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Synergies Une autre expertise de Soletanche Freyssinet : l’ingénierie de projet Soletanche Bachy Quatre puits en parois moulées aux dimensions inédites Freyssinet Un pont aux couleurs du soleil Terre Armée Une digue plus belle et plus sûre à La Haye Menard À Gdansk, une réalisation clé pour le développement de l’amélioration de sol Nuvia — La radioprotection, valeur ajoutée de l’offre logistique d’Essor —LE MAGAZINE DU GROUPE SOLETANCHE FREYSSINET Numéro 04 Décembre 2012 Ouvrages & savoir-faire Les ports Page 34

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Synergies — Une autre expertise de Soletanche Freyssinet : l’ingénierie de projetSoletanche Bachy — Quatre puits en parois moulées aux dimensions inéditesFreyssinet — Un pont aux couleurs du soleil Terre Armée — Une digue plus belle et plus sûre à La Haye Menard — À Gdansk, une réalisation clé pour le développement de l’amélioration de sol Nuvia — La radioprotection, valeur ajoutée de l’offre logistique d’Essor

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 1

02 Groupe / Synergies02 Une autre expertise

de Soletanche Freyssinet : l’ingénierie de projet

04 Nouveaux projets, innovation, formation, acquisitions, événements… l’actualité du Groupe Soletanche Freyssinet

09 Chantiers10 Freyssinet _ deuxième pont de Geo Geum/corée du Sud12 Soletanche Bachy _ tunnels de toulon/France14 Nuvia _ programme de base de maintenance préventive d’EdF/France 15 Soletanche Bachy _ Lotissement d’al ain/abu dhabi16 Soletanche Bachy _ Lee tunnel/royaume-Uni 18 Menard/Agra Foundations _ nouveau magasin ikea de richmond/canada

SOMMAire— Décembre 2012

ÉdiTO _ Jérôme StUbler

Synergies — Une autre expertise de Soletanche Freyssinet : l’ingénierie de projetSoletanche-Bachy — Quatre puits en parois moulées aux dimensions inéditesFreyssinet — Un pont aux couleurs du soleil Terre Armée — Une digue plus belle et plus sûre à La Haye Menard — À Gdansk, une réalisation clé pour le développement de l’amélioration de sol Nuvia — La radioprotection, valeur ajoutée de l’offre logistique d’Essor

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Ouvrages &

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19 Freyssinet _ réparation du tunnel sous le capitole, Washington/États-Unis 20 Menard _ autoroute de contournement de Gdansk/pologne22 Soletanche Bachy _ Vincom Block a, Hô chi minh-Ville/Vietnam23 Terre Armée _ Boulevard de Scheveningen, La Haye/pays-Bas24 Nuvia _ centrale EdF de dampierre- en-Burly/France26 Menard _ résidence Bruckhof, Strasbourg/France27 Terre Armée _ modernisation de l’autoroute dinmore-Goodna/australie28 Soletanche Bachy _ tour odéon/monaco30 Freyssinet _ pont de rędziński, Wrocław/pologne31 Soletanche Bachy _ métro de Seattle/États-Unis32 Freyssinet _ toiture câblée du stade gallo-romain du puy du Fou, Les Épesses/France

Nos performances en 2012 devraient le confirmer, avec une progression de plus de 10 % de notre chiffre d’affaires, qui devrait approcher 2,6 milliards d’euros : Soletanche Freyssinet est un groupe tonique, inscrit dans une dynamique de croissance et de développe-ment soutenue. Cette dynamique est à l’œuvre dans nos trois grands métiers – les structures, les sols, le nucléaire. Dans chacun d’eux, nos expertises font réfé-rence sur des marchés stimulés par des besoins crois-sants en construction ou rénovation d’infrastructures urbaines, de transport, d’énergie… Déployées dans une centaine de pays, ces expertises se conjuguent avec le fort ancrage local de nos entreprises pour donner nais-sance à des solutions qui s’adaptent aux besoins et à la problématique de chaque client.

Amplifier cette dynamique de développement en valorisant pleinement le potentiel de notre Groupe : tel est notre projet. Nous le concrétisons en accélérant notre développement international par l’intégration de nouvelles entreprises. Zetas en Turquie, Bermingham au Canada, Roger Bullivant au Royaume-Uni, March en Nouvelle-Zélande ou US Wick Drain aux États-Unis, pour les métiers du sol ; Mndeni Structural Services en Afrique du Sud et Freyssinet CS en République tchèque, pour Freyssinet ; Envinet dans le nucléaire en République tchèque et Slovaquie : ces entreprises qui nous ont rejoints récemment bénéficient de la force d’entraînement de nos réseaux tout en élargissant la diffusion de nos offres.

Notre projet est aussi de développer le « travailler ensemble » à travers notre programme Resonance. En témoignent, entre autres avancées techniques récentes, la première utilisation de tirants d’ancrage Freyssinet sur les chantiers de Soletanche Bachy, ainsi

que le nouveau contrat de renforcement des bâches PTR par lequel Nuvia et Soletanche Bachy contribuent à améliorer la sûreté des centrales nucléaires françaises.

À l’exemple des boues polymères utilisées comme fluide de forage, lauréat du dernier Prix de l’Innovation VINCI, les nouveaux produits, procédés et matériels développés en permanence par nos équipes nous per-mettent de toujours proposer le meilleur à nos clients. Pour stimuler cette dynamique, nous lançons le second prix Soletanche Freyssinet de l’Innovation, qui récom-pensera en 2013 les innovations autour de cinq thèmes (sécurité, ingénierie, techniques et procédés, marke-ting et commercial, savoir-faire chantier) pour chacun de nos métiers, ainsi que sur deux thèmes transverses au Groupe (Resonance et développement durable). Les propositions de chacun de nos collaborateurs, reflétant la diversité de nos expertises, sont le creuset des idées qui seront mises en œuvre demain.

Dans les métiers du sol, des structures et du nucléaire, nous déployons un modèle intégré incluant une capacité d’étude, des machines et matériaux déve-loppés au sein de nos bureaux d’études, et une capa-cité de mise en œuvre sur chantier. Cette intégration de compétences nous permet d’apporter à nos clients une solution adaptée, économique et performante. C’est ce modèle intégré que nous devons cultiver et renfor-cer pour poursuivre notre développement.

directeur général de Soletanche Freyssinet

34 expertises34 Ouvrages & savoir-faire

les ports 36 Parole d’expert

Paul Scherrer, directeur technique & projets du Grand Port maritime du Havre

37 MenardUne alternative compétitive pour la réalisation des CmC

38 Une offre clés en main de Millennium

la conception d’emballages de transport de matières radioactives

38 Terre Arméela gamme de renforcements synthétiques s’élargit

39 Freyssinet-HebetecUne solution de levage sûre, simple et économique

40 CSM Bessacles synergies de métiers d’un industriel-entrepreneur

01 Une autre expertise de Soletanche Freyssinet :

l’ingénierie de projet Page 2 02 radioprotection pour

la centrale EdF de dampierre-en-Burly Page 24

03 tour odéon : fondations d’exception pour la tour phare de la principauté Page 28

resonance le magazine du Groupe Soletanche Freyssinet. Direction de la Communication : 133 boulevard National 92500 rueil-malmaison - France. directeur de la publication : Jérôme Stubler. directrice de la rédaction : marine d’Anterroches. rédaction : Jean-marc brujaille, Delphine Goater, William mengebier. Comité éditorial : Guillaume billaroch, Stéphane Cognon, Isabelle mennesson, Stéphane monleau, Jennie Osborne. Conception-réalisation : Idé édition. Photogravure : Arto. impression : Sira. Crédits photos : luc benevello, Chasing-moments/Fotolia, Cyrille Dupont, Cédric Helsly, Idé, Annuar martinez, bob Peters, François roig, Francis Vigouroux, photothèques Soletanche bachy, Freyssinet, menard, Nuvia, terre Armée, Dr.

bien que Soletanche Freyssinet s’efforce de ne fournir que des informations aussi exactes que possible, aucun engagement ni aucune responsabilité d’aucune sorte ne peuvent être acceptés de ce fait par les éditeurs, leurs employés ou leurs agents. Désireux de s’incrire dans une démarche de développement durable, le Groupe Soletanche Freyssinet fait imprimer son magazine par un imprimeur « Imprim’Vert », sur du papier certifié PeFC, issu de forêts gérées durablement.

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Dans les métiers du sol, des structures et du nucléaire, nous déployons un modèle intégré incluant une capacité d’étude, des machines et matériaux développés au sein de nos bureaux d’études, et une capacité de mise en œuvre sur chantier. C’est ce modèle intégré que nous devons cultiver et renforcer pour poursuivre notre développement.

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 32 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Groupe--- Synergies

rESoNANCE

Stratégie

Une autre expertise de Soletanche Freyssinet : l’ingénierie de projet_du Groupe Soletanche Freyssinet, on connaît les grands domaines de spécialisation (les sols et les structures), les inventions fondatrices qui ont marqué l’histoire du génie civil spécialisé (la précontrainte, le pressiomètre en consolidation de sol, l’Hydrofraise, la terre armée®…) et peut-être surtout les procédés, produits et techniques mis en valeur par les chantiers et régulièrement primés dans les concours d’innovation.

Cette vision essentiellement technologique ne doit pas faire oublier un autre savoir-faire : l’in-génierie de projet, que les sociétés du Groupe ont été amenées à développer chacune sur un modèle propre. « Dans le métier des fondations spéciales, explique Christian Gilbert, directeur de l’ingénierie chez Soletanche Bachy, l’ingé-nierie désigne tout ce qui a trait aux études et à la conception d’un projet ; elle a pour spécifi-cité d’englober les méthodes, qui sont détermi-nantes dans le dimensionnement des ouvrages. » Dans les deux composantes historiques de Sole-tanche Bachy, l’ingénierie a été liée au déve-loppement des travaux dès l’origine. Elle a pris beaucoup d’importance dans les années 90, une époque où, en France, l’ouverture des clients aux variantes a fortement incité l’entreprise à déve-lopper des solutions mieux disantes qui, par la suite, lui ont permis de conquérir le leadership mondial dans son métier.

Un atout majeur pour des offres globalesJérôme Racinais, responsable du bureau

d’études chez Menard, confirme la place de l’ingé-nierie au sein même de chaque agence. L’objectif est de « rapprocher technique et commercial pour garder un temps d’avance sur la concurrence ».

« Chez Freyssinet, l’ingénierie de projet s’at-tache à développer des solutions variantes, à par-tir de notre boîte à outils constituée des produits et procédés du Groupe, tels que la précontrainte, les haubans, les méthodes de construction spé-cialisées, le renforcement par matériaux compo-sites, permettant ainsi à nos clients d’optimiser en coût et en délai leur processus de construc-tion, analyse pour sa part Erik Mellier, direc-

teur technique chez Freyssinet. Basée sur des centres techniques répartis sur les différents continents, elle est une composante stratégique de notre modèle d’intégration verticale qui est un de nos vecteurs de différenciation. » Cette exper-tise dans le domaine des structures – notam-ment des ouvrages d’art –, initiée par Freyssi-net à partir de son activité historique dans la précontrainte, trouve aujourd’hui un débouché porteur dans l’intervention sur l’existant, la répa-ration et le renforcement des structures en par-ticulier. Dans ce domaine où les conditions d’in-tervention sont souvent fortement contraintes, la capacité de la direction technique de Freys-sinet à mener des études d’ingénierie concou-rante structures-méthodes, depuis la phase de diagnostic jusqu’à la réalisation des travaux, est un atout de taille permettant de proposer à ses clients les garanties de performance d’une pres-tation en conception-construction.

Maîtriser les risques Plus généralement, cette volonté de remon-

ter dans la chaîne de valeur est devenue ces dernières années un axe stratégique, qui a conduit le Groupe à élargir et spécialiser ses moyens d’ingénierie (voir ci-contre), afin de mieux répondre aux besoins de maîtrise des risques liés aux phases de travaux et à l’exploi-tation des ouvrages. C’est notamment le cas dans le secteur nucléaire, troisième métier du Groupe, où intervient Nuvia, constitué en 2008 à partir d’opérations de croissance externe. Au Royaume-Uni, Nuvia Ltd réalise 55 % de son activité au travers de prestations d’ingénie-rie. Dans l’Hexagone, les six entités de Nuvia

France – Essor, Mecatiss, Millennium, Nuvia Travaux Spéciaux (NTS), Salvarem, Vraco –four-nissent un éventail très large de prestations : entretien, maintenance, logistique, radiopro-tection, démantèlement, protection coupe-feu, études de sûreté… Trois d’entre elles, NTS (génie civil nucléaire), Essor (radioprotection) et Salvarem (assainissement, démantèlement), initialement spécialisées dans les travaux, ont développé ces dernières années leur capa-cité d’ingénierie pour faire face aux besoins de leur activité.

Une composante majeure de l’offre du Groupe

« Depuis quelques années, les études de conception, voire de faisabilité et d’exécution, sont de plus en plus fréquemment intégrées à

SOLdATAMétier : prévention des risques liés à la construction et à l’exploitation d’ouvrages et installations industriellesProfil et prestations : une implantation internationale avec deux filiales spécia-lisées en acoustique et géophysique ; conception de dispositifs de mesure (systèmes cyclops®, centaure®, Ear-Box®, cylindre Électrique®…) ; ingénierie en acoustique et vibrations ; expertise en géophysique appliquée, installation et maintenance des dispo-sitifs sur site ; acquisition et gestion des données (logiciel Geoscope®) ; interprétation, diagnostic et recommandations.« Soldata » est l’abréviation de « solution » et « data » : - data, parce que la détection et le monitoring en temps réel sont le principal instrument pour évaluer et gérer les risques tout en optimisant les coûts ; - solution, parce que les mesures sont le plus souvent complétées par une étude détaillée, une analyse et des préconisations pour faciliter la prise de décision.Clients : gestionnaires d’infrastruc-tures, industries, collectivités, villes, entreprises générales…

« Les outils et les solutions packagées que nous concevons donnent de la valeur à nos offres. Aujourd’hui, ces solutions répondent également à un besoin grandissant de maîtrise des risques, qu’ils soient structurels, géotechniques ou environnementaux. »Jean-Ghislain La Fonta, directeur, Soldata NeCSMétier : simulation numérique et calcul de structuresdomaines d’expertise : séismes, dynamique des structuresClients : gestionnaires d’infra- structures, industriels, collectivités, entreprises générales…

« Notre expertise porte sur l’évaluation de structures au moyen de modèles et de méthodes de calcul complexes, souvent non linéaires, pour évaluer la résistance, au séisme ou à l’explosion par exemple, d’ouvrages existants ou en projet. »Shahrokh Ghavamian, directeur, NECS

AdViTAMMétier : inspection et surveillanceen continu d’infrastructures ; concep-tion et intégration d’outils de suivi et de maintenance d’ouvragesPrestations et outils : développement et mise en place d’outils de suivi et de gestion d’infrastructures (suite logicielle Scanprint®) ; surveillance en continu, monitoring, gestion d’alertes (logiciel EverSense®) ; mesure ponctuelle (outils pour la mesure in situ de la tension dans les câbles, les barres de précontrainte et le béton ; outils pour la recherche de défauts de corrosion dans les torons et de vides dans les gaines de précontraintes).Clients : gestionnaires d’infrastructures

« Au départ, notre capacité d’ingénierie s’est investie dans la création de nos outils. Aujourd’hui, elle se concentre sur l’adaptation de nos solutions aux projets. »Gilles Hovhanessian, directeur général, Advitam

MiLLeNNiUMMétier : études de sûreté, calcul scientifique, conceptiondomaine d’activité : nucléaireClients : opérateurs nucléaires

« Nos clients sont les grands donneurs d’ordre du secteur nucléaire. Nous réalisons notamment pour eux les études de sûreté dont l’Autorité de sûreté a besoin pour délivrer les autorisations de construire, de modifier ou de démanteler les installations. »Eric Lejeune, directeur, millennium

Les filiales d’ingénierie spécialisée du Groupe

nos projets. Cela nous a conduits à développer de manière importante notre capacité d’ingénie-rie interne », détaille Hervé Ridoux, directeur de Nuvia Travaux Spéciaux. Quant à Rafael Teruel, directeur régional Sud de Salvarem, il explique que « l’ère de l’ingénierie a commencé, pour Salvarem, au début des années 2000, avec les démantèlements lancés à Marcoule puis à La Hague. Nos bureaux d’études comptent aujourd’hui près de cent ingénieurs et techni-ciens, qui étudient les scénarios des interven-tions et conçoivent les outils très spéciaux qui permettent de les réaliser. » Différant par les moyens et les organisations, ces ingénieries, qui mobilisent à l’échelle du Groupe Soletanche Freyssinet un effectif de quelque 800 ingénieurs, sont aujourd’hui une composante majeure de son offre, au service des projets.

L’ingénierie de projet est devenue un axe stratégique du Groupe, afin de mieux répondre aux besoins de maîtrise des risques liés aux phases de travaux et à l’exploitation des ouvrages.

01- 03 Les bureaux d’études de Soletanche Freyssinet, qui rassemblent près de 800  collaborateurs, sont une composante majeure de l’offre du Groupe, au service des projets.

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4 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 5

Formation

Freyssinet accompagne l’intégration de jeunes ingénieurs internationaux

mexico 2012

Une convention sous le signe des synergies

Dans le cadre de la politique de notre Groupe de former des ingé-nieurs biculturels (leur propre culture associée à la culture fran-çaise), Freyssinet a décidé de solliciter le réseau n+i, qui offre un ensemble complet de prestations : intégration culturelle et linguistique, logement, assurance, billet d’avion, mutuelle, frais d’inscription, mise en contact avec les étudiants étrangers…

Association créée en 2000, ce réseau a accueilli plus de 1 800 ingé-nieurs internationaux de 64 natio-nalités différentes. Il regroupe plus de 70 grandes écoles françaises (Ensam, Insa, Mines de Nancy, ESTP, EIVP, HEI…) et près de 100 universi-

Site Areva La Hague -- FranceSalvarem : les opérations de rCd en bonne voieSur le site Areva de la Hague, la libération de la dalle silo du bâtiment HAO (haute activité oxyde) Sud était une étape majeure des projets de reprise et de conditionnement des déchets (rCD). Commencés depuis juin 2011, les travaux de démantèle-ment de la casemate et du transfert hydraulique de l’activité du bâtiment HAO se sont poursuivis selon un planning ambitieux partagé avec Are-va. Chaque jour, environ 20 personnes de Salvarem étaient mobilisées sur le chantier pour réaliser les travaux

Le 16 septembre 2011, l’association Eugène Freyssinet et la société Freyssinet ont procédé à la remise des prix du trophée Eugène Freyssinet à paris, à la Halle Freyssinet. ces prix étaient destinés à de jeunes constructeurs ayant fait accomplir un progrès dans l’optimisation de la matière, à l’image d’Eugène Freyssinet inventant la précontrainte.avec ce trophée Eugène Freyssinet, les organisateurs souhaitent promouvoir l’innovation et inciter les jeunes à se diriger vers les métiers de la construction. L’objectif est aussi de faire mieux connaître l’œuvre d’Eugène Freyssinet et le rayonnement mondial acquis par le génie civil français grâce à la précontrainte.

d’assainissement, de démantèle-ment mécanique et de gestion des déchets. Près de 400 tonnes de déchets ont été évacuées jusqu’à mi-2012 pour mettre en place les aménagements nécessaires aux opérations de rCD du silo.

route nationale B202 -- allemagneMenard VacuumTM au chevet des routes allemandes le landesbetrieb Straßenbau und Verkehr Schleswig-Holstein (direc-tion des travaux routiers du land Schleswig-Holstein) a attribué à bVt DYNIV, filiale allemande de Menard, les travaux de consolidation de la route nationale b202 par la technique de menard Vacuum™. Sur ce tronçon de 27 000 m2, en très mauvais état (vitesse limitée 40 km/h), le vacuum (consolidation atmosphérique) sera installé en plusieurs blocs pour ne pas interrompre la circulation. les travaux ont débuté en mars.

Port de Lomé -- togo3e quai pour le terminal à conteneurs bolloré Africa logistics a confié à Soletanche Bachy, mandataire d’un groupement comprenant deux autres filiales de VINCI (Sogea-Satom et emCC), les études et la construction du 3e poste à conteneurs du port.les travaux, d’un montant de 42,5 m€, ont débuté en mai 2012 pour 18 mois. Un mur de quai de 450 m sera réalisé en « rideau mixte », nécessitant 1 900 00 m3 de dragage. le projet permettra l’installation des équipements de quai, des rails de grue et de portiques.

AcquisitionTurquieSoletanche Freyssinet a conclu une prise de participation majoritaire dans la société Zetas, entreprise reconnue sur le marché turc. Avec un chiffre d’affaires de 45 m€, elle offre une palette d’expertises dans le domaine de la géotechnique et des fondations. Zetas est également implantée au moyen-Orient (émirats arabes unis, Arabie Saoudite, liban, Qatar), ainsi qu’en Asie centrale (Azerbaïdjan, turkménistan, Kazakhstan).

Groupe--- Synergies

Événementremise des prix du Trophée eugène Freyssinet

rESoNANCE

Nouveaux projets

Les lauréats• Premier prix : nicolas roussel, Guillaume Habert, micka el thiery et patrick Belin, de l’iFSttar, pour leurs travaux sur la captation du co2 dans les bétons de démolition (voir photo ci-dessus) ;• Deuxième prix : François olard de la société Eiffage travaux publics, pour ses travaux sur l’optimisation des bétons bitumineux ;• Grands prix : michel placidi et rené Walther.La prochaine édition du trophée Eugène Freyssinet aura lieu en 2013.Plus d’informations sur www.efreyssinet-association.com

C’est sous le signe des syner-gies qu’a été placée la convention du Groupe Soletanche Freyssinet, organisée à Mexico en avril der-nier. L’événement, seconde édi-tion après la convention de Paris en 2009 qui avait vu la créa-tion du Groupe, a réuni pendant 3  jours près de 300 managers des 5 entités de Soletanche Freyssinet venus du monde entier.

Mexico : un signe fort de la dimension internationale du Groupe, dans une zone – l’Amé-rique latine et le Mexique en par-ticulier – en forte croissance, dans un pays qui voit se nouer de belles synergies entre les deux filiales locales du Groupe : Freyssinet de Mexico et Cimesa (Soletanche Bachy), comme pour la répara-tion du pont autoroutier Ameca

(cf. Resonance n°3). La convention a été une étape clé dans le déploie-ment de la stratégie du Groupe pour partager ensemble les avancées du programme Resonance, qui vise à développer les synergies multimé-tiers, dans de nombreux domaines : techniques, géographiques, partage de connaissances, développement d’offres combinées.

La richesse de la palette d’exper-

tés étrangères partenaires. En sep-tembre 2011 par exemple, un jeune étudiant mexicain a intégré la deu-xième année du cycle d’ingénieur de l’ESTP (École supérieure des tra-vaux publics).

En parallèle, Freyssinet a financé les études de deux jeunes ingénieurs russes à l’université sibérienne d’État des moyens de communication. Âgés de 18 ans, bilingues russe/anglais et possédant une bonne culture scientifique, ces derniers peuvent ainsi suivre le cursus com-plet de cette prestigieuse univer-sité, Freyssinet prenant en charge le coût de leurs cinq années d’études supérieures.

Sécuritédeux nouveaux engagements QSe pour Nuvia Francedans le cadre de sa démarche d’amélioration de sa politique sécurité, nuvia France a décidé, en 2011, d’élargir le champ de ses engagements en matière de sûreté (pour les installations) et de radioprotection (pour les personnes). deux nouveaux slogans logotypés ont été créés et des objectifs chiffrés ont été définis : zéro événement significatif (en sûreté comme en radioprotection), zéro écart par rapport aux exigences (sûreté), dose individuelle inférieure à 14 mSv (radioprotection). ils complètent les objectifs fixés en matière de qualité, de sécurité et d’environnement, et font l’objet d’un reporting mensuel.

ExpertiseNouvelle édition du Guide technique Soletanche Bachy La nouvelle édition du Guide technique Soletanche Bachy, disponible en français, en anglais et en espagnol est parue. élaboré par les experts du Groupe, ce guide présente « l’état de l’art » en matière d’équipements et matériels, procédés et techniques développés par Soletanche Bachy, intégrant les évo-lutions mises en œuvre ces dernières années dans ces différents domaines. Il constitue ainsi un véritable outil de travail et d’étude, fondé sur le savoir-faire reconnu du Groupe dans sa spécialité. Il témoigne de son constant engagement en r&D et Innovation pour répondre aux enjeux de per-formance et de développe-ment durable sur les chan-tiers, au service des clients. un ouvrage de référence à destination des maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et bureaux d’études.

Séance plénière et kiosques ont permis de réunir les expertises des entités de Soletanche Freyssinet sur leurs marchés clés.

tises du Groupe fait sa force et sa sin-gularité. Poursuivre ces échanges et la collaboration entre entités sur dif-férents plans est un élément essen-tiel de son développement.

Face à la complexité croissante des projets, les offres nées des syner-gies sont une réponse différenciante pour nos clients. Elles sont le socle de l’ambition du Groupe pour les années à venir.

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 76 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Séminaire

Soletanche Bachy designers Meeting

innovation

démantèlement : synergies autour de « Clémentine »

En décembre 2011 a eu lieu la 5e édition du Soletanche Bachy Designers Meeting, organisé par la direction de l’ingénierie du Groupe Soletanche Bachy, dix-huit mois après sa dernière édition qui s’était tenue à Paris.

Cet événement d’importance a réuni à Budapest l’ensemble des bureaux d’études du Groupe – ser-vices centraux et filiales –, soit plus de 100 experts. Signe du développe-ment international du Groupe, il a

Un nouveau développement de machine spéciale, mené à bien en quelques mois, illustre le savoir-faire d’industrialisation de l’usine de fabrication de Freyssinet au ser-vice du Groupe.

Conçue par l’agence lyonnaise de Nuvia Travaux Spéciaux (NTS),

AcquisitionCanadaSoletanche Freyssinet a conclu une prise de participation majoritaire dans la société bermingham, plus ancienne entreprise canadienne spécialiste des fondations et travaux maritimes. Présente dans plus de 40 pays pour de grands projets d’infrastructures, bermingham opère également dans les secteurs miniers, du transport et de l’énergie, produit du matériel spécialisé et fournit des services d’ingénierie.

Groupe--- Synergies

En imagerecord du monde de portée haubanée avec 1 104 mètres

le 25 mars 2012, vers 15h (heure de Paris), les équipes Freyssinet de Vladivostok ont achevé la pose des haubans du pont de russky. les haubans les plus longs (581 m) ont pris place en face de leurs symétriques installés deux semaines plus tôt. Seulement 8 mois environ après le

démarrage fin juillet 2011, 3 200 tonnes de haubans ont été ainsi installées dans des conditions encore jamais vécues chez Freyssinet : travail 24 h/24, 7 j/7, avec des températures ressenties allant jusqu’à -40° C. Ouverture de l’ouvrage à la circulation : début juillet 2012.

spécialisée en démantèlement, la WCS 5000 alias « Clémentine » – c’est le nom de cette machine – est destinée au découpage des quatre vases d’expansion de sodium des « boucles secondaires(1) » de la cen-trale Superphénix. Elle répond à un cahier des charges très rigoureux,

rESoNANCE

accueilli cette année des représen-tants des nouvelles sociétés qui ont rejoint Soletanche Bachy en 2011 : Zetas (Turquie), Roger Bullivant (UK) et Berminghman (Canada). Ont éga-lement participé les directeurs tech-niques de Freyssinet et de Menard, dans le cadre des travaux de syner-gies développés au sein de Sole-tanche Freyssinet.

Ce séminaire technique de deux jours a pour objectif de présenter les chantiers emblématiques de l’an-

née, le développement des exper-tises dans différents domaines, les retours d’expérience en termes de techniques, méthodes et procé-dés. Le partage des meilleures pra-tiques, des connaissances et des savoirs qu’ils soient théoriques ou appliqués, est clé pour le dévelop-pement du Groupe.

Ce séminaire technique, qui nour-rit et renforce le réseau des desi-gners du Groupe, est ainsi le creu-set d’innovations futures.

Nouveaux projets

Penly -- FranceContrat gagné pour NTS et essorNuvia a remporté le contrat pluriannuel de 7 ans de prestation globale d’assistance chantier (PGAC) de Penly. NTS, mandataire du groupement, pilotera et coordonnera les activités d’essor, mais aussi les activités d’échafaudage, de calorifuge et de propreté. Depuis le 1er

janvier 2012, 50 personnes sont déployées sur cette centrale et cet effectif passera à 120 pendant les arrêts du réacteur, une fois par an, afin d’assurer la maintenance d’équipements et le rechargement en combustible du réacteur.toutes les activités d’essor seront représentées : la coordination et l’exécution des activités de logistique, la gestion des déchets, le magasinage, la radioprotection avec la mise en place de zones

réglementées, la gestion et le contrôle des transports ADr, les contrôles radiologiques et mesures nucléaires…

Contrat Chooz Casemates -- FranceNuvia France poursuit le démantèlementAprès le contrat de démantèlement de la cuve du réacteur de la centrale de Chooz, premier démantèlement d’un réacteur PWr (305 mW) en France, le groupement Nuvia Travaux Spéciaux (NTS) – Salvarem a remporté le contrat des casemates, pour une durée de 4,5  ans. le site étant de construction enterrée, les casemates se situent dans la caverne HK qui servait à l’entreposage des effluents douteux résultant de l’exploitation du réacteur. Ce projet est une première

pour eDF, car les cinq casemates présentent la particularité d’être en zone rouge, interdisant toute intervention humaine. le groupement Nuvia a proposé son savoir-faire dans la conception et l’exploitation d’équipements robotisés, permettant une intervention sans risque pour les opérateurs. Un bras robotisé, capable d’embarquer toute une panoplie d’outillage, sera installé

sur un mât porteur permettant d’accéder à tous les composants à  traiter.

Pont à dammam -- arabie SaouditeNouveau contrat pour Freyssinetle 30 avril dernier, Freyssinet a signé le contrat de construction du pont situé le long de la route King Faisail à Dammam. mis en place avec une poutre de lancement par-dessus, selon la technique dite « travée par travée », ce pont aura une longueur totale de 2 300  mètres et sera composé de 714 voussoirs et de 48 travées. le début de la préfabrication des voussoirs est prévu en décembre 2012 et la pose des travées débutera en mars 2013. la fin des travaux Freyssinet est prévue en avril 2014.

Le premier séminaire hygiène et sécurité du Groupe menard s’est tenu à Dubaï, aux émirats arabes unis, les 27 et 28 février dernier, sous l’impulsion de la direction générale. organisé par David maltman, coordinateur HSE du Groupe, il a réuni une vingtaine de parti-cipants. objectif de cette rencontre : favoriser la mise en réseau des managers et le travail collaboratif pour partager idées et pratiques. Les groupes de travail ont été organisés autour de thé-matiques clés pour l’entre-prise : plate-forme de travail, culture de la sécurité, formation et valorisation du travail, responsabilité, compétences du personnel et matériel de levage. ont été aussi abordés l’application des règles hygiène et sécurité du Groupe Soletanche Freyssinet et les bénéfices de l’outil de reporting via internet. Le séminaire a également permis de fixer, ensemble, des objectifs HSE pour menard et ses entités.

SécuritéPremier séminaire HSe international de Menard

Fusion réussie entre menard et Soletanche Bachy, avec la naissance de menard Vibro, une entité intégrée, dont le siège est situé à dubaï, aux Émirats arabes unis. cette fusion engendre un nouveau leader régional dans le domaine des technologies et du traitement des sols. Elle établit aussi une démarche commune, socle du futur développement de la société. menard Vibro va élargir son panel de techniques d’amélioration des sols et offrir notamment une expertise supplémentaire pour les chantiers comportant des sols à consolider. avec un effectif de 120 personnes, menard Vibro bénéficie de l’intégra-tion de nouveaux collaborateurs forts d’une riche expérience. deux beaux projets en cours : das island development phase iii, à abu dhabi, et yerp (yanbu Export refinery), en arabie Saoudite.

SynergiesMenard Vibro voit le jour au Moyen-Orient

car l’opération de découpe s’effectue par câble diamanté et ne doit jamais entraîner une élévation de tempé-rature supérieure à 300 °C.

Elle a nécessité de maîtriser les savoir-faire de mécano-soudure mais aussi d’usinage de précision sur des pièces de grandes dimen-sions et d’assemblage électromé-canique (motorisation, capteurs, automatismes et hydraulique), dont la complexité était une nouveauté pour FPC et NTS.

Après avoir été testée avec suc-cès dans les locaux de NTS, « Clé-mentine » a été transférée sur site à Creys-Malville (Isère), où les découpes ont commencé mi-février.(1) C’est-à-dire l’ensemble du circuit d’échange thermique entre le circuit pri-maire et les générateurs de vapeur, dont NTS s’est vu confier le démantèlement.

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Numéro 04 - JuILLEt 2012 - 98 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Groupe--- Synergies

rESoNANCE

innovation

Boues polymères, une percée dans les fluides de forage

L’utilisation de boues polymères en remplacement des boues bento-nitiques a fait l’objet de deux ans de recherche chez Soletanche Bachy. Plus d’une centaine de tests et des dizaines d’essais ont abouti à

boues) des chantiers de fondations. Leurs atouts sont autant environ-nementaux (destruction aisée sur chantier) qu’économiques (réduc-tion de 50 à 75  % des volumes à utiliser et à évacuer) et logistiques (réduction du temps d’installation et de l’emprise sur chantier).

Enfin et surtout, elles offrent l’avantage de permettre de mener des opérations difficiles à réaliser à l’aide de boues bentonitiques. L’uti-lisation de cette solution, récom-pensée par le Grand Prix de l’In-novation 2011 de VINCI, devrait concerner de 20 à 60 % des chan-tiers d’ici cinq à dix ans.

Chantiers--- Les chantiers du Groupe à travers le monde

rESoNANCE

4

14

1

corée du Sud 2e pont de Geo Geum

2

France tunnels de toulon

3

France programme de base de maintenance préventive d’EdF

4

abu dhabi Lotissement d’al ain

3 000 km (équateur)

5

royaume-Uni Lee tunnel

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canada magasin en zone sismique à richmond

7

États-Unis tunnel sous le capitole à Washington

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pologne autoroute de contournement de Gdansk

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Vietnam tour Vietcombank à Hô chi minh-Ville

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pays-Bas Scheveningen Boulevard

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France centrale EdF de dampierre-en-Burly

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France résidence Bruckhof à Strasbourg

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australie autoroute dinmore-Goodna

14

monaco tour odéon

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polognepont de Wroclaw

16

États-Unis métro de Seattle

17

France toiture câblée du stade gallo-romain du puy du Fou

6

5

7

2 3 11

12 17

Agendadu 30 mai au 1er juin 2012 bruxelles (tC 211)Symposium international de l’amélioration de sols Soletanche Freyssinet a été partenaire de l’événement à travers ses trois entités spécialisées dans le métier des technologies du sol : Soletanche bachy et menard (Platinum Sponsors), ainsi que terre Armée (Gold Sponsor).

du 19 au 21 septembre 2012 SéouliABSe Congress Freyssinet a participé au congrès de l’IAbSe (International Association for bridges and Structural engineering) en tant que Gold Sponsor.

pays d’implantation des entreprises de Soletanche Freyssinet

Les 17 projets présentés dans ce numéro

1

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Nouveaux projets

Port de Montevideo – UruguayConstruction d’un nouveau quaiSoletanche Bachy, en joint-venture avec l’entrepreneur uruguayen SACeem et Dredging International, a signé un contrat avec l’administra-tion portuaire uruguayenne portant sur la construction du nouveau quai muelle C. Ce contrat comprend le design et la construction d’une plate-forme de 330 m de long, soute-nue par des pieux forés de 7 000 ml, la reprise et le revêtement d’un terminal à conteneurs de 5 ha, ainsi que le dragage du canal d’accès.

Mine d’el Teniente – chilideux tunnels pour la plus grande mine souterraine de cuivre du mondeVINCI Construction Grands Projets (60 %), Soletanche Bachy Chile (20 %) et Soletanche Bachy international (20 %) ont été déclarés adjudicataires par Codelco, entreprise nationale en charge des mines de cuivre, du contrat d’études d’exé-cution et de construction de deux

tunnels, pour un montant de 400 m$. le contrat comprend le creusement à l’explosif de deux tunnels de 9 km chacun et de section moyenne de 65 m2, ainsi que deux galeries d’accès intermédiaires de 6  km, pour un total de 24 km. les travaux, débutés en octobre 2011, dureront 40 mois.

Terminal méthanier de dunkerque – FranceUne darse et un tunnel pour le portDeux filiales de Soletanche Freyssinet sont à pied d’œuvre à Dunkerque.Menard construit une darse pour l’accès des méthaniers au terminal. Un talus sous-marin de 15 m sera créé ; sa stabilité sera assurée par un traitement des terrains contre la liquéfaction. Deux ateliers seront mo-bilisés en mer, et deux sur terre, avec un travail à deux postes. Pour sa part, Soletanche Bachy réalisera le Sea Water tunnel, en groupement avec CSm bessac et razel, pour le compte de Dunkerque lNG (filiale d’eDF en association avec Fluxys et total). Ce

tunnel, de 5  km de long et de 3 m de diamètre, permettra d’acheminer les eaux chaudes du refroidissement de la centrale nucléaire de Gravelines vers la station de regazéification du GNl stocké à Dunkerque. les travaux consistent à réaliser un puits en paroi moulée de 16  m de diamètre, d’une station de pompage en paroi moulée de 29  m de diamètre et d’un radier béton. Démarrage des travaux cet été, pour 3 ans.

Métro de Bucarest – roumanieContrat de monitoring pour Soldata metrorex (rAtP locale) a attribué à Soldata un contrat de monitoring d’une durée de 63 mois, durant la construction de la première partie de la ligne 5 ; celle-ci est composée d’un tunnel bitube de 6,5 km de long et de 10 stations souterraines. Ce contrat comprend de l’instrumentation auto-matique, des mesures manuelles de nivellement et inclinométriques, du satellite et des mesures environne-mentales.

AcquisitionAfrique du SudFreyssinet a acquis la société mndeni. Cette société est spécialisée dans la réparation d’ouvrages et travaille en Afrique du Sud, au mozambique et au botswana.

la sélection de familles de poly-mères adaptés à nos travaux. Faci-lement disponibles en tout point du globe, elles répondent à la fois aux contraintes de terrain et de maté-riel (excavation et traitement des

Port de Nouméa – nouvelle-calédonieConstruction du poste 8le groupement Interoute/Balineau/etb/Infratech s’est vu attribuer le marché de construction du poste 8, en prolongement du grand quai de Nouméa. balineau réalisera un combi-wall (palplanches et caissons), un rideau arrière, deux lits de tirants passifs et la poutre de quai, le tout sur un linéaire de 250 m et un retour de 56 m. Début des travaux : 3e tri-mestre 2012, pour 2 ans.

ZAC Paris rive Gauche – FranceAménagement d’un nouvel îlotla SemAPA a confié à Soletanche Bachy, en groupement, la construc-tion des dalles de couverture des voies ferrées de l’îlot t7. Ces dalles recouvriront une partie des installa-tions SNCF du secteur tolbiac et sup-porteront un immeuble r+11 et des espaces publics. l’approvisionnement des cages d’armatures devra se faire de nuit, sous interruption temporaire de circulation des trains.

Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 9

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10 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 11

Le second pont de Geo Geum (prononcez « gokeum »), à ne pas confondre avec le pont haubané de Geoga (1) inauguré fin 2010 dans la région de Busan, est situé dans l’Est du pays. Situé dans la zone sud – sud-ouest de la péninsule, où les îles foisonnent (ainsi que les ponts à câbles, dont six ont déjà été construits par Freyssinet), ce nouvel ouvrage parachève un projet de liai-son qui a commencé, voici quelques années, par la construction du premier pont de Geo Geum, entre la ville de Noktong, sur le continent, et l’île de Sorok, mis en service en mars 2009. Le second ouvrage, destiné à relier l’île épo-nyme, se compose d’un pont à haubans long de 1 116  m (avec une travée centrale de 480  m) supporté par deux pylônes de 170 m de haut, et d’un viaduc d’accès de 912 m. Dans sa par-tie inférieure, le tablier, d’une hauteur de 6 m, comprend une voie de circulation réservée aux piétons, aux cyclistes et aux moyens de secours.

Une forte attente d’ordre esthétique« La principale contrainte, indique la direction technique de Freyssinet, était de libérer un gaba-rit de navigation de 210 m de large et de 38,50 m de hauteur. »Pour le reste, l’attente du maître d’ouvrage était surtout d’ordre esthétique. L’ouvrage se distin-gue ainsi – c’est une pre mière mondiale – par ses douze faisceaux de sept haubans (deux fois trois groupes nettement disjoints pour chaque pylône) placés dans une gaine PEHD de couleur jaune, pour évoquer les rayons du soleil transperçant un ciel nuageux. Freyssinet a assuré la fourniture et la mise en œuvre des haubans, associée à celle de 84 amor-tisseurs. L’exigence esthétique du client a eu un impact fort sur la conception et les méthodes de construction. « En effet, ajoute le responsable technique du chantier, grâce à ses haubans dis-posés en faisceaux, le tablier a pu être construit

par assemblage de grands tronçons de 72 m de poutre treillis mixte (acier et béton), chaque tron-çon étant supporté par un faisceau. » Ces tronçons, de couleur jaune également, ont été préfabriqués (assemblage, soudure, peinture, bétonnage et précontrainte transversale de la dalle supérieure) dans le port de Gwangyang. D’un poids de 1 600 à 2 500 t, chacun d’eux était acheminé par barge et hissé en place sur des barges supports, conçues spécialement pour le projet, au moyen d’une énorme grue flottante de 3 000 t de capacité. La mise en place des éléments de tablier s’effectuait en parallèle de part et d’autre d’un pylône, ainsi que l’installation et le réglage des deux faisceaux de haubans associés. « Nous

FreySSiNeT _ deuxième pont de Geo Geum/Corée du Sud

Un pont aux couleurs du soleil

01

04

01 Le second pont de Geo Geum facilite l’accès aux îles du Sud qui sont un lieu de villégiature apprécié des coréens.

02 Les éléments de tablier préfabriqués, d’un poids de 1 600 à 2 500 t, ont été mis en place à l’aide d’une grue flottante d’une capacité de 3 000 t.

03- 04 chaque faisceau de sept haubans soutient un tronçon de tablier de 72 m.

Geo Geum1

chantiersrESoNANCE

intervenantsmaître d’ouvrage : iksan regional construction management officemaître d’œuvre : Soosung EngineeringEntreprise générale : Hyundai Engineering & constructionEntreprise spécialisée : groupement Freyssinet international-Freyssinet Korea

Chiffres clésnombre de haubans : 84 (1 140 t)Longueur des haubans : de 58 à 250 mcomposition : 55, 61 et 75 torons (les haubans d’un même faisceau sont du même type)amortisseurs : 56 de type iHd (internal Hydraulic damper) et 28 de type ird (internal radial damper), pour les haubans les plus longs.

devions installer quatorze haubans en dix jours. Grâce à notre organisation et à nos équipes hau-tement qualifiées (chaque membre ayant été formé et entraîné à une tâche précise) venues de Geoga, nous avons réussi à tenir le planning tout en portant une attention particulière à la qualité et la sécurité », précise le directeur de travaux du groupement Freyssinet.Commencée en juin 2010, la construction du tablier du pont principal s’est achevée en avril. L’ouvrage a été ouvert à la circulation fin 2011.(1) Projet auquel a également pris part Freyssinet, qui en a fourni et installé les haubans et les amortisseurs.

02 03

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 1312 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

chantiersrESoNANCE

Pour les acteurs d’un chantier de tunnel, quels qu’ils soient, le percement est toujours un moment d’émotion particulier. Ce fut encore le cas le 3 mars 2011 à Toulon, au moment où les équipes des fronts d’attaque Ouest et Est du tunnel Sud firent leur jonction : celle-ci marquait l’aboutis-sement de mois d’efforts soutenus et, plus géné-ralement, celui d’un projet commencé en 1993 pour le premier ouvrage et dont la réalisation s’est heurtée à d’importantes difficultés.« À l’origine, rappelle Patrick Rolandetti, prési-dent de Soletanche Bachy Tunnels, cotraitant du groupement travaux en charge du tunnel Sud, il s’agissait de construire, dans le sous-sol d’une zone d’habitat dense de Toulon, deux tunnels à deux voies unidirectionnelles de moins de 3 km de long, permettant la liaison des autoroutes A50 (vers Marseille) et A57 (vers Nice). Ce projet de taille limitée s’est révélé très difficile dès le lance-ment des travaux en raison de la complexité du sous-sol, constitué de matériaux argileux de qua-lité médiocre et de nature très variable, issus d’un phénomène de nappe de charriage présen tant de nombreuses anomalies. » Ces conditions ont imposé le choix de méthodes spécifiques pour la réalisation des deux ouvrages : creusements en traditionnel et réalisation de présoutènements et de soutènements de différents types et forte-ment dimensionnés.

Prévenir des risques du fontisLors de la réalisation du tube Nord, effectuée par d’autres entreprises, les mesures adoptées n’ont pu éviter, en 1996, un fontis sur un front d’attaque à l’approche de la zone dite Marchand, qui a entraîné une longue interruption des tra-

SOLeTANCHe BACHy _ Tunnels de Toulon/France

Un défi de taille dans un environnement géologique difficile

toulon

2

vaux. Le tube Sud, parallèle au tube Nord et situé à une distance moyenne de 50 m côté mer, devait lui aussi traverser cette zone. Difficulté supplé-mentaire, le tunnel devait cette fois franchir un espace plus densément construit en surface. Cela a conduit le maître d’ouvrage à tenir compte de tous les retours d’expérience du premier chantier, notamment dans la structure des profils de sou-tènement et dans l’expertise du bâti. Pour préve-nir les difficultés, il avait aussi été décidé de réa-liser un puits (en paroi moulée) à proximité de la zone sensible, afin de créer deux attaques sup-plémentaires (hors chemin critique) et de réaliser un traitement adapté à cette portion de tunnel.Malgré cette disposition sécuritaire, les auscul-tations – effectuées avec une très grande préci-sion grâce au dispositif déployé sur l’ensemble du tracé par SolData, filiale de Soletanche Bachy spécialisée dans l’instrumentation – ont mis en évidence la sensibilité excessive des sols et du bâti dans la zone. Il a donc fallu recourir à des injec-

intervenantsmaître d’ouvrage : drEaL pacamaître d’œuvre : Setec tpi (mandataire) et terrasolGroupement Entreprises : Bouygues tp (mandataire),Soletanche Bachy, Soletanche Bachy tunnels, colas, ScregEntreprise spécialisée : Soldata

Tranchéecouverte

(210 m) Tunnels (1 600 m environ)

GareSNCF

MairiePort

Centreville

Parcdes

Lices

Rue R. Guillemard

Av. Fr.-R

oosev

elt

Bd de Strasbourg

Tranchéecouverte

(200 m)

PuitsMarchand

Tunnel Nord

Tunnel Sud

A50

A57

100 m

VersMarseille

VersNice

TOULON

Le tracé des tunnelstions de confortement et de compensation com-binées (1), qui ont pu être réalisées au sein même du groupement grâce à l’expertise de Soletanche Bachy, et dont l’exécution parfaitement maîtrisée a permis la résolution du problème.

Travailler en toute sécuritéPour les opérations de forage et de soutènement, le groupement avait retenu l’utilisation de machi–nes spécifiques de type « GTA », sur deux fronts de creusement (Castigneau côté Ouest et Bir Hakeim côté Est). Ces machines de 70 t, suspen-dues à des rails fixés aux cintres de la galerie, ont permis de libérer une place précieuse dans un espace où doivent cohabiter les différents engins de creusement et d’évacuation des déblais (pelle excavatrice, chargeurs, camions). « Grâce à leurs bras articulés télécommandés, ces machines ont permis d’effectuer toutes les délicates opérations au front de taille, dans d’excellentes conditions de sécurité. D’ailleurs, souligne Patrick Rolandetti, la

réalisation de cet ouvrage sans accident grave, à ce jour, est également une performance remar-quable de ce chantier. »L’exécution des travaux du tube Sud a nécessité une prolongation des délais de 18 mois. À la fin de l’exécution du génie civil (décembre 2011), une année de travaux est encore nécessaire pour la réalisation des équipements. L’ouverture à la cir-culation est annoncée pour mi-2013.(1) Voir Résonance n° 3, p. 24.

01 La complexité du sous-sol a fait du chantier un challenge permanent pour les équipes.

02 En surface, des injections de compensation ont été nécessaires pour permettre le creusement du tunnel dans une zone critique située sous des immeubles.

03 Suspendues à des rails fixés aux cintres de la galerie, les machines de types « Gta » et leurs bras télécommandés permettent de sécuriser les opérations au front de taille.

01

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14 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 15

01 La méthode des « panneaux électriques » mobilise de nombreux collaborateurs.

02 La résistivité du sol est mesurée en y injectant un courant à l’aide d’électrodes plantées à intervalles réguliers.

Depuis 1994, l’Européenne de Géophysique (EDG) (1) propose aux maîtres d’ouvrage un ensemble de solutions leur permettant, entre autres, de repérer les ouvrages (réseaux de concessionnaires) dans les terrains destinés aux travaux et d’éviter d’effectuer à l’aveuglette de coûteux sondages pour déceler les cavités souter-raines. Cette offre n’a pas manqué de susciter l’in-térêt dans une région du monde, le Moyen-Orient, et plus précisément les Émirats arabes unis, où se développent aujourd’hui de gigantesques pro-jets d’aménagement et de construction.Arrivée dans la région en 2008, EDG y a effec-tué ses deux premières missions en joint-venture avec SolData avant de se voir confier, début 2011, un contrat d’un montant jamais vu sur le site de Jebel Hafeet, à Al Ain, à 150 km environ à l’est de la ville d’Abu Dhabi, à proximité de la frontière du sultanat d’Oman. « Il s’agit, explique François Roig, project manager, d’un projet de lotissement de 1,3 million de mètres carrés, où la municipalité d’Al Ain a posé comme préalable à tous travaux la recherche, via une étude géophysique, d’éven-tuelles cavités souterraines, et où la technique et le périmètre de l’étude – c’est une particula-rité de ce projet – ont été imposés par le client. »

Mesurer la résistivité du solLa méthode prescrite est celle des « panneaux électriques ». Elle consiste à mesurer la résistivité du sol, puis à analyser la transcription graphique des données recueillies, où certains contrastes peuvent être l’indice de cavités, afin d’effectuer des sondages de contrôle sur les anomalies. Dans la pratique, elle nécessite de planter une ligne d’électrodes (des tiges de laiton) dans le sol selon un pas défini (tous les 2,50 m sur une longueur d’environ 1 500 m dans le cas de Jebel Hafeet). Un courant est ensuite injecté dans le sol, selon un certain protocole, et l’on enregistre les don-nées du panneau puis on déplace latéralement les

SOLeTANCHe BACHy _ Lotissement d’Al Ain/Abu dhabi

Étude géophysique record pour un lotissement de 4 000 000 m2

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chantiers

électrodes de 5 m pour réaliser une nouvelle ligne de mesures. Sur les 130 ha de sa zone d’étude, EDG a mobilisé une quarantaine de personnes pour réaliser, entre février et avril 2011, quelque 270 km de panneaux – un chiffre qui prend tout son sens lorsqu’on le compare à la moyenne annuelle de panneaux réalisés par EDG en France : 50 km !Hors du commun, ce contrat ne sera pas qu’un feu de paille, car l’entreprise est présente sur d’autres projets dans la région et bénéficie désor-mais d’une forte visibilité. Sitôt rendue l’étude de Jebel Hafeet, l’équipe d’EDG est ainsi retournée à Abu Dhabi pour mettre en route un autre projet pour Abu Dhabi Airport Company (Adac), dans le cadre de l’extension de l’aéroport d’Abu Dhabi pour un contrat de plusieurs millions d’euros, où sera cette fois utilisée la méthode dite MASW (Multi Chan nel Analysis of Surface Waves). Ce n’est pas tout. EDG est aussi présente au Qatar et en Arabie Saoudite, et elle accompagne l’entre-prise Menard au Turkmé nistan, où ses procédés permettent un contrôle après coup de l’efficacité des opérations d’amélioration de sol.(1) Filiale de Soletanche Bachy spécialisée dans le domaine de l’instrumentation (voir Résonance n° 1, p. 38).

rESoNANCE

4

intervenantsmaître d’ouvrage : tourism develop-ment & investment company (tdic)maître d’œuvre : paL technologiesEntreprise spécialisée : JV Soldata — Européenne de Géophysique (EdG)

al ain

Spécialiste des travaux de maintenance et de réparation des structures dans les installa-tions nucléaires, NTS (Nuvia Travaux Spéciaux), en association avec Advitam(1), réalise depuis le printemps 2010 de nouvelles missions dans cinq centrales d’EDF. Nicolas Box, responsable de l’agence Île-de-France de NTS, en détaille la nature et le contenu.

En quoi consiste cette nouvelle activité de NTS ?Nicolas Box. – NTS et Advitam ont remporté en avril 2010, et pour une durée de sept ans, le marché des inspections des centrales de Fla-manville, Saint-Alban, Chooz, Civaux et Paluel (douze réacteurs au total). Ces inspections font partie du programme de base de maintenance préventive (PBMP) d’EDF. Ce sont des missions importantes, à la mesure de l’enjeu majeur que représente la maintenance des installations pour l’opérateur, notamment dans la perspective de la prolongation de leur durée de vie. Le partena-riat avec Advitam prend ici tout son sens : à l’ex-pertise de NTS dans le nucléaire, l’inspection et les travaux spéciaux, s’ajoutent l’expérience et la méthodologie d’Advitam en termes de surveil-lance des ouvrages. Ce partenariat s’inscrit par-faitement dans l’optique de création de synergies d’entreprises du Groupe Soletanche Freyssinet.

Qui effectue ces missions et quel est leur contenu ?N.B. – Cette activité mobilise douze inspecteurs, qui sont des techniciens génie civil formés par compagnonnage, disposant de toutes les habi-litations requises. Le principe est de constituer des équipes mixtes NTS-Advitam, afin de maxi-

NUViA _ Programme de Base de Maintenance Préventive (PBMP)d’edF/France

NTS (Nuvia) et Advitam font équipe pour l’inspection des structures

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ScanPrintTM : du relevé au traitement des donnéesDepuis 2000, Advitam a développé à l’attention des propriétaires d’ouvrages et des responsables de maintenance une palette exclusive de procédés et d’outils de surveillance et de suivi qui permettent d’anticiper les besoins de maintenance et de réparation des structures. Parmi ceux-ci, ScanPrinttm est une suite logicielle et de services pour la gestion, les inspections et la maintenance du patrimoine. le module de terrain ScanPrint Inspectiontm permet notamment aux inspecteurs de relever sur le terrain, directement depuis leur tablette PC, les informations relatives aux dégradations. Organisées dans une base, les données d’inspection sont complétées au besoin par des relevés photographiques, puis traitées (mesure des écarts, comparaison à des valeurs de référence, comparaison entre ouvrages identiques…) en vue d’établir un rapport de synthèse et de proposer des solutions. ScanPrinttm permet d’homogénéiser les inspections de terrain, de maximiser la fiabilité des relevés et de gagner jusqu’à 80 % de temps sur l’analyse des données, l’édition d’un rapport et les échanges de données entre utilisateurs.

miser la complémentarité des compétences. Ces inspecteurs sont chargés d’identifier, de relever et de caractériser les différentes pathologies des structures classées importantes pour la sûreté des installations. Toutes les structures des sites sont concernées : bâtiments réacteurs, bâtiments combustible, bâtiments des auxiliaires nucléaires, bâtiments périphériques, aéroréfrigérants… Ces inspections, visuelles, se déroulent selon des procédures et à une périodicité définies par EDF, variables en fonction des structures et des requis vis-à-vis de la sûreté nucléaire. NTS et Advitam ont mis en place un processus d’inspection informatisé. Sur le terrain, les inspecteurs relèvent les dégra-dations – fissurations, épaufrures, traces d’hu-midité ou de corrosion… – directement sur des tablettes PC équipées du logiciel ScanPrintTM (voir encadré). Cette méthodologie permet un traite-ment rapide et fiable des données d’inspection, et concourt à l’efficacité du groupement pour la ges-tion des défauts et l’édition des rapports de visite.

Quel est l’apport de cette activité pour le groupement ? Et quel bilan tirez-vous au terme du premier exercice ?N.B. – Pour NTS, dont la vocation première est de répondre aux problématiques techniques des exploitants nucléaires sur leurs installations, ce métier est dans la continuité logique de nos acti-vités d’expertise génie civil et nous permet d’ap-profondir notre connaissance des structures. Pour Advitam, ce marché constitue une nouvelle occasion de démontrer l’efficacité de son logiciel d’inspection ScanPrintTM. À l’issue de la première année d’activité, le bilan est très positif. Les inspecteurs évoluent dans les centrales en complète autonomie et EDF dispose d’un panel d’informations essentielles pour gérer la maintenance de ses installations.

(1) Filiale de Soletanche Freyssinet, Advitam est la société spécialisée dans la surveillance et la gestion d’ouvrages.

À l’intérieur et à l’extérieur des centrales, les inspecteurs de ntS et d’advitam consignent les anomalies observées sur les structures sur leur tablette pc équipée du logiciel Scanprinttm.

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 1716 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

À l’est de Londres, à une dizaine de kilomètres de la City, se poursuit actuellement la réalisation d’un projet majeur tant par ses dimensions que pour l’enjeu environnemental qu’il représente : le Lee Tunnel. Situé en bordure de la Tamise, cet émissaire va en effet permettre, en 2015, de réduire de 16 millions de mètres cubes le volume d’eaux usées et d’eaux pluviales qui sont rejetées chaque année dans le fleuve sans être traitées. Il s’agit du premier volet d’un programme très ambitieux baptisé Thames Tideway, qui pré-voit ultérieurement la construction d’un autre ouvrage d’une trentaine de kilomètres reliant de 25 à 30 puits le long de la Tamise.

Les puits les plus vastes jamais construits au royaume-Uni « Le Lee Tunnel se compose de quatre puits monumentaux en paroi moulée – les plus vastes jamais construits au Royaume-Uni – réunis par un réseau de galeries réalisées à une profondeur de 55 à 75  m, indique Julian Gatward, direc-teur projet chez Bachy Soletanche Ltd. Il se rac-corde au nord à un grand émissaire d’assainis-sement par l’intermédiaire d’un premier puits, Abbey Mills Station, et environ 6,5 km plus au sud à trois autres puits, situés dans l’emprise de l’usine de traitement des eaux de Beckton, en bordure de la Tamise. En cas de fortes pré-cipitations, ces ouvrages permettront de stoc-ker un volume de 350 000 m3 d’eaux pluviales et d’eaux usées en provenance de l’émissaire, qui seront ensuite relevées et traitées dans une extension de l’usine qui est elle aussi en cours de construction. »Le chantier a démarré à Beckton avec les tra-vaux du Beckton Overflow Shaft en octobre 2010. Proche de la Tamise, cet ouvrage lui sera relié

SOLeTANCHe BACHy_ Lee Tunnel/royaume-Uni

Quatre puits en paroi moulée aux dimensions inédites

chantiers

par une conduite destinée, comme son nom l’in-dique, à l’évacuation d’un éventuel trop-plein. Il servira également de puits de départ au tunnelier à pression de boue de 8,88 m de diamètre qui acommencé le creusement du tunnel début 2012. L’Overflow Shaft sera donc relié par ce tunnel au deuxième puits, le Beckton Connection Shaft, distant de 750 m, d’où partiront deux galeries : la première, longue de 6,5 km, creusée au tun-nelier, en direction d’Abbey Mills Station (où le percement est prévu dans deux ans) ; la seconde, beaucoup plus petite (30 m de long, 2,80 m de diamètre), construite en traditionnel et aboutis-sant au Tideway Pumping Shaft, le plus impor-tant des puits, où seront installés les équipe-ments de relevage permettant d’acheminer les eaux à traiter vers la nouvelle usine.

Un chantier sous haute surveillanceLa réalisation des trois puits de Beckton a dû sur-monter plusieurs difficultés d’ordre géologique, notamment la présence d’une couche de craie, qui complique le traitement de la boue bentoni-tique quand elle se mélange avec elle, de silex qui pourraient bloquer les roues de l’Hydrofraise, enfin d’argiles dans les couches supérieures. Ces conditions ont imposé de travailler à la benne classique dans les couches superficielles, puis à l’Hydrofraise. « L’exigence de verticalité de 0,3 %, très contraignante quand on travaille sur des pro-fondeurs avoisinant 100 m, nous a par ailleurs amenés à utiliser un système spécial de sonde, le koden, qui nous permettait de vérifier la ver-ticalité des panneaux à l’aide d’images 3D », pré-cise Julian Gatward.L’excavation des trois puits de Beckton étant achevée depuis fin août 2011, les terrassements ont pris le relais, tandis qu'ont commencé les tra-

rESoNANCE

5

Londres

intervenantsmaître d’ouvrage : thames Watermaître d’œuvre et travaux : groupement mVB (morgan Sindall, Vinci construction Grands projets, Bachy Soletanche Ltd)

Sur cette opération, le mélange des équipes favorise un esprit de challenge bien adapté au projet.

Station existante A Chambre de liaison

Station d'Abbey Mills FPuits de liaisonen parois moulées (parois moulées,diam. int. 25 m/27,4 m diam. ext.)

Puits de pompagede Tideway

(parois moulées,38 m diam. int./

40,4 m diam. ext.)

Puits de pompagede Tideway

(parois moulées,38 m diam. int./

40,4 m diam. ext.)

83 m1,2 m

Profondeur excavations Profondeur parois moulées Épaisseur

1,8 m98 m82,5 m

Puitsdéversoirde Beckton Diam. int. : 20 m

Puitsdéversoirde Beckton Diam. int. : 20 m

Conduitede rejet

de Beckton(pieux sécants –

pieux battus)L = 430 m

Conduitede rejet

de Beckton(pieux sécants –

pieux battus)L = 430 m

79 m

90 m

1,5m

Puits de liaisonde Beckton (parois moulées,25 m diam. int./27,4 m diam. ext. ?)

Puits de liaisonde Beckton (parois moulées,25 m diam. int./27,4 m diam. ext. ?)

Lee Tunnel 6 kmDiam. int. : 7,2 m Diam. ext. : 8,7 m (double revêtement)

Lee Tunnel 6 kmDiam. int. : 7,2 m Diam. ext. : 8,7 m (double revêtement)

81,35 m92 m1,5m

Conduitede liaison

Tunneld'aspiration 30 m Diam. int. : 2,8 m

Déversoir de Beckton0,85 km Diam. int. 7,2 m Diam. ext. : 8,7 m

Tamise

72 m

01 inspection de l’excavation dans le puits de débordement.

02 puits de raccordement (au premier plan) et puits de pompage (au second plan) en cours d’excavation.

03 réalisation de la paroi moulée pour le puits de pompage.

01

Les quatre puits du Lee Tunnel et leur réseau de galeries

Quelle est l’importance de ce projet pour Bachy Soletanche Ltd ?L’entreprise avait déjà réalisé des parois moulées de 1,80 m d’épaisseur ou de 100 m de profondeur, mais jamais encore des parois moulées épaisses de 1,80 m et profondes de 100 m. Les dimensions inédites de ce projet et l’enjeu que représente sa réussite nous ont amenés à nous appuyer sur l’expertise du Groupe, notamment d’équipes internationales, qui nous ont aidés à mettre en place le chantier et son management.

Le Lee Tunnel est un projet en conception-construction réalisé en groupement. Comment cela se traduit-il dans l’opération ?ce qui est caractéristique du chantier, qui est réalisé par morgan Sindall, Vinci construction Grands projets et Bachy Soletanche Ltd, c’est qu’il fonctionne comme une entreprise : en dehors des interventions relevant de savoir-faire spécialisés, les équipes ont été mélangées. cela favorise un esprit de challenge bien adapté au projet. Les gain share prévus par le contrat vont dans le même sens en y associant le client : si le coût des travaux diffère de ce qui a été estimé, les économies ou le coût supplémentaire seront partagés entre lui et le groupement.

Questions à…Julian Gatwarddirecteur projet Bachy Soletanche Ltd

vaux préparatoires à l’excavation d’Abbey Mills Station, au cœur d’un quartier résidentiel, où la prévention des nuisances est un enjeu supplé-mentaire pour les équipes. « Avant que les tra-vaux ne commencent, un relevé du “bruit de référence” du site a été effectué, souligne Julian Gatward, et nous continuerons à le mesurer tout au long du chantier pour nous assurer que nous restons dans les limites fixées par Thames Water et prendre les mesures nécessaires en cas de besoin. »

03

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Page 11: —LE maGazinE dU GroUpE SoLEtancHE FrEySSinEt

Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 1918 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Au sud de Vancouver (Colombie-Britannique), le delta du fleuve Fraser est une vaste zone allu-viale dont les sols, constitués de dépôts récents saturés, sont éminemment liquéfiables en cas de séisme. Ce risque a dû être pris en compte par Ikea dans la conception d’un nouveau magasin composé d’un bâtiment sur deux étages avec par-king à Richmond, dans une zone où le sous-sol est constitué de limons argileux (sur 2 m) et de sables alluvionnaires (sur 25 m) surmontant une couche de limon marin profond. Les terrains superfi-ciels n’étant pas aptes à supporter les descentes de charges élevées du bâtiment, le cahier des charges prévoyait un système de fondations par pieux de type Franki de 7,50 m de profondeur, disposés sous tous les éléments structurels. Tou-

MeNArd/AGrA FOUNdATiONS _ Nouveau magasin ikea de richmond/Canada

Sols : combinaison de savoir-faire en prévention du risque sismique

chantiersrESoNANCE

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tefois, la présence des seuls pieux était insuffi-sante au regard des exigences du code national du bâtiment canadien, car ils restaient expo-sés à un risque de rupture par poinçonnement en cas de liquéfaction du sol dans la couche de sables alluvionnaires. Une densification des sols est donc apparue nécessaire pour contrôler les mouvements induits par la liquéfaction du sol en cas de séisme et maintenir la capacité por-tante sous les pieux ainsi que leur soutien latéral.Geopac, filiale canadienne de Menard, et Agra Foundations, spécialiste des pieux, qui a rejoint Soletanche Freyssinet depuis l’été 2010, ont réuni leurs compétences pour proposer une solution qui s’est finalement imposée et qui associe l’amélio-ration de sol par la méthode des colonnes ballas-tées (par voie humide) à une profondeur de 15 m, et les fondations sur pieux. Les travaux ont été exécutés en deux phases. Fin novembre 2010, Geopac a mobilisé deux ateliers de colonnes ballastées équipées de vibreurs V-23 (de Vibro Services), avant de céder la place, avec deux semaines d’avance sur le calendrier contrac-tuel, aux trois ateliers d’Agra Foundations qui ont achevé comme prévu l’exécution des pieux mi-mars 2011.

intervenantsmaître d’ouvrage : pivotal projects inc., ikea properties LtdBureau d’études géotechnique : Levelton consultants LtdEntreprise générale : Ledcor Group of companiesEntreprises spécialisées : Geopac inc., agra Foundations Ltd

Le traitement du sol a été réalisé selon un maillage régulier des colonnes ballastées de 0,90 m de diamètre, dans lequel sont insérés les pieux.

richmond

Comment l’amélioration de sol peut-elle prévenir les effets des séismes ?En cas de séisme, avec les sols granulaires du type sables et sables limoneux lâches saturés, l’eau conte-nue dans le sol se met en pression sous l’effet de contraintes de cisaille-ment et d’un drainage insuffisant, si bien que les grains peuvent ne plus être en contact. c’est le phénomène de liquéfaction. Le sol peut perdre temporairement ses caractéristiques de portance jusqu’au rétablissement d’un drainage suffisant pour permettre la reconstitution de la structure du sol. dans de telles conditions, le sol devient littéralement liquide, et les immeubles peuvent se coucher ou s’écrouler. on peut prévenir ce phénomène en densifiant le sol, c’est-à-dire en réor-ganisant sa structure. plusieurs tech-niques sont possibles. La plus courante est celle des colonnes ballastées (ou « vibro-remplacement » en amérique du nord). Elle consiste à introduire des cailloux dans le sol à l’aide d’une aiguille vibrante. ces colonnes de ma-tériau compacté agissent comme des drains, resserrent le sol autour d’elles et augmentent sa densité relative, ce qui évitera la montée en pression de l’eau et éliminera le risque de liquéfac-tion en cas de séisme. Lorsque le sol est constitué de sable propre, on peut se contenter d’un simple vibrocom-pactage. ces deux techniques permettent un traitement du sol jusqu’à une profondeur de 35 m. Le compactage dynamique convient également pour un traitement plus superficiel, entre 5 et 12 m. Le cas échéant, les deux technologies peuvent être combinées, comme cela a été le cas pour un projet récent dans le port de Vancouver.

Question à…Nelson BeatonVice-président Geopac West Ltd

Siège du Sénat et de la Chambre des représen-tants, le Capitole, à Washington DC, est depuis le XVIIIe siècle un des monuments symboles des États-Unis. Édifié au cœur d’un parc de 110 ha, le bâtiment est relié par plusieurs tunnels à d’autres administrations et à des bureaux annexes situés dans les quartiers proches. Une galerie d’envi-ron 3 km, à vocation strictement technique, relie également le monument et d’autres bâtiments gouvernementaux à une centrale thermique et abrite les conduites de vapeur nécessaires à son chauffage et à sa climatisation, ainsi que divers autres réseaux : eau, électricité…

Modernisation et mise aux normes Aménagés dans les années 1910, cette galerie, certains ouvrages d’accès et leurs équipements (éclairage, ventilation, alimentation électrique…) devaient être modernisés et mis aux normes. Ces travaux ont été précédés par la réparation, menée en plusieurs phases, de la structure béton de la galerie, dégradée sur une épaisseur de 10 à 18 cm sur une surface supérieure à 2 300 m2 en raison des conditions de température (38 °C) et du fort taux d’humidité (lié à des fuites de vapeur) régnant à l’intérieur de l’ouvrage.Le volume de travaux à réaliser excluant une intervention de « ragréage manuel », Freyssinet Inc. a proposé une solution par béton projeté et protection galvanique, dont le délai de réalisa-tion et le coût ont convaincu l’entreprise géné-rale. « Ce chantier est resté un challenge, estime l’ingénieur projet chez Freyssinet Inc. L’exiguïté et l’encombrement de la galerie rendaient en effet complexes les opérations de purge des bétons dégradés et d’évacuation des déblais, et ne per-

FreySSiNeT _ réparation du tunnel sous le Capitole, Washington/États-Unis

Une mission à haute technicité en environnement sensible

Washington

mettaient pas d’y installer une centrale d’ap-provisionnement pour les projeteurs. La tem-pérature devait d’autre part être ramenée à un niveau supportable pour les opérateurs et com-patible avec une bonne mise en œuvre du béton projeté. Enfin, la situation de l’ouvrage dans une zone sensible relevant de différentes juridictions supposait un dispositif de sécurisation et de coor-dination à la hauteur des exigences de la police du Capitole, de la police de la Cour suprême, du département de police du district de Columbia, des responsables des transports en commun de Washington, des fournisseurs d’énergie locaux… »

Une organisation à la hauteur des exigencesSur le plan logistique, la solution proposée par Freyssinet Inc. a consisté à climatiser les par-ties critiques de l’ouvrage, à équiper le personnel de masques respiratoires complets et de combi-naisons de protection, et à mettre en place une organisation en travail posté pour réduire au maximum le nombre d’opérateurs intervenant simultanément dans la galerie. Comme il était exclu de stocker le matériel dans le tunnel et pas toujours possible de le faire au niveau des accès de surface, la logistique du chantier (évacuation des déblais, approvisionnements) a dû, pendant un temps, être organisée en « juste à temps », et des installations provisoires ont été aménagées en surface pour permettre de contrôler les accès et servir de cantonnement aux compagnons. Toutes ces contraintes et la localisation excep-tionnelle du chantier ont finalement contribué à promouvoir l’image de marque de l’entreprise et son savoir-faire de réparation. À l’achèvement du chantier, fin septembre 2011, après onze mois de travaux, cette activité de Freyssinet Inc. n’a pas connu de temps mort, car l’entreprise a lancé les travaux d’un nou-veau contrat pour la réparation de onze ponts en Virginie. Et la réalisation des deux nouvelles phases de réparation du tunnel était en cours de négociation.

intervenantsmaître d’ouvrage : gouvernement fédéralmaître d’œuvre : architecte du capitoleEntreprise générale : the Lane constructionEntreprise spécialisée : Freyssinet inc.

01

02

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01 Situé au cœur d’un parc, le capitole est construit sur un important réseau de galeries et de tunnels. Les solutions de réparation Foreva® développées par Freyssinet ont été mises en œuvre sur ce chantier.

02 Béton projeté réalisé par les équipes Foreva®.

03 produits de réparation et solutions Foreva®.

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Page 12: —LE maGazinE dU GroUpE SoLEtancHE FrEySSinEt

Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 2120 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 2004, la Pologne a mis en chantier de nombreux projets de remise à niveau de ses infrastruc-tures. Un de ceux-ci, dont la mise en service a coïncidé au printemps 2012 avec le lancement du 14e championnat d’Europe UEFA de football, est la construction d’une rocade de contournement des villes de Gdansk, Sopot et Gdynia, toutes trois situées sur la côte balte, dans le Nord du pays. Longue de près de 18 km, cette autoroute à deux fois deux voies, qui se raccorde au sud à l’auto-route Gdansk-Katowice (A1), traverse des zones de terrains humides où l’épaisseur des couches de tourbe et d’argile compressible atteint de 6 à 25 m. Lancé en novembre 2009 et achevé en octobre 2011, le chantier a commencé par une importante campagne d’amélioration de sol, que Bilfinger Berger, l’entreprise générale, a confié à Menard Polska. « En réponse à l’appel d’offres, se souvient Jakub Saloni, directeur de la filiale, nous avions pro-posé des drains verticaux et des colonnes à module contrôlé (CMC) en alternative à la solu-tion de base, et ces deux techniques de Menard se sont imposées par leur compétitivité. » Sur les 22 mois qu’il a duré, ce chantier marquant pour la filiale (voir ci-contre) a mobilisé envi-ron 60 personnes, dont 50 sur le terrain, qui ont réalisé 677 700 mètres linéaires de CMC sur 280 000 m2 (mobilisant jusqu’à cinq ateliers) et 3 175 200 mètres linéaires de drains verticaux sur 400 000 m2 (jusqu’à quatre ateliers).

MeNArd _ Autoroute de contournement de Gdansk/Pologne

Une réalisation clé pour le développement de l’amélioration de sol

Gdansk

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chantiersrESoNANCE

intervenantsmaître d’ouvrage : direction générale GddKia (Gdansk)maître d’œuvre : zBm- inwestor zastępczyEntreprise générale : Bilfinger Berger Budownictwo Sa Wakoz Sp. zooEntreprise spécialisée : menard polska Sp. zoo

01- 02 pour améliorer les zones compressibles de la rocade, menard a mis en œuvre 3 175 200 mètres linéaires de drains verticaux sur une surface de 400 000 m2.

03 réalisation des colonnes à module contrôlé (cmc).

01

0302

Quel a été l’impact du contourne-ment de Gdansk dans l’activité de Menard Polska ?ce projet a représenté une part très importante de notre chiffre d’affaires en 2010 et il a coïncidé avec une forte augmentation de notre activité. Sa part relative a été moins importante en 2011, où nous sommes intervenus sur des projets plus nombreux pour le compte d’une douzaine d’entreprises générales, principalement sur des projets routiers : contournements d’Ełk et de Jarosław, sections Jarosław-radymno (autoroute a4) et Stryków-Konotopa (a2)… nous y déployons toute la palette de techniques d’amélioration de sol de menard : substitution dynamique, compactage dynamique, colonnes à module contrôlé, colonnes ballastées, drains verticaux et soil mixing (dSm, Deep Soil Mixing).

Quelles perspectives a ouvertla création, début janvier 2011, de l’agence commune Menard- Soletanche Bachy en Pologne ?Elle est un point très positif pour l’activité, car nos techniques sont complémentaires pour l’amélioration de sols sous remblai, et nos équipes peuvent s’aider pour résoudre les problèmes géotechniques. cette collaboration s’est d’ores et déjà concrétisée à l’occasion de la construction du magasin castorama de Wrocław. Sur le plan commercial, cette enseigne commune contribue également à nous donner une meilleure visibilité auprès des clients et elle devrait conforter notre développement.

Questions à…Jakub SalonidirecteurMenard Polska

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 2322 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Au cœur d’Hô Chi Minh-Ville, Bachy Soletanche Vietnam prend une part active au développe–ment d’Eden Area, le quartier des affaires. Après y avoir réalisé en 2008 la première phase (Vincom Block B) d’un luxueux projet de complexe com-prenant centre commercial, hôtel et parking sou-terrain sur six niveaux, l’entreprise y est revenue fin 2010 début 2011 pour une nouvelle tranche de travaux (Vincom Block A).« Vincom, le maître d’ouvrage, qui est l’un des principaux investisseurs privés au Vietnam, nous a sollicités en urgence en décembre 2010 sur un avant-projet de soutènement et de fondations », indique Minh Quang Le Nguyen, directeur général de Bachy Soletanche Vietnam. Menées tambour battant, l’étude technique et la négociation com-merciale ont abouti en six jours à un accord pré-voyant notamment de remplacer les pieux forés par une solution plus novatrice de barrettes injec-tées (voir ci-contre) et confiant à l’entreprise une mission d’assistance à la conception.

Douze jours plus tard seulement, le 18 décembre, a commencé l’exécution des 15 806 m2 de paroi moulée et des 72 barrettes, mobilisant trois ate-liers de bennes et 140 personnes pour tenir le délai d’exécution limité à 22  semaines. « Ce n’était pas notre seul défi, souligne Minh Quang Le Nguyen, car sur ce projet très en vue – le chantier est situé juste en face de l’hôtel de ville  –, nous avons eu à cœur de réaliser une opé-ration exemplaire sur le plan de la propreté, de la sécurité et du respect de l’environnement. » Tous ces objectifs ont été atteints : les ouvrages ont été livrés le 17 mai 2011 avec 17 jours d’avance   ; en cinq mois, le chantier n’a pas eu à déplorer d’accident grave et n’a enregistré aucune récla-mation pour nuisance. Enfin la qualité de la rela-tion avec le client permet à l’entreprise d’envisa-ger de nouvelles collaborations mettant en œuvre d’autres techniques inédites au Vietnam, valori-sant son savoir-faire.

Le boulevard de Scheveningen à La Haye, lon-geant une digue sur 2 km qui protège les zones intérieures basses des inondations, a été inscrit dans le plan de renforcement de zones côtières du gouvernement néerlandais. Afin d’intégrer harmonieusement ce projet de rehaussement de deux mètres de la digue, les responsables de la municipalité ont fait appel à l’architecte paysa-giste espagnol Manuel De Solà-Morales. Sa propo-sition architecturale comportait 1 100 panneaux formant la paroi de la digue côté mer, coiffée par des rampes elliptiques. Face aux contraintes tech-niques – concevoir et mettre en place ces pan-neaux de béton d’une largeur de 1,2 m en terrain accidenté le long du boulevard sinueux, tout en respectant des normes de sécurité sévères –, la Ville s’est tournée vers Terre Armée.

SOLeTANCHe BACHy _ Vincom Block A, Hô Chi Minh-Ville/Vietnam

Vitrine technique en centre-ville

01 pour ce projet en plein cœur de la ville, Soletanche Bachy a porté une attention toute particulière à la maîtrise des nuisances (bruit, poussières) liées à l’activité du chantier.02 Le recours aux barrettes injectées a permis de réduire la consommation de matériaux, ainsi que la durée des travaux.

chantiersrESoNANCE

Hô chi minh-Ville

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Terre ArMÉe _Boulevard de Scheveningen, La Haye/Pays-Bas

Une digue plus sûre et plus belle

10 La Haye

Quel était l’avantage de la technique proposée en variante ?Les barrettes injectées sont moins profondes que les pieux normaux. c’est donc une solution qui permet de réduire les consommations d’acier et de béton et la durée des travaux. comme c’est une technique inédite au Vietnam, un essai de chargement statique a été réalisé sur la première barrette pour confirmer ce choix constructif de Vincom B en 2008.

Ce projet a-t-il ouvert des perspectives à l’entreprise ?Le Vincom Block a est une affaire importante, car il représente presque 50 % des travaux réalisés par l’entreprise en 2011. c’est aussi une expérience riche d’enseignement. L’extrême rapidité avec laquelle il a fallu proposer une offre nous conforte dans nos méthodes, notamment dans l’étroite collaboration de nos équipes opérationnelles et commerciales. c’est un modèle que nous appliquons aujourd’hui sur d’autres projets, situés à da nang et à Hanoï, et qui contribue, avec notre palette de savoir-faire, à nous différencier.

Question à…Minh QuangLe Nguyendirecteur généralBachy Soletanche Vietnam

intervenantsmaître d’ouvrage : Vincom Joint Stock companymaître d’œuvre : premier construction management (pcm)travaux : Bachy Soletanche Vietnam co. Ltd

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Question à…Wim Meiborgdirecteur Terre Armée B.V. Terre Armée Pays-Bas

de la conception à l’installation des panneaux, terre armée a su s’adapter aux contraintes techniques pour donner corps à la proposition architecturale retenue par la Ville de La Haye.

intervenantsclient : municipalité de La Haye, pays-Bascontractant : zeefont bvEntreprises spécialisées : terre armée, Hurks Beton bv

Quel rôle a joué Terre Armée dans ce projet ?dès 2008, la municipalité de La Haye nous a demandé de la conseiller sur la façon dont les projets de son architecte, m. de Solà-morales, pouvaient être traduits concrètement. Le cahier des charges nous a poussés à faire preuve de créativité. terre armée a réussi à donner corps aux idées de m. morales selon des normes extrêmement rigoureuses. notre travail a également consisté à gérer la conception, assez complexe, à fournir les matériaux, ce qui a nécessité de trouver un nouveau fournisseur, et à assurer un support technique sur l’installation.

Quelles sont ses spécificités ?Le cahier des charges, alliant contraintes de sécurité et esthétiques, a généré une situation inhabituelle. La limite de poids de 700 kg pour chaque élément a obligé notre sous-traitant à concevoir des joints pouvant se rompre sous une pression suffisante. or, nous ne sommes pas habi-tués à concevoir des choses pour qu’elles se cassent, en général c’est exactement le contraire. notre fournisseur nous a demandé de confirmer par écrit que nous souhaitions cette fracturabilité !

Comment le poids maximum des panneaux a-t-il été calculé ?cette limite répond à des niveaux de sécurité multiples. La digue est conçue pour résister à toutes les tempêtes, y compris des catastrophes dont la probabilité de survenue est d’une fois tous les 10 000 ans. Les tempêtes moins fortes peuvent toutefois endommager ou détruire des structures situées à proxi-mité de la digue, telles que le boulevard. Les essais de sécuri té ont montré que la digue peut résister à l’impact d’un poids de 700 kg, soit à la limite retenue.

L’un des projets les plus complexes menés par Terre ArméeLa première étape a consisté à couler les pan-neaux. Il a ensuite fallu résoudre le problème de poids des panneaux verticaux, car le pro-jet prévoyait de leur donner un aspect monoli-thique. Les règles de sécurité stipulaient que le poids de chaque élément ne pouvait être supé-rieur à 700 kg pour ne pas endommager la digue sous-jacente – au cas improbable où une tem-pête catastrophique détruirait le mur. Or, les pan-neaux ayant la taille requise étaient d’un poids excédant celui autorisé. L’équipe de Terre Armée a alors conçu une solution innovante : construire chaque panneau vertical en trois éléments, avec des joints horizontaux extrêmement étroits pour donner l’impression d’un panneau monobloc. Enfin, l’équipe a créé derrière chaque ensemble des colonnes spécifiques permettant de position-ner de façon précise les panneaux de béton et de respecter ainsi les strictes tolérances d’aligne-ment. Wim Meiborg, directeur de Terre Armée B.V., explique que les contraintes esthétiques du projet en font l’un des plus complexes jamais réa-lisés par la société (voir ci-contre). Les habitants de La Haye profitent depuis le printemps 2012 d’un boulevard de Scheveningen flambant neuf, du haut d’une digue renforcée et sûre.

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24 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 25

chantiers

NUViA _ Centrale edF de dampierre-en-Burly/France

La radioprotection, valeur ajoutée de l’offre logistique d’essor

rESoNANCE

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03

La caractérisation radiologique complétera l’activité de mesure telle qu’elle est actuellement pratiquée sur les radioéléments connus.

01

dampierre- en-Burly

essor a récemment enrichi son catalogue de nouvelles compétences. Lesquelles ?La première est la mesure du radon dans les infrastructures souterraines (parkings, tunnels…). Elle permettra aux employeurs de répondre à l’obli-gation (article r. 4457-6 du code du travail) qui leur est faite, dans certains départements français, de procéder au dépistage de ce gaz radioactif, qui accroît le risque de cancer du poumon (arrêté du 7 août 2008).La seconde est la caractérisation radiologique. c’est une activité qui nécessite des agréments, et qui complétera l’activité de mesure telle qu’elle est actuellement pratiquée à dampierre ou cruas sur des radioélé-ments connus.

Question à…Sébastien Couquedirecteur délégué essor

01-03 contrôle du rayonnement sur installations nucléaires.02 L’équipe de dampierre en zone

contrôlée.04 contrôle de la contamination

au sol.

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À la centrale EDF de Dampierre-en-Burly (Loiret), le réacteur n° 1 a été arrêté au printemps 2011 pendant 12 semaines pour la « visite décennale ». Comme les autres arrêts de tranche qui, chaque année, rythment la vie de ce type d’installation, celui-ci a été une période de forte mobilisation pour Essor, dont l’effectif est passé pour l’occa-sion de 50 à 150 personnes. « Cette variation est spectaculaire et caractéristique, admet le chef de projet, mais elle n’est pas le plus important dans la prestation fournie. » En charge depuis 2009 du contrat pluriannuel de logistique du site, c’est-à-dire de l’assistance chantier, de la manutention et de la gestion des déchets – des tâches qu’EDF confie de longue date à des entreprises partenaires –, Essor s’est en effet vu attribuer également par l’opérateur d’impor-tantes missions en radioprotection, assurées pour l’essentiel par ses techniciens radioprotection et ses agents DI 82 (du nom de la directive interne 82 d’EDF). Lors des arrêts de tranche, lorsque les bâtiments réacteurs sont ouverts pour les opéra-tions de rechargement de combustible, de main-tenance ou de réparation, une dizaine de techni-ciens radioprotection d’Essor sont présents pour effectuer des relevés au radiamètre, définir des mesures de protection des intervenants contre les risques de rayonnement et de contamination, et contrôler qu’elles soient respectées. Présents en permanence mais en effectif renforcé en arrêt de tranche, les opérateurs DI 82 sont pour leur part chargés de prévenir la contamination de l’environnement en contrôlant les flux sortants de matériels et de déchets au niveau des zones tampons (entre la zone contrôlée et l’extérieur).

« Bien qu’ils soient totalement complémentaires sur le plan opérationnel, les métiers de la logis-tique et de la radioprotection ont longtemps fait l’objet de prestations d’entreprises différentes, indique le chef de projet, car ils relevaient de compétences différenciées. » Leur conjonction chez Essor tient à l’histoire de l’entreprise, issue du rapprochement, au début des années 2000, de deux entités spécialisées, l’une dans les métiers de services, l’autre en radioprotection, et d’une stratégie visant à construire une offre « intégrée ». L’entreprise, qui se différencie dès le départ par ce positionnement unique, a remporté en 2008 un premier marché significatif de ce type sur la centrale de Cruas (Ardèche). Depuis lors, l’attribution du contrat de Dampierre en 2009 a conforté Essor dans sa stratégie de déve-loppement et l'a conduit à élargir le périmètre de ses compétences (voir ci-contre).

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26 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 27

Dans le quartier du Neudorf, à Strasbourg (Bas-Rhin), un éco-quartier est en construction sur le site de l’ancien dépôt de bus de la Compagnie des transports strasbourgeois. En deux phases cor-respondant aux deux tranches de la résidence Bruckhof, le projet qu’y développe Eiffage Immo-bilier, Menard est intervenu, en 2010 puis début 2011, pour améliorer les caractéristiques de por-tance du sol sur une surface totale de 12 375 m2. « La technique employée, la vibroflottation, était dans le cahier des charges, indique Hubert Scache, le responsable de l’agen ce Menard de Lille, qui a suivi le dossier. Dans un premier temps, nous

avons cherché des possibilités de variante et pensé au compactage dynamique, qui aurait permis au client d’économiser l’évacuation des terres polluées en décharge, mais nous y avons finalement renoncé au retour des DICT (déclara-tion d’intention de commencement de travaux) en raison de la présence de réseaux sensibles (gaz, fibre optique du tramway) sur l’emprise. »

renversement de situation Sans être exceptionnel par le volume ou la tech-nicité, ce chantier n’en a pas moins une vraie valeur pour Hubert Scache. « Depuis l’intégration de Menard dans le Groupe en 2001, poursuit-il, l’entreprise était rarement allée dans l’Est de la France où les positions de la concurrence étaient inattaquables. Or aujourd’hui, nous venons d’y ouvrir une agence – preuve que les choses ont bien changé et vrai motif de satisfaction. » En dix ans, Menard a en effet parcouru beaucoup de chemin, triplant son chiffre d’affaires global et améliorant ses positions en France en s’appuyant sur la compétitivité de ses techniques, telles les CMC (colonnes à module contrôlé), de mieux en mieux reconnues par les bureaux de contrôle.

MeNArd _ résidence Bruckhof, Strasbourg/France

Percée de l’activité dans l’est de la France

chantiersrESoNANCE

Strasbourg

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La percée dans l’Est remonte au printemps 2010, où Menard a remporté et réa lisé le volet amé-lioration de sol d’une zone de 10 000 m2 pour la nouvelle usine de Liebherr à Colmar. Depuis, l’ac-tivité n’est pas retombée, mobilisant en perma-nence une ou deux machines et contraignant à multiplier les allers-retours entre le Nord et l’Est. En 2010, l’entreprise a ainsi réalisé une quin-zaine d’opérations, notamment pour des usines de traitement des eaux dans les Ardennes, le Bas-Rhin et la Moselle. Et, depuis l’ouverture de l’agence Est en octobre 2011, 27 contrats ont été décrochés.

intervenantsmaître d’ouvrage : Eiffage immobiliermaître d’œuvre : merat WorkshopEntreprise générale : EiffageEntreprise spécialisée : menard (agence de Lille)

pendant les travaux, l’instrumentation mise en place a permis de vérifier l’absence de nuisances liées au chantier.

Dans le sud de l’agglomération de Brisbane (Queensland), le service des routes du Queens-land (Main Roads QLD) a lancé en 2009 un pro-jet de modernisation sur 8 km de l’autoroute d’Ipswich (M2) entre Dinmore et Goodna. Afin de mener à bien les travaux de rénovation, le service des routes a formé un groupement bap-tisé « Origin Alliance ».Ce tronçon comportant divers ouvrages de soutè-nement (culées d’ouvrages d’art, sections et voies d’accès en remblai), Origin Alliance a commandé à Reinforced Earth Company (RECo) 41 murs en Terre Armée® (parement TerraPlus®), représen-tant une surface de 20 168 m2, ainsi que 11  murs provisoires en treillis métallique (3 762 m2). « Ce

projet comportait plusieurs aspects exception-nels, souligne le chef de projet chez RECo. Par exemple, c’était la première fois que nous avons dû concevoir et fournir un système englobant les montants et les poutres de couronnement des ouvrages. La première fois, aussi, qu’un des murs provisoires, réalisé pour l’occasion en treil-lis entièrement galvanisé, a été complètement “noyé” dans le remblai de l’ouvrage définitif. »Les ouvrages de soutènement de la section se distinguent également sur le plan esthétique. En raison de l’implantation de l’autoroute en zone urbaine, l’architecte paysagiste d’Origin Alliance souhaitait en effet que les parements reçoivent un traitement architectural. RECo a proposé quatre motifs – en forme de feuille, de vague et de rocher, ainsi qu’une composition minérale – pour la finition des écailles de parement.

des conditions climatiques extrêmesSoucieux de répondre à l’objectif du cahier des charges de ne pas perturber le trafic, RECo a pro-posé d’organiser les travaux en deux étapes. L’en-treprise a également mis en place des contrôles bimensuels du chantier. Malgré ce phasage et un renforcement de l’organisation de RECo des-tiné à mieux maîtriser les aspects logistiques de l’opération (les éléments fabriqués par plu-sieurs sous-traitants devaient être livrés sur

Terre ArMÉe _ Modernisation de l’autoroute dinmore-Goodna/Australie

innovation technique sur un projet de modernisation

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quatre zones de travaux), le projet a subi des désorganisations et des retards en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues début janvier 2011 sur la région, provoquant des inon-dations catastrophiques (26 000 habitations inon-dées). « Nos ouvrages n’en ont aucunement souf-fert, souligne le chef de projet. Notre client, en la personne de Peter Andrews, nous a même témoi-gné sa satisfaction pour notre niveau de service et la qualité de finition des panneaux a été quali-fiée de « parfaite ». Nous avons maintenu le cap d’un achèvement début 2012. »

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Brisbane

01- 02-03 des motifs architecturaux ont été appliqués sur les 41 murs en terre armée® fournis par rEco.

intervenantsmaître d’ouvrage : main roads QLdchef de projet : Florent Sygall Entreprise générale : the origin alliance Entreprise spécialisée : reinforced Earth pty Ltd (australie)

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 2928 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Avant d’imprimer sur la skyline de la Principauté sa silhouette caractéristique à deux « pétales » haute de 160 m, la tour Odéon aura représenté un chantier complexe et spectaculaire de soutène-ments et de fondations. « Lorsque nous sommes arrivés sur le site, en novembre 2009, retrace Emmanuel Robert, administrateur délégué de Soletanche Sam, filiale monégasque de Soletanche Bachy, nous nous sommes retrouvés face à une colline agrémentée de quelques villas. Le déni-velé entre les parties amont et aval avoisinait les 30 m. Notre premier travail a donc consisté, par des soutènements provisoires (microberlinoise et berlinoise), à aménager la plate-forme néces-saire à la réalisation des parois moulées, des fon-dations profondes et du plancher de transition à partir duquel ont pu être lancées, début 2012 et simultanément, la construction de la superstruc-ture et la réalisation des dix niveaux de parking souterrains combinée avec les terrassements. »

des parois mouléesde 55 m de profondeurComme un petit chantier de montagne, ce projet phare a commencé, dans sa partie haute, avec la technique de la microberlinoise (voir encadré) et des passes de terrassement limitées à 2 m 12 ; 50 m plus bas, en juin 2010, aussitôt que la plate-forme a permis l’accès d’une foreuse de pieux de plus grand gabarit, les soutènements se sont poursuivis à plus vive allure en paroi berlinoise. Dès ce moment ont également pu commencer les démolitions et, en bordure du boulevard du Tenao, l’unique point d’accès et de desserte du chantier, la réalisation à l’Hydrofraise des pa-rois moulées de l’infrastructure, qui descendent jusqu’à 55 m de profondeur. L’exécution a réservé quelques surprises. En jan-vier 2011, la rencontre de vides karstiques en aval a contraint à suspendre la réalisation des parois

SOLeTANCHe BACHy_ Tour Odéon/Monaco

Fondationsd’exception pour la tour phare de la Principauté

chantiersrESoNANCE

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tour odéon

Microberlinoise et berlinoisela microberlinoise et la berlinoise sont deux systèmes d’écrans de soutènement variant par les dimensions mais fondés sur le même principe. Celui-ci associe un système de fondation (profilé métallique, micropieu ou pieu de grand diamètre) constituant une structure verticale rigide et des éléments de blindage (béton projeté ou banché) prenant appui sur ces structures verticales pour soutenir les terres. Au fur et à mesure des terrassements, la stabilité de ces écrans est assurée par un système d’ancrages de forte capacité (jusqu’à 180 t) et de grande longueur (jusqu’à 42 m).

Chiffres clésSurface de l’emprise : 2 820 m2

Surface vue des berlinoises :– microberlinoise 1 000 m2

– berlinoise à pieux 1 500 m2

Surface des parois moulées et barrettes : 25 000 m2

Épaisseur des parois moulées et barrettes : de 800 à 1 000 mmprofondeur maxi : 55 mnombre de tirants d’ancrage provisoires, tous soutènements confondus : 501Longueur des tirants : 35 à 40 mVolume des déblais avant la réalisa-tion du plancher de transfert : 64 000 m3

Volume des déblais à terrasser en taupe : 75 000 m3

moulées dans cette zone et à réaliser un confor-tement par injection solide qui a duré de février à mai. Autre péripétie : la présence d’une couche de marnes altérées en amont du site oblige à fretter le terrain à l’aide de clous de fibres de car-bone. « Ces aléas ont perturbé la cinématique du chantier car les différents ateliers (ancrages, ter-rassements, fondations profondes, parois mou-lées) devaient cohabiter sur une emprise qui ne dépasse pas 70 m dans sa plus grande longueur, mais tous les efforts ont été déployés afin de res-pecter le planning », précise Emmanuel Robert. Il est vrai que ce type de difficultés, aussi ty-pique des chantiers de la Principauté que les contraintes liées à l’environnement, presque exclusivement résidentiel (auquel s’ajoute cette fois un collège en activité en mitoyenneté du chantier), et au manque d’accessibilité, n’étaient pas une nouveauté pour les équipes de Soletanche Sam.

intervenantsmaître d’ouvrage : groupe marzoccomaître d’œuvre : cabinet Giraldi, coyne et BellierGroupement travaux : Vinci construction France succur-sale de monaco (mandataire), Gtm tp Grand Sud, Gtm tp côte d’azur, triverio, Soletanche Sam, SGtm.

Les soutènements et fondations étant réalisés, la prochaine grande étape du chantier consistera à couler la dalle de rez-de-chaussée. après quoi, les travaux se poursuivront simultanément vers le bas (réalisation des niveaux sous-sol) et vers le haut (élévation des superstructures).

Qu’est-ce qui définit le mieux ce projet, selon vous ?Je dirais son côté hors du commun. celui-ci est lié aux dimensions de la tour. Un bâtiment de près de 50 étages pèse un poids important, et son implantation dans une zone sismique nécessite de gérer des efforts au niveau de l’infrastructure. La configuration du site est également remarquable en raison de sa pente considérable, qui implique de réaliser des soutènements de 70 m de hauteur, ce que je n’ai encore jamais vu en 36 ans de métier.

Quelles sont les caractéristiques de sol ?monaco se situe dans une zone tectonique tourmentée, caractérisée par la présence de failles et par des terrains très variables. de la surface vers le sous-sol, on trouve succes-sivement des éboulis de pente, des terrains marno-calcaires de consis-tance et de compacité très variables. Enfin, en profondeur, des calcaires jurassiques extrêmement durs. Une attention toute particulière a été apportée à la reconnaissance pour ce projet : 15 sondages ont été réalisés au

Questions à…Joseph Lavisseexpert au bureau d’études Soletanche Bachy

moment de l’appel d’offres et 31 son-dages complémentaires par carottage ou avec essais pressiométriques, puis encore 33 sondages destructifs.

Comment est gérée la prévention du risque sismique dans la conception des fondations ?dans un contexte géologique de ce type, on ne peut pas simplement poser la tour sur un radier. ici, la partie inférieure de la construction s’évase pour former un « socle » épousant le contour du sous-sol qui occupe l’intégralité de la parcelle. au niveau du plancher de transition, les charges de la tour proprement dite sont ren-voyées vers les fondations profondes, des barrettes de 1 m d’épaisseur ancrées dans les marno-calcaires. À l’état définitif, l’ouvrage est autostable et peut reprendre les efforts de tractions en cas de séisme.

Les calculs de l’infrastructure et de la superstructure ont-ils été coordonnés ?il n’existe pas à l’heure actuelle d’outil suffisamment puissant qui permette d’intégrer les calculs d’infrastructure et de superstructure. dans un premier temps, nous avons donc bâti avec terrasol un modèle aux éléments finis 3d géotechnique pour rendre compte du comporte-ment des terrains et des soutènements. puis, nousavons tra-vaillé main dans la main avec le bureau d’études de Vinci construction France afin de réaliser des études cohérentes. cela nous a permis de produire les plans d’exécution rapidement et de limiter ensuite les modifications aux changements souhaités par l’architecte.

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30 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 31

La rocade de Wrocław emprunte le pont de Rędziński, sur l’Odra, récemment inauguré ; son architecture inhabituelle en fait déjà un élément marquant du paysage. Fort de ses pylônes de 122 mètres, ce pont haubané en béton est l’ouvrage le plus long et le plus haut de ce type en Pologne.

deux procédés exclusifs FreyssinetFreyssinet Polska a participé à la conception de cet ouvrage, dont la mise en place a mobilisé une équipe de 90 personnes. Les travaux de suspension ont été réalisés avec deux procédés exclusifs de Freyssinet : le sys-tème d’ancrage et câbles HD2000, et le système de mise en tension Isotension®, breveté dans le monde entier et déjà mis en œuvre sur plus de 200 ponts haubanés. Le béton a été retenu pour la construction du pont en raison de ses

remarquables propriétés d’absorption de vibra-tions, de sa génération plus faible de bruit et de sa durabilité.

Un design inéditL’ouvrage de Wrocław comporte deux passerelles et un pont suspendu qui surplombe le fleuve. Les trois voies de la rocade suspendues séparément à partir du haut des pylônes en forme de H for-ment deux tabliers indépendants, une solution jamais retenue jusqu’à ce jour. Confrontée à des délais de réalisation très réduits, l’Autorité des ponts de Wrocław a pro-posé d’employer une technologie de lancement incrémentielle pour la construction des passe-relles, afin de réaliser simultanément les pylônes et le tablier. Malgré ces contraintes, l’équipe de Freyssinet a achevé la mise en place des 160 hau-bans en un temps record de deux mois.

FreySSiNeT _ Pont de rędziński, Wrocław/Pologne

Freyssinet construit le plus grand pont haubané de Pologne

01 L’architecture inhabituelle du pont de Wrocław en fait déjà un élément marquant du paysage polonais.

02 Une équipe de 90 per-sonnes était mobilisée pour la réalisation de l’ouvrage.

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À Seattle, sur la côte Ouest des États-Unis, l’exten-sion d’une ligne de métro vers le nord a commencé par la construction d’une station intermédiaire desservant l’université de l’État : Washington-University. Celle-ci sert de point de départ à deux tunneliers creusant l’un en direction du centre-ville et de la station existante, Westlake, et l’autre vers le nord et la ville d’Everett. La réalisation de cette station, regroupée dans le marché avec celle du premier tunnel, a été sous-traitée à un groupement (joint-venture à 50-50) associant Nicholson et Condon & Johnson. « L’ouvrage est inédit, indique Laurent Lefebvre, executive vice president de Nicholson, car c’est la première fois aux États-Unis qu’on ne construira pas une seconde structure, définitive, à l’intérieur des parois moulées, et que celles-ci seront utilisées comme ouvrage permanent pour une infrastruc-ture de transport en zone sismique. » Les parois moulées, conçues par le client, ont été dimen-sionnées en conséquence (épaisseur, densité de ferraillage). Elles traversent des horizons de sols durs (sables et graviers) pour s’ancrer dans une couche d’argile à une profondeur de 50 m d’un côté et de 35 m de l’autre.Une autre particularité du chantier aura été son phasage. La station Washington-University ser-vant de point de départ aux deux tunneliers, prio-rité a été donnée dans le planning au tunnelier creusant en direction du centre-ville. Le chantier de la station s’est donc organisé en deux phases : les parois moulées et les terrassements du pre-mier puits de départ, puis l’excavation et la réa-lisation du reste de la structure, associée dans le contrat au lot du tunnel nord.Mis en chantier en septembre 2010, les travaux ont été exécutés à l’aide de deux Hydrofraises et de bennes à câbles. Ils ont dû être réalisés dans le délai très court de neuf semaines pour la pre-mière phase et se sont achevés en février 2011.

SOLeTANCHe BACHy _ Métro de Seattle/États-Unis

Première structure permanente en parois moulées en zone sismique

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intervenantsmaître d’ouvrage : Sound transit authoritymaître d’œuvre : Joint Venture Jacobs associates-KpFF and cH2m HillEntreprise générale : JV traylor Brothers-Frontier KemperGroupement sous-traitant : JV nicholson-condon & Johnson

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01-02 démarrage des travaux sur l’emplacement du parking du stade universitaire.

Seattle

Pour quelles raisons Nicholson s’est-il associé pour réaliser ce projet ?L’association avec condon & Johnson sur ce projet résulte d’un partenariat stratégique dans lequel nous nous sommes engagés il y a six ans pour le développement des colonnes bal-lastées sur la côte ouest. nous avons ensuite étendu cette association pour réaliser ensemble les puits d’accès d’une autre station de métro à Seattle (Beacon Hill). La raison de ce partena-riat est très simple. nicholson est basé pour l’essentiel à l’est du mississippi, à des milliers de kilomètres de la côte ouest, alors que condon & Johnson est présent du nord au sud de la côte pacifique, de San diego jusqu’à Seattle. Les trois États de californie, Washing-ton et oregon ont une population de 47 millions d’habitants et un poids éco-nomique (piB) très proche de celui de la France, donc le marché est important et très specifique. L’intérêt du partena-riat est mutuel. il nous permet d’être présents sur les projets de la zone en bénéficiant des ressources et de l’appui d’un « local ». réciproquement, nous permettons à condon & Johnson de développer des offres techniques de colonnes ballastées, de parois moulées et de Geomix®. au printemps 2012, nous avons remporté ensemble un important projet : la réalisation en sous-traitance des puits de départ et d’arrivée et des stations intermédiaires du métro de San Francisco (central Subway project).

Question à…Laurent Lefebvreexecutive vice president Nicholson

Chiffres clésLongueur : 1 742 mSuperficie : 70 000 m²160 haubans, d’une masse totale de 1 500 tdeux travées principales de 256 mdeux travées périphériques de 50 m

intervenantsinvestisseur : Generalna dyrekcja dróg Krajowych i autostradconception : mosty – bureau de recherche et de conception de Wrocław Entreprise générale : mostostal Warszawa, acciona infraestructurasSous-traitant : Freyssinet polskaSupervision : Egis pologne

Wrocław

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Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 3332 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Enrichissant d’année en année son programme d’animations, le parc du Puy du Fou (Vendée) est devenu en une vingtaine d’années le quatrième parc de loisirs préféré des Français. En 2011, il propose à ses visiteurs d’assister aux courses de chars et aux combats de gladiateurs organi-sés dans son cirque gallo-romain à l’abri d’un immense velum, comme les Romains du temps de Titus au Colisée. Cet équipement – unique en France – est supporté par une structure s’appa-rentant à une roue de vélo de par sa forme ; elle se compose d’une partie extérieure (anneau de compression) reposant sur le mur d’enceinte et d’une cerce intérieure (anneau de traction) sou-tenue par 288   câbles rayonnants de 17 m de lon-gueur. La cerce extérieure ayant été réalisée en poutres caissons métalliques, Freyssinet s’est vu confier le montage de la structure suspendue (cerce intérieure et câbles radiaux), des drisses et des cabestans nécessaires à la manœuvre (moto-risée) de la toile, ainsi que de 12 câbles verticaux ancrés dans le sol de l’arène, destinés à la main-tenir en cas de coup de vent.

Câbles, « noix » et bielles« Dans cette opération, explique-t-on à l’agence Câbles et Manutention de Freyssinet France, la contrainte majeure était le délai très court d’inter-vention. Pour le respecter, il a été choisi de mettre en œuvre la structure avec un minimum d’équi-pements de mise en tension. Cela impliquait de monter la structure sur un échafaudage à 14 m de hauteur, quasiment à son emplacement défi-nitif. » Dans un premier temps, les quatre câbles longs de 180 m (52 mm de diamètre) formant le treillis de la cerce intérieure ont été déroulés, et déposés à l’aide d’une grue mobile, sur des

consoles disposées tous les 3 m, avant d’être soli-darisés par un système de « noix » et de bielles. Puis les câbles radiaux (14 mm de diamètre) ont été déployés. La mise en tension de la structure s’est ensuite opérée en abaissant progressive-ment l’échafaudage, monté sur des vérins à vis. Et les ultimes réglages ont été réalisés à l’aide de tendeurs équipant les câbles radiaux.« C’est un chantier que nous avons réalisé en six semaines, car l’échafaudage devait être démonté le 1er avril 2011 pour permettre aux répé-titions du spectacle de commencer. Le délai a été tenu. Les toiles ont bien été déployées le 13 avril 2011 pour l’ouverture annuelle du parc, et en juil-

FreySSiNeT _ Toiture câblée du stade gallo-romain du Puy du Fou, Les Épesses/France

Une structure high-tech pour le velum du Puy du Fou

01

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01 début avril : ultimes réglages avant l’ouverture de la saison.

02- 04 Les câbles de la cerce intérieure sont mis en place à leur emplace-ment définitif sur échafaudage.

03 Un système de « noix » et de bielles solidarise les quatre câbles formant la cerce intérieure.

05 Grâce à 36 treuils électriques, les 6 000 m2 du velum se déploient et se replient en une minute.

Les Épesses

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chantiersrESoNANCE

let le stade et son velum ont eu leur moment de gloire puisque c’est là qu’ont été présentées les équipes du tour de France à la veille du départ de la Grande boucle. »

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intervenantsmaître d’ouvrage : parc de loisirs du puy du Fouinventeur : rené chambonmaître d’œuvre : bureau d’études SdEi ouest (cholet)Entreprise : Freyssinet France (agence câbles et manutention et agence Freyssinet nantes)

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34 - Numéro 04 - JuILLEt 2012 Numéro 04 - JuILLEt 2012 - 3526 - Numéro 04 - juillet 2012 Numéro 04 - juillet 2012 -27

Ports Des infrastructures clés en main

rESoNANCE

Le Groupe développe un double savoir-faire dans le domaine des travaux portuaires.Les ouvrages intégrés dans le sol. il s’agit de la conception et de la réalisation complète d’un ouvrage : quai, cale sèche, écluse, appontement...dans ce type d’intervention, c’est avec ses moyens propres, donc sans avoir à les sous-traiter, que le Groupe réalise les interventions complexes liées à la géotechnique.Les travaux spéciaux. Grâce à une gamme complète de technologies, les entreprises du Groupe exécutent tous travaux liés aux sols et aux structures, pour des ouvrages neufs ou des réparations.

01 terminal à conteneurs de port Botany (Sydney, australie).

02 Extension du port de cotonou (Bénin).

03 construction du port pour conteneurs cmit (Vietnam).04 Jetée en terre armée® du port

de dún Laoghaire (dublin, irlande).05 Jetée moma Sands (mozambique).

Quelques exemples de ports dans le monde

Jetée

Quai danois

Quai en paroi moulée

Ouvrage anti-houle

réhabilitation de quais

Ouvrages &

savoir-faire

Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 3534 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

01 02 03 04 05

inclusions rigides

Paroi moulée à contreforts

Paroi moulée

Caissons alvéolaires

Colonnes ballastées

rideau arrière en palplanches

Jet grouting/micropieux

Tirants passifs

Cale sèche

dalles précontraintes

Compactage dynamique avant construction

PieuxProtection cathodique

dalles précontraintes

Vibroflottation

drains

Pieux

Terre-plein

amélioration des sols par Vacuum permettant de réduire la poussée des terres sur les quais et de consoli-der le sol à l’arrière de ce dernier.

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36 - Numéro 04 - JuILLEt 2012 Numéro 04 - JuILLEt 2012 - 3726 - Numéro 04 - juillet 2012

Menard Une alternative compétitive pour la réalisation des CMC

Parole d’expert « Des projets portuaires à dimension environnementale intégrée » Paul Scherrer, directeur technique et projets, Grand Port maritime du Havre, France

en Amérique du Nord, les dis-tances entre les chantiers sont à la mesure du continent et peuvent être un handicap quand il faut transporter de lourdes machines pour réaliser de petites opérations. Ce constat de bon sens a suscité chez menard l’idée d’appliquer aux colonnes à module contrôlé (CmC), mises en œuvre par de lourdes foreuses, une solution développée depuis plusieurs années pour l’exécution des drains verticaux. « l’idée est vraiment simple, explique Frédéric massé, elle consiste à développer un outil pouvant être installé sur les modèles courants d’excavateurs et transporté avec des moyens classiques. Ainsi, il suffit de louer une machine sur place pour être beaucoup plus compétitif. »resté en suspens quelque temps, le projet a été relancé fin 2009, et la réalisation d’un prototype a été confiée à berminghammer, un fabricant de matériel de pieux basé à toronto (Canada)(1). l’outil, livré à la fin de l’été 2010, se présente sous la forme d’un mât de 15 t transporté avec ses

01 Le mât cmc s’adapte par un point de fixation au bras des modèles courants d’excavateurs de 45 t et est raccordé à l’hydraulique de la machine.

02 Un système de rallonge permet de réaliser des cmc de trois profondeurs.

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01

Pour menard, présent sur le segment des renforcements à l’intérieur des réservoirs pétroliers, le petit gabarit de la machine pourrait constituer un atout technique supplémentaire.

SOLS

ZoomPrincipales caractéristiques techniquesMachine support : Volvo 460 ou équivalentProfondeur de forage : 12,50 m ; 9,45 m ; 6,40 m Couple : 10 845 NmVitesse de rotation : 16 tours par minuteForce d’appui sur l’outil : 18 tdiamètre CMC : de 23 à 30 cmCommandes : électro-hydrauliques

accessoires (rallonges, tarières, systèmes de raccordement et de pilotage…) sur un classique semi-remorque plateau facilitant l’expé-dition. « Il s’adapte par un point de fixation au bras des modèles cou-rants d’excavateurs de 45 t, de type Volvo 460 ou Caterpillar 345, doit être raccordé à l’hydraulique de la machine et son pilotage s’effectue depuis la cabine par l’intermédiaire d’un simple joystick », précise Frédéric massé.en termes de performances, le mât CmC se révèle un peu moins puissant que la foreuse enteco, machine de base classique pour les CmC, mais le diamètre inférieur de sa tarière (28 à 30 cm au lieu de 32 à 45 cm) permet de compenser la différence de couple.en 2011, l’outil a déjà été employé sur deux chantiers. le premier, réalisé à Québec pour l’améliora-tion de sol d’un projet de rési-dence, a représenté une moyenne de production quotidienne de 400 m sur dix jours. Pour le second, réalisé pour le compte de la Nasa sur la base John Glenn (aéroport de Cleveland), 200 CmC d’une profondeur de 5 m avaient été initialement commandées, mais par avenant au contrat il en a finalement été réalisé… 870, et l’outil a donné toute satisfaction. en mars dernier, le mât CmC a été présenté à la convention de menard à Istanbul, où il a suscité beaucoup d’intérêt, notamment pour les autres filiales – ce qui pourrait peut-être aboutir à la mise en fabrication d’un deuxième modèle pour les besoins du Groupe.(1) berminghammer (société de bermingham) a intégré le Groupe Soletanche Freyssinet en 2011.

ExpertisesrESoNANCE

ports des infrastructures clés en main (suite)

Quelle est la tendance de l’activité portuaire en France ?Celle-ci doit s’analyser d’un double point de vue : à l’échelle de l’europe et de la France, car le contexte national est spécifique. S’agissant de l’europe, après la crise économique qui a entraîné une chute très importante de l’activité en 2009, nous assistons à une reprise d’une étonnante vigueur puisque le recul de 2009 a globalement été effacé sur une seule année en 2010. en France, la situation a été différente : la crise nous a moins touchés en 2009 ; en revanche, la mise en place de la réforme portuaire initiée par la loi du 4 juillet 2008 a occasionné des

dans le monde portuaire français, les années récentes ont été marquées par des tendances contrastées : grands aménagements avec port 2000 au Havre, mais aussi baisse d’activité consécutive à la crise mondiale puis à la mise en œuvre de la réforme portuaire en France… au cœur des évolutions du secteur, paul Scherrer apporte son éclairage et évoque la nouvelle donne des projets à venir.

perturbations qui ont eu un impact sur l’activité.

Quel est l’objectif de cette réforme ?Son ambition est de permettre aux ports français de disposer de l’organisation adaptée pour répondre aux critères de compéti-tivité attendus par notre clientèle internationale et, ainsi, de recon-quérir des parts de marché et des trafics qui sont aujourd’hui captés par les ports du Nord de l’europe. Pour cela, d’importants changements ont été initiés, comme le transfert au privé des outils de manutention et de leur personnel de conduite, ainsi que la modification de la gouvernance des ports. Je dirais que celle-ci est maintenant une gouvernance complète, associant un directoire, un conseil de surveillance et un conseil de développement (ouvert notamment aux associations de défense de l’environnement) permettant d’élaborer avec l’en-semble des parties prenantes une vraie stratégie de développement – ce qu’illustrent bien les projets stratégiques des Grands Ports maritimes sur cinq ans qui ont  vu le jour en 2009.

Ces plans prévoient-ils de nouveaux aménagements d’infrastructures ?tout à fait, car la volonté des pou-voirs publics, avec cette réforme, est de relancer l’activité. Ces plans se distinguent par la place très importante faite aussi à la protec-tion de l’environnement dans le design portuaire, en totale cohé-rence avec les principes de l’Asso-ciation mondiale pour les infras-tructures de transport maritimes et fluviales (AIPCN) et sa démarche Working with Nature (Œuvrer avec la nature). Cette approche n’est pas vraiment nouvelle dans le cas du port du Havre, et Soletanche bachy n’a certainement pas oublié le débat public autour du projet Port 2000, le premier en France, qui a notamment conclu à la nécessité d’associer au projet portuaire un véritable projet environnemental d’amorce de réhabilitation de l’es-tuaire de la Seine. À l’avenir, l’enjeu sera de plus en plus, non seule-ment de minimiser l’impact envi-ronnemental des opérations, mais d’y « intégrer » cette dimension le plus en amont possible, dans un esprit gagnant-gagnant – socle même du développement durable.

Comme maître d’ouvrage, quelles seront vos attentes vis-à-vis des entreprises ?les exigences restent pour l’essentiel d’ordre technique, parce qu’un outil suffit parfois à faire la différence. À cet égard, nous sommes attentifs à la politique d’innovation de nos partenaires. Des procédés « protecteurs » comme le trenchmix® ou le Geomix®

de Soletanche bachy nous semblent constituer d’importantes avancées techniques.Au-delà des procédés, nous attendons aussi beaucoup de nouvelles façons de travailler ensemble. Je ne pense pas tant aux partenariats public-privé ou aux projets en conception-construction, car nous gardons une ingénierie forte, qu’aux opportunités ouvertes à la négociation dans les marchés publics, qui laissent de larges possibilités d’offres variantes innovantes aux entreprises. Cette opportunité me paraît un changement radical et bienvenu par rapport aux appels d’offres classiques.

Quelles sont les opérations prévues par le Grand Port Maritime du Havre ?À moyen terme, nous avons le projet de terminer Port 2000, où il reste 700 m de quai à aménager. Nous avons d’autre part l’inten-tion de construire un quai de liaison entre le quai des Amé-riques et le quai de l’Atlantique pour pouvoir accueillir de très grands navires dans le port histo-rique. la géologie difficile dans le premier cas, la gestion des maté-riaux silteux dans l’autre, seront, le moment venu, de bons sujets de réflexion et de propositions de variantes efficaces pour les candi-dats. le projet emerhode de prolongement du grand canal du Havre en direction du canal de tancarville, avec la création d’im-portants linéaires de berges en lisière immédiate d’une réserve naturelle, est également une bonne illustration de ces nou-velles problématiques, avec la nécessité absolue d’intégrer l’environnement dès les premières conceptions ainsi qu’une très large concertation, tout au long des études.

rESoNANCE

expertises--- Les métiers, les techniques, les innovations

Ouvrages &

savoir-faire

Numéro 04 - DéCEmBrE 2012 - 3736 - Numéro 04 - DéCEmBrE 2012

Le mât CMC a remporté à l’automne

2011 le prix de l’innovation du Groupe

Menard.

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38 - Numéro 04 - JuILLEt 2012 Numéro 04 - JuILLEt 2012 - 39

Expertises

Une offre clés en main de Millennium (Nuvia) La conception d’emballages de transport de matières radioactives

Freyssinet-Hebetec Une solution de levage sûre, simple et économique

Terre Armée élargit sa  gamme de  renforcements synthétiques

tout comme leur stockage et leur entreposage, le transport des matières radioactives (produits de démantèlement, déchets techno-logiques, sources radioactives, acces-soires, outillage contaminé utilisé lors des arrêts de  tranche (1)) est une acti-vité sensible. Il est là aussi indispen-sable de protéger l’environnement et les personnes contre les rayonne-ments et la dissémination de la matière radioactive (contamination), mais il faut – en plus – prévenir des risques comme les accidents routiers, ferroviaires ou aériens, qui peuvent conduire à l’endommagement des emballages. De la même façon, ceux-ci doivent être dimensionnés pour prévenir les risques d’incendie et d’accidents de criticité (avec les matières dites fissiles). Pour mener à bien la conception et la qualification de tels produits, des compétences variées et bien spécifiques sont requises. millennium, ingénierie nucléaire spécialisée, exploitait deux de ces compétences – son  savoir-faire en calculs scientifiques, néces-saire à la caractérisation de la matière à emballer et à transporter, et sa capacité de gestion du dossier de sûreté – pour les mettre au service des  concepteurs et des fabricants ou de clients finaux comme l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) ou le Commissariat à l'énergie atomique (CeA). « À ces

À partir de son métier historique, la précontrainte, et de la maîtrise de ses instruments, Freyssinet s’est logiquement orienté vers d’autres utilisations des câbles et des vérins de forte puissance. l’une d’entre elles, le levage, est un incontournable partout où le recours aux grues n’est pas justifié ou possible (opération unique, accessibilité, capacité). Dans certains cas, il est aussi plus

en complément de ses solutions traditionnelles (écailles de pare-ment en béton armé, connexions et armatures en acier), qui répon-dent aux besoins de la plupart des projets, terre Armée s’est attachée ces dernières années à proposer des solutions adaptées à de nou-velles contraintes d’exécution et aux souhaits des maîtres d’œuvre.Depuis 2010, les armatures ecoStrap® complètent ainsi l’offre totalement synthétique formée par les connexions Geomega® associées jusqu’alors aux arma-tures GeoStrap®. Ainsi, la terre Armée® est désormais non seulement applicable aux atmosphères corrosives (envi-ronnement marin par exemple), mais aussi avec des matériaux de remblai de récupération issus de filières de recyclage ou des maté-riaux de moindre qualité traités aux liants ou à la chaux. « D’application très large, les armatures ecoStrap® contribueront à la compétitivité du système ; et nous l’avons enrichi d’une version “haute adhé-rence“ – HA ecoStrap® (photo) – en aménageant une dentelure sur le

Les emballages de transport de matières radioactives doivent prévenir tout risque d’irradiation et de contamination, y comprisen cas d’incendie ou de chute.

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STrUCTUreS

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intéressant de construire ou d’as-sembler une structure (tablier de pont, toiture) au sol et de la mettre en place une fois achevée. tel est le cas des réservoirs de châteaux d’eau, dont la construction sur échafaudage se révèle à la fois coûteuse, complexe et risquée à partir d’une certaine hauteur.la solution clés en main proposée par Freyssinet associe la concep-tion de l’opération, la fourniture de

ZoomLes moyens de MillenniumConceptionSolidworks 2010 : CAO (compatible avec les formats classiques AutoCad, Iges, Step…) ; module de calculs mécaniques par éléments finis (prédimensionnement).Calculs de justificationCodes pour les calculs de physique nucléaire : mCNP (radioprotection), tripoli (radioprotection, radiolyse, criticité), Scale (criticité), Cristal (criticité).Avec le soutien interne au Groupe de NeCS : Code Aster (mécanique, thermique), Ansys (mécanique, ther-mique) ; radioss (calculs de chutes et de chocs).

deux activités historiques, millennium a ajouté la conception, qui lui permet de se positionner comme ensemblier, de la conception jusqu’à la fabrica-tion », explique le responsable du bureau d’études « mécanique ». Outre ses ressources propres, millennium dispose aussi du support que peuvent lui apporter les autres entités du  Groupe, tels Nuvia limited pour les essais de chute ou  mecatiss pour les essais au feu ou en température.

(1) À l’exception du combustible neuf ou  usagé des centrales de production d’électricité et des produits issus du retraite-ment, dont l’emballage et le transport sont une compétence exclusive d’Areva.

l’appareillage (câbles, vérins et structure support) et l’exécution. « Celle-ci est très spectaculaire et constitue toujours un événement local, souligne Jean-luc bringer, directeur de l’agence Câbles et manutention de Freyssinet, mais c’est aussi une opération de haute technicité. Nous avons en effet développé et breveté des sys-tèmes de pilotage et de contrôle propres à cette application : pen-

dant toute sa durée, le levage est commandé et suivi informatique-ment en tenant compte des pressions mesurées dans les vérins et des relevés d’altimétrie au dizième de millimètre fournis par une batterie de télémètres laser installés sur la structure à lever et sur des points fixes. la maîtrise de tous ces para-mètres permet d’éviter toute détérioration des structures. »

01 Freyssinet a effectué le levage du réservoir du château d’eau de duret, à Eauze (Gers, France).

02 - 03 La structure, d’environ 1 050 t, a été mise en place à 42 m de hauteur à l’aide de 8 vérins d’une capacité de 140 t et d’une course de 300 mm. Le levage a été effectué en 6 heures, soit une vitesse moyenne de 7 m/h.

parements équipés de boîtiers Geomega® et armatures EcoStrap®.

côté des bandes, qui améliore l’interaction avec le remblai, sur-tout lorsqu’il est sableux ou de granulométrie fine », souligne Nicolas Freitag, directeur recherche et Développement de terre Armée Internationale. terre Armée a d’autre part mis au point le système Geotrel®, permettant d’étendre l’utilisation des arma-tures GeoStrap® et ecoStrap® aux parements en treillis soudés, pour des solutions à parement minéral ou végétalisé, actuellement très demandées par les maîtres d’ou-vrage. Ce système est proposé depuis 2010.

NUCLÉAire

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ExpertisesrESoNANCE

CSM Bessac Les synergies de métiers d’un industriel-entrepreneur« le double métier de l’entreprise s’explique par son histoire, car elle a été fondée à une époque où l’on s’attachait à maîtriser toute la chaîne de l’activité, y compris la fabrication des outils », explique bernard théron, le président de CSm bessac. tout commence donc au milieu des années 70, à toulouse, lorsque michel bessac, qui dirige une entreprise spécialisée dans le fonçage et le forage de canalisations, décide de mécaniser l’exécution des travaux et fabrique une machine qui creuse et réalise les soutènements de galerie. Ce premier modèle, qui donne son nom à l’entreprise CSm (Creusement Soutènement mécanisé) bessac, sera rapide-ment perfectionné pour permettre le creusement sous nappe grâce au confinement du front par air comprimé (1) (à propos de cette technique, on parlera même dans la profession du « tunnelier type bessac »).Dans les années 90, le rachat de la société par Soletanche, qui veut maîtriser l’ensemble des techniques souterraines sans dépendre d’un constructeur, marque le passage à l’âge indus-triel : de nouvelles compétences sont intégrées (automatismes, design), des programmes de pointe font leur entrée au bureau d’études, l’entreprise se lance dans la commercialisation des tunne-liers et démultiplie son activité travaux à l’international. le chiffre d’affaires passe ainsi de 60 mF en 1995 à 60 m€ en 2009.Aujourd’hui, la double casquette d’entrepreneur de travaux publics et d’industriel de CSm bessac reste un point fort pour l’entre-

prise, car la maîtrise de l’outil est toujours l’une des clés en travaux souterrains, et la capacité de déta-cher des spécialistes sur le terrain un réel avantage concurrentiel. mais l’évolution du contexte a conduit l’entreprise à s’adapter. « Nous ne fabriquons pas de microtunneliers, que d’autres pro-duisent en série, et nous ne dépassons pas 6 m de diamètre, dimension que nous imposent nos installations, précise bernard théron. mais entre 2 et 6 m, nous fabriquons tous les modèles (à attaque ponctuelle, à attaque ponctuelle sous air comprimé, à pression de terre), et nous entre-tenons et réparons des machines de toute catégorie. en parallèle, nous misons fortement sur nos moyens de conception, notre capacité d’innovation et nos retours d’expérience pour déve-lopper des prototypes répondant à des besoins bien identifiés. » Depuis que l’entreprise s’est lancée dans cette activité, ces machines ne passent pas inaper-çues et contribuent à sa réputa-tion. Plusieurs ont été récompen-sées, tels le marineur roll & rock (prix de l’Innovation FNtP 2001) et la cureuse d’égout Proccope (2) (prix FNtP et prix de l’Innovation VINCI 2009) – en attendant, qui sait, qu’un nouveau prototype en cours de finalisation dans les ate-liers de CSm bessac (voir ci-contre) fasse prochainement parler de lui ?

(1) l’entreprise ne s’arrêtera pas là et fabriquera également, à partir des années 2000, des tunneliers à pression de terre.(2) Voir Résonance n° 1, p. 39.

01 Sur son site de Saint-Jory (Haute-Garonne), cSm Bessac développe et construit des machines répondant exactement aux besoins des clients.

02 dans l’activité travaux (ici, construction de l’émissaire de rabat, au maroc), la maîtrise technique de l’entreprise sécurise l’exécution des chantiers.

03 Une belle illustration du savoir-faire de l’entreprise : le tunnelier à attaque ponctuelle du métro de toulouse.

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En image La machine qui démantèle les tunnelsDans les sous-sols de Hong Kong, l’existence d’un tunnel d’arrière- gare de station fait obstacle sur 150 m à la réalisation de l’extension vers l’ouest de la ligne de métro Island line. Afin de démonter cet ouvrage se trouvant sous 32 m de charge d’eau, pour permettre le passage du tunnelier à pression de boue qui doit creuser la nouvelle galerie, CSm bessac, au sein d’un groupement formé par DtP, maeda et bachy Soletanche Group, en charge du projet, a développé un nouveau type de machine. Dénommée tDm (tunnel Dismantling machine), elle aura une mission exactement inverse de celle d’un tunnelier : démonter les voussoirs (en béton armé ou en fonte), les évacuer et remblayer la galerie.

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Leader mondial dans les métiers du sol, des structures et du nucléaire, présent dans une centaine de pays, le Groupe Soletanche Freyssinet réunit un ensemble d’expertises et de marques sans équivalent dans l’univers du génie civil spécialisé. L’ambition de ses 18 000 collaborateurs est de répondre aux attentes des maîtres d’ouvrage, avec des solutions qui s’adaptent aux spécificités de chaque projet et contribuent à améliorer la performance technique et la durabilité des ouvrages. www.soletanchefreyssinet.com