L'Ecole primaire, 01 novembre 1935

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SION, 1er Novembre 1936 No 10 84 me Année DE LA boeiété d teduaafion." , L'ECOLE PRIMAIRÉ paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. '6.- Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion, ou à ce défaut contre rembourselnent. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUblique à Sion. Lee annonces sont reçues eX' clusivement par Société Anonyme Suisse de Publicité. SIon Rue d-e Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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Transcript of L'Ecole primaire, 01 novembre 1935

,CHAM.iPERY

,Michelet Jean-Joseph, inst. IGhampéry

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SION, 1er Novembre 1936 No 10 84me Année

ORGAIII~ DE LA

boeiété valai,aV1Je~ ! d teduaafion.",

L'ECOLE PRIMAIRÉ paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. '6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion, ou à ce défaut contre rembourselnent.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction pUblique à Sion.

Lee annonces sont reçues eX'clusivement par .~I.~II.~.::rAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. SIon

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SIfN068APHIf el MflA68APHIf SYSTÈME DVPLOY~-INSTITVT

par A. PAHUD Professeur à l'Ecale supérieure de Commerce de Lausanne

Un volume in-So broché. .. . . . . . . . . . . . • Fr. 3.-Depuis le commencement du siècle, la connaissance de la sténo­

graphie est absolument indispensable à remployé chargé du service de la: correspondance dans une entreprise commerciale ou industrielle, dans une banque ou dans une administration publique. Gagne-pain d'un nombre toujours croissant de jeunes gens et de jeunes filles, la sténographie est également de première utilité à quiconque se voit appelé à prendre des notes au cours d'une séance publique, d'une conférence, d'un Conseil d'administration, etc. Au surplus, ii serait vain d'insister sur les services que peut rendre la sténogra­phie. Elle a conquis sa place, sa large place au soleil. Qui la connait rapprécie, qui 'l'ignore le regrette.

Le système Duployé, le plus répandu dans les pays de langue française, remplit toutes leos conditions exigées d'un système sténo­graphique moderne: alphabet logiquement conçu, règles simples, système d'abréviations qui permet d'atteindre les plus grandes vitesses.

Le manuel de M. Pahud est destiné non ·seulement aux élèves des écoles et des cours commerciaux, mais à toutes personne qui désire entreprendre sans maUre l'étude de la sténographie.

Comme on sait, deux méthodes s'appliquent actuellement là l'étude de la sténographie: la méthode dite à deux degrés, soit l'étude suc­cessive de qa Biénographie intégrale et de la sténographie abrégée ou métagraphie, et la méthode dite directe, c'est-à-ditre l'étude simulta­née de la sténographie et de la métagraphie. Le plan adopté dans cet ouvrage permet de l'utiliser dans les deux cas. Ce manuel don­nera ainsi satisfaction aux adeptes des deux méthodes d'en~ignement.

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SION, 1 el' Novembre 1935. No 10. 541me Année. Il

l'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE. - PARTIE OFFI'CIELLE : Aux Maîtres des Cours com­plémentaires. - Règlement des cours scolaires d'été. - ·Cours de pedectionnement. - Cour.:; de sports d'hiver 1935. - PARTIE THEORIQUE: A l'occasion de la rentrée. - lL'éducation des res­ponsabilités. - 'L'entr'aide aux jeunes par le travail. - Le doigté . - PARTIE PRATIQUE: Langue française . - De l'analyse. - Du calcul oral. - NOS PAGES. - Nécrologie.

PARTIE OFFICIELLE

Aux l11aîtres des cours cOluplél11entaires Il est 11appe'lé que le cours de perfectionnement des1tiné à

Messieur~ les ;Instituteurs des ·cours comp'lénlentaires se tiendra à Sion les 7 et 8 novenlihre.

PROGRAMME DES COURS COIUPLÉMENTAIRES

Vu Ile préavis de la Conférence mixte de '1a IComn1Ïssion 'can­tonale de ,l'Enseignement primaire et du -corps inspectoral tenue à Sion, ie 2,3 octobre 1935, le Département de :l'Ins'truction pub1ique -décide d'apporter lels nlodifications d-des·sous au progra'm.nle ,des Cours coulplélnentaires :

A gricul ture. 1ère h·;anche, ajouter: Protection de ICl nature et des cmtmcLLzx.

Arithmétique et comptabilité.

2ènle hanche, là supprimer « 'Change ». là ajouter: « Relations avec les Etablissements de crédit » .

3ènle tranche, à supprimer: « carnet ,de 111énage €it budg.et ».

Education nationale.

2ènle tranche, rre:s -deux dernières 1ignes seront condensées cOl1l'm.e ISUit: Guerres des 11 Clfaisans contre la noblesse, la Savoie et r évêque.

4èlne tranche, à suppriuler la 2ènle ligne; la troi1siè'l11e llign~ sera >conçue ainsi: Les événe.n1ents de 1798 à nos JOw·s.

Géographie.

1èr·e tranche, à ajoUiter: ])tIc~tières premières, leur provenance, leurs tl'ClJ1SfOllTICltions. à sUP'I>rinler: Douanes, rrihre échange, traités (se trouvent ai1leul'ls).

2èn"le

3èlne

4è-me

1ère

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tranche, à sup!pTi'n"ler: Alné:liÜ'rations .foncières et 'CuHures -n"laraîchères (ifigurant ,sous 'chapitre Ao'dculture).

Ib'anche, à libeNer ainsi: ,Jes oarburants, lIa houille 'blanche, à supprimer: industrie hôtelière (voir 2e tranche).

tranche, à supprÎlner : CUiltures n"laraîchère.s. Instruction civique.

tranche, à supprÎ'll1er « IInpôt de Icrise » .

tranche, relnpaa'cer :Ja 4èn"le ligne par: « Le cOTvtrCl.f de tra­vail, Relations entre patrons et ouv1'Ïel's. ConS­cience professionne.file », le reste .du 'chapitr-e sera reluplacé par : Notions SUl' l'Assistance publique et le Droz't usuel nZ'l·al.

3ème tranche, condenser les 3èn"l:e ,et 4èlne Uignes : Notions sur le Réginle des akools et 'l 'Organis-ation miHtaire.

4èlne .franche, au lieu de Justice civile et ipénalemettre « Pouvoir judici'aire », puis: IPrincipale.s dispositions de Ila Loi fédérale sur ;les ASSUl~al1'Ces -et « ~Responsabi1i­té -ci v ile » .

Le .reste du Progralnme reste inchangé.

Le progralll'me Inodifié entre Î'lnm é-diatemeUit -en vigueur, (1ère tranche 193'5/36),

Sion, le 23 Ü'ctabre 19'3-5.

Le Chef du Département de l' Instruction publique: R. L!ÜlRBTAN,

Règlement des cours scolaires d'été.

But.

Article premier. Considérant la durée très réduite de la plu-Ipart des écoles primaires du canton et la nécessité dE' promouvoir une bonne éducation et une solide instruction de la jeunesse, le Département ode l'Instruction publique favoriae, par des subsides, des cours d'été organisés par les communes, à condition qu'elles rem­plissent les disvositions qui suivent:

Art. 2. - La dema:nde d'ouverture de cours d'été doit être faite par l'Administration communal€' au Département de l'Instruction publique, au moina un mois à l'avance.

Art. 3. - La requête devra annuellement indiquer le nom du personnel char,gé de la direction du cours, la nature du brevet, le nom'bre d'élèves, le programme, la date d'ouverture et la durée du cours.

.. - 283-

Art. 4. - Le cours devra comprendre au moins 20 élèves en àge de scolarité; les enfants qui ont fréquenté une cla3se enfantine peu­vent y être admis.

Art. 5. - Le Personnel chargé desdits cours établira un pro­gramme 'portant sur les matières à 'Parcourir. L'enseignel~ent se don­nera si possible en plein air et sera orienté vera la pratIque.

Art. 6. - La duréE' des cours d 'été ne pourra pas dépa:sser deux mois. . .

Art. 7. - Les Commiss ions scolaires sont tenues de les vIsiter mensuellement. Elles informeront l'Inspecteur des dates cl'ouverture et de clôture. .

Art. 8. - Dans la huitaine qui suit la clôture, le titulaire établIra un rapport sur formulaire ordinaire à transmettre au Département pal' la voie du service. ,

Art. 9. - Les dispositions concernant le contrôle, les conges, la répression des absences, etc., prévues dans la Loi et le Règlement scolaires devront être strictement observées. ,

Art. 10. - L'Etat verse au P.E. le 40 % .du traitement l~gal (tra'itement minimum, prime d'âge, de dépla,cement et .al.locatIOns familiales), à condition que les cours aient un E' durée mll111l1ale de 30 heure3 pal' semaine.

Si les cours ont une durée moindre, la p ar t du canton sera de 25 à 30 % suivant le nombre d'heures-semaine.

Art. 11. - Les dispositions qui précèdent annull ent celles clu Hèglement du 28 avril 1928.

Le présent Règlement entre en vigueur immédiatement. Ainsi aTrêté en séance du Conseil d'Etat, le 11 septembre ~935.

Le Présiclent du Con3eil cl 'Etat: _ Dr R. Lorelan.

Le Cha:ncelier d 'Etat: H. de Preux.,

Cours de perfectionnement -en faveur de (ivm.{ les Instituteurs des cours cÜ'll1plém'entaires

7 et oS ,novenlbre H,35 Programme du 7 novembre

'Rassernblelnent à 7h. 50 deViant le IBâtinlent de Chin1Ïe, Arye­nue du Nord, là ,Sion.

S.rGO Ouverture par lM. ,G. Del,aloye, Vice-,Prési'd~nt ? e la COlnn"lÎssion <:antonale de l'enseignenl,ent 'prllUaIre.

8.10- 9.00 ,COn"llUent rendre les cours. cO'H"lpléluentaires intlél:es-sants -et uti'les . !~1. Thon"las, insp, sco aIre.

9.00-10.00 L'enseignement de la religion aux C01U:S COll"l'hpŒ'éUlen­taires Vertus là développer chez le Jeune on"l~ne.

. IMgr Delaloye, Vioaire ,géneral

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10.00-10.16 ,Camm.unkatians du IDépartement. 10.15-11.15 .Partidpatian des éilèves au détai'! du Program.me des

'coun, 'CO'lu:plél11!entair·es. lM. IMudry, dir·e,cteur ,de 'l'E. N. 11.1'5-12.00 Hygiène scalaire. ,M. le Dr Caquaz, Inédecin 'cant.

Après-midi

14.00-14.50 ICa'll111nent -développer 'le sentiment -du patriatisme ,chez :les jeunes. liVr. le Dr IGrand, iProf. au ICallège de 'sion.

14.50-15.45 Initiatian du jeune 'homlne à la sociolagie. 1\1. Gribling. 15.4'5-16.15 'Enseignen1ent de la gyn1uastique. lM. G. Delaloye, 'maî­

tre de gyn1nastique. 16.15-15.00 lBadériO'logie. 1:.\1. le Dr Leuzinger.

Pl'ogramme du 8 novembre

8.00- 9.000 :Droit usuel. lM. le Dr IMangiseh, Dir. de 'l'lE. Iud. sup. 9.'00- 9.45 Harticulture. 1:\1. le IPraf. Neury. 9.45-10.15 ILe IChant -au caurs üan1plé1n-ent. lM. le ,Prof Haenni.

10.15-11.00 Aaünentation du bétail. lM!. ISierro, ing. agral1O-lne. 11.00-12.00 Enseignmnent ,du fl1ançais au 'caurs· 'camlPlémentaire.

lM. ,Je Praf. Julier. AprèsEmidi

13.45-14 .. 30 'E!llseignement -de 'l'histaire au -caurs camplémentaire. 1\1. le Praf. 'Luttenbach.

14.30-15.30 Ebat saciatl de l'hanllue à travers ,les âges. :M. LOI'étan, iÜanc:;·eiller ,d"Etat.

15.30-1 G.OO Etude du ·sol et des engrais. lM . .stockli, Ing. agI'. 1û.30-17.00 Enseignen1ent de la géagraphie é·conOIl1ique.

'M. La'mpert, Praf.

REI~1A'H'QUES : Les repas sant pris· à la ICantine ,des Offiders aux . Casernes. '

Jeudi: Dîner à .nüdi 15, sauper à 6 h. 30. Vendredi: Déjeuner à 7. h. 15, dîner à midi 1'5.

SOCIÉTÉ SUISSE DES MAITRES DE GYMNASTIQUE

Cours de sports d'hiver 1935 . L~ Soci~té sui ~e. des n:aîtres de gymnastique organise à l 'inten-

tlOn au. ~Olps e;1s~lgnant lomanrl et sous les au spices du DélJal'te­nient Ill:llü-" U'e federal. du 27 nu ::lI décembre 1935, les cours sui"/ants :

A. Cours de ski: 1. A Brr)ü\yp. sur Bex. 2. Au I"ac Noir.

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111demnité: les particip.ants recevront 5 indemnités dE' fI'. 5.­et le ,rem'b~u~'sement d~3 fraiS de, voyage Ille cl. (trajet le plus direct). La Comml,-slOn techmque se reserve le droit de répartition.

B. Cours de patinage: 1. A Berne. 2. A Bâle. Indemnités: les mêmes que pour les cours de skis. Pour les cour.:; de ski et de patinage, on ne prendra en considé­

ration que les inscriptions des institutrices et instituteurs en ,fonc­tion. Seules seront admises les 'personnes possédant une atte3tation munie de la signature des autorités scolaires, déclar,ant que l'ensei­gnement du ski ou du patinage peut se donner dans leur localité.

Le3 membres du Corps enseignant qui s'annoncent doivent pos­séder les éléments du ski ou du patinage.

Les inscriptions doivent être adressées jusqu'au 30 novembre au plus tal'ld à 'Monsieur P. Jeker, professeur de gymnastique à Soleure.

Cours de sports d'hiver, non-subventionnés La: Société sui3se des maîtres de gymnastique organise égale­

ment du 27 au 31 décembre, à l'intention des membres du Corps enseignant qui ne peuvent participer à un cours subventionné, soit parce qu'ils ne peuvent enseigner le ski ou le patin à leurs classes, soit parce qu'ila n 'ont pas une préparation suffisante, les cours sui­vants:

A. Cours de ski: A Morgins sw' 'Monthey. A DavoS'.

. Les participants à ces cours devront payer une finance de cours qui s'élèvera pour les membres de la S.S.M.G. ,à Ifr. 12.- pour le ·cours de -.ski et Ifr. 16.- pour le cours de patinage. Les pers onnes ne ' faisant pas partie de la S.S.M.G. devront payel fI'. 16.- pour le cours de ski et fI'. 20.- pour le cours de patinage.

La direction s'occupera du logement et de la,. pension aux frais des participants.

Les inscriptions doivent être adressées jusqu'au 30 novembre au plus tard à :Monsieur P. Jeker, professeur de gymnastique à Soleure.

Des formulaires officiels d'inscription peuvent être demandés auprès de IVI. Hubert, prof., Sion.

PAR~rIE THÉORIQUE

A. l'occasion de la rentrée QUClnd le présent Cl1'lide paraîtra, un certcd!n no,mbl'e d 'éco­

les auront déjà ouvert leurs portes, les ulnes depuis la mi-septe.Jll­bl'e, d'cmtl'es à pCl1\til' de la l11i-oc.fobl'e, CCll' dClns la partie fl'ClH­çaise de notre canton) il est des distriots où, à peu près dans toutes les comlmu'nes, ou du .111oins dans la gl'ande 'majodté, la durée de l'année scolaire dépasse le l11inÏ'mum fixé par lCl ,loi.

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Sans les conditions financières extrêmement critiques de l' hellre présente, bien cFcmtres comununes imiteraient cet eXên1-pie. Nous .estimons .. en effet, que partout) même à la montagne. on POUl'~'Cllt obtenir la fréquentation de l'école duran-t sept 1110is, de la nu-oatobre à la 111i-{mai, au moins pour les degré inférieur et Imoyen.

Les vacances scolaires sont bien trop longues en V Cf'lais. Nous savons que cette longueur dépend de conditions inhérentes cl notre pays, conclUions qu'il est difficile de changer.

!l en l'ésubt: forcément des inconvénients sérieux, des pertes senslbles au pOl11t de vue éclu1ca.fion et instruction. Que .de dan­gers 1nol"Cl'UX pour les enfants insuffisarnment occupés et surveil­lés pendant l'été! Puis, que de connaisscmces ou de notions péni­blement, cf.Cquises cl l'école qui se volatilisent, sans parler de cet engourdzssement des facubtés intellectuelles pal' suite du n1alIlque d'exercice!

Bien des éco:lieI's qui avaient 'appris à ,[ire plus ou 'n1Oins couramment penclcent leur pren1ièl'e année d'école, reviennent des vacances et doivent être remis aux tableaux de lecture. Leur .main, qui a tenu pendant plusz'eurs nwis le fouet pour la garde des troupeaux ou quelque instrulment oratoire pOul' les travaux des .chd.mps, ne sait plus tenir ou dil'iger la plz.l'me, Le livret, lui aussi, est souvent' oublié.

De plus, leur vie a été en quelque sorte Jllatérialisée, leur intelligence c~trophiée; leur in1agiIwtion a vagabondé enz 1nilieu de de 1Lille choses étrangères à la vie scolaire. Force est donc de les rffineUre dans un autre n1ilieu, de l'aviver l'enseignement reçu, de procéder tout d'abord à des répétitions avant de ,conti­nuel' le progrr1!m'J,ne au point où on l'avait laissé à la fin de l'an­née scolaire. Le maUre s'assurera préalablement si les bases sur lesquelles doit reposer la suzYe de son enseignement sont solides.

11 excmûnera si, dans le degré inférieur, les élèves possèdent encore les princi'pes de lecture, s'ils connaissent et pronoln1cent cor­recteD1ent les lettres, les syllabes. A cet effet, il pOJ'/courrCf' rapl~czre­mend. avec eux les .tableaux de ,lecture.

Il agira de ;même pOUl' le Icalcul; il contrôlera la connaissance du livret, la justesse et ICl rapidité des opérations, la façon de faire les chif/res et de disposer les exercices.

Il reviendra SUI' la tenue du corps, de la plufl1e et du cahier; il ·montrera de nouveau au tableau nàil" la disposi,tion · la plus pratique et la plus esthé.tique d'es ,tâches écrites.

En orthographe, il devI'a lutter contl'e les inaUentions, si fré­quentes apl'ès une longue période de vacances. En gralmJmaire, il fera répéter les règles fOil1JClcnmentales, la conjugaison des verbes, surtout cl cel,tcrÎ'ns te.mps.

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Il ne tolérerCl pas l'à peu près dans les leçons et les travaux écrits.

L~ maître fera bien de se surveitUer aussi lui-m&l1e, afin de . ne pas retomber dans les faptes ou Ies errements qu'il aurai't cons­tatés dans le passé, pour ne pas ·contenter ·cl' explications vaques, imprécises, superficielles Bt peu pratiques, C'est quand i1 n'aura rien cl se reprocher qu'z'l pourrCl, sans rougir, être exigeant vis-à­vis de ses élèves.

Au début de l'année, le maître qui a de nouveaux élèves s'ap­pliquera à les bien connaître, cl discerner leur caractère, leurs dis­positions et leur goût pOUl' ["étude, leurs aptitudes pour telle ou telle branche.

La discipline doit aussi faire dès les prB111iers jours l'objet de ses préoccupations, CClI' sans discipline, point de üccvail ni de pro­grès, 1nais perte de Itelmps et dèJnoralisation.

A cet effet, il se montrera sévère sans IJnesqu~nerie, fel1me san~ dureté ou insensibilf.té. Il relira aux élèves les articles de la lOI ou du règlel1nent qui les concerne,. il les CdD11D1entera et tâchera d'obtenir leur observation fziclèle en pro'cédant lente,ment, en de-1ncmdant peu cl la fois, en surveillant d'abol';l dc! fidélit~ à tel ou tel article et, quand il aura obtenu un certaz'n resul,tat, Il passera à d'autres points.

Il ne Imanquera pas ,de relire aussi les m~ticles qui le concer­nent lui, personnellement. Bien des fois certains n~aîtl'es ,agissent contl'ail'e"ment cl la loi ou au règlement parce qU'Ils Iles 19norent ou ne les connaissent que partiellement.

Et ici nous nous per,meNons une suggestion. Le Dépazlt~ent ne pourl'ait-N pas fournil' à toutes les écoles un règh!!1ne11it hnpri­mé SUI' fonnat assez grand pour être affiché ,dans les .locClLzx: sco­lnires ? Il est évident que le règlement expose ne contlendrcll<t que les az,ticles utzles à la discipline de l'école et à la condutte des élèves elll dehors de l'école,

Ceci nous omène cl dire un 1not de l'horaire. Celui-ci est-il toujours bien établi, bien équilibré, de façon que les élèves soient cons:tarrJment et u.ulen1ent occupés, que les leçons orales alternent avec les exercices écrits, les matières diffidles avec les faciles?

A l'établissement de l' l1Ol'Cdre se joint la question du pm'tage des élèves en divisions. A ce propos, nous conseillons aux :n1aÎ'tres qui ont des écoles où tous les degrés sont réunis de ne pas, trop m.ultiplier les divisions. Il n'est pas rare de trouver des ec?le,s l'ul'C~les où l'on cQllnpte dnq, six, parfois sept divisions .. C'est gene­rcclement pal' scrupule et cz.cws une louable intentlO~ que le maUre subdivise ainsi son effectif. «Dcms ,ce cours, ll, e~t tels élèves qui sont plus avancés que leurs camal'Clides, ne vaz~-Je pas~ pense-t-il, leur causer z.m sérieux préjudice en les astrelgncmt Cl

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ne pas marcher plus vite que les autres élèves? Et il fornle ?eux sections. Une fois entré dans cette voie, il ne s'arrête plus, II crée sans cesse de nouvelles divisions. C~ est le morcellement et nous pourrions mBnle ,dire, l'émietten1e'I1t de l'effectif.

Ce procédé est condan1'11Clble, CClr iJl en résulte plusieurs incon­vénients: _mOrCeUglnent eXClgéré du teITIpS, fCl,tigue de la surveil­lance, abus du service des moniteurs, action insuffisc~m:men:t directe du maître sur les élèves, surtout cm point de vue de l'éducation morale.

Enfin, disons qu'un des nloyens les plus propres cl obttenir le silence et le travai.[ dcms une classe est d'exiger que les élèves aie11t le plus tôt possible tout ce qu'il fault pour leur Itravail : cahiers, ardoise, ph~me, ,crayon, livres, etc.

Il es.t bon égalglnent d'avoir un bon sysfè.nle d'émulation: bons points, changement de places, CCll111'et de correspondance avec les parents, tenue régu'lière du CCll'net scolaire, etc.

Nous 'ter,minerons notre causerie cl bâtons l'ompus pal' la l'eco.n1.maIlJd'c~tion de faire chaque JOUl', ou du lTIoins deux ou trois fois pal' smTIaine, une courte, très courte leoture ou exhorfatz'on destinée cl exciter les bonnes volontés en vue de la correction d'un défmlt ou l'acquisition d'une bonne qz.wlité.

Un grand savant, Pasteur, sauf erreur, Œ1J se rendant cl ses cow-s de Ila Faculté, se disait: « Que ferai-je clUjourd' Imi pour rendre mes élèves lneilleul's ? )} C'est le mot que nous laissons ClU personnel enseignant cm début de cette nouvelle cmJnJée scolaire, que nous souhaitons fructueuse pour les élèves et pleine de méri­tes et de consolations pour les maîtres.

L'éducation des responsabilités Quand on considère combien notre jeunesse eSlt dévoyée, com­

bie·n nO's écolieIJ.·s Illanquent de ,charité -et de respect envers l'au­tOI'ité, on cO'mprend pour quelles. raisons le iDépartenlent -de l'Ins­truction -puhlique invite avec insistance le 'PersO'nnel enseignant à vouer une attention toute spéciale à l'éducation.

Mais le souci du progranll11e à parcourir, les 'exaIllens à affronrtffi" fO'nt oublier le côté le 'p'lus sublin1.e de notre nlission : éduquer, élever l'ânle, fonner le caractère 'des enfants,

Inspirons-nous des fortes paroles du IColonel IParker: «Le :rnaître qui se borne là N',ansnl'ettre ses connaissances est un arti­,san, celui qui forme le caraotère est un artiste », Il n'est pas dans n-otre intention de nlO'rigéner nos collègues, de leur faire la leçon; 'qu'ils acceptent tout de nTêllle de voir consigner ici quelques-unes des constatations que nous avons faites au cours de notre carrière.

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Tout d'abord, halbituons les enfants à as-sumer des respon­sabilités: en leur inspirant -confiance, on leur communique une forüe secrète qt;t'ils répandront 'dans leur entourage, calJ.' ils 'consi­dèrer-ont leur conduite d'un point de vue plus élevé, Nous voulons parler de la nécessité de développer les habitudes chevaleresques.

Un exenlple : ISi le Illaître applJ.',end ,que dans sa -classe il y a des élèves ,qui ont la tri-ste Illanie de faire rouler la conversation sur les 'questions sexuelles, dans Un ·entretien particulier, il fera appel à leur bonne volonté 'p'0ur v-eiller sur la propreté Illorale ,de la dasse. -Le 'maître leur ·exposera que s.ouvont, par legèreté, de hraves enfants se pernlettent un langage plus vulgaire que -leurs sc-mtinlents, ils s-ca'ndalisent ainsi leurs jeunes canlarades. La 'con­fiance que le nlaÎtre leur aücorde sera pour eux un puissant stimu­lant. Des ex-eIllples vécus nous ont déulOntré 'que ces délinquants -ont retrouvé ainsi leur chenlÎn de Danlas.

Si le Illaître ne peut .se fier là ' ees. délinquants, il pourra faire appel aux l11eilleurs qui ,entreprendront une lutte ,contre les conver­sations dangereuses -et cette aut-re l11anie que l'on rencontre dans nonlbre de dasses: 'faire dreuler -des billets où ne sont pas précis'éIllent inscri·tes des ehoses qui édifient.

Nous nous plaisons à reeonnaître que cette ,croisade contre ees -dérèglelllents nous a souvent réussi: lutter contre les déni­'Cheurs, petits nlenteurs, ,paTesseux invétérés, -etc.

Cette ,éduca'tion 1J.1lutuelle très 'en vogue dans quelques pays est ViVe111ent re·cO'mnlandée par des pédagogues de Illarque qui soulignent les heureux résultats acquis par les « ang,es gardiens » que des nlaîtres vrais · apôtres' donnent aux écoliers, tOlllhant fa,cilement 'dans eertains tIJ.·avers.

Ces l1loyel1S préventifs produisent de bien meilleurs TésuHats que ces 111eSUres coerdtives que beaucoup de 'lllaîtres ont encore en faveur: -celle de Illettre au ban de la classe les éeoliers qui ont été ,coupables de fautes plus O'U 11l0ins graves, Engager leurs. canlaTades à leur venir en aide par les Il1-oyens que l10US avons signalés plus haut, e'est lutter avec suücès contre le mal de l'épo­que: ce l1lanque d'éducation de la jeunes'se, -cet abandon dans lequel 1101llbre Ide parents -laissent leurs rejet-ons.

L'Entr'aide aux jeunes par le travail Centre d'orientation et de préparation professionnelles pour jeunes

handicapés du travail

A mesure que se développe l'orientation professiomielle, les cas les plus difficiles attirent l'attention et on éprouve le besoin de l eur trouver une solution,

Pour ces ca;3-ltà:, l'Entr'aide aux Jeunes par le Travail a pu mettre sur pied au Repuis près Grandson (Vaud) un centre d'orientation et

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de' -préparation professionnelles pour les jeunes gens qui ont de la llcine à trouver leur voie à cause des difficultés personnelles (estro­pié3, infirmes, anomalies physiques ou mentales, caractères difficiles, échecs répétés, manque de confiance en soi, paresse, etc.)

Cette institution a ouvert ses portes au mois de mai cette année et reçoit tous CE'S jeunes « handicapés du travail» pour qui un ap­prentissage régulier peut dHficilement ou pas du tout entrer en li ·· gne de com-pte.

Dana certains cas, quelques mois suffiront pour orienter le jeune homme vers le travail qui lui convient. Dans d'autres, il faudra plus longtemps pour arriver à une préparation adaptée aux circonstances spéciales.

"L'Entr'aicle aux Jeunes par le Travail E'n Ifaisant de l'activité professionnelle la base de l 'éducation de ses protégés n'a ri en inventé. Cette idée a été utili.sée depuis longtemps dans les asiles et sanato­ria de tous les pays. Mais l'application méthodique de cette idée de l'assistance par le travail aux jeunes gens handicapé vient à son heure comme une utile réaction contre la tendance trop répandue aujourd'hui de s'attendre à l'appui des autres au lieu de compter d'abord SUl' soi-même et sur .son effort personnel. La valeur curative du travail se fait sentir non seulement au point de vne du dévelop­-pement des capacités, mais aussi, et quelquefois surtout, pour la formation du caractère.

L'institution ne se borne -pas il. orienter seo élèves, E'lle s'occupe ensuite de leur -formation professionnelle dans l'institution même poUl' certains travaux (agriculture, jardinage, élevage, menuiserie) et au dehors pour les autres, puis elle pourvoit il. leur placement et les suivra dans la vie aussi longtemps que nécessairE'.

Le cas de chaque jeune homme est suivi individuellement, c'est pourquoi le nombre des élèves ne peut dépas.ser 15. :Malgré cela, le prix de pension est des plus modestes: Fr. 75.- par mois.

Ceux qui désirent de plus amples renseignements sur cette œu­vre intéressante peuvent s'adresser au directeur de l'Entr'aicle aux Jeunes par le travail, le Repuis, près Grandson (Vaud).

Le ôoigté Panni les qualités qlJ 'on exige .d'un éducateur, il en ·est

une dont on n exagèrera jamais l'iInportance; c'est 'Ce' qu'on e5t convenu de ·désigner ·sous le non1. de « sens psychologique » ou c.onnaissance de l'rune et du caractère de chaque enfant, car, ain­si qu il n 'y a pa~ SlU la terre deux visages semblables, il n'existe pas non plus deux ân1.es ni deux caractères absolument identiques. Il est évident dès lors que tel procédé bon pour un sujet peut être 111auvais pour un autre ou tout au moins ineffi·cace.

i

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Du -degré de perspicacité dont le maître fera preuve dans la connai'Ssance des ân1.es. qui lui sont confiées dépendra donc, pour une bonne part, le suc<cès, tant en éducation qu'en instruction, à condition, évide11.1.n1.ent, que l'instituteur .fasse des efforts p.our acquérir ·ce « doigté » fin et délicat qui fera vibrer haumonieuse­n1.ent toutes les cordes de l'ânle enfantine.

'Con1.n1.ent a·cquérir ce sens psychologique, <ce doigté qui ca­radéri'Sent les, vrais conducteurs d'hon1.n1.es, qu'il s'agisse de <chefs de famines, de 111.aîtres d'écoles, ·d'officiers ou de nla,gistrats ?

L'expérience nous indique, spécialen1ent pour l'école, d'a­bOI~d l'an1.0111' de la vocation et des élèves d'où naîtront un dévoue­Inent sans lil1.1.ites et une indu~gence éc1alirée eXe111.lpte de faiblesse A cela :viendr-ont ~ ' ajouter un ·esprit d'observation calme et soute­nu, un optimis11.1.e ·constant appuyé sur l'idée que la divine Provi­dence ne 11.1.anquera pas de tenir ·conlpte de nos ·ef/forts et de notre bonne volonté. Lectw'es n1.éditées d'ouvrages spéciaux, conversa­tions avec les parents des élève~ ou av·ec des collègues expérÎlnen­tés surveillance attentive des élèves en récréation, voilà autant de m~yens qui 'IlOUS aideront à arriver au but. En pr,atique, il vaut mieux encourager so]wen1.ent que blâIner, Inême si le blân1.e pa­l'aH indiqué, lorsqu'il n'y a pas l11.auvaise volonté évidente de la part de Î'élève lequel, 'Sensible à une parole ,d'encouragen1.ent s'otnre 'et se l11.0ntre tel qu'il est alors qu'il aurait fermé la porte de son son :Cjœur à des paroles de blâl11.e ou de reproches. Nous n'insistons .par sur la nécessité de recourir souvent à la vraie p.rière, profonde et convaincue, car ·chacun sait que si l 'honune l5eut sen1.er, Dieu seul peut ,faire n1.ûrir la Inoisson.

On parle souvent :de can<cres, :d'élèves in1.pos'Sibles (:dont quel­ques-uns sont dev·enus des hon1.n1.es illustres); certes, il n 'yen a que trop, n'lais qui sait 'Si l'un ou l'autre .~'entre eux n'.a l?as été la vktinle d'un n1.anque de sens psychologIque et .de dOIgte -de la part de certains 111aîtres? Et, sans aner bien loin, n'a-t-?n pas nl chez nous des élèves « pénibles » da·ns une da .,·se, devenu' bons dans une autré parce que n1.ieux oOIl1pris par leurs. nouveaux maîtr·es.

On objectera peut-être que, dans une classe nombreuse, il n',est pa~ possible de Jaire état avec autant de :détails .de la p'er­sonnalité de ,chaque élève, qu'il faut d'abord viser à la. b~nne 1nar­e:he et à la dis.cipline de l'ensen1.bl-e, lesquelles s,ont pnncIpalement prises en 'considération lors des vi5ites de [VI.. l'lnspe.c~eur et de la ,comn1.ission s'colaire. Erreur reg~rettable, SI elle eXls~e, p.arc:e que, pour di'fücile qu'elle soit, c'est d'une bonne forma~lon mdI­viduelle que dépend évideInInent la bonne Inar·che de 1 ensemble el que d'ailleur" rien n'échappe à l'œil exercé de ~~. l'Inspe.c~e,u~', lequel s'intéresse peut-être plus qu'on ne I.e p~~se la, ch~que ele, .. e en particulier à üeux .qui ont le plus beSOIn d etre ~.tudIe~ et SUI­yis de près par le 111.aître. -Et IllêIne en adm'eUant l Invralsenlbla-

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hIe, c 'est-à-dire que INI. l'Inspecteur et la rCommission s-colaire confiants dans la conscience professionnelle du maître se con­tentent de jeter, pour la fonne, un coup d';œil superficiel sur l'en­semble de la classe, il restera toujours vrai que les- exalnens ne sont pas un but, mais un stimulant et un nloyen de contrôle. Le vrai but que poursuit l'éducateur, on le connaît, il consiste à faipe de ·chaqueélève, tirant le m-eilleur parti possible de sa person­nalité et des dons particulier-s qu'il a reçus, un J)on chrétien et un bon citoyen, un homnle aux convidions solides-, capa1ble de pester « lui-nl'ênle » dans toutes les éventualités et -dont la collectivité hé­féficiera des qualités personnelles dé·couvertes et développées in­lelligenl111ent sinon dans la fanlille, du moins à l'écoJ.e.

'N., inst.

PARTIE PRATIQUE

Langue française

Cours préparato ire

Temps d'automne: Le brouillard

Cccractère particulier de la saison: Le tentps.

Henlarquer pendant plusieurs jours de suite, le Inatin, à nlidi et le ~:oir, le temps qu'il fait. Observer dehors l'aspect du -c1rl ; le mulin , il est souvent gris , couvert de nuages; rechercher la place du soleil, parfois il est caché par un épais broumarcl, on le devine plntôt qu'on ne le voit, à sa clarté voilée. A Illidi, le .~ùleil est arrivé à percer le voile de brouillard, le deI redevient bleu, les nuages sont partis conlnle par enchanteIllent. Noter la difftrcnce de tenlpérature au soJeil et à l'ombre; le 'nlatin il fait j'ruis , parfois froiel, à 111idi on re·cherche la douce chaleur du soleil, ùtirc H'lllarquer qu'il fait beaucoup lTIoins chaud que pendant h~ s vacances; les rayons de soleil sont plus pâles, leur lumière l1101n5 chaude, mais elle eIllbellit tout, fait reluire les. couleurs des feuilles et des fleurs d'autOIllne. IFaire voir que les .fours sont pl.us courts, les nuits plus. longues; vers Iquatre heures, le soleil s'est couché, il Ifait presque nuit; bientôt il faut allumer pendant la dernière heure de classe.

A l'appui de ces causeries fréquentes, confectionner un calen­drier illustré où l'on notera le temps qu'il fait par un des·sin caractéristique: soleil radieux pour n'larquer le beautelllps,nua­ges et pluie pour le 111auyais tenlps, chute de rfeuilles et nlontée de cerf-volant pour indiquer le vent, etc.

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2. Tl'aval.Zx des champs: L'automne est la saison des réco'l­tes. A la can'lpagne les paysans et les paysannes travaillent toute la journée aux chan'lps ; les uns font la récolte des pOlInlmes de tare, les autres. sont occupés. à rentrer les légwTIes, les b0tteraves et le lTICÜS. Le soir, de lourdes voitures rentrent à la If-erm·e ; on les décharge, et on porte les sacs de pOn'lnleS de terre, les bette­raves et les légunles. à ICl cave. 'Les jours de pluie on entend réson­ner les fléaux sur l'aire de la grange; on bat le blé à la grande joie Ide,; poules et des coqs qui viennent pkorer les grains.

Faire ren'larquer que la canlpagne ·est plus silencieuse eu au-- tonlné qu'en été. Les oiseaux chanteurs se 'sont tus depuis long­

temps, les hirondelles sont parties; des bandes de canards sau­"ages ou de ran'liers traversent l'air à la rech-erche de pays plus. ch~uds.; on n'entend que les croassements des corbeaux qui annoncent l'hiver.

Récitation: Ce que disent les hirondelles, (Th. Gau.tier).

1. Déjà pll.ZS d''Lzne feuiNe sèche Pal'Sènle les gazons jaunis; Soir et lTIatin lCL brise est fraîche, Hélas / Les beaux jOUl'S sont finis.

2. On voit s'(l/z(ll'il' les fleurs que garàe Le ja/,,zil/ ; Jour dernier trésor. Le clallliCl met sa cocClrde Et le sCIlLci .. ~U toque el"or.

B .. La pluie uu bassin taU des bulles, Les hirondelles SUl' les toits Tiennent eles conciliabules: Voici l' hiver, voici le froiel.

C. P.: Observation: Le brouillard.

Son US peer: .on peut le COIl1parer à la funlée épaiss·e, ù (les nuages blancs. On dirait des étoffes grises et fines qui enveloppent tout.

Quand se forfl1e-t-il ? Le ~l.l1atin et le. soir.. Au, In~1ieu du j?ur, il ne peut pas résister 'à l'action du soleIl qUI dechlre les. VOIles.

Qu'est-ce que le brouillard? Il est hUlnide. Dehors les toits et les rues sont mouillés, les vêtelnents treInpés.. C~mpar-er .le brouillard à la vapeur d'eau Iqui n'lonte au-dessus de l eau bOUIl­lante. Le brouillar,d 'l110nte parfois, forn'le un nualge et retombe sur terre sous fonne de pluie . . Quand il fait très. froid, il se forme de~ dépôts de givre; les arbres et les toits paraissent être sau­pouclrés de sucre.

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Les effets du b!·ouillal'd. Il. se nlet entre nos yeux et les objets. On ne peut plus V?Ir. devant ~Ol, on ne peut plus lire les enseignes. Les personnes qUI VIennent a notre rencontr·e resseInblent à des paquets infol'1Jl1 es. ILes lumières des phares et des lanternes n'ont plus leur éclat; elles sont pâles. Il est difficile de s'orienter dans. le brouillard. (Fréquence des aücidents survenus aux autos, aux bateaux sur la haute 111er).

Cours éfémentaire

EXERCICE DE LANGAGE

Le gibier. - La chasse.

A. Les cl11imcLLlx sauvages. - Avez-vous. déjà vu des aniInaux sauvag~.? Où? Où vivent-ils en liberté? Quel est le plus °TOS

dc~ anl111aUX de la 111éna.gerie? 'Le plus ,cruel? Quel ·est cbelui qUI a une trompe et des défenses? deux bos·ses dans le dos? un cou très long? une crinière? Quel ·est le roi des aninlaux ?

B. La chasse. - Quels animaux ,chasse-t-on? IConnaiss·ez­YOUS un chasseur? 'ConlInent est-il chaussé? Que fait le chien pour cher,cher le gibier? Et quand il l'a trouvé? Que fait le ,chas­seur? Qu'·entend-on? Que fait aussitôt le chien? 'Où le chasseur plaee-l-il SOI1 gibier? Avez-vou':?! déjà mangé du gibier? Quoi? A quelle époque de l'année la chasse est-elle ouverte? Ouand fî~1Ï~-elle ? Conlnlen~ appelle-t-on ceux qui 'chassent en temp~ pro­hIbe ?U sans permIs? (bra,conniers). Décrivez un ,chasseur par­tant :l la chasse, un ,chasseur battant la 'campagne, un ,chasseur au retour.

Avez-vous déjà joné au chasseur? IRa'contez ...

VOCABULAIRE

Cl) Les nOims. - Da'ns une Inénugerie on voit des aniInaux sn;lVages : .le lion, le. tigre, l'ours, le rhinocéros, le zèbre, la pan­there, la gIrafe, le slnge, le loup, le renard, l'éléphant.

Le chasseur tue des perdrix, des perdreaux, des alouettes, des bécasses, ,des ,faisans, des cailles , des lapins de garenne, des lièvres, des chevreuil.,., des ,cerfs, des sangners.

b) Les acljectifs. - !Le chasseur est habile -ou nlcl'lacll'oit. Le gibier est abonclcmi', l'are. La plaine est giboyeuse. iLa chasse est ouverte, feJl111ée. ,Le lièvre est peureux, poltron; il est épou­~cmté, tenorisé, affolé; le chasseur part clispos, rentre harassé; 11 a un air réjoui ou attristé, suivant que son car,nier est bondé ou vide.

c) Les verbes. - La -chasseur chasse, épaulle,. vise, tire, tue, blesse ou 111cmque le gibier; il revient souvent bredouille. Le chien court le long de la haie, il tlaire les tra,ces. du gibier, il s'Clrrête, il hésite, il repc/fIt, puis s' élrrnce en aboyant sur ane

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pjste; il clébL~sque le gibier.; le poursuit. Le lièvre dépisté file à Loute qllure ; Il est touché, Il culbute, il l'oule par terre.

'Le loup InlI'le, le renard glapit) le sanglier grogne, le cerf bl'C~me; la biche poursuivie est aux abois.

Dictée: La chasse. Les récoltes sont r'entrées ; la vaste plaine est nue. La chasse

est ouverte. ILes pauvres perdrix, les nlalheureux lièvres ne peu­vent plus s-e ca-cher. La caillpagne est sillonnée par des ch~s·· seurs infatigables qui la parcourent dans tous les sens. Les lièvres, les perdrix, les lUipins fuient de tous côtés·.

Questions. - 1. Souligner les pronoms. - 2. 'Mettez une croix sous les verbes. - 3. Quel nonl donne-t-on aux petits de la perdrix? (perdreaux), du lièvre? (levrauts,), du lapin? (lape­reaux) .

Dictée: Un chasseur. . Un chas'3·eur gardait l'allée. ·C'était un .grand gaillard à favo­

ris noirs qui faisait sonl1er toute une ferraille à cha-cun de ses nlouvenlents, couteau de chasse, cartouchière, boîte à poudre, sans {,.Olnpter de hautes guêtres bouclées jusqu'aux genoux ct qui le grandissaient encore. AlphonSe DClude't.

QuestionS. - 1. Expliquer gaillarcl, tenaille. - 2. ISouligner les pronoms. - 3. Ecrire la prenlière phrase au pluriel.

REDACTION COUl'S élé:mentail'l:~, première année.

Reunplacez les points pal' le ,nlOi' convenable: Nous sonlnles, au nloi':?! de (novenlbre). Les chasseurs se livrent (à leur plaisir favori). Ils prennent (leur fusil), glissent dans leur car­touchière (des. cartouches). Guidés par leurs chiens, ils battent la cam.pagne pour découvrir (le gibier). !Lorsque le chasseur aper­çoit un lièvre (il le vise et tire). Il le tue ou (il le nlanque).

Sujet: Ha-c-ontez ou inlaginez une partie de chasse faite avec votre père.

DEVELOPPEMENT 1. Jeudi dernier, mon père .nl 'a permis de raccompagner

à la chasse. 2. Haut guêtré, le 'carnier sur la 'cuisse, l110n père décroche

son fusil et dit: « En route ». Notre bon chien Tayaut, ,fou de joie, bondit autour Ide ,nous..

3. Nous voici dans la plaine, au nlilieu d 'un chmnp de bet-teraves. T!ayaut noùs pré,cède. Tête levée, il semble hWller l'air frais. IMais bientôt, le nez contre terre, il fait lever cinq perdreaux qui s'envolent rapideillent. iMon père, attentif, épaule d'un geste pronlpt, vise ,et tire: Pan! IPan ! - Un doublé 1 Tayaut s'élance et, tout .fier, rapporte deux perdreaux qui ont été touchés·.

Je m' elnpresse de les Illettre dans la carnassière.

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4. Nous VOICI m.aintenant dans des terres labourées, la nlar­che est pénible, nlais plus rien, aucun gibier.

5. Il y a près. de trois heur·es -que nous chass.ons, la faim nous creuse. Nous revenons à la nlaison, un peu fatigués, nlais heureux et fiers, car papa ne rentre pas hredouille.

Cours moyen et supérieur VOCABULAIRE

Expressions. - Etre aux abois. (Le cerf est aux abois, il ne peut plus échapper aux chiens). DelTICmder à COl' e't à cri (avec une insistance 1narquée). .

Proverbes à expliquer. - Bon chien ,chasse de race (agir COll1nle l'ont fait les parents). La faÎln cha~·se le loup du bois (sens propre: J'.en fait sortir; sens ,figuré: la nécessité force à chercher sa vie). Un clou chasse l'autre (sens propre: faire sor­tir; sens figuré: une -chose en fait ou'blier une autre).

Famille du 1TIol fusil: fusiller; fusillade, fusilier.

ORTHOG-RAPHE

Un mauvais chasseur.

J'en conviens, je suis un lnauvais ,chasseur. L 'affût, pour 1l10i, c'est l'heure qui tol;TIbe, la lun1ièr·e diminuée, les étangs qui luisent... J'aÎlne cette odeur d 'eau, ,ce !rôlelTIent des insectes idans les roseaux, ce petit n1urmur-e des longues feuilles qui frissonnent. De telnps en teu1ps, une note triste passe et roule dans le ciel ... C'est le bu,tor qui plonge au fond de l'eau son bec i111n1ense d'oi­seau pêcheur, et '3-Quf!fle ... Des vols de grues filent -sur Ina tête ,. fentends le froi ssenlel1't des plUInes, l'ébouriff0111ent .du duvet dans l'air vif ... Puis plus rien ... c'est la nuit, la nuit profonde, avec un peu de jour resté sur l'eau. Alphonse DCll.zclet.

Questions. - Dans le n1-en1bre de phrase: je suis un nlau­vais chasseur, Inettez une croix sous le verbe, un trait sous les sujets et deux sous l'attribut.

2. Expliquer: j'en convÎ'ens (je reconnais que ... ) ; bu,tol' (oi­seau qui vit dans les lnarécages et qu'on dit inintelligent; d 'où, par extension, personne stupide et -grossière).

3. IPourquoi ce 'chasseurest-il un n1auvais chasseur? {Parce qu'il ne prête aucune attention au -gibier, il se borne à jouir de la nature).

Dictée: Remords de chasseur.

N OUSi songions à repartir quand deux oiseaux, le col droit et les ailes tendues, glissèreJ1Jt brus'quen1ent sur nos têtes. Je tirai, L'un d 'eux ton1ba presque là Ines pieds. 'C'était une sarcelle au ventre d'argent. Alors, dans l'espace, au-dessus de moi, une voix d 'oiseau cria. Ce fut une plainte courte, répétée, déchl'rante,. et

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la bête, la petite bête épargnée, se 1nit à tourner dans le bleu du ciel au-,dèsSUS de nous, en regardant sa cOlnpagne n10rte que je tenais .dans Ines TI1ains. Guy de Maupassant ..

Questions. - 1. Expliquer: glissèrent, plainte déchirante, la petite bête épargnée. - 2. nécomposer la prelnière phrase en propositions. - 3. lA quel temps est: la hête -se n1it -à tourner; 111ettre le n1en1'bre de phrase au ,présent, puis au passé composé.

DEVOIRS DE FRANÇAIS

1. Copier le texte suivant et remarquer les sujets) verbes) -co.mpléme-nts, arttributs:

L'autoll11ne suc,cède à l'été. Le soleil Cl de pâles l'ayons,. les jours din1inuent. Les feu Nies des arbres jaunis-sent -et ton1bent ; elles fOrInent sur la terre un épais tapis où elles tourbillonnent dans l'air, ·enlportées par le vent.

2. Séparer les proposi'Uons pal' des traits verticaux.

Une partie de chasse.

Trois Iheures durant, j'avais en vain battu les buissons et je me dis.posais à reprendre le chen1in de la nlaison quand un n1a-­gnifique -coq .de bruyère se leva à quelques pas devant 'lnoi. Je tirai. L'oiseau, atteint sous l'aile, plongea au ras de l'herbe, rebon­-dit et, s'efforçant de gagner l'altitude des .frondaisons, tournoya et s 'abattit.

ETUDE DE LA PHRASE

Construire des phrases clans lesquelles entreront les 'lTIats chasseur, lièvre, perdreau, sanglier en les commençant pal' un complém-ent cle lieu. \Modèle de phrases là obtenir. (lDans les Cha111pS et les bois, le ,chasseur poursuit le gibier). (Dans son gîte, le lièvre s 'endort) , et-co

Principes à dégager. Pour éviter la n10notonie -du style, il -est hon de ne pas toujours suivre l'ordre logique: sujet, verhe, attri­but ou con1plén1ent, n1ais de COn1111-enCer la phrase par un C0111-plén1ent ou, autren1ent dit, d'avoir recours à l'inversion.

COMPOSITION

Sujet traité: La chasse.

Plan. - 1. L'ouverture .de la chasse. 2. Aecoutrement du chasseur. 3. En campagne. 4. ,Les Inaladroits, les heureux. 5-Héiflexion.

DEVELOPPEMENT

1. Depuis septeu1bre la chasse est ouverte. Pauvres lièvres! pauvres perdrix 1 -Gare aux chiens, gare aux fusils 1 Le jour de l'ouverture. n1unis de cartouchières, fusil en bandoulière, les ,chasseurs, suivis de leur,; chiens, -se dirigent, en toute hâte, vers la c.ampagne.

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2. Le ,chasseur porte un accoutrem.ent ·de circonstance: vête­ment de toile de couleur foncée, souliers ferrés, guêtres .de cuir, chapeau mou garni d'une plun"le de paon, gibecière au dos. ILe chien qui l'a'Ccompagne, partage l'ardeur et l'impatience de son maître.

:3. Dès. la pointe du jour, le chasseur arpente la plaine, Lraversant sans scrupules champs de betteraves et de luzerne. Le chien bat les buissons; il va, vient, s'arrête. Voilà une con"l­pagnie de perdreaux qui se lève. IPan, pan! Deux 'coups de fus.ils retentissent. De Inorts ou de bless'és, point. G\lIais ce sera pour tout à l'heure. ,Et le chien sen"lble regarder ironiqueu"lent son maître, puis il se ren"let en quête. Plus. loin, Un lièvre détale cl un buisson. Pan! un coup sec -et le pauvre lièvre roule dans le champ de betteraves. Le bon chien le rapporte à son Inaître qui lui prodigue ses caresses·.

-1. ,Certains chasseurs, le carnier vide, plaignant leur gui­gnon, rentrent harassés, sous les quolibets. de leurs compagnons plus heureux. ':Mais lnaints carniers sont des mieux garnis et l'on voit à travers les n"lailles', bien en évidence, .perdreaux, cailles. Voici m'êlne un beau lièvre qu'un ,chasseur oublie, là ,dessein, de mettre en sa gibecière, et 'qu'il rapporte à la main triOlnphale­ment pour que tout le monde puis·se l'acllnirer.

5. 'La chasse est une source de plaisirs pour le chasseur, de revenus pour l'Etat; c'est en n"lênle temps une agréable distrac-tion et un ·ex,cellent exel"cice.

De Pana~yse

Pour l'analyse , soit logique soit granllllatieale, les , lnétho­des, les procédés, les clénOlninations varient avec les livres. De là, une source de confusions, de réponses Inala-droites· ou fausses fournies par les candidats aux examens. Afin d 'obtenir une cer­tain-e uniformité dans l'enseignelnent de cette branche, nous vou­drions donner ici quelques indications- aussi simples et a'ussi 10-gjques- que poss.ible.

Un Inot -d'abord de l'analyse logiqu~. Dans cet exer-cice, BOUS voyons trois groupes de propositions: les indépendantes, les. principales avec leurs subordonnées et un genre spécial.

Les indépendantes peuvent être isolées, non coordonnées,. incises , interrogatives. En void des exen"lples :

a) Isolée: lLa raison du plus fort est toujours la nleilleure. b) Non coordonnées: 'Le son"ln"leil quitta son logis; il eut

pour hôtes les soucis, les soupçons, les alarmes vaines. c) Coordonnées: Ils ne nlouraient pas tous, Inais tous.

étaient frappés.

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cl) Incise: Hendez-rnoi, lui dit-il, mes -chansons et mon somme.

e) IntenogCltive. : 'Que gagnez-vous par an ?

Les principales Ipeuvent ·être accOlnpagnées -de subordonnées relatives ou conjonctives.

Les subordonnées relatives .s·ont ou détel'lllinatives ou expli­ccctives, suivant qu'·elles sont né·cessaires ou non au sens.

EXelllples : a) Tu regrettes des biens qui ne te touchent plus. Ici la relative -est détern1Ïnative, 'car On ne peut pas la supprhner sans nuire ,à la clarté de la phrase.

b) L'âne, qui goùtait foOrt l'autre Ifaçon d'aller , se plaint en son patois. Qui goûtait fort l'antre façolIl- cl' aUer est une re­lative expliocathe ou oppositive, puisqu'elle peut se supprin"ler sans que le sens de la phra­se ·soit nlodifié.

Parn"li les subordonnées -conjonctives, nous rangeons les. directes, les indirectes et les circonstancielles (de temps , de lieu, de quantité, de Inanière, de conditions, etc.)

Ex~mples :

Cl) Principale et subordonnée directe: Je crois. que le ciel a pennis pour nos péchés cette infortune,

b) Principale et inclireote : J'ai souvenance (je n1e souviens) que je tondis de 'ce pré la largeur de Ina langue.

c) Principale et circonstancielle: Afin qu'il {-CIt plus frais et de n"leilleur débit, ·on lui lia les pieds.

Dans le groupe spécial, nous Inettons. les propositions parti­cipe) infini1tive, sujet, aUribut.

Ex~mples : a) Proposition pcmticipe : L'âne se prélassant (qui se ]Jl'élas­

sait) 111 ar-ch ait seul devant eux. Après Inaints quolibets coup ,sur coup renvoyés (qui furent l'envoyés) etc.

b) Proposi1tion infinitive: Il n'let sur pied sa bête et la fait détaler (Bt fait qu'eUe dé.tale). .

RBmarques: Quand l'infinitif est sujet, attribut ou cOlllplén"lellt, il ne fonne pas de proposition. ILes propo­sitions participes et infinitives rentrent dans la -catégorie des. principales et des subordonnées.

c) Proposition sujet: Il n 'hnporte à la république que tu fasses ton testaIllent I( que tu fasses ton :testmnent n ' im-porte à la république).

- 300-

d) Proposition atüibut: IMan désir est que vous rem,plis,siez votre devoir.

Le tableau suivant résuTl"le ce qui précède:

f 1) Prop. indépendantes

3)

PrincipalE's et

subordonnées

Propos itions à

dénomination spéciale

b) non coordonnées

f

a) isolées

c) coordonnées

l d) incises

e) interrogatives

(

1)

2)

a)

b)

c)

d)

Principales et relatives

1 déterminatives " explicatives

f directes

Principales l indirectes et conjonctives

circonstancielles

participe

infinitive

sujet

attribut

Rerual'que: A notre avis, 'pour l'analyse logique, il suffirait de ,faire trouver aux élèves le nOlnbre de propositions de chaque phrase; -de les faire lire ou écrire séparén"lent ,en indiquant la na­ture de cha'cune et la façon dont, parfois, elles sont reliées entre elles.

Passons n"laintenant ,à l'cu1Cllyse gran1maticale.

Ce qui, dans cet ,ex,erCÎce iInporte le plus et ce dont il .fau­ch'ait le plus souvent se contenter au degré supérieur, c'est le rôle ou la fonction des Inots -dans la phrase, ou Inieux dans, ]a pro­position. A 'cet effet, on pourrait utiliser avec avantage le tableau suivant où tous le'Y tennes d'une proposition trouveront leur place.

f "Verbe (à un mode ,personnel)

1

~ 1 :8 Sujet de ce verbe (avec indication de tOU3 les termes qui se·

rapportent à ce sujet: attribut, complément, etc.

Compléments

de ce même verbe \

directs

indirects

circonstanciels

termes qui se rap­portent à ces com­pléments

'l j 0:1

l Mots de liaison ou de rapport (prépositions)

Les conjonctions ne 'figureront pas dans ce tableau, puis,­qu'elles unissent des propositions et n'en font pas partie.

.. - 301-

Soit à indiquer la ·fonction des termes de la phrase suivante : Un agneau . se désaltercdt dans le COUl'cmt d'une oncle pUl'e.

1) Verbe: désaltérait

2) Sujet: agneau (un)

f direct: SP.

3) compléments: t indirect circonstanciel: courant [le, onde (une, pure)]

Liaisons: dans (désa ltérait courant) - de (courant onde) '-"

Pour le compI. circ . courcmt) on a ,en"lployé des crochets ei des parenthèses. Les crochets renfern"lent les n"lots qui accompa­gnent coul'cm:l') et les parenthèses ceux qui se rapportent à onde. Pour le~, termes ,entre parenthèses ou entre crochets, il serait peut­être bon d'indiquer par un signe ,conventionnel ·ou une abrévia· lion la fonction précise qu'ils ren"lplissent. Exemple: onde (clét.)

Soit ,encore la phrase: L) histoire nous apprend qu'en de tels uccicl011'ts: On fait de pareils dévouements.

/

V. apprend 1) Proposition S. histoire (l ')

(principale) 1 (1. 2e prop. L 'histoire nom C. l ü:d. nous

apprend CIrC.

L.

2) Prop. suhord. (Hrecie / On fa it de pareils dé-

V. fait · S. on

vouements en de tels C. accidents

L. en

f d. dévouements (d(e) pareils) in cL

l circ. accidents (de(s) tels ) (f(,l,it accidents)

La conjonction que unit la pl'Op. subordonnée directe à la prineipale.

Du calcul oral Le ,calcul oral a pour but de fortifier la réflexion et la

n"lélnoire. Il constitue une excellente gyn"lnastique intelleduelle, aussi des exer,cices journaliers sont nécessaÏl·,es. Il i1nporte égale­Hl,ent de donner les règles du calcul oral. On ne soustrait pas par exen"lple 218 ,et 47 « de tête }) CQlnn"le on le -fait par é~rit. Il existe une 'quantité de procédés silnples et rapides., d'une appli­cation facile et qui seront d'une réelle utilité aux ,enfants-, à con­dition d'en faire l'objet d'exercices répétés. Il faudra aussi ha­bituer l'enfant, très tôt, à se rendr,e cOlnpte de l'ordre de gran-

- 302-

Jdeur de la réponse; on évite ainsi des r ésultats absurdes. 1.Jne se,conde de réflexion suffit, par ex-em.ple, pour se rendre ,c01npte que 30 kilograul111'es de pain ,à fI'. 0.40 le kg. ne coûtent ni fI'. 120.- ni fI'. 1.20! ICette habitude une ,fois acquise trouve aussi SOn application 'c.:onstante dans le ,calcul écrit. Ainsi seront évitées les fautes si fréquentes dites «de virgule » et les r é.ponses Ïlnpos­sibles.

Dans le problème à résoudr·e pClr écrit, on aura soin, au 1no­m.ent des explications, de :faire InentCllelnent toutes les opérations possibles; on sera surpris de l'aide pré-cieuse que cette 11lanière ,de faire apporte à la résolution des problèmes.

Le calcul rapide, facile quand on possède bien les règles du calcul oral,est un exer,ci'c,e reconllnandable. Il ,suffit d'en faire quelques n1inutes chaque jour pour arriver à un résultat réjouis­s·ant. Il ne faut pas oublier que c',est un exerd'ce très fatigant et qui nécessite une énorme tension cérébrale. Il -faut graduer soi­gneusenlent les. diffi'cultés et procéder avec n1éthode.

Le ,calcul rythmé intéresse vivement renfant. ISOUS form,e de jeu, il développe 'considérablen1ent l'attention, la mé1noire et as­soupEt l'intelligence.

Exenl.ple: Le 1naître donne un n01nbre quelconque... 17, puis à ehaque coup - frappé avec une règle ,sur le pupitre -l'élève exécute une opération indiquée une fois pour toutes. Brusqueu1ent, 'quand il le juge bon, le 1naître den1ande le ré­sultat. La réponse sera ,collective ou individuelle. Le n01nbre de~. exercices est infinÏlnent varié!

lG + 6 + 6 + 6 + 6 = là chaque 'coup, ajouter 6. 15 + 7 - 2 + 7 - 2 + 7 - 2 + 7 - 2 ... . ? 1er coup + 7;

2me 'Coup -----! 2 ; 3ine ,coup + 7, ek. 92 - 5 - 5 - 5 - 5 - 5 - 5 - 5 - 5 .... : à 'chaque eoup - 5. 72 : 2 : 3 : ,2 : 3 : au 1er ,coup : 2; au 2me : 3 ; au 3111,e : 2 et

ainsi de suite. S X 6 : 4 ... (- 7) =? :Les trois opérations, indiquées à l'a­vance, sont exécutées au s-i,gnal frappé, etc., ek.

En plein air : ~}/Iar'cher 3 pas et 'courir 3 pas plusieurs fois. A chaque pas marché, ajouter 4; ,à ehaque pas. couru, retrancher 3, ,etc.

-Ylar.cher 5 pas en avant, 3 à ·gauche et 2 en arrière.

A chaque pas en avant , ajouter 8, à ,chaque pas à gàuche : 2, à chaque pas en arrière ôter 2, etc., etc.

Méthode de calcul oral. - Prè3 d'un m,illier de calculs. - .Méthode progressive. - Livre de l'é lève 60 ct. Partie du maitre 1 fI'. En vente au dépôt scolaire.

- 303-

0 = =============[1

NOS PAGES ~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

0==========================0 SOîvIllvIAIRE : La Re,ntrée, - Conférences régionales. - Les inadaptés.

La Rentrée Amies lectrices, nous voici tou'tes Cll..Z seuil d' une nouvelle

année scolaire! Aussi, avec quelle Clrdeur, quelle foule de bonnes dispositions, nous Clllons nous re:Jnettl'e à la tâche! Et, fortes de quelque expérience acqznse et surtout de l'espoir qui nous anime, déjà nous nous persucldons .que notre école « 'lnClrcherCl mieux encore >~ certte année.

iVos élèves aussi aU1'ont pris de sClges résolutions. A nous, de les elJ1rtl'etenil' et de sClvoir en tirer parti! A nous aussi, de tenir les nôtres, de sUI'veUlel' nos points fClibles, de coimbClDtre la llr?gligence ... nm.pcdience ... etc. Ne confondons pas « agitCltion » -et ,( (~lleI' uie » et sachons être CalTIleS et fe1"1nes. l't1éfions-lnlous du r.lécowagelnent, notre pire enne.TI1i.

Jl1~111 0ns-nods toujours cFLzne « bonne hu!meur», eUe nous aiderCl cl sunnonter toutes les difficultés. A1'lnons-nous surtout contre [rs nâlle et une ccwses cl' énel'ven1ent qui nous guettent toui le l-ong du jour, contre tClnt de p eti ts ennuis inévitables qLzi, si facilem ent, ejfl'i:tent 'notre part de bonheur.

Si pénible que pClrClisse notre tâche à ,certaines heures, l'em­plissons-la joyeusement. Cultivons, P-ll un D10t, la plante l'ose du bonheur qui s'épClnouit clClns la satisfClction du devoir ncco:n1pli et dans l'heLlreuse atnlOsphèl'e que nous aurons su créer cwtow' de nOllS. Chl'ysale.

Conférences de district Les conférences Régionales devant avoir 'lieu .dans 'le 'Courant

de l 'autO'mne, nous ra'ppelons aux lnstitutri,ces le sujet à traiter: ( Enseignen1ent de lia lelctllre aux trois. degrés ,de l'écO:le primaire ».

'La Ilecture à 1'EcoUe p'l'ilnaire : Cl) Quels 'S'ont les moyens pour obtenir une bonne lecture?

-COmlmel1't bannir Ge ton -chantant, r éaliser la netteté dans }'arücu­lation et Qa prononc.ïation des voyelles, lutter contre 1'a,ccent Jo-ca'l ?

b) A Viantages et inconvénients ode la 'lecture collective. c) Le 1nécanisil11e de rra lecture p'eut-il nuire là lia compré­

hensiorl1 du texte. La lecture à haute voix fait-elle tort à lIa lecture s,ilendeuse ?

- 304-

cl) La 'leçon de lecture considérée oCOI11!lne Icomplélnent aux cûifférentes lbl,anches du progl"al11.nle.

« Nos 'Pages » ont pub1lié pendant Ile dernier 'Cours scolaire ,quelques articles -docU'mentaiTes, qui aideront les Institutric-es. à traiter ce sujet ém'inenNuent pratique.

P . ~S . - Les secrétaire,s de chaque -distriot sont priées de faire paTvenir à « Nos ,Pages » le compte rendu des. ,conférences.

Les inadaptés Lorsque arrivés, au stade adulte, nous nous reportons en pensée

au temps que nous avons une tendance à ,qualifieT du plus heureux de la; vie, je VE'UX dire au temps de nos études, et que nous évoquons Ir. souvenill' de nos condisciples, une chose nous frappe: la vie donne un classement de valeurs nettement diHérent des; classements s'co­laires.

Nous avons tous connu de ces élèves lamentables, cancres invé-térés, honte des classes, dont le3 professeurs tolèrent la présence, mais

.se désintéressent de façon totale et définitive. Et, parmi ces élèves, dix an3 plus tard, nous en trouvons qui ont bl'illamment réussi. .. et 'qui déplorent amèrement ou gaiement (c'est une affaire de tempé­rament) le temps perdu sur les bancs scolaires.

Il y a l'à.: un phénomène curiE'ux : pour,quoi ces hommes qui réus­sissent dans la vie ont-ils perdu tant d'années de leur jeune8se? L'explication, le plus souvent exacte, est qu'ils ont été des «inadaptés».

L'enseignement collectif, par le fait Imême qu'il est collectiof, est ;quelque chose de rigide. Il ne peut te-nir co'mpte de l 'infinie cliV01'Bité ,des enfants; du moment ,qu 'il convient à la grande 'majorité, le maître se tient pOUJr satisfait. Et cela; est légitime: il est .char,gé d'un 'en semble ' d'élèves, il s'occupe d'un ensemble; il ne peut porter son ,effort sur quelques individus au détrimE'nt du p]Ucl grand nombre.

IMais alors, une nouvelle question se pose: pourquoi y a-t-il des ,enfants qui sont des anadaptés scolaires?

Cela peut tm1Îir à des cau.ses très diverses. Et, d'abord, là quelques déficiences sensorielles: un élève myope nE< suivra que très dHiÜcile­ment une leçon de géométrie. Pourquoi? Parce ,que les .figures tra­cées au tableau noir lui apparaîtront vagues, avec des contours flou s. S'il n'a pas un .sens inné de la géométrie, il se dégoûtera tirès vite de cette science et ses parents, ses professeurs et lui en concluront qu'il ne comprend rien aux mathématiques.

!Mais, dira-t-on, quand on est myope, on le 3ait! Erreur. Quand ·on voit mal, et qu'on a toujours vu mal, on ignore que les autres voient mieux, on pen3e tout naturellement qu 'on a la même vue que les autres et on nE' cherche pas plus loin.

.. - 305 -

Ce qui ,est Virai de la vue, l'est aussi de l'ouïe. 'Combien d'enfants: durs d'oreille ,qui l'ignorent?

A côté' de ces troUibles sensoriels, assez Ifacilement décelable3 par­quelqu'un de compétent, l'inadaptation s,colaire peut tenir ,à des cau­ses plus difficiles à mettre en évidencE': à l'instabilité notamment.

Quand nous voulons fixer notre attention sur quelque o'bjet, nous ne réussissons pas toujours de la même :façon. Lisons-nous un roman palpitant? Notre attention restera soutenue sans difficulté pendant une ou deux heure3. Lisons-nous, au contraire, une revue scientifi­que, exigeant un réel eJfort d'assimilation: après un tE'mps plus ou moins long, nous nous apercevrons que notre esprit s'échappe, que' nous ne pouvons plus ,fixer notre attention. Il en va de mê:me pour ' les enfants. Il en est qui ne peuvent soutenir un ef,fort d'attention qu'un temps très court. Passé ce temps, leur esprit ne peut plus se fixer, E·t l'enfant a beau être en ,classe, ce qui se passe autour de lui n'existe plu3 pour lui.

Une autre cause d'inadaptation est la débilité mentale. Tel en­fant, gentil, éveillé, qui pa'l'aît au premier abord tout à ,fait normal, est en réalité un débile léger. Son esprit se développe plus lentement que la normale, et sitôt qu'il veut l'appliquer aux travaux des enfants de son âge, il nE' peut arriver à un irendement convenable. Il sera inévitablement traité de paresseux, alors qu'il n'est qu'un léger retar­dé auquel les méthodes pédagogique3 normales n e conviennent pas.

Autre cause encore d'inadaptation: les troubles du caractère. L'affectivité pour le professeur lréagit sur l'affectivité pour la'

science qu'il enseigne. L'enfant, qui se trOUVE' sous-estimé par son' maîtr~, ou encore celui qui souf,fre d'une complexe d'infériorité, peut ::J,ni ver à présenter des troubles dont la; cause échappera aux parents. troubles qui .seront les causes · d'inadaptation à son milieu.

Panlllèl€'ment à ces cas d 'inadaptation scolaire, on trouve des cas· d'inadalJ:ahon familiale: certain3 enfants ne ,peuvent s'entendre avec' icnrs fanliliers. Lü!:> parents disent: (' Cet enfant est insupportable.» Les enLmts, s'ils ne le disent pas, n'en pensent pas :moins de lem',:; parents. La vie familiale est empoisonnée; la discorde y règne, tout est prétexte à querelles.

Ici aus3i, nous trouvons fiJ.'équeml11.ent des troubles de cara:ctères chez les f-nfants. C'est tout simplement un grand émotif, qui se juge, à tort ou à raison, moin.s aimé que ses kères et sœurs et qui réagit cont.re un milieu estimé hostile.

Que va-t-il résulter de ces inadaptations scolaire3 ou familiales? " L'ap.prentissage de la vie qu'est l'adolescence se fera pour ces sujets, . ("est à craindre, dans de mauvaises "conditions.

Si l'enfant est bien doué, s'il a certaines aptitudes particulière-­ment marquées que la vie lui permet d'utiliser, il réussira malgré­tout. Mais s'il n'a aucun don particulier, s'il n'est doué que d'une ' façon quelconque, il risqUE", après avoir été "un inadapté scolaire ou: familial, de devenir un inadapté social, ce qui est plus graVE'.

306 -

Cea inadaptations s ont-elles irrémédiables? Nous ne le pensons pa's. Nous croyons qu'on peut souvent, sinon toujours, arriver là réa­dapter l'enfant à son milieu ou, tout au moins, le préparer ,à une future adaptation sociale. COl11'ment? Par une étude appro.fondie de l'enfant, portant:

1° Sur son niveau mE'ntal, c'est-à-dire aur son degré d'intelligence générale;

2° Sur ses aptitudes particulières. rChez les débiles fréquemment quelques facultés ne sont ,pas, ou ,gont peu atteint~s d 'affaiblisse~ ment; c'est évidemment 3UIl' ·ces facultés qu'il faut s'appuyer pour éduquer d'abord le sujet et lui p ermettre ensuite de gagner sa vie;

3° Sur ses penchants et son caractèrE', dont les effets sont tout particulièrement importants dan~ l'adaptation sociale.

De cette étude 'ressort souvent la caU3e de l'inadaptation, et on peut alors, avec de grandes 'chances de succès, réorganiser la vie et les études de l'enfant dans des conditions favora1bles à son déve­

_10ppement intellectuel, d'abord, E,t ensuite ,à aa réussite dans la vie. J. COLON!.

Nos morts

Depuis la clôture du 'c,àurs. scolaire, p'lusieurs de nos !Collè­'gues ont été rappelés par le Divin lnoissonneur. Rappelons leur mémoire et ayons une prière pour le repos de leur ân1e.

M. Jean Chevrier, de St-Martin, a trouvé la n10r,t dans les circonstances -douloureuses ,que l'on sait, .alors qu'il rentrait chez lui d'Evolène, le dilnanche 23 juin.

:~t Chevrier a ,enseigné avec succès dans sa Con1111Une depuis 1921. La plupart .de ses collègues du -distdct et le 'drapeau de la S.V.E. encadraient lM. l'Inspecteur IPiUeloud là .J'o,c'casion de son ensevelissement.

A sa veuve et à ses ,enfants vont toutes nos condoléances. M. E)nlile Gillioz. :Le 7 août 1935, notre collègue n10urait acci­

dentellement ,à 'Saxon. ILe -défunt avait débuté dans 1',enseignen1enrt en 1906, à Isérables, s,a C0l11n1Une d'origine. En 1930, il s'établit ù Saxon. Dès oceJtte date, il 'dirigea les. cours complémentaires à Chalais, IMase ,et 'Dorénaz.

lVI. ,Gillioz, ,ex'cellent 'ln aîtr,e , avait un graI),d ,cœur; sa vie, quoique sen1ée -de 1110111entspénÏlbles et de dures épreuves, resta celle d'un 'chrétien exemplaire et d'un bon ,citoyen.

Ayons un ,geste généreux pour sa v'euve et ses trois petits {'nfants âgés de 5, 6 et <8 ans,.

.. - 307-

La liste s'allonge

, En troi.s 1110i~, h~ois. institu~eu~'s ,du Valais r0l11al1d sont clévé­des des 'SUItes d accIdent. ApTes 'MM. 'Chevrier et IGilliozc'esf Nf. Vernay Ulrich, d'OJ'sièl'es qai, .Je 7 septelnbre, trouvait l~ n10rt au fond du Val de Fen:et ensuite d'un aücident de chas'se. , Ce. jeu~,e 'Collègue était à sa ,trois.ièI:l1e année d 'enseigneme11't;­a la dIrectIOn du cours con~plel11entaIre con1me à la tête de la dasse prin1aire, il avait donné la n1esure de son dévoue'- , Illent et de ,son savoir-faire. Tout le cor,ps enseignant .de ,l 'Entre-1110nt, les deux inspecteurs du dislriot, le délégué du Dépa'r,temenf ont assisté ià ses obsèques ,qui furent des plus émouvantes.

Que notre jeune collègue repose 'Clans le Seigneur.

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'8 B o 8 § B

.~ C'est le moment de prendre § B du § ;8 B , - 0 D 0 CI LI o 0 o 0 o _

·0 0 o 0

·B § ,8 0 o 0 , 8 Octobre et novembre sont des :1noi·s critiques pour 8 B Ja santé des écolier;s; ils décident en effe,t du bien-être gO

~ physique de beaucoup d'entre eux durant tout l' htver. Aussi est-ce à cette saison que l'on com1lnence les cures B

°n­d'hune de foie de morue. Co.rrüne aucun cnItre prodl1it, -0 ~

~ ~~l;~::~:{~:~:e;~:~ ~~~~:iil~!:;~~:~;. ::.;1 ;;s e~;t~~:'~ ~ § Mais l'huile de foie de morue présente un gmnd ~ § désavantage: celHi de ne pas pouvoir être prise précisé- B LI ment pal' les t'nfcmts qui en ont le plus besoin. 01', 0

B c'est précisément pour celIx-ci que nOHS avons créé le 8 o 0 Cl J emaH, produit composé d'extrait de 111Cdt VV cmder et 0

B OO de 30 % d' huile de foie de morue norvégienne ,désodo-'0 0 o risée et solidifiée. C"est une poudre granuleuse, clé- 0

§ pourvue du goût de l'huile de foie de Inorue. On le § 8 preneZ très volontiers; N stimule l'appétit, augmente le B o bien-êtl'e général et pe1"1net à [' enfcnH,t de résister plus CI B facil ement alIX mr(flc~dies infectieuses. § § Le Jemalt est en vente clans toutes les plW1"111acies 8 ~ el .droguel'Ïes en boîtes à 2 f1'. 25 et " fr. 50. ~

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