la tribune

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TOUS LES ANALYSTES ET OBSERVATEURS SONT FORMELS Les risques d’une récession mondiale, généralisée sont réels De notre envoyée spéciale à Mostaganem Wafia Sifouane CONCOURS récompensant les meilleurs textes dramaturgiques, le Kaki d’or qui se veut aussi être un hommage au monstre du 4 e art, Ould Abderrahmane Kaki, s’est tenu, jeudi dernier, à la maison de la culture de Mostaganem et, cela, en marge de la tenue de la 45 e édition du festival national du théâtre amateur. Suite page 17 Quotidien national d'information N° 5242 Prix 10 DA France 1 C Vendredi 31 août - samedi 1 er septembre 2012 FINANCES Le projet de création d'une banque centrale, africaine avance ......... p2 ÉDUCATION Les tergiversations de Benbouzid . ............ p3 INTEMPÉRIE Les pluies orageuses se poursuivront jusqu'à dimanche ..................... p5 SPORTS AGO du CSA MCA : bilans moral et financier approuvés à l'unanimité ............. p19 A CTUALITÉ L’ANP ASSÈNE UN ÉNIÈME COUP DE BOUTOIR À LA HORDE INTÉGRISTE Neuf terroristes éliminés jeudi à Béni Amrane (Boumerdès) «ACHIKATE EL BATTAL» REMPORTE LE KAKI D’OR 2012 À MOSTAGANEM Des textes primés qui peinent à séduire les metteurs en scène Par Abdelkrim Ghezali JEUDI dernier, la Cnuced a lancé une alerte quant au risque réel d’une «récession mondiale majeure». Pour l’organisation onu- sienne, cette perspective «n’est plus une fiction lointaine», estimant que la crise financière de la zone euro est «la plus grave menace» pour l’économie mondiale. C’est dans un rapport sur les situations et perspec- tives de l’économie mondiale 2012- 2013, élaboré par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), les experts du département onusien des affaires économiques et sociales (Deas), ainsi que par 5 commissions régionales des Nations unies que cette alerte a été lancée. «Un échec des décideurs politiques, en parti- culier en Europe et aux Etats-Unis, à résoudre la crise de l’emploi et prévenir la crise de la dette souve- raine et la fragilité du secteur ban- caire et financier de se dégrader, représente la plus grave menace pour l’économie mondiale», affir- ment les rédacteurs du rapport, sans complaisance. Suite en page 14 Lire également cahier du week en pages 11 à 14 Jeux Paralympiques de Londres 2012 : trois médailles de bronze dans l’escarcelle de Algérie Photo : DR Photo : DR Par Younès Djama LES UNITÉS de l’Armée natio- nale populaire (ANP) ont réussi un véritable coup de force en éliminant neuf terroristes lors d’une opération menée au niveau de Djebel Djerrah, dans la zone de Béni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès, a annoncé jeudi le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué. Après avoir précisé que tous les élé- ments du groupe localisé et com- posé de neuf criminels ont été éliminés, le ministère a indiqué que l’opération s’est soldée également par la récupération de cinq (5) pisto- lets mitrailleurs automatiques de type Kalachnikov, trois (3) fusils semi-automatiques, deux (2) fusils à pompe, deux (2) panneaux solaires, une quantité de munitions et divers autres effets. «Grâce à la pression permanente exercée par les forces de l’ordre sur les groupes terro- ristes et avec l’aide des citoyens, les unités de l’Armée nationale popu- laire engagées dans la lutte antiter- roriste ont réussi à localiser (mercredi), le 29 août 2012, un groupe terroriste composé de neuf (9) criminels au niveau de Djebel Djerrah, dans la zone de Béni Amrane (wilaya de Boumerdès), et ont pu, dans un pre- mier temps, mettre hors d’état de nuire un (1) terroriste et blesser un autre et procéder au bouclage de la zone où s’est réfugié le reste des terroristes pour engager, dans la matinée du jeudi 30 août 2012 et avec toute l’efficacité requise, une opération offensive», lit-on dans le même communiqué. «Les unités de l’Armée nationale populaire engagées dans la lutte antiterroriste ont fait preuve une fois de plus de leur disponibilité et leur capacité à anticiper sur les déplacements des groupes terroristes et les détruire», a conclu le communiqué. Le dispo- sitif sécuritaire déployé à l’occasion du mois de Ramadhan, renforcé pour la fête de l’Aïd, a permis de neutraliser 7 terroristes, dont 4 abattus et 3 capturés. À Ghardaïa, trois terroristes recherchés, dont un officier d’Aqmi, ont été arrêtés. Une arrestation intervenue à hauteur d’un barrage dressé au niveau de la porte sud de la ville. Parmi les trois capturés figure Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, un ancien membre du GIA qui a rejoint le Gspc (groupe islamique pour la prédication et le combat) rallié à Aqmi. Trois pistolets auto- matiques ainsi qu’une documenta- tion «importante», ont été récupérés à l’occasion. À Jijel, quatre autres terroristes ont été abattus alors qu’ils projetaient de kidnapper un entrepreneur très connu de la ville d’El Milia quelques heures avant la rupture du jeûne. Quatre armes de type Kalachnikov ont été aussi récupérées sur les corps des quatre terroristes, dont l’un est Mohammed Aïssi, alias El Merigla. Suite en page 24 Photo : Archives Lire en pages 18 et 24

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Page 1: la tribune

TOUS LES ANALYSTES ETOBSERVATEURS SONT FORMELS

Les risques d’une récessionmondiale, généralisée sont réels

De notre envoyée spéciale à Mostaganem

Wafia Sifouane

CONCOURS récompensant lesmeilleurs textes dramaturgiques, leKaki d’or qui se veut aussi être un

hommage au monstre du 4e art,Ould Abderrahmane Kaki, s’esttenu, jeudi dernier, à la maison de laculture de Mostaganem et, cela, enmarge de la tenue de la 45e éditiondu festival national du théâtre amateur. Suite page 17

Quotidien national d'informationN° 5242 Prix 10 DA France 1 C Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012

FINANCESLe projet de création

d'une banque centrale,africaine avance ......... p2

ÉDUCATIONLes tergiversations

de Benbouzid . ............ p3

INTEMPÉRIELes pluies orageuses

se poursuivront jusqu'àdimanche..................... p5

SPORTSAGO du CSA MCA :

bilans moral et financierapprouvés à l'unanimité ............. p19

ACTUALITÉ

L’ANP ASSÈNE UN ÉNIÈME COUP DE BOUTOIR À LA HORDE INTÉGRISTE

Neuf terroristes éliminés jeudià Béni Amrane (Boumerdès)

«ACHIKATE EL BATTAL» REMPORTELE KAKI D’OR 2012 À MOSTAGANEM

Des textes primés qui peinentà séduire les metteurs en scène

Par

Abdelkrim Ghezali

JEUDI dernier, la Cnuced alancé une alerte quant au risque réel d’une «récession mondialemajeure». Pour l’organisation onu-sienne, cette perspective «n’est plus

une fiction lointaine», estimant quela crise financière de la zone euroest «la plus grave menace» pourl’économie mondiale. C’est dans unrapport sur les situations et perspec-tives de l’économie mondiale 2012-2013, élaboré par la Conférence desNations unies pour le commerce etle développement (Cnuced), lesexperts du département onusien desaffaires économiques et sociales(Deas), ainsi que par 5 commissionsrégionales des Nations unies quecette alerte a été lancée. «Un échecdes décideurs politiques, en parti-culier en Europe et aux Etats-Unis,à résoudre la crise de l’emploi etprévenir la crise de la dette souve-raine et la fragilité du secteur ban-caire et financier de se dégrader,représente la plus grave menacepour l’économie mondiale», affir-ment les rédacteurs du rapport, sanscomplaisance. Suite en page 14

Lire également cahier du week en pages 11 à 14

Jeux Paralympiques de Londres 2012 : trois médailles de bronze dans l’escarcelle de Algérie

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Par

Younès Djama

LES UNITÉS de l’Armée natio-nale populaire (ANP) ont réussi unvéritable coup de force en éliminantneuf terroristes lors d’une opérationmenée au niveau de Djebel Djerrah,dans la zone de Béni Amrane, dansla wilaya de Boumerdès, a annoncéjeudi le ministère de la Défensenationale, dans un communiqué.Après avoir précisé que tous les élé-ments du groupe localisé et com-posé de neuf criminels ont étééliminés, le ministère a indiqué quel’opération s’est soldée égalementpar la récupération de cinq (5) pisto-lets mitrailleurs automatiques detype Kalachnikov, trois (3) fusilssemi-automatiques, deux (2) fusils àpompe, deux (2) panneaux solaires,une quantité de munitions et diversautres effets. «Grâce à la pressionpermanente exercée par les forcesde l’ordre sur les groupes terro-ristes et avec l’aide des citoyens, lesunités de l’Armée nationale popu-laire engagées dans la lutte antiter-roriste ont réussi à localiser(mercredi), le 29 août 2012, ungroupe terroriste composé de neuf (9) criminels au niveau deDjebel Djerrah, dans la zone d e B é n i A m r a n e ( w i l a y a d e

Boumerdès), et ont pu, dans un pre-mier temps, mettre hors d’état denuire un (1) terroriste et blesser unautre et procéder au bouclage de la

zone où s’est réfugié le reste desterroristes pour engager, dans lamatinée du jeudi 30 août 2012 etavec toute l’efficacité requise, une

opération offensive», lit-on dans lemême communiqué. «Les unités del’Armée nationale populaireengagées dans la lutte antiterroriste

ont fait preuve une fois de plus deleur disponibilité et leur capacité àanticiper sur les déplacements desgroupes terroristes et les détruire»,a conclu le communiqué. Le dispo-sitif sécuritaire déployé à l’occasiondu mois de Ramadhan, renforcépour la fête de l’Aïd, a permis deneutraliser 7 terroristes, dont 4 abattus et 3 capturés. À Ghardaïa,trois terroristes recherchés, dont unofficier d’Aqmi, ont été arrêtés. Unearrestation intervenue à hauteurd’un barrage dressé au niveau de laporte sud de la ville. Parmi les troiscapturés figure Necib Tayeb, aliasAbderrahmane Abou Ishak Essoufi,un ancien membre du GIA qui arejoint le Gspc (groupe islamiquepour la prédication et le combat)rallié à Aqmi. Trois pistolets auto-matiques ainsi qu’une documenta-tion «importante», ont été récupérésà l’occasion. À Jijel, quatre autresterroristes ont été abattus alorsqu’ils projetaient de kidnapper unentrepreneur très connu de la villed’El Milia quelques heures avant larupture du jeûne. Quatre armes detype Kalachnikov ont été aussirécupérées sur les corps des quatreterroristes, dont l’un est MohammedAïssi, alias El Merigla.

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L ’ É V É N E M E N TVendredi 31 août - samedi 1er septembre 20122

Synthèse de

Smaïl Boughazi

Afin de renforcer la coopé-ration et l’intégrationmonétaire, les gouver-

neurs des banques centrales afri-caines ont pris un certain nombrede décisions en vue d’accélérerle processus de création d’unebanque centrale africaine. C’estce qu’a indiqué un communiquéde l’Association des banquescentrales africaines (Abca) qui atenu sa réunion annuelle à Alger,jeudi dernier. Selon le documentrepris par l’APS, les membres del’Abca se sont félicités des pro-grès accomplis dans la prépara-tion à la concrétisation de ceprojet et du fait qu’ils œuvrent àaccélérer sa réalisation. Selon legouverneur de la Banqued’Algérie (BA), M. MohamedLaksaci, élu président de l’Asso-ciation depuis jeudi dernier, lafuture banque centrale africaineaura son siège au Nigeria.

Un groupe de travail mis enplace par l’Abca au niveau de laBanque centrale du Nigeria exa-mine actuellement les modalitéspour lancer ce projet, a-t-il ditlors d’un point de presse à l’issuede la réunion de l’association.Pour les conditions d’adhésion àcette banque, Laksaci a préciséqu’elles vont obéir aux mêmescritères de convergence macro-financière entre Etats, exigés lorsdes intégrations monétaires, decréation de monnaie unique ou

de banques centrales entre plu-sieurs pays. «C’est un ensemblede critères qui sont suivis, letaux d’inflation, le taux du déficitbudgétaire par rapport au PIB,le niveau de réserves et le degréd’implication des banques cen-trales dans le financement desdéficits budgétaires», a-t-ildétaillé. Par ailleurs, le gouver-neur de la BA a mis en reliefl’engagement des pays africainsdans une intégration monétairequi devrait également se ren-forcer avec la création d’unfonds monétaire africain auCameroun et une banque d’in-vestissement en Libye.

Sur un autre plan, le conseildes gouverneurs de l’Abca a éga-lement élu le gouverneur de labanque centrale de Maurice, M. Rundheersing Bheenick enqualité de vice-président. Il aaussi procédé à l’élection des

membres du bureau de l’Abcaqui sera constitué des gouver-neurs des banques centrales duSoudan, du Congo et des repré-sentants des comités sous-régio-naux de l’Afrique centrale,Australe, de l’Ouest et de l’Est.

Enfin, un symposium, sous lethème «Défis pour les banquescentrales africaines face à lavolatilité des mouvements decapitaux et des cours desmatières premières» a été tenupar l’association. Une rencontrequi a montré l’importance de lamaîtrise et de la stabilité des prixdes matières premières enAfrique, d’où la nécessité pourles banques centrales de mettreen place un ensemble de poli-tiques appropriées qui tiennentcompte de la nature des chocsexternes et de la spécificité dechaque pays.

S. B.

Par

Noureddine Khelassi

VINGT MILLE, trente mille ou même centmille hectares de forêts et de maquisbrulés cet été, voire plus, qui dit «mieux» ?Mais qu’importe enfin le vrai seuil du pire !Déjà, à plus de trente mille hectares, ledantesque sinistre, c’est vraimentApocalypse now, même si les statistiquesdisponibles ont établi des records anté-rieurs. 2012 est un sinistre millésime, maisce n’est pas le plus tristement célèbremême si l’ampleur de la catastrophe estimpressionnante à plus d’un titre. Dansl’évolution temporelle des feux de forêts,le pays a connu le pire du pire. Les annéesde la géhenne furent bien 1881, 1892,1894, 1902, 1913, 1919, durant la périodecoloniale. Avec une mention spéciale del’affreux pour 1956, 1957 et 1958, troisannées tristement célèbres, qui serontdépassées par les années terriblementnéfastes de 1983 (221 367 ha) et de la tri-logie infernale 1992-1993-1994. Cette dernière année fut vraiment celle durecord absolu : avec 271 598 hectaresconsumés ; elle dépassa largement letriste record des années de colonisation,enregistré en 1956, avec 204 220 hectares! Dans la chronique des années de braise,l’an 2012, même s’il ne constitue pas unrecord absolu, a tout de même frappé lesimaginations par l’étendue des surfacesparcourues par les feux et la fréquencedes incendies. De ce point de vue, il sesitue dans la moyenne des années 2000

qui ont connu une hausse exponentielle dela fréquence annuelle des feux, avec 4,1 millions d’hectares de surfaces boiséesdétruites. Le score absolu, périodes de lacolonisation et de l’indépendance com-prises, reste celui de 1994, avec un picvertigineux de 2 322 feux ! Ces méphisto-phéliques chiffres sont à apprécier parrapport à la moyenne de 1 388 feux paran, enregistrée entre 1980 et 2008,années qui ont connu la fréquence de feuxla plus élevée en moyenne depuis la colo-nisation. En Algérie, le pire n’est pas tou-jours encore à venir, mais il est toujours àcraindre, comme les portes de l’enfer quepersonne ne veut franchir. Mais commentdès lors expliquer, sur l’échelle de la carbonisation sylvicole, le fait que 645 414 hectares ont été cramés durantla guerre d’Algérie, alors que les annéesde l’Indépendance ont enregistré l’apoca-lyptique chiffre de 1 556 807 hectaresentre 1963 et 2007 ? D’aucuns arguerontdu fait que les années de lutte antiterro-ristes furent particulièrement inflam-mables. Mais, en fait, le terrorisme, conflitde basse ou de moyenne intensité, selonles périodes, n’est en rien comparable auconflit de haute intensité que fut la guerred’Algérie. La preuve par les années 1956,1957 et 1958 qui furent celles de Luciferet de Dante réunis ! Si le four crématoirede l’été 2012 a singulièrement horrifié lesAlgériens, il a surtout débridé l’imagina-tion par trop fertile de certains inter-nautes et autres plumitifs de misérableveine. La danse de Saint Guy des uns et le

délirium tremens des autres ont en effetenflammé le Web et les colonnes de jour-naux jamais rassasiés de sensationnelincendiaire. Tels les vrais pyromanes quijettent délibérément un mégot de clopesur les abords secs des maquis kabyles oudes étendues forestières auressiennes, cesapprentis sorciers ont allumé de véritablesincendies politiques. Ils ont ajouté alors del’huile sur le feu en dépeignant l’ANP sousles traits d’un implacable Néron qui seserait amusé à pratiquer la politique de laterre brûlée, comme l’avait fait, en sontemps, l’armée coloniale. Comme si lesmilitaires algériens, dont de très nom-breux conscrits, armés de briquets et deboites d’allumettes auraient eu pour seulsouci d’asphyxier leurs compatriotes, defaire c… les pompiers et les gardes-fores-tiers et de mettre le pays à feu et à sang !Et si tous ces petits Néron de l’ANPavaient notamment incendié le sud de laFrance, juste pour emmerder FrançoisHollande et l’obliger à faire des gestessignificatifs à l’endroit de l’Algérie, afin deréchauffer des relations bilatérales cycli-quement refroidies depuis 1962 ? Commeon l’observe, l’ANP en prend pour songrade quand, en réalité, c’est la négligencecriminelle ou les pyromanes et la xéricitéclimatique qui expliquent le départ desfeux. En Algérie, comme dans le reste dupourtour méditerranéen, et ailleurs dans lemonde, les causes des incendies sont mul-tiples, diverses, imputables tant àl’homme, qu’à la nature ou à la fatalité. Onsait depuis toujours que la main de

l’homme, volontaire ou pas, est derrièrebeaucoup de sinistres. Mais on n’ignore pasnon plus que la part des feux dont l’originedemeure inconnue est encore importante.Par conséquent, causes naturelles, motifsaccidentels, malveillance et raisons nonidentifiées, éclaireraient, selon les cas, ledéclenchement des feux. Cette règle dequatre est valable en tout temps, en toutlieu et pour tout le monde, sauf là où il n’ya que de l’eau, de la neige ou du sable, etencore même en mer des feux sont pos-sibles pour peu qu’il y ait du pétrole et deshommes ! En Algérie, la question ne résidefinalement pas dans les moyens ou lesavoir-faire des pompiers algériens. Nid’ailleurs dans la disponibilité ou non d’aé-ronefs sophistiqués comme le Canadair oudes hélicoptères adaptés. La Protectioncivile algérienne a des moyens et des res-sources humaines en quantité et en qua-lité. Ces dernières années, par exemple, 5 000 techniciens ont été formés en Francepour mieux intervenir. Le problème résidenécessairement dans l’existence d’unedouble politique de prévention et d’amé-lioration de la réactivité à l’alerte, surtoutdans la rapidité de la première interven-tion. Encore plus singulièrement, dans l’ou-verture de plus de pistes d’accès aux forêtset aux maquis, à laquelle beaucoup de pro-priétaires de terres limitrophes ou inclusess’opposent systématiquement. La solutionest connue. Elle s’appelle réaction, infor-mation, sensibilisation, analyse de risque etaménagement du territoire.

N. K.

Il y a vraiment le feu !AU FIL DES JOURS

ELU PRÉSIDENT DE L’ABCA, LAKSACI AFFIRME :

Le projet de création d’une banque centrale africaine avance

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Les avoirs en or de l’Algérie ne figurent pas parmiles critères d’appréciation de la résilience de l’éco-nomie face aux chocs extérieurs en raison de lavolatilité des prix de ce métal précieux sur les mar-chés internationaux, a indiqué à l’APS le gouver-neur de la Banque d’Algérie (BA), M. MohamedLaksaci. M. Laksaci qui s’exprimait en marge de la36e réunion du Conseil de l’association desBanques centrales, africaines, a expliqué que parmiles réserves officielles de l’Algérie, seules celles dechange (devises) sont utilisées actuellement par laBA comme critère d’appréciation de la positionextérieure de l’Algérie. Ce choix est motivé par lefait que les avoirs en or risquent des fluctuations

engendrées par la volatilité des prix de ce métal,dans le cas où ils sont considérés comme facteurde résilience de l’économie du pays face aux chocset crises exogènes. «Dans le cas de l’Algérie, l’or estcomptabilisé par la BA au prix historique. C’est vrai,nous avons un niveau d’avoirs extérieurs en or appré-ciable et quand nous parlons de résilience de l’éco-nomie par rapport à l’extérieur nous prenons le critèredes réserves officielles de change, or non compris», a-t-il indiqué. Le gouverneur répondait à une ques-tion sur les prévisions de la BA concernantl’acquisition de nouvelles réserves en or dans cecontexte de crise financière qui conforte ce métalprécieux comme seule valeur refuge pour les

investisseurs. «Si nous comptabilisons l’or, nous pour-rions avoir une volatilité des avoirs extérieurs corréla-tivement à la volatilité des prix de l’or. En réalité nousn’avons pas besoin d’ajouter l’or dans nos réserves dechange pour dire que la position extérieure est appré-ciable», a-t-il soutenu. M. Laksaci a cependant, pré-cisé que les réserves en or sont comptabiliséesdans le bilan des avoirs extérieurs de l’Algérie maissans en avancer leur valeur. «Dans le bilan d’uneBanque centrale les réserves en or et en devises sontcomptabilisées dans les avoirs extérieurs et consti-tuent la garantie de la monnaie nationale émise envertu de la loi sur la monnaie et le crédit», a-t-il dit.

Les avoirs en or ne sont pas un critère de résilience pour la BA en raison de leur volatilité

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L ’ É V É N E M E N T Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 20123

Par

Amel Bouakba

À quelques jours de larentrée scolaire 2012-2013, prévue le 9 sep-

tembre, le ministre del ’ E d u c a t i o n n a t i o n a l e , B o u b e k e u r B e n b o u z i dcontinue de tergiverser sur lesproblèmes qui affectent le sec-teur de l’Education, notam-ment la surcharge des classes,l’allègement des programmeset la satisfaction des revendi-cations socioprofessionnellesdes enseignants et des tra-vailleurs de l’Education. L’é-pineuse question de lasurcharge des classes a été aucoeur de la réunion qui s’esttenue, jeudi, entre Benbouzidet les syndicats du secteur.Pour régler la surcharge dansles classes de première annéesecondaire, un problèmepénible pour les enseignants etles élèves, le ministre s’estcontenté d’annoncer la récep-

tion de 140 nouveaux lycées,sur un total de 500 prévus ini-tialement et ce en raison de «lalenteur de la cadence de réali-s a t i o n » , a - t - i l d é p l o r é . Benbouzid a accusé les entre-prises du bâtiment au niveauwilayal de ne pas respecter lesdélais impartis. Raison pourlaquelle, a-t-il expliqué, «nousavons recouru à des sociétésétrangères pour parachever lereste à réaliser», citant à ceteffet, le contrat conclu avec lasociété de construction chi-noise pour la réalisation de 10 lycées à Alger où 29 serontédifiés. Toutefois, l’ouverturedes 140 lycées ne devrait avoirlieu qu’au mois de décembre,selon Benbouzid. Le ministrea fait également part de«mesures provisoires» pourrésorber le problème de sur-charge des classes queconnaissent certaines wilayas.Il a indiqué que «les CEMnouvellement bâtis seront mis

à contribution jusqu’à la fina-lisation des lycées prévus». Demême, a-t-il ajouté, il estquestion «de l’extension dessalles de cours au niveau decertains lycées pour en aug-menter la capacité d’accueil,outre la transformation decertaines structures en sallesde cours à titre provisoire».D’après le premier respon-sable du secteur de l’Educa-tion, «la classe ne doit pascompter plus de 20 élèves».

Il a rappelé qu’avec «laréception de ces nouveauxlycées réalisés en 2008, lenombre atteindra 530», préci-sant que la réalisation de cesnouveaux lycées répond auproblème de surcharge quidevrait se poser en raison dupassage des élèves ayantachevé le cycle moyen del’ancien système et ceux dunouveau (après les réformes).De leurs côtés, le Syndicatnational des travailleurs de

l’Education (Snte) et la Fédération nationale des tra-vailleurs de l’Education (Fnte)ont proposé la réduction de lamoyenne de passage en classede deuxième année secondaireà 9,5/20 au lieu de 10, pouralléger la charge sur lesclasses de première annéesecondaire. Certains syndi-c a t s , à l ’ i n s t a r d e l a Coordination nationale desprofesseurs de l’enseignementsecondaire et technique (Cna-pest) et du Conseil des lycéesd’Algérie (CLA) menacentd’ores et déjà de paralyser lesétablissements scolaires sileurs revendications ne sontpas satisfaites.

Ils réclament entres autres,le versement de la 2e tranchedes indemnités des travailleursdu secteur, ainsi que l’allége-ment des programmes et leréaménagement des classespour une année scolaire calmeet sans perturbations. A. B.

Par

Youcef Salami

NISSAN Algérie, représen-tant exclusif du constructeurautomobile japonais, a engagéun vaste programme dans sescircuits de distribution de véhi-cules dont l’objectif est d’é-courter les délais de livraisonde ses véhicules et de lesrendre disponibles immédiate-ment pour l’ensemble de sesclients. Cette disponibilitéimmédiate dont il est questiondans ce programme, concerneaussi bien les véhicules touris-tiques, tel que la Micra, que lesvéhicules utilitaires à l’instarde l’Urvan, du Hardbody et duPickup, ainsi que le souligne leconstructeur nippon, pour qui,le marché algérien affiche une

demande supérieure à l’offrenotamment en matière de véhi-cules utilitaires robustes. Cesderniers sont proposés auxclients de la marque japonaise,avec disponibilité immédiate.Nissan met en avant la dispo-nibilité mais aussi la qualité deses véhicules. D’abord, lenouvel Urvan. Il a été conçudans les moindres détails pourêtre un partenaire fiable pourtoute activité professionnelle,estime le constructeur nippon.Le véhicule a été équipé desièges ergonomiques, spéciale-ment conçus pour soutenirconfortablement la colonnevertébrale du conducteur etréduire ainsi la fatigue deslongs trajets. S’agissant desperformances techniques, le

véhicule est doté d’un moteurdiesel ZD30DD 16 soupapes, àinjection directe de 3.0 litres.Concernant le Pickup, il estconçu pour être puissant etrobuste et résister aux condi-tions de conduite les plus diffi-ciles grâce à son moteur YD25diesel, de 2.5 litres à injectiondirecte. Et ce n’est pas tout, levéhicule a également été déve-loppé afin d’offrir unmaximum de confort et desécurité aux conducteurs. Leszones de collision ont été ren-forcées pour une protectionmaximale en cas de choc. Parailleurs, doté de disques ven-tilés avant et de freins à tam-bour arrière, le Pickup disposed’une capacité de freinage plussûre. Enfin, le troisième véhi-

cule disponible immédiatementdans tout le réseau de NissanAlgérie est le Hardbody.Celui-ci se distingue par unchâssis renforcé qui lui permetd’augmenter sa charge utile,qui est passée de 1 105 kg à 1 212 kg, soit plus de 100 kgde charge supplémentaire. Ilest équipé d’un bac à benne etd’un nouveau pare-chocarrière, façon pare-buffle. Sousle capot, le Hardbody estmotorisé d’un 2.7l diesel de 87 chevaux. En plus de lagamme utilitaire, les véhiculestouristiques ont égalementenregistré un nouvel arrivagetel que la Micra, qui est pro-posée aux clients en disponibi-lité immédiate, annonceNissan. Y. S.

RENTRÉE SCOLAIRE 2012-2013

Les tergiversations de Benbouzid

DISTRIBUTION DE VÉHICULES UTILITAIRES ET TOURISTIQUES CHEZ NISSAN ALGÉRIE

Disponibilité immédiate

ELLES ONT ATTEINT3,28 MILLIARDS DE DA ENTRE

LE 10 JUILLET ET LE 18 AOÛT 2012

Les ventes sansfactures en baisse

de 64,58% Par

Bahia Aliouche

LES SERVICES du contrôle de laqualité et des pratiques commerciales duministère du Commerce ont relevé unebaisse de 64,58% en termes de transac-tions commerciales sans factures, durantla période allant du 10 juillet au 18 août2012, par rapport à la même période de2011. Les transactions sans factures sesont ainsi chiffrées à 3,28 milliards dedinars contre 9,26 milliards de dinars,durant la même période de l’année 2011.

Les opérations de contrôle ont permisd’effectuer 178 477 interventions qui sesont soldées par 42 410 infractions à laréglementation et l’élaboration de 40 916 procès-verbaux d’infraction, pré-cise le bilan du ministère du Commerce.

Les marchandises saisies ont atteintune valeur de 53,6 millions de dinarspour diverses infractions, alors que 2 864 locaux ont été fermés.

Au chapitre du contrôle de la qualitéet de la répression des fraudes, les inter-ventions ont permis de relever 17 705 infractions et de dresser 17 255 procès-verbaux d’infraction avecla fermeture administrative de 986 locaux. Ces interventions ont permiségalement la saisie de 348,59 tonnes demarchandises non conformes etimpropres à la consommation, d’unevaleur de 48,3 millions de dinars.

Au plan du contrôle des pratiquescommerciales, 24 705 infractions ont étérelevées et 23 661 procès-verbaux ontété dressés avec la fermeture administra-tive de 1 878 locaux.

Ces opérations ont permis de releverun chiffre d’affaires illicite totalisant3,28 milliards de dinars ayant fait l’objetde transactions sans facturation, ainsique la saisie de marchandises d’unevaleur de 5,2 millions de dinars.

Quant aux principales infractions auxpratiques commerciales enregistrées du10 juillet au 18 août 2012, elles ontconsisté essentiellement en défaut d’affi-chage des prix et des tarifs, soit 61,06 %du nombre total des infractions avec 15 084 infractions. Les infractions liéesau défaut de facturation des transactionscommerciales sont au nombre de 2 847, soit 11,52% des infractions.L’opposition aux opérations de contrôlea atteint 1 647 infractions, l’applicationde tarifs illégaux représente 334 cas et lapratique d’activités commerciales autresque celles inscrites au registre du com-merce 299 cas.

Le nombre des interventions effec-tuées par les services de contrôle duministère a progressé de 14,54%, à 178 477 interventions du 10 juillet au 18 août 2012, contre 155 815 durant lamême période de l’année précédente.

Le nombre d’infractions a évoluéquant à lui de 9,65% passant de 38 679 à42 410.

Selon le bilan du ministère, le mon-tant des marchandises saisies a évolué de133,04% à 53,6 millions contre 23 mil-lions durant la même période de l’année2011.

La fermeture administrative deslocaux a connu une légère hausse de0,74% s’établissant à 2 864 contre 2 843 durant la même période de l’annéeprécédente. B. A.

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L ’ É V É N E M E N T 5Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012

PLUSIEURS RÉGIONS DU PAYS CONCERNÉES

Les pluies orageuses se poursuivrontjusqu’à dimanche

Par

Badiâa Amarni

Soulagement chez les habitantsdu nord du pays. Après un étérude avec ses grandes cha-

leurs, ses incendies et ses coupuresd’électricité, voilà qu’un avant-goûtde l’automne se fait déjà sentir. Eneffet, les pics de chaleur, qui ontatteint parfois les 40 degrès au norddu pays, ont été réduits sensible-ment hier, avec 25 degrès seule-ment à Alger, et accompagnés depluies orageuses qui ont touchéplusieurs régions d’Algérie. Plu-sieurs wilayas du pays ont étéaffectées justement, depuis hiervendredi, par ces pluies orageusesprévues par l’Office national de lamétéorologie (ONM).

Selon un bulletin météorolo-gique spécial (BMS) diffusé jeudipar cet organisme, des pluies ora-geuses devaient toucher du ven-dredi 31 août à 6 heures au samedi1er septembre à 18 heures, leswilayas de Chlef, Tipaza, Alger,Boumerdès, Aïn Defla, Blida,Médéa et Bouira. Les cumulsestimés, dans ces wilayas, devrontatteindre ou dépasser localement40 mm durant la validité du BMS.

Quatorze autres wilayas, àsavoir Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel,Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma,Constantine, Souk Ahras, Batna,Oum El Bouaghi, Tébessa, Khenchela et le nord de Biskrasont, elles aussi, touchées par despluies orageuses qui ont com-mencé vendredi 31août à 6 heureset se poursuivront jusqu’àdimanche 2 septembre à 12 heures. Les cumuls estimés,dans ces 14 wilayas, atteindrontou dépasseront localement 60 mmdurant la validité, selon les préci-sions du bulletin.

Les citoyens ont accueilli avecjoie ces pluies après avoir été misà rude épreuve par la canicule quia sévi tout au long de l’été, notam-ment pendant le Ramadhan. Unechaleur accentuée par les feux de

forêt qui ont concerné l’ensembledu territoire national. C’est doncun véritable répit auquel ont eudroit les citoyens.

Mais comme chaque fois auxpremières averses, beaucoup deroutes et de quartiers ont étéinondés par ces premières pluies.Les avaloirs étant bouchés, cer-taines voies sont restées imprati-cables, sans compter les marresd’eau qui se sont formées et quiont causé des désagréments à beau-coup de citoyens qui se sontretrouvés, pour leur malheur,aspergés d’eau au passage de voi-

tures. Même le tramway a été misà l’arrêt dans la matinée d’hier enraison d’importantes quantitésd’eau qui se sont accumulées auniveau de la station Brossette-Hussein Dey, dû certainement auxavaloirs périphériques qui n’ontpas fonctionné. La desserte a reprisà la mi-journée.

Les averses ont également pro-voqué la sortie de son lit de l’OuedOuchayeh, qui a eu un impactnégatif, vu la fermeture à la circu-lation de l’axe Haï El Badr-Bachdjarah. La situation aurait puêtre plus grave si une opération de

nettoyage n’avait pas été engagéesur le site, en mars dernier. Et lesexemples ne manquent pas à tra-vers l’ensemble du territoirenational à chaque fois qu’il y a desaverses ou des intempéries.

Des efforts doivent être, en per-manence, consentis par les respon-sables à charge de ces opérationsde nettoyage pour épargner biendes dégâts, voire des catastrophescomme ça a été le cas à Bab ElOued en novembre 2001, d’autantque l’automne et l’hiver appro-chent à grands pas. B. A.

De notre correspondant à Béjaïa

Kamel Amghar

LES PREMIÈRES pluiesautomnales, qui se sont abattuesdurant ce week-end sur toute larégion nord du pays, ont étéaccueillies avec beaucoup de sou-lagement à travers la wilaya deBéjaïa. L’orage a finalement éteintles nombreux incendies de forêtsqui étouffaient les populationsdepuis plus d’un mois. Il a égale-ment adouci les températures quiont frôlé les 40°C durant tout lemois d’août. Mais faute d’entretiendes réseaux d’assainissement et dedrainage des eaux pluviales, desinondations ont été enregistréesdans plusieurs quartiers et citésrésidentielles du chef-lieu dewilaya. Les caniveaux et les ava-loirs étant bouchés par des déchetsdivers, les eaux ont naturellementdébordé sur les chaussées et letissu urbain environnant. Les quar-tiers d’El Khemis, Amriw etDaouadji baignaient, hier matin,dans des eaux vaseuses. La même

situation s’est répétée à la citéTobbal et à la cité Douanière. Lacirculation automobile suspendue,citoyens et commerçants ontretroussé leurs manches pourlimiter les dégâts. De nombreuxcommerces, partiellement noyéspar des torrents boueux, ont subides dégradations variables. Descitoyens, occupants le rez-de-chaussée des immeubles d’habita-tion, ont subi également desdommages. La réaction des ser-

vices de l’APC et de la directiondes travaux publics a été jugéelente et timide par les «sinistrés»,qui accusent les autorités locales denégligence. «L’administrationpublique a été avertie à l’avancepar les services météorologiques.Le nettoyage et le curage desréseaux de drainage des eaux plu-viales n’a pas été fait ! C’est unegrave méprise qui se répète chaqueannée», ressasse-t-on indéfiniment.Dans les camps de vacances du lit-

toral, l’averse a sonné la fin ducongé. De nombreux estivants ontdéjà commencé à plier leursbagages, d’autant plus que les ser-vices de la météo annoncent lapoursuite de cette perturbation jus-qu’à dimanche prochain. Ensomme, ces premières pluies,malgré les désagréments causés çàet là, ont été bien accueillies par lespopulations. De l’avis général,elles mettent un terme à un été quisent le brûlé. K. A.

PREMIERS ORAGES, PREMIÈRES INONDATIONS

La ville de Béjaïa baigne dans des eaux boueuses

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APRÈS DES TEMPÉRATURESCANICULAIRES

Une pluiesalvatrice

De notre correspondant à Annaba

Mohamed Rahmani

APRÈS les fortes chaleurs quiont sévi à Annaba cette dernièresemaine, particulièrement le jeudioù le mercure a grimpé jusqu’à 42 degrés Celsius, de fortes pluiesse sont abattues sur toute la régiondurant la journée d’hier, touchanttoutes les localités de la wilaya.Une fraîcheur bienfaitrice trèsappréciée par les habitants quiavaient dû affronter des tempéra-tures extrêmes en cette périodeestivale. Cette pluie, des aversessuivies par intermittences debruine, a été, aussi, salvatrice pourles milliers d’hectares ravagés parles incendies et dont certainscomme celui de Seraïdi fumaitencore jeudi passé. Les maigresmoyens dont dispose la Protectioncivile ne pouvaient faire face à tantde feux de forêt qui se déclaraientun peu partout souvent en mêmetemps, à croire que ce sont desincendies criminels dont les auteursrestent à ce jour inconnus. Cettepluie générale a éteint tous les feuxau grand bonheur des citoyens quiétouffaient et qui espéraient voirles agents de la Protection civile envenir à bout. En ville ce sont depetits torrents qui se sont formésnettoyant sur leur passage tous lesdéchets qui s’entassent sur les ava-loirs, qui fonctionnent tant bien quemal, évacuant les eaux de pluie.Ces précipitations inattendues ontaussi servi la grande opération denettoyage général décrétée par lawilaya et les associations de lasociété civile qui se sont mobi-lisées pour l’opération. Toutes lespoussières qui s’étaient accumuléespendant les grandes chaleurs ontété lavées et les détritus jetés çà etlà ont été emportés par les eauxpour être rapidement ramassés parles centaines de volontaires sur leslieux. Les engins et les camionsdes APC et des entreprisespubliques et privées ont travailléhier dans la fraîcheur d’une journéequi a vu la température sensible-ment baisser pour se stabiliserentre les 20 et 25° ; une atmos-phère et une ambiance agréable quiont vu les volontaires revigorés etredoubler d’efforts.

Pour les paysans, ces pluiesviennent à point et au bon moment,«C’est de bon augure et ce sont làdes signes avant-coureurs d’unebonne campagne», nous dit El Hadj Aïssa, agriculteur à El Hadjar, avant d’ajouter «cespluies opportunes, vont nous faci-liter les labours, le sol s’en trou-vera irrigué ce qui rendra lematériel plus performant et celanous permettra d’aller plus vite.Nous en sommes très heureux».

M. R.

De notre correspondant à Tizi Ouzou

Lakhdar Siad

LES LOCALITÉS de lawilaya de Tizi Ouzou n’ont pasenregistré de dégâts matériels ethumains suite aux fortes pluies ora-geuses qui se sont abattues tôt hiermatin sur le Nord, a-ton appris desources diverses. Des averses aussifortes que ponctuelles ont, en effet,donné lieu à des craintes de

retombées regrettables sur les per-sonnes et les biens après une saisonestivale particulièrement canicu-laire marquée par des pics insup-portables de chaleur, un fort tauxd’humidité et un nombre incalcu-lable d’incendies criminels.«Contrairement aux wilayas limi-trophes de Boumerdès à l’Ouest, etde Béjaïa à l’Est, les remarquableschutes de pluies accompagnéesd’orages n’ont pas provoqué de

dégâts à signaler, mis à part desproblèmes d’infiltration d’eaudans les maisons classées pré-caires et quelques regardsengorgés sur les routes inclinées»,nous affirmait une source de laProtection civile qui ajoute que despersonnes ont sollicité l’aide de cecorps pour prendre en charge dessituations «ordinaires dans cegenre de caprices de la nature».Pour rappel, un BMS de l’Office

national de la météorologie, rendupublic avant-hier, faisait part depluies orageuses sur la partie norddu pays touchant les wilayas deTizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès,Alger, Bouira, Chlef, Tipasa, AïnDefla, Blida, Médéa, Jijel, Skikda,Annaba, El Tarf, Guelma, Constan-tine, Souk Ahras, Batna, Oum ElBouaghi, Tébessa, Khenchela etBiskra. L’alerte du BMS prendrafin demain dimanche à midi. L. S.

Des orages sans dégâts à Tizi Ouzou

Page 5: la tribune

L ’ É V É N E M E N TVendredi 31 août - samedi 1er septembre 20126ÉDITORIAL

Vive la rentréePar

Amine Echikr

ELLE EST ANNONCÉE COMME CHAUDE par les obser-vateurs avertis. Elle est attendue surtout par les écoliers et leursparents. La rentrée est là. Sa température n’est ni chaude ni gla-ciale, juste légèrement pluvieuse. Les personnes pressées de voirun nouveau gouvernement en place vont finir par le voir venir.Celles qui espèrent renouer avec des grèves, pénalisantes pourtout le monde, trouveront probablement leur compte au vu des«guerres» qui ne manqueront pas de se déclarer autour de la ges-tion des œuvres sociales et pour des augmentations de salairessans contrepartie.

Les vacances se terminent mais il n’y aura pas grand mondepour faire son travail correctement, mis à part les imprimeurs.Les élections locales seront la grande attraction de la rentréeavec des dizaines de milliers de candidats. L’ascenseur social estdevenu politique ou trabendo. Le travail, seul, ne permet plus aucommun des mortels de mettre du beurre dans les épinards quicoûtent de plus en plus chers.

La rentrée a-t-elle aussi des côtés agréables ? Comme la mul-tiplication des encombrements dans les différentes artères desgrandes villes. Il est évident pour les automobilistes que fairequelques centaines de mètres en voiture ne coûte rien. Le prix dulitre d’eau minérale a dépassé, ces dernières semaines, celui del’essence.

Les vacances sont finies et les vendeurs à la sauvette sont ànouveau confrontés à la rigueur de la loi. La passivité des rive-rains et le contexte politique avaient poussé les pouvoirs publicsà une sorte de laisser faire depuis les émeutes de janvier 2011.Les policiers sont de retour et beaucoup vont expliquer qu’ils’agit de l’instrument sécuritaire d’un régime dictatorial.

La demande de sécurité est très forte. Les citoyens payent leprix fort d’un «laxisme» inexpliqué. Le trabendo a explosé, lesaccidents de voitures sont de plus en plus meurtriers, les com-merçants se croient autorisés à tout faire ou à ne rien faire. Acela, il convient d’ajouter ce nouveau sport national qui consisteà entraver la liberté de circulation des citoyens quand un pro-blème d’infrastructure se pose dans telle ou telle localité.

La rentrée se fera avec l’espoir des citoyens de voir la loiappliquée, dans toute sa rigueur, à toutes et tous. Le piston, lenépotisme, la corruption et le laisser-faire devront être considéréscomme pratiques révolues. Il serait temps que rentrée rime avecsérénité. Une rentrée où le rire des enfants devant les portails desécoles soit le seul son que l’on entende avec le chant des oiseaux.Que l’on puisse de nouveau aimer la rentrée car elle seraitannonciatrice de futurs vacances pour pouvoir profiter de la vie,enfin. Les Algériens sont fatigués de ne rien faire que cela soitpendant les vacances ou durant l’année. Alors, vive la rentrée sielle est bien réelle.

A. E.

Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF

Directeur de la rédactionA. Ghezali

Directeur adjoint de la rédaction H. Gherab

AdministrateurT. Hadji

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Quotidien national d’information

RENTRÉE SCOLAIRE 2012/2013 À CONSTANTINE

90 milliards pour les équipementssocio-pédagogiques

De notre correspondant à Constantine

A. Lemili

«Nous nous autorisons à dire que la rentréescolaire de cette année sera celle qui auraété préparée dans les meilleures conditions

depuis bien des années», une déclaration faite parMohamed Latafi, cadre de la direction de wilaya del’Education s’exprimant, au cours du forum qu’organi-sent conjointement, chaque semaine, les quotidiensL’index et El Mouachir, au nom du premier responsableadministrativement absent à la suite d’un empêchementde dernière minute.

Et pour qu’elle soit la mieux préparée. «Même s’il estprétentieux de dire qu’elle sera parfaite compte tenud’abord des impondérables et ensuite de certaines insuf-fisances pour lesquelles il ne nous viendrait jamais àl’esprit de faire abstraction. Quoi qu’il en soit, 90 mil-liards de centimes lui ont été consacrés rien qu’enmatière d’équipements pédagogique, technique, social(Cantines). Autrement dit, l’assurance de permettre auxélèves d’évoluer tout le long de l’année dans un universque nous nous efforcerons de rendre parfait » souligneracelui-ci. Et comme pour souligner les impondérables, ilajoutera : «La consommation de ce budget exceptionneldevait se faire avant la fin avril et toutes les dispositionsavaient été prises pour ce faire, sauf qu’une fois livrés,une partie des équipements commandés par l’adminis-tration, ne répondait pas à ses attentes pour ne pas direaux normes et ont donc été rejetés. C’est vous dire égale-ment que même les voies et procédures sont dictées parde nouvelles attitudes, des attitudes responsables, inha-bituelles dont le mérite a été à même de mettre un termeà la complaisance.»

Pour matérialiser au mieux l’humanisme de l’admi-nistration à l’endroit des élèves et plus particulièrementdes enfants issus de familles d’origine modeste, Mohamed Latafi évoquera l’aide à travers le concours del’Etat par un don de 3 000 dinars à «62 000 enfants et lemontant voisin de 168 millions de dinars, l’opérationayant été entamée depuis le mois de juin dernier. Tou-jours dans le cadre de la solidarité scolaire, tous lesouvrages pédagogiques destinés aux enfants de premièreannée primaire seront fournis gratuitement comme ils leseront aussi pour les nécessiteux évoqués, quel que soitle palier d’étude fréquenté. S’agissant par ailleurs de ladisponibilité du livre, nous pouvons vous affirmer qu’iln’y existera aucun manque, exception faite du livre dedessin de 3e année dans la mesure où l’entreprise

chargée de le confectionner et le fournir au secteur afailli à son engagement.»

De manière générale, le débat avec les journalistessera très riche et aidera à lever le voile sur beaucoup desujets et eu égard aux réponses très pertinentes du repré-sentant de la direction de l’Education de battre en brèchebien des spéculations sur le fonctionnement des établis-sements scolaires. Mohamed Latafi, n’a, à aucunmoment et en aucun cas, hésité à aborder les sujets quifâchent ou à confirmer les nombreuses et tout autantréelles lacunes du secteur, rappelant, malgré tout, leschangements significatifs intervenus grâce à la volonté etau pragmatisme du nouveau directeur de l’Education.

Il en sera ainsi du désamiantage de quelques établis-sements dont le démantèlement se fera dans des délaistrès rapprochés comme il expliquera, relayé en cela parun collaborateur, que la réalité des sureffectifs dans lesclasses de certains établissements n’est pas à occultercomme il soulignera que la majorité des établissementsne connaissent pas ce cas de figure, lequel (Est-il néces-saire de le souligner ?) est imputable aux déplacementsdes populations dans le cadre du relogement. S’agissantde la titularisation des enseignants contractuels et surtoutdes voies et moyens retenus, le représentant de la DEs’en remet à la hiérarchie et plus particulièrement auxservices du ministère qui sont les seuls qualifiés dans lamesure où le dossier a une portée nationale et est traitéen tant que tel. Sur le sujet plutôt épineux de l’hygiènescolaire, Mohamed Latafi estime que l’école en généralet les écoliers en particulier sont victimes de l’absenced’une volonté chez les partenaires directement concernésde traiter valablement ce dossier en se concertant physi-quement. Autrement dit, il s’agirait «d’un problème decommunication et de circulation de l’information entrela direction de l’Éducation et les municipalités dont, ilest utile de le rappeler, relèvent des établissements dupremier degré (Primaire)».

Il conclura sur le fait que tout ce qui a été débattu aucours du forum n’est pas sans apporter de nouveauxéclairages qui auraient pu échapper à l’administration etsont donc à même de l’aider à constituer une nouvellefeuille de route afin que le secteur joue, enfin, un rôlesinon efficace du moins assurer une scolarité normaleaux élèves et rassurer leurs parents.

Dans tout cela, il est à regretter, malheureusement,l’absence quasi totale des associations représentant lesparents d’élèves, sinon la démission de ces mêmesparents qui laissent la nette impression de ne pas trops’inquiéter de l’avenir de leurs enfants. A. L.

Par

Karima Mokrani

L’ASSOCIATION SOS familles des disparus, pour-suit son combat pour connaître toute la vérité sur le sortdes personnes interpellées et disparues, dans des condi-tions qualifiées d’injustes et de suspectes, durant lesannées noires du terrorisme. Jeudi dernier, à l’occasionde la Journée internationale des disparitions forcées, unesoixantaine de personnes, entre proches directs des vic-times et des représentants d’associations et d’organisa-tions de défense des droits de l’Homme, étaientprésentes à un rendez-vous donné à la Place du 1er- Mai àAlger pour marquer l’événement. Il s’agit, entre autres,de RAJ, Tharwa N’Fadhma N’Soumer, la Ligue algé-rienne de défense des droits de l’Homme (Laddh),Amnesty International Algérie et des syndicats auto-nomes, à l’exemple du CLA (Conseil des lycéesd’Algérie). Parmi les présents, il y avait aussi desdéputés et des militants du FFS (Front des forces socia-listes), à leur tête Me Mustapha Bouchachi, brandissantlui aussi une banderole appelant à dévoiler la vérité surce dossier des disparus qui reste une tâche noire dansl’histoire de l’Algérie. Tous interpellent les pouvoirspublics pour un traitement juste de ce dossier de façon àpermettre aux familles de faire leur deuil si leurs prochessont réellement décédés, sinon les retrouver, et ce seradonc un miracle, s’ils sont encore en vie. «S’ils sontmorts, qu’ils nous montrent leurs corps, s’ils sontvivants, qu’ils nous laissent les revoir…Nous souffronschaque jour davantage parce que la vérité tarde à venir.Nos sommes exténués, nos cœurs brisés», affirme FerhatiHassan, le président de l’association SOS familles desdisparus, lui-même terriblement torturé après sesrecherches pour retrouver un frère disparu dans des

conditions suspectes. Et ce dernier de poursuivre:«Malgré toutes nos souffrances et les difficultés que nousrencontrons au quotidien, nous ne baisserons pas lesbras. La lutte continue.» En témoigne, la présence devieilles personnes (hommes et femmes) dont l’âge doitdépasser facilement les 80 ans, tenant les portraits deleurs enfants disparus. «Ils sont venus trois fois le moisde Ramadhan dernier pour que je signe un papier indi-quant que mon fils est mort. Je refuse de faire cela tantque je n’ai pas vu son corps et je ne renoncerai pas àmon combat tant que je respire. Seul la mort m’arrê-tera.» D’autres voix abondent dans le même sens: «Rienne nous arrêtera, ni les menaces, ni rien d’autre.» Cesmêmes voix crient sans s’arrêter: «Y en a marre de cepouvoir», «Dites-nous toute la vérité sur nos enfants etnos parents», «20 ans, ça suffit», «Kidnappeurs, crimi-nels et ils prétendent être des nationalistes»…et d’autresslogans dénonçant le pouvoir et ses représentants. Laprésence des familles des disparus, ce jeudi à Alger, estaussi un appel au gouvernement algérien pour ratifier lepacte international contre les disparitions forcées, signépar le même gouvernement le 06/ 02/ 2007. «Nousdemandons au gouvernement algérien de ratifier cetteconvention. Chose qu’il ne veut pas faire pour ne pas sesoumettre aux décisions de la jurisprudence pénale,internationale», estime le même représentant de l’asso-ciation, Ferhati Hassan. Selon Me Bouchachi, «l’Algérierefuse de ratifier le pacte parce que le système politiquealgérien est impliqué dans ces disparitions forcées quisont un crime international». Cette revendication (la rati-fication du pacte international contre les disparitionsforcées) devient le cheval de bataille de l’associationSOS familles de disparus.

K. M.

LE COMBAT DE L’ASSOCIATION SOS FAMILLES DE DISPARUS SE RENFORCE

Pour la ratification du pacte international contre les disparitions forcées

Page 6: la tribune

L ’ É V É N E M E N T 7Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012

LA WILAYA RENFERME D’ÉNORMES POTENTIALITÉS

Skikda, une wilaya aux potentialités inestimables Par

Algérie Presse Service

Connue pour une vitalitééconomique sous-tenduepar la plus importante

plate-forme pétrochimique dupays, la wilaya de Skikda estaussi une région hautement tou-ristique avec ses plages de sablefin, ses sites panoramiques et sesvestiges à haute valeur historiqueet culturelle. Cette région dont labaie est considérée comme l’unedes plus belles du pays, renfermeégalement un imposant massifforestier où peut se développer letourisme de montagne sportif, derandonnée, de découverte et dechasse. S’étendant sur une super-ficie de 4 118 km2, Skikda, unewilaya du nord-est de l’Algérie,est comprise entre l’Atlas Tellienet le littoral méditerranéen. Elleest limitée au Nord par la merMéditerranée, à l’Ouest par lawilaya de Jijel, au sud par leswilayas de Constantine, de Milaet de Guelma et à l’Est par lawilaya d’Annaba. Elle se situeentre deux étages climatiqueshumides et subhumides. Elle està variante douce et tempérée auniveau du littoral et froide àl’intérieur.

L’étage humide couvre lazone occidentale montagneuseainsi que les sommets à l’Est etau Sud. Le domaine subhumideprévaut sur les 4/5 du territoirede la wilaya avec une pluviomé-trie comprise entre 1 000 et 1 500 mm/an.

L’agriculture et lapêche, grands atouts de

Skikda Avec une superficie agricole

totale de 193 179 hectares et unesuperficie agricole utile (SAU)de 131 879 hectares dont 15 300 hectares en irrigué, l’agri-culture demeure, avec l’industrie,l’un des principaux vecteurs derichesses de la wilaya. Lastratégie nationale de développe-ment agricole a retenu Skikdacomme zone de production inten-sive des cultures maraichères,fruitières, industrielles et four-ragères. Ces cultures sont àmême d’engendrer des produc-tions couvrant les besoins locauxet de dégager un surplus potentiel

destiné aux autres wilayas. Lesactions à engager visent principa-lement à augmenter le potentielfoncier agricole par des travauxde mise en valeur des terres deparcours et improductives éva-luées à 61 300 hectares. Le déve-loppement de l’apiculture, de lacuniculture, de l’aviculture, del’élevage caprin, ovin et bovin enzones de montagne, pour venir enaide aux familles rurales, la créa-tion d’emplois additionnels etl’amélioration des revenus desexploitations, s’inscrivent aussidans cette stratégie, avec la valo-risation des productions agricolespar la multiplication des unitésagro-alimentaires et des infra-structures de stockage.

En matière de pêche, lawilaya de Skikda qui disposed’une façade maritime de 140km, se prévaut d’un importantstock de pêche de la frangecôtière, associé aux potentialitésde pêche en sites aquacoles conti-nentaux. Autant d’atouts suscep-tibles de donner à la wilaya unevocation tout aussi importanteque celle ayant trait à l’agricul-ture.

En moyenne, des prisesa n n u e l l e s d e 5 0 0 0 à 5 400 tonnes (dont 90% depoisson bleu) sont enregistrées,soit 14,21 % seulement du poten-

tiel halieutique de la région-Est,estimé à 38 000 tonnes, toutesespèces confondues. L’activité depêche est essentiellement pratiquée dans les ports deSkikda (Stora), de Collo et d’ElMarsa. La production de l’année2011 a atteint un total de 5 345,19 tonnes dont 86,73% depoisson pélagique, 7,8 %d’espèces démersales et 5,47 %pour les autres catégories, (crus-tacés et mollusques). Une flottillenouvelle constituée de bateauxindustriels (chalutiers, senneurs,grands chalutiers, grands sen-neurs, palangriers et thoniers)sera injectée dans les ports deStora (après son extension) et deCollo après sa réception en vuede promouvoir davantage ce sec-teur.

La petite école d’agriculture, embryon

de l’université du 20-Août 1955

L’Ecole d’agriculture deSkikda fut créée durant la périodecoloniale, en 1900, par le gouver-nement général de l’Algérie. L’é-tablissement était destiné àdispenser une formation pratiqueet théorique à de futurs agricul-teurs avertis, modernes, gérantsde domaines, à des cadres d’en-

treprises agricoles et à des fonc-tionnaires du ministère de l’Agri-culture. Le tout au serviceexclusif des colons. L’école estensuite transformée en Ecolenationale supérieure d’enseigne-ment technique (Enset) le 22 mars 1988. En 1998 elle passeau rang de centre universitaire,puis d’université à part entière,en 2001, baptisée université du20-Août 1955 par le président dela République, M. AbdelazizBouteflika, le 20 août 2005.

Cette université est situéedans la commune d’El Hadaïek, à4 km au sud-ouest de la ville deSkikda. Elle est répartie sur deuxsites, celui d’El Hadaiek sur unesuperficie de 246 hectares etregroupant 5 facultés et d’Azzabaqui comprend la faculté de Droitet des Sciences politiques. L’uni-versité de Skikda qui compteactuellement 20 départements et46 filières entre cycle long etcycle court, a accueilli pour larentrée 2011-2012 un effectif de19 726 inscrits. Elle constitueune des fiertés de l’Algérie indé-pendante.

Industrie, mines et énergie, un triptyquegagnant pour l’emploi Mis à part la valorisation des

hydrocarbures, la wilaya disposed’un tissu industriel constituéd’unités de transformation dematériaux et de substances utiles(bois, liège), d’agro-alimentaires,de textiles et de sidérurgie. Lesunités de transformation aunombre de cinq (5) emploient274 personnes tandis que les huitunités de production de l’agro-alimentaire emploient un effectifde 762 personnes. De leur côtéles unités exerçant dans labranche des matériaux deconstruction emploient 571 per-sonnes. Quant au secteur desmines et des carrières il est fortde 20 sites exploités par diversintervenants employant 836 per-sonnes.

Dans le domaine énergétique,neuf (9) unités de productionactivent au niveau de la zoneindustrielle de Skikda avec uneffectif de 7 445 personnes. Ces

unités œuvrent, pour l’essentiel,dans le domaine pétrochimique.Les plus importantes sont la raffi-nerie (RA1K) qui produit leGPL, les carburants et lesbitumes, la Sonatrach Transport-Est (gaz naturel, pétrole brut,condensat), l’Unité Helison(hélium liquide, azote liquide etazote gazeux), le complexem a t i è r e p l a s t i q u e C P 1 K(éthylène, soude caustique, soudefondue, soude hypochlorite) et lecomplexe liquéfaction de gaznaturel GL1K (gaz naturelliquéfié, propane, éthane, butaneet naphta). L’existence d’uneplate-forme industrielle de cetteimportance confère à la wilayaun cachet technologique de hautniveau. Cette base industriellepermet d’envisager un tourismed’affaires très lucratif.

Le tourisme, un pointfort à valoriser

Par sa situation entre la meret les massifs, Skikda détient unpotentiel de richesses touristiquesaussi riches que diversifiées.Avec plus de 140 km de littoralméditerranéen, la wilaya offred’excellentes opportunités de tou-risme balnéaire alors que dans sapartie ouest, elle dispose de véri-tables curiosités avec les pitto-resques massifs montagneux, uncouvert végétal important et variéet une infinité de paysages fores-tiers. A tout ce potentiel naturelviennent s’ajouter les sourcesthermales d’Aïn Charchar etd’Azzaba et la source minérale deBeni-Ouelbene. La façade mari-time est une zone à activité por-tuaire, de pêche et de plaisance.Elle s’étire d’El Marsa, à l’Est,jusqu’à Oued Z’hour à l’Ouest.L’on y recense quatorze (14)communes côtières. En outre etau-delà des 140 km de côte, plu-sieurs espaces touristiques sont identifiés dont l’espace d’El Marsa- Guerbes qui s’étendde la plage de Sidi Akkacha(extrême nord-est de la wilaya) àla pointe des ruines saintes. Ilrecèle d’importantes potentialitéstelles que les plages d’El Marsaet de Guerbes et un immensecordon dunaire ainsi que desruines romaines. Néanmoins, leparc hôtelier de Skikda resteinsuffisant, surtout durant lasaison estivale au vu du nombreconsidérable d’estivants qui visi-tent cette région chaque année.Avec ses vingt-neuf (29) hôtelsd ’ u n e c a p a c i t é t o t a l e d e 929 chambres, la wilaya deSkikda a fort à faire dans cedomaine . Les responsableslocaux en sont conscients et sou-tiennent que la relance du secteurtouristique reste liée à la concréti-sation des projets intégrés dansles zones d’expansion touristique,notamment la Marsa, la baie deCollo, Tamanart et la Grandeplage, ainsi que la mise en placede structures adéquates pour lapromotion du produit touristique,local dans sa diversité pour sus-citer un attrait plus importantauprès des touristes nationaux etétrangers. Un pari que l’antiqueRusicada est en passe de réussir.

APS

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M O N D E Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012 9

Par

Lyès Menacer

Une nouvelle polémiquequi risque de bloquer lesdiscussions entre l’Iran et

le groupe des 5+1 sur lenucléaire vient d’éclater entreTéhéran et l’Agence internatio-nale de l’énergie atomique(Aiea) qui vient de publier unrapport accusant le régime deKhamenei d’avoir «plus quedoublé sa capacité d’enrichisse-ment d’uranium», a rapportél’agence britannique Reuters.Selon le rapport trimestriel de l’Aiea, Téhéran a développé desactivités «illicites» sur son sitede Parchin, à Fordow, en mai,passant de 1064 à 2140 centrifu-geuses, ce que les autorités ira-niennes nient en bloc, qualifiantle texte de «politique» puisque sapublication coïncide avec latenue du 16e sommet des paysnon-alignés dans la capitale ira-nienne qui présidera aux des-tinées de cette organisation pourun mandat de trois ans. «Publierce rapport alors que l’Iranaccueille le sommet du Mouve-ment des non-alignés n’est riend’autre qu’une initiative poli-tique destinée à ternir la réunionde Téhéran», a dénoncé le parle-mentaire Kazem Jalili, cité parl’agence de presse Isna. «Ilsemble que ce rapport est un scé-nario de guerre psychologiqueparce que l’Iran a démontré sonautorité et sa place internatio-

nale au sommet MNA», a ajoutéM. Jalili, également membre dela commission parlementaire dela sécurité nationale et desAffaires étrangères, a rapporté lequotidien français Le Monde surson site Internet. L’Aiea aaffirmé qu’elle n’a pas accès,pour le moment, à de nouvellesinstallations, capables decontenir 3 000 centrifugeuses.«En raison de ces activitésimportantes, la capacité de

l’agence à vérifier l’informationsur laquelle ses inquiétudes sontfondées a été négativementaffectée», a expliqué l’agenceonusienne. «Quand l’agenceaura accès à l’endroit (en ques-tion), sa capacité de mener unevérification efficace aura étéconsidérablement entravée», ontinsisté les rédacteurs de ce rap-port qui relance ainsi la polé-mique sur le controverséprogramme nucléaire iranien,

fortement décrié par les grandespuissances occidentales quisoupçonnent Téhéran de déve-lopper cette industrie à des finsmilitaires. Mais Téhéran a rejetéces accusations en réaffirmantque son programme sert pour larecherche médicale. «Nous étu-dions attentivement les détailsdu rapport, mais pour parler defaçon générale, il n’est pas sur-prenant que l’Iran continue àvioler ses obligations», a déclaré

hier le porte-parole de laMaison-Blanche, Jay Carney, enréaction à la publication du rap-port de l’Aiea qui conforte parailleurs le discours guerrier d’Israël à l’encontre de l’Iran.Tel-Aviv tente en fait depuis desmois à convaincre ses alliésoccidentaux de se lancer dansune guerre contre les installa-tions nucléaires iraniennes maisWashington se montre pour lemoment prudent, à quelquesmois seulement de la présiden-tielle américaine. De son côté,l’Iran a rappelé qu’il ne renonce-rait pas à son droit d’exploiter«pac i f i quemen t» l ’ éne rg i enucléaire. «Nous avons pleine-ment rempli toutes nos obliga-tions internationales, qu’ils’agisse du Traité sur la non-prolifération nucléaire ou des directives de l’Aiea. Nous n’ac-cepterons jamais de renoncer ànotre droit inaliénable aunucléaire», a indiqué le repré-sentant permanent de l’Iranauprès de l’Agence internatio-nale de l’énergie atomique(Aiea), Ali Asghar Soltanieh,repris par l’agence chinoiseXinhua. A la veille de l’ouver-ture du sommet du MNA, leSecrétaire général de l’Organisa-tions des Nations unies, Ban ki-moon a demandé aux dirigeantsiraniens de prendre des «mesuresconcrètes» pour rassurer la com-munauté internationale au sujetde son programme nucléaire.

L. M.

EN PLEIN TRAVAUX DU 16E SOMMET DES PAYS NON-ALIGNÉS À TÉHÉRAN

Iran-Aiea : nouvelle polémique sur le nucléaireSelon le rapport trimestriel de l’Aiea, Téhéran a développé des activités «illicites» sur son site de Parchin, à Fordow, en

mai, passant de 1064 à 2140 centrifugeuses, ce que les autorités iraniennes nient en bloc, qualifiant le texte de «politique»puisque sa publication coïncide avec la tenue du 16e sommet des pays non-alignés dans la capitale iranienne, qui

présidera aux destinées de cette organisation pour un mandat de trois ans

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Par

la rédaction Internationale

LE Haut-Commissariat del’ONU pour les réfugiés (HCR)s’est inquiété, hier, sur le récentafflux de réfugiés syriens dansles pays voisins, qui continued’augmenter, le mouvements’accélérant avec 15 000 arrivéesde plus en trois jours. «Lenombre total de réfugiés syriensenregistrés ou attendant d’êtreenregistrés était de 228 976 à ladate du 29 août», contre près de215 000 le 26 août, indique uncommuniqué du HCR. «Nouscontinuons de voir une progres-sion constante», a dit un porte-parole de l’agence humanitaire,Adrian Edwards, qui a donnéaux médias le détail des chiffrespar pays. Le HCR constate ainsiune augmentation du nombre deSyriens qui arrivent dans laplaine de la Bekaa au Liban,avec près de 2 200 nouveauxarrivants la semaine passée, soitquasiment le double de lasemaine précédente. En Turquie,plus de 80 000 personnes viventdans 11 camps et écoles, selonles chiffres des autorités, citéspar le HCR. Trois nouveauxcamps, disposant chacun d’une

capacité d’accueil de 10 000 per-sonnes, devraient encore ouvrirdans ce pays en septembre. Parailleurs, en moyenne près de 1 400 Syriens arrivent chaquejour en Jordanie, où sontrecensés plus de 72 000 réfugiésselon le HCR. Outre l’arrivée denouveaux réfugiés, le HCR doitégalement gérer la prochainerentrée scolaire en Syrie et dansla région alors que des famillessont toujours hébergées dans lesécoles. Pour le porte-parole duFonds des Nations unies pourl’enfance (Unicef), PatrickMcCormick, il est peu probableque tous les enfants en Syrie etdans les pays voisins puissenttous aller à l’école à la rentrée vula situation.

Sur le terrain, au moins 10 personnes, dont six civils etquatre rebelles, ont péri dans desviolences hier, selon un bilanprovisoire de l’Observatoiresyrien des droits de l’Homme(Osdh), basé à Londres. Sur leterrain, les insurgés ont tenté des’emparer d’un bâtiment de ladéfense aérienne à Boumakal(Est) et livraient bataille, pour ladeuxième journée consécutive,pour s’emparer de la baseaérienne d’Abou el-Zouhour,

l’une des deux plus importantesde la région d’Idleb (Nord-Ouest), qu’ils contrôlent «enpartie», selon l’Osdh. «Taftanazet Abou el-Zouhour sont lesdeux principaux aéroports àIdleb, à travers lesquels lerégime envoie ses avions pourbombarder les maisons descivils», avait affirmé le colonel

Afif Mahmoud Sleimane, chefdu conseil militaire rebelle pourla province d’Idleb. La répres-sion et les combats avaient fait119 morts jeudi à travers lepays, dont 79 civils. Depuis ledébut de la révolte en mars2011, plus de 26 000 Syriens, enmajorité des civils, ont été tuésselon une ONG syrienne, 2 mil-

lions de personnes ont dû fuirleur maison et les violencespour s’installer ailleurs dans lepays, et des centaines de mil-liers d’autres se sont réfugiéesprincipalement en Turquie et enJordanie, mais aussi au Liban etmême en Irak, selon des estima-tions de l’ONU.

R. I.

SELON LE HCR

Augmentation du flux des réfugiés syriens depuis trois jours

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Abdelkrim Ghezali

Dans son rapport de septembre 2011,le FMI avait encore prédit le main-tien d’une croissance lente dans le

monde. La situation s’aggrave en Europeoù l’économie allemande qui en est lemoteur, connaît un net recul. Selon une note de l’Ocde diffusée jeudidernier, le commerce de marchandisesralentissait durant le deuxième trimestre2012 dans la majorité des grandes économies mondiales avec une contraction

tant des importations que des exportations.Outre les économies du G7 et de la zoneeuro, ce ralentissement de l’activité commerciale a touché l’Inde, la Russie etl’Afrique du Sud, ajoute l’Ocde. C’est ainsi que les importations et lesexportations ont baissé en France (de 4,7% et de 2,5% respectivement), enAllemagne (de 3,5% et de 2,5%), en Italie(de 2,8% et de 2,4%) et au Royaume-Uni(de 1,1 et 4,2%). Elles ont aussi baissé enInde (de 13,0% et 4,3%), en Russie (de 4,6% et 8,3%) et en Afrique du Sud(0,7% et de 8,3%), précise la note reprise

p a r l ’ A P S . U n e c o n t r a c t i o n d e l’activité du commerce de marchandises aégalement affecté le Canada (baisse de0,3%) et les États-Unis (0,5%), mais lesexportations dans les deux pays ont montréune progression limitée (de 0,6% Canadaet de 1,1% aux États-Unis). En Chine, les exportations ont cru de12,8%, un taux qualifié du plus élevédepuis le premier trimestre 2007, à la suitede deux trimestres consécutifs de baisse,mais les importations ont progressé plusmodérément de 2,5%. Les importations etles exportations du Japon ont aussi cru

(de 0,4% et de 1,6%) mais avec le taux leplus faible depuis le second trimestre 2009pour les importations, selon la mêmesource. Dans une note diffusée début août,l’Ocde signalait un ralentissement de l’en-semble de l’activité économique dans les principaux pays membres, relevant toute-fois une «croissance modérée» enAllemagne et en France, et des signes dereprise au Royaume-Uni. Ces donnéesrelatives à la situation économique enEurope au début de l’été, ont reculé à la finaoût. .

Suite en page 13

AU VU DES INDICATEURS DES PRINCIPALES ÉCONOMIES MONDIALES

Les perspectives d’une relanceen 2012 s’éloignent

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Faire face à l’endettement des ménages

Perspectives de l’économie mondiale

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Au vue des indicateurs des principales économies mondiales

Au vue des indicateursdes principales économies mondiales

Les prévisions du FMI sur les perspectives économiques mondiales se confirment de plus en plus. En octobre2011, Antonio Borges, directeur Europe au FMI avait déclaré : «Nous tablons toujours sur une croissance

en 2012, même très modeste, mais l’activité pourrait se retourner. Un risque de récession n’est donc pas à exclure», ajoutant, «en conséquence, nous devons changer nos politiques économiques»

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D O S S I E RVendredi 31 août - samedi 1er septembre 201212

Par

Daniel Leigh, Deniz Igan, John Simon et Petia Topalova

Dans de nombreux pays, les ménagessont aux prises avec le fardeau de ladette qu’ils ont accumulée avant la

Grande Récession. Pendant les cinq annéesqui ont précédé 2007, le ratio dette/revenudes ménages a atteint des records historiquesdans les pays avancés et certains pays émer-gents. Du fait de l’envolée concomitante duprix des actifs — par exemple, en Espagne,aux États-Unis, en Irlande, en Islande et auRoyaume-Uni, l’endettement des ménagesest resté à peu près stable par rapport à leurs

actifs, ce qui a masqué leur exposition crois-sante à une chute brutale des prix des actifs.Quand les prix des logements ont baissé, denombreux ménages ont vu leur patrimoine seréduire par rapport à leur dette et, commeleurs revenus étaient moindres, ils ont eu desdifficultés à honorer les échéances de leursprêts hypothécaires. Les défauts de paiementdes ménages, les saisies immobilières et lebradage des biens sont désormais endé-miques dans un certain nombre de pays.

Quelles en sont les conséquences pour lesrésultats économiques? D’après une analyseportant sur les pays avancés au cours destrente dernières années, nous concluons queles crises immobilières et les récessions

précédées par des accumulations de dettesplus fortes par les ménages ont tendance àêtre plus graves et plus longues. La consom-mation des ménages et le PIB réel baissentplus, le chômage augmente davantage, ledésendettement des ménages -qui rembour-sent leurs dettes ou cessent d’en assurer leservice- est plus prononcé et le marasme dureau moins 5 ans. La contraction plus marquéede l’activité économique après de tellescrises est trop importante pour n’être que lereflet des baisses plus fortes des prix deslogements. Elle n’est pas non plus seulementle fruit de crises bancaires. La gravité de lacontraction s’explique plutôt par l’effet com-biné des baisses des prix des logements et del’augmentation de l’effet de levier avant lacrise. Ces faits stylisés cadrent avec les pré-visions de récents modèles théoriques, selonlesquelles l’endettement puis le désendette-ment des ménages conduisent à des périodes

de marasme profond et prolongé. Que peu-vent faire les pouvoirs publics pour sou-tenir la croissance quand l’endettementdes ménages devient problématique ?Selon notre analyse portant sur plusieurs épi-sodes antérieurs et contemporains de désen-dettement des ménages, les politiquesmacroéconomiques sont essentielles pouréviter une contraction excessive de l’activitééconomique pendant les phases de désendet-tement des ménages. Par exemple, les trans-ferts en faveur des ménages sans emploi dansle cadre de la protection sociale peuventaccroître leurs revenus et améliorer leurcapacité à assurer le service de la dette,comme ce fut le cas dans les pays scandi-naves dans les années 90. L’assouplissementmonétaire peut rapidement réduire les rem-boursements des prêts hypothécaires et éviterles défauts de paiement des ménages, surtoutquand les prêts sont à taux variable. L’octroid’une aide au secteur financier peut atténuerle risque que les problèmes de bilan desménages rendent les banques moins enclinesà prêter. La relance macroéconomiqueconnaît toutefois des limites. La borne limi-tant à zéro les taux d’intérêt nominaux peutempêcher que les baisses de taux d’intérêtsoient suffisantes, et l’endettement élevé del’État peut limiter l’ampleur des transfertsbudgétaires.

Des mesures ciblées de restructuration dela dette des ménages peuvent donner de bonsrésultats. Des programmes audacieux et glo-baux, comme ceux lancés aux États-Unisdans les années 30 et en Islande de nos jours,peuvent réduire notablement le nombre dedéfauts de paiement des ménages et de sai-sies immobilières, et abaisser considérable-ment la charge du remboursement de la dette,pour un coût budgétaire relativement faible.Ces programmes évitent ainsi des cycles debaisse des prix des logements et de lademande globale qui s’auto renforcent.Cependant, pour être un succès, ces pro-grammes doivent être conçus avec soin. Descritères d’admissibilité trop stricts ou desincitations mal structurées peuvent en limiterl’efficacité. Des programmes excessivementvastes, d’un autre côté, peuvent avoir degraves effets secondaires et mettre à mal lasanté du système financier.

Fluctuations des cours des produits debase et des pays exportateurs. Les pays exportateurs de produits de base ont profitéde la montée des cours de ces produits aucours des dix dernières années : ils ont bien

résisté au récent fléchissement de l’économiemondiale. Cependant, comme les risques debaisse des cours restent élevés, leurs perspectives à court terme sont un sujet depréoccupation.

Que doivent-ils faire si les cours stagnent ou se replient ? Les pays exportateurs de produits de base sont vulné-rables aux cycles des cours de ces produits.En particulier, une baisse (hausse) soudainede l’activité mondiale fait diminuer (aug-menter) considérablement les cours des pro-duits de base, le PIB et les soldes extérieursdes pays exportateurs. Les pays exportateursdevraient mettre de côté le surcroît derecettes pendant les phases de hausse descours et utiliser cette épargne pendant lesphases de baisse afin de stabiliser l’éco-nomie. Cependant, si les recettes sont plusélevées en permanence, il vaut mieux les uti-liser pour augmenter l’investissement publicet réduire les impôts, ce qui accroît la production et la prospérité à long terme.

Comment les pays exportateurs de produits de base doivent-ils se préparer,étant donné l’incertitude qui entoureactuellement l’évolution des cours et lesrisques de ralentissement de la croissancemondiale ? Il serait raisonnable d’améliorerles capacités des institutions, d’incorporer denouvelles informations sur la persistance descours des produits de base, tout en consti-tuant des volants budgétaires qui permettentde réagir à des chocs temporaires. Ce cha-pitre montre que les résultats économiquesdes pays exportateurs de produits de base -mesurés par la croissance du PIB réel et ducrédit, ainsi que par les soldes extérieurs etbudgétaires- restent étroitement liés aux fluc-tuations des cours de ces produits : ils s’amé-liorent pendant les phases de hausse descours et se dégradent pendant les phases debaisse. Une baisse typique des prix de l’é-nergie et des métaux dure 2 à 3 ans, avec unebaisse des cours réels de 40 à 50 % du pic aucreux. Cela peut entraîner une réduction de lacroissance du PIB réel de ½ à 1 point depourcentage pendant la phase de baisse parrapport à la phase de hausse. La différencedans les résultats économiques est plusélevée lorsque les cycles des cours sont plusabrupts ou durent plus longtemps que d’habi-tude.

Comment se porteraient les paysexportateurs de produits de base si lescours baissaient soudainement à caused’une détérioration de la situation

économique mondiale ? Les fluctuationsdes cours des produits de base liées à l’acti-vité mondiale ont des effets considérables surles résultats économiques des pays exporta-teurs. Les effets sont les plus frappants pourles pays exportateurs de pétrole brut. Unchoc sur l’activité mondiale qui relève lecours réel du pétrole d’environ 12 %rehausse le PIB réel des pays exportateurs depétrole de 0,4 % au moment de l’impact et deprès de 2 % trois ans plus tard.

En général, la riposte budgétaire optimaleà des fluctuations temporaires des cours desproduits de base est anticyclique, bien quedes considérations multilatérales puissentatténuer cette recommandation. Les paysexportateurs devraient mettre de côté le sur-croît de recettes des produits de base pendantles phases de hausse des cours, qu’ellessoient tirées par la demande ou l’offre, et uti-liser ces volants pendant les phases de baissepour lisser la volatilité. Une telle politique estparticulièrement efficace lorsque la dettepublique nette est faible et que la politiquemonétaire repose sur un régime de ciblage del’inflation avec un taux de change flexible,qui réduit la volatilité de l’inflation. Cepen-dant, si des chocs sur la production qui fontvarier les cours des produits de base ne peuvent pas être compensés, une perspectivemultilatérale ou la nécessité d’une action

collective pourrait appeler une politiquebudgétaire moins anticyclique de la part desprincipaux pays exportateurs de produits debase, qui contribuerait à contrer les effets quedes chocs sur la production exercent sur l’activité mondiale.

Comment les pays exportateurs de produits de base devraient-ils réagir face àdes variations des cours qui pourraient être permanentes? Si l’on sait que lesvariations des cours des produits de base sontdurables ou permanentes, la question princi-pale est de savoir comment s’ajuster aumieux à des recettes budgétaires qui seronten permanence plus élevées ou plus faibles.Pour une hausse des cours, une augmentationde l’investissement public et une réductiondes impôts sur le travail et le capital accrois-sent la productivité, la production et laprospérité du secteur privé. Cependant, il estdifficile dans la pratique de déterminer avecexactitude si les variations des cours des pro-duits de base seront temporaires ou perma-nentes. Il est donc nécessaire de renforcer lescadres d’action et de constituer des volantsbudgétaires pour faire face aux fluctuationscycliques des cours des produits de base, touten incorporant aussi progressivement de nouvelles informations sur la persistance des cours. D. L./D. I./J. S./P. T.

Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 201213FAIRE FACE À L’ENDETTEMENT DES MENAGES

Perspectives de l’économie mondiale

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Suite de la page 11Ainsi, l’indice de confiance des chefs

d’entreprise et des consommateurs a enre-gistré un net repli en août dans la zone euro,enregistrant son cinquième mois consécutifde baisse, selon des chiffres publiés jeudi parla Commission européenne. L’indice deconfiance économique s’est inscrit à 86,1 points, en baisse de 1,8 point par rapportà juillet. Il a atteint son plus bas niveau enprès de trois ans. Dans l’ensemble de l’Unioneuropéenne, il a perdu 2 points à 97 points.La confiance dans l’industrie a continué de sereplier dans l’ensemble de l’UE (-1,7 point),une tendance amorcée en mars, mais l’indices’est en revanche stabilisé en zone euro (-0,2 point). La confiance s’est nettementdégradée dans le commerce de détail (-2,3 points dans la zone euro et -3,2 dansl’ensemble de l’UE). La confiance dans lesecteur de la construction a aussi nettementdécliné, perdant 4,6 points dans la zone euro(-3,0 points dans l’UE). Quant à la confiancedes consommateurs, elle s’est fortement

affaiblie dans la zone euro (-3,1 points) etdans l’ensemble des 27 (-2,5 points), sur fondd’inquiétude accrue face au chômage maisaussi face à la situation économique engénéral et aux perspectives financières pourles ménages. Ce déficit de confiance n’estpas une vue de l’esprit. Il s’explique par leralentissement de l’activité économique etcommerciale et ses conséquences sociales.En Allemagne, qui résiste vaille que vaille àla morosité des économies du Sud de l’Europe, le marché du travail a continué dese dégrader en août, car, si le taux de chô-mage est resté stable, le nombre de chômeursa lui augmenté, a indiqué jeudi l’Agencefédérale pour l’emploi. «Une hausse du chô-mage est courante pendant le mois estivald’août, mais cela a été plus marqué cetteannée que les années précédentes», soulignel’Agence, dans un communiqué. Le taux dechômage brut, qui était reparti en hausse enjuillet après plusieurs mois de repli, est restéstable en août à 6,8%. En données brutes, lenombre de sans-emploi a augmenté de

29 000 sur un mois. Au total, il s’établit à2,905 millions de personnes. En données cor-rigées des variations saisonnières, plus sui-vies des économistes, le nombre de chômeursa augmenté de 9 000 sur un mois, ce qui estplus que les 8 000 sur lesquels tablaient leséconomistes. «Les beaux jours du marché dutravail allemand sont finis», a commenté unéconomiste, soulignant que l’augmentationdu nombre de chômeurs (en données brutes)était la plus haute observée pour un moisd’août depuis 1993. «Dans l’ensemble, lesprincipaux indicateurs du marché du travailse révèlent de plus en plus faibles. Celamontre aussi une dégradation de la crois-sance de l’économie allemande», a com-menté, le président de l’Agence pourl’emploi, cité dans le communiqué. Les mar-chés financiers, très sensibles à ces indica-teurs économiques, ont répliqué jeudi dernierpar une nette baisse confirmant la tendancequi a débuté mardi dernier. La plupart desplaces boursières mondiales ont terminé jeudidernier dans le rouge. «Le marché est dans

une phase d’attente totale. Les investisseursrefusent de prendre position avant d’ensavoir plus sur les banques centrales»,explique un expert des marchés financiers.Ainsi, la Bourse de Londres a fini en recul.L’indice FTSE-100 des principales valeurs aachevé la séance sur un repli de 0,42%, aban-donnant 24,08 points par rapport à la clôturede mercredi, à 5 719,45 points. De son côté,l’indice vedette Dax a lâché 1,64% à 6 895,49 points. Le Dax des 50 valeursmoyennes allemandes a fini en baisse de1,08% à 10 944,05 points. La Bourse de Parisétait en net recul (-1,02%), signant sa troisième séance dans le rouge d’affilée. L’indice CAC 40 a perdu 34,78 points à 3 379,11 points, dans un volume d’échangestrès faible de 2,203 milliards d’euros. Enmilieu d’échanges, Wall Street évoluait dansle rouge jeudi à mi-séance, le marché optantpour la prudence après une série d’indica-teurs économiques maussades et avant le dis-cours du président de la Réserve fédéraleaméricaine vendredi. Le Dow Jones lâchait

0,73% et le Nasdaq 0,91%. L’indice Dow Jones Industrial Average perdait 95,12 points à 13 012,36 points et le Nasdaq,à dominante technologique, 28,10 points à 3 053,09 points. L’indice élargi Standard &Poor’s 500 reculait de 0,72% (-10,10 points à1 400,39 points). Les craintes sur les perspectives économiques mondiales ont for-tement pesé sur les marchés avec la publica-tion aux États-Unis de mauvais indicateurssauf sur le front de l’immobilier américain,ce qui est paradoxal (les subprimes étant àl’origine de la crise financière actuelle qui adébuté en 2008). Si les puissances écono-miques mondiales peinent à remonter lapente, les pays du Sud font face à des risquesmajeurs si la situation ne s’améliore pas dansles mois à venir. Cette perspective est d’au-tant plus envisageable que la flambée desprix des céréales en raison de la sécheresse etde la conversion des produits agricoles enbiocarburants, menace de famine près d’unmilliard de personnes. A. G.

Les perspectives d’une relance en 2012 s’éloignent

Dans de nombreux pays,les ménages sont auxprises avec une detteélevée, après que les prixdes actifs aient chutédepuis la GrandeRécession. Ce chapitre analyse leseffets de l’endettement desménages après les crisesimmobilières et la façondont les politiquespubliques peuvent enréduire les coûtséconomiques. Les crisesimmobilières et lesrécessions précédées pardes accumulations dedettes plus fortes par lesménages ont tendance à être plus graves et pluslongues. Cette faiblesseéconomique est due àl’effet combiné des baissesdes prix du logement et dusurendettement qui résultede l’augmentation de la dette avant la crise. Les politiquesmacroéconomiques,notammentl’assouplissementmonétaire et les transfertsbudgétaires par le biaisdes dispositifs deprotection sociale, sontcruciales pour éviter descontractions excessives del’activité économiquependant de telles périodes.Cependant, elles ont deslimites. Des politiquespubliques audacieuses etbien conçues qui ont pourobjectif de réduire la dettedes ménages et le servicede cette dette peuventatténuer les effets négatifsdu désendettement desménages sur l’activitééconomique, pour un coûtbudgétaire limité

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D O S S I E R

Suite de la page 1Les économies développées «se trou-

vent face à une spirale structurée autourde quatre faiblesses qui se renforcentmutuellement: la crise de la dette souve-raine, la fragilité des secteurs bancaires,une demande globale faible (associée àun chômage élevé) et la paralysie poli-tique causée par des antagonismes fortset des carences institutionnelles», note-t-il encore. Le rapport de la Cnuced sebase sur l’analyse de toutes les mesuresprises par l’Union européenne et lesEtats-Unis depuis la crise des subprimesen 2008, afin d’endiguer les effets col-latéraux de la crise de l’immobilier etd’en limiter les conséquences, mais sansremettre en cause l’ordre économiquemondial, cause réelle de la situation éco-nomique mondiale actuelle. Pour laCnuced et autres observateurs objectifsde l’état de l’économie mondiale, leserreurs de management de la crise finan-cière de 2008, se sont traduites par un«cercle vicieux menant à une tourmentefinancière et au ralentissement brutal del’économie mondiale, ce qui affecteraitsérieusement les pays émergents et endéveloppement à travers le commerce etles marchés financiers». Pour la Cnuced :«Les défis les plus urgents sont la criseprolongée de l’emploi et l’affaiblisse-ment des perspectives de croissance éco-nomique, en particulier dans les paysdéveloppés. Alors que le chômage reste àun niveau élevé proche de 9 pour cent etles revenus stagnants, la reprise reste aupoint mort à court terme en raison dumanque de demande globale. De plus,l’allongement de la durée moyenne pen-dant laquelle des travailleurs toujoursplus nombreux restent sans emploi,notamment parmi les jeunes, érode leurscompétences et les prive d’expérienceprofessionnelle, ce qui affecte égalementde manière négative les perspectives decroissance à moyen terme». Les thèsesles plus optimistes tablaient en 2011 surun taux de croissance du PMB (produitmondial brut) de 2,6% en 2012 et de3,2% en 2013. Cependant, estime laCnuced, «l’échec des décideurs poli-tiques, en particulier en Europe et auxEtats-Unis, à diminuer le chômage et à

prévenir la crise de la dette et la fragilitédu secteur financier de se détériorerpourrait mener l’économie mondiale à larécession». Les plus pessimistes proje-taient en revanche une croissance duPMB de 0,5%. Avec ce taux de crois-sance très faible, se sont les revenus desménages qui seront très affectés. LaCnuced considère qu’une éventualité deperspectives meilleures pour l’économiemondiale passe inévitablement par «uneaction bien plus décisive et concertée auniveau international. Dans un tel cas defigure, la croissance pourrait atteindre 4 pour cent en 2012 et 2013. Cependant,les approches politiques du moment nelaissent que peu d’espoir pour un teldénouement». Ainsi la Cnuced relève queles effets de la crise des subprimes pèsenttoujours sur les économies des paysdéveloppés. D’où le ralentissement de lacroissance aux Etats-Unis en 2011 avec

une grave crise du chômage, ce qui s’esttraduit en 2012 par un affaiblissementplus marqué. «Dans la zone euro, lacroissance a également ralenti demanière considérable depuis le début de2011. De plus, une grande variété d’indi-cateurs prévisionnels révèlent un effon-drement de la confiance et suggèrentqu’un nouveau ralentissement écono-mique pointe à l’horizon, avec une crois-sance nulle peut-être dès la fin de 2011et en début 2012. Le Japon était enrécession au premier semestre de 2011,causée en grande partie, mais pas exclu-sivement, par la triple catastrophe dumois de mars (tremblement de terre, tsu-nami, accident nucléaire). Alors que lesefforts de reconstruction suite au séismedevraient élever la croissance du PIBjaponais au-dessus de son potentiel àenviron 2 pour cent pendant les deuxprochaines années, les risques restent

orientés à la baisse», écrit la Cnuceddans son rapport.

Le constat de la Cnuced n’augure riende bon pour l’économie mondiale. Ainsi,les économies des pays en développe-ment et en transition qui stimulent pourle moment l’économie mondiale, risquentde connaître un ralentissement à partir de2014. «Malgré le renforcement des lienséconomiques entre les pays en dévelop-pement, ils restent vulnérables au ralen-tissement de l’activité économique dansles pays développés. Depuis le deuxièmetrimestre de 2011, la croissance écono-mique dans la plupart des pays en déve-loppement et économies en transition acommencé à ralentir notablement. Parmiles principaux pays en développement, lacroissance devrait demeurer robuste: enChine, le taux de croissance devrait des-cendre sous la barre des 9 pour cent en2012-2013, tandis que l’économieindienne devrait croître entre 7,7 et 7,9 pour cent durant la même période. LeBrésil et le Mexique devraient souffrir demanière plus visible du ralentissementéconomique mondial. Les pays à faiblerevenu ont aussi connu une légère baissed’activité. La croissance du revenu parhabitant a ralenti de 3,8 pour cent en2010 à 3,5 pour cent en 2011. Cepen-dant, malgré les prévisions d’un ralentis-sement économique à l’échelle mondialeen 2012-2013, les pays les plus pauvrespourraient connaître une croissancemoyenne égale ou légèrement supérieureau niveau atteint pendant les deuxannées précédentes. La même chose vautpour la catégorie des Nations unies despays les moins avancés (PMA). Cepen-dant, la croissance devrait tout de mêmerester inférieure à son potentiel dans laplupart de ces économies.» En d’autrestermes, si une concertation mondiale etsans exclusive, n’est pas engagée dansles plus brefs délais et si les pays déve-loppés n’abandonnent pas leur égocen-trisme et leurs politiques économiques etfinancières qui ne prennent en compteque leurs intérêts égoïstes, la récessionmondiale globale serait au rendez-vousau plus tard, en 2015. A. G.

Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 201214

Les risques d’une récessionmondiale généralisée sont réels

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S O C I É T É 15Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012

BIJOUX TRADITIONNELS

Forte croissance de la demande en dépit de la rareté et la cherté des métaux précieux

Par

Algérie presse service

Rareté et hausse des prix dela matière première entra-vent l’essor de la bijouterie

traditionnelle, malgré une fortecroissance de la demande dans unmarché qui brasse plusieurs mil-liards de dinars par an de chiffred’affaires, relèvent mercredi desprofessionnels de la filière.

Rencontrés au Salon nationaldu bijou traditionnel (26 août-1er septembre), qui se tient auPalais de la culture Moufdi-Zakaria, les professionnels de labijouterie traditionnelle sont una-nimes: «la matière première estrare, et coûteuse».

«Les prix de l’argent est enhausse depuis plusieurs années, etsa disponibilité sur le marchéalgérien dépend de beaucoup defacteurs, ce qui nous pose unsérieux problème pour le maintiende nos activités» , a déclaré àl’APS M. Amar Haouchine, unartisan de Tizi Ouzou.

Le cours du kilogramme d’ar-gent oscille entre 100 000 et 110 000 dinars, en nette haussepar rapport aux 40 000 dinars desannées 2000, et les 25 000 de lafin des années 1990, se désole-t-il.

Entre 2000 et 2011, la haussedu cours de l’argent, matière pre-mière incontournable pour laconfection des bijoux traditionnelsd a n s b e a u c o u p d e r é g i o n sd’Algérie (Kabylie, Aurès, Hoggaret Tassili) a dépassé les 175%,explique cet artisan, qui se dit«fier» d’être un pur produit descentres de formation profession-nelle et de l’apprentissage. Lecours de l’Argent a bondi depuisle début de l’année sur les mar-chés des métaux précieux, notam-ment sur le London MetalExchange (LME) de Londres, surle sillage de la hausse du métaljaune, porté par un retour massifdes investisseurs face à la baissede la croissance et la déprime enEurope.

Vendredi dernier (hier ndlr) enfin de semaine, l’Argent se négociait à 30,37 dollars l’once(31,33 grammes) contre 28,20 dol-lars une semaine auparavant.

Système D Face à cette situation pour le

moins stressante pour les profes-sionnels de la filière, les astuces nemanquent pas. Et, c’est le systèmeD qui leur vient à la rescousse pourfaire tourner leurs ateliers. Facedonc à la rareté de la matière pre-mière, rien de mieux que les viellespièces de monnaie en argent, et lesbijoux inutilisés qu’ils achètent auprix de l’occasion.

Comme «débrouille», il y aencore l’ajout de beaucoup plusqu’il n’en faut de cuivre, un alliageutilisé surtout pour les ouvrages en or.

Mais, attention! l’ajout de cuivrene doit pas altérer le niveau et laquantité d’Argent dans un ouvrage(bijou) qui ne doit pas être à 950millièmes, pour être certifié par lesservices de la garantie.

Actuellement, la mauvaise qua-lité des bijoux en Argent est due aufait que les artisans vont jusqu’à925 millièmes de matière première,ce qui affecte négativement la qua-lité du produit.

Redouane Kasdali, directeurcentral de l’Agence nationale del’Or (Agenor), fournisseur officieldes artisans bijoutiers (Or etArgent) en métaux précieux enAlgérie, estime que la marge béné-ficiaire de l’agence est «trèsminime» par rapport à la sur-chauffe des cours sur les marchésinternationaux. Agenor vendactuellement le kg d’Argent sousforme de grains à 100 000 dinars,et sous forme de plaques à 110 000 dinars, alors que l’Or est à5,950 millions de dinars.

Par ailleurs, M. Kasdali a réfutétoute pénurie de matières pre-mières (Or et Argent) sur lemarché national, précisant que lacrise enregistrée en 2011 était laconséquence du blocage durantcinq mois par les services desDouanes des importations demétaux précieux, matières pre-mières pour les artisans bijoutiers.

«Une situation anachroniquequi a fait grimper les prix de l’Oret l’Argent, et permis aux métauxprécieux de contrebande d’êtreintroduits en Algérie», résume H. Ali, un artisan bijoutier à laCasbah d’Alger.

Devant le manque de matièrepremière et la hausse des cours surle marché parallèle, «nous sommesobligés pour faire tourner nos ate-liers d’acheter de petites quantitésd’Argent et d’Or fin» provenant depays arabes ou méditerranéens,ajoute t-il.

Même situation pour le corail, dont les prix ont explosé :

70 000 DA/kg. Même si la pêcheau corail est officiellement inter-dite depuis le début des années 2 000 et les braconniers sévère-ment sanctionnés, il y a «quandmême du corail mis sur lemarché», insiste un artisan.

Résistances Mais les difficultés pour les

artisans bijoutiers ne s’arrêtent paslà: après la rareté et la cherté de lamatière première, ils doivent enoutre composer avec les ouvrages àbas prix importés, souvent «frau-duleusement», selon des profes-sionnels rencontrés au Salonnational du bijou traditionnel.

«Notre métier est en danger.Beaucoup d’artisans, même à AïtYenni, berceau de la bijouterie tra-ditionnelle en Kabylie, changentd’activité à causes de ces diffi-cultés», fulmine Arezki Kettab, unartisan-bijoutier à Tizi Ouzou.

«Nous continuons de résister,parce que nous sommes conscientsde notre responsabilité de sauve-garder cet héritage culturel», a-t-ilajouté.

Arezki Kettab a monté sonaffaire grâce à un crédit del’Angem.

De leur côté, des artisans-bijou-tiers des régions du sud du paysestiment que des facilités adminis-tratives pour l’accès aux aidesfinancières, dans le cadre des diffé-rents dispositifs de soutien à l’em-ploi de jeunes notamment, est«plus que nécessaire» pour péren-niser et développer ce métier,«symbole de l’originalité culturellede nos régions».

Pour les professionnels desrégions de l’extrême sud du pays,qui s’approvisionnent en matièrepremière des villes du nord, lemanque de touristes au Sahara estégalement un autre danger quimenace leur métier. Ils misent deplus en plus sur la demande crois-sante sur le marché national.

En fait, tout cet intérêt brusquepour les bijoux en Argent, quiétaient il y a quelques annéesdélaissés au profit des ouvrages enOr, beaucoup plus valorisés, carpouvant dans les moments de«disette» être gagés au niveau duMont de Piété (Crédit Municipal),est le simple fait d’une hausse ver-tigineuse des prix du métal jauneen Algérie.

« E n v i t r i n e à p l u s d e 8 000 dinars le gramme pour le

18 carats, ou à 4 200 dinars aumoins pour le 18 carats ‘’cassé’’(d’occasion) dans les ruelleshumides de la basse Casbah, entrel’ex-Rue Mogador et le marché dela Rue Bouzrina», lance Yazid, unartisan bijoutier.

Et puis, «les goûts de notreclientèles en matière de bijoux ontbeaucoup évolué. Les clients sontde plus en plus exigeants et sen-sibles aux moindres détails. Leséchanges culturels, dont lesvoyages à l’étranger, sont l’un desprincipaux éléments qui ont parti-cipé considérablement à cette évo-lution», constate Mme SouadMelouli Bekhoucha, une créatricede bijoux d’Alger.

«Heureusement pour nous quela demande est croissante. Notremétier pourra prendre son pleinessor si on arrive à s’approvi-sionner d’une manière stable et àdes prix raisonnables», affirmecette artisane qui a vue sa clientèledoubler en l’espace de deux ans.

Organisé par la Chambre del’Artisanat et des Métiers de lawilaya d’Alger, le Salon nationaldu bijou traditionnel accueille 60 participants, dont 46 artisansvenant des quatre coins du pays.

Les techniques de réalisation dubijou traditionnel sont différentesd’une région à une autre. Le bijou-tier kabyle est toujours fidèle auxmodèles ancestraux, avec le rougeet le gris comme couleurs domi-nantes, alors que celui des Aurèscontinue de reproduire les anciensmodèles tout en intégrant dansleurs ouvrages les influences de lamode italienne ou moyen orientale.

Quant au bijou targui, il estfabriqué toujours à partir d’unmoule, puis façonné ou découpépour être ensuite décoré des motifsdu Tifinagh.

Objectif du salon: mettre enrelations d’affaires les profession-nels, faire connaître leur métier aupublic, et promotion du bijou tradi-tionnel, témoin d’un art de vivre,d’une culture, mais aussi d’uneconception de l’univers des créa-tions du génie populaire algérien àtravers le temps.

APS

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Le cours du kilogramme d’argent oscilleentre 100 000 et 110 000 dinars, en nettehausse par rapport aux 40 000 dinarsdes années 2000, et aux 25 000 de la findes années 1990, se désole-t-il

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C U L T U R E16Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 2012

CÉLÉBRATION DU CINQUANTENAIRE DE L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE EN EGYPTE

Exposition de photos et de documentsà la Maison Sennary

Des photos d’archives et des enregistrements audio et vidéo de la Bibliothèque d’Alexandrie sur lesdifférentes étapes de la Guerre de libération nationale, ainsi que des toiles du grand miniaturiste algérien

Mohamed Racim, sont exposés jusqu’au 4 septembre prochain au Caire, à la Maison Sennary, dans lecadre d’un vaste programme de célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie en Egypte

Synthèse de

Sihem Ammour

Da n s l e c a d r e d e s célébrations du cinquante-naire de l’indépendance de

l’Algérie en Egypte, organiséesnotamment par la Bibliothèqued’Alexandrie en collaboration avecl’ambassade d’Algérie au Caire,une exposition de photos et dedocuments sur la Guerre de libéra-tion nationale, ainsi qu’une pléiaded’activités culturelles se déroulentdepuis mercredi passé à la Maison Sennary, au Caire. Intervenant àl’ouverture de cette manifestation,placée sous le thème «50 ans aprèsla Révolution algérienne» et qui sepoursuivra jusqu’au 4 septembreprochain, l’ambassadeur d’Algérieau Caire, Nadir Larbaoui, aprèsavoir adressé ses remerciementsa u x r e s p o n s a b l e s d e l a Bibliothèque d’Alexandrie, dontrelève la Maison Sennary, pourl’organisation de cette manifesta-tion, a souligné que cette manifes-t a t i o n « s ’ i n s c r i t d a n s l ep ro longemen t des f e s t i v i t é scommémoratives du cinquante-naire de l’indépendance algérienne,organisées avec la collaboration duministère égyptien de la Culture etde la Maison de l’Opéra du Caire,notamment le Festival de Louxordu cinéma africain le mois dernier.Ce programme traduit la profon-deur des liens historiques entrel’Algérie et l’Egypte», rapportel’APS.Divisée en trois parties, l’exposition entre dans le cadre durenforcement des relations entrel’Egypte et l’Algérie, a affirméAymen Mansour, directeur adjointd e s p r o j e t s s p é c i a u x à l a Bibliothèque d’Alexandrie. La pre-mière partie de l’exposition pré-sente des photos d’archives et desenregistrements audio et vidéo dela Bibliothèque d’Alexandrie surles différentes étapes de la Révolution algérienne et l’Indépen-dance. La deuxième est dédiée auxtoiles du grand miniaturiste algé-rien Mohamed Racim, qui a luttécontre le colonialisme avec son art.La troisième et dernière partie,apport de l’ambassade d’Algérie auCaire, comprend des photographieset des documents rares sur lesdifférentes étapes de la résistancealgérienne à l’occupation française.Il est à noter que la première soiréea été marquée par une communica-tion de l’écrivain et poète égyptienChaâbane Youssef sur les relations

historiques entre les peuples égyp-tien et algérien et le retentissementde la Guerre de libération algé-rienne dans les journaux et écritsdes intellectuels égyptiens. Lepoète égyptien a passé en revue desjournaux, des textes en prose et dela poésie ayant abordé la Révolution algérienne, ainsi quedes films et des pièces de théâtreglorifiant la lutte du peuple algé-rien, notamment ceux mettant enscène des figures révolutionnairesà l’instar de Djamila Bouhired.L’écrivain algérien, WacinyLaredj, a, pour sa part, présenté sonlivre sur l’Emir Abdelkader, figureemblématique de la résistancea l g é r i e n n e a u c o l o n i a l i s m efrançais.

Par ailleurs, la Bibliothèqued’Alexandrie prépare, en coordina-tion avec le ministère égyptien del a C u l t u r e e t l ’ a m b a s s a d ed’Algérie, une autre manifestationculturelle sur la révolution, qui setiendra vers la fin octobre au siègede la Bibliothèque à Alexandrie.

D e p l u s , d a n s l e c a d r e d u programme «Mémoire de l’Egyptecontemporaine» visant à faireconnaître aux générations mon-tantes la Guerre de libération algérienne et les relations histo-riques entre l’Egypte et l’Algérie,la Bibliothèque d’Alexandrie aprévu des conférences dans près de300 écoles à travers l’Egypte. Pourrappel, dans le cadre de ce projet,lors du lancement au mois d’avril

p a s s é p a r l a B i b l i o t h è q u ed’Alexandrie d’un site Internetdédié au fonds documentaire surl’histoire de l’Egypte contempo-raine et moderne, un intérêt p a r t i c u l i e r a é t é a c c o r d é l a Révolution algérienne. Dans lesite, on retrouve des archives depresse et des fichiers vidéo sur laRévolution algérienne, l’affiche dufilm «Djamila», une enveloppecommémorative émise par la Poste

égyptienne intitulée «Algérie». En outre, le groupe en charge duprojet «Mémoire d’Egypte contem-poraine» avait fait savoir qu’ilp o s s è d e u n e b i b l i o t h è q u e de mémoire sonore qui comprendune série de chants rares faisantl ’ a p o l o g i e d e l a R é v o l u t i o n algérienne, interprétés entre autrespar Faïza Kamel, Nadjah Salam,Souad Mohamed, Warda et Abdelhalim Hafez. S. A.

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L E S A C T E U R S a l g é r i e n s A d i l aBendimered et Khaled Benaïssa ont étéprimés, mardi passé, au cinquième fes-tival du film francophone d’Angoulêmepour leur interprétation dans le film LeRepenti du réalisateur algérien MerzakAllouache. Adila Bendimered a reçu le«Valois de la meilleure actrice», et Khaled

Benaïssa celui du meilleur acteur pourleurs rôles dans Le Repenti, distingué à laQuinzaine des réalisateurs au festival deCannes 2012. Le «Valois du public» a étéattribué au réalisateur sénégalais MoussaTouré pour son film La Pirogue qui aaussi reçu le «Valois de la mise en scène».

L’histoire du 7e art algérien sera à l’honneur du 4e festival Doha-Tribeca, prévu du 17 au 24 novembre prochain dans la capitale qatarie, dansle cadre de la célébration par l’Algérie du cinquante-naire de son indépendance, indique jeudi le siteélectronique de la fondation Doha Films. A cette occasion plusieurs films algériens seront projetés «en guise de reconnaissance au cinéma algérien et à son rôle dans le développement du 7e artdans le Moyen- Orient et l’Afrique du Nord», indiquentles organisateurs. Le festival de Doha-Tribeca a étéfondé en 2009 dans le cadre d’un partenariat entreDoha Films et le festival international Tribeca New York, fondé en 2002, après les évènements du11 septembre, par des acteurs d’Hollywood, dontRobert De Niro, pour revitaliser la vie culturelle àManhattan. Pour rappel, Le film Normal du réalisa-teur algérien Merzak Allouache avait remporté leprix du meilleur film arabe à la3e édition de ce fes-tival, à laquelle l’Algérie avait participé égalementavec Keddache Thab’ni (Combien tu m’aimes) deFatma Zohra Zaâmoum.

Le festival Doha-Tribeca rend hommage au cinquantenaire de l’Indépendance

Adila Bendimered et Khaled Benaïssaprimés au festival d'Angoulême

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C U L T U R E Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 201217

De notre envoyée spéciale à Mosatagnem

Wafia Sifouane

É voluant dans un environ-nement rude, l’homme sedéshumanise, perd ses

valeurs et laisse paraître au grandjour ses instincts primaires. C’està cette vérité là que le jeune met-teur en scène Abdelghani Chentouf s’est intéressé dans sapièce «Houb el Bakâa» présentéemercredi dernier à la Maison dela culture Ould Abderrahmane-Kaki. Inscrite en compétitionofficielle de la 45e édition du fes-tival national de théâtre amateur de Mostaganem, c’est latroupe El Masrah El Djadid de lawilaya de Boumerdès qui adévoilé au public cette œuvresatirique qui réunit à elle seuleplusieurs éléments pour séduirenon seulement le jury mais é g a l e m e n t l e p u b l i c q u i a beaucoup apprécié.

Face à une salle bondée demonde comme à l’accoutumée,le rideau se lève dévoilant ainsiun décor qui a surpris plus d’unpar son originalité et ingéniosité.Avec une barque au milieu de lascène et des vagues simuléesavec du tissu, le public découvretrois jeunes hommes dans unétat lamentable perdu au beaumilieu de la mer.

On devine vite qu’il s’agit deharraga, ces jeunes qui n’hésitentpas à se jeter à l’eau en quêted’une vie meilleure. Les troisjeunes hommes sales et affamésperdent patience et commencentà étudier la possibilité de sacrifier l’un d’entre eux pour se nourrir.

Gorda, est un jeune chétif, iln’a presque que la peau surl e s o s , o n c o m p r e n d également qu’il s’agit d’unBerbère d’après son accent qu’ilmet bien en évidence. Quant à

Noufaïkha, comme son nom l’in-dique, il est le plus grassouilletd’entre eux et donc celui quicourt le plus grand risque de sefaire manger.

Quant au dernier Toutou, iln’a qu’une seule idée en tête, senourrir quitte à sacrifier ses amis.

On notera que Toutou est lenom qu’on donne au chien et ausuiveur, une personne sans avis.Adaptation libre de l’œuvre «LesHautes Mers» de Mrozek, letexte part d’une situation bur-lesque pour raconter l’actualité et la caricaturer. On y retrouve desallusions directes aux élections

quand les trois jeunes hommesdécident de procéder à des élec-tions libres pour élire celui qui sefera manger.

D é l i c i e u s e p a r o d i e d e s élections législatives, on yretrouve un tas de répliques mor-dantes et des situations amu-santes qui ont fait rire le publicaux larmes, un public, qui enplus d’apprécier la prestation dess u p e r b e s c o m é d i e n s , s ’ e s treconnu dans le texte.

Spectacle loufoque et iro-nique, Houb el Bakâa traite del’actualité d’une manière directeet intelligente s’ajoutant à cela

la remarquable prestation des trois comédiens ainsi que la scénographie créée par le met-teur en scène.

Déshabillant l’homme de son humanité, le texte de la piècedit clairement que dans la plupartdes cas ce sont les circonstanceset la malvie qui ont fait del’homme cette bête sans cœur.

Cela est bien mis en évidencedans la chute de la pièce quandles trois jeunes hommes trouventenfin de l’eau potable qui leur rendra tous leurs esprits.

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EL MASRAH EL DJADID DE BOUMERDÈS PRÉSENTE HOUB EL BAKÂA

Une délicieuse caricature de la vie

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EL KHOBZA ET MAHALLA POUR RENDREHOMMAGE À ALLOULA

Alloula, une écriture intemporelle VOULANT rendre hommage aux maîtres du 4e art, la 4e journée du festival,à savoir mercredi dernier, a été marquée par de vibrants hommages rendusau regretté Abdelkader Alloula. Après une conférence, débat animéedurant la matinée, la soirée a donné l’occasion aux festivaliers et amoureuxdu théâtre de découvrir la pièce «Mahala» présentée par la troupe de laFondation Abdelkader-Alloula. Adaptation libre d’Antigone de Sophocle lapièce divise la scène en deux, d’un côté on retrouve Antigone joué par deuxcomédiens avec des costumes d’antan, de l’autre El Goual qui nous racontedans une langue populaire et un verbe chatié une tragédie bien plusrécente. À travers un texte bien aiguisé, on retrouve tout le génie et la luci-dité d’Alloula, d’un homme qui a su comprendre ses semblables et leurparler. Pour la section Off du festival, le théâtre d’El Moudja a abrité uneancienne école qui a ouvert ses portes durant la soirée pour dévoiler lapièce «EL Khobza» d’Abdelkader Alloula jouée par la troupe théâtrale de laProtection civile d’Alger. En effet, c’est grâce à ces amateurs de théâtre queSi Ali, l’écrivain public d’Alloula, a été ressuscité sur les planches sansprendre une ride et nous rappeler à quel point gagner sa vie est et seratoujours une rude affaire. W. S.

Des textes primés qui peinent à séduire les metteurs en scène

Suite de la page 1Créé il y a cinq de cela pour répondre au

manque de textes dramaturgiques et encourager lesjeunes à investir ce genre d’écriture, le jury duKaki d’or qui a reçu, cette année, 46 textes, a rendupublic son verdict en remettant le grand prix, àsavoir le Kaki d’or, à Nacer Ali pour sa pièce«Achikate el Battal» ou «L’Amante du Chômeur».Quant au 2e prix, le Kaki d’argent, il a été octroyé àAbdelmadjid Chérif pour sa pièce «Intissar elHak» tandis que le Kaki de bronze a été remis àGouba Mohamed pour sa pièce «Moussafir fiHoulm». Un prix d’encouragement a été décerné àBernissa Abdelkrim pour son œuvre «Errakiza».Présidé par le critique de théâtre, M. IbrahimNouel, le jury, cette année et lors de la cérémoniede remise des prix, n’a pas hésité à exprimer sonmécontentement vis-à-vis de la médiocrité de laplupart des textes reçus. Exaspérés par le niveau decertains textes, les cinq membres du jury ontappelé à l’instauration d’un comité de présélection,un comité qui se chargera de faire le tri et faciliterla tâche du jury. Dans ce contexte, le jury a, égale-ment, souligné l’absence d’une culture théâtrale etle manque de références littéraires chez les drama-turges en herbe ayant pris part à la compétition. Le

jury dénoncera, également, le non respect desnormes universelles de l’écriture dramaturgique etle manque de culture générale chez les auteurs.Concernant les recommandations du jury, ce der-nier a appelé à la relance des ateliers d’écriture dra-maturgique, des ateliers qui ne devraient se tenirqu’en période de festival mais pas de manière per-manente afin de permettre une véritable prise encharge de l’encadrement des dramaturges.

Par ailleurs, le Kaki d’or, distinction pécuniairemodeste mais, également, un prix qui devrait per-mettre à son lauréat de voir son œuvre jouée sur lesplanches, souffre d’un véritable manque de colla-boration de la part des théâtres régionaux. En effetet dès sa création, le Kaki d’or promet à seslauréats de mettre en scène leurs œuvres ; cepen-dant, ces textes-là peinent à séduire et trouver unclient, ce qui reflète le manque d’initiative de ceuxqui se disent amis du théâtre.

Rappelons que le festival national de théâtreamateur de Mostaganem se poursuit jusqu’au 3 septembre avec un commissariat toujours enquête d’innovation. 24 h de théâtre inaugurésamedi soir, pour se clôturer ce soir avec, au menu,des lectures de textes, des halqate et des spectaclesnon stop. W. S.

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S P O R T SVendredi 31 août - samedi 1er septembre 201218

Seuls athlètes enlice, jeudi, nos deuxjudokas, MouloudNoura (-60kg/B3) etSid Ali Lamri(66kg/B3) sontparvenus àaccrocher deuxpodiums. Championsparalympiques entitre, les deuxAlgériens ne ferontpas aussi bien qu’àPékin mais offrentquand même àl’Algérie ses deuxpremières médailleslors de ces joutes.Pour l’or on devradonc patienter. LaChine a pris la têtedu classementgénéral au bout decette 1re journée avec6 médailles envermeil.

Par

Mohamed Touileb

Eliminé en demi-finale parle nouveau champion para-lympique Li Xiaodong

(Chine), Mouloud Noura s’estracheté en remportant unemédaille de bronze à l’issue deson combat face à un autre asia-tique, le Sud-Coréen Lee Min-Jae, par ippon. Même s’ilespérait remporter l’or, l’athlètede 29 ans s’est dit content d’êtremonté sur le podim : « Je visai la

médaille d’or. Je me suis pré-paré pour cet objectif afin dedéfendre mon titre. Finalement,je me contente du bronze quireste tout de même un podiumolympique», a-t-il déclaré. Danscette déclaration, on peut décelercomme un brin de déception etde regrets lorsqu’on sait quenotre médaillé de bronze, avantd’y arriver, avait disposé du Bri-tannique Quilter Ben qui n’est niplus ni moins que le championdu monde de la catégorie.

Son compatriote, Sid AliLamri, qui avait été battu dèsson premier combat par leNippon Hirose Makoto a dû,pour sa part, passer par le repê-chage pour pouvoir jouer sapetite finale où il était confrontéà l’Espagnol Garcia del VallaDavid. Un combat qu’il rempor-tera au bout d’1min37sec aprèsavoir immobilisé son adversaireibérique pendant 25 secondes etun ippon au bout qui permet à

l’Agérien d’offrir la secondemédaille en bronze à l’Algérie.Deux athlètes et deux médaillesdonc en attendant la suite.

Pour son premier combat,n o t r e j u d o k a t e Z o u b i d a Bouazoug (70kg/B3) tentera,aujourd’hui, de faire aussibien,voire mieux que nos deuxmédaillés. Elle sera opposée, à12h50, à la chinoise Yuan Yanping,une adversaire redou-table donc, sachant que les inva-lides chinois ont déjà marquéleur territoire dans cette 15e para-lympiade en s’installant déjà touten haut de la pyramide avec lemeilleur total de médaillesjusque-là. Des records olym-piques sont tombés à l’issue decette première journée de compé-tition. Parmi les nouveaux(elles)recordmen et women, on citeral’haltérophile nigérian, YakubuAdesokan, qui a réussi à souleverune barre de 180kg chez les - 48 kg dans le couché-déve-

loppé pour remporter l’or aumoment où l’autre africain, TahaAbdelmagid (Egypte), s’estclassé 3e en domptant une barrede 165kg, le Russe VladimirBalynetc s’étant classé second.Le Brésilien, Daniel Dias, a aussieffacé l’ancien record du mondede 50 m nage libre avec un nou-veau temps de 32.05 de bonaugure pour les JP 2016 qui sedérouleront à Rio (Brésil). L’é-motion du jour nous vient de «l’Aquatic Center» où la nageusesud-africaine, Natalie Du Toit,nous a fait du «Michael Phelps»en s’adjugeant son 11e titre para-lympique de sa carrière aprèsavoir remporté le 100 m papillonS9 avec un chrono de 1:09.30.Après cette journée d’ouverture,l’Algérie pointe à la 22e placedans le «ranking» général enattendant les prochaines sortiespour essayer (Pourquoi pas ?) dese rapprocher du «top ten».

M.T.

JEUX PARALYMPIQUES DE LONDRES 2012 (1RE JOURNÉE)

Noura Mouloud et Lamri se contenteront du bronze

L’ENTRAÎNEUR nationalen chef du judo, Ouïdir Oulhadj,a estimé, jeudi, à l’issue de lapremière journée des 15e JeuxParalympiques de Londres, quela prestation du judo handisport,algérien est «acceptable», avecdeux médailles de bronze rem-portées par Mouloud Noura (-60kg) et Sid Ali Lamri (-66kg).«J’avais, évidemment, souhaité,comme chaque entraîneur iciprésent à Londres, revenir aupays avec de l’or, mais cettecouleur se transforme en fin decompte en bronze, on acceptecar on n’est jamais sûr, àl’avance, de monter sur unpodium paralympique ou mon-dial. Je suis satisfait de cetterécolte, en attendant, ZoubidaBouazoug qui concourt, samedi,dans la catégorie de +70kg», adéclaré l’entraîneur Ouïdir.

Avant de venir à Londres, lestaff technique de l’équipe natio-nale de judo avait pronostiqué«le podium», tout en sachant quela mission des athlètes dépendrade plusieurs facteurs dont laclassification, le stress de rater lacompétition, la déconcentrationsur le tatami et, également, letirage au sort qui, parfois, éli-mine de facto un athlète oudiminue ses chances demédailles. «Je pense que pourSid Ali, le tirage n’a pas étéfavorable pour lui, en tombantdans la poule la plus difficile,sinon il aurait pu prétendre à unmeilleur résultat, alors que pourNoura Mouloud, je pense qu’ilne pourra accepter facilementqu’il soit éliminé du cheminpour l’or de cette façon» , aexpliqué l’entraîneur national.Ouïdir Oulhadj a, toutefois,

ajouté que son athlète se diri-geait directement en finale, aprèsavoir éliminé un redoutableMongolien très technique et sur-tout le champion du monde bri-tannique, Quilter Ben, devantson public. Pour l’entraîneuradjoint, Rezki Benkacem, lesdeux représentants algérienspouvaient monter sur la plushaute marche du podium, avecun peu plus de vigilance. «C’estbête de se faire éliminer de lafaçon dont nos deux judokas sesont fait battre. Ce n’est pas unequestion de force ou de fai-blesse, car dans les deux cas,Noura et Lamri seraient, mainte-nant, champions paralympiques.Mais, à mon avis, une victoireou une défaite en judo se dessineen une fraction de seconde, onpeut gagner ou perdre sur unpetit détail, une légère décentra-

tion ou mauvaise appréciationd’un geste technique ou d’uncontre. C’est le cas d’ailleurs denos athlètes», a tenu à souligner M. Benkacem.

La 3e athlète engagée en judo,Zoubida Bouazoug (+70kg),entrera, en lice, aujourd’hui.Elle est médaillée de bronze àPékin, et reste “optimiste” poursa campagne de Londres. «Monpremier combat sera face à laChinoise Yuan qui n’est autreque la championne paralym-pique en titre et la meilleurejudokate au monde de la caté-gorie. J’essayerai d’évoluer àma vraie valeur et tenteraid’aller le plus loin possible.Monter sur le podium ne serapas du tout facile, mais j’ai lecourage et la volonté requispour faire bonne figure», aindiqué Bouazoug.

OUÏDIR OULHADJ, ENTRAÎNEUR NATIONAL EN CHEF DU JUDO :

«Je suis satisfait des deux médailles de bronze»

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DR

ÉQUIPE NATIONALE(MESSIEURS) DE VOLLEY-BALL :

«Nous jouerons pour les titres»

LE NOUVEAU sélection-neur de l’équipe nationale,algérienne de volley-ball (Messieurs), installé à sonposte, jeudi matin, a affirméqu’il jouera pour les «titres», àcommencer par le championnatd’Afrique des nations prévu enseptembre 2013. «Je suis venupour gagner des titres. Certes,la mission ne sera pas facile,notamment face à des concur-rents comme l’Egypte ou laTunisie. Nous essayerons debâtir une équipe capable derivaliser avec les meilleurs», asouligné Sennoune à l’issue dela signature de son contrat etson installation officielle ausiège de la Fédération algé-rienne de volley-ball (FAV-B),à Dely Brahim (Alger). «J’œu-vrerai pour ancrer la culture dela gagne dans l’esprit desjoueurs avec l’objectif d’en-tamer le prochain championnatd’Afrique en conquérant etpour remporter le titre. Sijamais je n’arrive pas àatteindre cet objectif, je seraisle premier et seul responsable»,a-t-il ajouté. Le nouveau coachdes Verts a indiqué que lechampionnat arabe des nations,prévu en fin d’année, consti-tuera une phase importante dansla préparation de l’équipe car ilintervient après deux ou troisstages d’une courte durée.

L’ancien joueur interna-tional estime que la régressiondu niveau de la sélection et sonéloignement des podiums sontdus à plusieurs paramètres.«Des raisons multiples ontmené le six national à cetterégression, nous allons ana-lyser la situation pour redé-marrer sur de bonnes bases.Les résultats de l’équipe fémi-nine prouvent que le volley-ballalgérien est à la peine», aestimé Sennoune, en indiquantque le prochain stage des Vertsest programmé du 1er au 20 septembre à Alger. Evo-quant la stratégie à adopter, aumoment où plusieurs personnesparlent de rajeunissementmassif, Sennoune a affirmé quetout joueur capable d’apporterun plus à la sélection est lebienvenu, même s’il a 30 ansou plus, l’essentiel c’est le ren-dement durant les matchs. Deson côté, le président de laFAV-B, Mustapha Lemmouchi,a révélé que le championnatnational de volley-ball prendrafin le 15 mai 2013, mais la dateexacte de son coup d’envoi n’apas été fixée. Dans tous les cas,la première journée du cham-pionnat d’Algérie 2012/2013 sejouera vers la fin du mois deseptembre. Après la fin duchampionnat, la sélection natio-nale (Messieurs) entamera unstage non-stop de 4 mois pourpréparer le championnatd’Afrique 2013, dont le paysorganisateur n’a pas encore étédésigné.

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S P O R T S Vendredi 31 août - samedi 1er septembre 201219

Par

Yanis Bouarfa

Les travaux n’ont débutéqu’après trois heures deretard sur l’horaire fixé,

c’est-à-dire en après-midi, aprèsavoir constaté que le quorumétait atteint, soit 27 membresprésents sur les 40 que comptel’AG du CSA/MCA. Beaucoupn’ont pas répondu présent parrapport à l’importance que revêtcet événement et les nouveautésque proposait cette réunion. Laprincipale décision arrêtée aucours de cette réunion ordinaire atrait à la lecture des bilans moralet financier et leur approbation.La Drag n’a pas délivré d’autori-sation à Zedek pour organiserune AGE, sachant que celle quis’était tenue le 15 août dernier,en présence d’un huissier de jus-tice et des représentants de laDirection de la jeunesse et dessports et loisirs (DJSL), estconsidérée comme illégale. Endépit du fait que cette assembléedemeure assez confuse, étantdonné qu’elle n’était consacréequ’à la présentation des bilansmoral et financier, sans plus. Lefait marquant est que ceux-ciseront présentés par AbdelhamidZedek et Sadek Amrous, deuxprésidents qui se sont toujoursregardés en chien de faïence,dont l’un n’a jamais porté l’autredans son cœur. Ces deux diri-geants qui étaient, dans un passépas très lointain des ennemisjurés, au point de porter leuraffaire devant la justice, entre-tiennent aujourd’hui de bonnesrelations, ce qui a choqué plusd’un. Pour rappel, la «guerre duleadership» entre les deux boss afini par se calmer et chacun arangé son arsenal de guerre a u g r a n d é t o n n e m e n t d e s Mouloudéens . Abde lhamidZedek dont le règne à la tête duMCA n’a duré qu’un moisdurant l’exercice 2011-2012, a dûcéder son trône à son ennemi juré

Sadek Amrous qui acheva lasuite du mandat (11 mois) sousune pression terrible des suppor-ters et de l’administration de laDral de la wilaya d’Alger, ilpréféra se retirer même si c’estsur la pointe des pieds, au profitde son ennemi. A l’unanimité, letriste bilan moral de la gestion duduo Zedek-Amrous a été adopté.Le secrétaire général, MehdiAïzel a exposé le bilan moral«Le MCA version 2011/2012 aréalisé un parcours qui ne reflètenullement les capacités ou lesmoyens de ce grand club histo-rique. Chose que le club n’a pasconnu depuis plusieurs saisons.Ceci sans oublier que les équipesde jeunes ont été totalementabandonnées au cours de lasaison ou pas moins de onzejoueurs appartenant à la caté-gorie des juniors ont fui le clubpour rejoindre, malgré eux,d’autres plus soucieux de leuravenir», fera-t-il savoir. Justeaprès, c’est au tour du trésorier

du club, M. Aouf de dresser lebilan financier du Mouloudia.Ainsi l’on apprend à travers salecture qu’«en 2010/2011(exer-cice de M. Amrous), le CSA areçu une subvention de la wilayade l’ordre de 2 milliards 500millions de centimes, qui ontservi à épo-ger les dettes du CSAet dont 2 milliards ont servi àl’achat de joueurs pour lecompte de la Sspa/MCA (l’opé-ration est-elle légale ?) Et de cefait, le CSA accumule 2 milliards700 millions de centimes dedettes à la fin de l’exercice 2011,qu’il traîne depuis 2008» préci-sera l’intervenant. A son tour M. Zedek une fois aux com-mandes du CSA «reçoit une

enveloppe du Trésor, par le biaisde la wilaya d’Alger, de 1 mil-liard de centimes avec lesquels ilpaie 50% du staff technique etmédical ainsi que quelques pres-tataires de services et récupèreses 200 millions de centimesqu’il avait prêté à la Sspa (encoreune transaction incommode),mais qui selon M. Zedek,celle–ci s’est faite dans lesnormes légales, pièces justifica-tives dont il détient des copies «et c’est ce bilan qui sera certifiépar le commissaire aux compteset dont il détient toujours unecopie. A la fin de la séance decette AGO, l’on a retrouvépresque au complet les membresdu CA de la Sspa qui, souli-

gnons-le, est l’émanation duCSA. M. Gaceb a émis desréserves à propos de la transac-tion entre le CSA et la Sspa quiselon lui est-elle légale ? Resteà savoir maintenant si cette AGOsera agréée par les autorités. Ver-rons-nous une fusion des deuxCSA parallèles dans la mesureoù les bilans moral et financieront été approuvés en AG (uneentité souveraine) car c’était leseul moyen de faciliter l’intégra-tion du CSA dans le giron de laSonatrach. La Sspa/MCA peuts’agencer dans le moule, même sile CSA est l’actionnaire majori-taire. Tout un débat a été lancéans ce sens.

Y. B.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU CSA MCA AU STADE DU 5-JUILLET

Bilans moral et financier approuvés à l’unanimité Les membres de l’assemblée générale du CSA/MCA ont tenu, avant-hier soir au centre de presse du stade

5-Juillet, leur assemblée générale ordinaire, avec un seul point à l’ordre du jour

LE RECRUTEMENT parPalerme du défenseur algérien del’AC Milan, Djamel Mesbah, esttoujours d’actualité à moins de48 heures de la clôture dumarché des transferts d’été, aindiqué le vice-président du clubsicilien, Guglielmo Miccichè.«Il ne faut pas oublier l’affaireMesbah qui est toujours d’actua-lité, de même que celle de (l’Ar-gentin de Catane Cristian)Llama. A ces deux joueursj’ajouterai Federico Peluso(Atalanta) et Reto Ziegler

(Juventus). Selon moi, un de cesquatre joueurs pourrait devenirrosanero», a déclaré mercredisoir le numéro 2 de Palerme àMediagol.it. Le directeur généraldu club sicilien, Giorgio Perinetti, a confirmé sur le sitespécialisé calciomercato.it quel’international algérien de 27 ansintéressait toujours Palerme.«Nous avons besoin d’un arrièregauche. Ziegler ou Mesbah? Onverra, tous les deux sont des pos-sibilités. Nous allons discuteravec leurs clubs pour voir», a-t-

il dit. Selon la presse italienne, leclub de Maurizio Zamparini aproposé Giulio Migliaccio enéchange de Mesbah, ce que l’ACMilan a refusé. Outre Palerme, le

Torino est revenu à la chargepour Mesbah qui avait repousséau mois de juillet une premièreoffre du président du club turi-nois, Urbano Cairo, préférant

rester à Milan et jouer à fond seschances d’être titulaire ou êtretransféré à l’Olympique de Marseille, en quête d’un arrièregauche.

GUGLIELMO MICCICHÈ, VICE-PRÉSIDENT DU CLUB SICILIEN

«La piste Djamel Mesbah toujours d’actualité»

LES JOUEURS LOCAUXde l’équipe nationale de football,en stage au Centre techniquenational de Sidi Moussa (Alger),poursuivent leur préparation, sousla houlette du sélectionneurnational, Vahid Halilhodzic, rap-porte la Fédération algérienne defootball (FAF) sur son site. LesFennecs, ont été soumis mercredimatin à un travail physiqueponctué par des exercices tech-

niques, précise la même source.Une seconde séance d’entraîne-ment a été effectuée dans l’après-midi à 17h30 sur lap e l o u s e a n n e x e d u s t a d e Mustapha-Tchaker de Blida. Lesjoueurs locaux ont entamé mer-credi dernier un stage bloqué envue du match aller face à laLibye, prévu le 9 septembre àCasablanca (Maroc), comptantpour le 3e et dernier tour des éli-

minatoires de la Coupe d’Afriquedes nations CAN-2013. Les élé-ments évoluant en championnatalgérien, seront rejoints, à partirdu 3 septembre, par leurs coéqui-piers professionnels. Le coachnational a fait appel à 24 joueursplus 5 réservistes pour le matchde la Libye, délocalisé par laConfédération africaine (CAF),en raison de la situation d’insécu-rité prévalant au pays.

Guardiola penserait à l’AC Milan, croit savoir Bojan Josep Guardiola, qui a quitté son poste d’entraîneur du FC Barcelone en fin desaison dernière, pourrait envisager de rejoindre l’AC Milan, a laissé entendre jeudil’attaquant international espagnol Bojan Krkic, ex-Barcelonais et nouvelle recrue duclub italien. «Je n’ai pas eu de nouvelles de Guardiola. Quelqu’un au Barça a dit qu’ilvoulait venir ici, mais je ne peux dire qui», a déclaré le jeune joueur de 22 ans.

Equipe nationale de football : les joueurs locauxpoursuivent leur préparation

Uefa - Meilleur joueur - Iniesta sacré devant Messi et Ronaldo Le stratège espagnol de Barcelone, Andres Iniesta, a reçu jeudi des mains du président de l’Uefa Michel Platini le prix du Meilleurjoueur de la saison 2011-2012 devant son partenaire argentin Leo Messi et le Madrilène du Real le Portugais Ronaldo. Cette nou-velle récompense sanctionne la saison pleine du Barcelonais et internationale espagnol de 28 ans, meilleur joueur de l’Euro-2012qu’il a remporté avec la Roja. Avec son club, il a en revanche échoué à conserver son titre de Champion d’Espagne, remporté enmai par le Real Madrid, et celui de Champion d’Europe, éliminé en demi-finale par Chelsea, le futur vainqueur. Il y avait 32 joueurs nominés au départ le 16 juillet. L’an dernier, c’est Messi qui avait été élu pour la première édition de ce prix créé par leprésident de l’Uefa Michel Platini.

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Page 16: la tribune

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METEO Samedi 1er septembre 2012

Synthèse de

Samir Azzoug

Le Mouvement des non-ali-gnés (MNA) a exprimé sonsoutien aux efforts du

Secrétaire général des Nationsunies, Ban Ki-moon et de sonenvoyé spécial Christopher Ross enfaveur du règlement du conflitSaharo-marocain sur le Saharaoccidental. Réuni à Téhéran pour le16e sommet, les 120 pays du mou-vement «réitèrent sa position fermede soutien au peuple sahraoui pourla liberté et l’autodétermination»,indique l’APS d’après l’agence depresse Sahraouie (SPS). «Le Mouvement des non-alignés apassé en revue le processus denégociation demandant son accélé-ration et exprimant son soutien auxefforts du Secrétaire général desNations Unies M. Ban Ki- moon etde son envoyé personnel M. Chris-topher Ross, tout en insistant sur‘’la responsabilité’’ de l’ONUenvers le peuple sahraoui», écritl’agence. Lors de son interventiond’hier, le président du Conseil de lanation et représentant de l’Algérie

au sommet de Téhéran, a rappelé le«soutien constant» du MNA aupeuple sahraoui et salué les effortsde Ban Ki-moon et ChristopherRoss en vue d’une solution «juste»et «durable» au conflit.

Cette position tranchée en sou-tien à l’action onusienne est unrevers important pour la diplomatiemarocaine, qui a décidé en maidernier de retirer sa confiance àChristopher Ross, l’envoyé spécialde Ban Ki-moon pour le Saharaoccidental, après l’adoption le 24 avril d’une résolution duConseil de sécurité demandant auMaroc d’améliorer la situation desdroits de l’Homme au Sahara occi-dental et accusant Rabat de per-turber le travail de la missiononusienne. Une décision déboutéepar le Secrétaire général de l’ONUet réprouvée par les grandes puis-sances et, aujourd’hui, le mouve-ment des pays non-alignés dont leMaroc est membre.

Sur le terrain humanitaire, laprésidente du centre Robert Kennedy pour la justice et lesdroits de l’Homme, Mme KerryKennedy, à la tête d’une délégation

de représentants d’organisationsinternationales des droits del’Homme, a effectué une visite detravail dans les territoires occupéset les camps de réfugiés sahraouispour s’enquérir de la situation desdroits de l’Homme dans cette com-munauté. La nièce du présidentaméricain John Kennedy et fille dusénateur Robert Kennedy, s’estentretenue avec plusieurs person-nalités gouvernementales ou de lasociété civile impliquées dans leconflit. Elle a souligné que l’ob-jectif de la mission était d’«attirerl’attention de la communauté inter-nationale sur cette question (desdroits de l’Homme)» et appuyer lademande d’inclure dans les préro-gatives de la Mission des Nationsunies pour l’organisation du réfé-rendum d’autodétermination auSahara occidental (Minurso) unmécanisme de surveillance et deprotection des droits de l’Homme.Durant son périple, Mm Kerry Ken-nedy a salué le courage desfemmes sahraouies dans leursluttes et qualifié de «remarquable»l’organisation de la vie dans lescamps. S. A.

Sourcehttp://fr.weather.yahoo.com

EnsoleilléCentre

Fadjr..........04.49Echourouk ...06.19

Dohr...........12.48Assar..........16.26

Maghreb....19.19Icha ............20.41

Horaire des prières

Jeux Paralympiques : Bahlaz Lahouari offre une 3e médaille de bronze à l’Algérie L’athlète Bahlaz Lahouari a ajouté vendredi une 3e médaille de bronze à l’Algérie dans

les 15e Jeux Paralympiques, grâce à un jet de 36, 31m (1 003 points) lors du concoursdu lancer de Club, classe (F32/51), disputé au stade olympique de Londres. BahlazLahouari (32 ans), pourtant détenteur du record du monde de la discipline (36,73m), aété surclassé par le Serbe Zeljko Dimitrijevic (26,88m/1 010 points) et le TchèqueRadim Beles (26,67m/1 004 points).

Bensalah représente Bouteflika aux funérailles du Premier ministreéthiopien Le chef de l’Etat a désigné le président du Conseil de la nation, M. AbdelkaderBensalah, pour le représenter aux funérailles du Premier ministre de la Républiquefédérale d’Ethiopie, Meles Zenawi, qui auront lieu demain à Addis-Abeba, a indiquéhier un communiqué de la présidence de la République. A cette occasion, M. Bensalahsera accompagné du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. A la suite du décès de Meles Zenawi, le président Bouteflikaavait, dans un message adressé au Premier ministre par intérim de la Républiquefédérale d’Ethiopie, M. Hailemariam Desalegn, exprimé sa «vive émotion» après avoirappris la disparition de ce responsable éthiopien, décédé le 21 août dernier.

Accidents de la route : 10 morts et 128 blessés en une journée Dix personnes ont trouvé la mort et 128 autres ont été blessées dans 45 accidents dela route durant la journée du jeudi 30 août à travers 21 wilayas du pays, a indiqué, hier,un communiqué de la Gendarmerie nationale. Ces accidents ont égalementoccasionné des dégâts matériels importants à 71 moyens de locomotion impliqués.L’accident ayant fait le plus grand nombre de blessés a été enregistré à 22H00 sur laRN1 à la sortie nord de Tamanrasset, au lieu-dit Outoul. En amorçant un viragedangereux, a-t-on expliqué, le conducteur d’un autocar se dirigeant vers Ghardaïa aperdu le contrôle de son véhicule qui s’est renversé.

Constantine : 9 personnes, dont 2 sapeurs-pompiers, décèdent dans un puits Neuf personnes, six membres d’une même famille, un voisin et deux éléments de la

Protection civile, sont décédées, et cinq pompiers grièvement blessés, hier en débutd’après-midi, dans un puits situé au lieu-dit 4 chemins, à l’entrée de la nouvelle villeAli-Mendjeli (Constantine), a-t-on appris auprès de la Protection civile. Selon lespremiers éléments recueillis sur place, «c’est en voulant porter secours à une personne dela famille concernée, tombée dans ce puits, que les autres membres sont successivementdescendus dans la cavité pour ne plus remonter». Alertée, la Protection civile est à sontour intervenue, perdant deux de ses éléments, morts dans les mêmes conditions etdéplorant cinq blessés graves.

Intempéries : la RN 84 coupée entre Ben M’hidi et Drean, à El Tarf Les fortes pluies enregistrées hier dans la wilaya d’El Tarf ont provoqué la fermeturede la RN 84 entre les localités de Ben M’hidi et de Drean (El Tarf), a-t-on apprisauprès des services de la Protection civile. Ces précipitations qui ont atteintlocalement les 60 mm ont submergé la chaussée rendant impossible le passage desvéhicules. Des infiltrations d’eau ont également affecté plusieurs habitations situéesdans les quartiers Sidi-Kaci, à Ben M’hidi, et Zighoud-Youcef, à Besbes.

Tunisie : manifestation et prière contre la corruption Un millier de personnes, en majorité des partisans du gouvernement tunisien dirigé parles islamistes, ont participé hier à Tunis à une prière et à une manifestation pourdemander «l’assainissement» du pays des personnalités corrompues de l’ancienrégime. Le rassemblement, face aux bureaux du Premier ministre islamiste HamadiJebali, a eu lieu à l’appel des partisans de son parti, Ennahda, sur les réseaux sociaux.«Le peuple veut l’assainissement du pays», «la Tunisie est libre, dehors le RCD», ancienparti au pouvoir du président déchu Zine el- Abidine Ben Ali, ont notamment scandéles manifestants.

USA : au moins trois morts dans une fusillade à New Jersey Au moins trois personnes ont trouvé la mort hier dans une fusillade dans l’Etataméricain de New Jersey, ont rapporté les médias locaux. La fusillade a eu lieu à 4H00locale (8H00 GMT) dans un supermarché de la chaîne Pathmark, dans la ville d’Old Bridge, dans le New Jersey (est des Etats-Unis), a indiqué la chaîne locale Wabcsur son site Internet. Ces récents incidents surviennent peu après la fusillade qui a eulieu à New York le 24 août, dans laquelle un tireur a été tué et neuf passants blessés.

Max. 29°Min 15°

Max. 28°Min 20°

Max. 25°Min 13°

Max. 37°Min 24°

NuageuxOuest

NuageuxEst

EnsoleilléSud

CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL

Les non-alignés soutiennent Ban Ki-moon

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SAMY Idrès a été élu présidentdu Club amateur sportif CSA-JSK,par l’assemblée générale, élective(AGE) qui s’est tenue , jeudi soir,au siège de l’équipe phare duDjurdjura, unique candidat à ceposte, conseiller sportif et direc-teur technique de la section hand-ball de la JSK, avec 76 voix pourcontre un vote négatif, sur les 77 voix exprimées à bulletinsecret, en présence d’un représen-tant de la Direction de la jeunesseet des sports et d’un huissier dejustice. Diplômé de l’Institut supé-rieur des technologies du sport deBen Aknoun (Alger) , le nouveaupatron du Club amateur de la JSKaura à briguer un mandat olym-pique de 4 ans ( 2012-2016) , en

succédant à Mohand Chérif Hannachi, qui a présidé aux des-tinées de la JSK pendant prés de20 ans. Dans son message de pas-sage de témoin, M. Hannachi afélicité son successeur, en l’assu-rant de son «soutien permanent etindéfectible pour la concrétisationde l’objectif majeur assigné à sonmandat, consistant en la dynami-sation de la pratique sportive, àtravers la relance des sections quiavaient fait, par le passé, la fiertédu club». Joignant le geste à laparole, Hannachi a décidé deremettre à son successeur unchèque de 5 millions de DA,auquel s’ajoutera, a-t-il dit devantles membres de l’AGE, l’émission,le mois prochain, d’un autre

chèque libellé du même montantque le premier. Visiblement émupar la confiance qui lui a été faitepar le président sortant et lesmembres de l’AGE, M. Idrès adéclaré qu’il «ne ménagera aucuneffort» pour être à la hauteur de lamission qui lui a été dévolue. Pourla concrétisation de l’objectif deson mandat, portant sur la réalisa-tion d’un millier de licences(toutes disciplines confondues), lenouveau président a invité «l’en-semble de la famille JSK à l’aiderdans la massification de la pra-tique sportive visant à soustrairele maximum de jeunes des griffesde l’oisiveté et des fléauxsociaux». R. S.

Suite de la page 1Dans un rapport rendu public le mois dernier, des

experts occidentaux ont salué les efforts déployés parl’Algérie en matière de lutte contre le phénomène duterrorisme. Dans un document de plusieurs pages, lesexperts ont mentionné que l’effectif du Gspc, devenuAqmi, est passé de 20 000 à moins de 500 terroristes,cela grâce au plan de lutte antiterroriste mené parl’Algérie. Les experts occidentaux ont reconnu quel’Algérie est parvenue, à travers sa longue expérience en

la matière, à atomiser la capacité de nuisance du Gspcdevenu Aqmi. «L’Algérie avance, au rang de sessuccès, la victoire remportée contre le terrorisme inté-rieur qui a fait des ravages dans les années 1990.En effet, les effectifs de ce dernier sont passés de 20 000 à moins de 500 terroristes et le terrorisme estaujourd’hui moins répandu que par le passé », faitobserver le rapport. Le département d’Etat précise queles forces de sécurité algériennes ont réussi à isoler cetteorganisation terroriste dans le nord du pays. Y. D.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE DU CSA-JSK

Samy Idrès, nouveau président du club

Neuf terroristes éliminés jeudi à Béni Amrane (Boumerdès)