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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY N O 42, 8 AOÛT 2014 ÉDITION FRANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904 L’HISTOIRE DE BOCA JUNIORS ARGENTINE THAÏLANDE UN “MOINE FOOTBALLEUR” VIENT EN AIDE AUX ENFANTS SEPP BLATTER PAS DE LIMITE D’ÂGE POUR L’ARBITRAGE GÜNTER NETZER AUTORISER UN QUATRIÈME REMPLACEMENT

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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY

NO 42, 8 AOÛT 2014 ÉDITION FRANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

L’HISTOIRE DE BOCA JUNIORS

ARGENTINE

THAÏL ANDE UN “MOINE FOOTBALLEUR”

VIENT EN AIDE AUX ENFANTS

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6 L’histoire de Boca Juniors

Boca Juniors, club fondé par des ouvriers italiens à Buenos Aires, compte aujourd’hui des supporters dans le monde entier. Randy Williams a retracé l’histoire de Boca Juniors et s’est rendu sur place, dans le stade mythique de la Bombonera, où les joueurs des équipes adverses, impressionnés, affirment souvent qu’ils sentent le sol trembler sous leurs pieds.

16 Afrique du Sud Mamelodi Sundowns a mis fin à une longue traversée du désert en remportant l’édition 2013/14 du championnat. Le club s’est renforcé pour la nouvelle saison, qui débute ce week-end, et pour faire son entrée dans la Ligue des Champions de la CAF.

25 Sepp Blatter Dans sa tribune hebdomadaire, le Président de la FIFA se prononce pour l’abolition de la limite d’âge imposée aux arbitres : “La performance doit toujours l’emporter sur l’âge.”

35 Günter Netzer Notre chroniqueur se montre favorable à l’idée d’introduire une nouvelle règle dans le football : “Il faudrait permettre le remplacement d’un quatrième joueur pendant la prolongation d’un match.”

D A N S C E N U M É R O

Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

The FIFA Weekly Magazine AppThe FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues pour votre tablette.

18 Christine Sinclair À l’occasion d’une interview, la star canadienne explique à quel point la Coupe du Monde Féminine U-20 est importante pour les jeunes footballeuses.

15 Paris Saint-Germain Le club sera-t-il renforcé par le partenariat en défense des Brésiliens David Luiz et Thiago Silva ?

L’histoire de Boca JuniorsLa photo de couverture a été prise le 24 janvier 1982. Elle montre Diego Maradona pendant un match de préparation.

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Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFAdu 5 au 24 août 2014, Canada

Tournois de football des Jeux Olympiques de la Jeunesse du 14 au 27 août 2014, Nankin

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L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

37 Henrik Larsson Une décision prise à l’aéroport d’Amsterdam a lancé sa carrière internationale. 28 Thaïlande

Reportage sur le moine Jao Pok, qui, depuis plusieurs décennies, prend des enfants sous son aile et leur enseigne le football.

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Coupe du Monde des Clubs de la FIFAdu 10 au 20 décembre 2014, Maroc

Coupe du Monde U-20 de la FIFAdu 30 mai au 20 juin 2015, Nouvelle-Zélande

Coupe du Monde Féminine de la FIFAdu 6 juin au 5 juillet 2015, Canada

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La Coupe du Monde de la FIFA™ est l’endroit où nous voulons tous être.

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À D É C O U V E R T

Au début du mois de juin, le Congrès de la FIFA s’est pro-noncé contre le principe d’une limite d’âge. “Ainsi, les arbitres aussi peuvent bénéficier de cette grande liberté”,

déclare le Président de la FIFA dans son billet hebdoma-daire. Aujourd’hui, les hommes en noir ne sont pas autorisés à arbitrer des matches internationaux après 45 ans. Aux yeux de Sepp Blatter, “ce règlement est parfaitement incom-patible avec l’idée que l’on peut se faire de la compétition. En effet, la performance doit toujours l’emporter sur l’âge.”

Le club qui fait la couverture de ce numéro est très ancien. Il porte le nom de Boca Juniors et a été fondé à Buenos Aires au début du 20ème siècle. Plus tard, de grandes

carrières de joueurs y ont débuté, comme celle de Diego Maradona. Randy O. Williams s’est rendu pour nous en Argentine et il nous explique pourquoi des passionnés venus du monde entier viennent visiter le quartier haut en couleur où est situé le célèbre stade de la Bombonera et où, chaque jour, les habitants dansent le tango.

À l’autre extrémité du globe, en Thaïlande, un moine s’en-gage depuis plusieurs dizaines d’années aux côtés des enfants défavorisés. Jao Pok leur enseigne le ballon rond

avec passion. Le “moine footballeur”, comme tout le monde l’appelle, n’a qu’une idée en tête : faire vivre aux enfants des expériences positives qui les aideront ensuite dans la vie. Reportage sur quatre pages.

Depuis la Coupe du Monde au Brésil, on parle beaucoup de l’éventualité d’autoriser un quatrième remplace-ment pendant la prolongation d’un match. Un de nos

lecteurs a voulu avoir l’avis de notre expert Günter Netzer. “Dans le cadre d’un long tournoi, cette nouvelle règle constituerait une évolution positive”, estime l’ancien in-ternational allemand. Å

Alan Schweingruber

Au pays du tango

Mur sacré Dans l’appartement d’un supporter de Boca Juniors.

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UNE EXISTENCE FAITE DE PASSION

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Passionnés et intrépides Des supporters de Boca Juniors à Buenos Aires.

UNE EXISTENCE FAITE DE PASSION

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Avant le coup d’envoi En entrant dans la Bombonera,

la première chose qu’on perçoit, c’est l’euphorie ambiante.

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Le Club Atlético Boca Juniors de Bue-nos Aires a plus de 100 ans. Fondé par des ouvriers italiens des chan-tiers navals de la capitale argentine dans les premières années du XXème siècle, il a derrière lui un long passé. Pourtant, c’est de façon résolument moderne que ce petit club de quar-tier est devenu l’un des monuments du football mondial. Les 18 tro-phées internationaux, dont six Co-pas Libertadores, remportés par

Boca placent le club d’emblée parmi les plus grands. Le fait d’être l’une des rares institu-tions de la planète à ne jamais avoir été relé-guée (au même titre qu’une poignée d’autres clubs, parmi lesquels le Real Madrid, Barcelone et l’Inter) aide aussi à asseoir une réputation d’excellence. Comme si cela ne suffisait pas, Boca est le seul club au monde à avoir gagné au moins un titre dans chacune des décennies du football professionnel.

Boca Juniors est également une sorte de Gotha de l’histoire du football, aussi bien de par les joueurs qui ont porté son maillot (Juan Roman Riquelme, Angel Clemente Rojas, Martin Palermo, Roberto Mouzo, Antonio Rattín, Hugo Gatti, Gabriel Batistuta, Carlos Tevez et Diego Maradona, parmi tant d’autres) que par les entraîneurs qui ont pris place sur son banc (Carlos Bianchi, Miguel Angel Russo, Óscar Tabarez et Cesar Luis Menotti, pour n’en citer que quelques-uns). La force de Boca à travers les âges, c’est aussi d’avoir su décro-cher des titres en misant parfois sur une défense de fer, d’autres fois sur une attaque à tout-va.

Un monument du football mondialDès le milieu des années 1920, le club fait preuve d’une perspicacité rare en exportant son football, sous la forme de tournées et de stages de préparation en Italie, au Mexique, en Allemagne et en Angleterre. Cette exporta-tion de la marque s’est faite également sous la forme de documentaires télévisés sur le club et de l’ouverture d’écoles de football “Boca Juniors” au Koweït, à New York, en Inde, au

La boîte de chocolats“La Bombonera a été construite entre 1938 et 1940. Elle doit son nom au fait que son archi-tecte, le jour de son anniversaire, s’est vu offrir une boîte de chocolats [bombonera en espagnol] dans laquelle il a aussitôt vu une similarité frap-pante avec le stade”, explique Jessica Amarilla, historienne et guide touristique. “Boca Juniors jouait déjà à cet endroit depuis 1924, dans un stade qui était principalement en bois. Le club a acheté le terrain en 1931 et a commencé à en-visager la construction d’une enceinte en béton. La Bombonera a été officiellement inaugurée le 25 mai 1940, lors d’un match amical remporté 2:0 par Boca Juniors contre San Lorenzo. Le premier étage a été terminé en 1941 et le deu-xième a été construit entre 1951 et 1953.”

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Boca Juniors, club argentin fondé autrefois par des ouvriers italiens, compte aujourd’hui des fans dans le monde entier. Qu’est-ce qui explique sa réussite ? Portrait d’un club célèbre aux quatre coins du globe.

Randy O. Williams, à Buenos Aires

Brésil et au Japon. Cela explique en partie la popularité de l’institution aux quatre coins du monde.

Mais demandez à n’importe quel joueur ou entraîneur passé par Boca ce qui a fait la réus-site du club, on vous répondra invariablement que son succès est lié à un endroit bien précis. Adulé de Tokyo à Rome, sur Twitter et Face-book, Boca Juniors doit pourtant ses titres et sa popularité a quelque chose de plus concret. Quelque chose qui a presque 75 ans. Situé au sud du centre-ville de Buenos Aires, à moins de quatre kilomètres de la Plaza de Mayo, dans le quartier haut en couleur de la Boca, le stade de la Bombonera, d’une capacité de 49 000 spectateurs, est l’une des enceintes mythiques de l’histoire du football.

Haut en couleur comme le quartier de la Boca Les murs du célèbre stade de la Bombonera.

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“La Bombonera” Le stade a une capacité de 49 000 spectateurs.

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Mais l’édifice ne prend vie qu’une fois rem-pli de ses fans, dont la passion frénétique a dé-passé les frontières de l’Argentine. Le journal anglais The Observer a d’ailleurs récemment classé le fait d’assister au Superclasico Boca - River à La Bombonera comme l’une des 50 ex-périences sportives à vivre absolument.

Des chants pendant 90 minutesLes joueurs des équipes visiteuses affirment souvent que lorsque l’ambiance est chaude dans le stade, que les fans dansent, sautent et chantent, ils sentent le sol trembler sous leurs pieds. Entre deux bouchées de chorizo et un hamburger, les supporters locaux allument des fumigènes, tapent sur des tambours, soufflent dans des trompettes et chantent, chantent sans fin. “Allez, allez Boca, allez les Xeneizes, on va gagner, nous sommes votre douzième homme, nous sommes le peuple et le carnaval. Boca, tu es dans mon âme, chaque jour je t’aime un peu plus.” C’est l’un des nombreux refrains que l’on peut entendre, sans interruption, du coup d’envoi au coup de sifflet final. Le bruit est étourdissant. Lorsque l’adversaire s’appelle Ri-ver Plate, c’est-à-dire le meilleur ennemi de Boca, l’intensité monte encore d’un cran, si cela est possible. Les deux équipes ont disputé 342 derbies depuis 1908.

Cyniques Les supporters de Boca aiment titiller leurs rivaux de River.

En Argentine, le quotidien des supporters de football est soumis à un code de couleurs très strict. Il leur faut en effet choisir entre

rouge et blanc ou bleu et jaune, River Plate ou Boca Juniors ; c’est l’un ou l’autre, il faut choi-sir. Boca et River, davantage que deux clubs

de football, ce sont deux visions du monde qui s’opposent. Tout espoir de cohabitation paci-fique est vain, comme entre l’eau et le feu.

Un mois s’est écoulé depuis la Coupe du Monde et la Primera División argentine s’ap-prête à entamer son “Torneo Transición”. Pla-

cé cette année sous le signe de la précarité économique en raison de la faillite qui me-nace l’État argentin, celui-ci symbolise à mer-veille la relation tumultueuse entre Boca et River. Les deux clubs ont été fondés à la Boca, un quartier de Buenos Aires situé près du port et peuplé majoritairement d’immigrés ita-liens. Dans les années 1930, River déménage pour aller s’installer dans le quartier chic de Nuñez et est depuis considéré comme le club des riches, ce qui lui vaut le surnom de “Los

Millonarios”. De son côté, Boca est resté l’équipe des petites gens dont le joueur le plus célèbre reste Diego Maradona. Celui-ci a pré-féré signer avec Boca après avoir refusé une offre de River. Il rejoindra ensuite les rangs de Barcelone et Naples. La rivalité entre les deux clubs naît en 1908, année où Boca remporte 2:1 le premier match amical face à River. Cinq ans plus

tard, River s’impose sur un score identique

lors du premier match de championnat. Il y a trois ans, lorsque River a été relégué en deuxième division, on a pu entendre les sup-porters de Boca chanter : “River, decime qué se siente, haber jugado el nacional” (River, dis-moi ce que ça fait d’avoir joué autrefois en première division…). Pendant la Coupe du Monde, certains ont parodié ce chant pour se moquer du Brésil et les supporters de Ri-ver se sont alors empressés de se joindre au chorus général.

Au début de l’été, exceptionnellement, le “Superclásico” ne s’est joué ni sur la pelouse de la Bombonera de Boca ni dans l’enceinte

de l’Estadio Monumental de River, mais au Mexique, dans le cadre d’une tournée promo-tionnelle. Avant le coup d’envoi, les joueurs sont entrés sur le terrain main dans la main. Derrière eux flottait un immense drapeau ar-gentin sur lequel on pouvait lire “Vamos Ar-

gentina!”. “Si, si! Vamos, vamos!”, hurlaient également les supporters dans les bars et les cafés de Buenos Aires.

Quand il s’agit de “l’Albiceleste”, les “Hin-chas” bleus et jaunes et leurs rivaux blancs et rouges enterrent en effet la hache de guerre et ne connaissent plus que deux couleurs : le bleu ciel et le blanc.

Sven Goldmann

River et Boca, les éternels rivaux

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“Le musée rend hommage aux joueurs, aux équipes et aux entraîneurs les plus grands de l’histoire du club sous forme de photos, de sta-tues, de souvenirs et de films”, ajoute Amarilla. “Il y a un film pour chaque année de l’histoire du club. Il y a également, pour chaque année, une vidéo qui résume le parcours du club, avec à côté deux vidéos qui défilent en même temps et qui montrent ce qui s’est passé d’une part en Argentine, d’autre part dans le monde, au même moment. Nous avons aussi un mur cou-vert de photos de chaque joueur qui a porté le maillot de Boca et est entré au moins une fois en jeu avec ce maillot sur les épaules. Une autre partie du musée est consacrée aux diverses te-nues du club depuis sa création.”

Nicolas Lopez Fagundez, directeur marke-ting de Museos Deportivos, la société qui a conçu le musée, explique le secret de sa réussite : “Tout vient de ce qui est exposé. Il ne s’agit pas d’art et pourtant, chaque objet transmet de la passion et

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de l’émotion. Il est très important de savoir com-ment transmettre ces sentiments. Il ne s’agit pas seulement d’abreuver le spectateur de dates et de faits. Il faut également raconter des histoires mé-morables, qui parlent aux visiteurs. L’un des as-pects extraordinaires du football est que les meilleurs moments de ce sport peuvent être re-vécus d’une façon ou d’une autre”.

Depuis plusieurs années, il est régulière-ment question de construire un nouveau stade. Pour les fans de Boca, c’est hors de question. Il ne faut rien toucher de cette structure qui a presque 75 ans. “La Bombonera est un endroit magique”, affirme Nobili. “C’est un endroit où la passion s’exprime depuis sa construction en 1940. Les fans, les propriétaires et le gouverne-ment local n’ont pas l’ambition – à part quelques détails techniques, notamment pour faciliter les accès – de modifier foncièrement ce lieu de culte au cours des prochaines années.”

L’Hotel BocaEn parlant de “lieu de culte”, un autre bâtiment, ultramoderne cette fois, a lui aussi sensible-ment contribué à développer encore un peu plus la marque “Boca” à l’échelle locale et inter-nationale.

Lancée par un membre du Design Suites Group et soutenue dès le début par le président

L’amour et la passion pour Boca Juniors sont exposés au quotidien dans le bien nommé “Museo de la Pasion”, situé au rez-de-chaussée du stade.

Inauguré en avril 2001, ce temple de deux étages et 1 500 mètres carrés consacré à Boca Juniors a déjà reçu plus de 3 millions de visi-teurs. “Il y avait une telle demande du public concernant l’histoire du club qu’il a été décidé de créer un musée”, explique Maximilliano No-bili, directeur de la communication de Boca Juniors. “C’était également une façon non seu-lement d’attirer de nouveaux supporters, mais également de permettre aux fans de longue date de mieux connaître l’histoire de leur club, sous tous les aspects possibles et imaginables.”

Il ne s’agit pas d’art mais d’émotionLe musée contient par exemple une maquette miniature représentant le quartier de la Boca au moment de la naissance du club.

Les joueurs des équipes adverses af f irment souvent que lorsque l ’ambiance est chaude dans le stade, ils sentent le sol trembler sous leurs pieds.

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Champion en 1981 Diego Maradona est

considéré dans le monde entier comme

le plus célèbre joueur de Boca.

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de Boca Juniors de l’époque, Mauricio Macri (aujourd’hui maire de Buenos Aires), l’idée de construire le premier hôtel du monde sur le thème du football s’est vite matérialisée, fai-sant croître encore un peu plus la notoriété du club… ainsi que ses revenus.

Inauguré en avril 2012, l’Hotel Boca est un hôtel cinq étoiles dessiné par l’architecture uruguayen Carlos Ott. L’édifice de 17 étages et 85 chambres inclut notamment un restaurant, un bar, un salon, un jacuzzi, une piscine cou-verte, un gymnase et, naturellement, une bou-tique de souvenirs dédiée à Boca Juniors.

L’une des clés de la réussite de l’hôtel est qu’il intègre des éléments directement tirés de l’expérience des supporters au stade de la Bombonera, principalement sous la forme de souvenirs.

“Des souvenirs du musée de Boca sont dis-persés un peu partout dans l’hôtel et chaque porte de chambre est décorée d’une reproduc-tion en taille réelle d’un grand joueur de Boca”, explique Pablo Marchese, directeur opération-nel de l’hôtel.

En conséquence de la notoriété exponen-tielle de Boca Juniors par le biais de ses stages, de ses écoles de football, de ses documentaires télévisés etc., des gens du monde entier, d’Eu-rope, d’Asie, des États-Unis et du Mexique passent des vacances centrées autour du club de leur cœur. Celui-ci est actif 12 mois sur 12, les attractions sont donc nombreuses. Il man-quait juste un hôtel où séjourner. C’est désor-mais chose faite.

“Les gens du monde entier voient que dans ce stade, on s’amuse, quel que soit le résultat. C’est cette expérience qu’ils veulent vivre per-sonnellement”, conclut Amarilla. Å

River Plate, une marque déposée

En Argentine, même si le débat est aussi apprécié que le football, certaines vérités sont indiscutables. En effet, tous les Argen-

tins sont convaincus que Diego Maradona et Lionel Messi sont les meilleurs footballeurs de leur époque respective. Personne ne contredit non plus le fait que le spectacle est devenu plus intéressant dans les tribunes que sur la pelouse, du moins dans le championnat local. Donc, si l’on s’en tient à cette logique, personne ne remettra jamais en doute le fait que River Plate, considéré comme la Maison Blanche du football sud-américain, est la for-mation qui respecte le mieux l’essence du football depuis près de 113 ans.“Mon père était pour Boca Juniors, mais moi

j’ai été attiré par River Plate parce que ce club réunissait les caractéristiques que j’affection-nais depuis que j’étais petit : la finesse et la technique.” Cette affirmation de David Treze-guet définit parfaitement la nature du jeu historique des “Millonarios”. De grands noms du ballon rond comme José Manuel Moreno, Adolfo Pedernera, Alfredo Di Stéfano, Nor-berto Alonso et Enzo Francescoli - l’idole et la référence de Zinédine Zidane -, entre autres,

ont créé un style de jeu attrayant qui a permis à l’équipe d’atteindre les sommets du foot-ball “albiceleste” : en plus de deux Copas Li-bertadores et d’une Coupe Intercontinentale, River Plate compte 35 titres professionnels de champion d’Argentine, soit 11 de plus que son principal rival.

Même s’il a vu le jour dans le quartier de la Boca, le Club Atlético River Plate s’est identifié à Núñez, où s’élève fièrement le stade Monu-mental, qui a vu la sélection argentine rem-porter sa première Coupe du Monde. L’équipe championne de 1978 comptait déjà dans ses rangs certaines gloires ayant porté le maillot à la bande rouge sang, comme Ubaldo Fillol,

Daniel Passarella et Mario Kempes. Ce triomphe a prouvé que “l’Albiceleste“ et les “Millonarios” étaient liés et cette relation s’est renforcée avec les années : aucune formation n’a fourni autant de talents à la sélection nationale que celle de River Plate. La relégation en deuxième division en 2011, aussi inédite qu’inattendue, a peut-être terni un palmarès digne des plus grandes équipes au monde, même si le club a ensuite retrouvé

sa place avec la manière à laquelle il avait habitué ses exigeants supporters, les plus nombreux de toute l’Amérique du Sud d’après une étude de l’entreprise brésilienne Pluri Consultoria : en devenant champion de sa

catégorie.Alejandro Varsky

Chaque por te de chambre est ornée d’une image en taille réelle d’un grand joueur de Boca.

Caractéristique La bande rouge - qui traverse le maillot en diagonale - est présente sur tous les drapeaux des fans de River Plate.

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V U D E S T R I B U N E SL E S C H A M P I O N N A T S À L A L O U P E

Certes, un mois s’est écoulé depuis ce scénario catastrophe pour le pays hôte, à Belo Hori-zonte, mais au vu de la blessure morale infligée, la cicatrisation risque d’être longue.

L’entraîneur du PSG, Laurent Blanc, espère sans doute que Luiz – dont le caractère et les qualités défensives ont été remises en ques-tion avant la Coupe du Monde – profite de son partenariat en défense avec le capitaine brésilien Thiago Silva pour ne pas trop gam-berger. Les deux hommes ont été à la peine sous le maillot national à Brésil 2014. Reste à voir s’ils peuvent gommer ces imperfections en club. Vendredi, le PSG débutera sa cam-pagne à Reims, avec un Zlatan Ibrahimovic en pleine forme. Dans l’exercice 2014/15, la priorité de Blanc se portera évidemment sur la Ligue des Champions, que les Parisiens ont quitté au stade des quarts de finale l’année passée, après avoir été éliminés par Chelsea. Blanc s’attend à aller au moins un tour plus loin cette année.

Quid des autres candidats au titre ? Monaco, dauphin du PSG la saison dernière, dispose d’un porte-monnaie bien garni grâce à son président russe, mais l’argent ne fait pas tout, surtout lorsqu’il s’agit d’attirer les stars sur le Rocher. Sur les 20 clubs engagés en division 1 l’année dernière, le club monégasque s’est classé à la 19ème place du nombre moyen de spectateurs dans son stade. De plus, l’ASM n’a

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Qu’est-ce qui va changer ?

Andrew Warshaw est journaliste à “Inside World Football”.

La plupart des championnats européens sont invariable-ment dominés par quelques

clubs. Sur le Vieux Continent cependant, peu de ligues ne comptent qu’un seul club hégémo-nique. On ne posera donc pas la question de savoir qui est le grand favori de la saison de Ligue 1 qui débutera ce vendredi. La question est plutôt de savoir qui terminera derrière le Paris Saint-Germain. Le club financé par des fonds qataris semble en effet promis à une troisième couronne successive dans l’épreuve.

Le PSG est de fait l’un des clubs les plus riches d’Europe. Même si le fair-play financier a quelque peu encadré ses dépenses, il n’a pas empêché le club de la capitale de lâcher 50 millions d’euros pour faire venir David Luiz en provenance de Chelsea. Reste à savoir si le Brésilien parviendra à se fondre instanta-nément dans le moule parisien, ou s’il souffre encore des effets secondaires de la débâcle 7:1 subie par son pays contre l’Allemagne, en demi-finale de la dernière Coupe du Monde.

pas réussi à conserver James Rodriguez, éblouissant sous le maillot colombien lors de la dernière Coupe du Monde. Après une année seulement en France, la jeune star a été engagée par le Real Madrid.

L’entraîneur Leonardo Jardim, arrivé cet été en provenance de Lisbonne, pourra en re-vanche compter sur Radamel Falcao, de retour après une grave blessure au genou. Les Monégasques partent donc favoris pour la deuxième place mais devront surveiller Marseille. Le traditionnel rival du PSG ne devrait pas avoir trop de mal à améliorer le bilan d’une saison 2013/14 très décevante. Le nouveau coach de l’OM, Marcelo Bielsa, qui avait été sélectionneur de son pays natal, l’Argentine, de 1998 à 2004, a une réputation d’excellence tactique qui devrait pouvoir produire des résultats du côté du Vieux-Port.

Les trois promus – Lens, Metz et Caen – auront comme objectif principal de se main-tenir. Les Sang et Or ont même failli ne pas être présents du tout cette année en Ligue 1. Recalés dans un premier temps pour des raisons budgétaires, ils ont ensuite apporté suffisamment de garanties pour convaincre la DNCG. Les joueurs lensois devront relever un défi supplémentaire : leur stade étant en pleins travaux de rénovation en vue de l’Euro 2016, ils devront disputer leurs matches à domicile sur d’autres terrains. Å

Le grand favori de la saison Le Paris

Saint-Germain et sa star Zlatan Ibrahimovic.im

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C h a m p i o n n a t d ’A f r i q u e d u S u d

Beaucoup d’argent dans le sud

Mark Gleeson est un journaliste et commentateur sud-africain qui vit au Cap.

Alors que le championnat reprend ce week-end en

Afrique du Sud, les champions en titre, Mame-lodi Sundowns, espèrent à la fois confirmer à l’échelle nationale et percer au niveau continen-tal. Le club de Pretoria a mis fin à sept années de pénurie en remportant l’édition 2013/14 du championnat d’Afrique du Sud, après quoi il n’a pas lésiné sur les dépenses pour renforcer une équipe déjà bougrement efficace. De fait, les Sundowns sont donnés comme les grands favoris de la saison qui débute ce week-end et il est certain qu’il faudra compter avec eux dans la prochaine édition de la Ligue des Champions de la CAF. Sur le marché des transferts, le club de la capitale sud-africaine a dépensé à sa guise pour s’offrir quelques joyaux, laissant ses concurrents se disputer les miettes.

Le propriétaire des Sundowns, Patrice Mot-sepe, est l’une des premières fortunes d’Afrique du Sud. Il apparaît même dans le classement du magazine Fortune des personnes les plus riches au monde. C’est un peu un Roman Abramovich version sud-africaine, avec une différence cependant. Alors que le retour sur investisse-ment d’Abramovich a été quasiment immédiat, il a fallu beaucoup plus longtemps, jusqu’en mai dernier précisément, pour que Motsepe récolte les premiers fruits de sa prodigalité.

Sept saisons durant, Motsepe a régulièrement sorti le chéquier pour consolider le club, à la fois sur le terrain et sur le banc. Des entraî-neurs comme l’Argentin Miguel Angel Cappa, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France Henri Michel, le Bulgare Hristo Stoichkov et la légende néerlandaise Johan Neeskens ont tous eu en main l’équipe des Sundowns. Aucun d’entre eux cependant n’a réussi à gagner le championnat. Pitso Mosimane, limogé après un passage à oublier à la tête de l’équipe nationale d’Afrique du Sud, a été nommé entraîneur des Sundowns en décembre 2012. Après un démarrage laborieux, il a lentement réussi à mettre l’équipe sur la bonne voie.

La saison dernière, les Sundowns ont remonté neuf points avant de subtiliser le titre au nez

et à la barbe des champions en titre, les Kaizer Chiefs, grâce notamment à une série de 11 matches sans défaite dans le dernier tiers de l’exercice. Cette saison, les Sundowns ont recruté neuf nouveaux joueurs et possèdent désormais dans leurs rangs des internationaux du Ghana, du Libéria, du Mozambique, du Nigeria, de la Zambie et du Zimbabwe, ainsi que plusieurs internationaux sud-africains. Le capitaine de l’équipe est le défenseur néerlan-dais vétéran Alje Schut. En février prochain, les Sundowns feront leur entrée dans la lucra-tive Ligue des Champions de la CAF. Dans cette perspective, Motsepe et Mosimane veulent pouvoir compter sur un effectif suffi-samment profond pour pouvoir jouer sur les deux tableaux, national et continental.

Les Sundowns portent les mêmes couleurs que la Seleção et se surnomment d’ailleurs eux-mêmes les Brésiliens. Dans l’exercice qui est sur le point de débuter, ils auront comme

principaux adversaires les deux grands clubs traditionnels du football sud-africain, les Chiefs et les Orlando Pirates, ainsi que Bidvest Wits, dont le propriétaire est également un milliar-daire qui a beaucoup investi dans son club.

Le championnat d’Afrique du Sud est le plus riche du continent africain et grâce aux 5 milliards de rands (500 milliards de dollars US) encaissés annuellement en droits télé, il se classe parmi les 10 ligues les plus riches au monde. Pourtant, ces clubs n’arrivent pas à se hisser au sommet du football continental. Les distances énormes à parcourir en Ligue des Champions prennent leur dû sur la forme des joueurs, qui ont ensuite du mal à conserver un rythme élevé dans le championnat sud-afri-cain. Grâce à son effectif pléthorique et de qualité, Mosimane espère pouvoir maintenir la même intensité jusqu’au bout dans le cham-pionnat sud-africain et la Ligue des Champions du Continent Mère. Å

Fin de la traversée du désert Les Sundowns ont remporté le champion-nat la saison passée et sont donnés cette année comme les favoris.

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P r o L e a g u e i r a n i e n n e

Du beau spectacle Jordi Punti est écrivain et auteur de nombreux articles sur le football dans les médias espagnols.

Il y a deux ans, lorsque le Brésilien Nilson Correa a atterri à Téhéran pour défendre les buts de Persépolis, il a dû faire face à quelques difficultés. Aujourd'hui, deux saisons plus tard, le gardien de 38 ans est devenu une idole dans son club et s'y sent comme à la maison. Il vit avec sa famille dans un quartier aisé, se rend tous les dimanches à l'église évangélique et a rempilé pour une saison supplémentaire. Correa ne fait pas figure d'exception. Dans les rangs des 16 clubs qui ont débuté le championnat d'Iran cette semaine, on retrouve d'autres joueurs brési-liens : Luciano Pereira (Sepahan), Rafael (Esteghlal), Magno Batista (Gostaresh Foolad) ou encore Edinho (Tractor Sazi).

Un vent de changement souffle sur la ligue iranienne. Après la crise sociale et les sanc-tions économiques mondiales d'il y a deux

ans, qui ont provoqué l'exil de nombreux joueurs, le football a retrouvé un certain équilibre. Le succès et l'influence apportés par Carlos Queiroz, qui a été à la tête de la sélection nationale pendant trois ans et a réussi l'exploit de qualifier son équipe pour la Coupe du Monde au Brésil, a permis au football iranien d'être plus visible : des joueurs étrangers arrivent dans le pays et de nombreux footballeurs locaux trouvent leur place dans une équipe européenne. Les stades sont combles chaque dimanche.

La modernisation a commencé avec l'adop-tion d'un nouveau nom pour le champion-nat, qui s'appellera dorénavant Pro League du golfe Persique. En outre, le nombre de transferts à l'intérieur du pays a augmenté cette année et les contrats se sont améliorés. La moyenne de nouveaux transferts par équipe atteint 14 joueurs. Le Gostaresh Foolad, qui défendra son titre de champion, illustre parfaitement cette tendance. Après s'être notamment séparé de trois footbal-leurs brésiliens, le club a embauché l'entraî-neur croate Dragan Skočić (jusqu'ici à Mala-van) et un total de 10 nouvelles recrues dont Mesarić et Chago, tous deux venus du Lokomotiva Zagreb.

Même s'il est encore tôt pour analyser la situation, la première journée de champion-nat a laissé une évidente impression de niveau homogène. Quatre rencontres se sont terminées sur un score nul et, parmi les équipes qui ont gagné, aucune n'a clairement dominé. Actuellement, la Pro League est emmenée par un des favoris, Sepahan de la ville d'Esfahan, qui a battu Paykan 2:0. Entraîné par un autre Croate à la grande expérience internationale, Zlatko Kranjčar, Sepahan est le club qui détient le plus grand nombre de titres de champion (4) depuis la saison 2001, où la ligue d'Iran est devenue professionnelle.

En revanche, son grand rival, l'historique Persépolis, a dû se contenter d'un nul (1:1) à l'issue de l'un des derbies de la capitale face à Naft Téhéran. Les journaux locaux sou-lignent que le match s'est disputé dans une atmosphère mélancolique car, la saison dernière, les deux formations ont manqué le titre de peu, et qu'il a signé l'affluence record de la journée avec 20 mille supporters. Si, comme prévu, le niveau de jeu s'élève cette saison, les fans qui soutiennent leurs équipes dans les stades auront droit à du beau spectacle. Å

Leader Les fans de Sepahan

ont de bonnes raisons de faire la fête.G

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L’ I N T E R V I E W

Christine Sinclair, quels souvenirs vous reste-t-il de l’édition 2002 du tournoi ?

Christine Sinclair : C’était quelque chose d’extraordinaire, que je n’oublierai jamais. Nous avons joué tous nos matches à Edmon-ton et au fur et à mesure de la compétition, notre pays est véritablement tombé amoureux de nous. Toutes les joueuses qui composaient cet effectif sont devenues des amies. On adore se retrouver et parler du tournoi.

La Coupe du Monde Féminine U-20 se joue actuellement au Canada. Quel impact a eu l’édition 2002 de manière générale ?

Ce tournoi a dépassé nos attentes à tous points de vue, à commencer par le nombre de spectateurs dans les stades. C’était difficile à croire. Au Canada, ce tournoi a servi de tremplin au football non seulement en tant que sport, mais également comme divertisse-ment. Je suis persuadée que cela se verra lors des semaines à venir.

Vos souvenirs de 2002 sont-ils entièrement positifs, ou existe-t-il chez vous le regret de ne pas avoir gagné cette finale contre les États-Unis ?

Avec le temps, je porte un regard très positif sur ce que nous avons fait. Ça reste une réussite exceptionnelle. Maintenant, en tant que joueuse professionnelle, j’aime gagner. J’ai beaucoup repensé à la finale de ce point de vue et en particulier à une occasion que j’ai eue. Si je l’avais mise au fond, nous aurions pu être championnes du monde à domicile.

Vous avez quand même réussi un tournoi époustouflant : dix buts marqués, le Ballon d’Or et le Soulier d’Or. Cela vous a-t-il donné confiance pour votre carrière à venir chez les seniors ?

Absolument. Avant le tournoi, j’avais déjà joué quelques fois avec l’équipe nationale senior, mais c’était ma première grande

Le Championnat du Monde de Football Féminin U-19 2002 a propulsé Christine Sinclair au rang de star. Elle réalise depuis une formidable carrière.

À l’occasion d’une interview, la Canadienne explique pourquoi les compétitions de jeunes sont importantes et tout le bien qu’elle pense de ses compatriotes qui

disputent la Coupe du Monde Féminine U-20 2014 (du 5 au 24 août).

“Nous allons atteindre notre meilleur niveau”

compétition. Dans ces moments-là, vous vous demandez toujours comment cela va se passer. Étant donné que ça s’est passé mieux que tout ce que je pouvais espérer, j’en ai retiré énor-mément de confiance. Je me suis prouvé que j’avais les moyens d’aller très loin. C’est pour-quoi ce genre de tournois reste très important pour les jeunes joueuses qui y participent.

Vous et plusieurs de vos collègues de cette équipe de 2002 évoluez toujours en équipe nationale du Canada.

Oui, et ça montre que si vous faites les choses correctement, il n’y a pas raison de ne pas y arriver, même s’il faut également un peu de réussite. Even Pellerud, l’entraîneur du Canada à l’époque, avait décidé d’intégrer un certain nombre de jeunes joueuses dans la sélection canadienne senior. Ça tombait très bien pour moi et pour d’autres joueuses comme Erin McLeod, Rhian Wilkinson, Diana Matheson, Brittany Timko. Il est difficile de faire carrière au plus haut niveau sans passer par les diverses sélections de jeunes.

Voyez-vous des points communs entre le Canada de 2002 et la sélection canadienne U-20 actuelle ?

Quand je vois le niveau de ces joueuses, ça me donne la certitude que l’avenir du football féminin canadien est rayonnant. Kadeisha Buchanan, Jessie Fleming et les autres sont à la fois très jeunes et extrêmement talen-tueuses. Leur potentiel est sans limite. Je suis persuadée que l’on retrouvera plusieurs de ces U-20 l’année prochaine avec nous et qu’elles joueront un rôle majeur pendant la Coupe du Monde. En plus, John Herdman fait un excellent travail comme entraîneur avec les seniors.

Allez-vous soutenir les jeunes Canadiennes pendant la Coupe du Monde Féminine U-20 ?

Je voulais vraiment aller les soutenir pendant le tournoi, mais étant donné que

mon club (Portland Thorns, ndlr) dispute les play-offs de la NWSL, je ne crois pas que cela va être possible. Je regarderai tout cela à la télévision et sur Internet, comme une suppor-trice inconditionnelle du Canada que je suis.

Attendez-vous avec impatience la Coupe du Monde Féminine qui aura lieu dans un an au Canada ?

C’est terriblement excitant. Ça me donne l’impression de boucler la boucle après 2002. Je me dis aussi que peu de joueuses ont eu l’occasion de participer à deux Coupes du Monde dans leur propre pays. Ça va être un tournoi fantastique et en plus, notre équipe me donne un bon sentiment. Je pense que nous atteindrons notre meilleur niveau au bon moment.

Sur le plan personnel, êtes-vous satisfaite de votre forme dans la perspective de ce tournoi ?

Oui, complètement. Je me sens en parfaite condition et j’adore jouer au football de façon professionnelle. Jouer et s’entraîner avec les meilleures joueuses du monde vous permet de donner le meilleur de vous-même. J’espère que lors de la prochaine Coupe du Monde, je saurai faire bénéficier mon équipe de toute cette expérience emmagasinée, pour que nous réussissions un tournoi formidable. Å

Propos recueillis par Stephen Sullivan

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NomChristine SinclairDate et lieu de naissance12 juin 1983, Burnaby (Canada)ParcoursVancouver Whitecaps, FC Gold Pride, Western New York Flash, Portland ThornsPrincipaux succès11 fois joueuse de l’année (Canada), quatre titres en championnat, deux fois meilleure buteuse de la division 1 de NCAA, participation au Championnat du Monde de Football Féminin U-19 2002 et au Tournoi Olympique de Football Féminin 2012

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Mohamed Abdou / Panos 21T H E F I FA W E E K LY

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La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

F I F A’ S T O P 11T R I B U N E

L’orange en plastique gonflable avait un dia-mètre d’un peu plus d’un mètre. Il s’agissait d’un simple cadeau publicitaire, rien de bien

extraordinaire. Mais devant l’entrée du stade, l’orange fut au centre de toutes les attentions. C’était en juin 1990, la Coupe du Monde battait son plein. Le match de groupe entre l’Alle-magne et la Yougoslavie était sur le point de commencer et le contrôleur italien voulait savoir ce qu’un jouet de cette taille pouvait bien venir faire dans les tribunes. Il était de bonne humeur, tout risque de confiscation semblait donc écarté (la veille, l’Italie avait remporté son premier match du tournoi face à l’Autriche). Le regard inquisiteur, il effectua toutefois plusieurs pressions sur la valve, re-nifla le plastique (odeur neutre) et montra l’ob-jet encombrant à ses collègues. Tout le monde éclata de rire. Puis l’homme fit signe au groupe de passer sans plus insister.

Notons tout de même que l’agrume artifi-ciel aurait tout aussi bien pu être gonflé une fois à l’intérieur du stade. Son propriétaire aurait ainsi échappé à ce contrôle. En effet, qui se serait intéressé à un vulgaire bout de plas-tique plié ? Le fan aurait très bien pu le glisser dans son caleçon.

Mais c’est justement la taille de cet objet, encore très inhabituel à l’époque, qui faisait tout son charme. Le groupe de supporters avait derrière lui un voyage en bus de plusieurs heures. Il se faisait une joie d’assister à ce match de Coupe du Monde, s’arrêtant à plusieurs re-prises dans les aires d’autoroute, dégustant un plat de spaghettis dans le centre-ville de Milan. Il fallait que l’orange soit gonflée, c’était indis-pensable. Elle suivait le groupe partout où il al-lait, figurant sur chacune des photos.

Au stade de San Siro, le public assista à un match fantastique, l’ambiance était magique. Les Allemands, futurs champions du monde, eurent raison de la Yougoslavie et s’imposèrent 4:1. C’était aussi l’époque où Steffi Graf et Monica Seles se disputaient la première place mondiale du tennis féminin. Après la défaite de leur équipe, les supporters yougoslaves trou-vèrent refuge dans l’abstraction et chantèrent avec enthousiasme : “Monica Seles, Monica Seles !”. Quant aux Allemands, ils célébrèrent les magnifiques buts de Lothar Matthäus et Jürgen Klinsmann.

Notre petit groupe, qui avait choisi le camp de la neutralité, passa lui aussi un agréable mo-ment. Il était assis tout en haut du stade. Et pas n’importe quel stade, non, il s’agissait du légen-daire San Siro ! Aujourd’hui encore, il arrive à certains membres du groupe de se repasser la vidéo du match. Dans la pièce, tout le monde a alors la chair de poule. Probablement à cause des buts de Matthäus et de Klinsmann. Mais aussi en souvenir de cette fameuse orange en plastique. On peut la voir en haut de l’image à chaque fois que la caméra fait un panoramique en direction du drapeau de corner. Å

L’orange en plastique de San Siro

Alan Schweingruber

Coupe du Monde Féminine U-20 : les plus

fortes affluences

1 47 784 spectateurs 2002 au Canada** Finale : Canada - États-Unis (0:1)

2 40 000 spectateurs* 2004 en Thaïlande** Match de groupe : Thaïlande - Allemagne (0:6)

40 000 spectateurs* 2004 en Thaïlande** Match de groupe : Australie - Canada (1:2)

4 37 194 spectateurs 2002 au Canada** Demi-finale : Brésil - Canada (1:1)

5 35 000 spectateurs 2002 au Canada** “Petite finale” : Brésil - Allemagne (1:1)

6 31 114 spectateurs* 2012 au Japon Finale : États-Unis - Allemagne (1:0)

31 114 spectateurs* 2012 au Japon “Petite finale” : Nigeria - Japon (1:2)

8 28 306 spectateurs* 2012 au Japon Demi-finale : Japon - Allemagne (0:3)

28 306 spectateurs* 2012 au Japon Demi-finale : Nigeria - États-Unis (0:2)

10 26 273 spectateurs* 2010 en Allemagne Match de groupe : Corée du Nord - Suède (2:3)

26 273 spectateurs* 2010 en Allemagne Match de groupe : France - Allemagne (1:4)

* Entrée valable pour deux matches succes-sifs, le même jour et dans le même stade.

** En 2002 et en 2004, le tournoi porte le nom de Championnat du Monde de Football Féminin U-19.

Source : FIFA(FIFA U-20 Women’s World Cup, Statistical Kit, 17.07.2014)

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Finale de la Coupe du Monde 1966 L’arbitre Gottfried Dienst était à l’époque âgé de 46 ans.

L E D É B A T

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ? De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : [email protected]

essentiels à la bonne tenue d’une rencontre, sont un esprit vif et un corps bien entraîné. Avant un tournoi, un arbitre doit ainsi passer des tests physiques auprès de la FIFA. Au ni-veau international, la distance moyenne par-courue par un officiel s’élève en effet à 12 ou 13 kilomètres par match.

Hausse des distancesNous ne savons pas aujourd’hui si les arbitres de l’après-guerre étaient des marathoniens, puisqu’à cette époque où le football connaissait un certain essor, les techniques de calcul n’en étaient encore qu’à leurs premiers balbutie-ments. Il est cependant raisonnable de penser que les distances parcourues étaient moindres qu’à l’heure actuelle, principalement parce que les joueurs eux-mêmes couraient moins. À titre de comparaison, le record de la Coupe du

Monde 2014 au Brésil a été établi par l’Améri-cain Michael Bradley avec 16,69 kilomètres.

En 1950 à Rio, l’Anglais George Reader avait dirigé le match décisif pour la consécration su-prême entre la Seleção et l’Uruguay à l’âge de 53 ans. Le plus célèbre des arbitres d’une finale de Coupe du Monde, le Suisse Gottfried Dienst, approchait en 1966 des 47 ans. C’est lui qui avait accordé aux Anglais le controversé “but de Wembley” au détriment de l’Allemagne.

De 50 à 45 ansÀ l’époque, aucune limite d’âge n’existait. Celle-ci fut plus tard fixée par la FIFA à 50 ans. Suite à la Coupe du Monde 1990 en Italie, où la cri-tique se fit vive à l’égard de certaines presta-tions d’arbitres, l’instance dirigeante du foot-ball mondial décida d’abaisser petit à petit cette limite à 45 ans. Å

À l’heure des technologies de pointe et de l’information ultrarapide, les arbitres de football se retrouvent confrontés à de nouveaux défis. Dans les stades des quatre coins du monde, de nombreux détails d’un match peuvent échapper à

l’homme en noir, mais rarement aux specta-teurs équipés de petits outils haut de gamme. Ceux-ci leur permettent d’analyser les actions, d’étudier les mouvements des joueurs, mais aussi de voir et revoir les fautes non sanction-nées ou autres actions litigieuses.

Équipé d’un sifflet, de quelques cartons et d’un système audio pour communiquer avec ses assistants, l’arbitre dispose de relativement peu de ressources pour l’aider dans son travail (par-mi lesquelles, depuis peu, la technologie sur la ligne de but, utilisée pour la première fois en Coupe du Monde en 2014). Ses meilleurs atouts,

Les arbitres et l’âgeDepuis 1994, la limite d’âge pour les arbitres de la FIFA est fixée à 45 ans.

Alan Schweingruber et Dominik Petermann

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L E B I L L E T D U P R É S I D E N TL E D É B A T

Votre Sepp Blatter

Le gardien colombien Faryd Mondragón a éta-bli un nouveau record au Brésil en devenant le plus vieux joueur de l’histoire de la Coupe

du Monde à 43 ans et trois jours. Peut-être sera-t-il encore des nôtres dans quatre ans en Russie. Pratiquer le football permet de rester en forme longtemps. L’inoubliable ailier anglais Sir Stanley Matthews a joué jusqu’à plus de 50 ans pour Stoke, en première division anglaise.

En football, il n’y a pas d’âge légal de départ en retraite, que ce soit pour les joueurs, les en-traîneurs ou les autres membres d’un club. Au mois de juin, à São Paulo, le Congrès de la FIFA s’est exprimé à une large majorité contre le prin-cipe d’une limite d’âge ou de période d’activité.

Ainsi, les arbitres aussi peuvent bénéficier de cette grande liberté. Aujourd’hui, leur carrière internationale s’arrête obligatoirement à 45 ans.

Ce règlement est parfaitement incompa-tible avec l’idée que l’on peut se faire de la com-pétition. En effet, la performance doit toujours l’emporter sur l’âge. L’arbitre moderne est un sportif complet, en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux. Seules ses pres-tations sur le terrain au plus haut niveau justi-fient son autorité : physiquement, psychologi-quement et techniquement, il doit être irréprochable. L’habitude et l’expérience sont des atouts précieux pour mener à bien une mis-sion si exigeante.

L’abolition de la limite d’âge ouvre de nou-velles perspectives, notamment en matière de professionnalisation. Jusqu’à présent, les candi-dats au métier d’arbitre se trouvaient confron-tés à des obstacles pratiques. Comment s’enga-ger dans une profession où la retraite intervient à 45 ans ? La décision du Congrès doit donc lo-giquement s’appliquer pleinement aux arbitres.

Pas de limite d’âge pour l’arbitrage

Chez les arbitres, l’importance de la forma-tion des jeunes est souvent sous-estimée. Grâce à leur connaissance du football mo-derne, les nouvelles générations vont pour-tant venir enrichir ce sport le moment venu. Ici aussi, nous voulons voir de nouveaux visages et découvrir de nouveaux talents. Donnez la priorité aux jeunes !

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On ne peut pas comparer les joueurs de football et les arbitres ! Les footballeurs d’aujourd’hui sont soumis à différentes règles tacites qui influent sur la durée de leur car-rière. Ils vivent pour ainsi dire dans leur propre univers. Mais dans le cas des arbitres, comment décider à partir de quel moment ils ne sont plus en mesure de fournir un travail de qualité, pendant un match important en particulier ?

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Si ce sont toujours les mêmes arbitres qui sifflent, alors il n’y aura jamais de place pour les jeunes talents, qui sont pourtant peut-être meilleurs que leurs aînés. Et puis on peut s’interroger sur l’aura d’un arbitre de 70 ans. Un quadragénaire dégage sans aucun doute davantage d’autorité. Sans compter qu’avec l’âge, la vue baisse considérablement.

Philipp588, Allemagne

Fixer une limite d’âge me semble délicat. Il serait plus judicieux de soumettre l’ensemble des arbitres à une sorte de test afin de vérifier leur état de santé et la rapidité de leurs réactions. Markus Merk, par exemple, me semble encore tout à fait apte à arbitrer un match professionnel, alors que certains de ses collègues plus jeunes ne lui arrivent pas à la cheville.

Ballinferno, Allemagne

“S’ils peuvent courir, alors laissez-les siffler !”

Je suis pour la suppression de cette limite d’âge. Utiliser l’âge comme facteur universel me semble absurde : la forme physique varie en effet d’un individu à l’autre. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’expérience. Remplaçons la limite d’âge par un test de vue et un examen médical !

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Sans arbitre, pas de match. Et sans match, personne ne prend de plaisir. Nous devons respecter les hommes en noir à leur juste valeur. Quel intérêt d’exercer cette fonction si c’est pour ensuite se faire remercier alors qu’on est dans la fleur de l’âge ?!!

PedroAlvez000, Espagne

Ce qui compte avant tout, c’est l’expérience et non pas l’âge ! S’ils peuvent courir, alors laissez-les siffler !

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“Place aux jeunes

talents.”

L’opinion des utilisateurs de FIFA.com sur la limite d’âge pour les arbitres :

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E N B R E F

Lorsqu’en demi-finale de la Coupe du Monde 1970 contre l’Italie, Franz Beckenbauer se traîne sur le terrain avec un bras en écharpe, il fait penser au quotidien britannique Evening Standard

à un “officier prussien blessé, vaincu, mais fier”. 44 ans plus tard, Beckenbauer a trouvé un successeur à Rio de Janeiro. Blessé, Bastian Schweinsteiger était sur le point d’être remplacé en prolongation de la finale contre l’Argentine. Mais le Munichois a échappé à ses soi-gneurs pour se précipiter sur le terrain. Le visage marqué par une coupure sous l’œil, le brillant Schweinsteiger mènera l’équipe d’Alle-magne à la victoire. Avant la Coupe du Monde, nombreux étaient ceux qui le trouvaient trop lent. Aujourd’hui, difficile d’imaginer ce que serait la Mannschaft sans le joueur de 30 ans. Après l’annonce de la retraite internationale de Philipp Lahm, l’Allemagne cherche son nouveau capitaine et la première proposition a été faite par Franz Beckenbauer : son choix s’est porté sur l’“officier” Bastian Schwein-steiger. Blessé, fier et vainqueur. Å

Sven Goldmann

Ça ressemble à un dimanche après-midi habituel au stade. Des fans de bonne humeur dans les tribunes, l’odeur de viande grillée, de bière et de pelouse fraîchement tondue qui vient vous chatouiller

le nez. Encore 20 minutes à patienter avant le coup d’envoi. Les joueurs font leurs derniers exercices d’échauffement. Les stands de nourriture à emporter proposent des hot dogs, des hamburgers et des burritos. Plus bas, un vendeur ambulant passe dans les rangées avec un plateau qui regorge de toutes sortes de choses à grignoter. Un coup d’œil alentour permet de constater que l’on se trouve dans un stade de football américain. C’est pourtant bien à du football que l’on va assister : Manchester United contre Real Madrid, telle est l’affiche de la rencontre. On croirait à un match de Ligue des Champions. Mais en août, comment est-ce possible ? Non, c’est l’International Cham-pions Cup, un tournoi de présaison disputé par de grands clubs eu-ropéens et qui se déroule aux États-Unis. Le duel au Michigan Sta-dium a attiré 109 318 fans, un record d’affluence pour le beau jeu aux États-Unis. Le football, ou plutôt le soccer, semble définitivement avoir été adopté par les Américains. Å

Dominik Petermann

Chaque soir, l’ambiance bat son plein dans ce petit bar animé. La pièce est envahie par les nuages de fumée. Jordi et Fernando sont là eux aussi. Ils ont assisté sous la pluie à la désastreuse performance de l’équipe locale. 0:4 face à leur ennemi juré, une véritable catastrophe. Jordi allume une cigarette puis commande deux verres. Un Fernet-Branca, ça aidera peut-être à faire passer la pilule. Soudain, le silence se fait dans la pièce. La

silhouette massive de l’entraîneur de l’équipe locale, vêtu d’un imperméable, se tient dans l’encadrement de la porte. Il lance un regard noir à l’assem-blée, essuie rapidement ses bottes et se dirige d’un pas décidé vers le comptoir. “La dernière fois, il n’a pas ouvert la bouche pendant une demi-heure”, chuchote l’un des clients. Ce n’est qu’au bout de la troisième bière qu’il se met à vitupérer. Il va recomposer toute l’équipe, promet-il. Pas question de laisser les choses en l’état ! Ça fait vingt ans qu’il fait ce métier. Aucun des joueurs ne mérite de figurer dans le onze de départ. “Il va y avoir des en-traînements punitifs ! Je vais faire le ménage là-dedans !”, hurle-t-il en guise de conclusion avant de s’asseoir. Les clients du bar applaudissent comme s’il venait de remporter le championnat. Puis la bière coule à flots avant qu’une tournée générale de Fernet-Branca ne soit servie. On chante, on danse. Aux alentours de minuit, l’entraîneur participe même à une séance de karaoké. On ne s’ennuie jamais ici. Deux semaines plus tard, les clients se re-trouvent au bord du terrain. Jordi et Fernando ont eux aussi fait le déplacement. Devant eux, l’entraîneur s’agite dans tous les sens. Il encourage son équipe avec ferveur. Elle est composée exactement des mêmes joueurs que lors du précédent match à domicile. Å

Alan Schweingruber

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T H A Ï L A N D E

Le moine footballeurJao Pok est surnommé en Thaïlande “le moine footballeur”.

Depuis plusieurs décennies, il prend des enfants sous son aile et les aide à s’en sortir à travers le sport. Il leur enseigne avec

succès le football, mais aussi des règles de vie.

Steven Layne (texte et photos), à Wat Pa Tha Nun, Thaïlande

Reine du jongle Tang Mo, âgée de sept ans, montre au moine Jao Pok ce qu’elle sait faire.

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En Thaïlande, on a souvent recours aux moines bouddhistes pour bénir une nou-velle maison, une voiture flambant neuve ou un complexe de bureaux qui vient d’être construit. Ces êtres vénérés et vêtus d’une toge couleur safran sont également sollici-

tés pour se livrer à des exercices d’exorcisme, pour éloigner l’esprit du mal et la malchance en général. Mais dans ce pays de 65 millions d’âmes, ces leaders spirituels peuvent également avoir comme tâche, certes beaucoup plus exceptionnel-lement, d’enseigner aux enfants les gestes tech-niques du football, en plus des bonnes manières et de la façon de laver son linge.

C’est le cas par exemple à Wat Pa Tha Nun, un petit temple rural situé dans la province de Phang Nga, légèrement au nord du pont Sarasin qui relie la péninsule à l’île de Phuket, dans le sud de la Thaïlande. L’endroit est dirigé par le moine Jao Pok, qui est une sorte de célébrité dans les cercles de la bienfaisance sociale, du sport et du football dans le royaume. On le surnomme d’ail-leurs Luang Por Luke Nung, ce qui veut dire “le moine footballeur”.

Le destin de “Nok Eang”Devant ce temple, deux représentations du fa-meux moine sont placardées sur un immense panneau. L’année dernière, l’intéressé a reçu la récompense de la “Personne bienfaisante du pays” et celle des “50 personnes qui ont changé le monde”. En termes de célébrité, le moine est pourtant probablement dépassé par certains des footballeurs et footballeuses qu’il a formés, à commencer par Nongkran “Nok Eang” Phetpun-sup, gardienne de l’équipe féminine de Thaïlande de 2001 à 2004.

“J’ai commencé à la former quand elle était très jeune et j’ai vu son potentiel dès le début. Malheureusement, elle est décédée lors du tsu-nami”, raconte le moine, les yeux posés sur une affiche qui rend hommage à la gardienne sur un grand mur adjacent.

“J’ai choisi le football car c’est un véhicule efficace pour essayer de changer une communau-té”, poursuit l’ascète. “Les enfants et presque tout le monde en Thaïlande adorent le football. Pas seulement les joueurs, mais les spectateurs également. Cela permet à tous de participer et en plus, c’est bon pour la santé.”

T H A Ï L A N D E

“Je leur apprends à vivre, à travailler ensemble, à laver leurs vêtements.”

Entraînement Le “moine footballeur” dirige les exercices des garçons.

À ses côtés En fauteuil roulant, Somkuan Udomphon, âgé de 54 ans, assiste le moine pendant les matches.

Dernier exercice Les enfants se préparent pour un tournoi régional de jeunes.

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sont en sécurité et qu’ils font quelque chose de positif, c’est-à-dire autre chose que consommer de la drogue ou être assis dans les salles de jeux vi-déo toute la journée. La différence de religion n’est pas la question.”

Alors que nous visitons la salle des trophées, Jao Pok explique que l’effroyable tsunami de 2004 a joué un rôle de catalyseur pour son initiative. “Nok Eang travaillait à Khao Lak comme prépa-ratrice physique à l’époque. Avant le tsunami, la marée est descendue étonnamment bas. Elle sa-vait que quelque chose n’était pas normal, alors elle est allée sur la plage pour prévenir les clients de l’hôtel. Ils ont presque tous survécu. Pas elle...”

Nouveau terrain de footballÀ l’aide des donations de la communauté locale et de l’argent de ses différentes récompenses indivi-duelles, le moine a fait construire un terrain de football à la mémoire de Nok Eang, entre le temple et un cimetière musulman adjacent. Le nouveau terrain n’a rien à voir avec l’ancien, qui présentait d’importantes différences de dénivelé et se trans-formait en bourbier à chaque averse. Aujourd’hui, beaucoup d’écoles demandent à utiliser la nou-velle aire de jeux pour les compétitions qu’elles organisent.

“C’est la mémoire de Nok Eang qui vit grâce à ce terrain. Après elle, une autre joueuse formée

T H A Ï L A N D E

Le moine a réussi à faire sortir son histoire de ce petit sanctuaire consacré au football. “Vers 1996, j’ai quitté mon temple de Phuket pour m’installer ici, à Phang Nga. Je voulais aider en particulier les adolescents qui sombraient dans la spirale de la violence. Il y a des rivalités très fortes entre certaines écoles professionnelles locales. La drogue également était un gros pro-blème pour les jeunes.”

“À cette époque, avant l’arrivée du ya ba (mé-thamphétamines), les gamins se piquaient à l’héroïne et j’ai vu beaucoup de vies détruites à cause de ça. Je devais faire quelque chose, alors j’ai commencé par accueillir les enfants les plus exposés.” En l’absence de parents impuissants ou trop occupés à essayer de gagner leur pain, le problème et la solution étaient évidents pour le moine. Au début, Jao Pok ne travaillait qu’avec quelques enfants, mais quand il a commencé à être connu dans la communauté, beaucoup de parents lui ont apporté leurs rejetons, et ce de leur propre initiative.

À l’heure actuelle, en période de vacances es-tivales (de mars à mai en Thaïlande), le temple accueille environ 170 enfants par jour. Quatre ou cinq d’entre eux vivent au temple. Les autres viennent après l’école et le week-end.

“Environ 60 pour cent des enfants ici sont musulmans. Les parents savent qu’ici, les jeunes

ici a rejoint l’équipe nationale U-19, en 2012. Il s’agit de Monlerdee ’May’ Juanyai”, poursuit le moine.

Outre l’apprentissage des rudiments du foot-ball, par plaisir surtout et beaucoup plus rarement à des fins compétitives, Jao Pok souligne que son enseignement va bien au-delà du beau jeu.

“Avant tout, je leur apprends à vivre, à travail-ler ensemble, à laver leurs vêtements, à nettoyer derrière eux, à être polis et respectueux des an-ciens, à s’occuper les uns des autres.”

La plupart des enfants qui passent par le temple réussissent à obtenir une bourse, ce qui leur permet de poursuivre leur éducation secon-daire dans les meilleures écoles de Bangkok, de jouer dans des clubs et même de gagner un peu d’argent pour envoyer à leur famille.

Dans un paysage footballistique qui s’amé-liore sans cesse, le moine continue d’établir de bonnes relations avec un certain nombre de clubs professionnels thaïlandais. Régulièrement, il em-mène les enfants assister aux matches du Phang Nga FC (Division 2) et du Phuket FC (Division 1). Jao Pok a également établi un partenariat avec l’un des grands clubs de première division thaï-landaise, le Chonburi FC.

“Il n’est pas possible pour tous les enfants passés par le temple d’étudier dans une école de l’élite ou de réussir une carrière de footballeur

Les sœurs Tang Mo (à g.) et Bo jonglent à qui mieux mieux. Le record est de 6 000 touches en 60 minutes.

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T H A Ï L A N D E

professionnel. Certains d’entre eux vivront une vie normale, avec une femme, des enfants et un travail. Le plus important, c’est qu’ils soient des personnes bienfaisantes pour la société. Et ça, je suis certain qu’ils le seront”, conclut le moine. Å

L’A I D E D E L A F I FA E N T H A Ï L A N D E

Dans le cadre d’un projet “Goal”, la FIFA a effectué des versements s’élevant au total à en-viron 1,8 million de dollars US entre 2003 et 2010. Cet argent a notamment permis la const-ruction du siège de la fédération au centre technique national de Bangkok, l’achat d’équipe-ments informatiques et la construction d’un terrain en pelouse artificielle. La FIFA a en outre versé 1 029 432 de dollars US pour l’édification du Tsunami Memorial Football

Centre à Phuket (centre technique, locaux pour un club, infrastructures d’entraînement). Celui-ci a été inauguré le 15 septembre 2009 par le Président de la FIFA.

Rapidité La jeune Tang Mo tient ses camarades en haleine.

Pause Un garçon observe de loin le groupe autour du moine Jao Pok.

Des règles de vie Avec Jao Pok, les enfants apprennent bien plus que les gestes techniques du football.

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L E M I R O I R D U T E M P S

T H E NEssex, Angleterre

1926

Un cycliste longe un terrain inondé par la rivière Roding.

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L E M I R O I R D U T E M P S

N O WEnvirons de Manaus, Brésil

2014

Quelques mois avant la Coupe du Monde, l’Amazone déborde.

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L E C L A S S E M E N T F I F A

RangClassement Équipe Évolution Points

1 Allemagne 1 1724

2 Argentine 3 1606

3 Pays-Bas 12 1496

4 Colombie 4 1492

5 Belgique 6 1401

6 Uruguay 1 1330

7 Brésil -4 1241

8 Espagne -7 1229

9 Suisse -3 1216

10 France 7 120211 Portugal -7 1148

12 Chili 2 1098

13 Grèce -1 1091

14 Italie -5 1056

15 États-Unis -2 989

16 Costa Rica 12 986

17 Croatie 1 955

18 Mexique 2 930

19 Bosnie-et-Herzégovine 2 917

20 Angleterre -10 911

21 Équateur 5 901

22 Ukraine -6 898

23 Russie -4 897

24 Algérie -2 872

25 Côte d’Ivoire -2 850

26 Danemark -3 807

27 Écosse 0 734

28 Roumanie 1 733

29 Suède 3 724

30 Venezuela 10 720

31 Serbie -1 717

32 Turquie 3 714

33 Panamá -2 684

34 Nigeria 10 664

35 République tchèque -1 646

36 Égypte 0 645

37 Slovénie -12 644

38 Hongrie 9 642

38 Ghana -1 642

40 Honduras -7 637

41 Arménie -3 635

42 Tunisie 6 621

43 Autriche -1 614

44 Pays de Galles -3 606

45 Japon 1 604

46 Slovaquie 3 588

47 Islande 5 570

48 Paraguay 2 566

49 Iran -6 563

50 Monténégro 1 559

51 Guinée 1 555

52 Ouzbékistan 7 523

53 Norvège 2 520

53 Cameroun 3 520

55 Finlande 6 508

56 République de Corée 1 501

57 Jordanie 6 500

58 Burkina Faso 2 495

59 Pérou -14 487

60 Mali -3 483

61 Pologne 8 478

62 Sénégal 12 476

63 Libye 1 471

64 Sierra Leone -10 469

65 Émirats arabes unis 7 466

66 Afrique du Sud -1 450

67 Albanie -1 444

67 Israël 8 444

69 Oman 10 443

70 République d'Irlande 0 440

71 Bolivie -4 429

72 Bulgarie 6 425

73 Azerbaïdjan 10 410

74 ARY Macédoine 6 406

75 Cap-Vert -36 401

76 Australie -14 397

77 Zambie -1 396

78 Arabie saoudite 12 384

79 Maroc -2 377

79 Angola 14 377

81 Belarus 1 376

82 Congo 3 375

83 Jamaïque -2 373

84 Trinité-et-Tobago -13 369

85 Palestine 9 362

86 Qatar 14 361

87 Ouganda -1 358

88 Togo 0 357

89 Irlande du Nord 1 356

89 Irak 15 356

91 Bénin -4 354

92 Estonie 6 345

93 Gabon -4 344

94 RP Chine 9 342

95 Kenya 13 339

96 RD Congo -12 338

96 Géorgie 0 338

98 Zimbabwe 1 334

99 Botswana -7 332

99 Niger 13 332

101 Nouvelle-Zélande -4 330

102 Moldavie -1 325

103 Lettonie 6 314

104 Lituanie 2 312

105 Bahreïn 5 288

106 Tanzanie 7 287

107 Koweït 8 281

108 Luxembourg 11 278

109 Rwanda 7 276

110 Éthiopie -3 273

111 Guinée équatoriale -9 270

112 Namibie 2 264

113 Haïti -40 262

114 Mozambique 4 257

115 Soudan 5 256

115 Liberia 1 256

117 République centrafricaine -12 253

118 Canada -8 250

119 Liban 6 249

120 Cuba -25 245

121 Malawi 1 234

121 Salvador -53 234

123 Aruba -3 233

124 Tadjikistan 2 232

125 République dominicaine 6 230

126 Burundi 2 222

127 Kazakhstan -3 220

128 Philippines 1 218

129 Afghanistan 1 217

129 Vietnam -6 217

131 Lesotho 8 213

131 Suriname 5 213

133 Mauritanie 4 208

134 Guatemala -7 204

135 St-Vincent-et-les-Grenadines -2 203

136 Nouvelle-Calédonie 4 199

136 Guinée-Bissau -2 199

138 Sainte-Lucie -1 195

139 Chypre 3 193

140 Turkménistan 3 183

140 Tchad -6 183

142 Grenade 2 182

143 Madagascar 1 179

144 Kirghizistan 5 176

145 Maldives 2 171

146 Syrie -6 169

147 RDP Corée -1 163

148 Gambie 0 161

149 Antigua-et-Barbuda 2 152

150 Malte -18 146

151 Malaisie 2 144

151 Inde 3 144

153 Indonésie 4 141

154 Singapour 1 140

155 Guyana 1 136

156 Porto Rico 2 134

157 Thaïlande -8 128

158 Saint-Kitts-et-Nevis 2 124

159 Swaziland 14 123

160 Myanmar -1 122

161 Belize -9 117

162 Hongkong 1 114

163 Bangladesh 4 103

164 Népal 0 102

165 Pakistan -1 100

166 Montserrat 0 99

167 Liechtenstein -5 93

167 Dominique 2 93

169 Barbade 1 92

170 Laos -2 87

171 Tahiti -10 85

172 Comores 2 84

173 Bermudes 2 83

174 Guam 4 79

175 Nicaragua 1 78

175 Îles Salomon 5 78

177 São Tomé-et-Principe -5 72

178 Sri Lanka 1 71

178 Chinese Taipei -2 71

180 Yémen 3 70

181 Îles Turks-et-Caicos 26 66

182 Seychelles -1 64

183 Curaçao -1 63

184 Îles Féroé -13 61

185 Maurice -1 56

186 Soudan du Sud -1 43

187 Vanuatu 3 38

188 Fidji 0 31

189 Mongolie -2 29

190 Îles Vierges américaines 5 28

190 Samoa -1 28

192 Bahamas -6 26

192 Brunei 0 26

192 Timor oriental 0 26

192 Tonga 0 26

196 Îles Caïmans 0 21

197 Samoa américaines 1 18

198 Andorre 2 16

199 Papouasie-Nouvelle-Guinée -3 14

200 Cambodge -10 13

200 Îles Vierges britanniques -2 13

202 Érythrée -1 11

203 Somalie -1 8

204 Macao -2 7

205 Djibouti -1 6

206 Îles Cook -1 5

207 Anguilla -1 1

208 Bhoutan -1 0

208 Saint-Marin -1 0

1ère place Hausse du mois Baisse du mois

02 / 2014 03 / 2014 04 / 2014 05 / 2014 06 / 2014 07 / 2014

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

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L’O B J E TN E T Z E R L’ E X P E R T

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football, sans jamais oser le demander. Posez vos questions à Günter Netzer : [email protected]

Perikles Monioudis

Combien faut-il mettre d’argent de côté pour acheter un bateau à vapeur ? C’est variable : cela dépend du moment à partir duquel on

commence à économiser. Mais tout le monde ne rêve pas forcément d’acquérir un bateau à vapeur. Un club de football, même un petit, ce peut être bien aussi. Un club de quatrième di-vision, avec peut-être un ou deux profession-nels ou semi-professionnels dans ses rangs ; un club qui va sûrement tracer son chemin, attirer de nouveaux joueurs et séduire les spectateurs. Cela peut sembler tentant, non ?

Un aspect non négligeable est alors à prendre en compte : il faudra ensuite générer assez d’argent pour réaliser l’expansion espérée et dis-poser de réserves suffisantes lorsque seront conclus les transferts de nouveaux joueurs en provenance de meilleurs clubs. Autrement dit : l’argent va devoir fructifier pendant la saison.

Dans la collection de la FIFA se trouve cette tirelire en forme de livre. Elle vient d’Angle-terre et n’est pas datée. La fente sur le dessus est suffisamment longue pour accueillir toutes sortes de pièces.

Dans cette tirelire, en réalité une simple boîte en fer-blanc, l’argent ne va peut-être pas se multiplier, mais au moins, il ne sera pas dé-pensé. Sur la couverture du “livre” sont repré-sentés trois joueurs, dont un gardien de but qui ne va pas réussir à repousser la frappe puissante et à courte distance de l’attaquant adverse.

Le ballon va lui passer sous le nez. Mais peut-être possède-t-il lui aussi une tirelire qui lui évitera de se retrouver un jour sans le sou. À moins qu’il n’achète pour une somme astro-nomique un club de football et qu’il ne le re-vende immédiatement – à perte. Å

J’approuve en tout cas l’idée de permettre le remplacement d’un quatrième joueur pen-dant la prolongation d’un match. Dans le

cadre d’un long tournoi, cette nouvelle règle constituerait une évolution positive. Au Brésil, les joueurs, fatigués après les nombreuses ren-contres disputées avec leur club, ont atteint leurs limites. Cinq des huitièmes de finale ont nécessité une prolongation, deux d’entre eux se sont finalement décidés aux tirs au but. Dans un tel contexte, un remplacement supplémen-taire pourrait soulager les équipes et leur re-donner de l’énergie.

Il faudrait toutefois s’en tenir à cette limite. Et la nouvelle règle ne devrait pas s’appliquer aux 90 premières minutes de jeu. Si les deux équipes passaient leur temps à procéder à des remplacements, la rencontre prendrait alors l’allure d’un match amical.

Par ailleurs, certains sont d’avis que le gar-dien de but ne devrait pas peser sur le nombre de remplacements autorisés. Cette opinion s’est très probablement répandue pendant la Coupe

Faut-il autoriser un quatrième remplacement ?

Question de Flavio Kreis, Reinach (Suisse)

du Monde, lorsqu’à la toute dernière minute, le sélectionneur Louis Van Gaal a fait entrer son gardien remplaçant pour les tirs au but. Il a eu de la chance, cette manœuvre tactique a fonc-tionné face au Costa Rica et les Pays-Bas se sont qualifiés pour les demi-finales. Mais les choses auraient pu se dérouler autrement et c’est la raison pour laquelle la décision de Van Gaal a été critiquée. Pour en revenir à la ques-tion du remplacement dans le cas spécifique des gardiens de but : j’estime que la probabilité qu’un portier se blesse alors que son équipe a déjà épuisé le nombre de remplacements auto-risés est très faible. La mise en place d’une règle spéciale semble donc inutile à mes yeux. Å

Années soixante-dix Günter Netzer en tenue assortie à son appartement.

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Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

L E T O U R N A N T

NomHenrik LarssonDate et lieu de naissance20 septembre 1971, Helsingborg (Suède)PosteAttaquantParcoursHögaborgs BK, Helsingborgs IF, Feyenoord Rotterdam, Celtic Glasgow, Barcelone, Manchester UnitedÉquipe de Suède106 matches, 37 butsPrincipaux succèsVictoire en Ligue des Champions, 8 titres en championnat, 6 victoires en Coupe nationale

C’était la fin du mois de mai 1997, j’étais en voiture avec ma femme Magdalena, nous nous rendions à Amsterdam. Elle était enceinte, en fin de grossesse, je m’en souviens très bien. Le soleil bril-lait et les cinquante minutes que durait

le trajet entre Rotterdam et la capitale néer-landaise nous donnaient suffisamment de temps pour discuter.

Nous en avions besoin. À Amsterdam, ou plutôt à l’aéroport de Schiphol pour être tout à fait exact, nous attendait en effet un ren-dez-vous important. Le président et le direc-teur du Helsingborgs IF, mon ancien club, nous avaient conviés pour un entretien. Il était ques-tion que je retourne à Helsingborg. À l’origine, cette réunion aurait dû avoir lieu en Suède. Mais ma femme, enceinte de neuf mois, ne pou-vait plus prendre l’avion et je tenais à tout prix à ce qu’elle assiste au rendez-vous.

Je me trouvais dans une situation délicate. Je n’étais plus vraiment heureux à Feyenoord Rotterdam, j’avais envie de changer de club. Du

côté de Helsingborg, tout avait quasiment déjà été préparé. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ma carrière. Je n’avais que 26 ans à l’époque. Devais-je vraiment rentrer au pays après seulement quatre années passées à l’étranger ? J’entendais déjà les sceptiques qui, dès le début, pensaient que je n’avais aucune chance : et voilà, il n’a pas réussi à s’imposer, il est rentré chez lui avant l’heure.

Nous sommes arrivés à l’aéroport d’Ams-terdam. Mes interlocuteurs avaient réservé une jolie salle de réunion à l’Hôtel Hilton et nous ont reçus très chaleureusement. L’entretien a duré un peu plus d’une heure. Nous avons dis-cuté en détail de tous les aspects du contrat. Mais j’avais déjà pris ma décision : c’était trop tôt. Je ne voulais pas rentrer à Helsingborg, du moins pas encore. J’ai donc refusé.

Il se peut qu’à l’époque, beaucoup de gens aient pensé que j’avais déjà une autre offre sous le coude. Mais ce n’était pas le cas. La proposi-tion du Celtic Glasgow n’est arrivée que quelques semaines plus tard. C’est ainsi qu’à

Il y a fort à parier que s’il était rentré dans son pays en mai 1997, personne n’aurait alors entendu parler du Suédois Henrik Larsson. Mais le joueur a choisi de se montrer patient.

Quelques semaines plus tard, sa carrière internationale démarrait.

“Le trajet qui a tout changé”

l’été 1997, j’ai rejoint l’Écosse. C’était sans doute le plus important transfert de ma carrière.

J’ai passé sept années grandioses à Glas-gow. Je n’oublierai jamais les fidèles supporters, ni les longues soirées de Coupe d’Europe. Au-jourd’hui encore, j’ai gardé contact avec mes anciens coéquipiers. Mais je travaille à présent comme entraîneur au Falkenbergs FF, en Suède, et je n’ai malheureusement pas souvent l’occa-sion de retourner en Écosse.

Je suis heureux de ne pas avoir baissé les bras à l’âge de 26 ans. Cela me rendrait fou si, aujourd’hui, je devais me réveiller tous les matins en me demandant : “Que se serait-il passé si... ?” Å

Propos recueillis par Alan Schweingruber

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C O U P E M Y S T È R E D E L A F I F AThe FIFA WeeklyRevue hebdomadaire publiée par la

Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Site Internet :www.fifa.com/theweekly

Éditeur :FIFA, FIFA-Strasse 20,

Case postale, CH-8044 ZurichTél. +41-(0)43-222 7777Fax +41-(0)43-222 7878

Président :Joseph S. Blatter

Secrétaire Général :Jérôme Valcke

Directeur de la Communication et des Affaires publiques :

Walter De Gregorio

Rédacteur en chef :Perikles Monioudis

Rédaction :Thomas Renggli (auteur),

Alan Schweingruber, Sarah Steiner

Conception artistique :Catharina Clajus

Service photo :Peggy Knotz

Production :Hans-Peter Frei

Mise en page :Richie Krönert (responsable),

Tobias Benz, Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli,

Correction :Nena Morf, Kristina Rotach

Collaborateurs réguliers :Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando,

Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner,

Roland Zorn

Ont contribué à ce numéro :Lucie Clement, Mark Gleeson,

Steven Layne, Dominik Petermann, Alissa Rosskopf, Stephen Sullivan,

Alejandro Varsky, Andrew Warshaw, Randy O. Williams

Secrétaire de rédaction :Honey Thaljieh

Responsables de projet :Bernd Fisa, Christian Schaub

Traduction :Sportstranslations Limited

www.sportstranslations.com

Impression :Zofinger Tagblatt AG

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Contact :[email protected]

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme

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La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont

des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 13 août 2014 au plus tard à [email protected] Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier 2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse :http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf

Solution de l’énigme de la semaine précédente : MANU Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

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Real, Barça, Bayern, Fluminense… Ce tournoi de football masculin renommé porte le nom d’une femme dont il n’existe aucune photo. Son nom ?

On voit ici un stade pendant une finale de Coupe du Monde. Que s’est-il passé ici en 2014 ?

Qui entendra-t-on en finale de la Copa Libertadores, comme d’habitude ?

Un chant pour l’Amérique du Sud, un énorme trophée et l’avenir des arbitres sont au programme cette semaine. À vous de jouer !

A GraciaI ElizabethO TeresaU Monique

Qui pourra manier le sifflet pendant la Coupe du Monde 2018 ?

L Le Real Madrid a joué contre Manchester UnitedN On pouvait élire le nouveau président de TurquieO La remise des prix du Tour de France R Une course exhibition de Formule 1 Alonso contre Vettel

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L E S O N D A G E D E L A S E M A I N ED E M A N D E Z À T H E W E E K LY

R É S U LT A T S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E

L A S E M A I N E E N C H I F F R E S

Quelle équipe remportera la Coupe du Monde Féminine U-20 ?

42 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Allemagne

28 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � États-Unis

21 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � autre

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Le Paris Saint-Germain va-t-il dominer la Ligue 1 ?

Le club de la capitale française a remporté les deux dernières éditions du championnat. Pour la nouvelle saison, qui commence le 8 août, le PSG a encore renforcé son effectif. Envoyez vos pronostics à : www.fifa.com/newscentre

Depuis quand joue-t-on avec la règle des buts inscrits à l’extérieur en Coupe d’Europe ?Fabio Dürr, Saint-Gall (Suisse)

La règle des buts inscrits à l’exté-rieur a été appliquée pour la première fois en Coupe d’Europe en 1965 et est aujourd’hui utilisée à l’échelle internationale. Dans les compétitions de la FIFA, elle s’applique même après prolonga-tion. Les fédérations nationales déterminent elles-mêmes les modalités de cette règle pour leurs matches de Coupe. Ainsi, dans certaines compétitions, la règle des buts inscrits à l’extérieur ne s’applique pas aux prolongations. Dans d’autres compétitions, en revanche, elle n’est observée que pendant la prolongation. (thr)

sélections et neuf grands tour-nois, tel est l’impressionnant parcours en équipe d’Espagne de Xavi, qui a annoncé mardi qu’il mettait un terme à sa carrière internationale. Il s’agit dans les deux cas d’un record pour un joueur de champ espagnol. Le gardien Iker Casillas a quant à lui endossé le maillot de la Roja à 151 reprises et disputé un grand tournoi supplémentaire.

but – tel a été le maigre bilan d’Arsenal dimanche dernier lors de l’Emirates Cup. Pour la première fois depuis six ans et onze rencontres, les Gunners ont quitté la pelouse dans cette compétition créée en 2007 sans avoir marqué une seule fois. La dernière fois qu’ils avaient regagné les cabines avec zéro but au compteur, c’était en octobre 2008, lors de la seconde édition du tournoi, face à la Juventus Turin (score final 0:1).

minutes étaient déjà jouées dans la prolongation

lorsque Sergueï Krivets a offert à son club BATE Bori-

sov une place pour les barrages de la Ligue des Champions de l’UEFA, éliminant de facto

Debreceni. Au même moment, les Lillois se sont eux aussi qualifiés

grâce à un but de Florent Balmont, qui n’avait plus marqué depuis 541 jours, et une victoire 3:1 face au Grasshopper Zurich.

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