de la Sonate Arpeggione de Schubert re-naît dans la peau d'une bossa nova toute en émotion retenue (le propre des bossas)... Un petit bonheur. 7) Irish Spring: le "Printemps" des Quatre Saisons de Vivaldi, dans une danse celtique échevelée. 8) The New Blue World: le 2e mouvement (largo) de la Symphonie n°9, du Nouveau Monde, de Dvorak, immergé en plein western ! 9) Strange Cancan: un French cancan mâtiné de tango. 10) Balalaïcarmen: l'ouverture du fameux opéra ibérique de Georges Bizet, électrisée par la fougue slave. 11) Caldo Pan: le 4e prélude de Chopin à la sauce cubaine nous donnerait envie de chanter "Insensatez" de Tom Jobim en hâtant le tempo. 12) Sevillovsky: le 2e mouvement du Concerto pour violon de Tchaïkovski, transformé en flamenco. 13) Milonga Non Troppo: l'Adagio du Concerto pour piano n°23 de Mozart, transformé en très belle complainte latino-américaine. 14) Le Prince y Dort: inspiré des sublimes Danses Polovtsiennes de l'opéra "Prince Igor" de Borodine, le morceau rappelle un bijou d'Arcade Fire tel que "Rebellion (Lies)" aux accents techno très dansants...

Quai n°5, chez Decca Sortie le 1er février 2010

C'est jubilatoire ! A découvrir sur leur site : http://www.quain5.com/

Et sur YouTube :

http://www.youtube.com/watch?v=lWPyTV-lnQE

http://www.youtube.com/watch?v=dMB8iZWJHg4

Plus d'informations sur Jean-Marc Phillips Varjabédian http://lontano-productions.com/2009/03/jean-marc-phillips-varjabedian-violon/

Agenda - Parution du livre de Sévane GaribianVient de paraître en France, Suisse et Belgique, le livre de Sévane Garibian, Docteure en Droit, publié par les éditions LGDJ-Schul-thess-Bruylant : "Le crime contre l’humanité au regard des prin-cipes fondateurs de l’Etat moderne - Naissance et consécration d’un concept" (version abrégée de sa thèse de doctorat).

Le crime contre l’humanité au regard des principes fondateurs de l’Etat moderne

Naissance et consécration d’un concept

Collection Genevoise

Schulthess Éditions Romandes

Sévane Garibian

Le concept de crime contre l’humanité est à la fois simple – il renvoie à des actions qui révoltent la conscience – et complexe – sa signification est empreinte d’inconstance. De nombreux travaux scientifiques témoignent de cette ambivalence, au travers de l’étude de la notion de crime contre l’humanité et de son régime juridique. Des travaux dont l’apport majeur est de répondre au « comment ».

Sévane Garibian propose quant à elle de répondre au « pourquoi », et de reconstruire l’histoire du concept à partir des sources primaires et de l’abondante doctrine préexistante en adoptant un nouvel angle de vue. Cette approche inédite exige de rendre visibles les facteurs juridiques commandant l’évolution du concept.

Pour ce faire, l’auteure s’appuie aussi sur les écrits dédiés plus générale-ment aux questions classiques et incontournables soulevées par l’interna-tionalisation du droit pénal et l’émergence d’un ordre pénal international, indissociable de celle du concept, et d’une actualité sans cesse renouve-lée.

Auteur: Sévane Garibian, Docteure en Droit

Coopération:

Bruylant, Bruxelles

L.G.D.J., Paris

Agenda - Université Virtuelle Arménienne: inscrip-tion pour le semestre d’hiver 2010L’UGAB est heureuse d’annoncer l’ouverture de la période d’inscription pour le semestre d’hiver 2010 de l’Université Virtuelle Arménienne.

Les cours de langue arménienne, d’histoire et d’architecture arménienne sont proposés à tous, en plusieurs langues : l’arménien oriental et occiden-tal, l’anglais, le français, le russe et l’espagnol.

Les classes pour le semestre débutent le lundi, Janvier 11, et se termineront le 16 Mars.

Pour vous inscrire, merci de vous rendre sur le site de l’UVA : http://www.avc-agbu.org, de créer votre compte et de compléter votre de-mande d'inscription.

L'inscription est ouverte jusqu'au 27 Décembre 2009.

Pour plus d’informations, contactez-nous par email [email protected]

L’UVA offre une éducation arménienne n'importe quand, n'importe où!

Agenda - Saison turque en France: calendrier des prochaines conférencesCALENDRIER DES PROCHAINES CONFÉRENCES DE LA SAISON DE LA TURQUIE EN FRANCE OÙ VOUS POURREZ POSER VOS QUESTIONS

– Du 1er juillet 2009 au 31 mars 2010 (?) Conférences sur la Turquie par l’Amicale des anciens élèves de Galatasa-ray . Maison des associations du XVIe, Paris

– Du 1er juillet 2009 au 31 mars 2010 : France et Turquie : deux pays d’attraction pour les étudiants . http://www.louis-le-grand.org (en fait c'est une pièce de théâtre fin Janvier 2010)

– Du 1er juillet 2009 au 31 mars 2010 (?) : Conférences sur la Turquie par les anciens de HEC d’Istanbul . http://www.-hec.fr 78351 Jouy en Josas

http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr/home6actualites.htm

Agenda - Eté et automne 2010: Le Trio Oshakan en tournée en FranceLe Trio Oshakan en tournée en France été et automne 2010

Oser l'émerveillement après Radio France 2006, le Festival de Tou-lon 2007, le Festival de Musique sacrée de Monaco 2008 et pour 2010 invité aux Rencontres de Musiques Anciennes du Thoronet et au Festival Baroque de Pontoise.

En tournée en France été et automne 2010

Oser l'émerveillement après Radio France 2006, le Festival de Toulon 2007, le Festival de Musique sacrée de Monaco 2008 et pour 2010 invité aux Rencontres de Musiques Anciennes du Thoronet et au Festival Baroque de Pontoise

Le Trio Oshakan

à la manière des miniaturistes, vous invite à un voyage musical entre Orient et Occident dans les jardins de Paradis d'Arménie du X e s., à Komitas puisant dans la poésie mystique et lyrique du moine et savant Grégoire de Narek, X e s chantant la grandeur de Dieu et le néant de l'homme...

de Grégoire d'Agtamar, XVI e s. décrivant avec tristesse l'instant ou son âme, comparée à un jardin, quittera ce monde...

de Naghash Hovnatan et Sayat Nova, trouvères arméniens du XVII et XVIII s. louant la beauté, l'amour et les plaisirs paradisiaque du jardin d'Eden...

de Komitas enfin, avec ses mélodies aux inflexions délcates et mrécises, grisant l'ame par la douceur, ses rythmes souples et vivant, dont l'oeuvre à contribué au renouveaude la musique arménienne nourrissant le sentiment national arménien dont elle est une des expressions les plus authentique et identitaire.

Contact: Roger Piranian

Tel: 06 85 90 24 09

Courriel: [email protected]

Agenda - Fête de l'Humanité: les arméniens dans la fête

Les arméniens dans la fête !! – - allée Salvador Allende

Une exposition sur le Groupe Manouchian et de ses compagnons s'y tiendra à l'occasion du 65ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Chers compatriotes français de toutes origines,

Depuis plus de 60 ans les arméniens patriotes et progressistes de France sont présents à la Fête de l'Humanité, considérée comme la fête populaire la plus importante de France. Ne manquez pas de leur rendre visite à leur stand.

Une exposition sur le Groupe Manouchian et de ses compagnons s'y tiendra à l'occasion du 65ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Il est prévu que le cinéaste Robert Guédiguian, réalisateur de "l'Armée du crime" passe au stand (*). Un accueil fraternel vous y attendra aussi. Vous pourrez y déguster de multiples plats "bien de chez nous" : chichkébabs, mézés, dolmas, etc. Les prix y sont très abordables. Chacun aura le moyen de savourer les nombreuses spécialités arméniennes en toute convivialité. Quelques photos du stand des démocrates arméniens de France .

Durant ces trois jours de la Fête de l'Huma, vous aurez l'occasion de rencontrer des élus municipaux, régionaux, des députés ou des Sénateurs, des intellectuels français ou arméniens. Vous pourrez voir une belle exposition sur "l'Armée du Crime", le Groupe Manouchian et ses compagnons de l'Affiche rouge.

Votre visite au stand sera un grand moment d'amitié franco-arménienne, dans cet esprit citoyen et de riche diversité humaine qui est si propre ã la Fête de l'Huma.

(*) : certainement samedi soir ou dimanche matin

www . jpg . Références

Quelques repaires de l'histoire du peuple arménien et la France.

La 1ère Guerre mondiale, le gouvernement jeune-turc, 1915 et le Génocide des Arméniens

L'Allemagne, le nazisme, la Résistance

La Russie, la Révolution d'Octobre, La Renaissance arménienne, les Arméniens soviétiques dans la 2ème Guerre mondiale sur le Front de l'Est et dans la Résistance française contre l'occupant nazi.

Au sein du peuple de France. 1965. Vers la reconnaissance du Génocide des Arméniens de 1915

Déni de Génocide -non reconnu et impuni- et négationnisme d'État banalisé

Condamnation nécessaire du négationnisme

Texte historique avec les [*nn] :

http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr_9informationcitoyenne/fetedelhuma/2009aa.htm

www . jpg . références :

http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr_9informationcitoyenne/fetedelhuma/2009b.htm

Photos du stand :

http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr/4diaspora/1france/1c1_2fetedelhuma.htm

- Votre visite au stand arménien

L'HUMANITÉ, 25 mai 1915, N# 4055, au bas de la page 3 La Triple-Entente en faveur des Arméniens : Document original avec zoom sur Gallica en Pdf

" ...En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l'humanité et la civilisation, les gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime Porte qu'ils tiendront personnellement responsables desdits crimes tous les membres du gouvernement ottoman ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliqués dans de pareils massacres."

Agenda - Voyages de mémoire au camp d'AuschwitzChaque année, le Mémorial de la Shoah organise des visites d’une journée sur le site d’Auschwitz-Birkenau. Pour l’année 2010, 3 dates sont proposées: 31 janvier, 21 mars, 28 mars 2010.

En 2007, 593 personnes ont pu bénéficier de cette initiative et participer à ces voyages de mémoire.

Pour l’année 2010, 3 dates sont proposées aux particuliers et collectivi-

tés souhaitant faire l’expérience de ces voyages de mémoire. -Dimanche 21 mars 2010 -Dimanche 28 mars 2010

L’organisation de ces voyages développés par le Mémorial de la Shoah est confiée à son service des lieux de mémoire. Les voyages d’une journée se déroulent selon un programme standard, modulé en fonction des connais-sances ou des centres d’intérêts des participants et approfondi pour les voyages de formation. Ces voyages sont aussi pour les participants l’occasion d’entendre la pa-role des rescapés.

Déroulé de la journée :

Matinée : La visite débute vers 10h30-11h, sur le site d’Auschwitz-Birke-nau, après un arrêt sur la « Judenrampe ». Elle intègre le camp de quaran-taine, le « Bahnrampe », le camp des femmes, les crématoires 1 et 5 : le « Kanada » et la « Central Zauna ». Elle s’achève par un moment de recueillement devant le monument inter-national.

Après-midi : Après une courte pause, la visite reprend vers sur le site d’Au-schwitz I par le pavillon français, puis les blocs 4 (extermination) et 5 (preuves matérielles du crime), ainsi que le Bunker, le mur des fusillés et le crématoire 1.

Transport:

Rendez-vous à 6 h du matin à Roissy CDG. Départ pour Cracovie par avion spécial. Arrivée à Cracovie vers 9h30. Transfert aller/retour Cracovie-Au-schwitz en autobus. Retour le soir vers 22h à Roissy CDG.

Tarif :

360€ par personnes (transports, taxes, visites, assurance-rapatriement, petit déjeuner et repas standard végétarien servis dans l’avion) Possibilité de repas casher sur commande, 25€ de supplément Remarque : Prévoir des vêtements chauds, un repas léger (sandwich / boissons adaptées aux restrictions sur le transport des liquides)

La participation des enfants de moins de 15 ans est déconseillée

Se munir d’une pièce d’identité et d'une autorisation de sortie du territoire pour les mineurs non-accompagnés de leurs parents, pour les ressortis-sants européens ou d’un passeport valide et une autorisation de circuler pour les mineurs de nationalité étrangère.

Pour participer à ce voyage, merci de remplir et de retourner le formulaire ci-dessous, accompagné de votre règlement par chèque établi à l'ordre du

Mémorial de la Shoah, à l'adresse suivante :

Mémorial de la Shoah - 17, rue Geoffroy l'Asnier - 75004 Paris.

Les inscriptions seront prises en compte par ordre d’arrivée.

Renseignements : Valérie Ezra : Tél. 01 53 01 17 15 E-mail : envoyer un e-mail

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromNumLinkAc-tion.do?itemId=390&type=1

Agenda - Exposition d'Hélène Berr: "Une vie confis-quée"Hélène Berr

Une vie confisquée

Du 10 novembre 2009 au 31 mars 2010

Hélène Berr avait 20 ans en 1942. Parisienne, étudiante à la Sorbonne, elle a tenu son journal au jour le jour d’avril 1942 à février 1944. Ce texte, d’une qualité littéraire exceptionnelle, mêle l’expérience quotidienne de l’insoutenable et le monde rêvé des lettres, alternant à chaque instant entre l’espoir et le désespoir.

Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère. Elle survit presque jusqu’au bout à l’épreuve, succombant à l’épui-sement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques semaines avant la libéra-tion du camp.

L’exposition, débordant le cadre strict du journal et de la personnalité d’Hélène Berr, s’élargit au contexte de l’Occupation et de la persécution des Juifs en France. Elle offre l’occasion de découvrir l’original du manus-crit de ce journal publié en 2008, ainsi que de nombreuses archives fami-liales déposées au Mémorial de la Shoah.

En savoir plus sur les campagnes de collecte d'archives familiales du CDJC

En savoir plus sur le manuscrit original du Journal d'Hélène Berr

Commissariat de l’exposition :

Karen Taieb, Sophie Nagiscarde, Mémorial de la Shoah et Mariette Job, nièce d’Hélène Berr.

Autour de l’exposition :

Visites thématiques pour les scolaires.

Renseignements : 01 53 01 17 26

Entrée libre – Niveau crypte

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromNumLinkAc-tion.do?itemId=1096&type=1

Agenda - Mémorial de la Shoah/Journées de forma-tion*En partenariat avec le Conseil régional d’Île-de-France, le Mémo-rial de la Shoah propose tout au long de l’année aux professeurs, chefs d’établissement, documentalistes et bibliothécaires des CDI.

Tout en abordant la problématique de l'enseignement de la Shoah, les par-ticipants à ces journées renforcent leur connaissance du sujet.

Mercredi 10 mars 2010 Médecine, science et racisme dans les années 1930 et 1940. Avec Yves Ternon, docteur en histoire HDR, médecin, Jean-Marie Winkler, professeur d'histoire autrichienne à l'université de Rouen, et Claire Ambro-selli, historienne (INSERM), médecin.

Mercredi 7 avril 2010 Violence de guerre, judéophobie : le terreau du désastre. Par Pierre-André Taguieff, politologue, directeur de recherche au CNRS, An-nette Becker, professeur d'histoire à l'université Paris X et Joël Kotek, pro-fesseur d'histoire à l'université libre de Bruxelles.

Mercredi 12 mai 2010 L'apès Shoah en France. Par Didier Epelbaum, journaliste et docteur en histoire, Carole Piketty, conservateur du patrimoine, et Virginie Sansico, docteur en histoire.

Mercredi 10 mars 2010 Assistance, sauvetage et résistance des Juifs pendant la Shoah. Par Phillipe Boukara, historien (Science-Po, Paris), coordinateur formation au Mémorial de la Shoah et Frida Wattenberg, délégué à la mémoire des Anciens de la Résistance juive en France.

De 9h à 17h30 Participation gratuite pour les enseignants franciliens dans le cadre du par-tenariat avec le Conseil régional d’Île-de-France.

Réservation obligatoire. Renseignements et inscriptions : tél. 01 53 01 17 54 Vous pouvez également vous inscrire en remplissant le formulaire ci-des-sous :

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromNumLinkAc-tion.do?itemId=228&type=1

Agenda – 8/04: DA-connexion organise: exposition photos, conférences & concert DA-connexion, association d'aide aux enfants d'Arménie organise: exposi-tion photos, Conférences & Concert

Au programme : diffusion du film de la campagne d'été 2009, exposition photos, bilan de l'année écoulée, intervention de nos partenaires.

Cocktail dinatoire, entrée libre.

Les concerts du groupe Lavach' qui fête ses 10 ans !

Le Jeudi 8 Avril à 20H30 STUDIO DE L'ERMITAGE 8, rue de l'Ermitage 75020 M°Ménilmontant/Jourdain Entrée : 10/ 8 euros Pour plus d'infos sur Lavach', contactez : Melle Sévane Stépanian "Les Ruminants Associés" 10, boulevard Barbès 75018 Paris Mail: [email protected] Tél: 06.25.58.72.70/01.53.28.01.04

DA-connexion, association d'aide aux enfants d'Arménie

www.da-connexion.org

de l'Eglise Apostolique Arménienne de Chaville

Agenda - 13/04: Projection du documentaire "Screa-mers"Le ciné-club d'Arménie et d'ailleurs

SCREAMERS

Mardi 13 avril 2010 à 20h

2007, 1h30, Documentaire américain de Carla Garapedian, VOSTF.

En tournée à travers les États-Unis, le groupe rock System of A Down, composé de musiciens américano-arméniens, réclame la reconnaissance internationale du génocide arménien.

L’occasion d’examiner le négationnisme du gouvernement turc et de reve-nir sur les génocides du XXème siècle et l’attitude ambiguë des Etats-Unis, avec l’intervention de la journaliste et universitaire Samantha Power et de différents survivants des génocides du Rwanda et du Darfour.

http://www.armencine.com/ArmenCine.las

Agenda - 11/05: Projection du film "Zanguezour"Le ciné-club d'Arménie et d'ailleurs

ZANGUEZOUR

Mardi 11 mai 2010 à 20h suivi d’un débat avec l’historienne Claire Mouradian 1938, 85 mn, N&B, réalisation Amo Bek-Nazarov, musique Aram Khatchatourian Avec Hratchia Nersissian, Avet Avetissian, Hasmik, David Malian, Gourguen Djanibekian, VOSTF

1921. Les montagnes du Zanguezour, au sud-est de l’Arménie soviétique. La paix n’est pas encore totalement revenue. Ici et là des groupes contre-révolutionnaires (le parti Dachnak) s’en prennent aux paysans et refusent la réforme agraire. Un jeune « héros » bolchevique, Hakobian, est envoyé au secours des paysans.

Mais il est très vite fait prisonnier par le chef des insurgés, un homme qui, pour impressionner les paysans, a pris le nom de Sparapet le Grand (une figure légendaire de résistant arménien). Un pur film de propagande, dont la projection sera suivie d’un débat avec l’historienne Claire Mouradian.

http://www.armencine.com/ArmenCine.las

Agenda - Concerts Hommage au Révérend Père KO-MITASDans le cadre du 140e anniversaire de sa naissance mars et avril 2010

Concerts Hommage au Révérend Père KOMITAS

L'héritage laissé au peuple arménien par le R.P. KOMITAS (1869-1935) est inestimable. Si une partie du patrimoine musical a été sauvée c'est grâce au travail du RP KOMITAS qui de village en village, de l'Arménie occiden-tale à l'Arménie orientale, a recueilli, harmonisé et écrit les partitions de milliers de chants ancestraux jusque là transmis oralement. Avec ses propres compositions on estime ce patrimoine à plus de 4000 pièces et compositions musicales. Seulement un quart a survécu au génocide de 1915. L’Europe a rendu hommage à ce génie de la musique en lui érigeant statues et monuments dont la France le 24 avril 2003, Place du Canada, dans le 8e arrondissement de Paris

Ensemble OSHAKAN direction Grigor ARAKELIAN

Grand maître Arménien, à la notoriété internationale, Grigor ARAKELYAN, poursuit aujourd'hui l'œuvre de KOMITAS et lui rend hommage en faisant découvrir au public du monde entier cette musique transmise du fond des âges et qui reste étonnamment moderne.. Pièces profanes, sacrées et li-turgiques et plus particulièrement la fameuse messe de Pâques du R.P. KO-MITAS sont magistralement interprétées par l'ensemble OSHAKAN sous la direction de Grigor ARAKELIAN. La tournée européenne se déroulera fin mars et début avril 2010 en commençant à Erevan puis vers les centres européens de la diaspora et de la culture en général.

A votre disposition pour de plus amples renseignements : Roger Piranian Musicarménie tel : +33 (0)6 85 90 24 09 Courriel : [email protected]

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Agenda - « La Turquie Contemporaine », « La Turquie entre globalisation et nationalisme »Le Centre d’Etudes et de Recherches Internationales de Sciences Po (CERI) organise, sous la direction de Riva Kastoryano, trois débats pour rendre compte des transformations des pratiques sociales et culturelles en

Turquie, notamment depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, et des effets produits sur les relations sociales, les valeurs nationales et la culture politique turques par le rapprochement avec l’Union européenne :

« La Turquie puissance régionale » (Ilter Türkmen, Egemen Bağış, Gilles Kepel), « L’islam turc » (Erol Katırcıoğlu, Seyfettin Gürsel), « Les institutions » (Ali Bayramoğlu, Ümit Cizre, Serhat Güvenç, Levent Köker).

Au printemps 2010, une conférence réunissant une trentaine d’intervenants internationaux complète cet ensemble pour aborder les perspectives historiques du nationalisme turc, son rapport à l’islam, à la question de la citoyenneté et des minorités et à la société civile, enfin son expansion économique et géographique.

http://www.saisondelaturquie.fr/la-turquie-contemporaine-la.html

Agenda - 08/06: Les Mauvais joueursLES MAUVAIS JOUEURS

Mardi 8 juin 2010 à 20h en présence du réalisateur et du producteur 2004, 1h30, film français. Réalisation Frédéric Balekdjian Avec Pascal Elbé, Simon Abkarian, Isaac Sharry.

Paris, le quartier du Sentier. Noël approche et la vie de Vahé Kri-korian part à vau-l'eau.

La boutique de son père, avec qui il travaille, va bientôt fermer. Trop de dettes et d'impayés. Lu Ann, la femme qu'il aime, le quitte et il sent bien que les arnaques au bonneteau qu'il pratique avec Sahak et son frère To-ros ne vont pas le mener loin… Sélection officielle festival de Berlin 2005, Prix « Sang neuf » au Festival du film policier de Cognac en 2005.

http://www.armencine.com/ArmenCine.las

SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.frI-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de

l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en

aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VANVigilance Arménienne contre le Négationnisme

Boîte vocale : 08 70 72 33 [email protected]

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les News en ligne chaque jour sur :www.collectifvan.org