Magazine arts martiaux budo international 282 - 1 février 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 282 - 1 Février Année XXIV

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

Budo international.comCOMMANDES :

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ujourd’hui tout est gratuit, légiféré etmédiatisé. Les démocraties parlementairesc’était une bonne idée, mais elles sontdevenues une réalité désastreuse. Peu delois, beaucoup de justice. Plus on légifère,

plus l’espace de liberté est réduit, à la fin nous l’avonsfait… nous avons fini par légiférer tout et n’importe quoi.L’état est devenu un énorme glouton, un monstre

insatiable nourri à coups d’impôts, un puits sans fondancré dans l’autophagie, car finalement, comme Saturne, ilmange ses enfants. Nous mettons un renard pour garderles poules, et malgré cela, dans notre paresse infinie, nousespérons qu’avec la crise, il se fera tout seul harakiri etcoupera ce qu’il doit couper de ses propres tentacules.Naïfs… les systèmes se réorganisent rarement del’intérieur et sans que quelqu’un ne fasse beaucoup debruit à l’extérieur.Mais les alternatives révolutionnaires ne sont que le

bouillon de culture du désenchantement, arrivant avec devieilles promesses, avec des systèmes qui ont échoué etbeaucoup de populisme, comme si les solutions simplesaux gros problèmes pouvaient fonctionner. Ils ont le droitde se plaindre, en particulier les jeunes, de nouveauxmythes ont été créés, mais les temps des mythes engénéral sont révolus.Encapsuler la liberté est un euphémisme. Ils disent que

le capitalisme a échoué… mais a-t-il jamais été éprouvé ?Il n’y a jamais eu une vraie liberté de sorte qu’une tellechose eut été possible. Les pères fondateurs des États-Unis ont essayé et peut-être ont-ils obtenu le meilleurrésultat possible… mais cela passa il y a longtemps, laréalité actuelle est autre. Depuis que Nixon bousillal’étalon-or, le papier monnaie, qui était déjà quelque chosed’irréel, est devenu une fiction communément acceptée.Les institutions financières ne font que copier leursmaîtres. « Nous sommes plongés dans un cacao et tousécrasés dans la même boue ».Quelques rares petits moments dans l’histoire ont

pointé tel un exemple fugace d’une bonne mise en scène

de la liberté. De petites lumières qui ont été alluméesdans l’obscurité. Mais tout porte en soi le germe de sapropre destruction ; tôt ou tard, si vous vivez assezlongtemps, tout se transforme en son contraire. Lemonde a toujours été ordonné par ceux qui sont aupouvoir, faisant les règles à leurs mesures, et quand ellesne leur convenaient pas, ils trouvaient même les moyensde les contourner.Mais apparemment, c’est le moindre mal, l’Occident est

un petit havre par rapport à ce qu’on trouve par là. Poutineéchange son siège avec son actuel Premier ministre,aujourd’hui président ; la Chine proclame son slogan, unpays, deux systèmes, et ni une chose ni l’autre n’est vraie.Il y a mille Chine et un seul système.Pendant ce temps, l’Europe se débat dans ses crises

d’identité, ses mesquineries et autres perles, tandis queNord et Sud tentent de retarder l’inévitable. Le Royaume-Uni est de moins en moins uni et veut comme toujoursfaire la guerre de son côté, tandis que la supercherie despensions et de l’État-providence tombe sous son proprepoids. Les USA cède leur première place dans l’économiemondiale et, dans sa guerre contre le terrorisme, ils voientse dégrader les principes qui ont fait sa grandeur, sa référence et son exemple.Les Amériques se débattent entre le populisme et les

caudillos au pouvoir, profitant de la petite place qui leurreste parmi les économies émergentes. Le Japon est etn’est pas, ou n’est plus, survivant à des coups terribles,tandis que le reste de l’Asie n’est que l’arrière-cour d’uneChine gigantesque et polluante dont le moteur est en trainde se gripper.C’est avec ce scénario que nous avons commencé

2015, dans l’espoir de laisser derrière le pire de la crise quiest devenue endémique, systémique, fatigante etfastidieuse. Le décor est planté, le rideau levé, et nosmilliers d’histoires personnelles s’y dérouleront. Chance etsuccès pour tout le monde ! Vous apporter le meilleur dumonde martial deux fois par mois est pour nous déjà bienassez de travail !

« Le travail n’a jamais tué personne…mais pourquoi prendre ce risque ? »

Les Luthiers

« L’important, c’est l’argent…la santé, va et vient »Les Luthiers

A

Alfredo Tucci est général manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

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« Nous mettons unrenard pour garder lespoules, et malgré cela,

dans notre paresseinfinie, nous espérons

qu’avec la crise, il se fera tout seul

harakiri et coupera cequ’il doit couper de sespropres tentacules. »

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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Réunir deux légendes des artsmartiaux et des sports de combatdes deux côtés de l’Atlantique, est lemérite de maître David Buisan,capable de nous donner à tous unemerveilleuse occasion d’en savoir plussur eux et, bien sûr, de rendrehommage à leur parcours, aussidistingué que fondamental pourcomprendre l’évolution des arts decombat dans le monde au cours de lafin du XXe et au début du XXIe siècle.J’ai voulu pour un bref moment

(je l’avoue) intituler cet article « Teafor Two », rappelant le f i lméponyme de Doris Day dans lesannées 50. Mais ils ne ressemblenten rien à Doris Day ces deuxhommes rudes, bruyants, bonsenfants et sympathiques. Lecontraste était irrésistible ! Maisj’ai tenu bon…Aussi bien Bill « Superfoot »

Wallace que Dominique Valera firentpartie de cet escadron invincible qui,au début des années soixante-dix,ont ouvert les portes de lamodernité à une formulation dessports de combat plus réaliste, unemodernisation qui a fait place au fullcontact, au Kickboxing et à unenouvelle direction pour les sports decombat. Tous deux ont toutefois euune formation (il ne pouvait en êtreautrement) dans les arts martiauxclassiques. Aujourd’hui, dans cetteinterview, nous en apprenons plussur leur vie, leurs réalisations etleur réflexion sur tout cela, depuis ladistance des années.

Interview

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Légendes des Arts Martiaux

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Être à proximité de ces deuxchampions des sports de contact etdes arts martiaux fut, pour ceux qui ont apprécié leur parcourshistorique, un priv i lège,probablement irremplaçable. Jetiens donc à remercier la gentillesseet l’attention prêtée à ce magazinepar le maître David Buisan, axecentral et tête visible, artisan decet miraculeux « Tea for Two ».On dit que le temps est une

machine à faire des monstres… oudes sages ! (vais- je ajouter).Profitez de la sagesse, de la drôlerieet de la personnalité unique de cesdeux phénomènes.Étant donné l’ampleur de travail,

ce mois-ci nous vous offrons lapremière partie de cette interviewavec ce personnage extraordinairequ’est Domnique Valera. Le moisprochain, ce sera au tour de « Superfoot » Wallace. Profitez-enbien !

Alfredo Tucci

Interview de Dominique Valera

David Buisan : Étant donné votre expériencemartiale, que diriez-vous aux jeunes ?Dominique Valera : Aux jeunes, je leur dis, par

exemple, que lorsque ils s’entraînent, c’est pourtoute la vie, ce n’est pas seulement un moment,parce que le moment c’est la compétition et lesgens mélangent la compétition et l’entraînement.L’entraînement c’est pour toute votre vie… depuistout petit, sept ou huit ans, jusqu’à la fin de votre

Interview

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Dominique Valera

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vie. On pratique parce que c’est sain. Comme ditle proverbe : « Mens sana in corpore sano ».Pourquoi chaque fois que nous parlons de sport,les gens se réfèrent à une compétition, à un combatà un match de football avec ses résultats ? À unenfant de sept ou huit ans, il faut le mettre dansune situation de contact avec d’autres de manièreamicale. Pour faire quoi ? Pour en faire un sportifet pas une vedette, une star… Les parents disent

toujours : « Si vous vous occupez de lui, monfils pourrait devenir champion du monde. »

Mais il a sept ans… Laissez-le vivre,laissez-le faire son truc. Il doit rire, il doit

jouer ! Parce que si à sept ans, vousle mettez à faire des choses très

sérieuses, à quatorze ans, il enaura marre du Karaté, du kick

boxing ou du kenpo… Il enaura marre. Donc, nous

devons petit à petitl’initier à ce parcours.

Tr a n q u i l l e m e n t ,nous jouons,

nous pratiquons,nous captons la

technique, la vitesse,la puissance… avec

respect.

David Buisan : J’aiconnu beaucoup depersonnes qui sontchampions du monde, maisqui sont incapables detransmettre, qui est la chosela plus difficile. Ils sont peut-être très techniques, mais ilsont du mal pour ce qui est le plusimportant, transmettre aux autresce qu’ils ressentent. Que pensez-vous de ces personnes qui seconsacrent à l’enseignement et nepensent qu’à eux-mêmes ?Dominique Valera : Ils sont égoïstes et

pensent de façon égoïste. Mais le jour où ilss’en iront, que laisseront-ils comme message ?

Ils ne laisseront rien ! J’ai soixante-quinze courspar an. Dans tous les pays du monde, jerencontre des gens juifs, catholiques, protestants,

Interview

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Légendes des Arts Martiaux

musulmans… des gens de toutes confessions et de tous les horizonsde la vie : avocat, femme de ménage… peu importe. Et c’est ça lachose la plus importante : transmettre à tout le monde et passeulement à une élite.

David Buisan : Dominique, c’est ce que vous pensezaujourd’hui, l’avez-vous toujours pensé ou il y a eu unavant et un après ?Dominique Valera : Je pense que tout le monde

évolue. Ainsi, quand vous êtes célibataire, vous êtes unpeu égoïste. Après vous vous mariez, vous vivez avecvotre femme. Puis vous avez un enfant, et denouveau, vous devez vous diviser. Peut-être mêmeun autre enfant… Et la vie continue et un jourvous vous retrouvez grand-père et vous vousrendez compte que le plus important ce n’estpas seulement ce que vous avez fait, maisc’est ce que maintenant vous pouvez toujoursdonner à votre famille et ici, à mes élèves.Parce qu’arriver dans une classe et dire : «J’étais champion du monde en 72 »… Legamin a quatorze ans et ça ne l’intéressepas. Il s’en fiche de savoir si vous avez étéchampion du monde, ce qui l’intéresse,c’est ce que vous allez lui enseignermaintenant, ce que vous allez lui donnercomme technique, que vous le faitestravailler ! Maintenant, avec l’Internet,avec les machines, le téléphone, ettout ça… l’enfant ne s’intéresse àvous que si vous faites quelquechose d’intéressant.

Nous devons intéresser les gens etpas simplement faire une répétition dechoses qui finalement les dérangent : « Oh, j’en ai marre du Karaté et dupied-poing ! ». Tout doit avoir un but, ily a toujours quelque chose à chercher…Mais nous sommes tous différents etnous travaillons différemment. C’est pourça que notre travail est intéressant ! Sinous travaillions tous la même technique,la même hauteur, le même poids, lemême sentiment… nous serions touségalement… en train de nousennuyer…

David Buisan : Je veux maintenant que vous me parliez un peude votre enfance. Où êtes-vous né ? Combien de frères et sœursavez-vous?Dominique Valera : Je suis né dans une famille d’émigrants

espagnols de Murcia, de Cartagena. Mes parents sont venus enFrance avant la guerre. Mon père s’est enrôlé dans la Marine

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française. Trois enfants sont nés avant la guerred’Espagne et après la guerre, il y a eu mon frèreJuan, ma sœur Rosa et moi. Trois avant la guerreet trois après la guerre, les conditions de vieétaient très difficiles. Mon père avait construit unemaison en bois à côté de la rivière, mais l’année54 fut terrible en France, parce qu’il a fait trèsfroid et le niveau d’eau des rivières avaitaugmenté et l’eau avait tout détruit. Nous fûmesvictime de cette situation. Puis est apparu unprêtre appelé l’abbé Pierre (de fait, on a fait enFrance un film appelé « Hiver 54, l’abbé Pierre»). J’avais sept ans, mais je m’en souvienscomme si c’était hier. Ce prêtre nous a relogédans un quartier et il y avait un club de Judo. J’aicommencé avec le judo, mais j’étais un gaminimpulsif et j’aimais frapper avec les poings et lespieds…

Alors le prêtre a dit à ma mère :« Madame Valera : votre enfant doit faire de la

boxe. »Mais ma mère lui a dit :« Oh, non. La Boxe, non, c’est trop dangereux

pour mon fils, il va se bagarrer tous les jours. »Et le prêtre a répondu : « Non, ce qu’il fait

maintenant, c’est se bagarrer tous les jours. S’ilfait de la Boxe, il ne se bagarrera plus, plusjamais. »

Ma mère : « Non, je ne sais pas… »Un an plus tard, le prêtre est revenu et a dit à

ma mère :« Madame Valera, il y a un sport appelé Karaté. »Ma mère a répondu : « Karaté ? Mais c’est

quoi ? »Et le prêtre lui a dit :« C’est un sport où on porte un costume blanc. »Ma mère a lancé : « Ah, un costume blanc

pour mon fils. Ça lui ira bien… »Mais le costume blanc, chaque week-end, était

rouge de sang et ma mère disait :« Mais n’est-ce pas un costume blanc ? »Et j’ai répondu :« Oui maman, mais parfois il est rouge. »C’est ainsi que tout a commencé pour moi,

comme vous pouvez le voir, avec des conditionsde vie très difficiles. C’est pour cela que quand jevois maintenant que le sport est sorti de tout cela,je me souviens des débuts. Se souvenir est trèsimportant !

Interview

« À 22 ans quand jesuis rentré à lamaison et que j’aidit : “Maman, jesuis champion dumonde”, ma mère a

répondu : “Oui, c’est bien.Mais balaye lacuisine.” Et c’esttout ! Elee étaittrès contente,mais elle ne lemontrait pas.Elle disait aux

gens du quartier :“Mon fils estchampion du

monde”, mais jene le savaispas… »

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Légendes des Arts Martiaux

David Buisan : Ce n’est en effet pas la même chose tout recevoirtout fait que commencer à construire petit à petit. Quand il en coûteet que l’on obtient tout petit à petit, on se rend rendez compte de ceque l’on a : la maison, ce que vous avez vécu et tout le reste,vous l’appréciez d’autant plus.Dominique Valera : Oui, oui. Regardez, à 22 ans quand je

suis rentré à la maison et que j’ai dit : « Maman, je suischampion du monde », ma mère a répondu : « Oui, c’est bien.Mais balaye la cuisine. » Et c’est tout ! Elle était très contente,mais elle ne le montrait pas. Elle disait aux gens du quartier : « Mon fils est champion du monde », mais je ne le savais pas…

David Buisan : C’est ce que font les parentshabituellement. Ils ne vous disent rien, mais ils sont fiers devous…Dominique Valera : Normal, Normal. Mais maintenant, ils

vous amènent un enfant et vous disent : « Mais quandsera-t-il champion du monde ? Et vous répondez :« Mais il n’a pas encore commencé. » Voyez-vousla différence ? Et quand vous ne donnez pas àl’enfant la ceinture jaune, ils vous disent : « Mais pourquoi mon enfant n’est pasceinture jaune ? I l a commencé avecAlfredo et lui, il l’est déjà. » Madame,Monsieur, parce que votre enfant ne seconcentre pas assez et la même choselui arrive probablement à l’école. Maisnon, parce que « l’autre qui acommencé avec lui depuis un an l’adéjà et le mien, pas. Pourquoi ? » Lesgens ont changé. Avant, si j’arrivais chezmoi sans la ceinture mon père me demandait :« Pourquoi, qu’est-ce qui se passe avec laceinture, qu’est-ce qui est arrivé ? » « Papa, parceque je dois m’entraîner… » « Entraîne, entraîne et onverra si la fin de l’année tu as ta ceinture. »Et maintenant : « Pourquoi vous ne la luiavez pas donnée ? » C’est toute ladifférence !

David Buisan : Que vousrappelez-vous de votrepremier cours de Karaté ?Lorsque vous mettiezce kimono blanc…Dominique Valera :

Je me souviens quemon professeur m’aenseigné un coup depied. Je l’ai exécutéimmédiatement sansdéséquilibre, sans erreur,avec la garde et tout ! Etle professeur a dit : « Dominique, ça s’appelleMawashi Gueri. » Et je luiai répondu que c’était uncoup au visage. Il a ri etm’a dit : « Non, non. C’estun Mawashi Gueri… »C’est ainsi que commençamon éducation martiale.

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DB : Que vous rappelez-vous de vos débutscomme un instructeur ?DV : Je me souviens que les gens avaient

beaucoup de mal à faire ce que je faisais. Durantles premières sept, huit ou dix années, je n’avaispas cette fibre de la transmission pour donneraux autres. Lorsque ma fille, Karine, est née, jecrois, j’avais 28 et j’ai changé. Parce que je l’avaisà la maison et j’étais papa, j’ai alors commencé àacquérir de la patience. Ensuite, de cette fille de41 ans, j’ai eu ma petite-fille et j’ai acquis encoreplus de patience, encore plus ! Ce que je veuxdire c’est que la vie nous fait changer, et si nousne changeons pas, c’est que nous avons unproblème, que nous ne sommes pas capables denous habituer à quelque chose de différent. Parce qu’à 70 ans, vous ne pouvez pas penser àla même chose que ce que vous aviez en tête à15 ans. Peut-être certaines choses vous ont-elles manqué dans votre vie et votre tête nefonctionne pas…

DB : Avez-vous un jour dit quelque chose àquelqu’un en classe et réalisé ensuite quevous êtes peut-être trompé. Avez-vous fait deserreurs et êtes-vous rentré préoccupé à lamaison ?DV : Oui, ça m’est arrivé. Parfois, j’élève la voix :

« Pourquoi ! » et puis je vois l’enfant qui devientun peu triste et je pense « Que je suis bête ! »Un jour, i l m’arriva exactement cela et lelendemain, le jeune n’est pas venu alors je suisallé chez lui : « Non, ce n’est que je ne veux pasaller m’entraîner avec vous … ». Un peu nerveux,je lui ai dit : « mais viens, viens ! » Et sa mèrem’a dit : « Non, non. Il ne veut pas aller. » Et j’ insistais : « Mais si, viens… et je l’aiemmené. ». Nous nous sommes entraînés etenviron sept ou huit ans plus tard, il fut sous-champion de France. Maintenant, quand je levois, de temps en temps à Lyon, il me dit : « Oh,sensei. Quels souvenirs j’ai, quels souvenirs ! »Nous sommes des êtres humains. Si des jeunescomme ça ne vous marquent pas, vous n’êtespas humain !

DB : Il est dommage que généralement lesenseignants qui se consacrent aux arts

Interview

« Nous devonsintéresser lesgens et pas

simplement faireune répétition de

choses quifinalement lesdérangent. »

« J’ai quitté laFrance parce quej’ai été expulséavec l’histoire ducontact en 75.

En 2000, je suis rentréchez moi et j’aicommencé àtravailler leKaraté

Contact. »

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Dominique Valera

martiaux, ne vont pas, dans ces cas-là, chez leur élève… Il n’est pas venu et il ne vientpas, ça leur est égal.DV : Ça leur est égal, un qui part, un autre viendra. Ils changeront… c’est vrai. Le

problème des arts martiaux c’est que les gens restent avec cette « martialité », mais celledu combat, pas de transmission, pas de contact avec l’autre. Pas le contact du combat,mais le contact humain. Et c’est le problème. Il reste toujours, par exemple, à dixcentimètres, si la vie de l’enfant est un mètre et la compétition huit centimètres, tout lemonde se concentre sur ces huit ou dix centimètres. Mais moi, ce qui m’intéressec’est après, que fait-on pour qu’il continue dans cette ligne de conduite ?Après, ce n’est pas son travail, c’est le vôtre. Dans la compétition, il fautl’accompagner, comme on prend un enfant par la main quand il a cinq ousix ans… vous devez parler avec lui, communiquer avec lui,l’accompagner encore. Parce que dix ans decompétit ion ce n’est pas sa vie, c’estseulement une petite période de sa vie. EnFrance, nous avons un mot :épanouissement. Cela veut dire que lejeune est bien dans sa peau.

DB : Vous êtes-vous fait des amis dansles arts martiaux ?DV : Oui, énormément. Dans les arts martiaux, je

me suis fait des amis et aussi en full contact. Dansn’importe quel sport de combat qu’il soit martial, deboxe ou autre, les gens se respectent. En Karaté, parexemple, il y a tous les membres de l’équipe deFrance avec lesquels j’ai été champion du monde. Nousnous respectons beaucoup, nous nous voyons encore…excepté l’un d’eux qui nous a déjà quitté pour faire le « grandvoyage ». En Full Contact : Bill Wallace, John Lewinsky nous alaissé il y a deux ou trois ans… Mais je continue toujours de voir les gens.Tu vois, dans le cours que nous avons fait hier, j’ai vu les jeunes très bien.

DB : Mais le « très bien » c’est leur entraînement ?DV : Non, le « très bien », je le veux dans leur vie, pas seulement dans l’entraînement.

Je veux voir leur comportement dans la rue, à la maison, avec leur femme, leur mère…c’est ça qui m’intéresse plus que l’heure et demie que nous avons passée à faire descoups de poing et des coups de pied.

DB : Y a-t-il une vie martiale après le cours ?DV : Bien sûr, bien sûr que oui !

DB : Il y a des professeurs qui veulent juste la vie martiale sur le tatami. Toi, avecplus d’expérience que moi, tu auras vu des gens très droits sur le tatami, parce qu’ilfaut être très droit sur le tatami, mais…DV : Oui, oui. Mais ils restent seuls, quand ils ont soixante-dix ans il se retrouvent tout

seuls. « Je ne comprends pas pourquoi mes élèves sont partis, tout le mondem’abandonne… ». Non ! C’est vous qui avez abandonné les autres. Mais il y a de cela cesvingt ans et vous ne vous en rendez pas compte. Qu’avez-vous fait en vingt ans que vousn’avez pas unifié, transmis… Et maintenant vous vous plaignez ? Un grand-parent, quandun enfant naît, regardez comment il est avec eux ? La grand-mère dit : « Patience, ce n’estrien, il apprendra. » Parce que c’est ça, la transmission, et peut-il faire cela avec le poinget le pied ? Ils n’ont pas besoin de passer 70 ans de leur vie à frapper au visage et lelaisser KO, ça ne sert à rien. Mais transmettre comment que vous arrivez à fairecela avec aisance, avec de la vitesse, de la force sur le sac… Ça, oui, c’estimportant à transmettre. Mais balancer une torgnole et dire : Vous voyez ? À 70 ans. À quoi ça sert ? À rien !

DB : Depuis quand connaissez-vous Bill Wallace ?DV : J’ai rencontré Wallace en 1974. On nous a présenté en

Allemagne où ils faisaient un combat d’exhibition. J’ai été présenté àBill Wallace et ce même jour, j’ai dit à Bill que j’allais participer auChampionnat du Monde de Karaté et en riant, il m’a dit, « Oh, Karaté,Karaté… » et je lui ai dit que c’était à Long Beach, au mois d’octobre1975. Et il m’a répondu : « Eh bien, j’irai te voir ». Il est venu me voir

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et avec toute cette histoire de Long Beach donttout le monde parle, Bill m’a dit : « Laissetomber, Dominique. Ce n’est pas pour toi. Tu n’asrien de plus à offrir aux autres. Pas là, pas dansce sens là. Reviens et commence le Full Contactavec moi, tu verras, c’est différent. Au moins,quand tu gagnes, tu sais pourquoi et quand tuperds, tu le sais aussi. Mais avec le Karaté, leproblème c’est que tu dépends des arbitres, tudépends de beaucoup de choses. En contact,non, soit tu as gagné, soit tu as perdu. Les gensvoient si tu as gagné ou perdu.

DB : Avez-vous perdu un combat de Karaté ?DV : J’ai perdu 17 combats sur 701. Et en Full

Contact, j’ai fait 28 combats et j’en ai perdu 4. Unecarrière de 20 ans de compétition : de 60 à 81.

DB : Lorsque vous avez décidé de laissertomber la compétition en 81, comment alliez-vous ?DV : J’allais très mal, pas pour ça, j’allais très

mal parce que toute la France me tourna le dos.Parce que le contact était alors quelque chosecomme l’est maintenant la lutte libre. Mais le fullcontact, c’était des athlètes préparés quimontaient sur un ring pour un combat, et les gensvoyaient cela comme au temps des Romains, lavie ou la mort. Et rien à voir avec le combat dansla cage, où on cogne et il y a du sang partout.Non, pas de comparaison. Mais tout le monde metourna le dos et j’ai commencé petit à petit avecdes classes et des cours, c’est ainsi quecommença le full contact dans toute l’Europe.Cela a prix dix ans. Il m’a fallu 10 ans pourmontrer le full contact dans toute l’Europe etmaintenant je suis content parce que le fullcontact est une discipline martiale dans tous lespays du monde.

DB : Vous faites du Judo, du Karaté, vousrencontrez Bill Wallace et vous commencez leFull Contact… Quand avez-vous commencé leKaraté Contact ?DV : J’ai commencé le Karaté Contact en l’an

2000, parce que le nouveau président de laFédération Française de Karaté, Francis Didier,qui était comme un frère pour moi parce que je

Interview

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Interview

« J’ai toujours dit que les centimètres lesplus importants ne sont pas ceux qui setrouvent au-delà du poing ou du pied,

ce sont ceux qui se trouvent entre les deuxoreilles et qu’on appelle intelligence. »

« J’allais très mal, pas pour ça, j’allais trèsmal parce que toute la

France me tourna le dos. Parce que le contact était

alors quelque chosecomme l’est maintenant

la lutte libre. »

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l ’emmenais avec moi et je lui donnais desconseils… le jour où il fut élu m’a appelé et m’adit : « Dominique, en Karaté, nous perdonsbeaucoup de licences parce que les gens vont auKick Boxing, au Full Contact, au Taewkondo…J’aimerai que tu commences le contact, à laFédération française de Karaté, le Karaté contact.Ça t’intéresse, oui ou non ? » Et j’ai dit oui, ouiça m’intéresse, parce qu’il était comme de mafamille.

J’ai quitté la France parce que j’ai été expulséavec l’histoire du contact en 75. En 2000, je suisrentré chez moi et j’ai commencé à travailler leKaraté Contact. Maintenant le Karaté Contact a14 000 l icences en France, i l y a deschampionnats de France dans le sud, au nordetc. Et ils sont maintenant en train de commencerà travailler à un championnat d’Europe, qui aurasûrement lieu à Paris l’année prochaine, organisépar la Fédération française de Karaté et FrancisDidier. Il y a du Karaté contact dans 14 pays déjà.

DB : Qu’avez-vous ressenti lorsque vousavez vu Bill jeudi, avant votre séminaire àSaragosse ?DV : Eh bien, la sensation fut à peu près la

même que lorsque je l’ai vu la première fois.Parce que Bill est quelqu’un de très sympathiqueet c’est ce qui me plaît avant tout. Parce lever lajambe est une chose, mais augmenter votrecapacité mentale et intellectuelle en est une autre.J’ai toujours dit que les centimètres les plusimportants ne sont pas ceux qui se trouvent au-delà du poing ou du pied, ce sont ceux qui setrouvent entre les deux oreilles et qu’on appelleintelligence. Et pour ça, Bill me plaît beaucoup,parce que c’est quelqu’un de très humain et detrès intelligent.

DB : Voulez-vous ajouter quelque chose,Dominique ?DV : Que je t’apprécie beaucoup. Tu es

comme un petit frère pour moi parce que tu as lescouilles de faire des choses que personne ne faiten Espagne, depuis 65. Faire venir des genscomme nous pour faire un grand cours comme tul’as fait. Mes respects, David, ça, c’est très bien.DB : Gracias, Dominique.

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Dans le cadre du Weng Chun KungFu, l’élève travaille à développer laforce, la vitalité, l’agilité, la coordina-tion, la souplesse, l’endurance et lavitesse, ainsi que la stratégie et lestechniques dans les situations decombat. En ce qui concerne sacroissance intérieure, il cherche àdévelopper la puissance sanseffort qui résulte de la sensibilisa-tion ainsi qu’une compréhensionde l’utilisation naturelle descorps, de la respiration et de lapensée.

Un outil puissant à cette fin estla pratique des Cinq Animaux duWeng Chun Kung Fu, dont on ditqu’elle a été développée par le der-nier abbé légendaire de Shaolin,Chi Sim. La vigilance etl’observa-

tion des animaux et deséléments de la natureont toujours été une

source d’inspirationpour les anciensp r a t i q u a n t sd’arts martiauxde la Chinea n c i e n n e .C e p e n d a n t ,aujourd’hui enco-re, tout le mondepeut sentir lapuissance des élé-

ments lors d’unepromenade en forêt

ou la force irrépressi-ble et l’intrépidité à la

vue d’un Tigre.

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Les Cinq animaux deWeng Chun Kung Fu

Le Tigre (Fu) : force, puissance.Le Tigre représente la puissanceirrépressible et est symbolisé par laGriffe du Tigre, qui est utilisée dansles arts martiaux pour saisir et tirersur le visage, les cheveux ou lesorganes génitaux, d’un attaquant,brisant ainsi son équil ibre. Lastratégie du Tigre est de se faufilervers sa proie, fermant agressivementla distance au bon moment pourattaquer la proie depuis le côté et lafaire tomber ou l’emprisonner. Dansle Weng Chun Kung Fu, on pratiquecela dès le début : la premièrestratégie du combat Weng Chun estbasée sur le principe « du côté versle centre », forçant ainsi l’adversaireau combat extrêmement rapprochépour l’immobiliser ou le renverser ausol. L’utilisation des Griffes du Tigreest spécifiquement pratiquée pourdévelopper la résistance dans lahanche et les jambes et conserver lacolonne vertébrale solide et souple.Un exercice bien connu à cet effetest celui du « Tigre affamé »(Hungry Tiger), réalisé en cambrant ledos comme un chat. Au niveaumental, on développe l’intrépidité,permettant ainsi au pratiquant d’agirspontanément et directement. FuMei Gerk, le Coup de Queue duTigre, est ce fameux coup rotatif deWeng Chun qui encouragel’adversaire à attaquer, pour lefrapper par surprise avec un couprotatif de côté qui habituellementl’invalide.

Le Serpent (Shè) : flexibil ité,gracil ité. Le Serpent représentel’énergie intérieure, calme, douce etsouple, qui est toujours prête àchanger sa direction en un instant etqui est utilisée par exemple pourappliquer de surprenants coups desdoigts aux yeux ou atteindre d’autrespoints vitaux. Selon la tradition de

Les Cinq Animauxde Weng ChunKung Fu

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Shaolin, le Serpent symbolise le chi,l’énergie de la vie. Les exercices duSerpent sont réalisés principalementpour développer la f lexibil ité,l’élasticité et gracilité. Conformémentà la stratégie du Serpent, on établitle contact physique avec l’adversaireet on perçoit son énergie au momentmême où on l’attaque. Biu Jee, latechnique des doigts, estcaractéristique du Serpent. Enutilisant la technique Biu Jee duSerpent, un coup de l’attaquant estintercepté par un mouvement semi-circulaire à l’avant-bras en sentant eten déviant l’énergie opposée, tandisque dans le même temps on contre-attaque avec un coup de doigt dansles yeux. Mentalement, ondéveloppe un esprit flexible et calme,ce qui permet également depercevoir clairement l’environnementinterne et externe.

La Grue (Hok) : posture,équilibre. La célèbre position de laGrue avec un genou plié constitueune base pour tous les coups depied et les exercices d’équilibresymbolisés par la Grue du WengChun Kung Fu. Une technique bienconnue pour l’attaque et la défensedu Kung Fu chinois est Bong Sao, lebras en aile. En utilisant l’avant-brascomme une aile qui bat, on dévieune attaque de l’adversaired’atteindre. De cette façon,l’adversaire perd son équilibre et,tourne probablement le dos aupratiquant de Weng Chun. La mainen crochet, Kao Sao, est unetechnique de la Grue bien connue,utilisée pour détourner ou accrocherun bras ou une jambe de l’attaquant.Tirer sur son cou ou son bras estégalement souvent effectué avec lamain en crochet de la Grue, ainsi queles doigts comprimés pour attaquerdes points vitaux. Grâce au jeu dejambes spécifique de la Grue, onpeut appliquer des coups de pied etdes coups de genou et modifier ladistance de combat, les adversaires

Les Cinq Animauxde Weng ChunKung Fu

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se confondent et sont finalementécrasés. Sur un plan mental, la Grueinspire le maintien d’un espritéquilibré.

Le Léopard (Pau) : vitesse. Alorsque la puissance du Tigre est baséesur les postures solides, avec lastratégie de Léopard, la résistance dupratiquant de Weng Chun provient dela rapidité agressive, s’exprimant pardes pas élastiques et souples ainsique des coups de poing rapidestypiques à partir des hanches(Tschap Choy) et des coups de poingenchaînés, rapides et agressifs (LinWan Kuen). Les attaques del’adversaire sont stoppées dès ledépart par la vitesse et en utilisant lescoups de poing enchaînés rapides.on parvient à l’accabler et àcomplètement le submerger. La forcementale du Léopard se caractérisepar la vigilance et l’ intrépiditétournées vers l’avant.

Le Dragon (Lung) : esprit. LeDragon combine les traits desanimaux mentionnés ci-dessus, cequi entraîne un nouveau type demouvement, qui est souple, flexibleet doux, et en même temps peutsembler rapide, explosif et dur aussi,selon les exigences de la situation decombat, et dans tous les cas, sanseffort. Le principe du Dragonconcerne le développement ducélèbre pouvoir Sing Kung (« doublepouvoir ») du Weng Chun Kung Fu,où les méthodes d’entraînementinternes et externes sont combinées.Le combattant Dragon contrôle etutilise toutes les distances de combatspontanément et sans effort, et ilrend donc inuti les toutes lespossibil ités d’attaque de sonadversaire. Pour un attaquant, lecombattant Dragon semble être

Les Cinq Animauxde Weng ChunKung Fu

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Weng Chun

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Weng Chun

capable de tout simplement disparaître,pour réapparaître dans une nouvelleposition plus forte. D’un point de vuemental, le Dragon est caractérisé parl’utilisation des capacités inhérentes del’esprit, un état de vigilance et deconscience de soi mentale.

Epilogue de l’auteur,Andreas Hoffmann :La méthode d’entraînement des Cinq

Animaux du Weng Chun est un outi lremarquable pour apporter la formephysique et la capacité de se battre, pourles adultes ainsi que les enfants, tout enfavorisant dans le même temps leurdéveloppement mental et spirituel. Cela faittrente ans que j’étudie les Cinq Animaux etj’ai rendu visite à bon nombre de grandsmaîtres en Chine et dans le monde pourapprendre d’eux et partager avec eux desidées et des expériences. Au cours de monapprentissage en tant que professeur degymnastique naturelle, je suis égalementtombé de nouveau sur la méthoded’entraînement des Cinq Animaux. Lagymnastique naturelle est généralementpratiquée par les professionnels de MMA etde Freefight pour se préparer à lacompétit ion ou comme exercices derééducation en cas de blessures sportives.Dans le cadre de notre Associationinternationale de Weng Chun, j’aidéveloppé des programmes spéciauxbasés sur les Cinq Animaux, appropriéspour le profane intéressé par la self-défenseou simplement la remise en forme, ainsi quepour l’athlète professionnel. Je suis trèsheureux que nos programmes de WengChun des Cinq Animaux dans nos écolesbénéficient également d’une immensepopularité chez les enfants, obtenant degrands résultats. En cas de questions ou pour de plus

amples informations, s’i l vous plaît,n’hésitez pas à me contacter.

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß, Photos : Gabriela Hoffmann

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Célèbre lignage de Kung Fu

Le Dr Chiu Chi Ling est né le 20 janvier 1943 à Canton (Chine)héritier de ce qui est probablement la plus célèbre lignée de KungFu de Chine. Son père, Chiu Koe (1895-1995), élève préféré dulégendaire Lam Sai Wing, lui a enseigné l’art original du ShaolinKung Fu dès l’âge de quatre ans. Des cicatrices témoignentencore du dur entraînement avec son père et sa mère. Aujourd’huile grand maître Chiu Chi Ling possède la totalité des

Dr Chiu Chi Ling, 10e Dan - La légendevivante du Shaolin Hung Gar

Les amateurs de films de Kung-Fu connaissentson visage par les nombreuses photos de Kung-Fu de ses films. Avec son rôle de tailleurdans « Kung Fu Hustle », il a de nouveaumontré ses compétences à l ’écran.Contrairement à la plupart des autres acteursde Kung-Fu de ce film, il n’est pas seulement unmaître Kung Fu au cinéma. Chiu Chi Lingdescend d’une célèbre famille de Kung-Fu, il vitet personnifie comme personne tous les aspectsdes arts martiaux et des arts de guérison deShaolin. Très peu de maîtres de Kung Fupeuvent comme lui prétendre avoir enseigné auxtrois plus grandes vedettes de film de cesdernières décennies. Bruce Lee, Jackie Chan etJet Li ont en effet bénéficié des leçons du grandmaître Chiu Chi Ling dans la préparation desscènes de leurs films. La plupart des sifus deHung Gar d’aujourd’hui ont commencé àapprendre l’art à cause des films de Chiu ChiLing, de l’enseignement de ses vidéos, sesséminaires ou ses articles.

Kung Fu

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connaissances de ce vaste art martial et est considéréinternationalement comme une éminence dans les domaines dela techniques de combat, la médecine traditionnelle chinoise, laphytothérapie, l’histoire, la philosophie, l’éthique, mais aussi laDanse du Lion et la calligraphie chinoise. Conséquence duprivilège d’être le fils d’un célèbre maître de Kung Fu, il avaitégalement la responsabilité de garantir les normes élevées de latradition familiale et il a donc dû acquérir ses connaissances etses compétences d’une manière particulièrement dure. Trèsjeune, son père a commencé à l’éduquer selon les principesstricts des moines Shaolin et l’a instruit intégralement selon latradition dans tous les arts de Shaolin.

La forme du Tigre et de la Grue

À l’âge tendre de huit ans, Chiu Chi Ling maîtrisait déjà « la marque de fabrique » du Hung Gar, la (très exigeante) formedu Tigre et de la Grue avec laquelle Chiu Koe avait remporté,dans les années 60, le championnat de Wu Shu chinois. Il créaainsi un précédent pour que Nangquan (en cantonais, Nam Kuen)représentant les styles du Sud, soit intégré dans le moderne WuShu. Ce succès sportif éveilla un grand intérêt dans le public ainsique dans les cercles des représentants de l’association. Il eutainsi l’occasion d’enseigner cette forme aux anciens maîtres.Ceux-ci reconnurent le génie et le vaste potentiel de cette formeet créèrent la première forme officielle de Wu Shu sur base decelle-ci.

Les disciples

À l’âge de 15 ans, Chiu Chi Ling commença à se former avecses parents pour être guérisseur et chiropraticien. Il possèdeaujourd’hui la connaissance complète des plantes (Dit Da) et dela médecine chinoise traditionnelle de la famille Chiu. Déjà à untrès jeune âge Chiu Chi Ling aidait son père le soir pendant sescours. En raison de sa qualification technique extraordinaire et desa loyauté à la famille et aux traditions du vrai Shaolin Kung Fu,Chiu Koe, alors âgé de 70 ans, nomma son plus jeune fils sonsuccesseur officiel quand i l se retira de ses activitésd’enseignement en 1965. À l’âge du 28 ans, Chiu Chi Ling ouvritsa propre école de Kung Fu à la Nathan Road à Hong Kong. Un

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an plus tard, il épousa Chan Yuk Ling.Leur fils Kevin, haut comme troispommes, apparut avec son pèredans le film « Duel of the 7 Tigers», où il effectue la technique deserpent lors d’une scèned’entraînement. Mais engrandissant, i l a montréensuite plus d’intérêt pourles ordinateurs que pourle Kung Fu traditionnel.Kevin Chiu estaujourd’hui un expertconvoité en informatique.

Le boom du cinémadans les années 70 et 80Avec le boom des fi lms

orientaux dans les années 70,Chiu Chi Ling est devenu unacteur et cascadeur bien connu.Mais sa vocation n’était pasd’être en face d’une caméra, ilpréférait des rôles de soutien afinde pouvoir travail ler commecoordonnateur des combatsderrière la caméra et façonner lesscènes de combat. Quand un acteurse blessait, ses compétencesthérapeutiques et ses connaissancesmédicales étaient souvent demandées.Il a coordonné les scènes de combatd’acteurs célèbres comme Bruce Lee,Jacky Chan, Jet Li, David Chiang, TiLung, etc. Malheureusement, « Duel ofthe 7 Tigers » reste l’un des seuls films oùon peut le voir en vedette dans le rôleprincipal. En 2003, il tourna un nouveaufilm avec Stephen Chow à Shanghai. Cefilm est apparu dans les salles sous le nomde « Kung Fu Hustle ». Le grand maître quia maintenant plus de 70 ans continuetoujours de faire des films.

L’héritage de son père

Le grand maître Chiu Chi Ling se proposatrès sérieusement de réaliser le souhait de son

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père de maintenir, de promouvoir etd’élargir le Shaolin Hung Gar. Laconnaissance de cet art que luidonna son père comme un héritageprécieux est pour lui tel lementprécieuse qu’il a été prêt à dirigertoute sa vie en conséquence. Afinde préserver et de faire connaîtrecet art martial original, traditionnel,dans le monde, il voyage tout letemps. Aujourd’hui, il enseigne àcertains élèves sélectionnés un peupartout dans le monde et organisedes séminaires. Son successeurofficiellement choisi est le grandmaître suisse Martin Sewer.

Une impressionnantecouverture médiatique Le gouvernement chinois apprécie

sa valeur et lui commanda, parexemple, de superviser lareconstruction du monastère deShaolin du Sud ou l’organisation de

l’ouverture du musée mémorial WongFei Hung en 2001. Sa popularité sereflète également par sa couverturemédiatique. On trouve régulièrementson portrait en couvertured’innombrables magazines de KungFu et d’arts martiaux du mondeentier depuis des dizaines d’années.De nombreuses chaînes de télévisionavec des millions de téléspectateurscomme NBC (USA), TVB (HongKong) ou NHK SCT (Japon) l’invitentrégulièrement en tant qu’invitévedette à leurs émissions. Desjournaux comme le Chinese Timesaméricain rapportent régulièrementdes nouvelles de lui et de sa vieconsacrée uniquement au Hung GarKung Fu.

Grandeur humaineet modestieSi on a la chance de

connaître le grand maître

Chiu Chi Ling en personne, on seratrès étonné. Malgré ses 72 ans, ildéborde d’énergie et, en dépit de sonstatut élevé, c’est un homme joyeuxextraordinairement courtois, toujoursdisposé à enseigner, expliquer etaider, et toujours prêt à s’amuser et àfaire des blagues aux gens.

Kung Fu

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ela se produit surtout quand nous ne sommes pascapables de concevoir un bon plan d’entraînement et uncalendrier. J’en ai parlé dans certains articles et textespubliés antérieurement, mais je pense que dans lacolonne d’aujourd’hui c’est particulièrement important.Traditionnellement, le système d’enseignement se faisait

en privé et en secret, de « père en fils ». Cette forme d’apprentissage(en première instance) et de pratique personnelle (en deuxièmeinstance) est tout simplement parfaite. Idéale car elle ne permet pasd’interférences ni d’erreurs dans la compréhension des techniques etdes idées. Bonne ou mauvaise, nous ne pourrons jamais dire qu’il y ala moindre erreur de transmission dans l’enseignement. Depuis cettepremière étape et du fait des conséquences logiques de l’ouverturedes écoles d’arts martiaux, ce système est devenu obsolète car il estimpossible qu’un seul enseignant enseigne à plus de deux ou troispersonnes directement. La méthode doit alors être différente. Dès cemoment, il se produit une période d’adaptation qui se résume dans ledéveloppement d’exercices (drills) pour qu’un petit groupe depratiquants s’y entraînent entre eux tandis que le professeur transmetune idée ou une technique et continue de faire de petites corrections àses élèves. Disons que c’est le système le plus largement utilisé dansle Wing Chun dans le monde entier aujourd’hui.Je dois admettre que je comprends l’enseignement un peu

différemment. Cela fait un peu plus de 15 ans que je me consacre à

Le système d’entraînement du… WingTsun

J’ai coutume de dire que le Chi Sao occupe 90%de la pratique du WingTsun. Cela a un bon et unmauvais côté. Le bon, c’est qu’il donne aupratiquant une grande habileté : la capacité àcoller aux extrémités des autres et à percevoirdes changements d’angle, de direction ou de pertede pression. C’est vraiment une compétencefondamentale de notre système et c’est surtoutvraiment amusant et agréable à pratiquer.

Le mauvais côté : La grande majorité despratiquants de Wing Chun de n’importe quellebranche deviennent « accros » au Sao Chi.Leur entraînement finit par consister, presque100% du temps, à joindre les mains et à fairedes exercices, des sections de Chi Sao ousimplement du Chi Sao libre avec un partenaire.Peut-être est-ce la principale cause de l’« oubli» d’autres facettes d’une grande importancedans le Wing Tsun Kuen. Nous serons d’accord,ce n’est pas particulièrement positif de toutcentrer sur un seul aspect d’un art.

C

« Cela fait un peu plus de 15 ans que je me consacre à

l’enseignement dans le mondedes arts martiaux professionnelset je suis sûr que les processus

de formation et les systèmesd’entraînement peuvent être

considérablement améliorés. »

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l ’enseignement dans le monde des arts martiauxprofessionnels et je suis sûr que les processus de formationet les systèmes d’entraînement peuvent êtreconsidérablement améliorés. Bien sûr, il y a des gens quipensent différemment et disent sans vergogne : pourquoichanger quelque chose qui fonctionne bien ? Eh bien… Enfait, ce serait un sujet vraiment intéressant à discuter. Je nesuis si sûr que cela fonctionne particulièrement bien. Jepense que dans tout processus d’apprentissage et dedéveloppement des compétences, il doit y avoir unetentative d’amélioration constante. Si le niveau général despratiquants est élevé c’est bon pour l’art lui-même. Pouratteindre des niveaux élevés de pratiquants, i l fautnécessairement et logiquement de hauts niveaux deformation. C’est fondamentalement la raison pour laquellej’essaie toujours de faire un petit pas au-delà des systèmeset des méthodes d’entraînement du système que jepratique.

Quel est notre point de vue ?

Nous avons la grande chance d’avoir nos besoinsfondamentaux absolument satisfaits et les Arts Martiaux sontaujourd’hui une partie de notre vie mais ils ne sont pasquelque chose de vital. Nous ne pratiquons pas pour unbesoin urgent d’avoir une capacité de combat et de selfdéfense. Nous pratiquons parce que cela fait que nous noussentons bien. Parce que cela nous remplit. Parce que nousnous sentons prêt, vivants ! Nous sommes passionnés parl’étude, depuis différents points de vue, de notre art quenous avons choisi comme mode de vie.Les gens qui pratiquent aujourd’hui les arts martiaux ont

l’immense chance d’avoir un endroit où aller pratiquer (école,Dojo, Kwoon…) et de ne pas avoir à s’inquiéter beaucoupau-delà de l’entraînement du jour.C’est le travail des instructeurs et des maîtres qu’il en soit

ainsi et pour cela, le développement d’un système global et

WingTsun

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équil ibré qui permet le développement de tous lespratiquants devrait être un must. C’est la meilleure façon depréserver un héritage que les générations précédentes nousont transmis. Nous devons prendre soin de notre art. Et il n’ya pas de meilleur moyen de prendre soin de quelque choseque d’essayer de le faire un peu mieux que la générationprécédente.Pour le développement de tout système il devrait être clair

quels sont les éléments que nous avons dans notre style.C’est également un point très délicat parce que d’une écoleà l’autre, l’approche ou les intérêts de la pratique varientlégèrement. C’est pourquoi nous croyons qu’il est plus sage,pour essayer de transmettre l’idée d’aujourd’hui, quej’explique pourquoi et comment nous le faisons dans monécole, la TAOWS Academy. Cela peut servir de guide àquelqu’un qui peut l’utiliser ou l’adapter à sa façon.En premier lieu, nous réalisons toujours un planning de

travail, planifiant des périodes de temps concrets :

entraînement par année, semestres ou mois. Nous croyonsque le manque de planification nous pousse souvent àassister à une classe pour faire du « Wing Tsun ». Rien deconcret, très improvisé. Ce qui serait certainement idéal pourles pratiquants avancés ne peut pas être imité pour lesdébutants et les niveaux intermédiaires, pour une questiontrès simple : les pratiquants débutants doivent apprendre etcompléter l’ensemble du système. L’absence deprogrammation oblige l’élève à pratique un jour une chose,un autre jour une autre, un peu de Chi Sao, un peu sparring,etc. En bref, il tournera en rond. L’entraînement doit êtreordonné et conçu par semaine, mois et années. Il est curieuxd’entendre des pratiquants de 12 ou 15 ans de pratiqueaffirmer qu’ils n’ont pas terminé le système d’apprentissageet qu’ils n’ont pas encore vu la forme Bart Cham Dao oud’autres aspects de style. Je pense que c’est le manque deprogrammation qui est principalement responsable de cela.Résultat ? Plus nous passons du temps à errer sans but,

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WingTsun

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moins nous aurons de temps pour pratiquer etdévelopper des compétences.Le travail d’un pratiquant de niveau élémentaire doit

être d’apprendre dès que possible les formes, lestechniques et les applications. Pour les enseignants,parmi lesquels je me trouve, ce devrait être l’obsessiond’essayer d’obtenir que nos élèves apprennent etcomprennent tout l’arsenal technique, tactique etstratégique dans les plus brefs délais. Cela permettraplus de temps pour la pratique de tout le système.Quand je me réfère à la pratique, je fais très clairementune différence avec l’apprentissage. Bien qu’unpratiquant d’arts martiaux ne jamais cesser d’apprendre,nous devrons être d’accord sur le fait que quand unepersonne se trouve dans les premières années depratique, elle devrait se concentrer sur l’apprentissage etl’exécution correcte des techniques, leur moded’application et le moment de le faire. Mais une foisatteint le niveau avancé, il devrait expérimenter celles-ci,les tester et les appliquer dans un contexte plus prochedu sparring avec un adversaire/partenaire qui connaît lesmêmes « questions/réponses » que lui et dans cetéchange, générer une sorte de « jeu de guerre » qui luipermettra d’acquérir une plus grande maîtrise etcompétence dans leur utilisation. Je vais utiliser pourexpliquer cela de manière parfaitement compréhensiblel’art qui s’assimile le plus au WingTsun quant à saconception en tant que système : les échecs.Quand nous apprenons à jouer aux échecs, nous ne

pouvons même pas considérer de faire un match contreun adversaire de niveau moyen. Il semblerait frivoled’essayer de jouer d’égal à égal avec un adversaire deniveau moyen ou avancé pour une raison très simple : lepratiquant de niveau moyen ou avancé connaîtbeaucoup plus de « techniques » et surtout destratégies qu’une personne qui commence. Dans cet art,on doit d’abord apprendre les règles. Apprendre d’abordcomment se déplacent les pions, les fous, les chevaux,les tours, le roi et la reine. Quels sont les points forts dechacun face aux différentes situations qui seprésenteront à nous. Accepter que toute technique(quelle qu’elle soit) a toujours un bon et un moins boncôté. Et c’est là la vraie nature du « jeu » et donc desArts Martiaux. Après la première phase où l’on apprendcomment se déplacer, nous commencerons par faire desparties contre des adversaires de notre niveau où nouspourrons essayer de mettre en valeur notreconnaissance et oser certains mouvements pour essayerde vaincre l’adversaire. Que l’on gagne ou que l’onperde, le plaisir du jeu d’échecs est dans l’affrontementen lui -même. Dans le jeu lui-même. Lorsque de temps à autre vous faites une partie avec

un adversaire de niveau supérieur, votre niveau de stress

« Le travail d’unpratiquant de niveau

élémentaire doit être d’apprendre dès que

possible les formes, les techniques et les

applications. »

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WingTsun

« Nous pratiquonsparce que cela fait

que nous noussentons bien.

Parce que celanous remplit. Parce que

nous noussentons

prêt,vivants ! »

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émotionnel monte et tout se complique…mais le processus est nécessaire parce quenous devrons abandonner la « zone deconfort » pour améliorer notre habileté dansun environnement où l’on n’a pas le contrôlede la partie. Mais vous essayerez aussi defaire tout ce que votre savoir et votrecréativité vous permettent sur ce « champ debataille » fermé pour essayer de dépasserl’élève. Il nous semblerait vraiment ridiculeque notre « maître » d’échecs nous oblige àutiliser ses propres « trucs » (ouvertures outechnique). Cela n’aurait pas beaucoup desens d’essayer de battre votre professeuravec des techniques qu’il connaît mieux quevous-même. Le conseil de n’importe queljoueur d’échecs serait de tester, d’oser fairedes choses. Pensez, choisissez et décidez.En fin de compte, c’est juste un jeu. Nousaméliorerons notre capacité à mesure quenous jouerons.De l’autre point de vue, pour un joueur

d’échecs de niveau intermédiaire ousupérieur, jouer avec un débutant est trèsennuyeux. Il est très facile de le dépasser etde gagner et cela rend le jeu vraiment fade.Le plaisir, l’amusement… se trouve dans unegrande bataille contre quelqu’un qui essaie defaire tout son possible pour essayer de vousbattre…Ça semble logique, n’est-ce pas ?Alors pourquoi ne pas utiliser les mêmes

systèmes d’apprentissage dans le jeu « deséchecs humains » que représente le TsunWing? Ne pensez-vous pas que nouspourrions faire quelque chose de similairedans ce passionnant style de guerre ? Je suissûr que si. C’est là la raison pour laquelle jeme réfère de nombreuses fois à mes classesou mes cours au Wing Tsun comme à un jeud’échecs humain…

« Bien qu’unpratiquant d’arts

martiaux ne jamaiscesser d’apprendre,nous devrons êtred’accord sur le fait

que quand unepersonne se trouvedans les premièresannées de pratique,

elle devrait seconcentrer sur

l’apprentissage etl’exécution correctedes techniques. »

« Je pense que danstout processus

d’apprentissage et dedéveloppement des

compétences, il doit y avoir une

tentatived’amélioration

constante. »

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Quels sont les éléments quenous avons à intégrer dans leplan de travail ?1.- Les formes (depuis Siu Nin Tao à Bart

Cham Dao en passant par toutes les formes eten connaissant parfaitement leur exécutiontechnique). Nom et signification de formes.Idées qui se « cachent » dans chacune.2.- Déplacement. Nécessaires pour

développer tout type de stratégie tactique. Lesdéplacements se trouvent dans les formes(point 1) ainsi que quelques concepts tactiquesde recherche de ces déplacements.3.- Techniques de frappe (réalisation

correcte des techniques, objectifs et annulationde celles-ci).4.- Chi Sao. Le cœur du système. Le trait qui

caractérise ce système chinois et auquel nousdevons consacrer beaucoup de temps, maispas tout notre temps de pratique. L’adhérencedepuis deux points de vue : celui qui essayede rester collé pour dévier, inhiber ouneutraliser la force en la dirigeant là où elle estmoins nocive. Et d’autre part, celui qui essayede se décoller de quelqu’un au moyen del’adhérence et tente de freiner les attaques etles techniques de frappe (point 3).5.- Chi Gerk. Bien qu’il devrait faire partie du

point 4 (Chi Sao), nous faisons une petitedifférence sur ce point pour lui donnerl’importance qu’il mérite. Il y a des pratiquantsde Wing Tsun qui accordent beaucoupd’attention à Chi Gerk et d’autres pastellement… Les différences sont immensesdans l’application du combat. En bref, ce queje veux, c’est souligner l’importance que le ChiGerk fasse partie du travail comme une unité etsurtout l’importance que représente pour lesystème du Wing Tsun Kuen la maîtrise lestechniques de « jambes collantes » pourdiverses raisons.6.- Non Contact. Du fait des déséquilibres ou

de la perte de distance pour une raisonquelconque, nous perdons la capacité à collerà l’autre. Nous devons essayer de refermer leplus rapidement possible la distance à larecherche de l’adhérence. Mais cescentimètres supplémentaires de non contact

WingTsun

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« Nous devons nousbattre tous les jours de

pratique pour ne pasperdre la perspective.

Le Wing Tsun est avanttout un système

de boxe chinoise. »

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devraient être étudiés pour éviter les surprisesinattendues. La solution se trouve de nouveaudans les formes du style (principalementmannequin de bois, Biu Tze Tao et Bart ChamDao). Encore une fois nous renvoyons au point 17.- Exercices de développement de la

puissance élastique et de la canalisationdynamique. Comme éléments pour fournir de lapuissance et de l’efficacité de nos coups depoings ou des jambes. En ce sens, le systèmeconsidère également des éléments trèsintéressants qui nous unissent aux arts martiauxinternes et que nous trouvons principalementdans la forme Siu Nin Tao et dans la forme dubâton long qui sont extrêmement importantespour les pratiquants d’un style qui ferme l’écartavec l’adversaire et frappe en court. Simplementnous avons besoin de ce type de puissance defrappe élastique et sans espace.8. Sparring. On apprend à combattre en

luttant. Évident ! Mais il est important de tenir

compte de cet élément. Nous devons nousbattre tous les jours de pratique pour ne pasperdre la perspective. Le Wing Tsun est avanttout un système de boxe chinoise. Oublier celapeut introduire ses pratiquants dans desdynamiques qui ne sont pas troprecommandables pour un pratiquant d’artsmartiaux.Ces éléments doivent supposer la conception

d’un plan de travail parfaitement conçu tantdans les contenus que dans le temps. Nous nepouvons pas oublier que la chose la plusimportante dans une école d’arts martiaux est,sans aucun doute, que les élèves apprennent etcomprennent le plus tôt possible ce système.Nous continuerons le mois prochain…

Merci à tous pour votre attentionMes respects !Sifu Salvador SánchezTAOWS Academy

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Le terme «  auto-défense  » a une connotationnégative car depuis le début, il peut signifier l'échecde l'individu. Le problème c’est que cette étiquetteconnote l'idée que la personne est victime deviolence ou d'agression et que le pratiquant doitréaliser une action défensive. Cette prémisse d'agiraprès coup est la raison pour laquelle la plupart desgens succombent aux actions de l'agresseur et ne seremettent jamais complètement de l'attaque initialeou d'une situation induisant la peur. La femme ne doitpas être défensive, elle doit être consciente de sasituation et ne pas rejeter ou ignorer une menacepossible, elle doit devenir proactive et prendrel'initiative et choisir le moment tout en manipulantl'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilitéd'un avantage.Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthoded’entraînement des points vitaux qui contemple lesréalités d’une attaque. C’est une méthode simplemais puissante, qui offre aux individus plus faibles,plus lents, plus âgés ou moins agressifs, unepossibilité de faire face à un attaquant plus grand,plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage descibles anatomiques les plus fragiles du corps, enutilisant vos propres actions et tendances naturellescorporelles, vous pourrez facilement vous protégerainsi que protéger d’autres, tout en considérant leslimites physiques provoquées par le stress, quandvotre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonnéet progressif de vos propres habilités motricesgénérales (plutôt qu’avec les techniques des autres),vous augmenterez vos possibilités de succès.

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Le Krav Maga tactique (KMT) est une forme de self-défense, basée sur le Krav Maga original et développé plus tard, à la fois pour les particuliers et pour lesforces de sécurité privée et de l’État.

Le Krav Maga (en hébreu « Combat de Contact ») a été développé pour lesautorités de la sécurité israéliennes de l’après-guerre et considéré comme l’un desmeilleurs systèmes d’auto-défense, en raison de ses techniques simples encomparaison, mais extrêmement efficaces et basées sur l’instinct. Il est appris etutilisé dans le monde entier par de nombreuses forces de police et de sécurité.

Self Defense

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« Avoir une mauvaise préparationc’est se retrouver devant une attaqueet souhaiter qu’elle n’ait pas lieu. »

Qu’est-ce que le KMTLe KMT est un nouveau

développement en conformité avec lesexigences et les lois du mondeoccidental. Alors que dans le KravMaga init ial, l ’aspect sportif etl’exécution finale – en d’autres termes,la mort de l’adversaire – sontrelativement importants, étant donnéles exigences d’une région en crise,dans le KMT on traite la résolution dessituations de conflits de toutes sortesdans la vie quotidienne. Notez que

n’importe qui peut apprendre le KMT,indépendamment de l’âge de lacondition physique.L’Organisation-KMT développe

également un entraînement spécial pourles femmes, les personnes âgées etmême les handicapés physiques et/ouvisuels. Certains de nos instructeurs ontété formés dans les spécialitésrespectives. L’expérience de cesspécialistes, conjointement à celle desinstructeurs à la formation des forces del’État et d’autres forces de sécuritéprofessionnelles s’acquiert égalementdans le KMT. Il en résulte undéveloppement continu permanent etconscient, d’une grande utilité pour leKMT, contrairement à d’autres systèmes.

Points forts- Self Défense moderne, souple et

réaliste.- Adapté à tous les âges et

conditions physiques.- Amélioration continue permanente

CFV.- Entraînements spécifiques, par

exemple, pour les personnes ayant desdéficiences physiques ou visuelles.- Instructeurs compétents et

expérimentés.- Entraînement ajustable aux besoins

de chaque personne.L’objectif du KMT n’est pas la

victoire sur un adversaire, mais lamaîtrise et la survie dans dessituations dangereuses de la vie

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quotidienne et des affrontements violents dans la rue,même contre des adversaires armés.

CaractéristiquesContrairement à la plupart des arts martiaux, dans

le KMT, il n’est pas nécessaire de réaliser aucunesérie spéciale. Les mouvements de base appris sontcombinés suivant une autre dynamique. Cette libertéd’improvisation permet de s’ajuster le plusrapidement possible à toute situation – un aspectimportant – précisément en ce qui concerne lamaîtrise des situations de stress dans lesquelles(heureusement) le citoyen moyen se retrouverarement impliqué.Dans le cas d’une confrontation avec agression, ce

qu’on a appris doit être mis en pratique rapidement etinstinctivement. Tout le reste peut avoir desconséquences fatales. Ce qui est important c’est

d’abord que les techniques soient utilisées sans grandeffort et que, grâce à la vitesse et l’attaque surprise, onmette fin à des situations dangereuses. Cela évite unepart, le risque de blessures et d’autre part, cela permet àl’individu agressé d’utiliser la force qui lui reste pour semettre en sécurité.

Dans le KMT, en même temps que la défense sansarmes, on pratique également des techniques qui

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enseignent comment utiliser les armescontondants et pointus ainsi que desobjets de tous les jours pour ladéfense. On montre égalementcomment vous pouvez utiliser desarmes à feu, les vôtres et celles quivous menacent, sans tirer. C’est unsujet très important étant donné lesexigences légales de l’utilisation desarmes, car s’i l est prouvé quel’agresseur n’était pas aussilourdement armé que prévu, cela peutnous valoir de désagréablesconséquences juridiques.Les instructeurs de KMT ne

montrent pas seulement comment sedéfendre efficacement. Une partieintégrante du KMT est aussi lecomportement correct dans unesituation de conflit et la connaissancede la situation juridique. Nousmontrons comment vous pouvez éviterune aggravation de la situation,verbalement ou par le langage ducorps et au cas où on arrive à uneconfrontation physique, ce qui est oun’est pas autorisé. Ainsi, vous pourrezutiliser notre expérience pour formerles forces de l’ordre et les services desécurité, ainsi que des connaissancespratiques. Beaucoup de nosinstructeurs font partie de la police etdes services de sécurité.Le KMT contient des techniques de

coups de poing de la Boxe, destechniques de main ouverte, destechniques de doigts dans les yeux etau larynx, les coups de coude et descoups de pied du Karaté, destechniques de blocage etd’immobilisation du Jiu-Jitsu et del’Aïkido ainsi que certains « pousser ettirer » simples.

Le public comme objectif

À la question de savoir qui doitapprendre le KMT, il n’y a qu’une seuleréponse : n’importe qui !Parce qu’à notre époque, tout le

monde devrait envisager une attaquepar surprise, la pire situation c’est dene pas être préparé pour uneagression, dans l’espoir que celan’arrive jamais.Dans un entraînement réaliste où

nous sommes confrontés à dessituations d’agression, la peur estlargement réduite. On peut agirconsciemment et efficacement et sedéfendre. Celui qui fait preuve deconfiance en soi et sait comment secomporter dans les situations deconflit réduit le risque d’être attaqué.Tout le monde peut apprendre le

KMT. Car les techniques n’utilisent pasla force physique et chaque élèvecommence au niveau approprié,indépendamment de l’âge ou de lacondition physique.

Attention : Il est prérequis àl’apprentissage du KMT d’avoir accompli18 ans. En outre, les élèves de KMT nepeuvent pas être fichés pour des délitsviolents ou des crimes capitaux.

Law EnforcementLe KMT - Law Enforcement offre des

séminaires et des heuresd’entraînement, appropriés pour lapolice et les forces de sécurité, encomplément du KMT pour les civilsdans les grandes villes.Il contient des techniques spéciales

d’injonctions (pas seulement pour les

détenteurs d’armes à feu) , destechniques de maîtr ise et derétention, déplacement des détenus,f ixat ions, combat au sol ,entraînement dans divers scénarios,entraînement anti-stress et travaild’équipe.En outre, dans le KMT - Law

Enforcement on s’entraîne àl’utilisation des menottes, du kubotanet des matraques télescopiques (PR-24, MEB/ASP), étant obligatoire pources derniers, la présentation d’unelicence de l’entité patronale et/oud’une l icence d’exception desautorités compétentes.

Une mention spéciale àpropos de l’entraînementanti-stressC’est une formation extrêmement

réaliste et unique, développée dans lebut de créer une résistance au stress,qui permet d’agir émotionnellementet physiquement de manièrecontrôlée dans des si tuat ionsdangereuses, tel les que les étatsd’urgence.Les méthodes uti l isées dans

l’entraînement anti-stress favorisent ledéveloppement de ce qu’on appelle le« système d’alerte » (reconnaître ledanger le plus vite possible) etrenforcent la sécurité de l’action(évaluer correctement les risques,réagir selon eux, injonction et/oucontrôle).Pour atteindre ces objectifs, il est

conseillé de participer à un séminairede plusieurs jours ou à unentraînement régulier au moins unefois par semaine.

Self Defense

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Le Hwa Rang Do® et l'histoire coréenne

L'évolution des techniques de combatcoréen commença il y a environ 5000ans avec la création du royaume deKochoson. Au cours de la période desTrois Royaumes qui suivit, cettetradition guerrière coréenne trouvaune expression particulière dans leshabiletés au combat du systèmeguerrier Hwarang de l 'ancienroyaume de Si l la. Leurs

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compétences guerrières secrètessont codifiées dans l’immenseprogramme du Hwa Rang Do.Le grand maître Taejoon Lee

(Hwa Rang Do 8e dan), fils aînéet héritier du Hwa Rang Do nousdit ce qui suit à propos de larelation entre le Hwa Rang Do etl’histoire de la Corée. Il nous décritégalement le travail incroyableréalisé par son père Joo Bang Lee(Hwa Rang Do 10e Dan).

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MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO®Hwa Rang Do® :Un héritage de loyauté, de rechercheincessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l'humanité.

Il y a toujours beaucoup de discussions au sein de lacommunauté des arts martiaux sur la validité des diversesaffirmations faites par les grands maîtres d'arts martiaux etles fondateurs, indépendamment de leurs originesnationales ou styles. Je n’aime pas répondre à cesquestions parce que je crois que la vérité doit êtredécouverte par l'expérience personnelle, l’étude, lesvoyages et l'interaction humaine, plutôt que par lesrumeurs, les potins et le ouï-dire. Quoi qu'il en soit, j’en suisvenu à comprendre que ma vie, ma vérité, est étroitementliée à la fibre du Hwa Rang Do et que cet art est un filcrucial dans la tapisserie de l'histoire martiale coréenne.

Il est important de comprendre que les arts martiauxcoréens modernes ont été créés immédiatement après lal ibération de la Corée de l'occupation japonaise (1910-1945) et la guerre de Corée (1950-1953) qui amarqué l'entrée de la Corée dans l'ère industriellemoderne et la naissance de ce qui est maintenant la Coréedu Sud.La nation entière a reconstruit ses villes en cendres,

ravagées par la guerre, faisant d’elle l’une des plusgrandes puissances économiques internationales. LaCorée a frénétiquement tenté de retrouver son identité etles rues se sont remplies d’opportunistes qui profitèrent dela liberté retrouvée du pays et du nationalisme renouvelé.Tout comme on représente souvent les villes américainesdans les années 1920 avec des scènes de gangsters et detrafiquants, des bandes de gangsters parcouraient laCorée urbaine au milieu du XXe siècle. Les gens ordinairesse sentirent obligés de réagir contre eux, de se défendre àmains nues ou avec n’importe quel instrument de tous lesjours qui pouvait faire office d’arme. Aujourd'hui encore, ilest illégal pour la population de posséder des armes à feuen Corée.Durant cette période dangereuse, les arts martiaux sont

devenus une nécessité pour les gens ordinaires quin’appartenaient pas à ces gangs. Mon père, le Dr JooBang Lee, non seulement développa la plus fameusechaîne d’écoles d'arts martiaux de Séoul, Corée du Sud,mais encore il protégea la population des voyous de rue.Il acquit rapidement la notoriété et le respect des gensordinaires qui lui donnèrent le surnom de « l'homme quivint de la montagne ».C’est dans ce climat, avant que le Tae Kwon Do ne

devienne le sport national de la Corée, que mon père acréé une vaste chaîne d'écoles de Hwa Rang Do basée àSéoul. Le fait d’être le fondateur d'un art si martial,d'établir une chaîne aussi fameuse d’écoles à Séoul etd'accomplir ces choses dans l'environnement social,politique et économique de pression qui caractérisaitcette période en dit long sur l'homme qu’est mon père.J’ai la chance comme élève et fils que mon mentor et

mon père soient la même personne. Beaucoup de gens leconnaissent comme homme, maître et artiste martial,mais moi seul l'ai connu comme un dieu (quand j’étaisjeune), un père (toujours) et un mentor (quand je suisdevenu un homme). Personne n’est parfait, mais de tousles grands leaders que j’ai eu le plaisir et l'honneur deconnaître, personne n'a plus travaillé que mon père. Jecherche constamment des mentors, mais je n’ai encorerencontré personne qui puisse m’inspirer comme il l'a fait.Vous trouverez beaucoup d'autres détails sur le sujet

dans le livre : « Hwa Rang Do®: Defend, Take Down &Submit », de Taejoon Lee et M. Cheng © 2005 Black BeltCommunications LLC (ISBN-13: 978-0-89750-281-8).

À propos de l'auteur : Instructeur en chef de HwaRang Do®, lieutenant-colonel de la police militaireitalienne (Carabinieri) et ingénieur, Marco Mattiucciest le chef de la branche italienne de l'Associationmondiale Hwa Rang Do® et l'un des principauxdisciples de grand maître Taejoon Lee.

Arts Coréens

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Nous vous offrons aujourd’huidans nos pages l ’un despréparateurs les plus prestigieux denotre temps, expert en MMA : ErikPaulson.

Le MMA est en train de faire desadeptes, mais la jeunesse du sujet aprovoqué une certaine confusionparmi les fans et les pratiquants debase qui ont besoin de points

fermes et fiables sur lesquelsconstruire une méthode detravail sérieuse et éprouvée. Ilest donc maintenant plusnécessaire que jamais depouvoir compter sur desindividus possédant un grandbagage comme coach, uneexpérience comme combattantet surtout un long parcourscomme instructeur d’arts decombat. IndiscutablementPaulson remplit parfaitement

ces trois conditions. C’estdonc une chance pour nous

de pouvoir à nouveaucompter sur lui et sur un

nouveau travai ld’instruction.

Wrestling

« Déjà il y a 10 ans, nous avions parié sur lesuccès des MMA. Pourcela, nous vous avions

fait venir l'un des grandsentraîneurs et

professeurs pourenregistrer avec lui

l'une desmeilleurs vidéosjamais réalisées

sur le sujet. Les nouvellesgénérationsd'élèves nepeuvent la

manquer ! »

Page 96: Magazine arts martiaux budo international 282 - 1 février 2015

MMA

ans cet article, Erik nous présente son deuxième vidéo. Nous pourrons ydécouvrir de nouvelles stratégies à appliquer sur le ring, des stratégies quivont depuis la manière de placer notre corps au moment de l’exécution descoups de poing et des coups de pied jusqu’aux opinions personnelles d’Erik parrapport au type de soumission le plus adéquat pour chaque type de combattant.

Erik Paulson est connu par nos lecteurs comme l’un des entraîneurs les plus remarquables de ceque l’on appelle actuellement le « Mixed Martial Art » ou, comme lui l’appelle, le COMBATSUBMISSION WRESTLING (CSW).Le CSW n’est pas un nouveau style, c’est une vision personnalisée du combat dans les

championnats sans règles, dérivéedes expériences personnelles etprofessionnelles d’Erik Paulson.Le CSW utilise des techniques et

des concepts de Shooto, de Jiu-Jitsubrésilien, de Sambo, de Cath and Cathaméricain et de Muay Thaï. L’objectif du CSW n’est pas

d’enseigner des techniques maisde permettre l’acquisition de lamobil ité et l ’ intégrationneuromusculaire des mouvements aumoyen de l’exécution de nombreux « drills ».La connaissance de nombreuses techniques ne veut pas nécessairement dire que vous soyez

capables de les appliquer dans n’importe quelle situation et position. Le CSW met l’accent surle développement d’une même technique depuis de multiples situations.

CSW : Stratégie pour le combatLa stratégie est un chapitre auquel on donne beaucoup d’importance dans le CSW. À quoi

cela sert-il de connaître des milliers de techniques si l’on ne possède pas la stratégie appropriée? Celui qui apprend le CSW sera capable de connaître et de développer différents types destratégies. Le pratiquant et/ou le combattant est alors capable de réaliser n’importe quel type derenversement ou de soumission depuis n’importe quelle position. L’une des qualités que l’ondéveloppe avec le CSW est l’habileté à générer des ouvertures, autrement dit, comme disentcertains, à induire l’attaque. Sur ce sujet, le CSW vous enseignera à générer de fausses ouverturespour l’adversaire afin de pouvoir prévoir sa réaction et pouvoir ainsi contre-attaquer. Plus que lesouvertures en elles-mêmes, l’objectif est d’induire l’adversaire à réagir de manière concrète afin defaciliter notre attaque postérieure. C’est l’une des facettes du CSW les plus importantes à développer. Ledéveloppement et l’application de drills enchaînés vous permettent d’acquérir les qualités nécessaires pour

Suite au bel accueil qui fut fait à son travail précédent, Paulson revient avec denouvelles idées alléchantes, des concepts et des formules pour développer voscapacités au combat, vous introduisant aux stratégies les plus adéquates pouraffronter les situations les plus diverses, ainsi que ses propres formules magistralespour développer vos propres habiletés et avec elles, l’excellence au combat.

Paulson est un homme très respecté dans le circuit des experts du sujet, uneréputation bien méritée pour s’y être pleinement consacré pendant des années etavoir effectué un apprentissage long et constant avec les professeurs les plusremarquables en la matière de ces dernières années. Un vrai luxe que noussommes ravis de vous présenter aujourd’hui.

Alfredo Tucci

D

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Wrestling

« La stratégie est un chapitrefondamental dans le CSW.

À quoi cela sert-il de connaître desmilliers de techniques si l’on ne

possède pas la stratégie appropriée ? »

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pouvoir réagir de manière presqueautomatique à la réponse que vous faitvotre adversaire. Il existe de multiplesdrills qui vous permettront de générerdes situations « presque réelles » de cequi pourrait ensuite se produire aucombat. Cela vous permettra d’acquérirles habiletés grâce auxquelles vouspourrez prévoir les réactions et lessorties de votre adversaire. Le savoir nese base pas sur la quantité numériquede techniques connues mais sur lenombre de techniques que vous êtescapables d’appliquer dans chaquesituation. Dans cette vidéo enregistréepour Budo International, nousapprendrons deux types de stratégies,l’une pour la frappe des poings et despieds et l’autre pour la soumission dansle combat au sol.

1. Position du corps pendantl’exécution d’un coupQuand un pratiquant de sports de

contact observe un combat de Boxe oude Kick-Boxing, s’i l a pour objectifd’observer la technique descombattants, il observe généralement siles coups sont exécutés avec le poidsdu corps, si le combattant protège lazone qui reste à découvert, la vitesse, lapuissance, le timing, etc. Un conceptstratégique très important dans le CSWest la position du corps pendantl’exécution du coup. Ce principe est tirédu fameux Jeet Kune Do de Bruce Leequ’Erik Paulson connaît bien et qu’il aétudié avec le Guru Dan Inosanto.Le concept de ligne centrale a une

grande importance également dans lescombats de Vale Tudo. Si un adversaireest capable de dominer cette l igned’attaque, il arrivera avant à son objectif(votre corps) et dès lors, ce sera lui quivous frappera. La vidéo enregistrée pourBudo International enseigne diversexercices qui vous permettront decorriger ce défaut d’obtenir une grandepuissance dans les coups. Si un boxeur voit ce type d’exercices,

il se peut qu’il prenne sa tête entre lesmains car il peut lui sembler que l’onperde toute la technique des coups.Cependant, dans la vidéo, Erik démontrel’importance de ce concept. Surtout la

position de la tête de la personne qui esten train de frapper, afin d’éviter d’êtrefrappée. Vous découvrirez des exercicespour les coups de poing et de pied,mettant l’accent sur le déplacement dela tête et parfois, de tout le corps, afin dene pas être frappé pendant que nousfrappons. Un concept indispensabledans un combat où un coup de poingpeut être 100% définit if du fait del’inexistence pratiquement de gants quiabsorbent la puissance des coups.

2. Luxation, prise douloureuse,étranglementCes trois types de soumissions sont

celles qui permettent de gagner uncombat au sol. Dans le CSW, on metl’accent sur le travail de chacune d’elles,sur le moment du combat et sur le typed’adversaire contre lequel il peut êtreplus rentable d’appliquer l’une plutôt quel’autre. Bien qu’elles soient toutes également

efficaces, dans le CSW on met plusl’accent sur les luxations. Nous allonsdétailler quels sont les avantages et lesdésavantages de chacune d’elles.

A. Étranglement. L’étranglement estl’une des premières soumissions quel’on apprend dans toutes sortes desports de sol. Par exemple, en Judo, onenseigne aux enfants les étranglementsavant les luxations car les premières ontune marge de dommage théoriquesupérieur. Je dis théorique car danscertaines occasions, le dommageproduit par un étranglement peut mêmeêtre supérieur à celui d’une luxation.Comme tout pratiquant d’arts martiaux

le sait, i l existe deux typesd’étranglements : sanguin et respiratoire.L’objectif de l’article et de la vidéo n’estpas d’exposer leurs différences maisnous analyserons les avantages et lesdésavantages. Les combattants ne sontpas tous également sensibles auxétranglements. En outre, la plupart deslutteurs réalisent de nombreux exercicesde renforcement de la musculature ducou afin de mieux résister à ce typed’attaques. Ceci, sans compter fait queles combattants expérimentés effectuentune défense relativement importante du

MMA

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menton. L’application del’étranglement n’est donc pas toujoursla technique la plus indiquée pour tousles types d’adversaires. En CSW, onenseigne de nombreux typesd’étranglements, depuis les positionsles plus variées, afin que l’élèveacquière la dextérité de son exécutiondepuis n’importe quelle position.

B. Prise douloureuse. On fait iciréférence à tout type de prise qui apour objet la reddition de l’adversaireau moyen de l’obtention de douleur.L’exemple typique est la clé au mollet,mal appelée « leg lock ».Dans ce type de prise,

généralement, l’avant-bras de celuiqui exécute la technique se placeperpendiculairement à une structuremusculaire et/ou tendineuse del’adversaire, dans le cas qui nousoccupe, perpendiculaire aumollet. De cette manière, on peutobtenir une douleur parcompression des structuresmusculaires et tendineuses. Le désavantage de ce type de

soumission c’est qu’elle n’est pasefficace sur tous les adversairescar le succès de la techniquedépend, en partir, du seuil dedouleur de l’adversaire. En outre,nous devons tenir compte du faitque dans les situations de stress, il ya libération d’adrénaline, ce qui reculele seuil de la douleur. On peut ajouterà cela que la mise en tension aumoyen de la contraction de la zoneattaquée diminuera à son tourl’efficacité des techniques.

C. Luxation. La luxation impliquel’application de forces opposéescontre une articulation dans unedirection non physiologique. Celase traduit par une douleurponctuelle et la possibilité d’entorseet/ou de luxation, en fonction del’intensité de la technique.

MMA

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Dans le CSW, les luxations peuvent êtreappliquées à n’importe quelle zone ducorps (cheville, genou, hanche, colonne,cervicales, épaule, poignet, coude, etc.) Ilexiste divers procédés pour luxer unearticulation, la rotation étant le mouvementle plus dangereux. L’exemple classique estla clé dite « heel hold » où l’on réalise unmouvement de torsion sur la cheville afinde blesser les structures ligamenteuses dugenou. Le problème avec ce type deluxations, c’est que la lésion du ligament,dans ce cas une entorse de genou, seproduit avant que l’adversaire ne ressentela douleur. Le seul désavantage de ce typede luxation concerne donc l’adversaire. Unautre type de luxation est celle qui seréalise contre l’articulation, c’est-à-dire enforçant le mouvement de celle-ci, commedans l’« arm bar » du bras ou le « chickenwing » de l’épaule. Dans la vidéo que nousvous présentons, vous pourrez voirl’exécution de la technique du « chickenwing » depuis de nombreuses positions ausol. L’objectif de cette technique est deforcer le mouvement de rotation del’épaule afin de la luxer. La meilleuremanière d’obtenir une luxation efficace,c’est de plier le coude et l’épaule aumaximum, si possible à plus de 90º.C’est pour cela que dans le CSW, nous

préférons les luxations aux prisesdouloureuses. Peu de gens sont capablesde continuer de se battre avec unearticulation endommagée (même sirécemment un combattant gagna uncombat avec le bras cassé). Ce type detechniques peut donc être décisif dans uncombat. Cela n’ôte pas l’existence decontres, c’est-à-dire des dégagements àl’exécution de ce type de technique.Nous vous souhaitons d’avoir autant de

plaisir que nous avec cette deuxièmevidéo.

Pour plus d’informations en ce quiconcerne le CSW, vous pouvez consulterles pages :

www.erikpaulson.com

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MMA

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

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Ref. 11160Hakama Japon noir

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Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

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Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

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Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

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Noirs.

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Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

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Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

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Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

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Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

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Ref. 10840Kimono Tai Chi.

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Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

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Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

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Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologiesd'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la ZenNihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforceactuellement de maintenir cette tradition vivante et de

conserver les formes originales à travers un système quiunifie le corps, la pensée et l'esprit de manière

réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à lademande des pratiquants de la filiale

espagnole de la Zen Nihon Toyama-RyuIaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch)

afin de faire connaître au mondeentier un style de combat avec une

vraie épée, créé au XXème siècledernier, mais dont les racinesplongent dans les anciennestechniques guerrières du Japonféodal. Il vous présente lastructure de base de laméthodologie qui estappliquée dans le style, depuisles exercices d'échauffementet de préparation codifiés, enpassant par les exercices decoupe, les gardes, les katas de

l'école, le travail avec unpartenaire et l'initiation au

Tameshigiri, les exercices de coupesur une cible réelle, la pierre

angulaire sur laquelle se base leToyama-Ryu. Nous espérons que la

connaissance de l'existence d'un stylecomme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un

stimulant envers ce style traditionnel, trèsdifférent des disciplines de combat actuelles et qu'il

attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiquesmartiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonaisintéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leurapprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1REF.: • TOYAMA1

Tous les DVDs produits par Budo International sontscell�s au moyen dÕune �tiquette holographique distinctiveet sont r�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m�me,lÕimpression des jaquettes ainsi que les s�rigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit �res et/ou si la jaquette ou las�rigraphie ne co�ncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il sÕagit dÕune copie pirate.

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Grands Maîtres

Marcelo AlonsoMarcelo Alonso, Rorion Gracie, Archives Budo International

Photos :Texte :

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Hélio Gracie : La légende vivante du Jiu-JitsuHistoire d’une conviction infaillible

Ils ont si bien su présenter ses vertus (les faits sont là), qu’onaurait pu croire que le responsable publicitaire de Coca-Cola“himself” avait été chargé de l’opération. Enfin, c’est du moins ceque croient tous ceux qui ignorent la véritable histoire de ce style quibouleversa le panorama mondial des arts martiaux ces dix dernièresannées, car, quoiqu’on en pense, le Gracie Jiu-Jitsu n’est pas uneopération de marketing…

L’émergence des styles de combat au corps à corps, le BrazilianJiu-Jitsu inclus, le combat sans règles, les clefs et les étranglements,les nouvelles tactiques pour aborder le combat réel ne seraient pasce qu’elles sont aujourd’hui si l’homme que nous allons vousprésenter ici, n’avait pas existé. Notre revue a déjà su mettre envaleur la “sainte famille” et cela bien avant toutes les autres (et passeulement en Europe !) – À l’époque, nous avions publié quelquesarticles où nous retracions l’histoire et le parcours de ce grand maîtredu combat total, avant même que l’UFC ne fasse tomber lesbarrières et les conceptions de l’art martial aux USA.

Grâce à un caractère ferme et à une grande volonté, Hélio apropulsé toute la famille au-delà de ses espérances les plus folles.Sa grande détermination et la confiance dans le système qu’il avaitdéveloppé à partir de l’héritage que leur avait laissé le comte Koma –un Jiu-Jitsu japonais purement traditionnel – firent la différence. Uneconviction sans failles qui a su gagner ses fils, qui sont tous devenusd’immenses combattants.

Que pouvons-nous dire de Rickson qui n’ait pas été encore dit...un vrai samouraï du ring... de Royce, le talent qui bouleversal’idéologie dominante des arts martiaux à l’UFC, ou de Royler,toujours invaincu, qui impressionne chaque fois un peu plus lors deses combats de Jiu-Jitsu et de Vale-Tudo au Brésil... Qu’ont-ils en

Histoire

Il y a six ans qu’il est mort et nousne voulions pas manquer cet

anniversaire sans nous en souvenir.Hélio Gracie, le patriarche de lafamille qui établit un nouveau

paradigme dans les arts martiaux duXXe siècle fut une figure

exceptionnelle, un caractère unique,un homme à l’ancienne.

Nous avons reproduit ici uneinterview de lui, ainsi que le souvenir

de l'un des épisodes les pluscélèbres de sa vie, son combat

contre Santana, le plus long combatde l'histoire. Le tout assaisonné de

quelques photos inédites.

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Grands Maîtres

commun ? Ils ont tous été entraînés etformés par Hélio dès leur plus jeuneâge et, bien entendu, i ls ont unegénétique commune, encore qu’Hélio,

comme tout le monde le sait, a «connu » plus d’une femme.

Il a une grande famille active et ladécrire n’est pas notre propos. Nous ne

citerons que Robin qui vit maintenant enEurope, où il enseigne le système, et entête, l’héritier officiel de la famille et sansaucun doute le cerveau qui a mis enpleine lumière la valeur d’un tel héritage,Rorion Gracie le fondateur de l’UFC, unhomme plein de charisme qui possèdele grand talent de transmettre, ce qu’ilprouve chaque mois dans nos colonnes.

Récemment, lors des championnatsdu monde de Jiu-Jitsu, un hommage aété rendu à Hélio, en l’honneur de sonincroyable carrière. Nous lui rendonshommage nous aussi et à notremanière, en vous offrant cette interviewde lui. Cet homme, l’un des plusgrands talents en arts martiaux de cesiècle, mérite notre respect et notreadmiration.

Hélio, en grec, veut dire soleil etcomme le dieu de la mythologiegrecque, Hélio Gracie brille de tous sesfeux dans l’univers martial du 20esiècle. À 86 ans, le maître Hélio faitencore preuve d’une très grande forceintérieure et d’une vital itécaractéristique d’une générationpassée… tout comme ses idéesd’ailleurs, qui sorties de leur contextepourraient nous paraître scandaleusespar leur dureté et leur rigidité. Lecurriculum de cet homme qui fut élevéavant que n’éclate la Première Guerremondiale pourrait se résumer à 72 ansde pratique ininterrompue de l’art

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Histoire

« N’oublions pasque cet homme futélevé avant que

n’éclate la PremièreGuerre mondiale. »

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martial, une histoire remplie de défis, de combats, etd’apprentissage. C’est ça son bagage et, dans cedomaine, il est infaillible ! Alors ce qu’il peut dire àpropos de l’homosexualité ou des femmes n’a sansdoute pas grand-chose à voir avec notre sociétéactuelle. Il faut savoir relativiser l’admiration qu’on porteaux plus grands… Sa maîtrise est dans son art et c’estle cadeau qu’il peut nous faire à nous et à tous lescombattants d’aujourd’hui et de demain.

Avec ce reportage, nous vous offrons aussi le récit dufameux combat avec Valdemar Santana : le plus long del’histoire, trois heures quarante-cinq minutes contre uncolosse en pleine forme, âgé de 26 ans alors qu’Hélio enavait déjà 41 !

Hélio ne remporta pas la victoire, mais il en fut levainqueur moral et démontra que c’est la technique quifait la différence dans le combat sans règles. Les photosqui accompagnent le récit sont historiques et nous ont étégracieusement prêtées par Rorion Gracie. Nous espéronsque vous saurez les apprécier à leur juste valeur.

Sa stratégie de défense, qui est jusqu’à aujourd’huiconsidérée comme l’une des plus efficaces de laplanète, il la développa sur la base de sa faiblessephysique. Hélio a 86 ans et 72 de ces années ont étéconsacrées au Jiu-Jitsu, c’est une légende vivante. Àdire vrai, il est le seul homme qui se moque des rivalitésentre académies, car il est vénéré par tous comme ledieu du Jiu-Jitsu.

Notre correspondant au Brésil, Marcelo Alonso, nousrapporte cette entrevue exclusive avec le maître, quiévoque pour nous des thèmes intimes comme lesquerelles de la famille Gracie, ses amours, le Vale-Tudoet l’invincibilité, tout cela avec lucidité et bonne humeur.

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B.I. : D’où vous est venu cet intérêt pour le Jiu-Jitsu ?H.G. : Enfant j’étais toujours malade, je perdais souvent

connaissance à l’école. Quand j’étais adolescent, mon frèrecommença à donner des cours de Jiu-Jitsu et moi, pourpasser le temps, j’aimais rester à regarder comment ilenseignait.

Et c’est comme ça, qu’après avoir passé un an et demi àsuivre ses cours, j’ai appris par cœur toute la théorie. Si bienqu’un jour, alors que mon frère était en retard pour donnerune classe au président de la Banque du Brésil, Mario Brant,j’ai eu l’audace de lui demander : « Mario, voulez-vous queje vous donne cours, pendant que Carlos n’arrive ? ». Et nonseulement il fut d’accord, mais en plus il apprécia tellementmon cours qu’il m’engagea comme professeur. Mon frère,qui était débordé, s’en réjouit. Et plus tard, c’est moi qui aifini par diriger le club, tandis que mon frère se désengageaitprogressivement.

B.I. : Comment le système est-il né ?H.G. : Je n’étais pas assez intelligent pour créer. Moi, la

seule chose qui m’intéressait, c’était la nécessité d’adapter.Ce fut le résultat de la pratique, rien de compliqué, j’aiseulement adapté un système de levier à chaque mouvement,pour pouvoir renverser sans utiliser la force, sans pressionparticulière. Pour gagner, j’attends que l’autre se fatigue.

B.I. : Après avoir appris le Jiu-Jitsu, êtes-vous devenumoins bagarreur ?H.G. : Celui qui pratique le Jiu-Jitsu devient plus tolérant

car plus confiant. Il sait qu’il ne va pas encaisser de coups.Quand quelqu’un vous insulte, si vous n’êtes pas sûr devous, si vous êtes touché, vous pouvez devenir nerveux etaller à la bagarre.

Mais quand un enfant vous dit : « Comme vous êtesmoche », vous en riez. Pour moi, un homme normal est

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comme un enfant : physiquement, il ne représente rien.Penser ainsi vous permet d’être plus serein dans vosrelations avec les gens.

B.I. : Que pensez-vous des défaites que les grandsnoms du Jiu-Jitsu subissent en Vale-Tudo ? H.G. : Quels grands noms ? Mes trois fils sont champions du

monde (Rickson, Royce et Royler) et sont encore invaincus.

B.I. : Croyez-vous que le plus léger de vos fils, Royler(64 kilos), ait des chances de remporter un Vale-Tudocontre un géant comme ceux du Wrestling, Mark Kerr(115 kilos) par exemple ?H.G. : Le résultat serait le même, il mettrait seulement plus

de temps. Mais si j’ai Royce et Rickson qui pèsent 80 kilospour lutter contre Kerr, pourquoi laisser mon fils Royler de 60kilos le faire ?

Histoire

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B.I. : On dit que Rickson est, debien loin, le meilleur de la famille.C’est vrai ?H.G. : Non, sa technique n’est pas

supérieure à celle de ses frères. Il estidentique aux autres. Ils en savent tousautant.

B.I. : Au Brésil, beaucoup de gensdivisent l’histoire de la famille entrois périodes : la vôtre, celle deCarlson et celle de Rickson. Êtes-vous d’accord ?H.G. : Pas du tout. Carlson était un

bon lutteur, très fort maistechniquement parlant, il était loind’être ce que moi j’appelle un

champion. Le seul combat remarquablequ’il ait fait fut celui où il affrontaValdemar Santana. Carlson a toujoursété un peu indiscipliné.

B.I. : Que pensez-vous de cettenouvelle génération qui vientreprésenter le Jiu-Jitsu, commeCarlos Barreto, Vítor Belfort ouMurilo Bustamante ?H.G. : Le Jiu-Jitsu a beaucoup

évolué et il le fera encore. Le problème c’est que tous ceux qui

pratiquent le Jiu-Jitsu, à l’exception demes fils, dépendent de leur résistance,de leur préparation physique et de leurforce. Mes fils, eux, n’ont pas besoin

de tout ça pour gagner. Rickson, parexemple, peut battre tous les meilleurslutteurs de Rio de Janeiro, en un seuljour.

Royler peut le faire aussi.

B.I. : Approuvez-vous le fait que leslutteurs s’entraînent maintenantdans plusieurs domaines à la fois,comme le font Vítor Belfort et MarkKerr ?H.G. : Je n’y vois aucun

inconvénient. Le problème c’est depratiquer dans deux catégories et den’exceller dans aucune. Vítor, parexemple, s’il affrontait Mike Tysonrecevrait un coup de poing et tomberait

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K.O. sur le champ. Même chose en Jiu-Jitsu s’il luttait contre Rickson.

B.I. : Êtes-vous contre le Jiu-Jitsude compétition ?H.G. : Le Jiu-Jitsu que j’ai créé n’est

pas fait pour la compétition, mais pourun usage personnel quotidien, pour desgens qui ont besoin de plus deconfiance, que ce soit des femmes,des cadres supérieurs ou des enfants.

B.I. : Quelle est votre vie de tousles jours ?H.G. : Je me lève tous les jours à

sept heures du matin, après avoirdormi environ 10 heures. J’ai desjournées bien remplies : je pratique leJiu-Jitsu ou je fais autre chose.

B.I. : Vous donnez toujours descours ?H.G. : Je donne encore quelques

cours particuliers et ils ne sont pas bonmarché !

B.I. : Quel est le secret pour êtreaussi dynamique à 86 ans ?

H.G. : Je n’ai jamais été un fêtard,je n’ai jamais bu d’alcool, jamaisfumé ni mangé en dehors des repas.Tout ce que j’ai pu faire jusqu’à mes50 ans, je le fais aujourd’hui encoreplus strictement ! Je ne me souviensmême plus du goût du chocolat oude la viande car je ne mange plusque du poisson et seulement detemps en temps. Mon frère Carlos,qui est le créateur du régime Gracie,a toujours dit que celui qui le suivrait,vivrait 20 ans de plus que les autres.Et je le crois. Je n’ai jamais souffertde maux de tête ou de douleurs auventre et je crois que c’est grâce àce régime.

B.I. : Et que pensez vous du Viagra,ce médicament révolutionnairecontre l’impuissance ?H.G. : Moi je n’en ai pas encore

l’utilité, mais il doit être bon pour ceuxqui en ont besoin… Grâce à Dieu, de lapuissance, j’en ai à revendre ! Je suisau mieux de ma santé et je n’ai pasattrapé la grippe depuis au moins dixans.

B.I. : En parlant de sexe, combiende femmes avez-vous aimées ?H.G. : Je n’ai aimé aucune femme.

L’amour est une faiblesse et je n’aiaucune faiblesse. L’amour c’est lesexe, qui pour moi est l’instrument quenous uti l isons pour procréer. J’aitoujours demandé à mes fiancées sielles voulaient avoir des enfants, et sielles me disaient que non, il n’y avaitpas de sexe.

B.I. : Vous enseigneriez le Jiu-Jitsuà un homosexuel ?H.G. : S’il se comporte comme un

homme, oui. Mais si j’étais une autorité(un gouverneur ou un président), je lescastrerais tous et les enverrais enAmazonie !

B.I. : Comment se déroula votrecombat anthologique contreValdemar Santana ?H.G. : C’était en 1955, le combat le

plus long de l’histoire. Il dura troisheures et quarante-cinq minutes. Àl’époque, j’avais 42 ans et je souffraisd’une infect ion de l ’orei l le et

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Valdemar, qui était un de mes élèves,en avait 23.

B.I. : Que diriez-vous à celui qui estcontre le Vale-Tudo ?H.G. : Le Vale-Tudo est un art que

j’enseigne. Ce type de lutte n’est passanguinaire et nous avons prouvé qu’ilest possible de gagner avec de bonnestechniques. La boxe, avec les gants etle casque, fait dix morts par an. Uncoup de poing à main nue fait moins demal qu’un coup de poing avec un gantqui peut atteindre les 130 kilos etrompre des vaisseaux cérébraux. Alorsje crois qu’être contre le Vale-Tudo pource type de raison, c’est une erreur.

B.I. : Qui va remplacer l’actuellegénération de la famille ?H.G. : Pour le moment je ne vois

personne. Mes fils vont être invinciblespendant encore dix ans. J’essaie depréparer les enfants de Rorion, avecqui je maintiens le contact.

B.I. : Le Mondial de Jiu-Jitsu vousa plu ?H.G. : Ça n’avait rien d’un Mondial

de Jiu-Jitsu. Pour moi le Jiu-Jitsu c’estce que je pratique et que j’enseignedans tout le Brésil, et cela depuis 70ans. Depuis qu’ils l’ont modifié et qu’ilsont établi des règles, un tempsmaximum et des points qui bénéficientuniquement aux plus forts et aux pluslourds, ce n’est plus mon Jiu-Jitsu.

B.I. : Mais comment faire unchampionnat s’il n’existe pas denotion de temps dans le combat ?H.G. : Ça, c’est ce qu’ils disent. Les

règles existantes ne favorisent que le

plus fort et ne permettent pas dedémontrer l’efficacité réelle.

Ce sont des règles qui favorisent letype qui empêche l’autre de lutter enl’immobilisant, alors que mon Jiu-Jitsu

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« Mon frère Carlos, qui est le créateur du

régime Gracie, a toujoursdit que celui qui le

suivrait, vivrait 20 ansde plus que les autres.

Et je le crois. »

« Finalement,après troisheures et

quarante-cinqminutes decombat, les

deux hommes seretrouvèrentexténués. »

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est fait pour gagner et ne pas être frappé, en utilisant latechnique.

B.I. : Merci Maître Hélio pour votre attention et pournous avoir accordé un peu de votre temps.

H.G. : Merci à vous.

Hélio Gracie contre Valdemar SantanaLe combat le plus long de l’histoire

Hélio Gracie était assis à son bureau dans son Académiede Gracie Jiu-Jitsu, située au cœur de Rio de Janeiro, et ilprofitait du soleil d’avril, qui brillait à travers les fenêtres.

Bien que considéré encore comme l’homme le plus dur duBrésil, il se contentait de son travail de professeur et destâches administratives qu’impliquait la direction d’une écolede Jiu-Jitsu où l’on pouvait rencontrer toutes sortes de gens,du concierge d’à côté au président du Brésil.

Ce matin-là, c’était exactement ce qu’il faisait, s’occuperde la paperasse, et il était peut-être déjà en train de penserau week-end à la plage avec ses enfants ou peut-être dans

son ranch dans les montagnes, où il faisait des courses devoitures, élevait des chevaux et de nombreuses autreschoses de ce genre depuis qu’il s’était retiré officieusementdu ring. Tout à coup, le calme de cette journée d’avril futinterrompu par des visiteurs.

Le défi« Salut champion ! », crièrent ses

amis, alors qu’ils envahissaient le

Histoire

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bureau d’Hélio en agitant les journauxau-dessus de leurs têtes.

« Champion, Valdemar a écrit unelettre aux journaux en disant que tun’étais qu’un moins que rien, que tuétais fini ». Hélio arracha le journal desmains de ses amis et commença à lirel’article. Pendant qu’il lisait, ses traitsse durcissaient. Il connaissait bienValdemar Santana.

Ce tailleur de pierres costaud etsympathique avait travail lé àl’Académie et réalisé quelques bricolespour Hélio et pour d’autres instructeursafin de payer ses cours. Jamais Hélion’avait compris pourquoi Santanas’était finalement lié d’amitié avec lepetit groupe d’instructeurs de lacommunauté des arts martiaux duBrésil qui étaient jaloux du succès des

Gracie. Il ne comprenait pas non pluspourquoi les reproches et les railleriesavaient poussé Santana à abandonnerson poste à l’Académie des Gracie,alors que personne n’avait assez decourage pour lancer un défi aux Gracieen tête à tête. Mais il ne s’attendaitvraiment pas à ça de lui, une calomniedans le journal pour le ridiculiser lui,Hélio, et la famil le en général. Lalecture de l’article terminée, il laissa lejournal sur son bureau, ses mainstremblaient de rage.

La réponseDans la soirée, Hélio avait déjà publié

une réponse publique qui, comme sonstyle de combat, répondait à toutes lesattaques. Il défia Santana de soutenir

ses déclarations comme un homme etde l’affronter, en tête à tête, et pas àtravers les journaux.

Des semaines durant, les amis de lafamille rendirent visite à Hélio pour lesupplier de reconsidérer la situation, «Ça fait des années que tu ne t’es pasbattu », lui dirent-ils. « Laisse-le sebattre contre un de tes élèves pour qu’ilmontre ce qu’il vaut, comme tu l’as faitcontre Kato pour obtenir un combatcontre Kimura. Au moins, cela telaisserait le temps de mettre en formes’il gagne... tu pourras alors le battresans problème ».

Mais Hélio fit la sourde oreille. Bienqu’i l ait appris à contrôler sontempérament mieux que quiconque,grâce à la pratique et à la discipline duJiu-Jitsu, au fond il était resté un vrai

Grands Maîtres

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enfant du Brésil, un pays où l’offense contre le “machisme”d’un homme, son orgueil, son honneur, était encorereconnue par le système des lois du pays comme s’ils’agissait d’un crime. Et non seulement l’honneur personneld’Hélio était en jeu, mais aussi celui de sa famille, de sesélèves et de l’art martial auquel il avait consacré toute sa vie.

En tant qu’expert de grande expérience, il savait qu’ildevait se préparer, mais en tant qu’homme, il ne pouvait pas.Un combat fut rapidement organisé. Il n’y aurait aucunelimite, ni repos, ni règles.

Le 24 mai, dans le quartier général de la YMCA(association des jeunes chrétiens) dans le centre de Rio deJaneiro, tous les médias seraient là, y compris la télévision,toute récente.

Il manquait peu de temps pour le combat. La famille et lesamis d’Hélio étaient de plus en plus préoccupés parl’infection à l’oreille et les fortes fièvres que celle-ciprovoquait et qui l’avait empêché de se préparer au moinsun peu. Il perdit 3 kilos la semaine avant le combat.

Le combatLe jour du combat arriva et Hélio fit son apparition sous les

acclamations du public. Le stade était plein à craquer.Malade et fiévreux, il entra néanmoins confiant sur le ringpour affronter Santana. Les instructions de l’arbitre étaientréduites à très peu de choses, puisque, après tout il n’y avaitpas de règles. Hélio fixa son adversaire droit dans les yeux et

dans le regard de cet homme qui avait sali son honneur, il nevoyait que de la peur. Aux yeux de n’importe quel homme,Santana pouvait paraître un adversaire imposant, un énormetail leur de pierres noir dont les muscles étaient letémoignage des années de dur labeur, à une époque où lesmachines n’existaient pas. Hélio, lui, ne voyait que le regardd’un homme qui aurait préféré être ailleurs…

On donna l’ordre de commencer le combat et Hélios’avança vers Santana. Santana perdit son sang-froid. Il fitdemi-tour et se précipita en direction de la foule. Ils le prirentpar les bras et les jambes et le lancèrent à nouveau sur lering. « Bats-toi ou on te casse les jambes », crièrent-ils, avecmépris, à l’homme qui avait osé défier leur champion et quimaintenant prétendait fuir pour aller se cacher.

Santana, debout, paralysé par la peur, refit demi-tour ettenta de s’enfuir à nouveau. Une fois de plus, la foule l’attrapaet le relança sur le ring. Il esquivait et fuyait Hélio, avecl’apparence comique d’un homme qui a trébuché sur un nidde guêpes et qui fuit, terrorisé, à la seule vue d’un insecte.

Mais Hélio poursuivant Santana sur le ring commençaitdéjà à sentir que ses forces diminuaient. Il se sentait faible etavait mal au cœur. Finalement il parvint à atteindre Santanaet tous les deux roulèrent par terre. En tombant, Hélioentoura Santana avec ses jambes, accrocha ses talons etadopta la position de garde, puis il serra de très prèsSantana à l’aide de ses bras. De cette façon, il étaitimpossible au colosse de gagner de la distance pour utilisersa force supérieure.

Histoire

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Pendant que les deux hommes roulaient au sol, Héliolançait de temps à autre une rafale de coups de poing à latête du tailleur de pierre, afin de l’inciter à l’agripper et des’exposer ainsi à une clé, ou peut-être se mettre dans uneposition de fuite qui permettrait à Hélio de l’étrangler.

Mais Santana connaissait bien ce jeu d’attente. En fait,l’homme auquel il était agrippé, là par terre, lui avaitenseigné toutes ces techniques. Il savait ne devoir prendreaucun risque de s’exposer à une clé ou à un étranglement.Et Santana, lorsqu’il eut l’occasion de le faire, lui aussi lançaplusieurs coups de poing, bien que pas assez puissants pourfaire mal, puisqu’i l se trouvait dans une position dedésavantage au sol.

Les minutes passaient, la première heure s’écoula etsoudain Santana commença à entendre ce qu’il n’avaitjamais entendu jusqu’alors. Au début, il ne pouvait y croire, iln’était pas sûr d’avoir bien entendu. Mais c’était bien vrai,pour la première fois dans sa vie, Santana était en traind’écouter le son émis par la forte respiration d’Hélio, due à lafatigue. Il en était ému ! Le grand maître était en train dehaleter… À ce moment, Santana sentit une vague deconfiance l’envahir comme jamais il ne l’avait ressentie. HélioGracie respirait avec difficulté, il était fatigué et Santana, pourla première fois depuis que ses amis l’avaient convaincu depasser dans les journaux, pensa que non seulement il auraitl’occasion de survivre à ce combat, mais aussi de le gagner.

Santana commença à profiter de l’état dans lequel setrouvait Hélio et utilisa les techniques qu’Hélio lui avait

apprises. Santana mis tout le poids de son corps sur le vieilhomme, pour que toute tentative d’attaque d’Hélio soitannulée par les plus de 100 kilos de son poids. Santana lefrappa ensuite au visage avec la tête, pour provoquer desblessures autour des yeux qu’Hélio ne pouvait plus ouvrir.

Le temps passait et le manque de préparation physiqued’Hélio commençait à se faire nettement sentir. Il s’assuracependant lui aussi, que son expérience fasse son effet surSantana, d’une façon plus discrète, mais dévastatrice, en luiinfligeant une série de coups de talon dans les reins queSantana allait ressentir longtemps. La deuxième heure sedéroula sans un temps mort, alors que les deux hommesluttaient toujours au sol. Et pendant que la fouleapplaudissait et criait, les deux combattants grognaient etgémissaient de fatigue et la sueur leur coulait dans les yeux.Une troisième heure s’écoula.

La troisième heure terminée, les deux hommes avaientdéjà franchi les limites de la résistance. Poussés parl’orgueil, i ls continuèrent de se battre, cherchantdésespérément à donner le coup qui modifierait la situation,qui permettrait d’appliquer la technique qui mettrait fin aucombat.

Finalement, après trois heures et quarante-cinq minutesde combat, les deux hommes se retrouvèrent à genoux,chacun essayant de retrouver son haleine et cherchant desforces pour continuer.

Alors, pendant qu’Hélio regardait devant lui, paralysé parl’épuisement, Santana se releva et lança un coup de pied à

la tête d’Hélio. Le coup toucha et Héliotomba K.O. Le combat était terminé.

Hélio revint à lui grâce aux acclamationsdu public qui criait son nom. I l resta

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perplexe durant quelques secondespuisqu’il venait de perdre le combat.Mais il réalisa bientôt qu’il était toujoursleur champion.

Sa défaite, la deuxième en trenteans, n’avait pas terni sa réputation auxyeux de ses fans... comme il en avaitété de même pour Muhammad Aliaprès ses échecs contre Frazier etNorton. Hélio Gracie était un simplemortel, mais héroïque et plus héroïqueencore aujourd’hui qu’il venait de lutteraussi longtemps dans des conditions sidifficiles.

À la suite de ce combat, leshistoriens sportifs se réunirent et leproclamèrent comme étant le plus longde l’histoire. À l’époque où les boxeursn’avaient pas de protections, avant lesrègles de Queensbury, et i l y eutquelques combats qui duraient aussilongtemps, mais ces combatsdonnaient lieu à de brèves pauses, unluxe qui ne fut pas permis à Hélio etSantana. Même en remontant le plusloin possible, la tradition ne rapportepas de traces de combat aussi long.

Quelques jours après le combat,Santana fit son apparition à l’Académie

Gracie pour féliciter Hélio et reconnutqu’Hélio, au meilleur moment de sacarrière, l’aurait aisément battu. En fait,quelques mois après, le neveu d’Hélio,Carlson, récupéra le titre en battantSantana, proclamant à nouveau lesGracie comme les hommes les plusdurs du Brésil.

Quand Hélio revint à ses tâchesadministratives de l’Académie Gracie, iltrouva cinq cents nouveaux élèvesfaisant la queue pour assister à sescours. I ls voulaient apprendre lestechniques qui avaient aidé cet hommede 41 ans, malade, à se défendre de cetailleur de pierres de 26 ans au mieuxde sa forme. Hélio se sentit heureux.Quelque chose lui disait qu’il avait euraison…

Saviez-vous que…La famille Gracie fut à l’origine de la

plus grande révolution des artsmartiaux durant la dernière décennie.Par sa façon d’envisager le combat,elle a bouleversé l’idée qu’on se faisaitdu combat à mains nues. Sur cestraces, les styles de Grappling ont

poussé comme des champignons.D’autres membres de la famil le

Gracie, oncles, neveux, cousins etautres, comme les frères Machado(Machado Jiu-Jitsu), Bhering Jiu-Jitsu,Vacirca Jiu-Jitsu, etc., nous ont faitdécouvrir un autre monde : le BrazilianJiu-Jitsu, un art qui fait sensationdepuis et qui a toujours largementdémontré sa valeur dans le combat.

Des disciplines comme le Judo ou leJiu-Jitsu japonais ont à nouveaususcité un grand intérêt chez les gens,qui pendant les années 60 et 70avaient plus porté leur attention sur desarts pied-poing comme le Karaté ou leKung-Fu. Les experts se sont soudainappliqués à développer des stratégiesde combat différentes qui ont attirél’attention de l’ensemble despratiquants sur des systèmes moinsconnus qui pouvaient élargir leurhorizon martial.

La réflexion et surtout la pratique ducombat en distance courte et au sol amis fin aux conceptions naïves et auxmythes quant à la signification du mot“réel” dans un affrontement sansrègles.

Gracie Jiu JItsu

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« Le 29 janvier 2009,le grand Hélio Gracienous a quittés à

96 ans, toute une viequi a changé la façon

dont les gensconsidèrent les arts

de combat, créant une révolutionqui perdure encore. »

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

Budo international.comCOMMANDES :

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Attaque simple directe

L’attaque simple directe est la première technique que l’on apprend. C’estaussi la technique la plus évoluée ; en effet chaque pratiquant désire êtrecapable de neutraliser une personne ou de gagner un combat lors d’unecompétition avec cette simple attaque. La plupart des KO ont lieu sur une simpleattaque car celle-ci va surprendre la vigilance de l’adversaire.

Cette technique est donc indispensable pour entamer notre parcours martial.Elle demande de nombreuses heures de pratique afin de maitriser tout l’arsenaldes frappes existantes dans les arts de combat. Nous arriverons potentiellementet au prix d’un entrainement acharné à être capable de maitriser l’ensemble desfrappes.

De plus, la SDA, va nous permettre de développer notre précision ainsi quenotre garde. Lors de nos entrainements sur cette technique, nous devons nousappliquer à être protégé contre une riposte éventuelle, ainsi que nous assurerque notre frappe atteindra sa cible désirée. La précision est primordiale dansles sports de combat car frapper sans arrêt sans précision ne va faire quenous épuiser sans certitude d’efficacité. C’est pour cette raison que lesgrands maîtres, tel que Sifu Dan Inosanto, frappent de manière préciseafin d’atteindre leur cible sans se fatiguer. Leur expérience et leurentrainement va permettre de se protéger et de frapper au momentopportun afin d’arrêter ou d’intercepter l’attaque adversaire.

L’interception prend tout son sens avec la SDA, car on observe eton va frapper afin d’anéantir et stopper une attaque grâce à cetteseule frappe. L’une des frappes favorites des pratiquants de JKDest le biu gee (pique aux yeux) Cette simple frappe provoquedes dégâts importants et surtout l’atteinte de l’un de nossens indispensable pour combattre : la vue Bien entendu

on n’est jamais assuré de toucher notre cible ; celadépend de notre timing. Sans travail, il est très

improbable d’être capable de toucher notre

Jeet Kune Do

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Jeet Kune Do

adversaire avec une simple frappelorsqu’on est attaqué et frappé.Néanmoins, le fait de travail lercorrectement les SDA, va permettre : ledéveloppement de notre timing (frapperau moment juste), de notre sens del’anticipation et la visualisation desouvertures chez notre adversaire, etainsi de toucher notre cibleefficacement.

D’autre part les SDA permettent ausside développer une bonne mécaniquedu corps rendant notre frappepuissante. On apprend avec cessimples attaques à engager le corpscorrectement. En effet, en travaillantune SDA on peut se concentrer surchaque étape de l’engagement ducorps. Cela va permettre d’exploiter aumaximum la pleine vitesse et puissanceprocurées par la bonne position decelui-ci, ce qui va rendre encore pluspertinente l’atteinte de la cible visée etatteinte.

Au début de notre apprentissage decette technique, nous cherchons àsavoir frapper et à connaître l’ensembledes frappes. Puis, on commence àaméliorer notre frappe, notre garde(protection), notre stabilité (centre degravité), pour ne pas nous mettre endanger (zones vitales ou éviter des KO)A force de répétitions nous devenonscapables de toucher notre cible entravaillant en fonction de nos objectifs :compétition, self défense…

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Les SDA sont aussi un excellent outil pour l’apprentissage du combat. Le fait de n’utiliserqu’une frappe permet à chaque pratiquant de ne pas avoir peur lors de ses premierssparring. Le pratiquant a le temps d’observer la frappe qui vient et ainsi d’apprendre à seprotéger et répondre sans être assailli d’une multitude de frappes qui risquerait de lui fairepeur. Ceci étant le pire résultat lorsqu’un élève prend peur et n’arrive plus à s’exprimer lorsde sparring. Nous utilisons pour cela des exercices en ping pong qui vont obliger chaqueélève à frapper et à se protéger tour à tour sans tomber dans des frappes brouillonnes,inutiles et inefficaces. Ainsi, chacun pourra développer des automatismes indispensables àsa propre progression.

Ces moyens éducatifs vont permettre de prendre le temps d’observer, d’analyser etd’élaborer notre stratégie du combat. On va développer notre timing et nos feintes afind’attirer notre adversaire dans des pièges afin de créer chez lui des ouvertures et ainsi lecontrer. Les SDA sont aussi un atout pour ceux qui sont moins rapides que leur partenairecar avec une protection adéquate on peut contrer l’adversaire sur une simple frappe. Encompétition de Muay Thai par exemple, les boxeurs s’observent, testent la réactivité et leshabitudes techniques de leur adversaire sur des frappes simples avant d’utiliser des frappesmultiples.

De plus, cela est aussi applicable en self défense. Sur une agression de masse dans la rue,on ne peut pas se permettre de frapper sans arrêt et sans précision. A chaque frappe onperd notre garde et les coups arrivant de toute part, on se met en danger de mort Il est doncnécessaire de frapper de manière juste et précise sur les zones vitales afin de se débarrasserdéfinitivement des agresseurs en ripostant de manière à respecter la loi sur la légitimedéfense. La SDA est donc une arme très appropriée à ce type de situation. Dans une sociétéou le respect de la vie humaine n’a pour certain aucune valeur et ou on ne pense qu’às’entretuer pour des raisons futiles, il est important d’apprendre aux élèves l’utilisation desSDA afin de préserver la vie d’autrui. Cela n’a aucun sens d’enseigner des frappes nonprécises et multiples qui risqueront de tuer l’agresseur si cela n’est pas nécessaire. Il estpréférable d’être un « sniper » que de tirer en « rafale ».

Jeet Kune Do

Attaque simple directe