L'Ecole primaire, 15 janvier 1937

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SION, 16 Janvier 1937 No 66 me Année Of LA , 5oa.jétë d L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS Secrétaire au Département de l'InstructioD publique à SioD. Lee annonces sont reçues ex'Clusivement pa·r PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Aveonue de la Gare - Téléphone 2.36

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Transcript of L'Ecole primaire, 15 janvier 1937

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Tirage 15 mars 1937 au plus tard EMISSION: 50,000 BILLETS SEULEMENT

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SION, 16 Janvier 1937 No • 66me Année

OR~l'l~Jl Of LA ,

5oa.jétë valai~a1)"e d ~édu~a.tjon

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS ~ELALOYE, Secrétaire au

Département de l'InstructioD publique à SioD.

Lee annonces sont reçues ex'Clusivement pa·r PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

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SION, 15 Janvier 1937. No 1. 56me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE -. ORGANE DE LA SOCIt:Tt: VALAISANNE , D't:DUCATION

SO~IMAIRE: PARTIE OFFICI.ELLE: Admission là l'Ecole normale. ~ La radio à l'école. - PARTIE THEORIQUE: De rencollrag~­ment. -- Tenir. -- L'altruisme à , l'école. - Chronique de l'Union. - Les ra:paces. - , PARTIE PRATIQUE: Matière§ d'exa~en'3 . . -« NOS P AG.ES ».

PARTIE OFFICIÉ'LLE

fIdmission à 'l'Ecole' l'lormale Il est 'porté à la ,connaissance des intéressés que 1es exam€'ns

écrits, ,en vu€' de l'admission au 'premier cours des; Ecoles Normales du canton auront lieu mardi, le 23 février ,prochain; 'à, 8 ' heures et demie: ,; -là SI6N~ ' à l'Ecole Normale des ïnstituteurs~ pour les candidats et can-

" dïdates des quatre districts du 'Centre; ,': ' , , à MARTIGNY-yILLE, à la nouvelle 'maison d'école pourle'SaspiraIits:

et aspirantes des quatre districts du Bas-Valais; , , -' 'à ,BRIGUE, au Pensionnat Ste-UrBule,pour les ,candidats et 'candida-,

tes de la partie allemande du canton. - , ' , Les inscriptions devront être adressées au Département -soussigné ,

pour ,le 8 février prochai~, elles devront- ê,tl'e accompagnées ' des piè-'ces sUivantes: "

,a) d€' l'extrait de naissance; b) du 'livret scolaire; ' , " , c) d'un certificat !llédical délivré par le médecin scolaire de l'ar-

rondissement;' , , " , ' " d) 'd'·un certificat de bonne conduite délivré par, le Président de .. ,

la Commission scolaire ou de la commune' et du directeur de~ l'établissement qui a préparé lE~ ca,ndidat, ' " - - " ' -:

Le certificat médical devra établi sur un formulaire SIP'écia'},four-ni .par le Départem€lJ1t. , , , "',

D'ores et déjà les intéressés sont avisés' que le nomibr~ desa,d'-" missions sera fortement réduit, étant donnée~ .'le$ '<:Ufficultés que ren- ~ 'contrent actuellement un grand nombre d'instituteurs et d'institu':' \trices là se procurer un poste d ~enseign:ement. '

LE Chef du Dépa'rtement ~:de l'Ins~ruction pub1ique, , ~

R; Loretan~ .', - ,-.. - . --

~ ,

La radio " , fécole -,

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Feuillets , de documentation, publiés r par~" la -Comniission: régionale des ,,' émissions ~col~ires , de " 'la ' Suis'se :R6'Jit;Jidtf ,' _ "', ~ ~ ~ t '; ' ~.: :,~- ~

, , ,

\ 2me série: Janvier-Mars 1937 , " ,,' ,: , 1

1. Mercredi 13 janvier ' 1937 à 10 h. 05 : ,Comment vous p'drvien-

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nent les énllsslOns radio-scolaire~. Jeu radiophonique par M. G~ Corhaz, ingénieur : 2 feuillet.;

2. Mercredi 27 janvier 1937 à 10 h . 05 : Au Grand Saint-Bernard. Jeu radiophonique en 3 épisodes par lM\, M,aurice Zermlatten, professeur au ,Collège de Sion : 1 feuillet

3. Mercredi 10 février 1937 à 10 h. 05 : ILes forces bruyantes de l'Alpe. Jeu radiophonique par M. Alifred ·Ge4ri, journaliste

. : 2 feuillets 4. Mercredi 24 févri:er 1937 à 10 h. 05: Le~ ' instruments ' de l'or­

ohestre, :Présentation et audition par M. A. Paychère, prof. au ConserViatoire de Genève tavec le concours de l'Orchestre Romand . : 2 feuillets

5. Mercredi 10 mars 1937 à 10 h. 05 : ILe g.énéral Dufour. Jeu ra­diophonique 'Par (Mme Camylle Hornung· et de iM.Ile IMargue­rite !Miaire1 professeur à IlEcole Secondaire d·es jeunes filles.

: 3 feuillets 6. Mercredi 17 mars à 10 h. 05 : (La na~~Slance d'une cloche. Jeu

radiophonique parM. Denis Monnier : 2 feuillets N. a. ~ Pour obh:;nir les feuillets 4e dooume:p.tatiOri, il ~1:lf­

fit d'ep. faire la qeIl\~rnde fn~ pépartem-ent de l'In&trûctioll pqbl~., que.

Nous rappelon's à MM. les instituteurs qu'ils snnt instanl- ' ·ment p:rié~ de nous eI)voy'eF leur~ impp.~siop.s d'~out~ laiJ;lsi que leurs critiques, le!lr~ ~~ggestip.ns et leuf& y~ux. ,L~ çOmmi&~lÔn régionale des. émiss~olls ~qQlaire& ~n 'Prendra conl1ai~sa:nce flvec · inté:rêt; .elle tiendra compte de teutes les remarques, dans la -rne~ure dU po~sjQle.

Le Département de ["Instruction puJ;>.lique . .

fi quoi sert le bulletin "La Radio à r ~çple" '? (L'expérjence a prouvé que les résultats ohtenus par -Ifs énIis­

siol1s de~tin.ées aqx éCole& ne dépendent pas seldement de la va­ieur des causeries diffu~é('~, mt\Î~ ~\lss-i de la Plal1iè~'e dont les élève~ sout préparés à le.s écouter. ,Le~ iII1~îtr~s qui ont su, à cette fin, se servir de k~. documentation mis-e à leur disposition dans le Bulletin « L~ Raqio à 1'-Ecole » se sont plu à. r-eçonna ître la va­leur de cette publication .

Certains n'ont pas Ibésité à utiliser le tableau noir pour y reproduire des croquis, pour y inscrire l'es termes techniques et mots difficile'!; sur lesquels les élèves seraient amenés à .poser des questions. iJ)'lautres ont rec.ouru aux cartes et aux tableaux mu­raux; ou encore Hs ont projeté à .J'épidiascope les illustrations fournies par le « -Bulletin radioscolair~».

Suppléant ainsi par la vue -à l'insuffisance d'un moyen d'en­s-eignement nUT~ment ~uditif, ~ls ()I1t 'VU obtenir de leurs élèves, par une lactivité intellec1:ueUe intens.ifi~e, un rendemènt maxi­mum.

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. Une nouvelle formule. -:- Pour faciliter nlieux encore que par le pass·é ce travail de préparation à l'écoute; les docüments seront présentés désoffilais selon une formule différente. Le journal, on l'ta fait just-ement remarquer, s'il offn~ des avan­tages, présente aussi des inconvénients. Si le maître le fait CÎr­çuler, -les ·élèves s'empressent de le feuilleter sans s'arrêter pour autant à la .causerie en préparation. Affiché, il devient impos­sible d'en tourner les pages. Et la série des causeries terminées; la brochure est, sinon -en loques, tout au moins assez défraÎChie pqur ~nlever au Iluaître tout le désir ,de la conserver.

ILe systèm1e nouveau, celui de fiches imprimées au recto seu­l,ement, .sUT ·papier de meilleure qualité, à raison d'une ou trois feuilles 'Par oauserie, rèpondra ·mieux, croyons-nous, aux ser­vices qu'on en attend: l'atffichage sera pluS. comlmode et la pro-jpction à l'épidiascope plus ais:ée. .

,Ces feuillets, collés sur carton, pourront aussi être conservés dans des da~seurs. Ils constitueront, avec le temps, une 'collec­lion de docUlllents précieux à consulter. .

Nous .signalons, en outre, aux instituteurs , que certaines de ces oauseries seront proba'blenlent repris·es, dans les années qui vont suivre: ils pourront, alors, utiliser avec profit la documen­tation radio-scolaire qu'ils auront classée.

PAR-riE THÉORIQUE

De l'encouragement 'Voici un touriste tout équipé et prêt tà entreprendre une as­

.cension un peu hardie, trop hardie mtême en raison de son inex:­périenee de la luontagne et de son ml~l}llque d'entraînement. Il est encore novice dan'Y Ce genre de sport.

Accompagné d 'un bon ,guide, il se met allègrelllent en route. La· p'r·emière partie de lIa course n'offre point de 'difficultés' mais voiLà qu:olfi ar.rive au flanc de la 1110ntalgne l'aide, albrupt~, dont les paTOIS devIennent, par endroits, presque verticales -et \ ·ertigi­neuses. Le touriste, peu ex-ercé encore auxescalla-des ,et dont' la respiration !;je !fait Ihaletante à cause de la rareté de l'air, sent la fatlgue le ga1gner et il s 'arrête en se drnnta1nd'ant s'il pourra conti­nuer à ~onter. « Courag~\ , n~on bon L\1bnsieur, lui dit ,le guide; encore un effort ,et nous 'arnverons au Ibut. Vous avez jusqu'ici montré de l'endurance: Ce serait dOmlllaJge de capituler. >;

lEt le voyageur tend de nouveau <ses jarrets. ' Mais au !bout de quelque temps, le voilà qui ~'arrête encore une fois, essoufflé, épuisé. « Vous avez été admirabl,e jusqu'là maintenant, repr·end le

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guide; je ne voudrais pas d'ombre à nlon admiration. » Le tou­. ris te ' stim:ulé- par l'iamoùr-propre. ·et la crainte' d'une défaite se re­met en :route. Il ' parvien:t enlfin aU' som1m·et. Là, il se repose un lliœuent; ·puis contemple le supel~be cpanorama qùi se déroule à '!res. pieds, 11· est dans le ravissement et oublie 'les 'fatigues .et les' . difficultés d.e la .filOn Me. .' Il -redesoend, le c[Œur joyeux, triOl1l!phant, et se !promet de nou­.velles ascensions. 'Dans la suite il est devenu un lalpiniste de pre­mier' ordre. Que serait-il arrivé si le -guide avait éGouté les plain­,tes du touri",te s'il l'avaitmêm'e .morigéné de sa témérité là en-

, "1 treprendre des courses au-d·essus de ses forces? Peut-·être · qU .I .l'aurait d~ouf1agé ' à t'Out jamais des ,escalades et l'aurait rp.rivé de bien des jouis-sances. Ainsi en est-il en . éducation . et spécIaI~­inent dans l'enseignement. Le maître est le guide charg·é de con­duire l'enfant, de l'élever, de lui faire faire des asceJ;lsions.

IC'est évidemment pénible de monter; on marche plus fa­cilem·ent sur les routes pl'ates, bien uni'es; c'est moins pénible en­core de rester sur 'place, de se couoher. IMais les résultats?

;Le lnaître conscient . de ses res'ponsabilités devra d'abord montrer l'itinéraire, ,en signaler les ,dangers, en écarter les oos­.tacles, ,enfin aider et parfois entDaîner, hisser s'On élèv,e.

IMais comm,ent s'y prendva-t-il pour obtenir de son disciple 'l'effort nécessaire? :Sera-ce en le gTondant à tenl'ps et :à contre:­temps, en lui aunonçant 'qu'il n'arrivera à rien, qu'il n'est bon à rien, qu'il USe inutilement ses culottes sur les bancs de l'école, et en lui donnla.nt des. notes qui corrdbor,ent d'une manière visible ses aPPJ.·éciations peu flatteuses ,et peu encouralgeantes ? C'est as­surément le /bon ,moyen de faire jeter le manche après la cognée et de rendre l'enfant réfractah~ à tout effort volontaire, spontané.

Demalndez à tel élève pour.quoi il abhorre par eXe1nple la composition, le calcul ou quelque autre matière. Il vous répondra qu'il y reçoit toujours de mauvais,es notes, qu'il y est souv'ent 'PU­ni. Aussi ne s'y ,applique-t-il pas du t'Out; il fait son travail par 'maniève d'aoquit , par contrainte comlflle un forçat.

Prenez maintenant un enfant 'f.ailble dans une branche. AUez doucement avec lui, donnez vos explications lentement, cLaire­lnent, en procédant du facile au difficile; revenez-y fréquemm'ent d'une nlanière ou d'une autr·e; ohoisiss,ez dies ,ex·ereices d'applica­tion bien gradués., en rapport avec le niveau intellectuel de l'é­lève; flaites preu\e dans ol'appr,éciation des travaux d'une certaine induLgence, 'plaçant ici ·et ~à un ,mot de l'Ou ange et en 11larquant une note 'peut-être meilleure que cene que vaut le travail, vous verrez alors l'enfant se sentir heureux d'Hvoir réussi, 'Prendre ,c-on­f.ianoe dans sa capacité et :se Uvrer là l'étude de cette branche ' avec Joie et applioaHon. Vous aurez atteint le but, car vous aurez 0Ib~ tenu l'ef,fort volontaire et pel~sorinel; vous aurez réalisé la parole d'un éducra'ieur célèhre: «IGe que fait le nlaître est rpeu de. chûse; ce que fait l'élève -est tout », .

,Durant notr·e carrière éducativ·e n'Ous avons essayé de la soe'­vérité et de l'indulgence, de la contrainte et de l'encoul'agement: Eh bien, nous n hésitons :pas à Id:écla'rer qu'aveC l'encouragemenf et les bonn,es noteS! Inous sommes arri'Vélà de bien meilleurs ré­sultats .

". ,Notre tendance à user de générosité dans l'attrilbution de bon­nes n'Otes n'Ûus a \ ·alu çà et là quelques sOurires ou · hauss'e1llents d'épaule qui nous ont laissé bien indifférent. Nous obtenions du travail volontaire, joyeux; c 'est tout ce que nous voulions.. ' Et puisque ce moyen est si facile, _'Pourquoi n'en pas user, du moins plus s'Ûuvent?

On rapporte que St-Alphonse de ·Liguori dans sa -longue vü~ de confes-seur, refusa une seule fois . l'absolution et que toujourS il le regretta. Nous regrettons aussi d 'a'v'Ûir été, autrefois, ' 'Pen­dant quelque tem'Ps, trop avare des h01)nes n'Otes.

Tenir n est d'usage, là l ' a'PproCil~e du renouvellement ,d.e l'anll{~e, de

choisir comme sujets, de conlposition française à faire traiter eri, c1ass,e, des lettres de « bonne année » , dans lesquelies à côté des souhaits d'usage, l'enfant énunlèr,e ordinraiTem·ent les. résolutions qu'il vient de prendre. Les sentim,ents exprimés dans oes lettres sont parfois touchants et les- résolutions, généreuses. A Eve les naïfs ··écrits idians lesquels l'enfant a pour ainsi dlr,e laissé couler son 'CIceur, on :reste 'Pensif en songeal!}t aux écueih de la route et aux d éJfaillances prolbables, peut-êtr,e prochaines auxquels Hs sont eX'Pos·és si personne ne leur aide, Si tenir une résolution, ·en effet,. est difficile opour les grands, à combien pIus Ifort,e raison l'est-il pour les 'Petits, pour les jeunes dont ,le caradère n'est pas enc-ore formé, ,C'est bien ici le oas d 'appliquer aux 'maîtres l'exh'Ûrtation, des Livr'es saints: Quand tu seras affernli, aIHef'Ini~ aussi tes frè'­res , tes petits frèr·es, les enfants dont tu as la charg'e.

Mais, OOlTI[nent s'im'nliscer utilenlent dan'Y ce dom,aine ,d~s résolutions ' enfantines qui naissent -avec le cümlmenoenlen;t de l'a'nnée et Ilueurent parfois au bout de 'quelques jours?

Il ,flaut, semble-t-il, connaître le caractère et l'indirvidualité de l'enfant, puis le Ig'enre de résolutions qu'il a 'prise.,., tout oela ac­quis d 'une 'manière extrênlement discrète, puis on: tâchera de g.a-_ gner par une ,affection profonde la confiance ,die l'enfant, lequel doit voir en son maître une seconde ·lllaman ou un sec'On'd pa'Pa. Une première, nliêm·e une seconde chute ne doivent décourage~' n.i l'élève ni le maître qui doit a\oir une grande confiance en Dieu et lui denlander ses lumières e.t SOn secours'. Il f,aut se garder, en tout cas , <de prendre les chos,es au tragique, de ,m'ontrer un visage 'par tr'Ûp sévère à l'aspect d'un oubli. Un sour,ire significatif es-

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qui'Ysé à pr'Û1p'Ûs, un regard affectueux nuancé de tristesse f'Ûut plus parfois que de longues et sévères recon1Jmandati'Ûns. IL'enfant doit !'Jester conscient de sa dirgnit,é et fort de ses bonilles intenti'Ûns mlênle après un échec dans la ifilaiüère de tenir une rés'Ûlution. Jamais il ne faut l'hunlilier ,en présence de ses condlisciples.

,L'enfant n01illlalement oonsti1:ué au point de vue physique, inteHectuel et J11'Olia.I est comme un jeune arbre qui a simplem,ent bes'Ûin d'un tuteur et qui lllüntera tout droit vers le ciel si Ile tu­teur le süutient avec ier,meté sans le blesser.

IL'étmulation étant utile ,en .tüute ohos,e, on 'peut la faire in­tervenir quand H s'a,git d',encourager les 'enfants à tenir leurs bonnes résoluti'Û'fis. Si, par exemple, plusieurs élèves d'une dasse ou d'Une d~vision se distinguent par leur fidélité laux engagel11'ents pris, ils peuvent être donnés en exemple de la 'manière suivante.

Sans les nonl'lner. le ;maître p'Ûurr'a dir,e, par 'exemple: Il y a panni vous quelqu'un qui n'a 'encor'e jarmais mlanqué à tel ou tel enga'gernent (éviter les fautes d'étourderie, garder le srilence à la s'Ortie, ne pas :S'e disputer, ,etc.) depuis le Nouvel-An. Qui ne s'e sent pas le courage d'en faire lautant dès oe jour? Tout de suite des regards rd'ad,miration ou d'envie se t'Ûurneront vers les élè­ves que l''Ûn voulait encourager sans les flatter, tandis que s,e for­tifiera le mOflal de toute la dasse.

Quinz'e j'Ours 'après l'éclosion des bonnes r-ésoluti'Ûns du Nouvel-An, il est peut-être intéress-ant de v'Ûir de queUe m,anière elles ont été tenues et de se demander c'Ûmm,ent on pourrait s'y ,prendre pour aider là tenir. N., iust.

Il al truisme à l'école Il y a quelques années, je fus désigné pour r'eIIlIPlac-er un col-

lègue appelé sous les drapeaux. ' ' Naturellement je m,e 'lnis au c'Ûur,ant de son programrn,e et de

ses méthodes afin que la dasse sÛ'uf.frît le nloins p'Ûssi'ble du chang,ement. Un poilnt cep,endant m"échappa, celui du dassement des élèves d"après leur force. Aus,si ne fus-je pas peu surpris, au premier changement de 'Place, ,à ,la fin ,d/u 'm'ois, de 'Voir le « pre­m,ier » se placer au fond de la salle. iEt, COlnl,ill,e .le le regardais ét'Ûnné: « M. G. ,faisait comme cela, ,Ille dit-H, il laissait lau pre­mier le droit -de choisir s'a pl,ace ».

Je ne savais ce que je devàis le plus admirer, de l'ing.éniosité du maître là fair,e tfleurir l'altruis'll1e .dans s-a dasse, ou ,die la dé­lica,tess-e du g,este de l'élève. IEn {Dut cas, dès 'ce jour, je tâchai de « 'p'pofiter de la leçon » et de me rappeler que si }'.écol~e doit fournir aux futurs citoyens- des arIn.es de lutte pour la vie, elle a aussi pour rnisslion d 'appr,end'r,e laux forts à encourager, là stimuler, à

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aider les /faibles, en un mot à pratiquer ,la charité chrétienne, l'al­truism,e. Et ce désir de voir cultiver 1a ,bonté à l',école partout et surtout envers l,es déshérités, n"a fait que grandir chez moi avec les amnéeso. Le fiait cité plus haut ,montre un des aspects de l'al­truisme là l'école et il peut nous donner une idée desmHle et une occasions qu'il ra de s'y ex'eI"c,er. IL'esserrtiel !pour l'instituteur est die ne pas perdre de vue ce point capital en édutation, surtout à nüh~e époque où l'égoÏSlnie fait tant de rav'ages. \L'enfant qui .aura ,appris à l',école:à 'êtœ compatissant, jus'te ,et bon, le sera dans sa vie de citoyen et il rendra, ·au cours des années, probahlemen.t autant et plus de services à son pays que s'H 'a,vait frait des ac-tions d'écLat. Un aJl1Jcien.

CHRONIQUE DE L'UNION

Comptes de l'Union du Personnel Enseignant Ualaisan EXERCICE 1936.

PJ'oduit des cotisations Services des intérêts Versement I. N. à Martigny

Total des entrées

Assurance R. C. Caiss~ de secours Séances du comité Assemblée générale Emoluments du secrétaire-caissier Frais de, port, de déplacement, etc

Total des dépenses

Rec'ettes Fr. 1103.05

» 198.40 » 230.-

Fr. 1531.45

Différenc(' ou perte: 1609 - 1531.45 = 77 ofr. 55.

Bilan au 31 décembre 1936-'

'Caisse Banque IMatériel de bureau

Fr. 38.50 » 5747.40 » 1.-

Fr. 5786.90 Cwp. total au 31 décembre 1936: 57-86 fI'. 90.

Dépenses

Fr. 428.20 » 150.--» 213.30 » 359.20 » 240.--» 218.30

Fr. 1609 --

Pour laisser subsister p'lus de clarté dans 'les comptes nous n'a­vons pas jugé O.ppol'tun d'établir deux ta'bleaux séparés: l'un pour l'Union, l'autre pour la Caisse de secours.

Responsabilité Civile Nous sommes en possession des comptes - définitifs du cas de

R. C. signalé dans le nun'léro du 15 novembre de 1936.

-&-

. 'Ceux-ci s'élèvent non ,pas à huit neuf mille, co,mme nous le .pen­~ions, mais bien -à 10132 fr. 75. Encore une fois, nous vous laissons à ,penser quelle serait 'la situation dE' la -plupart d'entre nous s'il novs fallait pour une simp1e décision malencontreuse faire face à une t,elle somme.

C'est pOUl'quoi après cette leçon, nous gardons l'espoir que .les membres du corps enseignant réserveront bon accueil aux cartes de .. m-embre qui vont être mises en cir-cuI.ation. M.

,Les rapaces ou oiseaux de proie 'Les oiseaux qui f.ont pai·tie de l'ordr,e des rapaces possède.nt

un bec fort crochu, des do~gts terminés par des griffes Tecour­bées, appelées serres. Ils se noulTiss-ent de proies v1va'ntes ou mor-· tes. On distingue les r·apaces diurnes qui chassent pendant le jour, et les . rapaces nocturnes qui chassent au crépuscule ou pendant .la ,nuit. .

Rapaces diurnes

. La crécelle ou criblette se distingue par 'sa pe.tite taUle, par la teinte rousse des p'1um,es· .sur le dos -et par le fait qu'elle S'iIll1IThO­

bilise souvent dans- l'air -en battant des ~~les- . pour guetter une .proie. EUe se nourrit surtout d'insectes, de rong,eurs ,et -de petits l~eptiles; le 96 % de sa nourriture se compose d animaux nuisibles­là J'agri~ultur-e; ·elle est donc très, utile, c 'est .pourquoi elle est pro­tégée ,par 103 loi fédiéTale. Malheureusem·ent beaucoup de g·ens et mlême la plupart des chass'eurs qui devraient d-é-terlminer -les· espè­ces d'o iseaux aivalll,t de les tuer, les comondent trop sQuvent avec le petit épervier 'et les ma-ss'a'crent sans pitié.

La buse, grand rapace, as-sez fliéquent; il vole souv,ent isolé, décrivant ldie Igrands cercles. Tl mange surtout des campagnols, des ·mulots, des taupes et qUlantité de StautereUes et de hannetons. iBeaucoup de gens1gnorants ont accusé la IbusJe de :tous le.s mé ­faits et ont r-ecommandé sa destructi'Ün. IL ',examen Idfu 'c·O'ntenu de l'estomac d 'un .grand nombr-e d 'individus l'a cOlnplètelnent r éha­bilitée; auss~ est-elle protégée paT la loi fédérale COiIIl:lne un oiseau utile.

L'épervier, petite ,espè'Ce. de la taiUe d 'une crécelle dont il se distingue par le dios brun et par des raies sonllbres tl'lansversales e t ondulées sur le dessous du corps. Il fait acti'Vement la chasse ,aux petits oiseaux ,et, -de ce fiait, il est nuisible.

L'autour, connu -aussi chez nous sous le nOln de grand éper­vier. Chez les jeunes de l'année, la !poitrine et 1'abdolnen sont d'un' blalne j'aunâtre avec des Taies longitudinales brunes-, -assez ,grandes, ayant la fonne de points d 'exdanlation. ,Chez les ladultes, ces raies prennent une fornle transversale et -ondulée. L 'autour s 'attaque·

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aux ois'ea~x de 'ba.s~e-c'Üur et laus-si aux oiseaux sauvages, aux liè-vres, ,etc., Il est nUIsible. .

Le milan noir !se distingue de 'la buse et de l'autour par sa teinte brune foncée et par la queue Idlont les plumes du milieu sont plus courtes que celles. des extr-élnités. Il est fréquent dans l,e Bas-VaLais. C'est un ois-eam protégé.

L'aigle royal est 'le plus gros de nos rapaces, son envergure dépasse deux ·mètres>. Il 'Vit ;en montagne; :niche dans les rochers, se nourrit d'animaux m'Ürts, attaque 'aussi les anÏ'rnaux vivants comnle les Ilnarmottes, les lièvres, eertains oiseaux et, parfois, des. agnaux, rarem!ent de jeunes chamoi,s, car Iceux-ci sont protégés par leurs mèTes. On l'a parfois ac-cusé de prendre dies- petits en­fants; nous 'n'avons c·onnaÏ'ssance d'aucun f,a.it de ce genre vrai­m-ent pr'Üuvé. Lorsqu'un enfant disparaît dans un torrent ou dans des rochers, on dit volontiers qu'un laigle l'a pris. Un cas de ce genre s'-est prés'enté à lMiège il y a quelques a'nnées.

A la suite d'enquête et d'étud'es sérieuses, i;I a 'été décidé de protéger l'aigle royal au moins partieUelnent; la loi fédér'ale de 192'5 interdit de tuer l'aigle dans son lair-e, d'y prendre les- œufs ou les petits. Par üontre il ,est permis aux porteurs d'un peT:mis de le chass-er en automne, pendant 'la périO'd:e de chasse .

'La protection de 1'aigle royal, -mlalgré certai'ns donllIna'ges 'qu'il peut causer, ,est motivée par le fait qu'il est devenu rar.e dans nos Alpes et qu'il risque de di:sparaîb~e :t'Out comme a disparu .le Gypaëte barbu ou ILammergeyer au cours du siècle -dernier. On prétend parfois qu'il y en a trop, cinq à six ou mêm·e plus dans une seule vallée, dit-on. ,Ces indication sont des erreurs d'obserVia-­teurs ou de gardes qui, de loin, les confondent avec d'autTes rapa­ces. Le contrôle ,exa1ct doit être fait par les air,es occupées chaque année; 'Or el'le sont en petit nombre.

Mlê-me s'il occasionne quelques dommages, nous devons nous efforüer de conserver .l'aigle royal dans nos Alpes à cause de Slà

grande beauté et de l'intérêt scientifique qu'il pTésente et aussi parce qu'il exerce sur le gibier une üerta~ne poUce sanitaire en fa :s,a'nt disparaître des animaux maLades qui sont moins agiles et, de ce fait, plus facHem'ent capturés. Ains,i certaines épidémies

. peuvent être arrêtées.

Rapaces nocturnes

Us sont caractéris,és par un plunlage souple d'où leur vol .sil enci eux,' par une tête ronde av-oc de grands yeux, très beaux, eritourés de plum,es rayonnantes. Leur .pupiUe -est très dilatable; dès lOTS ils peuvent 'V-oir dans une faible lumière, par contre ils sont ·éblouis par la pleine lumière du jour. Ils se nourrissent aViant tout de rongeurs: rats, s:ouris, campagnoh, mulots; de reptiles, d'insectes, de ii'maces, etc. Ce sont donc des oiseaux très utiles qu'il faut protéger avec le plus grand soin.

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.on distingue le~ hiboux qui diffèrent des chouettes paT des plumes dressées sur 'la tête com·m·e des cornes. Il y ,a le grand duc, magnifique espèce devenue rare chez nous; on l'a tr'Üp chassé -et il ,se tue parfois cüntre les fih électriques. ,Puis le moyen duc d le petit duc.

Parmi les chouettes on distingue surtout: L'effraie, dont le dessous du corps et .J'intérieur des· ailes est

'pr,esque blanc. ,son cri res-semble ·au ronflenlent d'un homllll,e dor­'mant la bouche ouverte. 'C'est 'La crainte stupide qu'elle ::inspire qui lui a valu son nom.

La chouette hulotte: grande 'espèce de teinte fauve. Elle se tient surtout dans les vieux arbres. Son .cri, qu'on ,entend pendant les nuit~ de pTintel11ps peut se traldluir·e par «hou... hou... hOlu­houhouhou ».

La chouette chevêche, petite eS'pèce, d'un brun lassez SOTIllbre; elle craint moins la lumière du jour que les autr·es. Son cri est assez perçant et peut ,se traduire par un «huit» :bref et souvent répété.

IBien des préjugés 'existent encore au sujet des Tapaües noc­turnes; on redoute leur chant un peu étr·ang·e, filais. qui ne manque pas de beauté; -on cr-oit que leur présenc·e est l'annonce d'un mal­heur.

Il hnporte de détruire ces préjugés chez les· enifa'nts des ·écoles et de leur ,ens·eigner combien les rapaces nodurnes s,ont beaux, utiles et intéressants.

Co.mmission cantonale pOUl' la Proteotion de la nature.

PARTIE P RA T IQU E

matières d'examens Ire SERIE.

DICTÉE

L'hiver dans les Vosges

Un matin ·en me levant, je vis Imes Ipetites vitres 'Presque bouchées par La neige: elle était tombée pendant la nuit 'et con­tinua s·ans interruption pendant trois jours. La gelée passa des·sus, ·et, de semaine ·en s·em.aine, de nouvelles couches s'élevaient; les vieux toits ·en ployaient; ,les branches des hêtres, sur La' côte en if;ace, cassaient comme du verre. IDe tous les côtés 01) se portaient le~ yeux, on ne 'Voyait que .de la neige et des cor­beaux, leurs grandes ailes déployées, s'albattant derrière les Clhe-

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vaux, sur la route pour dévor·er leur -fumier; les pauvres verdi'ers é'bouriffés en pelote dans les Ibrousslailles, criant misère; les en­fants arrivalut à la file, tout emmaillotés de guenilles ,et les ja:m­bes enfoncées dans de gros saibots. ,Ab: ! les pays- die plaine ne res­semblent pas rà la montaigne, mais il Ifaut ,s'acc-olffilmoder aiVC>C le temps et l,es Heux. Erckm.ann-Chatricm.

CALCUL

1. (La récolte d'un cha'mp de 'blé est achetée ·86'0 fI' .. avant d ',être coupée. La lnois,ç;on fournit 221 Igerbes ,et nécessite 3 heu­res de travail d'une n1!Oissonneuse \à 9 Ifr. '80 l'heure. Le trlansport et le 'battage coûtent 'ensemble 8'3 Ifr. ,S,ac1hant que 5 gerbes pro­duisent 25 'litres de gTain, calculez le prix de revient d un hecto­litre Ide bLé.

2. Je dois une oertaine som'me. IPüur ln 'acquitter , je Hvre 3,00 litres Ide vin là 2,68 fI'. fhl.,et je dois encore le sixièm,e de la S'Üln­Ilne. Quelle était la somme due?

lIme SERIE. DICTÉE

Ma grand'mère

Lia nlort de TIl'On pèrle et de 'nla mère l11e laissa taux soins de ma Igrand'mèr·e. On n'a 'Pas assez remar:qué peut-ê-tre le caradère particulier de l"éducation des eruf.ants faite par leur aïeule. Tlant que les par·ents vi'Vent, la grand"mère n'a guère souci que d'ètre bonne. ':Elle s-outient volontiers les enfants conh'e les par·ents. Vic­tor Hugo nous a donné la poésie de ce rôle dJa:ns « l'Art d'être grand-père ». IM'ais quand la :mort du pèr,e ·et ·de lia 1111ère rel11et tout là coup r enfant dans les nlai'n s de l'aïeule ·et lui donne charge d'âme, oh! alors, cette petite poésie un peu factice s 'en V,a, : reste la prose, c '·est-·à-dir;e la responsabilité, l'idée sévère du devoir. Ce devDir ·est plus difficile à renlplir 'pour la grand'm.lère que pour la mère. Elle ne se s·ent que remplaçante. ILa distanee d'âge en­tre eUe et l'enfant lui r,end plus malaisé l'enlploi de l'autorité. [Ma grand'nlèr·e, qui Joignait beaucoup de [bon sens ,et d ',esprit pra­tique là beaucoup de tendresse, eut ridée ing.énieuse d'Iappeler à s'On aide, dans son rôle d'éduc.atriee, un auxiliair·e tout-puissa;nt : le .souvenir ,die Ines parenh. Tout disp'arus qu'ils fuss'€mt, c'·est av.e·c ,eux qu·elle ln'éleva. Elle les f.aisait inter'V·enir dans les plus petits détails de mon -éducation: « tAppr.ends bien ta leçon, cela f.era plaisÎtr à ta mère! QueUe .peine tu ferais là to~ père s'il t:en­tendait mentir t » ,Ces mots aiVaient une grande actIon sur iJ.1101.

Legouvé. RÉDACTION

Vou~ ai.dez souvent l'un de vos jeunes amis là faire ses de­voirs afin de ne pas le désotbl'i.ger. Lui rellidlez-IVous servioe, 'lui O'ausez-'Vous du tort ?

CALCUL

1. Tout aut.our d'un ChalJllp rectal1Jgulah~e de 312.0 lm. d·e pé­rillnètre, à 5 lm. des b.ords, on plante des arlbr·es espacés de 4 ni. Calculer le nombre des arhr,es, la 'lapgeur du champ étant ,dle 7/9 ·de sa longueur.

2. Un rest'aurateur achète 2 pièces de vi'n de cha'cune 229 1. Chaque 'Piè'ce ,contient 4 1. de dépôt. ,Le vin clair ,est lnis dans un nOTrrbre ég,al de bouteilles de 75 cl. et de demi-bouteilles Idle 37 cl. -5. Combien en r'eluplit-'Ün de chaque sorte?

Illme SERIE.

DICTÉE Le père Grandet

Au physique, 'Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, aylant des mollets de douze p.ouces de circonférence, des ro­tules noueuses et de larges épaules; s.on visruge était rond, tanné, marqué de petite vérol,e; s.on nl-enton droit; .ses lèvres n'offraient aucune sinuosité, -et s,es dents étaient blanches; ses, yeux avaient l'expressi'Ün cal'lne .et dévoratrice que le peuple a-ccorde au basilic; .s'On frünt, plein ,de rides transversal,es, ne 'manquait pas de p'rotu­bél'ances signifkativ.es; ses cheveux étaient jaunâtres et grison­nants. Son 'l1ez ) gros pail' le bout) supportait une loupe veinée que le vu.[gaire disait) non sans raison) pleine de malice. IC-ette figure annonçait une finesse danger·eu.se, une probité sans chaleur, l'é­goïs,m,e d'un homlll1e habitué à ooneenlrer .ses sentimenh dans la j.ouisslanc-e de l"avarice. Attitude, .fi1.anièr,es, dénlaifche, tout en lui attestait cette croyance ·en soi que ,d/onne l'haibitude d'avoir jou-jours réussi dans seç;. ,entreprises. Balzac.

RÉDACTION

'Danton, laiV,erti Ipar .des amis que .Robespierre allait le !faire m-ettre ,en a,ccusation, répondit à l'un d'eux qui le pl,;essait de fuir: « Est--ce qu'on empürte la p.atrie à la .smnelle de s,es s'Oulier~? »

Expliquez ces paroles. Quelles réflexions vous i'nspirent-eUes ?

CALCUL

1. Partager une .sOIn mie de 2'2,000 -francs entre quatre per­sonnes de nlanière que la deuxièule lait le~ 2/3 de 1a pr·en1Îèr,e, que la troisè'l1le ait les 34 de la lrueuxièlne et que la qu.atrièlne ait 'l-e capital pl~oduitsant 3·15 f . .de revenu annuel, au tmlx de 3 1!2 %.

2. Quel qua.d-rilatère obHent-on ·en joignant les milieux des côtés -d 'un losange et qu,elle ,est la surface de la figur.e obtenue Ipar rapport à c-eHe du los,ange.

DICTÉE - Souvenirs d'enfance.

iMa dhèr·e maman 11le conduisait par la Inain le long des rues bourgeois,es-, pleines Ide couleurs vives et églayées du Inouveluent

1

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des passants; ,et, quand -eUe avait quelque ' emplette là If.aire, ,elle me menait avec eUe dans les -magasins. Nous n.'éti'Üns .!pas riches; elle ne .fai~lai~. p,as grande dépense; mai~ les nla,gasins où 'elle al­fait, inesemblaient d'une magni['cence impossible là SUTpass,er. La vue des étoffes, des tapis, ·des br.oderies, des plumes-, ,dles fleurs, me jetait dans une sorte d'extase, . ,et j'adnlirais de toute ,mon âllne les m,essieurs ,~vff'a-bles et le~ gradeus'es demoiselles qui offraient 'en souriant ces 'm,erveiUes aux' dients indécis. Anatole Fl·ance.

RÉDACTION

Rac.ontez la jouTnée la plus a'gr-éable de vos dernières- va~a:n-.ces.

CALCUL

1. Un 'Vigneron a reçu du Claiss'Ï-er de l,a coopérative la SO/lnme -de 16,800 f.r. comme paTt lui revenant sur sa récolte 'mis,e ,en cav,e. Sachant qu'une tonne de raisin donne ,8 hectolitres de vIn et que le vin a été vendu 120 Ifr. l'hecto, On demande le poids de la ré­·coIte -lnis·e ,en cav-e.

2. Au lnilieu d'un jardin potager carré de 112 mètres de pé­Tunètre S'e 'trouve un bassin circulaire de 1 an. -50 de ,rayon. ILes allées ont une surface de 30 .mètreSt carr:és. -Quelle est, en ares, la sur.fa,ce ,cultivabl-e du jardin?

DICTÉE - Un départ pour le pâturage.

.Arvant cÏ'Il1q heures, 'ma mère nle tirait du lit, ,et je partais, les yeux gros de somJmeil. Un petit chemin tortueux et encaissé con­·duisait au pâturage. Il y a'vait, de chaque côté, -des haies énOl~es ·et de grandiS chênes dont la puis·sante vamUl,;e très f.euillue v,oilai,t l ,e ciel. A 'cause -de -cela, ce che'lnin était s-01nlbre et un peu 'll1ysté­rieux; une crainte mal .définie 1n'étrei'gnait t.oujours en le par­courant. Il m'arriv,ait l1.llè'lue d'appeler nlon chien Médor pour 1'0-'bliger à mar,cher tout p-rès de .moi, ·et Je mettais ma 'lnain SUT son do.s comjme pour lui demander protection. E . Guillaumin.

RÉDACTION

Avez-vous pensé quelquefois 'à la profession que VOUSt choi­'S'irez? - Dites oe que v'Üus inla/ginez là ce sujet ,et les raisons. de 'vos préférences.

CALCUL

1. Un 'ébéniste a 'V·endu 16 C1haiseSi ,et 2 tables pour 11160 fr.; 'une ,d1euxiènle fois, ila vendu 30 ,chais·es 'et 2 tahles pour i5'80 fr. 'Quel ·est le prix de vente d 'une chaise -et d'une table?

2. Une plaque circulaire de f.onte de 138 c-entimètre de diamè­tre pèse 214 kg. 5. Quelle ,est s.on épaisseur, La densité de' la fonte -étant de 7 ?

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DICTÉE - La glissade.

On était en plein hiver, un Ibel hiver jusque-l1à s'ec -et froid. II avait fortement neigé et ron avait éta.bli de superbes pis.tes. Dès que les rangs étaient r-O'mpus, tous, au petit bonheur, pre­naient ;place derrière l,es chefs qui se l,ançaient là tour de rôle les­pr-emiers, attrapaient la 'piste -et filai'ent le long de la pente, tan­tôt debout, tantôt pliés , tantôtaccri()upis, la'Vec ùne rapidité de flèohe.

De temps en temps, un de5- glisseurs perdait réquililbr-e, culibutait, et tous ceux qui suivaient tonibaiernt derriè'fe lui, rou­lant l'un sur l'autre, parnli la neige Ifin e qui vous donnait l'onglée. Honte à ceùx qui ,auraient pleuré 1 On ,se s-ecouait, on riait, on rre-commençait. Louis Pergaud.

RÉDACTION

Faites le portrait d 'une personne de votre entourage.

CALCUL

1. Un libraire a acheté des livres de lectur-e nlarqu-és () fI'. 50 l'un. IL'éditeur lui en facture 96 sur lesquels il f;ait une remi~-e de 15 % du prix nlarqué, et il lui en fournit pour chaque dou­zaine un Id:e Vlus qu 'il n 'en compte. Si le libraire revend tous ces livres avec une remise de 10 % sur le prix marqué, quel sera son bénéfice ?

2. Un père 'laiss-e à ses trois -enfants un terrlain triangulaire de 12'Om-. de base et 80 m. de hauteur. -Ce t,errain ,est partagé en 2 parties de surfa'c-e égale : une prairie qui vaut 5,700 f I'. 1 hec­tare, et un bois qui vaut 4,100 fI'. l'hectare. L'aîné prend la pr,ai­rie, le cadet prend le bois. Quelle sonl'm,e chacun d 'eu x doH-il donner au trüisiè1me pour que l'héritage soit égalem-ent partagé?

DICTÉE - Le facteur rural.

,On était en juin dans ,le nlois vert et fleuri. Le fa,cteur, vêtu de sa blouse bleue et coiffé d 'un képi à galon l'ouge, traversait les 'cha11lps -par des sentiers étroits; sa frêle pas-sant au-dessus des épis semblait flotter sur une mer üahne et verdoyante qu 'une brise légère faisait ,m'olle111ent onduler. Il entrait da'll<Y les fermes par la harrière de bois, tendait son journal au f'ennier et, sans se r-etourner, repartlait de son allure 'militaire, allongeant ses gra'n­des jam-bes, le bras. gauche sur sa sacoche et le droit m,anœu­vrant sa canne qui lmarchait c'Omme -lui d'une faç'On continue et pressée, Guy de J.laupatSsant.

RÉDACTION

IPour profiter d 'une bonne journée, vous êtes parti avec votre­famille faire un déjeuner sur l'herbe. Tout est prêt. Le déjeuner­commence joyeusem-ent, lorsque la pluie survient.

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CALCUL 1. Un capital est Idouble d'un autre. ILe plus grand, plaüé .fi

à 3 % Talpporte lannuellement 120 fr. de 'plu.s que le plus petit, placé à 4 %. 10 Trouver ees capitaux; 20 A quel taux devra-t-on plaeer le plus petit pour qu'il rapporte la m'ême somme que le plus ,grand ?

2. Une cour d ~,écoJ,e a la fO'l"m,e d'un rectangle de 42 n1. de long et 2-8 m. 5rO de large . .on lia: fait recouvrir d'une couche de gravier ayant 7 centimètres td"épaisseur. Combien de tombereaux de g.ravier faut-il si chaque t'Ombereau a une contenance de 1 mètre cube 3JL ? Quelle sera la dépense, le gravier valant 13 fI'. le mètre cube -am,ené dans la cour et l'épandage nécessitant 4 jouTlnées d'ouvri-eT payées 8 11". 50 rune?

Conseils relatifs à la composition française Gradation dans les termes.

ILes nlot<?1 exprÎl11lant des idées de mlên1e ordre -d\oivent être placés par gradation) du plus failble au plus fort. Ne dites pas; Je suis désespéré, désolé, contrarié de c.e qui m "arrive. mais dites: Je sui'Y contrarié~ désolé, désespéré de ce qui ·m'arrive. Dites aussi: Cette excursion dans la In'Onta'gne ul 'a fatigué, han'assé, exténué.

Emploi des verbes dans la même phrase. N'Ous devons e>nlployer les verbes au m:ême temps dans la

nl-êlne phrase. Il ne faut pas dire: Tout à coup, .f en~ends de'Y cris déchi­

ralnts; une figure blanche passa comnle une ombre; une voix de femme appelait au seüours. Maris dites : Tout là coup, j'entendis des cri'Y -dléchir,ants; une lfigure blanche passa conlune une ombr-e; une voix de fenl:Ine appela au -seüours; ou bien en1ployer partout le présent.

Les sujets et les complèments multiples. Dans la 'illlênl-e phrase, il'Y ne doivent -comprendr,e que des

,mots de Inlênle nature au point de vue gr,anunatÏrcal. On ne dira pas: Penser à bien faire et la bonne conduite

s-ont la préÜ'ccupation de l'honnête honl-me, mais on dire: Penser à bien faire -et à bien se conduire sont...

On ne dira pas: Paul ainl,e le chant ·et à dessiner. Mais on dira: Paul aime le chant -et le dessin ou aime chan­

ter et dessiner.

Le complément qui convient. On ne dira pas: ,L 'enf,ant doit obéir et respecter ses par-ents,

mais l'-enflant doit ohéir là 'SleS/ parents et les respecter, car l'un de ces verhes demand!e un complément d 'objet direct, et l'autr,e d'ob ­jet indirect.

Ne confondons pas l'imparfait avec le passé simple.

T,ous les deux sont de'Y telnps qui expriment 'une action pas­sée. ·Mais le premier exprim,e en général une . action habituelle passée. Exen~ple: Quand fétais jeune, j'allais régulièrement en 'classe, j'étais exad, je travaillais bien, Je faisais bien mes devoir'50 et je savais parflaiteTllient ·m·es leçons.

Le passé simple au contraire exprim.e une actioh p,assée, dan.;. un temps bien déterminé. - Exemple: Hier, je reçus une lettre de n~'Ün 'Oncle. Dans le doute, pour éviter la faute, employer le passé co'mpos·é. On peut dire laussi bien: Hier, j'ai reçu une lettre.

Emploi des pronoms en et y.

y tient la plaoe d'un cO'lnplénlent c'Ünstruit avec à; en tient la place ·d"un oon1!plém.ent c.onstruit avec de.

Exen~ple : J'e prends un ·gâteau, je le porte à ma bouche (je 'l'y porte).

Je ven·e un peu de vin dans mon verre (J 'en verse un peu).

II Y a.

Il y a est une locution impersonnelle trop elnployée. ,Au lieu de il y a, on peut enrpl'Üyer il est -devant l'tarticle indéfini, dans le sens de il existe. Exelnple : Il est de5. gens auxquels tout réussit.

Il fait.

'La foriIne hnpers'Ünnelle il fait s'emploie pour indiquer géné­ralement le te'lnps, la température. ExeInrple: Il fait beau temp'Y, ou beau; il fait n~auVlais ten1'P's, il fait ,chaud, il fait froid, il fait ·du soleil, il fait du vent, il fait j'Our, il fait nuit. C'est une expres­si'Ün très courte et très simple dont cependant O'n abuse. Il est bon de varier, en disant, 'Par ex'en~ple : le teInps est ,beau, le soleil ,brille.

Le complément direct.

'Pour appeler l'iaUention 'Yu'!" le compléluent düect, on le Inet parfois au 'c-om[l~ence'ment de la phrase et on le rmn'Place, avant le verbe, pfl r le pronOln pers'Ünnel. Exemrple: ILes riches mois­sons que le printemps nous proluettait, la grêle les a détruites.

Le complément de circonstance.

Le compléITlJent de circonstance n'la pas de place fixe. C'est sa longueur et l'harrn·anie qui en -décident.

-Exemrple : D,eux renard'Y ent.rèrent la nuit, par surprise, d'ans un poul,ailler. 'Les cOlnpléInents de tenl'ps, surtout les dates. se placent .,ouvent au c'Ümm·encement de la phrase. Le 5 décembre 1805, Napoléon 1er Vlainquit l'arn~ée austr'Ü-russe à Austerlitz.

Verbes qui veulent la préposition à.

iPader à quelqu'un; j'ai parlé à votre oncle etc . .survivre à : Ce vieillard à survécu à tous .se'Y enfa1nts.

r 1-. 17 -

Dern,ander 'à: J'ai demandé à mes -cousins com'lnent v'Ünt ,leurs par·ents..

On dit de ni.:ême : s'amuser 'à; s'appliquer à; a'P'prendr'e à; s"apprêter à; aspirer

à; autoriser à; se :borner à; cüm1menûer à; condamner à; consen­tir à; contribuer à; déteTmine~ à; "e disposer à; donner à; em­ployer à; enc-ourager à; engager :à; enseigner à; s'attendre à; ex­citer à; exhorteT à; s"exposer à; s'halbituer à; hésiter à; illviter à; se mettre là; parv·enir à; se pJ.aire à; se préparer là; réduire à; re­noncer à; se résigner à; réussiT 'à; servir à; s'Ûnger à; traViaiHer à~

Remarque. - Bien ·entendu, si ce"j ver:bes sont ,employés à la forme transitive, il ne faut pas employer la préposition . à. Ex. ~ Cet élève com'mence son dev'Ûir, il com'n~ence à bien travailler.

Verbes qui demandent la préposition de.

Ex. : .Avoir besoin de, j'ai besoin de bons conseils, plutôt que d'argent.

,Convenir de, Vous 'avez raison j'en conviens, je conviens de mes torts.

Jouir de, .sur cette montagne on jouit d'une vue n~agnifique. Profiter de, !Profitez de votre tem'p'Y. Se moquer de, Ne vous ·m,oquez pas des ,malheureux. Se repentir de, Je m'e repens de ma négligence. " S'apercevoir de, Je m'aperçois de votre zèle. Se dou'ter de, J 'e ne ,me doutais pas du grandi danger que je

courais. S'approcher de, Je m',approchais de La feTIlêtre. Se méfier de, Il ne faut pas se méfier des honnêtes gens. On dit de 'm-êlne : S'abstenir de; accuser de; s'affliger ·dle; il s'agit de; s'aviser

de; cesser de, charger de; com·mander de; conseiller de; se con­tenter de; convenir de; craindre de; ·défendre de; se dépêcher de;" désesp·érer de; dispenser de; empêcher de; s'empress·er de; s'éton­ner de; éviter de; féliciter -de; se natter de; '!i·e garder de; se hâter de; 'négliger de; ordonner de; oublier de; perm,ettre de; se ploain­dre de; promettre de; 'Prier de; se proposer de; reconl'mander de; refuser de; regretter de; se réJouir de; se repentir de; r-eprocher de; se s'Üu'Venir de; suppUer de; tâcher de; se vanter de.

Place de l'adverbe.

IL'adv,erbe qui 'lnodHie un verbe se place après ,ce verbe. Dans les tenlpIY c'Ûn~pos'és, l'adverbe se place ordinairement entre l'au­xiliaire et le participe, surtout les ,adverbes bien, mieux, mal, beaucoup, peu, tant, trop: Vous avez bien travaillé; Vous avez beaucoup lnarché. Le nÛ'lnbre des voyageurs a considér,ablmnent augmenté 'Ou: a augmenté considérablenlent.

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Répétition des prépositions.

Les propositions à, ,de, en se r,épètent devant chaque complé­m 'ent : Soyez pl,ein de courage et de bonne volonté.

Quant aux -autres prlépo~itions, on ne tpeut les exprimer qu'une fois ou les répéter: Fénelon gagnait les cœurs par sa bO'nté et sa douceur, ou par sa douceur.

La conjonction si.

Alprès le si nliarquant la condition, on ne peut employer ni le futur, ni le conditionnel; on emploie le présent de 1'indiocatif -au 1ieu du futur si,mple, et l'imparfait de l'indicatif, au lieu du con­dŒtionnel présent.

Ex. : Si vous venez me voir, vous ~'erez les (bienvenus. Si vous 'veniez flle voir, vous seriez les bienvenus.

Le passé simple.

Evitons remploi de ce temps aux formes du tpluriel qui son­n ·ent souvent mal à l'oreille.

Au lieu de dire: Nous par.tîm,es à 5 h. du matin, nous mar­·châmes pendant plu~ieurs heures, nous arrivâm,es enfin en haut de l,a 'monta,gne. De là Inous jouîtmes d'un panorama magniIfique; nous c'Üntemplâm,es la jolie 'Plaine d'Alsace.

,Pour éviter ces fmes, ces âmes, il est préf.érable d'employer le passé composé.

Il I)oefla plus ,élégant de dire. -Nous s'ÜmInes partis à 5 h. diu nlatin, nous avons marché

pendant plusieur.s heures ... etc.

L~imparfait du subjonctif.

Evitons aussi l'emploi de l'imparfait du subjonctif aux for­mes du pluri'el pour la mêm,e rai~'Ün.

Au lieu de dire: il a fallu ou il flaudrait que nous nous en :allassions, on dira ,mieux: il a fallu que nc;>'Us n'Üus en allions.

Il est prtéférable d'employeT le tprés·eit du subjonctif. Toutefois l'm'PaTfait du subjonctif <;'em!pl'Üie très bien ·à la

.3me personne du singulier sans choquer l'oreille. Exemple: Il la fallu qu'il s'en allât.

Elu restaurant Le garçon, après avoir servi le café: - M'sieu désire encore? ... Le client, parcourant un journal: - Un peu de répit s'il vous plaît. Le .garçon, gêné: - M'sieu, je le regrette, du répit ... y en a plus !...

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01===========================0 NOS PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

01===========================0 ,SUMMAIRE: En avant. - Liberté et ·autorité. - Correspondanc~ ... -

Une tare sooiale: L'alcoolisme. - Pensées.

En avant ~ ~ Bonjour, an nouveau; ·N·ous voguons vers l'inconnu, M ais qu'importe à la jeunesse Que souffle zéphyr ou vent, Allons, remplis d'allégresse

En avant.

Enfant, porte ton dralpeau Les regards fixés en haut, De là vient force et vaillance Il te faut un cœur fervent Pour aller sans défaillance

En avant.

Quand le ciel est moins serein, Quand las est le pèlerin Il faut reprendre courage. Le passé fut décevant M ais va, pour vaincre l'orage,

En avant.

Voyageurs à cheveux blancs, Fronts pelfllchés et pas tremblants Puissiez-vous chanter encore 1l1QJlgré l'ombre, allez, rêvants Tous à l'éternelle aurore.

En avant.

ùiberté et autorité La création de p,ersonnalités libres es-t le Ibut suprê1ne d'e

la morale et c-elui de toute éducation bien comprise. E;t pourtant, ce but final de toute adivité humaine est ou­

blié la plupHrt du temps par la famille. La plupart des familles oscillent entre deux attitudes: la

prem.ïère est surveillance tâtillonne, autorité lourde et minutieuse qui s'étend à tous les ,détails de la vie ,et qui eprétend imposer à r.enfant des ordres incessants pour lesquels on illl1voque, d'une p'art, le droit HU co·memandement, d'autre part, les leçons de l'ex­périence.

La seconde 'est un ,laiss-er-aller total. Sous prétexte de liherté, on laisse l'·enfant obéir aveuglément à ses instincts, à ses velléités, à ses pas-sions. Dans le ppemier cas, il es,t écras·é d'u dehors, dans le second oas, il est ,écrasé du dedans.

,Ces deux attitudes proviennent d'une méconnaissance to­tale du devoir des parents et de la n'Ütion d'autorité.

COID'm3!nder à s-es enfants, oela ne veut pas dire les obliger de l'extérieur., et c-omme par une force étfiangère à eux, à se sOU-

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m'ettre là la loi lIllorale, coela veut dire les aider à oCOlnprendre .et à aimer oette loi afin qu'elle devienne. immanente à eux et qu elle les libère.

D',~uh'e part, laisser là ses ,enfants de la spontanéité 'et ~e l'initiative, cela ne veut pa.s ,d'ire du tout leur laisse'!' le 'pOUVOIr de tout faire, de tout essayer à l'aveuglette et d'installer en eux et autour d'eux le désordre, cela veut difle les mettre dan~ des conditions telles qu'ils soient in-vités là bien faire, c'est ayssi les guider, discrètement, leur éviter les faux pas et. les conduIre 'avec amitié sur le droit chelnin.

,Les autoritaire·s ont tmi, les « abandonnistes » ont tort. La vérité, c'est: autorité libératrice.

Elle doit, bien entendu, s'adapter là l'âge de .J'enflant. Il y a l'âcre de l'instinct, où les parents commandent à ·l'i-:·

ma,ge de la natuie et gardent la ,direction . et le frein. . Il y a l'âg'e de l'habitude, ' où, piat une évolution .constante,:'

renfant est a'm·ené peu là peu à se déterminer lui-même et don­nera d'autant plus de stabilité .1à sa vie lIllorale qu'il aura con­tribué davaintage là l'organiser ..

. Il y a l'â.g~ de la liherté,. 'Où les 'I?arents s:effac-e~t de plu~ en plus, inrbeTviennent ,le ·mOlns possI1ble, .. mals cont~nuent, a veiner soit pour écarter de l '.a,dolesoent des ln!fluences etrangeres et da~gereuses sot . pour l'aider à nlaîtriser des i:nstincts nou­veaux et à ori'enter s·es sentiments l'es plus puiss'ants. IL'éduca-

. tion libératrioe ne deInande pas Ino'Îns de temps, ni nloins d'at­tention que l'éducation ,autoritaire: ,elle exig,e infinim·ent 'Plu.s d'intelligence, de tact, de sdenoe et d'amour.

Elle doit se marquer dès les rpren1Îers jours de l'existence, où les mères averties l,aissent au corps une liberté que rendaient hn·-. possible l,es petites prisons d'autrefois.

L'évolution du maillot du tout petit serait, :à elle seule) une éloquente his:toir'e de la lilbél"1ation de l'enfant.

Dès qu'il rpeut jouer, qu'on .'lui donne) si~on sa cha-mfbre (h~­las, ce n'est pas toujours possIble~,. d'u .1}110I'~~ un ·e~pa'ce ou . Il soit chez lui, où i'l crée ses jouets, ou Il Ila'Isse s 'epanOUIr son corp.s et son i,magination naissante. Je .ne c?n~'ais rien de p!us. absurde' que de Jeter renfant dans n'Os VIes d adu.Jtes. ~et de !tu diTe c-~ns- _ t&:m'ment: « Ne prends pas cela; tu Vlas bns'er oe vase; l'aIsse cette lampe; tu n'a pas le droit de froUer ce~ aUu~ettes , etc. »

Pour pernlettre à un enfa1nt d 'être pleinement lui-'lnême) il faut l'e laisser 'vivre sla vie à ,lui, dans ,son ,monde à lui , loin des inventions des ladultes qui ne sont rpas ,faites pour lui.

Quand il joue, laissez-le là s·es)eux; quand ~1 travaH!e, lais.g~z- . le à son rythme; laissez-.Je org,a'nlser 'son horaIre et, SI vous In­tervenez' faites le av'ec la m,êa.lle dis'cr-étion que s-i vous vous ap -= prochiez d'un ohjet de fr,agile cristal. 'Pendant s'es v,acances, per-

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mettez-lui, avec le ·m'ême tact, d'arranger sa vie et de · choisir ses dhtractions: autoris'ez-Ie à participer à la di~~ussion des projets qui' le concernent €t .donnez-lui ,~a joie de choisir a'vec vous les décisions fInales.

Eclairez-le et guidez-le dans la m,arche de ses études et dans l'orientation de sa carrière, ,mais ' sachez auss.i l'écouter: vous serez !frappé de la sag.es.se de 'ses remarques et de l'à-propos de .ses jugelnents. Georges ' Bertier: '.' " '.

Correspondance ' Une collègue nous écrit: .

Pouvez-vo~s nous dire là quel titre nous aurons le droit de travai'ller là l'avenir? ILes uns ne veulent plus d'institutrices ma­riées, les autres plus de c·éliha'taires. Et nous ne protestons pas ·contre I()es m,esures qu'on peut prendre là notre égard, etc. .

- :Rassurez-vous, pour le moment rien ne menace les céliba!­.laires excepté le mariage.

Il est cependant compréhensible qu'on. s'énleuve sur la situa­tion qu'on veut nous faire: et dalns 'plusieurs districts ides groupe!:i d'insti.tutri'ces ont envoyé au Département des le tt r, es de protesta­tion contre la disposition qui forcerait l'institutrice à démissionner -en se mariant. fLe comité de la S.IG.V.E. s',associe à ces prote~ta­tions et ne peut admettre que l'on traite ainsi des Vla'laisannes qui paient les impôts et font tout leur dev9ir. .

Pour le b;·en de l'·ooole et Idles enfants, nous demandons. qu'on 'Cherche d'autres moyens de lutter contre la pléthore. Il y en a.

. Nous com'ptons Ina1gré tout sur la bonté et l'esprtt de justice ode nos dirigeants et nous voulons leur maire 'confiance. . M. C.

Une tare sociale: l.(alcoolisme .H peut Slans doute paraître dépla'cé, dans une ohronique so­

·ciale éducative, d'aborder cette question, pourtant primordiale, :de l'alcoolism'e.

Qu'ont là f,aire nos enfants, direz-vous, avec ce triste vice? Direct,ement rien, c'est vrai, -mais, si nous voulon~ . que les

:gén'érations montantes Îl"lavaillent là une nation plus saine, il faut ·.(J'ès maintena'n,t donner à "11os petih une conception vraie de ce .fléau terrible qu'€st l'alooolislllle.

Faisons, entre nous, un r'arpide exam,en de oCons'CÏence: que 'savent nos ,enlfants de l'alcoolisme? Qu'en apprennent-ils p:ar les au'tres ? Qu'en apprennent-ils par nous?

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. . Ils n'ignore~t pàs. ce 'spectacle écJœurant que nous offre la 'la rue: 'l'.ivrogne, 'P~uvre inconscient 'qui .tituibe, malade, en route' ver") la folie, la brutalité ou le crime. Mais leur nl'Ontrons-nous. ass~/. ce quc' ,ce .spectacle la de tris!~, de prof'Ondénwnt pitO'yable . Un ivrùgne n'est jamais risible, et l'élément comique qui r'etient d'ordinaire le' passant, .que représente J'.écran, vO'ire mêm·e le théâ·­tre ou la T_ S. F. ne diminue en tien ce <lue pareil spectacle offre-d~ ·I{]:égradlarnt. ' .

Un ivrogne ne d'Oit pas être InO'n plus un ,()Ibjet de ,mépris; tout -au plus peut-'On res~entir à son ,égard cette répulsiO'n phvsi­sique inv'Ol'Ontaire que ·pr'Ovoque l'aspect de certaines maladies: un ivr0gne est un malade, une sorte d'anO'flnllal dO'nt la v'Ol'Onlé est déficiente. L'ivrogne est un 'malade difficile .à guérir, ' mais c'est ,un :mal qui se soigne, un lnal curable. (tLe~ résultats de nO's éta­~tss~enl,ents s'Ont l'à pour le pr'Ouver).

lMais ceLa) c 'est · nous qui devons le dire là nos -enfants: de l'extérieur t'Ous les spectacles, toutes les suggestiO'ns affirmeront l'inéluctable 'du :'mal ( ( qui a bu bO'ir'a ») et que ce mal est, sinon nécessaire, du mO'ins à 'p'eu près Bonnal. Ne voit-on pas, au cours· de cert,aines ;fêtes patr'Onnées par de hautes personnalités offi­cielles , des concours d'Ont le gagnant dO'it absorh·er, dans le plus 'bref ' délai, telle ou' telle quantité de liquides? Ne laissait-O'n pas .certainSi patrons (ce n'est pas' si vieux !) payer leur personnel aYf'C de gros billets qu'il fallait ensuite laller changer ' au café? Ne trouve-t-on pas tout naturel que l'apprenti rejoigne l''Ouvrier lau café au sO'rtÏor de l'usine, et que les a'p'éritifs a'bs'Orbent parfO'is presque la ln-oitié du .salaire · famiHal ? . . Nous avons tristement donné l'exemple! Pour se présenter' plus décem'ment, il y a eu, au lend-emain de la guerre, un akoo­lisnl·e pO'ur gens · du 'monde qui n'était ni plus jO'li , ni mO'ins ,meurtrier... '

Hélas! le hRr de salon a dangereusement droi.t. de cité, on le tr<mve désO'rmais 1à où rien ne r appelle, dans ·maints foyers. res­'pectables; tO'ute c-orbeille de 'maria'ge qui se respecte doit com­porter -chaker et gobel'ets ... et les recettes qu'on échange, à l'heu-­r f! du c-O'cktail , ne sont 'plus, hélas! celles des. confitures chères à nos 'aïeules ! .

·Cet entraînement, n-ous le subissons tous peu O'U pr-ou, rnais . .nous devong. à nos petits, nous devons aux génératiO'ns de de­main, l'eff-ort d'un ·m'eilleur ·éqllÎlibre.

Car, com'prenO'ns-nous, il s'agit nO'n de suppressi'On, mais . d'équilibre. !(i

En foait, un .peu grâc-e à nO'us qui ne cO'nsent'Ons point à réagir, la lutte contre l'alcoO'lisme som1bre depuis longtem'ps. sous un certain- ridicule ... ,L'e régj~me sec a fait ses preuves en Am·é­rique ... la preuve de son inefficacité n-ous 'Paraît l'erreur ,d'un. ascétisme incompatible avec notre bO'n sens naturel.

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Il ne faut pas cependant minimiser l'action des cr'Oix-bleue, des cr'Oix-d'O'r; il faut adm~tre qu-e seule lasuppressiO'n ahsolue d'alcool peut guérir l'alcoolique invétéré et, à ce Htre, les sociétés ·de tempérance J'Ont œuvre éminemm,ent utile; il faut ladmettre aussi que certains .faibles trouvent dan~ u'rie promess'e d'abs.ten~ tion la fO'rce de n-e pas sulbir un entraînement d'Ont toute lia col- ' .lectivité supporterait -ensuite les cons·équences.. . ...

Ce sant là des œuvres s.O'ciales qui méritep.t le respect, et que "I~OUS n'lacoepter'Ons. pas de railler entre nous.

Quant à n'Ous, nous reviendrons aux- Slaines traditions fa.~ :qJ.iHales. Nou~ apprendr'Ons à nO's enfants ·à fuir 'ces pr'Oduits fre- · ~atés ·et viO'lents qui se nœument aVloc i'mpudence a'péritifs ou di­g-esrtifs ... Il n'est point utile, à ,mon sens, d'être d·es abst~nènts; le bon vin de che.z nous ' est un fO'rtifiant de première qualité. Ce qu'il Jaut, c'~~t creer un c'Ûurant d''Opinion qui fera de l'alcoO'li~' qq,e un mal:;tde, et de l'ivrognerie sous t'Outes- ces.formes, un vÎée d'Ont « il n'y a p:;ts <:le quoi rire 1 » , C. D.

Pensées Quelques êtres ont le privilège' de posséder en ,eux une forteredse.

upe 'armure con.tre l'agitaUQl1 et la peur; cette force- tranquille. réel,le ' et s,table) S11l' laqueU~ il$ appu.ient leur vi.e. Sa présence E'n eux est un mystère; ils en ressentent le~ effets :qlais ne sÇ!.vent -d'où elle vier~t, où' eHe prend s.a &our.cc, ni comment eUe S1up$iste. Accumulée en eu,x comm,e ·au fond des mers lES grains. de sable qUi forment les roches séculaires., ils savent cependant qu'eUe ne procède pa,s d'eux­mêmes, et ~'i1s conwten.t sur elle, c'est ' p8;rce qu'U~ croient en une s'Qprême jus.tice.

Qu'est-ce que cette force qui, invisible gardienne, a.ttE'nd lors­qlJe notr,e c<;ms:cience se trollble, sourit lorsque notre· pas dévie, noua sou,tient 'lorsque notre courage nous trahit? Un don 's'uprême, unE> fav,eur qui nous fut o.ctroyée et qont dépenq toute notre v.ie; car c'·est elle qui, à travers nos, victoires €·t nos dé.faites, ne ces&e de l'JOUS porter en av::;tnt; c'est à ce capital mystérieux auque~ nOl).$

croyons, que nou,s devoIl,s de ne p~s a,bdiquer quanq nQs forces s'é- . p1,l,isent, quand la fa,.i.llite no~s menl:\ce.

Cette force qui n-e peut naître de notre volonté, a; cependant be­soin, pour subsister, de notre constant €'ffort; car notre vie inté- . rieure est faite de régions diverses. 11 en est d'émouvantes de gran­deur, il en est d'infiniment moindres; la plupart d'entre nous crai­gnent de s'aventurer aux bords d€'s a'bîmes, tant le danger les ip.­quiète, ou de se perdre dans les solitudes d,es sommets.; a.ussi pro­mènent-ils leurs émotions le -long des chemins unis et connus. Ceux­là ne· connaîtront jamais la forc,e tranquille; car rien ne parvient à la vie. qui n'aU auparavant passé par la ,mort. '

-24-o

Notre -âme s'apparente ,à ce qu'elle i·egarde, là, ce qu 'elle vit; c'est , lorsqu'à une heure décisive elle a osé contemp,ler ce quf ,était plus vrandqu'elle; ,qu'elle aussi a. grandi en proportion de ce qu'elle 'L, vU. Dans les régions du solennel, du grandiose et du mE"rveilleux,­l'homme acquiert les qualités de sa.ng-froid et la force tranquille qlJ i , l'élèvent au-dessus' -de ~ce _ qui pa~se et le rendent capable d'endurer, de tenir. '

Car 1:1 force ne consiste pas à triompher, à vaincre, à agiter l~~, _ drapeau de la victoire, mais bien à supporter, à souffrir, à' accepter' le dépouillement de la défaite. Il importe ' bien moins de renverser le;; ubstacles extérieurs. que de remonter d'une façon' continue ceux qui; ~

sont E'n nous, d'acquérir cette f'Orce qui lutte pas ' à pas, obstinément, jusqu~à l'épuisement, ,sans en demander -la raison; sans en atte'ndre' la f>écompense, cette force qui s'appelle endurance, 'résistance pt surtout indépendànce; car elle rend l'homme maître des événemen1;a;

, Le faible s'attaqU,e aux puissanc'es qui l'entourf'nt et demeure 'sous. leur ',pr;lUvoir; le fort, au contraire, les combat dans une lutte loyale, et décisive, parce que d'avance, il les - a vaincues en lui. -

L'idée coopérative en face de la situation écon~mique: C'est ,sur ' ce thème que le Dr B. Jaeggi, président du' Conseil de,

surveillance de l'Union suisse des coopéraÜves de consommation, a , fait récemment une conférence devant lasocié'té ' de statistiquE' éco-: nomique -'de la: ville de Bâle~ Depuis , leurs -débuts, dit-il, 'et' selon la':' cru alité de ,ceux qui les critiquent, les coopératives subissent trois re- : proches contradictoires: on les taxe ou de ' marxistes, ou de ' bour-· geoises, ou de grandE's entreprises capitalistes. Or, ' elles' ne ' méritent­aucun de .ces qualificatifs et apportent au contraire des solutionS. no~- ' velles et personnelles aux problèmes économiques et sociau'x. Pas-' sant 'en revue les ' principes essentiels des coopératives, l'orateur mon­tra en particulier com'ment le fait d'être ouvETtes à tous et de baser: leur action sur l'hqnime en tant 'que co'nsOlmmateur ruine là lui seul' les critiques sus-mentionnées, puisqu'il entraîne la neutralité la plus: strict.e en matière politique et -religieuse. En regard de la situation' actuelle, ' l'orateur insista sur la nécess-ité des coopérativE'S comme' -régulateur des prix. Par une analyse très 'fine, _ il démontra ,que cett-e' régulation -des prix s'exerce au profit de toute la société, y co'mpris' des · petites épiceries, contre toutes les formes du grand commerce; capitaliste ,qui n'a pas un caractère social.

Pensées Si l'on voulait être heureux, ce serait bientôt fait; mais on veut

être plu~ heureux gue les autres, et c'est toujours difficile, parce que. nous supposons les ,autres plus he'll;reux qu'ils ne le sont.

Montesquieu.

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