Combler le déficit de financement pour la transformation ...

Rapport 2018 sur les fonds fiduciaires

Combler le déficit de financement pour la

transformation de l’Afrique

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement Le Groupe de la Banque africaine de développement est une institution financière multilatérale de développement créée pour contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains. Dans cette perspective, le Groupe de la Banque mobilise et alloue des ressources à ses pays membres régionaux aux fins d’investissement dans des projets et des programmes tout en leur fournissant des conseils en matière de politiques ainsi qu’une assistance technique pour soutenir leurs efforts de développement.

Le Groupe de la Banque africaine de développement ne peut être tenu responsable des erreurs ou de toute conséquence découlant de l’utilisation des informations contenues dans cette publication. Les points de vue et opinions exprimés dans le présent document ne reflètent pas forcément ceux du Groupe de la Banque africaine de développement.

Groupe de la Banque africaine de développementwww.afdb.org© Groupe de la Banque africaine de développement 2019

Combler le déficit de financement pour la transformation de l’Afrique

Table des matières RAPPORT 2018

Message du Directeur de la mobilisation des ressources et des partenariats i

Liste des acronymes iii

Vue d’ensemble des fonds fiduciaires 1

Les fonds fiduciaires en perspective : un aperçu des actions menées en 2018 9

Constituer des réserves de projets : mettre en place une infrastructure immatérielle pour

attirer les investissements 10

Maintenir le soutien aux États fragiles 16

Le défi énergétique : débloquer les financements et innover pour un accès plus rapide

de tous à l’énergie 21

Intégrer l’Afrique : création d’un bloc de puissance économique 25

Lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement en Afrique 28

Alimenter les entreprises en énergie pour développer l’Afrique 33

Promouvoir l’égalité du genre en Afrique 36

Inverser la tendance : œuvrer à la transformation de l’agriculture en afrique 38

Le chômage des jeunes en Afrique : défis et opportunités 40

Perspectives 45

SUR LES FONDS FIDUCIAIRES

Les fonds fiduciaires ont participé à la mobilisation de ressources pour divers projets de développement

des infrastructures. En effet, bien qu’il soit généralement reconnu que le déficit de financement des infrastructures se

situe entre 68 et 108 milliards d’USD par an, il convient de rappeler que le financement de la préparation des projets et du renforcement des

capacités pour la négociation des accords demeure un défi majeur. En guise d’illustration, au cours de l’année dernière :

• La Facilité africaine de soutien juridique a apporté son concours à la négociation des accords pour la construction de l’aéroport international de Bugesera au Rwanda, des

infrastructures aéroportuaires et portuaires en République de Somalie et de la voie express Kampala-Jinja en Ouganda, qui constitue la principale artère par laquelle transitent les importations

et les exportations entre l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi.

• Le Fonds spécial du Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructures du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a financé des études sur la préparation de projets régionaux

de pool énergétique tels que le projet d’interconnexion Bolgatanga (Ghana) - Ouagadougou (Burkina Faso) de 225 KV et le Projet « dorsale Nord » d’interconnexion entre le Nigeria, le Niger, le Togo, le Bénin et le Burkina.

Notre objectif étant d’élargir et d’approfondir le processus de transformation en Afrique, le renforcement de nos partenariats avec les agences internationales de développement, les institutions multilatérales et bilatérales, les partenaires commerciaux et privés et d’autres nouveaux partenaires de développement nous permettra de répondre aux besoins spécifiques des PMR en leur apportant des solutions adaptées et en accélérant leur développement sur le continent.

Tout en vous remerciant, j’espère que la lecture de ce rapport vous encouragera à continuer de soutenir ces initiatives.

Cordialement,J ’ai le plaisir de vous présenter le rapport 2018 sur les fonds fiduciaires du Groupe de la Banque africaine de développement. Depuis la création de notre organisation en 1964, nous travaillons avec nos pays membres régionaux (PMR) pour promouvoir les investissements en Afrique afin de contribuer au développement économique.

Le présent rapport se propose de mettre en lumière la complémentarité entre les fonds fiduciaires et les ressources ordinaires du Groupe de la Banque africaine de développement. Nous considérons que les fonds fiduciaires sont un levier essentiel pour remédier aux goulots d’étranglement qui entravent la mise en place des infrastructures « immatérielles », car ils répondent directement aux besoins des pouvoirs publics et contribuent à stimuler les investissements publics et privés dans les projets. Plus important encore, les fonds fiduciaires comblent le fossé entre les administrations publiques, les entreprises et les banques multilatérales de développement.

Message du Directeur de la mobilisation des ressources et des partenariats

‘Les fonds fiduciaires jouent un rôle essentiel pour attirer les investissements. Fondamentalement, ils fournissent des

ressources pour soutenir l’élaboration de propositions de projets de grande qualité qui sont susceptibles d’obtenir des financements

supplémentaires auprès de la Banque et d’autres partenaires de développement.’

Desiré Vencatachellum Directeur de la mobilisation des ressources et des partenariats

I II

TRUST FUNDS

2018

Desiré Vencatachellum Directeur de la mobilisation des ressources et des partenariats

Eclairerl’Afrique

Nourrirl’Afrique

Industrialiserl’Afrique

Intégrerl’Afrique

Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique

AFCOP Communauté africaine de pratiquesAfTRA Fonds africain pour le commerce ALSF Facilité africaine de soutien juridique AWF Facilité africaine de l’eauBAD Banque africaine de DéveloppementBID Banque islamique de développementCCAP2 Plan d’action sur le changement climatiqueEFGISP Projet d’appui institutionnel à la gouvernance économique et financière de la SomalieFAD Fonds africain de développementFADA Fonds pour l’accélération du développement agricole FAPA Fonds d’assistance au secteur privé africainFCCA Fonds pour les changements climatiques en Afrique FFB Fonds fiduciaires bilatérauxFFBC Fonds forestier du bassin du CongoFFT Fonds fiduciaire thématiqueFIE Facilité pour l’inclusion énergétiqueFSCD Fonds Spécial ClimDev-Afrique FSN Fonds spécial du NigeriaGARS Stratégie mondiale pour le renforcement des statistiques agricoles et rurales GEDAP Programme de développement énergétique et d’accès à l’électricité du GhanaIAEAR Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu ruralICA Consortium pour les infrastructures en Afrique IMD Initiative sur la migration et le développementIPPF Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructure

JfYA Emplois pour les jeunes en AfriqueKOAFEC Coopération économique Corée-AfriqueMCBF Fonds de renforcement des capacités de la microfinanceMENA TF Fonds de transition pour le Moyen-Orient et l’Afrique du NordMFW4A Mettre la finance au service de l’Afrique MPME Micro, petites et moyennes entreprisesMWPP Programme multi-donateurs du partenariat pour l’eauNEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’AfriquePMR Pays membre régionalSEFA Fonds pour l’énergie durable en AfriqueSSCTF Fonds fiduciaire pour la coopération Sud-SudSSIPWP Projet de renforcement des capacités des institutions du secteur des travaux publicsTCA Accord de coopération techniqueTCFA Accord-cadre de coopération techniqueTFT Fonds fiduciaire multi-donateurs pour les pays en transition UC Unité de compteUE Union européenneVfM Fonds fiduciaire pour l’optimisation des ressources la durabilité et la responsabilité dans les secteurs sociauxYEI Fonds multi-donateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes

Liste des acronymes

III IV

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Vue d’ensemble des fonds fiduciaires

Au moins deux donateurs et un domaine thématique.

Les fonds fiduciaires thématiques représentaient 70% des

ressources totales cumulées des fonds fiduciaires.

Un donateur et un vaste éventail de secteurs ciblés.

Les fonds fiduciaires bilatéraux représentaient 12% des ressources

totales cumulées des fonds fiduciaires.

Au moins deux donateurs et un vaste éventail de secteurs ciblés.

Les autres fonds représentaient16% des ressources totales

cumulées des fonds fiduciaires.

Croissance marginale des fonds fiduciaires depuis 2011 (en milliards d’UC)2

Contributions totales cumulées reçues des partenaires3 (en millions d’UC)

Contributions totales cumulées reçues des partenaires (en millions d’UC)

3. Montant total cumulé des fonds reçus des donateurs en Décembre 2018.

1 2

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Fonds fiduciaires thématiques

20 16 6Fonds fiduciaires

bilatéraux Autres fonds

Fonds bilatéraux193.2

Fonds thématiques819.0

Autres fonds149.6

En décembre 2018, les fonds fiduciaires gérés par la Banque se composaient de 21 fonds fiduciaires thématiques, de 16 fonds fiduciaires bilatéraux et de 6 autres fonds.1 .

1. Le terme « autres fonds » désigne des arrangements en vertu desquels la Banque et les donateurs mettent en place un mécanisme pour recevoir des fonds à des fins spécifiques convenues, comme le Fonds spécial de secours. Ces arrangements ne concernent pas les fonds fiduciaires et ne sont pas gérés par le Département de la mobilisation des ressources et des partenariats (FIRM).2. Le montant total cumulé des ressources reçues des donateurs en décembre 2018. Ce montant ne tient pas compte des intérêts et des revenus de placements, des gains de change, des contributions de la Banque ni des cofinancements. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Ce principe vaut pour l’ensemble du rapport.

Fonds thématiques.

Fonds bilatéraux.

Autres fonds

762.8

143.0

104.6

819.0

149.6

193.2

2017

2018

Exercice2011

Exercice2012

Exercice2013

Exercice2014

Exercice2015

Exercice2016

Exercice2017

Exercice2018

819.03Bilateral Funds

2122

6088

106108

Fonds Thématiques. Fonds Bilatéraux.

Royaume Uni Danemark France Corée Japon Nigeria

Contributions totales cumulées reçues des principaux donateurs au titre des fonds thématiques et bilatéraux (en millions d’UC) 4

Facilité africaine de soutien juridique (ALSF)Communauté africaine de pratiques (AFCOP)Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA)

Stratégie mondiale pour le renforcement des statistiques agricoles et rurales (GARS) Mettre la finance au service de l’Afrique (MFW4A)Fonds spécial pour la reconstruction et le développement de la région des Grands Lacs (SFRD)

Fonds fiduciaire Bill et Melinda GatesFonds de coopération technique du CanadaFonds de coopération technique de la ChineFonds fiduciaire finlandaisFonds de coopération technique de la FranceFonds de coopération technique de l’IndeFonds de coopération technique de l’ItalieDon du Japon pour l’élaboration des politiques et le développement des ressources humaines (PHRDG)

Fonds fiduciaire pour la coopération technique et économique entre la Corée et l’Afrique (KOAFEC)Fonds de coopération technique du Nigeria (NTCF)Fonds de coopération technique de la NorvègeFonds de coopération technique du PortugalFondation RockefellerFonds fiduciaire suédoisFonds fiduciaire suisseRoyaume-Uni – DFID TCFA

Fonds pour les changements climatiques en Afrique (FCCA)Fonds africain pour l’intégritéFonds africain pour le commerce (AfTRA)Facilité africaine de l’eau (FAE)Fonds pour l’accélération du développement agricole (FADA)Fonds spécial Climdev-Afrique (FSCD)Fonds Forestier pour le Bassin du Congo (FFBC)Fonds d’assistance au secteur privé en Afrique (FAPA)Fonds fiduciaire pour la gouvernance, fonds fiduciaire pour le renforcement des capacités en matière de microfinance (MFCBF)Fonds pour les pays en transition du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA)Fonds fiduciaire pour la migration et le développement (MDTF)

Programme multidonateurs du partenariat pour l’eau (MWPP)Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (IPPF-NEPAD) Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural (IAEAR)Fonds fiduciaire pour la coopération Sud-Sud (SSCTF)Fonds spécial pour la reconstruction et le développement de la région des Grands Lacs (SFRD)Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA)Fonds fiduciaire multi-donateurs pour les pays en transition (TFCT)Fonds fiduciaire pour l’optimisation des ressources, la durabilité et la responsabilité dans les secteurs sociauxFonds fiduciaire multi-donateurs du ZimbabweFonds multi-donateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes

4. Contributions à tous les types de fonds du Groupe de la Banque.

3 4

FONDS FIDUCIAIRES

20185. Tous les types de fonds àla Banque en Décembre 2018

Les Fonds à la Banque africaine de développement 5

Autr

esfo

nds

Fond

s fidu

ciai

res

thém

atiq

ues

Fond

s fidu

ciai

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téra

ux

Pour soutenir les priorités opérationnelles de la Banque, les fonds fiduciaires ont continué de financer les secteurs dans lesquels l’institution dispose d’un avantage comparatif. En 2018, un montant de 69,2 millions d’USD a été approuvé pour financer la mise en œuvre de 108 projets dans le cadre du portefeuille des fonds fiduciaires. Les projets approuvés étaient destinés aux pays suivants : République démocratique du Congo, République centrafricaine, Tchad, Gambie, Tunisie, Rwanda, Kenya, Guinée, Guinée-Bissau, São Tomé-et-Príncipe, Niger, Nigeria, Ghana, Zambie, Angola, Botswana, Libéria, Afrique du Sud, Gabon, Ouganda, Somalie, Éthiopie, Congo, Togo, Malawi, Namibie, Maurice, Cameroun, Mozambique, Madagascar, Soudan du Sud, Bénin, Botswana, Maurice et Eswatini. Les secteurs ciblés sont présentés dans les pages suivantes.

Approbations et décaissements au titre de l’exercice 2018 6

137.3

65.2

62.0

Contributions totales

Approbations totales

Décaissements

5 6

FONDS FIDUCIAIRES

2018

KOAFEC

Contributions des donateurs aux fonds du Groupe de la Banque au titre de l’exercice 2018(en millions d’UC)

Agencefrançaise de

développement(AFD)854,000

Commissioneuropéenne38,940,497

Italie7,064,644

Corée 12,516,863

Luxembourg854,000

Pays-Bas12,265,838

Royaume-Uni14,787,704

Suède8,387,922

Fondation Bill etMelinda Gates24,576,408

Danemark11,166,741

Norvège5,872,094

Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique

Fonds somalien des infrastructures – 34,846,096Facilité africaine de soutien juridique – 4,094,401

Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes – 2,074,172Programme italien de coopération – 4,148,345Fonds somalien des infrastructures - 842,127

Fonds d’inclusion financière numérique pour l’Afrique

Fonds pour l’énergie durable en Afrique

Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes

Facilité africaine de soutien juridique – 613,502Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes – 3,067,512Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes– 2,191,080

Fonds spécial de développement climatique – 2,427,538Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes – 5,960,384

Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique

Fonds fiduciaire multidonateurs pour les pays en transition (TFT) - 8,385,016.25 Fonds fiduciaire pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes – 2,781,724.74

6. Hors contributions reçues au titre de la Facilité d’appui à la transition au cours de l’exercice 2018.

7 8

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Approbations des fonds fiduciaires bilatéraux par secteur au titre de l’exercice 2018

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La majorité des approbations des fonds fiduciaires bilatéraux en 2018 ont porté sur des activités multisectorielles et l’agriculture, comme le montre le graphique ci-dessous.

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Approbations des fonds fiduciaires thématiques par secteur au titre de l’exercice 2018 7

7. Dette : services de conseil juridique de l’ASLF en matière de gestion de la dette et de contentieux.

Issa Doubragne,Gouverneur de la Banque africaine

de développement, 2018Ministre de l’Économie et de la

Planification du Développement du Tchad

Constituer des réserves de projets: mettre en place une infrastructure immatérielle pour attirer les investissements

Les retombées positives des infrastructures sur la croissance économique et le développement social inclusif ont largement été démontrées dans différents documents de référence. Les infrastructures contribuent directement à la productivité et à la production dans la formation du PIB tout en influant sur la fonction de production dans d’autres secteurs. Elles agissent indirectement sur ces

secteurs en réduisant, entre autres, les coûts de transaction, ce qui favorise une utilisation plus efficace des facteurs de production conventionnels. À titre d’exemple, la mauvaise qualité de l’énergie peut induire des coûts supplémentaires pour les entreprises compte tenu de l’inactivité de la main-d’œuvre, des pertes de production ou des dommages matériels. Par ailleurs, la modernisation des systèmes de transport peut très rapidement et à moindre coût améliorer la compétitivité dans le secteur manufacturier, en facilitant l’acheminement des matières premières aux producteurs et des produits manufacturés aux consommateurs.

Il est indispensable que l’Afrique se dote d’infrastructures de haute qualité pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies (ONU), l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) et les cinq objectifs prioritaires du Groupe de la Banque africaine de développement. C’est une nécessité pour accroître la productivité et soutenir la croissance économique.

Le Groupe de la Banque africaine de développement reste déterminé à investir dans les projets d’infrastructure et à combler l’important déficit de financement dans ce secteur, estimé entre 70 et 100 milliards d’USD par an.

Les fonds fiduciaires, qui apportent un soutien direct aux PMR principalement dans le cadre de l’assistance technique, de la préparation des projets, du renforcement des capacités et des études de faisabilité, contribuent à combler l’écart entre les besoins et les projets propices à l’investissement, et à accroître le financement public et privé dans le secteur des infrastructures. En guise d’illustration, on peut citer la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) et la Facilité africaine de l’eau (FAE).

‘La Banque a la capacité de nous

aider à négocier des contrats et à mobiliser des financements qui

répondent aux besoins de développement de pays

comme le Tchad’

9 10

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Les fonds fiduciaires sont des instruments essentiels dans le portefeuille du Groupe de la Banque africaine de développement. Ils lui permettent de fournir des financements souples et adaptés, qui viennent en complément de ses principaux guichets

de prêt statutaires: la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Conçus pour être des instruments de financement axés sur la demande, les fonds fiduciaires soutiennent la mission de la Banque en matière de réduction de la pauvreté en Afrique par la mobilisation de ressources supplémentaires pour financer un vaste éventail d’activités qui contribuent directement au renforcement institutionnel de la Banque et de ses PMR, notamment : le cofinancement

de ses opérations de financement des investissements et de réduction de la dette, le rôle de premier plan sur les nouveaux enjeux du développement et autres activités innovantes, le renforcement des portefeuilles grâce à la préparation des projets (qui comprend les études de faisabilité et le renforcement des capacités) et l’appui accordé au financement des activités de développement dans les PMR.

Dans ce rapport 2018, nous présentons des exemples d’activités clés menées par les fonds fiduciaires qui mettent en évidence l’impact des contributions des donateurs sur des initiatives de développement plus larges, notamment les domaines prioritaires essentiels, les High 5 ainsi que les objectifs individuels et institutionnels.

Les fonds fiduciaires en perspective: un aperçu des actions menées en 2018

‘Ma vision est de contribuer à la construction d’une Afrique nouvelle dont la croissance sera

prospère, durable et inclusive, une Afrique pacifique, sûre, unie, intégrée au niveau

régional et compétitive sur le plan mondial.’

Akinwumi Adesina,Président du Groupe de la Banque

africaine de développement

Impulser le développement du secteur de l’eau en Afrique

Depuis 2006, le volume total cumulé des financements mobilisés et engagés au titre de la FAE se chiffre à 1 180 millions d’UC (1 437 millions

d’euros). Ces ressources ont été mobilisées pour des investissements complémentaires dans 21 projets soit achevés ou en cours. Grâce au

portefeuille des projets achevés et en cours de la FAE, 1,75 million de personnes ont bénéficié d’un approvisionnement en eau et de services d’assainissement. En 2018, la

FAE a poursuivi ses activités visant à mobiliser ressources financières et humaines et à les utiliser pour assurer la sécurité de l’eau en Afrique.

Au nombre des activités menées au titre de la Facilité, on peut citer:

• La FAE et ses partenaires ont lancé avec succès le Fonds d’investissement pour l’assainissement urbain en Afrique (AUSIF), qui vise à mobiliser des ressources financières conséquentes et à constituer une réserve de projets

d’investissement qui aideront les pays africains à atteindre leurs objectifs en matière de développement durable, notamment dans le domaine de l’assainissement urbain.

• Un don de 2,5 millions d’UC (3 millions d’euros) de la FAE a été approuvé au titre du plan directeur pour la gestion intégrée des ressources en eau urbaines pour Windhoek (Namibie). Ce don aidera à attirer les investissements nécessaires auprès de promoteurs publics et privés.

• En 2018, plus de 19,7 millions d’UC (23,9 millions d’euros) ont été mobilisés et engagés à titre d’investissement en aval pour le plan de développement de l’approvisionnement en eau des Seychelles, le plan d’aménagement de petits périmètres irrigués dans le bassin de l’Usuthu inférieur (LUSIP II) d’Eswatini, le projet de développement polyvalent du bassin du Niger et le plan de gestion intégrée des ressources en eau au Niger.

11 12

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Date de création: 2004

Montant total cumulé des fonds reçus: 137,7 millions d’UC8

Description du fonds:

La FAE fournit des dons et une assistance technique spécialisée pour la mise en œuvre de projets innovants et la promotion des investissements dans le secteur de l’eau en Afrique.

Donateurs:

AfDB Norvège

Algérie Sénégal

Australie Espagne

Autriche Royaume Uni

Canada Union européenne

Danemark France

Fondation Bill et Melinda Gates

FAE

8. Montant total cumulé des financements reçus des donateurs en décembre 2018 (source : États financiers). Hors intérêts et revenus de placements, gains de change, contributions de la Banque et cofinancements.9. Taux de change en décembre 2018 : 1 UC = 1,21773 euro.

Programme de développement du bassin du fleuve SongweLe programme de développement du bassin du fleuve Songwe (SRBDP) a été lancé en 2012 grâce à un don d’un montant de 5,779 millions d’euros de la Facilité africaine de l’eau et du Mécanisme de financement de la préparation des projets d’infrastructure du NEPAD. En mai 2017, le Malawi et la Tanzanie ont signé un protocole d’accord qui a fourni un cadre de référence pour la mise en œuvre du programme, établissant ainsi un cadre stratégique à long terme et facilitant la réalisation d’une étude de conception sur les investissements en capital dans des projets d’infrastructure dans les domaines de l’énergie hydraulique, de l’irrigation, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement dans le cadre d’un programme transfrontalier de 829 millions d’USD.

En 2018, la Banque a poursuivi le dialogue avec les gouvernements du Malawi et de la Tanzanie en vue du développement économique du bassin du fleuve Songwe, à travers notamment la construction d’un barrage à usages multiples qui fournira jusqu’à 180 mégawatts d’hydroélectricité à divers réseaux nationaux et qui alimentera un projet d’irrigation couvrant approximativement 3 000 hectares dans chacun de ces pays tout en permettant de maîtriser les crues dans le bassin inférieur, à forte densité de population.

Cet exemple montre de quelle manière l’aide initiale apportée par l’intermédiaire des fonds fiduciaires a permis de mettre en place des projets propices à l’investissement, en complémentarité des principales activités menées par la Banque.

ALSF


Montant total cumulé des fonds reçus: 58,6 millions d’UC


L’ALSF a pour objectif de renforcer les capacités juridiques et techniques des États africains à négocier et conclure des accords équitables et durables qui leur apportent une valeur économique maximale et protègent leurs droits souverains.

Donateurs:

AfDB Norvège Guinée Fondation Ford

Canada Suède Power Africa

Pays-Bas KfW Union européenne

Inde Royaume-Uni. BID

13 14

FONDS FIDUCIAIRES

2018

La Banque reconnaît que le continent africain est confronté aux défis de la fragilité. On estime que 20 des 36 États les plus fragiles au monde se trouvent en Afrique, et que ces États abritent plus de 200 millions de personnes, soit environ 20 % de

la population du continent.

En 2014, la Banque a publié sa Stratégie de lutte contre la fragilité et pour le renforcement de la résilience (2014-2019) pour guider son action dans les situations de fragilité et apporter des réponses institutionnelles aux défis liés à la fragilité, adaptées au contexte et fondées sur des éléments factuels.

Le Groupe de la Banque met l’accent sur les domaines suivants: renforcer les capacités de l’État et promouvoir des institutions efficaces; promouvoir des sociétés résilientes par un accès équitable et inclusif à l’emploi, aux services de base et au partage des avantages; mener le dialogue politique, les partenariats et des activités de sensibilisation sur des enjeux liés à la fragilité pour maximiser l’impact des efforts consentis en vue de s’attaquer aux principales causes de la fragilité en Afrique.

Les fonds fiduciaires contribuent considérablement aux activités menées par la Banque dans ce domaine.

Maintenir le soutien aux États fragiles

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Poser des bases solides: Soutenir les PMR dans les négociations commerciales

L’ALSF continue de fournir aux pays africains des ressources financières pour leur permettre d’obtenir une assistance juridique spéciale pour la négociation de transactions commerciales complexes, le règlement des litiges avec les créanciers et le renforcement des capacités juridiques et techniques des avocats et fonctionnaires africains concernés.

En 2018, le montant total des approbations au titre de l’ALSF a atteint 14,1 millions d’USD qui ont servi au financement de 48 nouveaux projets: 24 projets à caractère consultatif, 20 projets de renforcement des capacités et 4 projets de gestion des connaissances.

Les dons approuvés ont été consacrés au financement des projets suivants:

• Le projet hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun- L’ALSF a conseillé le gouvernement du Cameroun sur le cadre de construction et le lancement des opérations du projet. En fin 2018, le projet de 420 MW avait été clôturé du point de vue financier et était en passe de devenir la plus grande centrale hydroélectrique du pays. Ce projet d’envergure contribuera à atténuer les pannes d’électricité chroniques au Cameroun, en portant sa capacité actuelle d’environ 1 200 MW à 3 000 MW à l’horizon 2030.

• L’ALSF a soutenu le gouvernement du Sénégal dans la renégociation de l’accord d’achat d’électricité dans le cadre de l’aménagement du parc éolien de 158,7 MW à Taïba N’Diaye, la rédaction et la négociation des accords directs et de garantie, ainsi que la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités dans le secteur de l’électricité. Le projet a été clôturé sur le plan financier en août 2018 et sa mise en œuvre est assurée par Lekela Power, une entreprise d’énergie renouvelable à vocation africaine, et Sarréole, un promoteur français.

En 2018, trois grands projets ont été lancés : le renforcement des institutions chargées de la réalisation des travaux publics, l’amélioration de l’accès aux services d’eau et d’assainissement et la mise en œuvre de la phase 2 du projet de soutien institutionnel à la gouvernance économique et financière. Dans le domaine de l’accès à l’eau et de l’assainissement, neuf forages ont été remis en état dans les régions de Juba inférieur, Galgaduud, Bakool et Gedo, améliorant ainsi l’accès à l’eau pour 39 653 ménages. Une fois achevé, le projet devrait améliorer l’accès à l’eau et aux services d’assainissement dans les zones rurales de Somalie et contribuer à réduire la mortalité infantile et celle des enfants de moins de cinq ans causées par des maladies liées à la qualité de l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

17 18

FONDS FIDUCIAIRES

2018

Fonds somalien des infrastructures

Renforcer la résilience dans les communautés en SomalieLe Fonds somalien des infrastructures contribue aux efforts déployés par la Somalie et ses partenaires de développement pour consolider la paix, mettre en place les institutions de base d’un État qui fonctionne et accélérer la reprise et le développement économiques durables et inclusifs.


Montant total cumulé des fonds reçus: 3.4 UA million


Le Fonds somalien des infrastructures a été créé dans le but principal d’aider la Somalie à reconstruire ses institutions, à réhabiliter ses infrastructures clés et à renforcer sa gouvernance économique.

Donateurs:

AfDB Royaume-Uni

BID Italie

Fonds fiduciaire multidonateurs du Zimbabwe

Impulser les efforts de redressement du ZimbabweLe Fonds fiduciaire multi-donateurs du Zimbabwe a été créé en 2010 dans le but de contribuer aux efforts de redressement rapide et de développement du Zimbabwe, en mobilisant des ressources auprès des bailleurs de fonds et en promouvant la coordination des donateurs, afin d’apporter une assistance financière à ces efforts. Depuis sa création, le ZimFund a investi 79,05 millions d’USD dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et 62,35 millions d’USD dans le secteur de l’énergie.

Les infrastructures mises en place dans le cadre de la phase I du projet de réhabilitation d’urgence des services d’alimentation en eau et d’assainissement (UWSSRP) ont amélioré les services d’eau et d’assainissement dans les villes ciblées de Harare, Chitungwiza, Mutare, Masvingo, Kwekwe et Chegutu. Il ressort de l’évaluation indépendante des résultats et de l’impact du projet que la durée d’approvisionnement continu en eau a augmenté, que la qualité de l’eau s’est améliorée ainsi que

l’approvisionnement durable en eau, entraînant une baisse des maladies hydriques. À Mutare, par exemple, un réservoir de 10 mégalitres a été construit, ce qui a permis à plus de 100 000 habitants de la banlieue densément peuplée de Hobhouse, Chikanga, et d’autres quartiers environnants de recevoir quotidiennement de l’eau.

En 2018, les activités de la phase II se sont poursuivies à Chitungwiza, Harare, Ruwa et Redcliff, en s’appuyant sur le succès des activités réalisées dans le domaine de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement au titre de la phase I du projet. Ce projet, qui cible 1,9 million de personnes, devrait être finalisé en 2019.

En 2018 également, les travaux se sont poursuivis dans le cadre de la phase II du projet de réhabilitation d’urgence de l’infrastructure électrique (EPIRP). Les travaux de réhabilitation de deux sous-stations électriques à Bulawayo et Gweru ont été achevés, tandis que la réhabilitation des sous-stations à Midlands (Sherwood) et Mutare (Orange Grove) devrait être achevée en 2020. Dans le cadre de la phase I du projet de production d’électricité (39,61 millions d’USD), l’ensemble du pays a bénéficié de la remise en état des moyens de production, de transport et de distribution. Les travaux effectués à l’usine de traitement des cendres de la centrale thermique de Hwange dans le cadre du projet EPIRP 1 ont porté la production d’électricité de 3 133 GWh à 3 850 GWh.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018


Montant total cumulé des fonds reçus:104,9 millions d’UC


Le ZimFund a été créé pour contribuer aux efforts de redressement rapide et de développement du Zimbabwe.

Donateurs:

AfDB Norvège

Australie Royaume-Uni

Danemark Allemagne

Suède Suisse

Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA)


Montant total cumulé des fonds reçus: 74.4 UA million


Le fonds vient en appui aux projets d’énergies renouvelables (ER) et d’efficacité énergétique (EE) à petite et moyenne échelle en Afrique.

Donateurs

AFDB Royaume-Uni

Danemark Italie

Norvège

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Les faibles taux d’électrification et les coûts élevés de la production d’électricité en Afrique subsaharienne restent un obstacle majeur au développement et à la croissance économique du continent, enfermant des millions d’Africains dans le piège de l’extrême

pauvreté. Seuls sept pays d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Namibie, Sénégal et Afrique du Sud) ont un taux d’électrification national supérieur à 50 %. Le reste de la région affiche un taux moyen d’électrification de l’ordre de 20 % seulement. Près de 600 millions de

personnes, soit environ 62 % de la population totale d’Afrique subsaharienne, sont privées d’électricité, une situation qui affecte divers services, notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, l’industrie manufacturière et la productivité globale.

Améliorer l’accès de millions d’Africains à l’énergie est au cœur des priorités de la BAD, l’objectif étant de parvenir à un accès universel d’ici 2025. Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) est mis en évidence dans cette section.

‘Nous travaillons d’arrache-pied pour promouvoir l’accès universel à l’énergie sur l’ensemble du continent. Je crois fermement

qu’une collaboration avec nos partenaires nous permettra de réaliser cette ambition.’

Wale ShonibareDirecteur des solutions financières énergétiques, des politiques et des réglementations de la BAD

Le défi énergétique: débloquer les financements et innover pour un accès plus rapide de tous à l’énergie

• Le fonds a accordé au Gouvernement du Nigeria, un don de 1,5 million d’USD, pour des études techniques et de faisabilité et la conception d’un plan directeur pour la phase 1 du Programme d’approvisionnement en énergie solaire du producteur d’électricité indépendant (PEI) de Jigawa 1 -GW. Une fois achevé, le programme permettra au gouvernement d’atteindre ses objectifs nationaux en matière d’accès à l’électricité (de 59 % en 2016 à 75 % d’ici 2020) et d’électrifier les zones non desservies et mal desservies, en particulier dans le nord du pays. Le projet portera également à 30 % la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique d’ici 2030.

• L’appui du fonds à la Facilité pour l’inclusion énergétique (FIE) s’est poursuivi en 2018 pour aider à combler le déficit de financement du secteur énergétique en ciblant les projets à petite échelle, notamment les mini-réseaux et les solutions hors réseau. La FIE fournira des financements par emprunts aux petits projets, aux entreprises du secteur énergétique et à d’autres sociétés axées sur des solutions énergétiques du dernier kilomètre. Elle devrait lever les obstacles liés aux coûts élevés des opérations dans le cadre du financement des projets à petite échelle. Le don du SEFA à la Banque a permis de préparer des études pour éclairer la mise en œuvre du cadre d’opérationnalisation de la FIE.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Le SEFA est la force motrice qui permet à la Banque de réaliser son objectif d’approvisionner plus de 645 millions de personnes en électricité et de fournir suffisamment d’énergie aux entreprises. La facilité continue également de soutenir des

projets d’énergies renouvelables (ER) et d’efficacité énergétique (EE) à petite et moyenne échelle en Afrique.

En 2018, le Tchad a bénéficié d’un appui du SEFA pour des innovations du secteur privé dans le domaine des énergies renouvelables. Le fonds a également apporté une assistance technique pour des investissements du secteur privé dans les réseaux et mini-réseaux au Nigeria, à Sao Tomé-et- Príncipe, au Ghana, en Zambie et en Angola.

Libérer le potentiel des énergies propres en Afrique au profit de la croissance économique.

Fonds africain pour le commerce (AfTra)

Facilitation du commerce en Afrique Avec un financement de démarrage offert par le Canada, l’AfTra compte aider les pays à faible revenu à lever les obstacles au commerce et à établir des plateformes durables pour permettre à l’Afrique d’occuper une place plus importante sur le marché mondial. À ce jour, le fonds a financé 23 opérations commerciales dans 14 pays. Quatorze projets ont été menés à bien à ce jour.

L ’intégration régionale constitue un élément central des documents statutaires de la BAD en raison de sa capacité à contribuer à une croissance durable et inclusive. L’approche de la BAD privilégie les aspects matériels et

immatériels de l’intégration régionale. Le développement des infrastructures, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’électricité, des transports, des technologies de l’information et des communications, demeure essentiel pour améliorer l’accès à partir et en direction de 16 pays enclavés d’Afrique. L’approche

intégrée met l’accent sur cinq domaines visant à : élargir et rendre les marchés plus attrayants ; relier les pays enclavés aux marchés régionaux africains et au-delà ; soutenir le commerce et les investissements intra-africains ; améliorer l’environnement commercial pour les investissements et le savoir-faire du secteur privé ; et étendre les avantages du développement économique et humain qui découle de la libre circulation des personnes, des idées, des cultures et du développement des compétences ainsi que du partage général du savoir et des informations.

‘Nous avons la tâche essentielle de réaliser la vision d’une Afrique intégrée - celle d’un continent stable,

intégré et prospère où des économies compétitives et diversifiées participent pleinement aux échanges et aux

investissements mondiaux.’

Dr Khaled Sherif,Vice-président de la BAD en charge du développement régional,

de l’intégration et de la prestation de services

Intégrer l’Afrique: création d’un bloc de puissance économique


Montant total cumulé des fonds

reçus : 7,9 millions d’UC

Description du fonds:Ce fonds se propose d’aider les pays à faible revenu à lever les obstacles au commerce et à mettre en place des plateformes durables pour permettre à l’Afrique de jouer un rôle plus important sur le marché mondial.

Donateurs

AfDB Canada

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement en Afrique

‘De simple préoccupation environnementale, le changement climatique est devenu une menace pour le développement mondial,

surtout en Afrique. Nous nous engageons, tant au niveau des politiques que de la mise en œuvre, en faveur d’un développement

compatible avec le climat en Afrique.’

Professeur Anthony NyongDirecteur du changement climatique et de la croissance verte

Le changement climatique risque d’empêcher l’Afrique d’atteindre des objectifs cruciaux de développement. Même si le continent n’est responsable que de 3,8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les pays africains sont

parmi les plus vulnérables aux catastrophes liées au climat. La lutte contre les changements climatiques est donc au cœur du programme de développement et de réduction de la pauvreté de l’Afrique. La vision stratégique du deuxième Plan d’action du Groupe de la Banque sur le changement climatique (CCAP2) envisage de faire de l’Afrique un continent moins vulnérable au changement climatique,

avec un développement à faible émission de carbone. Les priorités de la BAD en matière de changement climatique, conformément à l’Accord de Paris, sont l’adaptation et le développement résilient face au changement climatique, l’atténuation et le développement à faible émission de carbone, la mobilisation des ressources financières et la création d’environnements favorables.

Pour la Banque et les PMR, les fonds fiduciaires se sont avérés utiles dans l’élaboration de stratégies de financement, le renforcement des capacités et la création de produits du savoir.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

‘Aujourd’hui, les femmes engagées dans le commerce transfrontalier dans l’Union du fleuve Mano en savent beaucoup plus sur les moyens de renforcer leurs entreprises. Elles connaissent les prix

corrects, les lois, les tarifs applicables, et sont donc moins susceptibles d’être bernées.’

Nyaibor Ngombu, Chargé supérieur de programme, Secrétariat de l’Union du fleuve Mano

En 2018, l’AfTra a poursuivi la mise en œuvre de projets en Guinée, au Libéria, à Madagascar, au Sénégal, à Eswatini, au Rwanda, en Zambie et en République démocratique du Congo.

Le Secrétariat de l’Union du fleuve Mano offre un exemple de projets financés par le fonds. Le projet s’attaque aux obstacles auxquels se heurtent les femmes engagées dans le commerce transfrontalier. Piloté par le Secrétariat de l’Union du fleuve Mano, le projet change la réalité de ces femmes commerçantes dans la région. Des comptoirs d’information sont mis en place à proximité des frontières, avec des installations sanitaires pour les femmes et un éclairage solaire, ainsi qu’un petit bureau et un grand espace de stockage. Des ateliers ont été organisés pour

renforcer les compétences des commerçants en matière de gestion financière et de développement des marchés. Ces ateliers ont également contribué à sensibiliser les douaniers à la problématique du genre.

À ce jour, les résultats au titre du projet sont les suivants:

• La formation était axée sur la gestion commerciale et financière, l’autonomisation économique des femmes, l’égalité du genre et l’inclusion sociale, ainsi que les procédures et processus de douane et d’immigration.• Des sessions de formation et des formations communautaires ont été organisées à l’intention de 250commerçants transfrontaliers, unités frontalières communes, fonctionnaires et autorités locales à Jendema (Sierra Leone), à Ganta et Toe Town (Libéria), à Diecke (Guinée), et à Toulepleu (Côte d’Ivoire).• Des comptoirs d’information pour les femmes sont en cours d’installation dans les cinq zones frontalières, à proximité des locaux du personnel chargé des contrôles aux frontières. Ces comptoirs d’information sont composés de cinq unités de conteneurs de 20 pieds munis de panneaux solaires de sécurité, 10 installations sanitaires et du matériel de bureau et informatique.• Des séances d’échanges stratégiques sur la problématique du genre et les enjeux liés au commerce dans l’Union du fleuve Mano ont été organisées au profit de 60 décideurs politiques et femmes engagées dans le commerce transfrontalier.

Affronter la crise climatique: L’appui du FCCA au renforcement des capacités et à l’apprentissage

Le FCCA est un fonds fiduciaire multi-donateurs qui accorde de dons de petite valeur aux pays africains pour les aider à financer leur transition vers un développement économique résilient face aux changements climatiques, conformément à leurs engagements au titre de l’Accord de Paris et à la stratégie à long terme de croissance durable et inclusive de la Banque.

Au cours des deux dernières années, les projets financés par le FCCA ont contribué de façon significative à améliorer l’accès de l’Afrique au financement climatique. Son premier projet régional, qui a permis l’élaboration de profils de changement climatique pour 25 pays et formé des fonctionnaires à l’utilisation des données pour intégrer le climat dans l’élaboration des politiques, des plans et des projets, a pris fin en 2018. Un deuxième projet régional a permis de former des responsables gouvernementaux en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest à l’intégration de la résilience climatique dans les projets d’infrastructure et de constituer une réserve de ce type de projets prêts à être financés.

Au Mali, un don du fonds à l’Agence de l’environnement et du développement durable a permis de renforcer les capacités techniques ainsi que les systèmes de passation des marchés et de gestion financière de cette dernière. Le don devrait également servir à l’élaboration des programmes stratégiques du Mali pour une économie verte et résiliente au changement climatique ainsi qu’une stratégie de financement environnemental et cinq projets stratégiques visant à attirer les investissements du secteur privé.

Au Kenya, le Fonds fiduciaire national pour l’environnement a bénéficié d’un appui du FCCA pour l’élaboration de projets destinés à promouvoir une agriculture intelligente face au climat et l’entrepreneuriat vert. Les projets seront soumis au Fonds vert pour le climat. Des projets similaires ont été élaborés par le ministère du Tourisme et de l’Environnement à Eswatini où le don du FCCA a permis de former des acteurs civils, privés, universitaires et gouvernementaux pour leur permettre d’accéder aux sources de financement climatique.

Le FCCA finance les activités d’apprentissage et d’échange Sud-Sud entre les pays africains afin de partager les enseignements tirés et les meilleures pratiques en matière d’accès au financement climatique. En 2018, le FCCA a organisé en partenariat avec la FAE, le Partenariat mondial de l’eau et d’autres structures, un atelier de formation sur le financement climatique pour 100 acteurs du secteur de l’eau. Il a également Co organisé avec ses partenaires, un évènement en marge de la COP24 en Pologne pour présenter les expériences en matière de coopération Sud-Sud.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Fonds pour les changements climatiques en Afrique (FCCA)

Date de création : 2014

Montant total cumulé des fonds reçus : 10,2 millions d’UC


Le FCCA est un fonds fiduciaire multi-donateurs qui octroie des dons aux pays africains pour les soutenir dans leur transition vers la résilience climatique.

Donateurs:

AFDB Royaume-Uni

Australie Allemagne

Danemark Suisse

Norvège Suède

Fonds spécial ClimDev-Afrique (FSCD)

Produire des connaissances : les pays africains renforcent leur résilience face aux effets du changement climatiqueLe FSCD a investi 27,8 millions d’euros dans les réseaux d’observation climatique et météorologique à travers l’Afrique pour accompagner les stations régionales de retransmission par satellite qui utilisent des modèles numériques de prévisions météorologiques pour les centres climatiques régionaux.

En Afrique de l’Ouest, 17 pays reçoivent une formation et sont équipés pour gérer les catastrophes liées aux phénomènes météorologiques extrêmes. Dans toute l’Afrique de l’Est, 11 pays mettent au point des systèmes d’alerte précoce et améliorent les plans d’urgence pour 117 millions de résidents des zones exposées aux inondations et à la sécheresse.

Comme d’autres pays africains, l’Éthiopie est vulnérable aux changements climatiques, ce qui accentue les difficultés dont elle doit déjà faire face, avec une population jeune et en pleine expansion et les effets de la croissance et du développement économiques.

C’est pourquoi le FSCD a accordé un don d’un million d’euros à un projet visant à renforcer les systèmes d’information climatique et d’alerte précoce dans le pays. L’Éthiopie entend renforcer ses capacités en matière de gestion des données climatiques et météorologiques, y compris la personnalisation de produits spécialisés. Les principaux objectifs sont les suivants : réduire le nombre de personnes touchées par les sécheresses, les inondations et la dégradation des terres de 6 millions ( en 2014) à 2 millions (en 2025) et faire passer de 6 millions (en 2014) à 2 millions (en 2020) le nombre de victimes de dommages et de pertes liés aux phénomènes météorologiques extrêmes..

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FONDS FIDUCIAIRES

2018



reçus: 27,9 millions d’UC


Le fonds apporte un appui aux institutions africaines pour la production et l’utilisation des informations et des services climatiques fiables et de haute qualité en vue de réduire le nombre de personnes qui subissent des dommages et des pertes liés à des phénomènes climatiques extrêmes.

Fonds d’assistance au secteur privé africain (FAPA)

Accélérer le développement en Afrique grâce aux petites et moyennes entreprisesLe fonds apporte un appui essentiel à la mise en œuvre de la Stratégie décennale de la Banque et de la Stratégie de développement du secteur privé sous la forme de dons non liés pour l’assistance technique et le renforcement des capacités dans cinq domaines d’intervention spécifiques, notamment : la création d’un environnement favorable, le renforcement des systèmes financiers, le développement d’infrastructures


Montant total cumulé des fonds reçus:

64,4 millions d’UC


Le FAPA est un fonds fiduciaire multi-donateurs qui joue un rôle essentiel dans l’appui au développement du secteur privé.

Donateurs:

AfDB

Autriche

Japon

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

La croissance économique future de l’Afrique et de millions d’Africains est étroitement liée au secteur privé. L’importance du secteur privé dans la génération de revenus et la production de biens et de services favorise une croissance inclusive

et durable. La BAD envisage un secteur privé compétitif qui jouera un rôle important en tant que moteur de la croissance économique durable et de la réduction de la pauvreté en Afrique au cours de la prochaine décennie et

au-delà. Pour y parvenir, les interventions de la Banque s’articulent autour de trois piliers : i) améliorer le climat des investissements et des affaires en Afrique ; ii) étendre l’accès aux infrastructures sociales et économiques ; et iii) promouvoir le développement des entreprises.

Les fonds fiduciaires jouent un rôle important dans la mobilisation des investissements du secteur privé.

Alimenter les entreprises en énergie pour développer l’Afrique

La stratégie en faveur de l’égalité du genre vise à renforcer l’engagement de la Banque dans ce domaine en intégrant davantage une perspective

sexospécifique dans toutes les opérations et stratégies nationales et régionales de la Banque et en abordant la question de la transformation interne de la Banque pour en faire une institution plus sensible au genre. À cet égard, la stratégie de promotion du genre est axée sur les trois piliers suivants : l’autonomisation économique par le statut juridique et les droits de propriété, la gestion du savoir et le renforcement des capacités.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Promouvoir l’égalité du genre en Afrique

‘Pour accélérer le développement de l’Afrique, il faut libérer le potentiel économique des

femmes et des hommes.’

Ulla TørnæsGouverneur de la BAD - 2018

Ministre de la Coopération au développement du Danemark

compétitives, le développement des micro, petites et moyennes entreprises (PME) et la promotion du commerce.En 2018, le FAPA a mis en œuvre 24 projets actifs approuvés dans toute l’Afrique. Le Programme de développement de la sous-traitance en faveur des PME du Ghana est l’un des projets phares du FAPA au profit des MPME. Ce programme d’assistance technique (AT) est conçu pour aider les PME locales du Ghana à accéder à de nouveaux marchés et à de nouveaux financements et, pour soutenir à terme la croissance d’un secteur privé

inclusif. Au nombre des résultats obtenus à ce jour, on note des appels d’offres d’un montant de 150 millions d’USD remportés par des PME ghanéennes, un prêt d’un million d’USD en faveur de PME ghanéennes, la création de 32 000 emplois (directement liés au projet), la formation aux techniques commerciales de 220 fournisseurs et PME locaux et des marchés d’une valeur de 161 millions d’USD conservés au niveau de l’économie locale.

‘Grâce à ce programme, nous avons été retenus pour les appels d’offres de Tullow & ENI, ce qui nous a permis d’engranger plus de 4 millions d’euros, de

créer ainsi 65 emplois et d’augmenter nos revenus de 60 %.’

Emanuel Abbey, PDG, AB Engineering


Montant total cumulé des fonds reçus: 8,2 millions d’UC

Fonds fiduciaire Bill et Melinda Gates

L’une des principales lacunes de l’approche relative à l’intégration de la dimension genre est le manque de données permettant d’éclairer l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies sensibles au genre et d’en mesurer l’impact. Cette approche portait essentiellement sur l’élaboration de boîtes à outils, de listes de contrôle et de directives, et peu d’intérêt était accordé à la promotion de l’utilisation des données pour mesurer les progrès et prendre des décisions. L’accès limité à des données normalisées et fiables sur le genre constitue une contrainte majeure. La Banque s’est engagée à mettre davantage l’accent sur le genre, d’où la nécessité de renforcer la programmation axée sur les données pour préparer des arguments solides et analytiques en faveur de la promotion du genre.

La Fondation Bill et Melinda Gates a apporté un appui sous forme de dons à la mise en place du Portail de données sur le genre, qui figurait parmi les idées soumises dans le cadre de la campagne Innopitch 2016. Sur le portail seront consolidées les données sur les principaux indicateurs du genre provenant de diverses sources, notamment les enquêtes nationales de tous les pays africains. Le portail permettra également aux parties prenantes de produire des statistiques ventilées par sexe et de visualiser les données de façon conviviale tout en offrant aux utilisateurs un cadre interactif d’échanges sur leurs expériences, les défis, les réalisations et les enseignements tirés de la collecte et de l’utilisation des données sur le genre.

Inverser la tendance: œuvrer à la transformation de l’agriculture en Afrique

‘L’Afrique n’a aucune raison d’importer de la nourriture. Le continent devrait être en mesure

de nourrir le reste du monde.’

Jennifer BlankeVice-présidente de la BAD en charge de l’Agriculture,

du développement humain et social

L ’Afrique vit de ses terres et plus de 70 % des Africains cultivent les terres, même s’ils ne parviennent pas souvent à satisfaire leurs besoins. De nombreux Africains dépendent de l’agriculture de subsistance et parmi ceux-ci, une

proportion non négligeable est exposée en permanence à l’incertitude climatique. La modernisation de l’agriculture et le renforcement de la sécurité alimentaire par une approche intégrée de la chaîne de valeur peuvent améliorer les moyens de subsistance des Africains vivant dans les zones rurales.

La stratégie « Nourrir l’Afrique » est donc tournée vers l’avenir et vise à faire en sorte que l’accent soit mis non seulement sur la croissance du secteur agricole, mais aussi sur la sécurité alimentaire et la promotion d’une croissance inclusive par une représentation accrue des femmes et des jeunes. Elle vise également à améliorer la résilience à la variabilité et aux chocs climatiques.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Fonds pour l’accélération du développement agricole (FADA)

Le FADA est un fonds multi-donateurs qui soutient des activités au titre d’une réserve de projets bancables axés sur la sécurité alimentaire, nécessaires pour améliorer le programme de transformation de l’agriculture en Afrique. L’objectif ultime est d’offrir un mécanisme de préparation de projet et d’accroître le nombre de projets d’infrastructure prêts à l’investissement et de partenariats public-privé (PPP), en prenant en charge les coûts initiaux de développement des projets et les risques que les promoteurs commerciaux ou les institutions de financement du développement (IFD) ne peuvent assumer seuls. Le fonds accorde des dons aux investisseurs pour couvrir les coûts de l’assistance technique nécessaire pour rendre les projets bancables. Les activités financées comprennent, sans toutefois s’y limiter, les examens de cadrage, les études de faisabilité, les analyses de marché, les consultations communautaires, les études d’impact environnemental et social (EIES) et les autres activités de développement de projets.

Le montant cumulé de l’aide totale accordée à ce jour par le FADA s’élève à plus de 12 millions d’USD. Les 10 pays africains bénéficiaires du fonds sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria, le Sénégal, et la Tanzanie. Les projets financés concernent différentes chaînes de valeur agricole, y compris l’élevage et la volaille, les cultures de base et de rente, les oléagineux, l’horticulture, etc.

En 2018, le FADA a lancé son quatrième appel à notes conceptuelles et à propositions techniques complètes. Plus de 1 000 demandes ont été reçues via la plateforme en ligne du FADA et 20 à 30 nouveaux dons d’une valeur estimée à environ 6,0 millions d’USD devraient être approuvés pour sa prochaine série de projets.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Le chômage des jeunes en Afrique: défis et opportunitésDate de création: 2013


Description du fonds:Le FADA octroie des dons destinés à couvrir les coûts initiaux de développement d’un large éventail de projets d’infrastructures agricoles sur l’ensemble de la chaîne de valeur – de la production à la commercialisation.

Donateurs:

AfDB Suède

États-Unis Danemark

L ’Afrique a la population la plus jeune du monde. Plus de 40 % de sa population a moins de 15 ans et environ 20 % (environ 226 millions) ont entre 15 et 24 ans. Selon les estimations actuelles, le nombre de jeunes doublera pour atteindre 850

millions d’ici 2050. Sur les quelque 420 millions d’Africains âgés de 15 à 35 ans, un tiers est au chômage, un autre tiers a un emploi vulnérable et seulement un sur six a un emploi salarié. Près de 38 % souhaitent s’installer définitivement dans un autre pays.

Le problème est aggravé par le sous-emploi, qui atteint

son paroxysme avec l’entrée de la moitié des jeunes sur le marché du travail. La pauvreté des jeunes en Afrique subsaharienne est estimée à 70 % et ne cesse d’augmenter. Alors que près de 12 millions de jeunes entrent chaque année sur le marché du travail en Afrique, seuls 3 millions d’emplois sont créés.

Face au chômage aigu des jeunes, la stratégie de la BAD pour l’emploi des jeunes en Afrique (JfYA) se propose de créer 25 millions d’emplois et de doter 50 millions de jeunes de compétences leur permettant d’avoir un emploi et d’entreprendre à l’horizon 2025.

Investir dans les jeunes entrepreneurs africainsCe fonds vise essentiellement à doter les jeunes pousses et les MPME dirigées par des jeunes et des femmes de compétences et d’un soutien financier leur permettant de gérer des entreprises bancables et de mettre en œuvre des réformes économiques et sociales susceptibles d’instaurer un environnement favorable à la création d’emplois.

Depuis son lancement en 2017, le fonds a suscité

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FONDS FIDUCIAIRES

2018



reçus: 10,6 millions d’UC


Le Fonds fiduciaire multidonateurs YEI est un mécanisme de subvention qui appuie la mise en œuvre de la Stratégie « Emplois pour les jeunes » de la Banque.

Contributing partners:

AfDB Danemark

Italie Pays- Bas

Norvège Suède

Fonds multidonateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes (YEI)

un intérêt croissant de la communauté internationale en raison de son impact potentiel sur les jeunes et l’emploi. Les ressources du YEI ont décuplé, le volume des engagements étant passé de 4,5 millions d’USD à près de 40 millions d’USD en fin 2018, avec des contributions de l’Italie, de la Suède et des Pays-Bas.

Les services d’aide au développement des entreprises, la recherche et les études, le dialogue sur les politiques et le renforcement de l’environnement entrepreneurial figurent parmi les domaines d’intervention du fonds. Le YEI cible les organisations qui appuient les entreprises. Il s’agit notamment des incubateurs, des accélérateurs, des intermédiaires financiers, des MPME, des administrations locales, des institutions de recherche, des groupes de réflexion et/ou des universités en Afrique, avec un accent particulier sur les pays à faible revenu (PFR), les États en situation de fragilité et les pays africains gravement affectés par les migrations économiques.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Coopération technique de la KOAFEC



Le fonds fiduciaire de la KOAFEC a permis l’élaboration d’un rapport d’inventaire sur l’engagement croissant de nombreux États africains en faveur de l’intégration des questions de genre dans la planification et la budgétisation du changement climatique. Le rapport revient sur les efforts importants déployés pour prendre en compte les questions de genre dans les plans d’action nationaux, les politiques et les lois sur le changement climatique, les contributions déterminées au niveau national, l’initiative

REDD+ et les communications nationales afin d’en tirer des enseignements et favoriser le partage des pratiques exemplaires. En 2018, un atelier de formation a été organisé pour doter le Groupe des négociateurs africains (GNA) des outils et des approches nécessaires à l’intégration du genre dans les négociations de la CCNUCC en prélude à la COP24. La formation était axée sur l’identification des points d’entrée

essentiels pour l’intégration du genre dans les différentes activités (adaptation, communication, registre d’adaptation, pertes et dégâts, programme de travail de Nairobi, plans nationaux d’adaptation et processus d’examen technique sur l’adaptation) et les organes qui composent la CNUCC (COP,10 CMP,11 SBSTA,12 SBI,13 et APA14). L’atelier de formation d’une journée sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les négociations sur le changement climatique a fait prendre conscience des avantages et de la nécessité de tenir compte de la dimension genre dans les négociations sur le changement climatique et a permis aux délégués du GNA de mieux comprendre le concept du genre ainsi que les liens entre genre et changement climatique en Afrique. L’atelier a également renforcé la capacité des délégués du GNA à intégrer le genre dans les négociations sur le changement climatique.

Au cours de la COP24, le financement du fonds fiduciaire a été utilisé pour réunir les parties prenantes afin d’identifier les possibilités de partenariat avec d’autres partenaires de développement pour l’investissement et l’assistance technique et les meilleures approches dans la mise en œuvre des actions sensibles au genre pour renforcer la résilience face aux changements climatiques et d’offrir des avantages socioéconomiques aux communautés.

10. COP: Conférence des Parties.11. CMP: Conférence des Parties siégeant en tant que réunion des Parties au Protocole de Kyoto12. SBSTA: Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique de la CCNUCC.13. SBI: Organe subsidiaire de mise en œuvre.14. APA : Groupe de travail spécial sur l’Accord de Paris.

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FONDS FIDUCIAIRES

2018

Perspectives Merci à tous nos donateurs.

Le Groupe de la Banque africaine de développement reste déterminé à mobiliser des ressources pour accroître le financement au titre des objectifs de développement durable, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des domaines

prioritaires opérationnels des High 5. Avec l’évolution du paysage financier, le besoin de nouvelles approches et de solutions novatrices à l’appui du développement social et économique du continent ne s’est jamais posé avec autant d’acuité. L’offre, la taille et les types d’aide publique au développement sont en constante évolution. De nouveaux acteurs apparaissent rapidement dans le paysage du financement du développement, notamment des organisations philanthropiques et des investisseurs privés ; et la présence de nouveaux acteurs régionaux est de plus en plus marquée.

Dans ce contexte, les fonds fiduciaires joueront sans aucun doute un rôle de plus en plus important pour aider la Banque et ses partenaires à atteindre ces objectifs de développement ambitieux.

En termes de perspectives, nous envisageons une évolution continue de la structure et du rôle des fonds fiduciaires de la Banque ainsi que des types d’activités qu’ils sont capables de financer. De plus, nous prévoyons la mise en place d’un plus large éventail de mécanismes financiers pour mieux répondre à la demande de nos clients.

C’est pourquoi nous nous réjouissons de travailler avec nos partenaires conformément à nos objectifs communs. Et nous espérons que ce rapport vous a donné une meilleure idée du travail combien utile réalisé par les fonds fiduciaires pour soutenir le développement en Afrique.

Algérie Australie Autriche Belgique Fondation Bill et Melinda Gates

Brésil Burkina Faso Canada Chine Danemark

Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

Egypte Banque européenne d'investissement Union européenne Finlande

Gouvernement flamand Fondation Ford

France Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination

Guinée Inde Banque islamique de développement Fonds international de développement agricole

Italie Japon KfW Nigeria Fonds de développement nordique

Norvège Pays-Bas Portugal Puissance Afrique Russie

Rockefeller Foundation Sénégal Espagne Afrique du Sud Corée du Sud Suède

Suisse Tanzanie Royaume-Uni Fonds d'équipement des Nations Unies

États-Unis d'Amérique Banque de développement de l'Afrique de l'Ouest

Banque mondiale

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