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Chapitre 2 : L’analyse structuraliste
La séquence SCP
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Introduction (1/3)
� Fin XIXème : émergence de nouvelles réalités industrielles et de nouveaux enjeux de régulation
� Remise en cause progressive des « outils » de la microéconomie standard
� Émergence de nouveaux outils conceptuels : la séquence Structure-Comportement-Performance
� Des enjeux empiriques et de mesure importants
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Introduction (2/3)
� Le pouvoir de marché : capacité de fixer un prix au-dessus de coût unitaire (marginal) de production
� Exemple transport aérien� Étude 1996 : Tarifs billets d’avion selon
aéroports (43)� 10 aéroports en situation d’oligopole : prix
plus élevé de 31%
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Introduction (3/3)
� Plan du chapitre1- Principes de la séquence SCP2- Caractérisation des structures de marché3- Caractérisation des performances
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1- Les principes de la séquence SCP
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1-1 Un nouveau contexte industriel
� Emergence de grands conglomérats aux US dans la seconde partie du XIXème siècle
� EX. Standard Oil (Rockfeller)� Quelle explication de l’efficience des grandes
firmes ? � Laisser faire les mouvements de
concentration ou introduire des règles pour préserver la concurrence sur les marchés ?
�
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1-2 Un renouveau théorique : la séquence SCP (1/3)
� Une vision néoclassique limitée� Les difficultés de montrer les abus de
position dominante� Quels critères ? � Structurels ? Concentration – TMO – Barrières à
l’entrée…� Comportementaux ? prédation, pressions
fournisseurs et distributeurs, refus de vente…� Performance ? profits excessifs
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1-2 Un renouveau théorique : la séquence SCP (2/3)
� Deux thèses différentes : Harvard (Bain, Messon) vs Chicago (Stigler, Friedman)
� L’approche de Harvard : � Structure détermine les comportements� Abus de position dominante à partir de structure
de marché� Nécessaire intervention et réglementation de
l’organisation industrielle
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1-2 Un renouveau théorique : la séquence SCP (3/3)
� L’approche de Chicago� Comportements déterminent les structures� Abus de position dominante à chercher
dans les comportements� Une moindre intervention publique :
Opportunité de profit ���� Arrivée de nouveaux entrants ���� Concurrence ���� Disparition des abus
Vision libérale
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1-3 Mise en œuvre de l’approche SCP (1/3)
� Les différentes composantes de l’analyse
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1-3 Mise en œuvre de approche SCP (2/3)
� L’établissement d’un lien causal direct� S ���� C� C ���� P� Estimation du lien à partir de données
comptables� Deux hypothèses fortes :
Stabilité du lien causal d’une industrie à l’autreExogénéité des variables S par rapport à C et P
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1-3 Mise en œuvre de approche SCP (3/3)
� La méthode économétrique� Pi = h(Si)� �i = α + βCONi + γ1BE1,i + … + γkBEk,i + σXi + µi
� � : Profit (Variable expliquée)� CON : Concentration� BE : Barrières à l’entrée� X : Autres variables� µ : résidu inexpliqué
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1-4 Le choix du marché pertinent
� Identifier un marché pertinent en définissant le « périmètre » permettant une analyse robusteex. l’industrie des médicaments US
� Plusieurs approches possibles : � Par le produit � Par la géographie� Par les enquêtes
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1-4 Le choix du marché pertinent
� L’approche par le produit� Critère de substituabilité entre produits et
services sur un même marché� Un indicateur de substituabilité :
l’élasticité croisée : variation relative d’un bien X par rapport à l’évolution des prix d’un bien YBiens substituables, indépendants ou complémentaires
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1-4 Le choix du marché pertinent
� L’approche par le produit� Un indicateur limité :
Quelle période de temps ? Fonction des caractéristiques des biensQuel seuil d’élasticité pour substituabilité ? Possibilité de corrélation élasticité-substituabilité
sans pertinence du marché
� Conclusion : une définition souvent très subjective
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1-4 Le choix du marché pertinent
� L’approche par la géographie� Périmètre d’activité géographique pour la
production et/ou distribution des B&S� Une dimension remise en cause par la
globalisation et la mondialisation : les frontières s’estompent
� L’approche par les enquêtes� Identification par les entreprises de leur
environnement concurrentiel� Enquête auprès des consommateurs : approche
marketing peu utilisée
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2- Les structures de marché
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2-1 Introduction
� Analyse SCP : Structure des marchés comme élément déterminant des comportements et performances des firmes
� Concentration et barrières à l’entrée comme les deux catégories centrales
� Structures contraignent autant qu’elles résultent des comportements stratégiques des firmes
� Résultats complexes et parfois ambigus� Interdépendances des différentes
caractéristiques structurelles
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2-2 La concentration
� Processus ou résultat du processus qui tend à accroître la taille absolue ou l’importance relative de certaines unités au sein de l’ensemble auquel elles appartiennent
� Pourquoi étudier la concentration ? � En éco indus traditionnelle, il existe une relation
entre niveau de concentration et taux de profit (analyse SCP)
� Crainte d’abus de position dominante : concentration réduit intensité de concurrence et donc l’efficacité du processus productif
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2-2 La concentration
� Résulte d’un impératif pour les firmes : croître� Croissance interne
Capacité de production accrue par auto-financement et/ou apport de capitaux fraisPlutôt privilégiée par PME ou firmes évoluant sur des marchés de niche
� Croissance externe : Faire passer sous son contrôle des unités pré-existantesOpérations de fusion et acquisition
� Ex : Google rachète YouTube
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2-2 La concentration
�Coût, sélection et évaluation�Affaiblissement du pouvoir dirigeant�Difficiles intégrations et restructuration�Contraintes légales
�Durée�Risque de rigidité�Endettement
Limites
�Rapide�Nouvelles opportunités de marché�Recherche de synergies�Effets de taille
�Contrôle préservé�Création emplois�Climat social
Avantages
ExterneInterneCroissance
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2-2 La concentration
� Des rythmes d’accumulation différenciés� Inégalité entre les tailles des unités car :
Différentes capacités managérialesCaractéristiques +/- aléatoires des activitésContraintes et aptitudes d’adaptation différenciées
� Une mouvement amplificateur et une « cristallisation accrue du capital autour de pôles dominants »
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2-2 La concentration
� Différentes dimensions de la concentration� Concentration technique : concentration du capital
technique, au niveau des établissements� Concentration économique : évolution des parts de
marché, au niveau de la firme� Concentration financière : mouvements de capitaux et
pris de contrôle par des groupes� Tendance à stabilité des établissements et tendance à
la concentration des firmes et surtout des groupes
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2-2 La concentration
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1994 2004 1994 2004 1994 2004
Nombre d'entreprises Valeur ajoutée Effectifs salariésmoyens
Sociétéappartenantà un groupe
Société horsgroupe
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2-2 La concentration
� Différentes directions de la concentration (1/2)� Concentration horizontale
Regrouper des entreprises ayant les mêmes activitésTotal-Fina-Elf ; NewsCopr-MySpaceRecherche d’un optimum de puissance : seuil technologique de
production (quantité produite), seuil publicitaire, seuil de recherche, seuil commercial
� Concentration verticale : Rapprochement à des stades différents de la filière
(fournisseurs ou clients)Virgin I : édition musicale (Virgin France) puis distribution
(Virgin Megastore)Risque de barrières à l’entrée et de relations de dépendance
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2-2 La concentration
� Différentes directions de la concentration (2/2)� Concentration conglomérale
Logique plutôt financièreMaîtriser une masse croissante du capital : fusion
des processus de financement et de productionRectifier les « frontières » : consolidation,
réorientation, recentrage…Des temporalités différentes : CT vs LTEx : Bouygues, VU, Danone, Virgin II
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2-2 La concentration
� Différentes modalités de la concentration� Modalités juridiques
� Transfert d’actifs : Passage de deux entités juridiques à une seuleFusion : BNP-Paribas (2000)
� Liaisons financières : Prises de participation de A dans BConservation autonomie juridique mais contrôléeFiliale : si capital > 50%Ex. Renault-Dacia (1999)
� Développement de « groupes de sociétés » sous contrôle d’une société mère
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2-2 La concentration
� Modalités économiques� Groupements contractuels
GIE (groupements d’achat…)Groupement d’intégration autour d’une société directrice :
réseau de sous-traitance autour d’un donneur d’ordre ; franchise
� Relations d’endettement : avances, prêts,… créent des liens de dépendance
� Accords de collaboration� Moins facile à identifier, mais «pouvoir
concentrationniste » important
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2-2 La concentration
� Les indicateurs de concentration� Rapport de concentration
Part de marché des n plus grosses firmesFacilité de mise en œuvrePrise en compte partielle de la concentration
� Indice de HerfindahlIntègre toute la distributionSurestime la concentration
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2-2 La concentration
� Les effets de la concentration (1/3)� Une modalité d’adaptation des structures
industrielles : Concurrence élargie (ex. Medias)Capacité exportatrice accrue (ex. Automobile)Création de « pôles de développement » et
d’effets d’entraînement (ex. Aéronautique)
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2-2 La concentration
� Les effets de la concentration (2/3)� Des effets incertains sur les prix et la
rentabilitéHypo : Réduction continue de nouveaux entrants � augmentation des prix et contraction artificielle de l’offre � pression à la hausse des profits
Peu confirmé empiriquementChangement de dimension dans la compétition
(pas synonyme de monopole)Périodes historiques déterminantes
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2-2 La concentration
� Les effets de la concentration (3/3)� Un changement des conditions de
financement de l’économieIntériorisation de la fonction financièreMoins de dépendance à la politique monétaire et
aux aléas boursiersDu calcul par composantes au calcul
économique globalPrix déconnectés des fonctions de coûtsLogiques temporelles différentes
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2-3 Les barrières à l’entrée
� Définition� Tout élément structurel ou stratégique qui affaiblit
ou tend à affaiblir de manière persistante la contestabilité d’un secteur ou d’un marché donnés
� Contestatibilité : pression concurrentielle exercée par des entrants potentiels, qui prévient donc des abus de position dominante
� Catégorie très englobante : différentes sources de BE qui se conjuguent
� Élément d’explication de la stabilité sectorielle : niveau de profit et positions concurrentielles
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2-3 Les barrières à l’entrée
� Des barrières naturelles et/ou stratégiques� Inhérentes aux caractéristiques
intrinsèques des activités et à leurs implicationsex : Coûts d’infrastructure des Télécoms
� Construction intentionnelle et comportements stratégiques des acteursex : frais de changement d’opérateur
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2-3 Les barrières à l’entrée
� Implications (1/2)� Éloigne la concurrence des conditions CPP� Interactions entre BE et concentration
ex : édition littéraire – de fortes BE dans un secteur concentré et intégré
� Arbitrages juridiques sur les barrières stratégiques : concurrence par le mérite vs stratégie anti-concurrentielle
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2-3 Les barrières à l’entrée
� Implications (2/2)� Caractère temporel des BE� Des BE non figées qui sont plus des obstacles à
l’entrée� Une variable de la dynamique concurrentielle et
compétitive : des leviers à activer et des stratégies de contournement
� Au-delà de la dichotomie entrée possible vs entrée impossible
� L’avantage des groupes
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2-3 Les barrières à l’entrée
� Une « lecture » de la controverse autour du P2P� L’édition musicale : concentration et
intégration� BE et pouvoir des majors
� Des biens privés aux biens publics : rivalitéet exclusivité
� Des stratégies de restauration des BE : Les barrières réglementaires : la loi DADVSILes barrières technologiques : les DRM
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2-4 Les économies d’échelle
� Généralités� Coûts unitaires tendent à diminuer avec
l’augmentation du volume de production� F(λX) > λF(X) avec λ>1
Coûts moyens décroissants� Économies et déséconomies d’échelle :
l’importance de la TMO (Taille Minimale Optimale)� Elément central de la compétition fordiste� Plus discutable et difficile à mesurer dans les
activités servicielles� Ex : Microélectronique
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2-4 Les économies d’échelle
� Économies d’échelle relatives au produit� Volume accru : nouveaux processus de
production et amortissement des coûts fixes
� Courbe d’apprentissage et efficacité� Division du travail et spécialisation
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2-4 Les économies d’échelle
� Économies d’échelle relatives au site de production� La règle empirique des 2/3� Économie de regroupement des réserves :
secours et maintenance� Amortissement des frais de structure� Économies de gamme et d’envergure
� Économies multi-sites� Facteurs précédents� Économies financières : contrats globaux
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2-5 La différentiation des produits
� Une variable de concurrence et de compétition moins intuitive : � Au-delà de la compétitivité-prix� Différentiation porte sur un ensemble de
caractéristiques des biens [Chamberlain]� Ex. automobile : vitesse, confort, sécurité, …� Renonce à l’hypothèse d’homogénéité des
produits� Une concurrence moins forte ou moins
« frontale »
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2-5 La différentiation des produits
� La différentiation verticale� Si face à deux produits A et B (offerts au
même prix), les consommateurs préfèrent unanimement A ou B
� Différentiation relative à la qualité (perçue), les fonctionnalités, l’innovation
� Ex. Internet haut débit vs bas débitChampagne vs. Mousseux
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2-5 La différentiation des produits
� La différentiation horizontale� Si face à deux produits A et B (offerts au même
prix), les consommateurs ont des préférences hétérogènes
� Différentiation relative à la localisation des offreurs, positionnement et caractéristiques des biens remplissant les mêmes fonctions (design, couleur, options…)
� Repose de plus en plus sur des caractéristiques « immatérielle » : différentiation horizontale artificielle ���� Marketing, marque, publicité…
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2-5 La différentiation des produits
� Différentiation et BE� ���� � � �� �� � �� ' ) � �� �+�
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2-6 avantages absolus en terme de coûts de production
� Indépendant du niveau de production� Coût moyen firme installée < nouvel entrant� Source de profit et très fortes BE� Compétitivité du nouvel entrant repose sur
développement progressif, de moyen-long terme : développement de réseaux relationnels, développements de savoir-faire…
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2-6 avantages absolus en terme de coûts de production
� Différentes origines� Réseaux d’approvisionnement et de
distribution� Contrôle d’une meilleure technique de
production & acquisition de droits d’exploitation : effets d’expérience
� Distribution spatiale des activités� Meilleurs conditions de financement :
niveaux de liquidité, accès au crédit…
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Les barrières institutionnelles réglementaires et juridiques
� Ensemble très vaste de règles et contraintes
� Système de réglementations des marchés
� Différents niveaux de réglementation : national, européen, international
� Définies hors de la sphère productive mais fréquemment « nourries » du lobbying des acteurs de la sphère productive
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Les barrières institutionnelles réglementaires et juridiques
� Système de protection intellectuelle et industriel : brevets, licences…
� Monopoles légaux et naturels� Protections douanières� Restrictions d’installation : diplômes, numerus
clausus…� Labels : ex. « appellations d’origine »� Réglementation sur les prix : ex. pharma� Rareté des ressources et niveaux
d’investissementEx. Diffusion TV et Télécoms
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3- La performance industrielle
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3-1 Une appréhension difficile
� Résultats à l’issue du processus compétitif� Chiffrable et quantifiable� Variable clé pour les prises de décision
� Différents niveaux d’analyse de la performance : � Au niveau d’un système productif (national)� Au niveau d’un secteur� Au niveau des entreprises
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3-1 Une appréhension difficile
� Quels critères de performance ? � Niveau de production et efficacité productive� Emploi� Niveaux de profit et de rentabilité� Progrès technique et innovation
� Une convergence à questionner� Entre les différents critères
emploi/rentabilité� Entre les différents acteurs
bien être privé/bien être collectif� Focus de l’économie industrielle : la rentabilité des
entreprises
�2
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3-1 Une appréhension difficile
� Une mesure difficile� Le choix critique des indicateurs� Ex. : la mesure de l’innovation et du
progrès techniqueLes dépôts de brevet ? Le ratio dépenses R&D / CA ?
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Indicateurs d'innovation (période 2002-2004)
% d'entreprises ayant déposé un brevet R&D interne (en % du CA)
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3-2 Production et richesses nationales
� Performances au niveau macroéconomique� Au-delà de la stricte « économie industrielle »� Appréhender les performances d’un système
productif (au niveau national)� « Quand la croissance va, tout va » (1/2)
� La mesure de la production : PIB et PNB� PIB : Aggrégat représentant la valeur des B&S
produits pendant l’année par les agents résidant à l’intérieur du territoire national, quelle que soit leur nationalité.
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3-2 Production et richesses nationales
� « Quand la croissance va, tout va » (2/2)� PIBvaleur = VA + TVA + DD + Subventions I� PIBvolume : PIBvaleur / Indice des prix� PNB = PIB + Revenus reçus de l’extérieur
– revenus versés au reste du monde� Croissance = (PIBt+1 – PIBt) / PIBt
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3-2 Production et richesses nationales
1483,2
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2002 (1,0%) 2003 (1,1%) 2004 (2,3%) 2005 (1,2%)
France : PIB réel (millards d'euro de 2000)
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Croissance annuelle (% 2000-2005) Poids de la branche (%)
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3-2 Production et richesse nationales
� Limites des indicateurs de croissance� De la croissance au bien être collectif� Prise en compte partielle de la production
de valeur� Non prise en compte des données
environnementales� Non prise en compte des inégalités
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3-2 Production et richesse nationales
� Des indicateurs alternatifs : l’IDH� Indice du développement humain� Rendre compte du développement au-delà
de la croissance� Une variante : l’ISDH
ISDH < IDH
1/3PIB réel par habitant
1/9Moyenne d’années d’études
2/9Taux d’alphabétisation des adultes
1/3Espérance de vie à la naissance
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3-2 Production et richesse nationales
Royaume-UniRoyaume-UniFrance15
AustralieDanemarkAllemagne14
BelgiqueFinlandeJapon13
JaponPays-BasBelgique12
EspagneJaponPays-Bas11
FranceÉtats-UnisAustralie10
CanadaBelgiqueAutriche9
LuxembourgIrlandeSuisse8
SuisseSuisseCanada7
AllemagneSuèdeIslande6
DanemarkCanadaDanemark5
Pays-BasLuxembourgÉtats-Unis4
FinlandeAustralieNorvège3
NorvègeIslandeIrlande2
SuèdeNorvègeLuxembourg1
IPHIDHPIB par têteRang
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3-2 La rentabilité des entreprises
� Indicateurs privilégiés dans les études d’économie industrielle� Observables à partir des statistiques sectorielles� Basés sur l’agrégation de la rentabilité des
entreprises ou les pouvoirs de marché� Le pouvoir de marché : l’indice de Lerner
� Rappel : en CPP, P = Cm
� L = (P-Cm) / P� Approximation de Cm par CVM� Mesure de l’écart du comportement de fixation du
prix par rapport à un marché concurrentiel
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3-2 La rentabilité des entreprises
� Profits des entreprises� Profit comptable :
Π = CA – w.L� Profit économique : � Π = CA – w.L – (i+δ).pk.K
Prise en compte du coût du capital (coût de remplacement des actifs de l’entreprise)
� Taux de Π = Πeco / capitaux propres (pK.K)� Une difficile mesure du coût de capital : coût de
remplacement des actifs de l’entreprise
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Profitabilité : Résultat net / CA (%)
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3-3 La rentabilité des entreprises
� Taux de rendement� Indicateurs plutôt financiers� Rendements des capitaux propres
Résultats nets / capitaux propresROE : Return On Equity
� ROA : Return On AssetRésultat net / Actif total
� Pb pour la prise en compte des actifs intangibles (R&D, pub…)
� Absence de prise en compte de l’endettement
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3-3 La rentabilité des entreprises
� Cœfficient Q de Tobin� Q = valeur boursière / capital investi (au coût de
remplacement)� Si Q > 1, alors pouvoir de marché� Évaluation de la rentabilité par les marchés
financiers� Limité aux seules entreprises cotées en bourse� Actifs intangibles non comptabilisés : la question
du goodwill� Ignore les phénomènes spéculatifs
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Conclusion
� Les résultats empiriques concernant la concentration (1/2)� Une première validation sans équivoque
[Bain 1956 ; Mann 1966]
9,0Moyenne13,3Moyenne7,7Conserves9,0Alcools8,8Charbon 17,9Pharmacie10,9Bière11,6Cigarettes9,6Chaussures15,5AutomobilesTx ProfitIndustrieTx ProfitIndustrie
CR8<70%CR8>70%
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Conclusion
� Les résultats empiriques concernant la concentration (2/2)� Les effets de seuil : pallier observé quand
CR4 franchit un pallier entre 45 et 59% [Scherer 1980]
� Des analyses récentes plus nuancées : corrélation profitabilité / concentré assez faible
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Conclusion� Les résultats empiriques concernant
les BE (1/2)� Des effets beaucoup plus significatifs
8,5Rasoirs
13,3Bouteilles verreModérées ou faibles
13,3Savon
10,8AcierImportantes
11,6Tabac
17,5Chewing Gum
15,5AutomobilesTrès élevéesTx ProfitIndustrieBE
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Conclusion� Les résultats empiriques concernant
les BE (2/2)� 3 BE principales� Économies d’échelle et intensité
capitalistique (TME)� Éléments de différentiation : dépenses
publicitaires et différentiation verticale (innovation, qualité)
� Barrières réglementaires� Une mystère : l’indépendance
Concentration/BE
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Conclusion� Les apports de la séquence SCP
� Un enrichissement dans l’appréhension et l’analyse de la diversité industrielle
� L’introduction de catégories permettant plus de réalisme et une mesure du poids de ces catégories
� Une première tentative d’articulation des différents niveaux d’analyse
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Conclusion� Les limites de la séquence SCP
� Des critiques inhérentes au paradigme structuraliste
� Une analyse synchronique : le poids des invariants
� Une difficulté à faire émerger des lois générales
� Une vision déterministe : des causalités univoques
� L’oubli des acteurs : les comportements stratégiques