Transcom-Info Secteurs publics mars 2016

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IN F O Abonnement postal Bureau de dépôt: Bruxelles X Mars 2016 01 / 2016 EDITION SECTEURS PUBLICS

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S o m m a i r e

C h e m i n s d e f e rRéforme des pensions :la sécurité est l’affaire de tous p.4

Sous-Comité National des Œuvres Sociales réunion du 11/1/2016 p.7

I n t e r s e c t o r i e lEdito p.3

« L’homme est un loup pour l’homme » p.15

Tout autre chose p.16

P o s t e sUn cahier revendicatif déposé en front commun ! p.8

Accident du travail p.12

Nos pensionnés visitent l’exposition «femmes machines» p.13

T é l é c o mNon à la privatisation de Proximus p.14

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"Les services publics jouent un rôle crucial dans

la lutte contre la pauvreté.”

Voilà la conclusion du huitième rapport bisannuel,

publié au début de l’année par le Service de lutte

contre la pauvreté.

Mais ce sont justement ces services publics qui sont

mis sous pression et fragilisés de différentes façons

en ce moment . Beaucoup de gens, déjà exclus du

système, risquent de demeurer sans alternatives

suite à cela.

Dans le rapport du Service, il est question de droits

de base, tels que l’énergie et l’eau, les équipements

sanitaires, la mobilité, etc…, des droits qui sont

tout de même essentiels pour la dignité humaine

aujourd’hui. Mais au lieu de garantir l’accès à ces

droits pour chacun, ceux-ci sont de plus liés à des

conditions ou des contrôles rigoureux et vus comme

un luxe.

Nous aussi, nous sommes préoccupés par la tendance

actuelle qui considère les services publics en termes

de ‘coûts’ et ‘d’efficacité’. Les services publics ne

peuvent pas suivre la logique de l’esprit de marché.

Nous devons voir les services publics comme des

investissements dans l’avenir des enfants, dans un

trajet vers un emploi de qualité, dans la participation

culturelle, etc…. Ils constituent, à vrai dire, le socle

de la lutte contre la pauvreté et doivent donc rester

accessibles et abordables pour chacun. Tout comme

le Service, nous sommes convaincus que les services

publics jouent un rôle important dans la lutte contre

la pauvreté et l’inégalité.

En outre, les chiffres d’Eurostat montrent que la

sécurité sociale a fait baisser la pauvreté en Belgique

de 44% et l’OCDE souligne l’impact majeur des

services publics.

Des services publics qui investissent des moyens

dans la lutte contre la pauvreté, ce n’est donc pas

du luxe.

E d i t o r i a l

R é d a c t i o n :Marc Scius

M i s e e n p a g e :Emmanuel LeconteImprimerie Doneux sa, Mettet

I m p r e s s i o n :Corelio Printing, Groot Bijgaarden

D i s t r i b u t i o n :Imprimerie Doneux sa, Mettet

P h o t o s :Rédaction CSC-Transcom

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R é f o r m e d e s p e n s i o n s   :

l a s é c u r i t é e s t l ’ a f f a i r e d e t o u s

C h e m i n s d e f e r

Comme vous le savez, le gouvernement a décidé de revoir en profondeur le système de pensions. Il a donné un an aux partenaires sociaux pour se mettre d’accord sur une liste de métiers lourds qui pourraient justifier des régimes particuliers de pension.

Pour les cheminots, ce sont les tantièmes dits « préférentiels ». Ce système permet aux cheminots de partir à 63 ans (au lieu de 67) et aux roulants de partir à 55 ans (avec 30 ans de carrière).

Pendant un an donc, le Comité national Pensions (patrons, syndicats et représentants du gouvernement) se réunit pour définir si oui ou non, ces régimes (et ceux de tous les travailleurs) pourront encore exister demain. Leurs travaux viennent de commencer. La CSC-Transcom, ainsi que la CGSP, ont été auditionnées par le comité pour donner leur avis sur la question. Voici la présentation qui a été faite pour notre organisation, par un de nos militants.

Liste ou critères objectifs ?Le gouvernement voudrait établir une liste de métiers qui pourraient être considérés comme « pénibles ». Une liste la plus courte possible bien entendu. La CSC est plutôt d’avis de partir sur des critères objectifs. Imaginez, si on établit une liste, rien qu’à la SNCB, il y a plus de 300 dénominations qui changent tous les 5 ans au gré des restructurations. Si un « signaleur » se trouvait par ex. dans la liste, le jour où il est devenu « opérateur » il n’en ferait plus partie ? Cela n’est pas possible.

Ce n’est pas le nom d’un métier qui doit déterminer s’il est pénible ou pas, mais bien le contenu du travail.

Une pyramide des âges inversée, un personnel de terrainPlus de 17.000 agents (Equivalent Temps Plein) partiront à la pension d’ici 2025.

68% du personnel des Chemins de fer belge est actif dans des fonctions de sécurité. Contrairement à ce que certains peuvent croire, les cheminots ne sont pas des « fonctionnaires », dans le sens péjoratif du terme. Au contraire, ils sont présents dans de nombreux métiers opérationnels en lien direct avec la sécurité des voyageurs.

Le personnel des Chemins de fer : une palette de métiersIl y a de nombreux métiers aux Chemins de fer et la majorité sont pour nous, devraient en tout cas, être considérés comme métiers « pénibles ». Ce n’est pas le cas aujourd’hui, mis à part pour le personnel roulant. Passons en revue les différentes catégories qui devraient pour nous, entrer en ligne de compte pour un système de pension anticipée.

Le personnel roulant

Il s’agit des conducteurs de ligne, des conducteurs de manœuvre et des accompagnateurs, mais aussi des opérateurs - conduite Infra (qui ne sont pas reconnus aujourd’hui) soit 7.970 agents (24,24% du total des cheminots).

Les trois premiers bénéficient aujourd’hui d’un régime particulier de pension lié au caractère totalement irrégulier de leurs horaires de travail. Pour les opérateurs conduite infra, il s’agit d’une revendication très ancienne, tout à fait légitime et que nous avons très souvent relayée dans les organes paritaires afin de reconnaître à ces agents le même statut de travail pénible que leurs collègues du roulant. Ce dossier est intimement lié à celui en discussion pour le moment au niveau du Comité National Pensions.

La morbidité du travail à horaires irréguliers n’est plus à démontrer au niveau médical. Voici ce que l’on peut lire dans la Revue Médicale de Bruxelles : « En Europe, 20 % de la force de travail est contrainte à des horaires de travail irréguliers. Jusqu’à 70 % des travailleurs se plaignent de difficultés, croissantes avec l’âge, d’adaptation à ces changements d’horaires. Des études épidémiologiques sur de larges populations ont mis en évidence une corrélation entre le travail posté et l’incidence de troubles du sommeil, de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité, de syndrome métabolique, d’une diminution de fécondité, de naissances prématurées, de petits poids à la naissance, de fausses couches, d’accident de travail ou de circulation, etc. Le

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travail posté exerce une influence importante sur nos fonctions biologiques en altérant les rythmes circadiens. »1

Les conditions de travail spécifiques au personnel roulant sont :

•Prestations irrégulières•Degré de flexibilité et d'autonomie requis•Travail de nuit•Niveau de stress élevé• Isolement sur le lieu de travail

Le personnel réalisant des travaux physiquement pénibles

Tout agent qui réalise des travaux à l’extérieur par tous les temps et/ou qui manipule des charges très lourdes. Il s’agit par exemple, des agents de maintenance voies, des agents du triage, des chargeurs, des agents de sécurité, des techniciens travaux de voies, des sous-chefs de gare voyageurs,… soit 8.317 agents (25,29%).

Personnel percevant des allocations pour travaux particuliers et dangereux pour la santé

Il s’agit du personnel qui effectue des travaux pour lesquels les agents sont exposés à des contraintes ou sentiments d’insécurité, malgré les mesures de sécurité prises par l’employeur.

Il s’agit des agents de métier, des techniciens, des ajusteurs-mécaniciens véhicules et installations, des signaleurs 1ère classe, … soit 8.879 agents (27%).

Personnel ayant des prestations de nuit

Il s’agit du personnel (hors personnel roulant et de la voie) qui effectue au moins un tiers de ses prestations par mois en horaire de nuit. Comme par ex. les annotateurs, les agents info trafic, les opérateurs, les ingénieurs industriel… soit 2.392 agents (7,27%).

Au total, ce sont près de 27.500 agents soit 83% du personnel qui sont concernés par les métiers pénibles ou lourds.

Qu’entend-on par métier pénible, lourd ou contraignant ?Il faut entendre par là, certains métiers qui, par leurs caractéristiques, ne peuvent plus être effectués correctement à partir d’un certain âge, sans risques pour le travailleur ou pour les autres. Ces caractéristiques peuvent être de différentes natures :

• Les conditions de travail: la nuit, en équipes successives…• Le contenu du travail: travail répétitif, les vibrations mécaniques,

la manutention manuelle de charges, fonctions de vigilance, de

1 « La morbidité du travail à horaires irréguliers - Morbidity of irregular work schedules » par S. Noël, Laboratoire du Sommeil, C.H.U. de Charleroi, Site André Vésale. 2009.

sécurité…• L’environnement de travail: le travail en hauteur, les températures,

l’humidité, le bruit, exposition aux agents chimiques ou biologiques…

• Les risques divers: risques psycho-sociaux, maladies professionnelles, handicaps, dysfonctionnements liés au sommeil, risques cardio-vasculaires…

Cette liste n’est pas exhaustive et devrait, à notre sens, pouvoir être mise régulièrement à jour.

Les tantièmes, une compensation nécessaire à la pénibilitéDans le secteur public, et aux Chemins de fer en particulier, il est visiblement difficile d’offrir un salaire équivalent aux standards du privé pour certains métiers. Or, c’est justement pour ces métiers qu’une pénurie de main d’œuvre qualifiée se fait sentir.

On pourrait estimer que cela est en partie compensé par des avantages particuliers comme un régime de pensions adapté via les tantièmes. Si ce système venait à disparaître, l’attrait du travail dans le secteur public diminuerait certainement.

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C h e m i n s d e f e r

La pénibilité et la sécurité ne font pas bon ménage !Se pencher sur la problématique de la pénibilité des métiers ne vaut pas que pour les agents eux-mêmes. Il s’agit également de veiller à la sécurité des voyageurs et des citoyens en général. Suite à la catastrophe ferroviaire de Buizingen, qui a coûté la vie à 19 personnes et en a blessé plus d’une centaine d’autres en 2010, une commission parlementaire d’enquête a voulu analyser et tirer les leçons de ce drame.

Le rapport d’enquête qui en a résulté estime que le facteur humain a autant d’importance que l’aspect technologique. La culture de la sécurité influe sur le recrutement, la formation, les conditions de travail et la pression du travail.

Le rapport pointe par ex. qu’il y a des heures de baisse de vigilance qui sont reconnues: entre 2 et 5 heures du matin et entre 13 et 15 heures.

L’âge du conducteur et le nombre d’années de service sont également des facteurs déterminants, comme le démontre ce tableau qui fait le lien entre ces critères et le nombre de dépassement de signaux.2

2 « Rapport sur la sécurité du Rail en Belgique », Chambre des Représentants – 3 février 2011.

La commission d’enquête met en avant l’utilisation d’outils tels: des études approfondies sur le sommeil et la vigilance (Etudes Folkard et Akerstedt) et l’utilisation de logiciels prédictifs comme Fatigue and Risk Index (FRI).

Elle a également demandé qu’une culture d’entreprise basée sur la sécurité soit implantée. Cette recommandation fait l’objet d’un suivi régulier en commission nationale PPT.

La plupart des travailleurs vivent plus longtemps. C’est vrai, mais dans quel état ?

La pension, ce n’est pas un luxe. Et la sécurité est l’affaire de tous. Si ce gouvernement n’en tient pas compte, tôt ou tard, il s’en mordra les doigts. A lui d’expliquer aux familles endeuillées qu’il savait, mais qu’il n’en a pas tenu compte.

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S o u s - C o m i t é N a t i o n a l d e s

Œ u v r e s S o c i a l e s r é u n i o n d u

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A l’occasion de cette réunion, le Sous-Comité a marqué son accord sur les points suivants :

Simplification de la procédure et des conditions d’intervention en matière de soins par pédicure :Une intervention de 6.25 € est octroyée par séance pour les soin de pédicure avec un maximum de 6 séances par an. Afin de simplifier la gestion et le traitement des dossiers par le CMR, il est dorénavant prévu que le bénéficiaire envoie au CMR, en vue de l’obtention de l’intervention, un formulaire type complété par le prestataire, au terme des 6 séances annuelles ou, si le nombre de séance est inférieur, après la dernière séance de l’année concernée.

Ce formulaire est téléchargeable à partir du site internet, publié dans le Rail et disponible dans les CMR.

De plus, il est proposé d’assouplir les conditions d’octroi de la sorte :

• Pour les bénéficiaires de 65 ans et plus : il n’y a plus de condition médicale requise (= plus d’attestation du médecin traitant exigée)

• Pour les moins de 65 ans, l’attestation médicale est requise pour les patients qui souffrent des affections suivantes : troubles circulatoires, troubles nerveux, troubles cutanés, troubles ostéo-articulaires, affections myopathiques, perte totale de l’acuité visuelle, diabète …

Augmentation de l’intervention pour ce qui concerne la Télé assistance :Cette intervention s’adresse aux bénéficiaires vivant seuls ou se retrouvant partiellement isolé parce que le cohabitant est occupé la majeure partie de la journée à l’extérieur.

Celle-ci passe de 100 € à 120 € (10 €/mois).

Lors de la première demande d’intervention, le bénéficiaire adresse au CMR la preuve de paiement d’une redevance de téléassistance. Pour les moins de 65 ans, il convient en plus d’adresser un certificat médical attestant que le dispositif est justifié par un ou plusieurs motifs médicaux (trouble de l’équilibre, perte de conscience …)

Augmentation du montant de l’intervention pour les lunettes et lentilles :Le montant d’intervention est doublé et passe de 70 € à 140€. Rappelons que, lors du premier achat, le bénéficiaire doit fournir au CMR une prescription d’un ophtalmologue et la facture de l’opticien.

Majoration du don à la naissance :Celui-ci se voit porté de 186 € à 300 € sans que les conditions d’octroi ne soient modifiées.

Intervention (dans le cadre des vacances scolaires) dans les frais de camps de mouvement

de jeunesse :Une intervention à raison d’un montant forfaitaire de 25 € par séjour est octroyée pour les enfants de cheminots qui participent à un camp des mouvements de jeunesse suivants : FSC, Guides de Belgique, Patro, Faucons Rouges, Scouts & guides pluralistes, Scouts et Guides d’Europe, Chiro, Vlaams Verbond Kath. Scouts & Meijjsesdesn, Katholiek Studenderen Jeugd, Katholiek Landelijke Jeugd, FOS Open Scouting, Kristelijke Arbeiders Jongeren.

Intervention revue pour les aides familiales et ménagères :Une intervention est accordée aux bénéficiaires de le CSS qui ont recours aux services :

•D’un organisme agréé d’aide familiale ou ménagère ;•D’une société de titre service agréée ;•D’une aide-ménagère organisée par un CPAS ;•D’une aide-ménagère ALE .

Aux conditions suivantes

• Pour les personnes âgées de 70 ans ou plus ;• Pour celles de moins de 70 ans sur présentation d’un certificat médical ;• Pour les femmes enceintes qui sont titulaires à la CSS pendant les 6

derniers mois de grossesse moyennant présentation d’un certificat ;• Pour les jeunes mères qui sont titulaires à la CSS durant les 6 premiers

mois de l’enfant.

Cette intervention passe de 1 € à 1,50 € l’heure.

Cette disposition rentrera en application au 1er juillet 2016

Intervention pour les gardes à domicile :Une intervention dans les frais de garde qui sont facturés par les services agréés pour les bénéficiaires âgés de plus de 70 ans à raison de 1,50€ l’heure prestée avec un maximum de 8 heures par jours/nuit et de 30 jours/nuits par an.

Cette disposition rentrera en application au 1er juillet 2016

Pour rappel, tous ces points ont fait l’objet de longues négociations au sein du Sous- comité des OS. Il s’agit ici de la mise en place de ces mesures présentées le 25 novembre dernier.

Il en reste d’autres qui doivent encore être traitées au sein dudit Sous-comité. Elles concernent tant des interventions en matière de soins de santé que des interventions à caractère social. Pour ce qui concerne les soins de santé il y a des propositions visant à majorer notamment les interventions pour les prothèses acoustiques, les prothèses dentaires, le traitement orthodontique … Pour les interventions à caractère social des propositions quant au don à la rentrée scolaire, garde à domicile d’un enfant en cas d’hospitalisation d’un parent etc.

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U n c a h i e r r e v e n d i c a t i f

d é p o s é e n f r o n t c o m m u n   !

P o s t e s

Au moment où vous lirez ces quelques lignes, les négociations visant à conclure une nouvelle CCT (convention collective de travail) pour la période 2016-2017 seront probablement commencées. Ces dernières devraient aboutir à un accord cadre finalisé pour le 30 juin au plus tard. Afin de mettre un maximum de chances du côté des représentants syndicaux, il a été décidé au sein des 3 organisations syndicales représentatives au sein de bpost, de déposer un cahier revendicatif commun. Dans un contexte économique et social difficile pour le monde du travail, le secteur postal est loin d’être épargné. Le marché du courrier papier subit de plein fouet les attaques de la digitalisation du courrier, la concurrence se fait de plus en plus pressante sur certains secteurs d’activité ( distribution de la presse, des publicités et envois sans adresse, des paquets …). Malgré cela, les résultats financiers de l’Entreprise bpost restent bons. Les efforts consentis ou imposés au personnel ( révisions des sursalaires pour le travail du W-E, augmentation de la productivité et de la flexibilité, Alpha...) font que les actionnaires de bpost restent satisfaits du return de leur investissement. C’est probablement une bonne chose pour la stabilité de l’entreprise et pour garder l’espoir de maintenir un taux d’emplois satisfaisant pour nos postiers à long terme. Au-delà de cette stabilité, il est normal que le personnel souhaite bénéficier également de ces bon résultats.

Les négociations d’une nouvelle CCT restent un moment privilégié pour obtenir des améliorations en ce sens. Une période où les représentants des travailleurs peuvent tenter d’arracher quelques avancées sociales ou salariales. Ces quelques acquis ne seraient pas un cadeau qui tombe du ciel, ils récompenseraient ceux qui font ce qu’est bpost chaque jour : une entreprise publique, à haut niveau de qualité, rentable….et encore au service du citoyen.

C’est dans ce contexte que le cahier revendicatif remis à l’Entreprise lors de la Commission Paritaire du 25 février se veut volontairement ambitieux. Vous en trouverez le contenu ci-dessous. Dans un monde idéal, nous souhaiterions que l’ensemble de ces points soient rencontrés, mais nous sommes loin de celui-ci dans le contexte décrit ci-avant. Depuis quelques années, lors de telles négociations, il est d’usage que l’Entreprise dépose également une liste de points à négocier. Par définition, ces derniers sont souvent des exigences de nouvelles économies, de hausses de productivité ou de suppression de droits acquis.

Pour la CSC-Transcom, à l’analyse des résultats financiers de bpost, la balance devra pencher en faveur des travailleurs.

Nous espérons que les négociateurs engrangeront un maximum d’avancées contenues dans ce cahier revendicatif sans concéder de nouveaux reculs sociaux importants.

Souhaitons leur courage, patience et réussite dans les difficiles discussions qu’ils mènent pour tenter d’aboutir à une CCT satisfaisante pour toutes les parties.

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A c c i d e n t d u t r a v a i l

P o s t e s

Pouvoir le déclarer est un droit !Récemment, nous avons été interpellés pour des situations abusives dans certains bureaux comme par ex. le refus d’acter un accident de travail, une pression sur la victime pour prendre des jours de maladie,…Face à une pression faite par un chef, le travailleur peut se trouver dans le désarroi, la CSC peut vous aider dans ce cas !

Voici quelques rappels utiles afin de préserver vos droit dans cette matière :Définition : « Un accident du travail est un accident survenu dans le cours de l’exécution des fonctions, qui produit une lésion ou la mort et dont la cause ou une des causes est externe à la constitution de la victime.

L’accident survenu dans le cours de l’exécution des fonctions est présumé, jusqu’à preuve du contraire, survenu par le fait de l’exécution des fonctions. Une lésion peut être autre que physique et apparente pour le déclarant au moment de l’événement.

Une prothèse (lunettes, dentier,…) qui se trouve à l’endroit du corps auquel elle est destinée, est considérée comme faisant partie de l’être physique. Si un accident du travail entraîne le bris de vos lunettes, de votre prothèse ou de tout autre élément du même type, cela est considéré comme une lésion physique et vous devez le déclarer. »

Conditions  : «  L’accident doit être inscrit dans le livre des communications de l’entité (procédure local) ou encodé par le HRCC (procédure central) afin de préserver vos droits dans l’éventualité de complications. Vous disposez de maximum de 30 jours calendrier à compter du jour de l’accident pour introduire une déclaration d’accident du travail. Passé ce délai, l’accident risque de ne plus être reconnu. Si vous êtes dans l’impossibilité de contacter votre chef immédiat (local), le HRCC (0800 22247) ou le numéro vert (0800 25031), une tierce personne (famille, hôpital) peut le faire pour vous. »

Déclaration : Deux procédures sont d’application, en fonction de l’entité d’emploi :

la ‘procédure locale’, désignée par le mot (local) ou la ‘procédure centrale’, désignée par le mot (central).

1. Informez immédiatement votre chef immédiat et remplissez (éventuellement ensemble) le formulaire déclaration d’accidents du travail, Part A (local) ou contactez le HRCC et donnez les précisions ci-dessous (central) :

• la date, le lieu et l’heure de votre accident,• noms et coordonnées des témoins éventuels• vos lésions en cas des fractures ou de fêlures,• votre nom, prénom, numéro de matricule,• si vous consulterez ou non un médecin,• un numéro de téléphone pour vous contacter.

2. Rendez-vous chez votre médecin traitant muni du formulaire « Certificat médical d’accident du travail » afin de le faire compléter (même si vous estimez que votre état de santé ne nécessite pas d’examen médical) :

• suivez cette procédure pour chaque consultation (1er examen, prolongation, rechute, reprise à prestations réduites)

• votre médecin traitant complète le certificat médical d’accident du travail et indique s’il y a ou non incapacité de travail et si la sortie est autorisée ou non.

3. Reprenez contact avec votre chef immédiat (local) ou le HRCC (central) et communiquez :

• votre (éventuelle) période d’absence• l’éventuelle autorisation de sortie• le numéro de téléphone auquel on peut vous joindre afin de

compléter une déclaration d’accident du travail.

4. Envoyez votre certificat médical d’accident du travail au HRCC si vous n’êtes pas absent(e) à la suite de l'accident du travail. Demandez les instructions à suivre à votre chef immédiat/ au HRCC si vous êtes absent(e) à la suite de votre accident du travail.

Particularités : Si vous êtes victime d’une morsure de chien, vous devez :

• effectuer auprès de la police une déclaration (si le propriétaire n’est pas connu) ou déposer plainte (si le propriétaire est connu),

• communiquer le numéro de la déclaration ou de la plainte à votre chef immédiat afin de compléter la déclaration d’accident,

• envoyer une copie de la déclaration ou de la plainte au HRCC avec une étiquette personnelle,

• en cas de visite chez le médecin, envoyer une copie de l’attestation médicale au HRCC avec une étiquette personnelle.

Si vous êtes victime d’une piqûre d'insecte, vous devez mentionner avec précision et en détail les circonstances et les éléments, « les circonstances aggravantes » jouent un rôle dans la décision d'accepter l'accident.

Conseils : votre santé est votre bien le plus précieux, beaucoup d’accidents auraient pu/du être évités par quelques mesures simples de prévention (pas de distribution dans la précipitation, pas de prise de risque pour gagner du temps, signaler des dangers potentiels à votre chef immédiat en demandant un suivi, rester attentif à votre environnement de travail,….)

En cas de besoin, de refus de prendre votre déclaration, votre Délégué/votre Permanent CSC-Transcom peut vous renseigner et vous aider dans vos démarches, n’hésitez pas à le contacter.

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UNE ORGANISATION DE

Anciens bâtiments Pré-Madame à HerstalInfos sur femmesencolere.be

LEUR COMBAT D’HIER ET D’AUJOURD’HUI POUR DEMAIN

16.02 > 26.03

N o s p e n s i o n n é s v i s i t e n t

l ’ e x p o s i t i o n « f e m m e s

m a c h i n e s »

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Le mardi 1er mars, accompagnés d’André Blaise et François Geraerts, plusieurs pensionnés de la région liégeoise se sont rendus à Herstal pour visiter l’exposition consacrée aux conditions de travail et salariales imposées aux femmes travaillant à la Fabrique nationale (FN) d’armes de guerre de Herstal.

Les 3000 «femmes-machines», qui travaillent dans ces halls sont chargées d'effectuer les premières opérations de fabrication des armes. Leur salaire correspond à 73% du salaire d'un ouvrier exerçant la même activité. Elles travaillent également dans des conditions particulièrement pénibles. Chaussées de sabots, elles sont vêtues d'un cache-poussière informe. Elles sont couvertes d'huile et forent des trous à longueur de journée, au risque de se faire happer les doigts dans les machines. Avec l'huile, plusieurs sont atteintes d'eczéma.

En février 1966, une grève démarre dans les halls de la FN. Les «femmes-machines» revendiquent l’application de l’article 119 du traité de Rome qui prévoit l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes pour un travail égal.

En arrêtant le travail, elles mettent au chômage la presque totalité des 7.000 ouvriers qui les suivent dans la chaîne de production. Le mouvement durera 12 semaines et aura des répercussions nationales et internationales très importantes. La grève engendre un formidable élan de solidarité internationale qui se traduit par de messages de soutien provenant du monde syndical, du monde politique et des organisations féministes. Entretemps, des travailleuses d'autres entreprises liégeoises et des ACEC de Charleroi entament également des actions de grève.

Pour reprendre le travail, les femmes de la FN exigent une augmentation salariale de 5 francs/heure. Après de nombreuses négociations, un protocole d'accord mettra fin aux 12 semaines de grève: ce sera une augmentation de 2 francs/heure à la reprise du travail et de 75 centimes supplémentaires au 1er janvier 1967.

La FN, autrefois fleuron du bassin industriel liégeois, n’est plus aujourd’hui ce qu’elle était. Elle ne compte plus qu’un bon millier d’ouvriers…..et très peu de «femmes-machines».

Que sont-elles devenues et que gardent-elles de cette grève qu’elles ont menée «comme on mène une guerre ?

La fête des pensionnés aura lieu le 27 mai

Cette année, PENSOC organisera la fête des postiers pensionnés

le 27 mai.

Comme les années précédentes, celle-ci se déroulera à Namur.

Des explications complémentaires vous

parviendront incessamment.

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N o n à l a p r i v a t i s a t i o n d e

P r o x i m u s

T é l é c o m

Pourquoi vouloir transférer au privé ce qui appartient à l’Etat et pourquoi a-t-on fait l’inverse pendant plus de 120 ans ?

Un clin d’œil de l’histoire :

Fin du 19e siècle, ce sont les dysfonctionnements induits par l’exploitation privée de la téléphonie qui ont contribué à l’établissement progressif du monopole public d’exploitation de ce service. Le secteur privé ne pouvait pas garantir les conditions générales de la production tout en assurant la rentabilité du capital investi dans le réseau.

Le ministre libéral de l’époque en charge des travaux publics, X. Olin d’expliquer :

« Cet instrument de progrès (entendez la téléphonie) doit être mis à la portée de tous et ne peut constituer le privilège de quelques-uns. Or tels seraient les effets inévitables d’une organisation vouée à la spéculation privée. Non seulement celle-ci se contenterait d’organiser les opérations fructueuses et lucratives, laissant le reste du pays à l’écart. Mais elle pourrait exclure certains citoyens des avantages de ces communications qui, sous l’emprise d’influences individuelles, seraient réservées à leurs rivaux ou à leurs concurrents ». (extrait de l’exposé des motifs de la loi du 11 juin 1883sur l’exploitation de la téléphonie)1

Si la vision politique de deux ministres libéraux est diamétralement opposée à 120 ans d’intervalle, de tous temps, le secteur privé favorisera son intérêt au détriment de l’intérêt général, son profit au détriment de celui de la collectivité. Qui nous assurera contre ces travers à l’avenir ? Qui permettra, à un prix abordable, l’accès de tous aux technologies futures ? Qui garantira l’emploi de qualité, stable, dans le pays, à un salaire décent ?

Proximus, déjà privatisée à 47%, depuis la consolidation stratégique a une tendance à anticiper à outrance dans certains domaines comme notamment la diminution régulière des emplois, de la masse salariale et l’augmentation de l’externalisation. La CSC-Transcom dénonce ces excès.

Quels intérêts défendent nos hommes politiques alors ? Personne n’oserait penser les leurs ni ceux de l’Etat à reprendre les 5 arguments développés par Le Trends-Tendance du 3 décembre contre la privatisation :

• renoncer à de "plantureux" dividendes• accepter un manque à gagner de 4% sur une réduction de

la dette

1 Annales Parlementaires, Chambre des Représentants, séance du 24/5/1883, p. 1133 à 1135

• se priver d'une arme de régulation du marché•privatiser au détriment du personnel•privatiser au détriment de la population

Comprenne qui pourra.

Une chose est sûre : la privatisation annoncée poursuit d’autres motifs que ceux qui ont conduit à la création de l’entreprise. Il ne fait nul doute que les politiques actuelles ne plaident pas en faveur du social ou de la pérennisation de l’entreprise mais à sa transformation en machine à profit au seul bénéfice des actionnaires et au détriment de l’intérêt collectif.

LA CSC-Transcom ne veut pas d’une telle société où l’humain est réduit à une simple ressource et où le capital et les bénéfices générés ne sont pas redistribués équitablement.

Page 15: Transcom-Info Secteurs publics mars 2016

«   L’ h o m m e e s t u n l o u p p o u r

l ’ h o m m e   »

I n t e r s e c t o r i e l 1 5

Tout le monde connait cette expression, mais peu de gens savent qu’elle a été étudiée par un grand philosophe, Friedrich Hegel.

La réflexion qu’il nous a livrée est intéressante à plus d’un titre, car il explique assez clairement que la vie en société passe par des lois, des règlements et par l’organisation d’un État de droit. Sans cet Etat, et ce qui en découle, notamment des services publics, et une recherche de « vouloir raisonnable » (je cite), qui inclurait une volonté de sécurité et de bien-être pour tous, la vie des hommes ne serait sans doute que rythmée par la violence, la lâcheté et la loi du plus fort.

Il n’est pas dans nos habitudes de faire de la philosophie dans nos pages, mais cette réflexion, presque deux fois centenaires quand même, nous semblait intéressante à partager. Ceci d’autant plus que certaines forces politiques dans nos pays entendent bien, à tout prix diminuer l’influence de l’État.

Bonne lecture !

« L'état de nature est l'état de rudesse, de violence et d'injustice. Il faut que les hommes sortent de cet état pour constituer une société qui soit un État, car c'est seulement là que la relation de droit possède une effective réalité.

On décrit souvent l'état de nature comme un état parfait de l'homme, en ce qui concerne tant le bonheur que la bonté morale. Il faut d'abord noter que l'innocence est dépourvue comme telle de toute valeur morale, dans la mesure où elle est ignorance du mal et tient à l'absence des besoins d'où peut naître la méchanceté. D'autre part, cet état est bien plutôt celui où règnent la violence et l'injustice, précisément parce que les hommes ne s'y considèrent que du seul point de vue de la nature. Or, de ce point de vue là, ils sont inégaux tout à la fois quant aux forces du corps et quant aux dispositions de l'esprit, et c'est par la violence et la ruse qu'ils font valoir l'un comme l'autre leur différence. Sans doute, la raison appartient aussi à l'état de nature, mais c'est l'élément naturel qui a en lui prééminence. Il est donc indispensable que les hommes échappent à cet état pour accéder à un autre état, où prédomine le vouloir raisonnable. »

Friedrich HEGEL, Propédeutique philosophique,

Ed. Vrin.

Réunion d’info Autrement-actifs de Bruxelles Télécom“Phishing, Wangiri-fraud, des appels malveillants……Faut-il avoir peur de nos télécommunications ?”

Quand? le jeudi 14 avril 2016 à 13.30 h.

Où? dans les locaux de la CSC-Transcom, galerie Agora, Marché aux Herbes, 105 – 2e étage – Salle Europe 2).

Ordre du jour ?• Accueil• “Phishing, Wangiri-fraud, des appels

malveillants,……Faut-il avoir peur de nos télécommunications ?” (par Mme Gonda De Gols du Service de Médiation pour Télécommunications).

• La CCT 2015-2016 et ce qu'il en est pour les autrement actifs

• Programme annuel 2016• Vos questions• Divers.

Bienvenue à Tous et Toutes.

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I n t e r s e c t o r i e l

DE GROTELA GRANDELA GRANDE

Nous ne sommes pas à contre-courant,

nous sommes le courant Pour demain, vos alternatives sont un plus

20 MARS 2016 BRUXELLES-NORD

DE GROTELA GRANDE

Nous ne sommes pas à contre-courant,

nous sommes le courant Pour demain, vos alternatives sont un plus

20 MARS 201614H BRUXELLES-NORD