L'Ecole primaire, 15 février 1948

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SION, 15 Févriel' 1948. No 9. PARAISSANT 14 FOIS LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EPUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L; Fr. 7.50 67ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BtRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces' reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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" SION, 15 Févriel' 1948. No 9.

PARAISSANT 14 FOIS PEND~NT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~T~ VALAISANNE

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AB 0 N N E MEN TAN NUE L; Fr. 7.50

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les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BtRARD. Instituteur, Sierre

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S101\) 15 Février 191t~8. _ _ _ N_o_ 9. 6'7 ème A.nnée.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA socl~n: VALAISANNE D'ËDUCA TION

Avi -: . - .\ pl'.Opo~· ri e ' tl 'aite,ffiC ll k . - POLlI ' le \' isage aimé rlc' Il '11' Il'i e. - J A RTJI~ ,PEDAGO(~IQUE: Dl' la. rli . cilpl i.ne lihér a l '. -l' ,1I'lon s ,d·éclncatioill . - Le nOU\'Cèl1l ve.1l 1. - l AnTJE (Jn .-\TIQljE : Cc n (l'.e ctïn1.él'èt. - F icll " ':-' (' 0 , a i.J' c.· . - PI'OilTIell~Hlc à. tl"r\\C'l's : '\

lilligUC' 1' 1'.RIll;ait:..;p. -- Lr..;. l'C 'üi ct i olli ' rl"l eC'l l' i cité. - Ca l cl1.c II ·: '1'

tl ·ol .,,;, cl'va ti ol1 de la, Ili\IUl'·e. - Ortllogl'o !]l'I\ '. - ' i I lC'CS. - I} i -

1J li ogrLlplli,e.

Brevet de capacité

LES instiluteurs e l les in · titutri c~s non encore (:>11 pos: .. ,r's­s ion le leur brev t ci E' capacité voudront hien rencl!' compte. c.Olnm:e trava il annuel de l'ouvrH ge d e Jcunnc CfI/J]Je intituJ é :

« L'art cie l'({conter des histoires ({LU' enj'({nts ct cles histoires ci. leur r((conter )J . Edition.' Casterman-Tollrnai, 13 'lgiqu e) .

Pou)' ce ux e t celle. (I L~i ont ù passer l' exam·en en 1948, te t rava il doit être tran s mi s à 11 nsp ef"teur scola,ire pour le 15 mai

.1tI plus tard . N nus rappelons , une fois d e pius, qu le hrevet de capaci té

n sol cl ~livr" qu'aux cH'l1dicllats qui ont pré 'enl ~ leurs cinq travHUX

mll111 ls . Le Chef du Département de l'Instruction pub'liqu l' :

Cyr. Pitte~oud.

L' ollvrag cie J ea nne Cappe: « L'art :de r-a'cont-e r .des histoi­res aux enfants et des histoires ù leur r aeonter » doit être COilll­

mandé di'rectement aux Editions CClstel'l1WJ1) Tournoi) ]3('lg i qlle. L'Bcol.e ·normale na p.as f'ait de sto'ck d 'cet ouvra:ge. Pa'!' ""0 Il­

ire, il lui restoe encore un certain nonllbre d exel11-plaircs d e l'Oln rage de Pradel: « Parents et Maîtres collahorons ».

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A VIS

Les exa'mens d'admission des candidats et des candidates ~lllX Ecoles nonnales auront lieu pour les districts du centre) ù rEcol'e n011ma~e cl s Institlltrices et non ù ceBe des Jn.stitl1teur~,

fi propos des traitements

A la veille cie l,a session du Grand Conseil, nOliS jugeons utile de puhl,jer la mise au point suivante:

Dans les propositions sOLl1ll1ises au Conseil d Etat pal' I:l Fédératioll du personnel enseignant au mois d'août dernier, on ne f~lisê:1jt pas de différence de traitelnent entre les ülstituteul's t 1 s institulri.ces,

Cependant dès qu'il a eu en mains le proiet du Conseil d Etut) le Comité de la Fédération, à l unanimité, a décidé cie J'adop'ler sans 'Inodifï.cation, tel qu)il (/ été pl'ésfnté Ct lu rom­missioll du Grand Conseil.

Son aHltud à son égard 11 a pas varié,

CUl'dy, président.

Pour le visage aimé de la Patrie

Nous ainlons ,le v'bage de la Patrie: ses ,mOlüagnes, ses lac, ct ses ruiss'eallx, ses forêts 'et s,es chanl'ps, ses plantes et ses hête~ ,

Nous voulons eonserver les témoins fidèloes du passé: éclifi(' s~ ' t œuvres d'art traditions populaires, costullles et chansons,

NOlpe intérêt s'élend 'de même il toutes les créations nOllve'l­l<:'s lJlli peuvent enrichir notre vie et celle des générations ù v nir,

Jeunes et vieux cita'Clins et caJllpagnards, tons nous clésiron,,:; ~;allvegarder les trésOlS de la nature et de notre patrimoine IW-1 ;ona1.

Une occasion nous est offelte de faire quelque chose ù la manière suisse, Des médaiMes en chocolat s'eront vendues les 5>

et () l11ars p'l'ochains .(l'un bout à l',autre du 'pays, Un trésor de l'ilisieurs centaines cl mille francs est ainsi constitué chaque an­née pjèce par pièce; il permet de soutenir un grand nombr (-l'initiatives intéressantes, Notre cher canton du Valais a déja hénéficié de 'Plusieurs subventions, Tous les acheteurs des Ecus cI'or sont ainsi asso'ciés ,à chacune des œuvres que leur geste a <ii'clé ù encourager,

Pour nous, membres du personnel enseignant v,alaisan, nOt! ' <1'ons avec cette vente, un 'centre d'intérêt tout trouvé pour notre

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r Ia 'sc lt ne occasion magnifique cl intéresser n~s é~èves à ,la pro­, ' 1 1 11atlll'e et ,\ 1'1 s'luveO'arde du PatrllnOlll natIOnal, e'chon ( ,e a , . (l < ~ l:"I "

Cedaincs classes peuvent même a'Iler phi 10111 dans c~tL,' 1 t' : et oro'aniser ]a vente cie ces médai'lle's clans leur loeallte, ~~~o~~èves s~nt tout h ureux de sc d 'vouer pour une œuvre dOlll )11 leur fait comprendr la grandeur.

c 1 t L' te' c~t et les médail-La elo'cUlnentartion pour e cen r'e C Hl, r , les l'Il chncoJat destinées ù la vente, SOI~t f?urmes bien ,olon­iers par ,otr collèguc Joseph G1aspoz, IJ1SbItllt~ll r, ù Sion,

, • , , ,~~~~,fp

)pl AR1rIlE PEDAGOGJ[QUE 1

De la discipline libérale Dans certains luilieux pédagogiques, on parle !)ea~ICOup de­

puis quelques années, de l'activité libre ch~z ,le~ eco.h~l'.s: nOlll­h re de pédagogues prônent de même la dlSCI plme ft b~~ nie,

NO'u,s vOtldrions aujourd hui tralLer cie ,cet~ del:lllerC nOLl­"cau té, ~i c'en est une car Oll dit SOU". nt qu'tl ~1'y Cl l'len ,~e, 1101~-, " 1 solel'1 Ell effet Rabelals MontaIgne Housseal1 <: L 'ean sous e., , , . ' . 1"

d'autres encore ont déjà émis ou expérimenté des P]:Il1CI~)eS ( ',-ducation libérale, d'éducation qui <;loit être,.l'apprentls 'a,g,e, de, 1<: liberté, On veut obtenir que les ,enfants ~)belssent 'OI01:l<.lll eIDU1, , la r'üson qu'ils accomplissent le deVOIr parce que c est le de­~Ioi~' l~êlne quand personne n 'est là pOlir le leur ral?p~ler. A, l,a ('j'ainte qui ne fait que des hypocrites ou des esclave,s Il, faut Su~!,S­tituer l'Ille discip.Jine plus large, plus. souple, pl~lS ele~Tee. On, ,s-, ~l,­rlressera donc avant tout à la raIson et au sentllllent on pOl ~~1 <~ ies élèves il s attacher au bien en tout le~nps par de pll~'S 1110t!JS, ,

on les amènera ,à vouloir cl 'eux-mêm,es 1 orel,re, lE'~rav"lll , la poil," tesse tout ce qui falt partie d une bonne educatIOn;, leu r c?ns~ cienc' et leur honneur seront les lisières ou l~s garcle-t,olls qUI les protégeront contre les transgre 'sions c~~, .la regle: Brel, on, ~~~l~~ dOllnera une discipline que l'on qualIfIe' olonllers cie nl111 I.l 11 (

ou de monastique, , Nous croyons qu'en accordant tant de ~o,nfiance ê\ la h~)llLe

t, e et au bon vouloir de 1 enfant on se fart grandement IlIu-HaIV ' 'l'J t' l'lÎO'uille s;on, et qu au lieu de le conduire à une sage 1 Jer e on ~ b

tout sinlp,leillent vers la licence. , ' t d lranscrire ici les pag(\.' Qu'on nous pennette, a ce sU.1e, e

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si sensées qu'un éducateur jésuite, le P. BLll'nichol1, a écrites {Ians son ouvrage: L'Etat el' ses riv{(ux dons l'enseignement se­condaire. (Lib. Poussielgue, Rue Cassette, 15 Paris).

« Jusqu'ici ,le genre hmnain paraît avoir pensé que le Inoyen <le préparer l'enfant ù l usage de l·a liberté, c'est de le faire obéir.

C'est en obéissant, croyait-il que l'on apprend ù commander Ù soj-mênle d abord et aux autres par surcroît.

Qui il est vrai, on a cru jusqu'ici que le jeune âge devait ('{re exercé ù la soumission, que la première vertu de -l'enfant èlait la docilité; on y voyait la condition mênle de toute culture. cl la langue des vieux Romains elle-ll1ême consacrait cette ma­nière de voir: docilis, pour clocibilis) c est la disposHion II la \ o!onté 1a plasticlté d 1 âme qui la rend ca·pablc ,de forma tian intellectuelle et 11,01'ale.

C'était la doctrine comm'une, on peut dire hardiment la doct.rine du sens commun qu on appelle aussi hon sens. N()u !~ sm ons cl ' auti'e part que c est celle de l'Esprit-Saint et qu'il a fU1'111111é ses 'leçons dans une langue singulièrement énergique. 1110ins énergique toutefois et moins éloquente que 1 exC'mple du Divin Enfant. Aussi dans tous les âges chr'tions, 1 œuvre oc ré­clueation a-t-elle été considérée avant tout comme une () ' /wrf> rhmtol'ité.

On fi. cru jusqu 'ici qu ' il fallait dresser l' nfant fl bi -'n f a ire. lI1.ènlle malgré lui, contrarier ses caprices , briser ses réslstanc s, le cnntrnindl'e en un nlOt, afin de lui faire contracter de bonnes ha­])Î1udes, 'd t' l 'accoutUll1er ft ce qui est just-e honnête, vertueux, ;:) f'in aussi d 'affaiblir ses inclination3 111 au vaises, qui en s a lrer­m issan t, deviendraient plus tard un sélieux obstacle à l'exercice de sa Jil erté. Et l on ne croyait pas briser par là les ressorts de hl vo.]onté. On estimait, au contraire, que c'est par cette gymnas-1 iq ue CIl1 elle s'assouplit et se fortifie. Ici enCOTe, la langue a des expressions qui valent des argumlents. On dit: rOlIllpre la volonté : nui. nlais comme on dit: se rOlllpre ~l la fatigue, au travail , au métier. Cela veut-il dire que l'organe soit brisé ou invalide? Cest précisènent le côntraire. Ainsi on pensait qu'il fa l1ait l'oll1:pre la volonté de l'enfant, non certes pour la détruire, ou la dominer, mais pour lui donner pal' .l'exer·cice pIns d'agilité et cl e -vigueur. C'est dans cette vue ' qu'on' le soumettait à l'obéissance. f:'/.:'st par 1 obéissance qu'on lui apprenait ft vouloir.

Et cela est profondément philosophique, C est qu en effet le 'ou loir dont on a besoin dans la vie, celui que demandent l'hon­neur et la vertu , va d'ordinaiTe là l'encontTe des attraits et des répugnanc-es. Il y a un vouloir qui consiste ~l se porter rlu côté où vous entraîne un appétit ou une pas ion, Ce vouloir instinctif peut être très fort, Inênle très violent; mais cetie violence accuse la l'aiblesse de la volonté; les anciens a.ppel-aient cela impotentin,

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Le vrai vouloir, celui qu'il s agit de développer par la cullure doit au contraire, la plupali du tem_ps, dominer l'instinct et réagir (nlltre ries en traînements et des in11pulsions que la science r'­prouve. Il ?upp<,>se un effort, une h~tte, une vic~oire Sl~r ~Oi-lnê1l1~: Or, pour devenu capable de vouloU' de cette façon, Il faut aV011 l'(l' hahitué de honnc heure à ne pas faire sa volonté. C'est que luire sa volon~é) - i.ci la langue il0US. tral,lit, -"c:~st ,pré~isé­m nl le contf,aue du lIbre et noble voulOIr, c est ohen a Imstinct, qUl l'st maître et qui conlmande. Et voÎlù pourquoi 1 enfan~, S11~' qlli l'instinct, l'in1:pressiol1, la sensation exercent un el",?pll'e a p li prè' irrésisLible, a hesoin d 'être refréné contenu, d1sons I~ Inol qui 'pollvHnte, contraint, sous peine d 'être ù jan1tais asserV1 hUX influences du dedans et du dehors dépendant .des autres et d[' ." s propres appétits, inhabile à vouloir librement.

Et voilà pourquoi aussi parmi les instruments indispensables, c 's nliels, de l'éducalion, il faut cOH1pter la discipline.

La discipline, c est-:'I-dire une règle qui s'impose à .la volontl-, de l'enfant, qui l'oblige de faire autre chose que ce qu 'il voudrait l':Jir ,, qui canalise, pour ainsi dire, son vonloir flottHl~t, et le fO,rce ;', .. Il 1er droi t <lU' devoir mlalgré la paresse, malgre le capnce, malgré l'ennui, malgré l'exemple. La disciplin, a une vertu, émi­nemment éducatrice, })réC{isèment paree qu elle contrarJe la ~anlaisie. C'est Ile dit i'vlgr. Dupanloup, « qui r etient et 'main­li t lÜ' c'est elle qui fixe ces mobiles natures qui les accoutume ;'. l'eHort, qui les oblige ù s'observer, Ù se v,aincre, qui Jeur donne cl " 'l'or:rl re , de la suite, de la contenance, de 1 aplomb, ,du sé-' ri llX ~' .

Dans les grandes agglomérations d'enfants, la disciplil1 , est nécessaire pour d '·autres raisons nombreuses, lUaiS secondaIres fil! J'cO'nrd de celle-lù. Alors lnême qu'il s agirait de l'éducation privl'~~ il } faudrait encore une règle et une disdpline, Si nous imposons le silel~ce, c-e n 'est pa~ seulelnent parce q~l~ le ,bon ~rdr' el 1e travail l eXJlgent, A ce pomt de vue, Il e·st de.1'U d un tgranrl prix ; mais il y a n"1iellX encore. Ne pas .parler quand la. laI:gue

, nOllS délllan~:te , c'est s habituer à se COl11l11·ander à SOl-meme. Pa rI el' quanclla règle le défend est une insignifiante peccadil,le, soit· mais c'est une grande chose de se cOlllbattre et de se va111-cre soi-lnên~e. Et c est pourquoi le si.lehce scolaire est, ù sa façon , éducatif dans toute la force du ternl'e . Tout se tient dans fêtre ' moral. L 'enfant accoutumé à triÛ'lupher de lui-même dans ces petites luttes de t~us les jours, sera pr~pal:é pour d 'autres, \:0111-llats , d'autres résistances et d'autres VIctOIres, La volonte sera (:xl'l'cée, et à l'occa'sion il pourra s'en servir; il aura appris 8 \ 01110i1', justement parce qu'il aUTa beaucoup obéi, ' à être 11laÎtre rîe 'oi, pal~ce qu'il aura été soum:is ...

.-\.u fond de toutes l-es erreurs conteu'1poraines a dit Donoso

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Cortès, il ) la négation du péché originel. C'est vrai, et les er­reurs pédagogiques ne font pas exception. II faut que l'enfant :dJéiss , an sens complet du mot, et non pas seulement quand il k veut bien. « Quiconque n'entend pas cela, dit IvIgr. Dupan­loup, n entend rien au fond cl la natur humaine et au minis-tère de l'éducation... '

Les spécimens ne luanquent ·pas autour de nous de celte édu­(~ ation d'où la contTainte a été bannie et dont la loi cl o'r:Jc ct (Canl0Ur fait tous les hais .... La plupart du tenlps, 1 enfal~t nI all­donné à s·a liberté, déjà dans sa fami.Il , devient une sorte de petit luonstre d 'égoïsme, de sottise et de violence, qui inspire la pitié, quelquefois la terreur. Si ce régime se prolonge ù travers ], s anIl:ées de l'adolescence, il est aisé de tirer l'horoscope (l'un etre qlll a eu le mailleur de 11 être jamais contrarié. » . J.

Parlons éducation ft {a suite des cieux (/J'ticles que nous ovons publiés (/al1s

\\ La Patrie V o[ais((nne » SUl' ri es sujets concernant l'éducotion il donner cl nos enfants) ((l'ticles signés « 11entor », nous (wons J'è­~' U la réponse suiv{fnte qlle nous publions bien volontiers, ét(/I1t donné qu'il s'agit là. rie questions extl'êmen1ent importantes et t rès discutées de nos jours, 'W' lesquelles il importe que les !)(l­

rent.'i soient exactement l'enseignés. (Réd.)

REPONSE A ~tIENTOR

Dê1'ns l'un des derni,ers numéros de la «Patrie Va.laisa-nlH:' » lem correspondant qui signe «M,eniop écrit POUR TOUS LES PARENTS un arti·Cle jntitulé «Toute la vérité ». Je ne vous con­nais pas, Monsieur \I\1entof, je Sluis d autant .plus à l aise pÜLl r l':prendre quelques-unes de vos affirmations quelque peu lé­g.ere.s. Vous tranchez là, d 'autoll'ité, des questions qui ne sont pas ~l, ,sl.luples. ,Vions ::uI?pel.ez cel.a une petite dévotio)l de quelques ]JeI es et meres de fmnIl'le, de quelques prêtres zéMs de viei'11e ' f il1:s a'us.si «qui ont ent-repri.s voi'ci quelques années: toute une crms'acle pour que certaines vérités brutales qu 'on écartait soj­gn:usenlent jusque-là des jeunes imaginations -leur soient au COll-

. traIre présentées le -plus vite pos "ible clans les termes exacts e t convenab1es». .

Il est ,Pos,s'ible que vous ayez rencontré comme moi des pa­l'ents st~l'Pldes daus 'ces 'chÜ's·es com'me dans d'autres points de 1 Ed'l~cahon. Ce n'est p.a-s une Taison pour vilipender toute cette «( QrOlsade» pour la vérité conllIlle vous le d'ite!s.

Un cert·ain monde appelle cela initiation sexuelle ; nOliS,

nOlIS appdons ce,la: éducation de la .pureté et nous S0'l1l.l11es dans

- 263 -

l'Educatrion c-athÜ'1ique il égale distanc·e de ceux qui, comme ' -ous pi'éconisent encor,e la tactique du sHenc-e et de ceux qu i y ulent une initi.ation naturar ste scientifique parfois nlêm e daJ1S les pl"ograI1l!mes s-colaires.

1. La tactique du silenc-e. «Si vous l,es a'vez faits forts et vi · gOllrellx, laissez ,clonc au tenlps le soin de faire les toutes pre­mières inÎtÎ'ations » dites-vous. Attention! For-ce et vi·gueur sont inclisp nsables pour une bonne inHiation, mais est-c-e suffisant pou r gm··antir l' nfal1't contre une mauvai'se iI1iÏtiat>ion de la part d'lm mauvais callnal'ade, par exmnple. J'en doute fort. !La tac­liqu du saI nee était 'compréhensiüle lautn~.fois, quand la fa'mill e était sain et forte et qua.nd 1a rue, ·Les devantures des illustr ~s ll 'étala,ient pas encore tout l:e sexuel aux yeux de nos ac1oLesc·ents. \ujourd hui eHe est désas1·reus'e, paa'oe que, s·i - les parents n

c1';·sent rien , 1 s cail1arad'es parlent et cer,tainement autrement que le, ' p.arents. Lisez les résuoltats d une enqu ête fHiite pa'r NI. Ci ro.sl' e ~r , instituteur ù Genève, auprès de la Jeunesse rOluande et luhliée dans la revu d 'Hygiène SLüsse en 1930. Le·s concllls-ion ' en sont:

1. L 'initiation aux questions sexu elles remontent en fait à l' flg e de 5 ans.

2. A 1 üg de 10 ans, 71 96 connaissent I.e rôle du père et 53 % le rôle de la n1ère.

3. L 'ülitiati'On a été faite par des c,uua'l'ades dans 83 % des cas et dans 7 96 seul·em nt pal' des parents.

4. Ceux qu1 ont été :initiés par des camarades déc1ar n1 qu ' elle leur a été nuisihl'e dans 90 % des ca-s.

5. Cellx qui l'ont été par le ' pa'l'ents leur gal'den t respec t <'t recol1nai ·'sance.

G. Les jeunes 'se plaignent qu à partiT de 15 ans iLs 11'0111 pu <.; ouvriT à personne spécialement à leurs parents qui éludaient les questions et fais·aient sentir qu 'ils l.es r,edoutali,en .

C est signif.i'catif. Sans aucun doute .j} faut parler. Le's au/to­rités ecc1ési,astiques d'aill].eurs sont du ,mêm'e avis. Le Cardinal V'erdjer dit: « Nous eroyons que les initiations cla'ires faites avec le tact voulu, doivent être regardées Co.nlme 'Une obligatio.n gra­ve. »· (cf. Chall'm'Ot, Jeunesse 'et pureté page 7.) L'ignorance n 'est pas vertu' vous devez r,enseigner vos HIs et vos fi.Ues su'!' .les choses qu'ils ont besoin de savoi.r et par conséquent le droH de ne pa.s ignoper (Nlglr Bes'son, Di-s,cours et ILettres 1926, page 184) tt Mgr von St.reng n'a-t-il .pa·s fait un 'livre tout exprès pour c la .

1. Il faut donc parler, et Ft la fin de 'votre artide vous en COll­

"enez contredisant 'ce que vous disiez plus haut, ou mieux, ne faisant p'a.s -les distinctions l1'écess'aires .aSSlez d ·aJir,em·ent; .i'e sup­]Jose en effet, que vous vous élevez seutement ·contre l'initiative

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.HIX tout jeulles et c'pst lù-des,süs précisément que nous ne som­IueJS pas ,d 'accord. 'ous pr:'tendez qu on n e peut pas en ce ea:-, être exact et convenable . Vous vous ,sép1arez des «novatel1 r. "

. quand « ils offen 'ent le respec't .pour servir la véI~ité ».

Il ) ê.l bel et bien une façon noble e t r spectuense de pa.rl e r· ùe ces 'chos.es (bi'en. des p'~wents ,et des adultes 011t tout Ù appn'l1-c1re , 'LU' ce 'chapitre) 'e t pour bien initier un enfant IiI faut seul e­rnent savoir s'y prendre. Il faut savoiT QUI ~loit p a rler QUAND et CO:lVllvf'ENT i'l faut pm',ler. Or lù , notre po.s ition dans le mOll­vement des foy ers es1 cla ire.

] . Cet ,enseignem,ent doit être donné paT 1. s p'al'ents et à leur défaut seU'l'em'ent par li1 éducateur aV'erti dign.e de I,es re mpl'acpr.

2. Cette obligation est g'f'Rve .

3. Cet nseignement doit être strictement il1idividu-~'I, jamnis. coU c·bif. .

4 . L'enseignemJent doit êt'r e donné en temps oppo'rtl111 se ll ­lem ent. Cam/m i'l y a des 'remèdes pTématl1rés, il "\ a des ini -tiations stupides. .

5. Cet enseignelnent 'sera progressif. Excès en cleçn : le m ensonge. Excès au-deIA: la pLeirne 'olarté avant le temps VOU111.

6. Cet enseignement d ooit êke ex posé s'eul eIuen t . oon ' l a lu ­mière de la foi. Il faut proscrire a'bsO'lume nt des leçon s ql.l,i 'se­raient exclus'ivelnent NATURELLES. Vo.ilà pourquoi il faut st' défier des livl'es édités à oet ,effet et de tendances très diverse.' . ( D"une façon généTale, dit ,le R. P. Chml1l.ot, .les livres écri1·s par des 111' decins sont extrêlnenlenf dangereux quand ces luédecins ne sont pas catholiques, » L'un des meilleurs ,livres est celui de Mg.r von Streng. Un grand lllystère à apprendre aux tout p tits: ou 1.a collection de l' A.M.C.: IVfam·an nOlIS clÏ'ra; la pO'cheHe de:-i n ères.

Voi.}!à cher Monsi'eur, ce qUle je vouLais vous dire en ajo·u'tan t: ~vant d 'écrire !pour les parenrf:s, rensei'g'nez-vo'Us hien ~l fO}1l(l e l n'appelez pas «Petite Dévotion» un problènle extrêmeUlent 1111 -p orrt'ant etcomplpxe dans .J'Education de nos enf'ants. Elever des ·enfants, ,c'est donner des habitudes, c 'est très vl'·ai, nIais c'eo;;t ::n~ssi l~ur donner à juste,s dÛ's'es des ,expHca'Hons qU'i leur sont necessa lres p'Our prendre 1 'conserver de honnes habitudes.

POUl' le Jl1ouvel11ent de.s foyers

G. OGGIEH, 'curé, .aumônier ctiocésain ,

Le nouveau venu Une â,me sO'CÎale, ·grrande amie de .l'enfance, nous écnit : « Par suite du déplacerl1ent des parents de -l'hospih"\lisatioll

d'enfants étrang.ers ou d'autres eiI'constances, 'le 'contingent de' 1:1

- 265 -

<c iê:lSS:> a ugu1ente d'une unité. Tantôt, ·C est ~ll1 enfant de la ;,i \ ~ f' . ' C' fourvoi e en quelqu sorte dans une ecole na ':\le; tantot 10

q II L S . ' l' ., d . 1 ata 1 plu. ' souvent, c ·est .un ,p et~t Tura.~ qL~I, c erac.me son so 11 e (. ,

l'st lransplanté dans une ecole citadIne . ] e nouvea u venu se trouve généraieinent dépaysé. Ses ca­

!u ,uacles le lai'ssent abandonné Ù 111i-même; de plus, le nouve:1LI; ~ll rtolll s' j] vient de la canipagne ou ,de la 11ontagn.e, est gen" c t s u,ccl i:mat·e difhcileul1ent. Cette s ituation peut devel1Il' la source cil' conflits PS) chologiques .

E. 't-ce qu le lTl.aître ou la nuLÎtresse ne pour:'a~t pas s 'oc-. clIper du petit abandonné et faire e~ s,urte que cehu-'ci entre .plus <11sément en relation.s avec ses cOndlSCl-p'les ? Un moyen pl'a,h~lle , ,ce se r"ait par exemple de chaTg'e,I' un él~ve servi:able d ' ent~'~Il1P-r :l' notl\ eau :.lU j eu , de lui xpliqu~r 'certam~s ~la.blhlc1es ~e l ecole. C 'tlc entr'aide Im ettrait le petit étra nger a '1 c. Ise et lm permet· l i' ~l i t de 'IHencll'e ralCin e ... »

Cette flll1e sociale ajoute: «, OUS serez bi-en aimable de 111 l­l r . quelques 'm ots }à-dess·u dans \' Ecole primaire ».

~ÀRT][E PRATKQUE ~ OX!.~ •

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA MER - LES MARINS J. RECITATION

1

Le flot vi nt, s enfuit, s'approche, Et bondit conuue une cloch

Dans te clocher, P uis tOilub :> et bondit encore. La vague imm.ens'e et sonore

Bat 1 rocheT.

Les marins qui sont au large J e ttent tout ·ce qui les charge,

Canons, hallo,ts, Mais le flot gronde et blasphèrne : « Ce que je veux, c'est vous-nlên1es,

o 'l11atelots. » V. Hugo.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 février 1948

- 266 -

II

o cO'lll!bie11 de m.arins cO'l1l'bien de capitaines Qui sont partis joyeux pour -d es com'ses lointaüles, Dans c morne horizon se sont évanouis! COlubien ont dilsparu, dure et triste fO'l'tune ! Dans Hue mer sans fond, par une nuit 'sans lune Sous l"aveug'le Océan à jan1ais enfouis !

Conlbien de partrons 111.0rts avec leuTS équipa ges ! L 'ouragan de leur vie a pris toutes les pages , E t d 'un souffle il .a tout di sper·sé 'sur les flots ! Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée; Chaque vague en paoSsant d'un butin ·s'èst chargée : L 'une a saisi l' es quif, 'l'autTe les -matelots!

Nul ne sait votre sort, panv'res têtes perdues! "\ ous roulez à tra vers les 'Sombres étendues, R endant de vos fronts n1.o.rts des écueils inconnus. Oh ! que de vieux parents qui n'a'vaient plu s qu'un rê, e Sont ,mo,rts en attendant tous les jours SUT 'la g,rève

Ceux qui ne 'sont pas Tevenus !

Bientôt des yeux de tous votre Olnbre est disparue. L 'un n'a-t-Î'l p as sa ba·rqu e et l 'autre sa charrue? S uIes, durant 'ces nui,ts où lorag.e est vainqueur, Vos veuves aux fron ts blanos, l a's'ses de VOUIS .attendre, P a rlent encore ,de vous en reU1.ua'l1 t la cendre

De leur foyerr et de leur cœur!

Où sont-ils les m a rins perdus dan ' les nuits n oir s ? a not~, qu e vous savez de lugubres lüstoires ! F lots profon ds r edoutés des n1ères à gen ou x . Vous vous les J'aco 11 z en 'm onta nt les Inarée ' E t ,c'est ce qui vou fa1i t ces voix dése'sp érées " Q ue W Hl S a 'ez le ~;o ir CJua n d vou·s 'en ez 'Ve.rs nou s.

1 ictoJ' Hugo.

H. VOCABULAIRE

, NOMS . - La pêch e, le pêch t' lIr, l'a pêcheus , Je po,j 'so n , la lIgne l'hanle-:ol1, le ver, le flotteur' la boîte des aopp:lts con tien t: des 1ll01lCh s des asticots, des vers de vase , des glra ins de h l ' .cuil. Le fi l 1, 1 épervi r, la seine. L es poissons d'eau <douce ; " ivier ~'I ang~ ~ac, rivière .. fl euve, 'casoQad~; tllu,te, ca rpe, sau m on, gou~ Inn , epl.noche, val'l'on, ,ablett , pO'lssons cl eau de nw)' : harent'>' :-.a rdme, moru e, thon , sole, l'eqn in . Autres ha:bita>n ts de la 111 l' :

- 'i67-

l~\ bale,in e, le phoque, le nl0'l"Se , le bOl1l'ard , la langous te , 1 c rabe, la crevette, l'huître la mou le, 1 é.crevisse les coquill a ge 'i , ,' éponge, le 'corail , l'étoile de 1111er , l'oursin.

<,tccidents oéographiques: île, presqu'île, ca p, golfe, h aie, pointe, dé trnH, isthme, port, estuaire, embouchure, récif, rO'cht'r , phare, pla ge, grève, fala'ise, clull , pins sabl'e, galet , marée, mu­rais- sal ants, parcs à b llÎtres .

ADJECTIFS. - La côte c\ écoupéE:, rocheuse, déchiqueté > acci dentée, dro.ite basse, sablonneuse, llTaréca,geuse, La plage ll'équ·entée, déserte, jolie, p etite ignorée, -coquette, bruyante, mon­daine, r etirée ca,ch ée, blottie, Le port profond la rge, étendu , abrité, naturel, artificiel , mouvenl:enté, maritime, conl',m ercial JI1iJ.ihü rc. La Iner inunellse, vaste, profonde furieu s'e, habitée, calme, houl euse, tranquill e, dou'ce, . Le poisson frais, s:alé, sec, fum é, fré tillant vivant, 11101't, a rgenté, bleuté, écailleux , nageur (,ll.it, frit , vorace, avide m éfi ant, peureux, gros, abondant, énor­m'e, ,carnassier , vo yageur, 1 al' , La p êche, bonne, heureuse, fru c­lu euse, ll1iraculeu se, inattendu e, l1l3uvai'se, diffi'cil e, pénible , in­fructu euse, a gréable .

VE RBES. - p êcher, nager flotter , conserver , fumer , sa ler. J'rire, cuire -a ttirer, amorcer tirer, r ésister, ar'l' 3Ich er , casser pren­dre se bri ser , sortir, -des'cendre lallnen er se pench er, tendre, clleil ­Jil', déposer, éeailler, r a cler, vider , essuyer , rouLer , jeter, ,dorer , I"i,s'sol er , f.rétiller , sauter , lan cer , décroch er , mordill er, empor­le J' , se ferl"el', 'se défier, breu1.bler, morch'e, -découper , déchique­Lpl' , fréquenter retirer , calch er blottir, creuser , ahriter habiter: vivre, mourir se m éfier , effray er , épouvanter .

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S en réJ'érer au numéro l,

Le vent et la mer

L e vent est le m aître de la Iner. C est lui qlli la gonfle cl e colères subites e t inlplac1ables. Ecoutez-le ruer les lames sur nos cô tes. Il 'l es préci-pit-e aux falaises de la M'anche, aux gr,anits de Bre tagne, aux plages méditerranéennes, partout où s oppose :1 ~: OIl effoTt le prOll1ontoi're, 1 anse ou le rivage, L 'écume jaillit, le p'ulet -route, le rocher rési.srte, lia. vague déferle, C est le combat (-I ernel de la terre et du flot.

QUlnl'porteïait si la mer était déserte, mais des milliers de vai sseallx, de navires et de barques 'subissent ses dangereux -ca ­pri'ces. En vain les phalres et les signaux 1l1ulrf:ipl~'ent leurs aver­! issem ents. On n 'évite pas l' inévit,able. Le vent est plus fort qu e 1:1 pl'll ldence de l'homme. H. de Régnier.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 février 1948

~ 268-

Tempête

La mer démontée 111ugissait el secouait la côte préci pi la III sur le rivage des vagues ;nol'l1les lentes et baveuses, qu,i s écroll­iaient avec des détonations cl ',aptillerie. ENes s ' 11 \ enait'l1t toul doucement, lune wprès . 1 autre, hautes com1me des JllOllLagnt's . (~parpiHant dans l ~air , sous les rafal es, l 'écum e bla·l1che dl' lt' lIrs lêtes.

On avait ha]oé les barqu es de pêch e jusqu'au pays pH l' nra i nit> de lia Iuer qui allait bala) e l' la plag<.: ù 'marée pleine : et qU ElcpH:' 'i mat'elots , cachés derrière l'e venke rond des eUlbarcations COII ­

c.hées sur flanc , regarda ient 'cette colère du deI et ,de l'cali.

U (lLl/)(/SS(( nt.

Un naufrage

« Enfants ! s e·crie le cnpitnin , il n'y a plus cl'espoir de S<l lI ­" cr Je navire! aux embarca tions ! » la baleinière e t 1 grand ca l10l son t enfin müs ù 'l 'eau. A peine tout le monde) a-t-il pris placl' qu"un effroyarhle coup de m er s abat sur le Calypso. ,L e malh e u­reux h'oi:s-·mflts plonge la tête la première; il s"engouffre cOl]nme un e masse de plomb, entraîna nt av c lui la mftture, sa vo.jjure E Il

la,mbeaux et tout sa riche cargaison. J/rlyne- R l' id .

Un ouragan sur la côte norm.ande

La m er cléll~ontée 'lllug,j'ssa i t et s"'couai t la côte, précipi La lll <' lI'r le rivage de' vagu s 'norn~es lentes t ba'v uses , qui S {t'roll­l: lÎent ~n ec des détonations d'artill eri e. E lle ' s'en venaient iolll doucement, rune a,près ra'L1t re haut "S conlmc des Illon la glll'.~ . é'parpi lla nrt dans l'air, sous l,es r a fa les 1 écume blanche de lt'u!'. · I-êtes ain si qu llne su eu r d monstres.

L'ouragan s'ellgo uffrU'it cl ans le petit vallon d"'port (é p 1er)" ~ iffl ait el gémissa it , an:a'chant les a rdoises d es toits , br isant les auvents, abattant les chen1inées lançant clans les rues de tell s 1\()ll'ss3es de venL qu'on n e pouvait 111al'cher qu'en ,se tenant <lll X

murs, et que les enfant · ('lissent été nlevés cOlmmc des feu i 1 It's E.i j etés cla n ' les champs pa r-dessus les ,maisons.

Guy de 1/ f/Ul)(lSSflnt.

La mer

.. ~Iajs e lle a l 'air ,de hien bonne hllln ur , la mer, è:tujourd' h u i. Il ) a ries tas de petites vagues gazouill antes qu~ ,riennclll gantlbader et s ~tendr sur le r,ivage . El1e :~ se poussent cl jouenl comme des petIts enfants . Elle's chantent cIe .. couplets joyeux pl fré li'llan ls et cahri01enL av'cc un p:restesse 'tonnante. É lics .. ont il angées de ,cols blancs comm,e Trott ép l r) l ui-même, et leur costU'llle est hleu 'comm~ le coshunc de 111arin de l'roH. L'un >

è1près l',aulre, e lles .. e dépêchent d 'accourir sur la grèV'e, de s y reposer une seconde et puis ? e ,s '·en retourner. Toute la m er e'i l en gaieté, en joiè et n SOUrIre.

Le deI aussi s'esL mis de la part.ie. Il a déployé son grand man l~ctu bleu, avec sa belle décoration qui brille, le solei'1.

Lichtenbel'ger.

Exercices '(L'application: S'en référer HU numéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

L.a phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Composer des ph rases .ave;:.. les motos -du \ ocabula'i're. 2) Conjuguez les verbes du vocabulaire. 3) R6da·ctions : 1. Imaginez un vOyH!ge en mer. 2. D 'après un

tex te que vo us avez lu hnagin'ez une scèn e ·cl'adi'eux avant le dp­part du n avi re.

3. Composition /ron çaise. E n vous insp ÎI~ant des tex tes cités , décrire un navire qui sort d u port: le navire, la l11anœuvre d 'ap­pareillage. - Les voyagenps et l,es scènes d 'adieux. - Beauté d u Ha\ ire qui s éloigne vers la haute luer. - Rbflexiolls su r les dan­ger s qu'jl affronte .

Modèle de clév loppelnent. - Sur l quai que l'e paquebot domine la fo ul e s 'épai·ssit. Des inconnu s, la tê~e renversée, écha n ­crent les suprêmes p,a roles a,ve.c 'ceux de là-:haut pauvres 111Dbs inll­Ules où l'on luet tou t son cœur. Enfin , la cloche r etentit un dcr-11 ière fois. les chaînes grincent, la si'rène pousse un cri .. . - C tte l'o is, c'est fini: nOliS lev~)ns l'ancre, tout Je 1110nde S'éCl"aSe .contr(' le bastingage. Le paqueJ ot gHs,se lellteDlenl le long du ~ua J, com - . m e ù regret. Des tê tes ù tous les sa.bords des 1110UChülTS a .tO ll ~ les hublots. « Id ! » a'ppellent les passager s perdus parmI les ~lllt.res; d es rem'm es s'égosillent et pleurent, ,et dans ce tumulte ch acun ch erch e les voix qui son t pour lui.

« Au revoir... au revoir .. .. » Coulhi n pensent: « Adi li » L. Dorgelès.

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Page 9: L'Ecole primaire, 15 février 1948

-:no -

FICHE DE VOCABULAIRE No 12$

LXI. La mer

5:1$») L es 717 0 Ls dflns lt te.de. ,Le bateau désemparé, 1>allol ­Il' sur la m er démontée risquait cl aller se briser sur les ré· .... jfs

(Il.Le siUI1n[(/ienf 1 s feux challgeants du phare. Le speclacle t~!nit (·ffravant.

La nllH 'opaque pcsni( sur les eaux cO'mme Ull mur. L~l llH,'1'

11urluit monstrueu se. On 'n' di s ting-uni,t r ien que la nd'(' dl'S nob o' rou:i'llant dans le noi'r , 111011 tu nt ù ll'a,ssHu t d es roche rs, l>bran~nL la fal'n:se de leurs coups de b'lier. Des iamcs d' t'a ll

o.;aumfttre s'abattaient sur le pont , ] nIa! ant tout sur leur pa:­~. ;,tg e. Des lu e urs phos·phorescent s ra1mpaienl ~ la cime d e~ \'agu s, fai'sanl de cette 'Lendue un imm en se .brasie r qu'un e main ·invisibl e aurait at~isé sans cesse . La fUJ"le cie la houl e: ('L,ait doublée par slliLe de La marée Jl1 !l11lante, qui ~\.i()lIl ( til sa force il celle ci e la telnpête déchaînée.

Enfin lancée comme une baLle légèr e, la f'l' ê le flllbarcatioll s'échoua, sans trop de lual pOlrrtant, sur les sahles de' la plagp, Lorsqu ils descendaient de 'leu r esquif les pècheurs avaienl dans l e~ veux l'horreur de la chose IllOn strueu'}e C\vec laqu ell e ils s'étaie;l't co·l l "tés toute la lluit sur l'Océan ,imn1:ense, au soin dUCJu el jls en ajent failli être eng10ulis il toul jamais avec !l'ur 11 ace'lle,

EXEHCICE U'ELOCUTIOl\

54-0) Quels sonl, clans le text , les ,adjo,ntifs qui qualifielll l e bateau, la mer? Qu 'est-cc qui rencl~it la position du bateall plus clan o'ereusp encore ? Que s igna.laient les feux changean t~ du phare ? Qu 'est-ce qui r endait 1 "pec-tac1e effrayanl? QU1' dit-on de la IHJlit ? Sur quoi les .flots paraissa~ent-ils surLoul s'acharnel'? Quel danger ~' avait-II pour les marins de rester SUl'

1(' pont? N y a-t-il pas L1ne certain ' opposition ent.re la ~èm( vinas et la 7ème? Par quoi la furie de la houle étaiL-elle en .. core accrue? Combien, a-l'-i,1 cie marées? Qu el interval'Ie ..,'(,­-coule entre la ·l11drée m'ontante et ln marée des'cenclante? QUl' d1ÏS-tu de 'la mla,rée? Ct ful une ehance pOLLr lp bateau dl' s 'échouer sUor les sables de la plage: pourquoi? Que pe\1~es-tll cie la vie des 11l':.ll"Îns? Lé\s grands transatlanliques sont-ils plu :; .ou mo,ins bal·lottés que les petites emba,rcations ? exp!iql1e, Que):.; .sont les différents dangel's qui guett nt les marins? L es Océnll~ ,:'iont-ils tous ù la même a'Ititude? y a-t-il cependant des mers .qui ,sont Ù Ull niveau inférieur? Lesquel'les ? POllTquo.i ces mer: _"ont-elles plus salées que .l'Océan? Cite qu,elques grands canaux maritimes 'creusés par les hOlumes. Qn est-ce qu'un canal ù (cluses? Expliqu es-en le fonchÏonnem"'nt.

' j

- 971-

FICHE DE VOCABULAIRE No 126

La mer (suite)

5+ 1) Hemplace les points par les I1lotS s u,ivants

11<:1 vires naufrage rivage coqui1l,ages île dune coraux tempête sombrer mer golfe presqu'île marée réC'if,s iceberg huîtres is thlne algues épo'llge cap

De 11000nb1' u\:. '" voguent sur rünmensité de la '" où de mul­tiples dangers .les guettent. Lorsque la .. , fa,il rage ils risqueB 1

e '" sur des 'H' de heurter dels .. " ces gla·ces flottantes qui déri­vent lu Grœnland, Ce,rtaines .. , qui croiss·ent dans la 111er ont , dit-on , jusqu ü 300 mètres de 'longueur, Ap,rès son ," Rohiilson Crusoé a abordé daJl1s une ", déserte, ILe vent qui souffle de la m r atl1!oncelle S'lIr le ,' , des co·Bines de Isahle; ce sont les .. ' C est la '" 11lontante qui pepnet aux navires de remonter le cours de ,la Seine jusqu 'à Rouen, Dans 'certa'ÏIle.s mer peu pro­fo ndes, on trouve des .. ' p.erJ.i è'res , des .. " clels ' .. dont on fait des colliers appréciés , il y a aussi des '" aux fonnes graiC'ieuses, La 1erre qui s a,vance dans la imer est nn .. ,' ,la mer qui s avance dans la te l'!' es t un .. ,' un e <:'-troite bande de t rre qui relie une ' .. an continent est un ,.,

542) NOIllS, Emploie les nom:s suivants comDle sujets: 18

mel' les vaJues, les algue. , les dunes, les 'lnaTins , une trombe, 11n

eap ; COInll1e camp!. cliI'. : ].e ,sel, le navire, 1 épave, ,la bOllSS01C' , le

naufr·age; comme camp!. indiI', ou cil'c, : île, falari.se , océan pÜl ge LIll

hanc cle sahl e, la ma,rée, les réoifs, le golfe, les d'igu s .

:1 4:3 ) ldjectifs, Forme d es phrases dans lesquell es ,tu fCl'a s \'n trer les adjectifs sujva-nts : houleuse, clén1ontée, 111 ugi ssrI J) Le,

a,hue, bleue, hautes, sal'e, S'Mée, saumâtpe marin m a l'itim c, perl.i èr e, côtière, sous-lnarine, transatlantique,

544 ) Verbes, Fonne des phrases avec les verb s suivanh navio'uel', chavirer, sombrer gronder, hurler mugir, hala~' r, I>nl­Jotter, soulever, Conjugue le verbe peser au p'résent de ,1 in licatir. Quel est le s ujet clù verbe « s'ignalaie'll'l » ,

545) H omonymes : Explique les homonymes sui, nnts e t rui ~ ­Je entrer clans des pluas s : m er, nlère, mail' : sel, sell e scell" ·les selles ,

54()) Renwl'qne orthqgl'aphique, On emploie l'~lp os Lr()ph t' a \ ec le mot presqneclans le s'eu l mot pi:esqu'fle,

Page 10: L'Ecole primaire, 15 février 1948
Page 11: L'Ecole primaire, 15 février 1948

Promenade à travers la langue française Remarques dive,rses

On ne fait pas la liaison entre la consonne qui suit un mol el les adjectifs de nombr un, hui( on ze l3aree que les adjectif..; ll Ulnéraux com.rl11.ençant par une voyell ou une h muette son L t rop p eu nombreux.

* * * Quand quatre est SUIVI du terme yellx, on fail la liai so n ell

pla çant au moins pOUl' la pronol1'ciatiol1 la lettre z en tre le .. dt'llX

mots. Ex. Se dire une chose entre les qLl ltre- z-yeu.T.

Certains orateurs COlnmencent leurs discours en disant Mun­siéur le Président' et M'essiE:urs, en liant le t final de président ù eL. Cette liaison n'est guère à sa place; cal' devant la conjQllcti(lll et on fait plutôt une très légère pause, puisque ordinairement cette conjonction lie deux propositions de même n atu re. DiraiL­'L n, par exeIl1ple, les parents z' et leurs enfants ont des devoirs réci p roques ?

Pour les· quantités dont l'unité ne se lai sse pas di, isel' l'11

pa rti es . on ne peut dire, par exeIl1ple : de 2 Ù 3 foi s, de 5 il H, etc. _-\in si c'~st une faute de dire: rai menti de· 2 à. 3 fois nlais j'oi

menti 2 ou 3 fois; un Inensonge ne se laisse pas partager; il n'y ~ \ pas de fraction de Inensonge. Par contl'e on dira très correc­tement : eette marchandise coûte de 2 Ù 3 fr. le kg., parce qu e l l:: f ranc se laisse fractionner.

Lees restrictions d' électricité ( suite) II et HI

GEOGRAPHIE ET ECONOMIE NATIONALE

Ainsi , la Suisse Il a pas assez d'électl'icHé ; pourtant, cu 19-!5 ·.J. () no' usine'· .ont produit 10 n1illiards 130 m illi ons de k \\' h. C'est b eau coup 10 milliards. Cela [ ait 'cO'mbi en de 111'i1110nS ?

10,000 m illions . - De cOlnlbien de 1{J :Vh un habHant de la Suh ·e pourrai t-i l

donc disposer avec ces 10 nülliards ? E ntre 2,000 et 2 500 k YVh .

_ Depuis 193~ , la production électrique a augmenté de 75û millions de kJ\~lh . C0l111nent expliquez-vous que m.algré cette augrnentation, nous n'ayons pas assez d'électricité?

Les fabriques qui en consonlment beaucoup fonction­nent à plein rendement. L'électrification des chem ins de f er est presqll e com­plète. Dans les nouvelles constructions, l'électricité a remplac" · le bois et le charbon pOUl' \.a cuisson des alÎlllients. P~lr suite de la pénurie de bois et de charbon, beaucoup d'anciennes h a.bitations ont été équipées ù rélectrici t l~. Le développement du progrès augmente la COnSmnlll(l­ti-on électrique. Bientôt tous les instruments et tout ('~ les machine · fonctionneront. à l'électricité, il la camp~l­gne et ù la ville.

- En quelle saison prodlLIsons-nous assez d'é l ectrjci1:(~ ? En été.

Pourquoi en été ? Hivières et torrents sont grossis par la fonte des n e i ge~,

et des glaces. Pourquoi en hiver Il en produisons-noLls pas assez? Par suite du froid, la n eige et la glace n e fond ent pas. le débit des rivières es t très faible ; les pluies sont r a res-

Ainsi, en été, nous avons trop d 'eau, et en hiver ' pa s ussez. Ce serait intéTessant de pouvoir mettre en réserve pou 1

l'hiver le surplus d 'eau de l'été. On le fait -d'ailleurs. Comlfient cela ?

Par les bassins d 'accumulation. En \ alais, par exemple, on a construit les lacs <te Bar­

ll erine, de la Dixence et l'on a agrandi l'Illsee et le lac de Fully . Qui sai t montrer sur la 'carte Bariberine? la Dixence?

? ? ? ? M'ontrez.

? ? ? ? A Verbois, près de Genève, on a aussi construit nu !.:

j.!uiss·ante usine qui fouTnit le courant électrique à la ville. Quel fl euve alimente cette usine?

Le Rhône. - Qui sait montrer le Rhône à la sortie de la Suisse?

Genève? ? ? ? ? Montrez Genève. Le Rhône. ? ? ? ?

La ville de Lausanne construit également it Lavey prè.· de Saint-lVlaurice, Llne usine électrique qui lui coûtera 60 mi 1-

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lions. Qui sait montrer Lausanne ? Saint-~Vlallrice Lay y '? ? ? ? ?

- NI\ontrez. ? ? ? ?

- L " · l'orccs motrices bernoises ont construit Ull grand J.c.lrrage au Grilnse l et cie puissantes u 'ines clans la yaUPl ciL! Hasli. Qui sait m'ontrer Berne? Le Grimsel? Le Hasli ?

? ? ? ?

l\'I!on trez. ? ? ? ?

La construction le ce ' usines et de ces harrages pro Ll ··

renl du trayail aux habitants de la région. A quels tra, aill " Llr ~ pal' exempl ?

Alix terrassiers' au," mineurs.' aux maçons' aux camionneurs' aux charpentiers' aux appareilleurs' aux scieurs etc.

NIais elle donnera aussi du travail aux ouvriers ct·alltre:-. régions. A queJs ouvrierS pal' exemple?

A ceux. qui travaiUent clans l industrie du cim.ent, du fer des r> âbles, d es x.plosifs , cles tuyaux, cl la -porcelaine, cl s moteurs des dynml1os, etc.

- J)·autre part e1l procurera au 'sj ,des ressources aux C ~ln ­

tons ct aux communes. Conunent cela ? Par le paiell1ent de redevances, d'impôts etc.

?\lalgré la pénuri ct él clricité dont nous souffrons. notr ' pays est un ~rand producteur d e courant électdql1e. Il l' .' t Cl' ­

pendant dépassé par 1 Canada, la ~'~orvège, les Etats- Unb. I ~ I Russie. Qui sail montrer sur la "arte 1'" Canada? la on'ègp '! la Ru ssie? Les Etats-Unis?

? ? ? . Montrez.

? ? ? ? Pourquoi la Norvège produit-ell e b eaucoup cfélectri c ill' '!'

? ? ? ?

Pou l'quoi le Canada? ? ? ? ?

277 -

CO!lll}1(' nous n'avons pas assez d élech'icité, on a voulu 'on tnlire des harrages clans 1 Rheinwald et la vallée cl Ul'SE.­

.' ('11 '. Qui sait montrer 1 Bheinwald: la vallée d'Ul'seren ? ? ? ? ?

:\Lo lltl'ez. ? ? ? ?

Mais les habitants du RheilH"ald e sont opposés ù la COl1strucilol1 du barrage; 'savez-vous pourquoi?

On voulai t prend re leu 1'S terres et les forcer ù aller s é­tablir aiHeurs.

Que pensez-, oUs de l'attitude de ces gens qui ont rc­rusé de quitter leur vallée?

Cc sont des pat1'iot s . . Ce son t des égoïstes (d iscussion libre).

IY. HISTOIRE

Ainsi, pnr leur bulletin de vote, les habitants du Rheillwald. ii y a quelques années, ont défendu leurs terres. Aujourd'hui ceux <le la vall"e d 'Urseren s'opposen aussi à ce qu'on inonde leur vaUé"' . Ce n est pas la première fois que les rnontagard:) ctE' la SuL'se primiti, e rI 'fendent leur patrie. Connaissez-voli s des hataill es qu'ils ont livrées pour leur indépendance?

:Vrorgart n. Sempach ....

Contr quel enn mi ont-il s iutté dan ' ces batailles? Contre l Autriche.

.-\ ~Iorgarten ils ont remporté une victoir-e assez facilc . puisqu'ils n'ont eu qu'un seul n101't, dit la tradition. PourclLloi l:L'lt e victoir facile?

Ils défendaient leur t erritoire ' ils ont attaqué par surprise; ils avaient l'avantage ci e la nlonta~ne' ils avaient une excellente préparation militaire.

P ourquoi n 'en fui -i'l pas cl l1lême ù S mpach ? .\ h sen cp de montagn s; p t!" de s ur p r ise: il ., se h a Uent ho rs des frontières de leurs canlon s; ils son t en terrain découvert.

Grtlc ù quel h 'l'OS ont-ils été n éal1l110ins vainqueurs :1 Sempach '?

Arnold de Yinkelried. Qu e p en .~ Z - VOll S rlu ct "vo ueinent d \\Yinkell'ied ? Il s'C'~ l ( l h lié lui-lu ênl pou r n e p en se ql"à sa patri

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- 284 -

SCIENCES

Rôle géologique de la mer Les mOUl)ements de 10 mer. Hal'eLnent les Iners et surtout le-;

océans sont i'l11mobiles (iueT cl huil-e). Les 'mouvements, souveu't très violents, qu~ les agit nt , sont dus aux vagues, aux nlarées ct ;nlX courants.

1. Les vogues sont des ondu'latÎ'ons venant du large ct se h"isant sur les côtes. El! s sef or;Juent SOli" le souffle de ,ents qu i nous paTa1Ss'ent f1aihles par Da'pport à l'énerg.ie qu'elles lTIanif s­tent. Au -début, en eHet, une vague est une sin1.ple !'"ide qui se dé­place et r eçoit alors du vent de nouve1les itnplùsions de mêlTI'p.

.'en . EHe aorri've à s"él ver jus'qu'à des hauteurs de 15 ln. ) pou r 1a lnême raison que de h'ès faiJ)les poussées répt:"tées longtemps sur une balançoire lui donnent un gra'nc1 é1lan.

2. Les morées sont dues cl ['attl'iction combinoJ1 du soleil et rl e 1(( lune qui prod'uit lUl bourre'let d 'eau se d 'plaçant autour de la ter!' à n1eSll're qu'.e'll e tourne. Le niveau cl la 111er en ·un point donné s'élève (mer hmlte) et s 'abajs:se (mer basse) deu~r fois pal' 24 heures . Presque nulle part dans les mers fermées pen (-'lcllIclues .. ll'aiJ.urplitude des n1larées, favorÎ'sé par la configuration des côtes, atteint une gJ'.and·e valeur clans les o-céans. (15 ?\ 20 m. de hauteur) .

Elle a son m'aximum quand 1 soleil et la lun e 'ont en li ~; ll droite avec ,la terre et du ,même coté. Ice qui a li eu un fois tous les mois.

3. Les coutants sont dus à l'inégal éclwuffelnent des eaux. ';; ous les différen.tes 'latitudes. Les eaux chaudes, pqus légères, ga­~:men t 1es -régions froides ('coul'ants cbamis de 'SuTÜ\lce) 2t sou t rem'placées paT les etaux froides po'laÎl'es (cO'llTan\ts froitls pro·· fonds).

Nous 'COlnpl"enOns que les eaux ma'rines soumi'ses ù ces 111011-

\rem.ents ,nari'és doivent avoir lill€ action lnéeanique considérable, plus g:rande que "ceBe des eaux .dOUloes là 'cause de leur salure (2(j kg. au 'm3) qui les rend plus lOlu-des. Toutefois , conune tous le ~ a gents géoij:ogiques, elles ont une douob'l'e 'action:

1. Destruction odes continents ·par él'osion; 2. FÜ'l'lUiation de nouveaux continents par sédimentation.

L'érosion marine. - Les eaux de la mer agissent constam-rnent sur 'les rivages pour les transformer. SUI' 'les côtes basses, peu profondes .et g~él1'éralen~ent sableuses, 'leuT action est assez f'ai­hIe. Les vagues froUent sur ~es fonds et 'leur rpuissanee fUllortic pen ?\ pen ne dépla1ce que les ·S1abl-es. ~UI' les côtes rocheuses la

- :..85-

111er est borelée de J'a[uises; Iles vagues ft marée houte) \ iennenl les hellrt r de plein fOller\' avec tou t·e leur énergie. Le b((s de la falais e .~· r creuse peu ù peu et le Jwut s'écroule, .fonuant un entassement d lYloos que d e nouveaux f'lot,s brisent en débris plus petH s. "eux-ci soulevés pal' les eaux viennent ensuite mitrailler la fala18 >

qui r cul e ainsi lentement. Cette .avancée de ,la m er pTolongée prndê:-uTt ries siècles, ·a tf'ait dis!J((r((îtredes régions en;tières : C'est ai !l'si , par exemple, qu 'nux temps géologiques la mer n envahi ,. occllpé !J/usiel1rs fois [e b((ssin de Poris.

L'usure d·es côtes varie beaucoup ave-c la nature des rocllf's . Les cô lc,,; l'ai,tes de ro ch es t endres et homogènes s'usent vite et cl l'n('oll n~g llli è J'e. E ll es sont Ifdors r ectilignes, S'ans îles et sans pro­Illon toi l'es: côles cray uses de NOl mall'cti e côles sah l uses de hl Gironde il Bayonn . Si les roches sont inégnl ement résistanl t'~ . It:. côte es l découpè·e en ca'ps Sll rIes ro'cll es dures en o'o lfes S UI'

Ips 1'0,.. 11 es lendr .'i, c t au large sllbsi~tent cl nomhreuses îles: 'ôtes de Bretagne.

Lamer, en a\ <1nçant,. lai 's en nrri' re un !)I({tenu sOlis-marill, I~l pln.t0form e continen ta le, de profondeur Inéc1iocre (200 m. ";11 -

FiJ'on) Ali del:'\ de ce 'plateall reste le continent érodé le fond dt !~I mer s'abaisse brusquement, llw]'(]l.wnt (tinsi 1re !Jloc(' dll rivofl '! !)rimiti/.

Ln sédimentation murine . - La Imer qui détruit les conti· n i.: 111 ' P "lI t au·ssi ell créer de llouverlll.t'. Les l'och es :::édünellta.ires qui l'PCOll\' rent la maj eure p artie de la France ont été dépos(-e~ d:II1S d'anciennes 111 'l' . . Les mêm es p!1énomènes con tinu,el .t dan'> j(·s me1's ae1'lI e ll è.'.

Dépôts des rivuues . - Lia ,cl 'S l'rll'ction des falaises produit ll ll!:' masse <-'norme cl déhris. Les fl eupes en n·m èn ent enCOl'e bi n dnvnntngc sou s fOl'l1i.e d e subles et de [im.ons ({l'ruchés cl toute lu .\ur/u('(' des continents. Tou s ces matériaux subiss·ent l'ac tion cl s vagu es et ri es ccurants qui les eU'1portent au la rge, cl'ta'll ta nt plus loin qu'ils sont J lu s fins et p1L1s légers . Il s fi.ni 'ss·ent .peU s dépose r ~; llr le fond de la m er dès que J'a gi,tntion des aux dey·ient trop 1',1ibl pOli!' les maintenir n sll'spension.

SUI' le ,rivage Inême s'a rrê tent hlo'cs el cail'loux arrondis (gu­lets ), formant 1es cordons litto raux , dé cou'verts ù mJarée hass : plus loin se déposent les graviers pui s le .<;obles et enfin le . ., .poses et les boues ({l'gileuses les plus fines .

Il arriv e aussi parfois que d es courants orientenl les d épots ('11 bondes !)((J'{lllèles ù la côt . Ils f.inisseJ1t par émel'yer, isolant <'i11Si de hl m er des laflunes qui s'évaporen1t Ol! se cOlnb1el1't d e sé­diment·s apporl'és par les fleuve·s. ainsi la 'lagune devient 1)eu à peu terre ferm e (envi:rons de Oette et d'Aigues-.Mortes; lagune':) 41 POlU 'J'ani e.

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- :2 (j -

Dé!Jôts 1)J'ofonds, - Les explorations sous-marines ont m011-

tré que les dépôts liltoNllIx cl origine continenta'le ne s'étendelll guère au -d elù cIl" :WO km, des rivages, Plus loin, aux profondeur ' de 1000 ~ 5000 m., on 'trouve d es dépôts d'origine différente, Cl' sonl des vases d e couleurs val'iée ' pro venant de sels calcaires ('1 magnésiens dissous qui se sont précipités. Ces vases sont mélan­g~es d' innombr,ables coquiHes ou cara'paces microscopiques de ll::l.Jture cal'caire ou sili'ceuse, qui tombent au fond des mers après b mort des anÎ1naux ou des pl'antes qu ell f~s protégeaient. Ce sont des formations analogues qui ont autrefois dmlné la cra'ie mélan­~'e de calcaire ct origine chi,mique et ,de 'coqumes Juicl'oseopjques .

Enfin, dans les grandes p:rofondeUl"s, compris, entre 500(J el 9000 m., on ne trouve plus qu 'une 'ülÎnrce cou;·nhe rl'une argilp 1 ouge trè.~ fine qu'on attrilbue aux poussières volcaniques qui ont pu atteindr 'ce,,; grands fonds sans se dissoudre. Par contre, l ('~ coquilles cJakaires et sili'ceuses qu'on s'attendrait ù trouver mélangées ;l ces argi'les sont totalement absentes, Elles ont été dis ~, olLte s pendant leur long trajet pOllr aUeindl"e le fond de la mer, Gallaud,

BIBLIOGRAPHIE

L'INSTRUCTION PUBLIQUE EN SUISSE ' )

Annuaire 1947

(: 0 \ olul11'e R'pportC' des inform'atioil1iS ,sur l e mouve1ment de s id é (' . p éocla,o-oJo'i 'ques, ,Ul' les m ,afl1i-festatio'l1os et le' in'i,miatives {fui ont m 'al'quP' la vi0 S'colail"e sui,!:! se en 1946-47. Il Ipré.sente en outrE' des ét.udes dont

"hl valeul' et l'adua~ité ,le,5 l'ec'omlma,ndent ,à l'aNe1l1tion du per60nne,1 cnlSed,g·nant. et ,de quiconque sÏntéTes e a'llX Ipl'·ohlèImelS l'e,latifs R l'édu­cation de la jeUlnesse.

LE'S prindpoa.les sont l·es suivant'e,<.::

,< Alexandre Vinet, éduc.'ateur et philosophe de l~éducation» ,pal' 'Louis Mley,lan, ,pl'ofees'eur oÙ l'Unive'l"sHé de Laul&anne;

« RechercJhes sur le caractère »

p'al' ,;vf:r r ·wbbé Léon Barbey, 'IWofElS'SeUl' ,~\ . ,Fr itho Ul'.g ;

te Le français, comonlencement et fin des études » Il'NeW ,M. ,Cami,lle Duclan , Dil',ecte'ur du cOlllège 'C11a's.,,·ique cant.una'l de L,au'sanne'

I( Le village de Pestalozzi de Trogen» ,paa' Ml' Eel, Bla 'el', ,pl'OIÎess'eul' à ZU'rich;

f( Expériences faites dans l'enseignement de la géographie » pn" l.\Il\l' P. Duhu,hs, 'profes, C'li'l' 'H Genève'

- 287-

l( L'Enseignement du vocabu.laire» pal' 'M.l' PH Ll 'l Aubert, ins!pe,oteuJ' ,sco!l,ai l' e, ~'l La.usarnnl';

« Le service d'observation médic,o-pédagogique de Genève après dix. b.uit ans d'activité»

pal' MI' hd, Laravoil'e, elire'ct Ul' ode cett c' institution,

L ed que st(i.o'lis trailée ' ,pal' la ,Confér,e-nce l'omancle des Chef ' cll ~ Dé']Jal'temen t'5 (le l'Ins·tru cHon l ulJli que d,ans 'a s,éa nce Cl I1U U E'l'le CI U!

c' n 194·7, C'ut ,li e u ,i) Genèv e. o·c-cll}Jent ainsi qUE'3.ques pages d,e rAnnu a i­r e, Unc 'placl' impol'l'an1 e e,'t consH,cl 'ée aux Chroniques sCiOlaires de, ('a n10I1·s l'oJnan-cl.s el le lu. Lli. ·, 'e cI'llemanc1e, 8e110n l'h'lbituLle lIa par­tie biblio~raPhi~ue clulnn(' lïnrlicati-on -cl'ouv,l'oages, ét'udes et 'l'a:~JPOI'b tI ol',lIrt, pCIlnlgogl,qu,e, IJsyellologique et cliclacüque allialy,soo pal' i\tL (~. f.11 C' vnl ~,H Z. 10 (Ii ·tingué -clil'("c'tcUJ' cles E'cole,s n01'n ales rlu cantoll (/ .2

Vaue!. Le \ 0,1 u 111 (1 , '·e t,el'min è, pal' la pré.s;entation c1\111'e U-st d'actes législatifg scolaÏI'es entré ' el! vigueuJ' c1anls les ,ca,ntoTh ' 1'0 ma nels C'11 1946 e1 194·7,

1) L ·I'I!.' tl'u·ction !JHlhliqu e n ui,tSe , - AJ111Uaire 1947 IInuaiT ' IJl, llli'é ' ou ~. le,.' èHlsll..'Ï ce.s d'e la Confél'e'uüe l'omande ,des Cl~e'f cie I) é­

part m ent·tS c1C' s l'Ins tI'Ll·ctiOl1 publique, ,pal' L'o'uilS .],a,c-c'al''Cl. Ull vol 1 lIi'1 C'

in -) 1)J'ocllé de 17') '}J,a o·el.'; : fi ' , ,-,- , Librail'ie Payot.

ROMIEO ET JULIETTE et AUTRES CONTES de SHAKESPEARE

Un écrivain êllu!lai " :,\ Ila/'y .\I,acléoct, n ~u tire l' cles J})l'incipaux clra­llIe,.-: e't de qu€o~ que' comécloies de 8hak,e.spe'al'e ci el:) récits accf':;Nibl('!'3 C!, (fui (,oll\<:; (']'v e'li1, .ous le u]' fOl'me suivie, t.oute· le beauté t ].i L

. Hveu.l: d e l'original. C'est c1 'abor,cl Roméo et. Ju'liette lié,' 'parr le rlcf:;1,ir. 11.squ :-1. la mor·t, le noble Pl'o'SJ}}éro de la Tempète seconc1é rl'Ariel P~UI' l'e~l J'8o"S e-J' 1ï n,iustioce , 811y,1 01\ , le .Juif ·cupid,e et haineux, l.a Mé­g '1' ('\ qUI (l 'om'e en.fin s ,on maître pui' ces fi,gul'e tendres Ol! vio­~ pnte' qui ~l11e'r.gel1t d'un fond c1e légende ou de rêvf', d,aniS « :rH111n l' Li vou' pJalra » ou « 'Le Son 'e d'une nuit rl'été », enfin ]e,-' il'a,giqucs : \lH,cb e t~L av ec se., mauv,ais O'onsei11el' et ses démons, et Othello If'! ~Vlore. epollx cle la douc!.'" Dre,scl émone, mais dans ,le cœUr clu.qllel l' perfi.d Jago ver ' 0 ,lentemen,t ]e filtre de la ja:1ous.je .

L le teu]' .sCl' a fr,a'ppé cl voir A. quel 'point ce.s lüstoires \'isenL i, él e v'eJl' J'ÜllW, !l'uUe p.art le vrai et I.e bi,en triolTI1!phelnot mi'eux d'f!,s ma uvai,g <.lre e i.ns des ho,mme ct 'des puiBsanC'81 maléHques, Rel ilS on"­Ip'S , elles ont si ITum,a in e..s .

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