lesechos.fr Monnaies:l’ouverturesurprise · des’attaqueraumarché ... dont 42% dans les yaourts...

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LUNDI 21 JUIN 2010 lesechos.fr Allemagne : 2 €. Andorre : 2 €. Antilles- Guyane-Réunion : 2 €. Belgique : 1,80 €. Canada : 4 CAD. Espagne : 2,10 €. Grande-Bretagne : 1£60. Grèce : 2 €. Italie : 2,20 €. Luxembourg : 1,80 €. Maroc : 16 DH. Suisse : 3,20 FS. Tunisie : 2.100 TNM. Zone CFA : 1.500 CFA. ISSN0153.4831. 102 e année Numéro 20702 38 pages Pages 9 à 11 FOOTBALL AFP Le naufrage des Bleus est aussi une mauvaise affaire LIRE PAGES 18, 27 ET LA CHRONIQUE DE DOMINIQUE MOÏSI PAGE 17 L’ESSENTIEL Evadés fiscaux : 1 milliard d’euros récupérés Lancée par Bercy sur la base du fameux listing HSBC, l’opération de régularisation a permis de traiter près de 4.000 dossiers d’évasion fiscale. Lire page 2 L’Enquête : Spotify, le site de musique qui monte Le site suédois n’existe que depuis dix-huit mois, mais il ambitionne déjà de s’attaquer au marché américain, où iTunes règne en maître. Lire page 8 ENTREPRISES & MARCHÉS Automobile : les diagnostics de Jean Todt Le président de la Fédération internationale de l’automobile précise ses projets pour la formule 1, mais rappelle aussi ses priorités en matière de sécurité routière. Lire page 15 BP voudrait lever pour 50 milliards de dollars Le groupe pétrolier prévoit de recourir à l’emprunt, à des émissions d’obligations et à des ventes d’actifs pour pouvoir faire face à la facture de la marée noire. Lire page 22 « Le 10 Sport » : Amaury gagne une manche La cour d’appel a annulé la procédure concurrentielle visant l’éditeur de presse sur le marché des quotidiens sportifs. « Aujourd’hui Sport » était sa réplique au « 10 Sport ». Lire page 24 NKM prône des règles pour la neutralité du Net L’Internet doit rester ouvert. Les opérateurs peuvent gérer les flux, mais de façon ponctuelle et transparente, estime la secrétaire d’Etat. Lire page 26 et l’éditorial de David Barroux page 16 A une semaine du sommet du G20 à Toronto, où la question risquait une fois de plus d’être conflictuelle, Pékin se montre prêt à davantage de souplesse sur la parité du yuan. Soumise à une pression intense de Washington, la banque centrale chinoise a annoncé samedi que son régime de change allait être progressivement assoupli. Une décision attendue depuis des mois par les grands partenaires commerciaux de la Chine, et une petite révolution : pour la première fois depuis près de deux ans, la monnaie chinoise pourrait abandonner son an- crage au dollar. Depuis l’été 2008, Pékin avait gelé l’apprécia- tion de sa monnaie afin de dé- fendre ses exportateurs, violem- ment touchés par la baisse de la demande mondiale. La décision chinoise a été immédiatement saluée par plusieurs capitales étrangères, mais les économis- tes se montraient ce week-end assez dubitatifs : les dernières réévaluations du yuan, orches- trées par Pékin entre 2005 et 2008, n’ont jamais enclenché de véritable rééquilibrage des flux commerciaux entre la Chine et le reste du monde. Cette initiative autorisera da- vantage de sérénité au G20 sur le front des changes, mais Ba- rack Obama a mis en garde ce week-end ses partenaires du groupe contre le risque de frei- ner la relance en optant pour une austérité excessive. Lire page 7 Monnaies : l’ouverture surprise de la Chine avant le G20 l Pékin abandonne le lien fixe de sa monnaie avec le dollar et ouvre la voie à une appréciation limitée du yuan l Satisfaction des Etats-Unis, de l’Europe et du FMI l Barack Obama demande à ses partenaires du G20 de donner la priorité à la reprise idé / Photo : RÉA Depuis sa réévaluation entre 2005 et 2008, la monnaie chinoise est restée stable face au dollar En yuans (échelle inversée) Le dollar contre le yuan 2004 05 06 07 08 09 2010 8,5 8,0 7,5 7,0 6,826 20 juin Le gouvernement s’apprête à confirmer, le 6 juillet, son objec- tif de 100.000 nouvelles sup- pressions de postes de fonction- naires entre 2011 et 2013, après les 100.000 déjà obtenues ces dernières années. Pour y parve- nir, les pouvoirs publics comp- tent s’appuyer notamment sur la réforme de l’Etat, susceptible de permettre d’économiser des postes. Pour 2011, la répartition des ef- forts à accomplir a quasiment été finalisée par Matignon. Bercy devra à nouveau payer le plus lourd tribut, avec de 56 % à 57 % des départs non rempla- cés. La Défense, le Développe- ment durable et l’Agriculture de- vraient aussi être fortement sollicités. En revanche, l’Ensei- gnement supérieur et la Recher- che seront de nouveau préser- vés, tandis que la Justice sera, comme en 2010, le seul minis- tère à voir ses effectifs croître. Reste qu’il devient de plus en plus difficile de poursuivre dans cette voie sans dégrader la qua- lité du service public. Lire page 3 Les coupes prévues dans la fonction publique en 2011 EFFECTIFS Bercy est le plus touché par les suppressions de postes En mettant la main sur Unimilk, pour 1,3 milliard d’euros, Da- none compte devenir le numéro un des produits laitiers dans l’ex- URSS. L’accord signé vendredi prévoit une fusion complète d’Unimilk, qui compte 28 usines et 14.000 salariés, et des activités de Danone en Russie. En plus de ses actifs, le groupe français dé- boursera 120 millions d’euros pour détenir 57,5 % du nouvel ensemble, avec la possibilité de monter à 100 % d’ici à quatre ans. Son chiffre d’affaires devrait atteindre 1,5 milliard d’euros, dont 42 % dans les yaourts et 22 % dans le lait, pour une part de marché de 21 %. Parallèle- ment, Danone devra probable- ment céder sa participation de 18 % dans Wimm-Bill-Dann, l’actuel leader du secteur. La nouvelle entité sera présidée par un Russe, mais dirigée par un représentant de Danone. Une ré- partition des rôles destinée à évi- ter la répétition de l’échec du partenariat avec Wahaha sur le marché chinois. Lire page 21 et « Crible » page 38 AGROALIMENTAIRE Rachat d’Unimilk Danone s’endette de 1,3 milliard d’euros pour conquérir le marché russe FINANCE Une interview de la présidente suisse Les nouvelles exigences du ré- gulateur bancaire suisse pour- raient coûter près de 100 mil- liards de francs suisses de fonds propres aux deux leaders UBS et Credit Suisse, qui s’en in- quiètent. Dans une interview aux « Echos », Doris Leuthard, la présidente de la Confédéra- tion suisse, qui rencontrera de- main Nicolas Sarkozy, estime que la finance suisse a su dé- fendre son rang dans la crise et bénéficie toujours d’afflux de capitaux à la recherche de « sta- bilité ». Lire page 29 et l’éditorial de François Vidal page 16 Fonds propres : les craintes d’UBS et de Credit Suisse Le général de Gaulle, Fran- çois Mitterrand, Jacques Chi- rac... Depuis son accession au pouvoir, le chef de l’Etat in- voque régulièrement la figure de ses prédécesseurs, tour à tour modèles ou contre-mo- dèles, analyse Cécile Cornu- det. Ils inspirent sa réflexion sur l’exercice du pouvoir, of- frent une cible à ses critiques ou sont une source d’inspira- tion, voire de fascination. Lire page 16 IDÉES PAR CÉCILE CORNUDET Les fantômes de Nicolas Sarkozy Moisson de contrats français en Russie Hôte d’honneur de Dimitri Medvedev, Nicolas Sarkozy a jugé « spectaculaire « l’évolution des relations économiques franco-russes. Lire page 6 En équivalents temps plein Les suppressions de postes de fonctionnaires « Les Echos » / Source : Minefi 28.000 30.600 33.500 34.000 34.000 Prévisions 2012 2011 2010 2009 2008

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LUNDI 21 JUIN 2010 lesechos.fr

Allemagne : 2 €. Andorre : 2 €. Antilles-Guyane-Réunion : 2 €. Belgique : 1,80 €.Canada : 4 CAD. Espagne : 2,10 €.Grande-Bretagne :1£60.Grèce :2€. Italie :2,20 €. Luxembourg : 1,80 €. Maroc : 16DH. Suisse : 3,20 FS. Tunisie : 2.100 TNM.Zone CFA : 1.500 CFA.

ISSN0153.4831. 102eannéeNuméro 20702 38 pages

Pages 9 à 11

FOOTBALL

AFP

LenaufragedesBleusestaussiunemauvaiseaffaire

LIREPAGES18,27ETLACHRONIQUE

DEDOMINIQUEMOÏSIPAGE17

L’ESSENTIEL

Evadés fiscaux :1milliardd’euros récupérésLancée par Bercy sur la basedu fameux listing HSBC,l’opération de régularisationa permis de traiterprès de 4.000 dossiersd’évasion fiscale.Lirepage2

L’Enquête :Spotify, lesitedemusiquequimonteLe site suédois n’existeque depuis dix-huit mois,mais il ambitionne déjàde s’attaquer au marchéaméricain, où iTunes règneen maître.Lirepage8

ENTREPRISES&MARCHÉS

Automobile : lesdiagnosticsde JeanTodtLe président de la Fédérationinternationale de l’automobileprécise ses projets pourla formule 1, mais rappelleaussi ses priorités en matièrede sécurité routière.Lirepage15

BPvoudrait leverpour50milliardsdedollarsLe groupe pétrolier prévoitde recourir à l’emprunt,à des émissions d’obligationset à des ventes d’actifs pourpouvoir faire face à la facturede la marée noire.Lirepage22

«Le10Sport » :AmaurygagneunemancheLa cour d’appel a annuléla procédure concurrentiellevisant l’éditeur de presse sur lemarché des quotidiens sportifs.« Aujourd’hui Sport » étaitsa réplique au « 10 Sport ».Lirepage24

NKMprônedes règlespour laneutralitéduNetL’Internet doit rester ouvert.Les opérateurs peuvent gérerles flux, mais de façonponctuelle et transparente,estime la secrétaire d’Etat.Lirepage26et l’éditorialdeDavidBarrouxpage16

A une semaine du sommet duG20 à Toronto, où la questionrisquait une fois de plus d’êtreconflictuelle, Pékin se montreprêt à davantage de souplessesur la parité du yuan. Soumise àune pression intense deWashington, la banque centralechinoise a annoncé samedi queson régime de change allait êtreprogressivement assoupli. Unedécision attendue depuis desmois par les grands partenairescommerciaux de la Chine, etune petite révolution : pour lapremière fois depuis près dedeux ans, la monnaie chinoisepourrait abandonner son an-crage au dollar. Depuis l’été2008, Pékin avait gelé l’apprécia-tion de sa monnaie afin de dé-fendre ses exportateurs, violem-

ment touchés par la baisse de lademande mondiale. La décisionchinoise a été immédiatementsaluée par plusieurs capitalesétrangères, mais les économis-tes se montraient ce week-endassez dubitatifs : les dernièresréévaluations du yuan, orches-trées par Pékin entre 2005et 2008, n’ont jamais enclenchéde véritable rééquilibrage desflux commerciaux entre laChine et le reste du monde.Cette initiative autorisera da-vantage de sérénité au G20 surle front des changes, mais Ba-rack Obama a mis en garde ceweek-end ses partenaires dugroupe contre le risque de frei-ner la relance en optant pourune austérité excessive.Lire page 7

Monnaies : l’ouverture surprisede laChineavant leG20lPékinabandonnelelienfixedesamonnaieavecledollaretouvrelavoieàuneappréciationlimitéeduyuanlSatisfactiondesEtats-Unis,del’EuropeetduFMIlBarackObamademandeàsespartenairesduG20dedonnerlaprioritéàlareprise

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Depuis sa réévaluationentre 2005 et 2008,la monnaie chinoise

est restée stableface au dollar

En yuans(échelle inversée)

Le dollarcontre le yuan

2004 05 06 07 08 09 20108,5

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Le gouvernement s’apprête àconfirmer, le 6 juillet, son objec-tif de 100.000 nouvelles sup-pressions de postes de fonction-naires entre 2011 et 2013, aprèsles 100.000 déjà obtenues cesdernières années. Pour y parve-nir, les pouvoirs publics comp-tent s’appuyer notamment surla réforme de l’Etat, susceptiblede permettre d’économiser despostes.Pour 2011, la répartition des ef-forts à accomplir a quasimentété finalisée par Matignon.Bercy devra à nouveau payer le

plus lourd tribut, avec de 56 % à57 % des départs non rempla-cés. La Défense, le Développe-ment durable et l’Agriculture de-vraient aussi être fortementsollicités. En revanche, l’Ensei-gnement supérieur et la Recher-che seront de nouveau préser-vés, tandis que la Justice sera,comme en 2010, le seul minis-tère à voir ses effectifs croître.Reste qu’il devient de plus enplus difficile de poursuivre danscette voie sans dégrader la qua-lité du service public.Lire page 3

Les coupes prévues dans lafonction publique en 2011

EFFECTIFS Bercy est le plus touché par les suppressions de postes

En équivalents temps plein

Les suppressions de postesde fonctionnaires

« Les Echos » / Source : Minefi

28.000

30.60033.500 34.00034.000

Prévisions

20122011201020092008

En mettant la main sur Unimilk,pour 1,3 milliard d’euros, Da-none compte devenir le numéroun des produits laitiers dans l’ex-URSS. L’accord signé vendrediprévoit une fusion complèted’Unimilk, qui compte 28 usineset 14.000 salariés, et des activitésde Danone en Russie. En plus deses actifs, le groupe français dé-boursera 120 millions d’eurospour détenir 57,5 % du nouvelensemble, avec la possibilité demonter à 100 % d’ici à quatreans. Son chiffre d’affaires devraitatteindre 1,5 milliard d’euros,

dont 42 % dans les yaourts et22 % dans le lait, pour une partde marché de 21 %. Parallèle-ment, Danone devra probable-ment céder sa participation de18 % dans Wimm-Bill-Dann,l’actuel leader du secteur. Lanouvelle entité sera présidée parun Russe, mais dirigée par unreprésentant de Danone. Une ré-partition des rôles destinée à évi-ter la répétition de l’échec dupartenariat avec Wahaha sur lemarché chinois.Lire page 21et « Crible » page 38

AGROALIMENTAIRE Rachat d’Unimilk

Danone s’endettede 1,3 milliard d’euros pourconquérir le marché russe

FINANCE Une interview de la présidente suisse

Les nouvelles exigences du ré-gulateur bancaire suisse pour-raient coûter près de 100 mil-liards de francs suisses de fondspropres aux deux leaders UBSet Credit Suisse, qui s’en in-quiètent. Dans une interviewaux « Echos », Doris Leuthard,la présidente de la Confédéra-

tion suisse, qui rencontrera de-main Nicolas Sarkozy, estimeque la finance suisse a su dé-fendre son rang dans la crise etbénéficie toujours d’afflux decapitaux à la recherche de « sta-bilité ».Lire page 29 et l’éditorialde François Vidal page 16

Fonds propres : les craintesd’UBS et de Credit Suisse

Le général de Gaulle, Fran-çois Mitterrand, Jacques Chi-rac... Depuis son accession aupouvoir, le chef de l’Etat in-voque régulièrement la figurede ses prédécesseurs, tour àtour modèles ou contre-mo-

dèles, analyse Cécile Cornu-det. Ils inspirent sa réflexionsur l’exercice du pouvoir, of-frent une cible à ses critiquesou sont une source d’inspira-tion, voire de fascination.Lire page 16

IDÉES PAR CÉCILE CORNUDET

Les fantômes de Nicolas Sarkozy

Moissonde contratsfrançais enRussieHôte d’honneur de DimitriMedvedev, Nicolas Sarkozya jugé « spectaculaire «l’évolution des relationséconomiques franco-russes.Lirepage6

2 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSFRANCE

POLITIQUE Pour offrir une « alternative » à la politique deNicolas Sarkozy, l’ancien Premierministre a porté samedi son propre parti, République solidaire, sur les fontsbaptismaux. Et fait des appels du pied aux électeurs de tous les camps.

J ’ai décidé d’être candidat à laprésidence de la République. »Cette phrase, Dominique deVillepin ne l’a pas prononcée,

pas plus qu’il n’a cité nommémentNicolas Sarkozy. Mais, devant6.000 de ses partisans – selon lesorganisateurs – réunis samedi à laHalle Freyssinet, à Paris, l’ancienPremier ministre n’a guère laisséplaner le doute sur les ambitions deson nouveau parti, baptisé « Répu-blique solidaire » : « changer lecours des choses » en 2012. « Unealternative est indispensable […] Jem’engage. J’en mesure toute l’audace[…]. C’est le temps du sursaut », a-t-il martelé, pendant que ses trou-pes scandaient « Villepin prési-dent ! » Et le dernier chef de gouver-nement de Jacques Chiracd’insister, en prenant des accentstrès gaulliens pour mieux faire leparallèle avec l’anniversaire de l’ap-

pel du 18 juin 1940 : « Quelquechose se lève à nouveau en France,quelque chose qui ne cessera jamais,au fil des mois, de grandir ». La ré-sistance, donc, au sarkozysme, ac-cusé d’avoir fait « reculer » les liber-tés publiques et mis la France « àbout de souffle ».

« Revenir sur les 35 heures »Soucieux de « rassembler » les dé-çus de 2007, conscient que son es-pace politique est restreint entre unNicolas Sarkozy toujours haut dansles intentions de vote et un Fran-çois Bayrou qui se recentre, Domi-nique de Villepin a multiplié lesappels du pied, tous azimuts. Avecune prédilection pour ces « orphe-lins de la République » qui, notam-ment dans les banlieues, se réfu-gient dans l’abstention. A l’attentiondes électeurs de gauche et plus en-core du centre, il a évoqué le « dé-

sespoir » des ouvriers, déploré « l’in-justice sociale » et le « recul » deslibertés, fustigé le « royaume desprébendes et des petits plaçous » etpromis de renverser « les bastilles del’argent ». Un discours qui n’est passans rappeler la « fracture sociale »dénoncée par Jacques Chirac lorsde la présidentielle de 1995. Pourles centristes, il a aussi rappelé qu’ilavait « réduit les déficits de 20 mil-liards d’euros » lors de son passageà Matignon et dénoncé, commeFrançois Bayrou, les « connivences »entre le pouvoir et les médias.MaisDominique de Villepin a voulu lais-ser la porte ouverte aux sympathi-sants UMP. Non content de citerJean-François Copé, Gérard Lar-cher ou Jean-Louis Borloo, il a sou-haité une hausse de la durée légaledu travail. « Nous devons revenir, cequi n’a jamais été fait, sur la loi surles 35 heures », a-t-il insisté.

Reste à savoir si ce discours per-mettra à Dominique de Villepin deprogresser dans les sondages pourapparaître, in fine, comme une al-ternative crédible. Le risque existequ’il ne soit perçu, aux yeux desFrançais, que par l’antisarkozysme.« Ce nouveau parti n’a qu’un objec-tif : servir l’ambition et les rancœursd’un homme », a assené dans uncommuniqué Marc-PhilippeDaubresse, membre du gouverne-ment et secrétaire général adjointde l’UMP.

L’ex-Premier ministre le sait, qui aassuré qu’il n’avait « aucune ran-cune » et ne s’engageait pas « paropposition à qui que ce soit ». Et quia pris soin de faire quelques propo-sitions, de la création d’un quota dejeunes dans les grandes entreprisesà la « sanctuarisation » du budgetde l’éducation, en passant parl’élection de « conseils de quar-tiers », la retraite à points ou uneréforme fiscale (nouvelle tranched’impôt sur le revenu, suppressionde l’ISF et du bouclier fiscal). « Unecertaine idée de la France », a-t-ilglissé. Dominique de Villepin vaaussi devoir faire fonctionner sonparti avec peu de moyens finan-ciers et peu de troupes. Ce week-end, il n’a enregistré qu’un seul ral-liement surprise, en la personne deson ancien ministre Azouz Begag.Qui, au nom de la « double cul-ture », conserve en parallèle sacarte du Modem…

PIERRE-ALAIN FURBURY

Dominique de Villepin appelleles Français au « sursaut » en 2012

Cultivant des accents gaulliens, Dominique de Villepin a lancé son parti samedi, devant 6.000 de ses partisans.

AFP/FRANÇOISGUILLOT

«Une France sansmurs »

« Dix ans, c’est le délai nécessaire poureffectuer les réformes sans brutalité etavec justice […]. Ensemble, relevonsl’esprit de la France, d’une Républiquesans murs, sans fossés, sans oubliés,d’une République qui tend les mains,d’une République qui donne deschances, qui donne une voix, quidonne un espoir à ceux qui n’en ontpas. Ensemble, bâtissons uneRépublique pour tous, une Républiquesolidaire », a conclu Dominique deVillepin samedi. Pour l’ancienPremier ministre, « le rendez-vous de2007 a été une occasion perdue dedénouer le drame des divisionsfrançaises […] Nous n’acceptons pasque soit démonté brique par brique cequi fonde notre République. Nousn’acceptons pas que le Kärcher tiennelieu de politique dans le déni desréalités économiques et sociales. »

Face à l’affaire Bettencourt et àla mise en cause récente decertains ministres, Henri

Guaino s’est inquiété hier d’une« grande vague de populisme et dedémagogie qui mène la Républiquesur un chemin extrêmement dange-reux ». Invité de l’émission« 17 Heures politique » sur iTélé, encollaboration avec « Les Echos », leconseiller spécial de NicolasSarkozy a vivement défendu EricWoerth, l’ancien ministre du Bud-get (aujourd’hui au Travail), soup-çonné par certains d’avoir couvertdes opérations de fraude fiscale dela part de Liliane Bettencourt (lireégalement en dernière page). « Jeconnais sa rectitude et sa droiture »,a-t-il affirmé, dénonçant une « ma-nipulation détestable des affaires etdes rumeurs, notamment de la partde certains organes de presse ».

Sur les abus de certains mem-bres ou ex-membres du gouverne-

ment, sortis dans les médias cesdernières semaines – appartementde Christian Estrosi, mission rému-nérée de Christine Boutin, cigaresde Christian Blanc –, Henri Guainos’est voulu ferme sur le fond : « Cen’est pas normal, il faut mettre fin àcela », a-t-il affirmé, en défendantl’idée d’un « gouvernement exem-plaire », en particulier en temps decrise. Mais il a également appelé à« ne pas tout mélanger ni à se laisseremporter par une vague de déma-gogie : les ministres ne peuvent toutde même pas vivre sous une tente ».« Il faut faire attention à ne pas don-ner de l’eau à cet infâme moulin quis’appelle le “tous-pourris” », a-t-il in-sisté.

2012 n’est « pas un sujet »Sur la réforme des retraites, qui sus-cite ce jeudi une nouvelle journéed’action de la part des syndicats, leconseiller spécial du chef de l’Etat

s’est montré déterminé. « Cette ré-forme était un devoir. Le présidentne cédera pas sur un texte qui étaitindispensable pour sauver le régimede retraites par répartition », a-t-ilaffirmé.

Et sur Dominique de Villepin,

qui a lancé samedi son mouve-ment politique, il s’est voulu relati-vement serein, même s’il ne se re-connaît « en rien dans son discours ;ce n’est pas ma conception de laRépublique et de la nation ». « Qu’ilaille à la rencontre des Français, onverra si ses amis le suivent et il pren-dra sa décision le moment venu », aaffirmé Henri Guaino, refusant àl’ancien Premier ministre le titred’« héritier » du général de Gaulle– « nul n’est son héritier ». « Il n’estpas parlementaire et n’aura pas à seprononcer sur des textes du gouver-nement, mais je remarque que lesparlementaires présents à son mee-ting les votent, en général », a-t-ilglissé, en refusant de se positionnersur la prochaine élection présiden-tielle. « Ce n’est pas un sujet ; NicolasSarkozy ne s’occupe pas de 2012, ilest entièrement mobilisé par sa tâ-che, qui est très lourde », a assuréson conseiller.

Affaires : Henri Guaino dénonce unemontée « du populisme et de la démagogie »

Henri Guaino.

BRUNOLÉVY

Invité hier du « 17 Heures Politique » sur iTélé, en collaboration avec« Les Echos », le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy s’estmontrérelativement serein avant la journée d’action du 24 juin sur les retraites.

FINANCES PUBLIQUES

C’est l’heure du bilan. Près de deuxmois après la fermeture de la cel-lule de régularisation créée pour in-citer les détenteurs de comptes àl’étranger à les déclarer au fisc, leministre du Budget, François Ba-roin, s’apprête à présenter, dans lesjours qui viennent ou la semaineprochaine, les résultats de la cam-pagne menée tambour battant parson prédécesseur, Eric Woerth. Cedernier avait utilisé la révélation dufameux listing HSBC des comptesnon déclarés en Suisse pour inciterfermement les évadés fiscaux à ré-gulariser leur situation avant le31 décembre 2009, qu’ils soient ounon sur la liste, avec des conditionsavantageuses à la clef. Et il avaitensuite lancé des contrôles cibléscontre les récalcitrants.

Un premier bilan partiel avait faitétat, en début d’année, de 700 mil-lions d’euros d’impôts récupéréspar le fisc (pour 6 milliards d’avoirsrégularisés, dont 4 milliards rapa-triés), sur la base de 3.500 à

4.000 dossiers présentés. Mais cer-tains étaient encore en cours detraitement. Au final, « la lutte enga-gée pour faire revenir l’argent quiavait été caché de manière fraudu-leuse et scandaleuse a rapporté plusde 1 milliard d’euros rien que sur ledossier HSBC », a indiqué, vendrediFrançois Baroin sur France Info.

« Task force »« C’est considérable », a-t-il insisté,alors que la stratégie française a étédécriée par rapport à l’amnistie ita-lienne qui a permis de récupérer5 milliards d’euros de recettes. Lamajorité des sommes récupéréespar le fisc viendraient bien decontribuables qui figuraient sur lelisting HSBC. Outre la cellule derégularisation, François Baroin de-vrait faire état prochainement dubilan des contrôles fiscaux cibléssur les trafiquants et l’économiesouterraine, réalisés par une « taskforce » constituée pour opérer dansles zones urbaines sensibles. E. L.

Evadés fiscaux : 1 milliardd’euros récupérés

POLITIQUE

C’est fait : Pierre Laurent a succédéhier à Marie-George Buffet à la têtedu PCF. L’enjeu du 35e Congrès, quis’est déroulé trois jours durant à laDéfense, était ailleurs : l’avenir et lastratégie du parti au sein du Frontde gauche, l’alliance électoraleconstituée lors des élections euro-péennes, puis régionales, avec leParti de gauche de Jean-Luc Mé-lenchon. Lors de ces élections, leFront de gauche a permis, avecplus de 6 % desvoix à chaque fois,de masquer le dé-clin du PCF. Enréalité, partageantce score avec leParti de gauche, lePCF a perdu envi-ron 50 % de sesélus. Coincé entrele PS et Jean-LucMélenchon, lescommunistes cher-chent donc leur es-pace.

Lors du congrès,les débats ont ré-vélé la crainte denombreux militants à l’égard duFront de gauche. « Nous sommescoincés entre le marteau et l’en-clume », regrettait l’un d’eux. Le dé-puté « orthodoxe » du Rhône An-dré Gerin déplore « la vente auxenchères du PCF » avec en toile defond l’éventuelle candidature à laprésidentielle de Jean-Luc Mélen-chon, « déjà placé dans l’orbite de2012 ».

Des arrière-pensées différentesDaniel Cirera, de Communistes 21(courant animé par Pierre Blotin,ancien bras droit de Robert Hue),critique un « enfermement » duPCF dans la gauche de la gauche etjuge le Parti de gauche trop « anti-socialiste ». Quant aux « refonda-teurs », dont les personnalités lesplus connues viennent de quitter leparti, ils regrettent notamment quele Front de gauche ne soit qu’un« tête-à-tête » entre le PCF et le Partide gauche.

Officiellement donc, le PCF et leParti de gauche veulent poursuivrel’aventure. Mais les arrière-penséesdes partenaires ne sont pas les mê-mes. Jean-Luc Mélenchon souhaitetransformer le Front de gauche enune nouvelle force politique. LePCF, tout en voulant maintenircette alliance, est plus hésitant : illui resterait quelque 60.000 mili-tants (à jour de leurs cotisations) etil n’a pas envie de les perdre dans

un nouvel ensemble un peu plusvaste (le Parti de gauche n’a quetrès peu d’adhérents) dans lequel ilserait le grand perdant.

Lors d’une rencontre avec les di-rigeants du PCF, il y a une dizainede jours, Jean-Luc Mélenchon aproposé un système d’adhésionsdirectes au Front de gauche.« Beaucoup de camarades veulentque ce ne soit pas la porte d’entréevers un parti unique », expliqueMarie-George Buffet. Pierre Lau-rent est sur la même ligne. « Il fautlaisser de l’autonomie aux différen-tes forces politiques qui composentle Front de gauche », dit-il, prônantplutôt une association, celle des« Partisans du Front de gauche ».Mais le mot « association », mêmes’il est « plus souple », a été retiréhier de la résolution finale. « Jean-Luc Mélenchon a un avantage surnous : il sait où il va ! », résumait ceweek-end un fin connaisseur duPCF. RENAUD CZARNES

L’avenir du Front de gauchedivise les communistes

Jean-LucMélenchon, Pierre Laurent etMarie-GeorgeBuffet, vendredi, au Congrès du PCF.

PHOTOPQR/»LEPARISIEN»

EN BREF

Christine Lagarde optimiste sur les rentréesd’impôt sur les sociétésLa ministre de l’Economie a maintenu hier, sur RTL, la prévision decroissance pour 2011, à savoir une hausse du PIB de 2,5 % – tout enadmettant que l’objectif était « ambitieux et peut-être même un peuaudacieux (…). » Christine Lagarde escompte une bonne tenue del’activité au deuxième trimestre. Elle s’est montrée optimiste sur lesrentrées d’impôt sur les sociétés : leur montant pourrait être« supérieur à la prévision ». Autre « bonne surprise » : la charge de ladette sera « plus faible » que ce qui avait été budgété. La ministre aassuré qu’« on ne bougera pas sur le crédit d’impôt recherche » et s’estdéclarée contre une hausse de la CRDS pour financer la dette sociale :« Il n’y aura pas de hausse d’impôts généralisée ». Enfin, interrogéesur ce que pourrait rapporter la taxe sur les banques, elle a expliquéqu’« on est dans le même ordre d’idées » que l’Allemagne, qui enattend environ 1 milliard d’euros ». La France souhaite que lesbanques ayant beaucoup d’activités à risque paient un taux plus élevé.

« Fidèles ». A la veille du lance-ment par Dominique de Villepin(qui se revendique gaulliste) de sonmouvement politique, NicolasSarkozy était à Londres pour célé-brer le 70e anniversaire de l’appel du18 juin 1940, acte fondateur de laRésistance à l’occupation alle-mande. « Sans le 18 juin, il y auraitquand même eu des résistants. Mais iln’y aurait pas eu la France libre », a

insisté le chef de l’Etat, le premier,enFrance, à être né après la SecondeGuerre mondiale. « Les mots simpleset graves du 18 juin sont entrés dansnotre Histoire parce qu’ils étaient laréponse que cherchaient tous ceux quivoulaient se battre et qui ne savaientpas avec qui, qui ne savaient pas oùaller, ni comment », a-t-il insisté,avant de célébrer l’amitié entre laFrance et la Grande-Bretagne. Les

deux nations « se souviennent queleur unité a toujours été la conditionde leur survie », a-t-il dit, en pré-sence du nouveau Premier ministrebritannique, David Cameron.De son côté, François Fillon s’estrendu sur la tombe du général deGaulle à Colombey-les-Deux-Egli-ses. Un déplacement qu’il n’avaitpourtant pas fait inscrire à sonagenda.

A Londres, Nicolas Sarkozy célèbre « la France libre »

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 3FRANCE

RÉFORME DE L’ÉTAT Le gouvernement est en train de finaliser les plafonds d’emplois prévus l’an prochain. L’Education nationaledevrait perdre 16.000 postes. La Justice sera le seul ministère à voir ses effectifs augmenter. La stabilitéreste demise pour l’Enseignement supérieur et la Recherche. Bercymet en avant la réforme de l’Etat.

Déjà 100.000 suppressionsde postes effectuées,100.000 autres à venir entre

2011 et 2013 : l’application du prin-cipe de non-remplacement d’unfonctionnaire sur deux partant à laretraite va devenir de plus en plusdifficile sur le terrain. Il n’empêche :le gouvernement va confirmer cetobjectif le 6 juillet, lors du débatd’orientation des finances publi-ques à l’Assemblée nationale. Et ilentend démontrer que c’est possi-ble grâce à la réforme de l’Etat,quelques jours avant, à l’occasiond’une nouvelle conférence des po-litiques publiques.

Les réunions bilatérales entreFrançois Baroin, en charge duBudget, et les principaux ministresse sont achevées la semaine der-nière. Et Matignon a quasimentfinalisé les efforts à demander àchacun des ministères l’an pro-chain pour aboutir à 34.000 sup-pressions de postes (à quelquescentaines près). A l’Education na-tionale, quelque 16.000 postes de-vraient être supprimés (lire ci-des-sous). Mais, en proportion, c’estBercy qui produira à nouveau leplus gros effort, à raison de 56 % à57 % des effectifs non remplacés.La Défense figurera égalementparmi les plus gros contributeurs,comme prévu dans sa loi de pro-grammation, ainsi que le Dévelop-pement durable et l’Agriculture.

Comme en 2010, la Justice(+ 200 postes) devrait être le seulministère à voir ses effectifs croître,pour accompagner la constructiondes prisons (lire ci-dessous). Et,comme promis, les effectifs del’Enseignement supérieur et de larecherche seront à nouveau pré-servés.

Gains de productivitéMais, au-delà de 2011, le gouver-nement doit maintenant bouclerd’ici à quinze jours les exercices2012 et 2013. Avec une question :ce rythme de 34.000 suppressionspar an peut-il être maintenu sansdégrader le service public ? Ac-cusé – notamment par la Cour descomptes – de privilégier une vi-

sion purement comptable, le mi-nistère du Budget se défend enindiquant s’appuyer sur les gainsde productivité de chaque admi-nistration. L’audition des détenuspar visioconférence, par exemple,a permis de réduire la fréquencedes allers-retours au tribunal :1.200 postes de policiers devien-nent ainsi inutiles. Le service desimpôts s’est également modernisé.Les chèques de paiement, jadisgérés manuellement dans les3.000 trésoreries, sont désormaislus dans trois centres high-tech, àRennes, Lille et Créteil, chacuntraitant 400.000 chèques par jour,sans intervention humaine. Descentaines d’emplois peuvent êtreainsi gagnés. « Nous nous ap-

puyons sur la réforme de l’Etat, iln’y a pas de norme appliquée àl’aveugle », insiste-t-on au minis-tère du Budget.

Desmoteurs qui « s’essoufflent »D’autres mesures en projet de-vraient permettre de maintenir lerythme, assure Bercy. Expérimen-tée dans quatre collectivités locales,la notification des amendes de sta-tionnement par e-mail ou parcourrier doit mener à la réductiondu nombre de policiers assignés àcette tâche. Ceux-ci pourront« flasher » les plaques d’immatricu-lation sans avoir à remplir le tradi-tionnel papillon placé sur le pare-brise. Autre piste de progrès : lepaiement des impôts locaux de

manière dématérialisée, à l’instarde ce qui se pratique déjà, pourtrois foyers sur quatre, avec l’impôtsur le revenu.

Certains cadres de l’administra-tion admettent néanmoins, offi-cieusement, que les moteurs deproductivité « s’essoufflent ».« Quand les administrations s’infor-matisent, le non-remplacementd’un fonctionnaire sur deux se passeplutôt bien. Là où les gains de pro-ductivité sont moins évidents, celagrince beaucoup plus », souligneLuc Rouban, directeur au centre derecherche de Sciences po (Cevi-pof), qui observe une « nette » dé-gradation du climat social dans lapolice et l’Education nationale.

LUCIE ROBEQUAIN

Suppressions de postes de fonctionnaires :ce qui attend lesministères en 2011

SOCIAL

Après huit mois de conflit, les quel-que 6.000 travailleurs sans-papiersen grève depuis octobre ont obtenuvendredi une profonde clarificationdes procédures de régularisationpar le travail. Sitôt connue, la nou-velle a été accueillie par une cla-meur de joie place de la Bastille, àParis, où plusieurs centaines depersonnes attendaient le résultat dela négociation syndicats-pouvoirspublics.

Il est vrai que l’affaire n’était pasgagnée d’avance. Fin novembre, leministre de l’Immigration, Eric Bes-son, avait publié une circulaire cen-sée aplanir les difficultés d’obtentiond’un permis de travail pour les sala-riés déclarés par leur employeur,donc payant impôts et cotisationssociales, mais sans titre de séjourvalide. Les 11 organisations soute-nant le mouvement (CGT, CFDT,FSU, Unsa, Solidaires, Ligue desdroits de l’homme, Cimade, Organi-sation de femmes Egalité, Réseauéducation sans frontières, AutreMonde, Droits devant) avaient aus-sitôt dénoncé un texte jugé trop flou.

Eric Besson avait, depuis, campésur ses positions, refusant même deprendre en compte la « position

commune » à laquelle avaientabouti les syndicats et certains diri-geants patronaux – au premier rangdesquels Sophie de Menthon, laprésidente d’Ethic. Le dossier s’estdébloqué lorsque le cabinet du mi-nistre a laissé la main à son admi-nistration et que le ministère du Tra-vail est aussi entré dans le jeu. Lesdiscussions avec les syndicats ontredémarré le 14 mai et abouti ven-dredi à un texte qualifié de « cor-rect » par la CGT.

Liste demétiers assouplieLa circulaire de novembre dernierne sera pas modifiée, mais complé-tée par un « addendum au guidedes bonnes pratiques », évitant ainsià Eric Besson de se déjuger. Ces« ajustements techniques » s’impo-seront aux préfectures. Un comitéde suivi trimestriel est créé, où se-ront intégrés les syndicats, maisaussi les représentants des em-ployeurs.

Le texte comporte plusieurs dis-positions nouvelles. Ainsi, si la de-mande est appuyée par un syndicat,elle ne se fera plus à la préfecture dudomicile du salarié, mais à celle deson lieu de travail – et non pas auservice d’accueil des étrangers, maisà celui de la main-d’œuvre étran-gère, qui dépend du ministère duTravail. Concernant les critères, les12 bulletins de salaire à fournirpourront émaner de plusieurs em-ployeurs, le cas des intérimaires estpris en compte et la liste des métierspermettant la régularisation est as-souplie. Mais la principale nou-veauté concerne les services à lapersonne : une voie y est ouverte àla régularisation du travail au noir.

S’il est assoupli, ce dispositifn’aura cependant qu’une durée devie a priori limitée : l’addendumprécise qu’il « vise exclusivement lesdossiers individuels déposés du1er juillet 2010 au 11 mars 2011 ».

LEÏLA DE COMARMOND

Les salariéssans-papiersvont pouvoirse fairerégulariser

Plus de missions, moins d’effectifs.C’est le lot d’une grande partie desservices de l’Etat, mais la police estdans une situation particulière tantles questions de sécurité sont unenjeu politique majeur pour le pré-sident de la République. Depuis ledébut de la révision générale depolitiques publiques (RGPP), prèsde 5.000 équivalents temps pleinont été supprimés dans la policenationale, ce qui ramène à 144.000le nombre de fonctionnaires de po-lice sur le territoire, soit le niveau de2002. La deuxième vague de RGPP,pour la période 2011-2013, devraitfixer une fourchette de 3.000 à5.000 suppressions de postes sup-plémentaires. A ce rythme, les ef-fectifs fin 2013 pourraient être ra-menés au niveau de 1997.

Or la charge des missions nou-velles confiées à la police n’a cesséde s’alourdir depuis trois ans.Exemple : la mise en place des uni-tés territoriales de quartier (Uteq),censées remplacer la police deproximité supprimée par NicolasSarkozy. Au départ, 100 Uteqdevaient être déployées d’ici à la fin

de 2009. Seules 30 unités ont effec-tivement été créées et 30 autres sesont mises en place par redéploie-ment interne des effectifs. Si l’on yajoute la mise en place de la policed’agglomération (pour l’instant àl’œuvre dans la capitale et la petitecouronne) et la création des briga-des de protection de la famille(lutte contre les violences familia-les), ce sont 6.000 équivalentstemps plein qui auraient dû êtrecréés. C’est donc autant de gains deproductivité à trouver ailleurs.

Malaise de plus en plus palpableLa gendarmerie, de son côté, vavoir ses effectifs baisser de 3.500entre 2009 et 2011, sur 98.000 pos-tes au total. « Policiers et gendarmessont moins touchés par la RGPP qued’autres fonctionnaires dans l’ab-solu, mais l’effet ciseaux entre labaisse des effectifs et les nouvellescharges crée une situation très com-pliquée », reconnaît un cadre duministère de l’Intérieur. D’autantplus compliquée que les départs àla retraite dans la police diminuent,l’âge de mise à la retraite d’officeayant été reculé à 65 ans. La conju-gaison de ces facteurs explique enpartie le malaise de plus en pluspalpable au sein des forces de sé-curité. MARIE BELLAN

Longtemps préservées, la Policenationale et la gendarmerie sontaffectées, alors que leurs mis-sions vont croissant.

Les effectifs de la policeramenés au niveau de 2002

Issu du regroupement des minis-tères des Travaux publics, del’Equipement, des Transports, del’Energie et de l’Environnement, leministère de Jean-Louis Borloo apassé les deux dernières années àse restructurer. Illustration de cechangement d’époque, le métierd’ingénieur routier, où les profes-sionnels répondaient aux appelsd’offres des municipalités, ont étésupprimés (3.500 postes), les nou-veaux métiers du ministère étantorganisés autour des grands ob-jectifs du Grenelle de l’environne-ment : économies d’énergie, biodi-versité, gestion des risques,production d’énergie, transport.

Les directions du ministère ont étéregroupées à la Défense, libérantle paquebot de l’avenue de Ségur(ex-ministère de l’Environne-ment), aujourd’hui en vente. Lesbureaux occupés auparavant àBercy par une partie de l’ex-minis-tère de l’Industrie ont égalementété libérés.

Directions centrales resserréesPlus de 1.500 postes des fonctionssupports ont par ailleurs été sup-primés du fait du regroupement etles postes de direction centrale re-vus à la baisse. Il y a par exempledésormais une direction uniquepour l’aménagement, le logement,la construction, l’urbanisme et lespaysages.

Au total, le ministère de l’Ecolo-gie, de l’Energie, du Développe-ment durable et de la Mer(MEEDDM) compte 60.800 équi-

valents temps plein. 1.300 postesdoivent être supprimés cette an-née. L’effort devrait être similaireen 2011. A cela s’ajoutent les56.000 postes des établissementspublics sous tutelle : agences del’eau, IGN, Météo France, Ademe,parcs naturels, Ports autonomes,Voies Navigables de France, etc.

La décision du gouvernementd’appliquer à ces établissementspublics la règle du non-remplace-ment d’un fonctionnaire sur deuxà partir de 2011 s’annonce com-plexe à mettre en œuvre, alors queles investissements liés au Gre-nelle devront être pilotés et sur-veillés. Tout dépend en outre de lapyramide des âges : les ex-établis-sements publics issus du ministèrede l’Environnement ont par exem-ple une moyenne d’âge plus basseque les autres car leur création estplus récente. J. CH.

Les suppressions de postes chezles opérateurs s’annoncent com-plexes à mettre en œuvre, lesinvestissements liés au Grenelledevant être pilotés et surveillés.

Développement durable : des économiesliées aux regroupements

Le premier employeur de la fonc-tion publique prendra part à l’effortbudgétaire en supprimant quelque16.000 postes en 2011, autant quecette année. Au total, entre 2006et 2010, l’Education nationale adéjà perdu près de 51.000 postes.L’exercice 2011 est plus compliquécar, en 2010, la réforme de la for-mation des maîtres avait très large-ment facilité la réalisation de l’ob-jectif. Pour le mener à bien, alorsque la répartition des suppressionsde postes était jusqu’ici décidée auniveau national, le ministère ainauguré une nouvelle méthodepour le budget 2011, sans « objectifd’économies défini a priori par aca-démies », en demandant aux rec-teurs de trouver eux-mêmes lesmarges de manœuvre. Un exercicejugé fructueux à Matignon.

Selon des documents internesrendus publics début juin, les aca-démies devaient « mobiliser les gise-ments d’efficience visant à respecter

la contrainte du non-remplacementd’un départ à la retraite sur deuxpour la période 2011-2013, sans dé-grader les performances globales ».

Tollé syndicalPour ce faire, le ministère a proposéaux recteurs treize « leviers » : relè-vement des seuils d’ouverture et defermeture de classe, réduction dunombre d’enfants scolarisés dèsdeux ans, suppression des ensei-gnants des réseaux d’aides spéciali-

sées aux élèves en difficulté, recru-tement de non-titulaires pour lesremplacements, etc.

Ces pistes, qui ont déclenché untollé auprès des syndicats d’ensei-gnants, n’ont pas toutes le mêmepoids. L’augmentation de la tailledes classes pourrait représenter la« suppression de 6.000 à 7.000 pos-tes », d’après les calculs du Snuipp-FSU. A l’inverse, la marge demanœuvre est plus faible quant à laréduction de la proportion d’en-fants scolarisés dès deux ans, quin’est plus que de 15 %, contre ledouble en 2000.

Dans le supérieur, il ne devraitpas y avoir de suppressions de pos-tes en 2011, tant dans les universi-tés que dans les organismes derecherche, conformément à l’enga-gement pris par le gouvernementl’an dernier. Il s’agit aussi d’appuyerles réformes menées par le minis-tère de l’Enseignement supérieur etde la recherche : mise en œuvre del’autonomie des universités, réorga-nisation du système de recherche,mutualisation des fonctions sup-ports entre l’enseignement supé-rieur et la recherche. J. B.

Les suppressions de postes dansl’Education nationale sont plusdifficiles à trouver en 2011qu’en 2010.

16.000 emplois de moins dans l’Education,stabilité pour l’Enseignement supérieur

201120102009200820072006

En équivalents temps plein

Les suppressions de postesdans l’Education nationale

« Les Echos » / Source : PLF 2010

1.607

8.700

13.500

16.000

11.200

Réalisées

Prévues

En grève depuis huit mois, lestravailleurs sans-papiers s’étaientinstallés place de la Bastille.

RGA/REA

Pénitentiaire. Avec 950 postessupplémentaires en 2009 et plusde 1.000 en 2010, la Justice fait fi-gure de privilégiée. Elle devrait con-server ce statut l’an prochain avec lacréation nette de 200 postes envi-ron (sur un total de 72.000). C’est lepersonnel pénitentiaire qui devraiten bénéficier en priorité, en raisonde la livraison de nouvelles prisonset de la prise en charge de nouvellesmissions (gestiondesbraceletsélec-troniques, escorte des détenus àl’extérieur, encadrement des prison-niers retenus dans les unités hospi-talières sécurisées). Côté juges, enrevanche, l’effectif devrait rester sta-ble, voire diminuer, alors qu’il avaitconnu des hausses régulières : lenombre de magistrats est passé de7.500 (équivalents temps plein) en2007 à 8.300 aujourd’hui. Le minis-

tère de la Justice donne la prioritéaux postes de greffiers et de fonc-tionnaires travaillant dans les tribu-naux. Leur nombre est passé de2 0 . 5 0 0 e n 2 0 0 7 à 2 0 . 9 0 0aujourd’hui. Et encore cela reste-t-illimité au regard de l’activité des tri-bunaux, qui s’est intensifiée depuis2002 : + 58 % d’affaires jugées aucivil, + 10 % pour les affaires péna-les. Leministèreespèreprofiterde larefonte de la carte judiciaire(178 tribunaux d’instance et juridic-tions de proximité ont été fermés,23 tribunaux de grande instance fer-meront d’ici au début 2011) pouréconomiser 200 postes au mini-mumauniveaudes juridictions.Et laprotection judiciaire de la jeunesse(PJJ), qui a déjà réduit ses effectifsde 200 postes en deux ans, devraitencore être mise à contribution.

La Justice reste privilégiée

En équivalents temps plein

Les suppressions de postes de fonctionnaires

« Les Echos » / Source : ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique / Photo : RÉA

9.900

Réalisées

11.200

28.000

22.900

30.60033.500 34.00034.000 34.000

Prévues

20132012201120102009200820072006

Premier employeur de la fonction publique, l’Education nationale, qui a déjà perdu 51.000 postes entre 2006 et 2010, en supprimera encore 16.000 en 2011.

4 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSFRANCE

SOCIAL EricWoerth envisage des « améliorations » sur la pénibilité, mais le projet de loine sera pasmodifié avant septembre. Les syndicats dénoncent la « brutalité »de la suppression des avantages pour les fonctionnairesmères de trois enfants.

L ’exécutif a finalement décidéde ne rien « lâcher » pourl’instant. Après une dernière

entrevue avec Nicolas Sarkozy ven-dredi, le ministre du Travail, EricWoerth, a transmis sans modifica-tion le projet de loi de réforme desretraites aux caisses de Sécurité so-ciale et aux organes consultatifs dela fonction publique. Ces instancesdoivent donner leur avis, purementconsultatif, avant la présentation dutexte en Conseil des ministres le13 juillet.

Le gouvernement s’était initiale-ment déclaré disposé à apporterdes changements au texte, dèsaujourd’hui, dans trois domaines :la prise en compte de la pénibilité,des carrières longues et des poly-pensionnés, c’est-à-dire des assurésqui ont cotisé à plusieurs régimesde retraite. Finalement, ces modifi-cations éventuelles ne seront inté-grées que lors de l’examen du texteau Parlement, début septembre.

« On ne peut pas transformer [leprojet de loi] en deux jours », s’estjustifié Eric Woerth hier sur Eu-rope 1. Aucune concession, donc, àquelques jours de la journée degrève et de manifestations de jeudi(lire ci-dessous). « Le gouvernementa compris que de petites modifica-tions ne feraient pas faiblir la mobili-sation, estime un syndicaliste.Tactiquement, cela ne lui serviraità rien de lâcher quelque choseaujourd’hui. Il préfère garder unemarge de manœuvre pour la suite. »

Un carnet de santé du salariéLe ministre s’est dit prêt, hier, à « al-ler plus loin dans la réflexion » sur lapénibilité pour voir « si cela peutdéboucher sur une amélioration dutexte », « notamment pour le futur ».Le projet de loi prévoit la créationd’un carnet de santé du salarié,dans lequel seront retracées les ex-positions aux risques comme leport de charges lourdes, les vibra-

tions ou les substances cancéri-gènes. Voilà pour l’avenir. Mais pourles salariés qui partent à la retraiteactuellement, le ministre a fermé laporte à toute prise en compte deces facteurs de risque lorsqu’ils neprovoquent pas de « troubles physi-ques » qui soient « vérifiables ». « Enl’état de la médecine du travail, onne sait pas le faire », a-t-il argu-menté. C’est un point de désaccordimportant avec les syndicats, quisoulignent que de nombreux ris-ques affectent la santé longtempsaprès le départ à la retraite.

A l’examen du texte, les syndicatsse sont aussi montrés très critiquessur la façon dont va être suppriméun avantage spécifique à la fonctionpublique, la possibilité pour les mè-res de trois enfants de prendre leurretraite au bout de 15 ans de ser-vice. Le principe de la suppressionde ce dispositif au 1er janvier 2012 aété annoncé, mais les modalités desa mise en œuvre risquent de pro-

voquer une levée de boucliers.Dans sa version actuelle, le projetde loi précise que les règles de cal-cul de la pension pour ces femmesseront celles du droit communpour toute demande de départ à laretraite soumise après le 13 juillet2010, et non celles qui étaient envigueur au moment où elles ontrempli les deux conditions.

« Se décider en quelques jours »« Prenons l’exemple d’une femmenée en 1956, qui a eu ses trois en-fants et 15 ans de service en 1999,mais qui n’est pas encore partie à laretraite, explique Brigitte Jumel(CFDT). Jusqu’à présent, sa pensionétait calculée avec les règles en vi-gueur au moment où elle avait ledroit de partir, dans ce cas en 1999.Désormais, on prendra en compteles règles en vigueur au moment dudépart. » Des règles moins avanta-geuses, car elles intègrent la ré-forme de 2003, qui augmente la

Retraites : la question dela pénibilité reste ouverte

20202018201520112010

* Pénibilité, carrières longues,maternité, chômageen début de carrière

0,1 0,1

0,8

1,3

1,6Coût annuel en milliard d’euros

Retraites : les mesures de compensation* annoncées

« Les Echos » / Source : ministère du Travail / Photo : RÉA

SOCIAL Selon un sondage TNS Sofres pour le Conseild’orientation pour l’emploi, 59% des salariésont ressenti les effets de la crise sur leurs revenus.

Les conséquences sociales de lacrise ne se sont pas limitées à l’ex-plosion du chômage. Elle a aussifragilisé les salariés restés en place.C’est ce qui ressort du sondage quepublie le Conseil d’orientation pourl’emploi à l’occasion d’un colloquesur « L’emploi par-delà la crise » or-ganisé en partenariat avec « LesEchos », France Culture et iTélé, de-main. Un échantillon représentatifde 900 salariés d’entreprises privéeset publiques de toutes tailles et de300 chômeurs a été interrogé parvoie électronique du 3 au 12 mai2010 par TNS Sofres sur les consé-quences qu’a eues la crise sur eux,mais aussi sur leur vision du mar-ché du travail.

Dégradation de l’« ambiance »L’étude montre que « l’impact de lacrise sur les salariés a été à la fois trèslarge et très profond », souligne laprésidente du COE, Marie-ClaireCarrère-Gée. Plus de trois salariésen poste ou au chômage sur quatreestiment avoir été impactés par lacrise, 11 % déclarant avoir de ce faitperdu leur emploi, selon ce son-dage. 65 % des personnes interro-gées citent une dégradation deleurs conditions de travail. Prèsd’une sur deux évoque celle del’« ambiance » et autant la démoti-vation des collègues. La tension ac-crue des managers ne vientqu’après, évoquée par 39 % dessalariés.

Par ailleurs, 59 % des personnes

interrogées évoquent une perte derémunération. Le taux monte à64 % dans le privé et même un peuplus chez les ouvriers, dans l’indus-trie ou le BTP. Alors que l’Insee aconstaté une décélération et nonune baisse des revenus nets d’acti-vité en 2009, un tiers des salariés enemploi évoquent une baisse desprimes, bonus et part variable. 27 %citent une diminution des heuressupplémentaires, 12 % une réduc-tion de salaire, 10 % l’impact finan-cier du chômage partiel et 9 % celuid’une baisse du temps de travail.Enfin, un tiers évoquent un gel desalaire.

Manque d’opportunitésPour pessimistes qu’ils soient surleur situation, les salariés n’enconservent pas moins « une forte

appétence pour lechangement », souli-gne Marie-Claire Car-rère-Gée. Une majoritéenvisagent de changerd’emploi, de poste oude fonction dans lescinq prochaines an-nées. La proportion at-teint les deux tierschez les moins de30 ans comme chez lesdiplômés de l’ensei-gnement supérieur.Près de deux salariéssur trois envisagent desuivre une formation.Mais, conjoncture

oblige, plus de la moitié estimentqu’ils seront freinés dans leursprojets par le manque d’opportu-nités, et un sur dix envisage mêmede partir à l’étranger.

Le plein-emploi leur semble, ilest vrai, « largement inatteigna-ble », souligne Marie-Claire Carrè-re-Gée, qui remarque que, pouraméliorer leur situation, les sala-riés « ne comptent malheureuse-ment que sur leurs propres forces,ils sont très pessimistes sur l’effica-cité des institutions » : 41 % évo-quent la conjoncture au niveaumondial comme élément déter-minant, 38 % les politiques me-nées en France et à peine un surcinq l’action européenne.

L. DE C.i Retrouvez le sondagesur lesechos.fr/document

Une majorité de salariés jugentque leur rémunération a baissé

L’impact de la crise sur les salariés

« Les Echos » / Source : Enquête TNS Sofres,Conseil d’orientation pour l’Emploi (3-12 mai 2010)

65 %

59 %

35 %

18 %

Dégradationdes conditions de travail

Rémunération

Perte d’opportunités

Perte d’emploi/métier

Types d’impact cités par les sondés (salariés en activitéet demandeurs d’emploi)

Les syndicats retrouvent de l’allant.A trois jours de la mobilisation surles retraites, jeudi, l’intersyndicale

(CGT, CFDT, CGC, Unsa, Solidaires,auxquels se greffera la CFTC) affi-che un optimisme non feint. Lesremontées du terrain et les enquê-tes d’opinion la laissent espérer que« la brutalité » du projet entraînerale « sursaut » espéré des salariés.« Chaque salarié peut désormaisfaire ses propres calculs et réaliseconcrètement ce qui se joue », expli-que la CGT, dont le leader, Bernard

Thibault, espère « beaucoup plusd’un million de personnes » (scoredu 27 mai selon la CGT, 395.000selon la police). La CFDT est « per-suadée » que le mouvement sera« plus fort » que fin mai et l’Unsaestime que, « cette fois-ci, il serabien suivi dans les transports ».

Signe qu’une nouvelle étapes’ouvre, FO pourrait accélérer sonretour dans le mouvement unitaire,

initialement prévu pour la rentrée.Sa commission exécutive se réunitaujourd’hui pour trancher. La cen-trale demande le « retrait » du texteet juge la déclaration de l’intersyn-dicale « trop floue ». Faute d’un telmot d’ordre commun, elle rechigneà rejoindre les cortèges dès jeudi,mais des fédérations jugent le mo-ment venu, de crainte qu’une ab-sence écorne trop l’image de FO. Afortiori chez les fonctionnaires, trèsremontés. Dans certains départe-ments (en Bretagne et dans leNord, notamment), où les unionslocales des confédérations ontagréé d’appeler au retrait du projet,FO a déjà annoncé qu’elle défileraavec les autres.

La situation est encore plus com-plexe à la CGC. Elle n’appelle pas àl’action, mais les fédérations de la

banque et des IEG (énergie), deuxgros bastions, passeront outre etdéfileront. Elles reprochent à lacentrale des cadres de défendre lafin de la retraite à 60 ans. « On va seretrouver comme la CFDT en2003 ! », s’alarment les banques.« Notre base ne se retrouve pas dansla position confédérale, qui donne lesentiment d’accompagner la ré-forme », ajoute la fédération IEG.

Karniewicz critiquée en interneLes critiques visent surtout Da-nielle Karniewicz, chargée du dos-sier et accusée de trop soutenirl’approche gouvernementale, no-tamment en profitant du porte-voix que constitue sa position deprésidente de l’assurance-vieillesse. Lors du comité confédé-ral de jeudi dernier, très houleux, il

lui a été demandé de mettre lapédale douce. Sur le fond se joueaussi un nouvel affrontement entreles partisans d’une CGC centréesur les cadres (moins frappés parla réforme, d’où des critiquesmoindres) et ceux d’une évolutionplus généraliste, inquiets de perdredu crédit auprès des autres sala-riés. Le président, Bernard VanCraeynest, cherche le juste milieu.Reçu vendredi par Eric Woerth, il aindiqué que « le compte n’y estpas », mais a confirmé qu’il n’ap-pellerait pas à mobiliser jeudi. Uncomité directeur exceptionnel seréunira mercredi pour tenter d’ar-rêter une position plus claire etunanime. A son issue, la CGCdevrait décider de rejoindre l’inter-syndicale à la rentrée.

DEREKPERROTTE

L’intersyndicale prévoit uneforte mobilisation, jeudi. FOpourrait accélérer son retourdans le mouvement. La CGCn’appelle pas à l’action, maiscertaines de ses fédérations, fu-rieuses, défileront quand même.

Mobilisation contre la réforme : FO tenté de participer, la CGC se déchire

durée de cotisation et instaure unedécote. « Le gouvernement coupebrutalement l’accès à ce dispositif,regrette elle aussi Anne Baltazar(FO). De nombreuses femmes vontdevoir décider d’ici au 13 juillet,c’est-à-dire en quelques jours, si elles

demandent à liquider leur retraite,alors que la loi n’est pas encore vo-tée. »

VINCENT COLLENi Retraites : le projetdu gouvernementsur lesechos.fr/dossier

La prise en compte de la pénibilité et de l’exposition aux risques (port decharges lourdes, vibrations, substances cancérigènes...) reste un pointde désaccord important entre les syndicats et le gouvernement.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 5COLLECTIVITÉS LOCALES

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CONJONCTURE Selon un bilan publié par le greffe du tribunal de commerce de Paris, le nombred’entreprises est resté stable en 2009. Une entreprise sur six est implantéedans le 8e arrondissement, qui affirme sa vocation de quartier d’affaires.

Les entreprises parisiennesont résisté à la crise, maiscela n’a pas été sans mal.

Pour le greffe du tribunal de com-merce de Paris, dans son « atlasannuel » – photographie de la si-tuation économique de la capi-tale –, l’année 2009 a même été« l’année de la résilience ». Neufmois de lente descente aux enfersavant un retournement de situa-tion à la faveur de l’automne, qui apermis in fine à la capitale d’affi-cher un bilan moins catastrophi-que que prévu. « Avec ses 4.000 en-treprises au kilomètre carré, Parisdemeure, malgré la crise, un vérita-ble vivier d’entreprises dont la pé-rennité moyenne de onze ans leurdonne une assise et une capacité derésilience face aux complicationséconomiques », analyse le greffe. Lenombre de créations d’entreprise,en forte chute (– 12 % sur l’année),s’est ainsi stabilisé à l’automne, demême que celui des liquidationsjudiciaires.

Fin 2009, le nombred’entreprises parisien-nes (341.678) étaitdonc quasiment iden-tique à 2008, affichantmême une légèrehausse (+ 1 %).

L’ouest attireLa concentration dese n t r e p r i s e s d a n sl’ouest de la capitaletend à s’amplifier : le8e arrondissement,considéré comme lequartier d’affaires deParis, regroupe à luiseul 14 % des sociétésparisiennes et héberge,fait unique, « plus d’entreprises qued’habitants » avec une densitémoyenne de 121 %. S’y concen-trent, sans surprise, le plus grandnombre de grandes entreprises(avec un capital social supérieur à500.000 euros), de dirigeants étran-gers (chinois…), et de spécialistes

de la finance. C’est aussi dans cetarrondissement que s’est concentrél’an passé le plus grand nombre dedéfaillances d’entreprise, un chiffrebien supérieur à la moyenne pari-sienne, par ailleurs en légèrehausse (1,9 % contre 1,3 % en2008). Paris reste globalement sta-

ble s’agissant de ses secteurs d’acti-vité : plus de la moitié des entrepri-ses œuvrent dans le commerce(20 %), les services aux entreprises(23 %) et l’immobilier (18 %). En2009, le nombre de commerces atoutefois diminué « dans tous lesarrondissements » – avec un picdans l’Est. Même léger fléchisse-ment s’agissant de la constructionet des transports. A l’inverse, le sec-teur de l’immobilier progressepresque partout, et les services auxentreprises se développent… saufdans les arrondissements périphé-riques. Les arrondissements duNord-Est, déjà moins favorisés,semblent avoir payé un plus lourdtribut à la crise. C’est en effet dansle centre de la capitale que se trou-vent les entreprises dont la duréede vie est la plus longue.

LAURENCE ALBERT

i Le bilan du greffe du tribunalde commerce de Parissur lesechos.fr/document

Les entreprises parisiennesont plutôt bien résisté à la crise

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Plus d’entreprises à Paris

« Les Echos » / Source : Greffe du tribunal de commerce de Paris

En milliers d’entreprises immatriculées

341.678+ 1 %

(2009/2008)

Paris redeviendrait-elle attractivepour les grandes entreprises ?Après une période morne, mar-quée par une baisse des transac-tions et une salve de départs vers lalointaine banlieue, la capitale sem-ble timidement retrouver les fa-veurs des grands groupes. Ce n’estcertes qu’un frémissement, carnombre de déménagements sonttoujours programmés d’ici à troisans : Crédit Agricole, GDF-Suez,Prisma Presse, LCL. Mais bonnombre d’entreprises n’envisagentplus, comme par le passé, de s’exi-ler trop loin de la capitale, préférantprivilégier les lieux desservis par lemétro. A Paris, le maire adjoint

chargé des affaires économiques,Christian Sautter, admet que « lesdéparts se sont accélérés au niveaudu back-office », mais estime« qu’un mouvement inverse se pro-duit au niveau du front-office ». Ladernière étude BNP Paribas sur lesbureaux en Ile-de-France note, elleaussi, « un retour des cibles tradi-tionnelles, à savoir le conseil, le juri-dique, ou la finance ».

Quartiers moins chersSur les grandes surfaces, « les tran-sactions ont repris au premier tri-mestre 2010 : Paris représente 49 %de nos transactions franciliennescontre 27 % l’an passé », constateainsi Thierry Laroue-Pont, vice-président de BNP Real Estate. Plu-sieurs entreprises ont ainsi démé-nagé… sans passer le périphérique.C’est le cas de la DCNS, Cofinoga,BNP et l’Agence régionale de santé.Ces deux dernières ont choisi des’installer hors du traditionnelquartier d’affaires (Opéra) dans lenord et l’est de la capitale (les entre-

pôts McDonald’s, le parc du Millé-naire), où il est encore possible dedénicher de grandes surfaces.D’autres déménagements de-vraient suivre dans ces quartiers(19e, 12e…) moins chers et de plusen plus cotés.

Ce regain d’intérêt s’explique, se-lon Thierry Laroue-Pont, par le faitque « Paris a corrigé à la baisse sesvaleurs locatives ». Ces dernierstemps, les loyers de la capitalen’étaient plus très intéressants pourdes entreprises frappées par la criseet désireuses de faire des écono-mies (l’immobilier est le deuxièmeposte de dépense et un déménage-ment peut permettre d’économiserde 10 à 30 % du coût locatif).L’agence de développement écono-mique du Val-de-Marne commecelle de Seine-Saint-Denis ont ainsienregistré de nombreuses implan-tations. Paris ne peut encore rivali-ser avec elles, côté tarifs. Mais à550 euros le mètre carré, la capitales’aligne désormais sur la Défense,dont les transactions ont d’ailleurs

chuté ce trimestre. Paris dispose enoutre d’une offre plus attractive,puisqu’il est en ce moment possi-ble d’y dénicher des locaux derniercri (HQE), qui ont longtemps étél’apanage de la banlieue. Jusqu’àquand ? La crise a ralenti le rythmedes constructions, et les expertsn’excluent pas un risque d’une pé-nurie de surfaces neuves en 2012.

L. A.

Les prix des loyers parisiens ontbaissé, et certaines grandes en-treprises hésitent davantage às’éloigner de la capitale. A Paris,le marché de l’immobilier d’en-treprise reprend de la vigueur, etd’importantes transactions onteu lieu dans le nord et l’est de lacapitale.

Les grands groupesmoins tentés de s’éloigner de la capitale

ÉDUCATION Selon les régions, le gouvernement, sur fondde réforme des lycées, cherche à remettre en causeleur politique de gratuité desmanuels scolaires.

Comme si la réforme territoriale etla refonte de la fiscalité locale nesuffisaient pas, les régions et le gou-vernement se sont trouvé un nou-veau terrain d’affrontement, l’édu-cation. Les premières soupçonnentle ministère de l’Education natio-nale de vouloir de facto mettre àbas la gratuité des manuels scolai-res, rendue possible par les moyensfinanciers qu’elles y consacrent de-puis une douzaine d’années. La ré-forme des lycées, dont les élèves deseconde connaîtront les premiersles effets, à la rentrée 2010, entraîneun « changement brutal et total » deleurs manuels, auquel ces collecti-vités estiment ne pouvoir faire facefinancièrement.

« Auparavant, le renouvellementdes ouvrages était progressif. Là,tout change, d’un coup. Le surcoûtest considérable », s’offusque Fran-çois Bonneau, qui, au nom de l’As-sociation des régions de France(ARF), a demandé un étalement dela commande de manuels sur plu-sieurs années. Le président (PS) dela région Centre a fait ses comptes.Sa collectivité intervient chaqueannée à hauteur de 100 euros parélève en moyenne pour garantir lagratuité des ouvrages aux familles.A la rentrée, faute d’obtenir un lis-

sage dans le temps, elle ne pourracontinuer à le faire qu’au prix d’uneffort supplémentaire de 130 euros.A raison de 30.000 élèves à satis-faire, la « facture de la gratuité »payée par le Conseil régional duCentre serait donc plus lourde deprès de 4 millions. En Ile-de-France, l’effort à consentir feraitplus que tripler pour atteindre20 millions d’euros.

Transfert de charges« Mission impossible », assure-t-onà l’ARF. « Les budgets ont été votésen décembre et on ne va pas y reve-nir, surtout en cette période de con-traction des recettes. » Le gel des do-tations de l’Etat et la suppression dela taxe professionnelle ont ôté auxrégions leurs dernières marges demanœuvre financières. Leurs prési-dents, pratiquement tous de gau-che, ont donc beau jeu de direqu’ils ne peuvent faire davantageen faveur de la gratuité. Pour LucChatel, le ministre de l’Educationnationale, ce débat ne se posemême pas. « Les régions ne sontaucunement tenues par la loi de fi-nancer les manuels scolaires », a-t-iltenu à faire rappeler hier par sesservices.

Mais alors « qui va payer ? », in-

terrogent les deux principales fédé-rations de parents d’élèves. LaFCPE et la Peep craignent que « laréforme voulue par le ministère setraduise à la rentrée par une chargenouvelle à supporter comprise entre100 et 150 euros ». Conscient de cetransfert de charge sur les familles,le ministre de l’Education nationales’est seulement contenté de rappe-ler le soutien financier de l’Etat enla matière (allocation de rentréescolaire et bourses du second de-gré).

Dernières victimes, les élèves. Leséditeurs ne devraient pas être enmesure de livrer tous les manuelsdans les délais impartis, à savoirseptembre, sinon sous forme nu-mérique. « Certains programmesn’ont été finalisés que fin mars-débutavril, explique Sylvie Marcé, prési-dente des Editions Belin et dugroupe des éditeurs scolaires duSyndicat national des éditeurs(SNE). Nous avons donc été souspression pour tenir les délais et réali-ser les manuels avec les mêmes exi-gences de qualité. » Un coût supplé-mentaire pour les éditeurs qui nesera pas répercuté sur le prix deslivres.

JESSICA BERTHEREAUET JOËL COSSARDEAUX

Manuels scolaires : bras de ferentre l’Etat et les régions

EN BREF

Le Var pleure ses morts en présencede Nicolas SarkozyAlors que les recherches se poursuivent activement dans le Var pourretrouver les personnes portées disparues, dont le nombre a été réduit àcinq, le bilan officiel des inondations est toujours arrêté à 25 morts par lapréfecture du département. Trois jours après la réunion interministérielleà Matignon, au cours de laquelle le Premier ministre a demandé lapublication dans les meilleurs délais d’un arrêté de catastrophe naturellepour les communes de 9 cantons, l’heure est désormais au recueillement.Une messe sera célébrée ce soir dans l’église Saint-Michel de Draguignanpar l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, en présence de NicolasSarkozy. La situation matérielle s’est améliorée avec le retour del’électricité dans la totalité des foyers samedi soir. Quelque 5.000 foyersrestent en revanche privés de lignes téléphoniques. L’eau est redevenuepotable dans les deux tiers des communes concernées par le désastre. Lacirculation des trains est rétablie, mais certaines routes sont toujourscoupées. Le Parlement européen a demandé que la France bénéficie dufonds de solidarité de l’Union européenne le plus rapidement possible.

Société du Grand Paris : Matignon prêtà faire sauter le verrou de la limite d’âgeLe gouvernement pourrait utiliser l’un des décrets d’application de la loisur le Grand Paris, décret qui doit être soumis prochainement au Conseild’Etat, pour instaurer in extremis une dérogation à la limite d’âge desoixante-cinq ans du futur président de la Société du Grand Paris, indiquel’AFP, en citant des sources proches du dossier. Si cette dérogation étaiteffectivement entérinée dans les textes, cela ouvrirait la voie à lacandidature du député-maire Nouveau Centre d’Issy-les-Moulineaux,André Santini, âgé de soixante-neuf ans, qui avait manifesté son intérêtpour ce poste. Mais d’autres candidats possibles, aujourd’hui juste endessous de la limite d’âge, pourraient également bénéficier de cettemesure pour accomplir un mandat de plus longue durée.

TGV Rhin-Rhône : la deuxième tranche en vueLa convention complémentaire permettant de conduire l’ensemble desétudes « projet » de la deuxième tranche de la branche Est de la LGVRhin-Rhône par l’ensemble des partenaires concernés, a été signée.Ellepourrait permettre l’engagement des travaux avant la fin 2011. Lespremiers TGV Rhin-Rhône doivent circuler en décembre 2011 enprofitant notamment d’un tronçon de 140 kilomètres de LGV nouvelle ; la2e phase entre Belfort et Mulhouse (35 kilomètres) doit faire gagner prèsde vingt-cinq minutes sur les liaisons Strasbourg-Lyon. Selon l’associationTGV Rhin-Rhône, il manque deux éléments pour donner à cette lignetoute son attractivité : la 2e tranche donc ainsi que la connexion directeavec le réseau Paris-Lyon à hauteur de Dijon. Par ailleurs, appuyés par seshomologues de Haute-Saône et du sud de l’Alsace, la CCI du Doubs, ainsique le Medef, la CGPME et l’UIMM du département ont signé unemotion demandant une liaison directe par TGV entre Besançon et Bâle,cette desserte de la capitale franc-comtoise n’étant pas à l’ordre du jourdans le schéma de la SNCF pour la LGV Rhin-Rhône. Le patronat duDoubs demande également la création d’une halte ferroviaire àl’EuroAirport de Bâle-Mulhouse.

6 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSINTERNATIONAL

PRIX DULIVRE DUTOURISME

Grand PalaisMercredi 23 juin 201019 heures Une magnif iqu e

invitation a u voyage

2e édition

UNION EUROPÉENNE

Qui va organiser le renforcementde la gouvernance économique del’Union ? Cette question, qui a pro-voqué un affrontement entre Her-man Van Rompuy, le nouveau pré-sident du Conseil, et José ManuelBarroso, le président de la Com-mission, lors du sommet de jeudi(« Les Echos » de vendredi), pour-rait rendre leur cohabitation diffi-cile, chacun semblant bien décidéà ne rien céder.

Le premier, qui préside une« task force » chargée par les diri-geants de l’Union de leur soumet-tre des propositions et composéedes ministres des Finances et d’unmembre de la Commission, a déjàraccourci son calendrier en annon-çant qu’il s’acquitterait de cette tâ-che pour le sommet d’octobre,voire plus tôt. Et il n’a pas appréciéque Barroso annonce, jeudi der-nier, une première série de propo-sitions dès le 30 juin pour mettre enmusique les premières mesures surlesquelles le groupe Van Rompuys’est déjà mis d’accord. « Ce seraitmaladroit et peu efficace car nospropositions doivent former untout », explique-t-on dans l’entou-rage du président du Conseil.

Barrosone veut pas attendrePas question d’attendre, lui a rétor-qué Barroso, qui craint, dans ce cas,de ne pouvoir mettre une proposi-tion sur la table qu’en novembre etde ne pouvoir en débattre avec lesEtats membres et les eurodéputésqu’en décembre. Pour lui, il fautavancer sur ce qui fait déjà consen-sus, si l’on veut mettre en place laréforme début 2011 pour l’examendes budgets 2012.

La Commission européenne en-

tend donc présenter, d’abord, dès lafin du mois, des propositions surl’obligation pour les pays euro-péens de soumettre désormais lesgrandes orientations de leurs bud-gets nationaux à la Commission etau Conseil des ministres européensdes Finances au premier semestre,avant même de faire voter leur pro-jet de budget par leur Parlement.

Sur les sanctions à imposer auxpays laxistes, ensuite. Un gel desfonds structurels risquant d’avoirun impact très variable d’un payseuropéen à l’autre, Bruxelles tra-vaille à une répartition « à la carte »de ce gel entre ces différents fonds(Fonds agricole européen, Fondssocial européen, Fonds régional),selon les pays qui seraient concer-nés. En outre, plutôt que d’envisa-ger des sanctions a posteriori,Bruxelles privilégie plutôt un mé-canisme incitatif : un blocage desaides au moment où elles devraientêtre versées, en fonction de la situa-tion budgétaire du pays bénéfi-ciaire et des efforts qu’il déploiepour l’assainir. Autre idée : en casde récidive d’un pays laxiste – si laGrèce rechutait dans un an, parexemple –, la Commission reparti-rait de l’étape où elle en était restéedans sa procédure de déficit exces-sif, pour ne pas perdre de temps.

Sur une meilleure prise encompte de la dette publique desEtats, trop longtemps reléguée audeuxième plan par le déficit public,enfin. L’évolution de la dette devraitfaire l’objet d’un suivi tout autantque son niveau absolu. Pas ques-tion en revanche d’y mêler l’endet-tement privé, comme le souhaitaitl’Italie. ALEXANDRECOUNIS

ET JACQUESDOCQUIERT

Van Rompuy et Barroso :une cohabitation difficile

BILATÉRAL Danone, EDF,GDFSuez, Alstom, Arianespace…ont signé des accordsà l’occasion de la visite deNicolas Sarkozy, samedi, au foruméconomiquede Saint-Pétersbourg.

A ce rythme-là, on va rattra-per l’Allemagne en Russie ! »A l’image de cet homme

d’affaires français, l’optimismeétait de mise, ce week-end au fo-rum de Saint-Pétersbourg, dans ladélégation de grands patrons ac-compagnant Nicolas Sarkozy au« Davos russe ». Une évolution desrelations économiques jugée« spectaculaire » par le président,hôte d’honneur de Dimitri Medve-dev. Alors que l’Allemagne reste leprincipal partenaire de la Russie,une vingtaine d’accords et de con-trats ont été signés, représentant,selon l’Elysée, 5 milliards d’eurosd’investissements croisés.

Un chiffre à prendre avec pré-caution. Certains projets avaientdéjà été annoncés et les 2 milliardsd’« investissements russes enFrance » couvrent le projet detours à la Défense par une sociétéfrançaise dont le financement dé-pend de banques étrangères (lireci-dessous). De nouveaux accordscommerciaux ont par contre étéofficialisés. Danone et le russe Uni-milk ont signé un contrat pour lacréation d’une entreprise com-mune fusionnant leurs activités deproduits laitiers (lire égalementpage 21). Un investissement de1,3 milliard d’euros pour Danonequi contrôlera 57,5 % du capital dela nouvelle entité. « La Russie resteun pays de forte croissance », a rap-

pelé aux « Echos » Franck Riboud,PDG du groupe Danone, qui a en-registré une hausse de plus de20 % de son chiffre d’affaires enRussie l’an passé.

Les réticences se dissipent« La Russie ne fait plus peur. Maiscertains d’entre nous se plaignentdes retards et des décalages entre lesdécisions au sommet et leur appli-cation », prévient l’un des diri-geants français. « Depuis deux ans,les réticences russes se dissipent etnos relations s’accélèrent. Les auto-rités à Moscou veulent multiplier lescollaborations », a, pour sa part,

confié Gérard Mestrallet, PDG deGDF Suez. En mars, le groupe avaitsigné un protocole pour deveniractionnaire à 9 % de Nord Stream,gazoduc construit par le géant ga-zier Gazprom sous la mer Baltique.A Saint-Pétersbourg, il a finalisécette participation. Le « closing »financier doit suivre en juillet.

Autre projet déjà annoncé etconfirmé à Saint-Pétersbourg : laparticipation d’EDF dans SouthStream, projet de gazoduc via lamer Noire de Gazprom. « Nousaurons au moins 10 % », a expliquéle PDG, Henri Proglio, qui a signéun simple protocole d’accord. « Les

Russes veulent nous faire monter aucapital. C’est bon signe ! Cela dé-pendra des contreparties », a-t-ilprévenu, sans plus de détails.« Plus large sera cette participation,mieux cela sera », a confié aux« Echos » Igor Setchine, l’influentvice-Premier ministre russe.« 20 %, c’est possible. Nous conti-nuons à discuter », a ajouté AlexeïMiller, PDG de Gazprom.

L’accord sur la « collaborationélargie » entre EDF et Rosatom, legéant nucléaire russe, a été pa-reillement signé mais, paradoxale-ment, ne figurait pas sur la liste del’Elysée. « Il y a de fortes pressionsdu concurrent Areva pour limiter cerapprochement », ironise unesource chez Rosatom.

La vingtaine d’autres accordscouvrent la création d’un centrefranco-russe sur l’efficacité énergé-tique (avec une coentreprise entreGDF Suez et Gazprom), la fourni-ture de locomotives par Alstom enRussie et au Kazakhstan, maisaussi l’achat par Arianespace de10 fusées Soyouz pour des lance-ments à partir de la base guyanaisede Kourou, fruit d’un accord fran-co-russe de 2003. « Un projet com-plexe avec, au début, beaucoupd’obstacles culturels. Mais la colla-boration, aujourd’hui, fonctionnetrès bien », se réjouit Jean-Yves LeGall, PDG d’Arianespace.

B. Q.

Investissements françaisen Russie : essai transformé

L’évolution des relations économiques franco-russes est « spectaculaire »,selon Nicolas Sarkozy, hôte d’honneur du président russe, Dimitri Medvedev.

AFP

Herman Van Rompuy, président du Conseil européen,et José Manuel Barroso, président de la Commission, jeudi à Bruxelles.

AFP

COOPÉRATION LacoopérationSud-Sudvient«combler les lacunes»despaysduNord,maiscontinueaussi«d’aggraver lasituationde l’Afrique»,selon le rapportde laCnuced.

Le Sud vole au secours de l’Afrique.A la faveur de la crise, Chine, Inde,Brésil, Corée et autres pays en dé-veloppement accroissent leur pré-sence sur le continent. « Avec l’af-faiblissement des perspectives decroissance des économies avancées,on peut s’attendre à voir les relationséconomiques entre l’Afrique et lesautres régions en développementgagner en importance », affirme laConférence des Nations unies surle commerce et le développement(Cnuced) dans son rapport annuel,publié vendredi et consacré à « lacoopération Sud-Sud ». L’augmen-tation des échanges entre l’Afriqueet les pays en développement est« prodigieuse », se réjouit le respon-sable de la section Afrique de laCnuced, Norbert Lebale. Ils sont

passés de 34 milliards de dollars en1997 à 283 milliards en 2008. LaChine rafle la mise devant l’Inde etle Brésil. Les investissements chi-nois ont grimpé en flèche entre2001 (470 millions de dollars) et2008 (4,5 milliards de dollars). Dequoi offrir « de nouvelles possibilitésde transformer les économies afri-caines », se félicite la Cnuced enévoquant projets d’infrastructureset transferts de technologies.

Pourtant, elle met en garde l’Afri-que qui est, selon elle, en train dereproduire les mêmes erreursqu’avec le Nord : exporter des ma-tières premières et importer desproduits manufacturés. Le com-merce avec le Sud « continue d’ag-graver la situation de l’Afrique », dé-plore la Cnuced. Autre ombre au

tableau : ce commerce est limité àquelques pays africains – cinq d’en-tre eux représentent 68 % deséchanges avec les pays en dévelop-pement. En matière d’investisse-ment, les perspectives sont a prioriplus réjouissantes, le Sud venant« combler les lacunes des pays duNord », souvent critiqués pours’être désintéressés des secteursproductifs au profit du domaine so-cial. Les pays du Sud investissentdans les infrastructures, l’agricul-ture, le secteur financier ou les télé-coms. Mais n’est-ce pas cher payélorsque des investissements se fonten contrepartie de matières pre-mières ? « Les produits de base par-tent… mais en laissant une infras-tructure », tente de rassurer NorbertLebale. MARIE-CHRISTINECORBIER

Afrique : l’envol des échangesavec le Sud incite à la prudence

Confiance. Le directeur général duFMI, Dominique Strauss-Kahn,s’est déclaré vendredi à Madrid« très confiant dans les perspectiveséconomiques de l’Espagne à moyenet à long terme », à condition que legouvernement mène ses mesures àbon port. « Je ne serais pas surprisque l’attitude des marchés enversl’Espagne change dans les semainesou les mois à venir », a-t-il ajouté,qualifiant de « décisives » les mesu-

res annoncées par le gouvernementZapatero ces derniers jours.La Grèce met en place les réformesconformément au plan d’aide des-tiné à sauver le pays de la faillite, apar ailleurs déclaré à la veille duweek-end une délégation del’Union européenne, du FMI et dela Banque centrale européenne, quia jugéqu’Athènesmaîtrisait sesdé-penses et que son déficit étaitmoins important qu’estimé finmai.

Bons points pour l’Espagne et la Grèce

Hermitage Plaza, le projet de toursjumelles à la Défense de l’hommed’affaires russe Emin Iskenderov,commence à voir le jour. « Un pro-jet pour relancer le marché immobi-lier », s’est félicité Nicolas Sarkozy àSaint-Pétersbourg. Ajouté au der-nier moment à la liste des accordssignés en présence du présidentfrançais, le protocole d’accord entreHermitage (société françaised’Emin Iskenderov) et l’Epad (Eta-blissement public d’aménagementde la Défense) prévoit un complexeoffrant logements, bureaux, rési-dence d’étudiants, commerces, res-taurants, hôtel, salle de spectacle,galerie d’art…

« Cela sera une destination loisirsouverte au public », a expliqué aux« Echos » Emin Iskenderov. Culmi-nant à 323 mètres de haut, les toursconçues par Foster + Partners de-vraient être inaugurées fin 2015.

Contactés à Saint-Pétersbourg,plusieurs hommes d’affaires russeset européens s’interrogent sur le fi-nancement de ce projet de 2 mil-liards d’euros à un moment où destours plus petites peinent à se con-firmer. « Entre 250 et 300 millionsviennent de nos fonds propres », ré-pond Emin Iskenderov, l’un desdeux actionnaires d’Hermitage.L’autre est le groupe russe Mirax,dont les grands chantiers à Moscouont été gelés pendant la crise.

160.000m2 de logements« Nous travaillons projet par projet,avec chacun son financement. Lesdifficultés à Moscou n’affectent pasle projet à la Défense », prévientEmin Iskenderov. D’ici à la fin del’année, il doit signer un contrat definancement couvrant 750 millionsd’euros avec un pool de banques.Un échange de lettres d’intention aeu lieu en février. Il ne s’agit pas debanques russes ou françaises, maisde banques européennes. « Ledeuxième milliard sera financé parla cession progressive des mètres car-rés », précise Emin Iskenderov. Ilcompte sur une vente des apparte-

ments à 12.000-13.000 euros le mè-tre carré, un prix sans doute sous-estimé pour un marché résidentielde luxe aujourd’hui inexistant dansce quartier d’affaires.

Outre 160.000 m2 de logements,les deux tours incluront 30.000 m2

d’espaces commerciaux, mais aussiun hôtel de luxe et une salle deconcerts de 1.300 places. Unemixité de fonction qui laisse scepti-ques la plupart des professionnelsde la place : la réglementation in-

cendie française drastique sur lesimmeubles de grande hauteurrend le mélange des genres com-plexe et très coûteux. Les dépôts depermis de construire doivent inter-venir avant la fin juillet. Sur le site,trois immeubles devront être dé-truits. « Plus de la moitié des 250 fa-milles concernées ont été relogées. Etnous allons trouver des solutionspour les autres », s’engage Emin Is-kenderov. BENJAMINQUÉNELLE

ETCATHERINESABBAH

Fort de soutiens politiques fran-çais et russes, Emin Iskenderovpromet un financement de2milliards d’euros. Un projet quia suscité jusque-là le scepti-cisme des professionnels.

Un Russe veut construire deux tours à la Défense

Le projet Hermitage Plaza devrait être inauguré fin 2015.

FOSTER+PARTNERS

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 7INTERNATIONAL

AVEC NOS CORRESPONDANTS DANS LE MONDE«LES ECHOS DE L’ÉTRANGER»

DU LUNDI AU VENDREDI À 7H10 SUR 101.1Toutes les fréquences sur www.radioclassique.fr

SUR

MONÉTAIRE Samedisoir, labanquecentralechinoiseasolennellementannoncéque le régimedechangeduyuanallaitêtreprogressivementassoupli. Leséconomistesn’anticipenttoutefoisqu’unepousséegraduéede ladevisechinoise.

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ PÉKIN.

A 18 heures, samedi soir, leministère des Affairesétrangères chinois a solen-

nellement informé plusieurs am-bassadeurs occidentaux basés àPékin que le pays était sur le pointde dévoiler une réforme politiqued’importance capitale pour laplanète. Une heure plus tard, labanque centrale révélait que lerégime de change du yuan allaitêtre progressivement assoupli etlaissait même entendre que lamonnaie chinoise allait abandon-ner, pour la première fois depuisprès de deux ans, son ancrage àl’évolution du dollar. A compterde ce matin, la monnaie chinoisepourra voir sa valeur évoluer cha-que jour sous le contrôle perma-nent des autorités autour d’unpanier de devises étrangères deréférence.

Pour justifier ce virage stratégi-que que les Etats-Unis et plu-sieurs grands partenaires com-merciaux du pays réclamentdepuis des mois, Pékin a expliquéqu’il avait en partie confiancedans la qualité de sa reprise etpouvait dès lors mettre un termeà la « politique exceptionnelle »d’indexation sur le dollar mise enplace à la mi-2008 pour protégerla croissance domestique de lacrise financière mondiale.

Pékin, qui avait gelé l’apprécia-tion de sa monnaie, après luiavoir laissé gagner 21 % sur ledollar entre juillet 2005 etjuillet 2008, avait tenté, en stabili-sant la valeur du yuan, de défen-dre ses exportateurs déjà violem-ment touchés par la baisse de lademande mondiale. « C’est le dé-but d’une nouvelle ère », a assuréLi Daokui, l’un des conseillers dela banque centrale. Si plusieursdirigeants étrangers ont salué, au

fil du week-end, l’annonce de Pé-kin (voir ci-dessous), les analystess’interrogeaient, eux, sur les con-séquences exactes de ce retour àun système de « taux de changeflottant administré ». Hier, touss’entendaient pour exclure uneréévaluation forte et rapide de lamonnaie chinoise dans les pro-chains mois. Ils notaient d’ailleursque la banque centrale avait, elle-même dans un communiqué, misen avant la réduction récente deses surplus pour écarter l’hypo-thèse « d’une appréciation degrande envergure ».

Mesure préventiveDans une note à ses clients, AndyRothman, un économiste deCLSA, anticipait, ce week-end,une appréciation d’à peine 0,2 %par mois jusqu’à ce que la situa-tion en Europe se soit réellementstabilisée. « Ensuite, nous pouvonsenvisager le retour à une apprécia-

tion annuelle de 5 % à 7 % compa-rable à la période 2005-2007 », as-sure-t-il. « Cette annonce ouvre lavoie à une petite réévaluationdans un avenir proche », a con-firmé Jin Dehuan, un économistedu Shanghai Securities and Futu-res Institute, qui remarque que ladécision intervient à une semained’un sommet du G20, annoncéhouleux pour les défenseurs de lapolitique monétaire chinoise.« C’est une mesure préventive con-tre les pressions auxquelles laChine pourrait être confrontée auG20 », assure l’expert.

Cherchant à modérer le proba-ble enthousiasme des marchés fi-nanciers, les économistes rappel-l e n t q u e l e s r é c e n t e sappréciations du yuan face audollar n’ont jamais enclenché devéritable mouvement de rééquili-brage des grands flux commer-ciaux mondiaux et n’ont eu quedes impacts restreints sur les per-

formances des grandes multina-tionales domestiques ou étrangè-res. Les autorités communistesprennent d’ailleurs elles-mêmesplaisir à rappeler que le déficitcommercial américain avec la

Chine avait continué à se creuserentre 2005 et 2008 alors qu’ellesavaient orchestré, sur la mêmepériode, l’une des plus spectacu-laires hausses de la valeur de leurmonnaie. YANN ROUSSEAU

Avant leG20,Pékinadmetuneappréciation limitéeduyuan

Le dollar et l'euro contre le yuan

idé / Photo : RÉA

Le dollar, en yuans (échelle inversée) L'euro, en yuans (échelle inversée)

8,5

8,0

7,5

7,0

6,5

6,826

2004 05 06 07 08 09 102004 05 06 07 08 09 10

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10

9

8

8,458

La banque centralede Chine, à Pékin.

Pour la première fois depuis près de deux ans, la monnaie chinoise devraitabandonner son ancrage à l’évolution du dollar.

Plusieurs capitales étrangères ontsalué ce week-end la décision dePékin de flexibiliser sa politiquede change. Dans le pays, les com-mentaires étaient parfois plus du-bitatifs et les censeurs sont inter-venus pour contrôler les proposles plus critiques publiés sur desforums Internet.

l Les dirigeants occidentauxet asiatiques sont satisfaitsA Washington, le président amé-ricain, Barack Obama, a déclaréque « la décision de la Chine

d’augmenter la souplesse de sontaux de change est une avancéeconstructive qui peut aider à sou-tenir la relance et contribuer à uneéconomie mondiale plus équili-brée ». Son secrétaire au Trésor,Timothy Geithner, a égalementsalué cette annonce, soulignantqu’« une mise en œuvre dynami-que [de cette décision] apporteraune contribution positive à unecroissance mondiale forte et équili-brée ».

Pour la Commission euro-péenne, « la mise en œuvre de

cette décision va aider à soutenirla relance économique et à renfor-cer la stabilité du système moné-taire et financier international.C’est un signal de confiance pourla reprise ».

Le directeur général du Fondsmonétaire international (FMI),Dominique Strauss-Kahn, a,quant à lui, qualifié le geste dePékin de « très encourageant ».Cette orientation devrait permet-tre d’augmenter les revenus desménages chinois et favoriseraitl’investissement dans « des sec-

teurs qui servent le consommateurchinois ».

Dans un communiqué, Yoshi-hiko Noda le ministre japonaisdes Finances, a souhaité que l’ini-tiative chinoise « contribue à unecroissance stable et équilibrée enChine, en Asie et dans le monde ».

l Des commentaires chinoismoins positifsSi la presse officielle s’est conten-tée de relayer l’annonce de labanque centrale, quelques com-mentaires ayant échappé à la

censure accusaient hier, sur dessites Internet, Pékin d’avoir cédé àla pression des Etats-Unis. Laperspective d’une appréciationdu yuan a fait beaucoup débat cesderniers mois en Chine, où lespartisans d’une hausse, qui espè-rent qu’une monnaie plus fortepermettra au pays de contenirl’inflation, de doper une de-mande intérieure amorphe et deréorienter les investissementsvers des secteurs non tournésvers l’export, se sont régulière-ment opposés aux industriels dé-

fendus par le ministère du Com-merce.

Hier, les lecteurs du « Global Ti-mes », un quotidien réputé pourses prises de position parfois na-tionalistes, reprochaient ainsi auxautorités de s’être « rendues ».« Pourquoi la Chine est-elle si ef-frayée par les Etats-Unis ? », s’in-terrogeait ainsi un internaute.« Nous sommes si bien élevés, fai-sant tout ce que les Etats-Unisnous demandent », écrivait unautre.

Y. R.

Satisfaction en Europe et aux Etats-Unis, critiques voilées en Chine

DE NOTRE BUREAU DE NEW YORK.

L’Europe aurait tort de compro-mettre la reprise mondiale parune politique d’austérité précipi-tée. C’est, en substance, le mes-sage qu’a voulu faire passer Ba-rack Obama dans une lettreadressée à ses partenaires du G20à quelques jours du sommet deToronto. Tout en exhortant ses al-liés européens à ne pas freinerprématurément l’effort de re-lance, le président américain a in-

sisté sur la nécessité de réaffirmerune « unité d’objectif » face à unéventuel ralentissement de l’acti-vité économique et un fléchisse-ment de la confiance. Une ma-nière de réaffirmer la prioritéabsolue à la croissance face aurisque de fragmentation du con-sensus au sein du G20. En revan-che, Barack Obama a qualifiéd« étape constructive » la décisionde la banque centrale chinoise,annoncée ce week-end, d’assou-plir le taux de change du yuan enmettant fin à son indexation surle dollar.

« Nous devons être flexibles pourajuster le rythme de la consolida-tion en tirant les leçons des erreursimportantes du passé où le retraitprématuré des plans de relance

s’est traduit par de nouvellesépreuves économiques et une ré-cession », souligne Barack Obamadans sa lettre publiée vendredipar la Maison-Blanche.

CadrageSans nier la nécessité de poursui-vre une politique fiscale crédible« à moyen terme », en réaffirmantnotamment son intention de ré-duire de moitié (de 10 % à 5 % duPIB) le déficit budgétaire améri-cain d’ici à 2013, et à 3 % du PIBen 2015, le président américainestime que « notre priorité abso-lue à Toronto doit être de sauve-garder et de consolider la reprise ».

La lettre de cadrage de BarackObama vise à mettre en garde lesEuropéens sur l’impact de leurs

politiques de coupes budgétairesexcessives. Elle reflète certainesdivergences potentielles sur

l’agenda de Toronto. Alors queParis, Berlin et Londres ont tousopté pour des plans de réductiondu déficit, l’administrationObama milite encore pour l’adop-tion au Sénat d’un nouveau plande relance bis de 55 milliards dedollars pour l’emploi. Une prioritéjustifiée dans la lettre de BarackObama par la nécessité de ne paslaisser la croissance « faiblir ouperdre de la vigueur ». Sur la ré-forme financière, il réaffirme lanécessité d’adopter de nouveauxratios de capitaux plus contrai-gnants pour les banques et derenforcer la régulation des mar-chés dérivés, mais sans faire allu-sion à la taxe sur les transactionset les activités bancaires défen-dues par Berlin et Paris.

Sans cacher sa préoccupationface à « la faiblesse de la demandedu secteur privé », Barack Obamas’inquiète aussi de la forte dépen-dance aux exportations de cer-tains pays, qui affichent de largesexcédents extérieurs. Son appelen faveur de taux de change« flexibles » déterminés par lemarché semble, dans un premiertemps, avoir été entendu par Pé-kin. Tout en se félicitant de cettedécision, qui a été communiquéeà l’avance à Washington, le secré-taire au Trésor, Timothy Geithner,a insisté sur sa « mise en œuvrevigoureuse ». Une manière desouligner que Washington ne secontentera pas de promesses ver-bales en la matière.

PIERRE DE GASQUET

A quelques jours du sommet deToronto, Barack Obama a mis engarde les autres membres duG20 contre le risque de freiner larelance en optant pour des me-sures d’austérité excessives.

Une lettre d’Obama auxmembres du G20 : « Priorité à la reprise »

Barack Obama.

AFP

ASIE Le Premierministre japonais, Naoto Kan, trace son sillon entre l’ultralibéralisme de Koizumi et la relance par la dépensepublique des derniers gouvernements. Le Japon affiche l’ambition d’une croissance de 2%par an jusqu’en 2020,sans déflation. Avec l’objectif de ramener le taux de chômage à « 3% ou 4%», contre 5% actuellement.

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ TOKYO.

Deux semaines à peine après soninstallation, le gouvernement japo-nais a dévoilé en fin de semainedernière son plan de croissance àmoyen terme qui doit permettre auPIB de croître de 2 % au moins paran d’ici à 2020.

L’équipe de Naoto Kan (centregauche) veut aller vite et décline enplusieurs chapitres son slogan« Une économie forte, des financespubliques robustes et un systèmede sécurité sociale solide ». S’ilsouhaite sortir le pays de la défla-tion d’ici à mars 2012, Naoto Kanpart en même temps en croisadecontre le chômage. Actuellement à5 %, il espère ramener ce taux à« 3 % ou 4 % », indique le gouver-nement dans son rapport. La crois-sance, il va surtout la chercher

dans 7 secteurs clairement identi-fiés dont l’environnement, un do-maine dans lequel l’Etat japonaiset le secteur privé investissent de-puis plusieurs années. Le plan s’ar-ticule autour de secteurs aussi dif-férents que l’accueil des touristesétrangers (25 millions attendus en2020 contre 6,7 millions l’an der-nier) et, plus nouveau, celui de pa-tients étrangers. L’Archipel disposed’équipements médicaux et depersonnels très bien formés et en-tend bien attirer une nouvelleclientèle qui recherche hygiène etsécurité.

De l’oxygène pour les entreprisesSi, au total, Naoto Kan table sur lacréation de 5 millions d’emplois, ilcompte en même temps donnerun coup de pouce à la compétiti-vité des entreprises en abaissant à25 % au lieu des 40 % actuels leur

taux d’imposition. L’Archipel semettrait ainsi au niveau de la majo-rité des pays industrialisés. Ce vo-let, comme celui d’un relèvementde la taxe à la consommation, n’est

pas encore arrêté. LePremier ministre a toutde même indiquéqu’un relèvement de5 % à 10 % de la taxe àla consommation per-mettrait d’aider au fi-nancement des presta-tions sociales pour lespersonnes âgées.

Afin de combler sonénorme endettement,le gouvernement pré-pare un volet budgé-taire séparé qu’il pré-sentera à la fin dumois.

Avec la publicationde ce programme,

Naoto Kan poursuit deux straté-gies. D’une part, il cherche à effa-cer aussi vite que possible l’effetdésastreux laissé par son prédéces-seur, Yukio Hatoyama. Il veut met-

tre toutes les chances de son côtépour remporter les élections séna-toriales du 11 juillet et espérer gou-verner à l’issue de ce scrutin sansavoir à former une coalition.

Naoto Kan poursuit un autre but,celui d’imprimer sa propre marqueà mi-chemin entre l’ultralibéra-lisme de Junichiro Koizumi, Pre-

mier ministre de 2001 à 2006, et lapolitique des dernières années dela relance par la dépense publique.Le pari n’est pas encore gagné. Ill’est d’autant moins que le niveaud’endettement public record du Ja-pon réduit considérablement samarge de manœuvre.

MICHELDEGRANDI

Le plan du Japon pour relancer durablement sa croissance

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100908070605040302012000

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Prévision du FMI

La croissance du PIB au Japon

Variation annuelle en %

idé / Sources : Gouvernement et FMI

8 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSL'ENQUÊTE

ALORS QUE LES SITES DE STREAMING SE MULTIPLIENT DANS LE MONDE

Musique en ligne : Spotify,le petit site qui monte

En Suède, le site de musique en ligne connaît un véritable succès, dix-huit mois seulement après son lancement.Après s’est étendu dans plusieurs pays européens, dont la France, il s’apprête à relever son grand défi : perceraux Etats-Unis. Sur les terres du géant iTunes.

Au cours des dernièresdécennies, le royaumedu Suède a fait beau-coup pour la musique.Le groupe Abba dans lesannées 1970, considérélà-bas comme une fierté

nationale au même titre que le tennis-man Björn Borg ou le cinéaste IngmarBergman. La Suède est aussi le pays nataldu site de téléchargement The Pirate Bay,créé dans les années 2000, et devenu aufil des années un tel cauchemar pour lesmajors du disque et du cinéma que lespoursuites pénales qu’elles ont engagéesont abouti l’an passé à la condamnationde ses responsables à un an de prisonferme. Depuis, le mouvement « pirate »s’est transformé en un parti politique,comptant même depuis l’an dernier undéputé au Parlement européen ! Pasétonnant, donc, que ce pays ait vu naîtreaussi Spotify. L’une des initiatives récen-tes les plus intéressantes dans le domainede la musique en ligne. Dans le foisonne-ment des acteurs visant à faire leur troudans le nouveau monde « numérique »de la musique, Spotify affiche des ambi-tions allant bien au-delà de ses frontièresd’origine. Il veut jouer dans la cour desgrands. Et pourquoi pas venir titiller lastar du secteur, le site de téléchargementiTunes de l’américain Apple. « Notre rêveest de rassembler toute la production mu-sicale mondiale, et de la rendre accessibleà tous. » Sur son site Internet, Spotifydonne le ton, avec une rhétorique prochede celle de Google qui veut, lui, rendre« l’information accessible à tous ».

Créé à Stockholm en 2006 par deuxSuédois, Daniel Ek et Martin Lorentzon,Spotify tire son nom de « spot » (repérer)et « identify » (identifier). Tout est dit. Sonmodèle : une écoute en ligne, sans télé-chargement. Grâce à la technologie« pear to pear » qu’il utilise, il économisede la bande passante, et permet à l’inter-naute d’écouter la chanson choisie sansaucun délai, même pas une seconde,après avoir cliqué sur un lien.

« Freemium »Montant de l’investissement initial :8 millions d’euros. Depuis, les levées defonds se succèdent, même si, côté Spo-tify, c’est le silence absolu sur ce thème.Le chiffre d’affaires n’est pas communi-qué. La société dissémine quelques chif-fres au gré des conférences profession-nelles données par ses dirigeants, et lesderniers connus portent sur le nombred’abonnés au modèle payant (320.000) etsur le nombre d’utilisateurs (7 millions).Spotify dit recruter sans cesse de nou-veaux abonnés et faire entrer de la publi-cité. On n’en saura pas plus. Au début del’année, le site TechCrunch valorisait lasociété 200 millions d’euros, en se basantsur les levées de fonds ayant eu lieu ré-cemment. Mais la musique ne joue pasplus quand on aborde la question de larentabilité. « Le problème ne se pose pasencore. Nous sommes en pleine phased’investissement », consent à lâcher JimButcher, le directeur de la communica-tion du groupe. Spotify est en fait trèsgourmande en cash : en plus de déployerdes équipes importantes (90 salariés àStockholm, 30 à Londres) elle développetoutes ses solutions en interne.

Son modèle ? Ce que les spécialistesappellent le « freemium » : une partie dusite permet d’écouter de la musique gra-tuitement mais avec de la publicité, c’estle « free ». L’autre option est payante :moyennant l’équivalent de 10 euros parmois, l’abonnés a accès à une musiqueavec un son de meilleure qualité et sanspublicité, c’est le « premium ». Commepour de nombreux sites, le débat gratuit-payant ne se pose plus : le modèle estmixte. En fait, le premier est censé consti-tuer une base pour le second. Le but detous les opérateurs de musique : attirer lesinternautes via une offre gratuite et légale,et transformer une partie d’entre eux enabonnés payants. C’est le modèle ver-tueux, destiné à s’établir, pour les sites destreaming, aux côtés du téléchargement.

A Stockholm, les locaux sont flam-bants neufs – trois étages d’un bel im-meuble en plein centre de la capitalesuédoise – et on y retrouve tous lescodes qui font depuis dix ans la marquede fabrique d’une start-up digne de cenom : une cuisine par étage, un billard,un baby-foot, des cibles de fléchettes etmême un lit dans une pièce. « Les déve-loppeurs travaillent beaucoup », déclarel’un d’eux. Les salariés sont plutôt jeu-nes, en majorité de sexe masculin. Onest encore dans l’univers des « geeks ».A Stockholm, où est basé le site derecherche et de développement de Spo-tify, 40 d’entre eux sont uniquementconsacrés à cette tâche. Leur mission :mettre à jour de façon continue le site,et surtout penser au Spotify de demain.Dès son lancement, la société a en effetbâti une solution globale, en donnant lapossibilité à ses clients – payants – detransférer leur musique sur leur télé-phone mobile et de l’écouter quand ils nesont pas connectés, en avion par exem-ple. « On a inventé ce modèle “off line” »,revendique Gustav Söderström, vice-pré-sident en charge de tous les développe-ments produits.

Intégration avec les réseaux sociauxAutre innovation dont Spotify est fier :l’intégration aux réseaux sociaux, Face-Book en tête. « Spotify a beaucoup d’élé-ments d’un réseau social. Les Facebook etTwitter sont les plus importants appor-teurs de trafic sur Internet pour nous »,précise Andres Sehr, en charge de l’ani-mation de toute la communauté crééeautour de Spotify.

La démonstration est convaincante :d’un clic, le client de Spotify peut fairedécouvrir à ses « amis » sur Facebook untitre qu’il a aimé. Si ces derniers sontégalement inscrits sur Spotify, ils sontimmédiatement prévenus et n’ont qu’àcliquer sur le lien qui leur a été envoyé.En marketing, cela s’appelle du viral, etc’est sur ce principe que Spotify a bâti

son succès. « Les réseaux sociaux nousapportent trois avantages. Nos utilisateurssont connectés à leurs amis. Ils peuventaller chercher chez eux la musique qu’ilssouhaitent. C’est ce qui a fait le succès deNapster par le passé ; ensuite, cela permetd’envoyer la musique qu’on aime, le toutde façon légale. On peut envoyer1.000 chansons via un seul clic ; enfin, ilssont une source éternelle de recommanda-tions entre internautes », poursuit GustavSöderström.

Ambitions américainesA la différence d’un Deezer qui s’est bâtisur les fondations du site pirate Radio-blog et qui a du mal à se défaire d’uneréputation quelque peu sulfureuse, lesfondateurs de Spotify ont mis plus dedeux ans pour lancer une première ver-sion de leur bébé. Le temps de signer desaccords avec les maisons de disques et deparfaire une interface technologique afinde la rendre la plus agréable possiblepour l’internaute. Depuis son lancementen Suède à l’automne 2008, Spotify vatrès vite. Le site a essaimé vers la France,la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Nor-vège et la Finlande, et, tout récemment,les Pays-Bas. En France, il veut profiterdu lancement de la « carte musique jeu-nes » pour accroître sa notoriété et passerà la vitesse supérieure.

Prochaine étape : les Etats-Unis. Lelancement est programmé pour cette an-née, mais sur ce sujet également, les diri-geants de Spotify sont muets ou presque.« On peut vous confirmer qu’on y tra-vaille » est la seule réponse que l’on en-tend quand la question est posée. Lessites spécialistes sur Internet parlent euxdéjà d’un partenariat avec un géant dusecteur, type Google, Facebook ou encoreMicrosoft. La concurrence s’annoncerude outre-Atlantique : selonle site Cnet,Google devrait lancer son site de musi-que à la rentrée. De son côté, Apple en-tretient savamment l’attente sur un sitede streaming, qui viendrait compléter

son iTunes Music Store. Le groupe deCuppertino a racheté, puis fermé, le siteLala.com, sur lequel la rumeur dit qu’il sebasera pour construire son offre en strea-ming. La taille du marché américain faitrêver les dirigeants de Spotify, toutcomme l’idée d’aller se frotter aux géantslocaux.

Le rêve caché ? Rééditer le même suc-cès que Spotify a connu dans son paysd’origine. Dans ses frontières, Spotify estun véritable succès, un défi réussi alorsque la popularité de The Pirate Bay avaitfait des ravages auprès des Internautessuédois. « Pour les principales maisons dedisques, la Suède était considérée commeun pays perdu », estime Gustav Söders-tröm. Spotify revendique deux millionsd’utilisateurs en Suède, soit exactementun habitant sur cinq. Le portefeuille des320.000 abonnés payants serait constituéà moitié de Suédois. « C’est une réalité,Spotify est vraiment populaire ici », admetAndreas Hultgrin, un militant du Partipirate croisé dans la principale artèrecommerçante de Stockholm. Succès deSpotify et de son offre légale ou pas, leParti pirate suédois continue sur sa lan-cée et milite pour l’abandon de la législa-tion anti-piraterie adoptée il y a tout justeun an par le gouvernement suédois.Après son succès aux élections euro-péennes, le Parti pirate suédois vise déjàla prochaine étape : être représenté auParlement, dans le cadre des électionsprévues en septembre prochain. « D’ici àseptembre, nous prévoyons de venir distri-buer des tracts tous les mercredis, peut-êtremême plus souvent », poursuit le jeunehomme au look de « geek », étudiant enweb design quand il ne milite pas. LeParti Pirate revendique aujourd’hui16.000 adhérents, contre plus de 40.000 ily a un an, au moment de sa percéeélectorale. Impossible de dire avec certi-tude combien d’entre eux ont succombéaux sirènes de Spotify. Au risque d’aban-donner la lutte.

GRÉGOIRE POUSSIELGUE

Martin Lorentzon et Daniel Ek ont lancé le site à Stockholm à l’automne 2008. Spotify permet une écoute en ligne, sans téléchargement.

Fin août ? C’est « le » dispositif censéfaire véritablement décoller le marchéde la musique en ligne en France. Pro-posé par Patrick Zelnik dans le cadre dela mission que lui avait confiée le gou-vernement, le dispositif a été validé parles pouvoirs publics.Vendredi dernier, àl’issue d’une ultime réunion au minis-tère de la Culture et de la Communica-tion, le directeur de cabinet du ministrea indiqué que le lancement de la « cartemusique jeunes » interviendrait aprèsl’été. Initialement, la date du 21juinavait été proposée, mais le calendriers’est vite révélé intenable. La filière mu-sicale plaide pour un lancement fin août,juste avant la rentrée scolaire, car la pé-riode est riche en sorties de nouveauxalbums.Le dispositif sera financé à hauteur de25 millions d’euros par l’Etat, qui s’estengagé sur une période de trois ans. Ilconcerne la population des 12-24ans etpermettra d’injecter 50 millions d’eurosdans le marché de la musique en ligne,soit l’équivalent des ventes de musiquesur Internet pour l’année 2009. Les pla-tes-formes de musique en ligne (iTunes,Fnacmusic, Virginmega, Deezer, Spo-tify...) vont mettre en place des offresspécifiques sur leurs sites. Deux zonesd’incertitude demeurent : l’agrément dela mesure par la Commission euro-péenne de Bruxelles, et son finance-ment, dont les modalités précises n’onttoujours pas été fixées. G. P.

La « carte musiquejeunes » sera lancée

après l’été

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 9

Loin des clichés sur l’Italie, leFrioul-Vénétie Julienne, à la

frontière de la Slovénie et de l’Au-triche, cultive une identité à part.Son territoire, sur lequel vit uneimportante minorité slovène, consti-tue un tremplin idéal vers le mondeslave. La région entend devenir uneplate-forme logistique de premierplan entre Adriatique et Baltique etservir de porte d’accès aux marchésinternationaux pour les entreprisessituées le long de cet axe nord-sud.Un projet prévoit des investissementsde plus de 1 milliard d’euros dansles ports de Trieste et Monfalconepour manutentionner 4 millionsde conteneurs à l’horizon 2020. «Nous avons l’ambition de devenirun moteur économique au service del’internationalisation de tout le nordde l’Italie. A terme, nous souhaitonscréer une euro-région transnationalecapable de négocier avec Bruxellesdes projets d’importance communau-taire », explique Federica Seganti,ministre régionale de la Planificationterritoriale, des Collectivités localeset de la Sécurité. La Région chercheà se rapprocher de l’Europe de l’Esten établissant des relations directesavec certains gouvernements. « Nousavons par exemple signé un proto-cole d’accord avec la Serbie, unepremière en Italie au niveau ré-gional », précise Federica Seganti,chargée des relations internationaleset avec l’Europe. Le Frioul-VénétieJulienne est l’une des cinq régionsautonomes que compte l’Italie etjouit de compétences élargies. Sesdirigeants ont obtenule soutien financierde Rome pour l’ajoutd’une troisième voieà l’autoroute Venise-Trieste. Les appelsd’offres pour 4 des5 tronçons concer-nés ont déjà été lan-cés. D’ici 2013, toutcet ouvrage sera enchantier. « L’auto-route fonctionneraen synergie avec nosinfrastructures por-tuaires et nous per-mettra de tirer partide notre situation au croisement ducorridor pan-européen V, qui reliele Portugal et à l’Ukraine en passantpar Lyon et Trieste, et de l’axe Adria-tique-Baltique. En ce qui concernele transport aérien, la Région veutprendre le contrôle de l’aéroport deTrieste, afin d’en relancer l’activité.Nous entendons développer conjoin-tement tous les modes de transportpour bâtir une offre logistique ga-gnante », affirme Riccardo Riccardi,

ministre régional de la Mobilité etdes Infrastructures de transport. Lestélécommunications ne sont pasen reste, avec le déploiement d’unréseau de fibres optiques, au coûtde 120 millions d’euros. « Noussommes en train de mettre le hautdébit à la portée de tous. Le projetErmes prévoit le raccordement des218 communes de la région en 2011et des zones industrielles en 2013.La rapidité des télécommunicationssera un atout supplémentaire pournos entreprises. La gestion du réseausera confiée à un opérateur privé sé-lectionné sur appel d’offres », ajouteRiccardo Riccardi.La Région parvient à dégager lesressources financières nécessairesgrâce à un programme de rationali-sation de ses dépenses. « Nous avonsrevu et corrigé le fonctionnement detoute la machine administrative etpris des mesures pour contrôler lesdépenses de santé. Parallèlement,nous avons signé un accord avecle gouvernement national pour unemeilleure répartition des impôts.Nous avons pu mettre plusieurs cen-taines de millions à la disposition denos entrepreneurs en mal de liquidi-tés », déclare Sandra Savino, ministrerégional du Budget, des Ressourceséconomiques et financières, du Pa-trimoine et des Services généraux.Son gouvernement a dans la fouléebaissé d’un point l’impôt régionalsur les activités productives (IRAP)pour les travailleurs indépendants etles PME. L’IRAP figure parmi les plusfaibles de tout le pays. « Nous cher-

chons aujourd’huià resserrer nosliens avec lespays voisins pouraméliorer notreapprovisionne-ment en énergie.La collaborationavec la Croatiedans le domainenucléaire sembleprometteuse, toutcomme la futureusine de regazéifi-cation de Zaule »,poursuit SandraSavino.

Le Frioul-Vénétie Julienne entendégalement consolider sa vocationtouristique. Des plages de l’Adria-tique aux sommets des Dolomites,il abrite une grande diversité depaysages et d’écosystèmes, une ri-chesse de mieux en mieux protégée.« Prévention de la contaminationdes sols, stratégie d’amélioration dela qualité de l’air et promotion du trisélectif des ordures figurent parminos priorités. Il s’agit de préserver

l’environnement pour préserver lecadre de vie de nos concitoyens etencourager l’essor des formes detourisme qui ont le vent en poupeaujourd’hui : randonnée, cyclisme,etc. », raconte Elio De Anna, ministrerégional de l’Environnement et desTravaux publics et responsable desloisirs, qui entend faciliter le dé-veloppement de tout l’intérieur dela région. « Je me suis longtempsbattu pour que l’UNESCO inscrive lesDolomites sur sa listedes espaces protégés.Aujourd’hui quenous avons obtenugain de cause, nouscherchons à faciliterl’ouverture de struc-tures d’hébergement- chambres chez l’ha-bitant ou refuges -compatibles avec cemilieu montagneuxexceptionnel », re-prend Elio de Anna.La Région Frioul-Vé-nétie Julienne s’estdotée en 1998 d’uneAgence régionale de Protection del’Environnement (ARPA, acronymeitalien). Cet organisme public meten œuvre différentes techniques poursurveiller et contrôler une batteriede paramètres environnementaux.Il effectue également des activitésde recherche, participe à des mis-sions scientifiques et réalise desanalyses sanitaires. « L’ARPA, grâceà ses antennes réparties sur tout leterritoire régional, suit efficacement

l’évolution des 3 éléments que sontl’air, l’eau et la terre. L’Agence pré-lève des milliers de données qui, unefois exploitées, sont communiquéesaux différentes collectivités locales- Région, Provinces et Communes- et déterminent les interventionsnécessaires à la préservation dumilieu naturel et du cadre de viedes populations », explique Lio-nello Barbina, directeur général del’ARPA. L’Agence diffuse des infor-

mations vérifiéeset indépendantes,garantissant auxcitoyens un sui-vi sérieux de laqualité de l’envi-ronnement, selonune approche plu-ridisciplinaire quiintègre les prin-cipes du dévelop-pement durable.« Notre activité desurveillance s’ap-puie sur plusieursprogrammes derecherche telle

que la modélisation des processusenvironnementaux. Nous cherchonspar ailleurs à maintenir des relationsserrées avec les entreprises. Nousles incitons à adopter de bonnespratiques environnementales, ce quipeut leur permettre d’obtenir ensuiteune certification écologique. Nousréalisons enfin des campagnes desensibilisation, particulièrement endirection des jeunes générations »,conclut Lionello Barbina.

COMMUNIQUÉ RÉALISÉ PAR VOX MEDIA PARTNER

Ville de Pordenone : un patrimoine architectural soigneusement entretenu et une vie culturelle intense.

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LE FRIOUL-VÉNÉTIE JULIENNEEN CHIFFRESPrésident régional : Renzo TondoCapitale régionale : TriesteSuperficie : 7 845 Km2

Population : 1,234 million d’hab. (2009)PIB : 32,89 milliards e (2008)Sites Web :www.regione.fvg.it ;www.turismofvg.it ;www.arpa.fvg.it ;www.friulinnovazione.it ;www.transpadana.org ;www.csim.it ;www.aussacorno.it ;www.pn.camcom.it ;www.univ.trieste.it ;www.sissa.itwww.urbanhotel.it

On apprend autant à aimer l’Italie en arpentantses magnifiques paysages chargés d’histoirequ’en mangeant dans ses restaurants : leFrioul-Vénétie Julienne ne fait pas exception àcette règle. « Notre région compte 144 produitstypiques, dont le vin blanc, avec une part demarché de 2 % au niveau national, le jamboncru San Daniele, le fromage Montasio, la truite,les pommes... Nous accordons la priorité à lamise en valeur de nos filières agroalimentairestraditionnelles en synergie avec le tourisme.L’avenir de notre agriculture, dans l’actuelcontexte de concurrence internationale, passepar le développement des dénominations d’ori-gine contrôlée et de labels de qualité telqu’AQUA, qui identifie la meilleure viande deporc », explique Claudio Violino, ministre régio-nal des Ressources agricoles, naturelles et fo-restières. La Région a dégagé un budget de 10millions d’euros pour promouvoir ses vins enItalie et à l’étranger. « Nous travaillons avec laRégion Vénétie à l’extension de la dénomina-tion d’origine Prosecco à la province de Triesteet à l’homogénéisation de la production de vinà partir de la variété de raisin tocai friulano »,ajoute Claudio Violino.Le Frioul-Vénétie Julienne ne ravira pas seule-ment les gourmands. Les amateurs de plein airapprécieront les Dolomites frioulanes, des pay-sages montagneux que l’UNESCO a inscrits de-puis peu sur la liste du patrimoine mondial del’Humanité. « Les stations balnéaires de Gradoet Lignano Sabbiadoro accueillent 80 % destouristes qui décident de nous visiter, maisnous voulons attirer davantage de voyageursvers l’intérieur, où la grande qualité de vie et unenvironnement préservé garantissent un séjouravec zéro stress. Parallèlement, nous dévelop-pons une offre culturelle puissante, avec parexemple les concerts estivaux organisés dans lecadre de l’initiative Music&Live du gouverne-ment régional. L’entrée est gratuite pour toutesles personnes séjournant dans la région. Desartistes de la taille de Cold Play et Madonna sesont produits l’année dernière », affirme AndreaDi Giovanni, directeur général de l’Agence ré-gionale du Tourisme. L’Agence participe auxsalons touristiques les plus en vue, tel que leBIT de Milan, avec cette année un stand de1800 mètres carrés. « Autre argument promo-tionnel, le sport : avec l’initiativeSport&Competition, nous misons sur des évé-nements tels que le Giro cycliste et les épreuvesdu championnat du monde de ski alpin pourprojeter une image séduisante. Le golf repré-sente un autre point fort. Nous comptons plu-sieurs parcours réputés », conclut Andrea DiGiovanni.

Tourisme :un territoire auxmultiples saveurs

Trieste a été pendant plusieurs siècles l’un des prin-cipaux ports de l’Europe centrale. L’apparition duRideau de fer au lendemain de la deuxième guerremondiale l’a privé de son hinterland. Depuis lachute du communisme, la ville et tout le Frioul-Vénétie julienne voient leurs horizons s’élargir. Leprésident de la Région, Renzo Tondo, accélère lamodernisation des infrastructures de transport pourbrancher l’économie frioulane sur les pays voisins,afin de fournir de nouveaux débouchés aux entre-prises locales et de développer le secteur des ser-vices logistiques. Président de la Région entre 2001et 2003, il occupe à nouveau ce poste depuis 2008.Il a également siégé à Rome en tant que député.Rencontre avec un entrepreneur que n’a pas laissépas la crise économique vaincre ses ambitions.Question : Vous avez été porté à la tête de la Ré-gion au moment même où commençait la crise. Laconjoncture a-t-elle bouleversé vos projets ?Réponse : D’un point de vue économique, nous tra-versons la période la plus difficile depuis la guerre.Il est évident que nous avons dû nous adapter auxcirconstances. Le soutien à l’emploi et aux famillesfrappées par le chômage est devenu la priorité ab-solue, mais nous maintenons nos projets les plusemblématiques, notamment l’ajout d’une troisième

voie à l’autoroute qui nous relie à Venise. Je su-perviserai personnellement tous les travaux qui sedérouleront sur le territoire régional et je me tiensprêt à intervenir si un obstacle devait surgir. Les ap-pels d’offres seront bien entendu ouverts aux inves-tisseurs étrangers. Ce chantier va nous permettrede projeter notre région en direction de l’Europecentrale et d’accélérer l’internationalisation de nosentreprises. Nous sommes une région où coexistentplusieurs cultures et langues, un lieu de rencontreet de passage. La construction du périphérique deVenise a déjà facilité les échanges de tous ordresavec le reste de l’Italie et l’Europe de l’Ouest. L’arri-vée des touristes s’en trouve simplifiée. Nous avonsbeaucoup à offrir : plages, montagne, lacs, patri-moine architectural de nos villes...Q. : La rigueur budgétaire est le sujet du momenten Europe. Quelles sont les mesures adoptées par leFrioul-Vénétie julienne ?R. : Le mot ‘sobriété’ a toujours fait partie de notrevocabulaire. Plus que jamais, nous rationalisonsnos dépenses en réformant par exemple le systèmede santé, en coupant dans les frais de mission denos fonctionnaires et en restructurant et fusion-nant différents services administratifs. En deux ans,nous sommes même parvenus à diminuer de 289

millions d’eurosla dette de la Ré-gion. Nous avonsdevancé l’appeldu gouvernementnational, qui de-mande aujourd’huiaux collectivitéslocales de gérerles finances pu-bliques avec laplus grande pru-dence. Nous en-tendons maintenirintact notre cré-dibilité financière,qui conditionne dans une large mesure notre avenir.Nous maintenons cependant les investissements quiconsolide le tissu industriel régional. Nous finan-çons les meilleurs programmes de recherche et dé-veloppement de nos entreprises. Pour approfondirnotre action, nous cherchons à obtenir de Rome lesressources financières que la Constitution nous ac-corde en tant que Région autonome. Nous voulonsavoir les moyens de nous repositionner au centrede l’Europe.

Renzo Tondo : miser sur la géographie pour relancer l’économie

Riccardo RiccardiMinistre régional de la Mobilitéet des Infrastructures de transport

Elio De AnnaMinistre régional de l’Environnement et desTravaux publics

RégionFrioul-Vénétie Julienne

Renzo TondoPrésidentRégion Frioul-Vénétie Julienne

L’attrait de la différence

10 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOS

Les initiatives du Frioul-Vé-nétie Julienne en matière

d’innovation et d’enseigne-ment universitaire font régu-lièrement l’objet d’études de lapart du gouvernement nationalet sont copiées un peu partoutdans le pays. « Nous conce-vons notre territoire commeun vaste laboratoire à ciel ou-vert où toutes les entreprisesprivées et organismes publicsactifs dans le secteur de la re-cherche collaborent et obtien-nent de l’administration lesfinancements nécessaires pourleurs travaux. Recherche pureou recherche appliquée, nousavons injecté l’année dernière20 millions d’euros dans diffé-rents programmes, grâce à uneloi régionale qui encouragel’innovation », explique RenzoTondo, président de la Région.Le Frioul-Vénétie Julienne dis-pose de 4 technopôles : AreaScience Park, Friuli Innova-zione, Polo Tecnologico Porde-none et Agemont, la dernièrenée, qui entend dynamiserl’économie des zones monta-gneuses grâce à la diffusiondes technologies de pointe.« Nous sommes également par-venus à organiser deux filièresautour de compétences trèspoussées : l’industrie nautiqueet la médecine moléculaire.Deux constructeurs de bateauxfrançais et slovène se sont ré-cemment installés aux côtés dugéant italien Fincantieri. Faitexceptionnel, la région a suconserver les techniques tradi-tionnelles de construction nau-tique et reste capable de bâtirdes navires en bois », ajouteRenzo Tondo.Area Science Park, plus an-cienne structure du genre etréférence incontournable à lagrandeur du pays, effectue unimportant travail de coordi-nation des programmes d’in-novation au niveau régional.Les 21 centres de recherchequi composent cette techno-pôle associent des entreprises

privées - elles sont plus de 60aujourd’hui - à leurs travaux.« Ces alliances se créent au-tour d’objectifs précis. Si lesrésultats sont là, nous renou-velons le partenariat. Dans lecas contraire, nous mettonsfin à notre collaboration. Lessociétés se font une concur-

rence féroce pour décrocherun contrat avec nous », déclareGiancarlo Michellone, prési-dent d’Area Science Park, quia enregistré en 2009 une crois-sance de son chiffre d’affaires,malgré la crise. La technopôlea multiplié ces dernières an-nées les accords avec d’autresrégions italiennes. « Il existed’importantes réserves dematière grise dans le Mezzo-giorno, d’où par exemple notrepartenariat avec la RégionBasilicate. Notre privilégionsla recherche méthodologique,c’est-à-dire l’amélioration destechniques de recherche pourpermettre aux entreprises d’al-ler de l’avant. Dans les régionsméridionales, les capacités in-tellectuelles existent, mais pastoujours le savoir-faire pour entirer parti », continue GiancarloMichellone, qui affiche un cur-riculum vitae impressionnant:il a mis au point le systèmede freinage ABS à l’âge de 29ans. Area Science Park reçoit8 millions d’euros par an del’Etat, mais ses revenus pro-viennent également des entre-prises privées, de l’Europe et de

la Région. « Nous rassemblons2500 employés, dont une ma-jorité de chercheurs. Au coursdes prochaines années, nousavons l’intention d’accélérernotre internationalisation etde développer nos activités àl’étranger. Nous ouvrirons denouveaux marchés avec l’ob-jectif d’impliquer les entre-prises locales dans des projetsinternationaux. Nous regar-dons notamment en directiondes pays de l’Est », reprendGiancarlo Michellone.L’internationalisation est déjàune réalité à l’Université deTrieste. Solidement installé audeuxième rang du classementdes meilleures universités pu-bliques d’Italie, l’établisse-ment attire un grand nombred’étudiants étrangers. « Plu-sieurs facteurs expliquent cet

engouement. D’abord, nosdiplômes ouvrent plus facile-ment les portes du monde dutravail. Ensuite, notre produc-tion scientifique est réputéeau-delà de nos frontières dansdes domaines aussi pointus quela chimie, les neurosciences etl’ingénierie navale. Enfin, lecaractère multiculturel de larégion séduit les jeunes », af-firme Francesco Peroni, rec-teur de l’Université de Trieste.L’établissement envoie 60 deses étudiants en France chaqueannée dans le cadre du pro-gramme Erasmus et reçoit unevingtaine de Français. Il a signé

des accords de collaboration enmatière de recherche scienti-fique et didactique avec 7 uni-versités hexagonales. « Nousavons aussi déposé 2 brevetsnés de notre coopération avecle CNRS dans le domaine phar-maceutique. Les relations avecla France sont denses », se ré-jouit Francesco Peroni. Depuissa prise de fonction, il a lancéune restructuration complètede l’établissement, afin de ra-tionaliser les dépenses : les dé-partements sont passés de 41 àmoins de 20.Le Frioul-Vénétie Julienneabrite l’une des six écoles su-périeures que compte l’Ita-lie. Fondée en 1978, l’Ecoleinternationale supérieured’Etudes avancées (SISSA) arécemment inauguré de nou-veaux locaux. Elle offre desformations de troisième cycleet développe une intense acti-vité de recherche en physique(astrophysique, physique desparticules et théorie des so-lides), mathématiques, neu-robiologie et neurosciencescognitives. «Nous collaboronsavec des professeurs françaisen neurobiologie et physique.Nous avons adopté une ap-proche résolument européennede la recherche. Nos princi-paux partenaires italiens sontl’Université de Trente et l’Ecolepolytechnique de Turin. Nousavons vu le jour comme centrede recherche fondamentale,mais depuis 5 ou 6 ans, nousoptimisons les applicationséconomiques de l’innovation.Nous déposons de l’ordre de4 à 5 brevets par an. Une en-treprise pharmaceutique vientd’acheter un médicamentcontre la douleur que nousavons mis au point », expliqueStefano Fantoni, directeur dela SISSA. L’Ecole possède parailleurs une filiale qui publieplusieurs revues scientifiquessur Internet. «Les écoles supé-rieures doivent occuper uneplace centrale dans le déve-loppement économique dupays et contribuer à résoudreles problèmes qui se posent àla société. Nous avons lancéune initiative dans le domainede l’énergie, un secteur danslequel l’Italie accuse un re-tard certain. Nous développons

aussi des modèles mathéma-tiques pour mieux planifier lacirculation routière et com-prendre la circulation san-guine. 35 % de nos étudiantssont étrangers et nous lespréparons au travail en entre-prise », souligne Stefano Fan-toni. L’Université d’Udine poursa part est un établissementfortement ancré dans la sociétéqui l’a vu naître. « Notre créa-tion est intervenue deux ansaprès le tremblement de terrede 1976. Il s’agissait d’une re-vendication populaire et d’uneétape importante de la recons-truction de la région. Nous

jouons depuis cette époque unrôle important de dynamisationde l’économie et d’internatio-nalisation de nos entreprises.Développement industriel ettransfert de technologie vers lesecteur privé sont nos raisonsd’être. Nous sommes à l’originede la fondation de nombreusessociétés », signale CristianaCompagno, rectrice de l’Uni-versité d’Udine. L’établisse-ment travaille en partenariatavec l’Université de Nice pourles formations en informatique,avec l’Université de Grenobleau niveau des doctorats - lesdiplômes sont alors reconnusdes deux côtés de la frontière- et avec l’Université de LaSorbonne dans plusieurs dis-ciplines audiovisuelles. « Nousfonctionnons en symbiose avecla technopôle Friuli Innova-zione. Nous avons notammentcréé un Institut de Génomiqueappliquée, afin de développerdes défenses comme les ma-ladies, par exemple chez lesplantes. Là aussi, nous colla-borons avec des chercheursfrançais et nous avons parti-

cipé ensemble au déchiffragedu génome humain », raconteCristiana Compagno.La technopôle Friuli Innova-zione est un centre de rechercheet de transfert de technologie.« Nous nous sommes entrete-nus avec de nombreux chefsd’entreprise. Connaissances,compétences et innovationapparaissent une fois de pluscomme le meilleur moyen desortir de la crise. Nous aidonsdonc les PME, qui constituentl’armature industrielle du payset de notre région, à augmen-ter la valeur ajoutée de leursservices et produits. Nous nousintéressons aussi bien auxsecteurs matures telles que lamécanique et la métallurgiequ’aux filières technologiquesde pointe. Nous jouons le rôlede pépinière pour les jeunes en-treprises les plus innovantes »,explique Fabio Feruglio, di-recteur de Friuli Innovazione.15 sociétés informatiques ontainsi vu le jour au cours desdeux dernières années. Latechnopôle réussit le tour deforce de s’autofinancer grâceaux services qu’elle fournit àcertains grands groupes. Plu-

sieurs constructeurs automo-biles renommés viennent ysoumettre leurs modèles à dessimulations. « Nous disposonsd’installations pour étudierl’aérodynamisme des carros-series et d’un laboratoire d’ol-factométrie dynamique. Nousaidons les entreprises à éta-blir un plan d’affaires viableet nous multiplions les parte-nariats avec des technopôles,des universités et des sociétésétrangères, surtout en Amé-rique du Nord et dans les Bal-kans », conclut Fabio Feruglio.

COMMUNIQUÉ RÉALISÉ PAR VOX MEDIA PARTNER

RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT

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L’Université de Trieste, un établissement réputé qui attire chaque année un grand nombre d’étudiants étrangers.

Giancarlo MichellonePrésidentAREA Science Park

Francesco PeroniRecteurUniversité de Trieste

Le pari de la matièregriseLe pari de la matièregrise

Cristiana CompagnoRectriceUniversité d’Udine

Stefano FantoniDirecteurSISSA

Les responsables politiques et décideurs écono-miques du Frioul-Vénétie julienne unissent leursefforts pour que le Corridor européen V - uncouloir de circulation intermodal reliant le Por-tugal à l’Ukraine via la plaine du Pô - devienneune réalité dans les meilleurs délais. Au niveauroutier, une troisième voie sera bientôt ajoutée àl’autoroute Venise-Trieste. En matière ferroviaire,la construction d’une ligne à grande vitesse entreLyon et la frontière slovène se trouve en pro-jet. Un comité de promotion a vu le jour voilàplusieurs années. Baptisé Transpadana, il coor-donne l’action des sujets privés et organismespublics qui le composent. « Nous favorisons uneapproche véritablement internationale de cechantier. Nous sommes en contact avec nos ho-mologues français et slovènes. Nous travaillonspour que la nécessaire dimension intermodale decette infrastructure soit prise en compte. Il s’agitde créer autour de cette voie ferrée un réseau detransport intégré desservant aussi bien les villes,ports et zones industrielles que les plateformes

logistiques », déclare Antonio Paoletti, présidentde la Chambre de commerce de Trieste et co-président de Transpadana. L’association comptedeux présidents, l’un représentant le secteur privéet l’autre les organismes publics. Elle divulguedans la classe politique et les milieux d’affairesles résultats d’études sur les retombées de ceprojet et cherche à rassembler l’opinion publiqueautour de cette initiative. « Nous voulons que lescitoyens s’approprient cette idée. Cette voie fer-rée sera le patrimoine de tous. Elle permettra defranchir les Alpes à leurs extrémités ouest et est.L’expérience acquise lors de la construction duchemin de fer entre Lyon et Turin doit être miseà profit pour le tronçon entre Trieste et Diva a, enSlovénie. Nous cherchons à comparer et diffuserles savoir-faire nationaux et régionaux pour bâtirune infrastructure exemplaire », ajoute AntonioPaoletti. Transpadana facilite l’émergence d’unconsensus international et crée un climat po-sitif autour d’un grand projet qui accélèrera leséchanges entre plusieurs pays européens.

Transpadana :la grande vitesse ferroviaire de Lyon à Trieste

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 11

Les provinces de Trieste et Gorizia, aux confinsde l’Italie et de la Slovénie, sont depuis la dis-

parition du Rideau de Fer le lieu de rencontre desmondes latin et slave. Qu’il s’agisse de culture oud’économie, elles vivent à l’heure internationale.« Notre condition de carrefour représente un atout.La population a fêté l’ouverture de la frontière etnous avons pu concrétiser des projets telle qu’unepiste cyclable vers l’Est. Aujourd’hui, l’intenseactivité culturelle reflète notrevocation de pont entre l’Italieet l’Europe centrale. La présenced’églises de toutes les confessionstraduit la diversité de notre popu-lation et nous récupérons ce pa-trimoine architectural », expliqueMaria Teresa Bossa Poropat, pré-sidente de la Province de Trieste,qui organise plusieurs festivalsde cinéma. La culture au senslarge est conçue comme un outilde promotion sur la scène euro-péenne, avec par exemple l’or-ganisation d’une Foire de l’Huiled’Olive Vierge Extra. La produc-tion régionale d’huile est limitée,mais sa qualité est très appréciée des gourmets. «La culture est synonyme de richesse et fait partiedes habitudes de vie de nos concitoyens. Notrethéâtre est celui qui affiche le plus grand nombred’abonnés - 16 000 - de toute l’Italie. Notre villeoffre à ses habitants la meilleure qualité de viede tout le pays, selon un grand journal national.Aujourd’hui, nous travaillonsà la réhabilitation du quartierdu Vieux-Port, 70 hectares quidisposeront bientôt d’un portde plaisance et d’hôtels », an-nonce Roberto Dipiazza, mairede Trieste.La ville, dont la vocation touris-tique s’affirme d’année en année,s’enorgueillit déjà à juste titre deplusieurs établissements hôteliersde prestige, dont l’avant-gar-diste Urban Hotel, une adressefréquentée par une clientèle exi-geante à la recherche d’un cadreunique. L’établissement combinearchitecture classique, design,confort et technologie. Il se trouve au cœur de lavieille ville, dans une bâtisse du XVIIIe. A proxi-mité de la charmante Piazza Unità et à un jet depierre des principaux musées et du centre descongrès. Les espaces communs et les chambresoù le blanc est la couleur dominante réussissentà marier de façon rationnelle l’Histoire avec le de-

sign italien et international le plus contemporain.La province de Gorizia (466 km2), deux fois plusgrande que celle de Trieste, s’étend sur les confinsseptentrionaux de l’Adriatique. Elle abrite le portle plus nordique de cette mer, Monfalcone. « Nousnous trouvons sur une plaine au sortir des Alpes,en prise directe sur l’Europe centrale, un territoireidéal pour accueillir des entreprises à vocation in-ternationale. Avec la chute du Rideau de Fer, nous

sommes passés d’une situationpériphérique à une positioncentrale enviable. Il s’agit d’unavantage comparatif indéniableauquel s’ajoutent l’un des tauxde criminalité les plus faibles detout le pays et une forte capacitéd’intégration de la main d’œuvreétrangère », assure Enrico Gher-ghetta, président de la Provincede Gorizia, qui rappelle quele taux de chômage local faitl’envie du reste de l’Italie.Le tourisme constitue un autreaxe privilégié d’internationalisa-tion de l’économie provinciale.La station balnéaire de Grado

génère à elle seule 20 % du PIB de Gorizia ! « Nousavons investi 4 millions dans la création de pistescyclables et de structures d’accueil pour permettreaux visiteurs de découvrir nos vignobles. Notrevin Collio est réputé dans le monde entier. Nouscréons parallèlement le Musée Carso 2014+, en-tièrement interactif, sur le thème de la Première

guerre mondiale et des 12 ba-tailles de l’Isonzo », ajoute EnricoGherghetta.La Province, qui a créé le FondsGorizia pour soutenir l’implan-tation de nouvelles entreprises,investit également énormémentdans la formation et l’enseigne-ment supérieur. « La présence dejeunes diplômés facilite l’expan-sion des industries autour du portde Monfalcone, où les chantiersnavals Fincantieri donnent dutravail à de nombreux sous-trai-tants. Nous avons pour projet decreuser davantage le canal quidessert les environs du port, afin

de faciliter l’essor du trafic de conteneurs. Nousvisons 2 millions d’unités par an », signale EmilioSgarlata, président de la Chambre de Commercede Gorizia, qui gère directement une partie dupatrimoine foncier portuaire et souligne quel’emplacement stratégique de la province facilitel’essor des activités logistiques.

A bien des égards, la province d’Udine fait figurede « poids lourd » du Frioul-Vénétie julienne. Elleoccupe les trois cinquièmes du territoire régionalet rassemble près de la moitié de la populationtotale. « Nous sommes le cœur économique dela région et ici se trouvent les industries les plusimportantes, sidérurgie et fabrication de meublesautour de la ville d’Udine par exemple. Nousavons été durement frappés par la crise, mais nosatouts, telles que les infrastructures de transportde la zone industrielle d’Ausa-Corno, nous per-mettront de repartir de l’avant », explique PietroFontanini, président de la Province d’Udine, quioptimise ses dépenses de fonctionnement pourcontinuer à investir dans le réseau routier. Lamontée en puissance programmée du port deMonfalcone, dans la province de Gorizia, devraitse traduire par une augmentation du trafic ferro-viaire à Udine, puisque la province est traverséepar une voie qui ouvre les marchés allemand etd’Europe centrale. « Nous serons en mesure deconcurrencer les ports d’Europe du Nord puisquenous ferons économiser plusieurs jours de na-vigation aux compagnies maritimes », précisePietro Fontanini. La Province a par ailleurs crééle Parc industriel Luigi Danieli pour faciliterl’implantation de nouvelles entreprises.La province d’Udine compte une station bal-néaire très fréquentée en été par les familles :Lignano Sabbiadoro. « Notre province offrebien plus que des plages. La culture constitueun argument efficace pour séduire les touristes.Nous avons organisé en mai dernier Les Jour-nées de Jean-Baptiste Tiépolo, un hommage à cepeintre vénitien. Quelques semaines auparavants’était déroulée la douzième édition du Festivalde Cinéma Far East, qui présente les œuvres deréalisateurs asiatiques. De par notre histoire etnotre géographie, nous sommes un condensé descultures européennes. Aujourd’hui, nous voulonsacquérir une dimension internationale », affirmeFurio Honsell, maire d’Udine. La ville célèbreégalement un salon gastronomique - Friuli DOC,en septembre - et un semi-marathon qui attiredes athlètes du monde entier.La province de Pordenone constitue avec celled’Udine le Frioul historique et tout comme savoisine, elle a connu un développement indus-triel impressionnant. Les secteurs les plus repré-sentatifs sont le meuble, les appareils électromé-nager, la plasturgie, la coutellerie et les piècesdétachées automobiles. « Nousagissons pour accélérer l’essordes entreprises. Dans les zonesde production, nous investis-sons pour désengorger les axesroutiers. Nous allons ouvrirune Route du Meuble qui uniratoutes les zones industriellesqui travaillent le bois. Nousmettons à la disposition desinvestisseurs des terrains viabi-lisés, par exemple dans la zoneindustrielle de Ponte Rosso.Nous favorisons parallèlementl’innovation : nous avons prisune participation dans la Tech-nopôle de Pordenone, qui col-labore avec les autres centres de recherche de larégion », déclare Alessandro Ciriani, président dela Province de Pordenone, qui signale égalementl’existence d’un Table ronde de l’Innovation,un comité qui réunit représentants des princi-paux établissements financiers et entreprisesindustrielles. « Notre volonté est d’instaurer unpartenariat public-privé capable de conduireune politique coordonnée demarketing de notre territoire.Nous voulons nous projeter àl’international pour attirer desinvestissements. En matièretouristique, nous avons déjàcréé une marque - Pordenonewith love - pour mieux pro-mouvoir la province », conti-nue Alessandro Ciriani, qui estl’un des présidents de provinceles plus populaires du pays,selon une enquête du journalIl Sole 24 Ore.La ville de Pordenone, quicompte environ 50 000 âmes,s’est de son côté bâtie une répu-tation enviable de centre culturel dynamique. Ellevient d’inaugurer une toute nouvelle médiathèqueautour d’un ancien cloître du XVIIIe siècle. « Cetteinstitution abritera à terme 160 000 ouvrages. Ils’agit du point d’orgue d’une politique d’équipe-ment commencée en 2001. Nous avons construitun théâtre de 1000 places, un musée archéolo-gique et une extension du musée des beaux-artset des sciences. Nous sommes toujours une villeindustrielle, comme en témoigne la croissancedu secteur des foires commerciales, mais nous

avons ajouté une nouvelle facette à notre cité »,se réjouit Sergio Bolzonello, maire de Pordenone,qui souligne que la ville organise également desévénements culturels réputés, au premier rangdesquels figure les Journées du Cinéma Muet,qui en sont en 2010 à leur 29e édition. « Cettemanifestation est classée parmi les 10 festivalsincontournables de la planète par le New YorkTimes. Le Festival Dedica, consacré chaque annéeà un écrivain différent et son pays d’origine, etle Salon du livre Pordenone Legge ont aussi en-

registré un essor spectaculaire »,poursuit Sergio Bolzonello. Soussa houlette, l’aspect physique dela ville a changé, grâce à une po-litique de ravalement des façadesdu centre-ville.Un chiffre illustre l’extraordi-naire compétitivité des indus-tries de Pordenone : 50 % dela production locale prend lechemin de l’étranger. « La Franceconstitue toujours avec l’Alle-magne le principal débouchédes fabricants de meubles hautde gamme. Nous participons auSalon Midest de Paris, consacré àla sous-traitance industrielle. Les

industriels français ont démontré ces dernièresannées un intérêt croissant pour les sous-trai-tants de la province, en raison de la qualité etdu design des produits fabriqués ici », affirmeGiovanni Pavan, président de la Chambre deCommerce de Pordenone, qui abrite le Centrerégional de la Sous-Traitance du Frioul-VénétieJulienne, un organisme qui reçoit tous les jours

des demandes de collaborationen provenance de l’Hexagone.La Chambre de Commerce a parailleurs mis au service des in-dustriels la plateforme logistiqueCentro Ingrosso, qui occupe unesurface de 737 500 m2 , dont137 000 m2 pour un entrepôtcouvert. « Nous en sommes leprincipal actionnaire. La plate-forme fonctionnera à plein ré-gime en 2012. Elle peut encoreaccueillir de nombreuses entre-prises et possède des chambresfroides pour conserver les pro-duits agroalimentaires », conclutGiovanni Pavan. Toujours dans

cette optique, la Chambre de commerce s’estassociée à la campagne de promotion touris-tique Pordenone with love. Malgré la distance,les Français constituent l’un des principauxcontingents de touristes étrangers. Ils apprécientla variété des attraits de la province : montagne,plage et bonne table.

COMMUNIQUÉ RÉALISÉ PAR VOX MEDIA PARTNER

TRIESTE-GORIZIA UDINE-PORDENONE

Un pont vers l’Est De l’industrie à la culture

Les basses terres d’Aussa-Corno, dans la pro-vince d’Udine, abritent à proximité du littoraladriatique l’une des zones industrielles les plusdynamiques de tout le Frioul-Vénétie julienne,comme en témoigne la récente implantation del’Huilerie San Giorgio. « Quatre autres entre-prises ont annoncé leur intention de s’installerici au cours des prochains mois. Il s’agit d’unrésultat extraordinaire dans l’actuel contextede crise économique, résultat qui s’explique parles investissements importants que nous avonseffectués pour rendre notre site attrayant. Nousavons déjà injecté 174 millions d’euros », ex-plique Cesare Strisino, président du Consor-tium pour le développement industriel de lazone d’Aussa-Corno. 80 entreprises sont déjàprésentes. La surface totale disponible atteint1200 hectares et se trouve reliée à la mer parun canal navigable. « Nous sommes classés Ob-jectif 2 par l’Union européenne, ce qui permetde recevoir certaines aides. La Région, grâce àson statut d’autonomie, est de son côté en me-sure d’accorder certains avantages fiscaux etn’hésite pas à prendre une participation dansles projets les plus prometteurs. Nous jouons unrôle bénéfique pour toutes les communes voi-sines, en termes d’emploi et de développementde l’appareil productif », ajoute Cesare Strisino.Les projets programmés - verrerie, sidérurgie,transport routier, chimie - devraient se traduirepar des investissements de l’ordre de 290 mil-lions et 350 postes de travail supplémentaires.

Aussa-Corno :terre fertile pour lesentreprises

Enrico GherghettaPrésidentProvince de Gorizia

Maria Teresa Bassa PoropatPrésidenteProvince de Trieste

Pietro FontaniniPrésidentProvince de Udine

Alessandro CirianiPrésidentProvince de Pordenone

Le Frioul-Vénétie julienne tout entier constituede par sa situation géographique une base idéalepour pénétrer les marchés des Balkans et d’Europecentrale. Le port de Monfalcone, dans la provincede Gorizia, a su tirer parti de cet avantage naturelen se dotant d’infrastructures exceptionnelles, cequi lui vaut de recevoir régulièrement des inves-tissements importants. « Nous combinons canauxnavigables, autoroute, chemin de fer, aéroport etproximité de la mer, une offre logistique qui séduitles entreprises. Le constructeur nautique françaisBénéteau s’est installé ici, près des chantiers na-vals Fincantieri. Nous avons l’ambition de devenirl’un des premiers pôles européens de nautismesportif. Toutes les industries qui ont besoin d’un

accès rapide aux voies maritimes trouveront icides conditions optimales pour leur croissance »,assure Giampaolo Fontana, directeur général duConsortium pour le Développement industriel de laCommune de Monfalcone. Cet organisme gère untotal de 640 hectares sur lesquels 140 entreprisesse sont déjà implantées. 60 hectares se trouventen cours de viabilisation. « Nous disposons encored’importantes réserves foncières, notamment de500 000 mètres carrés d’arrière-port, tout près desquais. Nous améliorons en permanence notre offrede services, avec par exemple l’augmentation dela capacité de notre réseau de fibres optiques etla prochaine construction d’un héliport », conclutGiampaolo Fontana.

Monfalcone : investir en lieu sûr

Dir. Projet: G. Fossati - Dir. Tech. : G. DusioJournaliste: L. Dittfeld - Rédacteur : G. Dufour - Maquette : GioPepe

Dossier réalisé par Vox Media [email protected]

12 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSLES STRATÉGIES

CROISSANCE VERTE

C ’est l’antistar des produitsde la mer. On lui préfèrel’huître, sur les tables de

fête, les gourmets la snobent auprofit des praires, des palourdesou du homard. Elle ne défraiejamais la chronique des espècesmenacées, aux côtés du thonrouge, du cabillaud, de l’anchoisou des requins. La moule negoûte la popularité qu’appariée àson huileux binôme, la frite. Ilfaudra pourtant compter sur ellelors des premières assises de laconchyliculture, qui s’ouvrentdemain à Paris. Elle pourrait ap-porter une solution durable outransitoire à la crise que vit l’os-tréiculture depuis trois ans déjà.Une terrible mortalité des es-saims d’huîtres a décimé jusqu’à80 % des juvéniles. Cette pro-fession exsangue a imposé augouvernement des assises pourremettre la culture des coquil-lages à flot. Les professionnelsredoutent de revivre l’hécatombede l’huître plate, dont la produc-tion est passée de 20.000 tonnesannuelles en 1980 à 1.500 tonnesaujourd’hui. Celle de l’huîtrec r e u s e , q u i c u l m i n a i t à150.000 tonnes avant la crise,aurait déjà fortement régressé.

Une solution de diversificationLa culture des moules, elle, tra-verse sans peine les crises sanitai-res et se maintient au niveau de64.000 tonnes. Comme tous lescoquillages, sa récolte essuie denombreux jours d’interdictionchaque année, en fonction deszones, du climat. Mais l’impactest sans commune mesure. « C’estune solution intéressante de diver-sification pour la profession », jugeJean-Pierre Baud, responsable du

programme « Aquaculture dura-ble » à l’Institut francais de re-cherche pour l’exploitation de lamer (Ifremer).

Cette aquaculture combinebien d’autres atouts, que ses pro-fessionnels tardent étonnammentà faire valoir. «Nous avons essayéde mobiliser nos collègues sur lethème du développement durableavec l’impression de prêcher dansle désert », regrette Florent Tar-bouriech, l’un des rares mytilicul-teurs à agiter l’argument durablede cet aliment (lire ci-dessous).

Un bon bilan carboneEn aval de la filière, un gros con-sommateur et revendeur de mou-les a saisi l’opportunité. La chaînede restaurants Léon de Bruxelles,qui en achète 3.000 tonnes paran, a carrément fait calculer lebilan carbone de cet aliment pourle comparer à celui de la viande.Une portion rassasiante de800 grammes représenterait dixfois moins de gaz à effet de serreque 250 grammes équivalents debœuf ou 40 fois moins qu’uneescalope de veau. Au passage encaisse, le match est sans appel. A2,20 euros le kilo à l’achat, ou à10 euros le kilogramme de chaircuite et égouttée, les vendeurs demoules se frottent les mains.

Sur le pèse-personne, l’alimentdiététique écrase tous ses rivaux :sa chair est très maigre, concentreles sels minéraux et offre aux ado-

rateurs d’acides gras des omégasbien chiffrés.

Trouver de nouvelles zonesLe développement de cette filièrene manque pas de freins pourautant. Les aires de cultures nesont pas infinies sur le rivagefrançais. Une partie des ostréicul-teurs pourrait convertir certainsde leurs parcs, mais la rentabilitéreste inférieure à celle des huî-tres : il s’agit d’une activité de vo-lume. Les cultures sur cordes de-vront donc se développer au-delàde la côte, vers le large, mais lesquelques tentatives testées enMéditerranée ont échoué.

Car la moule a un ennemi bienoutillé, la dorade. Ses dents enforme de marteau savent écraserla coquille et récupérer la chairconvoitée. Pas étonnant que lesparcs hauturiers aient subi de trèsfortes prédations, au détriment deleur productivité. « Les amateursde chasse sous-marine ont fait despêches miraculeuses de doradedans ces zones », sourit FlorentTarbouriech qui a dû abandonnerl’exploitation d’une telle conces-sion au large de Sète. Les profes-sionnels n’excluent pas de tenterà nouveau l’aventure en testantdes techniques de protection desparcs. Certains travaillent aussisur l’implantation de zones deculture autour des futures fermeséoliennes marines.

MATTHIEU QUIRET

Et si la moule était l’aliment de demain ?Diététique, peu polluant,facile à cultiver et résistantaux maladies, le mollusquese révèle une source idéalede protéines.

Pose des boudins de jeunes moules sur les bouchots en Charente-Maritime.

PHILIPPE

ROY/PXPGALLERY

Les chiffres clefs

CoquillagesLa conchyliculture française, 2e rang européen, produit 200.000 tonnesde coquillages par an sur 18.000 hectares.Elle mobilise 3.750 entreprises, 10.000 emplois temps pleinet réalise 774 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.MoulesLa France produit 64.000 tonnes de moules et en consomme400.00 tonnes. L’Espagne est le leader européen avec 260.000 tonnes.La distribution des moules s’effectue à 45 % en restaurationet à 33 % en grandes surfaces.

C’est déjà un peu la mer, l’eau estsalée, un plongeur sort de l’eaubouteille à la main et les élevagesd’huîtres font paysage avec lesmoules. L’étang de Thau, dansl’Hérault, connaît même, dit-on,des tempêtes furieuses quand latramontane se vexe. Des hippo-campes, blennies, loups, gobiessoupent généreusement dans lesherbiers de posidonie qui ceintu-rent la lagune, par quelques mè-tres de fond. Ces milieux excep-tionnels, Florent Tarbouriech asouhaité les ménager en agran-dissant sa petite usine de traite-ment des huîtres et des moules,posée sur la grève de Marseillan.La société familiale, Médithau,qui voisine avec les 600 conchyli-culteurs de l’étang, joue depuisquelques années la carte d’uneproduction durable.

La société est l’un des plus grosfournisseurs français auprès derevendeurs aussi importants queCarrefour (20 % de son chiffre

d’affaires), la chaîne de restau-ration spécialisée Léon de Bru-xelles, Casino, etc. C’est sous lapression des deux premiersqu’elle a structuré ses démarchesenvironnementales, affirmantaujourd’hui figurer parmi lesmeilleurs fournisseurs audités parCarrefour.

Extraction des déchetsFlorent Tarbouriech estime quel’impact le plus polluant de cetteculture, par ailleurs écologique,tient aux déchets s’accumulantsur les cordes qui fixent les bival-ves. Contrairement aux culturesde bouchot, la technique des cor-des immergées du bassin deThau ne profite pas des maréesqui découvrent et nettoient deuxfois par jour les élevages. Unemultitude d’organismes parasitess’y développent et agglomèrentd’autres matériaux, qui finissentpar gêner la croissance des co-quillages. Avant la récolte, Médi-thau sort donc trois à cinq fois lescordes jusqu’à son usine pour yextraire les déchets. Naturels, ilsne sont pas polluants en eux-mê-mes, mais leur rejet en mer modi-fie la transparence de l’eau et per-turbe la vie des posidonies.

L’impact de Médithau estd’autant plus important que la so-ciété traite beaucoup plus de dé-chets que ses cultures locales n’enproduisent. Sur les 4.000 tonnesde coquillages qu’elle commer-cialise chaque année, elle neproduit sur l’étang de Thau que500 tonnes de moules et 500 ton-nes d’huîtres. Selon la saison, lasociété importe donc moulesd’Italie, de Grèce ou d’Espagnequi arrivent par camions, directe-ment sur leurs cordes. Partis enfin de matinée, les produits attei-gnent l’usine dans la nuit. Destraitements, mécaniques et par-tiellement manuels, extraient lesmoules de leurs supports et deleurs déchets, puis les séparentune par une. Ils rejoignent en-suite la plate-forme franciliennede Rungis avant d’atteindre leurslieux de consommation, souventsitués dans le Nord. Tous ces dé-tours, générateurs d’effet de serre,restent la principale ombre noireau tableau vert du bivalve.

Médithau a investi dans unestation de traitement des déchetsqui permet de trier les macrodé-chets puis d’assainir, avant rejet,l’énorme quantité d’eau (300 m3

par heure) utilisée dans le pro-

cédé de séparation. L’eau delavage est d’abord tamisée pourrécupérer des boues organiques.Celles-ci sont décantées et sé-chées au soleil. Les producteursde l’étang ont mutualisé un sys-tème de collecte de ces boues parle prestataire Coved, qui les re-vend comme amendement agri-cole très calcaire dans le nord de

la France – une valorisation loin-taine qui ne satisfait pas Médi-thau. L’eau de lavage tamisée estensuite stérilisée à l’ozone avantrejet.

D’autres progrès envisagésD’après Florent Tarbouriech, 99 %des producteurs de la lagune re-jettent leurs eaux sans traiter,

alors que la loi sur l’eau est cen-sée encadrer ces pratiques.

L’industriel souhaite encoreprogresser sur plusieurs points. Ilcherche un débouché économi-quement viable pour les cordesen polypropylène, pour le mo-ment jetées en décharge. Selonl’entreprise, les autres déchets in-dustriels sont recyclés à 80 %,alors qu’ils ne l’étaient pas du toutil y a deux ans. Médithau a no-tamment remplacé ses emballa-ges PVC par du polypropylène,plus recyclable. Il travaille égale-ment sur la méthanisation desdéchets de coquilles ainsi que latransformation de son millier detonnes de coquilles d’huîtres enun ciment de colle. Jean-JacquesThibaut, directeur du développe-ment, explique chercher égale-ment à transformer le byssus, cesfibres que sécrètent les moulespour s’agripper à leur support (etque nous abhorrons dans nos as-siettes). Ces développements dé-pendront de la capacité de finan-cement de l’entreprise. Medithauvient d’investir 4 millions d’eurosdans son usine ces trois dernièresannées, pour un chiffre d’affairesde 8 millions environ.

M. Q. (À MARSEILLAN)

L ’entrepr ise , qui produit1.000 tonnes de coquillages paran dans l’Hérault, a investi dansle traitement de ses eaux de la-vage et la valorisation des dé-chets.

Médithau joue la carte d’une production durable

Les atouts de la mytiliculture pro-viennent de la biologie de lamoule elle-même. « C’est un ani-mal rustique », résume Jean-Pierre Baud. Voici les argumentsverts du mollusque et quelqueslimites à son développement.

l VégétarienneContrairement aux poissons, lesmoules sont végétariennes et senourrissent de phytoplancton,ces algues situées en bas de lachaîne alimentaire marine. Uneressource abondante, dont le pré-lèvement ne perturbe pas l’éco-

système. Les mytiliculteurs n’ontdonc pas besoin de rajouter desfarines animales ou de surexploi-ter le stock d’anchois, commesouvent en aquaculture. Cette ha-bitude alimentaire se traduit trèsfavorablement dans le bilan car-bone de cette activité.

l Reproductrice activeC’est l’une des cultures les plusproductives. La moule est glou-tonne et croît donc vite, tout en sereproduisant à des taux élevés.Pour parfaire le tableau, l’élevagedes moules est très autonome,

puisque les essaims s’installentpratiquement tout seuls sur lesfilières d’élevage. « Il suffit deplonger une corde dans le milieupour qu’elle s’ensemence », expli-que Jean-Pierre Baud. Le mytili-culteur doit ensuite veiller à ceque les « bébés moules » s’instal-lent correctement sur leur sup-port.

l Rustique et résistanteLa moule est moins fragile auxpollutions du milieu que d’autresanimaux marins. Combiné à sarusticité, cela en fait une espèce

pour l’instant épargnée par lesfortes mortalités que subissentd’autres coquillages. Sa résistancedispense de recourir aux traite-ments antibiotiques que l’aqua-culture doit parfois employerdans les exploitations trop denses.

l Facile à vivreEn France et en Méditerranée, lamytiliculture utilise la techniquedu bouchot ou celle des filières. Lapremière consiste à ficher un pieusur l’estran (zone recouverte à ma-rée haute et découverte à maréebasse), la seconde à plonger des

cordes dans l’eau de mer. Toutesdeux sont respectueuses du mi-lieu. Les Pays-Bas exploitent, eux,des gisements naturels au fond del’eau qui imposent de le racler.

l Des limitesLa gourmandise reste un péché,même chez les bivalves. Commeils mangent beaucoup, ces goin-fres produisent d’abondants pro-duits de filtration biologiques, quipeuvent perturber le milieu etmenacer la culture même. C’estpourquoi les mytiliculteurs doi-vent éviter de trop intensifier

leurs parcs. Autre contrainte,dans les eaux chaudes estivales, lamoule héberge parfois une mi-croalgue, Dynophysis, qui ne ladérange pas mais peut provoquerdes diarrhées chez l’humain.

Par ailleurs, les bouchots tropdenses constituent un piège à sé-diments capables de modifier lemilieu. Enfin, la moule est tou-jours vendue crue. Si on la con-somme loin de son lieu de pro-d u c t i o n , c e l a i mp o s e u n elogistique rapide et réfrigérée,donc peu écologique.

M. Q.

Un animal rustique auxmutiples avantages

L’usine de l’étang de Thau traite 4.000 tonnes de coquillages par an.

DR

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 13LES STRATÉGIES

L es projets de vols commer-ciaux sur l’orbite terrestreviennent d’ouvrir une nou-

velle compétition scientifique :battre le record de chute libre dé-tenu depuis 1960 par le capitaineJoseph Kittinger, à 31.300 mètresd’altitude. Un Français, MichelFournier, travaille sur ce projet in-sensé depuis vingt ans pour éva-luer les conditions d’évacuationde spationautes depuis la strato-s-phère en cas de détresse. Il adepuis peu un concurrent, l’Autri-chien Félix Baumgartner, doté demoyens considérables : le fabri-cant de boissons énergisantesRed Bull a promis de mettre touten œuvre pour réussir ce défi.

L’exploit attendu va au-delà dela simple chasse au record. « Onpénètre sur le même terrain explo-ratoire que les apnéistes d’après-guerre, explique Jonathan Clark,responsable médical de la mis-sion autrichienne. On pensait àl’époque que la cage thoraciqueimploserait sous la pression au-delà de 50 mètres. Depuis, l’expé-rience a montré que l’être humainpeut s’aventurer sans bouteilles àplus de 210 mètres de profondeur. »

En ouvrant sa cabine pressuriséesur le vide, Félix Baumgartner dé-couvrira la planète comme la con-templent les astronautes à traversle hublot de la station orbitale : unhorizon courbe, d’un bleu profondsur fond d’infini spatial. Trente se-condes plus tard, il passera le murdu son, puis Mach 1,5 (environ1.800 km/h) encore vingt secondesaprès. Il traversera ensuite plu-sieurs couches froides (dont la tro-popause, à – 90° C), avant d’êtresuffisamment ralenti par la masse

volumique de l’air (490g/m3 à9.000 mètres contre 1,8 g/m3 à36 km). L’ouverture du parachuteest prévue à 600 mètres du sol,après 7 longues minutes de chute.

200 paramètres recueillisL’équipe de Red Bull Stratos vaprofiter des avancées déjà réali-sées par celle du Grand Saut, lamission concurrente de MichelFournier, dont les sponsors ontdéjà investi près de 12 millionsd’euros pour lever plusieurs ver-rous scientifiques et techniques.Envoyé en reconnaissance, unmannequin bardé de capteurs apar exemple prouvé « l’inno-cuité » des contraintes physiquesliées au passage du mur du son,préalable indispensable à l’aven-ture. La phase préparatoire a aussisoulevé beaucoup d’autres ques-tions. « Le Grand Saut doit nousapporter une meilleure connais-sance des capacités d’adaptationphysiologique de l’homme dansdes conditions extrêmes », résumele professeur Paul Vanuxem, di-recteur scientifique du projet etchef de service du laboratoire dephysiologie respiratoire à l’HôpitalSainte-Marguerite de Marseille.

Plus de 200 paramètres de vol,techniques et médicaux, doiventêtre enregistrés pendant le saut. Lerecueil des données intéresse plu-sieurs disciplines : l’hypobarie, lacryogénie, la cinétique des grandesvitesses, ou encore la microgravitécardiovasculaire, neurosensorielleet psychologique… Quelles consé-quences auront par exemple, surl’organisme d’un astronaute enperdition, la diminution brutale dela pression atmosphérique et sonretour rapide à la normale ?

Pour les spécialistes de la méde-cine hyperbare c’est aussi l’occa-sion d’approfondir les connaissan-ces actuelles : en caisson, MichelFournier a déjà prouvé qu’on pou-vait respirer de l’oxygène pur pen-dant dix heures alors qu’on croyaitqu’après trois heures, les poumonssubissaient des dégâts irréversibles.Le sauteur en inhalera pendantplus de 6 heures pour éliminer deson organisme 90 % de l’azote, legaz responsable des accidents dedécompression en plongée.

« On attend autant de ces 7 mi-nutes que les scientifiques quiavaient suivi les premières apnéesprofondes de Jacques Mayol », com-pare un spécialiste de la Comex, où

se sont tenus les essais en caisson.Reportée à deux reprises, le

Grand Saut espère réaliser unenouvelle tentative cette année s’iltrouve les sponsors nécessaires.Red Bull, lui, n’a pas annoncé dedate. La fenêtre météo est étroite :au-dessus de l’Ouest canadien re-péré comme un des sites de lan-cement les plus favorables, la tro-posphère connaît une brèveaccalmie avant et après l’été quiannule pour quelques jours lespuissants jet-streams qui y souf-flent habituellement à des vites-ses dépassant parfois 600 km/h.

PAULMOLGA

SCIENCES

Un saut en parachute depuisles frontières de l’espaceDeux projets sont enpréparation pour réaliserl’une des dernièresconquêtes humaines :passer le mur du son vêtud’une simple combinaison.

Vol préparatoire au saut de Félix Baumgartner.

DR

C ’est en constatant qu’untiers de ses effectifs allaientpartir en retraite anticipée

en l’espace de trois ans que le Cré-dit Agricole Centre-Ouest a décidéde mettre en place un accord degestion prévisionnelle des emploiset des compétences (GPEC). « Avecles nouveaux dispositifs gouverne-mentaux, au lieu de 15 départs paran, nous avons dû en gérer plusd’une centaine, entre 2006 et 2008.Et réaliser, par conséquent, quasi-ment autant d’embauches. C’était lemoment d’effectuer une cartogra-phie de nos emplois et de nous assu-rer que les bonnes compétencesétaient au bon endroit », remarqueMichel Augé, secrétaire général duCrédit Agricole Centre-Ouest.

Mais lorsque la situation n’a pasun tel caractère d’urgence, les en-treprises ont tendance à saisir ledossier GPEC avec beaucoupmoins d’entrain, même si celle-ciest obligatoire depuis cinq ans. Laraison ? C’est une démarche lon-gue, qui nécessite en général plu-sieurs mois de négociations avecles syndicats, et son déploiementse fait ensuite souvent pas à pas,métier par métier. « Le but estd’adopter une gestion dynamique

des emplois. Or pour cela, il fautidentifier, en fonction de la stratégiede l’entreprise, les compétences quiseront nécessaires demain, et pré-voir un plan d’action adapté, cons-truire des parcours de carrière etpermettre à chaque salarié d’évo-luer et de renforcer son employabi-lité, autrement dit sa valeur vis-à-vis d’un employeur », souligneDiane Van Hove, responsable pourla France, de SHL, un cabinet quiaide les entreprises à évaluer juste-ment les compétences de leurssalariés.

Voilà pour le cadre général. Cardans les faits, les entreprises adap-tent surtout ce dispositif à leursproblématiques internes. Chez Ac-cor, par exemple, l’accord deGPEC, signé fin 2008 et qui con-cerne les 18.000 employés des hô-tels du groupe, a pour objectif enparticulier de réduire la pénibilitéde l’emploi chez certains salariés.En l’occurrence, les femmes dechambre de plus de 45 ans. Ellessont 1.300 au total, soit 40 % deseffectifs à ce poste. Pour les aider àse reconvertir, plusieurs mesu-res ont été initiées : accès à un pro-gramme d’alphabétisation, à uncongé de mobilité, à des forma-tions, avec priorité d’embauche sielles ont acquis les compétencesnécessaires et enfin, la possibilitéde bénéficier du droit individuel àla formation (DIF) par anticipation.

Chez SGS, le numéro un mon-dial de la certification et de l’ins-pection industrielles (2.350 salariésen France, répartis en 18 sociétés),la GPEC a surtout été mise enplace pour faciliter la mobilité in-

terne. « Nos collaborateurs ont ten-dance à n’évoluer que dans leur sec-teur. Il y a peu de mobilité d’un pôleà l’autre. Si bien qu’à partir d’uncertain niveau, sur les postes de ma-nagement notamment, ils finissentpar nous quitter car ils ont l’impres-sion de ne plus avoir de perspecti-ves », résume Francis Bergeron,DRH de SGS France. Pour retenirses talents, l’entreprise a clarifié etsimplifié les conditions de muta-tion et de formations.

Identifier lesmétiers « sensibles »Dans le même esprit, la sociétéaméricaine 3M (3.000 salariés enFrance) utilise depuis un an etdemi la GPEC pour identifier unequarantaine de métiers « stratégi-ques » et « sensibles », autrementdit dont les effectifs risquent dediminuer dans les trois ans. « No-tre objectif étant de doubler notrechiffre d’affaires d’ici à 2013, il fautrenforcer leurs capacités à générerdes parts de marché », analyse Va-lérie Guichard, directeur dévelop-pement des compétences chez3M. Cela passe par la mise enplace de formations adaptées ou,pour les fonctions « sensibles »,par des bilans de compétences etdes parcours certifiants. Un mil-lier de salariés sont concernés.« Très vite, nous leur avons expli-qué comment nous allions accom-pagner ces transformations. Il fautêtre transparent car cela peut gé-nérer beaucoup de craintes »,poursuit Valérie Guichard.

Au-delà des problématiquesspécifiques, la GPEC permet sur-tout aux entreprises de formaliser

et de systématiser certains process.Chez SGS, les entretiens annuelssont désormais obligatoires, alorsqu’ils n’avaient lieu que dans cer-tains pôles d’activité. Chez Accor,c’est l’entretien professionnel, des-tiné à faire tous les deux ans unpoint sur l’évolution de carrière,qui est de rigueur. La GPEC permetaussi de rappeler aux collabora-teurs les outils dont ils disposent :bourse d’emploi, observatoire etguide des métiers, avec pour cha-cun les aptitudes nécessaires et lesétapes pour y arriver…

CAROLINEMONTAIGNE

MANAGEMENT

Démarrage timide pour la gestionprévisionnelle des emploisMême si la gestionprévisionnelle des emploiset des compétences estobligatoire depuis 2005pour les entreprises de plusde 300 salariés, dans lesfaits, bien peu ont engagéune démarche d’envergure.

Ce que dit la loi

L’article 79 de la loi n° 2005-32 du18 janvier 2005 de programmationpour la cohésion sociale prévoit,pour les entreprises de plusde 300 salariés, une obligationde négociation triennale sur lagestion prévisionnelle de l’emploiet des compétences (GPEC).La GPEC peut se définir commela conception, la mise en œuvreet le suivi de plans d’action visantà anticiper des écarts entre lesbesoins et les ressources humainesd’une entreprise en fonctiond’objectifs identifiéset en impliquant le salarié dansle cadre d’un projet d’évolutionprofessionnelle.L’idée est de faciliter la miseen place par les entreprisesd’une politique d’anticipation,tout en donnant aux salariésune visibilité sur leur avenir.

Faire, mais aussi faire savoir : pourles universités et les grandesécoles, la communication est entrain de devenir un enjeu majeur– en France comme àl’international. Résultat, lesinitiatives en la matière semultiplient, sous les formes lesplus diverses (Internet, vidéo,édition, presse…), et les servicescommunication se renforcent àgrande vitesse. C’est la raison pourlaquelle l’Arces (Association desresponsables communication del’enseignement supérieur) vient,pour la première fois, de désignerles meilleures actions de l’année,dans 5 catégories.– Communication numérique :premier prix à Télécom Bretagne,pour son système de « codes 2D »,qui enrichissent l’imprimé par desvidéos ; prix « coup de cœur » àl’Enass, pour son « portail desformations en assurance ».– Campagne de presse : premierprix à l’Insa-Lyon, pour l’opération« L’Insa-Lyon fait son cinéma ».– Action de communication :premier prix à l’université d’Angers(création d’une carte collector pour

la médecine préventive) ; « coup decœur » à l’Insa-Lyon pour son film« Les coulisses de l’Insa-Lyon ».– Edition : premier prix à l’UTCompiègne pour son magazine« Interactions » ; « coup de cœur »à l’université de Bretagne Sud pourson agenda étudiant.– Communication corporate :premier prix à l’université d’Angerspour sa semaine du développementdurable.

J.-C. L.

Les prix de la communicationde l’enseignement supérieur

ENSEIGNEMENT LE PALMARÈS

L’Insa-Lyon a obtenu le premier prixdans la catégorie Campagne de presse.

Créer de nouvelles activités,développer l’innovation : laproblématique est aujourd’huiomniprésente dans les entreprises.C’est précisément sur ce thèmequ’HECMontréal organise une« summer school » internationale.Dédiée au management de lacréativité, elle se déroulera du 2au 17 juillet, d’abord à Montréal,puis à Barcelone, en collaborationavec l’université de Barcelone etsous l’égide de MosaiC, un centrede recherche et de transfert sur lemanagement dans la société de

l’innovation. Le cursus,entièrement en anglais, permetnotamment de comparer lespratiques de créativité utiliséesdans les mondes scientifique,industriel ou artistique, etd’acquérir de nouvelles méthodesen la matière. L’opérationrassemblera des participants venusd’horizons divers (universitaires,industriels, étudiants…). Auprogramme : visites de sites,ateliers, conférences de hautniveau, rencontres avec de grandscréateurs… J.-C. L.

Une « école d’été » de la création

LE CURSUS

Responsabilité et solidarité sontdes valeurs de plus en plusprésentes sur les campus – et lacrise ne fait que renforcer latendance. Dans ce domaine, HECvient de prendre une initiativeforte : l’école encourage ses élèvesà s’engager dans une mission de« service civique », avant leurentrée dans la vie professionnelle,avec un dispositif inspiré dece qui se pratique dans certainesuniversités d’outre-Atlantique.Concrètement, les étudiants d’HECpourront, dès cette année, signerun contrat auprès d’uneassociation, pour 6 à 12 mois,en même temps que leur contratde travail avec une firmepartenaire. Pour cela, l’écolea créé un club qui regroupedes entreprises (Crédit Agricole,Danone, Ernst & Young, L’Oréal,Michelin, Orange,PricewaterhouseCoopers…)et des associations.Le programme, baptisé« SolidariFrance », bénéficierad’un site spécifique présentantles offres d’emplois et les missionsde service civique liées.Durant sa mission, l’étudiantpercevra une aide financièrede 540 à 640 euros par mois,dont 440 pris en charge par l’Etat,auxquels s’ajoutent la couverturemaladie et les cotisations retraite.Le dispositif permet ainsi au jeuned’ajouter à son bagagel’expérience d’une action« solidaire », valorisée commeune qualification supplémentaire.

L’entreprise, de son côté, recruteun diplômé conscient des enjeuxsociaux et environnementaux.« Nous espérons que cette initiatived’une grande école réputéeinspirera des engagementsd’autres organismes de formation »,indique Martin Hirsch, présidentde l’Agence du service civique.« Nous avons le devoir d’êtreexemplaires au regard du rôleque doivent endosser nos futursdiplômés dans notre société »,rappelle de son côtéBernard Ramanantsoa,directeur général d’HEC.

J.-C. L.

Les diplômésd’HEC incitésà s’engager dans le service civique

L’INITIATIVE

Le dispositif est inspiréde ce qui se pratique dans certainesuniversités d’outre-Atlantique.

Trois défis techniques

En plus des inconnues scientifiques,la réalisation du saut doit releverplusieurs défis techniques :1. Atteindre la stratosphèreMichel Fournier a échoué à deuxreprises à cause de ce problème. Ils’agit de concevoir un ballon géant(187 mètres de long, 116 dediamètre pour une contenance de600.000 mètres cubes d’hélium)pour acheminer 1 tonne dematériel. Celui du projet Red BullStratos sera en polyéthylène hauterésistance de 0,02 mm d’épaisseur.2. Protéger le sauteurUne société américaine ayantfabriqué des équipements deprotection pour la Nasa a conçu unprototype de la tenue pressuriséequi protégera Felix Baumgartnerdu froid, des variations de pressionet de la vitesse supersonique.3. Atterrir en douceurL’équipe de Red Bull Stratos a misau point un stabilisateur constituéd’un petit parachute capable defonctionner à une vitessesupersonique et de déclencherautomatiquement l’ouverture duparachute principal si le sauteursubit 3,5 G pendant plus de6 secondes.

DU LUNDI AU JEUDI À 19H24

SUR

AVEC JEAN-MARC VITTORI

14 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSLES ACTEURS

ENTRACTE

PORTRAITHugues Hourdin Un proche de Balladur à la tête d’ATMB

C’est un peu un retour aux sources. Lycéen,Hugues Hourdin, sur les conseils de son père,fuyait sa Normandie natale, où s’était propagéle tumulte de Mai 68, pour finir sereinementses études secondaires à l’Ecole internatio-nale de Genève. « Pour un petit Français venude l’Ouest profond se retrouver dans un inter-nat où se côtoyaient 60 nationalités différenteset où l’on parlait anglais fut plutôt une bonnechose », note-t-il rétrospectivement. Quatrelongues décennies et bien des épisodes poli-tico-administratifs plus tard, le voici qui re-trouve la Haute-Savoie. Pas celle des rives dulac Léman mais, à l’autre bout de la vallée del’Arve, celle de Chamonix, point d’entrée ducôté français de ce tunnel du Mont-Blancdont il a désormais la responsabilité.

Féru d’histoire et «wagnérien impénitent »S’asseoir dans le fauteuil de président de lasociété des Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB) est d’autant plus un honneurpour ce conseiller d’Etat de cinquante-sixans que ce même siège a été occupé douzeans durant, jusqu’en 1980, par Edouard Bal-ladur. Edouard Balladur, « le » grand hommed’Hugues Hourdin, qui fut son conseillerpour les affaires sociales à Matignon de 1993à 1995 et est son principal collaborateur de-puis lors. Il a notamment été, dans un passérécent, la cheville ouvrière des deux comitésdont Nicolas Sarkozy confia la présidence àl’ancien Premier ministre : le comité de ré-

flexion sur la modernisation et le rééquili-brage des institutions, dont les travaux abou-tirent à la loi constitutionnelle du 21 juillet2008, et celui pour la réforme des collectivi-tés locales, autre important chantier toujoursen cours d’examen par les deux Chambres.Ces fonctions de rapporteur général lui ayantredonné de la visibilité, Hugues Hourdin en aprofité pour manifester son désir de s’éloi-gner du Palais-Royal. Une respiration bien-venue après quinze ans de bons et loyauxservices au sein de la section des finances :depuis sa nomination au tour extérieur en1995, il a examiné quantité de projets de loisous le prisme de la fiscalité, qui était déjà saspécialité quand, jeune énarque de la pro-motion Droits de l’homme, il œuvraitcomme conseiller au tribunal administratifpuis à la cour administrative d’appel de Paris.

Parallèlement à ses activités au Conseild’Etat – il y exerçait depuis 2007 les fonctionsd’assesseur à la section du contentieux –,Hugues Hourdin, chaque jeudi, siégeait avecles membres du collège de la Commission derégulation de l’énergie (CRE). Outre des dos-siers passionnants, ce féru d’histoire et« wagnérien impénitent » y a trouvé, ou plu-tôt retrouvé, un vieux compagnon de route :le président de la CRE, Philippe de Ladou-cette. Au début des années 1990, les deuxhommes planchaient ensemble au sein desétats généraux de l’opposition sur ce queserait l’action d’un gouvernement de droitedans le cas d’une victoire aux législatives de1993. Ladoucette, cornaqué par Alain Made-lin, y représentait l’UDF ; Hourdin, sous lahoulette de Nicolas Sarkozy, y exprimait lepoint de vue du RPR.

Un brin de nostalgieC’est à cette époque que s’est nouée la rela-tion avec Edouard Balladur. A cette époqueaussi qu’il s’est spécialisé dans les questionssociales, lesquelles deviendront ensuite sonpain quotidien à Matignon, parfois avec suc-cès (réforme des retraites, exonération decharges sur les bas salaires…), parfois avecmoins de bonheur (CIP). « Les deux plusbelles années de ma vie professionnelle à cejour », résume, avec un brin de nostalgie,l’ancien conseiller ministériel.

YANN VERDO

DR

ILSSONTNÉSUN21JUIN

François Baroin, ministredu Budget, des Comptes publicset de la Réforme de l’Etat, 45 ans.Shirin Ebadi, avocate iranienne,prix Nobel de la paix en 2003,63 ans.Luc Guyau, président du conseilde l’Organisation des Nationsunies pour l’alimentationet l’agriculture (FAO), 62ans.Gérard Lanvin, acteur, 60 ans.Ian McEwan, écrivain, 62ans.Pierre Omidyar, fondateur d’eBay,43 ans.Emmanuel Petit, PDG deMasterCard France, 54 ans.Michel Platini, présidentde l’Union des associationseuropéennes de football (UEFA),55 ans.Prince William d’Angleterre,28 ans.

RÉDACTION :MARIE-SOPHIE [email protected]

ROC-ECLERCSandrine ThiéfineSandrine Thiéfine prendla présidence de Roc-Eclerc.Elle succédera le 1er juillet àHervé Racine, qui prend sa retraite.Sandrine Thiéfine, quarante-trois ans,entre en 2005 chez Roc-Eclerc au postede directeur commercial. Devenue en2008 directeur général adjoint, encharge du développement et des opé-rations, elle occupait, depuis l’an der-nier, le poste de directeur général.

OPÉRAPELLÉAS ETMÉLISANDEde Claude DebussyDirection musicalede John Eliot Gardiner.Mise en scènede Stéphane Braunschweig.Paris, à l’Opéra-Comique(08.25.01.01.23,www.opera-comique.com)jusqu’au 29 juin.3 h 20 avec entracte.Diffusion en direct le 24 juinà 20 heures puis le 2 juilletà 17 heures et le 9 à 10 heuressur Mezzo et Mezzo Live HD.

P lutôt qu’un palais devieilles pierres moyenâgeu-ses, j’imagine un lieu entiè-

rement constitué de persienneséternellement closes, où la lumièredu dehors ne peut pénétrer », ex-plique Stéphane Braunschweigdans une note d’intention. Il nefaut effectivement pas espérervoir la moindre allusion auroyaume imaginaire d’Allemonde,à son vieux monarque Arkel et àses deux petits-fils, les princesPelléas et Golaud. La couronnedu monarque, les costumes histo-riques, la fontaine, la forêt envi-ronnant le château ont cédé laplace à un espace fermé souventinvesti par un grand disque in-cliné et, parfois, un phare pourrappeler la proximité de la mer.

Mais, s’il a choisi des vête-ments contemporains, unique-ment noirs et blancs, et un décorgris, Stéphane Braunschweig nedétourne pas « Pelléas et Méli-sande » : il suit au contraire auplus près les indications du livretjusque dans les moindres gestes.Qui découvre ce chef-d’œuvresingulier de l’art lyrique par cetteproduction en saisira parfaite-ment les enjeux. Sobre, précise,rigoureuse, en laissant au ves-tiaire tout folklore médiéval quiferait facilement sourire, cette

mise en scène veut manifeste-ment dissiper les brumes symbo-listes pour mieux se concentrersur la nature des personnages : siMélisande reste une énigme, ellen’a rien d’une apparition.

Bouleversant d’humanitéA la tête de son Orchestre révolu-tionnaire et romantique, et de sesinstruments d’époque, John EliotGardiner procède de même. Auflou impressionniste dans lequelse dilue trop souvent la musiquede Debussy il préfère des lignesdessinées d’une main plus fermesoulignant ainsi les nombreuxéléments descriptifs de la parti-tion : le grondement du tonnerre,la chute d’une bague dans l’eau,l’évocation de la chasse. L’absencede vibrato systématique des cor-des et la netteté d’émission desinstruments à vent participent àcette entreprise salutaire de réap-propriation du réel.

Paradoxalement pourtant, cetravail au cordeau permet demieux apprécier la poésie infinieet ressentir plus intensément l’in-sondable douleur qui marquentcet opéra. Golaud perdu dans laforêt découvre Mélisande, enfuie

et elle aussi « perdue ! perdue !Oh ! Oh ! perdue ici.. ». KarenVourc’h réussit merveilleusementle difficile exercice d’incarnerl’absence. Elle parvient en effet àdonner vie à cette jeune femmequi ne répond jamais aux ques-tions, qui n’est pas heureuse ets’ennuie avec Golaud, à qui ellement, et s’exprime toujours avecdétachement et délicatesse (quede nuances dans son chant !).« Elle est déjà trop loin de nous »,dira Golaud quand elle agonise.Elle semble toujours « trop loin »,ailleurs.

Impressionnant de violencequand il s’emporte après Méli-sande qu’il soupçonne d’aimerson demi-frère Pelléas, le Golaudde Marc Barrard est bouleversantd’humanité, désorienté face àcette créature qu’il aime mais necomprend pas. Le baryton cana-dien Phillip Addis prête son allurede jeune premier à un Pelléas naïfqui joue à aimer Mélisande maiscomprend vite que le jeu devienttrès sérieux. « La lumière du de-hors » ne peut effectivement « paspénétrer » et elle oblige alors lesêtres à se révéler.

PHILIPPE VENTURINI

Lapoésiedu réel

Phillip Addis prête son allure de jeune premier à un Pelléas qui joue à aimerMélisande (Karen Vourc’h)mais comprend vite que le jeu devient sérieux.

COLETTEMASSON/ROGER

VIOLLET

THÉÂTRE

L es réservations pour Avi-gnon (04.90.14.14.14), c’estparti ! Ce n’est pas pour

autant que la saison théâtrale estterminée à Paris. Certaines piècesdurent encore, d’autres commen-cent…

Dans les grandes institutions, ilfaut se dépêcher pour voir les suc-cès du printemps : « Combat denègre et de chiens » de Koltèsdans la mise en scène choc del’Allemand Michael Thalheimer àla Colline (01.44.62.52.52), c’estjusqu’à vendredi. « L’Impardon-nable Revue » de Michel Fau et« 22 h 13 », la « visite » de l’atelierde Pierrick Sorin, au Rond-Point(01.44.95.98.22) sont présentésjusqu’au dimanche 27 juin.« Les Ames mortes » de NicolasGogol, mises en scène par leRusse Anton Kouznetov, sontdonnées à la MC93 de Bobigny(01.41.60.72.72) jusqu’au 29 juin.A la Comédie-Française, bonnenouvelle, on joue les prolonga-tions jusqu’au 11 juillet, au StudioThéâtre (01.44.58.98.58), avec unpetit bijou de la saison passée,« Le Mariage forcé » de Molière,signé Pierre Pradinas.

Certains grands théâtres profi-tent du mois de juin pour organi-ser des festivals. Ainsi l’Odéon(01.44.85.40.40) propose dans sesdeux salles Impatience, septspectacles de jeunes compagnies,jusqu’à dimanche 27. Le Théâtrede la Ville (01.42.74.22.77) pré-sente pour sa part à partird’aujourd’hui, jusqu’au 2 juillet,ses Chantiers d’Europe-Italie– pas moins d’une quinzaine despectacles au menu. Le festival re-çoit en ouverture le prestigieuxPiccolo Teatro de Milan : « LaBelleza e l’infierno » de et avecRoberto Saviano, ce soir, et« Giusto la fine del mondo » deJean-Luc Lagarce mis en scènepar Luca Ronconi, les 23 et24 juin.

Le Théâtre de la Cité interna-tionale (01.43.13.50.50) orchestreles 26 et 27 juin un «Week-endla Cité », mélange de proposi-tions théâtrales singulières, deperformances et d’art visuel. LesAmandiers de Nanterre se recen-trent sur Paris pour tout l’été :Jean-Louis Martinelli monteau Théâtre de la Madeleine(01.42.65.07.09), « Le Solitaire »d’Eugène Ionesco avec FrançoisMarthouret, à partir du mercredi23 juin, jusqu’au 31 juillet. PeterBrook revient aux Bouffes duNord (01.46.07.34.50) pour y pré-senter son spectacle en allemand« Warum Warum », réflexionhistorique sur le théâtre duX X e s i è c l e, d u 2 2 ju i n au3 juillet.

Le fantôme de Sacha Guitryhantera le 14e arrondissement. Jus-qu’au 10 juillet, le Théâtre 14 Jean-Marie-Serreau (01.45.45.49.77)propose « Je t’aime » comédie encinq actes mise en scène par Eric-Gaston Lorvoire. A partir du22 juin, au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse (01.43.22.16.18),Francis Huster se met dans lapeau du dramaturge, avec « Sa-cha le Magnifique ». Côté comé-dies musicales, un drôle d’ovniest présenté au théâtre del’Œuvre (01.44.53.88.88) : « LesIndifférents » de Camille Turlotet Eric Szerman, mélodrame surla différence, oscillant entreBroadway, cabaret et sitcom, joli-ment mis en scène et interprété.

Enfin, dans le cadre de ParisQuartier d’été (01.44.94.98.00),deux rendez-vous à ne pasmanquer au Monfort : La reprisede « La Dame de chez Maxim »de Feydeau, « ressuscitée » parJean-François Sivadier (du 15 au31 juillet) ; et « Baïbars, le ma-melouk qui devint sultan », uneépopée arabe proposée par lesComédiens-Voyageurs et MarcelBozonnet, également (du 3 au7 août).

PHILIPPE CHEVILLEY

L’été en scènes àParis

FÊTEDE LAMUSIQUE

D e la musique classique aurock, du débutant au pro-fessionnel confirmé : on

entend de tout à la fête de la Mu-sique. Un choix (trop ?) vaste.L’indigestion auditive n’est parfoispas loin. Pour y échapper, le mi-nistère de la Culture esquisse unethématique qu’on pourra s’amu-ser à discerner ce soir au milieude ce « souk » musical. «Musiqueau féminin» est le fil rouge decette 29e édition (www.fetedela-musique.culture.fr). Frédéric Mit-terrand accueille ainsi divers ar-tistes féminins pour un concert auPalais-Royal à partir de 19 heures.

Les amateurs apprécieront Ma-djo, chanteuse française qui s’estfait connaître avec la reprise de« Where Did You Sleep Last Ni-ght », chanson folk mythique, ouencore Buika, artiste espagnolemélangeant les sonorités, soul,jazz, funk, à la voix chaude etsuave. Ce thème se décline à tousles styles, comme « Jazz au fémi-nin » dans les bars fameux de larue des Lombards dès 21 h 30.Côté classique, l’église de la Ma-deleine propose un concert del’ensemble vocal féminin du con-servatoire Claude-Debussy, à20 heures. A Lyon, place aux roc-keuses, avec « Rock’o’féminin »sur deux scènes, place de la Croixde Brousse et place AmbroiseCourtois. A Nantes, l’énergiqueCindy enflammera la scène avecson groupe Ladylike Dragons. Etpour ceux à qui cela n’inspire rien,il leur reste encore le choix devadrouiller au hasard des concerts« masculins » qui ponctuerontleur balade – comme le RicardS.A.Live music à Paris, place Den-fert-Rochereau qui convoque Jill islucky, Hugh Coltman et le rap-peur controversé Orelsan...

C.S.

Musesen fête

ENTREPRISES

SERVAIRPatrick AlexandrePatrick Alexandre est reconduitdans ses fonctions de PDGde Servair (lire son portrait dans« Les Echos » du 24 octobre 2007).Patrick Alexandre, cinquante-cinq ans,diplômé de l’IEP Paris, commence en1981 comme attaché de direction à labanque Sudameris. Entré l’année sui-vante à Air France, il est nommé deuxans plus tard directeur commercial pourl’Italie. Devenu en 1988 assistant du pré-sident d’Air France, il est muté en 1992 àGenève. En 1994, il se voit confier ladirection générale déléguée du centrede résultats Europe puis la direction gé-nérale. Promu en 1996 directeur généraladjoint d’Air France Europe, en chargedes ventes internationales, il prend en1998 le poste de directeur général com-mercial international. C’est en 2008 qu’ilest appelé au poste de PDG de Servair.

ADISSEOJean-Marc DublancJean-Marc Dublanc devientPDG d’Adisseo. Il succéderale 1er juillet à Gérard Deman,qui prend la présidence du conseild’administration du groupe.Jean-Marc Dublanc, cinquante-six ans,a débuté à la Banque Indosuez puis arejoint la direction financière de Rhô-ne-Poulenc, qui le nomme en 1996 di-recteur d’une filiale dans le domaine del’alimentation humaine. Recruté en2006 par Adisseo, il était jusqu’ici direc-teur innovation, marketing et ventes.

HOTTINGER & CIEEdouard GueudetEdouard Gueudet est nommévice-président d’Hottinger & Cieet entre au capital de la maisonde banquiers privés.Edouard Gueudet, trente-quatre ans, aexercé chez Gueudet Frères avant d’inté-grer en 2007 le groupe Hottinger commechargé d’affaires et fondé de pouvoir.

AIGLE AZURFrançois HersenFrançoisHersen a été nomméprésident du directoire d’Aigle Azur.François Hersen, cinquante-neuf ans,ancien élève de l’Estaca, débute en1977 à la direction technique d’Air In-ter puis exerce comme directeur géné-ral d’Aéromaritime. Appelé en 1992 entant que directeur des affaires aérien-nes d’AOM, il prend ensuite le postede président du directoire d’Aéris.Nommé en 2001 PDG d’Air Caraïbes

ORGANISATIONPROFESSIONNELLE

SACEMClaude LemesleClaude Lemesle prendla présidence du conseild’administration de la Sociétédes auteurs, compositeurs etéditeurs de musique (Sacem).Claude Lemesle, soixante-cinq ans, entreà la Sacem en tant qu’auteur en 1967.Secrétaire général de la Société desauteurs, compositeurs et éditeurs de mu-sique depuis 1991, il fut président duconseil d’administration de 2005 à 2007.

ÉCOLE

ECOLE ALSACIENNEAlain Grangé-CabaneAlain Grangé-Cabane est élu à laprésidence de l’Ecole alsaciennedirigée par Pierre de Panafieu.Alain Grangé-Cabane, soixante-quatreans, diplômé de l’IEP Paris, titulaired’une maîtrise ès sciences économi-ques, ancien élève de l’ENA (promo-tion Charles de Gaulle), fut auditeurpuis maître des requêtes au Conseil

d’Etat. Nommé en 1975 directeur gé-néral adjoint d’Antenne 2, il prend dixans plus tard le poste de vice-présidentdirecteur général de l’Union des an-nonceurs (UDA). Il préside, depuisdouze ans, la Fédération des entrepri-ses de la beauté.

Industries, il est promu en 2003 prési-dent d’Air Caraïbes Atlantique.BNP PARIBAS PRIVATE EQUITY

NicolasSchwindenhammerNicolas Schwindenhammer estnommé directeur d’investissementde BNP Paribas Private Equity.Nicolas Schwindenhammer, vingt-neuf ans, diplômé de l’ESCP Europe, adébuté chez Deloitte Finance avant dedevenir en 2008 chargé d’affaires ausein de l’équipe d’investissement di-rect de BNP Paribas Private Equity.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 15ENTRETIEN DU LUNDI

Son parcours

Né en 1946 dansle sud du Cantal,Jean Todtse passionne trèsjeune pour le rallyeautomobile.Conscient de la limitede ses talentsde pilote, il devientcopilote.En 1981,il devient vice-champion du mondeau côtéde Guy Fréquelin.Mais il obtiendra sesplus grands succèsen tant que manager.D’abord, chezPeugeot Sport de1982 à 1993, avec les205 Turbo 16 d’AriVatanen, puisles 905 du Mans.Il passe ensuite à laformule 1 à la tête dela Scuderia Ferrari,constructeur dont ilrestera administrateurjusqu’en 2009. C’estla saga Schumacher.

Son actualité

Jean Todt est élu enoctobre 2009 à laprésidence de laFédérationinternationale del’automobile, face àson ancien pilote,Ari Vatanen… Il prendalors la succession ducontroverséMax Mosley, qui a faitle succès planétairede la formule 1 avecBernie Ecclestone.A l’heure de la crise,le Français doitrepenser le modèleéconomique du sportauto, tout endéfendant la mobilitéautomobile attaquéede toutes parts.

« L’automobile n’est pas rejetéepartout dans lemonde »Vous êtes à la tête de la Fédérationinternationale de l’automobile depuissept mois après une carrière sportivebien remplie. La compétitionne vous manque pas ?Je crois pouvoir dire que j’ai assouvi ma pas-sion pour la compétition. Au cours de macarrière sportive, qui se sera étalée sur près dequarante ans, j’ai eu la chance de tout gagner.Que ce soit en rallye ou en formule 1. Je croisqu’il était temps de rembourser ma dette à lasociété. Et puis, présider une institutioncomme la FIA c’est aussi découvrir une nou-velle forme de compétition.

Quel regard portez-voussur cette institution ?Quand on parle de la FIA, on pense souventd’abord à la formule 1. Mais il faut rappelerque la formule 1 n’est qu’une toute petite par-tie de la FIA. La FIA c’est aussi de nombreuxautomobiles-clubs à travers le monde. Nouscomptons 226 clubs et fédérations sportivesmembres, dont 166 clubs dont la vocation estla mobilité automobile. Nous sommes organi-sés en deux sites, le siège de la place de laConcorde, où travaille 20 personnes, et Ge-nève, où une soixantaine de personnes s’occu-pent plus particulièrement du sport automo-bile. Mobilité et sport sont régis chacun par unconseil mondial spécifique. La FIA a la parti-cularité d’être une fédération internationalequi n’exploite pas elle-même ces compéti-tions.

Allez-vous gouverner différemmentde Max Mosley, votre prédécesseur ?Chacun a son style, mais je respecte sa fidélitéet son sens du devoir. J’estime que Max Mos-ley a dû répondre à des provocations inap-propriées. Je suis, moi, un homme de com-promis et de dialogue. Sur le plan del’organisation, j’ai l’intention de revoir les sta-tuts et de nommer un directeur général. Jeme considère, moi, comme un PDG.

La FIA a vendu en 2001 les droitscommerciaux de ses compétitions.Ne le regrettez-vous pas aujourd’hui,notamment quand vous voyezles ressources que procure la Coupedumonde de football à la Fifa ?Loin de moi l’idée de critiquer ce qui a été faitavant moi. La décision de céder ces droits tientsurtout à des problèmes liés à la Commissioneuropéenne pour éviter des conflits d’intérêtsentre la partie technique et de la partie com-merciale. Lorsque la FIA a vendu ses droitscommerciaux dans le cadre d’un « accord decent ans », entré en vigueur en janvier 2001, ilssont tous passés sous l’égide de Bernie Eccles-tone et du fonds de « private equity » CVCpour 300 millions de dollars. Cette somme aété placée dans une association caritative ba-

sée en Grande-Bretagne, la FIA Foundation,qui a contribué à la création d’une autre en-tité, FIA Institute, qui gère principalement lesactions liées au développement et à l’amélio-ration de la sécurité du sport automobile dansle monde.

Bernie Ecclestone est un hommerelativement âgé. Vous préoccupez-vousdéjà de l’avenir de ces droits ?Bernie Ecclestone a fait un travail remarqua-ble pour porter la formule 1 là où elle estaujourd’hui. Vous vous doutez qu’un fondsd’investissement comme CVC a un intérêttrès fort sur le sujet. Lorsqu’un changementsurviendra, je n’ai pas de souci pour le mana-gement et l’organisation de la F1 sur le plancommercial. D’autant que la FIA disposed’un droit de veto sur l’identité de l’acheteuren cas de revente.

La formule 1 n’est-elle pas de plus en plusdéconnectée des préoccupationsqui concernent l’automobile en général,notamment sur le plande l’environnement ?On est vraiment actuellement à la croisée dechemins, aussi bien en termes de compétitionautomobile qu’en termes de mobilité. Unexemple, tous les constructeurs ne parlent quede nouvelles technologies, de moteurs hybridesou électriques. Il est inacceptable qu’un cons-tructeur qui étale sa technologie dans les Sa-lons automobiles de Genève, Francfort ou Pa-ris, refuse de l’installer à bord des formule 1.Max Mosley avait par exemple imposé le KERS(système de récupération de l’énergie du frei-nage). Certaines écuries l’ont adopté, avant quela Fota (organisation qui regroupe les équipes)décide que personne ne l’utiliserait en 2010.Mais, pour l’an prochain, et bien que ce ne soitpas obligatoire, j’ai bon espoir que la plusgrande partie des voitures adoptera ce disposi-tif. Il faut se montrer responsable.

Quelles sont vos priorités pour ce sporttrès médiatique ?La réduction des coûts (pour la F1 mais aussipour toutes les autres disciplines), l’améliora-tion du spectacle, la mise en œuvre de nouvel-les technologies et parvenir à des synergiesplus fortes entre le sport et la mobilité, engénéral, pour pouvoir promouvoir la sécuritéroutière dans le monde. Les champions auto-mobiles sont des ambassadeurs, leur messageest plus fort que celui d’un ministre des Trans-ports.

On dit souvent qu’il y a trop d’argentdans la F1. Le vrai problème n’est-ilpas plutôt l’écart énorme des budgetsentre grandes et petites écuries ?Je suis souvent impressionné de voir ce qu’arri-vent à ramasser comme argent celles que vous

appelez les « petites écuries ». Trouver dessponsors aujourd’hui, dans une crise écono-mique mondiale, c’est très difficile. Mon mes-sage doit donc donner envie aux sponsors des’engager dans les disciplines sportives. Quantaux écarts entre écuries, cela a toujours été lecas. Plus généralement, depuis la création dela Fota, les équipes ont accepté un certainnombre d’accords. Les budgets des plus gran-des équipes, qui étaient devenus ridiculementélevés, ont été baissés d’environ 30 % sur unpériode de trois ans. Pour l’instant, tout lemonde semble satisfait. Je ne trouverais pasopportun de faire une action supplémentaire.

N’y a-t-il rien à faire pour limiterla course à la technologie ?A partir de janvier 2013, il y aura des règle-ments fondamentalement différents. Notam-ment au niveau des moteurs, qui tiendrontcompte de l’évolution de la technologie. On vaprobablement passer d’un moteur 2,4 litres V8aspiré à un moteur 1,6 litre, quatre cylindresturbocompressé à injection directe, avec sys-tème de récupération au freinage. C’est le pro-jet sur lequel nous travaillons. Aujourd’hui, il ya un rôle à mes yeux démesuré de l’aérodyna-mique, il faut qu’on déplace les coûts ailleurs,dans d’autres domaines de recherche, plusproches de ce dont on a besoin. Aujourd’hui, lasophistication est telle que l’on adapte les voi-tures à chaque virage de chaque circuit. Il fautarriver à avoir quelque chose de plus général,ce qui donnerait un rôle plus important aupilote, une voiture plus imprévisible. Et ça coû-terait moins cher.

Sur le calendrier des épreuves,on assiste à une délocalisationdes Grands Prix, notamment vers l’Asie.Est-ce unmouvement inéluctable ?Dans la plupart des pays émergents, l’automo-bile suscite de la passion et, a fortiori, la for-mule 1. Ce qui relativise d’ailleurs l’idée quel’automobile en tant que telle est rejetée dansle monde. Mais, aujourd’hui, il reste encoredix Grands Prix en Europe et neuf ailleurs.Cela ne me semble pas être un problème pourun championnat planétaire. Ce qui est dom-mage, en revanche, c’est qu’il n’y ait pas unecourse aux Etats-Unis.

Etes-vous partisan d’un retourdu Grand Prix de France, commel’a déjà suggéré François Fillon ?Il y a des actions vigoureuses à mettre enœuvre si l’on veut que cela se fasse. En tantque français, j’adorerais qu’il y ait un GrandPrix en France. Malheureusement, les règlesdu jeu sont claires : pour pouvoir proposerune candidature, il faut que la Fédération fran-çaise de sport automobile (FFSA), avec lesautorités locales et un promoteur, passent unaccord avec le représentant des droits com-

merciaux de la F1, à savoir Bernie Ecclestone.Si un tel projet devait exister, il est clair que laFIA l’encouragerait dans la mesure du possi-ble. Mais il y a beaucoup d’éléments à réuniravant.

L’argent tient une grande placedans la compétition automobile.Cela ne vous pose-t-il pas un problème ?En la matière, ce qui me choque ce sont lespolémiques autour du salaire des patronsd’entreprise. Dès lors que ces sommes sontacquises honnêtement dans le cadre d’unmarché ouvert, je ne vois pas le problème. Laquestion ne me paraît pas différente pour unpilote très bien payé. Je suis plus gêné enrevanche par le fait qu’un grand professeur demédecine soit si peu rémunéré. C’est le sensde mon engagement bénévole au sein d’ICM(Institut du cerveau et de la moelle épinière)afin de lever des fonds pour soutenir l’effort derecherche médicale.

La FIA se préoccupe égalementdes questions de sécurité routière.S’agit-il d’un sujet important pour vous ?Aujourd’hui, le pôle sportif m’occupe beau-coup plus que la mobilité, même si la FIA gèreuniquement le règlement sportif. Mais mapriorité c’est la sécurité routière. On ne s’enrend plus forcément compte en Europe, maisles accidents de la route sont un des grandsfléaux du XXIe siècle avec la malaria et le sida.En 2009, il y a eu à travers la planète 1,3 mil-lion de personnes tuées dans des accidentsqui impliquaient des voitures, dont, d’ailleurs,beaucoup de piétons. Si nous ne faisons rien,en 2030, il aura plus que doublé. Il est impor-tant d’agir.

Que fait la FIA pour endiguer ce fléau ?La FIA s’est engagée très fortement sur cesujet. C’est à notre initiative que l’ONU aproclamé la période 2011-2020 « Décennieen faveur de la sécurité routière », avec pourobjectif de sauver 5 millions de vies d’ici là.Nous comptons bien y contribuer grâce àl’action des automobiles-clubs, en matièred’éducation ou d’amélioration des infra-structures routières. C’est le sens de notreopération « Make Roads Safe », un slogan quis’affiche notamment sur la voiture de sécuritéen formule 1. Je pense aussi que les pilotes deF1 peuvent être d’excellents ambassadeursen matière de sécurité routière. Dans denombreux pays, ils ont un impact considéra-ble. Ma propre épouse est engagée dans cetteaction. Une grande partie des budgets de laFIA Foundation, qui a reçu en capital l’argentde la vente des droits de la formule 1, sontinvestis dans ces actions.

PROPOS RECUEILLIS PARPHILIPPE BERTRAND,

DENIS FAINSILBER ET FRANÇOIS VIDAL

JEAN TODTPour le nouveau président de la Fédérationinternationale de l’automobile, si lacompétition emblématique qu’est la formule 1doit se réformer, la passion pour l’automobilene se dément pas à travers le monde.

SINGAPOREPRESSHOLDINGS

16 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSIDÉES

D e Gaulle célébré, Mitterrand ad-miré et critiqué, Chirac moqué.

Dans son accession au pouvoir, en 2007,Nicolas Sarkozy avait voulu faire de cer-taines icônes de l’histoire – Jean Jaurès,Léon Blum, Guy Môquet… – des symbo-les de sa capacité à s’« ouvrir ». Depuisson arrivée à l’Elysée, il s’attarde de ma-nière récurrente sur la figure de ses pré-décesseurs, qu’il invoque ou réfute selonles circonstances, embellit ou égratigne.Valéry Giscard d’Estaing, sans doute leplus proche de lui, est curieusement leseul absent de cette visite à travers l’his-toire.Il est vrai que c’est le seul à n’avoirfait qu’un seul mandat présidentiel. In-voquer le passé n’est jamais tout à faitsans arrière-pensées.

Si le président de la République a célé-bré en grande pompe l’appel du 18 juince week-end, il s’était jusqu’ici référé augénéral de Gaulle avec parcimonie– « c’est une référence un peu morte, il y atoujours un risque de ridicule », expliqueDominique Reynié, directeur de la Fon-dation pour l’innovation politique (proche de l’UMP). Maisil l’a toujours fait à dessein. « Le gaullisme, c’est l’action »,a-t-il plusieurs fois répété, pour souligner ses propres qua-lités. Sitôt élu à la présidentielle, en juillet 2007, il se poseen héritier du général pour lancer la réforme des institu-tions. Au moment des premières difficultés dans les sonda-ges, en février 2008, il rappelle combien Charles de Gaulleavait lui-même essuyé de critiques : « La droite lui reproched’être trop à gauche et la gauche d’être trop à droite. » Et aumoment des tensions pré-olympiques avec la Chine, ilconfie à Jean-Pierre Raffarin le soin d’offrir au président HuJintao une biographie du général, très populaire dans l’opi-nion chinoise.

Avec Jacques Chirac, c’est exactement l’inverse : aucunerévérence, des piques périodiques. Sauf quand il s’agit defaire passer dans l’opinion une image de bonne entente.Nicolas Sarkozy a déjeuné la semaine dernière avec lecouple Chirac, à trois jours du lancement du mouvementpolitique de Dominique de Villepin, l’ancien Premier mi-nistre de Jacques Chirac. A part quelques rares parenthè-ses, les critiques n’ont jamais cessé, toujours autour del’immobilisme supposé de l’ancien président. Si la criseéconomique a quelque peu éloigné Nicolas Sarkozy de la« rupture » promise dans la campagne présidentielle (no-tamment en termes de pouvoir d’achat), il s’est toujoursservi de la figure chiraquienne pour montrer que la gou-vernance, elle, avait bel et bien changé. « Je préfère qu’onme dise omniprésident que roi fainéant », avait-il mêmelancé en janvier 2009. Ce qui n’a pas empêché NicolasSarkozy de s’inscrire de fait dans certains pas de JacquesChirac, sur la régulation financière notamment.

La figure de François Mitterrand est sans doute la pluscomplexe. Nicolas Sarkozy, soucieux de ressouder son

camp, l’a vivement fustigé pour avoir porté de façon « indi-gne » l’âge de la retraite à 60 ans. Il est aussi très critique surson action européenne, lui qui estime avoir remis l’Europeen marche depuis son élection présidentielle. Mais le chefde l’Etat reste de toute évidence fasciné par l’image duprésident socialiste. « Il aime sa posture de sphynx, sonsang-froid », dit un proche, qui lui a conseillé de s’exposerun peu moins que dans le passé. Depuis son affichebucolique de campagne qui rappelait le clocher choisi parFrançois Mitterrand en 1981, l’actuel président a toujourstenté de s’approprier les symboles mitterrandiens, en fai-sant venir à lui des figures comme Jacques Attali, JacquesSéguéla, Georges-Marc Benhamou, Frédéric Mitterrand,Jack Lang, Michel Charasse. Au moment de l’anniversairede la chute du mur de Berlin, il a conçu l’image qu’ilformait avec Angela Merkel avec en tête celle du coupleMitterrand-Kohl. De même qu’il invoque fréquemmentson exemple lorsqu’il cherche à promouvoir une nouvellegénération de responsables politiques.

Tour à tour modèles et contre-modèles, les anciens pré-sidents alimentent Nicolas Sarkozy dans sa réflexion surl’exercice du pouvoir, sans doute davantage que ne l’ont faitses prédécesseurs dans le passé. « Il faut dire que lescirconstances économiques et politiques ne sont pas du toutles mêmes, que les marges de manœuvre sont limitées, et queNicolas Sarkozy a besoin de dire aux anciens : ‘‘Je fais ce queje peux, mais vous ne m’avez pas laissé grand-chose’’ »,indique Dominique Reynié.

Tout comme il aime à le dépeindre plongé dans lalittérature classique et passionné de cinéma, son entouragevéhicule en tout cas l’image d’un président lecteur assidud’histoire de France. Ces derniers mois, il aurait passé dutemps avec « Le Dernier Jour du général de Gaulle », deFrançois Broche, et, sur l’époque Mitterrand, les biogra-phies de Jacques Pilhan (François Bazin) et de François deGrossouvre (Raphaëlle Bacqué). Le tout, pour réfléchirautour de la question du « choix » en politique, et surtoutdu « bon » choix : pourquoi et comment Charles de Gaullea-t-il fait le « bon choix » en 1940, et Georges Mandel (surlequel Nicolas Sarkozy a écrit un livre) le mauvais ? Et tantpis si l’histoire n’offre pas tous les jours des « 18 juin 40 » :gouverner restera toujours choisir.

Cécile Cornudet est grand reporter aux « Echos »

Nicolas Sarkozy et les fantômesde ses prédécesseurs

Tour à tour modèles etcontre-modèles,les anciensprésidents alimententNicolas Sarkozy dans sa réflexionsur l’exercice du pouvoir.

L’ANALYSE DE CÉCILE CORNUDET

LE BILLET DE FAVILLA

Les péripéties récurrentes de laBelgique sont quasi indéchiffra-

bles si on les réduit, par commodité,à une sorte de haine linguistique.L’impression se dégage alors quecette « question belge » défie la rai-son. L’illustrent les excès des extré-mistes flamands du Vlaams Belang,l’interdiction du français dans les do-cuments officiels en Flandre, la sup-pression des versions françaises desnoms de lieux sur les plaques indica-trices. On a peine à réaliser que celase déroule à nos frontières, et non enIrak ou au Kirghizistan – les morts enmoins… Le récent succès électoral duFlamand Bart De Wever, qui appelleà l’« évaporation » de la Belgique, ins-pire néanmoins des commentairesalarmistes.

A y regarder de près, pourtant, cethabile manœuvrier a su se servir desexaspérations flamandes pour obte-nir près de 30 % des suffrages, mais aadopté dès son élection un langagemodéré en appelant à « changer en-semble ». Et en acceptant immédiate-

ment la perspective d’un Premier mi-nistre wallon, le socialiste Elio DiRupo, à la tête du groupe de députésle plus important. Cette posture toutepolitique est de nature à canaliserl’accumulation des ressentimentsexacerbés des Flamands, depuis quela Wallonie n’est plus le moteur éco-nomique du pays sans que ses préro-gatives historiques aient été sérieuse-ment remises en cause. Le rapport derichesse s’est inversé, et ils supportentune part substantielle des transfertssociaux au bénéfice des Wallons,dont les taux de chômage et de nata-lité alourdissent la facture.

Quand de telles réalités matériellesviennent épauler de si anciennesfrustrations de « colonisés », il est rai-sonnable d’envisager de ne pas pro-longer la fiction d’une nation uni-taire. Pour gérer cette transition, il yfaudra le moment venu un négocia-teur raisonnable. Heureusement cethomme existe. Il se nomme VanRompuy. Il lui suffira de repasserd’un Bruxelles à l’autre.

La Belgique et la raison

DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE

L a « grande récession » n’a pas échappé à la règle : lefast-food pas cher résiste mieux à la crise que le reste

des restaurants. Aux Etats-Unis, selon « The Economist », lechiffre d’affaires des restaurants traditionnels a chuté en2009 de 6 % alors que les ventes deMcDonald’s, le numéro un mondial dufast-food, se sont stabilisées. Au Japon,en France, en Grande-Bretagne, les dé-penses de « junk-food » ont même pro-gressé. Reste que toutes les chaînes derestauration rapide n’ont pas fait aussibien que McDonald’s et certaines ontmême été sérieusement affectées. Maissurtout la sortie de crise, selon l’hebdomadaire, va obligerles grands du fast-food à revoir leur stratégie. Géographi-quement, le cap est mis de plus en plus sur la Chine maisaussi l’Inde. Pour « The Economist », l’heure est également

aux consolidations.Wendy’s et Arby’s, qui ont fusionné en2008, pourraient être rachetés. Sur le front des produits, lagrande innovation post-crise c’est, après le double cheese-burger à 1 dollar de la « grande récession », l’introduction de

produits nettement plus chers commeles travers de porc à 7 dollars. L’autretendance est de vendre plus d’un pro-duit à la fois, y compris des boissons.Le « McCafé » se vend bien depuisquelques mois aux Etats-Unis. La der-nière idée, c’est d’avoir des clients àtous les repas, y compris au petit dé-jeuner. L’après-crise voit ainsi l’arrivée

du porridge, la bouillie d’avoine, dans les chaînes de fast-food. Une façon d’éviter les produits gras et de lutter contrel’obésité due à la malbouffe. Et, sur ce point, conclut « TheEconomist », il reste apparemment beaucoup à faire encore.

Après la crise, le fast-food continue

16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02Tél : 01.49.53.65.65 - Fax : 01.49.53.68.00Site Web : http://www.lesechos.fr

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ÉDITORIAL PAR DAVID BARROUX

Qui doit payer pour l’Internetdu futur ? A l’heure où l’ex-plosion du volume de don-nées échangées sur le ré-seau menace de faire

imploser le Net, la nécessité d’investirmassivement dans de nouvelles infras-tructures ne fait plus guère de doute. Sil’on veut éviter les bouchons, il va falloirrajouter des routes et des bretelles d’ac-cès sur l’autoroute de l’information duXXIe siècle. Est-ce aux opérateurs detélécommunications, au client final ouaux services comme Google et You-Tube, portés par l’essor du Web, derégler la note ?

Ce débat qui aurait dû n’être quetechnique et financier est devenu quasiidéologique. Défendant la « neutralitédu Net » comme on s’opposerait à unedictature, les pionniers du «.com » ten-tent de nous faire croire que les géantsdes télécoms sont de nouveaux tortion-naires cherchant à étouffer la liberté.En voulant faire payer ceux qui viventdu Web, ils brideraient l’innovation.

La critique est facile mais manque defond. Conçu au départ comme un ré-seau des réseaux, le Net est basé sur leprincipe de l’échange, du troc de don-nées. Ce système pouvait fonctionnertant que les échanges étaient symétri-ques. Ils ne le sont plus. Certains émet-tent de plus en plus sans assumer lecoût économique de cette diffusion demasse. Il semble normal, moral même,que ceux qui utilisent le plus ces routes

numériques en assument au moinspartiellement les conséquences finan-cières. Il ne s’agit pas d’instituer unquelconque « racket », mais plutôt unesorte de droit de passage raisonnable.Sur autoroute, les poids lourds et lesmotos ne payent pas le même prix etles tarifs peuvent varier aux heures depointe. Dans le monde « digital », lesstart-up qui ouvrent leur porte-mon-naie pour leur électricité ou leurs bu-reaux peuvent bien payer pour le Net.Et les géants riches à milliards ne peu-vent-ils contribuer un peu plus à lafacture ?

Mais s’il est légitime que les opéra-teurs différencient entre les « gros » etles « petits », il convient évidemmentd’éviter qu’ils sombrent dans la discri-mination pure et simple. Pas question,en clair, qu’ils fassent payer un You-Tube, par exemple, mais pas un servicede diffusion vidéo dont ils seraient pro-priétaires. Il faut également qu’ils res-tent soumis au jeu de la concurrenceafin qu’ils ne cèdent pas à la tentationde faire payer peu au départ mais àterme beaucoup aux acteurs du Net.

Le consommateur ne doit en tous lescas pas être le seul à assumer la moder-nisation du Net. On lui propose déjà depasser de la classe « éco » à la classe« affaires » en passant de l’ADSL à lafibre. On peut difficilement lui en de-mander plus.

Lire nos informations page 26.

La facture du Net

ÉDITORIAL PAR FRANÇOIS VIDAL

Chaque pays a sa ou ses spécialités.En Suisse, on le sait, c’est le choco-

lat et la banque. Pourtant, à en croire lepatron d’UBS, les deux premières ban-ques du pays, la sienne et Credit Suisse,sont l’objet d’une véritable vindicte dela part des autorités de Berne. Non con-tentes de leur imposer désormais descontraintes prudentielles parmi les plusélevées au monde, elles leur deman-dent d’ici à cinq ans de se scinder afind’isoler les activités réalisées à l’étrangerde celles conduites en Suisse. Une exi-gence qui doublerait les besoins enfonds propres des deux banques et lesobligerait à de lourds sacrifices. Nosvoisins auraient-ils perdu la tête ?

C’est évidemment tout le contraire. Sila Confédération est si sévère avec sesdeux fleurons c’est qu’elle veut précisé-ment préserver la réputation bancairedu pays mise à mal par les turpitudesd’UBS aux Etats-Unis (« subprime »,fraude fiscale massive). Au moment oùla concurrence des places financièresasiatiques se fait de plus en plus pres-sante, il est urgent pour Berne de réta-blir l’idée que la Suisse reste un refugeinviolable pour les plus fortunés.

Pour y parvenir, les autorités mènentdeux combats. Le premier, à l’interne,est donc dirigé contre UBS et CreditSuisse, qui font peser un risque systé-mique sur le pays. Leurs engagementscumulés représentent quatre fois le PIBdu pays. Une charge que la Suisse neveut plus avoir à supporter. D’où l’idéede provoquer une scission. Et si, aupassage, les deux mastodontes y per-dent leur banque de marché, ce n’estpas si grave. L’essentiel étant de défen-dre les activités de gestion de fortuneavant tout.

L’autre combat est dirigé vers l’exté-rieur. Il concerne la défense du secretbancaire, contesté par de grands voi-sins. Berne n’a évidemment pas fait sondeuil de cette spécificité locale et tented’en maîtriser le toilettage en donnantdes gages de bonne volonté (assistanceadministrative, projet de retenue à lasource anonyme). Pour le moment,l’issue de cette bataille reste incertaine.Mais une chose est sûre, la Suisse n’estpas prête à renoncer à la plus rentablede ses deux spécialités.

Lire nos informations page 29.

Le choix de Berne

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 17IDÉES

LE POINT DE VUE DE CHRISTINE LAGARDE

L ’extrême volatilité des prix des ma-tières premières constitue un frein à

la stabilité financière et à la reprise. Ellerenchérit le coût de l’assurance contreles risques de marché et décourage lesinvestissements. Alors que les produitsdérivés ont été conçus au départ commedes instruments de couverture du ris-que, ils sont aujourd’hui une des causesde la forte volatilité des prix des matièrespremières. Il existe des effets de conta-gion de la sphère financière à la sphèrephysique : ce ne sont plus seulement lesvariations des « fondamentaux » quigouvernent les prix des matières premiè-res mais bien les mouvements observéssur les marchés dérivés.

Les marchés de matières premières etassimilés (pétrole, gaz, métaux, matièresagricoles, quotas de CO2) sont de plus enplus financiarisés : les volumes échangés

sur les marchés financiers du pétrolesont trente-cinq fois supérieurs à ceuxéchangés sur les marchés physiques. Orces marchés dérivés spécifiques sont in-suffisamment contrôlés. C’est pourquoile G20 de Pittsburgh, en septembre 2009,s’est engagé dans la voie de la régulationde ces marchés.

Le 15 avril dernier, je soulignais déjà lanécessité d’une régulation des marchésd’instruments financiers dérivés de ma-tières premières. Sur la base des rapportsde M. Chevalier sur la volatilité des prixdu pétrole et de M. Prada sur la régula-tion des marchés du CO2 qui m’ont étéremis en début d’année, je proposaisd’avancer au niveau européen sous laforme, par exemple, d’une directived’encadrement ad hoc.

Je voudrais ici détailler quelques idéessur le sujet qui pourront faire l’objetd’une discussion approfondie avec les

régulateurs français (Autorité des mar-chés financiers, Commission de régula-tion de l’énergie), puis d’un documentde réflexion à transmettre à la Commis-sion européenne à l’été.

Un principe, d’abord : l’Europe doits’engager dès maintenant dans la régu-lation de ces marchés.

Certains marchés de matières pre-mières ont une dimension européenne,comme par exemple le marché euro-péen du CO2 ou celui de l’électricité. Ence qui concerne le marché pétrolier quiest mondial, des efforts utiles peuventaussi être faits au niveau européen :aucun cadre européen n’existe quiprévoit l’échange systématique d’infor-mations sur les marchés concernés entreles régulateurs financiers et les régula-teurs sectoriels. Sur ce sujet, les Etats-Unis ont d’ores et déjà mis en œuvre des

règles opérationnelles sous la supervi-sion d’une autorité dédiée.

Au niveau européen, les travaux enmatière de régulation financière (sur lesinstruments financiers, sur les abus demarché) auront aussi des implicationspour l’encadrement des marchés dérivésde matières premières. Mais leur com-plexité et leur spécificité requièrent untexte spécifique.

Cinq axes me semblent devoir guiderla réflexion en vue d’un texte européenspécifique :

l L e c h a m p d ’a p p l i c a t i o n d utexte devrait être large, et chercherà couvrir l’ensemble des dérivés dematières premières ou assimilés. Lesquotas de CO2, sans être des produitsde base, partagent certaines de leurscaractéristiques.l Le texte devrait assurer l’encadre-

ment et la surveillance de tous les ac-teurs des marchés dérivés de matièrespremières. Certains acteurs ne sontaujourd’hui pas suffisamment surveillés.Certains traders spécialisés sur les mar-chés de produits de base ne sont pascouverts par la réglementation finan-cière européenne.

l Le texte devrait définir un régime desanction et de répression des abus demarché. Ce régime permettrait de luttercontre les conflits d’intérêts et confieraitau régulateur la possibilité de définir deslimites de position.

l Le texte devrait assurer la transpa-rence du marché et l’encadrement destransactions de gré à gré.

l Le texte devrait enfin mettre enplace une architecture de surveillanceefficace des marchés dérivés de produitsde base qui s’articule avec un suivi desmarchés physiques. Lorsqu’il n’existepas de régulateur sectoriel, les compé-tences des régulateurs financiers pour-raient être étendues à la surveillance destransactions réalisées sur le marché aucomptant. Lorsqu’il est possible de s’ap-puyer sur un régulateur sectoriel, unecoopération forte avec le régulateur fi-nancier doit être instaurée. Une appro-che différenciée par marché est néces-saire pour fixer de manière adaptée lafrontière entre la surveillance exercéepar le régulateur sectoriel et le régula-teur financier.

Ce sujet a aussi une portée internatio-nale, au-delà des frontières de l’Europe.La plupart des marchés de matières pre-mières ont une dimension mondiale.La France souhaite donc porter le sujetau G20. Un objectif de la présidencefrançaise, en 2010-2011, sera d’avancerde façon tangible et efficace sur larégulation des marchés de matièrespremières.

Christine Lagarde est ministrede l’Economie, de l’Industrieet de l’Emploi.

Pour une régulation européenne desmarchés de dérivés de matières premières

Alors que les produits dérivés ont été conçusau départ commedes instruments de couverturedu risque, ils sont aujourd’hui une des causesde la forte volatilité des prix desmatières premières.

LE POINT DE VUE DE J. BRADFORD DELONG

F in mai, le rendement du bondu Trésor américain à 30 ans était

en baisse d’un demi-pour-cent de pointpar rapport au début du mois pour s’éta-blir à 4,07 %. Cette évolution signifie uneaugmentation de son prix de 15 % encash et de 30 % en actions, et démontreun changement remarquable dans la de-mande relative vers des actifs financiersde qualité.

Pourquoi ce mouvement est impor-tant ? Comme l’écrivait John Stuart Millau début du XIXe, à une demande exces-sive de cash (ou des actifs très liquides)correspond une offre excessive de tout lereste. D’après le principe de l’équilibregénéral de la loi de Walras, n’importequel marché sur lequel les investisseursprévoient d’acheter plus qu’il n’y a àvendre doit être contrebalancé par unmarché ou plusieurs marchés, dans les-quels ils prévoient d’acheter moins.

Ce principe est à l’œuvre depuisl’automne 2007, puisque la demande ex-cessive croissante pour des actifs finan-ciers sûrs, liquides, de première catégo-rie a entraîné dans son sillage une offreexcessive croissante de biens et de servi-ces, produits par le travail humain. Celaest tellement vrai qu’il y a aujourd’huiun écart de 10 % entre la productionactuelle de l’économie globale et cequ’elle produirait si elle était dans unesituation relativement saine de quasi-équilibre.

Et les marchés financiers mondiauxnous disent aujourd’hui que cettedemande excessive pour des actifsfinanciers sûrs, liquides, de premièrecatégorie est en augmentation.

D’une certaine façon, cette demandeexcessive pour des valeurs refuges pour-rait correspondre à un changement d’at-titude des investisseurs. Mais les récen-tes évolutions ne proviennent pas d’uneaugmentation de la demande pour cesvaleurs de première catégorie, maisd’une diminution de l’offre : il y a sixmois, les bons émis par les gouverne-ments du sud de l’Europe étaient consi-

dérés comme des actifs de première ca-tégorie que l’on pouvait garder sansproblème en toute sécurité. Ils ne le sontplus aujourd’hui.

Il y a six mois, l’argument était appa-remment irréfutable : les émissions dedettes d’Europe du Sud étaient certesspéculatives et risquées ; mais la régionfait partie de la zone euro et donc ellesétaient « garanties » par la Banquecentrale européenne (BCE), elle-mêmesoutenue par la France et l’Allemagne.

Les choses ne sont plus aujourd’hui sicertaines.

Lorsqu’il y a une demande excessivepour des valeurs de première catégorie,la règle pour déterminer la politiqueéconomique à suivre – si, bien sûr, vousvoulez éviter une dépression plus pro-

fonde – est bien connue depuis 1825 : sile marché veut des actifs financiers plussûrs et de meilleure qualité, donnez-luice qu’il veut !

Après tout, comme le ferait un méca-nisme de planification de ressources so-ciales, un marché nous dit ce qui est bonet nous donne donc le signal d’en faireplus. Les marchés sont donc en train denous signaler que les bons du Trésoraméricains sont des actifs de bien plusgrande valeur qu’ils ne l’étaient au débutdu mois. Donc les gouvernements dontle crédit n’est pas encore mis à mal etdont les actifs sont encore une référencede qualité pour l’économie mondiale de-vrait en émettre bien plus.

Les gouvernements solvables dans lemonde peuvent créer plus d’actifs finan-ciers sûrs, liquides, de première catégo-rie par différentes voies. Ils peuvent dé-penser plus ou baisser les impôts et

emprunter la différence. Ils peuvent ga-rantir la dette des entités du secteurprivé, et ce faisant transformer les actifs,aujourd’hui à risque, en or à nouveau.Leurs banques centrales peuvent em-prunter et utiliser ces fonds pour acheterune partie du nombre important d’actifsà risque sur le marché.

Laquelle de ces mesures devraientprendre les gouvernements solvables dumonde en réponse aux mouvements deprix des actifs pendant le mois de mai ?Toutes, parce que nous ne sommes pascertains qu’elle serait la plus efficace etla plus rentable pour absorber la de-mande excessive pour des actifs de pre-mière catégorie.

Jusqu’où doivent-ils aller ? Aussi long-temps qu’il y aura une offre excessive

globale évidente de biens et de services– aussi longtemps que le chômage res-tera très élevé et que l’inflation décé-lère –, ils n’en feront pas assez. Et l’écartentre ce qu’ils devraient faire et ce qu’ilsont fait s’est élargi de façon marquée aucours du mois de mai.

Ce n’est pas très difficile. Ce n’est pascomme refermer une vanne d’un puitsde pétrole en haute mer. Ce sont desproblèmes que nous savons résoudredepuis longtemps.

Cet article est publié en collaborationavec Project Syndicate, 2010.

J. Bradford DeLong, anciensecrétaire assistant au Trésor,est professeur d’économieà l’université de Californieà Berkeley et chercheur au Bureaunational de recherche économique.

La ruée vers les actifs financiers de qualité

Il existe un excès de 10%entre ce qui est produitaujourd’hui dans lemonde et ce qui devrait l’êtredans une situation d’équilibre entre l’offreet la demande.

LE LIVREDU JOUR

De l’utilité des littéraires en entreprise

Le projet. Pour embaucher des jeunes à despostes qualifiés, les grandes entreprises setournent d’abord, voire seulement, vers lesgrandes écoles. Elles passent ainsi à côtédu formidable réservoir que constituent lesétudiants en sciences humaines. Le patron dePricewaterhouseCoopers, Serge Villepelet, lui-même ancien de l’Essec, raconte comment il estparti puiser dans ce gisement avec un associé,spécialiste (entre autres) d’Eschyle. A traversl’opération «Phénix », il a fallu convaincreles universités, les collaborateurs pointus dece cabinet d’audit, et les étudiants eux-mêmes.Puis apprendre à ces recrues des techniques,comme… lemaniement du tableur Excel.Mais çamarche. Le taux de démission est du

mêmeordre que chez les diplômés d’écoles. L’entreprise est enrichie d’unediversité nouvelle. Une expérience passionnante, racontée d’une plume bienplus alerte que celle d’un rapport d’audit !

La réalité. En trois ans, 10 grandes entreprises ont embauché une centainede diplômés de sciences humaines via « Phénix ». Ce n’est qu’un début…

La citation. « Avoir fait des études littéraires, c’est se donner les moyensde connaître l’homme, sa psychologie, ses attentes.C’est savoir écouter– ce que les clients nous réclament ! – avant de proposer des solutions. » J. M. V.

« Le patron qui aime les littéraires ! », par Serge Villepelet,éditions Lethielleux/Desclée de Brouwer, 152 pages, 11,90 euros.

LE REGARD SURLEMONDIAL DEDOMINIQUEMOÏSI

On attendait l’Afrique, cefut jusqu’à présent l’Asie,dans une ouverture deMondial de foot plus sé-

rieuse, sinon ennuyeuse que flam-boyante. La victoire du Japon sur leCameroun, celle de la Corée du Sudsur la Grèce (en dépit de sa décon-venue devant l’Argentine) et plus en-core peut-être l’héroïque défaite desCoréens du Nord face au Brésil con-firment l’émergence du continentasiatique dans le domaine du sportroi. Mélange de discipline collective,d’appétit plus grand de réussite, deconfiance en soi qui ne verse jamaisdans la suffisance… parler de laréussite des équipes asiatiquesn’est-ce pas déjà « en creux » expli-quer les raisons de la déroute de laFrance ?

On attendait l’Espagne, ce fut laSuisse qui par sa victoire surprise« rend Guillaume Tell fier » pour re-prendre la formule d’un journalanglo-saxon.

L’absence de l’équipe de Belgiquepeut-elle accélérer l’inévitabilitéd’un scénario de divorce pacifiquede ce pays, avec la Flandre et la Wal-lonie respectivement dans le rôle dela République tchèque et de la Slo-vaquie ? A l’inverse, la présence desdeux équipes de Corée peut-ellepréfigurer un scénario à l’allemandepour la péninsule coréenne ? LesCoréens du Nord, censure paranoïa-que oblige, voient la compétitionavec un confortable retard ; ils n’envibrent pas moins aux performancesde la Corée du Sud tout comme lesCoréens du Sud vibrent aux « ex-ploits » du Nord. Au fil des matchs,la division entre les deux nations ap-paraîtra toujours plus artificielle au« peuple coréen », même si la ten-sion entre leurs deux gouverne-ments monte depuis quelques mois.Tous les calculs géopolitiques nepourront s’opposer éternellement àla réalité de l’unité du peuple co-réen. Ce sont bien des « frères » quijouent sous des maillots différents.Hier, le coût financier de l’unifica-tion allemande avait conforté les ré-ticences des dirigeants de la Coréedu Sud devant l’« inévitabilité » d’unscénario d’absorption du Nord.Aujourd’hui, les « exploits du PetitPoucet du Nord », image paradoxalepour un pays dominé par une sectebaroque et cruelle, loin de conforter

le régime de Pyongyang le fragilisenten exposant l’artificialité de la divi-sion entre les deux Corées.

Accélérateur de l’histoire en Asie,le Mondial est un révélateur au senschimique du terme en Europe.L’Union européenne peut être en-core un modèle, sinon une sourced’inspiration dans le monde. Ses ci-toyens ne vibrent pas aux exploitsdes autres équipes européennes.Bien au contraire. Une majorité deFrançais préférerait une victoire duBrésil ou de toute autre nation sansdoute à celle de l’Allemagne. La su-périorité économique de l’Allema-gne passe encore, mais ajouter àcela, celle dans la maîtrise du ballonrond, c’en est trop. C’est le long d’uncanal de Copenhague que j’ai assistéà la défaite de la France par le Mexi-que. Les Danois et les touristes ita-liens qui m’entouraient étaient touspour le Mexique. On ne se jalousebien qu’en famille.

L’Union africaine, contrairement àl’Union européenne, n’a pas (pasencore) de réalité bien concrètemais les Sud-Africains communientaux efforts des autres équipes afri-caines et sont prêts à s’enflammerpour les exploits du Ghana ou de la

Côte-d’Ivoire, certains diraient pardéfaut, au vu des performances deleur équipe. Les Sud-Africains sesentent les porte-parole de tout uncontinent.

Espoir en Asie, jalousie en Europe,solidarité en Afrique… quid du Ma-ghreb ? Il s’est trouvé un « excité » aulendemain de la défaite de l’Algériedevant la Slovénie pour brûler ledrapeau français et le remplacer parcelui de l’Algérie sur la façade de lamairie de Villeneuve-Saint-Georges.Acte imbécile et isolé traduisant laconfusion et l’intensité d’une quêteidentitaire. Cet individu se vengeaitde l’humiliation de son équipe decœur par un acte quasi rituel sur ledrapeau de son pays d’accueil.

Quant à la France, son équipe sedécompose sous les yeux d’unmonde plus fasciné que chagriné. Ilne reste plus rien en 2010 de la réa-lité ou de l’illusion de l’équipe « mul-ticolore » de 1998 et 2000. Le rêve estpassé et le contraste entre les ex-ploits d’hier et la grisaille humilianted’aujourd’hui se traduit par un di-vorce émotionnel total entre le payset son équipe.

DominiqueMoïsiest conseiller spécial à l’ ifri.

L’Asie investitle sport roi

Accélérateurde l’histoire enAsie,leMondialest un révélateurau sens chimiquedu termeenEurope.

LUNDI 21JUIN2010

LES CHIFFRES DE L'ÉCONOMIEBudget 2009 : 290,9 mds d’euros.PIB 2008 : 1.950,1 mds d’euros (à prix courant).Plafond Sécurité sociale : 2.885 euros/moisà partir du 01-01-2010.SMIC : 8,86 euros à partir du 01-01-2010.Capitalisation boursière de Paris : 1.376 mdsd’euros à fin avril 2010.

LES CHIFFRES DE L'ÉCONOMIEIndice des prix (base 100 : 1998) :121,39 en mai 2010.Taux de base bancaire :6,60 % à partir du 15-10-2001.T4M : 0,3386 % en mai 2010.Taux de conversion à l’euro :1 euro = 6,55957 FF.

AFP

Humiliante sortie. Si RaymondDomenech (photographié dans le bus de l’équipe des Bleus) avait espéréqu’un bon résultat au Mondial redorerait son blason avant de passer le relais à Laurent Blanc, c’est raté. Dans latourmente après la défaite contre le Mexique, insulté à la mi-temps du match, le sélectionneur a vu son autoritélittéralement piétinée à terre hier, les joueurs refusant de s’entraîner à Knysna pour protester contre l’expulsion deNicolas Anelka (lire ci-contre).Comble de l’ironie, le stade portait le doux nom de « champ des rêves »...

GraveaccidentdecardanslesPyrénéesUn accident de car a fait 2 mortset 2 blessés très graves hier lors-que le véhicule immatriculé enFrance, qui transportait 25 passa-gers, s’est couché dans la des-cente du col de Puymorens, dansles Pyrénées-Orientales.

EchauffouréesàMantes-la-JolieDes échauffourées ont opposédans lanuitdesamediàdimanchedans le quartier du Val-Fourré àMantes-la-Jolie (Yvelines) desjeunes et des policiers, dont unvéhicule a étédégradé. Les jeunessortaient d’un concert de rap lors-qu’ils ont encerclé une patrouillede police et jeté des projectiles.Un jeune homme de seize ans aété placé en garde à vue.

Lestroublesmusculo-squelettiques trèsrépandusPrès de sept salariés sur dix décla-rent ressentir au moins une dou-leur liée aux troubles musculo-squelettiques (TMS), révèle unsondageCSA. Les TMS,qui repré-sentent « 80% des maladies pro-fessionnelles reconnues », affec-tent notamment le dos (50%),l’épaule et la nuque (45%).

EN BREF

DoubleattentatsuicideàBagdad

Un double attentat suicide à la voiture piégée a faitau moins 26 morts et 53 blessés hier dans une ruebondée d’un quartier à majorité sunnite de Bag-dad, alors que le blocage politique persiste en Iraksur la formation d’un nouveau gouvernement, plusde trois mois après les législatives. L’attaque visaitune succursale de la Banque commerciale ira-kienne, un établissement public qui traite de nom-breuses transactions entre le gouvernement et lesinvestisseurs étrangers. Elle intervient une semaineaprès l’attaque audacieuse de la Banque centraleirakienne, revendiquée par Al-Qaida. La capitale apar ailleurs été le théâtre dans la nuit d’une séried’attaques qui ont fait 7 morts et 20 blessés.

Paysbasque :Batasunase rapproched’unparti légalLes indépendantistes basques radicaux de Bata-suna, vitrine politique interdite de l’ETA, ont signéhier un « accord stratégique » avec le parti indé-pendantiste légal Eusko Alkatasuna (EA), a-t-onappris auprès d’EA. Cet accord, qui pourrait préfi-gurer un nouveau bloc indépendantiste en vuedes prochaines élections locales basques de 2011,a pour objectif de développer un « pôle progressifen faveur de l’indépendance », selon le texte del’accord publié sur le site Internet du journal bas-que « Gara ». Les deux partis ne font aucune réfé-rence au groupe armé ETA, mais réaffirment leur« engagement ferme et définitif à n’utiliser que lesvoies pacifiques et démocratiques » pour parvenirà l’indépendance du Pays basque (nord).

Turquie : douze soldats tuéspar le PKKendeux joursUn soldat turc a été tué et un autre blessé dans lanuit de samedi à dimanche dans l’attaque de leurcaserne près de Palu, dans l’est de la Turquie, cequi porte à douze le bilan des soldats tués endeux jours par des rebelles kurdes, après l’attaquelancée par un groupe de plusieurs dizaines derebelles contre un avant-poste militaire à la fron-tière avec l’Irak, dans l’extrême sud-est de laTurquie. La multiplication des attaques des re-belles kurdes et la réplique de grande ampleurdes militaires turcs font redouter un échec défini-tif de l’« ouverture démocratique » lancée par legouvernement pour tenter de mettre fin à vingt-six ans de conflit dans le sud-est du pays.

AffaireBettencourt :EricWoerthcontre-attaqueLa révélation, la semaine dernière par Mediapart et« Le Point », des écoutes clandestines de Liliane Bet-tencourt a pris hier une dimension politique avant leprocès, prévu du 1er au 6 juillet, de l’artiste François-Marie Banier. Ce photographe est accusé par la fille deLiliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers,d’avoir profité de la fragilité de sa mère octogénairepour obtenir près de 1 milliard d’euros de dons. Leministre du Travail, Eric Woerth, a contre-attaqué etannoncé que sa femme porterait plainte contre ledéputé PS Arnaud Montebourg, qui a mis en cause lecouple. Mme Woerth est chargée depuis 2007 d’unepartie de la gestion du patrimoine de Mme Betten-court, sous l’autorité du gestionnaire Patrice de Mais-tre – ami d’Eric Woerth – au sein de la société finan-cière Clymène. « Je ne connais pas les finances deMme Bettencourt, je n’ai aucune information sur unequelconque évasion fiscale et je n’ai donné aucuneinstruction de quelque nature que ce soit à l’adminis-tration fiscale », s’est défendu le ministre dans le« Journal du dimanche », ajoutant que son épouse est« salariée et non pas dirigeante de cette société ». SurEurope 1, il a ajouté que « ça fait déjà plus d’un anqu’elle souhaite en partir – bien sûr qu’elle va en par-tir – pour des raisons de mésentente personnelle ».

Sénatoriales :lesVertspourunaccordaveclePSdèsle1ertourLeparlementdesVerts( CNIR)adonnémandathieràla direction du parti et à celle d’Europe Ecologie pourouvrirdesnégociationsaveclePSenvued’unrassem-blement aux élections sénatoriales de 2011, dès le pre-mier tour. « L’enjeu est fort car, à cinq ou six sièges, c’estle basculement du Sénat à gauche » qui se joue, ce qui« serait une première » sous la Ve République, a pré-venu Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts.Dans ces négociations, Europe Ecologie entend fairevaloir son « poids en termeS de grands électeurs » quidésignent les membres de la haute Assemblée. Sonobjectif est de parvenir à un groupe Verts-EE (soit unequinzaine de sénateurs) à la Haute Assemblée où siè-gent actuellement 5 sénateurs Verts. Pour les cantona-les de 2011, « il y aura l’affichage d’une présence maxi-mum de candidats écologistes, toujours sous labannière d’Europe Ecologie », a ajouté Jean-LouisRoumégas.

Lesobsèquesdugénéral Bigeardaujourd’hui à Toul« C’était un modèle pour la République » pourNicolas Sarkozy, un « esprit libre et épris de laFrance » pour François Fillon. Les obsèques dugénéral Marcel Bigeard, décédé vendredi à l’âgede quatre-vingt-quatorze ans, doivent être célé-brées aujourd’hui à la cathédrale de Toul (Meur-the-et-Moselle), sa ville natale. Comme il l’avaitdemandé pour « rejoindre ses camarades tombésau combat », les cendres de cette grande figuredu militaire à l’ancienne – qui fut aussi ministreet député – seront ensuite dispersées au-dessusde Dien Bien Phu, au Vietnam. Héros des maquisde l’Ariège, parachuté deux fois sur le camp deDien Bien Phu, blessé cinq fois, Marcel Bigeardfut aussi montré du doigt pour avoir eu recours àla torture lors de la bataille d’Alger en 1957,lorsque son régiment de parachutistes participaau démantèlement des réseaux armés du FLN.

AungSanSuuKyifêteses65anssanslibertéL’opposante birmane et prix No-bel de la paix Aung San Suu Kyi,dissidente la plus célèbre dumonde, détenue pendant quinzedes vingt et unedernières années,a fêté, samedi, ses 65 ans en rési-dence surveillée, pendant que lesappels à sa libération se multi-pliaient dans lemonde.

Enquêtecontrelecardinal-archevêquedeNaplesLe cardinal Crescenzio Sepe, ar-chevêque de Naples, fait l’objetd’une enquête pour corruptiondans le cadre d’une vaste affaired’irrégularités dans l’attributionde grands chantiers publics, dontl ’ o rg an i s a t i on du G8 dejuillet 2009, a annoncé, samedi,l’agence italienneAnsa.

LesAllemands,championsdel’inquiétudeLes Allemands sont des cham-pions de l’inquiétude en Europe,consommant peu et épargnanttous azimuts : « Ils se font plus desoucique jamais », relève l’InstitutGfK. La liste des craintes a « ex-plosé », selon une enquête por-tant sur l’Europede l’Ouest, laPo-logne et la Russie.

ENFRANCE

ChaoschezlesBleusL’heure des règlements de comptes a commencé ausein de l’équipe de France de football. Après l’humi-liante défaite face au Mexique et l’exclusion de NicolasAnelka de l’équipe pour des insultes envers RaymondDomenech, la séance d’entraînement prévue àKnysna a viré hier au vaudeville. Une vive altercation aopposé le capitaine Patrice Evra et le préparateur phy-sique Robert Duverne, avant que les footballeurs fran-çais refusent de s’entraîner. Pour « affirmer leur oppo-sition à la décision prise par la Fédération française defootball (FFF) d’exclure Nicolas Anelka », ont-ils faitsavoir par communiqué, en accusant la FFF de n’avoir« a aucun moment tenté de protéger le groupe ». Untexte lu par un Raymond Domenech livide. « On estlargement au-delà du ridicule », a tranché l’ex-cham-pion du monde Emmanuel Petit. « Ecœuré », le direc-teur délégué de la FFF auprès de l’équipe de France,Jean-Louis Valentin, a annoncé sa démission, tandisque la fédération fustigeait un « comportement inad-missible » des joueurs. Les propos de Nicolas Anelkaavaient été jugés « inacceptables » par Nicolas Sarkozy« si les événements (rapportés par “L’Equipe”) sontexacts ». « Il y aura des leçons à tirer et nous les tire-rons », a promis la ministre des Sports, Roselyne Ba-chelot. « Comment voulez-vous que des jeunes res-pectent leurs professeurs s’ils voient Anelka insulterl’entraîneur ? », a critiqué hier sur Radio J la ministrede l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, tandisque le socialiste Jérôme Cahuzac voulait voir danscette ambiance délétère la conséquence du « climatque Nicolas Sarkozy a exalté » depuis 2007 : « l’indivi-dualisme », « l’égoïsme », « le chacun-pour-soi » et « lechèque touché en fin de mois ». Au fait : les Bleusjouent demain contre l’Afrique du Sud…

L’HOMMEDU JOUR

N e le cherchez pasdans les tribunes du

Green Point Stadium auCap cet après-midi. KimJong-il ne prend jamaisl’avion, ne se déplace quetrès rarement à l’étrangeret uniquement en trainblindé. Le dictateur nord-coréen aux grosses lunet-tes fumées, au brushingseventies et à l’inimitable

veste zippée aurait eu bien du mal à faire le trajetdepuis Pyongyang. Pour autant qu’il en ait eul’envie. Cinéphile et cinéaste à ses heures, amateurde bonne chère et de jolies femmes, le dirigeantcommuniste est plutôt fan de… basket. Américainde préférence ! Qualifiée pour la deuxième foisseulement de son histoire pour une phase finalede Coupe du monde, l’équipe de Corée du Nordne jouera pas devant son « Cher Leader » en Afri-que du Sud. Ni d’ailleurs devant ses supporters,contraints et forcés à rester au pays par le satrapestalinien qui craint toujours – non sans raison –qu’ils fassent défection et demandent l’asile politi-que. Soucieux de faire illusion, le « royaume er-mite » a dû embaucher, dit-on, des Chinois pourbrandir ses couleurs dans les stades sud-africains.Ce qui n’est pas pour déplaire à Kim Jong-il,habitué à réquisitionner des figurants à longueurd’année pour d’interminables défilés patriotiques.

Absent des gradins, le maître de Pyongyang n’ensera pas moins présent aujourd’hui dans tous lesesprits du côté nord-coréen, tant ses coups desang sont redoutés. « La Corée du Nord va rempor-ter la Coupe du monde et c’est grâce à notre “CherLeader” Kim Jong-il que notre équipe nationaleréussira ce grand exploit », avait promis, avant ledébut de la compétition, le vice-président de laFédération de football du nord de la péninsule,Son Kwang-ho, dans le magazine « So Foot ». Ellen’en prend malheureusement pas le chemin. Les« Chollima » ont perdu – avec les honneurs – leurpremier match face au Brésil 2 buts à 1 la semainedernière. Et ils ne sont pas donnés favoris cetaprès-midi contre le Portugal. Que se passera-t-ils’ils sont éliminés dès le premier tour, alors qu’ilsavaient atteint les quarts de finale lors de leurpremière participation au Mondial en 1966 ? Cer-tains experts n’excluent pas que le « Cher Leader »,courroucé, ne se venge et fasse diversion à samanière. En coulant par exemple une nouvellecorvette sud-coréenne. Ou en déclenchant un tirde missile dans le ciel japonais.

STÉPHANE DUPONT

i L’actualité du Mondial, les diaporamas,les quiz... sur lesechos.fr/mondial-2010

Kim Jong-il, un absent omniprésent

Aujourd’hui : Portugal / Corée du Nord (13 h 30)Chili /Suisse (16 h)

LA COUPE

DU MONDE 2010

AFP

À L'ÉTRANGER

Gaza : Israël lève sonembargosur lesbiens« àusagecivil »Israël a décidé hier d’autoriser l’entrée de tous les« biens à usage civil » dans la bande de Gaza, touten maintenant son blocus maritime pour empê-cher l’importation de matériel de guerre dans ceterritoire palestinien. « Nous nous engageons àpermettre l’afflux de biens à usage civil à la popu-lation civile de la bande de Gaza », a indiqué lebureau du Premier ministre, Benyamin Neta-nyahu. « A partir d’aujourd’hui, il y a un feu vertpour que tous les biens puissent entrer à Gazasauf les équipements militaires et le matérielsusceptible de renforcer la machine de guerre duHamas », a précisé ce responsable, alors queBenyamin Netanyahu rencontrait l’envoyé spé-cial du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU), TonyBlair. Le Premier ministre israélien avait aupara-vant rencontré les ministres du cabinet de sécu-rité pour discuter des « mesures pratiques » d’al-légement du blocus de Gaza. Jeudi dernier, Israëls’était engagé à faciliter l’entrée des biens à usagecivil dans la bande de Gaza, sous blocus depuisquatre ans, sans renoncer au contrôle de toutproduit susceptible d’être employé à des finsmilitaires. Selon les médias israéliens, les nouvel-les règles devraient prévoir l’établissement d’une« liste noire » de quelque 120 produits ou maté-riaux interdits, susceptibles d’utilisation à des« fins militaires », comme les matériaux de cons-truction, dont les tuyaux, le ciment et le gravier,tandis que le reste serait libre d’entrée à Gaza.

Electionprésidentielleen Pologne:lelibéralKomorowskientêteLe candidat libéral Bronislaw Komorowski, 58 ans,est arrivé en tête au premier tour de l’élection prési-dentielle en Pologne, ce dimanche, d’après les son-dages effectués à la sortie des urnes. Il devance sonrival conservateur et eurosceptique Jaroslaw Kac-zynski, 61 ans, frère jumeau de Lech Kaczynski, leprésident tué récemment dans une catastrophe aé-rienne en Russie. Crédité, selon les sondages, de 41 %à 46 % des suffrages, contre environ 33 % pour Jaros-law Kaczynski, Bronislaw Komorowski n’obtientdonc pas la majorité absolue. Un second tour descrutin devrait par conséquent être organisé le4 juillet prochain. Huit autres candidats étaient enlice, dont le socio-démocrate Grzegorz Napieralski,qui a obtenu environ 13 % des voix, alors que les septautres ne dépassaient pas la barre des 3 %.

LUNDI 21 JUIN 2010 lesechos.fr

AVEC DOMINIQUE SEUXDANS «L’ÉDITO ÉCO»

SUR

À 7H20, DU LUNDI AU VENDREDI

DANS «LA CHRONIQUE BOURSE »

SUR

Du lundi au vendredi à 7h40, 13h15 et 17h

Le CAC 40 s’est offert une huitième séance dehausse vendredi, mais sa progression s’essouffle.L’indice parisien a grappillé 0,11 %, à3.687,21 points, porté notamment par le secteurbancaire. Sur la semaine, il est en hausse de 3,7 %.La journée de vendredi a vu un volume de tran-sactions étoffé de 5,84 milliards d’euros au termed’une séance très technique dite des « quatre sor-cières ». Cela correspond à l’expiration simulta-née, tous les trois mois, de quatre types d’optionset de contrats à terme sur les actions et indicesboursiers à Wall Street. Ces instruments financiersoffrent le droit – mais pas l’obligation – d’acheterou de vendre, à un prix convenu d’avance, avantune certaine échéance. La séance a donc été trèsvolatile, l’indice phare n’arrachant une légèrehausse qu’en toute fin de séance. « Le marché n’estmonté que grâce aux valeurs financières, ce quiétait détesté il y a quinze jours est à présent adoré,constate Arnaud de Champvallier, directeur de lagestion chez Turgot Asset Management. Les inves-tisseurs se détendent et achètent ce qu’ils considè-rent comme pas cher. » Les banques profitent ainsidu meilleur climat sur les marchés financiers et del’espoir de la prochaine publication des « tests derésistance » imposés aux établissements euro-péens. Cela pourrait lever les craintes sur la santédu secteur bancaire et diminuer les tensions quiperturbent les circuits monétaires. Crédit Agri-cole SA s’est adjugé 6,06 %. Société Générale agagné 2,95 % et BNP Paribas, 2,28 %. Plus globa-lement, les bancaires ont pris la tête des perfor-mances sectorielles en Europe avec un gain de1,79 % dans le Stoxx 600.

Le secteur automobile était également bienorienté. Renault a avancé de 2,51 %, PSA de1,75 %. En revanche, le secteur pharmaceutiquea terminé en net repli, en Europe et en France.Sanofi-Aventis a lâché 3,01 %, après avoir perdujusqu’à 7,2 % en séance. Le titre a pâti de nou-velles craintes sur les effets secondaires d’un deses médicaments vedettes, le Lantus, un antidia-bétique.

Au sein du SRD, Ipsen a décroché de 15,27 %,alors que le partenariat avec le groupe suisseRoche a pris du retard dans le développementd’une nouvelle famille de médicaments antidia-bétiques. Oddo a ramené son objectif de cours de42 à 33 euros sur le titre.

Après la défaite de l’équipe de France de foot-ball contre le Mexique, qui compromet ses chan-ces de qualification pour le deuxième tour de laCoupe du monde, TF1 a perdu 0,85 %. Le princi-pal diffuseur du Mondial devrait subir un impor-tant manque à gagner en termes de recettes pu-blicitaires.

Enfin, Danone, qui a signé une alliance avec lerusse Unimilk dans les produits laitiers frais, acédé 0,23 %.

Après deux jours d’arrêt, provo-qués par une grève chez un four-nisseur de pièces détachées, letravail a repris hier à l’usineToyota de Tianjin, près de Pékin.

Jeudi dernier, une cinquantained’ouvriers de l’atelier n° 2 deToyota Gosei, un sous-traitant lo-cal du constructeur automobilejaponais, avaient décidé de cesserle travail dans l’après-midi pourréclamer des augmentations desalaire. Le mouvement, relayé par

des appels à la grève sur Internet,s’était rapidement étendu àd’autres ateliers de cette zone dedéveloppement économique, oùsont installés plus de 30 fournis-seurs de Toyota, employant quel-que 1.300 salariés, dont le salairemoyen, selon l’agence de presseChine Nouvelle, avoisine les1.500 yuans par mois (220 dol-lars).

Des dirigeants locaux et des di-recteurs de Toyota auraient alors

engagé des négociations directesavec les ouvriers, qui auraient fi-nalement abouti à un accord du-rant le week-end. Toyota auraitaccepté une augmentation géné-rale des salaires de 17 %

Les mouvements de grève semultiplient ces derniers temps enChine. Outre Toyota, un site deHonda a également connu unegrève fin mai, ainsi qu’une filialede Carlsberg.

B. T.

Le travail a repris à l’usine Toyotade Tianjin

DERNIÈRE HEURE

LA BOURSE À PARIS + 0,11 %

Huitième séance dehausse pour le CAC 40Le CAC 40 a signé une huitième séanced’affilée de hausse, prenant 3,7 % sur lasemaine. Les valeurs bancaires ontprogressé.

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L'indice CAC 40

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clôture+ 0,11 %3.687,21

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ouverture+ 0,06 %3.685,35

Variation depuis le 31/12/09 : - 6,33 %Variation depuis le début du mois : + 5,12 %

Séance du 18 juin

À LA UNE

Danone

Le fançais s’endette de 1,3 milliardd’euros pour s’imposer en Russie.Lire page 21 et « Crible » page 38

FootballLe naufrage des Bleus est aussiune mauvaise affaire. Lire page 27

InterviewDoris Leuthard, présidentede la Confédération suisse :« La Suisse contribue à l’attractivitéde la place européenne. » Lire page 29et l’éditorial de François Vidal page 16

L'ESSENTIEL

ENTREPRISES ET RÉGIONSBretagneCecab noue un accord avec le belgePinguin-Lutosa. Lire page 20

INDUSTRIEPharmacieDiabète : la Bourse s’inquiète pour Ipsen,Roche et Sanofi.Lire page 22 et « Crible » page 38

NucléaireLa Suède accepte de construirede nouvelles centrales. Lire page 23

COMMUNICATIONPresseAmaury gagne une manche contrel’Autorité de la concurrence.Lire page 24

TECHNOLOGIES DE L'INFORMATIONInternet

Nathalie Kosciusko-Morizet prônedes règles pour la neutralité du Net.Lire page 26 et l’éditorialde David Barroux page 16

SERVICESTransportsLa Chine s’affirme comme un acteurmajeur de la grande vitesse ferroviaire.Lire page 28

FINANCEBNP ParibasLa banque veut doubler ses recettesen Amérique latine. Lire page 30

GroupamaL’assureur veut doubler de tailleen Europe centrale et orientale.Lire page 31

MARCHÉSGestion d’actifsLe middle-office, activité délicateà sous-traiter. Lire page 32

PerspectivesPlusieurs indicateurs au menude la semaine. Lire page 33 LA BOURSE DANS LE MONDE

LIRE PAGE 33

L es particuliers n’ont pas fui la Bourseavec la crise. Bien au contraire. L’acti-

vité dans le courtage en ligne montre unenette reprise des transactions ces derniè-res semaines. Depuis le début de l’année,quelque 5,2 millions d’ordres ont été exé-cutés sur les principaux sites, une haussede 5 % par rapport à la même période en2009, selon les données publiées cettesemaine par l’Acsel (Association de l’éco-nomie numérique, regroupant les princi-paux acteurs). Et mai a été un très bonmois, avec plus de 1,2 million d’ordresexécutés, en croissance de presque 20 %sur un an.

« On a constaté pas mal de ventes sur lapremière partie de mai, notamment duesaux effets des ordres de vente “stop” auto-matiques ou aux “ventes” panique » lorsdes grandes journées de baisse contribuant à la dyna-mique du nombre de transactions, avant une reprisedes achats, plus récente », souligne Pascal Donnais,président du directoire de Fortuneo. « La hausse dela volatilité est favorable à l’activité, en particulierpour les traders les plus actifs, ajoute Fabien Vrignon,directeur Bourse de Cortal Consors, qui a lancé toutrécemment un réseau social boursier Hopee,accueillant désormais plus de 13.000 membres.Il existe des seuils psychologiques comme les3.500 points. Lorsque le CAC40 est descendu au-des-sous, les investisseurs ont eu tendance à voir celacomme une opportunité d’acquérir des actions. » Etce, d’autant que d’autres placements, en particuliersur les monétaires, sont bien moins rémunérateurs.

Les nombreuses rumeurs intervenues sur lesmarchés ces dernières semaines ont aussi soutenul’attention des particuliers, notamment des tradersqui font des allers-retours fréquents, alimentant unebonne partie des volumes des sites. Toutefois, lesprofessionnels ne constatent pas de vagues signifi-catives d’ouvertures de compte et des volumes re-cord de transactions, comme cela avait été le cas àl’automne 2008, peu après la faillite de LehmanBrothers. En octobre 2008, le nombre de transac-tions avait dépassé 1,5 million ! D’ailleurs, le nom-

bre de comptes actifs n’est qu’en légère hausse de-puis le début de cette année, atteignant1,035 million.

Un premier trimestre en demi-teinteLe premier trimestre avait été beaucoup plus endemi-teinte : les ordres étaient ainsi passés au-des-sous de la barre du million, en février et mars. « Laproblématique des dettes souveraines et du risquesystémique est relativement nouvelle pour les inves-tisseurs, d’où une pause. Ils ont dû digérer la transi-tion entre un marché directionnel haussier et unmarché plus turbulent », souligne Fabien Vrignon.« Les investisseurs ont été très réactifs : ils savent sedégager rapidement dans les phases de baisse »,ajoute Pascal Donnais. Les professionnels souli-gnent que les internautes sont désormais beaucoupplus avertis et plus modérés que lors de la bulleInternet.

L’élargissement du SRD (système de règlementdifféré, permettant de prendre position sur le mar-ché avec levier) à 93 valeurs supplémentaires de-puis le 26 mai est, selon eux, un facteur positif pourl’activité. Le SRD peut représenter jusqu’à 30 % desvolumes, en nombre d’ordres chez Cortal Consors.

MARINAALCARAZ

TENDANCES

Courtage en ligne : les particuliersrestent actifsmalgré les turbulences

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Mai 2010Mai 2009Mai 2008

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En milliers d’ordres exécutés

Le courtage en ligne en France

« Les Echos » / Source : Acsel

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AFP

L’ANALYSE COMPLÈTE DE LA SÉANCESUR lesechos.fr

RENVOIS WEBUNE CAHIER 2

20 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSENTREPRISES ET RÉGIONS

BRETAGNE Le groupe renforce ses investissements industriels en 2010et s’apprête à entrer au capital du belge Pinguin-Lutosapour développer ses activités de légumes surgelés en Europe.

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ RENNES.

A près avoir engagé 32 mil-lions d’euros d’investisse-ments dans ses différents

outils industriels en 2009, legroupe Cecab (1,1 milliardd’euros de chiffre d’affaires en2009), basé à Theix, dans le Mor-bihan, passe à un niveau supé-rieur en 2010.

Dans la partie surgelés de cettefilière légumes, Cecab, spécialistedes œufs et des légumes surgeléset appertisés, entend devenir unacteur européen de premier plan,mais ses 8 usines (150.000 tonnespar an) ne suffisent pas. Le groupea donc engagé un projet de parte-nariat avec le belge Pinguin-Lutosa (1.700 collaborateurs, 8 si-tes de production). « L’objectif decet accord qui devrait être entérinéd’ici à la fin de l’année 2010, expli-que Jean-Michel Jannez, directeurgénéral, consiste à confier à ce par-tenaire belge la commercialisationde nos différentes gammes. Encontrepartie, nous entrerons dans

son capital – d’abord à hauteur de10 % – et il prendra à son tourune participation minoritairedans nos usines. » Les deux grou-pes représenteront un total de410.000 tonnes de légumes surge-lés, qui les placeront au secondrang européen derrière le groupeArdo (570.000 tonnes).

« L’adaptation de nos usinespour une plus forte productiviténécessite cette année 50 millionsd’euros », continue le dirigeant.L’un des principaux dossiers estcelui de la construction, en coursd’achèvement à Trémorel (Cô-tes-d’Armor), d’un centre de con-ditionnement des œufs frais dans

lequel le groupe a engagé 10 mil-lions d’euros pour une capacitéde 350 millions d’œufs par an.Une extension est prévue d’icià 2011 pour atteindre les 500 mil-lions d’œufs.

Programmes industriels« A côté des programmes indus-triels, nous investissons en Russiedans le commercial et la commu-nication pour mieux positionnerD’Aucy et Globus, nos deux mar-ques de légumes en conserve », ex-plique Jean-Michel Jannez. L’in-dustriel possède dans ce pays uneconserverie qui fabrique chaqueannée 35.000 tonnes de légumes.

Depuis quelques mois, le coo-pérateur Cecab, qui a dégagé unrésultat net de 21,3 millionsd’euros en 2009, en retrait de 8 %,a été rejoint par la coopérativeCoop de Broons, qui lui apporteune usine d’aliments du bétail etla société Delmotte (30 millionsd’euros de chiffre d’affaires an-nuel) de fabrication de dessertssurgelés.

STANISLAS DU GUERNY

Cecab noue un accordavec le belge Pinguin­Lutosa

RHÔNE-ALPES

DE NOTRE CORRESPONDANTEÀ LYON.

Installux, spécialiste des profiléset accessoires en aluminium pourla fabrication de fenêtres, por-tes, etc., vient de reprendre l’ex-ploitation de l’ex-usine de la firmeespagnole Metales située à Barce-lone. Cette unité de 5.000 mètrescarrés est équipée d’une ligne defilage achetée dans des condi-tions qualifiées d’intéressantespar Christian Canty, PDG de l’en-treprise forte de 421 salariés etbasée à Saint-Bonnet-de-Mure(Rhône). Il argumente : « Unepresse neuve coûte entre 4,5 et5 millions d’euros. Par ailleursnous allons gagner du temps sur le

démarrage programmé en sep-tembre avec une vingtaine de per-sonnes au départ, des anciens sa-lariés du site. En 2011 les effectifspasseront à 50. »

Plus compétitiveCette opération répond à la vo-lonté d’intégration industrielle del’entreprise. En 2003 celle-ci avaitdéjà pris possession de l’iséroisFrance Alu Color intervenantdans le laquage des profilés. Larécente acquisition lui apporteune maîtrise supplémentaire del’activité amont avec l’achat directdes billettes d’aluminium pour lestransformer. Installux entendainsi jouer à armes égales avecses concurrents, « dont la plupart

contrôlent la totalité du process etpropose ainsi à leurs clients desgammes de composants ciblés àdes prix “direct usine” ».

L’an prochain Installux Extrui-dos Service, l’entité de Barcelone,devrait produire 6.000 tonnes etsatisfaire une partie des besoinsde la PME française, qui conti-nuera à s’approvisionner auprèsde Metales, doté de nouvelles ins-tallations à Valladolid. Parallèle-ment, Installux a cédé à ce parte-naire ibérique de longue date lamoitié du capital qu’il détenaitdans leur filiale de distributioncommune Metales ExtruidosFrance afin de la rendre pluscompétitive, la pression étant vivesur les tarifs.

Suite à ce désengagement,Christian Canty table en 2010 surun maintien de son chiffre d’affai-res de 2009. En consolidé il s’estétabli à 96,8 millions d’euros, enretrait de 3,5 % sur 2008 tandisque le bénéfice net de 4,7 millionsa reculé de 14,6 %, conjonctureoblige. L’activité qui a le plus souf-fert est celle liée à l’agencementd’espaces tertiaires directementdépendante du marché du bu-reau. A l’étranger, son entité deBahreïn (à 51 %) a engrangé debelles commandes relatives, entreautres, à la deuxième tranche del’université du Koweït, un hôtelsur Palm Island à Dubaï et unimmeuble de bureaux en Inde.

MARIE-ANNICK DÉPAGNEUX

Installux acquiert une usine en Espagne

Le fabricant lyonnais de profilés en aluminium a repris l’exploitationde l’ancienne unité de Metales à Barcelone. Il veut ainsi jouerà armes égales avec ses concurrents.

PACA

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ MARSEILLE.

Lassé d’alimenter les poubellesfrançaises de cartons inutiles, lepremier fournisseur de compotesde pomme pour la restaurationhors foyer Charles Faraud vientde proposer l’appellation « Eco-potes 1.0 » pour baptiser la pre-mière gamme économe en em-ballage de sa nouvelle marqueAlice Faraud, espérant « engagerun dialogue direct avec les con-sommateurs pour faire évoluer leconcept ».

L’entreprise vauclusienne a faitappel pour cela à l’université deNîmes, qu’elle a chargée d’uneétude d’ampleur sur « la sociolo-gie de l’emballage ». Une trentained’étudiants organiseront dans cecadre des « alter-animations » enproposant aux sorties de caissesdes supermarchés d’échangerdeux pots d’Ecopotes 1.0 contreautant de suremballages cartonsprésents dans leur chariot. L’opé-ration sera relayée sur Internet.« En supprimant tous les surem-ballages du marché de la compoteen pot individuel en France, onpeut soulager les poubelles de plusde 1.700 tonnes de déchets par anet préserver environ 30.000 ar-bres », défend la marque.

La démarche touche égalementla matière première. « Les écono-

mies réalisées en supprimant lecarton, les dépenses marketing as-sociées et en s’approvisionnant ex-clusivement avec des pommes deProvence et des Alpes nous per-mettent de proposer un produit dequalité à un coût très compétitif »,poursuit le porte-parole de l’en-treprise.

Un menu 100 % bioLe même concept lui permet defournir depuis quelques mois auxtarifs des collectivités et de la res-tauration commerciale un menu100 % bio. Plus d’un million deces repas ont déjà été servis en2009. Dynamisé par sa reprisepar la Banque de Vizille il y apresque trois ans, Charles Fa-raud, créé il y a soixante-quinzeans, a investi 5 millions d’eurosl’an passé pour accroître d’untiers ses capacités de productionà 300 millions de pots par an. Ellecompte aujourd’hui près de350.000 consommateurs quoti-diens de ses desserts de fruitsessentiellement dans les cantinesscolaires et la restauration rapideet d’entreprise. Depuis 2007, l’en-treprise a presque doublé detaille, passant de 27 à plus de50 millions d’euros de chiffre d’af-faires et un tiers d’effectifs sup-plémentaires (aujourd’ hui150 employés).

PAULMOLGA

Les compotes Charles Faraudmisent sur l’emballage

LORRAINE

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ NANCY.

Premier concessionnaire françaisdes chariots élévateurs Hyster,Amonite, holding regroupant Phi-lippe Manutention et AmoniteSud Est (Hyster Disribution), vientd’être cédé, pour un montant noncommuniqué, au groupe Manulocà Metz. Amonite, qui emploie500 salariés et réalise un chiffred’affaires de l’ordre de 120 mil-lions d’euros, est présent dans lesrégions Nord-Pas-de-Calais, Pi-cardie, Normandie, Ile-de-France,Centre, Rhône-Alpes et Paca).

Manuloc, créé en 1985, est di-rigé par Catherine Barthélemy,qui a repris la société Sermat, fon-dée par son père vingt ans plustôt. Le groupe est spécialisé à l’ori-gine dans la location et la mainte-nance de matériel de manuten-tion au sol (chariots élévateurs).Tout en évoluant par croissanceexterne, il a élargi progressive-ment son panel de prestations à lavente et au financement, en pas-sant par le conseil et l’externalisa-tion des fonctions de logistiqueindustrielle.

Manuloc emploie 700 salariés etgère un parc de 20.000 chariots élé-vateurs (dont 9.000 en propriété)dans des secteurs aussi variés quel’agroalimentaire, l’automobile, lachimie, le transport et la logistique.

Il a réalisé en 2009 un chiffre d’affai-res de 180 millions d’euros. « Cerachat constitue un grand tournantpour Manuloc, qui devient, ainsi,un des acteurs incontournables dumarché de la manutention », dé-clare Catherine Barthélemy.

Développement à l’internationalPour sa part, Philippe Fontanel,responsable de la communica-tion, souligne que, avec cette ac-quisition, le groupe Manuloc,prestataire de services logistiquesmultimarques, devient partenairedu constructeur américain, Hys-ter, filiale du groupe Nacco, basé àCleveland (Ohio), qui emploie10.600 personnes à travers lemonde et se positionne commel’un des tout premiers acteurssur le marché de la manutentionm o n d i a l e , a v e c e n v i r o n730.000 chariots installés.

Déjà fortement implantésur l’ensemble du territoire natio-nal au travers d’un réseau de25 agences régionales, le groupefamilial Manuloc, à Metz (Mo-selle), a engagé fin 2009 son déve-loppement à l’international enouvrant deux filiales, en Pologneet en Roumanie. Chacune em-ploie une vingtaine de collabora-teurs et l’ouverture prochained’une nouvelle filiale, en Slova-quie, est à l’étude.

PASCAL AMBROSI

Le groupe Manulocrachète Amonite

EN BREF

API Restauration s’installe à ReimsLe numéro quatre de la restauration collective (245,6 millions d’euros dechiffre d’affaires), API Restauration, investit 2,4 millions d’euros pourconstruire une nouvelle cuisine centrale sur la zone d’activités de la Croix-Blandin à Reims. Créatrice de 25 emplois, cette unité opérationnelle fin2010 devrait produire entre 4.000 et 6.000 repas par jour, livrés dans unrayon de 150 kilomètres autour de Reims à destination des écoles, descrèches, des entreprises et des personnes âgées. Actuellement installéssur une grande artère commerçante de Reims, les 15 salariés de ladirection régionale s’installeront dans ce nouveau bâtiment de 1.000 m2.Cette arrivée est la 62e implantation réussie par l’agence de développementInvest in Reims.

Nord : deux projets primés pour 180 emploisLe Comité interministériel à la localisation d’activités a accordé deuxprimes d’aménagement du territoire à deux dossiers industriels dans leNord. La société Adekoat, propriété du groupe Finergy, va développer àValenciennes une unité d’industrialisation d’éléments préfabriqués pourdes logements sociaux, étudiants ou même des programmes hôteliers.L’investissement, appuyé à hauteur de 600.000 euros par l’Etat, porte sur6 millions au total. Il doit générer à lui seul 120 emplois dans les trois ans.Le second projet soutenu est le regroupement d’activités de SipaMenuiseries à Raillencourt-Sainte-Olle, près de Cambrai, en vue deréduire les coûts logistiques et améliorer la compétitivité. L’investissementde la société, filiale du groupe Madinvest, atteint cette fois 19 millionsd’euros, aidé à même hauteur et porteur de 60 emplois nouveaux àl’horizon de trois ans.

DE NOTRECORRESPONDANTÀ RENNES.

« Plaisancier depuis toujours, j’aimele monde de la mer où on ne peutheureusement plus aujourd’huilaisser au fond de l’eau les vieuxbateaux.Un nouveaumarché estdonc sur le point de s’ouvrir »,explique Pierre Rolland, ledirigeant des Recycleurs Bretons,qui entend être parmi lespremiers à se développer sur cecréneau du démantèlement. Il ainstallé les 10 salariés qu’il dédieà la restructuration des bateauxde pêche sur le port du Légué àSaint-Brieuc, où la chambreconsulaire a mis à sa dispositionles équipements nécessaires,notamment pour le levage et lesinterventions en cale sèche.«Nous avons déjà déconstruit2 chalutiers pour le compte d’unarmateur, trois autres sont encommande, chaque navire réclameentre quinze jours et unmois detravail en fonction de sa taille », ditencore Pierre Rolland.Ses équipes se chargentde la dépollution complète dechaque navire avec le dégazagedes soutes par exemple, puis ellesdémontent entièrement le bateauet valorisent la plupart desmatériaux. « Seulement 5% nesont pas recyclés », continue leresponsable. Coût de l’opération ?

« C’est très difficile de donner unchiffre précis : tout dépend de lanature des matériaux à bord.Unbateau en bois a moins de valeurqu’un bateau en aluminium. Dansle premier cas, on peut être amenéà facturer jusqu’à 30.000 euros àson propriétaire, dans le second,on vend pour 30.000 eurosde matériels. »Sur les 10 millions d’eurosde chiffre d’affaires annueldes Recycleurs Bretons(55 personnes), quelque 10 %sont réalisés dans ce secteurdu démantèlement de navires.«Mon objectif, poursuit PierreRolland, est de doubler cetteactivité au cours des prochainesannées ce qui va nécessiter unedizaine de recrutementssupplémentaires » et desinvestissements qui s’ajouterontaux 300.000 euros déjà engagésdans l’achat de machines.Mais le dirigeant, âgé dequarante-trois ans, n’entend pasdélaisser ses marchés initiauxpour lesquels il investit de l’ordrede 2 millions d’euros par an. Ilrestera un collecteur de ferrailleset gestionnaire de centres de trinotamment. Initialement installédans le département du Finistère(son siège social est situé à Brest),il a d’ailleurs racheté enjanvier 2010 une petite affairesituée à Guingamp, dans ledépartement des Côtes-d’Armor,qui intervient principalementdans la collecte de déchetsagroalimentaires et d’autresagences sont envisagées ailleursen Bretagne. « Tous créneauxconfondus, mon objectif estd’atteindre les 25millions d’eurosde chiffre d’affaires en 2015 avec lacréation d’une cinquantaine denouveaux emploissupplémentaires », assure le chefd’entreprise.

S. DU G.

Les Recycleurs Bretonss’attaquent aux bateaux de pêche

TÊTED’AFFICHE

Le spécialiste du recyclagedes métaux, bois et cartonspour le compte decollectivités et d’entreprisesindustrielles se diversifie dansle démantèlement de bateauxde pêche en fin de vie,un marché naissant pourlequel il vient de créer unedizaine d’emplois et d’investir.

Saint-BrieucSaint-Brieuc

200920082007

En millions d’euros

Le résultat netde Cecab

« Les Echos » / Source : société / Photo : RÉA

23,6 21,328

Les deux groupes représenteront un total de 410.000 tonnes de légumessurgelés, qui les placeront au second rang européen.

TÉLÉGRAMME

EUROGERM. Le numéro un français des ingrédients pour la filière blé-farine-pain Eurogerm, implanté en Côte-d’Or, a conclu une alliancecapitalistique avec le nippon Nisshin Seifun pour se développer en Asie.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 21INDUSTRIE

L’alliance annoncée entre Danoneet Unimilk en constitue unepreuve : dans les produits laitierscomme dans bien d’autres sec-teurs, c’est dans les pays émer-gents que se joue l’avenir de l’in-dustrie. Et, ici aussi, les groupesissus des pays occidentaux se re-trouvent bousculés par la montéeen puissance de quelques acteursplus exotiques à leurs yeux. Té-moin, le classement mondial desfabricants de yaourts, crèmes, fro-mages, etc., que vient de publierla banque néerlandaise Rabo-bank.

Dans ce métier, les industrielsoccidentaux continuent à domi-

ner solidement. Avec une positionparticulièrement forte pour lesgroupes de la vieille Europe : leleader mondial Nestlé, suivi de sesdeux rivaux tricolores Danone etLactalis. En ajoutant Bongrain etBel, la France compte 4 de sespupilles parmi les 20 championsmondiaux, indique ce classementannuel, qui fait référence. Et un5e français pourrait les rejoindresous peu, si Sodiaal finit commeprévu par avaler Entremont.

Groupe coopératif au BrésilMais plus bas dans le tableau figu-rent désormais deux groupes chi-nois : Mengniu, avec lequel Da-none avait tenté de s’allier il y aquelques années, qui se situe dé-sormais au 16e rang, et Yili, qui faitson entrée dans le classementcette année. Un mexicain devrait

aussi logiquement être mentionnéparmi les 20 leaders, reconnais-sent les experts de Rabobank :Grupo Lala, qui a mis la main l’andernier sur l’américain NationalDairy Holdings, jusqu’alors filialede Dairy Farmers of America. Seulle manque de données financiè-res fait que Lala n’apparaît pas.

Un autre acteur latino-améri-cain est en passe d’entrer dans leclub. Cinq coopératives laitièresbrésiliennes, à savoir Itambé,Centro Leche of Goiás, Confepar,Mineiras Cemil et Mines Milk,sont en effet en négociations envue de fusionner leurs activités.Leur mariage donnerait naissanceau premier groupe coopératif dusecteur laitier en Amérique latine,avec un chiffre d’affaires estimé à4 milliards de dollars.

D. C.

Deux groupes chinois figurentdésormais parmi les 20 princi-paux fabricants mondiaux deproduits laitiers.

Les industriels des pays émergentsentrent dans la danse

AGROALIMENTAIRE Enmettant lamain sur Unimilk, le groupe compte devenir le leader des produits laitiers frais dans l’ex-Union soviétique,unmarché prometteur. Encore faut-il que le groupe ne rencontre pas lesmêmes problèmes qu’en Chine.Selon le français, le rôle de chacun a cette fois été bien défini et des options de sortie des partenaires ont été prévues.

F ranck Riboud n’a pas froidaux yeux. Malgré sa doulou-reuse expérience en Chine et

le long bras de fer qui l’a opposé àson ex-partenaire Wahaha, le pa-tron de Danone a décidé de con-clure à nouveau un grand mariageavec un partenaire local dans unpays « compliqué » : la Russie. Uneopération qui va amener le groupeà s’endetter de 1,3 milliard d’euros,

et doit en faire le numéro un desyaourts et autres produits laitiersfrais dans l’ancienne Union soviéti-que.

En Russie, Danone est déjà pré-sent depuis des années sous sapropre bannière, et détient 18 % duleader actuel du secteur, Wimm-Bill-Dann. Ce ticket limité ne satis-faisait pas totalement le groupe. Laperspective d’un changement au

capital d’Unimilk, l’autre grand ac-teur russe du secteur, qui envisa-geait d’entrer lui aussi en Bourse, adonc incité Franck Riboud à chan-ger son fusil d’épaule. Danone vaprobablement céder ses parts dansWimm-Bill-Dann, pour mieuxconvoler avec Unimilk.

L’accord signé vendredi prévoitune fusion complète entre Unimilket les activités de Danone dans l’ex-

URSS. En plus des actifs qu’il ap-porte, le groupe tricolore débour-sera 120 millions d’euros, pour dé-tenir 57,5 % du capital du nouvelensemble. Et un système d’optionsest déjà prévu pour permettre auxactionnaires actuels d’Unimilk desortir au bout de quatre ans.

Au total, l’opération valorise Uni-milk 1,3 milliard d’euros. Un prixnon négligeable pour une sociétéencore légèrement déficitaire l’andernier. La direction de Danone,elle, souligne qu’Unimilk est ungroupe récent, constitué à partir de2002 en réunissant une série delaiteries de l’ex-empire soviétique.Il était alors dans l’orbite de l’oligar-q u e R o m a n A b r a m o v i c h .Aujourd’hui, l’affaire, qui compte14.000 personnes et 28 usines, estpratiquement « remise au carré »,dit-on au siège de Danone. Le prixpayé représente 10,5 fois son excé-dent brut d’exploitation de l’an der-nier.

Eviter un nouveauWahahaSurtout, grâce à cette acquisition,Danone va tripler de poids sur unmarché laitier russe en plein essor.Après plusieurs années de fortecroissance, le groupe détient 7 %de ce marché, avec des positionsparticulièrement solides dans lesyaourts. L’intégration d’Unimilk,qui contrôle 14 % du marché, vapermettre à la nouvelle entité dedépasser Wimm-Bill-Dann pourmonter à 21 % du total. Son chiffred’affaires devrait atteindre 1,5 mil-

liard d’euros, dont 44 % dans lesyaourts et 22 % dans le lait.

« Une grande partie de notre acti-vité a été construite via des sociétéscommunes de ce type, avec la plu-part du temps de grands succès,commente un porte-parole de Da-none. Avec Unimilk, le rôle de cha-cun est clairement défini d’emblée.Son patron Andreï Beskhmelnitsky,

sera président, mais la nouvelle en-tité sera dirigée opérationnellementpar un homme de Danone. Et ici,on a prévu d’emblée les options desortie de nos partenaires. »

Promis juré, Unimilk ne seradonc pas un nouveau Wahaha.

DENIS COSNARD

Lire « Crible » page 38.

Danone s’endette de 1,3milliard d’eurospour s’imposer en Russie

Les leaders mondiaux des produits laitiers

idé / Source : Radobank / Photo : RIA NOVOSTI, AFP

Ventes de produits laitiers, en milliards d'euros, en 2009

Nestlé (Suisse)

Lactalis (France)

Friesland Campina (P-B)

Fonterra (Nouv.-Zélande)

Dean Foods (Etats-Unis)

Arla Foods (Dan., Suède)

Dairy Farmers (Etats-Unis)

Kraft Foods (Etats-Unis)

4,6

3,7

3,6

3,5

3,5

3,3

2,7

2,5

2,3

Unilever (Pays-Bas, GB)

Meiji Dairies (Japon)

Saputo (Canada)

Parmalat (Italie)

Morinaga (Japon)

Bongrain (France)

Mengniu (Chine)

Yili (Chine)

Land O’Lakes (E-U)

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11

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7

8

9

18,5

10,6

9,1

8

7,3

7

6,2

5,8

4,9

Danone (France)

22 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSINDUSTRIE

EN BREF

Le patron dePorsche pourrait être nommédirecteur de la production deVolkswagenMichael Macht, le président du directoire de Porsche, est le candidat favoripour succéder à Jochem Heizmann en tant que directeur de la productionde Volkswagen, selon l’agence Bloomberg. Agé de quarante-neuf ans,Michael Macht dispose d’une longue expérience à la tête de la production dePorsche, avant sa nomination comme patron du groupe de Stuttgart l’étédernier. Matthias Müller, directeur de la stratégie produits de VW, estpressenti pour prendre la succession de Michael Macht. Le constructeur devoitures sportives a fait état d’une perte nette de 700 millions d’euros sur neufmois, comparé à un bénéfice de 4,2 milliards l’an dernier. Des résultats« influencés significativement par des facteurs techniques liés à l’intégrationdans Volkswagen », selon Frank Schwope, analyste chez NordLB.

PHARMACIE Une étude, critiquée par le champion tricolore de la pharmacie, a fait étatd’un risque accru de cancer pour les patients traités par l’insuline Lantus. Ipsenet Roche ont été sanctionnés pour le retard pris par leurmolécule taspoglutide.

E n matière de diabète, la ro-che Tarpéienne est prochedu Capitole. Toute an-

nonce concernant cette maladieen forte progression suscite desréactions à la mesure de la tailledu marché. Sanofi-Aventis, Ipsenet Roche en ont fait les frais ven-dredi.

Sanofi-Aventis a ainsi perdujusqu’à 7,2 % dans la matinée,après des inquiétudes sur son in-suline Lantus, devenue l’an der-nier le premier produit dugroupe avec plus de 3 milliardsd’euros de ventes. Les courtierslondoniens Hobart Capital Mar-ket ont en effet relayé une étudeitalienne parue dans la revue« Diabetes Care », portant sur1.533 patients, selon laquelle lesmalades sous Lantus présente-raient un risque accru de cancer.Une étude toutefois contestéepar l’entreprise. « Cette nouvelleétude épidémiologique présentedes carences méthodologiques. Lenombre de patients cancéreux estsurreprésenté et les ajustementsstatistiques en sont absents. Cen’est qu’une étude non conclusive

supplémentaire », explique PierreChancel, le patron de l’activitédiabète chez Sanofi-Aventis.

Le champion tricolore de lapharmacie avait connu unealerte du même type il y a un an,et son titre avait perdu en Bourseplus de 12 % en deux jours, avantque des experts n’invalident lesanalyses en question. Depuis, ilconduit un ensemble de troisétudes, incluant plus de 1 millionde patients, aux Etats-Unis et enEurope. Leurs résultats sont at-tendus entre 2011 et 2014.

Ipsen a souffert davantage. EnBourse, le groupe contrôlé par lafamille Beaufour a chuté de plusde 15 %, après que son parte-naire Roche a annoncé un retardsur le taspoglutide.

Effets secondairesCette molécule est actuellementen phase III d’études cliniques, ladernière avant la commercialisa-tion, mais aussi la plus coûteusepour les laboratoires. Le taspo-glutide est issu de la recherched’Ipsen, mais développé par Ro-

che. Ce traitement du diabète nenécessiterait qu’une injectionhebdomadaire contre une piqûrepar jour pour le Victoza de NovoNordisk et deux par jour pour leByetta d’Eli Lilly. Mais son admi-nistration a entraîné davantaged’effets secondaires (réactionscutanées, symptômes gastro-in-testinaux, cardio-vasculaires etrespiratoires) qu’attendu. Enconséquence, Roche a décidé derevoir la façon dont il mène sesétudes, ce qui va entraîner unretard de douze à dix-huit moisdans le développement du pro-duit.

Une décision sanctionnée parle marché, qui a également faitperdre 4 % à l’action du labora-toire bâlois. Le retard pris par letaspoglutide a conduit les ana-lystes à revoir leurs prévisions.Pour Rodolphe Besserve, de laSociété Générale, ce contre-temps pèsera à hauteur d’envi-ron 5 % sur le résultat d’exploita-tion et le bénéfice par actiond’Ipsen en 2011 et de 10 % en2012 et 2013. L. BO.Lire « Crible » page 38.

Diabète : la Bourse s’inquiètepour Ipsen, Roche et Sanofi

INTERVIEWFRITZ OESTERLE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE CELESIO

Celesio, l’un des principauxgrossistes européens en médica-ments, sort de deux années decrise marquées par des perfor-mances en net recul. Mais legroupe allemand, connu enFrance via sa filiale OCP, leaderdu marché, redresse actuellementla tête. Et repart à l’offensive,comme le montre son alliance, lasemaine dernière, avec son com-patriote Phoenix pour créer unegrande chaîne de pharmacies auxPays-Bas. Son patron FritzOesterle explique ses ambitionsaux « Echos ».

Après deux années de reculdes profits, allez-vous redresserla tête cette année ?Oui. Jusqu’en 2007, nous avonsété en mesure d’afficher vingt etune années de croissance signifi-cative de nos résultats. Nousavons traversé la crise mondialeavec des chiffres en berne, maissommes revenus sur le chemin dela croissance. Les performancesréalisées au premier trimestrenous permettent de maintenirnotre pronostic pour l’année encours, à savoir une hausse du ré-sultat d’exploitation par rapport à2009. Nos prévisions s’entendentcependant toujours « sous réservede mesures étatiques non encoreconnues ». Notre activité con-cerne surtout les médicamentsprescrits sur ordonnance etsoumis à remboursement, desproduits dont le prix est engrande partie tributaire des déci-sions de l’Etat. Cela représente de80 % à 90 % de notre activité.Dans le cadre de notre stratégie àl’horizon de 2015, nous voulonsréduire la part de notre activitéliée à des marchés dont l’Etat a lamainmise.

Comment analysez-vousles difficultés sur le marchéfrançais, où vous êtes leadervia l’OCP ?Les grandes coopératives régio-nales se livrent actuellement uneconcurrence acharnée pour avoirune présence nationale. Malgréles surcapacités existantes, nousne pouvons pas rester immobiles.Notre part de marché est de l’or-dre de 35 % et nous voulons lamaintenir à ce niveau en mêmetemps que notre profitabilité.

Voilà pourquoi, pour montrernotre détermination, nous allonsprochainement ouvrir deux nou-velles succursales à Poitiers et àOrange.

Roche a lancé un appel d’offrespour sélectionner un nombrerestreint de répartiteurs. Êtes-vous toujours dans la course ?Roche est un partenaire impor-tant qui occupe une part de mar-ché proche de 3 %. Notre force estde pouvoir livrer n’importe quellepharmacie du territoire en moinsde deux heures. Ce qui nous placetrès bien dans la compétition.

La Grande-Bretagne va plusloin, avec des industriels quilivrent directement lespharmacies. Est-ce une menacepour votre métier ?Ceci est une spécificité britan-nique qui n’est pas, selon moi,transposable en Europe continen-tale. Il me semble par exempledifficile d’imaginer en France unmillier de producteurs décidantde se passer de répartiteurs pourlivrer eux-mêmes un réseau de

22.000 pharmacies. Ceci man-querait de pertinence du point devue tant économique qu’éco-logique.

En dehors de votre présenceen Europe, pourquoi avoir jetévotre dévolu sur le Brésil ?Les marchés les plus intéressantsen dehors de l’Europe se trouventdans les pays émergents. Nousavons examiné de près les oppor-tunités et pondéré les risques queprésentent ces pays. Notre choixs’est finalement porté sur le Brésilparce qu’on y accorde une grandeimportance aux soins médicauxet cosmétiques. Le Brésil a beau

être un marché encore très ato-misé dans le domaine pharma-ceutique, sa croissance n’en restepas moins nettement supérieureà la moyenne européenne et c’estun marché qui est encore peu ré-glementé. Dès que notre filialebrésilienne se sera bien intégrée,nous serons en position derelever de nouveaux défis à l’in-ternational.

Comment vous positionnez-vous face à l’émergence ducommerce en ligne demédicaments ?Chaque pays a ses particularités.En Allemagne, nous sommes for-tement présents dans la vente parcorrespondance, surtout pour cequi est des médicaments délivréssur ordonnance. C’est un com-merce autorisé en Allemagne eten Grande-Bretagne, mais pasencore en France. En France, ledébat est engagé pour éventuelle-ment autoriser la distribution enligne de médicaments délivréssans ordonnance. Ce n’est pas unmodèle attractif à nos yeux. Alorsque le prix des produits grandpublic est faible, il faudrait un vo-lume énorme pour récupérer lescoûts de transport.

Vous n’avez pas obtenul’autorisation d’ouvrir vospropres pharmacies Doc Morrisen Allemagne.Est-ce un coup d’arrêtà votre expansion ?Non. Doc Morris, que nous avons

acheté en 2007, est un bon pres-tataire dans la vente par corres-pondance en Allemagne. Nousvoyons aujourd’hui de bonnesopportunités de réussir avec DocMorris dans d’autres pays euro-péens, tant par le biais de nospropres pharmacies, comme la loile permet en Suède et en Irlande,que par un système de franchiséscomme c’est le cas en Allemagne.Cette marque a un gros potentielde croissance.

Tous les Etats cherchentà réaliser des économiesen matière de dépensesde santé. Que peut-on faire ?Bien des économies pourraientêtre réalisées si le travail des mé-decins, pharmacies et caisses desanté était coordonné de sorte àaccompagner le patient tout aulong de son traitement, en l’aidantà respecter les prescriptions et enlui rappelant la bonne posologie.De même, la prise de médica-ments à domicile, par perfusionpar exemple, pourrait éviter aupatient de se déplacer à l’hôpital,ce qui contribuerait à la baissedes coûts. C’est une solutionactuellement testée en Grande-Bretagne.

De grossiste, vous vous voyezdevenir un prestataire completen systèmes de santé. Commentvous y préparez-vous ?Il faut réunir plusieurs com-pétences au-delà de l’ache-minement des médicaments.L’élément primordial est l’accom-pagnement du patient pour toutce qui a trait à la médication.Nous devons aider les pharma-ciens à la mise en œuvre de leursnouvelles missions. Nous propo-sons, par exemple, des formationsclassiques ou en ligne pour mieuxpréparer les pharmaciens offi-cinaux à leurs tâches futures. Sinous voulons mettre en place unservice complet pour les per-sonnes souffrant de maladieschroniques, nous devons resser-rer nos rangs en matière de com-pétences et de partenariats avecles pharmacies, les caisses d’as-surance-maladie et les médecins.Et nous avons besoin du soutiendu monde politique.

PROPOS RECUEILLIS PARJEAN-PHILIPPE LACOUR (À FRANCFORT)

« En France, nous ne croyons pas à la ventede médicaments sur Internet »

Fritz Oesterle.

CEL

ESIO

Dès que notrefiliale brésilienne sesera bien intégrée,nous serons enposition de releverde nouveaux défisà l’international.

Sanofi-Aventis Ipsen RocheA Paris, en euros A Paris, en euros A Zurich, en francs suisses

idé janv. 10 18 juin janv. 10 18 juin janv. 10 18 juin

46

48

50

52

54

56

58

49,57

25

30

35

40

45

150

160

170

180

190

155

27,08

LeeCooper : deux candidats à la repriseLe tribunal de commerce d’Amiens a prolongé jusqu’au 2 juillet la périoded’observation de Lee Cooper France (122 salariés), qui semblait voué à laliquidation. Deux candidats à la reprise se sont manifestés. Selon lessyndicats, l’un serait chinois, l’autre français. La direction de Lee Cooper n’aapporté aucune précision sur ces candidats. Selon une porte-parole, ladirection « se félicite qu’un délai ait été accordé par le juge pour permettred’explorer des solutions alternatives à l’arrêt de l’activité ». Lee CooperFrance, filiale du fabricant britannique de jeans, a été placé en redressementjudiciaire en mars, après la faillite de la maison mère. Sun Capital Partnersest le propriétaire de la marque, qui a sa plate-forme de distributioneuropéenne près d’Amiens et les équipes de création à Paris.

SEREPSYNERGIE ÉPARGNE RETRAITE PRÉVOYANCE

Association Loi 1901 & Article L. 141-7 du Code des Assurances

Siège Social :19, rue Romain-Desfossés, 29200 BREST

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MIXTE

Le quorum ayant été atteint lors de la première assembléequi s’est tenue le 17 juin 2010, la seconde réunionconvoquée le 24 juin 2010 ne se tiendra pas.

Le Conseil d'Administration

Communiqué

ÉNERGIE

Alors que des millions de litres depétrole continuent de s’échapper enmer, BP s’efforce de donner des ga-ges supplémentaires aux autoritésaméricaines et aux marchés. A l’in-tention des premières, le présidentdu conseil d’administration, Carl-Henric Svanberg, a annoncé samedique le suivi des opérations sur lepuits endommagé ne serait plus as-suré par le très controversé directeurgénéral britannique Tony Hayward,mais par le directeur exécutif améri-cain de BP, Robert Dudley. Une miseà l’écart partielle qui intervient aulendemain de l’audition désastreusede Tony Hayward par le Congrèsaméricain et des vives critiques sus-citées par sa participation, samedi, àune régate de yachts en Grande-Bre-tagne.

Depuis le début de la crise, le pa-tron de BP a en effet accumulé lesgaffes, au point de pouvoiraujourd’hui concourir pour le titred’homme le plus haï d’Amérique.

Vented’actifsLa deuxième information, donnéehier par la presse dominicale britan-nique mais non confirmée par legroupe, s’adresse davantage auxmarchés. Selon le « Sunday Times »,BP s’apprêterait à lever 50 milliardsde dollars sur deux ans, pour faireface aux conséquences financièresde la marée noire, ainsi qu’aux longsprocès à venir. La presse britanniqueestime en effet que BP, qui s’est en-gagé à verser 20 milliards de dollarsaux victimes de la marée noire, va« probablement » poursuivre en jus-tice son associé américain Ana-darko, copropriétaire de la licencedu gisement, auquel il a demandéen vain de participer aux frais.

La première phase de cette gigan-tesque levée de fonds devrait débu-ter dès la semaine prochaine, parune émission d’obligations pour unmontant total de 10 milliards de dol-lars. Parallèlement, le groupe négo-cierait actuellement avec ses ban-ques des nouvelles lignes de créditpour un montant total de 20 mil-liards de dollars. Enfin, 20 milliardssupplémentaires pourraient êtreréunis dans les deux ans à venirgrâce à la vente d’actifs, indique le« Sunday Times ». Le groupe avaitdéjà annoncé qu’il allait vendre pour10 milliards de dollars d’actifs sur lesdouze mois à venir, afin de financerle fonds marée noire. Selon « The In-dependent », BP pourrait ainsi ven-dre des actifs en mer du Nord, ainsique ses intérêts dans des dizaines deprojets d’exploration et de produc-tion où il n’a pas la majorité, commesa participation de 1,4 % dans lerusse Rosneft, acquise en 2006 pour1 milliard de dollars.

BP espère ainsi consolider sa si-tuation financière, en prévisiond’uneprobable inflation de lafacturede la marée noire. BP dispose, certes,de5milliardsdedollarsencashainsique d’une ligne de crédit de10,5 milliards de dollars. Mais la dé-gradation de sa note financière arendu plus onéreux l’accès au crédit.A la suite de Fitch mardi, qui avaitabaissé de 6 crans d’un coup la notede la dette à long terme de BP, lesagences Standard & Poor’s et Moo-dy’s ont déjà réduit les leurs de res-pectivement 2 et 3 niveaux. Moody’sestime en effet que l’ensemble descoûts liés à la marée noire aux Etats-Unis « seront probablement plus éle-vés que ce qui était attendu aupara-vant ». E.G. ETB. T.

BP voudrait lever50 milliards de dollarspour régler la facturede la marée noire

TÉLÉGRAMME

BASF. Le numéro un mondial de la chimie devrait signer demainle rachat l’allemand Cognis pour 3,2 milliards d’euros, selonle « Financial Times Deutschland ». Cognis est actuellement détenupar un fonds d’investissement et la banque Goldman Sachs.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 23INDUSTRIE

BIENS DECONSOMMATION

Procter & Gamble va accélérer dansle secteur des désodorisants.Bruxelles a donné, vendredi, sonfeu vert au géant américain pourl’achat d’Ambi Pur, la filiale euro-péenne de Sara Lee, spécialiséedans les désodorisants et les par-fums d’intérieur. P&G avait an-noncé cette opération en décembrepour 470 millions de dollars.

Avec Ambi Pur, Procter vise ladeuxième place du marché mon-dial des désodorisants, derrière SCJohnson et au coude-à-coude avecReckitt Benckiser. Il va peser près de7 milliards de dollars dans ce do-maine, et en fait une priorité. « Lesdésodorisants ont une croissance enmoyenne de 12 % à 14 % par an,c’est plus que celle de Procter qui at-teint, elle, 10 %, souligne IsabelleNeveu, chef de groupe soins de lamaison dans la filiale française.Nous allons conduire ce développe-ment à travers des innovations pro-duit et la conquête de nouveauxpays. »

C’est avec sa marque Febreze,connue pour ses sprays qui élimi-nent les mauvaises odeurs des vête-

ments, ou ses aérosolspour la maison, que legroupe américain vamener cette offensive.Discrète en France (6 %de part de marché), elleaffiche près de 900 mil-lions de dollars de chif-fre d’affaires au niveaumondial (+ 15 % en2009) et doit devenir àcourt terme l’une desnouvelles marques« milliardaires » deP&G.

Fort potentielPour tenir ce pari, Fe-breze entre sur un nouveau mar-ché, celui des bougies parfumées.Un retour aux sources, puisqu’àl’origine William Procter, l’un desfondateurs du groupe, fabriquaitdes bougies, une activité stoppée en1920. Après l’Allemagne et l’Angle-terre, le lancement d’une gammeavec 5 parfums est prévu en sep-tembre en France.

Sur ce secteur très bagarré, Fe-breze mise sur la technologie pour

faire la différence. « Nos bougies per-mettent, grâce à des capteurs, deneutraliser les mauvaises odeurs, etensuite de diffuser un parfum », sou-ligne Jean-Mathieu Lagarde, chefde la marque Febreze. Seul sonconcurrent Air Wick (Reckitt) pro-pose déjà sur le marché une bougieantitabac. Le prix de vente recom-mandé s’établit à 6 euros, soit quasi-ment le double de ce qui existe.

Procter estime que les bougies

parfumées disposent d’un fort po-tentiel, car leur taux de pénétrationest faible (12 %) comparé aux aéro-sols (63 %). L’an dernier, le marché apourtant reculé de 5 %. « L’utilisa-tion de bougies parfumées est unevraie tendance liée au fait de recevoirplus ses amis à la maison, et de vou-loir créer une ambiance, analyseJean-Mathieu Lagarde. Déjà les ven-tes sont reparties ces derniers mois. »

Pour dynamiser le rayon, Procterva aussi revoir l’emballage de sagamme d’aérosols Plaisir d’Air. Avecces initiatives, le groupe compte re-lancer le marché des désodorisantsqui, après quatre ans de croissance(+ 23 % entre 2004 et 2008), a connuune baisse de 3 % l’an dernier, à303 millions d’euros, selon Nielsen.Une campagne télévisée va soute-nir ces lancements, avec l’objectifd’attirer de nouveaux consomma-teurs : plus d’un tiers des foyersfrançais n’achètent aucun produitpour lutter contre les mauvaisesodeurs. Ceux qui le font limitentleurs achats à 4 par an, soit un pa-nier moyen de 15 euros.

DOMINIQUECHAPUIS

Procter & Gamble accélèresur le marché des désodorisants

Après l’achat d’Ambi Pur auprès de Sara Lee, autorisé vendredi par Bruxelles,le groupe américain fait des désodorisants un axe stratégique.Avec samarque Febreze, il se lance sur lemarché des bougies parfumées.

ÉNERGIE Le Parlement a adopté un projet de loi annulant l’interdiction de construirede nouveaux réacteurs nucléaires. La loi autorisera la construction des tranchessur des sites existants à partir du 1er janvier prochain.

Loin de sortir du nucléaire, laSuède envisage de construirede nouvelles centrales. Seize

mois après la décision du gouver-nement suédois de revenir sur sadécision de fermer progressive-ment les dix réacteurs nucléairesdu pays, le Parlement a adoptéjeudi un projet de loi annulant l’in-terdiction de construire des réac-teurs nucléaires. La loi autorisera laconstruction sur des sites existants,à partir du 1er janvier prochain, detranches appelées à remplacer lesréacteurs vieillissants qui produi-sent environ 40 % de l’électricité dupays.

Signe que le sujet reste sensibledans le pays scandinave, le projet aété adopté par 174 voix contre 172 àl’issue d’un débat qui conjuguait ladéfense des sources d’énergie fai-bles en carbone et les craintesqu’inspire le nucléaire pour l’envi-ronnement. D’après des sondagesrécents, la plupart des Suédois sontfavorables au maintien des centra-les nucléaires.

Mais le vote de jeudi ne garantitpas nécessairement l’avenir desréacteurs du pays. L’opposition decentre gauche, actuellement aucoude-à-coude avec le centre droitau pouvoir dans la perspective desélections prévues en septembre

prochain, abrogera la nouvelle loi sielle sort victorieuse des urnes, a dé-claré Tomas Eneroth, porte-parolesocial-démocrate pour les ques-tions énergétiques. « Bien entendu,nous la déchirerons en morceaux »,déclarait-il jeudi avant le vote.

CatastrophepétrolièreEn 1980, les Suédois s’étaient pro-noncés par référendum pourl’abandon progressif des réacteursvers 2010. La catastrophe de Tcher-nobyl (1986) devait renforcer lescraintes liées à l’atome.

La lutte contre le réchauffement

climatique a provoqué un regaind’intérêt pour cette énergie quiémet beaucoup moins de CO2 queles centrales à charbon ou à gaz.Outre la France, la Grande-Breta-gne, l’Italie et la Finlande prévoientde construire de nouveaux réac-teurs. « Voici quelques mois, la me-nace climatique dominait le débatsur l’environnement, a déclaré leministre de l’Environnement, An-dreas Carlgren. A présent, c’est lacatastrophe pétrolière du golfe duMexique qui retient l’attention dumonde en lui inspirant de l’hor-reur... Ce sont les deux faces d’une

même pièce, c’est-à-dire que nousdevons laisser derrière nous la dé-pendance à l’égard du pétrole et desénergies fossiles. »

THIBAUTMADELIN

Nucléaire : la Suède accepte deconstruire de nouvelles centrales

Evolution des ventes 2009/2008Le marché des désodorisants

« Les Echos » / Source : Nielsen

Diffuseursà piles

Désodorisantstextiles

Diffuseurs continus

Bougies

Désodorisantspour voiture

Aérosols

Diffuseurs électriques

Autres (sprays par clic,brûleurs, etc.)

+ 11 %

+ 3 %

– 5 %

– 5 %

– 6 %

– 7 %

– 17 %

– 2 %

Total marché :303 millions

d’euros(– 3 %)

AVEC NICOLAS BARRÉ ET MARIE-SOPHIE CARPENTIERDANS «LES ECHOS DE L’ÉCO»

SUR

À 21h15 DU LUNDI AU VENDREDI

AUTOMOBILE

La disgrâce de Toyota continuesur le marché américain. La mar-que japonaise à la réputation d’or-dinaire irréprochable s’est écrou-lée à la 21e place au classementannuel du cabinet spécialisé JDPower, qui mesure, aux Etats-Unis, le nombre de problèmesconstatés par des clients, lors destrois premiers mois d’utilisationd’une voiture neuve. Au total,82.000clients de 33 marques diffé-rentes ont été sondés. L’an dernierencore, Toyota pointait à la 6e po-sition.

Pis, pour le père de la Prius etde la berline Camry, c’est la pre-mière fois depuis la création decette étude, voilà vingt-quatre ans,qu’il passe sous la moyenne géné-rale du marché américain (109défauts pour 100 voitures), avec117 problèmes pour 100 modèles.Quant à sa filiale haut de gammeLexus, elle émarge certes au4e rang, mais elle était à la pre-mière place l’an dernier.

« Nous sommes déçus, mais pasvraiment surpris », a indiqué JimLentz, le président de ToyotaUSA. Car cette étude a été menéeentre février et mai dernier, enpleine campagne de rappels mas-sifs chez les concessionnaires, etalors que le PDG de Toyota étaitsommé de s’expliquer au Congrèssur ses problèmes de qualité.

Ford en net progrèsSelon JD Power, les problèmes in-criminés par les clients sont sou-vent ceux faisant précisémentl’objet des rappels, sur les pédalesd’accélérateur et les tapis de sol. Ilfaudra donc encore un certaintemps avant de redresser l’imagedu groupe.

A contrario, Ford est en net pro-grès dans cette étude, entrantpour la première fois dans le

Top 5. Une place d’autant plusenviable qu’il y est le seul généra-liste : les quatre premiers sont eneffet des labels haut de gamme(Porsche, Acura, Mercedes-Benzet Lexus) qui passent plus detemps à peaufiner la finition desvéhicules. Les autres marques pu-rement américaines, en revanche,ne brillent pas particulièrement.

Les 4 blasons conservés par GMsont tous sous la moyenne natio-nale, qu’il s’agisse de Cadillac(13e), Chevrolet (14e), Buick (18e),ou GMC (25e). Mais la maisonChrysler, désormais adossée àFiat, fait bien pire : Chrysler finiten 23e position, Jeep en 27e etDodge en 28e place. Pourtant, l’ab-sence de nouveaux modèlesaurait normalement dû jouer ensa faveur, car les incidents sont enthéorie moins fréquents sur lesautres véhicules.

D. F.

Fiabilité des voitures :Toyota en disgrâceaux Etats-Unis

1

2

3

4

5

6

7

21

31

33

32

Le classement des marquesaux Etats-Unis

« Les Echos » / Source : JD Power

Porsche

Acura

Mercedes-Benz

Lexus

Ford

Honda

Hyundai

Toyota

Volkswagen

Mitsubishi

Land Rover

83

86

87

88

93

95

102

117

135

146

170

Nombre de problèmes rapportés par des clientssur des voitures lors des trois premiers mois

d’utilisation (pour 100 véhicules)

EN BREF

La boisson anti-ébriété fait profil basLa société luxembourgeoise qui commercialise depuis vendredi uneboisson censée diminuer l’alcoolémie a finalement fait disparaître deson site Internet toute référence à ses vertus supposées, comme l’enavait enjoint la Direction générale de la concurrence, de laconsommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Perçuecomme une incitation à l’alcoolisme, cette boisson vendueuniquement sur Internet était au centre d’une vive polémique. Lesecrétaire d’Etat à la Consommation, Hervé Novelli, avait saisi laDGCCRF, estimant que les vertus anti-ébriété de l’Outox ne reposaientsur une aucune preuve scientifique.

En %, en 2009

La part du nucléaire dans la production d’électricité

« Les Echos » / Source : IAEA PRIS

France

0 10 20 30 40 50 60 70 80

BelgiqueSlovaquie

UkraineArménieHongrieSuisse

Slovénie

Corée du SudRép. tchèque

SuèdeBulgarie

Finlande

Note : La Lituanie a fermé son unique centrale nucléaire fin 2009.

ESPACE Eumetsat, l’agence qui distribue les imagesmétéo aux Etatsmembres, et l’Agence spatiale européenne doivententériner le choix des industriels d’ici à la fin dumois de juin, sauf imprévu. L’enjeu : un contrat de 1,5milliard d’eurospour 6 satellites. Le projetMTG avait donné lieu à une féroce bataille de leadership entre la France et l’Allemagne.

Tout auréolé du mégacontratremporté avec Iridium pour laconstruction des 81 satellites de lafuture constellation de l’opérateuraméricain, Thales Alenia Space(TAS) devrait accrocher une autremédaille à son tableau de chasseprochainement. En Europe cettefois-ci. C’est aujourd’hui et de-main en effet que le conseild’Eumetsat, l’agence qui fournitles images météo aux Etats mem-bres, met au vote l’ouverture dubudget de MTG, le projet de satel-lites météo de troisième généra-tion.

La semaine prochaine, le30 juin précisément, l’Agence spa-

tiale européenne soumettra à soncomité de politique industrielle laproposition contractuelle de TASet d’OHB, retenue face à l’offred’EADS Astrium. Evaluée à1,5 milliard, cette propositionporte sur la construction des6 satellites de MTG. Si l’on ajouteles volets lancements et stationsau sol notamment – qui restent àattribuer –, la facture totale duprojet grimpe à un peu plus de2,5 milliards.

Sauf imprévu, la filiale du fran-çais Thales et de l’italien Finmec-canica et son allié allemand peu-vent donc espérer signer lepremier contrat cet été. Recon-

duit jeudi dernier pour quatre ansà la tête de l’Agence spatiale euro-péenne, Jean-Jacques Dordainpourra alors refermer l’un desdossiers qui lui aura donné leplus de migraines depuis son en-trée en fonction, en 2003.

« Arbitrage à très haut niveau »Projet de très haute technologie,MTG a en effet donné lieu à uneféroce bataille de leadership entrela France et l’Allemagne, via leurschampions industriels respectifs,Thales Alenia Space et EADS As-trium respectivement. Fin 2008,lors de la dernière conférence mi-nistérielle de l’agence, les deux

pays s’étaient mis d’accord surune parité de financement duprojet, à hauteur de 34 % chacun.Mais depuis, les rumeurs de favo-ritisme ont empoisonné la procé-dure d’appel d’offres. Thales etOHB l’ont finalement emporté,mais pour balayer tout soupçon,l’agence a dû lancer un audit in-dépendant, lequel n’aurait rienmis au jour d’irrégulier (« LesEchos » du 22 mars).

« Les choses semblent aplaniesentre l’Allemagne et la France, etsurtout en Allemagne, entre le mi-nistère des Transports et de l’Eco-nomie. Il y a eu un arbitrage à trèshaut niveau, mais cela a été péni-

ble », commente-t-on de sourceproche. Fin mars, des négocia-tions exclusives ont donc étéouvertes avec le tandem TAS-OHB. Reste, pour les conclure, àpasser les deux dernières haies :

le vote du budget par le conseild’Eumetsat et l’approbation destermes contractuels envisagés parcelui de l’ESA.

ALAIN RUELLO ETALEXANDRE COUNIS (À BRUXELLES)

Satellites météo : dernière ligne droite pour Thales Alenia et OHB

TÉLÉGRAMMES

THALES. Le tribunal de Nanterre rendra son jugement le 8 juilletdans l’affaire opposant la CGT de Thales Avionics à la direction del’entreprise sur un projet de délocalisation à Singapour. Présenté enjuillet 2009, il se traduirait par 117 suppressions de postes sanslicenciement sur les sites de Meudon et du Haillan, tandis que77 emplois seraient créés à Vendôme et 41 à Singapour.

ROLLS-ROYCE. Le motoriste britannique a procédé vendredi aupremier essai en usine de son dernier-né, le moteur Trent XWB,destiné à équiper l’A350, le futur long-courrier d’Airbus. Rolls-Royceest pour l’heure le seul motoriste à équiper l’A350, dont le premierexemplaire doit être livré en 2013.

Retards. Le chantier du réacteurEPR finlandais a franchi une étapeclef, vendredidernier, avec l’instal-lation de la cuve, de plus de400 tonnes. Alors que le chantieraccuse près de quatre ans de re-tard, laposede lacuveétait lader-nière étape majeure des travauxde génies civils, achevés à plus de90%, selon Jean-PierreMouroux,responsable du chantier pour legroupe nucléaire français Areva,qui s’efforce de souligner les pro-grès accomplis. Entamée en sep-tembre 2005, la construction dutroisième réacteur de la centraled’Olkiluoto, dit OL3, devrait ini-tialement être réalisée en quatreans.Mais,d’après lederniercalen-drier, annoncé le 7 juin par Areva,le démarrage du réacteur ne de-vraitpas intervenir avant fin2012.

Lechantierde l’EPRfinlandaisfranchituneétapeclef

24 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSCOMMUNICATION

PRESSE La cour d’appel a annulé une procédure de l’Autorité de la concurrence lancéecontre le groupe Amaury dans le cadre de la guerre entre les quotidiens«Aujourd’hui Sport » et « Le 10 Sport ». L’Autorité se pourvoit en cassation.

L ’arbitrage a été rendu un anaprès la fin du match nul en-tre les deux quotidiens spor-

tifs « Aujourd’hui Sport » et « Le10 Sport » : la cour d’appel de Parisa rendu le 17 juin une ordonnancesusceptible d’enrayer une procé-dure de l’Autorité de la concur-rence lancée à l’encontre du groupeAmaury. L’éditeur de « L’Equipe »était soupçonné d’avoir abusé de saposition dominante pour évincer« Le 10 Sport ». Lancé en novem-bre 2008 par Michel Moulin, cenouveau titre venait chasser sur leterrain du grand quotidien dessports. Amaury avait alors contre-attaqué avec « Aujourd’hui Sport »,un quotidien basé sur le mêmeconcept low cost que « Le 10 » (ta-bloïd à 50 centimes). S’en était sui-vie une guerre sans merci entre lesdeux titres marquée par les accusa-tions de plagiat et de concurrencedéloyale de Michel Moulin. Le pa-tron du « 10 Sport » avait fini par

jeter l’éponge en mars 2009 en re-pliant son journal en hebdoma-daire… mais sans oublier de dépo-ser plainte contre Amaury pour« entrave à la libre concurrence ».

L’Autorité de la concurrence avaitalors diligenté le 12 mai 2009 unesérie de perquisitions spectaculai-res dans les locaux de « L’Equipe »,du « Parisien » et d’« Aujourd’huiSport ». Les enquêteurs cher-chaient des documents pouvantcorroborer les accusations deMichel Moulin à l’encontred’Amaury : pressions sur des kios-quiers pour ne pas diffuser« Le 10 », couplages publicitairesentre « Aujourd’hui Sport » et« L’Equipe » visant à évincer le nou-veau venu, etc.

Mais Amaury avait fait appelpour faire annuler la décision dejustice autorisant ces perquisitions.Jeudi dernier, le président de lac h a m b re d e ré g u l a t i o n d ela cour d’appel de Paris a donc pu-

rement et simplement annulé l’or-donnance du juge qui avait auto-risé le gendarme de la concurrenceà visiter les bureaux d’Amaury. Il aestimé que les présomptions del’Autorité de la concurrencen’étaient pas suffisantes pour justi-fier ces perquisitions, le juge nepouvant se satisfaire de « probabili-tés de présomptions ».

« Endroit de se défendre »Et à la grande satisfaction dugroupe Amaury, il a jugé que le lan-cement d’« Aujourd’hui Sport »n’était pas un acte anticoncurren-tiel : « Une entreprise disposantd’une position dominante est endroit de défendre ou développer sapart de marché lorsqu’elle est con-frontée à l’arrivée d’un concurrent »dès lors que son comportement est« loyal » et légitime. Ce qui était lecas selon la cour d’appel. En consé-quence, les opérations de perquisi-tions menées par l’Autorité de la

concurrence ont été annulées et lesdocuments saisis devront être resti-tués. Selon le cabinet d’avocatsWillkie Farr & Gallagher qui con-seille Amaury, « cette annulationanéantit la procédure diligentée à lahâte contre le groupe Amaury quasiexclusivement sur la base des décla-rations du plaignant ».

Mais l’Autorité de la concurrencen’a pas apprécié ce coup de siffletde la cour d’appel : elle va se pour-voir en cassation contre cette déci-sion, estimant apparemment avoirtrouvé de quoi continuer son en-quête contre Amaury. Elle devraitarguer que l’argument de la sensi-bilité particulière des entreprisesde presse aux perquisitions au re-gard du débat sur la protection dessources des journalistes ne tientpas dans ce dossier purement con-currentiel. Une analyse partagéepar Alain Ronzano, juriste à laCCIP. En autorisant ces perquisi-tions, « le juge n’a cherché en aucun

cas à attenter à la sacro-sainte li-berté de la presse et encore moinsaux droits des journalistes de proté-ger le secret des sources ».

Cette décision intervient alorsqu’ « Aujourd’hui Sport » a disparudes kiosques depuis un an. Amaurya arrêté les frais le 1er juillet 2009,trois mois après le forfait du« 10 Sport ». Les ventes des deuxquotidiens low cost n’ont jamais dé-passé les 30.000 exemplaires. Ironie

de l’histoire, « Le 10 » est redevenuquotidien à l’occasion de la Coupedu monde. Quant au groupeAmaury, il a aujourd’hui d’autressoucis : il vient d’annoncer son in-tention de céder « Le Parisien-Aujourd’hui en France » pour se re-centrer sur « L’Equipe ». Un projet decession qui suscite l’inquiétude dessalariés : une assemblée générale estprévue ce lundi à 16 heures au « Pa-risien ». JEAN-CHRISTOPHEFÉRAUD

Amaury gagneunemanche contrel’Autorité de la concurrence

Al’occasion de la Coupe du monde « Le 10 » est redevenu quotidien.

PRESSE

Deux offres vont s’affronter pour lareprise du « Monde ». Alors que ladate butoir est fixée à aujourd’huimidi, Stéphane Richard, le direc-teur général d’Orange, a annoncéhier dans un entretien au « Journaldu dimanche » que l’opérateurs’était associé à Claude Perdriel, lepropriétaire du « Nouvel Observa-teur » et au groupe espagnol demédias Prisa. Il devait présenter leprojet à son conseil d’administra-tion hier soir.

La participation d’Orange étaitattendue depuis que Claude Per-driel en avait fait état la semainedernière. Stéphane Richard con-firme que l’opérateur apportera autotal « de 50 à 60 millions d’euros ».Cet investissement comprendra lerachat au groupe Lagardère de ses34 % dans Le Monde Interactif(LMIA), la filiale du groupe quiédite Lemonde.fr et LePost. ClaudePerdriel avait annoncé mercredique la participation d’Orange à larecapitalisation du « Monde » se-rait comprise entre 20 et 25 mil-lions d’euros, sur un total de80 millions pour les deux associés.Les 34 % de Lagardère dans LMIAsont donc, en toute logique, valori-sés entre 25 et 40 millions d’euros.

Une offre plus « industrielle »L’arrivée de Prisa (« El País ») n’estqu’une demi-surprise. Commenous l’avions annoncé, le groupedirigé par Juan Luis Cebrian avaitfait part à Calyon de son intentionde remettre une offre aujourd’hui.Selon nos informations, l’accord aété conclu avec Orange et Perdrielvendredi en fin de journée. On nesavait pas précisément hier quellesomme serait investie par Prisa,mais une bonne source indiquaitaux « Echos » que le groupe espa-gnol apporterait 35 % de l’investis-sement total, tandis que ClaudePerdriel en fournirait 45 % etOrange 20 %. Prisa étant déjà ac-tionnaire du « Monde » à hauteurde 15 % (qui seront dilués après larecapitalisation), sa participationtotale dans le groupe ne serait pasau final très éloignée de celle deClaude Perdriel si leur offre l’em-portait. Mais il serait prévu que cedernier en soit l’opérateur.

Les membres du conseil de sur-veillance vont donc devoir se pro-noncer entre l’offre Orange-Prisa-Perdriel et celle du trio formé par le

mécène Pierre Bergé, le banquierd’affaires Matthieu Pigasse et lefondateur de Free, Xavier Niel,prête depuis au moins deux semai-nes. Si l’offre Orange-Prisa-Perdrielpeut être considérée comme plus« industrielle » que la seconde,puisqu’elle émane de deux grou-pes de presse, elle devra surmonterla suspicion d’avoir été poussée parl’Elysée. Car Eric Fottorino, prési-dent du directoire du « Monde », areconnu que Nicolas Sarkozy luiavait indiqué que l’offre Bergé-Pi-gasse-Niel ne trouvait pas grâce àses yeux. On sait aussi qu’AlainMinc, un proche du chef de l’Etat,œuvre en coulisse auprès de Prisa.Claude Perdriel avait jugé cetteidée « insultante » et Stéphane Ri-chard a défendu son intérêt pour ledossier. « Nous sommes motivéspar une logique économique et in-dustrielle. Je sais qu’on y voit uneintervention d’en haut. C’est faux ! »,a-t-il insisté auprès du « JDD ».

Les représentants des deux offresvont désormais devoir défendreleur dossier auprès des personnelsdu « Monde », et notamment de laSRM (Société des rédacteurs du« Monde ») dont la voix sera déter-minante : les deux candidats ontindiqué qu’ils ne maintiendraientpas leur offre contre les journalis-tes du « Monde ». Ceux-ci se pro-nonceront lors de l’assemblée gé-nérale de la SRM ce vendredi25 juin, avant le vote final duconseil de surveillance du 28 juin.

ANNE FEITZ

« Le Monde » : Orangeet Prisa s’allient à Perdriel

Stéphane Richard, directeurgénéral d’Orange.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 25COMMUNICATION

Al’heure où tant d’interro-gations se portent surl’avenir des médias et surle travail des journalistes,le quotidien « Les Echos »adopte une charte éthique

définissant les grands principes déonto-logiques qui doivent régir son fonction-nement.

Cette charte énumère les droits maisaussi les devoirs des actionnaires et des

journalistes dans l’exercice de leur mé-tier. Un comité d’indépendance éditorale(CIE) veillera au respect de cette chartequi fixe les principes garantissant l’indé-pendance de la rédaction et les règlesqui, sous l’autorité du directeur de larédaction, s’appliquent au traitement del’information. La charte éthique expliciteles relations entre les actionnaires et lesjournalistes et met en place les pro-cédures par lesquelles les éventuels

conflits doivent être résolus, notammentles conflits d’intérêts.

Cette charte est le fruit de longues ré-flexions : autour de nous, administrateursindépendants du journal « Les Echos »,ont travaillé des représentants de la So-ciété des journalistes « Les Echos » et del’actionnaire LVMH, ainsi que le PDG duGroupe Les Echos. L’équilibre entre droitset devoirs est, dans toute organisationhumaine, un dosage complexe. Il l’est

plus encore dans un journal, où coexis-tent et se confrontent parfois la libertéd’expression, l’indépendance des rédac-tions et le souhait légitime pour l’action-naire de développer son journal en assu-rant son équilibre financier et sonrayonnement dans le respect de sa tradi-tion.

Le résultat auquel nous sommes parve-nus nous paraît garantir que le journal« Les Echos » aura les moyens de conti-

nuer à s’affirmer comme la référence dela presse économique et financière enFrance et à figurer parmi les grands quo-tidiens nationaux.

ANDRÉ LÉVY-LANG,président du conseil de surveillanceNICOLASMOLFESSIS,administrateur indépendantALAIN VERNHOLES,administrateur indépendant

Le journal « Les Echos »a adopté sa charte éthique

PRÉAMBULE

L’association la Société desjournalistes de la société LesEchos (ci-après « SDJ ») quecomposent les journalistestitulaires d’une carte depresse ainsi que les docu-mentalistes de la société

souhaitant y adhérer, à l’exception desmembres de la direction et des directionsdes rédactions, a pour objet, conformé-ment à l’article 2 de ses statuts, de veiller àla défense de l’indépendance et du respectdes règles déontologiques au sein des jour-naux de la société.

De son côté, LVMH tient à réaffirmer, dansle respect des valeurs traditionnelles des« Echos », son attachement aux exigences dequalité et d’objectivité du journal, ainsiqu’aux principes d’indépendance et aux rè-gles déontologiques nécessaires à l’élabora-tion d’un journal économique et financierdu meilleur standard de qualité.

Dans le cadre de la présente charte, quiaura force obligatoire entre les parties et àlaquelle les statuts de la société Les Echosse réfèrent expressément, la SDJ, LVMH,les directeurs des rédactions, la société LesEchos (ci-après « les parties ») entendentrappeler leur profond attachement auxprincipes essentiels d’indépendance, li-berté, fiabilité, transparence et de qualitéde l’information.

La pérennité de ces principes est indis-pensable pour garantir l’indépendanceéditoriale et la qualité d’une informationcrédible et rigoureuse qui font la valeur despublications de la société.

DÉONTOLOGIELes parties rappellent leur attachement àl’ensemble des principes contenus dans laDéclaration des devoirs et des droits desjournalistes des 24 et 25 novembre 1971(voir annexe sur Internet).

Tout journaliste de la société (y comprisles directeurs de la rédaction et leurs ad-joints) et chacune des parties signatairespeuvent saisir le comité d’indépendanceéditoriale s’ils sont confrontés à un pro-blème d’ordre déontologique.

L’INDÉPENDANCEET LE TRAITEMENTDE L’INFORMATION

Principes généraux1. Les journalistes de la société Les Echosproclament leur attachement à leur indé-pendance vis-à-vis de ses actionnaires, an-nonceurs et de tous les pouvoirs notam-ment politiques, économiques, industrielset idéologiques.

Ils s’interdisent à ce titre toute dénatura-tion ou censure de la réalité aux seules finsde privilégier ou de pénaliser l’image d’uneentité ou d’un particulier. Dans l’exercicede leur métier, les journalistes s’interdisentde servir des intérêts particuliers ou ceuxde groupes, syndicats ou partis politiques.

Les journalistes s’interdisent toute situa-tion susceptible de créer un doute sur leurimpartialité. Le directeur de la rédactiondoit être informé de tout risque de conflitd’intérêts.

2. Les journalistes s’engagent à présenterles faits avec rigueur et honnêteté, ce prin-cipe s’appliquant également sans réservelorsque ces faits sont directement ou indi-

rectement liés à leurs actionnaires et/oudirigeants ou à leurs concurrents. Ils s’en-gagent à n’accepter aucun avantage, pré-sent, ni aucune promesse qui pourrait por-ter atteinte à leur indépendanceprofessionnelle.

Les journalistes s’engagent à respecterles dispositions légales et réglementairesen vigueur en matière d’utilisation d’infor-mations privilégiées. Ils s’interdisent égale-ment d’écrire à propos d’entreprises danslesquelles eux-mêmes ou leurs prochesdétiennent des participations significati-ves, c’est-à-dire de nature à créer des con-flits d’intérêts. Il est recommandé aux jour-nalistes détenant un portefeuille de valeursmobilières de mettre en place un mandatde gestion.

Les journalistes s’obligent à appliquer ledroit au respect de la vie privée ainsi que laprésomption d’innocence.

3. Les actionnaires du Groupe Les Echosproclament leur attachement à la qualitédes contenus et à l’indépendance des jour-nalistes. Ils rappellent leur attachement à ceque, dans la tradition libérale et non parti-sane du journal « Les Echos », celui-ci de-meure favorable à l’économie de marché età la liberté d’entreprendre.

Le directeur de la rédaction est le res-ponsable éditorial de la ligne et du contenudu journal dans le respect de la tradition dela publication. Il décide des éditoriaux etde leur contenu.

Les actionnaires, leurs représentants etles dirigeants des Echos s’interdisent d’in-tervenir dans le contenu éditorial des pu-blications du groupe (y compris dans lecadre de suppléments, partenariats, orga-nisations de conférences, études ouautres).

4. Le président du Groupe Les Echos nefait pas partie de ses rédactions. Il a natu-rellement le droit de s’exprimer dans lesmédias soit en tant que PDG du GroupeLes Echos, soit à un autre titre. Il doit veillerà faire apparaître clairement à quel titre ilintervient publiquement.

Dans la plupart des cas (introductiond’un débat, conférence…), il apparaît entant que « PDG du Groupe Les Echos ». S’ilintervient dans une situation de type jour-nalistique, il le fait sans mention de safonction au Groupe Les Echos, simple-ment sous son nom. Il doit veiller à évitertoute situation de conflit d’intérêts.

Dans chaque cas, il décide en quelle qua-

lité il intervient. Il prend l’avis des adminis-trateurs indépendants si cela lui semble né-cessaire. Les administrateurs indépendantspeuvent en toute hypothèse exprimer leurposition ; ils en informent le Comité d’indé-pendance éditoriale.

Par ailleurs, les journalistes du GroupeLes Echos ont vocation à intervenir aunom du journal dans les différents médias(débats télévisés notamment). Ils y sontencouragés par la direction.

5. Les actionnaires et dirigeants des Echoss’engagent à signaler au comité d’indépen-dance éditoriale toute modification au ca-pital du Groupe Les Echos.

Pratiquesrédactionnelles1. Traitement de l’actionnaire et de ses so-ciétés :Toute référence, sauf quand elle est non-si-gnificative, au groupe LVMH, sa ou sesmaisons mère, ses filiales, et son ou sesactionnaires principaux, actuellement Ber-nard Arnault, doit faire apparaître la men-tion « propriétaire des “Echos” » ou, dansle cas de filiales, « Groupe LVMH, proprié-taire des “Echos” ». Et le cas échéant « pro-priétaire d’“Enjeux” », « propriétaire de“Capital Finance” » ou toute autre publica-tion du groupe. Avant publication, le direc-teur de la rédaction apprécie in fine le ca-ractère significatif ou non de cetteréférence.

Les journalistes du Groupe Les Echosréserveront à LVMH, aux sociétés qui luisont liées directement ou indirectement,ainsi qu’aux dirigeants et personnel de cesdifférentes entités, dans la relation des faitscomme dans leur appréciation, le mêmetraitement que celui dont sont assurées debénéficier les personnes et entités tierces.

2. Citations :Les journalistes peuvent s’accorder avec lespersonnes interrogées sur la faculté de re-lire les citations.

3. Interviews :« Les Echos » acceptent la relecture des in-terviews, par précaution, pour éviter touteerreur d’interprétation. La relecture n’a paspour objet la modification substantielledes propos tenus. Les questions ne peu-vent être modifiées.

Si la personne interrogée modifie subs-tantiellement son propos, le ou les auteursde l’interview peuvent, avec la direction dela rédaction, refuser de publier l’entretien.4. Droit de réponse :Les droits de réponse doivent respecter lalégislation en vigueur. Tout journaliste con-cerné par la publication d’un droit de ré-ponse doit en être informé avant sa publi-cation et doit être en mesure d’apporter seséventuels commentaires. Ceux-ci pourrontêtre publiés dans le journal avec l’accorddu directeur de la rédaction, après consul-tation du directeur de la publication.

5. Rectificatif :Tout journaliste concerné par la publica-tion d’un rectificatif doit être informé deson contenu avant sa publication.

6. Signature :Tout journaliste peut refuser de signer unarticle.

7. Publicité, promotion, partenariats :Publicité, promotion ou publi-rédaction-nels doivent être clairement identifiés defaçon à ce que le public ne puisse les con-fondre avec le contenu rédactionnel (ycompris photographies, graphiques ou vi-déos). Tout article résultant d’un partena-riat doit le mentionner de façon explicite etvisible. Les impératifs de publicité, de pro-motion et de partenariat ne peuvent in-fluencer les écrits des journalistes.

8.Voyages de presse :Les voyages de presse ont une finalité pro-fessionnelle. La mention « envoyé spécial »ne peut être utilisée, en cas de publicationd’un article, que dans l’hypothèse où lesfrais du voyage ont été pris en charge par lejournal. Dans l’hypothèse contraire, il nepeut être fait mention que du lieu où ontété collectées les informations.

9. Collaborations extérieures :Sans préjudice des interdictions et limita-tions résultant de leur contrat de travail, lesjournalistes ne peuvent prendre part à desopérations commerciales ou de communi-cation pour le compte de tiers.

Il n’en va autrement que s’ils intervien-nent en qualité de spécialistes, au nom des« Echos ». Ils doivent alors y être expressé-ment autorisés par le directeur de la rédac-tion.

10. Prêt de matériel :

Dans le cadre de la rédaction d’un articleportant sur des tests, la mise à dispositionde produits ou matériels ne doit pas dépas-ser une durée de trois mois.

11. Cadeaux :Les journalistes s’engagent à refuser toutcadeau qui apparaîtrait inapproprié ou ex-cessif, ou qui serait de nature à mettre encause leur indépendance.

Respect de la charte

1.Outre sa mission de protection de l’indé-pendance éditoriale des journalistes, le CIEveille au respect de la charte éthique etrédige un rapport d’activité annuel, sur lefondement du point 4 de l’accord sur l’in-dépendance éditoriale.

2. A cet égard, le CIE ne peut être saisi quede questions relatives au respect de lacharte éthique. Il n’a pas compétence pourse prononcer sur le contenu d’un article. Ilest tenu au respect des dispositions légalesvisant à la protection des sources.

3. Le CIE peut être saisi par un journalistedes « Echos », le directeur de la rédaction,la SDJ, un membre indépendant du conseilde surveillance, le directeur de la publica-tion ou l’actionnaire des “Echos” (le groupeLVMH) sur un sujet le concernant ou con-cernant directement sa ou ses maisonsmère, ses filiales, son ou ses actionnairesde contrôle. Sa saisine est confidentielle.

4. La saisine du CIE doit faire état de la oudes questions relatives au respect de lacharte éthique qui justifient son interven-tion. Le CIE refuse d’instruire et déclareirrecevable toute demande étrangère àl’application de la présente charte.

5. Le CIE émet un avis, adressé au direc-teur de la rédaction, à l’auteur de la saisine,et à l’intéressé. Les membres du CIE sonttenus au respect du secret des délibéra-tions. Le CIE n’a pas compétence pour pro-noncer des sanctions à l’encontre des jour-nalistes.

6. Le rapport annuel rend compte sousforme anonyme des questions dont le CIEa été saisi et des avis rendus. Pourront yêtre suggérées des adaptations de la pré-sente charte éthique.

7. La présente charte est remise à chacundes membres des rédactions et aux diri-geants des “Echos”. Elle est publiée sur lesite des Echos”.

8. Tout nouvel actionnaire, dirigeant de lasociété Les Echos ou membre des direc-tions des rédactions devra expressémentmanifester son adhésion aux principes dela présente charte.

9. A cet égard, LVMH et Groupe Les Echoss’engagent à subordonner tout transfert detout ou partie de leur participation au capi-tal du Groupe Les Echos, à l’adhésion et àla signature de la présente charte par lecessionnaire de leur participation.

PUBLICITÉLa présente charte sera publiée dans lequotidien « Les Echos » le jour de son en-trée en vigueur.

Elle sera disponible à tout moment sur le(ou les) site(s) Internet de la sociétéLes Echos.

SDJ LVMHGROUPE LES ÉCHOS

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26 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSTECHNOLOGIES DE L'INFORMATION

INFORMATIQUE

Pour Tata Consultancy Services(TCS), le chemin de la croissancepasse par l’Europe. De passage àParis, jeudi dernier, NatarajanChandrasekaran, le patron de la so-ciété de services informatiques in-dienne, a réaffirmé aux « Echos »sa volonté d’ancrer la filiale du con-glomérat Tata dans le paysage desSSII sur le Vieux Continent, et no-tamment en France. « Le marchéeuropéen représente 27 % de notrechiffre d’affaires actuellement.Noussouhaitons le faire progresser à 35%d’ici trois à cinq ans. Et nous allonsréaliser les investissements nécessai-res pour cela. » Le Royaume-Uni,marché de prédilection historiquepour les sociétés indiennes, repré-sente encore les deux tiers de l’acti-vité de TCS en Europe. Mais la pro-p o r t i o n d e v r a i t s’ i n v e r s e régalement dans les prochaines an-nées pour basculer à un tiers. LaFrance, qui représente seulement2 % du chiffre d’affaires européen,sera, avec l’Allemagne, une destina-tion d’investissement privilégiée.

« La France et l’Allemagne sont àla fois des marchés importants maisaussi singuliers, dans lesquels il estnécessaire d’avoir une présence lo-cale forte pour rassurer les clients etremporter des contrats. » C’est danscette perspective que TCS a officiel-lement nommé, au début du mois,une direction bicéphale pour son

activité française composée d’undirecteur général indien et d’uneresponsable des ventes et du déve-loppement française. Depuis envi-ron six mois, la filiale de Tata estpassée dans une phase d’expan-sion rapide des effectifs dansl’Hexagone, avec par exemple le tri-plement des forces de vente et deconseil. La production des servicesreste en majorité réalisée par desopérateurs indiens. « Il y a une vraiedemande pour les solutions offshore[NDLR : externalisées] en France.Mais il y a aussi un besoin de con-tact local. » Un raisonnement quicorrobore les résultats d’une étudeIfop commandée en mai par unautre leader indien des services in-formatiques, HCL. Cette étudeconcluait que plus de la moitié desPME françaises rechignent encoreà faire confiance aux acteurs in-diens. L’un des blocages réside no-tamment dans cette complexité àgérer un prestataire à distance.

Croissance àdeux chiffresL’essentiel de la croissance sur lecontinent européen devrait se fairede manière organique. « Historique-ment, c’est ainsi que le groupe s’estconstruit. » Mais Natarajan Chan-drasekaran n’exclut pas de réaliserquelques acquisitions en Francedans les années à venir. « Il n’y a pasde cibles précises. L’important, c’est

de renforcer notre crédibilité et notrelégitimité sur ce marché. »

Pour l’instant, le patron de TCSreconnaît que la reprise de l’activitédans les services informatiques estplus lente en Europe qu’aux Etats-Unis, où le groupe réalise 53 % deson chiffre d’affaires, ou dans lespays émergents, autre axe stratégi-que d’investissement. « Mais les op-portunités existent. » NatarajanChandrasekaran compte sur uneprésence croissante sur le conti-nent européen pour alimenter lacroissance à deux chiffes, prévuesur l’exercice en cours (clos le31 mars 2011). L’an dernier, la SSIIindienne avait subi le ralentisse-ment de l’économie mondiale et la

suspension de certains projets d’in-frastructures informatiques, no-tamment dans les télécoms. Con-séquence : le chiffre d’affaires avait« seulement » augmenté de 5 %, à6,3 milliards de dollars. En revan-che, TCS avait réussi à faire pro-gresser ses marges, grâce à unebonne adaptation de la structurede coûts.L’activité est bien repartiedepuis le dernier trimestre 2009.« La situation s’améliore tous lesmois. La crise a fait émerger une in-dustrie des services informatiquesplus forte, car les clients ont besoinde davantage d’efficacité dans leurarchitecture informatique pour re-trouver la croissance. »

ROMAINGUEUGNEAU

L’indien TCS veut se renforcer en Europe

Le patron de Tata Consultancy Services croit au potentiel dumarché européendans les services informatiques. La SSII indienne accélère les investissementsen France, où son chiffre d’affaires est encoremarginal.

TÉLÉGRAMMES

SNEP. Denis Ladegaillerie, le président de Believe Digital, a été éluprésident du syndicat regroupant les principales maisons de disquesfrançaises. Il sera assisté d’un vice-président, Olivier Montfort, leprésident d’EMI France.

OI. Le président brésilien, Lula, aurait promis au patron de l’opérateurOi qu’il s’opposerait à un rachat par un groupe étranger, selon« O Estado de São Paulo ». Portugal Telecom pourrait vendre saparticipation dans Vivo, un autre opérateur brésilien, et se tournervers Oi afin de garder un pied dans ce marché en forte croissance.

Les opérateurs mobiles saisissentle Conseil d’Etat au sujet de la copie privéeL’Association française des opérateurs mobiles (Afom) s’est jointeau recours des constructeurs de matériels électroniques devantle Conseil d’Etat à l’encontre de la décision prise par la commissionen charge de la rémunération pour copie privée. Cette décision,effective depuis le 1er janvier 2009, assujettit la grande majoritédes terminaux mobiles à la redevance pour copie privée et non plusles produits en fonction de leur capacité de stockage numérique.L’Afom « réfute l’inclusion des téléphones mobiles dédiés à la seulelecture d’œuvre, alors que seuls les supports dédiés à l’enregistrementdoivent être pris en compte au titre de la rémunération pour copieprivée ». En outre, « de nombreux forfaits proposés par les opérateursincluent aujourd’hui le téléchargement de fichiers musicaux,s’acquittant de facto du paiement de droits d’auteur », fait valoirl’association.

Alcatel-Lucent envisage de logerses activités services en IndeAlcatel-Lucent envisage de localiser le siège de ses activités logicielset services en Inde. La décision devrait être prise « au cours desprochaines semaines ou prochains mois », a indiqué Ben Verwaayen,le directeur général de l’équipementier télécoms. Une telle décisionimpliquerait un investissement de l’ordre de 500 millions de dollarspour le groupe franco-américain. « Si vous regardez l’environnementconcurrentiel, vous devez vendre vos produits et services dansle monde entier. C’est la première obligation pour être compétitif »,a expliqué Ben Verwaayen. « Le niveau des coûts est la secondeobligation et la flexibilité, la troisième », selon le directeur générald’Alcatel-Lucent. « Sur ces trois points, je pense que l’Inde a un rôleimportant à jouer », a-t-il continué.

INTERNET Selon le secrétariat d’Etat chargé de la Prospective et du Développementde l’économie numérique, la consultation publique a permis de dégagerquelques pistes pourmettre d’accord opérateurs et fournisseurs de services.

C e ne sont pas encore despropositions concrètes,mais des « pistes ». Jusqu’ici

plutôt abstrait, le débat sur la neu-tralité du Net prend forme avec lapublication, ce lundi, des contribu-tions recueillies par le secrétariatd’Etat chargé de la Prospective etdu Développement de l’économienumérique. Ce sont 120 avis quiont été émis durant la consultation,un tiers provenant de profession-nels, le reste de particuliers. Et, se-lon Nathalie Kosciusko-Morizet,« ces contributions ont permis de semettre d’accord sur certains princi-pes. Ceux d’un Internet ouvert : lagestion des flux peut éventuellementse faire mais de manière ponctuelleet transparente, et le régulateur doitavoir davantage de poids. Là où lespoints de vue divergent franche-ment, c’est sur l’équité économiqueentre les acteurs. »

La régulation pourrait prendre laf o r m e d’ u n e p ro c é d u re d erésolution des litiges, faisant inter-venir plusieurs organismes (Arcep,Autorité de la concurrence, etc.).« Dans ce domaine, il faut simplifierles mécanismes, les renforcer et ins-

taurer un guichet unique pour trai-ter en amont les litiges entre opéra-teurs et fournisseurs de services »,précise la secrétaire d’Etat. La posi-tion de l’Arcep en sortirait renfor-cée.

Sur la question de l’équité écono-mique, les positions paraissent pluscompliquées à infléchir. La ten-

dance serait de faire partici-per les fournisseurs de ser-vices au financement desréseaux, comme les opéra-teurs télécoms le deman-dent. L’explosion de la vidéosur Internet et sur mobilemenacerait de saturer lesréseaux des opérateurs. Unargument réfuté par lesfournisseurs de services, re-groupés notamment ausein de l’Asic (Associationdes services Internet com-munautaires). Certains ac-teurs, comme Google, Mi-crosoft ou Amazon, fontaussi valoir qu’ils investis-sent déjà dans leurs propresréseaux. Pour arbitrer ceproblème, Nathalie Kos-ciusko-Morizet appelle à

une analyse poussée du marché del’interconnexion entre opérateurset fournisseurs de services. L’idéeest d’y voir plus clair sur l’apport dechacun aux réseaux aujourd’hui.

Autre volonté de la secrétaired’Etat : élargir le débat aux moteursde recherche et aux terminaux.Pour NKM, « opposer opérateurs de

réseau et fournisseurs de services se-rait réducteur. Quand on parle d’In-ternet non discriminatoire, il fautaussi qu’aucun “gros” fournisseur deservice n’interdise l’accès aux pe-tits ». Des problèmes de référence-ment sur les moteurs auraient eneffet été soulevés lors de la consul-tation.

Pasde loi ?Enfin, il n’est pas certain que le rap-port de la secrétaire d’Etat, qui doitêtre remis au Parlement débutjuillet, ne débouche sur une loi.« Ce serait un signe plus fort, maiscela voudrait aussi dire plus de lour-deur et des délais supplémentairesdans la mise en œuvre. » Les pro-chains débats seront en tout casparticulièrement attendus, d’autantque la Commission européenneva, elle aussi, se pencher sur le su-jet. Un Livre blanc sur la neutralitédu Net devrait ainsi sortir àl’automne.

NICOLASRAULINELire l’éditorial de David Barrouxpage 16.i L’interviewvidéodeNKMsur lesechos.fr/tv

NathalieKosciusko­Morizet prônedes règles pour laneutralité duNet

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaired’Etat chargée de la Prospective et duDéveloppement de l’économie numérique.

DENIS/REA

EN BREF

Wyser-Pratte conteste le vote de l’AGde Lagardère devant l’AMF

Guy Wyser-Pratte (photo) a écrit àl’Autorité des marchés financiers (AMF)pour demander une enquête sur ledécompte des voix sur ses résolutionsprésentées lors de l’assemblée généralede Lagardère fin avril, a révélé le site de« L’Expansion ». « Mon client a des doutessérieux quant aux résultats affichés », écritl’avocat du financier dans son courrier.D’ajouter : « Il est quasiment certain que

les résultats annoncés ne reflètent pas la réalité des votes exprimés. »Guy Wyser-Pratte, qui détient 0,53 % du capital du groupe Lagardère,estime que le teneur de compte n’a pas pu prendre en comptedes bulletins exprimés en sa faveur « pour des raisons techniques.Les deux résolutions déposées par le financier ont été rejetées parles actionnaires lors de l’assemblée générale de Lagardère. Guy Wyser-Pratte fait campagne pour un changement de gouvernance à la têtedu groupe Lagardère et le lancement d’une revue stratégiquedes actifs.

INFORMATIQUE Devant le recul de sa part demarché sur les antivirus grand public et la concurrence des logiciels gratuits,la firme californienne déploie sa stratégiemultisupport. Elle vient de lancer une nouvelle gamme de produitsvisant à protéger notamment les « smartphones », les tablettes ou les téléviseurs connectés.

Les virus sont attendus depuis plu-sieurs années sur les téléphonesportables, mais, pour le moment,peu d’attaques ont encore touché legrand public. C’est sans doute cequi explique que les sociétés de sé-curité ayant tenté de se diversifierau-delà du PC n’ont jamais réussi àimposer leurs produits. A com-mencer par Symantec, dont la ver-sion mobile de Norton n’a jamaisatteint les chiffres de sa version PC.La firme californienne reste pour-tant convaincue que les appareilsconnectés sont un marché à fortpotentiel. « Le marché des PC tendà la stabilité, mais la protection destéléphones mobiles, par exemple, va

considérablement se développerdans les années à venir », expliqueDan Nadir, chef de produit NortonEverywhere. Le chiffre d’affaires dela société a reculé de 3 % sur l’en-semble de l’année fiscale 2010, à6 milliards de dollars. Et, depuispeu, ce sont les activités de stoc-kage et de management des don-nées qui tirent son activité. L’antivi-rus grand public Norton n’est plusle principal gisement de crois-sance, d’autant qu’il n’est plus sys-tématiquement embarqué par dé-faut dans Windows. Sa part dem a r c h é s ’é r o d e ( d e 5 2 %aujourd’hui, elle pourrait tomber à47 % d’ici à cinq ans, selon Trefis).

Le marché des antivirus grand pu-blic, dans son ensemble, rentredans le rang : selon Gartner, lacroissance mondiale s’est établie à4 % en 2009 après des années deprogression à deux chiffres. Les lo-giciels de sécurité pour mobilepourraient, eux, peser pour unquart des revenus du marché àl’horizon 2014 (selon Infonetics).

Segmentationde l’offreSymantec a donc revu sa stratégieet sa gamme pour téléphones, ta-blettes et autres téléviseurs connec-tés, en la segmentant en trois pro-duits : l’un destiné à protéger les« smartphones », un autre posi-

tionné sur les nouveaux appareilsconnectés (lecteurs Blu-ray, télévi-seurs…) et le dernier visant à proté-ger tous les appareils utilisant unnavigateur dans le foyer (iPad, ordi-nateur) et qui sécurise l’accès auxsites via l’adresse IP de l’utilisateur(« Norton DNS »). Dans le domainedu mobile, la priorité n’est pas en-core de détecter les virus et les atta-ques. « On parle beaucoup des virussur mobile, mais les téléphones évo-luent dans un environnement en-core assez contrôlé, affirme Dan Na-dir. La vraie préoccupation des gens,aujourd’hui, c’est de pouvoir blo-quer leur téléphone en cas de perte,pour protéger leurs données. » Sy-

mantec a donc lancé en versionbêta une application Android, il y adeux semaines, qui bloque le télé-phone perdu par l’envoi d’une-mail. L’utilisateur a aussi la possi-bilité de bloquer un contact, enl’empêchant de l’appeler ou de luienvoyer un SMS. Certaines appli-cations peuvent également êtrebloquées, exactement de la mêmemanière qu’une pièce jointe sur une-mail. « Les virus ne sont pas en-core perceptibles sur mobile, mais cen’est qu’une question de temps,ajoute Dan Nadir. Les plates-formessont de plus en plus ouvertes. » An-droid, qui fonctionne de manièreouverte, serait ainsi plus exposé à

de futures attaques qu’iTunes. Enune semaine, l’application a été té-léchargée 10.000 fois.

Ce positionnement s’accompa-gne aussi d’un changement de mo-dèle pour la société. L’applicationmobiles est ainsi proposée gratuite-ment en version bêta. « Nousn’avons pas encore décidé de la poli-tique tarifaire et d’un éventuel coûtpar la suite », précise Dan Nadir.Même stratégie pour l’offre NortonDNS, elle aussi gratuite. Objectif deces produits d’appel : populariserles pratiques de sécurisation sur lesnouveaux appareils connectés etfaire basculer les utilisateurs vers leslogiciels payants. N.R.

Symantec tente de se diversifier au-delà du PC

Motorola injecte de l’argentdans sa filiale mobile

Motorola est en passe de racheterla majeure partie de sa dette et s’apprêteà injecter des liquidités dans la filialede combinés mobiles. Le fabricantde téléphones mobiles a l’intention descinder en deux ses activités, avec d’uncôté la branche terminaux mobiles etMotorola gardant les équipementsde télécommunications. Selon le « WallStreet Journal », entre 3 et 4 milliards

de dollars devraient être investis dans cette nouvelle entité, MotorolaSolutions, qui sera dégagée de certaines de ses obligations, notammenten matière de retraites. Cette scission, longtemps retardée, seraeffectuée au premier trimestre 2011, a promis le groupe de Chicagole 11 février dernier. L’opération semble désormais possible avec lesbonnes ventes des « smartphones » de Motorola, notamment du Droid(photo), équipé du système d’exploitation Android, de Google.

Dans le Top10mondial

Fondé en 1968, Tata Consultancy Services est le pionnier des sociétésindiennes de logiciels et de services informatiques. Il avait été créé à l’originepour servir les autres filiales du conglomérat indien. Aujourd’hui, il fait partiedes leaders du secteur en Inde, avec Infosys,Wipro et HCL, et a intégré leTop 10 des SSII mondiales. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 6,3milliards dedollars à l’issue de l’exercice 2009-2010, en hausse de 5,4%.Malgré la crise,le groupe a réussi à faire progresser samarge opérationnelle de près de3 points, à 26% du chiffre d’affaires. Le résultat net a bondi de 30% pour sehisser à 1,4milliard de dollars. Bien implanté aux Etats-Unis (54%desrevenus) et dans la finance (44%), TCS profite de la reprise plus nette del’activité sur cette zone géographique et ce secteur en particulier. La sociétéprévoit d’embaucher environ 30.000 ingénieurs cette année. Aujourd’hui,93%des 160.000 employés du groupe sont indiens.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 27SERVICES

SPORT La défaite de l’équipe de France face auMexique et l’« affaire Anelka »mettent à rude épreuve les sponsors. La Fédération française de footballs’est toutefois prémunie contre les risques financiers.

Etrillée de toute part par les cri-tiques, l’équipe de France defootball est dos au mur. Son

match calamiteux contre le Mexique,suivi du psychodrame sur les injuresprononcées par Nicolas Anelka, a faitbien plus que raviver la polémique àpropos de ses performances, de sonsélectionneur sur le départ, Ray-mond Domenech, et de l’arrogancede ses joueurs. Elle ébranle tout l’édi-fice français du football.

En première ligne, la Fédérationfrançaise de football (FFF) pourradifficilement échapper, cette fois-ci, àsa remise en cause. Son président,Jean-Pierre Escalettes (soixante-quinze ans), qui a soutenu, contrevents et marées, Raymond Dome-nech, aura fort à faire pour aller auterme de son mandat en 2012. Déjàcritiqué pour l’absence d’une gou-vernance transparente et pour la ma-nière dont il a désigné Laurent Blanccomme successeur de RaymondDomenech, il pourrait être remplacépar Fernand Duchaussoy, le prési-dent de la Ligue du football amateur.« Pour faire bouger le système, il fautquel’Elysées’enmêle »,observetoute-fois un proche de la FFF.

A contrario, son directeur financierpeut dormir sur ses deux oreilles, sonfinancement, assuré entre 60 % et65 % à travers l’équipe de France, estverrouillé. Les contrats de parrainageont été renouvelés récemment pourquatre ans. Pour la seule sai-son 2010-2011, les Bleus représen-tent 18,5 millions d’euros de revenusau titre des nouveaux contrats desponsoring, qui s’appliquent pourquatre ans une fois achevée la Coupedu monde. A cela s’ajoutent les droits

de retransmission à la télévision. En-fin, avec les 42,6 millions d’euros paran assurés par l’équipementier Nike,qui remplace Adidas à partir de jan-vier 2011, Gilles Dumas, directeur del’agence de marketing Sportlab, cal-cule que la FFF compterait sur « plusde 70 millions d’euros par an » surquatre ans contre environ 25 millions

par an pour la période précédente !Pour les sponsors, comme pour TF1,la situation n’est évidemment guèreconfortable. Hier, l’enseigne de res-tauration rapide Quick a annoncéqu’elle retirait ses publicités avec lefootballeur Nicolas Anelka. Le spottélévisé diffusé depuis mercredi der-nier avec le joueur était censé marte-

ler les écrans jusqu’à la fin du mois…L’équipementier Adidas, dont le con-trat s’arrête à la fin de l’année, pour-rait notamment subir un « manque àg a g n e r d e 2 0 0 . 0 0 0 à300.000 maillots », juge Gilles Du-mas. Mais Nike peut se mordre lesdoigts d’avoir misé une telle sommesur une équipe que les Françaisn’aiment plus.

Au-delà, le retour sans gloire del’équipe de France fera d’autres dé-çus. Les parieurs en ligne, le quoti-dien sportif « L’Equipe », mais aussiun grand nombre de cafés et brasse-ries. Même les livreurs de pizzas sedésolent.« L’élimination,probable,del’équipe de France n’est pas une bonnenouvelle », admet Frantz Lallement,patron du réseau La Boîte à Pizza, etd’expliquer : « La Coupe du mondeconstitue notre plus gros apporteurd’activité. Un match à 20 h 30 del’équipe de France représente de 50 %à 100 % de chiffre d’affaires en plus.Plus on avance dans la compétition,plus l’impact augmente. Pour lesautres équipes, l’effet induit est de 20 à30 % si elles sont de premier plan. »

CHRISTOPHEPALIERSElire aussi en dernière page.

Football : le naufrage des Bleusest aussi unemauvaise affaire

Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football.

AFP

Les mauvaises performances del’équipe de France de football don-nent des sueurs à la premièrechaîne et à son cours de Bourse.Vendredi après la défaite des Bleus2 à 0 contre le Mexique jeudi, l’ac-tion TF1 a cédé 0,84 % après avoirperdu en cours de séance près de3 %. Ce, bien que le match ait per-mis à la Une de réaliser sameilleure audience de l’année avec15,2 millions de téléspectateurspour une part d’audience de 56 %,selon Médiamétrie, et lui ait rap-porté un chiffre d’affaires publici-taire brut de 5,7 millions d’euros,selon Yacast. Pour la Une, la ren-contre qui se jouera demain à partir

de 16 heures représente d’impor-tants enjeux financiers. La rentabi-lité de son investissement ne serapas la même suivant le résultat descourses. Au cas où l’équipe deFrance serait éliminée, le manque àgagner en termes de recettes publi-

citaires pour la Une « pourrait tour-ner autour d’une dizaine de millionsd’euros, peut-être la moitié de cettesomme s’ils s’arrêtaient en quart definale », selon un analyste financier,qui ajoute : « L’estimation raisonna-ble n’était de toute façon pas que lesBleus jouent en finale. » Quellequ’elle soit, la perte financière seraidentique ou presque au niveau durésultat opérationnel.

DéficitaireLe prix des spots publicitaires ven-dus par la chaîne aux annonceurssera moins élevé si les Bleus ne sontplus présents dans la compétitionque s’ils jouent.

Ainsi, selon la grille tarifaire miseen ligne par TF1, un spot de 30 se-condes pour match de soirée(20 h 30) des huitièmes de finalevaut 90.000 euros brut et hors taxes(à la mi-temps) sans les Bleus. Enrevanche, il grimpe à 160.000 euros,

s‘ils jouent. Pour la finale, le11 juillet, à 20 h 30, il était prévuque le spot soit commercialisé260.000 euros avec l’équipe natio-nale, contre deux fois moins sanseux.

Selon les analystes, le Mondial defootball ne permettrait à TF1 d’en-granger que 50 à 60 millionsd’euros de recettes publicitairespour un investissement de 87 mil-lions d’euros. La filiale audiovi-suelle de Bouygues a dépensé120 millions d’euros pour acquérirles droits de retransmission de l’in-tégralité des matchs de la Coupe dumonde, mais a déjà récupéré33 millions d’euros de la cession de37 des 64 matchs à France Télévi-sions et Canal+. L’événement seradonc de toute façon déficitaire pourla chaîne qui l’aurait déjà provi-sionné dans ses comptes 2009 àhauteur de 17 millions d’euros.

NATHALIE SILBERT

Pour la Une, qui a déboursé87 millions d’euros pour diffuserle Mondial, l’élimination proba-ble de l’équipe de France entraî-nera un manque à gagner en re-cettes et en résultat.

Une défaite de l’équipe de France pourrait réduirela rentabilité de l’investissement pour TF1

COMMERCEÉLECTRONIQUE

Au gré d’une prise de participation de PPR au capital, le site qui permet aux consommateurs d’acheter directementleursmeubles design auprès des usines asiatiques et la chaîne de distribution vont nouer un partenariat qui visedes synergies aussi bien industrielles que commerciales.

C’est, en réalité, l’alliance d’uneenseigne traditionnelle et d’unsite de e-commerce innovant. Le16 juin (lire « Les Echos » dujour), Myfab.com a annoncé l’ar-rivée dans son capital du groupePPR, pour une participation unpeu inférieure, selon nos infor-mations, à 25 %. Une forme dereconnaissance pour le site crééen 2008 par le Français StéphaneSetbon avec trois associés et quipropose, selon le principe del’achat groupé, à des consomma-teurs d’acheter des produitsd’ameublement directementauprès des fabricants asiatiques.Moyennant au passage, bien sûr,un prix défiant toute concurrencepar rapport à celui d’un produitsimilaire acheté dans un point de

vente en France (de 50 % à 80 %moins cher). « Nous travaillonsavec une centaine d’usines enChine, en Inde et au Vietnam et lesclients reçoivent leur produit deuxà trois mois après la commande.Pour résumer, il faut un mois pourfaire fabriquer, car il n’y a jamaisde stock, et un mois de transport »explique Stéphane Setbon quis’est lancé dans l’aventure avec lesoutien de plusieurs investisseursdont BV Capital, Advent et Das-sault. Myfab ne publie pas dechiffre d’affaires mais revendique160.000 clients.

Autre particularité de Myfab :ce sont les internautes qui choi-sissent les collections, ce qui faitque le site s’est peu à peu affirméégalement pour la qualité ou l’ori-

ginalité du design de ses produc-tions. C’est notamment cela qui aintéressé PPR. Au-delà de l’accordcapitalistique, le rapprochementse double d’un partenariat indus-triel et commercial avec Confo-rama, la filiale du groupe spéciali-

sée dans la distribution demeubles (239 magasins en Eu-rope et 2,9 milliards d’euros dechiffre d’affaires en 2009). « Lesmodalités du partenariat sont encours de discussions » précise unporte-parole de l’enseigne. « Mais

il y aura des produits Myfab dansles magasins et un onglet Myfabsur le site Conforama.fr »? pour-suit-il. Chez Myfab, on poursuiten expliquant que c’est bien l’offredes deux entités qui sera enrichiemutuellement. Il est aussi ques-

tion de mutualiser les livraisons etles bases de données clients.

Les parties n’évoquent pas ex-plicitement des synergies en ter-mes de fabrication, mais on peutimaginer qu’il y en aura. Sté-phane Setbon parle « d’optimiserles processus ».

Pour Myfab, l’opération « per-met de franchir un cap supplé-mentaire pour atteindre ses objec-t i f s d e c r o i s s a n c e e t d erentabilité »... Pour Conforama,« elle s’inscrit dans un contrat demodernisation de l’enseigne ». Sil’on comprend bien, l’enseigneétablie de commerce en dur s’of-fre une bouffée de jeunesse et lesite innovant un partenaire auxreins financiers solides.

P. B.

Myfab et Conforama vont enrichir mutuellement leurs offres

17 juinFrance/Mexique

11 juinFrance/Uruguay

14,9915,15

L’audience des derniersmatchs des Bleus

« Les Echos » / Source : Médiamétrie

En milliers de téléspectateurs, en France

DISTRIBUTION

DENOTRE CORRESPONDANTÀ LONDRES.

L’épicier en ligne Ocado, dont lescamions ravitaillent en fruits frais eten saumon fumé sauvage l’Angle-terre cossue, devrait annoncer ence début de semaine qu’il prévoitde s’introduire en Bourse avant le20 juillet, si l’on en croit le « Finan-cial Times ».

Fondé par trois anciens ban-quiers de Goldman Sachs, quipourraient empocher environ160 millions de livres à cette occa-sion, Ocado est considéré commeun grand succès, même si les427 millions de chiffre d’affaires dé-gagés en 2009, en hausse de 22 %,ne lui permettent pas encore deréaliser de profits avant impôts.Quelque 350 millions ont déjà étéinvestis depuis sa fondation, le dis-tributeur déclare environ 1,3 mil-lion de clients enregistrés, et cer-tains connaisseurs estiment que sacapitalisation boursière pourrait at-teindre le milliard de livres…

Si Ocado parvient à se faire coteren ce début d’été, ce sera un testintéressant non seulement pour lesprofessionnels de la distribution,mais aussi pour le milieu financier.A Londres comme partout, la fébri-lité des marchés a annulé de nom-

breuses introductions en Bourse.Le détaillant de prêt-à-porter NewLook, le spécialiste du voyage Tra-velport et Merlin, le propriétaire dumusée de cires Madame Tussauds,ont par exemple renoncé à entrerau London Stock Exchange cesderniers mois. Les grands investis-seurs britanniques encourageraientfortement l’épicier en ligne, quicompte aussi proposer des actionsà ses clients les plus fidèles, soitceux qui ont déboursé plus de300 livres de produits cette année.

Partenariat avecWaitroseSa forte croissance a permis àOcado de signer un partenariat dedix ans avec la chaîne de super-marchés haut de gamme Waitrosepour continuer à distribuer ses pro-duits, un accord qui rassure les in-vestisseurs. Outre les fondateurs Jo-nathan Faiman, Tim Steiner etJason Gissing, c’est le fonds de pen-sion de la coopérative John LewisPartnership, propriétaire desgrands magasins John Lewis et deWaitrose et qui détient 26,5 %d’Ocado, qui gagnerait beaucoupd’argent avec cette entrée enBourse. Goldman Sachs, JPMorganCazenove et UBS seront les ban-ques conseils de l’opération.

NICOLASMADELAINE

L’épicier en ligne anglaisOcado vise un prixrecord en Bourse

Offres préférentielles. Le 16 juin,un nouveau site de e-commerce estarrivé sur les écrans français.LeTra-der.fr propose, à Paris d’abord, puisen septembre à Lille, Marseille etLyon, deux offres préférentielles àvaloir chez un commerçant local.Ces offres durent 48 heures et ne

sont valables, sur le principe del’achat groupé, que si au moins 15personnes, y ont succombé. De lacouturière « hype » à l’excellent pa-tissier en passant par des clubs desport ou des spas, le but est depermettre à des commerçants indé-pendants d’avoir une présence pro-

motionnelle sur le Net. Même si, àterme, les fondateurs du site - dontJean-Claude Bernard, à la tête de lasociété de services informatiquesAstek et du holding Robinson ac-tionnaire du site de réductionsIgraal - veulent travailler avec desenseignes nationales.

Lancement de LeTrader.fr, un sitepour les commerçants indépendants

EN BREF

La Commission européenne donneson feu vert à la société EurostarLa Commission européenne a approuvé vendredi sous condition latransformation du consortium Eurostar en entreprise dotée du nouveaustatut juridique de « société européenne ». L’opération permettra à laSNCF, avec 55 % du capital, de prendre le contrôle de l’unique fournisseurde services de transport ferroviaire de passagers entre Londres, Paris etBruxelles. L’opérateur ferroviaire britannique London ContinentalRailways en aura 40 % et le belge SNCB 5 %. Afin de répondre auxinquiétudes de la Commission au regard du droit de la concurrence, lestrois actionnaires ont proposé une série d’engagements visant à garantiraux nouveaux entrants un accès effectif aux services offerts dans les garesde Londres St Pancras, Paris-Nord et Bruxelles-Midi (billetterie…) ainsiqu’aux services de maintenance légère dans les dépôts qu’ils contrôlenten France, au Royaume-Uni et en Belgique. Ils se sont aussi engagés àleur céder un certain nombre de créneaux horaires si les nouveauxentrants ne peuvent les obtenir dans les conditions normales d’allocationtelles qu’elles sont mises en œuvre par les autorités gestionnairesd’infrastructures – en France RFF.

TÉLÉGRAMMES

IMMOBILIER. Le fonds souverain du Qatar pourrait monter de 24 à100 % dans le capital de la société foncière qui possède 69 % du quartierd’affaires londonien de Canary Wharf, pour plus de 700 millions de livres,a révélé le « Times ». La société foncière, Songbird Estates , a nié, mais sesactions ont bondi de 4,86% à 151 pence à la Bourse de Londres.

ELIOR. Le graphique paru dans « Les Echos » des 18 et 19 juincomporte une coquille.Le chiffre d’affaires estimé du groupe derestauration sous contrat et de services associés pour l’exercice2009-2010 est de 4,022 milliards d’euros et non pas de 4,22 milliards.

DESSALINISATION.Le gouvernement israélien a approuvé dimanchela construction de la plus grande usine au monde de dessalement d’eaude mer pour combler ses besoins en eau potable. Elle sera construiteà Sorek au sud de Tel-Aviv et devrait produire quelque 300 millionsde mètre cubes par an.

5 millions. Même défaits, lesBleus, grassement payés par leurclub respectif, ne partiront pas lesmains vides du Mondial. Si laprime de 390.000 euros en cas devictoire en finale relève du douxrêve, ils seront rémunérés pourleurs matchs. Les joueurs et l’enca-drement de l’équipe de France

perçoivent une partie des recettesde sponsoring perçues par la Fédé-ration française de football. Pour lasaison 2009-2010, qui s’achèveavec la Coupe du monde, le mon-tant à répartir s’élève à 5 millions.Selon « L’Equipe », les joueurs tou-cheraient jusqu’à 300.000 eurosselon leur participation.

Défaits mais quand mêmebien rémunérés

28 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSSERVICES

TRANSPORTS Depuis décembre dernier, la Chine bat tous les recordsmondiaux avec son TGV reliant Canton àWuhan à une vitessemoyenne de 312,5 km/h aumieux, et des pointes à plus de 350 km/h. Les 320 km/h du TGV français sont oubliés.Le pays commence déjà à projeter sa puissance à l’étranger, où il devient un concurrent redoutable pour les appels d’offres.

I l faut lever la tête bien hautpour apercevoir le point cul-minant de la façade. Grande

cathédrale de verre et de béton, lagare de Canton-Sud accueille de-puis décembre dernier la plusgrande ligne ferroviaire à grandevitesse chinoise. Rien n’est tropbeau pour accueillir le TGV :28 quais alignés, des zones d’at-tente immenses où trônent descentaines de sièges sous la ver-rière... Le bâtiment est à l’échelledu pays. Qu’importe si la gare estencore à moitié vide, et est perdueen zone périurbaine : bientôt laville l’entourera, et des milliers devoyageurs se presseront pour em-prunter une des rames qui relientCanton à Wuhan.

Est-ce la plus grande ligne àgrande vitesse du monde ? C’est cequ’affirment les autorités chinoi-ses, évoquant une longueur totale

de 1.069 kilomètres. Un chiffre dé-menti par les groupes français, Als-tom et SNCF en tête, qui enten-dent défendre le leadershiphexagonal et ses 1.067 kilomètresde voies reliant Calais à Marseille.En vérifiant les chiffres, on abouti-rait plutôt à une longueur chinoisede 952 kilomètres. Ouf, l’honneurest sauf. Ce qui n’empêche pasGuillaume Pepy, le président de laSNCF, de reconnaître la perfor-mance à sa juste valeur. « Les Chi-nois peuvent ambitionner être lesnuméros un mondiaux de lagrande vitesse, vu leur perfor-mance», explique le dirigeant,venu juger sur pièce des ambitionsdu pays.

Les TGV qui circulent sur cetteligne – des dérivés du Shinkansenjaponais et du Velaro allemand –atteignent, pour les plus rapi-des, une vitesse moyenne de

312,5 km /h. Inimaginable enFrance, où le record est plus pro-

che des 270 km/h, et sur des dis-tances bien plus courtes. Mieux,

le TGV chinois pousse des pointesde plus de 350 km/h – sous lesflashs des voyageurs, qui photo-graphient le compteur affichédans les rames –, contre 320 km/hau maximum en France.

Concurrence en Arabie saouditeOn est véritablement dans unautre monde, ce que confirmentles ambitions du gouvernementchinois. Celui-ci entend cons-truire rien moins que 45.000 kilo-mètres de lignes à grande vitessed’ici à 2020, en y investissant400 milliards d’euros. « C’est ini-maginable du point de vue euro-péen. Le pays a clairement fait lechoix de la très grande vitesse fer-roviaire pour se développer »,constate Guillaume Pepy. LaFrance est pour l’instant à l’écartde ce marché. La SNCF y vendseulement son expertise d’ingé-

nierie et de conception de gares.Quant à Alstom, il est tout simple-ment absent : le constructeur dematériel ferroviaire a refusé toutnet les transferts de technologieexigés par les autorités chinoises.Qui se sont donc rabattues sur lesAllemands et les Japonais...

Ces transferts de technologiepourraient se retourner très vitecontre les groupes occidentaux.Les Chinois apprennent vite : audébut du printemps, ce sont euxqui apparaissaient les mieux pla-cés pour remporter l’appel d’offresgéant en Arabie saoudite d’une li-gne TGV devant relier les lieuxsaints. « On ne peut pas comparertrente mois d’expérience avectrente ans d’expérience. Cela donneencore quelques arguments à lamaison France », veut croireGuillaume Pepy.

RENAUDHONORÉ (À CANTON)

La Chine s’affirme comme un acteurmajeurde la grande vitesse ferroviaire

TOURISME

DE NOTRE CORRESPONDANTÀMADRID.

Arrivé au secours du voyagiste es-pagnol Marsans, le 10 juin dernier,Posibilitumm Business, un spécia-liste des restructurations d’entre-prises en difficulté, envisage unplan social drastique. Vendredi, lasociété qui a repris à son compteles quelque 600 millions d’eurosde dettes supportées par un en-semble comprenant Viajes Mar-sans, placé dans la foulée sous laprotection de la loi sur les faillites ;

la firme de services aéroportuairesNewco ; le transporteur Air Comet,actuellement en cessation de paie-ments ; et la chaîne hôtelière Ho-tetur, a annoncé qu’il envisageaitle licenciement de près de la moi-t ié de l’ef fe ct i f du group e(2.079 salariés). Le repreneurcompte aussi fermer 250 des500 agences de voyage de ViajesMarsans et vendre des actifs jugésnon stratégiques pour lesquels desacheteurs se seraient déjà mani-festés.

Sans cette restructuration, la

compagnie ne sera pas « viable »préviennent les nouveaux proprié-taires de Marsans, qui disent avoirpris contact avec des tours-opéra-teurs et l’Iata, l’Association interna-tionale du transport aérien, pourque soit rétablie la licence de ventede billets d’avions retirée à la so-ciété le 20 avril dernier. L’objectifaffiché est « d’activer les ventes et derécupérer l’activité commerciale »explique Posibilitumm Business.Le syndicat UGT a de son côté pré-venu qu’il ne négocierait au-cun plan social avant de connaître

tous les détails du plan de viabilité.Depuis le début, le syndicat voit

d e r r i è r e l ’o p é r a t i o n u n emanœuvre des anciens propriétai-res de Marsans, au premier rangdesquels figure Gerardo DiazFerran, l’actuel président de laCEOE, l’organisation patronale es-pagnole, pour éviter d’avoir à ren-dre des comptes sur la gestiond’un groupe affichant un chiffred’affaires de 1 milliard d’euros. Le« patron des patrons » et son asso-cié Gonzalo Pascual ne se trouventplus aujourd’hui qu’au volant dessociétés de transport en autocarsde leurs débuts, avant qu’ils ne re-prennent il y a vingt-cinq ans Via-jes Marsans, alors dans les mainsde l’Etat. S’en était suivie une di-versification dans les croisièresavec Pullmantur, cédé depuis, et letransport aérien entre les créationsde Spanair et d’Air Comet et la re-prise de Aerolinas Argentinas queBuenos Aires a renationalisé en2008.

Les banques aux aguetsLes banques créancières, au rangdesquelles figure tout le gratin dela finance espagnole (Santander,La Caixa, Caja Madrid, etc.) sem-blent avoir apprécié très moyenne-ment d’avoir été tenues à l’écart dela transaction, alors qu’elles soute-naient le groupe à bout de bras. Enmars dernier, elles avaient encoreavancé 30 millions d’euros auxpropriétaires de Marsans, portantà 240 millions leurs engagementstotaux, en prenant en garantie lesactions de Newco et Hotetur. Ellesvont donc suivre de près les opéra-tions de restructuration menéespar Posibilitumm, d’autant queleur prêt de 30 millions arrive àéchéance le 1er août prochain.

G. S.

Le voyagiste espagnol Marsans va réduireses effectifs et ses agences de moitié

Tombé dans lesmains d’un spécialiste des restructurations d’entreprisesen difficulté, le groupe espagnol envisage de fermer lamoitié de son réseaude 500 agences de voyages.

AÉRIEN

Près de 10 mil-lions d’euros :c’est ce qu’ontc o û t é à A i rFrance les volsde biens desti-nés au service àb o r d e n t r eavril 2008 etmars 2009, se-lon une étudede l’Observa-toire nationalde la délin-quance et desréponses péna-les (ONDRP) consacrée à la délin-quance à Roissy-CDG. Air France,qui préfère le terme de « spoliation »à celui de « vols » pour éviter la con-fusion avec son activité, doit en effetfaire face à toutes sortes de rapines,tant à bord de ses avions que dansles aéroports et notamment àRoissy, portant sur à peu près tout cequi est chargé à bord d’un avion.

Les biens les plus couramment« spoliés » sont les couvertures, lesnappes et les taies d’oreiller. Selon lacompagnie, la moitié du linge sortiede l’inventaire serait en fait volée,probablement par les passagers.Illui en aurait ainsi coûté pour1,9 million d’euros sur l’exercice2008-2009. Les collectionneurs depetites cuillères et autres articles detable réutilisables auraient égale-me nt fai t di spara î tre p our357.000 euros de couverts et626.351 euros de vaisselle en porce-laine.

Les « trolleys » très appréciésMais le deuxième poste le plus im-portant, qui ne doit probablementpas grand-chose à l’indélicatessedes passagers, est celui des bou-teilles de champagne. La compagnieestime qu’une bouteille sur dix n’estpas bue par les passagers, soit uneperte sèche de 1,145 million d’euros.Autre objet très convoité : les trous-ses de toilettes, offertes aux passa-gers, mais dont près d’une sur neuf

n’arrive jamais à ses destinataires,p o u r u n c o û t e s t i m é d e948. 485 euros. Quant aux plateaux-repas, leur taux de spoliation est fai-ble en pourcentage (0,4%), mais rap-porté au nombre total de repas ser-vis, ces 0,4 % il représente une pertede 822.000 euros. Les journaux, nonplus, n’échappent pas à la fauche,avec un taux de spoliation de 5 %pour un montant de 478. 650 euros.

Malgré les précautions, les arti-cles destinés aux ventes à bord su-bissent également d’importants« prélèvements » à la source. Lacomparaison entre les recettes et lavaleur du stock inventorié laissaitainsi apparaître une perte de800.000 euros en 2008-2009. Mêmeles trousses de secours n’échappentpas à la convoitise : il s’en est volépour 345.000 euros l’an dernier.Mais le plus étonnant est peut-êtrele taux de spoliation des « trolleys »,les petits chariots servant à faire leservice dans les avions, estimé à70 % des matériels « sortis », pourune valeur de 632.703 euros. Fabri-qués entièrement en aluminium,les trolleys seraient la cible de ban-des spécialisées dans la récupéra-tion des métaux, qui sévissent ap-parem ment aussi da ns lesaéroports.

B. T.i L’étude de l’Observatoirenational de la délinquance surlesechos.fr/document

Air France, victimede fauches en tout genre

Air France préfère le terme de « spoliation » à celuide « vols » pour éviter la confusion avec son activité.

LAURENTGRANDGUILLOT/REA

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ PÉKIN.

Depuis l’ouverture de la ligneCanton–Wuhan en décembre ,les

autorités n’ont jamais réussi à fairetaire le débat. Si les observateurschinois saluent tous la perfor-mance technique des trains reliantdésormais les deux villes en moinsde trois heures, tous ont stigmatiséla politique de prix imposée par lepouvoir et pointé le peu de popu-larité de la ligne à très grande vi-tesse. « Sur cette ligne comme surles autres lignes à très grande vi-tesse, les prix sont déraisonnables. Ilest normal que les passagers ne lesutilisent pas », s’emporte l’avocatDong Zhengwei, qui a pris la tête,

en avril dernier, d’une croisadecontre la cherté des tickets, qui aun goût de déjà-vu pour les habi-tués français du TGV.

Pas de changement de stratégiePour lui et trois autres collèguesdu cabinet pékinois Zhongwin, lestravailleurs et même les cadreschinois vont continuer de préférerles trains plus lents où les siègesles moins chers sont facturés seu-lement 68 yuans pour un voyagede près de dix heures entre Can-ton et Wuhan aux tickets vendus

entre 490 yuans (environ 60 euros)et 780 yuans (96 euros) dans lestrains circulant à 350 kilomètres-heure. « Selon nos calculs, le billetne devrait p as excéder les300 yuans sur cette ligne à trèsgrande vitesse. C’est une bonnemoyenne qui permettrait en plusaux compagnies de rentrer dansleurs frais en générant du trafic »,explique l’avocat, qui a officielle-ment accusé en mai dernier, de-vant les autorités centrales, le mi-nistère des Chemins de fer d’avoirabusé de son pouvoir monopolis-

tique sur les lignes chinoises pourflouer les passagers.

Le gouvernement a officielle-ment rétorqué qu’il allait se pen-cher sur ces problèmes tarifairesmais ne semble pas encore décidéà revoir en profondeur sa stratégie.Le régime communiste, qui s’estlancé dans un vaste plan de mo-dernisation de ses lignes de che-mins de fer, ne travaille en effetpas que dans un objectif de renta-bilité. En réponse aux critiques surle coût de construction des nou-veaux tracés, le professeur Wang

Mengshu, qui a été l’un des archi-tectes du plan de modernisationdes chemins de fer chinois, a rap-pelé, il y a quelques semaines, quela construction de 18.000 kilomè-tres de nouvelles lignes à trèsgrande vitesse contribuerait àcréer jusqu’à 6 millions d’emploiset renforcerait la « sécurité natio-nale » en permettant au pouvoircentral de se projeter plus rapide-ment, en cas de troubles, dans lesprovinces réputées instables duTibet ou du Xinjiang.

YANN ROUSSEAU

Si les Occidentaux s’extasient de-vant la performance technologi-que de ce nouveau TGV, les clientschinois, eux, sont plus critiquesdevant les nouveaux tarifs induitspar cettegrandevitesse. Les auto-rités chinoises insistent sur l’im-portance stratégique de cettenouvelle infrastructure.

Le prix des billets est vivement critiqué par les clients chinois

La gare de Canton-Sud accueille depuis décembre dernier la plus grandeligne ferroviaire à grande vitesse chinoise.

IMAGINECHINA

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 29FINANCE

INTERVIEWDORIS LEUTHARD PRÉSIDENTE DE LA CONFÉDÉRATION SUISSE

La présidente de la Confédérationsuisse évoque avec « Les Echos »les dossiers qu’elle souhaite abor-der demain avec Nicolas Sarkozy. Ilsera question de la nouvelle archi-tecture financière mondiale à des-siner au sein du G20, du recul com-mercial des entreprises françaisesoutre-Jura et de l’avenir de l’aéro-port de Bâle-Mulhouse. Elle expli-que aussi comment Berne a réagiaux pressions de ses voisins dans ledomaine fiscal, se montre con-fiante dans la solidité de la placefinancière suisse et se réjouit del’accord européen sur la stabilisa-tion de la zone euro.

Vous rencontrez demain àParisNicolas Sarkozy, quels serontles sujets les plus importantsà l’agenda ?D’abord les questions d’architec-ture financière. Comme vous le sa-vez, la France va présider le G20l’an prochain et nous souhaitonscontribuer au débat sur les nouvel-les règles de gouvernance de lasphère financière. Je pense quenous avons aujourd’hui une fenê-tre pour réformer. Cette fenêtre ris-que de se refermer d’ici un ou deuxans. Si les banques recommencentà gagner beaucoup d’argent, alorsl’intérêt pour le sujet va s’émousseret la pression politique retomber.Nous devons donc agir main-tenant, sortir de l’incantatoire etpasser au stade de la décisionconcrète.

Le président Sarkozy et lachancelièreMerkel se sont ditsfavorables, le 7 juin, à une taxemondiale sur les transactionsfinancières. Etes-vous surlamême ligne ?

Le problème, c’est que tous les paysn’ont pas les mêmes vues sur l’af-fectation de cette nouvelle taxe. LaSuède voudrait financer un fondspour préparer l’avenir. Les Etats-Unis, eux, souhaiteraient réduiredirectement leur dette publique.Tant qu’on n’a pas de vision com-mune sur la destination de ce nou-vel impôt, je ne vois pas commentle mettre en place. Cela dit, je vousrappelle que nous avons, en Suisse,

un droit de timbre. Les banquesnous ont souvent demandé de lesupprimer pour mieux affronter laconcurrence internationale, maisnous l’avons conservé.

Comment expliquer le reculde la France de la deuxièmeà la troisièmeplace, derrièrel’Allemagne et l’Italie, dansle commerce avec la Suisse ?J’en ai déjà parlé avec le présidentSarkozy au téléphone. Nous de-vons trouver un moyen de donnerune nouvelle impulsion aux fluxcommerciaux entre nos pays. Amon sens, il y a un problème d’éta-blissement des entreprises françai-ses en Suisse alémanique. LaSuisse romande et le Tessin, qui re-

présentent ensemble 30 % de la po-pulation, accueillent la majoritédes entreprises françaises établiesen Suisse. Il semblerait que, de là,ces dernières aient de la peine àpartir à la conquête du marché alé-manique. Pour avoir du succès surle plan national, ces entreprisesdoivent franchir la barrière cultu-relle et linguistique qui les séparede la Suisse alémanique. D’autrepart, les Italiens sont plus concur-rentiels que les Français dans leurscoûts. Nous exportons toujoursplus vers la France et importonstoujours moins !

Quels sont les dossiers ponctuelsqui vous semblentparticulièrement importants ?Je m’intéresse beaucoup à l’aé-roport binational de Bâle-Mul-house. Il a un gros potentiel, car ildessert trois régions très dynami-ques, l’Alsace, la région de Fribourgdans le Bade-Wurtemberg, et lenord de la Suisse. Il y a aujourd’huiun vrai besoin de préserver l’attrac-tivité, les activités et l’emploi de l’aé-roport et des entreprises suisses quiy sont présentes. La convention quigarantit le fonctionnement de l’aé-roport date de 1949. Elle doit êtreadaptée à la réalité actuelle, en par-ticulier dans les domaines du droitfiscal et du droit du travail. Il s’agitnotamment de sauvegarder l’em-ploi. L’aéroport et les entreprisessuisses sur le site sont, avec6.000 employés, principalementfrançais, le deuxième employeur dela région derrière PSA. Les investis-seurs, eux, sont suisses à 80 %.

Parlerez-vous aussi fiscalité ?L’OCDEaplacé, en avril 2009,la Suisse sur sa liste grise

des pays quine respectent passes standardsd’information.Commentavez-vous réagi ?Nous avons beau-coup de peine à ac-cepter qu’on noustraite de « paradisfiscal » au même ti-tre que certainesîles des Caraïbes,parce que nousassurons une en-traide administra-tive depuis long-temps à ceux qui ledemandent. En-core faut-il que nospartenaires utili-sent les instru-ments qu’ils ontratifiés avec nous ! Seules l’Espagneet l’Allemagne nous ont signalé descas dans le cadre de l’Accord sur lalutte contre la fraude… Vous com-prenez que nous étions un peu sur-pris de la violence des attaquesauxquelles nous avons dû faireface… Pour répondre à votre ques-tion : le 13 mars 2009, la Suisse adécidé d’accorder l’assistance ad-ministrative internationale, confor-mément au standard OCDE. Nousavons depuis signé, au total,25 nouvelles conventions dites de« double imposition », dans les-quelles nous ne faisons plus de dis-tinction entre la fraude fiscale, c’est-à-dire la falsification des donnéesfiscales, et la soustraction d’impôt,c’est-à-dire l’omission de déclara-tion. Nous nous sommes focaliséssur des pays « importants », je veuxdire par là des poids lourds de l’éco-nomie mondiale. Le Parlement a

jusqu’ici voté tous les mandats quilui ont été soumis. Je ne crains pasde blocage suite à des référendumspopulaires, car le peuple suisse ac-cepte le principe de fournir plusd’aide. Nous avons prouvé notredétermination politique à agir rapi-dement. Et l’OCDE nous a retirésdepuis de sa liste grise.

La crise financière, qui amisàmal les finances publiquesde beaucoupde pays, a-t-elleaccru la pression des Européenssur la Suisse ?Naturellement, c’est logique et légi-time. D’autant plus que notre dettepublique se limite à 40 % du PIBenviron, un ratio enviable pourbeaucoup de nos voisins.

Etes-vous inquiète pour la placefinancière suisse ?Jusqu’ici, non. Malgré la crise, nous

avons défendu notre rang de sep-tième place financière mondiale.Et c’est bon pour l’Europe dans sonensemble. Je dis souvent à mes ho-mologues européens : si vous affai-blissez la place suisse, croyez-vousque Paris ou Berlin en profite-raient ? Non ! Londres, peut-être,un peu. Mais avant tout Singapour,Dubaï, Hong Kong ! La Suisse con-tribue à l’attractivité de la placeeuropéenne, avec ses services qua-lifiés, ses produits crédibles, sonprofessionnalisme. On nous ditsouvent que nous attirons del’épargne uniquement grâce au se-cret bancaire. Mais ces derniersmois, nous avons observé un affluxde milliards d’euros en provenanced’épargnants inquiets de la crise del’euro, qui voyaient dans la Suisseun pôle de stabilité.

Quel regard avez-vous portésur la crise de l’euro,et sa gestion parfois chaotiqueet désordonnée par l’UE ?Ce n’est pas à la Suisse de porter unjugement sur le management decette crise. Nous avons salué le mé-canisme de soutien à la zone euro,pour un total de 750 milliardsd’euros. Et notamment l’implica-tion du FMI. Pour nous, c’est lui quia la compétence, la crédibilité, laneutralité nécessaires à la sur-veillance des plans d’austérité né-gociés en contrepartie de l’aide oc-troyée. La Suisse a un intérêt à uneuro stable et crédible. Au traversdu FMI, justement, elle apporte sacontribution.

PROPOS RECUEILLISPAR KARL DE MEYER (À BERNE)

iRetrouvez l’entretien completsur lesechos.fr/interview

« La Suisse contribue à l’attractivitéde la place européenne »

Le régulateur suisse veut serrer lavis à ses deux grands établisse-ments nationaux, Credit Suisse etUBS, pour lui avoir causé de gros-ses frayeurs pendant la crise finan-

cière. Mais leur projet de réformerisque de coûter près de 100 mil-liards de francs suisses (72,6 mil-liards d’euros) aux deux leaders dupays. C’est le chiffre donné ven-dredi par Oswald Grübel, le direc-teur général d’UBS, dans un entre-tien au « Tages Anzeiger ». Il yréagissait notamment à une de-mande du régulateur de diviser lesactivités bancaires en une branchesuisse et des filiales étrangères.

« Les filiales à l’étranger ne de-vront plus, à l’avenir, compter surune garantie de la Suisse mais de-

vront être suffisamment dotées encapital », a-t-il expliqué. Pour ledirigeant, qui espère bénéficierd’un délai de cinq ans avant lamise en application de cette ré-forme, cela signifierait un double-ment du niveau de capital d’UBS.Au 31 mars, cette dernière avaitfait état d’un ratio Tier-1 de 16 % etd’un ratio de fonds propres durs(core Tier-1) de 12,5 %. Un niveaudéjà nettement supérieur à lamoyenne européenne.

Les investisseurs n’ont toutefoispas réagi à cette perspective ven-

dredi, les titres des deux banquesclôturant en hausse dans un mar-ché il est vrai très favorable auxvaleurs bancaires. « Les investis-seurs ont du mal à réaliser que lesautorités puissent demander deuxfois plus de fonds propres à des éta-blissements qui sont déjà surcapita-lisés et qui génèrent un niveau defonds propres très supérieur à lamoyenne européenne chaque an-née, explique Jean Sassus, analystechez Raymond James Euro Equity.« Il n’y a rien de vraiment nouveaudans tout cela, ajoute un autre spé-

cialiste. En outre, ces 100 milliardspeuvent être générés en cinq anssans problème avec les cash-flows. »

Avantage concurrentielDe manière générale, les analystessemblent sereins sur l’impact desdiverses réformes engagées enSuisse. Le modèle bancaire desdeux géants nationaux, avec unebanque privée forte qui alimenteen fonds propres les activités debanque d’investissement, ne de-vrait pas être remis en question.« C’est un modèle qui marche très

bien, estime le même analyste. Lesbanques suisses pourraient mêmetrouver à l’avenir un avantage con-currentiel dans ces réformes régle-mentaires, car les clients veulenttravailler avec des établissementsqu’ils savent solides. » Plus que surles cessions d’actifs ou mêmed’éventuelles augmentations decapital, l’impact se situeraitd’abord sur l’absence persistantede dividendes.

R. R.Lire aussi l’éditorialde François Vidal page 16.

Dans un entretien, vendredi, au« Tages Anzeiger », le directeurgénéral d’UBS a estimé à100 milliards de francs suissesles besoins en capital nécessai-res, d’ici à cinq ans, pour sa ban-que et son rival Credit Suisse afinde répondre aux nouvelles exi-gences du régulateur.

UBS et Credit Suisse auront besoin de 100milliards de francs suisses de capitaux frais

BANQUE Le champion espagnol a confirmé vendredi être candidat au rachat des 300 agences bancaires britanniquesmises en vente par Royal Bank of Scotland. Il reconnaît aussi discuter avec M&T aux Etats-Unis, détenu à 22,5 %.par le groupe Allied Irish Banks, qui doit par ailleurs céder prochainement sa filiale polonaise Zachodni.

DENOTRE CORRESPONDANTÀMADRID.

Après avoir racheté récemment àBank of America les 25 % qu’il nedétenait pas dans sa filiale mexi-caine pour 2,5 milliards de dollars(« Les Echos » du 10 juin), BancoSantander prépare de nouvelles ac-quisitions. Vendredi, le championibérique de la banque a ainsi re-connu être en lice pour la reprisedes 300 agences britanniques mi-ses en vente par Royal Bank of

Scotland (RBS), dans le cadre deson plan de restructuration. Selonles rumeurs, la transaction avoisi-nerait 1,8 milliard de livres, soit2,1 milliards d’euros.

Dans un communiqué à laBourse de Madrid, la banqueespagnole précise qu’il n’est paspossible « en ce moment » de déter-miner quand sera finalisé le pro-cessus d’adjudication. Après les re-traits de plusieurs candidats, parmilesquels BBVA, dont le président,Francisco Gonzalez, se dit plus in-

téressé par des développementsaux Etats-Unis et en Asie, Santan-der serait seul en lice. L’opérationpourrait donc être dénouée enjuillet avec une finalisation fin2010-début 2011.

Vers une introduction en BourseCar la transaction devrait mobiliserles autorités de la concurrence bri-tanniques. Après avoir débarqué en2004 au Royaume-Uni avec le ra-chat d’Abbey National pour8,2 milliards de livres, Banco San-

tander y a renforcé sa position en2008 avec la reprise quasi simulta-née de Alliance & Leicester pour1,3 milliard de livres et de Bradford& Bingley moyennant 700 autresmillions. Au final, le taux de péné-tration de Santander UK serait de12 % et l’introduction en Bourse del’ensemble pourrait être envisagéedans la foulée. Comme Banco San-tander l’a fait l’an dernier avec safiliale brésilienne.

Plus centrées sur les PME, l’unedes faiblesses de Santander UK,dont la part de marché n’est que de3 % dans ce domaine contre 10 %en banque de détail, les agences deRBS collent « stratégiquement »avec les activités du groupe espa-gnol en Grande-Bretagne, expli-quait la semaine dernière MatiasRodriguez Inciarte, son directeurgénéral. Elles disposent d’un porte-feuille total de 23 milliards de livresde crédits et 22 milliards de dépôts.

Santander ne devrait pas s’arrêterlà. D’autres opérations de crois-sance externe sont au menu. MatiasRodriguez Inciarte a reconnu des« discussions » avec M&T, une ban-

que opérant dans le nord-est desEtats Unis avec 68 milliards de dol-lars d’actifs et 750 agences. L’unionavec Sovereign, sa filiale américainebasée dans le Sud-Est, donneraitnaissance à une entité comptant150 milliards de dollars d’actifs et1.500 agences situées tout le long del’arc atlantique. Si un accord était

trouvé, le groupe espagnol rachète-rait les 22,5 % d’Allied Irish Banksdans M&T. De là à penser que San-tander pourrait également faire af-faire avec le groupe irlandais dans lecadre de la cession de sa filiale polo-naise Zachodni… G. S.Lire « Crible » page 38.

Banco Santander en piste pour de nouvelles acquisitionsLes principaux achatsdu groupe

2004. Acquisition d’Abbey, la6e banque du Royaume-Uni, pour8,2 milliards de livres.2007. Un consortium réunissantSantander, Royal Bank of Scotlandet Fortis prend le contrôle d’ABNAMRO. Santander récupèrele brésilien Banco Real.2008. Achat d’Alliance & Leicester,du réseau de Bradford & Bingley etde Sovereign Bancorp pour untotal de 5 milliards d’euros.2010. Banco Santander prend lecontrôle à 100 % de sa filialemexicaine pour 2 milliards d’eurosenviron.

Immobilier. Alors que les marchéss’interrogent sur la solvabilité de lafinance espagnole, la Banque d’Es-pagne a chiffré vendredi à 99,9 mil-liardsd’euros lemontantdes créditsdouteux supportés par les banques,les caisses d’épargne et les établis-sements de crédit à fin avril. Celareprésente 5,49% du total des cré-dits, soit un taux record depuismars 1996. En mars, la proportion

était de 5,33 %. Le taux moyend’impayés est de 5,51 % (soit48,7milliards d’euros) dans les cais-ses d’épargne et de 5,40 %(42,7milliards) dans les banques. Letaux d’impayés du secteur immobi-lier est, en moyenne, de 10,85%,dont 11,2% dans les banques et10,6% dans les caisses d’épargne.Le poids des crédits douteux etl’augmentation conjointe des provi-

sionsont commencéàse faire sentir,particulièrement dans les comptesdes caisses d’épargne au premiertrimestredecette année.OutreCajaCastilla La Mancha (202 millions depertes) et Cajasur (116 millions dedéficit), dont le sauvetage a été ini-tié par la Banque d’Espagne, une di-zaine de caisses d’épargne ont ac-cusé une chute de leurs résultatstrimestriels de plus de 60%.

Les « impayés » au plus haut depuis 1996 en Espagne

Santander mise sur la croissanceexterne à l’international.

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Doris Leuthard.

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Nous avonsbeaucoup de peineà accepter qu’onnous traite de« paradis fiscal »comme certainesîles des Caraïbes.

30 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSFINANCE

BANQUE

DE NOTRE BUREAU DE NEW YORK.

Les discussions ont été bon train ceweek-end, alors que les parlemen-taires réunis au sein d’une confé-rence qui doit unifier les textes dela Chambre et du Sénat sur la ré-forme de la régulation financièreabordent leur dernière semaine denégociations. Ils espèrent avoirachevé leurs travaux pour le24 juin, date à laquelle BarackObama leur a demandé un rap-port, à la veille du G20 de Toronto.Le président veut un texte fort – quipourrait être signé avant le4 juillet – qui marque une ruptureaussi importante que celle duGlass-Steagall Act dans les an-nées 1930. Et qui pose la positionaméricaine face aux pays du G20alors que la réforme des servicesfinanciers est sur la table. A quel-ques mois des élections de mi-mandat, les démocrates, majoritai-res au Congrès, sont disposés à sa-tisfaire le sentiment anti-WallStreet de l’électorat. C’est donc unesemaine cruciale pour les banques,dont la liberté d’action et la capa-cité à réaliser des profits peuventêtre considérablement modifiés.

Plusieurs points très importantsachoppent encore : le niveau decapitaux à requérir des banques, lecourtage de produits dérivés, le fi-nancement du processus de liqui-dation d’un établissement finan-cier posant un risque systémiqueou la structure d’une agence deprotection des consommateurs.

Le premier point est devenuéminemment politique – au plannational comme international.L’amendement de la sénatrice Su-san Collins, qui veut que seules lesactions ordinaires soient compta-bilisées dans le capital d’une ban-que et qui est soutenue par la pré-sidente de la Federal DepositInsurance Corporation, obligeraitles banques à se renflouer à nou-veau. Parce que Susan Collins est laseule républicaine à avoir voté enfaveur de la loi au Sénat, les démo-crates semblent prêts à vouloir sé-curiser son vote. Or les critiques de

cet amendement estiment qu’ilfaut laisser davantage de champ aurégulateur et ne pas déterminer lesniveaux de capitaux dans la loi. Auniveau international, les Améri-cains veulent faire pression en arri-vant à Toronto avec cette questionréglée, alors que les désaccords surce sujet sont nombreux, en parti-culier avec les Européens. Entre leslégislations locales, les prochainesrègles Bâle 3 attendues pour no-vembre et les décisions du G20, lesujet est loin d’être clos.

Intense lobbyingD’autres questions provoquent unlobbying intense à Washington : lesgrandes banques devront-elles ounon financer en amont un fonds de50 milliards de dollars pour payerla liquidation de l’une d’entreelles ? Les commissions qu’ellesobtiennent des marchands sur lescartes de crédit vont-elles être re-vues ? Devront-elles filialiser – etsous quelles conditions – leurcourtage de produit dérivés ? Fau-dra-t-il qu’elles se séparent de leursfonds de « private equity » et deleurs fonds spéculatifs pour appli-quer la règle Volcker, qui veut inter-dire aux banques de dépôt de fairedu courtage sur fonds propres ?

En ce qui concerne la refonte del’organisation des régulateurs, elleest finalement minime. Il ressortdes travaux de la conférence que lerôle de la Réserve fédérale – qui aété très critiquée pour ne pas avoirvu venir la crise financière – a fina-lement été préservé. Un audit sursa gouvernance est prévu, mais passur sa politique monétaire, et leprésident de la Fed de New York nesera pas nommé par la Maison-Blanche, comme cela avait été untemps envisagé. Surtout, la banquecentrale a gagné la supervision detout type d’établissement financierrisquant de poser un risque systé-mique et disposant de plus de50 milliards d’actifs. Cela lui don-nera l’autorité qu’elle n’avait paseue sur une banque d’investisse-ment comme Lehman Brothers.

VIRGINIE ROBERT

Washington tentede boucler la réformefinancière avant le G20

BANQUE La filiale brésilienne va s’associer avec un courtier local et chercheun partenaire bancaire pour Cetelem. Elle veut aussi multiplier par deuxson volume de gestion d’actifs en trois ans.

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ SÃO PAULO.

L e d y n a m i s m e d ’ u n estart-up. » L’expression re-vient presque comme un

leitmotiv dans la bouche de LouisBazire, le président de la filiale deBNP Paribas au Brésil. La banquefrançaise s’y est implantée il y aune quinzaine d’années seule-ment, et la bonne santé de l’éco-nomie locale semble l’inciter à dé-velopper ses activités au-delà deses activités traditionnelles debanque d’investissement. Cour-tage, crédit à la consommation,conservation de titres pour inves-tisseurs étrangers… La banqueveut accélérer sa croissance surplusieurs fronts, en dehors cepen-dant des activités de banque dedétail, déjà bien couvertes par lesinstitutions locales et plusieursconcurrents étrangers.

L’enjeu est de taille. Louis Ba-zire, également en charge desopérations de la banque d’inves-tissement pour l’Amérique latine,vise à doubler les recettes dugroupe (300 millions d’euros l’andernier) dans la région « en troisou quatre ans ». Dans cette « stra-tégie d’accélération », le Bré-

sil constitueu n « p o i n td’ancrage ».

Premier mé-tier à devoirdécoller : lesact ivi tés decourtage. Celadevrait êtrechose faite dèsla fin de l’an-née. « Il nousm a n q u e u nc o u r t i e r » ,constate LouisBazire, qui af-firme suivre« deux pistestrès sérieuses ». Il s’agit de partenai-res locaux avec lesquels BNP Pa-ribas négocie des accords decoentreprise. Une solution préfé-rable pour gagner du temps etprofiter ainsi du rebond attendudes introductions en Bourse et desgrandes fusions-acquisitions.Mais, dans ce domaine, la concur-rence est vive : UBS et Caixa Geralde Depositos ont récemment an-noncé des acquisitions. Au-delàde la clientèle institutionnelle,BNP Paribas envisage égalementd’opérer sur le marché des « homebrokers » (courtage en ligne pour

les particuliers), sur le modèle deCortal Consors.

Un deuxième coup d’accéléra-teur doit être donné dans le do-maine du crédit à la consomma-tion. Après l’acquisition de BGN,un établissement de tail lemoyenne, BNP Paribas souhaiteallier Cetelem à une grande ban-que locale pour pallier le manquede réseau de distribution sur leterrain. Des rumeurs, que BNP Pa-ribas ne souhaite pas commenter,font état de pourparlers avec laCaixa Economica Federal, lacaisse d’épargne brésilienne, qui

est déjà en coentreprise avec laCNP dans l’assurance. Sur ce mar-ché, « les marges ont été diviséespar quatre au cours des dernièresannées. Il faut atteindre la taillecritique pour trouver un équilibreentre la production et la distribu-tion », souligne Louis Bazire.

Nouveau créneauEnfin, la gestion d’actifs va être dé-veloppée. Philippe Marchessaux,le responsable de BNP Paribas In-vestment Partners, estime pouvoirdoubler le volume des opérationsau Brésil en trois ans. La banquefrançaise vient d’ailleurs d’annon-cer le début de ses opérations deconservation de titres pour tiersvia sa filiale BNP Paribas Securi-ties Service. « Nous sommes déjàles leaders en Europe. Nous le fai-sions jusqu’ici en interne au Brésilpar le biais de la division de gestiond’actifs. Le projet vise à pouvoiraccueillir d’autres opérateurs », ex-plique Louis Bazire. Un nouveaucréneau, déjà occupé localementpar Citibank et Banco Santander,mais sur lequel BNP Paribas, quifigure dans le Top 10 des banquesau Brésil, entend tirer son épingledu jeu.

THIERRY OGIER

BNP Paribas compte doublerses recettes en Amérique latine

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ FRANCFORT.

BNP Paribas affiche son ambitionen Allemagne d’être un banquierde référence auprès d’un cercleélargi de grandes entreprises.« Nous servons déjà une quaran-taine de clients qui font partie desplus grandes entreprises cotées.Avec l’intégration de Fortis, noussommes dans la situation de pou-voir atteindre entre 150 et180 clients additionnels parmi lesgrosses ‘‘mid-caps’’», déclare aux« Echos » Joachim von Schorle-mer, directeur Allemagne de BNP

Paribas. Il s’agirait concrètementde conquérir des cibles réalisantentre 1 et 3 milliards d’euros.

La banque, implantée depuis1947 outre-Rhin, y compte pourle moment environ 120 clients,dont une quarantaine où ellepeut faire jeu égal aux côtésd’autres établissements prêteursde la place. En ayant racheté l’andernier les activités de Fortis enAllemagne, BNP Paribas, basé àFrancfort, consolide sa présencegéographique dans plusieursgrandes métropoles économi-ques du pays. « Grâce à notre pré-sence renforcée en Europe, nouspouvons ainsi accompagner nosclients, qu’ils soient ou non d’ori-gine européenne, qui souhaitent sedévelopper en Europe », expliqueJoachim von Schorlemer.

A l’instar d’autres établisse-ments implantés en Allemagne,

BNP Paribas espère profiter d’unappel du pied d’une clientèle unpeu désorientée devant les évolu-tions du paysage bancaire local. Apart Deutsche Bank, qui en est leleader incontesté, Commerzbankdoit digérer la fusion avecDresdner Bank, tandis que plu-sieurs banques régionales publi-ques sont contraintes de réduiredrastiquement leur activité sousle diktat de Bruxelles.

Pas de nouvelle acquisitionDernièrement, le directeur géné-ral de la banque, Baudouin Prot,avait exclu de nouvelles acquisi-tions en Allemagne, l’intégrationde Fortis mobilisant déjà les équi-pes à plein-temps. Ainsi, la fusionjuridique vient d’être boucléedans la gestion d’actifs. Reste àrégler le sort d’un portefeuille decrédits aux PME détenu par l’ex-

banque belgo-néerlandaise. « Ceportefeuille doit être ajusté », ex-plique Joachim von Schorlemer.Ces créances n’entrent pas dansla stratégie de la banque fran-çaise. Car, à l’opposé de l’Italiepar exemple, BNP Paribas n’aaucune activité de banque de dé-tail en Allemagne qui pourraitjustifier de poursuivre sur ce typede clientèle.

Conseillant de grandes entre-prises, le groupe s’intéresse en re-vanche, par extension, aux reve-nus et aux patrimoines de leursdirigeants. D’où la création l’andernier d’une activité de gestionde fortune implantée à Francfortet à Munich et qui occupe 16 sa-lariés à ce jour. Selon la banque,elle connaît une progression sa-tisfaisante sur un marché trèsconcurrentiel.

JEAN-PHILIPPE LACOUR

Le directeur des activités alle-mandes, Joachim von Schorle-mer, compte sur l’intégration deFortis pour se développer sur les150 à 180 entreprises réalisantentre 1 et 3 milliards d’euros.

La banque cherche à accroître sa clientèle en Allemagne

BANQUE L’ancien président de la Société Générale,Daniel Bouton, sera le dernier témoin entendudemain, à la demande d’actionnaires parties civiles.

C’est Daniel Bouton, l’ancien prési-dent de la Société Générale, qui clô-turera demain le bal des témoins auprocès de Jérôme Kerviel, le traderqu’il avait traité de « terroriste »après la perte de 4,9 milliardsd’euros, début 2008. Les parties ci-viles plaideront mercredi, le par-quet prendra ses réquisitions jeudiet les débats s’achèveront vendredi,avec la plaidoirie de la défense con-duite par Me Olivier Metzner. Le tri-bunal mettra alors sa décision endélibéré.

Aujourd’hui, la séquence risqued’être pénible pour la banque. Cesont les N+1, N+2 et N+3 de Jé-rôme Kerviel qui sont appelés à té-moigner. Depuis le début de sonprocès, l’ancien trader, qui encourtcinq ans de prison et 375.000 eurosd’amende, affirme que ses supé-rieurs hiérarchiques ne pouvaientpas ignorer les opérations pour les-quelles il est jugé seul. Mais il peineà en apporter la preuve. Le tribunalentendra donc Eric Cordelle, le su-périeur direct de Jérôme Kerviel.Quand il est nommé à la tête dudesk Delta One, il n’a jamais fait detrading. Il le dira lui-même dans

une interview au « Figaro », en2008 : « Je pense qu’un chef de deskexpérimenté aurait probablementpu déceler les fraudes de Jérôme.Moi, je suis ingénieur financier. Je nesuis pas trader […]. Quand j’ai éténommé [à la tête du desk de Jé-rôme Kerviel, NDLR] après cinqannées passées à Tokyo en ingénie-rie financière, j’avais une expériencede management, mais pas de tra-ding. Je n’avais pas de feuille deroute, pas de formation, pas d’infor-mations », indiquait-il.

Les « valeurs » deDaniel BoutonAprès que l’affaire a éclaté, la So-ciété Générale s’était vu infligerune amende de 4 millions d’eurospar la Commission bancaire pourles défaillances de ses systèmes decontrôle. Eric Cordelle a été licen-cié. « Personne ne m’arrêtait, j’avaisun boulevard », répète Jérôme Ker-viel à l’audience. Sa défense s’em-ploie aussi à démontrer qu’il n’yavait pas eu « abus de confiance »,puisqu’il n’existait pas de réelles« limites » à son mandat.

La présence de Daniel Boutonn’a pas été demandée par la dé-

fense mais par cinq salariés ou re-traités actionnaires de la banque,parties civiles au procès. Leur avo-cat, Me Daniel Richard compteainsi lui demander « quelles va-leurs » la Société Générale « ensei-gne à ses traders » et évoquer « lesannées Bouton, qui ont été les an-nées fric ». Après onze ans à la têtede la Société Générale, Daniel Bou-ton, très critiqué, y compris par lechef de l’Etat, avait démissionné finavril 2009, après une série de scan-dales liés notamment aux rémuné-rations des dirigeants de la banque.

Le dernier volet du dossier étu-dié par le tribunal sera, demain, le« débouclage » (la liquidation) despositions prises par Jérôme Kerviel,qui frôlaient les 50 milliards d’eurosen janvier 2008. Cette opérations’était soldée par la perte historiquede près de 5 milliards d’euros, dontl’ancien trader refuse d’endosser laresponsabilité, affirmant qu’elle aété conduite dans les plus mauvai-ses conditions.

VALÉRIEDE SENNEVILLE

i Tout sur le procès Kervielsur lesechos.fr/dossier

Le procès Kerviel entamesa dernière ligne droite

Le Brésil constitue un point d’ancrage pour la banque.

FRANÇOISPERRI/RÉA

TÉLÉGRAMME

BÂLE 3. Le Comité de Bâle a annoncé qu’il allait accorder une périodede transition de deux ans, après la mise en œuvre prévue fin 2011 deses recommandations, aux banques qui utilisent un système denotation interne pour leur portefeuille de trading et qui doivent calculerune charge couvrant les risques de défaut et de migration des notations.

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 31FINANCE

vous invitent à participer aux Entretiens FRIEDLAND

Banques et Entreprises :même combat ?

Le mardi 29 juin 2010à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris

27 avenue de Friedland - Paris 8e

Entre raréfaction du crédit et /ou augmentation de son coût, y aura-t-il,ou non, un problème de financement de la reprise économique ?Quel nouvel équilibre trouver, intégrant à la fois l’évolution du secteurbancaire et les contraintes qui lui sont propres comme les normesprudentielles (Bâle II et bientôt Bâle III) et la satisfaction des besoins definancement de l’économie ?

Avec, en particulier, Gérard Rameix, médiateur du crédit ; Ariane Obolensky,directrice générale de la Fédération Bancaire Française ; Jean-FrançoisRoubaud, président de la CGPME… des chefs d’entreprise et despersonnalités françaises et européennes

Conférence animée par François Vidal, rédacteur en chef, Les Échos

Inscrivez vous aux prochains Entretiens FrIEdlandhttp://www.etudes.ccip.fr

Contact : Corinne Pigeon - [email protected]

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ASSURANCE L’assureur français vise 1milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2016dans la région, via notamment ses accords de bancassurance.Il envisage également de s’implanter en Russie.

G roupama attend que levent tourne en Europecentrale et orientale

(Peco). Si la crise économique yest très sévère, l’assureur françaisfonde toujours de gros espoirs surune région où il est présent depuispeu. D’ici à 2016, il vise un volumede primes de 1 milliard d’euros,soit près du double du chiffre d’af-faires réalisé l’an dernier par sesquatre filiales (Hongrie, Rouma-nie, Bulgarie et Slovaquie). En2009, le groupe a dû ronger sonfrein avec une baisse de 6 % del’activité, à 535 millions d’euros.

En Hongrie, il a limité la casse(– 2,2 %, à 310 millions d’euros), enprofitant même pour devenir letroisième assureur du pays, der-rière Allianz et Generali, mais de-vant Aegon. Une résistance attri-buée aux fruits de l’accord exclusifde bancassurance en assurance-vie avec OTP Bank, le premier éta-blissement du pays. « Le marchéhongrois reste rentable », se félicitesurtout Yann Ménétrier, le direc-teur général de Groupama Garan-cia Biztosito, qui a réalisé 24 mil-lions de résultat net en 2009 etdont l’activité se partage à 50-50entre l’assurance-vie et la non-vie.

Ce qui n’est pas le cas de la filialeroumaine, en perte de 10 millionsd’euros l’an dernier. Après avoir fu-sionné trois sociétés rachetées en-tre 2007 et 2008, l’assureur doitmaintenant redresser leurs opéra-tions. « Nous visons l’équilibre en2011 et nous devrions dégager unprofit significatif en 2012. La Rou-manie, c’est un potentiel à moyen

terme », promet Denis Rousset, ledirecteur général de GroupamaAsigurari. L’an dernier, l’activités’est repliée de 10,9 %, à 210 mil-lions d’euros. Alors qu’elle réalise72 % de son chiffre d’affaires enassurance automobile, cette filialeveut doubler ses positions en assu-rance-vie et percer en multirisquehabitation. Numéro trois en Rou-manie, Groupama joue un rôle en-core anecdotique en Bulgarie(7 millions d’euros de primes l’andernier) et en Slovaquie (7,6 mil-lions d’euros).

Espérant rafler une part de mar-ché de 5 % dans la zone, l’assureurestime bénéficier d’un avantageconcurrentiel en matière de distri-bution. Suite à ces différentes ac-quisitions, il a en effet hérité deréseaux d’agents sans équivalent,pour ne pas dire pléthoriques

( 2 . 2 0 0 ag e nt s e n Ho ng r i e,6.000 agents actifs en Roumanie).L’heure est aujourd’hui à la profes-sionnalisation et à la rationalisa-tion de ces réseaux.

Carte blancheLe groupe mutualiste a fait de labancassurance l’autre pierre an-gulaire de sa stratégie, qui lui ap-porte aujourd’hui 31 % de sonchiffre d’affaires. Le partenariat leplus emblématique, celui signé en2008 avec OTP Bank pour une du-rée de vingt ans, lui ouvre l’accèsaux 9 pays dans lesquels opère labanque hongroise. En Roumanie,où OTP est un acteur mineur,Groupama peut compter sur troisautres partenaires bancaires(CEC Bank, Banca Transilvania etBRD, la filiale de la Société Géné-rale). « Pour l’instant, nous nous

focalisons sur ces quatre implanta-tions, sachant que nous avonscarte blanche pour travailler dansles 5 autres pays [de la zone] », ex-plique Erik Nagy, le directeur desactivités de Groupama dans lesPeco. Une arrivée en Ukraine n’estpas à l’ordre du jour, assure-t-il.L’assureur n’entend pas davantagedébarquer en Serbie, en Croatieou au Monténégro, des marchésjugés « trop restreints ». Un paysen revanche fait l’objet de toutesses attentions : « Il y a une forteprobabilité pour que le groupe ailleen Russie. Nous n’avons pas encoretranché la manière dont nous leferons, en partant de zéro ou enrachetant un acteur local », glisseJean-François Lemoux, le direc-teur général International, sansdonner de calendrier.

LAURENT THÉVENIN(À BUDAPEST ET BUCAREST)

Groupama veut grandiren Europe centrale et orientale

Les institutions financières opé-rant en Hongrie n’échapperont pasà la taxe exceptionnelle que Buda-pest veut leur faire payer cette an-née. « Elle est gravée dans le mar-bre », a déclaré la semaine dernièreGyorgy Matolcsy, le ministre del’Economie et des Finances hon-grois, dans une interview à l’heb-domadaire « Figyelo ». Le toutnouveau gouvernement conserva-teur de Viktor Orban, qui veut ra-mener son déficit budgétaire à3,8 % du PIB, espère lever ainsi200 milliards de forints (720 mil-lions d’euros).

A l’exception notable d’OTPBank, la première banque du payspar le nombre de clients, le marchéest trusté par les groupes étrangers– côté français, on retrouve Grou-pama, AXA, BNP Paribas ou leCrédit Agricole pour leurs activitésde banque d’investissement. Legros de la taxe – aux alentours de120 milliards de forints, selon leschiffres qui circulent – sera sup-porté par les banques. L’italienneUniCredit a fait part de « son mé-contentement ». « Notre compagnieva probablement payer le montantle plus important », déclarait la se-maine dernière, lors d’une rencon-tre avec la presse française, LaszloBencsik, le directeur financierd’OTP Bank, qui a réalisé un profitde 120 milliards de forints en Hon-grie l’an dernier.

Mauvais timingPour le reste du secteur financier,la charge devrait s’élever à 80 mil-liards de forints. Selon leur fédéra-tion professionnelle, les assureursseraient prêts à s’acquitter d’unefacture de 20 milliards de forints,une ponction qui représenterait25 % du profit dégagé par le sec-teur l’an dernier. « Nos fondamen-taux restent solides, mais un effortsupplémentaire serait difficilement

supportable pour des acteurs detaille plus modeste, dont la solvabi-lité pourrait être menacée », com-mente Yann Ménétrier, le directeurgénéral de Groupama GaranciaBiztosito, le troisième opérateurhongrois (avec 10,6 % de part demarché et un résultat après impôtde 24 millions d’euros l’an dernier).Cette taxe survient au plus mau-vais moment pour les assureurs,alors que la Hongrie vient de subirses pires inondations depuis une

vingtaine d’années. Selon les der-nières estimations, cette catastro-phe naturelle pourrait leur coûter30 milliards de forints.

D’après un bon connaisseur desquestions budgétaires hongroises,la taxe sur les institutions financiè-res « n’était pas une nécessité »pour renflouer les caisses de l’Etat.« L’objectif de déficit peut être at-teint avec des mesures limitées »,affirme-t-il.

L. T.

Budapestva imposerune taxeex-ceptionnelle de 200 milliards deforints (720 millions d’euros) ausecteur financier pour réduire sondéficit budgétaire. Les groupesétrangers sont en première ligne.

Les banques et les assureurs vont êtredurement taxés en Hongrie

Rupture. Depuis le 1er janvier,Groupama a perdu son parte-naire bancaire sur le marchéturc, où il est le deuxième acteuren assurance-vie et le cinquièmeen dommages. Ziraat Bankasi arompu leur accord pour créer sapropre filiale. Pour l’assureurfrançais, cette défection est uncoup dur puisqu’il réalisait plusde 75 % de son chiffre d’affairesen assurance-vie par ce biais-là.Il est donc à la recherche d’unremplaçant, « ce qui n’est pasfacile à l’heure actueelle », expli-que Jean-François Lemoux, sondirecteur général International.Groupama indique regarder ledossier Denizbank, la filiale ban-caire turque de Dexia, le groupefranco-belge aujourd’hui en-gagé dans un processus de res-tructuration. Il y aurait, à sa con-naissance, entre 8 et 9 candidatssur les rangs. A fin mai, l’activitéde Groupama à l’internationalétait en hausse de 2 %, unecroissance bridée par la rupturede l’accord de bancassurance enTurquie, précise Jean-FrançoisLemoux.

Le groupe étudiele dossierDenizbank

EN BREF

L’Etat condamné à indemniser les victimesdu CREFLa cour administrative d’appel de Paris a rendu, le 17 juin, un arrêtcondamnant l’Etat à indemniser les épargnants du CREF, le régime deretraite complémentaire des fonctionnaires, rebaptisé Corem en 2002.6.000 adhérents avaient porté plainte en 2001 contre l’Etat pour défautde contrôle du CREF, après que les 450.000 adhérents ont vu leur droità rente viagère fortement diminués. La mutuelle n’avait pas lesprovisions requises pour faire face à ses engagements : il manquait1,6 milliard d’euros dès 1997. L’Etat avait en outre laissé se développerun régime devenu illégal à partir de 1989. Le 12 juillet 2006, le tribunaladministratif de Paris l’avait condamné pour faute lourde, mais avaitestimé que le lien entre cette faute et le préjudice des adhérents n’étaitpas suffisamment établi. La cour administrative d’appel a condamnél’Etat à indemniser les plaignants à hauteur de 20 % de leur préjudice.La somme totale est évaluée à 100 millions d’euros par leurs avocats.

BANQUE

Plus d’un an après le début de sonexamen au Parlement, la réformedu crédit à la consommation de-vrait enfin voir le jour. Le Sénat, quiexamine le projet de loi en se-conde lecture, doit en effet le voterconforme ce soir. La commissionspéciale de la Chambre haute arecommandé l’adoption en l’étatdu texte transmis par l’Assembléenationale, reconnaissant ainsi lesapports des députés, comme laconsultation annuelle du fichierdes incidents de paiement, l’exa-men de la solvabilité des emprun-teurs tous les trois ans ou encore laréduction à un an du délai de re-mise du rapport de mise en œuvredu fichier positif.

Certes, une vingtaine d’amende-ments ont été déposés par NicoleBricq (PS) et Odette Terrade(groupe communiste). Ils visent lecalcul du taux de l’usure, l’interdic-tion du démarchage en dehors dulieu de vente, l’interdiction du re-trait d’espèces d’un crédit renouve-lable, le plafonnement des réservesd’argent, le découplage du crédit etdes cartes de fidélité ou la créationd’une taxe bancaire annuelle pourfinancer les commissions de su-rendettement. Des amendementss’attachent aussi à protéger la diffu-sion aux banques des informationsdu fichier, qui sera centralisé à la

Banque de France, via notammentl’autorisation écrite du souscrip-teur, voire un code d’accès. Mais,dès ce matin, Christine Lagardetient une conférence sur l’entrée envigueur du texte.

Desmesures effectives dès aoûtLe temps presse. Pour respecter lesdélais de transposition, il aurait dûêtre adopté le 12 mai dernier. Cer-taines mesures seront rapidementeffectives. Dès août, pour la sous-cription des crédits immobiliers,les banques ne pourront plus im-poser leur assurance maison. C’estaussi le cas de celles sur le micro-crédit et le regroupement de prêts.Et si la réforme est adoptéeaujourd’hui, l’essentiel des disposi-tions du texte sera en vigueur enavril 2011. L’échéancier de publica-tion des 30 décrets attendus doitêtre divulgué aujourd’hui. Cer-tains, importants, nécessitent desréglages du gouvernement,comme le montant de l’amortisse-ment minimum ou la fixation destaux de l’usure. Si le texte estadopté ce soir, la réforme des tauxplafonds, qui vise à favoriser le re-cours au crédit personnel facturéautour de 9 % plutôt qu’au créditrenouvelable (20 %), sera effectivele 1er janvier.

A. DR.

La réforme du crédità la consommationen passe d’être adoptée

ASSURANCE

Les retraités pèsent lourd dans lesystème de santé. Les dépenses des60-80 ans sont de deux à deux foiset demie plus élevées que cellesdes 40-49 ans. L’allongement del’espérance de vie met donc à malles traditionnels mécanismes desolidarité intergénérationnelle. Pa-rallèlement, le passage à la retraiteinduit souvent une rupture en ma-tière de couverture complémen-taire. Selon une enquête Ifop réali-sée pour la Mutuelle NationaleTerritoriale (MNT), 24 % des retrai-tés décident de changer de « mu-tuelle » et ce changement – motivédans la majorité des cas par desquestions de prix – est en généralplus subi que choisi. Quant à ceuxqui conservent leur complémen-taire, ils sont 57 % à faire face à uneaugmentation de tarif, de l’ordre de24 % en moyenne.

Pour la MNT, qui compte plus de30 % d’agents de la fonction publi-que territoriale dans son porte-feuille, il est donc urgent de trouverune solution pour préserver unesolidarité intergénérationnellemise à mal par l’hyperconcurrencequi règne aujourd’hui sur le mar-ché de la complémentaire santé.« La concurrence encourage les opé-rateurs à pratiquer une sélection des

risques au détriment des retraités »,dénonce le président de la mu-tuelle, Jean-Pierre Moreau. Sa solu-tion est simple : il faudrait instaurerune caisse de compensation natio-nale, à laquelle chaque opérateurd’assurance santé complémentairecontribuerait, « payant en fonctiondu nombre d’actifs assurés et rece-vant en fonction du nombre de re-traités couverts ».

La MNT a un intérêt direct dansl’affaire. Le décret d’application à lafonction publique territoriale de laloi du 2 février 2007 se fait attendre.Or ce texte doit définir commentles collectivités locales pourrontparticiper financièrement à la pro-tection sociale de leurs agents– comme le font les employeurs duprivé. Et le vide juridique actuelpousse certaines collectivités à fairedes consultations auprès d’organis-mes assureurs, mais uniquementpour les actifs. La fonction publi-que hospitalière est confrontée à lamême situation. Interrogée sur laquestion, la Mutualité française nes’est pas déclarée hostile, a priori, àl’idée d’un fonds de compensationpour les contrats collectifs obliga-toires, mais s’est refusé à ce stade àprendre une position politique.

G.V.

Mutuelles : la MNTplaide pour une caissede compensation des risques

Groupama dans les Peco

« Les Echos » / Source : société

157 153

20

190

Assurance non-vie Assurance-viePrimes en millions d’euros, en 2009

Hongrie :3e assureur

Roumanie :3e assureur

0,9

6,7

3,5 3,5

Slovaquie :13e assureur

Bulgarie :24e assureur

TÉLÉGRAMME

«STRESSTESTS». Le comité des régulateurs bancaires européens aconfirmé vendredi l’existence d’une nouvelle batterie de « stress tests »européens qui « ont débuté en mars et sont actuellement en train d’êtrefinalisés ». Ils concernent les plus grands établissements transfrontières.

32 LUNDI 21 JUIN 2010 LES ECHOSGESTION D'ACTIFS

La chute enregistrée par les marchés boursiers aumois de mai s’est traduite par des sorties de1,8 milliard d’euros de l’ensemble des fonds fran-çais investis en actions, selon les statistiques éta-blies par EuroPerformance-SIX Telekurs. Toutefoisces sorties représentent seulement autour de 1 %des actifs des fonds placés en actions et évalués à187 milliards d’euros à fin mai.Durant ce mois, unproduit investi à la Bourse de Paris avait cédé5,24 % et un fonds d’actions internationales2,7 %, alors qu’un fonds placé à Wall Street résis-tait encore bien mieux avec une baisse de1,65 %. Sur les cinq premiers mois de l’année, unproduit investi en actions de la zone euro perd7,3 % et un fonds placé en titres français 5,1 %.Les fonds monétaires traditionnels ont enregistrédes rachats de 4 milliards d’euros en un mois, lesex-produits dits « monétaire dynamique » de1,13 milliard d’euros. A l’inverse, les investisseursont acheté pour près de 1 milliard d’euros desfonds diversifiés à l’international. Les « hedgefunds » (multigérants et gérants « directs ») ontencore accusé des retraits, certes toujours modes-tes au mois d’avril (statistiques livrées avec unmois de décalage par rapport aux fonds classi-ques). Les performances décevantes des « hedgefunds » au mois de mai ne devraient guère inciterles investisseurs à revenir vers ce segment dumarché sinistré qui éprouve toujours de grandes

difficultés à repartir de l’avant et ne s’est jamaisvraiment remis de la crise.En termes de performances, une sicav monétairetraditionnelle a rapporté 0,16 % sur les cinq pre-

miers mois de l’année et une sicav obligataire euro1,7 %. Un produit diversifié en euro sur plusieursclasses d’actifs a cédé 2,9 %.Sur longue période (10 ans), tous les fonds inves-

tis en actions sont dans le rouge, alors qu’unproduit monétaire en euro a enregistré une perfor-mance cumulée de 31,1 % et un fonds obligatairede 53 %.

La chute des Boursesenmai provoque des sortiesdes fonds investis en actions

ClassificationEuroPerformance

Trésorerie

Obligations

Nombre Encours(en mds e) 1 mois Début

d’année12 mois 36 mois 60 mois 120 mois

Performances en mai 2010 (en %)

L’indicateur dela semaine :statistiquesEuroPerformanceSIX Telekurs

Nombre Encours(en mds e)

Souscriptions(en mds e)

EncoursVar./1 mois

EncoursVar./début année

Décembre 2009 Mai 2010

Eurodont - régulière - dynamique - dynamique plus Internationale

EuroHaut rendementInternationale

Actionsdont - Françaises - Euro - Européennes - Internationales

Diversifiés

TOTAL OPCVM *

EuroInternationauxObli. convertiblesAbsolute Return

68566941314910716

2.091280367473300

1.393

5.713

248808123214

67652518

133

65363639713710217

2.120286374475300

1.427

5.719

254822130221

68853319

136

– 5,29– 5,27– 4,04– 1,13– 0,1

– 0,02

– 1,81– 0,20,43

– 0,77– 0,64

0,19

– 7,23

– 0,031,02

– 0,22– 0,59

– 0,44– 0,04– 0,03– 0,36

– 1,0 %– 1,1 %– 1,0 %– 2,3 %– 3,3 %

5,6 %

– 4,9 %– 6,3 %– 4,1 %– 7,1 %– 3,2 %

– 1,2 %

– 1,9 %

– 3,0 %1,0 %

– 6,4 %– 3,5 %

– 0,2 %0,3 %

– 5,9 %– 2,6 %

– 3,3 %– 3,3 %– 4,0 %12,6 %– 3,5 %

6,8 %

– 0,5 %– 8,6 %– 7,7 %– 1,7 %10,9 %

5,4 %

– 0,6 %

– 4,7 %10,6 %– 2,8 %

7,8 %

6,7 %6,5 %

24,4 %6,1 %

0,020,02

8,31

– 4,43– 5,24– 5,43– 5,03– 2,69

– 2,36– 2,79– 2,43– 4,71– 0,49

0,220,28

– 5,060,94

0,160,16

17,26

– 1,53– 5,11– 7,28– 1,68

5,53

– 0,16– 2,89

0,55– 3,06

0,42

1,951,722,884,70

0,530,52

15,04

18,5714,5012,4119,0926,21

10,068,67

11,0810,384,09

7,807,02

27,7314,44

7,187,25

15,08

– 30,81– 32,68– 36,05– 33,61– 24,24

– 9,05– 13,52– 12,79– 8,14

4,24

15,5316,183,66

16,14

13,1913,20

15,44

2,121,66

– 1,910,684,65

8,484,814,26

14,8513,87

16,8716,2521,3220,22

31,1831,16

– 1,58

– 29,59– 27,05– 35,38– 31,19– 29,03

1,462,73

– 2,736,51

39,64

53,6752,9248,3256,85

405,07404,2

383,2916,634,280,88

187,9143,6145,1835,3229,56

119,23

854,92

27,0663,4712,5

16,19

72,0661,85

0,99,31

391,64390,7

367,8418,734,130,94

196,9639,8641,7

34,7232,79

125,62

849,88

25,870,2212,1517,45

76,8665,861,129,88

Statistiques mensuelles sur l’encours des OPCVM français (mai 2010) Indices EuroPerformance

Source : EuroPerformance - SIX Telekurs* dont OPCVM garantis ou formule, hors fonds alternatifs

GESTION D’ACTIFS Si la conservation de titres, la comptabilité, l’administration et la valorisation des fonds sont des activitéslargement sous-traitées dans l’industrie de la gestion d’actifs, c’estmoins le cas pour lemiddle-office.Sa proximité avec le cœur dumétier, la gestion, l’explique en partie.

C onfier le middle-office àun tiers ne coule pas desource. Si l’externalisation

des activités de back-office s’estimposée depuis vingt ans pour lessociétés de gestion, celle dumiddle-office n’est pas sans susci-ter quelques réserves. Celui-ci ap-paraît en effet stratégique pourleur cœur de métier, la gestion,pour lequel il constitue une zonetampon avec le back-office,aujourd’hui largement sous-traité.

Peut-être est-ce pour cela qu’ilest si difficile de le cerner ? Cha-que établissement a sa propre dé-finition de son middle-office. Engénéral, il couvre la transmissiond’ordres, la vérification de l’exécu-tion des ordres, le rapprochementdes instructions avec le valorisa-teur et le dépositaire, le contrôledes limites de position par traderet d’engagement par contrepartie,l’envoi de confirmation à la con-trepartie, la gestion du collatéral,du cash et des devises… Une col-lection de tâches qui pourraientêtre déléguées. « A condition, tou-tefois, qu’elles puissent être exécu-tées industriellement », insiste Phi-lippe Morel, directeur associésenior au Boston ConsultingGroup à Paris. Comme ce fut lecas avec la conservation de titres.« Il y avait un effet de masse pro-pice à l’application de processusindustriels, raconte Pierre Pilorge,

associé chez Ernst & Young. Ainsi,en déléguant cette activité aux dé-positaires, le gérant a pu maîtriserses coûts qui avaient tendance àaugmenter à cause des contraintesréglementaires, technologiques etconcurrentielles. Ces contraintesont eu un autre effet, celui de pous-ser les acteurs à se concentrer. » Làaussi pour faire naître des massescritiques et par conséquent hâterle développement des dépositai-res.

Un véritable encerclement« La ligne des métiers des titres sedéplace », convient Jean-Christo-phe de Coninck, directeur généraldélégué de RBC Dexia en France,qui énumère les territoires con-quis depuis près de vingt ans : laconservation des titres, l’adminis-tration et la valorisation desfonds. La complexité croissantedes métiers de la gestion a aussiparticipé à ce mouvement. « Il estplus judicieux de se tourner versdes établissements outillés pourvaloriser des produits complexes,suggère Marie-Christine Jetil, as-socié chez PricewaterhouseCoo-pers. La spécialisation des pro-duits suppose de mettre en placedes systèmes et donc d’investir. »

Les gros gestionnaires se sontlaissé séduire (lire ci-dessous leretour d’expérience d’AXA), maiségalement les nouveaux venus.Pour des raisons évidentes d’éco-

nomies, ils se lancent le plus « dé-pouillés » possible, pour se con-centrer uniquement sur la gestionet le commercial. « Nous avonsenvie d’amortir notre mise enplace, explique Rémi Leservoisier,directeur général de MandarineGestion, qui s’est lancé, il y a deuxans. L’embauche d’une équipesuppose des coûts fixes que nouspréférons éviter dans l’environne-ment actuel. En tout état de cause,nous conservons le suivi des opé-rations. Nous nous reposons alorssur la courbe d’expérience desprestataires. »

« Dans le middle-office, on peutoutsourcer ce que nous appelons lepilotage des flux, c’est-à-dire letraitement des opérations aprèsl’exécution des ordres, un prérequispour le calcul de la valorisationdes fonds », déclare Jean-MarcPasquet, responsable France deBNP Paribas Securities Services.Les dépositaires proposent des’occuper de la confirmation desordres des sociétés de gestion, deleur réconciliation avec les bro-kers, du réacheminement des ins-tructions vers d’autres dépositai-res, comme le réclament desclients investisseurs dans le cadred’un mandat de gestion. Maisaussi des mesures et attributionsde performance, du managementdes devises et du cash. Depuisdeux ans, il y a également unedemande pour les produits déri-

vés, listés ou négociés de gré àgré. Désormais, ils interviennenten aval avec une plate-forme dedistribution de fonds. Un vérita-ble encerclement des sociétés degestion.

Gestion de coûts« Nous n’encerclons pas les sociétésde gestion. Nous cherchons à lesentourer, rétorque Philippe Le-grand, directeur général de RBCDexia. Le marché domestique estfortement compétitif, avec 600 so-ciétés de gestion. Leur valeur ajou-tée est avant tout dans la gestion.Pour ces acteurs, par les temps quicourent, la recherche d’optimisa-tion des coûts est un point impor-tant. » Les gérants, en allégeant

leur charge, peuvent se consacrerà l’essentiel : la gestion des fondset des portefeuilles. Surtout, « celapeut mener à de nouveaux servicesà destination des clients, car, infine, l’“asset manager” gardera laresponsabilité du contenu de lacommunication et de la distribu-tion vers les clients. Les partenairesdes gestionnaires d’actifs propose-ront alors de plus en plus leursservices pour préparer le contenude ces communications », com-mente Pierre Pilorge.

Si la gestion des coûts est leprincipal moteur de ce mouve-ment, il y a toutefois des limites.« Il y a des fonctions middle-officeque l’on ne peut pas “outsourcer”,explique Nadine Crépin, respon-

sable solutions investisseurs insti-tutionnels « Fund Services » deBNP Paribas Securities ServicesFrance. Tout ce qui est du ressortdu risque et de la compliance parexemple. » Une sécurité, maiségalement une obligation au re-gard du régulateur. « Dans le ca-dre de la directive européennemarchés d’instruments financiers,le délégant doit s’assurer que leprestataire dispose des moyens né-cessaires pour assurer sa mission.Un préalable pour limiter le risqueopérationnel », ajoute FrédéricBeugin, responsable de la confor-mité et du contrôle interne chezRobeco Gestion.

Relation client : le côté sensibleAvec la relation client, on touchela partie sensible. « La qualité deservice doit se maintenir. Ainsi lereporting client reste tellement sen-sible que les sociétés de gestion pré-fèrent le conserver en interne »,précise Aymeric Poizot, responsa-ble Europe du département « as-set management » de Fitch Ra-tings.

« Une activité d’intermédiationen contact avec le front-office resteimportante », insiste Philippe Mo-rel, qui le justifie par la com-plexité des produits et des risquesd’erreur qui nécessitent une forteréactivité pour éviter l’incident.« De plus, les solutions industriel-les complètement automatisées n’ysont pas si répandues par rapportaux traitements manuels et, donc,cela limite les possibilités d’exter-naliser », enchaîne-t-il. Selon leBoston Consulting Group, le tauxd’« outsourcing » de middle-of-fice en gestion d’actifs en Francen’est d’environ que de 10 %. Onpeut considérer que la marged’appréciation est notable. Ouque les sociétés de gestion nesont pas prêtes à s’engager massi-vement dans cette voie. Tout dé-pend du point de vue.

STÉPHANE LE PAGE

Lemiddle­office, activité délicate à sous­traiter

Responsabilité. « Toute externali-sation d’une ampleur telle que lasociété de gestion de portefeuille se-rait transformée en boîte aux lettresdoit être considérée comme contre-venant aux conditions que la sociétéde gestion de portefeuille est tenuede respecter pour obtenir et conser-ver son agrément », dit le règle-ment général de l’Autorité desmarchés financiers (AMF) dans sonlivre III. Il précise également quelorsqu’elle confie à un tiers l’exécu-tion de tâches ou fonctions opéra-

tionnelles essentielles ou impor-tantes, elle doit prendre desmesures pour limiter les risquesopérationnels.Le régulateur ne plaisante pas avecla gestion d’actifs. Plus les fonc-tions externalisées sont proches ducœur de métier de la société degestion, plus l’AMF est vigilante.Plus, du coup, le contrôle du gé-rant doit être fort, d’autant que saresponsabilité reste engagée. Latransposition de la directive euro-péenne OPCVM IV, applicable l’an

prochain, et le futur texte sur lesfonds alternatifs, dit AIFM,n’oublient pas la sous-traitancedes activités et précisent certainspoints. Ainsi, dans la première, lerégulateur reste accroché à la res-ponsabilité de la société de gestionen ce qui concerne la valorisationde ses OPCVM. Au stade d’avan-cement du projet de directiveAIFM, le gérant doit s’assurer de laqualité et indépendance des ac-teurs majeurs de ses fonds, le dé-positaire et le valorisateur.

La société ne doit pas se transformer en boîte aux lettres

Fin septembre, AXA InvestmentManagers (AXA IM) aura terminéla migration de son middle-officechez State Street. Plus de cinq ansaprès l’annonce. Lorsque le 1er dé-cembre 2004, la société de gestionde la compagnie d’assurance a in-diqué qu’elle sous-traitait au nu-méro un mondial de la conserva-tion ses fonctions middle-office,comptabilité des fonds, mesure etattribution de performance et ges-tion de données en France, en Al-lemagne et en Grande-Bretagne,elle avait alors tablé sur trois anspour ce basculement.

« Cela nous a pris une bonneannée de plus, concède Jean-Benoît Naudin, directeur des fonc-tions opérationnelles partagéesd’AXA IM, notamment parce que

nous en avons profité pourrevoir nos systèmes en in-terne. Au final, nous sommesheureux de constater quec’est possible, que cela mar-che et que nous en avons re-tiré des bénéfices. » La tâcheétait ardue, puisqu’elle con-c e r n a i t a l o r s p l u s d e1.500 portefeuilles représen-tant 300 milliards d’eurosd’encours, dont 180 mil-liards sur la France. Troiscent trente personnesavaient alors changé de so-ciété. L’objectif économiqueétait de transformer lescoûts fixes en coûts varia-bles par une tarification àl’acte, et donc de réduire lescharges de 20 % à 30 %.Autre économie : le mon-tant des investissements an-nuels d’entretien des plates-formes opérationnelles, comprisentre 3 et 5 millions d’euros.

« A mi-contrat [NDLR : d’unedurée de 10 ans], le bilan est posi-tif, même si la crise est passée par là

et que, par rapport aux volumesinitiaux, nous avons beaucoupgrandi. Nous avons aujourd’huiplus de 500 milliards d’euros d’en-cours sous gestion. Nous avons dû

intégrer au processus en cours dedéploiement les actifs issus de l’ac-quisition de Winterthur par AXAen 2006 », explique le responsabled’AXA IM. « Il nous a fallu fairecommuniquer nos référentiels avecceux de State Street, illustre-t-il.Nous avons gardé un peu plus dechoses chez nous, notamment les

dérivés négociés de gré à gré. Ce quiest logique car, si les prix viennentdes contreparties, l’expertise de va-lorisation est chez nous. En revan-che, nous avons construit avec euxun processus robuste de gestion ducollatéral. »

Externaliser de telles fonctions anécessité de mettre en place deséquipes en interface et en con-trôle, car la responsabilité n’estpas déléguée. « Trois équipes réu-nies dans un département de sup-port opérationnel », précise-t-il.L’une contrôle le bon déboucle-ment des transactions avec StateStreet et le courtier. La deuxième,composée de contrôleurs de por-tefeuille, est placée auprès deséquipes de gestion et veille à laqualité des valeurs liquidativesdes fonds. La troisième contrôle laqualité des données du prestataireaméricain. « Nous avons ainsi60 personnes à plein temps sur cesmissions à Paris, Londres et Franc-fort. La fourchette haute de nosprévisions en 2004 », conclut Jean-Benoît Naudin. S.L.P.

En 2004, la filiale d’AXA innoveen externalisant son middle-of-fice à State Street. Jean-BenoîtNaudin, le directeur des fonc-tions opérationnelles partagées,revient sur cette migration, pastout à fait achevée.

Comment AXA Investment Managers a opéré avec State Street

Ce que couvrele middle-officepour AXA IM

Le « trade support » : dénouementdes transactions sur le marché(matching des informations sociétéde gestion/broker, règlementet livraison des titres(.L’« asset servicing » : une foisque les titres sont enregistrésà la banque, réconciliation entreles données de la banqueet la tenue de position du gérant,valorisation des titres et gestiondes opérations sur titres (mesureet reporting de performance).

Jean-Benoît Naudin.

DR

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010 33MARCHÉS

PERSPECTIVES Lesmarchés ont connu une belle semaine boursière. Les investisseurs attendentun flot d’indicateurs cette semaine et le communiqué de la Fed. La décisionde la Chine sur le yuan pourrait soutenir les actions, selon plusieurs spécialistes.

Soleil au beau fixe sur les pla-ces boursières : en Europe, leSTOXX 600 a signé vendredi

sa huitième séance consécutive dehausse et sa quatrième semainedans le vert, avec un gain hebdo-madaire de 2,4 %. Depuis son pointbas du 25 mai, il a engrangé 10 %.

Aux Etats-Unis, le S&P 500 s’estadjugé 2,4 %, en cinq séances, au-dessus de sa moyenne mobile sur200 jours. Les Bourses ont fait fi desstatistiques mitigées aux Etats-Unispour se concentrer sur les élé-ments positifs telles l’adjudicationréussie de l’Espagne et la perspec-tive des « stress tests » des banques.

Toute la question est désormaisde savoir si elles pourront conti-nuer sur cette dynamique haus-sière encore quelque temps. Lesgérants et stratégistes sont relative-ment partagés sur la direction desmarchés les toutes prochaines se-maines. Un consensus semble se

dessiner sur la poursuite d’uneforte volatilité et la faible probabi-lité d’un rebond massif cet été.

A plus court terme, la décision dela Chine d’assouplir le taux dechange (lire page 7) pourrait con-tribuer à donner un petit coup defouet aux actions, de l’avis de plu-sieurs spécialistes. L’annonce pour-rait, en particulier, être favorableaux produits de base. « Même sic’est avant tout un geste politique,c’est positif pour les marchés », ap-

puie Christian Parisot, économisted’Aurel. Stephen Roach, de MorganStanley Asie, cité par l’agenceBloomberg, y voit un signe « deconfiance dans la reprise globale ».

Cette décision pourrait, à l’in-verse, peser sur les obligationsaméricaines – du fait de la perspec-tive de moins d’achats d’obliga-tions. Et ce, d’autant que les opéra-t e u r s a t t e n d e n t p l u s i e u r sadjudications cette semaine pourplus de 100 milliards de dollars.

Les marchés vont aussi évoluerau gré des déclarations et des sta-tistiques macroéconomiques.Toute une série d’indicateurs leurpermettra d’affûter leurs prévisionssur la reprise. Après l’IFO en Alle-magne (demain), les opérateurssurveilleront les données sur l’im-mobilier américain (demain etmercredi). Ils prendront connais-sance plus tard dans la semainedes commandes de biens durables,du PIB et de la confiance du con-sommateur du Michigan.

2011 commence à inquiéterMais, pour affiner leurs perspecti-ves boursières, les investisseurs at-tendent surtout la prochaine vaguede résultats d’entreprises en juillet.Les analystes anticipent une pro-gression de 27 % des bénéfices duS&P 500 au deuxième trimestre, se-lon Thomson Reuters. Les opéra-teurs seront très attentifs aux dis-

cours des entreprises. Car c’est2011 qui commence à inquiéter. Leconsensus table sur environ 20 %de hausse des profits des deux cô-tés de l’Atlantique.

« Les analystes n’ont pas intégrél’impact des politiques d’austérité etdes réglementations bancaires surles bénéfices. On constate une légère

inflexion dans les révisions, en Eu-rope, mais ils vont devoir revoirleurs estimations en baisse plus lar-gement, remarque Claire Chavesd’Oliveira, directrice de la gestionactions de Groupama AM, ajou-tant : les marchés ne sont toutefoispas encore concentrés sur cette thé-matique. » MARINAALCARAZ

Plusieurs indicateursaumenu de la semaine

Les indicateurs attendus cette semaine

idé / Source : MMS International, Natixis

Période Prévisiondu marché

Périodeprécédente

Juin 101,1 101,5

Mai 6,20 M 5,77 M

juin 55,6 56,4

Mai 431.000 504.000

Mardi 22 juin Allemagne IFO - Climat des affaires

Etats-Unis Ventes de logements existants

Mercredi 23 juin Zone euro PMI composite

Roy.-Uni Minutes de la BoE

Etats-Unis Ventes de logements neufs

Fed : taux objectif des «Fed Funds»

Jeudi 24 juin Etats-Unis Commandes de biens durables

Vendredi 25 juin Etats-Unis PIB annualisé

Confiance des consommateurs, Michigan, final

Juin 0,25 % 0,25 %

Mai - 1 % 2,8 %

T1 2010 3 % 3 %

juin 75,5 75,5

EN BREF

La SECprécise les règles sur les échanges erronés

L’autorité de régulation boursière, la SEC, et les Bourses américainesont déposé des propositions pour clarifier le processus d’annulationd’échanges « clairement erronés », qui seront ouvertes aux commentairespublics. Selon la nouvelle règle proposée, si une transaction s’éloigne d’aumoins 10 % du prix auquel se déclenche le coupe-circuit – nouvellementinstauré – sur un titre valant 25 dollars ou moins, les échanges serontannulés. Le seuil est différent selon le prix de l’action.

GESTION

Après bien des appels au change-ment, l’Italie de la gestion d’actifsprépare sa mue. Une nouvelle ré-glementation doit être mise enœuvre par la Banque d’Italie, le30 juin. Cela passera alors par uneséparation croissante de la gestiond’actifs et de la banque et par l’in-tervention plus forte de groupesétrangers dans les métiers de dépo-sitaire et d’administration de fonds.Une nécessité dans un pays où l’ac-tivité de gestion est aux mains desétablissements financiers.

Près des deux tiers des acteurssont détenus par les banques et lescompagnies d’assurances, alorsqu’en France ce n’est vrai que pour42 % d’entre eux, selon les chiffresde l’Efama, l’association euro-péenne de l’industrie de la gestion.De plus, le secteur en Italie a eu àsouffrir de forts retraits certes dus àla crise, mais également à une fis-calité pénalisante et à l’augmenta-tion de la concurrence des produitsde substitution et des dépôts ban-caires bien rémunérés. Du coup,l’Italie, qui pouvait se targuer d’êtrele numéro quatre européen desOPCVM (sicav et fonds communsde placement) à la fin de 2003, avec

près de 400 milliards d’euros d’en-cours et plus de 8 % de part de mar-ché, pointe désormais à la 6e place,tout juste avant l’Espagne, avecdeux fois moins d’actifs à gérer etde part de marché.

Chance à l’architecture ouverteAvant ce changement majeur et latransposition à venir de la directiveeuropéenne OPCVM IV, le déposi-t a i re f ra n c o - c a n a d o - b e l g eRBC Dexia Investor Services a réa-lisé un sondage auprès de 41 insti-tutions, principalement de la ges-tion, mais également de la banqueprivée et de détail. Il en ressort, quiplus est avec la crise, qu’il y auraune plus grande consolidation dumarché. Les sondés s’attendentégalement à une innovation dansla création des produits, actuelle-ment si peu nombreux. Le désen-gagement des banques va égale-ment donner une chance àl’architecture ouverte. Dans lemême esprit, les nouvelles régula-tions vont aussi favoriser l’externali-sation d’activités non stratégiques.A quelques jours de l’échéance,seul un gérant sur quatre est pré-paré à être autonome. S. L. P.

L’industrie de la gestion italienneen passe de faire sa révolution

Le30 juin, laBanqued’Italiemet enœuvre sa réformede lagestiond’actifs.Lesbanques vontdonnerplusd’autonomie à leurs activitésdans le secteur.RBCDexia a sondé les institutions avant ce changement et après trois ansde crise.

« Les Echos » / Source : sondage RBC Dexia Investor Services

Impact à long terme de la crise sur le secteurde la gestion en Italie

Significatif

Une plus grande consolidation

Une meilleure innovation produits

Une amélioration de la transparence

Une gestion des risques accrue

Une révision des tarifs

Une évoluation vers l’architecture ouverte

37 % 38 %

49 % 19 %

46 % 17 %

29 % 32 %

39 % 19 %

41 % 10 %

Très significatif

Impact des réformes européennes et italiennessur le secteur

Significatif

Une plus grande externalisationdes activités supports

Un renforcement des fonds propres

Une amélioration de la transparenceet de la gestion du risque

Une prise en compte des risques

Un frein aux retraits de capitaux

51 % 20 %

56 % 10 %

49 % 15 %

33 % 26 %

12 % 5 %

Très significatif

L’euro a retrouvé la forme. La se-maine dernière, la monnaie uniquea avancé de presque 2,5 %, son plusimportant gain hebdomadaire de-puis plus d’un an (mai 2009). Ven-dredi, l’euro a terminé en légèrehausse à 1,2361 dollar, après êtrepassé au-dessus du seuil de1,24 dollar, au plus haut depuis finmai. Une conjonction de facteurs afavorisé le rebond de la monnaieunique. En particulier, la réussitede l’adjudication espagnole et l’an-nonce des prochains « stress tests »des banques européennes, répon-dant aux besoins de transparencedes opérateurs. Des propos rassu-rants sont venus conforter la bonnehumeur des marchés. Le directeurgénéral du FMI, DominiqueStrauss-Kahn, s’est déclaré ven-dredi « très confiant » dans les pers-pectives de l’économie espagnole à« moyen long terme », après un en-tretien à Madrid avec José Luis Ro-driguez Zapatero. « Les positions

vendeuses sur l’euro avaient atteintdes niveaux extrêmes début juin : ilaurait fallu avoir des éléments trèsnégatifs pour aller plus loin », souli-gne Nordine Naam, stratégiste chezNatixis. « Le regain d’appétit pour lerisque a poussé la devise euro-péenne. La forte corrélation entre lerisque et l’euro/dollar est revenuedepuis mai », ajoute Carole Laul-hère, à la Société Générale. Parallè-lement, le dollar a été affecté pardes indicateurs macroéconomi-ques décevants.

Un regain loin d’être durableL’annonce par la Chine ce week-end de l’assouplissement de sontaux de change (lire page 7) pour-rait être favorable à certaines devi-ses comme le dollar australien etaux actifs risqués – et donc àl’euro – mais la réaction de la mon-naie unique n’est pas claire. « Unehausse des Bourses sur l’annoncepourrait être positive pour la deviseeuropéenne. Cependant, le fait quele dollar puisse désormais baissercontre le yuan et ainsi moins céderdu terrain contre l’euro pourrait êtrenégatif pour l’euro, indique Jean-Louis Mourier, économiste chez

Aurel. Au final, après la belle se-maine passée, je pencherais plus surun affaiblissement de l’euro. »

Quoi qu’il en soit, à moyenterme, le regain de vigueur de l’euroa peu de chance d’être durable, del’avis de plusieurs spécialistes. « Lahausse récente est plus une correc-tion des excès de pessimisme qu’unretournement de tendance », ré-sume Isabelle Job, économiste auCrédit Agricole, qui prévoit un euroautour de 1,15 dollar, en septem-bre. Même constat pour Natixis quivoit l’euro à 1,16 à la rentrée, avecun possible passage au-dessus duseuil technique de 1,25. BNP Pari-bas évoque même dans une note laparité en 2011. Les inquiétudes surl’impact des mesures d’austérité etsur le différentiel de croissance en-tre les deux rives de l’Atlantique– avec l’écart de taux des banquescentrales – vont continuer à pesersur la devise européenne.

Par ailleurs, le franc suisse a at-teint un record contre l’euro ven-dredi, alors que la veille les autori-tés monétaires suisses ont laisséentendre qu’elles se désengage-raient de la bataille du change con-duite depuis 2009. M.A.

L’euroagagnépresque2,5%con-tre le dollar, la semaine dernière.De nombreux spécialistes n’yvoient pas pour autant un retourd’unetendancehaussièredurable.

Meilleure semaine pour l’euro depuis mai 2009

La crise de la dette européenne aeu des effets jusqu’à Wall Street. Onse souvient de la journée noire du6 mai, au cours de laquelle le DowJones a violemment décroché– avant de revenir sur ses pertes, lescoupe-circuit n’ayant pas fonc-tionné – alors que passaient sur lesécrans de télévision américains desimages des violentes manifesta-tions en Grèce. Au-delà de cette af-faire, la Bourse de New York a souf-fert fin mai-début juin, en mêmetemps que les Bourses européen-nes, alors que les difficultés de lazone euro semblaient s’aggraver. Atort, selon les analystes. Depuisquelques séances, Wall Street aainsi repris son avance.

Le Dow Jones est même l’un desrares grands indices à afficher unehausse depuis le début de l’année.« S’il y a un rebond des Bourses, ilsera mené par les Etats-Unis, pas

par l’Europe », pronostique Chris-tian Parisot, directeur de la recher-che chez Aurel BCG. Les marchésaméricains ont réagi trop fortementaux turbulences qui ont touché lazone euro et à la baisse de la mon-naie unique. Le chiffre d’affairesdes entreprises américaines estréalisé à 57 % aux Etats-Unis, etseulement à 14 % en Europe. Si labaisse de l’euro profite aux exporta-tions des pays de la zone, le renfor-cement du dollar ne pénalise quepeu les entreprises américaines.

Attirer les capitauxSelon les estimations d’Aurel BCG,une dépréciation de 10 % du tauxde change effectif de la monnaiedes Seize aura ainsi un effet positifde 0,7 % sur la croissance de lazone euro en 2011, et de 1,3 % en2012, mais un effet négatif de seule-ment 0,1 % sur la croissance améri-caine en 2011, et de 0,2 % en 2012.« Au deuxième trimestre, on devraitvoir les véritables effets de la reprisesur les chiffres d’affaires des sociétésaméricaines. Cela devrait mettre enlumière sur les marchés le vrai déca-

lage de rythme de croissance avecl’Europe », poursuit Christian Pari-sot. Les Etats-Unis devraient béné-ficier de la reprise forte de la de-m a n d e d o m e s t i q u e . « L e sexportations redémarrent plus viteaux Etats-Unis que dans la zoneeuro, ce qui est dû à la plus grandeexposition des Etats-Unis aux paysémergents en croissance forte d’Asieet d’Amérique latine, note PatrickArtus chez Natixis. Mais surtout, onobserve aux Etats-Unis une reprisenette de la demande intérieure– consommation des ménages, in-vestissement des entreprises et pasdans la zone euro, ce qui explique ladifférence de croissance à la fin de2009 et au début de 2010. »

Ce différentiel devrait continuerd’attirer davantage de capitaux versles Etats-Unis, au détriment de lazone euro. Mais avec un bémol : ledurcissement de la politique mo-nétaire de la Fed pourrait peser surla croissance dès 2011 outre-Atlan-tique. Et les attentes de croissancede 3,2 % du consensus des écono-mistes pourraient finir par apparaî-tre optimistes. G.M.

Le Dow Jones est l’un des raresindices à progresser depuis le dé-but de l’année. Les Etats-Unis de-vraient bénéficier de la reprise dela demandedomestique.

Wall Street s’émancipede la crise de la dette européenne

ANALYSE / EXPERTISE / COMMENTAIRES… DANS «POINT BOURSE»

DU LUNDI AU VENDREDI À 9H15, 9H45, 10H45, 14H15, 16H15, 17H40, 21H15

SUR

Craintes. L’or a atteint un nou-veau record historique, vendredi,au-dessus de 1.260 dollars l’once,sur lemarché au comptant, dépas-sant son précédent record du8 juin. Les contrats à terme (pouraoût) ont aussi touché un plus

haut. Le métal jaune profite desinquiétudes sur la santé de l’Eu-rope et la croissance. Des statisti-ques décevantes aux Etats-Unis, lasemaine dernière, se sont ajoutéesaux craintes. L’or a pris environ15% depuis le début de l’année.

L’or atteint un record

MATIÈRESPREMIÈRES.Dans un rapport, Bruxelles pointe le risqueque des composants essentiels à la fabrication de produits de hautetechnologie viennent à manquer dans les vingt prochaines années. Unegrande partie de la production mondiale de ces 14 matières premièresprovient en effet d’un cercle restreint de pays, dont la Chine.

TÉLÉGRAMMES

MINES. Le richissime australien Ken Talbot, directeur général de lafirme Sundance Resources, fondateur de Macarthur Coal, était à bordd’un avion qui a disparu depuis samedi entre le Cameroun et leCongo. Il était en compagnie de cinq des principaux dirigeants deSundance Resources, La cotation en Bourse du groupe est suspendue.

MAGNETAR CAPITAL. La SEC, le régulateur américain, examineraitdes transactions sur les CDO (« collateralized-deb obligations »)impliquant un « hedge fund » américain, Magnetar Capital, selon le« Wall Street Journal ». Le fonds, basé dans l’Illinois, aurait joué unrôle clef dans le marché de titres complexes sur l’hypothécaire.

EURONEXT34

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010

ALTERNEXTISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0010285965 1000MERCIS C 31,32 31,38 31,3 31,38 +0,26 916FR0004168243 1855 0,14 0,14 0,14 0,14 +7,69 18500FR0010493510 ACH­LOUER.FR C 0,95 1,01 0,95 1,01 +4,12 15102FR0000044752 ADOMOS C 0,98 0,98 0,94 0,95 ­3,06 35082FR0010457531 ADTHINKMED C 2, 2,05 1,96 2,05 1477FR0004176337 ADVERLINE C 3,47 3,57 3,47 3,57 +0,28 390FR0010396119 AEROWATT C 13, 13,19 12,87 12,87 +0,16 9055US00846L1017 AGFEEDFR0010641449 AGROGENER. C 2,21 2,22 2,21 2,22 +0,45 5100FR0000054652 ALESGROUPE C 10,49 10,95 10,49 10,95 +4,29 10981ES0109429037 ANTEVENIO C 4,87 4,94 4,87 4,87 +0,21 199FR0010340711 AQUILA F 3,52 3,52 3,52 3,52 +13,55 72FR0010481101 ARKOON 1,47 1,47 1,47 1,47 ­2, 150GB00B19RTX44 ASSIMAFR0010775452 ASSYABSA FFR0004060234 ASSYACAP. F 4,61 4,61 4,61 4,61 +0,22 275FR0004176535 ASTELLIAFR0010849968 AUPFR15 FFR0010849976 AUPL. BSAR11 C 0,08 0,09 0,08 0,09 +12,5 403805FR0010397760 AUPLATA C 2,4 3,06 2,4 3,04 +26,14 1222984FR0010423152 AUTO ESCAPE C 2,01 2,01 2,01 2,01 ­6,94 28FR0010294462 BIONERSIS C 7,85 8,09 7,85 8,01 +2,04 9150FR0010447631 BROSSARD C 7,23 7,6 7,21 7,26 ­2,55 1126FR0004172450 BUDGET TEL. F 5,8 5,8 5,8 5,8 +0,17 4184FR0010193979 CBOTERRIT. C 4,01 4,29 3,99 4,12 +2,49 63821FR0010425595 CELLECTIS C 8,95 8,95 8,84 8,91 ­0,78 1272FR0004042232 CEREP C 1,55 1,58 1,55 1,58 5705FR0004152882 CLASQUIN C 16,42 16,42 16,42 16,42 1LU0379220212 CNPVFR0004171346 COME&STAY C 1,7 1,8 1,63 1,8 +9,09 25338FR0010459081 CORTIXFR0010358465 CRMCIE GRP C 2,85 2,94 2,85 2,94 551FR0010889386 CUSTOMSOL. C 7,47 7,49 7,46 7,49 +0,27 555FR0010404368 D.L.S.I. C 6,44 6,45 6,4 6,45 501FR0010879056 DEINOVE C 5,6 5,8 5,6 5,8 +3,57 1798FR0010474130 DEMOS C 10, 10, 10, 10, 150FR0010857912 DEMOSAN CFR0010377127 DIETSWELL ENGFR0010357079 DL SOFT C 12,99 12,99 12,99 12,99 ­0,08 50FR0004022754 DOLPHIN FFR0004065639 ECT INDUST C 7,23 7,75 7,23 7,75 +7,19 3389FR0010406777 EFRONT FFR0004168045 EMAILVISION C 2,66 2,66 2,65 2,65 ­1,85 549FR0010424697 ENTREPART. C 4,44 4,6 4,44 4,6 +2,22 1563FR0010278762 ENVIRONNEM. C 19,36 19,39 19, 19, ­1,86 531FR0010844001 EURASIA C 9,49 9,5 9,48 9,5 +0,11 451FR0010452474 EUROGERM CFR0000044810 EUROPLASMA C 1,52 1,55 1,41 1,5 ­2,6 41449FR0004166197 EVOLIS C 11,29 11,29 11, 11,29 804FR0004054427 EXONHIT TH. C 2,76 2,8 2,71 2,73 ­1,09 64098FR0004034593 FASHION C 3,33 3,33 3,33 3,33 +0,91 26FR0010485268 FOUNTPAJOT C 11,02 11,02 10,99 10,99 ­0,54 128FR0004187367 FREELANCE.COM F 1,02 1,02 1,02 1,02 ­15, 9000FR0010342329 GAUSSIN 7,9 7,9 7,9 7,9 ­0,38 1260FR0004163111 GENFIT C 5,94 5,94 5,73 5,94 ­0,34 386FR0004053510 GENOWAY C 2,71 2,78 2,66 2,78 +2,58 4507FR0010254466 GPEPROMEO C 20,49 20,49 20,49 20,49 235FR0010490961 GROUPIMO FCA4433001084 H2O INNOV 0,35 0,35 0,35 0,35 1000FR0010207795 HARVEST F 23, 23, 23, 23, +1,5 5FR0010343186 HEURTEYPETR C 20,8 20,8 20,66 20,8 441FR0010396309 HITECHPROS C 6,32 6,4 6,1 6,4 +1,59 2287FR0010307322 HOMAIR C 2,91 2,91 2,91 2,91 ­0,68 25LU0356372655 HUACHENGFR0004153930 HYBRIGENICS C 2,06 2,09 2,02 2,08 +0,97 15686FR0005854700 I2S F 2,52 2,52 2,52 2,52 +5, 2691FR0010480111 IC TELEC FFR0010893438 IC TELEC BSA FFR0010908723 INTEGRAGEN 9,08 9,08 9,08 9,08 +8,1 2520FR0010370163 INTER.TEC.SEL F 0,1 0,1 0,1 0,1 3500FR0010082305 INVENTORISTE C 37, 37, 37, 37, ­2,63 1FR0010626028 IPSOGEN C 7,89 7,9 7,85 7,9 +0,13 580FR0000185621 KEYYO C 5,96 5,96 5,96 5,96 1FR0010311597 LAMARTHE CFR0010146092 LEGUIDE.COM C 21,52 22,3 21,52 22,2 +1,56 12812ES0158252017 LETSGOWEX 3,78 3,78 3,78 3,78 +19,24 2420FR0000044943 LOGIC INST. C 3,1 3,1 2,94 3,02 +2,72 2084FR0010354407 LOYALTOUCH 5,8 5,8 5,8 5,8 +3,2 15513FR0010288894 MAESA C 10,91 10,91 10,91 10,91 +0,09 5FR0000072993 MAKHEIAGRP FFR0004155687 MASTRAD C 3,2 3,2 3,13 3,18 +1,27 652FR0004174233 MAXIMILES C 7,31 7,48 7,31 7,48 +2,47 2501FR0004178572 MEDICREA INT. C 6,22 6,22 6,2 6,22 478FR0010857961 MERCI PLUS C 9,04 9,04 9,04 9,04 ­0,11 37FR0010204453 MG INTERN. CFR0010353888 MGI DGT C 8,21 8,21 8,21 8,21 +0,86 1FR0010304402 MILLET INNOV F 6,4 6,4 6,4 6,4 1FR0010257428 MINDSCAPE C 2,63 2,63 2,62 2,62 101FR0010554113 MONCEAU FL. F 9, 9, 9, 9, 10FR0004172260 NEOTIONFR0004032746 NEOVACS C 2,93 2,93 2,82 2,93 +1,38 3743FR0010868059 NETBOOS.AN FFR0000079683 NETBOOSTER C 4,08 4,1 3,9 4, ­2,2 7568FR0010452128 NETBOOSTEROC FFR0010414961 NEXEYA C 9,62 9,62 9,6 9,6 2111FR0010210153 NORMACTION FFR0010221069 NOTREFAMILLE C 8,8 8,8 8,8 8,8 +1,15 3FR0010231860 O2I C 2,34 2,34 2,34 2,34 +0,43 60FR0010330613 OBER F 14,25 14,25 14,25 14,25 1FR0004157428 OCTO TECH C 5,53 5,53 5,35 5,35 ­3,43 501US6840231046 ORAGENICS FFR0010501015 OROLIA C 9,8 9,83 9,79 9,8 275FR0000064438 OTOR C 4,49 4,9 4,49 4,9 ­5,77 1000FR0010263335 PC30 C 22,5 22,5 21,6 22,19 ­1,81 272FR0010357145 PISCINESGPE F 9, 9, 9, 9, 1FR0004191674 POWEO C 11,4 11,4 11,12 11,35 ­0,44 524FR0010870014 PRESSBSA C 0,01 0,01 0,01 0,01 3700FR0010314963 PRESS INDEX CFR0010783514 PRODW7.9%15 FFR0010313486 PRODWARE C 5,24 5,24 5,1 5,24 ­0,19 500FR0010662130 PRODWAREBSA CFR0010563916 PROMEOBS CFR0010337485 PROSERVIA CGB00B2R1Q018 PROVENTEC FFR0010446765 REFER.COM C 2,96 3, 2,96 3, +1,35 763FR0010449199 REIMSAVIAT C 1,76 1,76 1,73 1,75 ­0,57 2301FR0000078875 RIC.SERRES C 6,63 6,85 6,58 6,8 +7,94 8646FR0010100016 SAFETIC C 5,86 5,86 5,65 5,85 ­0,17 7745IT0004013725 SAFWOODFR0010776617 SAPMER 14,95 14,95 14,95 14,95 +5,65 30FR0004058949 SATIMO C 7,22 7,22 7,22 7,22 15101FR0000073728 SERMATECH FFR0000063653 SICAL FFR0010202606 SIDETRADE C 22,36 22,36 22,36 22,36 51FR0010213215 SPOREVER F 12,51 12,51 12,51 12,51 1FR0010246322 STAFF & LINE F 2,88 2,88 2,88 2,88 1FR0000074775 STRADIM FFR0010528059 STREAMWIDE F 9, 9, 9, 9, 1FR0010212480 TECHNILINE F 0,53 0,53 0,53 0,53 +15,22 220FR0000044679 THEMARK.GR F 1,45 1,45 1,45 1,45 500LU0394945660 TOOLUXSANDINGFR0004043487 TRAQUEUR 1,39 1,39 1,39 1,39 ­0,71 85FR0010397901 TRILOGIQ C 11,12 11,4 11,12 11,2 +0,72 2134FR0010395681 TURENNE INV. C 4,41 4,41 4,41 4,41 +0,92 10FR0010337865 VDI GROUP C 2,87 2,9 2,86 2,9 +1,4 635LU0120682983 VENTOS F 98,95 98,95 98,95 98,95 1FR0004155240 VERGNET C 4,44 4,49 4,43 4,44 ­0,45 13672FR0010841189 VIDEOFUTUR C 0,25 0,27 0,25 0,27 +8, 172059BE0003882025 VISION IT C 6,53 6,53 6,53 6,53 ­0,31 1FR0004045847 VOYAG.MDE C 19,28 19,3 19,2 19,3 +0,1 2320FR0010337444 WEBORAMA C 11,89 11,89 11,89 11,89 ­0,25 97FR0004155612 XIRING C 11,25 11,25 11,1 11,25 +0,45 7815

MARCHÉ LIBREISIN VALEUR PRÉC CLOT

FR0000073991 ACHATEN 13,5FR0010050773 A TVITES. 7,3 7,2FR0010772426 A.MAURY 1,42FR0000075699 ACADOMIA 15,FR0010762740 ACEP FR. 4,83 4,83FR0010678284 ACROPOLIS 2,45 2,7FR0010002196 ADMEA 0,48 0,33FR0000076572 ALCION 2,77FR0010413203 ALGOSNET 1,65FR0010882886 ALLO FIN. 0,3 0,3FR0000075160 ALTAI 5,51FR0010047928 ALTERGAZ 44,9 45,FR0010086371 AMALLIAN 2,22 2,22FR0010288480 AMBIO FR 9,8FR0004063295 ARCOA 0,59 0,54FR0010518605 ARION 5,5FR0004243103 ASIE EAUX 18,08 19,88FR0010436170 BATLA 3,48FR0000061657 BAUD 77,FR0000035305 BDMULTI 1,12FR0010708826 BIKE EXP. 4,51FR0010536060 BIKE EXP. 1,3FR0010775197 BIOQUANTA 4,61 4,61FR0010106039 BODYONE 0,25 0,25FR0000073751 BOIS CHIF 45,15FR0000079477 C.POTIER 5,FR0000075384 C.R.POINT 1,18FR0000079154 C2D 0,19FR0010781377 CAIRE 12,73 12,73FR0000076275 CALYSTENE 1,7 1,7FR0010563668 CAR TEL 1,79FR0010510925 CARDSOFF 4,79FR0000073074 CARTOP. 3,25FR0010717579 CECURITY.C 0,95 0,95FR0010490359 CERVIN ENR 0,3 0,3FR0000062838 CESAM 1,91 1,91MC0000054353 CFMON. 917,5 900,FR0000037871 CH.FERD. 450,FR0010518985 CHAMARRE 1,24FR0010447086 CHEO TECH 5,23 5,23FR0000074361 CJS PLV 5,75 5,75FR0000185605 CODARALP 8,FR0005516804 COGIFRANCE 412,8FR0000074288 COMPOB 0,85FR0000077828 CONSORT 9,32 9,32FR0010035816 COREP 11,29 10,8FR0004998326 COURBET 1,12FR0004998318 COURBET 2,36FR0005038288 CR.LAROCHE 53,01FR0004169878 CROSSLOG 17, 17,FR0004034262 CRYONIC 0,6FR0000054066 CTAHOLD 7,5FR0000066698 CTM 4,03FR0000077885 DAMARIS 1,1FR0010776658 DEBFLEX 5,3 5,3FR0000053308 DEBUSCH 4,52FR0000079824 DIGITECH 0,6FR0000052920 DYNAFOND 3,25FR0000053415 E.F.E 93,5FR0007200100 EA.ROYAN 189,5 190,FR0010550137 EASY TH. 4,75FR0005142999 EAUDOUAI 335,FR0010536185 EAVS 13,9FR0000052755 ED.SIGNE 1,52FR0000071995 EDIP 0,42FR0010519082 ENERGEO 0,78 0,73FR0000045122 ENTREPR. 63,FR0010465534 EO2 10, 9,45FR0005310463 ESTREP. 37,FR0000039778 EUREXIA 7,FR0010157115 EUROLAND 1,08FR0004029452 EUROTRAD. 0,99FR0000044745 EVERSET 2,5FR0000031197 EXXONCH 52,81FR0010627760 FACILASOL 7, 6,8FR0010550988 FCISTRESBS 0,25FR0010071530 FERCO 1,96 1,96FR0010480517 FIN C INV 1,FR0006321998 FINMAUR. 1000,FR0007487251 FINNICOL 0,16FR0000051302 FIN.HOCHE 13,76FR0010147595 FINANCIAL 35,FR0000077174 FINATECH 5,FR0010487272 FINAXO 13,94 13,5FR0000073934 FLIP TECH. 1,17FR0010505917 FMBAQ 0,45FR0000064990 FORGESCH. 10,FR0004260479 FR CHAUF 46,44FR0000078396 FR.LOC.EQ. 0,35FR0000053118 FRUCTAP. 8,6 8,95FR0000078750 GCOPLAN 4,86FR0010529719 GPVAL 0,01 0,01FR0000077232 G.DUPUY 5,66FR0010766642 G.RIVALIS 3,03FR0004177731 GAYPLANET 1,02FR0000036931 GENREC. 0,46 0,46FR0000057945 GEOREX 2,23FR0010108688 GLOBAL INT 0,07 0,07FR0000076960 GPECARNIV 13,FR0010834325 GPECLAF 20,9 20,9FR0010650622 GRANULAT 5,55 5,05FR0005717626 GROS LÉON 1021, 1023,FR0010491373 HAPPYD. 0,36FR0004169704 HOLY­DIS 1,5FR0006563904 HOT.NICE 109,14FR0006226791 HOTCANNES 1540,FR0000053738 HOTELIM 24,9FR0005843125 HYD.EXP 68,FR0000064735 HYDRAUL. 138,2FR0000079691 IDS 0,23FR0006859039 IM.PERLE 306,46FR0000031247 IMMO INDO 25,02FR0000065773 IMPCHIRAT 6,18 6,18FR0000077463 INFORMATIS 0,07FR0010688465 INFOSAT 3,15FR0000185779 INNOV'IA 2,9 3,55FR0010777680 IPERNITY 9,55 9,55FR0004186351 IT SOLUT. 6,49FR0010613968 ITSS 16,5FR0010315622 JMLD ECO 0,25FR0005965092 JOU.PASS 5700,FR0010680033 JSA T 1,94 1,94FR0000185647 JV GROUP 8,FR0010569319 KERTEL 12,FR0000074692 KIMOCE 9,21FR0004152700 KRIEF GR. 3,44 3,72FR0000034779 LMONDE 5,15 5,FR0000035677 LCA FR. 18,FR0000076481 LES3CHÊN 6,03FR0004165694 LEXBASE 2,95FR0004109668 LOCASOLOGFR0004155208 LOCASYST 6,74FR0006205019 LOMB.M. 13,FR0000076721 LOOKVOY. 10,65FR0000074171 LUNDIN 152, 167,FR0000182503 LYONPRES 5,7FR0005057635 M.ARD.A 100,FR0004070795 M.ARD.BFR0004078186 M.DELIAS 9,FR0010778050 M2I 37,1FR0010593889 MA.RUGBY 0,5FR0010328302 MADE 1,54FR0010827741 MAGILLEM 15,2FR0010515742 MAIS.AUJ. 3,FR0004159382 MANDRAK. 0,11 0,12FR0010492181 METALLIAN. 8,49FR0000076531 METAPH. 0,63FR0010500363 MIGUET 1,2FR0010662098 MOBILEGOV 2,31FR0010581363 MOBILEGOV 3,8FR0010435107 MONPLUS 0,2 0,2FR0000060428 MONT­BL. 56,49FR0000052847 MONTAIG. 10,FR0000074262 MORIA 37,2 37,4FR0010648568 MOTOCAB 9,99 9,99FR0010621573 MP6 0,13

ISIN VALEUR PRÉC CLOT

FR0010518936 MTD FIN 6,38FR0010241596 NASEBA 0,98 0,98FR0000061376 NAT.PROP 8,32FR0004157543 NEOCOM 3,1FR0010358507 NEWS I(NR) 0,73 0,77FR0000037400 NEWTECH 0,79 0,89FR0000064974 NEYRIAL 1,95FR0000039034 NICOMATIC 19,FR0004155174 NOVAMEX 6,15FR0000185464 NOVATECH 12,49FR0000077182 NSI 0,72 0,39FR0000044604 OBEA 5,41 5,51FR0010176115 OLMIX 5,25 5,75FR0010599142 OPTI­TIME 11,45FR0010403402 OPTIMARK 1,86FR0010312181 OPTIMUS 2,47 2,47FR0010609206 OREGE 1,63 1,8FR0000077992 PACTENOV 1,9FR0000185928 PARFEX 11,6FR0006822284 PARFININCO 4165,44 4165,44FR0006823092 PART.I.M. 6,FR0000964983 PARTICIP.DAFR0000063380 PARTICIPEX 20,52 24,4FR0000057895 PGOAUT. 0,46FR0000185480 PH.WEB 0,79 0,76FR0004080257 PHONOTEL. 0,9FR0000030769 PLACOPLA 499,FR0010785790 PLANTADV 12,79 12,79FR0000061327 PLASTOHM 8,FR0010823724 POIRAY 1,24 1,24FR0000064644 POL­ROGER 1250,FR0010451682 PROMETIS 0,7FR0000074676 PROVAL 2,36FR0010355057 PROWEBCE 10,9 11,FR0010270280 PROXIM 52,8FR0010783837 QUAN.GEN 1,75FR0010038570 RAPH.MIC 16,FR0010820274 REWORLD 2,58 2,82FR0000077190 REXAN 1,29FR0010523167 ROCTOOL 6,99 6,99FR0000035750 ROUSSELET 3,FR0000060295 S.A.F.A 30,38FR0004175222 SBT 2,03FR0010626093 SEBDOENR 2,26FR0000071755 SECURINFOR 1,51 1,51FR0000074189 SELSI 0,9FR0007307780 SEMAS 399,FR0010211037 SENIORPLA 1,8 1,8FR0000066797 SICOMAX 10,FR0004038818 SIMO INTL 2,21 2,21FR0010098376 SKINETHIC 5,8 6,FR0010649228 SMALTO 0,05FR0010647800 SMALTO 0,06 0,07FR0010439265 SMBG 9,7FR0000054520 SOBELECFR0010202036 SOCIALM 4,35FR0010221168 SOCOM 0,27FR0000076457 SOCOPI 42,11FR0000072589 SOFRADEC 3,81FR0010757377 SOLABIOS 14,7 14,65FR0010480533 SOLIA 13,8 13,8FR0000054371 SPEEDPIZ 6,7FR0010535849 ST. SOLAR 2, 2,FR0000063976 STREIT IND. 7,49 7,39FR0010173518 STSGROUP 10,97 9,88FR0010551556 STSGRPBS 0,02FR0000184806 T.DESIGN 4,FR0000033466 TEAM 75,68FR0000078453 TECHBUR 2,14FR0000185795 TECHFLEX 12,64FR0000044919 TECHNI CN 2,2FR0010006429 TECHNOFIR. 2,58 2,75FR0000061525 TECNIMOD. 18,FR0000076416 TÉLÉMEDIA 0,2FR0010489658 TELEVISTA 4,19FR0000064933 TEMERIS 7,FR0007261425 TH.SAUJON 261,14FR0010630988 THAN.&CIE 19,52FR0010387324 THOMAS FL 4,2FR0010621722 TOUTABO 1,3FR0000031866 TR.ROUEN 1349,6FR0010506238 TRAILORAC 3, 3,2FR0000051567 TRAM.VAR 1390,FR0010703066 TRANSCONS 16,7FR0000031106 TROC ILE 9,24FR0010500793 TRSBGR. 10,76FR0010383877 TTI 4,4 4,5FR0010654087 TXCOM 8,FR0005783503 UN.MHS 64,FR0010521047 UNIKAGR. 1,4FR0010775064 VANEXP. 6,35 6,35FR0010245803 VELCANEN. 8,5 9,FR0006174496 VERNEYC. 5,3FR0010326090 VIAPRESSE 11,15 11,34FR0010033480 VISIONERF 1,23 1,28FR0010302224 VOLTALIA 4,1 3,96FR0010526400 VOXAN­ 10,29FR0010768770 WEYA 13,25FR0006460721 WILLEME 29,49FR0010701391 WOOGROUP 9,75FR0000184822 WT­TRAD 1,49 1,79FR0010485516 ZETABIOT 0,66

Autres valeurs zone EuroISIN VALEUR PRÉC CLOT

Autres valeurs zone Euro

DE000A0XYM45 ECOLUT. 5,8DE0006636384 FASSON 0,41LU0310864698 GOLOG 2,5BE0948833760 GR.ENER.4 18, 18,LU0387494981 GR.LEISURE 15, 15,GRS466003019 LEONGAS 0,9PTSFU0AE0004 SUPERFUTE 2,1BE0129618261 TMS 3,7LU0336998249 WORAN 48,

Valeurs InternationalesISIN VALEUR PRÉC CLOT

Valeurs Internationales

CH0044947239 ABCORT 1,HK0000047727 ASIAMIN 0,07VGG0683W1068ATIPETROL 0,18 0,18HK0000049327 CHINA FOR 11,89HK0000043510 CHINASUP 4,8 5,15QS0010679387 DRDRC25QS0010679361 DRDRC5ZAE000002275 DRDUN.ZAE000058723 DRDGOLD 0,37 0,38QS0010679379 DRDRC10HK0000038783 EASSON 0,81 0,97HK0000048048 HAIGUAN 0,86HK0000038429 LIONAX 0,19GB00B39ZV140 RPEOPLE 9,85CI0000000832 SIMAT 4,9 4,8HK0000041928 VESTASIA 1,48 1,46DK0060129575 VOPIUM 0,8CA9847471054 YANGAROOZM0000000037 ZAMBC. 2,02 2,02

Compartiment des valeurs radiéesdes marchés règlementés

ISIN VALEUR PRÉC CLOT

Compartiment des valeurs radiéesdes marchés règlementés

FR0004152593 ANOVO 0,28FR0004161677 CAR.PRO. 0,31FR0007336557 SILVAP.CA8584971003 STELAX 0,01FR0000120529 SUEZ 30, 27,9FR0010614115 SUEZ E.DA 3,81 3,8GB00B64FX815 TNUPLC 0,03

SÉANCE DU 18­06­2010CAC Mid100: 6405,52 (+0,11 %). CAC Small 90: 6092,18 (­0,17 %).CAC Mid&Small 190: 6399,33 (+0,08 %).

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0000064297 INNELECM. C 7,2 7,2 7,2 7,2 908FR0000060451 INSTALLUX C 137,89 137,89 137,89 137,89 +2,9 15FR0000044901 INTERCALL CFR0000064958 INTEXA CFR0000072597 IT LINK C 2,74 2,74 2,71 2,71 ­2,52 13FR0004026151 ITESOFT C 2,31 2,31 2,25 2,3 ­0,86 536FR0000073843 ITS GROUP C 6,49 6,5 6,26 6,37 ­1,85 1413FR0000032633 J.BOGART CFR0000038747 JACQUETM.b C 29,87 30, 29,28 29,99 +3,77 1465FR0000053043 JEANJEAN C 16,38 16,38 16,15 16,15 ­1,34 220FR0000053456 JETMULTM. C 4,85 5,09 4,85 5,09 +9,46 1350FR0004029411 KEYRUS C 1,12 1,12 1,11 1,11 670FR0000052904 KINDY C 3,86 3,86 3,86 3,86 1FR0010404780 KLEMURS C 13,94 13,94 13,65 13,65 ­2,08 111FR0000066607 LACROIX C 11,82 12,3 11,82 12,3 +5,13 2451FR0010834051 LAFARGEAN AFR0000035263 LAFUMA C 11,65 11,66 11,46 11,46 ­1,63 809MC0000120790 LAG.ACT.BR. BFR0000032278 LATECOERE C 5,5 5,55 5,32 5,54 +1,47 31079FR0000075442 LDLC.COM C 3,03 3,15 3,03 3,15 +3,96 7501FR0000072399 LE BELIER C 7,35 7,5 7,35 7,49 +1,49 601FR0004170017 LENOB.AGEb C 15,39 15,39 15,12 15,12 ­0,85 1156FR0010912329 LE PUBLIC AN CFR0000075673 LE TANNEUR C 3,45 3,5 3,45 3,5 +1,45 4260FR0000121295 LEBON C 76,85 76,85 76,85 76,85 163FR0000065484 LECTRA C 2,3 2,37 2,3 2,37 +3,04 13783FR0000033599 LEXIBOOK CFR0004156297 LINEDATAb C 9,5 9,61 9,42 9,5 1799FR0004023208 LNC C 6,97 7,03 6,97 7,03 +1,15 2551FR0000121352 LOCINDUSb C 21,7 22,51 21,65 22, +2,28 655FR0004034320 M.BRICOL.b C 13,83 13,92 13,8 13,8 ­0,22 1604FR0000060196 M.R.M. 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Valeurs Zone InternationaleCH0008853209 AGTAREC. B 17,24 17,24 17,24 17,24 1ZAE000043485 ANGLOGOLD 35,99 36,55 35,82 36,45 +1,31 8247US0495131049 ATMELCM0000035113 BR.CAMER. BSN0008626971 BR.OUESTAF CUS1491231015 CATERPIL.US18683K1016 CLIFFFSIL0010832298 CMT C 6,58 6,58 6,58 6,58 100GB0002374006 DIAGEO 13,36 13,36 13,36 13,36 ­0,52 900US2605431038 DOWCHEMUS2635341090 DUPONTN. 30,85 30,85 30,85 30,85 +1,41 220SN0000033192 FIN.OU.AFR CCI0000053161 FOR.EQUAT CUS3453708600 FORD 9,25 9,25 9,07 9,07 ­2,05 480GB0004065016 HAMMERS. 4,3 4,32 4,3 4,31 ­1,6 60545US4509111021 ITT CORP 38,78 39,46 38,78 39,46 +1,6 680GB0033040113 KESA ELEC 1,31 1,36 1,31 1,36 +10,57 3466US4990051066 KNIGHT CAP.PA5183021045 LATON.INV CUS58933Y1055 MERCK&CO 28,75 28,88 28,75 28,88 +0,63 65MA0000010316 ONABMG6852T1053 PARTN.RE C 59,6 59,6 59,6 59,6 +9,36 3US7181721090 PH.MORRIS 36,78 37,14 36,78 37,14 +0,95 195US7427181091 PROCTERGJP3973400009 RICOHANN757371433 RORENTO 46,6 46,6 46,6 46,6 ­0,19 594US9098831004 RUSAL (144A)GB00B5ZN1N88 SEGROZAU000008930 STIL.GOLDCH0008175645 TELEVERB. CUS91912E1055 VALE 21,95 21,95 21,9 21,9 3200US91912E2046 VALE PREFCH0038838394 WEATHERF.BMG9887P1068 ZCI LTD C 1,15 1,19 1,15 1,19 +2,59 1823

Compartiment SpécialFR0000044422 CARRERE SUS62010A1051 MOTORS L S 0,39 0,39 0,37 0,37 ­2,63 50655

EURONEXT HORS SRD (suite) Actions françaisesEURONEXT HORS SRD Actions françaises

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0000064594 A.D.T. C 0,02 0,02 0,01 0,02 254150FR0000076887 A.S.T. GRPE C 3,85 3,85 3,85 3,85 130FR0010557264 ABSCIENC. B 11,91 11,91 11,9 11,9 ­0,83 1292FR0010833293 ACAN.D.AN CFR0000064602 ACANTHED.b C 1,5 1,54 1,5 1,53 +0,66 53454FR0010567032 ACCES IND. C 2,65 2,65 2,65 2,65 1FR0000074247 ACCESS COM. C 0,62 0,64 0,62 0,64 +3,23 6664FR0010840819 ACCORAN AFR0000076861 ACTEOS C 2,49 2,6 2,49 2,52 +0,8 1010FR0000076655 ACTIAGROUP C 1,58 1,62 1,53 1,59 +3,25 5256FR0000053076 ADA C 8,79 8,8 8,45 8,8 +0,11 1271FR0000065401 ADCSIIC CFR0004053932 ADENCLAS. C 20,31 20,31 20,31 20,31 +0,54 100FR0000062978 ADLPARTNER C 11,99 11,99 11,95 11,95 ­0,42 81FR0004005924 AEDIAN C 3,96 3,96 3,96 3,96 1FR0010158642 AESCHEM. BFR0010148510 AFFIPARIS C 6,92 6,98 6,91 6,91 493FR0000044612 AFONE C 5,81 6,1 5,76 5,84 +1,57 13422FR0000062176 AGRIC.CRAU CFR0004180537 AKKA TECHb C 12,62 12,95 12,55 12,7 +0,63 1766FR0000036634 ALDETA BFR0000062804 ALPHAMOS C 2,7 2,7 2,63 2,63 ­2,23 3307FR0010833517 ALSTOMAN A 39,77 39,77 39,72 39,72 +0,99 1234FR0000033219 ALTAREA A 112,5 113, 112,5 113, +0,44 337FR0000039216 ALTAREIT C 62,44 62,44 62,44 62,44 1FR0010840843 ALTRANAN BFR0010481960 ARGANb C 11,49 11,49 11,2 11,2 ­2,61 639FR0000076952 ARTOIS BFR0000074783 ARTPRICE C 8,52 8,88 8,5 8,88 +0,79 10952FR0004042083 AU FEMININ C 14,6 14,79 14,6 14,75 +1,03 1244FR0000063737 AUBAY C 4,97 5,11 4,97 4,97 495FR0000061780 AUGROS C 1,55 1,61 1,55 1,61 +3,87 1567FR0000039232 AUREAb C 6,9 7, 6,87 6,9 +0,73 9419FR0000073827 AURES C 22,8 22,85 21,3 22,8 843FR0000072621 AUSY C 16,85 17,2 16,85 17,2 +2,08 2054FR0004152874 AVENIR FIN C 7,38 7,38 7,38 7,38 ­0,14 1FR0000076895 BACMAJEST. C 0,12 0,13 0,12 0,13 3540FR0000064123 BACCARAT C 152, 152, 152, 152, ­8,93 50FR0000062788 BARB.BUY C 14,3 14,5 14, 14, ­2,1 120FR0000035370 BASTIDE C. C 8,28 8,29 8,28 8,28 1525FR0000076192 BCI NAVIG. C 2,17 2,24 2,08 2,12 ­4,07 141425FR0000066961 BER. LOISEAU C 6, 6,15 6, 6,15 +2,5 3140FR0000074072 BIGBEN INT.b C 8,27 8,28 8,25 8,25 ­1,55 2681FR0000065435 BIS.GARDEIL C 13,79 13,79 13,79 13,79 1FR0000062150 BLEECKER CMC0000031187 BMCEM.s B 49,25 49,25 49, 49, +1,03 465FR0004027068 BOIZEL CH.b B 52,3 52,9 52,3 52,9 +1,15 1160FR0000074254 BOURSEDIR. CFR0000039612 BQREUNION C 49,5 49,5 49,5 49,5 +0,41 436FR0000065526 BQTARN. B 115, 117,45 115, 117,45 +4,87 267FR0000063919 BRICODEAL CFR0000054421 BRICORAMA BFR0000061137 BURELLE B 116,89 118,45 115, 118,45 +1,33 297FR0000078958 BUS.ET DEC. C 5,05 5,25 5,05 5,25 +3,55 13372FR0010151589 CAFOM C 12,9 12,9 12,9 12,9 1FR0004008209 CAMAIEU B 168,99 168,99 168,99 168,99 ­0,52 6FR0000079659 CAMBODGE AFR0010127530 CAPELLI C 2,08 2,09 2,08 2,09 +0,48 409FR0000064156 CARPIN.PART. CFR0010828137 CARREF.P. B 44,9 44,9 44,9 44,9 ­0,9 10FR0000072894 CAST C 1,18 1,2 1,17 1,18 8202FR0000078339 CCA INTERN. C 4,22 4,22 4,22 4,22 ­1,63 64FR0010309096 CEGEREALb B 24,41 24,5 24,3 24,48 +0,33 993FR0010540997 CESAR C 0,3 0,3 0,27 0,29 ­3,33 513042FR0000064560 CFCAL B 51, 51, 51, 51, 1FR0000037475 CFI C 42,5 42,5 42,5 42,5 2FR0000052896 CHAUF.URB. CFR0000060907 CHAUSSERIA C 15, 15, 15, 15, +25, 2819FR0005025004 CIC­A A 112,26 115, 112,26 115, +2,44 304FR0000030611 CIEMAROC. C 11,34 11,34 11,34 11,34 +0,18 5FR0000064446 CISb C 56,78 57,9 56,78 57,55 +1,36 1543FR0000060824 CLAYEUX C 1,6 1,6 1,6 1,6 +9,59 1000FR0000053399 CNIMb B 71, 71,5 70, 70, ­1,41 131FR0000054629 COFIDUR C 0,73 0,73 0,73 0,73 +5,8 5FR0000035008 COFIGEO CFR0000034431 COFITEM­C. B 78,21 78,21 78,21 78,21 1FR0004031763 COHERIS CFR0000121634 COLAS A 165, 168,76 164, 164,02 +0,56 447FR0000071854 COTTIN FR. C 4,74 4,79 4,74 4,79 +1,05 301FR0000065393 COURTOIS C 98, 98, 98, 98, 1FR0000044323 CRCAMALP­P. C 52,2 53,4 52,2 53,4 +0,75 960FR0000185506 CRCAMATL C 71,2 72,3 71,2 72,3 +1,83 592FR0010483768 CRCAMBRIE B 15,85 15,85 15,5 15,61 ­1,51 3326FR0000045528 CRCAM IDF B 52,2 52,2 51,7 52,2 +0,35 1536FR0000045213 CRCAM ILE V. C 44,54 44,9 44, 44,9 +0,83 490FR0010461053 CRCAMLANG C 38, 38, 38, 38, ­1,55 465FR0000045239 CRCAMLHL C 37,8 37,8 37,8 37,8 ­2,07 108FR0000045551 CRCAMMOR. C 47,7 48, 46,86 48, +0,63 486FR0000044364 CRCAMNOR.S. C 63,78 63,78 62,25 62,25 47FR0000185514 CRCAMNRD B 18,5 18,5 18,3 18,5 +1,37 1642FR0000045304 CRCAMPOIT C 49,33 50, 49, 50, +1,63 941FR0000045346 CRCAMSUD C 104,9 104,9 104,9 104,9 127FR0000045544 CRCAMTOUL. C 56,6 56,6 56,6 56,6 27FR0000050395 CROSSWOOD CFR0007317813 CS C 6,7 6,7 6,55 6,65 ­0,75 246FR0004154151 CYBERDECK CFR0004031839 CYBERGUN C 9,85 9,85 9,4 9,4 ­4,86 2189FR0000036162 CYBERNETIX C 13,65 13,65 13,65 13,65 ­0,36 16FR0000076176 DALET C 0,81 0,82 0,81 0,82 +1,23 1210FR0000185423 DAMARTEX C 18,48 18,48 18,48 18,48 12FR0000054132 DELFINGEN C 8, 8, 7,9 7,9 ­1,25 51FR0004152502 DELTAPLUS C 24,4 24,4 24,4 24,4 ­0,81 1827FR0000060840 DEVERNOIS C 99,01 107,8 99,01 107,8 ­2, 9BE0003796134 DEXIA A 3,28 3,36 3,26 3,34 +2,52 7791661FR0000035784 DIGIGRAM C 1,2 1,2 1,2 1,2 +44,58 5000FR0000063224 DMS C 0,36 0,37 0,36 0,37 +2,78 4420FR0000060204 DOCKS LYON. B 36,34 36,34 36,34 36,34 1FR0000065260 DOCKSPET. CFR0000036287 DUC CFR0000039638 DUC LAMOT. CFR0010731414 DURAN CFR0000130353 DYNACTION C 8,06 8,36 8,05 8,36 +3,85 1576FR0000039026 E.P.C. C 255, 255, 255, 255, 23FR0004048072 E.P.I. CFR0000078859 EBIZCUSS C 0,85 0,86 0,84 0,86 ­1,15 8050FR0010099515 ECAb C 13,83 13,83 13,82 13,82 ­0,07 270FR0010863753 ECAAN CFR0000072373 EGIDE C 6,55 6,9 6,55 6,88 +5,36 364FR0000035719 EL.MADAG. C 11,48 11,98 11, 11, 10164FR0000031023 EL.STRAB. B 116,5 116,5 115,13 115,5 ­0,85 74FR0004155000 EMME CFR0004030708 ENC.DUBUIT C 4,24 4,24 4,22 4,22 ­0,47 151FR0000063950 ERMO CFR0004110310 ESI C 10,07 10,07 10,07 10,07 ­0,1 1FR0000035818 ESKER C 6,67 6,67 6,45 6,5 ­2,55 4202FR0000072969 ESR C 1,11 1,18 1,11 1,17 +5,41 16185FR0010842492 EUROF. AN BFR0000075343 EUROMEDIS C 4,09 4,09 4, 4, ­0,74 736FR0000038200 EUROSICs B 21,89 21,89 21,75 21,75 ­0,41 570FR0010833533 EUROTUN.AN AFR0010533075 EUROTUNNELn A 6,25 6,29 6,04 6,12 ­1,53 1116231FR0000064164 EX.CLAIREF. C 80, 80, 80, 80, 300FR0004527638 EXEL IND.b B 25,56 26, 25,56 26, +1,72 754FR0000037343 EXP.PCHM CFR0000064222 F.A.L.A. C3037, 3037, 3037, 3037, +0,9 2FR0000062341 F.I.E.B.M. C 8,78 8,78 8,78 8,78 1FR0000038184 F.I.P.P. CFR0000031973 F.S.D.V. CFR0000063034 FAUVET­GIR. CFR0000030181 FDL A 17,5 17,5 17,25 17,5 ­0,51 1025FR0000061418 FIDUC. OFF. C 26,32 26,32 26,32 26,32 1FR0000060535 FIDUC.REAL. C 76,51 76,51 76,51 76,51 1FR0000062507 FIEBMPART CFR0000035123 FINATIS B 57, 57,49 57, 57,49 +1,21 420FR0000062671 FINUCHEM C 6,5 6,51 6,46 6,51 +0,15 5199FR0000074759 FLEURYMIC.b B 35,5 36,1 35,41 36,1 +1,69 6782FR0010436329 FONC. 6 ET 7 B 11,6 11,7 11,6 11,7 +0,86 601FR0000065930 FONC.7 INV CFR0000064362 FONC.ATLAN C 55, 55, 55, 55, 1FR0000064305 FONC.EU.LOG B 2,81 3, 2,81 3, +6,76 400FR0000038499 FONC.EURIS B 48,51 48,6 48,51 48,6 435FR0010341032 FONC.INEA C 39,02 39,02 39,02 39,02 5FR0000037210 FONC.MASS. B 11,99 11,99 11,99 11,99 ­0,08 1FR0010304329 FONC.P.FR.b B 90,65 90,65 89,01 90,5 ­0,17 287FR0000063265 FONC.PARIS CFR0004031292 FONC.SEPRIC C 8,58 8,58 8,58 8,58 1FR0000053944 FONC.VOLTA CFR0010209809 FR.CASINOS CFR0010833467 FR.TEL. 11 AFR0010588079 FREY C 18,02 18,02 18,02 18,02 1FR0000121857 FROMAG.BEL B 141,1 141,1 141,1 141,1 ­0,29 115FR0004035061 G.DEGREN. C 2,01 2,01 2,01 2,01 +0,5 1FR0000064214 GANTOIS C 2,7 2,7 2,7 2,7 +0,37 20FR0000124414 GASCOGNE C 38,52 38,52 37,55 37,56 ­2,49 1142FR0000034894 GAUMONT B 48,5 48,51 48,5 48,51 +0,02 10FR0000038036 GDMARNIER B3750,01 3750,01 3750,01 3750,01 1FR0000053035 GEA C 40,99 40,99 40,75 40,98 ­0,02 881FR0000061566 GECIMEDb B 1,29 1,3 1,29 1,3 101FR0010501692 GENERIX C 2,34 2,35 2,3 2,3 ­2,13 586FR0000033888 GEVELOT C 29,8 29,8 29,7 29,7 +0,68 65FR0000075095 GIFI B 52,19 52,5 52, 52,5 +0,57 449FR0000054322 GPECIBOX C 0,11 0,11 0,11 0,11 ­8,33 12583FR0000053449 GPED. PLUS C 28,31 28,31 28,31 28,31 1FR0000072456 GPEGOSP. C 16,1 16,1 16,1 16,1 1FR0000051831 GPEGUILLIN C 67,52 67,52 67,51 67,51 65FR0004010338 GPE JAJ CFR0004050300 GPEOPEN C 6,3 6,55 6,26 6,47 +0,15 3852FR0010340406 GPEVIAL C 2,29 2,29 2,16 2,19 ­4,78 2051FR0000064180 GR.MOUL.STR CFR0000065971 GRAIN.VOLTZ C 13,06 13,06 13,06 13,06 ­12,58 262FR0000032526 GUERBETb B 82,98 82,98 80,36 80,36 ­2,3 524FR0000066722 GUILLEMOT C 2,19 2,22 2,15 2,15 ­2,27 2614FR0000061087 H.MAIRE CFR0000038531 HF C 13,35 13,78 13,01 13,78 +3,22 1354FR0000054231 HIGHCOb C 8,25 8,3 8,05 8,1 ­2,99 3195FR0000077562 HIOLLE IND C 5,85 6, 5,8 5,9 +0,85 187FR0000062168 HOLOGRAM C 14,14 14,14 14,06 14,06 ­0,42 1235FR0004165801 HOT.PARIS C 3,97 3,97 3,97 3,97 ­9,57 4249FR0007080254 HOT.REGINA CFR0000072357 HUIS CLOS C 32,4 32,4 32,4 32,4 1FR0000060410 ID FUTURE C 6,11 6,11 6,11 6,11 1FR0000051393 IDI C 19,24 19,24 19,24 19,24 1FR0000062184 IDSUD C 25,5 25,5 24,88 24,88 ­2,43 131FR0000066680 IEC PR.MED. C 0,78 0,81 0,78 0,81 ­1,22 5514FR0000030827 IGE+XAO C 22,12 22,12 22,12 22,12 +0,05 201FR0000033243 IM.DASSAULT C 25,13 25,13 25,13 25,13 ­0,08 1FR0000036980 IM.HOTEL CFR0000064917 IMECOM C 0,18 0,18 0,18 0,18 +12,5 10FR0000036725 IMMOBEL. C 5,82 5,82 5,82 5,82 1FR0004061513 IND.MULTIM. C 1,11 1,11 1,11 1,11 ­0,89 1FR0000066219 INDLE F.EN. CFR0004031649 INFOVISTA C 3,59 3,6 3,57 3,6 211FR0000071797 INFOTEL C 53,46 54, 53,46 53,59 +0,26 291FR0000050072 INIT.& FIN BFR0010331421 INNATEPH C 2,04 2,04 1,97 2,02 ­1,46 20834

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SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

CAC 40VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

ACCOR(AC) A 43,745 43,835 +0,41 14,600 1,45A ou E 1018625 43,955 13,010 44,945 30,23FR0000120404 20/05/09 T 1,65 227469793 43,525 55,390 34,140 3,78AIR LIQUIDE(AI) A 85,500 85,060 ­0,55 9,450 4,89

1728860 85,920 6,580 86,180 17,39FR0000120073 12/05/10 T 2,25 282846151 84,840 38,210 70,593 2,46ALCATEL LUC(ALU) u A 2,268 2,280 +1,15 ­4,280 ­0,06

25907584 2,290 8,620 2,694FR0000130007 05/06/07 T 0,16 2318112376 2,243 21,860 1,831 4,39ALSTOM(ALO) u A 40,920 40,945 +0,5 ­16,540 3,85

2124824 41,300 4,640 55,140 10,64FR0010220475 25/06/09 T 1,12 293841996 40,655 ­2,060 35,930 2,75ARCELORM.(MTP) A 24,625 24,730 +0,04 ­23,150

10975096 24,900 ­0,660 35,455LU0323134006 21/05/10 A 0,16 1560914610 24,530 7,310 22,020 3,03AXA(CS) A 13,840 13,855 ­0,11 ­16,230 1,76Ex DS 10/11/09 11223333 14,010 2,970 17,600 7,87FR0000120628 03/05/10 T 0,55 2289992166 13,715 4,500 11,510 3,97BNP PARIBAS(BNP) A 49,050 50,180 +2,28 ­10,230 5,81A ou E Ex DS 30/9/09 7498820 50,590 8,390 60,380 8,64FR0000131104 19/05/10 T 1,5 1193842336 48,940 9,700 40,810 3,06BOUYGUES(EN) A 34,950 35,375 +1,42 ­2,880 3,44A ou E 1687747 35,710 1,520 40,560 10,28FR0000120503 04/05/10 T 1,6 355108982 34,950 34,860 31,440 4,59CAP­GEMINI(CAP) u A 38,505 38,885 +1,26 21,630 1,88

1648664 39,135 6,340 40,300 20,68FR0000125338 31/05/10 T 0,8 154939226 38,505 53,820 30,205 2,08CARREFOUR(CA) A 35,180 35,020 ­0,26 4,350 2,35

4377040 35,475 3,890 39,220 14,9FR0000120172 07/05/10 T 1,08 704902716 35,015 20,820 32,055 3,08CR.AGRICOLE(ACA) A 9,361 9,876 +6,06 ­20,100 1,16Jce 1/1/01 Ex DS 6/6/08 15015854 9,924 11,250 13,780 8,51FR0000045072 27/05/10 T 0,45 2319579937 9,351 ­3,180 7,873 4,83DANONE(BN) A 44,350 43,995 ­0,23 2,720 2,62Ex DS 01/06/09 4721749 44,550 4,700 46,880 16,79FR0000120644 04/05/10 T 1,2 647921840 43,980 26,300 39,345 2,72DEXIA(DX) A 3,280 3,341 +2,52 ­25,090 1,81

7791661 3,362 ­1,180 5,100 1,85BE0003796134 22/05/08 T 0,68 1846406344 3,263 ­39,140 2,889E.A.D.S(EAD) A 17,975 17,930 ­0,31 27,300 0,67

6415404 18,045 10,070 18,545 26,76NL0000235190 03/06/09 T 0,17 816108561 17,810 57,630 13,295 1,11E.D.F.(EDF) A 35,695 35,790 +0,63 ­13,880 2,13

1711354 35,950 ­0,030 42,840 16,8FR0010242511 31/05/10 S 0,6 1848866662 35,460 2,290 33,145 3,23ESSILOR INT(EI) A 49,035 48,920 ­0,19 17,170 2,21

689530 49,135 5,320 49,300 22,14FR0000121667 25/05/10 T 0,7 215513638 48,710 44,160 40,840 1,43FR.TELECOM(FTE) u A 15,475 15,400 ­0,19 ­11,650 1,75

11957932 15,550 ­0,650 17,920 8,8FR0000133308 14/06/10 S 0,8 2648709774 15,375 ­4,880 14,885 9,07GDF SUEZ(GSZ) A 25,720 25,845 ­0,6 ­14,660 1,93

6742394 25,990 2,320 30,765 13,39FR0010208488 05/05/10 S 0,67 2261310199 25,615 ­2,050 23,685 5,65L'OREAL(OR) A 82,000 81,050 ­1,19 3,910 3,89

1293552 82,410 6,130 83,760 20,84FR0000120321 30/04/10 T 1,5 599217810 81,010 51,210 70,900 1,83L.V.M.H.(MC) A 93,220 93,390 +0,15 19,150 4,57

1493348 94,000 8,320 94,000 20,44FR0000121014 20/05/10 S 1,3 489803973 92,910 67,290 74,190 1,77

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

LAFARGE(LG) A 50,340 50,250 ­0,12 ­13,080 3,73A ou E 1169325 50,740 6,650 63,000 13,47FR0000120537 01/07/09 T 2, 286453316 49,730 8,430 42,610 3,98LAGARDERE(MMB) u A 27,815 27,935 +0,25 ­1,670 2,39(SCA) A ou E Nom. 487315 28,075 6,640 32,955 11,69FR0000130213 04/05/10 T 1,3 131133286 27,695 20,100 25,005 4,67MICHELIN(ML) A 60,010 60,170 +0,18 12,300 4,74Nom. A ou E 1097304 60,470 10,400 60,860 12,69FR0000121261 14/05/10 T 1, 149172216 59,780 49,580 49,815 1,67PERNOD­RIC(RI) A 66,570 66,330 ­0,6 10,720 3,89

1022686 66,850 7,300 67,510 17,05FR0000120693 03/07/09 A 0,5 263881847 66,140 56,210 54,890 2,16PEUGEOT SA(UG) A 22,450 22,700 +1,75 ­4,080 0,31

2145136 22,815 16,170 27,490 73,23FR0000121501 30/05/08 T 1,5 234048798 22,400 12,990 17,920 8,02PPR(PP) A 104,300 106,650 +3,44 26,600 7,07

784474 107,150 8,770 110,900 15,08FR0000121485 21/05/10 T 3,3 126579388 104,250 92,860 81,000 3,2RENAULT(RNO) A 32,275 32,890 +2,51 ­9,140 1,22

3185249 33,130 11,930 40,390 26,96FR0000131906 12/05/08 T 3,8 295722284 32,200 22,240 26,560 12,37SANOFI­AV(SAN) A 51,240 49,570 ­3,01 ­9,970 6,84

14610282 51,600 0,240 58,900 7,25FR0000120578 20/05/10 T 2,4 1310758303 47,445 3,490 45,210 4,7SCHNEIDER(SU) u A 89,820 90,870 +1,45 11,120 5,31

2131482 91,450 10,830 91,450 17,11FR0000121972 04/05/10 T 2,05 267097820 89,790 74,900 72,000 2,29ST­GOBAIN(SGO) A 34,035 34,165 +0,32 ­10,260 2,52A ou E 3167990 34,410 8,840 40,280 13,56FR0000125007 09/06/10 T 1, 517939144 33,895 41,470 29,305 2,94STE GENER(GLE) A 37,230 38,230 +2,95 ­21,900 4,12Ex DS 08/10/09 8116902 38,640 9,070 53,120 9,28FR0000130809 01/06/10 T 0,25 739806266 37,220 1,030 29,705 0,67STMICROEL(STM) u A 7,001 7,013 +0,56 9,150 0,47

3787967 7,047 9,080 8,080 14,92NL0000226223 31/05/10 A 0,06 910319305 6,939 29,610 5,726 3,01SUEZ ENV(SEV) A 14,610 14,555 +0,1 ­9,740

1162106 14,635 3,960 17,865FR0010613471 24/05/10 S 0,65 489699060 14,460 17,190 13,535 8,94TECHNIP(TEC) A 51,860 51,420 ­0,45 4,090 3,51

1169678 52,170 ­2,830 64,850 14,65FR0000131708 06/05/10 T 1,35 109343295 51,160 50,810 47,320 2,61TOTAL(FP) A 40,395 40,185 ­0,67 ­10,710 4,58A ou E 12209826 40,745 6,510 46,735 8,77FR0000120271 27/05/10 S 1,14 2348422885 39,830 3,170 36,210 5,64UNIBAIL­R(UL) A 137,500 138,950 +1,42 ­9,600 8,88

706089 139,200 9,450 161,450 15,65FR0000124711 05/05/10 D 8, 91306959 137,100 28,560 119,850 5,84VALLOUREC(VK) A 151,950 153,100 +1,39 20,500 7,31

458442 153,750 0,620 162,400 20,94FR0000120354 07/06/10 T 3,5 57280789 150,850 82,090 120,700 2,32VEOLIA ENV(VIE) A 21,500 21,730 +1,19 ­6,030 1,3

2504824 21,750 3,750 26,490 16,72FR0000124141 14/05/10 T 1,21 497331381 21,500 6,160 19,885 5,63VINCI(DG) A 38,955 38,505 ­0,57 ­2,440 3,12

4280495 39,180 4,360 44,975 12,34FR0000125486 14/05/10 S 1,1 549321457 38,345 21,700 33,890 4,18VIVENDI(VIV) u A 17,905 17,825 ­0,7 ­14,280 2,12A ou E 7139349 17,980 1,080 21,470 8,41FR0000127771 06/05/10 T 1,4 1229346769 17,660 ­1,360 16,175 7,8

SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

IA : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénéfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus haut et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs lclassées par ordre alphabétique sont regroupéesen trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros.n : Valeurs de l’indice CACNext20. u : Valeurs de l’indice CACIT20. s : Valeurs de l’indice CACMid100. b : Valeurs de l’indice CACSmall90. NP : Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates.Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos­comfi.fr

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

A.N.F.(ANF) s B 29,870 29,600 ­0,9 0,620(Li) A ou E 5424 30,960 0,260 33,644FR0000063091 13/05/10 T 1,43 27453778 29,510 19,590 28,560 4,56A.P.R.R.(ARR) A 54,700 54,630 ­0,13 2,230 3,

86183 54,750 10,700 57,160 18,21FR0006807004 22/12/08 A 0,85 113038156 54,610 18,250 44,515 3,78ABC ARBITR.(ABCA) # B 7,380 7,160 ­2,98 8,810Nom. A ou E 83074 7,400 1,130 7,400FR0004040608 20/11/09 A 0,2 41739110 7,160 20,540 6,320 10,16ADP(ADP) s A 54,000 54,090 +0,17 ­3,980

67459 54,390 ­2,360 66,540FR0010340141 07/06/10 T 1,37 98960602 53,800 9,600 51,120 2,54AFFINE(IML) b C 16,900 16,980 +0,53 4,490A ou E 5837 16,980 2,970 18,850FR0000036105 12/05/10 S 0,9 8113566 16,710 24,850 15,000 7,1AIR FR­KLM(AF) n A 10,925 11,075 +2,12 0,680 ­1,32Nom. 2614378 11,100 12,190 12,950FR0000031122 14/07/08 T 0,58 300219278 10,840 18,950 8,610 5,59ALPES (CIE)(CDA) s B 24,350 24,110 ­1,19 ­8,670A ou E 4924 24,400 ­1,590 27,220FR0000053324 26/03/10 T 1, 18235187 24,040 8,650 22,100 4,1ALTAMIR AM.(LTA) b B 5,690 5,680 8,190A ou E 13564 5,690 3,840 6,350FR0000053837 21/04/08 T 0,2 36512301 5,620 128,110 4,810 7,19ALTEN(ATE) s B 21,410 21,040 ­1,13 7,900 1,54Jce 1/1/99 30502 21,470 ­2,410 24,570 13,66FR0000071946 31787058 20,950 71,620 19,060ALTRAN TEC(ALT) s B 3,432 3,410 ­0,64 ­8,410 0,21Ex DS le 24/6/08 237518 3,489 0,060 4,478 16,24FR0000034639 01/07/02 T 0,2 143581675 3,386 75,770 3,130 3,21ANOVO(NOV) C 6,310 6,100 ­1,45 40,720Ex­DS le 08/03/10 5145 6,310 8,930 6,750FR0010698217 7918943 6,100 19,770 4,248APRIL GPE(APR) s A 21,200 21,270 +0,14 ­12,110(Ly) 47902 21,350 ­7,520 26,740FR0004037125 28/04/10 T 0,44 40874486 21,150 ­6,590 19,750 2,07ARCHOS(JXR) C 4,350 4,280 +0,23 42,190Jce 1/1/02 Ex DS 27/11/09 105234 4,350 1,900 5,660FR0000182479 19670615 4,240 48,050 2,570ARES(ARE) C 0,230 0,240 +4,35 ­17,240

98465 0,240 0,340FR0000072167 25/10/05 T 0,06 37333079 0,220 ­33,330 0,200 2,3AREVA CI(CEI) s B 357,100 368,150 +1,29 5,490

3071 368,900 4,250 400,000FR0004275832 25/06/09 T 7,05 1429108 354,200 ­14,680 307,750 1,94ARKEMA(AKE) s A 31,075 31,150 ­0,11 19,810Jce 1/1/06 238171 31,350 4,620 33,730FR0010313833 04/06/10 T 0,6 61279398 30,925 90,050 23,710 1,92ASSYSTEM(ASY) b B 13,250 13,350 +0,75 66,670A ou E Jce 1/1/03 31988 13,390 12,660 13,390FR0000074148 10/06/10 T 0,25 20041375 13,200 149,530 8,010 1,89ATARI(ATA) b C 4,130 4,180 +1,95 ­14,690Jce 1/4/07 40208 4,190 ­3,240 5,200FR0010478248 21111868 4,090 25,410 3,350ATOS ORIGIN(ATO) #7 u A 36,965 36,970 +0,01 15,230 2,76Jce 1/1/01 260477 37,260 1,990 40,715 13,39FR0000051732 30/06/08 T 0,4 69730713 36,595 54,490 30,840 1,31AUDIKA(ADI) b B 25,990 25,210 ­3, 13,560

336 25,990 1,160 28,450FR0000063752 23/06/09 T 0,4 9450000 25,200 36,270 21,000 1,54AVANQ.SOFT(AVQ) C 3,210 3,180 ­0,93 ­0,310Ex DS 19/1/10 33139 3,290 6,710 4,170FR0004026714 16190731 3,180 54,370 2,650AVENIR TEL(AVT) b C 0,780 0,770 ­31,860 0,01Jce 1/7/98 42305 0,790 ­1,280 1,280 77,FR0000066052 06/10/09 D 0,07 93100895 0,770 28,330 0,650 8,57BELVEDERE(BVD) b C 30,700 31,300 +1,13 ­2,190Jce 1/1/96 3947 31,400 8,120 37,640FR0000060873 27/09/07 T 0,5 2839470 30,700 ­29,980 26,000 1,64BENETEAU(BEN) s B 11,660 11,720 +1,69 9,330 0,34

42168 11,895 2,360 13,880 34,47FR0000035164 03/02/09 T 0,43 87147200 11,570 50,450 10,045 3,4BIC(BB) s A 60,330 60,150 ­0,18 24,530 3,78

73352 60,930 3,460 62,940 15,91FR0000120966 20/05/10 T 2,4 48549997 60,080 48,520 48,400 3,98BIOALLIANCE(BIO) C 5,300 5,330 +0,38 9,900

6334 5,340 ­4,480 6,700FR0010095596 13407672 5,300 56,760 4,540BIOMERIEUX(BIM) s A 83,450 83,690 ­0,25 2,460

24012 84,480 0,080 89,400FR0010096479 14/06/10 T 0,92 39453740 83,260 32,820 75,510 1,1BOIRON(BOI) s B 29,200 28,800 ­1,37 ­3,390(Ly) 2089 29,200 6,270 33,000FR0000061129 01/06/10 T 0,7 21482556 28,700 31,750 26,000 2,4BOLLORE(BOL) s A 138,200 138,950 ­1,35 20,880

1707 141,000 8,550 141,300FR0000039299 17/06/10 T 1,3 24701151 137,300 38,200 110,000 0,92BONDUELLE(BON) s B 75,200 74,000 ­1,2 ­6,870 7,06

1972 75,210 ­6,170 88,880 10,48FR0000063935 31/12/09 T 1,5 8000000 74,000 35,480 72,600 2,BONGRAIN(BH) s B 58,700 59,000 ­0,29 11,430

844 59,200 1,270 61,600FR0000120107 06/05/10 T 1,2 15432216 58,700 38,820 51,550 2,03BOURBON(GBB) s A 34,710 35,045 +0,72 33,000Ex DA 16/06/09 132544 35,185 6,960 35,585FR0004548873 11/06/10 T 0,9 61190504 34,710 27,670 24,270 2,59BOURSOR.(BRS) s B 8,330 8,490 +1,8 ­12,200

33549 8,690 4,430 10,690FR0000075228 87316560 8,230 33,700 7,650BULL REGPT(BULL) # B 3,020 3,010 ­1,630Regr. 73271 3,030 3,790 3,760FR0010266601 120786647 2,990 60,110 2,680BUR VERITAS(BVI) s A 44,900 45,055 +0,13 23,760Jce 1/1/07 118986 45,250 4,400 45,495FR0006174348 14/06/10 T 0,84 109096425 44,850 32,500 34,100 1,87C.N.P.(CNP) n A 58,990 59,130 +0,78 ­12,740 7,6

157346 59,130 3,190 71,340 7,78FR0000120222 27/05/10 T 3, 148537823 58,270 ­10,270 53,260 5,11CANAL +(AN) s B 5,250 5,355 +2,49 ­5,720 0,32A ou E 132198 5,359 2,000 6,190 16,73FR0000125460 10/05/10 T 0,27 126690768 5,190 9,060 4,820 5,17CARBONE­L(MRN) s B 29,160 28,850 ­1,05 13,580 1,71Ex DS 21/09/09 14969 29,270 8,950 29,270 16,87FR0000039620 25/05/10 T 0,5 19645410 28,850 54,220 23,210 1,71

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

CASINO(CO) n A 64,770 65,250 +0,35 4,350 5,16A ou E Ex DA 02/06/09 233999 65,450 4,570 68,070 12,65FR0000125585 05/05/10 T 2,65 110361682 64,770 34,190 57,060 4,08CEGEDIM(CGM) s B 57,430 56,000 ­0,36 ­2,610Ex DS 24/11/09 1437 57,430 1,120 63,400FR0000053506 16/05/08 T 0,9 13997173 55,010 19,230 47,500 1,59CEGID(CGD) b C 22,000 21,840 ­0,73 40,000(Ly) 2653 22,020 9,200 24,000FR0000124703 11/05/10 T 1,05 9233057 21,650 61,900 15,510 4,77CFAO(CFAO) s A 21,340 21,300 ­25,710

161122 21,590 ­10,990 31,200FR0000060501 28/05/10 T 0,78 61524360 21,130 ­18,080 20,500 3,66CGG VERIT.(GA) n A 17,005 16,870 ­1,17 12,990 0,47A ou E 1011205 17,155 ­6,670 24,980 35,89FR0000120164 11/06/93 1,22 151408611 16,860 30,070 14,920CHARGEURS(CRI) C 3,980 4,020 +2,03 12,040Ex­DS le 15/03/10 21964 4,030 6,630 5,150FR0000130692 03/06/08 T 0,65 11206753 3,940 56,540 2,758 15,85CHR. DIOR(CDI) A 83,130 83,730 +0,52 16,680 4,96

98569 84,080 6,550 84,820 16,88FR0000130403 20/05/10 S 1,22 181727048 83,090 54,900 67,640 1,99CIMENTS FR.(CMA) s A 65,250 66,190 +1,55 ­10,550 6,22

18712 66,570 1,720 81,500 10,64FR0000120982 30/04/10 T 3, 36358822 65,160 2,680 60,120 4,6CLUB MED.(CU) s B 13,600 13,500 ­0,48 5,060 0,06A ou E Ex DS 12/5/09 94020 13,750 21,460 14,255FR0000121568 20/03/01 T 1, 28586648 13,405 31,510 10,310DANE­ELEC(DAN) C 1,260 1,250 ­0,79 ­7,410

19869 1,280 ­5,300 1,950FR0000036774 30/06/00 25559433 1,250 101,610 1,160DAS.AVIAT.(AM) A 600,000 600,000 14,290

268 604,950 ­0,170 625,000FR0000121725 24/05/10 T 8,8 10125897 599,740 53,550 514,000 1,47DAS.SYST.(DSY) #7 u A 51,090 51,350 +0,37 29,180 2,35

167168 51,620 8,230 52,340 21,85FR0000130650 14/06/10 T 0,46 118426012 50,860 53,540 38,680 0,9DELACHAUX(DCH) s B 47,700 49,390 +5,09 20,490

11093 49,390 5,090 49,390FR0000032195 01/07/09 T 0,85 13051560 47,690 3,980 37,900 1,81DERICHB.(DBG) s B 3,378 3,284 ­2,26 5,590 0,14

423767 3,390 4,320 3,655 23,46FR0000053381 31/03/09 T 0,08 170395882 3,235 61,770 2,603 2,38DEVOT.(DVT) b B 17,600 17,770 +1,54 ­1,660Jce 1/1/99 3793 17,930 ­6,820 21,890FR0000073793 30/04/10 T 0,28 10476086 17,600 35,650 16,700 1,6DREAMNEX(DNX) b C 29,050 28,750 ­0,24 ­21,230N/P Jce 1/1/06 2002 29,100 4,930 38,140FR0010436584 08/01/10 A 1,01 2834575 28,600 ­15,940 26,030 8,19EDF ENERG.(EEN) s A 29,140 29,150 +0,5 ­19,050 1,43Ex DS 5/9/08 132605 29,240 ­0,990 39,215 20,38FR0010400143 10/06/10 T 0,38 77568416 28,765 ­11,180 27,010 1,31EIFFAGE(FGR) s A 40,000 39,730 ­0,56 0,710 2,66

276380 40,795 11,090 43,230 14,94FR0000130452 23/04/10 T 1,2 90000000 39,365 ­3,010 33,275 3,ENT.CONTR.(ENTC) # B 71,810 72,050 +0,36 11,020

2866 72,100 ­6,180 78,000FR0010204321 03/06/10 T 1,8 5164310 71,810 48,860 61,920 2,51ERAMET(ERA) s A 228,400 226,700 ­0,24 2,700A ou E 31081 229,650 1,340 298,400FR0000131757 31/05/10 T 1,8 26369813 225,200 21,880 201,000 0,79ESSO(ES) s A 103,000 103,780 +0,76 19,840

4028 103,780 3,680 106,000FR0000120669 18/09/09 A 4,25 12854578 102,000 9,480 86,770 8,25EULER H.(ELE) s A 59,790 58,400 ­2,5 11,680 3,67A ou E 35383 59,890 11,660 64,480 15,91FR0004254035 20/05/09 T 1,5 45083211 56,910 39,600 48,250 2,5EURAZEO(RF) s A 50,930 51,320 +0,63 10,390 3,5

70222 51,860 9,100 52,700 14,66FR0000121121 13/05/10 T 1,2 57989548 50,930 92,390 42,916 2,24EURO DISNEY(EDL) b B 3,950 3,920 ­0,76 ­19,180Regr. (1p100) Jce 1/1/07 7200 3,960 5,090 5,600FR0010540740 38976490 3,870 11,680 3,510EURO RESS.(EUR) b B 3,820 4,100 +7,61 12,330

391402 4,240 4,330 4,950FR0000054678 20/05/10 D 0,28 62496461 3,810 233,330 3,540 7,35EUROF SC(ERF) s B 28,410 28,750 +1,2 ­24,720Ex DS 14/06/10 11257 28,890 ­6,660 41,950FR0000038259 29/06/09 T 0,1 14204524 28,110 ­25,100 26,950 0,35EUROPA CORP(ECP) b C 5,200 5,200 ­20,250N/P 7197 5,200 2,160 6,750FR0010490920 06/10/09 T 0,18 20310828 5,140 ­22,270 4,750 3,46EUTELSAT(ETL) #8 s A 28,170 28,015 ­0,55 24,730

519470 28,325 5,120 28,885FR0010221234 16/11/09 D 0,13 220113982 27,740 62,220 22,395 0,46F.F.P.(FFP) A 40,000 40,500 +1,29 ­9,520 0,99(Ny) 33224 41,000 0,200 49,115 40,91FR0000064784 16/06/10 T 0,7 25159073 40,000 10,050 36,800 1,75FAIV.TRANS(LEY) s B 57,580 57,000 2,700

17933 57,580 4,010 64,690FR0000053142 23/09/09 T 1, 14404711 56,750 3,640 49,250 1,75FAURECIA(EO) s A 14,710 14,870 +0,81 ­3,440 0,34A ou E 270879 15,050 17,600 18,200 43,74FR0000121147 15/06/05 T 1,1 110366728 14,620 132,160 11,040 2,36FIMALAC(FIM) s A 31,340 31,785 +2,63 ­18,140 1,76A ou E 2587 31,785 ­1,870 40,900 18,06FR0000037947 11/02/10 T 1,5 31091097 31,110 ­14,650 29,160 4,84FIN. ODET(ODET) s A 266,990 262,200 ­1,8 21,660(M) 780 266,990 4,590 267,600FR0000062234 17/06/10 T 0,4 6585990 262,200 57,300 210,220 0,15FONC.LYON(FLY) A 29,500 29,000 ­0,96 ­13,430A ou E 3235 29,500 ­3,970 37,980FR0000033409 21/04/10 T 2,1 46505677 29,000 16,940 27,650 7,17FONC.MURS(FMU) s B 15,900 15,500 ­2,88 0,650(Ly) 9125 15,990 0,910 18,560FR0000060303 12/04/10 T 1,4 49945972 15,500 55,000 14,500 8,77FONC.REG(FDR) n A 69,490 69,560 +0,56 ­2,550(Ny) A ou E 131193 69,930 ­7,230 83,080FR0000064578 10/06/10 T 3,3 50721683 69,170 37,540 65,000 4,77GAMELOFT(GFT) b B 3,860 3,830 ­0,78 8,500

82380 3,880 ­4,490 4,210FR0000079600 74797874 3,810 40,810 3,000GECI INT.(GECP) C 2,510 2,390 ­4,78 ­26,230

144939 2,510 ­11,480 3,340FR0000079634 01/10/01 T 0,1 29833909 2,300 ­25,310 2,250 15,

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

GECINA(GFC) s A 70,000 71,630 +2,47 ­5,920 5,05149768 73,930 5,740 85,270 14,18

FR0010040865 17/05/10 T 4,4 62582240 70,000 42,950 61,060 6,29GEN. SANTE(GDS) s B 12,750 12,415 ­1,47 ­6,860 0,64

1628 12,750 3,370 13,520 19,4FR0000044471 17/06/09 T 1,25 56312880 12,355 ­7,250 11,475 9,92GFI INFOR.(GFI) b B 2,910 2,850 ­2,06 1,790 0,46A ou E 54268 2,940 7,950 3,300 6,2FR0004038099 05/06/09 T 0,22 54293742 2,850 2,550 7,56GINGER(GNG) C 26,690A ou E ­0,880 18,750FR0000045023 07/07/09 T 0,25 4255341 56,600 13,330 1,48GL EVENTS(GLO) b B 20,460 20,520 +0,34 19,720(Ly) 8228 20,650 3,640 23,400FR0000066672 01/07/09 T 0,9 17923740 20,340 67,650 15,230 4,4GPE CRIT(CEN) b B 20,000 20,000 11,110

534 20,180 ­9,090 25,000FR0000036675 10/09/09 T 0,2 11250000 20,000 50,380 17,500 1,GPE FLO(FLO) b C 4,420 4,450 +0,68 25,350Ex DS 2/9/09 4517 4,450 3,010 4,800FR0004076891 09/06/08 T 0,19 38908206 4,400 56,250 3,400 6,55GPE PARTOU.(PARP) # C 2,330 2,160 ­3,57 ­19,700

61680 2,330 ­6,900 3,290FR0000053548 30/04/02 T 0,8 43097418 2,160 ­28,000 2,080 1,97GUYENNE G.(GG) s B 78,830 77,750 ­1,37 22,060 4,21

885 78,830 3,670 81,240 18,47FR0000120289 25/05/10 D 1, 6649047 76,650 25,280 60,810 1,27HAULOTTE(PIG) b B 8,380 8,260 ­1,67 30,900 ­0,33

18467 8,460 ­2,820 9,890FR0000066755 10/07/09 T 0,22 31194869 8,260 65,530 5,860 2,62HAVAS(HAV) s A 3,987 3,901 ­1,98 39,770 0,28A ou E 1040259 3,992 4,810 4,210 13,93FR0000121881 13/05/10 T 0,08 429869323 3,880 121,150 2,770 2,01HERMES INT(RMS) n A 113,500 109,500 ­3,18 17,350 3,25

229522 113,550 1,770 114,350 33,69FR0000052292 08/06/10 T 1,05 105569412 109,500 20,740 92,000 0,93HI MEDIA(HIM) b B 4,580 4,570 ­0,44 ­7,300Jce 1/1/05 38921 4,640 ­4,590 5,870FR0000075988 02/05/07 T 0,1 44379495 4,560 29,100 4,210 1,95HUBWOO(HBW) C 0,370 0,370 2,780Jce 1/1/00 Ex DS 18/6/09 14597 0,370 2,780 0,490FR0004052561 85131584 0,360 23,330 0,300ICADE(ICAD) s A 71,170 73,380 +3,79 9,930

142883 73,380 8,820 83,300FR0000035081 27/04/10 T 3,25 51666438 71,170 18,620 63,060 4,6ILIAD(ILD) s A 69,220 67,960 ­0,85 ­18,630 4,5

172525 69,350 ­0,890 89,540 15,1FR0004035913 14/07/09 T 0,34 54211067 67,670 ­9,390 65,600 0,5IMERYS(NK) s A 45,800 46,240 +2,38 10,060 2,73

129173 46,485 8,460 48,950 16,94FR0000120859 06/05/10 T 1, 75432480 45,235 57,820 36,750 2,21IMS(IMS) b B 10,600 10,795 +2,81 12,210

3031 10,930 ­2,400 13,155FR0000033904 13/05/08 T 1,1 18057010 10,510 ­8,440 9,350 9,13INGENICO(ING) s B 17,660 17,700 4,360 1,29A ou E 85454 17,700 5,890 20,490 13,72FR0000125346 21/05/10 T 0,3 48677407 17,600 28,730 15,760 1,69INTER PARF.(ITP) b B 24,500 25,150 +3,07 39,640Ex DS 15/06/09 9080 25,150 8,410 25,150FR0004024222 28/04/10 T 0,39 16378657 24,500 59,680 17,060 1,6IPSEN(IPN) s A 26,000 27,080 ­15,27 ­30,130

2953827 28,130 ­21,640 42,240FR0010259150 01/06/10 T 0,75 84105633 25,600 ­12,930 25,600 2,35IPSOS(IPS) s B 30,150 29,995 ­0,15 41,750 2,01

51480 30,150 1,080 31,140 14,92FR0000073298 29/06/09 T 0,5 33862140 29,805 63,910 21,000 1,66JC DECAUX(DEC) s A 21,300 21,220 ­0,4 24,570 0,64Jce 1/1/01 259402 21,435 9,240 22,690 33,16FR0000077919 04/06/08 T 0,44 221380717 20,685 86,630 16,710 3,91K.& BROAD(KOF) s B 16,600 16,470 +0,24 ­3,000

6016 16,600 2,810 20,710FR0004007813 26/08/08 A 0,94 22277174 16,120 34,450 15,000 20,38KLEPIERRE(LI) n A 23,600 23,840 +0,78 ­16,030 0,56A ou E 612707 23,940 8,910 30,060 42,57FR0000121964 19/04/10 T 1,25 189648240 23,570 30,270 20,660 5,28KORIAN(KORI) s B 18,410 18,500 +0,27 ­7,500

4946 18,660 8,820 20,070FR0010386334 02/07/09 T 0,6 31372627 18,220 9,470 16,110 3,25L.D.C(LOUP) s B 81,950 82,090 +0,17 1,030

940 82,090 3,390 82,520FR0000053829 21/08/09 T 1,3 8157378 81,900 2,680 66,550 1,59L.PERRIER(LPE) b B 66,000 64,000 ­3,03 18,500

878 66,000 ­6,230 79,640FR0006864484 20/07/09 T 0,83 5945861 64,000 24,270 52,000 1,26LA CIE(LAC) b C 3,950 3,950 33,900

15767 3,970 ­1,500 5,400FR0000054314 16/12/08 T 0,2 36026693 3,900 65,270 2,960 5,92LEGRAND(LR) #7 u A 26,225 26,825 +1,05 37,740

799289 26,825 11,420 26,825FR0010307819 02/06/10 T 0,7 263096680 26,225 88,440 19,420 2,64LISI(FII) s B 44,430 42,970 ­2,34 25,280

3696 44,430 6,860 50,000FR0000050353 04/05/10 T 0,7 10784686 41,690 39,060 34,130 1,59LVL MEDIC(LVL) b B 15,250 15,370 ­2,16 ­5,990

15032 15,400 15,480 17,300FR0000054686 10/03/10 T 0,25 11645923 15,100 10,970 12,460 1,59M6­TV(MMT) s A 17,515 17,535 +0,2 ­2,420 1,02

204716 17,565 5,600 20,215 17,19FR0000053225 12/05/10 D 1,5 128954690 17,300 33,040 15,300 8,57MAIS.FRANC(MFC) b B 27,250 27,200 ­0,37 7,090

5722 27,590 ­5,560 35,000FR0004159473 07/06/10 T 0,82 6937593 27,160 27,100 24,760 3,MANITOU(MTU) s B 13,250 13,200 +0,76 27,170

12795 13,440 4,760 14,290FR0000038606 09/06/08 T 1,05 37567540 12,920 87,420 8,910 13,04MAUREL & P(MAU) s A 9,900 9,815 +0,98 ­22,560

440623 9,910 1,290 13,324FR0000051070 28/05/10 T 0,1 121252271 9,703 ­19,140 8,868 1,03MEDICA(MDCA) s B 14,020 13,860 ­1, 6,620Jce 1/1/09 106394 14,150 ­7,600 16,175FR0010372581 47904187 13,800 6,620 13,560MEETIC(MEET) s B 20,650 21,650 +3, 13,950

22968 21,650 6,600 23,950FR0004063097 09/06/10 D 0,15 22805260 20,650 17,090 16,500 0,71MERCIALYS(MERY) s A 23,690 23,685 +0,42 ­3,520

75974 23,785 2,530 26,975FR0010241638 11/05/10 S 0,56 91968488 23,595 9,400 21,910 4,24METAB.EXP(METEX) C 5,390 5,370 ­0,37 ­17,260

15326 5,390 ­5,790 7,050FR0004177046 21202533 5,250 ­8,050 4,980MODELABS(MDL) C 2,370 2,370 26,060

5911 2,380 5,330 2,950FR0010060665 22849390 2,310 106,090 1,800MONTUPET(MON) C 5,200 5,330 +0,76 70,290

6769 5,330 2,900 6,090FR0000037046 04/07/08 T 0,13 11473974 5,190 51,420 3,030 3,14N.DENTRES.(GND) s B 51,520 54,000 +1,98 41,510

5478 55,500 ­4,420 59,000FR0000052870 27/05/10 T 0,9 9836241 51,220 63,640 38,140 1,7NATIXIS(KN) n A 3,800 3,906 +3,03 10,120 0,38A ou E Ex DS 5/9/08 5378653 3,906 8,170 4,155 10,28FR0000120685 28/05/08 T 0,45 2908137693 3,758 183,250 3,061 21,3NEOPOST(NEO) u A 59,960 60,600 +0,97 5,080 4,79Jce 1/2/99 130594 60,920 1,660 62,000 12,65FR0000120560 10/12/09 A 1,65 31221877 59,960 ­4,030 55,500 6,33NETGEM(NTG) b C 3,250 3,220 +0,62 ­22,780Jce 1/1/00 206131 3,320 ­1,830 5,050FR0004154060 07/06/10 T 0,11 37041695 3,190 81,920 2,680 3,44NEXANS(NEX) #8 s A 52,620 54,970 +3,99 ­1,520 2,78

329806 55,150 7,660 66,900 19,77FR0000044448 28/05/10 T 1, 27970803 52,620 50,640 47,150 1,89NEXITY(NXI) s A 22,600 23,010 +2,11 ­9,620

196586 23,110 ­2,380 29,850FR0010112524 14/05/10 T 1,6 53601847 22,540 18,910 20,785 7,1NICOX(COX) b B 2,930 2,825 ­4,17 ­51,520Jce 1/1/99 Ex DS 26/11/09 738549 2,941 ­11,940 8,480FR0000074130 72314276 2,812 ­63,130 2,250NRJ GRP(NRG) s B 6,350 6,300 ­1,56 11,310 0,33

100869 6,500 ­3,670 7,650 19,09FR0000121691 25/05/10 D 0,2 83086030 6,300 34,470 5,570 3,12OENEO(SBT) C 1,530 1,490 ­2,61 29,570Ex D.S le 27/11/09 61512 1,530 22,130 1,630FR0000052680 13/06/00 42491081 1,490 21,140 1,130ORPEA(ORP) s A 33,000 32,885 ­0,14 3,970Jce 1­1­02 56611 33,100 11,910 33,600FR0000184798 10/09/09 T 0,1 38847172 32,805 6,930 28,160 0,3PAGESJAUN.(PAJ) s A 9,850 9,842 ­1,23 26,180 0,91

852713 9,965 4,370 10,210 10,82FR0010096354 18/06/09 T 0,96 280984754 9,762 40,800 7,391 9,63PARROT(PARRO) C 13,280 13,380 +0,75 29,900

3815 13,420 2,450 15,700FR0004038263 12936943 13,270 85,580 9,810PIERRE VAC(VAC) s B 58,870 58,190 ­0,1 8,260

4480 58,870 ­3,180 64,160FR0000073041 09/03/10 T 1,5 8819577 57,860 30,530 47,000 2,58PL.OMNIUM(POM) s B 33,770 34,900 +4,18 82,150(Ly) 46325 35,300 10,510 35,300FR0000124570 07/05/10 T 0,7 17644599 33,730 226,470 19,150 2,09PUBLICIS(PUB) #7 u A 35,185 34,905 ­0,31 22,470 2,2

739474 35,185 2,440 35,285 15,87FR0000130577 01/07/09 T 0,6 190083112 34,705 67,010 27,655 1,71R.COINT.(RCO) s A 44,200 44,440 +0,65 24,810 2,31A ou E 47840 44,440 8,750 46,230 19,24FR0000130395 31/07/09 T 0,65 48440001 44,010 77,970 33,180 1,47RADIALL(RLL) b C 62,230 62,230 44,390Ex D OP le 16/02/10 1 62,230 0,370 87,740FR0000050320 09/06/10 T 0,75 1848124 62,230 57,540 42,200 1,21RALLYE(RAL) s A 25,100 25,530 +1,53 4,200 3,46(Ly) A ou E 71419 25,835 2,100 29,290 7,38FR0000060618 26/05/10 S 0,52 43048894 24,945 36,850 22,590 5,23RECYLEX(RX) b B 7,300 7,230 ­0,41 ­18,760

15826 7,340 2,120 9,800FR0000120388 04/07/90 0,61 23957982 7,210 19,900 6,180REXEL(RXL) s A 12,015 12,210 +0,45 19,710 0,94Jce 1/1/07 139989 12,265 7,390 13,175 12,99FR0010451203 25/06/08 T 0,37 259435676 12,015 98,410 9,421 5,28

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

RHODIA(RHA) s A 15,110 14,980 +0,37 18,790 1,8Jce 1/1/07 1392754 15,145 7,500 18,340 8,32FR0010479956 06/05/10 T 0,25 101495997 14,765 178,700 11,770 1,68RUBIS(RUI) s B 65,440 66,000 +1,98 6,970A ou E 30829 66,020 3,110 67,840FR0000121253 11/06/10 T 2,85 11109364 65,000 28,400 54,100 4,4S.I.P.H.(SIPH) # B 56,600 56,510 ­1,07 22,850

3441 57,000 0,160 67,000FR0000036857 08/06/10 T 3, 5060790 56,260 121,260 42,010 5,25SAFRAN(SAF) #7 u A 23,225 23,360 +0,58 70,640 1,13

701725 23,450 5,150 23,890 20,67FR0000073272 01/06/10 T 0,38 417029585 23,145 156,420 13,670 1,64SAFT(SAFT) s B 27,100 27,940 +3,77 ­17,240Ex DS 9/11/09 123021 28,550 10,830 34,900FR0010208165 16/06/10 T 0,68 24688543 27,100 18,280 23,440 2,53SART.STED(DIM) s B 36,500 36,220 ­0,77 29,360

2595 36,820 2,030 40,000FR0000053266 27/04/10 T 0,6 16922489 36,000 24,900 28,000 1,64SCOR(SCR) n A 16,285 16,230 ­0,06 ­7,260 1,89Regr. Jce 1/1/06 416001 16,305 1,980 19,550 8,59FR0010411983 12/05/10 T 1, 187729496 16,110 9,440 15,155 6,16SEB(SK) s A 55,000 56,850 +3,14 43,200 4,26

271781 56,900 3,550 58,990 13,35FR0000121709 17/05/10 T 1,04 49951826 55,000 103,760 39,150 1,89SECH.SIDEC(SECH) s B 22,060 22,750 +3,13 ­19,750(Ly) 41366 22,785 5,060 29,690FR0000060402 24/06/09 T 0,6 28446645 22,060 ­11,940 20,000 2,74SECHE ENV(SCHP) s B 49,700 51,000 +2,64 ­14,910

17728 52,000 2,000 62,520FR0000039109 08/06/10 T 1,3 8634870 49,700 15,650 45,555 2,62SELOGER.COM(SLG) s B 28,740 28,250 ­1,57 25,440N/P 11719 29,210 ­2,220 32,450FR0010294595 09/06/10 T 0,33 16646503 28,250 41,250 22,370 1,15SEQUANA(VOR) s B 11,330 11,490 +1,86 43,980Nom. 140072 11,590 11,010 12,950FR0000063364 21/05/10 T 0,35 49545003 11,260 139,870 6,805 3,1SILIC(SIL) s A 81,320 81,000 ­0,1 ­4,710

40981 81,900 2,660 95,000FR0000050916 17/05/10 T 4,65 17317098 80,660 25,820 71,000 5,74SODEXO(SW) n A 49,140 49,420 +0,23 23,970 2,52

744560 49,490 7,270 49,655 19,61FR0000121220 03/02/10 T 1,27 157132025 49,050 41,320 37,725 2,58SOITEC(SOI) s B 8,250 8,228 ­0,4 ­17,650 ­0,16Jce 1/4/98 1097872 8,280 7,700 11,915FR0004025062 86925733 8,080 94,520 6,950SOPRA(SOP) s B 56,160 57,140 +2,51 15,430 4,82

7160 57,140 5,150 59,600 11,85FR0000050809 19/05/09 T 1,65 11752543 55,900 107,780 48,000 2,96SPERIAN P.(SPR) s B 114,750 114,800 127,820 4,95(Ly) 16868 114,850 0,310 115,000 23,19FR0000060899 06/07/09 T 1,2 7647623 114,750 206,540 45,950 1,05STALLERG.(GENP) s B 52,880 54,000 +2,68 ­8,240

10981 54,000 ­2,530 63,860FR0000065674 02/06/10 T 0,55 13212439 52,600 19,870 49,800 1,05STERIA(RIA) s B 22,700 22,485 ­0,49 4,530 2,08

66921 22,730 ­3,190 26,570 10,81FR0000072910 09/06/10 T 0,12 29409223 22,285 72,700 19,520 0,53STORE EL.(SESL) # C 10,710 10,600 ­1,03 ­5,530

2011 10,710 12,000FR0010282822 10897794 10,600 ­20,300 9,900SWORD(SWP) b B 25,000 25,050 2,200Jce 1/1/02 9881 25,170 5,470 29,290FR0004180578 04/05/10 T 0,65 9289965 24,990 56,560 21,510 2,59T.F.1(TFI) #8 s A 12,150 12,325 ­0,84 ­4,380 0,45

1055448 12,330 5,660 14,690 27,39FR0000054900 28/04/10 T 0,43 213410492 12,010 54,910 10,685 3,46TECHNICOL.(TCH) b B 0,535 0,531 ­1,67 ­41,580 0,13

15321963 0,544 ­6,510 1,162 4,08FR0000184533 03/07/07 D 0,33 796498809 0,522 ­22,250 0,450 11,58TELEPERF(RCF) s A 22,935 22,845 ­0,37 0,730 1,97

232592 22,945 0,530 27,050 11,6FR0000051807 07/06/10 T 0,33 56598048 22,685 6,800 21,075 1,44TESSI(TES) b C 53,710 55,000 +2,55 14,610

1362 55,000 6,750 60,750FR0004529147 26/06/09 T 1,5 2919608 53,710 44,740 47,370 2,8THALES(HO) n A 28,260 28,055 ­0,73 ­21,950 1,64A ou E 425983 28,480 0,470 35,845 17,11FR0000121329 26/05/10 T 0,5 199023933 27,970 ­15,460 26,275 1,77THEOLIA(TEO) b B 2,200 2,200 +1,85 ­24,400Nom. Jce 1/07/01 168356 2,220 ­11,650 3,660FR0000184814 40308707 2,160 ­20,580 2,120THERM.G.(THEP) # B 103,490 103,670 +2,29 7,990(Ly) 340 103,830 0,170 121,990FR0000061111 21/04/10 T 6,1 1740900 103,000 25,210 92,010 6,02TOUR EIFFEL(EIFF) # B 49,500 47,250 ­4,55 ­10,320

40700 49,730 ­1,540 63,480FR0000036816 25/05/10 S 2, 5433036 47,010 100,810 41,990 8,08TRANSGENE(TNG) s B 15,990 15,970 ­0,5 ­23,180Jce 1/1/98 Ex­DS 11/05/10 24922 15,990 ­0,990 22,968FR0005175080 31662075 15,750 ­6,650 14,612TRIGANO(TRI) b B 14,500 14,375 ­1,2 13,640 0,58

8851 14,700 ­3,910 18,250 24,78FR0005691656 27/03/09 T 0,1 21179740 14,330 57,970 12,760 0,59UBISOFT(UBI) #8 s A 7,784 7,672 ­1,69 ­22,660 0,26

883086 7,849 ­0,670 11,290 29,51FR0000054470 94446494 7,654 ­54,550 7,223UNION TECH(FPG) C 1,110 1,100 ­0,9 69,230

12862 1,120 ­2,650 1,540FR0000074197 22/06/01 T 0,05 8610655 1,080 86,440 0,600VALEO(FR) n A 24,820 24,875 +0,06 1,410 1,92A ou E 348237 25,040 10,020 28,590 12,96FR0000130338 26/06/08 T 1,2 78209617 24,650 92,610 20,065 6,94VICAT(VCT) s A 57,260 57,030 ­0,64 ­3,010

25471 57,730 4,410 63,490FR0000031775 30/04/10 T 1,5 44900000 56,740 42,080 50,100 2,61VILMORIN(RIN) s A 68,110 68,300 +0,87 ­15,730Ex DS le 17/3/10 14489 68,590 4,200 83,018FR0000052516 10/12/09 T 1,77 17218101 67,720 10,440 63,000 2,45VIRBAC(VIRP) s B 89,150 88,250 ­0,75 21,340A ou E 3489 89,380 11,690 90,850FR0000031577 20/07/09 T 1,2 8714352 88,250 57,590 70,350 1,35VIVALIS(VLS) b C 9,440 9,410 +0,53 ­2,390Jce 1/1/07 2916 9,440 15,320 10,770FR0004056851 14799131 9,370 15,740 7,510VRANKEN(VRAP) # B 31,500 31,000 ­1,43 4,550Ex DS 3/12/09 2967 31,500 1,610 35,430FR0000062796 10/07/09 T 1,35 6702814 31,000 18,100 28,850 4,11WENDEL(MF) s A 45,495 45,430 +0,46 6,140 5,19A ou E 81091 45,650 2,530 51,040 8,75FR0000121204 08/06/10 T 1, 50436175 45,000 106,970 36,770 2,21ZODIAC(ZC) s A 44,340 44,085 ­0,12 51,340 2,09A ou E 343251 44,750 8,870 45,475 21,09FR0000125684 14/01/10 T 1, 55838467 43,860 91,260 27,780 2,27

Autres valeurs de la zone EuroFIAT ORD(FSOR) 9,370 9,350 +0,54 ­8,330Act. Ord. Exd 635 9,370 5,170 11,440IT0001976403 19/04/10 T 0,12 433220490 9,350 30,590 7,630 1,83GEMALTO(GTO) #7 u A 32,500 32,170 ­1,02 5,480 2,17

467018 32,500 5,980 33,980 14,82NL0000400653 21/05/10 T 0,21 88015844 31,800 38,130 27,755 0,77SES GLOBAL(SESG) n # 17,595 17,430 ­0,31 10,630 0,7

520854 17,640 2,020 19,120 24,9LU0088087324 16/04/10 T 0,62 332985130 17,250 34,280 15,000 4,18

Valeurs InternationalesADECCO(ADE) 38,100 40,680 +0,15 6,350 3,93

1128 40,810 3,250 46,330 10,35CH0012138605 19/05/10 T 0,49 179652990 38,100 38,840 35,850 1,85GEN.ELECT(GNE) 12,700 12,890 +0,7 19,460 2,

5290 12,960 ­3,810 14,840 6,45US3696041033 17/06/10 A 0,07 10543160270 12,700 53,270 10,530HAR.GOLD(HG) 8,210 8,350 +2,08 18,440

234699 8,480 3,990 8,530ZAE000015228 14/09/09 A 0,5 426196813 8,200 8,870 6,490HSBC HOLD(HSB) 7,900 7,810 ­0,76 ­1,010 79,57A ou E 22600 7,900 4,830 8,340 0,1GB0005405286 19/05/10 A 0,08 17509321134 7,690 24,960 6,910MAROC TEL(IAM) 14,250 14,250 +0,07 17,770

7578 14,250 5,630 14,710MA0000011488 24/05/10 T 9,28 879095340 13,900 6,340 11,920 72,4NYSE EUR.(NYX) A 23,635 23,980 +1,55 35,830

13458 24,035 3,720 25,815US6294911010 10/06/10 A 0,21 273917583 23,635 21,730 16,230OXIS(OXI) C 0,100 0,110 ­31,250Act. Nouv. Regr. 873020 0,110 0,190US6918294025 6673673 0,100 57,140 0,080RIO TINTO(RTZ) 40,000 41,000 +3,14 8,010Ex DS 17/6/09 15544 41,000 7,160 46,680GB0007188757 24/02/10 S 0,29 1528978708 39,660 60,280 31,810RUSAL (S)(RUSAL) 14,200 14,100 ­2,08 ­29,180Reg. S 7600 14,200 ­9,030 19,500US9098832093 770900742 14,100 ­29,180 14,100SCHLUMB.(SLB) A 49,660 48,910 ­1,21 7,020 4,35

7364 49,800 7,640 55,490 11,24AN8068571086 28/05/10 A 0,21 1235471972 48,160 22,400 42,300SINCLAIR PH(SPH) B 0,310 0,310 ­20,510Jce 1/7/06 0.01 GBP 23661 0,310 0,430GB0033856740 151104797 0,300 1,970 0,270TOTAL GAB(EC) A 276,200 273,510 ­0,9 4,790

983 276,900 ­5,310 304,800GA0000121459 08/06/10 T18,17 4500000 273,500 20,490 259,000 6,59

SRD Valeurs françaises

SRD (suite) Valeurs françaises SRD (suite) Valeurs françaises

SÉANCE DU 18­06­2010CAC 40 INDEX: 3687,21 (+0,11 %).Next 20: 5028,07 (­0,06 %).IT 20: 3462,88 (+0,39 %).

SBF 250INDEX: 2668,87 (+0,10 %).Date de prorogation : 24 juin

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DES INFORMATIONSRÉGLEMENTÉES SUR LESECHOS-COMFI.COM

EURONEXT ­ ALTERNEXT ­ MARCHÉ LIBRE 35

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010

ALTERNEXTISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0010285965 1000MERCIS C 31,32 31,38 31,3 31,38 +0,26 916FR0004168243 1855 0,14 0,14 0,14 0,14 +7,69 18500FR0010493510 ACH­LOUER.FR C 0,95 1,01 0,95 1,01 +4,12 15102FR0000044752 ADOMOS C 0,98 0,98 0,94 0,95 ­3,06 35082FR0010457531 ADTHINKMED C 2, 2,05 1,96 2,05 1477FR0004176337 ADVERLINE C 3,47 3,57 3,47 3,57 +0,28 390FR0010396119 AEROWATT C 13, 13,19 12,87 12,87 +0,16 9055US00846L1017 AGFEEDFR0010641449 AGROGENER. C 2,21 2,22 2,21 2,22 +0,45 5100FR0000054652 ALESGROUPE C 10,49 10,95 10,49 10,95 +4,29 10981ES0109429037 ANTEVENIO C 4,87 4,94 4,87 4,87 +0,21 199FR0010340711 AQUILA F 3,52 3,52 3,52 3,52 +13,55 72FR0010481101 ARKOON 1,47 1,47 1,47 1,47 ­2, 150GB00B19RTX44 ASSIMAFR0010775452 ASSYABSA FFR0004060234 ASSYACAP. F 4,61 4,61 4,61 4,61 +0,22 275FR0004176535 ASTELLIAFR0010849968 AUPFR15 FFR0010849976 AUPL. BSAR11 C 0,08 0,09 0,08 0,09 +12,5 403805FR0010397760 AUPLATA C 2,4 3,06 2,4 3,04 +26,14 1222984FR0010423152 AUTO ESCAPE C 2,01 2,01 2,01 2,01 ­6,94 28FR0010294462 BIONERSIS C 7,85 8,09 7,85 8,01 +2,04 9150FR0010447631 BROSSARD C 7,23 7,6 7,21 7,26 ­2,55 1126FR0004172450 BUDGET TEL. F 5,8 5,8 5,8 5,8 +0,17 4184FR0010193979 CBOTERRIT. C 4,01 4,29 3,99 4,12 +2,49 63821FR0010425595 CELLECTIS C 8,95 8,95 8,84 8,91 ­0,78 1272FR0004042232 CEREP C 1,55 1,58 1,55 1,58 5705FR0004152882 CLASQUIN C 16,42 16,42 16,42 16,42 1LU0379220212 CNPVFR0004171346 COME&STAY C 1,7 1,8 1,63 1,8 +9,09 25338FR0010459081 CORTIXFR0010358465 CRMCIE GRP C 2,85 2,94 2,85 2,94 551FR0010889386 CUSTOMSOL. C 7,47 7,49 7,46 7,49 +0,27 555FR0010404368 D.L.S.I. C 6,44 6,45 6,4 6,45 501FR0010879056 DEINOVE C 5,6 5,8 5,6 5,8 +3,57 1798FR0010474130 DEMOS C 10, 10, 10, 10, 150FR0010857912 DEMOSAN CFR0010377127 DIETSWELL ENGFR0010357079 DL SOFT C 12,99 12,99 12,99 12,99 ­0,08 50FR0004022754 DOLPHIN FFR0004065639 ECT INDUST C 7,23 7,75 7,23 7,75 +7,19 3389FR0010406777 EFRONT FFR0004168045 EMAILVISION C 2,66 2,66 2,65 2,65 ­1,85 549FR0010424697 ENTREPART. C 4,44 4,6 4,44 4,6 +2,22 1563FR0010278762 ENVIRONNEM. C 19,36 19,39 19, 19, ­1,86 531FR0010844001 EURASIA C 9,49 9,5 9,48 9,5 +0,11 451FR0010452474 EUROGERM CFR0000044810 EUROPLASMA C 1,52 1,55 1,41 1,5 ­2,6 41449FR0004166197 EVOLIS C 11,29 11,29 11, 11,29 804FR0004054427 EXONHIT TH. C 2,76 2,8 2,71 2,73 ­1,09 64098FR0004034593 FASHION C 3,33 3,33 3,33 3,33 +0,91 26FR0010485268 FOUNTPAJOT C 11,02 11,02 10,99 10,99 ­0,54 128FR0004187367 FREELANCE.COM F 1,02 1,02 1,02 1,02 ­15, 9000FR0010342329 GAUSSIN 7,9 7,9 7,9 7,9 ­0,38 1260FR0004163111 GENFIT C 5,94 5,94 5,73 5,94 ­0,34 386FR0004053510 GENOWAY C 2,71 2,78 2,66 2,78 +2,58 4507FR0010254466 GPEPROMEO C 20,49 20,49 20,49 20,49 235FR0010490961 GROUPIMO FCA4433001084 H2O INNOV 0,35 0,35 0,35 0,35 1000FR0010207795 HARVEST F 23, 23, 23, 23, +1,5 5FR0010343186 HEURTEYPETR C 20,8 20,8 20,66 20,8 441FR0010396309 HITECHPROS C 6,32 6,4 6,1 6,4 +1,59 2287FR0010307322 HOMAIR C 2,91 2,91 2,91 2,91 ­0,68 25LU0356372655 HUACHENGFR0004153930 HYBRIGENICS C 2,06 2,09 2,02 2,08 +0,97 15686FR0005854700 I2S F 2,52 2,52 2,52 2,52 +5, 2691FR0010480111 IC TELEC FFR0010893438 IC TELEC BSA FFR0010908723 INTEGRAGEN 9,08 9,08 9,08 9,08 +8,1 2520FR0010370163 INTER.TEC.SEL F 0,1 0,1 0,1 0,1 3500FR0010082305 INVENTORISTE C 37, 37, 37, 37, ­2,63 1FR0010626028 IPSOGEN C 7,89 7,9 7,85 7,9 +0,13 580FR0000185621 KEYYO C 5,96 5,96 5,96 5,96 1FR0010311597 LAMARTHE CFR0010146092 LEGUIDE.COM C 21,52 22,3 21,52 22,2 +1,56 12812ES0158252017 LETSGOWEX 3,78 3,78 3,78 3,78 +19,24 2420FR0000044943 LOGIC INST. C 3,1 3,1 2,94 3,02 +2,72 2084FR0010354407 LOYALTOUCH 5,8 5,8 5,8 5,8 +3,2 15513FR0010288894 MAESA C 10,91 10,91 10,91 10,91 +0,09 5FR0000072993 MAKHEIAGRP FFR0004155687 MASTRAD C 3,2 3,2 3,13 3,18 +1,27 652FR0004174233 MAXIMILES C 7,31 7,48 7,31 7,48 +2,47 2501FR0004178572 MEDICREA INT. C 6,22 6,22 6,2 6,22 478FR0010857961 MERCI PLUS C 9,04 9,04 9,04 9,04 ­0,11 37FR0010204453 MG INTERN. CFR0010353888 MGI DGT C 8,21 8,21 8,21 8,21 +0,86 1FR0010304402 MILLET INNOV F 6,4 6,4 6,4 6,4 1FR0010257428 MINDSCAPE C 2,63 2,63 2,62 2,62 101FR0010554113 MONCEAU FL. F 9, 9, 9, 9, 10FR0004172260 NEOTIONFR0004032746 NEOVACS C 2,93 2,93 2,82 2,93 +1,38 3743FR0010868059 NETBOOS.AN FFR0000079683 NETBOOSTER C 4,08 4,1 3,9 4, ­2,2 7568FR0010452128 NETBOOSTEROC FFR0010414961 NEXEYA C 9,62 9,62 9,6 9,6 2111FR0010210153 NORMACTION FFR0010221069 NOTREFAMILLE C 8,8 8,8 8,8 8,8 +1,15 3FR0010231860 O2I C 2,34 2,34 2,34 2,34 +0,43 60FR0010330613 OBER F 14,25 14,25 14,25 14,25 1FR0004157428 OCTO TECH C 5,53 5,53 5,35 5,35 ­3,43 501US6840231046 ORAGENICS FFR0010501015 OROLIA C 9,8 9,83 9,79 9,8 275FR0000064438 OTOR C 4,49 4,9 4,49 4,9 ­5,77 1000FR0010263335 PC30 C 22,5 22,5 21,6 22,19 ­1,81 272FR0010357145 PISCINESGPE F 9, 9, 9, 9, 1FR0004191674 POWEO C 11,4 11,4 11,12 11,35 ­0,44 524FR0010870014 PRESSBSA C 0,01 0,01 0,01 0,01 3700FR0010314963 PRESS INDEX CFR0010783514 PRODW7.9%15 FFR0010313486 PRODWARE C 5,24 5,24 5,1 5,24 ­0,19 500FR0010662130 PRODWAREBSA CFR0010563916 PROMEOBS CFR0010337485 PROSERVIA CGB00B2R1Q018 PROVENTEC FFR0010446765 REFER.COM C 2,96 3, 2,96 3, +1,35 763FR0010449199 REIMSAVIAT C 1,76 1,76 1,73 1,75 ­0,57 2301FR0000078875 RIC.SERRES C 6,63 6,85 6,58 6,8 +7,94 8646FR0010100016 SAFETIC C 5,86 5,86 5,65 5,85 ­0,17 7745IT0004013725 SAFWOODFR0010776617 SAPMER 14,95 14,95 14,95 14,95 +5,65 30FR0004058949 SATIMO C 7,22 7,22 7,22 7,22 15101FR0000073728 SERMATECH FFR0000063653 SICAL FFR0010202606 SIDETRADE C 22,36 22,36 22,36 22,36 51FR0010213215 SPOREVER F 12,51 12,51 12,51 12,51 1FR0010246322 STAFF & LINE F 2,88 2,88 2,88 2,88 1FR0000074775 STRADIM FFR0010528059 STREAMWIDE F 9, 9, 9, 9, 1FR0010212480 TECHNILINE F 0,53 0,53 0,53 0,53 +15,22 220FR0000044679 THEMARK.GR F 1,45 1,45 1,45 1,45 500LU0394945660 TOOLUXSANDINGFR0004043487 TRAQUEUR 1,39 1,39 1,39 1,39 ­0,71 85FR0010397901 TRILOGIQ C 11,12 11,4 11,12 11,2 +0,72 2134FR0010395681 TURENNE INV. C 4,41 4,41 4,41 4,41 +0,92 10FR0010337865 VDI GROUP C 2,87 2,9 2,86 2,9 +1,4 635LU0120682983 VENTOS F 98,95 98,95 98,95 98,95 1FR0004155240 VERGNET C 4,44 4,49 4,43 4,44 ­0,45 13672FR0010841189 VIDEOFUTUR C 0,25 0,27 0,25 0,27 +8, 172059BE0003882025 VISION IT C 6,53 6,53 6,53 6,53 ­0,31 1FR0004045847 VOYAG.MDE C 19,28 19,3 19,2 19,3 +0,1 2320FR0010337444 WEBORAMA C 11,89 11,89 11,89 11,89 ­0,25 97FR0004155612 XIRING C 11,25 11,25 11,1 11,25 +0,45 7815

MARCHÉ LIBREISIN VALEUR PRÉC CLOT

FR0000073991 ACHATEN 13,5FR0010050773 A TVITES. 7,3 7,2FR0010772426 A.MAURY 1,42FR0000075699 ACADOMIA 15,FR0010762740 ACEP FR. 4,83 4,83FR0010678284 ACROPOLIS 2,45 2,7FR0010002196 ADMEA 0,48 0,33FR0000076572 ALCION 2,77FR0010413203 ALGOSNET 1,65FR0010882886 ALLO FIN. 0,3 0,3FR0000075160 ALTAI 5,51FR0010047928 ALTERGAZ 44,9 45,FR0010086371 AMALLIAN 2,22 2,22FR0010288480 AMBIO FR 9,8FR0004063295 ARCOA 0,59 0,54FR0010518605 ARION 5,5FR0004243103 ASIE EAUX 18,08 19,88FR0010436170 BATLA 3,48FR0000061657 BAUD 77,FR0000035305 BDMULTI 1,12FR0010708826 BIKE EXP. 4,51FR0010536060 BIKE EXP. 1,3FR0010775197 BIOQUANTA 4,61 4,61FR0010106039 BODYONE 0,25 0,25FR0000073751 BOIS CHIF 45,15FR0000079477 C.POTIER 5,FR0000075384 C.R.POINT 1,18FR0000079154 C2D 0,19FR0010781377 CAIRE 12,73 12,73FR0000076275 CALYSTENE 1,7 1,7FR0010563668 CAR TEL 1,79FR0010510925 CARDSOFF 4,79FR0000073074 CARTOP. 3,25FR0010717579 CECURITY.C 0,95 0,95FR0010490359 CERVIN ENR 0,3 0,3FR0000062838 CESAM 1,91 1,91MC0000054353 CFMON. 917,5 900,FR0000037871 CH.FERD. 450,FR0010518985 CHAMARRE 1,24FR0010447086 CHEO TECH 5,23 5,23FR0000074361 CJS PLV 5,75 5,75FR0000185605 CODARALP 8,FR0005516804 COGIFRANCE 412,8FR0000074288 COMPOB 0,85FR0000077828 CONSORT 9,32 9,32FR0010035816 COREP 11,29 10,8FR0004998326 COURBET 1,12FR0004998318 COURBET 2,36FR0005038288 CR.LAROCHE 53,01FR0004169878 CROSSLOG 17, 17,FR0004034262 CRYONIC 0,6FR0000054066 CTAHOLD 7,5FR0000066698 CTM 4,03FR0000077885 DAMARIS 1,1FR0010776658 DEBFLEX 5,3 5,3FR0000053308 DEBUSCH 4,52FR0000079824 DIGITECH 0,6FR0000052920 DYNAFOND 3,25FR0000053415 E.F.E 93,5FR0007200100 EA.ROYAN 189,5 190,FR0010550137 EASY TH. 4,75FR0005142999 EAUDOUAI 335,FR0010536185 EAVS 13,9FR0000052755 ED.SIGNE 1,52FR0000071995 EDIP 0,42FR0010519082 ENERGEO 0,78 0,73FR0000045122 ENTREPR. 63,FR0010465534 EO2 10, 9,45FR0005310463 ESTREP. 37,FR0000039778 EUREXIA 7,FR0010157115 EUROLAND 1,08FR0004029452 EUROTRAD. 0,99FR0000044745 EVERSET 2,5FR0000031197 EXXONCH 52,81FR0010627760 FACILASOL 7, 6,8FR0010550988 FCISTRESBS 0,25FR0010071530 FERCO 1,96 1,96FR0010480517 FIN C INV 1,FR0006321998 FINMAUR. 1000,FR0007487251 FINNICOL 0,16FR0000051302 FIN.HOCHE 13,76FR0010147595 FINANCIAL 35,FR0000077174 FINATECH 5,FR0010487272 FINAXO 13,94 13,5FR0000073934 FLIP TECH. 1,17FR0010505917 FMBAQ 0,45FR0000064990 FORGESCH. 10,FR0004260479 FR CHAUF 46,44FR0000078396 FR.LOC.EQ. 0,35FR0000053118 FRUCTAP. 8,6 8,95FR0000078750 GCOPLAN 4,86FR0010529719 GPVAL 0,01 0,01FR0000077232 G.DUPUY 5,66FR0010766642 G.RIVALIS 3,03FR0004177731 GAYPLANET 1,02FR0000036931 GENREC. 0,46 0,46FR0000057945 GEOREX 2,23FR0010108688 GLOBAL INT 0,07 0,07FR0000076960 GPECARNIV 13,FR0010834325 GPECLAF 20,9 20,9FR0010650622 GRANULAT 5,55 5,05FR0005717626 GROS LÉON 1021, 1023,FR0010491373 HAPPYD. 0,36FR0004169704 HOLY­DIS 1,5FR0006563904 HOT.NICE 109,14FR0006226791 HOTCANNES 1540,FR0000053738 HOTELIM 24,9FR0005843125 HYD.EXP 68,FR0000064735 HYDRAUL. 138,2FR0000079691 IDS 0,23FR0006859039 IM.PERLE 306,46FR0000031247 IMMO INDO 25,02FR0000065773 IMPCHIRAT 6,18 6,18FR0000077463 INFORMATIS 0,07FR0010688465 INFOSAT 3,15FR0000185779 INNOV'IA 2,9 3,55FR0010777680 IPERNITY 9,55 9,55FR0004186351 IT SOLUT. 6,49FR0010613968 ITSS 16,5FR0010315622 JMLD ECO 0,25FR0005965092 JOU.PASS 5700,FR0010680033 JSA T 1,94 1,94FR0000185647 JV GROUP 8,FR0010569319 KERTEL 12,FR0000074692 KIMOCE 9,21FR0004152700 KRIEF GR. 3,44 3,72FR0000034779 LMONDE 5,15 5,FR0000035677 LCA FR. 18,FR0000076481 LES3CHÊN 6,03FR0004165694 LEXBASE 2,95FR0004109668 LOCASOLOGFR0004155208 LOCASYST 6,74FR0006205019 LOMB.M. 13,FR0000076721 LOOKVOY. 10,65FR0000074171 LUNDIN 152, 167,FR0000182503 LYONPRES 5,7FR0005057635 M.ARD.A 100,FR0004070795 M.ARD.BFR0004078186 M.DELIAS 9,FR0010778050 M2I 37,1FR0010593889 MA.RUGBY 0,5FR0010328302 MADE 1,54FR0010827741 MAGILLEM 15,2FR0010515742 MAIS.AUJ. 3,FR0004159382 MANDRAK. 0,11 0,12FR0010492181 METALLIAN. 8,49FR0000076531 METAPH. 0,63FR0010500363 MIGUET 1,2FR0010662098 MOBILEGOV 2,31FR0010581363 MOBILEGOV 3,8FR0010435107 MONPLUS 0,2 0,2FR0000060428 MONT­BL. 56,49FR0000052847 MONTAIG. 10,FR0000074262 MORIA 37,2 37,4FR0010648568 MOTOCAB 9,99 9,99FR0010621573 MP6 0,13

ISIN VALEUR PRÉC CLOT

FR0010518936 MTD FIN 6,38FR0010241596 NASEBA 0,98 0,98FR0000061376 NAT.PROP 8,32FR0004157543 NEOCOM 3,1FR0010358507 NEWS I(NR) 0,73 0,77FR0000037400 NEWTECH 0,79 0,89FR0000064974 NEYRIAL 1,95FR0000039034 NICOMATIC 19,FR0004155174 NOVAMEX 6,15FR0000185464 NOVATECH 12,49FR0000077182 NSI 0,72 0,39FR0000044604 OBEA 5,41 5,51FR0010176115 OLMIX 5,25 5,75FR0010599142 OPTI­TIME 11,45FR0010403402 OPTIMARK 1,86FR0010312181 OPTIMUS 2,47 2,47FR0010609206 OREGE 1,63 1,8FR0000077992 PACTENOV 1,9FR0000185928 PARFEX 11,6FR0006822284 PARFININCO 4165,44 4165,44FR0006823092 PART.I.M. 6,FR0000964983 PARTICIP.DAFR0000063380 PARTICIPEX 20,52 24,4FR0000057895 PGOAUT. 0,46FR0000185480 PH.WEB 0,79 0,76FR0004080257 PHONOTEL. 0,9FR0000030769 PLACOPLA 499,FR0010785790 PLANTADV 12,79 12,79FR0000061327 PLASTOHM 8,FR0010823724 POIRAY 1,24 1,24FR0000064644 POL­ROGER 1250,FR0010451682 PROMETIS 0,7FR0000074676 PROVAL 2,36FR0010355057 PROWEBCE 10,9 11,FR0010270280 PROXIM 52,8FR0010783837 QUAN.GEN 1,75FR0010038570 RAPH.MIC 16,FR0010820274 REWORLD 2,58 2,82FR0000077190 REXAN 1,29FR0010523167 ROCTOOL 6,99 6,99FR0000035750 ROUSSELET 3,FR0000060295 S.A.F.A 30,38FR0004175222 SBT 2,03FR0010626093 SEBDOENR 2,26FR0000071755 SECURINFOR 1,51 1,51FR0000074189 SELSI 0,9FR0007307780 SEMAS 399,FR0010211037 SENIORPLA 1,8 1,8FR0000066797 SICOMAX 10,FR0004038818 SIMO INTL 2,21 2,21FR0010098376 SKINETHIC 5,8 6,FR0010649228 SMALTO 0,05FR0010647800 SMALTO 0,06 0,07FR0010439265 SMBG 9,7FR0000054520 SOBELECFR0010202036 SOCIALM 4,35FR0010221168 SOCOM 0,27FR0000076457 SOCOPI 42,11FR0000072589 SOFRADEC 3,81FR0010757377 SOLABIOS 14,7 14,65FR0010480533 SOLIA 13,8 13,8FR0000054371 SPEEDPIZ 6,7FR0010535849 ST. SOLAR 2, 2,FR0000063976 STREIT IND. 7,49 7,39FR0010173518 STSGROUP 10,97 9,88FR0010551556 STSGRPBS 0,02FR0000184806 T.DESIGN 4,FR0000033466 TEAM 75,68FR0000078453 TECHBUR 2,14FR0000185795 TECHFLEX 12,64FR0000044919 TECHNI CN 2,2FR0010006429 TECHNOFIR. 2,58 2,75FR0000061525 TECNIMOD. 18,FR0000076416 TÉLÉMEDIA 0,2FR0010489658 TELEVISTA 4,19FR0000064933 TEMERIS 7,FR0007261425 TH.SAUJON 261,14FR0010630988 THAN.&CIE 19,52FR0010387324 THOMAS FL 4,2FR0010621722 TOUTABO 1,3FR0000031866 TR.ROUEN 1349,6FR0010506238 TRAILORAC 3, 3,2FR0000051567 TRAM.VAR 1390,FR0010703066 TRANSCONS 16,7FR0000031106 TROC ILE 9,24FR0010500793 TRSBGR. 10,76FR0010383877 TTI 4,4 4,5FR0010654087 TXCOM 8,FR0005783503 UN.MHS 64,FR0010521047 UNIKAGR. 1,4FR0010775064 VANEXP. 6,35 6,35FR0010245803 VELCANEN. 8,5 9,FR0006174496 VERNEYC. 5,3FR0010326090 VIAPRESSE 11,15 11,34FR0010033480 VISIONERF 1,23 1,28FR0010302224 VOLTALIA 4,1 3,96FR0010526400 VOXAN­ 10,29FR0010768770 WEYA 13,25FR0006460721 WILLEME 29,49FR0010701391 WOOGROUP 9,75FR0000184822 WT­TRAD 1,49 1,79FR0010485516 ZETABIOT 0,66

Autres valeurs zone EuroISIN VALEUR PRÉC CLOT

Autres valeurs zone Euro

DE000A0XYM45 ECOLUT. 5,8DE0006636384 FASSON 0,41LU0310864698 GOLOG 2,5BE0948833760 GR.ENER.4 18, 18,LU0387494981 GR.LEISURE 15, 15,GRS466003019 LEONGAS 0,9PTSFU0AE0004 SUPERFUTE 2,1BE0129618261 TMS 3,7LU0336998249 WORAN 48,

Valeurs InternationalesISIN VALEUR PRÉC CLOT

Valeurs Internationales

CH0044947239 ABCORT 1,HK0000047727 ASIAMIN 0,07VGG0683W1068ATIPETROL 0,18 0,18HK0000049327 CHINA FOR 11,89HK0000043510 CHINASUP 4,8 5,15QS0010679387 DRDRC25QS0010679361 DRDRC5ZAE000002275 DRDUN.ZAE000058723 DRDGOLD 0,37 0,38QS0010679379 DRDRC10HK0000038783 EASSON 0,81 0,97HK0000048048 HAIGUAN 0,86HK0000038429 LIONAX 0,19GB00B39ZV140 RPEOPLE 9,85CI0000000832 SIMAT 4,9 4,8HK0000041928 VESTASIA 1,48 1,46DK0060129575 VOPIUM 0,8CA9847471054 YANGAROOZM0000000037 ZAMBC. 2,02 2,02

Compartiment des valeurs radiéesdes marchés règlementés

ISIN VALEUR PRÉC CLOT

Compartiment des valeurs radiéesdes marchés règlementés

FR0004152593 ANOVO 0,28FR0004161677 CAR.PRO. 0,31FR0007336557 SILVAP.CA8584971003 STELAX 0,01FR0000120529 SUEZ 30, 27,9FR0010614115 SUEZ E.DA 3,81 3,8GB00B64FX815 TNUPLC 0,03

SÉANCE DU 18­06­2010CAC Mid100: 6405,52 (+0,11 %). CAC Small 90: 6092,18 (­0,17 %).CAC Mid&Small 190: 6399,33 (+0,08 %).

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0000064297 INNELECM. C 7,2 7,2 7,2 7,2 908FR0000060451 INSTALLUX C 137,89 137,89 137,89 137,89 +2,9 15FR0000044901 INTERCALL CFR0000064958 INTEXA CFR0000072597 IT LINK C 2,74 2,74 2,71 2,71 ­2,52 13FR0004026151 ITESOFT C 2,31 2,31 2,25 2,3 ­0,86 536FR0000073843 ITS GROUP C 6,49 6,5 6,26 6,37 ­1,85 1413FR0000032633 J.BOGART CFR0000038747 JACQUETM.b C 29,87 30, 29,28 29,99 +3,77 1465FR0000053043 JEANJEAN C 16,38 16,38 16,15 16,15 ­1,34 220FR0000053456 JETMULTM. C 4,85 5,09 4,85 5,09 +9,46 1350FR0004029411 KEYRUS C 1,12 1,12 1,11 1,11 670FR0000052904 KINDY C 3,86 3,86 3,86 3,86 1FR0010404780 KLEMURS C 13,94 13,94 13,65 13,65 ­2,08 111FR0000066607 LACROIX C 11,82 12,3 11,82 12,3 +5,13 2451FR0010834051 LAFARGEAN AFR0000035263 LAFUMA C 11,65 11,66 11,46 11,46 ­1,63 809MC0000120790 LAG.ACT.BR. BFR0000032278 LATECOERE C 5,5 5,55 5,32 5,54 +1,47 31079FR0000075442 LDLC.COM C 3,03 3,15 3,03 3,15 +3,96 7501FR0000072399 LE BELIER C 7,35 7,5 7,35 7,49 +1,49 601FR0004170017 LENOB.AGEb C 15,39 15,39 15,12 15,12 ­0,85 1156FR0010912329 LE PUBLIC AN CFR0000075673 LE TANNEUR C 3,45 3,5 3,45 3,5 +1,45 4260FR0000121295 LEBON C 76,85 76,85 76,85 76,85 163FR0000065484 LECTRA C 2,3 2,37 2,3 2,37 +3,04 13783FR0000033599 LEXIBOOK CFR0004156297 LINEDATAb C 9,5 9,61 9,42 9,5 1799FR0004023208 LNC C 6,97 7,03 6,97 7,03 +1,15 2551FR0000121352 LOCINDUSb C 21,7 22,51 21,65 22, +2,28 655FR0004034320 M.BRICOL.b C 13,83 13,92 13,8 13,8 ­0,22 1604FR0000060196 M.R.M. C 7,66 7,66 7,66 7,66 +0,13 1FR0000030074 MALT.FB C 112, 112, 112, 112, +0,9 18FR0000032302 MANUTANb B 44,54 44,55 43,3 43,3 ­2,91 919FR0000061475 MBRETAIL BFR0000061244 MECELEC C 5,2 5,2 5,2 5,2 ­0,95 200FR0000052623 MEDASYS C 1,34 1,35 1,3 1,35 8170FR0000064404 MEDIA6 C 5,06 5,06 5,05 5,06 1025FR0010298620 MEMSCAP C 2,42 2,44 2,36 2,44 +0,83 6550FR0000073975 METROLOG.b C 29,75 29,75 29,75 29,75 +0,85 180FR0000053027 MGI COUT. C 21,9 22,5 21,9 22,5 +2,83 360FR0000077570 MICROPOLE C 0,98 1, 0,95 0,96 ­1,03 103917FR0000044380 MILLIMAG. CFR0000076986 MONCEY FIN BFR0000062853 MOND.PECH CFR0004048734 MONT FASH C 0,34 0,36 0,34 0,35 85104FR0000037970 MUS.GREVIN CFR0000054694 NATUREXb B 30, 30, 29,81 30, ­0,27 2929FR0010833251 NATUREX BFR0010849471 NEOPOSTAN AFR0000037392 NERGECO C 9,09 9,09 9,09 9,09 1FR0004050250 NEURONESb B 7,09 7,09 7,05 7,05 ­0,56 2251FR0010908616 NEXTRAD.AN BFR0010240994 NEXTRAD.TVb B 13,25 13,25 13, 13, ­1,89 2821FR0006626032 NORTENE C 1,47 1,47 1,47 1,47 280FR0000064529 NSCGPE CFR0000038945 OFI PRIV.EQ. C 8,4 8,4 8,3 8,4 5161FR0010428771 OLGROUPE C 8,01 8,09 8, 8,09 +1, 278FR0010425587 OMTb C 4,37 4,37 4,37 4,37 161FR0000075392 ORAPI C 13,04 13,21 13,04 13,21 +1,3 873FR0010160564 ORC.KAZIB C 6,49 6,5 6,46 6,46 ­0,62 1140FR0000054611 ORGASYNTH C 13,38 13,38 13,29 13,29 ­0,67 620FR0000039141 OROSDI CFR0004044337 OSIATIS C 4,45 4,45 4,4 4,44 +0,45 8638FR0010845008 OSIATIS AN CFR0010759530 OVERLAP C 3,85 3,85 3,85 3,85 +0,26 1FR0000063018 OXYMETAL C 3,29 3,29 3,24 3,24 +0,62 130FR0010263202 PAREF C 47,5 49, 47,5 49, +3,16 70FR0000031684 PARISORL. B 19,21 19,21 18,9 19, 243FR0000062721 PARSYS CFR0000038465 PASSAT C 12,05 12,05 12,04 12,04 +0,08 309FR0000062689 PATRIMCOM C 0,68 0,68 0,68 0,68 +4,62 1000FR0000053514 PCAS C 3,16 3,16 3,12 3,12 ­0,95 360FR0000061459 PERRIERGER. C 24,16 24,74 23,74 24,25 +1,68 1451FR0000077687 PHARMAG.b C 41,81 41,82 41,75 41,82 278FR0000061608 PIS.DESJOY C 7,7 7,74 7,38 7,4 ­3,9 1315FR0010214064 PIZZORNO C 18,55 18,55 18,55 18,55 +0,27 40FR0000051377 PL.VAL LOIRE C 15,15 15,5 15,15 15,5 +2,31 666FR0010193052 PONCINYAC. C 2,41 2,49 2,24 2,32 ­3,73 113163FR0000066441 POUJOULAT C 99,99 99,99 99,99 99,99 ­3,01 20FR0000060832 PRECIA CFR0004044600 PRISMAFLEX C 5,9 6,15 5,9 6,15 +5,13 1866FR0000038176 PRODEF CFR0010380626 PROLOGUE CFR0000060329 PSB IND. C 22,51 22,51 22,51 22,51 +0,04 1FR0000065278 PUBLIC SYS C 8,44 8,44 8,4 8,42 +0,24 208FR0000038242 QUANTEL C 2,8 2,8 2,8 2,8 ­0,36 100FR0010211615 QUOTIUMT. CFR0010871244 R.COINT.AN AFR0000057903 REVOX C 0,42 0,42 0,42 0,42 ­12,5 1867FR0000075954 RIBER C 1,73 1,74 1,65 1,74 +0,58 33780FR0010542647 RISCGRPE C 0,37 0,38 0,37 0,38 33530FR0000039091 ROBERTETb B 98, 100, 95,5 100, +2,04 437FR0000045601 ROBERTET CI BFR0000045619 ROBERTETCDV BFR0000064255 ROCAMAT CFR0000062994 RODRIGUEZ C 3,41 3,48 3,05 3,29 ­3,8 352753FR0000037640 ROUGIER C 25,96 27,7 25,96 26,55 +2,31 1058FR0004053338 RUEDUCOM. C 5,99 6,07 5,9 5,9 ­0,51 16824FR0000060071 S.A.M.S.E.b B 59,4 60, 59,4 60, +1,01 293FR0000060121 SABETON C 11,19 11,19 11,08 11,08 ­0,98 485FR0000124356 SALVEPAR C 68,49 70,1 67,4 70,1 +2,35 815FR0000044497 SAM C 27,01 28, 27,01 28, +3,67 243FR0010842435 SAMSEAN B 56,5 56,5 56,5 56,5 86FR0006239109 SCBSM C 4,45 4,45 4,45 4,45 1FR0000064511 SCHDUFOUR CFR0000066094 SDRBRETAG. CFR0000124232 SDRNPCAL C 16,83 16,83 16,83 16,83 1FR0000052839 SECURIDEV C 18,93 18,95 18,93 18,95 451FR0004175842 SELECTIR. C 38,8 38,8 38,8 38,8 +0,75 200FR0000062101 SFCMC BFR0000060790 SIGNGIROD C 70, 70, 70, 70, +11,09 139FR0000074122 SIIb C 4,27 4,27 4,18 4,26 ­0,47 2000FR0000057937 SIIC PARIS B 17,1 17,1 17,1 17,1 1FR0000077844 SIIC PARIS 8E C 10,82 10,82 10,82 10,82 +0,09 1FR0000063794 SILICOMP CFR0000061582 SIPAREX C 17,21 17,25 17,21 17,25 +0,58 115FR0000060170 SIRAGA CFR0004016699 SMTPCb B 23, 23,49 22,67 22,81 ­0,83 2523FR0000072563 SODIFRANCE C 5,3 5,3 5,3 5,3 +0,76 514FR0000078321 SODITECH CFR0000038804 SOFIBUS CFR0000030140 SOFRAGI CFR0000075517 SOFT COMP. C 3,43 3,43 3,4 3,4 ­2,02 826FR0000065864 SOGECLAIR C 16,97 17,11 16,01 17,11 +4,97 1368FR0004036036 SOLUCOM C 16,42 16,65 16,4 16,5 +0,55 2108FR0004500106 SOLVING C 1,56 1,7 1,56 1,68 +13,51 114747FR0000120495 SOMFY INT A 150, 150, 150, 150, 10FR0010844332 SOPRAAN BFR0000131732 SPIR COMb C 17,27 17,99 17,27 17,7 +1,72 3183FR0004045540 SQLI C 1,07 1,07 1,06 1,06 ­0,93 2010FR0000054199 STDUPONTb C 0,21 0,21 0,2 0,21 15790FR0000064271 STEF­TFEs B 39,16 39,45 39,16 39,45 +0,77 701FR0000033318 SUCPITHIVb B 679,99 680, 679,99 680, 36FR0000065492 SUPERVOX CFR0000032567 SUPRA CFR0000032658 SYNERGIEb B 18,16 18,45 18,1 18,36 +1,32 7488FR0000052854 SYSTAR C 2,99 3,03 2,98 2,98 ­0,67 1867FR0004109197 SYSTRAN C 1,19 1,19 1,11 1,11 20030FR0000063307 TAYNINH CFR0010494252 TEAMPART C 0,73 0,73 0,69 0,69 ­2,82 3041FR0000065450 TECHNOFAN CFR0000071763 TEL.RES.S. C 1,82 1,82 1,77 1,77 ­2,75 2211FR0010407049 TERREIS C 12,1 12,4 12,1 12,4 +3,33 8517FR0010358812 TESFRAN B 11,3 11,3 11, 11, ­3,08 4909FR0000062739 THARREAU I. C 25,05 25,05 25,05 25,05 1FR0004037182 THERMOC. CFR0000066482 TIPIAK C 54,05 54,45 54,05 54,45 +0,74 20FR0000060949 TIVOLY C 10,87 10,87 10,87 10,87 1FR0000071904 TONN.FR.F.b B 29,25 29,55 29,25 29,55 +1,03 451FR0000064388 TONNAEL. CFR0000033003 TOUAXb C 23,46 23,65 23,46 23,64 +0,77 4778FR0000039240 TOUPARGELb B 15,99 16,19 15,98 16, +0,13 681FR0000079147 U10 C 3,22 3,22 3,15 3,2 ­0,93 6216FR0000034548 UFF BQUEs B 24,5 24,55 24,25 24,25 ­1,02 2565FR0000063323 UGIGRIP CFR0000079980 UL.VARENS C 4,95 4,95 4,95 4,95 1FR0000066771 UMANIS C 0,7 0,71 0,7 0,7 ­1,41 15724FR0000054215 UNIBEL BFR0004155885 VALTECH C 0,33 0,33 0,32 0,33 31622FR0000037749 VERM.SUC. BFR0000062465 VERN.PART. C 19,58 19,58 19,58 19,58 30FR0000077158 VETAFFAIR C 18,3 18,3 18,3 18,3 5FR0004186856 VETOQUIN.b B 24,3 24,58 24,3 24,31 ­0,78 583FR0000050049 VIEL ET CIEb B 2,82 2,87 2,8 2,8 5010FR0000065765 VISIODENT C 1,44 1,46 1,44 1,46 ­2,01 1050FR0000066540 VMMAT.b C 46,06 46,5 44, 46,5 +0,96 1032FR0004034072 XILAM C 1,22 1,22 1,22 1,22 184FR0010298901 ZUBLIN IM. C 3,48 3,55 3,48 3,53 +1,44 26278

Autres Valeurs de la Zone EuroLU0323134006 ARCELORM. A 24,63 24,9 24,53 24,73 +0,04 10975096BE0003856730 ASCENCIO (D) 44, 44,5 44, 44,5 525BE0003870871 BANIMMO B 17, 17, 16,6 16,6 ­1,19 3088BE0003678894 BEF­SICAFI 56,93 57,29 56,22 57,05 +0,87 211699IT0001389631 BENI STABILI 0,61 0,62 0,59 0,59 ­3,28 23313BE0003593044 COF­SICAFI 93, 94,25 92,52 92,56 ­0,08 48797NL0000262822 COMPLETEL BNL0000288967 CORIO 41,1 41,78 41,1 41,41 +0,94 496269BE0005587580 DEXIA VVPR 0,01 0,01 0,01 0,01 113174NL0000288876 EUROCOM. A 26,77 27,25 26,77 26,93 +0,62 83193IT0001210050 FEDON C 4,24 4,24 4,24 4,24 1IT0001976411 FIAT (A.P.)IT0001976429 FIAT (ÉP.)BE0003853703 MONTEA 22,5 23, 22,18 22,3 ­1,98 9149LU0122624777 ORCO C 5,45 5,45 5,25 5,4 +0,93 30429LU0012113584 PLANT.TER.RBE0946620946 RENTABIL. C 6,57 6,57 6,57 6,57 +0,46 3200NL0000289783 ROBECO 21,01 21,02 21,01 21,02 ­1,91 937

NL0000289817 ROLINCO 17,4 18,2 17,4 18,2 ­4,16 15BE0160342011 UTDANOD. C 2,95 2,95 2,95 2,95 750NL0000288918 VASTNEDR. 39,65 40,49 39,28 39,28 ­0,3 65992BE0003763779 WDP­SICAFI 33,43 33,97 33,22 33,97 +1,4 44797NL0000289213 WERELDH. 61,13 62,25 61,13 61,8 +1,15 147186

Valeurs Zone InternationaleCH0008853209 AGTAREC. B 17,24 17,24 17,24 17,24 1ZAE000043485 ANGLOGOLD 35,99 36,55 35,82 36,45 +1,31 8247US0495131049 ATMELCM0000035113 BR.CAMER. BSN0008626971 BR.OUESTAF CUS1491231015 CATERPIL.US18683K1016 CLIFFFSIL0010832298 CMT C 6,58 6,58 6,58 6,58 100GB0002374006 DIAGEO 13,36 13,36 13,36 13,36 ­0,52 900US2605431038 DOWCHEMUS2635341090 DUPONTN. 30,85 30,85 30,85 30,85 +1,41 220SN0000033192 FIN.OU.AFR CCI0000053161 FOR.EQUAT CUS3453708600 FORD 9,25 9,25 9,07 9,07 ­2,05 480GB0004065016 HAMMERS. 4,3 4,32 4,3 4,31 ­1,6 60545US4509111021 ITT CORP 38,78 39,46 38,78 39,46 +1,6 680GB0033040113 KESA ELEC 1,31 1,36 1,31 1,36 +10,57 3466US4990051066 KNIGHT CAP.PA5183021045 LATON.INV CUS58933Y1055 MERCK&CO 28,75 28,88 28,75 28,88 +0,63 65MA0000010316 ONABMG6852T1053 PARTN.RE C 59,6 59,6 59,6 59,6 +9,36 3US7181721090 PH.MORRIS 36,78 37,14 36,78 37,14 +0,95 195US7427181091 PROCTERGJP3973400009 RICOHANN757371433 RORENTO 46,6 46,6 46,6 46,6 ­0,19 594US9098831004 RUSAL (144A)GB00B5ZN1N88 SEGROZAU000008930 STIL.GOLDCH0008175645 TELEVERB. CUS91912E1055 VALE 21,95 21,95 21,9 21,9 3200US91912E2046 VALE PREFCH0038838394 WEATHERF.BMG9887P1068 ZCI LTD C 1,15 1,19 1,15 1,19 +2,59 1823

Compartiment SpécialFR0000044422 CARRERE SUS62010A1051 MOTORS L S 0,39 0,39 0,37 0,37 ­2,63 50655

EURONEXT HORS SRD (suite) Actions françaisesEURONEXT HORS SRD Actions françaises

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

FR0000064594 A.D.T. C 0,02 0,02 0,01 0,02 254150FR0000076887 A.S.T. GRPE C 3,85 3,85 3,85 3,85 130FR0010557264 ABSCIENC. B 11,91 11,91 11,9 11,9 ­0,83 1292FR0010833293 ACAN.D.AN CFR0000064602 ACANTHED.b C 1,5 1,54 1,5 1,53 +0,66 53454FR0010567032 ACCES IND. C 2,65 2,65 2,65 2,65 1FR0000074247 ACCESS COM. C 0,62 0,64 0,62 0,64 +3,23 6664FR0010840819 ACCORAN AFR0000076861 ACTEOS C 2,49 2,6 2,49 2,52 +0,8 1010FR0000076655 ACTIAGROUP C 1,58 1,62 1,53 1,59 +3,25 5256FR0000053076 ADA C 8,79 8,8 8,45 8,8 +0,11 1271FR0000065401 ADCSIIC CFR0004053932 ADENCLAS. C 20,31 20,31 20,31 20,31 +0,54 100FR0000062978 ADLPARTNER C 11,99 11,99 11,95 11,95 ­0,42 81FR0004005924 AEDIAN C 3,96 3,96 3,96 3,96 1FR0010158642 AESCHEM. BFR0010148510 AFFIPARIS C 6,92 6,98 6,91 6,91 493FR0000044612 AFONE C 5,81 6,1 5,76 5,84 +1,57 13422FR0000062176 AGRIC.CRAU CFR0004180537 AKKA TECHb C 12,62 12,95 12,55 12,7 +0,63 1766FR0000036634 ALDETA BFR0000062804 ALPHAMOS C 2,7 2,7 2,63 2,63 ­2,23 3307FR0010833517 ALSTOMAN A 39,77 39,77 39,72 39,72 +0,99 1234FR0000033219 ALTAREA A 112,5 113, 112,5 113, +0,44 337FR0000039216 ALTAREIT C 62,44 62,44 62,44 62,44 1FR0010840843 ALTRANAN BFR0010481960 ARGANb C 11,49 11,49 11,2 11,2 ­2,61 639FR0000076952 ARTOIS BFR0000074783 ARTPRICE C 8,52 8,88 8,5 8,88 +0,79 10952FR0004042083 AU FEMININ C 14,6 14,79 14,6 14,75 +1,03 1244FR0000063737 AUBAY C 4,97 5,11 4,97 4,97 495FR0000061780 AUGROS C 1,55 1,61 1,55 1,61 +3,87 1567FR0000039232 AUREAb C 6,9 7, 6,87 6,9 +0,73 9419FR0000073827 AURES C 22,8 22,85 21,3 22,8 843FR0000072621 AUSY C 16,85 17,2 16,85 17,2 +2,08 2054FR0004152874 AVENIR FIN C 7,38 7,38 7,38 7,38 ­0,14 1FR0000076895 BACMAJEST. C 0,12 0,13 0,12 0,13 3540FR0000064123 BACCARAT C 152, 152, 152, 152, ­8,93 50FR0000062788 BARB.BUY C 14,3 14,5 14, 14, ­2,1 120FR0000035370 BASTIDE C. C 8,28 8,29 8,28 8,28 1525FR0000076192 BCI NAVIG. C 2,17 2,24 2,08 2,12 ­4,07 141425FR0000066961 BER. LOISEAU C 6, 6,15 6, 6,15 +2,5 3140FR0000074072 BIGBEN INT.b C 8,27 8,28 8,25 8,25 ­1,55 2681FR0000065435 BIS.GARDEIL C 13,79 13,79 13,79 13,79 1FR0000062150 BLEECKER CMC0000031187 BMCEM.s B 49,25 49,25 49, 49, +1,03 465FR0004027068 BOIZEL CH.b B 52,3 52,9 52,3 52,9 +1,15 1160FR0000074254 BOURSEDIR. CFR0000039612 BQREUNION C 49,5 49,5 49,5 49,5 +0,41 436FR0000065526 BQTARN. B 115, 117,45 115, 117,45 +4,87 267FR0000063919 BRICODEAL CFR0000054421 BRICORAMA BFR0000061137 BURELLE B 116,89 118,45 115, 118,45 +1,33 297FR0000078958 BUS.ET DEC. C 5,05 5,25 5,05 5,25 +3,55 13372FR0010151589 CAFOM C 12,9 12,9 12,9 12,9 1FR0004008209 CAMAIEU B 168,99 168,99 168,99 168,99 ­0,52 6FR0000079659 CAMBODGE AFR0010127530 CAPELLI C 2,08 2,09 2,08 2,09 +0,48 409FR0000064156 CARPIN.PART. CFR0010828137 CARREF.P. B 44,9 44,9 44,9 44,9 ­0,9 10FR0000072894 CAST C 1,18 1,2 1,17 1,18 8202FR0000078339 CCA INTERN. C 4,22 4,22 4,22 4,22 ­1,63 64FR0010309096 CEGEREALb B 24,41 24,5 24,3 24,48 +0,33 993FR0010540997 CESAR C 0,3 0,3 0,27 0,29 ­3,33 513042FR0000064560 CFCAL B 51, 51, 51, 51, 1FR0000037475 CFI C 42,5 42,5 42,5 42,5 2FR0000052896 CHAUF.URB. CFR0000060907 CHAUSSERIA C 15, 15, 15, 15, +25, 2819FR0005025004 CIC­A A 112,26 115, 112,26 115, +2,44 304FR0000030611 CIEMAROC. C 11,34 11,34 11,34 11,34 +0,18 5FR0000064446 CISb C 56,78 57,9 56,78 57,55 +1,36 1543FR0000060824 CLAYEUX C 1,6 1,6 1,6 1,6 +9,59 1000FR0000053399 CNIMb B 71, 71,5 70, 70, ­1,41 131FR0000054629 COFIDUR C 0,73 0,73 0,73 0,73 +5,8 5FR0000035008 COFIGEO CFR0000034431 COFITEM­C. B 78,21 78,21 78,21 78,21 1FR0004031763 COHERIS CFR0000121634 COLAS A 165, 168,76 164, 164,02 +0,56 447FR0000071854 COTTIN FR. C 4,74 4,79 4,74 4,79 +1,05 301FR0000065393 COURTOIS C 98, 98, 98, 98, 1FR0000044323 CRCAMALP­P. C 52,2 53,4 52,2 53,4 +0,75 960FR0000185506 CRCAMATL C 71,2 72,3 71,2 72,3 +1,83 592FR0010483768 CRCAMBRIE B 15,85 15,85 15,5 15,61 ­1,51 3326FR0000045528 CRCAM IDF B 52,2 52,2 51,7 52,2 +0,35 1536FR0000045213 CRCAM ILE V. C 44,54 44,9 44, 44,9 +0,83 490FR0010461053 CRCAMLANG C 38, 38, 38, 38, ­1,55 465FR0000045239 CRCAMLHL C 37,8 37,8 37,8 37,8 ­2,07 108FR0000045551 CRCAMMOR. C 47,7 48, 46,86 48, +0,63 486FR0000044364 CRCAMNOR.S. C 63,78 63,78 62,25 62,25 47FR0000185514 CRCAMNRD B 18,5 18,5 18,3 18,5 +1,37 1642FR0000045304 CRCAMPOIT C 49,33 50, 49, 50, +1,63 941FR0000045346 CRCAMSUD C 104,9 104,9 104,9 104,9 127FR0000045544 CRCAMTOUL. C 56,6 56,6 56,6 56,6 27FR0000050395 CROSSWOOD CFR0007317813 CS C 6,7 6,7 6,55 6,65 ­0,75 246FR0004154151 CYBERDECK CFR0004031839 CYBERGUN C 9,85 9,85 9,4 9,4 ­4,86 2189FR0000036162 CYBERNETIX C 13,65 13,65 13,65 13,65 ­0,36 16FR0000076176 DALET C 0,81 0,82 0,81 0,82 +1,23 1210FR0000185423 DAMARTEX C 18,48 18,48 18,48 18,48 12FR0000054132 DELFINGEN C 8, 8, 7,9 7,9 ­1,25 51FR0004152502 DELTAPLUS C 24,4 24,4 24,4 24,4 ­0,81 1827FR0000060840 DEVERNOIS C 99,01 107,8 99,01 107,8 ­2, 9BE0003796134 DEXIA A 3,28 3,36 3,26 3,34 +2,52 7791661FR0000035784 DIGIGRAM C 1,2 1,2 1,2 1,2 +44,58 5000FR0000063224 DMS C 0,36 0,37 0,36 0,37 +2,78 4420FR0000060204 DOCKS LYON. B 36,34 36,34 36,34 36,34 1FR0000065260 DOCKSPET. CFR0000036287 DUC CFR0000039638 DUC LAMOT. CFR0010731414 DURAN CFR0000130353 DYNACTION C 8,06 8,36 8,05 8,36 +3,85 1576FR0000039026 E.P.C. C 255, 255, 255, 255, 23FR0004048072 E.P.I. CFR0000078859 EBIZCUSS C 0,85 0,86 0,84 0,86 ­1,15 8050FR0010099515 ECAb C 13,83 13,83 13,82 13,82 ­0,07 270FR0010863753 ECAAN CFR0000072373 EGIDE C 6,55 6,9 6,55 6,88 +5,36 364FR0000035719 EL.MADAG. C 11,48 11,98 11, 11, 10164FR0000031023 EL.STRAB. B 116,5 116,5 115,13 115,5 ­0,85 74FR0004155000 EMME CFR0004030708 ENC.DUBUIT C 4,24 4,24 4,22 4,22 ­0,47 151FR0000063950 ERMO CFR0004110310 ESI C 10,07 10,07 10,07 10,07 ­0,1 1FR0000035818 ESKER C 6,67 6,67 6,45 6,5 ­2,55 4202FR0000072969 ESR C 1,11 1,18 1,11 1,17 +5,41 16185FR0010842492 EUROF. AN BFR0000075343 EUROMEDIS C 4,09 4,09 4, 4, ­0,74 736FR0000038200 EUROSICs B 21,89 21,89 21,75 21,75 ­0,41 570FR0010833533 EUROTUN.AN AFR0010533075 EUROTUNNELn A 6,25 6,29 6,04 6,12 ­1,53 1116231FR0000064164 EX.CLAIREF. C 80, 80, 80, 80, 300FR0004527638 EXEL IND.b B 25,56 26, 25,56 26, +1,72 754FR0000037343 EXP.PCHM CFR0000064222 F.A.L.A. C3037, 3037, 3037, 3037, +0,9 2FR0000062341 F.I.E.B.M. C 8,78 8,78 8,78 8,78 1FR0000038184 F.I.P.P. CFR0000031973 F.S.D.V. CFR0000063034 FAUVET­GIR. CFR0000030181 FDL A 17,5 17,5 17,25 17,5 ­0,51 1025FR0000061418 FIDUC. OFF. C 26,32 26,32 26,32 26,32 1FR0000060535 FIDUC.REAL. C 76,51 76,51 76,51 76,51 1FR0000062507 FIEBMPART CFR0000035123 FINATIS B 57, 57,49 57, 57,49 +1,21 420FR0000062671 FINUCHEM C 6,5 6,51 6,46 6,51 +0,15 5199FR0000074759 FLEURYMIC.b B 35,5 36,1 35,41 36,1 +1,69 6782FR0010436329 FONC. 6 ET 7 B 11,6 11,7 11,6 11,7 +0,86 601FR0000065930 FONC.7 INV CFR0000064362 FONC.ATLAN C 55, 55, 55, 55, 1FR0000064305 FONC.EU.LOG B 2,81 3, 2,81 3, +6,76 400FR0000038499 FONC.EURIS B 48,51 48,6 48,51 48,6 435FR0010341032 FONC.INEA C 39,02 39,02 39,02 39,02 5FR0000037210 FONC.MASS. B 11,99 11,99 11,99 11,99 ­0,08 1FR0010304329 FONC.P.FR.b B 90,65 90,65 89,01 90,5 ­0,17 287FR0000063265 FONC.PARIS CFR0004031292 FONC.SEPRIC C 8,58 8,58 8,58 8,58 1FR0000053944 FONC.VOLTA CFR0010209809 FR.CASINOS CFR0010833467 FR.TEL. 11 AFR0010588079 FREY C 18,02 18,02 18,02 18,02 1FR0000121857 FROMAG.BEL B 141,1 141,1 141,1 141,1 ­0,29 115FR0004035061 G.DEGREN. C 2,01 2,01 2,01 2,01 +0,5 1FR0000064214 GANTOIS C 2,7 2,7 2,7 2,7 +0,37 20FR0000124414 GASCOGNE C 38,52 38,52 37,55 37,56 ­2,49 1142FR0000034894 GAUMONT B 48,5 48,51 48,5 48,51 +0,02 10FR0000038036 GDMARNIER B3750,01 3750,01 3750,01 3750,01 1FR0000053035 GEA C 40,99 40,99 40,75 40,98 ­0,02 881FR0000061566 GECIMEDb B 1,29 1,3 1,29 1,3 101FR0010501692 GENERIX C 2,34 2,35 2,3 2,3 ­2,13 586FR0000033888 GEVELOT C 29,8 29,8 29,7 29,7 +0,68 65FR0000075095 GIFI B 52,19 52,5 52, 52,5 +0,57 449FR0000054322 GPECIBOX C 0,11 0,11 0,11 0,11 ­8,33 12583FR0000053449 GPED. PLUS C 28,31 28,31 28,31 28,31 1FR0000072456 GPEGOSP. C 16,1 16,1 16,1 16,1 1FR0000051831 GPEGUILLIN C 67,52 67,52 67,51 67,51 65FR0004010338 GPE JAJ CFR0004050300 GPEOPEN C 6,3 6,55 6,26 6,47 +0,15 3852FR0010340406 GPEVIAL C 2,29 2,29 2,16 2,19 ­4,78 2051FR0000064180 GR.MOUL.STR CFR0000065971 GRAIN.VOLTZ C 13,06 13,06 13,06 13,06 ­12,58 262FR0000032526 GUERBETb B 82,98 82,98 80,36 80,36 ­2,3 524FR0000066722 GUILLEMOT C 2,19 2,22 2,15 2,15 ­2,27 2614FR0000061087 H.MAIRE CFR0000038531 HF C 13,35 13,78 13,01 13,78 +3,22 1354FR0000054231 HIGHCOb C 8,25 8,3 8,05 8,1 ­2,99 3195FR0000077562 HIOLLE IND C 5,85 6, 5,8 5,9 +0,85 187FR0000062168 HOLOGRAM C 14,14 14,14 14,06 14,06 ­0,42 1235FR0004165801 HOT.PARIS C 3,97 3,97 3,97 3,97 ­9,57 4249FR0007080254 HOT.REGINA CFR0000072357 HUIS CLOS C 32,4 32,4 32,4 32,4 1FR0000060410 ID FUTURE C 6,11 6,11 6,11 6,11 1FR0000051393 IDI C 19,24 19,24 19,24 19,24 1FR0000062184 IDSUD C 25,5 25,5 24,88 24,88 ­2,43 131FR0000066680 IEC PR.MED. C 0,78 0,81 0,78 0,81 ­1,22 5514FR0000030827 IGE+XAO C 22,12 22,12 22,12 22,12 +0,05 201FR0000033243 IM.DASSAULT C 25,13 25,13 25,13 25,13 ­0,08 1FR0000036980 IM.HOTEL CFR0000064917 IMECOM C 0,18 0,18 0,18 0,18 +12,5 10FR0000036725 IMMOBEL. C 5,82 5,82 5,82 5,82 1FR0004061513 IND.MULTIM. C 1,11 1,11 1,11 1,11 ­0,89 1FR0000066219 INDLE F.EN. CFR0004031649 INFOVISTA C 3,59 3,6 3,57 3,6 211FR0000071797 INFOTEL C 53,46 54, 53,46 53,59 +0,26 291FR0000050072 INIT.& FIN BFR0010331421 INNATEPH C 2,04 2,04 1,97 2,02 ­1,46 20834

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SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

CAC 40VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

ACCOR(AC) A 43,745 43,835 +0,41 14,600 1,45A ou E 1018625 43,955 13,010 44,945 30,23FR0000120404 20/05/09 T 1,65 227469793 43,525 55,390 34,140 3,78AIR LIQUIDE(AI) A 85,500 85,060 ­0,55 9,450 4,89

1728860 85,920 6,580 86,180 17,39FR0000120073 12/05/10 T 2,25 282846151 84,840 38,210 70,593 2,46ALCATEL LUC(ALU) u A 2,268 2,280 +1,15 ­4,280 ­0,06

25907584 2,290 8,620 2,694FR0000130007 05/06/07 T 0,16 2318112376 2,243 21,860 1,831 4,39ALSTOM(ALO) u A 40,920 40,945 +0,5 ­16,540 3,85

2124824 41,300 4,640 55,140 10,64FR0010220475 25/06/09 T 1,12 293841996 40,655 ­2,060 35,930 2,75ARCELORM.(MTP) A 24,625 24,730 +0,04 ­23,150

10975096 24,900 ­0,660 35,455LU0323134006 21/05/10 A 0,16 1560914610 24,530 7,310 22,020 3,03AXA(CS) A 13,840 13,855 ­0,11 ­16,230 1,76Ex DS 10/11/09 11223333 14,010 2,970 17,600 7,87FR0000120628 03/05/10 T 0,55 2289992166 13,715 4,500 11,510 3,97BNP PARIBAS(BNP) A 49,050 50,180 +2,28 ­10,230 5,81A ou E Ex DS 30/9/09 7498820 50,590 8,390 60,380 8,64FR0000131104 19/05/10 T 1,5 1193842336 48,940 9,700 40,810 3,06BOUYGUES(EN) A 34,950 35,375 +1,42 ­2,880 3,44A ou E 1687747 35,710 1,520 40,560 10,28FR0000120503 04/05/10 T 1,6 355108982 34,950 34,860 31,440 4,59CAP­GEMINI(CAP) u A 38,505 38,885 +1,26 21,630 1,88

1648664 39,135 6,340 40,300 20,68FR0000125338 31/05/10 T 0,8 154939226 38,505 53,820 30,205 2,08CARREFOUR(CA) A 35,180 35,020 ­0,26 4,350 2,35

4377040 35,475 3,890 39,220 14,9FR0000120172 07/05/10 T 1,08 704902716 35,015 20,820 32,055 3,08CR.AGRICOLE(ACA) A 9,361 9,876 +6,06 ­20,100 1,16Jce 1/1/01 Ex DS 6/6/08 15015854 9,924 11,250 13,780 8,51FR0000045072 27/05/10 T 0,45 2319579937 9,351 ­3,180 7,873 4,83DANONE(BN) A 44,350 43,995 ­0,23 2,720 2,62Ex DS 01/06/09 4721749 44,550 4,700 46,880 16,79FR0000120644 04/05/10 T 1,2 647921840 43,980 26,300 39,345 2,72DEXIA(DX) A 3,280 3,341 +2,52 ­25,090 1,81

7791661 3,362 ­1,180 5,100 1,85BE0003796134 22/05/08 T 0,68 1846406344 3,263 ­39,140 2,889E.A.D.S(EAD) A 17,975 17,930 ­0,31 27,300 0,67

6415404 18,045 10,070 18,545 26,76NL0000235190 03/06/09 T 0,17 816108561 17,810 57,630 13,295 1,11E.D.F.(EDF) A 35,695 35,790 +0,63 ­13,880 2,13

1711354 35,950 ­0,030 42,840 16,8FR0010242511 31/05/10 S 0,6 1848866662 35,460 2,290 33,145 3,23ESSILOR INT(EI) A 49,035 48,920 ­0,19 17,170 2,21

689530 49,135 5,320 49,300 22,14FR0000121667 25/05/10 T 0,7 215513638 48,710 44,160 40,840 1,43FR.TELECOM(FTE) u A 15,475 15,400 ­0,19 ­11,650 1,75

11957932 15,550 ­0,650 17,920 8,8FR0000133308 14/06/10 S 0,8 2648709774 15,375 ­4,880 14,885 9,07GDF SUEZ(GSZ) A 25,720 25,845 ­0,6 ­14,660 1,93

6742394 25,990 2,320 30,765 13,39FR0010208488 05/05/10 S 0,67 2261310199 25,615 ­2,050 23,685 5,65L'OREAL(OR) A 82,000 81,050 ­1,19 3,910 3,89

1293552 82,410 6,130 83,760 20,84FR0000120321 30/04/10 T 1,5 599217810 81,010 51,210 70,900 1,83L.V.M.H.(MC) A 93,220 93,390 +0,15 19,150 4,57

1493348 94,000 8,320 94,000 20,44FR0000121014 20/05/10 S 1,3 489803973 92,910 67,290 74,190 1,77

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

LAFARGE(LG) A 50,340 50,250 ­0,12 ­13,080 3,73A ou E 1169325 50,740 6,650 63,000 13,47FR0000120537 01/07/09 T 2, 286453316 49,730 8,430 42,610 3,98LAGARDERE(MMB) u A 27,815 27,935 +0,25 ­1,670 2,39(SCA) A ou E Nom. 487315 28,075 6,640 32,955 11,69FR0000130213 04/05/10 T 1,3 131133286 27,695 20,100 25,005 4,67MICHELIN(ML) A 60,010 60,170 +0,18 12,300 4,74Nom. A ou E 1097304 60,470 10,400 60,860 12,69FR0000121261 14/05/10 T 1, 149172216 59,780 49,580 49,815 1,67PERNOD­RIC(RI) A 66,570 66,330 ­0,6 10,720 3,89

1022686 66,850 7,300 67,510 17,05FR0000120693 03/07/09 A 0,5 263881847 66,140 56,210 54,890 2,16PEUGEOT SA(UG) A 22,450 22,700 +1,75 ­4,080 0,31

2145136 22,815 16,170 27,490 73,23FR0000121501 30/05/08 T 1,5 234048798 22,400 12,990 17,920 8,02PPR(PP) A 104,300 106,650 +3,44 26,600 7,07

784474 107,150 8,770 110,900 15,08FR0000121485 21/05/10 T 3,3 126579388 104,250 92,860 81,000 3,2RENAULT(RNO) A 32,275 32,890 +2,51 ­9,140 1,22

3185249 33,130 11,930 40,390 26,96FR0000131906 12/05/08 T 3,8 295722284 32,200 22,240 26,560 12,37SANOFI­AV(SAN) A 51,240 49,570 ­3,01 ­9,970 6,84

14610282 51,600 0,240 58,900 7,25FR0000120578 20/05/10 T 2,4 1310758303 47,445 3,490 45,210 4,7SCHNEIDER(SU) u A 89,820 90,870 +1,45 11,120 5,31

2131482 91,450 10,830 91,450 17,11FR0000121972 04/05/10 T 2,05 267097820 89,790 74,900 72,000 2,29ST­GOBAIN(SGO) A 34,035 34,165 +0,32 ­10,260 2,52A ou E 3167990 34,410 8,840 40,280 13,56FR0000125007 09/06/10 T 1, 517939144 33,895 41,470 29,305 2,94STE GENER(GLE) A 37,230 38,230 +2,95 ­21,900 4,12Ex DS 08/10/09 8116902 38,640 9,070 53,120 9,28FR0000130809 01/06/10 T 0,25 739806266 37,220 1,030 29,705 0,67STMICROEL(STM) u A 7,001 7,013 +0,56 9,150 0,47

3787967 7,047 9,080 8,080 14,92NL0000226223 31/05/10 A 0,06 910319305 6,939 29,610 5,726 3,01SUEZ ENV(SEV) A 14,610 14,555 +0,1 ­9,740

1162106 14,635 3,960 17,865FR0010613471 24/05/10 S 0,65 489699060 14,460 17,190 13,535 8,94TECHNIP(TEC) A 51,860 51,420 ­0,45 4,090 3,51

1169678 52,170 ­2,830 64,850 14,65FR0000131708 06/05/10 T 1,35 109343295 51,160 50,810 47,320 2,61TOTAL(FP) A 40,395 40,185 ­0,67 ­10,710 4,58A ou E 12209826 40,745 6,510 46,735 8,77FR0000120271 27/05/10 S 1,14 2348422885 39,830 3,170 36,210 5,64UNIBAIL­R(UL) A 137,500 138,950 +1,42 ­9,600 8,88

706089 139,200 9,450 161,450 15,65FR0000124711 05/05/10 D 8, 91306959 137,100 28,560 119,850 5,84VALLOUREC(VK) A 151,950 153,100 +1,39 20,500 7,31

458442 153,750 0,620 162,400 20,94FR0000120354 07/06/10 T 3,5 57280789 150,850 82,090 120,700 2,32VEOLIA ENV(VIE) A 21,500 21,730 +1,19 ­6,030 1,3

2504824 21,750 3,750 26,490 16,72FR0000124141 14/05/10 T 1,21 497331381 21,500 6,160 19,885 5,63VINCI(DG) A 38,955 38,505 ­0,57 ­2,440 3,12

4280495 39,180 4,360 44,975 12,34FR0000125486 14/05/10 S 1,1 549321457 38,345 21,700 33,890 4,18VIVENDI(VIV) u A 17,905 17,825 ­0,7 ­14,280 2,12A ou E 7139349 17,980 1,080 21,470 8,41FR0000127771 06/05/10 T 1,4 1229346769 17,660 ­1,360 16,175 7,8

SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

IA : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénéfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus haut et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs lclassées par ordre alphabétique sont regroupéesen trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros.n : Valeurs de l’indice CACNext20. u : Valeurs de l’indice CACIT20. s : Valeurs de l’indice CACMid100. b : Valeurs de l’indice CACSmall90. NP : Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates.Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos­comfi.fr

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

A.N.F.(ANF) s B 29,870 29,600 ­0,9 0,620(Li) A ou E 5424 30,960 0,260 33,644FR0000063091 13/05/10 T 1,43 27453778 29,510 19,590 28,560 4,56A.P.R.R.(ARR) A 54,700 54,630 ­0,13 2,230 3,

86183 54,750 10,700 57,160 18,21FR0006807004 22/12/08 A 0,85 113038156 54,610 18,250 44,515 3,78ABC ARBITR.(ABCA) # B 7,380 7,160 ­2,98 8,810Nom. A ou E 83074 7,400 1,130 7,400FR0004040608 20/11/09 A 0,2 41739110 7,160 20,540 6,320 10,16ADP(ADP) s A 54,000 54,090 +0,17 ­3,980

67459 54,390 ­2,360 66,540FR0010340141 07/06/10 T 1,37 98960602 53,800 9,600 51,120 2,54AFFINE(IML) b C 16,900 16,980 +0,53 4,490A ou E 5837 16,980 2,970 18,850FR0000036105 12/05/10 S 0,9 8113566 16,710 24,850 15,000 7,1AIR FR­KLM(AF) n A 10,925 11,075 +2,12 0,680 ­1,32Nom. 2614378 11,100 12,190 12,950FR0000031122 14/07/08 T 0,58 300219278 10,840 18,950 8,610 5,59ALPES (CIE)(CDA) s B 24,350 24,110 ­1,19 ­8,670A ou E 4924 24,400 ­1,590 27,220FR0000053324 26/03/10 T 1, 18235187 24,040 8,650 22,100 4,1ALTAMIR AM.(LTA) b B 5,690 5,680 8,190A ou E 13564 5,690 3,840 6,350FR0000053837 21/04/08 T 0,2 36512301 5,620 128,110 4,810 7,19ALTEN(ATE) s B 21,410 21,040 ­1,13 7,900 1,54Jce 1/1/99 30502 21,470 ­2,410 24,570 13,66FR0000071946 31787058 20,950 71,620 19,060ALTRAN TEC(ALT) s B 3,432 3,410 ­0,64 ­8,410 0,21Ex DS le 24/6/08 237518 3,489 0,060 4,478 16,24FR0000034639 01/07/02 T 0,2 143581675 3,386 75,770 3,130 3,21ANOVO(NOV) C 6,310 6,100 ­1,45 40,720Ex­DS le 08/03/10 5145 6,310 8,930 6,750FR0010698217 7918943 6,100 19,770 4,248APRIL GPE(APR) s A 21,200 21,270 +0,14 ­12,110(Ly) 47902 21,350 ­7,520 26,740FR0004037125 28/04/10 T 0,44 40874486 21,150 ­6,590 19,750 2,07ARCHOS(JXR) C 4,350 4,280 +0,23 42,190Jce 1/1/02 Ex DS 27/11/09 105234 4,350 1,900 5,660FR0000182479 19670615 4,240 48,050 2,570ARES(ARE) C 0,230 0,240 +4,35 ­17,240

98465 0,240 0,340FR0000072167 25/10/05 T 0,06 37333079 0,220 ­33,330 0,200 2,3AREVA CI(CEI) s B 357,100 368,150 +1,29 5,490

3071 368,900 4,250 400,000FR0004275832 25/06/09 T 7,05 1429108 354,200 ­14,680 307,750 1,94ARKEMA(AKE) s A 31,075 31,150 ­0,11 19,810Jce 1/1/06 238171 31,350 4,620 33,730FR0010313833 04/06/10 T 0,6 61279398 30,925 90,050 23,710 1,92ASSYSTEM(ASY) b B 13,250 13,350 +0,75 66,670A ou E Jce 1/1/03 31988 13,390 12,660 13,390FR0000074148 10/06/10 T 0,25 20041375 13,200 149,530 8,010 1,89ATARI(ATA) b C 4,130 4,180 +1,95 ­14,690Jce 1/4/07 40208 4,190 ­3,240 5,200FR0010478248 21111868 4,090 25,410 3,350ATOS ORIGIN(ATO) #7 u A 36,965 36,970 +0,01 15,230 2,76Jce 1/1/01 260477 37,260 1,990 40,715 13,39FR0000051732 30/06/08 T 0,4 69730713 36,595 54,490 30,840 1,31AUDIKA(ADI) b B 25,990 25,210 ­3, 13,560

336 25,990 1,160 28,450FR0000063752 23/06/09 T 0,4 9450000 25,200 36,270 21,000 1,54AVANQ.SOFT(AVQ) C 3,210 3,180 ­0,93 ­0,310Ex DS 19/1/10 33139 3,290 6,710 4,170FR0004026714 16190731 3,180 54,370 2,650AVENIR TEL(AVT) b C 0,780 0,770 ­31,860 0,01Jce 1/7/98 42305 0,790 ­1,280 1,280 77,FR0000066052 06/10/09 D 0,07 93100895 0,770 28,330 0,650 8,57BELVEDERE(BVD) b C 30,700 31,300 +1,13 ­2,190Jce 1/1/96 3947 31,400 8,120 37,640FR0000060873 27/09/07 T 0,5 2839470 30,700 ­29,980 26,000 1,64BENETEAU(BEN) s B 11,660 11,720 +1,69 9,330 0,34

42168 11,895 2,360 13,880 34,47FR0000035164 03/02/09 T 0,43 87147200 11,570 50,450 10,045 3,4BIC(BB) s A 60,330 60,150 ­0,18 24,530 3,78

73352 60,930 3,460 62,940 15,91FR0000120966 20/05/10 T 2,4 48549997 60,080 48,520 48,400 3,98BIOALLIANCE(BIO) C 5,300 5,330 +0,38 9,900

6334 5,340 ­4,480 6,700FR0010095596 13407672 5,300 56,760 4,540BIOMERIEUX(BIM) s A 83,450 83,690 ­0,25 2,460

24012 84,480 0,080 89,400FR0010096479 14/06/10 T 0,92 39453740 83,260 32,820 75,510 1,1BOIRON(BOI) s B 29,200 28,800 ­1,37 ­3,390(Ly) 2089 29,200 6,270 33,000FR0000061129 01/06/10 T 0,7 21482556 28,700 31,750 26,000 2,4BOLLORE(BOL) s A 138,200 138,950 ­1,35 20,880

1707 141,000 8,550 141,300FR0000039299 17/06/10 T 1,3 24701151 137,300 38,200 110,000 0,92BONDUELLE(BON) s B 75,200 74,000 ­1,2 ­6,870 7,06

1972 75,210 ­6,170 88,880 10,48FR0000063935 31/12/09 T 1,5 8000000 74,000 35,480 72,600 2,BONGRAIN(BH) s B 58,700 59,000 ­0,29 11,430

844 59,200 1,270 61,600FR0000120107 06/05/10 T 1,2 15432216 58,700 38,820 51,550 2,03BOURBON(GBB) s A 34,710 35,045 +0,72 33,000Ex DA 16/06/09 132544 35,185 6,960 35,585FR0004548873 11/06/10 T 0,9 61190504 34,710 27,670 24,270 2,59BOURSOR.(BRS) s B 8,330 8,490 +1,8 ­12,200

33549 8,690 4,430 10,690FR0000075228 87316560 8,230 33,700 7,650BULL REGPT(BULL) # B 3,020 3,010 ­1,630Regr. 73271 3,030 3,790 3,760FR0010266601 120786647 2,990 60,110 2,680BUR VERITAS(BVI) s A 44,900 45,055 +0,13 23,760Jce 1/1/07 118986 45,250 4,400 45,495FR0006174348 14/06/10 T 0,84 109096425 44,850 32,500 34,100 1,87C.N.P.(CNP) n A 58,990 59,130 +0,78 ­12,740 7,6

157346 59,130 3,190 71,340 7,78FR0000120222 27/05/10 T 3, 148537823 58,270 ­10,270 53,260 5,11CANAL +(AN) s B 5,250 5,355 +2,49 ­5,720 0,32A ou E 132198 5,359 2,000 6,190 16,73FR0000125460 10/05/10 T 0,27 126690768 5,190 9,060 4,820 5,17CARBONE­L(MRN) s B 29,160 28,850 ­1,05 13,580 1,71Ex DS 21/09/09 14969 29,270 8,950 29,270 16,87FR0000039620 25/05/10 T 0,5 19645410 28,850 54,220 23,210 1,71

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

CASINO(CO) n A 64,770 65,250 +0,35 4,350 5,16A ou E Ex DA 02/06/09 233999 65,450 4,570 68,070 12,65FR0000125585 05/05/10 T 2,65 110361682 64,770 34,190 57,060 4,08CEGEDIM(CGM) s B 57,430 56,000 ­0,36 ­2,610Ex DS 24/11/09 1437 57,430 1,120 63,400FR0000053506 16/05/08 T 0,9 13997173 55,010 19,230 47,500 1,59CEGID(CGD) b C 22,000 21,840 ­0,73 40,000(Ly) 2653 22,020 9,200 24,000FR0000124703 11/05/10 T 1,05 9233057 21,650 61,900 15,510 4,77CFAO(CFAO) s A 21,340 21,300 ­25,710

161122 21,590 ­10,990 31,200FR0000060501 28/05/10 T 0,78 61524360 21,130 ­18,080 20,500 3,66CGG VERIT.(GA) n A 17,005 16,870 ­1,17 12,990 0,47A ou E 1011205 17,155 ­6,670 24,980 35,89FR0000120164 11/06/93 1,22 151408611 16,860 30,070 14,920CHARGEURS(CRI) C 3,980 4,020 +2,03 12,040Ex­DS le 15/03/10 21964 4,030 6,630 5,150FR0000130692 03/06/08 T 0,65 11206753 3,940 56,540 2,758 15,85CHR. DIOR(CDI) A 83,130 83,730 +0,52 16,680 4,96

98569 84,080 6,550 84,820 16,88FR0000130403 20/05/10 S 1,22 181727048 83,090 54,900 67,640 1,99CIMENTS FR.(CMA) s A 65,250 66,190 +1,55 ­10,550 6,22

18712 66,570 1,720 81,500 10,64FR0000120982 30/04/10 T 3, 36358822 65,160 2,680 60,120 4,6CLUB MED.(CU) s B 13,600 13,500 ­0,48 5,060 0,06A ou E Ex DS 12/5/09 94020 13,750 21,460 14,255FR0000121568 20/03/01 T 1, 28586648 13,405 31,510 10,310DANE­ELEC(DAN) C 1,260 1,250 ­0,79 ­7,410

19869 1,280 ­5,300 1,950FR0000036774 30/06/00 25559433 1,250 101,610 1,160DAS.AVIAT.(AM) A 600,000 600,000 14,290

268 604,950 ­0,170 625,000FR0000121725 24/05/10 T 8,8 10125897 599,740 53,550 514,000 1,47DAS.SYST.(DSY) #7 u A 51,090 51,350 +0,37 29,180 2,35

167168 51,620 8,230 52,340 21,85FR0000130650 14/06/10 T 0,46 118426012 50,860 53,540 38,680 0,9DELACHAUX(DCH) s B 47,700 49,390 +5,09 20,490

11093 49,390 5,090 49,390FR0000032195 01/07/09 T 0,85 13051560 47,690 3,980 37,900 1,81DERICHB.(DBG) s B 3,378 3,284 ­2,26 5,590 0,14

423767 3,390 4,320 3,655 23,46FR0000053381 31/03/09 T 0,08 170395882 3,235 61,770 2,603 2,38DEVOT.(DVT) b B 17,600 17,770 +1,54 ­1,660Jce 1/1/99 3793 17,930 ­6,820 21,890FR0000073793 30/04/10 T 0,28 10476086 17,600 35,650 16,700 1,6DREAMNEX(DNX) b C 29,050 28,750 ­0,24 ­21,230N/P Jce 1/1/06 2002 29,100 4,930 38,140FR0010436584 08/01/10 A 1,01 2834575 28,600 ­15,940 26,030 8,19EDF ENERG.(EEN) s A 29,140 29,150 +0,5 ­19,050 1,43Ex DS 5/9/08 132605 29,240 ­0,990 39,215 20,38FR0010400143 10/06/10 T 0,38 77568416 28,765 ­11,180 27,010 1,31EIFFAGE(FGR) s A 40,000 39,730 ­0,56 0,710 2,66

276380 40,795 11,090 43,230 14,94FR0000130452 23/04/10 T 1,2 90000000 39,365 ­3,010 33,275 3,ENT.CONTR.(ENTC) # B 71,810 72,050 +0,36 11,020

2866 72,100 ­6,180 78,000FR0010204321 03/06/10 T 1,8 5164310 71,810 48,860 61,920 2,51ERAMET(ERA) s A 228,400 226,700 ­0,24 2,700A ou E 31081 229,650 1,340 298,400FR0000131757 31/05/10 T 1,8 26369813 225,200 21,880 201,000 0,79ESSO(ES) s A 103,000 103,780 +0,76 19,840

4028 103,780 3,680 106,000FR0000120669 18/09/09 A 4,25 12854578 102,000 9,480 86,770 8,25EULER H.(ELE) s A 59,790 58,400 ­2,5 11,680 3,67A ou E 35383 59,890 11,660 64,480 15,91FR0004254035 20/05/09 T 1,5 45083211 56,910 39,600 48,250 2,5EURAZEO(RF) s A 50,930 51,320 +0,63 10,390 3,5

70222 51,860 9,100 52,700 14,66FR0000121121 13/05/10 T 1,2 57989548 50,930 92,390 42,916 2,24EURO DISNEY(EDL) b B 3,950 3,920 ­0,76 ­19,180Regr. (1p100) Jce 1/1/07 7200 3,960 5,090 5,600FR0010540740 38976490 3,870 11,680 3,510EURO RESS.(EUR) b B 3,820 4,100 +7,61 12,330

391402 4,240 4,330 4,950FR0000054678 20/05/10 D 0,28 62496461 3,810 233,330 3,540 7,35EUROF SC(ERF) s B 28,410 28,750 +1,2 ­24,720Ex DS 14/06/10 11257 28,890 ­6,660 41,950FR0000038259 29/06/09 T 0,1 14204524 28,110 ­25,100 26,950 0,35EUROPA CORP(ECP) b C 5,200 5,200 ­20,250N/P 7197 5,200 2,160 6,750FR0010490920 06/10/09 T 0,18 20310828 5,140 ­22,270 4,750 3,46EUTELSAT(ETL) #8 s A 28,170 28,015 ­0,55 24,730

519470 28,325 5,120 28,885FR0010221234 16/11/09 D 0,13 220113982 27,740 62,220 22,395 0,46F.F.P.(FFP) A 40,000 40,500 +1,29 ­9,520 0,99(Ny) 33224 41,000 0,200 49,115 40,91FR0000064784 16/06/10 T 0,7 25159073 40,000 10,050 36,800 1,75FAIV.TRANS(LEY) s B 57,580 57,000 2,700

17933 57,580 4,010 64,690FR0000053142 23/09/09 T 1, 14404711 56,750 3,640 49,250 1,75FAURECIA(EO) s A 14,710 14,870 +0,81 ­3,440 0,34A ou E 270879 15,050 17,600 18,200 43,74FR0000121147 15/06/05 T 1,1 110366728 14,620 132,160 11,040 2,36FIMALAC(FIM) s A 31,340 31,785 +2,63 ­18,140 1,76A ou E 2587 31,785 ­1,870 40,900 18,06FR0000037947 11/02/10 T 1,5 31091097 31,110 ­14,650 29,160 4,84FIN. ODET(ODET) s A 266,990 262,200 ­1,8 21,660(M) 780 266,990 4,590 267,600FR0000062234 17/06/10 T 0,4 6585990 262,200 57,300 210,220 0,15FONC.LYON(FLY) A 29,500 29,000 ­0,96 ­13,430A ou E 3235 29,500 ­3,970 37,980FR0000033409 21/04/10 T 2,1 46505677 29,000 16,940 27,650 7,17FONC.MURS(FMU) s B 15,900 15,500 ­2,88 0,650(Ly) 9125 15,990 0,910 18,560FR0000060303 12/04/10 T 1,4 49945972 15,500 55,000 14,500 8,77FONC.REG(FDR) n A 69,490 69,560 +0,56 ­2,550(Ny) A ou E 131193 69,930 ­7,230 83,080FR0000064578 10/06/10 T 3,3 50721683 69,170 37,540 65,000 4,77GAMELOFT(GFT) b B 3,860 3,830 ­0,78 8,500

82380 3,880 ­4,490 4,210FR0000079600 74797874 3,810 40,810 3,000GECI INT.(GECP) C 2,510 2,390 ­4,78 ­26,230

144939 2,510 ­11,480 3,340FR0000079634 01/10/01 T 0,1 29833909 2,300 ­25,310 2,250 15,

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

GECINA(GFC) s A 70,000 71,630 +2,47 ­5,920 5,05149768 73,930 5,740 85,270 14,18

FR0010040865 17/05/10 T 4,4 62582240 70,000 42,950 61,060 6,29GEN. SANTE(GDS) s B 12,750 12,415 ­1,47 ­6,860 0,64

1628 12,750 3,370 13,520 19,4FR0000044471 17/06/09 T 1,25 56312880 12,355 ­7,250 11,475 9,92GFI INFOR.(GFI) b B 2,910 2,850 ­2,06 1,790 0,46A ou E 54268 2,940 7,950 3,300 6,2FR0004038099 05/06/09 T 0,22 54293742 2,850 2,550 7,56GINGER(GNG) C 26,690A ou E ­0,880 18,750FR0000045023 07/07/09 T 0,25 4255341 56,600 13,330 1,48GL EVENTS(GLO) b B 20,460 20,520 +0,34 19,720(Ly) 8228 20,650 3,640 23,400FR0000066672 01/07/09 T 0,9 17923740 20,340 67,650 15,230 4,4GPE CRIT(CEN) b B 20,000 20,000 11,110

534 20,180 ­9,090 25,000FR0000036675 10/09/09 T 0,2 11250000 20,000 50,380 17,500 1,GPE FLO(FLO) b C 4,420 4,450 +0,68 25,350Ex DS 2/9/09 4517 4,450 3,010 4,800FR0004076891 09/06/08 T 0,19 38908206 4,400 56,250 3,400 6,55GPE PARTOU.(PARP) # C 2,330 2,160 ­3,57 ­19,700

61680 2,330 ­6,900 3,290FR0000053548 30/04/02 T 0,8 43097418 2,160 ­28,000 2,080 1,97GUYENNE G.(GG) s B 78,830 77,750 ­1,37 22,060 4,21

885 78,830 3,670 81,240 18,47FR0000120289 25/05/10 D 1, 6649047 76,650 25,280 60,810 1,27HAULOTTE(PIG) b B 8,380 8,260 ­1,67 30,900 ­0,33

18467 8,460 ­2,820 9,890FR0000066755 10/07/09 T 0,22 31194869 8,260 65,530 5,860 2,62HAVAS(HAV) s A 3,987 3,901 ­1,98 39,770 0,28A ou E 1040259 3,992 4,810 4,210 13,93FR0000121881 13/05/10 T 0,08 429869323 3,880 121,150 2,770 2,01HERMES INT(RMS) n A 113,500 109,500 ­3,18 17,350 3,25

229522 113,550 1,770 114,350 33,69FR0000052292 08/06/10 T 1,05 105569412 109,500 20,740 92,000 0,93HI MEDIA(HIM) b B 4,580 4,570 ­0,44 ­7,300Jce 1/1/05 38921 4,640 ­4,590 5,870FR0000075988 02/05/07 T 0,1 44379495 4,560 29,100 4,210 1,95HUBWOO(HBW) C 0,370 0,370 2,780Jce 1/1/00 Ex DS 18/6/09 14597 0,370 2,780 0,490FR0004052561 85131584 0,360 23,330 0,300ICADE(ICAD) s A 71,170 73,380 +3,79 9,930

142883 73,380 8,820 83,300FR0000035081 27/04/10 T 3,25 51666438 71,170 18,620 63,060 4,6ILIAD(ILD) s A 69,220 67,960 ­0,85 ­18,630 4,5

172525 69,350 ­0,890 89,540 15,1FR0004035913 14/07/09 T 0,34 54211067 67,670 ­9,390 65,600 0,5IMERYS(NK) s A 45,800 46,240 +2,38 10,060 2,73

129173 46,485 8,460 48,950 16,94FR0000120859 06/05/10 T 1, 75432480 45,235 57,820 36,750 2,21IMS(IMS) b B 10,600 10,795 +2,81 12,210

3031 10,930 ­2,400 13,155FR0000033904 13/05/08 T 1,1 18057010 10,510 ­8,440 9,350 9,13INGENICO(ING) s B 17,660 17,700 4,360 1,29A ou E 85454 17,700 5,890 20,490 13,72FR0000125346 21/05/10 T 0,3 48677407 17,600 28,730 15,760 1,69INTER PARF.(ITP) b B 24,500 25,150 +3,07 39,640Ex DS 15/06/09 9080 25,150 8,410 25,150FR0004024222 28/04/10 T 0,39 16378657 24,500 59,680 17,060 1,6IPSEN(IPN) s A 26,000 27,080 ­15,27 ­30,130

2953827 28,130 ­21,640 42,240FR0010259150 01/06/10 T 0,75 84105633 25,600 ­12,930 25,600 2,35IPSOS(IPS) s B 30,150 29,995 ­0,15 41,750 2,01

51480 30,150 1,080 31,140 14,92FR0000073298 29/06/09 T 0,5 33862140 29,805 63,910 21,000 1,66JC DECAUX(DEC) s A 21,300 21,220 ­0,4 24,570 0,64Jce 1/1/01 259402 21,435 9,240 22,690 33,16FR0000077919 04/06/08 T 0,44 221380717 20,685 86,630 16,710 3,91K.& BROAD(KOF) s B 16,600 16,470 +0,24 ­3,000

6016 16,600 2,810 20,710FR0004007813 26/08/08 A 0,94 22277174 16,120 34,450 15,000 20,38KLEPIERRE(LI) n A 23,600 23,840 +0,78 ­16,030 0,56A ou E 612707 23,940 8,910 30,060 42,57FR0000121964 19/04/10 T 1,25 189648240 23,570 30,270 20,660 5,28KORIAN(KORI) s B 18,410 18,500 +0,27 ­7,500

4946 18,660 8,820 20,070FR0010386334 02/07/09 T 0,6 31372627 18,220 9,470 16,110 3,25L.D.C(LOUP) s B 81,950 82,090 +0,17 1,030

940 82,090 3,390 82,520FR0000053829 21/08/09 T 1,3 8157378 81,900 2,680 66,550 1,59L.PERRIER(LPE) b B 66,000 64,000 ­3,03 18,500

878 66,000 ­6,230 79,640FR0006864484 20/07/09 T 0,83 5945861 64,000 24,270 52,000 1,26LA CIE(LAC) b C 3,950 3,950 33,900

15767 3,970 ­1,500 5,400FR0000054314 16/12/08 T 0,2 36026693 3,900 65,270 2,960 5,92LEGRAND(LR) #7 u A 26,225 26,825 +1,05 37,740

799289 26,825 11,420 26,825FR0010307819 02/06/10 T 0,7 263096680 26,225 88,440 19,420 2,64LISI(FII) s B 44,430 42,970 ­2,34 25,280

3696 44,430 6,860 50,000FR0000050353 04/05/10 T 0,7 10784686 41,690 39,060 34,130 1,59LVL MEDIC(LVL) b B 15,250 15,370 ­2,16 ­5,990

15032 15,400 15,480 17,300FR0000054686 10/03/10 T 0,25 11645923 15,100 10,970 12,460 1,59M6­TV(MMT) s A 17,515 17,535 +0,2 ­2,420 1,02

204716 17,565 5,600 20,215 17,19FR0000053225 12/05/10 D 1,5 128954690 17,300 33,040 15,300 8,57MAIS.FRANC(MFC) b B 27,250 27,200 ­0,37 7,090

5722 27,590 ­5,560 35,000FR0004159473 07/06/10 T 0,82 6937593 27,160 27,100 24,760 3,MANITOU(MTU) s B 13,250 13,200 +0,76 27,170

12795 13,440 4,760 14,290FR0000038606 09/06/08 T 1,05 37567540 12,920 87,420 8,910 13,04MAUREL & P(MAU) s A 9,900 9,815 +0,98 ­22,560

440623 9,910 1,290 13,324FR0000051070 28/05/10 T 0,1 121252271 9,703 ­19,140 8,868 1,03MEDICA(MDCA) s B 14,020 13,860 ­1, 6,620Jce 1/1/09 106394 14,150 ­7,600 16,175FR0010372581 47904187 13,800 6,620 13,560MEETIC(MEET) s B 20,650 21,650 +3, 13,950

22968 21,650 6,600 23,950FR0004063097 09/06/10 D 0,15 22805260 20,650 17,090 16,500 0,71MERCIALYS(MERY) s A 23,690 23,685 +0,42 ­3,520

75974 23,785 2,530 26,975FR0010241638 11/05/10 S 0,56 91968488 23,595 9,400 21,910 4,24METAB.EXP(METEX) C 5,390 5,370 ­0,37 ­17,260

15326 5,390 ­5,790 7,050FR0004177046 21202533 5,250 ­8,050 4,980MODELABS(MDL) C 2,370 2,370 26,060

5911 2,380 5,330 2,950FR0010060665 22849390 2,310 106,090 1,800MONTUPET(MON) C 5,200 5,330 +0,76 70,290

6769 5,330 2,900 6,090FR0000037046 04/07/08 T 0,13 11473974 5,190 51,420 3,030 3,14N.DENTRES.(GND) s B 51,520 54,000 +1,98 41,510

5478 55,500 ­4,420 59,000FR0000052870 27/05/10 T 0,9 9836241 51,220 63,640 38,140 1,7NATIXIS(KN) n A 3,800 3,906 +3,03 10,120 0,38A ou E Ex DS 5/9/08 5378653 3,906 8,170 4,155 10,28FR0000120685 28/05/08 T 0,45 2908137693 3,758 183,250 3,061 21,3NEOPOST(NEO) u A 59,960 60,600 +0,97 5,080 4,79Jce 1/2/99 130594 60,920 1,660 62,000 12,65FR0000120560 10/12/09 A 1,65 31221877 59,960 ­4,030 55,500 6,33NETGEM(NTG) b C 3,250 3,220 +0,62 ­22,780Jce 1/1/00 206131 3,320 ­1,830 5,050FR0004154060 07/06/10 T 0,11 37041695 3,190 81,920 2,680 3,44NEXANS(NEX) #8 s A 52,620 54,970 +3,99 ­1,520 2,78

329806 55,150 7,660 66,900 19,77FR0000044448 28/05/10 T 1, 27970803 52,620 50,640 47,150 1,89NEXITY(NXI) s A 22,600 23,010 +2,11 ­9,620

196586 23,110 ­2,380 29,850FR0010112524 14/05/10 T 1,6 53601847 22,540 18,910 20,785 7,1NICOX(COX) b B 2,930 2,825 ­4,17 ­51,520Jce 1/1/99 Ex DS 26/11/09 738549 2,941 ­11,940 8,480FR0000074130 72314276 2,812 ­63,130 2,250NRJ GRP(NRG) s B 6,350 6,300 ­1,56 11,310 0,33

100869 6,500 ­3,670 7,650 19,09FR0000121691 25/05/10 D 0,2 83086030 6,300 34,470 5,570 3,12OENEO(SBT) C 1,530 1,490 ­2,61 29,570Ex D.S le 27/11/09 61512 1,530 22,130 1,630FR0000052680 13/06/00 42491081 1,490 21,140 1,130ORPEA(ORP) s A 33,000 32,885 ­0,14 3,970Jce 1­1­02 56611 33,100 11,910 33,600FR0000184798 10/09/09 T 0,1 38847172 32,805 6,930 28,160 0,3PAGESJAUN.(PAJ) s A 9,850 9,842 ­1,23 26,180 0,91

852713 9,965 4,370 10,210 10,82FR0010096354 18/06/09 T 0,96 280984754 9,762 40,800 7,391 9,63PARROT(PARRO) C 13,280 13,380 +0,75 29,900

3815 13,420 2,450 15,700FR0004038263 12936943 13,270 85,580 9,810PIERRE VAC(VAC) s B 58,870 58,190 ­0,1 8,260

4480 58,870 ­3,180 64,160FR0000073041 09/03/10 T 1,5 8819577 57,860 30,530 47,000 2,58PL.OMNIUM(POM) s B 33,770 34,900 +4,18 82,150(Ly) 46325 35,300 10,510 35,300FR0000124570 07/05/10 T 0,7 17644599 33,730 226,470 19,150 2,09PUBLICIS(PUB) #7 u A 35,185 34,905 ­0,31 22,470 2,2

739474 35,185 2,440 35,285 15,87FR0000130577 01/07/09 T 0,6 190083112 34,705 67,010 27,655 1,71R.COINT.(RCO) s A 44,200 44,440 +0,65 24,810 2,31A ou E 47840 44,440 8,750 46,230 19,24FR0000130395 31/07/09 T 0,65 48440001 44,010 77,970 33,180 1,47RADIALL(RLL) b C 62,230 62,230 44,390Ex D OP le 16/02/10 1 62,230 0,370 87,740FR0000050320 09/06/10 T 0,75 1848124 62,230 57,540 42,200 1,21RALLYE(RAL) s A 25,100 25,530 +1,53 4,200 3,46(Ly) A ou E 71419 25,835 2,100 29,290 7,38FR0000060618 26/05/10 S 0,52 43048894 24,945 36,850 22,590 5,23RECYLEX(RX) b B 7,300 7,230 ­0,41 ­18,760

15826 7,340 2,120 9,800FR0000120388 04/07/90 0,61 23957982 7,210 19,900 6,180REXEL(RXL) s A 12,015 12,210 +0,45 19,710 0,94Jce 1/1/07 139989 12,265 7,390 13,175 12,99FR0010451203 25/06/08 T 0,37 259435676 12,015 98,410 9,421 5,28

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT %VEIL %AN BPAOST VOL. +HAUT %MOIS +HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT

RHODIA(RHA) s A 15,110 14,980 +0,37 18,790 1,8Jce 1/1/07 1392754 15,145 7,500 18,340 8,32FR0010479956 06/05/10 T 0,25 101495997 14,765 178,700 11,770 1,68RUBIS(RUI) s B 65,440 66,000 +1,98 6,970A ou E 30829 66,020 3,110 67,840FR0000121253 11/06/10 T 2,85 11109364 65,000 28,400 54,100 4,4S.I.P.H.(SIPH) # B 56,600 56,510 ­1,07 22,850

3441 57,000 0,160 67,000FR0000036857 08/06/10 T 3, 5060790 56,260 121,260 42,010 5,25SAFRAN(SAF) #7 u A 23,225 23,360 +0,58 70,640 1,13

701725 23,450 5,150 23,890 20,67FR0000073272 01/06/10 T 0,38 417029585 23,145 156,420 13,670 1,64SAFT(SAFT) s B 27,100 27,940 +3,77 ­17,240Ex DS 9/11/09 123021 28,550 10,830 34,900FR0010208165 16/06/10 T 0,68 24688543 27,100 18,280 23,440 2,53SART.STED(DIM) s B 36,500 36,220 ­0,77 29,360

2595 36,820 2,030 40,000FR0000053266 27/04/10 T 0,6 16922489 36,000 24,900 28,000 1,64SCOR(SCR) n A 16,285 16,230 ­0,06 ­7,260 1,89Regr. Jce 1/1/06 416001 16,305 1,980 19,550 8,59FR0010411983 12/05/10 T 1, 187729496 16,110 9,440 15,155 6,16SEB(SK) s A 55,000 56,850 +3,14 43,200 4,26

271781 56,900 3,550 58,990 13,35FR0000121709 17/05/10 T 1,04 49951826 55,000 103,760 39,150 1,89SECH.SIDEC(SECH) s B 22,060 22,750 +3,13 ­19,750(Ly) 41366 22,785 5,060 29,690FR0000060402 24/06/09 T 0,6 28446645 22,060 ­11,940 20,000 2,74SECHE ENV(SCHP) s B 49,700 51,000 +2,64 ­14,910

17728 52,000 2,000 62,520FR0000039109 08/06/10 T 1,3 8634870 49,700 15,650 45,555 2,62SELOGER.COM(SLG) s B 28,740 28,250 ­1,57 25,440N/P 11719 29,210 ­2,220 32,450FR0010294595 09/06/10 T 0,33 16646503 28,250 41,250 22,370 1,15SEQUANA(VOR) s B 11,330 11,490 +1,86 43,980Nom. 140072 11,590 11,010 12,950FR0000063364 21/05/10 T 0,35 49545003 11,260 139,870 6,805 3,1SILIC(SIL) s A 81,320 81,000 ­0,1 ­4,710

40981 81,900 2,660 95,000FR0000050916 17/05/10 T 4,65 17317098 80,660 25,820 71,000 5,74SODEXO(SW) n A 49,140 49,420 +0,23 23,970 2,52

744560 49,490 7,270 49,655 19,61FR0000121220 03/02/10 T 1,27 157132025 49,050 41,320 37,725 2,58SOITEC(SOI) s B 8,250 8,228 ­0,4 ­17,650 ­0,16Jce 1/4/98 1097872 8,280 7,700 11,915FR0004025062 86925733 8,080 94,520 6,950SOPRA(SOP) s B 56,160 57,140 +2,51 15,430 4,82

7160 57,140 5,150 59,600 11,85FR0000050809 19/05/09 T 1,65 11752543 55,900 107,780 48,000 2,96SPERIAN P.(SPR) s B 114,750 114,800 127,820 4,95(Ly) 16868 114,850 0,310 115,000 23,19FR0000060899 06/07/09 T 1,2 7647623 114,750 206,540 45,950 1,05STALLERG.(GENP) s B 52,880 54,000 +2,68 ­8,240

10981 54,000 ­2,530 63,860FR0000065674 02/06/10 T 0,55 13212439 52,600 19,870 49,800 1,05STERIA(RIA) s B 22,700 22,485 ­0,49 4,530 2,08

66921 22,730 ­3,190 26,570 10,81FR0000072910 09/06/10 T 0,12 29409223 22,285 72,700 19,520 0,53STORE EL.(SESL) # C 10,710 10,600 ­1,03 ­5,530

2011 10,710 12,000FR0010282822 10897794 10,600 ­20,300 9,900SWORD(SWP) b B 25,000 25,050 2,200Jce 1/1/02 9881 25,170 5,470 29,290FR0004180578 04/05/10 T 0,65 9289965 24,990 56,560 21,510 2,59T.F.1(TFI) #8 s A 12,150 12,325 ­0,84 ­4,380 0,45

1055448 12,330 5,660 14,690 27,39FR0000054900 28/04/10 T 0,43 213410492 12,010 54,910 10,685 3,46TECHNICOL.(TCH) b B 0,535 0,531 ­1,67 ­41,580 0,13

15321963 0,544 ­6,510 1,162 4,08FR0000184533 03/07/07 D 0,33 796498809 0,522 ­22,250 0,450 11,58TELEPERF(RCF) s A 22,935 22,845 ­0,37 0,730 1,97

232592 22,945 0,530 27,050 11,6FR0000051807 07/06/10 T 0,33 56598048 22,685 6,800 21,075 1,44TESSI(TES) b C 53,710 55,000 +2,55 14,610

1362 55,000 6,750 60,750FR0004529147 26/06/09 T 1,5 2919608 53,710 44,740 47,370 2,8THALES(HO) n A 28,260 28,055 ­0,73 ­21,950 1,64A ou E 425983 28,480 0,470 35,845 17,11FR0000121329 26/05/10 T 0,5 199023933 27,970 ­15,460 26,275 1,77THEOLIA(TEO) b B 2,200 2,200 +1,85 ­24,400Nom. Jce 1/07/01 168356 2,220 ­11,650 3,660FR0000184814 40308707 2,160 ­20,580 2,120THERM.G.(THEP) # B 103,490 103,670 +2,29 7,990(Ly) 340 103,830 0,170 121,990FR0000061111 21/04/10 T 6,1 1740900 103,000 25,210 92,010 6,02TOUR EIFFEL(EIFF) # B 49,500 47,250 ­4,55 ­10,320

40700 49,730 ­1,540 63,480FR0000036816 25/05/10 S 2, 5433036 47,010 100,810 41,990 8,08TRANSGENE(TNG) s B 15,990 15,970 ­0,5 ­23,180Jce 1/1/98 Ex­DS 11/05/10 24922 15,990 ­0,990 22,968FR0005175080 31662075 15,750 ­6,650 14,612TRIGANO(TRI) b B 14,500 14,375 ­1,2 13,640 0,58

8851 14,700 ­3,910 18,250 24,78FR0005691656 27/03/09 T 0,1 21179740 14,330 57,970 12,760 0,59UBISOFT(UBI) #8 s A 7,784 7,672 ­1,69 ­22,660 0,26

883086 7,849 ­0,670 11,290 29,51FR0000054470 94446494 7,654 ­54,550 7,223UNION TECH(FPG) C 1,110 1,100 ­0,9 69,230

12862 1,120 ­2,650 1,540FR0000074197 22/06/01 T 0,05 8610655 1,080 86,440 0,600VALEO(FR) n A 24,820 24,875 +0,06 1,410 1,92A ou E 348237 25,040 10,020 28,590 12,96FR0000130338 26/06/08 T 1,2 78209617 24,650 92,610 20,065 6,94VICAT(VCT) s A 57,260 57,030 ­0,64 ­3,010

25471 57,730 4,410 63,490FR0000031775 30/04/10 T 1,5 44900000 56,740 42,080 50,100 2,61VILMORIN(RIN) s A 68,110 68,300 +0,87 ­15,730Ex DS le 17/3/10 14489 68,590 4,200 83,018FR0000052516 10/12/09 T 1,77 17218101 67,720 10,440 63,000 2,45VIRBAC(VIRP) s B 89,150 88,250 ­0,75 21,340A ou E 3489 89,380 11,690 90,850FR0000031577 20/07/09 T 1,2 8714352 88,250 57,590 70,350 1,35VIVALIS(VLS) b C 9,440 9,410 +0,53 ­2,390Jce 1/1/07 2916 9,440 15,320 10,770FR0004056851 14799131 9,370 15,740 7,510VRANKEN(VRAP) # B 31,500 31,000 ­1,43 4,550Ex DS 3/12/09 2967 31,500 1,610 35,430FR0000062796 10/07/09 T 1,35 6702814 31,000 18,100 28,850 4,11WENDEL(MF) s A 45,495 45,430 +0,46 6,140 5,19A ou E 81091 45,650 2,530 51,040 8,75FR0000121204 08/06/10 T 1, 50436175 45,000 106,970 36,770 2,21ZODIAC(ZC) s A 44,340 44,085 ­0,12 51,340 2,09A ou E 343251 44,750 8,870 45,475 21,09FR0000125684 14/01/10 T 1, 55838467 43,860 91,260 27,780 2,27

Autres valeurs de la zone EuroFIAT ORD(FSOR) 9,370 9,350 +0,54 ­8,330Act. Ord. Exd 635 9,370 5,170 11,440IT0001976403 19/04/10 T 0,12 433220490 9,350 30,590 7,630 1,83GEMALTO(GTO) #7 u A 32,500 32,170 ­1,02 5,480 2,17

467018 32,500 5,980 33,980 14,82NL0000400653 21/05/10 T 0,21 88015844 31,800 38,130 27,755 0,77SES GLOBAL(SESG) n # 17,595 17,430 ­0,31 10,630 0,7

520854 17,640 2,020 19,120 24,9LU0088087324 16/04/10 T 0,62 332985130 17,250 34,280 15,000 4,18

Valeurs InternationalesADECCO(ADE) 38,100 40,680 +0,15 6,350 3,93

1128 40,810 3,250 46,330 10,35CH0012138605 19/05/10 T 0,49 179652990 38,100 38,840 35,850 1,85GEN.ELECT(GNE) 12,700 12,890 +0,7 19,460 2,

5290 12,960 ­3,810 14,840 6,45US3696041033 17/06/10 A 0,07 10543160270 12,700 53,270 10,530HAR.GOLD(HG) 8,210 8,350 +2,08 18,440

234699 8,480 3,990 8,530ZAE000015228 14/09/09 A 0,5 426196813 8,200 8,870 6,490HSBC HOLD(HSB) 7,900 7,810 ­0,76 ­1,010 79,57A ou E 22600 7,900 4,830 8,340 0,1GB0005405286 19/05/10 A 0,08 17509321134 7,690 24,960 6,910MAROC TEL(IAM) 14,250 14,250 +0,07 17,770

7578 14,250 5,630 14,710MA0000011488 24/05/10 T 9,28 879095340 13,900 6,340 11,920 72,4NYSE EUR.(NYX) A 23,635 23,980 +1,55 35,830

13458 24,035 3,720 25,815US6294911010 10/06/10 A 0,21 273917583 23,635 21,730 16,230OXIS(OXI) C 0,100 0,110 ­31,250Act. Nouv. Regr. 873020 0,110 0,190US6918294025 6673673 0,100 57,140 0,080RIO TINTO(RTZ) 40,000 41,000 +3,14 8,010Ex DS 17/6/09 15544 41,000 7,160 46,680GB0007188757 24/02/10 S 0,29 1528978708 39,660 60,280 31,810RUSAL (S)(RUSAL) 14,200 14,100 ­2,08 ­29,180Reg. S 7600 14,200 ­9,030 19,500US9098832093 770900742 14,100 ­29,180 14,100SCHLUMB.(SLB) A 49,660 48,910 ­1,21 7,020 4,35

7364 49,800 7,640 55,490 11,24AN8068571086 28/05/10 A 0,21 1235471972 48,160 22,400 42,300SINCLAIR PH(SPH) B 0,310 0,310 ­20,510Jce 1/7/06 0.01 GBP 23661 0,310 0,430GB0033856740 151104797 0,300 1,970 0,270TOTAL GAB(EC) A 276,200 273,510 ­0,9 4,790

983 276,900 ­5,310 304,800GA0000121459 08/06/10 T18,17 4500000 273,500 20,490 259,000 6,59

SRD Valeurs françaises

SRD (suite) Valeurs françaises SRD (suite) Valeurs françaises

SÉANCE DU 18­06­2010CAC 40 INDEX: 3687,21 (+0,11 %).Next 20: 5028,07 (­0,06 %).IT 20: 3462,88 (+0,39 %).

SBF 250INDEX: 2668,87 (+0,10 %).Date de prorogation : 24 juin

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INTERNATIONAL ­ TAUX ET CHANGES36

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010

PLACES EUROPÉENNESVALEUR COURS ECART PER 10

AMSTERDAMAEX 336,06 (+0,24) EN EUR

AEGON 4,95 ­0,38 9,52AHOLD KON 10,66 ­0,09 12,35AIR FR.­KLM 11,08 +2,12AKZO NOBEL 45,04 +0,82 14,34ARCELORMIT 24,73 +0,04 11,9ASML HOLD 25,05 +1,44 13,91BAM GROEP 4,33 ­0,25 10,53BOSKALIS W. 34,95 ­0,37 15,64CORIO 41,41 +0,94 13,85FUGRO 42,85 +0,55 13,6HEINEKEN 36,43 14,94ING GROEP 6,88 ­0,19 6,94KON. DSM 34,6 +0,67 12,52KPN 10,65 +0,47 9,31R. PHILIPS 26,31 +0,92 15,85R.SHELL A 21,97 ­0,23 0,11RANDSTAD 35,16 +0,64 17,8REED ELS. 9,18 +0,75 12,38SBM OFFS. 12,88 +1,1 12,1TNT 22,01 +1,5 13,36TOMTOM 5,24 ­0,57 7,48UNIB­ROD. 138,95 +1,42 15,16UNILEVER 23,21 ­0,81 15,79WERELDH. 61,8 +1,15 12,36WOLTERS KL. 16,01 +1,55 10,92ATHENESFTSE/ASE20 736,49 (+1,96) EN EUR

ALPHA BK 4,69 +2,4 15,76ATE BANK 1,08COCA COLA 17,75 ­0,28 13,81EFG EUR 4,22 +2,68 25,79EMPOR.BK 3,05 +1,33GK POST BK 2,75 +2,61HELL.PETRO. 6,1 +1,84 10,33HELLEN TT 3,04 +4,11 9,81INTRALOT 2,98 +4,93 6,33MOTOR OIL 8,1 +2,92 7,94N.BK GR. 9,9 ­0,5 8,61OPAP 11,78 +4,25 8,3OTE H.TEL. 6,25 +6,29 8,5PIRAEUS BK 3,89 +0,78 43,22PUB.POWER 12,94 +1,73 5,05TITAN CEM. 15,36 +4,14 9,66VIOHALCO 3,42 +4,27BRUXELLESBEL 20 2528,93 (+0,22) EN EUR

ACKERMANS 51,27 +1,18 11,87BEFIMMO 57,05 +0,87 12,31BEKAERT 144,5 +1,05 12,14BELGACOM 25,91 +1,73 10,32COFINIMMO 92,56 ­0,08 12,21COLRUYT 190, ­0,18 16,88DELHAIZE 65,27 ­1,7 11,59DEXIA 3,34 +2,52 9,21FORTIS 2,05 +2,45 12,47GBL 60,73 +0,03 14,94GDF SUEZ 25,85 ­0,6 13,06INBEV 41,25 ­0,87 16,61KBC 33,47 ­0,09 7,84MOBISTAR 42,23 +0,06 10,57NAT.PORTEF. 37,2 +0,43OMEGA PH. 37,87 ­0,32 11,62SOLVAY 74,71 +0,73 25,79TELENET 22,29 +1,99 18,44UCB 26,95 ­0,04 15,52UMICORE (D) 26,7 +1,85 16,21COPENHAGUEOMX C20 417,24 (+2,15) EN DKK

APMOLLER A 49280, +1,44 16,6APMOLLER B 50940, +0,79 17,16CARLSBERG 494,8 +1,21 15,24D/S NORDEN 234, +0,91 9,59DANISCO 426,9 ­0,4 18,27DANS.BK 130,1 +2,85 18,3DSV 98,6 +1,75 18,51FLSMIDTH B 425, ­0,28 17,32GENMAB 61, +18,91JYSKE BK 193,5 +1,84 13,59LUNDBECK 88,4 ­1,23 6,99N.NORDISK 510, +4,36 23,19NKT H. 293,1 +2,12 16,81NORDEA BK 54,95 +3, 10,07NOVOZYM 692,5 +0,58 29,51SYDBANK 140,3 +0,21 11,6TOPDANM. 685, +0,59 10,07TRYGVESTA 336,6 +0,48 19,56VESTAS W. 289,4 ­0,55 17,51W.DENANT 457,6 ­0,2 26,16DUBLINIseq Overall 3118,79 (+0,50) EN EUR

ALLIED I.BK 1,11 +10,32ARYZTA 30,32 +0,12BK IREL. 0,85 +2,29C & C GR. 3,32 +1,5CRH PLC 19,55 +0,36DCC 19,68 +2,23ELAN 3,97 ­0,68FBD HLDG 6,57 +0,37GRAFTON 2,93 +2,81GREENCORE 1,26 ­0,79IND.NEWS 0,87 +4,82IRISH LIFE 1,85 +0,54KERRY G. 23,18 ­0,89KINGSPAN 6,05MCINERNEY 0,06PADDY P. 25,88 +0,31UTD DRUG 2,25 +3,17FRANFORTXetra Dax 6216,98 (­0,11) EN EUR

ADIDAS 42,49 ­0,46 18,35ALLIANZ 84,37 ­0,88 7,64BASF 46,22 ­0,74 11,41BAUER 29,82 ­0,63 12,6BAYER 48,33 ­0,69 11,58BEIERSDORF 46,02 ­0,85 22,34BILFINGER 49,38 +0,01 10,6BMW 40,71 +2,53 18,13COMDIRECT 7,38 +1,17 4,22COMMERZB 6,13 +1,96D.POSTBK 25,48 +0,85 19,3DAIMLER 43,12 +1,9 17,74DEUT BANK 50,43 +0,18 7,3DEUT LUFTH. 11,73 +1,38DEUT.BOER. 53,14 ­1,08 14,6DEUT.POST 12,54 +0,08 13,29DEUT.TEL. 9,65 ­0,53 13,36E.ON 24,09 ­0,91 8,63EADS 17,98 ­0,06 26,96EVOTEC 2,02 +0,4 2,17FRAPORT 36,99 ­0,07 21,76FREENET 8,64 +0,65 5,08FRESEN.M 44,17 ­0,97 17,48FRESEN.SE 55,8 +0,36 15,56FUCHS PETR. 71,92 +0,98 11,89GEA GPE 17,47 ­0,74 16,56GILDEM. 9,37 +0,86HANNOV.RE 36,53 +0,36 7,4HEID.DRUCK. 7,76 ­0,39HENKEL 41,53 +0,23 16,95HOCHTIEF 53,81 ­0,06 16,11HUGO BOSS 35,39 ­0,32 17,78INFINEON 5,24 +0,52 17,78IVG IMMOB 5,11 ­1,16 37,86JENOPTIK 4,14 +1,72 30,67K+S 39,85 ­0,6 18,11KLOECKNER 16,78 +2,54 18,44KONTRON 7,71 +2,85 8,48KRONES 40,86 +1,15 26,19LINDE 87,57 +0,39 15,73MAN 70,41 +0,96 22,36MERK KGGA 61,99 +0,23 12,2METRO 44,5 ­0,38 15,03MUN.RUEC. 104,5 ­1,42 9,64NORD.AFFIN. 39,04 ­1,08 11,54PFEIFFER V. 62,19 +1,45 18,38PFLEIDERER 4,25 ­2,32PRAKTI.BAU 6,7 +4,54 13,56PROSIEBEN 12,74 +0,35 9,3PUMA 236,6 ­1,35 14,94Q­CELLS 6,06 +0,5 0,38QIAGEN 16,75 ­1,12 22,99QSC 1,42 +1,5 1,95ROTH & R. 22,3 +1,41 21,02RWE 57,1 +0,35 8,11SALZGIT. 53, +2,89 30,46

VALEUR COURS ECART PER 10

SAP 37,58 +0,37 18,07SIEMENS 77,26 ­0,27 14,36SINGULUS TECH. 5,45 ­0,15 1,01SOFTWARE 88,49 ­0,98THYSSENK. 22, ­0,02 26,49TUI 7,97 +1,9 39,86UTD INTER. 9,89 49,45VOLKSWAG. 75,75 +0,73 19,35VOSSLOH 73,41 ­0,07 10,85WACKER CH. 119,7 +1,83 15,39WINCOR N. 48,66 +0,42 14,17HELSINKIOMX H25 2224,09 (+0,80) EN EUR

FORTUM 19,06 +2,2 12,3KEMIRA 9,2 +1,1 16,13KONE B 34,59 +0,47 18,9NOKIA A B 7,2 +0,56 12,2NORDEA BK 7,39 +2,64 7,33OUTOK.TEC 29,19 +4,33 28,85POHJOLA BK 8,87 +4,91 10,31SAMPO ­A­ 18,48 +0,93 10,81STORA E­R­ 6,63 ­0,38 15,71TELIASONERA 5,35 +0,56 1,16UPM­KYM 11,57 ­0,17 25,28LISBONNEPSI 20 7411,32 (+2,47) EN EUR

ALTRI 4,27 +1,21 8,02BCO BPI 1,58 +2,99 8,13BCO CO.POR 0,67 +4,4 12,09BCO E.SANTO 3,41 +4,82 9,1BRISA 5,16 +2, 20,48CIMPOR 4,32 +1,94 11,22EDP 2,61 +0,89 9,04EDP 4,95 +5,07 30,94GALP ENER 12,85 +2,07 30,38INAPA­INV. 0,51 +1,61 8,37J. MARTINS 7,62 +1,29 17,75MOTA ENG. 2,27 +1,79 11,44POR.PASTA 2,16 +6,3 14,4PORTUG.TEL 8,84 +1,6 15,05REN 2,7 +3,85 11,25SEMAPA 7,75 +3,94 10,82SONAE 0,78 +1,29 13,73SONAE IN. 2,2 +2,95SONAECOM 1,43 +1,42 72,68ZON MULT. 3,35 +2,89 27,9LONDRESFTSE 100 5250,84 (­0,06) EN GBP

3I GRP 2,99 +0,71 6,8A.B.FOODS 9,99 ­1,09 14,69ADMIRAL G. 14,18 +1,29 21,16AGGREKO 14,47 ­0,55 19,82ALL.TRUST 3,25 +0,12 4,45AMEC 8,51 +0,71 16,06ANGLO AM. 26,45 ­1,03 8,91ANTOFAG 8,78 +1,09 11,25ARM HOLD. 2,9 +0,17 36,27ASTRAZENECA 30,68 ­0,45 7,25AUTONOMY 19,54 +0,46 23,83AVIVA 3,53 +1,49 6,2BAE SYST 3,26 +0,49 7,77BARCLAYS 3,12 ­0,1 10,07BAT 21,77 ­0,95 12,51BG GROUP 11,16 +0,04 14,49BHP BIL. 19,4 +1,01 13,02BP PLC 3,58 ­0,63 4,97BRIT. AIRW. 2,14 +0,52BRITISH LAND 4,57 +1,06 16,32BSKYB G. 6,98 ­0,14 23,27BT GROUP 1,37 ­2,01 7,6BUNZL 7,45 +0,61 12,84BURBERRY 7,97 +0,63 19,92CABLE W.W. 0,91 +0,66 13,01CAIRN ENER. 4,36 +2,62 25,62CAPITA GP 7,86 ­1,69 18,28CARNIVAL PLC 25,8 ­0,5 60,CENTRICA 3,02 +1,04 12,58COBHAM 2,34 ­0,68 11,68COMPASS 5,68 +0,44 16,21DIAGEO 11,12 ­0,27 15,44EURASIAN N. 10,47 +0,48 8,8EXPERIAN 6,36 ­0,86 14,12FRESNILLO 10,6 +3,42 30,29G4S 2,81 ­0,78 12,75GLAXOSMITH. 11,96 ­1,56 9,8HAMMERSON 3,6 +0,11 18,95HOME RET 2,36 +1,55 10,26HSBC HOLD 6,49 ­0,05 14,1ICAP 4,31 +1,29 12,3IMP.TOB. 19,28 ­1,33 10,77INMARSAT 7,55 ­0,66 22,88INTER.HOT. 12,15 +0,75 20,25INTER.POW. 3,21 +1,1 11,47INTERTEK 14,47 +0,21 16,26INVENSYS 2,83 +0,21 12,31INVESTEC 4,96 +0,73 10,13J. MATTHEY 16,28 +1,12 15,65KAZAKHMYS 11,94 +1,19 6,56KINGFISHER 2,3 +2,68 12,09LAND SEC. 6,09 ­0,98 17,91LEGAL GEN. 0,85 +0,96 6,5LIBERTY INT. 3,37 +0,51 21,06LLOYDS BK 0,56 ­1,52 56,3LONDON SE 6,35 ­0,7 9,77LONMIN 16,68 +2,46 31,47MAN 2,48 +1,68 14,61MARKS SP. 3,52 +1,91 11,34MORRISON 2,63 ­0,19 11,41NAT.GRID 5,17 +0,49 11,48NEXT 21,5 +0,94 10,24OLD MUTUAL 1,14 ­0,26 8,12PEARSON 9,59 +0,26 13,7PETROFAC 12,42 ­0,96 16,78PRUDENTIAL 5,66 +0,18 7,08R.SHELL A 18,34 ­0,14 9,08R.SHELL B 17,51 ­0,4 8,67RANDGOLD 64,3 +2,88 50,23RECKITT BE. 32,99 ­0,75 16,09REED ELS. 5,01 +0,42 11,93REXAM 3,26 +0,84 11,22RIO TINTO 33,25 +0,15 7,06ROLLS­R. 6, ­0,08 15,78ROY.BK SC. 0,47 +0,64RSA INS 1,23 ­0,56 9,49SABMILLER 19,99 ­0,5 15,99SAGE GROUP 2,46 ­0,77 12,95SAINSBUR. 3,32 +1,62 13,27SCHROD.NVTG 13,02 ­0,84 15,32SCHRODERS 10,6 ­0,47 42,4SCOT S.E. 11,28 ­0,35 10,54SEGRO 2,72 ­0,26 16,SERCO 6,22 ­1,03 18,28SEV.TRENT 12,42 +0,4 15,15SHIRE 14,45 ­0,48 17,2SMITH NEP. 6,65 ­0,45 14,14SMITHS G. 11,4 +0,71 15,ST.CHART. 17,64 +1,38 13,16STAND.LIFE 1,89 +0,91 11,78TESCO 3,91 ­1,67 12,21TH.COOK 2,01 ­1,33 7,44TUI TRAV. 2,25 ­0,4 9,37TULLOW OIL 11,5 ­0,6UNILEVER 18,98 ­0,52 14,71UTD UTIL. 5,39 +0,65 13,15VEDANTA R. 23,31 +0,26 6,42VODAFONE 1,43 +1,24 8,94WHITEBREAD 14,77 ­0,14 14,62WOLSELEY 15,75 +0,06 21,88WPP GRP 7,02 +0,65 13,25XSTRATA 10,27 +1,63 7,34LUXEMBOURGLUXX Index 1450,15 (+0,54) EN EUR

ARCMIT 24,7 +0,45 11,88DEXIA 3,34 +2,52 9,21KBCGROUP 33,47 ­0,09 7,84REINET IN 12,2 +1,58 2,86RTLGROUP 64, +3,23 14,99SESG 17,01 ­1,16 3,98MADRIDIbex 35 9971,80 (+2,22) EN EUR

ABENGOA 16,91 +3,11 8,76ABERTIS 12,25 +1,11 13,72ACCIONA 66,33 +1,94 18,43ACERINOX 13,18 +0,84 19,35ACS 31,54 +1,58 10,83ARCELORM. 24,84 +0,63 11,95BA.POPUL 4,84 +7,6 10,3BA.SABAD 3,78 +5, 12,54

VALEUR COURS ECART PER 10

BA.SANTAN. 9,35 +3,53 8,52BANESTO 7,06 +4,62 8,32BANKINTER 5,4 +13,61 11,58BBVA 9,36 +5,6 7,39BME 19, +2,15 11,02CRITERIA 3,48 +1,25 8,84EBRO PUL. 13,99 +0,61 12,95ENAGAS 14,21 +1,07 10,37ENDESA 19,19 +2,24 9,27F.CON CONT. 18,56 +1,48 7,9FERROVIAL 5,67 ­0,81 53,48GAMESA 8,08 +0,7 19,27GAS NATURAL 13,1 +2,14 9,23GRIFOLS 8,93 ­0,14 13,08IB. RENOV 2,7 +3,64 25,04IBERDROLA 5,38 +1,57 10,18IBERIA 2,47 ­0,12INDITEX 49,09 +1,34 19,33INDRA A 14,06 ­0,07 11,28MAPFRE 2,3 +0,31 7,65OHL 19,89 +1,04 10,32REC 34,85 +0,77 12,38REPSOL 17,83 +0,96 10,33SACYR VALL. 4,48 +0,22 23,1TEC RÉUNID. 39,65 +1,95 13,53TELECINCO 8,3 ­0,84 16,89TELEFONICA 16,21 +0,43 9,22MILANS&P Mib 20752,31 (+0,89) EN EUR

AEM 1,32 +0,84 13,15ANSALDO 12,96 ­2,26 13,98ATLANTIA 15,14 ­1,69 11,29AUTOGRILL 10,18 ­0,49 24,32AZIMUT HOLD 7,34 ­0,34 10,65BCA MPS 1,01 +5,06 16,61BCA P.MILAN 3,79 +5,95 13,57BCO POPOL. 4,82 +3,71 14,75BULGARI 6,33 +1,85 35,19BUZZI UN. 8,94 +0,51 15,68CAMPARI 4,15 +1,1 15,32CIR CIE I. 1,53 +0,99 13,64ENEL 3,97 ­0,19 8,93ENI 16,02 ­0,81 8,72EXOR 14,15 ­0,14 53,FIAT 9,46 +1,89 52,53FINMECCAN. 9,25 +0,43 7,97FONDIA­SAI 8,53 ­0,58 23,69GENERALI 15,33 ­1,03 11,2GEOX 3,89 +0,84 19,07IMPREGILO 2,09 ­0,36 14,89INTESA SAN. 2,4 +4,02 10,89ITALCEMENTI 6,93 +0,87 14,82LOTTOMAT. 11,73 +0,09 15,85LUXOTTICA 21,34 ­0,05 24,17MEDIASET 4,95 ­1, 14,79MEDIOBANC 6,69 +4,21 13,71MEDIOLA. 3,47 +1,39 12,4PARMALAT 2, +0,45 18,17PIRELLI 0,48 +0,31 16,07PRYSMIAN 13,2 +0,53 13,73SAIPEM 26,91 +2,09 16,28SNAM RET 3,41 ­0,07 11,75STMICROELEC 6,99 +0,36 14,97TEL ITALIA 0,97 ­0,1 8,67TENARIS 15,4 +0,2 3,72TERNA 3,19 ­0,31 16,57UBI BCA 7,6 +2,5 17,67UNICREDITO 1,94 +2,59 17,65UNIPOL 0,71 +3,41 19,81MOSCOUMICEX 1367,71 (+0,85) EN RUB

ACRON ­6,54BASHNEFTCENTERTEL.FED HYDR. 0,06 +3,75FED.GRID 0,01 +9,GAZPROM ­1,96GPROMNEFLUKOIL 53,2 ­0,56MECHEL 21,8 +6,34MOBILE TEL. 7,55 ­0,13NORISK 159,5 +0,95NOVATEK ­15,37NOVOLIP IR. ­7,14NW TELEC +12,5OJSC MAG ­2,27OJSC ROSN. 6,68 +0,15OPEN INV. 30,5 ­1,61POLYM. OJSCPOLYUSSBERBANK 2,58 +2,18SBERBK PF ­0,27SEVER.AVTOSEVERSTALSURGUT PF ­12,74SURGUTNEFT. +2,25TATNEFT 4,6 +0,93TRANSNEFT P ­4,76UFANEFTEK ­2,38VOLGATEL.

VALEUR COURS ECART PER 10

OSLOOBX 330,05 (+0,18) EN NOK

ACERGY 100,6 +0,3 15,33AK.KVAER 86,45 +1,71 12,26DNB NOR. 69,5 +0,87 10,27DNO INT. 7,91 +0,51 9,14F.OLSEN EN 186,3 +1,3 4,98FRONTLINE 227,1 +1,34 11,54GOLD.OCEAN 8,97 +2,28 6,26MAR.HARV. 5,12 +0,1 8,68NORSK HYD 38,5 ­0,08 18,45NORW.PROP. 9,25 +0,11 11,21ORKLA 48,1 +0,31 15,47PETR.GEO 66, +0,3 19,58PROSAFE 30,5 +0,36 5,49REC 20,18 ­1,37SCHIBSTED 139,5 +7,8 17,53SEADRILL 130,7 ­0,23 7,28SEVAN M. 7,32 ­0,75SONGA OFFS 18,9 ­1,15 3,58STATOILH. 136,2 +0,29 9,18STOREBRAND 38,89 9,63SUBSEA 7 103,9 +0,97 14,85TELENOR 84,05 ­0,36 13,13TGS NOPEC 84,05 ­1,12 8,2YARA INT. 195,2 ­0,66 11,95STOCKHOLMOMX S30 1054,58 (+0,77) EN SEK

ABB 144,8 ­0,07ALFA LAVAL 108, ­0,73 16,57AS.ABLOY B 170,9 ­0,23 16,32ASTRAZENECA 351,9 ­0,54 0,83AT.COPCO A 121,9 +0,08 17,84AT.COPCO B 110,4 +0,36 16,15BOLIDEN 96,45 ­0,87 6,29ELECTROLUX 190,8 +1,01 11,8ERICSSON B 89,7 +1,93 17,32GETINGE B 163,1 +0,56 15,61H & M ­B­ 225,1 +0,04 19,31INVESTOR ­B­ 134,8 ­0,52 53,92LUNDIN PET 37,82 ­0,55 11,2M.TIMES B 447,4 ­0,09 17,48NORDEA BK 70,55 +1,88 12,93SANDVIK 102,3 +1,39 21,54SCANIA B 126,5 +2,51 17,93SE BANKEN 45,09 +3,02 22,91SECURITAS 72,25 ­0,21 12,29SKANSKA ­B­ 120,3 +0,25 15,83SKF­B 147,6 +0,55 14,97SSAB ­A­ 115, +0,44 19,95SV CELLULOSA 96,15 +1,1 12,02SV HANDBK 201,7 +0,2 11,57SW. MATCH 173,6 +0,17 15,7SWEDBANK 76,15 +1,87 27,79TELE2­ B 120,4 +0,5 11,57TELIASONERA 51,1 +0,1 11,04VOLVO ­B­ 92,95 +1,14 24,4VIENNEATX 2428,06 (+1,17) EN EUR

ANDRITZ 48, +2,43 17,95BWIN INT. 36,8 ­0,89 14,15ERSTE BK 29,3 +4,08 12,16EVN 12,36 ­1,98 10,66FLUG.WIEN 41,63 ­0,1 11,57INTERCELL 17,06 ­3,4MAYR­MEL. 73,05 +0,04 12,99OEST.POST 19,27 +0,57 11,97OMV 26,04 ­1,77 6,98RAIFFEIS.BK 34,3 +3,69 16,8RHI 20,5 ­0,39 8,76S.BLECKM 37,61 ­1,18 27,45SEMPERIT H. 29,34 +1,88 14,38STRABAG 19,23 +0,68 13,08TELEK.AUSTR. 9,1 13,79VERBUND. 27,16 +0,04 16,87VIENNA AS. 35,55 +0,28 11,72VOESTALPINE 25,1 +1,87 10,5WIENERB. 11,84 +1,2ZUMTOBEL 14,71 +4,11 15,01ZURICHSMI 6447,06 (­0,44) EN CHF

ABB 20,73 17,48ACTELION 41,76 ­1,42 10,74ADECCO 55,7 ­0,27 20,34CLARIANT 14,87 +0,27 6,65CS GROUP 45,69 +0,73 7,95HOLCIM 77,8 +0,39 16,11J.BAER 34,1 ­0,23 12,68LONZA 77,25 ­0,19 14,45NESTLÉ 53,05 ­0,93 16,37NOVARTIS 54,05 ­0,64 9,49RICHEMONT 41,41 +0,41 18,53ROCHE GS 155, ­2,45 11,57SGS 1506, ­0,13 18,71SWATCH G. 320,6 +0,31 18,3SWISS LIFE 113,7 ­1,04 8,01SWISS RE 49,12 +0,16 10,06SWISSCOM 375,2 ­0,4 10,55SYNGENTA 264,3 +0,42 14,32SYNTHES 127,4 +0,71 15,33UBS 15,99 +1,72 10,04ZURICH FIN 253,1 +1,28 7,97

18­06­2010 1 EUROEN DEVISE COURS BCE

VARIATIONRAP VEILLEEN %

MOYENNEDE L'ANNÉE

PRÉCÉDENTE

DOLLAR US 1,2372 +0,0728 1,3948LIVRE STERLING 0,8357 +0,0958 0,8909FRANC SUISSE 1,3745 ­0,2395 1,5100COURONNE DANOISE 7,4398 +0,0148 7,4462COURONNE NORV. 7,8615 ­0,1144 8,7278KUNA CROATE 7,2010 ­0,0555 7,3400COURONNE SUÉDOISE 9,5599 ­0,1473 10,6191DOLLAR CANADIEN 1,2723 +0,4342 1,5850YEN 112,1200 ­0,6821 130,3366DOLLAR AUSTRALIEN 1,4249 ­0,2241 1,7727ROUBLE RUSSE 38,3840 +0,4449 44,1376ROUPIE INDIENNE 57,1220 ­0,2184 67,3611DOLLAR NÉO­ZÉLANDAIS 1,7588 ­0,2213 2,2121COURONNE TCHÈQUE 25,7330 +0,0078 26,4349COURONNE ESTONIENNE 15,6466 +0,0000 15,6466FORINT HONGROIS 280,0500 +0,3008 280,3270ZLOTY POLONAIS 4,0675 ­0,1987 4,3276LEV BULGARE 1,9558 +0,0000 1,9558DOLLAR HONG KONG 9,6309 +0,0104 10,8114WON SUD CORÉE 1490,5100 ­0,6141 1772,9039LITAS LITUANIEN 3,4528 +0,0000 3,4528LATS LETTON 0,7076 +0,0000 0,7057PESO MEXICAIN 15,5454 +0,1721 18,7989REAL 2,2000 ­0,0091 2,7674DOLLAR SINGAPOUR 1,7170 ­0,2034 2,0241RAND SUD­AFRICAIN 9,3263 ­0,4090 11,6737LIVRE TURQUE 1,9290 ­0,0932 2,1631RENMIBI YUAN 8,4454 +0,0308 9,5277RUPIAH 11328,8600+0,4238 14443,7400PESO PHILIPPIN 56,7830 ­0,5586 66,3376RINGGIT MALAIS 4,0221 ­0,0348 4,9079BAHT THALANDAIS 40,0910 +0,0724 47,8044

18­06­2010 EURO USD GBP CHF SEK DKK JPY(100) CADEUR 1,0000 1,2372 0,8357 1,3745 9,5599 7,4398 1,1212 1,2723USD 0,8083 1,0000 0,6755 1,1110 7,7270 6,0134 0,9062 1,0284GBP 1,1966 1,4804 1,0000 1,6447 11,4394 8,9025 1,3416 1,5224CHF 0,7275 0,9001 0,6080 1,0000 6,9552 5,4127 0,8157 0,9256SEK 0,1046 0,1294 0,0874 0,1438 1,0000 0,7782 0,1173 0,1331DKK 0,1344 0,1663 0,1123 0,1848 1,2850 1,0000 0,1507 0,1710JPY (100) 0,8919 1,1035 0,7454 1,2259 8,5265 6,6356 1,0000 1,1348CAD 0,7860 0,9724 0,6568 1,0803 7,5139 5,8475 0,8812 1,0000

18­06­2010 À 16 H USD GBP CHF SEK DKK JPY(100) CADCOMPTANTACHAT 1,2362 0,8345 1,3735 9,5573 7,4391 112,0995 1,2699VENTE 1,2374 0,8360 1,3750 9,5663 7,4406 112,1505 1,2722A 1 MOISACHAT ­0,0001 0,0002 ­0,0004 ­0,0002 ­0,0009 ­0,0211 0,0005VENTE 0,0001 0,0002 ­0,0002 0,0008 0,0001 ­0,0136 0,0006A 3 MOISACHAT ­0,0007 0,0005 ­0,0016 0,0004 ­0,0017 ­0,0843 0,0018VENTE 0,0002 0,0006 ­0,0013 0,0029 0,0008 ­0,0723 0,0020A 6 MOISACHAT ­0,0018 0,0010 ­0,0037 0,0049 ­0,0025 ­0,2232 0,0042VENTE 0,0002 0,0012 ­0,0032 0,0099 0,0015 ­0,1937 0,0046A 1 ANACHAT ­0,0017 0,0019 ­0,0089 0,0297 ­0,0055 ­0,5966 0,0114VENTE 0,0022 0,0029 ­0,0074 0,0422 0,0070 ­0,4966 0,0124

CNO­ETRIXBASE 100AU31/12/1998 INDICE

VARIATIONJOUR

VARIATIONDEPUIS31/12/98

RENDE­MENT EN%

GLOBAL 164,75 ­0,1 64,75 8,391­3 ANS 153,57 ­0,07 53,57 1,793­5 ANS 162,97 ­0,13 62,97 3,675­7 ANS 168,51 ­0,11 68,51 5,6810 ANS 171,17 0,05 71,17 8,1210­15 ANS 173,85 0,06 73,85 12,4+15 ANS 176,69 ­0,33 76,69 23,46EMTXI 180,37 0 80,37 10,24EMTXI­BE 168,64 0,24 68,64 9,97

18­06­2010 MARCHÉS MONÉTAIRESJourjour 1 mois 3 mois 6 mois 1 an

NEW YORK USD 0,3 0,51 0,35 0,51 0,54ZONE EURO EUR 0,35 0,32 0,41 0,56 0,66ZURICH CHF 0,03 0,16 0,05 0,16 0,11LONDRES GBP 0,55 0,71 0,57 0,71 0,73TOKYO JPY 0,12 0,15 0,16 0,18 0,24

18­06­2010 EURODEVISEST/N 1 mois 3 mois 6 mois 1 an

LIBOR EURO EUR 0,35 0,32 0,41 0,35 0,66EURO USD USD 0,3 0,51 0,35 0,51 0,54EURO CHF CHF 0,03 0,16 0,05 0,18 0,11EURO JPY YEN 0,12 0,15 0,16 0,16 0,24EURO GBP GBP 0,55 0,62 0,57 0,71 0,73

CHANGES: COURS AU COMPTANT

MOY.MENS. TMM EURIBOR TME TMOR

1 MOIS 3 MOIS PUB PRIV2008Juin 3,9871 4,4710 4,9430 4,8 5, 5,Juil. 4,1924 4,4720 4,9610 4,78 4,95Août 4,2996 4,4880 4,9650 4,49 4,65 4,65Sept. 4,2680 4,6620 5,0180 4,44 4,64Oct. 3,8125 4,8480 5,1280 4,36 4,56 4,56Nov. 3,1616 3,8610 4,2480 4,02 4,22Déc. 2,4511 2,9590 3,2570 3,53 3,73 3,732009Janv. 1,8404 2,1690 2,4830 3,64 3,84 3,84Fév. 1,2583 1,6300 1,9450 3,74 3,94Mars 1,0565 1,2710 1,6370 3,72 3,92 3,92Avr. 0,8549 1,0140 1,4250 3,71 3,91Mai 0,7649 0,8900 1,2870 3,85 4,05 4,05Juin 0,6831 0,9110 1,2260 3,96 4,16Juil. 0,3537 0,6120 0,9780 3,72 3,92 3,92Août 0,3458 0,5090 0,8610 3,6 3,8Sept. 0,3584 0,4550 0,7710 3,65 3,85 3,85Oct. 0,3564 0,4300 0,7380 3,61 3,85Nov. 0,3585 0,4360 0,7160 3,61 3,81 3,81Déc. 0,3476 0,4790 0,7120 3,54 3,742010Janv. 0,3476 0,4380 0,6810 3,6 3,8Fév. 0,3346 0,4210 0,6610 3,53 3,73 3,73Mars 0,3434 0,4060 0,6450 3,47 3,67Avr. 0,3453 0,4040 0,6430 3,44 3,64 3,64Mai 0,3386 0,4230 0,6860 3,14 3,34

MOY.HEBD. EONIA EURIBOR TECH

10 THE THOR1 MOIS 3 MOIS PUB PRIV

MAI17 0,3390 0,4230 0,6850 3,13 3,25 3,45 3,4518 0,3200 0,4230 0,6880 3,13 3,25 3,45 3,4519 0,3270 0,4230 0,6900 3, 3,25 3,45 3,4520 0,3290 0,4250 0,6920 3,03 3,25 3,45 3,4521 0,3420 0,4260 0,6950 2,93 3,08 3,28 3,2824 0,3030 0,4260 0,6970 2,92 3,08 3,28 3,2825 0,3030 0,4260 0,6970 2,86 3,08 3,28 3,2826 0,3370 0,4260 0,6970 2,91 3,08 3,28 3,2827 0,3390 0,4260 0,6990 2,94 3,08 3,28 3,2828 0,3310 0,4280 0,6990 2,96 2,99 3,28 3,2831 0,3380 0,4290 0,7010 2,94 2,99 3,28 3,28JUIN01 0,3300 0,4280 0,7020 2,9 2,99 3,28 3,2802 0,3290 0,4300 0,7040 2,95 2,99 3,28 3,2803 0,3000 0,4320 0,7060 3,06 2,99 3,19 3,1904 0,2950 0,4320 0,7070 3,06 3,11 3,31 3,3107 0,3220 0,4320 0,7070 3,06 3,11 3,31 3,3108 0,3240 0,4340 0,7130 3,07 3,11 3,31 3,3109 0,3180 0,4360 0,7150 3,08 3,11 3,31 3,3110 0,3320 0,4380 0,7180 3,08 3,11 3,31 3,3111 0,3340 0,4380 0,7190 3,09 3,13 3,33 3,3314 0,3260 0,4390 0,7200 3,09 3,13 3,33 3,3315 0,3180 0,4410 0,7230 3,11 3,13 3,33 3,3316 0,6650 0,4420 0,7270 3,13 3,13 3,33 3,3317 0,3410 0,4430 0,7290 3,14 3,13 3,33 3,3318 0,3540 0,4440 0,7320 3,12 3,19 3,39 3,39

PLACES INTERNATIONALESVALEUR COURS ECART PER 10

NYSEDJ­Indust. 10450,64 (+0,16) EN USD

3M (*) 81,18 +0,18 14,5ABBOTT LABS 48,77 +0,29 11,72ABERC&FTCH 35,33 ­0,11 19,85AES 10,51 ­0,85 11,06AETNA 30,43 ­0,65 10,49AFLAC 44,4 +1,49 8,22AGILENT TECH 32,61 +0,43 17,82AIR PROD.CH 71,54 +1,26 14,31AIRGAS 63,76 +0,09 20,9AK STEEL 13,9 ­0,43 16,95ALCOA (*) 11,11 ­0,63 15,87ALLEG.ENERG 22,28 +0,09 10,87ALLEG.TECH 52,07 ­1,01 33,59ALLERGAN 61,27 ­0,29 19,45ALLSTATE 30,54 +1,6 8,48ALTRIA 20,02 +0,15 10,65AM ELECTRIC 34,06 +0,18 11,2AM.EXPRESS(*) 42,03 ­0,07 14,34AMD 8,83 ­0,9 19,62AMER.TOW. 37,91 +0,37 9,95AMER.TOWER 45,07 +0,22 53,02AMEREN 25,54 ­0,08 10,91AMERIPRISE FI 39,76 ­0,43 10,75AMERISOURCE 32,56 ­0,97 15,5AMPHENOL 42,64 ­0,07 17,4ANADARKO 42,57 +2,33 20,87ANALOG DEV 30,52 ­0,42 13,94AON 39,74 +0,2 12,23APACHE 97,57 +0,39 9,94APART INV 22,25 ­0,85ARC­DANIELS 27,19 ­1,16 9,51ASSURANT 37,05 ­0,51 7,97AT&T (*) 25,43 ­0,55 11,2AUTONATION 21,18 +1,05 15,13AUTOZONE 195,31 +0,09 13,29AVALONBAY 104, ­1,29 52,26AVERY DEN 35,19 ­0,06 13,28AVON PROD 28,74 ­0,42 14,44BAKER HUG. 44,67 +1,85 22,34BALL 55,14 ­0,36 12,34BARD (CR) 80,3 ­1,12 14,42BAXTER INT 42,01 ­1,34 10,69BB&T 29,57 ­0,51 19,71BECTON DICK. 71,32 ­0,83 13,88BEMIS 29,35 ­0,1 13,84BENTALL 35,35 ­0,34 16,14BERKSHIRE H 79,93 +0,88BEST BUY 37,83 +0,03 10,9BIG LOTS 34,56 ­0,83 12,08BJN 22,62 ­0,27 15,49BK AMERICA (*) 15,82 15,98BK NY MEL. 26,58 +1,03 11,31BOEING (*) 67,96 +1,04 17,61BOSTON PROP. 80,09 +0,15 58,89BOSTON SC 6,33 +3,6 22,61BRISTOL MYERS 25,78 ­0,31 11,88BROWN­FORM 59,47 ­1,08 18,13C­COLA ENTPR 27,04 ­1,02 15,81C.­COLA CO (*) 52,31 ­0,1 15,21

VALEUR COURS ECART PER 10

C.ACQUE TOR 40,71 +0,37 18,5CABOT O&G 36,43 ­2,59 32,82CAMERON IN. 37,97 +0,98 16,8CAMPBELL S 37,15 ­0,91 15,1CAPITAL ONE 42,64 +0,64 11,78CARDINAL H. 35,77 ­1,13 16,26CAREFUSION 24,68 ­2,45 17,38CARNIVAL 35,41 ­1,64 15,07CATERPILLAR (*) 65,85 +1,39 20,9CB R.ELLIS 15,56 ­2,14 28,29CBS CLASSB 14,93 ­1,26 15,39CENTERPOINT 14,01 +0,43 12,97CENTURY TEL 34,97 ­0,14 10,41CF IND H 64,25 ­1,23 8,84CH.SCHWAB 15,45 +0,33 27,11CHESAPEAKE 24,61 ­1,08 8,12CHEVRON (*) 75,52 +0,27 8,53CHUBB 52,97 +0,13 10,19CIGNA 35,21 ­0,37 8,67CITIGROUP (*) 4,01 +1,26 12,53CLIFFS 56,22 ­0,25 6,59CLOROX CO. 65,07 ­0,21 15,31CMS ENERGY 15,54 ­0,06 11,51COACH 43,11 ­0,21 19,16COLGATE­PAL 80,59 ­0,38 16,69COMERICA 39,22 +2,16 78,44COMPUTER SC. 50,53 ­0,92 9,46CONAGRA 24,97 ­1,03 13,07CONOCOPHIL. 56,01 +1,5 9,11CONS. EDISON 44,89 +0,27 13,64CONSOL ENER 39,11 +1,14 13,12CONSTEL BR. 16,3 ­0,43 9,59CONSTELL. 36,64 ­0,46 11,1CORNING 18,23 ­0,44 8,64COVENTRY H. 20,37 ­0,44 8,71CSX 54,95 ­0,06 15,48CUMMINS 74,3 +0,66 19,81CVS 32,43 +1,85 11,58CYTEL 41,49 ­0,48 26,94D R HORTON 10,75 ­1,74 13,27DARDEN REST 44,48 ­0,14 13,64DAVITA 66,63 +0,07 15,18DEAN FOODS 10,8 ­0,46 10,19DEERE & CO 59,26 ­0,27 14,25DEND.RES 17,48 +1,86 31,78DEVON ENERG 69,92 +0,62 11,35DEVRY 57,23 +0,69 15,47DIAM.OFFSH 63,87 +1,72 8,07DISC FCIAL 14, ­0,28 34,15DOMINION RES 42, +0,36 12,73DOVER 45,63 ­0,7 15,57DOW CH. CO 27, +1,27 15,88DR PEPPER 37,96 ­0,73 15,75DTE ENERGY 48,35 13,32DUKE EN. 16,64 ­0,42 12,8DUN&BRAD 73,23 ­0,34 13,03DUPONT (*) 38,36 +1,48 14,53EAST.CHEM 62,67 +1,99 11,61EAST.KODAK 5,35 +2,69 8,92EDISON INT. 34,35 ­0,29 10,41EL PASO 12,68 +0,95 12,94ELDON ­B­ 74,32 +0,16 16,16

VALEUR COURS ECART PER 10

ELECTRAFINA 66,9 +0,89 10,2ELI LILLY & CO 34,61 +0,64 7,69EMC 19,35 16,26EMERSON EL. 47,47 +0,51 18,62ENI/SBC 76,18 ­0,55 16,56ENTERGY 78,1 +0,17 11,66EOG RES 110,22 +0,14 40,97EQT 40,97 ­0,07 24,68EQUIFAX 30,31 +0,27 12,9EQUITY RES. 45,76 ­1,23ESTEE LAUDER 59,94 +0,35 21,72EXELON 41,24 +0,81 10,85EXXON M(*) 63,1 +0,8 10,92FAM.DOLLAR 39,4 ­0,53 15,15FED INVB 22,15 ­1,34 13,18FEDEX 78,7 +0,76 15,74FIDEL.N. 27,48 ­1,12 14,02FIRSTENERGY 38,47 ­0,18 10,69FLOWSER. 94,61 +0,79 13,42FLUOR NEW 46,47 +0,63 15,86FMC 62,44 ­1,64 13,29FMC TECH 55,15 +0,69 19,22FORD MOTOR 11,46 ­0,17 8,3FOREST LAB 27,3 7,58FORMOSA CH 47, ­0,53 20,89FORT. BRANDS 45,15 +0,02 15,57FR.MCMORAN 65,9 +0,14 8,24FRONT COM. 7,83 ­1,39 13,27FST HORIZON 11,99 +0,76G.ELECTRIC (*) 15,95 +0,25 14,5G.MILLS 38,54 ­1, 15,35GAMESTOP 19,21 ­0,78 7,3GANNETT CO 16,65 +1,46 7,27GAP 21,24 +0,09 11,54GENESIS INS 28,87 ­0,1 14,58GENUINE PARTS 41,68 +0,27 15,44GENWTH F. 15,28 +2,34 12,84GHL IM. 14,73 10,91GOLD.SACHS 138,18 +0,69 7,16GOODRICH 71,17 +0,81 16,29GOODYEAR 11,99 +0,42 47,96H J HEINZ CO 46,25 ­0,75 15,16H&R.BLOCK 15,8 ­0,82 9,94H. DAVIDSON 26,81 ­1,58 22,53H.CARE R. 43,33 ­2,41 29,68HALLIBURTON 26,98 +2,24 19,HARMAN INT. 34,2 +0,38 33,2HARRIS 48,49 +0,41 11,HARTFORD FIN 25,12 +0,72 8,54HASBRO 42,88 +0,02 16,43HCP 32,72 ­4,75 31,77HELMER & P. 42,51 ­0,35 17,86HERSHEY F. 50,22 ­0,44 20,01HESS 56,18 +2,72 11,98HEWLETT P(*) 47,98 ­0,54 10,69HODGE 20,06 ­3,33 11,46HOME DEP(*) 31,94 +0,09 16,46HONEYWELL 42,92 +0,63 17,45HORMEL F. 42,15 ­1,1 15,HOSPIRA 56,39 +0,37 16,49HOST H&R 15,51 +0,71HUMANA 49,25 ­0,48 8,49IBM (*) 130,15 ­0,63 11,57ILL.TOOLS W. 45,26 ­1,63 14,94INT. FLAVORS 46,47 ­0,09 14,48INT.ENERGY 46,76 ­0,34 15,13INTER.LEX. 122,17 ­0,13 21,89INTERN. PAPER 25,73 +0,82 14,7INTERPUBLIC 8,32 +0,6 23,11INTL GAME 18,35 ­0,92 20,85INVESCO. 19,21 +0,37 16,01IRON MOUNT. 24,34 ­0,53 21,54ITT CORP 48,53 +0,77 11,55JABIL CIRC 13,96 +0,65 10,5JACOBS EN 41,62 +0,22 16,99JANUS CAP. 10,22 +0,2 14,39JC PENNEY CO 26,16 ­1,54 15,95JM SMUCK. 62,1 +0,89 14,18JOHNSON&J.(*) 59,18 12,23JP MORGAN(*) 39,18 +1,93 12,02JUN.NETW. 25,5 +0,83 21,07KELLOGG CO 54,47 ­0,6 15,22KEY 8,37 +0,72KIMBERLY­C 62,78 ­0,55 13,56KIMCO REAL. 15,17 +1,4 54,18KING PHARM 8,14 ­0,49 10,85KOHL S 52,7 ­0,13 14,05KRAFT FOODS (*) 30,01 +0,1 14,78L3 COM. 81,61 ­0,94 9,89LABORATORY 80,25 ­0,19 14,75LEGG MASON 32, ­0,59 19,88LEGGET PL. 22,51 ­0,31 18,45LENNAR 14,74 ­3,66 81,89LEUCAD.N. 21,61 ­0,51LEXMARK 38,26 ­0,1 9,33LIMITED 24,66 ­1,48 13,7LINCOLN NAT. 27,81 +0,33 7,95LOC.MARTIN 80,69 ­0,32 11,05LOEWS 33,9 +0,09 8,87LORILLARD 74,99 +0,51 11,77LSI LOGIC 5,27 ­0,38 9,94M&T BK 90,71 +1,53 19,14M.­MCLENNAN 23,14 ­0,26 13,94M.STANLEY 25,7 +1,5 8,24MACY 21,46 ­0,97 11,6MANULIFE GLOB 93,3 +0,21 14,86MAR&ILSLEY 7,88 +3,28MARATH. OIL 33,79 +1,2 10,69MARRIOTT 35,3 +0,17 33,94MASCO 12,32 +0,82 37,33MASSEY EN. 31,3 ­0,54 15,12MASTERC. 214,26 +0,12 15,66MC CORM VTG 40,54 ­0,56 16,15MCAFEE 32,92 +0,34 12,81MCDONALDS(*) 69,88 ­0,24 15,56MCGRAW­H. 30,1 +0,33 11,36MCKESSON 70,09 ­1,42 14,57MEAD J.NUT 54,39 +0,37 22,66MEADWETVACO 24,34 +0,7 17,64MEDCO H. 60,05 ­2,37 17,87MEDTRONIC 38,87 ­0,26 11,11MEMC EL. 11,76 +0,51 16,56MERCK (*) 35,67 ­0,53 10,55METLIFE 40,99 ­0,1 9,62METR.COM. 9,11 ­0,33 19,8MOLSON COORS 44,55 +0,45 13,18MONSANTO 50,39 +0,22 20,16MONST.WW 13,23 ­2,29MOODY'S 21,1 +1,34 11,41MOTOROLA 7,26 +0,97 18,15MURPHY OIL 55,7 +0,2 11,53NABORS IND 21,51 +1,13 21,51NAT.OIL 38,1 +1,17 10,3NEWELL RUB. 16,99 +1,01 11,56NEWMONT M 61,25 +2,63 17,01NIKE ­B­ 74,94 +0,5 17,43NISOURCE 15,54 13,51NOBLE EN. 65,98 ­0,18 19,35NORDSTROM 38,66 ­1,2 14,64NORFOLK SOUTH 59,09 +0,73 15,97NORTH.UTL. 26,87 ­0,45 14,07NORTHROP G 62,08 +0,94 10,35NRG ENERG. 23,64 +1,55 12,57NY TIMES 9,78 ­1,11 13,97NYSE EUR. 29,84 +1,29 12,97OCCID.PETROL 86,98 +0,42 14,77OFFICE DÉPOT 5,18 ­3,9OMNICOM 38,07 ­0,76 14,ONEOK 47, ­0,19 15,93OWEN IL. 30,22 ­0,59 9,13P. CASPART 114,76 +1,45 15,3P. R.LAUREN 80,45 ­0,49 16,94PACTIV 29,56 ­1,07 13,14PALL 37,25 ­0,56 18,17PEABOD.EN. 41,26 +1,55 13,35PEPCO H. 16,74 +1,09 18,6PEPSICO 64,08 ­0,64 15,4PERDIGAO 106,61 +0,03 23,59PERKINELMER 22,72 ­0,96 15,46PFIZER (*) 15,21 ­1,68 7,01PG&E 43,18 ­0,14 12,63PH.MORRIS 45,91 +0,68 12,08PIC INTERN. 42,94 +0,02 14,31PINNACLE W 37,63 +0,91 12,5PIONEER 71,65 +0,18 35,3PITNEY BOWES 23,23 +0,52 9,89PLUM CREEK 37,3 ­0,56 25,03PNC BK 62,78 +0,95 13,47PPG IND 66,66 +0,76 15,54PPL 26,06 +0,12 7,9PRAXAIR 81,17 +0,53 17,53PRINCIP.FIN. 26,35 ­0,19 9,25PROCTER G(*) 61,3 ­0,74 14,88PROGRESS EN 40,34 +0,3 13,36PROGRESSIVE 20,15 +0,4 13,43PROLOGIS SBI 11,54 +2,49

VALEUR COURS ECART PER 10

PRUDENT. FIN 59,05 +0,05 10,18PUBL ENT 33,62 ­0,06 10,78PUBLIC STOR. 93,82 ­0,02 42,65PULTEB 9,36 ­1,58QUANTA S. 22,85 ­0,78 24,05QUEST DIAG. 53,09 ­0,62 12,67QUESTAR 49,58 ­0,06 20,83QWEST COM 5,4 +0,19 14,59R.HALF INT 24,72 +0,86 60,29RADIOSHACK 22,06 ­0,23 12,26RANG.RES. 48,89 ­1,29 60,36RAYTHEON 53,25 +0,28 10,65RED HAT 31,92 ­0,65 43,14REGIONS FIN 7,15REP.SERV. 31,52 ­0,06 18,54RETNOLDS 52,76 +0,49 10,72ROCKW.COLLINS 58,57 +0,52 16,5ROCKWELL AUT 53,83 +0,02 18,37ROPER IND. 60,62 +0,33 19,81ROWAN COS 25,26 +2,35 10,06RYDER SYST 44,49 ­0,34 23,05SAFEWAY INC 20,83 ­3,79 12,04SAIC 17,99 ­0,55 13,04SALESFOR. 95,72 ­1,42 83,23SARA LEE 14,78 ­1,14 13,56SCANA 37,61 +0,29 12,54SCHLUMBERGER 60,53 ­1,35 21,02SCRIPPS N. 45,32 ­0,46 20,79SEALD AIR 21,52 +0,7 13,45SEMPRA EN 50,1 +0,26 13,84SIMON PRORET 89,41 +0,47 41,98SIST FINAN. 60,86 ­1,04 19,63SLM 11,92 ­0,75 7,36SMITH INTER 41,18 ­0,75 37,44SNAP­ON 43,77 +0,05 15,09SOUTH AIRLINES 12,26 ­0,89 17,77SOUTH.EN. 44,08 ­1,1 23,32SOUTHERN CO 34,11 +0,27 14,39SPECTRA EN. 21,69 +0,93 13,99SPRINT 4,59 ­1,08ST JUDE M 37,39 ­1,06 13,17STANLEY BL 55,99 +0,65 17,17STARWOOD 48,29 ­0,74 50,3STATE STREET 37,2 ­0,98 11,81STRYKER 51,82 ­0,42 15,8SUNOCO 35,01 +2,25 29,67SUNTRUST BKS 26,2 ­0,15SUPERVALU 12,86 ­2,87 7,14SYSCO 31,11 +0,29 15,95T.WARN.CAB 55,16 ­0,58 15,76TARGET 53,67 ­0,83 13,94TECO ENERGY 16,19 ­1,16 12,45TENET HEALTH 4,9 ­2,39 16,9TERADATA 33,98 +0,15 20,23TERADYNE 11,8 +0,34 7,15TESORO 12,3 +3,71TEXAS INST. 25,45 ­0,31 10,6TEXTRON 20,03 +0,4 40,06THE WEST UN 16,2 ­0,43 12,27THERMO EL. 53,66 +0,41 15,42TIFFANY & CO 44,44 +1,48 17,09TIME WAR 32,96 ­0,24 14,91TITANIUM M. 20, +0,35 51,28TJX COS 45,96 +0,13 13,64TORCHMARK 52,86 +0,38 8,58TOTAL SYS 14,85 +0,54 15,31TRAVELERS (*) 51,35 ­0,7 8,93TYSON FOODS 18,32 ­0,38 9,39UNION PACIFIC 76,37 +0,2 16,42UNUMPROVID 23,58 +0,94 8,57UPS B 62,5 +0,48 19,05US BANCORP 23,55 +2,12 14,72US STEEL 43,41 ­1,56 24,81UTD HEALTH 31,33 ­0,54 9,44UTD TECH.(*) 69,18 +0,9 14,88VALERO ENERG 17,99 +0,28 17,99VARIAN M. 53,38 +1,43 18,53VENTAS 49,54 ­0,82 34,4VERIZON (*) 29,13 +0,14 12,83VF 79,16 +0,71 13,19VIACOM (B) 35,61 ­0,25 12,63VISA CL A 77,04 ­1,53 19,86VORNADO T. 79,38 ­0,45 36,08VULCAN MAT 47,53 +0,44W.DISNEY (*) 35,15 +0,23 17,32WAL MART (*) 51,55 +0,27 12,79WALGREEN CO 30,09 +2,8 13,55WASH.POST 457,9 +0,14WASTE MAGT 33,53 ­0,53 15,97WATERS 71,71 ­0,14 18,29WATSON PH. 44,01 ­0,56 13,1WELLPOINT 55,22 +0,31 8,84WELLS FARGO 28,07 +0,5 14,18WEST.DIG 35,01 ­0,57 5,57WEYERHAEUSER 39,25 ­0,46WHIRLPOOL 101,36 ­0,49 11,56WILLIAMS CIE 21,42 +1,66 15,64WISCON.EN. 51,77 ­0,39 13,99WW GRAINGER 108,26 +0,41 17,75WYNDHAM 24,11 +0,08 14,35XCEL ENERGY 21,57 +0,51 13,48XEROX 9,43 ­0,32 10,84XL CAPITAL 17,99 +0,06 7,75XTO ENERGY 44,7 +0,88 22,13YUM BRANDS 42,49 ­0,21 17,2ZIMMER H. 55,09 +0,18 12,9NASDAQNasdaq Comp 2309,80 (+0,11) EN USD

ACTIV BL. 11,47 +0,97 15,5ADOBE SYST 33,52 +1,21 18,32ALTERA 25,96 ­0,04 12,98AMAZON.COM 125,83 ­0,05 43,39AMGEN 55,2 ­0,43 10,8APOLLO GP 48,39 ­0,39 9,56APPLE 274,12 +0,83 20,25APPLIED MAT 13,34 ­0,45 15,88AUT.DAT.P. 42,28 ­0,31 17,76AUTODESK 29,24 +2,56 24,37BAIDU.COM 74,09 +2,23 57,88BED BATH & B. 42,49 +1,89 15,85BIOGEN IDEC 49,86 +1,73 10,89BMC SOFT. 37,71 +0,45 13,05BROADCOM 35,41 ­0,25 14,28CA 20,11 ­0,35 10,87CELGENE 55,35 ­0,04 20,81CEPHALON 59,87 +1,39 8,95CERNER 80,62 ­0,69 28,09CH ROBINSON 59,06 ­0,47 26,6CHECK PT SF 31,49 ­0,35 13,57CINTAS 26,1 +0,42 15,82CISCO S.(*) 23,49 +1,39 14,77CITRIX SYST 46,09 +0,77 24,26COGNIZANT 53,57 ­0,2 25,27COMCAST 18,51 ­0,38 14,81COSTCO WH. 58,21 ­0,63 20,DELL 14,04 ­1,13 11,06DENTSPLY INT. 31,72 +0,47 16,44DIRECTV 37,43 ­0,95 15,86DISH NETW. 21,31 ­0,79 10,87EBAY 22,16 +0,27 13,43ELECT.ARTS 16,03 ­0,87 24,66EXPED. INT. 38,62 ­0,18 29,71EXPEDIA 20,97 +0,43 12,63EXPRESS SC 52,02 ­1,36 20,98FASTENAL 54,67 +0,87 31,97FIRST SOLAR 123,68 +0,19 17,42FISERV 48,88 +0,14 12,22FLEXTRONICS 6,72 +0,6 8,4FLIR SYST. 28,84 +0,7 18,85FOSTER WH. 25,47 +0,91 11,37GARMIN 31,97 ­0,87 10,91GENZYME 52,88 +2,82 20,34GILEAD SC. 36,02 +0,14 10,01GOOGLE 500,03 ­0,01 17,95H.SCHEIN 56,42 +0,91 15,94HOLOGIC 14,98 ­0,07 12,69ILLUMINA 44,51 ­0,74 45,89INFOSYS 63,42 +0,38INTEL (*) 21,4 ­0,56 11,38INTUIT 37,56 ­0,45 18,23INTUIT.SURGICAL 349,9 +2,81 40,97J.B HUNT T 35, ­0,34 23,49JOY GLOBAL 55,64 +0,33 13,94KLA­TENCOR 30,8 +1,32 21,69LAM RES. 41,99 ­1,59 17,42LIBERT.MED 12,35 ­7,97 12,73LIFE TECH 51,59 +0,72 14,95LINEAR TECH 29,49 ­0,27 18,32LOGITECH 15,3 +0,26 16,11MARVELL T. 19,04 ­0,26 11,75MATTEL 22,5 ­0,66 12,5MAX.INT.P 18,1 ­1,15 18,47MICROCHIP T 29,7 13,75MICROSOFT (*) 26,44 +0,27 12,9MILLICOM 87,29 +1,03 15,02

VALEUR COURS ECART PER 10

MYLAN 18,63 +1,47 11,57NETAPP 41,22 ­1,34 21,36NEWS C. 14, ­1,06 14,43NII HLDG 37,9 ­1,92 21,53NVIDIA 12,3 +0,66 12,68O REILLY AUT 49,93 ­0,89 18,09ORACLE 23,2 +0,56 12,34PACCAR 43,65 +0,14 44,54PATTERSON CO 30,75 +0,89 15,85PAYCHEX 28,33 ­1,19 19,95PRICELINE.COM 193,09 ­1,11 17,88QIAGEN NV 20,55 ­1,39 28,15QUALCOMM 35,69 ­0,06 15,45RES.MOTION 61,03 ­1,42 11,16ROSS STORES 57,31 ­0,66 13,52SANDISK 49,02 ­1,37 13,21SEAGATE T. 15,35 ­1,16 4,39SEARS HOLD 75,85 ­2,39 29,17SIGMA­ALD. 53,21 ­0,32 17,11STAPLES 21,98 +0,23 16,53STARBUCKS 28,09 +0,39 22,84STERICYCLE 65,44 +0,55 26,93SYMANTEC 15,16 +0,8 10,17TEVA PH. 53,21 ­1,86URBAN OUTFIT 36,53 ­0,03 22,01VERISIGN 29,39 ­0,44 22,27VERTEX PH. 36,82 +2,99VIRGIN MEDIA 17,5WNR CHIL. 25,07 +2,92 7,37WYNN RES 85,03 ­0,61 64,91XILINX 26,8 +0,53 13,07YAHOO 15,54 ­0,39 22,52TORONTOS&P/TSX Comp 11963,83 (+0,15) EN CAD

AGNICO EAGLE 66,14 +1,07 34,99AGRIUM 53,17 ­1,35 11,98ARC ENERGY 21,98 +1,76 17,73BARRICK GOLD 47,01 +1,97 16,67BCE 31, ­2,33 11,4BIOVAIL 14,87 ­0,54 13,28BK MONTREAL 62,46 ­0,21 12,75BK NOVA SCOT 51,12 +0,23 12,84BOMBARDIER 5,07 13,7BROOKFIELD 24,76 ­1,9 24,51CAMECO 24,26 +0,83 19,72CDN IMPER.BK 74,75 ­0,33 11,79CDN NAT RAIL 63,66 ­0,86 16,54CDN NAT.RES. 37,96 +1,06 14,49CDN OIL SAN. 28,92 +0,49 19,28CDN PAC.RAIL 61,43 +0,18 16,97CDN TIRE 56,61 +1,27 12,25CENOVUS EN. 29,88 ­0,4 16,42ELDORADO GOLD 18,66 ­0,05 60,19ENBRIDGE 49,21 ­1,07 18,57ENCANA 35,24 ­1,04 25,17ENERPLUS RES. 23,92 ­0,12 42,71FORTIS 28,09 ­0,18 17,02FST QUANTUM 61,89 ­0,64 5,73G. WESTON 73,99 ­1,74 21,02GILDAN ACTIV 32,65 +0,25 20,28GOLDCORP 46,51 +0,78 39,75HUSKY ENERGY 26,71 ­0,93 13,36IAMGOLD 19,34 ­0,05 26,49IMPERIAL OIL 40,67 ­1,62 15,58INMET MNG 46,55 ­0,96 7,54KINROSS GOLD 19,11 +1,06 31,33LOBLAW 40,21 ­0,47 15,83MAGNA INTL 68,83 ­0,76 12,63MANULIFE FIN 16,54 ­0,6 8,99METRO 42,19 ­0,89 12,02NAT BK CAN. 58,72 ­0,32 9,52NEXEN 22,59 ­0,22 13,94PENN WEST 21,35 +0,09POTASH SASK 101,1 ­2,32 19,22POWER CAN. 27,35 +1,3 11,59R.I.M. 62,13 ­2,14 11,36ROGERS COM. 37,17 ­0,83 13,32ROYAL BK CDA 54,72 13,03SHAW COM 19,86 ­1,15 15,4SHOP DRUG 34,21 ­0,95 12,22SNC LAVALIN 45,94 +0,33 19,38SUN LIFE 30,21 ­1,05 11,03SUNCOR EN. 34,44 ­0,78 21,94TALISMAN EN 17,65 ­0,11 30,96TECK COM. 35,39 ­0,11 10,29TELUS 39,99 +0,63 12,82THOMSON 39,39 ­0,83 22,13TIM HORTONS 33,99 ­1,68 17,34TOR.­DOM. BK 73,24 +0,4 12,41TRANSALTA 21,28 ­0,56 19,TRANSCANADA 36,71 ­0,65 18,26YAMANA GOLD 11,22 +1,81 17,53YELLOW PAG. 6,35 +1,11 6,76SAO PAULOBovespa 64412,96 (­0,20) EN BRL

AMBEV 184,4 ­0,05BRADESCO 30,83 +1,58CPFL ENERG. 39,75 +0,3CYRELA BR. 21,01 +0,53ELETROBRAS ON 24,4 +0,2EMBRAER 9,79 ­0,91GAFISA 11,57 +0,17JBS 7,97 ­3,98LOJAS AMER. 13,15 ­1,87PETROBRAS 34,25 ­0,7REDECARD 28,6 ­1,38ROSSI RESID. 13,89 +0,29VALE RIO 47, ­0,95TOKYONikkei 225 9995,02 (­0,04) EN JPY

ASTELLAS PH 3015 +0,5 14,52CANON 3780 ­1,05 18,74DENTSU 2481 +1,22 22,35EAST JAP.RAIL. 5910 +0,68 14,94FUJI EL 279 +0,36 11,34FUJIFILM 2696 +0,04 17,46HITACHI 349 ­2,24 11,61HONDA MOT. 2690 ­1,68 12,05JAPAN STEEL 859 ­0,23 20,85JAPAN TOB. 300500 +0,17 19,95JFE HOLD 2881 ­1,44 8,19KANSAI POWER 2159 ­0,23 22,87KDDI 432500 +0,12 7,99KOMATSU 1703 19,35MITSUB.ELEC. 767 ­0,13 20,56MITSUB.EST. 1335 ­1,48 29,42MITSUB.LOG. 1083 +0,09 27,52MITSUB.MOT. 116 ­0,85 51,56MITSUB.UFJ 420 ­1,41 14,69MITSUBISHI 1907 ­0,68 7,55MITSUI & CO 1143 ­1,89 5,86

VALEUR COURS ECART PER 10

MIZUHO FIN 154 ­0,65 8,91NIP.STEEL 312 ­0,95 10,34NISSAN MOTOR 671 ­2,47 14,58NOMURA H. 535 ­1,47 19,4NTT 3675 +0,55 9,7NTT DOCOMO 135900 +0,15 11,28OLYMPUS 2302 ­1,07 25,87PIONEER 322 +0,94 11,75SEVEN & I 2159 +0,33 18,25SHIN­ETSU CH 4795 ­1,13 18,79SOFTBANK 2488 +2,68 16,22SOJITZ CORP 150 ­1,32 11,9SONY 2549 ­0,58 44,44SUM.MIT.F. 2650 ­1,67 11,09SUMITO. EL 1121 ­0,09 13,46SUMITO. HEAV 555 +2,78 18,11SUMITO. MET 215 ­1,38 14,94SUMITO. OSA 190SUMITO. REA 1624 ­1,04 14,51SUMITOMO 966 ­0,72 7,1T&D HLD 2029 ­0,69 20,94TAKARA HLDG 474 +0,85 20,88TAKASHIMAYA 777 +1,7 25,25TAKEDA PH. 3895 +0,26 13,51TERUMO CORP 4510 +1,12 20,08TOBU RAIL 494 +0,82 34,79TOKYO EL 5690 +0,53 17,4TOKYO EL. POW 2449 +0,7 32,2TOKYO MAR H. 2454 ­1,68 16,71TOSHIBA 483 ­0,82 24,87TOYOTA MOTOR 3240 ­1,67 21,39W.JAP.RAIL 326000 +0,15 20,36YAHOO JAPAN 35000 +1,89 22,03YAMAHA CORP 925 ­0,11 32,86YAMATO H. 1275 +1,51 16,78YOK.RUBBER 449 +1,13 13,68SHANGHAIShanghai Composite 2513,22 (­1,84) ENCNY

BANK CHINA 3,5 ­1,69BANK COM 6,38CHINA LIFE 23,99 +0,21CITIC 20,02 ­0,2CN PING AN 44,91 ­0,29ICBC 4,18 ­1,18MERCH. BK 12,87 +0,23PETROCHINA 10,58 ­0,94SHENERGY 8,31 ­1,89 9,65SINGAPOURStrait Times 2833,40 (­0,37) EN SGD

CAPITALAND 3,7 ­0,8 25,08DBS 13,58 ­1,02 13,13HK LAND H. 4,84 ­4,35 14,24JARDINE MATH 36,18 ­0,88 11,38KEPPEL 8,74 ­0,68 4,69MOBILEONE 2,11 ­0,47 1,13OC BANK 8,49 ­0,47 12,SING. AIRLINES 14,26 ­2,33 46,57SING. EXCH. 7,59 ­0,65 24,25SING. PETROL. 6,22 19,87SING.TELEC 3,1 +1,31 19,75SINGAG. AIRL 14,26 ­2,33 13,39UTD OV.LAND 3,75 ­0,27 2,4UTD OVER.BK 19,58 ­0,1 12,52HONG­KONGHang Seng 20286,71 (+0,74) EN HKD

ALUM..CHINA 6,23 ­0,8 16,82BK OF CHINA 3,95 +0,77 9,1BK OF COM. 8,36 +1,09 9,9CH.UNICOM 9,61 ­1,84 31,89CHINA CONST. 6,4 +1,27 9,96CHINA LIF.I 35, +0,43 23,98CHINA MOBILE 77,7 +0,65 11,67CHINA RES 28,65 ­1,21 27,86H.SENG BK 104,3 13,81HK EXCHANGE 122,3 +1,33 25,32HK.&CH GAS 18,9 +1,83 28,21HSBC HOLD 74,85 +1,08 1,61HUTCHINSON 47,6 ­0,31 13,6ICBC H 5,8 +1,04 10,91NEW W.DEV. 12,64 ­0,79 7,66PETROCHINA 8,82 +0,11 10,24PING AN.INS 62,7 26,77SWIRE PACIFIC 85,55 ­0,52 14,05SEOULKospi 1711,95 (+0,24) EN KRW

HYUNDAI MOT. 144500 ­0,34KOREA ELEC. 32800 +0,31LG CORP 68400 +1,48POSCO 465000 ­1,38SAMS. ELEC 822000 +0,61SYDNEYS&P/ASX 200 4551,89 (+0,54) EN AUD

AUS & NZ BK 23,14 +0,83 12,47BHP BIL 39,13 +0,8 15,BRAMBLES 5,89 ­5,15 17,57FOSTER'S GP 5,81 +0,34 16,53NAT AUS.BK 25,12 +1,29 11,81QBE INS 18,66 ­0,11 10,72RIO TINTO 70,85 +1,11 9,36TELSTRA 3,23 +2,21 10,33WESTPAC BKG 23,56 +1,29 11,96BOMBAYBSE Sensex 17570,82 (­0,26) EN INR

ICICI BK 867 ­1,91INFOSYS 2782 +0,52 23,18RELIANCE IND. 1055 ­1,5 8,79ST.BK INDIA 2373 +1,17 19,77TATA POWER 1269 +0,49 10,57JOHANNESBOURGFTSE/Top 40 24754,90 (­0,23) EN ZAR

ABSA GROUP 124,99 ­1,96ANGLO AMER. 26,45 ­1,03 8,91ANGLO PLATIN. 803,5 ­0,79ANGLOGOLD 340,94 +1,17GOLD FIELDS 105,34 ­1,18HARMONY GOLD 78,7 +2,22IMPALA PLAT. 192,16 ­2,95REMGRO 97,92 +0,39RICHEMONT 28,1 +0,36RMB HOLD. 32,74 ­0,63SANLAM 23,8 ­0,88SAPPI LTD 30,4 ­0,39SASOL 287,47 ­0,87STAND.BANK 106,46 +1,39STEINHOFF 19,1 ­0,47TELKOM 36,98 ­0,59TIGER BRANDS 177,5 +0,71

OBLIGATIONS CONVERTIBLESISIN VALEUR CLÔTURE PARITÉ TAC BT FIN CONV

FR0000181174 A NOVO 1% 01OC 0,26 P.1 25,17 30/09/12FR0010771766 AIFRA 4.97% OCE 1,00 P.1 1,17 23/03/15FR0010185975 AIRFRANOCEA0420 1,03 P.1 3,26 23/03/20FR0000189201 AL­LUC4.75%03OC 16,51 1,00 P.1 5,1 23/12/10FR0010798371 ALCATOE5%01JAN15 1,00 P.1 6,68 18/12/14FR0010823476 ALTRAN JAN 15 1,00 P.1 4,71 22/12/14FR0010833053 ATARIORAX% 15 26,39 P.1 1,47 01/04/15FR0010816280 ATOS OCEANE 0116 1,00 P.1 1,16 23/12/15FR0010382408 AUBAYOCEANE2012 1,00 P.1 5,21 22/12/11FR0010805358 AUSY FRN20OCT14 ­0,19FR0010844746 AVANQUEST OCA 1,00 P.1 7,6 04/02/15FR0000492076 AXA 2.5% 99 213, 4,15 P.1 4,46 26/01/07FR0000180994 AXA 3.75% 00 230,5 4,41 P.1 5,15 01/01/17FR0000181034 BULL 2.25% 00 1,00 P.10 7,83 01/01/33FR0010748905 CAP GEM 3.5%14 1,00 P.1 ­3,04 23/12/13FR0010209387 CAPGEMIN2.5%01 1,00 P.1 ­1,15 22/12/11FR0010870931 CHARGOCA 01/01/16 105, 27,00 P.1 ­10,74 22/12/15FR0010130732 CLUB MED 3%02OC 49,61 1,09 P.1 5,63 01/11/10FR0000180549 COFIDUR 3% 98 1,00 P.1 24,81 31/12/24FR0010457010 EGPORA1T3EUR 26,02 P.1 ­40,55 28/07/10FR0010457044 EGPORA1T3GBP 26,02 P.1 ­51,79 28/07/10FR0000189276 ESSILOR 1.5% 03OC 1,00 P.2 ­46,64 23/06/10FR0010170969 EUROMEDIS 0510 1,50 P.1 60,44 20/12/12FR0010827055 FAUR. OCE 4.50% 1,00 P.1 3,43 22/12/14FR0010632844 FONC IENA OC 37,45 1,04 P.1 8,5 20/12/13FR0010527820 FONC. ATLAS 1,00 P.1 7,73FR0010797936 G.DEGREN.11/12 2,00 P.1 3,42 17/11/12FR0010881573 GECINA 2.125% 16 1,06 P.1 3,49 04/12/15FR0010350280 ILIAD OCEANE0112 1,00 P.1 4,09 22/12/11FR0000094674 IMMOB HOT.5%94 1,00 P.1 114,66 01/01/09FR0010032839 INFOG.4% 09OC 2,65 P.100 21,28 01/04/20FR0000181042 INFOGR 1.5%00OC 32,2 27,27 P.100 24,23 01/07/11FR0000181059 LVL M.2.5%00OC 1,00 P.1 11,25 01/09/10FR0010775098 MAUPR 7.125% 16,5 1,02 P.1 7,22 22/07/14FR0010449264 MICHELIN OCE0CP17 1,00 P.1 4,15 01/01/17FR0010814061 NEOOCE3.75%2 1,00 P.1 3,93 22/01/15FR0010354670 NEXANS OC 0113 1,02 P.1 4,39 01/01/13FR0010771444 NEXANSOCE4%1JAN 1,00 P.1 2,57 22/12/15FR0010333302 ORCO CV 1% 2013 23,7 104,21 15/05/13FR0010829762 OXYOCE6%29DEC14 1,00 P.1 9,35 18/12/14FR0010773226 PEUGEOT OCE 16 1,00 P.1 1,43 20/12/15FR0000180127 PUBLICIS 1%02 1,00 P.1 4,95 09/01/18FR0000187783 PUBLICIS OBC 283,9 18,00 P.1 ­44,56FR0010771899 PUBOE3.125%30JUL 1,00 P.1 ­3,81 21/07/14FR0010518894 QUANTEL OC 1,01 P.1 18,13 21/12/12FR0010464487 RHODIA OC 14 45, 1,02 P.1 6,12 21/12/13FR0010820209 SCBSMOC9%1JUL16 1,00 P.1 3,65 22/06/16FR0010796417 SOIOE 6.25% 14 10,3 1,00 P.1 3,12 28/08/14FR0010385815 SOLVINOCEAN12 10, 1,00 P.1 17,82 20/12/11FR0010736660 ST DUP.10%14 1000,00 P.1 3,86 20/03/14FR0010544734 STERIA OSICE 37,9 1,03 P.1 8,48 31/12/12FR0010532739 THEOLIA 2% 2014 12,8 1,00 P.1 20,54 23/12/11FR0010007468 VALEO2.375%11 1,01 P.1 4,14 22/12/10FR0010526384 VIAL OCEA 2.5%14 1,00 P.1 45,83 23/12/13FR0010627109 VILMORIN OCEA0715 1,08 P.1 4,46 20/06/15

TITRES PARTICIPATIFSISIN VALEUR CLÔTURE + HT AN + BAS AN C GLO

FR0000047839 B.P.C. 85 132, 132, 4,95FR0000047664 BNP PARIBAS 84 135, 102,25 5,62FR0000140063 BNP PARIBAS 84 145, 155, 118,15 5,62FR0000047797 BQUE DE BR.85 371,39 295,01 22,87FR0000047680 C.C.C.C 86 144, 135,1 8,92FR0000047805 C.I.C. 85 145, 155, 143, 4,28FR0000140071 CRÉDIT LYONNAIS 131,7 143,35 117,35 5,65FR0000047821 D.I.A.C 85 170, 146,55 9,91FR0000047748 G.D.F. TR (A) 824, 857, 814,99 40,21FR0000047789 LYON.DE BQUE85 143, 133, 8,69FR0000047722 NATIXIS BQE. 85 575, 514, 28,45FR0000140014 RENAULT 302,55 329,2 290, 20,22FR0000140030 SAINT GOBAIN 152, 160, 126, 8,58FR0000047607 SAINT­GOBAIN 83 143,55 131,5 8,58FR0000047656 SANOFI AV 87 478, 436, 23,35FR0000140022 SANOFI AV. 83 490, 425,1 23,35FR0000140048 THOMSON 148,9 128, 8,69

PAYS TAUX DE RÉFÉRENCE TAUX EN %

BCE TAUX PRÊT MARGINAL 1.75 %TAUX REFI 1.00 %TAUX DEPOT 0.25 %

ROYAUME UNI TAUX JOUR LE JOUR 0.55 %TAUX DE BASE 0.50 %

USA TAUX JOUR LE JOUR 0.30 %FONDS FEDERAUX 0.25 %TAUX D'ESCOMPTE 0.75 %30 ANS 3.98 %

JAPON GENSAKI 0.12 %TAUX JOUR LE JOUR 0.12 %TAUX D'ESCOMPTE 0.30 %TAUX DE BASE 1.63 %10 ANS 1.22 %

CANADA TAUX JOUR LE JOUR 0.59 %TAUX DE BASE 6.00 %

TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES

COURS À TERME DE L'EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES

COURS DE CHANGES CROISÉS PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS

MARCHÉ OBLIGATAIRE

TAUXETCHANGES

INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLES

BTAN TAUX PRIX COUPON3.000 01/10 0,62 100,44 2,4412.500 07/10 0,63 101,27 0,7951.250 07/10 1,03 101,65 0,3533.750 09/10 0,75 102,54 0,5553.000 01/11 0,94 102,42 2,4413.500 07/11 1,24 103,73 1,1121.500 09/11 1,34 100,29 0,2223.750 01/12 1,51 104,78 3,0514.500 07/12 1,77 107,08 1,433.750 01/13 1,78 98,68 0,533

BTF TAUX07/01/10 0,3714/01/10 0,3721/01/10 0,3728/01/10 0,3804/02/10 0,411/02/10 0,3625/02/10 0,4111/03/10 0,4225/03/10 0,4508/04/10 0,46

TAUX REF. BONS DU TRÉSOR

SÉANCE DU 18­06­2010Eurotop 300: 1044,52 (+0,26 %).DJ Stoxx: 255,50 (+0,24 %).

DJ E.Stoxx: 261,89 (+0,48 %).: ( %).

SOURCE BANQUE DE FRANCESOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)Cours guichet par 100 pour le Yen

SOURCE FININFO SOURCE CDC IXIS

SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)

SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

LU0300834669 ALKENFDSMCAPEUR 74,26 18/06

LU0235308482 ALKENFUND­EUROP.OPP. 110,46 18/06

LU0204990104 OYSTERABSRET ITALYEUR 156,98 16/06

LU0095343421 OYSTERDIVERSIFEUR LX 227,39 16/06

LU0335770441 OYSTEREMMKTDYNEUR2 104,29 16/06

LU0335770367 OYSTEREMMKTDYNUSD2 108,4 16/06

LU0069165628 OYSTEREUROLIQUIDITY LX 150,29 16/06

LU0167814440 OYSTEREUROPDYNEUR 174,48 16/06

LU0167813129 OYSTEREUROPEANCORPBD 197,04 16/06

LU0095343264 OYSTEREUROPEANFIX INC LX 193,51 16/06

LU0096450555 OYSTEREUROPEANOPPEUR LX 271,07 16/06

LU0178554332 OYSTEREURSMCAPEUR 237,15 16/06

LU0303830102 OYSTERGLOBWAR.EUR 84,29 16/06

LU0418546858 OYSTERGLOB.CONV.EUR 181,03 16/06

LU0069164738 OYSTERITALIANOPPEUR LX 27,43 16/06

LU0096450399 OYSTERITALIANVALEUR LX 192,5 16/06

LU0204988207 OYSTERJAPOPPEUR 130,58 16/06

LU0204987902 OYSTERJAPOPPJPY 12512, 16/06

LU0107981325 OYSTERONCOLOGYEUR LX 85,77 16/06

LU0096450472 OYSTERONCOLOGYUSD LX 133,74 16/06

LU0204989353 OYSTERRESPDEVEUR 128,96 16/06

LU0069165115 OYSTERUSDOLLARBONDS LX 302,52 16/06

LU0303829864 OYSTERUSDYNAMICEUR 94,24 16/06

LU0303829781 OYSTERUSDYNAMICUSD 96,76 16/06

LU0362174053 OYSTERUSVALUEEUR 128,97 16/06

LU0362173675 OYSTERUSVALUEUSD 127,95 16/06

LU0107988841 OYSTERWORLDOPPEUR LX 135,25 16/06

LU0069163508 OYSTERWORLDOPPUSD LX 277,27 16/06

FR0007450002 CGNVASIE l 425,14 17/06

FR0000284689 COMGESTMONDE DI 823,73 17/06

FR0000292278 MAGELLANC AI 1597,66 17/06 19,37 12/03/96

FR0000295230 RENAISSANCEEUROPE AI 66,44 17/06 1,05 15/11/95

Société de Gestionde Portefeuille

des groupesMAAF Assurances et GMF

RETROUVEZLES VALEURS LIQUIDATIVES

DE NOS SICAV ET FCPsur covea-finance.fr

FR0000985368 ACTIEUROPEC l 151,01 17/06

FR0000425027 ACTIEUROPED l 136,24 17/06 2,07 26/02/10

FR0000980468 ACTIFRANCEC l 460,62 17/06

FR0000425175 ACTIFRANCED l 388,65 17/06 10,18 26/04/10

FR0007012869 ACTI INVEST l 24,46 17/06

FR0007493242 ACTIMONDE l 302,62 17/06

FR0000934937 ACTIONSAMERICAINES 20,95 17/06

FR0000289415 ACTIONSEUROPÉENNESC AE 39,86 17/06

FR0000289423 ACTIONSEUROPÉENNESD AI 35,98 17/06 0,63 26/04/10

FR0000289381 ACTIONSFRANÇAISESC DI 32,19 17/06

FR0000298168 ACTIONSFRANÇAISESD DI 28,74 17/06 0,68 26/04/10

FR0000289431 ACTIONSJAPONAISES AI 19,29 17/06

FR0010535625 ACTIONSSOLIDAIRES l 87,83 17/06

FR0007483474 ACTIPERFORMANCE l 79,49 17/06

FR0007022157 CROISSANCEC l 31,4 17/06

FR0007024021 CROISSANCED l 26,78 17/06 0,45 26/04/10

FR0010689794 ESPACE ISR l 130,9 17/06

FR0000002164 HORIZONDURABLE 30,39 17/06

FR0007497789 INVESTISSEMENT l 3400,36 17/06 60,92 06/05/08

FR0000931446 MOYENTERME 237,15 17/06

FR0007012851 MULTIEUROPE l 193,5 17/06

FR0010261909 MULTIFRANCE l 179,23 17/06

FR0007023296 MULTIMONDE l 191,3 17/06

FR0000978728 OBLICONVERTIBLES l 234,52 17/06

FR0007464003 OBLITRIMESTRIEL l 174,51 17/06 1,89 12/05/10

FR0000978736 OBLIGATIONSCONVERTIBLESl 16355,81 17/06 318,54 06/05/08

FR0000289472 OBLIGATIONSC OE 99,31 17/06

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

FR0000289480 OBLIGATIONSD OE 58,11 17/06 1,86 26/04/10

FR0007496666 PREMIÈRE lOE 330,39 17/06

FR0007050240 PROFILAUDACEC l 22,75 17/06

FR0007052105 PROFILAUDACED l 22,75 17/06

FR0007019039 PROFILDYNAMIQUE l 93,47 17/06

FR0007019047 PROFILEQUILIBRE l 102,18 17/06

FR0007019021 PROFILPRUDENT l 95,97 17/06

FR0000931412 SÉCURITÉC ME 219,94 17/06

FR0000931420 SÉCURITÉD 155,49 17/06 2,16 26/04/10

www.ca-sicavetfcp.frInformations et souscriptions

auprès des Caisses Régionalesde Crédit Agricole

FR0010165944 AMUNDIACTIONSRESTRUCT l 274,23 17/06

FR0010156604 AMUNDIOBLIG INTER l 160,89 16/06

FR0010666222 AMUNDIPEACOURTTERME l 4061,46 17/06

FR0010599373 AMUNDISELECTEURO l 84,08 17/06

FR0000289902 AMUNDISELECTEUROPE 83,63 17/06 2,19 14/12/09

FR0000944696 AMUNDISELECTFRANCE 385,41 17/06

FR0010713586 ATOUTCLAIRHORIZON l 14,19 16/06

FR0010334037 ATOUTHORIZONDUO 9,01 17/06

FR0010251736 ATOUTMODERACTIONS l 115,7 17/06

FR0010666214 ATOUTPEACOURTTERME l 101,33 17/06

FR0007481536 ATOUTPULSACTIONS l 31,38 17/06

FR0000287815 ATOUTQUANTEUROLAND AE 79,74 17/06 1,72 08/04/10

FR0000991424 ATOUTVALEURSDURABLES l 122,08 17/06 10,04 16/02/10

FR0010036962 ATOUTVERTHORIZON l 15,08 17/06

FR0010249888 ATOUTVIVACTIONS l 85,13 17/06

FR0010700393 CACIBLACTIONS60­100 l 128,47 17/06

FR0010697466 CAFLEXIBLEMULTI­CLASSES l 106,6 17/06

FR0000983629 CAMASTERACTIONS l 39,54 16/06

FR0000983637 CAMASTEROBLIGATIONS l 46,02 16/06

FR0000973810 CAMASTERPEA l 11,94 16/06 0,1 05/09/05

FR0000983744 CAMONEJ l 14511,79 21/06

FR0010699678 CAPROTECTIONCLIQUET l 102,98 17/06

FR0007014121 PACTESOLILOGEMENT l 74,4 15/06 3,33 17/11/09

FR0007420153 PACTEVERTTIERSMONDE l 78,97 15/06 3,37 17/11/09

EuKBL European Private Bankersopean Private Bankers22, boulevard Malesherbes - 75008 Paris

Contact : Michel ChoukrounTél. : +33 (0)1 42 89 00 00 - Fax : +33 (0)1 42 89 62 29

LU0051497468 KBCEQ.LN.AMERICUSD 826,69 16/06

LU0209510956 KBCEQ.LN.AMERICEUR 556,44 16/06

LU0048669088 KBCEQUITYLEUROPE 504,61 17/06

LU0051497039 KBCEQUITYLJAPAN 16034, 17/06

LU0477234263 KBLEPBBONDGOVERN.EUR 519,78 17/06

LU0477232648 KBLEPBBONDGOVERN.USD 513,68 17/06

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Tél. : 3938(0,34 €/min)

www.sicavetfcp.lcl.fr

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FR0010762963 STATÉGIELCL50 l 103,2 17/06

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

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LU0309769247 ÖKOWORLDÖKOVIS.EU.EUR 29,31 18/06

OPTIGESTIONwww.optigestion.com

17, avenue Hoche 75008 Paris01.40.75.87.00

FR0010106450 OPTILIADIVERSIFIÉE DI 131,76 17/06

FR0010236760 OPTILIAPYTHAGOREC 88,74 17/06

PICTET FUNDS Pictet & Cie (Europe)34, avenue de Messine 75008 Paris

Tél. : +33 1 56 88 71 29 www.pictetfunds.com

LU0155303323 P­AEXJP­PUSD 156,24 18/06

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LU0104884860 P­WATER­PEUR 138,89 18/06

LA BANQUE POSTALE ASSET MANAGEMENT3639 (0,34 e/mn)

www.labanquepostale-am.fr

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FR0010241919 VIVACCIOACTIONS l 82,4 17/06 0,86 10/06/10

151, boulevard Haussmann, 75008 ParisTél. : +33 (0)1 79 97 97 97 www.lutetiacapital.com

FR0010816819 LUTETIAPATRIMOINE l DI 102,11 11/06

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CLAS

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DATEDE LAVAL.

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Groupe

LCF Rothschild

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FR0010193227 ST­HONORÉVIESANTÉ l 368,5 17/06

www.rouvierassocies.comT. +33 (0)1.53.77.60.80

contact rouvierassocies.com@

FR0000401374 ROUVIERVALEURS l 84,61 17/06

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CLAS

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DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

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BANQUE ROBECO - Gestion Privée21, boulevard de la Madeleine - 75001 Paris

Tél. : 01.55.35.45.00 – Fax : 01.55.35.45.01 Internet : www.banque-robeco.fr

LU0084617165 ASIAPACIFICEQUITIESD 79,66 18/06

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LU0158903558 AKTIENDEUTSCHLANDELM 129,33 18/06

LU0140872143 WALLBERGA.VALUE INSID 59,7 18/06

ISIN VALEUR D COURS T ACT CC

FR0000570749 OAT 0% 250412 PPMT 98,9 1,5FR0000188336 OAT 0% 250412 PPMT 96,55 1,93FR0000188997 OAT 0% 250413 PPMT 95,8 1,52FR0010061267 OAT 0% 250414 PPMT 95,25 2,66FR0010163550 OAT 0% 250415 PPMT 88,5 2,56FR0000189169 OAT 0% 250419 PPMT 76,61 3,06FR0010193003 OAT 0% 250421 PPMT 67, 3,76FR0000571077 OAT 0% 250423 PPMT 65, 3,41FR0000571200 OAT 0% 250429 PPMT 44,42 4,4FR0010070078 OAT 0% 250435 PPMT 32,7 4,6FR0010288373 OAT 0%250416 PPMT 87, 2,41FR0010371427 OAT 0%251038 PPMT 30,6 4,27FR0010135525 OAT 1.6% 04­15 INDX 104,91 2,13 1,460FR0010094375 OAT 1.60% 04­11 INDX102,6 0,81 1,460FR0010050559 OAT 2.25% 04­20 INDX108,61 2,85 2,053FR0000188955 OAT 2.5% 03­13 INDX 108,67 1,29 2,281FR0010216481 OAT 3% 05­15 104,16 2,19 1,981FR0000188799 OAT 3.15% 02­32 INDX131,97 2,96 2,874FR0000186413 OAT 3.40% 99­29 INDX135,03 2,91 3,102FR0010163543 OAT 3.5% 05­15 106,8 1,88 0,566FR0010192997 OAT 3.75% 05­21 104,76 3,15 0,606FR0010011130 OAT 4% 03­10/13 108,7 1,13 2,641FR0000188989 OAT 4% 03­13 108,07 1, 0,647FR0010112052 OAT 4% 04­10/14 109,08 1,74 2,641FR0010061242 OAT 4% 04­14 109,05 1,47 0,647FR0010171975 OAT 4% 05­55 104,89 3,75 0,647FR0010371401 OAT 4%06­38 104,35 3,75 2,641FR0010870956 OAT 4.00% 25/04/60 105,13 3,76 0,647FR0000189151 OAT 4.25% 03­19 110,18 2,91 0,687FR0010517417 OAT 4.25% 0717 110,45 2,7 2,806FR0010670737 OAT 4.25%25OCT18 110,29 2,86 2,806FR0000188690 OAT 4.75% 02­12 108,83 0,9 3,136FR0010070060 OAT 4.75% 04­35 116,14 3,74 0,768FR0000187874 OAT 5% 01­11 105,93 0,71 3,301FR0000187361 OAT 5% 01­16 114,94 2,46 3,301FR0000188328 OAT 5% 02­12 107,8 0,51 0,808FR0000187023 OAT 5.5% 00­10/10 101,73 ­1,38 3,632FR0000571218 OAT 5.50% 98­29 124,69 3,66 0,889FR0000187635 OAT 5.75% 01­32 130,84 3,68 3,797FR0000571150 OAT 6% 94­25 129,3 3,5 3,962FR0000570731 OAT 6.50% 96­11 105,04 0,46 1,051FR0000571085 OAT 8.50% 92­23 153,69 3,3 1,374FR0010235176 OAT1% 05­17 INDX 101,96 2,28 0,912FR0010585901 OAT2.10%08­23 INDX 109,65 2,89 1,916FR0010288357 OAT3.25%06­16 105,08 2,24 0,525FR0010854182 OAT3.50%25AVRIL20 103,12 3,09 0,566FR0010415331 OAT3.75%07­17 107,43 2,56 0,606FR0010776161 OAT3.75%09­19 105,75 3,06 2,476FR0010604983 OAT4%08­18 108,6 2,66 0,647FR0010466938 OAT4.25%07­23 108,9 3,38 2,806FR0010773192 OAT4.5%25AVR41 113,05 3,76 0,727FR0000188013 OATE 3% 01­12 INDX 107,9 0,87 2,737FR0010447367 OATE1.80%07­40 IND 108,08 2,98 1,642FR0010899765 OATEI1.10%25JUL22 2,86 1,004FR0010850032 OATI1.30%25JUL19 102,62 2,59 1,186

OAT (AUX PARTICULIERS)

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. ­ Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme l indique la cotation d’un FCP. ­Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créanceslibellés en EUROS (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP).** : en euros ou dans la devise indiquée dans lacolonne « DÉSIGNATION DES VALEURS ».

PARISOR (euros CPROR/*cours hebdo)

18/06 17/06 COURS POIDS PRIMELingot 32390 1000 32 37010 Florins 198 6,05 1945 Dollars* 300 7,52 28010 Dollars 619,5 15,04 02720 Dollars 1280 30,09 0315 Roubles* 140 3,87 01250 Pesos 1206 37,5 -001Latine 200 5,81 006Napoleon 200 5,81 0061/2 napoleon* 100 2,9 006Souverain eli i* 248 7,32 005Souverain 240,1 7,32 0011/2 Souverain* 128,5 3,66 008Suisse 195 5,81 004Tunisienne* 195 5,81 004Mark* 235 7,16 001Krugerrand 1175 31,1 0171/2 Krugerrand* 15,55 1/4 Krugerrand* 7,78 1/10 Kugerrand* 3,11

ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP) 478 435,79

PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)Fix1 12 399 10 152Fix2 12 579 10 137

PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)Fix1 40 749 40 774Fix2 41 013 40 971

LONDRES

(en dollars) 18/06 17/06

ANTIMOINE 99,65% (par tonne) 8150 8150

BISMUTH 99,99% (par lb) 8,75 8,75

CADMIUM 99,95% (par lb) 1,95 1,95

COBALT (CATHODES) 99,80% (par lb) 20 20

EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg) 8 8

FERRO MANGANESE (HC) (par tonne) 1400 1400

FERRO MOLYBDENE (par kg) 37 37

GERMANIUM (par kg) 950 950

SELENIUM 99,50% (par lb) 37,5 37,5

SILICIUM (par tonne) 2475 2475

ECHEANCE 18/06 Var.CACAO SEPT. 10 2957 0.1CAFE JUIL. 10 1,6 2.49COTON JUIL. 10 0,82 1.21SUCRE JUIL. 10 0,16 -1.33

MATIÈRES PREMIÈRES

MÉTAUX PRÉCIEUX MÉTAUX NON FERREUX MÉTAUX STRATÉGIQUES PRODUITS PÉTROLIERS SUCRE LAINE OLÉAGINEUX

LONDON BULLION MARKET 18/06 17/06

ARGENT (en cents par oz)Fixage 1 877 1 850

OR (en dollars par oz)Fix1-Fix2 1 244-1 235 1 235-1 235

PALLADIUM (en dollars par once troy) 488-493 481-486

PLATINE (en dollars par once troy) 1 588-1 593 1 575-1 580

NEW YORK

ARGENT (en cents par once) Settlement Settlement 18/06 17/06JUIN 10 1917,5 1876,7JUIL. 10 1916 1874AOUT 10 1918,5 1879,7SEPT. 10 1921 1878,5DÉC. 10 1927,5 1881

OR (en dollars par once) Settlement Settlement 18/06 17/06JUIN 10 1256,8 1247,5JUIL. 10 1256,2 1246AOUT 10 1257 1246,8OCT. 10 1259 1249,8DÉC. 10 1261 1251

PLATINE (en dollars par once) Settlement Settlement 18/06 17/06AOUT 10 1587 1533,9OCT. 10 1591,8 1534,6JANV. 11 1580,3 1539,3AVR. 11 1600,7 0JUIL. 11 1599,2 0

LONDON METAL EXCHANGE 18/06 17/06

ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)Cpt 1880-1880,5 1890-19003 mois 1875-1885 1900-1910Stocks 71560 71560

ALUMINIUM (en $ par tonne)Cpt 1950-1931 1950-1950,53 mois 1955,5-1956 1980-1980,5Stocks 4474175 4481200

CUIVRE (en $ par tonne)Cpt 6480-6315,5 6480-6480,53 mois 6335-6340 6509-6510Stocks 457425 460175

ETAIN (en $ par tonne)Cpt 17425-17450 17295-173003 mois 17450-17455 17300-17350Stocks 20305 20340

NICKEL (en $ par tonne)Cpt 19680-19305 19680-196853 mois 19375-19400 19730-19735Stocks 129798 131052

PLOMB (en $ par tonne)Cpt 1706-1706,5 1710-17153 mois 1730-1735 1735-1735,5Stocks 189800 190850

ZINC (en $ par tonne)Cpt 1703-1703,5 1726,5-1727,53 mois 1734-1734,5 1760-1765Stocks 618025 617175

HUILE DE PALME A KUALA LUMPUR (en riggints par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2470 2477 1018AOUT 10 2430 2435 2349SEPT. 10 2400 2398 6616

COLZA A PARIS ( en euros par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06AOUT 10 324,5 328,75 1909NOV. 10 327,25 333 3091FÉV. 11 330 336,25 559

GRAINE DE SOJA A CHICAGO (en cts par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 960,25 961 42695AOUT 10 950 951 14727SEPT. 10 937,5 937,75 4404

HUILE DE SOJA A CHICAGO (en cents par livre) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 37,9 37,92 35330AOUT 10 38,07 38,11 16593SEPT. 10 38,35 38,3 4058

TOURTEAUX DE SOJA A CHICAGO (en $ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 289,5 289,4 14802AOUT 10 281,3 281,6 7748SEPT. 10 273,8 274,4 2671

LONDRES (en dollars par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06AOUT 10 509,5 520,3 5306OCT. 10 454,4 463,4 4652DÉC. 10 436,6 445,8 857MARS 11 440,9 452,3 771MAI 11 446,1 455,6 58

NEW YORK (en cents par lb) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 15,54 15,79 24643OCT. 10 15,35 15,6 52525MARS 11 16,07 16,35 10745MAI 11 16,09 16,32 1515JUIL. 11 16,08 16,35 1456

SYDNEY FINE WOOL (en cts australiens par kg) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 1034 1034 OCT. 10 1034 1034 DÉC. 10 1034 1034 FÉV. 11 1034 1034

BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS (en euros par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 132 132 NOV. 10 141,75 140 6786JANV. 11 143,5 142 173

BLÉ À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 460,5 461,75 46848SEPT. 10 477 477,75 31157DÉC. 10 507,5 508,75 18671

MAIS À PARIS (en euros par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 153 152,5 97NOV. 10 146 145,5 154JANV. 11 149 148,25 20

MAIS À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 360,5 360,75 104334SEPT. 10 370 370 52018DÉC. 10 380,5 380,5 69684

RIZ À CHICAGO (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 11,02 11,01 350SEPT. 10 10,9 10,94 358NOV. 10 11,05 11,1 6JANV. 11 11,38 11,38

AVOINE À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 259,5 263 778SEPT. 10 266,25 263 447DÉC. 10 258 263 508MARS 11 271 268 6

BLÉ FOURRAGER À LONDRES (en £ par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 101 99,75 127NOV. 10 105,5 104,5 130JANV. 11 107,6 106,75 MARS 11 108,75 108,5

NEW YORK (cont. No2 - en cents par lb)

Settlement Settlement Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 142,5 142,25 1354

URANIUM NYMEX (en $ par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIN 10 40,75 40,75 JUIL. 10 40,75 40,75

IPE GAZ NATUREL INDEX JOUR PRECEDENT 0 36,63

NYMEX ( en $ par Mbtu) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 5,01 5,16 AOUT 10 5,06 5,21 SEPT. 10 5,09 5,24

POWERNEXT GAS SPOT Clôture Clôture Vol 18/06 17/06NORD DA 20,3 20,62 SUD DA 235,5 239,2

POWERNEXT GAS FUTURES Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 19,8 19,87 AOUT 10 0 20,13 SEPT. 10 0 20,38

Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 147.25Moyenne quinze derniers jours : 85.827

LONDRES-ROBUSTA (en $ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 1544 1540 2038SEPT. 10 1570 1551 7802NOV. 10 1576 1558 1732JANV. 11 1577 1561 394MARS 11 1584 1578 91

NEW YORK-ARABICA (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 159,85 156,35 2941SEPT. 10 161,7 157,8 20016DÉC. 10 161,55 157,7 5175MARS 11 160,75 157,1 1277

Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 18/06Prix indicatif : 3152,34

LONDRES (en £ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2463 2418 1458SEPT. 10 2348 2308 2629DÉC. 10 2264 2238 1102MARS 11 2229 2206 504MAI 11 2211 2202 13

NEW YORK (en $ par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2909 2914 109SEPT. 10 2948 2954 4441DÉC. 10 2965 2977 904MARS 11 2993 2996 155MAI 11 3008 3005 25

LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)

Clôture Clôture Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 681,25 684,25 42516AOUT 10 682,25 684,75 50073SEPT. 10 683,75 687,25 19767OCT. 10 686,75 690 9217NOV. 10 690 692,5 6322

NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)

Clôture Clôture Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 77,38 76,79 139177AOUT 10 78,4 78,04 162009SEPT. 10 79,32 79,12 44932OCT. 10 80,07 79,99 14675NOV. 10 80,58 80,7 7585

AMSTERDAM - ROTTERDAM(en $ par baril)

GAS, 0.1% SUL. 675,25-676,75 678,5-678,25JET 0,3% SUL. 727,25-729,25 729,5-731,5SS PLOMB 95 720-725 720-724

FUEL LOURD

1% DE SOUF. 448-453 448-4533.5% DE SOUF. 425-431 425-431

SINGAPOUR

NAPHTA 74,78-74,88 75,11-75,21GASOLINE 97 87,88-87,98 88,06-88,16JET KEROSENE 89,75-90,15 89,35-89,75GAS OIL 88,7-90,1 88,1-88,5FUEL OIL (180) 448,5-449 452,25-452,5FUEL OIL (380) 445,13-445,88 448,75-449

NEW YORK

CUIVRE (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIN 10 288,1 290,25 7JUIL. 10 289,2 291,8 26453AOUT 10 289,3 291,55 440SEPT. 10 290,7 293,75 11376

BLUENEXT (en euros par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06SPOT 15,63 15,56 644000

EPEX SPOT FRANCE (en euros par MWh) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06BASE 36,03 47,04 154810POINTE 42,89 54,01 72075

FRENCH FUTURES

CONTRATS A TERME BASEJUIN 10 0 46 JUIL. 10 47,5 46,64 25

CONTRATS A TERME POINTEJUIN 10 0 59,25 JUIL. 10 0 61,67

BALTIC DRY INDEX : 2893 LE 18/06/10BALTIC PANAMAX INDEX : 3115 LE 18/06/10BALTIC CAPESIZE INDEX : 3488 LE 18/06/10BALTIC SUPRAMAX INDEX : 2306 LE 18/06/10BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :925 LE 18/06/10BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :670 LE 18/06/10

18/06 17/06RJ CRB 262,93 263,3REUTERS COM. 2297,24 2311,79MOODYS COM. 4780,93 4793,62GSCI SPOT 510,56 511,63OR INDUSTRIEL 32495 32305LMEX 2964 2984,9CBOE GOLD 221,04 217,58AIG COM. 128,45 128,82SPOT 350,84 350,72

KUALA LUMPUR

ETAIN (en dollars par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JOU R 17600 17500 60

CUIVRE (GIRM):Cathodes : 526,5 a compter du 18/06

TUBE CUIVRE BATIMENT: (barème KME N°26 novembre 2007)indices 465 depuis le 21/06

AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :Base Cuivre 592,52 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 1 Titre 470,95 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 70/30 482,01 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 85/15 537,26 depuis le 18/06Base Laminé Bronze 94/6 662,63 depuis le 18/06Base Laminé Bronze 94/4 639,26 depuis le 18/06

BARRES ET FILS LAITON NF EN:BASE DECOLLETAGE MATRICAGE (KME Brass):516 depuis le 18/06/2010BASE TRANSFORMATION:61,5 depuis le 18/06

ZINC ELECTRO (UMICORE):199 depuis le 18/06

Indice CotLook A : 95,7, le 18/06//10

NEW YORK (cont. N°2 - cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 81,6 80,8 3081OCT. 10 78,88 79,16 240DÉC. 10 78,63 79,42 8239MARS 11 79,79 80,53 775MAI 11 80,5 80,85 15

CAFÉ

NYMEX SOFT

ÉLECTRICITÉ

ÉMISSION CO2

URANIUM

CACAO

CÉRÉALES

INDICES

FRET MARITIME

JUS D’ORANGE

GAZ NATUREL

COTON

CHICAGO (en $ par 1000 bdft) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 195,7 196,8 158SEPT. 10 205,5 205,5 303NOV. 10 213,5 213,1 103

BOISPRODUITS PÉTROLIERS

LONDRES-BRENT (en $ par baril) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JOUR 78,79 77,38 AOUT 10 78,15 78,68 115076SEPT. 10 78,92 79,14 46522

SÉANCE DU 18­06­2010

BONS DE SOUSCRIPTIONSNOM C SOUS VALEUR PRIX EM PARITÉ D COURS

FR0000346975 31/10/11 ACANTHED 4, 2,33 P. 75, 0,01FR0010561985 14/12/14 ADCSIIC122014 0,24 1,00 P. 1, 0,03FR0010575563 03/04/13 AKKA T.BSAAR 13,8 1,24 P. 1, 1,81FR0010166371 31/03/12 ASSYSTEM 10,15 1,13 P. 1, 4,45FR0010356535 31/07/13 ASSYSTEM0713 35, 1,00 P. 1, 0,33FR0010304733 31/12/14 BELVBSAR2014 41,25 1,00 P. 1, 13,5FR0010134247 31/12/14 BELVEDERE 41,25 1,00 P. 1, 50,FR0010490912 24/07/14 BONDUELLE BSAAR 113,75 1,00 P. 1, 4,4FR0010530105 30/11/12 CARB LORBSAAR 58,49 1,08 P. 1,FR0010876813 21/04/15 CESARBSAR 0,6 1,00 P. 1, 0,06FR0010325019 09/12/11 CSCOMBS11A 41,69 1,00 P. 1, 0,48FR0010325035 09/12/13 CSCOMBS13B 45,48 1,00 P. 1, 0,03FR0010386219 15/07/10 CYBERGUN 27,5 1,00 P. 3, 0,04FR0010329292 11/07/13 DANE ELEC.BS 5,13 1,00 P. 2, 0,14FR0010202655 01/07/10 DELTAPLUS 23, 1,00 P. 1, 1,45FR0010198309 13/03/17 DERICHEB0317 6,7 128,00 P.455,FR0010379529 03/11/12 DEVOTEAM 36, 1,00 P. 1, 1,23FR0010367128 31/12/10 DMSBSARB2010 9, 1,07 P. 4, 0,05FR0010292755 14/03/13 EUROFINSBSAR 55, 1,00 P. 1, 10,15FR0010827378 31/12/10 FONCREG.10 65, 1,03 P. 15, 0,47FR0010452441 GET SABS 0,01 0,18FR0010753301 07/07/15 GIFIBSAAR7 JUL15 48, 1,00 P. 1, 8,89FR0010518688 30/09/14 GROPEN0914 15,54 1,00 P. 1, 0,42FR0010690099 31/12/12 INFOGRABS12 6, 1,12 P. 1, 2,05FR0010465492 23/07/10 INNELECBSA0710 28, 2,00 P. 11, 0,03FR0010718379 25/02/14 ITS GROUPBSAR 2,57 1,00 P. 1, 3,4FR0010617027 13/06/15 LVLBSAAR2015 21,88 1,00 P. 1, 2,9FR0010670406 31/12/11 MANDARBSARA 12,4 13,00 P. 1,FR0010897082 30/06/14 MAUREL PROMBS 14,2 1,00 P. 10, 0,19FR0010203299 01/07/12 OENEO 2,5 1,00 P. 4, 0,09FR0010909275 OFI PRIV EQCAPDS 0,15LU0234878881 18/11/12 ORCOBSAR 68,61 1,03 P. 1, 1,33FR0010489815 31/12/11 OXYMEBS12­09 10,8 1,00 P. 3, 0,01FR0010207811 18/07/12 PCAS 9, 2,00 P. 5, 0,13FR0010480723 31/12/12 PCASBSAR1212 6,9 1,00 P. 1, 0,24FR0010062935 31/12/10 PENAUILLE A 16, 1,00 P. 1, 0,03FR0010062950 31/12/10 PENAUILLE B 25, 1,00 P. 1, 0,01FR0010062968 31/12/10 PENAUILLE C 32, 1,00 P. 1, 0,01FR0000312928 24/09/22 PUBLICIS 30,5 1,00 P. 1, 8,52FR0010646257 30/06/10 QUANTEL 10, 1,00 P. 5, 0,07FR0010485474 18/07/11 RAD. BSARB11 121, 1,00 P. 1, 1,75FR0010485466 18/07/14 RADIAL BSARA14 126, 1,00 P. 1, 4,9FR0010832774 15/01/11 RISCGROUP0111 0,3 1,00 P. 1, 0,13FR0010622241 30/06/14 SCBSMBS 5,8 1,00 P. 10, 0,09FR0010619510 28/06/13 TEAMPARBSA13 1,9 1,00 P. 2, 0,06FR0010585224 12/03/13 TOUAXBS0313 37,55 1,00 P. 1,FR0010435438 08/03/12 TOUAXBSAR12 28,3 1,02 P. 4, 0,84FR0010286542 01/03/13 U10BSAR 14, 1,00 P. 1, 0,35

SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

SUITE À L’ÉLARGISSEMENT DU SRD À 93 NOUVELLES VALEURSLES BONS DE SOUSCRIPTIONS D’ACTIONS ONT ÉTÉ REPORTÉS CI-CONTRE

SICAV ­ FCP ­ OAT ­ MATIÈRES PREMIÈRES 37

LES ECHOS LUNDI 21 JUIN 2010

PLACES EUROPÉENNESVALEUR COURS ECART PER 10

AMSTERDAMAEX 336,06 (+0,24) EN EUR

AEGON 4,95 ­0,38 9,52AHOLD KON 10,66 ­0,09 12,35AIR FR.­KLM 11,08 +2,12AKZO NOBEL 45,04 +0,82 14,34ARCELORMIT 24,73 +0,04 11,9ASML HOLD 25,05 +1,44 13,91BAM GROEP 4,33 ­0,25 10,53BOSKALIS W. 34,95 ­0,37 15,64CORIO 41,41 +0,94 13,85FUGRO 42,85 +0,55 13,6HEINEKEN 36,43 14,94ING GROEP 6,88 ­0,19 6,94KON. DSM 34,6 +0,67 12,52KPN 10,65 +0,47 9,31R. PHILIPS 26,31 +0,92 15,85R.SHELL A 21,97 ­0,23 0,11RANDSTAD 35,16 +0,64 17,8REED ELS. 9,18 +0,75 12,38SBM OFFS. 12,88 +1,1 12,1TNT 22,01 +1,5 13,36TOMTOM 5,24 ­0,57 7,48UNIB­ROD. 138,95 +1,42 15,16UNILEVER 23,21 ­0,81 15,79WERELDH. 61,8 +1,15 12,36WOLTERS KL. 16,01 +1,55 10,92ATHENESFTSE/ASE20 736,49 (+1,96) EN EUR

ALPHA BK 4,69 +2,4 15,76ATE BANK 1,08COCA COLA 17,75 ­0,28 13,81EFG EUR 4,22 +2,68 25,79EMPOR.BK 3,05 +1,33GK POST BK 2,75 +2,61HELL.PETRO. 6,1 +1,84 10,33HELLEN TT 3,04 +4,11 9,81INTRALOT 2,98 +4,93 6,33MOTOR OIL 8,1 +2,92 7,94N.BK GR. 9,9 ­0,5 8,61OPAP 11,78 +4,25 8,3OTE H.TEL. 6,25 +6,29 8,5PIRAEUS BK 3,89 +0,78 43,22PUB.POWER 12,94 +1,73 5,05TITAN CEM. 15,36 +4,14 9,66VIOHALCO 3,42 +4,27BRUXELLESBEL 20 2528,93 (+0,22) EN EUR

ACKERMANS 51,27 +1,18 11,87BEFIMMO 57,05 +0,87 12,31BEKAERT 144,5 +1,05 12,14BELGACOM 25,91 +1,73 10,32COFINIMMO 92,56 ­0,08 12,21COLRUYT 190, ­0,18 16,88DELHAIZE 65,27 ­1,7 11,59DEXIA 3,34 +2,52 9,21FORTIS 2,05 +2,45 12,47GBL 60,73 +0,03 14,94GDF SUEZ 25,85 ­0,6 13,06INBEV 41,25 ­0,87 16,61KBC 33,47 ­0,09 7,84MOBISTAR 42,23 +0,06 10,57NAT.PORTEF. 37,2 +0,43OMEGA PH. 37,87 ­0,32 11,62SOLVAY 74,71 +0,73 25,79TELENET 22,29 +1,99 18,44UCB 26,95 ­0,04 15,52UMICORE (D) 26,7 +1,85 16,21COPENHAGUEOMX C20 417,24 (+2,15) EN DKK

APMOLLER A 49280, +1,44 16,6APMOLLER B 50940, +0,79 17,16CARLSBERG 494,8 +1,21 15,24D/S NORDEN 234, +0,91 9,59DANISCO 426,9 ­0,4 18,27DANS.BK 130,1 +2,85 18,3DSV 98,6 +1,75 18,51FLSMIDTH B 425, ­0,28 17,32GENMAB 61, +18,91JYSKE BK 193,5 +1,84 13,59LUNDBECK 88,4 ­1,23 6,99N.NORDISK 510, +4,36 23,19NKT H. 293,1 +2,12 16,81NORDEA BK 54,95 +3, 10,07NOVOZYM 692,5 +0,58 29,51SYDBANK 140,3 +0,21 11,6TOPDANM. 685, +0,59 10,07TRYGVESTA 336,6 +0,48 19,56VESTAS W. 289,4 ­0,55 17,51W.DENANT 457,6 ­0,2 26,16DUBLINIseq Overall 3118,79 (+0,50) EN EUR

ALLIED I.BK 1,11 +10,32ARYZTA 30,32 +0,12BK IREL. 0,85 +2,29C & C GR. 3,32 +1,5CRH PLC 19,55 +0,36DCC 19,68 +2,23ELAN 3,97 ­0,68FBD HLDG 6,57 +0,37GRAFTON 2,93 +2,81GREENCORE 1,26 ­0,79IND.NEWS 0,87 +4,82IRISH LIFE 1,85 +0,54KERRY G. 23,18 ­0,89KINGSPAN 6,05MCINERNEY 0,06PADDY P. 25,88 +0,31UTD DRUG 2,25 +3,17FRANFORTXetra Dax 6216,98 (­0,11) EN EUR

ADIDAS 42,49 ­0,46 18,35ALLIANZ 84,37 ­0,88 7,64BASF 46,22 ­0,74 11,41BAUER 29,82 ­0,63 12,6BAYER 48,33 ­0,69 11,58BEIERSDORF 46,02 ­0,85 22,34BILFINGER 49,38 +0,01 10,6BMW 40,71 +2,53 18,13COMDIRECT 7,38 +1,17 4,22COMMERZB 6,13 +1,96D.POSTBK 25,48 +0,85 19,3DAIMLER 43,12 +1,9 17,74DEUT BANK 50,43 +0,18 7,3DEUT LUFTH. 11,73 +1,38DEUT.BOER. 53,14 ­1,08 14,6DEUT.POST 12,54 +0,08 13,29DEUT.TEL. 9,65 ­0,53 13,36E.ON 24,09 ­0,91 8,63EADS 17,98 ­0,06 26,96EVOTEC 2,02 +0,4 2,17FRAPORT 36,99 ­0,07 21,76FREENET 8,64 +0,65 5,08FRESEN.M 44,17 ­0,97 17,48FRESEN.SE 55,8 +0,36 15,56FUCHS PETR. 71,92 +0,98 11,89GEA GPE 17,47 ­0,74 16,56GILDEM. 9,37 +0,86HANNOV.RE 36,53 +0,36 7,4HEID.DRUCK. 7,76 ­0,39HENKEL 41,53 +0,23 16,95HOCHTIEF 53,81 ­0,06 16,11HUGO BOSS 35,39 ­0,32 17,78INFINEON 5,24 +0,52 17,78IVG IMMOB 5,11 ­1,16 37,86JENOPTIK 4,14 +1,72 30,67K+S 39,85 ­0,6 18,11KLOECKNER 16,78 +2,54 18,44KONTRON 7,71 +2,85 8,48KRONES 40,86 +1,15 26,19LINDE 87,57 +0,39 15,73MAN 70,41 +0,96 22,36MERK KGGA 61,99 +0,23 12,2METRO 44,5 ­0,38 15,03MUN.RUEC. 104,5 ­1,42 9,64NORD.AFFIN. 39,04 ­1,08 11,54PFEIFFER V. 62,19 +1,45 18,38PFLEIDERER 4,25 ­2,32PRAKTI.BAU 6,7 +4,54 13,56PROSIEBEN 12,74 +0,35 9,3PUMA 236,6 ­1,35 14,94Q­CELLS 6,06 +0,5 0,38QIAGEN 16,75 ­1,12 22,99QSC 1,42 +1,5 1,95ROTH & R. 22,3 +1,41 21,02RWE 57,1 +0,35 8,11SALZGIT. 53, +2,89 30,46

VALEUR COURS ECART PER 10

SAP 37,58 +0,37 18,07SIEMENS 77,26 ­0,27 14,36SINGULUS TECH. 5,45 ­0,15 1,01SOFTWARE 88,49 ­0,98THYSSENK. 22, ­0,02 26,49TUI 7,97 +1,9 39,86UTD INTER. 9,89 49,45VOLKSWAG. 75,75 +0,73 19,35VOSSLOH 73,41 ­0,07 10,85WACKER CH. 119,7 +1,83 15,39WINCOR N. 48,66 +0,42 14,17HELSINKIOMX H25 2224,09 (+0,80) EN EUR

FORTUM 19,06 +2,2 12,3KEMIRA 9,2 +1,1 16,13KONE B 34,59 +0,47 18,9NOKIA A B 7,2 +0,56 12,2NORDEA BK 7,39 +2,64 7,33OUTOK.TEC 29,19 +4,33 28,85POHJOLA BK 8,87 +4,91 10,31SAMPO ­A­ 18,48 +0,93 10,81STORA E­R­ 6,63 ­0,38 15,71TELIASONERA 5,35 +0,56 1,16UPM­KYM 11,57 ­0,17 25,28LISBONNEPSI 20 7411,32 (+2,47) EN EUR

ALTRI 4,27 +1,21 8,02BCO BPI 1,58 +2,99 8,13BCO CO.POR 0,67 +4,4 12,09BCO E.SANTO 3,41 +4,82 9,1BRISA 5,16 +2, 20,48CIMPOR 4,32 +1,94 11,22EDP 2,61 +0,89 9,04EDP 4,95 +5,07 30,94GALP ENER 12,85 +2,07 30,38INAPA­INV. 0,51 +1,61 8,37J. MARTINS 7,62 +1,29 17,75MOTA ENG. 2,27 +1,79 11,44POR.PASTA 2,16 +6,3 14,4PORTUG.TEL 8,84 +1,6 15,05REN 2,7 +3,85 11,25SEMAPA 7,75 +3,94 10,82SONAE 0,78 +1,29 13,73SONAE IN. 2,2 +2,95SONAECOM 1,43 +1,42 72,68ZON MULT. 3,35 +2,89 27,9LONDRESFTSE 100 5250,84 (­0,06) EN GBP

3I GRP 2,99 +0,71 6,8A.B.FOODS 9,99 ­1,09 14,69ADMIRAL G. 14,18 +1,29 21,16AGGREKO 14,47 ­0,55 19,82ALL.TRUST 3,25 +0,12 4,45AMEC 8,51 +0,71 16,06ANGLO AM. 26,45 ­1,03 8,91ANTOFAG 8,78 +1,09 11,25ARM HOLD. 2,9 +0,17 36,27ASTRAZENECA 30,68 ­0,45 7,25AUTONOMY 19,54 +0,46 23,83AVIVA 3,53 +1,49 6,2BAE SYST 3,26 +0,49 7,77BARCLAYS 3,12 ­0,1 10,07BAT 21,77 ­0,95 12,51BG GROUP 11,16 +0,04 14,49BHP BIL. 19,4 +1,01 13,02BP PLC 3,58 ­0,63 4,97BRIT. AIRW. 2,14 +0,52BRITISH LAND 4,57 +1,06 16,32BSKYB G. 6,98 ­0,14 23,27BT GROUP 1,37 ­2,01 7,6BUNZL 7,45 +0,61 12,84BURBERRY 7,97 +0,63 19,92CABLE W.W. 0,91 +0,66 13,01CAIRN ENER. 4,36 +2,62 25,62CAPITA GP 7,86 ­1,69 18,28CARNIVAL PLC 25,8 ­0,5 60,CENTRICA 3,02 +1,04 12,58COBHAM 2,34 ­0,68 11,68COMPASS 5,68 +0,44 16,21DIAGEO 11,12 ­0,27 15,44EURASIAN N. 10,47 +0,48 8,8EXPERIAN 6,36 ­0,86 14,12FRESNILLO 10,6 +3,42 30,29G4S 2,81 ­0,78 12,75GLAXOSMITH. 11,96 ­1,56 9,8HAMMERSON 3,6 +0,11 18,95HOME RET 2,36 +1,55 10,26HSBC HOLD 6,49 ­0,05 14,1ICAP 4,31 +1,29 12,3IMP.TOB. 19,28 ­1,33 10,77INMARSAT 7,55 ­0,66 22,88INTER.HOT. 12,15 +0,75 20,25INTER.POW. 3,21 +1,1 11,47INTERTEK 14,47 +0,21 16,26INVENSYS 2,83 +0,21 12,31INVESTEC 4,96 +0,73 10,13J. MATTHEY 16,28 +1,12 15,65KAZAKHMYS 11,94 +1,19 6,56KINGFISHER 2,3 +2,68 12,09LAND SEC. 6,09 ­0,98 17,91LEGAL GEN. 0,85 +0,96 6,5LIBERTY INT. 3,37 +0,51 21,06LLOYDS BK 0,56 ­1,52 56,3LONDON SE 6,35 ­0,7 9,77LONMIN 16,68 +2,46 31,47MAN 2,48 +1,68 14,61MARKS SP. 3,52 +1,91 11,34MORRISON 2,63 ­0,19 11,41NAT.GRID 5,17 +0,49 11,48NEXT 21,5 +0,94 10,24OLD MUTUAL 1,14 ­0,26 8,12PEARSON 9,59 +0,26 13,7PETROFAC 12,42 ­0,96 16,78PRUDENTIAL 5,66 +0,18 7,08R.SHELL A 18,34 ­0,14 9,08R.SHELL B 17,51 ­0,4 8,67RANDGOLD 64,3 +2,88 50,23RECKITT BE. 32,99 ­0,75 16,09REED ELS. 5,01 +0,42 11,93REXAM 3,26 +0,84 11,22RIO TINTO 33,25 +0,15 7,06ROLLS­R. 6, ­0,08 15,78ROY.BK SC. 0,47 +0,64RSA INS 1,23 ­0,56 9,49SABMILLER 19,99 ­0,5 15,99SAGE GROUP 2,46 ­0,77 12,95SAINSBUR. 3,32 +1,62 13,27SCHROD.NVTG 13,02 ­0,84 15,32SCHRODERS 10,6 ­0,47 42,4SCOT S.E. 11,28 ­0,35 10,54SEGRO 2,72 ­0,26 16,SERCO 6,22 ­1,03 18,28SEV.TRENT 12,42 +0,4 15,15SHIRE 14,45 ­0,48 17,2SMITH NEP. 6,65 ­0,45 14,14SMITHS G. 11,4 +0,71 15,ST.CHART. 17,64 +1,38 13,16STAND.LIFE 1,89 +0,91 11,78TESCO 3,91 ­1,67 12,21TH.COOK 2,01 ­1,33 7,44TUI TRAV. 2,25 ­0,4 9,37TULLOW OIL 11,5 ­0,6UNILEVER 18,98 ­0,52 14,71UTD UTIL. 5,39 +0,65 13,15VEDANTA R. 23,31 +0,26 6,42VODAFONE 1,43 +1,24 8,94WHITEBREAD 14,77 ­0,14 14,62WOLSELEY 15,75 +0,06 21,88WPP GRP 7,02 +0,65 13,25XSTRATA 10,27 +1,63 7,34LUXEMBOURGLUXX Index 1450,15 (+0,54) EN EUR

ARCMIT 24,7 +0,45 11,88DEXIA 3,34 +2,52 9,21KBCGROUP 33,47 ­0,09 7,84REINET IN 12,2 +1,58 2,86RTLGROUP 64, +3,23 14,99SESG 17,01 ­1,16 3,98MADRIDIbex 35 9971,80 (+2,22) EN EUR

ABENGOA 16,91 +3,11 8,76ABERTIS 12,25 +1,11 13,72ACCIONA 66,33 +1,94 18,43ACERINOX 13,18 +0,84 19,35ACS 31,54 +1,58 10,83ARCELORM. 24,84 +0,63 11,95BA.POPUL 4,84 +7,6 10,3BA.SABAD 3,78 +5, 12,54

VALEUR COURS ECART PER 10

BA.SANTAN. 9,35 +3,53 8,52BANESTO 7,06 +4,62 8,32BANKINTER 5,4 +13,61 11,58BBVA 9,36 +5,6 7,39BME 19, +2,15 11,02CRITERIA 3,48 +1,25 8,84EBRO PUL. 13,99 +0,61 12,95ENAGAS 14,21 +1,07 10,37ENDESA 19,19 +2,24 9,27F.CON CONT. 18,56 +1,48 7,9FERROVIAL 5,67 ­0,81 53,48GAMESA 8,08 +0,7 19,27GAS NATURAL 13,1 +2,14 9,23GRIFOLS 8,93 ­0,14 13,08IB. RENOV 2,7 +3,64 25,04IBERDROLA 5,38 +1,57 10,18IBERIA 2,47 ­0,12INDITEX 49,09 +1,34 19,33INDRA A 14,06 ­0,07 11,28MAPFRE 2,3 +0,31 7,65OHL 19,89 +1,04 10,32REC 34,85 +0,77 12,38REPSOL 17,83 +0,96 10,33SACYR VALL. 4,48 +0,22 23,1TEC RÉUNID. 39,65 +1,95 13,53TELECINCO 8,3 ­0,84 16,89TELEFONICA 16,21 +0,43 9,22MILANS&P Mib 20752,31 (+0,89) EN EUR

AEM 1,32 +0,84 13,15ANSALDO 12,96 ­2,26 13,98ATLANTIA 15,14 ­1,69 11,29AUTOGRILL 10,18 ­0,49 24,32AZIMUT HOLD 7,34 ­0,34 10,65BCA MPS 1,01 +5,06 16,61BCA P.MILAN 3,79 +5,95 13,57BCO POPOL. 4,82 +3,71 14,75BULGARI 6,33 +1,85 35,19BUZZI UN. 8,94 +0,51 15,68CAMPARI 4,15 +1,1 15,32CIR CIE I. 1,53 +0,99 13,64ENEL 3,97 ­0,19 8,93ENI 16,02 ­0,81 8,72EXOR 14,15 ­0,14 53,FIAT 9,46 +1,89 52,53FINMECCAN. 9,25 +0,43 7,97FONDIA­SAI 8,53 ­0,58 23,69GENERALI 15,33 ­1,03 11,2GEOX 3,89 +0,84 19,07IMPREGILO 2,09 ­0,36 14,89INTESA SAN. 2,4 +4,02 10,89ITALCEMENTI 6,93 +0,87 14,82LOTTOMAT. 11,73 +0,09 15,85LUXOTTICA 21,34 ­0,05 24,17MEDIASET 4,95 ­1, 14,79MEDIOBANC 6,69 +4,21 13,71MEDIOLA. 3,47 +1,39 12,4PARMALAT 2, +0,45 18,17PIRELLI 0,48 +0,31 16,07PRYSMIAN 13,2 +0,53 13,73SAIPEM 26,91 +2,09 16,28SNAM RET 3,41 ­0,07 11,75STMICROELEC 6,99 +0,36 14,97TEL ITALIA 0,97 ­0,1 8,67TENARIS 15,4 +0,2 3,72TERNA 3,19 ­0,31 16,57UBI BCA 7,6 +2,5 17,67UNICREDITO 1,94 +2,59 17,65UNIPOL 0,71 +3,41 19,81MOSCOUMICEX 1367,71 (+0,85) EN RUB

ACRON ­6,54BASHNEFTCENTERTEL.FED HYDR. 0,06 +3,75FED.GRID 0,01 +9,GAZPROM ­1,96GPROMNEFLUKOIL 53,2 ­0,56MECHEL 21,8 +6,34MOBILE TEL. 7,55 ­0,13NORISK 159,5 +0,95NOVATEK ­15,37NOVOLIP IR. ­7,14NW TELEC +12,5OJSC MAG ­2,27OJSC ROSN. 6,68 +0,15OPEN INV. 30,5 ­1,61POLYM. OJSCPOLYUSSBERBANK 2,58 +2,18SBERBK PF ­0,27SEVER.AVTOSEVERSTALSURGUT PF ­12,74SURGUTNEFT. +2,25TATNEFT 4,6 +0,93TRANSNEFT P ­4,76UFANEFTEK ­2,38VOLGATEL.

VALEUR COURS ECART PER 10

OSLOOBX 330,05 (+0,18) EN NOK

ACERGY 100,6 +0,3 15,33AK.KVAER 86,45 +1,71 12,26DNB NOR. 69,5 +0,87 10,27DNO INT. 7,91 +0,51 9,14F.OLSEN EN 186,3 +1,3 4,98FRONTLINE 227,1 +1,34 11,54GOLD.OCEAN 8,97 +2,28 6,26MAR.HARV. 5,12 +0,1 8,68NORSK HYD 38,5 ­0,08 18,45NORW.PROP. 9,25 +0,11 11,21ORKLA 48,1 +0,31 15,47PETR.GEO 66, +0,3 19,58PROSAFE 30,5 +0,36 5,49REC 20,18 ­1,37SCHIBSTED 139,5 +7,8 17,53SEADRILL 130,7 ­0,23 7,28SEVAN M. 7,32 ­0,75SONGA OFFS 18,9 ­1,15 3,58STATOILH. 136,2 +0,29 9,18STOREBRAND 38,89 9,63SUBSEA 7 103,9 +0,97 14,85TELENOR 84,05 ­0,36 13,13TGS NOPEC 84,05 ­1,12 8,2YARA INT. 195,2 ­0,66 11,95STOCKHOLMOMX S30 1054,58 (+0,77) EN SEK

ABB 144,8 ­0,07ALFA LAVAL 108, ­0,73 16,57AS.ABLOY B 170,9 ­0,23 16,32ASTRAZENECA 351,9 ­0,54 0,83AT.COPCO A 121,9 +0,08 17,84AT.COPCO B 110,4 +0,36 16,15BOLIDEN 96,45 ­0,87 6,29ELECTROLUX 190,8 +1,01 11,8ERICSSON B 89,7 +1,93 17,32GETINGE B 163,1 +0,56 15,61H & M ­B­ 225,1 +0,04 19,31INVESTOR ­B­ 134,8 ­0,52 53,92LUNDIN PET 37,82 ­0,55 11,2M.TIMES B 447,4 ­0,09 17,48NORDEA BK 70,55 +1,88 12,93SANDVIK 102,3 +1,39 21,54SCANIA B 126,5 +2,51 17,93SE BANKEN 45,09 +3,02 22,91SECURITAS 72,25 ­0,21 12,29SKANSKA ­B­ 120,3 +0,25 15,83SKF­B 147,6 +0,55 14,97SSAB ­A­ 115, +0,44 19,95SV CELLULOSA 96,15 +1,1 12,02SV HANDBK 201,7 +0,2 11,57SW. MATCH 173,6 +0,17 15,7SWEDBANK 76,15 +1,87 27,79TELE2­ B 120,4 +0,5 11,57TELIASONERA 51,1 +0,1 11,04VOLVO ­B­ 92,95 +1,14 24,4VIENNEATX 2428,06 (+1,17) EN EUR

ANDRITZ 48, +2,43 17,95BWIN INT. 36,8 ­0,89 14,15ERSTE BK 29,3 +4,08 12,16EVN 12,36 ­1,98 10,66FLUG.WIEN 41,63 ­0,1 11,57INTERCELL 17,06 ­3,4MAYR­MEL. 73,05 +0,04 12,99OEST.POST 19,27 +0,57 11,97OMV 26,04 ­1,77 6,98RAIFFEIS.BK 34,3 +3,69 16,8RHI 20,5 ­0,39 8,76S.BLECKM 37,61 ­1,18 27,45SEMPERIT H. 29,34 +1,88 14,38STRABAG 19,23 +0,68 13,08TELEK.AUSTR. 9,1 13,79VERBUND. 27,16 +0,04 16,87VIENNA AS. 35,55 +0,28 11,72VOESTALPINE 25,1 +1,87 10,5WIENERB. 11,84 +1,2ZUMTOBEL 14,71 +4,11 15,01ZURICHSMI 6447,06 (­0,44) EN CHF

ABB 20,73 17,48ACTELION 41,76 ­1,42 10,74ADECCO 55,7 ­0,27 20,34CLARIANT 14,87 +0,27 6,65CS GROUP 45,69 +0,73 7,95HOLCIM 77,8 +0,39 16,11J.BAER 34,1 ­0,23 12,68LONZA 77,25 ­0,19 14,45NESTLÉ 53,05 ­0,93 16,37NOVARTIS 54,05 ­0,64 9,49RICHEMONT 41,41 +0,41 18,53ROCHE GS 155, ­2,45 11,57SGS 1506, ­0,13 18,71SWATCH G. 320,6 +0,31 18,3SWISS LIFE 113,7 ­1,04 8,01SWISS RE 49,12 +0,16 10,06SWISSCOM 375,2 ­0,4 10,55SYNGENTA 264,3 +0,42 14,32SYNTHES 127,4 +0,71 15,33UBS 15,99 +1,72 10,04ZURICH FIN 253,1 +1,28 7,97

18­06­2010 1 EUROEN DEVISE COURS BCE

VARIATIONRAP VEILLEEN %

MOYENNEDE L'ANNÉE

PRÉCÉDENTE

DOLLAR US 1,2372 +0,0728 1,3948LIVRE STERLING 0,8357 +0,0958 0,8909FRANC SUISSE 1,3745 ­0,2395 1,5100COURONNE DANOISE 7,4398 +0,0148 7,4462COURONNE NORV. 7,8615 ­0,1144 8,7278KUNA CROATE 7,2010 ­0,0555 7,3400COURONNE SUÉDOISE 9,5599 ­0,1473 10,6191DOLLAR CANADIEN 1,2723 +0,4342 1,5850YEN 112,1200 ­0,6821 130,3366DOLLAR AUSTRALIEN 1,4249 ­0,2241 1,7727ROUBLE RUSSE 38,3840 +0,4449 44,1376ROUPIE INDIENNE 57,1220 ­0,2184 67,3611DOLLAR NÉO­ZÉLANDAIS 1,7588 ­0,2213 2,2121COURONNE TCHÈQUE 25,7330 +0,0078 26,4349COURONNE ESTONIENNE 15,6466 +0,0000 15,6466FORINT HONGROIS 280,0500 +0,3008 280,3270ZLOTY POLONAIS 4,0675 ­0,1987 4,3276LEV BULGARE 1,9558 +0,0000 1,9558DOLLAR HONG KONG 9,6309 +0,0104 10,8114WON SUD CORÉE 1490,5100 ­0,6141 1772,9039LITAS LITUANIEN 3,4528 +0,0000 3,4528LATS LETTON 0,7076 +0,0000 0,7057PESO MEXICAIN 15,5454 +0,1721 18,7989REAL 2,2000 ­0,0091 2,7674DOLLAR SINGAPOUR 1,7170 ­0,2034 2,0241RAND SUD­AFRICAIN 9,3263 ­0,4090 11,6737LIVRE TURQUE 1,9290 ­0,0932 2,1631RENMIBI YUAN 8,4454 +0,0308 9,5277RUPIAH 11328,8600+0,4238 14443,7400PESO PHILIPPIN 56,7830 ­0,5586 66,3376RINGGIT MALAIS 4,0221 ­0,0348 4,9079BAHT THALANDAIS 40,0910 +0,0724 47,8044

18­06­2010 EURO USD GBP CHF SEK DKK JPY(100) CADEUR 1,0000 1,2372 0,8357 1,3745 9,5599 7,4398 1,1212 1,2723USD 0,8083 1,0000 0,6755 1,1110 7,7270 6,0134 0,9062 1,0284GBP 1,1966 1,4804 1,0000 1,6447 11,4394 8,9025 1,3416 1,5224CHF 0,7275 0,9001 0,6080 1,0000 6,9552 5,4127 0,8157 0,9256SEK 0,1046 0,1294 0,0874 0,1438 1,0000 0,7782 0,1173 0,1331DKK 0,1344 0,1663 0,1123 0,1848 1,2850 1,0000 0,1507 0,1710JPY (100) 0,8919 1,1035 0,7454 1,2259 8,5265 6,6356 1,0000 1,1348CAD 0,7860 0,9724 0,6568 1,0803 7,5139 5,8475 0,8812 1,0000

18­06­2010 À 16 H USD GBP CHF SEK DKK JPY(100) CADCOMPTANTACHAT 1,2362 0,8345 1,3735 9,5573 7,4391 112,0995 1,2699VENTE 1,2374 0,8360 1,3750 9,5663 7,4406 112,1505 1,2722A 1 MOISACHAT ­0,0001 0,0002 ­0,0004 ­0,0002 ­0,0009 ­0,0211 0,0005VENTE 0,0001 0,0002 ­0,0002 0,0008 0,0001 ­0,0136 0,0006A 3 MOISACHAT ­0,0007 0,0005 ­0,0016 0,0004 ­0,0017 ­0,0843 0,0018VENTE 0,0002 0,0006 ­0,0013 0,0029 0,0008 ­0,0723 0,0020A 6 MOISACHAT ­0,0018 0,0010 ­0,0037 0,0049 ­0,0025 ­0,2232 0,0042VENTE 0,0002 0,0012 ­0,0032 0,0099 0,0015 ­0,1937 0,0046A 1 ANACHAT ­0,0017 0,0019 ­0,0089 0,0297 ­0,0055 ­0,5966 0,0114VENTE 0,0022 0,0029 ­0,0074 0,0422 0,0070 ­0,4966 0,0124

CNO­ETRIXBASE 100AU31/12/1998 INDICE

VARIATIONJOUR

VARIATIONDEPUIS31/12/98

RENDE­MENT EN%

GLOBAL 164,75 ­0,1 64,75 8,391­3 ANS 153,57 ­0,07 53,57 1,793­5 ANS 162,97 ­0,13 62,97 3,675­7 ANS 168,51 ­0,11 68,51 5,6810 ANS 171,17 0,05 71,17 8,1210­15 ANS 173,85 0,06 73,85 12,4+15 ANS 176,69 ­0,33 76,69 23,46EMTXI 180,37 0 80,37 10,24EMTXI­BE 168,64 0,24 68,64 9,97

18­06­2010 MARCHÉS MONÉTAIRESJourjour 1 mois 3 mois 6 mois 1 an

NEW YORK USD 0,3 0,51 0,35 0,51 0,54ZONE EURO EUR 0,35 0,32 0,41 0,56 0,66ZURICH CHF 0,03 0,16 0,05 0,16 0,11LONDRES GBP 0,55 0,71 0,57 0,71 0,73TOKYO JPY 0,12 0,15 0,16 0,18 0,24

18­06­2010 EURODEVISEST/N 1 mois 3 mois 6 mois 1 an

LIBOR EURO EUR 0,35 0,32 0,41 0,35 0,66EURO USD USD 0,3 0,51 0,35 0,51 0,54EURO CHF CHF 0,03 0,16 0,05 0,18 0,11EURO JPY YEN 0,12 0,15 0,16 0,16 0,24EURO GBP GBP 0,55 0,62 0,57 0,71 0,73

CHANGES: COURS AU COMPTANT

MOY.MENS. TMM EURIBOR TME TMOR

1 MOIS 3 MOIS PUB PRIV2008Juin 3,9871 4,4710 4,9430 4,8 5, 5,Juil. 4,1924 4,4720 4,9610 4,78 4,95Août 4,2996 4,4880 4,9650 4,49 4,65 4,65Sept. 4,2680 4,6620 5,0180 4,44 4,64Oct. 3,8125 4,8480 5,1280 4,36 4,56 4,56Nov. 3,1616 3,8610 4,2480 4,02 4,22Déc. 2,4511 2,9590 3,2570 3,53 3,73 3,732009Janv. 1,8404 2,1690 2,4830 3,64 3,84 3,84Fév. 1,2583 1,6300 1,9450 3,74 3,94Mars 1,0565 1,2710 1,6370 3,72 3,92 3,92Avr. 0,8549 1,0140 1,4250 3,71 3,91Mai 0,7649 0,8900 1,2870 3,85 4,05 4,05Juin 0,6831 0,9110 1,2260 3,96 4,16Juil. 0,3537 0,6120 0,9780 3,72 3,92 3,92Août 0,3458 0,5090 0,8610 3,6 3,8Sept. 0,3584 0,4550 0,7710 3,65 3,85 3,85Oct. 0,3564 0,4300 0,7380 3,61 3,85Nov. 0,3585 0,4360 0,7160 3,61 3,81 3,81Déc. 0,3476 0,4790 0,7120 3,54 3,742010Janv. 0,3476 0,4380 0,6810 3,6 3,8Fév. 0,3346 0,4210 0,6610 3,53 3,73 3,73Mars 0,3434 0,4060 0,6450 3,47 3,67Avr. 0,3453 0,4040 0,6430 3,44 3,64 3,64Mai 0,3386 0,4230 0,6860 3,14 3,34

MOY.HEBD. EONIA EURIBOR TECH

10 THE THOR1 MOIS 3 MOIS PUB PRIV

MAI17 0,3390 0,4230 0,6850 3,13 3,25 3,45 3,4518 0,3200 0,4230 0,6880 3,13 3,25 3,45 3,4519 0,3270 0,4230 0,6900 3, 3,25 3,45 3,4520 0,3290 0,4250 0,6920 3,03 3,25 3,45 3,4521 0,3420 0,4260 0,6950 2,93 3,08 3,28 3,2824 0,3030 0,4260 0,6970 2,92 3,08 3,28 3,2825 0,3030 0,4260 0,6970 2,86 3,08 3,28 3,2826 0,3370 0,4260 0,6970 2,91 3,08 3,28 3,2827 0,3390 0,4260 0,6990 2,94 3,08 3,28 3,2828 0,3310 0,4280 0,6990 2,96 2,99 3,28 3,2831 0,3380 0,4290 0,7010 2,94 2,99 3,28 3,28JUIN01 0,3300 0,4280 0,7020 2,9 2,99 3,28 3,2802 0,3290 0,4300 0,7040 2,95 2,99 3,28 3,2803 0,3000 0,4320 0,7060 3,06 2,99 3,19 3,1904 0,2950 0,4320 0,7070 3,06 3,11 3,31 3,3107 0,3220 0,4320 0,7070 3,06 3,11 3,31 3,3108 0,3240 0,4340 0,7130 3,07 3,11 3,31 3,3109 0,3180 0,4360 0,7150 3,08 3,11 3,31 3,3110 0,3320 0,4380 0,7180 3,08 3,11 3,31 3,3111 0,3340 0,4380 0,7190 3,09 3,13 3,33 3,3314 0,3260 0,4390 0,7200 3,09 3,13 3,33 3,3315 0,3180 0,4410 0,7230 3,11 3,13 3,33 3,3316 0,6650 0,4420 0,7270 3,13 3,13 3,33 3,3317 0,3410 0,4430 0,7290 3,14 3,13 3,33 3,3318 0,3540 0,4440 0,7320 3,12 3,19 3,39 3,39

PLACES INTERNATIONALESVALEUR COURS ECART PER 10

NYSEDJ­Indust. 10450,64 (+0,16) EN USD

3M (*) 81,18 +0,18 14,5ABBOTT LABS 48,77 +0,29 11,72ABERC&FTCH 35,33 ­0,11 19,85AES 10,51 ­0,85 11,06AETNA 30,43 ­0,65 10,49AFLAC 44,4 +1,49 8,22AGILENT TECH 32,61 +0,43 17,82AIR PROD.CH 71,54 +1,26 14,31AIRGAS 63,76 +0,09 20,9AK STEEL 13,9 ­0,43 16,95ALCOA (*) 11,11 ­0,63 15,87ALLEG.ENERG 22,28 +0,09 10,87ALLEG.TECH 52,07 ­1,01 33,59ALLERGAN 61,27 ­0,29 19,45ALLSTATE 30,54 +1,6 8,48ALTRIA 20,02 +0,15 10,65AM ELECTRIC 34,06 +0,18 11,2AM.EXPRESS(*) 42,03 ­0,07 14,34AMD 8,83 ­0,9 19,62AMER.TOW. 37,91 +0,37 9,95AMER.TOWER 45,07 +0,22 53,02AMEREN 25,54 ­0,08 10,91AMERIPRISE FI 39,76 ­0,43 10,75AMERISOURCE 32,56 ­0,97 15,5AMPHENOL 42,64 ­0,07 17,4ANADARKO 42,57 +2,33 20,87ANALOG DEV 30,52 ­0,42 13,94AON 39,74 +0,2 12,23APACHE 97,57 +0,39 9,94APART INV 22,25 ­0,85ARC­DANIELS 27,19 ­1,16 9,51ASSURANT 37,05 ­0,51 7,97AT&T (*) 25,43 ­0,55 11,2AUTONATION 21,18 +1,05 15,13AUTOZONE 195,31 +0,09 13,29AVALONBAY 104, ­1,29 52,26AVERY DEN 35,19 ­0,06 13,28AVON PROD 28,74 ­0,42 14,44BAKER HUG. 44,67 +1,85 22,34BALL 55,14 ­0,36 12,34BARD (CR) 80,3 ­1,12 14,42BAXTER INT 42,01 ­1,34 10,69BB&T 29,57 ­0,51 19,71BECTON DICK. 71,32 ­0,83 13,88BEMIS 29,35 ­0,1 13,84BENTALL 35,35 ­0,34 16,14BERKSHIRE H 79,93 +0,88BEST BUY 37,83 +0,03 10,9BIG LOTS 34,56 ­0,83 12,08BJN 22,62 ­0,27 15,49BK AMERICA (*) 15,82 15,98BK NY MEL. 26,58 +1,03 11,31BOEING (*) 67,96 +1,04 17,61BOSTON PROP. 80,09 +0,15 58,89BOSTON SC 6,33 +3,6 22,61BRISTOL MYERS 25,78 ­0,31 11,88BROWN­FORM 59,47 ­1,08 18,13C­COLA ENTPR 27,04 ­1,02 15,81C.­COLA CO (*) 52,31 ­0,1 15,21

VALEUR COURS ECART PER 10

C.ACQUE TOR 40,71 +0,37 18,5CABOT O&G 36,43 ­2,59 32,82CAMERON IN. 37,97 +0,98 16,8CAMPBELL S 37,15 ­0,91 15,1CAPITAL ONE 42,64 +0,64 11,78CARDINAL H. 35,77 ­1,13 16,26CAREFUSION 24,68 ­2,45 17,38CARNIVAL 35,41 ­1,64 15,07CATERPILLAR (*) 65,85 +1,39 20,9CB R.ELLIS 15,56 ­2,14 28,29CBS CLASSB 14,93 ­1,26 15,39CENTERPOINT 14,01 +0,43 12,97CENTURY TEL 34,97 ­0,14 10,41CF IND H 64,25 ­1,23 8,84CH.SCHWAB 15,45 +0,33 27,11CHESAPEAKE 24,61 ­1,08 8,12CHEVRON (*) 75,52 +0,27 8,53CHUBB 52,97 +0,13 10,19CIGNA 35,21 ­0,37 8,67CITIGROUP (*) 4,01 +1,26 12,53CLIFFS 56,22 ­0,25 6,59CLOROX CO. 65,07 ­0,21 15,31CMS ENERGY 15,54 ­0,06 11,51COACH 43,11 ­0,21 19,16COLGATE­PAL 80,59 ­0,38 16,69COMERICA 39,22 +2,16 78,44COMPUTER SC. 50,53 ­0,92 9,46CONAGRA 24,97 ­1,03 13,07CONOCOPHIL. 56,01 +1,5 9,11CONS. EDISON 44,89 +0,27 13,64CONSOL ENER 39,11 +1,14 13,12CONSTEL BR. 16,3 ­0,43 9,59CONSTELL. 36,64 ­0,46 11,1CORNING 18,23 ­0,44 8,64COVENTRY H. 20,37 ­0,44 8,71CSX 54,95 ­0,06 15,48CUMMINS 74,3 +0,66 19,81CVS 32,43 +1,85 11,58CYTEL 41,49 ­0,48 26,94D R HORTON 10,75 ­1,74 13,27DARDEN REST 44,48 ­0,14 13,64DAVITA 66,63 +0,07 15,18DEAN FOODS 10,8 ­0,46 10,19DEERE & CO 59,26 ­0,27 14,25DEND.RES 17,48 +1,86 31,78DEVON ENERG 69,92 +0,62 11,35DEVRY 57,23 +0,69 15,47DIAM.OFFSH 63,87 +1,72 8,07DISC FCIAL 14, ­0,28 34,15DOMINION RES 42, +0,36 12,73DOVER 45,63 ­0,7 15,57DOW CH. CO 27, +1,27 15,88DR PEPPER 37,96 ­0,73 15,75DTE ENERGY 48,35 13,32DUKE EN. 16,64 ­0,42 12,8DUN&BRAD 73,23 ­0,34 13,03DUPONT (*) 38,36 +1,48 14,53EAST.CHEM 62,67 +1,99 11,61EAST.KODAK 5,35 +2,69 8,92EDISON INT. 34,35 ­0,29 10,41EL PASO 12,68 +0,95 12,94ELDON ­B­ 74,32 +0,16 16,16

VALEUR COURS ECART PER 10

ELECTRAFINA 66,9 +0,89 10,2ELI LILLY & CO 34,61 +0,64 7,69EMC 19,35 16,26EMERSON EL. 47,47 +0,51 18,62ENI/SBC 76,18 ­0,55 16,56ENTERGY 78,1 +0,17 11,66EOG RES 110,22 +0,14 40,97EQT 40,97 ­0,07 24,68EQUIFAX 30,31 +0,27 12,9EQUITY RES. 45,76 ­1,23ESTEE LAUDER 59,94 +0,35 21,72EXELON 41,24 +0,81 10,85EXXON M(*) 63,1 +0,8 10,92FAM.DOLLAR 39,4 ­0,53 15,15FED INVB 22,15 ­1,34 13,18FEDEX 78,7 +0,76 15,74FIDEL.N. 27,48 ­1,12 14,02FIRSTENERGY 38,47 ­0,18 10,69FLOWSER. 94,61 +0,79 13,42FLUOR NEW 46,47 +0,63 15,86FMC 62,44 ­1,64 13,29FMC TECH 55,15 +0,69 19,22FORD MOTOR 11,46 ­0,17 8,3FOREST LAB 27,3 7,58FORMOSA CH 47, ­0,53 20,89FORT. BRANDS 45,15 +0,02 15,57FR.MCMORAN 65,9 +0,14 8,24FRONT COM. 7,83 ­1,39 13,27FST HORIZON 11,99 +0,76G.ELECTRIC (*) 15,95 +0,25 14,5G.MILLS 38,54 ­1, 15,35GAMESTOP 19,21 ­0,78 7,3GANNETT CO 16,65 +1,46 7,27GAP 21,24 +0,09 11,54GENESIS INS 28,87 ­0,1 14,58GENUINE PARTS 41,68 +0,27 15,44GENWTH F. 15,28 +2,34 12,84GHL IM. 14,73 10,91GOLD.SACHS 138,18 +0,69 7,16GOODRICH 71,17 +0,81 16,29GOODYEAR 11,99 +0,42 47,96H J HEINZ CO 46,25 ­0,75 15,16H&R.BLOCK 15,8 ­0,82 9,94H. DAVIDSON 26,81 ­1,58 22,53H.CARE R. 43,33 ­2,41 29,68HALLIBURTON 26,98 +2,24 19,HARMAN INT. 34,2 +0,38 33,2HARRIS 48,49 +0,41 11,HARTFORD FIN 25,12 +0,72 8,54HASBRO 42,88 +0,02 16,43HCP 32,72 ­4,75 31,77HELMER & P. 42,51 ­0,35 17,86HERSHEY F. 50,22 ­0,44 20,01HESS 56,18 +2,72 11,98HEWLETT P(*) 47,98 ­0,54 10,69HODGE 20,06 ­3,33 11,46HOME DEP(*) 31,94 +0,09 16,46HONEYWELL 42,92 +0,63 17,45HORMEL F. 42,15 ­1,1 15,HOSPIRA 56,39 +0,37 16,49HOST H&R 15,51 +0,71HUMANA 49,25 ­0,48 8,49IBM (*) 130,15 ­0,63 11,57ILL.TOOLS W. 45,26 ­1,63 14,94INT. FLAVORS 46,47 ­0,09 14,48INT.ENERGY 46,76 ­0,34 15,13INTER.LEX. 122,17 ­0,13 21,89INTERN. PAPER 25,73 +0,82 14,7INTERPUBLIC 8,32 +0,6 23,11INTL GAME 18,35 ­0,92 20,85INVESCO. 19,21 +0,37 16,01IRON MOUNT. 24,34 ­0,53 21,54ITT CORP 48,53 +0,77 11,55JABIL CIRC 13,96 +0,65 10,5JACOBS EN 41,62 +0,22 16,99JANUS CAP. 10,22 +0,2 14,39JC PENNEY CO 26,16 ­1,54 15,95JM SMUCK. 62,1 +0,89 14,18JOHNSON&J.(*) 59,18 12,23JP MORGAN(*) 39,18 +1,93 12,02JUN.NETW. 25,5 +0,83 21,07KELLOGG CO 54,47 ­0,6 15,22KEY 8,37 +0,72KIMBERLY­C 62,78 ­0,55 13,56KIMCO REAL. 15,17 +1,4 54,18KING PHARM 8,14 ­0,49 10,85KOHL S 52,7 ­0,13 14,05KRAFT FOODS (*) 30,01 +0,1 14,78L3 COM. 81,61 ­0,94 9,89LABORATORY 80,25 ­0,19 14,75LEGG MASON 32, ­0,59 19,88LEGGET PL. 22,51 ­0,31 18,45LENNAR 14,74 ­3,66 81,89LEUCAD.N. 21,61 ­0,51LEXMARK 38,26 ­0,1 9,33LIMITED 24,66 ­1,48 13,7LINCOLN NAT. 27,81 +0,33 7,95LOC.MARTIN 80,69 ­0,32 11,05LOEWS 33,9 +0,09 8,87LORILLARD 74,99 +0,51 11,77LSI LOGIC 5,27 ­0,38 9,94M&T BK 90,71 +1,53 19,14M.­MCLENNAN 23,14 ­0,26 13,94M.STANLEY 25,7 +1,5 8,24MACY 21,46 ­0,97 11,6MANULIFE GLOB 93,3 +0,21 14,86MAR&ILSLEY 7,88 +3,28MARATH. OIL 33,79 +1,2 10,69MARRIOTT 35,3 +0,17 33,94MASCO 12,32 +0,82 37,33MASSEY EN. 31,3 ­0,54 15,12MASTERC. 214,26 +0,12 15,66MC CORM VTG 40,54 ­0,56 16,15MCAFEE 32,92 +0,34 12,81MCDONALDS(*) 69,88 ­0,24 15,56MCGRAW­H. 30,1 +0,33 11,36MCKESSON 70,09 ­1,42 14,57MEAD J.NUT 54,39 +0,37 22,66MEADWETVACO 24,34 +0,7 17,64MEDCO H. 60,05 ­2,37 17,87MEDTRONIC 38,87 ­0,26 11,11MEMC EL. 11,76 +0,51 16,56MERCK (*) 35,67 ­0,53 10,55METLIFE 40,99 ­0,1 9,62METR.COM. 9,11 ­0,33 19,8MOLSON COORS 44,55 +0,45 13,18MONSANTO 50,39 +0,22 20,16MONST.WW 13,23 ­2,29MOODY'S 21,1 +1,34 11,41MOTOROLA 7,26 +0,97 18,15MURPHY OIL 55,7 +0,2 11,53NABORS IND 21,51 +1,13 21,51NAT.OIL 38,1 +1,17 10,3NEWELL RUB. 16,99 +1,01 11,56NEWMONT M 61,25 +2,63 17,01NIKE ­B­ 74,94 +0,5 17,43NISOURCE 15,54 13,51NOBLE EN. 65,98 ­0,18 19,35NORDSTROM 38,66 ­1,2 14,64NORFOLK SOUTH 59,09 +0,73 15,97NORTH.UTL. 26,87 ­0,45 14,07NORTHROP G 62,08 +0,94 10,35NRG ENERG. 23,64 +1,55 12,57NY TIMES 9,78 ­1,11 13,97NYSE EUR. 29,84 +1,29 12,97OCCID.PETROL 86,98 +0,42 14,77OFFICE DÉPOT 5,18 ­3,9OMNICOM 38,07 ­0,76 14,ONEOK 47, ­0,19 15,93OWEN IL. 30,22 ­0,59 9,13P. CASPART 114,76 +1,45 15,3P. R.LAUREN 80,45 ­0,49 16,94PACTIV 29,56 ­1,07 13,14PALL 37,25 ­0,56 18,17PEABOD.EN. 41,26 +1,55 13,35PEPCO H. 16,74 +1,09 18,6PEPSICO 64,08 ­0,64 15,4PERDIGAO 106,61 +0,03 23,59PERKINELMER 22,72 ­0,96 15,46PFIZER (*) 15,21 ­1,68 7,01PG&E 43,18 ­0,14 12,63PH.MORRIS 45,91 +0,68 12,08PIC INTERN. 42,94 +0,02 14,31PINNACLE W 37,63 +0,91 12,5PIONEER 71,65 +0,18 35,3PITNEY BOWES 23,23 +0,52 9,89PLUM CREEK 37,3 ­0,56 25,03PNC BK 62,78 +0,95 13,47PPG IND 66,66 +0,76 15,54PPL 26,06 +0,12 7,9PRAXAIR 81,17 +0,53 17,53PRINCIP.FIN. 26,35 ­0,19 9,25PROCTER G(*) 61,3 ­0,74 14,88PROGRESS EN 40,34 +0,3 13,36PROGRESSIVE 20,15 +0,4 13,43PROLOGIS SBI 11,54 +2,49

VALEUR COURS ECART PER 10

PRUDENT. FIN 59,05 +0,05 10,18PUBL ENT 33,62 ­0,06 10,78PUBLIC STOR. 93,82 ­0,02 42,65PULTEB 9,36 ­1,58QUANTA S. 22,85 ­0,78 24,05QUEST DIAG. 53,09 ­0,62 12,67QUESTAR 49,58 ­0,06 20,83QWEST COM 5,4 +0,19 14,59R.HALF INT 24,72 +0,86 60,29RADIOSHACK 22,06 ­0,23 12,26RANG.RES. 48,89 ­1,29 60,36RAYTHEON 53,25 +0,28 10,65RED HAT 31,92 ­0,65 43,14REGIONS FIN 7,15REP.SERV. 31,52 ­0,06 18,54RETNOLDS 52,76 +0,49 10,72ROCKW.COLLINS 58,57 +0,52 16,5ROCKWELL AUT 53,83 +0,02 18,37ROPER IND. 60,62 +0,33 19,81ROWAN COS 25,26 +2,35 10,06RYDER SYST 44,49 ­0,34 23,05SAFEWAY INC 20,83 ­3,79 12,04SAIC 17,99 ­0,55 13,04SALESFOR. 95,72 ­1,42 83,23SARA LEE 14,78 ­1,14 13,56SCANA 37,61 +0,29 12,54SCHLUMBERGER 60,53 ­1,35 21,02SCRIPPS N. 45,32 ­0,46 20,79SEALD AIR 21,52 +0,7 13,45SEMPRA EN 50,1 +0,26 13,84SIMON PRORET 89,41 +0,47 41,98SIST FINAN. 60,86 ­1,04 19,63SLM 11,92 ­0,75 7,36SMITH INTER 41,18 ­0,75 37,44SNAP­ON 43,77 +0,05 15,09SOUTH AIRLINES 12,26 ­0,89 17,77SOUTH.EN. 44,08 ­1,1 23,32SOUTHERN CO 34,11 +0,27 14,39SPECTRA EN. 21,69 +0,93 13,99SPRINT 4,59 ­1,08ST JUDE M 37,39 ­1,06 13,17STANLEY BL 55,99 +0,65 17,17STARWOOD 48,29 ­0,74 50,3STATE STREET 37,2 ­0,98 11,81STRYKER 51,82 ­0,42 15,8SUNOCO 35,01 +2,25 29,67SUNTRUST BKS 26,2 ­0,15SUPERVALU 12,86 ­2,87 7,14SYSCO 31,11 +0,29 15,95T.WARN.CAB 55,16 ­0,58 15,76TARGET 53,67 ­0,83 13,94TECO ENERGY 16,19 ­1,16 12,45TENET HEALTH 4,9 ­2,39 16,9TERADATA 33,98 +0,15 20,23TERADYNE 11,8 +0,34 7,15TESORO 12,3 +3,71TEXAS INST. 25,45 ­0,31 10,6TEXTRON 20,03 +0,4 40,06THE WEST UN 16,2 ­0,43 12,27THERMO EL. 53,66 +0,41 15,42TIFFANY & CO 44,44 +1,48 17,09TIME WAR 32,96 ­0,24 14,91TITANIUM M. 20, +0,35 51,28TJX COS 45,96 +0,13 13,64TORCHMARK 52,86 +0,38 8,58TOTAL SYS 14,85 +0,54 15,31TRAVELERS (*) 51,35 ­0,7 8,93TYSON FOODS 18,32 ­0,38 9,39UNION PACIFIC 76,37 +0,2 16,42UNUMPROVID 23,58 +0,94 8,57UPS B 62,5 +0,48 19,05US BANCORP 23,55 +2,12 14,72US STEEL 43,41 ­1,56 24,81UTD HEALTH 31,33 ­0,54 9,44UTD TECH.(*) 69,18 +0,9 14,88VALERO ENERG 17,99 +0,28 17,99VARIAN M. 53,38 +1,43 18,53VENTAS 49,54 ­0,82 34,4VERIZON (*) 29,13 +0,14 12,83VF 79,16 +0,71 13,19VIACOM (B) 35,61 ­0,25 12,63VISA CL A 77,04 ­1,53 19,86VORNADO T. 79,38 ­0,45 36,08VULCAN MAT 47,53 +0,44W.DISNEY (*) 35,15 +0,23 17,32WAL MART (*) 51,55 +0,27 12,79WALGREEN CO 30,09 +2,8 13,55WASH.POST 457,9 +0,14WASTE MAGT 33,53 ­0,53 15,97WATERS 71,71 ­0,14 18,29WATSON PH. 44,01 ­0,56 13,1WELLPOINT 55,22 +0,31 8,84WELLS FARGO 28,07 +0,5 14,18WEST.DIG 35,01 ­0,57 5,57WEYERHAEUSER 39,25 ­0,46WHIRLPOOL 101,36 ­0,49 11,56WILLIAMS CIE 21,42 +1,66 15,64WISCON.EN. 51,77 ­0,39 13,99WW GRAINGER 108,26 +0,41 17,75WYNDHAM 24,11 +0,08 14,35XCEL ENERGY 21,57 +0,51 13,48XEROX 9,43 ­0,32 10,84XL CAPITAL 17,99 +0,06 7,75XTO ENERGY 44,7 +0,88 22,13YUM BRANDS 42,49 ­0,21 17,2ZIMMER H. 55,09 +0,18 12,9NASDAQNasdaq Comp 2309,80 (+0,11) EN USD

ACTIV BL. 11,47 +0,97 15,5ADOBE SYST 33,52 +1,21 18,32ALTERA 25,96 ­0,04 12,98AMAZON.COM 125,83 ­0,05 43,39AMGEN 55,2 ­0,43 10,8APOLLO GP 48,39 ­0,39 9,56APPLE 274,12 +0,83 20,25APPLIED MAT 13,34 ­0,45 15,88AUT.DAT.P. 42,28 ­0,31 17,76AUTODESK 29,24 +2,56 24,37BAIDU.COM 74,09 +2,23 57,88BED BATH & B. 42,49 +1,89 15,85BIOGEN IDEC 49,86 +1,73 10,89BMC SOFT. 37,71 +0,45 13,05BROADCOM 35,41 ­0,25 14,28CA 20,11 ­0,35 10,87CELGENE 55,35 ­0,04 20,81CEPHALON 59,87 +1,39 8,95CERNER 80,62 ­0,69 28,09CH ROBINSON 59,06 ­0,47 26,6CHECK PT SF 31,49 ­0,35 13,57CINTAS 26,1 +0,42 15,82CISCO S.(*) 23,49 +1,39 14,77CITRIX SYST 46,09 +0,77 24,26COGNIZANT 53,57 ­0,2 25,27COMCAST 18,51 ­0,38 14,81COSTCO WH. 58,21 ­0,63 20,DELL 14,04 ­1,13 11,06DENTSPLY INT. 31,72 +0,47 16,44DIRECTV 37,43 ­0,95 15,86DISH NETW. 21,31 ­0,79 10,87EBAY 22,16 +0,27 13,43ELECT.ARTS 16,03 ­0,87 24,66EXPED. INT. 38,62 ­0,18 29,71EXPEDIA 20,97 +0,43 12,63EXPRESS SC 52,02 ­1,36 20,98FASTENAL 54,67 +0,87 31,97FIRST SOLAR 123,68 +0,19 17,42FISERV 48,88 +0,14 12,22FLEXTRONICS 6,72 +0,6 8,4FLIR SYST. 28,84 +0,7 18,85FOSTER WH. 25,47 +0,91 11,37GARMIN 31,97 ­0,87 10,91GENZYME 52,88 +2,82 20,34GILEAD SC. 36,02 +0,14 10,01GOOGLE 500,03 ­0,01 17,95H.SCHEIN 56,42 +0,91 15,94HOLOGIC 14,98 ­0,07 12,69ILLUMINA 44,51 ­0,74 45,89INFOSYS 63,42 +0,38INTEL (*) 21,4 ­0,56 11,38INTUIT 37,56 ­0,45 18,23INTUIT.SURGICAL 349,9 +2,81 40,97J.B HUNT T 35, ­0,34 23,49JOY GLOBAL 55,64 +0,33 13,94KLA­TENCOR 30,8 +1,32 21,69LAM RES. 41,99 ­1,59 17,42LIBERT.MED 12,35 ­7,97 12,73LIFE TECH 51,59 +0,72 14,95LINEAR TECH 29,49 ­0,27 18,32LOGITECH 15,3 +0,26 16,11MARVELL T. 19,04 ­0,26 11,75MATTEL 22,5 ­0,66 12,5MAX.INT.P 18,1 ­1,15 18,47MICROCHIP T 29,7 13,75MICROSOFT (*) 26,44 +0,27 12,9MILLICOM 87,29 +1,03 15,02

VALEUR COURS ECART PER 10

MYLAN 18,63 +1,47 11,57NETAPP 41,22 ­1,34 21,36NEWS C. 14, ­1,06 14,43NII HLDG 37,9 ­1,92 21,53NVIDIA 12,3 +0,66 12,68O REILLY AUT 49,93 ­0,89 18,09ORACLE 23,2 +0,56 12,34PACCAR 43,65 +0,14 44,54PATTERSON CO 30,75 +0,89 15,85PAYCHEX 28,33 ­1,19 19,95PRICELINE.COM 193,09 ­1,11 17,88QIAGEN NV 20,55 ­1,39 28,15QUALCOMM 35,69 ­0,06 15,45RES.MOTION 61,03 ­1,42 11,16ROSS STORES 57,31 ­0,66 13,52SANDISK 49,02 ­1,37 13,21SEAGATE T. 15,35 ­1,16 4,39SEARS HOLD 75,85 ­2,39 29,17SIGMA­ALD. 53,21 ­0,32 17,11STAPLES 21,98 +0,23 16,53STARBUCKS 28,09 +0,39 22,84STERICYCLE 65,44 +0,55 26,93SYMANTEC 15,16 +0,8 10,17TEVA PH. 53,21 ­1,86URBAN OUTFIT 36,53 ­0,03 22,01VERISIGN 29,39 ­0,44 22,27VERTEX PH. 36,82 +2,99VIRGIN MEDIA 17,5WNR CHIL. 25,07 +2,92 7,37WYNN RES 85,03 ­0,61 64,91XILINX 26,8 +0,53 13,07YAHOO 15,54 ­0,39 22,52TORONTOS&P/TSX Comp 11963,83 (+0,15) EN CAD

AGNICO EAGLE 66,14 +1,07 34,99AGRIUM 53,17 ­1,35 11,98ARC ENERGY 21,98 +1,76 17,73BARRICK GOLD 47,01 +1,97 16,67BCE 31, ­2,33 11,4BIOVAIL 14,87 ­0,54 13,28BK MONTREAL 62,46 ­0,21 12,75BK NOVA SCOT 51,12 +0,23 12,84BOMBARDIER 5,07 13,7BROOKFIELD 24,76 ­1,9 24,51CAMECO 24,26 +0,83 19,72CDN IMPER.BK 74,75 ­0,33 11,79CDN NAT RAIL 63,66 ­0,86 16,54CDN NAT.RES. 37,96 +1,06 14,49CDN OIL SAN. 28,92 +0,49 19,28CDN PAC.RAIL 61,43 +0,18 16,97CDN TIRE 56,61 +1,27 12,25CENOVUS EN. 29,88 ­0,4 16,42ELDORADO GOLD 18,66 ­0,05 60,19ENBRIDGE 49,21 ­1,07 18,57ENCANA 35,24 ­1,04 25,17ENERPLUS RES. 23,92 ­0,12 42,71FORTIS 28,09 ­0,18 17,02FST QUANTUM 61,89 ­0,64 5,73G. WESTON 73,99 ­1,74 21,02GILDAN ACTIV 32,65 +0,25 20,28GOLDCORP 46,51 +0,78 39,75HUSKY ENERGY 26,71 ­0,93 13,36IAMGOLD 19,34 ­0,05 26,49IMPERIAL OIL 40,67 ­1,62 15,58INMET MNG 46,55 ­0,96 7,54KINROSS GOLD 19,11 +1,06 31,33LOBLAW 40,21 ­0,47 15,83MAGNA INTL 68,83 ­0,76 12,63MANULIFE FIN 16,54 ­0,6 8,99METRO 42,19 ­0,89 12,02NAT BK CAN. 58,72 ­0,32 9,52NEXEN 22,59 ­0,22 13,94PENN WEST 21,35 +0,09POTASH SASK 101,1 ­2,32 19,22POWER CAN. 27,35 +1,3 11,59R.I.M. 62,13 ­2,14 11,36ROGERS COM. 37,17 ­0,83 13,32ROYAL BK CDA 54,72 13,03SHAW COM 19,86 ­1,15 15,4SHOP DRUG 34,21 ­0,95 12,22SNC LAVALIN 45,94 +0,33 19,38SUN LIFE 30,21 ­1,05 11,03SUNCOR EN. 34,44 ­0,78 21,94TALISMAN EN 17,65 ­0,11 30,96TECK COM. 35,39 ­0,11 10,29TELUS 39,99 +0,63 12,82THOMSON 39,39 ­0,83 22,13TIM HORTONS 33,99 ­1,68 17,34TOR.­DOM. BK 73,24 +0,4 12,41TRANSALTA 21,28 ­0,56 19,TRANSCANADA 36,71 ­0,65 18,26YAMANA GOLD 11,22 +1,81 17,53YELLOW PAG. 6,35 +1,11 6,76SAO PAULOBovespa 64412,96 (­0,20) EN BRL

AMBEV 184,4 ­0,05BRADESCO 30,83 +1,58CPFL ENERG. 39,75 +0,3CYRELA BR. 21,01 +0,53ELETROBRAS ON 24,4 +0,2EMBRAER 9,79 ­0,91GAFISA 11,57 +0,17JBS 7,97 ­3,98LOJAS AMER. 13,15 ­1,87PETROBRAS 34,25 ­0,7REDECARD 28,6 ­1,38ROSSI RESID. 13,89 +0,29VALE RIO 47, ­0,95TOKYONikkei 225 9995,02 (­0,04) EN JPY

ASTELLAS PH 3015 +0,5 14,52CANON 3780 ­1,05 18,74DENTSU 2481 +1,22 22,35EAST JAP.RAIL. 5910 +0,68 14,94FUJI EL 279 +0,36 11,34FUJIFILM 2696 +0,04 17,46HITACHI 349 ­2,24 11,61HONDA MOT. 2690 ­1,68 12,05JAPAN STEEL 859 ­0,23 20,85JAPAN TOB. 300500 +0,17 19,95JFE HOLD 2881 ­1,44 8,19KANSAI POWER 2159 ­0,23 22,87KDDI 432500 +0,12 7,99KOMATSU 1703 19,35MITSUB.ELEC. 767 ­0,13 20,56MITSUB.EST. 1335 ­1,48 29,42MITSUB.LOG. 1083 +0,09 27,52MITSUB.MOT. 116 ­0,85 51,56MITSUB.UFJ 420 ­1,41 14,69MITSUBISHI 1907 ­0,68 7,55MITSUI & CO 1143 ­1,89 5,86

VALEUR COURS ECART PER 10

MIZUHO FIN 154 ­0,65 8,91NIP.STEEL 312 ­0,95 10,34NISSAN MOTOR 671 ­2,47 14,58NOMURA H. 535 ­1,47 19,4NTT 3675 +0,55 9,7NTT DOCOMO 135900 +0,15 11,28OLYMPUS 2302 ­1,07 25,87PIONEER 322 +0,94 11,75SEVEN & I 2159 +0,33 18,25SHIN­ETSU CH 4795 ­1,13 18,79SOFTBANK 2488 +2,68 16,22SOJITZ CORP 150 ­1,32 11,9SONY 2549 ­0,58 44,44SUM.MIT.F. 2650 ­1,67 11,09SUMITO. EL 1121 ­0,09 13,46SUMITO. HEAV 555 +2,78 18,11SUMITO. MET 215 ­1,38 14,94SUMITO. OSA 190SUMITO. REA 1624 ­1,04 14,51SUMITOMO 966 ­0,72 7,1T&D HLD 2029 ­0,69 20,94TAKARA HLDG 474 +0,85 20,88TAKASHIMAYA 777 +1,7 25,25TAKEDA PH. 3895 +0,26 13,51TERUMO CORP 4510 +1,12 20,08TOBU RAIL 494 +0,82 34,79TOKYO EL 5690 +0,53 17,4TOKYO EL. POW 2449 +0,7 32,2TOKYO MAR H. 2454 ­1,68 16,71TOSHIBA 483 ­0,82 24,87TOYOTA MOTOR 3240 ­1,67 21,39W.JAP.RAIL 326000 +0,15 20,36YAHOO JAPAN 35000 +1,89 22,03YAMAHA CORP 925 ­0,11 32,86YAMATO H. 1275 +1,51 16,78YOK.RUBBER 449 +1,13 13,68SHANGHAIShanghai Composite 2513,22 (­1,84) ENCNY

BANK CHINA 3,5 ­1,69BANK COM 6,38CHINA LIFE 23,99 +0,21CITIC 20,02 ­0,2CN PING AN 44,91 ­0,29ICBC 4,18 ­1,18MERCH. BK 12,87 +0,23PETROCHINA 10,58 ­0,94SHENERGY 8,31 ­1,89 9,65SINGAPOURStrait Times 2833,40 (­0,37) EN SGD

CAPITALAND 3,7 ­0,8 25,08DBS 13,58 ­1,02 13,13HK LAND H. 4,84 ­4,35 14,24JARDINE MATH 36,18 ­0,88 11,38KEPPEL 8,74 ­0,68 4,69MOBILEONE 2,11 ­0,47 1,13OC BANK 8,49 ­0,47 12,SING. AIRLINES 14,26 ­2,33 46,57SING. EXCH. 7,59 ­0,65 24,25SING. PETROL. 6,22 19,87SING.TELEC 3,1 +1,31 19,75SINGAG. AIRL 14,26 ­2,33 13,39UTD OV.LAND 3,75 ­0,27 2,4UTD OVER.BK 19,58 ­0,1 12,52HONG­KONGHang Seng 20286,71 (+0,74) EN HKD

ALUM..CHINA 6,23 ­0,8 16,82BK OF CHINA 3,95 +0,77 9,1BK OF COM. 8,36 +1,09 9,9CH.UNICOM 9,61 ­1,84 31,89CHINA CONST. 6,4 +1,27 9,96CHINA LIF.I 35, +0,43 23,98CHINA MOBILE 77,7 +0,65 11,67CHINA RES 28,65 ­1,21 27,86H.SENG BK 104,3 13,81HK EXCHANGE 122,3 +1,33 25,32HK.&CH GAS 18,9 +1,83 28,21HSBC HOLD 74,85 +1,08 1,61HUTCHINSON 47,6 ­0,31 13,6ICBC H 5,8 +1,04 10,91NEW W.DEV. 12,64 ­0,79 7,66PETROCHINA 8,82 +0,11 10,24PING AN.INS 62,7 26,77SWIRE PACIFIC 85,55 ­0,52 14,05SEOULKospi 1711,95 (+0,24) EN KRW

HYUNDAI MOT. 144500 ­0,34KOREA ELEC. 32800 +0,31LG CORP 68400 +1,48POSCO 465000 ­1,38SAMS. ELEC 822000 +0,61SYDNEYS&P/ASX 200 4551,89 (+0,54) EN AUD

AUS & NZ BK 23,14 +0,83 12,47BHP BIL 39,13 +0,8 15,BRAMBLES 5,89 ­5,15 17,57FOSTER'S GP 5,81 +0,34 16,53NAT AUS.BK 25,12 +1,29 11,81QBE INS 18,66 ­0,11 10,72RIO TINTO 70,85 +1,11 9,36TELSTRA 3,23 +2,21 10,33WESTPAC BKG 23,56 +1,29 11,96BOMBAYBSE Sensex 17570,82 (­0,26) EN INR

ICICI BK 867 ­1,91INFOSYS 2782 +0,52 23,18RELIANCE IND. 1055 ­1,5 8,79ST.BK INDIA 2373 +1,17 19,77TATA POWER 1269 +0,49 10,57JOHANNESBOURGFTSE/Top 40 24754,90 (­0,23) EN ZAR

ABSA GROUP 124,99 ­1,96ANGLO AMER. 26,45 ­1,03 8,91ANGLO PLATIN. 803,5 ­0,79ANGLOGOLD 340,94 +1,17GOLD FIELDS 105,34 ­1,18HARMONY GOLD 78,7 +2,22IMPALA PLAT. 192,16 ­2,95REMGRO 97,92 +0,39RICHEMONT 28,1 +0,36RMB HOLD. 32,74 ­0,63SANLAM 23,8 ­0,88SAPPI LTD 30,4 ­0,39SASOL 287,47 ­0,87STAND.BANK 106,46 +1,39STEINHOFF 19,1 ­0,47TELKOM 36,98 ­0,59TIGER BRANDS 177,5 +0,71

OBLIGATIONS CONVERTIBLESISIN VALEUR CLÔTURE PARITÉ TAC BT FIN CONV

FR0000181174 A NOVO 1% 01OC 0,26 P.1 25,17 30/09/12FR0010771766 AIFRA 4.97% OCE 1,00 P.1 1,17 23/03/15FR0010185975 AIRFRANOCEA0420 1,03 P.1 3,26 23/03/20FR0000189201 AL­LUC4.75%03OC 16,51 1,00 P.1 5,1 23/12/10FR0010798371 ALCATOE5%01JAN15 1,00 P.1 6,68 18/12/14FR0010823476 ALTRAN JAN 15 1,00 P.1 4,71 22/12/14FR0010833053 ATARIORAX% 15 26,39 P.1 1,47 01/04/15FR0010816280 ATOS OCEANE 0116 1,00 P.1 1,16 23/12/15FR0010382408 AUBAYOCEANE2012 1,00 P.1 5,21 22/12/11FR0010805358 AUSY FRN20OCT14 ­0,19FR0010844746 AVANQUEST OCA 1,00 P.1 7,6 04/02/15FR0000492076 AXA 2.5% 99 213, 4,15 P.1 4,46 26/01/07FR0000180994 AXA 3.75% 00 230,5 4,41 P.1 5,15 01/01/17FR0000181034 BULL 2.25% 00 1,00 P.10 7,83 01/01/33FR0010748905 CAP GEM 3.5%14 1,00 P.1 ­3,04 23/12/13FR0010209387 CAPGEMIN2.5%01 1,00 P.1 ­1,15 22/12/11FR0010870931 CHARGOCA 01/01/16 105, 27,00 P.1 ­10,74 22/12/15FR0010130732 CLUB MED 3%02OC 49,61 1,09 P.1 5,63 01/11/10FR0000180549 COFIDUR 3% 98 1,00 P.1 24,81 31/12/24FR0010457010 EGPORA1T3EUR 26,02 P.1 ­40,55 28/07/10FR0010457044 EGPORA1T3GBP 26,02 P.1 ­51,79 28/07/10FR0000189276 ESSILOR 1.5% 03OC 1,00 P.2 ­46,64 23/06/10FR0010170969 EUROMEDIS 0510 1,50 P.1 60,44 20/12/12FR0010827055 FAUR. OCE 4.50% 1,00 P.1 3,43 22/12/14FR0010632844 FONC IENA OC 37,45 1,04 P.1 8,5 20/12/13FR0010527820 FONC. ATLAS 1,00 P.1 7,73FR0010797936 G.DEGREN.11/12 2,00 P.1 3,42 17/11/12FR0010881573 GECINA 2.125% 16 1,06 P.1 3,49 04/12/15FR0010350280 ILIAD OCEANE0112 1,00 P.1 4,09 22/12/11FR0000094674 IMMOB HOT.5%94 1,00 P.1 114,66 01/01/09FR0010032839 INFOG.4% 09OC 2,65 P.100 21,28 01/04/20FR0000181042 INFOGR 1.5%00OC 32,2 27,27 P.100 24,23 01/07/11FR0000181059 LVL M.2.5%00OC 1,00 P.1 11,25 01/09/10FR0010775098 MAUPR 7.125% 16,5 1,02 P.1 7,22 22/07/14FR0010449264 MICHELIN OCE0CP17 1,00 P.1 4,15 01/01/17FR0010814061 NEOOCE3.75%2 1,00 P.1 3,93 22/01/15FR0010354670 NEXANS OC 0113 1,02 P.1 4,39 01/01/13FR0010771444 NEXANSOCE4%1JAN 1,00 P.1 2,57 22/12/15FR0010333302 ORCO CV 1% 2013 23,7 104,21 15/05/13FR0010829762 OXYOCE6%29DEC14 1,00 P.1 9,35 18/12/14FR0010773226 PEUGEOT OCE 16 1,00 P.1 1,43 20/12/15FR0000180127 PUBLICIS 1%02 1,00 P.1 4,95 09/01/18FR0000187783 PUBLICIS OBC 283,9 18,00 P.1 ­44,56FR0010771899 PUBOE3.125%30JUL 1,00 P.1 ­3,81 21/07/14FR0010518894 QUANTEL OC 1,01 P.1 18,13 21/12/12FR0010464487 RHODIA OC 14 45, 1,02 P.1 6,12 21/12/13FR0010820209 SCBSMOC9%1JUL16 1,00 P.1 3,65 22/06/16FR0010796417 SOIOE 6.25% 14 10,3 1,00 P.1 3,12 28/08/14FR0010385815 SOLVINOCEAN12 10, 1,00 P.1 17,82 20/12/11FR0010736660 ST DUP.10%14 1000,00 P.1 3,86 20/03/14FR0010544734 STERIA OSICE 37,9 1,03 P.1 8,48 31/12/12FR0010532739 THEOLIA 2% 2014 12,8 1,00 P.1 20,54 23/12/11FR0010007468 VALEO2.375%11 1,01 P.1 4,14 22/12/10FR0010526384 VIAL OCEA 2.5%14 1,00 P.1 45,83 23/12/13FR0010627109 VILMORIN OCEA0715 1,08 P.1 4,46 20/06/15

TITRES PARTICIPATIFSISIN VALEUR CLÔTURE + HT AN + BAS AN C GLO

FR0000047839 B.P.C. 85 132, 132, 4,95FR0000047664 BNP PARIBAS 84 135, 102,25 5,62FR0000140063 BNP PARIBAS 84 145, 155, 118,15 5,62FR0000047797 BQUE DE BR.85 371,39 295,01 22,87FR0000047680 C.C.C.C 86 144, 135,1 8,92FR0000047805 C.I.C. 85 145, 155, 143, 4,28FR0000140071 CRÉDIT LYONNAIS 131,7 143,35 117,35 5,65FR0000047821 D.I.A.C 85 170, 146,55 9,91FR0000047748 G.D.F. TR (A) 824, 857, 814,99 40,21FR0000047789 LYON.DE BQUE85 143, 133, 8,69FR0000047722 NATIXIS BQE. 85 575, 514, 28,45FR0000140014 RENAULT 302,55 329,2 290, 20,22FR0000140030 SAINT GOBAIN 152, 160, 126, 8,58FR0000047607 SAINT­GOBAIN 83 143,55 131,5 8,58FR0000047656 SANOFI AV 87 478, 436, 23,35FR0000140022 SANOFI AV. 83 490, 425,1 23,35FR0000140048 THOMSON 148,9 128, 8,69

PAYS TAUX DE RÉFÉRENCE TAUX EN %

BCE TAUX PRÊT MARGINAL 1.75 %TAUX REFI 1.00 %TAUX DEPOT 0.25 %

ROYAUME UNI TAUX JOUR LE JOUR 0.55 %TAUX DE BASE 0.50 %

USA TAUX JOUR LE JOUR 0.30 %FONDS FEDERAUX 0.25 %TAUX D'ESCOMPTE 0.75 %30 ANS 3.98 %

JAPON GENSAKI 0.12 %TAUX JOUR LE JOUR 0.12 %TAUX D'ESCOMPTE 0.30 %TAUX DE BASE 1.63 %10 ANS 1.22 %

CANADA TAUX JOUR LE JOUR 0.59 %TAUX DE BASE 6.00 %

TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES

COURS À TERME DE L'EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES

COURS DE CHANGES CROISÉS PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS

MARCHÉ OBLIGATAIRE

TAUXETCHANGES

INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLES

BTAN TAUX PRIX COUPON3.000 01/10 0,62 100,44 2,4412.500 07/10 0,63 101,27 0,7951.250 07/10 1,03 101,65 0,3533.750 09/10 0,75 102,54 0,5553.000 01/11 0,94 102,42 2,4413.500 07/11 1,24 103,73 1,1121.500 09/11 1,34 100,29 0,2223.750 01/12 1,51 104,78 3,0514.500 07/12 1,77 107,08 1,433.750 01/13 1,78 98,68 0,533

BTF TAUX07/01/10 0,3714/01/10 0,3721/01/10 0,3728/01/10 0,3804/02/10 0,411/02/10 0,3625/02/10 0,4111/03/10 0,4225/03/10 0,4508/04/10 0,46

TAUX REF. BONS DU TRÉSOR

SÉANCE DU 18­06­2010Eurotop 300: 1044,52 (+0,26 %).DJ Stoxx: 255,50 (+0,24 %).

DJ E.Stoxx: 261,89 (+0,48 %).: ( %).

SOURCE BANQUE DE FRANCESOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)Cours guichet par 100 pour le Yen

SOURCE FININFO SOURCE CDC IXIS

SOURCE MULTIDEVISES (NATEXIS)

SUIVEZ VOTRE PORTEFEUILLESUR LESECHOS.FR/BOURSE

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

LU0300834669 ALKENFDSMCAPEUR 74,26 18/06

LU0235308482 ALKENFUND­EUROP.OPP. 110,46 18/06

LU0204990104 OYSTERABSRET ITALYEUR 156,98 16/06

LU0095343421 OYSTERDIVERSIFEUR LX 227,39 16/06

LU0335770441 OYSTEREMMKTDYNEUR2 104,29 16/06

LU0335770367 OYSTEREMMKTDYNUSD2 108,4 16/06

LU0069165628 OYSTEREUROLIQUIDITY LX 150,29 16/06

LU0167814440 OYSTEREUROPDYNEUR 174,48 16/06

LU0167813129 OYSTEREUROPEANCORPBD 197,04 16/06

LU0095343264 OYSTEREUROPEANFIX INC LX 193,51 16/06

LU0096450555 OYSTEREUROPEANOPPEUR LX 271,07 16/06

LU0178554332 OYSTEREURSMCAPEUR 237,15 16/06

LU0303830102 OYSTERGLOBWAR.EUR 84,29 16/06

LU0418546858 OYSTERGLOB.CONV.EUR 181,03 16/06

LU0069164738 OYSTERITALIANOPPEUR LX 27,43 16/06

LU0096450399 OYSTERITALIANVALEUR LX 192,5 16/06

LU0204988207 OYSTERJAPOPPEUR 130,58 16/06

LU0204987902 OYSTERJAPOPPJPY 12512, 16/06

LU0107981325 OYSTERONCOLOGYEUR LX 85,77 16/06

LU0096450472 OYSTERONCOLOGYUSD LX 133,74 16/06

LU0204989353 OYSTERRESPDEVEUR 128,96 16/06

LU0069165115 OYSTERUSDOLLARBONDS LX 302,52 16/06

LU0303829864 OYSTERUSDYNAMICEUR 94,24 16/06

LU0303829781 OYSTERUSDYNAMICUSD 96,76 16/06

LU0362174053 OYSTERUSVALUEEUR 128,97 16/06

LU0362173675 OYSTERUSVALUEUSD 127,95 16/06

LU0107988841 OYSTERWORLDOPPEUR LX 135,25 16/06

LU0069163508 OYSTERWORLDOPPUSD LX 277,27 16/06

FR0007450002 CGNVASIE l 425,14 17/06

FR0000284689 COMGESTMONDE DI 823,73 17/06

FR0000292278 MAGELLANC AI 1597,66 17/06 19,37 12/03/96

FR0000295230 RENAISSANCEEUROPE AI 66,44 17/06 1,05 15/11/95

Société de Gestionde Portefeuille

des groupesMAAF Assurances et GMF

RETROUVEZLES VALEURS LIQUIDATIVES

DE NOS SICAV ET FCPsur covea-finance.fr

FR0000985368 ACTIEUROPEC l 151,01 17/06

FR0000425027 ACTIEUROPED l 136,24 17/06 2,07 26/02/10

FR0000980468 ACTIFRANCEC l 460,62 17/06

FR0000425175 ACTIFRANCED l 388,65 17/06 10,18 26/04/10

FR0007012869 ACTI INVEST l 24,46 17/06

FR0007493242 ACTIMONDE l 302,62 17/06

FR0000934937 ACTIONSAMERICAINES 20,95 17/06

FR0000289415 ACTIONSEUROPÉENNESC AE 39,86 17/06

FR0000289423 ACTIONSEUROPÉENNESD AI 35,98 17/06 0,63 26/04/10

FR0000289381 ACTIONSFRANÇAISESC DI 32,19 17/06

FR0000298168 ACTIONSFRANÇAISESD DI 28,74 17/06 0,68 26/04/10

FR0000289431 ACTIONSJAPONAISES AI 19,29 17/06

FR0010535625 ACTIONSSOLIDAIRES l 87,83 17/06

FR0007483474 ACTIPERFORMANCE l 79,49 17/06

FR0007022157 CROISSANCEC l 31,4 17/06

FR0007024021 CROISSANCED l 26,78 17/06 0,45 26/04/10

FR0010689794 ESPACE ISR l 130,9 17/06

FR0000002164 HORIZONDURABLE 30,39 17/06

FR0007497789 INVESTISSEMENT l 3400,36 17/06 60,92 06/05/08

FR0000931446 MOYENTERME 237,15 17/06

FR0007012851 MULTIEUROPE l 193,5 17/06

FR0010261909 MULTIFRANCE l 179,23 17/06

FR0007023296 MULTIMONDE l 191,3 17/06

FR0000978728 OBLICONVERTIBLES l 234,52 17/06

FR0007464003 OBLITRIMESTRIEL l 174,51 17/06 1,89 12/05/10

FR0000978736 OBLIGATIONSCONVERTIBLESl 16355,81 17/06 318,54 06/05/08

FR0000289472 OBLIGATIONSC OE 99,31 17/06

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

FR0000289480 OBLIGATIONSD OE 58,11 17/06 1,86 26/04/10

FR0007496666 PREMIÈRE lOE 330,39 17/06

FR0007050240 PROFILAUDACEC l 22,75 17/06

FR0007052105 PROFILAUDACED l 22,75 17/06

FR0007019039 PROFILDYNAMIQUE l 93,47 17/06

FR0007019047 PROFILEQUILIBRE l 102,18 17/06

FR0007019021 PROFILPRUDENT l 95,97 17/06

FR0000931412 SÉCURITÉC ME 219,94 17/06

FR0000931420 SÉCURITÉD 155,49 17/06 2,16 26/04/10

www.ca-sicavetfcp.frInformations et souscriptions

auprès des Caisses Régionalesde Crédit Agricole

FR0010165944 AMUNDIACTIONSRESTRUCT l 274,23 17/06

FR0010156604 AMUNDIOBLIG INTER l 160,89 16/06

FR0010666222 AMUNDIPEACOURTTERME l 4061,46 17/06

FR0010599373 AMUNDISELECTEURO l 84,08 17/06

FR0000289902 AMUNDISELECTEUROPE 83,63 17/06 2,19 14/12/09

FR0000944696 AMUNDISELECTFRANCE 385,41 17/06

FR0010713586 ATOUTCLAIRHORIZON l 14,19 16/06

FR0010334037 ATOUTHORIZONDUO 9,01 17/06

FR0010251736 ATOUTMODERACTIONS l 115,7 17/06

FR0010666214 ATOUTPEACOURTTERME l 101,33 17/06

FR0007481536 ATOUTPULSACTIONS l 31,38 17/06

FR0000287815 ATOUTQUANTEUROLAND AE 79,74 17/06 1,72 08/04/10

FR0000991424 ATOUTVALEURSDURABLES l 122,08 17/06 10,04 16/02/10

FR0010036962 ATOUTVERTHORIZON l 15,08 17/06

FR0010249888 ATOUTVIVACTIONS l 85,13 17/06

FR0010700393 CACIBLACTIONS60­100 l 128,47 17/06

FR0010697466 CAFLEXIBLEMULTI­CLASSES l 106,6 17/06

FR0000983629 CAMASTERACTIONS l 39,54 16/06

FR0000983637 CAMASTEROBLIGATIONS l 46,02 16/06

FR0000973810 CAMASTERPEA l 11,94 16/06 0,1 05/09/05

FR0000983744 CAMONEJ l 14511,79 21/06

FR0010699678 CAPROTECTIONCLIQUET l 102,98 17/06

FR0007014121 PACTESOLILOGEMENT l 74,4 15/06 3,33 17/11/09

FR0007420153 PACTEVERTTIERSMONDE l 78,97 15/06 3,37 17/11/09

EuKBL European Private Bankersopean Private Bankers22, boulevard Malesherbes - 75008 Paris

Contact : Michel ChoukrounTél. : +33 (0)1 42 89 00 00 - Fax : +33 (0)1 42 89 62 29

LU0051497468 KBCEQ.LN.AMERICUSD 826,69 16/06

LU0209510956 KBCEQ.LN.AMERICEUR 556,44 16/06

LU0048669088 KBCEQUITYLEUROPE 504,61 17/06

LU0051497039 KBCEQUITYLJAPAN 16034, 17/06

LU0477234263 KBLEPBBONDGOVERN.EUR 519,78 17/06

LU0477232648 KBLEPBBONDGOVERN.USD 513,68 17/06

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Tél. : 3938(0,34 €/min)

www.sicavetfcp.lcl.fr

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FR0010762963 STATÉGIELCL50 l 103,2 17/06

CODE ISIN DÉSIGNATIONDES VALEURS

CLAS

SIFICA

TION VALUNIT.HORS

FRAISENEUROS**

DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

mont. date

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LU0309769247 ÖKOWORLDÖKOVIS.EU.EUR 29,31 18/06

OPTIGESTIONwww.optigestion.com

17, avenue Hoche 75008 Paris01.40.75.87.00

FR0010106450 OPTILIADIVERSIFIÉE DI 131,76 17/06

FR0010236760 OPTILIAPYTHAGOREC 88,74 17/06

PICTET FUNDS Pictet & Cie (Europe)34, avenue de Messine 75008 Paris

Tél. : +33 1 56 88 71 29 www.pictetfunds.com

LU0155303323 P­AEXJP­PUSD 156,24 18/06

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LU0104884860 P­WATER­PEUR 138,89 18/06

LA BANQUE POSTALE ASSET MANAGEMENT3639 (0,34 e/mn)

www.labanquepostale-am.fr

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FR0010241919 VIVACCIOACTIONS l 82,4 17/06 0,86 10/06/10

151, boulevard Haussmann, 75008 ParisTél. : +33 (0)1 79 97 97 97 www.lutetiacapital.com

FR0010816819 LUTETIAPATRIMOINE l DI 102,11 11/06

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CLAS

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DATEDE LAVAL.

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Groupe

LCF Rothschild

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FR0010193227 ST­HONORÉVIESANTÉ l 368,5 17/06

www.rouvierassocies.comT. +33 (0)1.53.77.60.80

contact rouvierassocies.com@

FR0000401374 ROUVIERVALEURS l 84,61 17/06

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CLAS

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DATEDE LAVAL.

DERDIVIDENDENET ENEUROS**

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BANQUE ROBECO - Gestion Privée21, boulevard de la Madeleine - 75001 Paris

Tél. : 01.55.35.45.00 – Fax : 01.55.35.45.01 Internet : www.banque-robeco.fr

LU0084617165 ASIAPACIFICEQUITIESD 79,66 18/06

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LU0158903558 AKTIENDEUTSCHLANDELM 129,33 18/06

LU0140872143 WALLBERGA.VALUE INSID 59,7 18/06

ISIN VALEUR D COURS T ACT CC

FR0000570749 OAT 0% 250412 PPMT 98,9 1,5FR0000188336 OAT 0% 250412 PPMT 96,55 1,93FR0000188997 OAT 0% 250413 PPMT 95,8 1,52FR0010061267 OAT 0% 250414 PPMT 95,25 2,66FR0010163550 OAT 0% 250415 PPMT 88,5 2,56FR0000189169 OAT 0% 250419 PPMT 76,61 3,06FR0010193003 OAT 0% 250421 PPMT 67, 3,76FR0000571077 OAT 0% 250423 PPMT 65, 3,41FR0000571200 OAT 0% 250429 PPMT 44,42 4,4FR0010070078 OAT 0% 250435 PPMT 32,7 4,6FR0010288373 OAT 0%250416 PPMT 87, 2,41FR0010371427 OAT 0%251038 PPMT 30,6 4,27FR0010135525 OAT 1.6% 04­15 INDX 104,91 2,13 1,460FR0010094375 OAT 1.60% 04­11 INDX102,6 0,81 1,460FR0010050559 OAT 2.25% 04­20 INDX108,61 2,85 2,053FR0000188955 OAT 2.5% 03­13 INDX 108,67 1,29 2,281FR0010216481 OAT 3% 05­15 104,16 2,19 1,981FR0000188799 OAT 3.15% 02­32 INDX131,97 2,96 2,874FR0000186413 OAT 3.40% 99­29 INDX135,03 2,91 3,102FR0010163543 OAT 3.5% 05­15 106,8 1,88 0,566FR0010192997 OAT 3.75% 05­21 104,76 3,15 0,606FR0010011130 OAT 4% 03­10/13 108,7 1,13 2,641FR0000188989 OAT 4% 03­13 108,07 1, 0,647FR0010112052 OAT 4% 04­10/14 109,08 1,74 2,641FR0010061242 OAT 4% 04­14 109,05 1,47 0,647FR0010171975 OAT 4% 05­55 104,89 3,75 0,647FR0010371401 OAT 4%06­38 104,35 3,75 2,641FR0010870956 OAT 4.00% 25/04/60 105,13 3,76 0,647FR0000189151 OAT 4.25% 03­19 110,18 2,91 0,687FR0010517417 OAT 4.25% 0717 110,45 2,7 2,806FR0010670737 OAT 4.25%25OCT18 110,29 2,86 2,806FR0000188690 OAT 4.75% 02­12 108,83 0,9 3,136FR0010070060 OAT 4.75% 04­35 116,14 3,74 0,768FR0000187874 OAT 5% 01­11 105,93 0,71 3,301FR0000187361 OAT 5% 01­16 114,94 2,46 3,301FR0000188328 OAT 5% 02­12 107,8 0,51 0,808FR0000187023 OAT 5.5% 00­10/10 101,73 ­1,38 3,632FR0000571218 OAT 5.50% 98­29 124,69 3,66 0,889FR0000187635 OAT 5.75% 01­32 130,84 3,68 3,797FR0000571150 OAT 6% 94­25 129,3 3,5 3,962FR0000570731 OAT 6.50% 96­11 105,04 0,46 1,051FR0000571085 OAT 8.50% 92­23 153,69 3,3 1,374FR0010235176 OAT1% 05­17 INDX 101,96 2,28 0,912FR0010585901 OAT2.10%08­23 INDX 109,65 2,89 1,916FR0010288357 OAT3.25%06­16 105,08 2,24 0,525FR0010854182 OAT3.50%25AVRIL20 103,12 3,09 0,566FR0010415331 OAT3.75%07­17 107,43 2,56 0,606FR0010776161 OAT3.75%09­19 105,75 3,06 2,476FR0010604983 OAT4%08­18 108,6 2,66 0,647FR0010466938 OAT4.25%07­23 108,9 3,38 2,806FR0010773192 OAT4.5%25AVR41 113,05 3,76 0,727FR0000188013 OATE 3% 01­12 INDX 107,9 0,87 2,737FR0010447367 OATE1.80%07­40 IND 108,08 2,98 1,642FR0010899765 OATEI1.10%25JUL22 2,86 1,004FR0010850032 OATI1.30%25JUL19 102,62 2,59 1,186

OAT (AUX PARTICULIERS)

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. ­ Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme l indique la cotation d’un FCP. ­Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créanceslibellés en EUROS (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP).** : en euros ou dans la devise indiquée dans lacolonne « DÉSIGNATION DES VALEURS ».

PARISOR (euros CPROR/*cours hebdo)

18/06 17/06 COURS POIDS PRIMELingot 32390 1000 32 37010 Florins 198 6,05 1945 Dollars* 300 7,52 28010 Dollars 619,5 15,04 02720 Dollars 1280 30,09 0315 Roubles* 140 3,87 01250 Pesos 1206 37,5 -001Latine 200 5,81 006Napoleon 200 5,81 0061/2 napoleon* 100 2,9 006Souverain eli i* 248 7,32 005Souverain 240,1 7,32 0011/2 Souverain* 128,5 3,66 008Suisse 195 5,81 004Tunisienne* 195 5,81 004Mark* 235 7,16 001Krugerrand 1175 31,1 0171/2 Krugerrand* 15,55 1/4 Krugerrand* 7,78 1/10 Kugerrand* 3,11

ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP) 478 435,79

PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)Fix1 12 399 10 152Fix2 12 579 10 137

PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)Fix1 40 749 40 774Fix2 41 013 40 971

LONDRES

(en dollars) 18/06 17/06

ANTIMOINE 99,65% (par tonne) 8150 8150

BISMUTH 99,99% (par lb) 8,75 8,75

CADMIUM 99,95% (par lb) 1,95 1,95

COBALT (CATHODES) 99,80% (par lb) 20 20

EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg) 8 8

FERRO MANGANESE (HC) (par tonne) 1400 1400

FERRO MOLYBDENE (par kg) 37 37

GERMANIUM (par kg) 950 950

SELENIUM 99,50% (par lb) 37,5 37,5

SILICIUM (par tonne) 2475 2475

ECHEANCE 18/06 Var.CACAO SEPT. 10 2957 0.1CAFE JUIL. 10 1,6 2.49COTON JUIL. 10 0,82 1.21SUCRE JUIL. 10 0,16 -1.33

MATIÈRES PREMIÈRES

MÉTAUX PRÉCIEUX MÉTAUX NON FERREUX MÉTAUX STRATÉGIQUES PRODUITS PÉTROLIERS SUCRE LAINE OLÉAGINEUX

LONDON BULLION MARKET 18/06 17/06

ARGENT (en cents par oz)Fixage 1 877 1 850

OR (en dollars par oz)Fix1-Fix2 1 244-1 235 1 235-1 235

PALLADIUM (en dollars par once troy) 488-493 481-486

PLATINE (en dollars par once troy) 1 588-1 593 1 575-1 580

NEW YORK

ARGENT (en cents par once) Settlement Settlement 18/06 17/06JUIN 10 1917,5 1876,7JUIL. 10 1916 1874AOUT 10 1918,5 1879,7SEPT. 10 1921 1878,5DÉC. 10 1927,5 1881

OR (en dollars par once) Settlement Settlement 18/06 17/06JUIN 10 1256,8 1247,5JUIL. 10 1256,2 1246AOUT 10 1257 1246,8OCT. 10 1259 1249,8DÉC. 10 1261 1251

PLATINE (en dollars par once) Settlement Settlement 18/06 17/06AOUT 10 1587 1533,9OCT. 10 1591,8 1534,6JANV. 11 1580,3 1539,3AVR. 11 1600,7 0JUIL. 11 1599,2 0

LONDON METAL EXCHANGE 18/06 17/06

ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)Cpt 1880-1880,5 1890-19003 mois 1875-1885 1900-1910Stocks 71560 71560

ALUMINIUM (en $ par tonne)Cpt 1950-1931 1950-1950,53 mois 1955,5-1956 1980-1980,5Stocks 4474175 4481200

CUIVRE (en $ par tonne)Cpt 6480-6315,5 6480-6480,53 mois 6335-6340 6509-6510Stocks 457425 460175

ETAIN (en $ par tonne)Cpt 17425-17450 17295-173003 mois 17450-17455 17300-17350Stocks 20305 20340

NICKEL (en $ par tonne)Cpt 19680-19305 19680-196853 mois 19375-19400 19730-19735Stocks 129798 131052

PLOMB (en $ par tonne)Cpt 1706-1706,5 1710-17153 mois 1730-1735 1735-1735,5Stocks 189800 190850

ZINC (en $ par tonne)Cpt 1703-1703,5 1726,5-1727,53 mois 1734-1734,5 1760-1765Stocks 618025 617175

HUILE DE PALME A KUALA LUMPUR (en riggints par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2470 2477 1018AOUT 10 2430 2435 2349SEPT. 10 2400 2398 6616

COLZA A PARIS ( en euros par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06AOUT 10 324,5 328,75 1909NOV. 10 327,25 333 3091FÉV. 11 330 336,25 559

GRAINE DE SOJA A CHICAGO (en cts par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 960,25 961 42695AOUT 10 950 951 14727SEPT. 10 937,5 937,75 4404

HUILE DE SOJA A CHICAGO (en cents par livre) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 37,9 37,92 35330AOUT 10 38,07 38,11 16593SEPT. 10 38,35 38,3 4058

TOURTEAUX DE SOJA A CHICAGO (en $ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 289,5 289,4 14802AOUT 10 281,3 281,6 7748SEPT. 10 273,8 274,4 2671

LONDRES (en dollars par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06AOUT 10 509,5 520,3 5306OCT. 10 454,4 463,4 4652DÉC. 10 436,6 445,8 857MARS 11 440,9 452,3 771MAI 11 446,1 455,6 58

NEW YORK (en cents par lb) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 15,54 15,79 24643OCT. 10 15,35 15,6 52525MARS 11 16,07 16,35 10745MAI 11 16,09 16,32 1515JUIL. 11 16,08 16,35 1456

SYDNEY FINE WOOL (en cts australiens par kg) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 1034 1034 OCT. 10 1034 1034 DÉC. 10 1034 1034 FÉV. 11 1034 1034

BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS (en euros par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 132 132 NOV. 10 141,75 140 6786JANV. 11 143,5 142 173

BLÉ À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 460,5 461,75 46848SEPT. 10 477 477,75 31157DÉC. 10 507,5 508,75 18671

MAIS À PARIS (en euros par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06AOUT 10 153 152,5 97NOV. 10 146 145,5 154JANV. 11 149 148,25 20

MAIS À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 360,5 360,75 104334SEPT. 10 370 370 52018DÉC. 10 380,5 380,5 69684

RIZ À CHICAGO (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 11,02 11,01 350SEPT. 10 10,9 10,94 358NOV. 10 11,05 11,1 6JANV. 11 11,38 11,38

AVOINE À CHICAGO (en cents par boisseau) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 259,5 263 778SEPT. 10 266,25 263 447DÉC. 10 258 263 508MARS 11 271 268 6

BLÉ FOURRAGER À LONDRES (en £ par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 101 99,75 127NOV. 10 105,5 104,5 130JANV. 11 107,6 106,75 MARS 11 108,75 108,5

NEW YORK (cont. No2 - en cents par lb)

Settlement Settlement Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 142,5 142,25 1354

URANIUM NYMEX (en $ par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIN 10 40,75 40,75 JUIL. 10 40,75 40,75

IPE GAZ NATUREL INDEX JOUR PRECEDENT 0 36,63

NYMEX ( en $ par Mbtu) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 5,01 5,16 AOUT 10 5,06 5,21 SEPT. 10 5,09 5,24

POWERNEXT GAS SPOT Clôture Clôture Vol 18/06 17/06NORD DA 20,3 20,62 SUD DA 235,5 239,2

POWERNEXT GAS FUTURES Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 19,8 19,87 AOUT 10 0 20,13 SEPT. 10 0 20,38

Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 147.25Moyenne quinze derniers jours : 85.827

LONDRES-ROBUSTA (en $ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 1544 1540 2038SEPT. 10 1570 1551 7802NOV. 10 1576 1558 1732JANV. 11 1577 1561 394MARS 11 1584 1578 91

NEW YORK-ARABICA (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 159,85 156,35 2941SEPT. 10 161,7 157,8 20016DÉC. 10 161,55 157,7 5175MARS 11 160,75 157,1 1277

Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 18/06Prix indicatif : 3152,34

LONDRES (en £ par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2463 2418 1458SEPT. 10 2348 2308 2629DÉC. 10 2264 2238 1102MARS 11 2229 2206 504MAI 11 2211 2202 13

NEW YORK (en $ par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 2909 2914 109SEPT. 10 2948 2954 4441DÉC. 10 2965 2977 904MARS 11 2993 2996 155MAI 11 3008 3005 25

LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)

Clôture Clôture Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 681,25 684,25 42516AOUT 10 682,25 684,75 50073SEPT. 10 683,75 687,25 19767OCT. 10 686,75 690 9217NOV. 10 690 692,5 6322

NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)

Clôture Clôture Vol 18/06 17/06

JUIL. 10 77,38 76,79 139177AOUT 10 78,4 78,04 162009SEPT. 10 79,32 79,12 44932OCT. 10 80,07 79,99 14675NOV. 10 80,58 80,7 7585

AMSTERDAM - ROTTERDAM(en $ par baril)

GAS, 0.1% SUL. 675,25-676,75 678,5-678,25JET 0,3% SUL. 727,25-729,25 729,5-731,5SS PLOMB 95 720-725 720-724

FUEL LOURD

1% DE SOUF. 448-453 448-4533.5% DE SOUF. 425-431 425-431

SINGAPOUR

NAPHTA 74,78-74,88 75,11-75,21GASOLINE 97 87,88-87,98 88,06-88,16JET KEROSENE 89,75-90,15 89,35-89,75GAS OIL 88,7-90,1 88,1-88,5FUEL OIL (180) 448,5-449 452,25-452,5FUEL OIL (380) 445,13-445,88 448,75-449

NEW YORK

CUIVRE (en cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIN 10 288,1 290,25 7JUIL. 10 289,2 291,8 26453AOUT 10 289,3 291,55 440SEPT. 10 290,7 293,75 11376

BLUENEXT (en euros par tonne) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06SPOT 15,63 15,56 644000

EPEX SPOT FRANCE (en euros par MWh) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06BASE 36,03 47,04 154810POINTE 42,89 54,01 72075

FRENCH FUTURES

CONTRATS A TERME BASEJUIN 10 0 46 JUIL. 10 47,5 46,64 25

CONTRATS A TERME POINTEJUIN 10 0 59,25 JUIL. 10 0 61,67

BALTIC DRY INDEX : 2893 LE 18/06/10BALTIC PANAMAX INDEX : 3115 LE 18/06/10BALTIC CAPESIZE INDEX : 3488 LE 18/06/10BALTIC SUPRAMAX INDEX : 2306 LE 18/06/10BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :925 LE 18/06/10BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :670 LE 18/06/10

18/06 17/06RJ CRB 262,93 263,3REUTERS COM. 2297,24 2311,79MOODYS COM. 4780,93 4793,62GSCI SPOT 510,56 511,63OR INDUSTRIEL 32495 32305LMEX 2964 2984,9CBOE GOLD 221,04 217,58AIG COM. 128,45 128,82SPOT 350,84 350,72

KUALA LUMPUR

ETAIN (en dollars par tonne) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JOU R 17600 17500 60

CUIVRE (GIRM):Cathodes : 526,5 a compter du 18/06

TUBE CUIVRE BATIMENT: (barème KME N°26 novembre 2007)indices 465 depuis le 21/06

AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :Base Cuivre 592,52 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 1 Titre 470,95 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 70/30 482,01 depuis le 18/06Base Laminé Laiton 85/15 537,26 depuis le 18/06Base Laminé Bronze 94/6 662,63 depuis le 18/06Base Laminé Bronze 94/4 639,26 depuis le 18/06

BARRES ET FILS LAITON NF EN:BASE DECOLLETAGE MATRICAGE (KME Brass):516 depuis le 18/06/2010BASE TRANSFORMATION:61,5 depuis le 18/06

ZINC ELECTRO (UMICORE):199 depuis le 18/06

Indice CotLook A : 95,7, le 18/06//10

NEW YORK (cont. N°2 - cents par lb) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 81,6 80,8 3081OCT. 10 78,88 79,16 240DÉC. 10 78,63 79,42 8239MARS 11 79,79 80,53 775MAI 11 80,5 80,85 15

CAFÉ

NYMEX SOFT

ÉLECTRICITÉ

ÉMISSION CO2

URANIUM

CACAO

CÉRÉALES

INDICES

FRET MARITIME

JUS D’ORANGE

GAZ NATUREL

COTON

CHICAGO (en $ par 1000 bdft) Settlement Settlement Vol 18/06 17/06JUIL. 10 195,7 196,8 158SEPT. 10 205,5 205,5 303NOV. 10 213,5 213,1 103

BOISPRODUITS PÉTROLIERS

LONDRES-BRENT (en $ par baril) Clôture Clôture Vol 18/06 17/06JOUR 78,79 77,38 AOUT 10 78,15 78,68 115076SEPT. 10 78,92 79,14 46522

SÉANCE DU 18­06­2010

BONS DE SOUSCRIPTIONSNOM C SOUS VALEUR PRIX EM PARITÉ D COURS

FR0000346975 31/10/11 ACANTHED 4, 2,33 P. 75, 0,01FR0010561985 14/12/14 ADCSIIC122014 0,24 1,00 P. 1, 0,03FR0010575563 03/04/13 AKKA T.BSAAR 13,8 1,24 P. 1, 1,81FR0010166371 31/03/12 ASSYSTEM 10,15 1,13 P. 1, 4,45FR0010356535 31/07/13 ASSYSTEM0713 35, 1,00 P. 1, 0,33FR0010304733 31/12/14 BELVBSAR2014 41,25 1,00 P. 1, 13,5FR0010134247 31/12/14 BELVEDERE 41,25 1,00 P. 1, 50,FR0010490912 24/07/14 BONDUELLE BSAAR 113,75 1,00 P. 1, 4,4FR0010530105 30/11/12 CARB LORBSAAR 58,49 1,08 P. 1,FR0010876813 21/04/15 CESARBSAR 0,6 1,00 P. 1, 0,06FR0010325019 09/12/11 CSCOMBS11A 41,69 1,00 P. 1, 0,48FR0010325035 09/12/13 CSCOMBS13B 45,48 1,00 P. 1, 0,03FR0010386219 15/07/10 CYBERGUN 27,5 1,00 P. 3, 0,04FR0010329292 11/07/13 DANE ELEC.BS 5,13 1,00 P. 2, 0,14FR0010202655 01/07/10 DELTAPLUS 23, 1,00 P. 1, 1,45FR0010198309 13/03/17 DERICHEB0317 6,7 128,00 P.455,FR0010379529 03/11/12 DEVOTEAM 36, 1,00 P. 1, 1,23FR0010367128 31/12/10 DMSBSARB2010 9, 1,07 P. 4, 0,05FR0010292755 14/03/13 EUROFINSBSAR 55, 1,00 P. 1, 10,15FR0010827378 31/12/10 FONCREG.10 65, 1,03 P. 15, 0,47FR0010452441 GET SABS 0,01 0,18FR0010753301 07/07/15 GIFIBSAAR7 JUL15 48, 1,00 P. 1, 8,89FR0010518688 30/09/14 GROPEN0914 15,54 1,00 P. 1, 0,42FR0010690099 31/12/12 INFOGRABS12 6, 1,12 P. 1, 2,05FR0010465492 23/07/10 INNELECBSA0710 28, 2,00 P. 11, 0,03FR0010718379 25/02/14 ITS GROUPBSAR 2,57 1,00 P. 1, 3,4FR0010617027 13/06/15 LVLBSAAR2015 21,88 1,00 P. 1, 2,9FR0010670406 31/12/11 MANDARBSARA 12,4 13,00 P. 1,FR0010897082 30/06/14 MAUREL PROMBS 14,2 1,00 P. 10, 0,19FR0010203299 01/07/12 OENEO 2,5 1,00 P. 4, 0,09FR0010909275 OFI PRIV EQCAPDS 0,15LU0234878881 18/11/12 ORCOBSAR 68,61 1,03 P. 1, 1,33FR0010489815 31/12/11 OXYMEBS12­09 10,8 1,00 P. 3, 0,01FR0010207811 18/07/12 PCAS 9, 2,00 P. 5, 0,13FR0010480723 31/12/12 PCASBSAR1212 6,9 1,00 P. 1, 0,24FR0010062935 31/12/10 PENAUILLE A 16, 1,00 P. 1, 0,03FR0010062950 31/12/10 PENAUILLE B 25, 1,00 P. 1, 0,01FR0010062968 31/12/10 PENAUILLE C 32, 1,00 P. 1, 0,01FR0000312928 24/09/22 PUBLICIS 30,5 1,00 P. 1, 8,52FR0010646257 30/06/10 QUANTEL 10, 1,00 P. 5, 0,07FR0010485474 18/07/11 RAD. BSARB11 121, 1,00 P. 1, 1,75FR0010485466 18/07/14 RADIAL BSARA14 126, 1,00 P. 1, 4,9FR0010832774 15/01/11 RISCGROUP0111 0,3 1,00 P. 1, 0,13FR0010622241 30/06/14 SCBSMBS 5,8 1,00 P. 10, 0,09FR0010619510 28/06/13 TEAMPARBSA13 1,9 1,00 P. 2, 0,06FR0010585224 12/03/13 TOUAXBS0313 37,55 1,00 P. 1,FR0010435438 08/03/12 TOUAXBSAR12 28,3 1,02 P. 4, 0,84FR0010286542 01/03/13 U10BSAR 14, 1,00 P. 1, 0,35

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SUITE À L’ÉLARGISSEMENT DU SRD À 93 NOUVELLES VALEURSLES BONS DE SOUSCRIPTIONS D’ACTIONS ONT ÉTÉ REPORTÉS CI-CONTRE

38 LUNDI 21JUIN2010

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EUR/USD : 1,2361 WEUR/GBP : 0,8351 UEUR/JPY : 112,11 WEUR/CHF : 1,3725 WGBP/USD : 1,4803 WUSD/JPY : 90,69 WUSD/CHF : 1,1102 WPÉTROLE

USD/BRENT : 77,23 WOR

USD/ONCE : 1.260,27 UINDICES BOURSIERS

EUROTOP 100 :2.189,69 UDJ STOXX 600 :255,50 UDJ STOXX 50 :2.468,71 UDJ EURO STOXX 50 :2.737,02 UEURONEXT 100 :666,01 UEURONEXT 150 :1.441,54 UCAC 40 :3.687,21 UCAC Next 20 :5.028,07 WCAC Mid 100 :6.405,52 U

CAC Small 90 :6.092,18 WSBF 120 : 2.730,21 USBF 250 : 2.668,87 UCAC All Share :3.946,07 UDAX 30 :6.216,98 WFTSE 100 :5.250,84 UDOW JONES :10.450,64 UNASDAQ :2.309,80 UNIKKEI 225 :9.995,02 WMONÉTAIRESEonia 0,368 %

Euribor 3 mois 0,732 %

LIFFE Euribor 3 mois97,545 %

Federal Funds 0,250 %

Eurodollar 3 mois 0,600 %

LONG TERMEOAT 3,75 % avril 2017- cours 107,570 %- taux 3,110 %

T-Bonds 10 ans 3,295 %

T-Bonds 30 ans 4,1439 %

US 2 ans 0,7094 %

LA COTEPAGES 34 À 37

LE TABLEAU DE BORDLE 20/06/2010 À 11 HEURES

EN VUE

Il paraît qu’un grand banquier international aposé sur son bureau un mémo comportantcette seule recommandation : « Ne fais pasd’affaires avec Emilio Botín, il est plus fort quetoi. » Le fait est que le patriarche de la banqueespagnole, président de Santander depuis 1986,mystifie tous ses confrères par la façon dont il asu transformer Santander, l’établissementfamilial, en banque la plus puissante d’Europe.La crise lui a plus permis de faire de bonnesaffaires qu’elle ne l’a obligé à payer pour lesmauvaises, comme les « stress tests » européensdevraient encore le prouver. Fin 2008 déjà, unmagazine dressant la liste des gagnants du chocdes « subprimes » le plaçait en première placeaux côtés de… Karl Marx. A soixante-seize ans,ce milliardaire au physique rondouillardd’archiprêtre collectionne d’ailleurs les titres de« banquier de l’année » ou de « premierbanquier d’Europe ». Et, bien évidemment, lerestaurant qu’il possède à Madrid, le plus vieuxde la capitale, que tous les Madrilènesconnaissent comme le « Restaurante Botín »s’avère aussi un des plus courus de la ville.Récemment, un avion s’est crashé dans lapropriété d’Emilio, dans lequel la police a eu lasurprise de découvrir une grosse cargaison dehaschich. L’impérial banquier n’a pas étéinquiété : sa banque et lui n’ont pas besoin deça pour planer (lire page 29).

Emilio Botín

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2010

Danisco a terminé la semaine sur une légèrebaisse de 0,40%, à 426,90 couronnes danoises.Le groupe agroalimentaire présente ses résultatsannuels mardi. Conséquence d’une activitémeilleure que prévu sur le dernier trimestre, il arécemment revu à la hausse son objectif de chif-fre d’affaires, attendu désormais aux alentours de13,65 milliards (1,8 milliard d’euros), pour untaux de marge d’exploitation de 12,5%.

DaniscoCours de l'action à Copenhague, en couronnes danoises

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À SUIVRE

Le fonds anglo-saxon GLG Partners a réduit saparticipation dans le Club Méditerranée de10,3%, à 7,98% du capital. Il devance encorelégèrement le nouvel actionnaire chinois, Fosun,qui vient de prendre 7,1% du capital du groupede tourisme et a annoncé un accord pour la cons-truction de 5 villages. Depuis l’annonce de cepartenariat, le cours ne bouge plus guère, clôtu-rant vendredi en légère baisse, à 13,50 euros.

Club MéditerranéeCours de l'action à Paris, en euros

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La banque italienne Intesa Sanpaolo a gagné4,02 % vendredi à la Bourse de Milan, à2,395 euros. Son conseil d’administration, qui seréunit demain, pourrait statuer sur le report de lamise en Bourse de sa filiale de gestion d’actifsFideuram, du fait des conditions de marché, ainsique sur la cession de près de 200 de ses agencesau Crédit Agricole, sous la pression de l’agenceantitrust italienne.

Intesa SanpaoloCours de l'action à Milan, en euros

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O n ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.Sauf pour le futur tsar du yaourt. Danone, qui

va fusionner ses activités avec celles du troisièmeacteur russe des produits laitiers frais, réalise uneopération stratégique intéressante, basée essentielle-ment sur la complémentarité des deux groupes,aussi bien en termes géographiques qu’en produits,ou distribution et production. Et ce pour un coûtminimal : la sortie de cash est limitée à 120 millionsd’euros, le financement se faisant en majorité parapport d’actifs et sous forme d’options de venteconsenties aux actionnaires d’Unimilk pour permet-tre au français de contrôler 100 % de l’ensemble d’icià 2022. Devenu leader sur le plus vaste Etat de laplanète avec 21 % de part de marché, Danonepourra difficilement conserver, pour des raisons an-titrust locales, les 18 % détenus dans le groupe russeWimm-Bill-Dann, spécialisé aussi dans les produitslaitiers frais et les jus de fruits, et devra vendre cetteparticipation estimée à 500 millions d’euros. Autantde cash qu’il pourra réinjecter, pour réduire sa dettenette, qui va augmenter de 1,3 milliard d’euros. Oudont une partie pourra servir à financer le contratpublicitaire pour Evian signé vendredi avec MariaSharapova, la première Russe de l’histoire du tennisféminin à avoir atteint la tête du classement mon-dial. Danone aura même réussi à s’offrir le sourire dela crémière.

obligé, pour obtenir le meilleur prix des joyaux del’une des plus retentissantes quasi-faillites ban-caires, de vendre au plus dangereux des rivaux deses établissements nationalisés. Les Anglais n’aurontmême pas le plaisir d’instiller le ver dans le fruit. Leroyaume qu’a unifié Santander par une dizaine demilliards de livres d’acquisitions en six ans est de-puis l’an dernier le plus rentable de ses grandsmarchés devant l’Espagne et le Brésil. Le groupeaura certes besoin à un moment d’argent frais que laCity rechignera peut-être à lui procurer. Mais lasolidité de son bilan lui offre le temps après lequeltant d’autres courent. La tempérance et le travail,selon l’« Emile », sont les meilleurs médecins del’homme. Et de la banque.

L’Emilio, ou De la banque

L ’« Emile » de Rousseau recommandait une édu-cation diminuant les désirs afin d’augmenter les

forces. Emilio Botín, lui, régénère les siennes par unappétit pantagruélique sans équivalent dans l’indus-trie bancaire. Du Mexique, où il vient de racheterdes actionnaires minoritaires pour 2,5 milliards dedollars, aux Etats-Unis, où se concocte un grandmariage pour sa filiale Sovereign, en passant parl’Allemagne, où il avalerait bien quelques réseaux, lepatron de Santander promène partout une insatia-ble voracité. Le grand d’Espagne est finalement leseul à pouvoir proposer 1,8 milliard de livres à RoyalBank of Scotland pour lui reprendre un peu plus de300 agences outre-Manche. Voilà donc Londres

Réaction cutanée

S i les patients qui ont eu des réactions d’hyper-sensibilité après une injection de taspoglutide

ont, paraît-il, récupéré sans séquelle, les actionnairesd’Ipsen pourraient bien ne pas en dire autant. Car,outre le doute sur la qualité clinique du médicamentdistillé par la nécessité d’un contrôle des risques, leretard accumulé de 12 à 18 mois pour sa soumissionaux autorités réglementaires condamne une recons-titution rapide des marges du groupe. Il expose aussile produit le plus prometteur de la R&D d’Ipsen àune concurrence plus difficile, avec la soumission dulixisenatide de Sanofi-Aventis prévue pour le secondsemestre 2011 en Europe et pour la fin 2012 auxEtats-Unis. Vendredi midi, le titre, qui comptait déjàdepuis janvier parmi les plus fortes baisses duSBF 120, perdait 15 %. Hypersensibles parfois aussi,les analystes financiers, qui ont déjà dû tenir compted’un premier retard dans le calendrier réglemen-taire, ont revu immédiatement en forte baisse leursprévisions de marge opérationnelle – en amputantleurs anticipations pour 2013, 2014 et 2015 de 4 à5 points de base – et leurs objectifs de cours d’aumoins 16 %. Seul un décollage des ventes du dys-port, la toxine botulique, aux Etats-Unis pourraitdonner meilleure forme au titre. Mais il faudra atten-dre le troisième trimestre pour avoir un bon diagnos-tic. D’ici là, il y a sans doute urgence à ne rien faire.

Bons baisers de Russie

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CRIBLE

PRINCIPALES SOCIÉTÉS CITÉES

AAdekoat 620Adisseo 614Aigle Azur 614AirFrance 628Alcatel-Lucent 626Amonite 620API Restauration 620ATMB 614

BBanco Santander 629BNP Paribas 619, 30BP 622

CCecab 620Celesio 622Charles Faraud 620Conforama 627Crédit Agricole SA 619Credit Suisse 629

DDanone 619, 21

EEADS Astrium 623Eurogerm 620Eurostar 627

FFrance Alu Color 620

GGroupama 631

HHottinger & Cie 614

IInstallux 620Ipsen 619, 22

LLee Cooper 622LeTrader.fr 627

MMagnetar Capital 633Manuloc 620

Marsans 628Médithau 612Motorola 626Mutuelle NationaleTerritoriale 631Myfab 627

OOcado 627Oddo 619OHB 623Orange 624

PPinguin-Lutosa 620Porsche 622Prisa 624Procter& Gamble 623PSA 619

RRecycleurs Bretons 620Renault 619Roc-Eclerc 614Roche 622Rolls-Royce 623Royal Bankof Scotland 629

SSanofi-Aventis 619, 22Servair 614Sipa Menuiseries 620Société Générale 619Symantec 626

TTata ConsultancyServices 626TF1 619, 27Thales 623Thales Alenia Space 623Toyota 623

UUBS 629Unimilk 621

VVolkswagen 622

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