Supply Chain Magazine 105 - Pour vos appels d'offres

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3PL Une soif POUR VOS APPELS D’OFFRES ©Deret 48 N°105 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUIN 2016

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« Ô Innovation, que de belles choses on commet en ton nom ! ». Pourquoi parodier la triste phrase d’une femme révolutionnaire allant à l’échafaud pour illustrer la soif d’innovation que l’on observe depuis quelques années chez les prestataires logistiques (en anglais 3PL pour Third Party Logistics) ? Parce que cette course à l’innovation naît, elle aussi, dans un contexte révolutionnaire. Révolution technologique avec l’automatisation, l’internet des objets ou le Big Data. Révolution digitale avec les conséquences

du commerce omni-canal et de l’ubérisation des services. Révo-lution enfi n en ce qui concerne les attentes des clients : toujours plus vite, plus personnalisé et le moins cher possible !

L’innovation n’a-t-elle pas toujours existé dans le monde de la prestation logistique ? Et l’objectif des 3PL n’a-t-il pas tou-jours été d’accroître leur effi cacité économique et

opérationnelle, ainsi que la satisfac-tion des clients par de nouveaux ser-vices ? Les processus d’amélioration continue de la qualité de service et de la productivité sont en place depuis longtemps dans bon nombre d’entre-pôts, avec un engagement contractuel de la part du prestataire. Alors quoi de neuf sous le soleil ? Il semble que la logistique telle qu’on la connaît en France depuis une trentaine d’années ressent un grand besoin d’évolution, le métier ayant atteint un seuil de matu-rité (voir interview de Stéphane Point page 54). Et pour continuer à se déve-lopper, la recherche d’innovation est le moyen le plus effi cace. Il ne s’agit pas d’améliorer l’existant de manière itérative, mais bien souvent de partir d’une « page blanche », comme le sou-ligne Karine Bouchery, Responsable de l’open innovation chez FM Logis-tic (voir interview page 60). Ce que les prestataires logistiques recherchent par leur démarche d’innovation, c’est bien de franchir un palier pour répondre aux nouvelles contraintes de performances et de rentabilité, induites notamment par la montée en puissance du e-commerce, par la digi-talisation de la Supply Chain et par les changements réglementaires concer-nant la pénibilité et la lutte contre les TMS (Troubles Musculo-Squelet-

tiques). « Tout cela accélère le besoin d’innovation et de transformation de notre métier », résume Steve Belot, Directeur du Développement d’XPO Logistics (voir interview page 56).

Une volonté qui devient stratégiqueRésultat, les POC (Proof of Concept), les tests et les prototypes se multiplient dans les entrepôts des prestataires logis-tiques (voir article page 66) : lunettes de réalité augmentée, drone d’inventaire, robots de palettisation, transpalette autoguidé, chariot à hydrogène, etc. Ces projets sont généralement sélec-tionnés et conçus pour pouvoir être déployés, s’ils s’avèrent concluants, sur un grand nombre de sites. Ce n’est plus la recherche d’innovation au coup par coup, par opportunité ou en fonction des besoins d’un client en particulier, mais bien la démarche systématique, structurée, stratégique, de tester de nouvelles idées, techno-logies ou matériels pour les propo-ser ensuite aux clients existants et dans le cadre d’appels d’offres. C’est presque un changement d’état d’esprit pour le 3PL, qui veut devenir véri-tablement force de proposition, de manière proactive, sans se contenter de répondre à la lettre aux cahiers des charges de ses clients. Et tant pis si les tests sur telle ou telle technologie n’aboutissent pas tout de suite à une mise en œuvre opérationnelle. Le seul fait d’avoir conduit un POC permet au prestataire d’acquérir des compé-tences et une expertise qui peuvent lui faire gagner en réactivité lors des

d’innovationA suivre dans ce dossier■ Page 52 Interview de Marie-Christine Lombard, Présidente du Directoire de Geodis

■ Page 54Interview de Stéphane Point, Président de Kuehne+Nagel France

■ Page 56Interview de Steve Belot, Directeur du Développement d’XPO Logistics

■ Page 58 Interview de Ludovic Lamaud,Vice-Président Exécutif Développement et Innovation chez ID Logistics

■ Page 60Interview de Karine Bouchery, Responsable de l’Open Innovationchez FM Logistic

■ Page 62Interview de David Salembier, Directeur du Service Méthode et Innovation de Log’s

■ Page 64Les visions de 2 patrons d’ETI de la logistique, Idéa et Dimotrans

■ Page 66Un fourmillement d’idées innovantes

■ Page 72 Top 150 : classement 2016 des prestataires logistiques en France

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prochains appels d’offres. L’innova-tion est donc également un moyen de répondre plus vite et de manière plus proactive aux évolutions de l’activité de ses clients. Un exemple ? L’e-com-merçant Brandalley propose sur son site marchand non seulement des pro-duits en stocks, mais également des ventes privées « en fl ux tendus », en provenance directe des fournisseurs, qu’il devait préalablement mettre en stock avant expédition. Il y a un an, son prestataire Sed Logistique lui pro-pose de réaliser des évolutions tech-niques sur le trieur à pochettes exis-tant pour gagner un temps précieux sur la préparation de commandes en injectant directement dans le trieur les commandes en fl ux tendus, sans avoir à les ranger en stock. « Tous les développements informatiques et modifi cations des règles de gestion ont été réalisés en collaboration avec Sed Logistique, sans intervention du fabri-cant de la machine », nous a confi é Stéphane Maurin, Responsable Logis-tique de Brandalley. Même chose sur la partie transport, où Star’s Services nous a permis depuis un an d’étendre à toute l’Ile de France, depuis son entrepôt d’Alfortville, la livraison le jour même et sur rendez-vous avec des créneaux de 2h ».

Pour les grands et les petitsCe travail sur l’innovation peut être aussi le moyen de repenser les pra-tiques existantes, de transformer l’organisation, le métier et les offres à l’heure de la digitalisation, du Big Data et de l’internet des objets (voir page 64). Les efforts d’innovation ne portent pas uniquement sur des tests technologiques, mais aussi sur

la recherche de nouveaux modèles, ou bien de nouvelles manières de manager les équipes. Autre idée reçue à oublier, l’innovation n’est pas for-cément la chasse-gardée des poids-lourds du secteur. Certes, les grands groupes internationaux ont pour eux la capacité d’investissement et l’avan-tage de pouvoir échanger et faire fructifi er leurs expériences et exper-tises entre les divisions et les pays (voir interview de Marie-Christine Lombard, Présidente du Directoire de Geodis page 52). Mais cela n’empêche pas les prestataires de moindre taille d’être actifs sur ce terrain-là, comme en témoigne par exemple, chez Dar-tess (n°87 du Top 150), la création d’une société sœur dédiée à l’innova-tion (Innlog) et la mise en place d’un groupe de travail sur un projet de massifi cation et de dropshipping pour la fi lière vins.

Une démarche collective, et participativeTous les chemins mènent à l’innova-tion. En effet, les prestataires logistiques n’ont pas tous la même manière de se structurer pour répondre à cette problé-matique. Chez certains, comme Log’s (voir interview page 62), c’est le service Méthodes qui prend de l’ampleur. Chez d’autres, c’est le bureau d’études qui est chargé de faire un peu de veille tech-nologique. D’autres encore, comme ID

Logistics (voir page 58), ont décidé de créer un département innovation à part entière. De leur côté, XPO Logistics ou Kuehne+Nagel préfèrent des structures plus légères, plus diffuses et plus trans-versales. Dans tous les cas, la volonté de ces 3PL est avant tout de créer une culture de l’innovation au sein de l’en-treprise, et d’encourager tout le monde à partager ses idées d’améliorations. La méthode de management consiste généralement à donner leur chance aux collaborateurs de mettre en pra-tique leurs propositions, dans le cadre de projets d’innovation sélectionnés par un comité de validation, comme chez FM Logistic. On retrouve cette démarche participative depuis 2014 chez C-Log par exemple. Chaque mois, les idées qui peuvent être testées le sont immédiatement, puis si elles sont vali-dées, sont mises en œuvre et partagées pour les autres sites. « En 2015, sur environ 1.000 idées collectées, 34 % ont été mises en place, 30 % sont en cours de tests, 7 % ont été abandonnées et 29 % sont en attente », nous a confi é Bertrand Chabrier, Directeur du déve-loppement de C-Log. Une autre ten-dance est de construire un écosystème de partenariats autour de l’innovation avec des fournisseurs de systèmes, des start-up technologiques, mais aussi des grandes écoles, des universités ou des laboratoires. Pour garder une longueur d’avance, certains prestataires se posent sérieusement la question d’investir dans le capital de sociétés innovantes. GT Logistics a franchi le pas il y a quelques mois en prenant une participation dans la start-up Humarobotics, importateur en France du robot collaboratif Sawyer de l’Américain Rethink Robotics. « Nous apportons la connaissance du milieu industriel et pouvons accompagner l’en-treprise sur la réorganisation logistique de la production », nous a révélé Eric Sarrat, Président de GT Logistics. ■

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Geodis reste une nouvelle fois cette année le champion de France de la logis-tique contractuelle. Le groupe a lancé en 2013 un grand plan stratégique visant à améliorer sa rentabilité, en s’appuyant notamment sur les synergies entre ses 5 métiers en matière d’offre. Sa présence géographique s’est encore accrue cette année, avec l’acquisition de l’Américain OHL. Et depuis un an, Geodis s’est doté au niveau groupe d’un Directeur de l’innovation…

SCMag : Quels enseignements tirez-vous à mi-parcours du plan stratégique Ambition 2018, lancé en 2013 (voir SCMag n° 82) ? Marie-Christine Lombard : Pour le moment, nous avons dépassé les objectifs que nous nous étions fi xés. J’en veux pour preuve le rachat d’OHL aux Etats-Unis l’année dernière, qui n’aurait pu abou-tir si nous n’étions pas conformes à notre objectif d’atteindre un free cash-fl ow très positif en 2018. Nous continuons de tirer parti au maximum de nos 5 métiers, pour nous positionner comme un acteur à part entière de la Supply Chain. La mis-sion que nous nous sommes fi xée est d’aider nos 165.000 clients actifs à réussir dans leur activité et à surmonter les nombreuses contraintes logis-tiques, depuis l’approvisionnement des usines en matières premières jusqu’à la livraison de leurs produits fi nis. Pour parvenir à cela, nos 5 métiers sont essentiels, que ce soit la distribution et l’ex-press, le transport routier de lots complets, la logis-tique contractuelle, le Freight Forwarding ou l’op-timisation de la Supply Chain (SCO). Et la logique d’intégration de l’offre entre les différents métiers apparaît plus pertinente que jamais, notamment chez nos comptes stratégiques (Global Accounts).

SCMag : Quelle est la place de la logistique contractuelle dans cette offre intégrée ? M-C.L. : La logistique contractuelle est une activité essentielle, avec de grandes opportunités de déve-loppement chez nos clients traditionnels mais éga-lement chez les e-commerçants. Ceux-ci sont à la recherche de solutions attractives pour livrer leurs clients dans les 24 h voire dans les 2 h. Ils préfèrent que des experts se chargent de leur logistique. C’est un relais de croissance très fort pour notre acti-vité de logistique contractuelle. Par ailleurs, gérer un entrepôt pour un client peut nous conduire à prendre en charge le transport aval mais aussi amont, en l’organisant depuis le pays d’origine des marchandises, souvent produites en Asie, vers les pays consommateurs. Nous nous appuyons sur les données qui sont à notre disposition, grâce à notre solide connaissance des fl ux « entrepôts » que nous

Marie-Christine LombardPrésidente du Directoire de Geodis« Nous faisons remonter depuis nos 5 métiers les meilleures pratiques et les innovations disruptives »

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gérons, pour proposer une offre pertinente de transport « inbound » organisée par notre activité Freight Forwar-ding et proposée aux fournisseurs de nos propres clients. C’est une évolution du marché et de Geodis dans la façon de positionner son offre. Tous nos métiers s’imbriquent pour créer une offre de service transport-logistique de bout en bout.

SCMag : Que devient la division SCO ? Avez-vous réussi à ouvrir ses prestations plus largement à d’autres grands clients qu’IBM ? M-C. L. : Même si elles n’ont pas la même ampleur, nous recevons régulièrement des demandes d’autres grandes entreprises. Notre volonté est aujourd’hui d’étendre notre offre à des sociétés dont le CA est compris entre 1 et 3 Md€, avec beaucoup de fl ux intercontinentaux. Geodis propose à ces grandes PME la possibilité de s’appuyer sur des experts qui leur apporteront des solutions inno-vantes pour optimiser et simplifi er leur Supply Chain. Les équipes SCO commencent toujours par réaliser chez le client un travail d’analyse très détaillée des fl ux selon des méthodes totalement éprouvées et avec l’aide d’ou-tils de simulation et de recherche opérationnelle. Ensuite, SCO peut prendre en charge les achats de transport de ses clients qui bénéfi cient ainsi de sa solide expertise, de sa capacité de négociation et de sa volumétrie. Acheteur et commissionnaire en transport, SCO peut enfi n proposer le pilotage et l’organisation des fl ux par des centres d’ex-pertises appelés « tours de contrôle ».

SCMag : Prévoyez-vous d’étendre encore la présence géographique de Geodis, après le rachat d’OHL aux Etats-Unis l’année dernière ? M-C. L. : L’acquisition d’OHL constitue pour nous une plate-forme essentielle qui nous manquait aux Etats-Unis. Nous sommes désormais N°7 mondial, avec plus de 40.000 personnes dans le monde. Nous devrons encore çà et là renforcer notre présence géographique. Ce pourrait être le cas en Allemagne, où nous sommes déjà présents en logistique contractuelle et en Freight Forwarding dans les secteurs high tech, FMCG, retail et e-commerce, mais pas suffi samment. Il faut aussi poursuivre notre crois-sance organique, notamment en Chine où, après avoir accompagné nos clients européens et américains, nous sommes entrés dans une 2e phase, celle de l’investisse-ment pour le compte de nos clients dans l’organisation de la logistique et de la distribution en Chine de leurs produits. Cette activité logistique intra-Chine va se déve-lopper car nos clients visent un marché intérieur consti-tué d’environ 400 M de personnes amenées à consom-mer de plus en plus. Par ailleurs, pour prendre en compte

l’urbanisation croissante qui complique de plus en plus la livraison « last mile », nous avons adopté une logique ciblée de mégapole à mégapole plutôt que de continent à continent. Nous proposons une offre de bout en bout pour nos clients sur les mégapoles qui sont pertinentes pour eux. Nous sommes d’ailleurs déjà très présents à Paris, Londres, Mexico ou Shanghai.

SCMag : OHL s’est construit aux Etats-Unis sur une stratégie de campus logistique. Allez-vous intensifi er cette tendance en France ? M-C.L. : Je pense que c’est effectivement la bonne logique mais c’est déjà le cas. La logique de campus est une forme de mutualisation : il y a un management com-mun, des process en commun (notamment au niveau de la sécurité), mais chaque site peut rester spécifi que aux besoins de son client. Il y a également des avantages à organiser une certaine polyvalence de la main d’œuvre, pour absorber les pics et réussir à conserver un per-sonnel qualifi é. Nous avons 3 campus en France, un dans le Nord, un autre en région parisienne et le 3e en Rhône Alpes. Et 2 autres grands campus en Europe, aux Pays-Bas et en Italie. Par ailleurs, en logistique contrac-tuelle, un autre changement récent s’opère : c’est la mon-tée en puissance de la technologie, que ce soit dans les systèmes d’informations, les méthodes de tri, l’automatisa-tion, pour gagner en productivité et en bien-être au travail. Même si le bon sens et l’expertise dans le management de la main d’œuvre doivent toujours continuer à nous guider.

SCMag : Justement, comment Geodis s’est-il organisé pour répondre à cette vague technologique qui transforme le monde de la prestation logistique ? M-C.L. : L’innovation a toujours été inhérente à nos métiers, mais en effet, nous avons structuré le processus depuis 1,5 an, avec la création du poste de directeur de l’innovation. Son rôle est de tout mettre en place pour faire remonter depuis nos 5 métiers les meilleures pra-tiques et les innovations disruptives. Tous les ans lors des Geodis Golden Globe, notre comité de direction récom-pense les innovations les plus pertinentes de chaque métier selon des critères tels que le R.O.I., la génération de CA supplémentaire et la capacité à être largement déployées. Je peux vous en citer des dizaines, parmi lesquelles le développement d’une expertise de vente en ligne des invendus des clients dont nous gérons la « reverse logistics », ou bien la mise en place d’une solu-tion écologique de livraison à Shanghai, par le biais d’un accord tripartite entre Sephora, Geodis et un constructeur chinois de véhicules électriques. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC ROGNON

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SCMag : L’innovation, c’est le sujet du moment chez les 3PL. Mais pourquoi, selon vous ? Stéphane Point : Je pense qu’il y a 2 éléments à prendre en compte pour expliquer que ce phénomène prend de l’ampleur. Le 1er est d’ordre macro-économique. La

logistique, telle qu’on la connaît, celle qui s’est structurée, organisée dans les années 80, est un métier arrivé dans une phase de maturité. Pour continuer à se développer au-delà de ce seuil et franchir encore des paliers en qualité de service, en coûts, en performances, en meilleures conditions de travail pour les collaborateurs…, les acteurs de ce marché ont besoin de manière quasi-vitale d’intensifi er leur recherche en innovation. L’autre élément de compréhension est lié selon moi à l’accroissement de la complexité des Supply Chains (mul-timodales, internationales, omni-canal) et de la masse d’informations et de fl ux que l’on doit gérer, de manière toujours plus rapide et plus pertinente. C’est ce qui explique que les thèmes du Big Data et du digital soient particulièrement mis à l’honneur dans les programmes d’in-novation.

SCMag : Chez Kuehne+Nagel, comment abordez-vous ce sujet ?S. P. : Il faut tout d’abord souligner que « Tradition et Innovation » sont les 2 valeurs du groupe, qui a fêté ses 125 ans récemment. L’innovation, ce n’est pas qu’une question de structure, c’est avant tout une attitude, qui est chez nous partagée jusqu’au plus haut niveau de l’entreprise. Le porteur de l’innovation chez nous, c’est le CEO du groupe, Detlef Trefz-ger, pas un « Géo Trouvetout » qui travaillerait avec une cellule d’une dizaine de personnes dédiée à cela. Nous sommes sur des marchés où il faut impérativement conserver le côté pragmatique, la proximité avec les clients et les opérationnels qui touchent au métier. Le gros avantage de Kuehne + Nagel, c’est d’être présent dans plus de 100 pays, et de pouvoir s’appuyer sur un partage à l’international des savoir-faire et des expertises. C’est ce que nous faisons par exemple sur le sujet de la digitalisation, pour lequel nous avons mis en place des groupes de travail internationaux au niveau du groupe. Tout le monde a un rôle à jouer dans l’innovation mais personne n’est dédié exclusivement à ce sujet. Dans chaque pays, nous avons un ou plusieurs référents qui coordonnent toutes les actions issues du terrain. L’objectif n’est pas de dessaisir les équipes terrain du sujet mais au contraire de les aider, d’utiliser leurs connaissances, les bonnes pratiques. Chez nous, l’innovation est très liée à la notion de proximité. Ce que je peux vous dire, c’est qu’en effet il y a une accélération du rythme de réunions sur ces sujets d’innovation et un nombre de collaborateurs concernés qui va croissant dans le groupe.

Stéphane PointPrésidentde Kuehne + Nagel France« Tradition etInnovationsont les 2 valeursde notre groupe »

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Pour Kuehne + Nagel (N°2 du Top 150), qui a fêté récemment ses 125 ans d’existence, la course à l’inno-vation ne date pas d’hier. Mais le groupe n’a pas pour autant formalisé en central un département innovation. Il s’appuie largement sur les initiatives locales et le par-tage à l’international des savoir-faire et des expertises.

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SCMag : Quels sont les principaux thèmes sur lesquels vous travaillez en ce moment ? S. P. : Nous avons bien sûr des groupes de travail spéciali-sés dans la mécanisation, l’automatisation, mais aussi sur les objets connectés, qui est un vrai sujet. Nous testons les lunettes connectées, c’est le sens de l’histoire même si la technologie doit encore faire ses preuves, mais aussi la RFID dans les racks ou les tables de vision qui permettent d’identifi er les objets que l’on dépose dessus, et de repérer les éventuelles erreurs de préparation. L’innovation, c’est aussi le digital, avec notre outil de cotation de booking et de tracking KN Freight (voir page 66), ou bien l’application de suivi des indicateurs KPI en temps réel sur smartphones et tablettes que nous avons développée initialement pour notre client Airbus. Il y a aussi un vrai sujet sur l’ergo-nomie, sur l’allègement de la charge de travail et de la pénibilité, notamment dans les entrepôts industriels et du secteur de la distribution. Grâce à la mécanisation, à l’au-tomatisation, la robotisation mais aussi au développement de solutions de préparation de commandes de type « put to light mobile » embarquées sur des chariots. L’innovation n’est pas forcément technologique, elle peut concerner les processus, l’organisation, l’immobilier logistique, le social. Pour vous donner un exemple, nous avons créé une salle innovation dans nos nouveaux locaux, où tout a été conçu, y compris le mobilier, pour stimuler la créativité et sortir de

sa « zone de confort ». Il y a aussi un sujet innovation sur la « marque employeur », c’est-à-dire sur la manière d’attirer et de recruter les jeunes talents de demain.

SCMag : Iriez-vous dans certains cas jusqu’à investir fi nancièrement dans le capital de start-up innovantes ? S.P. : Pourquoi pas ? Nous regardons le sujet de près, c’est une piste que nous explorons en effet dans les grands pays européens du groupe. Par ailleurs, dans les collaborateurs que nous avons intégrés récemment dans le groupe, il y en a qui viennent d’horizons complètement différents, y compris du monde des start-up et de la digitalisation. Nous intensifi ons également les collaborations et les partenariats avec les start-up, qui viennent nous présenter leurs idées innovantes, leurs projets, leurs besoins en investissement lors de « boot camps » organisés à l’échelon européen. Dans notre dispositif, il ne faut pas oublier non plus les partenariats avec les écoles et les universités. L’application de drones pour les inventaires que nous avons présentée cette année sur la SITL a par exemple été développée avec l’IPSA (Ecole d’ingénieurs aéronautique et spatiale), à Ivry sur Seine. Pour conclure, j’ajouterai que toutes ces innova-tions nécessitent des choix dans la durée et des investisse-ments forts, et que par conséquent la taille du prestataire logistique joue dans ce domaine un rôle essentiel. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC ROGNON

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XPO Logistics, N°3 de la logistique contractuelle sur le marché français, est un adepte de la démarche par-ticipative en ce qui concerne son processus d’innovation. Toutes les bonnes idées provenant du « ter-rain » sont encouragées et mises en pratique au quotidien sur des sujets variés : productivité, sécurité, envi-ronnement de travail et qualité.

SCMag : Les 3PL communiquent de plus en plus autour du thème de l’innovation. Comment analysez-vous cette tendance ? Steve Belot : Je pense que de manière générale, les prestataires logistiques sont en train de prendre un virage en matière d’innovation. C’est ce à quoi nous nous attelons chez XPO Logistics : j’ai le senti-ment qu’il y a un palier à franchir par rapport au monde logistique de process, de méthodes et d’outils qui est celui de la profession depuis une quinzaine d’années. Il me semble que nous sommes un peu arrivés au bout de tout cela, et qu’il y a un besoin réel d’innovation et de trans-formation du métier, pour optimiser notre manière de travailler. Selon moi, cette tendance est drivée par les fortes exigences des clients du e-commerce (rapidité, volumétrie, fl exibilité, traçabilité, rentabilité), par les enjeux de la digitalisation de la Supply Chain et par la nécessité de se conformer au cadre législatif et réglementaire de lutte contre la péni-bilité au travail.

SCMag : Avez-vous créé un département de l’Innovation chez XPO Logistics ? S.B. : Non, car le travail d’innovation ne doit pas être préempté par quelques personnes qui élaborent une vision stratégique dans leurs bureaux, dans le cadre d’une démarche « top down ». C’est une démarche col-lective, participative. En revanche, nous avons créé depuis septembre 2015 une commission de l’innovation composée d’une dizaine de représentants des différents

Steve BelotDirecteur du développement de XPO Logistics« Il y a un palier à franchir par rapport au monde logistique que l’on connaît »

services (informatique, production, ingénierie, etc.), qui réfl échissent aux innovations techniques et stratégiques et prennent en considération toutes les propositions qui arrivent du terrain. Cette commission présente chaque tri-mestre un certain nombre de projets au comité de direc-tion. A partir de critères tels que le business case, le R.O.I. ou l’état d’avancement, le comité de direction décide du lancement de prototypes pour les projets jugés les plus intéressants. Typiquement, l’utilisation de drones pour les processus d’inventaire n’a pas été retenue compte tenu de l’état de l’art de la technologie. En revanche, nous avons une expérimentation réussie d’inventaire automatique à l’aide d’un bras télescopique que nous allons déployer cet

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été dans plusieurs de nos entrepôts. Le vrai virage que nous avons pris, c’est de ne plus considérer l’innovation au coup par coup, par opportunité, pour un besoin client donné.

SCMag : Comment faites-vous remonter les initiativesissues du terrain ?S.B. : La capacité du management terrain à faire remon-ter les idées de la base est effectivement un point cru-cial dans le processus d’innovation. Sur certains de nos sites clients, nous avons mis en place des techniques de « visual management » qui permettent d’expérimenter quotidiennement des idées d’amélioration et d’en mesu-rer les effets le lendemain. Les opérateurs peuvent propo-ser leurs idées qui seront testées le jour même. Celles qui ont été jugées bonnes sont conservées et mises en place plus largement. La différence avec la démarche lean, c’est que les sujets ne concernent pas que la productivité, mais aussi la sécurité, l’environnement de travail, la qualité. Depuis 6 mois, sur 3 de nos sites, nous commençons à voir des effets très positifs. Parallèlement, le taux d’ab-sentéisme a chuté, et les accidents aussi.

SCMag : Quelle est la place de l’automatisation dans vos projets innovants ? S.B. : Il y a de plus en plus d’automatisation dans les entre-pôts, c’est très clair. Chez XPO Logistics, nous avons pris le virage de l’automatisation il y a 5 ans. Nous pensons avoir une longueur d’avance dans ce domaine. Depuis 2011, nous avons investi environ 50 M€ dans ces tech-nologies et nous avons acquis un savoir-faire non négli-geable avec des projets clients tels que SFR, Amersport ou Billabong pour ne citer que le marché français. C’est cette expérience en automatisation qui nous a conduit égale-ment à intervenir en conseil stratégique et opérationnel en tant qu’AMO (assistant à la maîtrise d’ouvrage) pour le développement du système informatique de pilotage des fl ux de La Redoute, dont la phase opérationnelle démarre en septembre. Par ailleurs, notre commission de l’innova-tion compte des experts de l’automatisation et nous avons identifi és les fournisseurs pour chaque type de solutions et de demandes clients afi n d’être capables de répondre rapidement lors d’appels d’offres. ■

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La structuration de la démarche d’innovation chez ID Logistics (4e de notre classement) date de 2,5 ans. Le prestataire s’efforce d’impliquer ses équipes en interne, ses clients, ses partenaires technologiques mais égale-ment un réseau institutionnel d’écoles et de labos.

SCMag : Depuis quand disposez-vous d’une structure dédiée à l’innovation ?Ludovic Lamaud : ID Logistics est une entreprise plutôt jeune, puisque nous fêtons cette année nos 15 ans. Nous avons considéré depuis le début que l’innovation orientée clients était une nécessité. Le prestataire doit être proac-tif pour se différencier, pour gagner de nouveaux appels d’offres et pouvoir proposer tout de suite des solutions technologiques et des offres de service nouvelles. Nous avons décidé de créer il y a 2,5 ans un véritable dépar-tement innovation car nous nous sommes rendu compte qu’il fallait davantage structurer notre démarche pour qu’elle s’inscrive dans la durée. Nous avons été accom-pagnés pour cela par un cabinet de conseil, et nous nous sommes inspirés des dispositifs d’innovation qui peuvent exister dans d’autres secteurs tels que l’automobile ou les banques.

SCMag : En quoi consiste ce dispositif ? L. L. : Le département en tant que tel comprend un respon-sable innovation et 4 ingénieurs dédiés, pluridisciplinaires, avec des exper tises dans l’IT, dans l’opé-rationnel et dans la recherche. Nous nous efforçons d’impli-quer les équipes internes à tous les niveaux, y compris la direc-tion R&D. Mais nous essayons aussi de constituer un écosys-tème en impliquant notamment un réseau institutionnel, avec des écoles et des laboratoires. Cela passe aussi par la commu-nication tous azimuts, avec nos collaborateurs, comme avec les clients. De plus en plus, nous sommes naturellement contac-tés par des acteurs innovants qui proposent leurs services et leurs technologies. Nous lançons éga-lement des appels à projets. Cela a été le cas par exemple en début

Ludovic LamaudVice-Président Exécutif développement et innovation chez ID Logistics« Nous essayons de constituer un écosystème »

d’année en ce qui concerne les systèmes d’uberisation du transport. Nous avons reçu énormément de réponses et nous sommes actuellement dans la phase de sélection de 2 ou 3 projets pour la mise en œuvre d’un POC (Proof of Concept). Chaque trimestre, le comité de décision exa-mine la liste des projets potentiels et choisit ceux qui feront l’objet d’un POC, selon des critères tels que la maturité, les coûts, le R.O.I., l’ergonomie, les délais, ou encore la capacité à déployer l’innovation sur de multi-ples pays. Maintenant que notre communauté innovation s’est structurée, nous disposons d’une cinquantaine de projets « dans les tuyaux » et nous nous efforçons d’en développer une quinzaine par an.

SCMag : Y a t-il différentes catégories d’innovations ?L. L. : J’en vois 3. Il y a d’abord les innovations produit dont nous ne sommes pas à l’origine, comme la palette carton par exemple. Leur horizon de mise en œuvre est en moyenne de 3 à 4 mois. Ensuite, il y a les innovations incrémentales, avec un horizon de mise en œuvre de 6

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1. Borne d’accueil Easy Check In2. Projet Easypallet

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à 10 mois, pour lesquelles nous utilisons notre savoir-faire métier afi n d’aider une société à co-développer, à faire évoluer une solution non prévue à l’origine pour la logistique. Exemple : le robot de gardiennage en entrepôt ou les chariots put to light multi-commande dans le tex-tile. La 3e catégorie concerne les innovations de rupture, qui ont des cycles de 24 à 36 mois, et dans lesquelles nous pouvons également envisager d’investir. C’est le cas de notre programme Easypallet de co-développement d’un algorithme et d’un outil visuel d’aide décisionnelle intelligente à la constitution de palettes hétérogènes. L’idéal serait d’avoir un portefeuille innovation constitué de 20% d’innovations produits, de 60% d’innovations incrémentales et de 20% d’innovations de rupture.

SCMag : Sur quels thèmes travaillez-vous le plus souvent ? L. L. : Les principaux sujets sont notamment l’automa-tisation/mécanisation, qui est une tendance de fond très lourde en ce moment, le sujet ergonomie / pénibilité du travail (nous travaillons sur un projet d’exosquelette, par exemple), le Big Data (projets pilotes en cours d’adaptation des ressources au service du client). Il y a aussi un sujet Management, qui est une composante clé de notre métier. Notre projet Easy Management est une vraie innovation de rupture. Il vise à mieux piloter en temps réel notre orga-nisation et nos équipes terrain face à la charge de travail en

nous appuyant notamment sur des technologies telles que les tablettes pour pouvoir par exemple lancer d’un simple clic une action de l’équipe de picking.

SCMag : Pouvez-vous citer quelques innovations qui ont désormais passé le stade du déploiement ?L. L. : Le projet « Pick to Graphic », qui a été testé et validé sur notre entrepôt de Tilburg aux Pays-bas, consistait à développer un process de préparation de commandes multi-client (8 à la fois) en utilisant un écran sur lequel est affi chée la photo du produit à prélever dans le bon conditionnement (unité, fardeau ou colis). Cette idée assez simple a permis de densifi er l’implantation de références au m2 et d’améliorer la qualité des préparations en étant capable d’affi cher le bon conditionnement à prélever. Nous allons commencer très prochainement son implantation en taille réelle. Un autre projet, Easy Check In, a été déve-loppé à partir d’une idée qui a mûri chez Ideo, notre struc-ture de pilotage transport mutualisée. Il s’agit d’une borne de Yard Management intelligente, équipée d’une caméra qui lit automatiquement les plaques d’immatriculation. A l’arrivée des camions, elle indique aux conducteurs les quais de chargement et au départ, elle édite automatique-ment les documents de transport. La 1ère réalisation est en service dans un entrepôt des Mousquetaires. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC ROGNON

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

En créant son département innovation voilà déjà 6 ans, FM Logistic (7e de notre classement) fait fi gure de précurseur dans ce domaine. Sa stratégie d’innovation déborde largement le cadre technologique, avec l’objectif de mettre en place des offres différenciantes.

SCMag : Depuis quand FM Logistic s’appuie-t-il sur une structure dédiée à l’innovation ? Karine Bouchery : J’ai eu la chance de démarrer le département innovation chez FM Logistic il y a 6 ans. Nous voulions aller plus loin que notre démarche d’amélioration continue et être un moteur de la compétitivité de nos clients. FM Logistic a toujours eu l’innovation dans son ADN et a été précurseur dans ce domaine avec le pooling, l’une des premières offres différenciantes que nous avons proposées sur le marché il y a plus de 10 ans maintenant. Avoir un département innovation centralisé a juste nécessité de rassembler des talents, principalement des profi ls ingé-

nieurs conception, créatifs et capables de sortir du cadre.

SCMag : Comment le périmètre du département innovation a-t-il évolué ? K.B. : Il y a 5 ans, le département était quasi-ex-clusivement orienté sur la partie technologique, sur le développement de solutions innovantes permettant d’améliorer la performance de nos processus et opérations, la qualité de service, l’ergonomie. Aujourd’hui, l’innovation est fon-damentale dans la stratégie de l’entreprise, son périmètre est beaucoup plus large à la fois tech-nologique, mais aussi du point de vue de l’offre. Il y a un département innovations technolo-giques, mais aussi un département innovations de l’offre, dont sont issues par exemple CityLo-gin (logistique urbaine) ou CRC Services (Centre de Routage Collaboratif). Nous utilisons notam-ment la stratégie « Blue Ocean » pour nous aider à créer des offres visant à capturer une nouvelle demande. Le 3e maillon, c’est le département « open innovation », qui vient en appui des 2 autres pour créer un écosystème favorable au développement et à la maturation rapides des offres et des solutions : trouver le fi nancement, déposer des brevets, sélectionner les partenaires. Au total, ces 3 entités imbriquées représentent 15 personnes dédiées au niveau corporate et mobilisent au moins autant de relais dans tous nos pays et nos métiers.

SCMag : L’effectif actuel est-il suffi sant pour mener à bien cette mission ? K.B. : L’objectif n’est pas d’avoir un département pléthorique mais de donner envie aux 19.500 col-laborateurs du groupe, opérationnels, informati-ciens, juristes, etc. de participer au quotidien aux

Karine BoucheryResponsable de l’open innovation chez FM Logistic« L’innovation nous aide à être un moteur de la compétitivité de nos clients »

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efforts d’innovation. Tous les départements sont mobilisés pour entreprendre. La culture de l’innovation ne fonc-tionne que si l’on donne la chance aux collaborateurs qui le souhaitent de porter eux-mêmes leurs projets d’innova-tion, en leur permettant d’y consacrer une partie de leur temps de travail. Nous avons mis en place un système de management des idées avec un comité de validation et de suivi pour structurer la démarche et valider l’orientation du budget car ces innovations ont un coût et mobilisent des ressources. Le processus d’innovation prend entre 10 et 18 mois en fonction de la complexité du projet.

SCMag : Faites-vous appel à des compétences extérieures en matière de technologie ? K.B. : Bien sûr, d’ailleurs trouver le bon partenaire est souvent aussi important que de trouver la bonne idée ! Tous les prestataires travaillent sur les mêmes sujets tech-nos, les objets connectés, les AGV, l’automatisation, etc. mais le point dur de la réfl exion est de savoir comment les aborder et surtout, avec qui. Nous faisons un travail de veille dans la recherche de compétences techniques, académiques ou industrielles en vue d’établir des par-tenariats stratégiques gagnants. Nous sommes très exi-geants, c’est ce qui fait notre différence, car nous vou-lons progresser ensemble. Nous accompagnons beaucoup de fournisseurs à l’étranger car notre objectif en matière

d’innovation n’est pas le « one shot » mais de pouvoir déployer la solution très largement pour nos clients, dans les pays où nous sommes présents. Nous avons égale-ment un comité incubateur qui étudie la possibilité d’in-vestir dans certaines start-up, cela fait partie clairement de notre stratégie.

SCMag: Où en êtes-vous en matière d’utilisation de chariots autoguidés (AGV) ? K.B. : Nous avons commencé à travailler sur le sujet il y a 3,5 ans. Au départ, la technologie n’était pas du tout mature mais l’innovation, c’est aussi savoir parier et investir. Ce qui n’aboutit pas aujourd’hui le pourra sans doute demain. C’est aussi grâce à un bon partenariat [NDLR : avec Linde Robotic et Balyo] que nous avons mis en place un pilote. La solution AGV a été rendue perfor-mante pour les opérations de transfert de marchandises. Elle continue à être déployée sur nos sites. Grâce à cette stratégie d’innovation, nous pouvons investiguer de nou-veaux horizons comme l’inventaire automatique (Inven-tory Viewer) en nous appuyant sur un gros travail que nous avons mené par ailleurs sur le traitement d’image. L’important, c’est d’être sûr de combiner compétence et expertise pour mettre en place les solutions robustes très rapidement pour nos clients. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC ROGNON

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

L’innovation n’est pas une chasse-gar-dée des poids-lourds du secteur. Créé en 2002 à partir de la région Nord, le groupe familial Log’s (28e du Top 150) entend par exemple en faire un élément-clé de son positionnement, comme prestataire de services logis-tiques à valeur ajoutée.

Supply Chain Magazine : Début 2016, vous avez renforcé votre départe-ment Innovation chez Log’s. Le Service Méthode s’est vu ajouté « offi ciellement » l’étiquette Innovation et votre équipe s’est étoffée d’une 4e personne. Comment l’interpréter ?David Salembier : Les missions princi-pales du Service Méthodes et Innovations demeurent les réponses aux appels d’offres de nos prospects, le soutien aux exploitations sur des pistes d’amélioration, et l’accom-pagnement des démarrages de nouveaux dossiers. Mais la touche « Innovation » apportera à nos clients et prospects un engagement de l’entreprise à être force de proposition et s’intégrera dans une démarche plus globale d’Amélioration Continue. Elle se traduira concrètement par l’intégration de nouvelles technologies ou de matériels innovants, de manière à leurs apporter fl exibilité, agilité et rentabilité, et à gagner ou conserver ainsi leur confi ance. SCMag : Est-ce à relier à des changements profonds du secteur en matière d’automatisation ?D. S. : Le marché français était historiquement quelque peu réticent aux solutions d’automatisation, et aux investis-sements à consentir, souvent liés à des notions de « rigi-dité » et de « dépendance technologique » (absence réelle de modes dégradés). Mais des barrières se lèvent car les technologies gagnent en fi abilité et en souplesse, ou voient réduire leur prix. De plus, les divisions logistiques de nos clients peaufi nent et améliorent leur stratégie et sont donc en mesure de s’engager contractuellement sur des durées plus longues, pour des gammes de produits « stratégiques » pour leur enseigne. Les produits exotiques et activités secondaires pouvant être greffés au sujet principal, sous forme de « modules » complémentaires. Cela nous donne donc de la visibilité pour investir et optimiser la prestation sur la durée, et ainsi trouver les justes R.O.I.

SCMag : Cette tendance se retrouve-t-elle dans les appels d’offres ?D. S. : Tout à fait. Cela s’est traduit dans les appels d’offres

David SalembierDirecteur du Service Méthode et Innovation de Log’s« Un nouvel état d’esprit dans les relations clientset fournisseurs »

à travers le développement de 3 sujets essentiels : l’engage-ment dans la performance à travers la défi nition précise d’indicateurs de performance, la capacité à s’intégrer dans un Plan d’Amélioration Conti-nue permettant la maîtrise des coûts logistiques dans le temps, la fl exibilité et l’agi-lité pour gérer les pics de sai-sonnalité et les aléas de notre secteur d’activité. Dans cette optique, plusieurs « chantiers » sont en cours de réalisation chez Log’S : l’optimisation de stockage avec un transstockeur

automatisé gérant 12.000 palettes sur 2.500 m² et 22 m de haut, déployé pour un poids-lourd de la conserverie ; mais aussi avec une solution de stockage en accumulation avec gestion automatisée par navette radioguidée. Ou encore l’installation d’une ligne de conditionnement et colisage Ciuch avec trieur en sortie, qui sera bientôt opérationnelle pour un des leaders du e-commerce dans un entrepôt en Seine-et-Marne. L’enjeu est de formuler une proposition pertinente, fi able et évolutive, afi n d’accompagner avec effi cacité l’évolution des contraintes de nos clients. Enfi n, nous avons instauré des groupes de travail, où fi gurent au moins un membre du comité de direction et un patron de site. Ils portent sur les technologies Goods-to-Man, l’ap-port des drones dans la réalisation d’inventaires effi caces et sécurisés dans nos entrepôts grande hauteur, ou encore la RFID dans l’éditique pour accroître la traçabilité sur l’en-semble de la chaîne logistique.

SCMag : Cela implique-t-il d’autres relations avec les fournisseurs ?D. S. : En effet, nous parlons de partenaires « techniques » et non plus de fournisseurs. Cela se traduit bien sûr non seulement par une relation commerciale privilégiée (réacti-vité, conseil, tarifs…), mais aussi par de nombreux échanges d’informations sur notre environnement professionnel (tendances, nouveautés…) et la participation à des salons et conférences. Un exemple concret récent est la réalisation d’un préparateur de commande longue fourche accompa-gnant la nacelle avec Fenwick, qui nous a développé un prototype, afi n de répondre à une contrainte logistique pré-cise sur un dossier. Nous privilégions également les visites de site en exploitation, qui sont toujours très instructives. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME RABILLER

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

Respectivement 30e et 59e de notre classement, Idea et Dimotrans fournissent la preuve, parmi bien d’autres prestataires de taille intermédiaire, que les stratégies d’innovation se sont pas l’apanage des très grands groupes multinationaux.

Les visions de 2 patrons d’ETI de la logistique

Bruno Hug de LarauzePDG d’Idea Groupe« L’innovation doit être technologique, mais aussi sociale et sociétale »

« Depuis son entrée sur le marché de la logistique industrielle il y a 15 ans, Idea a la particularité de co-investir avec ses clients dans des solutions (systèmes transitiques, SI, équipes d’ingénierie) pour consolider leurs activités. Ces dernières années, nous souhai-tons aller plus loin en développant de nouvelles tech-nologies dans les secteurs de la sécurisation des biens et des personnes, de la traçabilité et de la géolocalisation à l’intérieur et à l’extérieur des entrepôts, ou encore dans la caisserie et l’emballage de très gros objets, avec par exemple la mise au point d’un système de surveillance des points de détérioration des bâches à l’aide de drones. C’est aussi cette volonté qui nous a conduits à développer et à tester le prototype de Magasin Automatisé Modu-laire qui sera installé en septembre sur le site de fabrica-tion nantais de notre client Airbus (voir innovation page 68). L’innovation, c’est ce qui nous aide à réinventer tous les 5 ans notre business model, mais cela permet aussi de développer l’employabilité de nos collaborateurs. Il ne faut pas percevoir le digital comme l’arrivée de machines qui suppléent les hommes. L’innovation doit être techno-logique, certes, mais aussi sociale et sociétale. Au siège, à Montoir-de-Bretagne, nous avons créé il y a 2 ans un environnement communautaire dénommé Open Idéa, un espace dynamique et coloré de 400 m2, à l’image des hubs pour start-up que l’on trouve en Californie. Les gens s’y retrouvent pour travailler ensemble, créer des choses nou-velles, mais aussi se détendre au baby-foot ou au ping-pong. Nous y avons organisé l’année dernière 140 jour-nées avec des partenaires ou des clients ».

Salvatore AlaimoPrésident de Dimotrans Group« Dimotrans est en plein chantier de transformation digitale »

« La véritable innovation dans le monde des 3PL n’en est qu’à ses débuts. Le grand chantier que nous avons lancé récemment chez Dimotrans, c’est celui de la transforma-tion digitale de l’entreprise. Cette révolution numérique s’est déjà concrétisée dans certains secteurs comme les agences de voyages, la billetterie, la banque, mais dans le transport de marchandises et la logistique, tout reste à faire. Attention, ce n’est pas un travail qui porte sur la technologie. Il s’agit avant tout d’imaginer l’organisa-tion de demain, de réfl échir à l’émergence de nouveaux services orientés clients. Nous avons recruté pour cela un Directeur chargé du Digital, qui a déjà mené avec succès ce genre de projets dans le monde de la restauration. Il est à la tête d’une équipe interne d’une douzaine de personnes qui travaille d’arrache-pied depuis 2 mois. Je pense

que les premiers effets de cette digitalisation devraient se concrétiser d’ici à un an. Les échéances sont courtes, il faut coller aux nouvelles exigences du marché.Notre volonté forte, c’est de créer un nouveau modèle qui n’aura rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Avec des services nouveaux, qui feront peut-être appel aux techniques de yield management pour pousser des offres « spot » variables d’un jour à l’autre. Un tout petit exemple de transforma-tion que nous avons déjà expérimenté : l’envoi systématique par mail de 3 « smileys » (très content, moyen et pas du tout content) à la fi n de chaque opération en demandant au client de cliquer sur celui qui correspond le mieux à la qualité de service perçue de notre prestation. Mine de rien, ce petit changement entraîne de profonds bouleversements dans la manière de nous organiser et l’obligation de tenir compte de ces retours en temps réel ».

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Pilotage temps réelLe Big Data va fournir des prévisionsaux clients de C-LogC-Log a une certitude : la masse de données qu’elle génère, « environ 1 Md de données par an », est potentiellement en mesure, grâce au Big Data, d’aider à améliorer encore la qualité de service et à baisser les coûts. C’est la raison pour laquelle la fi liale logistique du groupe Beaumanoir a développé un infocentre pour « nettoyer », tirer et stocker ces données, ainsi qu’un portail web, dénommé Extra-log, offrant diverses fonctionnalités telles que des indicateurs en temps réel, une vision par canal de distribution, un moteur de recherche pour suivre le parcours de chaque colis, des alertes mail et des outils de reporting (QlikView). L’objectif est de par-tager ces données avec ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires à des fi ns de pilotage de la Sup-ply Chain en temps réel. La prochaine génération de l’infocentre, en cours de fi nalisation, permettra de faire des prévisions, à la fois pour ses besoins propres (planifi cation des ressources, maintenance prédictive), mais aussi pour ses clients, tous actifs dans le secteur très météo-sensible du textile.

Un fourmillement d’idées innovantesVoici un petit échantillon de la myriade de projets concrets développés ou en cours de développement chez les prestataires logistiques. Presque par défi nition, l’innovation est protéiforme : automatisation, lunettes connectées, systèmes d’informations, drones, Big Data, etc.

FlexibilitéBSL : un système de contrôleet de gestion dynamique des stocks« Il y a 2,5 ans, nous avons décidé d’améliorer nos perfor-mances de préparation de commandes en ayant recours à 2 solutions d’automation, mais nous voulions absolu-ment conserver un maximum de fl exibilité en fonction des profi ls de commandes de nos clients », explique Rolf Beyer, Président de BSL. Le prestataire breton se lance alors dans le développement en interne d’un outil infor-matique d’analyse dynamique des profi ls du portefeuille de commandes (volumes BtoB, BtoC, segmentation ABC). La solution permet de comprendre en détail la probléma-tique de ses clients et d’en déduire la répartition des com-mandes suivant les ateliers de préparation mécanisés : Goods to Man avec les opérateurs devant les emballages pour les produits de type A et B et préparation à l’aide de petits robots Scallog porteurs d’étagères pour les caté-gories C. Cette approche est dynamique par rapport à un portefeuille de commandes amené à évoluer tout au long de la journée. Pour des clients dont le volume annuel peut aller de 200.000 à 2,5 M de commandes, les gains en productivité peuvent atteindre de 10 à 25 %.©

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Ce sont souvent les choses qui paraissent les plus simples qui sont les plus compliquées à concevoir. C’est le cas du portail web KN Freightnet, dans le développement duquel Kuehne+Nagel a investi des M€. Développé par une équipe d’experts multifonction, ce véritable couteau suisse est à la fois un outil de cotation, une plate-forme de réservation et un logiciel de tracking pour piloter de bout en bout et en temps réel les fl ux internationaux de ses clients en aérien, maritime et routier. KN FreightNet a été déployé simulta-nément sur 93 pays du réseau Kuehne + Nagel.

DigitalisationLe portail multimodal de Kuehne + Nagelpour piloter tous ses fl ux

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Lutte contre les TMSXPO Logistics valide les transpalettesconnectés et « autoportés »Utiliser des chariots téléguidés pour assister les opérateurs dans leur long parcours de préparation de commandes : l’idée a inspiré des expérimentations chez plusieurs 3PL, dont XPO Logistics. Mais ce dernier semble avoir une petite longueur d’avance. Après avoir découvert les cha-riots téléguidés Quick Pick Remote de Crown lors du salon LogiMat en 2013, le prestataire décide de mener des tests sur diverses activités en 2014, en grande distribution et en FMCG, notamment dans son entrepôt du Coudray-Mont-ceaux (Essonne), pour Nestlé Purina. L’opérateur dispose d’un « gant de pilotage » doté d’une télécommande qui lui permet en appuyant sur une touche de faire avancer le transpalette d’un emplacement à l’autre. Et le chariot s’arrête dès que la touche est relâchée. Résultat, n’ayant plus besoin de revenir au chariot, d’y remonter, de le faire démarrer puis d’en redescendre, les préparateurs se fatiguent moins tout en pouvant prélever davantage de commandes à l’heure. La solution est désormais validée et va être prochainement déployée pour un grand de la distribution et un géant du e-commerce.

PickingID Logistics mise surle « Pick to Graphic »Le parcours de l’opé-rateur avec son cha-riot est parfois assez long dans les processus de préparation de commandes multi-client. Surtout quand les articles, pouvant être commandés sous 3 formats différents (à l’unité, en far-deaux ou en colis), sont disséminés en divers endroits de l’entrepôt pour éviter les erreurs. ID Logistics a réa-lisé et validé un « Proof of Concept » dans son entrepôt de Tilburg aux Pays-Bas sur une technologie « Pick to graphic » qui permettrait d’éviter cet éparpillement des références tout en augmentant la qualité de service. Cela paraît simple : l’opérateur voit sur l’écran du ter-minal non seulement le nombre d’articles à prélever, mais aussi la photo du produit, avec le bon condition-nement. Mais cela a un impact sur le process, l’ergo-nomie, le WMS, l’implantation des produits (densifi -cation de l’entrepôt) et l’organisation de l’entrepôt. Un déploiement grandeur nature va bientôt démarrer.

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ExpéditionsDes lignes d’expédition robotiséeschez Deret LogistiqueDepuis plus d’un an, Deret Logistique utilise dans l’un de ses entrepôts de Saran une ligne de robotisation dédiée à la palettisation des commandes BtoB de son client, l’en-seigne Sephora. Le projet est né dans le bureau d’études du prestataire, la conception, l’ingénierie et la réalisation de l’ensemble ayant été confi ée à Cofely Ineo (groupe GDF Suez). D’une capacité de 1.500 colis ou bacs par heure (soit environ 50 palettes), le système intègre dif-férentes technologies issues du monde industriel : des robots avec préhenseurs, un convoyeur haute cadence, un dépileur de palettes, et des dispositifs de banderolage, pesée et étiquetage. Investissement total : 1,3 M€ pour un R.O.I. inférieur à 3 ans.

Mains-libresStef teste des lunettes de réalité augmentée

Le groupe Stef a lancé l’année dernière le projet Stef Glass qui vise à tester l’utilisation dans ses processus logistiques de lunettes connectées fonctionnant sur le principe de la réalité augmentée. L’objectif affi ché : amener davantage d’informations aux préparateurs de commande de manière à améliorer leur confort de travail via une vision tête haute et un équipement mains-libres. Lors des tests, qui ont été menés sur sa plate-forme de produits Frais de Givors, en région lyonnaise, le dispositif a reçu un accueil favorable de la part des exploitants. Le projet se poursuit aujourd’hui, notamment pour faire évoluer le matériel, jugé encore insuf-fi sant pour un usage industriel.

E-commerceMobiltron pré-paramètrele module PrestashopL’innovation n’est pas forcément très spectaculaire, mais les résultats sont là. Le prestataire breton Mobiltron, basé en Ile-et-Villaine, a entamé sa diversifi cation vers la logistique du e-commerce dès 2006. Mais ce n’est que depuis 2015 qu’il propose à ses clients e-commer-çants un module Prestashop entièrement pré-paramétré aux spécifi cités de son WMS, dans le cadre d’un projet mené par son service IT. Le module est livré clé-en-main, l’externalisation est facilitée à un coût maîtrisé. Résultat, entre juillet 2015 et janvier 2016, 20 % des clients Mobiltron ont adopté ce module.

ProductivitéIdea : des petits robots et des hommesSur sa plate-forme logistique de proximité Aéroparc, près de Nantes, Idéa Groupe teste depuis 6 mois le « proof of concept » d’une solution de Magasin Automatisé Modu-laire composée de 4 robots et d’un parc de 70 étagères. Le succès est au rendez-vous puisque le système va désor-mais être déployé en septembre sur un site de fabrica-tion de l’un de ses grands clients in situ, Airbus. Avec une innovation supplémentaire : la mise en œuvre d’un système de « pick-to-light » sur les étagères. L’enjeu : un gain de productivité de 30 % sur la préparation d’environ 5.000 références.

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EmballageCondi Services : une table de découpe qui booste les retoursC’est dans son entrepôt de Mouvaux que Condi Services vient d’installer une machine à découper sur mesure le carton, la mousse ou le plastique. « L’innovation, c’est sou-vent une question de bon sens, rappelle Patrick Isaert, Dirigeant de cette ETI lilloise. Nous avons parmi nos clients une grande enseigne de distri-bution qui faisait face à des retours d’articles, notamment de portes de cuisine, pour cause d’emballages abîmés et ne récupérait qu’un tiers de la valeur sur l’ensemble des articles. » L’idée de Condi Services : installer une table de découpe numérique qui réalise des emballages ou calages sur mesure, souples ou rigides, à l’unité ou en série, et facilite la remise en stock rapide des pro-duits pour de nouvelles ventes, en magasin ou sur internet. L’innovation n’est pas que techno-logique. Elle réside également dans l’intégration du processus complet (contrôle qualité, remise en conformité, gestion du canal de retour, rembour-sement client) qui va passer de 7 à 3 j. L’inves-tissement, d’un montant de 130.000 €, peut être vite rentabilisé, surtout s’il permet à Condi Ser-vices de dynamiser l’activité gestion des retours issue du e-commerce.

CopackingLes 4 bijoux de l’atelier de repackingde FM LogisticL’atelier de repacking de l’entrepôt FM Logistic de Fauverney, près de Dijon, entièrement dédié à son client Unilever, concentre à lui seul 4 inno-vations majeures mises au point par son départe-ment automatisation, et qui devraient bientôt être déployées sur d’autres sites. On peut y voir une machine de cerclage capable de prendre en charge tous les formats et tailles de palettes, un système d’ouverture et de découpe automatique de caisse (co-développé avec Axys Robotique) pour faci-liter la prise en main des produits, et un module dépalettisation automatique par couche de car-tons, sans réglage préalable (co-développé avec Automat System). La 4e innovation, encore en phase de tests, est un châssis modulaire et trans-portable doté d’un bras robotisé Universal Robot pouvant fonctionner en mode collaboratif avec des humains (cobotisation), par exemple pour des opérations de remplissage de présentoirs.

InventaireUn drone avec un fi l à la patte chez GeodisGeodis a commencé le mois dernier dans un de ses entrepôts à Saint-Ouen l’Aumône le 1er test grandeur nature d’un système d’inventaire automatisé. La solution est développée en commun avec la société Delta Drone, spécialisée dans le secteur des drones civils à usage professionnel. Elle est composée d’un quadricop-tère équipé de caméras haute-défi nition, combiné à un robot mobile et autonome, doté d’une technologie de géolocalisation indoor et d’une batterie lui assurant l’énergie nécessaire pour parcourir tout l’entrepôt pendant les heures de fermeture du site. Le système assure en temps réel le comptage et le reporting des données, qui sont traitées et envoyées au WMS. Si l’expérience est concluante, Geodis envisage de mettre cette technologie à disposition de ses 300 entrepôts dans le monde.

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

TOP150Pas de surprise dans le tiercé gagnant du

Top 150 2016 de SCMag : Geodis conserve la tête, suivi par Kuehne+Nagel et XPO Logistics. Notons tout de même que le CA logistique France des 2 1ers est en léger

recul (respectivement -0,6 % et -2,3 % par rap-port au Top 2015), alors que le 3e, XPO Logistics, affi che une croissance de +6,1%. Dans le Top 10, le plus marquant est l’arrivée fracassante de Viapost. En 28e position l’année dernière car le CA estimé (80 M€) n’englobait que les activités Viapost Logis-tique Connectée, le pôle logistique de La Poste voit s’élargir son périmètre à 3 B.U. métier (logistique connectée, transport et industries). « Considérer notre seule activité e-commerce ne correspond pas à notre réalité de 2015 », nous a précisé Karim Elouattassi, DGA de Viapost, en indiquant qu’il fallait y ajouter

« un fl ux signifi - cat i f de retai l physique » (dont Kiabi et Batimex) et une logistique plus « industrielle », en plus des fl ux log i s t iques du groupe La Poste (en particulier le fl ux « économat des bureaux de

poste »). « De plus, nous n’avons à ce jour plus aucun transport non associé à de la logistique. Nous pouvons donc, comme la plupart des logisticiens, l’inté-grer à notre CA », a-t-il ajouté. Au total, sans intégrer l’activité « Presse », qui pèse 61 M€, le CA global France logistique et transport associé de Viapost s’établit donc à 462 M€, d’où sa 6e place.

Les nouveaux entrants sont légionQuelques sorties du classement sont à déplorer, dont celles d’Heppner et d’ADS Rakuten, qui ne nous ont pas répondu dans les délais impartis cette année, ou encore celle de Martin Brower, prestataire logistique de Mc Donald’s en France, qui ne souhaite plus faire partie de notre Top 150. D’autres disparitions sont dues à des rachats, comme par exemple Citra par le groupe Blondel (nouvel entrant dans le Top

150) ou encore CA Logistiques, depuis la prise de participation de 40 % de son capital par le groupe Labatut. En revanche, malgré leurs rachats par le groupe Dimotrans, SCP (maintenant So eBusiness) et Fashion Partner continuent à fi gurer dans notre classement. Fort heureusement, à défaut d’être de nouvelles sociétés, les nouveaux entrants sont légion. Citons pêle-mêle Jacky Perrenot (groupe Zamenhof), Transgourmet, Ducournau Logistique, Charvin Logistics, Pro Send, Stockedis Plus (groupe Kimmel), Vincent Fashion Logistics, le groupe Guy Charles Gaudefroy, Dialog, Caille, Léa Logistique, 2L Logistique ou encore SPI Group. Sans oublier le grand retour, après une brève éclipse, d’Onet Logis-tique (avec une très belle 14e place), de Panalpina et de Colifrance.

Le CA n’est pas toutRappelons que le classement par le CA France n’est évidemment pas une fi n en soi, ni le critère ultime pour choisir son prestataire logistique. Dans une démarche d’externalisation, cette indication peut néanmoins être utile dans la recherche du meilleur partenaire. Certes, un groupe d’une certaine taille peut donner des garanties de stabilité et de capa-cités d’investissement, notamment la recherche de solutions innovantes. Mais une PME pourra éga-lement préférer faire affaire avec un prestataire géographiquement proche, et dont le CA n’est pas

très éloigné du sien, pour bénéfi cier d’une oreille attentive à ses contraintes et à ses exigences. C’est parce que le CA n’est pas tout que ce tableau intègre aussi pour chacun ses secteurs de prédilection, ses références clients et les principaux services à valeur ajoutée qu’il propose. Cette année, nous avons rem-placé la colonne « Stockage de matière dangereuses » par une colonne « OEA ». Ce statut d’Opérateur Eco-nomique Agréé va en effet prendre une importance croissante avec le nouveau Code des Douanes de l’Union (CDU), car seuls ces opérateurs auront accès à certaines simplifi cations douanières. ■ JLR

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des 3PL en FrancePeu de mouvements dans le peloton de tête, quelques sortants et de nouveaux arrivants

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1 Geodis 659 53 1.100.000 4.380 Tous, savoir-faire spécifi que en Auchan, Nestlé, Mattel, O O Logique d’intégration automotive, FMCG, high tech, Faurecia, Castorama, avec les autres métiers : industrie, retail, santé Samsung distribution/express, transport routier de lots complets, le Freight Forwarding et optimisation de la Supply Chain 2 Kuehne + 625 60 1.500.000 6.000 PGC/grande distribution (sous NC O O Pooling, pilotage de SC Nagel température dirigée), industrie (2.600) complexes, gestion (aéronautique, automobile…), des campagnes e-commerce, distribution spécialisée promotionnelles

3 XPO Logistics 554 80 2.500.000 5.000 Grande distribution, high tech, Intermarché, , O O Copacking, mécanisation, agroalimentaire, textile, industrie, Nestlé Purina (3.850 services e-commerce distribution spécialisée, e-commerce, C10, L’Oréal en température dirigée, etc. France) 4 ID Logistics 514 97 2.327.000 5.500 Grande distribution (18%), Nespresso, O O Copacking, mécanisation, luxe (13%), e-commerce (12%), Auchan Direct, (500) organisation transport, distribution spécialisée (12%), Groupement post manufacturing parfums/cosmétiques (8%), des Mousquetaires, PGC (10%), textile (7%), LVMH, Danon boissons (3%)

5 Stef 506 83 NA 3.628 Froid positif et négatif, distribution, NC N O Groupage, copacking, 5 M de m3 agroalimentaire, RHD, vins et (1950 transport multimodal, spiritueux, parfums/cosmétiques, moteurs distribution urbaine pharma, e-commerce et VAD et 1900 remorques frigo)

6 Viapost 462 20 300.000 3.600 E-commerce, cosmétique, textile, Kiabi, Rue du Commerce, N N Pilotage des fl ux, centre (hors high tech, logistique in situ Nocibé, Monshowroom, de contact client, conseil, Presse) Ma Boutique au Naturel kitting, copacking, emballage écologique, papiers cadeaux

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

7 FM Logistic 380 27 1.100.000 4.550 PGC (52%), industrie (20%), Mondelez, Unilever, O O Amélioration continue retail (17%), parfum et beauté (6%), Nestlé, Carrefour, personnalisée, pooling santé (5%) Colgate, Lidl

8 Daher 360 76 400.000 3.775 Aéronautique & défense, nucléaire Airbus, Caterpillar, O O Diagnostics et pilotage & énergie, automotive, oil & gas, Dassault Aviation, industriels, control room, engins de chantiers, logistique in situ EDF, Nokia production telecoms, ferroviaire, et de chantier

9 Gefco Estimation 15 200.000 NC Automobile, pièces détachées, NC O NC Prestation 4PL, oil & gas, industrie, high tech logistique intégrée

10 Groupement 260 250 2.820.000 2.250 Agroalimentaire/boissons (20%), NC O O Control tower, Astre vins et spiritueux (20%), (certains (17.000) transport multimodal e-commerce (10%), distribution sites) spécialisée (10%)

11 Rhenus 245 31 500.000 1.400 Produits pharmaceutiques et Daikin, Total, Solvay, O O Copacking, kitting, Logistics équipements médicaux, pétrole & Merck, Distriborg différenciation retardée, chimie, logistique in-situ, e-commerce, automatisation industrie, agroalimentaire

12 Bolloré 235 58 417.000 755 Aéronautique, télécoms, oil&gas, Thalès, Lieberr Group, O N Ingénierie douanière, Logistics automobile UTC Group, Nestlé, offre vins & spiritueux, (ex SDV) Burberry e-commerce, luxe

13 DHL 223 30 650.000 1.570 Retail (58%), technologies (10%), Metro, Flunch, Auchan, O O LLP, pilotage des appros Supply Chain industrie (10%), PGC (8%), Carrefour, Carlsberg, et des stocks, logistique restauration (7%), santé (7%) Peugeot Motocycles de proximité

14 Onet 184,5 NC NA 2.500 Logistique industrielle in situ, Michelin, Safran, O O Contrôle pièce, audit Logistique aéronautique/défense, automobile, Air France, EDF, (80) et conseil en logistique distribution, pièces détachées, Saint Gobain logistique de chantier, nucléaire, aéroportuaire

15 Olano 180 18 700.000 m3 NC Agroalimentaire, NC N O EDI, copacking, Services à -20° C froid négatif et positif (800) traçabilité 200.000 m3 à +2°/+14° C 15 STVA 180 18 3.300.000 1.100 Automobile (100%), industriel in situ Volkswagen, Opel, N O Collecte et préparation Renault, PSA, Ford (725 de véhicules d’occasion, camions studio photo porte-auto)

17 Réseau 148 42 1.500.000 1.100 Froid négatif, grande distribution, Groupe Casino, O O Différenciation retardée, Sofrilog agroalimentaire Groupe Auchan, (300) copacking, congélation, Picard, Lidl, Système U décongélation, etc.

18 C.S.P. 131 2 166.405 1.200 Pharmacie/parapharma/paramédical, Pfi zer, Novartis, MSD, LFB, O N Facturation d’ordre (Centre Spécialités dispositif médicaux, cosmétiques, Mylan, Biogaran, Procter et pour compte, gestion Pharmaceutiques) froid positif et négatif & Gamble, Beiersdorf des retours, etc.

19 Sofl og 130 50 350.000 1.300 Aéronautique (36%), énergie (25%), Sidel, Lectra, Alcatel, O N Expert de l’emballage, ferroviaire (12%), défense (12%), SNR, Air France Industries, de la logistique intégrée high tech (8%), oil & gas (7%) Safran industrielle, Lead Packing Provider

20 Deret 124 8 450.000 NC Luxe (38%), textile (15%), Sephora, BPI, O O Façonnage, remplissage Logistique cosmétique/parfumerie (30%), Akzo Nobel (240) cosmétique, copacking, chimie-pharma (8%) Showroomprivé, défroissage, couture, livraison urbaine en véhicules propres

21 Staci 122 17 230.000 950 Logistique de produits non marchands NC N N Gestion des fl ux dans l’industrie, les services, le retail et fi nanciers, call center, le secteur banques/assurances solutions front offi ce

22 Arvato 100 7 120.000 900 Healthcare , entertainement, NC N N Control tower, accompa- distribution spécialisée, gnement au développe- e-commerce ment international, CRM

22 ISS 100 11 100.000 1.681 Aéronautique-Défense (47%), Airbus Group, Safran, O N Amélioration continue, métallurgie (15%), automobile (14%), PSA, Arcelormittal lean manufacturing chimie (5%), hight tech (4%), agroalimentaire (4%), matériaux (4%)

24 Alloga 97,7 5 115.000 530 Industrie et distribution NC N N Facturation, encaissements, pharmaceutiques, santé beauté recouvrements, marketing direct en offi cines, etc

25 Katoen Natie Esti- 5 380.000 NC Distribution spécialisée (bricolage, NC O N Ingénierie plateforme mation (+ in situ) ameublement, textile & sports), logistique et informatique industrie (chimie, aéronautique, intégrées automobile), santé

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

26 Dachser 87 16 220.000 523 Industrie, agroalimentaire, NC O NC Copacking, services distribution spécialisée, de distribution dédiée, GSB (bricolage), vins et spiritueux solutions Chem-Logistics

27 Transalliance 85 30 700.000 750 Agroalimentaire (35%), industrie/ Coca-Cola, Nestlé, En O Pilotage de fl ux automobile (25%), FMCG non Danone, Renault, cours multimodaux, alimentaire (15%), distribution AGCO, Camif automatisation spécialisée et e-commerce (15%), distribution généraliste (5%)

28 Log’S 84 27 680.000 1.075 E-commerce (25%), grande Orchestra, Daxon, N N Cellule mutalisée distribution (15%), distribution Balsamik,Vente Privée, de pilotage transport, spécialisée (15%), textile (14%), Renault, Chicorée Leroux, co-manufacturing, PGC (10%), automobile (11%) Jardiland boxing, co-packing

28 Ziegler 84 30 275.000 NC Industrie (dont automobile, chimie, NC O O Expertise douanière, aéronautique), pharma, textile, (1.400) prestations 4PL parfums/cosmétiques, high tech, vins & spiriteux, e-commerce

30 AltéAd 80 90 300.000 800 Aero/industrie/médical/éolien (70%), GE, Alstom, FMC, Velan O O Livraison au dernier BTP/ Infora (20%), kilomètre et installation logistique industrielle in situ (10%) technique des équipements

30 Idea Groupe 80 35 210.000 800 Aéronautique, défense, énergie, DCNS, EADS, O O Délégation de production navale, automobile, high tech, General Electric, (200) et de contrôle qualité, télécoms, logistique in situ, MAN, STX Europe système de tracking logistique de chantier propriétaire

32 Le Roy 79 26 200.000 500 Agroalimentaire, équipements de la H&M, BASF, Chep, N O Conditionnement à façon, Logistique personne, équipement de la maison, Nestlé, Tereos, (180 cartes prestations de nuit distribution, industrie, e-commerce Distriboissons, Atlantic grises)

33 Jacky Perrenot 75 40 300.000 500 Grande distribution (35%), Casino, Distribike, N O NC (groupe distribution spécialisée (15%), Juratoys, Monoprix (3.000) Zamenhof) température dirigée (15%), automobile (10%), PGC (25%)

34 Sed Logistique Esti 11 200.000 538 Industrie (26%), GMS (24%), NC En O NC mation textile (19%), e-commerce (20%), cours (NC) équipements de la maison (11%)

35 GT Logistics 64 NC NC 700 Industrie (aéronautique, automobile, NC O O Sous-traitance industrielle chimie, défense, métallurgie, verrerie, (1.500 élargie, ré-engineering papeterie),industrie in situ, avec GT des process distribution spécialisée Location) 36 Groupe 63 27 470.000 780 Retail (32%), industrie (automobile), Gifi , Michelin, Cargill, O O Portail web transport, Bils Deroo chimie, bâtiment (16%), PGC (13%), Carrefour, (180) offre multimodale high tech (10%), e-commerce (9%), Groupe Mulliez agroalimentaire (9%)

37 Dispeo 56 4 150.000 1.350 E-commerce, textile Showroomprive, N N Livraison client et centre (groupe Otto) Camaieu, groupe 3SI d’appels client

38 Groupe Bovis 55 27 180.000 250 Distribution spécialisée (30%), Ericsson, GE, O O Gestion des retours pour high tech (25%), industrie (12% Air France Industries, (478) produits high tech dont aéronautique, semi-conducteurs, Wincor Nixdorf, EDF et bancaires médical), logistique in situ (15%), de chantiers (8%), œuvres d’art (7%)

39 Ceva 53 8 160.000 660 Automobile (28%), technologie (19%), Fiat, GSK, Philips, O O Tour de contrôle, (dont 1 PGC/grande distribution (22%), Gibson, Ricoh, Uniglo offres verticales, in-house) industrie (19%), énergie (6%), mécanisation des process pharmaceutique

40 STG 52 9 70.000 660 Froid positif et négatif Isla Delices, Kermene, N O Pilotage de fl ux, refonte dans l’agroalimentaire, la grande Intermarché, Mc Cain (1.600) des schémas logistique distribution, boissons, PGC et RHF, et transport automobile

41 C-Log 48,1 5 100.000 300 Textile, luxe, cosmétiques, Cache-Cache, Morgan, O N Logistique omnicanale, e-commerce Eden Park, Groupe SMCP, fashioning, compétences Groupe Royer import/export + douanes

42 Vir Transport 47,5 15 80.000 110 Meubles, electroménager, literie, Ikea, Conforama, Habitat, N O Livraison sur horaires canapés vente-unique.com, (270) fi xes, same day

43 UPS SCS Esti- 6 30.000 NC High tech, luxe, température dirigée, NC O O Gestion des fl ux amont, mation grande distribution, industrie, kitting, pré-assemblage, pharma/santé, luxe, e-commerce gestion des déchets

44 Transports 38 19 290.000 550 Boissons, vins et spiritueux, NC O O Système de géolocalisation Caillot grande distribution, automobile (1.000) et tracking préventif, copacking

44 Groupe 38 19 200.000 433 Aéronautique (30%), industrie (16%), Airbus, Stelia, L’Oréal, O O Automatisation/ Blondel cosmétique (11%), grande Carrefour, Nestlé (450 T, robotisation, distribution (11%), agro.(9%), 550 SR) magasin avancé, chimie/pharma (3%) copacking, douanes

Page 24: Supply Chain Magazine 105 - Pour vos appels d'offres

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

Estimation : SCMag a estimé les chiffres d’affaires d’après ses propres sources afi n de positionner dans le classement les sociétés n’ayant pas souhaité communiquer leur CA logistique France avec le transport contractuel associé. – NC : Non communiqué – NA : Non applicable, en particulier lorsqu’il s’agit des surfaces d’entreposage en température dirigée, où il est de coutume de considérer les volumes et non les surfaces. – NB : Figurent dans ce classement les prestataires logistiques que nous avons sollicités et qui nous ont renvoyé leur fi che dans le délai imparti

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

46 Movianto Estimation 2 60.000 250 Pharmacie NC N N NC 47 Mutual 37,4 6 100.000 360 Grande distribution, agralimentaire Michel et Augustin, O O Conditionnement à façon, Logistics (PGC), température dirigée, industrie Hartmann, Carrefour, (30) mutualisation Système U, Royal Canin multi distributeurs

48 Distritec 36,2 20 75.000 371 Distribution spécialisée : high tech, Ricoh, Toshiba, Selecta, N O Déballage, installation, matériel médical, installations en Photomaton, Coca-Cola (170 cartes montage/démontage hôtellerie, mobilier, DEEE, etc. grises) lors de la livraison

49 Groupe Alainé 35,4 16 224.000 180 Agroalimentaire (40%), textile (10%), NC O O NC industrie (21%), surgelés (3%), (750) boissons/vins/spiritueux (24%), e-commerce (2%)

50 Veolog 33 11 210.000 250 E-commerce, textile (Veolog Fashion), LVMH, Muji, Vivescia, O O Copacking, co-manu- (Labatut Group) vins et spiritueux, arts de la table, Saint Gobain Distribution (210) facturing, livraison retail, automobile en véhicules électriques

50 Groupe 33 19 125.000 227 Grande distribution (15%), logistique NC O O Pilotage 4PL, reverse Legendre (avec in situ (15%), high tech (12%), (150) logistics avec tracking interim) aéronautique (9%), chimie lourde (9%), pièce à pièce automobile (8%)

52 Schenker 32 17 NC NC Tous secteurs NC O O NC France (NC) 53 Transports 31 8 70.000 120 GMS (60%), froid positif (40%) Entremont Alliance, N O Réfl exions écologistiques, Lahaye (groupe E. Leclerc, ITM, (600) solutions globales, Montmur) Pomona, Rousselot combiné rail-route

54 XP Log 29 6 100.000 166 Textile, agro-alimentaire,pharmacie, Arkema , SOL’S, O O Door to door en maritime (4 au industrie, distribution, New One, Leroy Merlin, (35) ou aérien, Havre) vins & spiritueux, etc. Point P conseil en optimisation

55 Eurodislog 27,9 6 65.000 255 Agroalimentaire, services Web Coca-Cola, Heineken, O N Chaîne de préparation (5 dans à la force de vente, stocks déportés, Nestlé, Mondelez semi-automatisée pour le 95, e-commerce l’e-commerce, 95 plate 1 à Lille) formes stockage régional

56 Yusen Logistics Esti- 4 48.000 165 Grde distr (20%), high tech (20%), NC O N Activité 4PL mation industrie (20%), aéronautique (10%), automobile (10%), pharma (10%)

57 Logtex 25 12 130.000 380 Logistique multicanal, textile Groupe Zannier en N Personnalisation des (dev.) et équipement de la personne, (Z, Catimini, Esprit Kids, cours commandes et produits, e-commerce etc), IKKSgroup, le Slip photos, contrôle qualité, Français, Balibaris, appros des magasins La Ferme des Animaux outlet

57 De Rijke 25 9 100.000 75 Chimie (30%), retail (30%), Dow, Téréos O O Solutions sur mesure, France agroalimentaire (20%), pharma (10%), (550) ensachage logistique in situ (10%)

59 Dimotrans 24 16 180.000 250 E-commerce, distrib. spécialisée, Hitachi,Giochi Preziozi, O O Conseil en douane, Group grande distribution, high tech, Leclerc, Staubli mise sur cintre, industrie, parfums/cosmétiques, copacking jouets, textile

60 Groupe Caille 22,7 14 84.400 35 Grande distribution, logistique NC N O Contrôle qualité appros de chantier, e-commerce, industrie (175) (électro-ménager, automobile), agroalimentaire

61 Sobotram 22 17 121.000 55 Equipements de la maison (40%), Grands noms O O Gestion globale de l’ADV chimie (30%), PGC (15%), de la chimie, GSB, agroalimentaire (10%), PME locales logistique marketing (5%)

61 Delquignies 22 6 105.000 NC Agroalimentaire, distribution, NC O O NC Logistique industrie, pharma, textile, technologies, e-commerce

63 Godfroy 21,7 4 NA. 190 Température dirigée négative pour NC O O Solutions de transport 125.000 m3 l’agroalimentaire (96%), vins et (88 toute Europe, spiritueux (3%) pour la distribution, semis reconditionnement la RHF et les industriels frigo) 64 Panalpina 21,4 8 75.000 100 High tech, automotive et pharma NC O N 3D Printing, demand France Driven inventory planning

65 Egetra Esti- 8 90.000 48 Industrie (aéronautique, pétrochimie), NC O O Kitting, encartage, mation distribution spécialisée, vins, (40) scannage des codes e-commerce, PLV EIMEI

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POUR VOS APPELS D’OFFRES

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

66 ALT 20,9 14 85.000 225 Logistique de chantier (45%), SDMO, RFS , Thales, O O Différenciation retardée, logistique in situ (30%), Astrium, Schneider, (40) copacking, Industrie (10%), agroalimentaire (5%), Safran postmanufacturing, distrib. spécialisée (5%), pharma (5%) pré-montage

67 Bansard 20 6 50.000 182 E-commerce, textile, parfums/ Sagemcom, Camaieu, O O Contrôle qualité en France International cosmétiques, high tech, à 59% BtoC Promod, Carrefour (112 et en Asie, conseil remorques) en législation douanière

67 Transports 20 6 35.000 180 Logistique pour spiritueux (100%) Saverglass, Saint Gobain Prévue O Transport de proximité Poupeau Verralia, DS Smith pour (140) en fl ux tendu amont Packaging Remy Martin, sept. et aval Hennessy Martell 2016

69 Neovia Esti- 2 47.000 150 Logistique pièces de rechange dans Land Rover, Kverneland, O N Gamme complète Logistics mation l’automobile, l’industrie et le high tech Cargotec de services autour de l’après-vente

70 Charvin 19,1 4 80.000 32 Retail, grande distribution, B/S/H, Conforama, O O Copacking, différenciation Logistics produits blancs, chocolat, chimie, Galeries Lafayettes, (150) retardée œuvres d’art Cherry Rocher 71 Cinram 18 2 31.000 250 E-commerce, produits culturels, Zalando, Universal N N Gestion des fl ux adminis- Logistics textile Pictures, Fox Pathé Europa, tratifs (prise de com- Sony Pictures Video, mandes, recouvrement, Canal Play centre d’appels)

72 KS Services 16,7 2 4.800 380 Logistique in situ (65%), logistique Solvay, Safran, N N Prestations in situ, sécurité, en IDF de chantier (15%), distribution, Constellium, services généraux (+ implants) pièces détachées, pharma Vinci CF, Sanofi

73 Duhamel 16,1 8 80.000 150 Parfums, luxe, industrie, e-commerce, Schneider, Diptyique, O O Copacking, mise sous fi lm, Logistique high tech, cosmétiques, textile, vins, Atelier Cologne, (5) assemblage, remplissage pièces détachées SNCF, Cir de coffrets

74 Groupe 15,5 15 162.000 180 Verrerie (30%), boissons (20%), NC O O Logistique multimodale, Combronde grande distribution (15%), e-commerce, (450) en particulier ferroviaire parfums/cosmétiques, pièces détachées 74 Conhexa 15,5 4 50.000 140 Agroalimentaire à 100% NC N O Contrôle qualité, copa- (62% surgeléss, 46% frais, 2% sec) (11) cking, conditionnement

76 Jung 15 7 130.000 120 Industrie lourde (30%), PGC (20%), Groupe Schmidt, N O Gestion SAV et pièces Logistique industrie (20%), équip. maison (15%), Heineken, Superba/ (350) détachées agroalimentaire (10%), Steelcase, Capsugel, vins et spiritueux (5%) Fischer, Daramic, Amcor

76 Bretagne 15 3 35.000 200 E-commerce/VAD (90%), BtoB (10%) Atlas for Men, N N PLV, gestion Services en textile, high tech, parfums/ L’Oréal Paris, des paiements clients, Logistiques cosmétiques, santé, luxe, Yves Rocher, Ouest interfaçage CRM (BSL) équipements de la maison France, Woodbrass, Gemo du client

76 Groupe 15 7 30.000 80 Logistique du froid négatif et Tipiak, Mareval, Thiriet, N O Mutualisation transport Le Calvez des bouteilles de gaz conditionné Labeyrie Surgelés (180) aval, statistiques affi nées et sur mesure

76 Prévoté 15 4 25.000 40 Grande distribution (40%), Faurecia, Agco, O O Kitting, comanufacturing, Logistique automobile (25%), agroali. (20%), Best of TV, Lactalis, (600 cartes copacking e-commerce (10%), luxe (5%) Mark’s Europe grises)

80 Groupe Esti- 15 120.000 NC Papier carton, industrie, agroalimen., NC N O Etiquetage, co-packing, Mauffrey mation distribution spécialisée, température (3.300) travail à façon dirigée, bois, logistique de chantier, DEEE

81 Transgourmet 14,8 45 NC NC Agroalimentaire, boissons, Accor, IKEA, Starbucks, NC O Livraison e-commerce, vins, produits d’hygiène Léon de Bruxelles, Elior, (696) multi-température et d’entretien La Croissanterie

82 Skipper 14,5 8 90.100 160 Cosmétiques (35%), industrie (35%), NC O O Offre T&L aux US Logistique e-commerce (15%), agroalim. (10%) (2) pour les clients français

83 Manu 14,5 NA NA 250 Logistique industrielle in situ Arcelor, Saint-Gobain, N N Emballage, assemblage, Logistique (métallurgie, chimie, hubs logistiques) Kem One, RATP, co-investissement (groupe Chronopost Manuloc) 84 Denjean 14 6 125.000 200 Retail (65%), Industrie (25%), Intermarché, Leroy N O Produits hors normes, Logistique e-commerce (10%) Merlin, Groupe Cargo, (transport gestion déléguée Cemex, Negolux spécialisé) de plates-formes, opérations spéciales

84 FashionPartner 14 6 58.000 NC Textile (70%), luxe (30%) NC O O Gestion des matières (groupe premières, offfe intégrée Dimotrans) depuis le sourcing jusqu’à la livraison boutiques

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N°105 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUIN 201680

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

86 L4 Logistics 13,5 3 40.000 150 E-commerce/omnicanal dans le textile, NC N N Qualité de service et des cosmétiques, des pièces détachées, délais garantis, des objets connectés, mutualisations B2B/B2C du loisir et du bien-être

87 Dartess 13 8 85.000 250 100% vins et spiritueux, dont C-Discount, Marie Brizard N O Copacking e-commerce (20%) et température Wine & Spirit, Vente-privée, (1 porteur dirigée (40% des surfaces) Axa Millesime 1 climatisés)

87 Axelis+ 13 1 30.000 63 E-commerce (50%), parfums/ Fresh, Monnier frères, N O Kitting, copacking, livrai- cosmétiques (20%), luxe (10%), Laboratoire Planters (60) sons sur Paris jusqu’à 22 h high tech (10%) en camions écologiques

87 Optilog 13 6 27.000 140 Logistique PLV FDV Numéricable-SFR, N N Gestion des articles sen- événementiel (43%), La Française Des Jeux, sibles, réseau de logistique high tech (40%), e-commerce (13%) SRR, Weight Watchers, de proximité, tracking Penelope Agency transporteurs, call center

90 DSV Solutions Esti- 3 50.000 100 Retail/VAD (40 %), chimie/ NC O O Kitting, Six Sigma, France mation industrie (35%), paramédical (25 %) conseil

91 Frigodom 12 8 46.500 100 Tous secteurs, notamment grande Saint Martin, Réunion) N N Groupage, copacking, Logidom distribution en outre-mer (Martinique, Mac Donald, KFC, Nestlé, merchandising Guadeloupe, Guyane, Carrefour, Système U

92 Groupe Esti- 11 pas de 3.000 Alimentaire, santé, retail, Monoprix, Roomsaveurs, N O Reverse, livraison Star’s Service mation (transit et stockage température dirigée, automotive Alloga, Nespresso, PSA (2.800) sur RDV, livraison J+0 cross dock)

93 Dépôt Bingo 11 1 60.000 180 Multicanal : textile, maroquinerie, Tati, Hespéride, Best N N Gestion des retours, horlogerie, bijouterie, équipements Mountain, Infi nie Passion, atelier photo, call center de la maison, cosmétiques Valège Lingerie multilingue

93 SPI Group 11 NC 30.000 80 Agroalimentaire, PGC, logistique NC N N Copacking, industrielle in situ, boissons, comanufacturing, e-commerce, température dirigée développement (14-18°), grande distribution, packaging high tech

95 Codimas 10,7 4 36.000 75 Distribution spécialisée (24%), Sport 2000, Omy N O Facturation pour compte, Logistique automobile (23%), PGC (10%), (1.000 copacking, manufacturing (groupe grande distribution (18%), + via Malherbe) parfums & cosmétiques (7%) Malherbe)

96 Docsourcing 8,9 3 26.700 78 Logistique d’économat, documentaire, Banques, assurances, N O Gestion du mobilier de marketing et publi-promotionnelle labos pharma, etc. (3 en local) bureau, installation de PLV

97 Groupe 8,8 1 15.000 40 E-commerce (80%), presse, nutrition, CNED, Milan, VSX, N N SAV, offre market place Cogeser santé AS Discount, Groupon, Aujourd’hui.com 98 Sotradel 8,6 2 60.000 NC Industrie (chimie, automobile, NC O O Sous-traitance industrielle, (Dpt 69 réfrigération/clim), grande distribution, (40) post manufacturing et 01) hygiène, in situ

99 Boueix 8,5 6 200.000 40 E-commerce, grande distribution Saint Gobain, Isover, N O NC Logistique Leroy Merlin, Castel, (50) ERDF

100 Via Logistique 8,3 5 80.000 100 Phytosanitaires (30%), Gamm Vert, In Vivo Eris, N N Savoir faire produits paramédical (15%), distribution Tetra Medical, dangereux (Seveso 2 à spécialisée (15%), high tech (11%), Intermarché, Nufarm, Bourges) et e-commerce (10%) BHS, Novajardin paramédicaux

101 Nippon Esti- 4 7.000 + 62 Automobile, aéronautique, pharma, THK, Michelin, O N Pilotage door to door, Express mation high tech, textile, vins, agroalimentaire Philip Morris solutions dédiés aux industriels et automotive

102 Kloosterboer Esti- 1 15.000 50 Agroalimentaire en froid McCain O N Portail collaboratif de suivi mation négatif (100%), agroalimentaire de l’activité en temps réel

103 Interlog 7,2 NA NA NA Services de pooling, gestion des litiges Pool Sphinx , Mondelez, NA NA Traitement des litiges, aide physiques et fi nanciers pour l’agro- Mars, Saint Gobain, à la planifi cation entrepôt, alimentaire, l’industrie et les PGC Schneider Electric services BPO

104 Colifrance 7 7 15.000 NC Logistique du marketing, édition, Presstalis, Groupe Elior, N O NC presse, e-commerce Auzou, Groupe L’Express, LVMH, Dassault Aviation

105 NL Logistique 6,3 5 65.000 40 Agroalimentaire, grande distribution, NC O O Entrepôt sous douane, (Normandie) e-commerce, industrie (chimie, vins dépositaire agréé automobile, papie/carton), cosmétiques, (alcools)

106 Condi Services 6,2 3 20.000 110 Retail, e-commerce, textile, industrie, Distributeurs spécialisés N N Reconditionnement, (+ in situ) hight tech, pharma conseil en organisation

107 Régis Martelet 6 3 35.000 60 Métallurgie longueurs, cross-docking NC En O Gestion des packaging, grande distribution, e-commerce cours (180) dépotage de conteneurs

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JUIN 2016 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°105 81

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

108 Toyota Tsusho Esti- 2 12.000 60 Automobile, aéronautique, logistique Toyota, Bombardier, N N Offre globale de logistique Europe SA mation intégrée pour PME hors auto Alstom intégrée

109 Norfrigo 5,7 4 170.000 m3 66 Agroalimentaire en produits surgelés NC O N NC 110 Mobiltron 5,5 1 8.000 65 Distribution professionnelle, high tech, Virgin Mobile, Coyote, N N Différenciation retardée, (Dpt 35) téléphonie, e-commerce Wiko, FPE Compte nickel, module logistique de Recommerce solutions connexion sous Prestashop

111 Adexcel 5,2 3 8.700 96 Pièces détachées (40%), banque (10%) NC N N Gestion DEEE high tech (40%), informatique (10%)

112 Mazet 5 8 53.000 70 Grande distribu. (20%), santé (20%), NC O O Gestion par Logistique e-commerce (20%), textile (15%), radio-fréquences industrie (10%), distribu.spéciali. (10%)

112 Supplyweb 5 2 54.000 55 E-commerce et multicanal, logistique BricoPrivé.com, O N Gestion de fl ux tendus (ventes privées, Privatesportshop.fr, la relation client ventes fl ash) Ingenico, Waptwo, Stade Français Rugby

112 Transports 5 4 30.000 30 Automobile (25%), distribution Lurex, AGC, Koyo-Itekt, O O Web Access, KPIs, P. Fatton spécialisée (25%), textile (20%), Volvo RVI, Sita (160) Relation à « Livre Ouvert » e-commerce (20%), vins (5%)

112 Epsilog 5 7 20.000 25 Grande distribution, high tech, Seb, Schneider, Essilor, O O Service intégré avec route plasturgie, logistique de chantier, Malongo, Acome (50) et freight forwarding, pharma kitting, découpe de câbles télécoms

116 So eBusiness 4,9 1 20.000 50 E-commerce, multimédia, textile, Activision, Bethesda, N N Multicanal. Livraison des (ex SCP, groupe high tech, luxe, parfums/ Bandai, Withings, centrale d’achats et centres Dimotrans) cosmétiques, vins Mico Applications de distribution (Carrefour, Amazon, Fnac, …)

117 Odalis 4,3 1 12.500 24 Produits dangereux (91%), grande Groupe Terrena, N N Spécialiste des produits distribution (5%), distribution santé végétale, dangereux, co-packing, spécialisée (4%) grande distribution ré-étiquetage

118 Ageneau 4 6 30.000 25 Bâtiment (30%), grande distrib. (20%), NC N O Livraisons à domicile, Group agro. (10%), vins et spiritueux (20%), entrepôt sous douane boissons (10%), e-commerce (5%), distribution spécialisée (5%)

119 Groupe 3,98 1 15.000 22 Distribution spécialisée, NC N N Marketing direct Guy Charles grande distribution, high tech, Gaudefroy e-commerce

120 Gamba & Rota 3,9 3 22.000 35 Vins et spiritueux, e-commerce, NC O O Pilotage des appros, grande distribution, meunerie, (200 gestion de la douane et agroalimentaire immat.) des droits d’accises

121 E-Logik 3,7 8 15.000 50+ 100% e-commerce Pixmania, Groupe Teddy N N Gestion de la relation Smith, Centrakor, client, studio photo, My Piscine, Motobis retours, emballage sur mesure

122 Dialog 3,5 3 24.000 30 Nucléaire civil et militaire (70%), GE, Areva, DCNS, N O Emballage industriel, logistique de chantier (20%), Michelin, EDF aide au montage in-situ (10%) aide d’équipements

123 Berry Services 3,5 1 10.000 48 100% logistique du prêt-à-porter Grande distribution, N N Retours, contrôle qualité, (grande distribution, e-commerce, chaînes spécialisées, repassage, retouches, luxe) mariuqes de luxe, lavage et réparation sites internet

124 Cotrem 3,3 2 30.000 60 Textile (51%), PGC (24%), NC N N Apport de solutions e-commerce (19%), SAV , pièces globales détachées (2%), grande distrib. (4%)

125 Transports 3,2 3 27.000 20 Luxe (30%), High tech (20%, NC N O EDI, WMS, transferts de Houari e-commerce VAD (10%), distribution (100) compétences spécialisée (10%), PGC (10%), santé (10%), textile (10%)

125 New Vogue 3,2 1 12.500 35 100% textile NC O N Contrôle qualité, Logistique (Dpt 59) reconditionnement, repassage, gestion des invendus

125 Stock AZ 3,2 1 9.000 20 E-commerce, distribution spécialisée NC N N Conditionnement à façon, emballages spécifi ques

128 Ducournau 3,15 5 140.000 70 Cosmétique, agroalimentaire, Neopost, Maison Johanes N O Co-packing, stockage vins Logistique pharmaceutique, viticulture, Boubée, Estandon, EDF, (420) tranquilles e-commerce- Saint Louis Sucre

129 Express 3 30 10.000+ NC High tech, aérnonautique, NC N O Logistique critique H24, Courses pièces détachées, in situ, 7J/7, Point « Relay Services e-commerce comptoir » pour (réseau RCL) techniciens et itinérants

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N°105 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUIN 201682

POUR VOS APPELS D’OFFRES

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Principales prestations à valeur ajoutée

OEAPrincipales références clients en France

Secteurs dominants ou d’expertise

130 Groupe Multi 2,9 4 35.000 17 Industrie (65%), grande distribution, NC N O NC Transports agroalimentaire (20%), high tech, etc. (450) 131 Axe Logistique 2,8 1 5.000 20 High tech, pièces détachées, NC N N NC (Dpt 77) industrie (aéronautique, énergie), logistique in situ

132 Inter-Logistic 2,7 3 23.000 30 High tech, logistique in situ, RTE/EDF N N Logistique des fl ux retour e-commerce depuis 2011

133 Endurance Esti- 1 4.400 20 E-commerce (40%), retail textile et Repetto, N N Accompagnement Logistique mation (Buc 78) chaussures (20%), parfums/ Barons Papillom, vers les e-marketplace, cosmétiques (15%), luxe (10%), Spirpool, Paraethnik création de sites high tech (5%), santé (5%) e-commerce

134 GPC 2,6 3 31.000 55 Agroalimentaire sous température Ferrero, Auchan, O O Entrepôt sous douane Logistique dirigée (54%), textile (35%), vin Osram Siemens, Bio 27 moteurs, (MAE, MADT, CI) et spiritueux (10%), e-commerce Springer, Zétar France 80 cartes)

134 Dometrans 2,6 1 5.800 15 Industrie (30%), PLV (35%), NC N O Conditionnement à façon (Dpt 59) annonceurs/distribution (35%) (1) 136 LDPI 2,5 2 13.000 30 Moteurs industriels (30%), grande NC N O Reconditionnement, (Dpt 38) distribution (25%), cosmétiques (15%), (6) stockage extérieur, agroalimentaire (10%), livraison à l’étage e-commerce (10%), pharma (10%)

137 SMTRT 2,1 2 20.000 18 Agroalimentaire (60%), PGC (35%), NC N O NC (Dpt 45) parfums/cosmétiques (5%) (40) 138 Neolys 2 1 6.000 18 E-commerce/VAD, distrib.spécialisée, N N N NC high tech, luxe, parfums/cosmétiques, santé, textile

139 Etoile Routière 1,9 4 NA Agroalimentaire et grande distribution NC N O Co-packing, Logistique 90.000 m3 30 en frais et surgelés mise en conteneurs

140 Le Ray 1,8 6 37.000 60 Automobile, naval, distribution NC N O Flux synchrones Transports et spécialisée, e-commerce, froid négatif, (370) en automobile Logistique cosmétiques, textile

140 Sogaris 1,8 1 20.000 20 Stockage/collectivités locales (47%), Mairie de Paris, Grohe, N N Crossdocking, agroalimentaire (32%), industrie, Agospap, reconditionnement, e-commerce Dat Schaub France débord

140 Efi log 1,8 2 9.200 16 100% e-commerce (alimentaire, NC N N NC chaussures et vetements)

143 Stockedis Plus 1,6 6 40.000 50 Boissons, parfums/cosmétiques, Continental, P&G, N O NC automobile, vin & spiritueux Johnson Controls (250)

144 RB Log 1,4 1 3.500 7 E-commerce (95%), grande Sparco Fashion, 1001 N N Copacking, asilage, (Rhône Alpes) distribution (5%) couches, AlterEthica, pilotage des Original Cup, France marketplaces epilation minceur

145 Pro Send 1,3 1 5.000 2,5 NA Saccof Packaging, N O Tri de colis sur site Coliposte, Relais Colis (2) du client ou site dédié

146 Vincent 1 1 2.500 10 E-commerce (70%), luxe/parfums/ Showroomprivé.com, N N Délotage, revalorisation Fashion (Lyon) cosmétique (15%), industrie (15%) Actemium de lots d’invendus, Logistics tri haute-cadence, packaging mécanisé

147 Beelog 0,95 1 3.000 6 E-commerce (100%) Hamac-store.com, N N Colisage à façon, Raoule.com, Boulevard- cross-dock, dore.fr, ventoose.com gestion douane

148 Bouché 0,81 2 10.000 6 Agroalimentaire, e-commerce Amcor, C-Discount, O O Prestation transport Mephisto (45) amont et aval

149 2L Logistique 0,57 1 3.250 6 E-commerce (40%), distrib. spéc. (10%) NC N N kitting, assemblage, agroalimentaire (30%), industrie (20% : collage de PLV, cartonnage, surf, cosmétiques), repalletisation pour optim- sation du transport

150 Cristoni Esti- 2 4.000 7 Industrie automobile (60%), Hutchinson, Le Gaulois, N N Processus qualité Logistique mation luminaires (15%), e-commerce (15%), C-Discount, Aric agroalimentaire (10%)

151 Cosphalog 0,3 1 1.600 3 Cosmétiques, compélents alimentaires NC N N NC et MAD (maintien à domicile)

152 LEA Logistique 0,25 1 2.000 3 Vins et spiritueux, industries papier NC En O Offre e-commerce et plastiques cours Non classé Groupe CAT NC NC NC 1.000 Automobile, moto et poids lourds Renault, Kia, VW, O O Rénovation de véhicules (distribution, pièces de rechange) Hyundai, Toyota, Carglass (112) d’occasion