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Phlébite/Embolie pulmonaire
Epidémiologie
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE)
regroupe deux entités cliniques :
- L’embolie pulmonaire (EP)
- Thrombose veineuse profonde (TVP) des
membres inférieurs ou Phlébite
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Epidémiologie
L’incidence de la MVTE en France a pu être estimée par
l’étude Epi-Getbo :
- Il s’agit d’une pathologie fréquente avec 1,8 cas
pour 1000 personnes et par an, soit plus de 100 000 cas
par an en France
-Une très forte augmentation de l’incidence avec l’âge
avec un cas pour 100 personnes par an chez les sujets
âgés de 75 ans et plus
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Epidémiologie
Dans cette étude (Epi-Getbo)
- 75 % des cas de MVTE avaient plus de 60 ans,
- 40 %avaient 75 ans et plus.
Ainsi, l’âge est le premier marqueur de risque de MVTE
avec une incidence 500 fois plus élevée après 75 ans
qu’avant 20 ans.
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Epidémiologie
Incidence de la maladie en nombre de cas pour 1000 et par an, par sexe et classe d’âge
Femmes Hommes
Âge TVP EP TVP EP 0—19 0,02 0 0,02 0
20—39
0,42
0,15
0,33
0,07
40—59
0,76
0,29
0,03
0,48
60—74
3,19
1,34
3,88
1,44
≥ 75
7,03
5
6,6
4,21
Total 1,32 0,71 1,05 0,47
TVP : thrombose veineuse profonde ; EP : embolie pulmonaire.
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Physiopathologie
Dès 1884, Virchow à proposé que la MVTE était favorisée par l’un ou les trois facteurs suivants : lésion de la paroi vasculaire, stase sanguine et hypercoagulabilité
STASE VEINEUSE (varices, immobilisation prolongée, compression…)
LESION PAROI VEINEUSE
(iatrogène)
HYPERCOAGULABILITE (cancer, œstrogènes, Thrombophilie, …)
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
FDR majeurs (OR > 6)
Age
Chirurgie récente (<3mois)
Traumatisme (MI ++)
Immobilisation >3j dans les 3 mois précédents
Cancer (métastases et chimio)
Syndrome des antiphospholipides
Contraception œstroprogestative
Traitement hormonal substitutif
Grossesse / Post-partum
Antécédent de MTEV
Insuffisance cardiaque congestive
Thrombophilie
FDR modérés (2 < OR < 6)
Varices
Obésité (IMC)
Voyage prolongé (>6h)
FDR faibles (2 < OR)
FDR constitutionnels = Thrombophilie
Déficit en antithrombine III,
Déficit en Protéine C,
Déficit en Protéine S
Mutation Leiden du gène du Facteur V
= RPCA
Mutation du gène de la Prothrombine
(facteur II)
↗ Facteur VIII > 150%
± ↗ Homocystèine
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Chirurgie et traumatismes
Le risque de MVTE associé à la chirurgie varie en fonction du type d’intervention et de
la présence concomitante d’autres facteurs de risque
Par exemple en chirurgie orthopédique, en l’absence de thromboprophylaxie, la moitié
des patients ayant une intervention pour prothèse de hanche ou de genou développe
un événement thromboembolique symptomatique ou non [1]
Ce risque est largement pris en compte pour les chirurgies à très haut risque : près de
100 % des patients pris en charge pour fracture de hanche ou pour prothèse de genou
ou de hanche recoivent une prévention par héparine de bas poids moléculaire (HBPM)
[2,3].
Le risque n’est toutefois pas réduit à néant par l’utilisation d’une thromboprophylaxie :
sous prophylaxie, environ 5 % des patients hospitalisés pour une prothèse totale de la
hanche auront une TVP asymptomatique, 0,5 % une TVP symptomatique et 0,5 % une
EP [4]
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Le cancer
La présence d’un cancer multiplie par huit environ le risque veineux thromboembolique
[5].
C’est la troisième cause de MVTE après la chirurgie et les hospitalisations en milieu
médical, responsable d’une proportion importante des cas de MVTE, environ 15 %. [6].
L’intérêt d’une prévention primaire de la MVTE chez les patients avec cancer en dehors
de toute hospitalisation, chirurgie, ou affection médicale aiguë associée, est
actuellement débattu
L’existence d’un antécédent personnel de maladie veineuse thromboembolique
Le risque thromboembolique veineux est nettement plus important chez les patients
ayant déjà présenté un événement veineux thromboembolique, et le risque cumulé
de récidive après un premier épisode est très important
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Contraception œstroprogestative et traitement hormonal substitutif de la ménopause
Les pilules œstroprogestatives multiplient par quatre environ le risque
thromboembolique [7]. Le risque est encore plus important quand le progestatif
combiné à l’œstrogène est de troisième génération (gestodène, désogestrel ou
norgestimate) [8].
De même, le THS de la ménopause multiplie par un facteur deux à trois le risque
thromboembolique [9]. Ce risque pourrait être plus faible quand la voie
transdermique est utilisée pour le THS [10].
Grossesse
La présence d’une grossesse doit être recherchée chez toute femme en âge de
procréer ayant une suspicion de MVTE
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Deux messages forts sont à retenir concernant la grossesse :
- La prévention dans le post-partum est plus largement indiquée car le risque
absolu quotidien est nettement plus élevé (autant d’événements en six semaines
qu’au cours des neuf mois de la grossesse)
- Si la prévention est indiquée au cours de la grossesse (cela concerne
principalement les femmes ayant un antécédent de MVTE), cette prévention doit
être débutée très précocement et non pas au troisième trimestre seulement.
Par ailleurs, la survenue d’un événement thromboembolique veineux en cours de
grossesse contre-indiquera la prise ultérieure de traitements par œstrogènes.
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Voyage
Le risque thromboembolique associé aux voyages est connu du grand public sous
le terme de « syndrome de la classe économique »
Ce risque ne se limite toutefois pas à cette classe de voyage aérien, mais affecte
tous les passagers, y compris voyageant en bus, train ou voiture. Il s’agit d’un
facteur de risque faible ou modéré, avec une multiplication par deux environ du
risque thromboembolique veineux chez les personnes récemment exposées à un
voyage par rapport à des personnes n’ayant pas voyagé
Ce risque est plus important en présence de facteurs de risque additionnels
(obésité, anomalies constitutionnelles de l’hémostase, antécédent de MVTE, prise
d’œstrogènes. . .) [11].
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Phlébite/Embolie pulmonaire
Facteurs de risque
Voyage
Il augmente aussi avec la durée du voyage
Dans une étude réalisée à partir des patients pris en charge pour EP à l’aéroport de
Roissy Charles-de-Gaulle:
Le risque était :
- nul pour les voyages de moins de 2500 km,
- de 0,4 par million de passagers pour des voyages de 5000 à 7500 km,
- et de 5 par million de passagers pour des voyages de plus de 10 000 km
[12].
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PHLÉBITE
Ce que l’on dénomme communément une phlébite est
en fait une thrombose veineuse profonde.
C’est l’occlusion d’une veine profonde par un thrombus
(caillot).
La phlébite touche le plus souvent les membres inférieurs.
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CAUSES ET MÉCANISMES
La phlébite est favorisée par :
- Une stase veineuse:
Lorsqu’un malade doit garder la jambe allongée après une
chirurgie ou lorsqu’il ne peut bouger à cause d’une
maladie neurologique (hémiplégie)
- Une altération de l’endothélium (revêtement interne
de la veine). Après une procédure invasive (cathétérisme
veineux)
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CAUSES ET MÉCANISMES
La phlébite est favorisée par :
- Des facteurs activant la coagulation :
Cancer, problèmes hématologiques ou
constitutionnels.
Une fois le thrombus formé, il peut se fractionner et
envoyer une partie vers les poumons, provoquant
ainsi une embolie pulmonaire.
Lorsque la veine est totalement occluse par le
thrombus, sur le long terme, le sang stagne en amont,
provoquant ainsi la maladie post- thrombotique.
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DIAGNOSTIC
SIGNES CLINIQUES
Douleur du mollet, spontanée ou provoquée par la
palpation, et œdème unilatéral du membre.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
L’écho-Doppler veineux permet de voir le caillot et de
le localiser.
Les D-dimères sont des produits de la dégradation du
caillot : lorsqu’ils sont absents, on peut éliminer une
phlébite.
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DIAGNOSTIC
Il faut systématiquement rechercher des signes
d’embolie pulmonaire, principale complication aiguë
de la phlébite.
On recherche aussi à l’examen clinique et aux
examens complémentaires(Echographie abdominale,
prostatique) une cause à la phlébite, comme un
cancer.
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TRAITEMENT
PRÉVENTIF
Il permet d’éviter la survenue de la phlébite dans la majorité des
cas. Il est prescrit en cas de facteur favorisant. Le traitement
préventif de référence est l’HBPM (héparine de bas poids
moléculaire) à dose préventive. Le traitement médicamenteux est
accompagné de mesures préventives comme le lever précoce
après une chirurgie.
CURATIF
Lorsque la phlébite est déjà présente : il repose sur l’héparine de
bas poids moléculaire (HBPM) à dose curative, relayée
précocement par les antivitamines K (AVK). Les AVK seront
poursuivis au moins 3 mois. On prescrit aussi le port de bas de
contention.
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PRONOSTIC
La phlébite peut être compliquée d’embolie
pulmonaire dans 30 % des cas. Dans le cas contraire,
l’évolution est favorable sous traitement avec
disparition de la douleur et de l’œdème.
L’évolution à distance peut se compliquer d’une
maladie post-thrombotique responsable d’œdèmes
des membres inférieurs, d’une dermite ocre avec
fragilisation cutanée et survenue d’ulcères veineux.
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EMBOLIE PULMONAIRE
L’embolie pulmonaire correspond à l’obstruction d’une ou
plusieurs artères pulmonaires par un embole.
Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’un thrombus
(amas de plaquettes et de fibrine=caillot) en provenance
de la circulation veineuse ou du cœur droit.
Le trajet suivi par les thrombus est : la veine saphène
(interne, externe ou une de ses branches), la veine
fémorale, la veine cave inférieure, l’oreillette droite, le
ventricule droit, l’artère pulmonaire, les artérioles ou
capillaires pulmonaires.
Cette migration peut être provoquée par l’effort brusque.
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CAUSES ET MÉCANISMES
Lorsqu’une artère ou la branche d’une artère pulmonaire est occluse,
la circulation sanguine est brutalement interrompue formant des
infarctus pulmonaires de territoires plus ou moins étendus et
empêchant l’apport d’oxygène malgré une ventilation correcte.
Cette maladie est très grave car rapidement hypoxémiante et non
compensée (les territoires non atteints ne parviennent pas à apporter
l’oxygène suffisant à l’organisme). De plus, le parenchyme non
vascularisé se nécrose peu à peu.
De plus, la présence du caillot induit une surcharge de pression en
amont (sur le ventricule droit), ce qui peut provoquer une insuffisance
ventriculaire droite aiguë.
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CAUSES ET MÉCANISMES
On comprend aisément :
Qu’une « petite embolie pulmonaire » (occlusion d’une branche
distale) pourra passer inaperçue
alors qu’une « embolie massive » (bilatérale) pourra être très grave.
Elle entraînera au maximum un désamorçage ventriculaire gauche et
l’arrêt cardiaque.
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SIGNES CLINIQUES
L’embolie reste un diagnostic très difficile qui peut prendre toutes les formes
cliniques. La première étape est d’abord de penser à l’embolie pulmonaire. Le
diagnostic doit être évoqué devant une dyspnée (essoufflement), une douleur
thoracique ou, plus rarement, une hémoptysie, voire un malaise. L’examen apporte
peu d’éléments ; il faut néanmoins rechercher systématiquement des signes de
phlébite.
En raison de la difficulté de diagnostic clinique, seuls les examens complémentaires
peuvent affirmer l’embolie pulmonaire.
Il faut aussi rechercher des signes de gravité que sont l’insuffisance cardiaque,
l’hypotension artérielle ou la syncope.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
ECG, radiographie thoracique.
Gaz du sang artériel : pour rechercher une hypoxie, une hypocapnie.
DIAGNOSTIC
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EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
La biologie usuelle.
La Scintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion : elle permet, par l’injection d’un
marqueur radioactif dans les veines, de visualiser la circulation pulmonaire. Parallèlement, on
visualise la répartition de l’air dans les poumons en faisant respirer un gaz lui aussi marqué.
Les zones qui sont ventilées sans être perfusées représentent les zones d’embolies
pulmonaires.
L’Angioscanner pulmonaire : ce scanner particulier nécessite l’injection d’iode par voie
veineuse. Il permet de visualiser directement le thrombus dans les artères pulmonaires.
L’angiographie numérisée est plus précise mais invasive (et donc risquée), indiquant avec
précision la topographie des territoires non vascularisés, aidant à la décision thérapeutique.
DIAGNOSTIC
28
TRAITEMENT
Il repose sur les anticoagulants.
Dès la découverte de l’embolie pulmonaire : HNF (héparines non fractionnées) ou HBPM
(héparine de bas poids moléculaire).
À J1, on prend précocement le relais par les AVK (antivitamines K).
Actuellement on commence à utiliser les nouveaux anticoagulants (NACO)
Une embolie pulmonaire grave est prise en charge en USIC ou en USIP.
Dans les embolies pulmonaires massives mal tolérées, on peut avoir recours à la
thrombolyse voire à l’embolectomie chirurgicale.
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PRONOSTIC
Le pronostic est très variable:
Il dépend essentiellement de la taille de l’embolie et de la
présence ou non d’une pathologie sous- jacente. Une petite
embolie chez un insuffisant cardiaque grave sera très mal
tolérée.
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Role de l’infirmier(e) 1
L’éducation au patient concerne la reconnaissance des premiers signes d’une
phlébite (douleur, surtout à la dorsiflexion du pied, rougeur, chaleur et diminution
du ballotement du mollet, douleur et tension à la marche…). Le patient doit alors
interrompre son activité, s’allonger et appeler un médecin.
Un patient souffrant d’une phlébite et a fortiori d’une embolie pulmonaire, doit
rester allongé et bouger le moins possible, la migration d’un thrombus pouvant
aggraver le processus pathologique. Il faut donc organiser son environnement,
l’assister dans les actes de la vie quotidienne et assurer une présence.
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Role de l’infirmier(e) 2
La baisse de la pression artérielle, la tachycardie, la polypnée et la douleur
thoracique étant des signes de gravité, il faut assurer une surveillance drastique
de la tension artérielle, du pouls, de la fréquence respiratoire et de l’apparition
d’une douleur.
Lorsque le patient est traité par thrombolytique en traitement immédiat, le risque
est hémorragique. Surveiller les points de ponction et y appliquer des
pansements fortement compressifs et éventuellement un sac de sable, être très
vigilant sur le point de ponction artériel des gaz du sang (hautement
hémorragique) et celui de l’angiographie pulmonaire.
Surveiller les traitements thrombolytique et anticoagulant par les examens
sanguins prescrits (NFS, plaquettes, contrôle des anticoagulants selon le
traitement utilisé)
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Role de l’infirmier(e) 3
EXAMENS
ECG,
Bilan biologique standard : NFS, ionogramme sanguin, bilan de coagulation
(TP/INR-TCA).
D-dimères : prélèvement sur un tube citraté (souvent à bouchon bleu clair).
Lorsqu’ils sont négatifs, ils permettent d’éliminer presque à coup sûr le diagnostic
d’embolie pulmonaire.
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GAZ DU SANG
But
C’est une ponction à but diagnostique qui permet d’étudier la composition
gazeuse du sang artériel. Elle est particulièrement utile dans l’étude des
maladies pulmonaires.
Matériel
Crème anesthésiante souvent présentée sous forme de patch (à poser au moins
1 h avant la ponction) ; en dehors du contexte de l’urgence, évidemment.
Aiguille : soit des IM vertes soit des aiguilles à prélèvement veineux avec ailette.
Seringue à usage unique de 3 mL héparinée.
Petite bande d’Élastoplast ou autre adhésif fort pour le pansement compressif.
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GAZ DU SANG
Ponction
Se laver les mains.
Préparer le matériel.
Réaliser l’asepsie de la zone à ponctionner.
Mettre des gants.
Repérer l’artère radiale à 2 doigts et en tendant le poignet. Percevoir l’artère avec
ses 2 doigts et ponctionner obliquement à 45°, la pointe de l’aiguille face au
courant artériel.
Ponctionner progressivement jusqu’à l’apparition de sang rouge dans la
seringue.
Prélever au moins 2 mL de sang.
Après le retrait de l’aiguille, comprimer immédiatement l’artère pendant 5 min
(utiliser une compresse stérile). Avec l’autre main, planter l’aiguille dans le
morceau de caoutchouc prévu à cet effet.
Après la compression, confectionner un compressif avec de l’Élastoplast.
Remplir soigneusement le bon en indiquant notamment les conditions du
prélèvement (malade sous O2 ou non, ainsi que le débit d’oxygène éventuel).
La seringue doit être adressée au laboratoire dans les plus brefs délais.
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Scintigraphie pulmonaire de ventilation et de perfusion :
Cet examen nécessite la pose d’une perfusion avec garde-veine pour pouvoir
injecter le produit marqué. Les traceurs radioactifs utilisés ne sont pas toxiques
pour les reins et sont exceptionnellement allergisants. Elle n’est donc pas
contre-indiquée chez l’insuffisant rénal.
Angioscanner pulmonaire :
perfusion avec garde-veine pour pouvoir injecter l’iode. S’assurer de l’absence
d’allergie à l’iode. Laisser le malade à jeun. Vérifier la présence d’un chiffre de
créatinine dans le dossier.
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SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
SOINS – TRAITEMENT
Hospitalisation
En soins intensifs cardiologiques ou pneumologiques en cas d’embolie pulmonaire
grave, sinon dans un service classique.
Repos au lit. En cas de phlébite associée, le repos au lit devra être particulièrement
strict. En effet, c’est au mouvement et surtout au lever que le caillot a le plus de
probabilité de se détacher et de migrer vers les poumons en provoquant une
nouvelle embolie pulmonaire.
Voie veineuse de bon calibre avec garde-veine.
Oxygène à la sonde nasale ou au masque à adapter en fonction de la saturation et
de l’état respiratoire antérieur.
Anticoagulants
Héparine :
soit HNF : héparine non fractionnée au pousse-seringue selon la prescription.
L’efficacité de l’héparine se juge par le TCA ou l’héparinémie : prélèvement sur un
tube citraté (souvent à bouchon bleu clair). Un contrôle devra être effectué 4 à 6 h
après la mise en route de l’héparine puis 4 a 6 h après chaque changement de dose
;
soit HBPM : dosage et surveillance de l’activité anti-Xa
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Relais précoce par des AVK, souvent dès le premier jour, monitoré par l’INR
(International Randomized Ratio) . Par exemple, PRÉVISCAN 1 cp. le soir.
L’objectif cible de l’INR est entre 2 et 3 après une embolie pulmonaire.
L’évaluation des douleurs chez le patient : Antalgiques.
EFFETS SECONDAIRES
Les effets secondaires des traitements anti- coagulants sont essentiellement
hémorragiques. Ils surviennent surtout en cas de surdosage. Il faut donc les
surveiller cliniquement (saignements extériorisés) et biologiquement.
Toutes les héparines (HNF et HBPM) peuvent provoquer des thrombopénies
(baisse des plaquettes) par toxicité. On réalise donc une numération plaquettaire
une fois par semaine pendant la durée du traitement par héparine.
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ÉDUCATION ET CONSEILS
-Après la phase aiguë, on débute un traitement par AVK. C’est un traitement
chronique (au moins 6 mois), qui nécessite un contrôle régulier par des prises de
sang (INR). Pour une stabilité maximale de l’INR et donc de l’efficacité de
l’anticoagulation, il faut éviter les aliments qui contiennent beaucoup de vitamine K
(choux, abats) car ils diminuent l’efficacité du traitement.
- Le patient doit indiquer à chaque médecin qu’il prend un traitement par AVK.
En cas de saignement anormal ou d’hématome spontané, faire faire immédiatement
une prise de sang pour contrôle de l’INR et consulter un médecin.
- Les anti-inflammatoires ont des interactions avec les AVK et sont donc à éviter.
Les injections IM, les infiltrations sont contre-indiquées à cause du risque
d’hématome
- L’embolie pulmonaire est un diagnostic difficile. Elle peut être très grave lorsqu’elle
est massive ou lorsqu’elle survient chez un patient insuffisant cardiaque ou
pulmonaire.
39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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