Israël Actualités n°268

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GRATUIT - Numéro 268 - Edition du 28 Août au 3 Septembre 2013 Journal Israélien en langue française

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 268 - Edition du 28 Août au 3 Septembre 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

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Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! En ce qui me concerne, je suis très étonné que les média mettent la pression sur le fait que le Président syrien aurait gazé sa propre population civile ! Je ne crois pas un instant que le régime ait pu se tirer une telle balle dans le pied alors que le monde entier surveille les moindres faits et gestes du régime. Sachant que le régime syrien a regagné du terrain sur les rebelles avec ses alliés du Hezbol-lah, on voit mal Bachar El Assad commettre un tel acte. A contrario, nous avons, en face, des rebelles al-liés aux djihadistes et des membres d’Al Qaida (qui ne pensent qu’à mourir en martyrs) qui ont, quant à eux, la possibilité de se procurer des armes chimiques, du gaz sarin en particulier et de faire passer des actes d’une telle atrocité pour des faits du régime de El Assad.

Nous pouvons nous poser la question : qui a utilisé les armes chimiques lorsque l’on sait que les inspecteurs de l’ONU qui devaient inspecter le lieu où s’était produit le gazage ont été reçus par des tirs de snipers venant des rebelles ? Concernant les rebelles, composés de membres dji-hadistes, quelques morts de plus lors de gazages ne feront pas la différence sur leur but ultime.

Aujourd’hui, ce que nous savons,

malgré le fait que la Syrie est dirigée depuis plus de 40 ans par des dicta-teurs et cela de père en fils, c’est que depuis la fin de la guerre de Kippour, le calme est installé dans la région malgré des tensions de temps en temps. La question est de savoir qui voulons-nous avoir à notre porte ? Un dictateur comme Bassar El Assad ou des mouvements djihadistes que per-sonne ne maîtrise ? Comme le dit le proverbe : « mieux vaut un tiens que deux tu l’auras » car on sait ce que l’on a avec le régime syrien mais pas ce que l’on aura avec les rebelles. Aujourd’hui, personne ne peux affir-mer avec certitude qui a utilisé les armes chimiques sur la population. Posons-nous plutôt la question : qui a tout intérêt à ce que des armes chimiques soient utilisées ? Vous arri-vez au même raisonnement que moi ? Mes amis, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué ...

Pour finir, au nom d’Israël Actualités et de toute l’équipe, nous vous sou-haitons une bonne et heureuse année 5774, pleine de douceur et de miel. Que tous vos projets et vos désirs se réalisent ainsi que la paix pour Israël. Que D..... Protège notre armée Tsa-hal.

Am Israel Hai

Alain Sayada

Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Washington fait face à une pres-sion croissante pour sanctionner le régime syrien pour le massacre chimique de la semaine dernière dans la banlieue de Damas, et les Etats-Unis, sentant désormais qu’ils n’ont plus d’autre option que d’agir, planifient probablement une attaque.

Toute mesure militaire américaine servira probablement de « gifle » pour le régime syrien, mais n’ira pas aussi loin que de renverser le dictateur Ba-

char al-Assad du pouvoir.

Par conséquent, il serait autodestruc-teur de la part d’Assad d’entraîner Israël dans le conflit, parce qu’une attaque directe syrienne contre Israël mettrait en danger l’existence même du régime assiégé de Damas.

Avec Assad contrôlant environ plus que 40% du territoire syrien, entraîner Israël dans la guerre civile syrienne ferait pencher la balance en faveur des rebelles, et serait donc un acte de

folie de la part du dictateur syrien.

Néanmoins, la communauté de la défense, toujours consciente du fait que les règles normales de logique ne s’appliquent pas toujours au Moyen Orient, prend tranquillement en compte la possibilité d’attaques de représailles contre l’état juif.

Les derniers jours ont vu des respon-sables iraniens et syriens proférer des menaces de « propager le feu » sur Israël, et même si ces menaces ne sont pas susceptibles de se maté-rialiser, les mots ne peuvent pas être totalement écartés.

Des attaques indirectes, limitées, par l’intermédiaire des organisations ter-roristes a la solde de l’axe Téhéran-Damas restent également une possi-bilité.

En fin de compte, la dernière chose dont Assad a besoin en ce moment est de provoquer une riposte israélienne contre lui, au moins tant qu’il est guidé par un instinct de conservation, il est raisonnable d’évaluer qu’il n’at-taquera pas Israël après une frappe américaine.

Attaquer Israël serait autodestructeur pour Assad

Des navires de guerre britanniques et américains sont en train de pré-parer une action militaire contre le régime du dictateur syrien Bachar al-Assad, à la suite d’une attaque chimique présumée par le régime contre ses propres civils, selon The Telegraph.

Selon le journal, les commandants militaires sont en train de rédiger une liste de cibles potentielles pour un raid, dans une opération qui res-semblerait à la phase d’ouverture de l’intervention occidentale en Libye, qui a contribué à renverser le colonel Kadhafi.

Dans cette opération, les forces aériennes et navales occidentales avaient aidé les rebelles combattants sur le terrain, mais n’avaient pas en-voyer de troupes au sol.

Les pourparlers entre les dirigeants occidentaux sont toujours en cours, mais une intervention militaire poten-tielle impliquant des forces aériennes et maritimes pourrait commencer dans une semaine, selon des sources gouvernementales britanniques.

Le rapport vient peu après que le secrétaire au Foreign Office, William Hague, et le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu aient fait monter les enchères en décla-rant qu’une approbation des Nations Unies n’était pas nécessaire au besoin d’une intervention militaire.

« Est-il possible d’agir contre les armes chimiques, est-il possible de répondre aux armes chimiques sans unité complète au conseil de sécurité de l’ONU ? » a demandé Hague.

« Je dirais oui. Sinon, bien entendu, il pourrait être impossible de répondre à ces outrages, ces crimes, et je ne pense pas que ce soit une situation

acceptable. »

Davutoglu a été cité par le journal Miliyetas comme disant lundi que la Turquie « met toujours la priorité sur une action en agissant de concert avec la communauté internationale, aux décisions des Nations Unies, » mais a insisté pour que « si une telle décision ne sort pas du conseil de sécurité des Nations Unies, d’autres alternatives verraient le jour. »

Alors que la guerre des mots conti-nue, Bachar al-Assad a rejeté les allé-gations que ses forces armées aient utilisées des armes chimiques, disant que c’était les rebelles qui les avaient utilisées.

Assad a menacé en disant que toute intervention occidentale serait vouée à l’échec.

« Les Etats-Unis seront confrontés à l’échec (si ils attaquent la Syrie) comme dans toutes les guerres précé-dentes qu’ils ont livré, a commencer par le Vietnam jusqu’à nos jours, » a dit Assad.

Une intervention en Syrie serait plus complexe, et potentiellement désor-donnée, par rapport à l’intervention en Libye qui était relativement facile.

Le dirigeant libyen Mouammar Kad-hafi avait réussi à s’isoler de la plu-part de ses alliés potentiels, ouvrant la voie à un large soutien international, ou tout le moins l’absence de toute objection valable, à une intervention militaire. La Syrie, d’autre part, peut compter sur les vetos de la Russie, et peut-être de la Chine, dans un vote au conseil de sécurité sur une possible intervention.

Mais ce n’est pas seulement un sou-tien politique sur lequel se fonde le régime d’Assad. Mis à part le flux d’armes et de munitions fournies par ses alliés russes, y compris des armes beaucoup plus avancées que ne pos-sédait Kadhafi, et qui pourraient re-présenter un plus grand défi pour les forces occidentales, il est également soutenu par le régime iranien et son agent libanais, le groupe terroriste Hezbollah, qui ont tous les deux inté-rêt à empêcher la création d’un état dominé par les sunnites qui aurait pour effet de couper l’Iran et son allié libanais.

Toute intervention occidentale verrait probablement la mort de combattants iraniens et libanais, ce qui pourrait conduire à une escalade des tensions entre Téhéran et l’Occident.

Une intervention en Syrie pourrait commencer « d’ici une semaine »

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a parlé dimanche de la récente attaque chimique en Syrie alors qu’il s’adressait à ses mi-nistres au début de la réunion heb-domadaire du cabinet ministériel.

« Cette situation ne peut pas conti-

nuer. Les régimes les plus dangereux sur terre ne devraient pas avoir les armes les plus dangereuses au monde, et nous nous attendons à ce que cela se termine, » a-t-il déclaré.

« Ce qui s’est passé en Syrie est un crime et une terrible tragédie, » a-t-il

poursuivi. « Nos cœurs sont avec les femmes, les enfants et les bébés qui ont été si cruellement touché par des armes de destruction massive. »

Netanyahou a également parlé de la situation actuelle d’Israël. Les groupes terroristes ont visé Israël avec des tirs de roquettes sur le Golan et le nord de la Galilée, dans une ten-tative apparente de faire glisser l’état juif dans le conflit.

« Notre main est à l’écoute. Elle agira de manière responsable, mais si cela devient nécessaire, nous avons aussi un doigt sur la gâchette, » a-t-il averti.

« Nous savons comment protéger nos citoyens et notre pays contre ceux qui cherchent à nous faire du mal, » a-t-il dit.

Tôt dimanche, le ministre des affaires stratégiques, Youval Steinitz, a pré-dit que les Etats-Unis n’auront pas d’autre choix que d’intervenir dans la guerre civile en Syrie suite à l’attaque chimique qui, selon les premiers rap-ports, a été approuvée par des sources de haut rang du régime d’Assad.

Au cours du week-end, l’armée israé-lienne a indiqué qu’elle envisage de positionner un nouveau navire de guerre plus avancé sur la frontière maritime d’Israël avec le Liban.

Netanyahou : « cela ne peut pas continuer »

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Des soldats israéliens ont tué trois Palestiniens et blessé une vingtaine d’autres lundi 26 août durant des affrontements dans le village pales-tinien de Qalandiya, près de Jéru-salem, selon un nouveau bilan de sources médicales et de sécurité palestiniennes.

Ces Palestiniens ont été tués lors de heurts entre les habitants de ce camp

et une unité de gardes frontières is-raéliens venue arrêter un terroriste , selon l’armée israélienne.

Une porte-parole de la police israé-lienne a indiqué que les gardes-fron-tières avaient utilisé les « moyens an-ti-émeutes » pour disperser quelque 1.500 Palestiniens qui leur jetaient des pierres, mais elle n’a pas évoqué de victime dans l’immédiat.

Les négociations à Jéricho annulées à la suite de la mort de 3 Palestiniens par Tsahal

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Nos esprits ont du mal à se faire une idée de l’ampleur des massacres en cours au Moyen-Orient et en Afrique et encore plus à considérer que les champs de bataille d’Égypte, de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, du Nigéria et du Mali sont les pièces d’une guerre mondiale dans laquelle nous sommes visés. La plupart des grands analystes se concentrent sur un seul champ de bataille, un seul conflit..

Devons-nous intervenir dans la grande lutte qui a lieu en Égypte ? Faut-il aider l’opposition syrienne ? Que faire au Liban ou en Jordanie ? Devrions-nous répondre favorable-ment au gouvernement irakien qui demande une assistance en matière de sécurité ? Peut-on penser que la Tuni-sie va être le théâtre des prochaines explosions ?

Il ne peut pas en être autrement puisque notre gouvernement, nos universités, nos agences de presse et nos think tanks sont structurés pour traiter avec des pays et nos analystes, politiciens et stratèges militaires pen-sent automatiquement à l’intérieur de ces catégories. Nous n’avons pas de Secrétaire adjoint à la Défense [aux USA] qui serait en charge d’une stra-tégie globale, ni même d’une straté-gie pour le Proche-Orient ou l’Asie du Sud. Et il y a en tout et pour tout un seul professeur en Amérique qui parle du nouveau paragdime : le changement fondamental de nature des affaires mondiales, un nouveau modèle qui se met en place dont nous ignorons encore ce qu’il sera et qui va remplacer le monde post IIème guerre mondiale qui était dominé par les États-Unis et l’Union soviétique. Il y a bien une guerre mondiale et

nous sommes la principale cible des agresseurs mais nos dirigeants ne le voient pas et donc ne savent pas se défendre .

Pour tenter d’analyser ce qui se passe, il faut commencer par bannir le mot « stabilité », très prisé des diplomates et des stratèges autoproclamés. Une chose est certaine, c’est qu’il n’y a pas de stabilité dans notre monde et il n’y en aura jamais. Actuellement les forces motrices sont celles qui visent à détruire l’ordre ancien pourtant leurs cibles (qui incluent les États-Unis) ont jusqu’à présent montré peu d’enthousiasme à s’engager dans ce combat. Mais les choses évoluent.

On peut décrire la guerre en cours : il s’agit d’une alliance mondiale de gauchistes et d’islamistes radicaux, soutenus par un groupe de pays com-prenant la Russie, la Syrie, l’Iran, certains dirigeants chinois, Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur et le Nicaragua. Ces extrémistes com-prennent des Sunnites, des organisa-tions terroristes chiites et des groupes de gauche qui travaillent main dans la main avec des mafias qui font du trafic de drogues. Leur objectif est la destruction de l’Occident, surtout des

États-Unis.

Que se passerait-il s’ils gagnaient ? Certains d’entre eux veulent créer un califat (sunnite ou chiite) d’autres veulent des dictatures communistes sur le modèle de Cuba ou de la Corée du Nord. Mais comme les 5 familles mafieuses du film « Le Parrain », ils ont bien un plan de guerre mais sont déchirés par des désaccords fonda-mentaux.

Cette guerre n’est pas claire et les alliances sont souvent très instables. Regardez l’Égypte par exemple. Vu d’un certain angle, il s’agit d’un com-bat entre l’armée laïque et les Frères musulmans islamistes. Donc per-sonne ne devrait être surpris quand les Frères musulmans brûlent des églises et tuent des chrétiens. Pour-tant le général Sissi était auparavant très lié aux Islamistes et à l’époque de la purge des généraux de Mubarak, sa nomination a été pour beaucoup, attribuée à ses liens étroits avec Les Frères Musulmans.

Pourquoi donc l’Iran, qui parraine Al Qaïda en Irak, combat Al Qaïda en Syrie ? Est-ce une manœuvre de l’Iran d’utiliser Al Qaïda pour infiltrer l’opposition afin d’avoir un certain contrôle après la défaite du régime syrien actuel ou bien une tromperie pour renverser l’opposition ?

Une hypothèse de réponse à la der-nière interrogation de M. Ledeen pourrait être la suivante : en plus d’un éventuel maintien de dominion alaouite favorable à l’Iran autour de la région de Latakieh, l’Iran a tout intérêt à combattre les Kurdes syriens et irakiens, dans la région fronta-lière avec l’Irak, 1) pour continuer d’alimenter le Hezbollah ; 2) Pour discréditer définitivement toute oppo-sition sunnite ou kurde et maintenir une «barrière» morale, vis-à-vis de l’Occident et concurrencer le Qatar ou/et la Turquie parmi les Sunnites et empêcher la mainmise de l’Arabie Saoudite sur la «rébellion» sunnite ou/et Islamiste...

©Adapté par Danilette

Mon dessin du jour : la situation au Moyen Orient

Rudolph Herzog publie un essai sur l’humour dans l’Allemagne nazie. Où l’on apprend que les comiques ne sont pas toujours subversifs, et que les Allemands connaissaient l’existence des camps dès les années 1930. Entretien.

Le sujet est totalement défrisant: comment rigolait-on, sous Hitler ? Quelles blagues étaient tolérées ? L’humour allemand n’étant pas au départ réputé pour sa légèreté, qu’est-ce qui passait le barrage de la cen-sure, dans les années 1930-1940 ? Rudolph Herzog, le fils du réalisateur d’«Aguirre, la colère de Dieu», a col-lecté et analysé les plaisanteries qui couraient sous la dictature nazie. La conclusion est sans appel: les Alle-mands, dès les années 1930, connais-saient l’existence des camps. Il n’y a pas de quoi rire.

Le Nouvel Observateur : Comment est née cette idée étrange d’étudier l’humour pendant la tragédie ?Rudolph Herzog En déménageant les affaires d’une vieille tante, j’ai retrouvé des carnets sur lesquels elle avait noté les blagues qui couraient à Berlin dans les années 1930. Il y avait des choses comme : «En Suisse, un nazi se renseigne sur l’utilité d’un bâtiment public. « C’est notre minis-tère de la Marine », répond le Suisse. Le nazi rit: « Quel besoin avez-vous d’un ministère de la Marine ? » Le Suisse: « Quel besoin avez-vous d’un ministère de la Justice ? »» J’ai donc réalisé un documentaire sur ce sujet, avec des survivants. Le succès du film a donné naissance au livre.

On constate que la répression poli-tique de l’humour n’était pas aussi sévère qu’on pouvait le penser.La vérité est qu’on pouvait plai-santer. Les blagues étaient monnaie courante, les dessins satiriques nom-breux, les sketchs de chansonniers amusaient les foules. L’humour aux dépens d’Hitler était très répandu, dans toute la société.

C’était donc une forme de résis-tance ?Non, c’est le contraire. C’était une soupape de sûreté, et c’est pour ça que le régime laissait faire. Les nazis ont bien compris que tout – les frus-trations, les mécontentements – pas-sait dans l’humour. Ce n’est pas parce qu’un quidam racontait une blague qu’il était dangereux. Du coup, per-sonne ne se privait ! L’humour n’ai-dait pas à résister, mais à supporter.

Il y avait aussi une face abjecte, dans cet humour…Oui. Ainsi: «Julius Streicher, un des protagonistes du boycott des maga-sins juifs, reçoit un télégramme d’une

petite ville allemande: « Envoyez tout de suite juifs – stop – sinon boycott impossible. »» Le régime nazi laissait dire. La plupart des plaisanteries qui valaient à leur auteur une inculpation se terminaient par un simple aver-tissement du juge. Ce n’est qu’avec les premières défaites que tout s’est durci.

Néanmoins, des humoristes et des comiques ont été déportés…Souvent parce qu’ils étaient juifs. Un comédien comme Kurt Gerron a été longtemps laissé en liberté, avec ses sketchs comiques, puis, en 1944, il a été déporté à Auschwitz, où il est mort. D’autres ont suivi. La situa-tion était souvent schizophrénique: il y avait des acteurs célèbres dont les noms figuraient en haut de l’affiche de certains films, alors qu’ils étaient persécutés en silence. Certains, comme Klaus et Erika Mann, qui avaient fondé le cabaret Le Moulin à Poivre, ont été contraints à l’exil. D’autres, comme Karl Valentin, ont été tout simplement interdits. Et, à partir de 1942, la tolérance à l’ironie est tombée à zéro. Signe des temps: entre 1942 et 1945, le nombre des condamnations à mort a été multi-plié par dix. L’humour est devenu synonyme de défaitisme. Une blague d’avant-guerre, parfaitement banale, pouvait désormais valoir la guillotine.

Une de vos conclusions les plus étonnantes, c’est que le peuple alle-mand, dans son ensemble, connais-sait l’existence des camps.Un humoriste comme Weiss Ferdl, qui était tout sauf un opposant, se permettait de raconter la blague sui-vante: «J’ai fait une petite excursion à Dachau. Quel endroit ! Des barbelés, des mitrailleuses, des barbelés, en-core des mitrailleuses et de nouveau des barbelés ! Mais moi, je vous dis, si j’ai envie, j’y entre !» C’était en 1936… Ces blagues étaient tellement répandues, tellement populaires, qu’il est impossible d’accorder le moindre crédit aux dénégations d’après-guerre, du type «Nous ne savions pas». Tout le monde savait.

L’Allemagne n’a donc pas été une victime passive du régime nazi ?Non. L’analyse de l’humour de cette époque montre qu’Hitler a très tôt été percé à jour. Les Allemands n’ont pas été «hypnotisés», ils ont vite compris ce qui se passait. Et, mal-gré tout, l’Holocauste a eu lieu. Cela prouve que l’humour, qu’on qualifie souvent de subversif, ne l’est pas for-cément. Dans le cas de l’Allemagne hitlérienne, il a été exactement le contraire.

Source: bibliobs.nouvelobs.com, 20 aout 2013

Ces humoristes qui faisaient Führer

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Bonjour, je me présente, je suis Laurent Msihid papa de Rebecca Msihid Z’L’ et, en accord avec les 2 autres familles (la Famille Dorai et la famille Barouk), nous avons décidé d’utiliser notre droit de réponse concernant l’article passé dans le journal Israël Actualités dans lequel, le Maire de Natanya s’est exprimée car nous avons été scandalisés par ses propos tenus qui ne peuvent nous satisfaire.

Nous sommes les parents des 3 princesses qui nous ont quittés lors de la dramatique explosion du ki-kar le 17 Juin 2011 suite à une fuite de gaz.

Tout d’abord Mme le Maire crie haut et fort que la mairie n’est aucune-ment responsable de la tragédie, cette réponse est dénuée de tout fonde-ment, car un employé du Moked ( assistance de la Mairie) est impliqué dans cette tragédie , celui-là même qui avait demandé aux pompiers de faire demi tour (l’employé du Moked pensait que la fuite était résorbée) et de ce fait n avait pas instauré de péri-mètre de sécurité, Madame le Maire de Natanya dit, avec conviction, qu’elle n’est nullement responsable de cette tragédie, qui a endeuillé nos familles… mais je tiens à dire à madame le maire que la justice et les juges n ont toujours pas donné leur jugement, donc il est inconcevable qu’elle prenne la décision de se subs-tituer, aux juges et de surcroit à la justice… alors que le procès au civil n’a toujours pas eu lieu depuis plus de 2 ans déjà et oui déjà…. cela est un scandale.

La seule décision de prise par la justice Israélienne a été d’annuler toutes les charges au niveau pénale à l’encontre notamment du voleur (qui est la source de l’explosion), qui aurait du être au minimum impliqué pour homicide involontaire ainsi que du technicien du gaz qui n’a pas fait son travail de colmater la fuite, contre cela nous sommes également en colère, ces personnes tuent 4 per-sonnes et s’en sorte sans la moindre peine de prison, c’est trop facile, je fais une comparaison à notre his-toire avec celle de LEE ZEITOUNI, je suis à 1000% avec la famille de LEE pour que les fautifs soit punis, ces personnes doivent aller en prison, ils n’ont fait que 24 heures de garde à vue, c’est une honte, alors il serait facile aujourd’hui en Israël de faire sauter un immeuble en piquant un tuyau de gaz et faire son forfait, en sortant libre du poste de police, sans être inquiété puisque rien ne prouve que c’est à partir de ce forfait que l’explosion a eu lieu…Pour en revenir à Mme Le Maire, il est sur qu’elle n’ai pas la seule res-ponsable, mais Mme à beaucoup trop de Gahava( orgeuil), quand elle dit qu’elle est restée en contact avec les familles du drame, elle ment honteu-sement, car nous l’avons vu unique-ment lors des shiva, Mme le maire considère comme un honneur l’aide qu’elle apporte aux personnes les plus durement frappées par ce drame, je m’excuse mais à part les familles endeuillés je vois pas de qui elle parle, pour l’aide voici à quoi nous avons eu droit au niveau financier : un chèque de 5000 shekels durant la shiva, et des bons d’achats de 500 shekels pour les fêtes de pessah et

roch achana et une réduction sur l’ar-nona pendant six mois environ, c’est vraiment trop généreux quand on sait que pendant plusieurs semaines nous n’avons pu travailler, quant au niveau psychologique c’était du quasi néant. Mais la seule chose que nous demandons c’est le respect et non de la mendicité, madame le maire savait ce que le respect veut dire ????? je ne crois pas ….

Je voulais juste que les gens sachent à qui ils ont à faire, c’est beaux de faire des fêtes au nouveau kikar mais la moindre des choses c’est de nous respecter, je n’attaque pas MYRIAM FAYERBERG IKAR (sinon sa serait du lachon ara) mais j’en veux a MME LE MAIRE est ses sous fifres (sur-tout les francophones) qui ne nous ont étaient d’aucun soutien et utilité.

Mme la maire de Natanya fait son show sans avoir une pensée pour nos princesses, et ce qui est sur c’est que sans cette explosion le kikar n’aurait pas était refait de si tôt donc on ne pourra jamais cautionner ses actes et j’espère au plus profond de moi que LES COUPABLES seront puni par la justice très sévèrement pour la négli-gence qui à causer l’explosion de ce maudit soir,

Voila je remercie Israël Actualité pour ce droit de réponse, je profite de la perche tendu pour que les gens com-prennent notre désarroi et notre peine car cela fait 2 ans qu’ont souffrent qu’ont pleurent, qu’ont attend la fin du film et que nous prions pour nos princesses.

CI-DESSOUS UN COMPLE-MENT FAIT PAR MA FEMME :Les jours suivants le drame qui s est abattu sur nous, nous n’avons pas eu de nouvelles de la mairie de netanya Mme le maire nous a fait savoir clai-rement qu elle ne pourrait pas être la elle était en vacances et puis le temps est passé déja deux ans qui sont pas-sés mais elle a toujours pas daigné recevoir une seule des trois familles

Pour les clochims nous avons eu le droit a la merveilleuse laila lavane sur le kikar, nous avons du nous battre nous, une honte, nous les trois ma-mans auprès des assistantes sociales afin de pouvoir marcher jusqu’à la synagogue en silence le temps de nous recueillir en famille, mais que se fut éprouvant et tellement dur de se battre, quand on nous dit que des enfants meurent tous les jours, voila le genre de réponse que nous avons reçu en pleine figure, c est comme ca laila lavane, les organisateurs ne pouvaient pas annulé l’événement car celle-ci avait été préparé depuis longtemps…..encore une fois, il n’y a eu aucun soutien, aucune mobilisa-tion, afin de nous soutenir au moins le temps de nous recueillir à l’endroit ou nos filles y ont laissé leur vie….. Cela n’aurait duré que le temps en-core une fois de nous recueillir, C’est une honte …..

D autres explosions du même genre ont eu lieu a Netanya âpres cette tra-gédie il est donc certain que la sécu-rité de cette ville est à revoir entière-ment.

Elle nous avait fait savoir qu’il y aurait au moins une plaque au nom de nos enfants en leur souvenir mais

Droit de réponse au Maire de Netanya

bien sur il n’y a rien et il n’y aura cer-tainement rien, cela ne sont que des paroles politiciennes, elles ne valent que le temps des discours et après tout s’envolent dans les oubliettes, mais, nous ce qu’on veut se sont des actes et pas de la fanfaronnade.

Alors entendre le maire se déculpa-biliser dans cette affaire est écœurant mais le plus écœurant c est d être en face d une personne qui ne daigne même pas être en face des ses conci-toyens endeuilles a leur écoute dont elle est responsable. Elle ne remplit pas son rôle et cela

sans aucun doute et c est bien dom-mage qu’elle ne montre pas a tous les habitants de sa ville à qui ils ont à faire réellement.

Je rajouterai , concernant madame le maire, que vous êtes la seule respon-sable de vos employés et de tous les services, et nous pourrions faire la comparaison d’un officier et d’un soldat, qui fait une erreur, l’officier est responsable des agissements de son soldats, alors si le soldat est impliqué dans l’exercice de sa fonc-tion, alors l’officier est responsable et doit être demi de ses fonctions, alors

madame le maire vous faites en sorte de ne pas reconnaitre la responsabi-lité de votre employé qui aurait la votre à fortiori, alors qu’il aurait été normal de faire ce que vous aurez du faire depuis le début, démission-née de votre mandat de Maire…..cela aurait été pour vous une vrai leçon de courage.

La négligence de la mairie et de ses entités ont tué nos enfants à l aube d une belle vie qui les attendaient et je laisse la justice de ce pays notre pays et celle de D….. faire son travail.

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Assad : un arsenal de 100 000 missiles et roquettes

Alors que les Etats-Unis renfor-cent leur force navale en Méditer-ranée avec des navires de guerre supplémentaires en vue d’une pos-sible attaque en Syrie, les Moyen Orient se prépare à la suite d’une telle attaque, si et quand elle sur-vient. Israël en particulier relève son niveau d’alerte, alors que les représailles de la Syrie pourraient inclure des attaques contre des cibles israéliennes.

Selon les estimations, l’armée sy-rienne a en sa possession quelques 100 000 missiles et roquettes. Plu-sieurs milliers d’entre eux, tels que les missiles Scud-D, sont considérés

comme très puissant et précis, et peuvent atteindre n’importe quelle cible en Israël. L’armée d’Assad a également des missiles balis-tiques de fabrication russe SS-22 de moyenne portée, qui peuvent transporter quelques 120 kilos de matière explosive.

L’armée syrienne a utilisé une bonne quantité de ses armes dans la guerre civile en cours contre les rebelles. Cependant, la Russie continue d’en-voyer des livraisons d’armes à la Sy-rie et fait tout pour qu’Assad reçoive plus de roquettes, de missiles anti-char, d’armes légères et de munitions. L’armée syrienne reçoit également le

soutien logistique de l’Iran.

Les événements de la semaine der-nière ont suscité des craintes en Israël qu’Assad utilise des armes chimiques ailleurs que contre sa propre popu-lation. L’armée syrienne est capable d’armer ses missiles avec des agents chimiques, comme elle l’a fait cette semaine avant l’attaque sur les bas-tions rebelles dans la banlieue de Damas, et les utiliser contre Israël, mais ce scénario semble peu probable à l’heure actuelle.

Assad a déménagé ses stocks d’armes chimiques des régions désertiques dans l’est du pays vers des zones plus protégées de la côte de la Syrie qui sont gouvernées par sa secte alaouite. Ces stocks, parmi les plus importants du monde (près de 1000 tonnes d’agents de guerre chimique) sont sous le contrôle total du régime d’Assad.

Les suites d’une attaque américaine pourraient également provenir d’al-liés régionaux de la Syrie. Israël est convaincu que le Hezbollah ne pren-dra aucune mesures contre Israël sans un ordre direct de l’Iran, et par consé-quent, dans le cas d’une campagne occidentale visant à briser l’axe Té-héran-Damas-Hezbollah, Israël pour-rait prendre un coup venant du nord.

Le Hezbollah détient actuellement environ 70 000 projectiles, des di-zaines d’entre eux sont des missiles guidés qui peuvent atteindre Beer Sheva, mais visent des objectifs plus stratégiques, comme des centrales électriques ou des bases importantes

telles que la Kirya ou des bases de la force aériennes israélienne.

Le Hezbollah a également des sys-tèmes plus avancés qui comprennent des dizaines de drones qui peuvent transporter des explosifs et faire ex-ploser des cibles situés dans le nord d’Israël, avant une interception par la force aérienne israélienne.

Par ailleurs, le Hamas dans la bande de Gaza a subi un coup critique lors de l’opération Pilier de Défense et est en détresse suite à la disparition de son patron au Caire. La Hamas a décidé il y a un an de rompre avec les iraniens et a choisi les Frères Musul-mans, on ne s’attend donc pas a ce que le groupe terroriste intervienne en faveur d’Assad. Cela laisserait plusieurs centaines de roquettes, ma-joritairement à courte portée, appar-tenant au Djihad Islamique à Gaza, et un nombre inconnu de roquettes dans le Sinaï, dans les mains du djihad mondial, qui concentre actuellement ses efforts contre l’armée égyptienne.

La réponse israélienne commencera par une attaque qui sera principale-ment basée sur les renseignements qui permettra à la force aérienne de lancer un puissant coup d’ouver-ture contre des actifs stratégiques du Hezbollah dans le sud et le centre du Liban.

La division du renseignement a subi de sérieuses mises à niveau et des améliorations sans précédent, y compris dans le domaine du rensei-gnement tactique qui sera fourni aux commandants des unités parachu-

tistes qui arriveront dans un village libanais pour chercher les rampes de lancement cachées.

Le renseignement militaire a éga-lement joué un rôle majeur dans la mise à jour des plans opérationnels contre la Syrie. Il y a seulement deux mois, le Times a rapporté que, selon des sources israéliennes, si Assad était écarté du pouvoir, 18 sites de stockage d’armes de destruction mas-sives seraient attaqués. Cependant, le temps nécessaire pour mener une telle action sera principalement four-ni par le front intérieur : la sixième batterie Dôme de Fer est actuellement déployée par Tsahal, et dans l’année, quatre autres batteries devraient être opérationnelles.

L’amélioration du système au cours des derniers mois permettra à l’armée d’intercepter des roquettes à plus longue distance, et couvrir une zone plus vaste. Toutefois, le scénario d’une attaque de roquettes depuis le nord sera complètement différent de celui vu lors de l’opération Pilier de Défense. Le taux de réussite de 80% des batteries Dôme de Fer en no-vembre est loin d’être garanti compte tenu de la masse de roquettes et de zones peuplées qui doivent être proté-gées dans le nord et le centre d’Israël.

Et le débat doit être encore discuté au sein de l’establishment sécuritaire si nos batteries Dôme de Fer devraient protéger les villes et villages ou les bases militaires importantes et les endroits stratégiques.

9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Il y a trente et un ans, jour pour jour, le 23 août 1982, Béchir Ge-mayel (photo) était élu président du Liban. Il a été assassiné par les Syriens le 14 septembre de la même année. Avant sa mort, il avait décla-ré : « en s’attaquant essentiellement aux chrétiens, les Palestiniens et les Syriens savent très bien ce qu’ils font » (ci-après, extraits adaptés ; cf. première source en bas de page).

L’élection de Béchir Gemayel avait suscité une vague d’optimisme sans précédent. Et pour cause : le jeune président élu s’était positionné, d’emblée, en rassembleur et, surtout, en bâtisseur de l’État, dans toute l’acception du terme, d’un État véri-table, jouissant de tous les attributs de la souveraineté nationale et soucieux réellement des besoins quotidiens d’une population qui était déjà, à l’époque, meurtrie par les années de guerre.

Cette farouche détermination du président Béchir Gemayel à engager résolument, et sans compromissions, le Liban et l’État sur la voie du re-

dressement et de l’essor national lui avait permis de réaliser rapidement le rassemblement autour de lui d’un très large éventail de forces et de leaders d’horizons divers, même parmi ses adversaires du moment.

Trente et un an après, un retour aux déclarations du président Béchir Ge-mayel au lendemain de son élection et peu de temps avant son accession à la première magistrature permet de raviver la mémoire au sujet des grandes orientations nationales du président-martyr.

Le lendemain de son élection, le pré-sident Béchir Gemayel recevait un groupe de journalistes de la presse étrangère à qui il avait exposé les grandes lignes directrices qu’il comp-tait suivre en tant que chef de l’État. Ses propos avaient été rapportés dans l’édition de L’Orient-Le Jour datée du 25 août 1982 : « Je suis le président de tous les Libanais et j’espère ainsi réaliser l’unité nationale authentique. Je souhaite que nous nous regrou-pions tous, les uns autour des autres, en tant que Libanais, dépassant les

slogans du passé et les difficultés auxquelles nous nous sommes heur-tés, notamment au cours des huit dernières années avec ce qu’elles nous ont apporté comme malheurs, bombardements, exodes, destruc-tions. Nous devons nous rassembler pour rebâtir notre pays, édifier une vie digne et nous entendre ensemble sur l’avenir que nous devons préparer pour notre pays ».

Invité à définir ce devenir, le pré-sident élu avait déclaré : « Je sou-haite un Liban libre et responsable de sa sécurité et de sa souveraineté. Un Liban libéré de toute présence armée étrangère sur son sol ». Prié de préciser quels étaient ses projets, il avait répondu : « Mes projets et mes plans sont prêts. Mais je ne veux pas entrer dans les détails maintenant. Il appartiendra au gouvernement qui sera formé en temps dû de le faire. Il arrêtera son action en accord avec l’Assemblée nationale et avec les res-ponsables libanais concernés. Notre objectif est d’aboutir à une décision libanaise une ».

Peu de temps avant son élection, Béchir Gemayel avait accordé à Jean-Paul Chatelier une interview publiée dans Politique internationale, dans laquelle il avait clarifié ses vues concernant l’ensemble du problème libanais, dans ses différentes dimen-sions.

Il est fréquent d’entendre dire que le Liban est constitué d’une fédération de communautés ou bien qu’il vit en régime fédéral « personnel », pour bien le distinguer du véritable fédéra-lisme à base territoriale, avait déclaré Béchir Gemayel. Mais en utilisant ces expressions, nous ne faisons

qu’adapter aux concepts occidentaux une réalité spécifiquement orientale, le régime du « millet », dont l’ori-gine remonte à l’Empire ottoman et peut-être – même de manière plus informelle – à l’Empire byzantin. Ce système consiste aujourd’hui à reconnaître à chacune des seize communautés religieuses implantées dans le pays une autonomie législa-tive et judiciaire et, comme le prévoit la Constitution libanaise de 1926, le droit « d’être représentée équitable-ment dans les emplois publics et dans la composition du ministère. Toute-fois, l’organisation politique actuelle du Liban est celle d’un État unitaire, conforme au modèle classique de l’État-nation européen et caractérisée par un pouvoir central hiérarchisé ».

Et d’ajouter : « La règle de l’équité prévue par la Constitution a progres-sivement pris un caractère rigide, le pouvoir s’est émietté et chacune des communautés, jalouse des parts qui lui revenaient, s’est érigée en for-teresse. C’est dans ce contexte ar-chaïque que le Liban a dû faire face aux courants unionistes qui déferlent sans cesse sur le Moyen-Orient et aux pressions des Palestiniens déci-dés à s’emparer du pouvoir? Il n’est pas étonnant que, sous les multiples coups de boutoir de l’irrédentisme arabo-musulman, le pays se soit démembré et que les institutions de l’État se soient effondrées. En fait, l’unité est beaucoup plus réelle que la diversité ne le laisse apparaître. Le vrai le seul problème – celui que nos ennemis s’acharnent à occulter en instillant le doute quant à l’unité de la nation – consiste à libérer le ter-ritoire national des forces étrangères qui l’occupent et à restaurer l’État. La diversité est certes une réalité

avec laquelle il faut compter, mais sa maîtrise est l’affaire des techniciens, Les juristes inventeront aisément les mécanismes, nécessaires au maintien de l’équilibre entre les parties et à la neutralisation des pressions exté-rieures hostiles ».

Interrogé sur le rôle des chrétiens maronites au Liban, Béchir Gemayel avait déclaré : « Les maronites ont toujours été les champions de la résis-tance à toutes les agressions dont le pays a été victime au cours de l’his-toire. À certains moments critiques, ils ont parfois bénéficié d’un soutien européen. Les liens qui unissent natu-rellement les chrétiens à l’Europe, notamment dans le domaine cultu-rel, les ont amenés à promouvoir en Orient la technologie moderne et à organiser le Liban sur le modèle de l’État démocratique. C’est pourquoi, en s’attaquant essentiellement aux chrétiens, les Palestiniens et les Sy-riens savent très bien ce qu’ils font ! Ils cherchent à détruire la charpente fondamentale sur laquelle repose toute la structure du pays. Et cela, en commettant un véritable génocide. Car comment appeler autrement une action soutenue par les massacres, des bombardements à l’artillerie lourde de la population civile, le terrorisme urbain, la destruction systématique des établissements publics et privés – églises, écoles, hôpitaux, usines – destinés à tuer le plus de gens pos-sible et à contraindre des survivants à fuir ou à se soumettre ? » (fin des extraits adaptés ; cf. première source en bas de page).

© M. Garroté réd chefwww.dreuz.info

Trente et un ans jour pour jour – Béchir Gemayel élu président du Liban

Claude GOASGUENAncien ministre 

Député de Paris

Maire du 16e arrondissement

Est heureux d’adresser à toute la communauté juive 

ses vœux les meilleursà l’occasion de Rosh Hachana 5774.

Claude Goasguen souhaite qu’à l’image du 16e arrondissement, oùl image du 16 arrondissement, où toutes les communautés vivent en parfaite communion, cette nouvelle 

année soit faite de paix et deannée soit faite de paix et de tolérance. 

Ch t à t t t à tChana tova à toutes et à tous 

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

L’horreur…

Hommage à une petite fille sy-rienne chrétienne, martyrisée par des barbares, et à travers elle, à tous les enfants victimes de la folie des hommes.

La page Facebook du plus grand groupe chrétien syrien a publié deux photos d’une petite fille chrétienne syrienne, victime de la guerre fratricide qui ravage son pays.

La première photo nous dévoile le merveilleux sourire d’une fillette au visage lumineux, irradiant l’inno-cence et la joie de vivre.

La seconde photo brise le cœur et brouille les yeux de larmes.

Tombée entre les mains d’ordures, l’enfant a subi de tels sévices, de telles horreurs, qu’il ne reste d’elle qu’un petit être au visage meurtri par la souffrance, défiguré par la bruta-lité de ces assassins, indignes d’être considérés comme des êtres humains.

Selon la légende, rédigée en arabe, sous la photo, la petite fille syrienne aurait été torturée, violée, son visage défiguré par des saoudiens et autres psychopathes et criminels présents en Syrie pour y apporter la « démocratie » islamique.

Près de 95% des « combattants de la liberté » sont des jihadistes étran-gers venus en Syrie pour y instaurer un émirat islamique et y semer la terreur et l’horreur. Leurs « glorieux faits d’arme » sont justifiés par les fatwas, émises par des « religieux »

islamiques, autorisant le viol et autres perversités au nom du saint jihad.

La photo de l’enfant, au visage figé à jamais dans la souffrance, portant les stigmates de l’horreur subie, a été utilisée à des fins de propagande : une mort bien réelle pour illustrer des massacres odieux au cours desquels de nombreux enfants perdirent la vie dans des conditions atroces, chaque belligérant rejetant la responsabilité sur l’autre.

Certains accusent les forces pro-As-sad, d’autres les mercenaires jiha-distes arabes, personne n’assume la responsabilité de cette barbarie, et pourtant, des êtres ignobles, peu importe à quelles factions, à quelles milices ils appartiennent, se sont « amusés » avec cette petite fille, ont assouvi leurs fantasmes pervers avec une cruauté inouïe, avant de lui voler son beau sourire, son fragile souffle de vie.

Comme ailleurs dans les pays en proie à la violence des guerres de l’islam, la petite fille aux yeux pleins d’étoiles et de rêves a rencontré sur sa route des sadiques, sans pitié, sans respect pour son innocence d’enfant, qu’ils ont piétiné avec brutalité. Elle n’était à leurs yeux qu’une chose sans impor-tance, dont on se débarrasse une fois les instincts bestiaux assouvis.

L’âme de cette enfant et celles de ses petites sœurs et petits frères d’in-fortune scintille désormais dans la voûte céleste, loin de la barbarie des hommes.

© Rosaly

Une petite fille, chrétienne syrienne, martyrisée par des barbares…

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’Is-raël est derrière la destitution de l’ancien président égyptien Mo-hammed Morsi par l’armée égyp-tienne. « Israël est derrière le coup d’état en Egypte, nous en avons la preuve, » a déclaré Erdogan aux membres de son parti mardi à An-kara, selon le journal turc Zaman.

Erdogan aurait cité un intellectuel français anonyme qui prétend-il aurait dit en 2011 que les Frères Musulmans ne seront pas au pouvoir, même si ils sont élus, parce que « la démocratie n’est pas une boite de scrutin. » Erdo-gan a souligné que cet intellectuel est juif. Ces déclarations sont en accord avec la longue histoire antisémite du premier ministre islamiste turc, dont le parti AKP est un soutien des Frères Musulmans.

Le mois dernier, en référence à la fois au soulèvement en Egypte et aux ma-nifestations anti-gouvernementales dans son propre pays, Erdogan avait

déclaré laconiquement que :

« L’origine des incidents dans les deux pays est la même. Je déclarerai quelle est cette origine le moment venu. Cela est sauvegardé dans nos cartes mémoires. »

Le mois précèdent, il a affirmé que « ceux contre qui on a dit « une minute » sont maintenant très heureux » de l’agitation en Turquie. Erdogan faisait référence à sa réaction face au prési-dent israélien Shimon Pères lors du forum de Davos en 2009, où il avait dit « une minute » avant de sortir de scène. Cet incident avait été précédé d’une crise diplomatique entre les deux pays quand le gouvernement turc avait pris le parti du groupe terro-riste islamiste Hamas durant l’opéra-tion antiterroriste israélienne Plomb Durci dans la bande de Gaza.

Erdogan a ajouté que « même si ce n’était pas de cette manière, nous avions prévu ces événements comme une série de conspirations il y a trois

mois. Nous avions reçu des rapports des services de renseignement. »

Mais Erdogan et ses comparses ont fait des déclarations beaucoup plus ouvertement antisémites également.

Le vice-premier ministre d’Erdogan, Besir Atalay, a précédemment déclaré que la « diaspora juive » était derrière les manifestations en Turquie.

En 1998, le Jewish Policy Research a rapporté qu’Erdogan, qui servait en tant que maire d’Istanbul à l’époque, a déclaré que « les juifs ont com-mencé à écraser les musulmans en Palestine, au nom du sionisme. Au-jourd’hui, l’image des juifs n’est pas différente de celle des nazis. »

En dehors de son antisémitisme, Er-dogan, le chef d’un état membre de l’OTAN et un homme que le prési-dent américain Barack Obama a dé-crit comme l’un des rares dirigeants avec qui il a développé des liens de confiance, a également tenu des pro-pos ouvertement racistes sur les noirs.

En juin, le Commentator Magazine a rapporté les critiques d’Erdogan contre Kemal Kılıçdaroğlu, le leader du Parti du peuple républicain de centre-gauche et laïque (CHP).Utilisant un terme offensant pour les noirs (« Zenci »), Erdogan avait déclaré :

« Kılıçdaroğlu s’efforce de toute ses forces de se hisser du niveau d’un homme de race noire au niveau d’un homme blanc. »

Erdogan : « Israël est derrière le coup d’état en Egypte »

Erdogan : «Israël derrière le coup d’Etat en Egypte». Des propos «agressifs et sans fondement» pour les US.

La Maison Blanche a condamné mardi les propos du Premier mi-nistre turc Reçep Tayyip Erdogan, pour qui Israël aurait orchestré la destitution du président égyptien Mohamed Morsi.

Ces propos sont très «agressifs, sans fondements et faux», a affirmé un porte-parole de la présidence, Josh Earnest.

Erdogan a affirmé mardi qu’Israël se trouvait derrière la destitution en Egypte par l’armée du président Mo-hamed Morsi. «Vous savez ce qu’on dit en Egypte, que la démocratie ne se fonde pas sur les urnes. Qui se trouve derrière cela: Israël», a-t-il dit à An-kara lors d’une réunion de son parti, issu de la mouvance islamiste, de la justice et du développement (AKP).

M. Erdogan a étayé sa thèse en affir-mant que, lors d’un forum en France avant les élections de 2012 qui ont conduit au pouvoir les Frères musul-mans de M. Morsi, «le ministre (is-raélien) de la Justice et un intellectuel juif utilisent ces termes: ‘Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n’en sortiront pas vain-queurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes’».

La Turquie a vivement condamné la destitution du président Morsi et a opté pour un ton très ferme pour réagir à la répression menée par les forces de sécurité égyptiennes contre des rassemblements de soutien au président islamiste déchu.

La Turquie a rappelé son ambassa-deur au Caïre, ce à quoi l’Egypte a riposté par le rappel de son ambassa-deur en poste à Ankara, signe d’une dégradation des liens bilatéraux, tra-ditionnellement bons.

M. Erdogan avait fortement renforcé les liens entre son pays et l’Egypte sous la présidence de M. Morsi, An-kara ayant fait du Caire l’un de ses partenaires privilégiés dans sa straté-gie d’influence régionale.

Selon des sources diplomatiques non identifiées mais citées dans la presse étrangère, les Israéliens sont en faveur de l’armée egyptienne et la soutiennent secrètement pour évi-ter une déstabilisation de ce pays frontalier. Ils seraient en train de ten-ter de convaincre l’Administration américaine de ne pas suspendre son aide militaire à l’Egypte. Par ailleurs un responsable de l’Etat hébreu est actuellement en visite au Caire pour discuter des problèmes de sécurité, a-t-on appris auprès d’une agence de presse allemande.

Les Etats-Unis condamnent Erdogan, qui accuse Israël d’être derrière le coup d’Etat en Egypte

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Pascale Lacorie, à Jérusalem (Co-pyrights) : « Le gaz naturel va se mettre au service de la diplomatie israélienne. Les très importants champs gaziers découverts ces der-nières années au large des côtes d’Israël en Méditerranée doivent permettre à l’État hébreu d’expor-ter une partie de sa production vers la Jordanie et les Territoires pales-tiniens.

Selon les estimations de Silvan Shalom, le ministre israélien du Dé-veloppement économique régional, ces approvisionnements devraient at-teindre 100 milliards de m3 sur trente ans. Ce gaz sera prélevé sur le quota d’exportation de 40% de la produc-tion totale fixé récemment par le gou-vernement de Benjamin Netanyahou à l’issue d’un long débat.

« Le gaz constitue non seulement une source de richesse, mais aussi un atout politique de tout premier ordre », souligne le ministre. Selon lui, l’ex-ploitation de trois champs offshore surnommés Tamar, Leviathan et Ka-rish, dont les réserves sont estimées à 950 milliards de m3, pourraient per-mettre la mise en oeuvre d’une véri-table stratégie du « gaz pour la paix » en proposant aux voisins de l’État hébreu un approvisionnement énergé-tique à un prix avantageux.

La Russie dans le « pipe »Certains diplomates se mettent à espérer des ventes de gaz à la Tur-quie, ce qui permettrait de réchauffer des relations avec un ancien allié, en froid avec Israël depuis la mort de neuf Turcs dans l’assaut, par les commandos israéliens, d’une flottille de militants pro-palestiniens près de Gaza, en 2010. L’enjeu et surtout la manne sont tels que la Russie s’est également invitée dans la partie.

Vladimir Poutine a récemment plaidé la cause de Gazprom lors d’une ren-contre avec Benjamin Netanyahou. Selon des médias israéliens, le prési-dent russe aurait proposé de reporter la fourniture d’armes sophistiquées, telles que des batteries de défense aérienne de type S-3000, au prési-dent syrien Bachar al-Assad, si Israël consentait à promouvoir un accord qui permettrait au géant énergétique russe d’acheter environ un tiers de la production israélienne de gaz.

Dans ce cas aussi, cette offre n’est pas dénuée d’arrière-pensées éminem-ment politiques. La Russie, qui assure plus d’un tiers de la consommation de gaz de l’Europe, entend bien conser-ver cette position dominante et ré-duire au minimum les risques de voir apparaître des concurrents ».

Source: http://www.latribune.fr

Vladimir Poutine valorise Gazprom à Benjamin Netanyahou.

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

La baisse significative des allo-cations familiales prend effet au-jourd’hui (mardi) et les critiques venant du public et des politiciens vont bon train. Itzik Alrov, qui dirige l’association »Consom-mateurs » , accuse le ministre des Finances

Itzik Alrov déclare que « Yair Lapid est une nuisance pour les générations futures. Les allocations familiales sont une source de revenu non-né-gligeable pour les familles, quelque soit leur religion, juives comme arabes, les familles vivent déjà une période difficile, tout est cher et tout augmente, la rentrée scolaire arrive dans une semaine et le chômage se développe, la réponse du Ministre des Finances ne peut pas être une coupe des allocations, c’est anti-social et inhumain. Il y a dix ans exactement, une telle coupe dans les allocations avait conduit à une augmentation de la pauvreté de plus de 60 % chez les enfants. Aujourd’hui, cela recom-mence. Le gouvernement doit éla-borer un programme pour réduire la pauvreté et non l’aggraver, il doit mettre en œuvre sans tarder un pro-jet national de sécurité alimentaire et allouer immédiatement 200 millions de shekels pour traiter ce fléau. Là, il fait exactement le contraire ! »

« Les mesures économiques et en particulier l’augmentation de la TVA et les coupes dans les prestations sociales va encore réduire de cen-taines de shekels par mois le budget des familles nécessiteuses et cela va plonger les gens dans la misère et la pauvreté. »

« La semaine prochaine, avec la nou-velle année scolaire, 360.000 enfants

iront à l’école sans repas, sans maté-riel scolaire et surtout sans avenir », a-t-il ajouté.

Tali Brill, qui représente une asso-ciation de parents, est désespérée : « Nous recevons de nouveau une gifle de la part de l’Etat, et parce que nous n’avons pas de lobbyistes à la Knes-set, ils nous méprisent, nos revenus rétrécissent encore et encore, les sa-laires stagnent depuis longtemps, je ne vois plus de solution. »

Pour Shaul Mofaz (Kadima), « C’est clair, la politique de ce gouverne-ment est dirigée contre les classes moyennes et pauvres. Des dizaines de milliers d’enfants vont entrer dans le cycle de la pauvreté et pour les autres, il sera de plus en plus difficile de joindre les deux bouts ».

Le ministre Yair Lapid répond à la critique en disant : « C’était une de nos principales promesses électo-rales, et maintenant elle se concrétise. Nous allons aider les familles dans le besoin en donnant des centaines de millions pour la sécurité alimentaire. Nous avons supprimé entièrement les allocations familiales aux familles qui ont de gros revenus. »

Il ajoute : « Quand une personne met des enfants au monde, elle en est res-ponsable, ce n’est pas à l’Etat de les soutenir, nous allons tout faire pour aider les parents qui veulent travailler mais il est inacceptable que la classe moyenne israélienne paye pour les gens qui ne travaillent pas ». Pour ceux qui en doutaient encore, et bien maintenant, c’est sur, Lapid ne fait pas dans le social !

H.P. Benhamou – Tel-Avivre

Difficile baisse des Allocs pour les Israéliens…

Dans son interview de Nessma TV, le 25 Août, alors que la situation économique du pays se dégrade et que la rue gronde, l’homme a parlé sans hésitation et a répondu à toutes les questions; il s’est transformé en un fervent défenseur des idéaux de la révolution, il s’est voulu plus démocrate qu’un Mandela, plus patriote qu’un Bourguiba et plus pacifique qu’un Gandhi ; il aurait pu se faire passer pour un parfait laïque, voire même se porter candi-dat à la tête de Nidaa Tounes.

Car qui, s’il ignorait le passé poli-tique de l’homme, à la seule vue de cet interview, aurait imaginé qu’il s’agissait du président d’un parti islamiste pur et dur, du n°2 ou 3 de l’Internationale islamiste, d’un sym-pathisant d’El Qaida et de l’AIPAC réunis ?

Qui aurait cru que cet homme qui se fait si épris de dialogue et de consen-

sus, du respect de l’autre, de la justice et du droit, a écarté naguère un com-pagnon de lutte et un des membres fondateurs d’Ennahdha, en la per-sonne de Salah Karkar sans passer par les instances de son parti et qu’il s’est exilé en 1989 laissant à Zaba le soin de broyer les islamistes ?

Qui aurait cru que celui-là même qui se prétend soucieux de la sécurité du citoyen et des frontières de la Tuni-sie, protégerait Abou Iyadh, libèrerait régulièrement les terroristes arrêtés, voyait d’un bon oeil la venue des pré-dicateurs obscurantistes en Tunisie, complotait avec les Salafistes à pro-pos de l’appareil militaire, nommait ses proches à des postes de responsa-bilité et promettait 80 coups de fouet à la médisante Olfa Riahi ?

La liste est tellement longue que le personnage fait froid au dos quand on réalise combien il est capable de changer d’attitude, de langage, en un mot de se faire caméléon ?

La question qui se pose donc natu-rellement est la suivante: « pour-quoi R Ghannouchi, dont le fond de pensée est d’instaurer tout ou tard la Chariaa, a-t-il jugé utile d’adopter un profil aussi bas, d’aller lui même vers les 0,0001 %, de multiplier les rencontres avec l’UGTT qu’il a tenté pourtant de détruire par LPR inter-posées en mai 2013, ou à franchir la méditerranée pour aller parler à BCE chef d’un parti qu’il a qualifié, le 4 octobre 2012 comme étant plus dangereux que les Salafistes pour la Tunisie, et même de sacrifier A Laa-rayedh, et MMarzouki ?

Sans donc faire confiance à notre ca-méléon dont on connaît le passé, on peut déduire, de le voir aujourd’hui choisir d’agiter le drapeau blanc et sans avoir besoin de connaitre le contenu de ses pourparlers, que le rapport de forces a changé, qu’il est en position de faiblesse et qu’il a même la peur au ventre ? Pour lui l’essentiel est de s’accrocher au pou-voir qu’il détient entre les mains !.

C’est comme s’il disait « oui je sais que les USA nous lâchent, que les Frères musulmans en Egypte c’est fini, que je risque de tout perdre, que je n’ai plus aucun soutien, que la colère populaire gronde, …SVP ne tirez pas, prenez tout, je ne veux plus qu’une chose: survivre dans l’échi-quier politique tunisien, je ne veux plus le pouvoir (du moins dans l’im-médiat) mais juste survivre; prenez ce que vous voulez, ok pour les élections le plus tôt possible, sous contrôle in-ternational si vous le voulez, je me contenterais bien d’une place dans l’opposition s’il le faut, l’important c’est de garder l’espoir de survivre en tant que parti Islamiste.

Il faut dire qu’en Egypte, le R Ghan-nouchi local est en prison, et un pro-jet de loi cherche à bannir le droit à l’existence d’un parti à connotation religieuse. Et comme on dit : « Chat échaudé craint l’eau froide »…

Pour l’opposition, il faudrait qu’elle réalise que le pouvoir est peut être par terre et qu’il suffit de savoir bien le ramasser.

Y.Lellouche

Tunisie : Ghannouchi « J’y suis et j’y reste, encore un peu..! »

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Obama et les Frères musulmans

Obama l’a fait. Il a « suspendu » les aides financières et militaires à l’Egypte. Il n’a, comme l’a dit la Maison Blanche, pas pris la « déci-sion officielle » de les rayer d’un trait de plume, mais la seule diffé-rence est l’ambiguité de la formu-lation.

Obama n’a pas décidé cette suspen-sion au temps où Mohamed Morsi avançait vers la mise en place d’un régime totalitaire islamiste dans le pays, non, bien sûr : il a décidé ce type de suspension alors que l’ar-mée égyptienne tente de rétablir un minimum d’ordre dans le pays et de sauver ce qui peut encore l’être.

Obama s’est par ailleurs inquiété des « violations des droits de l’homme » constituées par les arrestations des di-rigeants des Frères musulmans, et par la répression contre les milices isla-mistes dans le pays, mais il n’a pas vu la moindre « violation des droits de l’homme » dans les massacres de Coptes, la prise d’otage et le viol de religieuses chrétiennes et l’incendie de dizaines d’églises par les Frères musulmans.

Tout cela n’a rien de surprenant de la part d’un homme tel que Barack Obama, qui n’a cessé d’avoir des pré-férences islamistes très prononcées et qui a une conception des «droits de l’homme » elle-même très islamique.

Tout cela n’en est pas moins extrême-ment grave.

L’armée égyptienne voit clair dans le

jeu d’Obama, et sait désormais sans le moindre doute que l’administration Obama est dans le camp ennemi.

Elle sait qu’elle ne peut compter sur l’administration Obama que pour recevoir de mauvais coups.

L’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe, qui fournissent à l’armée égyptienne des assistances finan-cières massives voient aussi très clair dans le jeu d’Obama.

Le gouvernement israélien, qui ap-puie, très discrètement, l’armée égyp-tienne, y voit aussi très clair, même si, pour des raisons diplomatiques, aucun dirigeants israélien ne le dira.

Ce qui prend forme est, plus que jamais pour l’armée égyptienne (qui représente de facto à nouveau le pou-voir en Egypte), l’Arabie Saoudite et les émirats, une rupture d’alliance, déjà nette au moment de la chute de Moubarak, mais désormais flagrante, et qui sera d’autant plus difficile à ré-parer qu’elle est perçue comme fon-dée sur une succession de trahisons.

Cette rupture est à même d’inciter les puissances concernées à s’orienter vers d’autres alliances : ce d’autant plus que les Républicains américains oscillent, pour l’heure, entre l’isola-tionnisme façon Rand Paul et une dé-générescence du néo-conservatisme incarnée par John McCain et Lindsey Graham, qui ont accepté d’être les envoyés d’Obama voici peu au Caire.

La Russie a fait des offres de service :

elle soutient la République islamique d’Iran, ce qui ne peut que déplaire dans le monde sunnite, mais elle peut affirmer son hostilité à l’islam radical tel qu’incarné par al Qaida et les Frères musulmans, en raison des risques d’agitation dans les régions caucasiennes. La Chine se place elle aussi sur les rangs : elle a un besoin vital des ressources énergétiques du Proche Orient et du canal de Suez, et, tout en ayant elle aussi des liens avec l’Iran, elle est elle aussi hostile à l’islam radical tel qu’incarné par al Qaida et les Frères musulmans, en raison des risques d’agitation dans le Xinjiang parmi les Ouighours.

Israël, placé sous pression intense par l’administration Obama, est aussi confronté à une rupture d’alliances sur fond de trahisons qui pourrait elle-même mener les dirigeants israéliens à tirer des conclusions : les hautes technologies israéliennes présente un intérêt très concret pour la Rus-sie, pour la Chine, pour l’Inde. Les ressources énergétiques israéliennes présentent un intérêt pour la Chine et l’Inde, et au delà pour l’Asie entière.

L’attitude de l’Union Européenne et des pays européens, qui se placent à la remorque de l’administration Oba-ma n’arrange rien, bien sûr.

J’ai écrit récemment que l’ordre du monde établi après 1945 se trouvait ébranlé. Cet ébranlement se poursuit. Obama et ceux qui l’entourent en sont les maîtres d’oeuvre.

J’ai d’emblée considéré l’élection

d’Obama comme un cataclysme. J’ai publié voici près d’un an un livre ap-pelé Le désastre Obama. Ce livre est, hélas, plus que jamais d’actualité.

Nous sommes dans le désastre.

Barack Obama n’a cessé d’avoir des préférences islamistes très pronon-cées et une conception des «droits de l’homme » très islamique, ai-je dit.

L’administration Obama est, depuis le départ, sous l’impulsion d’Obama, l’alliée des Frères musulmans : elle a voulu rendre le monde musulman plus sûr pour l’islam radical et a agi à cette fin.

Elle a espéré faire rentrer al Qaida dans le rang en éliminant la tendance Ben Laden, et en favorisant la ten-dance Zawahiri, prête à se rallier à la prise de pouvoir par les Frères musul-mans, et a encouragé ainsi un rap-prochement entre al Qaida et Frères musulmans.

Elle a adopté une immense mansué-tude vis-à-vis de l’Iran des mollahs et a fermé les yeux sur les alliances entre l’Iran et le Hamas, puis sur les rapprochements, sous Morsi, entre Frères musulmans et régime iranien.

Elle a encouragé l’islamisation de la Turquie par Erdogan et le finance-ment des Frères musulmans par le Qatar.

Elle a, après avoir soutenu Assad, en-couragé la tentative de renversement d’Assad par les Frères musulmans et le Qatar, avec l’appui de la Turquie, aux fins d’installer les Frères musul-mans au pouvoir à Damas.

Elle a abandonné l’Irak au régime iranien et est en train d’abandonner l’Afghanistan aux talibans.

Elle a fortement contribué au ren-versement de Kadhafi en Libye et au pillage des arsenaux de Kadhafi par des gens d’al Qaida, dont les armes se retrouvent dans tout le Sahel, en Syrie et dans le Sinaï.

Elle porte présentement la respon-sabilité des massacres de Coptes en Egypte, mais aussi de la situation meurtrière dans le Sinaï, de la guerre qui s’éternise en Syrie, des attentats en Irak.

Elle est l’instigatrice de la rupture d’alliance avec l’Egypte et du risque d’une rupture d’alliance avec l’Ara-bie Saoudite et les émirats.

Si elle voulait inciter Israël à revoir ses orientations, elle ne s’y prendrait pas mieux.

Si elle voulait renforcer l’attitude pu-sillanime de l’Union Européenne et des pays européens, elle ne s’y pren-drait pas mieux non plus.

La Russie, et la Chine, viennent occu-per l’espace laissé béant par les Etats Unis d’Obama. C’est logique.

Dans le grand désordre qui vient, il se dessine un camp de l’ordre auto-ritaire : Russie, Chine, Arabie Saou-dite, émirats, Egypte. Il se dessine des forces actives du désordre : le gau-chisme de l’administration Obama et l’islam radical.

Et il se dessine un camp de la peur face au désordre, apeuré par l’islam radical, et prêt à se soumettre à qui l’épargnera : l’Europe.

Israël doit se positionner face à cette équation.

Il n’existe pour l’heure plus aucun camp qui incarne encore les valeurs qui ont fait la grandeur de la civilisa-tion occidentale.

Un tel camp renaîtra-t-il ? Je ne puis répondre.

Dans un livre portant sur la mon-dialisation, La septième dimension, j’expliquais en quoi celle-ci était porteuse de fécondités immenses. Je parlais des Etats Unis comme la ma-trice de cette fécondité. Je notais les dangers qui montaient sur l’horizon. Je concluais en disant que nous étions sur le fil du rasoir et que si, dans le moyen terme, les fécondités l’em-porteraient sans doute, dans le court terme, le rasoir pouvait trancher et conduire vers une zone de tempêtes.

Nous sommes dans cette zone de tempêtes.

L’élection de Barack Obama, et sa réélection apparaîtront aux historiens du futur comme ayant été bien davan-tage qu’un cataclysme.

L’alliance d’Obama avec la confrérie des Frères musulmans leur apparaîtra comme le pacte diabolique installé au cœur monstrueux de ce cataclysme.

Un petit livre de Frank Gaffney, The Muslim Brotherhood in the Obama Administration, disponible sur Front-page Magazine, donne tous les détails requis pour ceux qui veulent com-prendre.

Les autres passeront leur chemin et prétendront n’avoir rien vu et rien entendu, bien sûr…

© Guy Millière

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Interview de Michèle Rotman pour Israël Actualité (Liste Tous ensemble)

Madame ROTMAN, vous vous présentez sur la liste de Tous en-semble 2013, soutenue par Dov Zerah. Pouvez-vous vous pré-senter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?Je m’appelle Michele Rotman. Je suis née en Algérie. A Bône. Si je précise le nom de la ville, c’est parce que c’était la ville du Grand Rabbin Naouri, la ville de la fameuse «Ghri-ba» de Bône, un Sefer-Thora mira-culeux que le Grand Rabbin Naouri a pu sauver et ramener en France lors de l’Indépendance de l’Algérie en 1962. Il est maintenant à Jerusa-lem. Cette «Bible miraculeuse «avait ceci de particulier qu’elle était véné-rée par les Juifs, bien sûr mais aussi par les Musulmans, ce qui entrete-nait de bons rapports entre les deux communautés, dit-on. Bône était la ville aussi où est né l’ancien Grand Rabbin de France René-Samuel Si-rat qui fonda, entre autres, la sec-tion d’études hébraïques à l’Inalco et l’étude de l’hébreu à l’Université. Qui fut si attaché à l’éducation: C’est son exemple qui a donné à tous ceux qui l’ont connu cet amour de l’étude et des textes auxquels nous n’avions pas accès du temps de notre enfance en Algérie en tant que filles. J’ai gar-dé de mon enfance à Bône le souvenir d’une communauté chaleureuse, très attachée à ses traditions religieuses et ...culinaires - Ma mère et mes tantes se disaient agrégées de cuisine ! J’ai aussi gardé en mémoire la nostalgie d’une grande solidarité dans les fa-milles et d’une ouverture aux autres, d’une chaleur comme les échanges de gâteaux à Pourim ou la visite aux malades ou des discrets dons aux pauvres. En toute simplicité. Dans les années 1980, le grand-Rabbin Sirat, le Grand-Rabbin Naouri et le Grand-Rabbin Chouchana, directeur de l’Ecole rabbinique de France ont eu à

coeur de «désassimiler» les Juifs de France, donnant ainsi un souffle nou-veau à la spiritualité juive française.J’ai fait des études de lettres en France, à la Sorbonne avec un inter-mède à l’université de Strasbourg, fascinée par la rencontre dans la sy-nagogue de Bône avec Andre Neher qui venait visiter les Juifs d’Algérie. J’ai été professeur de lettres pendant une quinzaine d’années, puis après la naissance de mes enfants pour les-quels j’avais pris un congé sabba-tique, ai renoncé à cette si belle car-rière de l’éducation pour ouvrir une galerie d’art et de décoration, métier qui associe la conception, la beauté des matériaux aux problèmes bien réels des travaux, des budgets et de la technique -ma deuxième passion.J’ai toujours été militante. De l’UEJF, rue Nocard à Alger, puis a l’AUJF, puis au Bnai Brith, présidente de loges et de différentes commissions, puis fondatrice des loges Jacob Ka-plan à Levallois, et Bialik à Neuilly.Je suis plutôt axée Culture, qui est plus mon domaine de compétences mais tout ce qui est vie juive m’inté-resse, les problèmes sociaux comme les problèmes des femmes dans la société juive, en particulier ceux qui touchent au statut de la femme juive.J’ai eu la chance insigne d’être élue au Consistoire de Paris en 1997, lors de l’ouverture aux femmes de l’insti-tution par le Président Moise Cohen et ai l’honneur d’en être la vice-Pré-sidente depuis. Je voudrais être à la hauteur de cet honneur. Je suis mariée, ai trois enfants, six petits-enfants. Mon mari, médecin, a été pendant quinze ans Président de l’Association des Amis de l’Hopital Soroka de Béer-Sheva .

Pour quelle raison avez vous re-joint la liste Tous ensemble ?Pour répondre à cette question, que je

pensais bien que vous alliez me po-ser, je répondrai simplement ceci. J’ai été élue pour mon deuxième mandat dans la liste du Président Mergui que je respecte parce que c’est quelqu’un d’extremement dévoué à la Commu-nauté, qui est dynamique et profondé-ment juif et sioniste - ce qui compte pour moi. Mais je suis opposée à tout ce qui s’est fait ces dernières années. La Présidence cumulée des deux consistoires, à laquelle j’ai tou-jours été réfractaire, -je l’ai dit en son temps mais l’on ne m’a pas écoutée -, la nette politisation des Consis-toires, l’absence de toute discussion ou confrontation dans les idées, avec cette impression frustrante de n’être consultée en rien et que tout est déjà décidé pour les décisions importantes. J’ai aussi l’impression que la place et l’avis des femmes est un peu tamisé et que l’on ne peut jamais aborder les problèmes qui m’intéressent et intéressent toute les femmes, comme celui des agounot, le problème des bat mitsvot, le pro-blème du guet, et la démocratisation de l’étude pour les femmes. Parmi d’autres.On reproche souvent à Dov Zerah d’avoir démissionné de son poste de Président. Il faut toutefois com-prendre que dans les fonctions qu’il occupait de grand serviteur de l’Etat, il était difficile pour lui de refuser un poste qu’il n’attendait plus et qui lui a été confié juste à ce moment-là. Quant à moi, j’ai eu la surprise de trouver un homme qui m’a fait toute confiance alors qu’il ne me connaissait pas, qui m’a laissé organiser la première «Journée de la femme « du Consis-toire, un magnifique «Cycle d’études du Consistoire» sur plusieurs mois, qui a accepté de participer à un grand colloque qu’Yves Kamami et moi-même avions organisé pour le Bnai Brith sur les «Conversions d’enfants de mariages mixtes» et qui semblait prêt à certaines mesures tant récla-mées par le judaïsme. Qui a commen-cé à éclaircir, débroussailler et rendre transparents les problèmes de cette société qui est la nôtre tout en restant dans le plus pur fil de la halakha. Et j’ai une totale confiance dans les autres élus présents avec nous dans le regroupement que je connais bien, et dans les nouvelles et nouveaux venus, qui sont tous extrêmement motivés.

Que représente pour vous le Consistoire de Paris ?Le Consistoire de Paris représente le culte, le culte organisé Quel juif, même laïque, même éloigné de la tradition, n’a-t-il pas couru au Consis-toire pour se marier, divorcer reli-gieusement, pour les naissances pour tout acte de sa vie juive ? Le Consis-toire de Paris se doit de défendre les intérêts du judaïsme et de maintenir

une qualité de vie juive d’un excel-lent niveau à travers les synagogues, les écoles, l’éducation de la jeunesse et la Mémoire. Le rôle des rabbins est capital. Les rabbins doivent avoir un bon salaire et être hautement respec-tés car c’est d’eux que dépend toute l’ossature de la Communauté. Lourde tâche qui ne doit pas leur faire ou-blier d’attirer tous les juifs, religieux ou moins religieux, de chercher à les intégrer par les valeurs de l’exemple et de l’éducation, les ramener par le sourire et non le rejet .

Êtes vous pour ou contre le rappro-chement avec le Crif et pourquoi ?J’ai toujours entendu que le Consis-toire c’est le culte, le FSJU c’est le social, les écoles, la formation des jeunes et le CRIF, c’est la représen-tation politique. Chaque association juive doit être représentée par le CRIF du point de vue politique. Je n’aimerais pas qu’un Président du CRIF s’occupe du culte. L’inverse est vrai. La politisation du Consistoire pourrait nuire à son image.

Quelles sont les attentes de la Com-munauté juive?Elles sont énormes :-Vis- à vis du monde extérieur, de la cité et du pays : Sécurité, lutte contre l’antisémitisme, lutte pour que les examens ne soient ni à Chabbath ,ni les jours de fête. Lutte pour la liberté de la cachrout selon nos règles. Car-rés juifs dans les cimetières. Être tou-jours représentés dans l’honneur et la dignité. Défendre l’image d’Israël. Et des israéliens, comme cela a été fait pour Guilat Shalit.-A l’intérieur de la Communauté : Ré-tablir le Chalom entre les institutions et le Chalom entre les personnes. Fuir l’extrémisme. Que nos synagogues redeviennent accueillantes et attirent les jeunes, ce qui me semble être le principal car comment lutter autre-ment contre les mariages mixtes ? Pouvoir parler à son rabbin de ses problèmes en toute confiance et sim-plicité. Tout faire pour que chaque juif se sente proche d’un autre juif, qu’il soit plus religieux ou moins religieux. Qu’il ne se sente pas rejeté. Que le Consistoire soit à l’écoute de tous les juifs et de leurs problèmes. Les élus du Consistoire doivent être la courroie de transmission entre les fidèles et les instances consistoriales. Que la cachrout soit moins chère par tous les moyens. Créer un petit livre sur la «Défense du consommateur juif». Un Consistoire solidaire, donc qui rende aussi à la femme, actrice numéro 1 de la transmission, sa place à travers l’étude, la connaissance, et la dignité. L’aider à créer des sémi-naires de leadership pour femmes.

Que pensez vous de la désertifica-

tion des synagogues dans certaines villes de la région parisienne ?Les gens ont besoin de chaleur, de joies partagées. Il faut animer et rani-mer toutes les synagogues. Les diri-geants et présidents de communauté ont une très noble tâche bien que par-fois difficile. Ils se doivent de veiller à la sécurité des fidèles et redoubler d’imagination dans leurs activités en pensant surtout à leurs jeunes et à leurs seniors. Pourquoi ne pas créer des centres pour seniors dans chaque synagogue et aussi responsabiliser les jeunes en leur donnant des tâches précises comme des Spectacles de jeunes à l’attention des seniors, un apprentissage de l’hébreu pour les personnes âgées par les plus com-pétents des ados ? Et programmer des visites par les élus du Consistoire dans chaque synagogue une fois par mois par exemple ?

Manger cacher aujourd’hui dans la Communauté juive devient luxe, beaucoup de nos frères vivent en dessous du seuil de pauvreté, les commerçants mettent la faute sur les taxes consistoriale. Qu’en pen-sez-vous?Les taxes du Consistoire lui per-mettent de payer nos rabbins et d’en-tretenir nos synagogues. Il faut bien sûr essayer de les revoir à la baisse mais je ne crois pas que ce soit le fond du problème. Il faut rétablir avant tout une cachrout nationale. Il faut aussi soutenir la loi de la concur-rence et informer le consommateur, je l’ai déjà dit. Le Consistoire régit la cachrout. La nourriture cachere est son domaine. Il se doit de créer une» Boucherie» et une «Epicerie sociale «. Je l’ai dit un nombre invraisem-blable de fois. Il y a assez de talents parmi nos permanents et nos élus pour mettre cela au point si l’on s’y met «tous ensemble «....

Pour finir, pouvez-vous me donner un synonyme de Consistoire ?Consistoire, cela veut dire être assis ensemble, cela veut dire parler en-semble, résoudre, décider ensemble de tout ce qui touche les juifs au niveau du Culte, cela veut dire le mé-lange des élus et des rabbins, du sacré et du profane. Je n’oublierai jamais ce moment de bonheur qu’a été pour moi mon entrée pour la première fois en tant qu’élue, en tant que femme, dans la salle des mariages où ont lieu tous nos conseils, dans cette belle salle lambrissée où nous attendait la lumineuse silhouette et le merveil-leux sourire du Grand Rabbin David Messas. Le Consistoire de Paris, c’est le fondement du judaïsme français.

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Bonjour Odette. Vous êtes la res-ponsable du Casifan à Natanya. Pouvez-vous vous présenter à la communauté juive de France ?Effectivement, je suis arrivée en Israël il y a 40 ans et nous avons ouvert le bureau de Natanya. J’ai tra-vaillé pendant 32 ans à l’UNIFAN qui avait, à l’époque, des ramifica-tions dans tout le pays. Nous nous occupons de l’Alya et de l’après l’Alya, des problèmes de tous les jours. Quand les fonds de l’Agence Juive ont été coupés, nous sommes devenus indépendants. Nous tra-vaillons avec nos propres fonds qui viennent essentiellement de toutes nos activités annexes. Nous sommes en relation quotidiennement avec le bureau aklita, la mairie de Natanya et le ministère de l’intérieur. Nous accompagnons les gens qui ne parlent pas l’hébreu dans tous les services et maintenant, nous avons à faire à une population qui sent qu’il y a beaucoup de problèmes à s’intégrer. Alors nous sommes là pour les aider à prendre rendez-vous chez le médecin et à faire les démarches administratives. Nous pouvons intervenir avec eux pour les aider. Nous les regroupons et nous partons ensemble. Il n’y a pas un jour qui ressemble à un autre. Si je racontais ma journée d’aujourd’hui, elle n’a rien avoir avec celle d’hier.

Décrivez-moi une journée au Casi-fan ?Ce matin, j’ai eu une personne dans le besoin. Nous l’avons aidée comme on a pu. Elle a fait une très mauvaise alya. Elle avait monté une société « Call Center » qui a fait faillite. Elle n’avait pas fait les choses dans les règles, ce qui l’a tirée vers le bas. Elle ne s’était pas inscrite aux orga-nismes sociaux. Elle aurait du venir nous voir et nous l’aurions conseillée au mieux. Ensuite, j’ai eu un couple de nouveaux immigrants qui nous a demandé comment ça se passait pour les inscriptions des enfants dans les écoles. Alors nous nous sommes oc-

cupés avec eux de leurs démarches. Je ne peux pas retenir tout ce que j’ai fait dans la matinée mais les de-mandes sont très diverses. Je tiens à dire que nous sommes tous bénévoles et cela, depuis près de 8 ans à Nata-nya. Je viens avec plaisir le matin et je repars le soir avec le sentiment du devoir accompli.

Quel est le lien qui vous lie à l’Or-ganisation Sioniste Mondiale ?Nous avons tous un lien avec l’Orga-nisation Sioniste Mondiale qui fait un travail formidable. Heureusement qu’ils sont là. Je vous rappelle que nous n’avons ni budget ni subven-tions.

Le Casifan est présent dans tout Israël ?Non, avant, nous étions l’Unifan et, comme l’organisation a fermé à Jéru-salem, nous nous sommes transfor-més en Casifan. Nous ne sommes pas représentés partout. Il y a un petit bu-reau à Ashdod qui travaille comme il peut. Dans les autres villes, il n’existe plus rien. Il reste l’AMI qui est à Tel Aviv et à Jérusalem.

Pourquoi avoir participé à ce salon ?Car il est important que les gens sachent que des associations et des organisations sont là pour les aider et sont à leur écoute dans leurs dé-marches. Je peux vous dire qu’ils ont été ravis de nous rencontrer et cela a été de même pour nous ...

Quel est le message que vous voulez faire passer aux Juifs de France ?Le message que je voudrais faire passer aux Juifs de France, c’est que nous sommes là pour répondre à toutes les questions et pour les aider à réussir leur Alya.

Y-a-t-il un numéro où nous pou-vons vous joindre ?09-88-27-685

Interview de Odette JascenskiResponsable du Casifan

Bonjour Avi, vous êtes le président de l’AMI. Pouvez-vous vous pré-senter à la communauté juive de France ?L’association AMI a été crée il y a déjà 8 ans à l’occasion de la deu-xième intifada par Pierre Besnainou, Gil Taieb et moi-même en tant que directeur de cette association. Notre but est d’accompagner cette vague d’immigration venue en Israël. De-puis notre création, plus de 25 000 personnes ont immigré en Israël et notre association AMI a accompagné plus de la moitié d’entre eux avec des aides directes de plusieurs millions d’euros qui ont permis, D... merci, à la majorité de réussir leur intégration en Israël.

Quel est le lien qui vous lie à l’Or-ganisation Sioniste Mondiale ?L’OSM est une vielle organisation qui existe depuis très longtemps. A l’époque des pères fondateurs avec Théodore Hertz comme premier président, cette organisation a été un précurseur du Sionisme dans la mesure où cette association a décidé de reprendre entre ses mains l’Alya

en France. Nous nous sommes natu-rellement proposés comme partenaire pour accompagner leur travail qui est un travail fondamental à la lumière de la nouvelle réalité en France et vu l’engouement aujourd’hui de l’Alya. Il est important qu’une organisation officielle et privée soit au plus proche des immigrants et ait un contact au plus proche entre AMI et les respon-sables de l’intégration. C’est un duo gagnant pour les futurs immigrants en Israël.

Qu’attendez-vous de ce salon ? D... merci, on le sait depuis plusieurs années déjà, le 15 août en Israël est la date où les juifs de France sont le plus nombreux. Aujourd’hui, comme l’a dit Elie Wiesel, on peut vivre en dehors d’Israël mais on ne peut vivre sans Israël. Aujourd’hui, je peux vous dire qu’au mois d’août, plus de 100 000 Juifs de France passent leurs vacances en Israël. C’est donc le mo-ment idéal pour les Juifs de France de venir se renseigner sur l’Alya et sur l’intégration en Israël. Les Juifs de France ne viennent pas par hasard en Israël pour leurs vacances. Ils viennent parce qu’ils ont un amour profond pour ce qu’est Israël ... Israël est aussi pour eux une option de vie face à la crise économique que subit le monde et plus particulièrement l’Europe mais également face à la crise idéologique. Le message du sionisme et sans ambiguïté et il est d’une réalité implacable. Nous pou-vons proposer un avenir pour les Juifs de France en Israël. Nous l’avons tou-jours fait et encore plus aujourd’hui. Encore une fois, l’AMI est et sera

le partenaire des futurs immigrants, olim de France.

Quel est le message que vous voulez faire passer aux juifs de France ?Le message est très clair, les Juifs de France doivent vivre dans les meilleures conditions possibles mais nous savons que nos frères vivent dans des circonstances compliquées aujourd’hui en France, que ce soit au niveau idéologique, spirituel ou religieux, au niveau des valeurs fami-liales … Israël est une vraie option pour l’avenir, pour l’avenir de la jeunesse des Juifs de France qui a du mal à se retrouver dans les enjeux qui se jouent en France. Je pense qu’à part le fait qu’il y ait le soleil et la gentillesse, nous avons un pays qui est classé parmi les pays phares de l’OCDE, un pays où le développe-ment économique est un atout sup-plémentaire au-delà du caractère juif et de l’amour que nous portons tous à Israël. C’est l’occasion de montrer ce qu’est aujourd’hui Israël aux Juifs de France.

Interview de Avi ZANA - Directeur de l’AMI

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Mr Douvdev, vous êtes le president de l’Organisation Sioniste Mon-dial, pourquoi avez vous organisé le Salon de l’Alya et de l’integra-tion en Israel ?Ces dernières années, des dizaines de milliers de Juifs de France passent leurs vacances d’été en Israël. Une grande partie d’entre eux séjourne à Natanya. Ce phénomène montre le lien profond qui existe entre les Juifs de France et l’Etat d’Israël. Nom-breux parmi eux ont de la famille en Israël.

La distance entre des visites fré-quentes en Israël comme touriste et une aliya effective n’est pas grande. Qui plus est, beaucoup de Juifs de France achètent une maison en Israël et continuent de vivre «temporai-rement» (?) en France. Nous avons pensé qu’il était juste et logique d’or-ganiser un happening d’été à Natanya pour les touristes qui séjournent en Israël et leur montrer les possibilités d’intégration en Israël dans divers do-maines: logement, emploi, éducation scolaire et universitaire, ainsi que les droits des olim.

L’année dernière, nous avons tenu le premier salon d’aliya de manière identique et on nous a rapporté que 30% des participants du salon de l’année passée avaient fait leur aliya et s’étaient installés à Natanya! C’est un chiffre énorme qui nous encourage à organiser cet événement et même à l’intensifier et l’améliorer afin d’aug-menter le nombre d’olim de France d’une année à l’autre.

La réalité et la situation des Juifs en France vous préoccupent, quel conseil donneriez-vous aux Juifs de France et pourquoi ?Nous savons que la situation en Europe de manière générale, et en France en particulier, n’est pas encou-rageante. L’économie ne se porte pas bien, l’antisémitisme progresse, l’is-lam se renforce, l’Europe est de plus

en plus anti-israélienne et l’assimila-tion également augmente. Une large enquête réalisée dernièrement auprès des Juifs d’Europe démontre qu’ un Juif sur trois a subi ces dernières années d’une manière ou d’une autre un acte antisémite. Il s’avère que de nombreux Juifs ne se sentent pas en sécurité et ressentent une certaine in-commodité et de l’insatisfaction de la vie en France. Dans une telle conjonc-ture, il n’est pas étonnant que de nom-breux Juifs envisagent d’immigrer. Au contraire, la situation en Israël est bien meilleure et les chances d’inté-gration des olim sont bonnes, aussi bien d’un point de vue économique que éducatif, et le sentiment qu’en Israël il y a plus de chances de mener une vie juive pleine. La combinaison de ces différentes choses amène de nombreux Juifs à envisager plus sé-rieusement l’option d’aliya, et après vérification et examen de la situation, ils parviennent également à la bonne décision: l’aliya en Israël est la juste décision. Israël est la véritable mai-son des Juifs du monde entier. Cette année, nous commençons à voir les résultats de cette réflexion.

Est-ce que les Juifs de France sont en danger ?Celui qui est prêt à ouvrir les yeux et regarder la situation en Europe, comprend que de nombreux citoyens européens n’ont rien appris du grand désastre qui s’est déroulé dans les an-nées quarante du siècle dernier. L’an-tisémitisme redresse la tête et les actes antisémites ont augmenté de dizaines de pour cent l’année dernière. Mal-heureusement, les ennemis d’Israël de gauche se joignent aux racistes et antisémites de droite, et ensemble ils permettent aux voix de la haine de se faire entendre ouvertement et sans crainte. Le gouvernement ne fait pas assez pour entraver le processus, et les médias ne remplissent pas leurs fonctions publiques de surveillance de la démocratie, et ainsi les grou-puscules extrémistes se permettent de s’exprimer de manière de plus en plus extrème et cela risque d’entrainer des actes pour lesquels nous nous désole-rons; ceci étant, j’espère me tromper.

Quel est le message que vous voulez faire passer aux Juifs de France ?Mon message aux Juifs de France est simple: Israël est votre maison, venez à la maison! Nous avons besoin de vous ici et nous vous voulons avec nous. Nous croyons à votre contribu-tion au renforcement de l’Etat d’Is-raël dans tous les domaines et nous sommes sûrs que vous réussirez à réaliser vos espoirs et votre potentiel en Israël.

Interview de Avraham Douvdevani Président de l’OSM

Veuillez, s’il vous plait, vous pré-senterJe suis le Rav Yéchiel Wasserman, membre de l’Exécutif sioniste et Chef du Centre des services religieux en Diaspora de l’Organisation Sioniste Mondiale.

Qu’attendez vous du happening destinés aux Juifs de France qui aura lieu à Natanya le 15 Août ?

J’attends que de nombreux bons Juifs habitant en france viennent à cet évé-nement et que cela déclenche en eux une prise de conscience et réalisent leur aliya en Israël. Parallèlement, ils recevront des réponses pragmatiques et détaillées sur tous les sujets qui les interpellent et les préoccupent.

Quel est votre message aux Juifs de France?

L’Etat d’Israël est la maison du peuple juif tout entier et chaque Juif doit vérifier la possibilité de réaliser l’idéal sioniste, faire son aliya et ha-biter en Israël.Même si pour une raison quelconque ils ne font pas leur aliya et qu’isl ha-bitent à l’étranger, ils doivent recon-naitre la centralité de l’Etat d’Israël, état souverain qui a été créé après 2000 ans d’exil.

Interview du Rav Yéchiel Wasserman

Le Rav Yéchiel Wasserman, membre de l’Exécutif sioniste et Chef du centre des services spirituels et religieux en Diaspora de l’Organisation sioniste mon-diale, a étudié à la yéshivat HaKotel. Il a une maitrise en éducation de l’université Bar-Ilan et il est gradué rabbin.

Il a rempli de nombreuses fonctions dans le système éducatif israélien, ainsi qu’à l’étranger; rabbin ensei-gnant dans un lycée yéshiva, inspecteur d’éducation à l’aliya des jeunes et représentant du département de l’éducation toranique sur la côte ouest des Etats Unis. Il a publié des brochures d’étude et de formation en judaïsme et en tradition orale, ainsi que des articles de presse.

Le Rav Yéchiel Wasserman a été vice-maire de Giva-tayim pendant une dizaine d’années et membre de l’exécutif d’organisations diverses.

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27L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

PARACHAT NETSAVIM : Prêts pour les grands jours !

Cette paracha commence par : «Vous voici aujourd’hui (A yom) tous debouts devant D-ieu…tout homme d’Israël.” – «A yom» signi-fie «Aujourd’hui», la première lettre de ce mot et la lettre A (hé en hébreu) qui a pour valeur numé-rique le chiffre 5. Cela revient à dire selon Aderet Eliaou : «Vous voici ces 5 jours tous debout devant HM » : Quels sont ils? Les deux jours de Rosh hachana.,Le jour de Yom Kippour. Le sixième jour de Souccot, (qui est Ochaana Rabba). Et Chemini Atseret, qui est le huitième jour de Soucot.

Pratiquants ou moins pratiquants, riches ou pauvres, il n’y a plus d’éti-quettes qui nous distinguent, en ces jours, nous nous tenons tous sans

exception devant l’Eternel.

Imaginons qu’Il y a une semaine, l’un d’entre nous ai reçu une convocation au tribunal…

Pris de panique, il se demande quelle pouvait bien en être la raison ?. Quand il découvrit à la fin de la lettre la formule suivante : Convocation au tribunal à Roch hachana devant HM. C’est alors qu’il se mit à souffler… Puis, d’un seul coup il prit conscience, il eut comme une honte.. Dans son fort intérieur il se dit : Comment ai-je pu avoir peur d’un tribunal humain, qui au pire m’aurait condamné à la prison, alors que devant HM, je pouvais tout perdre, y compris la vie éternelle, Haz véchalom !. «Vous voici aujourd’hui tous debouts devant

HM… tout homme d’Israël». Et à quel moment nous pourrions-nous te-nir tous debouts devant HM? Lorsque nous serons tous unis, répond Aderet Eliaou .

Le Méaz Loëz raconte l’histoire d’un père qui aux derniers jours de sa vie, appela ses enfants autour de lui pour leur dire : «Apportez-moi une botte de roseaux» .dés qu’il y eu entre ses mains, il leur demanda d’essayer de la casser en deux. Or aucun n’y parvint. Il leur dit alors : «regardez de quelle manière je vais m’y prendre ». Les enfants curieux de savoir comment il allait procéder, se rapprochèrent de leur père et il se mit à défaire la botte en cassant les roseaux les uns après les autres….

«Voilà mes chers enfants. De cet exemple vous apprendrez que si vous êtes unis, personne ne pourra vous vaincre ; en revanche, si vous êtes dans la Mahlokêt – la dispute permanente – la désunion, votre résis-tance sera nulle» l’Union fait la force ! Restez Tous ensemble ! C’est ce que dit Moise notre maitre au peuple d’Israël. «Vous voici aujourd’hui tous debouts devant D-ieu… tout homme d’Israël.

A quelques jours de Roch hachana, jour redoutable où les livres des vi-vants et des morts «Sifré Haim oumé-tim néftahim léfanékha » ces livres sont ouvert devant HM, nous devons faire un effort, qui sera récompensé rassurons nous! Cet effort s’appelle

notamment le Limoud Athora ce que rappellent constamment nos rabbins !

Que dit HM dans notre paracha à ce propos?«Amitzva azot lo niflêt i mi-mékha vélo réhokha î»

La Thora que je te donne à toi (au singulier)..N’est pas cachée quelque part, «Vélo réhokha » elle n’est pas éloignée de toi non plus «Lo bacha-maî î lémor...Elle n’est pas au ciel pour que tu dises... «Mi yalé lanou achamaîîma..Qui donc va monter au ciel pour nous l’amener de là-bas pour nous l’enseigner ? Le verset poursuit «Vélo méyévér layam î..elle n’est pas de part les mers..ou dans des contrées lointaines inaccessibles! «Ki karov..Karov élékha adavar méod béfikha oubi’lévavkha laâsoto !» La chose-La thora est proche-très proche de ta bouche, et proche de ton cœur pour que tu l’applique !

HM nous dit en substance : «Tu n’as aucune excuse à faire prévaloir, la Thora est a la portée de ta main ! N’invoque aucun motif !.Et enfin, la Paracha conclut sur ces mots «Léaâva êt HM éloékha lichmoâ békolo oulda-vaka bô»Tu aimeras ton D-ieu et en-tendras sa voix…en te collant à lui !» Tu aimeras ton D-ieu nous pouvons le comprendre disait notre maître Rébi Fraji Uzan zal, mais en se collant à lui ! Ceci n’est pas évident pour le commun des mortels? D’autant que la Thora nous dit qu’HM est un feu dévorant ! Alors notre maitre disait , non pas qu’il faille se coller à D-ieu

physiquement…mais « se coller » à ses Midot tovot ! Ses traits de carac-tères..De la même manière qu’HM est Bon, sois le aussi avec tes sem-blables ! HM est Rahman-miséricor-dieux, soit le également ! Pour conclure la parachat se ter-mine ainsi «Ki ou Haiékha véorékh yéamékha lachévêt al aâdama achèr nichbâa HM lâavotékha lé’Abraham lé’Ytshak vélé’Yaacov latéte laên »

Si tu aimes ton D-ieu et si tu prends exemple sur ses Midot..Ki ou Haiékha, il représente ta vie..Véo-rékh yamékha ! Le prolongement de tes jours sur la terre qu’il a juré de donner à tes patriarches Abraham Isaac et Yacov.

Nous sommes en période de Sélihot et de supplications, cette période est propice à un examen de conscience ! C’est ainsi chaque année au mois de Elloul. Si nous prenons sur nous de nous améliorer chaque jour, de changer et de fixer un temps pour l’étude, qui est, le «passeport diplo-matique» dans le Olam Aba, alors en cette veille des Yamim noraîim- Jours redoutables, nous serons convaincus q’HM nous jugera «békav s’khout » -avec circonstance atténuante et nous inscrira Tous ensemble avec nos proches et nos familles dans le Sefér Haim Tovim véAroukim.. dans le Livre de la Vie ! Amen !

Yvan Lellouche

Au moins cinq pays européens ont récemment commencé à alerter les sociétés et hommes d’affaires se livrant a des activités économiques dans les implantations juives, au risque d’enfreindre la loi locale et internationale, selon des rapports reçus par le ministère israélien des affaires étrangères.

Les pays mentionnés par les ambas-sadeurs israéliens comprennent la

Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède, selon la presse israélienne.

Selon un rapport, le ministère des affaires étrangères d’un pays a dit à une entreprise impliquée dans le commerce au-delà de la ligne verte que ses actions sont en violation avec la législation locale et le droit inter-national qui stipule que les implanta-tions juives en Judée et en Samarie,

la patrie du peuple juif, sont illé-gales. La société envisage maintenant l’abandon du projet, mais est aussi sous pression israélienne pour rester à bord.

Des sources au ministère des affaires étrangères ont déclaré que d’autres pays de l’Union Européenne, ainsi que la commission européenne, envi-sagent l’émission d’avertissements conseillant aux hommes d’affaires

d’éviter toute activité financière dans les territoires israéliens au-delà des lignes d’avant 1967. Toutefois, ils ont souligné que ces avertissements n’ont aucune valeur juridique, et sont pure-ment politiques.

Israël est actuellement engagé dans des négociations avec l »UE sur le projet Horizon 2020. L’UE fait pres-sion pour l’inclusion d’une clause obligeant Israël à accepter d’exclure

les territoires au-delà de la ligne verte du projet.Israël a déclaré qu’il ne signerait pas une telle clause, mais cela entraînerait la perte de millions d’euros dans des fonds de recherche. Un responsable politique a dit qu’Israël pourrait fina-lement être d’accord, pour peu que l’UE assouplisse son langage.

Nations européennes : « ne faites pas d’affaires avec les implantations »

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29L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Une triple crise couve dans les pays du Golfe

Libération a publié une analyse cruelle de l’état réel des économies des pays du Golfe, dont ce fameux Qatar que la France courtise tant, se faisant même le serviteur zélé du soutien inconditionnel de ce der-nier aux divers mouvements affiliés aux Frères Musulmans. Le journal souhaiterait-il indiquer au gouver-nement français, dont les membres en sont évidemment des lecteurs assidus, qu’il serait peut être temps d’envisager de trouver une autre source de financement pour la dette française ?

Interview Pour Hugo Micheron, le modèle de l’économie de rente est menacé par les évolutions démo-graphiques et énergétiques.

Après les pays occidentaux, le Golfe piquerait-il sa crise ? C’est ce que semblent montrer plusieurs indica-teurs économiques alarmants. Un rapport du Fonds monétaire interna-tional publié en début d’été dresse de bien mornes perspectives pour les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). En 2011, leur crois-sance affichait un insolent 7,5%. La projection pour cette année annonce, elle, 3,7%. Un fort ralentissement dû à une crise multifactorielle, frappant tout à la fois l’emploi et le puissant secteur de l’énergie. «Pour ces pays, le défi à moyen terme est celui de la diversification et de l’intégration d’une population jeune en croissance rapide», souligne le FMI. Spécialiste du Moyen-Orient, diplômé du King’s College de Londres et de Sciences-Po Aix-en-Provence, Hugo Micheron livre son analyse.

Vu de France, les économies des pays du Golfe semblent florissantes. Or selon vous, ils commencent à connaître de sérieuses difficultés à travers une triple crise…

Une précision, tout d’abord : les pays du Golfe – Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis (EAU), Koweït, Qatar et Oman – regroupés au sein du Conseil de coopération du Golfe sont souvent perçus à travers le prisme uniformisant du Qatar. Or ces pays sont très hétérogènes d’un point de vue démographique, des richesses, et des réserves d’hydrocarbures. Ils dis-posent toutefois de nombreuses spé-

cificités communes : structure éco-nomique rentière – les hydrocarbures représentent de 60% des revenus au Qatar à 90% en Arabie Saoudite -, dépendance aux travailleurs expatriés (plus de la moitié de la population régionale), autoritarisme politique et conservatisme religieux. Et depuis quelque temps, en effet, une triple crise couve dans ces pays. Une crise énergétique, d’abord : les pays du Golfe sont devenus en moins de dix ans les plus grands consommateurs d’énergie par habitant au monde, et sont aujourd’hui incapables de ré-pondre à la croissance de la demande. Crise de l’emploi, ensuite : les pays du CCG ne créent pas assez de postes pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. Crise budgé-taire, enfin : Bahreïn et Oman doivent déjà puiser dans leurs réserves fi-nancières pour payer une partie de leurs dépenses structurelles, tandis qu’en Arabie Saoudite, au rythme où croissent les dépenses publiques, le royaume pourrait avoir écoulé ses réserves placées à l’étranger à la fin de la décennie.

Comment ces pays font-ils face à l’explosion de leur consommation d’énergie ?

Au cours de la dernière décennie, leur demande énergétique a aug-menté à des rythmes dix fois supé-rieurs à la moyenne de l’OCDE. Ils sont de moins en moins capables d’y répondre. Depuis 2009, les coupures de courant se multiplient dans tous les pays du CCG. Des dizaines de projets industriels sont actuellement suspendus dans le Golfe, faute de gaz disponible pour les alimenter. Pour l’heure, ils arrivent encore à dégager une partie des capacités nécessaires en ayant recours à des méthodes coû-teuses et non-viables, comme la com-bustion de pétrole brut en remplace-ment du gaz. A moyen terme, les pays du Golfe vont donc au-devant d’une crise énergétique sans précédent, pour laquelle ils ne sont pas préparés. Une des solutions les plus évidentes consisterait à supprimer les subven-tions sur les produits énergétiques – au Qatar, l’électricité est gratuite, par exemple – afin d’enrayer la sur-consommation. Abou Dhabi (EAU), quant à lui, souhaite développer le nucléaire civil pour être à même de

répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs des Emirats. Au-delà des nombreuses interrogations sur la faisabilité d’un tel programme, étant donné les crispations autour du nu-cléaire au Moyen-Orient, cette éner-gie ne pourrait de toute façon pas être exploitée aux Emirats avant le milieu de la décennie prochaine, ce qui représente un horizon très lointain, compte tenu de l’importance des pro-blèmes d’approvisionnement actuels.

Les embauches massives dans la fonction publique ont-elles été une réponse de ces pays pour tenter d’étouffer les mouvements de ré-volte ?

La garantie, pour les nationaux, d’un emploi dans la fonction publique est une pratique clientéliste à laquelle les régimes dictatoriaux du Golfe ont souscrit dès les années 70, afin de prévenir les contestations poli-tiques. Aujourd’hui, 94% des tra-vailleurs qataris sont fonctionnaires ; ce chiffre est de 90% aux Emirats et de près de 75% en Arabie Saoudite. La population régionale ayant tri-plé en trente ans, cette politique est devenue impraticable : les besoins d’embauche colossaux (4 millions d’ici à 2030) et les ressources budgé-taires ne suffisent plus pour mainte-nir dans le «rentierisme» 45 millions d’habitants, alors même que les corps administratifs sont déjà saturés. Et ce, quelles que soient les nouvelles res-sources que ces Etats espèrent tirer de leurs investissements internationaux à travers leurs fonds souverains.

Cette politique a donc atteint ses limites…

La région fait effectivement face aux premières conséquences politiques de ces dérèglements économiques et n’est plus épargnée par les reven-dications sociales. Bahreïn connaît une situation sociale tendue depuis l’écrasement des mobilisations paci-fistes de 2011, et ce malgré 20 000 embauches dans la fonction publique. Le Koweït fait face à une crise poli-tique majeure, avec des démissions à répétition du gouvernement. De fortes revendications sociales émer-gent également dans les émirats les plus pauvres des EAU et en Arabie Saoudite.

Ces pays connaissent-ils le chômage ? Quel segment de la population en est victime ?

A part le Qatar, les pays du CCG connaissent un taux de chômage compris entre 10 et 20%. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte du sous-emploi. Le chômage frappe par-ticulièrement les jeunes : un quart des moins de 25 ans sont sans emploi, alors même que cette tranche d’âge représente la moitié de la population régionale. L’Arabie Saoudite est le pays le plus peuplé de la région, le plus jeune (60% de la population a moins de 20 ans) et celui qui affiche le taux de chômage des jeunes le plus élevé, avec près d’un tiers des moins de 25 ans sans emploi. Malgré les efforts de diversification écono-mique (les pays du CCG ont réinvesti 2 400 milliards de dollars en 2011, soit deux fois le PIB régional), ils ne parviennent pas à créer le quart des emplois nécessaires pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. Le nombre de chômeurs continue donc d’augmenter chaque année. Par ailleurs, le secteur privé ne fournit pas assez de postes et les rémunérations proposées sont consi-dérablement inférieures à celles de la fonction publique : à Abou Dhabi (EAU) par exemple, un fonctionnaire gagne en moyenne 700% de plus qu’un salarié du secteur privé.

La bonne santé de ces économies semble indexée sur le prix du baril de pétrole. A partir de quels seuils ces pays peuvent-ils vaciller ?

Contrairement à une idée reçue, les économies du Golfe sont aujourd’hui plus dépendantes du pétrole que par le passé. Cela est lié à l’emballe-ment de leurs dépenses budgétaires. En Arabie Saoudite, le volume des dépenses publiques a par exemple quadruplé depuis 1990, alors que la population a doublé et que le PIB a triplé. Du fait de l’emballement des dépenses, le prix du baril de pétrole nécessaire pour garantir l’équilibre budgétaire n’a fait qu’augmenter et continue chaque année de grimper. Un baril à 120 dollars est aujourd’hui nécessaire à Bahreïn et à Oman pour atteindre l’équilibre. Le seuil est à 85 dollars aux EAU et en Arabie saou-dite. Et à 50 dollars pour le Koweït et

le Qatar. Si cela paraît moindre, c’est tout de même le double du niveau de 2003. En dessous de ces seuils, les Etats puisent dans leurs réserves pour financer leurs dépenses courantes. Et si le prix du baril se maintient à des niveaux élevés depuis 2011 (autour de 110 dollars), le marché du pétrole demeure très volatil : en 2008, le baril a chuté d’un niveau historique de 149 dollars à 59 dollars en quatre mois. Un tel événement serait aujourd’hui catastrophique pour les finances des six Etats du CCG.

Le Qatar, par exemple, tente le pari de la diversification par l’implanta-tion d’Education City, un complexe accueillant de rutilantes enseignes universitaires mondiales. Cela a-t-il une chance de fonctionner ?

Education City est un projet colos-sal censé attirer investisseurs et uni-versités étrangères, afin de faire du pays une zone pionnière en matière d’innovation et de recherche dans le domaine de l’économie de la connais-sance. Certains grands établissements internationaux s’y sont implantés, mais nous disposons encore de peu de recul. Un certain nombre de projets comparables existent ailleurs dans la région. Aux EAU, les avancées de Masdar – une ville «verte» devant accueillir un technopole de recherche en matière d’énergie renouvelable, prévue pour 2016 – sont mitigées. Le budget a été réduit d’un quart en 2010 et Masdar est progressivement passée d’une ville ne devant émettre aucun CO2 à une ville devant émettre du CO2 «en faible quantité»… Dans un autre domaine, de nombreuses zones franches commerciales ont vu le jour dans le Golfe depuis dix ans, la plus importante est celle de Jebel Ali, à Dubaï. Si elles semblent avoir ren-contré un certain succès, l’immense majorité des entreprises s’y étant implantées sont étrangères, dirigées par des étrangers, faisant travailler presque exclusivement des étrangers, produisant pour les marchés étrangers et répondant à des carnets de com-mande établis à l’étranger. Au-delà des discours très optimistes entendus sur ce sujet, il n’est donc pas certain qu’un programme aussi ambitieux qu’Education City évite des écueils similaires.

Willy Le Devin pour Libération

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Attentats-suicidesLe Hezbollah a le triste honneur dans l’histoire moderne d’être le premier à avoir perpétré un attentat-suicide. Pour entreprendre ces attaques, il a mis en place un mécanisme appelé l’Unité des Opérations à l’Étranger qui est sous le commandement direct de Hassan Nasrallah. Le sous-com-mandant de cette unité est Mustafa Badr Al-Din. Ces hommes ont éta-bli des cellules terroristes à travers le monde. Celles-ci servent comme caches d’armes ou refuges de terro-ristes. Le Hezbollah compte aussi sur les réseaux criminels locaux. Ils peuvent être tous activés afin de pré-parer des attaques.

Le 18 juillet 1994, un terroriste du Hezbollah a dirigé une voiture conte-nant 275 kilogrammes d’explosifs contre le centre communautaire juif de Buenos Aires dans une zone com-merciale et a fait explosé la voiture. L’attaque a fait 85 morts et 300 bles-sés.

Plus tard, une enquête argentine a montré que l’attaque a été ordonnée par le régime iranien et qu’elle a été exécutée par le Hezbollah. Parmi ceux qui prirent la décision, Ahmad Vahidi, ministre de la Défense d’Iran. L’équipe du Hezbollah était arrivé en Argentine seulement quelques semaines avant l’attaque. Ibrahim Mohsen Berro, qui a conduit la voi-ture, était issu d’une famille chiite du sud du Liban.

18 ans plus tard, en 2012, un terro-riste du Hezbollah s’est fait explosé dans un bus de touristes israéliens à Burgas, en Bulgarie. L’attentat a causé la mort de 6 personnes et en a blessés 36. Ce bus devait transporter un groupe de touristes israéliens pour leurs vacances dans la région. Selon les autorités bulgares, le Hezbollah avait un soutien local lui permettant d’exécuter cette attaque.

Lorsque le Hezbollah est incapable de perpétrer les attaques par lui-même, il se charge de fournir le soutien aux autres pour planifier ses attaques. Durant la Seconde Initifada, le Hezbollah a largement soutenu les organisations terroristes opérant en Judée-Samarie et depuis la bande de Gaza. Le 30 mars 2006, un terroriste issu du mouvement Tanzim s’est fait explosé dans un véhicule et a tué 4 ci-vils israéliens. Ce terroriste avait été en contact direct avec le Hezbollah.

La liste des attentats-suicides du Hez-

bollah est longue. Tout porte à croire que le Hezbollah ne s’arrêtera pas, bien au contraire. Nasrallah, le lea-der de cette organisation terroriste, a déclaré en octobre 2000 : “les opéra-tions les plus importantes dans cette confrontation sont les missions d’at-tentats-suicides.”

Viser les civils et les utiliser comme boucliers humainsLe Hezbollah ne se bat pas comme une armée régulière. Les Forces Ar-mées libanaises et le Hezbollah sont deux entités distinctes. Le gouver-nement du Liban et le ministre de la Défense libanais n’ont aucun contrôle sur les actions du Hezbollah. Le Hez-bollah vise principalement les popu-lations civiles dans ses combats tout en utilisant la population du Liban comme bouclier humain. Il n’hésite pas à cacher ses armes et terroristes dans les maisons, les écoles, les hôpi-taux et les mosquées.

Durant la Seconde Guerre du Liban, le Hezbollah a menacé les habitants des villes du nord d’Israël – Carmiel, Nahariya et même Haïfa. Il a tiré des roquettes expressément sur des zones densément peuplées afin de tuer et de blesser un maximum de civils israé-liens. Après des semaines de combats, le Hezbollah a tiré 4000 roquettes et tué 44 personnes innocentes.

- le 13 juillet 2006, une roquette a ex-plosé dans l’appartement de Monica Lerner, une femme de 40 ans. Elle est morte sur le coup et une douzaine d’autres personnes ont été blessées. Immigrée d’Argentine, elle vivait à Nahariya.

- le 16 juillet 2006, une roquette a explosé dans un dépôt de train près de Haïfa. 8 personnes ont été tuées et 20 blessées.

- le 19 juillet 2006, deux frère, Mu-hammed et Revia Talousi, âgés de 7 et 3 ans, ont été tués par une roquette à Nazareth. Les deux frères étaient en chemin vers le terrain de foot.

Le Hezbollah a souvent utilisé la population comme bouclier humain et est responsable de la perte de nom-breuses vies libanaises. Jan Egeland, l’ancien sous-secrétaire général pour les affaires humanitaires de l’ONU avait déclaré :

“Le Hezbollah doit arrêter de, lâchement, se mélanger aux femmes et enfants. J’ai entendu qu’ils étaient fiers d’avoir perdu peu de combat-

tants et que les civils devaient en por-ter le poids. Je pense que personne ne devrait être fier d’avoir plus d’enfants et femmes que d’hommes armés.”

Les résidents du sud du Liban ont exprimé leur colère. Rima Khouri, un résident du village de Ain Abel raconte : “le Hezbollah nous utilise comme boucliers humains. Leur pro-tection a un prix bien trop cher. Nous ne voulons rien avoir à faire avec eux.” Nasser Karrem, un résident de Bint Jbeil qui a vu des membres du Hezbollah tirer des roquettes devant sa maison, explique : “cinq minutes plus tard, les Israéliens ont riposté. Le Hezbollah fait de nous un aimant pour les Israéliens.”

Lorsque la Seconde Guerre du Liban a éclaté en 2006, le Hezbollah déte-nait 20000 roquettes dans leur arsenal d’armes. Aujourd’hui, ils en ont plus de 60000. Ils ont perfectionné leur armes et sont aujourd’hui capables d’atteindre des villes plus lointaines. Leurs racines au sud du Liban sont plus profondes. Le Hezbollah n’a pas peur d’utiliser ses armes et son envie de porter atteinte aux innocents reste forte. En 2008, Nasrallah déclarait : “est-ce qu’Israël pourrait perdre son existence ? Oui et mille fois oui !”

Contrebande d’armesLe Hezbollah a besoin d’armes. Il peut évidemment compter sur le régime iranien pour faire entrer illé-galement des armes via la mer, les airs ou les voies terrestres. Il peut même faire plus. Le Hezbollah aide les autres organisations terroristes pour importer des armes et plus par-ticulièrement vers la bande de Gaza. Voici les exemples de leurs dernières opérations :

- En novembre 2009, le cargo Francop a été intercepté par la Marine israé-lienne près des côtes de Chypre. Le bateau venait d’Iran et était en route vers la Syrie. Le cargo, qui devait être délivré au Hezbollah, contennait 500 tonnes d’armes, 9000 obus de mor-tier, 3000 roquettes Katyusha, 20000 grenades et un demi million balles de petits calibres.

- En mai 2007, un train iranien trans-portant des armes (obus de mortier, lance-roquettes et munitions) a été découvert en Turquie. Ces armes étaient destinées au Hezbollah. Les

Iraniens ont tenté de dissimuler ces armes pour ne pas être repérés par les autorités turques.

- En mai 2003, un bateau de pêche a quitté le Liban en direction de l’Égypte. À bord, se trouvaient des roquettes Kassam, des bombes télécommandées et des manuels d’instructions expliquant comment construire des ceintures d’explosifs. Un expert en explosifs du Hezbollah était d’ailleurs à bord du bateau.

- En décembre 2003 et en janvier 2004, suite au tremblement de terre à Bam, une ville du sud du Liban, le Corps des Gardiens de la Révolu-tion Islamique d’Iran a transféré des armes au Hezbollah par avion via la Syrie. Il avait utilisé l’événement pour envoyer un convoi humanitaire qui contenait en fait des armes.

- En mai 2001, le Hezbollah a mené une opération de contrebande d’armes qui visait à armer l’organisation ter-roriste d’Ahmed Jibril (PFLP-GC). Il a chargé la cargaison à bord du bateau Santorini et a pris le large depuis le Liban. Il a effectué trois aller-retours avant d’être intercepté par les soldats de Tsahal. Missiles anti-tanks, mis-siles anti-aériens, roquettes, mines et armes à feu. Tout y était, y compris 25 membres du Hezbollah.

Détournements d’avionsLes détournements d’avions ont pen-dant longtemps été une méthode utili-sée par le Hezbollah pour exercer une pression sur les gouvernements étran-gers afin de relâcher des terroristes emprisonnés. En avril 1988, le vol 422 de Koweït Airways de Bangkok à la capitale du Koweït transportait 112 passagers dont des membres de la famille royale du Koweït. Il a été détourné par le Hezbollah. Les ter-roristes ont forcé les pilotes à atterrir en Iran et ont demandé la libération de 17 prisonniers au Koweït. Armés d’armes et de grenades, ils ont mena-cé de détruire l’avion si quelqu’un es-sayait de s’en approcher. Trois jours plus tard, ils ont quitté l’Iran pour Chypre. Là-bas, les terroristes ont tué deux passagers et les ont jetté sur le tarmac. Ce cauchemar a pris fin après 16 jours en Algérie. Aucun terroriste du Hezbollah emprisonné n’a été re-lâché mais les preneurs d’otages ont pu obtenir un passage libre jusqu’à Beyrouth au Liban, le foyer du Hez-

bollah.

AssassinatsLe Hezbollah utilise la terreur pour arriver à ses fins. Ainsi, dès qu’une force politique ou un leader affiche son opposition au Hezbollah, cette organisation terroriste les élimine. Rafiq Hariri, Premier ministre du Liban entre 2000 et 2004, était pour d’un Liban indépendant. Le président syrien Bashar al-Assad, craignant de perdre son influence au Liban, a fait comprendre clairement à Hariri qu’il ne le permettrait pas. En février 2005, Hariri a été assassiné lorsque 1000 kilogrammes d’explosifs ont explosé près de sa voiture à Beyrouth. Le tri-bunal spécial pour le Liban (une cour internationale basée aux Pays-Bas) et une enquête indépendante menée par la Branche des Renseignements des services de sécurité internes libanais ont démontré que le Hezbollah était responsable de l’assassinat d’Hariri.

Le Hezbollah est responsable d’autres incidents dont l’assassinat de Malcolm H. Kerr en 1984, mais aussi de l’assassinat du politicien Pierre Amine Gemayel en novembre 2006, de la tentative d’assassinat du politicien Samir Jaja en avril 2012, de celle de Boutros Harb en juin 2012 et de l’assassinat du général de brigade Wissam Al Hassan en octobre 2012.

Le Hezbollah est une organisation terroriste dangereuse qui a la capa-cité d’effectuer des attentats-suicides dans le monde entier, de délivrer des armes à des terroristes, d’utiliser et de tuer des personnes innocentes. Ne vous y détrompez pas : les personnes qui perpètrent ces attaques sont les mêmes personnes qui siègent au par-lement libanais en tant que représen-tants du Hezbollah et qui ont un seul but : la destruction d’Israël.Tsahal.fr

Hezbollah, armée de la terreurLe Hezbollah est l’une des organisations terroristes les plus actives au monde. Sur sa longue liste d’opérations terroristes sont inscrits des atten-tats-suicides, des tirs de roquettes sur les populations civiles, des détourne-ments d’avions, des assassinats et de la contrebande d’armes. Depuis 1982, des centaines de civils innocents ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessés à cause du Hezbollah. Examinons comment le Hezbollah opère et pourquoi autant de pays désignent le Hezbollah comme une orga-nisation terroriste.

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Le chanteur Patrick Bruel a tenu un concert à Tel-Aviv le huit août dernier. I24news (1) en a donc profité pour connaître son avis sur le conflit proche-oriental. Sidérantes sont les explications du chanteur. A la question sur les diffi-cultés à défendre la position de l’Etat d’Israël en France, il a répliqué que cela dépendait de la « manière » dont cela est fait : « En ce qui me concerne, je suis un pacifiste, et j’ai toujours prôné la création d’un Etat palestinien à côté de l’Etat d’Israël (...) Je pense à ces Palestiniens malheureux, désœuvrés et parfois humiliés qui ont envie de relever la tête avec un Etat ». « Je crois plus en un Israël grand capable de s’ouvrir sur le monde qu’au Grand Israël ».

Une réponse type digne de la politique française du Quai d’Orsay !

« Etat palestinien à côté de l’Etat d’Israël » :

- L’état ‘’palestinien’’ doit-il être judenrein comme l’exigent tous les responsables de l’Autorité palestinienne ? Cette question ne lui sera pas posé ni sa réponse connue. Nul ne l’a déjà entendue !

- L’Etat d’Israël doit-il accepter l’exigence d’un « droit au retour » de centaines de milliers de « réfugiés » et mettre en péril, par la démographie, sa survie comme seul état du peuple juif ?

Au vu de l’affection certaine du chanteur

envers Israël chacun doutera légitimement que la réponse aux deux questions soit l’affirmative !

Si ses réponses seront donc négatives, pourra t-il encore prétendre être un « paci-fiste » ? Ne sera-t-il pas considéré, alors, comme le sont les Israéliens ? A savoir des ‘’fauteurs de guerre’’ ?

Connaît-il seulement le poids des mots ?

« Palestiniens malheureux, désœuvrés et parfois humiliés » :

Le sont-ils par le manque d’un état bien à eux ou pour la simple raison que leurs diri-geants refusent encore de nos jours l’idée même d’un état pour le peuple juif ? Nul ne saura, là encore, le fond de la pensée du chanteur !

I24news manque t-il de bons journalistes ? Le chanteur a-t-il oublié les propositions israéliennes d’Ehud Barak et d’Ehud Ol-mert ?

Pour conclure cette brève interview, Patrick Bruel a été « très impressionné » par la chaîne de télé I24news : « Il y a ici des Arabes israéliens, des Anglais, des Juifs israéliens dans un même open space et les informations circulent entre eux de manière extraordinaire : c’est une leçon édifiante ».

A quoi s’attendait le chanteur qui affirme connaître le pays ? Pensait-il sincèrement qu’un ‘’régime d’apartheid’’ israélien régissait les rapports entre juifs et arabes ?

Si un conseil devait lui être donné, il sera celui de lui préconiser d’en rester à ce qu’il connaît le mieux, chanter et, paral-lèlement, de se taire au sujet d’un conflit qu’il ne connaît apparemment pas. Une autre recommandation serait de l’inciter à ne plus écouter, lire ou voir les informa-tions françaises et européennes et de venir plus souvent visiter, en long et en large, les israéliens et leur pays qui est déjà très grand par son histoire contemporaine des soixante-cinq dernières années.

Victor PEREZ ©

La vision «française» de Patrick Bruel sur le conflit proche-oriental

La Vache qui rit est islamophobe, disent les champions du monde de la pleurnicherie victimaire.

Dans l’emballage d’un Apéricube de 2010, on pouvait lire : « Où le pro-blème du foulard islamique est-il apparu en 1989 ? », avec, à l’envers, la réponse : A Creil.

Les islamistes (sont-ils lents) ont donc découvert ce quiz il y a 2 jours. Alors qu’il est sur les Apericube depuis 2010. Après ça, ne vous demandez-pas pour-

quoi ils sont en retard sur presque tout – sauf bien-sûr sur le terrorisme, la guerre et la barbarie.

La Vache Qui Rit – la marque pas la vache – a présenté ses excuses aux islamistes. Elle n’a pas présenté ses ex-cuses aux braves gens musulmans car les braves gens musulmans respectent la République, donc ses lois. Les braves gens musulmans n’ont d’ailleurs pas été offensés, et ils n’en font pas tout un fromage. Leurs filles et leurs femmes ne portent pas le foulard de la conquête

islamique – ni la burqa.

La vache elle a bien fait de présenter ses excuses aux islamistes car ils sont tei-gneux et susceptibles comme des tiques (ah pardon, il semble que le mot tique a été réservé par les dirigeants iraniens pour désigner les israéliens – faites moi un procès en droits d’auteurs), et la moindre caricature – sauf celles qu’ils font des Juifs et des Chrétiens car ça c’est halal, les rend chèvres.

En plus d’être chèvres, ce sont des bourriques : le foulard islamique est-il un problème ? Certainement, puisqu’il a fallu une loi pour l’interdire. Ce pro-blème est-il oui ou non apparu en 1989 ? A Creil ? Oui encore, par le fait de deux jeunes filles d’une famille extré-miste hostile à l’occident et pro-charia, deux jeunes collégiennes, qui avaient agressé la paisible France en arrivant à l’école couvertes de foulards sur la tête.

En fin de compte, des islamistes ont eu leurs vapeurs en découvrant en 2013 un quiz de 2010 sur les Apericubes/ Ils qualifient d’islamophobie le rappel de deux informations strictement fac-tuelles, mais qui leur déplaisent/ Ainsi donc est islamophobe – mais nous le savions déjà, tout propos qui déplait aux islamistes, et peu importe si les propos sont absolument factuels et irréfutables. Et ils trouvent des idiots utiles, particu-lièrement chez des journalistes bêtes à bouffer de la vache enragée, pour vous faire croire que tout ceci n’existe pas…

© Jean-Patrick Grumberg

Islamophobie chez la Vache Qui Rit (à la barbe des islamistes)

Entre Israéliens et Arabes palestiniens, pourquoi Laurent Fabius commence-t-il son voyage, hier samedi, par un don, une avance de 9 millions d’Euros aux arabes de Ramallah ? Bel acompte sur cadeau de fin d’année, qui sera com-plété par le président Hollande lors de son voyage fin décembre dans la région.

A peine parti, Monsieur Désagneaux, consul de France auprès des Palestiniens tant décrié, avait de qui tenir. Son supérieur hiérarchique, Monsieur Fabius et provi-soire ministre français des Affaires étran-gères, est tellement désireux de promou-voir la paix, qu’il est près à l’imposer aux Israéliens à n’importe quel prix. Il rêve de gloire, mais n’a ni la carrure, ni la finesse nécessaire à la compréhension géopoli-tique de la région.

Mr Fabius a rappelé la position de la France sur la question israélo-palestinienne, une position tristement banale : « Les Palesti-niens ont le droit à un Etat, et cet Etat doit vivre aux côtés de celui d’Israël, le tout dans la paix et la sécurité. C’est le moment d’une percée vers la paix », Et d’ajouter : « Je tiens à rappeler que les colonies israé-liennes en Cisjordanie sont illégales au regard du droit international [sur ce point, il a tort et le sait fort bien, et s’il ne le sait pas il n’est pas à sa place aux Affaires étran-gères, puisque le seul traité ayant force de droit international a créé dans la région «un foyer national pour le peuple juif»]. Pour terminer son entretien avec monsieur Abbas, après avoir « évoqué brièvement » les « petits » problèmes des pays voi-sins, Egypte, Syrie, Liban, Iran, il a assuré que cela ne faisait pas oublier la question palestino-israélienne qui était, qui reste et

restera au centre de ses préoccupations. Les 100 000 morts de Syrie, les massacres de Chrétiens et la destruction de 80 églises en Egypte, les attentats terroristes des der-niers jours au Liban ne sont donc pas « au centre des préocupations » de Monsieur le ministre français des affaires étrangères – dont acte.

Aujourd’hui dimanche, Monsieur Fabius se rend à Jérusalem, capitale historique du peuple juif que la France refuse depuis 60 ans de reconnaitre aux Israéliens, mais qu’elle est prête à reconnaitre aux arabes de Palestine avec qui ils n’ont pas le moindre lien, et ce à première demande – allez savoir pourquoi.

On ne peut plaire à la fois au bon Dieu et à ses Saints, Monsieur Fabius.© Bely

Au Moyen-Orient, Laurent Fabius veut faire plier les Juifs

Nice Matin rapporte que l’un des 2 assassins de Lee Zeitouni a été mêlé à une rixe ce jeudi matin, et que lorsque les CRS et la police d’Antibes l’ont interpellé, ils ont découvert qu’il était en possession d’une arme à feu. Il a été placé en garde à vue au commissariat d’Antibes.

L’individu (probablement Robic, Nice Matin parlant d’un individu de la qua-rantaine) et son comparse, s’étaient fait connaitre en renversant la jeune Lee Zeitouni le matin du 16 septembre 2011 sur un passage piéton d’un boulevard de Tel Aviv qu’ils déboulaient à toute vitesse au volant de leur 4×4, brulant tous les feux rouges, puis de l’avoir laissé agoniser sur le bord de la route pendant qu’ils s’en-fuyaient lachement, abandonnant femmes et enfants pour sauter dans le premier vol pour la France.

Depuis cette date, en dépit du scandale que cette histoire a provoqué, des demandes di-verses, des multiples promesses françaises, jusqu’au plus haut de l’Etat, ils n’ont à ce jour toujours pas été inquiétés par la justice et sont laissés libres de leurs mouvements.

Une campagne est d’ailleurs actuellement affichée dans tous les lieux touristiques israéliens pour tenter de faire bouger les choses.

On aurait pu s’attendre que ces 2 indivi-dus aient la sagesse de garder un profil bas, mais cette nouvelle histoire, qui n’est de plus pas la première fois qu’ils refont parler d’eux, semblent démontrer qu’ils ne brillent visiblement par l’intelligence pas plus que par l’humanité…

Elinor Cohen-Aouat

Affaire Zeitouni : l’un des deux assassins interpellé à Juan avec une arme à feu

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33L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Une délégation de l’ABSI, conduite par son président Gil TAIEB, s’est rendue à Hevron afin de rencontrer les associa-tions sociales et offrir une soirée aux 300 soldats qui gardent la région.

« Un moment de fraternité autour d’un im-mense barbecue au cours duquel les jeunes soldats se sont vu offrir des cadeaux, témoignage de l’amour et de la gratitude de la communauté juive de France pour les gardiens d’Israël » a déclaré Gil TAIEB.

L’ASI poursuivant son action s’est égale-ment associée à l’association AMI afin de

distribuer des bons d’achat pour les fêtes à 500 Familles. Avi Zana, directeur d’AMI a souligné que « cette collaboration déjà ancienne entre les 2 organisations permet une efficacité plus grande et une présence concrète sur le terrain ».

L’ABSI a de plus distribué 500 bons d’achat à 500 hayalims Bodedim.Grâce à cette nouvelle action, ce seront plus de 1000 familles qui pourront passer des fêtes dignement !

Un grand bravo aux équipes de Gil TAIEB

Des vacances militantes pour l’ASI ABSI Keren Or

Partout dans le monde, la Commu-nauté Juive s’apprête à vivre les mo-ments forts, intenses et fraternels des fêtes de Tichri.

Ce rendez vous est l’occasion pour chaque juif de faire le bilan de l’année écoulée, de dessiner ce que sera l’année à venir et de renouer avec son Histoire, son peuple et ses traditions millénaires.

Traversant les siècles et les vicissitudes le peuple juif a résisté. Il est resté fidèle à sa tradition et à sa loi respectant par-tout les lois des pays dans lesquels il vivait.

Après la Shoa et le retour du peuple juif sur sa terre, les pages sombres semblaient être tournées et nous étions en droit d’espérer que plus jamais le

peuple juif ne serait menacé !Malheureusement, il n’en est rien ! Is-raël est toujours contesté. L’intégrisme islamique assassine et le sang juif a coulé.

Cet antisémitisme moderne habillé aux couleurs de l’antisionisme s’ajoute au traditionnel et viscéral antisémitisme de l’extrême droite néonazie qui relève la tête en Europe.A ces deux formes, s’ajoute un nouveau danger, celui qui veut nier au peuple juif le droit de pratiquer sa religion.

Après les tentatives répétées d’interdire la circoncision, c’est aujourd’hui à la Shrita que l’on s attaque.

Comme aux temps les plus sombres de l’inquisition, en Europe, en Pologne et maintenant en France, on veut empê-cher le juif de vivre son judaïsme.

La sénatrice UDI, Sylvie Goy Chavent, s’appuyant sur des principes hypocrites et fallacieux a fait de la lutte contre l abattage rituel son combat.

Prétextant la souffrance hypothétique et à ce jour non démontrée de l’animal, elle fait de ce rite ancestral, un rite bar-bare.

Le juif pratiquant devenant un être du passé ne respectant pas la nature et la vie.

Elle a même déclaré « qu’elle aimerait qu’une mission d’enquête se penche sur l’argent qui circule dans les filières d’ abattages rituels»

L’ accusation est tombée !La communauté juive est montrée du doigt et suspecte !Les vieux fantasmes reviennent.

Cette sénatrice, jusque-là inconnue, a trouvé le moyen de se faire connaître, allant même jusqu’à prendre le rôle de la victime menacée, alertant la presse et interpellant le monde politique.

A ce jour, pas de réaction, un silence assourdissant des responsables de son parti.

Pas un message de soutien face à cette véritable agression contre la commu-nauté juive.

Ces attaques répétées nous obligent à nous interroger :Y a t il encore une place pour les juifs attachés à leurs traditions dans l’Europe du 21eme siècle ?Y a t il un avenir en France, le pays des droits de l’Homme ?La laïcité, garante du vivre ensemble va-t-elle céder devant les intégrismes anti-religieux ?

J’ose espérer et croire que la Répu-blique saura résister et protéger la liber-té de tous ses citoyens.Nous ne pensions jamais avoir à ré-pondre à une telle question 65 ans à peine après la Shoa !

Par contre, nous avons une certitude, en Israël, le pays du peuple juif, nous n’aurons jamais a choisir ni renoncer !

SHANA TOVA A TOUSGIL TAIEB

Y a t-il un avenir en France, le pays des droits de l’Homme

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Prophétiser peut encore être limité à ceux qui sont sont décrits dans la Bible, mais la technologie moderne nous a donné la chose suivante – la capacité de faire une supposition éclairée très précises de ce qui pourrait arriver dans l’avenir. Les travaux dans ce domaine sont dirigés par le Dr Kira Radinsky, une chercheuse israélienne sur la tech-nologie web. Et pour ses réalisations, Radinsky a été ajouté à une liste pres-tigieuse des figures de la technologie par le MIT (université américaines).

A 26 ans, Radinsky, qui a fait ses études au Technion, et a fait son travail de recherche chez Microsoft.

La liste des « 35 de moins de 35 ans » a été publiée par le magazine Technology Review du MIT et met en valeur les per-sonnes susceptibles d’avoir un impact important sur l’avenir en fonction de leur travail. Parmi les précédents lauréats pré-cédents: Mark Zuckerberg, mais aussi les co-fondateurs de Google Sergey Brin et Larry Page, et le patron d’Apple créateur Jonathan Ive.

Radinsky, avec son partenaire Eric Hor-vitz, co-directeur de Microsoft Research à Redmond, Washington, a développé un logiciel qui analyse le web, à la recherche des modèles – les informations et les sites d’archives historiques – pour obtenir des notes sur les motifs qui ont conduit aux épidémies de maladies, aux décès, et aux émeutes – et compare les résultats avec les temps actuels. C’est une forme très sophistiquée de l’exploration de données, permettant une analyse en profondeur des événements disparates permettant de voir comment ils se répètent à chaque fois.

Un document publié par Radinksy et Hor-vitz est un bon exemple: En 2012, Cuba

a subi une épidémie de choléra, la pre-mière en 130 ans. Les autorités n’étaient absolument pas préparés pour faire face à la situation. Mais le logiciel conçu par Radinsky et Horovitz, soulignait la pro-babilité d’une importante épidémie de choléra dans le pays. 2011 a été une année sèche pour Cuba, mais à la mi-2012, la pluie revint au pays, avec une saison des pluies supérieures à la moyenne -culmi-nant avec l’ouragan Sandy en Octobre de cette année là. Les pluies d’été, et surtout Sandy, ont provoqué d’importantes inon-dations dans certaines parties du pays, et comme les inondations ont augmenté, les taux d’infection de choléra ont augmenté, indique l’étude.

Bien que les événements – la sécheresse, les inondations et le choléra – semblaient aléatoires, le logiciel a déterminé qu’il aurait dû être prévu. Avec une recherche sur 150 ans de reportages et d’archives historiques, le logiciel détermine une cor-rélation précise entre un état de sécheresse suivie d’inondations majeures, et une épi-démie de choléra subséquente, particuliè-rement marquée dans les pays pauvres, où le contrôle des inondations est souvent inférieure voir inexistant.

Les chercheurs météorologiques avaient longtemps soupçonné une corrélation entre les inondations et le choléra, mais il a fallu la création du « logiciel prophétie » conçu par Radinsky et Horovitz pour le comprendre.

Avec cette découverte, les gouvernements qui ne boycotteraient pas les inventions de l’Etat Juif pourraient se préparer en amont des catastrophes à venir. Encore faut-il en avoir dans la cervelle pour le comprendre.

Par Dan Birenbaum – avec le Times of Israël

Une israélienne invente un logiciel capable de prédire l’avenir !

34L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Une nouvelle méthode de stockage de l’hydrogène

Depuis plusieurs années, l’hydro-gène, présent en abondance dans l’eau des océans ou encore dans les nébuleuses de l’espace, est présenté comme l’un des carburants du futur. Toutefois, pouvant réagir très vio-lemment en présence d’oxygène et de la moindre étincelle, le problème de son stockage persiste. De nom-breuses méthodes ont été proposées pour y remédier. Une équipe israé-lienne a notamment fait appel au nitrite de magnésium.

L’équipe du professeur Gideon S. Gra-der du Russell Berrie Nanotechnology Institute du Technion – Israel Institute of Technology a récemment publié dans le Journal of Physical Chemistry C une méthode originale faisant appel au nitrite de magnésium pour stocker l’hydrogène. Le nitrite de magnésium (Mg3N2) peut être facilement produit

par calcination du magnésium métal-lique dans de l’azote pur (l’azote ser-vant à prévenir la formation d’oxyde de magnésium qui pourrait se former si cette expérience était réalisée sous air). Soumis à une forte pression de dihydrogène (H2), le nitrite de magné-sium conduit à des espèces instables, des amides (Mg(NH2)2) et des imides (MgNH2) de magnésium pouvant s’en-flammer dans l’air.

Alors que l’incorporation de dihy-drogène dans le nitrite de magnésium se fait généralement difficilement et nécessite des pressions supérieures à 4.000 bars, l’utilisation d’un moulin à billes la rend possible avec des pres-sions comprises entre 40 et 80 bars. Un moulin à billes est un tambour conte-nant de lourdes billes de métal (il s’agit ici de tungstène) et muni d’un moteur assurant la rotation du dispositif de

manière à broyer le contenu sans pro-duire un effet centrifuge significatif (il y aurait alors accumulation sur les parois). Ce genre d’appareil, peu utilisé en chimie, fonctionne de la façon sui-vante : les matériaux sont écrasés sous l’action des billes et les chocs entre les billes lourdes en mouvement créent sur les surfaces des pressions très élevées. En quelque sorte, les billes écrasent ainsi l’hydrogène dans la poudre : on parle alors de mécanochimie.

Les expériences ont permis d’incorpo-rer après 200 heures de moulinage du dihydrogène dans du nitrite de magné-sium. Les mesures montrent qu’envi-ron 12% du nitrite est transformé en un hydrure de magnésium, d’amide ou d’imide. Pour des raisons pratiques, la réaction est limitée à 200 heures mais tout laisse penser que des pressions plus élevées et des temps de réaction plus longs permettraient un stockage plus important. Par ailleurs, le dihydro-gène peut être libéré par simple mou-linage à pression atmosphérique. Il ne sera probablement jamais question de mouliner du minerai dans sa voiture pour la faire rouler. Toutefois, il s’agit d’une nouvelle méthode pouvant pré-senter un intérêt dans certains cas de figure. Par exemple, les fortes pressions du fond des océans pourraient être uti-lisées pour compresser le dihydrogène produit par « les fumeurs » (des chemi-nées hydrothermales exsudant du sul-fure d’hydrogène et parfois même du dihydrogène) dans le nitrite de sodium et remonté ensuite en surface.

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36L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Shimon Peres s’active. Le virus de la polio inquiète les israéliens.

Les autorités israéliennes sont in-quiètes. Le virus de la poliomyélite a été détecté dans des canalisations, dans le sud puis dans le nord de l’Etat hébreu. Une campagne de vac-cination de tous les enfants de moins de 9 ans a été lancée. Le président israélien en personne s’est rendu ce mercredi dans une clinique de Jéru-salem.

Shimon Peres a encouragé les parents à faire vacciner leurs enfants. Il a un très mauvais souvenir de cette maladie. “L’un de nos enfants a été victime de la polio, a-t-il raconté. Il avait 8 mois, et il y avait une épidémie en Israël. Je ne souhaite à personne de vivre les trois jours et les trois nuits que nous avons passés à son chevet”.

C’est une épidémie importante qui se propage actuellement en Somalie. Plus d’une centaine de cas de polio y ont été confirmés. L’ONU souligne que la lutte contre cette épidémie est particulière-ment difficile sur place, car l’insécurité règne dans de nombreuses régions, et les enfants ne peuvent pas y être vac-cinés.

ISRAELVALLEY PLUS

La poliomyélite (du grec polios (πολίός) « gris », -myelos (µυελός) « moelle » et -ite « inflammation »), également appelée maladie de Heine-Medin, paralysie spinale infantile ou simplement polio, est une maladie in-fectieuse aiguë et contagieuse spécifi-quement humaine causée par un virus à ARN du genre Entérovirus, le poliovi-rus sauvage (PVS)2, dont il existe trois types : PV1, PV2 et PV3.

L’infection à poliovirus, transmise par voie digestive (oro-fécale), est inappa-rente chez 90 à 95 % des sujets et se traduit dans le reste des cas par des symptômes le plus souvent bénins et non spécifiques (pharyngite, syndrome grippal, vomissements).

L’infection du système nerveux central, la plus sérieuse, complique environ un cas sur cent. Elle entraîne une ménin-gite et s’accompagne, dans la moitié des cas, d’une lésion des motoneurones de la corne antérieure de la moelle épi-

nière qui définit la poliomyélite propre-ment dite ou poliomyélite antérieure aiguë. Il en résulte une paralysie flasque asymétrique intéressant le plus souvent les membres inférieurs.

La poliomyélite est généralement considérée comme n’ayant pas de trai-tement curatif, en dépit du fait que lors de l’épidémie de 1948 en Caroline du Nord, un médecin, le Dr Klenner, l’ait soignée avec succès au moyen d’injec-tions massives de Vitamine C et ait pu-blié à ce sujet, plusieurs articles qui ont été largement ignorés et oubliés par un milieu médical qui à l’époque s’intéres-sait beaucoup plus à la possibilité d’une vaccination.

Elle a été décrite et étudiée au xixe siècle par Heine et Medin5. Des années 1880 jusqu’à la seconde moitié du xxe siècle, la maladie a sévi dans le monde entier sur un mode épidémique et a handicapé ou tué plusieurs millions de personnes. Les progrès de l’hygiène et surtout la vaccination, découverte par Salk et Sabin, ont permis un recul considérable de son incidence. Depuis 1988, l’éradication de la poliomyélite fait l’objet d’une initiative mondiale sous l’égide de l’OMS, de l’Unicef et du Rotary International.

La campagne de vaccination de masse a fait passer son incidence de 350 000 nouveaux cas par an en 1988 à environ 1 500 en 20087 et environ 500 en 2011. Son éradication est officielle sur tout le continent américain, en Europe et dans les régions OMS du Pacifique occiden-tal, Chine comprise. En 2012, la mala-die n’était encore endémique que dans trois pays, Nigeria (122 cas), Pakistan (58 cas), et Afghanistan (37 cas) qui concentraient la quasi-totalité des cas. Une flambée de cas au Tadjikistan au début de l’année 2010 rappelle cepen-dant que le virus circule toujours.

Source: http://fr.euronews.com/

Tsahal prépare les écoliers aux situations d’urgence

Le Commandement du Front Inté-rieur prépare les écoles et les entre-prises de toutes les communautés d’Israël aux situations d’urgence.

Le caporal Nestia Golubovsky se retrouve, chaque semaine, dans un coin différent d’Israël. Cette ins-tructrice de sécurité civile sillonne le pays pour enseigner les écoliers à comment se préparer à une situation d’urgence à et comment rester vigi-lants s’ils se trouvent dans une telle situation. Aujourd’hui, elle est dans une école primaire à Kfar Qara, un village arabe israélien dans le nord d’Israël.

“J’ai enseigné dans peu d’écoles arabes israéliennes avant”, confie le caporal. “Ils ne sont pas habitués à voir des soldats, mais à chaque fois que nous arrivons, ils nous accueillent très cha-leureusement.”

“L’accueil des écoles dans les secteur arabes est incroyable”, explique Nestia. “Ils sont très gentils et nous reçoient chaque matin avec une tasse de café.

Dans une autre école arabe, le per-sonnel a sorti une énorme assiette de knafeh (un pâtisserie traditionnelle du Moyen-Orient) à la fin de la semaine pour tous les instructeurs.”

Dans la salle de classe“Lorsque nous sommes entrés dans la salle de classe, un groupe d’enfants âgés de 8 à 10 nous a accueillis”. Le ca-poral Nestia commence et un membre du personnel de l’école traduit phrase après phrase le cours de l’instructrice. “Comme je ne parle pas l’arabe, je dois enseigner avec un traducteur”, explique Nestia. “Cela rend le dialogue avec les élèves un peu plus difficile puisque de cette façon, je ne peux pas poser toutes les questions que je souhaite.”

Aujourd’hui, c’est jeudi et le cours fait un point sur les consignes de sécurité en cas d’incendie. Nestia commence par les bases en demandant aux élèves de définir un incendie, puis elle passe à des sujets plus complexes comme : comment prévenir le feu avant qu’il éclate, comment ignifuger sa maison et l’importance de préparer une trousse d’urgence en cas de besoin.

Les enfants sont impatients et ont beau-coup de questions à poser. Le caporal commence à les interroger et d’un coup tous levèrent la main. Plus tard, elle donne aux élèves une feuille à remplir avec les numéros de téléphone d’ur-gence – de leurs parents, grands-pa-rents et d’autres contacts importants – à coller sur leur réfrigérateur à la maison.

Le bon message au bon public“Enseigner aux enfants nécessite des tactiques différentes que pour l’ensei-

gnement des adultes”, précise le capo-ral Golubovsky.

“Vous pouvez expliquer à un adulte ce qu’il faut faire en cas de tirs de ro-quettes – mais un enfant ne saura pas forcément ce dont il s’agit. Nous pas-sons beaucoup plus de temps à ensei-gner aux enfants pour pouvoir aborder tous les détails dans chaque situation possible afin qu’ils comprennent ce qu’il faut faire si nécessaire.”

Des préparations pour l’ensemble de la communautéLa leçon ne s’arrête pas dans la salle de classe – lorsque les élèves apportent leur feuille de contacts chez eux, toute la famille apprend comment se prépa-rer à une situation d’urgence. “Ce sont les enfants qui enseignent aux parents”, raconte le directeur de l’école. “Et nous n’avons qu’un très bon feedback de leur part.”

Cette école participe à ce programme depuis déjà quelques années. “Je suis enseignant mais je suis aussi un rési-dent de Kfar Qara, un père de famille et un grand-père”, raconte le direc-teur. “Le travail du Commandement du Front Intérieur est extrêmement important. Nous devons être capables de veiller sur nous. Pendant l’Opéra-tion “Pilier de Défense”, des roquettes tombaient par dizaines et Kfar Qara était sous la menace, comme le reste du pays. L’opération a été un bon exemple de l’importance du programme”, ajoute t-il.

“Je recommande à chaque école d’y participer et je voudrais étendre ce pro-gramme à toutes les communautés.”

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38L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Août au 3 Septembre 2013

Abbas prêt à rencontrer Netanyahou pour stimuler le processus de paix

Le président (dictateur) de l’auto-rité palestinienne, Mahmoud Ab-bas, a déclaré samedi qu’il était prêt à rencontrer le premier mi-nistre Benyamin Netanyahou pour discuter des moyens de renforcer le processus de paix.

Abbas a déclaré aux journalistes, après une rencontre à Ramallah avec le ministre français des affaires étran-gères, Laurent Fabius, que : « nous n’avons aucune objection à une ren-contre avec le premier ministre israé-lien quand il y a un besoin pour une telle rencontre. »

Abbas a déclaré que les palestiniens ont décidé de saisir l’occasion et de tenir des pourparlers avec Israël « indépendamment de ce qui se passe dans la région et des circonstances. »

Il a exprimé l’espoir qu’Israël partage « les intentions sincères » des pales-tiniens pour réussir les négociations.

Abbas a réitéré sa demande d’arrêt des constructions juives et de libé-ration des terroristes palestiniens. Il a également appelé à la participation américaine aux pourparlers de paix en cours.

« La direction palestinienne a décidé de retourner aux négociations afin de parvenir à la paix, » a-t-il ajouté. « Nous espérons que les pourparlers vont réussir. »

Abbas a également remercié la France pour son vote en faveur de

l’adhésion de l’autorité palestinienne à l’UNESCO.

« La Palestine est maintenant deve-nue un état sous occupation, » a pour-suivi Abbas. « Cette occupation doit cesser, sur la base d’une solution à deux états sur les frontières de 1967 avec un échange mineur de terres de tailles et de valeurs égales. »

Fabius a souligné l’importance pour le processus de paix d’accroître la stabilité dans la région, et a averti que si les négociations n’avançaient pas, l’augmentation des troubles dans la région pourrait devenir un obstacle sur leur route, a rapporté l’agence de presse de l’AP, WAFA.

Il a également décrit les implan-tations juives de Judée Samarie et de Jérusalem comme « illégales au regard du droit international », prou-vant une fois de plus sa médiocrité en la matière.

Lors de sa visite à Ramallah, le mi-nistre français a signé un accord avec le premier ministre de l’AP, Rami Hamdallah, selon lequel la France donnera à l’autorité palestinienne 19 millions d’euros d’aide. Une bonne idée pour une France qui est déjà dans le gouffre financier.

9 millions d’euros iront directement dans les caisses de l’AP (donc d’Ab-bas), tandis que la somme restante sera affectée au soutien d’un projet dans la bande de Gaza, dirigée par le groupe terroriste islamiste Hamas.

Erekat : « les USA ont garantit que nos conditions préalables seront satisfaites »L’autorité palestinienne a convenu de reprendre les pourparlers de paix avec Israël sans conditions préalables ? Pas selon leur négocia-teur en chef Saeb Erekat.

Erekat a révélé mardi, dans une inter-view à la radio araba basée à Naza-reth, A-Shams, que l’autorité pales-tinienne ne serait pas revenue à la table des négociations avec Israël si elle n’avait pas reçu une lettre d’assu-rances des Etats-Unis qui garantirait ses principales conditions préalables.

Erekat a déclaré dans l’interview que les Etats-Unis avaient assuré l’AP par écrit que les négociations reconnaî-traient les frontières indéfendables de 1967 comme la base d’un état palestinien, porteraient sur les ques-tions fondamentales (Jérusalem, les « réfugiés », les frontières, la sécurité et l’eau), auront lieu dans les six à neuf mois et ne permettront pas de solu-tions intermédiaires avant la signa-ture d’un accord final.

Pendant des années, le président de l’AP, Mahmoud Abbas, dictateur de fait, a imposé des conditions pré-alables sur les négociations avec Israël, y compris une demande de libération de terroristes emprisonnés avant 1993, un gel de la construc-tion en Judée et Samarie, et même de présenter une carte d’un futur état palestinien avant que les négociations aient lieu.

Avant cette série de négociations,

Israël a accepté la libération de 104 terroristes, mais a rejeté les deux autres conditions préalables. Les responsables israéliens ont affirmé qu’Abbas avait accepté de renoncer à la plupart de ses conditions avant que commencent ces négociations.

Erekat a également dit à la radio que les nouvelles directives de l’Union Européenne qui boycottent les enti-tés israéliennes opérant au-delà de la ligne verte ont été essentiellement conçues par l’UE dans le cadre d’une accord conclu avec l’Europe pour que l’AP reprenne les négociations.

Il a déclaré que l’autorité palesti-nienne était en train de parler avec des pays d’Amérique latine, la Chine, la Russie, le Japon et l’union afri-caine afin d’adopter des sanctions similaires à l’égard des communautés juives de Judée et Samarie.

« C’est un accomplissement, » a-t-il dit. « Nous ne serions pas revenu à la table des négociations sans un docu-ment écrit confirmant ces points. »

Erekat a admis que, afin d’assurer l’accord d’Israël de libérer 104 terro-ristes emprisonnés en Israël, l’auto-rité palestinienne s’est engagée à ne pas faire de démarche unilatérale à l’ONU pour la reconnaissance en tant qu’état au cours de la période de négociation.

« C’était un lourd prix à payer, mais un raisonnable, » a-t-il déclaré à la

station de radio. « Tout pays qui se respecte se bat pour la liberté de ses fils. »Il a souligné que si Israël ne libérait pas les 104 terroristes, l’AP serait libre de se tourner vers l’ONU. La ministre de la justice Tzipi Livni a récemment déclaré que les terroristes seraient libérés que si des progrès sont réalisés dans les négociations.

Si c’est vrai, les commentaires d’Ere-kat marquent la première fois depuis la relance des pourparlers que l’une des parties révèle des garanties améri-caines reçues afin de revenir à la table des négociations. Aucun responsable israélien n’a confirmé ou infirmé els propos d’Erekat.

Jusqu’à présent, les détails des discus-sions entre les deux parties n’ont pas été révélés, apparemment conformé-ment à une demande de Washington la semaine dernière pour un black-out sur les informations.

Mardi soir, les parties se sont rencon-trées dans un endroit secret à Jérusa-lem. La réunion a été décrite comme « sérieuse ».

La réunion de fin de soirée, qui s’est terminée peu avant minuit, était la deuxième séance de la journée entre les deux parties. Plus tôt mardi, un haut responsable de l’AP a révélé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que les négociateurs s’étaient réunis secrètement à Jérusalem.

Un général israélien embrasse un homologue égyptien. L’Egypte furieuse. Israël heureux.La photo d’une étreinte amicale entre deux hommes des services de renseignements, l’égyptien (le général Amir al Damogy et son homologue israélien (général Assaf Orion) a été publié sur les réseaux sociaux ce week-end, entraînant la colère des égyptiens et la joie des is-raéliens. Deux pays. Deux peuples. Deux réactions.

La photographie, d’abord mise en ligne sur Facebook le 13 Août 2013, a été prise à partir du compte du di-recteur général des Nations Unies en 2011. La page Facebook, intitulée « Brotherhood Intelligence Agency (ASA) » a 150.000 supporters. Selon la chaîne israélienne Arutz 2, c’est une page crée par les Frères Musul-mans.Le post a condamnait la « coordi-nation évidente entre les parties, l’Egypte et Israël. » La page appelait à « la purge de l’armée égyptienne. »

Dans les commentaires, on peut lire «

traîtres », « vendus », « salopards ! »

« Pour les Frères musulmans, » ex-plique le responsable de la sécurité israélienne « il faut nuire à tout prix à l’armée égyptienne. C’est ce qu’ils essayent de faire. »Le responsable de la sécurité a ajouté que les Frères vont tout faire pour trouver plus de photos de ce genre. « alors que le temps passe et que la situation se détériore, la Fraternité, qui ne possède pas de capacités mi-litaires, tente de tirer Israël dans le conflit, qui est le seul point autour duquel ils peuvent créer un consensus égyptien », a t-il dit.

Côté israélien, le post a été salué par la plupart des commentateurs qui ont écrit, parfois en hébreu: « vive la paix, vive la coopération » ou encore »espérons que bientôt chaque égyp-tien acceptera une embrassade d’un israélien. »

Par Valériane de Chardonnay

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