La Tribune Du 21.07.2013

19
Par Amina Hadjiat COMME à chaque mois de Ramadhan, le gouvernement a consacré, cette année encore, des moyens humains et matériels aux opérations de solidarité. «Une enve- loppe globale de plus de 6 milliards de dinars a été allouée à l’opéra- tion Solidarité Ramadhan 2013», selon les services du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Ce même département a, d’ailleurs, participé financièrement à la consti- tution de ce budget, à hauteur de 8%, soit «570 millions de dinars», a précisé à l’APS le secrétaire général du ministère, M. Belkacem Aït Saadi. La nouveauté, cette année, réside dans le choix de décentraliser la gestion des opérations. «Le ministère de la Solidarité nationale en concertation avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a pris la décision de décen- traliser la gestion de cette opération au profit des wilayas, lesquelles ont toute la latitude de fixer, en relation avec les communes, les modalités de distribution de ces aides aux per- sonnes démunies» , explique le secrétaire général du ministère de la Solidarité. Une façon de mieux répondre aux besoins exprimés et ce, de façon ciblée. «Nous avons laissé aux services des wilayas le soin de gérer ces aides sous forme de paniers contenant des denrées alimentaires ou d’allocation finan- cière (chèques postaux)», explique M. Aït Saadi. Le choix est fait en fonction des spécificités de chaque wilaya et des besoins qui y sont exprimés. Ces opérations de solidarité sont destinées à assurer, au moins, le repas du f’tour à travers les restau- rants solidaires ou encore les denrées de première nécessité via les distributions de paniers. Il s’agit, avant tout, d’aides destinées aux familles démunies mais aussi aux personnes de passage. Les bénéfi- ciaires de ces opérations de solida- rité sont sélectionnés à partir des fichiers des directions de l’action sociale et de solidarité (Dass). Leur nombre s’élèverait à «1 628 000 personnes», selon le ministère qui les réparti en quatre catégories. «Il s’agit des 807 057 bénéficiaires de l’alloca- tion forfaitaire de solidarité (AFS), des 506 265 bénéficiaires du dispo- sitif d’activités d’insertion sociale (Dais), des 223 620 bénéficiaires de l’allocation pour personnes handi- capées et de 91 065 démunis non assurés sociaux», a-t-il précisé. La société civile est également impliquée dans la mise en œuvre de l’opération Solidarité Ramadhan 2013. Suite en page 24 LE MINISTÈRE DE LA SOLIDARITÉ DRESSE UN PREMIER BILAN DE L’OPÉRATION «SOLIDARITÉ RAMADHAN 2013» Une enveloppe de 6 milliards de dinars et plus de 700 restaurants solidaires Photo : Sahel Quotidien national d'information N° 5516 Prix 10 DA France 1 C Dimanche 21 juillet 2013 TOURISME El Aurassi : un chiffre d'affaires global de 1 482,3 millions de dinars en 2012 ..... p6 CULTURE Coup d'envoi à Alger du 8 e Festival national de la chanson chaâbi ....................... p21 COMMERCE Recul des exportations et hausse des importations.................................................... p24 A CTUALITÉ Lire pp 7 à 13 Sports militaires et performances internationales Ramadhan diurne et nocturne : bagares, courses aveugles et soirées conviviales Lire dossier pages 2, 3 et 5 Supplément sports Lire pp 15 à 17 Boire régulièrement pour prévenir la déshydratation Supplément santé Imsek : 03h50 Iftar : 20h07

Transcript of La Tribune Du 21.07.2013

Page 1: La Tribune Du 21.07.2013

Par

Amina Hadjiat

COMME à chaque mois deRamadhan, le gouvernement aconsacré, cette année encore, desmoyens humains et matériels auxopérations de solidarité. «Une enve-loppe globale de plus de 6 milliardsde dinars a été allouée à l’opéra-tion Solidarité Ramadhan 2013»,selon les services du ministère de laSolidarité nationale, de la Familleet de la Condition de la femme. Cemême département a, d’ailleurs,participé financièrement à la consti-tution de ce budget, à hauteur de8%, soit «570 millions de dinars»,a précisé à l’APS le secrétairegénéral du ministère, M. BelkacemAït Saadi.

La nouveauté, cette année, résidedans le choix de décentraliser lag e s t i o n d e s o p é r a t i o n s . « L eministère de la Solidarité nationaleen concertation avec le ministère del’Intérieur et des Collectivitéslocales a pris la décision de décen-traliser la gestion de cette opérationau profit des wilayas, lesquelles onttoute la latitude de fixer, en relationavec les communes, les modalités de

distribution de ces aides aux per-sonnes démunies» , explique lesecrétaire général du ministère de laSolidarité. Une façon de mieux

répondre aux besoins exprimés etce, de façon ciblée. «Nous avonslaissé aux services des wilayas lesoin de gérer ces aides sous forme

de paniers contenant des denréesalimentaires ou d’allocation finan-cière (chèques postaux)», expliqueM. Aït Saadi. Le choix est fait en

fonction des spécificités de chaquewilaya et des besoins qui y sontexprimés.

Ces opérations de solidarité sontdestinées à assurer, au moins, lerepas du f’tour à travers les restau-rants solidaires ou encore lesdenrées de première nécessité viales distributions de paniers. Il s’agit,avant tout, d’aides destinées auxfamilles démunies mais aussi auxpersonnes de passage. Les bénéfi-ciaires de ces opérations de solida-rité sont sélectionnés à partir desfichiers des directions de l’actionsociale et de solidarité (Dass).

Leur nombre s’élèverait à «1 628 000 personnes», selon lem i n i s t è r e q u i l e s r é p a r t i e n quatre catégories. «Il s’agit des 807 057 bénéficiaires de l’alloca-tion forfaitaire de solidarité (AFS),des 506 265 bénéficiaires du dispo-sitif d’activités d’insertion sociale(Dais), des 223 620 bénéficiaires del’allocation pour personnes handi-capées et de 91 065 démunis nonassurés sociaux», a-t-il précisé.

La société civile est égalementimpliquée dans la mise en œuvre del’opération Solidarité Ramadhan2013. Suite en page 24

LE MINISTÈRE DE LA SOLIDARITÉ DRESSE UN PREMIER BILANDE L’OPÉRATION «SOLIDARITÉ RAMADHAN 2013»

Une enveloppe de 6 milliards de dinarset plus de 700 restaurants solidaires

Phot

o : S

ahel

Quotidien national d'informationN° 5516 Prix 10 DA France 1 C Dimanche 21 juillet 2013

TOURISMEEl Aurassi : un chiffre d'affaires global de 1 482,3 millions de dinars en 2012 ..... p6

CULTURECoup d'envoi à Alger du 8e Festival national de la chanson chaâbi ....................... p21

COMMERCE

Recul des exportations et hausse des importations.................................................... p24

ACTUALITÉ

Lire pp 7 à 13

Sports militaires et performancesinternationales

Ramadhan diurne et nocturne : bagares, courses aveugles et soirées convivialesLire dossier pages 2, 3 et 5

Supplément sports

Lire pp 15 à 17

Boire régulièrementpour prévenir

la déshydratation

Supplément santé

Imsek : 03h50Iftar : 20h07

Page 2: La Tribune Du 21.07.2013

L ’ É V É N E M E N TDimanche 21 juillet 20132

De notre correspondant à Constantine

Nasser Hannachi

Une semaine de jeûne.Exceptez la chaleur qui agrimpé sensiblement dans

la région de Constantine, le décorest le même avant le f’tour : unelégère somnolence caractérise lesespaces. L’accalmie est éphémèreavant que les lieux de vente nesoient investis, par besoin de s’ali-menter évidemment. La mercurialebrûlante maintient sa flamme dansles viandes blanches et autreslégumes. Quelques quais comme àl’accoutumée sont exploités pardes vendeurs conjoncturels.

Les charbats ont la peau dureen pareille saison au bonheur desjeunes qui assurent la préparationde cette eau fruitée ou plutôt tropacidulée. D’autres mets tradition-nels sont proposés aux riverainspar des «snacks» reconvertis enspécialistes de la cuisine du terroirconstantinoise ou d’ailleurs pourvuque la marmite se vide à quelquesminutes avant la rupture du jeûnedevant les yeux du consommateur,dévorants. Galette et KhoubzE’ddar (pain maison) se vendentsans peine et ont pu se frayer unebonne place dans les échoppes. Lesépiciers les ont introduits dans lachaîne de leurs produits. Ils lescommandent directement à lasource, auprès des femmes spécia-listes. «C’est la même personnequi me livre l’aliment deux foispar jour», nous confie un négo-ciant pignon sur rue. La galette estcédée à 50 dinars et le pain à 120 dinars. Peu importe le prix,aucune miette ne reste dans les

corbeilles bien avant la fin dejournée. Dans les rues et boule-vards la circulation et la pollutionaffichent un degré maximum auxhoraires de courses et de pointes.Les allers-retours des rames vertesdu tramway ont décongestionnéune partie de la Cité millénaire,mais les usagers automobiles sontà chaque fois pris dans la tenailledes déviations inopinées tant lestravaux aux abords des rails n’ont

pas été achevés à 100%. Le bou-chon au niveau de la cité Cillocvers Filali persiste. Changement depanorama pendant la nuit.

La circulation automobile s’in-tensifie davantage. Et les espacespublics, cafés, cybers, bas-côtésdes rues sont envahis par unemarrée humaine. La premièretranche apparaît quelques minutesaprès la rupture du jeûne pours’amplifier au terme de la prière

des Taraouihs. Le climat devientchargé de polluants tant les échap-pements d’automobiles en nombredéchargent leur fumée toxiqueplein les boulevards. Les passantss’adonnent au thé plein air vendu àmême les quais. «C’est du bon, duvrai. Mes frères et moi le prépa-rons aux quatre chemins près de lanouvelle-ville. Le contenu de lathéière est épuisé chaque soir»,souriant un gamin éveillé à peine

14 ans originaire du Sud sillonnel’avenue Belouizdad vers 21heures30mn en venant défier quelques«spécialistes» habitués des lieux.La soirée ne fait que commencerplutôt, le mois sacré n’a pas bouclésa décade que les magasins pourenfants sont d’ores et déjà ins-pectés par des couples en compa-gnie de leurs enfants. Tenter dedénicher le bon produit avant queles prix vestimentaires ne prennentdes marges supérieures. L’anima-tion culturelle pluridisciplinaire,qui devait entrer en action intensecette semaine, colorerait les nuitsramadanesques à Constantine. Lethéâtre de verdure, le TRC et lePalais de la culture Malek-Haddadcontrasteraient les veillées, mais del’intérieur de la Cité millénaire.Les cités affichent leur engoue-ment pour les jeux divers où le cla-quement des dominos appelle desparties «chaudes» couronnées pardes brochettes à la dinde ou à laviande commandée sur place,encore est-il question de secondmenu. Les barbecues allumés àhauteur de minuit et occupés parde jeunes chômeurs ne s’en lasse-ront jamais jusqu’à l’appel dumuezzin. Le tramway a déjàconsommé son dernier service versune heure du matin le long de sonitinéraire sombre faute d’énergieélectrique, les travaux étant encours de finalisation. C’est auxautres jours qui s’annoncent, etsurtout un autre défi pour lasouche démunie de choisir le resto«d’el Iftar» le plus approprié parmiceux qui ont ouvert leurs espacespour la bonne cause de ce moisbéni.

N. H.

Par

A. Samil

«Pourvou que ça doure » (sic), s’étaitexclamée la mère de Napoléon Bonapartequand on lui annonça le sacre de son filscomme empereur de France en 1804. Lui-même n’ayant appris à parler français qu’àl’âge de neuf ans lorsqu’il quitta la Corsepour le continent, sa génitrice ne connais-sait de la langue de Voltaire que quelquesexpressions usuelles toujours prononcéesavec l’accent de sa naissance. Mais notreEtat algérien étant lui aussi héritier de pasmal de traditions napoléoniennes (les walisétaient appelés préfets jusqu’en 1975 et lecode civil ou code Napoléon est toujours lecode civil), nous ne manquons pas d’occa-sions d’être aussi satisfaits que la mère dugrand homme. Alors «pourvou que çadoure» pour nous également.

On le croyait oublié, enterré, notre Etat-providence et ses intarissables mamelles.C’étaient nos responsables qui nous disaientqu’il ne fallait plus compter sur l’Etat nour-ricier, ils n’avaient de cesse de nous inviterà mettre les mains dans le cambouis et àproduire des richesses au lieu de mangercelles des autres. Chacun, en haut lieu, allaitde son couplet sur les vertus de l’effort etdu travail. Il y en avait même qui, ne per-dant jamais le nord malgré l’opulence, pous-saient la prévenance jusqu’à se montrersoucieux jusqu’aux larmes du sort des géné-rations futures qui ne devaient pas rougirde nous. Il faudrait, disaient-ils, pince-sans-

rire, qu’on leur laisse leur part du trésoréphémère qui nous arrose généreusementen ce moment. Mais nous sommes déjà unpeu plus de 36 millions, dont une écrasantemajorité d’improductifs et de rentierstoutes catégories confondues, à grappillersans retenue autour du baril d’or noir. Unbaril qui, s’il échappe à la raréfaction pro-mise, sera au moins confronté à une concur-rence très sérieuse des nouvelles énergies.Bah, faut pas trop se mettre martel en tête,providence rime avec miséricorde danstoutes les religions, et quand l’Etat-provi-dence mourra, il naîtra un Etat-miséricordequi pourvoira.

En attendant, pourquoi bouder son plaisir ? L’Etat est redevenu entrepreneuret ranime à coup de centaines de milliardsde dinars des entreprises qui devaient s’ins-crire, seules, dans la compétitivité et laconcurrence. Le gouvernement est rede-venu l’épicier qu’il était dans les pays hypercentralisés et hyper planifiés. Une grandepartie de son temps est occupée à éteindreles incendies des revendications salarialesdes fonctionnaires et des travailleurs dusecteur public. Les vannes sont ouvertes àfond et les augmentations de salaires telle-ment élevées (car sans contrepartie produc-tive) que l’inflation prend à son tourl’ascenseur. Quelqu’un du siècle dernier -oud’avant- disait de l’État qu’il avait deuxmains, une grande et une petite. Il prendavec la grande et donne avec la petite. EnAlgérie, tout le monde sait que c’est l’in-verse. C’est simple, quel est le taux de

recouvrement réel de l’impôt auprès descommerçants et des entreprises d’importa-tion ? Sachant que ceux qui vendent sur leschaussées et les trottoirs en sont dispensésdès lors qu’officiellement, ils n’existent pas.Ou alors seulement pour la police quandelle est envoyée récupérer les espacespublics.

Encore une fois, grand bien nous fasse !L’un dans l’autre, il en reste toujours assezpour le peuple. Mais l’Etat peut mieux faireque de se contenter du geste preste quiconsiste à seulement délier les cordons dela bourse parce que ses caisses ne ren-voient pas l’écho du vide quand on tapedessus. Doté des mêmes membres de lamobilité qu’un être humain, et de plusdirigé par des humains, il gagnerait àrecourir autant à ses membres inférieursque supérieurs. Autrement dit, il a besoinde marcher sur ses deux pieds et d’opterpour des démarches moins claudicantes.Disposé à répondre concrètement auxdoléances des populations pour leurs diffé-rents besoins en électricité, eau, voiesd’accès, sécurité, écoles, centres desoins…il n’a aucun mal à budgétiser lesprogrammes, mais éprouve les pires diffi-cultés à surmonter celles engendrées parsa propre bureaucratie.

Les exemples sont nombreux. Les genss’insurgent contre les délestages d’électri-cité, mais ils s’opposent par la force à laconstruction de l’indispensable poste trans-formateur à côté de leur demeure. Ils seplaignent de l’enclavement de leurs loca-

lités, mais ils sont prêts à brûler les bulldo-zers qui doivent ouvrir les routes si jamaisquelques mètres carrés leur sont grignotés.Ici, on réclame la présence de la forcepublique, mais on refuse la construction desbrigades de gendarmerie ; là, on réclame àcor et à cri le ramassage des ordures, maison se met on ordre de bataille dès qu’ils’agit de mettre en place une décharge. Amoins qu’elle ait été abrogée en secret, ilexiste pourtant des dispositions de loi surl’expropriation pour cause d’utilitépublique. Les autorités locales, tétanisées àl’idée d’avoir à affronter un mécontente-ment populaire, préfèrent souvent tempo-riser, surtout quand elles ne sont passuffisamment soutenues par leur tutelle. Ladémarche de l’Etat devient alors claudi-cante et renvoie l’image d’un corps hémi-plégique.

Certains mettent en cause le caractèrejacobin de l’Etat, hérité de la colonisation.Qu’ils libèrent les collectivités (APC etAPW) de la tutelle des walis et du gouver-nement et ils verront de quoi sont capablesles élus qui les dirigent. Sans le contrôle,même mou, de l’Etat, la plupart des com-munes d’Algérie seraient aujourd’hui enfaillite et sans aucun mètre carré de terrain.Le Jacobinisme, à l’origine, c’est la garantied’une justice distributive et non communau-taire, rendue possible par un pouvoir cen-tral qui veille au grain et au respect des lois.Donc, au final, c’est les mains, les pieds etla…tête.

A. S.

Deux pieds, deux mainsAU FIL DES JOURS

RAMADHAN DIURNE ET NOCTURNE À CONSTANTINE

Beaucoup de courses aveugles, un zeste de communion et des veillées disparates

Phot

o : R

iad

Page 3: La Tribune Du 21.07.2013

L ’ É V É N E M E N T Dimanche 21 juillet 2013 3LES NERFS DES JEUNEURS SOUMIS À RUDES ÉPREUVES

Colères, bagarres et insultes, les nouveauxrites du mois de Ramadhan

Par

Hasna Yacoub

Depuis le début du Ramadhan, lepays fonctionne au ralenti pour nepas dire qu’il est à l’arrêt. Les

Algériens semblent déjà vidés au boutd’une dizaine de jours de jeûne. Boudantleur lieu de travail, ils sont dans les mar-chés quand ils ne sont pas en train dedormir. Car le mois de Ramadhan est lemois de consommation par excellence, lemois de toutes les tentations et les excès.Et des excès, les jeûneurs en connaissentdans tous les domaines et non pas seule-ment culinaires. Avec un ventre vide, lemanque de caféine et de nicotine, lesnerfs de la majorité des Algériens sontsoumis à rude épreuve et finissent sou-vent par lâcher. Résultat : affrontements,colère, crachats, insultes, agressivité, vul-garité....

Et cela se produit, il est malheureuxde le constater, depuis le début du moisde Ramadhan jusqu’au matin de l’Aïd oùles citoyens, coléreux pendant trentejours, vont se croiser pour se demanderpardon !

Cette année, aussi, le rituel desbagarres n’a pas transgressé la règle.

Au premier jour du mois sacré, moisde piété et de pardon, et dès le matin, lesdisputes ont éclaté. Il était fréquent devoir sur les routes, une voiture garée surle bas-côté, le conducteur gesticulantdans tous les sens, visage crispé, sourcilsremontés et une bouche d’où s’éjectait lasalive, tellement il hurlait de colère. La cause de cette montée d’adrénaline estsouvent une futilité qui n’aurait mêmepas été relevée en temps autre que lejeûne.

Au marché, ça ne rate jamais. C’estl’endroit idéal pour celui qui a envie de«passer» ses nerfs sur une quelconquepersonne. Au fait, on ne peut pas faire sescourses sans être, soi-même, au coeurd’une dispute ou assister à deux ou troisprises de bec. Au premier jour du mois dejeûne, au marché couvert de Sorecal, prèsde Bab Ezzouar à Alger, une femmeéternue et par mégarde, et vu le nombreimportant de clients, elle «arrose» unepassante. Un incident anodin, dirait plusd’un. Mais cet incident a vite tourné auvinaigre. Surprise par l’éternuement, lapassante arrosée s’est retournée et a dit«oh là, vous venez d’éternuer et vousm’avez complètement aspergée». Dansune situation normale, ce qui n’est pas lecas pendant le Ramadhan, des excusesauraient mis fin à l’incident. Au lieu des’excuser, voilà que la femme qui aéternué commence à crier : «Je ne suispas folle, j’ai mis ma main devant mabouche avant d’éternuer (....) Je suisinfirmière de formation et je connais lesrègles d’hygiène (...)» L’infirmière neveut pas s’arrêter de crier. Interloquée, lavictime d’un «Atchoum» lui dit calme-ment : «Vous auriez dit, excusez-moi, jevous aurais dit, il n’y a pas de soucis etle problème aurait été réglé. Pourquoicriez-vous Madame?» Cette questionarrête aussitôt la dame. Elle semblaitréfléchir à son état d’agressivité injusti-fiée. Mais ne voulant pas s’avouervaincue, elle reprend de plus belle sescris et y ajoute une dose d’insultes, sûre-ment dans l’espoir de provoquer sonadversaire. «Vous n’avez pas vu lamanière dont vous vous êtes adressée àmoi. Cela prouve que vous n’êtes paséduquée.» Et le mot fatidique est lâché !Le sang de la victime du «Atchoum» n’a

fait qu’un tour et l’envie de donner uneclaque à cette femme qui vient de l’in-sulter est devenue si intense qu’elle nepouvait plus se retenir. Heureusementque la vieille mère de la victime est là.Elle réussit à se mettre entre les deuxfemmes avant de calmer sa fille et de laconvaincre de quitter les lieux. Ouf, lepire a été évité.

Mais ce n’est pas toujours le cas. A Dar El Beïda, une simple querelle entrejeunes du quartier a failli se transformeren crime. A quelques dizaine de minutesd’Al Adhan, des hurlements font quitteraux hommes leurs doux fauteuils et auxfemmes leurs fourneaux. Un jeune, lavingtaine, court dans tous les sens, il estsuivi par d’autres jeunes qui essayent dele maîtriser. Il hurle, gesticule, à croirequ’il fait une crise et fini par tomber ense tenant la tête, pas loin du domicilefamilial. Ce jeune vient de se disputeravec un compère du quartier qui sembleavoir eu le dessus. N’acceptant pas sadéfaite, il tentait de rejoindre le domicilepour prendre un objet lui permettant de sedéfendre. Ses voisins essayaient de l’enempêcher quand son frère aîné arrive. Ilest encore plus en furie. Au lieu decalmer son jeune frère, l’aîné criait à quivoulait bien l’entendre : «Je vais le tuer.Il a touché à mon frère.» Très vite lasituation se complique. Le frère aîné,n’appréciant pas d’être maîtrisé par unvoisin, décide de s’en prendre à lui etcommence à lui jeter tout ce qui lui passepar la main. Le film d’action qui sedéroulait en live dans ce quartier, connupour être paisible à Dar El Beïda, ne vapas se terminer là. Le frère aîné, entouréde ses amis, va s’armer d’une barre defer. Les amis ont aussi des armes de fortune : une ceinture, une planche...Et le groupe fait le tour du quartier à larecherche de l’adversaire du jeune frère.Et voilà que ce dernier arrive, armé d’unbâton. Les choses se précipitent : insultes,gros mots et heurts... Des coups sontéchangés mais rapidement un groupe ser e p l i e . H e u r e u s e m e n t d ’ a i l l e u r s . Ce moment de répit donne le temps à desvoisins, plus âgés et plus sages, d’inter-venir. Ils essayent de «désarmer» lesjeunes. Le calme revient. C’est presque

l’heure du F’tour. Les femmes regagnentleurs fours. Mais pas pour longtemps. Le jeune bagarreur qui s’est fait tabassern’avait pas qu’un seul frère aîné en furiemais deux autres, encore plus coléreux. A peine arrivés à la maison et ayantappris la dispute, ces derniers sortentdans le quartier et causent la pagaille.

«Montrez-moi où il habite, je jurequ’il ne passera la nuit à la maison queles pieds devant. Je jure qu’il ne remettraplus les pieds dans le quartier», hurlaitl’un des deux, une chaîne en fer à lamain. De nouveau, la foule l’entoure,essaye de le calmer mais rien n’y fait. Ce sera la voix du Cheikh de la mosquée,le muezzin, qui dispersera la foule. Certains voisins sont soulagés, pensantqu’une fois le f’tour consommé, la cigarette fumée et le café ingurgité, lesesprits vont se calmer. Mais c’est loind’être le cas. A peine, dix minutes après Al Adhan, le vacarme déchire de nou-veau le silence imposé par le F’tour.Cette fois, les choses vont aller très loin.Toute la confrérie est dehors, armée debarres de fer, de bâtons et de chaînes,mais l’arrivée du jeune menacé de mortavec un couteau aussi grand qu’un sabre,jette de l’effroi dans tout le quartier. Heu-reusement que l’un des voisins a eu laprésence d’esprit d’appeler la police.Deux véhicules des éléments de l’ordreont vite fait de disperser la foule. Les jeunes ont dissimulé leurs armes defortune et se sont agglutinés en petitsgroupes comme si rien ne se passait.

Pour une malheureuse dispute, un motde trop ou une simple incompréhension,les jeûneurs sont prêts à tuer. Un gestequ’ils regretteront certes mais est-cequ’un regret ramène à la vie ?

Nombreux sont ceux qui prétendent nepas pouvoir maîtriser leur colère lors-qu’ils jeûnent et ils prennent le moissacré comme excuse pour justifier leurmauvaise humeur. Dans le dialecte local,on qualifie cet état de «m’ramdane». Un état qui est loin de refléter l’esprit dumois sacré. Car, le jeûne doit reposer surla maîtrise de soi et le respect des autres.Alors qui jeûne réellement pendant leRamadhan ? H. Y.

Au rythme du Ramadhan

Par

Randa Aoussat

PENDANT un mois de l’annéel’Algérie prend un tout autre rythme. Le Ramadhan impose une certaine cadenceaux jeûneurs. Tout marche au ralenti carl’Algérien quand il a le ventre vide il vautmieux ne pas le bousculer. En effet ilreprend ses activités le soir, après avoirrompu le jeûne. La nuit tombée la capitalese ranime. Ses artères se remplissent peu àpeu de gens. Il y a peu d’endroits où veillermais beaucoup trop de monde dans la rue.

A la veille du dixième jour deRamadhan, une file de voitures avance dou-cement devant l’entrée de l’hôtel El Djazaïrex-St Georges. Le parking est rempli maisles agents de sécurité font quand même ren-trer les véhicules. Des soirées sont orga-nisées dans le jardin botanique durant lemois de Ramadhan uniquement. Les diffé-rentes espèces de plantes rafraîchissentl’air, une lumière tamisée et un fond demusique font l’ambiance de ce lieu classépar l’Unesco. Une jeunesse habillée sur sontrente et un vient pour passer ses soirées deRamadhan dans ce jardin en ville, bien loindes tabous sociaux où la mixité est souventmal vue. «Les agents font le tri à l’entrée,on ne laisse pas passer n’importe qui»,affirme Amine le responsable des soiréesorganisées au jardin botanique. Plusieurslongs canapés blancs et des petites tablesbasses sont disposés dans les coins pouraccueillir les groupes d’amis (es). «Nousavons choisi le St Georges parce que c’estun lieu calme et bien fréquenté, on peutrester tranquille ici sans qu’on nousembête», témoigne Maya, employée dansune boîte commerciale. «Les endroits oùl’on peut passer nos soirées sont restreintssurtout pour nous les femmes donc quandon peut sortir on va toujours dans lesmêmes endroits quitte à payer plus cher»,ajoute Maya. Car tout a un prix, le servicede consommation du jardin botanique pro-pose une formule à 3 500 DA qui comprendune théière, quatre cafés, 12 pièces de pâtis-series orientales et une assiette moyenne defruits secs. «Le prix reste relativementmoins cher que dans les autres hôtels enplus de l’accès qui est gratuit», souligneAmine. C’est beaucoup plus excessif auchapiteau de l’hôtel Hilton ou à l’Aurassil’entrée est à 1 500 DA. «Il n’y a pasd’autre activité à faire que de s’asseoirpour manger alors à chaque sortie il fautdépenser», remarque Yasmine, 21 ans,diplômée en informatique, «malgré la diffi-culté de trouver un bon endroit et les pro-blèmes de stationnement, devenushabituels, on finit toujours par passer unebonne soirée». Au centre-ville, l’ambiancen’est pas la même. Loin de ces soiréesmondaines, des familles se baladent le longdes rues commerçantes, certaines commen-cent déjà à faire leur achat de vêtementspour l’aïd. Les jeunes hommes squattent engroupe les escaliers et les murs des bâtisses.Au 1er Mai, «la rose des sables» tente desatisfaire la foule qui est à l’affût de sescrèmes glacées de différentes saveurs. En face les chaises des cafétérias sonttoutes occupées par une clientèle exclusive-ment masculine qui sirote le café payé à 20 DA et grille plusieurs cigarettes. Lesgens n’osent pas trop sortir le soir. Outre leproblème de sécurité il n’y a pas d’endroitsoù aller. Maya, une jeune employée dansune boîte commerciale, dit regretter lemanque d’activités durant le restant del’année, «on devrait avoir plus de loisirs àlongueur d’année et plus de sécurité pourqu’on puisse sortir nous promener sereine-ment sans être harcelé», s’indigne-t-elle. Il est vrai que le manque d’infrastructuresde divertissement et de commodités péna-lise les Algériens et les confine dans une inévitable routine. R. A.

Phot

o : A

rchi

ves

Page 4: La Tribune Du 21.07.2013

L ’ É V É N E M E N T Dimanche 21 juillet 2013 5

Par

A. Lemili

Délicat signe des temps et de la désaffection desConstantinois pour leur

ville. Celle-ci se vide graduelle-ment de sa population ou du moinsde ceux et celles qui s’éloignent detoute idée de passer leurs soirées àla maison. D’autant plus que c’estle mois de Ramadhan et que mieuxencore il y a déjà eu la fournaise dela journée pour ne pas en rajouteren se cloitrant chez soi, quitte pourcela que la télévision nationale s’évertue à innover dans ce qu’ellepropose aux téléspectateurs. Du moins, ceux dont elle se reven-dique dans les sondages pério-diques qu’elle se fait établir.

Déjà vidée en raison du dépla-cement de pans importants de lapopulation, en raison du reloge-ment toutes variantes confondues,notamment vers la nouvelle villeAli-Mendjeli, Constantine ne par-vient plus à retenir ses habitants etpour cause. D’abord les rébarba-tives activités culturelles orga-nisées dans une, deux, voire troissalles où la chaleur proche de l’in-candescence la dispute à la cohuegénérale et ensuite la fermeturepour ne pas dire la non ouverturedes commerces tel qu’annoncé parles pouvoirs publics. Jusqu’authéâtre de plein-air qui désormaisrebute tous ceux qui veulent réelle-ment profiter d’un spectacle dansles normes.

O r , l a n o u v e l l e v i l l e Ali-Mendjeli offre tout cela pourceux qui disposent de moyens detransport personnels et, pour ceux

qui n’ont pas cette faculté, la citéZouaghi qui se situe presqu’à mi-chemin offre également un cadreconvivial agréable aux familles etsurtout aux enfants depuis l’amé-nagement des espaces situés àquelques centaines de mètres de lastation terminale du tramway.Celui-ci fonctionnant sans désem-parer jusqu’à 1h du matin tout lemonde trouve son compte.

S’agissant de la nouvelle villeAli-Mendjeli, la multiplication de

grands centres commerciaux, supé-rettes, cafés spécialisés, terrasses,étals à ciel ouvert fonctionnant jus-qu’au lever du jour, elle permet àses visiteurs, en plus de ces éven-tualités, de rendre visite à desproches, amis, parents en ce sensqu’il ne s’en trouve pas un seulConstantinois orphelin d’une rela-tion parentale.

L’époque où le carrousel devéhicules se faisait dans le seulsens menant vers la grande ville est

bel et bien révolue et il suffirait dese positionner à hauteur de la citéZouaghi pour admirer l’impres-sionnante colonne de véhicules, lanoria de feux allumés pour juger del’aspect quasi féérique de la visionproposée. Une partie de ces candi-dats à l’exode momentané s’arrêteau niveau de la cité Zouaghi où,comme il a été précédemment cité,les aménagements réalisés réunis-sent toutes les conditions à mêmede permettre aux familles qui s’y

arrêtent de bénéficier d’un momentde détente agréable. Espacesrevêtus de gazon synthétique, bas-sins, bancs et autres aménagementsdestinés au même usage font queles visiteurs d’un soir n’hésitentpas à trimballer avec eux plateau,verres, théière, pâtisseries et/ougâteaux faits maison en plus desgadgets pour les enfants dont ladépense phénoménale d’énergiesur place révèle de manière fla-grante les méfaits de la ville, ceuxde la promiscuité ou encore la rou-tine sur les individus.

Quant aux jeunes et autres ado-lescents, ils optent pour les jeux decartes, belote, rami et mêmechanter à l’unisson a capela. Bienentendu, ils s’en trouvent desbruyants qui viennent comme uncheveu dans la soupe fausserquelque peu ce tableau, il s’agit desexhibitionnistes du ballon. Fans deCR7, Messi ou Neymar, la coque-luche brésilienne en l’occurrence,c’est à celui qui fournirait lesmeilleures facettes du jonglage,passements de jambes et autrespitreries réalisées avec le ballonrond. Et ce n’est que vers 2 hheures du matin que les premiersgroupes rejoignent de nouveau laville avec forcément l’incontes-table décision de remettre cela dansla soirée puisque le temps n’a plusde marge et nul ne fait attention àson écoulement. L’essentiel étantde fuir la ville, ses bruits, sa moi-teur, tous les aléas possibles etinimaginables. Cela en attendant,le départ en vacances une fois lemois de ramadhan consommé.

A. L.

Par

Abdallah Kaddour

DEPUIS plusieurs années déjàle mois sacré de Ramadhan coïncide avec la saison estivale,une période qui connaît une grandechaleur durant la journée. Le soirarrivé, bon nombre de citoyens sor-tent prendre une bouffée d’air fraisaprès une longue journée decarême, pour se relaxer et évacuerle stress et la fatigue. Les famillesou bien des jeunes, entre amis,chacun de son côté, s’adonnent àdes loisirs et des activités noc-turnes sous le signe du bien-être.

Pour ce qui est des jeunes, cer-tains préfèrent faire la prière duTaraouih après le repas du f’tour.Comme nous le dira Sid Ahmed :«Moi de ma part je préfère prendrepart à la prière du Taraouih et cedepuis le tout début du mois deRamadhan, après j’aurai le tempsde rencontrer quelques amis.». Ilfaut noter que les mosquéesconnaissent un afflux considérabledurant salat Taraouih, certainsjeunes ont même l’habitude dechanger chaque jour de mosquéeet se déplacent souvent versd’autres villes pour cela. «LaTaraouih m’aide à me relaxer etme calmer l’esprit», ajoutera SidAhmed.

D’autre part, il y en a qui pren-nent part à des parties de l’incon-tournable «doumine». En effetplusieurs jeunes s’adonnent à cejeu pendant des heures durant,entre amis, dans des cafés ou desespaces publics, tout endroit est

bon pour partager un momentconvivial entre jeunes, dans labonne humeur. «Les dominos restent un jeu indispensable pourles jeunes durant les soirées deRamadhan. Moi après une journéede travail et de jeûne, j’aime bienme détendre autour d’une partie de‘’doumine‘’, entre copains», diraAmine, un jeune fonctionnaire.Tandis que d’autres préfèrent le jeude carte ou «la guinche», pour leshabitués. Des petits groupes dejeunes un peu partout se rencon-trent pour s’adonner à ces jeux trèsprisés, où chacun attend son tour pour jouer la prochaine partie.

Autre endroit qui connaît uneruée de jeunes, c’est les cybercafés,ils y passent des heures à surfer surle net. Il y en a même d’ailleurs quipassent des nuits blanches devantleur micro, en faisant défiler diffé-rentes pages internet, de Facebookà Youtube, à chacun ses préfé-rences. Pour ceux qui n’ont pasaccès à internet dans leurs maisons,les cybercafés demeurent desendroits indispensables. «Certainsjeunes passent des nuits blanchesdans le cybercafé. Le prix de cettedernière s’élève jusqu’à 900 DApour une durée de 10 heures»,nous dira un gérant de cybercafé.

Autre loisir qui attire nombreuxde jeunes dans ces soirées ramada-nesques, le jeu de «pétanque»ou communément appelé «lesboules», notamment au niveau decertains jardins publics, pourmanque de terrains spéciaux pource jeu qui regroupe différentes

catégories d’âges, des jeunes et desmoins jeunes enchainent les partiesde boules jusque-tard dans lasoirée. «Ce sport faisait jadis lebonheur des différents villes del’algérois. Ce sport qui a apporté àl’Algérie des médailles dans diffé-rents pays, est aujourd’hui ignoré»,nous dira un jeune qui prenait partà une partie. Il y a ceux qui préfè-rent échapper aux bruits de la villeet la ruée qui y règne après lef’tour pour aller au bord de la mer,certains s’adonnent à la pêche qui,

selon eux, aide à apaiser le stress età profiter d’un calme agréable.Tandis que d’autres aiment se bai-gner la nuit entre amis ou bien enfamille pour se relaxer après unelongue journée de chaleur. Ces activités improvisées ont besoind’être structurées dans des établisse-ments adéquats, D’où la nécessité decréer des centres de loisirs, ensachant qu’il y a un manque flagranten ce qui concerne les activités et lesendroits dédiés aux jeunes. Même les maisons de jeunes, qui

sont supposées les abriter et leuroffrir des activités propre à eux, ferment leurs portes très tôt parfois,ou sont en manque de matériels et d’infrastructures adéquats qui peu-vent les accueillir. Ces jeunes qui netrouvent nulle part où aller pourpasser un temps agréable, squattentles rues ou bien les cafétérias restéesencore ouvertes ou restent au niveaude leur quartier, au bas de leursimmeubles à discuter de tout et derien, jusqu’à l’heure du s’hour venu.

A. K.

ÀPRES LE F’TOUR, CONSTANTINE SE VIDE DE SA POPULATION

Veillées tardives à Zouaghi et Ali-Mendjeli

EN L’ABSENCE DE VÉRITABLES ACTIVITÉS ADÉQUATES

Les jeunes improvisent leurs soirées ramadanesquesPh

oto

: A.L

emili

Phot

o : D

R

Page 5: La Tribune Du 21.07.2013

L ’ É V É N E M E N TDimanche 21 juillet 20136ÉDITORIALLa soupape

Par

Hassan Gherab

ENCORE des efforts de l’Etat pour booster l’investissement etla micro activité, avec des avantages particuliers accordés auxrégions du Sud et des Hauts-Plateaux, pour les raisons qu’on sait.Un document de présentation remis à la presse par le ministère duTravail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale indique qu’en plus del’allégement des procédures d’agrément des projets d’investisse-ment, d’autres «cadeaux» sont proposés aux jeunes porteurs deprojets. Les microentreprises créées avec les formules Ansej etCnac se voient offrir une prorogation des périodes d’exonérationdes taxes et impôts à 6 ans dans les wilayas des Hauts-Plateaux et à10 ans dans les wilayas du Sud. Ces mesures incitatives s’ajoutentà celles que les pouvoirs publics avaient déjà accordées pour désa-morcer une situation sociale explosive provoquée par les manifes-tations de jeunes chômeurs dans plusieurs villes de ces régions quise considèrent marginalisées et défavorisées, alors qu’elles fournis-sent au pays sa première richesse vitale, les hydrocarbures. L’Etats’est ainsi engagé à prendre en charge totalement les intérêts surles crédits bancaires destinés au financement des microentreprisesqui ont été de plus exonérées du payement de l’IBS et de la TAP.C’est le rêve, le paradis… ! De tels avantages et privilèges sontplus qu’un encouragement à créer, à travailler et à produire. C’estcarrément le premier acte, le jeune porteur de projet ne devant plusque se retrousser les manches et faire jouer l’huile de coude. Mani-festement, c’est là une dynamique qui est enclenchée et qui, entoute logique, devrait aboutir à la constitution d’un tissu de microset petites entreprises. Dès lors, le développement dans ces régionsne serait plus qu’une question de temps, quelques années. Maispersonne ne peut en jurer. Et pour cause, la mortalité des PME estune réalité. L’Etat a pris sur lui -ou plutôt sur les contribuables- definancer la création de microentreprises, mais qu’est-ce qui a étéfait pour garantir leur viabilité et leur développement ? Une entre-prise ne peut subsister et croître que dans un environnement adé-quat et propice. Or, toutes les mesures prises s’inscrivent dans unestratégie mise en place dans la précipitation pour réagir et faireface à une situation sociale explosive. C’est autant de soupapes desoulagement qui sont actionnées pour amener une décompressionmomentanée et non contribuer à faire tourner une mécanique bienhuilée produisant de l’action, du mouvement, une dynamique quicontribuerait à créer de la richesse et des emplois. En fait, l’Etatn’a pas agi dans le cadre d’une politique de l’emploi -dans laquellela lutte contre le chômage ne serait qu’un chapitre- élaborée àcourt, moyen et long termes, mais a fait de la lutte contre le chô-mage sa politique de l’emploi, ce qui fausse la démarche quand onse projette dans le moyen et le long terme. Les CDD et lesTPE/PME mort-nées ne sont que des solutions très limitées et tem-poraires contre le chômage qui ne peut être réduit qu’avec la miseen place d’une politique de l’emploi et du travail globale et prospective. H. G.

Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF

Directeur de la rédactionHassan Gherab

AdministratriceSabira Boushaki

Rédaction :e-mail: [email protected]él.: 021.68.54.21/ 021.67.63.31

021.66.02.60 /021.66.02.66021.77.34.47 0770.32.98.24

Fax: 021.68.54.22Impression : Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Sud : SIA OuarglaDiffusion : Centre : OMP la Tribune -Est : AMP - Ouest : KDPO Sud : SARL TDS

Publicité :

e-mail: [email protected] : Tél./Fax: 021.77.34.31

Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06

Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32

Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28

Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19

Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Algerhttp://www.latribune-online.com

Edité par la SARL Omnium maghrébin de presseau capital de 100 000 DA

Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucuneréclamation, sauf accord préalable avec la direction.

Membres fondateursAmeyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,

Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad

Quotidien national d’information

L’EGH CHAÎNE EL AURASSI VIENT DE RENDRE SON BILAN D’ACTIVITÉ

Un chiffre d’affaires global de 1 482,3 millions de dinars en 2012

Par

Badiâa Amarni

L’Entreprise de Gestion Hôtelière (EGH)-Chaîne El Aurassi vient de rendre sesrésultats de l’année 2012 par voie de

presse conformément au règlement Cosob N° 2 000 d-02 du 20 Janvier 2000 relatif à l’infor-mation à publier par les sociétés dont les valeurssont cotées en Bourse.

En effet, il en ressort en termes de rentabilitéque le résultat net de l’exercice s’est sensiblementaccru comparativement à l’exercice 2011, et sechiffre à 313,1 millions de dinars soit une amélio-ration de plus de 154,4%. Le bilan rappellequ’une perte de 575,9 millions de dinars était àdéplorer à la fin de l’exercice 2011. L’unité hôte-lière El Aurassi qui a rouvert officiellement sesportes à la clientèle, le 4 mars 2012, «a participéfortement à la formation de ce résultat à concur-rence de 94,9% du résultat global, soit 297,1 mil-lions de dinars. Le résultat de l’exercicereprésente 20,9% du capital social et 21,1% duchiffre d’affaires global».

Ce dernier, réalisé par l’entreprise à fin 2012s’élève à 1 482,3 millions de dinars contre 107,1 millions de dinars en 2011. L’accroissementdu volume de ce chiffre d’affaires est aussi enrapport avec l’ouverture officielle de l’unité hôte-lière El Aurassi, après sa rénovation et sa mise àniveau aux standards internationaux dans la caté-

gorie des cinq étoiles. Il s’agit-là de la principaleentité en termes de volume d’activité et de chiffred’affaires relevant de la Chaîne El Aurassi.

Pour ce qui est de la production, le bilan de2012 fait part d’un volume d’utilisation des capa-cités installées de 30 750 chambres louées dansle cadre de l’hébergement et 123 628 couvertsservis pour l’activité restauration, dont 48 097 couverts ont été réalisés par les banquets.

Concernant l’activité boursière de l’entreprise,elle a été marquée par une sensible dépréciationdu cours du titre El Aurassi qui est ainsi passé de500 DA à 340 DA l’action, soit moins de 32%. Levolume transigé est de 6 302 actions, correspon-dant à une masse monétaire de l’ordre de 2,8 mil-lions de dinars avec un cours moyen de 448,47 DA. Ce volume est en baisse de 18,3% encomparaison avec les données de l’exercice 2011.

Pour rappel, le conseil d’administration del’entreprise s’est réuni les 17 et 19 juin dernierpour arrêter les comptes au 31 décembre 2012dont les résultats sont aujourd’hui communiquésaux actionnaires par voie de presse.

Faut-il rappeler que l’Hôtel El Aurassi, véri-table joyau architectural qui fait la fierté del’Algérie, a été rénové pour la première foisdepuis sa construction dans les années 70, etcontinue à attirer beaucoup de clientèle surtout declasse affaire et même des touristes qui viennentdécouvrir la destination Algérie. B. A.

Par

Bahia Aliouche

LA FORMULE LPP (logement public pro-motionnel) a suscité, depuis son lancement ungrand engouement auprès des citoyens dont lesalaire varie entre 6 et 12 fois le Snmg. En effet,depuis le 1er juillet dernier, date de lancement dessouscriptions, plus de 8 000 dossiers pour l’acqui-sition d’un logement de type LPP ont été déposésau niveau national, alors que le premier chantierde réalisation de logements selon ladite formulevient d’être lancé.

C’est ce qu’a indiqué à l’APS, M. AmmarGuellati, le directeur général de l’Enpi (Entreprisenationale de promotion immobilière), tout en pré-cisant que près de la moitié des demandes reçuespar la dite entreprise, soit 3 800 dossiers, sontenregistrées au niveau de la wilaya d’Alger.

Selon les chiffres du directeur général del’Enpi, près de 35 000 imprimés ont été distribuésjusqu’à mardi soir sur tout le territoire national,dont 20 000 à Alger, 4 000 à Oran, 1 200 àConstantine et 1 100 à Annaba.

Afin d’améliorer les conditions d’accueil etd’éviter les désagréments des déplacements auxsouscripteurs durant le mois du Ramadhan, leministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a décidéde mettre en ligne le formulaire, chose qui a

permis une meilleure organisation de l’opéra-tion des souscriptions, notamment à Alger où lesguichets de l’Enpi ont été pris d’assaut la pre-mière semaine du mois en cours par les deman-deurs de logements. Selon le directeur général del’Enpi, cette formule d’accès au logement promo-tionnel public se poursuivra tant qu’il y aura desdemandes.

Soulignant que les citoyens peuvent postuler àce programme sans aucune date limite, M. Guellati a indiqué que les prix du logementLPP et les modalités de paiement sont toujours encours de préparation, ajoutant qu’ils seront fixéset annoncés aux citoyens prochainement. Le pro-gramme LPP est destiné aux postulants dont le

revenu est compris entre 108 000 et 216 000 DAen calculant les revenus du souscripteur et de sonconjoint.

Le dossier comprend une demande d’achat(imprimé fourni par l’Enpi), une photocopie de lacarte d’identité, un extrait de naissance N° 12, uncertificat de résidence, une attestation de travailpour les salariés ou attestation de profession, unrelevé des émoluments pour les salariés ou décla-ration de revenus.

Il contient également une déclaration surl’honneur précisant que le postulant n’a paspossédé en toute propriété, ni lui, ni son conjoint,un lot de terrain à bâtir, un bien à usage d’habita-tion à l’exception des logements de type F1 etqu’il n’a pas bénéficié, ni lui, ni son conjointd’une aide financière de l’Etat en vue de laconstruction ou de l’acquisition d’un logement.

Les demandeurs peuvent choisir entre plu-sieurs types de logements, soit F3 (80 m2), F4 (100 m2), F5 (120 m2) collectif et semi-col-lectif ou logement individuel.

La totalité du prix d’achat doit être payéeavant la remise des clés. Le souscripteur peut tou-tefois, demander un crédit bancaire auprès duCrédit populaire d’Algérie (CPA), qui financerace programme au nom de l’ensemble des banquespubliques.

Dans ce cas, l’Enpi se chargera de transférer lademande de crédit du souscripteur à la banqueavant de lui communiquer sa décision dans undélai de 30 jours au maximum. Le souscripteurbénéficiera d’une bonification du taux d’intérêtbancaire.

L’Enpi (ex-Eplf) prévoit la réalisation de 151 850 logements selon la formule LPP sur l’en-semble du territoire national, dont 45 000 à Alger.Le premier chantier dans cette wilaya a été lancéen juin dernier à Semrouni (Ouled Fayet) par unesociété mixte algéro-portugaise.

Cette société compte entamer les fondations etle bétonnage dans 20 jours, selon le directeurrégional de l’Enpi à Alger, Tarek Belaribi.

B. A.

ALORS QUE LE PREMIER CHANTIER VIENT D’ÊTRE LANCÉ

Plus de 8 000 souscripteurs au LPPont déposé leurs dossiers

Page 6: La Tribune Du 21.07.2013

SPORTS

Rendre à César…Par

Samir Ould Ali

DEPUIS jeudi dernier, un tournoi de handball, organisé à l’initiative de l’Amicale des anciens joueurs d’Oran,se déroule au Palais des sports de lacapitale de l’Ouest, avec la participationde quelques anciennes gloires duhandball algérien et d’actuels joueursévoluant dans les championnatsétrangers. L’objectif annoncé de cettemanifestation est, selon le président del’Amicale et ancien international de l’âged’or du handball algérien, MustaphaDoballah, de contribuer à sortir ladiscipline de son marasme. Un marasmedans lequel elle se trouve depuisplusieurs années qui l’empêche de brillerdans les compétitions internationalescomme elle a pu le faire dans les années80. Actuellement, les représentants du handball algérien enchaînent les défaites et les contreperformancessans que cela n’étonne plus personne : on l’a vu lors des Jeux de Mersin où lesAlgériens n’ont pas dépassé le cap du premier tour et on le constate encoreaujourd’hui, au Mondial de Bosnie-Herzégovine des moins de 21 ans, les poulains de la paireHiouani-Tchakrabi ont pratiquementcompromis leurs chances de qualificationau 2e tour, et au Championnat arabe U-17de Tunisie, la sélection nationale est loinde convaincre même si elle est encore encourse pour le titre. Que d’anciensambassadeurs du handball, parmi les plusprestigieux, aient ainsi décidé de mettrela main à la pâte pour relancer unediscipline au plus mal est une excellentechose dans la mesure où, là au moins,nous sommes sûrs d’avoir affaire à deshommes de métier qui ont passé unepartie de leur vie dans le monde de lapetite balle et sont, donc, susceptiblesd’apporter quelque chose au handalgérien, ne serait-ce que leurexpérience. Les Doballah, Bourouila,Bendjemil, Benmeghsoula, Aouachria,Azeb et consorts sont de précieux atoutsqui, comme le plus illustre de tous lesentraîneurs, Aziz Derouaz, peuvent fairebeaucoup pour la renaissance souhaitéedu hand national. Le handball, commetoutes les disciplines sportivesalgériennes, n’a été que trop infesté parles usurpateurs de tous bords qui neroulent que pour leur intérêt propre. Ilest temps de le rendre aux siens.

S. O. A.

ar

A. Lemili

Les sportifs militaires seraient-ils nettement plus performants que lescivils ? A en croire les résultats

qu’alignent les éléments appartenant àl’institution évoquée la réponse ne peutq u ’ ê t r e … o u i . E v i d e m m e n t e t c e s r é s u l t a t s , m a i s e n m ê m e t e m p s l a propension qu’ont les sportifs militaires àfaire bonne figure dans les compétitions ne peuvent que plaider en ce sens. Toutefois,il faut également remettre dans soncontexte la question et relativiser touteaffirmation en rappelant que toute compa-raison entre les sports militaires et ceuxcivils seraient quelque peu arbitraire.D ’ a b o r d e n r a m e n a n t t o u t e s l e s compétitions au niveau des…compétiteurs,lesquels sont tout de même modestes,notamment chez les pays qui alignent lorsdes grandes manifestations, notammentcel les in ternat ionales , des a th lè tes appartenant effectivement à l’institution etn o n p a s d e s i n d i v i d u s n e t t e m e n t performants parce qu’appartenant enréalité à des secteurs sportifs amateurs ouprofessionnels, il importe peu, incorporéstambour battant dans le cadre de formulesvariées dont celle du service militaire ditde réserve. Ainsi en Algérie, a-t-il été detradition de remarquer la présence de compétiteurs de cette consistance aussibien au sein des sélections militaires, depolice, universitaire, nationale, olympique,etc. Rien que cet aspect de la réalité souvent occulté remet d’emblée à plattoute autre considération et contribue donc

à r e l a t i v i s e r l e s p e r f o r m a n c e s précédemment évoquées et surtout lesc o n c l u s i o n s h â t i v e s t i r é e s p a r l e s responsables et les médias. Ensuite, il y al’effort financier consenti par l’institutionpour la promotion des sports en son sein.Et à ce stade de la réflexion autant dire queni l’Etat ni le ministère qui le représente nelésinent sur les moyens. Ce qui n’induitpas ipso facto la certitude d’obtenir desphénomènes sportifs au sein des rangs.Loin s’en faut, le meilleur exempledemeurant la mascarade née de la périoded i t e de gue r r e f ro ide e t l a p seudo suprématie des sportifs appartenant auxnations alignées sur l’Union soviétique surceux du reste du monde occidental, exception faite des Etats-Unis. Nul n’aj a m a i s i g n o r é q u e t o u s l e s p a y s appartenant au bloc de l’Est et plus particulièrement les champions horsnormes ayant réalisé des résultats de«mutants» ne l’ont été que grâce à une formidable et surtout dangereuse pratiquedu dopage mais surtout un financementhors du commun qui consistait à engloutir20 fois la même somme qui permettrait deformer de vrais champions d’égale ousupérieure valeur au Royaume uni ou USAou la République fédérale d’Allemagne.L’exemple de la nageuse surnaturelle est-allemande Kornelia Ender au cours desannées 70 est resté dans les annales de l’histoire du sport en général et de l’olympisme en particulier.

Aujourd’hui l’armée et ses services desports doivent, confidentialité exige,consacrer des sommes fabuleuses pour laformation et l’entretien des athlètes que

recèlent ses rangs. Ce n’est pas le cas pourles sports civils dont tout un chacun n’ignore plus à la limite de l’excès les jérémiades des responsables de fédérationsnationales à l’issue de rendez-vous sportifsimportants marqués par les échecs et «les moyens dérisoires consacrés par les pouvoirs publics» à un sport donné aumoment où d’autres nations mettent à ladisposition de leurs athlètes les meilleuresconditions de préparation à même de leurgarantir le ou les succès.

En clair et du moins pour l’Algérie iln’existe pas de véritables repères qui per-mettraient de jauger et la qualité et lespotentialités des sportifs que l’armée adans ses rangs dans la mesure où le plussouvent c’est à des civils enrôlés dans l’urgence dans les conditions sus-évoquéespour la représenter lors des rendez-vousinternationaux. Nous en donnerons pourautre exemple la tentative d’incorporer ausein de la sélection militaire de football,qui a disputé le récent Championnat duMonde, un footballeur professionnel évoluant dans le Championnat d’Italiealors que les tractations tournant autour deson transfert vers un autre club parmi lesplus huppés de la péninsule avaient fait letour du monde. Difficile donc de fairecroire qu’il pouvait évoluer en tant que professionnel dans le calcio et en mêmetemps se trouver sous les drapeaux dansson pays. Inversement, un élément dont lesfeux auraient été moins braqués pouvaitpasser inaperçu. Les sports militaires et lesperformances…Le débat mérite d’êtrelancé dans la transparence.

A. L.

SPORTS MILITAIRES ET PERFORMANCES INTERNATIONALES

Ramener les résultats à leur juste réalité

PAUSE CITRON

S U P P L É M E N T H E B D O M A D A I R EP11

L‘armée en promoteur du sport de hautniveau

L’ANP au secours du mouvementssportif national

P13

Entretien avec Ahmed Tafat (EN militaire et du CRB)

«La sélection militaire,une superbe expérience»

DE

S

Phot

o :D

R

Page 7: La Tribune Du 21.07.2013

Par

Cherif Cheniguer

Le sport de haut niveau militaire estconstitué de deux grands piliers.D’une part les sportifs d’élite et

d’autre par t les équipes nat ionales militaires. Les équipes nationales mili-taires sont constituées des meilleursathlètes que compte le corps de toutes lesrégions militaires. Nous y retrouvons biensûr les sportifs d’élite mais également desmilitaires d’un très bon niveau sportif. Lasélection de ces derniers se fera lors deschampionnats militaires nationaux par lesentraîneurs des différentes équipes, dansles différentes disciplines. Les équipes nationales militaires représenterontl’Algérie lors des compétitions militairesinternationales organisées par le ConseilInternational du Sport Militaire (CISM).L’armée soutient les sportifs de hautniveau en leur accordant notamment desfacilités de service en leur permettant de par t ic iper à différents s tages et compétitions pendant leurs heures de service. Ces facilités leurs sont octroyéessi lors de compétitions internationales ilsse classent parmi les meilleurs athlètes. La santé, la condition physique et les capacités sportives conditionnent la disponibilité de base et la disponibilité àl’engagement de l’armée. Des activitéscorporelles régulières influent sur les performances militaires. Le sport àl’armée vise à établir, à promouvoir et àmaintenir la capacité physique nécessaireà l ’engagement mi l i ta i re se lon les exigences de la fonction. Déjà lors durecrutement, le test est l’un des facteursdéterminants pour l’incorporation. Lesport militaire revêt actuellement déjà unegrande importance. Le sport à l’arméedoit permettre d’atteindre la conditionp h y s i q u e e t l a c o m p é t e n c e d e coordination requises, de faire prendreconscience de leur nécessité dans la perspective de l’accomplissement de l’engagement militaire et de promouvoirle plaisir de l’activité physique au-delà duservice militaire proprement dit. Le sportmilitaire est toujours présent pour honorerl’image de marque de l’Algérie au traversd e s e s p e r f o r m a n c e s t o u t a u l o n g d e s a n n é e s d e l ’ i n d é p e n d a n c e .L’enchaînement successif des bonnes performances démontre que le sport militaire est toujours présent pour honorerl’image de marque de l’Algérie. Pour laréussite des challenges, l’’armée travailleen concertation avec toutes les fédérationssportives du pays pour faire promouvoirles meilleurs sportifs algériens non seulement sur la scène nationale, maisaussi et surtout au niveau international.L’ANP ayant intégré, dès 1965, le Conseilinternational des sports militaires (CISM)n’a cessé de part ic iper à toutes les manifestations sportives ou organisation-nelles dans le cadre des efforts visant àconsacrer l’espri t sportif aux plansrégional, continental et international.Voici plus de cinquante ans que l’armée etle sport de haut niveau entretiennent desliens très étroits. Le développement d’unepolitique structurée d’accompagnementdes athlètes fut impulsé dans les annéessoixante, pour la promotion du sport ausein de l’armée. L’idée est alors derefonder la préparation athlétique et men-tale des sportifs en l’associant à celle desentraînements militaires. De cette initiative naîtra le célèbre EMEPS puisCREPSM, unité spécialement dédiée àl’accueil des champions effectuant leurservice national, qui ont connu des annéesde gloires civiles et militaires. Les athlètesqui rejoignent le CRPESM sont tous descontractuels qui pratiquent leur sport

préféré, mais poursuivent aussi des forma-tions. C’est-à-dire au sein de l’ANP, oncherche avant tout à former l’homme de demain.

La qualité du travail effectuéau niveau du sport militaire

basé sur la discipline Cette complémentarité entre sport et

études ne peut que donner des hommescomplets capables de se distinguer dansles grands rendez-vous internationaux.Ces contractuels sont recrutés pour quatreans renouvelables. Cette réalité atteste dela qualité du travail effectué au niveau dusport militaire basé sur la discipline quiest le moyen par excellence pour donnerles bons résultats pour une meilleurereprésentativité du pays à l’échelle nationale, régionale, continentale et internationale. Pour les jeunes, l’équipealgérienne militaire de cross country est une richesse en termes de partage

d’expérience avec les aînés. C’est l’imagede celle d’une famille unie autour d’unmême but, un même drapeau. Des liensd ’ a m i t i é s e c r é e n t a u f i l d e s rassemblements, des stages, mais c’estsurtout les succès qui vous motivent. Le sport militaire vient, encore une fois,démontrer sa progression et conforter l e s e f f o r t s c o n s e n t i s p a r l e H a u t commandement militaire en matière dedéveloppement et de massification de lapratique du sport au sein de l’ANP,notamment en athlétisme qui est la discipline sportive olympique reine auniveau mondial. Il confirme aussi lesexploits réalisés ces dernières années parles athlètes mil i ta i res d’él i te de la sélection nationale militaire d’athlétisme àl’échelle internationale. Pour rappel, las é l e c t i o n m i l i t a i r e a l g é r i e n n e d e cross-country, sacrée championne dum o n d e l o r s d e l a 5 5 e é d i t i o n d e sMondiaux de la discipline, qui ont eu lieudu 13 au 17 mars à Apatin (Serbie). En

terre serbe, l’Algérie a décroché la 1re

place par équipe et le titre de champion dumonde militaire dans l’épreuve du 5 0 0 0 m , a i n s i q u e l a 2 e p l a c e e n individuel et le titre de vice-champion dumonde militaire par Aboud Rabah,conservant ainsi le trophée pour la 2e foisde suite. Encore une fois, les Verts onthonoré l’Algérie et donné la meilleureimage possible de notre pays en s’armantd’un esprit patriotique irréprochable pourconserver votre titre. L’Algérie a encoreune fois semé les meilleures équipes dansla discipline comme le Bahreïn, le Marocet les Etats-Unis. L’Algérie a pris part au55e Championnat du Monde militaire decross-country du Conseil international dusport militaire avec 12 athlètes en présence de 26 pays, notamment les Etats-Unis, le Bahreïn, l’Italie, la France,l’Allemagne et le Maroc. L’autre exploitde taille qui restera dans les annales dusport militaire algérien, c’est celui réaliséaux 5es Jeux Mondiaux du Brésil en juillet2011. Les nôtres donneront une grandesignification à leur participation en obte-nant une médaille d’or, deux d’argent ettrois de bronze. Il s’agit de résultats assezélogieux que beaucoup de pays arabes etafricains n’ont pu obtenir. L’Algérie enfootball réussira un véritable exploit enremportant le titre mondial militaire enbattant le Brésil, le pays de la Samba chezlui, mais aussi l’Egypte considéré commele grand favori de la victoire finale.Globalement, la participation de l’ENmilitaire aux différentes joutes mondialesa toujours été couronnée de succès.L’équipe nationale militaire senior dejudo qui vient de prendre part au 35e championnat du monde de la disci-pline, organisé par le Kazakhstan, et aucours duquel notre pays a été représentépar 7judokas, a récolté plusieurs médaillesà Astana, avec en prime une médaille d’orhistorique, œuvre du judoka MohamedAmine Tayeb chez les +100 kg (superlourds). Une consécration mondiale quicoïncidait aussi avec le jour de la célébra-tion du 51e anniversaire de l’indépendancede l’Algérie, 33 ans après la première d’orglanée en Autriche, par le judoka AddaBerkane Lakhdar avec l’EN militaire del’époque. C. C.

LE SPORT MILITAIRE, L’AUTRE DIGNE REPRÉSENTANT DU SPORT ALGÉRIEN

L’athlétisme, le football et le judo en or massif

8 Dimanche 21 juillet 2013 SPORTSDE

S

Phot

o : D

R

Phot

o :D

R

Page 8: La Tribune Du 21.07.2013

Par

Mohamed Touileb

Un championnat, une coupe et unesuper coupe. Le football militaireest organisé en bonne et due

forme avec, en prime, une sélectionnationale qui prend du grade en devenantl’une des meilleures au monde ces der-nières années. Il faut dire que la balleronde bénéficie d’un large soutien du ser-vice du sport militaire dirigé par legénéral Meguedad Benziane. Tout estmis donc en œuvre pour que le footballmilitaire n’ait rien à envier au cham-pionnat algérien et la Coupe d’Algériedits «civils». Surtout que les différenteséquipes des six régions militaires peuventcompter sur l’apport appréciable desappelés du Service national à l’instar denombreux joueurs évoluant dans desclubs des deux paliers du foot national.Pa rmi ces «adhé ren t s» , on c i t e r aMohamed Amroune qui a porté les couleurs du MC Alger et qui évolueactuellement au sein du NA Hussein Dey,Amine Maâziz, ex-belouizdadi ou encoreOgbi qui joue pour l’ES Sétif. Ces troiséléments évoluent tous en parallèle avecl a f o r m a t i o n d u C R P E S M d e Ben Aknoun, triple détentrice de laCoupe d’Algér i e mi l i t a i r e (2008 ,2009,2010). On retrouve aussi l’équipede la première région militaire (Blida) quicompte pas moins de 7 titres de Couped’Algérie en 41 éditions. La dernièreCoupe d’Algérie militaire en date étanttout de même revenue, rappelle-t-on, àl’équipe du Commandement de ladeuxième Région militaire (Oran) aprèssa victoire sur celle du quatrièmeC o m m a n d e m e n t r é g i o n a l d e l aGendarmerie nationale de Ouargla (3-2)en finale le 1er mai dernier au stade 5-Juillet. Le 18 juin dernier, les vain-queurs de la Coupe d’Algérie ont disputéla supercoupe face à leurs homologues dela troisième Région militaire, qui avaientterminé en tête du championnat militairede la saison 2012-2013. Le match a eulieu au Centre de regroupement et deprépara t ion des équipes spor t ives militaires (CREPESM) de Ben Aknoun(Alger) pour la première fois. Dans unstade de football en gazon synthétiquedernière génération répondant auxnormes de la FIFA (90m/52m) qui a étéinauguré 1 mois auparavant (le 9 mai dernier) à l’occasion de l’ouverture o f f i c i e l l e d e l a s a l l e o l y m p i q u e omnisports du même centre.

Pour preuve, une académie...C’était le 17 mars dernier, le

directeur des sports militaires, le généralMeguedad Benziane a lancé au CRPESMde Ben Aknoun, l’Académie des jeunestalents. Une initiative à méditer par lesclubs de l’élite du football algérien quiont délaissé la formation depuis bellelurette. Ce que n’a pas manqué de releverle général Benziane en cette occasion :«On a lancé cette Académie des jeunestalents afin de donner toute son acceptionà la format ion qui a été jusque- làdélaissée par ceux qui étaient chargés delui donner ses lettres de noblesse. Avecdes techniciens algériens, on fera la prospection et la formation de ces jeunespour le bien du mouvement sportifnational.» Parmi les 11 techniciens algériens chargés d’encadrer les plus de300 jeunes concernés, on retrouve des

internationaux à l’instar de MohamedKaci Saïd, Mohamed Kouici, Chaïb etautres, qui ont déjà évolué sous les couleurs de l’équipe nationale militaireavant d’évoluer avec la sélection «A» de1982, qui avait écrit les plus belles pagesdu «jeu à onze» algérien. Pour ce qui estd e l ’ a c c è s a u l i e u d e f o r m a t i o n , M. Benziane avait affirmé qu’il seraouvert à tous les jeunes du pays, maisprioritairement aux jeunes de l’ANP. Ce sont nos structures qui prendront encharge la formation et la progression deces jeunes. L’ensemble de l’Académiesera quant à lui dirigé par Belaïdi, unconseiller en sport, qui tentera de mettresa grande expérience dans le secteur auprofit des jeunes, qui seront peut-être leschampions de demain et qui aspirent àporter haut les couleurs de l’Algérie dansles différents rendez-vous sportifs.

Quand les Fennecs deviennentles soldats du foot

Aussi anecdotique qu’il puisseparaître, le titre de champion du mondemilitaire illustre bien toute cette volontéde représenter l’Algérie de la meilleure

façon qui soit à l’échelle internationale.C’est ce que le sport militaire a toujourst e n t é d e f a i r e à l ’ o c c a s i o n d e s manifestations, continentales, régionalesou mondiales. Il y a deux ans, les poulains d’Abderrahmane Mehdaouié t a i en t pa r t i s r amene r l e t i t r e de champion du monde au pays du Roi Pelé.A Rio, les camarades de MohamedAmroune, auteur du but victorieux enfinale face à l’Egypte (1/0), ont su tirerleur épingle du jeu grâce à un parcourshéroïque où ils ont éliminé les Brésiliens,qui les avaient battus lors du premiertour, en demies mais surtout su préserverl’honneur algérien face aux Egyptienslors d’une finale jouée sous très hautetension à l’époque, et ce n’est pas cettebagarre qui avait éclaté qui prouvera lecontraire. Même si la compétition n’arien à voir avec l’instance suprême dufootball mondial (FIFA), puisqu’elle estorganisée sous l’égide du ComitéInternational du Sport Militaire (CISM),certains n’hésitent pas à y participerquand ils sont appelés à le faire. EssaïdBelkalem, pièce maîtresse dans ladéfense de Vahid Halilhodzic a honoré sa

sélection avec l’EN militaire malgré unelongue et pénible saison avec son ancienclub laJS Kabylie, mais aussi avec les Vertspuisqu’il avait disputé le 4e et 5e rounddes éliminatoires de la Coupe du Monde2014, qui sera abritée par le Brésil l’étéprochain. Le jeune défenseur kabyle amême fait l’impasse sur la reprise avecson nouveau club italien Udinese pourjouer sous les couleurs nationales militaires en Azerbaïdjan à l’occasion desJeux mondiaux militaires. Avec tout lerisque qu’il encourait, le tôlier kabyle apris part au tournoi dans le but d’aider sescamarades à préserver leur titre acquis ily a deux ans. Solide leader de la poule «B», où elle avait étrillé au score coupsur coup le Kenya (3-1), et la France (4-1) après avoir été accroché par leQatar lors du premier tour, l’Algérie a dûfinalement s’incliner face à l’Irak enquart de finale sur le score de 2 buts à 1. Une sortie «assez prématurée» que leschampions du monde en titre mettent surle dos de l’officier, l’homme en noir, dela rencontre qui avait obligé les capés deMehdaoui à finir le match à dix en expulsant Amroune Mohamed et validantle but irakien alors qu’il y avait une position illicite claire.

Des détails qui ont donc empêché nos«soldats» d’aller au bout de leur mission.Cependant, l’équipe nationale militaire apermis à certains de découvrir l’in-croyable sensation et l’honneur de jouerune compétition planétaire même si leprestige n’a rien à voir avec le plus grandrendez-vous quadriennal du footballqu’est le Mondial . H’mimed Tafat( C R B e l o u i z d a d ) , A y m e n M a d i (JS K abylie) ou encore Ogbi (ES Sétif)ont porté pour la première fois les couleurs nationales dans le concert desnations. C’est le même chemin qu’ontsuivi les joueurs de la génération 75 quiavaient remporté les Jeux Méditerranéensface à la France ou encore celle de 1982 des Madjer, Assad et Belloumi qui ontendossé le maillot de la sélection militaire avant de briller lors du Mond ia l e spagno l . A l ’ époque lasélection militaire était un véritable tremplin. M. T.

9Dimanche 21 juillet 2013

LE FOOT COMME PORTE-DRAPEAU

Les responsables du sport militaire mettent le paquet sur le sport-roi

SPORTSDE

S

Phot

o : D

R

Phot

o : D

R

Page 9: La Tribune Du 21.07.2013

Par

Yanis Bouarfa

Al’instar des enceintes sportives,les centres de formation occupentune place stratégique dans le

développement économique et sportif desc l u b s m i l i t a i r e s d a n s t o u t e s l e s disciplines. Favoriser l’émergence detalents plutôt que de dépenser des millions pour attirer des stars confirmés,ce qui peut permettre aux différents corpsou régions de développer une sorte decercle vertueux de croissance. De plus,avec l’entrée du professionnalisme, lescentres ont tout intérêt à développer desstratégies gagnantes à long terme et laf o r m a t i o n f a i t p a r t i e d e s l e v i e r s préconisés par les militaires du monde entier. L’Algérie avec son armée très performante, n’a donc pas à rougir dansce domaine. Les sports militaires étant àce jour ceux ayant remporté le plus detitres arabes, continentaux et mondiaux,d a n s t o u t e s l e s d i s c i p l i n e s , s o n tconsidérés comme le centre le plus performant et ont vu passer de nom-breuses générations de champions depuisleur intégration au CISM en 1965. Lesnouveaux responsables du sport militaireont choisi une nouvelle stratégie basées u r l a m a s s i f i c a t i o n , m a i s a u s s i l’élitisme. Il faut dire que cette institutioncomprend 25 disciplines répondant à lanomenclature des disciplines sportives duCISM. A savoir les sports collectifs, telsque le basket-ball, handball, volley etfootball, le Futsal, les sports de combatscomme le karaté, le judo, le taekwondo etles luttes associées (gréco-romaine etlibre), boxe, athlétisme, cross-country,équi ta t ion , avi ron , voi le , p longée sous-marine, parachutisme, tir au fusil,pentathlon militaire, pentathlon naval,pentathlon aéronautique, pentathlonmoderne, cyclisme, escrime, coursed’orientation. Pratiquer le sport de hautn iveau n’es t pas un jeu d’enfan t .D’énormes efforts doivent être fournispar le sportif non seulement au cours desformations qui lui seront dispensées mais

aussi lorsqu’il aura conclu un contratd’engagement. Un bon nombre de footballeurs amateurs accèdent au centrede formation, mais seuls les meilleursseront retenus pour être formées dans desclubs d’athlètes performants. Les présentsont pu constater les possibilités sur cep r o j e t d ’ a p p o r t e r u n e t o u c h e supplémentaire à la jeunesse sportivealgérienne en vue de leur permettred’aller de l’avant. Le responsable dusport militaire a dévoilé son projet et sesambitions. «Avec les dirigeants sportifs militaires, nous avons parlé de la

pos s ib i l i t é de créer un cen t re de format ion de spor t s . Ce qu i nous permettra de recruter l’élite pour ensuiteles former à partir des partenariats quenous allons signer avec les différentesdisciplines des fédérations algériennes »,a déclaré le responsable du sport de hautn iveau . Se lon lu i , l e fu tu r cen t r eaccueillera les jeunes talents en vue del e u r o f f r i r u n e f o r m a t i o n d e qualité dans le domaine du sport. Cetteécole que les responsables du sport militaire entendent mettre en place bénéficiera des services de tous les

moyens. La formation tant souhaitée serasoutenue en bonne partie par l’armée, àpartir des partenariats que le centresignera avec différentes régions militaireset corps d’armée en Algérie. Le deuxièmedéfi du coéquipier des responsables dusport militaire consiste à apporter unsang nouveau au se in des équipes nationales, afin qu’avec des sportifs a lgér iens , i l s œuvrent à ré inscr i rel’Algérie sur la liste des grandes nationssportives. Ils souhaitent amener le pays àparticiper régulièrement aux prochainescoupes arabes, africaines et autres grandsrendez-vous sportifs. Une heureuse nouvelle pour les jeunes algériens. Car la création vise à promouvoir letalent des sportifs algériens et leur donnerla possibilité de s’épanouir dans les p l u s g r a n d s c l u b s à t r a v e r s l e territoire national. Cette Académie oucentre de formation, est chapeautée parBelaïdi, un conseiller en sport et possédant une grande expérience dans ledomaine, concernera plus de 300 jeunesqui seront encadrés par des techniciensalgériens (ex-internationaux) commeKouici, Kaci-Saïd Mohamed, Chaïb. Ilsseront au nombre de 11 entraîneurs pourprendre en main la formation des jeunestalents. «On a lancé cette Académie desjeunes talents afin de donner toute sonacception à la formation qui a été jusque-là délaissée par ceux qui étaient chargésde lui donner ses lettres de noblesse.Avec des techniciens algériens on fera la prospection et la formation de ces jeunespour le bien du mouvement sportifnational». «Cette Académie est ouverte àtous les jeunes du pays, mais prioritaire-ment aux jeunes de l’ANP. Ce sont nosstructures qui prendront en charge la for-mation et la progression de ces jeunes»,avait affirmé le général MeguedadBenziane, directeur des sports militaires.Par ailleurs, de grands projets de moder-nisation sont en plein essor parmi les-quels on peut mentionner le projet deformation Y. B.

11Dimanche 21 juillet 2013

LANCEMENT DES ACADÉMIES DES JEUNES TALENTS MILITAIRES

Le centre de formation,un investissement stratégique

SPORTSDE

S

Phot

o : D

R

L’ARMÉE EN PROMOTEUR DU SPORT DE HAUT NIVEAU

L’ANP au secours du mouvement sportif nationalPar

Kamal Amghar

EN 2011, l’équipe nationale militaireavait raflé haut la main la Coupe duMonde de football de la catégorie, disputée à Rio au Brésil. En finale, lesverts avaient battu l’Egypte dans lesultimes instants du match par la pluspetite des marges. Ce trophée mondial, lepremier dans les annales algériennes,avait provoqué une explosion de joiedans le pays. Sportifs et supporters y ontvu un signe de bon augure ; les prémicesd’un retour du ballon rond algérien auxpremières loges. Au début de ce mois, lespoulains de Mehdaoui étaient à Bakou, enAzerbaïjan, pour défendre leur titre.Après une très bonne entame du tournoi,ils s’étaient inclinés -manque de pot- auxquarts de finale devant le nouveau champion ; l’Irak, en l’occurrence. Lesexploits de cette équipe de foot ont levéle voile sur les sports militaires enAlgérie. L’Armée nationale populaire(ANP) a, en effet, mis en place les

moyens et les compétences nécessairespour le développement du sport de hautniveau. Généralisé à toutes les casernes,la pratique sportive fait partie du quot id ien des forces armées . Une politique ambitieuse de détection dejeunes talents, de formation et d’encadre-ment est menée, parallèlement à cet efforten matière d’équipement, dans l’objectifde former des athlètes compétitifs à l’échelle internationale. Des programmes d’échanges et de collaboration avec lesfédérations civiles ont été également misen œuvre. Pour rester dans le football, lecomplexe sportif de Béni Messous(Alger) n’a rien à envier aux grandscentres de regroupement étrangers.Disposant de toutes les commoditésd’entraînement et de récupération, cetteinstallation avait abrité, dans un passérécent, plusieurs stages décisifs de l’équipe nationale A. Au niveau des cinqrégions militaires (RM), des installationsmodernes ont été également mises enplace. Mais comme l’infrastructure à elleseu le ne su f f i t pas , l ’ a rmée s ’e s t

récemment dotée d’une école moderne defootball, domiciliée à Ben Aknoun(Alger). Encadrée par un collectif de 1 5 e n t r a î n e u r s ( t o u s d ’ a n c i e n s internationaux), chapeautés par un directeur technique, l’académie compteaujourd’hui déjà 560 stagiaires, âgés de10 à 17 ans. Les postulants seront prochainement soumis à des tests desélection bien élaborés pour former deuxc a t é g o r i e s d ’ a t h l è t e s r é e l l e m e n t talentueux. Une expérience qui sera p rocha inement é la rg ie aux au t res RM (Blida, Oran, Constantine, Ouargla etTamanrasset).

Les militaires ont pareillementdéveloppé plusieurs autres disciplinescomme les arts martiaux, la boxe oul’athlétisme. Les résultats obtenus auxrendez -vous in t e rna t ionaux de la catégorie sont aujourd’hui un objet defierté pour la hiérarchie militaire.«L’enchaînement successif des bonnesperformances démontre que le sport militaire est toujours présent pourhonorer l’image de marque de l’Algérie»,

déc la re le co lone l Di lmi dans lescolonnes d’un confrère lors de ladeux ième éd i t ion de l ’expos i t ion«Mémoire et réalisations» de l’ANP.«Nous travaillons en concertation avectoutes les fédérations sportives du payspour faire promouvoir les meilleurs sportifs algériens non seulement sur lascène nationale, mais aussi et surtout auniveau international», a-t-il souligné parla même occasion.

L a s t r a t é g i e d e l ’ A N P d a n s l a promotion du sport de haut niveau est vivement saluée par le ministère de la Jeunesse et Sports. «La formationest la pierre angulaire de tout développe-ment», appuie Mokhtar Boudina, direc-teur général des sports au MJS, ens’attendant à des retombées positivespour le mouvement sportif national. «Lesport militaire, qui fait partie du sportnational, est en train d’ouvrir des pers-pectives heureuses», a-t-il souligné.

En effet, nos clubs professionnels doi-vent impérativement s’inspirer de cetexemple. K. A.

Page 10: La Tribune Du 21.07.2013

12 Dimanche 21 juillet 2013 SPORTSDE

S

Il l’a fait ! Tayeb Mohamed Amine aremporté la médaille d’or des + 100kg, il a été sacré Champion du

Monde militaire de la catégorie des + 100kg. Le judoka algérien s’est imposéen finale face au Brésilien Santos Walter,comptant pour le 35e Championnat duMonde de judo organ i sé à As tana(Kazakhstan). Avec ce titre de championdu monde, le militaire algérien est entrédans la légende du judo. À seulement 24 ans, il est devenu la terreur des tatamis. L’avenir du judo algérien auracette saison encore de très belles pages àécrire dans l’histoire de sa discipline. Larévélation de l’année 2013, sans secontenter de rentrer dans la cour desgrands, il vient jouer avec malice les pre-mières places parmi les ténors de la disci-pline et cela lui réussit plutôt bien ! EnAfrique, il ramène des Championnatsd’Afrique de Maputo, tout en or et lesautres en espoir... Le judoka algérienTayeb Mohamed Amine a remporté, àMaputo (Mozambique), la médaille d’ord e s + 1 0 0 k g a u 3 4 e C h a m p i o n n a td’Afrique de judo organisé du 18 au 21 avril. L’athlète algérien a battu enfinale le Tunisien Faicel Jaballah parIppon en moins de trois minutes. Au premier tour, Tayeb Mohamed Amine aéliminé l’Egyptien Mohamed Motie avant d’écarter le Marocain Malki El Mahdi endemi-finale. Avec les Jeux Olympiques deRio de Janeiro en point de mire, notrechampion du monde et l’ensemble de l’équipe algérienne restent ambitieux pourles prochains Mondiaux et la Coupe duMonde de 2014, avec au moins despodiums et des médailles dans le viseur.Le spectre des tatamis sera une foisencore le fer de lance de son équipe. C’estenfin lors de la saison 2009-2010 quel ’ i l l u s t r e spo r t i f i n t èg re l ’ équ iped’Algér ie , dans la ca tégor ie , pour s’imprégner toujours un peu plus durythme et des performances de très hautniveau. Ses participations aux coupes et àdivers championnats nationaux et

i n t e r n a t i o n a u x d e v i e n n e n t a l o r s h a b i t u e l l e s d e p u i s c e t t e s a i s o n , couronnées régulièrement de succès ou depodiums, jusqu’à une confirmation inéluctable en 2010, lorsqu’il devientchampion national, lui et son compèreBourbiha Billal, dans la catégorie des plusde 100 kg. Ils sont de loin les meilleurs enAfrique et en Algérie. Ils ont réussi lapalme de battre le grand Mohamed

Boua ïchaou i , un judoka qu i ava i t longtemps régné sur cette catégorie enAlgérie et à l’échelle africaine. Cela nousrenseigne un peu sur la valeur de ces deuxjudokas. D’ailleurs, le titre de championd’Algérie se jouera directement entre cesdeux colosses. Depuis ce titre en Algérie,Tayeb a démontré qu’il est au sommet deson art, devenant tout d’abord championdu monde de sa discipline en juillet 2013,

et remportant la médaille d’or. Les chosesne furen t pas fac i l e s au jourd’hu i .D’entrée, on sentait le colosse de 24 ansen difficulté face à son premier adversaired e r e n o m . G r â c e à s a s u p é r i o r i t é physique, le champion du monde des lourds poussait son adversaire à l a f a u t e e n f a i s a n t m o n t e r l e s moulinettes (pénalités).

Tayeb, la terreur des tatamisL e m i l i t a i r e a l g é r i e n a é t é

époustouflant lors de tous ses combats,surclassant tous les adversaires que let i r a g e a u s o r t l u i a v a i t d é s i g n é s . Le premier à avoir fait les frais de lafougue de l’Algérien est l’Irakien IharAlmarsoomi, battu par Ippon (pointentier) dès les premières secondes ducombat. Puis ce fut au tour du BelarusseMario Stoyanov de subir le même sort etsur le même score. Au tour suivant,assoiffé de victoire, Mohamed Amine terrasse le Chinois Liu Jian en demi-finalepuis le Brésilien Santos Walter en finale.Belle victoire donc pour notre championTayeb. Outre la médaille gagné par le spathique et toujours souriant Tayeb, letournoi a permis à l’Algérie d’ajouterdeux autres médailles de bronze, œuvre deKamel Haroune et Ilyes Bouyakoub. Chezles moins de 60 kg, Kamel Haroune a partagé la 3e position avec l’IranienVandani Behzad, alors que le podium aété complété par le Brésilien KitadaiFe l ipe (méda i l l é d ’o r ) e t Me i r l anBaimahanbetov (Kazakhstan). Pour sapart, l’Algérien Bouyakoub (-100 kg) estmonté sur la 3e marche du podium avec leSuisse Orlik Flavio. Le titre lui a échappéd’un cheveu. Blessé, il ne pouvait pasaller loin de ses capacités. Le titre mondial est revenu au Polonais LaremKacper qui a battu en finale de la catégorie le Brésilien Luciano Correa.Notons également la belle performance deRachid Assameur dans la catégorie depoids des 90 kg. L’Algérien s’est en effetclassé cinquième dans un tableau qui avaitréuni 18 judokas. Assameur a perdu soncombat pour la médaille de bronze, contrel’Allemand Simon Glockner sur décisiondes arbitres, suite à, une rencontre équilibrée. La médaille d’or obtenue àl’occasion de cet important Championnatdu Monde mi l i t a i r e cons t i t ue une«performance jamais atteinte depuisl’année 1980, par le judo mili taire algérien. Ce qui confirme, une fois deplus, le succès de la stratégie adoptée ces dernières années en matière de développement du sport d’élite et de hautniveau au sein de l’ANP, en général et lejudo en particulier», souligne dans son communiqué le ministère de la Défense.La sélection militaire algérienne de judo apris part au 35e Mondial de la disciplineavec sept athlètes qui ont concouru auxcôtés des judokas (155 au total) représen-tant 28 pays, notamment, l’Algérie,K a z a k h s t a n , F r a n c e , É t a t s - U n i sd’Amérique, Allemagne, Corée du Sud,Chine, Italie, Espagne, Brésil, Finlande,Pologne, entre autres. Menée par l’entraî-neur national en chef, Nacer Ouarab, l’é-quipe nationale algérienne était composéede sept judokas, à savoir : Kamel Haroune(60kg), Mohamed Oumessad (73kg), unjeune prometteur, Nabil Bouznada (81kg),Abdelkader Bagaoui (90kg), RachidAssameur (81kg) , Liès Bouyacoub(100kg) et Mohamed Amine Tayeb(+100kg). F. C.

ZOOM

Mohamed amine Tayeb (Judo), un champion du monde en or

Phot

o : D

RPh

oto

: DR

Page 11: La Tribune Du 21.07.2013

13Dimanche 21 juillet 2013 SPORTSDE

S

Le jeune ailier du CR Belouizdad,Ahmed Tafat (21 ans), faisait partiede l’effectif de AbderrahmeneMehdaoui lors du tout récentMondial militaire qui s’est déroulé à Bakou (Azerbaïdjan). Dans cette interview, le Belcourtoisrevient sur cette aventure, l’élimination des quarts mais aussison futur avec son club formateur

Propos recueillis par

Mohamed Touileb

La Tribune : Une première expérienceinternationale à 21 ans avec la sélectionmilitaire lors du dernier mondial. Vousvous en réjouissez n’est-ce pas ?

TAFAT : Bien sûr. Tout joueur rêve dereprésenter son pays, ne serait-ce quep o u r u n m a t c h d a n s s a v i e . El-hamdouleh j’ai eu cette chanceinouïe et j’ai pu réaliser ce rêve deporter les couleurs de mon pays.

Vous avez ressenti quoi lorsque vousavez su que vous é t iez du voyage en Azerbaïdjan ?

Comme tout joueur, j’étais content defaire partie de ce groupe. J’espère quecette convocation en appellera d’autresau niveau international. Si on m’avaitdit, il y a un ou deux ans que je joueraiavec le maillot de mon pays je nel’aurai pas cru.Malgré cette éliminationen quarts de finale, cette aventure a dûvous apporter quelque chose sur le plan personnel ... Me concernant, c’é-tait une superbe expérience que ce soitsur le plan humain ou sportif. Mescamarades et moi n’avons pas eu, pourla plupart, de repos puisque juste aprèsla fin de saison il nous fallait entrer enstage à Oran avant de revenir à Alger (Béni Messous) pour un autre regrou-pement précédant le voyage pourBakou. Cependant, même si j’ai dûsacrifier mes vacances, cela m’a permisde rester compétitif. Toutefois, je nevous cache pas que je me sens un peuémoussé avec tout le trajet qu’on a faitet la charge de travail.

Revenons à cette sortie inattendue face àl’Irak. Après avoir enchaîné deux largessuccès face au Kenya (3/0) et la France(4/1), vous buterez sur les Irakien. Aquoi était due cette élimination à votre avis ?

Nous voul ions a l le r le p lus lo in possible. Nous avions largement lesmoyens d’aller jusqu’en finale et préserver notre titre, mais le match faceà l’Irak ne s’est pas déroulé commeprévu d’autant plus que l’arbitrage

semblait se retourner contre nous aprèsque Amroune ait ouvert le score.Donc vous confirmez que les décisionsde l’arbitre émirati ont influé sur lerésultat final :Je ne veux pas accabler l’arbitre ou luifaire endosser toute la responsabilité,mais i l e s t v ra i qu’ i l y a eu desmoments où il devait utiliser son sifflete t d ’ a u t r e s p a s , c o m m e l o r s d e l ’ e x p u l s i o n d e n o t r e a t t a q u a n t(Mohamed Amroune ndlr).

Globalement, que pensez-vous du niveaudes adversaires que vous avez croisésdans le tournoi ?

I l f a u t d i r e q u e l e n i v e a u é t a i t beaucoup plus élevé par rapport qu’à ladernière édition qui s’est déroulée auBrésil. Les équipes du Golf étaientmême présentes avec la majorité del’effectif des équipes «A». Des stylesd e j e u v a r i é s s u r t o u t a v e c d e s sélections venues des quatre coins dumonde.

Aviez-vous l’impression que vous étiezl’équipe à battre lors de ce tournoi entant que tenants du titre ?

Tout à fait. Nous sentions que nosadversaires se donnaient à 200% contrenous.

Pensez-vous que la sélection militairesoit une motivation pour travailler plusafin de jouer un jour aux côtés deSaphir Taïder et les autres ?

La confiance de M. Mehdaoui nepourra que m’encourager à aller del ’ a v a n t , d o n n e r l e m e i l l e u r d emoi-même et franchir de nouveauxpaliers dans ma carrière.

Parmi vos coéquipiers lors de ce mondial azerbaïdjanais, il y avait EssaïdBelkalem. Un mot sur ce joueur ?

Humble, gentil et... Infranchissable(rires). Il nous a apporté de la sérénitéderrière et n’a pas hésité le moindreinstant de nous conseiller et d’apporterson expérience au groupe.

Votre meilleur souvenir lors du Mondialmilitaire?

La victoire face à la France (4/1) quicoïncidait avec le 51e anniversaire del’indépendance.

Le pire ?La défaite face à l’Irak avec, bien sur-ement, le sentiment de s’être fait voler.

A votre retour, vous avez repris lechemin des entraînements avec le CRBelouizdad dont vous portez les couleursdepuis les catégories jeunes. Vousespérer sans doute avoir plus de temps de jeu cette saison ?

Comme chaque joueur, je souhaiteavoir plus de temps de jeu par rapport àla saison écoulée et je ferai de monmieux pour gagner la confiance du coach.C’est l’entraîneur, Miguel Gamondi,qui vous a lancé il y a deux ans de cela.Vous voulez sans doute lui montrer quevous avez progressé depuis...J’ai dû travailler dur pour me mainteniravec l’équipe séniors et je ne comptepas m’arrêter là. Surtout pas avec leretour de M. Gamondi qui m’avaitdonné ma chance.

Un dernier mot pour les lecteurs de laTribune et les supporters du CRB ?

J e v o u s s o u h a i t e à t o u s S a h aRamdankoum et j’espère qu’on pourraréaliser de meilleurs résultats cettesaison afin d’honorer notre merveilleuxpublic. M. T.

ENTRETIEN AVEC AHMED TAFAT (EN MILITAIRE ET DU CRB)

«La sélection militaire, une superbe expérience»

Phot

o : D

RPh

oto

: DR

Page 12: La Tribune Du 21.07.2013

S P O R T SDimanche 21 juillet 201314

Par

Moumene Belghoul

L’Entente de Sétif adébuté difficilement laphase de poule de la

Coupe de la Confédération afri-caine en concédant le nul àdomicile. En recevant le TPMazembé pour la premièrejournée du groupe B, la missionparaissait d’emblée compliquépour le groupe d’Hubert Veluden pleine période de préparationd’intersaison. Le club de Lubumbashi, une des équipesafricaine les plus en forme àl’heure actuelle, a donné du fil àretordre aux Sétifiens. Dévelop-pant un football plaisant et dis-posant d’individualitéstechniques probantes, le TP Mazembé auraété fidèle à sa notoriété d’équipedifficile à jouer. Un score nuld’un but partout somme toutelogique au vu de la prestation de l’Entente de Sétif dont lesjoueurs ont manqué d’efficacitéet de fraicheur physique. LesCongolais ont paru plus enjambes que les Algériens quiavaient des difficultés à poser lejeu. Il est vrai que le TP

Mazembé revient d’une phase depréparation très dense au Ghanaoù le club aura joué pas moins desept rencontres amicales. Dèsl’entame, les Congolais ne tarde-ront pas à sortir de leur coquillepour prouver qu’ils ne savaientpas que défendre. Menés par unmilieu de terrain pressant trèshaut, les hommes de Patrice Carteron se montrent extrême-ment dangereux, notamment parl’entremise de Sinkala qui frap-pera sur le poteau droit de Khedaïra. Une chaude alerte quipoussera les Ententistes à réagird’abord par Djahnit dont le tirsans contrôle de 20 m frôle labarre transversale, puis parKaraoui qui déborde sur le flancdroit avant de voir son essaiéchouer sur le poteau du gardienKidiaba, battu. En seconde mi-temps l’ESS paraissait plusdéterminée acculant d’embléeson adversaire du jour. Une pres-sion qui faillit porter ses fruitsdès la 47e lorsque Gourmidécoche un joli tir de l’extérieurdu pied qui passe à quelques cen-timètres de la transversale. L’in-efficacité aidant, les camarades

de Delhoum baissent visiblementde rythme. Les joueurs sétifiensredoublent d’approximations àl’image d’un Benabderrahmaneémoussé qui commet une énormebévue, obligeant Khedaïria à unarrêt décisif. Quelques minutesplus tard le défenseur de l’ESSrepoussera sur la ligne de but untir de Sinkala. Cette série d’esto-cades des hommes du Katangadonnera ses fruits. A dix minutesde la fin de la rencontre lesCongolais ouvrent la marquesuite à un coup franc très bienbotté par Elongo qui rebondit surla transversal et atterrit devantles pieds du tonitruant attaquanttanzanien Samata, qui ne se ferapas prier pour pousser la balle aufond des filets. Mais cet avantagecongolais ne tiendra pas uneminute, l’inévitable Delhoumégalise, suite à un coup francbotté par Ferahi, dans uneexplosion de joie indescriptible.Les Sétifiens pouvaient mêmeprofiter de l’effet retournementde situation pour aggraver lamarque et décrocher les troispoints, mais manquaient visible-ment de ressources. La rencontre

s’est finalement terminée sur unscore de parité qui semblait satis-faire les deux protagonistes.L’entraîneur de l’ESS, HubertVelud, reconnait à l’issue dumatch que le résultat techniquen’est certes pas satisfaisantpuisque son équipe concède lenul à domicile, mais a exprimésa satisfaction en rapport à laréaction globale de ses joueurs.Quand à Patrice Carteron, lecoach du TP Mazembé depuisseulement le mois de mai, il s’estdit satisfait du résultat et du pointglané à Sétif face au doublechampion d’Algérie. La suite dela compétition s’annonce d’oreset déjà relevée. Le représentantalgérien n’aura plus droit àperdre des points à domicile, aurisque d’avoir des difficultés enfin du parcours. D’autant plusque la suite des rendez-vous dansce groupe B ne sera pas de toutrepos. Avec deux futurs derbysmaghrébins. Prochaine sortiedans cette phase des poules le 4 août face aux Tunisiens du CABizerte, suivie deux semainesplus tard à Rabat face au FUS.

M. B.

COUPE DE LA CAF : ESS 1- TP MAZEMBE (RDC) 1

Début laborieux de l’Entente de Sétifen phase de poule

SUITE AUX ÉNORMES PROBLÈMES FINANCIERS

Pas de stage à l’étranger pour le CRB LE CR BELOUIZDAD ne

compte pas effectuer un stage depréparation à l’étranger, commec’est le cas pour la plupart desclubs de Ligue1 algérienne de football, a indiqué son entraî-neur argentin, Angel MiguelGamondi. «On poursuivra nospréparatifs en Algérie. On n’aprévu aucun stage à l’étranger»,a-t-il déclaré en conférence dep r e s s e j e u d i s o i r a u s t a d e 20-Août (Alger), justifiant cettedécision par «les problèmesfinanciers énormes» auxquelsf a i t f a c e l a f o r m a t i o n d e

«Laaquiba» . Gamondi , quirevient au «Chabab» après unepremière expérience jugée«honorable» lors de la saison2010-2011, a souhaité au pas-sage bénéficier «d’au moins huitmatchs amicaux» avant le coupd’envoi du championnat, prévupour le 24 août prochain. Les«Rouge et Blanc» de la capitaleont rencontré beaucoup de diffi-cultés pour entamer la prépara-tion, en raison du refus desjoueurs de s’entraîner, réclamantau préalable la régularisation deleur situation financière. Les

coéquipiers de Amar Ammoursont d’ailleurs à leur dixièmejour de préparation. La situationprévalant actuellement au club apoussé Gamondi à fixer le main-tien comme objectif lors du prochain exercice, tout en pro-mettant de faire de son mieuxpour que ses joueurs présententun «football plaisant» sur le ter-rain. Le technicien argentin, quin’est resté que dix journées àl’USM Alger (Ligue1) la saisonpassée, a affirmé n’avoir tou-jours pas signé son contrat avecle CRB, poursuivant qu’il était

revenu dans ce club, malgré lesmultiples difficultés qu’il ren-contre, «pour ne pas décevoir lessupporters qui ont réclamé (son)retour». Évoquant le cas de l’ex-international, Said Bouchouk,que Gamondi n’a pas acceptéd’engager, l’entraîneur aexpliqué qu’il voulait plutôtrecruter un avant-centre et nonpas un ailier droit. C’est la raisonpour laquelle il insiste, a-t-il dit,pour la venue de Ramzi Bouragba, un ex-attaquant duCRB actuellement au MC El Eulma (Ligue1, Algérie).

El Ogbi Benhadouche (ESS) négocie avec le CR Belouizdad

Le mil ieu offensi f , El OgbiBenhadouche, non retenu dansl’effectif de l’ES Sétif sur demandede l’entraîneur français HubertVelud, a entamé des négociationsavec le CRB, en vue d’un éventuelengagement pour la saison pro-chaine. Ayant participé avec lasélection nationale militaire à ladernière Coupe du Monde dis-putée à Bakou (Azerbaïdjan), El Ogbi s’est présenté mardi der-nier au stade 8-Mai 1945 pourrencontrer le président du club,Hassan Hammar, et évoquer sonavenir. Même si la direction vou-lait conserver le joueur dans l’ef-fectif, l’entraîneur Hubert Velud aimposé son véto en décidant de sepasser des services de l’ancienjoueur du NAHD. Toujours lié parun contrat avec l’Entente jusqu’àjuin 2014, le joueur pourrait poserses valises au CRB, qui sembleintéressé par son profil. Le joueurs’est même présenté jeudi soir à laséance d’entraînement du Chababqui s ’est déroulée au stade 20-Août- 1955 d’Alger, pour ren-contrer les dirigeants du club. Leprésident du RC Arbaâ, nouveaupromu en Ligue1, Djamel Amani, aofficiellement sollicité les servicesd’El Ogbi, en prenant attache avecson homologue de l’ESS, HassanHammar. «Amani s’est déplacé àSétif pour demander la lettre del ibérat ion d’El Ogbi . Pour lemoment, on n’a r ien décidé» , aaffirmé à l’APS le premier respon-sable de l’Entente. Outre El Ogbi,le milieu de terrain, AbdelmalekMokdad, libéré par la JS Kabylie, aété proposé au CRB. Le CRB aenregistré jusque là l’engagementde cinq joueurs, en l’occurrenceBi l le l Attafen (MCA), Sof ianeKhelili (JSK), Salim Hanifi (USMA),Amine Tiza (WAT), ainsi que legardien de but El Hadi Ouadah(ASK).

JSM Béjaïa : trois joueursprêtés pour une saison

La direction de la JSM Béjaïa, enconcertation avec le staff tech-nique, a prêté trois joueurs pourune saison, en vue du prochainexercice, a-t-on appris vendrediauprès du club de la Soummam. Ils’agit du mil ieu offensif , Abou El Kacem Hadji, prêté au nouveaupromu en Ligue1, le RC Arbaâ,alors que les deux gardiens de butespoirs, Ziane Mohamed Nadir etAdnane Salem, joueront la saisonprochaine à l ’Olympique deMédéa (Ligue2). Côté recrute-ment, le club béjaoui a enregistréjusque-là l ’engagement de 9 joueurs en l ’occurrenceAggoune, Meddahi, et Bouyoucefi(Paradou AC), Belgherbi etBouziani (ES Mostaganem), Tatem( U S M H a r r a c h ) , M e z r i c h e(Colmar SC/France) Messara(Fleury Mirogis/France), et Chalali( JS Kabylie). Le stage d’avant-saison qui devait avoir l ieu enTunis ie a été reporté à lademande du nouvel entraîneurNoureddine Saâdi, qui a succédé àl’Italien Gianni Solinas, parti auMC Oran. Les joueurs devront secontenter de séances d’entraîne-ment au stade de Béjaïa, avant des’envoler pour la Tunisie après lesfêtes de l’Aïd.

Phot

o : D

R

L’Entente de Sétif esttombé sur une solideéquipe du TPMazembe qui aimposé le partage despoints sur la pelousedu stade du 8 mai 45.Cette entame mitigéecompliquera quelquepeu la tache desjoueurs d’HubertVelud lors desprochains derbysmaghrébins dugroupe B pour lecompte de la phasede poule de la coupede la Confédérationafricaine

Page 13: La Tribune Du 21.07.2013

SANTÉ

UN PHÉNOMÉNE ÉPRENDRE TRÉS AU SÉRIEUXEN CETTE PÉRIODE DE GRANDES CHALEURS

Boire régulièrement pour prévenir la déshydratation

Par

Karima Mokrani

Comme chaque année, en pleinesaison estivale et, de plus, de jeûne,les services des urgences médi-

cales, à travers le pays, ne désemplissentpas. Avant et après le f’tour. Fièvre, ver-tige, nausées, vomissements, problèmesgastriques…et diarrhée menaçant de pro-voquer de sérieux problèmes de déshydra-tation. Les nourrissons et les personnesâgées en sont les premières et les princi-pales victimes et c’est toujours la mêmesituation qui se reproduit au fil des années.C’est à se demander à quoi servent lescampagnes de sensibilisation organiséespar les différents organismes, principale-ment ceux de la santé, dans un souci deréduire au maximum le nombre des casdéclarés. Pris par différentes tâches, lesfamilles algériennes continuent de ne pas

trop s’en inquiéter et ne réagissent qu’encas de gravité extrême. Les risques de dés-hydratation, en cette période de grandeschaleurs, sont majeurs. Déshydratation etdiarrhée, c’est à prendre très au sérieux.Les spécialistes en la matière recomman-dent une consommation importante et per-manente d’eau pour éviter tous les risques.Le phénomène est simple.

Les médecins l’expliquent comme suit :«La diarrhée résulte de l’émission d’unequantité et d’une fréquence de selles supé-rieures à la normale. Généralement,celles-ci sont liquides et entraînent uneforte perte d’eau de l’organisme. Dans lescas extrêmes, plus de 20 litres de fluidepeuvent être perdus par jour. S’il n’est pasrapidement compensé, ce phénomène peutgénérer une déshydratation. Essentiellepour le bien être et la survie des cellulesdu corps, l’eau doit être en permanencerenouvelée. Les apports en eau néces-

saires pour une personne en bonne santésont d’environ 2,5 litres par jour. Il estdonc primordial de soutenir l’hydratationquand la diarrhée se fait sentir». A lalongue, la perte d’eau peut entraîner desconséquences assez lourdes sur le corps:chute de la tension artérielle, insuffisancerénale, infarctus…etc. Pour ne pas enarriver là, les médecins et autres spécia-listes de la santé insistent donc sur lanécessité de boire régulièrement de l’eaumais aussi «manger des aliments riches enamidon et en sel car ils permettent unemeilleure absorption de l’eau. Le repasidéal pour faciliter la réhydratation est leriz, pommes de terre ou pâtes, bien cuits etbien salés». Rien de tout cela n’est nou-veau pour le jeûneur ou la famille algé-rienne. Malheureusement, une fois arrivéela nécessité de les mettre en application,les bonnes conduites interviennent tardivement. K. M.

Déshydratation,juste la prévention

Par

A.Lemili

Il n’est pas difficile de comprendre qu’unenfant en bas âge ne pleure pas sansraison. Parce qu’il ne dispose pas encorede la faculté de parole ou de se fairecomprendre, il y a lieu donc de prendrecomme signal d’alerte tout ce qui pourraitrévéler de message d’alerte important. Lasoif en est une et sans nul doute la plusimportante en ce sens qu’elle peut lui êtrefatale.Avec ce qui sera désormais le temps qu’ilfera pour toute la période estivalerestante et pourquoi pas même en dehorsde celle-ci, toute personne qui se situeraità proximité d’une telle situation est tenuedans un premier geste de donner à boireau bébé qui pleure. Il est d’ailleurs trèsfacile par la suite de comprendre que soninstabilité du moment n’était duefinalement qu’au besoin de se désaltérer.Les signes extérieurs de la déshydratationchez les bébés est nettement visible par laperte de poids d’abord et ensuite par lesyeux cernés ou le regard vitreux quoiquela plus visible apparence reste bienentendu la quantité des urines et/ouencore leur couleur. La perte de poidsgraduelle reste évidemment le meilleurindicateur. Il y a différents moyensd’anticiper sur de tels risques en veillantpar exemple à alimenter régulièrement deboissons l’enfant. Autrement dit mêmelorsqu’il ne le sollicite pas, à humidifier unlinge pour l’en envelopper, demeurer dansun endroit frais et humide, privilégierl’alimentation riche en liquides,notamment certains fruits mais égalementles laitages.Réhydrater un organisme par nécessitéexige toutefois de recourir aux conseilsd’un médecin car il y a lieude soulignerqu’assez souvent d’anodine, toutesituation peut basculer dans l’extrêmecomme l’intervention médicale urgente etle recours à l’hydratation par voieintraveineuse, et obligatoirement donc :une hospitalisation. En somme des casdont il est si facile de se prémunir pourpeu que l’attitude préventive par lesparents ne soit pas défaillante.Autant dire que ce qui est dangereux pourdes enfants en bas âge l’est égalementpour des personnes âgées pour lesquellesil faudrait également prendre les mêmesprécautions d’autant plus que certainesd’entre elles peuvent se retrouver dans lamême situation d’absence decommunication directe qu’un nouveau né. A. L.

P16

Surveillance pendant les grandeschaleurs !

Déshydratation chezles personnes âgées :une soif muette et si … dangereuse

P17

Maladie d'Alzheimer

Enfin des bonnesnouvelles?

S U P P L É M E N T H E B D O M A D A I R E

DIAGNOSTIC

DE LA

Phot

o : D

R

Page 14: La Tribune Du 21.07.2013

16 Dimanche 21 juillet 2013

SURVEILLANCE PENDANT LES GRANDES CHALEURS !

Déshydratation chez les personnes âgées :une soif muette et si …dangereuse

De notre correspondant à Constantine

Nasser Hannachi

C’est basique comme solution:que de l’eau pour ne pas sedéshydrater ! Une envie machi-

nale d’ingurgiter ce liquide pour équili-brer les pertes devenant supérieures auxapports nutritionnels (Eau, boisson, ali-mentation). Cette tentation excessive d’é-tancher sa soif générée par unediminution excessive de l’eau contenuedans l’organisme ne s’exprime pas de lamême manière selon toutes les personneset peut donc entraîner un malaise accruchez le sujet âgé pour qui des recomman-dations rigoureuses sont proposées par lesmédecins à savoir une prise systématiqued’eau. «Avec l’âge avancé, la sensationde soif se perd progressivement. Pouréviter tout risque de déshydratation lesvieux et vieilles doivent consommer del’eau même s’ils n’éprouvent pas lebesoin de boire», explique une sourcemédicale. Cet aspect tardif de manifesterla soif constitue un danger permanentchez cette catégorie d’individu. «En casde chaleur intense, s’étale la mêmesource, mieux vaut prendre une petiteréserve qui équivaut à un demi litre d’eausupplémentaire». Il est des indicateursqui préviennent une éventuelle déshydra-tion pour les séniors : «Des urines clairesannoncent une bonne hydratationcontrairement aux mictions foncées quidoivent alerter sur un recours indispen-sable à la consommation d’eau». Uneautre catégorie sensible est aussi sujetteaux inconvénients de la déshydratation. Ils’agit des nourrissons notamment. Cemanque d’eau et de sels minéraux surve-nant après un coup de chaleur ou un épi-sode de vomissements, suivi ou non dediarrhées, doit être compensé immédiate-ment sous peine de s’aggraver. Car outreles premiers signes qui sont la soif, la

fatigue anormale accompagnée de pertede force, le pire pourrait entraîner undysfonctionnement cérébral menant vers

le coma. Dans les cas sévères le poidsdiminue de plus de 5% de la masse cor-porelle totale. «Les pertes dépassant les

10% mettent en danger le bon fonctionne-ment des organes vitaux ‘‘cœur, cer-veau,….’’», expliquent nos sourcesajoutant que «les bébés de moins de sixans encourent le risque en cas de perte devigilance. Sachant que l’organisme d’unnouveau né contient jusqu’à 80% d’eaupar rapport à son poids». Ainsi est-ilnécessaire d’être aux aguets des kilo-grammes perdus pour anticiper l’inter-vention auprès d’un médecin urgentiste.Alors que pour les nourrissons les pertesen eau doivent être corrigées ave dessolutions de réhydratation orales (SRO).De par leur saveur sucrée ces boissons«sucrées-salées» sont aisément tolérées.Quel que soit le degré de vulnérabilité dusujet, y compris le diabétique déséqui-libré, la prévention reste le meilleurmoyen pour surpasser l’état de dessèche-ment. La nécessité de boire suffisammentd’eau et la prise au sérieux d’une diarrhéesont nécessaires. Comme il est décon-seillé de s’exposer aux rayons de soleilpendant leur fréquence «optimale».

Sur un autre registre des spécialistessuggèrent, en cas de transpiration impor-tante, d’apporter un peu de sel à l’orga-nisme pour éviter l’hyponatrémie quicorrespond à une perte de sodium dansl’organisme. «Cette quantité indispen-sable au bon fonctionnement de l’orga-nisme est éliminée par la sueur en raisond’effort prolongé surtout. Ce sel minéralest dilué en présence de grande quantitéd’eau absorbée, mais pauvre en sodium,ce qui amène à une baisse de sa concen-tration» expliquent-ils avant d’énumérercertains autres symptômes qui en résul-tent: «contractures musculaires, troublesdu comportement, convulsions, détresserespiratoire». La recette est simple poura v o i r u n o r g a n i s m e « b a i g n a n t » :consommer de l’eau sans retenue.

N. H.

De notre correspondant à Aïn Defla

Madani Azzedine

SOUVENT les gens parlent de ladiarrhée mais peu d’entres eux savent sesconséquences graves sur la santé des indi-vidus et particulièrement sur celle desenfants. Selon les médecins, la diarrhéeest un symptôme et non pas une maladie,elle se manifeste par une excrétion enquantité anormale et liquide d’un ou deplusieurs constituant des selles anormales.La forme aiguë dure un jour ou deux seu-lement et n’est généralement pas gravemais elle peut être liée à d’autres troubles.Généralement la diarrhée peut cibler lespersonnes de tout âge. Selon les statis-tiques, tout le monde souffre d’une diar-rhée aiguë 3 à 5 fois par an en moyenne,les enfants de moins de 5 ans peuvent êtreatteints de 1 à 3 fois par an.

Selon des médecins, le diagnostic de ladiarrhée est lié au nombre de selles quoti-diennes, aspect et consistance (molle,liquide, graisseuse…), à la couleur (cou-leur rouge: présence de sang, jaunâtre:affection des voies biliaires), à la présencede corps étrangers, aux horaires ce quiveut dire à distance ou non des repas. Il sepeut que des douleurs abdominales, bal-

lonnement intestinal apparaissent suivisde crampes abdominales, prurit de larégion anale, nausées, vomissements,diminution de l’élasticité des tissus,déshydratation et autres symptômes.

En plus de ces signes qui témoignentde la présence de la diarrhée, des examenscomplémentaires éclairent les médecinssur l’état du patient, il s’agit des examensbiologiques et des selles.

Une digestion incomplète des aliments,certaines maladies intestinales, des infec-tions bactériennes et virales, des parasitesintestinaux sont à l’origine de l’apparitionde la diarrhée, disent des médecins inter-rogés avant d’ajouter que certains médica-ments ont aussi un effet sur les patients.

Concernant le traitement, il consiste àatténuer les symptômes et à assurer leretour à la normale des mouvements intes-tinaux. Il est nécessaire de se faireconsulter par un médecin si la diarrhéepersiste. Généralement le médecin prescritun antibiotique s’il s’agit d’un parasite oud’une bactérie à l’origine de cesymptôme.

Entre autre cas, il est conseillé de faireattention à la déshydratation provoquéepar l’eau perdue au cours des selles, lessignes de la déshydratation sont une soif

accrue, l’assèchement de la bouche, unediminution des émissions de l’urine, unesensation de faiblesse ou de tête légère,des nausées, des crampes musculaires etune température corporelle plus élevée.

Ainsi il est conseillé de boire beaucoupd’eau et consulter un médecin pour le casdes enfants présentant ces signes. Dans cemême cadre, les médecins disent qu’il

faut éviter de toucher les mains d’une per-sonne atteinte d’une diarrhée. Si vous lefaite, lavez-vous les mains, juste après.Eviter de manger les aliments contenantdes agents infectieux qui causent la diar-rhée. Il est déconseillé de manger de laviande qui n’est pas assez cuite ou desfruits de mer crus.

M. A.

UNE ALIMENTATION SAINE ET UN MODE DE VIE PARTICULIER PEUT ÉVITER SON APPARITIONET SES COMPLICATIONS

La diarrhée de plus en plus fréquente en été

SANTÉDE LA

Page 15: La Tribune Du 21.07.2013

17Dimanche 21 juillet 2013

MALADIE D’ALZHEIMER

Enfin des bonnes nouvelles ? Enfin quelques bonnes nouvelles sur

Alzheimer: la fréquence de cettemaladie qui touche surtout les per-

sonnes âgées pourrait être bien moindre queprévu et partir plus tard à la retraite contri-buerait encore à diminuer le risque, selon desétudes rendues publiques cette semaine.Mieux, les plus de 90 ans seraient même deplus en plus alertes mentalement, atteignantdes scores nettement plus élevés que lesnonagénaires d’il y a dix ans, selon unerécente étude danoise. Alors qu’il n’existetoujours pas de traitement efficace pourretarder ou soigner Alzheimer, une maladieneurodégénérative qui entraîne des pertes demémoire, un déclin des fonctions cérébrales,voire une modification de la personnalité, desépidémiologistes viennent enfin d’apporterquelques lueurs d’espoir.

Selon une étude britannique, publiée mardidans la revue médicale The Lancet, le pour-centage des personnes de 65 ans et plusatteintes d’Alzheimer au Royaume-Uni auraitbaissé de près de 25% en l’espace de 20 ans,passant de 8,3% à 6,5%.

Les chercheurs dirigés par le Dr CarolBrayne de l’Institut de santé publique deCambridge ont comparé deux groupes dequelque 7 000 personnes tirées au sort dansles mêmes régions d’Angleterre et du pays deGalles, le premier au début des années 1990 etle second entre 2008 et 2011. En appliquant letaux de prévalence trouvé dans le 1er groupe,les chercheurs ont évalué à 884 000 le nombredes malades d’Alzheimer au Royaume-Unialors que ce chiffre tombe à 670 000 si onapplique le taux de 6,5% trouvé dans le 2e groupe, soit 114 000 malades en moins. Lanouvelle est d’autant plus importante qu’elleva à l’encontre des projections actuelles : laplupart des gouvernements s’apprêtent àmettre au point des programmes spécifiquescontre Alzheimer alors que tous tablent surune forte hausse du nombre des malades.Selon des estimations fournies en mars par lesprotagonistes d’un projet européen de coopé-ration sur la maladie d’Alzheimer, plus de 10 millions de personnes âgées de plus de 65ans pourraient être atteintes d’Alzheimer en2040 en Europe, contre 6,3 millions en 2011.

La retraite tardive pour repousser Alzheimer

Mais la maladie pourrait également êtrecombattue en retardant l’âge de la retraite,selon une étude réalisée par l’Inserm

(Institut national français de la santé et de larecherche médicale), dont les résultats préli-minaires ont été présentés cette semaine àBoston lors de la Conférence internationalede l’Association Alzheimer.

S e l o n c e t t e é t u d e p o r t a n t s u r 429 000 personnes cotisant au RSI, unecaisse gérant à la fois l’assurance vieillesseet l’assurance maladie des artisans et com-merçants, chaque année supplémentaire tra-vaillée après l’âge de 60 ans réduiraitd’environ 3% le risque d’être atteint de lamaladie d’Alzheimer. «Nos données mon-trent qu’un âge tardif de retraite est associéà une diminution hautement significative durisque de démence», souligne CaroleDufouil qui a dirigé l’étude. Des étudesépidémiologiques avaient dans le passé déjàmontré que les personnes ayant un niveaud’études élevé ou des activités stimulantessur le plan cognitif avaient moins de risquede développer la maladie. «L’hypothèse laplus souvent évoquée est que les stimulationscontribueraient à préserver la réserve

cognitive et à retarder ainsi les consé-quences cliniques d’anomalies cérébrales»,explique la chercheuse française.

Au-delà de la stimulation cognitive, l’ac-tivité professionnelle permet de maintenir unréseau social, un facteur également associépar certaines études «à un risque dedémence diminué», ajoute-t-elle. Selon leschercheurs britanniques, la baisse du nombredes malades pourrait s’expliquer par unemeilleure prévention et un traitement plusprécoce des maladies cardiovasculaires, l’undes facteurs de risque connu d’Alzheimer,ainsi qu’une hausse sensible du niveau d’é-ducation au cours des 20 dernières années.«Il faut avoir une bonne hygiène de vie etprendre en charge les facteurs de risquesmais le travail a probablement un rôle béné-fique», s’il est effectué «dans des conditionsgratifiantes», relève le Pr Françoise Forette,présidente du Centre international sur lalongévité (CIL) qui a commandé l’étude àl’Inserm.

Par

Algérie presse pervice

LES POLYTRAUMATISMES généréspar les accidents de la circulation sont «ennette baisse» durant ce mois de Ramadhan,comparativement à la situation prévalant entemps ordinaire, a fait observer, jeudi, lemédecin chef du service des urgencesmédico-chirurgicales ( UMC ) du Centrehospitalo- universitaire de Tizi Ouzou.

«Habituellement, nous enregistrons l’ad-mission au sein de nos blocs opératoires unemoyenne journalière de 5 à 6 accidentésgraves de la circulation, contre 2 à 3 cas/jour durant cette première décade duRamadhan», a indiqué à l’APS le Dr OukidKarima.

Le motif de cette baisse des hécatombesde la route s’explique essentiellement, seloncette praticienne par «l’accroissement de lavigilance des conducteurs au volant, favorisépar la non consommation de boissons alcoo-lisées en ce mois sacré du Ramadhan»,sachant, a-t-elle dit, que «la conduite en étatd’ivresse émousse les réflexes et est à l’ori-gine de beaucoup d’accidents survenant sur

nos routes». La responsable fait état, égale-ment, d’une «réduction sensible» des blessésgraves à l’arme blanche, comme le montrentles statistiques des urgences médico-chirurgi-cales consignées dans les registres des blocsopératoires ou est évacuée une moyenne de 1 à 2 blessé/jour jour durant la premièred é c a d e d u R a m a d h a n , c o n t r e 5 à 6 cas en temps habituel. «Cette baisse est uncorollaire direct de la non consommationd’alcool, facteur déclenchant de l’agressi-vité. Contrairement au préjugé selon lequelle jeune prédispose à la nervosité et au belli-cisme, le Ramadhan s’avère, en fait et de parles statistiques, comme un facteur limitatif dela violence, voire un antidote contre cefléau», a estimé le docteur Oukid.

En revanche, le nombre des interventionschirurgicales par les équipes de l’Umcdemeure «stationnaire» pour le reste des cas,notamment pour ce qui est des cholécystites(inflammation de la vésicule biliaire) et lespancréatites (inflammation du pancréa).

Pour sa part, le service des urgencesmédicales reçoit une moyenne journalière de140 malades ( toutes spécialités confondues)pendant ce Ramadhan, soit le même niveau

que celui du restant de l’année, à «l’excep-tion de l’enregistrement durant les premièresheures suivant la rupture du jeûne, d’un ‘’pic’’ de cas de consultations pour motif de

troubles digestifs, liés au changement durégime alimentaire», a informé le Dr SebtiMohamed, responsable des urgences médi-cales. APS

SANTÉDE LA

Un bistouri «intelligent» pour différencier tissus sains

et tumeurs cancéreusesUNE NOUVELLE sorte de bistouri

peut faire la différence entre du tissu sainet une tumeur cancéreuse, ce qui permettraune meilleure efficacité pour l’ablation deces tumeurs par les chirurgiens, selon uneétude publiée mercredi.

Baptisé iKnife, cet outil utilise un petitcourant électrique qui crée un peu devapeur lorsqu’il coupe du tissu humain.Cette vapeur est analysée et l’instrumentpeut ainsi déterminer si le tissu découpé estsain ou cancéreux.

Des essais sur 91 patients ont démontréque le «diagnostic du iKnife est particuliè-rement précis» et qu’il est «assez fiablepour une large utilisation dans les sallesd’opération», affirme l’étude parue dans lejournal américain Science TranslationalMedecine.

Le iKnife utilise un spectromètre demasse pour analyser la vapeur qui s’é-chappe du tissu découpé et informe le chi-rurgien en trois secondes sur la nature dutissu qu’il est en train de sectionner. Lestechniques actuelles, avec lesquelles parexemple un échantillon de tissu est envoyéen laboratoire pour être analysé, sont «coû-teuses et souvent inadaptées». Elles pren-nent de 20 à 30 minutes, soulignent encoreles chercheurs hongrois et britanniques quiont participé à la recherche. Ceux-ci souli-gnent que les carences technologiquesactuelles conduisent souvent les patients àdevoir subir plusieurs interventions chirur-gicales.

Le iKnife «peut améliorer les diagnos-tics sur les tumeurs et peut influencer laprise de décision en cours d’opération,pour au final améliorer les résultats dansle domaine oncologique», disent encore lesauteurs de l’étude. En Grande-Bretagneenviron 300 000 nouveaux cas de cancerssont diagnostiqués chaque année, nécessi-tant 1,8 million d’opérations chirurgicales,selon l’article. Stephanie Bernik, chef dudépartement de chirurgie oncologique àl’hôpital Lenox Hill de New York, trouvecette étude «impressionnante».

«Cela pourrait aider les chirurgiens etles patients à éviter de nombreuses inter-ventions chirurgicales», estime-t-elle. «Ilfaut tester cet outil à plus grande échellemais au vu des premiers résultats c’est trèsintéressant». Dans l’attente de nouveauxtests, le iKnife n’est pas encore disponibleà la vente et ne devrait pas être mis sur lemarché avant au moins un an.

TIZI OUZOU

Les polytraumatismes dus aux accidents de la circulation en nette baisse durant le Ramadhan

Phot

o : D

R

Phot

o : D

R

Page 16: La Tribune Du 21.07.2013

D É B A T S

Par

le Dr. Patrick Bacquaert

Le Ramadhan est le nomarabe du 9e des 12 moisd e l ’ a n n é e l u n a i r e .

Chaque année, il tombe à unedate différente. C’est le Conseilfrançais du culte musulman(Cfcm), avec sa commissionthéologique et plusieurs respon-sables religieux, qui fixe la datedu début du Ramadhan. En2013, le Ramadhan aura lieu enplein été. Au beau milieu del’été.

Les règles pour supporter le Ramadhan

en étéPremière règle d’or : bien

s’hydrater dès la rupture le soiret juste avant la reprise du jeûnele matin. Il est important deboire plus d’eau qu’en tempsnormal, au moins 1,5 litre parjour. Il ne faut pas sauter lerepas qui précède l’aube et yconsommer des liquides commedes produits laitiers, des sucreslents (semoules, farines,céréales), des fruits frais pourles vitamines et des dattes pourpermettre au transit intestinal defixer l’eau et éviter ainsi laconstipation.

Deuxième règle : Il estrecommandé de fractionner larupture du jeûne pour ne pasmalmener son estomac et d’é-viter les excès de sucres rapideset de graisses comme les pâtis-series qui coupent la faim, maison peut absorber des féculents,des fruits et des légumes. Boirede la soupe réhydrate naturelle-ment, la chorba est tout indi-quée.

Pour en savoir plus :consultez la page diététiquesportive qui peut vous aiderquelque soit votre pratique etmême si vous avez un travailmanuel ou physique. Chaquesoir, la rupture du jeûne donnelieu à une fête durant laquelleon mange des dattes, et la soupetraditionnelle : la chorba. La findu mois de Ramadan est mar-quée par une grande fête :L’Aïd, où l’on décore la maison,on reçoit invités, famille etamis, on prépare toutes les dou-

ceurs possibles à partager avecles voisins. C’est un échange decadeaux et une véritable fêtepour les enfants.

Place du sport durant le mois de RamadhanPour les sportifs, ne pas

manger ni boire de l’aube aucoucher du soleil, c’est la possi-bilité de pratiquer une activitésportive, un entraînement ouune compétition dans un état dejeûne. C’est en fait cette priva-tion de nourriture et de boisson

qui apporte un risque pour lasanté du sportif.

Sport et jeûneAvant la rupture du jeûne, le

danger principal est l’hypo-glycémie. Il faut être très pru-dent surtout la première semainedu Ramadhan car celui-cimodifie profondément les habi-tudes alimentaires et les rythmesdu sommeil.

Après la rupture du jeûne, 2 à3 heures après le repas selon leshabitudes de pratique il faut secontenter d’effectuer des effortshabituels et d’intensité réduite.Il ne faut pas faire d’activitésnécessitant une forte dépensed’énergie

Que se passe t-il quandje m’entraîne à jeûn ?La pratique d’une activité

sportive à jeûn brûle prioritaire-ment les sucres et les acidesgras circulant dans le sang, puisimpose à l’organisme de puiserdans ses réserves de glycogène,de graisse, et de protéine.Lorsque le jeûn se prolonge,comme c’est le cas lors duramadhan, le déficit énergétiqueplace l’organisme en situationde «souffrance».

Dans une telle situation, onpeut difficilement concevoiratteindre des performances sansavoir la disponibilité énergé-tique nécessaire. La pratiqued’un effort sollicite d’autressources d’énergie telles que lesg r a i s s e s c o r p o r e l l e s .L’utilisation des protéines mus-culaires à des fins énergétiquesconduit à des altérations desfibres contractiles, et fragilise letissu musculaire. Ce risque estd’autant plus élevé si l’hydrata-

tion n’est pas correcte, situationfréquemment associée à l’ab-sence de prise alimentaire.

La déshydratation associéerenforce le risque de blessuretendineuse et musculaire (tendi-nopathie, élongation, claquage).La carence en énergie et ennutriment qui accompagne lejeûne altère l’adaptation à l’ef-fort, et se manifeste par une fati-gabilité, évoluant vers un réelsurentraînement avec la répéti-tion des séances.

Les perturbations des apportsen eau et en minéraux ont desrépercussions sur la tolérance del’effort, sur l’adaptation à l’ef-fort en particulier d’ordrecardio-vasculaire. On ne peutexclure un risque accru de sur-venue de troubles du rythmecardiaque dans les situations dejeûn prolongé (kaliémie per-turbée, déshydratation). Parailleurs, l’apparition d’une sen-sation de faim ou de fringaleaccentue la pénibilité de l’effortqui perd toute connotation deplaisir.

Les dangers du jeûne du mois de Ramadhan

- l’hypoglycémiePratiquer un sport sans s’ali-

menter, sans boire, et surtout enpériode de chaleur possible aumois de septembre peut apporterau minimum une diminution dela force musculaire, voire unehypoglycémie.

Attention les risques d’hypo-glycémie sont multipliés en casde diabète. Il faut accentuer lescontrôles et l’auto surveillancede la glycémie et apprendre àson entourage à percevoir lespremiers signes d’hypo-

Dimanche 21 juillet 201318

Ramadhan et

Phot

o : D

R

Phot

o : D

R

Page 17: La Tribune Du 21.07.2013

D É B A T S Dimanche 21 juillet 201319

glycémie. Il s’agit alors de :tremblements, vertiges, troublesde l’équilibre, nausées, vomisse-ments, maux de tête et troublesde la vigilance.

Cette hypoglycémie peutprovoquer le coma, voire lamort.

Prévenir l’hypoglycémie nepeut se faire qu’en consommantdes sucres lents. L’alimentationdu sportif conseille d’ailleursune période de 3 heures avant lapratique d’une activité physiqueet sportive. Ceci est contraire auRamadhan. La pratique d’uneactivité physique et d’un sportest incompatible avec l’absencede compensation de la déshy-dratation et peut donc conduireà réfléchir sur «Ramadhan etsport».

- l’hyperthermie maligned’effort

Il s’agit d’un collapsus pardéshydratation, avec possibilitéd’accident vasculaire cérébral,d’accident cardiaque et de mortsubite, dû à des facteurs derisque dont le manque d’alimen-tation, le manque d’apport deboisson et une températureexcessive de l’environnementdu sportif.

- Accident tendino-muscu-laire

Une mauvaise alimentationassociée à un apport hydriqueinsuffisant peut provoquer desaccidents traumatiques type ten-dinite, déchirure, claquage, parfaiblesse musculaire.

- Perturbation biologiqueL’association d’une activité

physique et d’une alimentationdéfaillante provoque un troublemétabolique qui peut avoircomme répercussion une accen-tuation des déchets sanguins,une modification de la glycémie

(hypoglycémie), une modifica-tion du fonctionnement hépato-rénal.

- Diminution de la condi-tion physique

Il s’agit au minimum del’effet le plus visible chez unsportif qui, en manque d’ali-mentation, verra sa conditionphysique diminuer. Ceci semblesurtout être vrai lors des deuxpremières semaines du mois deRamadhan.

La canicule, le dangerdu Ramadhan !

Les températures élevées,sans réelle baisse la nuit, accen-tuent le besoin vital d’eau, quipeut être évalué à un minimumde 2 à 3 litres par jour. Cebesoin d’eau ne peut être com-pensé par les boissons, vu l’abs-tinence alimentaire observéependant le Ramadhan. Boireabondamment avant l’aube et lesoir est indispensable, maisn’est pas forcément suffisant,puisque la régulation de ladiurèse ne permet pas de«stocker» des réserves d’eaupour anticiper l’abstinence deboissons, l’excès étant éliminépar les urines.

Le risque de déshydratationest donc majeur, puisque leminimum vital est difficilementcouvert.

Il devient alors indispensabled’adapter ses habitudes de vie,pour limiter les risques :

-Hydratez vous bien avantl’aube, en buvant au moins 1 à1,5 litre d’eau minéralisée, ousous forme de boissons à based’eau pendant le petit déjeuner.

-Rafraîchissez-vous dans lajournée par des douches froides,baignades. Ayez recours à l’airclimatisé.

-Ne pratiquez pas d’activitésportive, qui exposerait à un

risque majeur de déshydratation.-Ne vous exposez pas au

soleil.-Le soir, après le coucher du

soleil, buvez de l’eau abondam-ment.

-Evitez/limitez les alimentsou boissons ayant une propriétédiurétique : café, thé, alcool.

Conseils de pratiqueIl est donc conseillé de res-

pecter les mesures habituellesd’alimentation chez le sportif etde pratiquer un sport au moinsdeux heures après la rupture dujeûne. Ceci apporte pendant lemois de Ramadhan une compli-cation liée à l’heure de la pra-tique par rapport au coucher dusoleil. Si l’entraînement restepossible, la compétition est dif-ficile à gérer quel que soit son

niveau. Pendant le jeûne dumois de Ramadhan, les perfor-mances physiques et sportivessont donc nettement diminuées.Les entraîneurs doivent en tenircompte.

Programmer des compéti-tions pendant cette période restepeu compatible avec une diété-tique sportive de haut niveau etavec la notion de performance.Il faut rester d’autant plus vigi-lent, car l’entraînement à jeunaugmente le risque de chute oud’accident par baisse de la vigi-

lance, et expose au surentraîne-ment. .Dans le cadre du sportloisir, il est possible de conti-nuer à pratiquer son sport deuxà trois heures après la rupturedu jeûne. Le repas à base dedattes et de Chorba ou Harirareste possible puisque l’onretrouvera en dehors de laviande de mouton coupée deslégumes, des pommes de terreet des vermicelles, qui peuventapporter au sportif les sucreslents indispensables à la pra-tique de son sport. P. B.

Phot

o : D

R

Phot

o : D

R

Sport

En pratique : ce qu’il faut faire et ne pas faireAVANT L’EFFORT. BIEN SE PRÉPARER.Mangez des sucres lents (pâtes, riz, féculents) la veille de votre sortie afin dereconstituer les réserves musculaires en glycogène et vous assurer uneénergie suffisante pour votre activité matinale. Ne partez pas au saut du lit !Prévoyez au moins une demi-heure pour laisser le temps à votre organismede se réveiller.Hydratez-vous ! Buvez de l’eau dès la veille, au réveil et au moins 10 minutesavant l’effort. Un grand verre d’eau bu en vous levant réveillera votre corpset votre métabolisme.Prenez un petit déjeuner léger en glucides, cela vous apportera les quelquessucres dont vous avez besoin pour éviter l’hypoglycémie et la fonte muscu-laire sans pour autant annuler les avantages de l’entraînement à jeun.Réveillez les muscles engourdis par un échauffement approprié. Si vouspartez courir à jeun, ne commencez pas par un sprint !

PENDANT L’EFFORT. QUELQUES RÈGLES DE BASE.Entraînez-vous à jeun au maximum 2 fois par semaine à raison de 1 heuremaximum par séance. Au-delà, vous vous exposez aux problèmes de santédécrits ci-dessus (fatigue, état dépressif notamment).Choisissez un parcours en boucle ou à proximité de commerces pour pou-voir rentrer plus facilement ou vous ravitailler en cas de défaillance. Si vouspartez courir à jeun, équipez-vous d’une ceinture banane pour le transportd’une boisson et de barres énergétiques.Partez tranquillement et maintenez une allure modérée tout au long du par-cours. Votre fréquence cardiaque doit rester entre 60 et 70 % de votre fré-quence cardiaque maximale (FCmax).Pratiquez des étirements après la douche et si possible un massage desmuscles ou de l’électrothérapie. Les étirements aident les muscles à se relâ-cher et à retrouver leur longueur d’origine. Ils redonnent aux muscles et auxtendons leur élasticité et aux articulations leur mobilité. Ils permettent derester souple.Il est essentiel pour votre récupération de consommez des aliments appor-tant les nutriments dont vous avez besoin, notamment ceux dégradés pen-dant l’effort, c’est-à-dire des protéines (yaourts, poisson, œuf, volaille,fromage), des oligo-éléments (magnésium, fer, zinc, etc.) et vitamines(céréales complètes, fruits frais) et des acides gras essentiels (huiles végétales,fruits oléagineux).

Page 18: La Tribune Du 21.07.2013

C U L T U R E Dimanche 21 juillet 2013 21

Par

Sihem Bounabi

Le coup d’envoi officiel, dela 8e édition du Festivalculturel national de la

chanson chaâbi, a été donné ven-dredi passé, à la salle Ibn Zeydoun par le commissaire dela manifestation, Noureddine Boukhatem, en présence de laministre de la Culture, KhalidaToumi, des membres du jury pré-sidé par Boudjemaâ El Ankis,ainsi que d’un public essentielle-ment composé de familles.

Dans son allocution d’ouver-ture, le commissaire du festival amis en exergue l’importanceaccordée, dans le cadre de cette8e édition, à la jeunesse et à laformation. C’est dans cet espritqu’il a rappelé que les grandesnouveautés de cette édition quise déroule pour la première fois àRiadh El Feth est la limitation del’âge des participants entre 18 et40 ans et l’organisation, durant lefestival, de sessions de formationmusicale et technique pour latrentaine de finalistes afin qu’ilsdonnent le meilleur d’eux-mêmes sur scène.

Il a également expliqué que lefestival comprend trois concoursrégionaux qui se sont déroulés àGuelma, Chlef et Alger et unefinale où trente quatre jeunestalents de la chanson chaâbi seproduiront, à raison de quatrechanteurs par soirée durant toutela durée du festival.

Les premiers candidats àaffronter les membres du jurydont le président d’honneur estBoudjemâa El Ankis et composé

de cinq professionnels, en l’occurrence Halim Tobal,Abdelkader Rezkallah, KamelFardjallah, Zerrouk Mokdad, etDahmane Aïssaoui. Ainsi, lespremiers candidats à monter surscène sont Mohammed AmineKardjada de Chlef, Hania Bakhtide Tipaza, Djamel Razzoukid’Alger et Kahina Hammouchede Tizi Ouzou.

Les candidats étaient accom-pagnés d’un orchestre spéciale-ment formé pour le festival,composé d’une vingtaine demusiciens sous la direction duchef d’orchestre Omar Tafiani.

Au menu de cette premièrepartie, les candidats ont optépour des extraits de «quacidat»puisés dans le répertoire desgrands poètes du Melhoun àl’instar de Cheikh El Alaoui El Mostaghanemi, Sidi LakhdarBenkhlouf, Cheikh Kaddour El Alami, donnant lieu à l’inter-prétation de véritables pépites àl’instar de «Mohamed Istafak El Bari», un «E’dhikr AsbabKoul Khir» «Talet B’ssidi HadEl Ghiba» et «El Maw’ouda».La deuxième partie de soirée aété l’occasion de rendre unémouvant hommage au poète

algérien décédé en avril dernier,Mustapha Toumi, à travers l’interprétaion de «Rayha win» et«Soubhan Allah Ya L’tif», deNassim Boor et Mourad Zediri,lauréats respectivement en 2012et 2010.

A propos du choix de fairepasser en deuxième soirée leslauréats des précédentes éditions,la chargée de communication del a m a n i f e s t a t i o n , W a h i b aGhanem, a souligné que ce choixest celui du comité d’organisa-tion dans le but de promouvoirles talentueux lauréats des précé-dentes éditions, en les faisant

exister sur les scènes dédiées auxmélomanes du chaâbi. Elle aégalement rappelé que dans cetesprit d’accompagnement desjeunes interprètes de chaâbi ; lesfinalistes vont assister à une ses-sion de formation, juste avant lefestival, dans les différentestechniques d’expression surscène et de diction. L’enjeumajeur de cette édition est queles trois premiers lauréats pro-duiront leur premier album grâceau soutien du festival et entame-ront également une tournéenationale pour se faire connaîtreauprès du grand public. S. B.

COUP D’ENVOI À ALGER DU 8e FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CHAÂBI

La jeunesse et la formation à l’honneur dans cette édition 2013

La salle Ibn Zeydoun a accueilli la soirée d’ouverture du 8e Festival national de la chanson chaâbi avec lecoup d’envoi de la compétition d’une trentaine de finalistes, en lice pour le grand prix, et un émouvant

hommage à Mustapha Toumi en deuxième partie de soirée

OUVERTURE DU FESTIVAL NATIONAL DE MUSIQUECITADINE À ANNABA

17 artistes et 10 formations à l’affiche Par

Reda Cadi

C’EST au Théâtre régionalAzzedine-Medjoubi d’Annabaqu’a été donné le coup d’envoisde la 8e édition du Festival culturel national de la chanson etde la musique citadine et celaavec une prestation de l’artiste Abdelkader Chaou.

Très nombreux, le publicannabi, visiblement ravi par laqualité du plateau proposé pourcette première soirée, s’est régaléde plusieurs chansons puisées dupatrimoine national authentique,les deux artistes gratifiant l’as-sistance de madih religieux et deplusieurs de leurs «tubes»réclamés par le public.

«Youm el djemaâ khardjouryam» et «El Hadhra», deChaou, ont fait vibrer l’applau-dimètre avant que l’auteur de«Djah rabbi ya djirani» n’y aille

d’un savoureux medley de sesplus belles chansons, imité unpeu plus tard par Hamidou dontla voix chaude et tout en vibratosconduisit plus d’un à s’essayer àquelques pas de danse dans lasalle. En plus de la musique, lepublic présent, où l’on pouvaitapercevoir de nombreusesfamilles, a eu droit à quelquesm o m e n t s d e r i r e a v e c Tahar Safir, ajoutant à l’am-biance de joie qui a régné, toutau long de la soirée, dans la salledu Théâtre régional Azzedine-Medjoubi.

Une chorégraphie présentéepar l’atelier de danse classiquede la Maison de la culture d’Annaba avait auparavant misle public en appétit, dès le leverde rideau sur cette 8e édition du Festival culturel national de lachanson et de la musique cita-dine. La manifestation, placéesous le slogan «Authenticité et

création», donnera lieu à neufsoirées, animées par 17 artisteset 10 formations musicalesvenues de plusieurs régions dupays pour gratifier le publicannabi de concerts de musiqueandalouse et chaâbi.

En plus du public qui s’estdéplacé au Théâtre régional pourassister à la soirée d’ouverturede ce festival organisé avec leconcours du Palais des arts et dela culture Mohamed-Boudiaf,d’autres férus de Malouf, parti-culièrement nombreux dans l’an-tique Hippone, se sont rendus authéâtre de plein air de la ville quia abrité, en parallèle, le festivallocal du Malouf «Hassan El-Annabi». La première soiréede cette manifestation de troisjours, initiée par le Comité desfêtes de la ville, a été confiée auxartistes Yacine Achouri, Allaoua Boughenza et Ali Ghouchal.

R. C.

Phot

o : S

ahel

Page 19: La Tribune Du 21.07.2013

www.latribune-online.com

METEO Dimanche 21 juillet 2013

Sourcehttp://fr.weather.yahoo.com

EnsoleilléCentre

Fadjr..........04.00Echourouk ...05.45

Dohr...........12.54Assar..........16.44

Maghreb....20.06Icha ............21.41

Horaire des prières

Nedjma lance «Ramadhanyate» le serviced’informations pratiques spécial RamadhanNedjma revient avec ses offres spéciales et inédites et propose le service «Ramadhanyate»,permettant de recevoir par SMS des informations pratiques qui faciliteront et enrichiront lequotidien de ses clients. «Ramadhanyate» est un service qui offre, par SMS, un contenu riche etadapté au mois sacré du Ramadhan : horaires de l’Iftar, de l’Imsak et des prières, conseilsdiététiques, astuces de cuisine, programmes TV des chaînes nationales et arabes, Boukalates,etc. Le service est disponible sous deux formules : un abonnement mensuel et une formule à lademande. Pour bénéficier des avantages de ce service, il suffit au client de composer le code*5111#, de choisir la langue des informations reçues, arabe ou français et de sélectionner entoute simplicité : la formule abonnement qui lui offrira un contenu quotidien et durant tout lemois de Ramadhan, ou bien la formule à la demande pour recevoir instantanémentl’information souhaitée..

Bouira : 4 terroristes abattus près de la ville de Sour El Ghozlane Quatre terroristes ont été abattus dans la nuit de vendredi à hier par les forces de l’Arméenationale populaire (ANP), lors d’une opération menée près de la ville de Sour El Ghozlane.Les quatre terroristes, qui se dirigeaient vers la wilaya de M’Sila à bord d’un véhicule, ont étéinterceptés par les forces de l’ANP au lieudit Khlifat, avant de les éliminer après un breféchange de coups de feu. Des armes ont été récupérées lors de cette opération. Les corps desterroristes abattus ont été transportés à la morgue de l’établissement public hospitalier (EPH)de la ville de Sour El Ghozlane.

Médéa : aménagement prochain d’une importantezone industrielle à Ksar el Boukhari Un projet d’aménagement d’une importante zone industrielle sera entamé prochainementdans la localité de Ksar el Boukhari à Médéa. Cette zone industrielle, dont l’étude vient d’êtreachevée, s’étendra sur une superficie de 200 hectares et est appelée à accueillir un nombreconséquent de projets d’investissement déjà validés par le Comité d’assistance à la localisationet à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref).

Laghouat : programme de réhabilitation de 44 établissements scolaires 44 établissements éducatifs dans la wilaya de Laghouat sont concernés par un programme deréhabilitation durant les vacances scolaires d’été. L’opération cible 22 écoles primaires, 17 collèges d’enseignement moyen et 5 lycées. Les travaux de réhabilitation touchentessentiellement les cours des écoles, les entrées et façades, ainsi que les sanitaires et leséquipements pédagogiques et la réfection de la peinture.

Naâma : 7 projets de travaux publics réceptionnésavant fin 2013 Pas moins de 7 importants projets du secteur des travaux publics ont été achevés etréceptionnés durant le premier semestre de l’année en cours dans la wilaya de Naâma. Une enveloppe de 1,4 milliard de dinars a été dégagée pour l’ensemble des opérations qui ontpermis d’éliminer plusieurs points noirs sur les routes et effacer les stigmates d’intempéries surplusieurs tronçons de routes nationales, de wilaya et communales.

Aïn Témouchent : raccordement des derniershameaux au réseau d’AEPLes derniers hameaux dans la wilaya d’Aïn Témouchent seront raccordés aux réseauxd’alimentation en eau potable avant fin 2013. Il s’agit concrètement des hameaux de Houaoura,Kouamlia, Magra et Rouaiba relevant de la région de Bouzedjar, considérée comme point noir.Cette région ne dispose que d’un équipement monobloc de dessalement d’une capacité de 5 000 m3 qui reste insuffisant pour les alimenter.

Béchar : finalisation d’un projet de plantation de 3 000 palmiers dattiers Un projet de plantation de 3 000 palmiers dattiers, au lieu des 2 000 prévus initialement, àtravers certaines grandes artères et groupements urbains de la ville de Béchar vient d’êtrefinalisé. Entamé en février dernier, cette opération à caractère environnemental, s’inscrit dansle cadre d’un vaste programme de réhabilitation, de protection de l’environnement etd’amélioration du cadre de vie à travers cette ville.

Ouargla : saisie de plus de 47 quintaux de kif traitéPlus de 47 quintaux de kif traité ont été saisis par une unité du secteur opérationnel de

Ouargla relevant de la 4e région militaire en collaboration avec les services des Douanesalgériennes. Deux véhicules «station» ont été récupérés et deux criminels arrêtés après unepoursuite hier jeudi vers 19h00 sur l’axe Hassi Messaoud-Illizi.

Max. 31°Min 21°

Max. 28°Min 19°

Max. 33°Min 18°

Max. 43°Min 26°

EnsoleilléOuest

Nuageux

Par

Amirouche Yazid

L’Algérie enregistre un reculde plus de 5% dans sesexportations contre une

forte hausse des importations. L’évaluation, livrée par le Centrenational de l’informatique et dess t a t i s t i q u e s d e s D o u a n e s algériennes, concerne le premiersemestre 2013. Le volume desexportations a été établi à 35,90 milliards de dollars durantles premiers mois de l’année encours contre 37,96 milliards de dol-lars durant la même période del’année passée. La baisse estestimée à 5,42%. Le Centre note,cependant qu’«en dépit de ce recul,l’Algérie a réalisé un excédentcommercial de près de 7,56 mdsusd au 1er semestre 2013 contre13,93 mds usd à la même périodede l’année dernière, en baisse deplus de 45%». Pour ce qui est desimportations, le Cnis indiquequ’elles sont établies à 28,35 mdsusd durant les six premiers mois de2013 contre 24,02 mds usd à lamême période en 2012. Ce quireprésente une hausse de 17,99%.

Le Cnis souligne, s’agissant desexportations, que «ce tassementdes exportations s’explique essen-tiellement par un recul de plus de7% des exportations d’hydrocar-bures de l’Algérie, de 22,7% desproduits bruts et de 11,1% desbiens d’équipements industriels».Plus que cela, le Cnis ajoute que«les produits bruts et les biens d’é-quipements industriels n’ont repré-senté que 0,17% et 0,04% de lastructure globale des exportationsalgériennes les six mois 2013».

Résultat : les hydrocarburescontinuent de «représenter l’essen-tiel des ventes algériennes à l’é-tranger avec une part de 96,09%du volume global des exportations,soit 34,50 mds usd au 1er semestre2013 contre 37,12 mds usd à lamême période de l’année écoulée,en baisse de 7,05%», relève leCnis. La même source rappelle que«les cours du brut ont reculédurant les premiers mois de cetteannée, notamment en avril dernieroù ils sont passés sous le seuil des

100 dollars le baril». On soulignecependant que «les cours du brutse sont améliorés ces derniersjours, se stabilisant autour de 108 dollars le baril, encouragésnotamment par les signes d’uneaccélération de l’activité auxEtats-Unis, la chute des réservesde pétrole dans ce pays et la crisepolitique en Egypte». Les chiffresde la même source aussi que lesexportations hors hydrocarburesdemeurent faibles même s’il y a euune hausse de 66, 23% durant lepremier semestre de 2013.

Les exportations hors hydrocar-bures représentent 3,9% du volumeglobal pour une valeur de 1,4 mil-liard de dollars. En matière de pro-duits hors hydrocarbures exportés,il s’agit des demi-produits (1,06 milliards usd, +66%), lesbiens alimentaires (251 millionsusd, +156%) , les produits bruts (61 millions usd, -22,7%), les biensd’équipements industriels (16 mil-lions usd, -11,1%) et les biens deconsommation non alimentaires(11 millions usd, +83,3%). Pour cequi est des importations, la haussede 17,99% des importations s’ex-plique, selon le Cnis, par une aug-mentation générale des produitsimportés à l’exception des produitsbruts qui ont reculé de 2,7% pourtotaliser 676 millions. Les chiffres

montrent dans ce sens, que «la plusremarquable hausse (91,15%) a étéenregistrée par les produits énergé-tiques et les lubrifiants pour unmontant de 2,59 mds usd, les biensd’équipement agricoles (+52%),soit 245 millions usd, les biens deconsommation non alimentaires(+15%), soit 5,46 mds usd et lesbiens alimentaires (+14,96%), soit5,05 mds usd.» Concernant lesprincipaux clients de l’Algérie, ce sont : l’Espagne (5,39 mds),l ’ I t a l i e ( 5 , 1 3 m d s ) , l a Grande-Bretagne (4,51mds), laFrance (3,66 mds), les Pays-Bas(2,71 mds) et les Etats-Unis (2,60 mds usd). Il a été par ailleursrelevé que les ventes de l’Algérie àla Grande-Bretagne ont connu uneimportante évolution de 171,46%,ce qui lui a permis d’occuper la 3e place parmi les principauxc l i e n t s d e l ’ A l g é r i e a p r è s l’Espagne, classé premier avec uneévolution de 27,34% contre la 3e place à la même période en2012. Pour ce qui est des fournis-seurs, c’est la France qui détient levolume le plus important avec 3,33 mds usd. Elle est suivie par l a Ch ine qu i dev ien t second f o u r n i s s e u r d e l ’ A l g é r i e (3,31 mds), l’Espagne (2,72 md),l’Italie (2,51 md) et l’Allemagne(1,33 md). A. Y.

Est

EnsoleilléSud

COMMERCE EXTÉRIEUR DURANT LE 1ER SEMESTRE 2013

Recul des exportations et hausse des importations

Suite de la page 1«Le ministère, à l’instar des années précédentes, a

privilégié une démarche participative et concertée enrelation avec les différents départements ministérielsconcernés et avec l’implication de la société civile,notamment le Croissant rouge algérien (CRA) et lesScouts musulmans algériens(SMA)», indique la mêmesource. Au total, ce sont plus de 700 restaurants desolidarité qui ont été ouverts, dans le cadre de l’opéra-tion Solidarité Ramadhan 2013, à l’échelle nationale.«Au 6e jour du mois de Ramadhan (15 juillet encours), 759 restaurants Iftar ont été ouverts, 625 743 repas ont été servis, 620 280 colis alimen-taires ont été distribués et 11 449 personnes volontaires ont été mobilisées», a indiqué à l’APS, lesecrétaire général du ministère. Par ailleurs, le mêmeresponsable a affirmé que les demandes d’ouverturede restaurants «Iftar» reçues par le ministère de laSolidarité nationale sont orientées directement vers lesdirections de l’action sociale et de solidarité (Dass) auniveau des wilayas, avec des procédures facilitant

l’opération d’ouverture de ces restaurants visant à leuréviter tout obstacle. Le secrétaire général du ministèrea souligné que «le nombre de ces restaurants estappelé à augmenter, et le bilan sera établi d’une façonprogressive», estimant que le nombre peut dépasserles prévisions. «L’accent a toujours été mis sur la pré-servation de la dignité du citoyen en mettant à sa dis-position l’aide nécessaire lui permettant de passer lemois sacré dans de bonnes conditions», a-t-il affirmé.

Enfin, pour garantir le bon fonctionnement des res-taurants solidaires, «un système de veille sociale estmis en place, s’appuyant sur les cellules de proximitéet de solidarité relevant du secteur en collaborationavec le mouvement associatif et en relation avec lesdirections de l’action sociale et de solidarité (Dass)de wilaya», a-t-il révélé. Ces intervenants veillent surle contrôle de la qualité des repas servis au niveau desrestaurants et sur le respect des normes d’hygiène. De plus, un guide d’orientation portant sur les condi-tions et les mesures à suivre pour l’ouverture des res-taurants a été établi. A. H./APS

Une enveloppe de 6 milliards de dinars et plus de 700 restaurants solidaires

Phot

o : M

. Hac

ène