AGEC magazine 41 mars 2013

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Magazine mensuel mars 2013 Association Gendarmes et Citoyens

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SIEGE SOCIAL

Plantades

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Président

Christian CONTINI

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Secrétaire

Marc VAYSSIE

Plantades

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Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contri-

bué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin

d'information et celles qui ont proposé des articles,

Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs

typographiques ont pu nous échapper; nous vous

prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture Marc VAYSSIE, Maquette AG&C

Articles : Christian CONTINI - AG&C - GENDSTAS

Bernard Cordoba - Jacques Prigent - Raboliot .

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos libres de droits - Collection AG&C -

Couverture : Dessin AG&C - Dépôt légal : dès

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sée à la seule condition de nous en aviser.

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3 - Edito : AG&C une association indépendante. 4 - Hommage aux gendarmes tués en service en 2012. 6 - Les brèves de la machine à café. 13 - Autocollants AG&C gratuits. 14 - Cérémonie Versailles – les coulisses – les déboires de Nardo Pad’bol. 16 - du côté du forum G&C. Une muselière de plus pour les gendarmes. 19 - Nos publications 20 - un compte-rendu d’ambiance (ex - rap-port sur le moral). 22 - Flashback. Le CEAG : mésentente cor-diale. 24 - Les actifs parlent aux actifs ??? 26 - Suicides, n’oublions pas. 27 - La souffrance au travail dans la gendar-merie (une expérience extraite du livre de Joël Allou). 28 - Lu dans la presse. 32 - Libres propos, l’état-major dans tous ses états. 33 - Quel patron pour la gendarmerie ??? 34 - Gendarme Padchance. Deux ennemis publics pour le prix d’un. 36 - Les risques du métier. 39 - pourquoi adhérer à l’association. 40 - Perles gendarmiques. 41 – Nos sites – notre partenaire – nos liens. Bonne lecture.

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inféodés à aucun parti et demandons au président de la République qu’ il res-pecte les engagements de sa campagne électorale. Nous, association indépendante et non syndicale apportons la réplique aux syndicats qui, faute d’ arguments, attaquent lâchement les gendarmes en sa-chant qu ’ils n’ ont pas le droit de leur répondre. Nous, association indépendante et démocratique, ne sommes pas présidés par des généraux (2S) amis des dirigeants et demandons un minimum de recon-naissance pour avoir le droit de participer aux grandes cérémonies nationales et être reçus par nos gouvernants et responsables à l’ instar d’ autres associa-tions. Nous, association indépendante, composée de gendarmes et de citoyens de tous bords leur donnons la parole à chaque fois qu’ ils veulent s’ exprimer et garan-tissons leur anonymat. Pour ce faire nous publions un magazine mensuel gra-tuit disponible pour tous. Nous, association indépendante, ne bénéficions pas de subventions, ni de l’ aide matérielle de la gendarmerie. Nos membres sont totalement bénévoles, nous n’ avons pas besoin de salarié et nos ressources permettent, dans leur grande ma-jorité, de venir en aide aux familles de gendarmes frappées par les drames de la vie. A ce titre nous avons pu allouer 15 000 euros de dons ces 7 derniers mois. Nous, association indépendante, refusons l’ ineptie d’ un code de déontologie commun police gendarmerie alors que ces deux entités ont des modes de fonc-tionnement aux antipodes l’ un de l’ autre. Nous dénions au conseil de la fonc-tion militaire gendarmerie, non élu, le droit d’ approuver ce code sans qu’ il y ait eu une consultation de leurs pairs, lesquels s’y sont pourtant très majoritai-rement opposés sur le forum corporatiste et privé gendarmerie : « Gendcom ». Nous avons une pensée pour les membres du CFMG, opposés à ce projet, qui se sont fait proprement enfumer. Nous, association indépendante, nous vous invitons à nous rejoindre pour la défense de la Gendarmerie et la restauration d’ une réelle sécurité.

AG&C une association indépendante……

Nous, association indépendante, demandons le droit d’ expres-sion et d’ association pour les gendarmes et que ces derniers puissent entrer dans la composition de notre bureau et s’ ex-primer à visage découvert sans risquer les foudres de leur hié-rarchie. Nous, association indépendante et apolitique ne sommes

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- Adjudant-chef Ludovic Richard de la Brigade départe-mentale de renseignements et d'investigations judiciaires d'Alençon, mort en service le 12 janvier 2012 ; - Adjudant-chef Stéphane Martin de la brigade de proxi-mité de Lury-sur-Arnon, mort en service le 22 janvier 2012 ; - Gendarme Serge Cyferkowski du peloton de surveil-lance et d'intervention de la gendarmerie nationale d'En-sisheim, mort en service le 20 février 2012 ; - Major Laurent Sauzeau-Bertin de l'escadron de gen-darmerie mobile 26/6 de Gap, mort en service le 14 mai 2012 ; - Adjudante Alicia Champlon de la communauté de bri-gades de Pierrefeu-du-Var, morte en service le 17 juin 2012 ; - Maréchale des logis-chef Audrey Bertaut de la commu-nauté de brigades de Pierrefeu-du-Var, morte en service le 17 juin 2012 ; - Capitaine Daniel Brière de la brigade des recherches de Nice, mort en service le 17 octobre 2012 ; - Adjudant-chef Eric Thétio de la brigade motorisée de Ploërmel, mort en service le 21 novembre 2012.

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Un second militaire tué au Mali : Né en Belgique, le sergent-chef Harold Vormezeele, âgé de 33 ans, a été tué le 19 février 2013. Il servait au deuxième régiment étranger de parachutistes basé à Calvi en temps que chef d'un commando parachutiste. Après une carrière débutée en 1999 et bien remplie par de nombreuses missions

en opérations extérieures il avait sauté sur Tombouctou dans la nuit du 27 au 28 janvier. Il a perdu la vie dans le massif montagneux des Ifog-has, au nord-est du Mali, à la suite d’un accrochage sérieux avec les terroristes qui ont subi des pertes importantes. Nous adressons nos condoléances à sa famille et ses proches et assurons ses camarades de tout notre soutien.

Deux policiers tués, un troisième gra-vement blessé : consternation et co-lère. Le 21 février, vers 6 heures, deux poli-ciers de la BAC 75 ont perdu la vie et un troisième, âgé de 54 ans, a été très gravement blessé. Ils participaient à l’interception d’un véhicule dont le

conducteur, sous l’emprise de l’alcool et sans permis, avait commis des infractions caractérisées. Les deux fonctionnaires décédés, âgés de 32 et 40 ans, étaient pères de familles et laissent quatre enfants. Si les cir-constances exactes ne sont pas précisées, au vu de l’état du véhicule de police percuté par l’arrière, il est évident que le 4X4 roulait à très grande vitesse. Comment peut-on percuter un véhicule de police, par-faitement identifiable, et le broyer littéralement, sur une voie de circu-lation limitée à 80 km/h ? Ce comportement est un véritable homicide.

Nous reviendrons sur ces informations dramatiques dans notre prochaine édition.

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Un policier nous a quittés. Le 18 janvier, le corps d’un jeune policier âgé d’une trentaine d’an-nées a été découvert à son domicile de Mayet (72) où il vivait seul. Il a mis fin à ses jours en utilisant une arme de chasse. Il était affecté au commissariat du Mans. Il semble qu'il rencontrait quelques difficultés rela-tionnelles dans son environnement professionnel. Nous compatissons à la douleur de sa famille et de ses pro-ches.

Il se prénommait Vincent, il était garde républicain. Le 23 janvier, les gardes républicains du 2e régiment d’infante-rie de la caserne Nouvelle France à Paris, ont appris le suicide de leur ca-marade Vincent. Le drame s’est pro-duit dans la nuit alors que son épouse et sa belle-fille étaient présentes. Ce militaire avait été « remercié » de la compagnie de sécurité de l’hôtel Mati-gnon sans que l’on puisse dire s’il y a relation de cause à effet entre ce pro-blème professionnel et ce suicide. Changement ou gesticulation au CSFM ? Un groupe de liaison va être créé au conseil supérieur de la fonction mili-taire sur le modèle de ce qui existait déjà au conseil de la fonction militaire

gendarmerie. Ce groupe sera composé de 18 membres (dont 4 gendarmes ti-tulaires et 4 suppléants) avec pour vo-cation de servir d’intermédiaire entre le CSFM et le ministre de la défense. Les textes seront présentés pour avis au CSFM de juin 2013. Que peut-on attendre de ce groupe ? Peu de chose en réalité puisque ses membres pro-viennent des effec-tifs des différents conseils qui sont toujours tirés au sort parmi des volon-taires. Le pouvoir de ces conseils et de ces différents groupes reste consultatif donc sans effet réel sur les décisions prises par les gouvernants et autre gé-néraux chargés de diriger les militai-res. Pour le cas particulier du conseil de la fonction militaire gendarmerie il est évident que ses membres vont avoir un regain d’activité à devoir as-surer la liaison avec le ministre de l’Intérieur, celui de la Défense ou les diffé-rents directeurs de la Gendarmerie. On peut se demander l’intérêt d’avoir des membres au CSFM dans la mesure où la militarité des gendarmes ne leur est appliquée que pour obtenir d’eux si-lence et disponibilité. Pour preuve, le fait que les comptes rendus des diffé-rentes réunions tardent à parvenir au niveau du terrain.

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Un gendarme victime d’un accident mortel. L’adjudant-chef Franck Desbat, 49 ans, commandant la brigade de pré-vention de la délinquance juvénile de Bourg-en-Bresse (01), a trouvé la mort dans un accident de la circula-tion le 4 février. Il circulait avec son véhicule de service lorsqu’il est entré en collision avec d’autres usagers. Nous adressons nos condoléances les plus sincères à ses proches et sa fa-

mille, en particulier ses deux enfants âgés de 19 et 22 ans. Cellules anti cambriolages, enfu-mage supplémentaire ? Devant une augmentation exponen-tielle du nombre des cambriolages, le ministre de l’Intérieur s’est senti obli-gé d’annoncer une mesure, un scoop

(sur BFM TV). Il annonce l’activa-tion de cellules anti cambriolages. Il oublie seulement que ces fameuses cellules existent depuis longtemps mais qu’elles n’ont pas réussi à jugu-ler l’explosion des chiffres concernant ce type de délit. Rien d’étonnant puis-que ces cellules sont armées sur le dos des brigades qui doivent fournir les personnels alors que leurs effectifs n’évoluent pas. Il est inutile de vouloir relancer des dispositifs qui ont démontré leur inu-tilité faute de disposer de suffisam-ment de personnel en particulier de spécialistes malgré l’engagement à faire appel aux moyens en police technique. Tout ceci n’est que de l’effet d’an-nonce : - Comme la pré plainte en ligne mal-gré des expérimentations discutables (ou indiscutables du fait de l’ineffica-cité démontrée). - Comme les voisins vigilants qui commencent à montrer leurs limites avec la tenta-tive d’incen-die de l’habi-tation de l’un d’eux. -Comme l’é-tiquetage par un numéro des forces de l’ordre, …/...

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une autre mesure qui a déjà existé et qui a fini par disparaître car n’appor-tant aucun progrès. Toutes ces mesures se montrent aussi utiles que les comités Théodule ou les commissions « machin » ou « truc ». La seule solution qui vaille c’est la mise en place de personnels confirmés, pas la remise au goût du jour de mesu-rettes qui ont démontré leurs limites. Nos gouvernants ont fait leur choix, la diète pour les forces de l’or-dre face à d’autres administrations qui sont favorisées. Les résultats sont là !

Du vague-à-l’âme chez les poli-ciers. C’est le constat d’un chercheur du CNRS après une enquête auprès de 13 000 policiers. Pourquoi n’en fait-il pas autant auprès des gendarmes ? Ce serait intéressant de questionner des gens de la grande muette, en admet-tant qu’il obtienne des réponses ce qui est loin d’être garanti. Rappelons-nous du commandant Jean-Hugues Matelly, chercheur asso-cié au CNRS, qui avait osé cri-tiquer le sys-tème. Mal lui en a pris car il avait été rayé des cadres et il a fallu une déci-sion du conseil d’Etat pour qu’il soit réintégré. Même aujourd’hui son dé-

roulement de carrière est fortement compromis car, si elle est muette, la gendarmerie a en revanche la mé-moire très sélective. Nous vivons quand-même dans un drôle de pays où les forces de l’ordre, police et gendarmerie, réunies dans un même ministère ne disposent pas des mêmes droits en matière d’asso-ciation et d’expression. Manuel VALLS à la rencontre de ses « flics de choc » Le 12 février le ministre de l’Inté-rieur a réuni les res-ponsables des briga-des anti criminalité (BAC) et des pelotons de surveillance et d’intervention gendarmerie (PSIG). Son but : esquisser « en douceur » une nouvelle feuille de route : On maintien les flagrants délits mais on lève le pied sur les contrôles de fu-meurs de joints (destinés à faire du chiffre ?) et on se concentre sur le re-cueil et le partage du renseignement opérationnel. ((On imagine bien les bac ou psig, dans les zones sensibles, aller tirer les vers du nez aux adeptes de la fumette pour remonter les filières de la drogue)). Il suffit ensuite de donner les renseignements recueillis aux brigades territoriales ou de recherches ((en ad-mettant qu’elles soient intéressées pour

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lancer des procédures particulièrement lon-gues pour une réponse judiciaire incertaine)). Le ministre préco-nise formation continue et mutations vers des services différents (renseignement) pour valoriser les connaissances ac-quises et connaître d’autres expérien-ces. Manuel Valls souligne que ce mé-tier est éprouvant physiquement et psychologiquement. ((Il est bon de pré-ciser que toutes les unités de terrain au contact de la violence ou de la désespé-rance connaissent cette même fatigue)) En gros, il s’agit de pérenniser un mode de fonctionnement qui existe dé-jà, rien de nouveau sous les réverbè-res tant que les effectifs resteront les mêmes.

Code déontologie, avis favorable du CFMG.

Par un courrier signé du secré-taire de séance et du directeur de la Gendarmerie, le Conseil de la Fonc-tion Militaire Gendarmerie a donné un avis favorable au projet de code de déontologie commun police - gendar-merie. Nous pouvons cependant obser-ver : - Il est demandé de modifier le titre du code de la sécurité intérieure car un code de déontologie pour la gen-darmerie n’obéit à aucune disposition

législative (rien que ça !). - Du fait de la diversité des person-nels qui composent aujourd’hui la gendarmerie, il est demandé de rem-placer le terme « gendarme » par « militaire de la gendarmerie », cela ne coûte rien et c’est aussi l’occasion de rappeler la « militarité » de l’insti-tution. Le remplacement du titre par « code de la déontologie de la police nationale et de la gendarmerie natio-nale dans l’exécution de leurs mis-sions de sécurité intérieure » n’est qu’un jeu sur les mots destiné à rap-peler que la Gendarmerie a aussi des missions purement militaires. Il aurait été souhaitable d’aller plus loin en di-sant que cette « militarité » était to-talement incompati-ble avec un code de déontologie commun applicable également aux civils de la police. - Concernant l’article 8, il apparaît que la formule « il (policier ou gen-darme) n’est pas assujetti à une politi-que d’objectifs chiffrés ou de statisti-ques qui pourrait altérer son discer-nement » serait de nature à freiner quelques excès en la matière qui ont été et sont constatés ça et là. - Aucune modification n’a été deman-dée concernant l’article 10 qui se ré-vèle très liberticide en particulier sur le droit d’expression. - On ne peut qu’approuver la de-mande de modification « évacuant » le rôle de contrôle du défenseur des droits (soi-disant indépendant) …/...

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en rappelant que policiers et gendar-mes sont déjà sous le contrôle de l’au-torité judiciaire. - Comment peut-on évoquer un code de déontologie commun lorsqu’on ap-plique des directives spéciales soit au policier soit au gendarme. C’est ainsi que le policier, hors service, s’ex-prime librement dans les limites exi-gées par la loyauté à l’égard des insti-tutions de la République. Les repré-sentants du personnel, soumis à ce de-voir de réserve, peuvent s’exprimer plus largement dans le cadre de leur mandat. S’agissant du gendarme, il ne peut exprimer ses opinions ou croyan-

ces qu’en dehors du service et avec « la réserve » (la revoi-là !) exigée par l’é-tat militaire. Pour

en remettre une couche et faire plaisir au ministre, on découvre un ali-néa proposé par les signataires : « dans le cadre du dialogue interne mis en place conformément au code de la défense, ils (militaires de la gendar-merie) disposent d’instances de concertation, de représentation et de participation, dans lesquelles les mem-bres s’expriment librement. (Nous sa-vons ce que représente la liberté d’ex-pression chez les gendarmes). - Ces avis seront-ils suivis dans le texte définitif ? Reste des questions fondamentales, ces demandes de modifications sont-elles suffisantes et vont-elles dans le sens

de ce que souhaitent les militaires de la gen-darmerie ? Ses mem-bres ont-ils été consul-tés ? Le CFMG, non élu, représente-t-il vrai-ment les militaires de la gendarmerie ? Vu les réactions enregistrées sur divers supports, il semblerait bien que non.

Conférence de consensus sur la récidive, vers une justice pénale a

minima ?

Cette conférence, lancée le 18 sep-tembre 2012 par la ministre de la Jus-tice est pilotée par un comité d’organi-sation conduit par une haute magis-trate, qui doit désigner un jury. Ce dernier élaborera, à l’issue de deux jours d’auditions publiques en février, des recommandations qui devraient alimenter un projet de loi. En bon français : « Une nouvelle usine à gaz » Composition du comité d’organisa-tion : Il est présidé par Nicole Maes-tracci (qui vient d’être nommée mem-bre du Conseil Constitutionnel). Y siè-gent également quelques hauts magis-trats, des directeurs ou membres de la pénitentiaire, des chercheurs dans dif-férentes domaines, des universitaires et un psychiatre (incontournable).

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Pas besoin d’être spécialiste pour constater la faible présence de gens de terrain et encore moins de représen-tants des victimes. Six membres (c’est peu) interrogeront publiquement, les 14 et 15 février des experts. La se-maine suivante le jury se réunira à huis clos pendant deux jours pour ré-diger et finaliser ses propositions avant de les présenter (c’est du ra-pide). Composition du grand jury : Sous la présidence d’une juriste belge, an-cienne magistrate de la Cour des droits de l’homme, il comprend dix-neuf autres membres, magistrats, ac-teurs de la pénitentiaire, professeur de droit ou de criminologie, avocats, une journaliste Suisse ( ?), une philosophe, un commissaire divisionnaire, Jean-Paul Pecquet (pressenti pour devenir le « conseiller police » du ministre de l’Intérieur), un colonel de gendarme-rie (on aurait pu mettre un général car l’institution n’en manque pas),

quelques élus, l’incontournable psy-chiatre de service, une économiste et un responsable d’entreprise d’inser-tion. Et, il ne faut pas oublier de le souligner, un (seul) représentant des associations de victimes. Avant que la moindre conclusion ne soit rendue, le Premier Ministre dénonce déjà le 15 février, l'aggrava-tion des sanctions pénales ces derniè-res années pour lutter contre la réci-dive, une politique à laquelle le gou-vernement français entend mettre fin. "Nous ne voulons plus de cette politi-que. Qui peut croire qu'un séjour en prison suffise à chaque fois à empê-cher la récidive ?" "En matière pé-nale, nous voulons rompre avec les er-rements du passé et mettre en œuvre une politique alliant fermeté, efficaci-té, dans la lutte contre la délinquance et le respect des droits des victimes et des per-sonnes pour-suivies." Au-cun doute, l’orientation est donnée. Les réactions sont diverses, certains syn-dicats encensent la démarche origi-nale alors que d’autres dénoncent le choix des membres composant le co-mité et le jury. (Bien évidemment l’o-rientation politique des uns ou des au-tres n’a aucun lien avec leurs propos).

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Retenons une réflexion parmi d’autres : « La seule chose qui marche pour dissuader un délinquant de com-mettre une infraction ou d'en commet-tre une deuxième c'est qu'il ait trois certitudes : celle d'être interpellé, celle d'être jugé rapidement et que la peine prononcée sera effectivement exécu-tée». Nous sommes sauvés ! Une poignée de spécialistes va trouver la solution miracle en quelques heures là où rien ne fonctionne correctement depuis des décennies. On se gardera de trop impliquer les gens du terrain ou les représentants des victimes. Que fait-on de ces derniè-res, les personnes et leurs proches vio-lés, assassinés, agressés par des indivi-dus qui ont bénéficié de remises de pei-nes. Nous aimerions que la ministre de la Justice montre autant d’énergie à défendre ces victimes qu’elle en dé-ploie pour vider les prisons ou obtenir un droit au mariage pour tous. 18 février 2013, l’hommage aux gendarmes tués en service au cours de l’année 2012 a été rendu dans tous les départements de France. Le président de l’Association Gen-darmes et Citoyens avait souhaité dé-poser une gerbe au nom de ses mem-bres pour participer à cet hommage. Il a essuyé un refus se voyant op-poser: « que le protocole est dicté de manière nationale, il n’est pas prévu que les associations déposent une gerbe ». . Dont acte.

Il a assisté à la cérémonie à BLOIS (41) au cours de laquelle des gerbes ont été déposées par Préfet, Député président du conseil général, comman-dant de groupement du Loir-et-Cher, maire de Blois et……….présidents dé-partementaux de l’union nationale des personnels retraités de la gendarmerie (UNPRG) et de la fédération nationale des retraités de la gendarmerie (FNRG).

Edition 19 février

2013

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

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Une petite narration des difficultés qu’a rencontrées un participant à notre dépôt de gerbe du 19 janvier à Versailles. 16 janvier : les horaires SNCF sont remis au goût du jour depuis la veille. Les trains sont décalés en raison de travaux à Châtellerault et par Toulouse c’est 9 heu-res de voyage, trop long. 17 janvier, je tente de négocier avec ma-dame un petit w.e. en amoureux pour visi-ter le château de Versailles avec départ le vendredi soir. Pas possible : Madame à déjà un emploi du temps trop chargé. 18 janvier, prêt à prendre le train j’ap- prends qu’il n’y en aura pas pour le retour. Je me rabats sur l’avion : départ le 19 à 9 heures 20, arrivée Orly une heure plus tard. Je me vois déjà en train de visiter l’extérieur du château en attendant l’heure du repas. 22 heures, je récupère ma tenue, oubliée au bureau, et je fais le plein de ma voi-ture. 19 janvier 07h30 : c'est le grand jour. Une heure pour rejoindre l'aéroport de Méri-gnac, trouver une place de parking et re-joindre le guichet Air France. J’ai même le temps de prendre un café. 08h40 : "Désolé Monsieur, comme indiqué sur le tableau, votre vol est très en retard à cause de la météo. Un autre vol est prévu à 10h20 mais arrivée à Roissy. Voulez-vous en profiter ?" OK, je suis bon pour Roissy : adieu la vi

site du château, mais au moins je serai à l'heure pour le déjeuner. 09h10 : "Le passager Bernard CORDOBA est attendu au bureau d'Air France, le pas-sager Bernard CORDOBA……… On m'explique gentiment que la place qui m'a été réservée ne peut plus l'être (surbooking) et que je dois être placé sur liste d'attente. Je ne peux même pas re-prendre ma place initialement prévue sur le vol de 09h20 c’est une personne qui était sur liste d’attente qui l’occupe. 10h00: Vol de 10h20 retardé à 11h35 rai-son météo ! Ma place est confirmée avec une nouvelle carte d’embarquement.

11h00 : Pad’bol ! ! ! Mon premier vol, ini-tialement prévu à 09h20 va partir dans 15 mn, les passagers sont priés d'embarquer. 11h10 : La passagère Myriam ..... est atten-du porte 23 ! ! ! (c'est le vol pour Paris). 11h15 : La passagère Myriam ..... est atten-du porte 23 ! ! ! Dernier appel ! ! Je me précipite à la porte 23 tenue par 2 matrones imposantes maquillées à ou-trance : "Bonjour mesdemoiselles. J'en-tends que vous appelez en vain Myriam et que personne ne vient, alors....... - Vous ne semblez pas correspondre à cette dame, Monsieur, me coupe-t-elle ! ! ! - Jeune fille, si nous étions seuls sur une île, tous les deux, je vous confirmerais avec plaisir votre dé-duction ! ! ........ Gros éclat de rire ! C'est bon le courant est passé.

AIR—NARDO

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"Si vous pouviez me basculer du vol que je dois prendre, sur la place de Myriam....., je libérerais ainsi une place sur le vol qui doit partir pour Roissy dans 25 mn et cela per-mettrait à cette passagère en retard, de prendre quand même ma place sur le vol de 11h35, non ? Qu'en pensez-vous ? Je suis certain qu'avec vous, ça ira plus vite qu'au guichet Air France" Sourire entendu. Ah cette bonne vieille rivalité entre compagnies aériennes et personnels au sol. Ca marche. Elles ap-pellent leur responsable qui se démène et alléluia ! Je suis dans l'avion à 11h20, dernier pas-sager. A peine le temps de boucler ma ceinture que l'avion est déjà en l'air. Arri-vée Orly, un taxi (certainement clandes-tin) me chope à ma descente et je suis au resto à 12h50, les amis d’AG&C étaient encore à l’apéritif. Repas (très bonne petite côte de boeuf), café, cérémonie, re café, puis on me dépose à la gare du nord car je suis obligé de repartir depuis Roissy. Mon vol est à 18h30, j'ai largement le temps. Il est à peine 17h00. Une petite heure d'attente, de RER puis de navette et me voilà à l'aéroport RCDG où là, j'apprends avec délectation, que l'avion Bordeaux Paris, est en fait le vol Vienne - Madrid, qui est toujours blo-

qué à Vienne à cause de la neige. On me propose un autre vol intérieur qui part dans 2 heures. NON ! ! ! Je garde mon vol. Tant pis ! Je dormirai à l'aéro-port s'il le faut, mais j'attends ! ! Pas question de connaître la même galère qu'à l'aller. 19h10, l'avion est arrivé : Décharge-ment des bagages des passagers, complé-ment en kérosène, appel des passagers, 19h45, embarquement terminé, je suis enfin à ma place à côté d'une jeune et jolie passagère. Elle me demande d’échan-ger nos places car, depuis Vienne elle est importunée par son voisin. Elle me dit qu'elle a eu la chance de tomber sur un mec comme moi, je suis plutôt fier jusqu’à ce qu’elle me précise qu'avec un type de l'âge de son père, elle est certaine de voya-ger tranquille. Et pan ! ! ! ! Une heure de vol et retour à Li-bourne où je suis dans mon canapé, à 21h50 devant mon bol de soussoupe (à mon âge, faut bien ça ! !) J'ai adoré cette journée ! ! ! En 14 heures, je suis resté le temps du repas et de la cérémonie. Double consolation, participer à la cérémonie et rencontrer les amis de l’asso-ciation. Je me souviendrai de ma première montée à Versailles. Padchance a un frère il s’appelle pad’bol ! ! ! !

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Après le dernier sujet du forum G&C que nous avons évoqué dans notre magazine de février, « « Code de déontologie commun police – gendarmerie : Un nuage de fumée. » » Il nous semble logique de relater la suite : « « Une muselière de plus aux gendarmes » » qui fait l’objet du fil de discussion : http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t27600-une-museliere-de-plus-aux-gendarmes

Dans ce sujet que nous avons initié (plus de 2000 visites) il est évident que la gendarmerie prend les devants pour être informée de tous les « débordements » qui pourraient se produire sur les réseaux sociaux ou dans les publications numériques. Le problème réside dans le fait que c’est toujours la gendarmerie qui décidera quand il y aura ou non débordement à sanctionner.

Quelques extraits significatifs :

« D'après ce que je peux comprendre, c'est qu'un gendarme peut s'exprimer dans les réseaux sociaux, MAIS il faut qu'il dise que tout va bien .Si il dit que la soupe manque de sel ……

bref, pour vivre heureux, un gendarme doit toujours rester ....caché. »

« Étonnamment, je suis partisan de cette décision. Quand je vois les conneries que certains de mes jeunes (des vieux aussi, mais moins) racontent sur Face book et autres inepties, je comprends qu'on puisse leur donner un avertissement ferme. Un des mes an-ciens GAV avait publié sur son mur un truc du genre "lolol, dem1 mat1 on fé une grosse afère de stup à [patelin], sé tro kool !" la veille d'une série d'interpellations. Ca n'avait pas eu de conséquences mais notre académicien en herbe a passé un sale quart d'heure. »

« D'accord sur le principe mais entre les gros excès et une simple critique qui se vou-drait constructive, qui dira ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. C'est comme le devoir de réserve, on l'oppose sans cesse aux gendarmes mais il n'y a pas de textes bien définis. Il y aura les réseaux sociaux et les sites acceptés (gendcom entre autres) et ceux sur lesquels la simple inscription sera jugée comme crime de lèse majesté. Voir le cas de Nardo suspendu IMMEDIATEMENT sans autre forme de procès pour avoir été élu vice-président de AG&C. Si à l'époque l'association avait eu des ressources impor-tantes ça aurait valu la peine d'aller au TA. »

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« …J'en ai vu d'autres .... Des abrutis avec leurs équipements dans des situations plus que scabreuses ...Cet idiot, s’il a écrit sur face book, était tout aussi capable de

simplement le dire dans un bar ou en boite de nuit. Donc, cette précision pour l'EVEN-GRAVE est nulle et n'empêchera pas ces mêmes dérives ailleurs. Par contre, c'est la porte ouverte aux abus ... qui va juger ? Que l'on veuille ou non, c'est encore une forme de pression ou d'opportunité .... Nous avons autour de nous trop d'exemples de Chefs retors et torturés... Rien qu'ici parfois, je suis absolument sur que pour certains Chefs, de nombreux propos auraient mérités d'être sanctionnés. »

«Une seconde mouture du projet de nouveau code de déontologie des forces de l'ordre, proscrivant le tutoiement et encadrant les contrôles d'identité, a été soumise à la

concertation, ajoutant l'identification des fonctionnaires et le rôle de contrôle du Défen-seur des droits. Ce "projet" a été reçu la semaine dernière par les partenaires so-ciaux "pour être à nouveau discuté", les représentants des instances de représen-tation des gendarmes en étant également destinataires, a précisé aujourd'hui une source proche du ministère de l'Intérieur. Le projet comprend 33 articles au lieu de 32 dans la première mouture qui date de dé-cembre 2012. Il rappelle les principes de "probité", d'"obéissance" ou de "droit de ré-serve" et stipule aussi que le "contrôle d'identité (...) ne se fonde sur aucune caractéristi-que physique ou signe distinctif sauf dans les cas où le contrôle est motivé par un signale-ment précis". La "palpation de sécurité", réitère cette seconde mouture, "est réservée aux cas" que policiers et gendarmes "jugent nécessaires à la garantie de leur sécurité ou de celle d'autrui". L'article 12 est consacré à la "relation avec la population", qui "exclut l'usage du tu-toiement". L'article 13 relatif au port de la tenue des policiers et des gendarmes ajoute, dans cette nouvelle mouture, que ceux-ci "agissent en étant individuellement identifia-bles" sans faire référence explicitement au matricule. L'apparition du matricule sur l'uni-forme des forces de l'ordre lors des contrôles d'identité a été confirmée début janvier par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, les syndicats de police étant partagés sur la ques-tion voire hostiles. Le ministre avait promis un nouveau code de déontologie, devant aboutir en avril, à la suite de passes d'armes sur les contrôles d'identité. Le matricule sur les uniformes a été préféré au récépissé que demandaient des associations. L’article 22, nouveau dans ce se-cond projet, est consacré au Défenseur des droits, la police et la gendarmerie étant "soumises" pour ce qui est de la déontologie par exemple, est-il écrit, à cette "autorité ad-ministrative indépendante (...) chargée de veiller au respect des droits et libertés par les administrations d'Etat".

Citation: Le projet comprend 33 articles au lieu de 32 dans la première mouture qui date de décem-bre 2012. Il rappelle les principes de "probité", d'"obéissance" ou de "droit de réserve"

ENFIN ! ! ! ! Depuis le temps qu'on attendait ! ! ! ! Bientôt 6 ans qu'on pose la question ici et personne n'a jamais pu répondre ! ! ! Un pénaliste ou un bienpensant, enfin bref, celui qui n'aura rien eu d'autre à foutre que de créer ce code à la c..., va enfin nous donner la définition légale du devoir de réserve ! ! ! YES ! ! ! ! ! »

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« C’est merveilleux, nous vivons dans la plus belle démocratie du monde, la France pays des droits de l'homme. les gens sont égaux mais certains sont plus égaux que d'au-tres.

« C'était la proposition numéro 30 du candidat Hollande durant la campagne : lutter contre le délit de faciès lors des contrôles d'identité. L'idée d'un récépissé remis après

chaque contrôle a été abandonnée par le ministère de l'Intérieur, qui a choisi de rendre à nouveau visible les matricules des agents à la place. Ce vendredi, les représentants syndi-caux de la police ont pu voir à quoi ça allait ressembler ce matricule bientôt accroché sur leur poitrine. Un scratch sur l'uniforme Lors de la campagne électorale, François Hollande avait promis de lutter contre les contrôles au faciès qui crispent les relations entre les jeunes des quartiers sensibles et les forces de l'ordre. Mais l'idée d'un récépissé, défendue par les associations, a été enterrée à la suite des réserves émises par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui privilégie le retour des matricules sur les uniformes. Le procédé choisi est minimaliste. Il consiste en un scratch accroché côté gauche, sur le cœur. Pas de nom, pas de badge, pas de photo, seuls les six chiffres du numéro de ma-tricule apparaîtront. Le ministère de l'Intérieur assure que l'imprimé sera "relativement gros". Pas besoin de microscope,donc pour le lire, mais dans le feu de l'action d'un contrôle ou d'une interpellation, il sera malgré tout bien difficile de le lire et de le retenir. Dans un second temps, il est envisagé de le graver sur une plaque police plutôt que sur un scratch. Le dispositif pourrait être en vigueur dans le courant de l'été, entre juillet et septembre, en même temps que sera mis en œuvre le nouveau code de déontologie pour les policiers et les gendarmes. Des mesures qui au bout du compte ne satisfont pas grand monde. Les associations comme "Stop au contrôle au faciès" estiment que ce n'est pas assez, les syndicats de po-lice que c'est déjà trop.......

«Pour les anciens souvenez vous.......Dans les années 1970 il avait été décidé de "badger" les gendarmes avec de belles étiquettes portant leurs noms. Cette mesure était tellement efficace qu'elle a fini par disparaître d'elle même sans qu'il y ait eu besoin de faire un texte abrogeant le précédent. En cherchant un peu dans la paperasse de la direction de la Gendarmerie on pourrait peut-être retrouver les directives imposant l'étiquetage des gendarmes (juste le nom, on ne demandait ni l’origine, ni le poids ni la taille), ça éviterait un article dans ce code de déontologie. En allant plus loin on doit trouver un tas de directives qui font que les gendarmes n'ont jamais eu besoin de code particulier tout étant clairement exprimé de l'entrée à l'école jusqu'au départ à la retraite. »

Page 19: AGEC magazine 41 mars 2013

L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-rutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.

Page 20: AGEC magazine 41 mars 2013

Ce n’est qu’une rectifica-tion purement sémanti-que car le but reste le même, faire remonter le ressenti des personnels vers les hautes sphères

de la Gendarmerie et même les ministères. Nous avons pu nous procurer l’un de ces comptes-rendus du niveau d’un département. Sans vouloir le recopier intégralement nous pouvons constater, par quelques extraits, que la rédaction n’est pas du style langue de bois. La lecture démontre que la majorité des soucis que nous relayons dans nos écrits sont bien ceux qui sont ressentis au niveau du terrain. Le moral des personnes est « plutôt » bon, la dynamique est posi-tive et le dispositif de concertation qui fonctionne « plutôt » bien permet de résoudre « bon nombre » de problè-mes. (Espérons qu’il en est de même dans tous les départements). Les contraintes budgétaires qui ont des conséquences sur le service suscitent l’inquiétude la plus forte. Concernant la lutte contre la dé-linquance, les résultats obtenus en 2012 sont plutôt satisfaisants même s’il est demandé toujours mieux avec moins de personnels, moins de voitu-res, moins de carburant face à une dé-linquance multiforme. S’agissant de la sécurisation des interventions, les personnels ont été très affectés par les drames qui ont

touché la gendarmerie (notamment Collobrières). Les personnels souhai-tent pouvoir disposer d’un pistolet à impulsion électrique pour chaque pa-trouille. Au niveau de l’emploi on peut re-marquer la restriction de la mise à dis-position de moyens (équipes cynophi-les stupéfiants). L’apparition de nou-veaux moyens à un rythme soutenu sans que la formation suive. L’affecta-tion de nouveaux véhicules de capacité insuffisante pour équipes cynophiles. Ressources humaines : Gendarmes adjoints volontaires. Les difficultés pour obtenir des affecta-tions proches de leurs régions d’origi-nes entraînent des non renouvelle-ments de contrats et demandes de mu-tations. Sous-officiers, la diminution des temps de vacances de postes est appréciée. Le PAGRE a permis de revaloriser le traitement des militaires. Il semble que le sous-officier est plus attaché à l’amélioration de son cadre de vie qu’à l’évolution de son statut ( ???). CSTAGN : (corps de soutien techni-que et administratif). Ces personnels ont le sentiment d’être laissés sur la touche. Ils ne bénéficient pas du PAGRE et sont as-treints à la mobilité contrairement aux sous-officiers promus très souvent sans mutation). On cite le cas d’un chef CSTAGN qui rem-place un major sous- offi-cier pour faire exactement le même

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travail ( S’il a la compétence il s’agit certainement d’une optimisation des moyens). Officiers : (Pour résumer) Il parait qu’une certaine incompréhension se fasse jour au niveau de cette catégorie de per-sonnels dont certains sont déçus par les conditions d’avance-ment, la reconnaissance des compétences et, s’a-gissant de la mobilité, un système de muta-tions semblant peu évo-lutif et « opaque ». Organisation des unités : Le dispositif «COB », communauté de brigade a montré ses limites. La seule marge de manœuvre tiendrait à la création de brigades autonomes, difficile à mettre en œuvre car demandant des dissolutions de brigades. A noter que dans l’évocation des redéploiements il est évoqué les attaques des syndicats de police contre la gendarmerie qui ne peut réagir. (Contrairement à d’autres associations AG&C réagit le plus sou-vent possible). Immobilier : Les impossibilités (financières) d’améliorer les locaux et de trouver des collectivités disposées à construire des casernes neuves résu-ment la situation. Budget, logistiques, moyens : C’est dans ce domaine qu’apparaissent les inquiétudes des personnels. Matériel informatique vieillissant, armement mal réparti (pas assez de tazer pour trop d’armes collectives). Matériel de transmissions et téléphones portables

insuffisants pour une dotation idéale. La palme revient aux budgets qui marquent un retour en arrière, qui in-quiètent car ils impactent la capacité opérationnelles. Indisponibilité des

véhicules (parc vieillissant) services réservistes restreints comme les cré-dits carburants et moyens de police technique et scientifique. Un petit mot sur le système d’ha-billement vetigend qui ne donne pas entière satisfaction et nous en arri-vons à une conclusion qui décrit un moral « plutôt » bon avec une forte inquiétude sur le manque des moyens alloués qui amènent les personnels à prendre des initiatives personnelles pour essayer d’améliorer le système. Il reste à souhaiter que le contenu de ce compte rendu soit étayé par d’au-tres et qu’il ne sera pas édulcoré avant d’être présenté aux hautes instances. En tous cas nous avons fait le néces-saire pour qu’il en soit ainsi même si nous ne publions que des extraits. AG&C

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Dans notre page 16 du magazine N°13 de octobre 2010 http://fr.calameo.com/read/0000869214e853531a49b?

sid=516ed584880be93ce907fa04d81aa43c (Voir ci-contre)

Nous évoquions les dissensions qui existaient au sein du comité d’en-tente des associations gendarmerie. L’union nationale des personnels en retraite gendarmerie a d’ailleurs quitté ce comité. S’agissant de notre Association Gendarmes et Citoyens il était déjà flagrant que la majorité des composantes du CEAG préféraient nous ignorer puisqu’elles s’enorgueillissent d’être reçues sous les ores de la ré-publique. Elles sont d’ailleurs souvent présidées par des généraux de la 2e section dont le statut est comparable à celui d’officiers en activité. Ceci est étonnant puisque lorsqu’un membre de notre association, gendarme en activité, a été élu vice-président, il a été aussitôt suspendu par sa hié-rarchie dans la plus pure illégalité et sans autre forme de procès. Il suffit de voir comment le président du trèfle (et du CEAG), dans une interview, se pose en représentant de la Gendarmerie et des gendar-mes et il prend d’ailleurs la défense d’une direction de la gendarmerie te-nue (verrouillée) par un général. D’autres présidents ne prennent pas la peine de nous répondre lors-que nous leur adressons un courrier mais nous sommes habitués à ce style de comportement méprisant.

En conclusion rien n’est changé. Nous laissons le monopole du droit à l’écoute à ces favoris de la piste aux étoiles et nous nous satisfaisons de la fréquentation de notre associa-tion au travers de notre magazine par un nombre de sympathisants qui ne cesse d’augmenter. Dans leur majorité ils s’agit de gens bien éloignés des firmaments étoilés qui connaissent la réalité du terrain, qu’il s’agisse de gendarmes d’active de retraités mais aussi de citoyens dont des élus de plus en plus nombreux.

Mésentente cordiale

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Parler entre nous ? Même ça c'est en train de se perdre et ce sera de toute façon bientôt interdit ! Au risque d'être catalogué comme ''vieux machin'' par nos plus jeunes camarades, je ne re-connais plus du tout la Gendarme-rie à laquelle j'ai donné mon cœur et le plus clair de ma vie voici près de 30 ans. Le gendarme était alors connu, reconnu et respecté des concitoyens au milieu desquels on l'avait placé, avec lesquels il vivait les bons comme les mauvais moments, en uniforme ou en civil, en service ou hors service. Il connaissait et fréquentait quasiment tout le monde, connaissait le moindre recoin de ''sa circonscription'' sans l'aide d'un GPS, et sur-tout, il était alors disponible et à l'écoute des uns et des autres, qu'il visitait régulièrement, connaissant de ce fait un peu comme le ''curé'', l'ensemble du réseau relationnel du milieu dans lequel il évoluait... Fort de cette connaissance, il alimentait alors fidèlement la filière ''information'', en remplissant soigneu-sement son carnet de renseignements et les différents fichiers de son unité. Cette mission était jugée si importante à l'époque, qu'elle était la base et la pierre angulaire de la no-tation du personnel, sans commune mesure et bien avant la prise en compte du nombre de procès-verbaux établis annuelle-ment par le militaire. La nature humaine étant ce qu'elle est, comme dans toute autre ''communauté'', la Gendarmerie a tou-jours eu son lot de bons et moins bon camara-des, mais dans l'ensemble, la cohésion et

l'unité du groupe faisait que les ''meilleurs'' parvenaient à tirer leur épingle

du jeu par rapport aux ''moins bons'', même si ces derniers bénéficiaient malgré tout indirectement du travail des plus méritants. Le mot ''famille'' était assez approprié pour parler de la Gendarmerie, et au même

titre qu'on ne choisit pas la sienne, on y vivait néanmoins en harmonie

en s’accommodant des travers de cer-tains. Aujourd'hui, le concitoyen ne connaît plus ''ses'' gendarmes et n'a de contact avec eux que pour se voir verbaliser à tous propos. S'il a besoin d'eux pour leur exposer un pro-blème, il se heurte la plupart du temps à la grille d'une brigade qui n'est ouverte au pu-blic que deux demi-journées par semaine, et doit alors faire plusieurs dizaines de kilomè-tres pour se confier à un gendarme qu'il ne connaît pas, et qui accablé par sa permanence de ''planton central'', empile sans considéra-tion particulière sa doléance sur le tas grossis-sant des affaires à traiter. Les patrouilles non désignées d'interven-

tion parviennent à peine à gérer les dossiers et à mener les enquêtes, laissant la place de plus en plus sou-

vent, aux services de contrôles routiers ''imposés'' ou autres ''joyeuseries'' du genre. Quand à

celles qui sont désignées d'interven-tion, pour ne pas grever leurs temps

d'intervention, elles patrouillent au centre géographique du secteur de leur communauté de brigades, ce qui fait que les écarts et limi-tes territoriales n'ont pas vu l'ombre d'un képi depuis belle lurette...

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Et je n'ose imaginer ce que deviendrait leurs délais d'intervention si du jour au lendemain leurs GPS tombaient en panne... De même, les unités n'ont plus aucune ''mémoire'' car leurs fichiers ont été sacrifiés sur l'autel de la CNIL, qui sous prétexte de défendre l'intégrité des libertés individuelles a carrément et aveuglément privé les seules administrations chargées de la sauvegarder, du seul moyen d'y parvenir efficacement. Comment vouloir aujourd'hui nous recentrer sur ''notre cœur de métier'' alors même qu'on nous a délibérément arraché ce cœur ? Ah certes, en contrepartie nous avons davantage de temps pour nous grâce aux quartiers libres, mais en profitons-nous réellement davantage ? Ce qui est certain par contre, c'est que de-puis l'instauration des Q.L, ceux qui assurent la continuité du ser-vice ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes, car leurs petits camarades sont curieusement injoi-gnables et considérés comme tels jusqu'au lendemain 08 heures. Idem quand ils sont en repos ou en permis-sion... Certes, la pyramide d'accès aux grades supérieurs a été généreusement ouverte, pour offrir aux plus méritants des perspectives de carrière plus attractives et motivantes... Mais je fais comme d'autres aujourd'hui le triste constat, que la plupart de ceux qui en ont bé-néficié n'ont pour seul mérite que celui d'avoir évité les écueils des critères imposés pour la réelle sélection du mérite. Ainsi, nous voyons aujourd'hui une my-riade de jeunes officiers sans expérience commander les unités de terrain, secondés avec l'efficacité qu'on peut imaginer, par une multitude de gradés dont les plus hauts n'ont bien souvent pas dix ans d'ancienneté le jour où on leur donne leurs galons d'Adjudant-Chef. A part avoir fait avancer significative-ment leur plan de carrière, je doute que tous ces nouveaux hiérarques aient réellement fait

faire un bon significatif à la Gendarmerie, si ce n'est en arrière... Ce système a également permis d'asser-vir la ''cheville ouvrière'' de la troupe, la ren-dant bien plus ''docile'' car irrémédiablement plus encline à se diviser pour gravir au plus vite les échelons, qu'à s'unir pour faire front face aux réelles difficultés du terrain. Les plus réfractaires à cette déchéance (selon moi les plus lucides), ont ainsi été remis dans le rang, et on peut constater que même autour de la machine à café (quand il en reste une collective...), les discussions sont devenues sans intérêt si l'on n'attend plus rien de l'avancement ou de la prime au mérite. Et pour parachever ce nouvel édifice

''Gendarmerie'', entièrement dédié au carriérisme des plus voraces, au prétexte

de nous pondre un code de déontolo-gie commun Police/Gendarmerie, on

termine de museler ceux qui sous couvert de l'anonymat, dénoncent les abus et les

inepties du système sur les réseaux sociaux internet, en autorisant légalement la hié-rarchie à les traquer pour

mieux les punir. Avant même sa mise en application ''effective'',

cette mesure m’a permis de voir dernièrement quelques-uns baisser ''courageusement'' pa-villon ! Alors le ''vieux machin'' que comme d'autres je suis devenu aux yeux des plus jeu-nes, va probablement finir par se taire et po-ser sa plume (bien que je n'oserais aucun pa-ri là-dessus), pour finalement les laisser ré-aliser par eux-mêmes mais probablement trop tard, qu'ont les a insidieusement transformés en vulgaires ''serviteurs du pouvoir'', là où nous pouvions légitimement nous enorgueil-lir auparavant d'être les ''serviteurs de la Na-tion et de la République''. Être obligé de se résigner et se taire au Pays des Droits de l'Homme, qui l'aurait cru ? Raboliot.

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EXTRAIT De

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Publié le 02/02/2013 à 06h00 Par Sylvain Cottin

Gironde : face aux cambriolages, Pu-gnac installe des « citoyens vigilants » Lassée des cambriolages à répétition, la commune de Pu-

gnac a installé des « citoyens vigilants ». Entre souci de sé-

curité et crainte de la délation, l'initiative divise

Pugnac. Outre ces panneaux, dissuasifs, 13 citoyens sont les relais de la gendarmerie.

Bien moins coûteuse que des caméras de surveillance, voici ici ressuscitée l'honorable

paire d'yeux du voisin. Terrain de casses des cambrioleurs en transit, la commune de Pu-

gnac vient ainsi d'élever 13 des siens au rang inédit de « citoyens vigilants ». Conjointe-

ment adoubées par les élus et la gendarmerie, ces sentinelles bénévoles assurent depuis

quelques jours une vigie censée dissuader les bandits de petits chemins de croiser le leur.

« En signalant aux forces de l'ordre tout ce qui permet de préserver la sécurité des biens et

des personnes », explique-t-on à la mairie. Mais, votée à la très courte majorité d'une voix,

l'affaire déchire les 2 000 autres citoyens de ce gros bourg de Haute Gironde.

Partagés entre la peur du voleur et la crainte d'un zèle délateur, ceux-là n'ont pas manqué

de vite s'envoyer à la figure l'incontournable calomnie pétainiste. « Une volée de bois vert

où certains me répètent qu'on se croirait sous l'Occupation, tandis que le camp d'en face

me complimente », se désole Jean Roux, le maire, par qui le scandale n'est pas directement

arrivé. « C'est mon premier adjoint, un ancien colonel très travailleur, qui a monté le projet.

J'avoue hélas que je ne me suis pas trop penché dessus. »

De vrais-faux arrêts maladie en éventuelles coucheries illégitimes jetés sur la place publi-

que et judiciaire, on redoute alors un trop-plein d'ardeur chez ces 13 guetteurs choisis se-

lon des critères « d'honorabilité et de disponibilité ». Casting pourtant né d'un bon senti-

ment, puisqu'il se forge dans la solidarité des lendemains de tempête. « D'abord en 1999,

quand une équipe de volontaires s'est constituée pour aider les gens isolés et veiller sur les

petites mémés, raconte Jean Roux. On a ensuite remis ça lors des canicules, et ce sont les

mêmes qui sont devenus nos citoyens vigilants. »

Mais, à force de jouer aux saint-bernard, les voilà soupçonnés d'avoir l'appétit de chiens po-

liciers. Des indics, à la limite, mais surtout pas des balances, prévient-on dans la rue. « Tout

cela ne peut que produire des erreurs, dériver sur la peur de l'autre et la suspicion », ne dé-

colère ainsi pas Franck Fuseau. Par trois fois déjà cambriolé, l'épicier Laurent Chiche, lui,

brandit en retour le fameux principe de celui-qui-n'a-rien-à-se-reprocher. « Je ne vois pas en

quoi cela gêne les honnêtes personnes. D'ailleurs, un bon citoyen est par nature un citoyen

vigilant. Qu'il s'agisse de repérer une voiture suspecte ou bien les volets trop longtemps

fermés d'une personne âgée. Mais faut-il encore pour cela que les habitants se connaissent.

»

Car, si la blague d'Alphonse Allais de construire les villes à la campagne est aujourd'hui ré-

alité en ces terres dortoirs labourées par les travailleurs bordelais, les néo-villageois ne

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« Quand j'étais gamin nous étions 700, aujourd'hui trois fois plus. On ne se salue même plus,

voilà le problème », regrette Jean Roux. D/... Aux états d'âme de monsieur le maire, opposons une pointe de réconfort avec l'expérience

des Charentais de Dirac. Chahuté pour avoir planté de menaçants panneaux l'an dernier, son

collègue Alain Thomas y fait désormais l'unanimité. « On est passés de 15 cambriolages à un

seul, sans aucun dérapage, et plus personne ne me parle de milice. »

Caution du projet en Charente, le colonel Yann Théhin reconnaît en revanche le tabou de la

chose. « De nombreux maires nous ont contactés, mais en France il y a beaucoup de pru-

dence sur le sujet. Les gens font référence à des périodes qu'ils n'ont pas connues. » Au

grand dam du boucher de Pugnac : « Arrêtons avec cette phobie de la délation ! Vous croyez

que ceux qui n'ont rien dans la tronche attendaient ça pour régler des comptes ? » Plus bas dans la hiérarchie de la maréchaussée, l'ex-major Christian Contini dénonce à l'inverse cette officieuse sous-traitance pour pas un rond. « La gendarmerie dé-serte les campagnes, et certains de nos chefs se comportent en VRP lorsqu'ils vont aussi promouvoir la vidéoprotection », s'agace celui qui est aussi le prési-dent de l'association Gendarmes etD citoyens.

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Les arguments des syndicats qui interviennent sont plutôt faibles.

Ils ne font que s’attaquer à la Gendarmerie sans pouvoir vraiment apporter d’ éléments sur leurs capacités ou leurs résultats chiffrés.

On trouve régulièrement les délais d’intervention. Ils ne s’étendent

pas sur les superficies de surveillance qui allongent ces délais. Ils prétendent que leurs bureaux sont ouverts 24 heures sur 24 mais

oublient de dire que la gendarmerie veille également 24 sur 24. Ils critiquent le fait que les policiers seront remplacés par beaucoup moins de gendarmes. Ils se gardent bien de comparer les méthodes

de travail des uns par rapport aux autres. En dernier lieu les syndicats s’expriment face à des gendarmes qui sont astreints au silence. Il est vrai que chez l’ensemble des associa-

tions « gendarmiques » c’est le grand silence, sauf de la part de l’As-sociation Gendarmes et Citoyens.

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Faut-il continuer avec un gé-néral de gendarmerie ? Nous ne pouvons pas dire que les avanta-ges sautent aux yeux, le traite-ment de quelques affaires large-ment commentées plaiderait plu-tôt contre. Il peut être avancé que les ar-mées sont dirigées par un mili-taire mais la gendarmerie a long-temps échappé à cette règle pour n'avoir eu qu'une banquette au sein de la défense et beaucoup de retard dans l'attribution des plus belles "étoiles". Le rattrapage au sommet de la pyramide est plus dû aux sévères coupes dans les ef-fectifs des autres Armes qu'à la reconnaissance de l'institution. Mais au sein du ministère de l'In-térieur, là où la parité est aujour-d'hui à rechercher, la police natio-nale n'est pas dirigée par un poli-cier. A l'inverse, il peut être affirmé que la gendarmerie ne s'est pas toujours mieux portée d'être diri-gée par un civil qu'il soit haut fonctionnaire ou magistrat. Certains ne brillaient pas par leur charisme, d'autres se sont heurtés aux généraux défendant leur pré carré. Mais à cette épo-que, la gendarmerie rattachée à la défense héritait d'un directeur dont la carrière échappait au mi-nistre de tutelle. Il est facile de comprendre alors que s'il n'avait pas une forte personnalité et un passé "lourd", il pouvait difficile-ment trouver sa place, ignoré d'un côté par son ministre de rattache-ment et éventuellement torpillé de l'autre par ses principaux collabo-

rateurs. Sous l'égide du ministre de l'Intérieur, la gendarmerie pour-rait donc trouver son intérêt à être dirigée par un haut fonction-naire rompu aux rouages adminis-tratifs, aux responsabilités de haut niveau ainsi qu'à la "gestion" des politiques. Ayant le soutien assuré de son ministre, il faudra bien que les Etats-majors rétifs s'adaptent, ce que feront les généraux crai-gnant pour leur carrière. Personne ne peut plus dire que les difficultés de la gendarmerie échappent aux décideurs mais il est bien tard, même trop tard, les finances n'étant plus là pour re-mettre à niveau les moyens hu-mains et matériels. Il faut donc espérer un nouvel élan avec des chefs motivés par autre chose que la dernière "étoile" ou la diplomatie de sa-lons. Pour cela, il faut rajeunir les principaux services, casser le mo-nolithisme de "l'élite" saint-cyrienne, obliger les grands chefs à faire un métier avant de faire carrière. Les commandements doivent s'assumer, c'est-à-dire qu'il ne doit plus s'agir d'un court passage durant lequel on cherche à se va-loriser quelles que soient les conséquences sur le personnel, mais d'une vraie période durant laquelle on apprend, on com-mande et on assume les consé-quences des orientations données.

Gendstas

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N° 37 - Deux ennemis publics pour le prix d’un……

Tout gendarme qui se respecte a eu en-tre les mains les fiches de signalement d’un « ennemi public N° 1 » activement recher-ché. Au début de l’année 1983, deux indivi-dus dangereux avaient les dossards «1» et «1bis» des ennemis publics. G&H condam-nés à de longues peines s’étaient évadés lors d’un transfèrement en 1978. Ils étaient soup-çonnés d’une soixantaine de holdups, de trois assassinats et quatre tentatives commis depuis qu’ils s’étaient « fait la belle ». A l’é-poque un gendarme qui aurait dit ne pas sa-voir de qui il s’agissait se serait attiré les foudres de sa hiérarchie. Leurs visages étaient affichés dans toutes les brigades. En fin d’après-midi, ce 9 février, Pad-chance est de repos, il rentre d’une balade. Comme à son habitude il passe au bureau prendre la température. Mimile, le secré-taire, lui apprend qu’il y a eu une fusillade en-tre G&H et les gendar-mes de la brigade de Neuvy le Roi, il y a des blessés. Padchance est prêt à se rendre sur place et c’est ce qu’il fera dès que le com-mandant de la brigade lui fera signe dans la soirée. A partir du lendemain c’est d’ailleurs lui qui pilotera le dossier au niveau de la bri-gade des recherches. Que s’est-il passé ? En début d’après midi, un représentant de commerce qui dé-jeune à l’auberge de l’Escotais à Saint Pa-terne Racan est certain d’avoir reconnu G&H dans le restaurant. Il est d’autant plus sur de lui que les portraits des deux malfai-teurs ont été diffusés le jour même (et pour la première fois) par la presse.

Le commandant de compagnie, malgré une certaine incertitude, organise immédia-tement une opération d’envergure pour faire converger un maximum de renforts sur les lieux afin de boucler le secteur. Il s’offre même le « culot » de faire décoller l’hélicop-tère. Les gendarmes de la brigade locale sont invités à « planquer » à proximité. Les qua-tre militaires disponibles se répartissent des missions, deux qui observent la sortie de l’auberge, deux qui contournent les maisons en escaladant les clôtures de jardins pour venir au plus près du parking où se trouve la 505 des truands. Comme ces derniers quit-tent le restaurant avant que tout le dispositif ne soit verrouillé, l’interception est tentée quand ils se trouvent à proximité de leur voiture. L’un des deux voyous se jette dans l’auto et en ressort avec un fusil à pompe, il

se met à arroser copieu-sement les gendarmes qui ripostent avec toute leur puissance de feu. Deux gendarmes sont touchés, un plomb de chevrotine qui tra-

verse le képi de l’un deux qui est aussi at-teint par des plombs à une main. La blessure à la tête est heureusement superficielle et lui a juste fait une coiffure avec « raie sur le cô-té ». Un second gendarme a le mollet traver-sé par une chevrotine. Plus grave, un auto-mobiliste a forcé le passage au milieu de la mitraille et son fils de 13 ans a reçu une balle perdue provenant de l’arme d’un gendarme, il est atteint au foie. La priorité étant le se-cours, l’enfant bénéficie de l’hélicoptère pour être transporté immédiatement à l’hô-pital ce qui lui évitera certainement de gra-ves séquelles.

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Du côté des gangsters, il y a aussi des dégâts car l’un d’eux est vu avec le visage ensanglanté et sur le parking une montre est retrouvée au sol le bracelet probablement coupé par une balle. Profitant de l’incident provoqué par l’automobiliste imprudent, les voyous ont pu prendre la fuite, tout est à re-faire.

La suite de l’enquête se révèle fasti-dieuse, il faut prendre en compte les nom-breux témoignages qui signalent G&H un peu partout. Padchance se rend compte que chacun des services saisis possède un dossier sur les deux gangsters, il décide de consulter tout ce qui existe sur les individus recherchés, y compris les crimes et délits qui précédent leur évasion. Ceci représente une masse de documents importante à une époque ou l’in-formatique n’en était qu’à ses balbutie-ments. Chaque personne mentionnée dans les dossiers fait l’objet d’une fiche succincte ce qui représente des heures de travail et une multitude de petits cartons. Une fois classées par ordre alphabétique ces fiches font apparaître que des personnes ont été citées à plusieurs reprises dans des affaires différentes et permettent de découvrir des relations en Indre et Loire et une autre, un gérant de discothèque, dans la Drôme. Avant qu’un déplacement ne puisse être organisé, l’af-faire connaît son épilogue. G est signalé par un témoin dans une fer-mette isolée d’Ardèche à Lespéron (à 150 km de la disco-thèque qu’il fréquentait). Le Procureur de-mande l’installation d’une écoute téléphoni-que. Le commandant de la brigade des re-cherches locale disant ne pas savoir mettre en place un tel équipement c’est la police ju-

diciaire qui est immédiatement saisie. Le 2 mars, au petit matin, G est abattu de deux balles en voulant tenir tête aux poli-ciers venus l’interpeller. H est localisé et cer-né chez une amie à Simiane (13), il finira par se rendre. Les deux voyous étaient en posses-sion d’un arsenal conséquent et G ne quittait jamais son revolver calibre 38.

Une équipe de Tours, com-mandant de compagnie en tête, se rend dans le Sud. Ce

sera l’occasion d’échanger quelques mots avec H mais surtout de faire le point après la fusillade d’Indre-et-Loire. Depuis, la peur avait changé de camp, G&H (blessés tous les deux) avaient choisi de se terrer. G avait re-çu une balle à la tête, elle était passée sous la peau du crâne avant de ressortir. Une autre balle lui avait ouvert le poignet gauche cou-pant le bracelet de sa montre tout en provo-quant une plaie importante. H avait été tou-ché également par deux balles qui avaient rebondi sur une omoplate. Son arrestation l’a peut être sauvé car il souffrait d’une grave infection. Par la suite les enquêteurs ont eu de longues discussions pour savoir qui a blessé qui. Chacun défendant une position mais au-cune certitude n’existe sinon celle que cette affaire se terminait plutôt bien. Soulagement à l’auberge de l’Escotais dont le propriétaire avait reçu un appel téléphonique très mena-çant.

L’enfant de 13 ans ? Il s’est bien remis de sa blessure et il a fallu lui offrir un nou-veau vol en hélicoptère car il enrageait d’a-voir fait un baptême de l’air au cours duquel on l’a empêché de regarder le paysage.

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18 janvier, Saint-Hippolyte (17), un gendarme a fait feu sur un indi-vidu recherché qui le menaçait avec un couteau et qui venait de bles-ser un autre gendarme à la tête. 19 janvier, Beaurepaire (38), à la suite d’un différend pour un pro-blème de stationnement avec un automobiliste, un homme d’une qua-rantaine d’années a projeté une femme gendarme au sol avant de frapper son collègue au visage. 20 janvier, Bordeaux (33) des supporters bordelais de 25 et 28 ans qui voulaient en découdre avec des supporters parisiens s’en sont pris aux policiers blessant 3 d’entre eux. Au cours de la soirée ce sont 2 CRS qui ont été blessés lors d’une échauffourée. 20 janvier, Nantes (44), des policiers intervenaient dans une déchet-terie suite à des vols de métaux quand l’un des individus au volant d’un monospace a heurté un policier le blessant à la hanche. 3 indi-vidus ont été interpellés et remis en liberté avec un « rappel à la Loi » le conducteur du véhicule est toujours recherché. 21 janvier cannes (06), Un homme âgé de 36 ans a asséné un coup de

poing à un policier à qui il reprochait un regard trop insistant. 27 janvier, Tournus (71), Lors de l’interception d’un véhicule à un péage d’autoroute, par des gendarmes de la section recherches de Di-jon, le conducteur a reculé percutant violemment un des militaires qui souffre d’une fracture à la jambe. Le couple qui occupait le véhi-cule a été mis en garde à vue. 28 janvier, Amiens (60), une auxiliaire de quartier a été prise à partie par des jeunes. Il a fallu l’intervention de la police municipale puis de la police nationale qui ont été agressées avant le retour au calme, un individu a été interpellé ;

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28 janvier, Roubaix (59), Une patrouille tente de contrôler un automobi-liste qui refuse d’obtempérer. Lors de la fuite du chauffard de 26 ans ns per-mis), il percute de plein fouet un véhicule de police qui lui barrait la route. Trois policiers ont été blessés.

28 janvier, Rennes (35), un individu particulièrement violent s’en est pris aux policiers qui voulaient l’interpeller suite à des nuisances de voisinage. Il leur a jeté divers objets avant d’être neutralisé. Trois po-liciers ont été blessés. 29 janvier, Cohiniac (22), un homme de 59 ans et sa compagne dont la voiture était allée au fossé s’en sont pris violemment aux gendar-mes n’hésitant pas à les frapper. L’homme a été jugé en comparution immédiate, il a écopé de 3 mois fermes. 30 janvier, Fontenay-le Comte (85), deux gendarmes, au péril de leur vie, se sont jetés dans une rivière en crue pour sauver une automobi-liste qui était tombée à l’eau avec son véhicule. Un geste qui fait hon-neur à l’institution. 1er février Béziers (34), quatre policiers ont été hospitalisés et cent personnes évacuées à la suite d’un incendie. 1 er février Manosque (04) un motard de 16 ans sur un deux roues volé a blessé un policer qui tentait de l’interpeller. 2 Février, Cergy (95) des policiers municipaux ont été blessés dont un sérieusement (45 jours d’arrêt). Alors qu’ils verbalisaient sur la voie publique ils ont été injuriés puis agressés. Les deux auteurs ont été libérés peu de temps après leur interpellation. 3 Février, Soumoulou (64), lors d’un contrôle routier, un gendarme a été violemment percuté par un automobiliste qui a accéléré délibéré-ment. Les jours du militaire ne sont pas en danger. Le chauffard est en fuite. 4 février, Alençon (61), un homme de 42 ans a été présenté en compa-rution immédiate devant le tribunal correctionnel. Il a écopé d'un an de prison ferme avec mandat de dépôt. A la suite de tapage, il a inju-rié les gendarmes frappant l’un d’eux. 5 février, Montpellier (34) deux policiers ont été blessés lors de l’in-terpellation de deux jeunes de 21 et 26 ans suite à des troubles de voi-sinage. En comparution immédiate ils ont été condamnés à un an de prison chacun avec du sursis.

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6 février, Saint-Avold (57), une femme agent de police de 23 ans, a été fauchée par un automobiliste lors d’un contrôle routier après une course poursuite. Le chauffard a été interpellé.

1er février, Cucq (62), un individu sous l’emprise de la drogue a foncé sur un barrage d’une quinzaine de gendarmes percutant l’un d’eux qui souffre de blessures légères.

7 février Espeluche (26), Lors de la poursuite de cambrioleurs ces derniers n ’ont pas hésiter à percuter la voiture des gendarmes avant de prendre la fuite. Un gendarme a été blessé aux cervicales alors que les voyous ont pris la fuite, l’un d’eux a été interpellé.

8 février, Audincourt (25), les policiers , appelés pour des violences conjugales, sont reçu par un homme de 39 ans alcoolisé, injures, menaces et coups fusent. Un policier reçoit un coup de tête au visage.

10 février, Avranches (14), deux gendarmes qui intervenaient sur une bagarre mettant en cause quatre individus alcoolisés ont été légèrement blessés.

10 février, Le François (Martinique), un gendarme de 46 ans, percuté par un chauffard qui a pris la fuite, a été sérieusement blessé.

10 février, Plélan-le-Grand (35), les 5 occupants d’une voiture, âgés de 20 à 24 ans, qui ont refusé d’obtempérer à un contrôle ont pris la fuite avec des pointes de 200 kmh malgré la pluie et le manque de visibilité. Ils ont fini au fossé après 28 km de poursuite. Les occupants de la Mégane RS gendarmerie ont été légè-rement blessés lorsqu’ils ont touché le rail de sécurité pour éviter la voiture en fuite.

11 février, Fort-de-France (Martinique) les policiers ont dû intervenir dans plusieurs quartiers de la ville. Intervenant sur les lieux où une femme a été bat-tue et blessée, ils essuient les tirs d’un individu qui prend la fuite en voiture. Le tireur poursuivi et interpellé est trouvé avec deux armes de poing dans sa voi-ture. Les policiers n’ont pas été blessés.

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Aujourd’hui, dans un monde glo-balisé, l’individu, malheureuse-ment, ne pèse plus très lourd. Malgré des traités et des lois ga-rantissant officiellement à tout humain (surtout à tout citoyen vivant en démocratie...) la possi-bilité de défendre ses droits et d’ester en justice, il faut recon-naître que sans l’appui des asso-ciations, des syndicats, des par-tis politiques, des médias ou de toute autre entité collective, il est bien difficile de se faire en-tendre. Le vieil adage un peu facile selon lequel « l’union fait la force » se confirme chaque jour. Gendar-mes nous devons nous réunir pour, ensemble, dénoncer ce qui ne va pas , afin de tendre tou-jours davantage vers le respect total des droits de l’homme dans un monde démocratique et laï-que, seule garantie de la liberté de chacun dans une vie en com-munauté. Pour agir efficacement, il est né-cessaire de se regrouper dans le but de faire pression sur les dé-cideurs. Aller voir son chef ou écrire à son supérieur individuel-lement sera moins opérant que la même action menée collecti-vement. Contacter les médias en signant « M. Untel » a moins de chance d’attirer l’attention qu’en signant au nom d’une organisa-tion. Si le Gendarme souhaite faire respecter ses droits et faire évo-

luer les mentalités et les com-portements, il n’a pas d’autre solution, s’il ne veut pas passer inaperçu, que de fédérer un maximum de personnes autour de ses opinions, de ses projets. Partant de ce constat, l’associa-tion a été créée dans le but de donner plus de poids aux textes publiés dans les journaux ou sur le Web et aux actions menées pour la promotion de nos idées, à savoir la défense des droits fondamentaux des Gendarmes et de leur liberté d'expression. Si vous aussi vous avez compris qu’ensemble nous serons plus forts pour nous faire entendre, en mettant constamment au pre-mier plan le respect du droit, des libertés et en dénonçant tous ceux qui profitent de la division des Gendarmes, rejoignez-nous. Unis, nous réussirons, par les liens tissés autour de nos convictions, ce que nous ne sau-rions réaliser chacun chez soi. A bientôt. Marc Vayssié, secrétaire AG&C.

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