L'Ecole primaire, 15 mars 1935

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SI ON, .6 Mars 1935 No 5 54 me Année ., tmatve OR&AJ4jI' , Dt LA valai,at}IJe - d · édue-a.fio , n, . L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion l ou à ce défaut contre remboursement. 'l'out ce qut coDcerne la pablicaUon doit être adress' directement A Il. LOUIS DELALOYB, Secrétain au D6partement de l'1nsuucUoD pubUq1le à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusivement par PUBLICITAS, Société ADonJllle Suisse de Publicité, 810D Rue die LauSlMllllie 4 - Téléphone 2.36 "

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1935

,CHAMiPE,RY

M. ,Michelet Jean-Joseph, inst. IChampéry

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SION, .6 Mars 1935 No 5 54me Année

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tmatve OR&AJ4jI'

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So~iêtë valai,at}IJe-d · édue-a.fio, n, .

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion l ou à ce défaut contre remboursement.

'l'out ce qut coDcerne la pablicaUon doit être adress' directement A Il. LOUIS DELALOYB, Secrétain au

D6partement de l'1nsuucUoD pubUq1le à Sion.

Les annonces sont reçues ex'clusivement par PUBLICITAS, Société ADonJllle Suisse de Publicité, 810D

Rue die LauSlMllllie 4 - Téléphone 2.36

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QJan!ler cl infiClt07L ~

Au nroment des refroidisse.ments, toute agglomé­

ration de perso nes présente un dangetr d'infection, car

il se dégage de chaque malade comme un nuage de

microbes. Ceux-ci se répandent dans l'air et quiconque

est sensible à la maladie est immédiatement atteint.

Prévenir vaux mieux que guérir. Faites un essai

(Ivec les pastilles de

qu'on laisse fondre lentement dans la bouche. Le

FOI1Jnr.'1Jrdl contient un agent bactéricide puissant; le

IOlfmaldé de.

Les instituteurs qui ne connaissent pas encore le

FormUrol ~nvent deI1lunder échantillon et littérature

d

No 5. 54·me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE ~A SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SO;\lIMAIRE. - PARTIE OFFICIELLE: Circulaire du Département. - . M.ise en gUT'cle. - Les Conférences. - Arrêté sur la flor e alpine. - Cours normal de travaux manuels. ~ Sou de Géroncle. _ C11l'onique de. l'Union. -- PARTIE THEORIQUE : L'apostolat chré­tien . . _ - L 'école de plein air. - PARTIE PRATIQUE: Langue mélle]·nelle. -- Leçon (le choses. - Les Sciences. - NOS PAGES. Ll, f!.TêlnclC' p énit ence.

Tit. ,

PARTIE OFFICIELLE

Circulaire

Sion, le

Aux Adlninistl'atiol1S cOllunmwles, ALlx CO)l1unissiol1S scolaires,

lnars 1935.

La question du dével()lppement :physique d e la jeunesse entre r â·ge où elle est émandpée ·de .l'école prÏlnaire et ,celui où elle est appelée à a-cüOlucplir le senice :militaire nous préoceupe.

Nous vous prions vivelJ.nent là nous seconder dans nos efforts et d'organiser dans toutes les régions des cours d'éducation phy­sique. La 'l1écessité de ,ces cours se fait rparticulièrement sentir dans notre canton si l'on 'considère les résultats peu bri1lants obtenus par nos recrues lors des derniers examens. Il s'agit non ~eulenlel1t d 'une 'question de dignité et d'honneur, Irais surtout de ~)rolnouvoir une institution qui ,contribue puissamment -au ,dé­"elop'penlellt physique ;de la jeunesse.

Dans le but de fonner des Inoniteurs ,capables de diriger ces cours, la So-ciété fé.clérale de gym.oJ1astique organise un cours d e caclre .\ Sion, l es 23 et 24 ,mars. Nous vous serions obligé de J)ien vouloir y déléguer l'une ou l'autre personne qualifiée. ,Les parti­cipants seront indemnisés. :Les renseignelnents C01llplélnentaires s'ont fournis ,par Cv!. Ernest Hents,ch à Saxon, qui reçoit les ins­c rrptions jusqu'au 18 courant.

Les Inoniteui's de 'cours seront également inclenlnisés très équitablelrent lorsqu'ils dirigeront les cours d 'éducation physique dans les COllununes.

Tout en vous priant ,encore instalnment d e vouer là 'la ques­tion de l'éducation physique l'attention qu 'elle 'lnérite et de join-

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- 130-

dre vos efforts aux nôtres, nous vous 1)résentons, Tit. l'expres ­sion de nos sentinlents les lneilleurs.

Le Chef du Départe.ment de l'Instruction publique: R. LlÜiRETAN.

NOTA. - Les tlllell1bres du Personnel enseignant ,qui dési­rent prendre part à 'ces cours peuvent s'ins,crire au Départelnent de l'Instruction publique jus'qu'au 18 Inars. En Eeu et pla-ce du congé du 23 courant, ils tiendront classe l'après-nüdi du jeudi 28 mars. ,La demande de partidpation doit être portée à la con­naissance de la COHur'Îssion S'colaire.

Mise en garde

Quah',e repr,ésentants de la [YIaison Editions 1 itas S.A. , à Lausanne, rvisitent le Personnel enseignanl pour lui offrir un livre de Inédecine.

Pour opérer avec plus de 'Suocès, 'ces peu s'crupuleux per­sonnages se disent non seulelnent autorisés par le Département de l'Instruction publique à visiter le .p.E'

J mais qu 'ils sont priés

de faire l'impossible pour ,placer lesdits ouvrages attendu que If' P.E. doit 'être Inieux fonné sous le rapport de l'hy,giène.

Aucune autorisation de -ce genre n'a été donnée. 'Lorsque ces agisselnents ont été signalés au Département, des instructions fonnelles ont été données :à la Gendarn~ 'erie.

Pour le 'c,as où le IP.E. recevrait des solliciteurs de cet acabit , il est prié de s'assurer s'ils sont en 'possessIon d'une reCOlnnU\l1-dation écrite. 'Pour le >cas présent, rfaire rapport im,lnédiatelnent à la -poUce qui entreprendra des rec'herehes.

Dernier avis

,<\tfin d 'éviter des frais de rellliboursement et des écritures super-flues, nos ahonnés qui ne font pas partie du iPersonnel en­seIgnant sont priés de verser le nlontant de l'a<honnement pOUl' le cours scolaire 1934/1935, avant le 2'0 courant (c.oH1pte de ehèques lT c. 56). A partir de cette date, le montant sera pris en encais-sement.

Les Conférences: District de Sierre

La Conf.érence annuelle des Instituteurs du district de Sierre aura lieu à ,Lens (au villagr), le jeudi 11 avril , avec l 'or,dre du jour suivant:

- 131 - '

9 h. Messe. H h. 30 Ouverture de la 'Conférence:

1) A Haires administratives. :2) Ledure des tra\,aux sur le sujet fixé: La Pro­

tection de la nature. Discussion et résolutions à prendre.

:3) Causerie de ~Vr. le Recteur :VIariétan. 4) Divers.

District d'Entremont

IMM. les Instituteurs des districts -sont convoqués en confé­Tt'l1Ce pour jeu'Cli 5 avril à 9 h. 15, à OrsièT·es :

Sujet là traiter: 'Protection de la Nature. L'Inspecteur.

District de Sion

';\11.\1. les Instituteurs sont convoqués en CÜ'IHérellCe r'égio­nale le 20 avril 19~15, ù Arbaz.

Ordre du jour : 9 h. Héception des parti-cirpants. ~J h. 30 S ainte Messe.

10 h. Séanc-e avec la collaboration de J~1. I:\IIariétan. Sujet: «'La Protecti'Ûl1 de la Nature ) . Lecture des travaux.

12 h. Hadette en 'COlll'mUll ; partie récréativ~ La présènce là la IConf.érence ,et ]a -préparation écrite du sujet

so nt obligatoires . .on COlllpte égaleInent sur de n01nbreuses ,pro­ducti'Ûns , surtout sur ,celles de la Chorale.

Sion, le 8 111ars 1935. L' Inspecteur scolaire du clistl'Îct de Sion:

Dr IMANGISCH.

District de Conthey

La Conférence des Instituteurs de notre district se tiendra à ARnON, le jeudi 21 mars.

A. 8 A 9

Ordre -du jour: h. M-esse pour les anciens nlenlbTe~ décédés. r ,

h. Séance à la iMaison d'Ecole. ,SuJet propose: .Proble­n1·e de la Protection de la Nature. Discussion et propo­sitions diverses.

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Arrêté du 2 mars 1920

concernant la protection de la Flore alpine (valaisanne)~

LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS

Vu l'extension déplorable que prend chR.que année l 'arrachage et la cueillette des plantes sauvages; .

Vu le péril qui en résulte .pour la flore et considérant qu'il est ul'gent de prendre des mesures plus sévères l)our la protéger'

Vu l'article 186 de la loi d'introduction du c.C.S. ; ,

Sur la proposition du Département de l'Instruction .publique :

arrête:

Alycle pr~mi,~r. - Il est absolument défendu d'~UT(l ch er les plan­tes SUIvantes a 1 etat sauvage:

Fi~' llier, Grenadier, Hugueninie, Renoncule aconitoïde, Sax ifrage penchee (cernua), Tulipe Didieri, Perruquier (Rhus cotinus).

Art. 2. - Est interdit l'arrachage de plus de 8 pieds de plantes sauvages proprement dites à l'exception des espèces réputées commu­nes ou très répandues.

Est formellement interdit, par contre, l'arrachage avec racines des plantes rares ou 'peu répandues ainsi que leur cueillette ,pour en faire des centuries.

Art. 3. ~ Il est interdit de cueillir en masse des ti.ges et des fleurs des espèces ,qui suivent :

Petites a.chillées (exception faite du Mille-feuilles), adonis du prin­temps, ancolIe des Alpes, androsacées, petites armoises, chardon bleu. ~delweiss, petites gentianes, Hugueninies, Linnées, linaires, orchi.dées lnotamment le sabot de Vénus), l)avot des alpes, rue fétide, fragon , saussurées, saxifrages, nénuphars. .

, A1'1. 4 . . - La dérogation à ces rléfense' l) eut être autorisée ln]' le Departement de l'Instruction publique, notamment dans un but scien­tifique et. d'enseignement.

Art. 5. - Les autorités communales, la gendarmeri c, les garcles­chasse, les gal'des-chaml)êtres, gardes-forestiers sont chargés de veil­ler à l'exécu-tion ·des dispositions qui précèdent.

Art. 6. - Les contraventions au présent arrêté seront puni es d'une amende de fI'. 5.- à 100.-, susceptible d 'être doublée en cas de ré­cicli ve.

L'amende est prononcée pal' le préfet du rli.'h·ict. Le r ecours au Conseil d 'Etat est réservé.

AI·t. 7. - Le présent arrèté entre immédiat eme nt. en vio·ueur. Il est affiché dans les gares, les hôtels, les cabanes du °Club alpin

suisse et les étab'lissements publics cles stations alpestres.

Art. 8. - L'arrêté du 13 juillet 1906 est abrogé. Donné en Conseil d 'Etat, 11 Sion, le 2 mars 19:20, pour êtro inséré

-133 -

<1 1.1 Bulletin Officiel et publié et a,ffiché ·dans toutes les communes du (;anton.

Le Vice-Président du Conseil d'Etat:

M. TROILLET.

Le Chancelier d'Etat:

OS\v. ALLET.

45me Cours normal suisse de travaux m·anuels et d'école active à Baden

La Société 'suisse de travail manuel et de réfonme s,colaire prganis·e avec -l'appui financier de la Confé1dération 'et sous le ,haut patronage de la direction de l"In strll'ctiorn rpuhlique du can­f.lon d'Argovie, du 14 juiLlet au 10 aoùt 1935, Ù Baden, le 45c Cours nonna\l suisse pour ~'enseignem·ent du travail Inanuel et l'introduction à J'école a-ctive. Les 'Cours suivants y seront donnés:

a) Cours techniques: enseignement du travail Inanuel. -1. Cours technique pour n1.aÎtres et maîtresses du degré inférieur , première à troisiè,me année seolaire. 2. Travaux de cartonna.ge, qua'i.rièl11_e à sixiè·me année s·colaire. 3. Travaux sur bois, septiè'l11e à ·neuvièn1.e année s'colaire. 4. Travaux sur lnétaux, septièn1.e ù_ n euvième année s,colaire (tous du 14 juillet au 10 août).

b) Cours didactique: introduction à l' éco~·e adive. -- 1. E,co·le Ddin.: du degré inférieur , première à ,troisiè·me· année scolaire. ~~. Ecole adive du degl'-é moyen, quatrièIJ11..e là sixie'me année ~-c olaire (,chaque 'cours du 14 juillet au 10 aoüt). a. Ecole activt. du degré supérl-eur, septiè'lue ù neuviè.'l11.e année scolaire. ,Pre­mière partie: ·centres d 'intérêt , du 14 au 27 juinet, deuxième par­tie : 'ph~7sique et chimie, du 29 juillet au 10 août.

Le prograil11l11e 'cOlnplet du 'cours, de nlênue que le forulu1laire n é·ce"saire à ,l'ins,crip.tion peuvent être obtenus auprès des direc­tÎons <cantonales de l'ins'truction pub'};'que, des expositions s·co­laires il Bâle, Berne, Fribourg, Lausanne, ,Locarno, Neuchâtel e t Zurich, ainsi qu'auprès de la direction du cours '(IMbert Ji\.faurer, Schartens-trasse 43, Baden). Les inscriptions doivent .êtr-e envoyées an plus tard jusqu'au 1 el' avril 1935 à la direction de l'Instruction puhlique du canton de dom:·CÏlle . IPout tout autre renseigneIy'ent on s'adressera au directeur du cours. Instituteurs et institutric-es ~ < mü cord'ialelnent invités ù y participer. Ils trouveront Ù IBaden li Il a·ccueill 'charn1ant et ~)asseront d e belles semaines clans une station th er·male Téputée.

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~ 134-

Sou de Céronde

Dès le 1 el' février Grano'es cr - • S' - - -5 , o' D. - , 1 1011- D d. g. b DO . IRéchv cr 5 _ . ('.'

m Clltz 4 50' 'Yf, ,t il l . '1 ' ' , . .J' O' . , 11[­.J - . . ' -< : -,' ~ on an~- v elln~~, f. 4.10; (YlartIgny-N. 1 e t Il f.

l,DO] , El de Conthey, el. m ., D.D. 0; Vollège-Levron f' '):-'0' ( '01-onl )eV Ill' - . u , • "', u , A •

• .J - alsaz, D.- ; kogne, g. 3.70' Gamsen gc 63- . St-C" ~"olf f 9 _ . Ill'. ' . , .. D , .1111-'~ -, . ~. ' . :' . lez , .g. l ,e t II, 8.- ; SIOn, écoles d e .filles, 50.- ; ~t ~I,~ooli~, 1. 6,-; St-'YlaurÎ'ce, E'pinassey, f. 5. - ; ICo.llombey, t;., mI. 7.DO; Ecole normale des filles 13.20: Vol1ë cres Levroil e.leves, .3.-; Euseig,ne, ,g. 4.-; A\Tel~t Sinièse nl 0.; ~O · E"o ~ 1 ' n' V Il - .J', . u . • , , ~ .c C _ l ::tge, g., D .- ; Conthey, IPremploz, 3.500; \Collmubey f. 11. 7-;) ; Saxon, ·eco]es, 31.30 ; N endllz Brigue, 4.~. ' .

~~ fai sant ,connaηtre l~ r ésultat de la sousoerÏ!ption du « So u :le . ~el ond: » !pour le 11101S de f évrier jusqu 'au 5 lllars, nous adl essons a nouveau un -chaleureux appel au 1)ersonn J . ._ (l'nant 1) l' ct d e ense l tl , o.ur m elllan el' d 'encourager les enfants ,à veni' :>

'llde .\ 1", ft f" 1 en < , ( t.m ~ op e I s r er es et petites sœurs s-ourds-lnuets. Plus q:l~ )~,1Y'aI s l 'œl~vre de l'éducation des sourc1s-nluets e t des cnfants al Il el es a h eSOll1 de ·secours.

. .L 'Etat, p~l' suH~ de sa situation fin::tl1cière, doit r éduirc les ~u~sI,d~s allo~les en ,fayeur ;des el1'fanl's dont les lparents sont. peu lOI tun~s . Il .faut donc que la charité 'privé.> viennent en aid à ces enfants . . C~~l:~un peut .fa'cilement prélever quelque ,chose ~llr :'cs ·menus plaISIrs. Quelques sous a insi prélevés ,contribueront <~ pe.rnlettre ~e . donner l'instruction où plusieurs enfants . .Jésus. l~~n~ des enfal?ts, r écompensera , nous n 'en doutons :pas, le petit clfOl t ac,comph et les sourds-muets prieront 'Pour .leurs bienfai­teurs.

Donc un effort , s . v. p. Dieu vous h (>nü·a.

Chronique de l'Union .

Ctignotage

, L~ sessioll d e février qu'on prévo) ait tant orageuse ","e)ojt cl e ~' 0,111~e ~al1s le plus 'S'l'and calme. La question de nos traitcm en ts ~ e..tù ~ regl ee. sans, grand d ébat ni tintamarre, on nous a ,cepencl::wt l ogn l: quelqne ') franc" encore.

]:~colln:.lis sons pourtant franchem ent que ·ce coup-ci on nous a traIte a~'ec un p eu plus d' égar,ds. Le chiflr'e de la baisse a pris c,e tte ~l1lH>'<~ une forme 'plutât symbo.lique. (Mais tout de même, qll e l on Il ~~bl1se ,pas d e 'ces symboles, il en faudrait peu pour ram cner nos tnutplll/:'Ill'J Ù zéro.

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L '·r.xonéralÏon ,de 1200 'francs a donc été réduite 'à 800. La -cmnmission avait envisagé tout d 'abord des 'lnesures plus radica­.ler.; , lW)~üre~ qui avaient ·eu le don de nous .faire 'bondir d'indigna­tion. Ne parlait-on pas en effet du 8 % net? 'C'était le bruil qui courait an :c1éhut de la session; 'plus tal,d, il s'agissait toujours du t> ?-6, Inai.;; avec l'exonération de l'an dernier; puis d'autres pro­jets furent mis en avant, tous d'une rigueur désespérante. Nous aviol1s tenté quelques d émar'ches pour nlanifester notre surprise e t r éclalmer plus ·de justice et de compréhension. Or, la veille même odes 'c1ôbats M. de Torrenté nous a'PPTit que l'entente avait é té réalisée pour le maintien du décret tiu 7 février, le lllinimll 111

cl'existence 'étant diminué de 1200 à 800 .francs, Et il était, rpar·aît~ il. i]1lpossible ,d 'insister sans tout . gâter et tout perdre. Il n'y avait q u. 'à se l'l'sign et' . ,Aujourd'hui que la session est close, à la lecture ·d u st-énogramme, -on a pourtant l'inlpression que s'Î la COilll'lllission avait lu. tout ~inlplement pour le ·personnel enseignant: . maintien du d écret du 7 févri er 1-934 s·ans autre, tout aurait passé et rien il e ût été plus r~isonnabl e . Pour les gendarmes, en effet, il n ' ~· :) pa s de ,changement et l'on a effleuré ave·c, beaucoup de ménagf' ­ment 1.1 qu estion des enlployés de la Banque cantonale.

Nous avons ·constat é une fo :tt,de plus , à .l'-occasion .de ces ' déhah qu e nùs vieux frères d e renseignement nous sont attachés pal' les fibres les -plus sensibles de leur cœur. :.M. Bourdin, déput{~ d 'H ér énll'nce , membre de la conunission, a veillé avec un tact adn1ÎrabIe ~ul' nos intérêts. Et nous éprouvons à toutes oC'casions un r éel 'plai sir ·n. constater avec quelle a-rdeur et quelle convidion \o'f. Thomas ,prend notre défense et celle de l'Ecole populaire. N DU S lu i ·de,.'ol1s aujourd'hui , il part son ,compliment « de meil-1eurs servi teurs » que nous agTéons avec la satisfaction la plus Jt-g itimE' , la meiileure part du travail utile de notre 'cause. Qu'il ycuill\.) biE'n agréer l' expression .de notre Dleilleure r econnaissance. t ;n m er·ci enfin ù la 'comnlÎssion pour n e nous avoir pas trop mal '11l(-: n és è ll fin ,de e0'l11pte. Et prenons ade en terminant de la cléchtratiun ·de I ~VI. de TO'l'renté qui croit pouvoir affirmer que la sitll~o\lOJl est définitivement réglée et que le Grand Conseil ·et la Co-n}]l1jssioù n 'iront pas ,plus loin ,dans la diminution des traite-li ienh c1rs employés. \~1.

PARTIE THÉORIQUE

L'apostolat chrétien L'apos tolat doit , d e nos jours , s 'ad.apter à la diversité des

~i~l1ations et des problènles tels qu' ils se pr·ésentent d,ans Je Inonde mod erne. Si Jes ,cas et ,les nlilieux son't divers., .le but reste cepen-dant le mê~ne.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1935

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Les individus jouissent seuls des promesses de la vic future; Je salut eSltessentieHement une affaire individuelle. ILes h0<111111 eS vivent pourtant dans un ll1ilieu sodal, qui agit sur èUX et 'S ur lequel ils agissent à leur tour. Pour étahlir -en ce 'n10nde le chris­tianisn1e pleinen1ent , eNica,cem,ent, d'une n.'anière dura\ble, il n G :'i uffit dont pas d 'évangéliser les individus, il est aussi indis~)en­snble .de d1ri'stÏianiser les institutions.

Quel est 1e but de l'apostO'lat, la Ipréoocupartia n essentielle qui doi.t anin,'er ]'rupôtre ?

Sauver :les â,mes , faire des saints .

Ne voit-on pas 1tl·'Üp souvent des oatholiques ins,crire en~Me ~le leurs préÜ'c-cupa'tions le développement ,de ce qu'ils appellent le .r. bon parti », le parïl:i des « g·ens bien pensants », COl11llle si l'out -ce qui triomphe de :l'Eglise, Ide 'la 'cause de Dieu s'identifiait avec le triomphe d 'un par.ti l)oEtique ou d 'un groupelllent soda'1.

Or, l'Eglise 'n 'es,t pa's un pariti. Elle ouvre ses portes sans exception ù. tous s'es enfants. Il y a plus de s,atisfa'ction pour elle ~l apprendre le r etour au ber,cail d 'un -fils égaré qu ù vaincre tel on tel de ses enl1e111is . .Le recrutement ,de partisans es t le ,hllt des 'l110uveunents politiques. Pour rAdion cartholique. une sE'llle chose compte: 1a 1110rrrlisation et la sanc'tifi'cation des horL1'l11 es , ·car cela seul .glorifie 'Dieu.

La 111·étholde ,de l'a'postolat, COll.l l11 e son but , doit être .essen ­ti elilement surnaturelle.

Combien de caitholiques de notre pays ont mis leurs e~p C'­rances religi euses dans toutes sortes de l'Mormes politiques et l1l,ê ­me ·dans l 'avènel11ent d'une dictature 1 ICertes, la politique a un e influence sur la vie r·eligieuse d'un Ipeuple ; c'est donc un devoir pour les cathO'liques d'agir en bons citoyens, d 'utifliser tous les moyens légiti~11es pour réaliser le bien co'n1mW1 d3lns leur patrie. ~tfais s'imaginer .attein:dr,e un bult essentiellelnent surnaturel. la -christianisation de leurs -c0l11lpatriotes, par une combinais-oI1 pu­r ement naturelle, es t plus qu'un sophisme, une erreur qui In érit e la note d'hérésie.

Pour rayonner 'dans ,le 'monde, la \~érité surnaturelle li se d'une .méthode ù eUe, méthode qui , jusqu'à la fin des siècle~ sera. 'comme l'Evangile, un s,candale pour les Juifs , une folie ,pour les gentï.;ls. 'C'est la -ll1él~ho'de d e la charité, qui rend le bien 'pOUl'

le mal , sc nourrit de .sa-criific-es, triomphe de rioutes les épr.euves ct les injusti·ces par la patience.

Dans l'ordre surnaturel, suivant le ll1iOt ,du bienheureux Suso . « être vaincu , c'est a,voir vaincu ». La victoire naît -des ICOUpS que l'on a·ccepte p'lu1:ôt que d e ceux que l'on donne.

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« ':\1ais, s'écrie-rt:-on, si nous ne nous d&fendons pa.s avec les Uf·lues qu 'utilisent nos advers1aires, nous verrons nos œuvres dis­paraître et , avec eUes, le bien qu'elles aoc0111pliss.ent. »

Le grançl 'Apôtr·e nous a tra'cé une voie différente: « Ne rendez ù. personne le 111al pOilr le mal... Ne vous vengez point voUS-mèllleS, mais laissez agir la colère de Dieu... Triomphez cl li. mal par le bien .. » ~ '

11 fau:t en ·ef.fet !laisser à 'la iProvidence le s'oin de -ll1ener les événelll~nts. ,Sans' doute, cest notr·e devoir de lui donner 'l1-otre (:ollaboration , lllais celle qzzJe lle delilflnde eS.t telle quJe lle ln de­mande.

Quelle va\1eur -ont, après tout, ·les œuvres, les organisations , Lln e ·culture, une civilisation , si, pour les sau\er, s'a'ltérait la , ureté du sens ,chréltien ?

En fa·ce du 'comil11unisll'le qui prép'are d es m eurotres, des ln,cenelies e t d es ruines, le trouble 1)eut s'-emparer de l'âiJ11e, l'all­goi'sse o~)pril11er le oœur. Saint Augustin, à la veille de ,la chute d e Il'Empire d'Occident, 'connut ces troubles e t 'partag.ea 'ces an­goisses . Les Vandales av,aient été voulus d e Dl e~l. Savons -nou,~' in sinue [\1gr de .solages, dans une d es plus suggestIves leçons qu 1,1 a consacrées au « IProhlèlne .de l 'apostolat dans le 'Inonde. 11lOder­n e », savez-vous si Ile conul.'unisme n 'es't pas voulu d e DIeu,? ILia l'(Jaénération du nlonde exige parfois de douloureux salcnfI.ces . " 1:: elui qui règne dans les deux et d~ qui r~lève ,tous [~s empires » pent s(>ul , d 'aiHeur,s, s'e per,m eltre ,de détrU1re pour l111 eUX r econs­lruirc.

A nous , quoi qu'il arriv-e, il 'Îll1porte de n e pas trahir l 'es,prit dés:ntéressé e t surnaturel de l'Evangile.

,( Le ,christianisme n 'est iplUS lié :\ un reglme 'Pol~ti<:Iue.; ,le chri s tianimlle n 'est pas lié ù un e ,cila.sse sociale; le chnsha'lTls,m.e n 'es't pas lié à une ra·ce ; l e -chrishanisllne n 'est pas lié .à une CIVl­li ~a tion . » Il n 'est pas -de consig1ne plus nette -parmI celles du Pape Pie XT.

C est dire que, pour que le caractère ,s~rna~ure~ de .not.re ~lpostolat apparaisse ,mieux et produise ,son :pl~ln eHet, l~ est mdIs-pensable de le dégager de tout'e 'COlnp~OnllSSlOn, humame. ,

Ici encore, panni 'nos conten1porams , parfOIS que de confu­s ions !

(: L'EgEse doi.t défendr,e l 'olidre », déclare-rt-on. E~ l'on vo~­drait qu'elle identifie ,sa cause avec -des causes hUlT"~l~~es, ~ant~t l é.gitilues , plus souvent 'COl11prOlnettantes .~t toutes nOUlI le~, d ~bus:

L 'ordre établi, spédalenlent de nos Jours, ne peu~ s ll1t~tulel l'ordre chrétien; dans le cadre professionnel , éconŒllH~u,e, mt,er­national, sans parler du cadre falnilia.} et du cadre polItIque, les

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atteintes aux principes de la justice e t de la charité ne se compten t pas.

Du reste, il . y a plusieurs lnanière de réaliser ·cet ordre chrétien: suivanlt les lieux, ,J·es temps, "l'enchaînement des >CÏr­constUinces, ajoutons même le ,Jibre choix des hOln\J.nes, des régi­mes ,;ariés, sodaux ou politiques, peuvent s'inspir.er des ·ensei­gllf!meIlts de l'Evangi:le et des Encycliques ponHfkales. Lier l'or­dre chrétien ù une fonne détern~inée 'serait une erreur 'autant qu'une naïveté. Pour Ibien l:tiaire dans le iprés·ent, il ne sll'ffi,t pas d'imagiQ.er telle quelle lIa restaurat;on du Vassé chrétien. Un renouvellelnellt quotidien, une adaptation perpétuelle sont n é­cess·aire. Mais pour 'aboutir à ce r·ésul.tat, l'essentiel est de se livrer avec dôsintéresselllent, aveicconfianooe, avec ténadbé à 'l'épanouis­"ement en son âl1.'e et 'autour de soi du 1)lus pur esprit chr·étien.

L'école de plein air Avec elle, nous atteignons le .fin du fin . Un den~i-siècle de

tàtonnenlent a .préparé son avènement. Quanid la 'Pédagogie ·court il l'aventure , c'est avec m.éthode et par ·étaJpe .. ILa lenteur n'exdul ni. 'la fantaisie, ni l 'imprévu, écrit un pé·dagogue élninent, ,~tf . P. llt'wmld.

'l / école de plp.in air, n~Hgnifiée par Hne éloquente incomp·~ ­tCllce , fait en trer la poésie dans la vie s'colaire; elle l1let lllW

ïin au. luartyre ·des enfs.nts im:mobilisés .dans des locaux femué" alors que le soleil luit sur les toits et que l'a campagne s'offre' lout entière pour la joie des yeux et :l'enchalnt_ement .des cœ urs.

Elle nous vient d"Anlérirque, je ·crois . Nos pédagogues ont .la hantise des Anglo-Saxons. Je lne rappelle l'enthousiasllle de deux d 'en,1re eux décrhant une de 'ces écoles de ;plein air dans un pay~· quekonquo d'outre-AHantique. Quelle (page virgilienne ! 'Les Ill0ts portaieilt en eux tOtIS les soùrires Ide :la terre; des ·enfant,s ras­selll1blés sous les lilas en fleurs; des ,chants , des danses, du soleil tamisé par les pOJllnliers; du 'Printenlps. du parfum, toute la beauté du .J110nde. Ah! que nous voi1à loin des partkipes et de s­temps du- sŒ)jonictif.

l ,'a Példa·gogie qui s'ingénie :à cas,er la ·natur·e entre les lUlHS des -classes se devait d'aHer en visite ühez 'cette auguste pour­voyeuse. Quoi de plus éléh~en;taire! IComment · ne· pas y avoir ·song·é plus tôt? [,es choses sÎlnrples sont les dernières à s '.offrir. Et ,celle-ci n 'est venue à nous qu'après' ,de longs .détours · dans les sentiers· d.e lÇl. découverte. ·Mais · enfin la void; bénissons les cl ieux et o.ffrons . des. .sa;iC1'Îfices.

Il y avait'l1aguère au l11usé;e s·colaire :de BruxeUes deux ta­b]eaux accrochés côte là côte là la muraille et qui, assodés, res-

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~wmhlaient .étonnaUlment à 'cette méldaille dont les bonnes gens c1i~( nl: qu. 'elle a son r evers.

L 'avers, c était une belle élcole IL'oderne, géométrique, nette­men!: pos·ée sur les préaux et sur les 'cours COInll1e un jouet dl' 7\urc11lberg; une lumièr e ardente tombait sur .les toits et s'in­filtrait par de rrarges "fenêtres dans les cla~ses où elle portai t -ia joi e: e t ]e bien-être, .

Le r evers , c était une ·6cole ancienne, au seuil branlant , aux Jl:'nêtres Ù m en eaux , au toit moussu , aux , ,vülets verts; deux ·gros arbres dHns la cour t'xiguë · attestaien t 'la y étusté des choses; un ( lumi('re avare talLllisée par · .les branches ·mesurai·t parcÎll1o­ni.l'lISenH>nt ]a ,clarté aux 111 ioches qu 'on devinait assis dajls des poses « oÙ scolioses » sur ·des bancs usés , sous le r egar:d d'utr·cuis-1 rc- fun èbre. Au r este, sur J'autre murame, le contraste s'offrai t dans toute son éloquence.

La h elle é cole 'J1loderne avait ouvert ses ij)ortes; sur des hancs '1l1'agnifiques, rangés, pimpants, lustrés , ,des ,enfants sages l"coulaient la leçon du lLTI.Ître. Et quel maître? Un beau monsieur, çlll fin coshune seyant, avec une tête toute hkhonnée, la barhe taillép et un je n e sais quoi 'd'aisé clans l'attitude et de paterne] d a lls le regard.

Tandis qu ' :'! 'côté , .]a vieille t.cole, avec ses J1l·arronniers 'che­\'l,lus et ses fenêtres aux carreaux menus, avait , elle ·aussi, intro­duit le visitel~r . ,d.ans la saHe de :dasse. Et que voyait-on?· Au milieu , un type Ù r ed ingo.tc s urannée, au pantalon trop ·cour.l", :\ têle ode croquemitaine, une espèce d 'échappé d 'asile d'aliénés, knait Ull e verge ù la main et administrait un e volée où deux ou troi s luorveux II11a1 l é:ch és , tmldis qu'un autre terrorisé ânon·nait lllH' ·leçon , avec une de Ices .figures qui l' a1ppellent « Poil de 'ca­rottl; ~ ou Calino à l'exposition.

n n'y a pas ù dire, C0J11111e démonstration, ·ces baebleaux étaient un peu M. Et si le üsiteur n 'éq)rouvait pas un v,ér"itabk soulagement devant un tel passé heureusement aboli,· eh bien! D!l pouvait se demander où il logea:t ses méninges,

Des temps anciens où un Inagister il11~)l'ovis é s installait dans LIlle maison du village et enseignait aux enfants la « 'CroiseUe » c l: .le.s éléments du savo;r ,lir.e, .écrire et cal,c·uler , jusqu'à .aujour­d'hui, où l'école 111ène par les 'beaux jours d'été, ses élèves, sous les frol1i(:laisons des arbres , dans le contact direct de la 'l1'a-ture, il ~r a de no'mbreux ,achenl:Îonements,

.J e suis convaincu que l'école ancienne, avec ses fenêtres basses, sa !tunière avare n 'était pas cOll1plp;tement mauvaise; je crois qu' eUe réa~isait assez bien le rep.li de soi sans lequel il n'est pas de travail cérébral possible.

:~1·ais tout de Blême, .les écoles ·l11od·ernes ont apporté une gr·ande ·an~~élioration dans le -régÏ1nede ;l'enfant. La 'lumière, la

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, . chaleur, l'air sain, sont la sauveg.arde de la santé des maîtres et des enfants. Du confort, des luenues joies, voilà ,ce que la ibelle école s'ef,force de donner e.t ·elIe. y réussit.

IM'ais la Pédagogie s'est mise à eX1agérer. Et quand je' dis P.édagogie, il ne faut pas traduire instituteurs, je vous en iprie. Nos instituteurs sont den1eurés ferm·ees sur les traditions et n e s:aventurent pas; grâüe là eux, nos oc'Oiles sont restées de bonnes écoles, Inalgré toutes les foucades .des novateurs. Je connais d es centaines et des centaines d 'instituteurs , tous ,fidèles à leur t'âche , 'C.urieux des choses de leur Inétier -et d 'un dévüucment tel qu '" je me découvre respectueusement devant eux.

Mais lal Pédagogie, cel'le des petites fantaisie.s, celle qui pérore et est en 111al de progrès, celle qui ne fait pas la ,caasse et qui prétend ,connaître l'enfant .à tl"avers ses réactions de labora­toire, la Pédagogie a tl'üuv·é insuffisantes nos belles écoles nlO­<lernes.

Tjtillée 1)ar l'idée fixe Idu conta,ct ,dire,ct des ,choses, eHe voulut que Œes grandes ,fenêtres des'cendissent jusqu'au ras du sol en ·sorte que les élèves a'ssis sur leurs bancs ont l'air d 'ê tre les conlpagnons des nloineaux qui ·batifolent dans la cour et dc I1luuel' le pal'ftllu des fleurs qui abondent ,dans les parterres.

J 'ai vu des éc01es de 'cette espèce. Sont-elles nOll1breuses ? Je ne 'le ,crois pas. Mais [es novateuTS ont ipoussé plus loin leur tête inquiète. Et tout le ly.Dnlde a encore dans les oreilles le fracas des dis'cours qui naugurèr·ent à 'Bruxelles la vraie ,école d e plein air, ,ceBe qui conduit les élèves, ·avec armes et bagages ct Inaître en tête, vers les parcs ·aux abords de rra ville, dans les pl:wfums, 'les gazouillis d'üiseaux et Ies rmueurs des chanl1ps.

Autrefois, un roi de France rendait ].a justi,ce sous lee ,chêne cie Vincennes. ,Voici qu'aujourd'hui , sous les beaux arbres verts. les pédadogues ·el1'seignent.. .

... Mais qu~·est-ce qu'ils peuvent bien enseigner sous .]es beaux arbres ,; erts ?

PARTfE PRATIQUE

Cours élémentaire EXERCICE DE LANGAGE

Le m~nuisier Voyez ce iluenuisier au travai:l,' tCOlUlll1ent est-il habillé? Que

porte-il devant lui? (un tahlier). Quel outil tient-il à ,la :juain ? Qu'est-il en train de faire? Corr.~nent appelle-t-on la table sur laquelle il trava~He? (son établi). Quels sont les outils du ml'uni­sier? ('le -rabot, la scie, lemail.let.leluarteau.lavarlope.lc

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ciseau, 1es tenaiHes, etc.) Que fait-il 'avec chacun de ses outils? Quels nleubles fabrique-t-il? Quelles sortes de bois eluploie-il? (du bois de ,chêne, de sapin, de hêtre, noyer, etc.) Que voyez­'"OUS par terre? (des copeaux). Que fait-on avec 'les copeaux? (on allume du feu).

Le forgeron

Entrons maintenant dans l'ateli,er du forg·eron, dans la forge. C0l11'bien d'ouv,riers y voyez-vous? (deux, le forgeron ,et son ap­prenti). Que~s vêtements port.ent-ils? (un pantalon, une chemise dont les lTI1anches sont retroussées, ·et un lélpais tablier oe ('uir). Pourquoi ont-ils Isi chaud? (il fait chaud dans lou forg'e, le foyer de la forge ,est rouge). Que ['ait t'apprenti? (il tire la corde du süu~flet). Et le forgeron? (il saisit dans ,le foyer un fer rouge avec des pinces; il le porte sur l'enclume et frappe là coups redoublés). Quels objets f'arbrique-l-il? (toutes sortes d'outils en fer; des bêches, des pelles, des socs de charrue, des fers à che­val) . COID,ment ruppeUe-t-on encore Œe forgeron? (le n1arécha'l­f-errant). Pourquoi? Avez-vous déjà vu ferrer des chevaux? .Ra­contez.

Les autres ;métiers Connaissez-vous encore d'autres .métiers ? Quels sont les ou­

\Tiers qui h'iavaillent le lfeT? {le (forgeron, le maréchal-tferrant~ le ferblantier, le cloutier, l'ajust.eur, etc.). Et quels ouvriers tra­vaillent le bois? (le 111enuisier, le charpentier, l'ébéniste, le tour­neur sur bois, ·etc.).

VOCABULAIRE a) Les 110D1S. - La profession, le n1étier, l'apprenti, 'le 000111-

pagnon, l'ouvrier, l'artisan, J·e patron, le luenuisier, le ,forgeron , le serrurier, le tourneur. La boutique, ratelier.

Les ouvriers sont aidés ipar les apprentis, les manœuvres. Lorsque le travail m'anque, c 'est le 'chÔimage. Les ouvriers reçoi­vent un salaire. Travai1ler ,à la journée, à la pièce, là -la tâche.

b) Les adjectifs. - L'ouvrier exact, actif, habile, robuste, qualifié, spécialisé. ILe métier quelquefois pénible, un petit arti­san. L'endulue du ',forgeron est massive et sonore, son ly. 'arteau est lourd; ses Ibr·as sont mu~clés, vigoureux; ses l11ains sÛ'nt noires, calleuses.

c) Les verbes. - ILe luenuisier mesure :Ia longueur de la planche, il tra,ce un trait au crayon, il scie la planche, il la rabote pour aa polir; il plante, il enfonce des clous, il frappe ù coup de maillet; il arrŒche les clous avec des tenailles. :Le forgeron allume sa 'forge, attise le feu, fait rougir le fer, 'le fa­çonne à coups Ide lnarteau. Le ferblantier bat la tôle, la courbe, l'ondule, la coupe, :l'ajuste, la soude. Le potier délaie l'argile, la modèle, îla façonne. L'argile cuit, durcit; ;le pot se fêle. Quand le travail manque, 'les ouvriers chôment.

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ORTHOGRAPHE

Le petit forgeron

Le petit forg.eron allume 'le feu; prépare le marteau . el l'enc1ulne et Q)longe la barre de fer dans le brasieT. Tire sur le lourd soufflet. IRegarde : la Ibarre qui rougit peu à !peu , la voilù lumineuse et presque transparente. Le mOIrent est venu: 'Pose-la sur l 'endunle, et forge 'le soc de ]a charrue qui doit rmnuer la terre nourricière. (D)après JI./me Colomb.)

Questions. - 1. Expliquer : transparente, la terre nourri­cière. - 2. Relever les verbes qui indiquent les actions du forgc­l'on. - 3. S-ouJigneT ;Je pl' . relatiif Idu texte.

Le boulanger

Avant le jour, le boulanger 'est debou t ; il pétrit sa Ipâ te , il agite ses bras , jl :lève et baisse son dos en cadence. Quand Jean passe pour aller à l'école, et qu 'il voit cet ouvrier demi-nu qui enfourne son pain , il se dit que 'les petits enfants n 'auraient pas de bon pain frais à déjeuner si un brave hoanme ·n'était pas resté là pendant des heures à se 'brû1er ra face oÙ la gueule du four. Bony.

Questiops. - 1. Expliquer: en cadence, enfourner; don­ner le contraire de ce dernier ·ver,be. - 2. Conjuguer: le lève pais je baisse Ines ll1ains, à toutes 'les personnes. - ~~ . . Pour­quoi le boulang'er est-il -debout avan t le jour?

REDACTION Le boulanger

Plan. - 1. ,Le houlanger dans son .fournil - 2. ,La bou­tique du houlanger. - 3. Les cli,ents. - 4. Réflexion.

DEVELOPPEMENT I~l. i~1uller , notre boulanger, est nlOl1ll1le le ~)lus matinal

du quartier.

Avant le jour, il est -dans son fournil; il allume son four , pétrit sa pâte, la laisser ;lever, aa coupe en n~'Ürceaux, met ceux­ci au four et après deux heures de cuisson , il retire d e bons pains dorés et croustillants .

2. La boutique de ·~if. 2\fuller est ouverte dès le petit jour; une bonne odeur ,de 'P,ain chaud se répand jusque da,ns la l'lle. ne tenl'Ps en telups sort du fournil son apprenti, le mitron; il apparaît le torse nu , les ,cheveux hlancs de Jarine. II apporte pains ronds ou longs, ,croissants ·et briO'ches, que ~tfnle ,!Muller dispose avec soin sur des étagères ù claire-voie.

3. Les clients ·sont nOInhreux dès le Inatin; ne fau t-il pus déje-uner·, manger s.on petit pain avant de .se rendre au travail. il l'école? Et puis , le pain rirais est si bOH ! La boülangère sou -

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riante s 'empresse, 'Pèse un Ipain rond 'pour l'un, sert un pain long à 'l'autre, une ,brioche ù cet enfant; elle a Ipour chacun un m-ot ainlable.

4. Ne gaspillons pas le pain, il ,coÎlte tant de peine, il est si. dur à gagner!

ORTHOGRAPHE Durant six ans, je restai chez Ie père Nivoi. Que de travail ,

que de tristesse, et pourtant que de bonheur aussi pendant ces longues années d'apprentissage! Tout revit en nloi, tout se ré­veille. J'·entends :le rabot courir, la scie crier, le , nlarteau réson­ner sous I·e ,gran1d t'Oit de l'atelier. Je v'Ois les c·opeaux rouler sous l'établi; je les repous·se du pied, les joues et !le front cou­verts du 'sueur. Et le 'grand Jâry, je le vois aussi, je l'entends donner des ordres: « Apprenti, le r·abot! - Apprenti, Iles <Clous! Enlève-rnloi cette sciure, apprenti, et plus vite que ça. - Qu'est-ce que c'est? Tu te m'ê:Ies d'ajuster? ,Ha! ha! le ibe'l 'Ouvrage! Comme c'est raboté! cmnlY.'e c'est sdé ! Le patron va gagner gros avec toi! ... » Erkmcmn-Chatl'ian .

(Histoire -d'un honl111e du peuple. ----1 Hetzel, ·édit.) Questions. - 1. Expliquer cette eXipr,ession : tout se réveille.

(Les souvenirs oUibliés reviennent là Ina ulémoire) . - 2. Helever quatre phrases ironiques (:le ,bel ,ouvrage). - 3. IS'Oulign:er les adjectifs.

Le forgeron Souvent je 'passais nles journées là la forge ... ,Cette lutte con­

tinue du forgeron contre ce fer b'l'ut qu'il ·pétrissait là sa guise me passionnait comane un dram·e puissant. Je suivais Ie nl·ét.al du f.ourneau sur l'encltllne; j'avais de ,continuelles surprises à le voir se ployer, s 'étendre, se ,couler, Ipareil à une cire molle, sous .l'effort vktorieux de l'ouvrier. Quand la charrue était ter­minée, .le ·IT."agenouiUais devant elle, je ne reconnaissais plus l'ébauche de la veHle, j'exanlinais les pièces, rê,;ant que des doigts souverainement forts les avaient prises et façonnées ainsi, sans le secours du !feu ...

Et le forgeron plaisantait s'Ouvent. Il disant que t'Outes les terres lui appartenaient, que la ,forge, depuis plus de deux cen~s ans, fournissait des ,charrues là tout le !pays. C'était son orgueIl. Pas une Inoisson ne poussait sans lui. ISi la plaine ·était vede -en TIlai et' jaune en' juiUet, elle Ilui ,devait ,cette soie changea.nte.

Questions. - 1. Expliquer: cette lutte contin.ue, ce fer brut, l'ébau'che. - 2. En quoi consistait l'orgueil du forgeron? ----,-3. IMots de la lf'anlÎlle de charrue (ils prennent tous deux l' excep­té chariot) . - 4. DécQllnposer la dernière cphrase en proposition.

COMPOSITION Sujet traité: L'ébéniste

Plan. - 1. L',entrée ·en Inatière. - 2. Son portrait. - 3. Au travail. - 4. Conclusion.

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DEVELOPPEMENT 1. Le jeudi, alors que Ines devoirs sont faits -et 111es lecons

llIpprises , j'aime aller passer quelques instants -dans l'ateliel: -de notre voisin ;Pierre, il'élbéniste (bien ,connu ·de notre quartier.

2. La tête nue, les Iuanches retroussées, quelques fins 'copeaux -dans la barbe ,et dans les cheveux, un nlètre pliant sortant -de sa poche -dr.oite, il r épond a;JIIÏca'leIl1ent à nlon bonjour, et se r eIl1et au travaIl.

3. C'est un ouvrier habile que notre voisin. Il ,sait Inanier a:ec d~~téI:ité l~ scie là ref.endre, la varlope qui polit. Il portè vmgt. . f?IS -a l'œ Il la pièce qu'i,l travaille, c'est qu'il n 'ain:'e que l~ « fI~l~ i> _, La S'?~}l?ture et le tour n 'ont 'pas de secret pour Ilui. J admue la .prec~slOn -de ses nlouvem ents lorsqu'où tout petits cou~s -de 'IllaIllet, Il tfr,apipe le bédane pour s,culipl·er 'quelque rosa-ce de fronton.

. 4 . . La ,compagni,e -des jeunes n e déplaît pas ù -Pierre l ébé­Juste, car ~l. e: t très a'~'~·~ble. ,:r'out en travaillant il aÜ~le là' parler .~e ,son meheI , d~l pLaISIr qu ri ressent lorsque, -du bOlS brut, il a ~lr:e quelque huffet aux lignes sobr·es, quelque -tahle d 'un HlOdèle elegant et nouveau.

Lecon de choses ., Mammifères carnivores

... .

1'.,ObseJ'vation .d)un Ch~lt. - Aspect extérieur: a) Le corps: allonge COll1me celUI des anUl1aux qui courent vite' poitrine larO'e ct profonde qui pennet une bonne respiration. V ~ntre ou ahd~ ­m en peu développé. ·Corps . recouvert d 'une fOlllTur e fine et épais ·- . ~e. Le chat marche tO.UJ01US sans bruit et peu t se dépla-cer 'Par J: onds br~sques et. rapIdes. Il peut ég,alenlent grimper aux arbres . Se nournt d e chaIr (ehasse les s-ouris et les -oiseaux).

b) La tête. - 'Courte et ran~'assée forme arrondie -oreilles ?roites , 11ldbiles, que l'anin"lal abaisse et ' atpplatit en arriè{·.e quand Il est en colèI:e. Ouïe d'une finesse extrênle. Oeil 'brilla-nt , pupille pouvant se dIlater ou 'se contrader avec facilité réalant ainsi la quall~it,é de lumière. qui pénètre dans l'œil Grâ~e là cette parti­cularIte, le chat V?It presque aussi clair la nuit que le jour. Museau court, ll1Ulll de -mousta'ches qu~ sont comnle un prolonge­ruent du toucher, Nez rose ou foncé. Odorat développé.

c) La dentition. - ·.Mâchoires 'courtes, mues ;par des 11lusocles très foArts. ,EUes q)ortent -des d ents 'caractéristiques . ('Observer l~ne I~lac~on:e . de ,chat ,du nlus~e s,colaire). A chaque ;mâchoire : () petItes InCISIves, seIT'ees ·e t ahgnées. Leur ensemb1e fonne une crête tranchante. A gauche et à droite de ·ces dents les crocs canines fortes ·et pointues, délpassent nettement les a'utres dents par lenr taille; puis 3 IPolaires -à manlelons 'pointus , 1)lates, coupantes , dont la dernière -est .la plus grosse.

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La 111âchoire inférieure ne peut -comme la nôtre se lIlOU­

voir -de ·droite à gauche; elle se déplace seuleIl1ent -de bas en haut et fonctionne conUl1e une d es ,branches >d'une paire de d­seaux. ·Cette dentition penl1et de ,couper rapidem·ent la chair 'peu résistante des anim.aux et >de broyer les os. C)est la Inâchoire de tous les carnassiers.

La langue est garnie de petites papilles, rugneuse -comme une l'a pe. Le chat happe les liquides avec la langue.

cl) L es Inembres. - !Le -chat a 4 pattes dont le squelette. es t senlb'lable à celui du bras ·et de la jambe de l'hon~lme . ICha­cune de -ces pattes est terminée d e 5 doigts qui ne s'appuient sur le sol que par leur extrémité; c'est l:à 1.1 ne disposition :favo­l'3ble à la course rapide ·et soup,le. IMais si le chat marche sur le bout des doigts , ses .griffes n e s'usent pas 'Sur le sol,elles sont rétractiles, c'est-ù-dire que par 1e jeu -des .Jllusd es , elles r entrent dans un r epli. de la peau, quand l'animal n 'a pas Ù. s en servir (il fait patte -de velours) ·et sortent quand il veut frapper un e proie ou un ennenli. -Les grioffes, longu es, r ecourbées et a,cérées, sont pour le -chut de ,-éritablcs armes.

Il. Organisation intérieure. - Le chat es t analogue à '1'ho111 -1re au ~)Qin 1: ,de vue organique interne : l11ênle squelette O:jseux.,

. m.ênle appareil -digestif, Tespiratoire -et ,cir-culatoire. La fentelle du dwf a des 'pe tits qu'elle nourrit dans l eur jeun e

flge du ;lai t de ses mamelles. lIl. Cnl'CLclèl'es générClux cles cCll'nivores . ~ En résumé, 1e

c hat es l un animal organisé pour 'capturer des proies vivantes :d se nourrit d e chair; déIllarche souple, silencieuse et rapi>de ; gri,ft'es r étradiles acérées; :mâ,choires puissan tes garnies d'i,ndsi­ves tranchan tes, d 'énorm es canines en poignard et de molaires il r eplis tranchants. Les CmimCll..lX selnblables (lLl chClt tonnent le (JJ'ou]Je des c{/J'nivores (animaux 111angeurs de -chair).

IV ) L es principc/Llx cCLrnivores . - Quelques-uns ont pu être dOlues tiqués , COlf:\e le chat et le chien. .

La plupart sont -danger eux et sanguinaires: le lion, l e tigr·e, l(~ léOlpard , 'le loup, le r enard , la b elette, la fouine, la loutre.

D'autres sont adaptés ù la vie Inarine : le phoque, le morse (.leur COllpS est allongé , leurs m embres tranS'form·és en nageoires; .ces anÏlnaux se nourrissent de poissons).

Quelques-uns. 'COl111ne l'ours , lllarchen t en appuyant touLe la surface du pied sur .le sol.

Les Sciences Le corps humaiil: une des fonctions de la main. 1. Avant la l eçon, repérer l e ' élèves qui ont l habitude de 1'011-

~·e.l' l eurs ongles-

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2. Les doigts. 17é!. issel' tomber une aiguill~ SUl' le parqm~t. Pom'­l'i Gz-vou~ ];.J. ramasser? Un chat, un chien pourraient-ils le faire? Pourquoi ?

F.aites le geste ·de ramasser. De quels doigts vous se'l'vez-voUis? (les uns, pouce et incl2x; les autres, pOlIce ct majeur) . Donner le nom cles doigts.

3. Les articulations. Essayez de prendre l'aiguille en tenant lee; doigts rq,iclis. Ce n'est pas possible. Comment disposer les doigts? ;f'Her, forme de pinces). Qu'est-ce qui 'Permet de plier les doits? arti­culations, 3 à l'index et au majeur, 2 au pouce.

4. Les ongles. Faire venir un enfant qui a l'habitude de se ronger lc ~ ongles; lui demander de ramasser l'aiguille. Il ne réussira pas. Appeler un enfant qui les ongles dans un état normal. Il réussir::\.. Pourquoi? Comparer les mains, rôle des ongles, conclusion.

5. Résumé, raisonnement. :Mes doigts sont bien organisés pOUl' ré\.­lnaSS21.· une aiguille. Gràce aux articulations, je peux plier le pouce et l'index ou le pouce et le majeur et je les dispose comme d es pinces . . 1 (; 1JaSse alors les ongles sous l :aiguille et je la saisis.

Je ne me rongerai plus les ongles; d'abord, c'est malpropre et li e plus, avec des ongles rongés, on est moins habile à ·se servir de ses doigts.

Ainsi, nous avons étudié une fonction de la main: celle de l'H.-1I1[1SS8r les menus objets; les mots nouveaux sont venus appelés pal' lil réa lité et nous avons donné une conclusion pratique immédiate­ment applicable. Nous avons été de la fonction a l'organisation.

Dès la leçon suivante, nous paTtirons à la recherche des articu­lations: articulations du poignet; celles du coude, de l'épaule; les articulations du dos, etc. (organe). Nous observerons les mouvements qui s'accom'Pli-ssent àu niveau de chacune d'elles: l'articulation du coude permet de ramener l'avant-bras sur le bras; la colonne verté-' braIe - s'aider d'une gravure, montrer une vertèbre, si possible vermet de fléchir le tronc (fonction). Supposez que l'articulation de notre genou gauche n'existe plus, marchez, etc.

n est bien inutile de tout épuiser en étudiant le corps; il fau t se tailler une matière appropriée au niveau de ses élèves.

Etude d'un animal: le canar~. 1. Une étude de ce genre suppose nécessairem.ent l'observation de

l'animal dans son milieu. La raison? Mais le canard a'PPorté eri classe ne se montrera pas tel qu'il est en réalité. Rien de mieux d'ailleurs pour créer l'ambiance favorable que cette observation préalable.

Comment cond:uire cette tàche d'observation? Rédigeons un questionnaire bien précis. Que chacune des questions soit nette, qu'elle propose souvent uil choix entre ' plusieurs termes; que la ré­ponse soit aussi courte que possible.

E. : Le bec du canard est-il long ou court, crochu ou droit, pla~ Oll rond, étroit ou large?

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Voyez le canard quand il sort de l'eau: ses -plumes paraissent­elles sèches ou mouillées?

Où le canard pal;aît-il le 'Plus à l 'aise? Est-ce sur la terre ou est-ce SUl' l'eau? etc.

'. Un peu de gélatine permettra à nos grands élèves de m.llltiplier l e questionnaire et ainsi il sera possible d'en remettre un exemplaire .:\ charrue enfant.

Pour la leçoll, il conviendrait d'a.voir un ca.nard empaHlé ou tout a u moins une bonne estampe.

Z. Les enf::mts rendraient d'ahorcl compte de leurs observations, C'est l a partie descriptive.

3. Ensuite on retiendrait deux ou trois constatations, pal' ex. : a) Le canard a une démm;che lourde et diHicile; b) Il paraît à l'aise sur l'eau; c) Il cherche sa nounit.ure dans la vase,

et on s'efforcel'a.it de découvrir l es r!1isons qui le.s expliqu ent.

Dan~ l'organisation clu canard, qu'est.-ce qui expl ique sa démae­elle difficile?

Pourquoi paraît-il il. l 'aise sur l'ea.u ?

Comment est-il ' bàti pour chercher sa nourriture clans la vase? (c llltul'e du jugement et du raisonnement: démarche, fonction, orga­nisation).

Une conclus-ion s'i-n1[Josel',ait au tCI'me de l'étucle : le callmxl est organisé pOUl' vivre surtout .'ur l'eau.

Dans un(' <lutre le<:on, on présenterait cles palmipè([f:'.' inconnus; les élèves pl'océclerr1 ient à l'a.ssimil:'ltioll et en déduiraient quelque:·, traits rellltifs au genre de vie (démarcllû: orgEtne, fon ct:on) .

On ]Jounait. aussi leui' suggérer de réunir une clocmnclltation CÜl1-

-cernant. le.' palmipèdes. Des groupes seraient constitués. Dans un 'pe­lit. c; xjJosé fait SU l' l' es ll'ade, l e clélégué cle chaque groupe L'èllllra.it cOrnpll\ du résult-at de ses recherches. Ses condisciples lui dOjllnndc­rH.icn~ rlc~ expliea.tjons ct poseraient cles objection.' . Pour pou que lïnsi.itnlcul· soit animateUl ', ces exercices se déroul eraient clau ::; un e n.tmo:.;pltÈ'r l ! (le vie intense.

Appel ù. l'obscl'vation, HU jugement, a u l'ai SOl1l IC11lCn t, éveil !l i3 ln cltl'insitA scientifique, tels sont les objectifs qui ont été plus pal't icu· li èr l)m'.mt v.lsés clans l'étu(le précédente.

Si l'on s·éta.it contr.nté cl'analyser Ulle estampe, de dire a ux p.l8\'es de3 ch().;:ü;~ qu 'il était possible d'observer en se rendant SUl' place; s i, ü'f1.,Id.l"; Ila.ft. on avait rédigé un. texte à. étudier de mémoire, ::\.101'5 011

a urait versé 'dans . le t.ravers Isouvent .signalé. C'est ainsi que \'on donne cle pseudo-leçons de sciences et que l'on impose aux en­fants une tâche ingrate et dégradante dont le résultat le plus palpa­ble est de les dégoûtel' de l'étude.

La composition de l'air. :\IIat.ériel intuitif: celui qui est employé habituellement.

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~ 148-

Inutile d'échanger des ,questions et des réponses pendant qu'on réalise l'expérience. Qu'on prévienne les élèves qu'ils auront à rédi­ger le compte rendu de ce qu'ils auront observé.

Devant son petit monde attentif, l'instituteur opère dans le si­lence. Il fixe au fond d'une cuvette une bougie qu'il allume; après avoir versé de l'eau dans le récipient, il coiffe la bougie d'une éprou­vette. Alors se produisent les deux phénomènes connus. Chaque en­fant développe ensuite, et dans une forme aussi concise que possible, ce qu'il a observé.

Les deux phénomènes: l'extincUon de la bougie et l'ascension de i'eau sont ensuite interprétés.

Pourquoi opérer dans le silence? C'est le bon moyen de lnain­tenir les élèves attentifs. L'attention, il faut l'obtenir tout entière ; c'est avec toute son activité, c'est avec toute son âme que l'enfant doit aller aux choses. S'il n'en est 'pas ainsi, s'il y a dédoublement, n]ors j'esprit prend l'habitude de vagabonder au gré des circonstan­c('s et 18. concentration, factl~lIr de la connaissance et du progrès, de­vient impos3ible. Le développement écrit qui est demandé sou1.iench'i.t l'effort, il rendra possible les eonstatations intéressantes, il excrCf,ra 11. la pratique de .la con:::isjon; une alnbiance favorable sera créée et c'e8t bien préparés que les enfants aborderont l'll1terprétation des phénbmènes.

Un conseil pour finir: 'pas de manuels mais un cahier de scien­ces. Tftr-hons d'ê tre pratiques jusqu'au bout: profitons de l'enseigner ment des sciences pOUl' apprendre à nos élèves à rédiger. J. Lambert.

01===========================0 NOS PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

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~ ~

SOMMAIRE: A votre Iporte. - « Précieux ferment». - Comment ren­dre les enfants obéissants? - Le « pleurnichoir». - La mau­vaise lecture.

fi votre porte

Dans la brume esto,mpcmt ses robustes contours) Le vieux clocher profile au loin sa silhouette. A pas pressés) je vais) parmi l'ombre muette) Vers l'église romane enclose entre ses tours.

Ah! la :douceur toujours nouveMe des retours' Et l'abandon délicieux du tête-à-tête! La lampe versera sa lu,mière fluette, Et je déposerai le poids de tous les jours.

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Mais pourquoi donc) ce soir) la porte est-elle close? .l'avais tant désiré cet instant qui repose Et SUI' le front lassé verse un peu de fraîcheur! ...

Et voici que je suis) tJ'0mblcmte ei solitaire) Résignée et déçue) et tendre sans prière Cdnlme une mendiante à ta porte) Seigneur ...

"Précieux ferment"

R.

Nous espérions que le traitement du P.E.V. doublerait sans obstacle le cap des «réductions». 01') nous apprenons qu)il y Cl

wlssi laissé des plumes. Heureuse,ment) la rognure n)est pas grave et) puisque ['autel

de la Patrie réclamait tant et tant de sacrifices) le P.E.V. lui devait bien aussi sa petite victime.

Qui sait même si .les quelques milliers de francs que celle-ci lui vaudra ne seront pas le « précieux feJ'llnent » qui fera renflouer les finances de F Etat) hâtant ainsi le l'établissement de l'équilibre budgétaire et la fin de la crise? Nous le souhaitons vive,ment.

'/I/,os plus sincères renlercie,lnents cl At. Tho,nws) le dévoué Président de la S.V.E., le vaillant défenseur du P.E.V.) pOUl' son énergique intervention en faveur des Instituteurs et Institutrices qu)il dénomme généreusem'ent « les 11leilleurs serviteurs du can­ton». Toute notre reconnaissance lui est acquise.

Comment rendre les enfants obéissants '1

Lorsque 1'on connaît sufifisaUl111ent les qualités et les défauts , les aptitudes et les inarptitudes, les forces et les faiblesses d'un enfant que l'on a 'Inl étudier d'autant plus fadleillent qu'il s'est nlontré sincère ,en paroles et en actions, il faut alors le faire agir dans le sens du bien. L'enfant est incapahle de se diriger lui­mêllle; il faut qu'on 'le guide et qu'on le prépare cà 'se gui,der lui-lllênle plus taTd. .

Il faut donc que .J'enfant accepte et accomplIsse les ordres de ses parents ;en d'autres termes, il faut qu'il soit obéissant.

A. Ce qu'il ne faut jamais faire:

a) Ne jamais répéter un ordre,' si on pernlet que l'enfant n'obéisse pas ,à la preniière injonction, il n'y a 'Pas de raison pour qu'il obéisse à la deuxième 'Ou là la troisième ...

. b) Ne jamais donner d)ordres irréalisables.: d~nc, n'exigez' des enfants que ce qu'ils rpeuvent donner; ne pOInt Impo~er, par exenl:ple, une imlJllobilité complète de 'longue durée, ne pOInt leur demander d'agir conl111e des adultes; ce sont des enfants.

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c) Ne Jamais tolérer qU"'Ull orc/re donné ne soit pas exécuté: donc ne jamais C0'l11'111ander ou ne défendre que Im's'que cela est né,cessaire ; et quand un ordre est donné , ne jamais ,céder devant les pleurs ni devant les bouderies, ni surtout devant l',entêtement , qu'il faut en outre réprimer.

d) Ne jam({is employer de l'uses: « .Je te ,défends de faire telle chose » quand on désire précisément que l'enrfa,nt enfreigne la défense et fasse cette ,chose prétenclùment défendue.

e) Ne jamais mendier l'obéissance: donc pas de I])rières , pas de supplications: « Dis, mon ,chéri, veux-tu bien ... » En général , un or,dre ferme, ,catégorique, vaut heaucoup luicux.

f) Ne jamais acheter fobéissonce pal' cles prOJnesses que Fon ne tienclr({ pas: « Obéis, et .le t'achèterai ,des bonbons, un jouet, une bi'cvdette » , alors ·qu 'on est bien cVicidé ù n 'en rien faire.

g) N'employe:: iamais cfappellations injurieuses: « Lourdeau , paresseux, triple idiot. .. veux-tu ln 'übéir ! »

h) Ne jamais montrer à. rentant qu'on le suppose cupuble .de désobéir: « Je ,croyais que tu désobéirais ... tu as de la ,chance d'avoir obéi, sa,ns 'ce'la ... » 'Convaincre 'l'enfant ,de la possibilit/, (rune faute , c 'est le l11ettre sur le ·chemin de ·cette faute .

i) Ne iC/111ais faire de l11enaces irréalisables.' « .Si tu n ' ob~is pas, .le te ferai prendre par les gendarm·es ... par 'Croquemitaine ... »

L 'enfant se rend vite compte de 1 inutilité de 'ces menaces <,t il en rit.

j) Ne lamais flattcr une passion mauvaise de fenf(mt lors­qu'on veut le récompenser de S011 obéissance.' « Si tu veux faire telle chose, tu pourras fumer une cigarette ... tu n iras pas ,à r école l'après-llüdi ... »

k) Ne iaJ11wis rien ordonner quand f' enfant est passagèrement disposé à résister aux ordres.' donc , ne rien ordonner, sauf ur­gente nécessité si l'enfant est en .colère, 'énervé s'Ous le ·coup d'une Lrès forte humiliation .. .

1) Ne jamais donner à l'enfant des tentations de désobéis­sance: éviter, en règle générale, de ,défendre une ,chose répréhen­.sible que l'enfant ne ,connaît 'pas et 'qu'il n"est pas exposé à con­naître . .on défend aux enfants de voler .des ·friandises et ·c'est bien; mais ,c'est 'l11ieux' encore de ne pas les mettre dans une situation {lui leur pennette de s'emparer en cachette de ce ,qu'ils convoitent.

m) 'Ne iamais varicr clans les ordres donnés: que la mère ,ne tolère jamais -ce que le père défend; que :les parents ne l)ermettent --pas ce que les maîtres n'aut'Orisent point; 'que le père ne laisse pas accomplir aujourd'hui 'ce qu'il a défendu hier ou ce qu'il défendra demain, en un nloment de tralcas, ou de fatigl1e, ou de joie, ou .de mauvaise humeur ·causée par une digestion laborieuse.

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B. - Ge qu'il faut toujours faire:

a) Habituel' à. l'obéissance clepuis les premières années: c'est une règle d'une importance capitale . .si la première éducation a été négligée, déjà des habitudes ll1auvaises ont grandi qu'il est difficile - lnais non pas impossible pourtant - de déra·ciner.

b) Exiger toujours une obéissance inlmécliate et complète.­l'obéissance différée et l'obéissance incOlllplète mènent directe­ment et rapidement là la dés-obéissance catégorique.

c) Commancler touiours avec CallJl1e, sans colère et claire­ment: afin que J'.entfant C0l11lprenne -te qu'on lui ordonne (donc pas de paroles inutiles) et pour que se forme dans son esprit une juste conception de . l'autorité. 'Beaucoup de :parents, pressés, croyant gagner du ten1ips, ne 'prennent 'Pas la peine de donner des.' ordres ·clairs et d'attirer directement l'attention de l'enfant sur la portée de l'ordre qu'ils édktent. Ils ·croiraient perdues les quel­ques secondes ou les quelques minutes enlployées à préparer ainsi J'enfant à -obéir. 'Cunséquence: ils .doivent toujours r épéter leurs (}rdres que les ·enfants, eux-nl'êmes ne respeclent pas -toujours, et les mauvaises habitudes se prennent. ILe Lemps ainsi perdu 'au début ,est du telnrps bien employé que l'on regagnera plus tard.

·d) Accorcler toujours sa confiance aux enfants tant qu'ils n'en ont pas abusé et leur laisser croire qu'on est certain de leul' obéissance.' IC'est la bonne suggestion et il est bon au début de suggestionner ainsi les enfants .

e) COlnmcmc/er plutôt que défendre.' L'enfant est 'Par nature plus apte à agir qu'à s'abstenir; il vaut mieux orienter son aetivité par des ordres positifs que de l'entraver par des défen­ses. IMais, au début, conl1nancler des a·ctes qu'il a.cco'mplira avec joie ou sans trop de répugnance, afin de ,doser progressivement l'effort.

f) Donner touiours l'exemple cie l'obéissance.' Tout homnle doit ohéir ,à s,es supérieurs, à ;l'autorité légitÏ1ne, à son devoir.

g) Punii· toujours la désobéissance.' ll1ais prendre garde id d 'établir une juste proportion entre le châti'melü et la ,culpalbilité réelle de l'enfant. Toutes les désohéissances ne sont pas également graves et ne doivent d0l1C pas lêtre puni.es de la lnême façon.

h) Instruire l' enfant de ses devoirs: q.ue l'enfant sache le' plus e'xadelnent !possible 'Ce qu'il peut faire ou 0111ettre; en d 'au-1 l'es tenlles, former sa consdence, l'habituer à s'ohéir à lui-lllêrne, à être fidèle au devoir. Si l'on punit un enfant parce qu'il a désobéi, alors qu'il ignorait l'ordre enfreint, c 'est une déplo­rable injustice. Ne pouvoir établir la relation entre la faute qu'on a -commise et le châtinlent inlposé, cela rend le ,châtiment démo­-ralisateul'. <i Les chiens qu'on dresse, dit un auteur, deviennent,. Ù ,et! r ·';gÎ111e, parfaitement enragés . » (J. Aicard .)

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Ce qu'il faut faire parfois: a) Récompenser l'obéissance: ,nIais il faut ,choisir la r écom­

pense avec une intelligence prévoyante ; elle ne doit pas être prodiguée et J'.en'fant ne doit pas obéir par,ce qu'il l 'espère; celle­ci doit être une « sanction » ,et non un ({ but ».

b) Encourager l'enfant, le grandir cl ses yeux : on le prépare ainsi '8. res'pedcr un ordre qu'on va ,donn er , oC es t de la honne suggestion,

.c) Faire connaître cl l'enfant la punition d'un e désobéis sance que l'on (( des raisons de prévoir et de craindre: ce pro-cédé doit être raren'lent employé et dans des ,cas détennin,os, quand on a affaire rà un désobéissant.; en tout ,cas ne jamais annoncer que des Inénaees réalisables, et quand l' enfant a désobéi, les r éaliser .

d) Expliquer les raisons des ordres qu'on donne: mais seu­lement quand l 'elllfant :peut les 'con'lprendre ; lui UIOlürer la nèces ­sité d 'obéir qui s'impose ù tous les hommes ; lui ,faire -comprendre qu e le père qui ,co11unande, qui défend , qui punit, n 'agit pas par caprice, lnais qu 'il obéit là son devoir et qu 'il n'est pas libre d 'agir autrement.

e) Faire comprendre le plus tôt possible l'enfant quC' Dieu lui ordonne d'obéir: la désobéissance est un p §'ché. Hrupp eler au mon1.ent opportun tel fait de l'Histoire Sainte qui rarpporte la vunition d 'une d ésobéi ssance. .J. H erbé.

La mauvaise lecture

La mauvaise lecture est celle qu'on se reproche secrètemcnt rl u iaire. Elle n'est '11 as la même .pour tous, bien entendu ... mais pas un 'cle nous qui n ait, À, l' expérience, éprouvé ce blâme sûr et tacite qui n e trompe jamai s. On sort d'un mauvais livre, d 'un mauvais journal avec l 'esprit crotté et des taches a u cœur qui ne partent plus quc difficilement dans la sui te. Malgré les nettoyages, certaines n e s'en ­lèvent jamais; elles ont l'air de disparaître avec le teIDlps, ct ,puis ell es r eviennent, et toujou]'s au moment critique où on souhaiterait -le plus qu e l'étoffe fùt blanche. Henri Lavedan.

Le "pleurnichoir" Riquet est d'un naturel geignard, c'est indiscutable. Quanrl il était

-l)etit, petit, ,passe encore L .. c'était d e son âge. Mais il vi ent cl'avo il' cinq ans; il est gr and temps de réform er cela sérieusement.

Jusqu'à présent, les remontrances et les punitions n'ont cu pOUl' -résultat que de le faire grogner un p eu plus fort. Que fa ire? ..

Justement, voici qu'on entend un pruit de discussion dans le vcs­-tibule: François et Riqu et se chamaillent. François cri e plus fort, Riquet 'prend un ton 'per çant et. c1éses,péré à la foi s .. . Crac! le "ai Ifl

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qui éclate en sanglots ... A cette vue, François se radoucit et offre une transaction: si Riquet est r a isonnable, on s'arrangera. Non! Riquet ne vout plus, Riquet est fâch é, Riquet boude, IUquet préfère pleurer, 1;\ ! ! !

Et il pleure! Et il renifle ! ... :\1aman entr'ouvre la Iporte: - Qu'est-ce qui vous arrive?

On s'es t disputé, répond François franch ement, et maintenant Hiquet ne veut plus s 'amuser.

- - Ah ! il ne veut iJlus s 'amu ser? Et qu' est-ce qu 'il veut? - Il veut grognel', je crois. Hiquet, indécis, 'fait sign e que oui, On ]e prend a u mot. - Très bi en, clit la 'maman. Puisq u'il est décidé à Ipleurer long­

tCI1l!pS, il faut l 'ins taller bien à son a ise. Ce n' es t pas confortable, lù , mon ,pauvre Riquet. Viens ici, je te fais cadeau de ce joli petit co in du salon avec un bon fauteuil pour toi tout seul. Ce sera ton « pleurnichoir ». Personne ne te dérangera. Installe-toi bien... Là! cumme ça !. .. Et maintenant, pleure. ,Mais pleure donc ! ... Tu es là pour ça, tu as tout le temps nécessaire ... Allons, remets-to i en tra in, n 'a ie pas peur! Pleure tout ton content ! ... Tu réus,-'is si bien quand tu t'y mets !. ..

Vous ,cl'oyez qu e Riqu et a envie cle grogner il présent ? ... Ah ! llOll ! Du moment qu'on lui CL donné un pleurnichoir tout expr ès, c'est fini! On n e peut plus en tirer une larme ! Maryel.

DIVERS

La grande pénitence Partout '011 rogne clans les budge ts de .} Instrucl:on publique,

;'1 tel point que' J'édu·cation populaire n e va pas tarder à êtr e en danger. Qu'on en juge: :

Hollunde. - l.e gouvernement r~dujt .de .:1 y~ les 'crédits :H~'cord{~s aux 'conl111UneS pour le payempll t .des JondionnairE''S pt des instituteurs. Il s 'ensuit que la Iplupar,t ,des ,communes baissent le traitclllent du personne[ enseigI118.11t ou ferm,ent des dasses . i\ :lmstPI'dam, l' effectif des dass-es, qui éltait d e 32 élèves, a été port é- ~t -12, puis :'t 48. 41 écoles 'Ont été fermées, 33H m embres du ~20rps 'enseignant r elevés de leurs 'fondions et pIus de 8000 élèves r egroupés -et pla.cés dans d'autres écoles. A Rotel'dam, :cl l'ef-

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de la carte.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1935

- 154-

fectif a étr. porté .de 29 Ù ~12 élèves; 85 éc01es publiques avec 027 postes furent supprimées, ced dans ,le 'cours de 'Ces deux ùcrniÈ'res annres.

Hongrie. -' r ,e -cri de détresse ,des instituteurs sen.ible enfin avoir été entendu par le gouvernClnent, qui vient de prOlnuJguer un décret tendant oà assurer le règlelnent .de leurs salaires, notam­ment de ceux qui sont payables en espèces (les institut.eurs ru­raux touchent une partie de leur traitement en nature, surtout en blé). Us pourront ainsi toucher une partie des arrérages. Les associa,tions d'instituteurs critiquent icependant 'Ce d écret, n e :le trouvant lpas assez iil11pératif à l'.ég,ard des -communes.

Norvège. - Une ,cir-culaire du C\1inistère de l'Inslruction pu­blique envoyée en juillet dernier à toutes les directions d '-É·coles règle ,la façon de Ip.rocéder dans le Hcencie'ment d es instituteurs à la slüte de fennetures Ides dtass-c'i. 'Ûn renverra id"aJbord 'ceux dont l'insoh'ulction n 'est 'pas complète ('la préparation pédagogique, pensons-nous. Réd.)) ipuis -ceux dont le ten.1ps de ser-vice es t lé' moins long ("1 Réd.). Les instituteurs demandent avec insistanc(> la limitation des entrées aux écoles no rIll'a l es , le ,chômage 'aug­mentant d'une 'façon inquiétante dans leurs rangs. Ils s'opposen t en par.titcuJ1ier !à une demande Ide l'Union ,des ,Philologues (Filolo­gel' og Realister) te'ndant à l'ouverture de deux nouvelles écoles normales d 'instituteurs, l'une pour le Nord, 'l'autre pour le Sud de Ja Norvège.

Pologne. - Alalüllés par le 'projet gouverncl1l-entail tendan.t ,\ supprÏmer l.a gratuité; de l'enseignement Iprimaire el à r'éduire 1<: ,teml)s de la scolar1té ohligatoir·e, 'l"Association ·des Il1's tituteurs a envo:vé une délégation auprès du :président LYloscidd pOllr lu i àenlander d 'intervenir en ,faveur de l'enseignement pri'l1laire n1\.:~ 111H~l- . 'Le ,1 octohre, une a ssel11ibl ée -êx tDaor-dinaire de J' Association protesta 'contre -ce da1ng-ereux projet pt delnal1lda au gouvernement de nouveaux suhs:des en faveur des instituteurs. iL-eur situation esl, en pffct, bien prt-c.aire ; In.algré la diminution de leur.s sal'aires) certain:oi dir,c<ctc'urs d'<::-coles et ins-tituteurs primaires sont for,eés ck fournir les fond s pour le 'chauff'age des bâtÎlneents s,colaires. leur entretien ,et J.'adlat du Imat6 1'iel d '·enseignement, les com­munes n e pouvant ou ne voulant p'a~ Je fair e. il, ' Association fait appel à tous les 1l11emlbres afin quÏ'ls int ens'Jient el1cort> leur acti­vité en fa,;eur de l' école~ ·de 'concert avec les organisations intel­leduclles idu pays.

Suède . - iLa situation Ifaite aux é·coles .primaires -du fait ,de :hl rationalisation entreprise par le COtlvernement 'Soulève des p1''o­Icstations génépa\.es. La suppress' on des ·é'coles et l'augme-n tation de l eft'ectH des ,classes se font 'au d étrim'cnt et des Œ'aÎt-res et des (lèves. Si Je. trallS'port des enfant · par auto-cars Ü'c·cupe un ·certain nombre de chau:ffeul'squi, sans beaucoup de frais , ont appris leur métier et qui facilem ent ~)ourraient s'-ada'pter ù un 8.utrL'

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gl: nre de travail, par ·contre rdt>s intellectuels , qui comptent plu­sieurs années d 'études coüteuses, se voient privés de leur gagne­pa:n. Le rapport de la Direction s'calaire au RiksiClag COl1'state que sur 777 institutrices ayan.t -obtenu leur br·e': et d 'enseigneulent de 1931 à. 1933 , 90 seulement ont été titularisées, 887 sont relnpla­( rintes à Icourt -tenme ou occupent des 'postes provisoires et 289 so nt sans enlploi.

Tchécosiovaquie. - AlCtuellemen t, 11 ~r 'a en Tc.hécoslovaquie cnviron BOOn instituteurs sans emp.loi. Les perspectives pour l'a­n>nir 'par.aissent encore plus sombres. A dire 'le vrai , la baisse -de la nata lib6 serait pour beaucoup dans 'cette situation Hnormale.

(D'après le Bulletin de la F./.A.T.)

Nouvelle série!

~~ue~ . ! Il r« ct~ . ~i,tuJ1A

(1itt~ ~I '3~

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BIBLIOCRAPHfE Calcul écrit et calcul oral, degré moyen

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