Bulletin Radical N°566

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1 le bulletindu partiradicalde gauche CAMPAGNE PRéSIDENTIELLE : MEETING DE LANCEMENT AU BOURGET P.5 le bulletin du parti radical de gauche EN CAMPAGNE a politique est faite de symboles, et en période électorale plus encore. Les deux dimanches successifs du mois de janvier nous en ont offerts de nombreux. Il est d’ailleurs tentant de mettre en regard les deux rendez-vous dominicaux qui ont vu d’abord François Hollande, puis Nicolas Sarkozy don- ner le véritable départ de la campagne présidentielle. Le premier a choisi d’organiser un grand rassemblement populaire, au cours duquel il a prononcé un discours fondateur, aux accents républicains – voire même, souvent, Radicaux – avant de dévoiler, quelques jours plus tard, les grandes lignes de son projet dans lequel on retrouve nombre de propositions que j’ai portées, au nom des Radicaux de gauche, lors des primaires citoyen- nes. Le second, pris de court, s’est contenté de convoquer dans la précipitation quelques journalistes au Palais de l’Elysée et de mobiliser pas moins de neuf chaînes de télévision pour transmettre un message élimé. Nous avons donc as- sisté au spectacle d’un homme comblant son impuissance par un subtil mélan- ge de contrition et de détermination de façade. Ainsi, nous avons été gratifiés d’un chapelet de propositions, et, avec l’aplomb avec lequel celles-ci étaient égrenées, on était en droit de se demander pourquoi le Président ne les avait pas exposées plus tôt. La précipitation, le mouvement perpétuel comme mode de gouvernement a ses limites, la principale est que rapidement on tourne en rond, on se contredit. La détermination c’est bien, la permanence dans cette dernière c’est mieux. Mais de ces considérations, le Président-candidat ne s’embarrasse pas. Qu’im- porte son échec à aller chercher la croissance « avec les dents », qu’importe son incapacité à être le « Président du pouvoir d’achat », qu’importe que l’auteur du « travailler plus pour gagner plus » se heurte à un taux de chômage historiquement haut. Si nous savons d’expérience que l’on ne gagne pas une élection sur un bilan, M. Sarkozy tente de nous faire croire qu’on peut la ga- gner en s’en exonérant. Il a déjà délaissé ses habits de Président, décidément trop grands, pour revêtir l’uniforme du candidat, s’accaparant, au passage, les moyens de l’Etat. Mais n’oublions pas que si le Président Sarkozy a accumulé les échecs, le can- didat Sarkozy a, quant à lui, déjà fait étalage de son opiniâtreté. Il s’agit donc désormais de démasquer ses incohérences, ses revirements, son manque de vision et l’injustice de ses propositions. Il s’agit également de convaincre que l’alternative n’est pas dans le vote extrême, pas plus qu’elle ne s’incarne dans un candidat centriste esseulé. La campagne ne fait que commencer. Jean-Michel Baylet Président L LE PRG REND HOMMAGE à FERDINAND BUISSON P.4 N°566 - LUNDI 30 JANVIER 2012 LE RDSE EN PREMIèRE LIGNE SUR LA PéNALISATION DE LA CONTESTATION DU GéNOCIDE ARMéNIEN P.10 SOMMAIRE Instances P2 / Hommage P4 / Campagne présidentielle P5 / Assemblée Nationale P6 / Sénat P6 / Tribunes P7 / En Mouvement P8 / Communiqués P10 ÉDITO TRIBUNE « NUCLéAIRE : NE REPRODUISONS PAS LES ERREURS DU PASSé » P.8

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N°566 du bulletin du Parti Radical de Gauche

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Campagne présidentielle : meeting de lanCement au Bourget p.5

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En campagnEa politique est faite de symboles, et en période électorale plus encore. Les deux dimanches successifs du mois de janvier nous en ont offerts de nombreux. Il est d’ailleurs tentant de mettre en regard les deux rendez-vous

dominicaux qui ont vu d’abord François Hollande, puis Nicolas Sarkozy don-ner le véritable départ de la campagne présidentielle.

Le premier a choisi d’organiser un grand rassemblement populaire, au cours duquel il a prononcé un discours fondateur, aux accents républicains – voire même, souvent, Radicaux – avant de dévoiler, quelques jours plus tard, les grandes lignes de son projet dans lequel on retrouve nombre de propositions que j’ai portées, au nom des Radicaux de gauche, lors des primaires citoyen-nes. Le second, pris de court, s’est contenté de convoquer dans la précipitation quelques journalistes au Palais de l’Elysée et de mobiliser pas moins de neuf chaînes de télévision pour transmettre un message élimé. Nous avons donc as-sisté au spectacle d’un homme comblant son impuissance par un subtil mélan-ge de contrition et de détermination de façade. Ainsi, nous avons été gratifiés d’un chapelet de propositions, et, avec l’aplomb avec lequel celles-ci étaient égrenées, on était en droit de se demander pourquoi le Président ne les avait pas exposées plus tôt. La précipitation, le mouvement perpétuel comme mode de gouvernement a ses limites, la principale est que rapidement on tourne en rond, on se contredit.

La détermination c’est bien, la permanence dans cette dernière c’est mieux. Mais de ces considérations, le Président-candidat ne s’embarrasse pas. Qu’im-porte son échec à aller chercher la croissance « avec les dents », qu’importe son incapacité à être le « Président du pouvoir d’achat », qu’importe que l’auteur du « travailler plus pour gagner plus » se heurte à un taux de chômage historiquement haut. Si nous savons d’expérience que l’on ne gagne pas une élection sur un bilan, M. Sarkozy tente de nous faire croire qu’on peut la ga-gner en s’en exonérant. Il a déjà délaissé ses habits de Président, décidément trop grands, pour revêtir l’uniforme du candidat, s’accaparant, au passage, les moyens de l’Etat.

Mais n’oublions pas que si le Président Sarkozy a accumulé les échecs, le can-didat Sarkozy a, quant à lui, déjà fait étalage de son opiniâtreté. Il s’agit donc désormais de démasquer ses incohérences, ses revirements, son manque de vision et l’injustice de ses propositions. Il s’agit également de convaincre que l’alternative n’est pas dans le vote extrême, pas plus qu’elle ne s’incarne dans un candidat centriste esseulé. La campagne ne fait que commencer.

Jean-michel Bayletprésident

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le prg rend hommage à Ferdinand Buissonp.4

N°566 - LuNdi 30 jaNvier 2012

le rdse en première ligne sur la pénalisation de la Contestation du génoCide arménien p.10

Sommaireinstances p2 / Hommage p4 / Campagne présidentielle p5 / assemblée Nationale p6 / Sénat p6 / Tribunes p7 / en mouvement p8 / Communiqués p10

édito

TribunE « nuCléaire : ne reproduisons pas les erreurs du passé » p.8

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LLe Président, Jean-Michel Baylet, accueille les membres du Bureau National pour cette première réunion de l’année en leur renouvelant ses vœux de bonheur, de santé et de réussite. Il adresse à Claudette Bru-net-Lechenault à nouveau ses plus sincères condoléances après le décès de son mari et lui dit sa satisfaction de la revoir parmi ses amis radicaux. Il informe également le Bureau National du décès de Bertrand Le-perre le 19 janvier, cet ancien dirigeant du Parti et militant de toujours, et a une pensée profonde et amicale pour Odile Leperre Verrier, son épouse.

Le Président souhaite remercier les parle-mentaires présents, venus nombreux, et excuse les sénateurs retenus au Palais du Luxembourg pour l’hommage rendu aux militaires français tués en Afghanistan. Il ajoute que le PRG s’associe à cet homma-ge. Il dresse un rapide état des lieux des situations politiques des pays qui ont été libérés des dictatures ces dernières années et constate amèrement que les régimes en place n’ont pas toujours permis d’installer la paix. Les forces de Kadhafi en Libye ont repris une ville à 150 kms de Tripoli, les interventions en Irak et en Afghanistan n’ont pas rétabli la paix mais plutôt engendré le chaos et la violence et ces pays sont désor-mais sous le joug de milices ou de chefs de guerre. Les problèmes géopolitiques sont considérables.JM Baylet revient sur le débat qui a eu lieu la veille au Sénat sur la pénalisation de la contestation du génocide arménien et souli-gne que les radicaux ont été à la pointe du

Compte-rendu du Bureau national du 24 janvier 2012

Le Projet PrésidentieL de F. HoLLande intègre de nombreuses ProPositions Portées Par jean-micHeL bayLet Pendant Les Primaires.iL Faut s’en réjouir !

INSTANCES

combat sur ce dossier. Pour les sénateurs RDSE, le législateur n’a pas vocation à se substituer aux travaux des Historiens. Ils es-timent qu’en leur qualité de parlementaires et de sénateurs de la République, il n’ap-partient pas au législateur de s’immiscer dans ce type de débat, et pas davantage d’envisager des sanctions pénales comme le prévoit la présente proposition de loi. Le président déplore que les relations entre la France et la Turquie soient désormais dé-gradées tant sur le plan économique que diplomatique. Le RDSE veut saisir le Conseil Constitutionnel.

ELECTION PRéSIDENTIELLELes radicaux qui le souhaitaient ont donc in-tégré les groupes de travail de l’équipe de François Hollande : Harold Huwart, Thierry Jeantet. Le président est partie prenante de toutes les réunions -de la plus ouverte, le Conseil Politique, à la plus restreinte, celle des dirigeants, le Conseil stratégique-. Il rapporte que les dirigeants se sont réunis ce matin même afin de valider le Projet prési-dentiel « Le changement, c’est maintenant » avant sa présentation à la presse jeudi 26 janvier. JM Baylet est satisfait de ce projet qui reprend bon nombre des propositions qu’il a portées pendant les Primaires : la laïcité, le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, un grand impôt glo-balisé, le droit de mourir dans la dignité notamment, et il trouve ce Projet réaliste, juste, bien chiffré, équilibré et dans lequel le peuple de gauche se reconnaîtra. JM Baylet ajoute que l’atmosphère au mee-ting du Bourget lui a rappelé les meilleurs meetings de F. Mitterrand. Il n’avait pas vu depuis une telle ferveur, une ambiance aussi joyeuse et fraternelle et le discours de F. Hollande était un grand discours, qui marquera cette campagne. D’ailleurs les médias l’ont unanimement salué. Il remercie les JRG, très présents à ce meeting et bien identifiés grâce à leurs drapeaux. Le Prési-dent insiste auprès des fédérations pour que celles-ci se manifestent localement dans les équipes de campagne, prennent des initia-tives, en profitent pour faire des adhésions. il souligne que les radicaux sont au cœur de cette campagne, au cœur de l’action politique, il ne l’a jamais autant ressenti. Un bureau est à la disposition du PRG au local de campagne de F. Hollande et le président

encourage H. Huwart, G. Lacroix, S. Pinel à être présents là bas. Ce formidable élan de la gauche, la majorité l’a bien senti, N. Sarkozy laissant désormais entendre qu’en cas de défaite il se retirerait de la vie poli-tique. Interviennent dans la discussion : Eric Mon-tes (60) propose que le parti rédige un trac de campagne à l’attention du monde ouvrier, enclin selon lui à voter pour l’ex-trême droite du fait des fermetures et délo-calisations d’entreprises. Maïté Montet (91) annonce que l’Observatoire de la laïcité de l’Essonne, qu’elle préside, va organiser un débat sur la proposition de loi de Françoise Laborde (sénatrice de Haute-Garonne) re-lative à l’application du principe de laïcité dans les structures de la petite enfance le 21 février à Evry. Mireille Gitton (92) de-mande si le PRG va imprimer un tract de soutien à F. Hollande avec les logos des deux formations.Le trésorier national, Jean-Bernard Bros répond qu’il est en discussion avec le PS afin de déterminer l’enveloppe qui sera oc-troyée au PRG pour la campagne. Dès que le montant sera acté, le parti pourra lancer sa campagne de communication (affiches, tracts, badges, etc). JM Baylet demande à H. Huwart, PE. Lalmy et quelques autres de travailler sur le contenu de ces tracts, de préparer les maquettes pour le prochain Bu-reau National afin qu’ils soient rapidement à la disposition des fédérations. Guillaume Lacroix annonce ensuite à l’attention des fédérations que les CDOP (Comités Dépar-tementaux d’Organisation des Primaires) deviennent des CDOP (Comités Départe-mentaux d’Organisation des Présidentielles) composés d’un mandataire (généralement le 1er fédéral PS), de 3 animateurs (dont un doit être PRG dans la mesure du possible). Les candidats PS/PRG aux élections légis-latives sont désignés d’office représentants de F. Hollande dans leur département. Paul Dhaille (76) suggère que le tract de campa-gne préparé par les radicaux concerne la politique nationale au recto et soit au verso personnalisable en version locale. Patrick Molinoz propose que le Président écrive à tous les présidents de fédérations pour leur expliquer comment intégrer les CDOP. Charles Knopfer (94) aimerait une affiche sur le thème « Le PRG avec F. Hollande ». JM Baylet demande à JB Bros, H. Huwart,

PréseNts : E. Aït, A. Alessandrini, S. Ayadi, G. Baldy, JM. Baylet, Y. Bertrand, JB. Bros, C. Brunet-Lechenault, P. Cédan, G. Charasse, I. Corlay, F. Dalongeville, P. Dhaille, J. Dubié, J. Dusseau, R. Flahaut, M. Gitton, J. Gonzalez, L. Graille, M. Guenoux, J. Hollard, H. Huwart, Ch. Knopfer, J. Krabal, F. Laborde, G. Lacroix, PE. Lalmy, R. Marchand, Ch. Migot, P. Molinoz, E. Montes, M. Montet, D. Orliac, FX. Perrault, J. Pezet, MJ. Pierre, S. Pinel, JP. Plancade, G. Porcheron, Ch. Raiga-Clemenceau, JC. Requier, SE. Reviriego, RG. Schwartzenberg. excusés : Th. Braillard, L. Calligé, J. Dominici, G. Esclopé, B. Ferrand, J. Giraud, Y. Juin, N. Koeders, O. Leperre-Verrier, J. Mézard, F. Naud, S. Nocodie, D. Paris, JC. Picard, H. Puil, R. Vall.

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INSTANCES

Côte d’Or 4ème Patrick MOLINOZEure et Loir 3ème Harold HUWARTEure 1ère Michel CHAMPREDONManche 2ème Gérard SAUREAube 1ère René GAUDOTHaute-Corse 1ère Jean ZUCCARELLIHaute-Corse 2ème Paul GIACOBBIJura 2ème Francisque BAILLY COCHET Yvelines 6ème Eddie AÏTParis 13ème Gilles ALAYRACVal de Marne 3ème Roger-Gérard SCHWARTZENBERG mais un problème sub-siste avec la fédération qui veut présenter un dissident socialiste. La 1ère Secrétaire du PS s’est engagée à faire respecter l’accord.Charente Maritime 5ème Pascal FERCHAUDTarn et Garonne 2ème Sylvia PINELLot 1ère Dominique ORLIACHautes-Pyrénées 2ème Chantal ROBIN-RODRIGO ayant annoncé qu’elle ne se re-présentait pas, le Bureau National donne l’investiture à Jeanine DUBIE.Nord 9ème Jacques MUTEZPas de Calais 9ème Stéphane SAINT ANDRE mais un problème subsiste car le PS veut récupérer cette circonscription pour un can-didat MRC.Maine et Loire 3ème Jean-Michel MARCHANDAisne 5ème Jacques KRABALOise 5ème Fabrice DALONGEVILLEHautes-Alpes 2ème Joël GIRAUDVar 3ème Laurent CANAPARhône 11ème Yves-Jean QUINTINAin 4ème Guillaume LACROIXHaute-Savoie 6ème Marie-France MARCOSSt Pierre et Miquelon 1ère Annick GIRARDINWallis et Futuna 1ère Albert LIKUVALUGuyane 1ère Christiane TAUBIRAGuyane 2ème Chantal BERTHELOTGuadeloupe 3ème Jeanny MARC

Après débat entre les membres présents, et toujours dans le souci de parvenir à la pa-rité, il est décidé d’essayer de présenter des candidatures féminines dans les circonscrip-tions du Nord et du Rhône.Le Président dresse ensuite la liste des can-didats qui partiront en primaires. S. Pinel propose que certaines circonscrip-tions soient fléchées « réservées aux fem-mes » afin de contraindre les fédérations à présenter des femmes. Elle suggère égale-ment que l’on supprime certaines circons-criptions perdues d’avance dans lesquelles des hommes sont candidats, ce qui permet-tra de rééquilibrer les pourcentages hommes – femmes. Le Président, au nom du Bureau National, souhaite que Françoise Rény soit candidate aux législatives en Dordogne. Dans le cas contraire, le Comité Directeur refusera de reconduire sa candidature aux prochaines élections régionales.

A la demande de Jean-Michel Baylet, Eric Montes et Frédéric Naud ont travaillé sur des candidatures féminines pour les 11 circonscriptions des Français de l’Etran-ger. Il les remercie d’avoir été si réactifs ce qui prouve que quand ils ont envie de faire vivre le Parti, les radicaux savent être

efficaces. E. Montes rappelle qu’il y a 2,5 millions de Français résidant à l’étranger dont 1,5 million inscrits dans les consulats de France à l’étranger. Ces 11 candidatu-res radicales vont permettre de reconstituer la fédération des Français de l’Etranger, de récupérer un peu de financement (au nombre de voix obtenues) et également de faire la parité aux élections. JM Baylet demande à H. Huwart, Claudette Brunet Lechenault, Eric Montes, Frédéric Naud, Lisbeth Graille, Jean-François Aussel et Julie Hollard de mettre en place une cellule poli-tique qui travaillera sur ces circonscriptions de l’étranger. François-Xavier Perrault de-mande à intégrer cette équipe. Le Président souhaite également qu’une cellule commu-nication soit mise en place par JB Bros en liaison avec PE Lalmy. Il faudra notamment créer un site internet pour les candidats. En-fin, il faudra une équipe de suivi financier et JB Bros est chargé de choisir les 11 man-dataires financiers.

Joëlle Dusseau revient sur la parité en pré-cisant que le parti ne peut pas en rester là. Elle a proposé aux femmes candidates de se réunir à Paris pour célébrer le 8 mars, Journée de la Femme.

Pour en finir sur la parité, Jean-Michel Baylet demande qu’au prochain Bureau National, qui se tiendra le 22 février à 15h, le Parti ait obtenu la parité dans ses candidatures.

COMMISSION DE CONCILIATIONTerritoire de Belfort : Sur proposition de la commission de conciliation réunie le 18 jan-vier 2012 et présidée par Paul Dhaille, le Bureau National rappelle la fédération du Territoire de Belfort au respect de l’article 8.2 des statuts du PRG. Pour résoudre le blocage actuel du bureau de la fédération, les instances nationales enverront un appel à cotisation à tous les militants de la fédéra-tion inscrits en 2010 et 2011. Une Assem-blée générale sera convoquée par les ins-tances nationales sur la base des adhérents ayant payé leur cotisation 2012.Le Bureau National approuve ces proposi-tions à l’unanimité.Seine Saint Denis : sur proposition de la commission de conciliation, le Bureau Na-tional rappelle la fédération de Seine-Saint-Denis au respect de l’article 8.2 des statuts du PRG. L’Assemblée générale prévue le samedi 21 janvier est l’assemblée générale statutaire chargée du renouvellement du bureau de la fédération. Elle est présidée par Paul Dhaille. Le Bureau National prend acte de l’élection du bureau de la fédéra-tion : Ahmed Laouedj, Karine Fougeray et Olivier Decrock sont président, trésorière et secrétaire

G. Lacroix et P. Molinoz de se réunir et de travailler sur le matériel de campagne. Sylvia Pinel attire l’attention de tous sur les comptes de campagne en précisant que si le tract concerne au resto la présidentielle et au verso les législatives, il faudra déclarer 50% dans un compte et 50% dans l’autre.Concernant les parrainages des élus pour l’élection présidentielle, la FNESER va adresser des courriers à tous les élus y compris les radicaux. P. Molinoz propose que l’ANEGRR envoie une lettre aux élus leur demandant de faire remonter leurs parrainages au siège national, ce qui en terme d’affichage pour le PRG serait plus valorisant que si les élus le renvoie directe-ment au PS. Roger-Gérard Schwartzenberg (94) est favorable à la rédaction d’un tract anti FN.

ELECTIONS LéGISLATIVESJM Baylet annonce que le PRG a désormais un accord avec le PS portant sur 32 circons-criptions. Mais les candidats à l’investiture sont encore à une large majorité des hom-mes (24 sur 32). Il le regrette car cet affi-chage est déplorable pour un parti qui a été le 1er à faire la parité et qui, de plus, devra payer de lourdes amendes.51 candidats partiront en primaires, parmi eux, 22 hommes et 29 femmes.Au total, sur 83 candidats, 37 seront des femmes. Il remercie pour cela Eric Montes et Frédéric Naud qui ont travaillé sur les 11 circonscriptions des Français de l’Etranger où le parti présentera 11 femmes. Cela a permis de rééquilibrer la proportion hom-mes –femmes. Il remercie également Joëlle Dusseau qui a beaucoup travaillé sur ce dossier de la parité.

Il présente ensuite la liste des candidats à l’investiture dans les 32 circonscriptions de l’accord PS/PRG.

Allier 3ème Gérard CHARASSECalvados 6ème Alain TOURRET

Le PRG a un accoRd avec Le PS PoRtant SuR 32 ciRconScRiPtionS maiS La PaRité n’eSt toujouRS PaS ReSPectée“

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hommAgE

Hommage à FerdiNaNd BuissoN à L’occasioN du 80ème aNNiversaire de sa mortMilitant de la laïcité, féministe convaincu, principal collaborateur de Jules Ferry à la tête de l’enseignement primaire, Ferdinand Buisson est mort en février 1932.Le Parti Radical de Gauche lui rend hommage et rappelle la vie de ce militant radical exemplaire le :

mardi 21 février 2012de 18h30 à 21h00 au siège du Parti

En présence de Laurence LoeFFeL, universitaire, auteur d’une biogra-phie de Ferdinand Buisson.La réunion sera clôturée par jean-michel BaYLet et suivie d’un vin d’honneur.

Merci de vous inscrire au siège auprès de Claire Renault au 01 45 66 67 68 ou par mail au [email protected]

iL Y a 80 aNs mourait uN graNd radicaL, FerdiNaNd BuissoN, ardeNt déFeNseur de La Laïcité et de L’écoLe PuBLique, FémiNiste de surcroît.Par joëlle dusseau

UN GRAND RéPUBLICAIN Ce protestant de milieu modeste, né en 1842, réussit brillamment des études de sciences et de philosophie. Il est contraint à l’exil en 1866, alors que l’Empire est de-venu pourtant « libéral », tant il est hostile à Napoléon III. Il se réfugie en Suisse, où il rencontre Jules Ferry et Edgar Quinet, répu-blicains exilés comme lui (il ne faut pas pren-dre à la lettre le mot célèbre de Victor Hugo « Et s’il n’en reste qu’un… » car ce fut le cas de nombre d’opposants). Ce n’est qu’après le désastre de Sedan que Ferdinand Buis-son rentre en France. Grand républicain, il sera aussi un ardent défenseur du capitaine Dreyfus, et contribuera à la fondation de la Ligue des droits de l’Homme qu’il présidera à partir de 1913. En 1901, il participe à la création du Parti radical, dont il devient un des vice-présidents.

UN DES PèRES FONDATEURS DE L’éCOLE PUBLIQUEDe retour en France, il est nommé inspecteur primaire de la Seine, bien loin des cours de philosophie de l’université de Lausanne… Récusé par Mgr Dupanloup, il se met en retrait pendant quelques années (il est élu sénateur) avant de devenir inspecteur géné-ral en 1878 après la victoire républicaine, et directeur de l’enseignement primaire l’année suivante. Il crée les écoles norma-les supérieures de Sèvres et Saint-Cloud, prépare et met en œuvre toutes les grandes réformes sur l’école – les lois Ferry (gratuité, obligation, laïcité) la loi Goblet (création des écoles maternelles, laïcisation des en-seignants). Il rédige les programmes scolai-

res, organise l’éducation périscolaire (cours d’adultes…) et dirige le grand Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire. Sa réflexion et son action se porteront ensuite sur l’éducation sociale, la psychologie de l’enfant.

UN GRAND LAÏQUECe protestant a très vite interrogé les fonde-ments de la religion et dans sa jeunesse cher-ché à fonder un christianisme sans prêtres… Il développe le concept et les éléments de la morale laïque que l’école doit enseigner et crée à cette occasion un mot nouveau : laïcité qu’il définit comme la sécularisation des institutions politiques d’un état. Au tour-nant du XX° siècle, il s’implique dans l’Union des libres penseurs et des libres croyants, et devient président de la Ligue de l’Ensei-gnement. Parlementaire (il est sénateur, puis député) il est rapporteur de la loi sur les congréga-tions et de celle de 1905 sur la séparation

des Eglises et de l’Etat. Dans la réédition de son dictionnaire de pédagogie, en 1911, il définit le cléricalisme comme la prétention d’une minorité – le clergé – à « dominer la majorité au nom d’une religion ».

UN FéMINISTE CONVAINCUDans un monde politique particulièrement machiste, il est très tôt partisan du droit de vote des femmes. Dès 1910, il dépose à la Chambre des députés un projet de loi sur le droit de vote et d’éligibilité des femmes. Il accompagne Cécile Brunschvicg dans son action à l’Union française pour le suffrage des femmes et défend les différents projets de loi présentés à l’Assemblée jusqu’à sa mort.

Ce partisan de la SDN et du rapprochement franco-allemand après la guerre 14/18 de-vait recevoir en 1927 le prix Nobel de la Paix. Il est mort en février 1932, il y a 80 ans

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CAmpAgNE préSIdENTIEllE

retour eN images sur Le meetiNg de LaNcemeNt de La camPagNe PrésideNtieLLe de FraNçois HoLLaNde dimaNcHe 22 jaNvier 2012

Trois présidents de fédérations : J. Mutez (59), P. Molinoz (21) et S. Saint André (62) SE Reviriego, la présidente des

JRG et D. Orliac, députée du Lot

à gauche :JM Baylet, M. Bono, maire de La Rochelle, et S. Royal.

M. Aubry et JM Baylet, deux anciens candidats aux primaires citoyennes, aujourd’hui unis derrière la candidature de F. Hol-lande , et G. Lacroix et F. Lamy.

F. Hollande prononce son discours devant une forêt de drapeaux radicaux !

jean-michel Baylet, président du parti radical de Gauche, des parlementaires radicaux, Sylvia pinel (82), dominique orliac (46), Gérard Charasse (03), joël Giraud (05), ainsi que de nombreux élus ou présidents de fédérations ou candidats aux prochaines législatives, parmi lesquels thierry jeantet (61), jean-Bernard Bros (75), patrick molinoz (21), Guillaume lacroix (01), Harold Huwart (28), jean Zuccarelli (2B), eddie aït (78), Gilles alayrac (75), Charles Knopfer (94), Fabrice dalongeville (60), jacques mutez (59), alain tourret (14), Stéphane Saint-andré (62), michel Champredon (27), daniel paris (89), ainsi que notre président d’honneur, roger-Gérard Schwartzenberg (94), de très nombreux militants, sans oublier les jrG, étaient présents au premier meeting de campagne du candidat pS/prG au Bourget, le dimanche 22 janvier 2012.

JP Bel, Président du Sénat, M. Aubry, L. Jospin, JM Baylet et E. Cresson attentifs et séduits par le discours de F. Hollande

Arrivée de F. Hollande qui a salué la députée de Tarn et Garonne, S. Pinel

Qui a dit que le PRG n’était pas visible… ?

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ASSEmbléE NATIoNAlE

Jean-Michel Baylet attire l’attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur l’imprécision des conditions d’effacement des données figurant dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).Créé en 1998 afin de renforcer la lutte contre les délinquants sexuels, ce fichier a vu son champ d’application s’élargir à de très nombreuses infractions et, notamment, à cel-les pour lesquelles le recours aux expertises génétiques reste exceptionnel.Concernant aujourd’hui 1.790.000 person-nes, le FNAEG est loin de se limiter aux seu-les personnes condamnées, la grande ma-jorité des enregistrements ayant trait à des personnes relaxées ou de simples prévenus qui, de fait, n’ont jamais fait l’objet d’une condamnation définitive. Par conséquent, ce fichier semble aujourd’hui se détourner de son objectif initial.Conformément aux dispositions de l’article 706-54 alinéa 1 du code de procédure pé-nale, le FNAEG « est destiné à centraliser les empreintes génétiques issues des traces bio-logiques ainsi que les empreintes génétiques des personnes déclarées coupables de l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 en vue de faciliter l’identification et la re-

cherche des auteurs de ces infractions […]». Si la logique d’investigation est ici évidente, il en est autrement au regard du deuxième alinéa de ce même article.En effet, il prévoit que les « empreintes géné-tiques des personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves et concordants rendant vraisemblable qu’elles aient commis l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 […] » sans qu’aucune mention à l’identification ou à la recherche des auteurs présumés ne soit faite.Dès lors, la finalité d’un tel fichage reste très imprécise, ce qui apparaît d’autant plus attentatoire aux libertés publiques que le lé-gislateur a eu recours à cette même notion de finalité en tant que condition principale à l’effacement des données qui y figurent. Le même alinéa dispose que les empreintes sont effacées « lorsque leur conservation n’apparaît plus nécessaire compte tenu de la finalité du fichier ». Il semble alors que le procureur de la République, chargé d’ordon-ner l’effacement, ne soit jamais réellement tenu d’y procéder.Dans un contexte de très forte croissance du FNAEG, cette imprécision est particu-lièrement dommageable compte tenu de la disproportion flagrante qui existe entre

la durée de conservation des données, de 25 ans pour les prévenus et 40 ans pour les personnes condamnées, et la gravité de la majorité des infractions concernées. Afin de restreindre un développement exces-sif de ce fichier et de redonner aux person-nes qui y figurent une réelle possibilité de voir leurs enregistrements effacés, notam-ment lorsqu’elles sont pleinement innocen-tes, il souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement

questioN écrite déPosée Par jeaN-micHeL BaYLet, séNateur de tarN-et-garoNNe, reLative aux risques iNduits Par L’imPrécisioN des coNditioNs d’eFFacemeNt des doNNées FiguraNt daNs Le FicHier NatioNaL automatisé des emPreiNtes géNétiques

SéNAT

« Ma question s’adresse à monsieur le mi-nistre du travail, de l’emploi et de la santé.Combien de temps encore allez-vous vous abriter derrière la crise pour masquer l’échec de votre politique de l’emploi ? En effet, depuis cinq ans, nous comptons un million de chômeurs de plus et, cette année, le taux de chômage devrait dépasser la bar-re historique des 10 %. Résultat : le nombre de jeunes et de seniors sans travail atteint des sommets. Triste bilan pour un président de la République qui promettait le retour du plein emploi avant la fin du quinquennat !Pourquoi cet échec ? Parce que vous n’avez pas fait de l’emploi une véritable priorité, malgré vos habituels effets d’annonce.Ainsi, vous n’avez pas mis en place de poli-tiques publiques efficaces et justes pour sou-tenir l’emploi, bien au contraire : vous avez supprimé 130 000 postes de fonctionnai-

res, défiscalisé les heures supplémentaires, exonéré les cotisations patronales et sacrifié le budget de l’emploi – plus d’un milliard d’euros de crédits en moins pour la mission « Travail et emploi » !Vous n’avez rien fait pour sortir les chô-meurs de la crise. Quelque 1 800 postes de conseillers de Pôle emploi ont été supprimés et les radiations se sont multipliées, faisant exploser le nombre des chômeurs en fin de droits.Vous avez laissé se mettre en place la désin-dustrialisation qui nous a fait perdre des mil-liers d’emplois, au lieu de mener une vraie politique industrielle, passant par un soutien aux entreprises, que vous ne cessez d’aban-donner aux collectivités locales, malgré les faibles ressources dont ces dernières dispo-sent….Un énième sommet, à cent jours de la fin du quinquennat, ne résoudra rien.

Pourtant, une véritable politique de l’emploi est possible si elle est tournée vers l’innova-tion, vers les salariés, vers la jeunesse.Êtes-vous prêt, monsieur le ministre, à suivre cette politique ? Sinon nous le ferons ! »

Le 11 jaNvier 2012, sYLvia PiNeL, déPutée de tarN-et-garoNNe, a Posé uNe questioN d’actuaLité sur L’emPLoi

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TrIbuNES

lLE RECRUTEMENTEst-il indispensable d’avoir un master 2 (bac+5) pour un professeur d’école ?Trois années d’enseignement supérieur com-plétées par une année de formation profes-sionnelle en institut et sur le terrain suffiraient amplement.

Depuis la mise en place du collège unique (1975), la formation du professeur de col-lège doit-elle être rigoureusement la même que celle du professeur de lycée ?Si le professeur de lycée est mono discipli-naire (à l’exception de la physique/chimie et de l’histoire/géographie), celui du col-lège pourrait choisir d’enseigner une ou deux disciplines (ex : Sciences physiques et Science de la vie et de la terre ou Sciences physiques et Technologie). Les professeurs d’enseignement général des lycées profes-sionnels sont déjà bi disciplinaires. Après la licence (Bac + 3) ils pourraient choisir le master 1 classique ou une formation dans la deuxième discipline.Le professeur de lycée devrait être recruté après le master 1 afin d’avoir touché un peu à la recherche.Professeurs de lycée et collège devraient aussi bénéficier d’une année de formation professionnelle.Les concours Capes et Agrégation peuvent être maintenus.L’année de formation professionnelle devrait

bénéficier d’un salaire ou d’une bourse subs-tantielle et prise en compte pour la retraite.Les agrégés devraient enseigner obligatoire-ment en lycée.Les certifiés mono disciplinaires pourraient être nommés en collège ou lycée.

LES HORAIRESLes services devant les élèves ne prendraient pas en compte le grade mais la fonction. Par exemple :18h en collège16h en lycée12 ou 14h en post bacRemarque : Même si l’on peut imaginer des postes à profil, le recrutement ne peut pas être fait par le chef d’établissement mais par le ministère ou éventuellement par les rectorats.

LA FORMATION ET L’éVALUATIONMême si l’enseignant reste un peu un tra-vailleur indépendant et doit garder une li-berté pédagogique, il est tenu d’actualiser ses connaissances et de travailler un mini-mum en équipe, de manifester une aptitude à échanger avec ses collègues. (C’est déjà le cas pour les disciplines où l’on doit parta-ger la logistique). Les responsables de la formation initiale et continue doivent être reconnus par l’institu-tion pour leurs connaissances mais aussi par leur rayonnement auprès de leurs collègues.

Ils doivent garder une partie de leur service à faire la classe devant des élèves. Les enseignants doivent s’efforcer de donner du sens à leur enseignement en n’ayant pas pour seul objectif la préparation à l’examen, même si c’est encore vrai et acceptable pour les concours d’accès aux grandes écoles.Il faut maintenir la notation actuelle pour une part de l’inspection qui doit voir l’enseignant au moins tous les deux ans et pour le côté administratif du chef d’établissement.L’enseignant doit conserver sa liberté péda-gogique à condition d’argumenter ses choix sans être trop en opposition aux préambu-les et commentaires des programmes en sachant que la manière de les faire vivre et de leur donner du sens est aussi importante que les contenus.Pour cela, le professeur de lettre doit être un vrai littéraire qui aime lire et écrire.Le professeur de sciences doit avoir une formation en histoire des sciences, avoir touché un peu à la recherche et avoir des connaissances en épistémologie.Un établissement scolaire est un service pu-blic. Il ne peut pas être géré comme une en-treprise ou un commerce. Les élèves ne sont pas des clients qui payent pour consom-mer…

Roland FUSTIER Professeur agrégé de sciences physiques (retraité)Militant de la fédération du Puy de Dôme

a ProPos du recrutemeNt, du service et du ProFiL des eNseigNaNtsConCilier éthique et pragmatisme plutôt que Corporatisme et idéologie

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TrIbuNES

uUtiliser la combustion nucléaire pour produire de l’énergie n’a ja-mais été sans risque tant sur le plan environnemental que sur le plan de la sécurité et ce malgré tout ce que peuvent dire les différents acteurs de cette filière. Ces craintes exprimées depuis longtemps sont légitimement ravivées par les évènements dramatiques de 2011 au Japon. S’il est certain que la catastrophe de Fukushima nous fait réfléchir, c’est aussi parce qu’elle nous montre d’abord les limites des choix industriels qui ont été faits dans notre pays en matière de production électrique. Pour l’instant le vrai problème n’est pas qu’une partie de la production française d’électricité soit d’origine nucléaire, mais c’est surtout le fait que quasiment toute la production le soit (80% environ). L’aliéna-tion au nucléaire n’est plus de mise, ni aujourd’hui, ni demain.La question de la sortie du nucléaire est une interrogation qui a de-puis longtemps du sens pour les Radicaux de Gauche. Mais elle ne peut se faire en France que progressivement et non dictée par l’émo-tion, aussi légitime soit-elle. C’est cet état de fait qui nous différencie des pays qui ont fait le choix d’abandonner l’énergie nucléaire sans pour autant la remplacer par une production d’énergie électrique certes plus sûre mais pas plus éco-responsable. L’Allemagne, en par-ticulier, qui a déclaré renoncer aux centrales nucléaires, renonce-t-elle aux centrales à charbon ? Parler de « transition énergétique » c’est aussi parler des énergies fossiles. Et en la matière, il y a beaucoup de choses à dire compte tenu de l’intérêt récent des compagnies pétrolières et gazières pour de nombreux territoires qui regorgeraient de gaz et d’huiles de

schiste. Il est en effet difficile d’isoler la question de l’éner-gie nucléaire sans y associer une réflexion sur les autres sources d’énergies, leur coût, leur impact sur l’environne-ment et notre santé.Nous devons donc imaginer à moyen terme un avenir éner-gétique sans nucléaire civil pour notre pays, après l’en avoir rendu progressivement moins dépendant.

La France peut sortir du nucléaire d’ici à une trentaine d’année à condition seule-ment de s’y atteler vraiment à travers la formulation de pistes vali-dées par des objectifs industriels intermédiaires. Tout cela ne peut s’élaborer qu’à travers la tenue d’un grand débat public contradictoire de dimension nationale – et européen - sur le modèle énergétique français – et européen - du XXIème siècle. Il doit être le préalable à toute décision. Ne reproduisons pas la même erreur qu’hier en imposant une décision sans la validation démocratique. Ce débat permettra à chacun d’apprécier un certain nombre de questions que seule l’annonce aujourd’hui de l’abandon du nucléai-re ne règle pas. La question du traitement des déchets par exemple sera cruciale à ce stade de la réflexion. Comment démanteler des centrales dont nous ne serions pas capables de traiter les déchets ? Qui s’en char-gera ? Avec quels moyens ? Autant de questions d’ailleurs qui sont continuellement posées aux gouvernements qui ont choisi de pren-dre leur distance avec cette source d’énergie.Alternative crédible, le développement des énergies renouvelables constitue un des piliers de la transformation de notre modèle éner-gétique dont les retombées économiques sont et seront bénéfiques pour notre pays. En 2009, alors que la plupart des secteurs détruisaient massivement des emplois, ces filières ont créé plus de postes que des secteurs comme l’aéronautique. Mais elles doivent encore se structurer et grandir, complétées par des filières de formation à inventer (nou-veaux cursus universitaires, organismes de formations spécialisés ou nouvelles filières d’apprentissage). Toutes ces questions, et les solutions qui en découlent, ne peuvent être abordées et validées que dans le cadre d’un grand débat pu-blic national de façon à alimenter la réflexion, donc la décision, d’une sortie programmée du nucléaire

Sylvie Hubert, Vice-Présidente PRG du Conseil Régional de Picardieen charge de l’Apprentissage

NucLéaire : Ne reProduisoNs Pas Les erreurs du Passé

v le 21 Février à 19h00 à la salle des Fêtes Bexley d’evry (91), l’Observatoire de la laïcité en Essonne, présidé par maïté montet, organise un débat sur Laïcité et petite enfance avec notamment la sénatrice Françoise laborde.

v Cette année enCore, C’est la Carte de vœux d’un élu radical qui fait le buzz dans la presse : après Jacques mutez, maire adjoint de Lille, philippe thinès, élu à Montpellier.

v les Jrg midi-pyrénées, guillaume Baldy, marie-Cécile albignat, ronny et souhila mazzoleni, Jérôme Figuier, ont tenu un stand à l’occasion du Forum «Appel d’Air» qui s’est tenu les 7 et 8 janvier à Figeac afin de rencontrer les jeunes lotois.

actualités

EN mouvEmENT

L’ACCident nuCLéAiRe de LA CentRALe

de FukushiMA vu du CieL

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EN mouvEmENT

Au Sénat, Jacques mézard, sénateur du Cantal et président du groupe RDSE, est intervenu sur la simplification du droit, ainsi qu’anne-marie

escoffier, et Jean-michel Baylet, sénateur de Tarn et Garonne, sur les voies navigables de France. raymond vall, sénateur du Gers, est intervenu sur l’état des négo-ciations internationales climatiques et les conclusions de la Conférence de Durban et sur le suivi des conséquen-ces environnementales des essais nucléaires français en Polynésie française cependant que J. mézard et yvon Collin, sénateur de Tarn et Garonne, intervenaient sur la fiscalité des collectivités territoriales et sur la reconnais-sance de la Nation et la contribution nationale en faveur des Français rapatriés. François Fortassin, sénateur des Hautes-Pyrénées, est, quant à lui, intervenu sur la pro-position de loi visant à répartir les responsabilités et les charges financières concernant les ouvrages d’art de ré-tablissement des voies et Françoise laborde, sénatrice de Haute-Garonne, sur la proposition de résolution rela-tive au séjour des étudiants étrangers diplômés. nicolas alfonsi, sénateur de Corse-du-Sud, est intervenu sur la proposition de loi relative à la délinquance d’imprudence et à une modification des dispositions instituant le délit de «mise en danger délibérée de la personne d’autrui» et sur le délai de prescription de l’action publique des agressions sexuelles autres que le viol.

La proposition de loi renforçant l’éthique du sport et les droits des sportifs d’yvon Collin (Tar-et-Garonne) a été adoptée par l’Assemblée Nationale.

v La fédération régionale du Nord Pas de Calais a renouvelé ses instances : eric rommel, conseiller régional et maire de Loon Plage, robert N’gimbi et arlette Houdart sont président, secrétaire et trésorière ; stéphane saint andré, maire de Béthune, et Francis Bassemon, maire de Bourbourg, sont vice-présidents.

v Les radicaux de Seine Saint Denis se sont réunis le 21 janvier pour élire leurs nouvelles instances sous la présidence de Paul Dhaille, vice-président : ahmed Laouedj, maire adjoint d’Aulnay sous Bois, olivier decrock et Karine Fougeray ont été élus président, secrétaire et trésorière, emile Passion devenant président d’honneur.

v Sous le parrainage des conseillers généraux marie-Pierre Brunet et denis Petit, Yann juin, président du PRG de Charente Maritime, a installé le cercle radical de gauche andré dulin en Aunis, animé par didier Barreau, maire adjoint de Saint Saturnin.

v Le n°212 d’Allier République est consacré au patrimoine thermal de Vichy.

v La fédération Aquitaine s’est réunie le 21 janvier dernier à Agen. Accueillis par jean-Louis matéos, président de la fédération de Lot-et-Garonne et joëlle dusseau, vice-présidente du Parti, les militants radicaux ont participé à la tra-ditionnelle cérémonie des vœux du PRG 47 et ont travaillé à la préparation des élections présidentielles et législatives de 2012 : présentation de la situation dans chaque département, organisation de la campagne et actions à prévoir.

Fédérations

CarnetnaiSSance Bienvenue à Lucas, né le 3 janvier 2012 chez olivier et cathy maillebuau, respectivement secrétaire national et militante de la fédération de Paris.

décèSNous apprenons avec beaucoup de peine le décès de notre ami Bertrand Leperre, âgé de 75 ans. Militant radical de toujours, cet humaniste fut longtemps membre de la direction nationale. Responsable des fédérations, il savait écouter et assister les militants, européen convaincu, il aimait défendre et enseigner nos valeurs même au delà des frontières européennes. Radical intransigeant, il savait faire respecter le parti par ses alliés traditionnels dans le Nord-Pas de Calais et dans les missions que les présidents du PRG lui confiaient. Le Président du PRG, Jean-Michel Baylet, et tous les militants saluent sa mémoire et assurent Odile Leperre-Verrier et sa famille de leur peine et lui disent toute leur affection.Bertrand avait, il y a quelques temps, entamé une réflexion et rédigé un travail sur « L’homme, l’Univers, Dieu et la Mort », qu’il avait préfacé ainsi : « A contempler les étoiles, on ne craint plus la nuit ».Après avoir réfléchi sur le sens de la vie, cherché où nous allions, oscillé entre deux conceptions opposées : la croyance en un grand horloger céleste, ou l’existence d’un merveilleux hasard évolutif, Bertrand concluait :« Malgré les progrès de la science, la connaissance de notre destin reste très largement hors de notre portée. Mais il nous faut quand même vivre. Selon quelles règles ? Quelles que soient les croyances de chacun, il nous appartient de faire en sorte que notre éphémère passage puisse participer à l’amélioration de soi-même et à enrichir la mémoire ontologique de l’Humanité. Pour ce faire, sachons accompagner les aléas de la vie, non pas avec résignation, mais avec dignité et sagesse : fuir un peu la Vanité, l’Egoïsme et la Haine n’est-il pas ce qui nous est donné pour vivre dans un monde meilleur, le temps de notre existence…Espérons ! Espérons ! »….« Il en restera toujours quelque chose : Alimentons, le mieux possible, en solide maillon que nous devons être, l’Avenir de nos générations futures dans une Chaine que l’on voudrait sans fin…C’est le propre et la destinée de notre espèce »Bertrand a dit…….

Nous avons appris avec peine le décès de la mère de notre ami maurice tzinmann, maire-adjoint de Vitry dans le Val de Marne. Nous lui adressons nos sincères condoléances, ainsi qu’à ses proches.

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EN mouvEmENTCommuNIquéS

L’ECONOMIE SOCIALE Et SOLIDAIRE EN têtE DES PROPOSItIONS DE FRANçOIS HOLLANDELe 26 jAnvieR 2012

Thierry Jeantet, Président du Pôle Economie Sociale et Solidaire de la Campagne de François Hollande et vice-président du Parti Radical de Gauche :« C’est la première fois que l’Economie Sociale et Solidaire figure en tête des propositions d’un Programme pour l’élection Présidentielle en en soulignant, ainsi, l’importance.C’est une reconnaissance très importante de la contribution des coopératives, mutuelles, as-sociations et fondations à ce que sera un nouveau type de croissance. L’orientation annoncée de financements, provenant de la future banque publique d’investissements, souligne com-bien l’ESS est une des priorités du candidat François Hollande.Il ira, dans les semaines qui viennent, sur le terrain pour rencontrer les organisations et les entreprises de l’ESS et pour détailler l’ensemble des dispositions la concernant.»

LOI SUR LA PéNALISAtION DU GéNOCIDE ARMéNIEN : INItIAtIVE DU RDSE POUR UNE SAISINE DU CONSEIL CONStItUtIONNELLe 24 jAnvieR 2012

Au lendemain de l’adoption par le Sénat et par 126 sénateurs seulement sur 347 de la proposition de loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides re-connus par la loi, le groupe du RDSE a décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour lui permettre de se prononcer sur la conformité de ce texte à la Constitution. En application de l’article 61 de la Constitution, le groupe du RDSE a donc entamé un travail de collecte d’au moins 60 signatures parmi les 197 sénateurs de tous les groupes politiques du Sénat qui n’ont pas approuvé la proposition de loi. Comme plusieurs orateurs l’ont exprimé hier en séance publique, le groupe du RDSE conteste la constitutionnalité de ce texte sans remettre en cause de quelque manière que ce soit l’existence du génocide arménien et des souffrances subies par le peuple arménien. Le texte voté le 23 janvier 2012 méconnaît en effet, outre l’article 34 de la Constitution, plusieurs principes fondamentaux du droit parmi lesquels ceux des libertés de communication et d’expression, d’une part, de légalité des délits et des peines, d’autre part.

ENtREtIEN téLéVISé DE M. SARkOzy : LE CSA DOIt FAIRE RESPECtER L’éQUIté DE tRAItEMENt ENtRE LES CANDIDAtS à L’ELySéERoger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre, président d’honneur du PRG, déclare le 29 janvier 2012 :« Le Président de la République va donc mobiliser ce soir six chaînes de télévision à l’heure de la plus forte audience. Cette ubiquité télévisuelle en période électorale pose problème. M. Sarkozy est certes chef de l’Etat, mais aussi candidat très probable à l’élection présidentielle dont le 1er tour aura lieu dans moins de trois mois. Il bénéficie donc là d’un temps de parole qui contreviendrait à la règle de l’équité de traitement entre les candidats édictée par le CSA en application de l’article 16 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, si du moins ce temps de parole n’était pas pris en compte par le CSA pour les propos du président ne relevant pas du « domaine régalien » et compensé par des possibilités d’expression analogues pour les princi-paux candidats à l’Elysée.Il appartient au CSA de faire effectivement respecter cette règle de l’équité de traitement, qu’il a lui-même posée, et les modalités de prise en compte du temps de parole du chef de l’Etat en période électorale, qui ont été précisées par le Conseil d’Etat en 2009. Et cela même si le CSA se caractérise aujourd’hui par une totale absence de pluralisme dans sa composition, tous les membres ayant été désignés par des autorités de nomination appar-tenant à l’actuelle majorité. »

JEAN-MICHEL BAyLEt SOUtIENt FRANçOIS HOLLANDE SUR LE DROIt DE MOURIR DANS LA DIGNIté.Le 28 jAnvieR 2012

J’ai défendu avec force, pendant les primaires citoyennes, la nécessité de légiférer en faveur du droit à mourir dans la dignité. Je soutiens donc com-plètement François Hollande sur cette question. Les rencontres que j’ai faites, les débats que j’ai menés et les sonda-ges qui ont été faits sur cette question m’ont convaincu que l’opinion publique est favorable à cette proposition que les

Radicaux de gauche défendent depuis longtemps. Les oppositions qui se ma-nifestent aujourd’hui sont portées par des mouvements d’inspiration religieuse qui combattent aussi le droit à l’avorte-ment et s’opposent systématiquement à toutes les avancées sociétales au nom d’une vision conservatrice de l’homme et de la femme.

UN PRéSIDENt MAL à L’AISE Et DéPASSéLe 29 jAnvieR 2012

Fuyant son bilan et ses responsabi-lités, s’en prenant aux 35 heures et aux collectivités locales pour justifier un déficit public qu’il a largement contribué à creuser, N. Sarkozy s’est laissé enfermer par les journalistes dans les incohérences de ses politi-ques successives.Sa charge contre les collectivités lo-cales était mal venue de la part d’un président de la République. Ce sont

les collectivités qui assurent la pé-rennité des services publics face aux démissions successives de l’Etat. Elles le font avec d’autant plus de difficulté que leur budget de fonc-tionnement est contraint par la loi d’être présenté en équilibre, ce dont M. Sarkozy aurait pu s’inspirer, lui qui a creusé de 400 milliards d’euros la dette de l’Etat.

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Le buLLetin du Parti radicaL de Gauche est une PubLication hebdomadaire.directrice de La PubLication : MARie-Louise PAdovAnirédaction : PAsCAL CédAn, MARC inquiMbeRt, CéCiLe ReiChARd.secrétaire de rédaction : CéCiLe ReiChARd13 Rue duRoC -75007 PARistéL : 01 45 66 67 68FAx : 01 45 66 47 93

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CommuNIquéS

JEAN-MICHEL BAyLEt SALUE LA NOUVELLE CONVERSION DE SARkOzyLe 13 jAnvieR 2012

Jean-Michel Baylet, coprésident du conseil politique de Fran-çois Hollande et président du PRG : « Programmes présiden-tiels : après avoir fait bouger les lignes, le Président n’est-il pas en train de les brouiller? » «La presse bruisse déjà du ralliement imminent du président de la République au mariage homosexuel. Je salue cette nou-velle conversion de Nicolas Sarkozy à l’une des propositions fondatrices du programme radical.Après l’Europe fédérale, la taxation sur les transactions finan-cières, la refonte des niches fiscales, les majorations excep-tionnelles d’impôt sur les hauts revenus et la titularisation des contractuels de la fonction publique, Nicolas Sarkozy s’apprê-te également à reprendre à son compte l’impôt progressif sur les sociétés et à placer au cœur du débat la question de l’as-siette des cotisations sociales.

Ces brusques changements de position constituent une vérita-ble rupture avec son programme de 2007 et méritent d’être signalés.Encore quelques semaines de campagne et ce sera bientôt une majorité des trente propositions que j’ai défendues à la primaire qui auront été reprises dans le programme du Prési-dent sortant. Certes, beaucoup d’analystes politiques y voient de sa part une stratégie d’indifférenciation entre la gauche et la droite. Après avoir voulu faire bouger les lignes, M. Sarkozy se contenterait-il aujourd’hui de vouloir les brouiller?Pour la clarté du débat et pour que ces reprises ne soient pas un simple recyclage de slogans, je me propose de lui adresser un exemplaire du programme radical, L’Audace à gauche, afin de lui permettre de planifier les prochaines annonces de sa campagne qui, je l’espère, l’amènera à rejeter définitivement l’essentiel de son bilan à la tête de l’Etat.»

LA QUEStION DE NOtRE REtRAIt D’AFGHANIStAN ESt POSéELe 20 jAnvieR 2012

Jean-Michel Baylet, coprésident du conseil politique de François Hollande et président du PRG : Je tiens à exprimer, au nom des Radicaux de Gauche, mes condoléances aux familles et aux proches des soldats français tués ce vendredi en Afghanistan et ma sympathie à ceux qui ont été blessés. Je salue à nouveau le courage et le professionnalisme de nos forces armées dont l’engagement va jusqu’au sacrifice suprême.Cette tragédie pose la question du retrait de nos troupes d’Afghanistan après plus de 10 années de présence aux côtés du peuple afghan.La mission de nos soldats est importante et les Radicaux les soutiennent sans réserve, mais l’issue du conflit sera nécessairement politique. Comme le di-sait Yitzhak Rabin : « C’est avec ses ennemis que l’on fait la paix, pas avec des amis. »

LE PRG RéAGIt à LA CONDAMNAtION DE LA FRANCE PAR LA CEDHJean-Michel Baylet, coprésident du conseil politique de François Hollande et président du PRG :« La condamnation de la France, le 19 janvier 2012, pour violation de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme est la consé-quence de la politique du chiffre et des reconduites aveugles et systématiques à la frontière.La Cour Européenne des Droits de l’Homme a jugé que «la situation d’ex-trême vulnérabilité de l’enfant est déterminante et prédomine sur la qualité d’étranger en séjour illégal». Aussi, la France viole-t-elle les conventions rela-tives aux droits de l’enfant en maintenant en rétention administrative avant reconduite à la frontière les parents accompagnés de leurs enfants.Depuis des années ce type d’enfermement des enfants et de leurs parents était dénoncé par les associations et par devant les Juges des libertés et de la détention. Cette condamnation impose à la France de revoir en urgence sa politique de reconduites à la frontière, elle fait actuellement partie des trois seuls pays européens autorisant la rétention des enfants et de leur famille.»

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CommuNIquéS

PASCAL-ERIC LALMy, SECRétAIRE NAtIONAL DU PRG EN CHARGE DE LA LAïCIté : « MME JOLy CONFOND LAïCIté Et CLIENtéLISME COMMUNAUtARIStE »Le 12 jAnvieR 2012

La proposition d’Eva Joly de reconnaître certaines religions en créant deux nouvelles journées fériées pour celles-ci constitue une lourde menace pour un principe fondamental de la loi de 1905 : « La République ne reconnaît (…) aucun culte ».Les vifs échanges entre les sénateurs Radicaux de gauche et les sénateurs Verts, le mois dernier au sujet de l’application du principe de laïcité dans les crèches, ont montré que nos amis écologistes ne sont pas des partisans de la laïcité. Ils défendent au contraire une approche communautariste de la société inspirée du modèle anglo-saxon que les Radicaux jugent incompatible avec notre modèle Républicain.Pour les Radicaux de gauche, il est plus urgent de réfléchir à une laïcisation du calendrier que de créer de nouveaux jours fériés pour les fêtes religieuses.

LA DéGRADAtION DE LA FRANCE ESt UN NAUFRAGE POUR LE CHEF DE L’EtAt Et UNE DéFAItE GRAVE FACE AU SyStèME FINANCIERLe 13 jAnvieR 2012

Le temps des gesticulations et des effets d’annonce est passé.La perte du triple A est l’ultime sanction de la politique budgétaire conduite depuis 2007. Les Français vont aujourd’hui payer le prix des largesses faites aux plus riches depuis 5 ans et de l’impuissance de l’Europe à se coordonner face à la crise.La preuve est faite que les derniers sommets européens n’ont pas réussi à rassurer les marchés et que les annonces jamais appli-quées n’étaient que poudre aux yeux.Face aux attaques spéculatives qui s’annoncent, l’Union européenne et la France doivent préparer des sanctions contre les spécula-teurs les plus actifs et accélérer la mise en place d’un gouvernement économique européen capable de lutter contre la récession.

JEAN-MICHEL BAyLEt, PRéSIDENt DU PRG : LE PRG SOUtIENDRA AU PARLEMENt LE PLAN DE tItULARISAtION DES CONtRACtUELS DE LA FONCtION PUBLIQUE.Le 12 jAnvieR 2012

Le président de la République a an-noncé aujourd’hui à Lille le passage au Parlement d’un plan de titularisa-tion des contractuels de la fonction publique. C’est une bonne nouvelle pour ces 800.000 contractuels qui pourront désormais accéder plus fa-cilement à l’emploi titulaire ou à un CDI.Les radicaux ont toujours défendu le principe que l’Etat et les collectivités devaient assumer leurs responsabili-tés d’employeur. Le temps est venu de cesser de considérer les contrac-tuels comme une sous-catégorie de

la fonction publique, qui occuperait les mêmes postes que les fonction-naires sans avoir des droits équiva-lents à leur contribution au service public.Cette mesure figurait dans les propo-sitions du PRG aux primaires citoyen-nes, et les parlementaires radicaux la soutiendront au Parlement dans les semaines qui viennent.C’est en tout cas le seul point posi-tif dans une politique de réforme de l’Etat qui a par ailleurs gravement abîmé les services publics de notre pays, notamment en milieu rural.

CHôMAGE Et SOUS EMPLOI : DOMINIQUE ORLIAC DéNONCE DANS L’HéMICyCLE L’IMMOBILISME DU GOUVERNEMENtCAhoRs, Le 26 jAnvieR 2012

A l’occasion des Questions d’Actualité du mercredi 25 janvier, Dominique Orliac a interpellé le Ministre du Travail sur le bilan dramatique du Gouvernement en matière d’emploi : « La crise n’explique et n’excuse pas tout », a affirmé la députée du Lot. Reprenant les paroles prononcées par le Président-candidat lui-même en 2007, qui déclarait à la presse : « Si on s’engage sur 5% de chômeurs et qu’à l’arrivée il y en a 10, c’est qu’il y a un problème » et d’ajouter qu’il dirait alors aux Français, « c’est un échec, j’ai échoué. C’est aux Français d’en tirer les conséquen-

ces », Dominique Orliac lui a opposé la réalité 5 ans après : « 1 million de chômeurs supplémentaires, 1000 chômeurs de plus chaque jour, un dixième de la population active sans travail, sous-emploi et emploi précaire quasi généralisés, sécurité professionnelle ré-duite à néant, protection chômage plus que relative avec durcissement des conditions d’indemnisation et multiplication des radiations à Pôle Emploi ». Insistant sur la situation des plus de 50 ans et des 18-25 ans, touchés de plein fouet par le chômage, la députée PRG a dénoncé la dilapidation de « l’investissement

productif dans une politique de défiscalisation injus-te », « la destruction des dispositifs de soutien public à l’emploi » tout en critiquant « la baisse de 12% du budget de la mission Travail et Emploi pour cette an-née ». « Vous dites avoir élaboré un budget de crise, mais vous ne faites rien pour les premières victimes de cette crise que sont les chômeurs », a-t-elle conclu en questionnant le ministre : « Quand allez-vous enfin admettre que l’application de la rigueur budgétaire à la politique de l’emploi conduit à une précarisation des travailleurs ? ».