CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de...

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Jeudi 21 mars 2019 - 1,10 € Édition Chalon 71D 124080200 MARC MARC ROZIER ROZIER JOSEPH JOSEPH RIBKOFF RIBKOFF FRANK FRANK WALDER WALDER SAINT SAINT JAMES JAMES FABER FABER TUZZI TUZZI WBG WBG TONI TONI ST CHARLES ST CHARLES L’ELEGANCE À VOTRE PORTÉE LA MODE VOUS VA SI BIEN ! 51, Grande Rue CHALON/S 03 85 48 08 81 Prêt à porter féminin du 36 au 50 PAGE 15 CHALON-SUR-SAÔNE Uber eats : dans les roues d’un livreur PAGE 20 SAUNIÈRES La digue de la Saône va pouvoir être refaite PAGE 5 BRESSE-SUR-GROSNE Incendie au château PAGE 13 CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement PAGES 2 À 4 Mercredi au Colisée de Chalon, un exercice de sécurité civile avait lieu pour tester les protocoles d’intervention et de prise en charge des victimes d’attentat. Photo Neal BADACHE

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Jeudi 21 mars 2019 - 1,10 ۃdition Chalon 71D

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51, Grande Rue

CHALON/S03 85 48 08 81

Prêt à porter féminin du 36 au 50

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CHALON-SUR-SAÔNEUber eats : dans les roues d’un livreur

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SAUNIÈRESLa digue de la Saône va pouvoirêtre refaite

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BRESSE-SUR-GROSNE

Incendie au château

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Handicapée : la galère du logement

PAGES 2 À 4Mercredi au Colisée de Chalon, un exercice de sécurité civile avait lieu pour tester les protocoles d’intervention et de prise en charge des victimes d’attentat. Photo Neal BADACHE

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2 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

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S eize heures mercredi au Coli-sée. Une Citroën C3 fonce

sur des groupes de piétons qui se rendent au match de basket de l’Élan. Ses six occupants aban-donnent leur véhicule miné sur leparking et s’engouffrent dans la salle. Là débute une tuerie de masse. L’exercice attentat a com-mencé. Son but : tester et amélio-rer la coordination des forces de l’ordre et des secours.

Tandis que les premières victi-mes hurlent de douleur le long dela route, des policiers donnent l’alerte. Ceux de la brigade anti-criminalité de Chalon et de Mâ-con entrent en scène sous l’œil attentif des examinateurs du jour.

« C’est le deuxième niveau d’in-tervention », explique-t-on du cô-té de la direction départementalede la sécurité publique. « Le pelo-ton de surveillance et d’interven-tion – PSIG Sabre – de la gendar-merie de Chalon va les rejoindre ainsi que la BRI, la brigade de recherche et d’intervention de Dijon.» Mais la BRI n’intervien-dra qu’au 3e niveau ce mercredi, au côté du RAID de Lyon et du GIGN de Dijon.

Avant cela, un groupe de spec-tateurs réussit à se sauver du Co-lisée. Ils sont poursuivis par un des terroristes qui leur courtaprès en tirant. Il porte une cein-ture d’explosifs. C’est l’affole-ment. Mais postés de l’autre côté de la passerelle, côté avenue Léon-Blum, des policiers réussis-sent à l’abattre. L’homme gît au

sol mais impossible de secourir les blessés à ses côtés. Il faut at-tendre le service de déminage de Lyon. Quelques minutes plus tard, les unités d’élite pénètrent dans le Colisée. Ils neutralisent dans un premier temps deux ter-roristes dans la salle principale, puis deux autres retranchés dans les douches et un cinquième qu’ils débusquent.

Pendant ce temps-là, les démi-

neurs s’attaquent au véhicule chargé d’explosifs des agresseurs avec l’aide d’un chien spéciale-ment dressé. Puis ils neutralisent la ceinture d’explosifs du premierterroriste abattu sur la passerelle.18 heures. Les secours peuvent enfin intervenir ainsi que la poli-ce judiciaire de Dijon pour son enquête. Le périmètre est sécuri-sé. Les secours procèdent au nouveau système Sinus qui per-met le suivi et l’identification des victimes dans le cadre du plan Orsec grâce à un flashcode.

Il est 19 heures, l’exercice estterminé. C’est l’heure d’un pre-mier débriefing par équipe avant celui du préfet de Saône-et-Loire,commandant des opérations en cas d’attaque terroriste. Mais ce-lui-ci prendra plusieurs jours.

Catherine ZAHRA

Lire aussi en page 4.

En deuxième rideau, ce sont les policiers de la brigade anticriminalité de Chalon et de Mâcon qui ont pénétré au sein du Colisée où étaient retranchés cinq terroristes avec le PSIG Sabre (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Chalon avant l’intervention en 3e niveau du RAID de Lyon, du GIGN et de la BRI de Dijon. Photo Catherine ZAHRA

CHALON-SUR-SAÔNE Sécurité civile

Exercice attentat avec tuerie de masse au ColiséeUne voiture bélier a fauché des spectateurs de l’Élan Chalon qui se rendaient au Colisée avant que ses six occupants ne pénètrent dans la salle et procèdent à une tuerie de masse. Tel était le scénario de l’attaque terro-riste qui a mobilisé quelque 400 personnes ce mercredi.

LA RÉPONSE WEB

Risques d’attentat : y pensez-vous au quotidien ?

Votants : 1468

29 % OUI71 % NON

} Dans le scénario, on introduit des éléments inattendus afin de tester la réaction opérationnelle. ~

Jean-Jacques Boyer,sous-préfet de Chalon

LEJSL.COMRetrouvez une vidéo de l’exercice et des galeries photos sur notre site.

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3Jeudi 21 mars 2019

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DU 4 MARS AU 4 MAI 2019

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En deuxième rideau, ce sont les policiers de la brigade anticriminalité de Chalon et de Mâcon qui ont pénétré au sein du Colisée où étaient retranchés cinq terroristes avec le PSIG Sabre (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Chalon avant l’intervention en 3e niveau du RAID de Lyon, du GIGN et de la BRI de Dijon. Photo Catherine ZAHRA

CHALON-SUR-SAÔNE Sécurité civile

Exercice attentat avec tuerie de masse au Colisée

« Depuis les attentats de Charlie Hebdo, nousn’avons eu qu’une formation », regrette Lau-rent Chauvenet, délégué du syndicat SGP Poli-ce à Chalon, relégué ce mercredi aux ouvertu-res et fermetures du périmètre de sécurité del’exercice attentat. Le syndicaliste reconnaîtl’utilité d’un tel déploiement pour s’exercermais il déplore que « ce soit surtout fait pour lesélites – RAID, GIGN, BRI – alors que nous,police secours, travaillons 24 heures sur 24toute la semaine et nous sommes de ce fait, lespoliciers en première ligne en cas d’attentat ».« Ils font partie des primo intervenants », re-

connaît-on au niveau de la direction départe-mentale de la sécurité publique. « À ce titre, ilsfont partie du schéma national d’interventionavec un protocole très clair : en cas de coups defeu, essayer de stopper les terroristes, repous-ser au maximum l’attaque pour les emmener auconfinement tout en alertant. Ils ont des armeset des protections pour cela. » Or, le syndicalis-te assure qu’ils « ne disposent pas de casquespour tous à Chalon » et que « seuls certainsd’entre eux sont habilités pour des armes deguerre ».

C.Z.

« Ces exercices sont davantage adressés à l’élite telle que la BRI, le RAID et le GIGN qu’à des hommes de police secours comme nous, alors que nous sommes en première ligne », regrette Laurent Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z.

Des policiers de Chalon auraient aimé être davantage impliqués dans l’exercice

6Le nombre de terroristes abattus dans ce scénario fictif. L’un en extérieur et cinq à l’intérieur du Coli-sée.

} Les enquêteurs ont procédé à l’identification de plus de 93 victimes. Ce qui est une réussite. ~

Damien Savarzeix,procureur de la

République de Chalon

400Le nombre de personnes mobilisées : policiers et gendarmes (police muni-cipale, nationale des qua-tre circonscriptions, BAC de Chalon et Mâcon, RAID de Lyon, BRI de Dijon, PSIG Sabre de Chalon, GIGN de Dijon, service de déminage de Lyon), pom-piers, SAMU, élèves de l’école de soins infirmiers de Mâcon et Croix-Rouge.

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4 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

SAO04 - V1

Récit en images de l’exercice de sécurité civile qui s’est déroulé mercredi à Chalon, au Colisée. Le but ? Tester les protocoles d’intervention et de prise en charge des victimes en cas d’attentat.

Les brigades anticriminalité (BAC) de Chalon-sur-Saône et Mâcon réalisent leur approche devant le Colisée, le site sportif chalonnais. Photo Neal BADACHE

SAÔNE-ET-LOIRE Attentat

Un plan de sécurité hors normeà Chalon pour se préparer au pire

66 personnes étaient présentes, comme ici dans les travées du Colisée, pour “jouer” les victimes des terroristes. Photo Neal BADACHE

Le SAMU et près de 100 sapeurs-pompiers ont été mobilisésau cours de l’après-midi. Pour eux, c’est aussi un entraînement en cas de tragédie. Photo Neal BADACHE

La voiture des terroristes entourée par le service de déminage de Lyon, qui est intervenu mercredi à Chalon. Photo Catherine ZAHRA

Six personnes ont joué le rôle des “terroristes” fictifs mercredi à Chalon pour entraîner les forces de sécurité à les maîtriser. Photo Neal BADACHE

Les services du RAID mais aussi du GIGN ont participé à cet exercice grandeur nature. Photo Catherine ZAHRA

Les brigades de recherche et d’intervention (BRI) – aussi appelées antigang – sont des unités d’enquête et d’interventionde la police. Photo Neal BADACHE

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5ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 21 mars 2019

SAO05 - V1

L es flammes ont détruitl’une des toitures de l’aile

gauche du château de Bres-se-sur-Grosne ce mercredien fin de matinée. Il apparaîtque ce serait une interven-tion de soudure sur un chien-assis, une lucarne au niveaudu toit qui en est à l’origi-ne.

L’établissement qui faitégalement chambre d’hôtesétait vide et la propriétaire,Isabelle de Murard, s’étaitabsentée lorsque cela s’est

produit. Il n’y a donc aucunblessé.

Les œuvres d’art ont pu être sauvées

Les 25 pompiers de Tour-nus, Buxy, Cluny, Chalon etSalornay-sur-Guye sous ladirection du lieutenant De-nis Thouvignon, chef du cen-tre de secours et d’incendiede Tournus , appe lé s à11 h 10, se sont attelés à neu-

traliser les risques de propa-gation aux autres parties duchâteau. Juste en dessous setrouvait une pièce servant desalon et musée familial. Lespompiers ont pu évacuer etprotéger le mobilier ainsique les œuvres d’art. Pour leplus grand soulagement dela propriétaire même si celle-ci s’est montrée plutôt aba-sourdie. « Je ne m’attendaispas à ça.» Bien qu’épargné,le château dont les origines

r e m o n t e n t a u m o i n sXIIe siècle, a tout de mêmeeu une de ses toitures anéan-ties.

Une fois le feu maîtrisé, lespompiers sont restés plu-sieurs heures pour traitertous les points chauds et évi-ter une reprise. Les gendar-mes, ainsi que Marc Mon-not, le maire de la commune,étaient également présentssur place.

Thomas BORJON

Les sapeurs-pompiers ont pu limiter la propagation du feu aux autres bâtiments ainsi que sauver le mobilier et les œuvres d’art qui se trouvaient dans la pièce en dessous de la toiture. Photo Thomas BORJON

BRESSE-SUR-GROSNE Faits-divers

Un incendie détruit l’une des toitures du château de Bresse

La toiture d’une des parties du château de Bresse-sur-Grosne a été ravagée par les flammes ce mercredi matin. Un incendie provoqué vrai-semblablement lors de la réalisation d’une soudure. Lespompiers ont pu le circonscri-re pour éviter sa propagation au reste du bâtiment.

68C’est le nombre de pom-piers au total qui sont intervenus à Bresse-sur-Grosne même s’ils n’ont jamais été plus d’une trentaine en même temps sur le site.

Après en avoir délibéré, letribunal correctionnel deMâcon a rendu mercredi sonjugement concernant l’an-cienne pharmacienne de Lu-gny. Elle avait comparu mer-credi 13 mars.

Laurette Truchon a été re-laxée du chef d’exercice illé-gal de la médecine mais dé-clarée coupable pour lereste : distribution de médi-caments collectés auprès dupublic et inutilisés, usage defaux en écriture.

Pas d’interdiction d’exercer

En conséquence, elle a étécondamnée à quatre mois deprison avec sursis et à

10 000 € d’amende dont5 000 € avec sursis. Le tribunal n’a pas prononcéd’interdiction d’exercice dela profession de pharma-cien.

Concernant les parties civi-les, la Caisse primaire d’as-surance-maladie a été dé-boutée sur la somme de127 000 €, n’apportant pasles justificatifs nécessaires,selon le tribunal.

La prévenue devra tout demême verser à la CPAM prèsde 18 000 € notammentpour les dommages et inté-rêts. Elle devra égalementverser 3 000 € à l’Ordre despharmaciens et 6 064 € à laMSA.

LUGNY Justice

L’ex-pharmacienne condamnée à quatre mois de prison avec sursis

TournusBRESSE-SUR-GROSNE

Le délégué Alliance-Policede Saône-et-Loire, StéphanePlagne, a appelé tous les poli-ciers du département, toussyndicats confondus, à se ras-sembler à midi devant l’hôtelde police de Mâcon. L’objectifétait d’alerter les autorités duclimat de haine qui s’installecontre les forces de l’ordre.Surtout après la dégradation,lors de l’acte 18 des Gilets jau-nes, de la plaque commémora-tive en hommage au lieutenantde police, Xavier Jugelé, assas-siné sur les Champs-Élysées en2017.

« Les policiers sont inquietssur la montée de la violencedans les manifestations, à l’en-contre des forces de l’ordre.

Nous craignons que des collè-gues meurent ! », indique Sté-phane Plagne tout en préci-sant que «les policiers sonttrès inquiets et en mal-être».

Hasard du calendrier, unexercice “tuerie de masse”, se

déroulait le même jour à Cha-lon-sur-Saône, mobilisant ungrand nombre d’effectifs, ex-pliquant le faible nombre defonctionnaires présents au ras-semblement.

Éric LACLAVETINE (CLP)

Les policiers de Saône-et-Loire se sont réunis devant l’hôtelde police de Mâcon. Photo Éric LACLAVETINE

MÂCON Sécurité

Les policiers se sont rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol

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6 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

SAO06 - V1

Les soirées mensuelles organi-sées par l’association Justice et

Vérité pour Jérôme sont des mo-ments d’hommage à l’éleveur tué le 20 mai 2017, mais aussi un moyen pour ses proches de s’informer de l’avancée de l’enquête. Ces infor-mations ont été délivrées ce mer-credi au Square de la Paix, à Mâ-con, par Marie-Pierre, l’une des quatre sœurs de Jérôme Laronze, avocate de profession. « Suite à nosplaintes, le parquet de Chalon a ac-cepté que l’information judiciaire en cours soit élargie à deux autres aspects du dossier : la pollution de la scène d’infraction et la non-assis-tance à personne en danger. Ce sont deux premières victoires, qui relancent l’instruction. Celle-ci va sûrement encore durer une bonne partie de cette année 2019 ».

Une « pollution de la scène d’in-fraction » est suspectée par la fa-mille de l’éleveur, car seules deux douilles ont été retrouvées par les enquêteurs, alors que les gendar-mes ont tiré à six reprises. La « non-assistance à personne en danger » vise le fait que, griève-ment blessé, Jérôme Laronze n’a reçu aucun soin de premier se-

cours de la part des gendarmes présents et s’était « vidé de son sang » avant l’arrivée des pom-piers. « Certains éléments sont vo-lontairement tenus à distance, esti-me Marie-Pierre Laronze. Que cherche-t-on à cacher ? »

Autre information : face au « trèsvolumineux dossier d’instruction de trois tomes », un cabinet pari-sien a été sollicité pour épauler l’avocat lyonnais qui défend les in-térêts de la famille Laronze, partie civile.

La journaliste Florence Aubenas sur place

Florence Aubenas était présentehier soir à Mâcon. La grande re-portrice du quotidien Le Monde

s’intéresse à l’affaire Laronze de-puis qu’elle a vu « Neuf mouve-ments pour une cavale », une créa-tion théâtrale ayant pour sujet la révolte et la mort de l’éleveur du Clunisois. Cette pièce sera jouée les samedi 29 et dimanche 30 juin dans les alentours de Trivy ainsi qu’à Saint-Albain.

On notera également que lacommémoration de la mort de Jé-rôme Laronze aura lieu le diman-che 19 mai à Cluny. Une marche sera organisée le matin dans les rues de la cité abbatiale, tandis quel’après-midi sera consacré à une conférence sur les violences poli-cières et à une table ronde sur le thème de l’agriculture.

Damien VALETTE

Une cinquantaine de personnes ont participé hier soir au rassemblement mensuel de l’association Justice et vérité pour Jérôme Laronze, square de la Paix à Mâcon. Photo Damien VALETTE

MÂCON Justice

Mort de Jérôme Laronze : l’enquête a été élargieLors de la soirée mensuel-le d’hommage à Jérôme Laronze, ce mercredi à Mâcon, la sœur de cet éleveur du Clunisois tué par un gendarme en mai 2017 a indiqué que les poursuites allaient être élargies dans le ca-dre de l’information judi-ciaire.

Me Gabriel Versini, avocat du gendarme mis en examen pour violen-ces avec usage d’une arme ayant entraîné la mort sans intention de ladonner, réagit face à la création d’une pièce de théâtre sur l’affaire Laronze. « Ça devient ubuesque : d’un drame, on en tire des glorio-les au niveau culturel. Que des gens se réunissent tous les mois, c’est une chose. Qu’ils le fassent, c’est la liberté de manifester en France. Mais certains pensent-ils qu’avec cette surenchère médiatique et culturelle, on va influer sur l’autorité judiciaire ? Voilà la légitime question que je me pose. L’autorité judiciaire est indépendante dans notre pays, elle n’a pas besoin d’une quelconque piqûre de rappel culturelle, médiatique ou musicale pour savoir ce qu’elle a à faire.Certains en sont à rédiger contre mon client des libelles qui sont insultants, méprisants et discriminants. Ça commence à bien faire ! En salissant le gendarme, ils salissent aussi l’institution et l’autorité judiciaire ».

Me Versini, avocat du gendarme :« Ça commence à bien faire ! »

Un jeune habitant de Nî-mes s’est fait contrôler le16 mars au péage de Crê-ches-sur-Saône. Avec troisautres de ses amis, répartisen deux véhicules, ils reve-naient des Pays-Bas avec plu-sieurs sacs suspects conte-nant un total de 2,2 kgd’herbe de cannabis. Présen-té mercredi après-midi de-vant le tribunal correction-nel de Mâcon, dans le cadred’une procédure de compa-rution immédiate, le jeunehomme a endossé l’entièreresponsabilité des faits, indi-

quant qu’il avait fait le dépla-cement en Hollande pourpayer une dette de 2 500 €contractée à la suite d’un ac-cident de voiture.

Après délibération, Mo-hammed Tazi, 22 ans, a étécondamné à 12 mois de pri-son dont six assortis d’unsursis avec une mise àl’épreuve de deux ans. Le tri-bunal a également décernéun mandat de dépôt. Le pré-venu devra s’acquitter de6 602 € d’amende douaniè-re.

M. S. (CLP)

CRÊCHES-SUR-SAÔNE Justice

Il rentre des Pays-Bas avec du cannabis : six mois avec sursis

La société Limoge-Revillon,dont le siège social est situé àSenozan dans le Mâconnais,comparaissait devant le tribunalcorrectionnel de Mâcon, cemercredi après-midi.

Le 4 avril 2013, à Fontaines-sur-Saône (Rhône), un de sesemployés a chuté d’un échafau-dage de 3-4 m de haut, ce qui luia valu une ITT initiale de près dedeux ans. Le rapport établi parl’inspection du travail a mis enavant plusieurs manquements àla sécurité des travailleurs : pla-teau non compatible avec lestubulures, absence de formation

des ouvriers, etc.…

« Sur un chantier du jour au lendemain »

À la barre mercredi, le repré-sentant de la société s’est insur-gé : « Pour moi, le plateau n’était simplement pas ver-rouillé mais le tout était en par-fait état réglementaire… ». Ceque contredisait la victime, li-cenciée fin 2018.

« Mon client n’était pas maçonet on l’a mis sur un chantier dujour au lendemain, sans forma-tion », a soutenu Me Raynaudde Chalonge pour la partie civi-

le. « Cet échafaudage n’était pasconforme à ce qu’il aurait dûêtre, point », a martelé le minis-tère public. « On ignore com-ment il est tombé, a insistéMe Ballorin plaidant la relaxe, ily a un doute absolu en la matiè-re ! »

Après délibération, la sociétéLimoge-Revillon a été condam-née à 15 000 € d’amende. Lapartie civile va saisir le pôle so-cial pour “faute inexcusable”, lasociété ne versera pour l’instantque 1 500 € à la victime, pourfrais d’avocat.

M.S. (CLP)

SENOZAN Justice

Accident du travail : Limoge-Revillon condamnée à 15 000 € d’amende

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7ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 21 mars 2019

SAO07 - V1

R écemment condamné enpremière instance à six

mois de prison avec sursis pourne pas avoir dénoncé les abussexuels commis par un prêtresous sa responsabilité, le cardi-nal Barbarin (dont la démissionvient d’être refusée par le pape) adécidé de se mettre en retrait dela gestion du diocèse de Lyon.

L’intérim a été confié à son,vicaire général : le père YvesBaumgarten. Un ecclésiastiquequi connaît bien la Saône-et-Loi-re et le diocèse d’Autun. En effet,l’homme de 54 ans est né en1964 à Mâcon dans une famillede sept enfants. Yves Baumgar-ten a toutefois grandi à Lyon.Après une première vie dans lecostume d’inspecteur des im-pôts, Yves Baumgarten est entréen 1997 à la Maison Saint-Fran-çois-de-Sales de Paray-le-Monialpour une année de « discerne-ment » (au cours de laquelle l’as-pirant prêtre juge si cette vie estfaite pour lui). Il finira ensuite saformation de séminariste à Lyonavant d’être ordonné prêtre en2004 à l’âge de 40 ans.

B.M.

Yves Baumgarten, 54 ans, qui est en charge des affaires courantes,est entré au séminaire en 1997. Photo Diocèse de Lyon

MÂCON-PARAY-LE-MONIAL Religion

Le cardinal Barbarin prête son fauteuil à un prêtre Mâconnais

Philippe Barbarin reste donc pour l’heure ar-chevêque de Lyon, mê-me s’il a annoncé se mettre « en retrait pour quelque temps », lais-sant « la conduite du diocèse au vicaire gé-néral modérateur, le père Yves Baumgar-ten ».

G IMEOLE est un concoursnational portant sur le thè-

me des éoliennes urbaines. Ilrassemble les 25 départementsGénie Industriel et Maintenan-ce (GIM) de France. La 12e édi-tion de ce concours se déroule-ra à partir de ce jeudi 21 etjusqu’à samedi à l’IUT de Roan-ne (42).

Dans le cadre de leur projet

tutoré, cinq étudiants de 2e an-née et deux étudiants de 1re an-née du DUT GIM de l’IUT deChalon-sur-Saône ont conçudeux éoliennes de type urbain :une éolienne à axe vertical etune autre à axe horizontal. Cesdernières devront passer par letest de la soufflerie puis serontévaluées selon différents critè-res tels que la performanceénergétique, l’esthétique, le dé-veloppement durable ou encorel’intégration dans le paysage ur-bain.

Des prototypes entièrement conçus à l’IUT

Ces éoliennes sont entière-ment conçues et construites àl’IUT par les étudiants : palespar imprimante 3D, usinages

par Charly robot, deux types degénératrices avec aimants néo-dymes, électronique…

À travers ce projet, les étu-diants mettent en pratique desconnaissances acquises aucours de leur formation dans ledomaine de la maintenance.Les titulaires du DUT GIM peu-vent travailler dans tous les sec-teurs industriels : agroalimen-taire, transports, automobile,aéronautique, construction mé-canique, nucléaire, bâtiment,secteur médical… Et dans diffé-rents types de services : étudeset travaux neufs, maintenance,production, qualité, sécurité,services technico-commer-ciaux, services chargés des pro-blèmes d’énergie et d’environne-ment, services après-vente, etc.

Une équipe d’étudiants de l’IUT de Chalon-sur-Saône participe dès ce jeudi à un concours national d’éoliennes urbaines. Photo DR

CHALON-SUR-SAÔNE Formation

Des étudiants chalonnais ont conçu deux éoliennes

Dans le cadre de leur projet tutoré, des étu-diants de l’IUT de Cha-lon-sur-Saône ont con-çu deux éoliennes de type urbain. Ils présen-teront leurs créations à un concours national, qui débute aujourd’hui à Roanne dans la Loire.

Mardi matin, Claude Can-net, vice-présidente du con-seil départemental, repré-sentait André Accary auxTrophées 2019 de la Silveréco. L’organisme, qui recen-se les initiatives liées au bienvieillir, livre ses trophéeschaque année aux innova-tions notamment économi-ques, et mardi, l’heure étaitau grand oral pour les 22 sé-lectionnées de cette phasefinale. Claude Cannet y adonc présenté le centre dé-partemental de santé, mis enplace l’an dernier, « avec unaxe en direction des seniors,puisque nous avons présenté

les possibilités de téléméde-cine, les interventions desmédecins dans les Ehpad,les visites à domicile, etc. »Le but du Départementétant de communiquerautour de ce dispositif etd’en recevoir « la reconnais-sance des professionnels dusecteur ». Après son entre-tien, l’élue mâconnaise étaitsatisfaite. « Au vu des ques-tions, j’ai ressenti que c’estun dispositif qui intéressebeaucoup. L’objectif quiétait de sensibiliser est at-teint. » Verdict du trophée le2 avril prochain.

Fanny DUTEL-PILLON

Claude Cannet a défendu le dispositif du Département mardi à Paris. Photo Conseil départemental

SANTÉ

Le Département candidat au trophéede la Silver éco pour son centre de santé

Le nombre de facteurs qui vontêtre recrutés par La Poste en Saô-ne-et-Loire en 2019. Dans le dé-partement, elle en avait recruté54 en CDI en 2018. En France, cesont plus de 3 000 nouveaux fac-teurs qui rejoindront La Poste,dont 289 pour la seule BourgogneFranche-Comté. Malgré la baissedu courrier, le métier de facteurest donc « un métier d’avenir,avant tout relationnel, polyvalent,connecté et qualifié », affirmel’entreprise. Les nouveaux fac-teurs bénéficieront d’une forma-tion de 15 jours dédiée au métier de la distribution et de sonenvironnement, au management de la santé et à la sécurité autravail. Recrutés à un niveau débutant, ils pourront suivre unparcours professionnel évolutif au sein des métiers du cour-rier ou au sein des autres métiers de La Poste.Pour postuler, les candidats sont invités à se connecter surlaposterecrute.fr

SAÔNE-ET-LOIRE

62LE CHIFFRE

Actuellement, La Poste compte72 000 facteurs en France. Photo d’archives Julio PELAEZ

Page 8: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

8 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

SAO08 - V1

L e président de la Républiquen’a pas le monopole du

“grand débat” face aux maires. Surtout quand on se souvient querecueillir les doléances des élus est plutôt un boulot réservé aux sénateurs. Tout cela, le socialiste Jérôme Durain ne l’a pas oublié.

Au moment du dernier congrèsdes maires, le socialiste a donc fait passer un questionnaire àtous les édiles de Saône-et-Loire. « Quelle est la plus grande diffi-culté que vous rencontrez dans votre mandat ? » leur demandait-il, « Que faudrait-il changer ? », « Les conditions actuelles de vo-tre mandat sont-elles de nature à remettre en cause votre investis-sement en votre qualité de mai-re ? ».

La promo 2014 a le blues

En dévoilant les résultats cemercredi soir au Creusot face à une assemblée d’élus, Jérôme Du-rain l’a reconnu, « on n’apprend

rien de nouveau ». Le sénateur a identifié cinq grandes raisons auxulcères des maires. Il y a d’abord la question du « statut de l’élu » (qui n’existe pas) : le difficile équi-libre entre vie personnelle, pro-fessionnelle et engagement élec-t i f . L e s r e l a t i o n s a v e c l’intercommunalité sont aussi compliquées à gérer pour les mai-res. Tout comme la question des « sous » (dotations, subventions) ou la « complexité administrati-ve ». Plus globalement les élus

communaux se sentent « aban-donnés ».

Pour élargir le débat, le Chalon-nais avait invité son collègue ÉricKerrouche. Ce sénateur socialistedes Landes, directeur de recher-che au CNRS, est l’auteur de l’es-sai Le blues des maires. Il a con-firmé : « Au cours de ce mandat 2014-2020, avec la transforma-tion de la carte intercommunale, on a demandé une implication des maires très importante, des réunions incessantes qui ont pro-

voqué une forme d’épuisement. »Un burn-out en écharpe tricolorequi se vérifie dans les chiffres. « Normalement, le taux de re-nouvellement des maires est de 35-45 %. Mais en 2020, un maire sur deux veut quitter son poste. Et dans les communes de moins de 1 000 habitants, 60 % des mai-res veulent aujourd’hui arrêter. »

Une « désillusion » qui s’illus-tre, selon Éric Kerrouche, par cer-tes des démissions de maires au cours de ce mandat, « mais les

démissions de conseillers munici-paux sont encore plus importan-tes. Notamment chez les con-s e i l l e r s mun ic ipaux non communautaires. » Tentant derassurer les élus présents sur la question des normes, le Landais aprévenu : « Les départementsont mis 100 ans à s’imposer. En France, l’intercommunalité n’a que 20 ans. »

Pour que la digestion se fassesans douleur, les maires ont be-soin d’une chose, « qu’on vous laisse tranquille ! Que l’on arrive à stabiliser les institutions dans lesquelles nous sommes. »

Face à Emmanuel Macron, lesmaires s’étaient vu passer la pom-made. Mercredi soir, Jérôme Du-rain et son invité leur ont délivré une ordonnance d’antidépres-seurs…

Benoit MONTAGGIONI

Éric Kerrouche, sénateur des Landes et directeur de recherche au CNRS, était invité au Creusot par son collègue Jérôme Durain pour évoquer « le blues des maires ». Photo Benoit MONTAGGIONI

LE CREUSOT Politique

Petites communes : « 60 % des maires veulent arrêter en 2020 ! »Le sénateur socialiste de Saône-et-Loire Jérôme Durain s’est penché sur les difficultés des maires. Ce mercredi soir au Creu-sot, il leur proposait une soirée pour analyser les raisons de leur blues et vider leur sac.

} Les départements ont mis 100 ansà s’imposer. En France, l’intercommunalité n’a que 20 ans. ~

Éric Kerrouche,sénateur PS des Landes

C’est le nombre de postes en alternance à pourvoir dans lesbanques de la région. Un job dating spécial “métiers de labanque” est organisé dans les locaux de l’École supérieureprivée Post-Bac (ESMP) à Mâcon (1, cours de l’Evêque-Mo-reau) ce jeudi 21 mars de 14 à 18 heures. Tous les principauxétablissements bancaires régionaux et internationaux serontprésents. Les candidats doivent arriver munis de CV et delettres de motivation.

MÂCON

220LE CHIFFRE

La banque reste un secteur qui recrute. Photo d’archives Le JSL

L’Agence régionale de santé Bour-gogne Franche-Comté joue la carte de la prévention avec l’entretien pré-natal précoce (EPP). Près de 30 % des femmes déclarent avoir recours à cet entretien. « Nous pouvons mieux faire », a déclaré récemment Pierre Pribile, le directeur général del’ARS au cours d’une réunion d’in-formation rassemblant une cin-quantaine de représentants des pro-fessionnels de la région intervenant dans le champ de la périnatalité.

L’entretien prénatal précoce, qu’est-ce que c’est ?

Ce moment d’écoute active a étéinstauré par la loi sur la protection de l’enfance de 2007. Il doit être pro-posé systématiquement à la femme enceinte et peut être réalisé dès la déclaration de grossesse, classique-ment au cours du quatrième mois.

Le conjoint, voire d’autres membresde l’entourage familial, sont encou-ragés à y participer. L’entretien peut se tenir à la maternité, en cabinet libéral, en consultation de PMI (pro-tectionmaternelle et infantile), à do-micile ou en établissement de santé. Il est conduit par une sage-femme,

un gynécologue-obstétricien ou un médecin généraliste formé spéciale-ment. Apprécier la santé globale, re-pérer les situations de vulnérabilité, identifier les besoins d’informations et les difficultés : l’EPP permet en 45 minutes à une heure de faire le tour des questions liées aux soins, mais aussi des problématiques du champ social ou psycho-affectif. L’entretien, qui n’est donc pas un examen médical, est pris en charge à100 % par l’Assurance maladie.

Pour faire connaître ce rendez-vous fondamental aux futurs pa-rents et aux professionnels qui lesaccompagnent, l’ARS a conçudes plaquettes d’informationdans un univers graphique adap-té, ainsi qu’un film animé pour lessalles d’attente des maisons desanté et des maternités.

Pour la première fois en France, une Agence Régionale de Santé soutient la formation des professionnels de santé à la conduite de l’EPP. Photo JP

BOURGOGNE Santé

Entretien prénatal précoce : généraliser l’accès aux futurs parents

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Alerte à la sécurité financière et à l’emploiLoi PACTE : nous demandons au gouvernement de revoir

sa position sur les commissaires aux comptes

Depuis plus d’un an, la profession de commissaire auxcomptes est confrontée au projet de relèvement brutal desseuils d’audit légal inclus dans la loi Pacte (article 9), et amené de nombreuses concertations avec les pouvoirs publics.Les évolutions du texte envisagées et approuvées successi-vement à l’Assemblée Nationale et au Sénat risquent d’êtretoutes remises en cause.

Le Conseil National de la Compagnie nationale des commis-saires aux comptes, réuni le 12 mars 2019 en conseil extraor-dinaire, a exprimé sa colère face au refus du gouvernementd’admettre des amendements au projet de loi Pacte malgrél’ouverture faite par les sénateurs sur l’avenir de la profession.C’est une nouvelle fois la démonstration de l’absence totaled’un dialogue constructif avec le gouvernement.

Nous exhortons solennellement le gouvernement à revoir saposition sur des sujets d’importance primordiale pour la sécu-rité économique du pays et la stabilité de l’épargne des Fran-çais, en particulier les points suivants :

1/ Priver de tout contrôle légal de comptes un ensemble deholdings ou de filiales d’un même groupe constituerait unrisque de sécurité majeur pour l’économie française. Celaaboutirait à une sur-transposition par rapport au cadre euro-péen (seuil européen indicatif de 8 millions d’euros de chiffred’affaires) en créant un nouveau seuil à 48 millions d’eurosde chiffres d’affaires. C’est une contradiction à l’heure où nosconcitoyens attendent de l’Europe plus de protection.

nous demandons en conséquence le maintien d’une obli-gation d’audit légal des comptes au sein des groupes danstoutes les filiales détenues directement ou indirectement etreprésentant 25% au moins du chiffre d’affaires, avec unecouverture minimale du chiffre d’affaires cumulé.

2/ Relever brutalement les seuils par un effet « guillotine »dès 2019 entrainerait de dramatiques conséquences sociales

pour une profession. 10 000 emplois et 650 millions d’eurosd’activité sont menacés.

nous exigeons un dispositif permettant un relèvement desseuils qui laisse à la profession le temps nécessaire pourengager sa profonde mutation.

nous souhaitons fermement la mise en place d’un dispositifspécifique et transitoire. Cette mesure appliquée brutale-ment dans ces territoires aura des conséquences socialesd’une extrême gravité.

Nous espérons que les parlementaires prendront leurs respon-sabilités en faisant preuve d’ouverture à ces demandes.

A défaut, la Compagnie nationale des commissaires auxcomptes (CNCC) mettra tout en œuvre pour alerter la com-munauté économique et les Français sur le refus de dialoguedes pouvoirs publics sur un sujet déterminant pour l’avenir de15 000 professionnels dans tous les territoires.

Elle explorera tous les recours possibles pour dénoncer l’in-constitutionnalité de certaines mesures.

Elle engagera également toutes les actions pour faire valoirses droits à une indemnisation pour compenser un préju-dice de 200 millions d’euros correspondant au licenciementde 10 000 collaborateurs.

Elle suspend sine die ses missions et relations avec son régu-lateur, le H3C, y compris ses obligations de cotisation, et cetant qu’un vrai dialogue n’aura pas été réinstauré.

Elle décide de ne plus répondre aux demandes et consul-tations des pouvoirs publics, faute de l’ouverture d’un dia-logue constructif.

Elle décrète également une représentation silencieuse ausein de toutes les organisations où elle siège ou dont elleest membre.

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Philippe DANDONPrésident de la Compagnie régionaledes commissaires aux comptes de Dijon

Jean COMTOISPrésident du Conseil Régional de l’ordre

des Experts-Comptables de Bourgogne-Franche-Comté

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10 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

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« BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ REPORTER »Un concours vise à faire découvrir les médias aux jeunes lycéens de Bourgogne Franche-Comté

Dans le cadre du con-cours organisé par le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, les lycéens de la région se sont essayés au journalisme, en pro-duisant un journal pa-pier ou un média en ligne. Comme chaque année, la Saône-et-Loi-re a participé : trois établissements du dé-partement seront repré-sentés ce jeudi 21 mars à Dole (Jura) pour la finale régionale. Les lycées Mathias et Du Gast à Chalon-sur-Saô-ne sont qualifiés dans la catégorie « journal papier » et le lycée Pontus-de-Tyard dans la catégorie « Médias en ligne ».Aujourd’hui, à travers cette double page, nous vous proposons de dé-couvrir certaines des productions des ly-céens. Bonne lecture !

UN PARTENARIAT

■+ 6 %Les femmes sont de plus en plus nombreuses à exercer une activité physique ou spor-tive chaque semaine : en 2015, c’est le cas de 32 % d’en-tre elles contre 26 % en 2009. (Source : insee.fr)

■+ 10 %Les taux de plaintes pour agressions sexuelles ont aug-menté considérablement en-tre 2016 et 2017. (Source : ega-lite-femmes-hommes.gouv.fr)

■+ 28 %L’Assemblée nationale a con-nu une féminisation impor-tante en 20 ans. Les députées représentaient en 1997, 10.8 % des élus. En 2017, elles sont 38.7 %. (Source : inegali-tes.fr)

EN CHIFFRES

Elle renforce la lutte contreles violences sexuelles etsexistes. Trois nouvelles in-fractions ont été créées :- Contravention d’outragesexiste (harcèlement de rue).- Délit de voyeurisme.- Administration de substan-ce en vue de commettre unviol ou une agression sexuel-le.

La loi du 3 août 2018

« Toutes les femmes sont for-cément féministes, donc oui, jereconnais le travail et les mou-vements des féministes, pouravoir des droits égaux. Je prô-ne la justice. Ce qui compte

Aurélie Bresson. Photo letudiant.fr

Nous avons interviewé Auré-lie Bresson. Elle a créé le ma-gazine Les Sportives en 2014.Il traite de sport féminin et sonobjectif est de lutter contre « lamal médiatisation » (selonl’expression d’Aurélie Bresson)des femmes dans le sport.

Pourquoi avoir créé un ma-gazine exclusivement fémi-nin ?

« Ce n’est pas seulement unmagazine féminin ! C’estd’ailleurs un terme que je n’uti-lise pas, car on ne retrouve pascette notion de “recettes decuisine” ou autres “tests deminceur” qu’on trouve dansles magazines féminins. C’estun magazine qui met en avantles sportives, car il y a une “malmédiatisation” pour toutes lessportives. »

Vous considérez-vous com-me une féministe ?

vraiment c’est la justice. »

Êtes-vous entourée unique-ment de femmes ?

« Non, il n’y a pas que desfemmes qui travaillent dans lemagazine car je demande aussileur avis à beaucoup d’hom-mes, surtout lors des inter-views. Il faut aussi parler avecles coaches qui sont souventdes hommes, donc je suisautant entourée d’hommesque de femmes. »

Est-ce que ça a été compli-qué de se faire une place avec un magazine de sport féminin ?

« Encore une fois, je n’aimepas vraiment l’appellation“magazine féminin” car c’estun magazine sportif avanttout. Non, ce n’est pas difficilede se faire une place. Ce qui estvraiment difficile c’est de fairechanger les mentalités et pas-

ser à l’action pour faire chan-ger les choses et les avis despersonnes. »

Votre magazine est-il lu uni-quement par des femmes ?

« Non, il y a une majoritéd’hommes qui lisent le magazi-ne ! C’est d’ailleurs les pre-miers qui s’intéressent ausport. »

Avez-vous créé ce magazine pour inspirer des femmes ?

« Le but du magazine, c’estvraiment de parler des belleschoses faites par des femmesdans le domaine du sport carelles sont vraiment “mal mé-diatisées”. Mais avec ce qui estfait c’est possible de trouverl’inspiration. Mon but premierest de faire évoluer les mentali-tés par les femmes dans le do-maine sportif. »Propos recueillis par Emma et Lucas

(lycée Mathias, Chalon-sur-Saône)

L’égalité sportive : les nouvelles réalités des médias

E n 1985, après un BTS, Floren-ce est passée par les bureaux de

recrutement de l’armée de Terre et on lui a expliqué qu’avec sa forma-tion, elle pouvait rentrer à l’armée pour les préparations parachutis-tes. Le seul problème était que ces préparations parachutistes n’exis-taient pas encore pour les femmes même si légalement, les femmes pouvaient avoir les mêmes oppor-tunités que les hommes à l’armée suite à la loi de juillet 1972.

Ouvrir la voie aux femmesElle a donc dû constituer un dos-

sier pour ouvrir cette préparation aux femmes. Elle a été une des pre-mières femmes à faire cette prépa-ration militaire comme en témoi-gnent les articles du Dauphiné de l’époque qu’elle conserve précieu-sement. Elle a persévéré malgré lesmoqueries de certains à propos de la soi-disant incapacité physique des femmes pour intégrer l’armée.

Pour les épreuves sportives, il y avait des barèmes pour les hom-mes différents de ceux pour les femmes. Elle a très vite compris que pour faire sa place au milieu des hommes, il lui faudrait faire sespreuves et leur être supérieure. C’est alors qu’elle a commencé un entraînement physique soutenu pour pouvoir se classer dans le ba-rème homme.

À la suite de cette préparation,elle a pu continuer son parcours en intégrant l’école des sous-offi-ciers dont elle est sortie major de promo. Ce titre lui a permis d’être

sélectionnée pour l’école d’offi-ciers. Elle a pu y effectuer la partie théorique mais n’a pas pu se pré-senter aux épreuves sportives car elle était enceinte. Étant donné que ce cas de figure n’était pas pré-vu, elle a donc dû retourner en af-fectation d’un corps de sous-offi-ciers.

Une femme de terrain

C’est alors qu’on lui a proposédes métiers avec des « étiquettes roses », notamment le travail à la chaîne pour la confection des toi-

les de parachute. Elle s’est alors de nouveau battue avec succès pour pouvoir être une militaire de ter-rain comme les hommes puisqu’el-le avait le même diplôme qu’eux.

Au final, Florence estime qu’ellea pu faire le métier dont elle rêvait même si ce n’est pas avec la même évolution de carrière qu’un hom-me et avec moins de facilité. C’est certainement son tempérament et sa ténacité qui lui ont permis de réussir dans ce parcours de la com-battante !

A.C. (lycée Camille-du-Gast,Chalon-sur-Saône)

Photos et articles relatant l’intégration de Florence à l’armée. Photo M.D.

CHALON-SUR-SAÔNE Lycée Camille-du-Gast et lycée Mathias

Être militaire, le parcours du combattant pour une femme ?Après ses études en 1985, Florence souhaite rentrer à l’armée pour y faire sa carrière. C’est sans comp-ter les difficultés qu’elle va rencontrer du fait qu’elle est une femme.

Page 11: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

11ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 21 mars 2019

SAO11 - V2

« BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ REPORTER »Un concours vise à faire découvrir les médias aux jeunes lycéens de Bourgogne Franche-Comté

La parité mène-t-elle le scoredans le sport ? Voilà une ques-tion qui a de quoi faire dribblerles esprits. Les femmes mises sur le banc de touche ? Les hommes sur le podium ? L’in-verse est aussi totalement pos-sible, c’est pourquoi il est inté-ressant d’assister au match confrontant les Stéréotypes et le Sport ! Entre-deux, la balle est lancée, les Stéréotypes mè-nent la danse : « Comment, t’es une fille et tu fais du bas-ket ? » Mais le Sport récupère la balle et zigzague entre les clichés. Montée de balle, stabi-lisation avant le shoot, une joueuse de l’équipe Sport mar-que. Quelle technique ! L’équi-pe est en tête ! Mais… Atten-dez… On dirait bien que les Stéréotypes ne sont pas d’ac-cord, ils récupèrent la balle et les voilà qui remontent le ter-rain… Un panier pour eux aussi ! Ce à quoi répond cette fois-ci un joueur de Sport, en interceptant la balle de l’ad-versaire. Le voilà qui peine à avancer, les Stéréotypes le blo-quent de toutes parts, le joueurde Sport ne peut faire aucune passe, il est alors contraint de dribbler et de faire des jeux de jambes pour esquiver la secon-de équipe. Il se rapproche… Àquelques secondes de la fin dumatch… Et c’est gagné ! C’est l’équipe Sport qui l’emporte, quel match incroyable ! Les joueuses et joueurs gagnants doivent être fiers de leurs ta-lents, ils ont des capacités phy-siques et athlétiques impres-sionnantes. Bien sûr, ils serontamenés de nouveau à s’affron-ter contre l’équipe portant la défaite, qui n’a pas l’air d’avoirdit son dernier mot…

Manon et Marion (Lycée Camille-du-Gast, Chalon-sur-Saône)

ÉDITO

Notre culture populaire a ad-mis, au XXe siècle, une liste

des domaines artistiques : l’archi-tecture, la sculpture, les arts vi-suels (peinture, dessin, etc.) la mu-sique, la littérature (poésie ou dramaturgie), les arts de la scène (théâtre, danse, mime, cirque) et lecinéma. Nous pouvons remar-quer que les domaines présents sont tous de vielles disciplines, qui ont pourtant traversé le temps, jus-qu’à être aujourd’hui omniprésen-tes dans notre culture. Pour la plu-part, jeu vidéo rime avec Mario, tout simplement. Mais il serait in-juste de limiter ce domaine à un seul grand titre, aussi connu soit-il.Une interrogation est souvent ré-currente, en particulier du côté des amateurs de ce genre : le jeu vidéo est-il un art ? Pour les joueurs, la question est tranchée. Mais ce n’est pas le cas pour tout lemonde.

Une évolution qui tend vers les notions de l’art

Tout d’abord, allons du côté deceux ne considérant pas les jeux vidéo comme un art. Malheureu-sement, la plupart des critiques se contentent de dire que le jeu vidéone sera jamais de l’art, car il n’at-

ble auprès des fidèles, en peignant la fresque sur le plafond de la cha-pelle Sixtine.

Le jeu vidéo, joueur de sensations

Deuxièmement, une œuvre d’arta pour but de faire passer un mes-sage, jouer avec la sensibilité de l’observateur. Le jeu vidéo, com-me l’indique son nom, est fait pourjouer. Le but premier est le diver-tissement. Il est vrai que jouer à Mario Bros ou Pac-Man ne nous fera pas nous questionner sur la place de l’Homme dans le monde.En réalité, cet argument n’est plus vraiment d’actualité. Mais, au dé-but du jeu vidéo, il était normal de penser que faire sauter un bon-homme ou bien fuir des fantômes avec sa boule jaune n’avait pas d’autre intérêt que de faire passer le temps. Encore une fois, la com-paraison avec des artistes recon-nus est obligatoire. Que ce soit Guernica de Picasso, Lacrimosa de Mozart ou encore Les miséra-bles de Victor Hugo, toutes ces œuvres ont été créées dans un but bien précis, nous faire ressentir un sentiment de mélancolie.

Tous ces arguments sont vala-bles, peut-être pour la majorité desjeux. Mais, on ne peut pas ignorer tous les attraits propres à ce genre. Souvent, le jeu vidéo est estimé comme un art par ses joueurs, car il possède des bandes-son, du script, des arts visuels… En soit, lesdomaines artistiques sont néces-saires à l’élaboration du jeu. Mais, on ne peut pas se limiter à ce genred’argument (lire par ailleurs).Mathilde LAUNAY (lycée Pontus-de-

Tyard, Chalon-sur-Saône)

CHALON-SUR-SAÔNE Lycée Pontus-de-Tyard

Le jeu vidéo est-il un art ?Le cinéma, septième art, est naturellement mis en avant. Mais ça n’a pas toujours été le cas, il a fallu attendre que les mentalités évoluent pour admettre la place du cinéma parmi les autres arts. Peut-on donc penser qu’il se passera la même chose avec le jeu vidéo ?

teindra pas le niveau de Shakes-peare, ou encore que la peinture, la littérature et la sculpture sont bien plus nobles et méritantes qu’un jeu. Mais, d’autres avis peu-vent aussi être évoqués.

Premièrement, l’origine du jeuvidéo. En effet, les premiers déve-loppeurs souhaitaient simple-ment commercialiser un nouveau genre de divertissement, pour tou-cher des revenus. Cet état de fait

est très visible avec les jeux d’arca-des, notamment. Pour commen-cer une partie, il faut payer. Pour lacontinuer, il faut rajouter une piè-ce… Les sculpteurs, en comparai-son, travaillent sur leur création afin qu’elle dure dans le temps. De plus, une statue exposée dans un musée ou dans la rue est visible partous, de tout temps, à toute heu-re… Michel-Ange ne pensait pro-bablement pas à l’argent récupéra-

Mario et l’art. Dessin Mathilde LAUNAY

Selon Larousse, L’art est la « création d’objets ou de mises enscène spécifiques destinées à produire chez l’homme un étatparticulier de sensibilité, plus ou moins lié au plaisir esthétique »,bien sûr, ce n’est qu’une des nombreuses définitions proposées.

DÉFINITION DE L’ART

Dire que les jeux vidéo ne sontque du divertissement est une exagération. Certain d’entre eux ont pour but premier de faire réfléchir, faire passer un message.

L’exemple le plus approprié estcelui d’un jeu, réputé pour être lemeilleur jeu jamais sorti : Under-tale. Un jeu reproduisant le style pixélisé des premiers jeux, qui n’apas une longue durée de jeu et dont le gameplay est plutôt sim-pliste. Pourtant, beaucoup le voient comme une œuvre d’art, de grande qualité de plus. En jouant habilement avec l’immer-sion possible, ce jeu fait ressentir tout un panel de sentiments, comme la curiosité, la fierté, la joie, la peur, la culpabilité, le dou-te… Et tout ça, en fonction de vos

Unravel, dont les fonds des ni-veaux n’ont rien à envier aux bel-les peintures romantiques. Ou encore la saga The legend of Zel-da, reconnu pour offrir des voya-ges très variés, ce qui est d’autantplus vrai dans le dernier opus Breath of the wild. Pour les plus âgés, God of war est aussi un titreà mettre en avant pour son mon-de immense.

En soi, l’important n’est pastant de considérer ou non le jeu vidéo comme une œuvre, mais plutôt de reconnaître s’il a un intérêt pour nous. En conclu-sion, cela dépend beaucoup de l’œuvre en elle-même, pas tant deson support.

M.LAUNAY (lycée Pontus-de-Tyard, Chalon-sur-Saône)

choix.Undertale n’est pas une excep-

tion, d’autres jeux comme Fire emblem fates, qui montre l’hor-reur de la guerre, ses conséquen-

ces et surtout qui en pâtit.Les jeux vidéo peuvent aussi

offrir un voyage, une expérience inoubliable. Par leur beauté, par exemple. Les grands titres sont

Unravel, un jeu reconnu pour ses graphismes. Photo DR

Un divertissement certes, mais qui fait réfléchir

Pour la première fois del’histoire, c’est la France quia l’honneur d’organiser la8e édition de la Coupe dumonde féminine de la FIFA,qui se déroulera du 7 juin au7 juillet 2019. La France ac-cueillera donc les 24 équipesqualifiées pour 52 matchs.Le match d’ouverture auralieu à Paris. Puis nous sui-vrons les équipes à Reims,Valenciennes, Le Havre,Rennes, Grenoble et Mont-pellier. Nice accueillera lesquarts de finale et Lyon lademi-finale et la finale.

En bref…

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12 ACTU FORUM Jeudi 21 mars 2019

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Sur lejsl.com

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8 commentaires

A propos de l’article “Comment la « prime Macron » dope le pouvoir d’achat”robinDboisEncore une anarque ! Uneprime sans charge qui necompte pas pour sa retraite,qui n’alimente pas la sécu niles impôts. Une petite aubai-ne sur le coup mais beau-coup de regrets plus tard. awenneDans ma famille, le seul quil’a touchée pour le moment(en discussion dans les en-treprise pour d’autres il pa-raît) a eu sa prime de find’année bien baissée. Cher-chez l’erreur ! Même lui çal’a fait rire jaune !Joyo9Ah les gauchistes. Jamaiscontent. Le prix pour l’Étatest de 12 milliards d’euros.Vous ne serez content quequand l’État sera en faillite ?NAIN NAINJ’ose espérer que tous ceuxqui ne supportent pas lesGilets jaunes et qui ont per-çu cette prime l’ont rendue àleur employeur. Mais je neme fais pas d’illusions.

SUR LEJSL.COMLES + LUS

LES + COMMENTÉS

Le printemps est de retour, les allergies aussi, prévientnotre internaute du jour, Rémy Genot, qui a photographiéce nid de chenilles processionnaires dans un pin.Si comme lui, vous voulez partager vos photos insoliteset/ou de saison, envoyez-les nous par mail à cette adres-se : [email protected]. N’oubliez pas de préciserle nom du photographe et le lieu de la prise de vue.

L’ŒIL DE L’INTERNAUTEAttention aux allergies !

Un nid de chenilles processionnaires dans un pin. Photo Rémy GENOT

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13ACTU CHALONNAISJeudi 21 mars 2019

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Paris

www.korian.fr

*du lundi au samedi sous réserve de la validation du dossier médical et sousréserve du respect des modalités obligatoires d’admission.

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7730

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Impossible, en fauteuil, d’aller à lacuisine, et encore moins dans la toute petite salle de bains. La bai-gnoire a bien été remplacée par une douche mais celle-ci a un re-bord, avec tous les risques de chu-te que cela comporte. « J’ai frappéà toutes les portes mais personne ne semble avoir de solution. Pour-tant, je n’ai pas demandé à être malade. C’est d’autant plus diffici-le qu’avant, j’étais très dynami-que. Il faudrait vraiment que l’on pense à tous ceux qui sont commemoi. »

Pour les personnes à mobilitéréduite comme Dominique, l’ac-cès à un logement adapté semble un véritable défi. En nous rendantdans quelques agences immobi-lières de Chalon, nos interlocu-teurs ont reconnu ne pas avoir de logements disponibles. Dans les constructions anciennes, la majo-rité des logements de la commu-ne, des règles strictes limitent les aménagements, tels que les ascen-seurs. Enfin, aucune législation n’oblige un propriétaire à faire destravaux de rénovation adéquats.

Nathalie MAGNIEN

« Quand j’ai vu dans Le JSLqu’il y avait 2 000 loge-ments vacants dans le

Grand Chalon, je me suis dit, “est-ce qu’il n’y en a pas un pour moi ?” » Ce cri du cœur, Domini-que Cordier affirme le lancer pourelle, mais aussi « pour tous ceux qui sont confrontés à cette situa-tion ». Atteinte du syndrome d’Ehler-Danlos, victime de la ma-ladie de Lyme, elle a vu ses capaci-tés de déplacement se réduire considérablement ces quatre der-nières années.

Cuisine et salle de bain inaccessibles au fauteuil

Quand son compagnon, salarié,n’est pas avec elle, elle se retrouveprisonnière chez elle. « Vous vousrendez compte que cela fait une semaine que je ne suis pas sortie de chez moi ? J’ai l’impression d’étouffer. » L’appartement, loué à l’OPAC, est au rez-de-chaussée mais les problèmes commencent dès la porte extérieure : trois mar-ches rendent l’accès impraticable en fauteuil roulant. « J’ai deman-dé en mars 2018 qu’ils installent une pente douce mais ils ont refu-sé » (lire par ailleurs la réponse del’OPAC). Une fois dans l’apparte-ment, même si toutes les portes ont été enlevées, Dominique est contrainte d’utiliser ses cannes.

CHALON-SUR-SAÔNE Handicap

Trois marches qui empêchent Dominique de sortir de chez elleÂgée de 66 ans, Domini-que Cordier vit depuis 10 ans dans un apparte-ment au rez-de-chaus-sée, aux Aubépins. Ces dernières années, sa mobilité s’est considéra-blement réduite, mais trouver un logement adapté n’est pas simple.

} Il faut penser à tous ceux qui sont comme moi. ~

Dominique Cordier

Dominique Cordier cherche à quitter son logement inadapté. Elle ne peut pas sortir seule et son fauteuil roulant ne peut pas accéder à la cuisine, ni à la salle de bain. Photo Nathalie MAGNIEN

Sollicité sur ce cas, l’Office public de construction et d’aménage-ment (OPAC) a répondu : « Le logement a été adapté dans le cadre de la réhabilitation. La baignoire a été remplacée par une douche etdes barres de maintien installées. Pour autant, l’aménagement d’une pente pour l’accessibilité n’a pu être envisagé. C’est pourquoi une demande de relogement adapté au handicap de cette personneest en cours, mais nous n’avons actuellement pas de disponibilités en rez-de-chaussée sur ce périmètre géographique. Une solution pourrait être envisagée dans un immeuble équipé d’un ascenseur, sila locataire y consentait, ce qui lui offrirait davantage de choix. D’une manière générale, l’OPAC Saône-et-Loire étudie ce type de situation au cas par cas et adapte le logement quand c’est possible. Dans le cas contraire, une démarche de relogement est engagée . »

Les marches qui empêchent Dominique Cordier de sortir de son immeuble. Photo N. MAGNIEN

« Pas de logement adapté disponible » à l’OPAC

Page 14: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

14 ACTU CHALONNAIS Jeudi 21 mars 2019

71D14 - V2

B ac transport et logistiqueen poche, Kamel El Mekki

entreprend des études en IUTmais sent tout de suite que cen’est pas sa voie. Il préfère en-trer dans la vie active avec sonCAP routier. « Je voulais êtreindépendant, se souvient-il,gagner ma vie et découvrir unmétier, celui de la route. »

Après des expériences en in-térim, Kamel obtient, en 2014,un poste dans une entreprisede transport du Chalonnais,où il commence une carrièrede chauffeur routier interna-tional : « Je partais du lundi auvendredi. Je découvrais despays étrangers tels que la Suis-se, l’Italie, la Belgique, l’Alle-magne. Je me sentais bien auvolant de mon camion », assu-re-t-il. La roue tourne et en2014, un licenciement écono-mique l ’ amène à t e s t e rd’autres professions que letransport mais très vite, il re-vient à ses premières amoursdans une société de la route en2015. « Je roulais cette fois surle réseau national dans le fri-gorifique et je rentrais tous lesdeux jours à la maison. »

Au moment où il obtientson diplôme, une licencede taxi est mise en vente

Cette vie sur les routes, loinde sa famille, devient pesante,pour Kamel, qui réfléchit sé-rieusement à faire autre chose.Une opportunité se présente àlui : devenir taxi. Il prépare laformation à la Chambre des

métiers et obtient son examennational haut la main. Con-cours de circonstances, une li-cence de taxi est à la vente.« J’avais là l’alignement desplanètes chance ! », sourit Ka-rim.

En avril 2018, il entreprend

sa première course. Kamel estravi : « L’indépendance, la sa-tisfaction de côtoyer desclients tous différents avec quije peux échanger, ça n’a pas deprix. Je regrette seulement dene pas avoir embrassé plus tôtcette nouvel le carrière !Aujourd’hui, le bouche-à-oreille fonctionne bien et j’aidéjà des clients fidèles, dontpour certains le taxi est unbureau car je ne les entendspas prononcer une parole pen-dant toute la course ! Mais jesais que la confiance est là. »

CÉJY (CLP)

Contact KEM Taxi 71. De 6 à23 heures. Tel : 06 67 83 67 44.Mail : [email protected]

Kamel vit sa nouvelle profession avec un réel plaisir. Phoot Céjy

CHALON-SUR-SAÔNE Commerce

Kamel El Mekki lâcheson camion pour le taxiAprès avoir avalé des kilo-mètres au service d’entre-prises avec son camion, Kamel El Mekki met son expérience de la route au service de ses clients, dans son propre taxi.

C’est dans le cadre d’un pro-jet Leader (financements euro-péens) que le Syndicat mixtedu Chalonnais a décidé de sepencher sur les « circuits ali-mentaires de proximité », avecla réalisation d’une étude. Uneétude de plus ? « Ah non, pasquestion !, martelait BernardPaillard, lors de la dernièreréunion syndicale. Il faut quecette étude nous permetted’aboutir concrètement à unesolution sur les circuits courts.Croyez-moi, c’est compliqué àmettre en œuvre. »

Une étude de 9 mois pour proposerdes scénarios concrets

La priorité est de mesurer lespotentiels de production et lesmettre en face de la réalité dumarché. « Il faut donner de lalisibilité aux agriculteurs, leurmontrer les marchés existants,mais il faudra aussi très certai-nement, modifier la façon deproduire les repas. » L’éluprend ainsi l’exemple d’une de-mande de 500 steaks, compli-quée à honorer en circuitcourt. « Localement, un agri-

culteur n’a pas la capacité defournir cette quantité. Il faudradonc associer plusieurs éleva-ges pour produire cette com-mande. »

Ce sera à l’étude de mesurerces capacités de production,lever les futurs marchés et pro-poser plusieurs scénarios con-crets. Un dossier importantpour les élus du syndicat mixtequi considèrent qu’habituer« un enfant à manger bon etbio dès son plus jeune âge, c’estaussi lui apprendre à bien man-ger sur le long terme ».

L’étude devrait débuter enavril et durer 9 mois maximum.Le Syndicat mixte a déjà obte-nu une subvention de la Ré-gion et compte en demanderune au Département pour fi-nancer cette étude et ainsi sou-tenir une démarche vertueuse.

Lionel JANIN

Le Syndicat mixte du Chalon-nais regroupe quatre inter-communalités. Il a vocation àsoutenir la promotion touris-tique du territoire et aider lesélus à trouver des solutionstechniques et financières pourmener leurs projets.

Les élus veulent rapprocher les producteurs locaux des cantines. Photo Florent MULLER

CHALON-SUR-SAÔNE Alimentation

Rapprocher les agriculteurs de la restauration collective

La rue Pasteur s’enrichit d’unstudio de photo d’art. L’inaugura-tion a eu lieu vendredi soir en pré-sence de nombreux invités. Cécile Devienne, photographe profes-sionnelle, a ouvert son studio de 140 m² début mars. Elle était, jus-qu’alors, installée à Allerey-sur-Saône où elle travaillait depuis chez elle.

Passionnée de photo depuis tou-jours, l’artiste achète son premier appareil reflex en 2007. Elle com-mence à se former en autodidacte.

« Le soir, jusqu’à tard, je me for-mais par internet, sur des forums notamment, pour comprendre comment marche la photogra-phie. Je faisais des tests chez moi. »Elle s’inscrit ensuite à des forma-tions d’une journée avec des pho-tographes reconnus qu’elle admi-re, afin de progresser. Aimant « peindre avec de la lumière », Cé-cile Devienne progresse rapide-ment et se professionnalise.

Dans son studio, 14 rue Pasteurà Chalon, la photographe se pro-

pose d’immortaliser les instants les plus précieux de la vie de ses clients : mariage, grossesse ou pre-miers jours de vie d’un nouveau-né. Elle photographie également la famille, en créant un univers doux autour de ces images.

Les séances ont lieu uniquementsur rendez-vous.

Catherine CANNARD (CLP)

Contacts sur Facebook : “Un Rê-ve en Image-Cécile DeviennePhotographe”Cécile Devienne, passionnée de photographie depuis toujours. C. C.

CHALON-SUR-SAÔNE Commerce

Cécile Devienne ouvre son studio de photos d’art rue Pasteur

} L’indépendance et l’échange avec les clients, çan’a pas de prix ! ~

Kamel El Mekki,artisan taxi

Page 15: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

15ACTU CHALONNAISJeudi 21 mars 2019

71D15 - V1

À cheval sur son vélo sur uneplace du centre de Chalon,

Fabien Audisso attend le signal. Sur son guidon, le compteur se met à sonner et une demande de livraison s’affiche à l’écran. Un plan lui indique où trouver le res-taurant. Un geste du doigt et la commande est acceptée. La cour-se commence.

Dans l’un des dix restaurants dela ville partenaire d’Uber Eats, il récupère la nourriture qu’il pose dans sa caisse au nom et aux cou-leurs de la société de livraison à domicile. Il reçoit alors l’adresse du client. Là encore, il faut péda-ler. « Plus c’est loin, plus on gagnede l’argent. Mais il faut penser au retour aussi ! » Sur son compteur,l’argent gagné depuis le début de la journée est affiché. « Ça permetde garder la motivation. »

400 à 500 € par semaine etdes primes pour le lancement

Pas question pour autant deremplacer le vélo par la voiture. « Au prix de l’essence, ça ne seraitpas rentable. Et puis, on est payé pour faire du sport, on ne va pas se plaindre ! »

L’auto-entrepreneur pédale ain-si entre 50 et 60 km les samedi et dimanche, pour 10 à 13 comman-des, et 20 à 25 km les jours de semaine. « Sur une base de sept heures par jour, sept jours sur sept, on peut toucher dans les 400ou 500 € la semaine. Ce n’est pas

si mal. Mais c’est l’offre de départ.Comme Uber Eats vient de s’ins-taller sur Chalon, il y a un systèmede prime qui va disparaître au bout de 4 ou 5 mois. Pour l’ins-tant c’est intéressant, on verra après si ça le reste. »

Florent MULLER

Fabien Audisso est livreur Uber Eats depuis un mois. Photo Florent MULLER

CHALON-SUR-SAÔNE Emploi

Quand on est livreur Uber Eats, « plus on pédale, plus on gagne »Combien peut-on gagner quand on livre des repas pour Uber Eats ? Pour-quoi, ces derniers temps, le service de livraison à domicile a-t-il connu des ratés ? Livreur en deux-roues depuis un mois, Fabien Audisso donne quelques explications.

Vendredi 12 juillet, Chalon ac-cueillera l’arrivée de la septième étape du Tour de France. Afin de préparer l’événement, qui s’est produit pour la dernière fois en 1988, la ville de Chalon et le GrandChalon ont prévu plusieurs ani-mations sur dix jours.

■Mercredi 27 mars :le compte à rebours

La ville lancera un compte à re-bours géant sur la façade de l’hôtelde ville pendant qu’une centaine d’enfants effectueront un lâcher deballons. À la nuit tombée, les bâti-ments emblématiques de Chalon se pareront de jaune.

■Vendredi 29 mars : la dictée179 élèves issus des classes de

CM2 de Chalon, Saint-Rémy et Saint-Marcel participeront à la Dictée du Tour, ainsi qu’à un par-cours de maniabilité et d’équilibre à vélo et un atelier de sécurité rou-tière. Tout se déroulera au Parc desExpos et au Colisée, de 9 h 30 à 15 h 30. Le gagnant remportera le

droit de passer la journée du passa-ge dans les coulisses du Tour de France.

■Samedi 6 avril : le village d’animations

Sur la place de Beaune, de 10 h à18 h, un village d’animation pro-posera différentes activités pour tous. Le village sera inauguré à 12 h 30 avant un apéritif offert par

la Ville et l’Agglomération.

■Dimanche 21 avril : la dernière étape du Tour

Chalon accueillera la dernièreétape du Tour de Saône-et-Loire. L’étape Autun-Chalon arrivera de-puis la route de Givry et prendra fin rue Ledru Rollin.

■Jeudi 25 avril : et l’électrique, dans tout ça ?

Le Grand Chalon organise unerencontre entre experts, collectivi-tés locales, entreprises et profes-sionnels pour échanger sur les en-jeux de la mobilité électrique. La rencontre sera inaugurée à 14 h 30 sur la place de l’Hôtel de Ville et durera de12 heures à 19 heures.

■Samedi 1er juin : une fêtepour la biodiversité

Le parc de Bellevue accueillerala Fête de la Biodiversité. Le but estla sensibilisation au respect de la nature. Les personnes qui se ren-dront à vélo à la fête recevront un accueil VIP et des lots originaux.

■Samedi 8 et dimanche 9 juin : des montgolfières et des vélos

La Fêtes des Montgolfiades setiendra dans la Prairie Saint-Nico-las. Les arrivants à vélo se verront récompensés par un accueil spé-cial. Des rosalies seront mises à disposition gratuitement pour

ceux qui voudront parcourir la Ro-seraie.

■Jeudi 13 juin : le Paris-NiceChalon accueillera une étape du

Paris-Nice cyclo, une épreuve de randonnée cycliste réalisée par des amateurs. 220 à 250 cyclistes arriveront à Chalon vers 16 heurespar la route de Givry et seront ac-cueillis par le maire, place de l’Hô-tel de Ville.

■Dimanche 16 juin : départ fictif180 coureurs prendront un dé-

part fictif de la route de Saône-et-Loire, place de l’Hôtel de Ville à 15heures.

■Mercredi 10 juillet :le Tour des jeunes

Gilles Platret accueillera les 13jeunes participants au Tour de France des Jeunes, organisé par la ville d’Abbeville, place de l’Hôtel de Ville à 18 heures. Le peloton repartira le lendemain pour Mâ-con.

Jordan LACHAUX

Le Tour de France, ici lors de sa dernière édition, attire les foules le long du parcours. Photo archives Marco BERTORELLO/AFP

CHALON-SUR-SAÔNE Événement

Dix jours d’animations avant le passage du Tour de France

Comme Fabien Audisso, ils sont six ou sept livreurs Uber Eats à Chalon et les commu-nes limitrophes. Comme cha-cun est libre de ses horaires, ilarrive qu’il y ait des ratés. « Lasemaine dernière, une collè-gue est tombée et a pris quel-ques jours de repos, un autre était occupé par une activité professionnelle et moi, j’étais en famille. Du coup, ils n’étaient que trois pour livrer.Ils ont eu un peu de mal à répondre à tout le monde. » La sanction est vite tombée sur les réseaux sociaux. Les commentaires plaintifs se sont succédé : « 1 h 30 pour un MacDo », « Commandé à 13 h 15, commande annulée à 14 h 30 »… « C’est le lance-ment, se justifie Fabien. Nousne sommes pas encore très nombreux mais on espère que le bouche-à-oreille va fonctionner. Quand ce systè-me sera entré dans les mœurs,tout va mieux fonctionner. »

Retards épinglés surles réseaux sociaux

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16 ACTU CHALONNAIS Jeudi 21 mars 2019

71D16 - V1

Lundi et mardi, les élèves deCM1 de la classe de MartineReinert, à l’école publique élé-mentaire Charles Perrault, ontappris les gestes de premierssecours adaptés à leur âge.Fabrice Chevillard et Hervé Des-fêtes, adjudant-chef et caporal-chef des sapeurs-pompiers duCentre de première interventionde Saint-Loup-de-Varennes/Va-rennes-le-Grand ont pris surleur temps libre pour leur fairecette première formation : sa-voir protéger et se protéger (évi-ter le suraccident en suppri-mant si possible la cause),alerter les secours en faisant le15, le 18 ou le 112 et secourir.Les enfants ont aussi appris àagir en cas de victime incons-ciente, d’hémorragie, de trau-matisme ou d’étouffement.

Pour se former, contacter l’UDSP71 (Union départementale dess a p e u r s - p o m p i e r s ) a u09 61 49 14 24.

VARENNES-LE-GRANDAlerter, protéger, secourir : les enfants formés par les sapeurs-pompiers

Les élèves de la classe de CM1 et leurs formateurs, qui ont pris sur leur temps libre pour animer cette session de formation. Photo Jean-René MARGEZ

Malgré la tentative d’un grou-pe de classards en 9, il n’yaura pas de banquet desconscrits cette année à Les-sard-le-National. « Nousavons dépensé de l’énergie etdu temps pour recréer uneassociation, afin de faire vi-vre notre village. Il y a 10ans, 36 classards avaient ré-pondu présents pour faire lafête : la salle de la Curaineétait pleine ! Hélas, pourl’édition 2019, seule unedouzaine de conscrits etleurs amis allaient participer.Pour des raisons financièreset matérielles, le bureau adécidé d’annuler le banquet.Malgré la grande déception,les classards volontaires ontdécidé de se rencontrerautour du verre de l’amitié àune date ultérieure. Tout celaest bien dommage, mais las o c i é t é i n d i v i d u a l i s t ed’aujourd’hui ne laisse plusde place à la convivialité etaux rencontres dans nos vil-lages dortoirs », estime Ri-chard Pinol, un des clas-sards.

LESSARD-LE-NATIONALLe banquet des classes en 9 annulé cette année

La concession PeugeotNomblot, située avenueFranchet d’Espèrey à Châ-tenoy-le-Royal, connaît de-puis quelques jours de grostravaux sur le vaste terrainappartenant aux propriétai-res du groupe, juste à côtédu garage. L’entreprise detravaux publics Guinot ac-tive ses tractopelles et sescamions dans ce chantierde terrassement. Sur cegrand terrain, boisé et nonutilisé, le groupe Nomblot adécidé la construction d’ungarage pour les autres mar-ques de la concession (Fiat,A l f a R o m é o , J e e p e tAbarth). Sollicitée, la direc-tion du groupe n’a pas sou-haité donner plus de préci-sions sur le projet pourl’instant.

Joseph SALA (CLP)

Les travaux de terrassement et la préparation du terrain. Photo Joseph SALA

CHÂTENOY-LE-ROYAL

Bientôt un nouveau garage chez Nomblot

L’ amicale des pompiers deSassenay a souhaité inno-

ver cette année avec l’organi-sation d’un nouveau genre demanifestation. C’est en effet lapremière édition d’un Fes-ti’pomp qui vient d’être annon-cée. Musique rock et bièresartisanales seront les élémentsphares de la soirée.

Samedi 23 mars, trois grou-pes musicaux locaux se pro-duiront à la salle Lamartine :16th day, Yadéo Yadébat etTekpaf. Des bières de différen-tes origines seront proposées.

Un autre projeten ligne de mire

« Nous organisons depuis denombreuses années des repasdansants mais leur fréquenta-tion est en baisse. Nous sou-haitions toucher, cette année,

une autre tranche d’âge. Nousespérons vraiment que ce nou-veau concept attire le public »,commente Clémence Dériot,présidente de l’amicale despompiers de Sassenay.

Les bénéfices récoltés servi-ront à financer du matériel et

plus spécialement de nou-veaux casques.

« Nous avons aussi un projetplus important, celui de rem-placer un de nos véhiculesmais nous savons qu’il faudrade nombreuses manifestationspour financer ce projet consé-

quent », conclut Clémence.Véronique PETIT (CLP)

Samedi 23 mars, ouverturedes portes à partir de 19 h.Entrée 6 €. Gratuit pour lesmoins de 12 ans. Restaurationsur place.

SASSENAY Animation

Soirée rock et bière pour acheter de nouveaux casques de pompierLes repas dansants n’ont plus la cote. C’est pour-quoi l’amicale des pom-piers a changé son fusil d’épaule et propose, sa-medi, une soirée avec trois concerts de groupes locaux et des bières de différentes origines à découvrir. Avec l’espoir d’attirer la jeunesse.

Trois groupes locaux animeront la soirée, dont 16th day. Photo archives Le JSL

Page 17: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

17ACTU CHALONNAISJeudi 21 mars 2019

71D17 - V1

Jeudi après-midi, le président de l’Union fédérale desanciens combattants de Varennes le Grand-Marnay, Jean-Claude Durand, la secrétaire Monique Primey et Jean-Claude Garguet sont venus, après les cours, remettre unchèque de 300 euros pour les animations des écoles dugroupe scolaire Charles-Perrault. Un geste pour les remer-cier de leur participation aux différentes cérémonies etparticulièrement cette année à l’occasion de l’anniversairedu centenaire de la fin de la guerre 1914-1918. Ce don a étérendu possible grâce aux résultats financiers de l’associa-tion qui, avec les cotisations, organise un après-midi dejeux, un voyage, (cette année dans l’Yonne) et un repas defin d’année. L’Union fédérale participe notamment auxdifférentes cérémonies commémoratives dans les deuxcommunes et dans d’autres, comme à Sennecey-le-Grand.

VARENNES-LE-GRANDLes anciens combattants ont remis un chèque aux écoliers pour les remercier

La remise du chèque avec les professeurs et Laurence Jorland, 1re adjointe. Photo Jean-René MARGEZ

À l’occasion de la journée na-tionale de souvenir et de re-

cueillement à la mémoire des vic-times civiles et militaires de la guerre d’Algérie, et des combats enTunisie et au Maroc, des médaillesont été remises à quatre anciens appelés ayant pris part au conflit.

D’abord la médaille militaire, re-mise à Pierre Talpin, incorporé au 2e bataillon du 15e régiment des tirailleurs sénégalais cantonné à Mahla (Grande Kabylie), présent en Algérie en 1958. La croix de combattant a été remise à Daniel Adamski, infirmier au service de santé à Blida, courant 1963, et à René Gauthey, parti à Oran pour le maintien de l’ordre, au cours de l’année 1963.

Enfin, Michel Martin a reçu unemédaille pour ses 20 ans de porte-

drapeau, en remerciement de sa fidélité à toutes les cérémonies commémoratives.

Un hommage àHenri Bouteloup, mortpour la France à 22 ans

En préambule à ces remises demédailles, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées au

cimetière mellecéen puis au mo-nument aux morts, pour un dou-ble hommage à Henri Bouteloup, tombé pour la France en 1957 à Rovico, à l’âge de 22 ans, ainsi qu’aux disparus de la commune. Les cérémonies se sont déroulées en présence des maires de Melle-cey, Saint-Martin-sous-Montaigu et Mercurey.

Emmanuel MÈRE (CLP)

Michel Martin, Pierre Talpin, René Gauthey et Daniel Adamski (de g. à dr.) ont été honorés pour leur engagement au service de la Nation. Photo Emmanuel MERE

MELLECEY Distinction

Quatre appelés de la guerre d’Algérie ont été honorésLa médaille militaire et la médaille de combattant ont été remises à des ap-pelés ayant pris part au conflit, au cours de la cérémonie commémorant la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie.

Organisé par le Givry StarlettClub à la Maison des sports de Chalon-sur-Saône, le Champion-nat de Bourgogne Franche-Com-té FFSTB (Fédération française sportive de twirling bâton) a cou-ronné, dimanche 10 mars, de nombreuses sportives du club gi-vrotin. Avec 11 titres de cham-pionnes régionales et 8 titres de vice-championnes en individuel ou duo, auxquels s’ajoutent 5 ti-tres de championnes pour les cinq équipes présentées, la mois-

son a été exceptionnelle puisque,de même que les cinq équipes, 18filles ont été sélectionnées pour participer au championnat deFrance au mois de juin, dans di-verses catégories. En marge des prochaines compétitions natio-nales, le club prépare le cham-pionnat d’Europe, du 17 avril au 21 avril à Lignano Sabbiadora, dans la province d’Udine (Italie),où est engagée l’équipe pomponsgrande junior.

Emmanuel MÈRE (CLP)

Agenda des prochaines compé-titions : Open de Nevers et Opende Savoie le 28 avril, Open deChaponost le 19 mai, Open deGivry le 26 mai à la Maison dessports de Chalon-sur-Saône. Liens : https ://www.givry-star-lett-club.fr/; https ://www.face-book.com/GivryStarlettClub/;https ://www.instagram.com/givrystarlettclub/; https ://www.youtube.com/channel/UC4w1aF6eBWg9ao5jUSsmEGA

Le Givry Starlett Club est l’étendard du twirling bourguignon. Photo Dominique COULON

GIVRY Loisirs

Twirling bâton : les Starlett’s reines de la région

« On circulait derrière la voi-ture lorsque l’on a vu des flam-mes s’échapper par-dessous,témoigne un automobiliste.On a fait des appels de phare etdonné des coups de klaxonpour qu’elle s’arrête. » Il a falluplusieurs kilomètres pour quele conducteur prenne cons-cience de l’incident. Il s’estalors rangé sur une place deparking à Épervans, au bordde la route départementale.

C e s o n t l e s p o m p i e r sd’Ouroux-sur-Saône qui sontintervenus en premier sur leslieux, alors qu’ils passaient de-

vant pour se rendre à Chalonpour un exercice attentat (lireen p. 2 à 4). Ils ont commencéà éteindre l’incendie avant queles pompiers de Crissey et deGivry ne prennent le relais. Laroute a été mise en circulationalternée le temps de l’interven-tion. Pressé par un rendez-vous, le propriétaire de la voi-ture n’est pas resté sur les lieuxet n’a pu fournir de détails surl’origine du sinistre. L’hypo-thèse d’un « coup de chaud »du moteur était avancée parcertains secouristes.

Florent MULLER

Il ne reste plus que la carcasse de la voiture. Photo Florent MULLER

ÉPERVANS Faits divers

« Quand on a vu les flammes, on a fait des appels de phare »

Page 18: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

18 ACTU CHALONNAIS Jeudi 21 mars 2019

71D18 - V1

Dans le cadre du Printempsdes Poètes, manifestation na-tionale qui célèbre la poésie du9 au 25 mars, trois associa-tions se sont unies pour rendrehommage à cet art peu connudu grand public, le 23 mars authéâtre des Copiaus de Cha-gny. La réflexion qui a guidé cespectacle est que la poésie,pour peu qu’on sache la déni-cher, se cache partout. Vers leCristal est une association deMeursault, comptant 19 mem-bres qui écrivent leurs propres

poèmes et les récitent, en géné-ral dans la grande tradition dela diction classique. La Chora-le des deux Rivages intervien-dra avec des chants dont lepremier critère est qu’ils soientpoétiques. Les acteurs, enfantsou adultes, de la troupe dethéâtre Atout les Arts, inter-préteront des poèmes et dessketches. De 8 à 88 ans, tousseront au service de l’art.

Les enfants travaillent avecJean-Paul Le Petit et Odile Co-che Dury.

« L’impression d’êtreune autre personne »

Meredith, 9 ans, confie :« J’aime bien jouer des sket-ches, parce que j’ai l’impres-sion d’être une autre person-ne ». Cassandre, elle, est raviede participer : « On n’a jamaisjoué dans un vrai théâtre, ça vanous faire bizarre ! »

Spectacle La Poésie dans tousses états, samedi 23 mars à20 h 15, au Théâtre des Co-piaus à Chagny. Entrée 8 €.

Travail de la diction, du geste juste, de la mémorisation : les enfants travaillent dur avec Jean-Paul et Odile. Photo B. PRUDHON

SAINT-LOUP-GÉANGES Culture

Trois compagnies célèbrent la poésie pour les grands et les petits

La rue de la Marre Domaine,au cœur de Saint-Gilles, con-naît son deuxième incendie enquelques mois, après celui dumois de juin. Cette fois-ci, ils’agit d’une cheminée ayant prisfeu au domicile de M. etMme Martynoga, mercredi. Lespompiers ont été avertis en finde matinée.

Les habitants espèrent la fin de la série noire

La brigade de Chagny, épauléepar la grande échelle de Beauneappelée en renfort compte tenude la localisation difficile d’ac-cès du domicile, est parvenue àmaîtriser la situation avantqu’elle n’empire. Un cas de figu-re possible dans ce genre derues où les habitations sont mi-toyennes sur plusieurs dizainesde mètres et entourées de nom-breux câbles électriques.

Les habitants du voisinage, so-lidaires, espèrent que la loi desséries prendra fin après ce nou-vel épisode regrettable.

Yvan PETITJEAN (CLP)

Un ramonage du conduitde la cheminée est effectuéen urgence pour aiderà l’extraction des fumées.Photo Yvan PETITJEAN

SAINT-GILLES Faits divers

Encore un incendie à la Marre Domaine

L e comité syndical du Syndi-cat des eaux de la Basse

Dheune s’est tenu le 15 mars à Demigny. Le budget primitif a étévoté à l’unanimité. Les travaux prévus en 2018 s’achèvent : construction d’un bâtiment sur lepoint haut de Saint-Loup-Géan-ges, avec une réserve de 50 m³ d’eau et un surpresseur, et un surpresseur à Bragny-sur-Saône.

Pour 2019, une extension deconduite à Allerey et la pose d’une conduite d’eau potable en PVC, en remplacement de l’exis-tante en fonte, entre Saint-Loup-Géanges et Chaudenay, sont pré-vues sur une longueur de 4 120 mètre linéaires.

Le Syndicat s’interroge sur sondevenir. La loi NOTRe impose aux communautés d’aggloméra-tions d’exercer la compétence« eau potable » au 1er janvier2020, échéance reportée à 2026 pour les communautés de com-munes.

Six communes pourraientse retrouver isolées

Les 11 communes du syndicatse répartissent ainsi : Gergy, Alle-rey, Saint-Loup-Géanges, Demi-gny font partie du Grand Cha-lon, Chaudenay adhère à lacommunauté d’agglomérationde Beaune et Verjux, Bragny, Écuelles, Palleau, Saint-Martin

en Gâtinois et Saint-Gervais-en-Vallière à la communauté decommunes Saône-Doubs-Bres-se. Cette dernière ne prévoyant pas d’exercer cette compétence avant 2026, les membres pré-sents s’opposent à la dissolution du Syndicat qui laisserait isolées ces six communes.

L’inquiétude porte sur la con-servation d’une eau actuellementde grande qualité et de la capaci-té à financer le renouvellement des installations sur des commu-nes rurales qui ont un linéaire deréseau important.

La loi permet de maintenir lessyndicats s’ils exercent sur au moins deux structures intercom-munales différentes, ce qui est le cas pour le Syndicat. Cela devraitpermettre de le maintenir dans lacontinuité de sa mission de servi-ce public.

Brigitte PRUDHON (CLP)

SAINT-LOUP-GÉANGES Intercommunalité

Basse Dheune : le Syndicat deseaux ne veut pas disparaîtreLe Syndicat des eaux de la Basse-Dheune gère l’eau potable de 11 communes et 10 000 habitants. La loi NOTRe, qui redéfinit les compétences attri-buées aux collectivités territoriales, suscite des interrogations quant à l’avenir du syndicat.

Sur un chantier de remplacement de conduites en fonte par des conduites en PVC, à Chaudenay. Photo Brigitte PRUDHON

La loi Notre (nouvelle orga-nisation territoriale de la Ré-publique) prévoit le transfertobligatoire aux communau-tés de communes et auxcommunes d’agglomérationdes compétences communa-les en matière d’eau et d’as-sainissement, au 1er janvier2020. En ce qui concerne lescommunes situées dans descommunautés de commu-nes, le principe d’un disposi-tif de report au 1er janvier2026 a été acté. Ce décalagedans le temps sera possiblegrâce au dispositif de la mi-norité de blocage, à la condi-tion qu’une délibération soitprise en ce sens avant le1er juillet 2019.

REPÈRES

Page 19: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

19ACTU CHALONNAISJeudi 21 mars 2019

71D19 - V1

E n novembre 2018, deux con-seillers municipaux de Saint-

Martin-en-Bresse se sont adres-s é s à l ’ a s s o c i a t i o n d e sCroqueurs de pommes de Cha-lon en Bourgogne, car la com-mune souhaite créer un vergerde sauvegarde de fruits anciens.

L’association des Croqueurs de pommes pilote le projet

L’association des Croqueurs depommes compte 31 adhérents etadhérentes, tous passionnés parla saveur et la rusticité des fruitsanciens, à l’image de ChristopheLombard, membre de l’associa-tion : « Je suis passionné de na-ture et j’ai découvert dans cesfruits une saveur et un goût queje ne connaissais pas. »

L’association a déjà créé unverger de sauvegarde à Saint-Ré-my avec environ 90 variétés defruits anciens. Le but de cetteassociation est de sauvegarderles fruits anciens qui sont en voiede disparition. « Ce verger cons-titue une véritable bibliothèque,car quand les arbres seront adul-tes, toutes ces variétés pourrontêtre diffusées par biais d’opéra-tion de greffage. »

En début d’année, elle donnedes cours de taille d’arbres frui-tiers car « il ne suffit pas de diffu-ser une variété de fruits anciens,il est important aussi de com-prendre comment vit un arbre etpourquoi nous devons letailler », nous enseigne Christo-phe Lombard. Au printemps, l’association organise des ren-contres au cours desquelles elleexplique la méthode de la greffeet diffuse ainsi les variétés d’an-tan. « Ces fruits sont très intéres-sants car ils ne nécessitentaucun traitement et ils n’ont pasbesoin de moyen de conserva-tion après la récolte. »

Un verger à Saint-MartinCe projet coûte environ

3 000 euros, mais s’il est retenu,la Région pourrait subvention-ner et aider à son financement àhauteur de 70 % du coût total.La commune a déjà beaucoupd’idées pour son verger. « Noussouhaitons planter environ 15pommiers, 140 mètres linéairesde haies mellifères et y aména-ger des nichoirs et des hôtels àinsectes », confie M. Sevrat, unreprésentant de la commissionfleurissement de Saint-Martin-en-Bresse.

Louise GRANDJEAN, Léa BEAU, Léa THEROND

Le verger comprendra 15 pommiers. Dessin Louise GRANDJEAN

SAINT-MARTIN-EN-BRESSE Environnement

Jaune, rouge ou verte : une association à croquerÀ Saint-Martin-en-Bresse, un verger de sauvegarde des fruits anciens verra bientôt le jour entre le cimetière de la commune et le lotissement de la Maltière.

À Saint-Martin-en-Bresse, l’équi-pe de handball des U11 (des 8-11 ans) sait se battre ! Le club de han-dball existe depuis 2006. En 12 ans, le club a su élever son niveau et former des joueurs compétents et performants. Rencontre avec les deux entraîneurs des U11, Do-minique Damour et Laurent Mar-guin.

Quand ont lieu les entraîne-ments ?

« Ils ont lieu une fois par semaineet durent généralement une heure.Les joueurs travaillent les échauf-fements, passes, dribbles, tirs et jeuen équipe »

Comment s’organisent les équi-pes ?

« Elles sont composées de 8joueurs, âgés de 8 à 10 ans. Pour qu’ils puissent progresser, avec jus-te une heure par semaine, il faut, bien sûr, qu’ils viennent à chaque entraînement, mais avant tout, qu’ils prennent du plaisir. »

Pourquoi avoir choisi l’orangecomme couleur d’équipe ?

« La personne qui a créé le hand,il y a 12 ans, a voulu reprendre les mêmes couleurs que celles de l’équipe de football dont il était également licencié. L’orange est donc, à Saint-Martin-en-Bresse, la couleur des clubs sportifs ! »

Propos recueillis parShanna SCHIED et Adélie MICHELIN

Les jeunes handballeurs de Saint-Martin. Photo Shanna SCHIED

SAINT-MARTIN-EN-BRESSE Sport

Handball : l’orange à l’honneur

« J’ai choisi ce sport sur lesconseils de mes amis et dema sœur, qui m’ont donnéenvie. Je le pratique depuisl’âge de 7 ans. Je vais régu-lièrement à tous les entraî-nements et j’ai le sentimentd’avoir bien progressé etperfectionné mon jeu. Cequi m’intéresse le plus dansce sport, c’est l’esprit d’équi-pe et la compétition desmatches en championnat. »

À 10 ans, Ethan Schied aime l’esprit

À Châtenoy-en-Bresse, depuis1930, existe une incroyable as-sociation, celle des bouilleurs decru. « Être bouilleur de cru estbien sûr une passion, mais c’estaussi un moyen de maintenir latradition et la transmission del’alambic », confie William Vin-cent, membre de l’association.

L’association, qui compteaujourd’hui 17 membres, est une des rares à posséder sonpropre alambic. C’est elle quidistille les fruits produits dans larégion pour en faire de l’alcoolde fruits, c’est-à-dire de la gout-te. Les principaux fruits distilléssont la prune, la poire, l’abricotet la cerise. « La distillation alieu généralement la première

quinzaine de décembre. On estobligé d’attendre que les fruitsmis en fût en juillet et en aoûtfermentent. Parfois, on ajouteun peu de sucre pour favoriserla fermentation. »

L’association réalise par cam-pagne de distillation une dou-zaine de cuissons. Mais le nom-bre de litres réalisés dépend desfruits et de la quantité de jusqu’ils contiennent.

Une réglementation très stricte

La distillation est très régle-mentée. Il faut indiquer le jour,l’heure, le nom des personnesqui distillent, le poids des fruitsà distiller, la plaque d’immatri-

culation de l’alambic et l’heurede départ de la distillation.« Tout doit être déclaré à ladouane, il y a beaucoup de con-trôles ».

Le nombre de litres est lui aus-si déterminé. Certaines person-nes ont des privilèges, ce qui lesautorise à distiller gratuitement20 litres d’alcool à 50 degrés. Ceprivilège, héréditaire, a été créépar Napoléon en 1830 pour ré-glementer la fabrication d’alco-ol. Mais en 1960, ce privilègen’est plus transmissible au des-cendant. À Châtenoy-en-Bresse,il y a encore 12 personnes quibénéficient de ce privilège.

Si autrefois la goutte servait demédicament, elle est aujour-

d’hui, à Châtenoy-en-Bresse, unmoyen de rassemblement des générations et de transmission

des savoirs et savoir-faire.Hylévan BRUSSON, Sarah VALLOT

et Quentin SCHIED

Les élèves en compagnie des membres de l’association. Photo DR

CHÂTENOY-EN-BRESSE Tradition

Transparence chez les bouilleurs de cru

LE COLLÈGE OLIVIER-DE-LA-MARCHE À ST-MARTIN-EN-BRESSE FAIT SA PRESSELa classe de 4eC du collège a participé à l’opération La Saône-et-Loire fait sa presse. Voici la première partie de leurs textes.

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20 ACTU CHALONNAIS Jeudi 21 mars 2019

71D20 - V2

une procédure lourde. »

La responsabilité des agriculteurs mise en cause

La procédure, telle qu’elle de-vrait être suivie par une collec-tivité, inclut de passer par unmaître d’œuvre agréé, en plusdes études. « Cela coûterait200 000 €, intervient ChristineLequin, maire de Saunières.Avec ce déclassement, le prixdescend à 50 000€. Nous avonsd’ailleurs prix un engagementavec la commune des Bordespour subventionner cette répa-ration à hauteur de 25 000 €

chacune. » Une aide financièrevalidée par le sous-préfet, maisqui a soulevé des interrogationsparmi les élus. « Pourquoi descommunes paient avec de l’ar-gent public si cette digue protè-ge des intérêts privés ? », a de-mandé l’un d’eux. « Je ne veuxpas y répondre, mais c’est unequestion pertinente », s’est ex-clamé le président Decroocq.

La responsabilité des agricul-teurs sur l’effondrement de ladigue est alors revenue sur latable : « Jacques Millot (précé-dent maire de Saunières,NDLR) avait une pression de

certains agriculteurs pour nepas ouvrir les vannes tout desuite. »

« Je suis content que ce soittoi qui le dises, a confirmé leprésident Decroocq. C’était unsujet compliqué pour Jacqueset il a très mal vécu que la digueait cédé à cause d’une mauvaiseutilisation. »

Une autre digue en danger sur le Doubs

Pour Gérard Millot, il ne fautpas jeter la pierre aux agricul-teurs non plus. « Il faut les com-prendre. C’est leur gagne-pain.

Quand c’est inondé, c’est foutu.C’est normal qu’ils repoussentl’ouverture des vannes jusqu’audernier moment. Mais ils vontégalement payer pour ces tra-vaux, car le projet total coûtera85 000 €. Il faut aussi refaire unpont entre la digue et les Bor-des. Il restera donc 35 000 € àleur charge, ce qui sera couvertpar une augmentation des coti-sations de 5 € par hectare et parun emprunt. Mais l’an pro-chain, nous devrons engagerd’autres travaux car il y a deuxtrous sur la digue du Doubs.»

Florent MULLER

La digue a été renforcée par les agriculteurs après avoir rompu en janvier. Un an après, les travaux devraient bientôt commencer.Photo Florent MULLER

« L e dossier a été transmisà la Direction régionale

de l’environnement, de l’amé-nagement et du logement(Dreal). Nous attendons leurfeu vert pour engager les tra-vaux. Nous avons déjà l’entre-prise. On espère juste qu’il n’yaura pas de crue avant », expli-que Gérard Millot, président del’Asa, l’association en charge dela digue qui a cédé, en janvier2018, à la suite des crues.

L’acte qui a débloqué cette si-tuation épineuse, c’est le voteintervenu au conseil commu-nautaire, le 12 mars. Les élus deSaône Doubs Bresse se sontprononcés pour le déclasse-ment de cette digue. « Au re-gard de la loi, cette digue neprotège pas les habitationsmais des intérêts privés, a dé-claré le président Decroocq. El-le ne peut donc pas être inclusedans le système d’endiguementde l’intercommunalité. Maiscomme ce système n’est pas en-core établi, nous devons nousprononcer sur le déclassementofficiel de cette digue, ce quipermettra à l’Asa de faire lestravaux sans avoir à passer par

SAUNIÈRES Inondations

La situation se décante pour la digue de Saunières-les-BordesLa digue de Saunières-les Bordes, qui avait rompu en janvier 2018 à la suite des crues, est toujours en attente d’être refaite. Après des mois de stagna-tion, une solution vient d’être trouvée. Les agri-culteurs attendent le feu vert pour démarrer les travaux.

La commune, avec le comitéFnaca, a convié la popula-tion à la commémoration dela journée nationale d’hom-mage aux morts pour laFrance de la guerre d’Algé-rie, du Maroc et de la Tuni-sie. Après la cérémonie,médaille du combattant aété remise par le présidentdu comité Fnaca de Saint-Martin à Guy Michelin, ditMaurice, en présence dumaire, Didier Vernay.➤ Toutes les photos de lacommémoration sur le sitedu journal, lejsl.com

SAINT-MARTIN-EN-BRESSECérémonie du 19-Mars : Guy Michelin, dit Maurice, décoré de la médaille du combattant

Le médaillé, Guy Michelin, entouré du maire (à gauche)et du président du comité Fnaca. Photo Joël METAIS

Laly, qui esquis-se un petit souri-re, est née le1 4 m a r s à21 h 40, à Cha-lon-sur-Saône.E l l e p e s a i t3,070 kg. C’est ladeuxième filled’Audrey Verrienet Elvis Da Silva,ses parents quirésident à Gergy.Nina, sa grandesœur, a trois ans.

Laly et son papa.Photo Jocelyne DURAND

GERGYBienvenue à Laly

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21ACTU TOURNUS ET RÉGIONJeudi 21 mars 2019

71D21 - V1

« L es travaux de miseen valeur de la faça-

de principale de l’égliseSaint-Philibert, y compris lesportes d’entrées, ont été ter-minés ainsi que les travauxde maçonnerie et de dallageà l’intérieur », a annoncéBertrand Veau, maire, lorsdu conseil, mardi. La mise enlumière étant effectuée, ilrestera le portail nord avecs e s p o l y c h r o m i e s d uXIIIe siècle, un projet danslequel seront impliqués lesélèves de Tournus.

Pas de chantier pendant le Millénaire

Les travaux sont donc ter-minés pour cette année, lesélus ayant annoncé qu’ils nevoulaient pas de chantierpendant le Millénaire. Maisdans le plan pluriannuel d’in-vestissement présenté parChristophe Ravot, adjointaux finances, aucune sommen’est prévue pour les annéessuivantes. Ce qui étonne Ca-therine Mardelle, élue d’op-position. « On a une enve-loppe autour de 500 000 €pour la rénovation du quar-tier abbatial, mais unique-ment sur cet exercice. Ce quiveut dire qu’il va rester dans

l’état actuel de ce qu’il est ? »Bertrand Veau, maire, lui a

répondu que « tous les tra-vaux qu’on a le droit de fairesans fouilles archéologiquessupplémentaires sont faits, àpart le cloître. »

Il met en lumière l’impossi-bilité de chiffrer le coût desfouilles tant qu’elles ne sontpas programmées et encoremoins de budgétiser ce quisera possible de faire une foiscelles-ci effectuées. D’autrepart il estime qu’il faut pren-dre le temps de réfléchir àl’aménagement.

Un quartier piéton ?« L’espace va être, en gran-

de partie, rendu piéton pourles festivités du Millénaire. Jepense qu’il est importantd’attendre ce test pour voir sitout le monde en demande lareconduction. Et si c’est lecas, ça change tout le projetd’une simple rénovation devoirie qu’avait votre équipeavant nous. »

En clair, ce dossier seradonc confié aux mains de laprochaine équipe municipa-le.

Thomas BORJON

La réfection de la voirie autour de l’Abbaye se fera sans doute avec la prochaine équipe municipale. Photo Thomas BORJON

TOURNUS Conseil municipal

Fin des travaux au quartier abbatialLes conseillers munici-paux ont planché, mardi, sur les orientations bud-gétaires de la Ville. L’op-position s’étonne qu’elles ne prévoient pas de ligne dédiée à la rénovation du quartier abbatial.

À la suite de la démission deCatherine Favier, le 6 mars,Victor Da Silva, suivant de laliste “Au cœur de Tournus”menée par Christian Ber-nard lors de l’élection de2017, a rejoint le conseil. Ilen a profité pour annoncer ledétachement de son groupe.« Je désapprouve totalementles propos que MonsieurBernard tient sur les réseauxsociaux. » Celui qui jusqu’enjuillet 2017 était adjoint àClaude Roche avant de dé-missionner occupera égale-ment un siège au conseil duMâconnais Tournugeois.Son ancien groupe l’avait perdu après la démission dePhilippe Betencourt car il apparaissait que la parité exige quecelui-ci soit occupé par un homme.

Victor Da Silva a rejoint les élus de l’opposition. Photo T. B.

Victor Da Silva de retour au conseil

■La taxe sur les ordures ménagères baissepour 3 400 habitantsLe maire s’est félicité d’unedécision du Mâconnais Tour-nugeois qui va « dans le sensde la justice fiscale ». En effet,les Tournusiens, hors centre-ville, qui ne bénéficient qued’un seul ramassage d’orduresménagères par semaine,payaient plus cher que lesautres habitants de la commu-nauté de communes. Ce quiest corrigé et va donc permet-tre à 3 400 habitants de payerenviron 20 % de moins.

■Deux classes vont rouvrirDeux salles de classe de l’éco-le Raymond Dorey ont été fer-mées à la rentrée pour causede vétusté. Les travaux ontcommencé et elles devraientrouvrir à la rentrée prochaine.

■Investissements à venirDans le programme d’investis-sements de 2019 à 2021,Christophe Ravot, l’adjointaux finances, a inclus, entreautres, la mise en accessibilitéde la bibliothèque, l’éclairagepublic, la vidéo protection, larequalification des quais et lacréation de la salle des fêtes.

AU FIL DU CONSEIL

Vendredi, l’association des Ca-deules de Martailly a tenu sa

7e assemblée générale en présence de 30 membres sur 69 adhérents. Leur objectif est de restaurer les cadoles de la commune. Appelées ici cadeules, ces constructions et abris en pierre sèche parsèment lescollines calcaires du haut Mâcon-

nais et sont le reflet du petit patri-moine rural. Avec le dépérisse-ment des buis suite à la pyrale, des cadeules éboulées apparaissent sous la végétation. Jean-Marc Raillet, président des Cadeules et Martaillon depuis 70 ans, s’en étonne lui-même : « On en trouve encore ! »A ce jour, 160 cadeules ont été ré-pertoriées. Pas mal pour une com-mune qui ne compte que 149 habi-tants. Lionel Horny, secrétaire de l’association, tient à jour la base dedonnées. « 22 cadeules ont été en-tièrement réhabilitées et 35 rema-niées », détaille-t-il. Ce travail de la pierre sèche a reçu ses lettres de noblesse le 28 novembre 2018 quand l’Unesco a inscrit le savoir-faire et la technique de construc-

tion en pierre sèche sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Dans ce cadre, l’asso-ciation a été sollicitée pour partici-per aux tables rondes sur le patri-moine vernaculaire, en juin à Bucey-lès-Gy (70). Une exposition itinérante complétera ces jour-nées. Les Cadeules de martailly, portées par ce mouvement de re-connaissance de leur travail et sa-voir-faire, poursuivent leur colla-borat ion avec la mémoire médiévale de Brancion et le trail des cadoles.

Des balades-découvertes des ca-deules de Martailly sont propo-sées sur rendez-vous par l’asso-ciation. Contact Facebook : Les.Cadeules. de. Martailly

Les bénévoles de l’association des Cadeules de Martaillyse retrouvent lors de journées dites de corvée pour totalement réhabiliter les cadoles ou les remanier partiellement. Photo Lionel Horny

MARTAILLY-LÈS-BRANCION Patrimoine

Plus de cadoles que d’habitantsL’association des Ca-deules de Martailly poursuit son travail d’inventaire et de res-tauration de ces petits abris en pierre sèche qui parsèment le haut Mâconnais. Ils en ont dénombré 160 sur la commune qui ne comp-te que 149 habitants !

Page 22: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

22 ACTU TOURNUS ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

71D22 - V1

C’ est la troisième année con-sécutive pour la semaine

anglaise de l’école primaire. « L’année dernière on avait ins-tauré un breakfast time, cette an-née c’est le tea-time », explique Pascal Sirejacob, le directeur de l’école. Les élèves, vêtus de l’uni-forme classique des écoliers an-glais, avec cardigan noir, cravateet jupe plissée, sirotent leur tassede thé. L’école arbore des dra-peaux anglais dans la cour et lessalles de classe.

« L’objectif c’est qu’ils aient lamusique de la langue anglaise dans les oreilles pour l’intégrerplus facilement dans la suite de leur cursus. L’anglais est la lan-gue de référence pour communi-quer dans le monde entier », dé-taille le directeur qui répond ainsi à une demande des parents.

Des histoires et des chants en anglais

Différentes activités stimulentles linguistes en herbe : lire des histoires et entonner des chants

en anglais ainsi que visionner des vidéos pédagogiques qui pré-sentent les coutumes anglaises. « En les sensibilisant à une autrelangue, on leur apprend à s’inté-resser aux traditions d’autres pays. C’est pourquoi on fait en plus venir un intervenant natif »,annonce le directeur.

Neil Malloy est Irlandais et tra-vaille en France depuis dix ans.Il intervient auprès des élèvespour parler de la particularitédes écoles anglo-saxonnes. « J’airamené des photos d’enfance etje vais leur expliquer la place du

sport dans notre éducation »,confie Neil. Au fil de la semaine,les élèves intègrent des phrasessimples pour se présenter, direbonjour, dire l’heure ou le tempsqu’il fait.

Une intervenante anglaise présente dès septembre

L’école veut aller plus loin dèsla rentrée prochaine. Le pro-gramme de primaire inclut l’ap-prentissage d’une langue vivantemais les professeurs n’ont pas letemps ou l’aisance suffisantepour intégrer l’anglais dans leurs

cours. C’est pourquoi une nglai-se viendra auprès des élèves toutau long de l’année pour décom-plexer la prise de parole dansune langue étrangère. Elle trans-mettra ainsi plus facilement les intonations de sa langue natale.

Cette intervention est évaluéeà la fin de l’année par un examenconçu par l’école de Cambridge. L’oralité est le point fort de cedispositif qui préparera les élè-ves à acquérir les règles de conju-gaison et de grammaire une foisarrivés au collège.

Cécile KETTANJIAN (CLP)

Neil Malloy fait la conversation en anglais avec les élèves de CE1. Photo Cécile KETTANJIAN

TOURNUS Enseignement

L’école passe à l’heure anglaiseL’école Saint Valérien renforce l’intégration de l’anglais dans son projet pédagogique. La semaine anglaise deviendra an-nuelle avec l’intervention régulière d’une Anglaise qui communiquera dans sa langue natale auprès des enfants.

À compter de septem-bre 2019, une Anglaise habi-litée à enseigner les languesvivantes dans les écoles vaintervenir en classe. Les pe-tites sections auront unesession de 15 minutes parjour. Jusqu’au CM2, les élè-ves auront deux heuresd’anglais par semaine. La personne va animer enanglais des ateliers de cuisi-ne, de psychomotricité et dethéâtre. « Les élèves doi-vent comprendre les consi-gnes écrites et avoir des con-versations en anglais »,explique le directeur.

Des correspondants anglaisL’examen de fin d’année estun test oral et écrit où per-sonne n’échoue, seul le de-gré de réussite est noté. Lesenfants pourraient aussi en-tretenir une correspondan-ce avec des écoliers anglaisde CM1 CM2 pour com-mencer à pratiquer l’écrit. Àla fin du primaire, les élèvesdoivent maîtriser 500 motsd’anglais.Ce dispositif va augmenterles frais de scolarité d’enmoyenne 7 € par élèves parmois.

Le projet de langue de la rentrée 2019

Samedi, lors du bal,les trois candidatessélectionnées par lepublic il y a un moisseront de nouveausur scène afin d’éli-re la reine et lesdeux vice-reines,juste une questionde p lace sur lechar : pendant la ca-valcade, la reine estassise au plus haut.Mais ce n’est qu’untitre : pour les mani-festations, repré-sentations et ca-deaux, elles sont àéga l i té . Samedivont s’affronter LisaVeaux, 17 ans, quihabite à Genouilly,étudiante en 1re Accompagnement soins et services à la personne au lycée Julien Wittmer deCharolles, Élise Terrier, 17 ans, de Saint-Gengoux, étudiante en seconde pro Services auxpersonnes et aux territoires à Chalon et Charlotte Buffet, 16 ans, de Saint-Gengoux,étudiante en vue d’un CAP vente au Cifa de Mercurey.

L’élection aura lieu au bal le samedi 23 mars à partir de 22 h 30 au Parquet route de Joncy.

SAINT-GENGOUX-LE-NATIONALCharlotte, Élise ou Lisa : qui sera la reine ?

Élise, Lisa et Charlotte. Photo Roger LESPOURMême avec un peu de retard, carnaval fait toujours le mêmebonheur des enfants. Mardi, tous les enfants de la maternelledu regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Jean-Tar-dieu, accompagnés de parents, grands parents et enseignantedéfilaient dans les rues du village. Le temps de quelquesheures, tous se sont lâchés, se retrouvant, sous leur déguise-ment dans la peau de leur personnage. Les princesses et lesreines côtoyaient pour l’occasion les chevaliers, recevant surleur passage compliments et friandises de certains habitants.

Princesses, reines et chevaliers étaient réunis pour un joyeux carnaval. Photo Thérèse ROBERJOT

AMEUGNYL’école maternelle a fêté carnaval

Page 23: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

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1975€*à partir de

3 790€*à partir de

2 359€*à partir de

1 875€*à partir de

Novembre

2019

11 jours

8 nuits

Octobre

2019

9 jours

7 nuits

Novembre

2019

12 jours

9 nuits

Entre Orient et Occident... On vous emmène sur la Routede la Soie, découvrir un patrimoine culturel d’une richessehors du commun. Un vrai bonheur pour les amateurs d’art,d’histoire et d’authenticité.

Allez tout au bout du monde, à Ushuaia, affronter lesglaciers, ou découvrir l’ambiance « caliente » de BuenosAires et du Tango... Vous vivrez des expériences uniqueset magiques !

New York, Washington, Boston... Vivez, vous aussi, lerêve américain au milieu des gratte ciels, des monumentshistoriques, ou en découvrant la culture amish…

Des paysages authentiques, une population attachante etdes merveilles architecturales comme les célèbres ruinesd’Angkor… Le Cambodge exercera inévitablementun pouvoir hypnotique sur vous.

*par personne

NEW YORK, BOSTONÀ LA DÉCOUVERTE DE LA CÔTE EST

Juin

2019

12 jours

10 nuits

1371

3660

0

Page 24: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

24 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRAN

CE M

ONDE

SAO24 - V1

Et comment expliquer, d’unautre côté, le soudain raidisse-ment de l’Union ? Donald Tuska parlé mercredi de la « fatiguedu Brexit » affectant les diri-geants européens. Jusqu’auNéerlandais et anglophile MarkRutte, qui a raillé Theresa Mayen chevalier des Monty Pythoncriant « match nul » après avoirperdu bras et jambes dans sonduel… La France a plaidé lafermeté, et est d’ailleurs décriéeen chef de file des intransigeantsdans la presse britannique.

Les Européens craignaientsurtout qu’un report de longuedurée permette au Royaume-Uni de bloquer de l’intérieur lefonctionnement de l’Union. Ilsont ce matin une certitude : lesBritanniques n’éliront pas dedéputés au prochain Parlementeuropéen. Reste « la » ques-tion : sommes-nous prêts pourle « saut de la falaise », pour unBrexit sans accord le 29 mars àminuit ? Réponse peut-êtredans huit jours.

Francis BROCHET

M ille et un jours après leréférendum sur le Brexit,

les Européens en ont assez… Etil est revenu à Donald Tusk,président du Conseil européen,de le dire, ce mercredi, aux dé-putés britanniques : ou bien vous votez la semaine prochai-ne l’accord de retrait négociépar votre gouvernement, oubien le Royaume-Uni sortira le29 mars de l’Union sans accord.

« Strasbourg » en renfortCet ultimatum a été lancé en

réponse à une lettre de la Pre-mière ministre Theresa May. El-le y promet de présenter à nou-veau et « dès que possible »l’accord au Parlement, et récla-me trois mois de délai pour lemettre en œuvre. Elle demandeaussi que le Conseil européenvalide deux textes bouclés le11 mars à Strasbourg avec leprésident de la Commission européenne : ces textes enca-drent le « filet de sécurité » surl’Irlande qui effraie tant les par-tisans du Brexit.

Pas de problème pour la vali-dation de ces textes jeudi par leConseil européen, a réponduDonald Tusk. Quant au report,qui doit être approuvé à l’unani-mité des 27, pourquoi pas, maisun report technique, destiné àmettre en œuvre un accord déjàvoté.

May se sacrifie ?Tout est possible, dans ce

feuilleton du Brexit, et même un« oui » de la Chambre des Com-munes après deux « non »…Pour cela, Theresa May doit ral-lier les partisans d’un Brexit « ordonné », et des défenseursdu maintien dans l’Union. Elledoit y parvenir chez les Conser-vateurs comme dans l’opposi-tion travailliste. Et cela avec unseul et même argument mas-sue : c’est ça ou le chaos d’un« no deal ».

Elle veut aussi gagner les dé-putés du DUP (unionistes d’Ir-lande du Nord), en mêlant lesgaranties de Strasbourg et lapromesse de nouvelles subven-tions. Elle peut enfin, selon TheSun, promettre à ses « amis »conservateurs de quitter rapide-ment le 10, Downing Street,mission accomplie.

Theresa May face aux députés à la Chambre des Communes, théâtre tragicomique de l’indécision britannique… Photo Mark DUFFY/AFP

DIPLOMATIE Le Conseil européen se tient jeudi et vendredi à Bruxelles

Brexit : et maintenant l’ultimatum de l’EuropeÀ prendre ou à laisser : le Parlement britannique doit voter l’accord la se-maine prochaine, et le délai fatal sera repoussé ; sinon le Royaume-Uni sor-tira de l’Union sans ac-cord, le vendredi 29 mars.

QUESTIONS À

« Le populisme contamine toutes nos démocraties »Comment voyez-vous cette Europe prise dans la tourmente du Brexit ?« Il existe aujourd’hui un grand malaise en Europe. C’estd’abord un malaise politique, une immense défiance à l’encon-tre de l’Union européenne, que l’on voit dans tous les pays, ycompris ceux qui étaient les plus proeuropéens, comme l’Italie.Ensuite, un malaise économique et social, faisant que l’Europen’est plus synonyme de prospérité et de protection sociale.Enfin, un malaise culturel : qu’est-ce qu’être européen ? Sur-tout dans une Europe de plus en plus diverse, après le 11 sep-tembre 2001, l’arrivée massive de migrants, et la crise de sesdeux modèles d’intégration : le modèle républicain français, etle modèle multiculturel anglais… »

L’avenir de l’Europe paraît bouché…« Oui, mais je suis frappé de voir que, malgré toutes cescritiques, l’Europe reste l’horizon d’attente. La plupart desEuropéens sont ainsi en faveur d’une défense européenne. Etceux de la zone euro sont beaucoup plus attachés à la monnaieunique, même s’ils protestent contre le pouvoir d’achat. Labase existe donc pour reconstruire un projet européen… Ledrame est que la Commission et les dirigeants européens ensemblent incapables. »

Le Brexit, c’est aussi un peuple britannique qui vote en majorité pour sortir de l’Union, et un parlement qui n’arrive pas à mettre en œuvre sa décision…« Oui, avec des leaders politiques qui ont considéré qu’unproblème comme l’Europe pouvait être résolu par un « oui »ou un « non ». »

Un bon exemple de « peuplecratie » ?« Nous vivons une nouvelle phase de l’histoire de nos démo-craties. Elle part des populistes, qui opposent un peuple uni àla classe dirigeante, qui inventent sans cesse des ennemis, quiaffirment qu’il n’y a pas de problème qui n’ait de réponse

simple à trouver dans l’urgen-ce… Ce style populiste, quin’est pas une idéologie, est entrain de contaminer toutesnos démocraties. L’idée cen-trale est que la souverainetédu peuple est sans limite,alors que la démocratie instal-le des contre-pouvoirs. Lapeuplecratie, c’est la démo-cratie immédiate, sans média-tions, et dans l’urgence per-manente, amplifiée par larévolution technologique des réseaux sociaux. Et les dirigeantsvoulant combattre les populistes sur le fond sont souventobligés d’emprunter un style populiste, comme Matteo Renzien Italie, et Emmanuel Macron en France. »

Vous allez choquer en traitant Macron de « populiste » !« Je dis qu’il a eu besoin, pour l’emporter, d’adopter un stylepopuliste : se présenter en candidat antisystème, expliquerqu’il fallait se débarrasser des partis existants et des corpsintermédiaires, le plus important étant le rapport direct entrele dirigeant et le peuple… Mais il s’est ainsi retrouvé au pouvoirdans une contradiction entre un discours sur la démocratieparticipative, et son affirmation en « Jupiter ». »

La peuplecratie a gagné ?« Pas encore… Soit la démocratie libérale, en voie d’essouffle-ment, est capable de se réinventer pour répondre en mêmetemps à la défiance politique et à l’aspiration à une autrepolitique. Soit nous allons vers une démocratie illibérale,comme en Hongrie ou en Pologne, où l’élection permet ensuitede menacer les libertés et de faire taire tous les contre-pou-voirs. »

Propos recueillis par Francis BROCHET

Marc Lazar, politologue, coauteur de Peuplecratie (Gallimard)

Photo F. MANTOVANI/GALLIMARD

23 juin 2016Une majorité de Britanniques(51,89 %) vote la sortie del’UE.

29 mars 2017Le Royaume-Uni notifie savolonté de sortir (article 50du traité européen), ouvrantun délai de deux ans.

14 novembre 2018Theresa May et Michel Bar-nier concluent un accord surles modalités de divorce, avecune lettre sur les relations fu-tures.

15 janvier 2019Le parlement britannique re-jette l’accord (432 voix contre202).

11 marsÀ Strasbourg, Theresa May etJean-Claude Juncker préci-sent les modalités de l’accord

sur l’Irlande.

12 marsNouveau rejet de l’accord(391 voix contre 242).

20-21 marsConseil européen à Bruxelles.

29 marsSauf vote positif du Parle-ment, le Royaume-Uni sortirade l’Union européenne à mi-nuit, heure de Bruxelles(23 heures à Londres).

23-26 maiÉlections européennes.

30 juinLimite de l’extension techni-que réclamée par TheresaMay.

2 juilletPremière session du nouveauParlement européen.

CHRONOLOGIE

Dans l’ombre du Brexit s’estjoué mercredi un autre suspen-se : l’avenir du Hongrois ViktorOrban et de son parti le Fideszau sein de la droite européenne.

Finalement, les membres duPPE (Parti populaire européen)réuni à Bruxelles ont voté mas-sivement (190 voix contre 3) sasuspension temporaire du parti.

La liste des griefs était longue.Le plus grave était la campagnepublique contre le président dela Commission européenneJean-Claude Juncker, accuséd’être l’allié du financier Geor-ge Soros dans le soutien auxmigrants. Le Premier ministrehongrois avait également traité« d’idiots utiles » de la gaucheles membres du PPE critiquantson action.

Le risque d’une concurrenceLe président du PPE, l’Alsa-

cien Joseph Daul, et le prési-dent des députés conservateurs

Manfred Weber, ont fini parperdre patience. Et ils ont jugéque la lettre d’excuses du Hon-grois était bien timide, surtoutaccompagnée de déclarationsde ses partisans affirmant main-tenir le même cap politique.

La suspension ne vaut cepen-dant que jusqu’à l’automne. El-le témoigne de l’extrême divi-sion des conservateurs sur lesujet, et notamment de la droitefrançaise. Pour des raisons defond (Orban a « toute sa placeau sein du PPE », estime Lau-rent Wauquiez), mais aussi detactique. Exclure le Fidesz, c’estprendre le risque de le voir for-mer avec les Polonais du PiS ungroupe influent à la droite duPPE.

À voir maintenant la placequ’il tiendra dans la campagnedes Européennes : un Orban« assagi » ne serait plus Or-ban…

F. B.Viktor Orban (au centre) arrivant mercredi à la réunion du PPE.Photo Emmanuel DUNAND/AFP

Orban, mouton noir… provisoire } Je suis convaincue que le Parlement procédera à la ratification de l’accord… ~

Theresa May, mercredi,dans sa lettre

au président du Conseileuropéen, Donald Tusk

-0,6 %du PIB : la perte de ri-chesse que subirait la France en cas de Brexit sans accord, selon l’Insee. C’est un peu moins que l’Allemagne ou les Pays-Bas (-1 %), mais c’est à comparer au 1,4 % de croissance attendue cette année par le gouvernement.

Page 25: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

25Jeudi 21 mars 2019

SAO25 - V1

Et comment expliquer, d’unautre côté, le soudain raidisse-ment de l’Union ? Donald Tuska parlé mercredi de la « fatiguedu Brexit » affectant les diri-geants européens. Jusqu’auNéerlandais et anglophile MarkRutte, qui a raillé Theresa Mayen chevalier des Monty Pythoncriant « match nul » après avoirperdu bras et jambes dans sonduel… La France a plaidé lafermeté, et est d’ailleurs décriéeen chef de file des intransigeantsdans la presse britannique.

Les Européens craignaientsurtout qu’un report de longuedurée permette au Royaume-Uni de bloquer de l’intérieur lefonctionnement de l’Union. Ilsont ce matin une certitude : lesBritanniques n’éliront pas dedéputés au prochain Parlementeuropéen. Reste « la » ques-tion : sommes-nous prêts pourle « saut de la falaise », pour unBrexit sans accord le 29 mars àminuit ? Réponse peut-êtredans huit jours.

Francis BROCHET

M ille et un jours après leréférendum sur le Brexit,

les Européens en ont assez… Etil est revenu à Donald Tusk,président du Conseil européen,de le dire, ce mercredi, aux dé-putés britanniques : ou bien vous votez la semaine prochai-ne l’accord de retrait négociépar votre gouvernement, oubien le Royaume-Uni sortira le29 mars de l’Union sans accord.

« Strasbourg » en renfortCet ultimatum a été lancé en

réponse à une lettre de la Pre-mière ministre Theresa May. El-le y promet de présenter à nou-veau et « dès que possible »l’accord au Parlement, et récla-me trois mois de délai pour lemettre en œuvre. Elle demandeaussi que le Conseil européenvalide deux textes bouclés le11 mars à Strasbourg avec leprésident de la Commission européenne : ces textes enca-drent le « filet de sécurité » surl’Irlande qui effraie tant les par-tisans du Brexit.

Pas de problème pour la vali-dation de ces textes jeudi par leConseil européen, a réponduDonald Tusk. Quant au report,qui doit être approuvé à l’unani-mité des 27, pourquoi pas, maisun report technique, destiné àmettre en œuvre un accord déjàvoté.

May se sacrifie ?Tout est possible, dans ce

feuilleton du Brexit, et même un« oui » de la Chambre des Com-munes après deux « non »…Pour cela, Theresa May doit ral-lier les partisans d’un Brexit « ordonné », et des défenseursdu maintien dans l’Union. Elledoit y parvenir chez les Conser-vateurs comme dans l’opposi-tion travailliste. Et cela avec unseul et même argument mas-sue : c’est ça ou le chaos d’un« no deal ».

Elle veut aussi gagner les dé-putés du DUP (unionistes d’Ir-lande du Nord), en mêlant lesgaranties de Strasbourg et lapromesse de nouvelles subven-tions. Elle peut enfin, selon TheSun, promettre à ses « amis »conservateurs de quitter rapide-ment le 10, Downing Street,mission accomplie.

Theresa May face aux députés à la Chambre des Communes, théâtre tragicomique de l’indécision britannique… Photo Mark DUFFY/AFP

DIPLOMATIE Le Conseil européen se tient jeudi et vendredi à Bruxelles

Brexit : et maintenant l’ultimatum de l’EuropeÀ prendre ou à laisser : le Parlement britannique doit voter l’accord la se-maine prochaine, et le délai fatal sera repoussé ; sinon le Royaume-Uni sor-tira de l’Union sans ac-cord, le vendredi 29 mars.

QUESTIONS À

« Le populisme contamine toutes nos démocraties »Comment voyez-vous cette Europe prise dans la tourmente du Brexit ?« Il existe aujourd’hui un grand malaise en Europe. C’estd’abord un malaise politique, une immense défiance à l’encon-tre de l’Union européenne, que l’on voit dans tous les pays, ycompris ceux qui étaient les plus proeuropéens, comme l’Italie.Ensuite, un malaise économique et social, faisant que l’Europen’est plus synonyme de prospérité et de protection sociale.Enfin, un malaise culturel : qu’est-ce qu’être européen ? Sur-tout dans une Europe de plus en plus diverse, après le 11 sep-tembre 2001, l’arrivée massive de migrants, et la crise de sesdeux modèles d’intégration : le modèle républicain français, etle modèle multiculturel anglais… »

L’avenir de l’Europe paraît bouché…« Oui, mais je suis frappé de voir que, malgré toutes cescritiques, l’Europe reste l’horizon d’attente. La plupart desEuropéens sont ainsi en faveur d’une défense européenne. Etceux de la zone euro sont beaucoup plus attachés à la monnaieunique, même s’ils protestent contre le pouvoir d’achat. Labase existe donc pour reconstruire un projet européen… Ledrame est que la Commission et les dirigeants européens ensemblent incapables. »

Le Brexit, c’est aussi un peuple britannique qui vote en majorité pour sortir de l’Union, et un parlement qui n’arrive pas à mettre en œuvre sa décision…« Oui, avec des leaders politiques qui ont considéré qu’unproblème comme l’Europe pouvait être résolu par un « oui »ou un « non ». »

Un bon exemple de « peuplecratie » ?« Nous vivons une nouvelle phase de l’histoire de nos démo-craties. Elle part des populistes, qui opposent un peuple uni àla classe dirigeante, qui inventent sans cesse des ennemis, quiaffirment qu’il n’y a pas de problème qui n’ait de réponse

simple à trouver dans l’urgen-ce… Ce style populiste, quin’est pas une idéologie, est entrain de contaminer toutesnos démocraties. L’idée cen-trale est que la souverainetédu peuple est sans limite,alors que la démocratie instal-le des contre-pouvoirs. Lapeuplecratie, c’est la démo-cratie immédiate, sans média-tions, et dans l’urgence per-manente, amplifiée par larévolution technologique des réseaux sociaux. Et les dirigeantsvoulant combattre les populistes sur le fond sont souventobligés d’emprunter un style populiste, comme Matteo Renzien Italie, et Emmanuel Macron en France. »

Vous allez choquer en traitant Macron de « populiste » !« Je dis qu’il a eu besoin, pour l’emporter, d’adopter un stylepopuliste : se présenter en candidat antisystème, expliquerqu’il fallait se débarrasser des partis existants et des corpsintermédiaires, le plus important étant le rapport direct entrele dirigeant et le peuple… Mais il s’est ainsi retrouvé au pouvoirdans une contradiction entre un discours sur la démocratieparticipative, et son affirmation en « Jupiter ». »

La peuplecratie a gagné ?« Pas encore… Soit la démocratie libérale, en voie d’essouffle-ment, est capable de se réinventer pour répondre en mêmetemps à la défiance politique et à l’aspiration à une autrepolitique. Soit nous allons vers une démocratie illibérale,comme en Hongrie ou en Pologne, où l’élection permet ensuitede menacer les libertés et de faire taire tous les contre-pou-voirs. »

Propos recueillis par Francis BROCHET

Marc Lazar, politologue, coauteur de Peuplecratie (Gallimard)

Photo F. MANTOVANI/GALLIMARD

23 juin 2016Une majorité de Britanniques(51,89 %) vote la sortie del’UE.

29 mars 2017Le Royaume-Uni notifie savolonté de sortir (article 50du traité européen), ouvrantun délai de deux ans.

14 novembre 2018Theresa May et Michel Bar-nier concluent un accord surles modalités de divorce, avecune lettre sur les relations fu-tures.

15 janvier 2019Le parlement britannique re-jette l’accord (432 voix contre202).

11 marsÀ Strasbourg, Theresa May etJean-Claude Juncker préci-sent les modalités de l’accord

sur l’Irlande.

12 marsNouveau rejet de l’accord(391 voix contre 242).

20-21 marsConseil européen à Bruxelles.

29 marsSauf vote positif du Parle-ment, le Royaume-Uni sortirade l’Union européenne à mi-nuit, heure de Bruxelles(23 heures à Londres).

23-26 maiÉlections européennes.

30 juinLimite de l’extension techni-que réclamée par TheresaMay.

2 juilletPremière session du nouveauParlement européen.

CHRONOLOGIE

Dans l’ombre du Brexit s’estjoué mercredi un autre suspen-se : l’avenir du Hongrois ViktorOrban et de son parti le Fideszau sein de la droite européenne.

Finalement, les membres duPPE (Parti populaire européen)réuni à Bruxelles ont voté mas-sivement (190 voix contre 3) sasuspension temporaire du parti.

La liste des griefs était longue.Le plus grave était la campagnepublique contre le président dela Commission européenneJean-Claude Juncker, accuséd’être l’allié du financier Geor-ge Soros dans le soutien auxmigrants. Le Premier ministrehongrois avait également traité« d’idiots utiles » de la gaucheles membres du PPE critiquantson action.

Le risque d’une concurrenceLe président du PPE, l’Alsa-

cien Joseph Daul, et le prési-dent des députés conservateurs

Manfred Weber, ont fini parperdre patience. Et ils ont jugéque la lettre d’excuses du Hon-grois était bien timide, surtoutaccompagnée de déclarationsde ses partisans affirmant main-tenir le même cap politique.

La suspension ne vaut cepen-dant que jusqu’à l’automne. El-le témoigne de l’extrême divi-sion des conservateurs sur lesujet, et notamment de la droitefrançaise. Pour des raisons defond (Orban a « toute sa placeau sein du PPE », estime Lau-rent Wauquiez), mais aussi detactique. Exclure le Fidesz, c’estprendre le risque de le voir for-mer avec les Polonais du PiS ungroupe influent à la droite duPPE.

À voir maintenant la placequ’il tiendra dans la campagnedes Européennes : un Orban« assagi » ne serait plus Or-ban…

F. B.Viktor Orban (au centre) arrivant mercredi à la réunion du PPE.Photo Emmanuel DUNAND/AFP

Orban, mouton noir… provisoire } Je suis convaincue que le Parlement procédera à la ratification de l’accord… ~

Theresa May, mercredi,dans sa lettre

au président du Conseileuropéen, Donald Tusk

-0,6 %du PIB : la perte de ri-chesse que subirait la France en cas de Brexit sans accord, selon l’Insee. C’est un peu moins que l’Allemagne ou les Pays-Bas (-1 %), mais c’est à comparer au 1,4 % de croissance attendue cette année par le gouvernement.

Page 26: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

26 ACTU MONDE Jeudi 21 mars 2019

SAO26 - V1

Le Parlement kazakh a approuvé mercredi la proposition dunouveau président par intérim, Kassym-Jomart Tokaïev, derenommer la capitale du pays, Astana, du prénom de sonprédécesseur Noursoultan Nazarbaïev, l’homme fort qui adémissionné la veille après près de 30 ans de pouvoir.

ASIE CENTRALELe Kazakhstan rebaptise sa capitale « Noursoultan »

Un réfugié syrien et son fils ont été mercredi les premièresvictimes de l’attentat de Christchurch à être inhumées lors defunérailles émouvantes dans la ville néo-zélandaise qui seprépare à plusieurs journées de déchirants adieux. Cinquantefidèles ont été abattus dans deux mosquées, pendant la prièredu vendredi, par le suprémaciste blanc Brenton Tarrant.

NOUVELLE-ZÉLANDEAttaque de Christchurch : premières inhumations de victimes

La perpétuité. En 2016, Rado-van Karadzic, 73 ans, avait été condamné à 40 ans de prison pourgénocide, crimes contre l’humani-té et crimes de guerre pendant la guerre de Bosnie (1992-1995). Le conflit dans l’ex-Yougoslavie communiste avait opposé musul-mans, Serbes et Croates. Mardi, le verdict prononcé en première ins-tance par le Tribunal pénal inter-national de l’Onu, à La Haye (Pays-Bas) a été alourdi par le Mé-canisme pour les tribunaux pé-naux internationaux (MTPI).

L’instance, qui a pris le relais duTPIY fermé en 2017, a rejeté l’ap-pel de l’ex-chef politique des Ser-bes de Bosnie pour le condamner « à la prison à vie ». En première instance, les juges « ont sous-esti-mé l’extrême gravité de la respon-sabilité de Karadzic dans les pires crimes commis » durant le conflit en Bosnie, a déclaré le juge Vagn Joensen. Il a insisté sur « l’éten-due » et la « cruauté systémati-que » de ces crimes.

Coupable de 10 chefs d’accusation

Karadzic, ex-président de l’entitédes Serbes de Bosnie (Républika Srpska), a été reconnu coupable de 10 chefs d’accusation, dont le génocide de Srebrenica en 1995. Plus de 8 000 hommes et garçons musulmans ont été tués durant ce massacre, le pire perpétré en Eu-

rope depuis la Seconde Guerre mondiale. Sa responsabilité a éga-lement été reconnue pour le siège de près de quatre ans de la capitalebosniaque Sarajevo, au cours du-quel plus de 10 000 personnes sont mortes. Il est également mis en cause dans le déplacement de populations sur des bases ethni-ques dans plusieurs autres villes du pays.

Après treize ans de cavale, Kara-dzic avait été arrêté en juillet 2008dans un bus de la banlieue de Bel-grade. Depuis 2009, il est écroué au quartier pénitentiaire des Na-tions unies, à La Haye.

C’est le plus haut responsable àavoir dû rendre des comptes pour la guerre de Bosnie après le prési-dent serbe Slobodan Milosevic (mort pendant son procès en 2006) et la condamnation à perpé-tuité, en 2017, du général Ratko Mladic, ancien commandant de l’armée des Serbes de Bosnie. Le « boucher des Balkans », a égale-ment fait appel.

BALKANS Guerre de Bosnie

Karadzic condamné à la prison à vie

Nouveau revers pour Bayer surle Roundup. Son désherbant

au glyphosate fabriqué par Mon-santo a été jugé cancérigène mardipar un jury américain. L’an passé, le géant agrochimique allemand, qui a racheté en juin 2018 l’Améri-cain Monsanto, avait déjà été lour-dement condamné dans une pro-cédure comparable.

Concernant le procès qui s’estouvert le 25 février à San Fran-cisco, les débats sont organisés en deux phases à la demande de Bayer. La première phase « scien-tifique » était consacrée à la res-ponsabilité du Roundup dans la maladie. Mardi, les jurés ont esti-mé qu’Edwin Hardeman avait su démontrer que le Roundup était « un facteur substantiel » de son cancer. Le retraité a expliqué avoirvaporisé du Roundup pendant plus de vingt-cinq ans pour élimi-ner de sa propriété une plante très urticante, le sumac vénéneux.

Monsanto connaissait-il les risques ?

La deuxième phase du procès,débutée mercredi, doit aborder la responsabilité du groupe : Mon-santo connaissait-il les risques ? Les a-t-il cachés ? Si oui, quels sontles dommages et intérêts qu’il doit payer ?

« Nous sommes confiants sur lefait que (la phase 2) démontrera que Monsanto s’est comporté de façon adéquate et que l’entreprise ne doit pas être considérée commeresponsable » du lymphome non

hodgkinien (LNH) de M. Harde-man, affirme Bayer.

Reste que depuis qu’il a rachetéMonsanto (spécialiste américain des produits phytosanitaires et dessemences OGM), l’inventeur alle-mand de l’aspirine a hérité d’une avalanche de procédures judiciai-res. Fin février, il faisait face à quel-que 11 200 requêtes aux seuls États-Unis, portant sur la toxicité de l’herbicide au glyphosate pour ses utilisateurs.

Or, le procès Hardeman - le pre-mier au niveau fédéral - est ce

qu’on appelle en droit américain un « procès test » pour des centai-nes d’autres similaires. Son issue doit servir de baromètre pour les procès regroupés avec lui. Concrè-tement, il permet aux différentes parties de déterminer s’il vaut mieux signer un accord amiable hors tribunaux pour solder les poursuites, comme cela se fait sou-vent aux États-Unis.

Bataille judiciaire à coups d’études scientifiques

Pendant la première phase duprocès, les deux parties se sont op-posées à coups d’études scientifi-ques complexes et de longs témoi-gnages d’experts à la barre. L’accusation et la défense s’accu-sent mutuellement de présenter des études biaisées, incomplètes etnon significatives. « La science confirme que les désherbants au glyphosate ne causent pas le can-cer », maintient Bayer qui a repris à son compte la défense de Mon-santo. Mais les procédures judi-ciaires pourraient coûter très cher en indemnités et frais de justice au groupe. Misant sur le rôle crois-sant de la chimie pour nourrir la planète, il avait déjà déboursé 54 milliards d’euros pour absorber Monsanto.

Le glyphosate est utilisé sous diverses marques depuis que le brevet de Monsanto est tombé dans le domaine public en 2000. Photo Josh EDELSON/AFP

ÉTATS-UNIS Justice

Le Roundup jugé cancérigène par un tribunal américainLors de la première phase d’un procès en cours à SanFrancisco mardi, les jurés ont estimé qu’un retraité avait su démontrer que le désherbant au glyphosate était « un facteur substan-tiel » de son cancer.

Depuis 2015, le glyphosate est classé comme « cancérigène probable » par le Centre inter-national de recherche sur le cancer, une agence de l’Orga-nisation mondiale de la santé. Fin 2017, les États membres de l’Union européenne ont toutefois renouvelé pour cinq ans la licence du désherbant leplus utilisé au monde et subs-tance de base du Roundup. La Commission européenne met en avant le feu vert de ses agen-ces scientifique - l’Efsa (sécuri-té des aliments) et l’Echa (pro-duits chimiques) - qui n’ont pasclassé la substance comme cancérigène. Mais l’indépen-dance de l’Efsa a été mise en doute par des révélations de journaux selon lesquels son rapport comporterait des pas-sages copiés/collés d’un docu-ment déposé en 2012 par Monsanto. Le gouvernement français promet, lui, que le gly-phosate sera interdit « dans ses principaux usages » d’ici à 2021 et « pour tous les usa-ges » d’ici à cinq ans.

Autorisé en Europe

Radovan Karadzic, impassible à la lecture du verdict. Photo Peter DEJONG/AFP

La Commission européenne a infligé mercredi une amende de1,49 milliard d’euros au géant américain de l’internet Googlepour avoir abusé de sa position dominante en matière depublicité en ligne. « Ces pratiques sont illégales au regard desrègles de l’Union européenne en matière de pratiques anti-concurrentielles », a déclaré la commissaire européenne encharge de la Concurrence, Margrethe Vestager.

UNION EUROPÉENNEGoogle de nouveau à l’amende

Page 27: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

27ACTU FRANCEJeudi 21 mars 2019

SAO27 - V1

sements productifs. C’est une bonne formule. La France a une croissance plus forte que ses voi-sins ».

Le novice du parti majoritaireendosse le costume du chef de service après-vente en brandis-sant une feuille de paye avec les baisses de cotisations décidées par le gouvernement, les mesurespour le permis de conduire ou lesprimes pour renouveler les chau-dières. Il conclut par une affirma-tion : « Je suis contre une aug-mentation des taxes sur le carburant ». Histoire de ne pas oublier les gilets à l’origine de ces débats. Ils secouent la France de-puis quatre mois mais ne font pasbouger les lignes politiques.

Pascal JALABERT

Les têtes de listes se retrouverontle 4 avril sur France 2.

mobilier et le produire local. Sa cible était autant Emmanuel Ma-cron que Laurent Wauquiez « quidénonce les impôts à Paris pen-dant que ses députés européens en créent à Bruxelles ».

Sans surprise, Jean-Luc Mélen-chon (LFI) propose aussi de réta-blir l’ISF, de réinstaller postes et hôpitaux fermés et veut « repren-dre l’argent que les riches nous volent, de remplacer les cinq tran-ches d’impôt par 14 tranches : si on donne des sous à ceux qui en ont besoin, la machine se remet en route ». Dans la logique électo-rale des Européennes, il se dépor-te vite sur le terrain de l’écologie en proposant de « mettre les mil-lions de gens au chômage au ser-vice de l’écologie ». Ses électeurs de 2017 semblent selon les sonda-ges se tourner massivement vers les bulletins Europe-Écologie.

Laurent Wauquiez parle à sonélectorat. « Il faut concentrer les baisses sur les classes moyennes, indexer les retraites sur l’infla-tion ». Baisse des droits de suc-cessions, relance de la politique familiale, économies sur la dé-pense publique : du déjà entendu en 2017 auquel le président de LRet de la région Auvergne-Rhône-Alpes ajoute la chasse aux dou-blons entre État et collectivités.

Les gilets jaunes en filigraneTrès posé, le socialiste Olivier

Faure, celui qui a le moins à per-dre après le passage au laminoir de son parti en 2017, apporte sa touche de nouveauté et d’écolo-gie avec « un impôt sur la fortunepour financer la transition éner-gétique et un plan de rénovation thermique ». Il met sur la table le sujet des salaires.

Placés en défense centrale, lesdeux représentants de la majorité,François Bayrou et Stanislas Guerini ont joué sur des registres différents. Le centriste du Béarn, habitué de l’exercice, reste dans leregistre politique : « La formule d’Emmanuel Macron était de di-re qu’on va exonérer les investis-

« L a crise et après »… Lethème choisi par la chaî-

ne d’information en continu BFM-TV ce mercredi n’est pas neuf puisqu’il a servi de titre à un livre publié en 2009 par Jacques Attali, conseiller successif de Mit-terrand, Sarkozy, Macron entre autres. Attali est toujours là de-puis 1981, la crise française aussi.Avec les mêmes questions posées aux six chefs des partis les plus représentatifs réunis pour la pre-mière fois depuis 2017 pour un vrai débat politique : Comment rendre du pouvoir d’achat et ré-duire les inégalités ? Comment reconnecter la population avec les dirigeants ? Comment récon-cilier les Français qui défilent en jaune avec ceux qui en ont marre de cette contestation ? Commentrétablir le consentement à l’im-pôt ?

Touches vertes et adresses à son électorat

Sur le sujet du moment, la fisca-lité, les prélèvements en général, chacun apporte ses réponses pas vraiment surprenantes par rap-port à leurs étiquettes.

Marine Le Pen ressort ses recet-tes de 2017 reprenant une formu-le de… la pasionaria de Lutte ouvrière Arlette Laguiller lors de la campagne présidentielle de 1981 : « Arrêter de prendre aux proches des pauvres pour faire des cadeaux aux très riches ». La patronne du RN propose le dé-grèvement de la CSG sur cinq ans, demande le rétablissement de l’ISF (et au passage des élec-tions législatives anticipées), dé-fend l’investissement dans l’im-

EN BREFÉCONOMIEDes Castorama et Brico Dépôt vont fermerLe groupe britannique de ma-gasins de bricolage King-fisher va fermer 11 magasinsen France : neuf Castorama etdeux Brico Dépôt. Ils baisse-ront le rideau entre octo-bre 2019 et novembre 2020.Quelque 789 salariés sontconcernés. Ils se verront pro-poser un poste équivalent ausein de ces enseignes, selonla direction.

ÉDUCATIONViolences à l’école : un plan prêt à la rentréeLe plan sur les violences àl’école, annoncé en octobreet repoussé à plusieurs repri-ses, « sera valable pour larentrée prochaine », a assurémercredi le ministre de l’Édu-cation Jean-Michel Blanquer.Présence policière, responsa-bilisation des familles, struc-tures pour les polyexclus… :les détails de ce plan de-vraient être dévoilés dans lesprochains jours.

POLITIQUEBrune Poirson à l’ONU pour l’environnementLa secrétaire d’État à la Tran-sition écologique et solidai-re, Brune Poirson, a été éluevice-présidente de l’Assem-blée des Nations unies pourl’environnement (Anue) pourun mandat de deux ans. C’estla première fois que ce posteest attribué à la France.L’Anue est l’organe décision-nel le plus important au mon-de sur les questions environ-nementales.

SOCIALFonction publique : appel à la grève le 9 maiSept syndicats de fonction-naires (CGT, Unsa, FSU, Soli-daires, FA-FP, CFE-CGC etCFTC) ont appelé mercredi àune journée de grève et d’ac-tions le 9 mai pour protestercontre le projet de réforme dela fonction publique qui, se-lon eux, va « encore dégraderles services publics et lesconditions de travail desagents ».

GILETS JAUNESMilitaires de Sentinelle : mobilisation renforcéeAprès les violences qui ontémaillé l’acte XVIII des giletsjaunes, la mission antiterro-riste militaire Sentinelle seramobilisée de manière « ren-forcée » samedi, dans le ca-dre des nouvelles manifesta-tions, a annoncé mercredi leporte-parole du gouverne-ment Benjamin Griveaux. Ob-jectif : protéger des bâti-ments officiels et autres« points fixes ».

Le plateau de BFM réunissait les chefs des six principaux partis plutôt que les têtes de listes aux Européennes. Photo Kenzo TRIBOUILLARD

POLITIQUE Débat télévisé

Quand chacun parle à ses électeursFrançois Bayrou (Modem) et Stanislas Guerini (LREM)en défense du gouverne-ment, Marine Le Pen, Lau-rent Wauquiez, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure à l’offensive sont restés sur les positions classiques de leurs partis sur le pou-voir d’achat et l’impôt.

Un (mini)-remaniement aura lieu la semaine prochaine après l’an-nonce lundi soir de la liste LREM-Ecologie-Modem-Agir en vue de l’élection des eurodéputés le 26 mai, liste que conduira Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes. Elle démissionneradonc mardi.Le choix du remplaçant pourrait se porter sur le conseiller Europe del’Élysée, Clément Beaune, ou bien le portefeuille pourrait être confiéde façon provisoire au secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne. Car d’autres départs sont envisagés, cette fois en raison des municipales 2020 notamment à Paris où le porte-parole du gouvernement Benja-min Griveaux et le secrétaire d’État Mounir Mahjoubi sont candi-dats. Ils connaîtront ce jeudi calendrier et modalités. Partiront-ils en même temps que Nathalie Loiseau ? Ou bien l’exécutif attendra-t-il un remaniement plus large avant l’été, après les Européennes et les conclusions du grand débat ?Très attendue, la liste pour les Européennes sera entérinée lundi soir par le bureau exécutif du parti présidentiel. Derrière Nathalie Loi-seau, un candidat du MoDem « qui ne soit pas parisien », la sénatricealsacienne Fabienne Keller (Agir) et l’ancien patron des Verts PascalDurand composeront le quarté de tête.

Mini-remaniement en vue

Page 28: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

28 ACTU FRANCE Jeudi 21 mars 2019

SAO28 - V1

Depuis le 19 mars 2013, date dela découverte de 680 kilos de

cocaïne dans le Falcon 50 piloté par Bruno Odos et Pascal Fauret, les deux accusés clament leur in-nocence et font valoir le fait que la réglementation internationale de l’aviation civile décharge les pilo-tes de toute responsabilité quant au contenu des bagages embar-qués par les passagers. Le ténor du barreau Éric Dupond-Moretti est leur défenseur.

Quel est votre sentiment sur le déroulement de la première partie du procès ?

« Je connais trop l’aléa judiciairepour m’engager dans un pronos-tic ! Il me semble que l’audience a apporté la démonstration que rien ne peut être reproché aux deux pi-lotes et que si des produits stupé-fiants ont été retrouvés dans l’avi-on, c’est totalement à leur insu. Unpilote d’avion, ce n’est pas un con-trôleur de bagages ! »

Certains pilotes lors de l’enquête ont affirmé qu’a minima, les pi-lotes ont fait preuve de légèreté. À l’audience, des esprits criti-ques sont revenus sur ce premier jugement.

« D’autres pilotes sont surtoutvenus dire que, dans leur carrière, il leur était très certainement arri-vé de transporter des cargaisons il-légales à leur insu, comme n’im-porte quel chauffeur de taxi. L’une des dernières affaires que j’ai plai-dées concerne une cargaison de cocaïne arrivée par un vol d’Air France. Est-ce qu’on a poursuivi les pilotes ? La réponse est non !

Dans cette affaire, il y a quelque chose d’assez désolant, c’est que Bruno Odos et Pascal Fauret sont des héros. Ils ont été pilotes de chasse lors d’opérations dangereu-ses. Ils ont risqué leur peau pour cepays et il est particulièrement dou-loureux pour eux de se retrouver devant une cour d’assises. Les autres pilotes interrogés à l’audience ont convenu que, dans ces conditions, eux aussi pour-raient un jour se trouver à leur pla-ce ! Ils ont fait preuve d’une juste solidarité. »

Ou d’un certain corporatisme ?

« Non, parce que lorsque vousêtes vraiment une brebis galeuse, le corporatisme ne joue plus. »

Dès le début de ce procès sont apparues les failles de la coopé-ration judiciaire internationale.

« La procédure dominicainen’est absolument pas fiable. Au point même que je doute de l’exis-tence de drogue dans l’avion, le 19 mars 2013, à Punta Cana. Il a même été dit que les Dominicains ont monté cette affaire pour faire plaisir aux services américains ! Et vraiment, on ne saurait exclure cette hypothèse ! Quant à la procé-

dure française, je ne la trouve pas très glorieuse. Entre autres choses,la juge d’instruction s’est servie d’un rapport qui a été étrillé par la cour mardi pour ses inexactitudes,ses erreurs. La juge a même été jus-qu’à ouvrir une commission roga-toire pour géolocaliser Nicolas Sarkozy pendant deux mois ! C’est vous dire les errements de cette procédure. Or, les petits abandons entraînent les grands. Ce que j’at-tends maintenant, c’est que l’on rende leur honneur à ces deux pi-lotes. »Propos recueillis à Aix-en-Provence

par Denis MASLIAH

JUSTICE Interview

Dupond-Moretti : « Un pilote n’est pas un contrôleur de bagages »Éric Dupond-Moretti est l’un des avocats des pilotes rhô-nalpins Bruno Odos et Pascal Fauret, qui comparaissent depuis le 18 février devant la cour d’assises spéciale des Bouches-du-Rhône dans le cadre du procès Air Cocaïne.

Victoire provisoire pour Lau-ra Smet et David Hallyday,dans la bataille qui les opposeà Laeticia Hallyday autour del’héritage de leur père. Un tri-bunal de Los Angeles, censédécider mardi du transfert deplusieurs avoirs de JohnnyHallyday sur le sol américain,a demandé un supplémentd’information sur les règles dedroit successoral français.L’audience a donc été ren-voyée au 30 avril. Les avocatsdes deux enfants aînés du roc-ker ont également soulevé laquestion de la compétence dela justice américaine.

Prochaine audience en France

Depuis plus d’un an, une ba-taille judiciaire très complexeoppose les aînés à LaeticiaHallyday, seule héritière dési-

gnée dans le testament de Jo-hnny avec ses deux filles, Jadeet Joy. Laura et David estimentque c’est en France que doitêtre tranchée la question del’héritage, alors que Laeticiaveut porter l’affaire devant lestribunaux américains, dernierlieu de résidence de la star.

Une audience est prévue le29 mars à Nanterre pour exa-miner la compétence de la jus-tice française.

La procédure est rendue en-core plus compliquée parl’existence d’un trust, JPSTrust, basé en Californie et éta-bli par Johnny avant sa mortau seul bénéfice de Laeticia.Depuis le début du conflit, cet-te dernière tente de transférerles avoirs de son défunt maridans le giron de ce trust. Lauraet David ont déjà obtenu de lajustice française le gel des pro-priétés immobilières françai-ses du chanteur, ainsi qu’unepartie de ses royalties et droitsd’auteur, pour éviter toute mi-se en trust. Les avoirs sur les-quels doit se prononcer le tri-bunal américain (voitures,motos et royalties) ne sont pasconcernés par ce gel.

Johnny Hallyday est décédé le 5 décembre 2017. Archives AFP

PROCÈS People

Héritage de Johnny : le transfert d’avoirs aux États-Unis retardé

EN BREFTERRORISMEPeter Cherif mis en examen pour enlèvementLe djihadiste français PeterCherif, arrêté fin 2018 à Dji-bouti, a été mis en examen le22 février à Paris pour l’enlè-vement de trois Français,membres de l’ONG lyonnaiseTriangle génération humani-taire, en 2011, au Yémen. Pe-ter Cherif était un proche desfrères Kouachi , les as-saillants du journal CharlieHebdo en janvier 2015 à Pa-ris. Les trois humanitairesâgés de 25 à 30 ans avaientpassé plus de cinq mois decaptivité avant d’être libérésen novembre 2011.

VOSGESL’octogénaire stockait un arsenal de guerreUne trentaine d’armes deguerre, des grenades et unecinquantaine de kilos de mu-nitions : tel est l’arsenal dé-couvert chez un octogénairequi avait stocké son butinjusque dans ses toilettes. Lesarmes ont été découvertes di-manche lors d’une interven-tion des pompiers chez ce

retraité de 88 ans, domiciliéà Belmont-sur-Buttant et quine donnait plus signe de viedepuis quelques jours.L’homme était en fait hospi-talisé. Une enquête a étéouverte afin de déterminer laprovenance des armes et devérifier si l’octogénaire dis-posait des autorisations né-cessaires.

HAUTE-SAVOIE1 000 euros d’amende pour un mauvais canularUn homme a été condamné à1 000 euros d’amende pourune mauvaise blague par letribunal de Bonneville (Hau-te-Savoie). Début novembre,il avait fait croire à son frèrequ’il était coincé dans unecrevasse, depuis deux jourset par -10 degrés avec unami, au niveau de l’aiguilleverte sur le massif du Mont-Blanc. Son frère avait alorsdéclenché les secours à4 h 25 du matin et malgré desconditions météo maussa-des. La gendarmerie rappel-le : « Les numéros d’urgencesont essentiels, n’en abusezpas ! ».

Sept accusés comparaissent depuis le 18 février et jusqu’au 5 avril devant la cour d’assises spéciale des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Ils ont été renvoyés au terme d’une enquête sur trois vols du Falcon 50 pilotés par Bruno Odos et Pascal Fauret entre le 5 dé-cembre 2012 et le 19 mars 2013 entre l’Amérique latine et la France. Lors de ce dernier voyage, 680 kilos de cocaïne avaient été trouvés par les enquêteurs dominicains dans 26 valises embarquées à bord de l’avion. Bruno Odos, domicilié en Isère, et Pascal Fauret, habitantle Rhône, tous deux anciens pilotes de l’aéronavale - aujourd’hui respectivement conducteur de dameuse et ambulancier - ont été condamnés en 2015 à 20 ans de prison par la justice dominicaine, après une détention provisoire de 15 mois. Assignés à résidence, ils ont pris la fuite et ont rejoint la France, avant d’être appréhendés et incarcérés plusieurs mois pendant l’hiver 2015-2016.

L’affaire Air Cocaïne en bref

Éric Dupond-Moretti, l’un des avocats de la défense des pilotes. Photo Gerard JULIEN/AFP

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29ACTU ZAPPINGJeudi 21 mars 2019

SAO29 - V1

Xia, un bébé gorille, est née au zoo de Saint-Martin-la-PlaineXia est née le 22 janvier : c’est la neuvième naissance au parc animalier de Saint-Martin-la-Plaine (Loire). Son papa, Likalé, âgé de 20 ans, est arrivé duBurgers’Zoo en Hollande en 2014. « Nous lui avons présenté, en 2017, Gypsy, âgée de 17 ans, avec qui il s’est bien entendu », explique Pierre Thivillon, ledirecteur. La famille gorille se porte bien. Le public pourra profiter des beaux jours à venir pour voir la jeune femelle. Plus de photos sur www.leprogres.fr

Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

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30 SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

SAO30 - V1

SP

OR

TS

I l fait très beau ce mercrediaprès-midi, au stade Marcel

Duverger de Chagny. 300 en-fants attendent les pros duDFCO, drapeau aux couleursdu club à la main. Cinq minutesaprès, c’est l’effervescence : lesjoueurs rentrent sur le terrainpar la haie d’honneur préparé

par les gamins, qui sont désor-mais beaucoup moins calmes.

Antoine Kombouaré, le coachde Dijon, multiplie les selfiesavec plaisir. Le speaker présen-te les joueurs et joueuses duDFCO et les répartit par grou-pe d’enfants. C’est parti pourplus d’une heure d’ateliers.

Les pros se prêtent au jeuMatch, atelier dribble/frappe,

frappe sur cible géante… En-fants, éducateurs et pros se mé-langent. Florent Balmont,vieux routier de la Ligue 1 (495matches) joue au gardien. Bob-

by Allain, le goal du DFCO,encourage son groupe, avec unmot sympa pour chacun. EtMickaël Alphonse a déjà tisséune vraie connexion avec lesgamins au bout d’une heure dejeu. « Je les ai briefés pour qu’ilsaient l’air de s’éclater avecmoi » rigole-t-il.

Plus loin, Frédéric Sammari-tano semble également bien ap-précier le moment. « Les en-fants sont heureux et nousaussi » sourit-il, entre deux pas-ses. « Ces rencontres, ça cassele train-train de notre saison,enchaîne Wesley Saïd. Les en-

fants sont demandeurs de con-seils, c’est sympa de partagernotre expérience avec eux ».

Le coup de sifflet final reten-tit, place aux dédicaces. « C’estvraiment gratifiant que le clubnous associe aux garçons pources événements » explique La-lia Storti, milieu de terrain chezles féminines. Pendant cetemps, Antoine Kombouarécontinue d’échanger avec desparents. Avant de nous confier.« On n’oublie jamais le mondeamateur. C’est là d’où l’on vient.Il faut garder ce lien ».

Xavier COLLIN

Les footballeurs en herbe de Chagny en plein exercice de tir, sous les yeux des pros du DFCO (ici Lalia Storti). Photo Xavier COLLIN

FOOTBALL DFCO Tour

Inoubliable pour les Chagnotins

Les pros dijonnais mascu-lins et féminins étaient présents mercredi après-midi, à Chagny, dans le cadre du DFCO Tour. L’ob-jectif : donner du plaisir aux enfants et échanger.

Parmi tous les joueurs et joueu-ses présents hier à Chagny, Élise Bussaglia présente le CV le plus riche : PSG, Lyon, Wolfsbourg et, pour terminer, le Barça.

« Je manquais de temps de jeu àBarcelone, commence Bussaglia, arrivée au club fin décembre. C’est la Coupe du Monde dans 3 mois, ilfallait que je joue ». « On n’était pas les seuls à vouloir faire venir Élise puisque Montpellier et Bor-deaux étaient aussi dans la cour-se » éclaire Yannick Chandioux (ex-Montceau), le coach du DFCO féminin. « Pour un entraî-neur, c’est l’idéal d’avoir une telle joueuse. Elle donne l’exemple et tire tout le monde vers le haut ».

Si l’internationale (184 sélec-

tions, un record) a choisi Dijon, c’est notamment parce qu’elle aime le jeu proposé par le DFCO. « J’ai besoin d’une équipe qui joue au ballon, qui pose bien le jeu » précise-t-elle.

« Les gamins ont le sourire, ça fait plaisir »

Hier après-midi, elle aussi n’a pasvu le temps passé auprès des en-fants. « C’est toujours sympa de vi-vre ces événements-là, conclut-el-le. Les gamins ont le sourire, ça faitplaisir. On sent qu’ils sont très à l’écoute de ce qu’on leur dit ». D’autant plus quand cela vient d’une légende du football féminin français.

X.C.Yannick Chandioux, coach du DFCO féminin, et Élise Bussaglia, recordwoman de sélections avec les Bleues (184). Photo Xavier COLLIN

Bussaglia, la bonne pioche de Chandioux

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31SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJeudi 21 mars 2019

SAO31 - V1

RETOUR SUR INFO

En juin 2003, le CS Autun vient de terminer 7e de N1 et recrute un certain Gaëtan Müller, alors âgé de 21 ans, qui arrive en provenance deRoanne entraîné par… Jean-Denys Choulet. « C’était un joueur gen-til et à l’écoute. Qu’il joue 5 ou 40 minutes, il s’investissait de la mê-me manière », se sou-vient Jean-Luc Martin, le coach autunois de l’époque. « On avait une belle équipe mais on s’était tout juste maintenu (ndlr : 11e avec 14v-16d). C’était un peu dur car j’étais tout seul à Autun », confie quant à lui Gaë-tan Müller. « Mais c’était une belle expé-rience en tant qu’hom-me. Ma deuxième en tant que joueur (pro) après Roanne. J’ai mûri à Autun. »

Debout (de gauche à droite) : Jean-Luc Martin (coach), Gaëtan Müller (n°7), Morgan Léonard, Charles-Henri Bronchard, Christophe Pellegrini, J-F. Porcher, Frédéric Gustave (assistant). Accroupis (de gauche à droite) : Roberto Zaméo, Romain Prudhon, Frédéric Demontoux, Vesko Radnic. Photo JSL.

BASKET-BALL Élite

En 2003, Gaëtan Müller portait le maillot du CS Autun en N1

On peut parler d’une belle ascen-sion. Vertigineuse même. « Je viens du fin fond d’un quartier un peu difficile de Rouen. Si on m’avait dit dans mes plus beaux rêves que je serai un jour entrepre-neur, je ne l’aurais pas cru. Aujour-d’hui, travailler et être avec mon meilleur ami depuis l’âge de 12 ans, c’est génial », lâche Gaëtan Müller.

Cet ami, bien sûr, c’est Tony Par-ker. Celui avec lequel il a grandi enNormandie. Celui avec lequel il estdevenu champion d’Europe Ju-niors en 2000. Celui dont il est le président délégué à l’ASVEL de-puis 2014 après une reconversion professionnelle entamée dans le marketing sportif en 2007 alors qu’il était joueur à Bordeaux.

Déclic aux États-Unis

« J’avais la chance d’aller auxÉtats-Unis tous les étés. Je me suis aperçu qu’il y avait un vrai décala-ge en termes d’image, d’apprécia-tion du sport et de la communica-tion entre la France et les États-

Unis. Et là, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à fai-re autour des athlètes », déclare-t-il.

C’est ainsi qu’il lance et organiseles célèbres camps Tony Parker à Fécamp. Qu’il monte des événe-ments en faisant venir des joueurs NBA comme Steve Nash et Serge

Ibaka. Et qu’il collabore aussi avecle tennisman Jo-Wilfried Tsonga. « J’ai fait mon petit bonhomme de chemin », sourit-il.

Aujourd’hui à la tête de l’ASVEL,leader de l’Élite, qui intégrera l’Euroligue 2019-20, Gaëtan Müller ne prend pas de haut le clubde Chalon, qui se déplace samedi à

l’Astroballe. « Dans un derby, tout reste possible. Ces dernières an-nées, Chalon ne nous a pas tou-jours réussi […] Jean-Denys Chou-let était mon coach à Roanne avant que j’aille à Autun. Je sais qu’il a toujours un tour ou deux dans son sac » se méfie-t-il.

Michaël RIGOLLET

Le président de l’Élan, Dominique Juillot (à gauche), et Gaëtan Müller au match aller au Colisée. Photo C.DURY

Aujourd’hui, il est le bras droit de Tony Parker à Villeurbanne, adversaire ce samedi de Chalon

Vu de l’extérieur, on pourrait croire que Tony Parker a “pa-rachuté” son ami Gaëtan Müller à Villeurbanne. Mais c’est mal connaître le côté in-transigeant dans les affaires de“TP” que tout le monde décrit.« On fait la part des choses avec Tony. Comme j’ai mes af-faires aussi à côté, je ne suis pas dépendant d’une person-ne. Cela permet de se dire les choses. On a évolué chacun avec des ambitions différen-tes. Mais on se rejoint sur des valeurs fortes. On est des pas-sionnés. On est très loyal l’un envers l’autre. Et on ne laisse personne se mettre entre nousdeux. C’est notre force. Quandc’est le travail c’est le travail. Mais derrière, on peut aussi partir en vacances ensemble, s’amuser et faire la fête. »

« On fait la part des choses avec Tony (Parker) »

Page 32: CHALON-SUR-SAÔNE Handicapée : la galère du logement · Chauvenet, délégué SGP Police de Chalon relégué mercredi au périmètre de sécurité. Photo C.Z. Des policiers de Chalon

32 SPORTS FRANCE MONDE Jeudi 21 mars 2019

SAO32 - V2

D emain, l’équipe de Franceva faire dans l’exotisme. Ja-

mais encore, elle ne s’était ren-due en Moldavie. Mais aucours des éliminatoires, pour lechampionnat d’Europe ou laCoupe du monde, elle a déjà eul’occasion de ferrailler dans depetites enceintes ou, a contra-rio, dans des stades monumen-taux (à Kiev notamment) àl’autre bout de l’Europe.

Si par équipes de l’Est, onentend ex-républiques soviéti-ques, les Tricolores peuvent setarguer d’un bilan plus qu’ho-norable – huit victoires (*),cinq nuls pour une défaite –lors de ses voyages en compéti-tions officielles (**). La balancetend à se rééquilibrer (10V, 8N,6D) lorsqu’on inclut dans le pa-nel la Roumanie mais surtout labête noire bulgare chez qui la

France a souvent perdu (quatrefois) et ne s’est imposée qu’àune reprise, le 7 octobre 2017,sur un but de Blaise Matuidi.

Derrière cette impression po-sitive, se cachent pourtant desscores étriqués et certainescontre-performances. A l’exté-rieur, les succès les plus largessont un 3-0 infligé à la Géorgie

à Tbilissi ou un 4-2 à Gomel enBiélorussie.

« L’équipe de France n’est jamais tranquille »

Cependant, face à des équipescompactes, au bloc souventbas, les Français ne se promè-nent que trop rarement. Le pe-

digree de l’adversaire s’effacedevant son envie de réussir ungros coup. Cela donne, parexemple, des victoires ric-rac àKaunas contre la Litanie (1-0en 2007 et 2009), au forceps àErevan contre l’Arménie (2-3en 1999) comme à Moscou (2-3en 1998). Mais aussi deux nulsen Biélorussie et en Ukraine,

un autre en Géorgie…« Par expérience, en regar-

dant l’historique des qualifica-tions, l’équipe de France n’estjamais tranquille, résumait lun-di Didier Deschamps. Il n’y apas de match idéal pour com-mencer, la Moldavie, chez elle,va jouer à fond. A nous de met-tre toute la détermination etl’engagement nécessaires. »

« DD » a beau être le sélec-tionneur des champions dumonde, il était également assissur le banc du Stadium de Tou-louse lors de l’incroyable 0-0contre le Luxembourg, dixmois avant le sacre planétaire.A Chisinau, contre la modesteMoldavie, il serait malvenu dese reprendre les pieds dans letapis.

J-T.W

(*) Le match face à l’Azerbaïd-jan, le 13 décembre 1994, avaitété joué à Trabzon (Turquie) enraison de l’état d’urgence alorsen vigueur dans cette républi-que du Caucase.(**) La victoire contre l’Ukrai-ne à Donetsk lors de l’Euro-2012 est incluse

Pour foncer vers de nouvelles aventures, les Bleus doivent en passer par la Moldavie, un de ces pays de l’Est qui ont plutôt bien réussi par le passé aux équipes de France. Photo AFP/FRANCK FIFE

FOOTBALL Équipe de France

A l’Est, l’Eden ?Sans en faire leur jardin, les Bleus se sont souvent bien comportés sur les pelouses d’Europe de l’Est. Mais leur marge n’a jamais été énorme face à des sélections d’un cali-bre pourtant inférieur.

Dans un groupe de six équipes,plutôt à leur portée, les cham-pions du monde sont largement en mesure de finir à la 1re ou à la 2e

place pour décrocher leur billet.Moldavie, Islande, Turquie, An-

dorre et Albanie. Le CV des adver-saires de l’équipe de France sur la route des qualifications à l’Euro-2020 n’a pas de quoi effrayer un groupe de champions du monde, même si l’Islande, qui a enchaîné les grandes premières avec deux participations historiques à l’Euro-2016 et à la Coupe du mon-de 2018, et la Turquie peuvent brouiller les cartes.

L’équipe de France, qui débuteravendredi à Chisinau, en Moldavie,une ville et un pays indépendants depuis 1991, qu’elle n’a encore ja-mais visité dans son histoire, joue-ra le premier de ses dix matches concentrés en huit mois. Elle bou-clera son parcours le 17 novembreen Albanie.

Les Bleus font partie des 55 équi-pes réparties en dix groupes (cinq de cinq équipes et cinq de six équi-pes), qui qualifieront au final vingt équipes. L’Euro-2020 se disputant dans plusieurs pays, aucune équi-pe n’est qualifiée d’office pour la première fois. Les quatre dernièreséquipes qualifiées le seront à l’is-

sue des barrages.

En barrages, au pire…

Ces barrages n’opposeront plusles meilleurs troisièmes. C’est la vraie nouveauté de cette édition, puisque les barrages opposeront en aller simple, sur le terrain de l’équipe la mieux classée, en théo-rie les seize vainqueurs des grou-pes de la Ligue des nations dans lesdivisions A, B, C et D.

En théorie, car si parmi ces vain-queurs, certains ont réussi à se qua-lifier directement pour l’Euro-2020, leur place de barragiste ira à l’équipe suivante dans le classe-ment. A l’issue de la Ligue des na-tions, l’équipe de France est clas-sée 6e, derrière les quatre vainqueurs de groupe de la divi-

sion A (Suisse, Portugal, Pays-Bas, Angleterre) et derrière la Belgique,meilleure 2e.

Cela qui signifie qu’en cas decoup dur dans la phase de qualifi-cations à l’Euro, les Bleus même classés au-delà de la 3e place de leur groupe, auraient de grandes chances de jouer le barrage à do-micile en mars 2020, pour décro-cher une 10e participation au championnat d’Europe.

Autant dire qu’il faudrait unecascade de contre-performances pour empêcher les Bleus de figurerparmi les 24 participants à l’Euro-2020, et les retrouver parmi les 31 recalés. Mais faut-il rappeler que les parcours qualificatifs sont rare-ment les promenades de santé an-noncées ?

J.-F.G.

Deschamps et les Bleus peuvent envisager relativement sereinement les qualifications pour l’Euro. Photo AFP/FRANCK FIFE

FOOTBALL Équipe de France

Un passeport facilité pour l’Euro-2020 ?FOOT EXPRESS

Pogba pense au Real« Heureux » à ManchesterUnited, le champion du mon-de Paul Pogba n’a pas ferméla porte mercredi à un départfutur au Real Madrid, « unclub de rêve » entraîné parson compatriote Zinédine Zi-dane. « J’ai toujours dit quele Real Madrid est un club derêve pour tout le monde, c’estun des plus grands clubs aumonde », a répondu le milieude l’équipe de France lorsd’une conférence de presse àClairefontaine, alors qu’ilétait questionné sur un possi-ble intérêt du club espagnol.C1/Dames : le Paris SG revient en mode EurostarFinaliste en 2017 mais absen-te de la compétition en 2018,l’équipe féminine du Paris SGespère briller à nouveau enLigue des champions, avec lequart de finale aller à Lon-dres, face à Chelsea jeudi(20h05), qui sera révélateurde ses ambitions.l’OL n’a pas su se mettre à l’abri Menant 2-0 à la mi-tempsgrâce à des buts de Le Som-mer (11e) et Renard (18e), etsemblant avoir le match bienen mains, les Lyonnaises ontconcédé un but (Fischer 65e)dans une 2e période plus déli-cate à gérer. Leur victoire 2-1

ne les met pas totalement àl’abri avant le retour à Wolfs-burg le 27 mars.L’Allemagne, premier test pour les Bleuets avant l’EuroIntouchable lors des élimina-toires de l’Euro-2019, l’équi-pe de France Espoirs doit dé-sormais se jauger contre lesgrosses cylindrées européen-nes, à commencer par l’Alle-magne, ce jeudi à Essen enamical (18h30), avant d’ac-cueillir le Danemark diman-che à Brest. Au sein desBleuets, le défenseur deFrancfort Almamy Touré a étéappelé en remplacement duToulousain Kelvin Amian.Moustapha Diallo quitte Nîmes et ne pourra peut-être plus jouerLe milieu international séné-galais Moustapha Diallo, sé-vèrement blessé à une che-v i l l e , q u i t t e l e N î m e sOlympique, a annoncé mer-credi le club, et risque demettre un terme à sa carrière,à 32 ans. Touché à la chevillegauche en championnat faceà Marseille (2e journée), lesexamens passés avaient alorsdécelé une usure très impor-tante de son cartilage jusqu’àlui provoquer des douleurschroniques.

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33SPORTS FRANCE MONDEJeudi 21 mars 2019

SAO33 - V2

Le XV de France débutera le Tournoi des six nations 2020 àdomicile face à l’Angleterre, le dimanche 2 février, aannoncé ce mercredi l’organisateur qui a aussi révélé lecalendrier de l’édition 2021. Les Bleus recevront le XV dela Rose dimanche en milieu d’après-midi (16h00) puisl’Italie le dimanche suivant à la même heure. Après unepremière coupure, ils se rendront au pays de Galles,tenant du titre, puis après la seconde coupure en Ecosseavant de terminer lors du « Super samedi » à domicile faceà l’Irlande, le 14 mars (21h00).

RUGBY : TOURNOI DFES SIX NATIONSLes Bleus débuteront contre l’Angleterre le 2 février

Le duo français, championd’Europe, Vanessa James et

Morgan Ciprès s’est classé seule-ment septième de du programme court, avec 68,67 points, et accuseun retard de plus de douze points sur la tête, occupée par les Russes Evgenia Tarasova et Vladimir Mo-rozov, vice-champions du monde en titre et auteurs du meilleur sco-re de la saison (81,21). À cela une raison : leur échauffement pertur-bé par une collision.

« On est des battants, on va se battre jeudi »

« Juste avant l’échauffement, ons’est dit : ‘‘Tant que rien de bizarren’arrive, ils sont prêts’’. Ce sont lesderniers mots qu’on s’est dits. On était sereins avant de les regarder patiner. Et quelque chose de bi-zarre est arrivé », se désolait SilviaFontana, qui entraîne le couple français avec l’Américain John

Zimmerman. Fraîchement sacrés champions d’Europe et invaincus cet hiver, James (31 ans) et Ciprès (27 ans) sont arrivés au Japon dans la peau des favoris. C’est pré-cisément un coup du sort qui a sapé - « à 100 % » dixit Zimmer-man - le bel édifice patiemment construit par les médaillés de bronze mondiaux 2018, installés en Floride depuis l’été 2016. Leurs

six minutes d’échauffement sur la glace à peine commencées, Jamesa violemment percuté le patineur italien Matteo Guarise, alors que tous les deux glissaient à reculons,et a chuté lourdement.

« Je ne sais même pas ce qui s’estpassé, j’ai juste vu Matteo qui a essayé de me protéger. Au moins, je n’ai pas tapé la glace très fort, mais lui, il avait quand même

beaucoup de vitesse et m’a tapé assez fort l’épaule et la tête, et je me suis tapée le coude et le genousur la glace », raconte-t-elle.

« On était même pas dans le pro-gramme qu’on était déjà dans un état d’esprit différent. On a passé une minute au moins à se deman-der si ça allait, elle était à moitié là,à moitié pas là », décrit Ciprès.

« Ça m’a déstabilisée. Je n’avais

mal nulle part (pendant le pro-gramme) mais je n’étais pas là, matête était dans le flou, ça tournait, ça tourne encore un peu », expli-que la patineuse. Pas de commo-tion toutefois, a rassuré l’encadre-ment de l’équipe de France un peuplus tard. Résultat, lors du pro-gramme, un saut auquel il man-quait un tour puis une chute sur letriple saut lancé… « Ce n’était pasnotre jour, lâche James. On a fait notre maximum, ce n’était pas bien. Mais sans la chute, les cho-ses auraient été différentes. » Si l’or semble hors de portée, James et Ciprès, qui patineront leur pro-gramme libre jeudi matin (dans la nuit en France), n’ont pas aban-donné tout espoir de médaille. « On est des battants, on va se battre demain jjeudi », promet Ja-mes.

✪ Classement après le program-me court : 1. Evgenia Tarasova/Vladimir Morozov (RUS) 81,21points ; 2. Wenjing Sui/Cong Han(CHN) 79,24 ; 3. Cheng Peng/Yang Jin (CHN) 75,51 ; 4. NataliaZabiiako/Alexander Enbert(RUS) 73,96 ; 5. Kirsten Moore-Towers/Michael Marinaro (CAN)73,08 ; 6. Aleksandra Boikova/Dmitrii Kozlovskii (RUS) 69,99 ;7. Vanessa James/Morgan Ciprès(FRA) 68,678. Nicole Della Moni-ca/Matteo Guarise (ITA) 67,299,

Après une collision à l’échauffement, la malheureuse Vanessa James chute ensuite lors du programme court sous les yeux de Morgan Ciprès ! Photo EPA/Maxppp/F. ROBICHON

PATINAGE ARTISTIQUE Championnats du monde au Japon : programme court couples

Pour les Français James-Ciprès, plus dure est la chute !Leur quête d’or mondial est, sauf improbable re-bondissement, stoppée net : une collision a coupé les ailes de Vanessa James et Morgan Ciprès dès l’échauffement, avant même qu’ils patinent leur programme court, dont ils ont pris seulement la 7e place.

EN BREFCYCLISMELa dernière étape du Tour de France dans les Yvelines jusqu’en 2023La dernière étape du Tour deFrance, qui se conclut dans laCapitale, partira du départe-ment des Yvelines jusqu’en2023, ont annoncé ce mercre-di ses organisateurs.

TENNISTsonga privé du tableau principal à MiamiJo-Wilfried Tsonga, désor-mais 118e mondial, a été bat-tu lors du 2e tour des qualifi-cations du tournoi de Miamice mercredi et ne participeradonc pas au deuxième Mas-ters 1000 de l’année. Tsonga,33 ans, s’est incliné en deuxsets 6-4, 6-4 face à l’Uru-guayen Pablo Cuevas, 85emondial.

HANDBALL : EUROPE Nantes perd mais préserve l’espoirNantes a préservé ses chan-ces de qualification pour lesquarts de finale de la Ligue

des champions en ne s’incli-nant que de deux buts, 34 à32, chez les Rhein NeckarLöwen, ce mercredi à Mann-heim (Allemagne). Dans unmatch serré de bout en bout,Dragan Pechmalbec a marquéà la toute dernière seconde,sur un engagement rapide etd’un tir du milieu du terraindans le but vide, un ultimebut qui fera peut-être la diffé-rence en Loire-Atlantique enhuitième de finale retourdans dix jours.

VOLLEY : EUROPEPérouse écarte ChaumontPérouse, avec dans ses rangsle meilleur joueur au monde,le Cubain naturalisé polonaisWilfredo Leon, s’est qualifiéce mercredi pour les demi-fi-nales de la Ligue des cham-pions, en surclassant Chau-mont en Italie 3 sets à 0(25-21, 25-16, 25-17.). Pérou-se avait déjà gagné le matchaller en France 3 sets à 2.

Les handballeuses françaises,auréolées de leur premier titre con-tinental remporté en décembre à Bercy, partent à l’assaut de la Gol-den League face à trois solides ad-versaires, la Roumanie ce jeudi à Clermont-Ferrand (20h30), puis surtout le Danemark samedi à Boulazac (19h30) et la Norvège dimanche à Boulazac (18h15).

À l’exception de Kalidiatou Nia-katé, opérée du genou gauche il y aun mois, toutes les médaillées ont été convoquées pour ce tournoi à quatre, première sortie depuis le Championnat d’Europe. « C’est bien pour notre public français de nous revoir après l’Euro. Mais nous, on est là pour travailler pour la suite. La page est déjà tournée depuis le coup de sifflet final », pré-vient l’arrière droite des Bleues Alexandra Lacrabère.

« On a passé l’Euro, on recom-mence un nouveau cycle », confir-

me la jeune arrière gauche Orlane Kanor, 21 ans, avec deux échéan-ces en tête, les Mondiaux en dé-cembre au Japon, puis bien sûr les Jeux olympiques à Tokyo l’an pro-chain. « On travaille pour les deux », assure-t-elle. Même si le sé-lectionneur Olivier Krumbholz fait désormais du titre olympique le principal objectif de son équipe.

Olivier Krumbholz et ses joueuses repartent au combat. Photo Le Progrès/Stéphane PILLAUD

HANDBALL FÉMININ Golden League

Les Bleues se testent

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34 LOISIRS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Jeudi 21 mars 2019

SAO34 - V1

LOIS

IRS

Avec Persona, la critique comme le public sont en-thousiastes. Comment le ressentez-vous ?

« J’en suis bienheureux. Lebon accueil de ce sixième al-bum, dont j’aime beaucoup lamusique, me permet d’envisa-ger sereinement d’en faire unseptième. Et aussi d’éprouverdu plaisir en concert, en tour-née. Celle-ci affiche completun peu partout. C’est telle-ment bien de sentir que cer-taines de mes chansons fontaux gens ce que j’aime que deschansons me fassent. »

Il y a dans Persona plus de claviers et moins de guitares qu’auparavant. Comment avez-vous travaillé cetalbum ?

« Je l’ai commencé dansmon local à Montreuil près deParis, comme pour chacun demes disques, en maquettantdes chansons écrites avec maguitare. J’avais un grand inté-rêt pour les claviers, il y enavait dans mes disques précé-dents mais d’une façon discrè-te. Et c’est en collaborantavec le coréalisateur de l’al-bum, Thibault Frisoni, quimanie très bien les synthés,que ceux-ci sont passés aupremier plan dans certaineschansons de l’album. Il y aaussi la batterie et les chœursde Tatiana Mladenovitch. Cesont deux musiciens avec les-quels j’ai l’habitude de tra-vailler en studio comme surscène. »

Vos textes souvent ellipti-ques et joliment troussés parlent de personnes dé-classées, en marge. Est-ce un album politique ?

« Disons plutôt qu’ils sontd’une teneur qui peut alimen-ter des réflexions politiques.C’est le disque d’un chanteur,d’un artiste, et en aucun casun manifeste politique. Cesont les observations d’un in-dividu vivant dans le monded’aujourd’hui, qui réagit surdes choses qu’il voit et qu’ilressent. »

Vos chansons évoquent souvent l’architecture, l’ur-banisme. Comme dans Cho-ses nouvelles avec ses bancs « mal gaulés »…

« Oui, ces bancs dessinéspour qu’on ne puisse pas s’yallonger. Ils sont hauts et enpente pour qu’on se casse lagueule quand on veut le faire.Ça me rend grossier ! Quandon pense que ceci est pensé,accepté et installé, pourqu’une certaine populationne puisse pas s’y installer, çame rend fou. C’est ce que jevoulais signifier dans cettechanson. »

Et dans Nuits bleues, où « Elle est partie, c’est rien de le dire, pas sur un coup de tête, sur un coup de tête », est-ce l’histoire d’une per-sonne qui a émigré ?

« Non, c’est plutôt une fem-me qui est partie de chez carelle s’y faisait battre. Maismes chansons peuvent avoirplusieurs sens… »

Comme dans les textes de Bashung, dont la significa-tion n’est pas littérale ?

« C’est ça. Quelquefois, mestextes n’ont pas de sens maissonnent bien. C’est pour çaqu’on peut être tellement émupar des chansons en anglaisou en chinois auxquelles onne saisit rien… Le sens n’est

pas toujours ce qui émeut leplus, et, pourquoi ne pourrait-on pas ressentir cette émotionavec des chansons en fran-çais ? »

Votre roman Grands carni-vores est paru en janvier dernier. Écrire influence-t-il votre travail de musicien ?

« Disons qu’écrire des livresoccasionne de légers mouve-ments de mon humeur quipeuvent m’influencer au mo-ment d’écrire des textes. Enrevanche, dans le sens inverseil n’y a pas d’effet. »

Beaucoup d’amateurs de rock vous ont découvert, et apprécié, grâce aux Limiña-nas et à la chanson Diman-che. Comment en êtes-vous venus à travailler ensem-ble ?

« On s’est rencontré lorsd’un festival en Australie, àMelbourne puis à Sydney eton est devenus très amis, auxantipodes ! En a découlé cettecollaboration dont on est trèsfiers. »

Quels sont les artistes qui vous influencent ?

« Je suis un mélomane.J’aime aussi bien Elvis Pres-ley, Can, Kraftwerk, Bashung,Bill Callahan et David Byrneque Debussy et Prokofiev. Cesont des influences que j’ai

digérées, qui ont nourri mespropres travaux, dont je menourris aujourd’hui. Je mar-che dans mes propres traces.Cette curiosité m’enrichit, mepermet de transformer leschoses à travers ma proprehistoire… »

Vous effectuez en ce mo-ment une grande tournée. Quelle importance a la scène dans votre métier d’artiste ?

« C’est un moment capital,essentiel, c’est là où ça se pas-se. Sur scène, je joue avecThibault et Tatiana commesur le disque, avec deuxautres musiciens aux clavierset à la guitare. On joue lestitres de Persona et une poi-gnée de chansons issues deParcs, Cap Waller et Hyper-nuit (ses albums précédents,NDLR). »

Il paraît que vous vous adressez beaucoup au pu-blic entre les chansons…

« Ah bon (rires), on vous adit ça ? Oui, je peux être ba-vard ! »

Propos recueillis parRoland DERUDET

Samedi 23 mars à 20 h 30 auMoulin de Brainans. Tarifs : 19 €, 17 € en préventesur lemoulinjura.fr

La classe ironique de Bertrand Belin saura faire mouche sur scène. Photo Bastien BURGER

BRAINANS (39) Concert

Bertrand Belin : « Mes chansons peuvent avoir plusieurs sens »Alors que son sixième album Persona, sorti en janvier, connaît un vrai succès, Bertrand Belin est en tournée dans toute la France. Tournée qui s’ar-rête samedi 23 mars au Moulin de Brainans. Ren-contre.

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35ACTU LIFESTYLEJeudi 21 mars 2019

SAO35 - V1

D es représentants gouver-nementaux du Pérou, du

Chili, de Colombie et d’Équa-teur défendent ensemble l’at-tractivité de cette route (Qha-paq Ñan), classée depuis2014 au patrimoine mondialde l’Unesco et qui regroupeaussi l’Argentine et la Bolivie.« C’est un patrimoine com-mun à tous les pays andins »,a déclaré Monica Zalaquett,sous-secrétaire chilienne auTourisme. Mais selon la vice-ministre péruvienne du Tou-risme, Liz Blanca Chirinos, ledéveloppement du QhapaqÑan comme marque touristi-que internationale « est diffi-cile » et prendra du temps.

Le Machu Picchu, la destination phare

Le Pérou, destination pharede la région avec le MachuPicchu et l’ancienne capitaleimpériale Cuzco, n’a pourl’instant pas dédié de budgetpublic au développement decette route, souligne-t-elletout en jugeant que des inves-

tissements privés seraient« trop agressifs » à l’égard despopulations amérindiennes.Les tour-opérateurs mettenteux en avant la nécessité deconstruire des infrastructurespour développer l’offre surl’ensemble de la grande routeInca. Un défi de taille vu l’im-mensité de la zone et les diffé-rences de politiques publi-ques des six pays.

À Uyuni, célèbre « salar » –

désert de sel – situé dans lesud de la Bolivie, « il y a peud’hôtels et entre la Paz (enBolivie) et Cuzco, peu devols », regrette RobertoD’Amico, fondateur de PeruQuality, entreprise touristi-que opérant au Chili, au Pé-rou et en Bolivie.

« Le tourisme n’est pas biengéré au niveau gouvernemen-tal. On ne lui donne pas l’im-portance qu’il mérite » en Bo-

livie, renchérit Julio Peralta,de Turismo Kolla, en souli-gnant le besoin de « publicitéinstitutionnelle ». Selon cesprofessionnels, la domina-tion sans partage du Pérou etdu Machu Picchu rend aussitrès difficile une intégrationplus importante de la granderoute Inca. « Si quelqu’unveut se rendre sur la granderoute Inca, il va au Pérou, pasen Équateur, nous n’avons

pas de ruines comparables auMachu Picchu », souligneMarcos Endara, gérant deZenith Travel. « Nous som-mes donc loin » pour l’ins-tant de faire de la route Incaune marque internationalein tégrée , juge Rober toD’Amico, qui pense toutefoisque « cela fonctionnera ».« Mais il faudra des investis-sements importants et de lapublicité ».

Le Machu Picchu au Pérou est un site unique et les touristes se pressent pour le visiter. Photo Pixabay

TOURISME Amérique du sud

Les pays andins veulent développer leur offre touristiqueAu-delà du célèbre Ma-chu Picchu, les pays andins veulent déve-lopper leur offre sur la grande route Inca mais la tâche est ardue sur un territoire immense et dominé touristique-ment par le Pérou.

Future ville hôte des Jeuxolympiques d’été, en 2024, Pa-ris accueillera à partir de 2020un rendez-vous mondial del’économie du sport, la « Glo-bal Sports Week », qui ambi-tionne de devenir l’une desgrandes messes du secteur.

L’événement veut réunir« tous les acteurs » de l’« éco-système » du sport : fédéra-tions internationales, athlè-t e s , i n s t i t u t i o n sgouvernementales et interna-tionales, entreprises, spon-sors, médias et société civile,ont indiqué à Paris ses initia-teurs, lors des trophées dumarketing sportif de Sporso-

ra, qui réunit les acteurs dusecteur en France. « La Glo-bal Sports Week accueilleraplus de 1 000 leaders quipourront échanger, mais aussiécouter plus de 50 speakersdébattre sur les enjeux actuelsdu sport », précise un com-muniqué de l’événement, pré-sidé par Lucien Boyer, direc-teur du marketing chezVivendi, et ancien patrond’Havas Sport.

« Les Jeux de 2012 avaientconforté Londres comme pla-ce de référence du sport busi-ness au niveau européen. LesJeux de 2024 et l’impact duBrexit peuvent naturellement

réorienter les choses vers Pa-ris », a expliqué à l’AFP ladéléguée générale de Sporso-ra, Magali Tézenas du Mont-cel.

L’événement se veut plusglobal que le Sportel, centrésur les médias et le marketing,ou que Sport Accord, le grandrendez-vous des fédérationssportives internationales. Ilsera aussi en concurrenceavec Leaders in Sport, qui or-ganise des réunions à Lon-dres et New York en 2019.

Pour sa première édition, du5 au 7 février 2020, la GlobalSports Week aura lieu au Car-rousel du Louvre.

TOURISME Affaires

Un rendez-vous mondial du sport-business à Paris en 2020

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36 ACTU MÉTÉO Jeudi 21 mars 2019

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ClémenceDes �eurs que mars verra, peu de fruits on mangerapleine lune

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s'annonce sur notre région. L'astre du jour brillera sans

ombre dès l'aube en dehors de rares bancs de brume

locaux. L'après-midi sera très ensoleillé

également avec tout au plus un

léger voile nuageux. Encore quelques

gelées à l'aube, mais doux en journée.

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