AW French 2012-1005

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Mai 2012

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www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 5 Reportage 10 Une église en un jour

E N C O U V E R T U R E

16Espérer envers et contre tout

Olen NetteburgOù se tourner quand l’histoire ne se termine pas bien ?

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Atteindre une ancienne région d’une nouvelle façon

Ted N. C. Wilson La structure administrative de l’Église s’adapte

aux nouvelles réalités sociopolitiques.

12 M É D I T A T I O N

Obéissance 101 Lyndelle Brower Chiomenti Viens, assis, reste… Ça marche avec les chiens !

Pourquoi pas avec les chrétiens ?

14 V I E A D V E N T I S T E

La cabane dans l’arbre Marcia Azevedo Il existe un moyen formidable pour former le

caractère de nos enfants.

20 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Le vide, ou le plein ? Marcos Paseggi Le discipulat relève autant du développement de

bonnes habitudes que de l’élimination des mauvaises.

22 À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Un fondement solide pour l’Église Frank M. Hasel Ceux qui sont sages construisent sur le roc.

24 P A T R I M O I N E

La douce musique de deux pionniers

Lael Caesar Voici une histoire que vous ne connaissez sans

doute pas.

11 S A N T É

Lutte contre le tabac : l’heure est à l’action !

26 L A B I B L E R É P O N D

La place d’une femme

27 É T U D E B I B L I Q U E

Faire face à l’inquiétude

28 D E S I D É E S À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

Mai 2012

En couverture : MINISTÈRE DE LA GUÉRISON : Le Dr Olen Netteburg offre guérison et espérance à ses patients malgré les installations inadéquates et l’insuffisance de fournitures à l’Hôpital adventiste de Béré, au Tchad, en Afrique. P H O T O : A D A M H E R N A N D E Z

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

2 Adventist World | Mai 2012

Chaque jour de classe, environ 220 enfants passent la frontière de Mexicali, au Mexique, pour se rendre à Calexico, en Californie, aux États-Unis, soit 195 kilomètres à l’est de San Die-go. Les deux villes, des villes jumelles, partagent non seulement la même frontière, mais aussi une école missionnaire adventiste qui, récemment, a célébré son 75e anniversaire.

Lors du service de commémoration, Bernardo Sámano, un ancien instituteur, a prêché pendant le culte. Puis, en après-midi, les chanteurs du groupe musical Mission Singers se sont retrouvés pour donner un concert. Enfin, en soirée, une kermesse a permis de recueillir des fonds pour l’école. La plupart des personnes présentes étaient des environs du côté mexicain, alors qu’une cen-taine d’anciens élèves venaient d’aussi loin que Lincoln, au Nebraska, et que Washington, D.C. Située à 6 mètres de la clôture internationale et à seulement deux blocs de la frontière mexico-américaine, l’École missionnaire de Calexico (CMS) prêche l’Évangile depuis 1937.

Alan Bohman, un ancien directeur de CMS : « L’école se veut une mission directement à la frontière séparant les États-Unis du Mexique. De nombreux élèves qui ont fréquenté notre école sont devenus plus tard des dirigeants dans notre Église. »

Ce qui a commencé avec 30 étudiants, une classe à niveaux multiples et un instituteur, est de-venu une institution adventiste pour les élèves de la maternelle à la 12e année. À une certaine époque, elle a atteint 400 élèves. Actuellement, elle en compte 275. La plupart des parents envoient leurs enfants à CMS pour qu’ils reçoivent une éducation américaine et apprennent l’anglais. Cependant, à l’École missionnaire de Calexico, les élèves reçoivent beaucoup plus qu’une formation académique. Environ 90 % des inscrits ne sont pas adventistes. Ils choisissent cette école à cause de son excellence académique. Mais au cours de leurs études, plusieurs d’entre eux embrassent le message adventiste.– Avec l’information de Nic Lindquist, École missionnaire de Calexico

En visite au Rwanda, Ted Wilson pose les premières pierres de l’agrandissement du campus adventiste

Les adventistes au Rwanda s’engagent à soutenir la société et à œuvrer en faveur de l’unité et de la réconciliation dans la nation est-africaine, a dit Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, le sabbat 3 mars

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Une présence qui guérit

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C’EST LA FÊTE : Alan Bohman (à gauche), ancien directeur de l’École missionnaire de Calexico, laquelle est située à la frontière mexico-américaine, interviewe Alfredo Loreto, un ancien élève de CMS (1965 à 1966), lors de la célébration du 75e anniversaire de l’établissement.

Une école missionnaire adventiste75ecélèbre son anniversaire

Il y a bien des discussions sur la question « Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ? »

qui sont stimulantes à l’École du sabbat, mais qui se dissipent dans le silence de minuit d’une salle d’attente d’un hôpital. Là, nous y parlons à voix basse, nous nous tenons par la main, nous prions sans cesse.

S’il existe une réponse utile au cri déchirant de tant de cœurs, on la trouve dans l’étreinte d’un croyant qui nous tient, qui nous entend, qui attend avec nous durant ces sombres heures. Quand la peur nous paralyse ou que la souffrance nous assaille, ce que nous désirons plus que tout, c’est la présence de quelqu’un qui connaît le Sauveur.

Dans le monde adventiste, on trouve de tels hommes et de telles femmes qui, par dizaines de milliers – probablement par millions – répandent la grâce et la consolation du divin Médecin dans les salles d’attentes, les salles d’hôpital, et les classes de l’École du sabbat. En ces moments difficiles, aucune parole théologique ou philosophique qu’ils pourraient prononcer ne compte autant que la compassion de Jésus qu’ils manifestent en glissant leur bras autour des épaules, ou en murmurant une prière. L’amour sait comment garder le silence, attendre, et diriger celui qui souffre vers les promesses de celui qui est infaillible.

Tandis que vous lisez l’histoire de ce mois-ci intitulée « Espérer envers et contre tout » (rubrique En couverture), saisissez l’occasion de vous arrêter et de prier pour ceux qui prodiguent les soins de première ligne aux malades et aux blessés de ce monde – pour ces milliers de médecins, infirmiers, conseillers, secouristes, aumôniers et pasteurs adventistes dans près de 200 pays. Ne priez pas tant pour les paroles qu’ils prononceront en présence de la souf-france des autres ou de la leur, mais surtout pour qu’ils puissent être soutenus tandis qu’ils en soutiennent tant d’autres.

Celui en qui « toutes choses subsistent » (Col 1.17, LSG) reviendra bientôt. Et dans son étreinte éternelle, nous trouverons la réponse la plus satisfaisante possible

à l’éternelle question de savoir « Pourquoi ? ».

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2012 lors du culte qui s’est tenu au stade national Amahoro, à Kigali.

Ted Wilson a fait l’éloge de l’esprit fraternel qu’il y a observé. La nation continue de guérir après le génocide de 1994 qui a coûté la vie à 800 000 personnes. Pendant des décennies, ce pays a connu des guerres intermittentes entre Hutus et Tutsis.

Plusieurs dignitaires du gouverne-ment, dont Pierre Habumuremyi, pre-mier ministre, et Fidele Ndayisaba, maire de Kigali, étaient présents lors du culte auquel a également assisté une congréga-tion de plus de 30 000 personnes.

Ted Wilson a rappelé aux re-présentants gouvernementaux que l’Église adventiste s’engage à soutenir la société rwandaise à travers l’éducation, la santé, et les programmes spirituels. Le président de la Conférence générale a aussi saisi l’occasion de remercier les dignitaires du pays de ce qu’ils protègent la liberté religieuse dans le pays.

« Puisse-t-on toujours dire du Rwan-da qu’il accorde la liberté religieuse à tout son peuple », a dit Ted Wilson, citant la politique gouvernementale permettant aux adventistes de compléter leur service civique national le dimanche plutôt que le samedi, jour du sabbat biblique.

Plus tôt dans la semaine, le premier ministre s’est joint à Ted Wilson pour poser les premières pierres de l’agran-dissement de l’Université adventiste du centre de l’Afrique. La nouvelle Faculté des Sciences et Technologies à Kigali « contribuera à l’avancement de l’œuvre de Dieu », a dit Ted Wilson, ajoutant que cet agrandissement du campus servira non seulement les adventistes, mais encore de nombreux Rwandais de la collectivité.– Avec l’information de Adventist News Network

Des Kenyans sourds reçoivent une visite pastorale et se font baptiser

Des douzaines de sourds au Kenya ont été baptisés à la mi-février lors d’une visite des dirigeants de l’Église qui se spécialisent dans l’évangélisation de ce groupe de la population. La visite et les baptêmes ont constitué un signe de re-connaissance apprécié par une collectivité qui n’est pas toujours bien soutenue au sein de l’Église (voir l’article « Les sourds : les entendons-nous ? », février 2012).

Larry Evans, agent de liaison du Ministère international des sourds de l’Église, a organisé une visite regroupant plusieurs dirigeants du Ministère des sourds : John Blake, de Gospel Outreach

Deaf Ministry du Canada, David Trexler, de Three Angels’ Deaf Ministries, et Thompson Kay, directeur du Team Education Centre. En compagnie de Paul Muasya, président de l’Union de l’est de l’Afrique, le groupe a passé 11 jours à vi-siter les ministères des sourds d’un bout à l’autre du Kenya. Ces dirigeants se sont d’abord arrêtés au siège du Ministère DOOR International (Deaf Opportunity OutReach), à Ongata Rongai, près de Nairobi. Ce ministère, qui est associé aux Traducteurs de la Bible Wycliffe, traduit des sections de la Bible dans la langue des signes pour l’Afrique et l’Asie.

Ensuite, le groupe s’est rendu à Mom-basa pour le mariage de Dickens Otieno et de Lydia Khakay, deux adventistes sourds. De nombreux sourds de Mom-basa, de Nairobi, de Kisumu et de Nakuru ont également assisté à ce mariage.

Dans un message du sabbat matin, Larry Evans a exhorté la congrégation à soutenir non seulement l’évangélisation des sourds, mais aussi tous les adventistes atteints de surdité. Le sabbat après-midi, des adventistes sourds ont offert plusieurs présentations, dont des chants et des témoignages dans la langue des signes. D’autres ont participé au culte. Ainsi, l’histoire des enfants a été racontée par une femme sourde, et pendant l’École du sabbat, les adventistes sourds ont dirigé leurs propres discussions de la leçon.

Au cours des deux jours suivants, le groupe a visité plusieurs écoles pour les sourds et a assisté aux deux cérémonies de baptême célébrées par des pasteurs locaux.– Avec l’information de Catherine Nyameino-Ontita, Union de l’est de l’Afrique

R A P P O R T M O N D I A L

BAPTÊME DES SOURDS : Scène baptismale au Kenya où les sourds convertis sont accueillis dans l’Église adventiste. Au total, 38 sourds ont été baptisés lors d’une visite récente des dirigeants du Ministère des sourds.

PREMIÈRES PIERRES : Pierre Habumuremyi, premier ministre du Rwanda (deuxième à partir de la gauche), Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, et Blasious Ruguri, président de la Division du centre-est de l’Afrique, posent les premières pierres d’un campus satellite de l’Université adventiste du centre de l’Afrique. Ted Wilson a visité le Rwanda en mars 2012, l’une des étapes d’un itinéraire régional.

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16 juin, le groupe célébrera le sabbat non loin de l’endroit où Jésus et ses disciples auraient adoré Dieu à Jérusalem.

Le BRI a invité les participants à présenter lors du congrès des documents ayant pour thème l’anthropologie bibli-que. « On planifie, au total, 12 sessions plénières. Certaines exploreront le thème [de l’anthropologie biblique] en relation avec l’ancien Proche-Orient, l’Ancien et le Nouveau Testament, la philosophie grecque, le judaïsme, l’histoire chré-tienne, la culture, et la théologie con-temporaine. D’autres sessions plénières

tistes sont un peuple du Livre. Il est donc important pour nous de nous familiariser davantage avec le pays de la Bible. » Observant qu’« au cours des 15 dernières années, maintes découvertes archéologi-ques et épigraphiques (c’est-à-dire reliées à l’inscription) hautement significatives ont été faites », Clinton Wahlen a ajouté que l’occasion de voir de première main l’histoire permettra aux participants d’améliorer leur compréhension et leur présentation des vérités bibliques.

Ce congrès débutera donc le 11 juin au kibboutz Ginosar, lequel est situé sur les rives de la mer de Galilée, et se termi-nera 10 jours plus tard à Jérusalem. Le

En juin 2012, plus de 300 adven-tistes – érudits, professeurs à l’université et au séminaire, et

dirigeants du monde entier – convergeront vers deux endroits en Israël pour assister à un congrès biblique international. Deux congrès se sont tenus précédemment, l’un en 1998 et l’autre en 2006. Ces congrès périodiques sont conçus pour promou-voir une cohésion théologique dans le mouvement adventiste mondial,lequel est actif dans plus de 203 pays.

Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, de même que les présidents des 13 divisions mondiales de l’Église, et d’autres dirigeants encore, participeront également à ce congrès et au tour organisé.

Clinton Wahlen, directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique (BRI) de l’Église et organisateur de l’événement : « Ce congrès biblique international – le plus grand à ce jour – rassemblera plus de 330 théologiens et dirigeants de plus de 60 pays. Il y aura 70 présentations sur la nature humaine, la mort, et l’influence croissante du spiritualisme. Un grand nombre d’entre elles paraîtront dans un ouvrage d’érudition portant sur le sujet. Ce congrès représente une autre étape importante dans l’édification de l’unité théologique à l’échelle mondiale. »

Les délégués profiteront aussi d’un tour organisé où ils visiteront des sites bibliques en Israël, et ce, pour une bonne raison, a dit Clinton Wahlen. « Les adven-

Mark A. Kellner, rédacteur aux informations

Des érudits et des dirigeantsrencontreront Israëlen

Un congrès biblique traitera d’anthropologie, et un tour organisé fera découvrir des sites historiques

MER DE GALILÉE : Vue sur la mer de Galilée depuis le kibboutz Ginosar.

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servi à la construction de ce bateau, un nombre qui correspond aux 12 tribus d’Israël.

Il y a, bien entendu, de nombreux autres sites à visiter dans le nord d’Israël, où se trouve Ginosar. À Nazareth, le village d’enfance de Jésus, on peut voir la reconstitution du « village du 1er siècle ».

Le groupe du BRI va probablement visiter K’far Nahum, ou village de Nahum, dont le nom romain (latin) était Capernaüm. Jésus a fait de nombreux miracles dans cette ville où habitaient Simon Pierre et sa famille. De là, le Seigneur et ses disciples sont allés par toute la Galilée. « Nahum » était un nom commun en Israël. Par conséquent, il n’existe aucun lien connu entre K’far Nahum et le prophète Nahum dont le livre se trouve dans l’Ancien Testament. Mais il est utile de se rappeler du nom

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traiteront du ministère à une époque de spiritualisme, de la création, de l’évolution, de la nature humaine, de la mort et de l’enfer dans les Écritures. On présentera également 54 documents sup-plémentaires en six sessions parallèles », peut-on lire sur le site Web du groupe.

Outre ce congrès, les participants auront l’occasion de visiter de nom-breux sites bibliques, à l’instar d’un tour organisé auquel j’ai eu le privilège de participer en septembre 2011. Ce tour organisé pour la presse était une initiative du ministère du Tourisme d’Israël. C’est au kibboutz Ginosar sur le Galil, la mer de Galilée selon les Israélites, qu’une découverte-clé a été faite en 1986, soit les vestiges d’un bateau de pêche du 1er siècle, que l’on surnomme maintenant « le bateau de Jésus », et que l’on peut voir au kibboutz. Tous les visiteurs qui s’arrêtent à Ginosar découvrent une histoire étonnante derrière cette découverte.

Tout a commencé par un vieux clou rouillé dont la pointe sortait du lit du lac. Habituellement, les eaux recouvrent cette partie de la mer de Galilée, mais 1986 était une année plus sèche qu’à l’accoutumée. Ce clou a attiré l’attention des frères Moshe et Yuval Lufan, des pêcheurs qui habitaient au kibboutz. Ils ont commencé à retirer la terre humide pour dégager le clou. De fil en aiguille, ils ont finalement découvert les restes d’un bateau de pêche datant vraisemblable-ment du 1er siècle apr. J.-C. Une excava-tion soigneuse (à la main) s’est ensuivie. Finalement, on a scellé le bateau dans du polyuréthane pour le transporter ensuite au musée Yigal Allon du kibboutz. Préservé grâce à une couche de cire, il est maintenant exposé.

La datation au carbone 14 a authentifié l’histoire du bateau : il s’agit vraiment d’un bateau du 1er siècle. Évidemment, personne ne peut prouver qui en était le propriétaire, ou qui est monté à son bord. Cependant, on trouve un fait intéressant : 12 sortes de bois ont

SYNAGOGUE À CAPERNAÜM : Ruines d’une synagogue construite, croit-on, sur le site de la synagogue du 1er siècle où Jésus et ses disciples ont prié.

LE BATEAU DE JÉSUS : Des restes d’un bateau datant du 1er siècle préservés et exposés au kibboutz Ginosar, où se tiendra la première partie du Congrès international de la Bible de 2012.

LES MAINS D’UN CHARPENTIER : Reconstitution au village historique de Nazareth, un site du 1er siècle en Israël.

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hébraïque de ce village, et du fait qu’au 5e siècle apr. J.-C. (et même plus tôt), c’était une agglomération juive malgré le nom romain sous lequel elle est large-ment connue.

Pourquoi ce détail est-il important ? Parce qu’il nous aide à comprendre pourquoi la synagogue datant du 5e siè-cle à Capernaüm était un bâtiment aussi spacieux. Il en reste quelques colonnes, murs, rangées de sièges (disposées le long des murs et non comme les bancs de nos églises modernes). Ce site attire des milliers de visiteurs tous les ans. La structure du 5e siècle se dresse sur les ruines de bâtiments semblables mais plus anciens, ce qui conduit beaucoup à croire qu’il s’agit aussi du site de la « maison de la rencontre » du 1er siècle, ou beit knesset, que Jésus fréquentait. Il n’y avait qu’un endroit où les Juifs allaient adorer Dieu : le temple de Jérusalem, avant sa destruction en l’an 70 apr. J.-C. Les assemblées locales se tenaient dans des maisons de rencontre (beit knesset) et/ou des maisons d’étude, connues sous le nom de beit midrash.

Jérusalem, où la moitié des événe-ments du congrès biblique se tiendront, est naturellement un pôle d’attraction pour les chrétiens du monde entier. Ce tour organisé pour la presse en 2011 nous a d’abord amenés au mont des Oliviers, lequel surplombe le côté est de « la vieille ville » et le mont où se dresse le temple. Au pied du mont des Oliviers,

de part et d’autre de la vallée du Cé-dron, se trouvent deux cimetières : d’un côté, le juif, et de l’autre, le musul-man. Le dôme du Rocher, qui domine l’horizon, fait partie d’un complexe islamique vieux de plusieurs siècles et situé sur le mont du Temple, lequel est plus ancien encore.

C’est de cet endroit que Jésus a regardé Jérusalem en pleurant, sachant pertinemment quel serait le sort de cette ville. On peut le lire dans Luc 19.41-44. « Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. » (v. 42)

Et sur cette vaste colline, Jésus a prié avant d’être trahi, arrêté, jugé et crucifié, tel que nous le lisons dans Matthieu 26 : « Il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (v. 39)

Sur le site de l’église désignée com-me étant « le jardin de Gethsémané », on peut voir, entre autres, une section clôturée du jardin où se dressent de très vieux oliviers. Quand l’olivier vieillit, son tronc s’élargit, mais l’arbre ne gran-dit pas. Quel âge ont donc ces oliviers ? Personne ne peut le dire avec certitude. Mais il est émouvant d’imaginer que l’un d’entre eux ait pu être témoin de l’agonie de Jésus.

Notre tour organisé nous a aussi menés au musée d’Israël, où l’on trouve

une maquette de la Jérusalem de l’an 66 apr. J.-C., soit quelque 33 ans après la mort et la résurrection de Jésus, et qua-tre ans avant la destruction du temple par les Romains. Exposée à l’extérieur, cette maquette nous offre une perspec-tive extraordinaire de la vieille ville parce qu’on peut voir tout le secteur d’un seul regard, chose impossible lorsqu’on mar-che dans les rues.

Dans le Sanctuaire du Livre, on peut voir des fragments de nombreux rouleaux de la mer Morte, lesquels ont été découverts à Qumran, en Israël. S’y trouve aussi un rouleau complet du livre d’Ésaïe. Les rouleaux, copiés par la secte juive des Esséniens, sont remar-quablement conformes aux manuscrits ultérieurs de l’Ancien Testament. Ceci renforce la confiance des croyants en l’autorité de la Parole de Dieu.

De nombreux autres sites attendent les visiteurs, depuis les vestiges du « Kotel », ou « Mur occidental » du temple de Salomon, jusqu’aux lieux historiques liés aux épisodes de la vie de Jésus. L’atmosphère même de la vieille ville évoque une époque et un rythme largement différents de la vie chargée qui caractérise une bonne partie du monde moderne.

De nombreux chrétiens qualifient leur visite en Israël d’expérience « transformatrice ». En visitant Israël, les participants réagiront de façons person-nelles ; toutefois, le fait que le congrès biblique se tienne dans le pays même où Jésus a marché et enseigné fournira sans aucun doute des connaissances qui s’ap-profondiront longtemps après ce congrès et le tour organisé. ■– Une partie de cet article a paru dans « Israel Sojourn », le blogue de l’auteur que l’on peut consulter en ligne : http://bit.ly/wVIJni

SYNAGOGUE À CAPERNAÜM : Ruines d’une synagogue construite, croit-on, sur le site de la synagogue du 1er siècle où Jésus et ses disciples ont prié.

http://bit.ly/GBotif

Pour consulter le rapport du Congrès biblique de 2006 donné dans Adventist Review, cliquez sur le lien suivant

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Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit »

(Mt 28.19). Ce mandat évangélique que nous avons reçu de Jésus est un mandat permanent dont il faut nous acquitter dans toutes les parties du monde, et ce, jusqu’à la fin des temps. L’Église, depuis ses tous débuts, en a fait sa déclaration de mission. Cependant, elle a adapté la façon dont elle s’en acquitte selon les époques et les endroits du monde.

À titre d’exemple, prenons le Moyen-Orient. Par le passé, l’Église dans cette région était plus dynamique, et la croissance de son effectif, plus forte. Malheureusement, il existe toujours des situations qui affectent sa croissance et lui mettent des bâtons dans les roues. En outre, des chrétiens du Moyen-Orient, y compris des adventistes, ont quitté la région dernièrement pour des endroits qui leur permettent de vivre leur foi plus librement. Par conséquent, l’effectif adventiste indigène du Moyen-Orient a diminué considérablement. Voilà qui ne facilite pas les choses pour l’Église, car seul un groupe de témoins qui grandit peut donner du poids à son témoignage.

Un plan stratégiqueÀ la recherche de moyens pour

relever ces défis particuliers, on a formé en 2010 la Commission d’enquête du Grand Moyen-Orient et de la Méditer-ranée pour étudier l’œuvre de l’Église dans cette région. Après l’analyse des données historiques, démographiques et statistiques, la commission a présenté son rapport aux délégués du Concile annuel le 9 octobre 2011. Dans ce rap-port, elle a recommandé de rattacher les pays du Moyen-Orient directement au siège de l’Église mondiale, sous le nom de l’Union du Grand Moyen-Orient (GMEU). Avant cette décision, les divi-sions transeuropéenne et eurafricaine se partageaient la supervision adminis-trative de ces pays. Bien que l’Église soit reconnaissante pour l’encouragement et le soutien que ces divisions ont ap-portés aux activités adventistes dans le Moyen-Orient, la commission d’enquête a rapporté que l’union directe de cette région avec le siège mondial favoriserait la croissance de l’Église dans la région et fournirait certains avantages d’ordre logistique. Elle regrouperait aussi des pays aux cultures similaires (voir la carte).

Ted N. C. Wilson

Les pays de la Bible ont encore

besoin du message biblique

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Point central pour l’Église mondiale

Avec ces changements administra-tifs, le Moyen-Orient est maintenant un point central pour l’Église mon-diale. J’encourage tous nos membres à s’intéresser fortement au partage de la merveilleuse espérance adventiste avec les plus de 500 millions de personnes habitant dans le territoire de l’Union du Grand Moyen-Orient. Ces gens précieux et merveilleux sont les enfants de Dieu. Ils ont, tout comme nous, des goûts et des besoins. Il est de notre privilège de porter ce grand fardeau et de travailler passionnément au bien des gens dans certaines des plus anciennes civilisations de la planète.

Aujourd’hui, notre devoir consiste à essayer d’établir un noyau de témoins dans cette région du monde et de parta-ger notre important message d’espérance par tous les moyens possibles. Nous voulons soutenir les collectivités locales, amener les gens à trouver un sens et un objectif à leur existence, et les aider à faire l’expérience d’une vie dans toute sa plénitude – physique, mentale, sociale, et spirituelle.

Mon enfance en ÉgyptePour moi, ce n’est pas qu’une question

administrative. Ayant grandi au Caire, en Égypte, je m’identifie étroitement à cette région. Mes premiers souvenirs remontent à ce pays que l’on surnomme parfois « le berceau de la civilisation ». Des pays tels que la Libye, le Liban, l’Italie et l’Égypte composaient tout mon monde, un monde que, jusqu’à l’âge de 8 ans environ, je n’ai jamais quitté.

Quand on grandit dans une culture particulière, on est influencé par de nombreuses choses qui restent à jamais. Vous savez, la nourriture que je préfère, c’est encore celle du Moyen-Orient ! Je mangeais du ta’miyya (falafel égyptien), j’allais avec ma mère pour acheter du maïs fraîchement grillé au coin de la rue. C’était délicieux ! Et le souvenir du jus de mangue fraîchement pressée est encore pour moi l’une des choses les plus sa-voureuses que Dieu fait pousser dans le fertile delta du Nil.

Au Moyen-Orient, la culture est ancienne et fort complexe. Or, l’appren-tissage d’une autre culture nous enrichit beaucoup plus que toute autre expérien-ce éducative. L’arabe est une des langues

les plus belles et les plus expressives qui soient. Si le Moyen-Orient a des réserves de pétrole et des antiquités, en revanche, sa vraie ressource, c’est sa population – son peuple.

Actuellement, le Moyen-Orient traverse certains changements sociaux et politiques, mais qu’importe ! Nous avons toujours pour mission d’accomplir le mandat évangélique au moyen d’une mé-thode stratégique adaptée selon l’endroit.

Comment vous impliquerDans l’accomplissement du mandat

évangélique au Grand Moyen-Orient, vous pouvez vous impliquer de plusieurs manières. D’abord et avant tout, mettez cette région sur votre liste de prière. Priez pour les membres d’église, pasteurs et dirigeants consacrés qui s’y trouvent. Priez pour qu’ils demeurent fidèles au Seigneur et qu’ils donnent un témoignage positif et chaleureux à leurs semblables. Deuxièmement, soyez fidèles dans vos dîmes et vos offrandes missionnaires – telles que l’Offrande de l’École du sabbat et l’Offrande du budget mondial, lesquelles soutiennent l’œuvre au Moyen-Orient et dans le monde entier.

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L’Union du Grand Moyen-Orient

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Mazira, Malawi

Et pourquoi ne pas soutenir des initiatives spéciales lorsque des occasions uniques se présentent ? Les membres d’églises locales peuvent décider, individuellement ou collectivement, de sponsoriser un programme particulier. Les moniteurs de l’École du sabbat des enfants peuvent mettre une emphase missionnaire sur le Moyen-Orient, l’endroit même où Jésus a grandi. Il y a toutes sortes de façons d’amener nos enfants à se pencher sur cette région spéciale du monde et à prier pour elle.

Vous, votre congrégation, ou votre fédération, pouvez contacter le secrétariat de la Conférence générale. Demandez de l’information sur la façon dont vous ou votre groupe pouvez contribuer, en tant qu’employés ou que bénévoles, aux différents projets de la région du Moyen-Orient.

Un accès pour tousLe Moyen-Orient est un endroit

particulier où les gens font face à différents défis. Les événements qui s’y passent actuellement peuvent fournir de nouvelles occasions d’aider ceux qui, normalement, ne s’intéresseraient pas au message d’espérance de l’Église ad-ventiste. Reste à voir quelle direction ces événements prendront. Une chose est sûre : en période de changement, les gens sont plus ouverts.

Chers amis, je vous prie d’intercéder auprès de Dieu pour que l’Église saisisse ces occasions de maximiser la réceptivité actuelle de cette ancienne et importante région. Tandis que le message des trois anges est proclamé, tandis qu’il annonce le retour imminent du Christ, priez pour que vos sembla-bles puissent avoir accès aux précieuses paroles d’espérance, de salut et de rédemption du Seigneur. ■

Ted N. C. Wilson est président de la Conférence générale.

Au cours des deux dernières années, des milliers d’églises ont été construites en un jour dans le monde entier. Chacune a été financée grâce aux généreux dons de chrétiens désintéressés. La lettre suivante nous vient de James Jones, un donateur de l’initiative « Une église en un jour ». Il nous fait part des bénédictions qu’entraîne l’acte de donner.

« Lorsque j’ai pu faire un don pour la construction d’une église, j’ai secrètement désiré la visiter une fois construite. C’est le Seigneur qui m’a mis à cœur ce désir.

« Un jour, j’ai reçu un courriel dans lequel on m’informait de l’en-droit où l’église serait construite grâce à mon don : Mazira, au Malawi. J’ai immédiatement sorti ma carte de l’Afrique pour voir où se trouvait Mazira. Et je me suis mis à rêver à l’impossible !

« Un mois plus tard, Dieu m’a appelé à faire un voyage missionnaire à Makawsa, au Malawi, avec l’équipe des ministères Share Him et The Quiet Hour. Or, Makawsa se trouve à 40 kilomètres de Mazira – l’endroit même où on a construit l’église en un jour ! J’avais peine à croire que Dieu avait répondu si précisément à ma prière.

« J’ai réservé mon voyage en janvier 2011. Et chaque jour, j’ai prié Dieu de m’utiliser lorsque nous irions au Malawi en août.

« Dieu a béni abondamment notre campagne d’évangélisation. Après trois semaines de réunions, 1 064 âmes précieuses ont été baptisées. Et moi, je me suis pris d’affection pour les gens du Malawi.

« Le dernier dimanche, avec l’aide de quelques nouveaux et merveilleux amis, j’ai pu visiter Mazira et voir l’église construite en un jour. Jusqu’ici, c’est le plus grand exaucement de prière dont j’ai fait l’expérience.

« Dieu m’a amené à des milliers de kilomètres pour rencontrer ceux qu’il a bénis par mon entremise… Impressionnant ! Et le fait de me retrouver avec une foule de mes frères et sœurs dans l’église que le Seigneur a fait construire en se servant de moi est plus incroyable encore !

« Merci, Maranatha et ASI, pour tout ce que vous faites pour le royaume de Dieu. Je prie le Seigneur de continuer à vous utiliser de façon aussi extraordinaire que puissante. »

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous

parviennent grâce à Dick Duerksen, assistant du président de Maranatha, et conteur d’histoires officiel de Maranatha.

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Uneéglise en un jour

10 Adventist World | Mai 2012

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Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

Le service, par définition, doit répon-dre à des besoins. Ellen White a défini le ministère de la guérison

dans les termes inspirés suivants : « Notre Seigneur Jésus-Christ est venu en ce monde comme le serviteur inlassable des besoins de l’homme »1. Aujourd’hui, il semble que le ministère de la santé se soit éloigné de cette définition. Il parle de santé, mais malheureusement, des paroles aux actes, il y a un long chemin.

Au nombre des problèmes de santé qui exigent notre attention, mentionnons l’épidémie mondiale du tabagisme. Si les fumeurs, sur le plan individuel, repous-sent toute tentative de les aider à cesser de fumer, en revanche, la société dans son ensemble peut bénéficier de notre engagement collectif à l’égard de ce pro-blème et de ses conséquences sociales.

Le Dr Gro Harlem Brundtland, an-cien directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a dit : « Le tabagisme se présente comme l’une des plus grandes catastrophes sanitaires de l’histoire. » À cet égard, les stratégies sanitaires publiques constituent la meilleure offensive. Les lois visant l’industrie du tabac donnent vraisem-blablement de meilleurs résultats qu’une approche individuelle. Comme l’a dit Matthew L. Myers, président de la Cam-pagne internationale pour une enfance sans tabac : « Il est effarant de constater qu’un produit aussi destructeur pour le corps que la cigarette demeure presque complètement non réglementé au chapitre de la santé et de la sécurité. »

En tant qu’adventistes, nous devons non seulement discuter de ce problème, mais encore nous engager dans la cam-pagne contre la propagation du tabac. Collaborons de façon collective avec les organismes qui prônent le bannissement du tabac dans les lieux de travail et endroits publics clos. Ainsi, il devrait être interdit de fumer à l’intérieur des bâtiments et dans les véhicules de transport public. Pourquoi ne pas nous joindre à nos représentants des différents paliers gouvernementaux qui se battent pour une telle réforme ? On a remarqué que l’augmentation des taxes sur le tabac réduit l’usage de celui-ci. En outre, une augmentation de 10 % du prix réel du tabac à l’échelle mondiale préviendrait au minimum 10 millions de décès associés au tabagisme2.

Nous devons continuer d’offrir nos programmes pour cesser de fumer. Il nous faut aussi reconnaître qu’une médication appropriée double le nombre de person-nes qui réussissent à cesser de fumer. Par conséquent, ne manquons pas de coopérer avec les médecins dans la planification de nos programmes pour cesser de fumer. N’hésitons pas à avertir depuis la chaire nos membres, nos jeunes, nos enfants et le public des dangers du tabac.

La plupart des fumeurs deviennent accros dès l’adolescence. Élevons-nous donc hardiment contre la promotion du tabac et la publicité ciblant les jeunes.

Mahatma Gandhi (1869-1948) a dit : « Nous devons devenir le changement que nous désirons voir se produire. »

L’industrie du tabac fait non seule-

ment la promotion du tabac, mais de façon plus insidieuse encore, elle se sert du pouvoir de ses investissements publi-citaires dans la presse pour dissuader les rédactions de publier des rapports sur les effets nocifs du tabac.

Cette industrie vise aussi l’Asie et l’Afrique, où les masses sont, à coup sûr, un filon inespéré de victimes et de profits assurés. À l’échelle mondiale, un adulte sur 10 meurt d’une maladie associée au tabac. Les femmes et les enfants sont enchaînés aussi bien que les hommes à une habitude qui va les tour-menter jusqu’à la fin de leur courte vie.

En conclusion, il est vital que nous, adventistes, cessions de parler du tabac pour passer à l’action. Faisons quelque chose qui va réduire de façon signifi-cative l’usage du tabac chez nos jeunes. Devenons des mentors attentionnés d’un enfant ou d’un jeune, car à ce chapitre, l’amitié a un impact de loin plus puissant que n’importe quel conseil ou sermon.

Adoptons les méthodes de Jésus, intéressons-nous aux besoins de nos semblables et venons-leur en aide. Plus de 50 % des pays du monde n’ont pas la moindre réglementation sur le tabac. Les adventistes on leur place dans ce combat. Agissons en concertation avec tous ceux qui luttent pour réglementer ce produit pernicieux qui rend accro.

Dans la promotion de cette offensive mondiale contre le tabac, pourquoi les adventistes ne deviendraient-ils pas, une fois de plus, la tête et non la queue ? ■

1 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 17.2 World Bank, Curbing the Epidemic, p. 39.

tabac Lutte

contre le

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

T I J M E N V A N D O B B E N B U R G H / M O D I F I C A T I O N N U M É R I Q U E

Pourriez-vous nous parler d’un ou de plusieurs des problèmes de santé majeurs dans le monde, tels que la dépendance au tabac ? Je pense que nous tournons beaucoup trop autour de nos problèmes de santé personnels.

S A N T É

l’heure est à l’action !

Mai 2012 | Adventist World 11

ObéissanceLyndelle Brower Chiomenti

« Timmer ! Viens ! »

« Timmer ! VIENS ! »

« Non, Timmer ! Reviens ici ! »

« Laisse Barkley tranquille !

TIMMER ! VIENS ! »

J’ai eu six chiens. Et des six, Timmer a été certainement le plus difficile à dresser. De nature joyeuse et sociable, ce chien se plaît en compagnie des humains et de ses compères canins. En outre, on pourrait facilement dire qu’il souffre d’un trouble de déficit de l’attention. Ce qu’il voit et sent dans la classe d’obéissance, au parc, dans la voiture, la cuisine et la cour – bref, n’importe où – est tellement attirant qu’il fait la sourde oreille aux trois ordres de base que tout chien doit ap-prendre : Viens ! Assis ! Reste !

Un soir, alors que je rentrais chez moi après une leçon de dressage pour le moins frustrante (Timmer s’était mal comporté), une pensée m’a soudain traversé l’esprit. À l’instar d’un chien qui doit apprendre à venir, à s’asseoir, et à rester pour être un bon « citoyen » canin, nous devons apprendre nous aussi ces mêmes choses pour être de bons citoyens du royaume du Christ. Mais avouons que de façon générale,

il ne nous est pas plus facile de les apprendre que ça ne l’est pour un chiot frétillant de vie !

Leçon 1 : venir à JésusCommençons par l’ordre « Viens ! ».

Dans Matthieu 11.28, Jésus nous lance une invitation. « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Cette invitation, c’est « l’appel de l’Évangile ; que celui qui le veut vienne ! Tous ceux qui vien-nent ainsi recevront le repos comme un don du Christ, et en obtiendront paix et réconfort. Mais en venant à lui, ils doivent prendre sur eux son joug et se soumettre à son autorité. Leur réconfort et leur capacité à obéir ne procèdent que de lui. Jésus acceptera le serviteur soumis, quelque imparfaits que soient ses services. […] Telle est la miséricorde du Rédempteur. Pourquoi le pécheur fatigué et chargé chercherait-il le repos ailleurs ? Venons à lui chaque jour pour être délivrés […] de Satan, pour être déchargés de nos soucis, de nos craintes, de nos chagrins […]. Venez à Jésus pour trouver du repos pour votre âme1. »

Leçon 2 : s’asseoir aux pieds de Jésus

Timmer a franchi la première étape avec succès. Dans un deuxième temps, il a fallu qu’il apprenne le second ordre :

« Assis ! » – lequel est tout aussi impor-tant que le premier. Ainsi en est-il de notre relation avec le Christ. Dans Jean 6.1-3, nous lisons qu’à cause de ses gué-risons miraculeuses, une grande foule suivit Jésus alors qu’il traversait la mer de Galilée. Une fois sur l’autre rive, le Seigneur se rendit sur la montagne avec ses disciples. Tous les gens qui l’y avaient suivi ne firent pas que s’asseoir avec lui – ils restèrent mentalement avec lui et l’écoutèrent attentivement.

Dans Luc 10.38-41, Marie s’assit aux pieds de Jésus pour écouter ses enseigne-ments, alors que Marthe, sa sœur, s’agi-tait à la cuisine. Il fallait bien qu’elle se surpasse pour le Maître ! Mais quand elle vint se plaindre au Seigneur du manque de coopération de sa sœur, Jésus lui dit avec douceur : « Marthe, Marthe, tu t’in-quiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Or une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée. » (v. 41,42)

Quand nous rendons visite à des gens, chez eux ou à leur bureau, l’acte de s’asseoir n’implique-t-il pas notre intention de rester un moment ? Ne signale-t-il pas nos intentions amicales et l’intérêt que nous portons à notre relation avec nos hôtes ? Ainsi, quand nous nous asseyons avec Dieu, nous manifestons notre désir de passer du temps de qualité avec lui. Nous ne

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12 Adventist World | Mai 2012

Lyndelle Brower Chiomenti est éditrice du Guide d’étude de la Bible pour jeunes adultes du

Département du Ministère de l’École du sabbat et des ministères personnels de la Conférence générale.

Quand nous nous asseyons avec Dieu, nous manifestons notre désir de passer du temps de qualité avec lui.

sommes pas pressés. Nous

renonçons volontiers à une partie de nos tâches

quotidiennes pour recevoir ses instruc-tions. En fait, il est presque impossible d’être nourris spirituellement et de croître en Christ en ne s’asseyant que rarement à ses pieds ou en faisant notre culte per-sonnel à toute vitesse, histoire de ne pas amputer notre programme de la journée.

Leçon 3 : rester assisLes chiens qui apprennent à rester

assis plus longtemps ont plus de facilité à apprendre l’ordre « Reste ! ». Cet ordre implique le développement d’une rela-tion saine entre le chien et son maître. De même, tandis que nous apprenons à nous asseoir avec Jésus, nous apprenons à « rester », c’est-à-dire à demeurer en lui. Du coup, le Saint-Esprit habite dans notre cœur et produit en nous son fruit : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5.22,23).

Écoutez Jésus s’adresser à ses disci-ples : « Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui,

sens – ce qui était, malheureusement, l’un des défauts de Timmer. Lors d’une session particulièrement éprouvante où il devait apprendre à marcher au pied, l’un des entraîneurs m’a dit « qu’ensei-gner au chien à marcher au pied revient à lui montrer que l’endroit le meilleur et le plus sûr qui soit, c’est, encore et toujours, auprès de son maître ».

Je comprends mieux maintenant le « Seigneur, à qui irions-nous ? » (Jn 6.66,68) de Pierre à la question troublante de Jésus à ses disciples : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » En vérité, quand nous aurons appris à venir, à nous asseoir et à rester, nous découvrirons que l’endroit le meilleur et le plus sûr qui soit, c’est, encore et toujours, auprès de Jésus. ■

1 Matthew Henry, Concise Commentary on the Bible.2 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 680, 681.

porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15.4,5) Cette union n’a rien « d’un contact occasionnel, d’une relation intermit-tente. Le sarment fait partie du cep ; entre la racine et les sarments il y a une communion ininterrompue de vie, de force et de fécondité. Détaché du cep, le sarment ne saurait vivre. Vous ne sau-riez davantage vivre en étant séparés de moi. La vie que vous avez reçue de moi ne peut se conserver que par une com-munion continuelle. Sans moi vous ne pouvez vaincre un seul péché, ni résister à une seule tentation. […] Demeurer en Christ c’est recevoir constamment son Esprit, c’est vivre dans une parfaite soumission à son service. La voie de communication entre l’homme et Dieu doit être continuellement libre ; ainsi que le sarment tire constamment la sève du cep vivant, nous devons rester attachés à Jésus, et recevoir de lui, par la foi, la force et la perfection de son caractère2. »

Leçon 4 : rester en lieu sûrAu début de cet article, j’ai men-

tionné qu’un chien doit apprendre trois ordres. Cependant, il en existe un quatrième qui met du piquant dans la vie : « Au pied ! » Le chien apprend à marcher aux côtés de son maître plutôt que de tirer constamment dans tous les

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Ce qu’un projet familial peut réellement accomplir

grimper si haut, une idée me traverse soudain l’esprit. Pour-quoi ne pas construire une cabane dans l’un d’eux ? À cette proposition, les enfants sautent de joie ! Après avoir discuté du nouveau projet, nous en commençons les plans en nous ins-pirant d’images de cabanes trouvées sur Internet. Et pourquoi ne pas construire un pont suspendu qui relierait la cabane au pacanier du centre de la cour ?

Il nous faut deux mois pour ramasser des restes de bois de la cour de recyclage de l’atelier de menuiserie de l’université. Une caisse en bois ayant servi à l’emballage d’une nouvelle machine à laver pour la buanderie du campus nous fournit suffisamment de bois pour le plancher et une partie des murs. Nous n’avons qu’à acheter les quatre poutres en bois de coin, chacune mesurant plus de 3 mètres. Tous les autres matériaux proviennent du recyclage. Et leur rassemblement est une aven-ture en soi ! Les enfants attendent avec impatience le moment d’aller derrière l’atelier de menuiserie, comme s’il s’agissait d’une chasse au trésor. À la quincaillerie locale, nous achetons une perceuse et des mèches, des vis et des clous, un ruban à mesurer et un niveau, un marteau et une boîte à outils.

Les impressions, les habitudes de la première enfance ont plus à faire avec la formation du caractère et l’orientation de la vie que toutes les instructions données plus tard1. »

Élever des enfants tout en travaillant pour l’Église procure à ma famille des expériences de vie aussi nombreuses qu’inoublia-bles. Ayant habité dans différents pays, nous avons été largement exposés à de nouvelles aventures, à de nouveaux défis. Quelle bénédiction ! Au sein de notre foyer bourdonnant d’activités, nous chérissons tous les moments heureux, les repas animés, et les occasions d’apprendre des tas de choses ensemble.

Nous gardons des souvenirs très nets de notre vie à la ferme avec nos deux premiers fils. C’est autour de la table que nous nous amusions à raconter nos aventures : les randonnées à

Marcia Azevedo

P H O T O S : C O U R T O I S I E D E L A F A M I L L E A Z E V E D O

V I E A D V E N T I S T E

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dans

14 Adventist World | Mai 2012

cheval, les jeux avec le chien ou les veaux, la traite des chèvres, la chasse aux poulets, etc. Je ne sais combien de paires de bottes en caoutchouc y sont passées ! Pour nous, la vie doit être naturelle et simple. C’est pourquoi nous avons choisi d’élever nos enfants dans un environne-ment paisible, sans téléviseur, jeux vidéo et distractions semblables. Ce choix nous permet de construire de merveilleux souvenirs familiaux.

Encore un déménagement dans un nouveau pays ! Nous avons l’agréable surprise de découvrir une maison confortable. Elle est entourée de montagnes majestueuses et dotée d’une magnifique cour avant. Débordant d’enthousiasme, nos trois plus jeunes – Racquel, 5 ans ; David, 7 ans ; et Rebekah, 9 ans – explorent sur-le-champ notre nouvel environnement et trouvent des endroits formidables pour jouer. Comme la cour arrière est petite, nous constatons rapidement qu’ils préfèrent la partie ombragée de la cour avant à cause d’un imposant pacanier et de petits arbres sur lesquels ils peuvent grimper facilement. En les voyant grimper aux arbres pour y chercher des nids d’oiseaux, en les entendant clamer leur joie d’avoir pu

Tout d’abord, il faut dégager l’endroit choisi pour la cons-truction. Pour avoir suffisamment d’espace pour la superficie désirée, nous devons creuser dans le flanc de la montagne. Comme il pleut rarement ici, le sol est très dur et rocailleux. Creuser, déblayer et niveler sont des tâches épuisantes. Mais tout au long du processus, mes « trois petits poussins » – comme nous les appelons – sont à mes côtés. Leurs regards pétillants sont une source constante de motivation.

Après avoir aplani le terrain, nous creusons, à l’aide d’une barre de fer, les trous destinés à recevoir les quatre poutres principales. Cette barre nous est utile pour dégager les roches. Au fur et à mesure, nous enlevons la terre avec des verres jetables en plastique ou l’une de nos louches de cuisine. À tour

passons de nombreuses heures sur le « chantier » de construc-tion. Mais l’enthousiasme des enfants est palpable. À l’École du sabbat et au club des Aventuriers, ils annoncent fièrement à leurs amis qu’ils construisent une cabane dans un arbre, et les invitent à venir la voir.

Ce projet est source d’épanouissement. Il nous permet de bien utiliser notre temps et sert à la formation de notre caractère (le leur et le mien !) À chaque clou planté, vis vissée, planche installée, les enfants s’émerveillent des progrès de notre projet. Ils découvrent la valeur du travail d’équipe et voient la providence divine se manifester dans les petites choses de la vie. Par exemple, chaque fois que nous trouvons un morceau de bois utilisable, je dis « Merci, Jésus ! » Je veux que mes enfants comprennent que Dieu s’occupe de nous dans les moindres détails. Pendant le culte familial, chaque fois que nous leurs demandons de dire ce que Dieu a fait pour eux, ils mentionnent invariablement la progression du chantier et en remercient le Seigneur. Je remarque aussi que mes enfants ont adopté cette maxime : l’union fait la force ! Mon propre mari a découvert un côté de moi qu’il ne connaissait pas, même après 23 ans de mariage ! Le bonheur des miens me remplit de joie.

Finalement, après deux mois de travail amusant, nous « inaugurons » la cabane. Les enfants y jouent tous les jours avec de nombreux amis. Comme ils désirent partager ce que nous avons fait avec leurs futurs enfants, nous prenons beaucoup de photos.

En construisant cette cabane avec mes enfants, j’ai ajouté une autre pierre à la fondation de leur caractère. Ellen White compare la formation du caractère à un processus de cons-truction, commençant par la fondation, et passant ensuite aux étapes nécessaires pour atteindre le but. « Il faut poser des fondements sûrs, une charpente solide, puis, chaque jour, construire, polir et perfectionner2. »

En tant que parent, pourrais-je poser une meilleure fondation que de passer du temps avec mes enfants, que de les amener à apprécier les petites choses de la vie, que de leur apprendre qu’un Dieu d’amour pourvoit à nos besoins et récompense nos efforts quand nous vivons de façon désintéres-sée pour lui ?

Je prie pour que mes enfants, fortifiés par les principes qu’ils ont appris, tiennent bon quand les vents de la vie les malmèneront.

Le temps que nous passons avec nos enfants, c’est du temps investi dans l’éternité. ■

1 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 320.2 Idem, Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 90.

Marcia Azevedo

Marcia Azeveco, infirmière licenciée et titulaire d’une maîtrise en sciences infirmières, est épouse de pasteur et mère à la maison. Elle a cinq enfants. La famille habite sur le campus de l’Université adventiste péruvienne, près de Lima, au Pérou.

de rôle, les enfants s’y mettent. Pour éviter de mutiler l’arbre et pour agrandir le modèle de base trop petit pour trois enfants et leurs amis, nous devons recommencer ce dur labeur deux fois.

Une fois la préparation de la fondation terminée, nous perçons les poutres principales, les vissons ensemble et les glissons dans les trous. Ensuite, nous transportons du sable et du gravier que nous mélangeons au ciment. Ce mélange sert à remplir les trous et à « couler » le plancher.

André, notre aîné âgé de 17 ans, et Daniel, 15 ans, me donnent un sérieux coup de main dans les travaux lourds. Ils tiennent les poutres principales, et se chargent de visser et de clouer les matériaux. Mon mari se joint à nous chaque fois qu’il le peut – parfois même en costume et cravate – pour nous aider. Il exprime constamment son appréciation et sa recon-naissance, et ne manque jamais de nous encourager.

Un projet tel que celui-ci nous comble de nombreuses bénédictions. Il donne à nos plus jeunes le sentiment de leur utilité, de leur importance, et les remplit de fierté. Sur le plan familial, nous devons faire des sacrifices : la maison n’est pas aussi propre et en ordre que d’habitude parce que nous

Mai 2012 | Adventist World 15

Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il mourrait. J’ai décidé de ne pas m’attacher à lui.

Emmanuel a 8 ans. Il y a quelques années, il est devenu orphelin et une famille charitable l’a recueilli. Les parents se font appeler oncle et tante, mais ne le sont pas vraiment. Son frère vient de verser acci-dentellement du porridge bouillant sur lui. Une quantité suffisante pour nourrir toute la famille. Désormais, Emmanuel est un orphelin brûlé. Je ne vais pas m’attacher.

Je suis médecin urgentiste. Un enfant brûlé au deuxième et au troisième degré sur 10 % de son corps a tout contre lui, même dans le meilleur centre des grands brûlés au monde. Or, l’Hôpital adventiste de Béré n’est pas le meilleur centre des grands brûlés au monde, et Emmanuel est brûlé au troisième degré sur 40 % de son corps… Je ne vais pas m’attacher.

Je le regarde. Je le touche. Je lui parle. Il est vivant. Il respire. Il pense. Il bouge. Il parle. Que suis-je censé faire ?

La seule chose que je puisse faire, c’est de le traiter. J’ai été formé pour ça. C’est pour ça que je suis médecin. Un patient entre. Je le traite. Le patient s’améliore.

contre toutQuand il n’y a pas de réponses aux questions, peut-on encore avoir confiance ?

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Z UN SERVICE DÉSINTÉRESSÉ : Janna Wagner et le Dr Olen Netteburg examinent un patient en pédiatrie. Janna est l’une des 10 bénévoles du personnel de l’Hôpital adventiste de Béré.

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PERSONNEL DE L’HÔPITAL : Ici, on aperçoit le personnel de l’Hôpital adventiste de Béré, lequel compte 70 lits.

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16 Adventist World | Mai 2012

contre toutQuand il n’y a pas de réponses aux questions, peut-on encore avoir confiance ?

Olen Netteburg

Et j’en suis très heureux. Je me rappelle d’en donner à Dieu le mérite. Parfois.

Dans le cas d’Emmanuel, un traite-ment sommaire ne suffit pas. Ce petit garçon a besoin d’un traitement intensif. Mais ça coûte cher. Sa famille d’accueil n’en a pas les moyens. Heureusement, le gouvernement nous permet de traiter les pauvres gratuitement. Il nous fournit les médicaments et autres fournitures, et nous, nous donnons les soins. Je com-mande des liquides, des antibiotiques, de la cimétidine, un drap stérile, des panse-ments stériles. Oh, et bien entendu, des analgésiques : Tylenol et Motrin. C’est ce dont nous disposons ici au meilleur cen-tre des grands brûlés de « Nullepartville », au Tchad.

Je quitte l’hôpital et franchit les 500 mètres à pied depuis les manguiers jus-qu’à la maison. Je ne vais pas m’attacher à Emmanuel. (Il faut que j’arrête de prononcer son nom !) Ce n’est qu’un autre patient, qu’un autre enfant qui va mourir au Tchad.JOUR 2. Emmanuel souffre. Je suppose que je peux l’appeler par son nom sans m’attacher à lui.

JOUR 4. Il est toujours en vie. Eh bien, il semble qu’il ne mourra pas de problèmes pulmonaires ou des voies respiratoires.JOUR 7. Il va peut-être s’en tirer… Non, je me fais des illusions ! Il est brûlé au troisième degré sur 40 % de son corps ! Il va mourir. Et même s’il s’en sort, il sera horriblement déformé. Il aura des spasmes terribles. Jamais il ne pourra utiliser ses mains. En outre, il faudra lui couper continuellement la peau pour qu’il puisse continuer à grandir. Le tissu cicatriciel (si jamais il se forme) va empêcher la peau de s’étirer et de se développer. Emmanuel ne vivra pas. Il va mourir. Et moi, je ne vais pas m’attacher.JOUR 12. J’entends encore des mots tels que « miracle ». Je me surprends même à le prononcer une fois. Mais le miracle, ce serait de laisser cet enfant mourir ! Il souffre terriblement et pleure sans arrêt – chaque fois qu’il en a la force.JOUR 19. Quelqu’un a la brillante idée d’apporter un seau d’eau pour faire sa toilette. Nous essayons de dire au personnel que c’est inutile, mais qu’en savons-nous ? Emmanuel hurle

chaque fois qu’on le met dans l’eau. Je ne peux imaginer sa souffrance. Il pense tellement que c’est une bonne chose de se laver qu’il frotte son corps là où il n’a plus de peau. Il gémit tandis qu’il s’inflige lui-même cette torture. Il est tellement brave ! Non, je ne vais pas m’attacher à Emmanuel. Je ne peux pas.JOUR 25. L’hôpital a épuisé les produits fournis par le gouvernement pour Emmanuel. La famille n’a pas d’ar-gent. Monsieur Benzaki, un administra-teur de notre hôpital, commence à payer les factures de sa poche. Mais qu’est-ce qui lui prend ? Il ne gagne pas 300 $ par mois ! Pourquoi dépense-t-il tout son argent pour ce cas désespéré ?JOUR 34. Ce matin, monsieur Benzaki m’entraîne au chevet d’Emma-nuel. L’enfant respire à peine. Tant pis, ils veulent encore faire l’impossible. Je m’as-sieds sur le lit et remarque son extrême pâleur. Je gribouille sur un morceau de papier les ordres pour une intraveineuse, du dextrose, une transfusion de sang, de la quinine, de l’ampicilline, de la genta-micine, et de la cimétidine.

Les infirmières n’arrivent pas à trouver de veine. Je disparais dans mon bureau pour revenir armé d’une aiguille intraos-seuse* et de cinq grammes de magnésium. Sachant fort bien qu’il y a risque de dé-pression respiratoire, je lui injecte quand même le magnésium par intramusculaire. Je me mets à visser manuellement une longue aiguille dans le tibia.

J’enfonce l’aiguille dans la moelle avant que les infirmières n’entre les leurs dans une veine. Nous commençons l’ad-ministration du médicament. Il faut que je parte. Avant que ça ne m’affecte trop. Je ne vais pas m’attacher à Emmanuel. Pas à ce cas désespéré.

Plus tard, tandis que je fais des écho-graphies dans mon bureau, j’entends un gémissement. Je sais ce qui est arrivé. Je sors du bureau. Monsieur Benzaki, l’admi-nistrateur que je trouve insensé et qui n’abandonne jamais, me rejoint. Nous nous rendons ensemble au chevet du patient.

Emmanuel repose déjà sur un brancard, couvert d’un drap, prêt à être rendu à sa famille d’accueil.

Mai 2012 | Adventist World 17

L’HEURE DU CULTE : Tous les matins, le personnel de l’hôpital se rencontre sous les manguiers pour le culte. Ce lieu se transforme en salle d’attente le jour, et en soirée, en dortoir pour les parents des patients.

LES PLUS VULNÉRABLES : Le Dr Olen Netteburg traite de nombreux bébés dans l’un des pays au taux de mortalité infantile le plus élevé au monde.

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Je leur demande d’attendre. Je veux le voir encore une fois. Je veux retirer le drap. Je veux dire au revoir à ce garçon qui ne parle pas un mot d’anglais ou de français comme moi. Je suis attaché.

Je demande à un infirmier de prier dans la langue locale. Je n’ai aucune idée de ce qu’il dit, mais quand j’ouvre les yeux, ma vision est brouillée.

Je n’arrive pas à leur dire que c’est O. K. de le prendre et de s’en aller. Je connais les mots en français. Je les chuchote même. Mais je sais que ma voix va me trahir si je tente d’émettre un son. Ils comprennent. Ils l’emmènent.

Je sors dehors avec monsieur Benzaki. Sous les manguiers, j’aper-çois sa femme assise sur la dalle de béton qui sert de banc pour ceux qui attendent. Elle aussi s’est prise d’affection pour ce garçon. Elle pleure.

Je m’assieds près d’elle, ignorant qu’elle va me bombarder de questions auxquelles je ne suis pas préparé, de questions auxquelles je suis incapable de répondre.

« Dites-moi, Dr Olen, dites-moi pourquoi il devait mourir ? À quoi bon une telle souffrance ? Qu’est-ce que Dieu essaie de me dire ? »

Et elle me raconte toute l’histoire. Les Benzaki avaient convenu d’adopter ce garçon en décembre. Ils avaient déjà payé ses frais de scolarité. Ce couple dans la quarantaine est sans enfant. Or, dans cette culture, ce sont les enfants qui déterminent votre valeur. Les Benzaki ont appris qu’Emmanuel était orphelin. Après avoir longuement considéré la chose avec prière, ils ont décidé de l’adopter. Jamais ils n’avaient pensé à l’adoption aupara-vant. Ayant signé les papiers, ils étaient sur le point de le prendre en charge.

A D A M H E R N A N D E Z

LES BENZAKI : Monsieur et madame

Benzaki pleurent la mort d’Emmanuel,

ce petit garçon qu’ils avaient décidé

d’adopter.

18 Adventist World | Mai 2012

Kermit Netteburg

La partie divine aurait pu intervenir, mais Dieu ne voulait pas risquer toute l’humanité pour sauver l’autre partie, le Dieu-homme. Dieu n’a jamais abandonné une race que le reste de l’univers jugeait indigne, désespérée, laide, déformée.

Je ne crie donc pas ces choses à madame Benzaki. Je la serre plutôt dans mes bras. Et là, sous les manguiers, nous pleurons ensemble. ■

* Une aiguille intraosseuse est injectée à travers le cortex dur de l’os et la moelle à l’intérieur souple, ce qui permet un accès immédiat au système vasculaire.

A D A M H E R N A N D E Z

Et c’est alors que ce malheureux accident s’est produit. Les Benzaki lui ont rendu visite tous les jours. Ils ont parcouru de longues distances en moto pour trouver les médicaments nécessai-res. Ils ont assumé les frais médicaux. Ils ont montré à Emmanuel ce qu’est l’amour parental, un amour qu’il n’avait jamais connu jusqu’alors.

Ce matin, après s’être levée tôt pour mettre la dernière touche à sa chambre pour le jour où il pourrait rentrer à la maison, madame Benzaki est venue voir son futur fils. Avec douceur, elle a pris sa main. Et pour la première fois, Emmanuel l’a appelée « Maman ». Puis, il a fermé les yeux pour toujours.

« Dites-moi, Dr Olen, dites-moi pour-quoi. Nous avons consenti à l’adopter quand il était parfait. Et après son acci-dent, nous voulions toujours de lui. Ça nous était égal qu’il soit déformé ou laid. Il resterait notre fils. Pourquoi, Dr Olen ?

Olen et Danae Netteburg sont médecins missionnaires à l’Hôpital adventiste de Béré. Tous deux sont diplômés de la faculté de médecine de l’Université de Loma Linda, en Californie, aux États-Unis. Ils ont complété leur internat au Centre médical Baystate à Springfield, au Massachusetts – elle en obstétrique et gynécologie, lui en médecine d’urgence. Leur expérience en tant qu’étudiants missionnaires en Afrique – elle à l’Hôpital de Malamulo, au Malawi, et lui à l’Hôpital de Heri en Tanzanie, de même qu’avec ADRA/Rwanda – les a incités à s’engager à plein temps dans les missions.

Olen et Danae se sont rencontrés au Club des étudiants missionnaires alors qu’ils fréquentaient la faculté de médecine. Ils ont choisi de servir comme missionnaires au Tchad parce que « c’est là que se trouvent les besoins les plus pressants », ont-ils dit. Bien qu’à eux seuls ils desservent une population de 200 000 personnes dans le sud du Tchad, ils prennent quand même le temps de jouer avec leurs deux fils, Lyol et Zane.

Olen et Danae ont le travail missionnaire dans le sang, et pour cause : les grands-parents d’Olen ont été missionnaires au Liban et en Irak pendant 17 ans. Quant au père de Danae, il a servi en tant que médecin missionnaire au Nigeria avant la naissance de sa fille. Lui et Delores, sa femme, ont déménagé récemment à Béré, au Tchad. Il deviendra ainsi le troisième médecin de l’Hôpital adventiste de Béré.

Olen et Danae ont un blogue où on peut lire leurs expériences à l’hôpital. Voici l’adresse de ce blogue : www.missionarydoctors.blogspot.com.

Kermit Netteburg, père d’Olen, est pasteur en chef de l’église de Beltsville à Beltsville, au Maryland (États-Unis).

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Olen Netteburg, et sa femme, Danae, sont les médecins de l’Hôpital adventiste de Béré, au Tchad, en Afrique. Ils ont deux fils : Lyol and Zane. Cet article est une adaptation de leur blogue. Vous pouvez découvrir d’autres expériences des Netteburg sur le site suivant : www.missionarydoctors.blogspot.com.

Je vous en prie, dites-moi pourquoi ! »Je voudrais crier : « C’était un cas

désespéré ! Une cause perdue ! Ne le voyez-vous pas ? Ne pouvez-vous vous réjouir à l’idée qu’il ne souffre plus ? Et ne savez-vous pas que vous le reverrez au ciel avec sa peau nouvelle, parfaite, céleste ? Je ne sais pas pourquoi Dieu n’est pas intervenu. Je ne comprends pas les règles qui régissent la bataille entre le bien et le mal. Peut-être que Dieu, dans son infinie justice, donne un peu plus de latitude au diable que nous ne le ferions. Et tout ce que nous pensons à faire, c’est de lui dire qu’il est injuste ! »

Je voudrais crier ces choses, pas tant à elle qu’au monde entier, ce monde auquel je suis attaché, ce monde qui semble tri-butaire de la douleur et de la souffrance.

Mais je ne crie pas. Je me souviens que Dieu est venu sur cette terre dans une chair humaine. Qu’une partie de lui observait tandis que l’autre souffrait.

missionnaireUne tradition

Mai 2012 | Adventist World 19

Si Jésus venait vous rendre visite et restait chez vous, comment réagiriez-vous ? Seriez-vous ravi, ou consterné ? enchanté, ou ennuyé ?

Par ailleurs, vous est-il déjà arrivé de recevoir des visiteurs indésirables ? Qu’avez-vous fait ? Étiez-vous impatient, n’attendiez-vous que leur départ ? Vous êtes-vous habitué à eux au point de devenir leur ami ?

Au cours de son ministère terrestre, Jésus raconta une histoire au sujet d’un visiteur spécial – une histoire qui faisait allusion à une « ancienne » connaissance, à quelqu’un qu’on espère ne jamais revoir. Mais oui, dit-il, cette personne est de retour ! Et il y a de fortes chances qu’elle ne soit pas seule.

« Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il traverse des lieux arides, cherche du repos et n’en trouve pas. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti, et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va et prend avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération mauvaise. » (Mt 12.43-45)

Remarquez que Jésus, ici, n’y va pas d’une déclaration doctrinale, qu’il ne change rien à l’enseignement biblique sur l’état inconscient des morts. Il nous raconte plutôt une parabole pour nous enseigner une leçon. Laquelle ?

Le contexteLes scribes et les pharisiens avaient demandé à Jésus un

signe (voir Mt 12.38). Mais au lieu de satisfaire leur demande, Jésus leur répondit : « Vous devez agir selon la lumière que vous avez reçue » (voir v. 39-42). En effet, les signes et les arguments, en eux-mêmes, n’amènent pas les gens à croire ou à changer de comportement (voir Jn 12.37).

Ensuite, il se servit d’une métaphore puissante. Que signifie la maison vide, balayée et ornée (Mt 12.44) ? Et tout d’abord, que représente cette maison ?

Jésus appliqua l’histoire à ses auditeurs (v. 45). Ainsi, la « maison » est une métaphore de notre vie individuelle. Une maison vide, balayée et ornée représente une vie consacrée à sauver les apparences, à afficher une image correcte, quoi qu’il arrive. Elle symbolise un chrétien qui se démène pour « bien paraître », pour « faire ce qui s’impose », même si ceci implique de ne rien faire. Jésus fit allusion à ceux qui se ne préoccupent que de « la justice par la doctrine », à ceux qui veulent toujours prouver leur point, au risque de s’attirer la désapprobation

des pécheurs. En effet, ce qui importe pour eux, c’est de faire « le vide », non « le plein » Ce qui les intéresse, c’est la procédure plutôt que l’engagement du cœur, c’est de couler le moucheron tout en avalant le chameau (Mt 23.24). Ils peuvent réciter tout ce que les personnes pieuses ne sont pas censées faire, alors même qu’ils se soucient à peine d’accomplir ce qu’eux sont censés faire.

En ceci, ils ne sont pas plus méchants que la moyenne. En fait, cette attitude est on ne peut plus humaine. Quand Dieu n’est pas le Seigneur de notre vie, tout notre ensemble de valeurs est perturbé. À cet égard, que dire de notre chemine-ment chrétien ? Ne courons-nous pas, nous aussi, le danger de nous inquiéter de payer « la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin » tout en négligeant « ce qu’il y a de plus important dans la loi : le droit, la miséricorde et la fidélité » (Mt 23.23) ?

Maintenant, si l’Esprit nous convainc qu’il nous arrive parfois de nous joindre à cette « génération mauvaise », que faire ? Comment éviter de tomber dans le piège de la maison reluisante-propre-vide-balayée-ornée ?

Théologie de l’action positiveTandis que nous permettons à l’Esprit d’ouvrir nos yeux

spirituels, nous comprenons que la religion qui consiste à faire le vide et à nettoyer la place n’est pas celle de la Bible. Jésus est venu nous donner la vie « en abondance » (Jn 10.10). Si la religion de Jésus est plus abondante que toute autre sorte de vie, comment peut-on la vivre de façon négative, ou, en d’autres termes, la vivre en faisant le vide ? Et si nous sommes déjà tombés dans ce piège, comment nous en dégager pour commencer à croître joyeusement en Christ ?

Nous pouvons commencer par reconnaître que la théologie de l’action négative et du vide nous garde souvent dans un cercle vicieux qui ne nous mène nulle part, et encore moins au ciel. Le Seigneur nous invite à nous procurer son « collyre » pour que nous puissions discerner et comprendre sa volonté (Ap 3.18).

Il nous invite aussi à agir délibérément de façon positive. Dans un commentaire sur Matthieu 12.43-45, Ellen White décla-re : « Pour passer sous la domination du royaume des ténèbres, il n’est pas indispensable que nous ayons décidé de la subir. Il suffit de négliger de s’allier au royaume de la lumière1. »

Par-dessus tout, le Seigneur aspire à transformer notre esprit et nos motivations. Même dans notre évangélisation et nos efforts missionnaires, ce n’est pas seulement ce que nous faisons qui importe, mais la raison pour laquelle nous le faisons. Oswald Chambers écrit : « Il existe une passion pour les âmes qui ne

vide,L E

N U M É R O 1 1C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

20 Adventist World | Mai 2012

trouve pas sa source en Dieu mais plutôt en notre désir de conver-tir les autres à notre point de vue2. » Ainsi, ce qui importe, ce n’est pas de prouver notre point, mais de glorifier le nom du Seigneur.

Qu’exige-t-on de nous, alors, pour croître selon le cœur de Dieu ? « Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jn 2.6) Et comment a-t-il marché ? Il « allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous l’oppression du diable » (Ac 10.38).

Lumières dans les ténèbresDieu nous appelle à devenir des lumières, à cesser d’être

connus pour ce que nous ne faisons pas, et à commencer à être reconnus pour ce que nous faisons. Il nous lance cette invitation : « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos œuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mt 5.16)

Alors, par quels changements commencer ? Par notre façon d’établir des rapports avec nos collègues non chrétiens, d’organiser notre temps libre, de partager notre message sur la santé et d’observer le sabbat ?

Disons-le bien simplement : notre « maison » peut toujours être nickel, mais si nous ne la remplissons pas de la présence du Seigneur, cela ne nous servira de rien. « La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion ; car l’Éternel des armées régnera » (Es 24.23, LSG), a prophétisé Ésaïe. Il avait raison : quand le Seigneur règne, aucun esprit errant ne peut revenir chez nous parce que Jésus occupe entièrement et à jamais notre

Par sa mort sur la croix, Jésus a triomphé des forces du mal. Il subjugua les esprits démoniaques pendant son ministère sur la terre, brisa leur puissance et s’assura

de leur destruction finale. Ce triomphe de Jésus nous donne aussi la victoire sur ces forces du mal qui cherchent encore à nous dominer alors que nous cheminons avec le Seigneur dans la paix, la joie et la certitude de son amour. Maintenant, le Saint-Esprit habite en nous et nous remplit de sa puissance. Étant fermement consacrés à Jésus notre Sauveur et Seigneur, nous sommes délivrés du fardeau de nos fautes passées. Nous ne vivons plus ni dans l’ignorance ni dans les ténèbres, dominés par la peur des forces du mal, et le néant de notre vie passée. Avec cette nouvelle liberté en Jésus, nous sommes appelés à développer un caractère semblable au sien, en communiant chaque jour avec lui dans la prière, nous nous nourrissant de sa sainte Parole, méditant sur elle et sur la providence divine, chantant ses louanges, l’adorant ensemble et participant à la mission de l’Église. Dans la mesure où nous nous consacrons avec amour au service de ceux qui nous entourent et au témoignage de son salut, sa présence constante par l’Esprit saint transforme chaque moment et chaque action en une profonde expérience spirituelle. (Ps 1.1,2 ; 23.4 ; 77.12,13 ; Col 1.13,14 ; 2.6,14,15 ; Lc 10.17-20 ; Ep 5.19,20 ; 6.12-18 ; 1 Th 5.23 ; 2 P 2.9 ; 3.18 ; 2 Co 3.17,18 ; Ph 3.7-14 ; 1 Th 5.16-18 ; Mt 20.25-28 ; Jn 20.21 ; Ga 5.22-25 ; Rm 8.38,39 ; 1 Jn 4.4 ; He 10.25)

Marcos Paseggi est traducteur professionnel, auteur, et chercheur biblique. Il habite à Ottawa, en Ontario, au Canada. Il est également le traducteur de l’édition espagnole de Adventist World.

Marcos Paseggivide, ou

pleinL E ?

L A C R O I S S A N C E E N Christ

maison. Et puisqu’il vit avec nous et en nous, nous ne pouvons nous empêcher d’être « une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jn 4.14).

Tout compte fait, quel invité préférez-vous ? Un esprit mauvais errant flanqué de ses méchants acolytes, ou Jésus ?

En ce qui me concerne, c’est Jésus ! ■

1 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 314.2 My Utmost for His Highest, Grand Rapids, Discovery House Publishers, 1995, page du 27 octobre.

Mai 2012 | Adventist World 21

Les adventistes doivent beaucoup à Ellen G. White (1827-1915). En effet, sans les conseils pratiques et l’influence positive de cette femme, l’Église adventiste du 7e jour ne

ressemblerait guère à ce qu’elle est aujourd’hui. Dans cet article, nous allons nous pencher sur quelques-unes de ses contributions.

1 Acceptation de la Bible comme ultime autorité. Tout au long de son ministère, Ellen White a mis constamment l’emphase sur la Bible comme étant l’ultime autorité en ma-tière de foi et de pratique. Elle écrit : « On a accordé trop peu d’attention à la Bible ; aussi le Seigneur a-t-il suscité une plus petite lumière pour conduire hommes et femmes vers la plus grande lumière qui soit. » (Évangéliser, p. 234) Sa profonde appréciation des Saintes Écritures et sa confiance en tout ce qui y est écrit ont constitué un modèle pour les adventistes, si bien qu’ils sont devenus un « peuple du livre ». Nos doctrines reposent non sur les visions d’Ellen White, mais sur une étude approfondie de la Parole de Dieu.

2 Confirmation de la vérité biblique et direction dans la compréhension de nouvelles lumières. Ellen White a sans aucun doute joué un rôle significatif en ancrant la vérité biblique dans le cœur des adventistes. Grâce à ses écrits, nous approfondissons notre amour pour Jésus-Christ et pour nos semblables, lesquels sont perdus sans lui. La passion d’Ellen pour l’évangélisation a modelé la spiritualité adventiste depuis ses débuts jusqu’à ce jour.

3 Compréhension de la grande controverse entre Christ et Satan. Ses propos inspirés au sujet du plan du salut et de la grande controverse entre Christ et Satan ont procuré aux adventistes une compréhension unique de la théologie du salut et de la solution au problème du péché. L’attention qu’elle a donnée au message biblico-prophétique, particulièrement aux livres de Daniel et de l’Apocalypse, leur a permis d’obtenir une perspective théologique distincte, laquelle a formé notre message et notre identité.

4 Confirmation du message central de la justification par la foi. Sans Ellen White, le message central de la justification par la foi n’aurait pas été accepté et par conséquent, ne se serait pas

taillé une place aussi importante au sein de notre Église. Lors de la session de la Conférence générale de 1888, sa reconnais-sance et sa promotion du message de la justification par la foi tel que présenté par A. T. Jones et E. J. Waggoner ont donné, en quelque sorte, le coup d’envoi à leur message.

5 Présentation du message de santé holistique et promotion d’un style de vie sain. À une époque où la consommation quotidienne de viande était typique des Nord-Américains, Ellen White a fait la promotion d’un régime végétarien et a suscité une véritable révolution en matière d’alimentation saine. Cette ré-volution a conduit le Dr John Harvey Kellogg à créer ses fameux flocons de maïs. De nombreux sanatoriums novateurs ont été établis pour promouvoir un style de vie sain. Des études sur la santé et la longévité effectuées par plusieurs pays indiquent que les adventistes vivent en moyenne de 7 à 12 ans de plus que la population générale. Aucune autre Église protestante ne dirige autant d’hôpitaux, de centres médicaux, de sanatoriums et d’industries d’aliments sains que l’Église adventiste.

6 Promotion de l’éducation chrétienne. Ellen White s’in-téressait vivement à l’éducation. Elle a présenté des concepts globaux de l’éducation chrétienne. En outre, elle a signalé le rôle important du foyer dans l’éducation de la petite enfance et donné des instructions pédagogiques précieuses. Grâce à son influence, l’Église adventiste soutient le plus grand système d’éducation protestant au monde.

7 Établissement d’un ministère des publications mondial. La remarquable productivité littéraire d’Ellen White1 et ses conseils sur l’importance des publications ont contribué à l’établissement d’un ministère des publications à l’échelle mondiale. Ce ministère répand les valeurs chrétiennes grâce à la production et à la distribution de publications, dont Adventist Review (fondée en 1849) et Adventist World (2005).

8 Établissement d’une organisation et d’une structure mondiale efficace. Les conseils d’Ellen White ont contribué à l’établissement d’une organisation et d’une structure de l’Église efficace, ce qui permet à celle-ci de poursuivre sa mission mondiale dans plus de 200 pays actuellement.

L’influence d’un prophète

Frank M. Hasel

fondement solidepour l’Église

Un

À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

22 Adventist World | Mai 2012

Frank M. Hasel, titulaire d’un doctorat, est doyen du Séminaire de théologie et directeur du Centre d’étude d’Ellen G. White au Séminaire Schloss de Bogenhofen, en Autriche.

Lisent Ne lisent pas

Relation solide avec Jésus-Christ 85 % 59 %

Assurance d’être en harmonie avec Dieu 82 % 59 %

Étude personnelle quotidienne de la Bible 82 % 47 %

Soutien financier régulier de l’évangélisation locale 76 % 46 %

Culte familial quotidien 70 % 42 %

Études bibliques à des non-adventistes au cours de l’année dernière

45 % 26 %

Âme gagnée au Christ au cours des trois dernières années

46 % 33 %

Participation régulière à un petit groupe d’étude ou de partage

40 % 20 %

E L L E N G . W H I T E E S T A T E

Une Église sans prophèteEn songeant à ce que l’Église adventiste serait sans l’in-

fluence positive d’Ellen White, une autre Église m’est venue rapidement à l’esprit : l’Église chrétienne adventiste. Ses membres sont des adventistes observateurs du dimanche. À l’instar de l’Église adventiste du 7e jour, son origine remonte au mouvement millérite. Peu après la grande déception de 1844, cette Église comptait de 30 000 à 50 000 membres environ. Aujourd’hui, son effectif se chiffre à environ 75 000 membres répartis dans 30 pays.

Lorsque notre Église s’organisa en 1863, elle comptait envi-ron 3 500 membres. Aujourd’hui, on parle de plus de 17 millions de membres répartis dans plus de 200 pays ! Il existe une importante différence entre les deux groupes : l’Église chrétienne adventiste a rejeté le ministère prophétique d’Ellen White2.

L’impact d’Ellen White sur notre expérience spirituelle

L’une des bénédictions les plus remarquables que l’Église adventiste ait reçue grâce au ministère d’Ellen White, c’est l’im-pact positif de celle-ci, tant personnellement que collective-ment, sur notre expérience spirituelle. Il y a quelques années, la Division nord-américaine a effectué un sondage exhaustif sur la croissance de l’Église. Une partie de ce sondage portait sur la question suivante : les membres d’église qui lisent régulièrement les écrits d’Ellen White sont-ils profondément différents de ceux qui les lisent rarement ? Les réponses provenant de plus de 8 200 adventistes révèlent certains résultats fascinants (voir le tableau).

Dans les 11 autres catégories, ceux qui lisaient les écrits d’Ellen White se sont classés, sur une base régulière, considé-rablement plus haut que ceux qui ne les lisaient pas3. Manifes-tement, la lecture de l’Esprit de prophétie ravive la spiritualité des membres. Les écrits d’Ellen White encouragent l’étude personnelle de la Bible, suscitent une expérience spirituelle plus riche, approfondissent la relation personnelle avec Jésus-Christ, et font naître le zèle missionnaire.

Ellen White ne remplace pas la Bible. Au contraire, elle élève la Parole de Dieu et nous aide à la prendre au sérieux. Son ministère est un don de Dieu à l’Église du reste du temps de la fin. Par conséquent, le texte suivant conserve toute sa per-tinence aujourd’hui : « Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Ch 20.20, LSG) ■

1 Ellen White a écrit plus de 5 000 articles et 40 livres. Elle est considérée comme étant l’auteur américain le plus traduit.2 James R. Nix, The Light Still Shines. Il a présenté cette méditation lors du Concile annuel du printemps du comité de la Conférence générale le 15 avril 2004.3 Cf. Roger L. Dudley and Des Cummings, Jr., Who Reads Ellen White?, Ministry, octobre 1982, p. 10-12.

Croissance en Christ

Mai 2012 | Adventist World 23

deLes Ottley de l’île de la Trinité

Il est anglican. Elle, adventiste. Il a 11 ans. Elle aussi. Ce jour-là, il assiste à un concert donné par une chorale d’enfants à Port d’Espagne, sur l’île de la Trinité, dans les

Caraïbes. Il se trouve donc loin de son foyer à San Fernando, capitale du sud de l’île. Mais elle, elle est près de chez elle, puisqu’elle habite à Belmont. À ce concert, Neville Ethelbert Ottley voit pour la première fois Myra, une jeune soliste de la chorale qui, un jour, deviendra la femme de sa vie.

Loin de la maisonNeville est heureux d’être loin de la maison, parce que chez

lui, ce n’était pas très rigolo. Sa mère et son père sont morts. Même ses grands-parents. C’était madame Smith, que tout le monde appelle « Mademoiselle Pooney », qui s’occupait de lui. Hélas, certains des membres de sa famille le détestaient tant qu’ils le battaient à tout bout de champ. Heureusement, M. Williams, un adventiste ami de madame Smith, l’a aidé à s’échapper. Le pauvre Neville est tellement heureux d’habiter ailleurs ! M. Williams l’emmène à l’École du sabbat. Il ne se doute pas une seconde qu’il prend soin d’un garçon qui un jour sera ingénieur en mécanique, directeur des Explorateurs, directeur de département de fédération, et administrateur d’un institut d’enseignement supérieur. Il ne fait qu’aider un petit orphelin. Un jour, Neville a l’occasion d’assister au concert donné par une chorale d’enfants. Et c’est là que ce jeune garçon, alors âgé de 11 ans, entend Myra chanter pour la première fois.

Un merveilleux duoAnimés d’une même foi et d’un même amour pour Dieu,

Neville et Myra s’unissent par les liens du mariage près de deux décennies après ce concert. Leur mariage est le fruit de circonstances pour le moins étonnantes. Au cours de ses

fréquentations avec une jeune femme, Neville décide de consulter Dieu quant à un avenir possible avec elle. Il ferme les yeux, ouvre sa Bible et met son doigt sur un texte, au hasard. Puis il ouvre les yeux. Le texte sous son doigt parle de ce qu’un individu ne construira pas « une maison » (il s’agit peut-être de 1 Ch 17.4, LSG). Soudain, il comprend ce texte : s’il épouse la femme qu’il fréquente actuellement, il n’aura pas d’enfants. Convaincu que ce passage constitue une réponse claire du Seigneur, Neville rompt avec elle. Vers la fin de la vingtaine, il commence à fréquenter Myra. Celle-ci, qui a beaucoup d’amis, sait que Neville est également fort bien entouré. Pourquoi l’a-t-il donc choisie entre toutes ? Sa réponse est toute spirituelle : « Chérie, c’est la Bible qui m’a guidé vers toi. » Neville et Myra convolent en justes noces en 1943. Au fil des années, ils élèvent quatre magnifiques enfants, lesquels vont poursuivre et élargir considérablement le témoignage missionnaire et le ministère musical de leurs parents au sein de l’Église adventiste. Mais qu’est-il advenu de l’ancienne amoureuse de Neville ? Comme lui, elle s’est mariée, mais malheureusement, elle n’a jamais eu d’enfants. Ceci n’a rien d’étonnant pour cet homme conscien-cieux. Décidément, les voies du Seigneur sont mystérieuses !

Myra et Neville décident de former un duo musical. C’est ainsi que l’Église adventiste de la Trinité et bien au-delà va être bénie pendant 66 ans grâce à l’excellent travail en équipe ou individuel des Ottley. Neville met à contribution ses talents d’ébéniste et ses compétences de gestionnaire. Myra, connue pour la douceur de son leadership, enseigne la pré-maternelle et la maternelle pendant la semaine. Le sabbat, elle s’occupe de la classe enfantine. En outre, elle établit sa propre garderie. Neville et Myra sont reconnus pour leurs aptitudes en jardinage, leur ferme discipline, leurs talents musicaux (en duo ou avec leurs quatre enfants – Nevilla, Geraldine, Myron, et Ruby)

Lael Caesar

P A T R I M O I N E

La

deux pıonnıersmusique

douce

24 Adventist World | Mai 2012

chantre

Lael Caesar est rédacteur adjoint de Adventist World.

À l’instar de David, sa voix d’or lui vaut le titre de « doux chantre d’Israël ».

et leur piété authentique. Plus tard, de nombreux dirigeants adventistes découvriront qu’ils ont une dette de reconnaissance envers Neville et Myra pour l’influence positive que ces deux pionniers ont exercée sur eux à l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union (CUC), aujourd’hui l’Université caribéenne du Sud (USC).

En service à la TrinitéDe 1945 à 1951, les Ottley étudient au Séminaire mission-

naire Emmanuel (EMC), aujourd’hui l’Université Andrews. Au cours de ses études à ce séminaire, Neville aide l’oncle Dan à animer Your Story Hour, la célèbre émission radiophonique pour les enfants. Grâce à ses aptitudes en menuiserie – qu’il doit en partie à un emploi dans une scierie alors qu’il était adolescent – on lui donne un emploi étudiant à l’ébénisterie du séminaire. Après un seul mois de formation, il réussit à faire une tirelire en forme de livre. Tout aussi motivé qu’habile, il étudie la menuiserie à l’Institut Royal. À EMC, on constate rapide-ment son talent et on lui offre un emploi professionnel à plein temps. Plus tard, le couple s’installe en Californie. Ce n’est qu’après sept appels que Neville et Myra consentent à quitter la Californie en décembre 1959 pour retourner à Trinité-et-Tobago, leur pays natal. Ils y auront un merveilleux impact sur le développement de l’Église adventiste.

De retour à CUC, Neville devient d’abord prof de maths. Des décennies plus tard, des étudiants raconteront comment cette matière prenait vie avec lui. Grâce à son enseignement dynamique, elle n’avait plus de mystère pour eux. Un jour, on le nomme gestionnaire de l’institut. À cette époque, CUC ne compte que deux administrateurs : un président et un gestionnaire. Ainsi, Neville doit encore jouer avec les chiffres pour montrer clairement aux élèves potentiels si leurs plans financiers peuvent couvrir l’ensemble de l’année scolaire. La rigueur de sa gestion financière contraste vivement avec sa voix de ténor lyrique. Cet homme travailleur qui a fabriqué tous les meubles de sa maison après son mariage ne vise pas seulement à gérer adéquatement l’institut d’enseignement supérieur, mais aussi à enseigner à ses étudiants l’importance d’une gestion financière responsable. Bien qu’étant lui-même un gestionnaire, ou plutôt, parce qu’il est un type différent de gestionnaire, il ne s’explique pas pourquoi les banques accordent des prêts aux gens alors que ceux-ci ont des comptes en souffrance.

Neville, le gestionnaire, est aussi un homme rempli de compassion. Tous – autant ses douzaines d’enfants « adoptifs » que ses enfants et petits-enfants – disent qu’il est un père à la fois strict et tendre. Ils savent qu’ils peuvent compter sur ses conseils en matière de finances, d’éducation des enfants, de rénovations, ou quand vient le temps d’acheter une maison. Comme le dit Myra, ce que Neville n’a pas reçu dans son enfance, il est heureux de le transmettre à la génération suivante.

Les fonctions officielles de prof et de gestionnaire ne sont que des exemples du legs important de Neville à l’Église adventiste de Trinité-et-Tobago et des Caraïbes. Valley Echoes, l’annuaire de l’institut, rapporte en 1964 que les étudiants apprécient beaucoup les cultes du soir que dirige Neville. Il faut dire qu’en ces instants privilégiés, Neville n’a pas à refuser des candidats remplis d’espoir mais malheureusement trop pauvres. En outre, il fait beaucoup pour améliorer l’aménage-ment physique des lieux. Si tout le monde est au courant de son œuvre d’administrateur adjoint de l’établissement, en revanche, beaucoup aujourd’hui à USC ignorent qu’ils pro-fitent encore du génie désintéressé de cet homme de grand talent, à qui l’on doit l’œuvre architecturale de certains des bâtiments du campus.

Quant à sa voix d’or, elle lui gagne le cœur des auditoires d’un bout à l’autre de la Trinité, et partout où il va. À l’instar de David, elle lui vaut le titre de « doux chantre d’Israël ». Après huit années de service fructueux dans les Caraïbes, les Ottley rentrent aux États-Unis. Neville a le privilège de se join-dre à la distinguée Société chorale nationale sous la direction de Francisco de Araujo. Il donne aussi des récitals en solo et réjouit plus d’un mariage avec sa magnifique interprétation de « The Wedding Prayer ».

ConclusionDieu accorde à Neville et à Myra une longue vie au cours

de laquelle ils servent son peuple et sa cause de tout leur cœur. Neville s’éteint peu avant ses 96 ans. Myra le suit près de deux ans plus tard, à l’âge de 97 ans. Aujourd’hui, la douce musique de ces deux pionniers continue de résonner à travers leurs descendants qui occupent des postes de dirigeants d’église, d’éducateurs, de chanteurs, d’instrumentistes, d’arrangeurs, et de chefs d’orchestre. Au palmarès musical des Ottley, deux réalisations ont un impact particulier : l’École de musique Ottley, que Nevilla, la fille aînée de Neville, dirige depuis trois décennies, et l’ensemble Metro Singers, un groupe de renom-mée internationale, sous la direction de son fils Myron. Cette école et cet ensemble vocal sont domiciliés à Hyattsville, au Maryland (États-Unis). Ils constituent un legs vraiment digne du nom des Ottley, un nom hautement respecté par les adven-tistes des Caraïbes, et par beaucoup d’autres encore, grâce à l’œuvre de Neville et de Myra. Bientôt, nous chanterons avec eux dans la gloire. ■

deux pıonnıers

Mai 2012 | Adventist World 25

Je ne suis pas sûr de pouvoir

qualifier cette intervention

de Jésus de « réprimande »,

mais je crois com-prendre ce qui vous

préoccupe dans cette affaire. Le refus de Jésus de dire à Marie d’aller aider Marthe à préparer le repas donne l’impression que de

servir à table dans un esprit de service est incompatible avec l’écoute de ses enseignements. Il semble que Jésus dévalorise le travail des femmes à la maison. Mais avant d’en arriver à des conclusions, nous allons examiner le texte de la perspective des enseignements de Jésus, et prendre en considération certai-nes pratiques culturelles de l’époque.

1. Marthe, l’hôtesse. Tandis que Jésus approche du village où Marthe et Marie habitent, Marthe va à sa rencontre et l’invite à venir chez elle. Jésus est désireux d’accepter ce geste d’hospitalité authentique. Luc mentionne d’autres cas où des gens ont invité Jésus chez eux. Par exemple, Lévi l’a invité chez lui pour un banquet (Lc 5.27-29) ; des pharisiens (Lc 7.36 ; 11.37) et même un éminent pharisien (Lc 14.1) l’ont aussi invité chez eux. Dans le cas de Zachée, Jésus s’est invité lui-même ; mais ce publicain était absolument ravi de le recevoir (Lc 19.5,6). Par contre, nous ne voyons qu’une fois Jésus acceptant l’invitation à manger d’une femme. Jésus acceptait de telles invitations pour renverser les barrières, pour démontrer que son ministère s’adressait à tous (Lc 7.33-35), et pour enseigner et illustrer par son exemple à quoi ressemble le royaume de Dieu. Pour lui, l’acceptation de ces invitations ne se limitait pas au repas que l’on prenait à table ; il y voyait, en fait, une occasion unique d’enseigner ses hôtes. En invitant Jésus, Marthe prenait la responsabilité du repas. Par ailleurs, elle savait que le Maître utiliserait sa maison comme un centre d’enseignement.

2. La préoccupation de Marthe. Jésus ne voyageait proba-blement pas seul. Par conséquent, Marthe devait préparer de la nourriture pour plusieurs personnes. Le texte dit que Marthe « était absorbée [littéralement « distraite/entraînée »] par les nombreux soucis du service » (Lc 10.40). Elle était

surchargée par la somme de travail à faire pour son invité d’honneur. Sachant que le Maître allait enseigner pendant le repas, Marie décida de s’asseoir près de lui, à ses pieds, adoptant la posture d’un disciple avide d’apprendre de son maître. Jésus atteignait ici son but premier.

La requête de Marthe à Jésus est compréhensible. Elle avait besoin d’aide pour remplir convenablement ses responsabilités d’hôtesse. Notez le contraste intéressant ici : Marie écoute en silence les paroles de Jésus alors que Marthe adresse une requête à celui-ci. La réponse de Jésus est aimable mais claire. Le double vocatif – « Marthe, Marthe » – exprime la sympathie et l’attachement émotionnel. Il se soucie d’elle et de ce qu’elle fait ; cependant, elle doit comprendre qu’il y a quelque chose de plus important que le pain matériel. Le problème en est un, en fait, de priorités. Jésus semble lui dire qu’il n’est pas nécessaire de concocter un repas extraordinaire pour lui ; elle n’a pas besoin de se surpasser. Il lui dit que pour lui, la fraterni-sation vise d’abord le partage du message du royaume de Dieu. Puisqu’il est donc question de priorités, Marie a choisi la meilleure part – le meilleur « repas ».

3. Les femmes, étudiantes. Dans le cadre de la pratique juive de l’époque, ce que Jésus a fait est extraordinaire. En général, les femmes étaient à peine exposées à l’éducation formelle. Leurs mères les instruisaient à la maison sur les questions relatives aux lois de la pureté et de l’impureté, et leur enseignaient leurs responsabilités ménagères. Qu’un rabbi instruise personnellement une femme était pratiquement impensable dans le judaïsme du 1er siècle. Les femmes pou-vaient s’instruire à la synagogue, mais leur présence en ce lieu était sporadique à cause de leur ovulation mensuelle et parce qu’elles devaient prendre soin de leurs enfants. Dans ce contexte, l’événement dans la maison de Marthe se distingue. Jésus enseigne à Marie et invite Marthe à s’arrêter pour apprendre, elle aussi, de lui. En même temps, il allège son fardeau et la libère pour rendre son service envers lui plus efficace. Marthe pouvait être disciple, elle aussi, de Jésus. ■

Maintenant à la retraite, Angel Manuel Rodríguez a servi de nombreuses années en tant que directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

Dans Luc 10.38-41, pourquoi Jésus

réprimanda-t-il Marthe d’avoir demandé

à Marie de l’aider dans la cuisine ?

L A B I B L E R É P O N D

femme place

La

d’une

26 Adventist World | Mai 2012

L’inquiétude et sa jumelle, l’anxiété, sont deux des émotions les plus paralysantes auxquelles on peut être appelé à faire face. Elles sapent notre énergie, assombrissent notre

joie, et ont un impact négatif sur notre santé. Dieu ne veut pas que nous soyons paralysés par la peur, l’inquiétude et l’anxiété. Il a un bien meilleur plan pour nous ! Jésus a dit : « Moi, je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. » (Jn 10.10) Bien que nous ne puissions pas tou-jours empêcher nos émotions de se manifester, nous pouvons contrôler notre façon de les gérer. Dans cette leçon, nous allons découvrir comment faire face à l’inquiétude, et comment gérer l’anxiété et la peur.

1 Lisez Psaumes 37.8. Quand des circonstances de notre vie nous mettent en colère, ou que l’avenir nous bouleverse et nous remplit d’inquiétude, qu’arrive-t-il à notre santé physique, mentale et spirituelle ?Le psalmiste est clair : quand nous nous tracassons – un synonyme de s’inquiéter – notre être tout entier en est perturbé. Une inquiétude ou une anxiété excessive entraîne la diffusion de substances chimiques nuisibles dans notre sang, lesquelles détruisent notre santé. Une peur paralysante nous empêche aussi de voir que Dieu peut faire l’impossible pour régler la situation.

2 Lisez Psaumes 34.3-7. Quel remède le psalmiste offre-t-il contre la peur ?Tandis que nous magnifions Dieu et louons son nom à cause de sa bonté, celui-ci nous délivrera de la peur et de l’inquiétude. L’une des raisons pour lesquelles nous nous inquiétons autant, c’est que nous regardons dans la mauvaise direction.

Quelqu’un a dit, fort à propos d’ailleurs : « Quand je con-temple mes problèmes, ils grossissent, mais quand je contemple Jésus, ils rapetissent. » Évidemment, ceci ne veut pas dire que notre engagement envers Jésus empêchera les problèmes, mais qu’en lui, nous avons la solution à ces problèmes.

4 Lisez Philippiens 4.6, 7. Quel conseil l’apôtre Paul a-t-il donné aux croyants de Philippes pour faire face à l’anxiété ? Quels résultats s’ensuivront pour ceux qui décident de suivre ce conseil ?

Venons à Jésus avec nos inquiétudes, présentons-lui nos soucis d’un cœur reconnaissant, ayons confiance qu’il va nous délivrer de nos anxiétés. Ce faisant, le Seigneur nous remplira, selon sa promesse, d’une paix qui surpasse toute intelligence.

4 Quelle assurance Paul donna-t-il au jeune Timothée dans 2 Timothée 1.7 ?L’amour brise les chaînes de la peur et nous délivre de l’esclavage de l’inquiétude. Remplis de l’amour de Dieu, notre esprit jouit d’un bon équilibre. Voir aussi 1 Jean 4.18.

5 Dans le sermon sur la montagne, Jésus con-seilla à ses disciples de ne pas s’inquiéter au sujet de leurs problèmes immédiats et de leurs défis futurs. Le Maître indiqua qu’il était parfaitement capable de se charger de leurs besoins. Lisez Matthieu 6.25-34, puis dressez une liste de toutes les choses dont il ne faut pas s’inquiéter. Enfin, donnez la principale raison pour laquelle l’inquié-tude est nuisible (v. 27).

6 Lisez Matthieu 11.28-30. Quelle invitation miséricordieuse le Sauveur lance-t-il à ceux qui sont bourrés d’inquiétude ?Quel Sauveur compatissant et aimant ! Il nous invite à déposer à ses pieds toutes nos inquiétudes. Il est parfaitement capable de s’en occuper. Ses épaules sont assez larges et fortes pour nous soutenir.

L’inquiétude et l’anxiété sont des émotions. Les circons-tances de la vie sont à l’origine de ces émotions, mais vous pouvez choisir ce que vous en ferez. Vous pouvez soit entre-tenir des pensées négatives et projeter le pire dénouement possible sur l’écran de votre esprit, soit amener « toute pensée captive à l’obéissance au Christ » (2 Co 10.5) et la déposer à ses pieds. Vous pouvez choisir de vous décharger « sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 P 5.7). Si vous cultivez un esprit de confiance en face des défis de la vie, l’inquiétude ne dominera plus sur vous et ne contrôlera plus vos pensées.

Que le saint nom de Dieu soit béni ! ■

M A R T I N W A L L SÉ T U D E B I B L I Q U E

Faire facel’inquiétudeà

Mark A. Finley

Mai 2012 | Adventist World 27

Dans les villesLes jeunes adventistes de Negros Oriental et de la Mission Siquijor de la Division Asie-Pacifique Sud ont organisé un réveil spirituel du 9 au 18 avril 2012. Au nom-bre des défis, il y avait le choix du lieu de l’événement. Il m’est alors venu à l’esprit de feuilleter des revues Adventist World.

Dieu m’a poussé à m’arrêter au numéro d’octobre 2011 et à lire l’article de couverture intitulé « Dans les villes ». L’article « L’Évangile sur le terrain » de Gary Krause m’a fourni la réponse à notre question. J’ai donc suggéré à notre équipe de tenir un réveil spirituel dans la ville. J’ai senti les besoins des habitants de cette ville. En outre, il s’y trouve un grand nombre de nos amis. Ellen White écrit : « Le Seigneur a attiré notre attention sur les multitudes négligées des grandes villes, cependant, on a accordé peu d’attention à cette question » (Fundamentals of Christian Education, p. 537).

Silverwynn Ada Llena Zamboanguita, Negros Oriental, Philippines

Qu’est-ce qui rend le culte « adventiste » ?Je ne lis pas tous les ar-ticles de Adventist World. Cependant, je trouve que le numéro de septembre 2011 est un petit bijou.

Les sujets examinés sont pertinents et d’une grande profondeur. J’encourage Ted N. C. Wilson, le président de l’Église, dans sa vision de

Où est Dieu ?Merci pour les excellents articles de Adventist World de janvier 2012. Je pense entre autres aux articles intitulés « À cause de tes paroles », de Bill et Heather Krick, et « Où est Dieu quand on a be-soin de lui ? », de John Skrzypaszek.

J’ai une réponse pour ce dernier : Dieu est au même endroit que Jésus-Christ, son Fils bien-aimé, lequel est mort sur la croix et ressuscité le troisième jour en véritable conquérant de la mort. La grâce de Jésus, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit accompa-gnent tous ceux qui les recherchent.

Heitor Aparecido dos Santos Vila Natal, Mogi das Cruzes, São Paulo, Brésil

Il y a de l’espoirJe vous écris en réponse à l’étude bibli-que de Mark A. Finley intitulée « Il y a de l’espoir » (janvier 2012).

Un matin, un profond découragement m’a envahie alors que je réfléchissais aux événements qui déferleront bientôt sur le monde. Je me suis demandé : Que puis-je espérer ? Comment vais-je réussir à traverser les épreuves à venir ? Est-ce que je serai prête ? En considérant ma propre

culpabilité, j’ai pleuré amèrement. Une seule pensée me tourmentait : Y a-t-il de l’espoir pour moi ?

Ce même jour, j’ai reçu votre revue. Dès que j’ai lu l’étude biblique, j’ai été soulagée de mon fardeau. Dans cette étude, Dieu m’a rassurée en me révélant qu’il est mon espérance et que je peux lui faire confiance. Quand les épreuves surgiront, il me soutiendra, selon sa promesse.

Sherrie Monique Bell Coon Rapids, Minnesota, États-Unis

Expériences de prièreL’article « Opération pluie de l’arrière-saison » de Janet Page (novembre 2011) a souligné l’initiative mondiale de prière de l’Église. Ne serait-il pas enrichissant de lire dans un prochain numéro de Adventist World certaines des expériences que font les églises qui participent à cette initiative ? À mon avis, les lecteurs en seraient grandement encouragés.

Helmut MayerAllemagne

Courrier

J’ai senti les besoins des habitants de cette ville.

A H M E D A L - S H U K A I L I

– Silverwynn Ada Llena, Zamboanguita, Negros Oriental, Philippines

D E S I D É E S À P A R T A G E R

J’ai senti les des habit J’ai senti les des habit

28 Adventist World | Mai 2012

Ceux qui font de l’exercice 21 minutes par jour sont moins susceptibles, dans une proportion de 65 %, de ressentir de la fatigue pendant la journée, que ceux qui ne font pas d’exercice.

Source : Mental Health and Physical Activity

minutes par jour21

ce que constitue le vrai culte.L’article « Qu’est-ce qui rend le culte

“adventiste” ? » devrait être exploité par tous nos pasteurs afin que nos membres soient davantage conscients de cette question.

J’habite dans les Antilles françaises et j’appartiens à une congrégation d’en-viron 1 000 membres. Quand on habite dans les Caraïbes, un endroit riche en folklore et en traditions, il n’est pas toujours facile de faire de bons choix, surtout au chapitre de la musique.

Si on ajoute à cela un manque de conversion et une attitude mondaine, on peut facilement perdre de vue ce qu’est le culte. Celui-ci peut se transformer rapidement en spectacle, un spectacle bien mené, sans doute, mais certainement pas à la gloire de Dieu.

Puisse Dieu permettre que nos directeurs de musique, nos pasteurs et nos dirigeants deviennent plus cons-cients de l’importance de notre époque, et puissions-nous revenir au sentier étroit pour la gloire de Dieu.

Louise-Marie Fortas LouriMartinique

Un nouveau corps Je suis reconnaissante envers Dieu pour la revue Adventist World, car elle fortifie ma foi en Christ. Je partage ses articles stimulants avec des amis.

L’article « Un nouveau corps » d’Edna Olsen Regester (septembre 2011) révèle avec humour la futilité des efforts humains pour la préservation de la vie. En réalité, on ne fait que tenter de gérer les risques.

Nos vies sont entre les mains de Dieu.Florence OfovweNigeria

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

RÉPONSE : Trois anciens de l’église adventiste Nuevo Laredo-Cavazos participent au marathon Powerade 2010 à Monterrez, à Nuevo León, au Mexique. Ils le font pour honorer Jésus et pour mettre l’accent sur le style de vie adventiste.

En quelqueschiffres

En 2000, l’âge moyen

des habitants du monde

était de 26 ans. D’ici

2050, on prévoit que ce

chiffre grimpera

à 37 ans.

Source : Nations Unies

D’oùphoto ?

vient cette

Mai 2012 | Adventist World 29

Gloire à Dieu ! Je vous demande de prier le Seigneur de m’accorder un emploi sa-tisfaisant et bien rémunéré. J’ai travaillé en marketing, en comptabilité… et pour des entreprises juridiques. Priez aussi pour qu’un jour je puisse me marier.

Peter, Zimbabwe

Je vous demande de prier Dieu d’accor-der à nos jumeaux la meilleure santé possible. L’un d’eux souffre peut-être du syndrome de Down.

Monica, Argentine

Dernièrement, je me suis éloignée de Dieu. S’il vous plaît, priez pour que je me réforme.

Catherine, Kenya

S’il vous plaît, priez pour Srikanth, sa famille, et son église en Inde. Ils sont en butte à des difficultés financières et à des problèmes de santé. Priez aussi pour la guérison de l’un de mes yeux, et pour ma mère.

Carol, États-Unis

Des recherches à Taiwan indiquent que ceux qui mangent tous les soirs deux kiwis une heure avant de se mettre au lit, et ce, pendant quatre semaines, s’endorment 35 % plus rapidement que les autres. Les kiwis contiennent de la sérotonine, une substance qui régule le cycle du sommeil.

Les familles des patients de l’Hôpital adventiste de Béré, au Tchad, travaillent souvent dans les jardins de l’hôpital pour défrayer une partie des frais médicaux encourus. Pour en découvrir davantage sur l’Hôpital adventiste de Béré, voyez l’histoire intitulée « Espérer envers et contre tout », de la rubrique En couverture de ce mois-ci.

Nous faisons tous face à des défis, quels qu’ils soient. Mais se cacher derrière la difficulté ne fait que nous empêcher de comprendre la mesure de la grâce de Dieu, laquelle peut faire de nous ce qu’il veut que nous soyons et fassions.

– Larry R. Valorozo, Bologne, Italie

R A P I D E M E N TEndormez-vous plus

R I E N Q U E L E S F A I T S

Adventist World

Faits divers

Source : Men’s Health

On trouve dans le monde

Source : Département des communications de la Conférence générale/ Wikipédia

31 000restaurants McDonald’s

églises adventistes

71 048

D E S I D É E S À P A R T A G E R

LOUANGEPrière

30 Adventist World | Mai 2012

D I T E S - L E E N M O T S . . .5O

■ Quand j’étais à l’école primaire, notre directeur, Paul Weisner, était un homme fort pieux. Chaque fois qu’il priait, c’était comme si Dieu se trouvait dans la pièce avec nous.

– Richard, Toronto, Canada

■ Je suis l’un des nombreux étudiants de l’Université de Loma Linda qui, au fil des années, a eu des cours avec A. Graham Maxwell. Sa question « Que nous révèle ce texte sur Dieu ? » est l’une que je me pose encore et toujours quand j’étudie la Bible.

– Katie, Perth, Australie

■ Bien que je ne l’aie jamais rencontré, mon pasteur/professeur de Bible préféré, c’est Morris Venden. J’ai lu tous ses livres. Quand j’ai été tenté de penser que je ne serais jamais assez bon pour être sauvé, j’ai découvert la justification par la foi grâce à ses livres et à ses cassettes audio.

– Phillipe, Le Cap, Afrique du Sud

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre cantique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à [email protected]. Inscrivez dans la ligne Objet : « Mon cantique préféré ».

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Je demande vos prières pour ma famille qui doit gérer plusieurs situations compliquées. J’ai besoin de sentir qu’au sein des ténèbres épaisses, Dieu est avec nous. Je m’inquiète tout spécialement au sujet de notre fille en Afrique du Sud.

Keffie, par courriel

R I E N Q U E L E S F A I T S

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Coordinatrice technique et service au lectoratMerle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste

Assistante du rédacteur Gina Wahlen

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

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Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simul-tanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 5

Nous sommes une famille pauvre. Malgré l’opération que j’ai subie, j’éprouve encore de la douleur. S’il vous plaît, priez pour nous.

Jean-Claude, Burundi

LOUANGEPrière

Monpasteur/professeur...

préféré...

Mai 2012 | Adventist World 31

Ma famille. Ma revue. Adventist World.

* Le professeur Ongeri est ministre de l’Éducation de la République du Kenya.

Il travaille avec acharnement pour améliorer les possibilités de formation

pour la jeunesse du Kenya.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains de ce professeurL’Honorable ambassadeur et professeur

Sam K. Ongeri* lit Adventist World pour

rester en contact avec sa famille adventiste

de par le monde. Vous aussi, restez en

contact en demandant à votre département

des communications d’en assurer une

distribution régulière dans votre église.