L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

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SION, 31 Octobre 1934 No 10 53 1l1e Année ORQlll}11 " DE. LA SoC!îêtê d YiduC!a.tion L'ECOL PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6 . .-0 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre rembOUl'Senlent. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues ex'Clusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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SION, 31 Octobre 1934 No 10 531l1e Année

ORQlll}11 " DE. LA

SoC!îêtê valai~at)t]e d YiduC!a.tion

L'ECOL PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6 . .-0

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre rembOUl'Senlent.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues ex'Clusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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LIBRAIRI ·E PAYOT Lausanne. Genève. Neuchâtel· Vevey. lIontreux . Beme . Bâle

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dédié aux jeunes filles des écoles primaires pal' F.-M. GRAND

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flexions qu'il fait naître, de même que les notions pratiques qu'il donne libéralement, en ont fait tout de suite la clef de voû.te de ren­seignement ménager dans les écoles, le manuel préféré de nos JU1.U10S filles et l'ami auquel on gardE' toujours une place dans la bibliothè­que familiale.

NOS BONNES RECETTES Manuel de cuisine

à l'usage des écoles ménagères primaires du canton de Vaud par Laure MELLET-BRIOD.

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commençant toujours pal' les mets les plus simples à apprêter. L'or­dre et la précision sont nécessaires dans un ménage bien tenu et dans la préparation d'une nourriture saine et -appétissante. Les re­cettes sont simples, claires et peu coûteuses, qualités d'autant plus nécessaires que leg temps sont dUl'R.

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campagnards et citadins, producteurs ou acheteurs, des l'enseigne­ments généraux et de leur indiquer des procédés pratiques leur per­mettant d'utiliser au ntieu " avec profit et agrément, 1eR récolte ' de nos vergers et jardins.

Octobre et novel11bre sont des mois critiques pour la santé des écoliers,. ils décident en effet du bien­être physique de beaucoup d'entre eux durant tout l'hiver. Aussi est-ce à. cette saison que l'on commence les cures d'huile de foie de 11101'1 .. ze. COlnme aucun autre procluit, l'huile de foie de 1110rue l'affermit la santé des enfants et cwgn1ente leur force de résistance en­vers les inten1péries et tous les dangers de l'hiver.

Mais l'huile de foie de n10rue présente un grand désavantage: celui de ne pas pouvoir être prise pré­ciséJnent pal' les enfants qui en auraient le plus besoin.-01', c'est justement pOUl' ces enfcmts-là. que nous avons créé le J emalt, produit COl11posé d'extrait de malt 'iV ander et de 30 % d' huile de foie de 1110rl.Ze norvé­gienne désodorisée et solidifiée. C'est une poudre grcc­nuleuse, dépourvue du goût de l'huile de foie de 1110-rue. On le prend tl'ès volontiers,. il stimule l'appétit, Cll.zgn1ente le bien-être général et pel'l11et cl l'enfant de résister plus facilement az.zx maladies infectieuses.

Le J el11alt est en vente dans toutes les plwnnacies en boîtes à. 2 fI'. 25 et 4- fr. 50.

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spécialité Tobler

que vous choisirez, chacune représente

un chocolat plein d'arome et de finess~.

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SION) 31 Octobre 1934 .. No 10. 53me Année.

L'ÉCOLE P IMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SOMMAIRE: Vers un e nouvell e étape. - Annuaire 1935. - Séries de calcul. - IVIouvem.ent d es écoles. - Cours complémentaires. _ . E rn-iss ionR radio-scola ires. - Visites médicales dans les écoles primaires. - A propos de nouvelles méthodes scolaires. - Une leçon de gymnastique pour nos écoles de montagn e. - Langu e français e. - Conférence pédagogique. - Concours cl e dessins. -Pro Juventute. - NOS PAGES. - Nécrologie.

Vers une nouvelle étape

Quelques écoles ont déjà l'ouvert leurs portes )· la plupart les l'ouvriront le lendeinain de la Toussaint. Et ce sera la marche vers une .nouvelle étape.

Marche de six ) sept ou huit 111Ois) que seras-tu? De quel zèle) de quel dévouement seras-tu le témoin? Ou de quels relâ­Chel11ents, de quelles faiblesses? C'est ton secret.

Il arrive souvent qu'on parte joyeux. plein d' entrain et d'en­llzousias;me: « En avant, la rOl..lte est belle!", » Le soleil joue PCll'111i les ors de la frondaison automnale, les dahlias, les soucis et les chrysanthèlnes s'attardent à fleurir encore,. il faut bien vivre ei jouir du crépuscule des beaux jours .. , Le « Inoral » l'este à ce diapason pendant des lours et peut-être des semaines.

Hélas! trois fois hélas! pourquoi faut-il que ces heureuses dispositions tendent cl. s' évanouir avec les beaux jours? Pour­quoi les illusions ou les bonnes résolutions s' en vont-elles avec les dernières feuilles pour laisser l'âl11C froide et morne COll1111e un paysage d' hiver?

Ah! c'est que nous SOl1unes ainsi faits que l' habitude éteint l'attrait tdu nOl.WeClLl, comme la brmne d'arrière-saison voile les flambeaux dans la nuit... Cest que nous ne savons pas nous renou­ve/el', et que nous nous abandonnons petit à petit au moindre effort,

C'est alors qu'il faut 1110ntrer de la volonté et du courage, se ressaisir, lutter. Ah ! vous croyiez que c'est si facile de mener joyeusement - j'insiste sur cet adverbe - la tâche si complexe de l'éducation? Vous pensiez que la belle flamme du début irait s'avivant ou, du 1110ins, qu'elle se maintiendrait intacte et fidèle? Comme je vous Co.mlJl'ends, puisqu'aussi bien j'ai passé pal' là,

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111ais COlllme je voudrais aussi vous détrolnper, vous les jeunes débutants, pOUl' vous éviter qu'un jour le découragement ne s'em­pare de vous et ne brise à jWllais vos généreux élans!

La tâche de l'éducateul' est belle et sainte, 111ClÏS elle n'est ni un caprice ni un sport. Si elle exige une lninutieuse préparation, elle postule aussi beaucoup d'amow' et non 1110ins de sacrifice, le premier n'allant jCl111ais sans le second. Aim,er ses élèves, c'est tout le secret de l'éducation. L'Cl111our inspire la co.nfiance, COlll­nlcmde la loyauté, clonne la joie du travail. Ne le marchandez ja-111ais, même et surtout s'il vous al'rive d'être payés d'ingratitude. Il n'y aurait d'ailleurs pas gl'and 111érite à aÏIller uniquenlent pOUl' être ({iInés.

Essayez la recette, braves cadets qui Inontez au poste cl' hon­llew' de l'édu.cation " elle simplifiera et fructifiera largement votre grande tâche.

Un ancien.

Annuaire 1935

Pour des raisons d'éconOlnie, ' l'Annuaire du Département pour 1935 ne sera pas édité.

Au reste, les or'ganes 'cOlnpétents ,et les 'Conl1nissions du Dé· partement delneurellt pour ainsi dire inchangé!). Tout ce .qUI peut être signalé c'est l'entrée en fonction des débutantes et débutants suivants:

ù\1'lles Favre Estelle, de Grône, qui: ,enseignera à Grône; Favre !:\1arie-Louise, d'Isérables, enseignera là Isérables; J a'cquier Anita, de Savièse, ,enseignera là Savièse.

MM. Bonvin Julien, de Veysonnaz, débutera à Veysonnaz; ,Curdy Paul, de Port",Valais, débutera aux EvoueUes; Dar:beUay ,Candide, d'ürsières, débutera ù Orsières; Lathion [Mar'cel, d''Ûrsières, débutera ,à Orsières; Lovey iPierre, d''Ûrsières, débutera 'à ,Orsières; GI~OSS IRaYlnond, de Salvan, débutera là St-ù1aurice; 'Ma'ssy Euchariste, de Vissoie, débutera là ISt-Jean; ,PHteloud IMarius, des Agettes, débutera là ,St-J.,éonard.

,Sorti en 1933 : Duc René de Chennignon, dirigera les 'Cours complén1en­

taires.

·Les vétérans d-après ont pris la retTaite : IMM. 'Guigoz Alphonse, de Bagnes,

llissières Cyrille, d',Orsière, J oûs IMauri,ce, d'ürsières, rDelaloye ETnes t, de ,Chernügnon.

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'Le IDéparteluent de l'Instruction puiblique se fait un devoir de remercier ces , 'maîtres ,pour les élninents servÎlCes qu'ils ont rendu à la belle cause de l'enseignem,ent prÏ1naire.

Séries de calcu 1

Les senes ,cakul oral et écrit éditées en 1933 sont n1ises en vente au Dépôt cantonal, ,à raison de 50 centimes la série.

On 1)OUTra encore se pro:curer les séries des années 1929 et 1U31.

Il n'en a pas été ,édité en 1930, 1932 et 1934.

Mouvement des Ecoles

En 1934-35, -le non1bre des <Classes .sera le 111'êtme que pen­dant le 'cours précédent.

Fidèle à la ligne de conduite qu'il s 'est tracée, le !Départe­ment 'cher,che dans la mesure du possible à -équilibrer la Inoyenne des élèves dans les différent.es classes.

Cette ,luesure a reçu l'approbation du 'Grand ,Conseil et du Conseil d'Etat. !La situation finan1cière !a'ctuel1e du 'canton, la disponibilité budgétaire, ne perilnettent pas au rDépartmnent d'ou­vrir des classes partout où ce serait ,indiqué de le faire.

:Mais en supprimant celles dont ,la n10yenne est trop basse, le Départe1nent est à nlême d'en ouvrir d'autres. A la fin du der­nier cours scolaire, il a été supprimé une 'Classe: là (Montana -·Sta­tion, Ghippis, :Martigny-Bourg, Martigny-'C01n'be, Liddes, Senl­brancher.

Ces suppressions ont permis de dédoubler des écoles à Nen­daz (Fey 'et Â.proz), Veysonnaz, Grône, dont l'effectif dépassait 54 élè'" es ; et 3 classes dans la partie allelnande.

Notons que dans le Haut-Valais la Illl'oyenne des elasses est un peu plus forte.

Cours complémentaires

Messieurs les instituteurs qui ,~irigent rIes cours cOlllplén1en­l'aires sont avisés qu'ils devront parcourir ave-c leurs élèves la 4me tranohe du Progrannue.

Ils sont égalmnent Ipriés de noter que 'le Rapport agricole de­vra parvenir au lDépartement en m,élne rt:en1ps que .le rapport ordinaire de clôture. ILe trait.en1ent ne sera versé que !lorsque >ces {:onditions seront remplies.

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EmÎssions Radio-scolaires Les essais tentés l'année dernière ·en ,Suisse romande ont

fourni les résultats les plus encourageants. Dans le :canton d e Vaud 'plus d e 3.00 -classes ont suivi régu­

lièr ement les énlÏssions ; là Fribourg, Neucbâtel et Genève on s'est HTontré plus em.:pressé qu 'en Valais; nous n 'avons ohtenu des l'apports que d e iMonthey, Finhaut" et Js.éra,bles.

En 1934-:35, il sera organisé une douzaine d e séanices -il l'in­lention de nos élèves. L e Départem.ent fait un nouvel al])pel au Personnel enseignant, il l'invite à organiser des auditions par­tout où ce sera possible. ,CO'l11111e l 'Etat et l es COnlll11UneS n e p eu­"ent .subventionner l 'a'chat d 'a-ppareils , les 'll1aîtT·es s 'arrangeront à en enlprunter.

Nous publions ,ci-après quelques \cünsidérations sur ·ce t in­t ér essant auxiliaire .de 1 école qu'est la radio.

Rôle de la radiodiffusion scolaire

En Suisse romande, les én1Îssions radio-s'colaires r evêtent un 'cara',ctère purement supplétif. Elles sont 'Une SOllftCe d 'infor­mation nouvelle et un sthnulant du travail intellectuel dépassan~ les nloyens d 'a ,ction ordinaires dont disposent les écoles.

Loin de le reulpla,cer, ce mode d 'enseignement exige au contraire la présence de l'instituteur qui r este le maître d e l'en­seignem ent propr·em ent dit. .c 'est donc -à lui qu'il appartient de choisir les é'l11Îssions s 'adaptant le Inieux à l'âge, à la capacité et au d éveloppement de ses élèves. Il serait donc dans l'.erreul" s il se 'croyait obligé de suivre indistinctement toutes les causeri es diffusées .

Préparation à l'écoute \L 'ex'périence a prouvé que Jes résultats obtenus 'Par ces

énlissions n e dépendent pas selùenlent de la valeur des 'cause­ries transnlises , mais égalem ent d e la préparation d es élèves il les écouter.

A cette fin , le 111aîÎ're utilisera la dÜ'cilll1entatÏon 11lise à sa dispositiün dans ·ce « Bulletin ». :De toute évidence, il n e s'agit pas d 'expliquer à fond le sujet, ce qui rendrait l'émission inutile détruirait le ,charme et la 'curiosité qui , au contraire, doivent être éveillés .

D 'autre part, il Ifaut éviter 'que la ICauserie n e vienne « sÏn­tercaler dans 1 espTit de J'enfant à -la façon d 'un corps étran ger. Cette pr·élparation revient donc à prédis'poser les esprits et les c)œurs à recevoir cet . enseignenlenrt. »

Il n 'est pas toujours nécessaire d e 'consacrer à cette prépa­ration une heure spéciale. Le nlaître peut fort bien diriger le' h'a",'ail d e sa -classe vers le sujet d e la 'ca'us,erie annoncée. Il

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pourra égalenlent 111e.ttre là la disp osition d e ses élèves les -cartes , tmages, films, feuilles de notes dont ils aUTont besoin pour sui­vre ave·c fruit l 'émission .

Activité du maître et des élèves pendant l'êmission IL es leçons radiodiffusées exig,ent du ilnaître un {~f,fort plus

grand qu''Une leç·on ordinaire : il d evra en: ·elf'f.et intervenÎT dis­.crètem ent dans l' eXipos·é, tenir ses élèves en haleine, surtout ce1-1X

cndins ,à la passivité.

Avant ,et p endant l' émission, le nlaître n 'h ésitera 'pas là uti­lis eT le tableau noir : ins·cription d e nlots di,fifidI.es, croquis, et'c. Co njointeIllent avec le h aut-paTleur , il pourra s~ servir de l 'épi­dia ~}cope (illustrations fournies par l e « 'BulletIn », c artes nlU­l'ales, ebc.) , Ainsi il suppléera ipar la vue 'à l'insuf'fisance d 'un s ~Tstème purelnent auditif.

L es élèves, - spécialenlellt -ceux d es d egr és supeneurs, pe uvent auss i ins·crire SUT un e feuiNe les nlots qu'ils n 'ont pas compris, les idées principales d e l'exposé. Au d ehut, .r ~nlfallt éprouvera d e r éelles difficultés oÙ 'prendr.e d es notes, illlaIS 'p eu à p eu il y arrivera. Ain si il sera for,cé d e concentr,er toute son at­t ention sur le suje t, son adÎ'\;jt~ jntellectuelle ser a intensifiée.

Le tl'élVail (le la classe après l'au dition

Après l'audition , les élèves demanderont certainem~nl dcl.i t_-; p licatir)n s ,e.o111plénlentaires . Le Inaître alors pourra faIr e lile syntbi:'se en un résuil1é d e la ,causerie là l 'aide de ses propres 110-

l ~s, Il pTècisera ,ceTtains détails, r ectÏ1fiera les ' interprétaüons er­r onée ; -des élèves , 'comp lètera l'exposé d e façon à obtenir un Tendem ent maximum. ,Ce travail -dml1aucler a p eut-être du 'temps, m ais ,celui-ci sera bien e·mp loyé.

,Le luaître pourra ,fort bien considér er la 'causerie radio ­scolaire 'COlllme le 'centr d 'intérêt d e la semaine, -centre qui Ilui p ernle ttra d e travailler les dis·cipli,n es suivantes, par e~enlp~è: 1. Vocabulaire, 2. Elocution (cmnpte r en'du oral) , 3. Red3ctlOll illustrée ou non (üol11.pte r endu écrit) , 4. -Rechel"che de textes r e­latHs -à la ,causerie 5. Di'c tées, ek ., etc.

UUlisation des causeries dans le travail de la classe En vertu du princ:!pe d e la Tépétititon , d 'une in1<portance p-ri­

li.iOrdiale dans l' en seignem ent, le 111aître tfera ~)ien d e rappe.ler , pour les ifai-r·e r evivTe, les notions 'que les é,lèves aurOl~t acgt~lSes .au ,cours d es éUlissions. -A 'cet effet , -les füms, les IClIal)OsltIves: J.' épidlas-cape, le dis'que, seront d 'un précieux secours.

Réception . 11 est évident que la bonne r èception est une 'c'Ûndition sine

·qua non du 'suc-cès d e la radiodiHusi'On s'colaire.

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ILe haut-parleur serra placé de teUe sorte que ,tous les ·élèves puissent entendre convenablelllent et sans effort.

On évitera absolUluent la réunion de plusieurs classes dans un grand local. L'enfant devra écouter l'éll1ission assis confor­tablement là la pla,ce habituelle, dans sa classe et sous Ja surveil­lance de son u1aîh·,e.

,C'est seulenlent dans ces conditions ,qu'il pourra profiter des causeries radiophoniques qui ne doivent pas lêtre pour lui , et sous aucun prétexte, une cause de dérangelllent.

Ainsi cOlnprise la ra'diodiffusion scolaire ne fera point Icon­currence aux 111éthodes pédagogiques actuelles,elle en sera au contraire Ile complén1cnt et l'auxiliaire.

Bulletin radio-scolaire Les 111eluJbres ·du IPersonnel Enseignant qui désirent r e'cc­

voir le bulletin devront en faire la deInande au secrétariat du Département de l'Instruction publique.

Visites médicales dans les Ecoles Primaires

rL'iQnI'Onnance de 19129 fixant les obligations des luédecins s'colaires a été 'luodifiée par le 'Conseil d'Etat, en date du 8 sep ­tem1bre 1934.

La 111odification porte spéciale1uent sur le nOlllhre de visites. Jusqu'ici, chaque année, tous les élè~ ·es étaient ex'a'l11Ïnés. A

l'avenir, seuls ceux de 1re, 3e, 5e et 7e année de fréquentation seront sounlis à l'exaul'en médical.

Le n1aîtr,e a Iles otbHgations 'sui'vantes : Cl) remettre au 1J.1lédecin la liste des élèves là examiner (en 1934-

35, Iles enfants nés en 19127, 1925, 1923 et 19Q1); b) indiquer au ŒllédeiCin scolaire les 'enfants dil~fi.ciles , vicieux y

etc. ILe 111'édedn dénoncera ~es derniers au service médico­pédagogique;

c) aider le 11lédelCÏn cà remplir 'les fiches . COUl'S complémentClil'es. - Ne sont ,exan1lnes que les jeu~

nes gens qui fréquentent le 'cours conllpléunentaire pour la pre-n1Îère année.

Texte nouveau: Art. 2. - ILe 'lnédecin scolaire a Jes attributions suivantes: a) il surveil1e, dans ,la région qui lui' est assignée, l',état de

santé de tous les élèves des écoles publiques ou de tout autre établissen1ent d 'instruction ou d 'éducation. Il surveille également directement 'en contact avec les élèves; rétat de santé du personnel enseignant ou du personnel de 'garde directenlent en contact avec ,les ·élèves ;

- 2.57-

b) il Iprocède, tous les deux ans, à une visite wpprofondie du corps enseignant des établissements ci-après:

Ecoles :prÎ1uaires, Cours cOlllplffinentaires, E 'coles 111énagères, Cours professionnels, Collèg'es da'ssiques , Ecoles nO'rmales, coml11epciales et industrielles.

!Chaque année, au d ébut du cours scolaire, il examine ù fond:

Ecoles pl'ünClires, les élèves de 1re, 3me, 5:me et 7me année; Cours co'mplémentClires, les jeunes gens du pren1Ïer cours; Ecole ménagère, les lfilles de pren1ière année; Cours professionnels, les apprentis et apprenties de pren1ière an­

née' Collèges' classiques, les étudiants des classes de principes et de

première rhétorique; Ecoles nOl~mClles, cOlnmerciClles; incl~lstrielles, les 'élèves du pre­

n1ier cours.

Les luaîtres et élèves des ,autres !Classes ou 'c'Üurs, pour les­quels les 111'édecins scolaires ont prescrit, l'année précédente, un traitement spécial, seront examinés à noU'Yeau.

c) il tient un casier sanitaire pour chacune des personnes -exanlinées;

cl) il ordonne la [mise en observation, soit la luise sous sur­veillance médicale, de toute personne présentant d~S nlanifesta­lions 'suspectes de tuber'cul'Ûse;

e) il ordonne ,l'éloignen1ent de récole et de tout autre -éta­blissement d'éducation, des personnes reconnues atteintes de tu­berculose dangereuse pour auh'ui ou atteintes d'une autre lua­ladie contagieuse quekonque.

Tl donne ÎlnTIlédiaten1ent tous les conseils ·et renseignellllents utiles sur les 111esures à prendre en l'occurence;

f) il donne des c'Ünseils aux cOTIullissions scolaires sur tou­les les questions ayant trait à l'hygiène scola·ire;

g) en 'Cas d'épidémie, le Inédecirr prend, de concert avec l'ins­pe,cteur ,et 'la commission scolaü',e, toutes les dispositions concer­nant J'éloigneIllel1lt Ide l'école des ·enfants atteints, ou concernant .la fermeture de l'école.

,Ces l11esures sont S'ÜU'll1ises à 1a ratification du népar,tement de l'Instruction ,publique;

11) il contrôle l"état hygiénique des locaux scolaires: cons­truction, éclairage, chauffage, ventilation, mobilier, propreté, .abords in1médiats;

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i) il signale le personnel -enseignanlt et les en'fants ne possé­dant pas un é tat -de 'santé suf'fisant pour diriger l'école ou sui ­VTe les cours;

j) il indique les en:fants ail10nnaux qui doivent être pla'cés dans des étaiblissem.ents spéciaux pour recevoir une éducation et une instruction conlpati1bles av-ec leur état et appropriées à leurs besoins;

k) ·sous réserve des dispositions générales de la loi sani­taire et des 'conlpétences a.ttribuées aux lnédelCÏns de district , il est char-gé d 'appliquer ,les dispositions hygiéniques prévues aux artides 187 et suivants du Règlenlent pour les écoles prinlaires de 1910;

1) il donne en deux doubles un rappor,t sur l'inspection de chaque école .d 'après un \f.onllulaire établi par le Départenlent de l'Instruction publique. ,L'un des doubles est relllis -au Ué;paTte­ment et l'autre là l' inspecteur s'Colaire, au plus tard un 1Jllois après l'ouverture des classes;

m) de m:ênle, à la 'fin de l'année s'colaiT-e, il adresse un rap­port général sur son a'ctivité, au Départe.m.ent de 'l'Instruction pu:blique, soit sur les consta,tations faites au COliS de ses visites scolaires, sur l es m esures lprises ou eonseillées, sur l'hygiène sco­laire;

n) il signale au rService !llléldieo-~) édagÛ'gique, les -élèves à réé­duquer (enfants di1.Hidles, videllX, -etc.)

. A propos de nouvelles méthodes scolaires

,COln.me les méde-cins de !:Vlolière, les p édag'Û'gues èn1.ploient yolontiers une tenninologie sybilline, prol)re là l11éduser -le pro­fane et à lui faire prendre des vessies pour -des lanternes.

:Les expressions: «,E.cole a-c-tive ou IMébhodes actives » se r é­clalfilent -de ,cette ternünologie qui pètohe à la -fois 'Contre la clart·6

et 'c·ontre la gra'lTlIll1.aire. Qu'est-:ce au juste, que ce nouveau sérum pédagogique? Est­

ee 'que l'ancienne école avec son progralllll1.e r éduit là l'ess'en:tiel était une école passive? Etait-elle un d ,m·e tièreet n 'avait-eLle que des tl11aÎtres e11.1.lpaiHés et des élèves en nl'assepain ? Quel maître a ja1nais érigé la passivité en systèn1.e ? ICe que l'on rveut, en r éa­lité, c'es,t déplacer le 'Centre de l'activité scolair-e.

Les pédagogues d 'avant-gal'lde ont la phobie de l'abstrait, Lille défiance hargneuse là ,l'égard du 1110t et -du nombre, une crainte puérile de l'activité cérébrale et, par dessus tout,_ le fé­tiche des injondions -des sens. ,A 'les entendre, toute la sagesse viendraH :des c'hoses externes et toute la lun1.ière, -des phénml1.ènes

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naiurels. Avec une telle do-ctrine, -certains tiennent ipour inexis­tante l'expérience Ides siècles et font re·comflllenrcer là l'enfant tle pain, la bière, la brique et .le ·cim·ent.

Ab.! le travail des 'mains qui dessinent, qui ralbotent, qui clouent, qui linlent, qui assenlblent, qui 'construisent! l.a voüà , l'école adive : elle pèse, eHe mesure, elle jauge, e1le élève des la­pins, elle 'cultive des jardinets, elle bâtit; elle ne déta'ch~ jalllais un 1110t, une idée, de leur représentation 'concrète et nlatenelle.

.J e sais bien que les plus raisonnalbles Ille dirünt : « Vous exagérez. Nos n1.éthodes adives obligent au travail !tous les élè­ves; elles sont une réa-ction nécessaire 'contre le iproc·édé de trans­vasement d es 'connaissances par le soli1oque de l'instituteur sur l" estrade » .

n aocOl,d, 1nais ,ce sol1loque est le propre du lllauvais ins­litu teur et de ,mauvais instituteurs, il y en aura toujours. L 'innom­brable légion de nos bons maîtres d 'école, atta'chés à leur iluétier par toutes les fibres de leur intelligence, proteste ,contre une telle généraHsation. Nos vieux 'professeurs de péda'gogie .nous n1.ebtaient eli o'arde contr·e 'cet abus; nlais ils définissaient d 'autre 'man1ere réc~le active. Faire agir les mains, ,les yeux, les doigts , soit! mais surtout faire penser, juger et raisonner.

Avec <les n'lots d e ,tous les jours, avec 'cette langue française . si humaine, si nuancée, si exaotement a-daptée -à la vie, J'institu­teur exposait à ses élèves le lll0Canisll1e -du langage et des nom­bres' il savait juste là point -dessiner au tableau noir, le s'chéma d\ll1~ 'leçon; Ù . ne négligeait lpas -d'a'ppe1er à la rescousse l 'ima­gerie ,et les objets suscepti'bles d'éclairer ses démonstrations 1:1 savait 'questionner et jeter l'alerte 'pamni les élèves promt'P~ 'H

l'inattention: il avait, de la psycholO'gie -de l'enfant, une nohon pratique qui .lui peril11eHait de -déceler les points névralgiques d e son exposé. n 'connaissait sa dasse, il étai,t attentif aux manifes­tations de la vie intérieure de ses élèves. IL 'art d'interroger, il le possédait à fond. Il laissait planeT sa question au-,dessus d es t-Nes, suivait dans les yeux le travail intérieur de recherohe. et aUendait, dans le frémissement -des -doigts levés, le dernier -dOIgt qui , par paresse, par hésitation ou par i,gnorance, n e se Ilevait pas ..

Le langage au service d 'un esprit clair, Ile 'lÎ'vre avec ses ré­sen es de pensées et d 'intelligence, la synergie . de la -craie, -du ta-' bleau noir, -de la géonlétrie et -du -dessin, il n 'en fallait pas plus pour faire de bons élèves . L'ancienne ·école avaÏ't , n'en -doutez pas , le sens -de J'a'ctivité et 'le 'culte de l'intelligence.

Que les écoles norn1.ales nous dOll'nent des maîtres instruits dans les choses 'nécessaires : la granullai.re, l'analyse, la syntaxe, le style, la littérature; -des maîtres aptes au langage, à l'·exposé clair, sdbre et pittoresque ; des maHres Jorn1.és là <J'esprit net et. pré,cis des 111athématiques. - Des maîtres alptes là penser , à con-

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cevair, à s'exprÎlner qui aient ·eneux lIa fierté des chases de l'es­prit et nan des aptitudes plus au nloins heureuses au travail des n'lains. - Intellectuel au ll1anuel, les deux chases ne vant pas de pair et l'écale :prü,naire dait être avant taut un centre d'initiCltion intellectuelle.

Le IneiHeur instituteur est celui qui aÏlne Jes chases de l'es­prit.

Travail du !bois, du fer, du cartan, de la terre glaise, cette activité de la nlain peut très bien s'al0conlader là l'inertie du cer­veau. - Ce genre d'adivité scolaire naus vient des Ibrulnes nar­di,ques, de cet~e Allemagne 'qui, dans ses écales populaires, a érigé à J.'état de systènle la défiance là l'égard de Il'intelligenc'e. Dans natre pays, quelques-uns se sant emparés de ces 'billevesées et en les acdÎlnatant chez naus ant 'fini par se tailler une renOln­Inée tapageuse. Hs appellent cela des nécessités vitaŒes! En nla­tière scalaire, -les , nécessités vitales d'un ·enfant sant les besains de san cerveau. Allun'lans la tète et tout s'éclairera. - :Su:bstHuer le travail des nlains au travail de la lJensée est praprenlent une Uibsurdité. Relnpllalcer la langue par le geste ou .le ,signe, c'est en vérité une régressian. La langue est le premier et Je plus indis­pensahle ,des aurtils. - Quand an a le banheur de Ipasséder cette langue française dant les far'lnes et les nlats traduisent tautes les palpitatians du cerveau et du oœur, .langue ennellllÎ"e de l',équi­voque, anlaureuse d'ardre, de disdpJine et de clarté et ,chargée de vingt siècles de civilisatian, eh! bien, Ines chers instÏ'tuteurs , on ne l'abandanne pas, an ne la détrône pas, an ne la dégrade pas paul' -lui subtituer la main et l'autiL 'A cette Inesure, les nè­gres et les Patagans naus rendraient des painrts. - Naus ne vou­lans pas de ces méthodes « a,ctives» qui transifanuent nas dasses en nlauvais ateliers et qui substituent le lnarteau, :le rabat au la linle à ce qui, ,fandanlentalelnent, représente la icu1ture hUluaine, le quat et le 'nOInlbre ! PClulin Renault.

Une leçon de gymnastique pour nos écoles de montagne

Naus reCanlllnençans natre besagne. iLa préparatian de nas leçons aocupe nos l-oisirs,et pour les jeunes, -les déhutants, ,c 'est nlênle :l'uni'que préaocupatian: Calnlnent ferai-je? ILe plan-ha­raire est déjà tfai,t. Avez-vous prévu vatre heure de gy111nastique ? Vaici un canseil : Sceil1'dez vatr·e heure ·en deux -demi-heures que vaus plalcer-ez là la fin de deux deal1i-journées, l'une au Cül1,llllnen­celuent, l'autre là la fin de la' senlaine. Elles !Ile vous gêneront pas ainsi et vaus :paurrez, si les circonstanees ,le delnandent, les dépla­cer facHelnent. IPrenez cette année la résalutian de donner cette leçon régulJièrement. Ce 111' est pas dif,ficile, vaus le verrez.

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E.t VOICI Ipaur con'l'lnenCer l'année, une leçan pren1Ïer degré, qui :paurra vaus servir plusieurs fais, taute sÏl11lple" là la partée de n'Îlnparte quelle classe, de n'inlparte quelle candition. IPaur la .danner, deux chases indispensables: le lManuel Fédéral de gymnastique de 1927 et une petite carde au une forte ficelle de 4 ou 5 m. de lang.

Généralités: Alternez fréquem'l11ent la n'larche, la course et les exercices d 'iInitatian, la jaie, le InauvCllnent, lIa vie sont les él&nents 'essentiels de la leçon .

1. Les ·enlfants sant sur une raute, sur une pla'c·e, sur un rang; ils caurent autour de lIa lnaison d'écale jusqu'là la 'lnaison vai­sine,. vers un butquekanque; marcher en calanne par un, en claquant des ,mains. 'Caurir, galoplper. lMarcher en fléchissant . les crenaux à fand (petit canl1ne un nain) en extensian sur la painte des pieds, bras levés, tendus (gra-nd COml11'e un g·éant). AUerner et répéiter ces deux chases.

2. J.eu. ILa paursuite. Vair [Manuel Fédéral page 173. 3. Cha'cun chaisit une p1lace aù ils 1Juis·se travaiHer : frapper

des 'luains au-dessus -de la tête et devant le Icarps (en deux teŒnps) ; mauvement du pistan de -la laconlative, avec un bras puis avec deux bras; r.egarder par -dessus une haie, se cacher, se s~uver en caurant; sur un cercle, ja-Inbes ·écar,tées, r-egarder le 'CIel entre les jamtbes, se redresser; numér-oter par deux, taus les nunléras 1 courent une fois aU'~au] .. -du cer-cle et reprennent leur place; puis taus les nUlnéras 2. Statian ouverte (jalu1b.es écartées), rinc~r du linge dans un grand bassin; charger du bOlS, prendre du bOlS pas·é à gauche à terre et le jeter en haut où draite da~:ls la hatte ; luonter des eSlcaliers en lJartant une brassée de balS ,(1ever les genaux très haut, lentelnent, puis rapidement) .

4. ,La carde, en calanne par un passer sur la carde, caurir et passer saus la corde; sauter un ruisseau sans élan, avec élan.

5. Jeu. !Le caq et le renard, page 17·5 du iManuel lFédéral de gynl nastique.

Remarques,' Il ,est bien entendu que les exercices énuanérés ci-dessus daivent être répétés plusieurs fais et là des cadences difLférentes,

Langue française

Cours préparatoire L'automne: Le vent. - L'air.

Prafiter d'une journée de tetIl1Ip'ête Ipaur parler du v~nt. -Faire appel aux s-ouvenirs des enfants qual1'd le vent a fa~t rage .le sail' pTécédent. Fair,e voir les ravage 'du vent · -sur une nuage, au faire observer dans la nature.

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Ce qu'on voit dehors: ILe vent balaie les rues sou,lève la poussièTe~ t'ait claquel' et tl'eJnblel' les portes et l~s vÏtTes, il al'l'Clche oles dernières feuilles ·des arbres et 'fait tomlber 'ce qui n 'est pas attaché solidel11ent, les pots d e Ifleurs sur la croisée, les h1i.les 'sur le toit t0111hant avec grand fraeas, il s'attR'que aux palissades ,et les reIllVerse, il plie les al1bres 'COlll'me s'il voulait les bTiser, il a~Tive IlUlênle 'qu'il les déracin e et qu'il les couche pal' pa'~' terr·e; 11 chClss~ les nuag,es d eyant lui , pousse Ja rp-Iuie et 'la ne!ge; . le~ pararplmes que les passants veulent ouvrir pour se ga'ranhr, Il les l'etoul'neet les casse üOlnm,e des jouets.

Ce qu'on entend: ILes bruits du vent sont .très· variés ils vOn't en aug1lnentant et en di'lninuant. Il souffle, gl'onde, rugit conlUle une Ibête sauvage, hurle, puis il gémit -et pleure pour re,cOll1-111encer ·avec plus de violence. Ce qu'on sent. Le vent d'automne était frc,tis , hier, aujou'l'd'lhui il est frokl et /uzmi1de. ILe vent léger es t ~grlealble, le vent ·fOTt est désagréoble, il 'coupe le sonNle et ell1rpeche de respirer.

COURS PREPARATOIRE Utilité du vent: Le vent violent 'cause beaucoup de déo'âts . l . 0 ,

malse vent qUI ne sowPfle Ipas trop f.ort, est utile: Il ifait touDne'!' les ailes du Inoulin à vent, il ,g'Onlfle les voiles du -bateau il fait sécher le linge de 'la Inénagère, il anluse les enfants qui fo~t nlon­ter leur eertf -volant.

Exercice d'observation Le cerf-volant. - Que faut-il pour faire un 'cerif-volant?

Une longue latte !J.nince et rigide, une baguette d 'osier flexible, sont posées rlme sur l'autre en 'croix, une fi-celle les lie enseln!ble, une autre 'courbe la baguette en ar'c, un IUOl"Ceau de papier solide est eoUé sur la -monture. L'oiseau de rpRipier est pourvu d 'une queue de papillotes dont il faut -exa'cteIl11ent calculer la lon­gueur. 'Pourquoi? ILes garçons rattaehent là une pelote d e fi­cene et 'le laisserlJt 'lnont.er -en l'air. Quelle joie! il 'monte tout droit si Jhaut qu'il n 'est ,plus qu'un gros .p~int noir. - ,Parler des aventures qui peuv,ent arriver aux garço'ns, au cerf-volant. Avez-vous con\fectionné un 'cerif-volant? Avez-vous fait ;monter votre ceIf-vol-ant ?

Causerie . L ' air. - Sans paTler de la fonuation des vents , on peut ex­

phquer aux plus grands élèves que le vent n 'est pas .autr.e 'chose ' que de l'ail' en mouve111ent. L'air nous baigne, il est partout on l'oublie pal'lfois parce qu'il est sans couleur et sans odeur ~ais on le s'~nt . . Agiter un éventail, faire sentir l'air en poussa{ü une pompe a a) ICyclette. Quan'd la porte et la fenêtre sont ouv,ei·tes il y a un COUI'ant d'ail'. L'air nous est indispensable. Tous le~ hOlumes , t?US les animaux, toutes les plantes respirent , L'air peut devenIr ·mauvais quand les fenêtr·es restent trop longtenllps

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fermées. Il faut souvent aérer les salles de dasse, il faut aussi aér.er oles poum'Ons par une bonne respiration. - Faire des exeT­cices respiratoires à l'appui de la causerie. Faire l' exp érience de la bougie qui s'éteint dans un bocal couv·eTt.

EXERCICE DE LANGAGE Quelle fête célèbre-,t-on le 1er novem,bre? ILes cloches de

l'église sonnent-elles conl11le d'habitude.? Etes-'Vous aUé ·au cÎ'nle­tière? Qu'avez~vous re'!uarqué? ,SUT quelle tOlnlbe êtes-vous allé? Y a-t-il dans votre village un monument aux o.11orts de la 'Grande 'GueTr,e? Où est-il situé? DéeTivez-Ie. Oom:n1.ent un p.nfant bien élevé doit-il se COlll'porter au 'cinletière ?

Vous faites une pT0111enade à travers lIa campagne. Qu'avez­vous remarqué? CO'l11lm ent sont les jar-dins? les ch anlips , 'la forêt?

VOCABULAIRE a) Les n0111::>. - Le lllort, le cer,cueil, le corbillard, l'enter­

rel1lent, le cünetièr,e, la fosse, le fossoyeur, la tombe, le tombeau. Les fl eurs de la Toussaint: Un chrysanthè'me, une ÏIn'l110r­

teIlle. b) Les adjectifs, les qualités. - La perte cruelle, .le dra1p

11101'tuaire, la pierre tOlnbale, 'l'adieu suprê111e, la foule silen­cieuse et élnue. Les vête'lnent de deuil sont noirs.

e} Les verbes , les actions. - ILe jour de la Toussaint, les cloches tintent, font entendre leur glas funèbTe.

Je vais au 'cÎlnetière. J'emporte un bouquet de chrysanthè­lnes, de dahlias, pOUl' fl eurir, garnir, la tombe des 11110rts, des '. disparus de 111a famine. J.e Inarche lentelnent dans les allées sa1blées. Je parle là voix Ibasse. J.e m'arrête devant lIa tOll1!be bien entretenue, bordée de buis bien taillés !donünée par une -croix. Je pose Ina gerb e sur la dalle 'gravée. Je lne découvre. Je songe, je pense à e-eutx dont j' ai conserv é l e souvenir, je prie pour ceux qui dorment leur dernier 'som'lneil.

ORTHOGRAPHE

Dictée 1: Un cimetière de campagne. IC'est un petit cÏlnetière de village, 'à flanc de coteau; il est

toujours propre et ibien ,entretenu, car on garde ici le souvenir des morts. Pour le 1er nov elTIibr e, ,les allées ont été ratissées avec soin, les bordures du buis ont ·été taillées; les parents, les an1Ïs, ont déposé au Ipied des tonlbes 'des gerbes de fI eUT s'.

Questions. - 1. Expliquer: 'à flanc d e coteau, le souvenir des morts. 2. S ouliogner d 'un .trait les adjectifs quaHlficatifs de 'la didée. 3. IConjuguer au passé C0111pos·é : ILe jour de la Toussaint, je suis aUé au cÏlnetière.

I l .

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Dictée II: Soir d'automne. Il -est nuit. ILes portes de la nlaison sont closes' un chien

jette de temps en tmups un ahoienlent dans la cour'; la pluie d 'autonlne tinte contre les vitres des deux fenêtres hasses et le .y-ent souffle par rafales. Un grand feu brûle dans une ohen1.Ïnée de pierre blanche. . Lamartine ,( 1790-18{Y9).

Questions. ~ 1. .Expliquer: closes, rafales. - 2. Quell-es expressions du texte Hlontrent qu'on est -en aubarnne? - 3. Conjuguer: 'Ile pas jeter des pierres au Iprésent.

Cours moyen et supérieur I~a Toussaint. La nature en automne.

VOCABULAIRE a) Les noms. - Le ceI'cueil, la bière, le linceul, le cOl'bii­

lard, le convoi, le cortège, l'enterrement, les obsèques, les funé­railles. Le cÏI11etière, la nécropole, 'la !fosse, le fossoyeur, ,la tombe, le tertre, le tombeau, la sépulture, le caveau, une épitaphe, ci-gît. Les sanglots, la douleur, 'l'affliction, les condoléances.

b) Les adjectifs. - ILe drap InoTtuaire} le convoi funèbl'e, des funéraiHes solennelles, nationales. Une douleur déchirante, navl'ante, des sanglots étouffés, des condoléances sincères.

IC) Les verbes. - 'Enterrer, déterrer, inhum-er, eXlh'llmer. th) Synonymes. - Le cilnetièl'e, le chan"1p des Hlorts, le

champ de repos. La Toussaint, le jour des IMorts, la f,ête des ~Morts. Une tombe, un tontheau, une sépulture. ·e) Homonyll1es. - Un nlort, la '11101' t, -(je) :Illopds, (il) nlord,

(v. nl-ûrdre), le I1nors (du cheval). f) Quelques expressions à expliquer. - Descendre dans la

tmuibe, être près de la tOlube, être aux portes du t0111beau, tirer du tOlu'heau. Avoir un pied dans la tombe.

h) La phrase. - 'Faire ·entrer ces nlots ou ces ·expressions dans de petites ~)hrases.

ORTHOGRAPHE Dictée 1: Prière pour nos morts.

IMon ·enfant, viens, c'est .J'heure... Ce soir, les canlpagnes ont revêtu une Inajesté inconnue et 'la nature -entièr·e a l'air d'un temple. Au S0ll1'met des hétl'-aies, dont Jes arceaux -se joignent comme la voûte des cathédrales gothiques, s'assOlubrit lentenlent le dernier reflet du jour. La nuit qui tomlbe étend sur la 'plaine de s'Ûll1!ptueuses draperies de deuil, et la lune, rôdan.t sur les eaux, oscille OQOJ.11I1le la lampe d'arg-ent du sanctuaire... Viens prier pour ;les morts, car ils sont .Iuorts pour toi.. .. ô mon enfant. Ce fut le deSttin de ces soldats qui ont cOl11battu jusqu'au dernier en songeant à leur pays.

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Questions. - 1. Expliquer: une ll1ajesté inconnue, arceaux, ·cathédrales gothiques (montrer des dessins), la lune oscille. 2. IRelever dans le texte les eXlpressions prises au sens figuré. 3. Déconlposer le nlot hêtraie et donner quatre autre '1101US Iter­minés par le !l11ênle suf.fix'e.

Dictée II: Soir d'automne. Nous revenons de la pr01uenade, ·au clair de la lune qui

argentait faiblenlent les -sentiers dans la campagne assouubrie. C'était une soirée d'automne tiède et doucenlent v'oilée; n'ÛuS -reI11arquions la sonorité de l'air dans Icette saison,e.t ce je ne sais quoi de nlystérieux qui règne alors dans la nature. On dirait qu"à l'apprüche de l'hiver chaque 'être et -chaque chose ·s'arrangent furtiveI11ent pour jouir d'un reste de vie et d'anima­tion arvant l'engouTdissel11ent fatal de la gelée.

Questions. - 1. Expliquer: fw·tivement, l'engoul'clisselnent. - 2. DécOl11poser la preluière phrase en rproposition .. - 3. Don­:ner la fonction grmu!matÎtcale des noms de cette phrase.

GRAMMAIRE PAR LES EXEMPLES · . Le sens des mots. Sens propre, sens figuré. Conjugaison. Conjuguer aux teI11')Js sill11ples du luode indkatif: fail'e Hne

.visite au ciJnetièl'e, priel' pour ses parents. (Attention à vous

.faites, indicatÏif présent.)

COMPOSITION FRANÇAISE A. Sujets proposés:

1. Une clClJne en deuil porte au cimetière un pot de c1u'y­-scmtllè;111es.

2. Vous avez assisté à une 'luanifestation au !l110nUluent aux -Inorts de la 'grande guerre, décTivez ce nlonurrn-ent. üites ce que vous avez reIl1arqué et rendez compte des sentÏIuents Ique ;vous avez ·éprouvés.

3. Le 'Cimetière un jour de Toussaint.

B. Sujet traité: La Toussaint. Plan. - 1. Introduction. 2. Au cinletièr-e. 3. Toilette des

tombes. 4. Quelques scènes. 5. Sur la tombe de grand'.mère. G. Réflexions.

DEVELOPPEMENT 1. C'était bien la fête de la Toussaint, la fête des 'I11orts,

'mardi dernier. îLe ciel était gris. La nature -elle-Iuêlue ·avait 'pris le deuil. Le tinteluent des cloches ann'Ûnçait la fête funèbre et leur voix plaintive jetait ,dans l'âim-e une profonde n"}élancolie.'

2. En cO'lupagnie de lues par-ents, j'ai pris le che-min du ·.cimetière. Bientôt, nous fùmes 'Iuêlés à la foule sillonnant, en

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tous sens, les allées jonchées de feuilles Ul10rtes balayées par le vent d'autŒl1ne.

3. La toilette du cin1etière a'vait été faite .p'Our la üiTcons­tance. La plupaTt des tombes, parées avec goüt, dispaTaissaient sous des guirIandes de fleurs natuT,elles, des !bouquets de chry­santhèlnes, dès Icouronnes de lierre ou d'im::mortelles.

4. Et quelles scènes déchir'antes ! ,'Quelles douloureuses én10-tions! Id, un homlne, vêtu de noir, et un jeune enfant s'Ont agenouillés 'et éclatent en s'anglots ; ils pleurent, l'un, 'Une épouse bien-a-in1ée, l'autre une n1ère tendre à .la,mais regrettée. Un peu plus loin, un vieillard à cheveux blancs, incliné sur la tOlllbe de sa fille, semble dire à la mOTt qu'elle 's'eS't Ilnéprise, et que c 'est lui qui devait être 'couché dans .Je tum'beau. Et, non ,loin de là, un père et une nlère, 'abîa.u.és dans .la douleur, n'ont Ipas assez de lannes pour pleur,er leuT fils unique, ravi à leuTs plus ohères eSip'éranlCes. A mesure que nous avançons, les l11'êlneS spectades s'e r,épètent avec dés scènes ,de .plus en pluS' poignantes" de plus en plus déchirantes.

5. Nous aTrivons à la: tOlnhe où Tepose g1'and'lnère; nous nous inolinons devant cehle qui fut si bonne Ipour lnoi ! 'Papa et maman ont des lannes aux yeux ,et ipar,aissent bien tristes .

6. En rentrant ,à la maison, je [me dis: Telle est notr,e des­tinée ! La mort fauche in1pitoyable111'ent jeunes cü:m,m,e vieux. ,La vie n'est qu'un court passage 'sur terre,auS'si nlarquons-Ie 1)al de bonnes actions. Soyons prêts à .l'appel de Dieu et ~)rions pour nos chers IMorts.

Conférence des 1 nstituteurs du District de Sion à Veysonnaz

Le 26 avril dernier, le coquet village de Vey sonnaz, petit par le nombre de ses habitants, mais grand de cœur et de générosité, reçut dans ses murs la phalange des éducateurs du district de Sion, venus retremper leur courage dans une atmosphère de frache et saine cordialité et y discuter SUl' l'importante question de l'enseignement de l'histoire à l'école primaire.

Un gai soleil matinal émergeant de pal' dessus les cimes étin­celantes, vient de ses chauds rayons murmurer doucement des pa­roles d'espérance et répandre dans l'âme de chacun un généreux souffle de vie. C'est le printemps partout, dans la nature, dans les yeux et dans les cœurs.

Veysonnaz s 'est fait un devoir et un honneur de réserver l'accueil le plus cordial aux pionniers de l'éducation, ses hôtes d'un jour, et les autorités municipales se sont montrées ple~nes d'égards et d'amabilité.

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Rien n'a été négligé pour assurer la complète réussite de la journée.

Après l'office divin, où nous avons eu le plaisir de goûter un délicieux concert d'orgue et de violon, notre distingué Inspecteur M. le Dr Mangisch ouvre la séance par un cordial discours de bienvenue. Il regrette l'absence du vénéré Chef du Département de l'Instruction publique, TVI. le conseiller d 'Etat Lorétan, de M. Maurice de Torrenté, préfet, de M. le conseiller national Joseph Kuntschen, flue des affaires importantes ont empêchés ,de participer à notre réu­nion. Cependant, il constate avec plaisir la présence au milieu de nous de M. Louis Delaloye, secrétaire au Département de l 'Instruc­tion publique, de M. le Professeur Julier, l'élément indispensable de nos petites assemblées, de M. Exquis, vice-président de la ville de Sion, un ami du personnel enseignant, qui ont montré, pa.r lù, l'intérêt qu'ils portent h la cause que nous servons.

Son souvenir ému s'adresse ensuite aux éducateurs que Dieu clans ses desseins insondables, a rappelés à Lui. L assistance se lève en signe de deuil.

L'assemblée approuve sans modification et avec applaudisse­ments bien mérités le rapport de M. Bérard, sur la Conférence de Salins.

L'ordre du jour appelle ensuite la lecture de quelques compo­sitions sur le sujet mis à .l'étude: « Comment vous prenez-vous pOUl' rendre l 'enseignement de l'histoire intéressant et utile? Quels pro­cédés utilisez-vous pOUl' développer chez' l'enfant le sentiment pa ­triotique. »

Huit travaux désignés par le sort sont entendus. Ils captivent tout particulièrement l'attention de l'auditoire et causent une a.gréa­ble et légitime impression pour la manière soignée avec laquelle ils 'Ont été rédigés.

Dans la discussion qui suit, M. Delaloye et M. Juliel' nous font part de leurs judicieux conseils' et du fruit de leur longue expé­rience, puis M. l'Inspecteur Mangisch condence les idées émises et nous donne les dernières directives nécessaires pour le succès de l'enseignement de l'histqire à l'école primaire.

Mais le temps s'est écoulé rapide pendant cette matinée si bien remplie. Midi a sonné depuis quelques instants. La séance est levée.

Avec insistance le corps réclame aussi sa part. Tous, nous ac­ceptons avel; plaisir l'aimable invitation qui nous est faite par les autorités de Vey sonnaz de passer chez M. Ad. Bonvin où nous at­tendait tout ce qui peut satisfaire des appétits aiguisés par une lon­gue et laborieu'ie matjnée. Dire que le banquet fut des mieux réus~is, est chose ~uperflue . Chacun sait, par expérienc'e, que le doux .lus de la treille, un menu des plus variés et la gaieté sont trois amis inséparables et répandant en peu de temps un souffle de joyeuse [l,nimation. Sous la direction énergique et experte de M. l'instituteur

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Zuchuat, proclamé major de table, les toasts se succèdent, les chants et les discrmrs sont nombreux, pleins d'humour et d'esprit d'à propos.

Nous entendons M. Délèze, président, qui, dans un magistral discours de bienvenue salue les autorités et la phalange éducatrice du district de Sion; notre dévoué Inspecteur M. Mangisch, en ter­mes poétiques chante Veysonnaz et la valeur morale de ses habi­tants.

M. le Professeur Julier adresse un vibrant salut à notre terre valaisanne et rend justement les sentiments qui anÎInent chaque' instituteur en adressant un hommage de respect et de filiale re­connaissance à notre vénéré Inspecteur. M, Fellay, instituteur à Sa­vièse, magnifie notre Sainte Mère l'Eglise, tandis que IV1. lVlaytain, capitaine, porte le toast à la Patrie, cinglante réplique aux con­tempteurs de notre pays et de notre armée.

Nous avons aussi le plaisir d'entendre des paroles d'encourage­ment de M. Exquis, vice-président, un discours plein d'à propos de M. Gaspoz, le sa.lut du Gouvernement en particulier de M. Lorétan, :;)pporté par M. Louis Delaloye.

Nos vifs remerciements vont également à M. Fletchner qui, par' ses talents d 'artiste a beaucoup contribué au charme de cette belle journée.

Mais hélas! clans une atmosphère si enchanteresse, les h eures passent comme un rêve et déjà il faut se quitter emportant de Vey­!:!onnaz et de ses autorité;:; le meilleur souvenir et en caressant le, cloux espoi.r d 'y revenir un jour. V. P.

Concours de dessins scolaires sur l'hygiène dentaire

Il n'a pas eu grand succès! Probablement parce qu'il y en a trop et que le corps enseignant est las de ces nombreuses compéti­tions. Une cinquantaine de travaux seulement, mais aucun du Va­lais, sont parvenus dans le délai; parmi ceux-ci, quelques-uns prove­nant d'écoles secondaires ont été écartés d 'office, car le concours était limité aux classes primaires. Le premier prix (fr. 20.-) a été attribué à la classe de Mlle L. Vuille, au Mont sour Travers, qui a présenté trois jolis travaux de découpage en couleurs, d'une stylisa­tion originale et d'une bienfacture rare. Il n'a pas été décerné d'aLl­tres prix. Par contre, les classes suivantes ont obtenu un accessit: classe de 1re année intermédiaire de l'école primaire de Moudon ; 2me' classe C de l'école primaire d'Echallens; 4me classe mixte du collège­des Parcs, Neuchâtel; classe de Mlle Dony, à Mont sur Rolle.

17 classes, dont 2 du Valais, ayant annoncé qu'elles avaient pra­tiqué ) durant un mois le « jeu de la santé» ont reçu du Cartel un joli

- 269-

tableau pour décorer leur salle. Les institutrices qui ont utilisé cette ingénieuse application de « L'hygiène par l'exemple» déclarent que le « jeu de la 'santé» a grandement amélioré la propreté des en-fants.

'Le Cartel H. S. M. enverra volontiers - gratuitement - le for­mulaire de ce jeu, aux membres du corps enseignant qui voudront le pratiquer. Comme on le voit, c'est un moyen très simple de dé­velopper les habitudes hygiéniques chez les enfants.

Le Cartel rappelle à cette occasion que dans le même but, il fournit aux écoles, au prix de revient, des brosses à dents Hysomor,_ fabriquées selon les prescriptions de la Commission romande d'hy -­giène dentaire.

Appel de la Fondation "Pro Juventute" ~vlessagers avant-coureurs du joyeux Noël,. où 'no~ p~nsées

sc reportent, riantes ou ll1élancoliques, vers les Jours lomtalns -de notre enfance, h-'s tÎlmbres et les cartes Pro Juventute sont 1C0nnus de cha/cun. !L'évocation des souvenirs d'a'ntan se fait plus nette ' encore :lorsque, C-QolU1ue en cette année, c'est à ICl Dlèl'e et au pe~~t eILfuni qWJ seront cunsacl'ées les sOllun.es l'écoltées, Ja. m_è~e. qU 'lI faut conserv,er là l'enlfant, l'el1!fant qu'Ill ifaut, au seuIl penlleux de SOIl existence, conserver 'à sa n1ère.

Combien variée est l'aide que tous deux attendent de nous! En nos tenlps si dur::, où la n1isère et le chôn1age sont les hôtes , de tant dïntérieurs , des secours -lnatériels S'i'Iuposeront pOUl'

reconstituer le.: fopces de 1a Iuère, assurer au nourrisson, an petit enfant, une alimentation rationneLle. Qui ne connaît l'importance,. en ceU(~ première période du développen1ent de l'enfant, d't~ne hygiène rationnelle, dont l'application réclall1e aide et .consells. Que de nlalconforiluations, -d'in'firnlités peuvent êh:e é~Itées par de sages 111eSUres prises à temps par parents et luedecIn.

Mais ce n'est point seulenlent le dévelop'pement physique de l'enfant que peut compromettre un trailteluent ln al cOillpris. L'ânle n1ême le caractère peuvent en sU'bir ~es désastreuses con­séquences. -C"est ici que peut inter,~ enir une ,éducation judideuse, moins de l'enfant lui-luêlme que de ses parents et -de son entou­rage. Humeur inégale, incOlnpréhension d~ l'ânle, enfan~ine et de sa conc·eption priIuHive du monde exténeur, n1econn~ls~ance ' du besoin qu'a le petit ,enfant d'aiffirnler sa place au soleIl, Igno­rance des inhibitions auxquelles il est sujet, asshnilation dange­reuse -du petit être ·à 'un jouet ou un objet, flatterie involontaire· de sa vanité naissante, autant d'écueils qu'il faut connaître pour­pouvoir ~es éviter.

Un vaste ,chanlp s'offre donc à l'activité de -Pro Juventute" du riche au Ipauvre, de l'hlunble au puissant.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

- 270-

Chaque fois que nous collero.ns sur une, lettre .un tÎlnbre de Pro Juventute, les quelques Icentllnes supplenlentaIres que nouS aurons dépensés üorutri'bu.eront à reI~lplir une '~e ces ,tâche~" no­ta nlln'lent auprès des :famIlles de chOlneurs. PUIssent ,ces ilegeres offrandes des an1Îs de notre jeunesse a,fifluer de toutes parts , puissent toutes les obO'les r,éunies former un flot puissant et fécon­,dant.

.sono'ez-y quand vien'dront sonner là votre !porte Iles gentils ,envoyés ~de IPro Juventute. Henlettez-vous alors en I~'l élmoire les paroles du divin ' An1.Î de l 'enfance. Votre bonne achon ne sera pas perdue.

Président de ,la fond ation Pro Juvcntute H einz HABERLIN

0===========================0 1

~ NOS PAGES I~ ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

0===========================0 :SOMMAIRE: La rentrée, - Programme d es ouvrages manuels. -

L'institutri ce.

ùa Rentrée Amies lectrices, vous voici toutes (lU début d 'un nouveau

cours scolaire! Puisse-t-il être pour vous toutes un enchaîne­ment de jours heureux!

Les débutantes - qui ClLI cours de [1 ou -4 années de la.bo­rieuses études ont tant soupiré après ce jour - se croironl enfin (lU seuil de Îa Terre Promise. Puissent-elles garder longtemps -cette douce illusion!

Les institutrices qui ont débuté ces années dernières et dont l"enthousiasn1C a déjà souffert quelque peu des brûlures de l'ex ­périence, se DlOntrent plus circonspectes. Elles réfléch~ssent, ~l~es consultent de nouvelles méthodes, elles projettent mIlle amelIO­rations. Nous les en félicitons et souhaitons que leurs effort soient récompensés.

Quant ClUX « ancieÎles », si leur entJlOusiaSlme et leur z èle n'ont plus la « verve » des belles années, c'est sans doute que ces qualités ont gagné en « profondeur ». Si, 'doublcmt le cap des­diffi·cultés inhérentes à leur tâche, elles sont l'estées fidèles à leu~' poste, c'est qu'elles y ont trouvé leur « élément » Pour celleS-Cl, leur école, c'est leur foyer, leur vie! Nous les admirons!

- 271-

A mies L ectrices , nous n ' ignorons pas combien souvent ar­due est la carrière de l'enseignement et toute la S0111me de dé­vouel11ent qu'elle nécessite. Mais qu' importe! COD1bien peu pè­sent ces considérations d'ordre personnel devant l' « Ideal » cl réaliser. POJ'1ner d e's saval1ltes, c'est bien; form el' des âines, c'est mieux ; Inais forD1er cl la fois et des âmes et des savantes, ce serait peut-être, dans la voie de l' enseignel11ent, gravir le premier échelon de la « perfection ». Si on essayait...

« Nos Pages » .

Programme des ouvrages manuels élaboré par le Département de l'Instruction publique avec le concours

des Inspecteurs et des Conférences régionales d'Institutrices

Ecoles enfantines n1Ïx tes et autres.' Renlplacer le rtr~cot pal' la broderie sur dessins piqués, - modelage, - pliage, - décou· page, - rtissage, etc.

Tricotin .' Les :petits garç.ons travailleront COlnme les fiUettes.

Premier d egré, 7 cl 8 ans.' Tricotage.' Etude de :la maille sur toile blanche, (lavette).

Deuxièlne degré, 8 cl 10 ons.' Tricotage.' Répéter 1a n'laille à l'en­droit, à l'envers. - Etude des 'côtes et des düninurtions, -adaptation de la côte sur quatr.e aiguHles : ilnanchettes, sac, etc. Dans les dasses dont la durée dépasse six n'lois: une paire d e Ichaussettes.

Couture.' Revision des points appris, - suite de l 'étude des points: ,point arrière, piqüre, point de tige, chaînette, sur toile blanche, qui deviendra une p'o.chette, -- montage de la pochette à surjet.

Confection.' Taie d oreiller et, dans les dasses ayant plus de six 'Illois: chelllise d 'enfant fonne bébé, avec biais enco­lure.

Troisièm e d egré, 10 cl 12 ans.' Tricotag e .' Théorie du has , une paire d e bas de finette, - lavette pour prélin1.Ïnaire de l'étude du raücon1.ll1odage à la n'laille à l'endroit. RaCCODlI110dage.' Une pi.èce ,à ,coin sur toile blanche.

Coutul'e .' IPochette avec étude des différentes coutur,es, bou-tonnières, ganses.

Confection.' Chen'lises d e jeune fille boutonnée sur l'-épaule a vec biais encolure.

Ql.latrièlne degré, 12 cl 13 ans: Tl'icotage.' -Bas Œong. - Etude du relnaillage ,à ,Fendroit et à l'envers.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

- 272-

Racconl1nodage : Exerdce sur bande de pièce à quatre coins et application pratique sur vêtements usagés. - IConnais­sance du sens de l'·étoffe.

Confection: 'Pantalon avec ceinture ou pantalon avec élas­:tÏrque et ·manches d'école en toile blanche avec gorges. - . Chemisette avec nlanches rapportées et taille de béhé.

Cinquième degré) 13 cl 15 ans: Tricotage: .Brassière, pull-over. Revision de reulaiIJage à l'el1'drûit et à l'envers. - Etudes des dÏIninutions.

RaccOlnnlOdage: IReprise. - Exer·cÏCe et applkation. -,Changer col et poignets de 'chemise d'h0l11lme. - IPièces sur vêtements. - iPochette (extérieur z-éphir, intérieur blanc, pour exercices de pièces) Imontée à surjet, fernlée .ganses. Exerôces de jours, festûns, points de lnarque.

Confection: 'Pantalon américain et l'une des pièces sui­vantes: camisole, combinaison, chen1Ïse de nuit, pièce de :lingerie du costll'lne national.

N.-B . -.:... Tous les travaux doivent 'être exécutés sur de la toUe blanohe. Dans ohaque dasse l'enfant re'lèvera le patron des pièces cOl1'fedionnées.

Pas de travaux d'agréInent ni de peinture. Seules, les très bonnes élèves peuvent, en supplément, r.éunir sur un petit tapis les di'fférents points de broderie.

Autant ique possible, les dente1les doivent être faites rpar les élèves, en d ·asse ûu là 'la nlaison. /La lllaÎtresse doit refuser de cou-dr·e les pièces qui ont ·été coupées hors de l'éoole. iLa 'lnaîtresse doit fournir tout ,le nlatériel, - qu'eUe achètera de préférence au Dépôt du ·matériel scolaire, - tenir la comptabilité de chaque élève et relnettre là la COlnlnune les nûtes 'en sûllffrance. (,Art. 55 et &6 de 'la ILoi sur l'Enseignement prÏInaire de 1907).

Econo.mie domestique) Inne et 5.'.Jne degrés

Hygiène de 'l'habita,tion. - Procédés pour enlever les t.aches. Blanchissa'ge du linge. - Hygiène de 1'-alilnentation. - ,Hygiène -corporelle. - ISoins de toilette et hygiène des sens. - Hygiène des boissons. - IMédecine usueUe. - 'Soins hygiéniques aux

lualades. - 'Princirpaux ·cas où il faut appeler le luéde-cÏn. - -Renseignements au médecin. - Hygiène de l'enfance. - Ter­mes de lffi€de-cÏne. - {Plantes :.médicales . - Comptabilité. r­

Inventaire. - Budget. - (Livre de ,Caisse. - Note .et manière de l' acqui Uer.

- 273-

LlI ns titutrice De toutes les carrières libérales ouvertes à la femme, celle (l'ins­

titutrice est peut-être la plus ardue, la plus obscure; elle est cepen­dant la plus belle.

La plus ardue. N'enseigne pas qui veut. L 'institutrice doit pos­séder de réelles qualités, non seulement intellectuelles et morales, mais encore une bonne santé -physique.

La préparation de celles qui se vouent à l'enseignement varie suivant les pays. Presque partout, en Suisse, on demande aux candi­dates une excellente instruction secondaire, c'est-à-dire une culture générale assez approfondie.

L'Etat de Genève vient même d 'adopter un nouveau règlement qui prévoit un stage de trois années dans une sorte de séminaire pé­dagogique, stage suivi d'examens.

L'institutrice sera robuste, sinon elle ne résistera pas longtemps à l'usure journalière, à l'air plus ou moins vicié d'une classe. En outre, aucun .métier n'exige une aussi grande dépense d'énergie cé­rébrale. Si sa volonté n'est pas sans cesse en éveil pour subjuguer, entraîner, diriger, la maîtresse ne dominera pas ses élèves, d'où la faillite de son autorité, de son prestige, et rien n'est plus lamen­table.

A part ces aptitudes intellectuelles et physiques, elle possèdera encol~e de réelles qualités morales. Dans ce domaine, la théorie im­porte peu. L'exemple est tout. La vie privée de l'éducatrice sera donc irréprochable.

Patiente, clairvoyante, ferme et douce, elle s 'efforcera d'être tou­jours équitable; rien ne révolte les enfants comme l'injustice. Active· elle-même, elle leur inspirera le goût du travail bien fait; elle leur fera découvrir les joies, les consolations qu'il procure. Elle leur in­culquera le sens de la droiture dans les pensées, les paroles, les. actes, non en donnant des leçons dites de « morale », mais en déga­geant celles-ci des faits de la vie quotidienne. Elle sera simple dans. sa façon de s'habiller. Des toilettes somptueuses, des bijoux ne dé­notent pas la distinction, et quels exemples pour des jeunes filles!

Sachant que l'enseignement en soi-même ne produit ni amour, ni haine, l'éducatrice mettra son cœur à la base de toute activité, s'usant, se vidant pour ainsi dire de sa propre substance. Les enfants ne réagiront, ne vibreront que dans la mesure où elle réagira, vi­hrera elle-même.

La classe est une famille agrandie où doivent régner la con­fiance et la joie, mais c'est une famille composée d'éléments étran­gers. POUl' l'institutrice, chaque enfant se présente tel un problème aux données délicates qu 'il lui faut résoudre, et pour chacun la mé­thode varie suivant le caractère, le tempérament, le milieu. Ici, il faut beaucoup de douceur, là, de la sévérité. L'ironie blesse celui-ci, ell~

Page 15: L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

- 274-

aiguillonne cet autre. La vraie m aîtresse trouver a toujours l e regard, la parole, le gest e qui bl5.1ne, approuve, encourage et console.

Plus que jam a is, on r econnaît la n écessité d 'une , collabora tion plus étroite en tr e la fa mille et l' école ; pour cela, les ra1pports en ­tre ces dern~ères , doivent être empreints d e confi an ce, de cordia li té; c'est à la m a îtresse d 'ét ablir le .. . pont! Souvent les p ar ents se bu­ten t , critiquent avec malveillance ; les pauvres s'imaginent m éprisés, ceu x plus fortunés, mieu x pla cés, se cl~oi ent à la moindre obser va­tion lésés dan s leur amour-propre.

Les enfants n e r esp ecteront jamais leurs maîtres et maîtr esses si les parents n e les r esp ectent pas eux-m êm es, si ces derni ers dé­molissent 'pal' leur indiffér en ce ou l eu r anim osité ce qu e les édu ca­teurs élaborent avec tant de p eine. En agissant ainsi, il s vont il l' en ­contre d e leurs intér êts et porten t préjudice Ù, leurs enfants.

L'institutrice a un progr amme à p arcouri r ; ell e est dirio'ée , in '­pectée, san s doute; si elle est consciencieu se, intelligente, un e cer­ta ine liberté lui est la issée, m ais elle aura it t ort de r ejeter à priori toute nouvelle méthod e. Avec un p eu d 'impartia lité, de bonne vo ­lonté, elle s'adapter ait ct son enseign emen t y gagn er a it sou vent.

Sa tâ che est obscure. Ell e exige l e don de soi, sim plemen t, s 'm s ost enta tion. Absorbée -par sa classe, la maîtr esse oublie ses sou ci.' per sonnels. Combien , sou s le coup de gr an ds chagrins, n 'ont t rou vé do r efu ge, d 'apaisem en t qu'au m ili eu de leurs élèves.

Après plusieurs années de pratique, l' en seignem ent appar aîtrait monotone ,à l'institutrice. Il l' est p arfois en r éali té, 2 et 2 font tou ­jours 4, si elle n e s'effor çait de varier ses m éthod es, si elle n Ïntro­,du isait par-ci, par-là , quelcIues fantai sies. C'est elle l 'animatric e. E lle éviter a la routine qui en cr a.sse, la d éfor mation professionnell e si ri -di cule ! '

P ui s les élèves qu'ell e a eu es pen dant u n a n ou d eux la qui tte­ront, l'oubli eront, elle le sait; elle, pourtan t, se souvien dra touj ou r :' cl' cIl es, de tous ces petits visages a u x r egar ds n aïfs.

Dan s la société, l' éducatrice joue un r à le importan t , quoique cf­fa cê ma.i s, dan s son humilité m èm e, il acquier t sa noblesse, sa beau ­té. Tout ce qui est gr and sort de l'ombre. Enfi.n , l'institutrice e .. t une artist e semblable au pot ier , elle modèle les intelligences et les Êtm es. Elle a non seulem ent l e devoir d'initi er à la science, elle a oncore celui de façonner les conscien ces en collabora tion avec la famill e et , dan s bi en des cas, d e r emplacer cett e derni ère. A ell e d') tourner les p etites àmes ver s le bien, le b eau, ver s Di eu , car Di eu , en d éfinitiv e, est la synthèse d e la p erfection à laquell e nous devons ten dr e. Son influen ce est inllnense ; ce qui lui échappe aujour d'hui lui r evi endra dem ain. Le gr ain qu'ell e sèm e lèver a tàt ou tarel. E lle édifier a l'avenir; ell e l' édifie avec a mour, convaincue que contre la puissance du In al inhér ent ~l la vie, le vr a i r em ède est d 'élever l' enfant suivant des principes moraux et r eli gieux.

- 275-

Qu'aux heures sombres, elle n e désespère pas; qu'elle n e dise .la­mais « J'ai travaillé en vain ». Nous ignorons où about issent nos œ. uvr es, m a is ayant collaboré à quelque chose d'humain, elle a fait qu clqu c cbose d e gr ancl. P énétrant d 'autres à m es, elle s'est él evée a u-cl elè, des -possibilités communes. M. Thoni.

NOS DISPARUS

Grand Emile, de Nax

L e 20 juiUet 19'34, y!. l'instituteur Grand Enüle s 'en allait pour un 'monde n1.eilleur. M. Grand, se sentant fatigué a dü se faire Templa-cer .dès le d ébut d e Inars. Maître intellige'nt et d é­voué, il a enseigné a'yec suocès p endant 24 ans dans sa COlnmune. ~/I. l'Inspecteur Pitteloud et la plupart d e ses collègues du dis­trict d 'H ér ens l 'ont aücDIJ.11'pagn é au cimetièr e où il rep ose an paix.

Jean Clemenzo, d'Ardon

Bien qu'ayant qu~tté l 'enseigneluent ,depuis quelques années, M. J ean Olem enzo avait ·conservé d e solides attaches ' là l'école et au. 'P ersDnnel enseignant. Intelligent et d é'brouillapd , le cher disparu. avait ensuite fait -carrière dans l'administration.

A sa veuve, ancienne ins titutrice, à son f ils André et à sa fill e J eanne, anelllbres du ICorps ensei1gnant, vont nos syn1.pathies ct nos sincèr es ·condoléances .

Pierre Arnold, de Ried-Brigue

L e 4 sep tel1.1.bre, deux jours après la n1.Drt de M. Clelnenzo ~ lM. Arnold trouvait la n1.Drt dans les dr,constances tragiques ,dans le lwc d e la Dixence. M. ATuold , marianiste, avait enseigné p en­dant 4 ans à 'Ylonthey. Puis il s'était préparé à l' Université .de Fribourg en vue d 'enseig'ner à l 'Ecole Nonnale.

A la ,f:on gr égation des Frèr es de :\1aTie et au Corps profes'­sural de l'E'cole Nonnale vont nos sym,pathies émues.

Frère Théophile Dœrig, directeur des Ecoles de Monthey

La COlllmunauté des Frèr es de :Marie de Monthey a été pé­llÎlblenlent éprDuvée par Je d écès, à la villa St-Jean, FTibourg, où il s'était r endu ,pour se soigner , .du Frère Théophile ,D;œrig, di­rocteur des Ecoles de Monthey.

Originaire du Haut-Valais, le défunt é tait entré jeune en­eore, dans la So'CÏété de ,~if ari e ; il suc,céda en 1927, à 1\1. Zehn er comme dir ecteur des Ecoles d e ~1onthey .

Page 16: L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

- 276-

C'était un homl11.e droit et digne, un -éducateur -remarqua­ble, un Ifin psychologue dont ae .dép~rt, là l'âge de 60 al~s seule­Inent sera douloureuse:lnent ressentI 'par tous ceux qUI eurent le lbo~lhcllr de le Iconnaître.

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Page 17: L'Ecole primaire, 31 octobre 1934

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