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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2011 • n° 675 • 67 e année Il y a 140 ans La Commune Le terrible mois de mai de Belleville La « semaine sanglante » : les lieux du 20 e > Pages 7 à 9 Tombe par tombe, la Bataille du Père Lachaise. Gravure d’Amédée Daudenarde publiée dans le Monde illustré du 24 juin 1871. 1,70 © AMT Tramway Le tunnelier de la CPCU a fini son travail > 3 Incendies Le 20 e au centre d’une actualité dramatique > 2 Commissaire Brobowska Son parcours Ses intentions > 3 Sud 20 e Saint Blaise Plaine-Lagny Porte de Vincennes > 5 Vivre autrement Appel de 25 organisations chrétiennes pour changer de comportement > 12 Histoire La vie extraordinaire de Jean Ramponeau > 14 Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau 167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93* 24, rue de la Py (métro Porte de Bagnolet) – Tél. : 0 820 09 98 94* Courriel : [email protected] Gagnez à comparer ! Crédits, Assurances, Epargne, Téléphonie Mobile *N° Indigo : 0,12 TTC/min. © DR

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Journal chrétien d’informations locales • Mai 2011 • n° 675 • 67e année

Il y a 140 ans La Commune

Le terrible mois de mai de BellevilleLa « semaine sanglante » : les lieux du 20e > Pages 7 à 9

Tombe par tombe, la Bataille du Père Lachaise. Gravure d’Amédée Daudenarde publiée dans le Monde illustré du 24 juin 1871.

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MT

Tramway

Le tunnelier de la CPCU a fini son travail

> 3

IncendiesLe 20e au centre d’une actualité dramatique

> 2

CommissaireBrobowskaSon parcours Ses intentions

> 3

Sud 20e

Saint BlaisePlaine-LagnyPorte de Vincennes

> 5

VivreautrementAppel de 25 organisationschrétiennes pour changer de comportement

> 12

HistoireLa vie extraordinaire de Jean Ramponeau

> 14

Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93*

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À traversl’arrondissement

Mai 2011 • n° 675

« Vingt et trois qui donnaient le cœuravant le temps,vingt et trois étrangers et nos frères pourtant. »Louis Aragon

ue du Groupe Manou-chian, presque à l'anglede l'avenue Gambetta,un hommage a été rendu

à la femme et aux hommes quicomposaient ce groupe. La Ville deParis a voulu ainsi marquer lesesprits, commémorer le souvenir àl'aide de trois plaques et amener lespassants à la réflexion.L’« affiche rouge » présentait cesrésistants comme des criminels.Aux yeux de l'occupant, il s'agis-sait non seulement de délinquants,mais surtout d'étrangers dont 20sur 23 étaient juifs, donc d'unereligion abjecte selon les critèresnazis. Le cumul d'un vice poli-tique (le fait d'être communiste),d'une tare religieuse et du tortd'être des métèques pour reprendrele vocabulaire fréquent de cesheures sombres, désignait ces pau-vres hères à la vindicte populaire.Au cours du procès, véritable mas-carade sinistre, la presse fut invi-tée et une équipe de cinéma de lapropagande allemande filma lesdébats. Le Président de la Courmartiale précisa : « Il faut fairesavoir à l'opinion française à quelpoint sa Patrie est en danger ».«Pensez-vous, des étrangers !»

Fusillés plus pour ce qu’ils furent que pour ce qu’ils firentSuite à ce procès inique sont mortstrois Français, huit Polonais, cinq

Italiens, trois Hongrois, deuxArméniens, un Espagnol, une Rou-maine, tous communistes. Le chefétait Missak Manouchian, ouvriercultivé. Certes, ces combattants del'ombre avaient commis, pour libé-

otre arrondissements’est tristement illustréà deux reprises depuisla sortie de notre der-

nier numéro : rue Sorbier et Citédu labyrinthe.

Rue Sorbier : plus de peur que de mal

Au 38 rue Sorbier, le 26 mars unincendie s’est déclaré en pleinenuit dans un commerce. Arrivéssur les lieux après avoir été préve-nus par des voisins, les pompiersont rapidement maîtrisé lesflammes; malheureusement pourune raison encore indéterminée,une explosion, suivie d’un grandsouffle, a projeté à terre trois pom-piers et une policière. En final il ya plus de peur que de mal, car cesagents du service public sont sor-tis de l’hôpital au bout de quelquesjours. Et aucun habitant n’a ététouché.

Cité du Labyrinthe : cinq morts et 57 blessés

A l’inverse dans cette rue étroitesituée tout au bas de la rue deMénilmontant également en pleinenuit le 14 avril, un incendie s’estdéclenché au pied d’une cage d’es-calier et a causé la mort de cinqpersonnes, dont quatre ont périen se jetant par les fenêtres, mêmesi des habitants avaient mis desmatelas pour amortir la chute.Parmi les six blessés graves figureun sapeur-pompier tombé d’uneéchelle.300 pompiers ont mis deux heurespour éteindre l’incendie et empê-cher sa propagation aux immeu-bles voisins.

Selon Frédéric Grosjean, porte-parole des sapeurs-pompiers , « lesoccupants ont été surpris dansleur sommeil. Par définition ils nepouvaient évacuer leur apparte-ment par la cage d’escalier quiétait en feu. Si leur appartementétait déjà attaqué par le sinistre leseul moyen qui leur restait était desauter par la fenêtre».A l’heure où nous bouclons il sepourrait qu’une origine criminellepuisse être à l’origine de ce drama-tique incendie. Dans les premières heures la Mai-rie du 20e a ouvert un gymnasepour héberger les familles éva-cuées, puis elle a dégagé des solu-tions d’hébergement d’urgence etdes aides exceptionnelles. Elle aenfin mis en place un «relais soli-daire» dans un local de la Mairieà l’angle de la rue du Japon et dela rue Belgrand : les habitants etles associations peuvent exprimerleur solidarité en apportant vête-ments, jouets pour les enfants… ■

NON À L’EXTERMINATION DES PIGEONS

J’ai lu l’Ami n° 673 et je suis stupéfaite qu’une de vos lectricesemploie dans son courrier relatif à la propreté le verbe

« exterminer » en parlant des pigeons. Ces volatiles sont descréatures de Dieu et le premier pollueur et destructeur de lanature est l’homme qui s’ingénie à détruire la faune, la flore,mers et océans et qui rend les rues du 20e si sales.Les pigeonniers ont pour but, non de les exterminer, mais de régu-ler les naissances. Mais il en faudrait plus.Renseignez-vous avant de porter un jugement erroné. Je me per-mets de vous donner un conseil : allez vite vous confesser, carle verbe « exterminer » est une véritable horreur, qu’il soitemployé pour l’homme ou l’animal, et implorez le pardon deDieu. De créer les pigeons, cela lui a paru juste et bon.

SOLANGE BABOUCHKINE

Courrierdes lecteurs

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rer la France, attentats, sabotages,pose de bombes, assassinat duGénéral SS responsable du S.T.O.en France.Le tragique fut que la mort leur futinfligée plus pour ce qu'ils furentque pour ce qu'ils firent par amourde notre pays afin que « la bêteimmonde» (B. Brecht) soit extirpée.Le poids de cette tragédie doit nousfaire réfléchir à la place que doitavoir celui qui vient d'ailleurs avecune autre foi que la très grandemajorité d'entre nous, avec desconvictions qui peuvent parfoisnous paraître contestables, maisqui sont toujours respectables. N'oublions pas que lorsqu'ils furentfusillés, ces partisans «criaient « laFrance ! en s'abattant» (Louis Ara-gon), cette France qu'il aimaienttant ! ■

ROLAND HEILBRONNER

Immeuble de la Cité du Labyrinthe.

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Mai 2011 • n° 675>3

À traversl’arrondissement

tunnelier, etc. Cela occupa unevingtaine de techniciens, plusdeux policiers et deux photo-graphes de la CPCU*. Réjouis-sons-nous, les travaux avancentcomme prévu, le conduit devapeur sera raccordé à celui déjàposé en direction de la Porte des

Lilas, côté impair cette fois duboulevard Mortier. La CPCU estfière d’annoncer : « sous les pa -vés, non pas la plage, mais lechauf fage » ! ■

PHILIPPE JANVIER

* Compagnie Parisienne de ChauffageUrbain

ishna Chellan, origi-naire de l’Ile Maurice,est à Paris depuis 1985et a repris la gérance

du magasin en 2004.Agé de 60 ans, il a deux filles etune petite-fille, Kessy. Il est trèsapprécié des gens du quartier quil’appellent familièrement «Coco».Il trouve lui-même ses clients trèssympathiques.«35 heures, connais pas ! J’en faisprès du double». Tout seul dansson agréable boutique, il est làdès 6 heures du matin et ne fermequ’à 19heures, s’accordant unepause de 13 à 14h30.«La retraite à 60 ans, ce n’est paspour moi non plus. Je comptebien travailler jusqu’à 70 ans.»Ses domaines d’activité s’accrois-sent régulièrement. Au départ :papeterie et presse. Depuis deuxans il est dépositaire des com-mandes passées à Kiala et Presta-lys. Il remet 20 colis par jour. Ilinsiste sur cette activité qu’il aime-rait voir se développer, car c’est unservice vraiment utile pour lesgens du quartier.Et depuis 6 mois il a ouvert unrayon librairie : il assure la livrai-

son sous 24 heures. Il traite aussile domaine scolaire compte-tenude sa proximité avec les établis-sements Hélène Boucher et Mau-rice Ravel. Et enfin dans quelquetemps le PMU…Alors que le nombre de mar-chands de journaux du 20e dimi-nue régulièrement (de 65, il y a10 ans, il est de 55 à ce jour), onne peut que se réjouir de voirnotre ami solidement implantédans notre arrondissement. ■

BERNARD MAINCENT

44 ans, Robert Bobro -wska n’a pas la tête« enflée » par sa pro-motion : pourtant, le

voilà, outre sa fonction de Com-missaire du 20e, Commissaired’un district comprenant 6 arron-dissements de l’est de Paris (10e,11e, 12e, 18e, 19e et 20e). Il a pouradjoint pour le 20e Olivier Morge,Commissaire divisionnaire depuis4 ans.Il se présente : « Lillois, mesparents sont d’origine polonaise.Je n’ai fait que du terrain : lasécurité publique, la police judi-ciaire. J’ai débuté à Berck sur mer,puis j’ai été nommé responsablede la répression du grand bandi-tisme à Lille. J’ai été ensuite aucommissariat central de Creil pen-dant 4 ans et demi. J’y ai vécu«novembre 2005» et le grand chocdes violences urbaines. Enfin en2008 j’ai été nommé Commissairede district au commissariat centralde Saint-Denis, avec compétencesur Aubervilliers, La Courneuve,Epinay, Saint-Ouen et Stains. ».Et ce policier s’est laissé impres-sionner par le cadre culturel :« J’étais fier de marcher à côtéde la basilique de Saint Denis ».

Le Grand Paris de la Policeest en marche«La délinquance n’a pas de fron-tières. Les malfaiteurs ne doiventpas pouvoir jouer sur les limitesd’agglomération; on doit pouvoiragir en temps réel à partir de Parissur les départements 93, 92 et94». C’est ainsi qu’il y a désormaisdes patrouilles «mutualisées» entreles deux côtés du périphérique.Cette police d’agglomération, quiest pilotée depuis une salle cen-trale à Paris, permet de faire plusefficacement la chasse aux dealersdu crack, qui a des effets rava-geurs pour ceux qui l’absorbent.«cette drogue cuisinée en dissol-vant des cailloux de cocaïne dansde l’ammoniaque».

On ne lâchera rienPour illustrer le travail qu’il com-mence dans Paris et particulière-ment dans le 20e, il donne desexemples précis. «Des habitantsdes rues Piat et des Enviergesm’ont écrit de manière très docu-mentée. A partir de là, nousavons effectué un très gros tra-vail de terrain, d’enquêtes et derecoupements. Et nous avons pu

intervenir avec efficacité, et àdémanteler un réseau de traficde cannabis et de cocaïne et pro-céder à des interpellations ».«Dans les secteurs difficiles on necèdera rien. Notre présence serainlassable, je souhaite que lapolice se montre. Les voyous nedoivent pas s’installer. »

La police à pied à BellevilleC’est Bernard Brobrowska quidirige directement la BST (Bri-gade de Surveillance du Terri-toire), forte de 25 fonctionnaireschargés de parcourir à pied lesrues de Belleville, sur les quatrearrondissements. « Ils ne secontentent pas de parcourir lesboulevards et rues principales, ilssont chez eux aussi dans lespetites rues. C’est un travail quo-tidien avec des situations trèsdiverses. Leur action ne se limitepas aux marchés sauvages, maisdoit mettre fin à des situationsdélictueuses très différentes».Le commissaire est ouvert auxcontacts et souhaite communi-quer sur ses actions. Après l’exem-ple de Piat-Envierges, peu connujusque là, et celui de Belleville,abondamment médiatisé, il y aaussi le travail dans le quartier desOrteaux. Mercredi 16 mars en find’après-midi, 6 voitures de policeavaient envahi le croisement desrues des Orteaux et de la Réu-nion... Le commissariat a priscontact avec l’association de loca-taires. Là aussi la demande detranquillité est vigoureuse etancienne. Frédérique Calandra adit combien elle apprécie ce nou-vel engagement policier. ■

PROPOS RECUEILLISPAR BERNARD MAINCENT

ET JEAN-MARC DE PRÉNEUF

orte de Bagnolet, dansla nuit du 21 au22 mars, un évènementest passé quasiment

inaperçu: un engin de 700 tonnesest venu en extraire un autre de80 tonnes d’un puits de 22 mè -tres !Il s’agit d’une grue Ponticelli,société des fils de Lazare Ponti-celli, le dernier poilu dont lesfunérailles furent célébrées il y apeu aux Invalides, qui emploie4 000 personnes sur différentschantiers, et d’autre part, du tun-nelier long de 9 mètres qui mitprès d’un an pour forer2116 mètres depuis la porte deVincennes.L’opération dura toute la nuit :caler les 4 pieds de la grue, décol-ler du sol ses 18 roues, fixer des-sus un treuil, le lester, préparerle plateau destiné à recevoir le

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Commissaire de district et du 20e

Bernard Bobrowska : un homme de terrain

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Jardin partagé rue de la Justice

Avec le printemps les nouveaux semis potagers et aromatiquessortent de terre. Les personnes intéréssées seront les bienvenuesle samedi matin. Elles doivent s’inscrire au préalable auprès del’association « La Terrasse du T3 ». [email protected]

Feuilleton du tramway N°26Le tunnelier a fini son travail

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À traversl’arrondissement

Mai 2011 • n° 675

Aujourd’hui nous vi vonsdans un monde extraordi-nairement ambivalent :

- les nouvelles technologies aidentles peuples à se défaire de gouver-nants encombrants ;

- nous n’avons aucune maîtrise descentrales nucléaires dès lorsqu’elles se mettent en surchauffe;

- lorsqu’il y a des problèmes ondonne la parole aux experts ;

- ce qui est loin nous paraît proche,ce qui est proche nous paraît loin.

Qu’en est-il de la chaînede solidarité ?La chaîne de solidarité fait défaut àtous les niveaux du corps so cial :ainsi en est-il pour :* un enfant en souffrance lorsqu’il

est confronté à des difficultés sco-laires et qui ne sait pas vers qui setourner,

* un adolescent privé de son espaceintime lorsque le logement estexigu et qui constate que lesparents n’y peuvent rien,

* un jeune adulte sans stage pour selancer dans la vie adulte et qui nesait pas comment se constituerun réseau capable de l’aider,

* un adulte à la recherche d’emploisans solutions alternatives.

Cette chaîne fait défaut partout :dans les établissements scolaires,dans les administrations, dans lesespaces publics, voire même dansles familles.

Comment créer du lien ?Dans cette situation où les liens sedistendent, où sont donc lesexperts ?

Les violences urbaines, pour ne citerque celles-là, ne sont alors que l’ef-

fet de miroir gros-sissant qui nousrappelle que nousne devons laisserpersonne sur lebord des routes.Violences dans nosquartiers entrejeunes adolescentsqui souffrent d’uneimplication insuffi-sante des adultes,confinement desassociations dansdes espaces réduits

par man que de moyens et suiteaux orientations des politiques pu -bli ques, et l’absence de perspec-tives d’avenir.Notre association n’a pas besoind’experts, mais de toutes les bonnesvolontés qui souhaitent chemineravec les différents publics pour leurtémoigner notre soutien et notreattention. Cette bonne volontéconcerne tout le monde.L’équipe salariée est inventive etingénieuse à tous les instants poursurmonter les manques de moy -ens. Les bénévoles offrent leursqualités humaines, la bienveillance,l’écoute, l’empathie pour faire de larencontre une chance de repartirde l’avant, une main tendue versl’avenir.Le Conseil d’Administration dé ploietoutes les énergies pour que le pro-jet proposé garde toute son huma-nité.Les résultats obtenus nous confor-tent dans notre cheminement etnous rappellent que la construc-tion de perspectives d’avenir consti-tue le cœur de la démarche pré-ventive.» ■

JOB INISAN

n présence de George-PauLangevin, députée, lecon seil de quartier «Gam-betta» a fébrilement pré-

paré, le 5 avril , son plan d'activitépour ce printemps et au-delà.Il apportera son soutien à plusieursmanifestations telles que le pro-gramme «et vingt l'été » et la Fêtede la Musique. Les conseillers vont,au cours des semaines à venir, exa-miner différents projets présentéspar des associations. Citons, parexemple, le jardin partagé de larue de la Justice ou un ciné-clubdans une école primaire.Il souhaiterait voir se développerson programme «témoins de quar-tier » : suggestions pour améliorerla vie locale, remarques positivesou négatives sur l'enlèvement desen combrants, les transports, les es -paces verts, le mobilier urbain etc.

Enfin il suit avec persévérance unpro jet qu'il a initié et est prêt à co -financer pour rénover les espaces dejeux du square Vaillant, pro che dela Mairie. Cet espace vert, ne l'ou -bli ons pas, a une valeur historiqueavec sa conception haussmanienneet la statue de Gambetta. De plus, ilpossède un espace horticole et mé -ri te donc des choix qui en respec-tent l'esthétique. D’autre part lesrègles des marchés publics et lesachats groupés pour plusieurs squa -res sont sans doute financièrementjudicieux et équitables, mais peut-être au détriment de l’harmonie.Sans légitimité mais avec détermi-nation, sens civique, dynamisme,les conseillers du quartier «Gam-betta » comptent et espèrent pour-suivre leur action en concertationavec la Mairie du 20e. ■

ROLAND HEILBRONNER

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Le samedi 26 mars, l’Association d’Education Populaire Charonne Réunion, dont la présidente est Véronique Kempf, tenait son Assemblée Générale. Yahia Adane, le directeur, a dit comment il voyait aujourd’hui la situation en ce qui concerne les jeunes. Des propos très pertinents.

L’AEPCR au 77 rue Alexandre Dumas propose :- Un Centre de loisirs et d’animations pour les 6 /11 ans - Un Club Ados et Animation pour les 11 /17 ans- Des activités sportives : équipes de foot, ateliers multisports - Accompagnement scolaire : primaire, collège, lycée- Alphamédia : ateliers de consolidation du langage écrit et oral - Espace Adultes / Jeunes Adultes : accueil, orientation, insertion ■

Braderie, marché nocturne,le vendredi 6 mai, de 15h à 21h.Les bénéfices vont au soutienscolaire et aux autres activitésd’animation ou d’al pha bétisationorganisés par l’Association. ■

GambettaLe printempsdu conseil de quartier

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Les activités au centre de loisirs le mercredicommencent toujours en chansons !

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Mai 2011 • n° 675>5

À traversl’arrondissement

quelques questions clés sur leurappréhension du quartier et desprojets urbanistiques : image exté-rieure, déplacements, le vivre-ensemble, les commerces et activi-tés culturelles. Si l’on n’arrive pastoujours à bien séparer le présent(du quartier) et le devenir (aprèsles travaux) dans les remarquessoulevées, les bons aspects méritenttoutefois d’être relevés pour unendroit où la vie culturelle est richeet la vie sociale importante. Après d’autres ateliers de ce typeavec les jeunes et les salariés, unenouvelle réunion d’approfondisse-ment est proposée pour le 19 mai.

Porte de VincennesDans le cadre du GPRU Porte deVincennes, une réunion dédiée audevenir de l’immeuble du 3-7 rueCristina Garcia a eu lieu le jeudi7 avril. En effet, il est prévu dedétruire ce dernier, trop proche du

périphérique et donc sujet à d’im-portantes nuisances, mais il fauttrouver des solutions de relogementdes habitants, tout cela à l’horizon2015.Les solutions envisagées et ladémarche sont exposées, à savoir laconstruction d’un nouvel immeublerue de Lagny, à la place de par-kings existants, avec des examensindividuels pour chaque situationparticulière. Mais les contre-propo-sitions de l’assistance ne manquentpas, comme celle de construire unimmeuble ailleurs ou simplementde réhabiliter l’existant.Un sondage dans la salle a montréune très faible adhésion au projetprésenté. D’autres réunions sontprévues et une enquête sociale àpartir de 2012. ■

FRANÇOIS HEN

* GPRU: Grand Projet de Renouvelle-ment Urbain

Ouverte par Serge Colin, son Président, la séance du Conseilde quartier du 12 avrila rassemblé des éluset des conseillers de quartiers de tous bordspolitiques, ainsi quedes membres actifs de la vie associativedu quartier.

Réaménagement du groupe scolaire rue des Grands Champsrue de la Plaine Afin de mettre l’école primaire ruede la Plaine et l’école maternelle ruedes Grands Champs aux normesdu «Grenelle de l’environnement»,des travaux de réaménagement etd’extension du groupe scolaire sontprévus. Ce projet concerne notam-ment les dortoirs de l’école mater-nelle ainsi que leurs espaces de res-tauration. Il est prévu de les étendreen empiétant sur la voie privéeMaigrot-Delaunay, adjacente, et d’yinstaller de grandes verrières afin demoderniser le bâtiment. Des toi-tures végétalisées ainsi que desascenseurs communicants entresles deux écoles seront installés.Le début des travaux est prévu pourcet été et devrait prendre fin enjanvier 2013. Les cours continue-ront d’être assurés, mais le centre deloisirs sera fermé et délocalisé, lestravaux s’effectuant pendant lesvacances scolaires. Deux points res-tent cependant à régler : le retardpris dans l’obtention d’un permis deconstruire et la réticence des rive-rains du passage Maigrot-Delau-nay à la réalisation du projet, quientraverait leur vue.

La rue de la Plaine n’est pas une autoroute De nombreux problèmes de circu-lation ont été pointés du doigt dansla zone allant du boulevard de Cha-ronne jusqu’à la rue des Pyrénéesen passant par la rue de la Plaine.En effet, la vie nocturne animée etalcoolisée du quartier attire les fou-dres des riverains exaspérés pardes comportements inciviquesrécurrents. Le stationnement sau-vage des voitures en est l’exemplele plus intolérable.Par ailleurs, certains automobilistesprennent les rues pour de véritables«autoroutes» et roulent dangereu-sement en méconnaissance deslimitations de vitesse. Diverses pro-positions d’aménagement ont étésuggérées comme des feux de croi-

sements, des « dos d’ânes » ouencore des panneaux de signalisa-tions. Ces problèmes s’inscriventdans une désorganisation généralede la circulation due aux travauxen cours boulevard Davout. Onespère un retour à la normale d’icila fin des travaux.

Insécurité à la Tour du Pinet à Charles RobertUne lettre a été envoyée par leConseil de quartier à David Assou-line (Sénateur et Conseiller deParis) et à Mme Daspet, Conseillèrede Paris, chargée de la médiationentre locataires et bailleurs) afin defaire part de la souffrance des loca-taires des ensembles d’immeublesde la Porte de Vincennes qui subis-sent quotidiennement la hausse del’insécurité provoquée par lemanque de mixité sociale.Il est rappelé que les habitantspeuvent faire appel en cas de trou-bles au G.P.I.S (Groupement Pari-sien Inter bailleurs de Surveil-lance), groupement de sécuritéfinancé pour moitié par les loca-taires et pour moitié par la Ville,qui se déplacera en cas de pro-blème.

Couverture du Périphérique Suite à la réunion du G.P.R.U. du7 avril (voir article ci-contre) il aété décidé que le tronçon du péri-phérique parallèle au boulevardDavout ne serait pas couvert et ce,pour des raisons esthétiques et desécurité. L’obligation d’aérer le tun-nel par d’immenses ventilateursconduirait à construire un bâti-ment de 10 mètres au-dessus dupériphérique. Pour s’attaquer aux problèmes desnuisances sonores, la solution pro-posée est de transformer les immeu-bles d’habitation en bordure dupériphérique en immeubles debureaux, qui viendront « faireécran » et protéger du bruit lesimmeubles d’habitation qui serontconstruits plus loin du périphérique.

Opération CIRCUL’LIVRE et fête du quartierLa réunion se clôt par le rappell’opération Circul’livres. Cette opé-ration a lieu le premier samedi dechaque mois à l’angle du Cours deVincennes et du boulevard de Cha-ronne ou le troisième mercredi dechaque mois devant l’Eglise Saint-Gabriel. Elle a pour but de favori-ser les échanges de livres et la dif-fusion de la culture. Chacun peutfaire don des livres qu’il ne lit pluset ces derniers seront prêtés gratui-tement à qui le souhaitera. La seulecondition posée est de faire circu-ler ces livres.Il est pour finir rappelé que la fêtede quartier aura lieu le 18 juin pro-chain au square Sarah Bernhardt. ■

GUILLON CHRYSSANTHI

itué à l’angle de la rueDubouillon et de l’avenueGambetta, « le Bistrot du20e», est un vrai bistrot de

quartier qui est fait pour les amateursde cuisine traditionnelle.Une fois la porte franchie, un décorsympathiquement patiné, agrémentéd’objets chinés qui évoquent le tempsqui passe et surveillé par une énormevache qui rit : tous les ingrédientssont réunis pour agrémenter un petitextra gastronomique fleurant bon lerétro. La brouette en bois surprend,mais elle a beaucoup de chic…

Entrées, plats et desserts, le patronpropose sur une ardoise un menutrès éclectique qui rappelle lesnourritures que nos grand’mèresmijotaient sur leur vieux four-neau. En fonction du marché, la cartebouge, mais Stéphane propose,quelle que soit la saison, troisincontournables, écrits en rougeindélébile. Que ce soit le rôti de foiegras aux épices et miel, la joue debœuf fondante ou la brioche, laglace au caramel salé, entouréed’un caramel laitier : on se régale.

Le Bistrot du 20e est ouvert tous lesjours sauf le lundi, le midi et le soiravec, pour le déjeuner, du mardiau vendredi, une formule à 14 €(entrée et plat ou plat et dessert).Tous les dimanches, brunch à par-tir de 12 heures. Cerise sur le gâteau,il y a une vingtaine de places enterrasse. Le patron annonce, pourbientôt, une animation de jazzmanouche. ■

ANNE MARIE TILLOY

Contact : 203 avenue GambettaTél. : 0140318607

Saint BlaiseLa première réunion publique deconcertation de l’année pour leGPRU* Saint Blaise s’est tenue mer-credi 30 mars. La mairie a présentéles premiers bilans sur les chan-tiers en cours, en mettant surtoutl’action sur ce qui va moins bien:dérapage d’un an de calendrier pourl’ouverture de la rue du Clos (2014)dû à des problèmes juridiques d’ac-quisition de parkings privatifs et,d’autre part, impossibilité de fairequelque chose pour la galerie Mou-raud, car il n’y a pas de budget. Parcontre il semble qu’une solutionsoit en vue pour délocaliser provi-soirement l’école de la rue du Closet permettre ainsi les travaux deson désenclavement.La suite de la réunion est pilotéesous forme d’atelier par le cabinetResPublica mandaté pour l’anima-tion. Les participants par petitsgroupes réfléchissent autour de

Quartiers SudUrbanisme : les choses avancent doucement

Coup de cœur pour le Bistrot du 20e

Une joue de bœuf qui mérite d’être connue

Plaine-LagnyConseil de quartier du 12 avril

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25 rue des HaiesBertrand Delanoë a inauguré la médiathèque Louise Michel

n marquant de sa pré-sence l’inauguration de lapetite médiathèque ruedes Haies, Bertrand Dela-

noë a souligné l’importance que samunicipalité attache à ce nouveléquipement. Pour lui, la beauté dubâtiment et son attrait répondent àla volonté de la municipalité d’of-frir une meilleure ouverture sur lemonde à ce quartier dont la mixitésociale va de pair avec le côté popu-laire.

Blandine Aurenche, responsable dela médiathèque, a répondu enlouant le travail de son équipe pourfaire vivre cet équipement et lemettre au service des habitants.Mais elle a aussi tenu à soulignerle talent de l’architecte, OlivierFraisse, de l’agence Terre Neuve,qui a su s’adapter aux aléas decette construction en refaisant sesplans pour pallier les défaillancesdu premier entrepreneur. ■

JMP

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À traversl’arrondissement

Mai 2011 • n° 675

L’église Saint Germain de Charonne réhabilitéepour mi-2013L’une des délibérations les plusmarquantes du Conseil concernela remise en état de l’église SaintGermain de Charonne. Elle coû-tera près de 9 millions d’euros encomptant les travaux préalablesde sauvegarde. La Mairie de Parismet son écot, conséquent, encontribuant à ces travaux pour585000 euros. Ce patrimoine aun caractère exceptionnel, lemonument datant du XIIIe siècle.La remise en état durera 18 mois.L’église pourrait être rendue auculte à mi-2013.Françoise Galland rappelle queles sous-sols doivent être stabili-sés, y compris sous le cimetièreparoissial, un témoin du passé.Elle a demandé qu’à l’occasiondes fouilles programmées lors desconsolidations, les objets remar-quables qui pourraient être mis aujour soient proposés à l’admirationdu public, pourquoi pas dans latoute proche médiathèque.

Attribution de logements sociauxFrédérique Calandra avait ouvertla séance en rendant compte destravaux de la commission d’attri-bution des logements sociaux.Seulement 10 % sont attribuésaprès avis de la mairie d’arrondis-sement. La Préfecture et la Mairiede Paris ont une part beaucoupplus importante. Et les bailleursrestent libres de suivre ou pas larecommandation d’attribution. Il y a plus de 10000 demandes delogement provenant de foyershabitant le 20e et le nombre dedemandes émanant d’habitantsd’autres arrondissements ou com-

munes est de 76000. Le contin-gent de logements accordés aprèsrecommandation de la mairie du20e est de 674.Les vœux présentés par JacquesBaudrier visent à montrer qu’uneaction forte est engagée pourrésorber, autant que faire se peut,cette crise du logement social. Ilsconcernent la mise en chantierde 100 logements sociaux sup-plémentaires en 2011. L’engage-ment de 500 logements pour 2011devrait être tenu. 5000 logementssociaux sont prévus dans le 20e

pour la durée de la mandature.

Reconstruction à Python-Duvernois125 logements sociaux de l’en-semble Python Duvernois, en voi-sinage immédiat avec le périphé-rique, vont être démolis. Et, enremplacement, 134 logementsseront construits en voisinage duboulevard Davout. Les espacesverts ne seront pas oubliés,notamment la réfection du squareSéverine, qui aboutira à la créa-tion d’une promenade plantée lelong du périphérique. Dans le Haut Belleville Archipé-lia reçoit une subvention pourcréer un jardin solidaire rue Piat.C’est un exemple d’action pourréserver des espaces verts dans unquartier où le foncier se fait deplus en plus rare.

Florence de Massol poursuit sonplaidoyer pour que les espacesverts soient privilégiés. Enfin lesbesoins en équipements sportifs etde petite enfance sont eux ausside plus en plus pressants.

Accueil des réfugiés rue PlanchatLe Conseil dénonce la situation duCentre d’accueil des familles réfu-giées (CAFDA) 44 rue Planchat :766 personnes de plus accueilliesen 2008, 1089 en 2009, 1577 en2010. Le nombre s’accroît encorecette année et les crédits publicssont ramenés à 2,26 millions d’eu-ros, en baisse de 7,1 %. Le conseil demande au Maire deParis de saisir les autorités com-pétentes pour assurer un finance-ment équitable pour le CAFDA, luipermettant de respecter les condi-tions minimales fixées par ladirective européenne du 27 jan-vier 2003. La politique du minis-tère de l’intérieur, est dénoncée :en réduisant les capacités d’ac-cueil dans les centres des dépar-tements de la périphérie de Paris,elle oblige les demandeurs d’asileà faire de longs trajets jusqu’auCAFDA rue Planchat. La salle d’accueil du CAFDA esttrop petite. Georges Pau-Langevinremarque que les familles sontobligées d’attendre dans la rue. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

Conseil d’arrondissement du 17 mars

Frédérique Calandra demande une minute de silence à la mémoire des milliers de personnes qui ont perdu la vie à la suite du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappéle Japon. La Mairie de Paris a lancé un appel aux dons. Ils seront répartis auprès de la fondation de France, du Secours catholique et du Secours Populaire.

e 20e présente une diver-sité botanique et faunis-tique remarquable. C’est,avec les 12e et 16e in -

cluant les bois de Vincennes et deBoulogne, l'un des arrondisse-ments les plus riches de la Capi-tale en espèces vivantes. Ceci s’ex-plique par la présence d’espacesassez vastes, comme le cimetièredu Père-Lachaise ou comme laPetite Ceinture, plus ou moinssauvage. Tous ces lieux avec lesjardins d’alentour offrent unegrande diversité de milieux micro-climatiques et une ouverture éco-logique aux environs de la Capi-tale.

On dénombre dans le 20e pasmoins de 340 espèces de plantesindigènes, 63 naturalisées et26 subspontanées(1), soit un totalde 429 plantes différentes sur les850 comptabilisées dans la Capi-tale. On y observe naturellementdes plantes à fleurs, et mêmequelques orchidées, mais aussides fougères.

Au Père-LachaiseLe cimetière du Père-Lachaiseprésente pour sa part une diver-sité végétale importante compo-sée de 310 espèces, dont 265 indi-gènes et 45 naturalisées. Ladiversité animale du site y est

toute aussisurprenante.On n'y dé -nombre pasmoins de264 espècesde coléoptèressur les 637actuellementrépertoriées àParis. On ycompte aussiune centainede papillons.Qui dit in -sectes, ditaussi oiseaux.

La biodiversité du 20e arrondissementOn peut y observer en effetquelques espèces rares en zoneurbaine comme la chouetteeffraie. On y contemplera à loisir la cor-neille, mais… sans le renard. Biensûr, les petits mammifères ne sontpas absents du site : la fouine etl’écureuil y sont parfois aperçus. Le cimetière du Père-Lachaise jouedonc un rôle de premier plan dansla biodiversité parisienne et cellede l’arrondissement.

Sur la Petite CeintureLa petite Ceinture forme unefriche encore préservée de la fré-quentation citadine. La végéta-tion s’y déploie librement entraî-nant dans son sillage une faunetout aussi riche. On y dénombreplus de 460 espèces végétales.

La faune yest parfoissurprenantecomme laprésence duhérisson, cellede coloniesde chauves-souris, d’oi-seaux divers,de petits rep-tiles et d’in-sectes attiréspar les florai-sons des lieux.La petite Cein-ture représente donc une sortede corridor écologique qui ouvraitjadis la Capitale sur la banlieue etmême sur la campagne loin-taine. ■

JACQUES PÉRIGAUD

Rouge-gorge

Un outil d’analyse pour le 20e ?« Fractures françaises »Un livre de 195 pages écrit par Christophe Guilluy publié chez François Bourin, éditeur.

l s’agit d’un ouvragedocumenté, bien évidem-ment sujet à discussion,publié récemment par un

socio-géographe qui utilise en -quêtes, études ou statistiques afinde mettre à jour quelques ten-dances lourdes de la société fran-çaise contemporaine, en particu-lier parmi ses couches populaires.Au-delà des discours médiatiquesou politiques convenus, l’auteurdresse un état des lieux nuancémais sans concession des « frac-tures françaises» dans un contextede mondialisation libérale et demulticulturalisme.

Une analyse réaliste à l’encontre de discourstrop optimistesSa volonté de réalisme pourraitinduire un pessimisme social chezle lecteur lorsqu’il traite de latransformation des grandesmétropoles à la suite d’un phéno-mène complexe : celui d’un cer-tain embourgeoisement de quar-tiers populaires avec l’arrivée des«bobos » qui entraîne le départd’une partie des couches popu-laires autochtones vers la péri-

phérie et parallèlement celui del’implantation massive d’uneimmigration familiale d’originenon-européenne.Les analyses de l’insécurité socialevécue par les ouvriers (et per-sonnes assimilées) souvent relé-gués spatialement et paupériséspar la compétition salariale mon-diale (les délocalisations là-bas, letravail plus au moins au «noir»ici) comme le partage des terri-toires qui entraîne un commu-nautarisme à la française vont àl’encontre des discours des«croyants» d’une société métisséeet pacifiée, discours le plus sou-vent refusés par les «pratiquants»au quotidien du phénomène.L’auteur qui a publié aux éditionsAutrement un Atlas des fracturesfrançaises en 2004, pousse seslecteurs à prendre conscienced’évolutions fortes ainsi que dessouffrances qui y sont liées, lar-gement rencontrées dans notrearrondissement, afin que chaquecitoyen participe à la mise aupoint de réponses politiques réa-listes assises sur le consensusrépublicain. ■

PIERRE PLANTADE

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1. Indigènes : qui vivent naturelle-ment sur notre sol.

Naturalisées : importées d’autrescontinents et qu’on a acclimatées.

Subspontanées : en provenanced’autres pays et qui se sont implan-tées spontanément.

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dossierIl y a 140 ans La Commune

Le terrible mois de maide BellevilleDOSSIER PRÉPARÉ PAR COLETTE MOINE, ANNE-MARIE TILLOY ET PIERRE PLANTADE

Il était une heure de l’après-midi, à l’angle des rues de Tourtille et Ramponeau, en plein Belleville, lorsque tomba la dernière barricade de la Commune. C’était le dimanche 28 mai 1871. La barricade de la rue de Tourtille, le massacre des Otages de la rue Haxo et le bain de sang des Communards au Père Lachaise forment un ensemble indélébile de l’Histoire de la fin de la Commune. Parmi les nombreuses têtes marquantes, nous en avons choisi deux : Louise Michel et Jules Vallès.Entre mythe et nostalgie, le 20e est un quartier hautement symbolique de la Commune et des Communards.

hute de l’Empire, siège de Paris, victoire des Prus-siens et mise en place de la IIIe République :quelques dates scandent la secousse patriotiquecréée par la Guerre de 1870.

19 juillet 70 : Déclaration de Guerre à la Prusse. Paris esten fête : « Il flotte dans l’air un parfum de veloutine et degardénia» (Jules Vallès). On est sous Napoléon III.2 septembre : Capitulation de Napoléon III à Sedan. 4 septembre : Proclamation de la République sur la placede l’Hôtel de Ville de Paris

Du 19 septembre au 28 janvier 1871 : Siège de Paris parles Prussiens. Le 28 janvier Paris capitule.8 février : Election de l’Assemblée nationale : AdolpheThiers est nommé à la tête du gouvernement le 17 février.1er mars : Défilé des Prussiens sur les Champs Elysées.8 mars : L’Assemblée nationale supprime la solde desgardes nationaux ainsi que le moratoire sur les loyers etles dettes. Une décision insupportable pour le petit peuple…

L’affaire des canonsTout était prêt pour déclencher uneinsurrection. Et, le 18 mars, en donnantl’ordre de désarmer la Garde natio-nale, qui dépend de Paris, et de faireenlever les canons rassemblés sur laButte Montmartre, Thiers déclenche lesoulèvement du Paris populaire. «L’opération conduite avec vigueur,avant le lever du jour, par le généralLecomte réussit. Mais, les chevaux quidevaient emmener les pièces n’étantarrivés qu’à huit heures, la foule, ameu-tée par le tambour, force les postesétablis pour la maintenir, et les gardesnationaux gravissent les pentes de laButte, la crosse en l’air, en criant «Vivela ligne !». Les uns après les autres,les soldats fraternisent avec les insur-gés… Le général Lecomte, fait prison-nier, et le général Clément Thomassont fusillés». (Marc-André Fabre, lemassacre des Otages)Thiers, craignant alors que la gangrènene gagne ses troupes, ordonne leurévacuation totale et transfère le gouver-

nement à Versailles. Le lendemain, 19 mars, le Comité cen-tral est entièrement maître de Paris. Il le demeurera jusqu’au27 mai, essayant sans succès d’étendre l’insurrection à laprovince et d’organiser à Paris une résistance efficace.

Pendant 70 jours, la Commune gouverne Paris Le 26 mars, les insurgés élisent un conseil communal de90 membres qui prend le nom de Commune de Paris. Maisil y eut incapacité politique des chefs de la Commune, ilfallait administrer la ville ; il y eut aussi incapacité stra-tégique, il fallait défendre Paris. Tous les efforts de la Com-mune furent vains. La victoire ne pouvait que revenir augouvernement légal mené par Thiers.La Commune qui a gouverné Paris pendant 70 jours,s’est éteinte le 28 mai à une heure de l’après-midi, à l’is-sue d’une guerre civile qui a opposé aux Fédérés de laCommune pendant une semaine l’armée des Versaillais,commandée par Thiers, chef du gouvernement, et leMaréchal de Mac-Mahon, responsable de l’armée. Ce fut,du dimanche 21 mai au dimanche 28 mai 1871, la«Semaine sanglante» qui fut la reconquête de Paris parles Versaillais. Le 28 au soir, l’histoire de la répression descommunards commence. ■

Mai 2011 • n° 675>7

La Commune, un avatar de la défaite de 1870

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Paris en flammes vu par des artistes d’aujourd’hui. Détail de la fresque réalisée, 119 rue de Ménilmontant par un collectif d’artistesdans le cadre de la commémoration des 140 ans de la Commune.

• La liberté d’association pour les ouvriers• La séparation de l’Eglise et de l’Etat• Fournitures gratuites nécessaires à l’instruction

Tiré de Toupictionnaire,le dictionnaire de politique

Le 26, le 27 et le 28 mai, les heures sanglantes de Bellevillea reconquête de Paris s’étant faite d’ouest en est,les Versaillais ont obligé les Fédérés à reculer versl’est. Les Buttes Chaumont, Belleville et le PèreLachaise ont été les derniers points de résistance

à la progression versaillaise.Dans cette lutte où le sang a coulé sans restriction, la guerrecivile était partout, sporadique, simultanée, inorganisée,cristallisée, quartier par quartier autour de barricades.C’est dans ce contexte que se situent trois moments trèsracontés des dernières heures de la Commune.

Le massacre des OtagesLes Otages de la rue Haxo désignent 49 prisonniers desFédérés qui partis de la prison de la Roquette ont étéfusillés rue Haxo, dans l’enceinte de la Cité Vincennes. Lesvictimes comprenaient : 33 gardes de Paris, 2 gendarmes,4 mouchards et 10 prêtres. Parmi les prêtres, il y avait troisPères Jésuites et l’abbé Planchat.Dans son Histoire de la Commune de 1871, Prosper-Oli-vier Lissagaray écrit : «Ces gendarmes, ces policiers, cesprêtres qui, vingt années durant, avaient piétiné Paris,

représentaient l’Empire, la haute bourgeoisie, les massa-creurs sous leurs formes les plus haïes». Dans ce tableau,le clergé considéré comme le complice de la monarchiecontre la liberté, occupait une place particulière.Plusieurs récits de ce massacre existent ; ils racontent lalongue marche des prisonniers. Le convoi emprunta la ruede la Roquette, le boulevard de Ménilmontant, la rue deMénilmontant, la rue de Puebla (Pyrénées), la rue desRigoles, la rue de Belleville et la rue Haxo et arriva en find’après-midi au quartier général de la Cité Vincennes.

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Quelques grandes idées socialesde la Commune

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Le cortège des Otages ne fait que passer devant laMairie de Belleville située juste en face de l’EgliseSaint Jean-Baptiste, au 136 de la rue de Paris, oùcertains auraient voulu qu’ils soient fusillés. Il nereste absolument rien de cette mairie qui a faitplace à la rue du Jourdain.

Voici ce que Jules Vallès a écrit dans l’Insurgé. Vendredi. rue Haxo– On va en descendre une nouvelle fournée !– Qui ?– Cinquante-deux calotins, gendarmes ou mou-chards !…Les voilà !Ils avancent silencieux, un haut et vieux brigadieren tête, droit devant lui, militairement… des prêtressuivant, gênés par leur jupe, forcés de trotter, à inter-valles, pour reprendre leur rang. L’inégalité desallures n’empêche pas la cadence, et comme le :une ! deux ! d’une compagnie en marche.La foule leur emboîte le pas, sans tumulte, ni fiè-vre encore.Mais voici qu’une mégère glapit !... Ils sont perdus, ils n’enréchapperont pas !…La fureur commence à courir sur le flanc du troupeau ! Onentend une cantinière clamer : «à mort !».…Un feu de peloton, quelques coups isolés d’abord, puis unedécharge longue, longue… qui n’en finit plus…Ce récit du massacre éclaire d’un jour intéressant, unanticléricalisme ambiant qui faisait partie des «idées com-munardes». Comme traces, il ne reste que quelques mœl-lons du «mur» surmonté d’une dalle commémorative,posée en 1971 pour ceux qui ont été fusillés là : «Ils ne sontpas tous morts pour la même cause, mais ils ont partagéles mêmes souffrances et subi le même sort».

Le grand massacre des Fédérés au Père LachaiseDans ses Contes du lundi, Alphonse Daudet quin’était pas un partisan de la Commune a écritun fort beau texte sur ce qui s’est passé au Père-Lachaise le 27 mai. Outre une description peutendre des canonniers fédérés qu’il qualifie de«canonniers d’occasion, qui ne songeaient qu’àsiffler leurs trois francs cinquante de hautepaye», il raconte aussi ce qui s’est passé dansla nuit du 27 au 28 mai : «Le cimetière a été fouillé tombeau par tombeau,mais le pire «c’est une longue file de gardesnationaux qu’on amenait de la prison de laRoquette… Ca montait la grande allée, lente-

ment, comme un convoi.On n’entendait pas unmot, pas une plainte.Ces malheureux étaientsi éreintés, si aplatis ! Ily en avait qui dormaienten marchant, et l’idéequ’ils allaient mourir neles réveillait pas. On les fit passerdans le fond du cimetière, et la fusil-lade commença. Ils étaient cent-quarante-sept…. C’est ce qu’onappelle la bataille du Père-Lachaise».C’était dans la nuit contre le mur declôture du cimetière du Père-Lachaise. Ce mur qui a été refait esttoujours là, impressionnant avec saplaque commémorative posée en1908 qui est dédiée «Aux morts dela Commune». Car la mémoire des

hommes a réuni là, en pensée, tous les morts commu-nards de la Semaine sanglante.

Rue de Tourtille, la dernière barricade de Paris«Les derniers coups de fusil de la Semaine San-glante seront tirés sur la barricade de la rue Rampo-neau (rue de Tourtille, c’est selon !) où le seul survi-vant d’une escouade de Fédérés tiendra tête un quartd’heure durant à une horde de Versaillais le sommantde se rendre.Tireur d’élite, celui-ci fracassera par 3 fois la hampedu drapeau hissé par les Versaillais, rue de Paris (l’ac-tuelle rue de Belleville). Puis sans savoir que l’his-toire lui décernerait le titre de «dernier soldat de laCommune», il se glissera parmi les décombres etéchappera aux Versaillais.Le 28 mai, à une heure de l’après-midi, la Communeavait vécu (Grande histoire de la Commune, tome 4,Paris 1971). Paris était en ruines, l’histoire de larépression des Communards et la reconstruction deParis commençaient.

A cet égard, la plaque commémorative qui a été posée àl’entrée du Parc de Belleville, le 18 mars 2011, en souve-nir «des derniers combats et en hommage aux hommeset femmes qui ont lutté pour la liberté et la justice »,n’est pas bien placée. Sa place devait être au carrefour dela rue de Tourtille et de la rue Ramponeau, lieu de la der-nière barricade. Mise rue Jouye-Rouve à l’entrée du Parcde Belleville, elle ne représente rien au regard de l’espaceurbain insurgé de l’époque. Dommage, surtout que visuel-lement une gravure un peu tardive permet de se faire unebonne idée des lieux qui finalement n’ont pas beaucoupchangé. ■

>8Mai 2011 • n° 675

Le mur des Fédérés qui n’a eu droit qu’à une plaque commémorative. Depuis 1880, ce mur est un lieu de pèlerinage.

Le massacre des Otages de la rue Haxo. Photomontage d’Eugène Appert.

Rue de Tourtille, la bataille au pied de la dernière barricade.

tant donné le caractère de la répressionmenée par Thiers, « l’expiation au nom dela loi et par la loi », tous les souvenirs dela Commune auraient pu disparaître.

Heureusement, il y a eu les traces laissées par lamémoire… Sans les estampes, les photographies(dont l’invention était récente), les écrits des jour-nalistes, les récits oraux, le retour des exilés, laCommune aurait pu être totalement effacée del’histoire de France. A cet égard, l’exploitation immédiate de l’imagedes ruines a permis d’occulter le message politiqueet social de la Commune pour ne retenir que safolie meurtrière. Etrange époque où les touristesanglais préféraient venir voir les ruines de Parisbien plus «vivantes » que celles de Rome ou dePompéi !Trois monuments font souvenir de ces temps trou-blés : l’obélisque des Gardes nationaux du Cime-tière de Belleville, dont certains ont été massacrésavec les otages de la rue Haxo, l’église Notre-Damedes Otages construite entre 1936 et 1938 et, pro-vocation de son occupant (peut-être ?), le mauso-

lée de Thiers qui a été construit au Père-Lachaisesur le terre-plein sur lequel les Communardsavaient installés la batterie et la mitrailleuse quitiraient sur la Ville. ■

u nom du sang versé, de la patrie, de la vérité ou du pardon,l’histoire de la Commune soulève beaucoup d’ambiguïtésqu’elles soient politiques, religieuses ou sociales. Les chiffressont terribles :

– la bataille de rue menée durant la Semaine sanglante a représenté 10000voire 20000 Fédérés, tout au plus, contre les 130000 hommes, «les Ver-saillais» commandés par Mac-Mahon.Le nombre total des otages qui ont été fusillés par les Communards n’estque d’une centaine, contre 15000 à 17000 exécutions sommairescommandées par Mac-Mahon. Sans compter les 70000 condamnés auxtravaux forcés, peines de prison ou déportations…Selon une enquête conduite à la fin de l’année 1871 par le Conseil muni-cipal républicain, Paris avait perdu près de 100000 travailleurs, le sep-tième de sa population masculine majeure. On sait aussi qu’il manquaitquelque 90000 inscrits sur les listes électorales.L’histoire de la Commune est un sujet de réflexion très passionnant etil serait dommage de ne pas profiter du 140e anniversaire pour «mus-cler» ses convictions et ses idées en la matière. (voir le calendrier desfestivités en page 15). Ne manquez pas la visite menée par Olivier LeTrocquer qui explique avec talent ce qui rend la mémoire difficile. ■

ANNE MARIE TILLOY

Par delà les lieux, trois monuments

dossier

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Par delà la mémoire,les ambiguïtés

Au cimetière de Belleville, l’Obélisque des Gardes nationaux.

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utre l’œuvre qui l’a fait largement connaître,«Penser la révolution» parue en 1978, l’historienFrançois Furet, considéré comme iconoclastepar les gardiens du temple de l’interprétation

marxiste-léniniste de ce moment-clef de notre histoire, apublié une mise en perspective critique intitulée «la Révo-lution de Turgot à Jules Ferry». S’y insère naturellementun passage sur la Commune de Paris. Les quelques lignesci-après tentent d’en présenter les principaux enseigne-ments, soumis naturellement à l’appréciation de chacun.La Commune fait l’objet d’un surinvestissement d’intérêtexceptionnel dans le cours de l’histoire de France comptetenu de sa brièveté (3 mois) et de son issue sanglante(défaite des insurgés, répression particulièrement lourde).Pour quelles raisons essentielles ?

Il s’agit, tout d’abord, du dernier affrontement armé de laguerre civile française, de la dernière scène de la Révolu-tion au cours de laquelle Paris brûle (les Tuileries, l’Hôtelde Ville….). Elle permet aux Républicains d’effacer momen-tanément leurs échecs antérieurs (1848, 1851 en particu-lier). Cette guerre meurtrière (20000 morts au moins) a per-mis de rejouer grandeur nature la régénérationrévolutionnaire ou contre-révolutionnaire de la société.Par ailleurs, un grand évènement ultérieur, la Révolutionrusse de 1917, l’a transfigurée : les penseurs du socialismerévolutionnaire lui ont donné le rôle d’annonciatrice desrévolutions «socialistes» du XXe siècle et ainsi lui ont per-mis de ne plus être considérée comme la dernière révolu-tion française, bien qu’elle ne doive presque rien au socia-lisme marxiste-léniniste. En effet, ce sont les traditions

politiques françaises (partagées à gauche principalemententre les radicaux, les jacobins, les proudhoniens, lesanarchistes et quelques partisans de l’Internationaleouvrière…) et l’invasion étrangère (le patriotisme des Sansculottes) qui ont joué le rôle détonateur.La Semaine sanglante a écarté pour longtemps tout dan-ger insurrectionnel. A partir de ce constat et d’un réelconsensus national autour d’élections législatives au suf-frage universel, les Républicains non communards, plus«modérés» comme Gambetta ou Jules Ferry, alliés circons-tanciels d’Adolphe Thiers, parviendront en quelques annéesà contourner les forces monarchistes et cléricales (divisées,mais largement majoritaires aux élections de janvier 1871)et à mettre en mouvement la IIIe république. ■

PIERRE PLANTADE

Mai 2011 • n° 675>9

dossierLa Commune de Paris ou l’ultime exorcisme d’une violenceinséparable de la vie politique française depuis 1790

O

Louise Michel (1830-1905), une grande figure de la Commune

Communarde» ou «communeuse» célèbre, elle aconnu la gloire de son vivant et une gloire pos-thume qui ne s’est jamais démentie : il s’agit de

Louise Michel, qui, dans le langage d’aujourd’hui, seraitsacrée « icône», mot qu’elle eût certainement récusé. Parcontre, la référence à elle faite par le groupe de rock«Louise Attaque» aurait pu lui plaire !Son portrait d’alors ? C’était une jeune femme brune, detaille moyenne, au visage ingrat, doté d’un large front etd’un regard ardent. Elle n’a pas de compagnon, on ne luiconnaît pas d’amant, rien qu’une virile amitié avec JulesVallès. Elle est « la vierge rouge».

Institutrice et révolutionnaireNée le 29 mai 1830 au château de Vroncourt (Haute-Marne), elle serait la fille du châtelain, d’aucuns disent dufils de celui-ci et de sa servante Marie-Anne Michel. Quoiqu’il en soit, elle est élevée par la famille dans de trèsbonnes conditions, bénéficiant d’une instruction qui lui ser-vira plus tard.Elle obtient son brevet d’institutrice en 1852 à Versailleset, aussitôt, ouvre une école « libre» à Audeloncourt, puisune seconde à Clefmont (Haute-Marne).Elle arrive à Paris, en 1856, où elle enseigne dans le18e arrondissement. Inlassable, elle y ouvre deux autrescours. Sa pédagogie est anticonformiste, le salaire estdérisoire et la «considération» nulle. Qu’importe, ses élèvesl’adorent. Elle fréquente les milieux révolutionnaires, écrit des libellescontre «Napoléon le petit ». Elle milite pour l’égalité dessexes (eh oui, ce n’est pas nouveau !). Elle est partout oùrègne l’injustice.

Pendant la Commune, la combattanteA partir d’août 1870, Louise Michel combat, jusqu’à la finde sa vie. Elle est alors présidente du Comité de vigilancedes citoyennes du 18e, dont le maire n’est autre que Cle-menceau, puis membre du Comité de vigilance de Mont-martre. Elle revêt l’habit de la garde nationale. Elle s’en-

gage dans la bataille où on loue sa «vail-lance militaire», elle fait le coup de feu au 61e

bataillon de Montmartre.Quand les Fédérés élèvent des barricades,Louise n’est pas la dernière à y monter. Mais,avec l’effondrement de la Commune, elle estarrêtée et condamnée.

Après la prison, la déportation en Nouvelle CalédonieAoût 1871. Louise Michel, est incarcérée àVersailles dans la tristement célèbre prison desChantiers. Jugée le 16 décembre 1871, Louiseéchappe à la peine de mort qu’elle revendi-quait, et est condamnée « seulement » à ladéportation en Nouvelle-Calédonie.Elle embarque, avec une vingtaine de femmessur le navire «La Virginie» où elles sont enfer-mées dans des espèces de cages. Le voyage dure quatremois.Après les cages de la Virginie, les prisonniers politiques sontenfermés comme les criminels de droit commun, les forçats,dans des cases. La moindre infraction à la discipline instau-rée est sanctionnée avec pour certains les fers aux pieds.Naturellement Louise « la rebelle» se montre à la hauteurde sa réputation. Elle insulte les gardes-chiourmes, inter-vient quand ils sont trop brutaux. D’autre part, elle entre-prend d’instruire les Canaques, les soutient pendant leurrévolte en 1878, ce que n’approuvent pas tous ses com-pagnons de misère.Cinq ans passés à la presqu’île Ducos lui ouvrent le droitau transfert à Nouméa où Louise munie de son brevet d’ins-titutrice, va enseigner dans les écoles de la ville sous la pro-tection du maire.

Avec l’amnistie,le retour et les hommagesL’amnistie proclamée en 1880, le combat de Louise Micheln’est pas pour autant terminé. Accueillie triomphalement

«

à Paris, elle part pourtant et ouvre à Londres une écolelibertaire, puis revient en 1895 dans la capitale.Comme elle a acquis la stature d’une «grande figure révo-lutionnaire et anarchiste», de grands hommes lui rendenthommage : Victor Hugo, qui l’a déjà célébrée avec sonpoème «Viro Major», Clemenceau et d’autres encore. Cette«reconnaissance» ne lui tourne pas la tête. Sa cause pre-mière est celle de la condition des femmes. «Féministe»avant la lettre, elle prône l’égalité pour l’instruction, le tra-vail, le salaire, et aussi l’indépendance vis-à-vis deshommes.Militante jusqu’à son dernier jour, elle meurt à Marseille,le 9 janvier 1905. Inhumée au cimetière de Levallois-Perret, son cercueil estsuivi par une foule immense où les femmes portent unruban rouge en son honneur. A chaque anniversaire, sa tombe est fleurie où personna-lités et inconnus s’y rejoignent, en témoignage. ■

COLETTE MOINE

* Extraits du livre de Louise Michel : «La Commune. Histoire et sou-venirs ».

é au Puy en 1832, mort à Paris en1885, Jules Vallès est une grandefigure du XIXe siècle. Résistant, réfrac-taire, insurgé, exilé, pauvre hère, écor-

ché vif de la vie, Vallès a été un homme libre pas-sionné du peuple et sa vie n’a été qu’une révolte.*Personnalité phare de la Commune, il n’était pasdu 20e, mais il a vécu à Belleville des momentsforts des dernières heures de la Commune. Il étaità la Cité Vincennes au moment du massacre desOtages qu’il tenta en vain d’empêcher et, défen-seur pour l’honneur de la Commune qui vivaitses derniers moments, il commandait encore ledimanche 28 mai, la barricade qui fermait la ruede Paris à Belleville.

Un homme de convictionJournaliste, il a fondé La Rue et Le Cridu Peuple. Ecrivain, il a écrit entreautres : trois romans autobiogra-phiques : L’Enfant, Le Bachelier etL’Insurgé. Paru en 1886, après sa mort, L’Insurgéest une magnifique façon d’entrer dansl’insurrection de la Commune. Tout yest : le déroulement des faits, les res-ponsables avec leurs faiblesses et leursgrandeurs, le peuple, la misère de Paris,Paris en flammes; Vallès qui a beau-coup parcouru Paris a vu beaucoup dechoses et, mieux, il a su les raconter.

Comme son héros Jacques Vingtras, son alter ego, Vallèsest un homme pathétiquement attachant. Comme lui, il adû quitter Paris. Là s’arrête l’histoire de Jacques Vingtras. Jugé et condamné à mort par contumace, Jules Vallès ren-tra en France à la suite de l’amnistie de 1880. Mais, usépar une vie de luttes constantes, il n’avait que 52 anslorsqu’il mourut le 14 février 1885. Des milliers de Pari-siens ont suivi son corbillard, du boulevard Saint-Michelau Père Lachaise, le 16 février, dans un cortège improviséet tumultueux. Les chroniques de l’époque rapportent queles immortelles déposées sur son cercueil formaient un tapisécarlate «semblable au rouge écarlate de la révolte». ■

AMT

* Jules Vallès ou la révolte d’une vie de Max Gallo, 1988, éditionsRobert Laffont

NAvec Jules Vallès, le « Cri du peuple »

Jules Vallès.

Louise Michel. Brune, un large front au regard ardent. Détail de la fresque de la rue deMénilmontant.

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Mai 2011 • n° 675

ui, le Carême est passéet, depuis, le beau jourde Pâques dans la joiede la Résurrection.

Si nous y revenons, c’est que,sous l’égide de l’Aumônerie dusud 20e – maître d’œuvre le PèreChristian – les enfants et lesados nous ont offert un superspectacle le samedi 26 mars,intitulé « Carême = chemin devie ». Thème bien inspiré,puisque composé en cinq temps,accompagnés de chants et de

prières. Il a permis aux specta-teurs de cheminer aux côtés deJésus.Nous le suivons au désert, lieude toutes les tentations dans le1er temps.2e temps : C’est celui de laTransfiguration3e temps : La Samaritaine «Si tuconnaissais celui qui te dit :«donne-moi à boire», c’est toi quile lui aurais demandé et il t’auraitdonné de l’eau vive.»4e temps : l’aveugle-né, chantait :

O

Saint Gabriel

Le Carême est passé. Vive le Carême !

Notre Dame de la Croix

Derrière la sacristieQuelle vie fraternelle pour les prêtres ?

eurs visages et leurs voixnous sont parfois fami-liers, et pourtant savons-nous comment vivent ces

hommes au service de notre com-munauté ?Le prêtre n'est plus le lettré ou l'au-torité d'antan, il peut se sentir bienseul dans un monde de plus enplus sécularisé. Lorsqu'on le voitcélébrer il est difficile d'imaginerquelqu’un ayant, comme nous tous,ses fragilités. Hommes d'écoute etde don permanent, commentconcevoir qu'ils ont aussi besoin desoutien ? Les trois prêtres de Notre Dame dela Croix suivent une voie particu-lière, ils font partie de la fraternitémissionnaire des prêtres pour laville (FMPV) qui permet aux prê-tres de vivre dans un cadre com-munautaire. Créée il y a 20 ans àMénilmontant elle a commencéavec des personnalités marquantescomme Dominique Aubert, Jean-Yves Nahmias ou Bernard Cattenoz.A Paris, il existe 5 équipes de la fra-ternité dont Saint Jean Baptiste deBelleville (19e) et Saint Ambroise(11e), et 8 en dehors de Paris. Lesprêtres classiques sont dits «sécu-

liers», en opposi-tion aux « régu-liers» qui viventen communauté,par exemple dansun monastère; laFraternité leurpermet donc unsoutien et un par-tage mutuel accru.La prière est com-mune tous lesmatins, une jour-née par mois estégalement vécueen commun en dehors de laparoisse. Cela permet une trans-versalité et une circulation de l'in-formation bien meilleures en évitantque chacun mène ses activités deson côté sans cohérence avec lesautres.

Etre missionnaires en Ile-de-France

Le second aspect de cette frater-nité est que ces prêtres sontvolontaires pour vivre et exercerleur sacerdoce dans des zonesnouvellement urbanisées. Ces ter-ritoires se sont beaucoup dévelop-

pés en Ile-de-France : «villes nou-velles» comme Cergy, Marne-la-Vallée (autour d'EuroDisney),Massy Atlantis ou d’autres projetsliés au Grand Paris. Le milieu rural s'est réduit au pro-fit de zones pavillonnaires ou devilles qui n'ont parfois pas d'his-toire ecclésiale. Ces prêtres quiont étudié à Paris et auraientvocation à y rester, se proposentde vivre une «mission» pas forcé-ment très loin mais dans uncontexte très différent. Que nosprières les accompagnent ! ■

LAURA MOROSINI

L

Marie-ArmelleMAHE

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«dans nos obscurités, allume lefeu, qui ne s’éteint jamais».5e temps : Lazare. Prière : Sei-gneur, rends-nous à la lumièreéclatante, Dieu vivant pour lessiècles des siècles.Par la grâce de ces jeunes qui sedépensent sans compter sur lascène nous admirons à chaqueépisode, des tableaux vivants,bousculant allègrement lesconventions du genre, mêlantmime, récits, danses, incarnanttous les personnages de cette sagaavec humour. Marie elle-mêmen’y échappe pas, habillement etgestuelle hautement improbables !Ne nous trompons pas, il n’existeaucune dérision dans ces interpré-tations très libres, seulement unejoie communicative née de la Foi,un partage de la spiritualité.Nous remercions tous ces jeunesainsi que ceux et celles qui lesont encadrés et nous ont fait par-ticiper aux chants et prières.En empruntant au langage adonous conclurons : «Y a pas desouci, çà l’faisait». ■

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De gauche à droite : Manuel Teixeira,Jean-Marc Pimpaneau et Jean-Paul Weulersse.

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Mai 2011 • n° 675>11

Vie religieusefoi et vie

Outre une disponibilité d’accueil,d’écoute et de soutien, je suishabilitée à baptiser, en lien avecla Paroisse Notre Dame des Otages(rue Haxo dans le 20e), et à pré-sider des obsèques dans les salonsde la chambre mortuaire.Comme chacun, je me trouveconfrontée aux échecs ou à lamort et cherche à donner du sensdevant de telles épreuves. Je tentealors de délivrer un témoignagenon seulement humain, mais aussichrétien. Vous savez, les fins devie de jeunes sont particulière-ment inacceptables et doulou-reuses pour les parents, lesfamilles ou leurs amis. On peutespérer que les «croyants», maisaussi ceux dont les convictionssont différentes sont interpelléspar une présence sincère d’unenvoyé de l’Eglise de Jésus-Christ.Avec les personnels soignants,nos relations se situent à bien desniveaux : échanges d’informa-tion, partage humain, voire prière.

Face au brassage de populations Cet hôpital est bien à l’image denotre société, les malades sontd’origines et de traditions diverses,avec de nombreuses famillesissues des aires musulmane, boud-dhiste, hindouiste et israélite. Jeperçois Robert Debré comme unendroit de paix où les relations se

révèlent généralement pacifiées,même si cela n’est pas toujourssimple. Il m’arrive souvent de dia-loguer simplement avec desmamans et des papas se référantà l’Islam : les épreuves sont vécuesavec le même cœur par lesparents.Tout récemment, l’Hôpital a crééun poste d’aumônier pour lesmusulmans. Il est assuré par unefemme, non-voilée, qui vientchaque jeudi. Nous entretenonsde très bonnes relations. Sa pré-sence permet, outre les aspectscultuels ou linguistiques, de créerdes ponts entre des pratiques hos-pitalières comme par exemple lesquestions de nourriture ou l’atti-

n ce dimanche 27 mars,à 8 h 35 (heure d’été !)une cinquantaine deparoissiens quittèrent le

parvis de l’église dans le cadre dela sortie paroissiale annuelleconcoctée ou plutôt mijotée parMadame Chalumeau.Après la récitation des Laudes, lePère Doreau nous accorda, enfin,le droit d’échanger. Ce que certainsavaient, d’ailleurs commencé àfaire, alors que d’autres essayaient,bien installés dans ce bus confor-table, de rattraper l’heure estivaleperdue (je tairai les noms par purecharité chrétienne…)Après une halte technique etquelques Magnificat, nous fîmesune entrée royale dans Reims àl’heure pour participer à la célébra-tion de l’Eucharistie du3e dimanche de Carême avec lesparoissiens de la basilique SaintRémi. Le thème principal des lec-tures était la soif. Concélébrée parles Pères Doreau et Constantieux,ce fut une belle cérémonie.Ayant vu la casquette du PèreDoreau, c’est derrière elle que nousnous sommes dirigés vers la salleparoissiale pour partager, en toutesimplicité mais grande convivia-lité, un repas tiré des sacs.

De la basilique aux vignoblesRestaurés spirituellement et phy-siquement et pour assouvir notre

soif de connaissances, nous avonspoursuivi notre sortie par la visitecommentée de la basilique. Nousavons pu admirer et même tou-cher, hors de son reposoir, lachasse de Saint Rémi. Qu’il estagréable d’écouter des gens pas-sionnés par l’histoire du lieu etanimés du désir de faire partagerleurs connaissances !S’arrachant de cette visite, c’est àtravers le vignoble rémois et aprèsquelques circonvolutions, certai-nement pour la mise en bouche,que nous sommes arrivés à lacave, dernier lieu de notre périple.Là-aussi, ce fut une affaire depassionnés, tant des vignerons,de l’aïeul au petit-fils, que desdégustateurs, et je ne parle pasd’une amatrice de champagnerosé….C’est bien après 20 heures quenous nous sommes retrouvés

devant le parvis de l’église, à l’is-sue d’un voyage marqué par lechant des vêpres et une envolée deMagnificat. Au passage, on a punoter que le voyage retour futplus euphorique que l’aller, cer-taines mauvaises langues y ontvu l’effet des bulles….C’est ainsi que s’est terminée cettebelle journée, merci madame Cha-lumeau, et vivement, l’année pro-chaine pour une nouvelle sortie.■

JEAN-PIERRE VITTET

Le cadre des interventions Contrairement aux hôpitaux tra-ditionnels organisés en pavillonsisolés, celui-ci bénéficie d’unearchitecture ramassée qui faciliteles échanges et contacts et permetde contribuer plus facilement aubien-être des enfants. La plupartdes très nombreux acteurs de l’hô-pital cherchent à faire régner uneambiance conviviale et tententd’assurer un mode de vie le plusnormal possible pour les patients,en particulier pour ceux atteintsde pathologies lourdes. C’est ainsiqu’existent une Maison de l’en-fant, un espace réservé aux ado-lescents et bien d’autres activitéscomme l’école ou des animationsproposées par les éducateurs del’hôpital et des associationsagréées.

Les fonctions assurées «J’interviens tous les jours de lasemaine, parfois même le week-end, j’assure une permanencequotidienne entre 13 h 30 et14h30 dans le local de l’aumône-rie situé dans la galerie princi-pale et je réponds bien sûr à l’ap-pel des familles. Je ne m’entretiensavec les enfants qu’avec l’accorddes parents. Les séjours desenfants étant parfois longs ourépétés, des liens se tissent avecles familles.

E

Hôpital Robert DebréEntretien avec l’aumônier catholiqueSitué dans le 19e arrondissement, entre les Portes des Lilas et du Pré Saint Gervais, l’Hôpital pédiatrique et universitaire Robert Debré assume depuis une vingtaine d’années un rôlereconnu tant dans les domaines de proximité que dans les spécialités au rayonnement international.Comme le prévoit la législation, un service d’aumônerie se trouve à la disposition des familles. Anne Pattegay assure depuis 11 ans la fonction d’aumônier catholique : elle est envoyée en mission par le Cardinal de Paris tout en étant une modeste salariée à mi-temps de l’institution. Au sein d’un lieu de vie où peuvent se concentrer joies, douleurs ou interrogations éthiques décisives,son témoignage ne peut qu’être précieux.

Notre Dame des Otages

Une histoire de soif ou de Saint Rémi à Dom Pérignon

tude vis-à-vis des dons d’organes.Son arrivée a fait l’objet d’unepréparation intelligente qui peuts’expliquer par l’intégration desservices d’aumôneries au Pôlesocio-éducatif de l’hôpital. Dansce cadre, il est d’ailleurs envisagéde créer une salle de prière ou deréunions multi-confessionnelles.

Les questions éthiques Elles sont bien sûr présentes dansla vie de l’hôpital. Il va de soique l’aumônerie qui se trouveengagée dans des situations par-fois très lourdes est impliquée etparticipe à la réflexion qui estmenée à différents niveaux, préa-lablement aux décisions néces-

saires. En tant que témoin je peuxattester du caractère rigoureux etraisonnable, mais aussi humain decette réflexion.

Secrets de vie Non, je ne ressens pas de lassitudeou d’essoufflement à vivre mamission au milieu d’un tel lieu. Jesuis un témoin d’humanité quireçoit beaucoup des autres. Jeporte le visage discret d’une Egliseattentive. Tout cela afin de porterdes marques d’espérance auprèsde nos contemporains. Je m’ef-force de le vivre sous le regard deDieu» ■

PROPOS RECUEILLISPAR PIERRE PLANTADE

Façade de l’Hôpital Robert Debré.

Embrase nos cœurs

A la Basilique Sainte Jeanne d’Arc (16 rue de la Chapelle 18e), du 20 au 22 mai « Embrase nos cœurs » rassemble des chrétiens de différentes sensibilités : catholiques, protestants et évangéliques.Leur foi est celle du credo commun à tous les chrétiens.L’association est composée depuis 2009 de jeunes professionnels,catholiques et protestants, désireux de voir les gens transformés par l’amour du Christ..

La messe de 11 heures seracélébrée en souvenir desévènements du 26 mai 1871et à l’intention des otagesd’aujourd’hui.

Dimanche 29 mai

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Vie religieusefoi et vie

Mai 2011 • n° 675

Depuis Noël 2005,10 campagnes ont été organisées par le collectif «vivre autrement»impulsé par Pax Christi(1). Leur objectif est d'informer, de mobiliser et de susciter la réflexion des Chrétiens sur leur emprise sur la Planètetant au plan individuel que collectif.

hacun des 25 mouve-ments du Collectif y aapporte sa contribu-tion : large réseau de

diffusion du CCFD, spiritualitéignatienne, expériences dans lesvillages pour le CMR(2), connais-sance du monde ouvrier de laJOC(3), dynamisme des scouts, etc. L’œil est intrigué par les affichesaux slogans parfois provocants«Noël n'est pas une dinde» ou «Ilne faut pas prendre la terre pourune gourde». Le thème de l'été2011 sera la solitude ou commentprofiter de l'été pour rencontrerl'autre et entrer en relation avecla Création, reflet de Dieu.

La revue « Cahiers de l’atelier »dresse un point d’étapeLa richesse du dernier numérodes Cahiers de l’atelier vient des15 articles d'auteurs différents(économistes, sociologues, théolo-giens...) qui expliquent pourquoinous sommes concernés par l'ap-pel à vivre autrement. Ils décriventles menaces écologiques actuellessous un angle inhabituel. Ainsi un

article montre que la consomma-tion est une «œuvre de destruc-tion ». On aborde « les troublesde l'avoir et de l'être». Enfin sontprésentées des alternatives et lesmotivations de plusieurs mouve-ments.

Oser la « métanoïa » ou la transformation des comportementsJean Pierre Ribaud, ancien prési-dent de la Commission environ-nement du Conseil de l'Europe etdiacre à Bordeaux, constate queles dégradations de l'environne-ment changent depuis près de100 ans nos rapports à la Créationde façon radicalement nouvelle.Jusque là « l'homme considéraitla nature comme un réservoir deressources inépuisable ». Désor-mais «nous devons procéder à unchangement radical de mode devie». La métanoïa c'est un «change-ment d'esprit, de retournement,impliquant la transformation ducœur et du comportement» selonl'encyclopédie Théo. Vaste pro-gramme ! Il cite, en guise de sti-mulant, le cardinal Vuillot :«Toute atteinte à la création est unaffront au Créateur».

Oser la question de la décroissanceSerge Cordellier, agronome etobservateur attentif, décrit dansson article les racines et le conceptde «décroissance» ainsi que lespratiques et les projets des «objec-teurs de croissance». Le succès de

ce «mot obus» lancé en 2004 parle journal éponyme, n'est pascontestable : que l'on partage oucritique le concept, il provoquele débat, c'était l'objectif. Des per-sonnes de plus en plus nom-breuses se définissent par rapportà ce néologisme. Les adeptes ontla particularité d'aspirer à la cohé-rence, en effet la décroissancerelève à la fois de la réflexion, del'engagement individuel et duprojet politique.

Comment réunir 2 800 personnes de manière écologiquePhilippe Vachette, co-fondateurde l'atelier «chrétiens co-respon-sables de la création»(4) et dévelop-peur d'entreprises environnemen-tales, décrit comment laCommunauté Vie chrétienne apensé son dernier grand rassem-blement national (2 800 per-sonnes) afin d'en réduire l'em-preinte écologique.Une attention particulière a étéportée aux modes de transport(en commun autant que possi-ble), en organisant avec profes-sionnalisme le co-voiturage, enabolissant bouteilles d'eau etgobelets jetables en faveur d'«éco-cup» (gobelet individuel à garderdurant les 3 jours de congrès).Bricoler ne suffit pas, il faut serenseigner et se fixer des objectifspour réussir à changer un grandrassemblement ! L'article retracecette expérience réussie et en par-tage les acquis au service d'au-tres...Les cahiers de l'atelier n°527 octo-bre-décembre 2010, 7 rue PaulLelong 75002 PARIS (10 € lenuméro) ou demander à la rédac-tion de l'Ami. ■

LAURA MOROSINI

1. Mouvement d'Eglise créé en 1945en faveur de la paix2. Mouvement Chrétiens en monderural : association d'action catholique etd'éducation populaire de 12000 mem-bres3. Jeunesse ouvrière chrétienne4. CCC CVX atelier de la communautévie chrétienne inspirée par la spiritua-lité de saint Ignace de Loyola

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Le commencement d’un mondeNous sommes au commencementd’un monde. Vécu dans la craintece prodigieux surgissement signela disparition de l’ancien monde,celui dans lequel nous sommesnés. Pourtant la sourde inquié-tude qui habite nos sociétés doitêtre dépassée. Le monde «nou-veau» qui naît sous nos yeux estsans doute porteur de menacesmais plus encore de promesses. Il

correspond à l’émergence d’unemodernité radicalement «autre».Elle ne se confond plus avec l’Oc-cident comme ce fut le cas pen-dant quatre siècles. Une longueséquence historique s’achève et lastricte hégémonie occidentaleprend fin. Nous sommes enmarche vers une autre modernité.Ce rendez-vous pourrait connaîtredes revers et engendrer des vio-lences. Il est pourtant inéluctableet sans équivalent dans l’histoirehumaine. ■

Saint Jean-BoscoConférence de Jean Claude Guillebaud Ecrivain journalisteLe jeudi 5 mai à 20h30

A LIREe cardinal Lustiger aconfié à des proches qu’ilavait rarement été mieuxcompris que par le pape

Jean-Paul II. Il est permis d’esti-mer que la réciproque est vraisem-blable – en soulignant, du côté del’ archevêque de Paris, une admi-ration profonde et un attache-ment de plus en plus personnel aufils des ans.La béatification de Jean-Paul II aincité à réunir différents témoi-gnages du cardinal Lustiger. Cesréflexions à l’occasion de confé-rences, d’articles, d’entretiens etd’homélies entre 1980 et 2007permettent de mieux apprécier lesfruits portés par un pontificatd’une longueur et d’une densité

exceptionnelles au tournant dutroisième millénaire de l’ère chré-tienne. ■

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Amitié judéo-chrétienneEst parisien0139576138 / 0616824043Le 3 mai de 18h30 à 20h15 auCentre pastoral de la paroissecatholique de l'Immaculée Concep-tion 15 rue Marsoulan Paris 12e.«La Thora de Moïse» (Deutéro-nome 30) avec un Rabbin et lePère Pierre Hoffmann.

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Solutions du n° 674Horizontalement. – I. estaminets. II. nouveauté.III. créât - iris. IV. HT - taisent. V. Aimable - ta.VI. ne - routier. VII. taro. VIII. enneigeras. IX. récuses- IT. X. Etel - ose.

Verticalement. – 1. enchantera. 2. sortie - ne.3. tue - once. 4. avatar - eut. 5. métabolise. 6. ia -ilu - gel. 7. nuisettes. 8. être - iar. 9. teinterais.10. staroste.

Mai 2011 • n° 675>13

À traversl’arrondissement

Préparation :Faire ou acheter une pâte brisée et en garnir un moule à tarte de 24 cm de diamètre, légèrement beurré et fariné. Piquer et faire cuire à blanc 15 mn à four bien chaud (th. 7/8).

Laver et couper 750 g de rhubarbe, la cuire avec très peu d'eau et 300 g de sucre. Egoutter.

Saupoudrer le fond de la tarte de biscottes ou de gâteaux écrasés(sauf gâteaux au chocolat).

Ajouter la rhubarbe, saupoudrer légèrement de sucre et ajouter quelques petits morceaux de beurre.

Remettre 10 mn à four chaud.

Servir froid décoré de croisillons de crème ou de chantilly.

Recette de JeannetteTarte à la rhubarbe

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Ordinaire • 1 an 16 €

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De soutien • 1 an 26 €

D’honneur • 1 an 36 €F.N.S./Chômeur • 1 an 9 €

Merci de joindre le règlement à l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

UrbanismeListe des demandesde permis de construireDéposées entre le 16 et le 31 marsBMO n° 29 du 12 avril

118 au 122, bd de Charonne Pét. : RIVP. Construction d’un bâti-ment de 5 étages sur 2 ni veaux desous-sol sur bd et jardin à desti-nation d’établissement d’héberge-ment pour personnes âgées dépen-dantes - EHPAD (112 lits), dehalte-garderie au rez-de-chaus-sée et d’habitation (2 logements defonction créés) au 1er étage avecpose de panneaux solaires (80 m2)et végétalisation des murs de clô-ture. S.H.O.N. créée : 8021 m2.

26, rue StendhalConstruction d’un bâtiment d’ha-bitation de 2 étages, sur rue etcour, après démolition du garageexistant. S.H.O.N. créée : 66 m2

16, rue BothaPét. : VILLE DE PARIS-DPA.,Construction d’un bâtiment d’unétage sur un niveau de sous-sol àdestination de crèche (55 places).S.H.O.N. créée : 863 m2. ■

• Brocante Saint Blaise : nouvelle édition

La prochaine brocante duquartier Saint Blaise se tien-dra le samedi 18 juin.Cette brocante existe depuisplus de 20 ans et le lien socialqu'elle génère est très encou-ragent et fait connaître auxvisiteurs le côté chaleureuxde ce “Village de Charonne".Renseignements : à partir dumois de mai : 0642978684.Réservations : à partir du 2juin pour les habitants et du5 juin pour tous, profession-nels ou particuliers.

• Quinzaine du commerce équitable

Consomm’acteur ? Principales manifestations du 14 au 29 maiDurant toute la quinzaine, à laboutique Artisans du monde :– découvertes et dégustation deproduits de coopératives – projections de « la malédictiondes ressources» : les ressources

naturelles des pays du Sud sontexploitées par les pays du Nord. – samedi 14 mai de 14 h 45 à17 h 30 : balade solidaire etcitoyenne dans le quartier de Bel-leville. Départ : Métro Belleville– mercredi 18 mai à 15 heures :animation Récup’art pour enfants – jeudi 19 mai à 19h30 : projec-tion – débat « l’Or rouge» au CaféLe Lieu-Dit – 6 rue Sorbier– samedi 21 mai dès 14 h 30 :1er carnaval éthique et solidaire.Départ : Place Gambetta La boutique Artisans du mondesituée au 8 rue Boyer est l’undes principaux acteurs du com-merce équitable et solidaire dansle 20e. Tél. : 01 72 38 51 71.Ouverte du mardi au vendredide 14h à 19h30 et le samedi de12h à 19h30.

HorizontalementI. Blanches, elles vont embaumer sous peu. II. Très fréquente.III. Habitants - le thulium - pronom personnel retourné.IV. Prennes connaissance - Parfois dans la mare. V. D’un seulcôté. VI. Toucher - déjoua. VII. Pas née d’hier - mémoire.VIII. Divinité - l’ardoise par exemple. IX. La rivière a le sien -en matière de. X. Habitant d’Alep - note.

Verticalement1. Pêches en mer. 2. Réduction de métaux. 3. Surpoids -sujet de ruées. 4. Fignolées. 5. Phonét. dépenser - poisson deMéditerranée - début de portée. 6. D’avoir - il y a le haut etle bas. 7. Atténuait. 8. Le thallium - fleurs blanches. 9. Fisgrandir - promontoire. 10. Ensemble de pièces sous nospieds.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6751 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

• Comptoirs de l’Inde60, rue des Vignoles. Tél. : 0146590212

En mai– Du 13 au 29 : Exposition depeintures rupestres de Meenak-shi Pathak.– Le 20 à 19 heures : Présenta-tion dédicace par Aliette Armel deson roman Pondichéry à l’aurore– Le 21 à 15 heures : Présenta-tion dédicace du carnet de voyaged’Arnaud d’Aunay. – Les 26 et 27 de 14 h 30 à18heures : participation à l’opé-ration «A vous de Lire». Thème :«Les engagés indiens en Outre-Mer – Correspondance».– Le 28 à 16 heures : A l’occasiondu 150e anniversaire de la nais-sance de Rabindranath Tagore,Présentation du diaporama «Rab -indranath Tagore et l’Univers» deMireille Hartmann. ■

Viepratique

L’Ami du 20e • n° 675Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Simone Endewelt, Jeannette Giron, Chryssanthi Guillon, Roland Heilbronner, François Hen,Père Job Inisan, Philippe Janvier,Henry Mellottee, Laura Morosini,Colette Moine, Alain Neurohr,Jacques Périgaud, Pierre Plantade,Raymond Potier, Jean-Marc de Préneuf, Bernard Rossignol, Françoise Salaun,Anne-Marie Tilloy, Michèle Viderman,Jean-Pierre Vittet.

Conception graphique :Marie Linard.

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L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

PERMANENCE DE L’AMIattention !La permanence de l’Ami du 20e estassurée chaque jeudi de 15 à 17 h au 69, rue de Ménilmontant.

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■ La Fédération Françaised’Education Physique et de Gymnastique Volontairepropose à tous publics et tous âges une pratique éducative d’activitésphysiques diversifiées, non compétitives, fondée sur la connaissance de soi et prônant la solidarité.Tél. : 01 53 26 05 05.

En bref• Dépôt de bus provisoire : ledécret tant attendu est enfin sorti.Il en ressort que, selon la suite desévènements administratifs, ladémolition/construction du nou-veau dépôt pourrait commencerentre le 2e semestre 2011 et le2e semestre 2012 et donc la fin dudépôt provisoire intervenir entre2015 et 2016.

• Braderie par l’association Le Grain de blé en faveur des sans-logis

le samedi 7 mai de 9 à 18 heuresEglise Protestante Evangélique,7 passage du TélégrapheRenseignements : Mme Ilka Fau-veau. 0148461460.

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Histoirehier dans l’arrondissement

Mai 2011 • n° 675

ean Ramponeau est néle 4 octobre 1724 à Vi -gnol, petit village de laNièvre, dans une famille

nombreuse de vignerons de pèreen fils. Il a sans doute mené l’exis-tence d’un petit paysan de cetemps, aidant aux tâches desvignes ou des tonneaux.Est-ce le goût de l’aventure qui ledétermine à quitter, à 15 ans, safamille ? Un marchand de vinpassant par Vignol l’emmène aveclui dans la capitale.Paris ? Ce n’était que Belleville,donc la campagne. On y cultivaitla vigne comme partout autour del’agglomération parisienne. Lesdébuts sont modestes. Bellevillepossédait des carrières et des foursà plâtre. On retrouve Ramponeaucharretier d’un plâtrier, jusqu’àson mariage, en 1749, avec lafille d’un vigneron de Taverny etsœur d’un vigneron d’Argenteuil.

Notre hérosse fait cabaretierUn peu moins d’un an après cemariage, le 26 avril 1750, lesRamponeau louent une maison«scize à la haute Courtille, rueBlanche, paroisse de Belleville oùpendoit cy devant pour enseignele Tambour». Les Parisiens avaientpris l’habitude, le dimanche, devenir y respirer un air débarrassédes miasmes de la grande ville, etboire de ce méchant petit vin«verd» produit alentour, qui avaitnom «guinguet». Ainsi naquirentles guinguettes.Le cabaret de Ramponeau étaitbien situé, à l’angle de la rueSaint-Maur et du chemin desMoulins qui menait à Belleville. Ilvendait son vin moins cher qu’ail-leurs, car il avait su s’installeravant la barrière d’octroi, ce quile dispensait de payer les impôtsinhérents à ce commerce.

Le Tambour RoyalL’imagination, il en avait. En com-mençant par faire «Royal » sonTambour. «Bourgeois, traitants,petites maîtresses et l’humbleclientèle, tout ce monde se côtoie.

Pauvres et riches, nobles et vilainss’attablent côte à côte, causent,boivent, chantent».Sur les murs de son établissementil s’est fait peindre en bacchuschevauchant un tonneau aveccette devise : «Voyez la Franceaccourir au tonneau qui sert detrône à Monsieur Ram po neau».Sur l’estampe ci-contre on voitdes buveurs attablés. L’un restituece qu’il a avalé pour le plus grandprofit d’un chien qui n’attend quecela, tandis qu’un autre lève unepatte négligente contre la robed’une élégante occupée à se lais-ser conter fleurette, des men-diants, une femme enceintejusqu’aux oreilles et l’inévitableinvalide à la jambe de bois, joueurde violon juché sur une table.Cet heureux coup de fortune n’apas changé Ramponeau. Il n’a pasnon plus changé le décor deslieux. «Ramponeau sait que sarudesse même est un attrait; pourle moment on aime le populaire,c’est un caprice à exploiter. Aussicontinue-t-il à recevoir jusqu’auchien du pauvre».

Un comédien raté

Un certain Gaudon, montreur demarionnettes, était installé à pro -ximité. Il lui vient l’idée de s’ad-joindre Ramponeau dans l’espoird’attirer le client. Un accord futconclu le 27 mars 1760 : Rampo-neau s’obligeait à jouer la comé-die chez Gaudon du 14 avril sui-vant au 28 juin, moyennant400 livres. Il toucha 200 livresd’a van ce. Pour se rôder, il résolutd’aller donner une représentationà Versailles. Il connut cette fois unbide retentissant. Les gens de courqui fréquentaient chez lui firentsemblant de ne pas le reconnaître.Comment se tirer de ce mauvaispas ?Ramponeau se dit alors pris descrupules religieux. Il trouva unnotaire apostolique auquel il fitrédiger un texte où il expose sesréflexions sur les obstacles qu’ap-porte au salut la profession descomédiens, et où il soutient que laconvention signée avec Gaudonn’a pu «qu’être extorquée de luydans des temps où il n’avait paseu l’entier usage de sa raison, nila faculté de faire des réflexionssur ses conséquences pour la ré -gu larité de ses mœurs et de sonsalut».Gaudon lui fit un procès. L’avocatde Ramponeau démontra que, laconvention ayant été manifeste-ment extorquée un matin que sonclient avait trop bu, il ne pouvaitque dénoncer pareille manœuvreaprès avoir recouvré ses esprits.Ramponeau gagna son procès etne rendit jamais les 200 livres.Ce procès mit le comble à sa célé-brité. «Tout le monde accourt auTambour Royal pour le voir et

l’entendre, les équipages station-nent devant sa porte, on retientses salons huit jours d’avance, ony rencontre de grandes dames etde grands seigneurs et la guin-guette ne désemplit pas».

Après le Tambour Royalla Grande PinteRamponeau est-il fatigué du Tam-bour ? Il cède le bail à un amimarchand de vin, tout en s’enga-geant à «y paraître souvent pourentretenir cet entrain de folie qu’ily avait fait naître. » Sa femmemeurt et, quatre mois plus tard, le25 avril 1772, Jean Ramponneauépouse Barbe Georges, récenteveuve d’un marchand de vin.Est-ce elle qui détermina Rampo -neau à acquérir La Grande Pinte,un autre cabaret «à remonter»,situé «rue Saint-Lazare vis à vis laChaussée d’Antin» ? Le cadre enétait plaisant. On a dit «que Ram-poneau y fit pour soixante millelivres de transformations et que cenouvel établissement pouvaitcontenir six cent personnes».Tout recommença comme auTambour. Certains soirs l’affluenceest si grande et les carrosses siencombrants que Sartine, lieute-nant général de police, s’en émeut.Il craint que l’état d’ivresse desconducteurs «n’engendre des acci-dents, sans parler des généreuxcotillons de ces dames auxquelson risque fort de mettre le feu».

Et il finit dans une cliniquepour fousEn 1791 Ramponeau est encore là,mais il a perdu sa célébrité. Lafin de la Terreur est marquée pourlui par le décès de sa secondeépouse, le 27 octobre 1794.Le cabaret de la Grande Pinten’est plus. Il reste quatre pièceshabitables, où vivra Ramponeau,au numéro 67 de la rue Saint-Lazare. Il épouse le 29 juin 1795une «vieille fille de soixante-huitans», qui se prénommait en toutesimplicité : Foy, Espérance, Cha-rité, les trois vertus théologales.En 1798, Ramponeau décide detout vendre, sauf le logement dans

lequel il vit avec Foy. Il débarqueun jour chez son ami Pierre Phi-lipot, charron de son état, et luiremet 3612 francs : «Tu garderascet argent sur lequel tu me don-neras un louis ou deux quand jete le demanderai, tu n’en dirasrien à personne, et si je viens àmourir le reste sera pour toi». Lecharron, honnête ou ennuyé, a-t-il alerté la famille ? Le 17 mars1799, Ramponneau est légale-ment interdit.Son frère cadet Denis le ramène àVignol. Ramponeau dut rapide-ment user la patience familiale.On songea à un établissementspécialisé. Jacques Belhomme, unancien miroitier, avait eu l’idéeen 1769 d’ouvrir rue de Charonneune clinique « pour les fous ».Ramponeau vécut là les derniersmois de son existence. Puis iltombe malade et meurt le 14 ger-minal an I (3 avril 1802). Foy,Espérance, Charité le suivra unpeu plus d’un an plus tard, le1er juin 1803.

Et qu’est devenue la Grande Pinte ?Revendue plusieurs fois, la GrandePinte est transformée en caserne,républicaine, puis impériale, enfinroyale. En 1851, les bâtimentssont démolis. A leur emplacementon construit l’église de la Trinité.Pour un ex-cabaret, lieu de plai-sirs et d’encanaillements, peut-on rêver fin plus édifiante ?Par un dernier souci esthétique, onérige pour cet édifice où les can-tiques remplacent maintenant lescouplets égrillards, trois statuesau devant du porche : la Foi, l’Es-pérance et la Charité. ■

MICHÈLE VIDERMANJean Ramponeau, Parisien

de Vignol. Editions L’Harmattan,5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique,

75005 Paris

PS : Le nom de Ramponeau est souventécrit avec deux «n». Nous avons retenul’orthographe avec un seul «n », carc’est elle qui est actuellement utiliséepour le nom de la rue.

J

Un destin hors du commun

Jean Ramponeau

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Mai 2011 • n° 675>15

Culturesortir dans le 20e

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr• au grand théâtre

Mademoiselle JulieCréanciersd’August StrindbergMise en scène Christian SchiarettiDu 7 mai au 11 juin (2 spectacles en alternance du mardi au vendredi et en intégrale les samedis et dimanches)Mlle Julie est une jeune aristocrate qui séduitson domestique, les idéaux de l’une affrontantla volonté d’ascension sociale de l’autre.Dans “Créanciers”, un ex-mari manipule le nouvel époux pour le faire douter de la fidélité de sa femme.• au petit théâtre

Danse “Delhi”d’Ivan ViripaevMise en scène Galin StoevDu 4 mai au 1er juinSept brèves pièces en un acte, vertigineuse chorégraphie poétique avec un thème et six variations.

THEÂTRE DE L’EST PARISIEN

159 avenue Gambetta, 01 43 64 80 80www.theatre-estparisien.net

1.2.3. théâtreFestival pour tous à partir de l’enfanceLes petites empêchéesHistoires de princessesde Carole Thibaut(à partir de 7 ans)Du 29 avril au 4 maiMongolde Karin Serres(à partir de 8 ans)Du 6 au 13 maiLes Epouxde Philippe Dorin(spectacle musical à partir de 4 ans)Du 16 au 21 maiTagde Karin Serres(à partir de 11 ans)Du 16 au 21 mai

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info• Salle XXL

Vive la CommuneTexte et mise en scène Marianne SergentDu 3 au 8 maiBallade par 2 humoristes dans la Communede 1871 avec des rencontres comme Vallès,Hugo, Clémenceau, Louise Michel..., et des inconnus aussi.

Soirée d’ouverture du Festival du Printempsavec Francis Lalanne accompagné de Caroline GaudfrinLe 14 mai

Les 4 Jumellesde CopiMise en scène Mathieu Lourdel et Julie LouartLes 20 et 21 maiDes sœurs inséparables dans un monde où la violence est le résultat d'une volonté deréussite individuelle par des moyens illusoires.• Salle XL

Garde à vueTexte et mise en scène Vianney FournelDu 5 au 8 maiUn inspecteur convoque un notaire quidevient suspect dans une enquête policière,d’où un face à face qui va éclairer l’affaire.

La mer est trop loinde Jean-Gabriel NordmannMise en scène Christian ChabbalDu 17 au 22 maiDes vacanciers se retrouvent et tissent des liens. Ils sont pleins d’espoirs et de désillusions et se dévoilent.

• Labo

Un fil à la pattede Georges FeydeauMise en scène Aude Gogny-GoubertDu 5 au 15 mai

Rêves de comptoirCréation collectiveMise en scène Sabine d’HalluinDu 27 au 29 maiDans un bistro, on croise des habitués et des gens de passage qui trimbalent leur histoire.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

ShoebizChorégrahie Fabrice Martin, Costel et Dorel SurbeckMise en scène Jean-Marc GaléraCréation musicale Jean Duperrezdu mercredi au samedi à 19 h 30 et le dimanche à 15 heuresJusqu’au 19 juinVirtuoses du rythme et de l’exploit, les danseurs nous entraînent avec humourdans un show décalé, sur des musiquesoriginales et inventives.

Les Fourberies de Scapinde MolièreMise en scène Jacques Bachelierdu mercredi au samedi à 21 h 30 et le dimanche à 17 h 30 et aussi les jeudis 5,12, 19 et 26 et vendredi 6 mai à 14h30.Jusqu’au 19 juin

L'OGRESSE

4 rue des Prairies, 01 46 36 95 [email protected], www.ogresse.org

Toufo liveauteur, compositeur, interprèteDu 2 au 21 mai à 20 heures

CONFLUENCES

Maison des arts urbains190 bd de Charonne, 01 40 24 16 [email protected],www.confluences.jimbo.com

• Performances Désordre Urbain - éditionParis Maquette d'insomnie Le jeudi 6 mai de 20 h à minuit

• Exposition photoDix ans du monde avec ArgosDialogue avec JacquesDu vendredi 11 mai au dimanche 5 juin

• Théâtre- Euphémismes, une comédie françaiseDu 26 mai au 5 juin à 20 heures, 17 heures les samedis et dimanches - Corps au travail - Corps bavardsPrésentation publique du 8e atelier de formation théâtrale, dirigée par Michèle Foucher.Le samedi 7 mai, dimanche 8, jeudi 12,vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15.Séances à 20 h 30 sauf le dimanche :17 heures.

STUDIO DE L’ERMITAGE

8 rue de l’Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Surnatural OrchestraBig band Le 12 mai

OdjilaMusique tzigane des BalkansLe 14 mai

KompabrassFanfare haïtienneLe 17 mai

FanfaraiMusique du MaghrebLe 20 mai

STUDIO LE REGARD DU CYGNE

210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

Cie LyeuseDanse - fin de résidenceErika Zueneli et Olivier Renouf Le 5 mai à 15 heures, les 6 et 7 mai à 20 h 20

PROGRAMME MUNICIPAL“INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS”

01 43 15 20 [email protected]

A LA MAIRIE DU 20E

01 43 15 20 20(salle des mariages)

Déambulations philosophiques :le roman de la culture“Que le statut du peuple soit la loi suprême”(Cicéron)par Jean Salem et Jean-François RiauxLe 12 mai à 18 heures

Les jeudis de Jean-François Zygel“Douze chants traditionnels hébraïques”Martine Bailly (violoncelle)Philippe Berrod (clarinette)Le 19 mai à 14 h, 17 h, 20 heures(entrée : 10 €)

AU PAVILLON CARRE DE BAUDOUIN

121 rue de Ménilmontant, 01 58 53 55 40(auditorium)

A la découverte de l’art actuel : figure(s) de l’humainOù va l’Eros ?animé par Barbara BoehmLe 3 mai à 14 h 30

Dialogues littérairesHélène Delprat, auteur de “Aubes Cathares, quand je vois l’alouette...” avec Luce et Eléonore James (éd. Janus)animé par Chantal PortilloLe 4 mai à 14 h 30

Logement et urbanisme :politiques sociales du logementet logement social dans l'Est parisienEt maintenant ?animé par Jean-Paul FlamandLe 14 mai à 15 heures

Cinéma et littératureCinéma, poésie “Dieu Sait Quoi”de Jean-Daniel Pollet (France, 1995)présenté par Belleville en vue(s)Le 25 mai à 18 h 30(sur réservation : 01 40 33 94 15)

EXPOSITIONS

Ateliers du Père Lachaise Associés(APLA)Du samedi 30 avril au lundi 2 mai de 14 à 20 heures

Portes Ouvertes des ateliers d’artistes de Belleville du 27 au 30 mai de 14 à 21 heures, sur le thème « Forêt Vierge », Vingt-deuxièmeédition. L’occasion de rencontrer 250 artistes.

CONCERTSGospel : le samedi 21 mai à 20 h 30à l’église Notre Dame de Ménilmontant (3, Place de Ménilmontant) par le groupe Archange GospelRenseignements : 01 58 70 07 10

Le jeudi 5 mai à 20 h 3022 rue du Lieutenant ChauréEnsemble Vocal Aura Juvenis des Ateliers des Beaux-Artsde la Ville de Paris. Direction Isabelle Hébrard.Musique de la Renaissance et Images poétiques du XXe siècle.

MÉDIATHÈQUES/BIBLIOTHÈQUES

MARGUERITE DURAS

115, rue de BagnoletVoir l’encadré autour de la Commune– Le 14 mai à 15 heures. Dans le cadre du mois de la musique dans le 20e, concert Jazz et Pop avec le Big Band du Conservatoire du 20e.– Le 28 mai à 14 heures : Regards d’écrivains.La mère, extérieur jour, intérieur nuit.Rencontre avec Leslie Kaplan et Gilles Leroy.

SAINT-FARGEAU

12, rue du TélégrapheLe 14 mai à 15 heures : Rencontre-Lecture autour de cent bougiespour Tennessee Williams avec Catherine Fruchon-Toussaint.

SORBIER

17, rue SorbierLe 14 mai à 17 heures : Concert de l’ensemble de musique de chambre dirigé par Marie Denizot. Au programme : Vivaldi, Purcell, Haydn…

LOUISE MICHEL

25, rue des HaiesLe 21 mai à 19 heures : La femme dans la société japonaise

MJC « LES HAUTS DE BELLEVILLE »43, rue du Borrégo, 0143646813En mai :– Du 9 au 21– Exposition «Culture aux antipodes… La Nouvelle Zélande» avecla Cie de danse mahori «Fetiz Tahiti».Vernissage le samedi 21 mai de 13 à 19 heures – Mercredi 4 mai de 10h30 à 12h30 : librairieitinérante pour la découverte du Monde – Samedi 7 à 20 heures : les matchesd’impro : par l’association la «Grimass»– Mardi 10 à 20 heures : soirée projection«Tonlé Sap en vélo»– Vendredi 20 à 20h30 : bal folk avec l’association « la bourrache»– Samedi 21 de 10 à 12 heures et dimanche 22de 14 à 18 heures : atelier «objetsdétournés». Venez redécorer, relooker,customiser de simples bibelots, de vieux objets ou du petit mobilier– Samedi 28 de 14 à 18 heures :Fête Mozaïque. Grande fête de quartier dansle square des saints simoniens.

A VOIR À PROPOS DE LA COMMUNE

A L’HÔTEL DE VILLE

Jusqu’au 28 mai, La Commune, 1871, Paris capitale insurgée. Tous les jours, sauf dimanches et jours fériés à l’Hôtel de Ville, de 10 à 19 heures. 29, rue de Rivoli.

DANS LE 20E :– Pendant tout le mois de mai, une exposition de photos à la Médiathèque Marguerite Duras– Du 3 au 7 mai : Représentation de «Vive la Commune» de et avec Marianne Sergent au Théâtre de Ménilmontant, 15 rue du Retrait– Du 5 au 16 mai, exposition sur la Commune par des artistes d’aujourd’hui. Espace Louise Michel. 42 ter rue des Cascades de 14 à 20 heures.– 4 mai : Parcours historique sur les lieux de mémoire de la Commune animé par Olivier Le Trocquer. RdV à 14 heures devant le 130 de la rue de Belleville.– Samedi 21 mai, Colloque sur la Commune organisé à la Médiathèque MargueriteDuras par l’Association d’Histoire et d’Archéologie du 20e

– Samedi 28 mai, Montée au mur des Fédérés organisée par l’Association des «Amis de la Commune de Paris ». RdV à 14 h 30 au Père Lachaise, rue des Rondeaux.

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« Watchers » au Carré BaudouinQuand la photo vous regarde

usqu'au 17 juin, Olivier Culmann expose auCarré Baudouin (entrée libre du mardi au samedide 11h à 18h - 121 rue de Ménilmontant ), deuxséries de photographies.

Au rez-de-chaussée, des Américains semblent sidérés parla catastrophe de l'attentat du 11 septembre 2001. Leur stu-peur est si grande que les visages paraissent figés dans undécor devenu froid comme glacé par le désastre. Le regarddes passants donne l'impression de nous prendre à témoin.A l'étage est présentée une série de clichés qui nous mon-trent des gens qui regardent la télévision. Souvent affa-

lés ou à table, ils absorbent des boissons mais aussi le pro-gramme télévisuel. Les vastes questions que peut se poserle visiteur sont : la télé nous rend-elle passifs face aux évè-nements, est-elle un lien ou une rupture ? Sommes-nousindifférents à la masse d'images perçues ou surréactifs ?Traitées avec beaucoup d'humanité et de respect, les pho-tos de grande qualité d'Olivier Culmann méritent d'êtreobs ervées. Elles nous éclairent par le regard du sujetphotographié et, en miroir, par notre propre regard de ceregard. ■

ROLAND HEILBRONNER

Un cinéma de quartier itinérantdans la pure tradition de l’éducation populaireEn 2004 l’association «Belleville-en-vue(s)» a pris naissancedans ses locaux allée du père Julien Dhuit, au cœur de laCité Piat/Faucheur, pour le bonheur de tous. Soutenue parde nombreux habitants qu’elle a fidélisés, par des parte-naires sociaux et culturels conséquents et par les collec-tivités locales, elle arpente le 20e arrondissement de Paris,et même le 11e et le 19e, à la rencontre de ses publics.

Une équipe de professionnels et de passionnésde cinémaTrois salariés et 9 bénévoles gèrent et affinent une program-mation de films (thèmes, formes et projections) toujours pen-sée avec soin. Ils animent aussi des ateliers de sensibilisa-tion au cinéma (montage, effets spéciaux, le paysage…). Ils font preuve d’un dévouement à toute épreuve pour por-ter des lieux de partage, de lien social et d’ouverture à uneculture cinématographique de qualité pour tous : parcs,

places, centres d’animation, café social, carré Baudouin,studio de l’Ermitage, maisons de retraite, foyers demigrants, jeunes de la PJJ (Protection Judiciare de la Jeu-nesse), écoles, festivals… Les lieux d’échange et de savoir,qui permettent la rencontre avec des œuvres et l’accès àl’image dans sa diversité, ne manquent pas, les publicsvariés et les partenariats qui subventionnent ou appuientl’association, non plus.

Un fonctionnement associatif et collaboratif Le fonctionnement de l’association permet à toute personnequi s’inscrit dans le projet d’action culturelle de participeraussi bien à la réflexion, à la programmation qu’à l’aidetechnique le jour de la projection. L’association s’appuiesur les habitants et crée des soirées évènements suiviesd’une soupe, par exemple sur la friche Piat.Elle tisse des liens avec les acteurs locaux, constituant unréseau associatif impressionnant qui va de la Cimade auxateliers d’artistes de Belleville, en passant par l’AEFTI*, les

centres sociaux, les assistantes sociales du 11e. Un échangeest rendu possible avec ces partenaires afin de sensibili-ser leurs publics et de travailler sur des projets annuels.Plus qu’un cinéma de quartier, c’est un cinéma de proxi-mité où s’exerce la citoyenneté.

Les lieux de projections et les projets en 2011Une fois par mois à 17 heures découvrez les soirées thé-matiques en deux temps au studio de l’Ermitage : courtsmétrages, documentaires en première partie suivis d’unepause-débat, puis d’un long métrage. On peut voir égale-ment gratuitement une fois par mois le mercredi à 18h30les projections ciné-conférences au carré Baudouin avecpour fil rouge cette année « le cinéma et la littérature».Ou bien on peut bénéficier des cartes blanches à des musi-ciens autour du cinéma dans les centres d’animation de laPlace des Fêtes et Louis Lumière (Brésil, jazz…). Et auxbeaux jours, en partenariat avec les festivals Onze Bouge,Belleville…, retrouvez Belleville-en-vue(s) et ses séances deplein air.Et puis le projet d’un lieu (friche de la rue Piat) regroupantplusieurs structures autour d’un cinéma nomade est pas-sionnant et est l’enjeu majeur de Belleville-en-vue(s). ■

SIMONE ENDEWELT

Tél. : 0140339415 • www.belleville-en-vues.org

* Association pour l'Enseignement et la Formation des TravailleursImmigrés et leurs familles

Sur les hauteurs de Belleville,quartier emblématique de la Commune« Belleville-en-vue(s) »

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