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Revue internationale des adventistes du septième jour Novembre 2012 père , fils tel 14 ans d offrandes d amour Juifs... adventistes 22 mais aussi puissance Jésus 27 transformatrice de La Tel

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R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

Novembre 2012

père,

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Juifs...adventistes

22 mais aussi puissanceJésus

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage

E N C O U V E R T U R E

16100 ans d’offrandes

d’amourGina WahlenOù serions-nous sans elles ?

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

L’heure est venue Ted N. C. Wilson Il est temps de nous occuper des affaires de

notre Père.

12 M É D I T A T I O N

Tenez-vous debout… Lael Caesar … et regardez la délivrance que le Seigneur va

vous accorder.

14 S E R V I C E

Tel père, tel fils Celeste Ryan Blyden Mikhail Kulakov Jr. dirige une équipe d’érudits

dans la traduction d’une nouvelle version de la Bible en russe moderne.

20 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

La garantie de Dieu Eliezer Gonzalez Dieu nous garantit personnellement qu’il fera

toutes choses nouvelles.

22 V I E A D V E N T I S T E

Juifs... mais aussi adventistes Mark A. Kellner Comment préservent-ils leur culture tout en

servant leur Messie ?

25 E S P R I T D E P R O P H É T I E

Au Juif premièrement Ellen G. White Notre évangélisation doit être globale.

11 S A N T É

Les maladies cardiovasculaires

26 L A B I B L E R É P O N D

Les tatouages

27 É T U D E B I B L I Q U E

La puissance transformatrice de Jésus

28 D E S I D É E S À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

Novembre 2012

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D É P A R T E M E N T S

■ Récemment, l’évangélisation par les laïcs a été le thème d’un rassem-blement de 200 dirigeants de la Division sud-américaine, lequel s’est tenu au siège de la division domicilié à Brasília, capitale du Brésil.

Luis Gonçalves, coordinateur des réunions, a dit que l’un des princi-paux sujets de discussion portait sur le développement de la formation pour les évangélistes laïques dans tous les pays et régions. Ces réunions avaient pour objectif premier d’équi-per plus de 1 400 laïcs afin qu’ils puissent mettre en branle plus de 2 000 programmes d’évangélisation.

« Les membres vont s’engager dans l’évangélisation de façon pra-tique », a dit Luis Gonçalves.

L’évangélisation ne doit pas se limiter aux séminaires sur les pro-phéties et autres sujets pendant une période donnée. Une grande partie de son action touche à l’établis-sement de relations permanentes, même après le baptême, dans le contexte du discipulat.

Le discipulat, c’est ce qui motive Marcos Alexandre Martins, 25 ans. Marcos a donné son témoignage le 28 août 2012, lors de la session d’ouverture de la conférence. Avec Iolanda, sa mère, Marcos avait la responsabilité de contacter un psychologue récemment baptisé. Erton Köhler, président de la Division sud-américaine : « L’évangélisation n’est pas la mission d’un département, mais celle d’une église tout entière. »

Selon les dirigeants, les résultats de cette formation en évangélisation se font déjà sentir dans les États brésiliens de Rio de Janeiro, de Minas Gerais, et d’Espirito Santos. Raimundo Gonçalves, coordinateur des stratégies d’évan-gélisation dans cette région du Brésil, explique que sur une période de 18 mois, plus de 8 000 personnes ont été formées en personne ou par satellite.

Raimundo Gonçalves : « Parce que les églises se mobilisent de plus en plus, les laïcs sont mieux préparés à relever les défis spirituels qui surgissent lors de la préparation au baptême des candidats. » Entre autres défis particuliers, l’Église adventiste doit consolider la présence adventiste officielle dans 389 villes, et augmenter ses efforts d’évangélisation dans les agglomérations urbaines telles que Rio Grande (la région métropolitaine de Rio de Janeiro), laquelle compte plus de 6 millions d’habitants.

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Une histoire inachevée

DES LAÏCS À LA BARRE : Marcos Alexandre Martins (à droite) parle de l’évangélisation de son quartier.

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« Mais Sergio n’allait pas mieux. »

Honnêtement, c’est la seule ligne dont je me souvienne de la première histoire

missionnaire que j’avais dû raconter à l’église. Alors que je n’avais que 10 ans, mon prof de quatrième année avait réussi un tour de force : elle m’avait convaincu de mémo-riser l’histoire du Rapport missionnaire trimestriel pour ensuite la raconter – hor-reur ! – aux membres de l’École du sabbat de la grande église dont elle était membre.

Récapitulons… Je me rappelle que Sergio, un p’tit bonhomme du Brésil, était très ma-lade. Cet enfant avait désespérément besoin des soins médicaux d’un dispensaire. Et mon souvenir s’arrête là. Rien à faire, la suite de l’histoire m’échappe, sauf ce fragment plutôt inquiétant : « Mais Sergio n’allait pas mieux. »

Il va sans dire que depuis, j’ai beaucoup pensé à ce petit gars. Vous allez peut-être rire, mais chaque fois que je rencontre un

Sergio dans mes voyages autour du monde – et ils sont nombreux – je me demande : Se pourrait-il que ce soit lui ? Serait-ce ce petit malade de l’histoire missionnaire que j’ai racontée il y a 40 ans, ce petit Sergio dont l’état de santé empirait ?

Je ne suis pas le seul sur qui les his-toires missionnaires de notre mouvement mondial ont eu une grande influence. Comme vous l’apprendrez dans l’article de couverture intitulé « 100 ans d’offrandes d’amour », des millions d’adventistes de par le monde se sont sentis, pendant 100 ans, inspirés, poussés, motivés à soutenir les projets missionnaires sortis tout droit des histoires missionnaires racontées avec tant de couleur et de brio. L’Offrande du 13e sabbat – depuis longtemps une occasion en or de faire avancer la mission de l’Église – a rendu possible la construction d’écoles, d’églises, de séminaires, de maisons d’édition, et d’hôpitaux – peut-être même du dispensaire où on a emmené Sergio.

Tandis que vous lisez ce numéro d’Adventist World, priez. Priez avec ferveur pour que Dieu vous mette à cœur de

connaître la fin de l’histoire, pour qu’il vous insuffle un élan permanent

de générosité. Et par sa grâce, et parce que vous ne cessez de prendre la chose à cœur, Sergio ira encore mieux.

Amérique du Sud : l’évangélisation adventiste en quête d’un

engagement plusprofond des membres

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À Buenos Aires, en Argentine, le défi est énorme là aussi, tel qu’en témoigne David Del Valle, coordinateur de l’évan-gélisation. Au nombre des stratégies, on prévoit recruter 3 000 jeunes bénévoles (des Caleb) qui donneront des études bibliques, cultiveront des amitiés, et consolideront des petits groupes. David et son équipe préparent une campagne d’évangélisation qui se tiendra dans cette ville en 2013. Comme les présentations se feront en divers lieux en simultané, on estime qu’il y aura au total 187 semaines de réunions lors de cette campagne.

David Del Valle : « Nous avons aussi établi quatre nouvelles églises à Buenos Aires, de même qu’une école de formation pour les évangélistes laïques et pour les pasteurs de district », ajoute-t-il.– Un reportage de Felipe Lemos, avec l’équipe rédactionnelle de ASN

LES TONGAS : le roi reçoit un coffret de DVD adventistes

■ Le roi du Tonga a été l’heureux réci-piendaire de l’un des premiers exem-plaires de la série Beyond: The Search, une série destinée aux îles du Pacifique.

Le roi Tupou VI, membre de l’Église wesleyenne, a reçu un coffret de cette série lors des célébrations officielles en l’honneur de son anniversaire.

Paula Moimoi Latu, une autochtone tonga qui travaille pour le Sanatorium Santé et bien-être à Tuggerah, en Austra-lie, lui a offert ce présent.

Ce geste a capté l’attention de la presse locale et de la collectivité à un point tel que selon Adventist Media Network (AMN), plus de 400 commandes pour cette série ont été reçues en provenance des Tonga.

Beyond : The Search est un docu-

mentaire en 14 parties présentant des histoires de par le monde qui mettent en vedette une vision chrétienne du monde pertinente, attrayante, et raisonnable. Produite par AMN, la série a déjà reçu bon nombre de prix cinématographiques, y compris deux prestigieux Aigles d’or.

Pour plus d’information, visitez le site www.beyond.info. – Un reportage de Jared Madden et de Kent Kingston, Division Pacifique Sud

PACIFIQUE SUD : grâce à une conférence, des femmes apprennent à partager leur foi

■ Des centaines de dirigeantes adven-tistes d’un bout à l’autre du Pacifique Sud ont été formées pour répandre l’Évangile grâce à une toute première conférence mondiale, laquelle s’est tenue à Brisbane, en Australie.

Chaque pays de la Division Pacifique Sud (SPD) a été représenté lors de cette conférence pour les femmes adventistes dont le thème était : « Touchez un cœur, évangélisez le monde ». Les 630 participantes incluaient 230 femmes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée – le plus grand groupe représenté lors de cet événement.

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PARFAIT POUR UN ROI : Le roi Tupou VI de Tonga reçoit une série de DVD produits par Adventist Media Network, en Australie.

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UNE PARTICIPANTE À LA CONFÉRENCE : Sarah Aratia, directrice du Ministère de femmes des îles Cook, était au nombre des participantes lors de la conférence organisée par le Ministère des femmes.

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Selon Erna Johnson, directrice du Ministère des femmes, cette conférence organisée par le Ministère des femmes de la SPD est la première du genre. Erna Johnson : « C’est une première pour le Ministère des femmes dans le monde entier. Nous avons organisé beaucoup de retraites auparavant, mais jamais de conférence pour montrer aux femmes comment faire de l’évangélisation.

« Cette conférence a été organisée dans un seul but : enseigner tout d’abord aux femmes à entretenir une relation avec Dieu et à étudier la Bible pour elles-mêmes, ce qui leur permettra ensuite de partager la Parole avec les autres. »

Au nombre des orateurs invités, men-tionnons Heather Dawn-Small, directrice du Ministère des femmes de la Conférence générale, Kendra Haloviak, professeur adjoint des études du Nouveau Testament à l’Université La Sierra (Californie), et Barry Oliver, président de la SPD. Des ate-liers se sont tenus tout au long du week-end sur des sujets tels que le discipulat des enfants, l’évangélisation par l’amitié, les dons spirituels, et le leadership.

L’offrande du sabbat s’est élevée à plus de 9 000 $AUD. Cette somme servira à soutenir des ministères pour les adolescentes et les jeunes femmes, tels que la revue Gigi. Lors du programme de clôture, le Ministère des femmes a lancé un défi aux participantes : partager l’Évangile une fois rentrées chez elles.

Erna Johnson a souligné un triste fait : de nombreuses femmes du Pacifique Sud pensent qu’elles n’ont aucun rôle à jouer dans la vie de l’église. « Ce sont pourtant des femmes capables. Elles ont des dons et des talents qui rehausseraient le ministère de l’Église », a-t-elle dit.

« Mon but a toujours été d’aider les femmes à se rendre compte de leur potentiel. Je vais les encourager à faire de l’évangélisation, et je les soutiendrai autant que possible. »– Un reportage de Tracey Bridcutt, Division Pacifique Sud

JAMAÏQUE : l’Université adventiste décerne un doctorat honorifique à la première ministre

■ Portia Simpson Miller, première mi-nistre de la Jamaïque, a reçu un doctorat honorifique de l’Université du nord des Caraïbes (NCU) lors de la collation des grades de l’année 2012, laquelle s’est dé-roulée sur le campus principal de l’éta-blissement à Mandeville, en Jamaïque.

La première ministre, qui était l’oratrice principale lors de cette céré-monie, s’est vue décerner un doctorat honorifique en service public.

Portia Simpson Miller : « Je vous remercie de me décerner ce doctorat honorifique en service public. Je l’ac-cepte avec humilité et le dédie au peuple de la Jamaïque auquel j’ai consacré la plus grande partie de ma vie.

« La Bible dit qu’une ville située au sommet d’une montagne ne peut être cachée. Or, pendant plus de 100 ans, NCU (autrefois l’Institut d’enseignement supé-rieur des Antilles) a été un phare éducatif lumineux au service de l’éducation. »

La première ministre a aussi profité de l’occasion pour féliciter l’Église adventiste de sa contribution à l’édification de la nation.

« Je transmets également à l’Église adventiste, qui compte plus d’un quart de million de membres en Jamaïque, mon appréciation et ma reconnaissance pour sa contribution remarquable au dévelop-pement spirituel, éducatif, économique, et social de notre peuple et de notre pays. »

Dans son allocution aux plus de 500 diplômés présents, la première ministre n’a pas manqué de les encourager, tandis qu’ils gravissent les échelons du succès, à se souvenir de leurs parents. « Mes compliments aux mères et aux pères qui se sont privés d’un nouveau chapeau ou d’une nouvelle robe pour aller à l’église, ou d’un nouvel ameublement, pour vous permettre de poursuivre vos études. N’oubliez jamais leur contribu-

tion sans laquelle vous ne seriez pas ici aujourd’hui », a-t-elle ajouté.

Son Excellence Audrey Marks, ancienne ambassadrice de la Jamaïque aux États-Unis, était la seconde oratrice de la collation. Elle a reçu, elle aussi, un doctorat honorifique en service public.– Un reportage de Nigel Coke, Division interaméricaine

PHILIPPINES : des infirmiers et infirmières adventistes raflent les plus grands honneurs

■ Le Centre médical adventiste de Manille (MAMC) a été nommé grand gagnant lors du second Quiz Rachell Allen Nursing 2012, un événement sur invitation sponsorisé par la Compagnie de révision de l’examen des infirmiers et infirmières.

Les infirmiers et infirmières licen-ciés Jamill Prieto, Weanne Estrada, et Cherianne Cosejo ont battu les autres équipes, remportant ainsi la compétition à l’Université de l’Institut du film des Philippines, à Quezon City.

Cet événement sur invitation met à l’épreuve des représentants des institutions

DOCTORAT HONORIFIQUE : La très honorable Portia Simpson Miller, première ministre de la Jamaïque, reçoit un doctorat honorifique en service public des mains de Trevor Gardner, président de l’Université adventiste du nord des Caraïbes, lors de la collation des grades qui s’est tenue le 12 août 2012. Cette université se trouve à Mandeville.

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La fin de l’été – du 30 août au 2 septembre 2012 – a marqué le commencement d’une période d’inspiration pour près de 400 adventistes de la Division eurafricaine (EUD). En effet, ils

ont eu le privilège de participer au tout premier Congrès du Minis-tère des laïcs de la région, lequel s’est déroulé à une église vaudoise à Bobbio Pellice, en Italie. Les adventistes et d’autres encore considèrent les Vaudois comme les premiers chrétiens observant le sabbat.

Les participants sont venus de l’Autriche, de la Bulgarie, de la République tchèque, de la France, de l’Allemagne, du Portugal, de l’Espagne, de la Slovaquie, de la Suisse, de même que de l’Italie. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, Nancy, sa femme, Gary Krause, directeur de Mission adventiste, et des dirigeants de la division ont été au nombre des invités à cet événement ; cependant, l’estrade centrale était réservée aux membres laïques.

« Nous avons planifié cet événement principalement pour que les laïcs partagent leurs expériences d’évangélisation dans leurs pays », a dit Paolo Benini, directeur des Ministères person-nels de la EUD et l’un des organisateurs de l’événement.

Les pays, à tour de rôle, ont été introduits par un rapport des programmes et des projets principaux soutenus par leurs membres d’église. On a alloué trois minutes pour la présenta-tion de chaque projet. Les présentations se sont centrées sur de nouveaux moyens d’évangéliser une Europe largement postmo-derne dans sa conception philosophique.

« Je vais rentrer chez moi avec plein d’idées, a dit un délégué, et avec l’aide de Dieu, je pourrai me servir de certaines d’entre elles. »

Gabriele Taddei, une jeune déléguée, a ajouté : « Les témoi-gnages des laïcs ont été édifiants et enrichissants. Qu’il est encourageant de voir la façon dont Dieu travaille à travers ses

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médicales dans différentes spécialités en soins infirmiers. En plus de se mériter le trophée dans la catégorie infirmier/infirmière licencié(e), les concurrents se sont mérités des bourses pour le Centre de révision des soins infirmiers Rachell Allen, un prix en argent, et des produits de la part de sponsors.

Le Centre hospitalier universitaire adventiste de Manille, autrefois le Sana-torium et Hôpital de Manille (un centre hospitalier universitaire de niveau tertiaire IV), est situé à Pasay City, dans le grand Manille. L’hôpital est la première entité d’enseignement affiliée à l’Institut adven-tiste d’enseignement supérieur de Manille.

MAMC a aussi servi d’hôpital de for-mation pour les médecins spécialistes en chirurgie, anesthésie, médecine interne, pédiatrie, obstétrique, et gynécologie.

Le Centre de révision des soins infirmiers Rachell Allen Reviewers est un centre international de révision situé aux États-Unis. Il a pour mission d’aider les infirmiers et infirmières dans leur préparation aux examens de licence tels que la Commission sur les diplômés des écoles de soins infirmiers étrangères, et le Concile national de l’examen d’autori-sation en soins infirmiers. – Un reportage de Gay Deles, par le biais d’Adventist News Network

Corrado Cozzi, Division eurafricaine

Le congrès du Ministère des laïcs honore les premiers observateurs du sabbat

CÉLÉBRATION DE LA VICTOIRE : L’équipe gagnante et les supporters du Centre hospitalier universitaire adventiste de Manille.

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Des adventistes de la Division eurafricaine se réunissent à une

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enfants en Europe ! Le partage de nos expériences nous a donné l’occasion non seulement de découvrir ce qui se passe ailleurs, mais aussi d’obtenir de nouvelles idées pour l’évangélisation. »

Gary Krause a présenté un rapport sur l’établissement des églises et une vue d’ensemble de Mission globale. Dans l’une de ses présentations, Gabriele Taddei a observé ceci : « Il nous a montré un clip sur un couple d’Atlanta qui, avec ses trois enfants, a déménagé dans un quartier dangereux de la ville. Cet homme et cette femme ont adopté la méthode de Jésus pour atteindre les gens : ils se sont mêlés à eux et ont satisfait leurs besoins. Les paroles de ce couple missionnaire m’ont vraiment touchée. » (Pour lire ce rapport qui a paru dans Adventist Review, cliquez sur le lien suivant : http://www.adventistreview.org/issue.php?issue=2011-1528&page=16.)

Christian Altin, un autre jeune participant, a assisté à un atelier intitulé « Création et évangélisation ». « Pouvons-nous, a-t-il dit, croire en l’évolution sans que notre foi en soit affectée ? Les gens manifestent-ils de l’intérêt pour le créationnisme ? Faisons-nous quelque chose pour présenter ces questions au public de façon captivante ? Cet atelier a retenu l’attention de ceux qui y assistaient parce que les orateurs ont partagé des expériences passionnantes sur la façon dont ils s’y prennent pour présenter le créationnisme au public. »

Les présentations sur le message de la santé ont été bien reçues dans les villes de Torre Pellice et Bobbio Pellice. L’Union des fédérations de la Roumanie a présenté un intéressant « bus de la santé » spécialement conçu pour les Salons de la santé, ce qui nous rappelle que le message de la santé est vraiment le bras droit de l’évangélisation adventiste.

« Je connaissais ce programme de même que les invités. Mais lorsque mes yeux se sont posés sur les magnifiques mon-tagnes et sur les petites routes en pierre de Bobbio Pellice, je n’ai pu m’empêcher de penser aux jours où ces rochers protégeaient la liberté religieuse ici, en Italie, a dit Salvatore Cutrona. J’ai trouvé qu’il était fort approprié de tenir ces réunions ici même dans les vallées vaudoises, surtout après le message que le pas-teur Wilson a partagé avec nous sur le réveil et la réforme. »

Pour les dirigeants de l’Église et les laïcs impliqués dans les ministères personnels, ces types de réunions sont des occasions de communiquer entre eux. Comme l’a dit Ted Wilson : « Les dirigeants de l’Église ne peuvent pas tout faire tout seuls. »

Bruno Vertallier, président de la EUD : « Le Seigneur a été bon pour nous à Bobbio Pellice. Il a envoyé plus de 400 témoins de différents pays d’Europe dans cette vallée vaudoise spéciale, scène de tant de souvenirs de la fidélité des Vaudois dans la propagation des vérités bibliques. »

Outre les centaines de participants, cet événement a attiré l’attention d’au moins un média important : L’Osservatore Romano, le quotidien officiel du Saint-Siège à Rome. Ce journal a publié un rapport de près de 1 000 mots sur cet événement adventiste. Il a relevé la discipline et la ferveur évangéliques des participants. Ce n’est pas la première fois que L’Osservatore Romano parle en bien des adventistes : suite au séisme de 2011 au Japon, il a souligné la réaction des adven-tistes là-bas, de même que les paroles d’encouragement de la part de Ted Wilson envers les victimes.– Avec un reportage supplémentaire de l’équipe rédactionnelle de Adventist World

Le congrès du Ministère des laïcs honore les premiers observateurs du sabbat

En haut, à gauche : UNE ÉGLISE VAUDOISE : Une église vaudoise à Bobbio Pellice, en Italie, où des centaines d’adventistes de la Division eurafricaine se sont réunis pour le Congrès du Ministère des laïcs. En bas, à gauche : PAUSE PRIÈRE : Bruno Vertallier (à droite) prie avec Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, et Nancy Wilson. À droite : CULTE DU MATIN : Les participants répondent à un appel à servir lors du Congrès du Ministère des laïcs.

P h o t o S : c o u r t o i S i e D e e u D c o m

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est venue

Croyez-vous qu’il est temps de nous occuper des affaires de notre Père ?

Nous sommes un peuple de la pro-messe, un peuple invité à répandre aux quatre coins du globe le simple message de l’amour précieux du Christ et de son retour imminent. Comme nous le savons, le mouvement adventiste appar-tient à Dieu. Nous sommes son Église du reste. Il nous faut proclamer au monde le message des trois anges, la vérité du sanctuaire, et les derniers avertissements de Dieu. Mais croyons-nous vraiment à ces choses ? Notre seule sauvegarde, c’est la Parole de Dieu.

Dites-moi, croyez-vous en cette Parole ? Vous savez qu’il est temps de se lever et de proclamer avec amour la vérité. Il faut la proclamer, car Jésus revient bientôt !

Jetons un coup d’œil sur une histoire que nous connaissons bien, celle d’Élie le Tichbite. Cet humble réformateur, ce simple homme, cette personne droite avait Israël à cœur. Élie pria Dieu de ramener son peuple à la raison, et le Seigneur exauça sa prière.

La prière et le message d’ÉlieLa prière est puissante. Élie connais-

sait cette vérité essentielle pour son époque et pour tous les temps. Dieu peut

faire des choses incroyables tandis que vous l’invitez à changer les situations auxquelles l’Église ou vous-mêmes faites face. Ne minimisez jamais la puissance de la prière. Peu importe nos circonstances, les obstacles qui se dressent devant nous, les endroits où nous devons défendre la vérité, Dieu entendra les prières de son Église ! La prière est une protection puis-sante contre les plans insidieux du diable.

Après sa prière, Élie se rendit chez le roi pour lui transmettre un message spécial. Bien qu’Achab « fit plus que ses pères pour irriter Dieu » [1 R 16.33], le prophète n’avait pas peur. Il entra avec assurance dans le palais. Passant devant les gardes, il ne justifia nullement son arrivée ni ne s’excusa de sa visite impromptue, parce qu’il savait qu’il était en mission pour Dieu.

L’article qui suit est une adaptation d’un sermon donné par le pasteur Ted Wilson le 11 août 2012, lors du Congrès international de l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI) à Cincinnati, en Ohio. Nous avons conservé des éléments du style oratoire. – Les éditeurs.

Lors d’un récent feu de forêt (encadré), une épaisse fumée s’est élevée du mont Carmel. Cette colonne de fumée ne reflète pas seulement la majesté de la réponse de Dieu à la prière d’Élie, mais aussi la perspective divine de la fidélité du prophète.

Il est temps de nous occuper des affaires de notre Père

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Ted N. C. Wilson

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

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S’avançant hardiment devant le roi, Élie s’écria : « L’Éternel est vivant, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole. » [1 R 17.1]. Puis, il se retira.

Cette prophétie spectaculaire se répandit comme une traînée de poudre tant parmi le peuple qu’à la cour. Les uns et les autres se moquèrent du prophète de Dieu. « Qu’est-ce qu’Élie raconte ? On a toujours eu de la pluie, et on en aura encore ! » Tout comme aujourd’hui, les sceptiques et les cyniques étaient nombreux.

Frères et sœurs, ne soyez pas étonnés si l’on vous ridiculise tandis que vous prêchez le message d’Élie à vos contem-porains. Attendez-vous à cela. Quand vous serez la cible des moqueurs, remer-ciez Dieu et réclamez-vous de la pro-messe de Matthieu 5.11, 12 : « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on répan-dra sur vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux, car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

La cible des blâmesEt la prophétie d’Élie se réalisa.

Jézabel, la méchante femme d’Achab, déclara qu’Élie était le fauteur de troubles. Ici, une leçon se dégage de nouveau pour le peuple de Dieu des derniers jours. Il arrivera souvent qu’alors que vous défendez la vérité, ceux qui l’entendent vous accuseront d’être la source du problème. Convaincus que Jézabel avait raison, les Israélites dirent : « Si nous réglons le cas d’Élie, tous nos problèmes seront résolus. »

Mais personne ne put dénicher la cachette du prophète ! Folle de rage, Jézabel tua tous les prophètes qu’elle put trouver. Alors que la sécheresse sévissait dans le pays à cause des péchés d’Israël, Jézabel arrosa le sol du sang des serviteurs du Très-Haut. La troisième

année de la sécheresse, Dieu donna un autre message à Élie : « Va te présenter devant Achab et j’enverrai de la pluie sur la surface du sol. » [1 R 18.1]

Enfin, les deux hommes se retrouvèrent face à face – Achab, le roi orgueilleux, et Élie, le serviteur humble mais intrépide de Dieu. Remarquez comment cette confrontation musclée se déroule : « Est-ce toi qui jettes le trouble en Israël ? », lui demanda le roi [v. 17]. Voilà une question bien étrange ! Dieu avait essayé de mettre un terme à la folie de ses enfants, de les réformer, et de les ramener à lui. Achab savait – comme tous les hommes méchants le savent fort bien – que ce qu’il faisait était mal, mais il essaya de se justifier. Dans le livre Prophètes et rois, nous lisons : « Il est propre à la nature du méchant de rendre les messagers de Dieu responsables des calamités qui résultent de la transgres-sion des lois divines. Ceux qui se placent sous le pouvoir de Satan sont incapables de voir les choses comme Dieu les voit. Lorsque la vérité leur est présentée, ils s’indignent à la pensée que l’on puisse leur adresser un reproche. » [p. 101]

Besoin d’un grand courageQu’en est-il de vous, et de moi ?

Sommes-nous prêts à recevoir des reproches de la part du Seigneur ? Sommes-nous disposés à nous humilier et à accepter les changements qu’un Dieu d’amour nous invite à faire ?

En ce moment de tension extrême, Élie fit preuve d’un grand courage. Son exemple est digne d’être imité. Tous le connaissaient pour son proverbial « Ainsi parle l’Éternel » : il annonçait toujours la vérité avec courage et clarté. Trois mille ans plus tard, Dieu a toujours besoin d’hommes et de femmes solides qui, par la puissance du Saint-Esprit, annoncent courageusement sa vérité avec clarté et amour.

Répondant à l’accusation d’Achab, Élie présenta un puissant plaidoyer : « Je ne trouble point Israël ; c’est toi, au contraire, et la maison de ton père,

puisque vous avez abandonné les com-mandements de l’Éternel et que tu es allé après les Baals. » [v. 18] Puis, il lança cet appel : « Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel. » [v. 19, LSG]

Tenir fermeSous la direction divine, Élie choisit

le mont Carmel parce que c’était un endroit où la multitude pourrait voir la puissance de Dieu se manifester. Selon le texte, des milliers se rassemblèrent tôt le matin au sommet de cette grande montagne qui surplombait la mer. Les prophètes de Jézabel vinrent au mont Carmel en grand apparat. Le roi, revêtu de ses habits royaux, arriva à son tour. Élie se tenait là, seul devant tous.

Pour indiquer que la foi authentique et les pratiques mauvaises ne peuvent cohabiter, Élie demanda à ses auditeurs de faire un choix. « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éter-nel est Dieu, ralliez-vous à lui ; si c’est Baal, ralliez-vous à lui ! Le peuple ne lui répondit rien. » [v. 21]

Il y a quelques semaines, j’ai eu le grand privilège d’aller en Israël pour la toute première fois. J’ai vu le mont Carmel de loin. Malheureusement, le temps nous a manqué pour visiter cet endroit incroyable où cet événement prodigieux s’est déroulé. Il m’est arrivé souvent de m’imaginer être au mont Carmel à ce moment-là. Et vous ? Est-ce que vous tiendriez ferme pour Dieu ? La Parole de Dieu nous dit que les Israélites craignaient de révéler leurs véritables sentiments. « Le Seigneur a de l’aversion pour l’indifférence et l’infidélité manifes-tées au cours des crises que traverse son œuvre, écrit Ellen White dans Prophètes et rois. Tout l’univers s’intéresse d’une manière inexprimable aux dernières scènes de la grande lutte entre le bien et le mal. » [Prophètes et rois, p. 107] Mes amis, que cela nous plaise ou non,

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

l’univers tout entier nous regarde en ce moment même pour voir ce que nous allons faire, ce que nous allons choisir. L’heure n’est pas au doute ou à l’hypocri-sie. Il est temps pour nous de manifester notre loyauté envers la vérité divine.

Se tournant alors vers les 850 prophètes, Élie leur fit la proposition suivante : ils construiraient un autel et y offriraient un sacrifice. Ensuite, ce serait son tour. « Puis invoquez le nom de votre dieu, j’invoquerai le nom de l’Éter-nel. Le Dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu. » [1 R 18.24] Les termes de cette épreuve étaient clairs, simples, mais intenses. Tous, prophètes de Baal y compris, s’entendirent pour dire que c’était un bon plan.

La scène suivante est l’une des plus étranges – et tristes – de l’histoire sainte. Les faux prophètes, adorateurs obstinés d’une déité prétendument puissante, se démenèrent comme des fous toute la journée. Dans leur tentative désespérée de faire tomber le feu du ciel, ils allèrent jusqu’à se mutiler. Élie se mit à les railler. « À midi, Élie se moqua d’eux et dit : “Criez à haute voix, puisqu’il est dieu, il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort et qu’il se réveillera.” » [v. 27]

Frères et sœurs, permettez-moi de vous dire que le Dieu de l’Église adventiste ne dort pas. Il est totalement réveillé. « Car l’Éternel parcourt du regard toute la terre, pour que s’affer-missent ceux dont le cœur est tout entier à lui. » [2 Ch 16.9] Nous avons un Dieu qui nous entendra et qui nous accompa-gnera jusqu’à la toute fin des temps.

Reconstruire l’autelÀ la fin du jour, Élie reconstruisit

l’autel de Dieu. Puis, il donna un ordre étrange. Il ordonna de creuser un fossé autour de l’autel, d’apporter ensuite de l’eau et de la verser sur le sacrifice. En fait, on l’arrosa copieusement trois fois – jusqu’à ce que l’eau remplisse entière-ment le fossé. L’intensité de la scène était palpable. Puis, à l’heure du sacrifice du

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale des adventistes du 7e jour.

soir – un rituel mis aux oubliettes depuis longtemps – l’homme de Dieu prononça avec foi une simple prière. « Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur ! Alors le feu de l’Éternel tomba ; il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé. » [1 R 18.37,38]

La démonstration étonnante de la vérité de la Parole de Dieu non seulement consuma le sacrifice, mais marqua aussi au fer rouge l’imagination du peuple de Dieu pendant des siècles. Je sais que comme moi, vous auriez aimé être là. Dieu montra à tous, comme il l’avait fait en protégeant ses enfants par une colonne de feu qui les séparait de l’armée égyptienne à leur poursuite, que lui seul est le vrai Dieu tout-puissant. Il vous accompagnera lui-même tandis que vous vous occupez des affaires de votre Père.

Abasourdis par la puissance du Dieu d’Élie, les Israélites tombèrent la face contre terre et s’écrièrent : « C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu ! » [v. 39] Un grand réveil et une grande réforme se dressaient soudain devant eux. Aux mois – aux années – de sécheresse physique et spirituelle succéda un violent orage venu du ciel. Dès leur décision, des torrents d’eau vive commen-cèrent à renouveler une nation atteinte de la maladie du péché et spirituellement pauvre. Et tout ça parce qu’un seul homme – comme il le croyait jusque-là – avait puisé son courage dans sa foi, et décidé qu’il valait infiniment mieux être du côté de Dieu que d’obtenir l’approba-tion publique, la richesse, ou la célébrité.

Plus tard, lorsque Élie tomba dans un profond découragement et se sentit terriblement seul, Dieu lui révéla qu’il y avait « sept mille hommes qui ne se sont jamais agenouillés devant Baal et qui ne l’ont jamais baisé de leurs lèvres » [1 R 19.18, SEM]. Frères et sœurs, sachez que vous n’êtes pas seuls. Dieu est là, et de nombreux frères et sœurs fidèles vous entourent.

L’heure est venueChaque fois que nous revoyons

l’histoire du mont Carmel, nous devons nous demander : « Jusques à quand clocherons-nous des deux côtés ? » L’heure est venue de nous occuper des affaires de notre Père. Frères et sœurs, je vous exhorte aujourd’hui : ne vous laissez pas distraire par quoi que ce soit qui sapera ou diminuera la signifi-cation de la mission que Dieu a confiée à son peuple du temps de la fin. À une époque où la controverse est monnaie courante et où la division abonde, ne permettons pas à la désunion d’entrer dans l’Église, ne nous écartons pas du grand message d’Élie que Dieu nous a confié.

Écoutez de nouveau l’exhortation de Paul dans Romains 12.2 [SEM] : « Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel ». Ne permettez pas au diable de diminuer votre foi dans l’autorité de la Bible, dans la vérité du sabbat du 7e jour, dans l’historicité du récit de la création tel que rapporté dans la Genèse, dans l’urgence de la vérité du sanctuaire, ou dans la beauté du message de la justifica-tion par la foi.

Un crible se profile à l’horizon – et ça, nous le savons. Dieu vous demande de tenir ferme pour lui. L’heure du réveil et de la réforme a sonné. L’heure est venue d’être « ravivés par sa Parole », d’évangéliser les villes, d’accomplir l’œuvre médicale missionnaire, de prêcher l’Évangile de Jésus-Christ avec clarté et conviction afin que les habitants des milieux urbains et de la campagne sachent que le Seigneur est Dieu.

L’heure est venue ! Êtes-vous disposés à vous occuper des affaires de votre Père ? ■

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S A N T É

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Peter N. landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

Votre question aborde la face changeante des maladies cardio-vasculaires à l’échelle mondiale,

et dans les pays à revenu faible ou moyen en général. Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont devenues la principale cause de mortalité dans le monde en 2004 – on estime qu’elles ont provoqué 17 millions de décès. Et ce chiffre ne cesse de grimper.

Les pays à revenu faible ou moyen constatent que les taux de MCV augmen-tent de façon alarmante. Les MCV sont actuellement la cause première de décès dans toutes les régions développées, excep-tion faite de l’Afrique au sud du Sahara. En effet, dans cette partie du monde, les MCV sont la principale cause de décès chez les plus de 45 ans. En revanche, les maladies infectieuses telles que le VIH et le SIDA, la malaria, et les infections des voies respiratoires inférieures continuent d’être la cause première de décès chez les jeunes de l’Afrique au sud du Sahara.

Au cours des 150 dernières années, on a observé un changement dans l’évolution des maladies. Avant 1900, les maladies infectieuses et la malnutrition étaient les causes principales de morta-lité dans presque toutes les parties du monde. Si on ajoute à ceci les taux élevés de mortalité infantile et juvénile de cette époque, l’espérance de vie moyenne était d’environ 30 ans. Les MCV comptaient pour moins de 10 % des décès, et elles étaient principalement reliées à la cardite rhumatismale (rhumatisme articulaire aigu) causée par les infections strep-

tococciques, et à la myocardiopathie (lésion du muscle cardiaque) liée à d’autres infections et à la malnutrition.

Comme la connaissance nutrition-nelle a fait des bonds énormes, que les mesures de santé publique ont amélioré les installations sanitaires, et que la propreté de l’eau ainsi que la vaccination sont devenues des pratiques courantes, les maladies infectieuses ont diminué. L’espérance de vie a augmenté de façon spectaculaire, et dans nombre de pays, le taux de mortalité infantile et juvénile a chuté. Au cours de cette période, les MCV comptaient pour 10 à 35 % des décès et incluaient la cardiopathie valvulaire rhumatismale, l’hypertension artérielle, les maladies coronariennes, et les AVC.

Il est tristement ironique que les habi-tudes nutritionnelles aient provoqué un changement encore plus important dans l’évolution des maladies. En termes tech-niques, une transition épidémiologique a pris place : les conditions dégénératives et celles liées au style de vie (maladies non transmissibles) ont pris de l’ampleur, et les MCV sont actuellement respon-sables de 35 à 65 % des décès, lesquels sont principalement imputables aux maladies coronariennes et aux AVC. Les facteurs largement responsables de ce changement dans l’évolution des maladies incluent l’augmentation de la consom-mation de gras saturés et d’aliments à forte teneur en calories (qu’on appelle couramment la malbouffe), de même qu’une diminution de l’activité physique.

Ces facteurs ont favorisé l’émergence de l’hypertension artérielle et des maladies artérielles dégénératives (athérosclérose). Dans de nombreuses parties du monde, l’activité physique est en baisse à un point tel que le surpoids et l’obésité prennent des proportions épidémiques. Les taux d’hypertension artérielle, de diabète de type 2, de même que des taux anormaux de lipides sanguins (cholestérol) grimpent en flèche – même chez les enfants.

L’Afrique au sud du Sahara n’a pas échappé au problème colossal des MCV. L’augmentation de l’urbanisation a entraî-né des changements au niveau du régime alimentaire et une diminution de l’activité physique. L’obésité est un problème crois-sant. On estime actuellement que 40 % des femmes de l’Afrique du Sud ont des kilos en trop. L’utilisation du tabac conti-nue d’augmenter dans les pays à revenu faible ou moyen, ce qui accroît encore plus les risques de maladies coronariennes.

Dans les pays en voie de développe-ment, les profils de facteurs de risques ressemblent de plus en plus à ceux des pays développés. L’exercice régulier, un régime riche en fruits et en légumes, l’abs-tinence de gras saturés, et l’abstinence de tabac sous toutes ses formes sont essentiels si vous voulez évitez les MCV.

En résumé, mettez en pratique le style de vie sain adventiste. Faites des choix judicieux – votre cœur ne s’en portera que mieux ! ■

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

J’ai lu avec intérêt des articles traitant des maladies coronariennes dans les pays industrialisés. J’habite en Afrique, au sud du Sahara. Le grave problème du SIDA ici m’attriste profondément ; toutefois, je me demande si cette partie du monde est aussi à risque pour les maladies cardiovasculaires si répandues dans les pays riches. Nous qui habitons dans des pays à revenu faible ou moyen, devons-nous nous préoccuper des maladies coronariennes ?

Le tueur n°1

maladies cardiovasculaires

Les

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M É D I T A T I O N

Il semble qu’il soit plus difficile de se tenir debout que d’être assis, ou de tomber, ou même de marcher. Avez-vous déjà remarqué combien il est plus facile de tourner en rond,

d’aller nulle part, de faire les cent pas, que de rester debout ? On sait qu’on ne va nulle part, mais c’est tout de même moins pénible que de rester debout !

L’ordre suivant vous est certainement familier : « Ne reste pas planté là ! Fais quelque chose ! » D’accord, mais faire quoi ? Personne ne peut nécessairement le dire. En tout cas, c’est

même pas rester plantés là ! Il fallait faire quelque chose, et vite.Les murmures se mirent à fuser de partout : « Les Israélites

levèrent les yeux, et voici que les Égyptiens s’étaient mis en marche derrière eux. Et les Israélites furent remplis de crainte […]. Ils dirent à Moïse : […] mieux vaut pour nous servir les Égyptiens que de mourir au désert » (Ex 14.10-12). Un tel raisonnement était, bien entendu, erroné. Il ne pouvait être que le fruit du sentiment qu’on ne peut rester planté là, sans rien faire. Or, de ce sentiment naît une triple confusion.

et regardez la délivrance que le Seigneur va vous accorder

mieux que de rester stationnaire. Rester planté là pose problème – on dirait que ce n’est pas normal, même quand on ne sait trop ce qu’on peut faire d’autre.

La démangeaison d’agirD’où vient donc cette démangeaison humaine,

désespérée, de faire quelque chose même quand on n’a pas la moindre idée de ce qu’il faut faire ? L’Ancien Testament nous rapporte un événement mémorable où des humains désespérés ont réagi à une telle démangeaison. Il s’agit de l’épisode où Dieu vint au secours des enfants d’Abram. Il voulait les emmener dans un pays où ils seraient libres et vivraient heureux. Mais pour cela, il leur fallait traverser la mer. Quoi ? Traverser la mer, sans bateaux ? C’était, d’une part, impossible, et d’autre part, ils ne pouvaient tout de

Lael CaesarTenez-vous

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Trois fois dans l’erreurTout d’abord, nous oublions qui nous sommes et à qui

nous appartenons. C’est Dieu qui nous a créés, nous rappelle le psalmiste (Ps 100.3). Les Israélites n’avaient pas gagné un voyage à la mer Rouge à la loterie. C’est Dieu lui-même qui les y avait emmenés (Ex 6.6). Comme ils étaient acculés à la mer, leur sort était plus que jamais entre les mains du Seigneur. Mais ils avaient perdu de vue leur identité, leur appartenance, et la façon dont ils étaient parvenus jusqu’ici.

Et nous ? Comment sommes-nous parvenus jusqu’ici ? La Genèse nous le dit. « Au commencement, Dieu… » (Gn 1.1) Nous devons nous souvenir de nos origines. Malheureusement, ce n’est pas seulement à ce chapitre que nous nous trompons en insistant pour faire quelque chose. Nous cédons aussi à une illusion importante, populaire et fort attrayante : nous nous pensons responsables de choses qui vont s’écrouler si nous n’agissons pas. S’il nous arrive d’entretenir de telles pensées, alors prêtons l’oreille aux murmures d’Israël. Se pourrait-il que nos paroles ne soient que l’écho de leurs folles jérémiades ? Car ce qu’Israël demandait, c’était de retourner à l’esclavage.

Sur le plan historique, les negro-spirituals composés dans le sud des États-Unis donnent la réplique à une telle pensée. Certains sont assez célèbres : « Doux chariot, descends, et ramène-moi à la maison ». « Les eaux froides du Jourdain rafraîchissent le corps, mais pas l’âme. Le Jourdain est large et profond, mais de l’autre côté, coulent le lait et le miel. » Bien que ces chants fassent rêver du ciel, ils contenaient aussi des mes-sages clandestins. Les pauvres esclaves les chantaient pour ne pas se décourager et pour insuffler de l’espoir à leurs frères et sœurs. Ceux qui les entendaient comprenaient que bientôt, les passeurs de la liberté feraient sortir d’autres esclaves de leur enfer. Allons, qui voudrait retourner à un esclavage physique ou spirituel ? L’un de ces chants dit : « Je préfère être six pieds sous terre que d’être un esclave ! » Le désir de retourner à l’esclavage n’a aucun sens, n’est-ce pas ? Eh bien, chaque fois que nous estimons devoir faire quelque chose, nous exprimons ce genre de folie.

Une troisième implication, plus tragique encore, de ce raisonnement erroné, c’est que nous refusons à Dieu l’occasion de manifester sa puissance. Écoutez bien Moïse nous dire ce que Dieu veut que nous fassions : « Moïse répondit au peuple : N’ayez pas peur, tenez-vous debout, et regardez le salut que le Seigneur va vous accorder aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez jamais plus. Le Seigneur combattra pour vous, et vous, vous garderez le silence. » (Ex 14.13,14, NBS)

Alors, que faut-il faire ?Que sommes-nous donc censés faire… quand nous ne

savons que faire ? Selon Moïse, il faut se tenir debout !

Mais sous sommes terrifiés. Nous avons vu les Égyptiens. Nos jambes sont soudain toutes molles. Nous voulons nous asseoir avant de tomber dans les pommes. Nous avons peur, et de toute façon, nous ne savons que faire ! Mais qu’est-ce que Dieu, lui, veut que nous fassions ? Deux choses qui, en fait, n’en sont qu’une : il veut que nous ne fassions rien, et que nous nous tenions debout, un point, c’est tout.

L’expression « se tenir debout » dans Exode 14.13 (NBS) est rendu dans la version des Septante par le même mot qui apparaît dans Éphésiens 6.11 : histemi – « se tenir debout » dans son sens intransitif. Voyez-vous, « se tenir debout » peut vouloir dire « disposer », ce qui signifie que je suis en charge, comme dans la phrase « j’ai disposé les chaises en rangée ». Nous aimerions beaucoup jouir d’une telle autorité. Mais depuis le malheureux choix d’Adam, tous les humains, loin d’être en charge de l’univers, sont en sérieuse difficulté. Ils ne peuvent s’en sortir même s’ils prétendent être en charge, même s’ils prennent leurs jambes à leur cou.

Pensez-y : si la solution consistait à s’enfuir, qu’arriverait-il aux amputés ? En outre, fuir, c’est faire preuve de lâcheté. Lorsque Paul s’adresse aux saints d’Éphèse, il leur propose, à l’instar de Moïse dans l’Exode, de se tenir debout. Et quand il dit de se tenir debout, il parle spécifiquement de tenir ferme face aux Égyptiens qui nous pourchassent, au mal qui s’abat sur nous. Il nous exhorte à nous tenir debout devant les attaques les plus violentes des puissances menaçantes des ténèbres. Se tenir debout, c’est le message d’Éphésiens 6.11, et ce message s’adresse tant aux âmes quadriplégiques qu’à celles en bonne santé. Celui qui se tient debout s’appuie sur infini-ment plus que seulement sur ses jambes.

Je remercie Dieu pour sa réponse exempte de discrimina-tion envers les moins favorisés sur le plan physique. Car la vie, du début à la fin, est une affaire spirituelle, pas physique. Et Dieu, qui donne la vie à tous, qu’ils aient des jambes ou non, a fait en sorte que tous puissent se tenir debout. Il nous fournit l’armure qui nous permet de nous tenir debout, de « tenir ferme contre les manœuvres du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais […] contre les esprits du mal dans les lieux célestes. » Et tandis que vous revêtez toutes les armes de Dieu, « vous pourrez résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté » (Ep 6.11-13). ■

lael Caesar est rédacteur adjoint de Adventist World. Il est heureux de pouvoir se tenir debout avec Jésus, car la course à pied n’est pas son fort !

P h o t o : e m r e D A N i S m A N

Car la vie, du début à la fin, est une affaire spirituelle, pas physique.

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Au troisième étage des bureaux de l’église adventiste de Sligo, à Takoma Park, au Maryland, dans

un tout petit grenier aux murs blancs et où trois fenêtres laissent entrer la lumière, Mikhail Kulakov Jr. s’exprime de façon poétique quand vient le temps de fusionner le passé avec l’avenir.

« La tâche d’un traducteur peut être comparée à celle d’un musicien qui transpose un morceau de violon pour la guitare », dit-il. Sur son bureau, dont une partie est entièrement couverte de Bibles et de livres ouverts, on aperçoit une lampe, quelques fournitures de bureau, un ordi portable, et un iPad 2 noir. Ce professeur de philosophie, en congé sabbatique de cinq ans de l’Uni-versité adventiste de Washington (WAU), examine soigneusement la traduction de la Bible en russe, en espérant que cette nouvelle version sera utile pour le culte public et l’étude biblique personnelle.

« Notre technique consiste à travail-ler chaque phrase et chaque passage, puis à les lire à voix haute pour voir s’ils conservent la mélodie et le rythme de l’original, explique-t-il. Ce matin, j’ai révisé Jérémie 51.15 dans la version King James. » Il jette un coup d’œil sur le texte et, avec des mouvements harmonieux, se met à diriger un orchestre de mots qui affluent mélodieusement. « Il a fait la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les

cherchent, écrivent, révisent et réécrivent méticuleusement chaque texte. « Nous retournons d’abord au texte original en hébreu, puis nous étudions les défi-nitions de chaque terme. Ensuite, nous consultons la banque de données de la littérature russe pour voir comment les meilleurs écrivains des siècles passés utilisaient le langage dans le contexte le plus approprié, juste, et fidèle, explique-t-il. Nous choisissons une variante, la laissons dormir, la révisons dans un esprit de prière et de critique, pour enfin l’envoyer aux philologues (ces spécialistes en linguistique qui traitent de la syntaxe, du style, et de l’usage). Ils peuvent nous dire si elle sort dans un russe parfait, naturel, bref, en un bon russe qui soit le meilleur équivalent de la phrase originale. »

La traduction de la Bible en russe moderne : une responsabilité redoutable, mais gratifiante

cieux par son intelligence », lit-il dans un merveilleux crescendo.

Le but, dit-il, c’est de trouver les meilleurs mots et idiomes typiques de la culture russe actuelle pour rendre le texte original hébraïque. « Les Écritures ont été rédigées sur une période de 1 000 ans, et pendant cette période, la langue a évolué », dit Mikhail Kulakov, diplômé de l’Institut d’enseignement supérieur de Newbold, en Angleterre, du Séminaire adventiste de théologie au Michigan, et de l’Institut d’enseignement supérieur Christ Church de l’Université d’Oxford, où il a obtenu un doctorat en théologie. « Il importe de garder les nuances linguistiques à l’esprit. »

C’est pourquoi lui et une douzaine d’autres traducteurs, dont certains habitent à huit fuseaux horaires en Russie,

LA PAROLE DE DIEU EN RUSSE : Depuis son bureau à Takoma Park, au Maryland (États-Unis), Mikhail Kulakov Jr. supervise une équipe qui traduit la Bible en russe moderne.

Celeste Ryan Blyden

P h o t o : c e l e S t e r y A N B l y D e N

S E R V I C E

filstelpère,Tel

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Et c’est ainsi qu’ils procèdent. Phrase par phrase. Texte par texte. Passage par passage. Chapitre par chapitre. Livre par livre. Ce processus laborieux est en branle depuis plus de deux décennies déjà. Jusqu’ici, l’équipe a complété et publié les Psaumes et le Nouveau Testa-ment (2002) ; les cinq livres de Moïse, ou Pentateuque (2009) ; Daniel et les 12 petits prophètes (2011). Ces projets ont tous été dirigés par le membre fondateur de l’équipe de traduction, le regretté Mikhaïl Petrovich Kulakov Sr., modèle, homonyme, et père de Mikhail Kulakov. C’est avec émotion que celui-ci parle de la mort de son père (décédé en 2010). Il confie que la poursuite du rêve de son père constitue une « responsabilité redoutable », pour ne pas dire écrasante.

Un patrimoine solideSelon Guillermo Biaggi, président

de la Division euro-asiatique (ESD), ce rêve est né il y a 22 ans dans le cœur de Mikhail Kulakov Sr. « À cette époque, il était le premier président de la Division euro-asiatique. Il a eu à cœur de traduire toute la Bible en langue moderne, parce que la traduction russe actuelle est vieille de 130 ans », dit-il.

Guillermo Biaggi, l’actuel président de cette même division, est assis dans son bureau, au premier étage d’un bâtiment de quatre étages – le siège de la division – à Moscou. Lui, de même que Volodymyr Krupskyi, secrétaire exécutif, et Brent Burdick, trésorier, s’occupent de l’œuvre de l’Église adventiste dans 13 pays dont la Russie, la Moldavie, la Biélorussie, l’Arménie, l’Ukraine, et l’Afghanistan. Des 13 divisions de l’Église mondiale, c’est la ESD qui couvre le plus grand territoire. « La Russie s’étend, à elle seule, sur neuf fuseaux horaires », dit Guillermo Biaggi, en indiquant une grande carte encadrée et accrochée au mur de son bureau. La ESD compte 137 000 adven-tistes pour 315 millions d’habitants.

Bien que cette division de l’Église dirigée par Guillermo Biaggi soit un exemple de résilience et de croissance, elle est en butte actuellement à une nouvelle crise : le postmodernisme. « Nous avions l’habitude de distribuer des imprimés. Mais aujourd’hui, cette

méthode perd de son efficacité parce que les gens passent de plus en plus de temps sur Internet », explique Guillermo. Il parle de l’immense métro souterrain de Moscou, une région métropolitaine de 15 millions d’habitants dont des milliers sont aux prises avec l’alcoolisme, la violence conjugale, le tabac, les dépen-dances, le vide intérieur. « Ils cherchent quelque chose, et nous, nous avons la réponse, dit-il. Nous sommes engagés à leur apporter l’Évangile de l’espérance. »

Au Séminaire adventiste de Zaoksky, situé à 112 kilomètres au sud de Moscou, certains des traducteurs travaillent avec Mikhail Kulakov Jr. En mai dernier, Guillermo Biaggi, ainsi que neuf présidents d’unions de fédérations, le président de la maison d’édition, et d’autres dirigeants de la ESD ont convo-qué le comité de l’Institut de traduction biblique. Mikhail Kulakov Jr., lequel a contribué à l’établissement du séminaire de Zaoksky dans les années 1990, y a aussi participé avec les membres du comité suivants : Weymouth Spence, président de l’Université adventiste de Washington (WAU), et Zack Plantak, président du Département de religion de la WAU.

Lors de son rapport, Mikhail Kulakov a révélé combien l’œuvre méticuleuse de l’équipe de traduction fait l’objet de commentaires encourageants de la part d’importants philologues russes qui vantent la beauté de la langue. Il a aussi dit à quel point les spécialistes des lan-gues bibliques ont relevé « l’exactitude, la qualité littéraire élevée et l’érudition » de son travail, et que les principaux érudits orthodoxes russes y sont allés d’évaluations tout aussi positives. Les dirigeants, lecteurs et donateurs adventistes qui soutiennent ce projet se sont dit également enchantés. Ils pré-voient que la traduction sera terminée d’ici 2015, juste à temps pour la session de la Conférence générale, laquelle se tiendra à San Antonio, au Texas. « Ceux qui ont lu les portions terminées disent : “Maintenant, j’arrive à comprendre la Parole de Dieu” », dit Guillermo Biaggi, qui préside le comité.

Tout ceci encourage Mikhail Kulakov et son équipe de traduction, et les incite à travailler sans relâche depuis le

Celeste Ryan Blyden est directrice des communications de l’Union des fédérations de Columbia,

dans la région Mid-Atlantic des États-Unis. Pour regarder une vidéo sur ce projet, visitez le site www.columbiaunion.org/videos.

Maryland, aux États-Unis, et Zaoksky, en Russie. « Quand je me mets au lit, là-bas, c’est le matin, et ils commencent à travailler, explique-t-il. Et quand ils finissent leur journée, c’est le matin ici, et je révise leur dernière version. » Comme ils ont terminé Jérémie et les autres prophètes, ils entrent en contact par Skype, tchat, téléphone et courriel pour discuter du premier jet des traduc-tions des livres de Job, des Proverbes, et du Cantique des cantiques, ouvrages tant poétiques que remplis de sagesse.

De retour à son bureau, Mikhail Kulakov essaie d’exprimer clairement pourquoi le legs de son père est devenu l’œuvre de sa vie. « J’ai commencé à travailler avec Papa en 2006. Je ne sais pas si au cours de ma vie je participerai à quelque chose d’aussi important, grati-fiant, réjouissant, ou humble que ce projet.

« Je revois Papa en train de travailler Genèse 5.22, tel qu’on le lit dans la version Segond : « Hénoc […] marcha avec Dieu. » Dans leur désir d’être res-pectueux, les érudits russes du 19e siècle ont opté pour la traduction « Hénoc marcha devant Dieu ». Mais ayant souffert d’humiliation et de perte de dignité dans les camps de travail sous le régime de Staline, mon père a voulu que les générations suivantes fassent l’expérience d’un Dieu qui se tient à la porte du cœur, qui frappe respectueusement et attend de voir si nous allons l’inviter à entrer », dit-il avec émotion. Un instant plus tard, ses propos atteignent leur crescendo : « Il voulait tellement qu’ils comprennent que l’on peut avoir une telle expérience personnelle d’amour, d’acceptation, et d’encourage-ment avec Dieu qu’en cette rare occasion, dans une note en bas de page, il s’est éloigné de l’original et a choisi de dire “Hénoc vécut intimement avec Dieu”. »

Tel père, tel fils. ■

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d’offrandes d’amourMicrosoft a essuyée en 20114.

Cependant, 2 milliards peuvent faire beaucoup plus ! Les adventistes ont com-pris qu’ils peuvent établir un système de propagation de l’Évangile à l’échelle mondiale permettant d’atteindre des millions de personnes, et satisfaire ainsi les besoins spirituels, physiques, men-taux et sociaux d’innombrables indivi-dus et collectivités du monde entier.

Au cours des 100 dernières années, les adventistes ont donné environ 2,2

L’Offrande du 13e sabbat célèbre fièrement son centenaire

1OO ans

Que feriez-vous avec plus de 2 milliards de dollars US ? Aux États-Unis, on estime que les

candidats à la présidentielle ont dépensé 2,5 milliards de dollars dans leurs campagnes électorales cette année1. La mission d’exploration sur Mars du robot Curiosity de la NASA a coûté plus de 2 milliards de dollars2. Deux milliards et demi de dollars, c’est un tout petit enjeu pour Facebook3, mais aussi la perte que la division des services en ligne de

P h o t o : c l A u D e r i c h l i

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d’offrandes d’amour

milliards $US en offrandes missionnaires5, lesquels ont eu un impact énorme sur notre monde. Aujourd’hui, cette somme équivaut à 13,3 milliards US6.

Le premier projet missionnaireEn 1885, la Fédération Upper

Columbia – dont le territoire couvre une partie du nord-ouest des États-Unis – recueillit la première offrande mission-naire de l’École du sabbat. On utilisa cette offrande pour envoyer des mission-naires en Australie.

L’année suivante, la Conférence géné-rale fit la promotion du premier projet missionnaire de l’École du sabbat dans toute l’Église : la construction du Pitcairn, un bateau missionnaire devant se rendre dans la petite île du Pacifique Sud dont il portait fièrement le nom. C’est qu’à

Pitcairn, les insulaires attendaient d’être baptisés et de se joindre à l’Église adventiste7. Après sa mission sur cette île, le bateau fit voile vers les Tonga, les îles Cook, Samoa, et Fidji, pour y conti-nuer son œuvre missionnaire pendant plusieurs années.

Les enfants furent au nombre des supporters les plus enthousiastes de ce projet missionnaire spécial. Par exemple, un garçon aida sa mère à faire du pop-corn sur le poêle à bois. Ensemble, ils confectionnèrent des centaines de boules

intendant » de l’Union des missions de l’Inde, avait écrit des lettres au comité des missions : « Lors de la dernière session de la Conférence générale, nous vous avons suppliés de nous envoyer un pasteur pour la grande métropole de Calcutta. Le comité s’est efforcé de donner suite à cet appel ; mais comme vous le savez, aucune aide ne nous est encore parvenue. Depuis, de nombreuses prières, lettres, et appels pour l’œuvre à Calcutta vous sont parvenus par lettres, mais en vain. J’espère, je prie, et je crois que bientôt, on nous enverra de l’aide en Inde10. » Dans une autre lettre, J. L. Shaw écrivit : « Le Seigneur de la moisson a sûrement des hommes et des moyens quelque part pour ouvrir la voie11. »

Les prières de J. L. Shaw furent exaucées alors que plus de 7 500 $ furent recueillis pour l’œuvre évangélique dans les grandes villes de l’Inde lors de la première Offrande du 13e sabbat, et que l’Union des fédérations du Pacifique Nord envoya les ouvriers George W. Pettit, J. M. Comer et leurs familles en Inde. Aujourd’hui, environ 900 pasteurs adventistes consacrés et licenciés tra-vaillent dans près de 4 000 églises d’un bout à l’autre de l’Inde12.

Au nombre des autres projets pouvant bénéficier des offrandes missionnaires spéciales en 1912, il y eut une nouvelle station missionnaire dans la réserve Selukwe en Rhodésie (Zimbabwe), des logements pour les missionnaires en Chine, en Inde, en Corée et dans d’autres parties de l’Afrique, une école en Argentine (alors l’Académie de River Plate), et l’École de formation de Púa, au Chili.

Tant bien que malDans une lettre adressée à W. A.

Spicer, secrétaire de la Conférence générale, J. W. Westphal, président de l’Union des fédérations de l’Amérique du Sud, expliqua la situation lamentable de l’Académie de River Plate : « Nous fonctionnons tant bien que mal et faisons de notre mieux. […] Dans la grande salle de classe [la chapelle], trois niveaux scolaires doivent réciter leurs leçons en même temps parce que les salles de classe à l’étage servent de salons pour les étudiants. Un enseignant a sa salle de classe dans le vestibule (près de

de pop-corn grâce auxquelles ils ramas-sèrent 15 $ pour le fonds Pitcairn – ce qui équivaudrait aujourd’hui à 365.85 $ ! En unissant leurs efforts, jeunes et vieux recueillirent 12 000 $ pour ce premier projet missionnaire de l’École du sabbat8.

Un nouveau planSuite au projet Pitcairn, les offrandes

missionnaires de l’École du sabbat ne cessèrent d’augmenter. Le sabbat 6 janvier 1912, on présenta aux membres de l’École du sabbat « un nouveau plan » par une petite brochure de huit pages, laquelle deviendra plus tard le Rapport mission-naire trimestriel de l’École du sabbat, publiée par le Département de l’École du sabbat de la Conférence générale.

« Nos offrandes de l’École du sabbat ont augmenté de façon tellement extra-ordinaire que le temps est maintenant venu de nous fixer un objectif spécial, lequel sera financé par les dons recueillis lors d’un sabbat trimestriel spécial, fut-il annoncé en page couverture. Par conséquent, le comité de la Conférence générale a voté d’accepter notre choix du dernier sabbat de chaque trimestre où nos offrandes seront destinées à un projet spécial. »

Ainsi débutèrent le rapport mission-naire et l’Offrande du 13e sabbat, ce qui aida l’Église à se focaliser sur les régions et projets spécifiques qui bénéficieraient de cette offrande trimestrielle spéciale. Bien entendu, elle s’ajouta aux offrandes missionnaires régulières recueillies chaque sabbat et envoyées aux missions dans le monde entier.

On encouragea les membres à accompagner leurs dons de prières. « Si nous donnons avec intelligence, prière et joie, nos dons seront multipliés à l’instar des cinq pains et des deux poissons, et ainsi, une multitude en sera bénie, lit-on dans le premier Rapport missionnaire trimestriel. En donnant, priez. Dans chaque École du sabbat de ce jour [le 13e sabbat], qu’on réserve un moment de prière en faveur des villes de l’Inde9. »

Premiers projetsLes villes de l’Inde furent choisies

comme premières bénéficiaires de la pre-mière Offrande du 13e sabbat. Pendant près d’un an, J. L. Shaw, le « super-

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1OO ans Gina Wahlen

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$4.47

$5.83$5.01

Montant moyen par membre donné aux missions chaque année.

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l’escalier), et les autres se débrouillent comme ils le peuvent. Notre matériel laisse fortement à désirer13. »

Grâce à l’Offrande du 13e sabbat, l’Académie de River Plate put enfin réparer et agrandir son bâtiment. Aujourd’hui, l’Université adventiste de River Plate, en Argentine, compte annuellement plus de 2 500 étudiants et

offre plus de 30 diplômes universitaires grâce à ses facultés d’administration des affaires, d’éducation, de sciences de la santé, et de théologie14.

La mission médicale lors de la Grande Dépression

Dans les années 1930, la Grande Dépression jeta une bonne partie du monde dans de terribles épreuves financières. Mais en dépit d’un chômage élevé et d’un faible revenu, les coffres des offrandes missionnaires de l’École du sabbat débordèrent grâce au plan d’offrandes missionnaires intitulé « 60 cents par semaine ». Ce plan merveilleux permit de satisfaire les besoins de millions de nécessiteux.

En 1931, le Dr A. Arzoo, lequel ser-vait à Sultanabad, au Pakistan, décrivit l’un de ces besoins, que l’on publia dans le Rapport missionnaire : « Il y a quelque temps, on m’a amené une jeune fille atteinte d’une terrible maladie. Sa gorge était vraiment mal en point. Je lui ai prescrit un médicament, et j’ai dit à ses parents d’aller acheter l’ampoule puis de revenir au dispensaire. Ils sont partis, mais ne sont jamais revenus. J’imagine qu’ils n’avaient pas suffisamment d’argent pour acheter le médicament, et qu’ils étaient trop embarrassés pour

les cours de Bible dans la langue locale sont autant de choses qui se sont réali-sées grâce à la générosité des participants de l’Offrande du 13e sabbat.

Ces offrandes ont contribué à l’envoi de milliers de missionnaires et d’ouvriers interdivisionnels, de pionniers de Mis-sion globale et d’évangélistes laïques, de médecins, de dentistes, d’infirmières, de professeurs, et de pasteurs dans toutes les parties du globe.

Grâce aux offrandes missionnaires spéciales, on a pu financer du matériel pour les campagnes d’évangélisation, de la programmation pour les émissions de radio et de télévision, du temps d’antenne de télédiffusion par satellite, et fournir de l’équipement de diffusion, des imprimés, des livres, et des études bibliques vidéo et en ligne. Plus de 1 200 projets missionnaires dans le monde se sont matérialisés grâce aux généreux dons missionnaires, et beaucoup d’autres encore sont en voie de réalisation.

Charlotte Ishkanian, rédactrice du Rapport missionnaire depuis 1993, passe beaucoup de temps dans le champ pour dénicher des histoires et pour réaliser des interviews qui paraîtront dans les numéros à venir de cette revue, dispo-nible en deux éditions – l’une pour les enfants, et l’autre pour les jeunes et les

revenir. Mais avec ce médicament, la jeune fille s’en serait sortie ! En outre, elle n’aurait pas été une source d’infec-tion pour les autres. […] Beaucoup de malades viennent au dispensaire pour s’y faire soigner. Mais quand, faute de budget, nous manquons d’équipement et de fournitures nécessaires, nous sommes obligés de les renvoyer15. »

Les membres de l’École du sabbat s’em-pressèrent de répondre à cet appel. Cette même année, on recueillit 2,5 millions en offrandes missionnaires pour satisfaire ce besoin, et mille autres encore dans la région du Moyen Orient, de l’Afrique, de l’Inde, de la Birmanie, et de l’Interamérique.

Des histoires à raconterEn 2012, le Rapport missionnaire de

l’École du sabbat, maintenant connu sous le nom de Mission adventiste, a eu cent ans. Au cours du siècle passé, cette petite publication a rapporté fidèlement les besoins des missions à l’échelle mondiale et a inspiré jeunes et vieux à se montrer généreux lors de l’Offrande du 13e sabbat.

Écoles, universités, hôpitaux, cliniques, orphelinats, presses typogra-phiques, centres de mieux-être, églises, chapelles, dortoirs, centres de formation évangélique, bibliothèques, centres des médias, camps de jeunes, matériel pour

projets mission-naires réalisés au cours des 100 dernières années

Plus de

* Les montants ci-dessus reflètent la moyenne annuelle des offrandes missionnaires et ne sont pas ajustés selon l’inflation.

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Montant moyen par membre donné aux missions chaque année. Gina Wahlen est adjointe du rédacteur en chef de Adventist World. Elle et Clinton, son mari, ont servi

en tant que missionnaires au Séminaire de théologie de Zaoksky, en Russie (1992-1998), et à l’Institut international adventiste d’études supérieures des Philippines (2003-2008). Gina, Clinton, et leurs enfants, Daniel et Heather, ont la mission à cœur depuis toujours.

adultes. En outre, le Bureau de Mission adventiste offre un DVD trimestriel – un merveilleux complément du rapport. On y trouve de courts extraits vidéo que l’on peut regarder pendant l’École du sabbat. Ces ressources et beaucoup d’autres encore sont disponibles sur le site sui-vant : www.AdventistMission.org.

Courbe des offrandes missionnaires

Comme le montant donné aux missions mondiales lors du siècle passé est impressionnant, on pourrait oublier l’aspect du ratio offrandes mission-naires/dîmes. En 1912, la moyenne de la dîme par membre se chiffrait à 14.48 $ par rapport à 4.47 $ pour les offrandes missionnaires. En 1932, lors de la Grande Dépression, la moyenne de la dîme par membre s’est retrouvée à 13.08 $, alors que les offrandes mis-sionnaires ont atteint une moyenne de 5.83 $. En 2010, la moyenne de la dîme par membre a atteint 127.20 $, mais les offrandes missionnaires, elles, ont plafonné à 4.81 $ par membre, dépassant de peu le chiffre de 1912. Ainsi, en 2010, les offrandes missionnaires par membre montraient une différence en moins de 1.02 $ par rapport à celles de 193216 !

La bonne nouvelle, c’est qu’en 2011, la moyenne des offrandes missionnaires a dépassé celle de l’année précédente – on parle d’une moyenne de 5.01 $ par membre. Pendant le quatrième trimestre de 2011, l’Offrande du 13e sabbat – la deu-xième plus élevée jamais enregistrée – a atteint un total de 763 660 $ pour soutenir l’œuvre parmi les réfugiés et les autoch-tones de la Division nord-américaine.

Les besoins missionnaires d’aujourd’hui

Selon Gary Krause, directeur de Mission adventiste au siège de l’Église adventiste à Silver Spring, au Maryland (États-Unis), les besoins missionnaires d’aujourd’hui sont plus grands encore qu’en 1912.

« Aujourd’hui, on compte plus de non adventistes sur la terre qu’il y a 100 ans, dit-il. Dans les prochaines 24 heures, des milliers de personnes qui n’ont jamais entendu le nom de Jésus mourront.

Et ce soir, quelque 300 millions d’enfants iront au lit l’estomac vide. Il est clair que si notre œuvre missionnaire est bien établie, le travail, lui n’est certainement pas terminé. »

Gary Krause reconnaît que les offrandes missionnaires par membre ont chuté au cours des dernières décennies alors que les offrandes pour l’église locale ont augmenté. Cependant, il ne croit pas qu’il faille privilégier les unes au détriment des autres.

« Je suis conscient qu’il faut énormé-ment d’argent pour faire fonctionner un programme de l’église locale avec succès dans des endroits tels que l’Amérique du Nord, admet-il. Nous devons soutenir fidèlement notre église locale, certes, mais sans oublier nos frères et sœurs nécessiteux de par le monde.

« Si ce n’était des offrandes mission-naires, nous devrions mettre un terme à la plupart des programmes missionnaires de l’Église. Ce serait la fin de l’œuvre médicale, éducative, humanitaire et spi-rituelle dans le monde. Notre perspective de la mission holistique englobe le monde entier, pas seulement notre secteur. Nous avons nos semblables à cœur – peu importe où ils habitent, la couleur de leur peau, ou leur langue.

« La mission, c’est la raison d’être de l’Église adventiste. Sans le mandat évan-gélique, nous devenons un club de repliés sur soi qui ne se soucient que de leurs petites affaires. La flamme de notre zèle s’éteint. Nous oublions les besoins d’un monde pour lequel Jésus est mort. » ■

1 The Center for Responsive Politics, « 2012 Will Be Costless Election Yet, With Outside Spending a Wild Card », disponible en ligne au www.opensecrets.org/news/2012/08/2012-election-will-be-costliest-yet.html. 2 Casey Dreier, « Curiosity Comes Cheap », disponible en ligne au www.planetary.org/blogs/casey-dreier/20120809-curiosity-comes-cheap.html.3 Gustin, « Social Windfall », disponible en ligne au http://business.time.com/2012/02/02/social-windfall-facebook-ipos-billion-dollar-winners/slide/peter-thiel/#peter-thiel.4 James Woodfin, « Microsoft’s Black Hole Sucks $2.5 Billion for the Year », disponible en ligne au www.neowin.net/news/microsofts-black-hole-sucks-25-billion-dollars-for-the-year.5 Statistiques réunies par l’auteur à partir du Rapport statistique annuel (couvrant les années 1912 à 2011) de la Conférence générale.6 La conversion en dollars US actuelle a été calculée le 28 août 2012, en utilisant un index du PIB per capita généré par « Measuring Worth » (www.measuringworth.com). Les éditeurs désirent remercier David Trim, directeur des Archives, statistiques et recherche de la Conférence générale, pour son aide.7 Voir « Le Bounty et la Bible », Adventist World, janvier 2009, p. 16-19.8 « The First Mission Project », Mission adventiste – Enfants, deuxième trimestre 2012, p. 4, 5.9 « Pray as You Give », Rapport missionnaire, janvier 1912, p. 2, 3.10 Ibid., p. 5.11 Ibid., p. 6.12 « World Church Statistics », disponible en ligne au www.adventiststatistics.org/view_Summary.asp?FieldID=D_SUD.13 Rapport missionnaire, quatrième trimestre 1912, p. 4.14 Voir « Une formation sans frontières », Adventist World, décembre 2011, p. 18-22.15 Rapport missionnaire, quatrième trimestre 1931, p. 28, 29.16 Rapport statistique annuel (1912, 1932, 2010) de la Conférence générale.

FORMAT DE POCHE : Le premier rapport

missionnaire de 1912 se glisse dans la poche d’une

chemise. Aujourd’hui, les rapports missionnaires in-titulés Mission adventiste

sont remplis d’histoires passionnantes et publiés dans un format magazine

haut en couleur.

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Je me souviens des longs jours d’été de mon enfance en Australie. À cette époque, une journée à la plage semblait s’étirer sans fin dans chaque instant délicieux de jeux

dans le sable ou de surf. Mais au fur et à mesure que le soleil achevait sa course dans le ciel, la réalité nous rattrapait. Qu’est-ce que j’étais déçu en sautant dans la voiture pour rentrer à la maison ! En grandissant, j’ai vu des jouets se briser, des amitiés se rompre, des êtres chers fermer les yeux pour toujours… C’est alors que j’ai compris une douloureuse vérité : les meilleures choses ont une fin.

Minute !Les meilleures choses ont une fin ? Eh bien non ! Ne croyez

surtout pas ce mensonge ! Dieu nous garantit qu’au bout du compte, il fera durer éternellement ce qui est bon, et que les choses qui nous nuisent et nous attristent disparaîtront à tout jamais. Le jour viendra où sa promesse s’accomplira, où il « essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.4). Le peuple de Dieu vivra dans « une joie éternelle » (Es 35.10). Ceci semble tellement contraire à l’ordre naturel des choses que l’on pose tout natu-rellement une question : « Comment Dieu fera-t-il ? Comment mettra-t-il fin au péché et s’assurera-t-il que la joie règne éternellement partout dans l’univers ? »

Dieu lève le voileDieu nous dit qu’au retour de Jésus, les saints qui dorment

dans la mort ressusciteront (1 Th 4.16). C’est « la première résurrection » (Ap 20.6 ; voir Jn 5.29). Il qualifiera ceux qui y ont part d’heureux et de saints (Ap 20.6). Si nous demeurons fidèles à Jésus et à sa Parole, nous prendrons part à cette résur-rection (v. 4). En revanche, lors du retour de Jésus, les pécheurs et toutes leurs œuvres coupables seront consumés (2 P 3.10 ; Ap 19.20,21). Les saints ressuscités régneront avec Jésus au ciel pendant 1 000 ans (Ap 20.4,6). Pendant cette période, Jésus permettra aux rachetés d’examiner son œuvre d’amour dans la vie de tous les humains. Toutes nos questions recevront alors une réponse (v. 4).

À la fin des 1 000 ans, la cité sainte, la nouvelle Jérusalem, descendra du ciel sur la terre avec tous les rachetés (Ap 21.1,2). À ce moment-là, les impénitents ressusciteront. C’est la seconde résurrection. Les pécheurs seront nombreux « comme le sable de la mer » (Ap 20.8). Ayant été « relâché de sa prison » (v. 7), Satan rassemblera les méchants ressuscités pour son attaque finale contre Dieu et son peuple (v. 8). Il y a bien des années, je me demandais souvent pourquoi Satan se démène-rait de la sorte. Mais avec le temps, j’ai été témoin de l’accrois-sement du mal. J’en suis venu à comprendre que lorsque Dieu ne règne pas dans le cœur, le mal fait ce qu’il a toujours fait : s’attaquer à ce qui est bien.

Eliezer Gonzalez

Il le peut, et il le fera

N U M É R O 2 7

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20 Adventist World | Novembre 2012

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Le millénium est une période de mille ans de

règne du Christ avec ses élus, dans le ciel, entre

la première et la deuxième résurrections. Pendant

cette période, les méchants morts seront jugés.

La terre sera totalement désolée ; elle ne comp-

tera pas un seul être humain vivant, mais sera

occupée par Satan et ses anges. Lorsque les mille

ans seront écoulés, le Christ, accompagné de ses

élus, descendra du ciel sur la terre avec la sainte

cité. Les méchants morts seront alors ressuscités,

et, avec Satan et ses anges, ils entoureront la

cité ; mais un feu venant de Dieu les consumera

et purifiera la terre. Ainsi, l’univers sera libéré à

jamais du péché et des pécheurs. (Ap 20 ; 1 Co 6.2,3 ;

Jr 4.23-26 ; Ap 21.1-5 ; Ml 3.19 ; Ez 28.18,19)

C’est à cette époque que la phase finale du jugement aura lieu, devant le grand trône de Dieu (v. 11,12). L’amour et le sacrifice de Jésus seront de nouveau présentés devant l’univers, et la vie de tous ceux qui ont rejeté le salut sera passée en revue. Alors, l’univers tout entier verra l’amour et la justice de Jésus, afin « qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2.10,11). Jésus reçoit déjà l’adoration du reste de l’univers ; mais à ce moment-là, les pécheurs s’agenouilleront aussi, un par un, jusqu’à ce que finalement, Satan lui-même fléchisse le genou devant lui.

Après cette reconnaissance universelle inouïe de l’amour et de la justice de Jésus, le péché et les pécheurs seront détruits éternellement (Ap 20.9,10). C’est la seconde mort, sans pro-messe de résurrection. Cette mort est éternelle. Le péché et les pécheurs cesseront d’exister.

Une nouvelle créationMaintenant que « les premières choses ont disparu »

(Ap 21.4), Dieu déclare : « Voici, je fais toutes choses nou-velles. » (v. 5) Par ces paroles à l’apôtre Jean, Dieu nous donne sa garantie personnelle qu’il le fera : « Écris, car ces paroles sont certaines et vraies. » (v. 5) C’est au sujet de cette nouvelle terre, de cette nouvelle création que l’apôtre Paul écrivit : « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. » (1 Co 2.9)

La façon dont l’apôtre Jean décrit la nouvelle terre montre que les mots sont impuissants à décrire des choses qui, manifestement, ne peuvent être évoquées par notre langage. Cependant, nous pouvons avoir confiance que les merveil-leuses descriptions d’Apocalypse 21 et 22 s’accompliront finalement. Cette terre accueillera la capitale de l’empire universel de Jésus-Christ et sera l’ultime demeure des rache-tés. Peut-être que la promesse la plus exaltante de toutes, c’est la simple déclaration que les rachetés « verront sa face » (Ap 22.4). Plus d’images, plus de métaphores, plus de symboles – seulement Jésus.

Pour moi, les paroles finales de La tragédie des siècles expriment ces choses de façon remarquable : « La grande tragédie est terminée. Le péché et les pécheurs ne sont plus : l’univers est purifié. Dans l’immense création, tous les cœurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l’espace infini. De l’atome le plus imper-ceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s’élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d’allégresse proclamant que Dieu est amour1. » ■

1 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 737.

Éliézer Gonzalez est titulaire d’une maîtrise en théologie ainsi que d’une maîtrise en histoire chrétienne primitive, et poursuit actuellement son doctorat. Il se passionne pour l’évangélisation et

pour la croissance du royaume du Christ. Il habite sur la Côte d’Or en Australie, avec Ana, sa femme, et leurs deux enfants.

fin péchédumillénium et laLe

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Chaque sabbat, un nombre croissant de congrégations adventistes se distinguent des

autres. On y voit des hommes qui portent des kippas et des châles de prière. Avec les femmes, ils récitent des prières dans la langue hébraïque de leurs ancêtres. En maints lieux de culte, c’est la Torah qu’on lit depuis l’estrade – un rouleau de parchemin des cinq premiers livres de la Bible, dont l’auteur est Moïse. Une saveur nettement juive se dégage du service – et même des dîners en commun !

Bien que ces congrégations soient profondément adventistes – elles utilisent le même questionnaire tri-mestriel de l’École du sabbat (édité par Clifford Goldstein, un Juif adventiste) et professent les mêmes doctrines que les autres congrégations adventistes du monde entier – il y a quelque chose de différent ici. En adorant Dieu et son Fils, le Messie, des douzaines de congréga-tions de Juifs adventistes témoignent de la relation entre les observateurs du sabbat de l’ancien Israël et de nombreux disciples de Dieu d’aujourd’hui.

Une culture très distincteDepuis la métropole animée de

Buenos Aires, en Argentine, jusqu’aux quartiers juifs de Los Angeles, de Miami, et de New York, en passant par les rues grouillantes d’Israël et d’ailleurs, les ad-ventistes atteignent et reçoivent les Juifs qui croient en Jésus et au message des trois anges. Richard Elofer – un ouvrier de longue date dans l’évangélisation des Juifs – dirige le Centre mondial d’amitié judéo-adventiste, domicilié en France. Il dit que l’Église compte aujourd’hui de 4 000 à 5 000 Juifs adventistes.

Selon Richard Elofer, ce nombre, lequel peut sembler modeste de prime abord, est le plus élevé qu’on ait connu. Il est imputable à 23 années d’efforts pour atteindre les Juifs. Au cours de ces années, on a développé une approche qui respecte la mentalité juive. De plus, on a adapté le message adventiste pour que les Juifs qui ne sont pas familiers avec les croyances

Juifs et adventistes partagent.« Nous avons des imprimés uniques

en leur genre », a dit Jeff Zaremsky aux participants du Congrès d’ASI (Associa-tion des entrepreneurs adventistes) de 2012. « Certaines de nos églises judéo-adventistes ressemblent aux synagogues. Leurs services religieux se déroulent dans une atmosphère à forte saveur juive.

« La culture juive est encore très distincte, a-t-il ajouté, surtout dans le contexte religieux. Sa terminologie est différente. À vrai dire, elle comporte tant de différences qu’elle en devient presque une autre langue. »

Enracinés dans l’histoireIl y a de nombreuses raisons pour

cela. Après 2 000 ans de ce que nombre de Juifs appellent l’ère commune – c’est-à-dire l’époque après la vie et le ministère de Jésus (que dans les cercles chrétiens on appelle souvent l’ère chré-tienne) – de nombreux Juifs se sont mis à se méfier du message évangélique, à y être indifférents, voire hostiles. Et cela se comprend aisément : les siècles d’anti-sémitisme aboutissant à la Shoah, ou

chrétiennes puissent le comprendre.Richard Elofer, dans une interview

avec Adventist World : « Les changements dont je suis témoin sont absolument extraordinaires. Dans les années 1990, l’Église adventiste mondiale ne comptait aucune congrégation judéo-adventiste. Aujourd’hui, elle en compte environ 40, dont 25 aux États-Unis. Chacune d’elles témoigne de façon formidable auprès des Juifs que Jésus est bel et bien le Messie. Avant le lancement de ce ministère contextualisé, des Juifs, certes, devenaient adventistes. Malheureuse-ment, à peine trois à cinq ans plus tard, ils quittaient l’Église. Aujourd’hui, notre ministère connaît un succès tel que les Juifs se sont enfin taillé une place au sein de l’Église et demeurent adventistes. »

En Floride, Jeff Zaremsky, Juif et pasteur adventiste, se consacre à l’évangélisation des Juifs en utilisant une approche qui les rejoint facilement. En collaboration avec la Division nord-américaine, il mène aussi des efforts d’évangélisation, lesquels incluront en 2013 Shalom Adventure, un site Web qui présentera au public les croyances que

Quand foi ancienne et foi moderne se fusionnent

Juifs...mais aussi

Mark A. Kellner

adventıstes

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V I E A D V E N T I S T E

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« catastrophe » – l’Holocauste mené par les nazis qui a exterminé plus de 6 mil-lions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs – ont durci de nombreux cœurs. Pour beaucoup de Juifs, surtout pour ceux à l’esprit critique, au mot « chrétien » est accrochée l’étiquette antisémite.

Ainsi, à cause de l’antisémitisme et de la persécution, de nombreuses collectivités juives se sont coupées du monde extérieur, en quelque sorte, pour se protéger : faire des affaires avec les chrétiens, passe en-core, mais s’aventurer dans des questions d’ordre religieux, ça, jamais. Et il y a plus : de nombreux Juifs croient dur comme fer que celui qui naît juif doit vivre et mourir en tant que membre de la foi juive.

Cependant, après la guerre, l’œcumé-nisme et les efforts en vue d’une meil-leure compréhension entre dirigeants juifs et chrétiens ont fait beaucoup pour réduire cette tension. En même temps, les pressions existentielles de la vie moderne ont conduit de nombreux Juifs dans une quête spirituelle : beaucoup de Juifs qui se disent « sécularisés » s’ouvrent aux discussions et aux concepts spirituels et, de ce fait, sont potentiellement ouverts

environ huit ans, il a refusé de me voir. Aujourd’hui, mes parents habitent en Israël. Papa est un Juif toujours aussi convaincu qu’il y a 30 ans : il va à la synagogue chaque jour pour y prier. Nous discutons ensemble, mais pas de religion », a-t-il souligné.

Richard Elofer a été président de l’Église adventiste en Israël pendant 15 ans. Il dit que la situation de l’Église dans ce pays est très différente des premières années. « Après environ 100 ans de présence en Palestine/Israël, nous n’avi-ons que 50 membres. Aujourd’hui, on compte plus de 1 000 membres répartis en 25 congrégations. Et la majorité de nos membres sont des Israélites. »

Le lien avec l’adventismeBeaucoup de ces membres se sont

retrouvés à Jérusalem le sabbat 16 juin 2012 pour entendre Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale.

Le culte du sabbat matin s’est conformé au modèle de nombreux services adventistes du monde entier. Ce qui a conféré à ce culte une saveur toute particulière, ce sont les chants

au message adventiste.Richard Elofer, autrefois un Juif

orthodoxe du Maroc, en est un bon exemple. Pendant son adolescence, il a habité en France. Il y a fait la connais-sance d’une famille adventiste qui s’est liée d’amitié avec lui. Ils ont partagé leur croyance mutuelle du sabbat, et ont mangé ensemble les aliments permis par la Bible. Ils ont lu des passages bibliques que Richard n’aurait jamais imaginé re-trouver dans la Bible « juive » qu’il avait reçue lors de la cérémonie de confirma-tion de sa majorité religieuse juive – un rite de passage appelé bar mitzvah, ce qui signifie « fils du commandement ».

« À mon retour à la maison, raconte-t-il, j’ai ouvert ma Bible juive pour vérifier si ces passages étaient les mêmes. Et à ma grande surprise, ils l’étaient ! J’ai accepté progressivement ces enseigne-ments, et quatre à cinq années plus tard, j’ai décidé de me faire baptiser. »

Sa conversion a changé sa vie, mais à quel prix ! « Devenir chrétien, pour un Juif orthodoxe, revient à mourir. C’est pourquoi, en apprenant cette nouvelle, mon père s’est lamenté. Et pendant

Quand foi ancienne et foi moderne se fusionnent

Juifs...

ORATEUR : Clifford Goldstein, Juif adventiste et éditeur du questionnaire trimestriel de l’École du sabbat, s’adresse à une congrégation judéo-adventiste à Buenos Aires, en Argentine.

D A v i D B A r z o l A

c e N t r e D u P A t r i m o i N e j u i f

SEDER : Le seder (dîner) de la Pâque à une église

judéo-adventiste en Floride.

adventıstes

Novembre 2012 | Adventist World 23

Page 24: AW French 2012-1011

Mark A. Kellner, Juif et disciple de Jésus, est rédacteur aux informations pour les revues Adventist

World et Adventist Review.

CROYANTS : L’Église adventiste en Israël compte de nombreux croyants juifs.

Richard Elofer

hébraïques, de même que la traduction en russe des annonces et de la prédica-tion – une langue parlée par un grand nombre dans la congrégation. C’est Oleg Elkine qui s’est chargé de la traduction en russe pour Ted Wilson et pour Julio Mendez Jr., secrétaire-trésorier du champ israélien. Ted Wilson, qui a été président de la Division euro-asiatique pendant deux ans, a prononcé quelques phrases en russe.

Dans son message, Ted Wilson a commenté ce qui est arrivé en ce pays il y a quelque 2 000 ans, et sa pertinence pour aujourd’hui.

« Dans cet endroit très spécial du monde, Jésus a dit à Nicodème qu’à moins qu’une personne ne naisse de nouveau, elle ne peut voir le royaume de Dieu. C’est ce dont nous avons besoin, ce dont toute personne en Israël a besoin. »

Aux États-Unis, on trouve des congrégations judéo-adventistes en beaucoup d’endroits. Il n’y a rien d’éton-nant à cela puisque ce pays compte près de 6 millions de Juifs américains. Lors d’une interview, Jeff Zaremsky a dit que ses congrégations en Floride, bien que petites, sont en pleine croissance grâce aux efforts consentis pour donner une saveur juive au message adventiste. « Je

crois que ça a été la façon la plus efficace de partager l’amour de Dieu avec les Juifs », a-t-il expliqué.

« Des Juifs assistent à nos services, entament un parcours spirituel et le poursuivent. Certains acceptent le Messie ; d’autres décident de se faire baptiser et de devenir membres de l’Église adventiste », a-t-il ajouté.

À maints égards, la congrégation judéo- adventiste de l’Argentine est l’une des plus prospères. Elle entretient des relations cordiales avec de nombreux dirigeants de la communauté juive. Elle a produit son propre recueil de prières judéo-adventiste et établi un ordre du culte qui reflète la liturgie juive traditionnelle. L’idée, encore une fois, c’est de rendre la foi adventiste accessible à ceux dont la culture même exclut totalement ou en partie l’exposition aux croyances chrétiennes.

« Depuis plus de 10 ans, des Juifs traditionnels qui ne croient pas en Jésus, des Juifs athées, et des Juifs adventistes fréquentent notre congrégation », a dit David Barzola, le pasteur adventiste juif qui dirige la congrégation de Buenos Aires depuis 10 ans. « Certains ont choisi de devenir adventistes, d’autres pas. Cependant, beaucoup pensent qu’il n’est pas contradictoire

d’être à la fois juif et adventiste. »Il faut absolument atteindre la col-

lectivité juive en Argentine, a-t-il ajouté. « Notre congrégation cherche à établir de bonnes relations avec les collectivités juives établies en Argentine, et à jeter des ponts. Grâce à une telle approche, les autorités [juives] et les rabbins de la collectivité, de même que les dirigeants adventistes nous rendent visite et parti-cipent à nos activités. »

Un horizon prometteurQu’en est-il de l’avenir ? L’évangélisa-

tion en continu est assurée, surtout envers les 1,6 million de Juifs de New York et de ses banlieues, où la Conférence générale mènera une importante campagne d’évangélisation en 2013. Jeff Zaremsky a dit à l’auditoire du Congrès d’ASI qu’entre autres efforts, il participera à cette campagne d’évangélisation pour les Juifs en établissant des centres de santé.

Richard Elofer croit qu’il est indis-pensable que l’Église adventiste accueille les Juifs adventistes. « Ne nous méfions pas des Juifs qui deviennent adventistes – faisons-leur confiance, a-t-il souligné. Ce sont des adventistes fidèles, loyaux envers l’Église adventiste, son histoire, son pa-trimoine. Cependant, ils ont leur propre façon d’être adventistes et de rendre un culte à Dieu, selon leur culture. » ■

P h o t o S : m A r k A . k e l l N e r / A D v e N t i S t w o r l D

V I E A D V E N T I S T E

24 Adventist World | Novembre 2012

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Quand Jérusalem fut détruite, et que le temple tomba en ruine, des milliers de Juifs furent vendus comme esclaves en terres païennes. Comme des naufragés

échoués sur un rivage désert, ils furent dispersés parmi les nations étrangères. […] Dédaignés, haïs, persécutés de siècle en siècle, leur héritage n’a été que celui de la souffrance.

Bien qu’un terrible jugement ait été prononcé contre la nation israélite à l’époque où elle avait rejeté Jésus de Nazareth, des Juifs au cœur noble et craignant Dieu continuèrent, à travers les âges, à souffrir en silence. Dieu a réconforté leurs âmes affligées, et il s’est penché avec pitié sur leur condition tragique. Il a entendu les prières déchirantes de ceux qui le recherchaient de tout leur cœur pour acquérir une juste compréhension de sa Parole. Parmi ces infortunés, certains ont appris à voir dans l’humble Nazaréen […] le véritable Messie d’Israël. Et tandis qu’ils sondaient les prophéties qui leur étaient familières, et que la tradition ou une fausse interprétation leur avaient rendues si longtemps obscures, leur cœur débordait de reconnaissance envers Dieu pour le don ineffable qu’il accorde à tous ceux qui acceptent le Christ comme Sauveur personnel.

Depuis l’époque de Paul jusqu’à nos jours, Dieu a appelé à la fois, par son Saint-Esprit, les Juifs et les païens. « Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes » (Rm 2.11), déclare Paul. […]

« L’Évangile, dit-il encore, est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » (Rm 1.16,17) C’est de cet Évangile, aussi efficace pour les Juifs que pour les Gentils, que Paul déclarait, dans son épître aux Romains, « qu’il n’avait point honte ».

Peu nombreux sont les pasteurs qui se sentent appelés à travailler pour le peuple juif ; mais le message de miséricorde

et d’espoir en Christ doit être annoncé à tous ceux qu’on a trop longtemps négligés. Dans la proclamation finale de l’Évangile, Dieu suscitera des serviteurs qui prendront un soin spécial des Juifs, répandus dans toutes les parties du monde.

Comme l’Ancien Testament s’harmonise avec le Nouveau pour l’explication des desseins éternels de Dieu, de nombreux Juifs y verront comme l’aurore d’une nouvelle création, la résurrection de l’âme. Lorsqu’ils discerneront le Christ de la dispensation évangélique à travers les pages de l’Ancien Testament, lorsqu’ils comprendront combien clairement le Nouveau Testament explique l’Ancien, alors ils se réveilleront de leur assoupissement, et reconnaîtront le Christ comme Sauveur du monde. […]

Parmi les Juifs, il y en a beaucoup qui, comme Saul de Tarse, sont puissants dans les Écritures. Ils proclameront avec une force merveilleuse l’immutabilité de la loi divine. Le Dieu d’Israël permettra que tout cela s’accomplisse de nos jours, car son bras ne s’est pas raccourci ; il est toujours puissant pour sauver.

« C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel à la maison de Jacob, lui qui a racheté Abraham : Maintenant Jacob ne rougira plus […]. Car, lorsque ses enfants verront au milieu d’eux l’œuvre de mes mains, ils sanctifieront mon nom ; ils sanctifieront le Saint de Jacob, et ils craindront le Dieu d’Israël ; ceux dont l’esprit s’égarait acquerront de l’intelligence, et ceux qui murmuraient recevront instruction. » (Es 29.22-24) ■

Cet article est tiré de Conquérants pacifiques (p. 336-338), d’Ellen G. White. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

E S P R I T D E P R O P H É T I E

Mais aussi au Grec

auJuif premièrement

Ellen G. White

Novembre 2012 | Adventist World 25

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La Bible ne dit pas grand-chose sur les tatouages. Dans les cultures de par le monde, on pratique le

tatouage depuis fort long-temps. Votre question porte

donc sur une pratique ancienne qui se poursuit de nos jours en maints

endroits. Par tatouage, on entend habituellement le marquage de motifs, de symboles, ou de dessins décoratifs sur le corps en insérant de l’encre ou des

colorants sous l’épiderme au moyen de certains instruments. La peau sert de canevas naturel. Il existe aussi ce que certains appellent le tatouage par cicatrisation – on crée un type de marque ou de motif par brûlure ou égratignure.

Tout d’abord, nous allons nous pencher sur le rôle du tatouage dans les temps bibliques. Nous discuterons ensuite du texte biblique, et enfin, je conclurai par quelques commentaires.

1. Le tatouage dans les temps bibliques et de nos jours. Dans le monde de la Bible, les tatouages indiquaient un statut social : un esclave se faisait tatouer du nom de son maître ou du nom du dieu de ce dernier. Ils pouvaient aussi avoir une signification religieuse. Ainsi, une personne se faisait tatouer du nom ou du symbole de son dieu. On utilisait aussi les tatouages pour se protéger contre les attaques des puissances maléfiques. Cette triple utilisation se retrouve presque par-tout dans le monde antique, et dans de nombreux endroits aujourd’hui. Dans le monde occidental, on associait tradition-nellement les tatouages avec les marins, les gangs, les motards, mais aujourd’hui, les choses ont bien changé.

Dans le cas des gangs, les tatouages sont, en fait, des expres-sions de rébellion et de solidarité parmi les membres du gang. En Amérique du Nord, un nombre croissant d’évangéliques utilisent les tatouages pour exprimer leur engagement envers le Christ. Le tatouage ne se limite plus à certains groupes sociaux marginaux. On estime actuellement qu’au moins 24 % des Américains ont un tatouage. Le tatouage est perçu aujourd’hui comme un acte d’expression personnelle, souvent pour com-mémorer un événement important dans la vie d’une personne, ou comme ayant une autre signification symbolique (c’est-à-dire une puissance talismanique). Le fait que les vedettes du sport et du cinéma soient tatouées augmente évidemment la popularité de cette pratique. Néanmoins, environ 25 % des personnes tatouées décident un jour de se débarrasser de leurs tatouages.

2. Les tatouages dans la Bible. La Bible ne parle guère des tatouages. Le texte principal se trouve dans Lévitique 19.28, au nombre d’une collection de lois dans lesquelles les pratiques païennes liées aux morts sont interdites. La signification du terme hébreu qa‘aqa (« tatouage ») est incertaine. L’hébreu postbiblique rend traditionnellement ce terme par « tatouage ». Ceci est confirmé par le second terme, ketobet (« marque »), lequel se base sur le verbe « écrire » – écrire quelque chose sur le corps. Ce terme est pris comme une expression signifiant « un tatouage » (« Vous ne vous ferez pas tatouer »). Souvent, le tatouage mentionné est interprété comme se référant à une expression païenne de deuil – ce que le texte, toutefois, n’in-dique pas clairement. Autant que je sache, les rituels antiques du deuil n’incluaient pas le tatouage. La prohibition pourrait donc se référer au tatouage religieux.

3. Un conseil. Le passage dont nous venons de discuter ne soutient pas le tatouage. Aucune raison spécifique pour cette prohibition n’est mentionnée, si ce n’est que Lévitique 19 est, en fait, un appel à la sainteté. Par conséquent, la loi a pour but d’instruire le peuple de Dieu sur l’expression de la sainteté. La sainteté s’exprime non seulement dans le règne spirituel, mais aussi à travers notre corps, lequel est le temple du Saint-Esprit. Nous sommes appelés à glorifier Dieu dans notre corps (1 Co 6.19). Créés à l’image de Dieu, nous devons révéler cette image par notre corps et par notre façon de le traiter. Les mutila-tions et les tatouages peuvent tomber dans cette catégorie, et être considérés comme endommageant ce que Dieu a créé. Gardons à l’esprit que notre corps n’est pas quelque chose que nous pos-sédons, mais qu’il est plutôt la personne que nous sommes. C’est un don du Seigneur ; il appartient au Seigneur. Par conséquent, les chrétiens feraient mieux de s’abstenir de se faire tatouer.

Un dernier avertissement : ne jugeons pas ceux qui, pour certaines raisons, ont décidé de se faire tatouer. Nos congré-gations doivent être ouvertes, de bonne volonté, et prêtes à recevoir quiconque veut adorer Dieu avec eux. Ce qu’il nous faut, c’est comprendre, non condamner. ■

Angel Manuel Rodríguez a servi de nombreuses années à titre de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Maintenant à la retraite, il habite au

Texas, aux États-Unis.

La Bible parle-t-elle des tatouages ?

tatouages

L A B I B L E R É P O N D

Les

26 Adventist World | Novembre 2012

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Jésustransformatrice de

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Est-il possible de changer des habitudes invétérées ? De changer des tendances innées vers le mal transmises de génération en génération ? Vous êtes-vous déjà

senti assailli par des puissances échappant à votre contrôle ? Impuissant à changer votre comportement ? Ne désespérez pas ! Celui qui est mort pour nous vit aussi pour nous. Jésus est notre Sauveur et notre Seigneur. Dans cette leçon, nous allons explorer la puissance transformatrice de notre Seigneur ressuscité, et découvrir une puissance supérieure à l’hérédité, à l’environnement, ou aux tendances entretenues au péché.

1 Lisez 2 Corinthiens 5.17, Ézéchiel 36.26, 27, et Jérémie 24.7. Quelle promesse extraordinaire Dieu fait-il à ceux qui choisissent de le suivre sans réserve et de se soumettre à sa volonté ?

2 Lisez Jérémie 13.23. Pouvons-nous accomplir un tel changement par nos propres forces ?Tout comme il est impossible à quiconque de changer la couleur de sa peau, ou encore moins à un léopard de changer ses taches, il nous est impossible de changer notre vie sans l’aide du Saint-Esprit. C’est la puissance de celui-ci qui nous transforme. Lors de son ascension, Jésus promit d’envoyer son Saint-Esprit dans toute sa plénitude pour que nous puissions mener une vie sainte.

3 Lisez 2 Corinthiens 13.4, 5. Comment une telle transformation se produit-elle en nous ?Tandis que nous nous soumettons au Christ, celui-ci nous transforme par sa grâce. Sa puissance devient nôtre. Le Saint-Esprit nous transforme. Lorsque nous nous confessons, Dieu nous pardonne ; de même, lorsque nous nous abandonnons à lui, il nous transforme.

4 Lisez Hébreux 4.2 et Romains 5.1-5. Quel rôle la foi joue-t-elle dans cette transformation divine ?La foi est le canal par lequel les flots de la grâce divine se déversent dans notre vie. C’est par la foi que nous croyons que Dieu nous sauve et nous transforme. C’est par la foi que nous acceptons ce salut que Jésus offre si généreusement et la puissance transformatrice qu’il promet.

5 Lisez Romains 8.8-11. Tandis que Jésus entre dans notre vie par le Saint-Esprit, que nous accorde-t-il ?Dans Romains 8, Paul traite de la vie « selon la chair » et de la vie « selon l’Esprit ». Si nous vivons selon l’Esprit, la justice du Christ remplira notre cœur et jaillira de celui-ci. L’Esprit qui a ressuscité Jésus des morts nous transformera.

6 Lisez Galates 5.24, 25. Quelle est la plus grande preuve que Jésus habite dans notre cœur ?Ce ne sont pas nos propos sur le Saint-Esprit qui prouvent par-dessus tout que celui-ci habite vraiment dans notre cœur, mais plutôt le changement qui se produit dans notre vie par sa présence en nous. Lorsque le Saint-Esprit habite en nous, nous devenons une nouvelle créature.

7 Lisez Jean 5.30 ; 8.29. Quel principe par excellence guidait les décisions et les actions de Jésus ?Jésus était guidé par le principe ardent de plaire à son Père céleste. Rien ne comptait davantage pour lui que de faire la volonté de son Père. Tandis que le Saint-Esprit nous révèle ce qui, dans notre vie, n’est pas conforme à la volonté de notre Père céleste, et que nous renonçons à ces choses, il nous remplira de sa présence, nous fortifiera et nous transformera. ■

É T U D E B I B L I Q U E

La

Mark A. Finley

Novembre 2012 | Adventist World 27

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Je désire remercier Angel Manuel Rodríguez pour sa réponse à la question : « Les gens se marieront-ils au ciel ? ». J’ai eu des discussions sur ce sujet avec des adventistes, même avec des pasteurs. Et la diversité d’opinion m’a étonné.

La déclaration de Jésus dans Marc 12 à l’effet qu’il n’y aura pas de mariage au ciel est une preuve solide et incontournable. Ellen White est allée dans le même sens dans Messages choisis (vol. 1, p. 203, 204).

Steve Riehle Santa Maria, Californie, États-Unis

Un fondement solide pour l’ÉgliseJe suis une lectrice fervente et une collectionneuse passionnée de Adventist World. Les nombreux articles de cette revue m’impressionnent. Cependant, je me dois de souligner l’article de Frank M. Hasel intitulé « Un fondement solide pour l’Église » (mai 2012). J’ai été im-pressionnée des résultats de la recherche. Ils m’ont permis de voir clairement à quel point notre prospérité résulte de notre obéissance aux prophètes de Dieu. Il ne fait aucun doute que notre Père est merveilleux !

Jérsica Lins de Oliveira Monteiro Vitoria de Conquista, Bahia, Brésil

J’ai vu Dieu dans la toundraL’article « J’ai vu Dieu dans la toundra » de Carolyn Stuyvesant (août 2012) est le meilleur article que j’aie lu depuis longtemps. J’ai beaucoup apprécié les descriptions de la toundra. J’étudie en géographie. Assurément, Dieu nous connaît tous, même dans la « tempête du désert ».

J’ai vu sa main dans le désert d’un pays que je ne peux mentionner. Pen-dant mon séjour, j’ai beaucoup réfléchi à Abraham… J’ai été au service de ses descendants… Et tandis que je scrutais la voûte céleste pendant la nuit, j’ai pensé aux promesses de Dieu à Abraham, à Isaac, à Jacob, et à nous. Quel Seigneur merveilleux nous servons !

Nom omisAlberta, Canada

L’article intitulé « J’ai vu Dieu dans la toundra » est un véritable tonique ! Ma femme est morte en juin 2012. Nous avons partagé notre amour pour l’Alaska en visitant plusieurs régions de cet État en quatre différentes occasions.

Don FahrbachMunising, Michigan

Le mariage au cielDans l’article « Le mariage au ciel » (août 2012), Angel Manuel Rodríguez a soulevé des points intéressants. Lorsque le Seigneur a déclaré qu’au ciel « les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris », il a dit la vérité. Cependant, ce passage, si on le met dans son contexte, ne dit pas à quoi ressemble le ciel, mais plutôt à quoi il ne ressemble pas, c’est-à-dire qu’au ciel, on n’arrange pas les mariages de la même façon qu’ici-bas.

Peut-être que la phrase « quand ils ressusciteront d’entre les morts, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris » veut dire qu’au ciel, « on n’achètera ni ne vendra les femmes, et qu’on ne fera pas de contrat de mariage selon la coutume ici-bas ».

Les termes grecs utilisés dans ce pas-sage ne parlent pas du fait d’être marié, mais de l’acte de se marier. Ce que Dieu a créé n’est pas temporaire, mais éternel (Ec 3.14). Donc, si Dieu a créé l’homme et la femme, et s’il les a unis pour qu’ils deviennent une seule chair, c’est que le mariage n’est pas une simple union qui dure le temps d’une vie sur terre, mais une union qui dure éternellement au ciel, si l’on considère, bien entendu, que le mariage est une relation vraiment éta-blie par Dieu, et non une union bancale établie par les humains. Tel qu’enseigné partout dans les Écritures, l’atmosphère du ciel est une atmosphère de mariage ! Le mariage, cette institution divine, est l’un des joyaux précieux du christia-nisme authentique.

Jane StackelrothBrisbane, Queensland, Australie

Courrier

– Jane Stackelroth, Brisbane, Queensland, Australie

Le mariage, cette institution divine, est l’un des joyaux précieux du christianisme authentique.

D E S I D É E S À P A R T A G E R

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28 Adventist World | Novembre 2012

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Quand passion rime avec évangélisationJ’ai été touchée et édifiée en lisant

l’histoire d’Oksana Sergiyenko, la seule Russe adventiste du gouvernement (voir « Quand passion rime avec évangéli-sation » d’Andrew McChesney, janvier 2012). Oksana Sergiyenko n’a pas man-qué d’accomplir fidèlement son devoir envers Dieu et envers ses compatriotes. Je prie et j’espère que son histoire servira de monument pour nous, croyants.

Min SungPar courriel

Un lecteur enchantéJe suis enchanté de la revue Adventist World. Puisse Dieu vous aider à conti-nuer votre œuvre, car cette revue donne à tous ses lecteurs de merveilleuses expli-cations sur les différentes questions qui nous préoccupent. En voici un exemple : en 2011, il y a eu un article qui parlait des origines de l’Église. Non seulement il m’a renforcé, mais il m’a aussi aidé à réfuter les erreurs de ceux qui se disso-cient de l’Église sans raison valable.

MboniBurundi

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

■ regardent moins la télévision ;

■ ont une moyenne plus élevée d’heures de sommeil par nuit ;

■ consomment davantage de fruits et de légumes ;

■ consomment moins de gras saturés ;

■ mangent typiquement des aliments à l’index glycémique bas, tels que les fèves, les légumineuses, et les noix.

Réponse : À la Fédération de l’ouest du Zimbabwe, à Bulawayo, plus de 800 personnes ont été investies en tant que chefs guides des Explorateurs. Sur la photo, on aperçoit certains des dirigeants de la fédération et de la division qui ont participé à la cérémonie d’investiture.

En comparaison avec les non végétariens, les végétaliens/végétariens

Source : Étude adventiste sur la santé n° 2

S o u m i S P A r t h A B A N i m o y o

D’oùvient cetteph to ?

santé

Novembre 2012 | Adventist World 29

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U N E P E R L E D E L ’ É C O L E D U S A B B A T …

L’humilité, ce n’est pas se penser moins que rien, c’est plutôt penser moins à soi.

Ma famille passe par de rudes épreuves. Ayez la bonté de prier pour notre situation financière.

Okeloh, Kenya

Je vous demande de prier pour que ma famille reste fidèle à sa foi, et pour ma santé.

Yogi, Afrique du Sud

S’il vous plaît, priez pour notre déli-vrance. Nous faisons de grands efforts pour reconstruire notre famille.

Wayne, Jamaïque

Priez s’il vous plaît pour mon fils qui est à l’hôpital. Il souffre d’un cancer en phase 4.

Carol, États-Unis

Je vous serais gré de prier pour une jeune femme qui se demande quand poursuivre ses études supérieures, quel institut d’enseignement supérieur choisir, et à quel programme s’inscrire. Priez aussi pour l’une de nos églises qui doit décider de louer ou non son temple à un groupe musulman.

Anonyme, Australie

Il y a 10 orphelins dans notre église. Veuillez prier pour eux.

Sabbathi, Inde

S’il vous plaît, priez pour mon ministère. Il nous manque parfois de nourriture.

David, Myanmar

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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– Soumis par Homer Trecartin, président de l’Union des missions du Grand Moyen Orient

En Australie, l’œuvre des publications commença le 16 juin 1885, soit quelque

six mois après l’arrivée à Melbourne des premiers missionnaires adventistes : S. N. Haskell ; J. O. Corliss et M. C. Israel et leurs familles ; Henry L. Scott, un imprimeur ; et William Arnold, un représentant évangélique. Le 2 novembre 1885, on publia dans ce pays des exemplaires de la revue Bible Echo and Signs of the Times à titre d’essai. À partir de janvier 1886, elle fut publiée régulièrement.

La maison d’édition Bible Echo Publishing House était installée dans un bâtiment de deux étages loué, au coin des rues Rae et Scotchmer, dans le quartier North Fitzroy, à Melbourne. Elle était équipée de deux presses typographiques (une petite et une grande), d’une brocheuse, d’un massicot, et de caractères d’imprimerie.

La revue Bible Echo and Signs of the Times, mensuelle au début, devint bimensuelle en 1889, hebdomadaire en 1894, puis de nouveau mensuelle en 1959. En 1903, on lui donna un nouveau titre : Australasian Signs of the Times. Pour se conformer au conseil d’Ellen White disant que les sociétés de l’Église devraient s’établir autant que possible hors des villes, la maison d’édition Echo Publishing House déménagea à Warburton en février 1906. Ensuite, elle prit le nom de Signs of the Times Publishing Association, nom que l’on raccourcit plus tard pour Signs Publishing Company.

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D E S I D É E S À P A R T A G E R

30 Adventist World | Novembre 2012

B I B L E E C H O / A r c h i v e S D e l A G c

Les cinq araignées les plus venimeuses (et l’endroit où elles se trouvent) :1. Veuve noire à dos rouge (Australie)

2. Araignées à toile entonnoir (Australie)

3. Araignée errante brésilienne (Amérique du Sud)

4. Araignée recluse brune (Amérique du Nord)

5. Veuve noire (Amérique du Nord)Source : Environmentalgraffitti.com

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D I T E S - L E E N M O T S . . .5O

préféréMon livre biblique...

■ Ésaïe est mon livre préféré. Pendant l’un des moments les plus difficiles de ma vie, il m’a merveilleusement conseillée et réconfortée.

– Helen, Morganton, Caroline du Nord, États-Unis

■ J’aime l’Évangile de Jean, surtout sa célèbre introduc-tion au chapitre 1. Jean comprenait la profondeur de l’incarnation : « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jn 1.14).

– Adam, Porto Alegre, Brésil

■ J’aime l’épître aux Hébreux. Elle foisonne d’exhorta-tions spirituelles et de conseils qui nous rapprochent de Dieu. « Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent ; contentez-vous de vos biens actuels, car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai. » (He 13.5)

– Reggie, Par courriel

■ Le livre des Nombres est mon livre biblique préféré parce qu’il nous montre les forces et les faiblesses d’Israël. Il nous permet de choisir le droit sentier grâce auquel nous recevons les bénédictions de Dieu et évitons l’incrédulité.

– Aboua, Par courriel

■ Mon livre préféré, c’est Jérémie. Un jour, avant même que je connaisse ce livre, je suis tombée sur un bout de papier sur lequel était écrit Jérémie 29.13 : « Vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me chercherez de tout votre cœur. » J’ai pensé que c’était un poème.

– Ruth, Par courriel

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre personnage biblique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à [email protected]. Inscrivez dans la ligne Objet : « Mon personnage biblique préféré ». Assurez-vous d’inclure votre nom, la ville et le pays d’où vous nous écrivez.

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Coordinatrice technique et service au lectoratMerle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste

Assistante du rédacteur Gina Wahlen

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 11

Novembre 2012 | Adventist World 31

Page 32: AW French 2012-1011

Ma famille. Ma revue. Adventist World.

Milton Afonso est un pionnier brésilien dans la

couverture des soins de santé. Il a fondé et développé la

plus importante compagnie d’assurance-maladie de

l’Amérique du Sud.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains prévoyantes de ce juriste.

Milton Afonso lit Adventist World pour

rester en contact avec sa famille adventiste

de par le monde.

Vous aussi, restez en contact en demandant

à votre département des communications

d’en assurer une distribution régulière dans

votre église.