Israël Actualités n°331

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 331 - Edition du 13 Janvier au 19 Janvier Journal israélien en langue française

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

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Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

«Je préfère mourir debout que vivre à genoux»Nous sommes Juifs ! Nous sommes Français !

Nous sommes Policiers ! Nous sommes Charlie !

Voilà ! Ce qui avait été prédit depuis des mois a fini par arriver. Je ne parle pas que de l’assassi-nat des Juifs dans l’épicerie de la Porte de Vincennes. Ces malheu-reux étaient au nombre de 4 (Yo-han Cohen, 23 ans, Yoav Hattab, 21 ans, François-Michel Saada, 64 ans, Philippe Braham, 45 ans). En France, les actes antisémites de-viennent désormais une rou-tine ... Je parle d’attaques ciblant la France entière, tout simplement. Ces attentats ont commencé par l’exécution de la quasi totalité de la rédaction de Charlie Hebdo.

Onze personnes ont trouvé la mort lors de cette attaque dont deux policiers, l’un chargé de la protec-tion de Charb (Franck Brinsolaro, 49 ans), l’autre voulant s’interpo-ser face aux assaillants, et qui fut exécuté d’une balle dans la tête après avoir été dans un premier temps blessé (Ahmed Merabet, 42 ans). Par la suite, une poli-cière municipale a été lâchement exécutée (Clarissa Jean-Philippe,

26 ans). N’oublions pas Frédéric Boisseau, 42 ans, employé dans une entreprise de restauration Sodexho qui, je trouve, est l’ou-blié de toute cette affaire et l’em-blème de ces attentats. Il ne faut pas oublier que, durant ces opéra-tions, il y a eu beaucoup de blessés dont certains très gravement et de noter que deux policiers du RAID qui sont intervenus à Vincennes et un membre du GIGN à Dammar-tin-en-Goêle ont été blessés lors de la neutralisation des terroristes et la libération des otages.

La France, si elle ne le savait pas depuis des années, est bien rentrée en guerre contre les fondamenta-listes islamiques. Alors que les ter-rains des opérations se trouvaient en Syrie, au Mali et en Irak, il aura fallu encore une fois un massacre pour prendre conscience que la guerre s’est bien importée sur le territoire national avec ces mau-dits djihadistes revenus des camps d’entraînement de Syrie, d’Irak ou bien du Yémen.

La question est de savoir combien ils sont aujourd’hui en France. Combien de pseudo-djihadistes ont été entraînés dans ces camps ?

Le président François Hollande et son gouvernement ont été prompts à réagir et ont été irréprochables concernant la gestion de ces évé-nements. Nous pouvons critiquer la gestion du pays mais l’ensemble des intervenants ont été sans re-proche. Mais un ministre devra répondre de sa politique depuis son arrivée au gouvernement. Ce ministre, c’est Christiane Taubira qui devra répondre à la question suivante : comment se faisait-il que le terroriste de l’Hypercacher, condamné à 5 ans de prison avait été libéré bien avant la fin de sa peine et aurait dû être, à ce jour, en prison ? Sans lui, une partie de cet attentat aurait pu être évité.

Aujourd’hui, nous espérons que les mesures nécessaires et impor-tantes seront prises, une bonne fois pour toutes, pour légiférer sur ces pseudo-français revenant du djihad et que nos responsables communautaires puissent enfin être à la hauteur. La France a su descendre dans la rue par millions et la mo-bilisation a été mondiale: des présidents et des chefs de gou-vernement de près de 50 pays venus soutenir la France ont été présents dans les rues de Paris. Je salue notamment la présence

du Premier Ministre israélien Benjamin Netanayahu.

Mais je suis déçu des 5 millions de musulmans français qui ne sont pas descendus dans la rue pour dénoncer ces attentats au nom du Jihad et qui auraient pu dire au monde entier que les musulmans pratiquent une religion de paix et de tolérance. Il est important de saluer ceux qui ont eu le courage de descendre dans les rues aux côtés de ceux qui veulent rester debout comme l’Imam de Drancy Hacène Chalgoumi, le recteur de Paris, l’Imam de Maison-Alfort, de Bordeaux et bien d’autres en-core, ainsi que tous ces anonymes de confession musulmane qui ont apporté leur soutien à notre com-munauté et pour défendre le vivre ensemble.

Je voudrais rendre un vibrant hommage aux forces de l’ordre qui font un travail magistral pour la défense de notre communauté au péril de leur vie. A ceux qui s’occupent de la sécurité devant nos écoles, nos synagogues et d’autres lieux communautaires sensibles. Bravo aux forces de

l’ordre, notamment la police et la gendarmerie pour leur courage. Aujourd’hui, il est bien que nos responsables politiques puissent apporter de l’ordre et de la sé-curité en donnant aux hommes de terrain les moyens de défense suffisants et les armes dissuasives nécessaires, comme celles qu’ont les terroristes et non de simples fu-sils datant de la guerre d’Algérie, le fameux FSA qui a aujourd’hui plus de 70 ans.

Les meurtriers ont voulu tou-cher à l’un des fondements de la démocratie en France, la liberté d’expression en assassinant des journalistes. Aujourd’hui, l’élan de mobilisation a montré qu’ils ne passeront pas et comme le di-sait «Charb», l’un des journalistes assassinés : «je préfère mourir de-bout que de vivre à genou.

Comme tout le monde, je me joins aux mots d’ordre, Nous sommes Juifs, Nous sommes policiers et gendarmes, Nous sommes tous fiers d’être Français. Nous sommes Charlie.

Alain Sayada

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Manuel Valls a affirmé qu’un hommage serait rendu cette semaine aux Invalides aux vic-times des attentats, précisant par ailleurs que «la traque» se poursuivait et que l’un des au-teurs des attentats, Amedy Cou-libaly, avait «sans doute un com-plice».

«Je ne veux pas en dire plus mais sur ces attaques, ces actes terro-ristes, barbares, le travail de la jus-tice et des enquêteurs se poursuit. Nous considérons qu’il y a effecti-vement probablement d’éventuels complices», a déclaré le Premier ministre sur RMC et BFMTV.

Il a confirmé qu’Hayat Boumed-diene, la compagne d’Amedy Coulibaly, un des trois jihadistes tués vendredi, était probablement «en Turquie ou en Syrie».

Il a annoncé qu’un «hommage» serait «rendu cette semaine aux Invalides aux victimes des atten-tats». «Cette semaine sera une semaine de deuil, avec les ob-sèques dans l’intimité familiale, l’hommage qui sera rendu demain (mardi) aux policiers tombés, dans

la cour de préfecture de police de Paris, et l’hommage aux Invalides à toutes les victimes autour du président de la République, qui a symbolisé ce rassemblement de tous les Français», a-t-il précisé.

Sur le plan des mesures à prendre, le chef du gouvernement a annon-cé vouloir «généraliser l’isolement en prison des détenus islamistes radicaux», et aussi «améliorer» le système d’écoutes administratives et judiciaires qui doit être «plus performant».

«Il faudra donner le plus vite pos-sible encore davantage de moyens (aux) services. Il y a sans doute des problèmes juridiques pour ef-fectivement améliorer encore la possibilité des systèmes d’inter-ception, parce qu’entre les écoutes administratives et judiciaires, on peut encore être plus performant», a-t-il dit.

Sur le plan politique, le Premier ministre pense que «le Parle-ment souhaitera une commission d’enquête» sur les attentats. «Il faut une réponse exceptionnelle, qui doit reposer sur le débat, la concorde nationale, dans le cadre du Parlement et nous en reparle-rons avec Claude Bartolone et Gérard Larcher, les présidents de l’Assemblée et du Sénat».

«C’est dans le cadre parlementaire et bipartisan, en associant pleine-ment l’opposition, qu’il faut tra-vailler», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a annoncé que le plan Vigipirate était «main-tenu à son plus haut niveau». En outre «nous déployons à un ni-veau jamais atteint le nombre de militaires puisque 8.470 militaires vont être déployés; il y avait à peu près un millier de soldats dans

le cadre du plan vigipirate, nous en avons déployé 2.000 supplé-mentaires, et dans les jours qui viennent nous allons en déployer 6.000 en plus de l’engagement des forces de l’ordre policiers etgendarmes».

Le plan Vigipirate, a-t-il rappelé, protège les «journaux, les rédac-tions, toutes le institutions qui peuvent faire l’objet d’une attaque, plus particulièrement les synago-gues, les écoles confessionnelles juives, mais aussi les mosquées», a-t-il dit. «Ces derniers jours, il y a eu un certain nombres d’attaques sur des mosquées», a-t-il rappelé.

Interrogé à propos des manifesta-tions en hommage aux victimes des attentats qui ont rassemblé dimanche au moins 3,7 millions de personnes en France, M. Valls a déclaré: «Je me suis dit, tout au long de la manifestation, quelle fierté d’être Français!». Il a décla-ré avoir vu «beaucoup de chaleur, beaucoup de familles, quelque chose qui se passait, une forme d’apaisement» au sein descortèges, ainsi que les forces de l’ordre «acclamées», même s’il faut «rester sur nos gardes car nous savons que les menaces sont toujours présentes».

«J’étais très ému des propos du frère du policier, Ahmed Merabet, qui disait qu’ils étaient membres d’une famille qui a toujours épou-sé les valeurs de la République, et l’engagement dans le service pu-blic. C’est ça la France, accueillir ceux qui viennent d’autres pays, les intégrer et en faire des soldats de la République, et aujourd’hui des héros», a affirmé le Premier ministre.

«Ne laissons pas tomber cet esprit du 11 janvier», a-t-il lancé.

Valls: hommage aux Invalides, l’un des auteurs des attentats avait

«sans doute un complice»

Telles sont les promesses de Ber-nard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, à l’issue d’une réu-nion ministérielle sur la sécurité intérieure qui s’est tenue lundi 12 janvier, à l’Elysée. Assez pour rassurer la communauté ?

Au lendemain de la marche qui a mobilisé près de 3,7 millions de personnes en France, les regards se tournent désormais vers le gou-vernement dont la France entière,

mais en particulier la communauté juive, attend des engagements en matière de sécurité. Ainsi dès 9 heures, lundi 12 janvier, une pre-mière «réunion ministérielle sur la sécurité intérieure» s’est ouverte à l’Elysée.

A l’issue de cette rencontre, Ber-nard Cazeneuve s’est rendu à l’école juive Yaguel Yacov de Montrouge, non loin de l’endroit où a été abattue la première vic-

time d’Amhédy Coulibaly, Cla-rissa Jean-Philippe, 26 ans, jeune policière municipale. Le ministre de l’Intérieur a pris la parole de-vant l’assemblée des familles des élèves pour annoncer que les 717 écoles et lieux de culte juifs de France seront protégés par 4.700 policiers et gendarmes. (voir notre interview de Robert Ejnès) : «J’ai décidé d’une protection puissante et durable», a-t-il indiqué devant les parents d’élèves.

Bernard Cazeneuve a également annoncé la nomination d’un préfet chargé de coordonner la sécurité des sites de la communauté juive. Une responsabilité qu’assumera Patrice Latron. Cet effort de pro-tection sera accompagné par une autre mobilisation exceptionnelle : celle de 10 000 militaires. Une décision voulue par François Hol-lande.

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé, ce lundi, qu’ils seront opérationnels d’ici à mardi soir pour assurer la sécu-rité des «points sensibles du ter-ritoire». Parlant d’une «véritable opération intérieure», il a souligné que «c’est la première fois qu’une mobilisation de cette ampleur mo-bilise nos forces (à cette échelle) sur notre territoire».

Les instances communautaires sont sur le pied de guerre. Leur principale préoccupation au-jourd’hui : garantir la sécurité des lieux de vie et de passage des juifs de France, mais aussi l’avenir d’une communauté qui ne s’est jamais sentie aussi me-nacée.

Quelles sont les mesures prises par l’Etat et les Instances com-munautaires pour garantir la sécurité des lieux de la commu-nauté juive ?

A l’issue d’une réunion à l’Elysée, il a été décidé que tous les lieux de culte, synagogues et centres communautaires, mais également toutes les écoles seront désormais placés sous surveillance policière ou sous la surveillance de l’armée lorsque la police ne dispose pas d’effectifs suffisants pour assurer cette mission.

Les lieux de culte étaient déjà protégés. Idem pour les écoles. Qu’en est-il des lieux de vie : commerces, restaurants…

C’était aussi le sujet qui nous a oc-cupé ce matin : le ministre de l’In-térieur, Bernard Cazeneuve s’est à ce titre rendu rue des Rosiers pour prendre la mesure de la situation. Les lieux de vie juifs à savoir les quartiers et commerces que fré-quentent la communauté, bénéfi-cieront également d’une présence policière renforcée et visible. En revanche, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il y ait un membre des forces de l’ordre dans et devant chaque restaurant.

Quels conseils peut-on trans-mettre à la communauté juive afin qu’elle veille elle-même à sa propre sécurité ? Faut-il porter ou pas unekippa dans la rue,

laisser ou supprimer les mezou-zot devant les portes ?

Il ne nous appartient pas de conseiller aux gens d’adopter telle ou telle mesure relevant de l’ordre de la vie privée. Chacun, en la matière, fait ce qu’il veut. Ce que nous conseillons aux gens avant tout, c’est de ne pas céder à la pa-nique et d’être vigilant.

Vous avez rencontré beaucoup de gens et mené plusieurs réu-nions depuis mercredi 7 janvier, date de la fusillade chez Charlie Hebdo ? Quel est l’état d’esprit des juifs de France ?

Les gens sont inquiets, clairement. Tous se posent de nombreuses questions, sur leur sécurité au quo-tidien, mais aussi sur leur avenir en France. Il nous appartient dé-sormais de faire le maximum pour garantir l’avenir de la communau-té juive de France et c’est l’objet des réunions que nous avons me-nées jeudi, après l’attaque chez Charlie Hebdo et samedi soir, après Shabbat. Réunions aux-quelles nous avons convié toutes les associations juives de France, qu’elles soient membres ou pas du CRIF, d’ailleurs.

L’Etat d’Israël est, hélas, à la pointe en matière de lutte contre le terrorisme. Peut-on imaginer que ce soit d’Israël que vienne l’aide en matière de sécurité ap-portée aux Juifs de France ?

Israël peut venir en appui en ma-tière de lutte contre le terrorisme et de sécurité et les échanges au ni-veau des ministères sont constants sur ce sujet. A l’échelle de la co-munauté, c’est au SPCJ (Service de Protection de la Communauté juive) qu’il appartient de travailler à la sécurité de notre communauté.

« Une protection puissante et durable » pour la communauté juive

Robert Ejnès, directeur exécutif du CRIF

« Garantir l’avenir de la communauté juive de France »

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

L’enquête sur les attentats qui ont tué 17 personnes à Paris la semaine dernière ne s’est pas ar-rêtée avec la mort des tueurs, les frères Kouachi et Amédy Couli-baly.

Identification de l’origine et de l’auteur de la vidéo montrant un homme qui est sans doute Couli-baly, traque de complices éven-tuels, parcours des trois tueurs: la tâche est titanesque.

Un quatrième homme ?Les enquêteurs ont la conviction qu’Amédy Coulibaly est bien l’homme qui figure dans une vi-déo non authentifiée et brièvement disponible dimanche sur Daily-motion, où sont évoquées les at-taques. Il y est fait mention de la prise d’otages du supermarché casher de l’est parisien vendredi, qui s’est terminée par la mort de Coulibaly. Elle a donc été montée et diffusée par un/des tiers.

Coulibaly avait «sans doute un complice», a abondé lundi matin Manuel Valls.

De même, les enquêteurs ont fait un rapprochement entre une arme retrouvée dans le super-marché casher, à l’agression d’un joggeur mercredi soir à Fonte-nay-aux-Roses (Hauts-de-Seine),

un pistolet Tokarev. Le tireur était-il Coulibaly ? Ou quelqu’un d’autre, ce qui accréditerait la thèse d’une cellule plus structu-rée que ce qui était envisagé au départ?

Le mystère de l’explosion d’une voiture piégée à VillejuifDans un premier temps, des sources proches de l’enquête avaient écarté un lien avec les attaques de Charlie Hebdo et de Montrouge. Mais le parquet anti-terroriste s’est finalement saisi de ce dossier dimanche. Survenue jeudi, cette explosion est décrite dans la vidéo comme commise par Coulibaly. Outre cette reven-dication, les enquêteurs disposent d’éléments accréditant la thèse d’un lien avec Coulibaly, a-t-on indiqué de source proche du dos-sier, sans plus de détails.

L’environnement islamiste des tueursLes frères Kouachi, Saïd comme Chérif, tout comme Coulibaly, étaient connus. Chérif Kouachi a été condamné dans une affaire de filière d’envoi en Irak de jiha-distes parisiens, endoctrinés par un «émir», Farid Benyettou.

Coulibaly a purgé une peine de prison ferme pour avoir trempé dans un projet d’évasion de Smaïn

Attentats à Paris:le point de l’enquête

Aït Ali Belkacem, un ancien des GIA algérien condamné pour sa participation à la vague d’attentats de 1995.

Coulibaly comme Chérif Kouachi étaient des proches d’une autre figure de l’islamisme radical fran-çais, Djamel Beghal, détenu dans le dossier de l’évasion. Son avocat a affirmé que Beghal n’était pour rien dans les crimes des Kouachi et de Coulibaly. Mais les enquê-teurs chercheront à déterminer s’il a été récemment en relation avec l’un des assassins. Son audition ne fait guère de doute.

La provenance des armes et le financementLes Kouachi comme Coulibaly détenaient un armement subs-tantiel. Selon un spécialiste, les armes retrouvées en leur pos-session avaient une valeur sur le marché noir de 7.000 euros pour les frères, de 6.000 pour Couliba-ly. D’autres armes et du matériel militaire ont été retrouvés dans la «planque» de Coulibaly. Com-ment leur achat a-t-il été financé? Les frères Kouachi semblent avoir versé dans la contrefaçon, selon une source proche du dossier, et Coulibaly était un délinquant de droit commun endurci.

Une cellule autoactivée ?Ceux qui ont assassiné dix-sept personnes en trois jours à Paris forment-ils une de ces cellules dormantes auto-activées appelées de ses voeux par Al-Qaïda? Chérif Kouachi a affirmé avoir été mis-sionné par Al Qaïda dans la pénin-sule arabique (Aqpa).

Dans la vidéo diffusée sur le net, l’homme qui est sans grand doute Coulibaly dit avoir «fait allé-geance» à l’organisation de l’Etat islamique (EI) et explique s’adres-ser à son chef, «calife des musul-mans Abou Bakr al-Baghdadi,

calife Ibrahim». Ni Al-Qaïda ni EI n’ont revendiqué ces attentats.

Les voyages à l’étranger des Kouachi.Saïd et Chérif Kouachi sont allés en 2011 au Yémen, place-forte pour les jihadistes. Des témoi-gnages sur place font également état de la présence de Saïd dans ce pays en 2009 et 2013, mais cela n’a pas été confirmé par lesenquêteurs français.

Les investigations s’attacheront à déterminer le parcours exact de Coulibaly et des frères Kouachi dans les mois récents. Et de com-prendre pourquoi ces hommes, bien connus des services antiter-roristes sont sortis des radars. Au printemps 2014, décision avait été prise d’arrêter d’écouter les Kouachi qui n’étaient plus consi-dérés comme une cible prioritaire par les services, concentrés sur d’autres groupes dont plusieurs ont d’ailleurs été démantelés.

Dans l’entourage des Kouachi, plusieurs hommes sont actuelle-ment en Syrie et au Yémen, a par ailleurs indiqué le procureur de Paris, François Molins.Les liens éventuels avec eux 4 seront disséqués.

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Au lendemain d’une mobilisa-tion historique contre le ter-rorisme islamiste, la France s’est réveillée lundi confrontée à un défi immense: faire durer l’union sacrée affichée dans la rue et renforcer la sécurité face à une menace plus présente que jamais.

Après que 3,7 millions de Fran-çais sont descendus dans la rue di-manche, de premières mesures ont été annoncées dès lundi matin par l’exécutif, pour comprendre l’en-chaînement qui a fait 17 morts, abattus par des jihadistes reven-diqués, et empêcher de nouvelles attaques.

Dès 09H00, une première «réu-nion ministérielle sur la sécurité intérieure» s’est ouverte à l’Ely-sée, après cinq réunions de crise au plus fort des attaques contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, puis contre une policière muni-cipale et une supérette casher (4 morts).

Les 717 écoles et lieux de culte juifs en France seront protégés dès aujourd’hui, par 4.700 policiers et gendarmes, et des soldats seront envoyés en renfort dans les 48 heures, a annoncé Bernard Caze-neuve, qui a été, comme le duo Hollande-Valls, en première ligne dans la crise.

Le ministre de l’Intérieur a fait ces annonces devant l’école juive Ya-guel Yaacov de Montrouge, près de Paris.

C’est près de cet établissement qu’a été tuée une jeune policière jeudi, attaque revendiquée par le jihadiste Amédy Coulibaly, auteur ensuite de la prise d’otages san-glante à l’épicerie casher.

Manuel Valls a dit pour sa part vouloir «améliorer» le système des écoutes administratives et ju-diciaires pour le rendre «plus per-formant».

Le Premier ministre veut aussi gé-néraliser l’isolement en prison des détenus islamistes radicaux, soup-çonnés de faire du prosélytisme.

Amédy Coulibali et Chérif Kouachi, l’un des deus frères au-teurs de l’attentat contre Charlie Hebdo étaient passés par la prison avant leurs attaques mortelles.

Le premier, a indiqué M. Valls sur BFMTV et RMC, avait «sans doute un complice» et la traque «se poursuit»

Le plan Vigipirate est «maintenu à son plus haut niveau», a dit le chef de gouvernement. En outre «nous déployons à un niveau jamais at-teint le nombre demilitaires puisque 8.470 militaires

vont être déployés; il y avait à peu près un millier de soldats dans le cadre du plan vigipirate, nous en avons déployé 2.000 supplé-mentaires, et dans les jours qui viennent nous allons en déployer 6.000 en plus de l’engagement des forces de l’ordre policiers et gen-darmes».

Trésor fragile de l’unitéM. Valls pense que le Parlement votera une commission d’enquête sur la semaine sanglante.

Pour sa première intervention à la radio depuis qu’il est président de l’UMP, Nicolas Sarkozy a précisé-ment souhaité sur RTL un travail de «lucidité», de «retour d’expé-rience» mené en commun par le gouvernement etl’opposition.

Le consensus émotionnel autour des 17 morts devrait se prolonger par un hommage aux Invalides. «Cette semaine sera une semaine de deuil, avec les obsèques dans l’intimité familiale, l’hommage qui sera rendu demain (mardi) aux policiers tombés, dans la cour de préfecture de police de Paris, et l’hommage aux Invalides à toutes les victimes autour du président de la République, qui a symbolisé ce rassemblement de tous les Fran-çais», a noté le Premier ministre.

Alors que les Etats-Unis ont paru le grand absent dimanche à Pa-ris où une bonne cinquantaine de hauts dirigeants du monde entier se pressaient au côté du président François Hollande, le secrétaire d’Etat américain John kerry a an-noncé qu’il serait vendredi à Paris pour des entretiens. Il s’agit, a-t-il dit, de «montrer le lien existant entre les Etats-Unis et notre plus ancien allié».

Autre coup de chapeau américain: la cérémonie des Golden Globes, à Hollywood, marquée par de

vibrants hommages aux victimes des attentats en France. A l’image d’un George Clooney proclamant: «Nous ne marcherons pas dans la peur. Nous ne le ferons pas... Alors, +je suis Charlie+». Chez les politiques qui ont pris la parole lundi matin, on sentait la volonté de préserver le trésor fragile de l’unité qui a fait du 11 janvier un jour historique.

La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), a appelé la classe politique à la dignité. «La méthode doit être différente: plutôt que d’être d’en-trée de jeu dans des postures poli-ticiennes, partir du constat objec-tif de la situation» et se retrouver «entre républicains».

Elle a néanmoins reconnu que la «politique politicienne, sans au-cun doute, reprendra ses droits et reviendra au galop».

Il ne faut exclure personne, a ré-pondu pour sa part M. Sarkozy, interrogé sur l’association ou non du FN à ces réflexions.

Ce qui n’a pas empêché Marine Le Pen de juger sur iTELE que sa propositon de commission com-mune n’était pas une réponse à la hauteur.

Elle-même, après avoir défilé dans la ville frontiste de Beau-caire (Gard), prône des «décisions urgentes» notamment en matière «de maîtrise de nos frontières».

La question du «jour d’après» de la plus grande mobilisation jamais enregistrée en France hantait les esprits dès dimanche dans les cor-tèges (3,7 millions dans toute la France, un record).

«Il faut que l’esprit de ce 11 janvier reste», avait plaidé dimanche soir Manuel Valls, alors que l’opinion a salué à 97% l’appel à l’union na-tionale, selon un sondage.

«Les réponses concrètes et pra-tiques (par exemple au problème de la contagion terroriste dans les prisons, ndlr), on ne les trouvera pas dans la guerre politique d’un camp contre l’autre», avait noté dimanche soir sur BFMTVFrançois Bayrou.

«Le quotidien risque d’éroder», redoutait dimanche l’ex-ministre UMP David Douillet.

«La France doit passer de l’émo-tion et la compassion à l’action. La responsabilité du gouvernement est de protéger les Français contre la guerre qui nous est déclarée par le jihadisme», estimait un autre député UMP, Pierre Lellouche.

«Est-ce que la politique interna-tionale que nous menons est la bonne politique ? Est-ce que tous les moyens sont mis en oeuvre pour pouvoir lutter contre le fléau du terrorisme islamiste ?», s’était d’emblée interrogé la présidente du FN, qui à nouveau pointé du doigt le Qatar lundi.

Comme en réponse, M. Sarko-zy s’est fait l’avocat insistant de ce pays «ami de la France» mais qui est accusé de financer le ter-rorisme.

La cote de popularité de François Hollande, très basse malgré une embellie récente, va-t-elle re-monter - durablement - alors que le chef de l’Etat a incarné l’union nationale depuis mercredi ?

L’historien socialiste Alain Ber-gounioux estime que le chef de l’Etat a été «à la hauteur de sa mission», mais prévient: «Même lorsqu’on a joué un rôle historique important, cela ne garantit pas la suite. Un an et demi après mai 1945, de Gaulle démissionnait...».

Renforcer la sécurité, préserver l’unité: les priorités du «jour d’après»

Cet employé du Hypercacher dans lequel a lieu la prise d’otages à Vincennes vendredi a caché plu-sieurs personnes des yeux du ter-roriste. Un acte de bravoure salué de manière unanime ce samedi.

Il est sans conteste l’un des héros de la journée de vendredi. Lassa-

na Bathily, salarié de l’épicerie porte de Vincennes dans laquelle Amedy Coulibaly s’était retranché avec des otages, a eu le réflexe de protéger la vie des autres avant la sienne. Plusieurs témoins ont en effet expliqué que l’homme les avait cachés dans la chambre froide de l’Hypercacher

Le Héro

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

«Une personne a voulu partir: il lui a tiré dans le dos». Sophie, l’une des otages du jihadiste Amédy Coulibaly, a raconté lun-di à Europe 1 les quatre heures «d’horreur» qu’elle a vécu dans le supermarché casher de la porte de Vincennes, à Paris.

«Quand je suis arrivée à l’entrée du magasin (...), je suis tombée sur le cadavre d’une personne, assise, la tête penchée. J’ai eu l’impres-sion d’être dans un mauvais film», a raconté l’otage qui faisait ses courses dans l’épicerie vendredi vers 13 heures.

Au total, quatre juifs ont été tués au cours de la prise d’otage. Amédy Coulibaly, lui, est mort au cours de l’assaut lancé par les forces de l’ordre peu après 17H00.

«Le temps que je réalise ce qui se passe, j’ai levé la tête, et j’ai vu le terroriste qui m’a dit: +Tu rentres tout de suite !+ Il était armé jusqu’aux dents (...). Je n’ai pas pu faire marche arrière, j’étais

vraiment à l’entrée, j’ai dû ren-trer», raconte Sophie.

«Une personne a voulu partir: il lui a tiré dans le dos», explique-t-elle.

Un autre va tenter de neutraliser le preneur d’otage. «Coulibaly a posé une de ses armes automa-tiques. Le jeune homme qui était en face a pris le fusil d’assaut et a voulu lui tirer une balle», mais le preneur d’otage «a été plus ra-pide et il lui a mis une balle dans la gorge. Le pauvre jeune homme est tombé...», a-t-elle dit, en sanglots.

C’est Sophie qu’Amédy Couliba-ly a désigné pour aller chercher les clients qui s’étaient réfugiés au sous-sol, dans les chambres froides, après y avoir été mené par un des employés du magasin, un musulman pratiquant, Lassana Bathily.

«Malheureusement, il y avait un père avec son enfant de 3 ans. (...) Je me suis dit que j’ai fait monter

un enfant de 3 ans, c’est une hor-reur. Dans l’autre chambre froide, on n’a pas réussi à ouvrir, ils ne répondaient pas.

J’ai dit: « Laissez tomber, on dira qu’il n’y a personne », se rappelle la témoin.

Sophie raconte aussi qu’elle a em-pêché le père de famille de tenter quelque chose contre Coulibaly. Dans l’escalier, le papa du garçon est monté avec un extincteur. Il me dit : « Je dégoupille, je vais le mettre sur lui ». J’ai dit: « Vous ne faites rien ! Il vient d’en descendre un devant moi, vous ne faites rien ! »

Le raid des forces de l’ordre est lancé peu après 17h00. « Ça a pété, d’un seul coup. On s’est tous précipités, à essayer de se cacher quelque part.

(...) Petit à petit le rideau de fer est monté. Et là, je me suis dit : Ilfaut y aller, il faut partir.»

«Une personne a voulu partir :il lui a tiré dans le dos»

Pour que la France réagisse, et montre une solidarité timide, convenons en. il fallait des ca-davres. Du sang, bien juif. Le sang de eux pour qui, on criait, il n’y a pas si longtemps, «A MORT LES JUIFS» «JUIF, CASSE TOI, LA FRANCE N’EST PAS A TOI.» Mission ac-complie! Des juifs sont morts.

Vous n’avez pas oublié? Non, j’en suis sur. Mais, reconnaissons, que face au drame, face au carnage, la France réagit. Elle réagit en cla-mant, dans un même élan: «JE SUIS CHARLIE» et «JE SUIS JUIF.» Ne nous montrons pas trop exigeants. Le Général De Gaulle disait:» Les français sont des veaux.» Ils ne font que confirmer la définition.Mais ce n’est pas tant le peuple de France que je jugerai.

C’est envers ses dirigeants que je me montrerai plus sévère.

Car enfin, tant pour Merah que pour Nemouche, que pour les frères Kouachi que pour Coubali, les services de renseignement an-titerroriste se sont montrés un peu léger.

«UNE FAILLE» le premier mi-nistre a lâché le mot: «UNE FAILLE»

Combien de failles faudra-t-il avant que nos dirigeants réa-gissent?

On entend dire, de ci de la, qu’il y a en France, 1200 individus sus-pects, capables d’imiter les sus nommés.

Si la solution préconisée par Eric Zemmour, de déplacer 5 000 000 de musulmans semble utopique, irréalisable, inhumaine. Très bien. Mais avec un peu de bonne volon-té, il doit être possible de Control-ler 1200 personnes, avant de les voir se transformer en loups san-guinaires.

Et cette mascarade! Tout d’abord, les musulmans dits modérés, qui viennent expliquer au micro de toutes les radios et télés, qu’il va être de plus en plus difficile d’être musulman.

Connaissez vous un seul jeune juif qui est venu dire a la radio ou a la telle, qu’il n’était plus possible de porter une kippa sans se faire agresser? Que la moindre marque de judéité sur un individu lui va-lait une correction d’une rare vio-lence.

Ensuite, les arabes prétendus pa-lestiniens, qui laissent éclater leur joie, distribuent des bonbons, ce-pendant que le Hamas, spécialiste ès-violence déclare condamner l’attentat.

De qui se moque-t-on? Cerise sur le gâteau: Abbas annonce sa pré-sence dimanche à Paris.

Après avoir déclaré «fous» tous les auteurs «d’accidents», à force de faire des ronds de jambes aux arabes, de nous conjuguer le verbe AMALGAMER à tous les temps, à force de magouiller afin de récu-pérer des voix qui feront élire, de-main un Président douteux, à force de trahir les principes énoncés par la morale judéo-chrétienne, on vend son âme au diable.

Et quand le diable descend sur terre, il s’affiche sous les traits d’EL Kaida, de Daesh, de Hitler ou Torquemada, et c’e sont tou-jours les juifs qui trinquent.

D merci, aujourd’hui, nous avons un pays, et quelque soit le parti au pouvoir, je sais qu’il feront tout pour protègera leur population.

J’écris ces lignes, samedi soir, il est 1 h 30, Timsit se ridiculise chez Ruquier, et moi, je prie pour que la marche reste silencieuse jusqu’au bout.

René SEROR06 60 44 79 77

Ainsi donc, il fallait des morts

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Hayat Boumeddiene, la com-pagne du preneur d’otages tué vendredi par la police à Paris recherchée par la France, est entrée en Syrie le 8 janvier via la Turquie, a confirmé lundi le ministre turc des Affaires étran-gères Mevlüt Cavusoglu.

«Elle est entrée en Syrie le 8 jan-vier», a déclaré M. Cavusoglu dans un entretien accordé à l’agence de presse gouvernementale Anatolie.

Une source sécuritaire turque avait indiqué à l’AFP samedi que la compagne d’Amedy Coulibaly, un des trois jihadistes abattus ven-dredi à l’issue d’une prise d’otages meurtrière dans un supermarché casher en banlieue parisienne, était entrée en Turquie le 2 janvier

et qu’elle s’était probablement rendue depuis en Syrie.

«Elle est entrée en Turquie le 2 janvier en provenance de Madrid. Il y a des images (la montrant à l’aéroport», a confirmé le chef de la diplomatie turque.

«Elle est ensuite restée avec une autre personne dans un hôtel de Kadiköy (un district de la rive asiatique d’Istanbul). Elle est ensuite passée en Syrie le 8 jan-vier, ses relevés téléphoniques le montrent», a-t-il ajouté.

Selon la source sécuritaire inter-rogée samedi par l’AFP, la jeune femme disposait d’un billet al-ler-retour Madrid-Paris.

La police française a délivré un avis de recherche pour déterminer son éventuel rôle dans la fusillade perpétrée par Amedy Coulibaly à Montrouge (sud de Paris, un mort jeudi matin) et pour l’éventuelle aide qu’elle aurait pu lui appor-ter lors de la prise d’otages dans le magasin casher (quatre morts) à Vincennes, aux portes de Paris vendredi.

Les informations rendues pu-bliques par les autorités turques prouvent que la jeune femme, âgée de 26 ans, ne se trouvait pas en France au moment des crimes reprochés à son compagnon.

Attaques à Paris: Boumeddienne en Syrie depuis le 8 janvier

C’est une photo que nous avions en notre possession depuis 24 heures, mais nous ne voulions pas la publier en premier – nous vou-lions la permission des personnes prises en photo avant de le faire.

Ce matin, la chaîne de télévision israélienne Arutz 2 a diffusé la photo, ce qui signifie qu’ils ont eu l’accord de mise en ligne. En Grande-Bretagne, le DailyMail vient de la publier également.

Imaginez un instant être enfermé dans un frigo (ou le moteur a été coupé), alors qu’une prise d’otage est en cours… Imaginez l’an-goisse de voir le bébé se mettre à pleurer, à faire du bruit… Et pour-tant, ils ont l’air tellement calme ! Bravo à eux…Et merci aux policiers qui ont per-mis de les libérer:On leur souhaite une belle alyah !

Par Gérard M’shiti – JSSNews -IsraelActualités.com

Photos exclusives

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Sur le cliché passé à la postéri-té, François Hollande, Benjamin Netanyahu, Mahmoud Abbas et bien d’autres, mènent le cortège officiel des personnalités poli-tiques du monde entier venus dire non à la menace islamiste. Mais alors que la communauté juive est l’une des principales visées sur le sol français, qu’elle a perdu 4 de ses membres lors de la prise d’otages du supermar-ché casher vendredi 9 janvier, la France estimait totalement superflue la volonté du Premier ministre israélien de venir sou-tenir les Juifs de France et de participer à la manifestation de dimanche.

La raison de l’opposition française à la présence du dirigeant israélien ? Le contexte électoral des légis-latives anticipées du 17 mars (cf encadré). En somme, comme la France s’en voudrait d’aider le Li-koud à remporter une victoire, elle préfère demander à Netanyahu de rester chez lui. Qu’on partage ou pas les idées politiques du Premier

ministre israélien, on trouvera la position française particulière-ment scandaleuse ! Faut-il s’en étonner pour autant, compte tenu du vote, à l’Assemblée nationale, de la disposition soutenant la créa-tion unilatérale d’un Etat palesti-nien sans aucune contrepartie !

Si la présence de Benjamin Ne-tanyahou dérangeait, notons bien que ce n’était pas le cas pour d’autres : le Premier ministre hon-grois, Viktor Orban, le président de la République gabonaise, Ali-Omar Bongo, ou du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov sans oublier le premier ministre turc Erdogan (venu, sans doute, avec tout un arsenal de petites sail-lies antisémites et antisionistes, histoire d’alimenter les papotages pour patienter avec les collègues, avant la manifestation) étaient au premier rang, pour « défendre la liberté d’expression de Charlie Hebdo, la liberté de la presse en général, la laïcité et les principes démocratiques, fondements de la République française ». Sans

oublier, bien sûr, soutenir les fa-milles des victimes et notamment celles, juives, de l’Hyper casher. Non mais de qui se moque-t-on ?

Un temps docile, Netanyahou a fait savoir qu’il se plierait à la dé-cision française, avant de se ravi-ser. Irritée, la présidence française a répondu au gouvernement de Benjamin Netanyahu que, puisqu’il insistait, elle inviterait le président palesti-nien Mahmoud Abbas, ont rappor-té la chaîne israélienne Channel 2 et d’autres médias à sa suite. Mah-moud Abbas, qui lui aussi, venait pleurer sur les victimes juives, on n’en doute aucunement…

La présence, dimanche, de M. Netanyahu à seulement quelques mètres d’Abbas en tête de la ma-nifestation de dimanche autour du président français François Hol-lande a été largement interprétée comme un signe de la communion de la communauté internationale autour de la même cause. Hélas, il n’en était rien…

Manifestation à Paris : Netanyahou pas le bienvenu ?C’est ce que révélait, lundi 12 janvier, la presse israélienne : la France avait demandé au Premier ministre israélien de ne pas venir !

Devant son obstination, François Hollande a fini par décrocher son téléphone. Récit d’un cafouillage diplomatique qui en dit long sur l’état des relations entre la France et Israël.

Quand la France a commen-cé à envoyer les invitations, le conseiller diplomatique de M. Hollande Jacques Audibert a indiqué au conseiller à la sécu-rité nationale de M. Netanyahu, Yossi Cohen, que le président français préférerait que M. Ne-tanyahu ne vienne pas, écrit sur son site le quotidien Haaretz en citant une source israélienne informée des contacts entre les deux pays.

M. Hollande ne voulait pas que le conflit israélo-palestinien ou la question des relations entre juifs et musulmans par exemple détourne l’attention du mes-sage de la manifestation, a dit M. Audibert à son interlocuteur en espérant la compréhension israélienne, selon le Haaretz.

Netanyahu aurait dans un premier temps accepté. Mais quand il a appris, samedi soir, que les ministres des Affaires étrangères Avigdor Lieberman

et de l’Economie Naftali Ben-nett se rendraient à Paris pour défiler et rencontrer la com-munauté juive, il a informé les Français qu’il participerait éga-lement, dit le Haaretz.

MM. Lieberman et Bennett conduisent tous deux des listes de droite concurrentes à celle de M. Netanyahu aux législa-tives.

Paris, énervé, a alors décidé d’inviter M. Abbas, écrit encore le quotidien israélien.

Les participations de MM. Ne-tanyahu et Abbas à la marche de Paris n’ont été annoncées que très tard samedi. Mahmoud Abbas avait même dit auparavant au président français regretter que certaines circonstances, à commencer par la neige, l’empêchent de prendre part, selon son ministre des Affaires étrangères.

Petites manipulationspolitico-diplomatiques en coulisses

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Dans les rues du centre de Paris, les chants résonnent. « Les gens chantent tellement fort, que les rues en tremblent », note un manifestant ébahi. L’homme, trentenaire juif cadre supérieur, a voulu venir voir ce qu’il se passait. Pas par curiosité, mais à cause du choc. Celui de se rendre compte, « même s’il s’en doutait depuis l’affaire Merah, qu’on peut en France, se faire massacrer juste parce qu’on est juif, journaliste, ou tout simple-ment parce qu’on est laïc ! ».

Mais c’est le « parce qu’on est juif » qui lui tord le ventre. Mourir pour des idées, il n’imaginait pas ça possible, en France au 21ème siècle. Mourir parce que l’on est ce que l’on est, ça, ça le rend vrai-ment malade. Il essaie d’avancer, dans les rues qui bordent la place de la République, mais la foule rend sa progression difficile. « S’il le faut, on n’arrivera même pas jusqu’à la Place » note une quadragénaire, avec laquelle il a fait connaissance. Car dans la ma-rée humaine, hommes et femmes

se parlent, les langues se délient. Pour le meilleur, comme le pire, d’ailleurs. « Le vrai problème, ce sont les 16-25 ans, qui sont sous influence, poursuit la jeune femme qui marche à ses côtés. Dans les cités, l’école, c’est une option, dès qu’ils peuvent ils décrochent. Là, ils ont le choix entre zoner et vivre de petits trafics ou se réfugier dans l’intégrisme. » Et c’est souvent la deuxième option qui gagne.

L’homme a continué sa route, pen-sif. Plus loin, c’est le silence qui le frappe. La foule est grave et re-cueillie. A l’exception d’un grand gaillard, portant sur la tête un cha-peau de prière comme en portent les musulmans, qui joue la carte de la provocation : « Moi j’ai un drapeau français, je suis français et vous pourquoi vous n’en avez pas », lance-t-il avec agressivité. « Moi la France, je l’ai dans le cœur, je n’ai pas besoin d’un drapeau pour dire que je suis Français, lui répond un autre, se désignant comme « Français, musulman et citoyen »

Sur sa route, le trentenaire juif a croisé l’UEJF, la police, très ap-plaudie, des panneaux brandis par la foule où est écrit « Je suis juif ». « Ca me touche particulièrement, qu’enfin, la France prenne la dé-fense de sa communauté juive, dit-il ému. Le problème, c’est pour combien de temps ? Combien de jours ou de semaines vont s’écou-ler avant que tout ça retomble, que l’oubli gagne et que les préjugés antisionistes reprennent le dessus, autorisant toutes sortes d’amalga-mes et véhiculant tous les clichés antijuifs ? »

Alors qu’il défile au milieu de la marée humaine, il aperçoit un homme saluant les manifestants de son balcon. Il a déroulé, comme un drapeau, son châle de prière sur la rambarde. « Comme pour dire, je suis juif et je ne veux pas avoir honte ni me taire. » Peut-être que l’heure du réveil a sonné : pour les Français, parce qu’enfin ils ont compris à qui, à quoi ils avaient affaire. Pour les Juifs de France, parce qu’ils ont décidé de prendre leur destin en main…

Je suis…Dimanche 11 janvier 2015, c’est la France entière qui s’est levée pour dire non à la peur, au terrorisme et à l’obscurantisme. Une

belle preuve que l’idéal républicain n’est pas mort, mais qui pour les Juifs de France, n’effacera ni la peur, ni les doutes…

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Les soldats de Tsahal montrent leur solidarité avec la FranceLa première photo montre une unité de Paras, visiblement installée sur les hauteurs du nord d’Israël (probablement près de la frontière

libano-syrienne, sur le Mont Hermon. Dans leurs mains, des pan-cartes avec les noms des 4 victimes de l’HyperCacher.

Sur une autre photo, on voit un soldat d’une unité d’élite, avec un message fort à l’intention des juifs de France:

Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, s’est recueilli lundi devant le supermarché casher parisien où quatre Juifs ont été tués par un jihadiste, a constaté un jour-naliste de l’AFP.

Accueilli aux cris de «Bibi, Bibi», son surnom, le Premier ministre israélien, sous très haute pro-tection, s’est recueilli devant les fleurs déposées sur les lieux du drame, cours de Vincennes à Paris.

Il a déposé une bougie à terre de-vant l’Hypercasher, où des cen-taines de fleurs et de bougies ont été déposées depuis vendredi, pen-dant que la foule venue le saluer entonnait la Marseillaise.

Benjamin Netanyahu, accompa-gné notamment de son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, s’est ensuite briève-ment exprimé devant la presse is-raélienne.

Il est reparti au bout d’une dizaine de minutes, sous les applaudis-sements d’une centaine de per-sonnes, dont beaucoup arboraient un drapeau israélien.

L’ambassade d’Israël en France avait annoncé samedi soir que M. Netanyahu se rendrait en France pour participer à la manifestation contre le terrorisme qui a rassem-blé plus d’un million et demi de personnes dimanche à Paris.

Après cette marche, le Premier ministre israélien s’est rendu di-manche soir à la Grande syna-gogue de la rue de la Victoire, à Paris, où il a salué «la position très ferme» et la «détermination» du président François Hollande et du Premier ministre, Manuel Valls. Ceux-ci avaient également fait le déplacement pour rendre hommage aux victimes, à la syna-gogue, «contre le nouvel antisémi-tisme et le terrorisme».

M. Netanyahu a également «re-mercié» Lassana Bathily, l’em-ployé musulman du supermarché casher qui avait sauvé la vie à plu-sieurs clients du magasin vendredi en les aidant à se cacher du pre-neur d’otages Amédy Coulibaly.

Le chef du gouvernement israélien a par ailleurs répété à cette occa-sion aux Juifs français qu’ils «se-raient accueillis à bras ouverts» en Israël s’ils souhaitaient s’y installer, tout en soulignant qu’ils avaient le droit de vivre «en parti-culier en France».

Le sujet sensible de l’émigration des Juifs de France en Israël avait donné lieu à une passe d’armes à fleurets mouchetés, samedi, entre Benjamin Netanyahu et Manuel Valls. Le premier avait estimé qu’Israël était le «foyer» des Juifs de France, ce à quoi le second avait répliqué que «la France, sans les Juifs de France, n’est plus la France».

Benjamin Netanyahu se recueille devant le supermarché casher où

a eu lieu l’attaque

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Quatre hommes : 2 jeunes, 1 quadra, 1 retraité. Quatre âmes pures parties que la folie meur-trière et la haine des Juifs en ont décidé ainsi…Sur les photos qui circulent, de-puis vendredi 9 janvier, on voit des sourires, des yeux pétillants, des visages bronzés, preuve que le cliché a été pris à l’issue des vacances.

Sur les profils Facebook des deux jeunes victimes, il y a des vidéos de ice bucket, challenge, des gri-maces rigolotes et des étreintes. Yohan Cohen a peuplé sa page d’images de lui et de sa copine, manifestement fou amoureux. Des vies pleines de joie, de projets, d’envie de croquer la vie, croyant naïvement qu’il y a de la place, pour eux, juifs de France ou d’ail-leurs, dans notre société. Des vies fauchées pour un poulet, un pain de shabbat, une minute passée au mauvais endroit au mauvais mo-ment.

« Quand j’ai téléphoné pour sa-voir où était mon fils, un ami m’a dit, ‘ton fils est au magasin, il était en retard, alors j’ai insisté pour l’accompagner. C’est de ma faute s’il est arrivé à l’heure. A 5 minutes, près, il n’aurait pas été dans le magasin’ », raconte, sur France 2, le père de Yoav Hattab. Directeur d’une école juive à Tu-nis, l’homme a l’air aussi brisé qu’effaré. « En Tunisie, même pendant la révolution, mon école

est restée ouverte, je n’avais rien à craindre, poursuit-il. Je n’aurais jamais cru qu’une chose pareille puisse arriver à mon fils ici. » Tout de suite, l’homme a compris que son fils faisait partie des vic-times. « Il était très courageux, Je me suis dit, il a peut-être essayé de se bagarrer. » Et son fils a ef-fectivement essayé. Etudiant en marketing, Yoav, 21 ans, est mort en héros. Il a tenté d’arrêter Ah-medy Coulibaly en lui prenant une de ses armes. Mais celle-ci s’était enrayée dès le début de la prise d’otages, raison pour laquelle le terroriste l’avait posée. Devant la tentative de Yoav, le tueur a ré-pliqué froidement, et l’a abattu d’une balle dans la tête. » Membre de la relev, une association qui veut « porter un autre regard sur le judaïsme », Yoav est décrit par ses amis comme un garçon « ado-rable, malicieux, gentil ». « C’est tellement surréaliste d’écrire un

message en souvenir de Yoav, ex-prime une de ses amies. Yoav était tellement plein de vie, je n’arrive pas à croire qu’il ne soit plus. »…

Même consternation digne à Sar-celles, où la famille de Yohan Cohen s’apprête à dire adieu au jeune homme en partant pour Is-raël. C’est parce qu’il ne voulait pas être une charge financière pour sa mère que le garçon est mort. Titulaire d’un bac technologique obtenu à l’ORT de Montreuil, Yo-han travaillait dans l’Hypercacher à mi-temps. Un petit boulot et une indépendance financière dont il était « si fier ». Sa grand-mère, elle, n’était pas rassurée qu’il tra-vaille dans un magasin casher. « Et si quelqu’un te tire dessus », lui disait-elle régulièrement. Une phrase qui énervait la mère de Yohan : « arrête de lui dire ça ! », demandait-elle à sa mère. Ce que ces témoignages, recueillis par Le

Parisien, ne montrent pas, c’est la profonde douleur qui brise ces femmes. Aucune des deux ne réa-lise vraiment qu’elles ne le rever-ront plus. Comme Yoav, Yohan est mort en héros. Les deux jeunes ont cru qu’ils pouvaient arrêter le ter-roriste. « Yohan est mort en vou-lant sauver un enfant », témoigne sa cousine Maeva, sur France 2.

Sur les réseaux sociaux, les de-mandes d’aide pour les familles pleuvent. Touchée par leur dé-tresse, la communauté se mobilise pour payer les billets d’avion, les frais d’obsèque et même la vie quotidienne de ceux dont le destin a été fracassé une veille de shab-bat. Philippe Braham, 45 ans, était commercial. Habitant du Val-de-Marne, il fréquentait la synagogue de Montrouge et ses enfants al-laient à l’école juive située non loin de l’endroit où a été abattue la policière, jeudi 8 janvier. Décrit

comme un « homme poli, gentil, serviable par ses voisins et son entourage », Philippe Braham était père de 3 enfants. Sa veuve, Valérie était femme au foyer. Sur leetchi.com, une cagnotte partici-pative a été ouverte pour la sou-tenir financièrement. Idem pour la famille de Yoav.

Enfin François-Michel, dit Michel Saada était un père de famille de 63 ans. Homme discret dont les deux enfants sont installés en Is-raël, ce retraité né en Tunisie est décrit comme un mari aimant, qui « aurait tout donné pour sa fa-mille. » Les deux pères de famille ont été tués dès l’entrée de Cou-lubaly dans le supermarché, alors qu’il a tiré en rafale.

Toutes les victimes seront en-terrées en Israël, à Jérusalem, au Mont des Oliviers, mardi 13 jan-vier. Baroukh Dayan aemet…

Yoav, Yohan, Philippe et François-Michel…Qui étaient les victimes de l’Hypercacher ?

Le président Barack Obama a été sévèrement critiqué par cer-tains médias américains pour n’avoir pas participé dimanche à la grande marche de Paris contre le terrorisme, après les attaques jihadistes qui ont fait

17 morts la semaine dernière dans la capitale française.

«Tu as laissé tomber le monde», pouvait-on lire ainsi à la Une du New York Daily News apostro-phant M. Obama.

De nombreux dirigeants du monde entier sont venus à Paris pour par-ticiper à une marche organisée en soutien aux victimes des attaques jihadistes qui ont ensanglanté la France, visant notamment le jour-nal satirique Charlie Hebdo et un magasin casher.

Ces attaques ont déclenché une mobilisation historique en France, où au moins 3,7 millions de per-sonnes sont descendues dans les rues dimanche pour manifester contre le terrorisme, dont environ 1,6 million à Paris.

Mais le président américain ne fi-gurait pas parmi les dirigeants ou responsables d’une cinquantaine de pays qui ont participé bras des-sus bras dessous à cette marche, Washington étant simplement re-

présenté par l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Jane Hart-ley.

«En tant qu’Américain, j’aurais souhaité que l’on soit mieux re-présentés dans cette belle proces-sion», a regretté Jake Tapper, de CNN, dans un reportage au milieu des manifestants.

Le magazine Politico a pour sa part évoqué l’absence de diri-geants américains à la manifesta-tion antiterroriste à Paris dans un article titré: «Obama tourne le dos à la France».

Le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder était à Paris mais n’a pas défilé avec les diri-geants internationaux. Le Secré-taire d’Etat américain John Kerry, était pour sa part en déplacement

en Inde.

Barack Obama et le vice-pré-sident Joe Biden n’avaient pas d’événements programmés dans leur agenda officiel le jour de la marche à Paris.

John Kerry a annoncé lundi qu’il se rendrait vendredi à Paris pour des entretiens avec les autorités françaises, minimisant les cri-tiques contre l’administration américaine qu’il a qualifiées de chicaneries.

«Je voyagerai jeudi et serai (à Paris) vendredi», a-t-il dit, ex-pliquant vouloir «montrer le lien existant entre les Etats-Unis et notre plus ancien allié». «Les re-lations avec la France ne tiennent pas à un jour ou un moment pré-cis», a-t-il estimé.

Obama critiqué par des médias US pour son absence à la marche géante à Paris

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J’aimerais hurler ma colère, mon dégoût de ceux, pris à leur propre piège de l’intégra-tion républicaine!. Non, tous les genres humains ne sont pas «assimilables» surtout lorsqu’ils sont endoctrinés et formés pour tuer ceux qui ne leur ressemble pas. Oui notre ennemi commun est l’islam radical ont répété toutes les personnalités venues du monde entier, manifester leur soutien avec la France des Lu-mières, prise dans la tourmente du Djihads.

YOAV HATTAB, 22 ans, avait posté sur son mur de Facebook de très belles photos dans lesquelles on le voit avec ses amis déjeuner paisiblement sur la plage de Raf Raf en Tunisie. Il avait l’air si joyeux si heureux de vivre. Ces barbares islamiques se sont per-mis de lui ôter la vie, cette belle vie, de la manière la plus absurde, se prenant pour des défendeurs du prophète et de la religion musul-mane. A l’heure de la prise d’otage de l’Hypercacher, Yoav était dans la réserve. Au prix d’un acte hé-roïque, il voulut s’emparer de la seconde arme du terroriste, hélas, il le paya de sa vie.

Yoav avait plein d’entrain et des projets pleins la tête, hélas ces barbares lui ôtèrent la vie parce qu’il était juif. En laissant les terroristes islamiques « français » prospérer sur leur sol, et en ac-ceptant les dérives entre antisé-mitisme et antisionisme, les gou-vernements successifs ont trahi notre confiance. Sommes-nous en danger en France? Oui sans au-cun doute ! Faut-il avoir peur?Je

le pense, tant que nous serons une «communauté en danger», sans assistance forte!

Des milliers de personnes et de nombreux rabbins sont venues ce lundi après midi, rendre un der-nier hommage à Yoav Hattab à l’institut médico légal. Ils étaient également là pour Yoan, Philippe et Michel, ses trois compagnons d’infortune.

En ces instants qui nous boule-versent tous, nous avons le cœur brisé pour toutes ces familles et

pour la famille de Yoav , sa mère et son père en particulier, le rav Batou-Benyamine Hattab qui a voué sa vie à la transmission de la thora à travers l’école Pinson de Tunis.

Puisse l’Eternel Tout Puissant accueillir tous nos frères au Gan Eden auprès des tsadikim, aux co-tés de tous ceux qui ont sanctifié le nom Divin. Amen.

Yvan Lellouche

17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Yohan Cohen, 23 ans, était em-ployé de la supérette Hyper Casher depuis un an. Sur Face-book, il était d’ailleurs «ami» avec Lassana Bathily, l’employé de l’Hyper Cacher qui a racon-té avoir caché plusieurs otages dans la chambre froide. Ven-dredi dernier, il a tenté de ma-nière héroïque de lutter contre Amedy Coulibaly l’assassin ter-roriste pour lui subtiliser son arme. Le terroriste lui a alors tiré une balle en plein tête.

Né à Enghien-les-Bains, Yohan Cohen a fréquenté le lycée ORT, un établissement professionnel juif. Ce fan de rap, en particulier de Booba, était le petit-fils d’un célèbre chanteur judéo-tunisien, Doukha, décédé il y a un mois en décembre et dont j’avais écris un hommage dans ces colonnes.

Ses parents étaient originaires d’Afrique du nord - le père d’Al-gérie, la mère de Tunisie - et se sont installés à Sarcelles dans les années 60, dans le «Grand En-semble». Le jeune homme a gran-di dans la ville où vit toujours sa mère, selon des informations du «Parisien». Son père, lui, réside à Cergy. Il est décrit comme un «garçon discret, gentil» par ses proches et je peut ici le confirmer pour l’avoir à maintes reprise croi-sé dans les rayons d’Hypercacher Vincennes. Ce garçon sympa-thique était un vrai «bosseur»!.

La famille est dévastée, mais éga-lement les amis de Yoann. Puisse D-ieu Tout Puissant l’accueillir au Gan Eden avec tout ceux qui ont payé de leur vie parce qu’ils étaient juifs !!!

Yvan Lellouche

L’assassinat de Yohan Cohen zatsal par des terroristes islamiques

«français»

Hommage à Yoav Hattab zatsal assassiné par des islamistes «francais», parce qu’il était juif !

La levée des corps des victimes juives ont réuni des milliers de personnes

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Question d’Yvan Lellouche pour Is-raël Actualités : Tout d’abord, Mon-sieur le Ministre vous êtes à Paris pour montrer votre solidarité avec les juifs de France mais également à l’occasion de votre visite au salon de l’Alya des 55-70 ans. La Alya est plus que d’actualité aujourd’hui compte tenu du conteste que tra-verse la France; comment appré-hendez vous la situation?

Réponse de Nathan Charansky : Il faudrait au moins 2 semaines pour connaitre avec exactitude la progres-sion des demandes de Alyot. Connaitre le nombre d’appels, le nombre de ren-

dez vous, celui de l’ouverture de dos-siers, etc… jusqu’à l’aboutissement. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que les demandes de départs n’ont jamais atteints ce seuil en France!. Nous ta-blons actuellement sur 10.000 candi-datures pour 2015 et ce chiffre n’est pas définitif.

Question d’YL : Es-ce que l’Etat d’Israël est prêt à accueillir toutes ces familles ? On parle d’un chiffre record, celui de près de 20.000 per-sonnes entre 2014-2015?

Réponse de Nathan Charansky : Vous savez, Israël a la capacité au-

jourd’hui même d’accueillir 250.000 personnes de France!. Souvenez-vous de toutes ces centaines de milliers de juifs venus d’URSS que nous avons intégrée et dont le revenu moyen au-jourd’hui est supérieur à beaucoup d’autres. Oui ! Je vous le dit sans hé-sitation, l’Etat d’Israël peut faire face à toutes les situations qui se présente-rons à lui.

Question d’YL : Monsieur Le Mi-nistre, je me souviens d’autant plus de cette immigration massive d’URSS, qu’en 1981 j’avais mani-festé à Paris pour votre libération et celle d’Ida Noudel. Ceci dit, que pensez-vous Monsieur Le Ministre de la situation préoccupante de la France?

Réponse de Nathan Charansky : C’est la situation des juifs qui est la plus préoccupante avec tous ces at-tentats répétitifs et les actes terroristes dont elle fait l’objet. Mais voyez vous, l’Etat d’Israël est le foyer de tous les juifs de par le monde depuis 1948 qu’ils soient en danger ou pas. Je pense également que la «décision» dépend pour beaucoup, du leadership de ces communautés.

YL : Merci Monsieur Le Ministre Charansky

Question à Daniel Benaim : Avec vous Monsieur le directeur de l’Agence Juive, abordons des chiffres plus précis. On dit que les chiffres 2014-2015 dépassent tous les espoirs, donnez nous un ordre d’idée, même approximatif ?

Réponse de DB: Nos chiffres sont établis par année civile et pour 2014 nous atteignons pas loin des 10.000 émigrants. Tous les signes nous prouvent que nous serons autour de 30% supplémentaire pour l’année 2015 et je vous laisse faire le compte.

Question d’YL : C’est-à-dire 17.000 immigrants (pour la fourchette basse) entre 2014 et 2015?

Réponse de DB : Oui, je pense que nous serons autour de ce chiffre.

Question : Pensez-vous que le Gou-vernement d’ Israël mettra tout en œuvre pour faciliter l’arrivée mas-sive et surtout l’intégration de ces juifs de France?

Réponse de DB : Je réponds oui sans aucune hésitation ! D’autant qu’Is-raël s’est préparé depuis longtemps comme vous le savez...

Question : Le nombre des salons de l’Alya en France a été multiplié ces dernières années, pensez vous l’am-plifier encore?

Réponse de Daniel Benaim : Tout à fait! Nous allons amplifier le mou-vement. Par exemple en février nous organisons le Salon des 18-30 ans à Paris ainsi qu’à Lyon et Marseille de même que nous organiserons au mois de mars le grand salon des familles.

YL : «Beatslaha raba» Bonne chance ! Messieurs.

Interview de Monsieur Nathan Charansky Ministre de l’intégration d’Israël et de M.Daniel Benaïm directeur de l’Agence juive

Dans le contexte tourmenté que traverse la communauté Juive de France, nous sommes allés à la rencontre de ces deux personnalités à l’occasion du salon de l’Alya qui a attiré dimanche dernier plusieurs centaines de visiteurs à Paris.

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

La France est confrontée à une forme de terrorisme dont elle refuse

d’appréhender la capacité de nuisance. Va-t-elle enfin se réveiller ? Pas si sûr…Alain Bauer est un criminologue réputé. Ce proche de Manuel Valls qui a l’oreille du pouvoir estime que « les services de sé-curité français doivent tirer les conséquences de leur échec et se réformer pour affronter un terrorisme devenu hybride. » Pour lui, la France a dépassé « la phase de sidération » face au terrorisme, qu’elle a connue au moment de l’affaire Merah. « Nous sommes entrés (…) en phase d’adaptation mais le temps n’est pas un allié pour nous. Nous devons accélérer ! », estime-t-il dans une interview à Famille chrétienne.

Son inquiétude ? Le manque de volonté, typiquement français, à tirer des enseignements des failles : « Cela n’a pas eu lieu après les émeutes de 2005 ni après l’affaire Merah… En France, le retour d’expérience est considéré comme une procédure d’Inquisition. Mais le problème n’est pas de savoir qui est responsable ! Il faut en revanche déterminer au plus vite pourquoi nous avons échoué face aux terroristes », insiste-t-il.

Manuel Valls affirmait sans fard sur le plateau du JT de TF1 : « Il y a une faille bien évidemment. Quand il y a 17 morts, c’est qu’il y a eu des failles » Lesquelles ? « Le dossier Coulibaly fait plusieurs kilos !, explique Alain Bauer. Ce criminel terroriste est passé par la prison ! On se demande bien pour-quoi il n’était pas dans le radar des services ? Il aurait même dû se trouver au milieu du radar ! Au-jourd’hui, on ne comprend pas que le terrorisme est devenu hybride. » un terrorisme fondamentale-ment différent de ce qui existait au 20ème siècle. « Ce sont des cri-minels qui deviennent terroristes comme Coulibaly, Nemmouche ou Merah. Il y a aussi des (…) gens ayant une santé mentale fra-gile qui sortent de chez eux avec leur couteau à viande ou leur voi-ture pour tuer. Les premiers sont connus et parfaitement identifiés. Je reviens à ma question fonda-mentale : comment les services ont-ils pu louper Coulibaly ?

La faille est clairement là, selon

Alain Bauer : les services du ren-seignement ont « sous-estimé sa dangerosité », comme celle des frères Kouachi, dont la surveil-lance avait cessé quelques mois à peine avant la tuerie à la rédaction de Charlie Hebdo, mercredi 12 janvier. « Coulibaly était un ter-roriste de confort… Il était fiché. (…) Il existe en France quelques dizaines de Coulibaly au maxi-mum. Le problème des services consiste à les noyer parmi des milliers d’autres, reprend le cri-minologue. Au nom du principe de précaution, on ne sait pas esti-mer la dangerosité des individus. Nous ne comprenons pas la nature du danger. Tout le monde est dan-gereux et donc personne en défi-nitive ! La question des moyens n’est donc pas centrale. Ce qui im-porte, aujourd’hui c’est la qualité de nos services et pas la quantité. »

Alors à quand la prise de conscience ? La manifestation de dimanche 11 janvier et son am-pleur inégalée sont-elle le début d’une nouvelle ère, en matière de lutte contre ces nouvelles formes de terreur islamiste ? « Nous de-vons tirer des leçons, analyser de près ce qui s’est passé. Nous le devons, ce devoir de vérité, aux victimes, à leurs familles et à nos compatriotes », a solennellement promis, après la fin de la prise d’otages de l’Hyper casher, ven-dredi soir, Manuel Valls. Faut-il y croire ? « Il y a incantation, impré-cation et lamentation. Cela ne ré-sout rien en général. Bien entendu, ce rassemblement est important du point de vue symbolique car il permet de mieux gérer l’émotion nationale. Mais la marche de Pa-ris ne remplacera pas la nécessité d’un retour d’expérience qui n’a jamais encore été réalisé », re-grette, pour conclure, Alain Bauer, sceptique…

Lutte contre le terrorisme: après les manifestations,

les actes ?

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Dans cette paracha, les hébreux hurlent leur douleur, D-ieu les entend et décide de leur por-ter secours. Face à lui se dresse Pharaon d’Egypte et tout son peuple. Devant le refus de Pha-raon d’obtempérer et de libé-rer les enfants d’Israël, Achem enverra une effroyable série de plaies annoncées à Moise. Il lui dira également qu’il va en-durcir le cœur de Paro afin que celui-ci retienne les hébreux, et qu’il multiplie les plaies sur toute l’Egypte…Ceci semble pa-radoxal pour Rabbinou Bahié

et d’autres commentateurs ; car comment comprendre que D-ieu puisse a priori retirer le libre-ar-bitre à un homme en l’occur-rence Paro en l’empêchant de libérer les hébreux?

Il y a deux réponses que donne Ramban, la 1ére : il pense que Pharaon a tellement prémédité de faute à l’égard des hébreux qu’il a mérité que l’accès à la repentance lui soit définitivement inaccessible !

La 2éme réponse et la suivante :

du fait que Pharaon sous le poids de la souffrance occasionnée uni-quement par les plaies, était dis-posé à libérer les hébreux et non pas pour accomplir un quelconque ordre de D-ieu , il lui fallait donc endurcir son cœur pour lui per-mettre de supporter d’autres plaies à venir, en vue d’une éventuelle et peut être sincère Téchouva!. En fait, jamais il fut question que ce mécréant de Pharaon fasse la moindre repentance et encore moins une vrai téchouva!. Cepen-dant D-ieu attendait tout de même de sa part qu’il regrette un tant soit peu ses nombreux crimes et qu’il accepte enfin de renvoyer les Bné Israël simplement pour ne plus avoir à supporter les plaies.

Certes nous le voyons qu’a un mo-ment Paro voulait en quelque sorte se «débarrasser» des hébreux, mais il n’avait pas le moindre re-gret au fond de son cœur, son seul souci était de mettre un terme aux plaies…voila pourquoi D-ieu dans son infinie clémence – y compris même avec les impies- permettra à Paro de supporter les cinq der-nières plaies en lui «renforçant le cœur» de manière a ce qu’il ne cède pas uniquement par rap-port aux souffrances, mais que se réveille également en lui une

sorte de « regret » pour toutes les fautes commises.Comme nous l’enseigne les sages, Pharaon d’Egypte est l’incarnation du mal, et toute l’histoire du peuple juif est jalonné de rencontre de ce type !Cette parachat nous donne une leçon sur le comportement des hommes. En effet, souvent l’homme faute sans s’en rendre to-talement compte, tant sa conduite est devenue habituelle et même naturelle…Sa Téchouva-repen-tance lui sera pour le moins diffi-cile, d’où la solution du recul pour lui permettre d’analyser ses agis-sements dans le détail…

La sortie d’Egypte est le fonde-ment du judaïsme. Nous savons que cette sortie est mentionnée partout, dans toutes nos prières, et dans tous actes de foi de chaque Juif, comme le Chéma Israël ou le Kidouch. De plus, lorsque le Tout Puissant se révèle aux Bné Israël au pied du Mont Sinaï, il se présente comme étant Celui qui a fait sortir Israël d’Egypte, et non comme le Créateur du monde. Pourquoi cette centralité de la sor-tie d’Egypte, et pourquoi celle-ci a-t-elle prééminence sur la dimen-sion de D-ieu créateur du ciel et de la terre ?

La réponse nous la trouvons au dé-but de notre paracha. D-ieu dit à Moise que c’est uniquement à lui et à sa génération qu’il se révèle dans la dimension d’Achem, c’est-à-dire du nom du tétragramme, alors qu’aux patriarches, il n’avait dévoilé que la dimension El Chad-dai. Quelles est la différence entre ces deux dévoilements ?

Selon Rabbinou Bahié, El Chad-dai est la dimension de D-ieu qui est présente dans la nature, celle qui structure les lois de cette nature qu’il a créée. Le nom Elokhim comporte aussi cette même dimension. C’est une des raisons d’ailleurs pour laquelle il n’y a que ce nom qui apparaît lors du récit de la création, et non pas celui du Tétragramme.En fait, créer implique forcément

des limites à l’univers, avec un contour qui permettra de le stabili-ser et de le reconnaitre. Par consé-quent, limite, signifie justice, à l’opposé de la miséricorde de D-ieu qui elle ne connait aucune limite. Dans l’acte de création, Le Créateur, « s’écarte » en quelque sorte de son attribut qui lui est le plus proche, c’est-à-dire la bonté.

L’univers a été créé par l’attribut de justice, c’est cette dimension que D-ieu a révélée à Abraham Isaac et Yaacov. Leur grand mérite n’en est d’ailleurs que plus grand, car ils ont cru à la dimension su-pranaturelle, sans que celle-ci ne s’exprime encore à travers le monde. Leur confiance et leur sou-mission à D-ieu étaient illimitées!

La dimension que D-ieu dévoile à Moïse puis aux yeux de tous les Bné Israël, c’est celle du D-ieu intervenant directement au cour de l’histoire en modifiant comme bon lui semble, les lois de la na-ture qu’il avait lui-même fixés au moment de la création.

La Sortie d’Egypte est en quelque sorte « l’avant-première » de la délivrance finale, où nous verrons les buts de la création arrivés à terme.

Cette paracha est dédiée à tous ceux qui sont tombés sous les balles des islamistes barbares et inhumains !

Yvan Lellouche

Parachat Vaéra : Les miracles en d’Egypte

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

La France va mobiliser un re-cord de 10.000 militaires d’ici mardi soir pour assurer la sé-curité des «points sensibles du territoire», après les attentats jihadistes de Paris, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le président François Hollande «a demandé aux forces armées de participer à la sécurité des points sensibles du territoire», a déclaré M. Le Drian à l’issue d’une réu-nion sur la sécurité intérieure à l’Elysée, en évoquant «l’ampleur des menaces» pesant toujours sur le pays.

«Nous avons décidé, avec le chef d’état-major des armées (le géné-ral Pierre de Villiers à ses côtés lors de cette déclaration, NDLR), de mobiliser 10.000 hommes qui seront en situation de protection des points sensibles sur l’en-semble du territoire dès demain (mardi) soir», a-t-il poursuivi.

Parlant d’une «véritable opéra-tion intérieure», M. Le Drian a souligné : «c’est la première fois qu’une mobilisation (militaire) de cette ampleur (intervient) sur notre territoire».

Le nombre de militaires mobili-sés pour la sécurité du territoire

va être ainsi doublé par rapport à dimanche soir (il était alors d’en-viron 5.000), a-t-on informé dans l’entourage du ministre. Il passe-ra à 7.400 à partir de lundi soir, 10.000 mardi et 10.500 mercredi, a-t-on précisé de même source.

Il sera alors supérieur à celui des soldats déployés en opérations extérieures (environ 9.000) en Afrique ou au Moyen-Orient.

Au total, le nombre de soldats mobilisés dans le cadre du plan antiterroriste Vigipirate va être multiplié par dix par rapport à son niveau d’avant les attentats, a pré-cisé le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Ja-ron.

Interrogé sur la nature des points sensibles, le ministre de la Dé-fense à jugé «préférable de ne pas les identifier». Des soldats ont no-tamment été placés dans les gares, devant des écoles juives ou des musées.

Près de 5.000 policiers et gen-darmes ont déjà été mobilisés lun-di pour protéger les 717 écoles et lieux de culte juifs de France, alors que «la traque se poursuit» pour retrouver au moins un complice des auteurs des attentats de Paris, a annoncé le gouvernement.

France/attentats: 10.000 militaires mobilisés pour assurer «la sécurité des

points sensibles»

Le Der Spiegel a publié ce soir ce qu’elle prétend être des infor-mations fiables sur une nouvelle installation nucléaire en cours de construction par le régime d’Assad, au nord de la ville liba-naise de Hermel, et à l’ouest de la ville syrienne de Qusayr.

L’installation souterraine est installé avec des équipements à l’origine destinés à l’installation d’Al-Kabir, qui a été détruite par Israël en 2007.

Le projet dont le nom de code «Zamzam» est fortement gardé par les troupes du Hezbollah.

Les allemands ont pour preuves des « écoutes », des rapports d’intelligence mais aussi d’autres éléments troublants.

Par Dan Birenbaum

Une installation nucléaire secrète dévoilée par Der Spiegel !

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Le chef de la diplomatie améri-caine John Kerry se rendra ven-dredi à Paris pour des entretiens avec les autorités françaises après les attentats jihadistes qui ont fait 17 morts la semaine der-nière, a-t-il annoncé lundi.

«Je voyagerai jeudi et serai là-bas vendredi», a-t-il dit lors d’un dé-placement en Inde. Il a expliqué vouloir «montrer le lien existant entre les Etats-Unis et notre plus ancien allié».

«La relation avec la France ne tient pas à un moment ou un jour parti-culier», a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse. «C’est une relation continue très profonde-ment ancrée (..) dans des valeurs communes, en particulier la liberté d’expression».

Le secrétaire d’Etat américain avait été mercredi le premier au sein du gouvernement américain à exprimer, en français, sa so-lidarité et sa compassion après l’attentat contre le magazine sati-rique Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, avant d’être suivi par deux attaques contre une policière et un supermarché casher qui ont fait cinq autres victimes.

«Aucun acte de terrorisme n’arrê-tera jamais la marche de la liber-té», avait-il déclaré dimanche en solidarité avec les immenses ras-semblements contre le terrorisme organisés dans toute la France, et notamment à Paris ou des diri-geants d’une cinquantaine de pays étaient présents.

Nous saluons la mémoire des personnes assassinées par la barbarie djihadiste parce qu’elles représentaient la liber-té l’expression, parce qu’elles incarnaient l’ordre républicain,

parce qu’elles étaient juives.

Puisse notre unité triompher de la haine, du fanatisme, de la vio-lence.

John Kerry annonce qu’il se rendra vendredi à Paris

Le président de l’UMP Nicolas Sarkozy s’est fait lundi sur RTL le défenseur du Qatar, «pays ami de la France».

Interrogé sur les mises en cause de l’émirat, accusé de financer des organisations terroristes, l’an-cien chef de l’Etat a répondu : «s’agissant d’abord des invités de M. Hollande à la manifestation, je crois qu’il a eu raison d’inviter le représentant de l’Arabie Saoudite, d’inviter M. Orban (ndlr: contro-versé Premier ministre hongrois) parce que cela permettait y com-pris à des gouvernements avec lesquels nous ne sommes pas d’accord, de voir ce qui se passe

en France».

«Le Qatar est un pays ami de la France. Pas depuis moi, c’est M. Mitterrand», a poursuivi M. Sar-kozy.

«Vous croyez que M. Mitterrand, M. Chirac, moi-même hier, M. Hollande aujourd’hui on aurait cette politique d’amitié avec le Qatar si nous pensions que le Qa-tar c’était uniquement le financeur du terrorisme ?». «C’était le fi-nanceur du terrorisme?», s’est-il corrigé.

L’est-il ou pas, insiste RTL ? «Je n’en ai aucune preuve», a répon-

du le responsable d’opposition. Comme on lui opposait des affir-mations américaines en ce sens, il a rétorqué : «vous savez, moi, je suis partisan de l’indépendance de la France».

«Si j’en avais des preuves, je vous garantis qu’à ce moment-là, on re-verrait complètement les choses, en tout cas quand j’étais en fonc-tion», a insisté M. Sarkozy.

«J’observe les faits : lorsque nous avons interdit la Burqa, qui nous a soutenus ? Le Qatar. Lors que nous sommes intervenus en Libye, quel pays arabe était à l’époque à nos côtés ? Le Qatar», a déclaré l’an-cien président de la République.

«Lorsque je regarde le travail des architectes du monde entier - fran-çais, américains, étrangers, par ailleurs juifs ou non juifs - où est-ce qu’ils construisent ? Lorsque vous vous promenez dans les rues de Doha, vous voyez des sculp-tures du monde entier».

Dans le Golfe, «des pays comme les Emirats, le sultanat d’Oman, le Koweit ou le Qatar sont parmi les rares pays arabes qui essayent de concilier islam et modernité».

Sarkozy plaide pour le Qatar ...

Communiqué du CRIF

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

Le ministre de l’Intérieur Ber-nard Cazeneuve a dénoncé lundi comme une «abjection» et pro-mis des suites juridiques, après une déclaration du polémiste controversé Dieudonné affir-mant «Je me sens Charlie Couli-baly» sur sa page Facebook.

Dieudonné a assuré avoir partici-pé à la manifestation historique dimanche en hommage aux vic-times du terrorisme, tout en la tournant en dérision, la qualifiant d’»instant magique comparable au big-bang», «comparable au cou-ronnement de Vercingétorix», sur sa page Facebook.

«Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Cou-libaly», ajoutait-il, détournant le slogan «Je suis Charlie» des ma-nifestants saluant la mémoire des victimes de l’attaque contre Char-lie Hebdo, en l’associant au nom du jihadiste Amédy Coulibaly.

Amédy Coulibaly est notamment l’auteur de la prise d’otages au cours de laquelle quatre juifs ont été tués dans un supermarché ca-sher cours de Vincennes à Paris. Il agissait en coordination avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, responsables de l’attaque contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

La déclaration en question a rapi-dement été retirée de la page Face-

book de Dieudonné, mais des cap-tures d’écrans restaient visibles sur plusieurs sites internet.

«Ces propos sont une abjection. J’ai donné des instructions à la di-rection juridique et des libertés pu-bliques du ministère de l’Intérieur pour examiner immédiatement la suite qui peut être examinée en droit», a déclaré le ministre de l’Intérieur, en marge d’une visite à la communauté juive rue des Ro-siers à Paris.

«J’envisage de donner les suites les plus sévères à cette déclaration qui, après la manifestation d’hier, témoigne d’une irresponsabilité, d’un irrespect et d’une propension de cet individu à attiser la haine et la division», a-t-il ajouté.

Dieudonné M’Bala M’Bala, 48 ans, qui a lancé récemment un par-ti politique avec l’essayiste d’ex-trême droite Alain Soral, a déjà été plusieurs fois condamné pour antisémitisme.

Il est depuis un an dans le viseur du gouvernement, qui avait fait interdire certaines de ses repré-sentations fin 2013 et début 2014. Il est aussi dans le collimateur de la justice, notamment pour fraude fiscale, blanchiment, abus de biens sociaux, et pour avoir lancé un appel aux dons afin de régler ses amendes.

«Je suis Charlie Coulibaly»: Cazeneuve veut des poursuites contre les propos «abjects» de

Dieudonné

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

La France a réagi comme il fal-lait à l’attaque terroriste, mais aurait dû comprendre l’avertis-sement en 2012

Les unités antiterroristes fran-çaises ont agi vendredi avec com-pétence et sophistication.

Dans les deux raids de vendredi – à la société d’impression où les deux frères armés étaient retranchés et au siège du supermarché casher à Paris, elles ont recueilli systéma-tiquement et avec diligence les informations nécessaires, grâce à des caméras de surveillance et à un homme caché à l’intérieur de l’atelier d’impression.

Elles ont aussi placé des explosifs sur les portes afin de pénétrer rapi-dement dans les locaux lorsqu’ils ont décidé de le faire. Un autre sage décision était de prendre d’assaut les deux endroits simulta-nément, afin d’empêcher les deux preneurs d’otages d’en prendre connaissance par téléphone ou par les médias.

Le ministre de l’Intérieur français avait émis auparavant un message trompeur annonçant sa volonté de négocier avec les terroristes sur les deux sites, tandis que les mé-dias français avaient accepté de ne pas diffuser en direct les images des forces de sécurité préparant l’assaut. Eh oui, des médias res-ponsables, cela existe.

Tactique, compétence et expé-rience ont payé. Malheureuse-ment, les prises d’otages se ter-minent rarement sans victimes. Cette fois, la plupart des otages ont été tuées par le terroriste dans le supermarché cacher à Paris, et non lors de l’assaut. Le ministère français de l’Intérieur peut être fier de ces deux opérations, mais ce n’est pas ce qui compte vrai-ment.

Les autorités françaises se sont montrées incompétentes, si ce n’est impardonnablement com-plaisantes, en matière de préven-tion de ces attaques. Il y a eu de nombreuses attaques terroristes meurtrières ces dernières années sur des citoyens français par des fanatiques musulmans de retour du Moyen-Orient.

Il est également notoire qu’un nombre grandissant de djihadistes

continuent de sortir de la France et d’autres pays européens pour rejoindre le Moyen-Orient – et re-venir.

Mohammed Merah, qui a assassi-né en 2012 quatre juifs dans une école juive à Toulouse et tué trois soldats français, était un premier avertissement.

La France participe également, avec les États-Unis, à la lutte contre l’islam radical au Moyen-Orient et en Afrique, et cela en fait une cible de vengeance.

Au vu de tous ces éléments, la France aurait dû suivre l’exemple des États-Unis, en effectuant des modifications de sa législation afin d’élargir les moyens de sur-veillance, comme les écoutes télé-phoniques et la surveillance élec-tronique, même si c’est au prix du viol du droit à la vie privée de ses citoyens.

Trouver l’équilibre entre la pro-tection des droits de l’homme et la sécurité est difficile, mais il ap-parait de plus en plus clairement en France et en Allemagne que la valeur de la vie humaine est supé-rieure et le droit devrait être mo-difié afin de permettre aux démo-craties européennes de se défendre comme il se doit.

Si les Français avaient pris le problème en amont, ils auraient certainement traqué les frères Kouachi qui ont perpétré le mas-sacre au journal Charlie Hebdo.

Saïd Kouachi s’était formé au

Yémen avec al-Qaida. Son frère aîné Cherif a été emprisonné pour le recrutement de musulmans au profit d’al-Qaida en Syrie, et avait essayé d’y aller lui-même.

Pourtant, les deux frères ont été retirés de la liste de surveillance des services de sécurité ces deux dernières années. Pourquoi?

Les moyens des services de sécu-rité française ont été limités mal-gré l’énorme vivier de terroristes musulmans. Mais une telle expli-cation est en soi un aveu de culpa-bilité.

Non seulement l’avertissement n’a pas été entendu, les ressources suffisantes pas allouées, mais la menace est devenue encore plus claire pour les Européens en 2013 par les efforts accrus de recrute-ment menés par l’Etat islamique.

Le manque de ressources, de per-sonnel, de matériel et de dispo-sitifs juridiques ne justifie pas le risque inutile que l’on fait porter sur des vies civiles.

Les commentateurs français se posent maintenant une question: sait-on où se cachent les autres terroristes? Malheureusement, la réponse est non.

La France s’est réveillée avec deux ans

de retard

On en sait un peu plus, ce matin, sur le terroriste islamiste Amedy Coulibaly.

La rédaction de RTL a pu entrer en liaison téléphonique avec l’Hyper-Cacher de la porte de Vincennes, vendredi 9 janvier. Le téléphone mal raccroché a permis de saisir une conversation entre Amedy Coulibaly et ses otages. Après ré-flexion, RTLa choisi de diffuser certains extraits de ce dialogue, ce matin, une fois la prise d’otages terminée.

Ils permettent de comprendre la dérive d’Amedy Coulibaly, jeune musulman devenu musulman-ter-roriste. Ils montrent la détermi-nation froide, l’endoctrinement

du terroriste et une rhétorique du type qui a eu le cerveau manipulé par des images venues de Gaza et qui lui ont fait croire que les juifs tuaient volontairement des en-fants. Ils montrent que les images de propagande des médias fran-çais contre Israël, l’ont marqué. Le hoax de Charles Enderlin, l’affaire Al Durah, est très probablement ancré dans son esprit. Ecoutez-le en cliquant ici.

Et puis, c’est pareil pour BFMTV. La chaîne a été en contact, ven-dredi, avec deux des terroristes de Dammartin-en-Goële et porte de Vincennes. Chérif Kouachi affir-mé avoir été missionné par « Al Qaida du Yémen ».Il parle des en-fants de Palestine et des « musul-mans opprimés. » Cliquez ici pour écouter ce document.

On ne saura jamais vraiment si Charles Enderlin est complice de ce crime, tout comme on le juge complice du massacre de Daniel Pearl, dont les tortionnaires dif-fusaient carrément les images d’Al Durah. Mais une chose est certaine: la propagande anti-israé-lienne, si présente dans les médias français, n’est pas pour rien dans le massacre de ces 4 victimes juives. Et pour le coup, même Marianne est d’accord avec nous (ou plutôt, nous sommes d’accord avec Marianne).

Par Pierre Krouvi

Coulibaly en contact avec RTL et BFM TV: Charles Enderlin est-il

complice de cette tuerie ?

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27L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

A l’occasion du FORUM DES MÉTIERS, qui aura lieu le 18 janvier prochain à l’Ecole Lu-cien de Hirsch, le directeur de la plus ancienne école juive d’Eu-rope, Paul Fitoussi, dresse pour Israël Actualité l’état des lieux de l’éducation juive, telle qu’il l’imagine. Entretien…

Cela fait quatre ans que vous avez pris la tête de l’école Lucien de Hirsch, parlez-nous de ce qui a été fait pour changer l’école ?Tout d’abord il a fallu faire un audit afin d’établir ce qui fallait conserver dans les traditions et les domaines dans lesquels il fallait innover. Sur le plan pédagogique on a modernisé un certain nombre de méthodes et essayer d’amélio-rer l’approche des élèves, avec no-tamment la mise en place de cours de soutien y compris en Kodesch, l’aide aux tests psychométriques pour ceux qui se destinent aux grandes écoles sans oublier le prix d’excellence. Le postulat de départ de l’école juive, c’est une éducation juive, un calendrier scolaire qui soit conforme aux exigences reli-gieuses et une nourriture casher à la cantine. A Lucien de Hirsch, nous pensons qu’une éducation juive, ce n’est pas seulement ça. Nous militons pour la poursuite de l’excellence dans tous les do-maines, y compris en matière d’éducation religieuse. Nous ou-vrons par exemple la synagogue le samedi matin, une synagogue autogérée par les élèves où les adultes n’ont qu’un rôle d’enca-drants. Nous avons également ré-alisé un sefer torah de voyage, afin que nos élèves puissent l’emporter avec eux lorsqu’ils sont en voyage ou en déplacement.

Vous avez aussi mis en place une politique ambitieuse de réno-vation des infrastructures, afin de promouvoir le mieux-être des élèves au sein de l’établisse-ment…La pédagogie ne doit pas demeu-rer qu’un enseignement théorique, l’élève doit vivre son école et non pas seulement y vivre. En ce sens l’Orchestre de l’école et la mise en place des spectacles de fin d’année jouent un rôle important dans la construction des enfants. Sur le plan des infrastructures il a fallu donner les moyens à nos élèves afin qu’il réussisse , c’est cela aussi l’excellence :Cela va de la mise en place de salles in-formatiques, de tableaux numé-riques, à l’installation d’une salle de projection, de l’installation du WIFI, à la rénovation d’une partie de l’ancien bâtiment. Une rénova-tion qui d’ailleurs devrait se pour-suivre cette année.

Les parents d’enfants scolarisés en école juive ont une critique principale : le coût de la scola-rité, pour un service et une prise en charge en matière éducative minime. Que répondez-vous à ces critiques ?L’école juive est chère, c’est une réalité. Pour autant, nombreuses sont celles qui proposent des bourses ou des abattements. Ce n’est pas suffisant, c’est pour cela qu’il faut continuer à réflechir sur cette question. L’école juive ne bénéficie pas de subventions en ce qui concerne les infrastruc-tures immobilières ainsi que pour l’enseignement religieux, or cela coûte très cher. C’est une réalité.

A Lucien de Hirsch, on tente de faire entrer les élèves dans la modernité et dans l’excellence, notamment en matière d’ensei-gnement des langues et du nu-mérique. Pouvez-vous nous en parler ?Les langues sont une partie impor-tante de notre projet pédagogique. Dès le gan nos élèves commence l’enseignement religieux entière-ment en hébreu, et ce dans l’espoir de les rendre bilingue. En 4ème, en seconde langue, en plus de l’es-pagnol et de l’hébreu, nous propo-sons le Chinois et nous sommes la seule école juive de France à le faire !

Paul Fitoussi : directeur de l’école Lucien de Hirsch et Président de

l’ADEJF : « Un seul projet pédagogique :

la recherche de l’excellence dans tous les domaines »

Vous tentez également de rendre vos élèves bilingues en hébreu et avez mis en place quelques par-tenariats avec Israël. Quels sont les buts de ces actions ? Pou-vez-vous nous donner des détails sur les partenariats en question ?Israël est une partie intégrante de notre projet, c’est la terre du peuple juif et cela nous nous devons de le transmettre, cela ne nous empêche pas de mener en parrallèle des ac-tions citoyennes et de partenariats avec des collèges publiques ou la Mairie du 19ème. Cela n’est pas incompatible. Par exemple, nous avons participé aux cérémonies du 11 novembre et nous continuerons à aller dans ce sens.Etre ouvert ne doit pas nous em-pêcher de garder notre identité. Le Judaïsme apprend en premier lieu le respect de l’autre, du lieu dans lequel on vit et même de la nature

Venons-en au forum des métiers ? Quelle est la teneur, l’ampleur de cet événement, quel est son objectif et à qui est-il destiné ?Nous voulons aider les jeunes à trouver leur voie à travers des conférences, la venue de dé-

légations d’écoles supérieures françaises ou israéliennes pour certaines filières, le partage d’ex-périences avec d’anciens étu-diants. Nous en sommes à la 5ème édition et elle est ouverte à tous les lycéens. Nous espérons qu’ils viendront nombreux ce 18 jan-vier à partir de 9H30 à Lucien de Hirsch pour discuter avec nous de leur avenir !

Bio express : Paul FitoussiMarié, et père de trois enfants, Paul Fitoussi est né le 21 mai 1969 à Tunis. Après un bref passage par Paris, c’est à Marseille que sa fa-mille s’établit et c’est donc dans la cité phocéenne qu’il a grandi, étudié et débuté dans l’enseigne-ment. Diplômé de la faculté de Droit d’Aix-en-Provence, il de-vient professeur d’histoire géo-graphie et fait la majeure partie de sa carrière à l’école Yavné de Marseille, dont il était également le directeur adjoint. Directeur de l’école Lucien de Hirsch depuis 2011, il est également l’auteur d’un ouvrage sur l’antisémitisme, d’un documentaire intitulé « La marche pour la vie » et fondateur du journal communautaire mar-

seillais « Le peuple ». Militant en-gagé, Paul Fitoussi est conseiller national du FSJU et Président de l’ADEJF (Association des direc-teurs d’écoles juives de France)

Dans le contexte actuel, l’ADE-JF qui s’est réunie dimanche 11 janvier , nous a fait parvenir ce communiqué concernant la sé-curité des écoles :

COMMUNIQUE ADEJF (As-sociation des directeurs d’écoles juives de France)Suite à la réunion des directeurs qui s’est déroulée le 11 janvier 2015, à l’école Lucien de Hirsch, il a été décidé de maintenir les écoles ouvertes. Toutefois, nous restons vigilants et demandons à tous ceux qui auront constaté l’absence de présence policière de nous le signaler à é[email protected]. Nous ne manquerons de réagir auprès des autorités com-pétentes. Il a été décidé de mener des actions plus importantes si ja-mais la vigilance diminue.

Le Bureau de L ADEJF

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

S’il fallait un symbole du départ massif des juifs de France vers Israël (1.5% de la communau-té juive de France en 2014), en voilà un, et de taille ! Sammy Ghozlan, Président du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme, et combattant acharné de la lutte visant à re-donner de la fierté aux juifs de France, s’en va en Israël !

Dans cette interview exclusive, il explique son choix à ses core-ligionnaires et comprend que la portée de son alyah dépasse sa simple vie privée.

Jplus: Il paraît qu’aujourd’hui, c’est le grand jour ?Sammy Ghozlan: C’est vrai, je pars vivre à Netanya. J’en avais pas parlé, mais un journaliste a ébruité l’information sur Face-book alors maintenant, c’est trop tard.

Jplus: Quelles sont les raisons de ce départ ?S.G. : D’abord mes enfants et mes petits enfants vivent, en majorité, en Israël ; tout comme la majorité des membres de ma famille. Il y a aussi beaucoup de personnes de la communauté où je vis, en France qui sont en Israël…

Jplus: et j’imagine que votre dé-

part se fait aussi par sionisme, par idéologie…S.G. : C’est évident. Pour nous, Jérusalem c’est Jérusalem !

Jplus: Que va t-il se passer pour le BNVCA ?S. G. : Je vais continuer à m’en occuper depuis Israël… Dernière-ment nous avons ouvert un bureau à Lyon et on en ouvre d’autres à Nice, à Strasbourg, à Marseille. On fait cela car, de mon point de vue, les choses vont aller en s’am-plifiant.

Tant qu’on ne prendra pas en compte le paramètre de cette pro-pagande palestinienne, c’est pas la peine de dire qu’on fait de la lutte contre l’antisémitisme une cause nationale. Et puis, au niveau po-litique, on a perdu beaucoup en France. La France, officielle, n’est pas antisémite…

Mais depuis les manifestations de Sarcelles et de Paris en 2014, ou ont criait « mort aux juifs » en pré-sence de personnalités officielles, je porte en moi beaucoup d’amer-tume.

Je crois que les juifs de France sont pris dans un étau: d’un côté on va assister au réveil de l’ex-trême droite qui va s’attaquer aux juifs, et de l’autre, l’extrême

gauche et les pro-palestiniens qui vont continuer leurs actes…

Jplus: Donc vous partez, mais vous gardez à l’esprit les juifs de France…S. G. : Oui, bien entendu… Il y a des juifs qui resteront ici… Il y a ceux qui vont rester malgré le ma-laise dans lequel ils vivent.

Et puis, il y a un phénomène qu’il faut combattre dans la communau-té juive: la conversion à l’Islam.

Le BNVCA ouvre en ce moment un département « islamisme/is-lamisation » dans le but d’écou-ter les parents qui constatent que leurs enfants dérivent…

Jplus: Avez-vous conscience du symbole que représente votre alyah?S. G. : Oui, je l’ai vite compris. Très nombreux sont ceux qui m’ont appelé après que l’informa-tion soit rendue publique. Mais je ne suis pas le seul: le Président du Consistoire Central a ses enfants en Israël, pareil pour le Président du Crif, pareil pour l’ancien pré-sident du Crif…

Ce départ, c’est un message. Partir vaut mieux que fuir. On ne sait pas comment les choses vont se dé-rouler demain.

Tout ce que nous avons tenté pour essayer d’attirer l’attention des pouvoirs publics, des élus de droite, comme de gauche, cela n’a pas marché.

Ils sont tombés dans ce que j’ap-pelle le « Bonifascisme ». Les élus français sont des bonifascistes. Ils laissent les juifs de côté pour les musulmans, qui sont des électeurs beaucoup plus nombreux.

Jplus: Il y a d’ailleurs une pa-rallèle étonnante. Boniface a été viré du PS pour avoir dit cela il y a 10 ans… Hier, c’est ce qu’a fait Benoît Hamon avec le vote sur la reconnaissance d’un état palestinien !S. G. : On a le choix. Soit se ven-ger des actes antisémites. Soit les subir. Soit trouver une solution tierce. Mais pour nos enfants, on recherche la dignité.

Un jour, le maire de Sarcelles François Pupponi m’a dit: « je ne comprends pas pourquoi les juifs de Sarcelles, qui sont très bien ici, préfèrent partir que de rester ici… C’est vrai qu’il y a de l’antisémi-tisme, mais il n’y a pas la guerre ! »

Oui, mais en partant, on recherche la dignité.

Israël est un pays qui défends les juifs par tous les moyens. Un en-fant juif de 15 ans, en France, n’a rien connu d’autre que « enlève ta kippa, cache ton étoile de David, fait attention quand tu sors de la synagogue, écrase toi, cache toi… »

Jplus: Que peut-on vous souhai-ter pour 2015 ?S. G. : La santé, c’est le plus im-portant… mais en Israël, il va fal-loir travailler à créer un groupe de pression important pour amélio-rer la situation des juifs venus de France. Et c’est dans tous les do-maines… Même quand tu achètes un billet d’avion chez El Al, ils t’envoient tout en anglais, les bil-lets, les notifications par mail, les SMS… C’est quand même pas normal.

Mais il faut réellement défendre cette alyah française de qualité auprès des autorités israéliennes. L’intégration doit être facilitée, sans tracasseries administratives. Il faut faciliter les choses pour les diplômes, le permis de conduire, etc… Si il y a un risque de yerida (ndlr: retour en France) , il peut venir de là… Et si yerida, il y a, ce sera une catastrophe pour ceux qui rentrent en France !

Tout un symbole: Sammy Ghozlan, le Président du BNVCA, quitte la France pour faire son alyah !

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 13 Janvier au 19 Janvier

La pression de l’immigration clandestine devient intenable à la frontière entre la France et l’Italie. C’est ce que révèle un document confidentiel du Le Figaro dont nous avons connaissance. Il émane de la direction zonale sud de la Po-lice aux frontières (PAF). Il s’agit du «compte rendu» d’une «réunion exceptionnelle» qui s’est tenue, le 9 juillet dernier, à la préfecture des Alpes-Maritimes, «provoquée», est-il précisé, par le «phénomène migratoire érythréen». Le préfet des Alpes-Maritimes en personne, Adolphe Colrat, a présidé cette réunion. Elle rassemblait une tren-taine d’agents de haut rang, dont des chefs de service de Menton, Nice, Marseille, Toulon, Avignon, et jusqu’aux Alpes-de-Haute-Pro-vence. Des responsables locaux de la gendarmerie, des douanes et de la SNCF étaient également conviés. Leur constat se veut cli-nique. Tout part d’un «état sta-

tistique des migrants par voie maritime en Italie»: «Entre le 1er janvier et le 30 juin 2014, 61.591 migrants irréguliers ont débarqué en Italie, ils n’étaient que 7913 pour la même période en 2013, et seulement 4301 pour les six pre-miers mois de l’année 2012. Les Érythréens représentent 31 % de ces migrants (18.282). Les Syriens arrivent en seconde position, avec 10.371 (17 %).»

La suite? «Ce sont les répercus-sions en France, et nous les vivons maintenant», explique un agent de la Police aux frontière de la zone sud. Le rapport du 9 juillet indique ainsi que «les migrants en prove-nance de la Corne de l’Afrique et du Soudan sont au nombre de 5757 au 30 juin 2014. Il s’agit principa-lement d’Érythréens (ou de per-sonnes se déclarant érythréens), pour 5235 (d’entre eux), soit 91 % des personnes interpellées».

Emigrants clandestins : Ils arrivent encore !

Le compte rendu, remonté jusqu’au cabinet du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, précise que «la pression migra-toire sur la frontière avec l’Italie s’est accentuée à partir du début du mois d’avril 2014. 694 Éry-thréens étaient interpellés contre seulement 68 interpellations entre janvier et mars 2014. Les interpel-lations progressaient de + 165 % au mois de mai (1845) et encore de 43 % au mois de juin (2628). Au total, pour le premier semestre, 2014, la PAF procédait à 5235 in-terpellations.» Du jamais-vu de-puis les vagues du printemps arabe de 2010. Il y a bien une explosion

de passages d’illégaux en France. Selon un agent en poste dans la région niçoise, «les clandestins arrivent principalement par TGV, avec des billets en règle, par di-zaines désormais dans certaines rames de train». Cette source confie que «pour le seul site de la gare de Menton, 3462 interpel-lations» ont été effectuées par la PAF «depuis le début de l’année». «Les forces de l’ordre constatent depuis plusieurs jours la présence plus marquée de femmes et en-fants érythréens», ajoute un of-ficier de police de cette direction spécialisée. Et les forces de l’ordre ne voient pas tout…

Comme nous l’avions déjà si-gnalé dans ces colonnes, un grand nombre de ces clandestins de l’île de Lampedusa, débarquent à Paris. Alors que jusque là, ils déambulaient dans les quartiers de Belleville et Barbes-La Chapelle à la recherche de «proies faciles» nous les retrouvons désormais at-tablés dans les cafés chic du Ma-rais. Il est certain, que là, ils auront du «pain sur la planche» suivez mon regard ...

YLellouche

Un flux jamais atteint depuis le printemps arabe

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