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www.defense.gouv.fr/air Le détachement « air » de Bamako en action Le 19 février 2013, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blin- dée en mission de reconnais- sance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cette action, un sol- dat français a été mortellement L’opération Serval témoigne de la cohérence et de l’efficacité des moyens de commandement et de contrôle mis en œuvre pour l’occasion. Les premières missions aériennes de l’opération Serval , déclenchées directement par le CPCO, ont été programmées et conduites par le JFACC AFCO* récemment mis en place à N’Djamena pour piloter l’activité des moyens aériens prépositionnés en Afrique. Le rôle joué par le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon doit également être souligné. Le premier raid offensif mené par quatre Rafale le 13 janvier au départ de leur base de Saint-Dizier n’aurait pas pu être réalisé dans de tels délais sans un cœur opérationnel tel que celui de Lyon qui en a programmé les moindres détails et en a assuré le contrôle tactique jusqu’au recueil final. Le principe de « reach back » a ainsi également démontré sa pleine efficacité dès le début de l’opération. Ces moyens de commandement et de contrôle trouvent le fondement de leur efficacité dans l’expérience acquise par l’armée de l’air dans ses missions socles que sont la dissuasion nucléaire ou la posture permanente de sûreté aérienne. Cette dernière, conduite par le CNOA sous l’autorité d’une haute autorité de défense aérienne, en liaison directe avec le premier ministre le cas échéant, assure ainsi quotidiennement la souveraineté de notre espace aérien national. Alors que les opérations en Afrique se poursuivent, l’armée de l’air continue, loin des feux de l’actualité, d’assurer ces missions essentielles de protection de notre pays. n Général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air *JFACC AFCO : joint forces air component command Afrique centrale et de l’ouest ÉDITO OPÉRATION SERVAL SOMMAIRE Le détachement « air » de Bamako en action Zoom sur le détachement de drones Harfang Les CPA insérés au sein du groupement tactique interarmes Aux commandes des opérations Largage d’un élément du génie à Tessalit Appui à l’implantation des composantes « air » EMA / Marine Nationale LETTRE D’INFORMATION DE L’ARMÉE DE L’AIR LIENS INTERNET LE SCCOA A 20 ANS TROISIÈME DIMENSION INTERVENTION AU MALI OPÉRATION “SERVAL” DÉSENGAGEMENT ET TRANSITION “PAMIR” EN LIGNE DE MIRE FÉVRIER 2013 WWW.DEFENSE.GOUV.FR/AIR Armée de l’air Lettre d’information de l’armée de l’air hors-série n°3 - opération Serval - février 2013 - 1/4 Opération Serval au Mali

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Le détachement « air » de Bamako en actionLe 19 février 2013, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blin-dée en mission de reconnais-sance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cette action, un sol-dat français a été mortellement

L’opération Serval témoigne de la cohérence et de l’efficacité des moyens de commandement et de contrôle mis en œuvre pour l’occasion. Les premières missions aériennes de l’opération Serval, déclenchées directement par le CPCO, ont été programmées et conduites par le JFACC AFCO* récemment mis en place à N’Djamena pour piloter l’activité des moyens aériens prépositionnés en Afrique. Le rôle joué par le centre national des opérations aériennes (CNOA) de

Lyon doit également être souligné. Le premier raid offensif mené par quatre Rafale le 13 janvier au départ de leur base de Saint-Dizier n’aurait pas pu être réalisé dans de tels délais sans un cœur opérationnel tel que celui de Lyon qui en a programmé les moindres détails et en a assuré le contrôle tactique jusqu’au recueil final. Le principe de « reach back » a ainsi également démontré sa pleine efficacité dès le début de l’opération. Ces moyens de commandement et de contrôle trouvent le fondement de leur efficacité dans l’expérience acquise par l’armée de l’air dans ses missions socles que sont la dissuasion nucléaire ou la posture permanente de sûreté aérienne. Cette dernière, conduite par le CNOA sous l’autorité d’une haute autorité de défense aérienne, en liaison directe avec le premier ministre le cas échéant, assure ainsi quotidiennement la souveraineté de notre espace aérien national. Alors que les opérations en Afrique se poursuivent, l’armée de l’air continue, loin des feux de l’actualité, d’assurer ces missions essentielles de protection de notre pays. n

Général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air*JFACC AFCO : joint forces air component command Afrique centrale et de l’ouest

ÉDITO

OPÉRATION SERVAL

SOMMAIRE

Le détachement « air » de Bamako en action

Zoom sur le détachement de drones Harfang

Les CPA insérés au sein du groupement tactique

interarmes

Aux commandes des opérations

Largage d’un élément du génie à Tessalit

Appui à l’implantation des composantes « air »

EMA

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LIENS INTERNET

LE SCCOA A 20 ANSLE SCCOA A 20 ANSLE SCCOA A 20 ANSTROISIÈME DIMENSION

INTERVENTION AU MALIINTERVENTION AU MALIOPÉRATION “SERVAL”

DÉSENGAGEMENT ET TRANSITIONDÉSENGAGEMENT ET TRANSITIONDÉSENGAGEMENT ET TRANSITION“PAMIR” EN LIGNE DE MIRE

FÉVRIER2013

WWW.DEFENSE.GOUV.FR/AIR

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Lettre d’information de l’armée de l’air hors-série n°3 - opération Serval - février 2013 - 1/4

Opération Serval au Mali

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L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N D E L ’ A R M É E D E L ’ A I R

Depuis le mois de janvier, un détachement de drones Harfang est engagé dans l’opération Serval. Il a pour mission d’appuyer les opérations grâce à la mise en œuvre de drones.Les équipages et mécaniciens de l’escadron de drones 1/33 « Belfort » qui mettent en œuvre ce drone Harfang, ont réalisé leur première mission opérationnelle au-dessus du Mali dès le 18 janvier 2013.Le drone Harfang remplit des missions de renseignement et d’appui direct aux forces terrestres engagées au sol. Ainsi, c’est sous l’œil vigilant et protecteur du drone qu’ont été reprises les villes de Douentza et de Gao. Ce fut également le cas lorsque les troupes aéroportées ont sauté sur Tombouctou. Parfaitement intégré dans la manœuvre terrestre et aérienne, le drone coopère également avec les aéronefs de l’armée de l’air et de

la marine nationale engagés au-dessus du territoire malien.Drone de type MALE (moyenne altitude longue endurance), le Harfang offre une remarquable persistance sur zone, accomplissant des vols de plus de 20 heures, avec même un vol record de plus de 26 heures dans la nuit du 25 au 26 janvier. Outil désormais incontournable des opérations modernes, le drone peut, grâce à son endurance et à la qualité de ses capteurs, fournir au commandement comme aux forces terrestres un renseignement de qualité et une vision claire de la situation au cours des combats.Après l’Afghanistan et la Libye, le Sahel est le 3e théâtre d’opérations sur lequel sont projetés les équipages et mécaniciens de l’escadron de drones 1/33 Belfort qui mettent en œuvre cet outil unique au sein des armées françaises. n

touché. Immédiatement, les éléments pris à partie ont été appuyés par un renfort au sol et par la patrouille blindée qui a riposté au canon de 105 mm.Simultanément, une patrouille de deux Mirage 2000D, en mission d’appui au profit des troupes au sol dans la zone, est intervenue et a détruit deux nids de mitrailleuses lourdes. Dès l’ouverture du théâtre malien, la composante air a joué un rôle crucial avec l’appui aérien apporté par les Mirage 2000D et

F1 lors des opérations terrestres menées par les troupes françaises aux côtés des forces maliennes. Aux côtés des pilotes, les mécaniciens œuvrent jour et nuit pour que l’ensemble des aéronefs puissent remplir leurs missions. Actuellement, au détachement air de Bamako (DETAIR), 6 Mirage 2000D sont alignés, armés et prêts à décoller. Pour mener les missions programmées ou déclenchées sur alerte, les 10 équipages et les 80 mécaniciens sont à pied d’œuvre 24h/24.Initialement, l’engagement des Mirage

2000D a permis d’arrêter la progression des groupes terroristes vers le Sud du Mali. Désormais les interventions aériennes menées dans la profondeur permettent, notamment, la destruction des bases arrières empêchant tout repli et toute réorganisation des groupes terroristes repoussés par les unités au sol. Leur déploiement permet également l’acquisition du renseignement et la définition de la situation tactique ainsi que l’appui des troupes au sol. n

Zoom sur le détachement de drones Harfang

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L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N D E L ’ A R M É E D E L ’ A I R

Depuis leur départ de Bamako le 24 janvier 2012, les hommes du CPA n° 20 (commandos parachutistes de l’air) de la base aérienne 102 de Dijon, insérés au sein du GTIA1 (Groupement Tactique Interarmes), coordonnent l’appui aérien au profit de leur unité et, assurent le marquage des zones de largage et des zones de posers sur l’aéroport de Tombouctou. Le 24 janvier 2012, lorsque le GTIA1 s’est élancé depuis Bamako pour un raid blindé sur Tombouctou de près de 1 000 kilomètres en 4 jours, 11 militaires de l’armée de l’air les accompagnaient : un pilote de chasse et 10 commandos parachutistes de l’air. Ces hommes ont armé deux structures, une équipe de contrôle tactique air (CTA) et une équipe d’appui aérien (TACP - tactical air control party).L’équipe CTA, dirigée par un contrôleur tactique air, remplit deux missions. La première, consiste à coordonner les actions aéroterrestres dans la zone de responsabilité du GTIA. La deuxième, consiste à attribuer, en conduite, les moyens aériens déployés aux TACP et à coordonner les actions de ceux-ci. Durant la progression du GTIA1, les villes de Niono et Léré ont été rapidement libérées et le 27 janvier la colonne a atteint l’aérodrome de Goundam. Après la réouverture de la piste, les hommes du CPA 20 ont guidé le poser d’un C160 Transall transportant des munitions et du

carburant pour le ravitaillement du groupement aéromobile (GAM) qui se préparait à prendre la ville de Tombouctou. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, le FAC du CTA a guidé les avions Rafale et le drone Harfang qui ont appuyé l’opération aéroportée du 2e régiment étranger parachutiste (2e REP) au nord de l’aéroport de Tombouctou. Ils ont également effectué le marquage des zones pour le largage des véhicules et des munitions. Le 31 janvier, le CPA n° 20 a assuré le premier poser d’un avion C130 Hercules de la composante aérienne de l’opération Serval sur l’aéroport de Tombouctou. n

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Les CPA insérés au sein du groupement tactique interarmes

Aux commandes des opérationsLa chaîne de commandement «air» de l’opération Serval s’appuie sur le JFACC AFCO (joint force air component command de l’Afrique centrale et de l’ouest), basé à Lyon-Mont-Verdun et sur la base aérienne Adji Kosseï de N’Djamena, au Tchad. Il programme et planifie l’activité aérienne pour tous les avions qui sont sous son contrôle tactique. C’est lui qui construit

la manœuvre et assure la conduite des opérations aériennes. Actuellement, le détachement déployé sur la capitale tchadienne regroupe une trentaine de militaires français, mais également des officiers britanniques, belges, allemands et danois. Cette structure unique permet d’optimiser l’ensemble des moyens aériens et notamment les avions de transport tactiques au profit des différents commandements interarmées basés en Afrique centrale et de l’ouest (Épervier, Licorne, Gabon, Sénégal). nAr

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L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N D E L ’ A R M É E D E L ’ A I RLargage d’un élément

du génie sur TessalitLe samedi 9 février 2013, une opération aéroportée a été conduite depuis Abidjan pour projeter du matériel de réhabilitation de piste aérienne sur l’aéroport de Tessalit. Dix jours après la réhabilitation de la piste de l’aéroport de Tombouctou, c’est à Tessalit, la ville conquise dans la nuit du 7 au 8 février par les forces spéciales françaises qu’une nouvelle opération aéroportée a eu lieu. Dix sapeurs parachutistes, un tracto-chargeur (TC910), un groupe électrogène et différents petits matériels ont été largués au-dessus de l’aéroport de Tessalit. Près de quatorze tonnes de matériel avec vivres et eau ont été mises à terre. L’opération a été réalisée par deux C 160 Transall et un C130 Hercules qui ont décollé d’Abidjan où sont prépositionnés les éléments parachutistes de la force Serval. n

Dès le début de l’opération Serval, les militaires du 25e régiment du génie de l’air (25e RGA) et du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) ont été déployés à Bamako, puis au fil de l’avancée des troupes françaises et maliennes, à Mopti, Sévaré puis Gao. Leur mission, aménager les structures aéronautiques nécessaires pour le détachement air. Les hommes du 25e RGA et du GAAO sont chefs de travaux, conducteurs d’engins, maçons, électriciens ou encore menuisiers. Ils sont projetés sur un théâtre d’opérations dès son ouverture lorsqu’il faut y déployer des

zones de vie et de travail. Au Mali, les deux entités ont réalisé les aménagements nécessaires pour que les avions puissent se poser et les hommes s’installer. Le génie se consacre aux travaux d’infrastructures « horizontales » tels que la préparation des pistes de terrain. De son côté, le GAAO a construit des blocs sanitaires pour le détachement « air » à Bamako. Outre sa capacité à installer un camp pour 1 400 personnes et à baliser des pistes de campagne, cette unité travaille au quotidien à l’amélioration des conditions de vie du détachement et de la force en général. n

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Appui à l’implantation des composantes « air »

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