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12 Chanter ténèbres

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Puissance

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www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

E N C O U V E R T U R E

16Puissance UN !Kimberly Luste Maran

interviewe Gilbert Cangy, directeur du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale, au sujet de ses rêves pour la jeunesse adventiste du monde entier.

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Le temps est venu Ted N. C. Wilson Les occasions de témoigner et le contact

personnel vont de pair.

12 M É D I T A T I O N

Chanter dans les ténèbres Gerald A. Klingbeil Si vous êtes las de chanter seul, écoutez les

autres chanter et joignez-vous à la chorale.

14 V I E A D V E N T I S T E

Le bénédicité Nathan Brown Une simple prière avant de manger ?

20 S E R V I C E

Une présence qui se fait sentir Willie Tafadzwa Chinyamurindi La distance les sépare, mais non la mission.

22 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Une signification à triple dimension

Ferdinand O. Regalado Jésus a dit à ses disciples de se souvenir de

son sacrifice jusqu’à ce qu’il revienne.

11 S A N T É

Que penser des compléments vitaminiques ?

24 E S P R I T D E P R O P H É T I E

La Parole sûre et immuable de Dieu

26 L A B I B L E R É P O N D

Un reste ou pas ?

27 É T U D E B I B L I Q U E

La foi du temps de la fin

28 D E S I D É E S À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

Av r i l 2012

En couverture : Le Ministère de la jeunesse a un message pour les jeunes et les jeunes adultes de l’Église : Un seul Dieu. Un seul vœu. Un seul feu.P H O T O E T I L L U S T R A T I O N : B R E T T M E L I T I

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

2 Adventist World | Avril 2012

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Selon Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, un événement international d’envergure se tiendra en avril à Punta Cana, en République dominicaine, pour affirmer une fois de plus que « la liberté religieuse fait partie de l’ADN de l’Église adventiste ». Le 7e Congrès mondial de la liberté religieuse, organisé par l’Association internationale de la liberté religieuse (IRLA), espère rassembler quelque 800 personnes, dont des dignitaires du gouvernement, des activistes de la collectivité, des dirigeants ecclésiaux, des érudits, et des experts en droit. Les réunions débuteront le 24 avril et dureront trois jours.

Dans un bref message vidéo, Ted Wilson a déclaré que l’événement offre une occasion sans précédent « de réunir ceux qui occupent des postes d’influence dans la société. Il nous permettra d’explorer comment, ensemble, nous pouvons servir de porte-parole des millions de personnes

R A P P O R T M O N D I A L

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Le monde rajeunit.Voilà une affirmation qui semble défier

presque tout ce que nous savons sur la chro-nologie et la science, et ce que nous observons au quotidien.

La population mondiale rajeunit.Ça, c’est plus plausible, même si de

notre côté, nous vieillissons. Au fil du temps, avouons que nous ne nous sentons ni n’agis-sons comme si nous rajeunissions… Pour ceux d’entre nous qui ont dépassé le cap de la cinquantaine, leurs corps témoignent plutôt du contraire du rajeunissement !

Mais les faits – assemblés avec soin par les connaisseurs – sont irréfutables. L’âge moyen des 7 milliards d’âmes de la planète a diminué dans les dernières décennies : on parle d’une moyenne de 15 ans dans certains pays de la fenêtre 10/40 et d’un plafond de plus de 40 ans dans plusieurs régions de l’Europe*. Aujourd’hui, la population mondiale compte plus de jeunes qu’à toute autre époque de l’histoire.

Cette statistique de la population mondiale se vérifie également dans la population adven-tiste. Même au sein d’un peuple qui pratique « le baptême des croyants » – les enfants élevés dans la foi ne devenant souvent membres qu’après l’âge de 10 ans ou plus tard – des mil-lions de membres d’église du monde entier ont moins de 30 ans. Ce fait, qui porte à réfléchir, nous encourage. Il nous rappelle que « l’énergie potentielle » de l’Église est vaste et encore lar-gement inexploitée – qu’il y a des centaines de milliers de jeunes et de jeunes adultes qui, ayant reçu des dons du Saint-Esprit, peuvent être recrutés pour la mission qui consiste à procla-mer l’Évangile au monde. Mais attention : nous devons développer rapidement une sensibilité spéciale a l’égard des ministères et des métho-des qui sauront le mieux les rejoindre, eux et leurs amis incroyants.

Ce mois-ci, lisez l’article de la rubrique En couverture intitulé « Puissance UN ! » tout en priant pour que le Ministère de la jeunesse de l’Église adventiste devienne l’outil le plus efficace de celle-ci dans le partage de la bonne nouvelle d’un Sauveur qui a changé le monde en seulement 33 ans.

* Agence centrale de renseignements, The World Factbook

Une terre jeune

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CONGRÈS DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE : Le révérend John G. W. Oliver, président de l’Initiative Inter-foi de la ville du Cap, à gauche, et l’imam Seyyed Mohammed Ali Abtahi, théologien, érudit et activiste pro- démocratie iranien, conversent lors du 6e Congrès mondial de l’IRLA, lequel s’est tenu en 2007 à la ville du Cap, en Afrique du Sud. Cet imam est actuellement en prison en Iran pour de prétendus crimes politiques.

Un congrès de la liberté religieusefocalise

liberté mondialese

sur la

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du monde entier en butte à la discrimi-nation, à l’emprisonnement, ou à pire, simplement parce qu’ils ont choisi le sentier de la fidélité. »

En 2011, une étude internationale menée par le Forum sur la religion et la vie publique du Centre de recherche Pew a suggéré qu’environ un tiers de la population mondiale – soit plus de 2,2 milliards d’hommes, de femmes, et d’enfants – habite en des endroits où la persécution religieuse non seulement existe, mais encore est en hausse. Cette sombre prévision à l’égard des minorités religieuses ne surprend guère John Graz, directeur du Département des Affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église mondiale, et secrétaire général de l’IRLA. John Graz : « Bien que nous nous rencontrions à Punta Cana pour explorer les problèmes actuels au chapi-tre de la liberté religieuse, cette terrible réalité qu’est la persécution ne cessera de se dresser devant nous. »

Ted Wilson : « Nous servons un Dieu de liberté qui nous appelle par amour, non par la peur. La préservation et la promotion de la liberté religieuse pour tous – peu importe leurs tradi-tions religieuses – constituera toujours une valeur adventiste centrale. »

Le 7e Congrès mondial de la liberté religieuse, premier événement du genre à se tenir dans la Division interamé-ricaine, a attiré des présentateurs du monde entier, dont l’ambassadeur Robert Seiple, ancien ambassadeur extraordinaire américain pour la liberté religieuse internationale, et Neville Callam, secrétaire général de l’Alliance baptiste et dirigeant de 100 millions de baptistes à l’échelle mondiale. Au nombre des autres participants, men-tionnons Leonel Fernández, président de la République dominicaine, Gerrit Schotte, premier ministre de Curaçao, Michiel Eman, premier ministre d’Aruba, et Caridad Diego Bello, ministre de la religion à Cuba.

Pour en découvrir davantage sur le congrès et avoir accès à la diffusion vidéo des sessions plénières, visitez le site www.irla.org.– Un reportage de Bettina Krause, IRLA

Le roi de Norvège honore Jan Paulsen

Jan Paulsen, prédécesseur de Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a été fait récemment Com-mandeur de l’Ordre royal norvégien du Mérite. Selon l’annonce du palais royal, « Sa Majesté le roi a nommé Jan Paulsen Commandeur de l’Ordre royal norvé-gien du Mérite pour son service pour le bien de l’humanité ».

Jan Paulsen, 77 ans : « Je suis franchement surpris et très honoré de cette reconnaissance de Sa Majesté le roi de Norvège et de ses conseillers. Le fait que cette distinction s’accompagne de la mention “service pour le bien de l’humanité” me réchauffe le cœur, car le service est l’essence même de la vie chrétienne. »

Fondé par le roi Olav V en 1985, l’Ordre royal norvégien du Mérite est une distinction accordée aux ressortis-sants étrangers et norvégiens pour leur service exceptionnel envers la Norvège. Reste encore à fixer la date où frère Paulsen recevra l’insigne de l’Ordre.

Ted N. C. Wilson, actuel président de la Conférence générale, a félicité son prédécesseur : « Voilà une merveilleuse démonstration de la façon dont Dieu met en évidence le service chrétien par lequel le monde découvre sa puissance. Nous sommes heureux de cette distinc-tion spéciale décernée au pasteur Paulsen par le gouvernement norvégien. Du fond du cœur, merci à Jan Paulsen et à sa femme pour leurs nombreuses années de service et leur consécration envers l’Église et l’humanité, service que le roi de Norvège a gracieusement souligné. »

Reidar J. Kvinge, président de l’Église adventiste en Norvège : « L’Église adven-tiste en Norvège est grandement honorée de ce que le service mondial du Dr Paul-sen ait été ainsi récompensé. »

Titulaire d’un doctorat en théologie de l’Université de Tübingen, en Allemagne, Jan Paulsen a été président de la Conférence générale de janvier 1999 à juin 2010.

C’est en Norvège, en 1953, qu’il a commencé son ministère. Plus tard, il été professeur au Ghana, puis professeur et président de l’Institut d’enseignement supérieur au Nigeria (aujourd’hui l’Université Babcock). De 1976 à 1980, il a été directeur (ou président) de l’Institut adventiste d’enseignement supérieur de Newbold, en Angleterre, lequel abrite la faculté de théologie du mouvement adventiste dans la région transeuropéenne.

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HONNEUR NORVÉGIEN : Jan Paulsen, président de la Conférence générale de 1999 à 2010, a été fait Commandeur de l’Ordre royal norvégien du Mérite, un ordre établi en 1985 par le roi Olav V.

4 Adventist World | Avril 2012

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Su i t e e n p a g e 6

Jan Paulsen a été président de la Division transeuropéenne à St. Albans, en Angleterre, pendant 12 ans. Il est ensuite venu à Silver Spring, au Maryland, en tant que vice-président de l’Église adventiste.– Un reportage de Tor Tjeransen, directeur des communications, Union des fédérations norvégiennes

Lancement de l’initiative « Ravivés par sa Parole »

Dès le 17 avril 2012, les adventistes de par le monde sont invités à lire un chapi-tre de la Bible chaque jour, et ce, jusqu’en juillet 2015, au terme de la session de la Conférence générale. Intitulée « Ravivés par sa Parole », cette initiative gagne en soutien de la part des membres d’église et des dirigeants du monde entier.

Pardon Mwansa, vice-président de l’Église mondiale impliqué dans ce projet : « Partout dans le monde, et particulièrement en Afrique, j’ai vu la puissance transformatrice de la Bible dans la vie des gens à tous les niveaux. En adoptant ce programme de lecture biblique fervente au quotidien, je crois que les adventistes non seulement connaîtront mieux le Dieu qu’ils ser-vent, mais aussi recevront une grande bénédiction. »

Selon les organisateurs, « ce projet a pour unique but de permettre à Jésus de parler à son peuple par sa Parole. Ainsi, ses enfants le connaîtront mieux, le chercheront avec encore plus de ferveur, et partageront davantage son amour. »

Bill Knott, éditeur de Adventist World, et membre du comité Réveil et réforme : « S’il est une habitude qui change la vie et les conversations des adventistes du monde entier, c’est bien celle d’ouvrir chaque jour la Parole de Dieu et de remplir notre esprit du message de l’amour de Dieu. Je prie pour que des milliers – des centaines de

milliers – de croyants relèvent ce défi et fassent de ces trois prochaines années un temps spécial de grâce et de puissance pour ce peuple du reste. »

Pour plus d’information sur ce projet, consultez le site www. revivalandreformation.org.– Équipe rédactionnelle de Adventist World

Ted Wilson rencontre des dirigeants jamaïcains et des Haïtiens adventistes

Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a rencontré les hauts dirigeants de la Jamaïque lors d’une récente tournée de l’île dans le cadre de l’initiative « Réveil et réforme » de l’Église.

Accompagné de sa femme, Nancy, et des dirigeants adventistes locaux, Ted Wilson a effectué une visite de courtoisie à Portia Simpson Miller, première ministre de la Jamaïque, et à Sir Patrick Allen, gouverneur général. Cette visite coïncidait avec le 50e anniversaire de l’indépendance du pays.

La première ministre a fait l’éloge de l’Église adventiste pour ses contributions au développement éducationnel et na-tional du pays. « L’Église adventiste joue un rôle de premier plan en Jamaïque et accomplit un merveilleux travail », a-t-elle dit.

L’effectif de l’Église adventiste en Jamaïque se chiffre à quelque 270 000 adventistes répartis en 650 églises. Selon les dirigeants de l’Église au pays, on compte environ 1 adventiste sur 11 personnes.

« Nous voulons être considérés comme une partie intégrante de la société, a dit Ted Wilson à la première ministre. Nous voulons qu’aux yeux des Jamaïcains, nous soyons un peuple qui accomplit le ministère de Jésus sur toute la ligne », a-t-il dit, citant l’éducation,

les services de santé, les programmes sociaux, et l’orientation spirituelle.

Lors de son séjour dans les Caraïbes, Ted Wilson s’est arrêté également en Haïti. Deux ans après un séisme dévas-tateur, les adventistes en sont encore à reconstruire les églises et les écoles avec l’aide de Maranatha Volunteers Inter-national, l’Agence de développement et de secours adventiste, et les offrandes provenant des membres d’église du monde entier.– Un reportage de Nigel Coke, Division interaméricaine

Le président de la Pologne rencontre les dirigeants adventistes au pays

Les dirigeants de l’Église adventiste en Pologne étaient au nombre des représentants des organisations religieuses de ce pays de l’Europe de l’Est, lesquels ont rencontré Bronislaw Komorowski, président de la Pologne, le 24 janvier 2012.

S’adressant aux dirigeants religieux, y compris à des représentants d’organisa-tions chrétiennes, juives, et musulmanes,

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EN SOL JAMAÏCAIN : Ted N. C. Wilson salue Portia Simpson Miller, première ministre de la Jamaïque, à Kinsgton, le 3 février 2012. Les deux dirigeants ont discuté du rôle de l’Église adventiste au sein du pays et ont prié ensemble.

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Bronislaw Komorowski a dit que la Pologne est « une collectivité diversifiée en terme de langue, de culture, de même que de religion ».

Le président de la Pologne s’est focalisé sur l’idée de l’État en tant que « bonne collectivité, capable d’embras-ser, de retenir, d’apprécier et d’apporter tout ce qui est bon dans la diversité ».

Bronislaw Komorowski, en référence à la formule interreligieuse de la réunion : « Pour moi, la nature même de la réunion était importante. Bien que réunissant de nombreux dignitaires importants du monde religieux, cette réunion a été très neutre et – dans le sens positif du terme – séculière. Il n’y a eu ni prière ni rituel pouvant occasion-ner de l’inconfort chez l’un ou l’autre des invités. »

La délégation adventiste a remis au président une édition commémorative de La tragédie des siècles, d’Ellen G. White, et une série de films sur les héros de la Réforme protestante.

L’Église adventiste œuvre en Pologne depuis près de 125 ans et compte environ 7 000 membres.– Un reportage d’Andrzej Siciński, tedNEWS

Exactement. C’est le Saint-Esprit qui dirige l’Église. Or, tous les membres d’église sont importants. Le Seigneur peut utiliser un membre et parler par lui.

BILL KNOTT : Si je comprends bien, le comité souhaite recevoir des suggestions dans le cadre de cette révision, dans un format condensé, toutefois.

Tout d’abord, précisons qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle rédaction des croyances fondamentales. Notre tâche consiste à voir si le texte que nous avons utilisé pendant de nombreuses années nécessite des changements. La langue évolue ; or, comme il y a 30 ans que la formulation des croyances fondamentales a été approuvée, soit lors de la Session de la Conférence générale de 1980, il est possible qu’une nouvelle formulation puisse mieux exprimer les croyances fondamentales historiques de l’Église. C’est pourquoi nous avons entrepris une révision rédactionnelle des croyances fondamentales, non leur réécriture. Deuxièmement, on nous a confié une mission spéciale lors de

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PRÉSIDENT DE LA POLOGNE : À partir de la gauche : Bronislaw Komorowski, président de la Pologne, accueille les pasteurs adventistes Pawel Lazar, Marek Rakowski, et Ryszard Jankowski.

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BILL KNOTT : J’ai appris que le comité de révision des croyances fondamen-tales a élaboré un processus impli-quant non seulement les théologiens et les érudits, mais aussi l’Église tout entière dans le cadre de la révision et de la reformulation des 28 croyan-ces fondamentales. Pourquoi est-il important de ne pas se limiter aux spécialistes de la Parole de Dieu ?

Eh bien, je pense qu’il est très important que toute l’Église s’implique parce que les doctrines du mouvement adventiste ne sont pas gravées dans la pierre. L’Église mondiale exprime par ces croyances fondamentales ce qu’elle comprend du message biblique. C’est pourquoi il est très important, chaque fois que nous les sondons ou les révisons, d’impliquer tous les adven-tistes – laïcs, pasteurs, théologiens, administrateurs – tout le monde.

MARK KELLNER : Ainsi, les laïcs aussi bien que les érudits sont invités à donner leurs commentaires sur la clarté ou la pertinence de la formula-tion de nos croyances ?

Suite au vote pris lors de la Session de la Conférence générale de 2010, l’Église a établi un comité de révision des croyances fondamentales dont la mission consiste à ajuster, au besoin, la formulation des 28 croyances fondamentales de l’Église adventiste. Artur Stele, vice-président de la Conférence générale, préside ce comité. Récemment, Bill Knott, éditeur de Adventist World, et Mark Kellner, rédacteur aux informations, l’ont interviewé pour en apprendre davantage sur le déroulement du processus.

et

Écouter, étudierpartager

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la dernière session de la Conférence générale. Nous devons réexaminer la croyance fondamentale n° 6, laquelle traite de la création. On nous a chargés d’intégrer dans la croyance fondamen-tale n° 6 un document intitulé : « Une affirmation de la création », lequel a été voté en 2004 lors du Concile annuel de l’Église. Par conséquent, nous invitons tous les adventistes qui désirent apporter leur contribution à nous écrire. Mais de grâce, épargnez-nous les dissertations ! [Rire] Que ceux qui désirent proposer une nouvelle formulation le fassent brièvement. Premièrement, ils doivent identifier ce qu’ils estiment devoir être changé, et deuxièmement, justifier leur position dans une phrase ou deux. Ce format condensé nous permettra de lire et d’assimiler le plus grand nombre de recommandations possible.

MARK KELLNER : Vous avez mentionné la tâche spéciale incombant au comité quant à la croyance fondamentale n° 6. Quel impact cette croyance a-t-elle sur la vie de l’Église ?

Eh bien, je pense que la croyance fon-damentale n° 6 est cruciale parce que les croyances de l’Église adventiste du 7e jour s’appuient les unes sur les autres. Il n’y a qu’à retirer une croyance, surtout une croyance aussi centrale que notre croyance en une création particulière, et tout l’édifice s’écroule. La croyance n° 6 est l’une des croyances fondamentales qui sous-tendent la structure même de nos croyances. Si on ne croit pas au récit biblique de la création, on ne croira certainement pas en celui de la recréation, c’est-à-dire la création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre. Si on ne croit pas à la création, alors le sabbat – son mémorial hebdomadaire – perdra rapidement sa signification. Il est vital que la formulation choisie pour exprimer notre croyance en la création rende clairement ce que nous croyons que la Bible enseigne.

BILL KNOTT : Le comité de révision des croyances fondamentales a alloué une période de temps spécifique, une « année d’écoute », en quelque sorte. Qu’est-ce que cela signifie ?

En 2005, la Session de la Conférence générale a établi un processus formel grâce auquel toutes les révisions possibles de l’une ou l’autre de nos croyances fondamentales sont étudiées minutieusement par tous les groupes pertinents. On prépare un avant-projet, puis le comité exécutif de l’Église le révise. Ensuite, l’Église le fait parvenir à chaque division, union, séminaire, à tous les théologiens adventistes et aux membres d’église. On leur donne le temps de réagir et de répondre. Puis, toutes les suggestions sont révisées avant la tenue de la prochaine Session de la Conférence générale. Enfin, une version finale est approuvée et envoyée à la session de la GC. Voilà la façon normale de procéder. Mais cette fois, nous proposons une étape supplé-

mentaire. Avant d’entamer ce processus formel, nous aimerions donner à tous nos membres, théologiens et pasteurs une année pour examiner nos croyances et envoyer leurs recommandations au groupe de travail devant rédiger l’avant-projet. Comme nous désirons recevoir le plus de suggestions possibles avant de lancer le processus, nous devons prendre le temps d’« écouter l’Église ». Nos croyances ne sont pas celles d’un seul groupe dans l’Église ou de l’Institut de recherche biblique de la Conférence gé-nérale, mais de toute l’Église adventiste. C’est pourquoi il importe d’avancer lentement, de donner à tout le monde l’occasion de s’impliquer, et de profiter de cette occasion pour nous immerger de nouveau dans les enseignements de la Parole de Dieu. ■

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Pour faire des suggestions dans le cadre de la croyance fondamentale n° 6 actuelle (http://www.adventist.org/beliefs/fundamental/index.html), de l’intégration du document « Une affirmation de la création » (http://www.adventist.org/ beliefs/statements/main-stat54.html), ou de la révision de la formulation d’autres croyances, veuillez procéder comme suit :

1. Mentionnez par écrit le changement de formulation recommandé.

2. Justifiez brièvement votre position (150-200 mots maximum).

3. Envoyez vos suggestions soit :

a. Par courrier : FBRC, Biblical Research Institute, General Conference of Seventh-day Adventists, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, Maryland 20904-6600, U.S.A.

b. Par courriel : [email protected].

COMITÉ DE RÉVISION : Artur Stele, vice-président de la Conférence générale, préside le comité de révision des croyances fondamen-tales, lequel compte présenter son rapport lors de la Session de la Conférence générale de 2015.

LA PAROLE EST À VOUS !

Avril 2012 | Adventist World 7

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Le sabbat 24 mars 2012, j’ai eu le merveilleux privilège de travailler avec nos frères et sœurs du Brésil,

lors de la distribution de La grande espé-rance (une version abrégée de La tragédie des siècles) à l’accueillante et chaleureuse population de São Paulo.

Cette distribution massive a eu lieu après des semaines de planification : commandes de livres, division de la ville en secteurs, formation. Le grand jour de la distribution, tous savaient ce qu’il fallait faire et où aller. Les résultats ont été stupéfiants. Par la grâce de Dieu, environ 26 millions d’exemplaires de La grande espérance ont été distribués à travers l’Amérique du Sud en un jour seulement – dont 3 millions à São Paulo.

Et ce n’est que le commencement ! Au cours des deux prochaines années, les membres de la Division sud-américaine se sont engagés à distribuer environ 70 millions d’exemplaires de ce livre puissant d’un bout à l’autre du continent. Déjà, on rapporte des résultats étonnants.

Par exemple, un sabbat après-midi dans la ville de Juiz de Fora, un baptiste a reçu un exemplaire de La grande espé-rance. Eh bien, le dimanche soir, il avait terminé la lecture du livre, visité l’église adventiste la plus proche, et demandé le baptême au pasteur ! Imaginez un peu : si personne ne lui avait donné ce livre, jamais ceci ne se serait produit !

Un livre uniqueLa distribution de La grande

espérance effectuée par la Division sud-américaine est un exemple flagrant des nombreuses divisions mondiales qui projettent de distribuer La tragédie des siècles dans sa version intégrale ou abrégée, ou qui ont déjà commencé. Le diable était tellement opposé à ce qu’Ellen White écrive ce livre qu’il a essayé de la tuer pendant qu’elle le rédigeait. Mais par la puissance de Dieu, Ellen a persévéré. Elle a déclaré qu’elle désirait que ce livre soit plus largement diffusé qu’aucun de ses autres ouvrages.

Pourquoi donc ? Parce que La tragédie des siècles expose le progrès de l’œuvre de Dieu depuis le début de l’Église chrétienne jusqu’à notre époque, et même jusqu’aux derniers jours pré-cédant le retour du Christ. Le diable ne veut surtout pas que les gens découvrent ses méthodes de travail et sachent que la Parole de Dieu constitue le fondement même de la vie. Or, La tragédie des siècles décrit avec puissance les efforts diaboli-ques de Satan pour nous distraire de la Parole de Dieu et du précieux message du salut que le Christ offre à l’humanité tout entière.

La lecture de La tragédie des siècles a suscité de nombreuses conversions. C’est, sans doute, l’une des raisons majeures pour répandre cet ouvrage. Voilà pourquoi le diable tente d’entraver sa distribution.

Un sorcier guérisseur convertiAprès avoir lu La tragédie des siècles,

même des sorciers guérisseurs ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur. Il y a quelques années, un évangéliste

adventiste est allé dans un petit village situé à flanc de coteau, dans le nord-est de l’Inde, pour présenter l’Évangile aux villageois. Furieux, le sorcier guérisseur de ce village a proféré à maintes reprises des menaces de mort contre ce pasteur adventiste qui lui rendait visite et priait pour lui.

Cinq mois plus tard, le sorcier guérisseur est tombé très malade. Lors d’une visite, le pasteur lui a expliqué que dans sa vie, une bataille faisait rage entre les anges du Christ et les mauvais anges. Puis, il lui a laissé un exemplaire de La tragédie des siècles. Une semaine plus tard, il est revenu le voir. Non seulement le sorcier guérisseur avait lu le livre, mais il avait déjà commencé à changer son style de vie ! Tout sourire, il a invité le pasteur à manger. Après quoi, ils ont prié ensemble. Moins d’un mois après, le sorcier s’est mis à jeter tout son attirail de sorcellerie. Le pasteur a étudié la Bible avec ce cher homme et sa famille, et tous se sont fait baptiser. Plus tard, des villa-geois sont venus voir « le sorcier » pour se faire guérir. Mais au lieu d’exercer sa

Un ouvrage essentiel à partager

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Ted N. C. Wilson

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magie, l’ancien sorcier leur a annoncé qu’il avait accepté Jésus comme son Sauveur ! Ensuite, il a partagé avec eux les merveilleuses vérités de La tragédie des siècles.

J’ai la ferme conviction que des milliers et des milliers de personnes deviendront des adventistes pleinement engagés grâce au projet La tragédie des siècles et à leur contact avec des adventistes consacrés.

Un soutien dynamique de la part des laïcs

Les divisions de l’Église soutiennent ce projet, et beaucoup le font de façon extrêmement dynamique. L’Église mon-diale s’est engagée à distribuer approxi-mativement 175 millions d’exemplaires des différentes versions de La tragédie des siècles au cours de 2012 et 2013. Le Saint-Esprit est à l’œuvre ! De plus, ce projet a attiré l’attention et suscité l’enthousiasme de membres des églises locales, lesquels promeuvent activement le livre.

Au Nigeria, 12 membres laïcs consa-crés ont décidé de faire imprimer 16,7

millions d’exemplaires de La tragédie des siècles, ce qui leur permettra d’atteindre 10 % de la population nigérienne. La Division du centre-ouest de l’Afrique, laquelle s’était fixé un but de 12 millions d’exemplaires, a accueilli leur projet avec surprise et émerveillement.

En Indonésie, un homme d’affaires a décidé de faire imprimer un demi-mil-lion d’exemplaires de la version intégrale de La tragédie des siècles en indonésien (un coût total de 1,5 million de dollars), et a mis d’autres hommes d’affaires au défi de sponsoriser davantage de livres. Son défi a été immédiatement relevé par un autre couple laïc qui a décidé de sponsoriser l’impression de 20 000 exemplaires supplémentaires, lesquels seront distribués dans ce pays.

En Virginie, aux États-Unis, les 40 membres de l’église de Konnarock ont un impact impressionnant sur leur région. Bien que la plupart d’entre eux aient un revenu fixe modeste, ils sou-tiennent fidèlement le projet La tragédie des siècles. En partenariat avec deux autres églises adventistes à Wytheville et

à Marion, ils ont jusqu’ici distribué près de 48 000 exemplaires de ce livre qui transforme la vie ! Leur objectif : couvrir toute la Virginie de l’Ouest.

Une occasion inespéréeAu Pérou, une famille adventiste a

eu l’occasion extraordinaire de partager La grande espérance avec des millions de téléspectateurs lors d’une interview en direct sur la télévision nationale. La famille Paredes était à bord du bateau Costa Concordia quand celui-ci s’est échoué le 13 janvier 2012.

Pour sauver leur vie, les membres de cette famille ont sauté dans l’eau froide. On les a sortis de là quelque 40 minutes plus tard. Le père a dit que les siens ont réussi à garder leur calme au plus fort de la crise grâce à leur espérance en Jésus et en ses promesses de la vie éternelle. À la fin de l’interview, M. Paredes a saisi l’occasion de parler du livre La grande espérance. Il a dit que l’Église adventiste offre ce livre gratuitement à tous ceux qui veulent mieux connaître Dieu et son amour pour nous.

Ce livre fournit les informations nécessaires pour ceux qui désirent se procurer l’édition intégrale de La tragédie des siècles de même que d’autres ouvrages, et pour s’inscrire à des études bibliques.

Comment s’impliquerJ’aimerais donner un mot spécial

d’encouragement à tous ceux qui sou-haitent participer à ce projet. Comment peuvent-ils s’impliquer ?

Premièrement, procurez-vous des exemplaires de La tragédie des siècles. Laissez-en dans votre voiture ou chez vous. Gardez-en un dans votre porte-documents ou à portée de main. Deuxièmement, priez avec ferveur : « Seigneur, tu as dit à Ellen White que ce livre devait être diffusé plus qu’aucun de ses autres ouvrages. Tu veux le faire par moi, mais à qui ou comment le donner ? Dans les 24 prochaines heures,

Un ouvrage essentiel à partager

La tragédie des siècles décrit avec puissance les efforts diaboliques de Satan pour nous distraire de la Parole de Dieu et du précieux message du salut que le Christ offre à l’humanité tout entière.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Sinde, Zambiedonne-moi l’occasion de remettre ce livre à quelqu’un – à un membre de la famille ? à un voisin ? Prépare le terrain et fais-moi signe. »

Puis, croyez que le Seigneur va exau-cer votre prière. Il vous ouvrira à coup sûr les portes, car c’est son travail, sa responsabilité. De votre côté, gardez les yeux ouverts pour ne pas rater celle qu’il vous ouvre ! Et quand viendra le temps de l’offrir à quelqu’un, faites-le avec un amour et une sollicitude inégalés.

Des résultats phénoménaux Tandis que des membres de chaque

division de l’Église distribuent La tragédie des siècles, nous vous deman-dons de prier pour que le Saint-Esprit fasse avorter toute tentative du diable visant à empêcher les gens de lire cet ouvrage. Il expose comment Dieu a protégé son Église au fil des siècles. Et il le fait de façon si remarquable que les lecteurs ne pourront s’empêcher d’être touchés par l’approche proactive et extraordinaire de Dieu envers chacun, et par le triomphe ultime de la justice et de la vérité.

Grâce à la prompte bénédiction de Dieu, les résultats de ce projet vont être phénoménaux. Il ne peut en être autrement. Nous vivons à l’heure critique précédant les événements finaux décrits dans ce livre, des événements qui s’enracinent dans les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse. Comme il est important pour nous de croire à ce message et de le propager ! Jésus revient bientôt ! ■

Ted N. C. Wilson est président de la Conférence générale des adventistes du 7e jour.

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Uneéglise en un jour

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Le professeur Wilson est presque aveugle. Sa vision a diminué progres-sivement pendant des années à cause d’une maladie oculaire irréversible.

Mais son esprit est vif et son cœur heureux, spécialement quand un dia-cre de l’église appelle la congrégation de Sinde à adorer Dieu en frappant sur la « cloche » – un amortisseur suspendu dans l’anacardier voisin de leur nouvelle église bâtie en un jour.

M. Wilson est donc professeur – mais aussi éleveur et agriculteur. Son « vrai travail », vous dira-t-il, consiste à établir des églises comme celle de Sinde.

« Quand on me demande d’enseigner à l’une des écoles publiques, dit-il, j’accepte sans hésiter. Dès le départ, j’explique à mes élèves qu’ils ne peuvent s’épanouir que s’ils reçoivent Jésus comme leur Sauveur personnel. Et en peu de temps, une nouvelle église sous un arbre, près du puits de la ville, voit le jour. »

Il y a deux ans, ASI et Maranatha Volunteers International ont construit pour la congrégation de Sinde une église en un jour, et un centre de l’École du sabbat, lui aussi en un jour. Les membres de la congrégation se sont chargés des murs, de l’estrade, et des bancs des deux bâtiments.

En entendant la cloche qui sonne pour le culte, le professeur imagine le ciel se remplir de ses étudiants.

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.

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Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

Cette question est vraiment déroutante pour de nombreuses personnes parce que beaucoup

vantent les effets bénéfiques des complé-ments alimentaires sur la santé. L’indus-trie des compléments est énorme et fort lucrative. On estime que plus de la moitié de tous les Américains prennent au moins un complément et dépensent approxima-tivement 25 milliards de dollars US par année en compléments alimentaires. On utilise des compléments alimentaires de toutes sortes dans le monde entier.

Qu’est-ce qu’un complément alimen-taire ? Un complément alimentaire, c’est une substance prise oralement sans être toutefois un aliment. Il peut se présenter sous forme de liquide, de comprimé, de capsule, de poudre, ou même d’injection. Il vise à combler ce que le régime alimentaire peut ne pas offrir en quantité suffisante. Les compléments sont en vente libre. Comme ils ne sont généralement pas testés, contrôlés et réglementés à l’instar des médi-caments ordinaires, on ne dispose d’aucune preuve de leurs nombreuses « vertus ». Un complément alimentaire peut contenir une vitamine, un minéral, une hormone, un acide aminé, un extrait végétal ou animal. En fait, il peut contenir n’importe quoi.

Maintes études cliniques ont été me-nées ces dernières années pour en tester les bienfaits et les risques.

La vitamine E a fait mauvaise figure à l’égard de ses prétendus effets protecteurs contre les maladies cardiaques et les AVC. En fait, elle a été associée à une augmen-tation des maladies qu’elle était censée prévenir. En outre, au cours de l’essai clinique d’envergure SELECT (Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial),

les chercheurs ont découvert que les compléments de vitamine E peuvent en fait augmenter de 17 % le risque de déve-lopper un cancer de la prostate.

Des résultats tout aussi surprenants ont été rapportés après que des compléments de béta-carotène aient été testés pour vérifier l’hypothèse de leur action préventive contre le développement du cancer. Cette étude a été interrompue prématurément après qu’on ait constaté que le groupe qui prenait ces compléments avait une incidence plus élevée du cancer des poumons. La béta-carotène, une substance naturellement pré-sente dans les légumes jaunes, est sécuritaire lorsque prise dans le régime alimentaire. Par contre, elle ne l’est pas quand on la prend sous forme de compléments.

L’Étude sur la santé des femmes en Iowa (environ 39 000 femmes étudiées sur une période de 19 ans), publiée dans le journal Archives of Internal Medicine vers la fin de 2011, a soulevé une nouvelle préoc-cupation à l’égard de l’utilisation routinière de vitamines et de minéraux sous forme de compléments (utilisation routinière signifiant ici en l’absence d’une carence spécifique due à une maladie ou à des carences alimentaires). Une partie de cette étude suggère un lien entre la prise de multi-vitamines et l’augmentation du taux de décès chez les femmes plus âgées. Les compléments de cuivre et de fer ont aussi été associés à cette tendance inquiétante.

En contraste frappant avec l’étude pré-citée, la carence en fer constitue la carence nutritionnelle la plus courante dans le monde, ce qui a de quoi surprendre. Deux milliards de personnes sont anémiques, dont beaucoup à cause d’une carence en fer. Ceux qui habitent dans les pays en voie de

développement bénéficieraient certainement d’un complément approprié en fer.

Qui donc devrait prendre un complé-ment de vitamines et de minéraux ?

■ Ceux qui souffrent de carences nutritionnelles causées par un régime alimentaire inadéquat.

■ Les femmes enceintes – il a été prouvé qu’un complément d’acide folique diminue les malformations congénitales ; un complé-ment de fer peut être également nécessaire.

■ Ceux qui ont la peau foncée et ceux qui s’exposent moins de 15 minutes par jour au soleil. Un complément de vitamine D peut leur être bénéfique.

■ Ceux qui souffrent de maladies gastro-intestinales (par exemple la maladie cœliaque [intolérance au gluten]), lesquel-les sont responsables d’une diminution d’absorption des nutriments.

■ Ceux qui suivent un traitement contre le cancer (chimiothérapie).

La meilleure façon d’obtenir les nutri-ments essentiels, c’est d’adopter un régime riche en fruits, noix, légumes et légumi-neuses. Si le lait est exclu (végétarien strict ou végétalien), on devrait y ajouter de la vitamine B12. Les compléments disponi-bles sur le marché peuvent aussi interagir avec d’autres médicaments et provoquer des situations dangereuses. Ainsi, avant de prendre des compléments, consultez votre médecin. ■

Pourriez-vous nous donner l’heure juste quant aux informations contradictoires qui circulent au sujet des vitamines et autres compléments alimentaires ? Je pense surtout aux études datant de plusieurs années qui rapportent que la vitamine E est un facteur contribuant aux maladies cardiaques et à la mort, et à l’étude plus récente qui prétend qu’un complément de vitamine E augmente sensiblement le risque de cancer de la prostate.

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

S A N T ÉQue penser des compléments

vitaminiques ?

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Nous sommes en 1529. À Spire, en Allemagne. Une petit groupe de princes protestants sont en

route pour participer à la diète de Spire convoquée par l’empereur Charles V. Perplexes, inquiets, ils n’ont pas le cœur à la fête. Devant les énormes pressions de l’empereur et de la papauté, ils n’ont que deux options : maintenir leur enga-gement envers les Écritures et la Réforme (et se retrouver face à une terrible guerre civile et à la persécution), ou succomber aux pressions de la majorité et abjurer le principe de la liberté d’expression et de conscience1. Martin Luther a composé « C’est un rempart que notre Dieu », dit-on, pour cet événement particulier – pour ce moment où la vie, la foi et l’avenir de la Réforme sont en jeu.

C’est un rempart que notre Dieu, une invincible armure,

Notre délivrance en tout lieu, notre défense sûre.

L’ennemi contre nous redouble de courroux,

Vaine colère ! Que pourrait l’adversaire ?

L’Éternel détourne ses coups.

lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24.32) En dépit d’un autre long trajet et des dangers qu’un voyage de nuit représente, ils se précipitent vers Jérusalem pour l’annoncer aux autres.

Seuls, nous bronchons à chaque pas, notre force est faiblesse ;

Mais un héros, dans les combats, pour nous lutte sans cesse.

Quel est ce défenseur ? C’est toi, divin Sauveur ! Dieu des armées !

Tes tribus opprimées connaissent leur Libérateur.

Quand Dieu chanteTout au long de l’histoire, Dieu choi-

sit d’étranges moments pour chanter. Dans l’ancien Proche-Orient, des chan-gements majeurs et des glissements de pouvoir marquent la seconde moitié du 7e siècle av. J.-C. L’empire néo-assyrien est à son déclin et une nouvelle puis-sance, située dans l’antique Babylone, en Mésopotamie, commence à imposer son influence et sa puissance. Juda, sous le règne de Josias, reçoit une autre occasion de se réformer. L’heure d’une grande réforme a sonné ! Des prophètes

Gerald A. Klingbeil

Joignez-vous à la choraleIl n’y a pas de quoi chanter

Mais reculons de quinze cents ans. Un petit groupe d’hommes et de femmes se serrent les uns contre les autres en tremblant. L’ombre de la croix se profile encore depuis Golgotha. La terre elle-même semble être en deuil. Des ténèbres et des secousses sismiques ont troublé les habitants de Jérusalem. Jésus est mort, leur Maître bien-aimé ne marchera plus jamais avec eux pour toucher les indignes, pour aider les défavorisés, et pour prêcher le royaume de Dieu – du moins, c’est ce qu’ils pensent. Imaginez les sentiments de désillusion, de crainte et d’agonie étreignant le cœur des dis-ciples… En ce sabbat, leurs espérances les plus grandes, leurs rêves les plus fous s’effondrent. Ils craignent pour leurs vies. Ils se cachent dans la chambre haute et attendent avec effroi. Personne n’a envie de chanter.

Le matin suivant, deux des disciples rentrent chez eux2. Leur trajet vers Emmaüs s’étire sur 11 longs kilomètres. Leurs cœurs sont vides, leurs espérances réduites à néant. Et pourtant, au terme de leur voyage, après avoir reconnu le Sauveur ressuscité, ils n’ont qu’une envie : crier (et chanter) la bonne nou-velle d’un tombeau vide ! « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous,

B I L L K N O T T

M É D I T A T I O N

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soutiennent le roi. L’un d’entre eux, au nombre des 12 petits prophètes, s’insère entre Habacuc et Aggée. Sophonie est un livre prophétique unique. Son auteur devait être un membre de la famille royale, puisque sa généalogie (So 1.1) remonte au roi Ézéchias, soit quatre générations plus tôt.

Par la bouche du prophète Sophonie, Dieu s’adresse à Juda et à Jérusalem. Quand vous aurez un moment, lisez le li-

Ta Sion brave les enfers, sur ton rocher assise.

Constant dans son effort, en vain, avec la mort Satan conspire ;

Pour ruiner son empire, il suffit d’un mot du Dieu fort.

Du deuil au chantSophonie, les disciples de la pré-

résurrection, les princes protestants allemands – aucun n’aurait dû chanter. Ils étaient environnés de ténèbres, le jugement était imminent, la destruction, sûre – et pourtant, ils se joignirent à la chorale et chantèrent en harmonie avec Dieu lui-même, lequel est prêt à chanter joyeusement sur sa création.

Dis-le ce mot victorieux, dans toutes nos détresses ;

Répands sur nous, du haut des cieux, tes divines largesses.

Qu’on nous ôte nos biens, qu’on serre nos liens, que nous importe !

Ta grâce est la plus forte, et ton royaume est pour les tiens.

Son royaume est pour les siens éternellement – et à jamais. Au sein de nos propres ténèbres, pouvez-vous en entendre dès à présent la musique ? ■

1 Lisez cette histoire sous le titre « La protestation des princes », dans La tragédie des siècles, d’Ellen G. White, p. 207-221.2 Relisez cette histoire dans Luc 24.13-35 et saisissez la transformation qui s’est produite dans ce premier jour crucial de la semaine.

appel : Dieu supplie son peuple de re-venir à lui et lui donne un aperçu de la restauration divine (So 3.1-13). Au sein du mal, du jugement et de la destruc-tion, un chant est sur le point de jaillir sur le peuple du reste de Dieu. Écoutez attentivement ses paroles : « L’Éternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet, il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triom-

Gerald A. Klingbeil est rédacteur adjoint de Adventist World. Il aime chanter avec Chantal, sa

femme, et leurs trois filles : Hannah, Sarah, et Jemima.

B I L L K N O T T Chaque message divin d’un jugement imminent contient aussi un appel : Dieu supplie son peuple de revenir à lui et lui donne un aperçu de la restauration divine.

vre de Sophonie d’un trait (ce qui ne sera pas très long). Le chapitre 1 ressemble à un tsunami gigantesque déferlant sur Jérusalem. C’est l’heure du jugement et le peuple de Dieu ne semble pas piger ! C’est le temps de la fin pour Jérusalem. Cependant, l’idolâtrie, l’oppression, ou une apathie déconcertante collent au peuple. L’heure, loin d’être aux chants joyeux d’adoration, est critique. « Il est proche, le grand jour de l’Éternel » (So 1.14), crie le prophète, et sa décla-ration implique davantage que Juda et Jérusalem (So 1.14-2.3).

Sophonie, cependant, ne s’arrête pas là. Chaque message divin d’un jugement imminent contient aussi un

phe. » (So 3.17, DRB) Dieu n’est pas un dieu distant, éloigné – il veut être près de son peuple. Bientôt, il enton-nera un chant, un chant puissant de joie sur ceux qui se sont appuyés sur sa Parole, sur ceux qui lui ont fait confiance et qui se sont délectés de sa grâce. Cependant, ce chant n’a rien d’une ballade sentimentale célébrant les vibrations positives de l’expérience religieuse. Non, c’est le cri de victoire de Dieu – l’unique référence biblique où l’on voit Dieu chanter.

Que les démons forgent des fers pour accabler l’Église ;

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Il y a quelques années, A. J. Jacobs, un journaliste de New York, a décidé de vivre littéralement selon les préceptes de la Bible pendant un an. Tout d’abord, il a épluché les

Écritures pour y trouver autant de préceptes, de règles et d’instructions que possible. Depuis les 10 commandements et la règle d’or jusqu’à chaque détail des lois sur la pureté de l’Ancien Testament, A. J. Jacobs a dressé une liste qui s’élevait à plus de 700 instructions spécifiques. Ensuite, avec un groupe de conseillers théologiques et spirituels, il a entrepris de les mettre en pratique. Son livre, L’année où j’ai vécu selon la Bible1, raconte son expérience.

Ainsi, pendant une année complète, A. J. Jacobs s’est immergé tout entier dans son projet. Bien entendu, une telle expérience a eu un impact sur ses croyances et ses attitudes. Il lui semble être devenu meilleur, plus soucieux de ses sembla-bles, et « accro à l’action de grâces ».

En fait, il compte l’action de grâces parmi les plus grandes découvertes de son expérience. « La Bible dit de remercier le Seigneur après le repas, explique-t-il. Je l’ai fait. Peut-être trop ! Dans mon emballement, j’ai remercié Dieu pour tout – pour le métro qui arrive à l’heure, le confort de mon canapé, etc. C’était étrange, mais pourtant génial ! Jamais je n’ai été aussi conscient des milliers de petites choses qui tournent rond dans notre vie2. »

Rendre grâces, dire le bénédicitéA. J. Jacobs est tombé sur l’un des secrets de la vie chrétien-

ne. La Bible nous dit à maintes reprises que notre vie et tout ce qui nous soutient sont des dons de Dieu – et que la meilleure réponse de notre part, c’est la gratitude. De tout temps, la plu-part des traditions religieuses dans le monde appliquent une certaine forme de remerciement et d’action de grâces avant ou après le repas, ou les deux. Quelle qu’en soit la forme, cette pratique signale que nous reconnaissons que la nourriture et la vie procèdent de la puissance divine en laquelle nous croyons.

Cependant, les instructions bibliques au sujet du « bénédi-cité » – c’est-à-dire de la prière de remerciement et de bénédic-tion avant le repas – ne sont pas aussi faciles à trouver qu’on pourrait le supposer. L’instruction spécifique la plus proche se trouve peut-être dans Deutéronome 8.10 : « Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné. » (Voir aussi Dt 6.11,12)

La prière de bénédiction que Jésus offrit lorsqu’il nourrit les 5 000 personnes en est un autre exemple (Mt 14.19, SEM). Et lors de son dernier repas avec ses disciples, il « prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples » (Mt 26.26, BFC). Remarquez que cet acte avait quelque chose de tellement distinctif que c’est par lui que les disciples d’Emmaüs reconnurent finalement le Seigneur (voir Lc 24.30,31).

Un acte banal ou profond ?

Nathan Brown

bénédicitéLe

V I E A D V E N T I S T E

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Il semble que Paul avait aussi l’habitude de rendre grâces à Dieu avant de manger, puisque ce détail est mentionné dans l’histoire du naufrage (voir Ac 27.35). Dans 1 Timothée 4.3, 4, il décrit la gratitude envers Dieu comme étant l’élément le plus important de n’importe quel repas.

Ainsi, bien que nous ne disposions pas de conseils spéci-fiques à l’égard du bénédicité ou de la façon dont on devrait le dire, l’acte de dire le bénédicité, de rendre grâces, ou de demander la bénédiction divine avant le repas est en harmonie avec les instructions, histoires et exemples plus généraux de la Bible. Mais d’une perspective tant spirituelle que pratique, cet exercice est aussi valable pour de nombreuses raisons.

Se souvenir de DieuMaintes traditions religieuses ont adopté une sorte de

modèle quotidien qui consiste à consacrer du temps à la prière – un exercice qui incite les croyants à se tourner encore et toujours vers Dieu. Or, le bénédicité est une façon simple de mettre ce concept en pratique dans notre vie. Ce que la Bible révèle sur les prières quotidiennes de Daniel donne à penser que le prophète priait probablement à l’heure des repas : « Trois fois par jour il se mettait à genoux, il priait et louait son Dieu, comme il le faisait auparavant » (Dn 6.10).

Chaque fois que nous interrompons notre travail ou nos activités bourdonnantes pour manger, nous avons l’occasion de nous souvenir de Dieu et de son amour pour nous. Notre assiet-te même nous incite à rendre grâces : « Manger, c’est voir, sentir, toucher et goûter la tendre sollicitude de Dieu3. » Tout en faisant l’expérience de cette réalité physique, nous nous souvenons de la réalité de Dieu et de notre besoin de lui répondre en retour.

Chercher premièrement le royaume de DieuBien que nous ayons faim, que l’odeur de la nourriture

nous mette l’eau à la bouche, et que nous soyons prêts à manger, nous nous arrêtons quand même. Cette pause est une bonne chose ! Et voici pourquoi.

Lorsque nous disons le bénédicité malgré l’urgence de nos besoins physiques, nous choisissons de façon simple mais tangible de chercher d’abord Dieu et son royaume. Nous appliquons – et donc, retenons – l’enseignement suivant de Jésus : « Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ? […] Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Mt 6.31-33, LSG) En nous arrêtant pour remercier Dieu avant de manger, nous reconnaissons qu’il a déjà tenu sa promesse et réaffir-mons nos priorités dans son royaume.

Soit donc que vous mangiez…Quand nous disons le bénédicité, nous reconnaissons que

lorsque nous mangeons, nous le faisons, comme toute autre

chose, en présence de Dieu. Notre conscience de la présence de Dieu et de ses droits sur nous va déterminer ce que nous mangeons et notre façon de manger. Tandis que notre santé et la vie des autres partout dans le monde sont influencées par les choix que nous faisons à nos tables, cette conscience de la présence de Dieu nous aidera à prendre de meilleures décisions pour vivre davantage pour lui, et pour consacrer nos forces physiques à son service et à celui des autres.

Paul l’exprime ainsi : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Co 10.31)

Partager avec les autresLe bénédicité nous amène aussi à réfléchir aux affamés de

notre monde. Nous devons partager nos bénédictions, parfois immédiatement, parfois par notre travail assidu en faveur des nécessiteux.

Nous désirons que les autres puissent aussi remercier Dieu pour sa bonté et ce qu’il a en réserve pour eux. Nos ressources, quelles qu’elles soient, nous donnent le privilège de collaborer avec Dieu pour que ce désir se réalise : « Et Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de biens, afin que vous ayez toujours tout le nécessaire et, en plus, de quoi contribuer à toutes les œuvres bonnes. […] Il vous rendra suffisamment riches en tout temps pour que vous puissiez sans cesse vous montrer généreux ; ainsi, beaucoup remercie-ront Dieu. » (2 Co 9.8-11)

En toute circonstance, rendez grâcesLe simple geste de rendre grâces peut être profond, il peut

nous brancher et nous rebrancher sur notre Créateur, nous inciter à mieux vivre, nous pousser vers nos voisins et nous aider à vivre dans l’action de grâces.

En y réfléchissant ainsi et en disant le bénédicité avec reconnaissance et révérence, nous suivons les instructions de Paul pour recevoir les bénédictions de la vie : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. En toute circonstance, rendez grâces ; car telle est à votre égard la volonté de Dieu en Christ-Jésus. » (1 Th 5.16-18) ■

1 A. J. Jacobs, The Year of Living Biblically: One Man’s Humble Quest to Follow the Bible as Literally as Possible, New York, Simon & Schuster, 2007.2 http://ajjacobs.com/books/yolb.asp?id=rules.3 Norman Wirzba, Food and Faith: A Theology of Eating, New York, Cambridge University Press, 2011, p. 180.

Nathan Brown est éditeur de la maison d’édition Signs, à Melbourne, en Australie. Il est l’auteur de cinq livres, dont récemment du livre I Hope.

Avril 2012 | Adventist World 15

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Les yeux brillants et le sourire aux lèvres, Gilbert Cangy dégage une énergie incroyable. Il semble

piaffer d’impatience de me parler ! D’un signe, il m’invite à m’asseoir dans un fauteuil de son bureau.

À n’en pas douter, Gilbert déborde d’enthousiasme pour les jeunes. Le par-cours qu’il a emprunté au cours de son adolescence l’a conduit au Ministère de la jeunesse de la Conférence générale (GC). « Ici, nous nous asseyons, causons et rêvons ensemble, explique-t-il. Nous cherchons des façons de brancher les jeunes sur leur église, des moyens de créer des relations intergénérationnelles significatives entre les jeunes et leur congrégation locale. » Grâce à un style de leadership qui tient davantage de la consultation que de la direction, Gilbert, ses collègues de la Conférence générale (Jonathan Téjel et Hiskia Missah, directeurs adjoints ; Silvia Sicalo, Maria Dunchie et Erica Richards, assistants) et des 13 divisions mondiales de l’Église, de même que les jeunes adultes participant aux diffé-rents mouvements de jeunesse importants dans l’Église, voient grand. Ils cherchent des moyens de présenter Dieu aux jeunes, de les enflammer – de les unir – pour qu’ils soient embrasés par le message du salut.

« Après consultation, nous avons choisi comme thème “Puissance UN” pour les cinq prochaines années. Nous avons un seul dessein, un seul but, une seule mission. [Le Ministère de la jeunesse] doit adopter une approche concertée allant au-delà d’un camporee des Explorateurs ou d’un congrès pour les jeunes adultes. Tous nos efforts doivent se focaliser sur cette mission. »

La clé, c’est le travail d’équipe, la col-laboration. « Il n’y a pas que le Ministère de la jeunesse qui aspire à cela. Considé-rez la prière de Jésus dans Jean 17. Quel en était l’objectif ? “Afin que le monde croie que tu m’as envoyé.” [v.21] Un sens de l’unité – je ne parle pas d’uniformité ici – constitue sans doute la preuve la plus importante de la puissance de l’Évangile. Si nous n’arrivons pas à travailler en-semble, nous disons que la croix de Jésus n’est pas suffisamment puissante pour

LA PUISSANCE DE LA PRIÈRE : Les dirigeants du Ministère de la jeunesse du monde entier prient avec l’équipe du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale lors d’une réunion consultative, en 2011.

MOMENT SPIRITUEL : Des jeunes et des jeunes adultes de la Division sud-américaine participent à un service de communion à la chandelle.

Un seul Dieu. Un seul vœu. Un seul feu.

T O U T E S L E S P H O T O S : D É P A R T E M E N T D E L A J E U N E S S E D E L A C O N F É R E N C E G É N É R A L E

E N C O U V E R T U R E

Puissance Kimberly Luste Maran

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nous permettre de relever les défis qui se dressent devant nous. »

Ce qu’on espère, c’est changer les perceptions et l’approche du Ministère de la jeunesse – depuis la Conférence générale jusqu’à l’église locale. Tout d’abord, il faut se focaliser de nouveau sur la vie spirituelle. « Une fois que la relation avec Jésus est établie, nous passons au discipulat. Nous voulons amener nos jeunes à se consacrer pleinement à Jésus. » Le discipulat, le développement de la congrégation et la mission sont les trois composantes de ce ministère « réexaminé ». Le Ministère de la jeunesse a donc produit une brochure à trois volets : Cherchons-le (discipulat), Cherchons-les (congrégation), Cherchons ensemble (mission/service).

« Un événement une ou deux fois par année ne suffit pas, souligne Gilbert. Ce qu’il faut, c’est développer un style de vie chez nos jeunes. Nous devons leur donner autant de façons que possible de vivre la mission et les impliquer – non seulement les impliquer, mais encore leur confier des rôles importants au sein de l’Église. Nous pouvons leur fournir des modèles, certes, mais aussi les écou-ter, tout simplement. Leur demander ce qu’eux feraient. À mon avis, les jeunes sont les meilleurs évangélistes pour le monde actuel. »

Dire « oui » à DieuAustralie. Études supérieures.

Mariage. Enfants. L’histoire de Gilbert a suivi son cours. Après sa formation pastorale, il a été affecté comme pasteur d’une église à Victoria. Cinq ans plus tard, soit en 1993, on l’a appelé à diriger le Ministère de la jeunesse à Sydney. « Je me souviens de ma première semaine à Sydney, raconte Gilbert. J’ai dit aux ad-ministrateurs : “Vous savez, ce poste ne ressemble guère à la charge d’une église locale. » Mais en 1999, la division m’a appelé, et malgré mes réticences, on m’a élu directeur du Ministère de la jeunesse de la Division Pacifique Sud. Dieu a parlé à mon cœur, et je n’ai pu refuser. »

Gilbert attribue sa décision d’accepter l’appel de Dieu – quoi qu’il advienne – à une rencontre avec deux jeunes adultes. Ce matin-là, encore secoué par la réunion du comité exécutif, il s’est rendu à un rendez-vous avec deux jeunes, lesquels devaient prier pour lui. La jeune femme a dit : “Dieu nous a montré que tu as une décision importante à prendre. Il nous a envoyés ici pour prier pour toi.”

« J’étais abasourdi, raconte Gilbert. Ces jeunes ne sont pas au courant des politi-ques de l’Église. Ils n’avaient donc aucune idée de ce qui se passait dans ces comités. La jeune femme a ouvert la Bible à Jérémie 29.11. Après la lecture de ce verset, ces

Un détour qui tourne bienCes idées et cette approche adoptées

par Gilbert Cangy et son équipe ont été semées il y a bien des années. Au cours de son adolescence, Gilbert s’est éloigné de l’Église. Il s’est trouvé un emploi comme marin – l’escapade parfaite, croyait-il.

« J’étais libre ! Mais il ne m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte qu’en réalité, je ne l’étais pas vraiment. » De plus en plus désabusé par la vie et ce qu’il faisait, Gilbert a crié à Dieu : Si tu existes vraiment, que peux-tu faire pour moi ? « Dieu m’a mis à cœur de rentrer chez moi et de repartir à zéro avec lui », dit-il. Bientôt, il s’est retrouvé directeur de jeunesse de son église locale.

« Je me suis senti poussé à lire les Actes des apôtres. La puissance du Saint-Esprit, ce don de Dieu, m’a renversé. Nous [les autres jeunes et moi] avons commencé à proclamer cette vérité. Nous avons parlé de réveil et de réforme. Insatisfaits de ce qui se passait autour de nous, nous avons refusé de nous installer dans la médiocrité. Lors d’un camp d’église, Dieu nous a bénis puissamment en nous faisant vivre une merveilleuse expérience avec l’Esprit. […] Mes meilleurs souvenirs dans le ministère remontent à l’époque où j’étais directeur de jeunesse de mon église. Déjà, Dieu m’avait mis le ministère à cœur. »

Nous sommes un mouvement mondial doté d’une destinée, un peuple uni dans un même but, une même mission, mais pourtant diversifié en matière de culture, de langue, de géogra-phie, d’économie, et de patrimoine. C’est grâce à la puissance du Christ et de son Esprit que nous pouvons célébrer notre unité au sein d’une telle diversité. Dans un monde où règne la division ethnique et nationale, cette manifestation exquise de l’unité en Jésus constitue l’expression la plus puissante de la réalité de l’Évangile au sein du peuple de Dieu.

NOTRE MISSION : Orienter les jeunes vers une relation rédemptrice avec Jésus-Christ et les aider à accepter son appel au discipulat.

NOTRE DEVISE : L’amour de Christ nous presse.

NOTRE BUT : Apporter le message adventiste au monde entier de notre génération.

NOTRE THÈME : Puissance UN

T O U T E S L E S P H O T O S : D É P A R T E M E N T D E L A J E U N E S S E D E L A C O N F É R E N C E G É N É R A L Egcyouthministries.orgPour plus d’information :

Ministère de la jeunesse en brefLe

Avril 2012 | Adventist World 17

Page 18: AW French 2012-1004

deux jeunes m’ont imposé les mains. Ils ont prié Dieu d’effacer une à une mes craintes. Leurs prières en ma faveur ont eu raison de toutes mes réticences. […] Par la grâce de Dieu, j’ai été directeur de jeunesse de cette division pendant 11 ans. Ce poste a été une bénédiction extraordinaire pour ma famille et moi. »

En 2010, Gilbert a assisté à titre de délégué aux réunions administratives de la Session de la Conférence générale, laquelle s’est déroulée à Atlanta, dans l’État américain de Géorgie. À un moment donné, quelqu’un lui a tapé sur l’épaule et l’a convoqué à une rencontre avec le prési-dent du comité de nomination. « Je savais très bien de quoi il en retournait. Ma vie était sur le point de changer. Je me suis levé pour suivre le sentier de ma destinée. »

Mettre tout en placeGilbert occupe sa position actuelle

depuis son élection à la session. Sans tarder, il a pris le taureau par les cornes pour unir les dirigeants de jeunesse du monde entier. « Nous nous sommes consultés afin de formuler une stratégie pour nos jeunes du monde entier. […]

que nos jeunes nous disent. Ils essaient d’articuler leur foi dans ce monde en mouvement. Ils expriment le même message évangélique avec un langage dif-férent, une méthode différente. […] En outre, les jeunes adultes d’aujourd’hui sont des chefs de file. Ils jonglent avec des millions de dollars sur la place du marché. Malheureusement, lorsqu’ils vont à l’église, leurs capacités ne sont pas toujours appréciées. Ils se rendent compte qu’on ne leur confie aucun rôle dans la mission de l’Église. »

Dieu peut susciter des SamuelGilbert et son équipe débordent d’es-

pérance. « J’aime beaucoup l’exemple de Samuel, dit Gilbert. Il me remplit d’espé-rance. Ce petit gars ne s’est pas arrêté à ce qui se passait autour de lui. Il ne s’est pas installé dans la médiocrité. Sa mère lui avait enseigné que Dieu parle. […] Ainsi, [Samuel] a refusé d’imiter ce qu’il voyait. Un soir, il est allé se coucher près de l’arche de Dieu en se disant : “Si Dieu décide de parler, c’est ici qu’il va le faire. Je veux être ici quand il va parler.” Et c’est comme si Dieu n’attendait que ça !

Lors de notre réunion du 28 mars au 2 avril 2011, les 13 [directeurs de divisions] ont adopté unanimement les propositions [de notre équipe]. Le plus gratifiant a été de les entendre dire, à la fin de notre comité consultatif : « Gil, ce n’est pas ton plan, mais notre plan. »

Ainsi, la structure est en place. Elle se fonde sur ce que les dirigeants ont perçu comme les besoins globaux des jeunes et propose une orientation. Et ce n’est que le commencement ! « Nous avons créé un nouveau modèle de Ministère de la jeunesse, un modèle qui, à notre avis, est biblique et très christocentrique. En outre, nous rédigeons actuellement un nouveau manuel pour le Ministère de la jeunesse de l’Église mondiale. Un vent de changement souffle, c’est l’heure d’un nouveau départ – et cette heure se produit à un moment où l’Église se préoccupe beaucoup des jeunes. »

Gilbert poursuit : « Le monde entier a changé de façon radicale sur les plans technologique, culturel, sociologique, générationnel. Nous ne pouvons tenir seuls le rythme du changement. L’heure est à l’écoute ! Nous devons écouter ce

Suivre leurs tracesERICA RICHARDS, rédactrice adjointe, Ministère de la jeunesse de la Conférence générale

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Au cours de la semaine du 7 au 12 octobre 2011, plus de 300 dirigeants adventistes du monde entier se sont réunis à la Conférence générale à l’occasion du Concile annuel. Parmi les dirigeants présents se trouvaient plusieurs jeunes adultes délégués, lesquels ont été élus par leurs divisions respectives. Et à ce titre, ils servent l’Église en présentant leurs perceptions des problèmes de l’Église.

Adwoa Asamoah, délégué de la Division du centre-ouest de l’Afrique : « Cette année, nous avons senti que le Saint-Esprit a dirigé le Concile annuel, selon la promesse de Jésus juste avant son ascension. Je prie pour que les dirigeants et les membres continuent de permettre au Christ de conduire son Église. »

Ces jeunes adultes délégués ont aussi rencontré Gilbert Cangy, directeur du Ministère de la jeunesse de la GC, pour discuter avec lui du rôle du Ministère de la jeunesse dans la mission de l’Église. Les délégués ont accepté de servir de comité de réflexion quant aux futures décisions du Ministère de la jeunesse.

Stefan Guiliani, délégué de la Division eurafricaine : « Le Concile annuel a été une merveilleuse expérience. Ce que j’ai découvert sur l’Église mondiale est encourageant et précieux. J’ai été heureux de voir des initiatives globales qui donnent un sentiment d’unité mondiale et de coopération. En outre, je suis ravi de la focalisation spirituelle de notre leadership. Je suis reconnaissant d’avoir l’occasion de servir. »

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Il s’est adressé à Samuel, et celui-ci est devenu l’agent du changement pour sa nation. Nous avons donc lieu d’espérer parce que Dieu veut encore parler. À partir de rien, du sein même de la mé-diocrité et des pires circonstances, Dieu peut susciter des Samuel. »

Tandis que Gilbert et moi terminons notre entretien, je sens toujours l’éner-gie, la passion et l’amour de cet homme pour ceux que Dieu lui a confiés : les jeunes et les jeunes adultes de l’Église adventiste. « Tout en nous focalisant sur notre approche globale envers le ministère, nous ne pouvons négliger la tenue d’événements qui ont leur raison d’être. Ainsi, nous voulons remodeler le Congrès mondial de la jeunesse, lequel se tiendra en Afrique en juillet 2013. Comme nous voulons en faire le modèle des rassemblements de jeunesse, nous exprimons nos idées et les transformons en réalité avec enthousiasme ! »

Gilbert ajoute : « Nous croyons en nos jeunes. Nous n’avons, par la grâce de Dieu, qu’à enflammer leur intérêt et leur imagination, mais pas forcément en leur disant ce qu’ils doivent faire, car Dieu peut le leur dire infiniment mieux que quiconque. Notre responsabilité se résume à faire jaillir l’étincelle et à leur faire savoir que nous croyons en eux, que nous sommes prêts à leur faire confiance. Ensuite, il n’en tient qu’à eux de choisir. » ■

Kimberly Luste Maran est rédactrice adjointe de Adventist World.

Lors de ses voyages dans le monde, Gilbert Cangy, directeur du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale, s’adresse à de grandes foules… ce qui ne l’empêche pas, toutefois, de faire un brin de causette avec les plus jeunes !

Hiskia Israil Missah, directeur adjoint du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale pour les jeunes et les jeunes adultes, est originaire de l’Indonésie. Il a servi de 1995 à 2005 comme directeur de jeunesse de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), en plus d’être directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse. Animé d’une grande passion pour la jeunesse, cet orateur et évangéliste pour les jeunes a produit le matériel Voice of Youth. Il a mobilisé les jeunes pour s’impliquer dans les services à la collectivité, et a préparé et élaboré du matériel pour le leadership de la jeunesse. Avant de se joindre à

la SSD, Hiskia a servi en tant que président de la Fédération de l’est de Java, et directeur de jeunesse de l’Union des missions de l’ouest de l’Indonésie.

Jonatán Tejel Subirada, directeur adjoint du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale, et directeur des Explorateurs de la GC, est enfant de pasteur. Il a souvent déménagé, jusqu’à ce que sa famille s’installe à Madrid, en Espagne, où il a passé son adolescence. Son père l’a baptisé le 26 décembre 1981. En 1990,

il a commencé ses études en théologie à l’Institut d’enseignement supérieur de Sagunto. Il a étudié dans cet établissement pendant trois ans, puis a déménagé à Collonges (France) où il a complété son diplôme en théologie en 1995. Jonatán compte plus de 12 ans d’expérience en tant que directeur de jeunesse. Il parle quatre langues (espagnol, italien, anglais et français) et a créé et publié Conexión, une revue du Ministère de la jeunesse pour l’Église adventiste en Espagne.

http://gcyouthministries.org/ Ministries/GlobalYouth/ tabid/79/Default.aspx.

Pour en découvrir davantage sur la planification stratégique, et plus encore, cliquez sur le lien suivant :

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Page 20: AW French 2012-1004

Qu’ont donc en commun la ville de Telford, dans l’ouest de l’Angleterre, et celle de Mossel

Bay, dans la province du Cap occidental, en Afrique du Sud ? Sur le plan géogra-phique, un vaste océan les sépare. En périphérie de Mossel Bay, on aperçoit des bidonvilles. En revanche, les habitants de Telford jouissent de la vaste campagne anglaise. La différence de richesse entre les deux villes est frappante. Malgré ces dif-férences et de nombreuses autres encore, ces deux villes ont un élément commun : la présence de jeunes adventistes.

Un parfum d’espéranceCette armée de jeunes « bien prépa-

rés »1 est comme un parfum d’espérance. Ils accomplissent la mission de leur vie en répondant aux besoins de leurs con-citoyens. Nos jeunes peuvent avoir un impact sur leurs collectivités – et c’est ce qu’ils font avec puissance.

En l’espace de deux mois, j’ai eu le privilège d’assister à deux événements de grande envergure pour la jeunesse. L’un s’est tenu au Royaume-Uni (un bastion de l’enseignement séculier) et l’autre en Afrique du Sud (une nation qui souffre encore des blessures passées). J’ai tout frais à la mémoire les récits de membres de ces deux collectivités qui ont goûté à la présence adventiste.

« S’il vous plaît, priez pour moi… »

Mattie, une femme de 39 ans de Mossel Bay, ouvre sa porte toute grande à trois étrangers impeccablement vêtus. Ils arborent des badges garnis d’une croix et de trois anges. L’un d’eux, une fille, s’approche de Mattie. « Nous participons à un camp de jeunesse », lui dit-elle. Et elle lui offre le livre intitulé « Quand Dieu dit “Souviens-toi” ».

« S’il vous plaît, priez pour moi, demande Mattie à ses trois visiteurs. Je suis en butte aux difficultés à mon travail et dans ma vie. » Tandis qu’ils prient avec cette femme, d’autres jeunes frappent à d’autres portes de Mossel Bay. Ils inscrivent des gens à des études bibliques, offrent de prier pour eux, et distribuent des imprimés. En un après-midi seulement, ces jeunes frappent à plus de 500 portes. La présence adventiste se fait sentir.

« J’aimerais que vous puissiez venir tous les jours ! »

De l’autre côté du monde, à Telford, Adam Keogh et son groupe de jeunes se dirigent vers une maison de retraite. Armés de larges sourires et de livres de cantiques, ils entrent dans cet établissement chic. Maureen Gatharia, de l’Irlande, dirige le programme musical. Les résidents sont enchantés. Tandis que les jeunes quittent

la maison, l’un des résidents leur lance : « J’aimerais que vous puissiez venir tous les jours ! » D’autres jeunes font du porte à porte, inscrivent des gens à des études bibliques, et animent des programmes d’évangélisation dans la rue.

Ces deux groupes de jeunes ne se rencontreront probablement jamais. Cependant, ils sont unis par une cause commune : satisfaire les besoins de leurs collectivités. Si les défis auxquels ces collectivités font face sont différents, la solution, elle, est la même : ces jeunes adventistes contribuent à changer des vies et à faire naître l’espérance. Ils répandent le parfum de leur présence.

Un vrai travail missionnaireLes collectivités du monde entier ont

besoin d’aide. L’adventisme propose une solution holistique. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, la résume brièvement en décrivant le rôle des adventistes : « La vie, ce don global de Dieu, comporte des aspects physiques, mentaux, sociaux et spirituels. C’est ce message que nous devons transmettre à nos semblables2. » C’est dans son service à la collectivité et sa capacité de satisfaire les besoins physiques, mentaux, sociaux et spirituels des gens que la jeunesse adventiste est la plus efficace.

Busi Khumalo, directeur de jeunesse

Willie Tafadzwa Chinyamurindi

Des jeunes adventistes s’impliquent dans leurs collectivitéssentirqui se fait

présenceS E R V I C E

Une

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présence MissionCaleb

Les Explorateurs sur l’île de Pâques

Willie Tafadzwa Chinyamurindi en est à sa dernière année de doctorat à l’Université

Open, à Milton Keynes, au Royaume-Uni. Il écrit de Port Elizabeth, en Afrique du Sud, où il recueille des données pour sa recherche.

Avril 2012 | Adventist World 21

Mission Caleb – le programme officiel d’évangélisation de la jeunesse de la Division sud-américaine – est un projet unique. Il se focalise sur le discipulat en encourageant les jeunes à consacrer une partie de leurs vacances d’été à l’évangélisation en des lieux où il n’y a aucune présence adventiste. Les participants de Mission Caleb lancent des projets de service à la collectivité pour donner de la visibilité à l’Église adventiste. On les encourage à s’engager dans les programmes missionnaires de leurs églises respectives.

En août 2011, Mission Caleb a organisé un camp sur l’île Ortellado, dans la province de Formosa, en Argentine. Son objectif ? Établir une église. Cette île compte une cinquantaine d’habitants répartis en huit familles environ. Les jeunes de Mission Caleb ont distribué des livres et des Bibles. Ils ont appris aux membres de la collectivité comment chercher des versets bibliques. Ils ont aussi distribué des vêtements, des fournitures scolaires, et des jouets.

Les jeunes ont eu le plaisir de déjeuner et de dîner avec les familles de l’île. Ils leur ont appris des cantiques et des chants, et ont organisé des activités récréatives. Ils ont également tenu trois réunions d’évangélisation.

Jusqu’ici, 22 980 jeunes se sont joints au mouvement Mission Caleb et ont contribué à la propagation de l’Évangile dans 1 143 villes.

et du Ministère de l’aumônerie adventiste de la Division Afrique australe/Océan Indien, souligne l’importance du rôle et de l’implication des jeunes adventistes dans la collectivité : « Le vrai travail missionnaire consiste à rencontrer les gens là où ils sont et à les aider en périodes difficiles. » C’était là la méthode du Christ : « Le Sauveur se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi3.” »

De la joie dans mon cœurJ’ai troqué l’été britannique contre

l’hiver sud-africain – et cependant, aux deux endroits, la synergie de ce mouve-ment mondial m’a réchauffé le cœur.

Je suis reconnaissant de m’être joint aux jeunes adventistes de ces deux pays – et de bien d’autres encore. Cette expérience m’a aidé à comprendre que le foyer, c’est avant tout un endroit où une présence positive se fait sentir. Cette présence qui comble les fossés et franchit les barrières géographiques a pour mo-teur la vie et l’exemple de Jésus. Ce qui importait dans le ministère du Christ, ce n’était pas la ville où il se rendait, mais les vies qu’il touchait tandis qu’il s’y trouvait. La présence et l’œuvre de la jeunesse adventiste en ces deux villes remplit mon cœur de joie. ■

1 Ellen G. White, Éducation, p. 304.2 Ted N. C. Wilson, « Le libre arbitre », Adventist World, mai 2011, p. 9.3 Ellen G. White, Le Ministère de la guérison, p. 118.

Grâce au dur travail et à la foi de nom-breux Explorateurs, chefs-guides et leurs dirigeants, l’île de Pâques jouit maintenant d’une congrégation adventiste. L’une des plus grandes îles de la partie sud du Chili, elle compte une population de 3 791 habitants, lesquels se disent catholiques romains pour la majorité.

En 2007, Cecilia Maldonado, une chef-guide, a déménagé à l’île de Pâques

et a commencé à travailler au sein de la collectivité. Après avoir établi des liens avec les jeunes de l’île et leurs familles, Cecilia, aidée de ses collègues Explorateurs, a mis sur pied un club des Explorateurs, et voilà que le rêve de construire une église est né.

Malgré de nombreux obstacles, Dieu a fait des miracles ! Le 21 mai 2010, la première église adventiste de l’île de Pâques était terminée, et ce, au bout de deux semaines de construction seulement.

Le 23 mai, plus de 100 jeunes, de même que 100 pasteurs et dirigeants des Explorateurs, ont convergé de différentes parties du Chili pour assister à des baptêmes et à l’inauguration de l’église, laquelle contient normalement une cinquantaine de personnes. Une autre église a déjà été établie, et l’on fait des plans pour en établir davantage dans un proche avenir.

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Ayant grandi dans une humble province de l’une des îles des Philippines où le jus de raisin était un luxe, j’attendais toujours avec impatience la célébration an-

nuelle de la sainte Cène à notre église. Ah, qu’il était savoureux ce jus dans une petite coupe en plastique ! J’aurais bien voulu qu’on célèbre plus souvent la communion. Et ce petit morceau de pain sans levain que je ne mangeais qu’en cette occasion ne faisait qu’intensifier ce désir.

Manifestement, la sainte Cène n’a pas été instituée pour satisfaire notre envie de déguster du jus de raisin, aussi rare soit-il ! Au-delà de ces symboles, il y a beaucoup plus. Avec le temps, grâce à une étude plus approfondie de la Bible, j’ai appris que la signification de cette ordonnance comporte trois dimensions : passée, présente, et future.

Dimension passéeLa sainte Cène nous rappelle deux événements importants.

Le premier, c’est la célébration de la Pâque juive. Jésus institua la sainte Cène le soir de la fête de Pâque, indiquant ainsi que ce nouveau rite remplacerait désormais l’une des importantes fêtes juives. Il remania les paroles de Moïse et leur donna une nouvelle signification. Il changea « le sang de l’alliance » (Ex 24.8) pour « mon [Jésus] sang, le sang de l’alliance » (Mt 26.28 ; Lc 22.20), lequel fut versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés. En réalité, Jésus déclara qu’il était l’Agneau pascal.

Le second, c’est la commémoration de la sainte Cène. Jésus dit à ses disciples de célébrer ce nouveau rite dans la chambre haute par ces paroles : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » (Lc 22.19). La célébration de la Pâque rappelait la libération d’Israël de l’esclavage en Égypte. Jésus ordonna maintenant à ses disciples d’observer la sainte Cène pour se souvenir du salut que leur procurerait sa mort. Cet ordre est aussi destiné aux disciples modernes de Jésus. Ce souvenir du passé nous amène à la réalité du présent.

Dimension présenteDeux concepts importants de la sainte Cène ont une

signification pour le présent. La sainte Cène met l’emphase sur la signification de notre communion avec Jésus et, en tant

que croyants, sur celle de notre communion fraternelle. Paul déclare : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plu-sieurs, nous sommes un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. » (1 Co 10.16,17) Bien que non dites pen-dant le dernier repas, les paroles suivantes de Jésus soulignent un concept théologique important de la communion : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. » (Jn 6.56) Ainsi, l’acte de manger et de boire lors de la sainte Cène ne visait pas à satisfaire les besoins physiques. En réalité, le service de communion doit nous rappeler notre besoin beaucoup plus profond du Christ et des uns des autres. Nous dépendons du Christ pour nos besoins spirituels tout comme nous dépendons les uns des autres pour nos besoins sociaux.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi cet important rite de commémoration implique l’acte de manger ? Aux temps bibliques, le partage d’un repas revêtait une signification très importante. Contrairement à notre époque moderne où la restauration rapide et les repas « chacun dans son coin » sont à la mode, l’acte de manger constituait généralement, dans l’Antiquité, un acte collectif auquel on accordait plus de temps qu’aujourd’hui. Faire la paix avec l’ennemi, établir une alliance avec quelqu’un, et pardonner à un « pécheur » étaient autant d’actes ponctués d’un repas (Gn 31.44-46 ; 26.28-31 ; Lc 15.23). Les différentes implications du repas antique devraient aussi se manifester chez les chrétiens d’aujourd’hui chaque fois qu’ils participent au service de communion. C’est ce qui donne à la sainte Cène sa signification pour le présent.

Dimension futureLes dimensions passée et présente de la sainte Cène nous

projettent dans l’avenir. Dans l’Évangile de Matthieu, Jésus termina son dernier souper avec ses disciples en ces termes : « Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Mt 26.29) En réalité, on pourrait

Passée, présente, et futuresignification

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Une

22 Adventist World | Avril 2012

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considérer ces paroles comme un vœu d’abstinence de la part de Jésus, vœu qui renforce la certitude qu’un jour, il mangera de nouveau avec ses disciples et avec nous.

Mais alors que Jésus s’abstient, nous avons un rôle actif à jouer. Dans l’anticipation de ce futur repas avec Jésus, nous sommes invités aujourd’hui à participer au service de communion. Les paroles de Paul aux Corinthiens mettent l’emphase sur les implications futures de l’ordonnance de la sainte Cène. Il écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Co 11.26) La participation à la sainte Cène fait partie de la proclamation de l’Évangile, de cet Évangile que nous prêchons dans l’anticipation de l’avenir. En outre, ces textes révèlent les promesses de Dieu : la réalité de son royaume et la véracité de son retour. La sainte Cène « relie de façon significative le premier avènement au second »1. En même temps, elle « nous rappelle la joie de la communion personnelle avec le Christ qui sera nôtre lors du plein établissement du royaume de Dieu »2.

La sainte Cène nous rappelle la mort expiatoire de Jésus et nous incite à y participer en proclamant et en vivant l’Évangile. Elle nous pousse aussi à plonger nos regards dans l’avenir, où nous pourrons jouir enfin d’une communion personnelle avec le Christ, et « partager un repas » avec lui pendant l’éternité. ■

1 Francis D. Nichol, éd., The Seventh-day Adventist Bible Commentary, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1956, vol. 5, p. 523.2 Richard Rice, Reign of God: An Introduction to Christian Theology From a Seventh-day Adventist Perspective, 2e éd., Berrien Springs, Mich., Andrews University Press, 1997, p. 382.

Ferdinand O. Regalado, titulaire d’un doctorat, est professeur d’Ancien Testament à l’Université de Montemorelos, au Mexique. Sa femme, Charito, et lui ont deux filles : Lyndsay et Samantha.

Ferdinand O. Regalado

CènesainteLa

N U M É R O 1 6

La sainte Cène est la participation aux

emblèmes du corps et du sang de Jésus ;

elle exprime notre foi en lui, notre Seigneur

et Sauveur. Lors de cette expérience de

communion, le Christ est présent pour

rencontrer et fortifier son peuple. En y

prenant part, nous annonçons joyeusement

la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.

La préparation au service de communion

implique examen de conscience, repentance

et confession. Le Maître a prescrit le

lavement des pieds pour symboliser une

purification renouvelée, exprimer une

disposition au service mutuel dans une

humilité semblable à celle du Christ, et

unir nos cœurs dans l’amour. Le service de

communion est ouvert à tous les chrétiens.

(1 Co 10.16,17 ; 11.23-30 ; Mt 26.17-30 ;

Ap 3.20 ; Jn 6.48-63 ; 13.1-17)

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Parole

Se réclamer des promesses divinesdeDieu

C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui

cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra ». (1 P 1.6,7) « Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que

Par la foi, elle remet la tentation au Christ. Et cette foi en la puissance du Sauveur la rend plus que vainqueur. La puissance miraculeuse de Jésus arme les chrétiens de force et leur permet de vaincre comme Jésus a vaincu.

La tentation est-elle péché ? Non, à moins de l’entretenir. En fixant les yeux sur Jésus, l’Auteur et le Consommateur de notre foi, notre âme se remplira de paix et de confiance. « Quand l’adversaire viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel le mettra en fuite. » (Es 59.19)

E S P R I T D E P R O P H É T I E

«

la patience accomplisse une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, et qu’il ne vous manque rien. » (Jc 1.2-4)

Fixer les yeux sur JésusLes tentations qui assaillent les enfants de Dieu résultent de la

colère de Satan contre le Christ, lequel s’est donné lui-même en sacrifice pour nos péchés et nous a rachetés par son sang. Satan est animé d’une grande colère contre Jésus. Or, il ne peut blesser le Sauveur qu’en perdant ceux pour lesquels Christ est mort. Il sait que Jésus souffre quand il ruine les âmes par ses ruses.

L’univers céleste observe avec le plus grand intérêt le conflit entre le Christ en la personne de ses saints et le grand imposteur. Ceux qui reconnaissent la tentation et y résistent livrent les combats du Seigneur. Dieu louange de tels saints : « Heureux l’homme qui endure la tentation » (Jc 1.12). L’endurance dans la tentation correspond à la culture de la patience. L’âme tentée, harassée ne peut compter sur ses propres forces. Sentant sa profonde impuissance, elle court vers le rempart divin en disant : « Mon Sauveur, je te remets mon âme impuissante. » Plus la tentation est terrible, plus elle se cramponne au Tout-Puissant.

Ceux qui sont tentésIl y a quelques heures, une personne en détresse m’a

ouvert son cœur. Satan la tente de façon inattendue. Il ne cesse de lui insuffler la pensée que le Christ n’est rien de plus qu’un homme bon. Comme elle prend ces suggestions satani-ques pour ses propres sentiments, elle croit qu’elle blasphème contre le Sauveur, qu’elle renie le Christ, et cela l’horrifie.

Je lui ai assuré que ces suggestions de l’ennemi ne sont pas ses propres pensées, que le Christ la comprend et l’accepte. Par conséquent, elle doit traiter ces suggestions comme venant entièrement de Satan, et faire preuve d’un courage à la hauteur de la tentation. Elle doit dire : « Je suis une enfant de Dieu. Je me suis engagée, corps et âme, envers Jésus. Je hais ces vaines pensées. » Je lui ai dit de ne pas admettre un seul instant que de telles pensées viennent d’elle, et de ne pas permettre à Satan de blesser le Christ en la plongeant dans l’incrédulité et le découragement.

À ceux qui sont tentés, je dis : reconnaissez les tentations de Satan pour ce qu’elles sont. Détournez-vous d’elles comme vous le feriez de l’adversaire lui-même. L’œuvre de Satan

Lasûre et immuable

Ellen G. White

24 Adventist World | Avril 2012

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En fixant les yeux sur

Jésus, l’Auteur et le Consommateur de notre foi,

notre âme se remplira de paix et de confiance.

consiste à décourager l’âme, et celle du Christ à lui commu-niquer foi et espérance. Satan cherche à ébranler notre con-fiance. Il nous dit que nos espérances reposent sur de fausses prémisses plutôt que sur la Parole sûre et immuable de celui qui ne peut mentir.

Satan a assailli de ses tentations les chrétiens les plus expérimentés. Cependant, grâce à leur confiance en Jésus, ils les ont vaincues ! Ainsi, toute âme qui regarde le Christ par la foi peut, elle aussi, triompher des tentations.

Allons-nous permettre que l’on nous sépare du Christ, et ainsi, perdre la récompense céleste, c’est-à-dire le don suprême de la vie éternelle ? Pourquoi ne pas accepter l’inimitié que le Christ a mise entre l’homme et le serpent ? Pourquoi ne pas manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu, ce qui signifie vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, plutôt que de devenir terrestres, de manger les appâts du serpent que sont l’égoïsme, l’hypocrisie, le doute, l’envie, et la convoitise ? Nous avons le droit de dire : « Par la puissance de Jésus-Christ, je triompherai. Je ne me laisserai pas vaincre par les ruses de Satan. »

Pourquoi le Christ est-il venu ?Le Christ est venu en ce monde pour révéler l’amour du

Père pour l’homme déchu. Dans les cieux et sur la terre, dans tout ce qui est beau et aimable, dans l’arbre majestueux et la fleur qui s’épanouit, nous voyons une expression de l’amour de Dieu. Cependant, il n’existe aucune mesure par laquelle l’amour de Dieu puisse être évalué.

La croix du calvaire nous donne une idée de l’amour du Père céleste. Voyez le Christ, le Fils du Dieu infini, mourant sur la croix pour les pécheurs ! Il a revêtu sa divinité de l’humanité pour que nous puissions devenir participants de la nature divine. En Christ, nous avons une manifestation du Père.

Il y a dans la compréhension humaine une étroitesse qui déshonore Dieu. Puisse celui qui déclare que Christ est son Sauveur ne jamais entretenir l’idée que les miséricordes de Dieu ne se limitent qu’à lui et qu’à une poignée de personnes auxquelles il s’intéresse ! Dieu offre son amour et sa miséri-corde à tous. Recevons le témoignage de sa faveur, offrons-lui nos louanges et nos actions de grâces pour sa bonté, laquelle se déverse sur nous non pour que nous la gardions égoïstement, mais pour que nous la communiquions aux autres.

Partager avec tousNous sommes trop égoïstes, trop exclusifs. Les rayons de

lumière qui brillent sur nous doivent luire sur les autres. Dieu s’attend à ce que tous ceux qui jouissent de sa grâce répandent cette grâce tout aussi gratuitement que le Christ le fait. Tout comme le soleil brille sur les justes et les injustes, ainsi le Soleil de justice fait luire sa lumière sur le monde entier. Pourquoi ceux qui participent au don céleste sont-ils si exclusifs ? Pourquoi les hommes essaient-ils de garder la lumière pour eux-mêmes au lieu de la faire luire sur le monde ? L’univers céleste s’étonne d’un tel comportement. ■

Ce qui précède est une adaptation du journal d’Ellen White, en date du 10 et du 13 décembre 1889, et tiré de Manuscript Releases, vol. 18, p. 341-345. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

Dieu a donné sa paroleUn homme ne peut emprunter le sentier de la sainteté

sans que des hommes et des anges méchants ne s’unissent contre lui. Les mauvais anges conspirent avec des hommes impies pour détruire les serviteurs de Dieu. Ceux qui sont réprimandés pour leurs mauvaises pensées haïssent celui qui désapprouve leur péché et font tout pour l’arracher au service du Christ. Le conflit peut être long et douloureux. Cependant, Dieu nous a donné sa parole que Satan ne pourra nous vaincre tant et aussi longtemps que nous lui résisterons.

Christ a été crucifié comme un imposteur, cependant, il était la lumière et la vie du monde. Il a enduré patiemment l’opposition des pécheurs contre sa personne.

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jn 3.16)

Peut-on mesurer l’amour de Dieu ? Paul déclare qu’il « surpasse toute connaissance » (Ep 3.19, LSG). Nous qui avons été rendus participants du don céleste, allons-nous faire preuve d’insouciance et d’indifférence en négligeant un si grand salut ?

Avril 2012 | Adventist World 25

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Pour répondre à votre question, je dois me pen-cher sur la terminologie hébraïque et grecque. Permettez-moi donc d’examiner les preuves. En m’appuyant sur la signification de cette termino-

logie et sur son utilisation dans l’Apocalypse, je maintiens que le concept du reste se trouve dans Apocalypse 12.17.

1. Commentaire théologique. Les Écritures enseignent invariablement que Dieu a toujours eu un peuple du reste. Tandis que son ennemi tentait de détruire ses serviteurs, le Seigneur s’est toujours conservé un groupe de fidèles disciples par lesquels il poursuit son œuvre de salut pour l’humanité. Ce reste a joué un rôle significatif dans le conflit cosmique. Son existence même indique que dans ce conflit, Dieu s’implique toujours directement en faveur de ses serviteurs. Au temps de la fin, le dragon et ses suppôts ont un but commun : l’exter-mination de ce qui reste du peuple de Dieu (Ap 13.15). À cette heure critique du conflit, Dieu se conserve de nouveau un reste fidèle qui garde ses commandements et qui a le témoignage de Jésus (Ap 12.17, LSG).

2. Terminologie grecque. Dans Apocalypse 12.17, le nom grec traduit par « reste » est loipos. Selon les dictionnaires grecs, il se réfère à ce qui demeure ou reste après qu’une action particulière ait pris place. Par conséquent, il peut se traduire par « restant » (Ap 9.20, TOB), « le reste », ou « ceux qui restent » (voir Ap 11.13). Dans certains contextes, il pourrait aussi signifier « les autres » (voir Ac 2.37). Loipos appartient à une famille de mots directement reliée à l’idée du reste. Le verbe leipō signifie « laisser/rester ; manquer » (Tt 1.5 ; 3.13) et se retrouve dans plusieurs mots composés. Par exemple : kataleipō = « laisser », « laisser un reste » (voir Rm. 11.4) ; hupoleipō = « laisser un reste » (voir v. 3), and perileipomai = « laisser » (voir 1 Th. 4.15,17). Le verbe et ses différents composés verbaux pourraient être utilisés pour exprimer l’idée d’un reste, d’un restant, ou de ce qui reste.

La version grecque de l’Ancien Testament utilise le verbe leipō pour traduire les verbes hébraïques ša-’ar (« être laissé ») and pa-lat (« échapper »). Ce verbe grec et ses composés ver-baux sont parfois utilisés pour se référer à un reste survivant (par ex. Es 10.19). Cette information indique que le concept d’un reste se retrouve dans ces verbes. Quant au nom loipos, utilisé dans Apocalypse 12.17, la version grecque l’utilise pour traduire les termes hébraïques yeter (« reste ») et šece-rit (« reste »). De nouveau, il exprime le concept d’un reste. La preuve résumée ci-dessus indique que dans le cas de loipos, nous avons affaire à un terme étroitement associé à l’idée d’un reste – ce qui demeure ou est laissé.

3. Contexte. Dans le livre de l’Apocalypse, l’utilisation de la terminologie reste soutient et réaffirme clairement la conviction que le concept est présent dans Apocalypse 12.17. Le mot « reste » (loipos) est utilisé huit fois dans ce livre. On l’emploie pour se référer au reste des trompettes (Ap 8.13), aux survivants d’une catastrophe (Ap 9.20 : le reste des gens non détruits pendant la sixième trompette ; Ap 11.13 : les habitants de la ville qui n’ont pas été tués ; les survivants), au reste des adorateurs de la bête qui ont été finalement tués (Ap 19.21), et au reste des morts ressuscités après le millénium (Ap 20.5). Le terme est aussi utilisé pour désigner le peuple de Dieu. Dans l’église de Sardes, il y a un reste, mais l’église est exhortée à se réveiller parce que ce reste est sur le point de mourir (Ap 3.2). Dans l’église de Thyatire, un reste fidèle a rejeté les enseigne-ments de Jézabel (Ap 2.24).

Ces mentions dans l’Apocalypse d’un reste fidèle, de même que l’utilisation de la terminologie biblique et l’enseignement que Dieu s’est toujours conservé un reste fidèle dans le conflit cosmique, soutiennent la conclusion que le terme loipos d’Apocalypse 12.17 se réfère au reste de Dieu à l’heure où ce conflit tire à sa fin. ■

Angel Manuel Rodríguez est l’ancien directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

Dans maintes versions de la Bible, le mot « reste » n’apparaît pas dans Apocalypse 12.17.

Est-il juste d’insister pour dire que ce passage se réfère

à un reste ?

L A B I B L E R É P O N D

restePas ?

Un

ou

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Si vous demandez au chrétien moyen « Qu’est-ce que la foi ? », vous entendrez sans doute des réponses comme celles-ci : la

foi, c’est croire. La foi, c’est savoir que Dieu exaucera vos prières. La foi, c’est demander à Dieu tout ce que vous voulez et être sûr qu’il vous l’accordera. Ces réponses révèlent qu’on prend la foi presque pour un porte-bonheur céleste ! Il existe toutefois une réponse beaucoup plus biblique. La foi est un don que Dieu accorde à chaque croyant. C’est l’assurance absolue que Dieu est digne de notre adoration et de notre confiance. La foi, c’est avoir une relation avec Dieu comme avec un ami intime, une relation qui nous conduit à faire tout ce qu’il demande parce que nous savons qu’il a notre intérêt le plus grand à cœur (voir Jn 15.13-15 ; Jr 29.11).

Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous allons découvrir comment avoir une foi du temps de la fin solide, une foi qui peut résister à la crise au terme de l’histoire de la terre.

1 Lisez Luc 18.8. Quelle inquiétude Jésus a-t-il exprimée au sujet de la foi dans les derniers jours ? Pourquoi pensez-vous que la foi fera autant défaut sur la terre avant le retour de Jésus ?

2 Comment la Bible décrit-elle la foi biblique authentique ? Comparez Hébreux 11.1 avec 2 Corinthiens 5.7.La foi, c’est « l’assurance des choses qu’on espère ». Elle fournit le fondement de notre vie chrétienne tout entière. Jour après jour, nous regardons au-delà de ce qui se passe autour de nous vers celui qui est au-dessus de nous. Malgré les circonstances qui peuvent nous troubler ou nous faire souffrir, nous avons la conviction inébranlable que Jésus, notre meilleur Ami, fait concourir toutes choses à notre bien.

3 Lisez Luc 17.5, 6 (NBS). Quelle demande sincère les disciples firent-ils à Jésus ? Que leur répondit-il ?De prime abord, la réponse de Jésus semble étrange. Lorsque ses disciples lui demandèrent d’augmenter leur foi, il déclara simplement : « Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à ce mûrier : “Déracine-toi et plante-toi dans la mer”, et il vous obéirait. » (v. 6) En fait, ce que Jésus

leur disait est fort simple. La graine de moutarde est la plus petite des graines ; il encouragea ses disciples à utiliser la foi qu’ils possédaient. Il leur dit simplement : « Vous me demandez d’augmenter votre foi. J’ai déjà mis la foi dans vos cœurs ; exercez-la. En d’autres termes, plus vous exprimerez la foi que vous avez, plus celle-ci augmentera. »

4 Selon Romains 10.17, la foi provient de notre assimilation de la Parole de Dieu. La fidélité de Dieu est révélée dans sa Parole. Plus nous étudions la Parole, plus notre foi augmente. Mais est-il possible de lire la Bible et de n’en tirer pas grand-chose ? Pourquoi ? Découvrez la réponse dans Hébreux 4.2.

5 Lisez les passages bibliques suivants et réfléchissez au rôle de la foi dans le plan du salut. Sommes-nous sauvés par la foi ou par la grâce ? Quel rôle la foi joue-t-elle dans notre salut ? Et la grâce ? Lisez Romains 1.16, 17 ; 3.23-26 ; 5.1, 2 ; Éphésiens 2.8-10.

6 Comparez Éphésiens 6.16 avec Genèse 15.1. Qu’est-ce que le bouclier de la foi ? Pourquoi la foi est-elle comme un bouclier ?La foi nous protège des tentations de l’ennemi parce qu’elle s’appuie entièrement et complètement sur Jésus. La foi nous amène à lui faire confiance. Il est notre puissant bouclier contre toutes les ruses de Satan.

7 Comment Apocalypse 14.12 décrit-il le peuple de Dieu du temps de la fin ?Qu’est-ce que la foi de Jésus ? C’est beaucoup plus que la foi en Jésus. C’est la qualité de foi de Jésus remplissant notre cœur et notre vie. C’est la propre foi de Jésus qui nous est impartie par sa grâce. Jour après jour, tandis que nous remercions Dieu pour son don de la foi par sa grâce, tandis que nous exerçons la foi qu’il met dans notre cœur et que nous nous nourrissons de sa Parole, la foi de Jésus en nous va grandir. Nous deviendrons semblables à celui que nous admirons le plus. C’est là la foi des derniers jours, la foi du temps de la fin. ■

Mark A. Finley

C H E R Y L E M P E Y

É T U D E B I B L I Q U E

temps de la fınLafoidu

Avril 2012 | Adventist World 27

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Je vous saurais gré de prier pour moi et pour la femme que j’aime. Nous allons tous les deux à l’église, mais la pression de ses camarades l’affecte. Actuellement, elle m’évite parce que je maintiens ma position quant à la façon chrétienne de vivre.

Steve, Afrique du Sud

S’il vous plaît, priez pour mon fils qui a été opéré. Priez aussi pour que je puisse venir à bout de mes problèmes financiers.

Ramesh, Inde

Priez pour moi. Je vais bientôt passer un examen. J’ai aussi besoin d’argent.

Frederick, République démocratique du Congo

Priez s’il vous plaît pour notre congrès de jeunes adultes. La question du logement pose problème. Je crois que Dieu a des solutions à tous les problèmes, et je sais que nous nous devons de prier pour recevoir sa puissance et ses bénédictions.

Nelson, Portugal

permettait. Nous l’appréciions beaucoup.Angel Manuel Rodríguez a fait preuve

d’une grande humilité quand il a dit un jour : « Si on ne connaît pas la réponse, eh bien ce n’est pas plus grave que ça. Au ciel, nous aurons tout le temps voulu pour comprendre ce qui nous échappe ici-bas. » Sa prudence dans ses réponses et dans sa défense de notre théologie chré-tienne est un exemple pour nous tous.

OSCAR ET BETTY GONZALEZ

Instival, Villavicencio, Colombie

Opération pluie de l’arrière-saisonLes textes dans l’article « Opération pluie de l’arrière-saison » (novembre 2011) sont très intéressants. À mon avis, il n’y a pas que la préparation personnelle et spirituelle de chaque individu qui importe, mais aussi ce qui se passe dans le ciel même. Nous pouvons faire ce que nous voulons, nous pouvons prier pour que se produise l’effusion du Saint-Esprit ; cepen-dant, elle ne se produira qu’au terme du jugement dans le ciel. Bien entendu, nous devons être prêts pour cette effusion, mais l’œuvre de Jésus dans le sanctuaire et le jugement doivent d’abord se terminer. Tous les événements dépendent de l’heure que Dieu a lui-même fixée. Une fois le jugement terminé, le Saint-Esprit se déversera et les

D E S I D É E S À P A R T A G E R

28 Adventist World | Avril 2012

sept plaies suivront. L’heure de l’effusion du Saint-Esprit n’a pas encore sonné, mais ce n’est qu’une question de temps !

J’attends avec impatience et de tout mon cœur l’effusion du Saint-Esprit. J’espère que ce sera bientôt.

DANIELA PRIKRYLOVA

Brno, République tchèque

Se mettre dans leurs souliers

J’ai apprécié l’article intitulé « Se mettre dans leurs souliers » de Rick Kajiura (octobre 2011) au sujet du ministère extraordinaire d’Allen et de Kelley Fowler dans la réserve indigène Navajo, en Arizona (États-Unis).

En tant qu’administrateur et spécialiste des populations indigènes au Brésil, j’ai travaillé près de 40 ans avec plusieurs réserves et tribus, principalement au parc national Xingu, pour développer des acti-vités et des projets environnementaux. J’ai aussi été coordinateur des populations indigènes isolés.

L’œuvre des Fowler me remplit d’enthousiasme ! Je comprends très bien l’objectif de leur ministère. Ils ont raison :

CourrierLes adventistes et l’alcoolMerci à Peter N. Landless pour ses six raisons de ne pas consommer d’alcool

dans son article « Les adventistes et l’alcool » (décembre 2011). J’aimerais en ajouter une septième, laquelle est de nature plus théologique et biblique. Dans 1 Pierre 2.9, nous, les croyants, nous sommes décrits comme étant un sacerdoce royal. Comme Jean-Baptiste, nous sommes ap-pelés à aplanir le sentier pour le retour de Jésus. Ceux qui étaient appelés à servir dans l’œuvre de Dieu devaient s’abstenir de toute boisson alcoolisée (Lv 10.9,10 ; Lc 1.15).

HERBERT PFEIFER

Murrhardt, Allemagne

Le Seigneur est merveilleux !L’interview de Gerald Klingbeil intitulé « Le Seigneur est merveilleux ! » (décembre 2011) nous a rappelé les conférences d’Angel Manuel Rodríguez auxquelles nous avons assisté. La période de questions/ réponses était l’un des moments du cours les plus attendus, quand le temps le

LOUANGEPrière

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Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected] Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Je suis représentante évangélique. Je dois vendre une certaine quantité de livres pour pouvoir bénéficier d’avantages sociaux et d’une prime. Priez le Seigneur de me montrer la meilleure façon de réussir.

Pattie, États-Unis

la meilleure façon de travailler avec les indigènes et de gagner leur confiance, c’est de les respecter, de s’impliquer, et de comprendre leurs difficultés et leur style de vie. Nous devrions toujours faire de notre mieux pour que nos bonnes intentions soient bien claires. Ainsi, ils nous accepte-ront au sein de leurs collectivités.

MOACIR CORDEIRO DE MELO

Londrina, Paraná, Brésil

La prière est vitaleAdventist World prépare mon cœur pour que Dieu m’utilise dans son œuvre. L’étude biblique de Mark Finley « La prière est vitale » (juillet 2007) m’a enseigné à répan-dre mon âme devant Dieu par la prière, à avoir foi en lui, à lui demander que sa vo-lonté soit faite dans ma vie, et à intercéder pour ceux qui me sont chers.

Je remercie Dieu de ce que je suis adventiste. Puisse le Seigneur m’utiliser de même que d’autres adventistes pour attirer ses enfants à lui.

CHINYERE IROBINANSO

Port Harcourt, Nigeria

Liana Kim n’a reçu aucune marque d’affection dans son enfance. Elle ne se souvient pas que ses parents l’aient prise dans leurs bras ou que sa mère lui ait dit « Je t’aime ». Au cours de sa 5e année de secondaire, Liana, en proie à une grave dépression, a commencé à boire. Dans sa détresse, elle a pensé au suicide.

Un jour, elle a crié à l’aide à quelqu’un de plus grand qu’elle. « Dieu ? Bouddha ? Qui que tu sois, si tu existes, je t’en prie, aide-moi ! Je veux être heureuse. Si tu m’aides, je te promets de te servir. »

Liana a commencé à lire la Bible. Quand elle a découvert Jésus, sa dépression a disparu. Aujourd’hui, son mari et elle font partie d’un groupe de prière. « Dieu a entendu mon cri même quand je ne le connaissais pas. Et plus tard, il a utilisé mes expériences douloureuses pour aider les autres. »

Vous pouvez regarder l’histoire de Liana et la partager avec des amis sur le site www.answered.tv. On y trouve de nouveaux témoignages sur la prière chaque semaine.

– Sarah K. Asaftei

LIANA : Dépressive, suicidaire et alcoolique, Liana a trouvé la paix de Dieu et s’est jointe à un groupe de prière.

RÉPONSE : En Afrique du Sud, les membres du club des Explo-rateurs de l’église adventiste Fish Hoek posent après avoir raflé la première place lors d’une épreuve qui s’est déroulée l’année dernière pendant la foire des Explorateurs de Kimberly. Ils ont fait tinter la « cloche de la victoire » grâce aux connaissances acquises dans leur club des Explorateurs.

Témoignage ÉCLAIR

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A L I C E M A D A N H I

LOUANGEPrière

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28% des adventistes sont ovo-lacto-végétariens

I D E A E X C H A N G E

Non, ce n’est pas la chaleur…Le plus grand et le plus urgent des be-

soins de l’Église, ce n’est pas tant l’argent ou le personnel, mais, selon Ellen White, « un réveil de la véritable piété parmi nous ». Le Seigneur est plus que désireux de nous accorder le don du Saint-Esprit. Ellen White poursuit en énumérant quatre conditions pour accomplir cette œuvre vitale : la « confession de nos péchés accompagnée d’humiliation, de repentance et de prière fervente » (Messages choisis, vol. 1, p. 141).

Un jour, le tableau d’affichage électronique de l’une de nos institutions adventistes a affiché un taux de 85 %… d’humilité ! Cette institution a dû faire l’envie du monde et le rêve de tout président de conseil qui, alors, serait cer-tainement « en bonne santé » et aurait l’âme « prospère » (voir 3 Jn 2) ! Au fond, n’est-ce pas ce que nous désirons ?

– Soumis par G. T. Ng

Parmi ceux qui participent à l’Étude adventiste sur la santé n° 2 de l’Université de Loma Linda, 28 % sont ovo-lacto-végétariens. Ils consomment du lait, des produits laitiers, et/ou des œufs, mais pas de viande rouge, de poisson ou de volaille.

L’Étude adventiste sur la santé n° 2 se penche sur plus de 96 000 adventistes aux États-Unis et au Canada.

Source : www.llu.edu/public-health/health/early_findings.page?

En quelqueschiffres

Si, de façon inexplicable, vous perdez plus de 10 % de votre poids en six mois, il se peut que vous ayez besoin de consulter votre médecin. Votre corps essaie peut-être de vous dire quelque chose. Écoutez-le !

Source : Mayo Clinic: Vibrant Life

– Tunde Ojewole, église Pioneer, Université Babcock, Ilisan-Remo, Nigeria

L’appel à suivre le Christ est un appel à mourir – à mourir à soi, à la fornication, au vol, aux passions mauvaises.

D E S I D É E S À P A R T A G E R

de votrel’écoute

corpsÀ

30 Adventist World | Avril 2012

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D I T E S - L E E N M O T S . . .5O

■ Ma promesse biblique préférée est de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Mt 11.28) Le fait de savoir que le Seigneur est avec moi allège mon fardeau. Loué soit Dieu !

– Collette, Paris, France

■ Ma promesse biblique favorite me dit que Dieu s’occupe de tous mes besoins physiques, spirituels et émotionnels. « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ-Jésus. » (Ph 4.19)

– Ruben, Manille, Philippines

■ « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra. » (Jn 11.25, LSG) Ce verset constitue ma promesse favorite depuis le décès de ma chère femme, il y a deux ans.

– Bertram, Bristol, Angleterre

■ Je n’ai pas besoin de 50 mots. Ma promesse biblique préférée parle d’elle-même. Jésus dit : « Voici : je viens bientôt. » (Ap 22.7)

– Jasper, Chicago, Illinois, États-Unis

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre prédicateur adventiste ou professeur de Bible préféré. Envoyez-nous votre commentaire à [email protected]. Intitulez votre envoi « Dites-le en 50 mots… ».

Mapromesse biblique . . .

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

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Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

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Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

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Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simul-tanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 4

préférée

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