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Le Journal de l’Habitat Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Page 12 - 14 Page 3 - 5 Habitat au Burkina Les citoyens apprécient le coût du permis de construire Lʼarchitecture Un metier aux confluents de lʼArt et de la technique Fondé en 2007 Sous le récépissé N°2129/07CA-GI/OUA/P.F. ISSN 0796-8345 Ministrère de l’Habitat et de l’Urbanisme 01 BP 6960 Ouagadougou 01 BF Tel: (00226) 50 30 57 86 www.mhu.gov.bf Directeur de publication: Yacouba BARRY, Ministre de l’habitat et de l’Urbanisme Coordonnateur Bali TRAORE, Secrétaire Général du Ministère de l’habitat et de l’Urbanisme Rédacteur en Chef Mamadou DEMBELE, Directeur de la Communication et de la Presse Ministérielle Equipe de rédaction: Mamadou DEMBELE B. Emmanuel KANSIE Marc OUEDRAOGO Valérie SANOU / GOUNGOUNGA Amed OUATTARA Nouhoun TANOU (Collaboration particulière) Editorial Faire de la communication un outil de mobilisation interne N°00 du 1er trimestre 2012 La maison de la culture de Bobo-Dioulasso Un complexe digne d’une capitale culturelle Page 6 - 7 Construction au Burkina Le logement doit être un lieu de vie sécurisé Page 9

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Le Journal de l’HabitatM i n i s t è r e d e l ’ H a b i t a t e t d e l ’ U r b a n i s m e

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Habitat au Burkina Les citoyens apprécient le coût du permis de construire

Lʼarchitecture Un metier aux confluents de lʼArt et de latechnique

Fondé en 2007Sous le récépisséN°2129/07CA-GI/OUA/P.F.ISSN 0796-8345

Ministrère de l’Habitat etde l’Urbanisme01 BP 6960 Ouagadougou01 BFTel: (00226) 50 30 57 86www.mhu.gov.bf

Directeur de publication:Yacouba BARRY, Ministre de l’habitat et de l’Urbanisme

CoordonnateurBali TRAORE, SecrétaireGénéral du Ministère del’habitat et de l’Urbanisme

Rédacteur en Chef Mamadou DEMBELE, Directeur de la Communication et de laPresse Ministérielle

Equipe de rédaction:Mamadou DEMBELEB. Emmanuel KANSIEMarc OUEDRAOGO Valérie SANOU / GOUNGOUNGAAmed OUATTARANouhoun TANOU(Collaboration particulière)

EditorialFaire de la communication un outil de mobilisation interne

N°00 du 1er trimestre 2012

La maison de la culture de Bobo-DioulassoUn complexe digned’une capitaleculturelle

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Construction au Burkina Le logement doit être un lieu de vie sécurisé

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Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

Le Journal de l’habitat renait de ses cendres avec l’ambition d’être plusmoderne, plus attrayant dans la forme, plus consistant dans le fondet gagner le pari de la pérennité. Ce bulletin trimestriel d’information

sur l’habitat et l’urbanisme revient pour donner l’information de sourcescrédibles, se faire l’écho des grandes décisions prises par les autorités, ettémoigner de la marche de notre pays dans cette ère d’homo urbanus. Outil de communication bidimensionnelle, ce bulletin se donne, d’une part,la mission de faciliter l’échange entre l’autorité et le citoyen, destinataire du

service public. Les colonnes sont donc ouvertes pour les observations constructives, les suggestionspertinentes et les critiques fondées sur l’objectivité. Il se veut aussi la principale source de l’informationofficielle sur la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Habitat et du Développement Urbain. Par ailleurs, la ville burkinabè, lieu de création et d’innovation perpétuelle suit une évolution très rapide,exerçant par voie de conséquence un attrait irrésistible sur des populations rurales en quête de mieux être.Cette évolution à double vitesse qui s’accompagne d’une excroissance urbaine ne doit pas échapper à toutcontrôle. Il est besoin de créer un mécanisme de gestion des grandes masses qui repose sur une interactivitédynamique entre les citoyens et notre institution. D’autre part, nous entendons, à travers ce bulletin, contribuer à consolider la cohésion interne et renforcerle sentiment d’appartenance à une maison commune par la fluidité de la circulation de l’information, facteurstratégique de réussite des missions. Notre institution atteindra avec plus de succès ses objectifs si ceux-cisont partagés par l’ensemble des acteurs internes. C’est notre mission, de mobiliser les acteurs autour desobjectifs dont les enjeux sont bien connus d’eux. Il s’agit de mettre tout le personnel interne au même niveaud’information sur l’exécution des projets et programmes du département. Et du même coup amener chaqueagent à jouer son rôle d’ambassadeur dans sa cour, son quartier, son secteur, sa ville, en comblant les videsd’information de sorte à ne laisser aucune parcelle à la rumeur. «Sans une réelle communication interne,l’organisation se transforme en champs libre des rumeurs, parfois incontrôlables et nuisibles. Il y’ a alorsbeaucoup de bruit, mais peu de fruits » disait avec beaucoup de vision Arsène Flavien BATIONO. Aussipoursuit-il que «les organisations dont on dit le plus de bien sont celles dont le personnel informé, motivé,écouté, peut répondre aux critiques, expliquer les difficultés, diffuser les succès .... Un personnel motivé àl’interne fait une entreprise aimée à l’extérieur.» Enfin, le Journal de l’habitat a la vocation, d’être le reflet de la vitalité du secteur, de questionner la cité dansson organisation et dans son fonctionnement, de faire découvrir et de promouvoir les nombreux métiers del’urbanisme et de la construction ; mais aussi de donner la parole aux citoyens. Ce numéro ouvre une lucarnesur l’architecture, un métier aux confluents de l’art et de la technique. Ce professionnel du bâtiment intervientaujourd’hui dans une capitale burkinabè qui tient difficilement dans un espace 30.000 hectares. L’étalementurbain pose le problème de la viabilisation de l’espace : accès à l’électricité, l’eau potable, aux centres de santéet d’éducation, des routes carrossables, mais aussi et surtout la question de la mobilité urbaine que nousposons ici. Les numéros du Journal de l’Habitat retraceront l’actualité du secteur et reprendront en image les momentsforts des actions de notre département, à la fin de chaque trimestre.

Mamadou DEMBELE

Editorial

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Faire de la communication un outil de mobilisation interne

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Selon le dictionnaire, un architecteest une personne dont le métier

est de dessiner des plans deconstruction et d’en contrôler la miseen œuvre. De ce fait, le travail del’architecte consiste d’abord à laconception des plans de réalisationd’un ouvrage, puis au suivi del’exécution selon les normes.Pour Aimé P. Soubeiga, architecteurbaniste, Directeur de la Promotionde l’habitat et du logement, « unarchitecte est un concepteurd’ouvrages d’architecture, debâtiments et de tout ce qui concernel’aménagement des cadres de vie ».L’architecte est le maître d’œuvre,c’est-à-dire celui qui fait naître leprojet du bâtiment, puis le suitjusqu’à la fin du chantier. Il est celuiqui maîtrise les règles physiques de la

construction et le spécialiste destâches administratives, capable detenir compte de la réalité. Il conçoitle bâtiment, fait des proposions parrapport au projet de son client et enévalue l’investissement.

De l’avis d’Ada Yaya, architecteurbaniste et gérante du cabinet AfricaEtudes, l’architecte est « celui quidoit s’assurer que la construction sefait suivant les normes en la matièreet que l’espace dont dispose sonclient est bien exploité pour être lemieux habitable possible ». Sur labase d’un programme architecturaldéfini en accord avec le client, il faitdes esquisses de projet, des plans dedistribution pour voir comment leclient compte disposer les différentespièces. L’architecte fait également des

propositions de perspectivesd’images permettant au client d’avoirune idée de son bâtiment quand ilaura fini de le réaliser. Il prodigue desconseils sur la qualité des matériauxde construction à utiliser pour obtenirun bon confort et une meilleureventilation de l’ouvrage.En réalité, les activités de l’architectesont multiples et multiformes. Ilintervient à tous les niveaux du projet: de la conception à la réalisation, enpassant par les négociations avec lesclients et les professionnels dubâtiment. Il est l’élémentincontournable dans le processus dela construction. En principe, aucunedécision ne peut être prise sans sonintervention ou son accord car, si desproblèmes surviennent, l’architectedoit réagir et trouver la solutionadéquate le plus rapidement possible.Dans certaines situations, il doitprendre des décisions difficiles quipeuvent se retourner contre lui s’il faitle mauvais choix. Des nuits blanchesdans le stress, c’est souvent la réalitéque vivent nombre d’architectes.

Un parcours de six années pour être architecte

Bien qu’il y ait une dimension assezimportante de l’art dansl’architecture, et que l’architecte soitamené à mettre de l’esthétique dansson travail, force est de reconnaitrequ’on ne naît pas architecte, mais onle devient. Ce métier ne s’exerce pascomme celui d’un artiste. Pour

Focus sur les métiers

L’architecture Un metier aux confluents de l’Art et de la techniqueLe commun des mortels a tendance à résumer l’activité d’un architecte au dessin d’un bâtiment, àl’aide de ses crayons et de sa planche à dessin. Mais en réalité, le métier d’architecte est bien plus quecela. De la conception à l’embellissement en passant par l’exécution, le travail de l’architecte estcomplexe, stressant et passionnant. Focus sur ce métier en pleine évolution au Burkina Faso à traversle regard croisé des praticiens.

Aimé P. SOUBEIGA, architecte urbaniste, Directeur de la Promotion de l’habitat et du logement.

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devenir architecte, il faut d’abord aupréalable obtenir un baccalauréat quioffre la possibilité de s’inscrire dansune école d’architecture pour sixannées de formation afin d’acquérirle savoir et les compétences requisespour l’exercice du métier. Cetteformation est très onéreuse etdemande de débourser au minimum2,5 millions de Francs CFA paruniquement pour la scolarité hormisles autres dépenses comme les fraisde logement, l’achat de matérieldidactique, etc. Le Burkina Faso nedisposant pas d’école d’architecture,les architectes du pays se forment àl’Ecole d’Architecture de Lomé auTogo, en Tunisie, au Maroc ou enEurope.

De nos jours, avec l’avènement desnouvelles technologies, la pratique dumétier d’architecte aconsidérablement évolué. Grâce àl’outil informatique, on est passé desplanches à dessin et des crayons àl’utilisation des logiciels deconception permettant de faire lamodélisation et de rendre les projetstrès réels en y ajoutant desanimations. Ce qui améliore la qualitédu travail et réduit énormément letemps de conception du pland’ouvrage. Le bon architecte serait-ildonc celui qui maîtrise le plusl’utilisation de ces technologies dansl’exercice de son métier ?

« Le bon architecte est celui quisait joindre l’utile à l’agréable »

Pour Alain Gilbert Koala, Présidentde l’Ordre des Architectes duBurkina, dans le domaine del’architecture, un ouvrage doit êtrefonctionnel et correspondre à l’usageauquel il est destiné tout en répondantà une certaine esthétique qui le rendagréable à voir. Ce principe

s’explique par le fait que l’œuvred’architecture est aussi une œuvreculturelle qui se situe dans son tempset dans son milieu social. Pourparvenir à la réalisation d’une telleœuvre, l’architecte doit savoirapprécier ce qui est artistique, avoirune appréhension scientifique et unebonne vision du fonctionnement del’ouvrage. En résumé, bien qu’il nesoit pas un super homme, il doitnéanmoins posséder plusieursqualités dans divers domaines afind’avoir les aptitudes requises, luidonnant une capacité de synthèse envue de sortir un produit à la fois beauet utile. En d’autres termes « le bonarchitecte est celui qui sait joindrel’utile à l’agréable » argue-t-il. De même, Aimé Soubeiga estimequ’un bon architecte doit être àl’écoute des besoins de la commandeet savoir restituer ce qu’on luidemande. Et à Ada Yaya d’ajouterqu’un bon architecte doit être créatif

et cultivé tout en étant sérieux etréaliste dans ses propositions demarchés avec les clients. L’architecte,renforce-t-elle, « doit être ouvertd’esprit et disposé à apprendre, carchaque jour, il y a de nouveauxmatériaux de construction quiapparaissent et l’architecte doit êtreen mesure de les maîtriser et de fairede bonnes propositions en fonctiondes projets ».Les architectes, notamment lesindépendants sont généralement bienrémunérés. Cependant, leur revenun’est pas fixe. Les gains varient enfonction des projets et desopportunités de marché. C’est à ceniveau que se pose la plus grandedifficulté du métier. En effet, certainsmaitres d’ouvrage préfèrent de plusen plus payer les matériaux deconstruction et les entreprises plutôtque de payer les études de marché etles prestations intellectuelles desarchitectes dont ils perçoivent peu

Focus sur les métiers

Ada YAYA, architecte urbaniste et gérante du cabinet Africa Etudes.

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l’utilité.Au Burkina Faso, il existe un barèmeofficiel qui précise les honoraires desarchitectes. Selon ce barème, les fraisde prestations de services varient de4 à 10 % du montant del’investissement. Mais dans la réalité,beaucoup d’architectes pour desraisons sociales, éprouvent desdifficultés à appliquer ce barème àtous leurs clients. Dans certains cas,ils préfèrent alors négocier un forfaitavec ces derniers. « Imaginer unfonctionnaire qui souffre pour avoirun prêt bancaire dans le but deconstruire. S’il faut lui appliquer cebarème, vous vous rendez compteque c’est difficile. Mais avec lesinstitutions qui peuvent faire desréalisations de 3 à 5 milliards, on peutappliquer ce barème et obtenir deshonoraires variant de 5 à 6 % »estime Ada Yaya.A cette difficulté, s’ajoutent certainescontraintes telles que la mauvaiseperception du rôle de l’architecte parles populations qui estiment que lesconsultations des architectes coûtentchères. Par conséquent, nombre depersonnes ne font pas appel auxservices d’un architecte pour desbesoins de construction. On estime àenviron 120 personnes le nombred’architectes au Burkina Faso. Ce quiest relativement insuffisant pour unepopulation totale estimée à plus de 16millions d’habitants. Cependant,malgré ce faible taux d’architectes,90 % des constructions au BurkinaFaso se font sans la consultation d’unarchitecte. Cela s’explique en grandepartie par la pauvreté, mais aussi parle fait que la consultationd’architectes n’est pas inscrite dansles habitudes des Burkinabè enmatière de construction. Toutefois avec la création du Centrede Facilitation des Actes deConstruire qui exige la signature d’un

architecte sur les dossiers pour êtrevalides, les gens ont commencé àcomprendre l’importance du travaildes architectes qui sont de plus enplus consultés pour les constructionssurtout dans la ville de Ouagadougou.

La satisfaction morale, le plusgrand gain des architectes

burkinabè

Mais pour un architecte, le plus grandgain réside dans la passion et l’amourdu métier. Etre un architecte pour AdaYaya, c’est d’abord être animé d’unepassion, celle d’aider les gens àréaliser leurs rêves en matière deconstruction. Selon elle, « il y a unegrande satisfaction morale quel’architecte éprouve d’avoir aidé desgens à réaliser leurs projets de vie.Quand quelqu’un veut construire unemaison, cela constitue pour lui unvéritable projet de vie. Et il y met toutce qu’il a pour que le projet réussisse.Si donc une telle personne vient vousconfier son travail à faire, c’est uneresponsabilité assez importante dans

la laquelle vous êtes obligé deconsacrer le plus grand sérieux afinde relever le défi. De même uneinstitution qui vous confie unimmeuble de 3 à 4 milliards, c’est unprojet très important et quand vousréussissez, l’ouvrage vous rend fier ».

Cette fierté, Alain Gilbert Koala, lapartage aujourd’hui. Architectechevronné cumulant 23 ansd’expérience dans le métier, il aréalisé plusieurs ouvrages au BurkinaFaso qui font aujourd’hui sa fierté :« J’ai fait beaucoup de réalisationsmais dans l’administration. Monpremier projet qui m’a beaucoupplus, c’est l’ONATEL de Koudougouque j’ai réalisé. J’ai également réaliséla Direction générale des routes, sis àGounguin. La salle de conférence del’actuelle école de formation est aussil’œuvre de mes mains ainsi qued’autres immeubles privés en ville telque l’actuel siège d’Airtel. Mais leseul ouvrage dont je suis fier, c’estl’ONATEL deKoudougou »témoigne-t-il.

Focus sur les métiers

Alain Gilbert KOALA, Président de l’Ordre des Architectes du Burkina.

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Bobo-Dioulasso est également lacapitale culturelle du pays des

hommes intègres, en référence à labiennale artistique et culturellequ’est la Semaine nationale de laculture (SNC) dont le Secrétariatpermanent y est implanté. A ce titre,la cité se doit d’accroître l’offre deproduits culturels pour davantagemériter cette seconde appellation.Quand on sait que la culturecontribue à la croissance et audéveloppement et que le tourismed’affaires tout comme le tourismeculturel sont des créneaux porteursauxquels Bobo-Dioulasso et sesenvirons offrent un terreau fertile, ilfallait un investissement conséquent

eà même de stimuler l’émergencede ce pôle culture. Ajoutons à laSemaine nationale de la culture(SNC) l’implantation en cours duCentre régional pour la promotiondes arts vivants en Afrique, voulupar le Gouvernement et acceptée parl’UNESCO. Ce Centre a commeobjectif premier de « Promouvoirles arts vivants africains dans leurdiversité, en prenant en comptetoutes leurs potentialités créatrices,et en encourageant les échanges etla coopération en pays africains ».Le Centre régional consolide lavocation culturelle de Bobo-Dioulasso en lui ajoutant cettedimension internationale qui lui

manquait tant.Par ailleurs, à l’image de la capitalequi a vu naître et grandir desmanifestations artistiques etculturelles de dimensioninternationale et concomitammentdes infrastructures d’accueil à leursdimensions, Bobo-Dioulassodevrait alors favoriser l’émergenceet voir grandir des manifestions quis’inspireront de celles devenues unemarque déposée à Ouagadougou,comme le FESOACO, le SIAO, leSITHO, les KUNDE et récemmentles KORA, pour ne citer que celles-là. Dès lors, il plaira çà n’en pasdouter aux plus hautes autoritésd’organiser un jour à Sya, unSommet des chefs d’Etat, puisse-t-il être celui de l’Union africaine oud’autres organisations sous-régionales comme l’UEMOA ou laCDEAO, et nous en passons. Pouren arriver là, il fallait ériger desinfrastructures à la dimension d’unetelle ambition, vu qu’en la matièreet pendant longtemps, Bobo-Dioulasso a véritablement marquéle pas.La commémoration ducinquantenaire de notreindépendance à Sya fut l’occasionde remédier à cette insuffisance.Ainsi naquit le projet de la Maisonde la culture de Bobo-Dioulassodevenu aujourd’hui une réalitétangible. Le joyau qui trônefièrement sur le Rond-point deDafra, site choisi en concertation

Dossier

La maison de la culture de Bobo-DioulassoUn complexe digne d’une capitale culturelle

La nouvelle maison de la Culture de Bobo-Dioulasso: un joyau digne d’une capitaleculturelle.

Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso et seconde agglomération du pays, souffrait depuislongtemps, d’un manque d’infrastructure d’accueil pour les conférences et les spectacles de haut niveau.Conséquence, toutes les grandes rencontres internationales se concentraient à Ouagadougou, la capitale,forte de ces infrastructures, tant au niveau du centre international de conférences de Ouaga qu’au niveaudes grands hôtels. On comprend alors aisément la difficulté à décentraliser certaines grandes rencontres àBobo-Dioulasso, faute d’un site d’accueil digne de ce nom.

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avec l’autorité communale, est cecomplexe polyvalent tant attendu. Pour financer la construction et cetimposant édifice, le gouvernement,sur budget de l’Etat, n’a pas hésitéà lancer un concours architecturalpuis débloquer la somme de sixmilliards six cent trente millionstrente et un mille quatre centsoixante dix neuf francs CFA(6 630 031 479) FCFA

Une architecture en harmonieavec l’environnement culturel

La maison de la culture de Bobo-Dioulasso est une bâtissemagnifique se présentant sous formede cercle et de coupole.Ces figures respectent l’esprit del’architecture traditionnelle duBurkina Faso. Elles permettentd’obtenir harmonie entre forme etfonction.C’est l’expression de l’unité, de lasolidarité ; de la convivialité, dupartage et de la recherche del’intérêt général. L’architectureprend également en comte des

motifs africains traduisant le lienentre traditionalisme et modernité.Les motifs inscrits sur la base de lacoupole évoquent la coiffuretraditionnelle des chefs coutumiers.L’Etat qui est au sommet estresponsable du dialogue constructifpour le développement de la Nation.Sur la façade principale, leshommes stylisés qui se donnent lamain appellent à l’unité de cettemême Nation, tandis que les deuxjets d’eau symbolisent l’eau debienvenue offerte à l’étranger dansle respect de la tradition. Le complexe s’articule autour d’unesalle de conférences et de spectaclesclimatisée de 1500 places assises.Les sièges sont munis d’écritoire,dont 79 en VIP.Cette salle est équipée d’éclairagede scène pour l’événementiel, unesonorisation, un vidéoprojecteur,des équipements de traductionsimultanée, de traitement acoustiquetous azimuts et de systèmes desécurité/incendie.En annexe, il y a 3 salles decommission de 200 places chacune,

soit un total de 600 chaises,assorties de toutes les commodités ycompris un réseau informatique. Acela s’ajoutent un salon VIP, deuxautres salles de commission de 100places chacune avec tables, unesalle coulisse pour artistes, 5bureaux pour l’administration, unecafétéria et des locaux techniques.L’ensemble comprend également unautocommutateur et une vidéo-surveillance. A l’extérieur, en plus de la clôturedécorative et des guérites visibles deloin, il y a des guichets, deux blocsde toilettes, deux esplanades et descirculations pavées, des espacesverts, des parkings et un groupeélectrogène.Evidemment, il n’a pas été possibled’achever un tel monument en dixmois, eu égard à sa complexité. Lestravaux divisés en 4 lots ont étérespectivement exécutés parl’entreprise De Simone pour les lots1 (gros œuvre, plomberie sanitaire,protection-incendie, revêtement) et2 (électricité, climatisation-ventilation, sonorisation,vidéo-projection, éclairage) ;Faso construction et services pour lelot 3 (mobilier pour l’équipement)et le Groupement MAVICO-Kanazoé et Frère pour le lot 4(ouvrages annexes, pavage etespaces verts). Le conseil des Ministres en saséance du mercredi 30 novembre2011 a décidé de la mise en régie duchantier (l’administration traitantdirectement avec les sous-traiants)en vue d’une meilleure maîtrise dela conduite des travaux et des délaisd’exécution, seul gage pour quel’infrastructure soit disponible pourles manifestations de la 16èmeédition de la Semaine nationale dela culture qui s’est tenue du 24 au31 mars 2012.

Dossier

La maisson de la culture rehausse la splendeur de la ville de Sya.

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Environ deux cent quarante (240)millions de FCFA. C’est le

montant global que le programmeCommunity Led Infrastructures andFacilities Finances (CLIFF) apportecomme contribution à l’améliorationdes conditions de vie des populationsà faibles revenus. La mise en œuvrede ce programme permettra deconstruire deux cents (200)logements appropriés comptantchacun deux chambres, des toilettesécologiques et des systèmesd’alimentations en eau potable.Quelques ménages à revenus faiblesde la ville de Ouagadougou seront lespremiers bénéficiaires de cesréalisations.En vue d’assurer une bonne mise en

œuvre du programme pour atteindrede meilleurs résultats, les acteurs sesont réunis en février 2012 au Siègede l’Agence IntergouvernementalEau et Assainissement pour l’Afrique(EAA) à Ouagadougou. Présidée parle ministre de l’habitat et del’Urbanisme, Yacouba Barry, cetterencontre de travail s’inscrit dans lecadre de la revue annuelle desactivités du programme. Elle devrapermettre d’identifier et d’évaluer lesdéfis et les opportunités qui seprésentent dans le cadre du CLIFF enAfrique et en Asie. Les participantsviennent d’origines diverses : del’Angleterre, du Kenya, du Malawi,de l’Angola, du Zimbabwé, desPhilippines et de l’Inde. L’exécutiondes activités du programme au niveaude l’Afrique est confiée à l’agenceEAA qui devra mettre toute son

expertise pour l’atteinte des objectifsen partenariat avec HomelessInternational, et la CoopérationSuédoise. Outre le Burkina Faso, leGhana, et la RépubliqueCentrafricaine qui bénéficient duCLIFF en Afrique, huit autres paysseront intégrés à partir d’avrilprochain.

L’amélioration de l’habitat, unepriorité pour le ministère del’habitat et de l’urbanisme

Selon, le Ministre de l’habitat,Yacouba Barry, lephénomène del’urbanisation rapidedes centres urbainsen Afrique s’estaccentué ces cinqdernières années. Lapopulation urbaineen Afrique estestimée à 400millions d’habitats et60 % de cettepopulation vit dansles bidonvilles.Pendant ce temps, le

nombre d’individus n’ayant aucunaccès au service d’assainissement adoublé pour atteindre 175 millions depersonnes si l’on croit au rapportlancé à l’occasion de la Journéemondiale de l’eau 2011. Cettesituation génère des défisgigantesques en matièred’assainissement et de distributiond’eau potable. Dans la ville deOuagadougou, le besoin est encoreplus réel. De nombreux ménagespauvres vivent sans accès auxservices d’eau potable, d’hygiène etd’assainissement.

L’Habitat au quotidien

Amélioration des conditions de vie des ménagesLe CLIFF contribue à hauteur de 240 millions de FCFALe programme Community Led Infrastructures and Facilities Finances (CLIFF) accompagne le gouvernementburkinabè pour l’amélioration des conditions de vie des ménages vivant dans les quartiers précaires des centresurbains. Le financement étant déjà un acquis, l’heure est à la réflexion sur la mise en œuvre du programme.Les acteurs s’y sont penchés en février 2012 au siège de EAA à Ouagadougou à la faveur d’un atelier annuel.

Le ministre Yacouba BARRY (2e à gauche) a présidé la cérémonie d’ouverture des traveaux.

Améliorer les conditions de vie des populations des quartiers périphériques, est l’un des objectif visés par le CLIFF.

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Au cours de ce point de presse,Yacouba Barry a dressé le bilan de la

campagne spéciale de contrôle desbâtiments en construction menée dans leschefs lieux des douze (12) régions duBurkina Faso. La campagne vise àsensibiliser les populations sur le respectde la réglementation en matière deconstruction, à réduire les risquesd’accident sur les chantiers, à contribuer àla régularisation des chantiers en coursd’exécution et suspendre ceux présentantdes risques potentiels d’effondrement.Selon le ministre, l’opération conduite parcinq (5) brigades techniques de contrôle apermis, après 17 sorties en un mois, decontrôler 1 270 chantiers en cours deconstruction dont 992 sont à niveau allantde R+1 à R+7. Au nombre des chantiersvisités, seulement 306 disposaient dupermis de construire (24% ) contre 964chantiers sans permis de construire (76%). Parmi ceux-ci, 322 ont déjà engagéla procédure d’obtention du permis deconstruire auprès du centre de facilitation

des actes de construire(CEFAC). Le ministre asouligné aussi que seize (16)chantiers de l’Etat et de sesdémembrements figurentparmi les cas sans permis deconstruire. Répondant aux questions desjournaliste sur la violation dela réglementation en matièrede construction par l’Etat,Yacouba Barry a assuré que lePremier ministre a signé unelettre circulaire afin

d’interpeler les responsables desinstitutions et des structures étatiques à seconformer aux normes dans le domaine dela construction. « L’Etat doit donnerl’exemple avant d’inciter les citoyensordinaires à emboîter le pas » a-t-il ajouté.Au sujet du sort du promoteur dontl’immeuble en construction à Ouaga 2000s’est effondré et a fait trois victimes, leMinistre a indiqué qu’une plainte a étédéposée contre lui à la justice et que ledossier suit son cours. Il a indiquéégalement qu’une victime, précisément levoisin dont la maison a été endommagéepar l’écroulement de l’immeuble, aengagé une plainte en justice contre lepromoteur. Concernant les logements sociaux sanseau ni électricité, Yacouba BARRY arassuré les journalistes que des solutionsont déjà été trouvées pour certaines cités.Ainsi pour le cas de Karpala, au secteur 30de Ouagadougou, des démarches sontentreprises pour la fourniture d’électricitéet d’eau courante.

L’Habitat au quotidien

Le Gouvernement construit des logements sociaux pour offriraux populations un cadre de vie sécurisé.

D’où la nécessité de fourniraux populations des zonessécurisées, des logements, del’eau potable et surtout uncadre social stimulant. Voilàqui justifie l’espoir etl’enthousiasme suscités parle CLIFF au sein desbénéficiaires. Pour le mairede Banfora, SouleymaneSoulama, représentantSimon Compaoré, présidentde l’Association desMunicipalités du BurkinaFaso, le CLIFF est uneinitiative à saluer en ce sensqu’il permettra d’améliorereffectivement les conditionsde vie des ménages à faiblesrevenus. Le ministre Yacouba Barry,tout en soulignant lapertinence du programme, aindiqué que le financementde l’habitat au profit despopulations à faibles revenusconstitue non seulement unepriorité pour sondépartement, mais aussi unenjeu économique et socialmajeur pour des pays endéveloppement comme leBurkina Faso. C’estpourquoi, il a formulé le vœuque l’atelier permette debénéficier de l’expérienced’autres pays dans la mise enœuvre du projet etd’atteindre les résultatsescomptés. Quant auSecrétaire exécutif del’EAA, Idrissa Doucouré, ila salué à sa juste valeur lamission qui est confiée à sonorganisation et s’est engagéà relever le défi lancé pourl’atteinte des résultatsefficients au profit despopulations.

Construction au Burkina Le logement doit être un lieu de vie sécuriséLe ministre de l’Habitat et de l’urbanisme a saisi l’occasion d’un point de pressedu gouvernement animé en janvier dernier pour faire le bilan de la campagnespéciale de contrôle des bâtiments initiée par son département depuis novembre2011. Sous les projecteurs de la salle de production de la Télévision Nationale duBurkina, le Ministre Yacouba BARRY a donné des chiffres qui témoignent avecéloquence du non respect de la réglementation en matière de construction dansnotre pays.

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10 Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

L’Habitat au quotidien

Plusieurs défis attendent ledépartement de l’Habitat et de

l’Urbanisme à l’orée de 2012. Aucours de cette année, le ministère doitredoubler d’efforts pour contribuer àl’amélioration continue desconditions de vie des populations touten renforçant la participation desvilles à la lutte contre la pauvreté.Pour le Ministre Barry, l’atteinte decet objectif global passe par la miseen œuvre de trois objectifsspécifiques, à savoir faire des villesdu Burkina Faso des pôles decroissance économique et dedéveloppement, faciliter l’accès auxlogements décents aux couchessociales défavorisées et contribuer àla lutte contre la pauvreté urbaine. Pour ce faire, la Politique Nationalede l’Habitat et du Développement

Urbain s’est dotée d’un plan d’actiondont la mise en œuvre couvre lapériode 2009-2018. Dans cetteperspective, le Gouvernement àtravers le ministère de l’habitat et del’urbanisme, entend au cours del’année 2012, doter toutes lescapitales régionales d’outils degestion et de planification urbainenotamment des schémas directeursd’aménagement et d’urbanisme, dessystèmes d’informations foncières etdes plans d’occupation des sols. Aucours de ce point de presse, YacoubaBarry a indiqué que l’occupationanarchique des terres au Burkina Fasone sera plus tolérée. Des insuffisancesauraient été relevées suite à une étuderéalisée en 2010. Par conséquent, lechef du département en charge del’urbanisme préconise une

immatriculation des réservesfoncières pour éviter l’occupation decertains terrains à des fins autres quel’affectation initiale. Le ministère prévoit également, pourl’année 2012, poursuivre les actionsde viabilisation des zones aménagéespour une amélioration des conditionsde vie des populations. De même,dans le cadre de la réalisation desouvrages d’assainissement, il comptefinaliser les travaux d’aménagementet de drainage des eaux pluviales dansle parc urbain Bangr Wéogo etréaliser des études de faisabilité surles aménagements des zonesinondables. Au cours de 2012, la relanceéconomique la ville de BoboDioulasso ferra l’objet del’élaboration d’une stratégie. Ledépartement de Yacouba BARRYentend renforcer ses actions decontrôle des chantiers de constructionen vue de sensibiliser les populationsà se conformer à la réglementation envigueur. Dans le domaine du logement, il estprévu la construction de 2 000nouveaux logements sociaux soit1500 par l’Etat et environ 500 par lespromoteurs privés. La vision dugouvernement est de créer devéritables espaces de vie agréablepour les populations des cités deslogements sociaux. En plus deslogements, le plan d’aménagementprévoit des équipements sociauxcollectifs et met un accent sur lapréservation de l’environnement.

Les grands chantiers gouvernementaux en 2012 Le ministre Yacouba Barry décline les orientations de l’habitatet de l’urbanisme A la faveur du premier point de presse du Gouvernement en 2012, le chef du département en charge de l’habitatet du développement urbain a dévoilé les grands chantiers de l’année. A l’occasion, il partageait la tribune avecses homologues de la communication et celui en charge du commerce et de l’artisanat. C’était en janvier dernierau sein de la télévision nationale du Burkina

Les membres du gouvernement lors du point de presse.

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11Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

L’une des grandes orientationsannoncées par le Ministre de

l’habitat et de l’urbanisme YacoubaBARRY, en 2012 était la réalisation de1500 logements sociaux au profit desBurkinabè moyens. Et bien, les chosessemblent aller plus vite pour ce volet. Eneffet, dans le but de répondre auxambitions du plan d’action de lapolitique nationale de l’habitat auBurkina Faso et de créer une émulationau sein des bureaux d’étude pouvantapporter une amélioration à la qualité desaménagements urbains, le Ministère del’habitat et de l’urbanisme a initié leconcours d’urbanisme pour laconception du plan d’aménagementd’un site d’environ 369 hectares. Unetranche de cet aménagement servira à laréalisation d’une cité de 1500 logementssociaux à Ouagadougou. Au totalquatorze (14) cabinets et groupementsse sont inscrits et neuf (09) projets ontété soumis à l’appréciation du jury.Après examen, le jury a retenu trois (03)projets. Il s’agit des projets du groupeSOJO-IMHOTEP, de l’AgenceARCADE et du cabinet ACROPOLE.Le mercredi, 8 février 2012, les lauréatsont reçu leur chèque. Le premier prixd’une valeur de 3 000 000 de FCFA a étédécerné au Groupement SOJO-IMHOTEP, tandis que le deuxième prisd’un montant de 1 500 000 FCFA estrevenu à l’agence ARCADE. Le cabinetACROPOLE quant à lui, s’est vuattribuer le troisième pris d’une valeur de1 000 000 FCFA. La présidente du jury, madame FatiLaure Sandiwidi, lors de la cérémonie deremise des prix, a rappelé les critèresayant guidé la sélection des projets. Lejury devrait prendre en compte des

orientations techniques, la fonctionnalitédu tracé urbain proposé par chaqueprojet, l’originalité de la rechercheurbanistique et la qualité du rendu. Ildevrait aussi tenir compte desestimations des coûts prévisionnels duprojet. De l’avis de madame Sandiwidi,tous ces critères ont été respectés. « Ceconcours a été l’occasion de voir ladiversité d’analyse et de perception denos urbanistes. Et cela est synonymed’une grande richesse et d’unecomplémentarité salutaire. De même, ila été l’occasion de découvrir desbureaux d’études émergents dans lesecteur de l’urbanisme » a-t-elle ajouté.Pour le Directeur général de l’urbanismeet des travaux fonciers, Paul Léon Toé,« ce concours qui est une première, estune invite à adopter une nouvellepratique en matière d’aménagement quicontribuera à la construction d’un cadrede vie de qualité, corolaire de viefonctionnelle ».Quand aux lauréats, ils ont exprimé leur

joie et reconnaissance envers leministère pour l’initiative qu’ils jugentutile dans la mesure où cela permet auxurbanistes de faire valoir leurs talents.« Nous espérons que ce concours, 1er dugenre, va se pérenniser au BurkinaFaso », a laissé entendre Thierry Danieldu Groupement SOJO-IMHOTEP. Le Ministre Yacouba Barry a expriméaux lauréats ses vives félicitations pourla qualité de leurs propositions. Selon lui,cette initiative est appelée à se perpétuer.Enfin, il les a rassurés de la disponibilitéde son département à les accompagner àtravers ces initiatives pour que nos villesdisposent d’ouvrages de qualité.Ce projet de 1500 logements sera réaliséà Bassinko à la sortie nord deOuagadougou sur la route deOuahigouya et pourra abriter enmoyenne 9 000 habitants. L’espace àaménager contiendra 4 703 parcellesd’habitation, 326 parcellescommerciales et des équipementssociaux collectifs.

L’Habitat au quotidien

Le groupement SOJO-IMHOTEP reçoit du minstre de l’Habitat le premier prix du concours.

Concours d’urbanismeLe groupement SOJO-IMHOTEP sur la plus haute marcheLe ministère de l’habitat et de l’urbanisme a organisé le mercredi 8 février 2012 la cérémonie de remise des prixdu concours d’urbanisme pour la réalisation de 1500 logements sociaux à Ouagadougou. C’était dans la sallede conférence d’Azalaï Hôtel Indépendance. Les trois (03) meilleurs projets ont été récompensés.

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12 Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

L’Habitat au quotidien

Ce lundi 12 mars 2012, dès 15h30,la cours de la SONATUR,

grouillait déjà de monde. Plusdynamiques et enthousiastes, lesfemmes en uniforme du "8 mars"s’attèlent aux dernières retouches avantl’arrivée des officiels pour le début de lacérémonie. Depuis plus d’une semaine,sous l’égide de l’Amicale des Secrétaireset Assimilés du ministère de l’habitat etde l’urbanisme, elles préparent lacommémoration en différé de la155ième journée internationale de lafemme. Ce qui fonde leur engouement,c’est qu’à cette occasion, leur ministèrede tutelle a décidé de leur rendrehommage. Et lorsque la cérémonie commence, destonnerres d’applaudissementsaccompagnent les allocutions nourriesde vibrants hommages rendus auxfemmes en général. Dans son discoursd’ouverture, le Ministre de l’habitat et del’urbanisme, Yacouba BARRY tout enjustifiant l’organisation de cettemanifestation, a souligné le rôleprépondérant des femmes dans

l’accomplissement des missionsassignées à son département. C’estpourquoi, dit-il, « nous avons décidécette année au sein du Département del’Habitat et de l’Urbanisme, de marquerd’un sceau particulier la célébration dela journée internationale de la femmepour rendre hommage aux bravespremières femmes qui ont servi avecabnégation au sein dudit département ».Au totale dix (10) femmes de ceministère ont été primées dont six (6) ontreçu des attestations de reconnaissancespour leurs contributions particulières àl’habitat et à l’urbanisme au BurkinaFaso. Le mérite de ces femmes selon leministre, c’est qu’elles ont su défier lesregards réprobateurs et les proposdésobligeants de leurs camarades pourse frayer un chemin au sein des métiersde la construction jadis réservés auxhommes. En organisant cette journée decélébration, le ministère reconnait etvalorise les compétences de ces femmesdans le domaine de la construction et del’aménagement. « Nous avons voulu, àtravers ce geste, reconnaitre leur

courage, et leur dire qu’elles ont été despionnières dans le secteur et cela apermis à beaucoup de jeunes femmes des’engager de plus en plus dans le métierd’architecte, d’ingénieur et d’urbaniste».Les récipiendaires ont, à leur tour,exprimé leur satisfaction envers leministre pour cette initiative. PourHazara Drabo, 1ère femme architecte auBurkina Faso et l’une des récipiendaires,« c’est un sentiment de joie et dereconnaissance aux autorités pour avoirpensé à nous. Le métier d’architecte estun beau métier. L’appel que j’ai à lancerà mes sœurs, c’est d’épouser ce métier.On a l’impression que c’est un métierfait pour les hommes, mais les femmesont beaucoup d’atouts pour l’exercer ».La marraine de la cérémonie, le Ministrede la Promotion de la Femme, madameNestorine SANGARE a salué l’initiativede son homologue de l’Habitat. « C’estune initiative à encourager parce que lesmétiers dans lesquels elles ont étérécompensées sont des métiers trèstechniques, et beaucoup de femmeshésitent souvent à s’engager commearchitectes, géomètres, etc. Ce sont desnouveaux métiers et les pionnièresmontrent que c’est possible pour lesfemmes. Et cela encourage les jeunesfilles à y aller car ce sont des sourcesd’emploi potentielles pour les femmesdans l’avenir. Je voudrais saluerl’initiative du ministère d’organiser cettecérémonie, car en saluant officiellementle mérite de ces femmes, le ministèremontre non seulement qu’il accorde del’importance à ce qu’elles font, mais ilrend aussi visible leur contribution ausein du département ».

Journée Internationale de la Femme 2012Hommage aux pionnières du département de l’habitatA la faveur de la commémoration de la 155e journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaqueannée, le ministère de l’habitat et de l’urbanisme a organisé lundi 12 mars 2012 dans la cours de la SociétéNationale d’Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR), une cérémonie de remise des prix aux femmesdu département. Au total 10 femmes ont été distinguées à cette cérémonie.

Les récipiendaires en photo de famille avec les officiels.

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13Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

Habitat au Burkina Les citoyens apprécient le coût du permis de construireDans le but de sensibiliser les populations au bon respect de la réglementation en matière de construction auBurkina Faso, le Ministère de l’habitat et de l’urbanisme a entamé une campagne de sensibilisation sur le permisde construire. De jours, bien l’instauration de ce document soit reconnue et saluée par bon nombre de citoyens,son coût est cependant diversement apprécié.

« Je trouve qu’il estimportant d’avoir unpermis de construire. Moi,personnellement, à unmoment donné, j’avaiscommencé à construire.Mais, un jour de retourd’une mission, on m’ainformé que je suisconvoqué parce que j’aicommencé mon chantier deconstruction sans permisau préalable. Je me suisrendu compte que je devaisfaire la demande pourobtenir l’autorisation deconstruire avant ledémarrage du chantier.Actuellement, je suisentrain de chercher lesfonds pour obtenir le

permis de construire, parceque je trouve celaimportant.Pour le coût, je trouve qu’ilest un peu cher. Vous savez,45 000 FCFA pour obtenirun permis de construireune simple maison, c’estcher. C’est un salaire pourdes employés de macatégorie. Donc, il fauttenir compte de la réalitéparce que les matériaux deconstruction coûtent chersau Burkina Faso. C’est laraison pour laquellecertains essaient de tricher,non pas parce qu’ils neveulent pas ou qu’ils nevoient pas l’importance,mais parce qu’ils nedisposent pas d’assez demoyens pour se conformerà la réglementation envigueur. Car chaqueindividu sait que pour touteaction, lorsqu’il y a unpapier qui justifie ce quel’on fait, c’est important. Ilfaut donc que leGouvernement essaie dediminuer le coût du permisde construire afind’encourager les gens àl’établir ».

Bélemviré Boukari, chauffeur à la maîtrised’ouvrage de Bagré

« Je suis au courant dupermis de construire. Je saisque pour construire un simplelogement d’habitation, unimmeuble ou tout autrebâtiment, il faut uneautorisation de construire. Jesais aussi que pour laconstruction d’immeubles, ilfaut faire les plans de lamaison, les devis et adresserune demande à l’autoritécompétente.Moi je pense que c’est unebonne chose d’instaurer unpermis de construire parceque cela permet de respecterles normes de construction.Ce qui évite beaucoup deproblèmes. Tout récemmentau Burkina, on a eu des casmalheureux où desimmeubles se sont effondrés.Et à mon sens, c’est parce queles intéressés n’ont pasrespecté les notes de calcul.Et cela a créé des préjudicesà d’autres personnes qui

n’ont rien à avoir avec lamaison. Par conséquent, jepense que c’est une trèsbonne chose et l’Etat et lescommunes doivent être trèsregardants pour ce quiconcerne les constructions.Pour les coûts, je n’ai aucuneidée, mais quelque soit le typede construction, si les prix despermis de construire sontappliqués aux mêmes tauxdans la capitale qu’enprovince je crois que c’estassez élevé.Pour moi, l’Etat doitaccompagner ceux qui ont lavolonté de construire, non pasen leur distribuant del’argent, mais en réduisant lescharges liées à laconstruction. Aujourd’hui, lesac de ciment coûteextrêmement cher. Et si onvous oblige à prendre desarchitectes, des dessinateurspour faire les plans, les devis,ainsi que tous cesprofessionnels qui doiventintervenir dans laconstruction, vous vousrendez compte que ça revienttrès cher. Pour unfonctionnaire qui veutconstruire, s’il doit payer lesfrais de toutes ces prestationsde services et payer encore del’argent pour un permis deconstruire, vous voyez quec’est élevé ».

Samuel Bamogo, communicateur à Kaya

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14 Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

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« En ce qui concerne lepermis de construire, moije pense que le coût estraisonnable pour lescatégories B et C. Pourmoi, si quelqu’un veutconstruire un immeuble ouun hôtel, c’est qu’il a lesmoyens ! C’est doncnormal qu’on lui demandetous ces papiers. Mais pourles maisons simples commeune « entrer coucher »pour laquelle on demandede payer 45 000 FCFApour avoir uneautorisation avant deconstruire, moi je trouveque c’est cher. Vous savezque chacun construit en

fonction de ses moyens. Etquand vous voyezquelqu’un qui veutconstruire une maisonsimple, c’est qu’il n’en apas les moyens. Si donc onpeut revoir le coût, ceserait bien pour lesburkinabè moyens ».

Yé Loti, chauffeur,

« J’ai appris lesinformations sur le permis

de construire à travers lesjournaux et l’Internet. Jetrouve qu’il est importantque l’Etat instaure lepermis de construire, parceque sans cela, ce seraitl’anarchie totale. En ce quiconcerne les prix, je n’aipas une idée exacte, mais,je pense que les coûts sontacceptables pour toutBurkinabè. Je ne vois pasde problème pour ça ».

Louboul Ahab, étudiant en comptabilité,contrôle audit, ISIG

« J’ai entendu parler dupermis de construire, maisje n’ai aucune idée là-dessus. Toutefois, je pense que lepermis de construire estnécessaire pour notrepropre sécurité ».

Ilboudo Joseph, transitaire

« Je sais que pourconstruire desimmeubles, il faut uneautorisation deconstruire. En ce quiconcerne les coûts, jen’en ai pas une idée.Toutefois, je me dis que siquelqu’un est en mesurede construire unemaison, il ne luimanquera pas l’argentpour obtenir un permisde construire. Et le faitqu’on ait catégorisé lesdifférents permis deconstruire, je pense quec’est relativement bon.Pour les prestations desarchitectes ou desingénieurs en bâtimentsque les gens trouvent

chères, moi je crois qu’onleur demande trop dansla mesure où ces derniersfont 5 à 8 ans d’étudeaprès le bac pour obtenirleurs diplômes avec desfrais de formation trèsélevés. Il faut donc leurpermettre de vivre de leurmétier ».

Ouédraogo Issouf, Ingénieur des travaux de génie rural,

« Je suis au courant dupermis de construire carj’ai déjà entrepris desdémarches dans ce sensdans le but de construireun immeuble R+3. Ça m’acoûté environ 300 000FCFA. C’est le LaboratoireNational du Bâtiment et

des Travaux Publics qui afait les études de sol. J’aiaussi pris un architectepour les plans de maison etaprès cela, je suis allé à lamaison de l’Entreprisepour les papiers. Et là, jen’ai pas eu de problèmes.Les pris ne sont pas chers,mais ce sont les démarchespour obtenir le documentqui sont difficiles. Je trouveque c’est bien qu’oninstaure un permis deconstruire pour pouvoircontrôler la qualité desconstructions, car s’il n’y apas de contrôle de laqualité, c’est ce qui fait queles bâtiments s’écroulentsur des gens ».

Nikièma Moussa, commerçant au grand marchéde Ouagadougou,

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« J’ai appris l’informationsur le permis de construire

à travers les panneaux dechantier. Je vois sur les panneauxoù il est écrit « Permis deconstruire… ». C’est làque j’ai compris que pourconstruire au BurkinaFaso, il faut au préalableune autorisation. Je ne saispas combien ça coûte,mais je pense que c’est unebonne chose qu’on imposeun permis de construireparce que si les gensconstruisent les maisonsau hasard sans un contrôlede l’Etat, ça peut êtredangereux pour la sécuritédes occupants ».

Rouamba Clarisse, secrétaire de Direction à la Librairie SIMEDIS,

« J’ai su qu’il y a un permisde construire au Burkina àtravers un voisin qui voulaitconstruire. La mairie estvenue lui imposer des taxesqui s’élèvent à environ 1000 000 FCFA. C’est là que

j’ai appris qu’il faut avoirune autorisation avant decommencer à construire.Pour les coûts, je n’en saisrien. J’ai une fois pris desrenseignements. Je penseque ça coûte un peu cherpour tout le monde. Si onprend l’argent de tout ce quiest demandé pour faire lepermis de construire, onpeut utiliser ça pourconstruire une autre maison.Il est nécessaire qu’onrévise les coûts à la baisseen diminuant les taxes pourque tout le monde puisseavoir un permis deconstruire ».

Ilboudo Jules, commerçant au grand marché de Ouagadougou

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16 Journal de l’Habitat N°00 du 1er trimestre 2012

Comprendre le code

*Permis de construire

En application du code del̓urbanisme et de la construction, lesconstructions en zone aménagée (urbainesou rurales) et en zones non aménagéesdoivent faire l̓objet dʼun permis de construire.A cet effet le code institue trois (03) catégoriesde permis de construire : A, B et C.

Les catégories de permis deconstruire

Le permis de construire decatégorie A : son obtention est obligatoirepour la construction de toute maisondʼhabitation en Rez-de-chaussée dont lasuperficie totale de plancher hors œuvrenʼexcède pas cent cinquante (150) m2.

Le permis de construire decatégorie B : il est obligatoire pour laconstruction de toute maison à usagedʼhabitation dont la superficie totale deplancher hors œuvre dépasse centcinquante (150) mètres carrés. Il s i̓mposeaussi pour la construction des maisons àusages autre que dʼhabitation en rez-de-chaussée (RDC) dont la superficie totale deplancher hors œuvre ne dépasse pas centcinquante (150) mètres carrés.

Le permis de construire decatégorie C : il s̓impose pour la constructionde tout bâtiment à plus dʼun niveau. Sonobtention est également obligatoire pour laconstruction de maison à usage autre quedʼhabitation en Rez-de-chaussée dont lasuperficie totale de plancher hors dʼœuvreexcède 150m2. En sus, la constructiondʼétablissements prévus pour recevoir dupublic requiert l̓obtention préalable dʼunpermis de catégorie C.

Procédure dʼobtention dupermis de construire

Pour les personnes physiques oumorales (privées), l̓obtention du permis deconstruire passe par une demande adresséeau maire de la commune l̓arrondissement.

Les permis de construire pour les

établissements, dont les bénéficiaires sontl̓Etat et ses démembrements, sont délivréspar le Ministre de l̓Habitat et de l̓Urbanismesuite à une demande à lui adressée.

La demande de permis deconstruire est présentée par :

-une personne justifiant d̓un titre quil̓habilite à construire sur le terrain où sonmandataire est régulièrement constitué.

-une personne ayant qualité pourbénéficier de l̓expropriation pour causedʼutilité publique du terrain.

La demande du permis deconstruire

La demande, manuscrite ettimbrée, doit préciser :

-l̓ identité et la qualité dudemandeur

-la situation et la superficie du terrain-la nature des travaux et la

destination des constructions;

Les pièces à fournir :

La nature des pièces à fournir pour unedemande de permis de construire diffère enfonction de la catégorie du permis.

Catégorie A :-l̓attestation dʼattribution ou le titre

de jouissance du terrain-le plan de bornage-le plan coupe façade du bâtiment

à l̓échelle 1/100è ou 1/50è-le plan di̓mplantation du bâtiment

avec l̓emplacement des fosses septiquesà l̓échelle 1/2000è ou 1/100è,

-la note descriptive des travaux deconstruction

Catégorie B :En plus des pièces requises pour

la demande du permis de catégorie A, celledu permis de catégorie B comprend :

*une note dʼétude architecturaleétablie par un architecte agrée comportant :

-un plan de masse à l̓échelle1/200è ; 1/500è ; 1/1000è ;

-un plan di̓mplantation coté à

l̓échelle 1/200è ; 1/500 ou 1/1000è-les plans dʼarchitectes cotés du ou

des niveaux de bâtiments à l̓échelle 1/100è ou 1/200è ;

-deux coupes significatives aumoins et tout détail indispensable à lacompréhension du projet ;

-deux façades au moins dont unefaçade principale ;

-un plan des fosses septiques.

* Une note di̓ngénierie établie parun ingénieur agréé comportant :

-un rapport dʼétude de sols établiepar un laboratoire agréé par l̓Etat ;

-un plan de coffrage et de ferraillagede la structure du bâtiment ;

-une note de calcul ;

Catégorie C :

En plus des pièces requises pourles permis de catégories A et B, la demandedu permis de construire de catégorie C doitcomprendre :

-une note dʼétude de sécuritéincendie

-les plans dʼélectricité, declimatisation, de téléphone et de plomberie.

-un contrat de suivi-contrôle del̓exécution des gros œuvres du projet deconstruction avec un ingénieur ou un bureaudʼétudes di̓ngénierie agréé ;

-une convention de maitrisedʼouvrage déléguée en sus du contrat desuivi-contrôle avec une structure de maitrisedʼouvrage déléguée agréé, pour lesbâtiments de l̓Etat et de sesdémembrements.

En zone non aménagée,communément appelée zone non lotie, touteconstruction d  établissement destiné àrecevoir du public et des maisons dont lasuperficie totale de plancher hors œuvredépasse 150m2 doit faire l̓objet dʼun permisde construire

La même mesure s̓observe pourles travaux de réaménagement de bâtimentconduisant à changer sa destination, àmodifier son aspect extérieur ou à ajouter desniveaux supplémentaires.

BON A SAVOIR