Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 11 10 juin 2010 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch L’aide fédérale aux crèches a permis de créer 25 000 places d’accueil sup- plémentaires pour les petits ces der- nières années. Cela reste pourtant en- core insuffisant pour répondre à une demande croissante et permettre aux deux parents de concilier travail sala- rié et familial. Or, certains politiciens voudraient réduire fortement le bud- get d’aide aux crèches. Le sort de ce programme se joue ces prochains jours au Parlement fédéral. Page 9 Le Parlement vote ces jours Crèches : un programme efficace mais menacé hes Max Friedli a dirigé l’OFT durant 16 ans. Il dresse le bilan et les défis qui attendent les transports publics. Pages 6-7 « On s’en sort bien » OFT Après avoir été hôtesse de l’air, Alexandra Bühler est devenue mécanicienne au Tessin. Page 20 De l’avion au train gi L’EPFL a chiffré les économies que CFF Infrastructure pourrait faire grâce à un nouveau système de bogies, qui permet à la fois des économies d’énergie et une diminution de l’usure des rails. Pages 10 à 12 La science au service des trains CFF Cargo: ce que le personnel réclame faceau projet d’externalisation du trafic international Pétition «CCT pour tous!» CFF/ma Le SEV a lancé une pétition pour soutenir les revendications du personnel des CFF – voir page 19. Les femmes bras croisés, le pays perd pied ! » C’était le slogan de la première grève des femmes (14 juin 1991). Pour cette occasion, nous avions endossé un T- shirt blanc avec au centre une femme stylisée, bras croisés. Tout un sym- bole. Le mouvement de la Marche mon- diale des femmes nous invite à ne pas arrêter de nous battre jusqu’à ce que nos objectifs aient été atteints. Le moment est venu de croiser à nouveau les bras (lire pages 8 et 9). Les discriminations envers les femmes n'ont pas diminué. Au con- traire ! Les inégalités ont même ten- dance à croître. Si l’égalité entre les sexes est clairement inscrite dans la loi, la réalité est bien différente. De graves discriminations salariales perdurent. Les femmes ont toujours moins de possibilités de se lancer dans une carrière professionnelle. Et concilier travail et vie de famille se transforme souvent en un authen- tique casse-tête. Ainsi, les femmes ne sont pas seulement des travailleuses, compagnes, mères, mais également des acrobates contraintes d’assumer divers rôles. Mettre des bâtons dans les roues des projets de création de crèches est un mauvais coup contre les droits des femmes de poursuivre leur activité professionnelle. Nous ne laisserons pas l’égalité dormir dans un tiroir poussiéreux « ÉDITO Les femmes bras croisés, le pays perd pied ! Françoise Gehring, secrétaire syndicale SEV Rencontre avec Claudine Macchi, visiteuse de malades, et le président de section Pierre Ackermann, qui évo- quent les activités et les liens sociaux que la PV Jura représente pour ses membres. Page 15 PV JURA AC

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Page 1: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 11

10 juin2010

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

L’aide fédérale aux crèches a permisde créer 25 000 places d’accueil sup-plémentaires pour les petits ces der-nières années. Cela reste pourtant en-core insuffisant pour répondre à unedemande croissante et permettre auxdeux parents de concilier travail sala-rié et familial. Or, certains politiciensvoudraient réduire fortement le bud-get d’aide aux crèches. Le sort de ceprogramme se joue ces prochainsjours au Parlement fédéral.

Page 9

Le Parlement vote ces jours

Crèches : un programme efficace mais menacé

hes

Max Friedli a dirigé l’OFTdurant 16 ans. Il dresse lebilan et les défis quiattendent les transportspublics. Pages 6-7

« On s’en sort bien » OFT

Après avoir été hôtessede l’air, Alexandra Bühlerest devenuemécanicienne au Tessin.

Page 20

De l’avion au traingi

L’EPFL a chiffré les économies que CFFInfrastructure pourrait faire grâce à un nouveausystème de bogies, qui permet à la fois deséconomies d’énergie et une diminution del’usure des rails. Pages 10 à 12

La science au service des trains

CFF Cargo: ce que le personnel réclame faceau projet d’externalisation du trafic international

Pétition «CCT pour tous!»

CFF/

ma

Le SEV a lancé une pétition pour soutenir les revendications du personnel des CFF – voir page 19.

Les femmes bras croisés, le

pays perd pied ! » C’était le

slogan de la première grève des

femmes (14 juin 1991). Pour cette

occasion, nous avions endossé un T-

shirt blanc avec au centre une femme

stylisée, bras croisés. Tout un sym-

bole.

Le mouvement de la Marche mon-

diale des femmes nous invite à ne

pas arrêter de nous battre jusqu’à

ce que nos objectifs aient été atteints.

Le moment est venu de croiser à

nouveau les bras (lire pages 8 et 9).

Les discriminations envers les

femmes n'ont pas diminué. Au con-

traire ! Les inégalités ont même ten-

dance à croître. Si l’égalité entre les

sexes est clairement inscrite dans la

loi, la réalité est bien différente. De

graves discriminations salariales

perdurent. Les femmes ont toujours

moins de possibilités de se lancer

dans une carrière professionnelle. Et

concilier travail et vie de famille se

transforme souvent en un authen-

tique casse-tête. Ainsi, les femmes ne

sont pas seulement des travailleuses,

compagnes, mères, mais également

des acrobates

contraintes d’assumer divers rôles.

Mettre des bâtons dans les roues des

projets de création de crèches est un

mauvais coup contre les droits des

femmes de poursuivre leur activité

professionnelle. Nous ne laisserons

pas l’égalité dormir dans un tiroir

poussiéreux

«ÉDITO

” Les femmes bras croisés,le pays perd pied ! “Françoise Gehring,secrétaire syndicale SEV

Rencontre avec Claudine Macchi,visiteuse de malades, et le président desection Pierre Ackermann, qui évo-quent les activités et les liens sociauxque la PV Jura représente pour sesmembres.

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PV JURA

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2 ACTU contact.sevN° 11/1010 juin 2010

Les CFF rouvrent à Soleureun dépôt pour les mécanos,parce qu’ils prennent du BLSla ligne Soleure-Moutier-Son-ceboz-Bienne, en échanged’autres lignes dans la régionlucernoise. Le personnel delocs stationné à Soleure doit

pouvoir conduire aussi bienles trains régionaux de lanouvelle ligne CFF de la ligneSoleure-Granges-Bienne etSoleure-Thoune-Olten.

Parce que la CCT CFF pré-voit uniquement des con-trats de travail avec un seullieu de travail (selon les arti-cles 20.1 et 23), les mécanosveulent apparemment uncontrat à temps partiel à So-leure et un engagement àtemps partiel à un autre en-droit et se sont exprimés surles prestations du trafic lon-gue distance (par ex. Bienne).Cette solution existe déjàpour les conducteurs de locsqui travaillent à temps partieldans l’« Operation Center »du trafic voyageurs (OCP) àBerne. L’Office fédéral des

transports (OFT) le tolère,dans la mesure où le lieu deservice ne change pas quoti-diennement, car ceci pourraitêtre interprété comme unemanière de contourner les rè-glements sur le temps de tra-jet dans la loi sur la durée dutravail (LdT). L’interdictiond’un changement quotidiendu lieu de service est aussiune des exigences que le SEVet la sous-fédération du per-sonnel de locomotives (LPV)ont communiqué par écrit le6 mai aux CFF.

Les CFF ont réponduqu’ils peuvent satisfaire tou-tes ces exigences, mais enéchange de la garantie qu’il« existe un besoin » pour cha-cune d’entre elles. Jürg Hür-ni, secrétaire syndical SEV

responsable du dossier pré-vient : « De tels contrats sont

à examiner de près avant deles accepter ! » Fi/hk

Contrats à temps partiel pour le personnel de locs dans le futur dépôt CFF de Soleure

Avec le changementd’horaire 2010/2011, lesCFF ouvrent à Soleure undépôt pour les mécanosdu trafic régional. Ceux quiveulent aussi travailler àcôté dans le trafic longuedistance doivent pouvoir lefaire grâce à des contratsà temps partiel.

Le SEV et la LPV posent leurs exigences

Voici ce qu’exige le SEV • L’offre doit être volontaire• Les pourcentages de poste convenus par lieu de travail doivent

être respectés• Pas de changement quotidien du service de lieu de travail• Le temps de travail sur chaque site doit avoir une certaine durée• Garantie de retour assurée à 100 % au poste d’origine• Si une garantie d’allocation de résidence existe, elle continue à

être accordée• L’allocation pour charge d’assistance doit être réglementée

(différences cantonales)• Le droit aux facilités de voyage pour le personnel (FVP) reste

acquis même si le temps de travail est inférieur à 50 %• L’octroi de vacances doit être réglementé• L’échelon de fonction existant s’applique aussi au nouveau site de

Soleure.

INFO

« Toco » est un nouveau sys-tème salarial mais aussi uneévaluation du travail de toutun chacun. Le SEV attacheune grande importance à cedernier point dans les négocia-tions en cours. Il s’oppose avecfermeté à la dévalorisation decertaines activités.

L’intention des CFF demoins bien valoriser les profes-sions à bas salaires par rapportaux hauts salaires va dans cesens. Mais aussi le fait de nepas juger toutes les branchesde la même façon conduit for-cément à déprécier le travail,donc aussi les gens qui exécu-tent ce travail.

Pour le SEV, il est impor-tant que le personnel CFF soitvu comme une seule entité,qui fournit une prestation

commune. Et les professionsdites simples, tout commecelles exercées dans les étagessupérieurs, sont indispen-

sables. Le SEV n’accepte pasque certaines catégories profes-sionnelles soient mieux consi-dérées que d’autres. pmo/ jo

Le SEV s’oppose à uneredistribution du bas versle haut, considère les CFFcomme un tout et veutque la valeur du travail soitmaintenue dans toutes lesbranches.

La valeur du travail estsacrée

La position du SEV sur l’évolution de la CCT CFF

SBB

Un nettoyeur en pleine action : un travail précieux (pour un salaire bas).

Voici la liste des séances d’infosur le renouvellement de la CCT.

Berne : lundi, 14.6, Hôtel Bern,18 h–20 hZurich : mardi, 15.6,Volkshaus, Gelber Saal,18 h 15–20 hBellinzone : mercredi, 16.6,Casa del Popolo, 20 h–21 h 30

Lausanne : jeudi, 17.6, Buffetde la Gare, salle des Cantons,18 h–20 hSt-Gall : lundi, 21.6, restaurantDufour, 18 h–20 h

Tous les membres SEV sontinvités à y participer.Inscriptions souhaitées à :[email protected]

SÉANCES D’INFORMATION SUR LA CCT

Le nouveau responsable de ladivision Voyageurs aux CFF adonné sa démission durant sapériode d’essai et reprend sonposte de directeur de SuisseTourisme après seulementneuf jours aux CFF. « Une ac-tivité dans le secteur du tou-risme convient mieux à mesattentes et à mes qualités quel’environnement industriel etorienté processus qui joue unrôle prépondérant aux CFF »,explique Schmid dans uncommuniqué des CFF.

Trop de contrôle

Cité par le « Bund », Hans-jörg Hess a une tout autreanalyse de la situation. Il adémissionné de son poste àla tête d’Infrastructure à fin2008. Selon lui, le problèmese situe dans le style de con-duite du directeur des CFF,Andreas Meyer : « Meyer estobsédé par le pouvoir. Il a lamanie du contrôle et nelaisse pas de marge demanœuvre aux autres », es-time Hansjörg Hess. Meyer amis en place des états-majorscentraux qui lui rapportenttout ce qui se passe dans lesdivisions et sont trop sur ledos des chefs de division.« Cela rend la gestion diffi-cile. » D’un autre côté, Hessdonne en partie raison àMeyer sur le fait que les divi-

sions CFF étaient devenuestrop indépendantes dutemps de Benedikt Weibel.Cependant, Meyer va « net-tement trop loin » avec sesétats-majors, et il exerce unepression énorme sur les ca-dres, poursuit Hess dans le« Bund ». L’ancien chef Im-mobilier Urs Schlegel devientle responsable par intérim dela division Voyageurs jusqu’àla fin de l’année, où il prend-ra sa retraite. La division Im-mobilier sera dirigée par sonsuppléant, Laurent Staffel-bach, puis reprise dès 2011par Jörg Stöckli.

Une direction qui fait souci

Le SEV est surpris de cettedémission abrupte et se faitde gros soucis concernant lasituation à la tête des CFF.« Cela ne montre pas les CFFsous un bon jour et ne con-tribue pas à renforcer la con-fiance envers la direction desCFF », déclare le vice-prési-dent SEV Manuel Avallone.« Nous attendons des CFFqu’ils prennent en main leurproblème de direction auplus haut niveau. Etant don-né les nombreux et impor-tants problèmes qui récla-ment une solution, les CFFne peuvent pas se permettrede gaspiller leur énergie enproblèmes internes. » Fi

Jürg Schmid part après 9 jours

Questions après une nouvelle démission aux CFF

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ACTU

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contact.sevN° 11/1010 juin 2010

NOUVEAUX TRAINSPOUR FRIBOURG ETLE NORD VAUDOIS ■ Les CFF introduisent denouvelles rames dans le traficrégional fribourgeois etvaudois. Trois trains moderni-sés Domino sont désormais enservice sur la ligne Yverdon-Fribourg-Romont. Ils offrentplus de confort aux usagers,avec notamment la climatisa-tion et des planchers surbais-sés. Dès cet été, ces trainsmodernisés équiperont aussiles lignes du RER vaudoisLausanne-Payerne et Lau-sanne-Yverdon.

ELVETINO RETENUPOUR LE TGV LYRIA■ La société elvetinoassurera le nouveau servicedes TGV Lyria en 1re classe etaux bars. Elle a remportél’appel d’offre lancé par TGVLyria et la SNCF suite à ladénonciation du contrat derestauration par la Compagniedes Wagons-Lits. Le nouveauservice de restauration seraassuré à la place en 1re classesur les liaisons Lausanne-Pa-ris, Berne-Paris, Bâle-Paris etZurich-Paris. La liaison depuisGenève n’est pas concernée.

« MOBILITÉ POURTOUS » A DIX ANS■ Voici maintenant 10 ansque les CFF proposent leservice de « mobilité pourtous », destiné aux voyageursqui souffrent d’un handicap. Entéléphonant jusqu’à une heureavant le départ de leur train, ilspeuvent s’assurer une assis-tance pour monter ou descen-dre du train dans une des 170gares d’appui. En 2009, le CallCenter Handicap des CFF aassuré 44 000 mandats, enmajorité pour des personnesen fauteuil roulant.

BILAN OKPOUR LES TPF■ Les transports publicsfribourgeois ont transporté unnombre record de passagersen 2009. Les recettes voya-geurs ont ainsi augmenté de5,1 % sans augmentation destarifs. De nouveaux emplois ontété créés, avec une augmenta-tion des effectifs de 5 %.

comm/hk

EN VITESSE

contact.sev : La Poste a intro-duit un nouveau système desalaire en 2002. Qu’est-ce quia changé en particulier avecce système ? Heinz Suter : Il n’y a plus defilières. Les 31 classes de sa-laire ont été remplacées par14 échelons de fonction. Lesalaire individuel est calculéselon la fonction exercée,l’expérience utile accumuléeet la prestation personnelle.L’indemnité de résidence à13 niveaux a été remplacéepar l’indemnité du marchédu travail (indemnité fixe à3 niveaux et possibilité derecevoir une indemnité va-riable selon le marché dutravail). Toutes les autres in-demnités ont aussi été exa-minées et adaptées.

Depuis 2002, la Poste et lessyndicats conviennent lors desnégociations salariales d’unesomme pour les augmentationsindividuelles qui est répartiedans les teams et distribuéeaux employés par les chefs.Le personnel reçoit ainsi uneprime unique selon la presta-tion effectuée. Est-ce que cesystème a fait ses preuves ?

D’un point de vue de po-litique syndicale, il est im-portant d’obtenir dans lesnégociations salariales beau-coup de moyens pour lesaugmentations générales.Jusqu’à présent, en règle gé-nérale, on n’a donc jamaisdépassé 0,8 % de la massesalariale pour les augmenta-tions individuelles. L’octroide mesures individuellessous forme de prime uniqueest une mauvaise solutionen soi car ce montant n’estpas ancré dans le salaireannuel. Autrement dit : unetelle augmentation n’est pas

durable car le salaire annueln’évolue pas. De plus, la po-sition dans la plage de salairene change pas, cela signifieque la collaboratrice ou lecollaborateur ne peut pas in-fluencer son revenu par lesprestations effectuées.

Mais malgré ces inconvé-nients, la prime unique sembleêtre bien acceptée par beau-coup de collaborateurs de laPoste, comme le démontrentles enquêtes réalisées...

Au premier abord, rece-voir une prime unique estquelque chose d’agréable.On dispose tout de suite dumontant dans son intégra-lité et on peut par exemples’offrir quelque chose qu’ondésirait depuis longtemps.Mais dans un deuxièmetemps surgit la désillusion :l’argent est dépensé et le sa-laire annuel est resté lemême... Si la prime uniquese standardise, on peut cal-culer soi-même ce que cetteforme d’augmentation sala-riale signifie sur la durée.

Quelles sont les autresexpériences faites avec le nou-veau système de salaire ?

Elles sont bonnes à pre-mière vue. Les collaborateursont la possibilité d’évoluer àl’intérieur de leur plage desalaire (entre 90 et 110 %) aumoyen des prestations ac-complies. L’expérience utileest récompensée durant les12 premières années de ma-nière automatique. Mais desinconvénients surgiraient si

la question de la transitionentre l’ancien et le nouveausystème de salaire n’était pasbien résolue. La conditionpour un nouveau système desalaire est que l’employeurne l’utilise pas pour réaliserun seul franc d’économies.Au contraire. La transitiondoit être bien préparée.

Est-ce que la Poste voulaitou veut adapter son systèmede salaires aux différentesbranches, comme le veulentles CFF avec ToCo ?

Non, la CCT Poste pré-voit un système de salaires

uniforme pour toute l’entre-prise. C’est une autre ques-tion de savoir si cela resteraainsi à l’avenir. Il y a certai-nement à l’intérieur de laPoste certains secteurs, parexemple PostFinance ou ledomaine logistique, pourlesquels on pourrait ima-giner pour différents motifsdes solutions de branche.Mais si cette répartition parbranche a l’objectif ou latendance de faire baisser lessalaires, il n’y a de monpoint de vue aucune nécessi-té de la réaliser.

Questions : Fi / mv

Le nouveau système de salaire n’a pas apporté que des avantages à la Poste

Les CFF prennent volon-tiers exemple sur le sys-tème de salaire introduitpar la Poste en 2002. LeSyndicat de la Communi-cation a un avis critique surcertains aspects, commel’explique son secrétairecentral Heinz Suter.

« Les primes uniques ne sont pasancrées dans le salaire »

zVg

Heinz Suter.

On a pu lire dans le « Courrier CFF » du 19 mai dernier que lesystème de salaire introduit en 2002 par la Poste est « pratiquementle même » que celui qu’aimeraient introduire les CFF. Mais il sedifférencie pourtant de ToCo, entre autres sur deux points particu-lièrement importants :• Le système de salaire de la Poste est uniforme pour toutes les

branches de l’entreprise, les CFF par contre veulent introduireavec ToCo des échelles de salaire différentes selon les branches.

• A la Poste, l’augmentation de l’expérience est récompensée parune évolution salariale automatique de 15 % en 12 ans, indépen-damment de la prestation des collaborateurs. Avec ToCo, lesalaire n’augmente pas de manière automatique mais diffé-remment selon les prestations individuelles.

DEUX DIFFÉRENCES ESSENTIELLES

L’idée de salaires spécifiques à la branchene vient pas de la PosteLe nouveau système de salaire ToCo se base sur les expériencesd’autres anciennes régies fédérales, écrit le Courrier CFF du 19 mai.Il ajoute que le meilleur a été repris d’un peu partout. On peut justese demander ce qui est le mieux pour qui dans un système desalaire. Les CFF trouvent en particulier que les salaires de brancheadaptés au marché sont une bonne chose car ils espèrent ainsi fairepression sur les salaires dans certaines branches mal payées où l’ontrouve avant tout des femmes et des migrants parmi les employés.ToCo prévoit pour les employés CFF de certaines branches uneéchelle de salaires moins bonne que pour ceux d’autres branchesmême si, au vu du niveau d’exigences, des salaires égaux devraientêtre prévus. Cela n’est certainement pas une bonne chose pour lespersonnes concernées et du point de vue du SEV, c’est inacceptablecar les CFF restent une entreprise de chemins de fer qui ne peut bienfonctionner que si les collaboratrices et collaborateurs de toutes lesbranches donnent le meilleur d’eux-mêmes et s’ils peuvents’identifier pleinement à leur employeur. Les CFF appartiennent aussià 100 % à la main publique et ne devraient donc pas utiliser lesconditions de travail précaires de certaines branches pour réaliser undumping salarial en invoquant les exigences du marché. En tous lescas, ils ne pourraient pas se réclamer de la Poste car celle-ci s’esttoujours bien gardée de s’aventurer dans une telle direction.

Manuel Avallone, vice-président SEV

COMMENTAIRE

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4 ACTUcontact.sevN° 11/1010 juin 2010

La crise financière gréco-européenne alimentenos médias comme il se doit. Il ressort de lagrande majorité des commentaires « bien-pen-sants » que la Suisse apparaît comme l’élèveexemplaire, bien au-dessus de ces problèmes mi-sérables de dettes, de monnaie en chute libre, derigueur, de chômage croissant et de troubles so-ciaux. Or, si l’on fait l’effort d’élargir un peul’horizon, la situation n’est pas si brillante queça : la Suisse n’est pas du tout l’île paradisiaquecernée par des requins européens scandaleu-sement endettés, telle qu’une certaine droite éco-nomique essaye de nous le faire croire, un peuplus d’une année avant les élections.

La chute de l’euro par rapport au franc estun bon exemple. Pour faire face à la crise écono-mique générée par l’industrie de la jonglerie fi-nancière et aussi pour sauver les plus grosbanquiers-jongleurs, de surcroît tricheurs de fiscavérés, tous les Etats ont dû s’endetter massi-vement. Y compris la Suisse. Mais là, il fal-lait soigner l’image ! Alors, le Départementdes finances a transféré sur la Banquenationale la reprise des « actifstoxiques » de l’UBS. Ainsi, lescomptes de la Confédérationrestent brillants pour leplus grand bonheur duministre radical des fi-nances – qui s’attribuemême une diminutionde la dette – alors que la fortune des cantons (lespropriétaires de la BNS), donc celle du peuple, estplombée par une trentaine de milliards dont per-

sonne ne peut dire aujourd’hui s’il en resteraquelque chose dans quelques années. Un autreaspect : paradoxalement, la baisse de l’euro parrapport au franc apporte la preuve de notre dé-pendance naturelle considérable à l’égard del’Europe. Pour ne pas risquer de voir couler notreindustrie d’exportation et notre tourisme, notreBanque nationale est contrainte d’acheter àtours de bras et sans limites des euros « déva-lués ». Aux dernières nouvelles (presse du 22mai) la BNS en avait accumulé pour 153,6 mil-liards et le montant augmente chaque semaine.A comparer avec un montant de référence élo-

quent : les 148 milliards d’euros aumaximum que l’Allemagne

va consacrer au sauvetagede la Grèce... Ainsi, laSuisse, sans être membrede l’Europe, est sans

doute le pays qui dé-pense propor-

tionnelle-ment leplus, et detrès loin,pour ladéfense dela mon-naie euro-péenne.Aviez-vous

conscience que nous sommes à ce point-là euro-péens ? De plus, les mesures de rigueur qui vontse mettre en place chez nos voisins sous la pres-

sion des marchés vont nous toucher avec lamême intensité. Par conséquent, à la grandecrainte de la Banque nationale, notre croissanceéconomique risque de rester très molle, voire dedevenir négative.

Une deuxième particularité suisse est inquié-tante : l’hypertrophie des deux banques mon-diales, UBS et CS, par rapport à l’économienationale. Les deux banques, qui utilisent toutesdeux le nom du pays dans leur raison sociale,représentent ensemble au moins quatre fois lePIB national. Le Conseil fédéral a sauvé finan-cièrement une première fois l’UBS. Dans tous lescas de figure, il n’aura pas les moyens de le faireune seconde fois. La Suisse se trouverait à cemoment-là exactement dans le cas de l’Islande.Ce pays était en 2007 l’un des plus riches dumonde, sans dette, où le chômage n’existait pra-tiquement pas, avec des banques en symbioseavec la politique, jouant au niveau planétaire etoffrant des taux d’intérêt très bas, tout commechez nous. En 2009, le système bancaire islan-dais s’est effondré, les banques ont dû être natio-nalisées, la dette publique a explosé, le chômageégalement, et la monnaie a perdu 50 % de savaleur. L’Islande n’est pas la Suisse. A conditionde ne pas commettre les mêmes erreurs. Mal-heureusement, je n’ai pas l’impression que lamajorité qui nous gouverne a saisi la leçon. Ellene me paraît pas prête à changer la règle d’or dela grande finance : celle-ci commande, la politi-que obéit et fait payer le peuple.

Michel Béguelin

CHRONIQUE

Les CFF : éclairages nécessaires

« A fin 2009 les Ateliers deBellinzone ont enregistré unrésultat positif. L’année 2010,malgré la situation écono-mique difficile, Bellinzoneprésentera à nouveau un bonrésultat. A l’avenir, les « Offi-cine » joueront un rôle depremier plan au sein des CFF.Sa position sur l’axe de tran-sit nord–sud est une oppor-

tunité de développement. »Voilà en substance ce qu’adéclaré Franz Steinegger auterme de la 8e séance de latable ronde des Ateliers deBellinzone, table ronde vou-lue par le Conseil fédéralpour mettre fin à la grève de2008. Gianni Frizzo, leadersyndical de cette grève, a éga-lement participé à cette tableronde. Il souhaite que les CFFprocèdent à de nouveauxinvestissements afin que lesAteliers de Bellinzone puis-sent continuer à être concur-rentiels.

De l’avis général des parti-cipants à la table ronde, tous

les indicateurs sont au vert.Il y a du travail pour tous lesemployés. Seul bémol, l’ave-nir incertain de CFF Cargoqui est à la veille d’une nou-velle restructuration dont onne connaît pas encore le con-tenu. Franz Steinegger a dé-claré à la Radio suisse ita-lienne que les « Officine »ont des perspectives concrè-tes. De l’avis même de FranzSteinegger, cette bonne mar-che des affaires prouve quedans ce sens « la grève a étéutile ». Puisque c’est unancien conseiller nationaluranais qui le dit, on ne vapas dire le contraire. GI/ AC

Steinegger : « La grève a été utile »Ateliers CFF de Bellinzone

Fin mai a eu lieu la 8e

séance de la table rondedes Ateliers CFF de Bellin-zone présidée par le mé-diateur Franz Steinegger.

CFF

Les Ateliers CFF de Bellinzone tournent à plein régime.

Page 5: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 11/1010 juin 2010

La manifestation du 31août 2009 sur la place St-François pour protester con-tre la mauvaise répartition dutemps de travail ; la pétitionpour revendiquer la posed’une vitre anti-agressiondans les bus pour protéger lesconducteurs et l’organisationde la journée romande dessections VPT du 14 novem-bre à Epalinges.

Cinquante adhésions

Avec les négociations de laCCT, ces trois événementsont marqué l’activité de lasection tl durant l’année2009.

Cinquante adhésionsDans son rapport annuel, leprésident Johan Pain a éga-lement mentionné des acti-vités moins spectaculairesque celles évoquées ci-dessus.Activités qui témoignent dudynamisme de la section lau-sannoise :

• développement du ré-seau de communicationssyndicales internes pare-mail ;

• parution du bulletin« Planète Rouge » ;

• fête de Noël avec plus de130 enfants inscrits ;

• participation de délé-gués de la section auxséances de l’Union syndicalevaudoise, de l’Union syndi-cale lausannoise, de la VPT-Gatu ; de la Caisse de pensionde la Ville de Lausanne, etc.

Une des activités internesla plus marquante en 2009a été le recrutement d’unecinquantaine de nouveauxmembres. Le conducteurAïssam Echchorfi a, à lui toutseul, réalisé 22 adhésions.Chapeau !

Soutien auxcollèguesDans son rap-port, JohanPain a bienentendu parlédes affairesplus spécifi-quement syn-dicales qu’il adû dépa-touiller durantl’année écou-lée avecl’appui de sescollègues ducomité. Il y aeu le dossierdes conditionsde travail dupersonnel desentreprisessous-traitantesqui a ététransmis auconseil communal (législatif)lausannois. Il y a eu éga-lement le lancinant pro-blème de l’aménagement dutemps de travail desconducteurs qui fait l’objetd’intenses discussions avec ladirection des tl. Parmi les pré-occupations du comité desection, il y a toujours le sou-tien individuel aux membresqui ont subi des agressionsou qui font appel au syndicatpour les aider à faire valoirleurs droits.

Le secrétaire syndicalChristian Fankhauser a com-menté le résultat des négo-ciations pour le renouvel-

lement de la convention col-lective de travail. Dans le nu-méro 13 de contact.sev (quisortira le 8 juillet), nous pré-

senterons les principalesnouveautés de cette CCTd’entreprise.

Alberto Cherubini

Année chargée pour la section des tlTransports publics de la région lausannoise (tl)

L’assemblée générale dela section VPT tl a eu lieule mercredi 2 juin à laMaison du Peuple à Lau-sanne. Au menu : assem-blée générale statutaire etconvention collective detravail.

..

Assemblée de la section SEV tl le 2 juin 2010 à la Maison du Peuple à Lausanne.

..

La manif du 31 août 2009 - qui a rassemblée quelques 120 conducteurs - a été l'un desmoments forts de l'activité de la section SEV tl durant l'année écoulée.

Même si la journée des sections VPT romandes du 14 novembre aété une « opération financièrement blanche » comme l’a relevé levérificateur Michel Stoll, les comptes 2009 de la section se sontsoldés avec un bénéfice de 4600 francs. Satisfaction également ducôté de la cave GESTL (Groupe économique) qui a vu son chiffred’affaires augmenter de 2 % en 2009. « Ceci grâce à la qualité desproduits que nous sélectionnons », a commenté le président duGESTL Ulrich Eggen. Prochaine ouverture de la cave : le vendredi24 septembre. Qu’on se le dise !

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DE BONS CHIFFRES

Le comité de la sectionSEV tl est composé de :Johan Pain, président ;Carmelo Scuderi, vice-pré-sident ; Daniel Marchand,secrétaire aux procès-ver-baux ; Domenico Crudo,

caissier ; Augusto Alcaya-ga, Aïssam Echchorfi,Olivier Herbin, John Pain etDanièle Ruchonnet, mem-bres ; Marc Gay-Crosier,représentant des retraités.

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6contact.sevN° 11/1010 juin 2010

contact.sev : Monsieur Friedli,quel est le plus grand succèsde votre période commedirecteur de l’OFT ?Max Friedli : Pour fairebref, on peut dire que nousavons réussi à adapter lesystème de transport publicde la Suisse aux conditionscadres politiques d’après lafin de la Guerre froide sansque la qualité en ait pâti. Aucontraire : les prestationsdes chemins de fer et desautres acteurs du transportpublic se sont fortementaméliorées et un formidableprogramme d’extension del’infrastructure a pu être misen route. Et nous avons ga-ranti notre politique destransports sur le plan inter-national par l’accord avec

l’UE sur les transports ter-restres.

Et le plus grand échec ?Aucun de mes dossiers n’avraiment échoué. Il y a eudes difficultés, naturelle-ment, pour certains mes-sages au Parlement, jus-qu’au refus de la Réformedes chemins de fer 2 lors deson premier passage. Maisc’est le cours normal deschoses. Le plus grand chan-tier reste le transfert du tra-fic lourd de la route au rail.Nous avons atteint ici lemaximum possible dans lesconditions cadres actuelles.Le gouvernement et l’admi-nistration doivent conti-nuer à tout mettre enœuvre pour concrétiser lemandat constitutionnel de1994 sur la protection desAlpes contre le trafic lourd.Pour cela, il faut mettre enplace d’autres instrumentsen sus des actuels.

A quoi pensez-vous ?L’objectif de transfert, quiest de diminuer de moitiéles trajets de camions à tra-vers les Alpes à 650 000 parannée, ne peut être atteintqu’avec un système de ges-tion sur la route. Trois va-riantes envisageables sontexaminées actuellement surle plan international, dansle cadre de la Conférencedes ministres des transportsdes pays alpins. La boursede transit alpin a la faveurde la Suisse. Nous en sau-rons plus d’ici à fin 2011.

Vous quittez l’OFT en laissantbeaucoup de chantiers – aussiau sens propre ; partez-vousavec un bon sentiment ?

Les nombreux chantiers ausens propre sont un bonsigne. Avec le fonds FTP,nous avons un instrumentque toute l’Europe nous en-vie. Grâce à lui, nous avonsune très grande sécurité

pour aller jusqu’à la réali-sation et nous pouvonsmener à bien de grands pro-jets comme les nouvellestransversales alpines, le dé-veloppement de l’infra-structure ferroviaire (ZEB),les raccordements au réseaueuropéen à grande vitesse etl’assainissement phonique(lutte contre le bruit).Au sens figuré aussi, il y aencore quelques grandschantiers dans la politiquedes transports ; je ne nom-merai que la poursuite dudéveloppement du réseauferroviaire, connue sous lenom de Rail 2030, les ques-tions ouvertes de finan-cement ou la poursuite de laréforme des chemins de fer.Mais je suis convaincu depouvoir dire : je laisse unoffice qui est en ordre et per-formant. Je suis certain queces travaux seront parache-vés avec succès par mon suc-cesseur.

Pendant la durée de votre man-dat, les régies fédérales sontdevenues des entreprises, on apassé d’une gestion des défi-cits aux mandats de presta-tions. Qui en a profité, qui en apayé le prix ?Nous avons ici une véritablesituation win-win. En effet, ilest certain que l’Etat – et

donc les contribuables – ontprofité de la disparition decette économie qui était ba-sée sur les déficits. Les clientsdes transports publics peu-vent aussi apprécier la forteexpansion de l’offre de

transport et de la qualité desmoyens publics de transport.Les entreprises ont vu leurmarge de manœuvre aug-menter, avec toutes leschances et les risques quecela représente – comme lemontre l’exemple du Mittel-thurgaubahn. Et le per-sonnel aussi en a profité àbien des points de vue,même s’il y a eu parfois dessituations difficiles et mêmesi aux CFF, justement, lenombre de places de travaila diminué. Mais si on regar-de au-delà de nos frontières,on voit que, là où ces pasn’ont pas été entrepris, lesadaptations n’en sont queplus douloureuses plus tardet que les transports publicsy ont perdu de leur impor-tance.

Mais pour le personnel, ces an-nées ont avant tout été caracté-risées par l’augmentation de laproductivité, une pression tou-jours plus grande, une automa-tisation croissante, égalementpar une perte de la variété dansle travail à cause de la divisio-nalisation. Est-ce que c’étaitinéluctable ?Cela semble être la tendancegénérale de l’économie, dansle monde entier. Dans lestransports publics commedans l’industrie, beaucoup

de places de travail ont étéprofondément modifiées àcause de la pression descoûts et de l’automatisation.La Suisse s’en est bien sortiejusqu’ici lorsqu’elle ne s’estpas dérobée devant ces évo-lutions. Personne en effet nepeut ignorer ces tendancesfortes. Mais je comprendsnaturellement les soucis dessyndicats pour la qualité desplaces de travail de leursmembres. Les experts sontunanimes à dire que la solu-tion réside dans une forma-tion la meilleure possible etun perfectionnement profes-sionnel permanent. Chaqueindividu peut ainsi se quali-fier pour le meilleur jobpossible. Comme directeurd’office, je me suis toujourssoucié de permettre celapour mon domaine.

L’OFT est également devenu engrande partie une instance decontrôle avec des pouvoirs àpart entière. Parvenez-vous àprotéger le personnel contredes abus des employeurs ?Dans ce domaine, nos com-pétences se limitent pourl’essentiel à la surveillance dela durée du travail. Nousavons mis sur pied à l’OFTune unité spécifique pourcette tâche ; elle surveille si laLoi sur la durée du travail etson ordonnance sont respec-tées. Elle n’a toutefois passuffisamment de ressourcespour entreprendre des con-trôles généralisés. Nous agis-sons dans le cadre d’auditset de contrôles d’entreprisemais aussi sur réclamation.Si nous constatons des viola-tions graves, nous déposonsplainte, comme le prévoit laloi. C’est ensuite la justice

« Le personnel aussi a gagné »Max Friedli a été pendant 16 ans à la tête de l’Office fédéral des transports. Cette période a été marquée par le passage de lagestion des déficits à l’économie d’entreprise. Pour Max Friedli, il s’agit clairement d’une situation win-win.

Max Friedli a quitté l’Office fédéral des transports à fin mai

” Le plus grand chantier est le transfert du traficlourd de la route au rail. “

” A cause de la pression des coûts et de l’automatisation,beaucoup de places de travail ont profondément changé. LaSuisse s’en est bien sortie jusqu’ici lorsqu’elle ne s’est pasdérobée devant ces évolutions. “Max Friedli, directeur sortant de l’Office fédéral des transports

BAV

Max Friedli, 65 ans, divorcé,trois enfants.Doctorat en histoire générale,en histoire suisse et en droitpublic.Fait partie dès 1970 duSecrétariat de l’Assembléefédérale comme secrétaire descommissions permanentespour la politique étrangère etpour l’économie extérieure etde la Délégation au Conseil del’Europe. 1977 Suppléant du secrétairegénéral de l’Union de BanquesSuisses à Zurich. 1979 Secrétaire général del’Union démocratique du centreUDC ; février 1994 à finmai 2010 Directeur del’Office fédéral des transportsOFT.Loisirs : sport, histoire,opéra.

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Page 7: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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contact.sevN° 11/1010 juin 2010

INTERVIEW

cantonale qui définit la hau-teur de l’amende. C’est vo-lontairement que je nem’exprime pas sur certaines

décisions d’un passé récent.En face du paysage ferro-viaire très bien réglementé, ilexiste un paysage routierpresque sans contrôle etquasi incontrôlable ; l’exploi-tation des chauffeuses etchauffeurs, parfois pour leurpropre compte, y a encoreprogressé dans les années decrise.

Que peut faire l’OFT pour établirdes conditions de concurrenceéquitables ?L’OFT n’est concerné que de

manière marginale. Nousvérifions que les conditionssoient correctes dans lescompagnies ferroviaires et

dans les autres entreprises detransport public. En mêmetemps et dès le début de lacrise, j’ai rappelé aux auto-rités politiques responsablescombien il est importantd’effectuer de manière systé-matique des contrôles dutrafic marchandises sur laroute. Cela vaut aussi bienpour le personnel, en parti-culier pour le contrôle destemps de travail, que pourl’état des camions. Ce quetrouvent les corps de policecantonaux, compétents

pour ces contrôles, est par-fois hallucinant. En règlegénérale, les cas les plus ex-trêmes concernent des pro-priétaires de camions étran-gers. S’il s’agit d’entreprisessuisses, nous pouvons retirerla licence d’entreprise rou-tière de transport en cas derécidive.

Les changements dans le do-maine des transports à câble sontillustratifs : au lieu de pouvoireffectuer des contrôles à titrepréventif, vous devez maintenantattendre pratiquement qu’il sepasse quelque chose. Peut-onparler d’une bonne évolution ?En définitive, c’est le Parle-ment qui répond de la Loisur les transports à câble etde son ordonnance. On a puobserver lors des débats quela branche y a exercé unegrande influence. La situa-tion est maintenant ainsi

que la responsabilité propredes entreprises de transportsà câble a été renforcée etqu’elles doivent aussi l’assu-mer. En tant qu’autoritéd’exécution, nous devonsnous adapter à ces condi-tions cadres. Nous pouvonscependant toujours agir siquelque chose de sérieuxnous est annoncé. Et il fautfinalement aussi constaterque les transports à câblesfont partie des moyens detransport les plus sûrs.

Est-ce qu’on vous rencontreraprochainement dans le conseild’administration d’un petit oud’un grand chemin de fer,peut-être même à l’étranger ?Je n’ai aucun plan concretde cet ordre.

J’ai de la peine à vous imaginer àla retraite. Quels sont vos plans ?Tout d’abord je veux avant

tout souffler. J’aurai enfinsuffisamment de temps pourma famille, mes intérêtsculturels et pour faire dusport. Rien que d’imaginerqu’après avoir couru, j’auraidu temps pour un stretchingme réjouit.

Vous mêlerez-vous aux dis-cussions politiques ou vouscantonnerez-vous au rôled’observateur ?Après une période où j’aifait beaucoup de politiqueet où je me suis fortementengagé personnellement, jeme suis retiré de la politi-que active il y a 16 ans. Jene prévois pas d’y revenir.Mais je resterai très au cou-rant en tant qu’observateur.

Questions : Peter Moor / SA

AW

Photo de groupe pourun départ : Max Friedli

avec Giorgio Tuti etBarbara Spalinger lors

de leur dernière ren-contre à l’OFT.

” J’ai rappelé aux autorités dès le début de lacrise à quel point il est important d’effectuer descontrôles systématiques du trafic marchandisessur la route. “

Page 8: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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8 ACTUcontact.sevN° 11/1010 juin 2010

Il y a encore du pain sur laplanche pour faire respecterl’article sur l’égalité inscritdans la Constitution fédérale.La volonté de prendre desmesures efficaces en faveurde l’égalité entre hommes etfemmes manque toujours etnotamment pour lutter con-tre la violence envers lesfemmes. Il faut aussi souli-gner que : • Les femmes ont toujours

des salaires inférieurs de19 % à ceux des hommes etelles assument la grandepartie du travail non payé àla maison.

• Elles sont toujours sous-représentées aux postes decadres, aussi dans les entre-prises de transports. Le Con-seil d'administration des

CFF, par exemple, comptaitune seule femme sur 9membres jusqu’en juin2009. Il y en a désormaisdeux.

• Les postes à temps partielssont souvent liés à de moins

bons salaires, assurances,formations continues et pla-nification du travail. Unphénomène qui toucheavant tout les femmes.

Le 14 juin 2011, 20 ansaprès la grève nationale des

femmes, celles-ci doivent ànouveau montrer un signalclair ! Une proposition en cesens a rencontré un largeécho à la conférence desfemmes de l’Union syndi-cale suisse. Les syndicalistes

féminines de toute la Suissese sont unies. Et vous, qu’endites vous ? Faut-il faire ànouveau la grève ?

Brigitte Gügler / Fi / hk

Cette année, 19e anni-versaire de la grève natio-nale des femmes. Lesfemmes syndicalistesposent la question :« Faut-il remettre ça ? »

Faut-il une nouvelle grève des femmes ?14 juin

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Lors du 1er Mai 2009 à Zurich, les femmes syndicalistes défilaient derrière une banderole demandant : « Devons-nous à nouveau faire grève ? » Une questiond’actualité à l’approche du 14 juin, date de la première grève des femmes en 1991.

« D’habitude on range,aujourd’hui on dérange ! »C’est avec ce slogan queles femmes défilent le14 juin 1991, lors de lapremière grève desfemmes en Suisse. Ellesabandonnent tâchesménagères et postes detravail, et confient lesenfants aux hommes.500 000 femmes qui prennentpart à une grève nationale : cette

protestation impressionnante de1991 a été suscitée par lenon-respect persistant de l’articlesur l’égalité, pourtant inscrit dansla Constitution fédérale dix ansauparavant. Les femmesmontent aux barricades pourobtenir des salaires équitables etde meilleures conditions detravail, pour des postes qualifiésà temps partiel, contre les primesde caisses-maladie discrimina-toires et pour une protection

globale de la maternité, pour deshoraires continus dans les écoleset des crèches.La Suisse a alors vécu la plusgrande démonstration politiquede son histoire, et cela, bien queles grèves soient considéréescomme non helvétiques etsurtout comme pas du toutféminines. Dans les faits, lesfemmes ont en réalité unelongue tradition de grève. AZurich, il y a eu une grève destravailleuses en 1891. La grèvegénérale de 1912 à Zurich et lagrève générale nationale de1918 auraient été impossiblessans une forte participationféminine. Durant la PremièreGuerre mondiale, les ménagèreset les consommatrices mènentune manifestation contre lamisère. Les travailleuses ont faitgrève durant la Seconde Guerremondiale contre la diminutiondes salaires réels. Jusqu’en1947 il y a eu toute une série degrèves pour des conventionscollectives de travail, soutenuesessentiellement par les femmes.En 1954 a suivi la protestationdes enseignantes bâloises contre

le service civil obligatoire desfemmes avec comme slogan :« pas de nouveaux devoirs pourles femmes sans droit de vote ».En 1959, les enseignantes dugymnase de jeunes filles de Bâleréagissent par une grève aurefus d’accorder le droit de voteaux femmes. Pour la premièrefois en Suisse, les employées duservice public marquent leuropposition par un arrêt de travail.C’est finalement en Suisseromande que les femmesobtiennent en premier le droit devote au niveau cantonal. Enfévrier 1959 dans le canton deVaud, en septembre de la mêmeannée à Neuchâtel et à Genèveen mars 1960. En Suisseallemande, les Bâlois sont lespremiers à accorder le droit devote aux femmes, en 1966 àBâle-Ville et en 1968 à Bâle-Campagne. Au niveau fédéral,il faudra attendre 1971.En 2001 a lieu une grèveimpressionnante : dans le cantonde Berne, 20 000 employés de lasanté cessent le travail.La situation des femmes s’estaméliorée grâce à leur ténacité

au fil des années. La Suisse aenfin une assurance maternitéobligatoire. Il y a aujourd’huidavantage de crèches et dejournées continues à l’école.Cependant, la discriminationreste grande dans de nombreuxdomaines. La différence desalaire entre hommes et femmess’est même creusée à nouveau.Les femmes sont toujours peunombreuses dans les postes decadres et les métiers techniques,et ce sont toujours elles quis’occupent principalement de lafamille, des enfants et desproches ayant besoin de soins.En 2011, cela fera 40 ans queles femmes ont le droit de voteet d’éligibilité dans la soi-disantplus ancienne démocratie dumonde, 30 ans depuis quel’égalité est inscrite dans laConstitution. Autant de raisonsde faire la fête, avec cependanttoujours la honte de voir persisterles discriminations. Quand lesfemmes le veulent, tout bouge.

Barbara Amsler, Bettina Dauwald / hk

« D’HABITUDE ON RANGE, AUJOURD’HUI ON DÉRANGE ! »

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Vaud Neuchâtel et Genève sont les trois premiers cantons où lesfemmes ont eu le droit de vote.

Page 9: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

ACTU ......

9contact.sevN° 11/1010 juin 2010

La Confédération doit exigerdavantage de places de crè-ches. Durant la prochainesession, prévue le 14 juin, leConseil national se pronon-cera à ce sujet, pour déter-miner si le programme d’im-pulsion pour la création deplaces de crèches doit êtreprolongé.

La loi fédérale sur les aidesfinancières à l’accueil extra-familial pour enfants est en-trée en vigueur le 1er février2003. Sa validité est limitée à8 ans, c’est-à-dire jusqu’au31 janvier 2011. Grâce à elle,il a été possible de créer25 000 nouvelles places d’ac-cueil. Le Conseil fédéral pro-pose de la prolonger pendant

quatre ans. Dans un premiertemps, il a mis 140 millionsde francs à disposition etveut maintenant réduire cemontant à 80 millions seu-lement, cela afin de faire deséconomies.

La commission du Con-seil national s’est prononcéepour une prolongation de4 ans de ce programme. Elleveut y affecter 200 millionsde francs, soit plus du doublede ce que propose le gouver-

nement. Mais derrière cettecorrection au premier coupd’œil réjouissante se cachentaussi d’intenses manœuvrestactiques et une grande vo-lonté de faire obstruction.Car les opposants déclarés à

ce programme ont accepté cecrédit de 200 millions. Leurbut est de faire en sorte quece dernier soit finalement re-jeté par une majorité du Par-lement fédéral parce que tropcher. C’est pourquoi il existeaussi au Conseil national despropositions minoritaires de-mandant des crédits moinsimportants. Pour l’Unionsyndicale suisse (USS), unechose est claire : malgré lacréation de nombreuses pla-ces d’accueil pour les enfantsces dernières années, l’offrene parvient toujours pas àcouvrir une demande crois-sante. Or une offre suffisanteet adaptée aux besoins deplaces d’accueil de qualitéreprésente une conditionfondamentale pour pouvoirconcilier travail professionnelet travail familial. C’est-à-direcontribuer substantiellementà l’égalité entre hommes etfemmes. Il faut donc éviterabsolument que ce pro-gramme n’échoue auxChambres.

Christine Werder, secrétairecentrale USS

Le programme fédéral d’-aide aux crèches a permisla création de 25 000 nou-velles places d’accueil,mais il est menacé. Laprolongation pour 4 ansde ce programme se joueces prochains jours.

Pour davantage de places de crèches

Le Parlement doit décider s'il faut prolonger de quatre ans ou pas le programme fédéral d'aide aux crèches

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De nombreuses places de crèches ont été créées ces dernières années, mais c’est encore insuffisant pour répondreà une demande croissante, et permettre ainsi aux deux parents de concilier vie familiale et professionnelle.

contact.sev: Sur quoi porte lamotion que tu as déposée le3 juin ? Edith Graf-Litscher: Elle de-mande que l’on fixe un âgelimite pour les chauffeursde car ou de bus dans la Loisur la circulation routière etde mettre ainsi en pratiquela proposition faite par lasection VPT-TL lors du der-nier congrès du SEV.

Jusqu’à quel âge les chauf-feurs de bus doivent-ils pou-

voir pratiquer leur métier etpourquoi cette limite ?Jusqu’à l’âge maximum de laretraite, c’est-à-dire 65 ans.Une limitation est nécessaireparce que les exploitants decertaines lignes de transportspublics, avant tout des sous-traitants, font appel à deschauffeurs à la retraite en lespayant moins. C’est une

forme de dumping salarialliée à des risques au niveaude la sécurité. Par comparai-son, les pilotes de lignes nepeuvent exercer leur métierque jusqu’à 60 ans et chezSwiss, ils prennent leur re-traite à 58 ans. La motion setrouve maintenant à la com-mission du trafic et nous de-vons encore patienter avantqu’elle soit traitée en assem-blée plénière.

Le projet d’assainissement dela Caisse de pensions des CFFvient d’être transmis à la com-mission des finances. Que faitle SEV maintenant ? Nous avons immédiate-ment commencé à commu-niquer notre prise de posi-tion aux membres de lacommission. Giorgio Tuti etmoi avons par exemple ren-contré la présidente de lacommission des finances du

Conseil national, MargretKiener Nellen (PS/BE) et leprésident du PS ChristianLevrat. Nous coordonnonsaussi notre lobbying avecles CFF, qui nous aidentégalement à informer lesparlementaires sur la situa-tion dans son ensemble.

Et sinon, qu’y a-t-il au Conseilnational concernant la politiquedes transports ?La question des correspon-dances ferroviaires avec l’aéro-

port européen de Bâle-Mul-house doit être discutée lors decette session : une aide fédéraleest prévue pour cela dans le ca-dre des crédits pour les liaisonsferroviaires du trafic à grandevitesse. Ces crédits sont cepen-dant menacés parce que lestravaux ne pourront pas dé-marrer cette année. Une mo-tion de Claude Janiak (PS/BL)exige par conséquent une pro-longation des délais pour ledébut des travaux et l’achève-ment du projet. Markus Fischer

La secrétaire syndicaleEdith Graf-Litscher déposeles demandes du SEV auParlement en tant queconseillère nationale.Nous lui avons posé desquestions sur la sessionactuelle.

Une motion issue du congrès du SEV

Age limite pour les conducteurs de bus

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Edith Graf-Litscher, conseillèrenationale.

Le Bureau des chambres fédérales a décidé le 31 mai que laCommission des finances du Conseil des Etats traiteraitl’assainissement de la Caisse de pensions CFF après la sessiond’été. La question reste ouverte de savoir si le projet de la CoFi seradéjà prêt pour la session d’automne. Le SEV cherche dans tous lescas la discussion avec les membres de la CoFi déjà lors de lasession d’été. Fi

ASSAINISSEMENT DE LA CP DES CFF

Page 10: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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10contact.sevN° 11/1010 juin 2010

” Nous avons estimé les bénéficesfinanciers que CFF Infrastructure pourraittirer de ces nouveaux bogies. “Dr Panos Tzieropoulos

AC

Il y a des millions de francsà gagner pour les CFF ! Lesnouveaux bogies de Bom-bardier permettront de faire10 à 20 % d’économie surla maintenance de la voie,tout en favorisant la vitessedans les courbes. Cette in-novation a été évaluée parune équipe du groupeLITEP (Intermodalité des

transports et de planifica-tion) de l’EPFL. Rencontreavec Panos Tzieropoulos,directeur du LITEP.

contact.sev: Qui vous a contac-té pour effectuer cette étude ?Panos Tzieropoulos C’estla maison Bombardier quinous a commandé cette

analyse technico-économi-que. Nous avons d’abordcalculé la valeur de la dimi-nution de l’usure des railspar ce nouveau système debogie. Ensuite, nous avonseffectué des estimations surles économies que cettediminution d’usure engen-drera sur l’entretien de l’in-frastructure.

Avez-vous pu tester ces nou-veaux essieux ?La seule façon de les tester

serait de les faire circulersuffisamment longtemps.C’est une recherche qui au-

rait coûté des dizaines demillions de francs. Notreétude se base sur des calculs

très précis que nous avonseffectués à partir des don-nées fournies par Bombar-

Les 59 trains deux étages que les CFF viennent de commander à Bombardier pourraient être dotésde bogies « souples ». Ils permettront aux trains de rouler dans les courbes en provoquant moinsd’usure sur les rails que les bogies traditionnels. Une étude de l’EPFL, pilotée par le docteur PanosTzieropoulos, a confirmé l’intérêt économique de cette géniale innovation.

Panos Tzieropoulos, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)

« La recherche scientifique estdirectement au service du mondeprofessionnel »

” Nous avons une très bonne connaissance dusystème ferroviaire helvétique. ”

Panos Tzieropoulos, 59 ans,est né à Salonique en Grèce.Ingénieur civil de formation, ila effectué son doctorat sur lamobilité. Cela fait 35 ans qu’ilenseigne à l’EPFL. En saqualité de directeur du groupeLITEP, il a participé à denombreuses études en Suisseet à l’étranger. Il est membredu comité directeur de laConférence mondiale sur larecherche dans les transports(WCTR). Son épouse estd’origine suédoise. Le couplevit à Lausanne et a deux filleset un fils. « A la maison, nousavons une douzaine depasseports. Nous sommestous binationaux et les deuxfilles sont même trinationa-les. » Chez le Dr Tzieropoulos,la mobilité n’est pas qu’uneaffaire professionnelle.

BIO

L’étude effectuée par l’EPFL pour Bombardier au sujet desnouveaux trains CFF deux étages, est une opportunité poursolliciter l’avis du Dr Tzieropoulos sur le lien existant entre larecherche, l’industrie et l’exploitation ferroviaire.

D’un côté la recherche ferroviaire cantonnée dans des campusuniversitaires, de l’autre côté des cheminots journellementconfrontés à des tâches concrètes et entre deux les fabricants.Y a-t-il un point commun entre ces univers apparemment sidistants ?Je répondrai à cette question sur le mode un peu philosophique.Tous, nous dépendons de tous. Ici nous n’effectuons pas des étu-des dans le vide. La recherche scientifique est directement au ser-vice du monde professionnel.

En Suisse, l’EPFL et l’EPFZ sont les deux pôles de compétenceen matière de recherche ferroviaire. Comment cela se passe-t-ilentre vous ?La collaboration avec l’EPFZ est excellente. Je connais personnel-lement le professeur Ulrich Weidmann qui est d’une indiscutablecompétence. Notre travail ici à l’EPFL – et j’imagine qu’à Zurichc’est la même chose – est composé d’un bon tiers d’ensei-gnement, d’un tiers de recherche pure et d’un tiers de recherche

pour des collectivités publiques ou des entreprises privées commel’étude que nous avons effectuée pour les nouveaux essieux deBombardier. Et nous avons un quatrième tiers de travail adminis-tratif... (rires).

Quelle est la particularité du groupe LITEP que vous dirigez ausein de l’EPFL ?Le LITEP a été fondé en 1963. Son fondateur, David-Louis Genton, aété le premier à comprendre que le transport est un tout. On nepeut pas s’occuper du chemin de fer ou de la route sans se rendrecompte que ce sont des vases communicants. Nous continuonssur la voie tracée par le professeur Genton, nous traitons destransports dans leur ensemble. Et bien que nous soyons dans uneécole polytechnique, je suis d’avis que le monde des transports estun domaine où les réponses techniques seules ne suffisent pas.

Par exemple ?Pour rebondir sur un sujet d’actualité comme celui de la grandevitesse, je suis de ceux qui pensent que la vitesse ne permet pasuniquement de gagner du temps, mais elle rallonge aussi les dis-tances de déplacement. Ce qui provoque des éclatements urbains,des atteintes à l’environnement, des équipements publics qui coû-tent très cher.

« LE MONDE DES TRANSPORTS EST UN DOMAINE OÙ LESRÉPONSES TECHNIQUES SEULES NE SUFFISENT PAS »

Page 11: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

DOSSIER...... 11

contact.sevN° 11/1010 juin 2010

dier. Ce sont des calculs quenous sommes à mêmed’effectuer car ici à l’EPFLnous avons une très bonneconnaissance du systèmeferroviaire helvétique. Noussavons ce que représente entermes d’usure de la voieune augmentation de vi-

tesse, une augmentation dupoids, une mauvaise répar-tition du poids du train,etc. La phase test de ces bo-gies sera effectuée lors de laprocédure d’homologationexigée par l’OFT.

Quelle est la particularité deces nouveaux bogies ?Ils ont un double atout.Dans les courbes, ces bogiespermettent aux essieux depivoter afin de se position-

ner en permanence demanière perpendiculaire àla voie, ce qui permet dediminuer sensiblementl’usure du rail puisqu’ainsiles roues épousent mieuxle rail. Ça c’est pour le pre-mier atout. Deuxièmeatout, ces nouveaux bogies

permettent aux trains de nepas pencher vers l’extérieurpar un système qui contrela force centrifuge que nousappelons la compensationdu gîte (les CFF appellent cesystème compensation dudévers, ndlr). Cela offre unmeilleur confort aux voya-geurs et fait gagner de la vi-tesse. Ce sont ces atoutsque nous avons analysésdans notre étude, et nous

Suite en page 12

AC

Panos Tzieropoulos,dans son bureau à

l’Ecole polytechniquefédérale de Lausanne

(EPFL).

” La vitesse ne permet pas uniquement degagner du temps, mais elle rallonge aussi lesdistances de déplacement. Ce qui provoquedes éclatements urbains, des atteintes àl’environnement, des équipements publicsqui coûtent très cher. ”

Le rapport de 41 pages queBombardier a commandé àl’EPFL s’intitule « Importancerelative des facteurs d’usure etde dégradation de la voie etinfluence et apports de l’innova-tion dans la construction dumatériel roulant ». Ce rapport acalculé le potentiel d’économiequ’engendreraient les nouveaux

trains deux étages équipés dusystème de bogie inédit ARS(Active Radial Steering). Résultatde la recherche : sur la ligneGenève–Saint-Gall, le coût demaintenance de la voie seraitinférieur de l’ordre de 10 % à20 % par rapport à des bogiesconventionnels, soit uneéconomie de 6 à 14 millions de

francs sur un coût annuel demaintenance de 55 millions defrancs engendré par le seul traficdes Intercity sur cette mêmeligne Genève–Saint-Gall.Le 12 mai, lors de la conférencede presse que les CFF ont misesur pied pour annoncer l’attri-bution des 59 voitures deuxétages à Bombardier, VincentDucrot, chef ad interim de laDivision Voyageurs, a affirméque « le système de compensa-tion du dévers faisant l’objet del’appel d’offres coûte nettementmoins que 100 millions pour59 trains et peut remplacer desdéveloppements d’infrastructurereprésentant plus d’un milliardde francs d’investissements ».Par ailleurs, ces bogies révolu-tionnaires permettront deréaliser une réduction de laconsommation d’énergieéquivalant à celle consomméepar 150 ménages (calculeffectué en considérant que tousles Intercity qui roulent entreGenève et Saint-Gall sontéquipés de bogies ARS). AC

LES GAINS QU’ENGENDRERAIENT LES BOGIES BOMBARDIER

CFF

Moins d’énergie, moins d’usure des rails, et plus de vitesse dans lesvirages grâce à une compensation du gîte (ou du dévers) intégrée aubogie. En confiant la commande à Bombardier, les CFF ont parié surune nouvelle technologie. En 2014, au terme de la phase d’homo-logation, ce sera à l’OFT de dire si le pari est gagné.

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12 DOSSIERcontact.sevN° 11/1010 juin 2010

Suite de la page 11

avons estimé les bénéfices fi-nanciers que CFF Infrastruc-ture pourrait tirer de ces nou-veaux bogies.

Grâce à cette étude,n’avez-vous pas l’impressiond’avoir donné un coup depouce à Bombardier ?

Cela fait partie de noscompétences de travaillersur mandat pour des entre-prises privées ou pour despouvoirs publics. Si Sie-mens ou Stadler nousavaient contactés pour uneétude, nous aurions tra-vaillé avec eux. Notre colla-boration avec Bombardier apris fin lorsque nous leuravons remis notre étude.Nous avons refusé de suivrece dossier dans sa phase

commerciale. Ceci dit, j’au-rais bien vu les CFF, voirel’Office fédéral des trans-ports, nous commanderune telle étude puisque cesnouveaux bogies devrontêtre homologués.

Avez-vous eu l’occasion dechercher des solutions à la sa-turation du trafic ferroviaire ?

Nous avons effectué plu-sieurs études pour trouverune solution à la saturationdu trafic entre Lausanne etGenève. Nous sommes arri-vés à la conclusion qu’unetroisième voie tout au longdu parcours ne serait pas lapanacée. L’horaire cadencécoordonné – l’horaire Rail2000 – a une propriété desymétrie, ce qui fait quec’est uniquement dans dessecteurs précis qu’il faudraitune troisième, voire unequatrième voie, pour per-mettre aux trains de secroiser. C’est une conclu-sion à laquelle sont aussiarrivés les CFF.

Propos recueillis parAlberto Cherubini

” Notre collaborationavec Bombardier a prisfin lorsque nous leuravons remis notreétude. ”

Ceux qui suivent de prèsdepuis un certain tempsl’évolution du monde ferro-viaire helvétique se souvien-nent des traditionnelles con-férences de presse des CFFqui annonçaient la com-mande ou l’arrivée de nou-velles voitures ou locomo-tives. Immanquablement, cenouveau matériel roulantétait fabriqué en Suisse. Cetteautarcie ferroviaire était uneparticularité tout helvétique.

Prix élevé

L’attribution quasi automa-tique des commandes à

l’industrie ferroviaire de no-tre pays était due à la qualitédu matériel livré, à l’excep-tion de quelques maladiesd’enfance comme celles ren-contrées par la série des loco-motives 2000. Mais il fautbien le dire, cette qualitéavait un prix plutôt élevé.

Les temps ont changé

Cette entente entre les com-pagnies ferroviaires et l’in-dustrie helvétique a duré denombreuses décennies. A lalongue, cette complicité s’est

transformée en piège. Lesinnovations technologiquesn’ont pas suivi. Les multi-nationales comme Siemens,Alstom et Bombardier sontdevenues plus concurrentiel-les tant au niveau du prixque sur le plan technique. Deplus, ces multinationales ontsu offrir des délais de livrai-son beaucoup plus rapides.Elles ont tout naturellementpris le relais de la tradi-tionnelle industrie ferroviairehelvétique. Ainsi, par exem-ple, à Zurich Oerlikon, là où

se trouvaient les célèbres ate-liers Tramont (traction –montage) d’ABB, l’espace estdésormais occupé par le cen-tre de recherche du groupeBombardier (à Villeneuve,Bombardier s’est installé dansles anciens locaux des Ate-liers Mécaniques de Vevey,ndlr). Et pour remplacer SIGà Neuhausen (Schaffhouse),il y a eu Fiat et aujourd’huiAlstom.

Stadler, le nouveau venu

Dès 1995, l’actuel Stadler Railde Bussnang, de petite entre-prise régionale, s’est transfor-mé en important acteur in-ternational. Ceci grâce aussiau fait que l’entreprise thur-govienne a su s’entourerd’ingénieurs formés dans lesanciennes entreprises ferro-viaires helvétiques. Par ail-leurs, Stadler a racheté à SLMWinterthour son départe-ment de trains à crémaillère.

Ainsi, la commande des59 trains décrochée par Bom-bardier marque une certainecontinuité et redonne enquelque sorte l’occasion àun glorieux secteur de l’in-dustrie suisse de retrouverson deuxième souffle.

Johannes von Arx/AC

Retour aux sources avec BombardierBref rappel historique à propos de l’industrie ferroviaire helvétique

L’attribution par les CFF dela commande de 59 trainsdeux étages au groupeBombardier marque dansun certain sens le retouren force de l’industrie fer-roviaire suisse qui avaitconnu ses heures degloires avec les SLM,Schindler, SIG et ABB (ain-si que Sécheron et lesAteliers Mécaniques deVevey, ndlr).

CFF

La technologie des nouveaux trains deux étages CFF a ses racines dans l’histoire de l’industrie ferroviaire suisse.

Arch

ives

SEV

Durant de nombreuses décennies, le savoir-faire helvétique dans la fabrication et l’entretien du matériel roulantferroviaire a fait école.

Page 13: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

AGENDA ......

13contact.sevN° 11/1010 juin 2010

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Mardi29 juin20 hRestaurantL’OrangeMécaniqueau-dessus deNyon

■ VPT NStCM/TPNAssemblée générale ordinaire

Ordre du jour :Résultats CCT et divers.

Tous les membres sont cordialementconviés à cette assemblée. Les retraitéssont également les bienvenus.

Le comité

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Mercredi30 juinDès 19 hDépôt deChandolanFribourg

■ VPT TPF urbains

Traditionnel souper dela section

La fiche d’inscription est affichée audépôt. Merci de vous inscrire au plusvite.

Le comité

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Mardi 15 juin ■ PV FribourgCourse annuelleà Stein am Rhein,Schaffhouse

Inscriptions : les inscrip-tions doivent parvenir, sansfaute, jusqu’au 11 juin2010, par téléphone auvice-président Franz Rohner,tél. 026 493 20 15, pare-mail : [email protected], ou au caissierFrancis Lambert, tél. 026322 21 61 ou par e-mail :[email protected]

Horaires : Fribourg dép. 8 h 04 voie 3,Winterthour arr. 10 h 05 voie 4, dép.10 h 12 voie 7, Stein am Rhein arr.10 h 52. Tranfert à pied (environ 10min) jusqu’à l’hôtel Adler, situé auRathausplatz.Repas : potage du jour – bœuf braisé,garniture de légumes, gratin dauphi-nois – dessert.Prix après participation de lacaisse : Fr. 28.– qui seront encaissésdirectement avec les boissons, par lepersonnel de service.Stein am Rhein dép. 13 h 30 du dé-barcadère : en bateau, Schaffhouse arr.14 h 45. Temps libre pour visiter leMunot (débarcadère – gare environ15 minutes à pied).Schaffhouse dép. 16 h 14 voie 3,Winterthour arr. 16 h 42 voie 6B, dép.16 h 58 voie 3, Fribourg arr. 18 h 54.Chaque participant s’occupe de sontitre de transport : carte journalière ouAG. M. Kolly, secrétaire

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Jeudi 17 juin ■ SEV-TPG retraité-e-s

Sortie des jubilaires

La section SEV-TPG retraité-e-s, char-gée d’organiser la sortie des jubilairesdu 17 juin, prie instamment les béné-ficiaires qui ne l’ont pas encore fait derenvoyer le bulletin d’inscription enleur possession dans les meilleurs dé-

lais. Personne n’est inscrit d’office..Marc-Henri Brélaz, président

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Mercredi23 juin

■ PV Valais

Sortie annuelle 2010 àZornasco (Italie), dansle Val Vigezzo

Attention : la finance departicipation à cette sortieest bien de 25 euros et nonde 25 francs par personnecomme mentionné dansnotre dernier numéro. Nousprions les membres de lasection PV Valais d’excuserla rédaction de contact.sevpour cette erreur.

Notre sortie annuelle aura lieu le mer-credi 23 juin 2010. Nous voyageonsen train jusqu’à et au retour de Domo-dossola. De Domodossola jusqu’à etau retour de Zornasco en bus. Un me-nu typiquement italien de 4 plats, plusle dessert nous sera servi au restaurantPescheira.Votre participation de 25 euros parpersonne comprend l’apéritif, le re-pas, le vin, l’eau minérale, un cafécrème et le transport par bus.L’encaissement se fera au restaurant,veuillez préparer la monnaie en euross.v.p. Merci d’avance.Inscriptions : auprès du collègueRudolf Luggen, case postale 493,3900 Brigue. Tél. 027 923 21 39ou 024 481 42 00. E-mail : [email protected]. Au plustard, jusqu’au 15 juin 2010, aumoyen du talon d’inscription quivous a été envoyé au mois de févrierdernier. (Pour celles ou ceux qui au-raient égaré ledit talon, un téléphoneou une carte postale feront égalementl’affaire). N’oubliez pas votre passeportou votre carte d’identité.Titres de transport : carte annuelle,carte journalière FVP ou billet Domo-dossola aller-retour.Horaire Aller : Saint-Maurice dép. 9 h 28, Mar-tigny 9 h 38, Sion 9 h 54, Sierre 10 h 04,Brigue arr. à 10 h 30. Changement detrain. Brigue dép. 10 h 44, Domo arr.11 h 12. Départ des bus à 11 h 30. Arr.à Zornasco à 12 h env.Retour : Zornasco dép. à voir surplace. Domo dép. 18 h 10, Brigue arr.à 18 h 39. Brigue dép. à 18 h 57.Pour les retours individuels, les infor-mations seront données sur place parle président. Le comité espère uneforte participation.

Frédy Imhof, président

Sections

Retraités

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Mercredi7 juillet

■ PV Vaud

Sortie d’étéaux Marécottes (VS)

Incriptions jusqu’au1er juillet, par carte postalementionnant nom, pré-nom, adressée à Albert Blon-del, ch. du Ravin 16, 1012Lausanne, ou par courriel :[email protected]

Comme prévu, notre sortie d’été nousemmènera dans la coquette stationdes Marécottes, le mercredi 7 juillet.Nous partirons de Lausanne par letrain de 9 h 45, au quai 2. Nous chan-gerons de train à Martigny pour at-teindre Les Marécottes à 11 h 21. Aprèsune petite marche de 20 minutes,nous serons reçus au restaurant « 1000Etoiles », superbe chalet situé sur leshauts du village. Un petit apéro servisur la terrasse nous ouvrira les babinespour déguster le menu suivant : Con-sommé Mille-fanti, Emincé du Mazot,Légumes de saison, Roesti, Soupe defruits rouges/Glace vanille, le tout ar-rosé d’un petit coup de Dôle et termi-né par le café. Le temps à dispositionétant largement compté, vous aurez, sile cœur vous en dit, la possibilité defaire une petite excursion en téléca-bine à La Creusaz ou visiter le Zoo al-pin. Le retour des Marécottes est prévuà 16 h 29, arrivée à Lausanne à 18 h 15.La participation de Fr. 50.– sera encais-sée durant le trajet ; les membres ayant80 ans auront droit à une petite atten-tion. Pour le transport, munissez-vousde votre carte annuelle de transport,d’une carte journalière ou d’un billet àdemi-prix.A noter : un autobus d’une quaran-taine de places sera à disposition, àl’arrivée, pour transporter les per-sonnes ayant de la peine à marcher.

Bébert

Commission féminine

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Samedi26 juin

■ Sortie de lacommission féminineSEV à Simmelfälle(Lenk)

Toutes les collègues actives et retraitéessont cordialement invitées à participerà cette sortie.Départ : Lausanne 7 h 20, Montreux7 h 45, arrivée à la Lenk à 9 h 56.Retour : arrivée à Lausanne à 18 h 40au plus tard.Pour plus d’informations et pour vousinscrire, adressez-vous à : Marie-Thé-rèse Godel, Länggasse 86, 3292 Buss-wil bei Büren, tél. 032 384 43 81 ou079 512 13 64.

Le comité

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22. juin10 heures,Olten, auCongressHotel Olten

■ Sous-fédération VPTAssemblée de la branchedes retraités

Thèmes principaux: FVP, questions desanté et discours du président du SEVGiorgio Tuti. Prière de vous inscrirejusqu’au 15 juin auprès de [email protected] ou bien au:079 782 09 77.

Page 14: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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14 SECTIONScontact.sevN° 11/1010 juin 2010

John Baumeler, chef de train retraité, Lyss, décédé le 28 mai dans sa87e année. Membre PV Bienne.

Georgette Bruand, veuve de Gérald, Yverdon-les-Bains, décédée le 22 maidans sa 83e année. Membre PV Vaud.

Erwin Burkolter, chef ouvrier principal retraité, Yverdon, décédé le 29 maidans sa 90e année. Membre PV Vaud.

Frédy Diserens, chef de halle retraité, Neuchâtel, décédé le 29 avril dans sa75e année. Membre PV Neuchâtel.

Jesus Fernandez, chef de groupe retraité, décédé le 29 mai dans sa79e année. Membre PV Genève.

Jacques Giroud, maître artisan retraité, Champagne, décédé le 26 maidans sa 88e année. Membre PV Vaud.

Suzane Jampen, veuve de Roger, Yvonand, décédée le 8 mai dans sa93e année. Membre PV Vaud.

Erna Jenny, veuve de Candide, Bienne, décédée le 8 mai dans sa 75e année.Membre PV Bienne.

Marc-Henri Nicollier, mécanicien retraité, Renens, décédé le 4 mai dans sa75e année. Membre PV Vaud.

Paul Niederer, chef de train retraité, Lausanne, décédé le 16 mai dans sa90e année. Membre PV Vaud.

Angelo Paltenghi, conducteur retraité, Genève, décédé le 29 mai dans sa89e année. Membre TPG.

Denis Perrin, contremaître retraité, Denges, décédé le 23 mai dans sa83e année. Membre PV Vaud.

André Richard, chef de groupe, Morges, décédé le 18 mai dans sa87e année. Membre PV Vaud.

Marie Staehli, veuve d’Oscar, Delémont, décédée le 24 mai dans sa93e année. Membre PV Jura.

Jean Sansonnens, fonctionnaire spécialiste retraité, Lausanne, décédé le29 mai dans sa 87e année. Membre PV Vaud.

Margrit Zingg, veuve de Fritz, Aegerten, décédée le 24 mai dans sa83e année. Membre PV Bienne.

Maria Zosso, veuve de Roger, Neuchâtel, décédée le 15 avril dans sa80e année. Membre PV Neuchâtel.

DÉCÈS

Râ n’est décidément passyndiqué ! En effet, les mem-bres de la PV Vaud ont certai-nement préféré ses rayons àune salle fermée, cause de lafaible participation à uneassemblée pourtant promet-teuse pour nos affaires syndi-cales. Après l’ouverture par lafanfare des Cuivres du Ta-lent, notre président ouvrel’assemblée en souhaitant labienvenue aux membres pré-sents et en excusant sept col-lègues. Les objets statutairesliquidés, notre président, Da-niel Turin, relate les pointsimportants qui mobilisentl’attention de notre sous-fédération :

- Assemblée des déléguésà Brigue ;

- Caisse de pension, sonfinancement, la mise sur piedd’une CCT pour la mise enréseau des organisations deretraités ;

- Facilités de transportavec à la clé le bon de 66 fr. ;

- Politique de la direc-tion des CFF sur la créationde 12 régions, avec le risqued’éloignement des sectionsdu syndicat ;

- Nouvelles structures duSEV ;

- Recrutement avec lesincidences sur l’effectif denotre syndicat ;

Notre président termineen rappelant que 2011 mar-quera la fin de la période ad-ministrative et que des placesau sein de notre comité de-vraient être repourvues, no-tamment la place de déléguépour la région Vallorbe-Val-lée de Joux toujours pas re-pourvue suite au décès du ti-tulaire. Un collègue évoquela situation des caisses mala-die et la situation dramatiquequi attend le personnel hos-pitalier ; vu les salaires trèsbas, le manque de personnelse fait sentir au détriment dessoins auxquels nous aurionsdroit ; la politique actuelle duConseil fédéral à l’égard descaisses maladie n’est pas faitepour y apporter un remède.

Après un intermède musi-cal, la parole est donnée aureprésentant du SEV. Notresecrétaire romand VincentBrodard trace les contours del’activité de la direction denotre SEV. Le renouvelle-ment de la CCT est à l’ordredu jour avec principalementle problème salarial. L’infra-structure des CFF et Cargofont l’objet de discussions(séparation du trafic, salaires,etc.). Concernant les assu-rances sociales, l’objectif nu-méro 1 est le référendum surla loi fédérale de l’assurancechômage avec la baisse des

prestations prévues ; vu lasituation, ce n’est pas lemoment de les diminuer. La5e révision de l’AI commenceà porter ses fruits et déployerses efforts. La 11e révision del’AVS ressemble à une partiede ping-pong entre les deuxChambres, ceci sur un fondde compensation (augmen-tation des cotisations etbaisse des prestations). Lepoint chaud de l’exposé deVincent est bien entenduconsacré à notre caisse depension ; actuellement, ledossier avance ; depuis 2000,on enregistre des bagarrescontinuelles qui produisenttoutefois leurs effets ; les CFFs’étant dotés d’un nouveaudirecteur et d’un nouveauprésident du conseil d’admi-nistration, les discussionspour un financement cor-rect, actuellement insuffisant,continuent et constituent unpas énorme ; une séance avecune commission spéciale estagendée au 31 mai... espé-rons ! Un lobbying importantdevra être entrepris auprèsdes parlementaires afin d’ob-tenir une majorité en faveurd’un assainissement signifi-catif. C’est sur cette note op-timiste que Vincent termineson exposé, vivement ap-plaudi. Après avoir réponduà quelques questions, l’as-semblée est levée.

Albert Blondel

Assemblée des membresdu mercredi 26 maiau Buffet de la Gare deLausanne

Le comité sera renouvelé l’année prochaine■ PV Vaud

40 membres étaient pré-sents et ont participé aux dis-cussions sur la fermeture dela gare de Caux et sur les ob-jectifs des mécaniciens dudépôt de Montreux. Le rap-port annuel du président etles comptes du caissier ontété approuvés à l’unanimité.Les membres ont égalementété informés sur les différen-

tes possibilités d’un chan-gement de caisse de pension.A cause de la crise financièreles travailleurs vont perdrebeaucoup d’argent. La direc-tion a examiné la possibilitéd’un changement de caisse.Elle nous a proposé trois pos-sibilités. Le vote nécessaire aeu lieu le 19 mars 2010 et lerésultat a été annoncé aumois d’avril. Participationrecord de 93,4 %. Le passagede l’Ascoop à Profelia a étéadopté avec 293 oui. Dès le1er juillet 2010, notre sociétérejoindra donc la fondationProfelia

K. Rösti

L’assemblée générale deprintemps de notre sectionVPT a eu lieu le 25 février2010 au Buffet de la Garede Château-d’Œx.

Assemblée générale de prin-temps et vote caisse de pension

■ VPT GoldenPass

AC

Changement de caisse de pension pour le personnel de GoldenPass.

Le tracé de cette ligne vautle détour. C’est le derniersouci de Gaëlle, petite-filledes familles Delaquis etBroye, qui profite des nom-breux papys et mamys pourjouer tout en douceur avecson ballon !

Arrivés en station, la pe-tite marche, via le marchéhebdomadaire, aiguise nos

appétits. Devant le GrandCafé, Serge n’a pas besoind’un porte-voix pour nousaiguiller au salon de l’apéritifoù les fauteuils « cosy » sontappréciés. Tiens, les plus aler-tes sont déjà devant le bar !

Le menu choisi par le co-mité de section a réjoui lespapilles de toutes et tous !

Retour

La composition ASD dumatin nous reconduira enplaine (de perchoirs bienchoisis, un « ferrovipate » avi-sé a immortalisé le convoi àl’aller et au retour).

La correspondance – unpeu tendue – à Aigle (direc-tion Genève) n’a pas permisà Vreni et Bob (qui remon-

taient le Valais) de vous sa-luer ! Le secrétaire, Bob

N.-B. Petit problème fi-nancier : vous vous inscrivezvia le versement/virement ànotre compte postal, votrecomité annonce donc lenombre d’inscrits au restau-rateur (ici 125). Ce dernierorganise en conséquence salogistique, et il facture logi-quement 125 repas.

Malheureusement, cettefois, une quinzaine de per-sonnes ne sont pas venues !?

Ces absents ne seront quepartiellement remboursés.

Ce genre de situation estdommageable pour toutes,tous et votre comité.

Le comité SEV-PV Genève

Ce vendredi 28 mai 2010,nous étions 110 « Gene-vois » à prendre placedans une grande compo-sition de l’ASD (TPC) àAigle, en direction desDiablerets.

Superbe sortie dans les Alpes vaudoises et petitemise au point concernant les inscriptions

■ PV Genève

Page 15: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

RÉGIONS ......

15contact.sevN° 11/1010 juin 2010

Assis à la table d’un bistrotsitué en face de la gare de De-lémont, l’homme fait preuve,à l’instar de la plupart descheminots, d’une certaine ai-sance dans les contacts. En1997, il a été président du

Conseil de ville de Delémont(législatif). Organe au seinduquel il a siégé douze ans.

Membre du parti socialiste, ila côtoyé de très près et du-rant de nombreuses annéesle regretté Pierre-Alain Gentillorsque ce dernier était maire

de la capitale jurassienne.« Pierre-Alain Gentil était unprofessionnel de la politique.Comme un arbitre de foot, ilétait capable de prendre unedécision dans la seconde.C’était un homme qui savaittenir ses engagements. Il exi-geait plus de discipline de luique des autres. » Un bien belhommage qui sonne justeaux oreilles de ceux qui ontconnu l’ancien président duSEV.

38 ans de service à la gare deDelémont

Pierre Ackermann est né àSt-Gall le 6 décembre 1942.

« Les premières années dema vie je parlais l’allemand.Une langue que j’ai aujour-d’hui pratiquement ou-bliée. » Ses parents se sont sé-

parés. Il a grandi auprès de samère et de ses grands-parentsmaternels à L’Isle, dans lecanton de Vaud. Le 13 avril1959, il entre aux CFFcomme apprenti de gare. Jeu-ne professionnel, il sillonnele pays. A Courfaivre, il faitconnaissance de celle qui de-viendra son épouse. « Nousnous sommes mariés en dé-cembre 1963 à Porrentruy,j’avais 21 ans. » Le couple adeux filles et cinq petits-enfants. Pierre-Ackermannest un syndiqué de la pre-mière heure. « J’ai adhéré auSEV dès la première année demon apprentissage. Cette an-

née cela fait51 ans que jesuis syndi-qué. » De jan-vier 1966 au31 mai 2004,soit durant38 ans, PierreAckermann atravaillé à lagare de Delé-mont.D’abord com-me commis, ila terminé sacarrière pro-fessionnellecomme ad-joint du chefde gare. AuSEV, il a ététrès actif au niveau du recru-tement, mais n’a pas endosséde responsabilités syndicalesdurant sa vie active. « Jem’étais porté candidat pourêtre secrétaire de notre sec-tion SBV, mais l’assemblée aélu un autre collègue. C’étaitla belle époque où on se pres-

sait au portillon pour siégerau sein d’un comité de sec-tion… »

Plaisir d’être président desection

Son heure pour assumer desresponsabilités au sein duSEV est arrivée en 2004,l’année de sa retraite. « Onm’a tout de suite sollicitépour entrer au comité de lasection PV Jura et deux ansplus tard j’ai été élu prési-dent. » Il est plutôt satisfaitde l’activité de sa section.« J’ai vraiment du plaisir àexercer cette fonction deprésident. Nous pouvonscompter sur trois visiteusesde malades (lire encadré ci-con-tre). Nous avons une équipetrès active de marcheurs, unechorale qui compte une tren-taine de membres et ungroupe musical. Chaque an-née nous effectuons une sor-tie qui est bien suivie, cetteannée nous irons à Avenchesle mercredi 25 août où nousserons reçus par le secrétairesyndical Daniel Trolliet quiest également municipal decette cité. Une section syndi-cale de retraités, ce n’est pasuniquement des sorties. Bienentendu, nous ne sommesplus immergés dans l’actua-lité syndicale, mais desthèmes comme la Caisse depensions CFF et les facilitésde voyage sont toujours trèschauds ! »

Propos recueillis parAlberto Cherubini

Pierre Ackermann, convivial présidentdes retraités jurassiens

Faisons un peu plus ample connaissance avec des membres actifs du SEV

Pierre Ackermann, 68 ans,préside depuis 2007 lasection PV Jura. Une sec-tion forte de 270 mem-bres.

AC

Pierre Ackermann.

” Pierre-Alain Gentil était un homme qui savaittenir ses engagements. Il exigeait plus dediscipline de lui que des autres. ”

La section PV Jura peutcompter sur trois visiteuses :Marcelle Comte pour l’Ajoie,Marthe-Agathe Clerc pour leJura Sud et Claudine Macchipour la région de Delémont.Rencontre avec Claudine

Macchi, épouse du cheminotretraité Amerigo Macchi quia travaillé au service des li-gnes de contacts CFF. Le cou-ple habite à Courroux. Il adeux fils et deux petits-enfants.

Cela a été facile d’accepterce poste de visiteuse des ma-lades ?

Dans un premier temps,j’avais hésité. Mais je suisquelqu’un qui a le contactfacile et en fin de compte jeme suis dit que c’est un ser-vice que je pouvais rendre.

Comment vous vous y pre-nez ?

Je ne rends pas uni-quement visite aux ma-lades, je vais égalementtrouver les collègues qui fê-tent leur anniversaire avecun chiffre rond comme 80,85 ou 90 ans et plus. En

principe je vais les trouverle jour même de leur anni-versaire, sansles avertir.Que ce soitpour les ma-lades ou lesjubilaires, jene vais pas les mains vides.J’apporte au nom de la sec-tion des bouteilles ou desfleurs. La section a un petit

budget pour ces cadeaux.J’effectue une trentaine de

visites parannée.

Etes-vousbien reçue ?Oui, en

principe je suis très bien re-çue. Parfois je rencontre despersonnes qui vivent ren-fermées sur elles-mêmes,avec l’âge ça arrive ce genrede choses, mais ce sont desexceptions. Généralementon m’offre un café, un théou l’apéro. On me montreles photos de famille. Je suisà l’écoute. La plupart despersonnes à qui je rends vi-site vivent seules. Je faisparfois de belles rencontreset cela m’arrive de re-tourner chez elles par ami-tié.

AC

La plupart des sections desretraités PV nomment desvisiteuses ou des visiteursqui vont trouver des collè-gues de section hospitali-sés ou bloqués chez euxpar la maladie. Un servicediscret, mais oh combienapprécié par ces collèguesqui, en plus d’être confron-tés à la maladie, viventsouvent dans une certainesolitude.

Claudine Macchi, visiteuse chez les maladesde la section PV Jura

AC

Claudine Macchi.

” La plupart despersonnes à qui je rendsvisite vivent seules. ”

Pierre Ackermann, président ;Benoît Koller, vice-présidentet caissier ; Oscar Schaub,secrétaire ; Jean-LouisEschmann, assesseur ; LucienMouttet, assesseur

COMITÉ PV JURA

Page 16: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

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L’Association du personnel de la Confédération (APC) cherche pour sonsecrétariat à Ostermundigen, près de Berne,

une collaboratrice ou un collaborateurde langue maternelle française

À côté de tâches de secrétariat, cette personne participe à la réalisationet à l’administration du journal de l’association, gère le domaine destraductions et corrige des textes en langue française. Elle assure égale-ment la logistique de cours de formation en langue française, ainsi quela mise à jour du site internet de l’association.

Nous attendons d’elle une parfaite maîtrise de la syntaxe et de l’ortho-graphe en langue française, d’excellentes connaissances d’allemand etsi possible d’italien, ainsi que la maîtrise des outils informatiques.

Nous offrons un travail au sein d’une petite équipe de langue allemandedans la région de Berne, des conditions de travail et d’emploi moderneset un salaire selon les conditions en vigueur à la Confédération.

Entrée en fonction : à convenir.

Si ce poste vous intéresse, adressez votre offre d’emploi et documen-tation usuelle jusqu’au 30 juin 2010 au plus tard à :

Association du personnel de la Confédération (APC)« Dossier de candidature »Oberdorfstrasse 323072 Ostermundigen

Renseignements : Hans Müller, secrétaire général de l’APC Tél. 031 938 60 61 ou 079 406 93 38 [email protected] – www.pvb.ch

Page 17: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

§Angle droit

Au printemps 2007, le mé-canicien L. croise un groupede jeunes dans un passagesous-voie après la fin de sontravail vers 0 h 40 alors qu’ilse dirige vers sa voiture. Ilest alors bousculé par X, 23ans. Une brève altercation

L’exemple de la pratiquequotidienne du service ju-ridique SEV montre queles indemnités pour tortmoral et les dommages etintérêts ne sont pas versésautomatiquement aux vic-times de violence.

Une rencontre de hasard aux suitesdouloureusesLe tribunal a suivi l’avocat du SEV, qui réclamait des indemnités plus élevées que celles requises par le Ministère public.

verbale s’ensuit. Y, 19 ans,arrache alors au mécanicienson téléphone. Celui-ci veutle récupérer, mais X lepousse si fort qu’il tombeen arrière contre un auto-mate Selecta. Simultané-ment, Y lui donne un coupde poing au visage. Ses lu-nettes tombent par terre etse cassent. Y traite encore lavictime de « fils de pute » etles agresseurs s’enfuient. Ilss’emparent du portable deL. pour l’empêcher d’alerterla police, le piétinent et lejettent dans un caniveau.La police retrouve les deuxagresseurs malgré tout etles garde plusieurs jours endétention préventive. Ilsavaient consommé des dro-

gues et de l’alcool et déjàcommis plusieurs délits au-paravant.

Des craintes pour son avenir

L. doit se faire opérer pourses multiples fractures aunez (base du nez et cloisonnasale). Il ne voit plus riende l’œil droit durant une se-maine et craint pour sonavenir professionnel. Du-rant le même temps, la res-piration par le nez est com-plètement bloquée, ce quiprovoque de fortes pertur-bations du sommeil et desmaux de tête. A celas’ajoutent des contusions etun traumatisme psycholo-gique. Durant 26 jours, L.est en incapacité de travail.

Par chance, l’œil et le nezguérissent progressivement.

En été 2009, les deuxvoyous doivent répondre deleurs actes au tribunal. L. estreprésenté par un avocat duSEV et n’a pas besoin de ve-nir en personne.

Condamnation des deux auteurs

X est condamné pour lé-sions corporelles simplespréméditées et à uneamende et Y à une peine deprison avec sursis. Ils doi-vent en outre verser des in-demnités pour tort moralde 3000 francs à L., commel’a requis l’avocat du SEV.Comme le rapport médicall’a établi, les blessures aunez et à la cornée provo-

quent de fortes douleurs.Pour sa part, le Ministèrepublic avait demandé seu-lement 1000 francs pourtort moral.

Le Tribunal accepte lesdemandes de dommages etintérêts de l’avocat pour unmontant de 2630 francspour les lunettes, le por-table, les déplacementspour aller chez le médecinet l’avocat, le service d’ac-compagnement de sa fem-me et 14 jours d’incapacitéd’aider à la maison. Le can-ton prend à charge 2000francs de frais d’avocat et lereste (la plus grande partie)est pris en charge par le SEV

Protection juridique SEV / hk

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Es-tu membre SEV ?Un de tes collègues n’est pas encore membre?80% des employés des transports publics sont membres d’un syndicat – rejoignez tous le SEV !Si tu convaincs un collègue d’entrer au SEV, tu reçois une prime de recrutement de 50 francs.

Nos arguments ?

Le SEV se bat pour:

• des salaires avec lesquels nous pouvons vivre correctement;

• des temps de travail qui nous laissent le temps de vivre;

• des conventions collectives de travail (CCT), qui réglementent nos conditions de travail;

• et beaucoup plus encore...

Une chose est sûre:

plus un syndicat a de membres, plus il est fort !Et donc meilleures sont les conditions de travail de la branche !

SERVICE ......

17contact.sevN° 11/1010 juin 2010

Page 18: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

A quoi sert-il de perfectionnerles institutions de la Sécuritésociale si le logement neremplit pas sa fonction ? Lelogement du travailleur estl’une des manifestations lesplus importantes et les plustangibles de son bien-être.C’est là qu’il élève ses enfants,qu’il essaye de se reposer, dese détendre après une périodede dur labeur. La qualité dulogement a une importancecapitale. L’harmonie entre lesmembres de la famille dutravailleur peut être mise àrude épreuve si le logement esttrop exigu. L’éducation desenfants peut s’en ressentir trèsgravement. Et le travailleurlui-même, en cherchant refugeailleurs, peut être amené àdépenser une grande partie deson gain à son détriment et àcelui de sa famille.

Il Y A 50 ANS

Pour des logementsadaptés

Le Cheminot, 10 juin 1960

La boucle le long de l’Aar sefait en trois heures. Ceux quis’intéressent à l’archéologieont la possibilité de faire uncrochet par le circuit didac-tique d’archéologie, rénovétout récemment, pour en ap-prendre un peu plus sur les ra-cines celtiques et romaines denotre capitale.

Avec ses nombreux méan-dres autour de Berne, l’Aar of-fre de nombreuses possibilitésde balades et d’excursions. Lechemin qui fait le tour de lapresqu’île d’Enge offre cepen-dant une variante particuliè-rement attractive : c’est là quese situait autrefois la colonie

gallo-romaine « Brenodu-rum ». Le départ et pointd’arrivée de la promenade serejoignent au même endroit,au Felsenau. On y arrive avecla ligne de bus 21 (arrêt« Rossfeld ») ou bien avec leS9 (arrêt « Felsenau »).

De l’arrêt de bus, une voiepiétonne descend sur la Fel-senaustrasse et bientôt ensuiteà gauche sur des escaliers di-rection le Seftausteg, que noustraversons. Nous suivons justeaprès la rive droite de l’Aardans le sens du courant. Larive de ce côté se présente ànouveau comme plus natu-relle, vraisemblablement pourcompenser l’horrible protec-tion anti-inondations de larive d’en face.

Après environ 800 mètres,

on traverse un tunnel piétoncreusé à travers la molasse, quiraccourcit une boucle de l’Aar.Ce tunnel offre un plaisir par-ticulier aux baigneurs en été :parcourir 300 mètres à piedleur permet de nager près de2 kilomètres dans l’Aar. Peuaprès le tunnel, une premièrepossibilité de traverser l’Aar seprésente avec le bac du Ze-hendermätteli. Nous poursui-vons cependant jusqu’auchâteau Reichenbach. Decharmants bouts de prairieapparaissent en chemin etquelques occasions de repos, ycompris des places à grillades.

Le château baroque de Rei-chenbach, dont les originesremontent probablement àune place forte romaine, nousmontre de loin sa magnifiquefaçade. Il a été construit en1688 sur l’emplacement d’unchâteau du Moyen Age. Lasalle du tribunal conserve en-core ses peintures d’origine. Lechâteau appartient aujour-d’hui à Rugenbräu AG, quiexploite un restaurant dansl’ancienne orangeraie. Qui abesoin d’une pause peut se

restaurer dans son jardin et sedemander si un crochet auxbains romains en vaudrait lapeine, au milieu de la pres-qu’île d’Engel. Le bac du Rei-chenbach juste à côté mènesur l’autre rive. Un crochet envaut absolument la peine, carles bains de l’époque romaineont été très bien restaurés etoffrent des informations inté-ressantes. On en apprend da-vantage sur les peuplementsceltes et romains avec le nou-veau circuit archéologique di-dactique de mai 2010 qui

passe à côté. Sur la rive droitede l’Aar, on dépasse Worblau-fen et en traversant sous lepont Tiefenau, à travers uneancienne zone industrielle etdes jardins ouvriers, on se pro-mène le long d’une rive en fo-rêt et une région de prairiesplus loin jusqu’au Stauwehr,que nous traversons puis nousrejoignons notre point de sor-tie. Celui qui se sent encoreassez en forme peut se baladertrois quarts d’heure jusqu’auparc aux ours.

ma/hk

Autour du BrenodurumLa presqu’île gallo-romaine d’Enge, à Berne

Elsbeth Rubin est caissièrede la section VPT RBS ettravaille comme employéed’exploitation à la gareRBS de Berne. Elle nouspropose un tour de lapresqu’île d’Enge. Celle-cia abrité les premiers habi-tants de la ville de Berne,Celtes et Romains.

dr

PELLET PIOCHE : CARTONS JAUNES POUR LE NOUVEAU SYSTÈME SALARIAL DES CFF (TOCO).SOUS SA FORME ACTUELLE, IL EST CONTESTABLE (VOIR PAGES 2 ET 3).

......

18 VOIE LIBREcontact.sevN° 11/1010 juin 2010

Page 19: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 11/1010 juin 2010

Dans le passé de la Fédérationdes cheminots, les codes onttoujours passé sans laisser detrace. Il faut maintenant sedonner un nouveau code, quimontre le SEV comme unsyndicat du personnel destransports moderne, orientévers l’avenir et qui sert aussid’instrument de travail.« Nous ne voulons pas uncode pour la galerie », a souli-gné le président Giorgio Tutidevant le comité.

Le comité a commencé letravail sous la direction duconseiller externe WalterSchöni. Le résultat qui en res-

sort clairement est que le SEVsouhaite un modèle compactet facile à comprendre et pasquelque chose d’hétéroclite etde théorique, afin de mettreen évidence les lignes direc-trices essentielles du travail etdes positions syndicales.

Une première version doitêtre présentée d’ici cet au-tomne. Elle sera ensuite miseen consultation de manière àce que le congrès du 24 mai2011 puisse adopter ce codeet qu’il entre en vigueur.

Peter Moor

Le SEV doit élaborer un nouveau code d’ici au congrèsde 2011, qui indique le chemin à suivre pour l’avenir. Lecomité s’est chargé de ce travail.

Nouveau code SEVSéance du comité SEV du 28 mai

• Le SEV devient action-naire... La directionsyndicale a communiquéau comité que le SEV vaacheter une action dechacune des entreprisespartenaires essentielles. Lesyndicat se ménage ainsi lapossibilité non seulementd’être présent aux assem-blées générales, mais ausside pouvoir s’y exprimer.

• Avec notre partenairesyndical CGIL, il a étéconvenu d’appliquer unerègle particulière auxfrontaliers qui sont affiliésaux deux syndicats.

• Le SEV réduit son enga-gement pour l’initiativeclimatique. Il continueracependant à la souteniractivement, mais ne

participera plus au comitéde direction, parce qu’il y aen ce moment de nom-breuses initiatives etréférendums qui exigent lamobilisation des personnesconcernées.

• Les travaux préparatoirespour l’élection des repré-sentant-e-s du personneldans le Conseil de fonda-tion de la Caisse de pen-sions CFF sont en cours.Pour l’heure, l’effectif desmembres des différentesassociations de personnelest relevé, afin de pouvoirfixer la clé de répartitiondes 6 sièges. Le SEV auratoujours 4 sièges à disposi-tion, mais il pourrait y avoirdes changements pour lesautres syndicats.

pmo/ hk

LE COMITÉ EN BREF

L’exigence numéro 1 du SEVest que le personnel soitsoumis à une CCT. Le plussimple serait la CCT CFFexistante. D’autres pointsconcernant les offres d’em-ploi pour les personnes con-cernées, les rapports de lanouvelle entreprise avec lesCFF et le fait que son siègeprincipal doit rester en Suisse.Après que le Conseil de fon-dation des CFF eut remis sadécision à plus tard sur ce su-jet, le SEV poursuit sa récoltede signatures pour cette péti-tion et appelle tous les mem-bres à télécharger la feuille designatures sur notre site et àla faire signer sur leur lieude travail. Le nouveau délaipour retourner les signaturesest fixé au 22 juin. pmo@ www.sev-online.ch (rubrique« signez S.V.P. »)

Le SEV a lancé une pétitionavec les sous-fédérationsconcernées pour appuyerses exigences enversCargo International.

Pétition

CFF Cargo

Vous êtes cordialement invités à cette conférence-débat qui aura lieu

le jeudi 17 juin à 18 h 30au Buffet de la Gare de Lausanne

Organisation:ARPIP (Association des représentantsdu personnel dans les institutionsde prévoyance).

CONFÉRENCE-DÉBAT AVEC MEINRAD PITTET, ACTUAIRE-CONSEIL, SUR LE THÈME :« APRÈS LE 7 MARS, QUELS ENJEUX POUR QUELS TAUX ? »

Suite aux mises au concours, lescollègues ci-dessous ont fait actede candidature:

CoPe surface P-VM per-sonnel des trains: DanielGerber, lieu de travail Genève,SEV;CoPe surface P-OP IW Yver-don: Milan Dusanic, lieu de tra-vail Yverdon-les-Bains, SEV.N’ayant pas d’autres candidatsdans ce cercle électoral, tous lessièges sont ainsi repourvus parélection tacite.CoPe surface P-OP prépa-ration des trains: DanielPurtschert, lieu de travail Zurich,SEV.CoPe surface: Michael Roth,lieu de travail Lausanne, SEV.Dans ce cercle électoral deuxsièges étaient vacants. Le candi-dat est donc élu tacitement et ledeuxième siège reste vacantjusqu’à la prochaine mise auconcours.

Nous félicitons les élus et nousleur souhaitons beaucoup de sa-tisfaction dans l’accomplisse-ment de leur mandat.

Pour le cercle électoral «P-OP préparation des trains»deux collègues ont fait acte decandidature pour un seul poste àrepourvoir. Un vote par bulletinest nécessaire. Durant le mois dejuin, chaque membre de ce cer-cle électoral reçoit un bulletin devote avec les informations adé-quates. Ci-dessous nous présen-tons les deux candidats avec leurmotivation.

Bruno Baruffato, 47 ans,lieu de travail Bellinzone,membre SEV

Activité pro-fessionnelle:Je suis entré le1er octobre1987 aux CFF,où j’ai commen-cé ma carrière

dans le secteur du nettoyage devoitures en gare de Delémont. En23 ans de service, j’ai accumuléune vaste expérience de ce sec-teur, où j’ai travaillé dans les ga-res de Zurich, Zoug, Bellinzone,

Chiasso et Genève. J’accomplisma mission avec plaisir. En2002, j’ai achevé ma formationde nettoyeur de bâtiments. Jeparle et écris l’italien et le fran-çais et dispose de connais-sances scolaires en allemand,perfectionnées dans le cadred’un emploi dans l’hydrauliqueau sein d’une entreprise privée.

Pourquoi je souhaite colla-borer au sein de la CoPe:Je considère que le dialogueentre les représentants du per-sonnel au sein de la CoPe et lesCFF est essentiel pour nous per-mettre d’effectuer notre tâche aumieux et pour assurer une bonneambiance au sein de notre en-treprise.Engagé socialement, je viensd’être élu au Conseil communalde mon village. Même dans uneréalité locale de petites dimen-sions, il y a en effet de plus enplus de problèmes, qu’il faut ré-soudre de plus en plus vite.Enfin, j’ai accumulé une certaineexpérience au sein de la CoPeSurface de mon secteurd’activité.

Juri De Biasi, 44 ans,lieu de travail Chiasso,membre SEV

Activité pro-fessionnelle:Je travaille auxCFF depuis1982. Je suisaffecté commemécanicien de

catégorie A à Chiasso VG. Je re-présente mes collègues au seinde la CoPe Surface P-OP Prépa-ration des trains. Je suis prési-dent de section RPV Tessin.

Pourquoi je souhaitecollaborerau sein de la CoPeJe souhaite mettre mon expé-rience à la disposition de mescollègues afin de trouver dessolutions aux problèmes quenous rencontrons dans le cadrede notre travail.J’aime discuter et confrontermes opinions à celles de mescollègues transalpins.

Secrétariats centraux SEV & SBB

ÉLECTIONS COMPLÉMENTAIRES À LA COMMISSION DU PERSONNEL CFF

IMPRESSUMcontact.sev est le journal duSyndicat du personnel destransports.

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteuren chef), Peter Anliker, AlbertoCherubini, Anita Engimann,Beatrice Fankhauser, MarkusFischer, Pietro Gianolli, Hélène Koch,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction:contact.sev, Steinerstrasse 35,case postale, 3000 Berne 6;[email protected]; téléphone031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changementsd’adresse: Division administrativeSEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected] annuel (pournon-membres): CHF 40.–

Annonces: Kretz AG, GeneralWille-Strasse 147, 8706Feldmeilen, téléphone 044 925 5060, fax 044 925 50 77,[email protected],www.kretzag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau;www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungs-druck AG, SOLPRINT, Subingen;www.solprint.ch (une entreprisedu groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition decontact.sev paraîtra le 24juin. Le délai rédactionnelpour l’agenda et lesannonces est fixé au jeudi17 juin à 10 h.

Page 20: Pétition «CCT pour tous!» - SEV-Online

......

20 RENCONTREcontact.sevN° 11/1010 juin 2010

A 14 heures précises, aprèsavoir donné un coup de sif-flet, Alexandra Bühler dé-marre aux commandes deson train. Départ du villagede Capolago, au bord du lacde Lugano, direction MonteGeneroso. « Là, à gauche,nous dit-elle en souriant,il y a une tanière. Parfoisj’aperçois des renardeauxsortir de leur trou. » Mais encette après-midi quasi estiva-le, on dirait que les petits re-nards préfèrent faire la sieste.Quelques centaines de mè-tres plus loin, le train ralentitet circule à une vitesse bovi-ne. En effet, une petite vachese balade sur les voies. « Lesbêtes viennent de monter àl’alpage, elles ne sont pas en-core habituées aux trains »,nous explique Alexandra.Après quelques hésitations, lavachette s’éloigne de la voie.Le train peut re-prendre sonrythme de croi-sière. Malgré tout,nous arrivons ausommet presquepile à l’heure.

Eté et hiver

Alexandra aide lesgens à descendredu train. Aprèsl’avoir verrouillé,elle fait une petitepause. Elle en pro-fite pour nous évo-quer son parcoursprofessionnel.« Dans ma vie, j’aieffectué divers mé-tiers. J’ai été prof deski à Grindelwald,j’ai travaillé dansun bureau de gui-

des de montagne, puis j’ai étéhôtesse de l’air chez Swiss,Balair, Crossair et, en toutdernier, pour Darwin Airline.Petit à petit, toutes ces acti-vités m’ont fait découvrir leTessin où, par le biais de con-naissances de mon compa-gnon qui travaille à la gare detriage de Chiasso, j’ai pu mefaire engager à la billetteriedu Monte Generoso. Aprèsdeux saisons d’été, j’ai de-mandé à mon chef de services’il n’y avait pas la possibilitéde travailler à l’extérieur, etpourquoi pas directement surla ligne. Il m’a proposéd’apprendre à conduire lestrains. D’emblée cette activitém’a énormément plu. Vuqu’au Monte Generoso il y apeu de travail en hiver, j’aipostulé auprès de diversescompagnies en Suisse aléma-nique. C’est ainsi que j’aitrouvé un emploi au cheminde fer du Jungfrauhoch. Jeconduis le train qui va deGrindelwald à la Petite Schei-degg. Depuis, j’en suis à macinquième saison au MonteGeneroso et à ma troisièmesaison dans l’Oberland ber-nois. C’est une activité enri-chissante, avec de bonnesperspectives puisque notrepermis de conduire les trainsest reconnu par la plupart desentreprises ferroviaires. »

Passionnée de mécaniqueLe sourire d’Alexandra sem-ble confirmer le plaisir qu’elletrouve dans l’exercice de sonmétier. Elle a grandi àThoune. Aujourd’hui, ellepartage sa vie entre les can-tons de Berne et du Tessin.En hiver, à Grindelwald, ellepeut laisser libre cours à sapassion pour le ski. Durant

ses jours de congé, son com-pagnon quitte le Tessin pourla rejoindre. Ils aiment effec-tuer des excursions. Dansl’Oberland bernois, elle tra-vaille occasionnellementdans l’atelier des Jungfrau-bahnen. Elle collabore auxrévisions du matériel roulant.Un travail qu’elle apprécie demanière particulière. Cela lui

permet de mieux compren-dre ce qu’il y a dans le « ven-tre » d’un train. Par contre,son emploi sur la ligne duMonte Generoso est irrégu-lier. Elle travaille en fonctionde la demande touristique.Mais elle ne dédaigne pas depasser l’été au sud des Alpeset de profiter de son appar-tement de Muggio.

La différence de tempéra-ture entre la fraîcheur deshauts du Monte Generoso etla chaleur qui peut régner enplaine peut parfois être trèsforte. « Des fois c’est mêmeextrême, raconte Alexandrasans se départir de son sou-rire. Lorsque je suis aux com-mandes du train et que lachaleur devient étouffante,j’ai envie de desserrer lesfreins et de faire un beauplongeon dans le lac de Lu-gano ! » (Rires) Elle aime bienl’ambiance qui règne entrecollègues de la ligne du Mon-te Generoso. De plus, ellessont quatre femmes à con-duire le train.

A bientôt

La pause est terminée.Alexandra doit reprendre lescommandes du train pourredescendre à Locarno. Ellepose un escabeau pour faci-liter l’accès au train. Elle ré-pond aux questions des tou-ristes, contrôle les billets,arrime les bagages sur le wa-gonnet ad hoc. Tout est prêtpour la descente. Un coup desifflet et via.

Pietro Gianolli/AC

Alexandra Bühler, ex-hôtesse de l’air, est aujourd’hui mécanicienne sur les chemins de fer de montagne

De la Petite Scheidegg auMonte GenerosoLe parcours profes-sionnel d’AlexandraBühler pourrait servirde spot publicitairepour promouvoir letourisme helvétique...et les transports pu-blics de notre pays.

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Alexandra Bühler est satisfaite de travailler sur le terrain.

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Montée bucolique au Monte Generoso.

Alexandra Bühler est néeil y a 41 ans à Thoune.Depuis quelques années, ellepartage son existence entreMuggio et Grindelwald. Sonactivité de mécanicienne àplein temps l’a incitée àadhérer l’année passée auSEV. Elle est en alternancemembre des sections VPTLugano et VPT Jungfraubah-nen.

INFO