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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Portrait JeuneartistePP.2-3
CHRISTIE’S
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RAIT
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RJOHA
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TESSIERE
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NOTRE REGARDNOTRE REGARDDÉPAYSERDÉPAYSERDécouverte
Un trésor a été découvertau Ritz :une toilede CharlesLe Brun.PP.10-11
Un expo inattendue etludique de Pica Pica chezAlice à Bruxelles. PP.4-5
Expo en vue
Le biplan de “Out ofAfrica” a été vendu chezBonham’s avec d’autres“ancêtres”.P.12
Le marché
Supplément à La Libre Belgique- N°147 - Semaine du 15 au 21février 2013
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
2 L'actu SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
Commentaire
Allez, qui ditmieux !
Par Roger Pierre Turine
On joue et parie avec l’art comme, denos jours, on parie et joue avec tout.Un bien, unmal ? Il faut dire qu’à l’èrede la surenchère coutumière, l’extravagance fait figure d’audace; et laperformance, fûtelle invraisemblancefutile, réjouit le cœur de foules atomisées par les débâcles quotidiennes.Alors, en effet, pourquoi pas du rêve etde l’insolite jusqu’au cœur des arts,ces accrochecœurs fussentils coususde fil blanc et frappés du sceau de larentabilité à tout prix ! Les valeurscousues d’or ne s’arrogentelles pas,de nos jours toujours, comme lesamours, les pouvoirs infinis d’illusionner, de faire croire auxmasses quel’argent fait le bonheur, qu’il installedes valeurs en ormassif, inexpugnables et définitives ? À l’heure où l’ontombe à bras raccourcis, doctes censeurs sublimes d’innocence garantie,sur de pauvres cyclistes condamnés àcourir toujours plus vite – et à l’eauclaire s’il vous plaît – pour que recordss’ensuivent, n’estil pas honteux desaliver sur des expositions qui, ellesaussi, battent des records ? Lesquels,claironnés, ne veulent, en fait, riendire du tout, alors que le sportif,chargé ou pas, se bat contre luimême,s’érige en vainqueur d’un challenge.De quel challenge devrait s’enorgueillir l’exposition d’un artiste mortde longue date et de longue date entrédans l’Histoire de l’Art, pour la bonneraison – la seule qui vaille – qu’il ainventé et dynamisé une écriturenouvelle et irrésistible ? Le reste,fredaine. Et mousse à raser pour budgets avides de solutions. Quand onentend ou lit que l’expo Hopper duGrand Palais, à Paris – au demeuranttrès belle, et nous en avons parlé dansLa Libre en temps voulu – s’est concluesur trois jours d’entrée nonstop pourclamer, à l’arrivée, ses 784 269 visiteurs, à quoi rime la performance,sinon pour comparer ce qui ne secompare pas et mesurer des enthousiasmes qui, à ce niveau de popularitétronquée par la pub, faussent touteévaluation sereine ? Estil nécessairede savoir qu’une expo Picasso en 2009a, dans les mêmes conditions, aligné783 500 amateurs et qu’une autre deMonet, en 2011, a fait mieux avec900 000 convertis ? Des convertis àquoi et comment ? Évoquant ces troisjours et nuits de visite nonstop avecune attente fébrile dans la froidurepourmériter le saint des saints, lahaute instance organisatrice osaitcette assertion : “Pour favoriser l’accèsà la culture !” On semoque dumondeet l’art est un otage déplacé !
h Le travail du photographe Thomas Vanden Driessches’ancre dans le réel pour mieux dépayser notre regard.
SUR SON SITE INTERNET, Thomas Vanden Driessche dispense gracieusementune série de leçons pour devenir un photographe à succès. Dans l’illustration dece parcours pédagogique, on le voit luimême tenant diverses poses dans une cabine de Photomaton. Évidemment, il nese passe pas trois secondes avant que l’oncomprenne le côté farce de la démonstration. Dans “Comment devenir un photographe contemporain ?”, on apprend,par exemple, qu’il faut travailler avec “leplus mauvais appareil” possible, pour relater, sur du mauvais film, “les momentsles plus ennuyeux de sa vie” et – nous citons librement – “si l’on a la chance depouvoir vivre comme un étudiant en fiestala nuit et au lit le jour, le laisser entrevoiravec de temps en temps une personne dénudée dans la série…” En fait, par l’absurdenous est détaillé tout ce que l’auteur de laplaisanterie fuit comme la peste – postures, petites prétentions, fumisteries diverses – et en creux, son credo.
Bien entendu, ce sont ses photographies qui nous disent le mieux ce qui faitcourir depuis quelques années ce membre du collectif Out of Focus. Manifestement, Thomas Vanden Driessche est unfabricant d’images ancrées dans le réel.Pour le dire autrement, c’est un vrai photographe. Pas qu’il néglige la forme, bienau contraire, mais en photographe résolument documentaire, il met celleci auservice d’un propos. Dès le départ, ce futle cas avec un reportage sur la communede Dampremy (dans le bassin minier deCharleroi), très caractéristique de sa manière : à savoir une bonne connaissancedu terrain, une frontalité dans le cadrageet, surtout, un travail en série – peutêtremoins pour la narration que pour unecohérence esthétique. Où l’on s’aperçoit,par exemple dans son opus “Welcome toTata City”, qu’une image plus une image,cela fait plus que deux images : le portraitd’un jeune écolier habillé d’un uniformeaux couleurs jaune pâle et bleu cielprend une tout autre signification lorsqu’il se retrouve en diptyque avec un cliché de bâtiment aux mêmes couleurs.L’une contre l’autre, les deux photosnous parlent d’une organisation quipense la vie des gens jusque dans les détails – en l’occurrence, elles pointent lepaternalisme de la société Tata en Inde.
Précisément, à voir les pérégrinationsde ce jeune photographe formé au journalisme et au “management” humanitaire (et travaillant à mitemps comme
chargé de communication pour le Comité international de la CroixRouge), onpourrait croire que la photographie estun prétexte pour découvrir le monde. Oumême que la découverte du monde n’estqu’une excuse pour faire des clichésagréables à regarder. En fait il n’en estrien. Ce léger décalage provoqué par lerapprochement des images relevé plushaut nous montre que ce qu’il rechercheavant tout, c’est de dépayser notre regard. De provoquer un décentrementqui nous fasse sortir de nos habitudes visuelles. Ce qui est, en fait, le principemême d’une approche anthropologiquebien comprise, à savoir, se situer ailleurspour mieux parler de chez soi. Par exemple – on y revient – s’embarquer dans unreportage sur la gigantesque entrepriseindienne Tata pour y retrouver la difficulté du travail, mais aussi le paternalisme d’entreprise de… Dampremy, il y a60 ans. Cette série, soit dit en passant,sera exposée dès mars à Derby, en GrandeBretagne, dans le cadre du “Format13International Photography Festival”. Onle comprend.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule actualitédu photographe, puisque son sujet surles “Marcheurs” d’EntreSambreetMeuse a été choisi pour faire partie de lasélection officielle des Boutographies2013. Ce très bel ensemble d’imagess’avère être un moment de respirationdans un travail où l’on retrouve de manière récurrente la violence banalisée denotre société. On pense à “War is not agame”, à propos du paintball, à “Ultimatefighting”, sur le “Freefight”, ou encore à“Danger rules”, sur le stockcar et à “Armwrestling”, sur les championnats debras de fer.
Autant de reportages qui demandentun engagement à mille lieues de ce dernier conseil infaillible prodigué par unjeune auteur qui a manifestement déjàbien compris dans quelle cour il joue :“Comment devenir un photographe del’école de Düsseldorf ?” Réponses : “1. Ilfaut avoir suivi les cours des Besher. 2. Prendre des vues frontales d’un sujet répétitifavec seulement des petites variations. 3.Imprimer cela aussi grand que possiblepour remplir les énormes murs de prestigieux musées. 4. Ne pas être gêné des prix devente exorbitants. Sky is the limit !”
Ce qui ne manque pas de piquant, c’estque ce faux manuel fera partie de la sélection officielle du festival de Sète “Images Singulières” 2013. D’autant plus piquant si l’on précise que ce festival est essentiellement tourné vers l’imagedocumentaire. Bon sang, mais c’est biensûr !Jean-Marc Bodson
Où l’on s’aperçoit qu’une imageplus une image, cela fait plus quedeux images.©
THOM
ASVA
NDEN
DRIESSCH
E/OU
TOF
FOCU
SJOHA
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S
Un lége r décalage
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
3L'actuSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
h Le travail du photographe Thomas Vanden Driessches’ancre dans le réel pour mieux dépayser notre regard.
SUR SON SITE INTERNET, Thomas Vanden Driessche dispense gracieusementune série de leçons pour devenir un photographe à succès. Dans l’illustration dece parcours pédagogique, on le voit luimême tenant diverses poses dans une cabine de Photomaton. Évidemment, il nese passe pas trois secondes avant que l’oncomprenne le côté farce de la démonstration. Dans “Comment devenir un photographe contemporain ?”, on apprend,par exemple, qu’il faut travailler avec “leplus mauvais appareil” possible, pour relater, sur du mauvais film, “les momentsles plus ennuyeux de sa vie” et – nous citons librement – “si l’on a la chance depouvoir vivre comme un étudiant en fiestala nuit et au lit le jour, le laisser entrevoiravec de temps en temps une personne dénudée dans la série…” En fait, par l’absurdenous est détaillé tout ce que l’auteur de laplaisanterie fuit comme la peste – postures, petites prétentions, fumisteries diverses – et en creux, son credo.
Bien entendu, ce sont ses photographies qui nous disent le mieux ce qui faitcourir depuis quelques années ce membre du collectif Out of Focus. Manifestement, Thomas Vanden Driessche est unfabricant d’images ancrées dans le réel.Pour le dire autrement, c’est un vrai photographe. Pas qu’il néglige la forme, bienau contraire, mais en photographe résolument documentaire, il met celleci auservice d’un propos. Dès le départ, ce futle cas avec un reportage sur la communede Dampremy (dans le bassin minier deCharleroi), très caractéristique de sa manière : à savoir une bonne connaissancedu terrain, une frontalité dans le cadrageet, surtout, un travail en série – peutêtremoins pour la narration que pour unecohérence esthétique. Où l’on s’aperçoit,par exemple dans son opus “Welcome toTata City”, qu’une image plus une image,cela fait plus que deux images : le portraitd’un jeune écolier habillé d’un uniformeaux couleurs jaune pâle et bleu cielprend une tout autre signification lorsqu’il se retrouve en diptyque avec un cliché de bâtiment aux mêmes couleurs.L’une contre l’autre, les deux photosnous parlent d’une organisation quipense la vie des gens jusque dans les détails – en l’occurrence, elles pointent lepaternalisme de la société Tata en Inde.
Précisément, à voir les pérégrinationsde ce jeune photographe formé au journalisme et au “management” humanitaire (et travaillant à mitemps comme
chargé de communication pour le Comité international de la CroixRouge), onpourrait croire que la photographie estun prétexte pour découvrir le monde. Oumême que la découverte du monde n’estqu’une excuse pour faire des clichésagréables à regarder. En fait il n’en estrien. Ce léger décalage provoqué par lerapprochement des images relevé plushaut nous montre que ce qu’il rechercheavant tout, c’est de dépayser notre regard. De provoquer un décentrementqui nous fasse sortir de nos habitudes visuelles. Ce qui est, en fait, le principemême d’une approche anthropologiquebien comprise, à savoir, se situer ailleurspour mieux parler de chez soi. Par exemple – on y revient – s’embarquer dans unreportage sur la gigantesque entrepriseindienne Tata pour y retrouver la difficulté du travail, mais aussi le paternalisme d’entreprise de… Dampremy, il y a60 ans. Cette série, soit dit en passant,sera exposée dès mars à Derby, en GrandeBretagne, dans le cadre du “Format13International Photography Festival”. Onle comprend.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule actualitédu photographe, puisque son sujet surles “Marcheurs” d’EntreSambreetMeuse a été choisi pour faire partie de lasélection officielle des Boutographies2013. Ce très bel ensemble d’imagess’avère être un moment de respirationdans un travail où l’on retrouve de manière récurrente la violence banalisée denotre société. On pense à “War is not agame”, à propos du paintball, à “Ultimatefighting”, sur le “Freefight”, ou encore à“Danger rules”, sur le stockcar et à “Armwrestling”, sur les championnats debras de fer.
Autant de reportages qui demandentun engagement à mille lieues de ce dernier conseil infaillible prodigué par unjeune auteur qui a manifestement déjàbien compris dans quelle cour il joue :“Comment devenir un photographe del’école de Düsseldorf ?” Réponses : “1. Ilfaut avoir suivi les cours des Besher. 2. Prendre des vues frontales d’un sujet répétitifavec seulement des petites variations. 3.Imprimer cela aussi grand que possiblepour remplir les énormes murs de prestigieux musées. 4. Ne pas être gêné des prix devente exorbitants. Sky is the limit !”
Ce qui ne manque pas de piquant, c’estque ce faux manuel fera partie de la sélection officielle du festival de Sète “Images Singulières” 2013. D’autant plus piquant si l’on précise que ce festival est essentiellement tourné vers l’imagedocumentaire. Bon sang, mais c’est biensûr !Jean-Marc Bodson
Où l’on s’aperçoit qu’une imageplus une image, cela fait plus quedeux images.©
THOM
ASVA
NDEN
DRIESSCH
E/OU
TOF
FOCU
SJOHA
NNADE
TESSIERE
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Un lége r décalage
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
4 L'actu SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Une incroyable jubilationpicturale
VOILÀ PLUS DE VINGT ANS que XavierNoiretThomé, alias XNT, expose et peintavec une verve truculente jamais démentie. Sa production est foisonnante et libre, au point de monter sur toutes lesbarricades de l’art – qui en a dressé quelquesunes pour endiguer les débordements. L’artiste français les prend toutesd’assaut, son drapeau noir en tête – celuiqui est probablement le carré de Malevitch, qu’il transforme sans vergogne enforme souple et associe joyeusement àd’autres couleurs, à moinsque ce ne soit le tricolorefrançais de Raynaud, aveclequel il couvre ses propresmotifs en le décomposanten autant de figures géométriques inégales monochromes. Ce peintre est donc unrévolutionnaire à sa manière – et l’on sait que lesrévolutions ne vont jamaissans provoquer quelquesdégâts, mais s’appuientaussi sur des figures de référence admirées. C’est précisément dans cette dichotomie d’action que le peintre français manie le pinceau – avec un sens aussi amuséque féroce de la dérision et un amour inconditionnel de la peinture – et le brandit en étendard detoutes les libertésconquises, mais surtout à venir.
On l’a dit iconoclaste, il l’est ! Maispour la bonne cause.Pour la peinture.Pour qu’elle vive savie sans carcans, sansœillères, sans contraintes, sans tabous,sans frontières, enparfait irrespect desconvenances en lamatière; pour mieuxla faire renaître sanscesse en brassanttout ce qu’elle fut,tout ce qu’elle est et,à n’en pas douter,tout ce qu’elle sera. En quelque sorte ilreprend tout à son compte, mais jamaisen copiant, en imitant, en réinterprétantplus ou moins sous forme d’un pastichehabile. Non, il est beaucoup plus fort que
cela, bien plus subtilet mille fois pluscréatif. On sait, ondevine, on voit, par
fois, qu’il a puisé aux sources les plus riches et les plus diverses de la modernité,et qu’il s’amuse à les démonter pour notre plus grand plaisir, en leur donnant
quelques gifles et enlançant en mêmetemps des serpentins.Car on est très ouvertement, très clairement, dans la fête dela peinture où tout estpermis, du rire à l’irrévérence, de l’admiration à la jouissance.Pour notre plusgrande satisfaction ilne nous épargne rienet ses audaces sontpayantes. Toutes sestoiles, petites ou grandes ont un tonus fou –et le mot est choisi àdessein –, elles dégagent une énergie débridée et ne donnent
qu’une envie, celle de partager un moment avec leur incroyable frénésie.
Il ne faudrait pas penser que cette peinture est gratuite et relève d’un simple jeu.Sous ses aspects un peu farfelus, elle
montre l’espace infini dans lequel ellepeut s’engouffrer; elle prouve qu’ellen’est jamais à court d’argument; que les“ismes” et mouvances et tendances etavantgarde, n’existent que pour être dépassés, pris à contrepied, sublimés; qu’iln’y a pas de bon ou de mauvais sujet etque les formes, les figures, les motifs,sont constamment à réinventer, à tordrejusqu’à la disgrâce pour trouver uneforce insoupçonnée et inédite; qu’elle segonfle d’histoires et de l’Histoire. En se
lançant à corps perdu dans la reconquêted’une peinture qui se nourrit autant deCézanne que des graffitis, des comics quede l’abstraction géométrique, qui survoleun Condo finalement très sage et peutrire d’ellemême, Xavier NoiretThoménous dit surtout que cette aventure picturale a les plus beaux jours devant elle !
Laissezvous emporter par elle… surtout parce qu’il est impossible de savoiroù elle vous mènera !Claude Lorent
h Explosant toute la peinturemoderne et contemporaine,Xavier NoiretThomé présenteun solo pertinemmentirrévérencieux et tonique enla galerie Negen Punt Negen, àRoulers.
“En fait, toutes mespeintures ont une
histoire, elles sont unmélange entre la petiteet la grande histoire.Entre le “trivial” et le“savant”. C’est pourcela que je parle decannibalisme. Je croisque les peintres sontdes cannibales.”
Xavier Noiret-Thomé
COUR
TESY
NEGE
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Xavier Noiret-Thomé, “Golden Mary”, 200 x 250 cm,techniques mixtes sur toile, 2003; et “Le Pirate III”,70 x 60 cm, techniques mixtes sur toile, 2012.
Bio express
Français né à deux pas de la Belgi-que, à Charleville-Mézières en 1971,Xavier Noiret-Thomé vit principale-ment à Bruxelles. Où il enseigne à LaCambre, après une formation à Ren-nes, des résidences et séjours àAmsterdam, au domaine de Kergué-hennec, à Pont-Aven, à la Villa Medicisà Rome… Il expose depuis 1989 ensolo en galeries en Belgique, France,Allemagne, Suisse… et en exposcollectives en musées et centres d’art.En 2001, il fut primé à La jeune Pein-ture Belge. En ce moment il exposeégalement à Athènes, “Bloated Fa-ces&Pop-up”, en la galerie AD, jus-qu’au 3 mars.
En pratique
Xavier Noiret-Thomé. Peintures.Galerie Negen Punt Negen, St-Amandstraat, 47, 8800 Roulers.Jusqu’au 2 mars. Mercredi de 14h à18h, du jeudi au samedi de 10h à12h et de 14h à 18h.
l Expo en vue
L’alphabetgourmand de Pica Pica
NOUS LES AVIONS DÉCOUVERTS lorsqu’Alice créchait près du canal, à la rue Dansaert. Dans ce lieu surdivers niveaux, où tout semblait à la fois possible etimpossible, les trois compères – Boris Magotteaux(1978), Manuel Falcata (1979), Jérôme Degive (1980)– nous avaient allumé avec une série de vieilles armoires en lesquelles ils avaient collecté et éparpilléun peu de tout. En quelque sorte le rebut de leurstrouvailles de terrain. Arpenteurs de la ville, cesénergumènes sympathiques fonctionnaient déjà enarchéologues de traces de vies et d’objets mobilisateurs à degrés très divers. Ils ne passaient pas plusinaperçus que leur ouvrage, on ne pouvait les ignorer !
Cela se passait en 2009 et les voilà enfin de retour,toujours chez Alice mais dans la toute nouvelle galerie de la rue du Pays de Liège ce qui, pour eux, semblait aller de soi. Plus d’armoires, cette fois. Plus nonplus de petits bouts de tout. Mais, vu de loin, approximativement dit, des peintures, des photos, dessculptures. Pica Pica n’en est pas pour autant rentrédans le rang. Leur travail nouveau s’arcboute encoreet toujours sur la trace, le signe, la récup’avec des éléments qu’ils emboîtent, déboîtent, reconfigurent enarchitectures à la fois très construites et tout aussialambiquées. Ils intitulent cela “Intérieurs”. Et seprévalent, ce faisant, d’un alphabet qui, tout en leurcollant à la peau, leur permet aussi de diversifierl’impact de ce qu’ils nous concoctent à trois, sanspour autant œuvrer strictement parallèlement.Quand l’un médite, l’autre peint ou colle bout à boutdeux planches de bois. Ce qui ne les empêche pas defaire fonctionner de concert leurs six mains actives.
Deux photos d’espaces urbains du genre bricàbrac témoignent de leur mode de fonctionnement.
En quête incessante de références, de maisons typesd’un style de vie plutôt bohême ou misérable, de ceslignes et traverses qui composent des géométries peuou prou palpables, les Pica Pica se composent une expression qui, pour multiple et très diverse, finit parêtre la leur, absolument. Quand ils orchestrent l’unde leurs nombreux tableaux sur bois, on peut pensery retrouver la patte de ces constructeurs d’utopiesqui, à la suite de Mondrian et de ses pairs, articulaient des abstractions bien moins farfelues qu’il paraissait à certains, sévères et fonctionnelles. Moins rigoriste, Pica Pica mélange droites et angles aigus, demême qu’abstractions plus floues, indéterminées.
Ailleurs, avec leurs boules de pneus de vélos, onpourrait s’imaginer en terre d’Arte Povera. Mais cessphères originales sont les leurs, totalement. Les parties complexes d’un alphabet de formes et de signes,luimême d’une complexité phénoménale. Et il y ade la cohérence dans ce long travail de sape qui semble, à première vue, tenir de l’hétéroclite et s’avèrepensé, et même, millimétré. Tout s’enchaîne et touts’interfère, de la peinture et des couleurs à la sculpture et ses formes.
D’aucuns parleront d’Art Brut… Peutêtre, maisalors par le côté fourretout de l’entreprise. D’autresy voient un sens des architectures – et pourquoi pas.L’influence de la rue semble, en leur cas et toutefois,prépondérante. Car c’est elle qui, de graffiti en devantures insolites ou dépenaillées, leur donne enquelque sorte la marche à suivre… et ils n’y manquent pas. Piétons photographes, ils consignent enfin leurs trouvailles citadines en des documents quiparlent, racontent, évoquent, sans jamais se prendrela tête. C’est inattendu, ludique. Un pari !Roger Pierre Turine
h Ils sont trois. Trois jeunes Liégeois balançant entre deux âges, nés à la fin desseventies, et qui forment un collectif aux audaces décapantes.
PRIXDe 400 à 4 000 euros.
“L’amitié de longue date,leur proximité et unregard commun sur la
société expliquent la forcede Pica Pica… Peut-êtreest-ce là un modèle
d’avenir pour les artistesà qui on demande déjà
d’étendre leurscompétences au-delà du
champ artistique.”
Raphaël Cruyt
COUR
TESY
GALERIEALICE
“Le lit de la Contemplation Universelle”, 2012 Enamel on wood 198 x 150 cmet Untitled, 2012 Enamel on wood 122 x 150 cm.
Bio express
Si Pica Pica existe en tant que tel depuis 2007, lestrois artistes ont plus de dix ans de travaux plasti-ques à leur actif. En 2012, expo solo de Pica Pica auMusée Curtius, à Liège : “Formes et couleurs”, untravail collectif avec des enfants. En 2011, “De l’Aubeau Crépuscule”, à Chênée, Liège.
En pratique
Galerie Alice, 4 rue du Pays de Liège, 1 000Bruxelles. Jusqu’au 1er mars, du mercredi au samedi,de 14 à 18h. Infos : www.alicebxl.com.
COUR
TESY
GALERIEALICE
À lire
Xavier Noiret-Thomé, 202 p. nb ill.coul. des peintures de 1994 à 2012,textes de Deny Zacharopoulos,Bernard Marcadé et Hans Theys, ence compris un entretien avec l’ar-tiste, une biographie et une biblio-graphie, Éd. Analogues. Prix : 34 €.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
5L'actuSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
L’alphabetgourmand de Pica Pica
NOUS LES AVIONS DÉCOUVERTS lorsqu’Alice créchait près du canal, à la rue Dansaert. Dans ce lieu surdivers niveaux, où tout semblait à la fois possible etimpossible, les trois compères – Boris Magotteaux(1978), Manuel Falcata (1979), Jérôme Degive (1980)– nous avaient allumé avec une série de vieilles armoires en lesquelles ils avaient collecté et éparpilléun peu de tout. En quelque sorte le rebut de leurstrouvailles de terrain. Arpenteurs de la ville, cesénergumènes sympathiques fonctionnaient déjà enarchéologues de traces de vies et d’objets mobilisateurs à degrés très divers. Ils ne passaient pas plusinaperçus que leur ouvrage, on ne pouvait les ignorer !
Cela se passait en 2009 et les voilà enfin de retour,toujours chez Alice mais dans la toute nouvelle galerie de la rue du Pays de Liège ce qui, pour eux, semblait aller de soi. Plus d’armoires, cette fois. Plus nonplus de petits bouts de tout. Mais, vu de loin, approximativement dit, des peintures, des photos, dessculptures. Pica Pica n’en est pas pour autant rentrédans le rang. Leur travail nouveau s’arcboute encoreet toujours sur la trace, le signe, la récup’avec des éléments qu’ils emboîtent, déboîtent, reconfigurent enarchitectures à la fois très construites et tout aussialambiquées. Ils intitulent cela “Intérieurs”. Et seprévalent, ce faisant, d’un alphabet qui, tout en leurcollant à la peau, leur permet aussi de diversifierl’impact de ce qu’ils nous concoctent à trois, sanspour autant œuvrer strictement parallèlement.Quand l’un médite, l’autre peint ou colle bout à boutdeux planches de bois. Ce qui ne les empêche pas defaire fonctionner de concert leurs six mains actives.
Deux photos d’espaces urbains du genre bricàbrac témoignent de leur mode de fonctionnement.
En quête incessante de références, de maisons typesd’un style de vie plutôt bohême ou misérable, de ceslignes et traverses qui composent des géométries peuou prou palpables, les Pica Pica se composent une expression qui, pour multiple et très diverse, finit parêtre la leur, absolument. Quand ils orchestrent l’unde leurs nombreux tableaux sur bois, on peut pensery retrouver la patte de ces constructeurs d’utopiesqui, à la suite de Mondrian et de ses pairs, articulaient des abstractions bien moins farfelues qu’il paraissait à certains, sévères et fonctionnelles. Moins rigoriste, Pica Pica mélange droites et angles aigus, demême qu’abstractions plus floues, indéterminées.
Ailleurs, avec leurs boules de pneus de vélos, onpourrait s’imaginer en terre d’Arte Povera. Mais cessphères originales sont les leurs, totalement. Les parties complexes d’un alphabet de formes et de signes,luimême d’une complexité phénoménale. Et il y ade la cohérence dans ce long travail de sape qui semble, à première vue, tenir de l’hétéroclite et s’avèrepensé, et même, millimétré. Tout s’enchaîne et touts’interfère, de la peinture et des couleurs à la sculpture et ses formes.
D’aucuns parleront d’Art Brut… Peutêtre, maisalors par le côté fourretout de l’entreprise. D’autresy voient un sens des architectures – et pourquoi pas.L’influence de la rue semble, en leur cas et toutefois,prépondérante. Car c’est elle qui, de graffiti en devantures insolites ou dépenaillées, leur donne enquelque sorte la marche à suivre… et ils n’y manquent pas. Piétons photographes, ils consignent enfin leurs trouvailles citadines en des documents quiparlent, racontent, évoquent, sans jamais se prendrela tête. C’est inattendu, ludique. Un pari !Roger Pierre Turine
h Ils sont trois. Trois jeunes Liégeois balançant entre deux âges, nés à la fin desseventies, et qui forment un collectif aux audaces décapantes.
PRIXDe 400 à 4 000 euros.
“L’amitié de longue date,leur proximité et unregard commun sur la
société expliquent la forcede Pica Pica… Peut-êtreest-ce là un modèle
d’avenir pour les artistesà qui on demande déjà
d’étendre leurscompétences au-delà du
champ artistique.”
Raphaël Cruyt
COUR
TESY
GALERIEALICE
“Le lit de la Contemplation Universelle”, 2012 Enamel on wood 198 x 150 cmet Untitled, 2012 Enamel on wood 122 x 150 cm.
Bio express
Si Pica Pica existe en tant que tel depuis 2007, lestrois artistes ont plus de dix ans de travaux plasti-ques à leur actif. En 2012, expo solo de Pica Pica auMusée Curtius, à Liège : “Formes et couleurs”, untravail collectif avec des enfants. En 2011, “De l’Aubeau Crépuscule”, à Chênée, Liège.
En pratique
Galerie Alice, 4 rue du Pays de Liège, 1 000Bruxelles. Jusqu’au 1er mars, du mercredi au samedi,de 14 à 18h. Infos : www.alicebxl.com.
COUR
TESY
GALERIEALICE
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
6 Les galeries SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
GaleriesBRUXELLES
A.L.I.C.E.Interieurs. Oeuvres de Pica Pica.‣ Jusqu'au 01·03. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 -1000 Bruxelles - 02 513 33 07 -www.alicebxl.com
ABCMichel Smolders. Sculptures etdessins. ‣ Jusqu'au 09·03. DuMa. au S. de 10h30 à 12h30 et de14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27
aliceday - project spaceBernard Saby. Peintures.‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UQuai au Bois à Brûler 39 -1000 Bruxelles - 02 646 31 53 -www.aliceday.be
C L E A R I N GMoon and a Half. Oeuvres de Ko-rakrit Arunanondchai, AaronAujla, Henri Michaux et Loïc Ra-guénès. ‣ Jusqu'au 23·03. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.The Shadow Knows. Oeuvres deDylan Bailey, William Blake, IsaacBrest, Natalie Czech, Cooper Ja-coby, Dylan Lynch et Lili Reynaud-Dewar. ‣ Jusqu'au 23·03. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com
Catherine BastideFiccionario. Oeuvres vidéo de Se-bastian Diaz Morales. ‣ Jusqu'au23·03. Du Ma. au S. de 11 à 18hou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 -1000 Bruxelles - 02 646 29 71www.catherinebastide.com
ChampakaLéon-la-Terreur. Planches deTheo van den Boodaard.‣ Jusqu'au 02·03. Du Me. au S.de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxel-les - 02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com
Crown GallerySecond Sight. Peintures de TinaGillen. ‣ Jusqu'au 02·03. Du J. auS. de 14 à 18h.UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be
dépendanceOscar Tuazon. Sculptures.‣ Jusqu'au 28·02. Du Me. au V. de14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou surrdv.URue du Marché aux Porcs 4 -1000 Bruxelles - 02 217 74 00 -www.dependance.be
Design VlaanderenParadigm. L'expo présente le tra-vail de 18 artistes norvégiens uti-lisant la céramique, le verre et lemétal. ‣ Jusqu'au 17·03. Du Ma.au V. de 12 à 17h, les S. et D. de 13à 17h ou sur rdv.URue de la Chancellerie 19 -1000 Bruxelles - 02 227 60 60www.designvlaanderen.be
Espace BlanchePaysages intimes. Oeuvres d'An-nie Leblanc. ‣ Jusqu'au 03·03.de 14 à 18h, présence de l'artisteles S., D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 -1000 Bruxelles - 02 510 01 41 -www.espaceblanche.be
Galerie 2016 & MiraFabienne Claesen. Sculptures encéramique. ‣ Jusqu'au 17·02. DuJ. au D. de 13 à 18h.Suite Mahler, 2012. Peintures dePatricia Kinard. ‣ Jusqu'au17·02. Du J. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be
Gladstone GallerySzindbád. Peintures et dessins deVictor Man. ‣ Jusqu'au 02·03. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 12à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxel-les - 02 513 35 31 - www.gladstonegal-lery.com
Group 2 GalleryLe Monde magique de la naturemorte. Oeuvres de Gaston Ber-trand, Zéphir Busine, Jean Milo,Mig Quinet, Louis Van Lint, AlbertSaverys... ‣ Jusqu'au 02·03. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelleshttp://artalog.net/gallery/gal-lery.php?id=286
Jan MotReptile brain, or reptile body, it'syour animal. Oeuvres de JoachimKoester. ‣ Jusqu'au 02·03. Du J.au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxel-les - 02 514 10 10 - www.janmot.com
Keitelman GalleryResonance. Photos de Lisette Mo-del. ‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. auS. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangal-lery.com
Meessen De ClercqAn aspen’s inability to be a pine.Oeuvres d'Adam Henry.‣ Jusqu'au 16·02. Du Ma. au S. de11 à 18h.Continuum. Les grands travauxd'Evariste Richer soulignent sonintérêt pour l'immensité. ‣ Du
22·02 au 23·03. Du Ma. au S. de11 à 18h.Image not found. Oeuvres de Lie-ven De Boeck. ‣ Jusqu'au 16·02.Du Ma. au S. de 11 à 18h.The Philosophical Nail. Oeuvresde James Lee Byars. ‣ Du 22·02au 23·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.The Price of Nails. Susan Collisexplore la vastitude et la com-plexité de notre environnement enmettant en confrontation monderéel et images perçues. ‣ Du22·02 au 23·03. Du Ma. au S. de11 à 18h.
Untitled. Oeuvres de Hreinn Frid-finnsson. ‣ Jusqu'au 16·02. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessende-clercq.com
MH GalleryGenre Humain. Sculpturesd'Agnès Baillon, peintures et des-sins de Michel Thuns. ‣ Jusqu'au18·02. Du J. au L. de 11 à 18h saufle D. de 10 à 13h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu
MOT InternationalRepeated Affinity. Oeuvresd'Aleksandra Domanovic, Gaillard& Claude et Manfred Jade.‣ Jusqu'au 16·03. Du Me. au S. de11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxel-les - 02 511 16 52 - www.motinternatio-nal.org
Petits PapiersFrançois Avril & Claude Viallat.Fragments de tissus et bâches mo-numentales aumotif coloré exécu-tés par Claude Viallat se déploientsur les murs, aux côtés de dessinsinédits réalisés par François Avril.‣ Jusqu'au 24·02. Du Me. au D.
de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue deBodenbroek 8 - 1000 Bruxelles -0478 31 92 82www.petitspapiers.be
Pierre HalletBile bleue. Oeuvres de Dani Da-nino. ‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehal-let.com
Sorry We're ClosedA Naked Eye On A WelldressedLie. Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquementsur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxel-les - 0478 35 42 13 - www.sorrywere-closed.com
SynthèseEstampes. Sélection d'estampesde Renaud Allirand, René Galassi,Nathalie Grall, David Lynch,Martin Müller-Reinhard, AnniePolak et Salvador Dali.‣ Jusqu'au 16·02. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenDistance, M > B’. Oeuvres de KrisVan Dessel. ‣ Jusqu'au 23·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com
QuadriWerycolor. Oeuvres de BernWéry.‣ Jusqu'au 09·03. Les V. et S. de14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianOlaf Holzapfel. Sculptures.‣ Jusqu'au 23·03. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 -1050 Bruxelles - 02 512 92 95 -www.baronianfrancey.com
anyspaceDrift. Photographies de MichelMazzoni. ‣ Jusqu'au 02·03. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be
Bodson-EmelinckxROA. Street Art. ‣ Du 21·02 au23·03. Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com
Box GalerieVol à tire d'yeux. Photos de l'ar-tiste mexicaine Graciela Iturbide.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
Dubois FriedlandIndisciplinées / Carte blanche àKarine Marenne. Avec les oeuvresde Pascale Barret, Karine Ma-renne et Dominique Thirion. Per-formance en commun, photos,dessins, vidéos et oeuvres plasti-ques se réunissent pour créer unmoment de partage, de poésie etde provocation. ‣ Jusqu'au16·03. Du Me. au S. de 12 à 19h,du 04 au 16·03: uniquement surrdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfrie-dland.com
Elaine Levy ProjectBreakin' Windows. Oeuvres deStephen Felton. ‣ Du 21·02 au30·03. Du J. au S. de 14 à 19h ousur rdv.J'aime la chatte. Peintures deJean-Xavier Renaud. ‣ Jusqu'au16·02. Du J. au S. de 14 à 19h ousur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevypro-ject.com
Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu'au 06·04. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue de l'Abbaye 8b - 1050 Bruxelles-02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
Fred LanzenbergPascal Courcelles. Peintures.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 -1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com
Galerie BrenartThe Mutants invade Brussels.Photos de super-héros de LaurentLagarde, qui a surpris Batman àla bastille, Superman à Jaffa, Hulkà l'Empire State Building...‣ Jusqu'au 16·02. Du Ma. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 221 - 1050 Bruxelles -02 554 19 50 - www.brenart.com
Galerie d'YsDUO. Dessins de Anya-BelyatGiunta et Oana Cosug, lauréatesdu Prix de la Biennale Internatio-nale de Dessin de Namur 2012.‣ Jusqu'au 17·02. Du J. au S. de14 à 18h, le D. de 11 à 15h ou surrdv.URue de l'Arbre Bénit 84 -1050 Bruxelles - 0499 22 57 66 -www.galeriedys.com
Galerie LazarewThe Birth of Gravity. Photogra-phies de Yuriko Takagi. ‣ Du21·02 au 30·03. Du Ma. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 20h.UAvenue Louis Lepoutre 112 -1050 Bruxelles - 02 345 30 83 -www.galerie-lazarew.fr
Galerie Martine EhmerTwi-Light of Colors. Art urbain,par JonOne. ‣ Jusqu'au 23·02. DuJ. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles-0473 59 02 85 - www.martineeh-mer.com
Jozsa GalleryEspace Jeux. Oeuvres de LaurenceSkivée. ‣ Jusqu'au 09·03. Du J.au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxel-les - 0478 48 77 09 - www.jozsagal-lery.com
Nathalie ObadiaSpanning Time. Peintures deBrenna Youngblood. ‣ Jusqu'au06·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h,le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 -1050 Bruxelles - 02 648 14 05 -www.galerie-obadia.com
Vous avez dit Kamagurka !
Il se passe toujours quelque chose dansl’auguste chapelle de la Hoogstraat, à Anvers. Ypasser le soir quand son vitrail, datant de1303, étincelle en pleine lumière et confine auplaisir, d’autant plus inédit, qu’AdriaanRaemdonck, le maître de céans, a l’art d’yconcocter des rencontres souvent explosives.Cette fois, c’est au célèbre cartooniste flamandKamagurka (né en 1956) que carte blanche aété donnée pour aviver l’iconoclasme aciduléde moutons noirs en veine de truculences etironies. Intitulée “Quatremains”, l’expoactuelle rassemble non pas quatre kamikazes,mais bien six qui, ensemble ou séparément, yvont de leurs imageries insolites oufranchement corrosives, sous des alluresbonhommes. Kamagurka n’avait plus exposé àla Zwarte Panter depuis 2005. Le revoici enlong, en large et de travers, flanqué des cinqcompagnons qu’il avait déjà réunis pour unepremière du genre à Bruges. Le résultat estfrappant, désarmant, différent de salle en salle
et d’étage en soussol. Parcours du combattantsouriant, l’ensemble décoiffe, évidemment,vous affuble d’images à la fois riantes etprovocatrices, humour noir et humeurssauvages, signes symboles et figurationstordboyaux. David Bade, René Daniëls,Dogbowl (Stephen Tunney), JeroenHenneman Muzo, Werner Mannaers et,locataire, omniprésent et de tout temps, de lanoire panthère, Fred Bervoets : la partie demanivelles vaut le coup. Épinglons les “LazyLandscapes”, kitsch étourdissant de mauvaisgoût, “The End of Cubism”, “Koning Beatrix”ou “B.D.W. maakt en ochtenwandeling” d’unKamagurka alors irrésistible. Même Bart doiten rire, au risque toutefois d’y perdre sadégaine chauvine. (R.P.T.)
UDe Zwarte Panter, Hoogstraat 7074, 2000Antwerpen. Jusqu’au 17mars, du jeudi audimanche, de 13h30 à 18h. Infos : 03.233.13.45et www.dezwartepanter.com
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Paysages abstraits
À la fois sculpteur, photographe et peintre,l’Allemand Günther Förg (1952 – vit en Suisseet en Allemagne) est considéré comme unartiste postmoderne, car il reprend volontiersdes formulations et des pratiques de lamodernité pour les remettre à l’épreuve d’unevision contemporaine. Si son champ d’actionfut un temps l’architecture et l’abstraction,jusqu’aux limites du monochrome entre 2007et 2009, comme le montre l’exposition, ilreconsidère l’approche du paysage à traversdes œuvres sur papier réalisées pour unegrande part selon la technique du monotype.L’exposition est construite sur une doubleligne horizontale, l’une continue, constituéepar les impressions, l’autre, la supérieure,étant un échelonnage ponctuel de dessins. Entout, 50 œuvres vivifiantes, aux dimensionsidentiques et formant un ensemble trèscohérent, dans lequel se manifestentnéanmoins des distinctions, ainsi que descorrespondances entre monotypes et dessins.Ces derniers, bien qu’ils traitent des motifs
approchants, sont plus aériens, plus légers, parle fait de laisser agir la force lumineuse dublanc du papier. Retravaillés après unepremière impression, les monotypes – dontles fonds sont des abstractions gestuellesdonnant le ton général, là d’un vert naturedominant, là d’accents plus automnaux, ou làde clartés – sont rehaussés au trait souple eténergique. Ces interventions plus ou moinsappuyées, en superposition, qui font penserque l’imperfection supposée d’un traitimpulsif est ce qu’il y a de plus attirant,suggèrent des espaces paysagers dans lesquelson peut deviner des approches du réel ouaniment par des concentrations plus ou moinsdenses et fortement colorées, des entitésbeaucoup plus abstraites. (C.L.)
UGünther Förg. The Double Dream of Spring. 35monotypes, 15 dessins et une peinturemonumentale. Deweer Gallery, Tiegenstraat, 6A,8553 Otegem. Jusqu’au 3 mars. Du mercredi auvendredi et le dimanche de14h à 18h.
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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
7Les galeriesSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
MOT InternationalRepeated Affinity. Oeuvresd'Aleksandra Domanovic, Gaillard& Claude et Manfred Jade.‣ Jusqu'au 16·03. Du Me. au S. de11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxel-les - 02 511 16 52 - www.motinternatio-nal.org
Petits PapiersFrançois Avril & Claude Viallat.Fragments de tissus et bâches mo-numentales aumotif coloré exécu-tés par Claude Viallat se déploientsur les murs, aux côtés de dessinsinédits réalisés par François Avril.‣ Jusqu'au 24·02. Du Me. au D.
de 11 à 18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue deBodenbroek 8 - 1000 Bruxelles -0478 31 92 82www.petitspapiers.be
Pierre HalletBile bleue. Oeuvres de Dani Da-nino. ‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehal-let.com
Sorry We're ClosedA Naked Eye On A WelldressedLie. Peintures de Michael Kvium.‣ Jusqu'au 10·03. Uniquementsur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxel-les - 0478 35 42 13 - www.sorrywere-closed.com
SynthèseEstampes. Sélection d'estampesde Renaud Allirand, René Galassi,Nathalie Grall, David Lynch,Martin Müller-Reinhard, AnniePolak et Salvador Dali.‣ Jusqu'au 16·02. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenDistance, M > B’. Oeuvres de KrisVan Dessel. ‣ Jusqu'au 23·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue d’Alost 10 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com
QuadriWerycolor. Oeuvres de BernWéry.‣ Jusqu'au 09·03. Les V. et S. de14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianOlaf Holzapfel. Sculptures.‣ Jusqu'au 23·03. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 -1050 Bruxelles - 02 512 92 95 -www.baronianfrancey.com
anyspaceDrift. Photographies de MichelMazzoni. ‣ Jusqu'au 02·03. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17 - www.anyspace.be
Bodson-EmelinckxROA. Street Art. ‣ Du 21·02 au23·03. Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06www.bodson-emelinckx.com
Box GalerieVol à tire d'yeux. Photos de l'ar-tiste mexicaine Graciela Iturbide.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
Dubois FriedlandIndisciplinées / Carte blanche àKarine Marenne. Avec les oeuvresde Pascale Barret, Karine Ma-renne et Dominique Thirion. Per-formance en commun, photos,dessins, vidéos et oeuvres plasti-ques se réunissent pour créer unmoment de partage, de poésie etde provocation. ‣ Jusqu'au16·03. Du Me. au S. de 12 à 19h,du 04 au 16·03: uniquement surrdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfrie-dland.com
Elaine Levy ProjectBreakin' Windows. Oeuvres deStephen Felton. ‣ Du 21·02 au30·03. Du J. au S. de 14 à 19h ousur rdv.J'aime la chatte. Peintures deJean-Xavier Renaud. ‣ Jusqu'au16·02. Du J. au S. de 14 à 19h ousur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevypro-ject.com
Feizi GalleryCheap Body. Oeuvres de Qin Ga.‣ Jusqu'au 06·04. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue de l'Abbaye 8b - 1050 Bruxelles-02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
Fred LanzenbergPascal Courcelles. Peintures.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 14 à 19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 -1050 Bruxelles -02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com
Galerie BrenartThe Mutants invade Brussels.Photos de super-héros de LaurentLagarde, qui a surpris Batman àla bastille, Superman à Jaffa, Hulkà l'Empire State Building...‣ Jusqu'au 16·02. Du Ma. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 221 - 1050 Bruxelles -02 554 19 50 - www.brenart.com
Galerie d'YsDUO. Dessins de Anya-BelyatGiunta et Oana Cosug, lauréatesdu Prix de la Biennale Internatio-nale de Dessin de Namur 2012.‣ Jusqu'au 17·02. Du J. au S. de14 à 18h, le D. de 11 à 15h ou surrdv.URue de l'Arbre Bénit 84 -1050 Bruxelles - 0499 22 57 66 -www.galeriedys.com
Galerie LazarewThe Birth of Gravity. Photogra-phies de Yuriko Takagi. ‣ Du21·02 au 30·03. Du Ma. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 20h.UAvenue Louis Lepoutre 112 -1050 Bruxelles - 02 345 30 83 -www.galerie-lazarew.fr
Galerie Martine EhmerTwi-Light of Colors. Art urbain,par JonOne. ‣ Jusqu'au 23·02. DuJ. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles-0473 59 02 85 - www.martineeh-mer.com
Jozsa GalleryEspace Jeux. Oeuvres de LaurenceSkivée. ‣ Jusqu'au 09·03. Du J.au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxel-les - 0478 48 77 09 - www.jozsagal-lery.com
Nathalie ObadiaSpanning Time. Peintures deBrenna Youngblood. ‣ Jusqu'au06·04. Du Ma. au V. de 10 à 18h,le S. de 14 à 18h.URue Charles Decoster 8 -1050 Bruxelles - 02 648 14 05 -www.galerie-obadia.com
Paysages abstraits
À la fois sculpteur, photographe et peintre,l’Allemand Günther Förg (1952 – vit en Suisseet en Allemagne) est considéré comme unartiste postmoderne, car il reprend volontiersdes formulations et des pratiques de lamodernité pour les remettre à l’épreuve d’unevision contemporaine. Si son champ d’actionfut un temps l’architecture et l’abstraction,jusqu’aux limites du monochrome entre 2007et 2009, comme le montre l’exposition, ilreconsidère l’approche du paysage à traversdes œuvres sur papier réalisées pour unegrande part selon la technique du monotype.L’exposition est construite sur une doubleligne horizontale, l’une continue, constituéepar les impressions, l’autre, la supérieure,étant un échelonnage ponctuel de dessins. Entout, 50 œuvres vivifiantes, aux dimensionsidentiques et formant un ensemble trèscohérent, dans lequel se manifestentnéanmoins des distinctions, ainsi que descorrespondances entre monotypes et dessins.Ces derniers, bien qu’ils traitent des motifs
approchants, sont plus aériens, plus légers, parle fait de laisser agir la force lumineuse dublanc du papier. Retravaillés après unepremière impression, les monotypes – dontles fonds sont des abstractions gestuellesdonnant le ton général, là d’un vert naturedominant, là d’accents plus automnaux, ou làde clartés – sont rehaussés au trait souple eténergique. Ces interventions plus ou moinsappuyées, en superposition, qui font penserque l’imperfection supposée d’un traitimpulsif est ce qu’il y a de plus attirant,suggèrent des espaces paysagers dans lesquelson peut deviner des approches du réel ouaniment par des concentrations plus ou moinsdenses et fortement colorées, des entitésbeaucoup plus abstraites. (C.L.)
UGünther Förg. The Double Dream of Spring. 35monotypes, 15 dessins et une peinturemonumentale. Deweer Gallery, Tiegenstraat, 6A,8553 Otegem. Jusqu’au 3 mars. Du mercredi auvendredi et le dimanche de14h à 18h.
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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
8 Les galeries SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
Contact
Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be
À l’étranger
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FranceSalle&Picabia – PeintureParis – Thaddaeus Ropac
L’exposition David Salle/Francis Picabia crée un dialoguefort entre ces deux artistes, dont la démarche a souvent étérapprochée. Face à une douzaine de nouveaux tableaux etdes dessins inédits du peintre américain est montrée une sélection d’œuvres de Francis Picabia de la période postdadaïste.U Jusqu’au 23 février. Galerie Thaddaeus Ropac, 7 rueDebelleyme, 75003 Paris. www.ropac.net.
Pierre-Yves Bohm – PeintureParis – Galerie Christophe Gaillard
L’artiste explore la matière pour représenter l’humanité : silhouettes, visages, corps, crânes et gisants sont figurés, pourêtre ensuite mutilés sur la toile. Les œuvres sont constituéesde chutes de toiles – comme des morceaux de linceuls – cousues les unes aux autres comme une greffe de peau.U Jusqu’au 23 février. Galerie Christophe Gaillard, 12, rue deThorigny, 75003 Paris. www.galeriegaillard.com.
Simon Rulquin – PeintureParis – Galerie Odile Ouizeman
Selon Fabien Vallos, l’artiste (Bordeaux, 1982) “dit qu’il faitde la peinture pour nommer le geste artistique, et que peindrepourrait vouloir dire, “être en mouvement” et “se saisir du mouvement”, dans le sens de rejouer le lieu essentiel de la peinture : legeste comme hasard et étonnement”.U Jusqu’au 30 mars. Galerie Odile Ouizeman, 10/12 rue desCoutures SaintGervais, 75003 Paris.www.galerieouzeman.com.
Lily Hibberd – PhotographieParis – Galerie De Roussan
L’exposition “Les Aimants” retrace l’évolution de l’émergence du sens du désir chez l’enfant. Les photographies utilisées à la base des différentes pièces sont des portraits de l’artiste australienne, réalisés entre l’âge de deux à treize ans etévoquant des souvenirs liés à son éveil sexuel.U Jusqu’au 2 mars. Galerie de Roussan, 10 rue JouyeRouve,75020 Paris. www.galeriederoussan.com.
AngleterreMichelangelo Pistoletto – SculptureLondres – Luxembourg&Dayan
L’exposition de l’artiste italien (1933), figure de proue del’Arte Povera, met l’accent sur les œuvres politiques produites dans les années 1960 et 1970 (illu : Comizio, 1965), unepériode trouble en Italie, marquée par des assassinats, desfractions terroristes, des incarcérations et des révoltes étudiantes.U Jusqu’au 12 avril. Luxembourg&Dayan, 2, Savile Row, WIS3PA Londres. www.luxembourgdayan.com.
LuxembourgNjideka Akunyili – PeintureLuxembourg – Zidoun Gallery
L’art de la jeune artiste originaire du Nigeria témoigne de latension interne qui l’habite, de son amour profond pour leNigeria, de sa forte compréhension et de son attrait pour laculture occidentale, qui l’a profondément influencée. Il estune façon de négocier sa loyauté contradictoire entre cescultures.U Jusqu’au 9 mars. Zidoun Gallery 101, Rue Adolphe Fischer,1520 Luxembourg. www.galeriezidoun.com.
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Rodolphe JanssenSam Moyer & Elaine Cameron-Weir. ‣ Jusqu'au 23·02. Du Ma.au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles-02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
Xavier HufkensDavid Altmejd. ‣ Jusqu'au20·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 -1050 Bruxelles - 02 639 67 30 -www.xavierhufkens.com
XXL ART on Waterloo 503En marge de l'Ecole de Nice.Oeuvres d'Arman, Ben, Sosno,Vennet, Christo, Viallat, Chubac...‣ Jusqu'au 16·03. Du J. au S. de
14 à 18h.UChaussée de Waterloo 503 -1050 Bruxelles - 0472 45 81 49
100 TitresOn s'en souviendra de la planète.La galerie propose de (re)décou-vrir un des derniers grands sur-réalistes en Belgique, André Stas,à travers ses principales séries decollages, depuis les années 70 à
nos jours. ‣ Jusqu'au 24·03. Du J.au D. de 14 à 19h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles-02 534 03 43 - www.100titres.be
Aeroplastics ContemporaryFearless Realism. Peintures ré-centes de Till Rabus. ‣ Jusqu'au16·03. Du Ma. au V. de 11 à 18h,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Les non-dupes errent. Dessins ré-cents de Dennis Scholl.‣ Jusqu'au 16·03. Du Ma. au V. de11 à 18h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net
Antonio NardoneMarques de Pierre. Oeuvres deRoberto Kusterle. ‣ Jusqu'au16·02. Du Me. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 -1060 Bruxelles - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
AutomatesgalerieLes Artistes de la galerie. Auto-mates, sculptures et peintures deNedko Zhechev, Georges Colli-gnon, César Bailleux, Patrick Go-blet... ‣ Jusqu'au 02·03. Du Me.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be
D+T ProjectSymptoms of Nervosities.Oeuvres de Kristof Kintera.‣ Jusqu'au 16·02. Du J. au S. de12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com
Galerie Arielle d'HauterivesMantras. Oeuvres de Muriel deCrayencour. ‣ Jusqu'au 24·02.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles-0477 70 02 32 - www.arielledhauteri-ves.be
Le Salon d'ArtIci et là. Dessins et peinturesd'Anne Desobry. ‣ Jusqu'au02·03. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de14 à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be
Libre ChoixDe terre et d'encre. Gravures con-temporaines d'Anic Flahou.‣ Jusqu'au 03·03. Du V. au D. de14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be
Valérie BachMacula. Peintures de GérardAlary. ‣ Jusqu'au 30·03. Du J. auS. de 11 à 13h et de 14 à 19h, leMe. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24
DS GalerieGeneviève Van Der Wielen. Pein-tures. ‣ Jusqu'au 17·02. Du V. auD. de 11 à 19h ou sur rdv.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com
Galerie VerhaerenCatherine Minala “Brussel mybelle” et Maciej Burgielski“Sandwiches From Brussels”.Bruxelles: ils y vivent, ils la photo-graphient. Les deux artistes of-frent leurs regards, non pas sur la“capitale de l'Europe”, mais biensur une ville particulière, tellequ'ils la perçoivent. ‣ Jusqu'au24·02. Du Me. au S. de 14 à 18h,le D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be
BRABANT WALLON
BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Maurits Ringoot. Gravures.‣ Jusqu'au 23·02. Le Me. de 15 à18h et le S. de 14 à 17h en pré-sence de l'artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Brai-ne-l'Alleud - 02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be
HAINAUT
COUILLETJacques CeramiInSides. Oeuvres de Lore Rabautet Frank Depoorter. ‣ Jusqu'au23·02. Du Me. au V. de 14 à 19h,le S. de 11 à 18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 -6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be
LIÈGE
LIÈGELiehrmannPierre Alechinsky. Estampes.‣ Jusqu'au 15·03. Du Me. au S. de13 à 18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehr-mann.be
Nadja VilenneExposition collective. Oeuvres deCapitaine Lonchamps, SophieLangohr, Pol Pierart et ValerieSonnier. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com
SPACEBates Motel. En prenant commepoint de départ le célèbre filmd'Hitchcock, “Psychose”, l'exposouligne les inspirations commu-nes et jeux d'influence entre ci-néma de genre et art contempo-rain. Avec des oeuvres de CathyAlvarez, Pascal Bernier, XavierNoiret-Thomé, Emilia Ukkonen,Sophie Langohr, Patrick Guns...‣ Jusqu'au 17·02. Du V. au D. de15 à 17h ou sur rdv.UEn Féronstrée 116 - 4000 Liège -0485 56 63 90 - www.space-collec-tion.org
STAVELOTTriangle bleuPieter Laurens Mol. L'artiste dé-cline son oeuvre en sculptures,installations, photos, peintures,dessins et mixedc media, avec unsens tantôt mystique, tantôt poé-tique et mystérieux versant par-fois dans la poésie de l'absurde.‣ Jusqu'au 14·04. Du J. au D. de14 à 18h30, fermé le D. 10-03.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be
NAMUR
GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtPlease leave a message. Oeuvresd'Alain Bornain, Jörg Coblenz, Luc
Fierens, Christian Grenier, Jac-ques Lennep, Robert Quint, AliceJanne... ‣ Jusqu'au 07·04. Les S.et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue dePetit-Leez 129 - 5031 Grand-Leez -081 64 08 66www.exit11.be
JAMBESDétourEclosion(s). Dans l'oeuvre de Cla-rence Delmont, les outils sont va-riés: crayons, bics, plumes... ainsique ses supports (murs, papiersvariés), et ses techniques agele-ment: dessin, gravure et infogra-phie. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma.au V. de 12h30 à 17h30, le S. de14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 -5100 Jambes - 081 24 64 43 - www.ga-leriedetour.be
NAMURRive GaucheExposition collective. Oeuvresd'Alain Schank, Patrick Van derElst, Corinne Lecot... ‣ Jusqu'au23·02. Du Me. au S. de 11 à 13h etde 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be
ANVERS
ANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyThe Quest for the Man on theWhite Donkey. Le photographeYaakov Israel explore son paysd'origine: Israël. ‣ Jusqu'au30·03. Du Ma. au S. de 13 à 18hou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com
Galerie ZuidWatercolours. Oeuvres de Cathe-rine Jansens. ‣ Jusqu'au 09·03.Du Me. au S. de 14 à 18h, le J.jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwer-pen - 03 248 84 83 - www.gale-riezuid.be
Micheline SzwajcerManfred Pernice. Sculptures.‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be
Zeno X GalleryWorks on Paper. Oeuvres de DirkBraeckman, Yun-Fei Ji, Kim Joneset Anne-Mie Van Kerckhoven.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S.de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 -2000 Antwerpen - 03 216 38 88 -www.zeno-x.com
FLANDRE OCCIDENTALE
ROULERSGalerie Negen Punt NegenXavier Noiret-Thomé.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 10 à 17h, les S. et D. de 13 à17h.USt Amandstraat - 8800 Roulers -05 121 2012 - www.noiretthome.com
MauriceWyckaert
“C’est autour desannées 1953 et 1954 quela nécessité du sujet, demotifs palpables, perd deson emprise”, écriventles auteurs de cettetentative de catalogueraisonné de l’œuvred’un de nos paysagistes
les plus fougueux dans sa gestuelle, des plus hardis dans sesoptions chromatiques. Cependant, il semble bien, pour celuiqui fut formé par les Léon Devos et AntoCarte, et qui futinfluencé par les Permeke et Brusselmans, que ce soit uneinjonction d’Henry Miller qui détermina sa manière depeindre, qui traverse toutes ses périodes depuis le milieu desannées 1950 : peindre jazz ! Suivent les rencontres capitalesavec les protagonistes de Cobra, quand “les tableaux de Jorn[l’]impressionnent fortement” et laissent des traces, dès lesannées 1960, dans le travail de la matière, les empâtementset la vivacité des couleurs. On sait moins que l’artiste joua unrôle de premier plan au sein de revues – et, entre autres, decelle de l’Internationale situationniste, aux côtés d’uncertain Guy Debord. Dès lors sa peinture se diffuse àl’étranger – particulièrement en Allemagne par la galerie deOtto van de Loo. On le voit aussi à Sao Paulo, à Venise, àParis… Sa peinture réunit “la réalité […] et son espace intérieur.”Il écrit en 1984 : “À travers l’espace paysagiste, représenter lecorps”, et la même année, “Dans “violence”, en peinture, il ya viol”, des approches de dépassement des sujets de celui quiparlait de “son âme romantique”. Le texte éclairant et fouilléest suivi de 1028 reproductions. (C.L.)
UMauriceWyckaert. L’œuvre peint. Tentative de catalogueraisonné par Gérard Berréby et Danielle Orhan. 576 p., ill. coul.,Bio et bibliographie, 2012. Éd. Allia, Paris
Le livre de la semaine
ED.ALLIA
Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation :IPM Press Print. Administrateur délégué- éditeur responsable : Fran-
çois le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens.Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – martine.levau@ipmadvertising.be).
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
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Contact
Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be
À l’étranger
COUR
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CHRISTOP
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FranceSalle&Picabia – PeintureParis – Thaddaeus Ropac
L’exposition David Salle/Francis Picabia crée un dialoguefort entre ces deux artistes, dont la démarche a souvent étérapprochée. Face à une douzaine de nouveaux tableaux etdes dessins inédits du peintre américain est montrée une sélection d’œuvres de Francis Picabia de la période postdadaïste.U Jusqu’au 23 février. Galerie Thaddaeus Ropac, 7 rueDebelleyme, 75003 Paris. www.ropac.net.
Pierre-Yves Bohm – PeintureParis – Galerie Christophe Gaillard
L’artiste explore la matière pour représenter l’humanité : silhouettes, visages, corps, crânes et gisants sont figurés, pourêtre ensuite mutilés sur la toile. Les œuvres sont constituéesde chutes de toiles – comme des morceaux de linceuls – cousues les unes aux autres comme une greffe de peau.U Jusqu’au 23 février. Galerie Christophe Gaillard, 12, rue deThorigny, 75003 Paris. www.galeriegaillard.com.
Simon Rulquin – PeintureParis – Galerie Odile Ouizeman
Selon Fabien Vallos, l’artiste (Bordeaux, 1982) “dit qu’il faitde la peinture pour nommer le geste artistique, et que peindrepourrait vouloir dire, “être en mouvement” et “se saisir du mouvement”, dans le sens de rejouer le lieu essentiel de la peinture : legeste comme hasard et étonnement”.U Jusqu’au 30 mars. Galerie Odile Ouizeman, 10/12 rue desCoutures SaintGervais, 75003 Paris.www.galerieouzeman.com.
Lily Hibberd – PhotographieParis – Galerie De Roussan
L’exposition “Les Aimants” retrace l’évolution de l’émergence du sens du désir chez l’enfant. Les photographies utilisées à la base des différentes pièces sont des portraits de l’artiste australienne, réalisés entre l’âge de deux à treize ans etévoquant des souvenirs liés à son éveil sexuel.U Jusqu’au 2 mars. Galerie de Roussan, 10 rue JouyeRouve,75020 Paris. www.galeriederoussan.com.
AngleterreMichelangelo Pistoletto – SculptureLondres – Luxembourg&Dayan
L’exposition de l’artiste italien (1933), figure de proue del’Arte Povera, met l’accent sur les œuvres politiques produites dans les années 1960 et 1970 (illu : Comizio, 1965), unepériode trouble en Italie, marquée par des assassinats, desfractions terroristes, des incarcérations et des révoltes étudiantes.U Jusqu’au 12 avril. Luxembourg&Dayan, 2, Savile Row, WIS3PA Londres. www.luxembourgdayan.com.
LuxembourgNjideka Akunyili – PeintureLuxembourg – Zidoun Gallery
L’art de la jeune artiste originaire du Nigeria témoigne de latension interne qui l’habite, de son amour profond pour leNigeria, de sa forte compréhension et de son attrait pour laculture occidentale, qui l’a profondément influencée. Il estune façon de négocier sa loyauté contradictoire entre cescultures.U Jusqu’au 9 mars. Zidoun Gallery 101, Rue Adolphe Fischer,1520 Luxembourg. www.galeriezidoun.com.
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Fierens, Christian Grenier, Jac-ques Lennep, Robert Quint, AliceJanne... ‣ Jusqu'au 07·04. Les S.et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue dePetit-Leez 129 - 5031 Grand-Leez -081 64 08 66www.exit11.be
JAMBESDétourEclosion(s). Dans l'oeuvre de Cla-rence Delmont, les outils sont va-riés: crayons, bics, plumes... ainsique ses supports (murs, papiersvariés), et ses techniques agele-ment: dessin, gravure et infogra-phie. ‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma.au V. de 12h30 à 17h30, le S. de14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 -5100 Jambes - 081 24 64 43 - www.ga-leriedetour.be
NAMURRive GaucheExposition collective. Oeuvresd'Alain Schank, Patrick Van derElst, Corinne Lecot... ‣ Jusqu'au23·02. Du Me. au S. de 11 à 13h etde 14 à 18h30.URue de la Croix 17 - 5000 Namur -0477 39 18 70 - www.rivegauche.be
ANVERS
ANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyThe Quest for the Man on theWhite Donkey. Le photographeYaakov Israel explore son paysd'origine: Israël. ‣ Jusqu'au30·03. Du Ma. au S. de 13 à 18hou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com
Galerie ZuidWatercolours. Oeuvres de Cathe-rine Jansens. ‣ Jusqu'au 09·03.Du Me. au S. de 14 à 18h, le J.jusqu'à 20h.UPacificatiestraat 34 - 2000 Antwer-pen - 03 248 84 83 - www.gale-riezuid.be
Micheline SzwajcerManfred Pernice. Sculptures.‣ Jusqu'au 09·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27 - www.gms.be
Zeno X GalleryWorks on Paper. Oeuvres de DirkBraeckman, Yun-Fei Ji, Kim Joneset Anne-Mie Van Kerckhoven.‣ Jusqu'au 09·03. Du Me. au S.de 14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 -2000 Antwerpen - 03 216 38 88 -www.zeno-x.com
FLANDRE OCCIDENTALE
ROULERSGalerie Negen Punt NegenXavier Noiret-Thomé.‣ Jusqu'au 02·03. Du Ma. au V.de 10 à 17h, les S. et D. de 13 à17h.USt Amandstraat - 8800 Roulers -05 121 2012 - www.noiretthome.com
MauriceWyckaert
“C’est autour desannées 1953 et 1954 quela nécessité du sujet, demotifs palpables, perd deson emprise”, écriventles auteurs de cettetentative de catalogueraisonné de l’œuvred’un de nos paysagistes
les plus fougueux dans sa gestuelle, des plus hardis dans sesoptions chromatiques. Cependant, il semble bien, pour celuiqui fut formé par les Léon Devos et AntoCarte, et qui futinfluencé par les Permeke et Brusselmans, que ce soit uneinjonction d’Henry Miller qui détermina sa manière depeindre, qui traverse toutes ses périodes depuis le milieu desannées 1950 : peindre jazz ! Suivent les rencontres capitalesavec les protagonistes de Cobra, quand “les tableaux de Jorn[l’]impressionnent fortement” et laissent des traces, dès lesannées 1960, dans le travail de la matière, les empâtementset la vivacité des couleurs. On sait moins que l’artiste joua unrôle de premier plan au sein de revues – et, entre autres, decelle de l’Internationale situationniste, aux côtés d’uncertain Guy Debord. Dès lors sa peinture se diffuse àl’étranger – particulièrement en Allemagne par la galerie deOtto van de Loo. On le voit aussi à Sao Paulo, à Venise, àParis… Sa peinture réunit “la réalité […] et son espace intérieur.”Il écrit en 1984 : “À travers l’espace paysagiste, représenter lecorps”, et la même année, “Dans “violence”, en peinture, il ya viol”, des approches de dépassement des sujets de celui quiparlait de “son âme romantique”. Le texte éclairant et fouilléest suivi de 1028 reproductions. (C.L.)
UMauriceWyckaert. L’œuvre peint. Tentative de catalogueraisonné par Gérard Berréby et Danielle Orhan. 576 p., ill. coul.,Bio et bibliographie, 2012. Éd. Allia, Paris
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10 Adjugé! SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 11Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
Apulée
Chez Morel de Westgaver le 2 février dernier, on a donné 4400 €plus les frais pour cette édition de“L’Âne d’Or” d’Apulée, paru en1928, orné de soixantesept images de Jean de Bosschère et surtout relié par G. Cretté. Il s’agissaitd’un des sept volumes sur Japonimpérial. Le lot était annoncé entre 1500 et 2000 €. Il fit donc4400 €. Apulée vivait au IIe sièclede notre ère et était natif du paysberbère.
4 400 €
MOR
ELDE
WESTG
AVER
CHRISTIE’S
l Découverte
Le Bru n au Ritzh Depuis trois semaines le Parismuséal ne parle que de laPolyxène découverte dans la suiteCoco Chanel.
L’HISTOIRE DE L’ART EST FAITE de momentsde joie, souvent, quand dans les ventes oudans une galerie apparaissent des œuvresméconnues d’artistes majeurs. Cette foisci etdepuis près de trois semaines, la presse française spécialisée ou non a fait et continue defaire ses choux gras d’une toile accrochéedans une des plus belles suites du plus élégantpalace parisien : le Ritz. C’est l’hôtel qui vit lesderniers pas de la princesse de Galles, ladyDiana.
Or il se fait qu’à la fin de l’année passée sansdoute, lors d’une remise à plat des inventairesmobiliers de l’hôtel de la place Vendôme,deux responsables de l’hôtel semblent avoireu ensemble un éclair de génie et se penchantavec plus d’attention que de coutume sur latoile, en vinrent à penser qu’elle serait bel etbien de Charles Le Brun (16191690),d’autant qu’ils y virent le monogramme CLBF(F pour fecit). Les deux experts de l’hôtel dontles noms sont désormais associés à l’histoirede l’art française, sont Wanda Tymoska et Joseph Friedman. Le tableau se trouvait dans lesappartements de Coco Chanel qui décéda icien 1971 après y avoir vécu près de trente ans.
Leur découverte – il est incroyable que personne n’ait jamais regardé l’œuvre comme ilfaut –, confirmée par la classe des conservateurs est passionnante et les auteurs bénéficient de la chance d’avoir retrouvé une toileen très bon état. Rappelons dans cet ordred’idée la découverte extraordinaire effectuéepar le liégeois PierreYves Kairis, chef de département à l’IRPA, de la toile de NicolasPoussin (15941665), commandée en 1623par l’évêque de Gondi qui dirigeait alors NotreDame de Paris. La toile de Poussin, une“Mort de la Vierge”, seul témoignage parisiendu maître avant son départ pour Rome, avaitété transférée au nouveau musée de Bruxellesvers 1802 puis perdue après 1825 et retrouvée, mais en mauvais état, en juillet 2000.L’œuvre, majeure pour le patrimoine français,restaurée depuis 2005, est conservée dansl’église SaintPancrace de Steerebeek.
La toile de Charles Le Brun est superbe entous points. La mise en page est enlevée et laconservation des pigments est presque parfaite, ce qui rend le modelé des carnations etdes vêtements très palpable. Cette aubaine vaêtre mise à profit par Monsieur Al Fayed quifera vendre le tableau le 15 avril prochain parles soins de la maison de ventes Christie’s afind’alimenter la Fondation Dodi Al Fayed. Onen attend entre 300000 et 500000 €, ce quin’est pas cher du tout au regard des 33 millions donnés récemment pour un Picasso deseconde moitié de carrière. Mais là, c’est unequestion de pur commerce, d’offres et de demandes, de manipulation des cours et d’aveuglement des masses.
Fautil rappeler que Charles Le Brun fut lepeintre principal de Louis XIV qui se renditcompte de la puissance évocatrice des pinceaux du maître traitant les sujets d’histoireavec pompe et majesté, dans l’enceinte duchâteau de VauxleVicomte ? Versailles profita par la suite des travaux de ce génie de l’artbaroque.
Quant à l’œuvre présentée cicontre, on n’enconnait pas l’histoire. Elle semble avoir été acquise par le Suisse César Ritz quand il achetal’hôtel en 1898. Peutêtre le tableau étaitildéjà en place lors de l’édification de cette résidence en 1705. Autre question : qui en fut lecommanditaire et quand Le Brun peignâtilcette composition ? Personne ne connaît lapremière réponse mais par contre la date de
1647 figure sur la toile à côté d’un monogramme.
Cela faisait donc trois ans que Le Brun étaitrevenu de Rome. Il avait été l’élève de SimonVouet, peintre préféré de Louis XIII et de Richelieu. Vouet mourra en 1649. Le Brun deviendra sous peu le chef de file du foyer parisien.
Pour ce qui est du sujet représenté, notonsqu’il s’agit d’une histoire grecque du temps dela guerre de Troie et que Polyxena qui fréquenta de près Achille, Agamemnon, Pâris etd’autres, eut une fin de vie moins drôle que lebelle Hélène, puisqu’elle se suicida selon certaines sources ou qu’elle fut tuée, comme icipar un soldat qui lève sur elle son poignard.Ph. Fy.
Le sacrifice de Polyxène, peint par Charles Le Brun en 1647 (179 x 131 cm) est la découverte de ce moisde janvier 2013, effectuée par deux responsables de l’hôtel Ritz à Paris. La toile est annoncée entre300000 et 500000 €. Elle sera vendue à Paris le 15 avril.
TroisBacon
Ce mardi 12 février, on vendaitchez Sotheby’s un lourd ensemble de tableaux contemporainsdans une vente de misaison. Ils’en dégagea le triptyque de Francis Bacon en forme d’autoportraits de petites tailles (35,5 x30 cm), que les amateurs se sontdisputé jusqu’à la somme considérable de 15,9 millions d’euros.L’artiste avait 71 ans et ce trio appartient à une suite thématiquede onze toiles de ce format.
15 900 000 €
SOTH
EBY’S
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
11Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
CHRISTIE’S
l Découverte
Le Bru n au Ritz
Fautil rappeler que Charles Le Brun fut lepeintre principal de Louis XIV qui se renditcompte de la puissance évocatrice des pinceaux du maître traitant les sujets d’histoireavec pompe et majesté, dans l’enceinte duchâteau de VauxleVicomte ? Versailles profita par la suite des travaux de ce génie de l’artbaroque.
Quant à l’œuvre présentée cicontre, on n’enconnait pas l’histoire. Elle semble avoir été acquise par le Suisse César Ritz quand il achetal’hôtel en 1898. Peutêtre le tableau étaitildéjà en place lors de l’édification de cette résidence en 1705. Autre question : qui en fut lecommanditaire et quand Le Brun peignâtilcette composition ? Personne ne connaît lapremière réponse mais par contre la date de
1647 figure sur la toile à côté d’un monogramme.
Cela faisait donc trois ans que Le Brun étaitrevenu de Rome. Il avait été l’élève de SimonVouet, peintre préféré de Louis XIII et de Richelieu. Vouet mourra en 1649. Le Brun deviendra sous peu le chef de file du foyer parisien.
Pour ce qui est du sujet représenté, notonsqu’il s’agit d’une histoire grecque du temps dela guerre de Troie et que Polyxena qui fréquenta de près Achille, Agamemnon, Pâris etd’autres, eut une fin de vie moins drôle que lebelle Hélène, puisqu’elle se suicida selon certaines sources ou qu’elle fut tuée, comme icipar un soldat qui lève sur elle son poignard.Ph. Fy.
Le sacrifice de Polyxène, peint par Charles Le Brun en 1647 (179 x 131 cm) est la découverte de ce moisde janvier 2013, effectuée par deux responsables de l’hôtel Ritz à Paris. La toile est annoncée entre300000 et 500000 €. Elle sera vendue à Paris le 15 avril.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
12 Le marché SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Vente publique
Elégances de fer
h Bonham’s a très bienvendu à Paris. AuGrandPalais ce fut la foulepour admirer quelquesmachines racées.
SOUS LES VERRIÈRES DU GRANDPalais à Paris, Bonham’s a fait parler lapoudre et a confirmé sa place de leadersur le marché international des automobiles de collection. Artcurial dans uncommuniqué aux accents glorieux reconnaissait ce titre enviable jusqu’aujour où, la roue tournant, forcément, lesdeux firmes échangeront leurs sièges decuir. La vente de cette première semainede février où Philip Kantor officiait totalisa 13 millions d’euros frais compris,avec 80 % de lots vendus, séduisant de lasorte des acheteurs venus de 27 paysdifférents. On vendait des automobiles,des motos, point de vélos, mais bien unaéroplane, et pas n’importe lequel puisqu’il avait été utilisé dans un film mythique : “Out of Africa”. L’avion emblématique Gipsy Moth, le biplan de DeHavilland, qui fut utilisé pour le tournage du film aux 7 oscars, en 1985, futl’objet d’âpres combats par plusieursenchérisseurs et fut finalement emporté par un acheteur du Kenya pour201 250€, frais inclus.
Du côté des voitures, la deuxième plusbelle enchère est tombée sur une AstonMartin. Il s’agissait du modèle DB4 Vantage Cabriolet de 1963. Elle possédaitles spécifications les plus recherchéesdes collectionneurs : un volant à gauche, une boîte mécanique, un hartop
complet et l’avantage de n’avoir euqu’un seul propriétaire, un médecinsuisse qui la garda toute sa vie. Estimée350 000€, elle doubla largement sonestimation pour atteindre 805 000€.Puis vint la Bentley 6½ Litre Speed Sixtourer de 1929 qui obtint l’enchère laplus élevée atteignant 828000€. Pour sapart, la Bugatti type 57C de 1938 qui futla propriété d’Ettore Bugatti était cédéepour 690000€. Notons encore les trèsbeau score de la Lancia Astura 4e sérieCabriolet de 1938, carrossée par Boneschi et vendue 580000€ sur une estimation de 400 000€. Ensuite, la Rolls
Royce “Playboy roadster” de 1928,ayant appartenu à l’américain JerryJ. Moore, partit à 287500€.
Bonham’s proposait également dixhuit automobiles de la collection Charles H. Brown. Elles furent toutes vendues et s’en allèrent vers d’autres cieuxpour un montant total de 1245450€.Charles H. Brown était une figure célèbre des cercles de collectionneurs“d’ancêtres ”. Architecte de profession,il s’était tout particulièrement intéresséau design des automobiles, à leurs différents modes de propulsion et à toutesles époques. Dans cet ensemble bien
connu des amateurs, la Bentley 8 LitresSport Tourer de 1931, l’un des plusbeaux exemples des automobiles Bentley Vintage, fabriquée à seulement 100exemplaires et pouvant atteindre160 km/h, était vendue 483000€. Enfin, la Renault Torpedo de 1927, carrossée par Kellner, qui reste comme uneépoustouflante pièce de design art décodépassa son estimation pour atteindre166 750€. Notons pour clore ce petitaperçu que les motos se vendirent superbement. 86% des lots changèrent demains pour un total de 857625 €.Ph. Fy.
l Vente publique
Succès pour Lafnet à Paris
LUC LAFNET (18991939) FUTun élève de François Maréchal,excellent graveur, et d’EmileBerchmans, à l’Académie desBeauxArts de Liège. Peintreétonnant, dessinateur de BD (ilparticipa à la création de la sériefrançaise Bibor et Tribar en
1938), il fut très proche de Simenon et de Michel Seuphor. Ilfut l’ami de ses compatriotes liégeois Auguste Mambour et Edgar Scauflaire. Produisant aveccélérité ses tableaux, décorsd’églises, illustrations de livres,gravures et aquarelles, ce “Fa
Presto” mosan n’aura pas avantle 6 février dernier, connu lagloire qu’il eût mérité. Une presque centaine d’œuvres de sonatelier est en effet passée envente publique chez Artcurial àParis, en y obtenant des tarifsbien maigres au regard de laqualité des œuvres et de leur inventivité qui confinait au fantasque, comme inspiré par Jérôme Bosch. Mais c’est l’esprittourmenté, les horreurs de laguerre qui marquèrent sonœuvre, monumental ou pas.
La production laissée à sa mortet que sa femme, Jeanne VanMalderen, fille d’un peintre quiœuvra aux décors de l’opéra deLiège, emporta avec elle, se trouvait conservée jusqu’il y a quelques années, dans les murs duchâteau de CantenacBrown, enrégion de Margaux et donc enplein vignobles. Cette Jeanne luiavait donné une fille adorée, AnneMarie, morte à 13 ans en1938, des suites d’une longuemaladie. Cette disparition fitmourir le peintre de chagrin; ilrendit son âme à Dieu à RueilMalmaison. Jeanne allait épouser quelques années plus tard,en 1945, André de Wilde dont lafamille posséda le château deCantenac mais aussi celui duTertre à Arsac, à trois kilomètresd’ici. Les de Wilde étaient originaires de Belgique; ils étaientéleveurs de vignobles et négociants.
La centaine de lots, parfoismeublés de 5 à 10 pièces, obtintdes prix variant de 189 € à 5059€, mêlant de la sorte dessins, lithos, aquarelles et huiles sur toiles. L’artiste fut un toucheàtout du point de vue du style. Ilne s’arrêta pas à une manière,une fois un filon rentabletrouvé. On vit donc passer destoiles postimpressionnistes et
d’autres frisant avec le cubismeet en tout cas l’abstraction. Ilaborda plein de sujets variés, allant des paysages aux portraits,des natures mortes aux scènesde comédie ou d’histoire. Lesquelques prix cidessous incluent les frais.
On se souviendra de son présumé autoportrait au chapeau,peint à vingt ans, annoncé entre300 et 400 € et vendu à 1642 €.Un autre autoportrait fit 821 €.Pour une “Allée arborée” de 490x 690 mm, à la gouache, on fitpartir les enchères à l’estimationbasse soit 80 €. Au final, le marteau tomba à 2274 €. Les “Barques dans une crique”, à l’huilesur carton, de 33 x 40 cm,étaient annoncées entre 150 et200 €. Il en vint finalement2526 €. Ses travaux les plus modernes comme les lots 98 et 99,figurant des formes abstraites,montèrent à 1389 et 1035 €.Son “Théâtre d’ombres” à l’huilesur toile grimpa à 1768 €. Dansle genre Bosch, “La Vieille auxMonstres” à l’huile sur panneaudisorel, de 1936, fit 2779 €. Enfin, son très réussi autoportraitaux lunettes de 1935, annoncéentre 800 et 1200 € obtint unecote dans la norme prévue à1642€.Ph. Fy.
ARTCUR
IAL
De Luc Lafnet, “Les malheurs de la guerre”, huile sur panneau d’isorel,s’est vendue à 7 579 € chez Artcurial.
BONH
AM’S
L’aéroplane Gipsy Moth utilisé dans le film mythique : “Out of Africa” fut emportépar un acheteur du Kenya pour 201250€, frais inclus.
h Un peintre liégeois oublié ressurgit du néant.Depuis sa mort à 40 ans en 1939, on n’avait plusvu grandchose de lui sur le marché de l’art.
l Foire d’art contemporain
Art Wynwood Miami
DEPUIS QU’IL A OUVERT UNE galerie à Miami, Walter DeWeerdt concentre ses activités sur les ÉtatsUnis, sans pourautant négliger Bruxelles. Après avoir participé – avec succès – à d’autres foires américaines, notamment à Miami, lagalerie Nomad est la seule belge de l’Art Wynwood, unefoire qui rassemble 70 galeries majoritairement américaines. Cinq artistes ont été sélectionnés pour occuper lestand : Hector Acebes (Colombie, vit à New York), Jean
François Boclé (Martinique), Satch Hoyt (Jamaïque), KayHassan (Afrique du Sud) et Bondo Vitshois (Kinshasa). Ilsappartiennent tous à la scène africaine et à sa diaspora, dontla galerie s’est fait une spécialité fort appréciée sur place.
L’art de chez nous trouve de plus en plus de débouchés internationaux puisque d’autres artistes belges participent àla foire sous le label de galeries étrangères : Hanneke Beaumont représentée par la galerie Contessa et Dirk De Bruycker, représenté par Rosenbaum contemporary.C.L.UArtWynwood. Du 15 au 18 février. The Art Miami Pavilion,MidtownMiami,Wynwood, 3101 NE 1st Avenue, FL 33137Miami.
COUR
TESY
NOMAD
GALLER
YBR
UXELLES/MIAMI
Vithois Bondo, “Le Cri Africain”, 2009, peinture, technique mixte et acrylique sur toile, 220 cmx 195 cm. Une œuvre présentée à Art Wynwood par la Nomad Gallery Bruxelles/Miami.
h La galerie Nomad est la seule galeriebelge à participer à la foire américaine.
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l Vente publique
Succès pour Lafnet à Paris
LUC LAFNET (18991939) FUTun élève de François Maréchal,excellent graveur, et d’EmileBerchmans, à l’Académie desBeauxArts de Liège. Peintreétonnant, dessinateur de BD (ilparticipa à la création de la sériefrançaise Bibor et Tribar en
1938), il fut très proche de Simenon et de Michel Seuphor. Ilfut l’ami de ses compatriotes liégeois Auguste Mambour et Edgar Scauflaire. Produisant aveccélérité ses tableaux, décorsd’églises, illustrations de livres,gravures et aquarelles, ce “Fa
Presto” mosan n’aura pas avantle 6 février dernier, connu lagloire qu’il eût mérité. Une presque centaine d’œuvres de sonatelier est en effet passée envente publique chez Artcurial àParis, en y obtenant des tarifsbien maigres au regard de laqualité des œuvres et de leur inventivité qui confinait au fantasque, comme inspiré par Jérôme Bosch. Mais c’est l’esprittourmenté, les horreurs de laguerre qui marquèrent sonœuvre, monumental ou pas.
La production laissée à sa mortet que sa femme, Jeanne VanMalderen, fille d’un peintre quiœuvra aux décors de l’opéra deLiège, emporta avec elle, se trouvait conservée jusqu’il y a quelques années, dans les murs duchâteau de CantenacBrown, enrégion de Margaux et donc enplein vignobles. Cette Jeanne luiavait donné une fille adorée, AnneMarie, morte à 13 ans en1938, des suites d’une longuemaladie. Cette disparition fitmourir le peintre de chagrin; ilrendit son âme à Dieu à RueilMalmaison. Jeanne allait épouser quelques années plus tard,en 1945, André de Wilde dont lafamille posséda le château deCantenac mais aussi celui duTertre à Arsac, à trois kilomètresd’ici. Les de Wilde étaient originaires de Belgique; ils étaientéleveurs de vignobles et négociants.
La centaine de lots, parfoismeublés de 5 à 10 pièces, obtintdes prix variant de 189 € à 5059€, mêlant de la sorte dessins, lithos, aquarelles et huiles sur toiles. L’artiste fut un toucheàtout du point de vue du style. Ilne s’arrêta pas à une manière,une fois un filon rentabletrouvé. On vit donc passer destoiles postimpressionnistes et
d’autres frisant avec le cubismeet en tout cas l’abstraction. Ilaborda plein de sujets variés, allant des paysages aux portraits,des natures mortes aux scènesde comédie ou d’histoire. Lesquelques prix cidessous incluent les frais.
On se souviendra de son présumé autoportrait au chapeau,peint à vingt ans, annoncé entre300 et 400 € et vendu à 1642 €.Un autre autoportrait fit 821 €.Pour une “Allée arborée” de 490x 690 mm, à la gouache, on fitpartir les enchères à l’estimationbasse soit 80 €. Au final, le marteau tomba à 2274 €. Les “Barques dans une crique”, à l’huilesur carton, de 33 x 40 cm,étaient annoncées entre 150 et200 €. Il en vint finalement2526 €. Ses travaux les plus modernes comme les lots 98 et 99,figurant des formes abstraites,montèrent à 1389 et 1035 €.Son “Théâtre d’ombres” à l’huilesur toile grimpa à 1768 €. Dansle genre Bosch, “La Vieille auxMonstres” à l’huile sur panneaudisorel, de 1936, fit 2779 €. Enfin, son très réussi autoportraitaux lunettes de 1935, annoncéentre 800 et 1200 € obtint unecote dans la norme prévue à1642€.Ph. Fy.
ARTCUR
IAL
De Luc Lafnet, “Les malheurs de la guerre”, huile sur panneau d’isorel,s’est vendue à 7 579 € chez Artcurial.
h Un peintre liégeois oublié ressurgit du néant.Depuis sa mort à 40 ans en 1939, on n’avait plusvu grandchose de lui sur le marché de l’art.
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14 Le marché SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Vente publique
Le classicisme a encoredes chances
CE N’ÉTAIT QU’UNE petitevente à en croire PhilipSerck en date du 5 févrierdernier, et pourtant lesamateurs étaient bien présents et la salle fort pleine.Il faut dire que la salle deBrussels Arts Auctions estvite remplie car elle est minuscule. Cet espace très réduit impose d’ailleurs auxmaîtres de maison de choisir les choses les plus facilesà vendre et qui ne prennentpas trop de place. Objets devitrines, porcelaines etfaïences, tableaux de chevalet ont ici la primeur surdu mobilier impossible àprésenter. 85 % des effetsconfiés ont changé demains ce qui est plus quebien. Et c’est la Chine qui afait le plus parler la poudre
avec ses porcelaines de diverses périodes. PhilippeSerck nous confiaitd’ailleurs que les acheteursvinrent directement deChine, de Singapour et deCorée.
L’internet, c’est inouïquand même. Les porcelaines européennes et ici deSèvres ont bien donné. Demême que les bijoux, parfois de belle qualité, quisont partis à plus de 80 %.Les retraits ont en l’espècetouché les lots les plus importants en évaluation, cequi n’est pas de coutume.Ce fut le cas du lot 63, uncollier diadème de style Artdéco annoncé entre 7000et 8000 €.
La petite série de tableauxd’aprèsguerre présentés à
des prix très abordabless’est vendue pratiquementdans sa totalité.Au lot 15 par exemple, on
trouvait une paire de coupes en porcelaine de Sèvres,de la fin du XIXe siècle, ornées de scènes galantes destyle Louis XV. Le lot étaitannoncé entre 5000et 7000 € et il fut cédé contre 16 500 €, frais inclus.Dans la même veine et àdouble sens, surtout pour ledéposant, au lot 115 onpouvait voir une paire devases en porcelaine deChine, eux aussi duXIXe siècle, mais beaucoupplus raffinés et légers dansleurs décors de bleu et deblanc. Escomptée entre8000 et 10 000 € quandmême, la paire fut vendue à26000 €, ce qui avec lesfrais fit 33 000 €. On donnaencore 6200 € plus fraispour une vasque à décor depoissons en porcelaine, deChine, sans date, d’un diamètre de 51 cm. Dans le do
maine pictural, le plus hautprix, qui le fut pour l’ensemble de la vacation,tomba au lot 190. Il s’agissait d’une suite de cinq toiles de PierreNorbert VanReyschoot (17381795), signées et datées de 1790. Cedécor très agreste de scènesde la vie quotidienne entregens du peuple et d’une certaine société, postés devantdes édifices publics de belleampleur et de style LouisXVI, pouvait déjà se vendreà 30 000 €. Il se fit qu’aprèsune assez longue batailled’enchères, ces scènes depaix et de joie de vivre furent adjugées à 53 000 €,frais inclus.
On terminera cette petiteévocation par les très beaux11000 € plus frais obtenuspour un torse d’époque antique diton, en marbre, figurant Hercule portant lapeau du lion de Némée. Lecatalogue signalait que les52 cm du marbre représentait un homme; une peau
d’animal le drapant diagonalement. Il s’agissait dupremier des douze travauxd’Hercule. Lequel Herculed’après la légende antiquetraqua “l’invincible lion jusque dans sa tanière aprèsavoir lancé ses flèches, briséson épée et renoncé à se servir de son énorme gourdinqui ne fit qu’étourdir la bébête. Hercule obstrua l’unedes deux entrées de la tanière, avec une ingéniositéqui ne lui était pas coutumière. Commença alors unduel acharné. Hercules’élance à mains nues vers lefauve qui bondit à son touret lui arrache un doigt. Lehéros le prit alors à la gorge,le serra et finalement ilétouffa l’animal sauvage.Après ce combat, il dépeçala dépouille avec les propresgriffes du lion, tranchantescomme du verre, et revêtitla peau telle une armure invulnérable” (hercule.travaux.free.fr).Ph. Fy
h Les ventes traditionnelles ne sont pas malportantes. La preuve encore dans une petitevente au Sablon chez BAA.
Cette suite de cinq toiles de décors muraux peinte par Pierre-Norbert Van Reyschoot, s’est vendue chez BAA au Sablon, contre53000 € frais compris.
BRUS
SELS
ARTAU
CTIONS
l Au marteau
Documents rareschez Morel
LA SALLE LAETITIA À IXELLES AURA VU défiler un monde fou dès le matin pour assisterà la dispersion des près de 600 lots proposéspar Evelyne et Alain Morel. Public d’habitués, public féru et calme, face au fourmillement des allées et venues du clan Morelobligé d’œuvrer à vitesse grand V pour suivrele rythme imposé par le crieur de la vente. Ilrègne ici un esprit digne des années septanteet cela a quelque chose de réconfortant. Le livre et les vieux papiers ne sont pas soumis àdes tensions du marché de l’art comme end’autres segments des ventes publiques.L’ambiance est la même chez Ferraton et Van
de Wiele, par exemple.Parmi les lots phares de cette dispersion,
mettons en exergue “L’art de bâtir des vaisseaux” daté de 1719 et rédigé par Carel Allard, en deux volumes ornés de gravures superbes en coupe. Le lot fut vendu 1500 € plusles frais. Puis il y eut les 5000 € offerts surune base de 1000 à 1500 € pour les vingtdeux livraisons du “Voyage pittoresque deNaples et de Sicile”, des tomes III et IV, parusen 1783 sous la plume de JeanClaude Richard de SaintNon. Il y eut encore un peud’émoi devant les six lithographies en couleurs de la ville d’Alost vues vers 1850 parCharlesJoseph Hoolans. L’estimation basseétait placée à 500 € pour ces six pièces anciennement encadrées. Puis on parlait de400 à 500 € pour les “Récits du Congo” rédigés par Joseph Conrard en 1934 et quel’auteur fit illustrer de planches gravées parAuguste Mambour. Le lot n°53 sur un tiragede 85, a été adjugé à 900 € plus les frais. Ilreste encore à évoquer les 2400 € obtenuspour un ensemble de documents dont un
manuscrit généalogique de la familleGailliard. On n’enparlerait pas si cettefamille n’était celle deFranz et de JeanJacques, les fameuxpeintres bruxelloisqui font parfois lesdélices des salles deventes et des antiquaires belges. SelonMadame Morel : “Ils’agit d’une famille denoblesse ancienne issuede Normandie et qui serépandit en France eten Belgique, où certainsde ses membres figurent notamment parmiles magistrats de laville et du Franc deBruges. Plus près denous, Franz Gailliardet son fils JeanJacquesGailliard sont deux figures de premier plande la peinture belge dela fin du XIXe et duXXe siècle. Le tableaugénéalogique manuscrit est probablementde la main de CorneilleGailliard (vers 15201563), héraldiste et généalogiste de renom,nommé roi et hérautd’armes des province etcomté de Flandre parCharles Quint. Il écrivitde nombreux ouvragesentre 1549 et 1563,dont la plupart sontconservés à la Bibliothèque royale de Belgique”.Ph. Fy.M
OREL
On a adjugé à 2200 € “L’Oiseau bleu” deMaeterlinck, chez Morel, le 2 février dernier.
h La vente du 2 février a vuémerger quelques lotspassionnants comme ceparchemin de la familleGailliard.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
15Le marchéSEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Au marteau
Documents rareschez Morel
LA SALLE LAETITIA À IXELLES AURA VU défiler un monde fou dès le matin pour assisterà la dispersion des près de 600 lots proposéspar Evelyne et Alain Morel. Public d’habitués, public féru et calme, face au fourmillement des allées et venues du clan Morelobligé d’œuvrer à vitesse grand V pour suivrele rythme imposé par le crieur de la vente. Ilrègne ici un esprit digne des années septanteet cela a quelque chose de réconfortant. Le livre et les vieux papiers ne sont pas soumis àdes tensions du marché de l’art comme end’autres segments des ventes publiques.L’ambiance est la même chez Ferraton et Van
de Wiele, par exemple.Parmi les lots phares de cette dispersion,
mettons en exergue “L’art de bâtir des vaisseaux” daté de 1719 et rédigé par Carel Allard, en deux volumes ornés de gravures superbes en coupe. Le lot fut vendu 1500 € plusles frais. Puis il y eut les 5000 € offerts surune base de 1000 à 1500 € pour les vingtdeux livraisons du “Voyage pittoresque deNaples et de Sicile”, des tomes III et IV, parusen 1783 sous la plume de JeanClaude Richard de SaintNon. Il y eut encore un peud’émoi devant les six lithographies en couleurs de la ville d’Alost vues vers 1850 parCharlesJoseph Hoolans. L’estimation basseétait placée à 500 € pour ces six pièces anciennement encadrées. Puis on parlait de400 à 500 € pour les “Récits du Congo” rédigés par Joseph Conrard en 1934 et quel’auteur fit illustrer de planches gravées parAuguste Mambour. Le lot n°53 sur un tiragede 85, a été adjugé à 900 € plus les frais. Ilreste encore à évoquer les 2400 € obtenuspour un ensemble de documents dont un
manuscrit généalogique de la familleGailliard. On n’enparlerait pas si cettefamille n’était celle deFranz et de JeanJacques, les fameuxpeintres bruxelloisqui font parfois lesdélices des salles deventes et des antiquaires belges. SelonMadame Morel : “Ils’agit d’une famille denoblesse ancienne issuede Normandie et qui serépandit en France eten Belgique, où certainsde ses membres figurent notamment parmiles magistrats de laville et du Franc deBruges. Plus près denous, Franz Gailliardet son fils JeanJacquesGailliard sont deux figures de premier plande la peinture belge dela fin du XIXe et duXXe siècle. Le tableaugénéalogique manuscrit est probablementde la main de CorneilleGailliard (vers 15201563), héraldiste et généalogiste de renom,nommé roi et hérautd’armes des province etcomté de Flandre parCharles Quint. Il écrivitde nombreux ouvragesentre 1549 et 1563,dont la plupart sontconservés à la Bibliothèque royale de Belgique”.Ph. Fy.M
OREL
On a adjugé à 2200 € “L’Oiseau bleu” deMaeterlinck, chez Morel, le 2 février dernier.
h La vente du 2 février a vuémerger quelques lotspassionnants comme ceparchemin de la familleGailliard.
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16 L'actu SEMAINE DU 15 AU 21 FÉVRIER 2013 ARTS LIBRE
l Photographie
Contaminations lapidaires
LE PREMIER MOT QUI pourrait venir à l’esprit en découvrant l’œuvre de RobertoKusterle est celui de “destin”. Le fatum, ce qui nousadvient sans que nous puissions y changer quoi que cesoit. Et en l’occurrence, celaeffraie. Ses nymphes aux formes que l’on devine sculpturales nous repoussent d’effroi par leurs mutations bestiales : une jolie noirephagocytée par un poulpe,une blanche délicate boufféepar une sorte de crabe àmille pattes, cela refroidit lessensualités les plus exacerbées. Itou, dans d’autres séries, pour ses femmes à têtede poisson ou ses hommestournant en batraciens. Ànoter que toutes ces pauvrescréatures nous font sansdoute peur moins par leuraspect que par la présentation de ce qui pourrait unjour nous arriver.
Au moins, ces perspectivessontelles encore du règneanimal. En ce moment et jusqu’à demain à la Galerie An
tonio Nardone, le photographe italien nous place devant des destinéesminérales. Hommes et femmes photographiés ont subila dégradation à l’état depierre. Quasi l’horreur biblique des statues de sel de Sodome et Gomorrhe. Qu’ontils fait pour mériter cettepunition ? En estce uned’ailleurs ? On n’en sait rien.
Ce que l’on sait, c’est ce quel’on voit. Les corps humainsqui nous sont présentésn’ont gardé que leurs formes
initiales. Leurs substances –la chair, le sang et les os – sesont gelées en un amas lapidaire. Ils ne sont pas depoussière mais de roc. Ce quipourrait parfois passer pourdes représentations en“écorché” de restes de veinesou de muscles ne sont en faitque les veines de la roche à lasurface de ces statues muettes.
Ce que l’on pense forcément, c’est qu’ils ne peuventpas penser. Ce que l’on penseaussi, sans arrêt d’ailleurs,
c’est que c’est là la chose laplus atroce qui puisse nousarriver. Bien entendu, dansla réalité, rien de tout celan’arrive jamais, mais les contaminations lapidaires deRoberto Kusterle obtenuespar le pinceau graphique offrent – par exemple – la métaphore parfaite des gangrènes totalitaires. La dissémination du haut vers le bas dela hiérarchie d’une penséemonolithe, c’estàdired’une parodie de pensée. Latransformation d’âmes fai
bles en volontés de marbremeurtrières telle que décritepar Hannah Arendt, ou imbéciles telle que subies auquotidien par les subordonnés de petits chefs sans vision propre.Jean-Marc BodsonU “Marques de pierre”photographies de RobertoKusterle. Bruxelles, 3436, rueSaintBernard,. Jusqu’au16 février, du mercredi ausamedi de 14h à 18h. Rens. :www.galerieantonionardone.be
h Le photographeitalien RobertoKusterle en tailleurde pierre.
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Roberto Kusterle, “Il sapore dell’equilibrio” et “Innesto”.
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