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Supplément à La Libre Belgique - N°261 - Semaine du 30 janvier au 5 février 2015

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S’ÉVADER PP.2-3

Expo en vue SalonAlors que la Brafa continue,le salon de Luxembourgouvre ses portes. P.12

Retrouvailles avec lespeintures volcaniques deMichel Frère. PP.4-5

Début février, Paris va voirs’affronter trois ventesde voitures. PP.10-11

Le marché

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2 L'actu SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Brouiller les repère s,les images et le tem psh Premier solo en Belgique chez Antonio Nardone pour le peintre cubain JuanMiguel Pozo Cruz installé à Berlin. Découverte.

Commentaire

Le plagiatartistique

Par Claude Lorent

Ce n’est certes pas la première fois et cene sont pas des cas uniques, mais voilà,coup sur coup, deux artistes réputésinternationalement sont accusés deplagiat. A Paris, deuxœuvres ont étéretirées de l’exposition de Jeff Koons auCentre Pompidou. L’affaire est encours. A Bruxelles, Luc Tuymans quiexposera prochainement à La Louvièreet aussi dans le cadre deMons 2015,vient d’être condamné pour plagiat(voir LLB des 22 et 23.01.15). L’affairereste en cours puisque l’artiste inter­jette appel. Dans tous les domaines dela création, qu’il s’agisse de littérature,demusique, d’art visuel, voiremêmede spectacle sur le plan scénographi­que, la question du plagiat s’est posée àmaintes reprises. Et même des publici­taires, des graphistes, ne se privent pasde copier des œuvres artistiques. Plu­sieurs autres affaires de plagiat et decontrefaçon sont traitées en Francecomme en Belgique.La question est complexe et se pose auminimum sur deux plans qui doiventtrouver un indispensable point deconnexion afin de régler le litige, leplan artistique et le plan juridique. Lapremière difficulté, et elle est de taille,est de trouver la juste définition duplagiat enmatière de création artisti­que. Une première et énorme distinc­tion est à établir entre des œuvres quisont tombées dans le domaine publicet celles d’artistes vivants ou régies pardes ayants­droit. Picasso réinterpré­tant “LesMénines” ou les frères Chap­man parodiant les scènes des gravuresde Goya, ne risquent évidemmentrien ! Dans le second cas, le droitd’auteur, les notions de propriétéintellectuelle et de droit moral, fontface à la liberté d’expression et surtoutd’appropriation qui ont bien entendu,dans ces cas de figure, leurs limites.Une abondante jurisprudence existe.D’autant plus lorsque les auteurs d’uneœuvre originale ou leurs représentantssont connus et joignables.Le cas d’un Condo, artiste réputé s’il enest, est intéressant et n’a, semble­t­il,jamais posé lemoindre problème. Voilàun artiste qui, à longueur de peintures,reprend desmotifs ou des façons defaire d’autres peintres. Mais il œuvredans l’évidence de la parodie et de lacitation !On peut se demander, en renversant lasituation, comment réagiraient lesartistes suspectés si leur œuvre étaitl’objet d’une forme de plagiat parautrui ? Quelle position adopter sui­vant que l’on est d’un côté ou del’autre ?

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Juan Miguel Pozo Cruz, “The Makers”, acrylique sur toile, 2014, 200 x 140 cm.A droite, Juan Miguel Pozo Cruz, “Code”, acrylique sur toile, 2014, 2 toiles de 200 x 125 cm et “Werk”, acryliquesur toile, 2014, 100 x 150 cm.

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3L'actuSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Brouiller les repère s,les images et le tem ps

SA PEINTURE SEMBLE APPARTENIRautant au passé qu’au présent, au réa­lisme qu’à l’abstraction, et mélange vo­lontiers les genres, les styles, les sujetsde manière à brouiller parfaitement lespistes. Dès lors elle intrigue. Cette pein­ture, exécutée avec une sorte de froi­deur et grande maîtrise, n’appartient àaucune mouvance particulière. Onpourrait la rapprocher de la nouvelle fi­guration allemande sans qu’elle puissepour autant s’y confondre. Elle puiseses sujets autant dans l’histoire de l’artque dans l’histoire elle­même ou dansla rue, sans aucun respect pour unequelconque chronologie et sans réfé­rence anecdotique. Elle se situe en de­hors. Dès lors elle attire. Elle attise la cu­riosité.

Gauguin rencontre MilhazesLa texture de ces grands tableaux ex­

ploite une temporalité incertaine. Lesgriffes, les ratures, les incisions dans lamatière, les couleurs toujours un peufatiguées, les habits et les attitudes despersonnages, les motifs décoratifs, ren­voient à une autre époque sans que l’onpuisse la fixer. Il y a persistance et effa­cement. Résistance à l’oubli et peut­êtremême parfois une certaine nostalgie.Une hypothèse serait le double ancragede l’artiste mi­cubain, désormais mi­al­lemand avec cette marque venue del’Est avant la réunification. Un tempsautre tout en étant encore actuel à tra­vers l’un ou l’autre vestige, l’un oul’autre souvenir, l’une ou l’autre imageconservée. Juan Miguel Pozo Cruzbrasse le temps comme il entrecroiseles images à l’intérieur même d’unepeinture ou d’un diptyque. Un paysagemontagneux et exotique, habité d’uneforme étrange, peut former un duo har­monieux avec une composition abs­traite aussi lyrique que géométrique.Un peu comme si Gauguin rencontraitBeatriz Milhazes ! Un motif floral s’op­pose à une architecture minimale, uncasque à pointe sur fond de perspectivegéométrico­lyrique devient objetsculpté démesuré…

Ces peintures n’évoquent pas une his­toire mais des histoires multiples quicontredisent les segmentations que l’onopère généralement entre les choses.Ici, elles sont imbriquées les unes dansles autres. Elles forment un tout dispa­rate loin des uniformités et des véritéstranchantes. Ces peintures sont des es­paces de mixité et de décalages tempo­rels. Comme dans certains films deClaude Lelouch, les plus improbablesrencontres se réalisent. Des peinturesqui nourrissent autant notre mémoireque notre imaginaire, notre nécessitérassurante de s’accrocher au tangibleque notre incurable besoin d’évasions.Claude Lorent

Bio express

Cubain d’origine,né à Holguin en1967 forméLa Havane et à laKunstakademiede Düsseldorf,Juan Miguel PozoCruz vit et tra-vaille à Berlindepuis 1995. Ilest l’un descollaborateurs dela revue Lab et deGenerator Hos-tels. Il a exposéen solo et engroupe à Cuba, enAllemagne, Italie,aux Etats-Unis, enChine, au Mexi-que et Pays-Basen Espagne. Il aparticipé à denombreusesfoires internatio-nales.

Des Belges à Rome

Initiative Alors que l’on ne voit rien venir du côté des musées, une nouvelleinitiative de l’ASBL Rond-Point des Arts, sous la férule du commissaire AntonioNardone, présentera au Macro, le musée d’Art contemporain de Rome, une exposi-tion “I Belgi. Barbari e Poeti” regroupant des artistes belges de plusieurs généra-tions. Placée sous le double patronage du Président de la République italienne etdu Roi des Belges, la manifestation mettra en valeur les œuvres d’une trentaine depeintres et sculpteurs. Les Rops, Ensor, Magritte, Broodthaers, Dotremont, Fabre,Charlier, Alechinsky, Muyle, Lennep et autres évoqueront, selon le commissaire,“un art ‘barbare-poète’, inclassable, irrévérencieux, sarcastique et souvent mor-dant, mais toujours empreint de cette poésie qui caractérise une pensée libéréedes conventions.” Pour réussir ce projet, l’ASBL fait appel à des fonds privés selondifférentes formules dont un Kiss Kiss Balnk Bank. Elle espère aussi obtenir quel-ques subsides publics. Une belle occasion pour la Ministre de la culture JoëlleMilquet de mettre en œuvre son soutien annoncé à la promotion de nos artistes àl’étranger.

Uwww.ibelgi.org

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“Mon style estomniprésent,désobéissant, et flou.Je préfère le risqued’être cataloguéecomme dispersé etcomme un tricheuramoral.”Juan Miguel Pozo Cruz

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4 L'actu SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Etre et peinture vol caniques

h Disparu en 1999, Michel Frèren’avait plus été exposé depuis lors. Lerevoici chez Baronian qui lui avait, en1985, offert sa première expo.

“J’essaye de faire des tableauxsimples avec des tas de “non” –non à l’image, non à l’ironie, non àla complaisance, non à la couleur,non au sentiment, non à l’ego, nonà l’âme. Mais en mêlant tous ces“non”, on obtient quelque chose quiest rempli de ces “non”. Je crois enun certain sens que la peinture atoujours à voir avec lacontradiction.”Michel Frèreà RichardMilazzo

Bio express

Né en 1961, mort en1999. Premier solo chezBaronian en 1985.LaurentBusine l’exposa au Palaisdes Beaux-Arts de Charle-roi. Fit de longs séjours àMontecatini, en Italie, ypeignit les tableaux de laprésente exposition.

Infos pratiques

Galerie Albert Baro-nian, 2, rue IsidoreVerheyden 1050 Bruxel-les. Jusqu’au 7 mars, dumardi au samedi, de 12 à18 heures. Infos :02.512.92.95 et www.al-bertbaronian.com

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Un clin d’œil à la façond’Elliott Erwitt.

Sm’ArtKamagurka à AnversAdriaan Raemdonck expose fidèlement sesartistes de longue date. Et retrouver aux ci­maises le facétieux Kamagurka est un plai­sir que les moments tragiques que nous ve­nons de vivre rendent encore plus tonique.De mèche avec Herr Seele, Kamagurka jouesa partition “Tegen de muur”. Les deuxamis s’y penchent sur la macrobiotique etsur l’absurdité de la vie. Troisième com­plice : le cowboy Henk, auteur d’un livre surl’histoire du pays paternel. Kamagurka etHerr Seele l’ont illustré à la sueur de leurpinceau. (R.P.T.)UGalerie De Zwarte Panter, 70­74,Hoogstraat, 2000 Antwerpen. Jusqu’au8mars, du jeudi au dimanche, de 13h30 à18h. Performance le 1er février, de 15 à 18h.Infos : www.dezwartepanter.be

Les GalléAu­delà des “Ecrits pour l’art” d’Emile, pu­bliés par Henriette quatre ans après la mortdu verrier de l’Art Nouveau nancéen, voicides écrits intimes, les lettres à l’épouse.Pour mieux cerner la complexité del’homme et de l’artiste. Il y a les lettresd’avant le mariage en 1875, celles de l’épo­que glorieuse liée à l’Exposition universellede Paris en 1889, celles enfin des annéesdifficiles et de la maladie. (R.P.T.)UEmile et Henriette Gallé, correspondance1875­1904 (La Bibliothèque des Arts, 352pages illustrées, environ 29 euros).

The ExhibitionistOn, ce n’est pas une personne mais un jour­nal artistique traitant de la manière de con­cevoir et de réaliser des expositions. Il estréalisé par des commissaires d’expos et desconservateurs et destiné principalement àla profession. Dans le dernier numéro paru,le dixième, il y est question de Jan Hoet.C’est dire tout d’abord s’il est une figure deréférence. Invité en 1989 à produire une“exposition imaginaire”, il a décliné l’invi­tation argumentant du fait qu’une exposi­tion “est le résultat d’unmoment spontané ar­ticulé dans un endroit spécifique” et estimantque “l’œuvre d’art et le lieu, sont parties inté­grantes de faire une exposition.” La revueréédite la conversation de Hoet à ce sujet.De nombreuses autres contributions ali­mentent cette publication qui dévoile lescoulisses conceptuelles des expos. (C.L.)Uwww.the­exhibitionist.com

Rivoli Open SundayNous avons déjà attiré l’attention sur le ras­semblement des galeries au rez­de­chaus­sée de l’immeuble Rivoli à la Bascule àBruxelles. Une nouvelle initiative prendraforme ce dimanche 1er février. Afin de pro­longer l’offre artistique des musées ouvertsle dimanche, les dix enseignes de la galeriecommerciale désormais liftée, ainsi que lesespaces­vitrines seront ouverts au public.Et l’opération se répétera cinq fois par an.Pour renforcer l’ambiance conviviale, desboissons chaudes et froides, ainsi qu’un pe­tit buffet à prix modique sont prévus. Lesgaleries participantes : Artitude, Dear FuturMe, Hopstreet, Xavier Hufkens, Intuiti, GuyLedune, Oms Pradhan, Plagiarama, Qui,Rossi Contemporary. S’y joignent les deuxvitrines : JAP et Enlarge your Art. (C.L.)URivoli Open Sunday, Chaussée deWaterloo,690 à Uccle/Ixelles. Le 1er février de 14h à 18h.Contact : rossi@rossicontemporary.be etpascal@hopstreet.be

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5L'actuSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Etre et peinture vol caniques

POUR UN ÉVÉNEMENT, C’EN EST UN ! De ci, de là, untableau de Frère était parfois proposé en foire, envente publique. Rare, trop rare ! C’est qu’elles nousmanquaient ses toiles bourrelées de matières, de fu­sions, d’éclaboussures, d’éclatements véhéments. Mi­chel Frère peignait les forces telluriques du magma.De la vie qui s’épanche à profusion, lave incandes­cente et, quelque part, tragique, qui enlevait, recou­vrait, tout, images et futilités, sur son passage. Cettesource bouillonnante incendiait de sombres ressentisles élans d’un cœur et d’un corps en colère, aux abois.Les tableaux, les sculptures de Michel Frère sont, plusque jamais, des chants du monde, des champs de laterre pour Dieu sait quelles fêtes, quels orages ou or­gies.

Ses sculptures ont des allures de divinités primitives.Plus que de matières, ses travaux semblent chargés depuissances indicibles. De non­dits protubérants.

Elans provocateursOn ne peut pas ne pas les aimer ! On ne peut pas ne

pas se sentir soulevé de terre face à ces raccourcis devitalités en expansion. Rien à voir avec les tableauxd’Eugène Leroy, avec ceux de Bram Bogart, autres ma­tiéristes. Si un même élan semble les délivrer du murqui les retient, il est, chez Michel Frère, un tel besoinviscéral d’habiter la matière que celle­ci n’est déjàplus celle d’un tableau, mais d’une vie entière.

L’homme n’était pas facile. Pas simple à compren­dre. Paradoxal du matin au soir. Agréable et revêche.Souriant et emporté. Sans doute soudain en panne debien­être. Mais terriblement attachant. Apprécié deBruxelles à New York ou Milan, son avenir plaidaitpour lui. C’est alors que tomba la nouvelle : MichelFrère n’était plus ! Disparu en 1999, il avait 38 ans.

L’onde de choc ! Albert Baronian l’exposa à nouveauen 2002, lui consacra une monographie en complicitéavec La Lettre Volée. Comme auparavant, l’engoue­

ment suivit, les tableaux se mirent à manquer. Exem­plarité d’un ouvrage rare que le temps n’affadit point,on les retrouve, plus d’une décennie plus tard, commes’ils sortaient de l’atelier !

Une peinture d’avenirLes peintures de Michel Frère ne courent plus les

rues. Leurs propriétaires les préservent au chaud dedemeures qu’elles réchauffent mieux que le meilleurbois : elles sont incandescence. Les 5 tableaux et lestrois sculptures présentés sont revenus d’Italie. Oùpourraient­ils mieux s’éclater que sous nos cielslourds de sens, chargés de délires terreux ! Dans leurspesants cadres en bois (on croirait entendre Brel) etsous cette vitre que Frère revendiquait, les tableaux,

tous les mêmes et tous extrêmement différents, racon­tent ensemble les tensions que dégorgeait un être en­raciné en lui­même. La distance et la profondeur dechamp que leur offre la vitre nous invitent à y plongersans s’y engluer, à refaire le chemin de l’artiste pourclamer ses noirs desseins.

Les paysages de Frère rencontrent l’histoire de l’art.Pas datés pour un sou, Ils sont le fait d’un homme enétat d’ivresse plastique auquel peu importait mode etactualité. Cet homme peignait ses rythmes, leurs stra­tes, élans et retenues, des chromatismes brûlants, som­bres, avec des touches de bleu, de rouge, de vert. Furieset calmes. Vibrations. Sachons rendre à Frère les élansqu’il nous a confiés au péril de sa vie !Roger Pierre Turine

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Michel Frère, Sans titre, huile sur toile, 128 x 161 cm, 1995.Ci-contre à gauche, “Bonhomme de neige”, bronze patiné, 102 x 57 x 40 cm, 1990.

l Photographie

DANS LE PHOTOPOCHE qui lui a étéconsacré, Elliott Erwitt résumait parfai­tement la manière dont il envisage laphotographie : “Faire rire les gens est unedes plus parfaites réussites qu’on puisse es­pérer. Si on peut les faire rire et pleurer,successivement, comme c’est le cas deCharlie Chaplin, alors on atteint la perfec­tion. Je ne sais pas si c’est que je cherche,mais c’est­là le but suprême.” Effective­ment, c’est bien cette tension entre rireet émotion qu’on retrouve dans la qua­rantaine de ses images présentées à laA.Galerie en ce moment.

MagnumChose surprenante, un quart de cel­

les­ci sont en couleur, ce qui n’a jamaisété ni de son goût, ni son fort : “Je nemetspas de couleur dans mon travail person­nel. La couleur, c’est du domaine profes­sionnel. Ma vie est déjà assez compliquéecomme ça…”. Cependant, il n’est pas exa­géré de dire que la trentaine de tiragesnoir et blanc forment quant à eux unesorte de best off de ce spécialiste du gagvisuel, aujourd’hui un des aînés del’Agence Magnum. S’il y est entré à l’in­vitation de Robert Capa en 1953, c’estbien parce que le jeune émigré russequ’il était – 25 ans alors ­ pouvait déjà setarguer d’une certaine expérience dansla profession, notamment auprès de RoyStryker, l’ex­patron de la FSA. À l’arméeaussi comme il le raconte avec humour :“Le journal Life avait organisé un con­

cours. J’ai gagné avec “Lit et Ennui” unepetite histoire de vie quotidienne mili­taire… un deuxième classe allongé sur sonsommier qui avait l’air de s’ennuyer mor­tellement. Cela m’a valu 1500 dollars, unesomme astronomique à l’époque. Le géné­ral m’a écrit une lettre de félicitations et,après ça, le sergent m’a traité avec res­pect…”

Sujets préférésIntitulée “More then Women”, cette

exposition a été organisée à l’occasionde la sortie de “Regarding Women”, sonnouveau livre paru aux éditions TeNeues. On y repère quelques­uns de seschefs d’œuvres nous montrant deschiens ou des enfants, ses sujets préféréscomme on avait pu le constater au Bota­nique, il y a quelques années. Des sujetsque l’on retrouve aussi dans la trentaine

de livres qu’il a publié tout au long de sacarrière, dont notamment “Between theSexes”, “Museum Watching” et plus ré­cemment, “Personal Best”, “Unseen”,“New York” et “Dogs among others”.

Aux cimaises de la A.Galerie, présentéimpeccablement, c’est en quelque sortele condensé d’une production de plusde 70 années d’un photographe que l’onretrouve. Un auteur dont les images ontété montrées en leur temps dans desinstitutions aussi prestigieuses que leMoMa de New York, le Palais de Tokyo àParis ou la Barbican Art Gallery de Lon­dres. Mazette.Jean-Marc Bodson

U“More thenWomen”, photographiesd’Elliot Erwitt. Bruxelles, A.Galerie, rue duPage, 25. Jusqu’au 14mars, du mardi ausamedi, de 11h à 14h et de 14h30 à 19h.

h À la A Galerie, les “icônes”d’Elliot Erwitt et quelquesinédits en couleur.

Un gagman, mais pas seulement

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6 Les galeries SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontOù ? Entre ciel et terre. Dessins etpeintures de Nancy Seulen, AndréDael et Bern Wery. ‣ Jusqu’au 22·02.Du J. au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AlicePump Pump. Oeuvres de Todd James.‣ Jusqu’au 28·02. Du Me. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles- 02 513 33 07 - www.alicebxl.com

Catherine BastideExposition collective. Oeuvres deJacques André, Jean-Pascal Flavien,Monique Van GenderenOla Rindal,Josh Smith et Kelley Walker. ‣ Jus-qu’au 07·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

Galerie Martine EhmerContaminations textiles. Oeuvres deSonia Aniceto. ‣ Jusqu’au 22·02. DuMe. au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Gladstone GalleryBois Dormant. Oeuvres récentes de

Paloma Varga Weisz. ‣ Jusqu’au06·03. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertJohannes Wald. Sculptures et instal-lations. ‣ Du 06·02 au 04·04. DuMa. au S. de 14 à 18h.The Dell. Peintures de Koen van denBroek. ‣ Du 06·02 au 04·04.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryLe Dessin, un art à part entière.Oeuvres d’Heerbrant, Gaston Ber-trand, Jules Schmalzigaug et Pierre-Louis Flouquet.‣ Du06·02 au 14·03.

Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gal-lery.php?id=286

Huberty & Breyne GalleryEric Liot. Héritier de la figuration nar-rative et du Pop Art, l’artiste mixeimages nippones et icônes manga, enrésonance avec l’univers de Marc Mi-chetz. ‣ Jusqu’au 08·02. Du Me. auS. de 11 à 18h, le D. de 11 à 17h.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 - www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtEn équilibre. Chacune des créationsde Jean Rulens est une mise en formede l’équilibre. ‣ Jusqu’au 28·02. DuMe. au S. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles- 02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jablonka Maruani Mercier GalleryAndy Warhol Society Portraits. Pola-roïds, peintures et dessins. ‣ Jus-qu’au 25·03. Du L. au S. de 11 à 18h.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10 - www.jmmgallery.com

Jan MotTino Sehgal. ‣ Jusqu’au 28·02. DuMe. au V. de 14 à 18h30, le S. de 12 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryEndless. Exposition collective réunis-sant des oeuvres de Lucile Bertrand,Claude Cortinovis, Jacob El Hanani,Liza Lou... ‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma.au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Verrière HermèsPhilaetchouri. Oeuvres d’Ann Vero-nica Janssens et Michel François.‣ Du 06·02 au 30·04. Du L. au S. de11 à 18h.UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel-les - 02 511 20 62www.fondationdentreprisehermes.org

Laurentin GalleryGeer van Velde. Oeuvres sur papierdes années 1930 à 1960. ‣ Jusqu’au04·04. Du Ma. au S. de 10h30 à18h30, le D. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxBrussels Background. Oeuvres deYounes Baba-Ali. ‣ Jusqu’au 31·01.Du J. au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxel-les - 02 513 14 69 - www.maac.be

Mathilde Hatzenberger(Hi)Story]X]-IV - Théâtre des opéra-tions (...une suite) -. Oeuvres deClaude Panier. ‣ Jusqu’au 28·02. DuMe. au V. de 13 à 19h, le S. dès 11h,ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -02 611 51 70 ou 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqBetweenwhat andwhat not. Oeuvresde Hreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu’au07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Collecting the Alphabet : The Pre-quel (or how I met W). Kelly Schachtdéveloppe un abécédaire visuel, ex-plorant avec malice le langage et lanarration. ‣ Jusqu’au 07·02.Herbstnebel. Oeuvres de Chaim vanLuit. ‣ Jusqu’au 07·02.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalService. Oeuvres de Florian Roith-mayr. ‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au S.de de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxel-les - 02 511 16 52 - www.motinternatio-nal.com

Office Baroque GallerySculpturecommunism. Oeuvres deJan De Cock. ‣ Jusqu’au 07·03. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 -1000 Bruxelles - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Patrick Derom GalleryWinter Selection. Oeuvres de Ber-nard Aubertin, Pol Bury, Jo Delahaut,Heinz Mack, Fabienne Verdier, MartheWéry... ‣ Jusqu’au 14·02. Du Ma. auS. de 10h30 à 18h30.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletExposition collective. Oeuvres d’An-toine Mortier, James Brown, Louis VanLint, Stephan Laplanche, JacquelineDevreux, Regina Gimenez... ‣ Jus-qu’au 01·03. Du Ma. au V. (fermé leMe.) de 14h30 à 18h30, le S. de11h30 à 18h30 et le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryThe Scent of Mimosa. Oeuvres deWerner Mannaers. ‣ Jusqu’au 01·02.Du Ma. au V. de 14 à 18h, les S. et D.de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologal-lery.com

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photogra-phe Jimmy Nelson entend gardertrace de civilisations en passe de dis-paraître aux quatre coins du globe.‣ Jusqu’au 07·02. Du Ma. au S. de 11à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

QuadriHenri Gabriel. Plexiglas cinétique etpapier-buvards optiques. ‣ Jusqu’au14·02. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Corps à corps de Panier

Claude Panier (Bruxelles, 1956) poursuit untravail de sape autour de la peinture, sapeinture, et du corps, le corps féminind’abord. On pourrait dire que son œuvreentier cible, avant tout autre chose, ce“Blason” que poètes et artistes ont dédié à labeauté de la femme, éternelle égérie, source debien des bonheurs, de malheurs aussi celas’entend. Avec Panier, l’érotisme gît sous laréflexion, le désir entre les lignes d’uneaccusation envers la phallocratie du monde.Claude Panier avait assuré la dernièreexposition à l’affiche de la Galerie MH, deMathilde Hatzenberger, rue Haute. Or, le voicià la une, une année après l’ouverture, dunouveau lieu de la même Mathilde en pleincentre­ville, à deux pas de la Bourse et dequelques galeries environnantes.Panier s’y retrouve avec d’autres tentatives decerner au plus près tant les lignes de force quede fuite de ce corps qui nous échappe, que lemonde viole sauvagement pour ses voluptésmultiples et variées.

Il y a le discours. Il y a, majeurs, les travaux etpeintures à la cire ou sur papier, collages etempiétements d’un dessin l’autre.Lourds cadres de bois noirci ou cadreamovible pour cibler au plus près le corps dudélit, Claude Panier a la verve enchanteressepour tracer des lignes qui accordent volumeset tendresses à ses échappées dansl’infiniment sensible, par définition érotique.Point de figuration accusée mais, commetoujours avec lui, de plus en plus dépouillée, laligne qui virevolte et décrit par son essencemême les tracés qui obsèdent. Panier a l’art dedire énormément avec une économie demoyens surprenante et fervente. Il y a, chezlui, de la lumière et des lignes vivantes et, parla grâce, de la cire ou des collages, de la miseen joue qui vibre. (R.P.T.)

UMHGallery, 11, rue Léon Lepage, 1000Bruxelles. Jusqu’au 28 février. Infos : 02.611.51.70et 0478.84.89.81 ouwww.mathildehatzenberger.eu

Erotisme

LUCSC

HROB

ILTG

EN

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPM PressPrint. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints:Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité: Martine Levau

(0032.2.211.29.12 – martine.levau@ipmadvertising.be).

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7Les galeriesSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Albert BaronianPeintures d’Italie. Oeuvres de MichelFrère.‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au S.de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles- 02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Dark Pool. Oeuvres de David Pa-nos. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Box GalerieComme chez soi. Photographies insitu. Des photographies entrent endialogue avec des pièces de mobilierdu XXe siècle. ‣ Jusqu’au 31·01. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezPaul Schrobiltgen (1923-1980). Hui-les sur carton et lithographies. ‣ Jus-qu’au 31·01. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles- 02 215 82 05 - www.galeriedidierdevil-lez.be

duboisfriedlandMa patience a des limites - Still life.Oeuvres de Céline Berger, Hervé Ic,Pierre Lefebvre, Frédéric Liver, Naza-nin Pouyandeh, Walter Swennen,Cristof Yvoré... ‣ Du 06·02 au 13·03.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.

URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Feizi GalleryTatianaWolska. Sculptures et dessinsrécents. Chutes de bois, bouteilles enplastique fondues ou clous presquerouillés constituent l’anatomie del’univers poétique de l’artiste. ‣ Jus-qu’au 28·02. Du Me. au S. de 14 à18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergLa peinture à son paroxysme.Oeuvres de Pascal Courcelles. ‣ Jus-qu’au 28·02. Du Ma. au V. de 14 à19h, le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxel-les - 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsHélène de Troie. Oeuvres récentes deYasemin Senel. ‣ Jusqu’au 22·02. DuJ. au S. de 14 à 18h, le D. de 13 à 15hou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewExplosion. Peintures de l’artiste béni-nois Rafiy. ‣ Jusqu’au 21·02. Du Me.au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 -1050 Bruxelles - 02 345 30 83 - www.gale-rie-lazarew.fr

Jozsa GalleryFrom East to West. Oeuvres de DavidLeleu. ‣ Jusqu’au 21·02. Du J. au S.de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Levy.DelvalJeff Baij / Jeanette Hayes / MichaelManning. Dessins récents.‣ Jusqu’au07·03.What Do You Mean She DestroyedThe Flash Drive ?. Oeuvres d’HugoScibetta. ‣ Jusqu’au 07·03.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieTatouages. La série de photos deBruno Timmermans tente de repré-senter une population ou une commu-nauté à travers l’art du tatouage etses codes iconographiques. ‣ Du05·02 au 11·04. Du Ma. au S. de 11 à19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxel-les - 02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaMutations acquises. Peintures de Fa-

L’art du serviceA l’entrée de la galerie, en arc de cercle, des sacs de sableempilés. On dirait une digue, une protection. A quoi sert­elle ? Voilà qui restera une interrogation. Au mur, des treillisde couleur, très légers, souples, un coin volontairementreplié. Une sculpture murale, légère, un peu design en unmatériau a priori banal. Est­ce révéler de la beauté là où on nela perçoit pas ? Pourquoi pas ? Des objets au “service” del’art ? Dans le bureau, l’œil est attiré par une luminosité decouleur. Elle scintille prise dans les rets d’un filet pour ainsidire semblable au treillis précité. Plus grand paraissant flotterdans l’espace, il est simplement imprimé en sérigraphie.Simplement mais parfaitement avec des effets optiques desplus réussis. On aborde le monde virtuel des objets et labeauté que l’artiste, Florian Roithmayr (1976, Allemagne –Vit à Londres) en tire. Un travail mécanique raffiné voisin desrésultats obtenus sur écran par le numérique.Dans la seconde salle, au mur, au sol, dans l’espace, dessculptures et des objets. On s’y perd un peu. Un cadre alu quisert à construire des séparations oblitère le lieu comme s’ilétait en transformation. Les formes moulées sont en béton,contre nature vu leur apparente souplesse. Certaines sontutiles pour ranger des serviettes de bain. Elles rendent“service”. D’autres sont plutôt énigmatiques et on apprendqu’une cavité dans une semi­sphère toujours en bétoncorrespond à un chou­fleur ! Une anticipationarchéologique ? Qui sait ? L’artiste certainement, lui qui estaussi un très bon artisan. Mais que nous dit­il au­delà desformes mises en “service” et faussement fonctionnelles ?(C.L.)

UFlorian Roithmayr, “Service”. Galerie MotInternational, placedu Petit Sablon, 10b, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 7 mars.

En béton

COUR

TESY

DEL’AR

TISTEET

DELA

GALERIE.©D.R.

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8 Les galeries SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

brice Hyber. ‣ Du 04·02 au 04·04.DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsNicholas Lees & Ashraf Hanna. ‣ Jus-qu’au 21·02. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenFriends and Family. Oeuvres de JackGreer.‣ Jusqu’au 20·02. DuMa. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Mood. Oeuvres d’Aleksander Hardas-hnakov. ‣ Jusqu’au 20·02.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryKarlo Binsztok. Peintures. ‣ Jusqu’au13·02. Du Me. au V. de 12 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Aeroplastics ContemporaryDeliquescence. Oeuvres d’Elodie An-toine.‣ Jusqu’au 07·03. DuMa. au V.de 13 à 18h30, le S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneCopyrighted Future. Peintures deJuan Miguel Pozo Cruz. ‣ Jusqu’au07·02. Les J. et V. de 14 à 18h, le S.de 15 à 19h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxel-les - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectReddish Blue. Oeuvres d’Ivan Argote.‣ Jusqu’au 07·02. Du J. au S. de 12 à18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderVibrations. Peintures de Béatrice Ca-sadesus.‣ Jusqu’au 21·02. DuMe. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.

URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingFrom the New World. Rétrospectivede l’artiste chinois Yang Yongliang.‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de 11à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 -1060 Bruxelles - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtFlux et reflux. Gravures de Koyuki Ka-zahaya. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. auV. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12het de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachDistortions. Jeanne Susplugas pré-sente des oeuvres complexes auxmultiples strates de lecture explorantles distorsions de la vie, autant physi-ques que psychologiques. ‣ Jusqu’au28·02. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14à 19h, le Me. sur rdv.

URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 296 839www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryBrisants. Dessins au fusain de Ro-main Cadilhon. ‣ Jusqu’au 14·03. LesJ. et V. de 13 à 17h, le S. de 14 à 18hou sur rdv.De l’an 2000. Oeuvres de ThomasMazzarella. ‣ Jusqu’au 14·03.Gestures. Oeuvres de Lore Stessel.‣ Jusqu’au 14·03.Night Shot. Oeuvres de Jelena Vano-verbeek. ‣ Jusqu’au 14·03.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenAu gré des lignes. Photos de Jean-LucFeixa. ‣ Jusqu’au 22·02. DuMe. au S.de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.L’oeil du caméléon. Photos de Fran-çois Cornil. ‣ Jusqu’au 22·02.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°De l’Intuitif vers la Compréhension.Oeuvres de Paul Antony Delattre.‣ Jusqu’au 14·02. Le Me. de 15 à 18het le S. de 14 à 17h en présence del’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Al-leud - 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

GLABAISEspace BChuchotements. Aquarelles, pastelset photos de Marina Bortolotti. ‣ Jus-qu’au 08·02. Les S. et D. de 14 à 18hou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiFlacon de neige. Oeuvres de RonnyDelrue. ‣ Du 31·01 au 28·02. Du Me.au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 -6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryBorn to be Dead. Oeuvres de PascalBernier.‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au D.de 14h à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEEspace 251 NordImages volées. Peintures et objets dePierre Gérard. ‣ Jusqu’au 14·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.Images volées. Peintures et sculptu-res (assemblage d’objets) de PierreGérard. ‣ Jusqu’au 14·02.URue Vivegnis 251 - 4000 Liège -04 227 10 95 - www.e2n.be

Les BrasseursCaptive Breeding. Oeuvres d’AntoineVan Impe. ‣ Du 03·02 au 14·03. DuMa. au S. de 14 à 18h.URue du Pont 26/28 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.lesbrasseurs.org

Les DrapiersRangement ordinaire. Les oeuvres deMarianne Berenhaut se présententcomme des sculptures/structures no-mades, à la fois dans l’espace et dansl’interprétation. ‣ Jusqu’au 07·03.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Le “Désir etles Dieux”

L’art et lesmythologiesgrecque et romaineont toujours faitbon ménage ! Lesamours des dieuxfurent ainsi sourcesans fin d’imagesexplicites et,surtout, érotiques.Les peintres duXVIIe siècle furentparticulièrement

sensibles aux ébats divins et Rubens autant que Rembrandt,Titien autant que Le Tintoret firent bombance de scènes queleur interprétation de l’histoire retient au rang de chefs­d’œuvre. Plaisir d’esthètes ou regards empreints de vérité ? Ilsemble bien qu’en traduisant les poètes au gré de leursimages, les peintres aient souvent fait fausse route.Yves Bonnefoy, Françoise Frontisi­Ducroux et JérômeDelaplanche ont mené l’enquête à travers leur propreérudition. Ce qui leur fait rendre à Botticelli le bien­fondé deses interprétations, mais la monnaie de sa pièce à un Corrègeà leurs yeux trop désinvolte avec la vérité. Ce beau livreillustré devient ainsi, de fil en aiguille, le récit vivant desmythes antiques, clés de notre héritage culturel. Ou quandl’Histoire nous est contée par le biais de ses plus belleshistoires vraies ! (R.P.T.)

U“Le Désir et les Dieux”, Flammarion, 276 pages, environ35 euros.

La parution de la semaine

FLAM

MAR

ION

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9Les galeriesSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

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KROM

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FranceJessica Stockholder - InstallationParis - Galerie Nathalie Obadia

Depuis plus de 25 ans, l’artiste américaine et canadienne pro­duit un travail d’installation singulier et consistant quibrouille les frontières de la peinture et de la sculpture. JessicaStockholder privilégie une palette, des textures et des formesplutôt que l’identité des produits consommables manufactu­rés ou recyclés qu’elle utilise dans ses œuvres.U Jusqu’au 14mars. Galerie Nathalie Obadia, 18 rue du Bourg­Tibourg, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Jean-Baptiste Bernadet - PeintureParis - Galerie Almine Rech

Cette exposition intitulée “The shell” et organisée par ÉricTroncy rassemble des peintures (paysages, des portraits, desformes) d’une vingtaine d’artistes internationaux de diffé­rentes générations, de Bridget Riley à Christian Rosa dontJean­Baptiste Bernadet (né à Paris en 1978, vit et travaille àBruxelles depuis 2000). La permanence de la peinture s’y op­pose à la fugacité des images partagées sur internet.U Jusqu’au 14 février. Galerie Almine Rech, 64 rue de Turenne,75003 Paris. www.alminerech.com

Stephan Balleux - PeintureParis - Galerie Coullaud & Koulinsky

Né à Bruxelles en 1974, Stephan Balleux manie la peinture demanière époustouflante. Sur une proposition de DominiquePaïni, cette exposition collective réunit des dizainesd’oeuvres autour du thème “Jean Cocteau contemporain”, ar­tiste “touche à tout”.U Jusqu’au 14mars. Galerie Coullaud & Koulinsky, 12 rue dePicardie, 75003 Paris. www.coullaudkoulinsky.com

Pierre Mabille - PeintureParis - Galerie Jean Fournier

La galerie Jean Fournier propose une quatrième expositionpersonnelle de Pierre Mabille consacrée à un ensemble depeintures récentes. Depuis 1997, la démarche de l’artiste s’estconcentrée autour de la répétition d’une même forme, unovale à bouts pointus. Superposée, démultipliée, répétée in­variablement, elle l’autorise à développer, avec toujours plusde liberté, ses recherches picturales et avant tout colorées.U Jusqu’au 7 mars. Galerie Jean Fournier, 22, rue du Bac, 75007Paris. www.galerie­jeanfournier.com

LuxembourgCatherine Lorent - DessinLuxembourg - Krome Gallery

L’artiste luxembourgeoise Catherine Lorent présente unequarantaine de desseins récents de sa série “Séismes”. Elleimagine ce à quoi ressemblerait une guitare au cœur d’untremblement de terre ou d’un ouragan.U Jusqu’au 14mars. Krome Gallery, 21A, avenue GastonDiderich, 1420 Luxembourgwww.krome­gallery.com

Angleterre

Danh Vo - InstallationLondres - Marian Goodman Gallery

Les œuvres de Danh Vo, artiste né au Vietnam, apparemmentintimes, sont imprégnées de force politique. Avec poésie,dans cette exposition intitulée “Homo Sapiens”, il interrogeles rapports de pouvoir.U Jusqu’au 21 février. Marian Goodman Gallery, 5­8 Lower JohnStreet, London. www.mariangoodmangallery.com

COUR

TESY

MAR

IANGO

ODMAN

GAL.

COUR

TESY

GAL.JEAN

FOUR

NIER

Nadja VilenneExercices de style. Oeuvres de SophieLangohr, Jacques Lizène, CapitaineLonchamps, Emilio Lopez-Menchero,Benjamin Monti, Pol Pierart... ‣ Jus-qu’au 31·01. Du J. au S. de 14 à 18hou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

Quai4 GalerieJacky Lecouturier, au grand air. Pho-tos de Jacky Lecouturier, oeuvres so-nores de Baudouin Oosterlynck etsculptures de Clémence van Lunen,Emile Desmedt et Gérald Dederen.‣ Jusqu’au 01·03. Du J. au S. de 15 à19h ou sur rdv, le D. 01·03 de 11 à17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

Yoko Uhoda GalleryEt in arcadia ego. Oeuvres récentes -dessins, sculptures et photos - de Jo-han Muyle. ‣ Du 06·02 au 15·03. DuJ. au S. de 12 à 18h, le D. de 10 à 14hou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -04 232 01 11 ou 0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

STAVELOTTriangle bleuAux arbres... etc !. Oeuvres de Jean-Pierre Ransonnet. ‣ Jusqu’au 14·03.Du J. au D. de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétourClaudine Péters-Ropsy. ‣ Jusqu’au14·02. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes- 081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One TooWho are you, Vivian ?. Photos nonpubliées de Vivian Maier datant desannées 50-70. ‣ Jusqu’au 31·01. DuJ. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryInvasion. Oeuvres de Kirill Chelush-kin. ‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryRun for the Roses. Oeuvres d’AdrianGhenie, George Grosz, Kati Heck, To-masz Kowalski, Edward Lipski et Ri-nus Van de Velde. ‣ Jusqu’au 07·03.Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryRoot and Branch. Oeuvres de MirceaSuciu.‣ Jusqu’au 28·02. DuMe. au S.de 13 à 17h.Works on Paper II. Oeuvres de Jan DeMaesschalck, Marlene Dumas, Susan

Hartnett, Johannes Kahrs, John Kör-meling, Jockum Nordström, PietroRoccasalva, Luc Tuymans et JackWhitten. ‣ Jusqu’au 28·02.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

DAMMEGalerie IndigoSacrale Symboliek. Oeuvres de LucHoenraet. ‣ Jusqu’au 22·02. En se-maine de 11 à 13h et de 14 à 18h(fermé lesMa., Me. et J. matin), les S.et D. de 11 à 18h.UKerkstraat 15 - 8340 Damme -050 37 03 31 - www.indigoartgallery.be

KNOKKE-HEISTJablonka Maruani Mercier GalleryNobuyoshi Araki. Des oeuvres mêlantphotographie et peinture. ‣ Jusqu’au02·02. Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 90 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.maruani-mercier.com

OTEGEMDeweer GalleryBoris Mikhailov. Photomontages.‣ Du 04·02 au 15·03. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.Collector’s Room #8. Oeuvres de Mi-chaël Aerts, Stephan Balkenhol, WimDelvoye, Jan Fabre, Tatjana Gerhard,Josef Felix Müller, Panamarenko, Shi-rana Shahbazi et Koen Vanmechelen.‣ Du 04·02 au 15·03.Veronica. Peintures de NorbertWitzgall. ‣ Du 04·02 au 15·03.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

ZEEBRUGGEMG ArtHommage à Guy Vandenbranden.Oeuvres de Gabriel Belgeonne,Yvonne Cattier, Gilbert Decock, Bau-douin Oosterlynck, Leon Wuidar, EricFourez, Patricia Dopchie, Pierre Cour-tois... ‣ Du 31·01 au 02·03. Du V. auL. de 11 à 13h et de 15 à 18h.URederskaai 17 - 8380 Zeebrugge -0475 98 39 99 - www.mgart.be

FLANDRE ORIENTALE

GENTJan ColleSylvain Cosijns & Jacques Dujardin.‣ Jusqu’au 02·03. Du V. au L. de 14 à18h, sauf le D. de 15h30 à 19h, ou surrdv.U Jakob van Caenghemstraat 16 -9000 Gent - 092 23 95 50 - www.jancolle-galerij.be

Tatjana PietersArcade (Londres) @ Galerie TatjanaPieters. Oeuvres d’Anna Barham,Luca Bertolo et Johan Wallbank.‣ Jusqu’au 08·02. DuMe. au D. de 14à 18h ou sur rdv.UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Jardinières

Cette paire de jardinières en marbre blanc destyle Louis XIV et datant de la seconde moitiédu XIXe siècle était à prendre chez Me Osenatce 25 janvier dans une vacation de meublesanciens où il fut difficile de vendre les lotsmeublants. Par contre, ce qui tenait à la déco­ration, voire à la grande décoration, comme onvoit chez Tom Desmet à la Brafa (il a très bientravaillé pour une première participation), aassez bien tourné. Outre le cartel Louis XIV ci­contre, on notera le très beau prix obtenu ici.Les estimations étaient attractives et les lots de46 x 89 cm annoncés entre 1500 et 2000 €,s’en sont allés à 5100 €, sans les frais.

5100 €

OSEN

AT

César

Chez Leclere, à Marseille, ce 23 janvier, on aprocédé à une vente de livres anciens et mo­dernes et de quelques lots en BD. Les mar­seillais ne furent pas très friands de ce qui étaitproposé et les retraits ont été très nombreux.On appréciera donc les 620 € (six fois l’estima­tion basse), donnés pour les “Commentairesde César”, parus en deux volumes en 1755,chez Barbou à Paris, illustrés de sept planches.

620 €

LECLER

E

Cartel

Ce grand cartel d’époque Louis XIV, au mou­vement signé par Gaudron, reçu maître en1691, était à vendre le 25 janvier à Fontaine­bleau chez Me Osenat. Haut de 134 cm, avec laconsole, il fut annoncé à 3000 €, ce qui étaitson estimation basse. L’estimation haute étaitfixée à 4000 €. Une saine rivalité entre deuxamateurs a permis d’adjuger le lot à 6800€,frais compris.

6 800 €

OSEN

AT

l Ventes publiques

Paris ino ndé d’ancêtres

h Début février dans la mouvancede Rétromobile, Paris va voirs’affronter trois grandes ventes devoitures anciennes et récentes.

ENTRE ARTCURIAL QUI MONTRE les dents,Bonham’s qui lui rabat la joie et oh surprise leretour de Sotheby’s via RM Auctions, voilàque Paris s’inscrit brièvement comme uneplace majeure dans le monde pour les disper­sions d’automobiles de collections.

Le 4 février à 19h, claquera le premier coupde feu, tiré par les anglos­américains de RMAuctions, dans un lieu rare pour la cause, à sa­voir la place Vauban, située juste derrière lesInvalides. Aucune de ces voitures ne mérite­raient d’y loger, tant elles sont en bel état. Onimagine que ce sera sous tente, comme auZoute, en août, quand Bonham’s y crée l’évé­nement. Le 5 février ce sera justement le tourde Bonham’s et qui ici préfère placer ses bel­les machines sous la verrière du Grand­Palais,à côté des Champs­Elysées. Puis le 6 février cesera le tour d’Artcurial d’accueillir le mondedes fous du volant à la Porte de Versailles, aucœur même du salon Rétromobile.

On ne parlera ici que des vacations d’auto­mobiles et pas des éléments qui tournent

ARTCUR

IALMirabeau

Toujours chez Me Leclere à Marseille ce23 janvier dans une vente de livres, même les“curiosa” furent difficiles à céder. Ainsi de cevolume joliment animé de huit gravures et re­flétant les souvenirs du comte de Mirabeau,Honoré­Gabriel Riquetti, qui mit son empri­sonnement de trois ans au château de Vincen­nes à profit. Il écrivit donc les “Confidencesd’un prisonnier au château de Vincennes” ou“Le libertin de qualité”. Le volume présenté icien deuxième édition, fut imprimé à Stamboulen 1784. On l’attendait à 700 €. Il en fit 750 €.

750 €

LECLER

E

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11Adjugé!SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Paris ino ndé d’ancêtres

autour du sujet, comme les accessoires, les li­vres et d’autres souvenirs photographiques.

Chez RM Auctions donc, le clou de la vaca­tion ce sera une Delahaye 135 S de 1935. Lavente comporte près de soixante véhicules.La Delahaye est le plus onéreux en attentes etla barre est fixée entre 1,2 et 1,6 milliond’euros. Cette voiture a participé au Mans en1937; elle a appartenu à Jean­Philippe Peu­geot. Une Lamborghini Countach est annon­cée juste en­dessous de la Delahaye, entre 1,1et 1,4 million d’euros. Enfin, pour une 2CVCitroën de 1982, modèle Charleston, il fau­drait quand même assumer 10 000 à 15 000€.

AlfaChez Bonham’s (150 lots), notons d’abord

que l’accès au Grand­Palais, dans le cadre duplan “Vigipirate”, ne pourra se faire avec desbagages et que tous les sacs seront fouillés. Ici,on place de grands espoirs dans un certainsnombre de lots qui pourraient faire des sco­res considérables. Mais la vente comprendraégalement des choses relativement accessi­bles comme une Citroën ID19 de 1965(25000 à 35000 €). Dans le coin des prix“lourds”, notons la présence d’une Alfa Ro­méo 6C 2300 B Pescara de 1937, annoncéeentre 800 000 € et 1,4 million d’euros. Ellesera supplantée par une grande sœur de

1931, un Spider affiché entre 1,8 et 2,4 mil­lions d’euros. Puis une Ferrari FXX de 2007est escomptée entre 1,4 et 1,7 milliond’euros.

BaillonEnfin, du côté d’Artcurial, la grande affaire

réside dans la vente du trésor d’une collec­tion privée oubliée depuis 15 ans dont lestrois quarts des véhicules sont pourris decrasse mais récupérables et souvent completsde leurs accessoires. Près de cent­quatre­vingt véhicules seront offerts à la vente dontsoixante en provenance de la collectionBaillon sus­mentionnée. Pour cette partie, lesengins seront vendus en leurs états, bien con­nus des acheteurs. Plusieurs sont annoncéssans prix de réserve et seront accessibles pourquelques centaines d’euros. Pour d’autres,cette liberté sera parfois réduite, mais de tou­tes façons, le mythe de la redécouverte, large­ment déployé par la presse pendant les va­cances de Noël, va faire tourner le manègedans le bon sens. Une Facel Vega “Excellence”de 1960 est ainsi attendue entre 60 000 et80 000 €. Et il y a beaucoup plus cher.Ph. Fy.U Infos : www.rmauctions.com; tél:0033.(0)1.76.75.32.93. / www.artcurial.com;tél. à Paris 0033.(0)1.42.99.20.73. ou àBruxelles 02.644.98.44. / www.bonhams.com

Cette Maserati A6G 2000 Gran Sport de 1956, retrouvée dans lasuccession Baillon, est estimée entre 800000 et 1,2 million d’euroschez Artcurial le 6 février prochain à Paris.

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12 Le marché SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Salon

40e anniversairedu salon de Luxembourg

h Près de 120 galeries à l’assaut de la “Grande Région”,Sarre­Lorraine­Luxembourg(s), vous attendentdu 29 janvier au 2 février. Pour chineurs de tous styles.C’est au Kirchberg.

LES SALONS D’ANTIQUITÉS en Franceet notamment dans la zone nord etorientale, ayant perdu largement deleur vitalité, sauf à Paris et dans les en­virons, il est bon de saluer la perma­nence d’un salon international en lacapitale luxembourgeoise. Quaranteannées pour cette foire­ci, soixantepour la Brafa, voilà l’échelle du tempsrecréée pour la majorité des foiresd’antiquités et de brocante qui prirentleur envol dans ces années soixante etseptante, afin de répondre à une de­mande grandissante des particuliers.On ne refera pas l’histoire du com­merce, mais force est de constater queles foires, mêmes brèves comme cel­le­ci, restent les vecteurs principaux deventes et de rencontres avec les ama­teurs. En faisant signer de l’ordre decent­vingt exposants, parfois venusd’assez loin, le salon de Luxembourgva drainer une clientèle large et pas li­mitée comme le dit le site de“Luxexpo”, aux seules trois régions ac­colées. On y vient d’Alsace, des Vosges,de Liège, de Namur et Bruxelles sansoublier la Moselle allemande. Et c’estfacile d’accès car le plateau du Kir­chberg est le quartier d’affaires relati­vement neuf où se trouvent musées,hôtels et opéra de Luxembourg, dansl’axe de l’aéroport.

La roue tourneJean­Pierre Defossé et ses fils sont ici

à la manœuvre, depuis des lustres. An­

cien marchand d’art, le patron du sa­lon sait à qui il parle et défend aumieux les intérêts de la profession.Comme ces collègues en la matière, ilvoit “la roue qui tourne, les exposants quichangent chaque année, de l’ordre de 15à 20 %, ce qui est normal. Certains arrê­tent du fait de l’âge, d’autres changent destratégie, d’autres peuvent être déçus parune édition précédente, puis d’autrespoussent au portillon et tentent l’expé­rience. Cela nous donne toujours des foi­res différentes d’une année sur l’autre,même si l’atmosphère bon enfant que jedéfends depuis l’origine, reste de mise. Jetiens à ce que mes exposants se sententchez eux et à travailler entre amis”.

PicassoDe nombreux Belges seront présents.

Mais on va commencer par le clou de lafoire qui sera occupé par un nouveauvenu. Il s’agit de la galerie londonienneGladwell&Patterson. Cette maison vaexposer une toile de Pablo Picasso da­tant de 1925, “Paysage à Juan­les­Pins”(13 x 57 cm). Peut­être ces messieursviendront­ils avec une toile d’EdwardPortielje “La Demande en mariage dupêcheur” (38 x 46 cm), annoncée surleur site à 25 000 £. Autre nouveautéavec la galerie “Art­Passion” de Pont­à­Mousson, villette célèbre pour sa trèsbelle abbaye. Ici on exposera entreautres des œuvres du peintre VictorSpahn. Il est spécialisé dans le sport,golf, automobile, polo, voile. Le peintre

sera sur le stand durant la foire.Parmi les Belges, énonçons, les Spa,

Jan Dücker, de Vieux­Turnout, “Fa­marte Asian” de Knocke, Frantz Heme­leers, “Bois d’Acanthe”, de Liège, Eve­line Defacqz, de Sart­Dame, “ArteVero” de Liège, Pierre­Emmanuel Be­guin, Anthémion, Julie Lanoot, deHouthulst, les “Maru” de Deurne ouencore Myriam Laemont, de Poulseur.Et on en oublie la moitié.Philippe FarcyUNote : Le salon qui ouvre officiellementle 30 janvier (en fait c’est le 29 à 18h.,sur invitation, mais on ne refuse guère lesdistraits qui ont oublié leurs cartons), seterminera le lundi 2 février en soirée.Notons qu’un salon du vin (exploitantsfrançais uniquement, 40 stands), se tienten même temps dans le hall de Luxexpo.U Infos : LUXEXPO, 10, circuit de la FoireInternationale, L­1347 Luxembourg. Tél. :00.35.24.39.91. Tous les jours de 11 à19h. www.antiquaireslu.

DEBO

ER

La galerie Van Campen-Rochtus (Anvers et Knocke) exposera à Luxembourg des toiles con-temporaines de Jantien De Boer.

SPA

Le stand d’Arnaud etSylvie de Spa va regorgerde beaux objets des XVIIeet XVIIIe siècles. Lebaroque n’a pas dit sondernier mot.

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13Le marchéSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

Des étoffes anciennesà se pâmer

CE SERA LE 18 FÉVRIER PROCHAIN,sous la responsabilité d’Aymeric de Ville­lume, désormais résidant bruxellois,mais toujours expert auprès de la Courd’Appel de Paris. La salle de ventes est di­rigée par Patrick Deburaux et Elsa Joly­Malhomme et ce sont les futurs acteursde la salle qui s’installera avenue de Ter­vuren dans quelques semaines. Mais Pa­ris restera le lieu de référence et Drouoten terre d’accueil. La vente y aura lieu enla salle 5 et l’expert nous a déjà signaléque parmi les 440 lots, dont les troisquarts sous sa responsabilité, il y aura depetits trésors d’élégance et de raffine­ment. On commencera donc le tour de lagarde­robes et des étagères par cetterobe de mariage d’époque Louis XV (lot266). Elle est caractérisée par un man­teau de robe à plis Watteau, des manchesà coude, animée de noeuds sur la pièced’estomac et des falbalas en fronce. Larobe est en damas rouge à décor de ger­bes de fleurs naturalistes et de rubans dedentelle (transformée légèrement,agrandie, une pièce de tissu a été rajou­tée dans le dos de la jupe). Cette robe estannoncée entre 1 000 et 1 500 € (voir il­lustration ci­contre). Une vraie merveilleque ce modèle nous dit l’expert.

Robe dragonPuis on pourra mettre en exergue un

morceau d’étoffe relativement long, pro­venant d’un atelier vénitien, à moinsqu’il ne soit de Lyon. Il s’agit d’un bro­cart, tissé vers 1710­1720, à fond satinjaune bouton d’or, au décor dit “bizarre”,liseré et broché en fils d’argent et soieverte, crème et bleue, de formes ondu­lantes. De jolies fleurs animent l’ensem­ble. Le métrage de 5,70 m présenté entrois lés cousus (2, 14 x 1, 56 m), permet­trait divers usages décoratifs. Le lot estestimé entre 300 et 500 €. Dans un toutautre genre et pas très ancien finalement,on trouvera au lot 10 un “Jifu” ou robedragon, provenant de la Chine impérialevivant ses dernières heures. Il s’agit de ladynastie Qing, ce qui nous met vers1900. Le lot est composé de manches sa­bot, de boutons grelots, d’un fond satinbleu et d’un décor brodé en fil d’or dedragons à cinq griffes et perles enflam­mées. Cette chose typique est escomptéeentre 600 et 800 €. Le catalogue n’étaittoujours pas disponible à l’heure d’écrireces lignes.Ph. Fy.U Infos : www.art­richelieu.fr. ou mail :aymeric.devillelume@alcieadsl.fr.AR

TRICH

ELIEU

Cette robe demariage fran-çaise d’époqueLouis XV seravendue par MeDeburaux le18 février pro-chain à Paris. Onl’attend en-tre 1000et 1500€.

h Art­Richelieu va proposer une vacation consacrée aux habits anciens,étoffes de décors et tapisseries. Un joli moment en perspective.

l Foire art contemporain

Delval – Levy à Mexico

GRÂCE À SA BIENNALE et aux galeriesinstallées à Saõ Paulo et à Rio, le Brésil afait figure de pionnier dans la diffusion del’art international en Amérique du Sud.Depuis une quinzaine d’années, le cur­seur prend en compte des villes commeSantiago au Chili, Buenos Aires en Argen­tine et surtout Mexico. Dans un avenirproche, Cuba devrait s’éveiller si la libéra­lisation prend effectivement cours. Etcette Amérique du Sud est à haut poten­tiel vu la croissance économique qui en­gendre la présence sans cesse accrue decollectionneurs importants qui se dépla­cent à Miami Basel.

Dans ce contexte et dans celui de lacourse effrénée de la mondialisation del’art à la recherche tant de nouveaux mar­chés que d’une reconnaissance accrue des

artistes, les foires de Mexico occupent unterrain d’avenir. Galeries et artistes locauxy trouvent une occasion unique d’être ap­préciés par un public latino élargi. Un ga­leriste belge, Jan Mot, spécialisé dans unart conceptuel international et pointu, ainstallé un bureau à Mexico, porte ouvertesur la contrée. Pour sa part, la galeriebruxelloise Levy – Delval, participera à laMaterial Art Fair avec un duo. Jeune pein­tre et écrivaine de Chicago, Sofia Leiby(1989, vit à N Y) intervient sur un supportsérigraphié en mixant un vocabulaire em­prunté aux dessins amateurs, caricatures,graffitis et gribouillages. Quant à KareemLotfy (Égypte 1985, résidente à la Rijksa­cademy d’Amsterdam), elle travaille desdessins imprimés sur tissu, rappelant deloin les calligraphies arabes.C.L.UMaterial Art Fair. Du 5 au 8 février.Insurgentes Sur No. 453, Mexico.www.material­fair.comUZonaMaco (México Arte contemporanea).Du 5 au 8 février. Centro Banamex,Mexico.www.zonamaco.com DR

Sofia Leiby,“Xmas Painting

(after JW)”,2014, peinture,encre et pastel

sur soie,70x100 cm, uneœuvre présentée

par la galerieDelval – Levy.

h La galerie bruxelloiseparticipe à une foire ouvertesur l’avenir.

l Vente publique

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14 Le marché SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

La valsedes milliards

LES RÉSULTATS DANS L’HEXAGONEavaient déjà montré à la fin de décembrequ’en général les hausses de chiffresd’affaires tournaient autour des 13 à18%, toutes salles de ventes confondues.Cette fois, on n’évoquera que les deuxmaisons principales, les “majors”comme on dit parfois dans le jargon,tant elles dominent le monde de l’art ettire beaucoup de ficelles. Ici il s’agira deschiffres planétaires. Sotheby’s a publiévoici dix jours ses six milliards de dollarscomme un moment de triomphe. Il n’estpas douteux en effet que ce montant as­tronomique ne soit pas formidable.

Forte croissanceMais deux jours plus tard, Christie’s

qui est plus discrète car elle n’est pas co­tée en Bourse, a fait savoir qu’elle avaitsur cette même année 2014, réalisé unchiffre d’affaires global de 5,1 milliardsde livres sterling (+12 %), ce qui nous faitau change du jour, un score final flirtantavec les 8 milliards de dollars (et là celadonne 17 % de croissance).

La compétition est rude entre les deuxfirmes. Elles font la course en tête et auxétoiles depuis plus de trente ans. Et pourgarder la première place, des stratégiescomplexes sont mises au point. Un arti­

cle récent du Figaro étalait la liste deschangements au sein des structures diri­geantes de ces deux entreprises mon­dialisées. Et ce n’est pas un cadeau pourceux qui tiennent les postes­clés, car au­delà encore de ces dirigeants, au niveaudes actionnaires, on presse sur tous lesboutons, pour gagner en rentabilité. Sinécessaire, on vous fait sauter un direc­teur qui n’aurait plus une efficacité suf­fisante.

Bonjour le stress pour ces gens­là, tou­jours “sapés” comme des princes, maisqui doivent mourir de trouille à chaquerelevé semestriel. Ce ne sont là que despéripéties en interne, que le client neressent guère. Mais comme les action­naires de référence, le dit client ne voitou ne verra que les chiffres. Pourtant, lesservices sont les mêmes, le sérieux iden­tique. Les chiffres ne traduisent que lacapacité d’une salle ou de l’autre d’avoirconvaincu des déposants majeurs à leurfaire confiance. Et à ce stade, une adressepeut faire pencher le plateau de la ba­lance d’un côté ou de l’autre.

A propos de Christie’s, les ventes pu­bliques en salles ont crû de 10 % à4,2 milliards de livres sterling. Les ven­tes à travers internet ont progressé de54 % à 20 millions et enfin on constata20 % d’accroissement pour les ventesprivées, à 916 millions, toujours en li­vres sterling.

Sotheby’s ne cache pas sa joie car le CAcroît de 18 %; mais c’est la deuxièmemarche quand même qui lui est réser­vée. Du coup, la ventilation des chiffresest autre et on signale que l’art contem­porain domine son monde à 1,6 milliardde dollars, pour 1,4 milliard obtenu

dans le segment de l’impressionnisme.En descendant dans la hiérarchie on voitce qui compose le panier de la ménagèrelocale. Les bijoux sont à 602 millions.Puis arrivent les objets d’art chinois à333 millions, suivis par les tableaux an­

ciens jusque 1850, situés à 300 millions.Le design n’est valorisé qu’à 74 millions,ce qui est bien court par rapport aux sal­les européennes. Notons enfin que lesachats en ligne ont progressé de 25 %.Ph. Fy.

h Sotheby’s fut supplantéepar Christie’s en 2014 dansle ballet des milliardaires.Des chiffres à couper lesouffle. Et après ?

“Le Printemps” d’Edouard Manet a été vendu chez Christie’s à New York,le 5 novembre 2014, pour 65 millions de dollars. On en attendait la moitié.

CHRISTIE’S

l Expo solo

Le monochrome s’installe chez Lempertz

INDÉPENDAMMENT de leur activité première,les enchères publiques, les salles de vente orga­nisent de plus en plus d’expositions thématiquesou des solos d’artistes. En étroite collaborationavec la galerie Ronny Van de Velde de Knokke oùl’artiste a exposé en octobre dernier, LempertzBruxelles ouvrira prochainement une expositionconsacrée aux œuvres récentes de l’artiste Willyde Sauter (Dudzele, 1939 – Vit à Tielt). Voilà plusde dix ans que l’on n’a pas eu l’occasion de visiterune expo personnelle de cet artiste très réputéen Flandre et aux Pays­Bas.

Ce lauréat du Prix de La Jeune Peinture Belgeen 1973 et 1976, conceptuel à ses débuts, s’est,dès le milieu des années septante, consacré à une

forme de minimalisme axé sur la monochromieet particulièrement sur les surfaces achromes,soit d’une totale blancheur. Au fil du temps, sansdéroger à la radicalité de ses principes créatifs nià sa ligne de conduite, il a introduit la couleurdans certains travaux, a exploré le potentiel del’encre et des films acétate ou de la laque sur lai­ton ainsi que d’autres supports. Il s’est détachédu mur pour gagner l’espace et a réalisé des ins­tallations, entre autres sur des grandes tables. Ilest intervenu in situ en relation avec l’architec­ture, et récemment, sur des bois aux formes ouaux volumes géométriques il a eu recours au plâ­tre, aux pigments et à la craie. Suivant les traite­ments de ces matières, il obtient des matités uni­formes, des aires aux traces gestuelles visibles ouencore des surfaces brillantes.C.L.UWilly de Sauter. Salle Lempertz, 6 rue du GrandCerf, 1000 Bruxelles. Du 6 février au 8mars. Dulundi au vendredi de 10h à 18h, samedi etdimanche de 12h à 18h.

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Willy de Sauter, diptyque, craie et pigment sur bois.

h La salle de vente bruxelloiseaccueille une expo monographiquedes œuvres de Willy de Sauter.

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15Le marchéSEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 ARTS LIBRE

l Foire

Brafa : départ modérémalgré une bellefréquentation

A TROIS JOURS DE LA CLÔTURE, les impres­sions seront sans doute autres alors qu’aumoment d’écrire ces lignes on se situe à cinqjours du lancement de la manifestation. Lesexposants contactés sont contents mais nebaignent pas dans l’euphorie ; enfin, c’est se­lon le segment dans lequel ils se trouvent. Ilfaut dire que les marchands d’art tradition­nel, en meubles et tableaux anciens, sont lesplus à la peine. Cela n’empêche pas les bellesventes. Dans les tableaux modernes et le pres­que contemporain, on se frotte les mains. Sa­luons encore les magnifiques stands de laFondation Roi Baudouin et celui des Delen.

C’est ainsi que Guy Pieters (Knocke) a déjàfait un malheur en vendant une sculpture enbronze de Folon, un tableau de Paul Delvaux,son sigle “Dollar” de Tim Noble et Sam Webs­ter, deux pièces de Morellet, la paire de mou­tons de Lalanne et dès le premier soir sesdeux sculptures de Tinguely. Chez SamuelVanhoegarden (Knocke également), on a trèsbien travaillé à l’appui des départs de HansHartung (“Sans titre”, 1957), de Fred Eerde­kens “Hommage à Fontana” (vendu aux alen­tours de 30 000 euros), et de son Tom Wessel­man “Beautiful Kate”, de 1982.

Wouters irrésistibleFrancis Maere (Gand) plane dans une

euphorie galvanisante. C’est déjà sa meilleurefoire à Bruxelles depuis presque dix ans. Il avendu ses lots les plus importants, sauf l’En­sor des années 1920. Ainsi de “La Bicyclette”de Malfait. Chez Harold t’Kint, le patron de lafoire de Tour et Taxis, c’est également l’em­bellie. De nombreuses ventes ont déjà eu lieu,dont très rapidement, sa toile de Rik Wouters“Nelle à la fenêtre” (60 x 80 cm), “une des vingttoiles de Wouters encore en mains privées”,nous dit­il. La galerie Boon qui fête ses 30 ans

en 2015, a vendu dès le premier soir “Le To­rero” du peintre expressionniste GengtLindstrom pour 40 000 euros environ, à uncollectionneur privé belge; sans compter lereste.

Attentisme malgré toutDu côté des meubles et objets, un stand

n’est pas l’autre. Chez les Berger (Dijon), “lasituation est normale. On a vendu de petites cho­ses mais c’est dans les trois derniers jours que lesventes s’enclenchent. L’an dernier ce fut un festi­val sur la fin”. Chez Taziaux (Couvent des Ur­sulines, Liège), c’est du bonheur au quotidien.“J’ai vendu tous les jours dont la très importantecommode provenant du château de Ferrières, ja­dis aux Rothschild”. Olivier Theunissen est luiaussi ravi malgré un départ un peu lent. “Lesdemandes sont nombreuses. Il est normal que lesgens réfléchissent.Mais on a vendu notre cabinetflamand décoré de peintures de l’AnversoisAlexandre Keirincx (1600­1652)”.

Et à propos de tableaux flamands, chezMme de Voldere, on était également satisfait,mais sans tomber dans l’euphorie : “le départ aété assez calme”, nous dit Daphné Dorel, qui yvoit le jeu normal “de l’attentisme des ama­teurs. On a un peu vendu quand même. Mais lesderniers jours seront décisifs, comme l’an passé;et ce fut exceptionnel”.

Enfin, Jacques Nève (1440, Braine), n’a pasencore cédé ses pièces d’horlogerie les plusimportantes, mais son égérie, Sophie Hong­Clauwaert nous disait que “c’est déjà mieuxque l’an passé car nous avons beaucoup vendu àpetits prix, dans le feu de la passion, sans négo­cier les prix. C’est bon pour le moral”.Ph. Fy.U Infos : Brafa, site de Tour et Taxis, Bruxelles. De11h à 19h. Entrée : 20 €. Tél. : 02 513 48 31.www.brafa.be

FRAN

CISMAE

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Ce magnifique triptyque“Icare” signé par ErnestVan Hoorde (1922-1991),vers 1960, a été venduchez Francis Maere.

h La soixantième Brafa a peiné à démarrer mais c’est de traditiondésormais. Fin annoncée en feu d’artifice.

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