L'Ecole primaire 31 octobre 1948

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Page 1: L'Ecole primaire 31 octobre 1948

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SION, 31 Oètobre 1948. No 2.

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ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'EDUCATION

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Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut cont;e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BERARD, Instituteur, Sierre

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Page 2: L'Ecole primaire 31 octobre 1948

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SION, 31 Octobre 1948. No 2. 68ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Révision du rè­glement de la caisse de retraite. - Assemblée des délégués de la S. P. R. - Association des Maîtres de gymnastique du Valais Romand. - A propos d'une réclame déplacée. - PARTIE PEDA­GOGIQUE: De la composition. - Deux cas d'Hygiène. - Notre milieu invisible. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. -Fiches scolaires. - BIBLIOGRAPHIE.

Révision du Règlement de la Caisse de Retraite

La situation matérielle du personnel enseignant est mainte­nant réglée, grâce aux efforts de notre chef, M. Pitteloud, à la com­préhension de ses collègues du Conseil d'Etat, et à l'esprit de justice du Grand Conseil.

Or, dans ces conditions, nous serions des ingrats si nous ne songions pas au sort des veuves et des orphelins de collègues qui qui nous ont quitté,s et à celui des vétérans qui ont achevé leur car­rière et qui, parce qu'ils ont eu des traitements de misère durant toute leur vie, devront encore se contenter d'une retraite dérisoire, alors que tout a renchéri dans des proportions considérables.

Voilà pourquoi la Commission de la Caisse de Retraite pro­posera prochainement la revision du règlement.

Pour faciliter cette tâche, et pour donner aux intéress.és l'occa­sion d'exposer leur point de vue, le Comité de la Société valaisanne d 'éducation a décidé de mettre cette question à l'étude durant le prochain cours scolaire.

Il y a lieu de noter que partout, aujourd'hui, on s'occupe de la modification de ces institutions de prévoyance sociale, afin de les mettre en harmonie avec les nécessités de l'heure. C'est le cas à Genève, à Fribourg, dans le canton de Vaud et même .chez nous, en Valais, pour la Caisse des Employés de l'Etat. Or, nous .n'avons plus de motifs encore que d'autres pour procéder aux transformations requises.

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Ainsi, cet important objet sera débattu dans nos différentes assemblées de districts. Espérons que celles-ci seront très fréquentées et que l'on y formulera des propositions concrètes et ... raisonnables.

Les participants auront comme base de discussion le règlement de la Caisse de retraite et les nombreuses suggestions que le Comité central leur soumettra pour étude.

De la sorte, il sera possible de faire œuvre constructive. La Commission de la Caisse de retraite, connaissant les désirs du per­sonnel enseignant, pourra, au nom de celui-ci, présenter aux auto­rités supérieures des propositions fermes et les défendre en toute connaissance de cause.

Cette manière de procéder est la bonne, nous semble-t-il, et nous espérons qu'il en résultera profit et contentement pour les insti­tuteurs qui auront pris ainsi une part active à l'élaboration d'une œuvre qui leur tient à cœur.

Cl. Bérard.

Hssemblée des délégués de la S. P. R. Ai'Iuabileluent invité par le ConlÎ'té de ,la Société pédagogique

romande, nlOUIs awons asslÎsté, ~I€ pTemieT .ŒÎlm,anche d'octolwe, à 'l':assembl1ée des dé1é;g'ués de 'cette associ-ation, dont font partie no,'Y collègues de Vaud, de Genève, de Neuchâtel 'et du JUDa Bernois.

Lies délibérations ont ét,é ronde:ment ,m,enées par M. Mi:chel, président de ,}la Ho:Inande.

Du T,apport présidenhel et de ceux de di'V'ers,es ,commi,ssions, nous a'vons retenu res's'enliel, .que nous allons r.ésum,er pOUT no,s lecteurrs :

La S.P.R. s'intéresse à « L,E,colier Romand», au viUage Pes,tJalozzi, aux geoles suisses à 'l'étI,ang,er, ,aux « T,aihleaux sc'O!l:ai­r,es suisses», à l' « Oet1Vre des 'lectuTes pour la jeuness'e.

Les div,erses cOlnln.issions de p'l~esse qui avaient été créées dans :1e but de rens'eigner le pubHc SUT l,es Ibesoins et 'les tâ:ches de !l'école n'ont p ,as donné a,e 'résultat eS'C'Ü'lnpté.

A la demande du Département fédéraI :de l'Intérieur, la S.P.R. :a flaH une .enquête 'su.r ~e'S lectures i:mmÜ'l',allles lauxqueltes s"adonnent !J'es enrfants des ,classes primaÎ1~e'31 ; :le l!apport, publié dans :}' « EdU:üateuT », lnontre que le Ina~ ,est 'réel. et généTtaiJ.

La S.P.R. ,entretient .des l~e'laüons :alnÏ:cales a'Vec i 'e S.L.V. (aS'soCÏiation des inS'tÏtut'eurs de la Suisse ,aHemande), 'mai,s aucysi avec '~a F.I.A.I. (Fédér;ation inteTnationale des ami,cales d'insti­tuteur,s), à la'quel!le ,eUe est d'aiiHeurs affiliée. Cette assodation a de la peine à sie :remettre du ICOUP terrible que 'lui a porté ila der­nière guerre .. ,C'est pourquoi les deux dernier,s congrè'Y ont ,eu Heu en SuiS's'e, à Genève et à Inte:rJlaken.

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A titre d'observateuT, le président de 'la « Ro.ma'llde » a éga:le­ment ,ass.Î'sté ,au üO'ngrès de Budapest de -la Fédération syndi,caJle mondia,J,e. M,allheureuseŒl1'ent, COil1uue il faUait s'y ,attendre, toutes 'les discussion'31 ont finaJl:ement dévié 'sur le terr.ain politique.

InteTrompues par un dîner excellenl'111eI'lt 's'ervi à l'hôtel du Paon, les délilbéTlations ont ,continué l'après-Imidi avec le priŒl'Cέpal objet à l'QIl~dT'e du jour : Congrès de la S.P.R., en 1950.

Le ,congrès aura !}j'eu à L'ausanne et dUTe'1~a .deux ou trois jours.

Les sujets sUÎ'VJants ont ,été proposés 1. ConlU1ent 'revalo'riseT la fonction d'instituteuT? 2. Co'mlJnentconci'lier 'les décoll'v,ertes des psychologues avec

les 'exigences de nos IpT:o.gI~ammes ? 3. De récole enfarntine à l'éco~e secondaire, rconl1uent lier

les progl'alHlnes ? 4. L'éco1e laJ-t-,elJle une pali: de respons'ooi[ité dans lia crise :de

la civHisation ;a'ctuetle ? 5. Conîn1ent lapp1liquer 'les Inétho'des de l'école nouvelle daal's

-l,es conditions actueHes de !l'école publique? 6. Le st,atut de ~'instituteU'r et des associ,ations d'instituteurs.

Etude des T,e'lations ,et de :l:a co'HaboTation enh~e les dépal'telnent:s ,et le ,c'O'rp"1 'eflseiJgnant.

7. Infilll'ence de la ,trépidation ,actuelle sur 'La psydlologie de :}'Ienflant.

8. M,atéüa.}is:Iue ,et éducation. Après une dis'cuss'Î'On nourrie, l,es délégués ont ,choisi Ie sujet

suivant, ,pTésenté paT Neuchâtel: Ecole publique et éducation nouvelle.

Pr:oposition individuelle : Une "enquête ,ser·a fa'it'e au sujlet de l'influence de la tTépidatio!11 'sur la psy,c.ho:Iogie des enfant,s.

Un tableau des h"a1tements des instituteurs de tous I,es can­tons TOlnlands sera établi.

Nous avons ,emporté de 'ceUe a 'sse,mblée une €x.ceUente inl­pression et nous remel~cions nos collègue.s- pour l'ai,mabte invi­tation d'Ont nous avons .été l'obJet.

Cl. Bérard.

flssociation des maîtres de GNmnastique du \Jalais romand

Cours régionaux

No~ ,üours 'régiOll1Jaux ont prou,vé 'l,eur gr,ande uti:lité. L'année c1ernièr,e, ils ont été sui'V,is par I]ja grand€ imajorité du personnel enseignant. N O'uS voulons m.ieux 'enCOl~e : ill flaudrait que tous nos collègues 'Participent à :l'un des ,cours c.i-dess'Üus :

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Sauf indication eontpa:h1e, Tiass.ernh'lem,enrt à lIa Blaison d'écâl;e

1. Vissole, -dat'e comlllluniquée dtir.ectenlent laux paTtidpan ts DiT. :

2. Lens, 'Le 12 no'v., à 13 h. 30 3. Grône, le 10 nov., à 13 h. 30 4. Nax, le 12 nov., à '13 h. 30 5. Eus,eigne, Le 15 nov., à 13 h. 30 6. Gri'misuat, le 15 nov., à 13 h. 30 7. Basse-Nendaz, le 19 nov., à 13 h. 30 8. Plan-Conthey, le 19 nov., à 13 h. 30 9. Chanl0son, Ile 20 nov., à 13 h. 30,

ten~ain de 'sport 10. Saxon, ,l'e 11 nov., à 8 h. 30 11. FUilly, .Le 13 nov., à 13 h. 30 12. Châbles, 'le 13 nov., à 13 h. 30 13. Orsières,.le 20 nov., à 14 h. 14. Finhaut, !l,e 20 nov., à 13 h. 30 15. Evionnaz, le 10 nov., à 13 h. 30 16 .. Vial od'Illi'ez, ~.e 17 nov. à 13 h. 30 17 . VOU'Vl'y, le 13 nov., à 13 h. 30

J. GI~ettaz F. Bouvin E. Bovier O. Bitz D. Pnalong E. Dubuis Frossavd H. Bridy

M. Boven L. Monnet J. Vuign~er P. Rausis E. Bovier F. Vernay P. Glassey L. Monnet P. Pignat

Dans ces cours, nous travlaillerons en détai[ la 'leçon sui­vanrte, qui oonvient à rtoutes ,les dasses : Dir. : J . Cr,etbaz

J. , lltfise en train :

Rassembl'mnent 'SUT un rang. Passer de lia colonne p,aT 1 à la colonne par 2 et inverséInent, à 'l',arrêt puis en maf'che. Alterner 8 pas et 8 ,pas « m'aTchés slauHnés ». De ;l'a ,oolonne par 2 : au si­gnal, ,changeT de pa'a,ce av,ec son voÏrsin (réaJcti'On).

Exercices à mains libres :

a) Ba'1ancer les bras de ,côté et de ,côté en haut (assouplis­selnent, 4 t.)

Ideml aVtec extension ~e:fi'te (.corvectif, 6 t .) . b) Elàn des bras ,en arrière, fléchir .les genoux à fond et les

tendr,e en ha1JaJl1.Çlant ,les bl'as 'en la'Vian t. c) Tourner i,e tOTs'e à gau.che a ve é1an des br~ats en arrière à

gauohe du 'COl1pS (p'rise ,d'él'an) .et tourner énergiquement le t01~se à d'roite en ballançant les bl~a.S obt tà droifte en haut.

d) SautiHleT en sotation I~at. écarlée et ten st,ation nOl'm'alle ,en balançant l~s bIias de ,côté et de ,côté en haut.

e) P,a'l' ,oouplles, f.ace à fa,ce, prise .des mlains : pa's'S'er Jes jambe'Y entre Jles bras.

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III. a) Cours'e laJUX tro~s haJales. (P. 301) Saut de ,CO'UTse (p'répM~arti.on au 'saut en Ilong'l.1euT et en hauteur);

b) J,et -de 'boulLef (pierre 3-4 k:g.). Lanoer d',adr,ess'e (Iconoours par group,es) de petites hanes ou pierres de 80 1gr. (P. 188-191).

IV. Jeu de barres,.

fi propos d'une réclame déplacée LOT'S du ,congrès ant.ia'kooHque 'frihourgeoits qui 'a eu Heu ,en

novembre 1947 tà l'Uni'Versité de ,cette viHe, M, l'abbé Spani et M. A. Rudhl, de Genève, ont dénoncé avec une 'Vigueur ,acûentué,e l},a réc1a1ue proalcooli'que qui s'était inh'oduite juslque dans les écol,es.

Sur !l,a pToposittion des pm S'onnes pl~éO'ccupées de oes ques­tions et .du SeTvilce fédéral d'hy.giène pulbTique, lte Cons'ei:l fédér.a[ a p 'ris un .arrêté, dont void le texte :

ATt. 19, 6e all. - Est interdite la réclame pOUl' des b'oissons alcooliques, s'adressant clairenlent à des mineurs, telle que des textes et des illustrations da'ns des livres d'en­fants, SUI' du matériel scolaire, SUI' des jouets . comme bonnets en papier, etc., dans des ilnprimés destinés à des organisa­tions de jeunesse ou d'autres ob jets semblables. Cet aITêté doit l]llettl~e _un ,tenue à une l'édlame dép~alcée et

,ans v,ergogn:e que -des non-laibsrbÎlJ1Jents eux "11n êlmies h~ouvaient scandaleuse. Il met _ en nlêm'e teu1iP'S une 'arme tenfte les mains des personnes qui ont à cœur Ile bien-êtTe phYlsique et llloTal de la jeunesS'e. l'l serait d",aiUeul',s digne de blâlne, lee1ui qui inci­terait lies ,enf,ant1s à ['uslage des boissons ,akoo:liques qui ne >con­vi'ennent nul,l,ement à Ileur âgte.

J'e Ille rappeHe le ,ca's d'un orphelin un peu alJJ.'orm'aJl que des adultes avaient fait boire, lOTS d'une îp'rolnl.el1ade ,sc01aire, ,au point de i1e luett,re dans un Hat d'excitation voisin de :t'i,vTesse. De pa'l'lelÎlls flaits sont ,coup:ah'les et ,constituent un abus de .mineurs.

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Page 5: L'Ecole primaire 31 octobre 1948

JP ARTIE JPEDAGOG lOUE 1 De la composition

Dans l,es ,exalnens que ,suhissent les jeunes gens qui n'ont pas fTéquenté~ du moins pendant plusieul's :années, un ,coUège dassi­que ou une école primaü~e ,",upérieuT'e, on. constate une faihles~e très g'rande dans la ,colIl1.pnsition, soit au point de 'Vue style, soit au point de vue orth'Ographe. Dans les ,anciens 'eX'a>lll'enS pédago­giques d'il l~ecrutJmnent, 'c'était bi'en aussi ceUe br,anche qui lais's'airt J'e p1us à désirer ici en V3Ilais.

Quell'1es peuvent mve Iles üauses de ·cett:e défieience ? 1'1 y en .a, san's doute, dont ~le pers'Ounei ens'eignant n"est pas Tesponsable, COlnrme -l'us1age encore très l'épandu du patois, Ile J.anglage souvent h'ès incorrect auquel 'Iles 'enfants s'habituentd'ans ,leuT mi!li.eu, l,a trop ,courte dUIiée de l',année s!cÜ'laiI~e dan~, ila m1ajorité des com­InUillJeS valai'slaillnes. M,ais, il nous semble qu"aveJc une 'méthode plus r~,t±onne1Jle, une gl'adation ,plus 'logique dans le ,choix des sujets, une ,correction plus iminutieuse, on al'rÎ'veraÎtcertalineme:nt à .de meiHeur's l~ésuHat,s. On lParle be,aucoup, ,aujourd'hui de nlé­thodeIY noU'vel,les. Nous ne voulons pa's Iles :condamner ,en bloc, mai,s nous décLarons, sans a,mhage-s, qu'eIILes nous ,liais sent p'a,s's·a­blement s,ceptique ·quand nous en voyons 'les ré su1tats , 'au nloin.,. dans nOos InHi'eux scO'Laires 'Où 'le.s ,conditions de trava'Î'l is'avèrent p.3'l',ticu

'lière,m'ent diffi,ciles. Pui.s, nous avons entendu di're qU'laill­

l'eurs on ne fiait p~a'Y non plus des mirac:lies avec Ices méthodes dites progr,essistes.

Aussi, lau ri's'que d'êt:l'e qualifié de routinier, d"aT1~iéré et nlêlue ,de pédagogue antédiŒuvi'en, nous .osons affi'rmer que les anciennes lnéthodes auxquelles 'On re:proche d'avoiT été trop mécall1iques ·avaient d'il bon, pa:l'ce qu"eNes exigeaient un effo'rt ,pel'~Onll'e~ plus intense de réflexion, de jugement et de soin dans r 'expression des ,idées. L'intuition mlatérilalli,ste ne ,submergeait pas lia p.ensée 'ef !1'i,m3!gination. o.n n'ouvTait pas tant la porte à la fantaisie des élèvles ; on ne les flal'S'alÎt pas tr3V'aHŒ'er au son de la flü1:te ou Il'exécution d'un dlant.

Maios, eri.filquer · ne suffit iplas ; i:1 'vaut illilc<ux montrer comme on -devrait f,aÏTe. Qu'on :noUis p.erm'eJtte donc, en 'liaison de .f.expé­ri~ence acquis,e danS! noh'e Il'Dingue pI~ati'que de ll"ell'seignement, de donner i1ci quelques 'Î'l1dkafoÎo'll's 'que nous lai1s'Serons appréJder 'comme on voudra.

Nous donnerons à notre exposé I€!IY divi'sions ,suivantes : g,enres de 'siUijetts de TédruotlÎon ,et ;1,euTs suhdivisions selon une

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gradation logi'qUie, préparation 'et l1'Ü'lnbTte des exercices, correc­tion des devoirs - prépara fion éloignée ,à lIa composition.

J. Genres

Au de'gré inf.érieur, le trav,ai1 -de cnII1posi1ion consl ~tera à peu prè-s cxclusivernent en 'leçons de choses sur des objets Ulis sous les yeux des enfants ou parfoi,s des i,ma:ges. LelY élèves ,seront exercés à fO.l'mer de toutes petites proposMiollis ou des phrasles très ·courtes de deux propositions au plus avec !1'e'Y teI~mes princi­paux : n'Üm's, 'qualificatifs et verbes falniiliers rencontrés au 'cours de 11a :leçon. Puh, s'ills savent LiTe et écrire, on leur f,el~a Hr'e ,et copier ces teI~es écrits! ,au tab:l,eau. Ce S'Bl"a déjà l\n ex.ercic~ d'or­thographe.

Plus tard, en premièr,e année du degré .m'Oyen, on leur fera trouver et Ilnetire par écrit .des phrases généra'l.ement courtes, composées .a'vec 'les tel'lnes ren.conh~és dans 'l'a !leçon de ,choses ,et écrits préaLablement au tableau ·noir dans un onire détenniné et logilque. -Ces ter1m:es s,enriÎ'ront, dans lies phl'as1e:s, à inventer des sujets, des :aUributs ou lnênle déjà des ,complém.ent's. Peu à peu, on arriveTa ainsi à un petit texte suivi de dix à quinze lignes.

En quatrième lannée, on 'Ï'na un peu plus :loin et on (pourra exiger la 'rédaction d'un sujet s'emblab'le à ,oelui qui aura été traité pl'éeédem'lnent; seul'enl.ent, i'l seJ'la bon de donner une liste de mots nouveaux d'Ont les enfanh ignQll'ent 11'01'thÜ'gr,aphe. Il faut autant qu'on. peut, éviter d'.e~p'O<ser '1es ern1ants à m'aI écrire un ternIe, C!ar .J'image de ce nlot 'se grave f'adlernent dans ·1a anènoire.

Enfin, au début de la dnquième ,année s'co:~aire, on peut aboTder le genre descriptif ,proprem.enf ,dit, ,qui s'era '1a continua­tion des ex·erdces précédents 'av,ec Iles dév,eloppements que penm'et l'a.vancement des é'lèv,es ,et dont nous a110[1,s i.ndiquer Iles différen­tes sortes aV'ec les plans qui 'permettront d'obt'enir un travail plus complet et Inileux ordonné.

a) Des,cription d'un être 'matériell i'lllani'mé. Ex. : 'le sel de ,cuisine, le g11anÏ1, !l,e {'eT, etc. Plan " définition - ~tJat na­turel - 'lieux où on le trouv'e - extraction, fabr'iICiation­quaü'ÏJés (reco'urs 'au.x .cinq sens) - us:ages (alim'entation, hygiène ou médecine, agdcu:ltU1'e, industrie et ,commel~ce:

b) nesC'ription d'un llieu : ChaJln:bl'e, !appal"tement, maison, localité, ,playsage, 'si1!e. Plon " !aspect généraQ - situation - fO'fllll,e - dinlensdons - div,e:r~ :p:~ans (1er, 2e, 3e) -Détails de ,ohalqu,e p[,an ;

,c) Des1cription d'une S'cène de 'la l1Iature. Ex. : l,a fenaison, la nloisson, la vendange, un ,match, l',jilla~pe,llla dés:a1lpe, un cOtlnbat de reines. Plan " Cir,constallices de te'lnps (époque, date), de lli:eu (des1crÎIPHon ,sommaire de ,ce 'Heu) ·a,ction (TeooUl's ,aux cinq IS'8ns : ce que Œ'on voit, entend, etc. - Téf;1ex,iorl's ou impressions:

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d) POli'liait,. Ex. : 'm'On üama'Iiade un fel - 'mon gI~and-père - not'pe ohat IOU n'Ütre ,chien - UID 'glaTçon boudeur, ·etc. Plan : Aspectgénér,aŒ, impres·sion - 011,gine ou prov,e­nauce quand iŒ s':aogit ·d'un -anilllllai - 'qua'lités physiques, inteUectueHes, mora.les, soCÏ'ales, quand i[ s'agit de per­sonneSj, qualités physiques" dnsHnlcts', habitudes, 'lors­qu'on décrit un animat ;

e) ParaUèle. Ex. : un bon élèv'e ,et unmauV'aÎ's élève - un ivrogne ,ef Ulll homme sobre - un ouvrieT économe et un ouvrier dépensier. Plan: 1. POlrh~ait ,complet du pre­InleT personnage - 2. Podrait du ·deuxième - ou bi,en opposer I,es -quallit'és physi,ques, puis les aUTI'es (so-rte d'alternance) - Jugemlent ou !~ppréoiation finale - ré­'solution, sUTVlant le 'sujet traité ;

f) Biogl;aphie. Ex. : Vie .de Ni,cO'~a''Y de F 'lue, de M:athieu Schinner, etc. Plan: (origine, H'eru., pays) - date de 'll'ai,s­sance. - enfance, (qualités physi'ques, inteliectue.J'les et nl0ra:les - ,ado[·es,cence - études - vO'cation - âge viril (foncHons ,eXJeI~cées, seI'vices Tendus) - 'll10rt (date) -œuvres 'Lai's'sées - nlonumentJs - ~ouveni'Ds ;

Remarques : 1 La plupart de 'Ces sujets peuV'ent se b~aiter aussi à raide d'une gravure ou d'une peinrur.e.

2. Qua.nd toutes ces smies ·de -sujets .aUI~ont été TI aMées, on pourra procéder à 'UI'lie répétition en pren:ant d'autre,:} thèmes.

3. Les faits de l'histoire prof'ane ou de ~'histoir:e biblique peuV'ent s'e rattacher aux s,cènes de Ila nature, 'Ou encone quelque­fois à la bi'Ügraphie. C'est pOUl' ce motif 'que nous n"en flaisons p.as un sujet à p:art.

Proverbes ou vérités tiT;ée~ de f,aits Imlartérioels, natur:els. Ex. : Pierre qui roule n'talma's'se _pas mous'se.

Plan : Sens matériffi du pToverbe (description ou Tédt). Sens mo'!"all ou si:gnification du ,proverbe. - Exemp'lles ou 'appl,ioations.

Maximes ·ou véTités 'à démontrer. Ex. : L'union fait la foroCe. Plan ou chl'ie : Qui la dit ,ce~a ou or'~g~nie de 'l,a ill,axime -

Que dit cette maxiIne? (paraphl"a's·e des principaux termes)­Motifs ou Taisons ,de -la ,m-axinll€ (rai~onnement - compaTaisons tirées oT-dinairemtoot de lia nature ou de ,la vie quotidienne -exemples ou faits empTuntés à 'l'histoire, à la -vi,e journalière -contrastes - témoignages ou dtations).

Petites dissertations Ex. : ll11'ontrer La néces·sité du travail. Plan : Introduction -corps du travai.l ou preu'V'e (nécessité

'physdque, intellecbuelle, mnr:a:}e, sOCÎlailJe) - 'cond'UlslÎon. Pour 'certains 'suJeTs, on peut se ipl'acer ·au point de vue des

-avanta:g,es .et -des inconvénients. On ,peut égailelnenf utiliser l'e

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syl'logi'sIIne, mais ,av;ec des é'lève.s déjà d'une ceTtainematurité d'esprit.

Rapports, comptes rendus Pou'!' les l~appoTts, on envi'Yage souvent une question à plu­

sieul~S points de vue, on y développe un ,certain nombre d'·argu­Iuents placés p.aT ordre d'hnportal1c.e descendante ou, ,ce qui est mieux, as-cel1d!ante, pour obtenir plus facilement ,la dédsion désirée.

Pour lescolmptes 'pendus ou pTo.cès-verbaux de réunions, on suit généra'l'em-ent Œ'ontre -.,uivant : Souhaits de. bienvenue - lec· ture du procès-verbal de la deTnière réunion ou :lecture sur ,la m'arche de 'l·a société depui,s s'es dernières 'assises - hO.lTI'Inag-e, s'i'l y a 1ieu, aux membres décédés - vérifi,eation des .cOlnptes -nominations 'statutaires, ~'ill y ·a lieu - dém.issions, 'llouveUes adlni s,sion s - Question lnise à 'l'étude (dis·cussion, décisions pris'es) - propositions indi'Vidl..l.eHes - fix·aHon du 'lieu et de la date de lia prochaine 'réunion - - banquet, -si c'es,t te 'cas.

, Correspondance. La -corr,eSJpondance, qui revêt un -C'aractèr,e particu'lièren1ent délicat, diftfddI.e, ,qui dem,ande d? d?igté, ~.H~e certaine habi .. tude des g,ens et des choses, ne peut guere etre tr,aTtee qu'avec les 'élèves de la devnièI'e :année d'éco~le et' ·ceux des courl) üo:mplém-entailJ.'es.

Nous donnons, d-a;près, quellques indi,cations -concerl1'ant les soi-tes de lettres, sans aboTder l'explication du cérémonia'l, 'Ce qui nous a,mènerait U!Il peu 'loin. Les :lettres peuvent se da,sser j €'? 1,eUres de nOl..lvelles, en lettres de convenance et en lettl'ffi cl af­faires.

a) Letb'oes de nouvelles. Pour ces :l'ettr,es, on jouit d'une gr·aude lib.€l·té :d"a]'lur-e, 'si on peut pa'rler ains<i. I~l suffit d'évi1er ],es bana1lités, les expressi'Üns trop vu:lgal'res ou déplaoées. La sinlplicité et un -certain ahandon y 'sont à :leur pla,ce. Mais qu'on ne donne pas pour nouve~lle,s de~ choses que :]'on :s'ait pa:rfaiteln.ent connues de ,celUI a qm on éerH.

h) Lettres de convenance. Ce'l1e's--cÎ sont de p!lus'Ï'eurs sOl'te~; eUes doivent être brèves, terri'r ,compte de l'âge et de la po.sition des pel'sonnes .auxquehles on ·éciit. Nomll11ons-en un ·cerbain nombI'e avec queLques nlot's de C'anevas :

1.. Invitation. (PLaisir d'inviter, indÎlCations ou rense~gne­·lnents néCJessaÎI~es, espoir.)

2. Félicitations. PI1aisir éprouv,é en appr.enant bonne not~­ve!lle félid1JaioÏons .méTitées et pourquoi, avantages re-

" . ) ,sultant: de ~a f'av,eur ou du -succès obtenu, esporr. 3. Excuses. (Hecoofi'naîtl"e loyalement 'la flaute ou Il'er,reul'

corn'mise s'en ex,cuser ou justif.ier :laconduite tenue, l'acte aC~0I~p1i ~ promesse de répanation, s'il y -a lieu -espoir, etc.)

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4. Condoléances. (Chagrin éprouvé - ,conso1lations ti'rées d'ordre naturel et sm10ut surna1U!pel - :fielever, ,sans trop insister :l'étendue de lIa perte f,aite, pour ne pas l~rviver la dou\1eur du ,correspondant - espoir.)

5. Compliments de fête ou d'anniversaire, de bonne année. (Pla'isir - reconnaissance - souhaits - prO!lnesse~ -­espoir.)

6. Lettres d'affaires. Ce derni!el' genr,e de leth',es peut, à notre avis, être :Lais.sé de .côté à l'éco!l,e pTilluarre. Il sera h'aité avec p'lus de prorfit aux ,cour's complélnootaires ou 'courriS ,PTO f.es,sionnells des lap pl'1enttÏ1s -Ia'l't~s,an s.

Remarque : Il sera très bon de procéder, v1ers ~:a fin du cours scO'liaii:r,e, 'à une rép.éHtion des diff.ér,enl'Y glellITles de réda,ction qui ont été t'ralités pendrunt 1':année en prenant na1ulieHffiJlle'l1t d',autres sujets et en :les donnant paT OTm'le d'rulteTnanœ : dl~S'Cl~irpti'on, pro­verbe, n1axilJne, di'sseIiiatitm" lettre et'c.

Il. Marche à suivre dans la composition

Il est tTès important de préparer ,soigneus·em,ent le pl"en1ier ~ujet de co,mpo.silf:ion de ,cha'que -gtenre, palic.e que ·ce suJet doit se'l'­vil' de nlodè'le à d'autres qui 'suivront dans Ile même genre.

Nous cons,eiUons ,aux ImaÎtres et maîtr.esses de S'o,c.cuper d',a­bord du plan en le ' donnant tout rfarl.t ou, oe qui: vaut mieux, en l'établisSJant avec 'le ·conoour,s des élèVles., .qui s'exel'iceront à ,La recherrche des idées et à leur n1ise en place dans un ordl'e lo,gique, puis, seront appelés à '~es développer oralem·ent ,en phrases sim­ples etcorr,ectes ; .enfi.n, 1e IIliaÎ'tT'e pourl'a il'ool' !lire un développe­luent qu'il aura trouvé dalI1s un li'V,re ou qu'il .aUlia ,composé lui­lnêlln:e. Les élèves n'auront ,alol''Y qu'à re;proq;uh-e, piaT ,écrit, ce qui a été ainsi préparé. Pour 'les .sujets semblab!1es, qtÙ leur seront donnés .encore deux ou trois fois, Ü'n ~es ·abandonnera à 'leurs pro­pres forces>. On ,n"oulblJi,e.na pas ,dans ~La préparation du HlOdèle, de f.ai.fie noter correctement les term.es ,quelque peu nouveaux ou diff'ÏJci~e'S qui se préS,entelont d,ans 1:eur I~édacti'On.

Aura-t-on I}.e te,rnps, ,en prooédant -ainsi, de pal,courir tout Ile prograJIl1nle ci-dessus, ,c'es1.-à-dwe d"enseigneT tou'S> '1es genres de composition -en us,ag.e .dans la vie pratique de 'la . lnajorité des gens?

Prenons 'six Inois d'éco~e pa'l' an, eest-à-dire le minÎ1nUll11. Si ,chaque n10is ;J'on donne 'quatre sujets à fl'ai.1:.er, on an'ive à un totall de vingt-quatr.e et, lau bout de ,quatre ·ans, ,cela fait nonante­'sjx sujet'Y ou, en ,chiffre Tond, ,cent. Or, dans le tableau ci-dessus, figurent une vingtaine de thèmes dif.féI~ents, ce 'qu~ :permet de b'aiter la mêm'e s'6rte de thèIne qüatre .OU cinq fois., et n'ex'dut pas Iles 1~é:péti1ions oil'ia.1es des l~éda~tions ,faj:~es, qui cO'll!stituer.ont ainsi d',ex,ceUents ,exerdlc.es de 'l,ang,ag-e, douc de sty,l'e. Au ll1Ütlns,.

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.Ires élève'3t S'àUiront quelque chose ,plus tID,d et 11Ie seront plus em­bar:r:aslsés d~v,ant un travla!Î'l à rédiger, COU111me s'jll,s se trouvaient 'CleVianï une 1nu1'Ia:Ï'He de Ch~ne 'Ou un :rébus là déchiffrer.

III. Correction des compositions

Reste à dü',e un lIIlot de '1a correction. Void ce que nous ICOJ.1-seHlons. Le lnaître 1n'ia pas toujours Ile temp,s de ,cnrriger è.t fond 'chaque tr-avaH d'é[ève; >il corrÎ'gera de ic.ette ·manière un, deux ou peut-être tT'ois devoirs; le~ autres, ml Iles IPtUss'era 00 revue grosso modo, en ysign,a,lant . les fautes les p 'lus -gros'sières.

Pour les ,corrections faites à fond, mais à tour de rôle, 'afin que tous Iles é1èv,es en tirent prÛ'fi.t, onen r.endl'la compte 'coHec­tivement en invitant :le~ élèves à si,gnaLer et à 'C01~riger eux-u1êmes, Jes fautes de style qu'Hs .auront entendues; les -mots 'mal ortho­graphiés seront écr.its correctement ·au tabll'eau, 'lnême ceux que le In-aître aura rencontr.és dans les devOlÏ1's Iqui n 'auront été corrigés que sÛ'mn1'airement. ,

Epilogue. Il y en a ,celiainelllent qui taxeTonlf notTe ,expose SUif la ,collnposit'i'on de n1éc,arnSlll'e, de s,aront 1111i~ lau 'char du ·pro­grès. Quoi qu'on en pens'el"'a et db'a, nous m'aintenons qu'en tout, en littérature ,en un ,aTt qu:e1conque, i:l f.aut <des modèlles. Les orands a:rtist~s littér,aü'es du XVIIe ·s,ièc1e tOut i'lnité, non serviJe-b . Inent, c'est 'entendu, les modèles qu'i~,s -avlaient étudié'Y. Les artIs-tes en s<culptur:e et en peinture ont voyagé ou voyagent -encore pour voir des -chef's-d'œuvre, c'est-à-dir,e des mÜ'dèles: .

Un simple lartisan même n1·ontrera à son '3.ipprent,l' le manle-111ent et l'usage des outils, J'exécution soignée d'un tI'lavail

Et dans ['mi. ~i diffidle de l,a cÛ'lnposiHon, on voudrait ,aban­Donner' les élèves à lieur iniüaNv,e, à leur ·goût, à leuT fall1taisie ? On s'e contenteTait SteUilemnt de ,corriger les ,erl"'eurs -cŒIlimises ! Ne dit-on pas que ppéveni'r v.aut mieux que guérir. Nous avons connu beaucoup, oui -b.eaücoup d'élèves qui, sous 1e rapport de Jla langue materne'lle, s-onf arrivés à des ré'Yultats 'lnagnifiques sans y avoir été exercés d'après les « méthodes nouVlel:les,»'

On est am·ateur de ,chang'e'l11ents, de nouveautes. La chose s'est déjà vue en IliUér'ature ,et dans i1es a'rts pro!pTe'l;nent dits. Mais 'Ceo;; changements ont produit fréquem:m1enf de vrmes horreurs.

Dernièr·mnent, nous 'avons lu dans une -revue de critique ar­'ijstique 'queillques :ligne~ qui .en disent -long ,sur }tes f'ennents de décomposition qui bouleVlersent 'la peinture '~ lIa ,sc~lpture, SUT les horreurs auxqu·elles on décerne les prem:J.lers pnx dan'Y l.es concours. Il sen1ble qu'en pédagogi'e, on 'essay,e aussi une révolu­üon, maÎls ·qu'on quaUfie ,pompeusem,ent de ~ouve.au:té .p'r,ngres­siste qui. 'Slabote plus tOU :I11!oins lia bonne ,et \runCl'oone d'l's!c Ip 11 ne , l,a

, d' . bonne et ancienne .méthode ' .ens'ffigneu:nent. Est-,ce que ,J,a natuI~e, qui ,est 'si bien faite, .est sujette à des

changement,s? Est-ce que, par ex·eiJJ:~p'le, d:ans lia mêm.e espèce

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d'aTbT~, .J}!a taîUe, les feu~,les, les fleurs, les fruits .1changent .après ~n:e penorde .plus ou mon1:~ [ongue? Lies vflaies beautés peuvent ~h··e appelées, ave·c 'l'al1son, des beautés toujours anciennes et tou­Jours no'Uyelles, 'comme Di,eu, leur auteur.

J.

D.eux cas d'HNgiène Le petit Jean vient d'endosser son sac d'école. Accompagné

de sa mère qui, jusqu'ici, a veillé avec un soin jaloux sur sa santé, il est remis entre les mains du maître de la classe en­fantine. Ce n'est pas sans de pressantes recommandations que la femme confie son enfant à l'homme d'école qui doit veiller en outre sur quatre dizaines d'autres bambins.

Les choses vont sans accroc pendant plusieurs semaines. Mais voici qu'un cas de scarlatine se déclare . C'est le voisin du petit Jean qui est atteint. Immédiatement la commission scolaire, le médecin scolaire et même les instances supérieures sont saisis de ce cas. On ~pplique les articles 189 et suivants du chapitre XVI du règlement scolaire. Il s'agit de sauvegarder la santé et peut-être la vie de ces êtres si chers.

Le maître de la classe atteinte s'est félicité de n'avoir négligé aucune des mesures qui s'imposent en pareille circonstance. Il n'i­gnore pas la l'eSIJOnsabilité qu'il aurait encourue . .

Sollicitude, certes, louable. La santé vaut plus que les richesses.

Un autre cas : Un père vient amener son garçon de 10 ans à récole de la commune où l'ont appelé ses fonctions. Il a réussi jus­qu'ici à maintenir son cher Charles dans la bonne voie et a tronvé chez le maître, que son fils vient de quitter, un collaborateur dévoué, un de ces régents pour qui la profession est une mission . Ce n 'est pas sans appréhension. qu'il voit ce changement d'école. Mù par le sens de sa responsabilité, il s'est enquis discrètement sur les conditions scolaires de son nouveau domicile et n'a pas reçu de ren­seignements bien satisfaisants. Il ne quitte pas le nouveau maître sans lui avoir fait de pressantes recommandations.

Malheureusement, ce père ne s'est pas trompé dans ses craintes. Son fils, habitué à le mettre au courant de ce qui concernait son travail scolaire et sa conduite, lui rapporta ce qui se passait d'anor­mal. Le maître négligeait la surveillance de ses élèves, passait ses récréations ailleurs et abandonnait les enfants de 9 à 12 ans et davantage à leurs caprices et à leur sauvagerie collective.

Lorsque le père vint trouver l'instituteur, il fut reçu assez froidement, entendit quelques vagues lieux communs et s'en alla sans beaucoup d'espoir,le cœur anxieux. Il apprit, plus tard, qu'on avait étouffé une affaire très désagréable concernant l'inconduite de quelques garçons.

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Le maître de cette classe ne cachait pas ses sentiments: on ne peut pas tout voir, finalement! Et puis, on n'est pas bonne d'enfant! J'e suis payé pour les leçons, et voilà tout!

Sans aller jusqu'à ce degré d'insouciance et de manque de cons­cience professionnelle, on -peut laisser aller les choses sans se soucier des suites.

La presse pédagogique et surtout les conversations relaient des cas d'écoles ' où l'infection morale s'est presque généralisée.

Il s'agit d'un problème très g'rave dont la solution est claire et hors de doute.

Les parents doivent envoyer leurs enfants à l'école. Le maître, qui est leur remplaçant, reste responsable à leur égard de ce que deviennet leurs enfants entre ses mains. Cette responsabilité n'est pas seulement de caractère civil; c'est devant Dieu, l'auteur de toute paternité, que l'éducateur doit re1!dre ses comptes.

Quant à l'enfant, tant qu'il est jc::une, il a besoin de la sUl'veil­lance en raison de sa fai'blesse native. Son intelligence peu éclairée et sa volonté instable réclament un secours visible et assidu. Il doit Ctre rappelé S81}S cesse à son devoir,à son travail. Une surveillance active, douce et ferme à la fois , le met à l'aise et permet à ses forces incertaines de grandir et de se développer. De plus, les garçons et les filles plus âgés sont déjà aux prises avec les instincts qui commen­cent à lever la tête. Il faut l'œil du maître à l'école comme le regard des parentt à la maison, pour prévenir les défaillances des volontés sollicitées pal' des habitudes dangereuses. Mais la surveillance, loin de n'être que négative, est un excellent stimulant dans la pratique du bien. Ce n'est que plus tard que la voix du devoir et l'idée de la présence de Dieu pourront être considérées comme des motifs suf­fisants.

Enfin, il y a là un devoir de stricte justice, celui de la préser­vation. Où chercher le troupeau scolaire de quelques douzaines d'enfants de toute provenance sans quelques brebis galeuses? Pis que cela! Une personne enseignante peut-elle jurer que, parmi ses élèves, il n'y a pas d'être corrupteur qui exerce son action diaboli­que? Dans l'état actuel des mœurs, le mal peut pénétrer partout, à la campagne comme à la ville, en montagne comme en plaine.

La surveillance, devoir extrêmement grave de préserv:ation, est aussi un moyen efficace d'éducation. J'ai connu des maîtres religieux qui, avec une formation modeste, ont exercé une plus profonde et plus bienfaisante influence que des collègues plus brillants. Enfants et familles leur ont su gré de leur dévouement, qui se manifestait par un enseignement consciencieux et une surveillance paternelle.

Dans le petit «Manuel de pédagogie chrétienne à l'usage des frères instituteurs de la Société de Marie », édité en 1856, la sur­veillance est traitée après le chapitre de la religion et en connexion, avec la discipline comme les deux moyens les plus efficaces de soutenir l'éducation religieuse.

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Nous sommes devenus trop affairistes et croyons être les maî­tres des jeunes âmes. Illusion profonde et prétention ridicule de vouloir usurper la place de Dieu qui s'est réservé la conduite intime du cœur humain. Mais Dieu demande notre modeste collaboration en nous faisant les anges gardiens visibles des enfants innocents pour que sa grâce puisse agir efficacement. .

Est-ce que la jeune génération enseignante attache à la fonction de la surveillance la même importance éducative et chrétienne que les anciens régents? Sinon, quelles raisons peut-elle invoquer en faveur d'une attitude plus libre, moins dévouée? L'absence de dan­ger moral? Il n'est pas permis d'êtr'e ignorant ou aveugle à ce point. Un esprit plus large? Oui, semblable à la voie . large dont parle l'Evangile. La formation de la liberté, du sentiment de la responsa-. bilité? Comme si l'aide qu'un bon surveillant offre à l'enfant faible et inexpérimenté, n'était pas un excellent tuteur de la liberté' encore incertaine et la clôture protectrice où le sens du devoir peut se développer à l'aise!

Nous sommes ici en face d'un problème d'hyg'iène morale et l'eligieuse qui dépasse infiniment les questions de la santé physique. Il s'agit du prix des jeunes âmes, du respect de la vie montante. Le bon surveillant imite le bon Pasteur. Il trouve sa récompense dans cette assurance du divin Maître: « Chaque fois que vous avez fait du bien à l'un de ces plus petits de mes fl'èJ~es, c'est à moi que vous ravez fait »). (Matth. 25, 40). Et, comme tout horrime a ses moments de fatigue, qu'il se rappelle aussi cette autre parole : « N'est-ce pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il ne se perde pas un seul de ces petits? n. (Matth. 18, 14).

A la fête des saints anges gardiens. C. G.

notre milieu invisible On ,a .re1evé, déji\, en p~n~~ant des cenh~es d'intérêt, le danger

danls lequel .on est tombé .pa rfois de lialnener tout Ile « mi'lieu » à ce qui s'e touche, à oe qui s-e goüte, à ce qui se voit. L 'obser vation de l'extérieur, exoe},lente en 8-oi, ne doit pa-s üependant -c.apter seuile toute l',attention.

N oh'e Inilieu, c',est notre village, lee sont nos lTlaisons, nos ~hamps, n.os fo-rHs ; c'est tout 'ce dont nous vivons. Mais, ce n'e!?t p las sellliement ceil'a. Nos vHl,ages s·er.aient-ils encore nos viHages, si Il'on n'·en gardait que l,es lTItaisons, les pl'll!oes ,et -1es Toutes; si toute la vie du vl'llage s·e rla:lnenait au ÏravalÎl Ü'rdinaÏ'r-e et quoti­.dien, purenlent lTlatéri'el? Nos traditions fauTi1iales, patri.otiques, .religieus'es, ne font-Ieliles pas p:artie :aus'St de Hütr.e ·miHeu ? Nous vivons de p.ain, sa ns doute, mai,s .pas setümuent -de pain. Du phJs prof.ond de nor\:re être, 'slmgissent des -appels à quetqüe chos-e qui dépats's'e les biens -lnart:él'i-els·. Chez nos em'3.tnts, ·cet app-el n'~a en-

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COTe rien d ',angoiS's'ant soit parce que, élevés dans une famille chrétienne, ils ont ~r~eçu 1'-a'H.ment dont ijleur âlm.e a besoin, sO'it parlce -qu'iOs ne ,connaisls'el1't ,p-u-s 'encore la souff1~a'lltce mO'I-:ale.

Mais l'-éoo;le est pour la vie, qu'eUe Inunis'Se donc .les enfants de ce qui dev'l',a être ~a fO'l'-ce de l,eut ·vie, : une FOI VIVANTE.

La Fête de ala Toussaint paraît bien propre à O'rienter nos esp.rits et nos C'ŒUl' S ver-s l'Au-delà. EUe nous fournit un oentT'e .d'intér-êt tout indiqué pour les premières semlaines de · nov'embre. Notre observation au cim·etière sera Tkhe d'hnpressions di'VeTlYes .et su,g-gestive de sentinlle1Jt.s profonds. Lectures et dictées SUT ,ce suj:et ,albondent. (Tout 'Ile numéro de :1' « E-cO'le» du 25 oct. 1947, p'a'l'eX'€llnp'lle, est :conslacr:é à ce thèlne.) Nos journaux, UOtS i1'lu:s~ trés 'catholl'ÎlqU€iS\, nos -bulletins paroissiaux, nous fOUifniront _aUS'SI des textes 'ÎntéT:essants. Si nos -CIl;as'gtes s'Ont -déjà cOiIulnencées avant la Tou:ss'aint, nous pourl':o.ns occuper utilmnent nos .éil~ves durant une heure ou deux ,à fOTlIuer des bouquets, à soigner quelqUies tombes -abandonnées.

Dans nos entretiens, dan.-s nos '~eçons de ,oatéchi-s·me, nous ferons découvr.iT nos 'l .daHolUs ,avec l'invisib'le, goûter 'lIa ,cÜ'mn1U­uion des Saints :s'aint'Sl du -CÏlel, ,sa'intes âa:ues du purgat01lre, fidèles ·cihelninant encore 'SUT 'Ia terre. A l1Ü't're épO'que de maté­rÎialis'lue effréné, lil faJUt oser paTil,er des Téalités spiritueŒ'les. lil fiaut surtout -aJPprendTe à en vi.vl~e.

Que voilà bien un 'centre d'intérêt pal' t'rop sérieux pour Ull~ début d 'année :sco La'iI"e. Tout dép'end du degré de notre FOI. Sl eUe bien IviVlan1e, etle nous f,era .abOl'deT oe sujlet avec une âme ,confiante, joy,eus1emêll1e. y a-t-li'l joie p1us grande que. la pers­pective d'un bonheur qui ne fin'Ïl1a j'alnai'Sl? H lue revl,ent 'à ,ce propos une ,cÜilI1;paT1a'Îson :de Marie Fl;ance dans (~M:am'an av:c 'le -sourh:e » . Deux pauvres nl'aman.s VOilent lIeur Ipetlt garçon pres demouTÎlr. La pre:ln1ère s'ingénie à 1ui IcalcheT [,a trisibe Téa1ité : eUe fournit Jau petit 'lualade honbons, jouets, distradions de. to:ute s s'ort'€''l pour 'l'tanacher au s-en~i.m-ent affreux de la ~o;t q,tll, V1e?t. Rien n 'y fait : le pau'Vl'e ;peht, affr,eusem,ent angOIsse, repet'e Hl··

-ces-sament, ,co'mUl-e un Tef-pain : « Je ne veux pas aŒI}er dans le trou ».

L'autre anaUl'an, bien ,c.hrétienne oeHe-là, vOyiant la moTt inévitabll,e pour son cher petit, ne v-eut llaisser à p'e1'sonne d'autre le so~n de l-e lui 'aJPpr,endre ·et de 'l'y ,préparer.

EUe p'leuI4e, 'e!Irle prie, puis fO'1,tifi:ée p.ar ['e ,seoours .d'En-haut? e lle parle à :ç;.on 'erufant du deI 'Où nous voulons, tous ,aliler, .f~I~le l,,!j nl'Ü'lli're !l'a pTédil}ec.fÏ.on de Jésus .pOUT oeux qu Il -apP'ef I.e. Î':es tot près de Lui. Le ,petit 'Comprônd, a,ocepte et meurt .dans -1a JOIe .

N'ayons ;pas peur .de pappeler à nos élèv-es Ires .g l'ian des. réaU­tés. Si not're âlue Viit de ~a FOI, ce n':est pas rune ImpreS's'lOn de tTisf.es,s'e que lraic;;.seront ces leçons, ,mais une joie serei~e et un couTlage nouveau. S. A.

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PA1RTIE PRATJIQUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES MORTS

J. RECITATION

Toussaint

Jour consacré pour les regrets et les prières! Près des tombeaux ornés comme des reposoirs, La foule obéissante et grave, jusqu'au soir, Ennoblit ses loisirs aux rites funéraires.

, La muette cité de dalles et de croix, Solitaire et propice aux âpres songeries. Semble aujourd'hui, par ces passants aux mains fleuries, Quelque ville vivante aux logis plus étroits.

Visites de Toussaint! Tristesses annuelles! Pèlerins que demain la' vie aura repris! ... - Les morts les mieux aimés connaissent-ils ton prix, Souvenir quotidien, plus secret, plus fidèle? ...

Madeleine Merens-Melmer .

Le cimetièl'e

Heureux qui meurt ici Ainsi

Que les oiseaux des champs. Son corps près des amis

Est mis Dans l'herbe et dans les chants

Il dort d'un bon sommeil Vermeil

Sous le ciel radieux, Tous ceux qu'il a connus,

Venus, Lui font de longs adieux ...

J. Richepin.

II. VOCABULAIRE

Noms. - Le d ·m'etière, la viUe des In:o'rts, 1e cha.mp d e repos, la nécropol'e. Une sépultuTe, une fosse, U:Il terll~ , une .concession à .tenlps ou à perpétuité, Uill sépulcre. Une épita.phe. Une urne, une incinération, le four crém·atoÏT'e. La dépouille; les restes, J-es cendres, .La mortalité, l'inunortal,iM. Le ·mod, 1e défunt) le dis­paru, les trépassfs. Le décès, le trép:a's, la disparit-ion., la perte. Les ohsèques, les funéral'Hes, le convoi, le .g·ervice.

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ildjec!ij's. - Mortuairre, funèbre, fUil1éraü~e, feu, sépulcral, lugubre. Une pi'en~e tumu1aiTe, tomba:l!e, une concession perpé­tue/He, un 'l'epO'Sl éternel. L'e dernier sOUJP:Î!r, ,l,es d'eTlllièTes volontés . Une .pert.e crlwHe, irrépaTablle. Un deu'Î!l ,s,évèl'e.

Verbes. - Déoéder, s'éteindre, di,spaT'aître, trépa'S's'er, rendTe l'âlne ou le dernier soupir, quitter 11a terre, e xpÏT el', exhaler un un dernier souffle, reposer sous ter:r.e. EnterreT inhumer ens,e­vehr. HonO'rer les 'lllŒ.1:S, .évoqueJ' leur souvenh':I.e co'mm'é'morer. S'abîm,er dans sa doul'eur, s'e p[-oug'er dans ['e dé "3!e:spoÏ:r.

III. ORTHOGRAPHE

Visite au cimetière

Nous étiosn seuIls. Taru.t que ·m·a nlèl~e restait in1'lnobil1e devant la tÜ'lnbe, les yeux gonf'lés, je n'o"3,ais bouger ,lnoi-mênle. Notre tOlnbe était 'l,a m~,eux tenue, 1ll1a'Ï:s une des p:lus humbles : pas de lTIOnUlne'l1t, une sünp'lle croix, une simple couronne et quelques, fleUTS dans d'anciennes boUe,s de oa,cao ... « Rfesfe [à, je vais ,à la fontaine ,changer 'l'eau des ,fIleurs ! ... »Je m'ass'eyai.,. sur une pien'e, puis, ,au bout d'un lTI'Om'ent, je ;m'a'V'a'l1çails doucement entre ;les tOlnbes.

D'après 1\11. Arland.

Le petit cimetière

H songeait au p 'etit {~.itllletière où 'sa ln ère à lui 'l',epos1ait et où il auroait t,ant d'élnoi à alN;er de temps en temps dép oSier une gel'be de fleurs ·av,ec une prièr,e ; il süngeait ,a'll'~,si à toutes les sHen­ci,euses théO'r.Ïles de pieus'es f,emllnes qui, tous les jours, par tous les temps, .s'en vont de leurs deJffileures ,en de1J.l~1 ver s la demeuTe des morts et dont le cœur qui '''3'e 'souvient' s'atit .aillner parr delà la lü'mbe.

J . des Garchons. ( << Le ,ohemin de sable», Pilon, édit.)

Jours ' des morts en Lorraine

De tous 1es pHs du so:llnontent d.es glas étouffés, qui traînent lué'lancoŒiquem,ent SIUT Œes ,eaux, qui mmme:nt dan's l'aÎlI' froid de cettbe miabinée de n'Ü'v'e:nlb1'e. Il slem'bl.e que tous J;es bruits sont 'marts, tués par :l'approche de l'hi'ver ·et, '.,.ur l,es prés l'i()us1sis :p,ar Iles pl em.ières gelées, ne t'Ü'UTlloient plus .ces atomes impalpables, ces bestiol'es hourdonnamtes, qui sünt le puilull'enlent de la vie uni­ver-selle.

Pal' ,mÛ'luents, de lo,ngs souffles froids pass·ent, agitant l(~s joncc;y f.létri's, .entTe-,choquant Jes roseaux desséchés. Dresisant SUT le ,deI La nliaigreur ,gl'eloUaTIlbe de [.eurs branches, 'Iles peuplier" l:ai's'SleDJt tomber dans Ite vent, une à une, leu'l's feui~~es j'auni.e:s. Et :Ie f~eu'Ve, entre ses 'rives de terre cl''OulLant'e, déb~empée piaT l-es pluies, d',automne, coule d'une fuite rapide, ég-alle ·et monotone ...

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Soudain une brum,e des-cend dians i.e vial : eLle glisse lente­lllent S'ur les 'bois, ,aocrochant aux cimes nues des hêtres des laUl­heaux frissonnants que :le vent 'effHoche ; puis eUe se talsse sur l'eau, épaisse et m.QŒ~'e 'com'lne une ouate; les berges dispaTai'Ss,enl sous ce rideau bl,anc, qui tvaÎne sur la fuite des eaux, et que des main'1 invisibles selnhllent écarter par nlO1nents, pOUl' le laisser retollnber d'une chute plus 'lourde.

E. Moselly.

La Toussaint

Elle faisait lentement son pèlerinage de tombe en tombe. Elle jetait les fleurs flétries, balayait les feuilles mortes, nouait­les couJ'onnes~ s'asseyait sur son pliant, regardait, songeait, déta­chait du bout de son ombrelle, distraitement,une moisissure de fl10usse sur une pierre plate.

Puis elle se levait, se retournait comme pour dire au revoir lÀ la tombe qu'elle quittaU, allait plus loin, s'arrêtait encor~, causait t,out bas COlnn1e elle avait déjà fait, avec ce qui dormwt de son cœuI' sods ceUe pierre et elle pl'iait pour les chers disparus.

E. et J. de Goncourt. Ge!Dmin1e L1aoerteux, Fas'queHe.)

Les vols d'oiseaux à la Toussaint

Les vols d'oiseaux pas'sai,ent sans oesse ... Ils venaient tOUT­noy-err' au-dessus du viil'La:~e, p'lanai'e?tau-tdessus' ,des' Ch~pIS,. s'abattaient SUT les forêts, 's'accrochaIent au haut des peuplIers nus, garniss·aient les tiHeuls près de !l'église, l.es a~bres du c~ule­tière, les verg:ers" 'l,es larêtes des toits de chauIne, nlenle

l ~es hablCs .. .

Puis, effrayés pal' ,La sonneTie des doches, ~1s s'envol a1ent . rus­quenllent .et f~~,aœent à tIpe-d',ail.1e veps Iles, b'oJ's, c~?I'llle un ~~ag,~ noir. Eit lleuTIS .cris .aigus et 'striidents flotta'lent dernere ,eux. L hIver sera rude! di,sai.ent le~ pays·ans.

L. Reymont.

Mes parents défunts

Ce matin Je Ille suiSl rendu dans I,e petit dmetièTe de mon village, près des tOlmbes où Te.posent n'}on père, ma nlèl"e, Inl,es grands-parents. J';ai ulis d,es Beul's .et .~,~e .couro,??e en perles sur la d'al~'e qui recouvre leurs 'COTPS et J a1 bIen pne.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La réd,action

1. 'Composez .des phTlas,es ,ruvec des lTI'Ots :du v.QcabuJ:a'Ï'fe 2. Conjuguez les vepbes du vooabu'laiTe ; 3. En un paT'agl~aphe, d€crivez une tonlbe.

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Rédaction :

1. Lè cimetière de votre paiJ.'o'Ï'slse, 'le j'OUir de la Tous1saint ;

2. Vous avez ·assisté à :l'enslevelÏs'Smnent d'un de vos cama­rades ou d 'une connaissance; ra1contez ; f,aites pa'rt de vos im·, pres's,ions ;

3. Ecrivez à votre ami qui vient de p'e'l~dre son père; appor·· tez-Iui vos consolations; ,assurez-le de votre sympathie.

Ce que les tombeaux nous apprennent de l'ancienne Egypte

Dans les tombeaux égyptiens, il y av.ait ,dans la plus 'ca,chée, une truble d'offT'andes et une statue du mOTt. SUI' les 111urs de no:Illbreux dessins.

1. Une partie intérieure souterraine très Ica,chée (dJaJl'lie, puits comblé, ·couloiT fernlé) : c'est ,le oaveau ·conte,nant la mOlll1Ïe. La 111Û'mie est fO'l'mée du corps du mort .vidé de ses intestins et du eerveau, traité ay.ec des drogues et des laromates, lS'alé et séché 70 jOUTS, entouré de bandellettes de toile.

II. Comment expliquer cela. - P~ar une iégend,e : lIa légende d'Osiris. - O.;;ü'is était le dieu du Nil, :et de la végétation. Il fut tué par son frère Seth, le dieu Inanvais du déseTt. ' Seth coupa le -corps de son frère en quatorze morceaux, nmis Isis, s,a femme, déesse du ,deI et de la lune, ra'ssemb1a ltes 1110'I'Ceaux ,les entoura -de baTlJdel}eUes, fit ,la prel11ière momi,e. et l'es'.;;usdt'a OSiTis.

Par une cToyance : l',existenc,e du douhl'e. - Quand l'honlme n'lourait, il subsistait de lui une âm.e et un « doub:le » ; l'â,me quittait le corps du IllOrt, malis pouvait y TentTer si le corps étaiÏt conservé. Le doub[,e 's·e tenait près du mort dans le tÛlmbeau et continuait à vÎ'vrle. C'est pOUT lui que l'on offrait des fTuits et des b OiS'S'Û'lllS.

Pal' un espoir: 'le jugement des '1110.rtS. - TOUlt,e âme d'E,gyp­hen Ü0111paraissait dev,ant .l'e tribuna~ d'Osiris, dans :les chan'}ps , d'lalou (Champs-Elysées) aux Inois1sons touj'ours betl:es. L3, ~on cœur étatÏt pesé aux ba],ances de 'la V.érité et, si sa vie avait été ju.ste, ill pO'UVlaÏt devenh' bi,en heur:eux à 'son tOUT.

III. La vie journalière des Egyptiens. - D'rupTès les des·.;;,ins :couvrant l,a ,chap'ene des tnmibeaux, les s'ervÎteurs fabriquent le piain, mlette!IlJt 'en .c'ruches le vin, l1:land~s Ique 'lieups caInaDades abattent des 'chèvre~, triaient des v,aches, ICa!ptUl~ent le poisson au bO'l~d du Nil. Un d'eux 'reçoit la bastonnade. Là travaiUent les ·artisans.

Pa:rfois des inscriptions co.mplètent Iles dessins.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 5

3. La moisson

Lecture. Le paysan et le diable. Un. pays·a~ Inaain" l!~mmé Perrinet:

avait loué un champ avec 1e dlabl,e, a la ,condl~on que oe qUI

s011irait de t err.e seT,ait pOUl' lui, et ,ce qui resteTalt en terre pour

le diable. " E-n automne Perrinet l-aboura, s·mna, hers'a. Le ble ge-rma, leva, grandit; le~ épi's se for.mèrent ; ils mûr<ÏTlent, Hs jaun~:pent et -l,a moisson a'lTiva.

Perrinet pTit sa faux, et ses deux fils, l'~idèr~[}t : pen:di~nt que le p.aysan ahatl,ait les épis lou'l'ds de. ?ralns, 1'1s le~ haJe~t , en gerbes, qu'ils ,m,.ettaient en m,eu'les. De'l'ner e eux h~ottalt l'e d'lablo­tin; dès- qu'un épi ,avait été fauché, il se hMaIt. d'arl',adl'eT le reste. Il fH ainsi un grand t'a's de .chau'lues et de rlaCInes .

La luoisson finie, le cultiva:teur 'enleva s,es gerbes, les rentl'.n

clans sa 0TanO'e '}.e~ fit pl,aüer sous .l,e fléau et plaça son blé dans Co 0' . ' f' dA

des saes qu'ill pOI'lta lau 'l111oulin. Le dmb:Jotl'n 'voiUlu~ alITe e l,?e;n~e: mais on ne 'lui donna ni pain, ni farine. Funeux d'avon, ete rouQé par Perrinet, il qilltta le pays. (Adapte .)

Préparation à la rédaction.

Que p ens'es-tu de ce paysan ? PO~Tquoi l~e diabl~ a-t-il été roulé? Mais que sierait-il arrivé si Pelfll1'et ,aV'alt pl-ante . de~ pom,; mes de terre? Qu',a dû fail e PeTrinet ·av.a'l1.t de. 'mOllss'O~er .; Qu'ont f.ait le's gliains mis en t,eTT'e? quand PeTTlne~ a-t-~l, faI! la 'l110isson ? Pourquoi le tr,avaH des mOll;j·sonneurs est-hl fatlga~t, Que fai'sa1ent 'les nls de PeTrinet.? Q,ue f~t 'lIe pay~an .de s'On b1e ? Pourquoi le diablle n' a-t-il -eu nI paIn ill farIne?

Vocabulaire. Faisons la chasse aux mots. Copie les nlots suivants, puis cou~pose de . ,petites ~hr,~,se" .. , Les s-em.'aiUes, tlla :nl'O~SISOn, les n101·s'SOnTh~u~~s, :1es b~es, .,le f1 ,0-

Illent les céréales le seigle, tl'avoine, les ep.ls, les graIns, la JaiQI~ les chaUIU~'3', les gerbes, ile fléau, la hattteus'e, le van. Les l, . 1' . dOTDS V'l' dos . l1es b1é~ onc1u}ent :S'Ous lie 'vent; 'lIa challeur epl p ,el'11!S, . v, ' v, . . " Il accablante incollllmÜ'de les 11l'Olssonneurs ; la sueUT rUIsselle, e ·e

perle sur ' les fronts. Orthographe.

Les' SDns.

Copie l,es mots suhrants et com'pÜ's'e -de petites phrases.

la lllÜ'is'son l'a ,leçon la nl'eule we neveu

a-e pois,son :1Je gaTçon l,e meunier ~e m.en ll'itsi e r-

Ia boitS'S'on I.e limaçon la gueule ]le ceTisier

I,e ila f.açon l,a m,ente 1e melon cl'es'son

- 53-

FICHE DE VOCABULAIRE

La moisson (suite)

Rempla,ce les points pal' les mots suivants

No 6

o'f\ge geDbes g1aneurs battoir

baH'euTs blé épis fŒéau f'auci1l.e

pail'l'e faux ,avoin,e

chaume motÏ'S'sonn·eU:I'~ s'ei.,gle fl'muent

C'est l'été ; il fiait ,chaud : les ". sont Inûrs. Les lourds se penchent vers la terre, Dès 'le bon matin, les ... , n1unis de la ... et .de la "', paTtent ·dans les cha'lnp s·. Les ... sont .coupés 'et mis en ". Les ... 'ra'm'assent les épis laissés . Parfois, l,a lTlOisson est anle-née au ... Dan~ Iles vilila'ges, les ." en grange séparent le g'r'ain de la ... à l'aide du " .

Avec 'le ... on fait le p,a,in no il],' ; c'es't le ". qui nous donne le beau pain blanc ·et La f,arine avec J.a-quelle tIna,man conf.ectionne

, des gâte·aux appétissiants. L'... et l' ... 's·ervent de nourritur,e .au 1.Iétail.

Conjug'aison.

Copie : Présent du verbe labourer. Je labour e ce champ Nous 'l1aboll'r ons ce tClh!am.:p Tu 1 abour es 'oe chaJlT1p Vous .J.abouT ez ,ce cha,mp Il 'labour e ,ce champ Us Il aJ)OU1' ent cechailnp

Rmnarque les terminai'sorns et ajpprends-[-e~ par cœur. Conjugue de IuêIne : Je gl'ane 'les épis lai'ssés ; tu ... Conjugue négativell11'ent le verbe nl0issonner ·au pTésent : Je

ne nlois'sonne p-a~ ces terres; tu ' " Conlplète : Nous labOl.l'l'... noh'e terre; vous hers .. , votre

ehmnp; tu ramass... les épis; Hs fauch... le blé; je li... les gerbes.

Gl·ammah·~.

Le verbe. Remarque les Inots qui exprimee:nt des actions s'Ont des uer·,

bes .' labourer, rrwissonnel' sont des verbes. Copie l"exel~cice 'suÏ'yant en mettant 'le chiffTe 1 sûr [es verbes

et ,le clüffre 2 SUT les nÜ'm'~ : Le paysan 'laboure son champ. Le moissonneur f,auche l'es blés. Le cheval üre 1a 'Cha'lTue. Les eiIl­fants ra'ma,ssent l,es épis. Le meuni e'l' moud le grain, Le boulangeT nous donne l_e pain. Manlall1 prépare des gâteaux.

Ecricy les verbes qui expri,m,ent -des a·ctions. Copie les v,erbes -de [,a Œect:u:re qui indiquent [·es 'aetions faites

pal' Perrinet, par l'e blé, piar [.es épi's, paT le diab10tin. RenllaTcfue et co-p'ie : le chmnp -de blé, le chant de ['oi,seau ;

la faux du moissonneur, üe problè'lne est faux; un toit recouvert dc clWU1ne, ·cet ouvrier chôme; i[ est au chômlag:e ; la guerre est UB j'Téoll, on bat le bM -avec le fléau.

· 1

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- 54-

FICHE DE VOCABULAIRE No 7

4. Les vendang'es

Lecture.

Les vendanges. On ,padai,t des vendanges comme d'une fête! Ah ! ah ! c.e n'est pa's trop tôt; les vendanges sont ~à, les venda~­O'es sont arrivées! On Œave l'e,s to.mbereaux, on bal,aye, on neUme ~uves et cuveaux; on s'0rt 'l'es caÏ'''i's'ettes, .les bidons et .les brantes. QueUe chance! il fait beau tem.ps, le soleil donne SUT les vignes et fait bTiller les r-aisins d'0rés pl,eins de sucre. Dépêchons-nous, dépêchons-nous !

Et pin! pin! .patUipin! .patapan! C'est le vieux Ber,daz qui raClle f'oll'dreset tonneaux. Et pin! pill1 ! plÜ'UlTl! C'est Darbel:l,ay qui les ,ceTde et les r€pa'l'e .

Les charrettes font : « grin! grin!» .1es roues grincent. Le moût ,coule dans 'les p'ress'Üirs . Tout ~e B'londe s'appeHe ; les j-eunes gens .et 'Les jeunes filliles 'chanbent! Oh! les bel:les vendang,es ! l'e beau teu1Jps ! .la beLle vie !

D'après Baptiste Bonnet.

Préparation à la rédaction.

Quand fait-on les vendanges? D.ans ~uoi les vendangeu.rs mettent-ils d"abord les l'\aisins? Avec qU01 l,es transportent-Ils dans les ,ouves ou dalîlS 'les fÛ'ts? A quoi les gpappes Is-ont-'e'1.lles, fixées? Avec quoi les é,crase-t-on? C01ullnent . s'appelle -I.e JU.s non ferll11enté du l'lais-Ïn. CO'lUUî'e le pMn, :le VIn ne se. pl'odlut :pas sanS! peine; dite donc les principaux t~a'V'aux du ~gneTon. CHe quelques p1:an1Js ou :ûépalges que l'on ,cu:ltIvle 'en VUillals.

Faisons la chasse aux lnots .

. Cop~e les n'lots .8'lÜvants ·et 'cOlmp'0se -de petitels phr:ases.

La Vigne le vio'noble les s-arments, les cep"i', -les échalas, les , 0 , ." d .

vendanges précoces, les vendiangeuTs, le pressOl~, l'e nîout, u VIn bl,aIIl1c, du vin l"Ouge, nouv.eau, 'luous,s'eux, Icapl;teux,,, 'La .cave, la 1rante .l,es 'r:a'ÎsID's dorés, ISU.CTés, appéti!s'siants, 'les futs, les ton­neaux,' la cuve, la ferment'ation, le f.endant, la dô'le, V'~ndanger, pl1eslseT, cerd,er 1es tonneaux, 'Le Uî,oùt eou'le, Il,es l~o'Ues gnnc.ent.

Ol'thogTaphe.

Les sons. Co:pie I,es nîois suivants et <COlnpO"i'e de petites phrases :

. ta baTque le brig,and :1a nl.'aI'lque -le dragon ~e :m·asque J,e brigadier le nîonarquela bourg·a,de

la vigne ~a hague ]e ,signe -la drague le cygne ~a dague la ligne lia vague

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FICHE DE VOCABULAIRE No 8:

Les vendanges (suite)

Remplace les points pal' les mots suivants vend'a'Il!g'es cuves l'ouge lua'l'chand~ vendange bodJslsons ,coopéra1li'ves' raisins f'enuentées V'endangeusles gr,appes nlüût vendangeurs tonneaux !pressoirs alcooEs.me

Ces derniers temps, l~ vignerons ont p 'rép'aré l'es ... et les ... l\1Jaintenant 'les '" ont comm'encé. Aujourd'hui, o.n ". dans 1a . plaine et SUT -le ,coteau. '" et " . coupent les ... verm.eillles et les enfants -l'll!angent -les beaux ... sucrés . Demain, dans les ... le ... coulera à flots .

On 'apporte Ique;Lq.uefo.~St la .. . aux üa'V-eJs .. . et laux ." de vin. Le' vin ... est rec-mu'llîandé aux IU-R,1ades. Quand l'e vin a .. . on le met clans des '" II The faut pas ,abus'eT des ... ferm1entées ; 1' " . est un fléau pour Botre pays.

Conjugaison (révision).

Présent des verbes avoir, êtI'e, presser Conjugue : J'lai une vi'gne ; tu '"

Je ISÜÎ-S vigneron ; tu ". Je ,presse Ile raisin ; tu '"

Conjugu,e de 'luêun-e négativ,em'eIlt : Je n'ai pas une vigne; tu ... Je ne sui.s pas vigneron ; tu .. , Je ne press·e p,as le -raisin; tu ".

Ajoute les tenn'Ïnaisons : tu vendang ... ta vigne ;vous lav ... les fûts; DarbeHay ,êerd ... l,es tonneaux ; nou~ ·coup .. les grappes; ils chant.. . sur J.c coteau; je l'épar ... une brante.

Grammaire.

Le naIn et le verbe , Nous ·avons vu que l'e nom -désigne généTaJ.emient une per- '

sonne, un animal ou une chose . Le verbe exprim,e généraleluent . une action.

Copie les noms suivants, puis les verbes " vendaI1!ger, -1es vendangeurs, -le .cbev,a:l tiTe 1,e 'chair, luang-eT du rais'Îl1, planter Ia vigne, boire du vin, pap,a pOl'te lia hrante, le ­m·oût ,colde du pre"i'soiT, .le vin fennente à La cav'e.

Relève .tous les noms -du texte de lecture. Relève tous les verbes de la lectU1~e . E-cris les ~dions du vi-gneTon dans 1',00'd're 'Où eUes sont

f~\ite-s : Le vigneron v,endang·e, puis il sulfate, iQ tai[Ule~ il pi'Ü'cbe, il presse, 1<1 atta,che, i'l ébourgeonne et H enCRlve.

Page 18: L'Ecole primaire 31 octobre 1948

- 56 ~

BIBLIOGRAPHIE

De rnartign~ au Grand ... St ... Bernard

Dans la ·p'laquette qu'il vient de publier S'011.1S ce titre, M. -Vkt'Or Dupuis, 'avocat, à Martigny, tra,ce un itinéraire qui nous fait Tedécouvrir des faits, deschos'es .et de'51 'lieux que nous avioQ.s de!Pui,s longtemps ,connus et aiimés et que nous risquions d'ou­blier.

RedécouvriT Ic'es,t bien ,le m'Ût, car l'auteur m,et tant de char­nle 'et, di.s'Üns, d'.allIl'Our à nous indiquer Ile chem,in, que n'Ous ·croyons le parcourir pour la pre1nière f'Oils.

MT V. Drupui'51 est non seulem'en.t un fin lettré, mailS aussi un obs·ervateur avis·é qui sait 'ch'Ûisir entl'e .ce qu'ilJ.. c'Onvient de faire connaÎ<fre au lecteur et ce qu'.ill faut lui !laisser entrevoir et décou­vrir.

L'auteur est d'aiUeurs nlieux qu'un écrivain dé'licat et un gui­de cOlnpétent, c'est .avant tout un penseur et un chl'éHen. N'est­ce pas pour cette rai'süu qu'il réussit à nous pénétrer de l'esprit qui ·a soufflé à travers tant de g.iècles dans cet asile où la charité s'est exercée sans compter en fa,veur des ma~.heureux voyageurs sur.pTis par Il,a t€tIllpête? Auss·i, 'c"est à une ,as'cens:ion spirituelle que nous convie Ml' Dupuis, au som:met de ,ce cnl où St. Bernard a p'lanté ta !cr'Oix du Christ. Nous pouvons le suivre sans crainte

Seize superbes photog-raphies de Ml' DarbeUay jalonnent l'iti­néraiT·e et le situent :av:ec bonheur.

L'ouvrage a été tiré sur les .presses de MT Pinet à Marti.gny

Cl. B.

GRAND CHOIX

HARMONIUMS neufs et occasions.

VENTE ~ ÉCHANGE, LOCATIONS, RÉPARATIONS .. REVISIONS

Recueils de chant Musique pour

Harmonium el Orgue Tél. 21063

Devis sallS engagement.

/f~~~ SION

PIANOS et

Instruments de musique.

- 57-

L'Ecolier romand Le 3 juin dernier a .eu lieu à Lausanne, sous la présidenc.e

de M-onsieur Jose! de Sai.gnelégier, la séance du cornHé de ré- · daction de «l'gcoEer Tonland».

Les excellents rap:ports prés,entés ,dém'Ontrent le souc,i cons­tant de la rédacti'On de faire de « 'l'Eoo~ier iflom,and » un journal attrayant, capable ,de ,captiver les jeunes lecteurs et de contre­balancer ainsi les effets désastreux d'une littérature rn,auvais'e.

Des délnarches ont déjà été .entrepris,es en vue de fai~e in­terdire 'la vente, dans les kio:slques, de 'certaines brochur,es ma'}isai­nes.

« L'Elcolier romand» 'comprend -deux éditioIlis différentes : l'une pour 'le.s petits et l'autœ p'OUT 'les grands é1èves.

C'est le jOlunal réservé aux cadets qui obtient le plus franc suocès, puisque le nombT·e des abonnélY atteinf aujoul'd'hui 7500. D'autl'e paTt 1es abonnements à « l'EcoU,er TOilnand » ont plus que doubM depuis ae début de la ,guerre; on constate malheureuse­ment une 'l'égression aujourd'hui.

Dans Iles v,i'Ues, l'intérêt le pl};us vif pnuT ,le j'Ournal se mani­feste ,chez les ·enfants de 10 à 11 m'lis, tandis. qu'à la calnpagne il se !m:aintient :au-.dell'à de lCet âge, jusqu'à 14 ans.

Le ralpport administratif de l'auto.mne dernier avait déjà r.eleV7é 1e faH 'qu'e Ile prix de l'abonnement ne permettait pas de fam-,e vivre le journal sans une ·aug.mentation considérable du llombre des abonnés. C'est pourquoi ·des prospections ont été fai­tes depuis dans 1ec;; ,cantons du Valais et de Fribourg. Or, malgré de nouveaux recrutéul'ents, les cO<lIllPtes bouclent par un défi.cit· de 6500 fI'. A noter que Iles frars d'ilnpTession 'sleu1s du journal Jrevi,ennent à Fr. 2.12 alors que l'abonné ne ;paie que FT. 2.50 ' pal' an.

C'est pourquo.i, le comité de direction a décidé de portel ce prix à Fr. 3.50 pour l'abonnem·ent par classe et à Fr. 4.50 pour l'abonnement à don1Îloi!le. Mais ;Je nombre des numéT'Os pas­ser.a ·de 17 à 19. \Le journal des. cadets coûtera 2 Fr. en -classe et Fr. 2.50 à domicile.

Il lest prévu diverses am<é~j,üTaHons techniques et une de­mande de secours à Pro Juventute.

La rédactrice, Mme .chenuz, et son 'adjointe MUe Chapuisat Inéritent les compliments pour Il.a bonne tenue du jo.U!l~nal ,et pOUl' :les effor;ts inces·sants qu'elle'51 déploient pour l'e développer et l' améli'OTer.

Cette publication, destinée à faire aim,er l,es bonnes lectures· à ~a jeunesse de la Suig.se romande, doit êtr.e soutenue 'Pal' le per-sonnel enseignant. Cl. RéI'ard.

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STYLES D'ARCHITECTURE *)

Ce nouveau livre publié dans la collection des «Petits atlas ·de poche Payot », par Erwin Gradminn donne un aperçu fouillé dans un texte condensé des différents styles d'architecture. Ayant expli­"qué dans l'introduction les origines et le sens de l'architecture, il étudie successivement les différentes époques, en définit l'esprit, décrit les éléments qui constituent proprement un style. Ce texte est illustré de clairs et suggestifs croquis. La seconde partie est con­sacrée aux exemples. L'auteur, suivant à nouveau les mêmes étapes, présente un choix de monuments parmi les plus remarquables et les plus représentatifs, et il en explique la structure, les tendances, en révèle la beauté. Là, le texte et l'image photographique se com­plètent de la manière la plus attrayante.

Par la multitude de renseignements qu'il contient, par son il­lustration choisie, son format agréable, ce livre fera le bonheur de tous les gens cultivés; gageons qu'il rendra aussi de grands services dans l'enseignement de l'histoire de l'art de plus en plus développé de nos jours, ne serait-ce que grâce aux photos suggestives qu'il sera aisé de passer à l'épidiascope.

*) E. Gradmann: «Styles d'architecture ». Collection des Petits atlas de poche Payot. - un volume de 96 pages, 11X15, avec 99 .illustrations, relié fr. 4.20. Librairie Payot, Lausanne.

Le Feuvre. - BROWNIE *)

« Brownie» c'est l'histoire bien anglaise d'une jeune maman contrainte de se retirer dans une maisonnette de campagne et de travailler inlassablement de sa plume pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux enfants. La fillette, Brownie, est un exquis caractère; à la fois sensible et primesautière, elle s'est constituée la gardienne de son petit frère. Tous deux s'en vont de découverte en découverte, non sans risques parfois. La plus étrange de ces dé­couvertes est celle d'un jeune orphelin à la voix suave, qui est adop­té par la famille à la mort de son protecteur. Un beau jour il est enleVé mais Brownie parvient à le retrouver après quelques péri­péties romanesques. Et les jours continuent à s'écouler jusqu'au "moment où apparaît un mystérieux monsieur qui donnera au récit son dénouement heureux. Ces pages -sont toutes de délicatesse ~t de fraîcheur, avec une note discrète de piété chrétienne.

*) Ami Le Feuvre: «Brownie ». Adapté de l'anglais. Un volu­me ne 192 pages, 14X19, avec 8 dessins de R. Guinard, relié sous ..couverture en couleurs, Fr. 5.50. Librairie Payot, Lausanne.

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CITES ET PAYS SUISSES *)

Le texte de la nouvelle édition de cités et pays suisses de Gon­zague de Reynold a été remanié et regroupé suivant un itinéraire logique; l'auteur invite invite le lecteur à faire un tour complet de Suisse" de Genève au Tessin. Tout le long de ce pèlerinage, vil­les et bourgades, sites et paysages apparaissent sous un jour nou­veau, comme si l'on n'en avait pas encore saisi toutes les valeurs. Ici le passé revif, par de savants ou curieux rappels d'histoire ou par la description d'un monument typique, d'une œuvre d'art cé­lèbre ou méconnus; ailleurs c'est le présent qui est évoqué par la peinture d'un lieu et les détails charmants sur lesquels se pose le regard du poète. Mr de Reynold est un grand érudit en matière d'helvétisme, mais sa science n'est jamais livresque, elle se raconte, se mêle aux choses d'une manière vivante. Les 40 vues complètent agréablement le texte, l'éclairent et le précisent. " « Cités et pays suisses », livre magistral, est certainement un de ceux qui, dans l'œuvre de Reynold, resteront.

*) Gonzague de Reynold: «Cités et pays suisses ». Edition dé­finitive. -- Un volume de 360 pages, 14X23, avec 40 illustrations hors texte, broché Fr. 12.-, relié Fr. 16.-. Librairie Payot, Lau­sanne.

EINFÜHRUNG IN DIE DEUTSCHE LITERATUR '~)

Ce livre brosse un tableau clair des faits essentiels de la litté­rature allemande, fournit une vue d'ensemble de chaque période, du moyen âge à nos jours. Les derniers chapitres sont consacrés à des auteurs contemporains, comme Herre et Wiechert. Les éléments bio­graphiques sont réduits au strict nécessaire et de brefs résumés ana­lytiques donnent une idée concrète des œuvres les plus remar­quables. Les auteurs s'en sont tenus à la formule «non multa sed multum »; il sera ainsi d'autant plus loisible au maître de déve­lopper les sujets proposés, comme à l'élève de les reproduire libre­ment. De la sorte, sans négliger l'importance "de la culture allemande, ce livre a un caractère spécifiquement helvétique, ce qui explique son succès dans toutes les parties de la Suisse.

*) M. Schenker et O. Hassler: «Einführung in die deutsche Literatur ». 6 Auflage. - Un volume de 148 pages, 13,5X20, relié,. Fr. 3.75. Librairie Payot, Lausanne.

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MOLLUSQUES TERRESTRES ET D'EAU DOUCE * )

C'est le premier ouvrage de vulgarisation consacré aux mol­lusques terrestres et d'eau douce. La première partie du livre ex­pose l'essentiel de ce qu'il faut savoir de leur structure externe et interne, d'ailleurs assez compliqu~s, de leur mode de reproduction souvent fort curieux, de leur répartition et de leur rôle vis-à-vis de l'homme. La seconde partie est constituée par une suite de 21 planches en couleurs qui reproduisent 128 espèces, classées par fa­milles. Le texte, en regard de chaque planche en donne les noms vulgaires et scientifiques, les dimensions et en indique l'habitat. La précision du dessin, l'exactitude des couleurs permettent de les reconnaître sans peine. A regarder ces illustrations, on sera étonné du grand nombre d'espèces existantes, de la variété des coquilles et de l'élégance des formes de ces humbles représentants de l'échelle animale.

* ) L. Forcart: «Mollusques terrestres et d'eau douce ». Coll. des Petits atlas de poche Payot. - Un volume de 64 pages, 11 X 15', avec 13 figures dans le texte et 21 planches en couleurs, relié Fr. 3.80. Librairie Payot, Lausanne.

FLEURS DES CHAMPS *)

La collection des «Petits atlas de poche » vient de s'accroître d'un nouveau volume, consacré aux Fleurs des champs. Celles-ci ont été groupées par couleurs, et, quand cela a été possible, par famil­les, ce qui en facilite la détermination. Dans une courte introduction, l'auteur donne quelques éclaircissements sur la structure de la plan­te et le mystère végétal, puis il décrit les fleurs les plus répandues et en définit les caractères. Les commentaires font face aux plan­ches, où chaque plante est figurée en couleurs, dessinée d'après na­ture, avec beaucoup d'exactitude.

Que ceux qui aiment les fleurs et désirent mieux les connaître, se munissent donc de ce nouvel atlas; ils pourront l'emporter avec eux dans leurs promenades et leurs excursions et ne tarderont pas à ressentir la joie de pénétrer peu à peu les secrets de la nature, sans pour cela cesser d'en admirer les beautés.

* ) Walter Rytz-Miller. - «Fleurs des champs ». Un volume in-16 de la collection des Petits atlas de poche Payot. 64 pages, Fr. 4.20. Librairie Payot, Lausanne.

GRAINE D'HOMMES *)

Chacun se souvient du succès de «Caro et Cie », ce charmant récit où les petits lecteurs ont pu suivre les ébats des cinq enfants du docteur Jeandelyse en vacances. Mais l'auteur n'avait pas tout

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dit à leur sujet, et elle a repris la plume pour nous conter leur exis­tence dans la grande banlieue parisienne. Caro est devenue la grande fille sérieuse, qui veille sur ses frères et sœurs, mais elle manifeste une particulière tendresse pour Jean, dont elle apprécie la nature franche et joviale., Cependant un petit drame intérieur se joue dans l'âme du jeune garçon qui subit l'influence néfaste d'un camarade plus âgé et un peu déluré. Mais le dénouement survient, la droiture de l'enfant l'emportant finalement sur toutes les séductions malsai­nes. Madame Masson qui connaît à fond les jeunes, les montre tels qu'ils sont, ni héros, ni saints, mais des êtres bien en chair qu'une éducation supérieure, non point moralisatrice, a tout de même ar­més pour la vie.

* ) Marianne Masson. - « Graine d'hommes. Un volume de 208 pages, 14 X 19, avec 21 dessins de C. de Meuron, relié sous couver­ture en couleurs. Fr. 6.50. Librairie Payot, Lausanne.

HISTOIRES DE CHIENS *)

Les enfants éprouvent tous une instinctive sympathie pour le .chien, ce vieux compagnon de l'homme. Aussi les histoires écrites pour eux par Lilian Gask ne les laisseront pas indifférents. Les ,chiens qui en sont les héros se font sauveteurs d 'hommes, réconci­liateurs, redresseurs d'injustice, vengeurs même, comme dans l'ad­mirable récit de Tref. Et tout cela sans en attendre d 'autre récom­pense qu'un peu de tendresse de la part de ceux pour qui ils n'ont pas hésité à mettre leur vie en péril. Ces exemples, sans doute ex­ceptionnels, ne pourront que stimuler l'amour des jeunes pour les bêtes et les ainés et les adultes auront du plaisir à lire ces histoires écrites avec simplicité et d'où l'auteur a su bannir toute sensiblerie.

* ) Lilian Gask: . Histoires de chiens ». - Un volume de 160 pages, 14X 19, avec 8 illustrations en pleine page de M. Vidoudez, relié sous couverture en couleurs. Fr. 5.50. Librairie Payot, Lau­sanne.

Isabelle Jaccard: PETITS ENFANTS ... PETITS POEMES *)

L'anthologie «Petits enfants... Petits poèmes » se présente sous la forme d'un emboîtage renfermant 32 cahiers de 4 pages; chacun de ces cahiers propose un court morceau emprunté à un poète con­nu ou composé par l'auteur, à qui l'on doit également les délicates illustrations en couleurs et en noir. Mlle Isabelle Jaccard, qui s'est spécialisée dans l'enseignement aux classes enfantines, n'a pas 'craint de détacher adroitement d'un long poème le fragment suscep­tible d'enchanter nos petits et de développer leur sensibilité. Ce

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sont des évocations suggestives, prises dans le monde qui entoure les enfants, et suffisantes pour éveiller toute sorte d'échos dans leur esprit. Ce recueil sera utilisé printipalement comme matériel sco­laire, les cahiers pouvant être distribués aux élèves qui auront du plaisir à contempler les images et à en apprendre les textes. Beau­coup de parents et d'éducateurs, toujours à la recherche de poésies à faire réciter aux petits, applaudiront à cette initiative dont le suc­cès n'est pas douteux.

* ) Isabelle Jaccard. - «Petits enfants... Petits poèmes ». Un emboîtage 18 X 17,5 renfermant 32 cahiers avec texte et illustrations.

_ Fr. 7.50. Librairie Payot.

SUR L ES ROUTES D'AFRIQUE * )

L'écrivain neuchâtelois Jean Buhler entreprend son voyage sur le continent noir et y a recueilli ses impressions, dont il a fait un livre captivant et d'une entière originalité. Il a mené une enquête personnelle, dans des conditions souvent mal commodes, en aban­donnant tout parti-pris de race et tout préjugé. Parti d'Alger, il vi­site le Maghreb et la montagneuse Kalybie, -puis s'engage sur la plus longue route du monde, celle du Sahara ; à Tamanrasset il évoque le souvenir de Foucauld et se rend à dos de chameau au cœur du Hoggar pour se mêler à la vie des Touareg. De là il se dirige vérs l'A. O. F. aux portes de l'Afrique Noire. La seconde partie est consa­crée au Tchad et à des randonnées dans le désert de l'Ennedi, et la vallée paradisiaque de l'Archéi. Dans la troisième il survole la brous­se équatoriale, pour aboutir au Congo et gagner, en un pittorisque trajet, la côte de l'Océan. u ne dernièr e visite aux cher cheur s d'or

_ et de diamants du Gabon et aux populations du Niari lui donne l'oc­casion de parler de l'organisation sociale des Noirs.

Buhler s'exprime librement, il entre directement en contact avec les Européens établis comme avec les indigènes, interrogeant chacun. Ici il raconte une histoire ; là, sur le théâtre même d'un drame, ' il en narre les péripéties. On le t r ouve tantôt sous la tente d'un sultan ou d'un chef noir, tantôt avec les officiers d'un poste du désert, ou assistant à d 'étranges cérémonies d 'initiation, à des danses. Mais où qu'il soit, il cherche à comprendre et à donner la conclusion qui s'approche le plus de - la vérité. Mais lisez vous­même ce récit d'un écrivain à la plume incisive, il vous donnera des vues nouvelles sur un continent qui est loin d'avoir livré tous ses secrets. v

1 * Jean Buhler: «Sur les Routes d'Afrique ». De la Méditerra­née au Congo. Un volume de 184 pages, 14X 23, avec 32 photos en hors-texte, broché Fr. 10.-, relié Fr. 14.-. Librairie Payot, Lau­sanne.

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