CCT 2000 L. 1 CHAPITRE L - TRAVAUX … utiles/CCT 2000/Pdf_fr/CH… · Si nécessaire, la fondation...

36
CCT 2000 L. 1 CHAPITRE L - TRAVAUX D’ENTRETIEN ET DE REPARATION L.1 REVETEMENTS EN BETON L.1.1. Réparations localisées de fissures par fraisage superficiel L.1.2. Réparations localisées d’épaufrures L.1.3. Renouvellement de la garniture des joints L.1.4. Réparation généralisée de fissures par démolition d’une partie du revêtement L.1.5 Remplacement de dalles défectueuses L.1.6. Relèvement et stabilisation de dalles en béton L.1.7. Recouvrement en béton L.2. REVETEMENTS HYDROCARBONES L.2.1. Revêtement bitumineux coulé à froid (R.B.C.F) L.2.2. Enduits superficiels L.2.3. Rétablissement de la planéité transversale par fraisage L.2.4. Rétablissement de la texture de surface par grenaillage L.2.5. Réparations de fissures L.2.6. Réparations localisées provisoires L.2.7. Réparations localisées durables L.2.8. Enrobés stockables L.2.9. Revêtements ultra-minces L.3. INTERFACES ANTIFISSURES L.3.1. Généralités L.3.2. Interfaces en enduit bitumineux épais clouté

Transcript of CCT 2000 L. 1 CHAPITRE L - TRAVAUX … utiles/CCT 2000/Pdf_fr/CH… · Si nécessaire, la fondation...

CCT 2000 L. 1

CHAPITRE L - TRAVAUX D’ENTRETIEN ET DE REPARATION L.1 REVETEMENTS EN BETON

L.1.1. Réparations localisées de fissures par fraisage superficiel L.1.2. Réparations localisées d’épaufrures L.1.3. Renouvellement de la garniture des joints L.1.4. Réparation généralisée de fissures par démolition d’une partie du

revêtement L.1.5 Remplacement de dalles défectueuses L.1.6. Relèvement et stabilisation de dalles en béton L.1.7. Recouvrement en béton

L.2. REVETEMENTS HYDROCARBONES

L.2.1. Revêtement bitumineux coulé à froid (R.B.C.F) L.2.2. Enduits superficiels L.2.3. Rétablissement de la planéité transversale par fraisage

L.2.4. Rétablissement de la texture de surface par grenaillage

L.2.5. Réparations de fissures

L.2.6. Réparations localisées provisoires

L.2.7. Réparations localisées durables

L.2.8. Enrobés stockables L.2.9. Revêtements ultra-minces

L.3. INTERFACES ANTIFISSURES

L.3.1. Généralités L.3.2. Interfaces en enduit bitumineux épais clouté

CCT 2000 L. 2

L.3.3. Interfaces bitumineuses avec géotextile L.3.4. Interfaces bitumineuses avec géogrilles en matériaux synthétiques L.3.5. Interfaces avec grillage d’armatures métalliques L.3.6. Interfaces avec armatures alvéolaires L.3.7. Asphalte sableux.

CCT 2000 L. 3

L.1. REVETEMENTS EN BETON L.1.1. Réparations localisées de fissures par fraisage superficiel L.1.1.1. DESCRIPTION Traitement appliqué aux fissures de faible ouverture (inférieure à 3 mm), non ramifiées, dont les bords ne présentent ni épaufrure ni dénivellation. Aménagement à la surface du revêtement d’une gorge qui suit la trace de la fissure et colmatage de cette gorge avec un produit de scellement. L.1.1.2. CLAUSES TECHNIQUES L.1.1.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - fond de joint : § C.15. - produit de scellement : § C.13. - vernis d'adhérence : § C.17. L.1.1.2.2. EXECUTION Le fraisage de la gorge de scellement se fait à sec et suit la trace de la fissure sans l'élargir au-delà de 20 mm, sur une profondeur comprise entre 20 et 30 mm. Après le fraisage, la fissure apparaît dans le fond de la gorge sur tout son parcours. La garniture de la gorge est conforme aux prescriptions du § L.1.3.2.2. L.1.1.2.3. RESULTATS Après l'application du traitement, la gorge scellée est étanche à l'eau. L1.1.3. VERIFICATIONS La bonne adhérence du produit de scellement sur les parois de la gorge est vérifiée à vue ou à l'aide d'une mince lame d'acier. Tout défaut d'adhérence est corrigé en retraitant la fissure. L.1.1.4. PAIEMENT Le paiement s'effectue sur base de la longueur de fissure traitée.

CCT 2000 L. 4

L.1.2. Réparations localisées d’épaufrures L.1.2.1. DESCRIPTION Refaçonnage au moyen d'un mortier spécial du bord abîmé d'un joint ou d'une dalle. L.1.2.2. CLAUSES TECHNIQUES L.1.2.2.1. MATERIAUX La réparation s'effectue avec un mortier à base de liant hydraulique ou de liant résineux. L.1.2.2.2. EXECUTION - Travaux préliminaires Les travaux préliminaires consistent à préparer le support et le coffrage provisoire éventuel, de sorte que le mortier de façonnage adhère parfaitement au béton. Le support est propre, constitué de béton sain (enlèvement des effritements de béton) et limité par une surface irrégulière. Le fond et les parois de la partie démolie sont brossés et nettoyés par soufflage d'air comprimé. Les traces d'huile ou de masse de scellement sont éliminées. - Mise en oeuvre du mortier Le mortier à base de liant résineux est appliqué sur béton propre et sec. Le mortier à base de liant hydraulique est appliqué sur béton propre et saturé d'eau; la réparation est protégée à l'aide d'un produit de cure ou d'une membrane plastique. La réparation est lissée et s'intègre dans le profil de la route. La circulation n'est rétablie qu'après accord du fonctionnaire dirigeant. L.1.2.2.3. RESULTATS Après réparation, il n'existe aucune dénivellation entre la zone réparée et le revêtement adjacent. L.1.2.3. VERIFICATIONS La réparation ne présente aucune fissure et l'absence de dénivellation supérieure à 3 mm est vérifiée à la règle de 3 m. Dans le cas contraire, la réparation est démolie et refaite. L.1.2.4. PAIEMENT Le paiement des réparations d'épaufrures s'effectue sur base de la longueur de bord réparé.

CCT 2000 L. 5

L.1. 3. Renouvellement de la garniture des joints L.1.3.1. DESCRIPTION Regarnissage des joints dont l'ancienne garniture est enlevée, détachée ou crevassée. L.1.3.2. CLAUSES TECHNIQUES L.1.3.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - fond de joint : § C.15. - vernis d'adhérence : § C.17. - produit de scellement : § C.13. L.1.3.2.2. EXECUTION L'espace entre les lèvres du joint est débarrassé des matériaux qu'il contient. Les lèvres sont nettoyées à l'aide d'une brosse métallique et séchées sous l'action d'un jet d'air comprimé. Le vernis d'adhérence est appliqué sur les faces verticales de la gorge de scellement. Un fond de joint compressible dont les dimensions correspondent au fond de la gorge est ensuite mis en place, conformément à la figure F.1.2.9.A.1. Le produit de scellement coulé est mis en oeuvre à l'aide d'un appareil verseur en évitant toute occlusion d'air. En cas de pluie, les opérations sont arrêtées et ne sont reprises qu’après nettoyage et séchage du joint. Dès que la surface du scellement ne colle plus au doigt, la circulation peut être rétablie. Tous les débordements de masse en surface sont éliminés. L.1.3.2.3. RESULTATS La face supérieure du produit de scellement mis en place se trouve entre 3 et 5 mm sous le niveau supérieur du revêtement. Par temps chaud, le joint est rempli jusqu'au niveau du revêtement. L.1.3.3. VERIFICATIONS La bonne adhérence du produit de scellement aux parois de béton est vérifiée à vue ou à l'aide d'une mince lame d'acier. Tout défaut d'adhérence est corrigé en retraitant la garniture de joint.

CCT 2000 L. 6

L.1.3.4. PAIEMENT Le paiement du renouvellement de la garniture des joints s'effectue sur base de la longueur traitée. L.1.4 Réparation généralisée de fissures par démolition d’une partie du

revêtement L.1.4.1. DESCRIPTION Réparation consistant à remplacer la fissure par au moins un joint actif en démolissant le béton sur toute la largeur et l'épaisseur de la dalle et sur une longueur minimale de 1 m chevauchant la fissure. Un nouveau béton est mis en oeuvre dans la partie démolie du revêtement. L.1.4.2. CLAUSES TECHNIQUES L.1.4.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - membrane plastique : § C.10. - émulsion de bitume : § C.8.4. - goujons : § C.9.1. - produits de cure : § C.12. Le béton répond aux caractéristiques et prescriptions du § F.1. L.1.4.2.2. EXECUTION La zone à démolir est délimitée par un joint et un trait de scie ou par deux traits de scie. Les traits de scie sont perpendiculaires à la surface du revêtement et à l'axe longitudinal de la chaussée et ont une profondeur minimale de 50 mm. Les parties non démolies ne peuvent être inférieures à 2 m. Si nécessaire, la fondation est remise en état et une membrane plastique est posée. Les faces sont verticales, propres et présentent un aspect irrégulier afin d'assurer un bon accrochage entre l'ancien béton et le béton de réparation. L'ancien béton présente une surface apparente saine purgée de tout éclat. Tout goujon abîmé est remplacé. Les goujons éventuels sont placés par forage conformément aux prescriptions du § F.1.2.9. Le serrage du béton est effectué à l'aide d'une aiguille ou d'une poutre vibrante et débute par un bord de la réparation. Un traitement superficiel semblable à celui du béton initial est réalisé. Il est suivi de la pulvérisation d'un produit de cure ou de la pose d'une membrane plastique. La circulation n'est rétablie qu'après accord du fonctionnaire dirigeant.

CCT 2000 L. 7

L.1.4.2.3. RESULTATS La partie réparée s'intègre dans le profil de la route et ne peut présenter de dénivellation supérieure à 5 mm, mesurée à la règle de 3 m. L.1.4.3. VERIFICATIONS La réparation ne peut présenter aucune fissure. Toute dénivellation hors tolérance ou toute réparation défectueuse est corrigée. L.1.4.4. PAIEMENT Le paiement s'effectue, par type de réparation, sur base de la surface remplacée. Le paiement de la fondation en béton maigre s'effectue au m³, celui de la membrane plastique au m². L.1.5. Remplacement de dalles défectueuses L.1.5.1. DESCRIPTION Remplacement d'une dalle défectueuse nécessitant son morcellement sans abîmer ni le béton adjacent ni la fondation, l'évacuation des morceaux, la remise en état du coffre et des joints avec les dalles adjacentes et le bétonnage d'une nouvelle dalle à intégrer dans le profil existant. L.1.5.2. CLAUSES TECHNIQUES, VERIFICATIONS ET PAIEMENT Les prescriptions du § L.1.4. sont d'application. L.1.6. Relèvement et stabilisation de dalles en béton L.1.6.1. DESCRIPTION Injection d’un coulis de ciment sous les dalles, au travers de trous forés dans celles-ci. L.1.6.2. CLAUSES TECHNIQUES L.1.6.2.1. MATERIAUX Le coulis de ciment pour injection est composé de matériaux fins, de ciment, d'eau et d'adjuvant répondant aux prescriptions suivantes : - matériaux fins: - dimension ≤ 630 µm

- matières organiques ≤ 0,5 % - ciment : § C.5, type CEM I ou III / A, classe de résistance 42,5 et à teneur limitée en

alcalis (LA) - adjuvant : § C.16. - eau : conforme à la norme NBN B 15-001. La quantité de ciment est au moins égale à 25 % en masse de la quantité du matériau fin sec.

CCT 2000 L. 8

La quantité d'eau ne dépasse pas 40 % de la masse de mélange sec et maintenue à la valeur minimale permettant l'injection du mélange. La résistance à la compression du coulis, mesurée sur cubes de 4 cm d'arête est au moins de 1,5 MN/m² à 1 jour et de 17,5 MN/m² à 7 jours. L.1.6.2.2. EXECUTION Le coulis est préparé dans une bétonnière à contre-courant. Le temps de malaxage est réglé de manière que le mélange soit homogène et ne présente plus de grumeaux. Le mélange est versé dans une cuve permettant d'appliquer une pression d'au moins 0,6 MN/m² pour l'injection. L'évidement des joints est réalisé afin d'éviter que les dalles s’appuient l'une contre l'autre. Les trous, d'un diamètre adapté à celui du matériel d'injection, sont forés en quinconce et localisés en fonction de la nature de l'affaissement. La distance entre les trous est fonction de la grandeur des relèvements à réaliser. En pleine dalle, la distance entre les trous ne dépasse pas 2 m. La distance entre un trou et un bord de dalle est comprise entre 0,75 m et 1 m. La distance minimale entre un trou et un joint est de 0,50 m en cas de stabilisation et de 1 m en cas de relèvement. La machine de forage reste sur chantier pendant la période d'injection pour le cas où des forages complémentaires seraient nécessaires. Avant l'injection, la dalle est désolidarisée de la fondation par injection d'air comprimé. Le coulis est injecté au travers des trous forés dans les dalles. Il est réparti uniformément sous la dalle, en utilisant les différents trous. Les trous autres que celui par lequel on injecte, sont obturés provisoirement à l'aide de bouchons en bois. L'injection est exécutée en partant du point le plus bas de l'affaissement vers le point le plus haut. La dalle ne peut être soulevée de plus de 6 mm à la fois. L'injection se poursuit de proche en proche et est répétée jusqu'à ce que le niveau du revêtement dépasse de 2 à 4 mm le niveau final prévu. Lorsque le coulis injecté est durci ou figé, et après nettoyage, les trous d'injection sont rebouchés sur toute l'épaisseur de la dalle, au mortier de ciment amélioré à adhésivité renforcée. Les joints sont nettoyés et remplis conformément au § L.1.3. La circulation n'est rétablie qu'après accord du fonctionnaire dirigeant. L.1.6.2.3. RESULTATS La partie réparée s'intègre dans le profil de la route.

CCT 2000 L. 9

L.1.6.3. VERIFICATIONS Les prescriptions du § F.1.4.3.C sont d’application. L.1.6.4. PAIEMENT Le paiement s'effectue sur base de la surface de dalle relevée ou stabilisée, y compris forage et rebouchage des trous. La surface est fixée comme suit : - lorsque toute la dalle a été relevée ou stabilisée, sa surface est prise en compte - lorsque seuls les bords de dalle sont stabilisés, la surface de la dalle stabilisée prise en

compte est limitée par le joint transversal et la parallèle au joint transversal à une distance de 1 m au-delà du trou de forage le plus éloigné du joint transversal.

L.1.7. Recouvrement en béton Le § F.1. Revêtements en béton est d'application sous réserve des modifications ci-après. L.1.7.1. DESCRIPTION Un recouvrement en béton est d'un nouveau revêtement posé : - directement sur un revêtement existant quelle qu'en soit la nature - avec interposition d'une couche d'isolation, de profilage ou de renforcement. L.1.7.2. CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES DALLES L'épaisseur minimale, la largeur et la longueur des dalles, ainsi que les pentes transversales sont fixées par les documents d'adjudication. Les épaisseurs peuvent être variables si le revêtement est posé sans couche intermédiaire de profilage ou de renforcement. L.1.7.3. CLAUSES TECHNIQUES L.1.7.3.1. TRAVAUX PREPARATOIRES Lorsque les documents d'adjudication le prescrivent, le béton de recouvrement est posé sur une couche d'isolation, de profilage ou de renforcement, conforme aux prescriptions du tableau ci-après :

CCT 2000 L. 10

COUCHE

MATERIAUX

EPAISSEUR MINIMALE

d'isolation

- Membrane plastique : § C.10.

0,10 mm

de profilage

- Produit hydrocarboné type BB-3D: § F.2. - Empierrement à granulométrie continue traité au ciment type II A : § E.4.2.

2 cm

6 cm

de renforcement

- Béton maigre : § E.4.4. - Produit hydrocarboné type BB-3B ou BB-3D : § F.2.

6 cm

3 cm

L.1.7.3.2. PRESCRIPTIONS PARTICULIERES DANS LE CAS DE RECOUVREMENT

SUR UN ANCIEN REVETEMENT EN BETON. Les dalles présentant un battement au droit des joints ou des fissures sont stabilisées par injection ou brisées en morceaux dont la dimension ne dépasse pas 1 m². Le mode d'intervention est fixé aux documents d'adjudication. Les joints longitudinaux et transversaux du nouveau revêtement correspondent aux joints de l'ancien. Des joints intermédiaires sont réalisés si les dalles du revêtement existant ont une longueur supérieure à 6 m. L.1.7.3.3. BETONNAGE Le bétonnage s'effectue en une seule couche. Lorsque l'entrepreneur utilise une machine à coffrages glissants et que le recouvrement est exécuté sans couche de profilage, la vitesse d'avancement instantanée de la machine ne dépasse pas 1 m/min. L.1.7.4. VERIFICATIONS En cas d'exécution en épaisseur variable, les carottes sont prélevées dans les points hauts du profil existant; des carottes supplémentaires pour la vérification de la résistance peuvent être prélevées.

CCT 2000 L. 11

L.1.7.5. PAIEMENT Le paiement de la couche d'isolation s'effectue sur base de la surface posée. Les couches de profilage et de renforcement, ainsi que le béton de reprofilage en cas d'exécution en épaisseurs variables sont payés au m³ . Les couches exécutées en produits hydrocarbonés sont payées à la tonne.

CCT 2000 L. 12

L.2. REVETEMENTS HYDROCARBONES L.2.1. Revêtement bitumineux coulé à froid (R.B.C.F) L.2.1.1. DESCRIPTION Les revêtements bitumineux coulés à froid (R.B.C.F), appelés couramment schlammages ou coulis, consistent en un traitement de surface coulé en place. Ils sont destinés, suivant leur granulométrie, à combler les ornières, imperméabiliser, sceller et restaurer les caractéristiques de surface (rugosité, planéité, aspect visuel) des couches de roulement légèrement dégradées. On distingue les R.B.C.F. monocouche et bicouche. Les documents d'adjudication fixent le type de R.B.C.F.. Si l'enrobé est exécuté en deux couches, le calibre de la couche inférieure est 0/2 ou 0/4 et celui de la couche supérieure est 0/7 ou 0/10. L.2.1.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.1.2.1. MATERIAUX Le mélange est composé de granulats, d'émulsion de bitume, d'eau et d’éventuels additifs. Les matériaux répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - pierres pour enduits : § C.3.2. Le pourcentage de pierres rondes est ≤ 5 %. Le CPA des pierres 7/10 et 10/14 destinées aux voiries à trafic lourd est ≥ 55. - sable : § C.2.2. - filler : § C.7. - émulsion de bitume : § C.8.4. - émulsion de bitume élastomère : § C.8.4.

Le Cahier Spécial des Charges fixe la catégorie de liant à mettre en oeuvre. Dans la catégorie spécifiée, l’entrepreneur choisit le type de liant qu’il mettra en oeuvre en fonction de la période d’exécution, des conditions climatiques, de l’état du support, etc...

Pour les R.B.C.F. de couleur rouge, les prescriptions complémentaires ci-après sont d'application : - les pierres et le sable sont de teinte rouge naturelle à l'état sec, la teinte étant choisie de

façon à répondre aux prescriptions du § L.2.1.3. - un pigment est ajouté au mélange - l’émulsion de bitume est remplacée par une émulsion cationique surstabilisée et à

rupture contrôlée à base de liant synthétique pigmentable modifié par des polymères répondant aux prescriptions suivantes :

CCT 2000 L. 13

• pH : max. 6.5 • teneur en eau : max. 45 % • pénétration : 5/17 mm • ramollissement : min. 45 • viscosité 135° : 300 à 500 mm2/sec

• ductilité 5° : min. 45 cm • fracture Fraass : max. - 14 ° C • retour élastique : min. 50 %

Dans le cas de RBCF bi-couche, seule la couche supérieure est colorée. Pour les RBCF d’une autre teinte, les spécifications relatives à la couleur du RBCF et celle des agrégats minéraux sont précisées au Cahier Spécial des Charges. La composition de chaque type de R.B.C.F. est établie sur base des caractéristiques de la route et des prescriptions du tableau suivant :

TYPE

0/2

0/4

0/7

0/10

Refus en % aux tamis de

min.

max.

min.

max.

min.

max.

min.

max.

14 mm 10 mm 7 mm 4 mm 2 mm 1 mm 0,063 mm

0 0

25 85

3 30 55 97

0 0

30 45 86

3 30 70 80 97

0 0

15 40 55 86

3 15 45 70 80 96

0 0

10 25 45 60 88

3

15 45 60 75 85 96

Teneur en bitume résiduel (%)

8

12

6,5

10

5,5

9

4,5

8

Au moins 15 jours avant la mise en oeuvre l'entrepreneur fournit, pour chaque type de R.B.C.F.: - les certificats d'origine des composants - la courbe granulométrique du squelette - la teneur en bitume résiduel (rapport de la masse du liant à la masse du granulat sec). L.2.1.2.2. EXECUTION Les travaux préparatoires sont conformes au § L.2.7. Ils doivent être terminés au moins 15 jours avant la pose du R.B.C.F. L'exécution est interdite en cas de stagnation d’eau sur le support ou lorsque la température sous abri est, à 8 h du matin, inférieure à 5°C ou lorsque la température nocturne, sous abri, est descendue en dessous de 2°C.

CCT 2000 L. 14

Une couche de collage obtenue par application mécanique et uniforme d’émulsion laissant 100 à 250 g/m² de bitume résiduel sur la surface à traiter est obligatoire sur les revêtements en béton. La mise en oeuvre est réalisée au moyen d'un engin spécialement aménagé à cet effet, de sorte que les constituants du mélange soient dosés de manière régulière et permanente. Il comporte un dispositif mécanique permettant de répartir le mélange en une couche régulière et continue. Un compactage est réalisé au moyen d'un rouleau pneumatique sur les zones d’immobilisation ou peu circulées (parkings - piétonniers) ainsi que dans tous les cas prévus aux documents d'adjudication. La mise en service de la chaussée traitée est autorisée immédiatement après rupture complète de l'émulsion et compactage éventuel. L.2.1.2.3. RESULTATS Le coulis doit être homogène c'est-à-dire que la tolérance admise entre la granularité fixée dans la composition et le refus moyen sur chaque tamis répond aux prescriptions suivantes :

TYPE

0/2

0/4

0/7

0/10

Tamis

Tolérance

(%)

Tolérance

(%)

Tolérance

(%)

Tolérance

(%)

14 mm 10 mm 7 mm 4 mm 2 mm 1 mm 0,063 mm

1 7 7 2

1 7 7 7 2

1 5 7 7 7 2

1 5 7 7 7 7 2

Pour la teneur en bitume, la tolérance admise entre la teneur en bitume fixée dans la composition et le pourcentage moyen est de 1 %. Toutes les mesures individuelles de granularité et de liant se situent dans les limites définies au § L.2.1.2.1. La quantité minimale de produit en place est selon le type prévu par les documents d'adjudication : type 0/2 : 4 kg/m² type 0/4 : 6 kg/m² type 0/7 : 9 kg/m² type 0/10 : 13 kg/m².

CCT 2000 L. 15

L.2.1.3. VERIFICATIONS Au moment de la pose, il est prélevé une série de 3 échantillons par 1.000 m² ou fraction restante de 1 000 m² de revêtement pour la vérification de la composition, de la qualité et de la quantité des matériaux. La qualité de l'émulsion est telle que la rupture ne peut avoir débuté avant le répandage du mélange. La quantité de matériaux mis en oeuvre est déterminée par pesage, selon un procédé agréé par le fonctionnaire dirigeant. Le revêtement présente un aspect uniforme, exempt de stries et de bourrelets. Tout excès de liant est corrigé aussitôt. La rugosité est conforme aux spécifications du § F.2.3.8. Toute surface non conforme aux prescriptions est refusée. Pour les R.B.C.F. de couleur rouge, suivant l'angle de vue et la luminosité, la couleur du R.B.C.F. correspond à l'une des teintes RAL suivantes : RAL 3000, 3001, 3002, 3003, 3011, 3013, 3016, 3018, 3020, 3027 ou 3031. Le contrôle est effectué sur le revêtement sec et propre. La teinte est homogène sur l'ensemble du chantier. Une section de revêtement est une zone homogène d’un seul tenant. Un rond-point est toujours considéré comme une section. Toute section de RBCF coloré ne correspondant pas, durant toute la période de garantie, à l’une des teintes spécifiées ci-dessus ou aux documents d’adjudication peut être refusée. L.2.1.4. PAIEMENT Le paiement s'effectue sur base de la surface exécutée, les surfaces des trappillons ou autres appareils n'étant pas défalquées. L.2.2. Enduits superficiels L.2.2.1. DESCRIPTION Les enduits superficiels consistent en un traitement de surface dans lequel une ou plusieurs couches de granulats sont épandues uniformément sur la chaussée. On distingue les enduits monocouches, monocouches à double gravillonnage et bicouches. L.2.2.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.2.2.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions de chapitre C les concernant :

− sables : § C.2.2.

CCT 2000 L. 16

− pierres : § C.3.2. − chaux : § C.6. − filler : § C.7. − liant : § C.8. − inhibiteur d’écoulement : § C.19. Le Cahier Spécial des Charges fixe la catégorie de liant à mettre en oeuvre. Dans la catégorie spécifiée, l’entrepreneur choisit le type de liant qu’il mettra en oeuvre en fonction de la période d’exécution, des conditions climatiques, de l’état du support, etc... L.2.2.2.2. DENOMINATIONS ET COMPOSITIONS-TYPE Toutes les quantités de granulats et de liant indiquées ci-après constituent des minima. 1.- Enduits monocouches

Granularité Granulats (l/m²) Liant (kg/m²) (1) 2/4 3,2 0,55 4/7 5,5 0,80

7/10 8,0 1,00 10/14 10,5 1,20

2.- Enduits monocouches à double gravillonnage

Granularité Granulats (l/m²) Liants (kg/m²) (1) 1ère couche 2ème couche (2)

7/10 6,5 5 1,0 10/14 7,5 6 1,2

3.- Enduits bicouches

Granularité Granulats (l/m²) Liant (kg/m²) (1)

1ère couche 2ème couche (2) 1ère couche 2ème couche (2) 7/10 6,5 5 0,8 1,0 10/14 7,5 6 1,0 1,0

(1) il s’agit de la teneur en liant résiduel (2) les pierres de la 2ème couche sont de calibre 4/7.

Au moins 15 jours avant la mise en oeuvre, l’entrepreneur fournit : − les certificats d’origine des composants (granulats, filler, liants ...)

CCT 2000 L. 17

− le type de liant et les dosages en granulats et en liant, déterminés en fonction des conditions climatiques, de l’état du support, des caractéristiques des matériaux choisis, ...

L.2.2.3. EXECUTION La réparation des flaches et nids-de-poule est exécutée conformément aux prescriptions du L.2.7. au moins 15 jours avant l’exécution des travaux. La surface à traiter est nettoyée et exempte d’eau. Toute trace de corps gras ou d’huile doit être enlevée par un traitement approprié. Si les documents d’adjudication le prévoient, les marquages routiers sont enlevés par sablage. Les avaloirs et autres accessoires de voiries sont masqués. L’exécution des enduits est interdite lorsque la température de surface du revêtement est inférieure à 5° C. L’épandage du liant et des pierres se fait mécaniquement, à l’aide d’un ou plusieurs engins assurant une parfaite régularité tant transversale que longitudinale. L’épandage des pierres suit immédiatement celui du liant. Le compactage suit immédiatement l’épandage des granulats. Il s’exécute au moyen de rouleaux à pneus. Les prescriptions particulières suivantes sont d’application : - pour les enduits monocouches à simple gravillonnage, le cylindrage comporte au moins trois

passes du rouleau et est poursuivi jusqu’à fixation complète des pierres. - pour les enduits monocouches à double gravillonnage Le cylindrage des pierres du premier

épandage est effectué en une passe. Immédiatement après le passage du rouleau, le deuxième épandage de pierres est effectué et celles-ci sont fixées par au moins trois passes du rouleau.

- pour les enduits bicouches, la première couche de pierres ne peut être cylindrée. Hormis

l’épandeuse de la deuxième couche de liant, tout trafic est formellement interdit sur la première couche de pierres. La première couche ne sera exécutée que par section de l’ordre de 500 m de longueur, sauf si l’entrepreneur utilise pour la deuxième couche un second train d’épandage des pierres.

La couche supérieure est cylindrée par au moins trois passes de rouleau et jusqu’à fixation complète des pierres. Aucune circulation n’est admise sur la surface avant achèvement du cylindrage et rupture complète de l’émulsion éventuellement utilisée. Jusqu’à la réception définitive, l’entrepreneur procède régulièrement à l’élimination des pierres non fixées au moyen d’une brosse mécanique munie d’un aspirateur et maintient sur le chantier une signalisation indiquant les projections possibles de pierres.

CCT 2000 L. 18

L.2.2.4. RESULTATS Une section de revêtement est une zone homogène d’un seul tenant. Un rond-point est toujours considéré comme une section Chaque section est divisée en lots, chaque lot étant constitué d’une voie de circulation. Taux de liant : Pour chaque lot, l’écart, en valeur moyenne, par rapport à la valeur de consigne est maximum de 4 %. Le coefficient de variation transversale est au maximum de 10 %. Taux de granulat : Pour chaque lot, l’écart, en valeur moyenne, par rapport à la valeur de consigne est au maximum de 5 %. Le coefficient de variation transversale est au maximum de 10 %. Régularité de surface : Le revêtement doit présenter un aspect uniforme, exempt de stries, de bourrelets et d’excès de liant. La mosaïque de l’enduisage présente un aspect complètement fermé. Coefficient de frottement transversal : Les prescriptions du F.2.3.8. sont d’application. L.2.2.5. VERIFICATIONS Il est procédé, en cours d’exécution, aux vérifications suivantes : 1.- Taux de liant

Le taux de liant est déterminé par surface de 1000 m² et fraction restante de 1000 m². 2.- Régularité transversale du taux de liant

Le coefficient de variation transversale du taux de liant est contrôlé au début de l’épandage et chaque fois que l’état de la surface laisse supposer que la régularité transversale du taux de liant n’est pas conforme aux prescriptions.

3.- Taux de granulats

Le taux de granulats est déterminé par surface de 1000 m² et fraction restante de 1000 m².

4.- Régularité transversale du taux de granulat

Le coefficient de variation transversale du taux de granulats est contrôlé au début de l’épandage et à chaque fois que l’état de la surface laisse supposer que la régularité transversale du taux de granulat n’est pas conforme aux prescriptions.

CCT 2000 L. 19

L.2.2.6. PAIEMENT ET REFACTIONS Le paiement des enduits superficiels s’effectue sur base de la surface réellement exécutée. Les trappillons et autres accessoires de voiries ne sont pas déduits. 1.- Réfactions pour manquement

Les défauts localisés sont réparés suivant une méthode agréée par le Fonctionnaire Dirigeant.

2.- Taux de liant et de granulats

Les lots qui ne satisfont pas aux prescriptions sont refusés. 3.- Régularité de surface

Tout défaut visuel ne pouvant être corrigé entraîne le refus de la section défectueuse. 4.- Coefficient de frottement transversal

Toute section hectométrique ne présentant pas, durant toute la période de garantie, un CFT supérieur aux valeurs fixées au F.2.3.8. est refusée. La rugosité minimum requise devra être restaurée suivant une méthode agréée par le Fonctionnaire Dirigeant.

L.2.3. Rétablissement de la planéité transversale par fraisage L.2.3.1. DESCRIPTION L’opération consiste à éliminer au moyen d’une fraiseuse, les défauts apparaissant à la surface des revêtements sous forme d’ornières ou de tôles ondulées. L.2.3.2. CLAUSES TECHNIQUES Le travail d’enlèvement d’une partie du revêtement afin de lui rendre sa planéité s’exécute à l’aide d’une machine équipée d’outils fixés sur un cylindre en rotation et d’un système de guidage précis permettant d’assurer la remise à niveau du profil. Le travail se fait en bandes parallèles et rectilignes; le chevauchement de celles-ci est inférieur à 5 cm. Les résidus de l’opération de fraisage sont immédiatement évacués. L.2.3.3. SPECIFICATIONS En fin d’opération, les irrégularités de surface ne peuvent dépasser : − pour les autoroutes et les chaussées à 2 x 2 bandes de circulation : 4 mm − pour les autres voiries : 5 mm. La différence de hauteur crête/creux, des rainures ne peut dépasser 4 mm.

CCT 2000 L. 20

L.2.3.4 VERIFICATIONS Le contrôle porte sur la régularité de surface et sur la différence de hauteur crête/creux. L.2.3.5 PAIEMENT Le fraisage est payé au m² de surface, la largeur minimale prise en compte pour le calcul de celle-ci étant celle d’une bande de circulation. L.2.4. Rétablissement de la texture de surface par grenaillage L.2.4.1. DESCRIPTION L’opération consiste à traiter le revêtement existant en vue d’améliorer la rugosité sans altérer la planéité. L.2.4.2. CLAUSES TECHNIQUES Le traitement de surface est exécuté au moyen d’une machine qui réalise un bombardement intensif du revêtement à l’aide de grenailles d’acier projetées à grande vitesse. La machine est équipée d’un système d’aspiration et de récupération des grenailles d’acier et des poussières. Le travail est exécuté sur revêtement sec. L.2.4.3. SPECIFICATIONS La rugosité est conforme aux spécifications du § F.2.3.8. Le traitement doit faire apparaître le squelette pierreux du revêtement. L.2.4.4. CONTROLE Les contrôles portent sur la rugosité. L.2.4.5. PAIEMENT Le paiement s’effectue au m² de surface traitée. L.2.5. Réparations de fissures L.2.5.1. DESCRIPTION L’opération consiste à colmater les fissures formées dans le revêtement afin de le rendre étanche.

CCT 2000 L. 21

L.2.5.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.5.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions suivantes : − sable pour traitement de surface : § C.2.2. − émulsion cationique de bitume : § C.8.4. − produits de scellement coulés à chaud : § C. 13.1 − produits de scellement coulés à froid : § C.13.2. − RBCF O/2 : § L.2.1.2.1. − enduits : §.L.2.2. En ce qui concerne l’asphalte coulé, l’Entrepreneur fournit une proposition justifiée par des tests ou des références d’utilisation montrant que le produit correspond à l’utilisation qui doit en être faite. L.2.5.2.2. REPARATION DE FISSURES ISOLEES Les fissures sont nettoyées par soufflage à la lance thermique. Le scellement des fissures d’une ouverture inférieure à 5 mm après nettoyage comporte : − le remplissage de la fissure par une émulsion cationique de bitume en une ou plusieurs

passes − le traitement de surface conforme au par.2 du § F.2.2.7. Le scellement des fissures d’une largeur supérieure à 5 mm et inférieure ou égale à 25 mm après nettoyage comporte : - la création, par fraisage, dans la fissure, d’une gorge de largeur minimum 20 mm,

profondeur 40 mm, sauf si le produit de scellement permet de combler la fissure sur une profondeur de 40 mm sans cette opération préalable

- le remplissage de la fissure par un produit de scellement conformément au § L.1.3.2.2. Le scellement des fissures d’une largeur supérieure à 25 mm après nettoyage est effectué par remplissage de la fissure au moyen d’asphalte coulé mis en oeuvre comme suit : Le mélange d’asphalte coulé peut être appliqué - soit en vrac (la fabrication se fait alors en centrale) - soit sous forme de pain ou granulats (le mélange est alors préparé dans un fondoir-malaxeur

mobile). La température du mélange lors de la préparation et de la pose est située entre 200 et 240° C. Préalablement à la pose de l’asphalte coulé, le support est nettoyé et, au besoin, séché au chalumeau. Une couche de collage constituée d’un vernis conforme au § C.8.5.4. est appliquée sur le support. Le mélange d’asphalte coulé est étalé à l’aide de raclettes ou taloches en bois sur l’épaisseur voulue. La surface est gravillonnée (pierres nues de calibre 2/4 ou 4/7) afin d’obtenir la rugosité voulue.

CCT 2000 L. 22

L.2.5.2.3. REPARATION DE FISSURES MULTIPLES La réparation des fissures d’une largeur inférieure à 5 mm sur une zone de ± 50 cm de large comporte : − le nettoyage soigné de la surface à l’eau sous haute pression (≥ 200 bar) − la réalisation, en surface, d’un RBCF 0/2, d’asphalte coulé ou d’un enduit superficiel. La réparation des fissures ≥ 5 mm sur une zone de ± 50 cm de largeur comporte : − le fraisage de la couche d’usure sur la totalité de son épaisseur, les rainures créées par le

fraisage étant espacées au maximum de 15 mm. − la pose d’un nouveau revêtement suivant les prescriptions des documents d’adjudication. L.2.5.3. VERIFICATION Le contrôle de l’efficacité du scellement est conforme au § L.1.3.3. L.2.5.4. PAIEMENT Le paiement de la réparation des fissures isolées s’effectue sur base de la longueur de fissure traitée. Le paiement de la réparation des fissures multiples s’effectue sur base de la surface traitée. L.2.6. Réparations localisées provisoires L.2.6.1. DESCRIPTION L’opération consiste à mettre en oeuvre de l’enrobé stockable, en une ou plusieurs couches, de manière à obtenir une surface routière qui s’intègre complètement dans le profil du revêtement existant. L.2.6.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.6.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions des chapitres les concernant : − enrobé stockable : § L.2.8 − émulsion cationique de bitume : § C.8.4. − sable pour traitement de surface : § C.2.2. L.2.6.2.2. EXECUTION Les opérations suivantes sont successivement réalisées : − le découpage soigné du périmètre de la surface à réparer − enlèvement des éléments non adhérents et séchage de la surface − enduisage des parois et du fond au moyen d’une émulsion de bitume

CCT 2000 L. 23

− comblement de la cavité au moyen de l’enrobé stockable − compactage au moyen d’un rouleau léger ou d’une plaque vibrante − sablage des enrobés semi-fermés. L.2.6.3. VERIFICATION La réparation s’intègre dans le profil de la route. L.2.6.4. PAIEMENT Le paiement s’effectue à la tonne d’enrobé mis en oeuvre. L.2.7. Réparations localisées durables L.2.7.1. DESCRIPTION L’opération consiste à enlever le revêtement au droit des flaches, nids-de-poule, faïençages, ... et à mettre en oeuvre une ou plusieurs couches d’enrobé en remplacement de celui-ci, de manière à obtenir une nouvelle surface routière qui s’intègre complètement dans le profil du revêtement existant. Les profondeurs de réparation des dégradations ainsi que le type et l’épaisseur des couches bitumineuses posées sont spécifiés dans les documents d’adjudication. L.2.7.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.7.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions des chapitres les concernant : − pierres pour traitement de surface : § C.3.2 − joint préformé : § C13.3. − émulsion cationique de bitume : § C.8.4. − sable pour traitement de surface : § C.2.2. − enrobés : § F.2. − asphalte coulé : § L.2.5.2.1. L.2.7.2.2. EXECUTION Les opérations suivantes sont successivement réalisées : − délimitation d’une surface rectangulaire, perpendiculaire ou parallèle à l’axe de la route,

d’au moins 0,50 m² qui déborde partout d’au moins 0,20 m de la surface détériorée − sciage suivant le périmètre du rectangle, verticalement sur la profondeur prescrite

(minimum 3 cm) − démolition du revêtement bitumineux à l’intérieur du périmètre du rectangle délimité, sur

la profondeur prescrite (minimum 3 cm) et évacuation des décombres, en prenant les précautions nécessaires pour ne pas endommager le revêtement bitumineux ou la fondation à conserver, ni d’autres éléments dans le revêtement

CCT 2000 L. 24

− brossage énergique du fond et des parois de la cavité, enlèvement des matériaux non adhérents et évacuation des décombres

− séchage du fond et des parois de la cavité − application uniforme sur le fond et les parois de la cavité ainsi qu’entre les couches

d’enrobés d’une émulsion de bitume comme couche d’accrochage à raison de 0,100 à 0,250 kg/m² de liant résiduel, de manière à couvrir la totalité de la surface. Au cas où le matériau de réparation est un enrobé drainant, seul le fond est traité à l’émulsion.

− si les documents d’adjudication le prévoient, mise en oeuvre d’un vernis d’adhérence compatible puis pose d’un joint préformé, d’une hauteur égale à l’épaisseur de la couche d’usure majorée de 5 mm, sur le périmètre de la réparation, avant mise en oeuvre de la couche d’usure en question

− pose de l’enrobé en une ou plusieurs couches dans la cavité conformément au § F.2.2.6. Chaque couche est compactée en commençant le compactage par les bords; il est fait usage de l’outillage manuel (plaque vibrante) dans les coins et d’un rouleau vibrant ailleurs.

− à l’aide d’un gabarit d’une largeur de 0,15 cm, application sur les joints de la réparation d’une émulsion cationique à raison de 0,100 à 0,250 kg/m² (liant résiduel) (sauf si le matériau de réparation est un enrobé drainant)

− épandage de sable sur l’émulsion à raison de 1,50 à 2 kg/m² (sauf si le matériau de réparation est un enrobé drainant).

− le remplissage de la cavité peut également être effectué au moyen d’asphalte coulé. La surface est ensuite recouverte de granulats préenrobés dont le calibre (4/7, 7/10 ou 10/14) est déterminé dans le Cahier des Charges en fonction de l’épaisseur de la couche à placer.

L.2.7.3. SPECIFICATIONS Les irrégularités de surface ne peuvent dépasser : − pour les autoroutes et les chaussées à 2 x 2 bandes de circulation : 4 mm − pour les autres voiries : 5 mm. En outre, toute réparation en creux par rapport au revêtement existant est refusée. La rugosité est conforme aux prescriptions du § F.2.3.8. Le pourcentage de vides individuel est conforme aux spécifications du § F.2.3.4. La compacité relative est conforme aux prescriptions du § F.2.3.5. L.2.7.4. VERIFICATIONS Les contrôles portent sur les caractéristiques suivantes : − la compacité relative et le pourcentage de vides. − la rugosité et la régularité de surface. L.2.7.5. PAIEMENT Le paiement du découpage et du joint préformé s’effectue au m. Le paiement de la réparation proprement dite s’effectue au m².

CCT 2000 L. 25

L.2.8. Enrobés stockables L.2.8.1. DESCRIPTION L’enrobé stockable est un produit résultant du mélange de matériaux tels que des pierres, du sable du filler, un liant hydrocarboné et des additifs éventuels. Les enrobés stockables sont destinés à la réparation provisoire de dégradations localisées. Ils existent sous deux types : − les enrobés semi-fermés − les enrobés ouverts. L.2.8.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.8.2.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions des chapitres les concernant : − sables pour matériaux hydrocarbonés : § C.2.2. − pierres pour revêtements hydrocarbonés : § C.3.2. − fillers pour enrobés hydrocarbonés : § C.7. − liants : § C.8. L.2.8.2.2. COMPOSITION Type de mélange Caractéristiques Semi-fermé Ouvert 0/4 0/7 0/10 0/14 20 mm 0 Refus 14 mm 0 0-15 au 10 mm 0 0-20 20-65 tamis 7,1 mm 0 0-15 60-85 60-85 (%) 4 mm 0-20 - - - 2 mm 50-100 50-100 80-85 80-84 Passant (0,063 mm) 0-7 0-7 0-5 0-5 Liant résiduel (%) 4-7 4-7 4-6 4-6 Le type liant est laissé au choix de l’entrepreneur. L.2.8.2.3. EXECUTION Les enrobés stockables sont entreposés, en sacs ou en vrac, sur une aire exécutée en matériaux liés, propre et plane, abritée des intempéries. Les enrobés, après trois mois de stockage, doivent pouvoir être mis en oeuvre à une température supérieure à 2° C.

CCT 2000 L. 26

L.2.8.3. SPECIFICATIONS − Composition :

le matériau répond aux prescriptions du L.2.8.2.2. − Capacité de durcissement :

la perte de masse est inférieure aux valeurs suivantes : − enrobés au bitume fluidifié : V1 ≤ 2,5 % − enrobés à l’émulsion de bitume : V1 ≤ 8 %.

− Stabilité :

− pas de déformation ou légères déformations après 10 jours de mise en oeuvre − temps de rupture par flexion sous poids propre supérieur à 45 s.

− Sensibilité au gel :

− pas de décollement sous pression latérale − lors de l’essais de la traction, la rupture se produit dans l’enrobé à froid.

− Résistance au désenrobage :

− pas de désenrobage ou léger désenrobage. L.2.8.4. VERIFICATIONS Les contrôles portent sur la composition, la capacité de durcissement, la stabilité, la sensibilité au gel et la résistance au désenrobage. Le prélèvement des échantillons se fait sur le lieu de la fourniture, au moment de la livraison, à raison d’un échantillon par 50 tonnes ou fraction de 50 tonnes. L.2.8.5. PAIEMENT Le paiement s’effectue à la tonne. L.2.9. Revêtements ultra minces grenus L.2.9.1. DESCRIPTION Revêtements ultra-minces grenus (R.U.M.G.) constitués d'une couche d'interface de liant bitumeux, appliquée sous forme d'émulsion, recouverte d'une épaisseur très faible de matériaux enrobés en centrale et appliqués à chaud. L.2.9.2. CLAUSES TECHNIQUES L.2.9.2.1. MATERIAUX Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : - pierres : § C.3.2.

CCT 2000 L. 27

- émulsion de bitume élastomère : § C.8.4.3.2. de type D1 ou E1 - émulsion de bitume plastomère type G : § C.8.4.3.3. - bitume 50/70 : § C.8.2.2. - bitume élastomère neuf 50/85 : § C.8.2.3. L.2.9.2.2. CARACTERISTIQUES:

Type RUMG Granularité 0/10 Composition en masse (%)

Pierres Sables Filler (1)

72 à 76 19 à 23 4 à 6

Discontinuité granulométrique refus sur le tamis de 7 mm (%) ≥ 50

Teneur en liant (%) 4,9 à 5,5 Type de liant B 70/100 Epaisseur nominale (cm) 1,5

(1) avec l’accord du Fonctionnaire Dirigeant, le filler peut être en partie remplacé par de la chaux hydratée à raison de 25% de la masse de filler

Au moins 15 jours avant la mise en oeuvre, l'entrepreneur fournit :

- les certificats d'origine des composants - la courbe granulométrique du squelette - la teneur en bitume résiduel (rapport de la masse du liant à la masse du granulat sec). L.2.9.2.3. DOSAGE DES MATERIAUX Les dosages exacts en pierres et en liant sont à fixer par l'entrepreneur. Ces dosages sont transmis au Fonctionnaire Dirigeant avant la mise en oeuvre et sont transcrits au journal des travaux. L.2.9.2.4. EXECUTION Les travaux préparatoires sont conformes au § F2.2.6.3. L’exécution est interdite en cas de forte pluie ou lorsque la température sous abri est inférieure à 5°C à 8h00 du matin, ou lorsque la température nocturne est descendue en dessous de 2°C. Le répandage du liant et l'épandage des matériaux enrobés se font à la finisseuse en une seule opération. Le compactage est réalisé au moyen d’un rouleau exclusivement à jantes lisses sans vibration. La masse linéique d’au moins un cylindre est supérieur à 25 kg/cm de génératrice.

CCT 2000 L. 28

Le trafic est admis dès la fin du cylindrage. L.2.9.2.5. RESULTATS La quantité de matériaux mis en oeuvre est au moins égale à celle correspondant aux dosages fixés. La régularité de répandage du liant et celle d'épandage des pierres est telle qu'aucune mesure individuelle ne s'écarte de plus de 20 % du dosage fixé. La tolérance admise entre la teneur en bitume fixée dans la composition et le pourcentage moyen est de 0,3 % pour le R.U.M.G. Toutes les mesures individuelles de composition, de granularité et de liant se situent dans les limites définies au tableau du § L.2.9.2.2. L.2.9.3. VERIFICATIONS Les prescriptions du § L.2.1.3. sont d'application. L.2.9.4. PAIEMENT Le paiement s'effectue sur base de la surface exécutée, les surfaces des trappillons ou autres appareils n'étant pas défalquées.

CCT 2000 L. 29

L.3. INTERFACES ANTIFISSURES L.3.1. Généralités On distingue cinq types d’interfaces antifissures : − les interfaces en enduit bitumineux épais clouté − les interfaces bitumineuses avec géotextile − les interfaces bitumineuses avec géogrilles en polypropylène ou en fibre de verre − les interfaces avec treillis métalliques − les interfaces avec armatures plastiques alvéolaires. L’utilisation d’une interface comprend généralement : − la préparation du support − le cas échéant, le profilage de la surface du revêtement − la pose d’une interface antifissure sur la surface ou une partie de la surface d’un revêtement

routier − la fixation éventuelle au support par des moyens appropriés − l’application éventuelle d’une couche de protection. L.3.2. Interfaces en enduit bitumineux épais clouté L.3.2.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : − bitume modifié élastomère : § C.8.3. − pierres pour traitement de surface : § C.3.2.

Les pierres sont de calibre 7/10 et préenrobées à raison de 1 % (± 0,30 %) en masse de bitume B 50/70 ou B 70/100.

L.3.2.2. EXECUTION L.3.2.2.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES Les opérations suivantes sont successivement réalisées : − traitement des dégradations selon § L.2.7. − scellement des fissures selon § L.2.5. − nettoyage préalable par un brossage énergique, de manière à dégager complètement tous les

éléments des surfaces sur lesquelles est posée l’interface − enlèvement préalable de toutes les flaques et matériaux indésirables des surfaces sur

lesquelles est posée l’interface.

CCT 2000 L. 30

L.3.2.2.2. APPLICATION DE LA MEMBRANE La membrane bitumineuse est mise en oeuvre d’après l’ensemble des prescriptions se rapportant à un enduit monocouche conformément au § L.2.2. sauf en ce qui concerne les points mentionnés ci-après : − quantité de liant résiduel :

- minimum 1,50 kg/m² en cas d’utilisation de bitume élastomère neuf - minimum 2,50 kg/m² en cas d’utilisation de bitume élastomère recyclé

− quantité de pierres : 3,5 à 5 l/m² − les pierres non fixées, en excès, sont enlevées de préférence par aspiration − la circulation (sauf trafic de chantier) n’est pas admise sur cette couche − le recouvrement s’effectue sans couche d’accrochage. L.3.2.3. SPECIFICATIONS Les taux d’épandage de liant et de pierres sont conformes aux prescriptions du § L.3.2.2. L.3.2.4. VERIFICATIONS Des contrôles des taux d’épandage du liant et des pierres sont réalisés à mesure de l’avancement de la pose de l’interface antifissure, conformément au § L.2.2.5. pour les enduits. L.3.2.5. PAIEMENT Le paiement s’effectue au m². L.3.3. Interfaces bitumineuses avec géotextile L.3.3.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : − géotextiles : § C.40.1. − émulsion de bitume type D ou E : § C.8.4. − bitume élastomère neuf : § C.8.2 − pierres pour traitement de surface : § C.3.2.

Les pierres sont de calibre 7/10 et préenrobées ou non à raison de 1 % (± 0,30 %) en masse de bitume B 50/70 ou B 70/100.

L.3.3.2. EXECUTION L.3.3.2.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES Les travaux préliminaires sont conformes aux dispositions du § L.3.2.2.1.

CCT 2000 L. 31

L.3.3.2.2. APPLICATION DE LA MEMBRANE Sauf prescriptions contraires , la quantité minimale de liant à absorber par le géotextile non-tissé est de 1,5 kg/m². L’opération se déroule en deux phases : − la première consiste en l’application d’une couche d’accrochage, sauf prescription

contraire, la quantité minimale de liant résiduel étant ≥ 0,7 kg/m². Si la quantité de liant résiduel est ≥ 1,20 kg/m², cette opération est réalisée en deux passes, la seconde ayant lieu après la pose du géotextile.

− la deuxième phase consiste en la pose du géotextile non tissé comportant les opérations suivantes : - si la couche d’accrochage est constituée d’une couche d’émulsion, il fait attendre que la

rupture de l’émulsion se soit produite avant de poser le géotextile non tissé - lors de la pose du géotextile non tissé, les plis éventuels sont découpés et/ou aplatis.

Aux endroits où, une triple épaisseur apparaît, il y a lieu de découper le géotextile pour réaliser une épaisseur simple ou double

- dans les virages, le géotextile non tissé suit la courbure de la route. Les parties inutiles sont coupées et enlevées

- les trappillons, les grilles, les soupiraux et autres accessoires ne peuvent pas être couverts par le géotextile non tissé; celui-ci doit s’écarter d’au moins 5 cm des bords de l’accessoire

- le chevauchement transversal est au maximum de 0,10 m. A la jonction de rouleaux successifs, il est prévu un chevauchement de maximum 0,10 m. Les parties inutiles sont découpées et enlevées

- les parties de géotextile formant les chevauchements entre rouleaux sont collées les unes aux autres au moyen de liant (quantité minimale 0,30 kg/m²)

- après la pose du géotextile non tissé, la deuxième passe éventuelle de mise en oeuvre de la couche d’accrochage est réalisée. Elle se fait avec le même produit que celui utilisé pour la première passe. Des pierres de calibre 7/10 sont ensuite épandues à raison de 3,5 à 5 l/m² pour éviter que le liant colle aux pneus des véhicules et que le géotextile soit arraché

- la pose de la couche d’accrochage et du géotextile non tissé peut se faire à la machine en une opération. Dans ce cas le géotextile non tissé fabriqué en place est composé de fils continus emmêlés. Cette couche est gravillonnée. La quantité moyenne de liant résiduel est supérieure à 0,80 kg/m². La quantité moyenne de fils mise en oeuvre est supérieure à 80 g/m²

- le recouvrement s’effectue sans couche d’accrochage supplémentaire. L.3.3.3. SPECIFICATIONS Les taux d’épandage de liant et de pierres sont conformes aux prescriptions du L.3.3.2.2. L.3.3.4. VERIFICATIONS Les prescriptions du L.3.2.4 sont d’application.

CCT 2000 L. 32

L.3.3.5. PAIEMENT Le paiement s’effectue au m². L.3.4. Interfaces bitumineuses avec géogrilles en matériaux synthétiques L.3.4.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : − géogrilles en matériaux synthétiques : § C.40.3. à 40.4. pour interfaces antifissures dans les

systèmes de recouvrement bitumineux − émulsion de type A : § C.8.4. − émulsion de bitume élastomère type D ou E : § C.8.4. − bitume élastomère neuf ou recyclé : § C.8.2. − pierres pour traitement de surface : § C.3.2. Elles sont de calibre 7/10 et

préenrobées ou non à raison de 1 % (± 0,30 %) en masse de bitume B 50/70 ou B 70/100. L.3.4.2. EXECUTION L.3.4.2.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES Les travaux préliminaires sont conformes aux dispositions du L.3.2.2.1. L.3.4.2.2. APPLICATION DE LA MEMBRANE L’opération se déroule en trois phases : − excepté le cas des géogrilles auto-adhésives, la première phase consiste à répandre une

couche d’émulsion de type A de manière homogène et régulière sur la surface à traiter, avant pose de la géogrille, à raison de minimum 0,200 kg/m² de liant résiduel.

− la deuxième phase consiste en la pose de la géogrille comportant les opérations suivantes : - la rupture de l’émulsion de la couche d’accrochage doit précéder la pose de la géogrille - pour les géogrilles auto-adhésives, la surface à traiter soit être sèche au moment de la

pose - la géogrille est déroulée de manière à être le plus à plat possible sur le support. Au début

de chaque rouleau, la géogrille est fixée au support par clouage, au moyen de clous appropriés, à intervalles de maximum 0,50 m

- dans les virages, la géogrille suit la courbure de la route. Les parties inutiles sont coupées et enlevées

- aux endroits où une triple épaisseur apparaît, il y a lieu de découper la grille pour réaliser une épaisseur simple ou double

- la géogrille est tendue. Pour certains produits il est fait usage, à cet effet, d’une barre spéciale de traction

- le chevauchement transversal est de 0,10 à 0,15 m. A la jonction de rouleaux successifs, le chevauchement est de 0,25 à 0,30 m. Les parties inutiles sont découpées et enlevées

- pour éviter le glissement de la géogrille sous le finisseur, la jonction entre deux rouleaux est telle que le début du nouveau rouleau se trouve sous la fin du rouleau précédent, dans le sens de la mise en oeuvre

CCT 2000 L. 33

- la circulation n’est pas admise tant qu’une couche bitumineuse n’a pas été posée sur la géogrille. Les véhicules de chantier doivent éviter d’accélérer, de freiner et de tourner brusquement sur la géogrille

- au droit des trappillons, grilles, soupiraux et autres accessoires, la géogrille est découpée. Une distance d’au moins 5 mm est maintenue entre la géogrille et les bords de l’accessoire.

− la troisième phase consiste en la mise en place d’une couche de protection constituée d’un enduit qui répond à toutes les prescriptions relatives à un enduit monocouche conformément au § L.2.2., sauf pour ce qui concerne les points mentionnés ci-après : - le liant est un bitume modifié sauf pour les géogrilles de classe A pour lesquelles on

utilise une émulsion de type D ou E. - la quantité minimale de liant résiduel est de 1,30 kg/m² (1,60 kg/m² lorsque la couche

supérieure est en enrobé drainant). - les pierres de calibre 7/10 sont épandues à raison de 3,5 à 5 l/m². Lorsqu’on utilise du

bitume modifié, les pierres seront préenrobées - les pierres non fixées, en excès, seront enlevées, de préférence par aspiration - la circulation n’est pas admise sur cette couche - le recouvrement s’effectue sans couche d’accrochage supplémentaire.

L.3.4.3. SPECIFICATIONS Les taux d’épandage de liant et de pierres sont conformes aux prescriptions du L.3.4.2.2 ci-avant. L.3.4.4. VERIFICATIONS Les prescriptions du L.3.2.4. sont d’application. L.3.4.5. PAIEMENT Le paiement s’effectue au m². L.3.5. Interfaces avec grillage d’armatures métalliques L.3.5.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant : − grillages d’armature métalliques :§ C. 40.5. − RBCF : L.2.1. Il est du type 0/7. En cas de recouvrement par un enrobé drainant, le RBCF

pour la couche supérieure est du type 0/4. L.3.5.2. EXECUTION L.3.5.2.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES Les travaux préliminaires sont conformes aux dispositions du L.3.2.2.1.

CCT 2000 L. 34

L.3.5.2.2. APPLICATION DU GRILLAGE D’ARMATURES METALLIQUES L’opération se déroule en deux phases : − la première phase consiste en la pose du grillage comportant les opérations suivantes :

- le grillage est déroulé et ensuite mis à plat par cylindrage à l’aide d’un rouleau à pneus - il est fixé au support par clouage au début et à la fin de chaque rouleau, combiné à la

réalisation d’un coulis. Le clouage se fait avec des crochets et des clous de dimensions et de type appropriés. La distance maximale entre les clous, au début et à la fin du rouleau, est de 0,50 m. Des clous supplémentaires sont utilisés aux endroits où le grillage ne repose pas sur le support.

- dans les virages, le grillage suit la courbure de la route tout en restant à plat. A ces endroits, le grillage est fixée au support et les parties inutiles sont coupées et enlevées

- la jonction des différents rouleaux est réalisée en posant les extrémités bout à bout; ces extrémités sont clouées

- les rouleaux successifs sont liés entre eux à l’aide d’un fil. Une bande de coulis de 0,60 à 1 m de largeur est posée sur cette liaison avant de procéder à l’ensemble de l’épandage du coulis

- le chevauchement transversal est de 0,30 m - au droit des trappillons, grilles, soupiraux et autres éléments, le grillage est découpé.

Une distance d’au moins 5 mm est maintenue entre le grillage et les bords de l’accessoire.

− la deuxième phase consiste en l’application d’un coulis comportant les opérations suivantes : - une émulsion est préalablement répandue comme couche d’accrochage sur le support.

La quantité minimale de liant résiduel est de 0,400 kg/m² - le RBCF 0/7 est mis en oeuvre à raison de minimum 12 kg/m² - si le recouvrement se compose d’une couche unique en enrobé drainant, on applique un

coulis bicouche dont la couche inférieure est de type 0/7 et la couche supérieure de type 0/4

- le recouvrement s’effectue sans couche d’accrochage supplémentaire. L.3.5.3. SPECIFICATIONS Les taux d’épandage de liant et de RBCF sont conformes au § L.3.5.2.2. L.3.5.4. VERIFICATIONS Les prescriptions du § L.3.2.4 pour le liant et du § L.2.1.3. pour le RBCF sont d’application. L.3.5.5 PAIEMENT Le paiement s’effectue au m².

CCT 2000 L. 35

L.3.6. Interfaces avec armatures alvéolaires L.3.6.1. MATERIAUX La structure alvéolaire répond aux prescriptions du § C.40.6. L.3.6.2. EXECUTION L.3.6.2.1. TRAVAUX PRELIMINAIRES Les travaux préliminaires sont conformes aux dispositions du L.3.2.2.1. L.3.6.2.2. APPLICATION DE LA STRUCTURE Une couche d’accrochage conforme au § F.2.2.6.3. est préalablement appliquée sur le support. Les panneaux sont positionnés manuellement et assemblés entre eux par emboîtement. La structure est fixée au support au moyen de cavaliers. Ce support est plat et résistant. Les panneaux sont ensuite recouverts d’un revêtement mince discontinu (R.M.D.) conforme au § F.2.2.2.1.2. L.3.6.3. VERIFICATIONS Les contrôles portent sur les dimensions de la structure et sa stabilité. L.3.6.4. PAIEMENT Le paiement s’effectue au m². L.3.7 Asphalte sableux L.3.7.1. DESCRIPTION L’asphalte cylindré est constitué d’un mélange de fines pierrailles 2/7, de sable de concassage, de filler, de bitumes élastomères et de fibres de cellulose. L’asphalte sableux est utilisé pour recouvrir les revêtements en béton en formant, avec la couche d’usure appropriée, un complexe anti-fissures. L.3.7.2. CLAUSES TECHNIQUES L.3.7.2.1. MATERIAUX Les matériaux répondent aux prescriptions de chapitre C les concernant :

− sables : § C.2.2. (seul le sable de concassage est admis)

CCT 2000 L. 36

− pierres : § C.3.2.(seul le calibre 2/7 est admis) − filler : § C.7. − liant : § C.8.2. L.3.7.2.2 COMPOSITION - TYPE - Composition en masse : pierrailles : 30 % ± 5 %, sable : 58 % ± 5 %, filler : 12 % ± 2 %. - Liant en masse (sur granulat) : bitumes élastomères 85/130 : 9,5 à 12 %. - Epaisseur nominale : 2 cm.