AGEC magazine 44 juin 2013

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magazine 44 juin 2013 association gendarmes et citoyens

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SIEGE SOCIAL

Plantades

63690—AVEZE

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

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Secrétaire

Marc VAYSSIE

Plantades

63690 AVEZE

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Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contri-

bué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin

d'information et celles qui ont proposé des articles,

Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs

typographiques ont pu nous échapper; nous vous

prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Membres du conseil d’administration.

Relecture Marc VAYSSIE, Mavrick,

Maquette AG&C

Articles : Christian CONTINI - AG&C - jérémy

LANGLADE - Sekkhi - Eric LANGLADE,

Interceptor, Xavier Bébin.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Images et photos internet - Collection

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légal : dès parution

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Page 3 -- Edito : Les grands chambardements. 4 -- Brèves de la machine à café. 10 – Le directeur de la Gendarmerie consulte sa base. 11 – autocollants gratuits AG&C. 12 – livre blanc défense et sécurité intérieure, tou-jours plus avec toujours moins. 13 – Nos espaces numériques. 14 – Lu sur notre page facebook. 15 – Du côté de l’ESSOR de la GENDARMERIE notre partenaire. 16 – Apprenez à connaître votre Gendarmerie. Le CORG (2 sur 3). 18 – grandeur du gendarme, décadence de l’homme atteint par la maladie. 20 – Flashback, Le droit d’association des gendar-mes existe. 22 – Des remerciements qui réchauffent le cœur. 23 – La foulée des étoiles bleues, vous pouvez en-core vous inscrire. 24 – Un contrat de dupe. 25 – Suicides, n’oublions pas. 26 – Lu dans la presse. 32 – Liberté d’expression face au devoir de ré-serve. 34 – Le livre du mois quand la justice crée l’insé-curité, de Xavier Bébin. 35 -- Nos publications. 36 – Les risques du métier. 38 – Padchance, TGV = travail à grande vitesse. 40 – Perles gendarmiques. 41 – Notre site, nos partenaires.

Bonne lecture.

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Les grands chambardements

Alors que nous évoquions les six années d’existence du fo-rum gendarmes et citoyens dans notre dernier magazine, une dizaine de jours plus tard nous apprenions sa fermeture pour une durée indéterminée. Les raisons invoquées, trop de charge de travail en parti-culier pour les gendarmes en activité et des fréquentations parfois difficiles à gérer me semblent des raisons valables qui engendrent une forme de lassitude que nous rencontrons parfois dans notre association. Je comprends moins cette « difficulté pesante » produite par la distance qui s’est creusée entre l’association première mouture créée par le forum et notre association sous sa forme actuelle. En tous cas cette distance n’est pas de notre fait et nous poursuivons notre action vers des objectifs qui n’ont pas changé.

Aujourd’hui les changements de têtes à la direction de la gendarmerie et

à la fonction de conseiller du ministre de l’Intérieur sont un nouveau boule-versement pour l’institution. Nous attendons de voir quelle va être la politique mise en place principalement pour le droit d’expression et d’association. Nous ne manquerons pas de nous adresser aux généraux qui sont en charge de l’institution même si nous avons déjà quelques idées sur l’orientation de leur politique de communication.

Nous attendons toujours une réponse à notre question, la même depuis

des années, sur le droit, pour un gendarme en activité, d’adhérer à une asso-ciation calquée sur les modèles existants déjà dans plusieurs pays européens. Une association apolitique qui se démarque des syndicats. Cette réponse reste toujours en attente. Nous pouvons aussi espérer que les engagements de la campagne électorale pris par le président de la République seront tenus avant la fin de son quinquennat.

Les différents médias évoquent fréquemment un remaniement ministé-

riel. Faute pour le président de la République de tenir ses engagements pour des militaires citoyens à part entière peut être qu’un nouveau ministre de l’In-térieur pourrait apporter des progrès. En tout cas nous entretenons de très bonnes relations avec des personnages politiques dont les noms faisaient par-tie de la liste de candidats potentiels pour ce poste.

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Rétroactivité de la loi à l’avantage des criminels pas des victimes. Beaucoup ont en mémoire le viol suivi de l’assassinat de la jeune Léa Bonhoure, 17 ans, le 1er janvier 2011 à Montpellier. De-puis, sa mère se bat pour obtenir justice avec la condamnation de l’auteur de ce double crime odieux (viol et assassinat). Les avocats du criminel demandent un non-lieu en s’ap-puyant sur la rétroactivité de la réforme de la garde à vue. Leur client n’ayant pas bénéficié d’un défenseur pendant sa garde à vue (à l’époque ce n’était pas prévu dans les textes) ils demandent carrément un non-lieu après avoir obtenu l’annulation des premiers aveux. Nous comprenons le désespoir de la mère, nous comprenons également que des citoyens doutent de leur justice, nous admet-tons que tout accusé puisse disposer d’un dé-fenseur mais il est insupportable de consta-ter que des avocats essaient de soustraire un odieux criminel aux conséquences d’un acte dont ils connaissent l’horreur dans le détail en s’appuyant sur des dispositions de forme et en essayant d’évacuer le fond du dossier. Si ces avocats obtenaient satisfaction ce se-rait un nouveau coup pour la justice de no-tre pays qui est déjà de moins en moins com-prise par les français. Les forces de l’ordre se répartissent les rôles. Une convention entre police municipale et gendarmerie a été signée à Marmande (47). Le préfet a tenu à être présent quand ce document a été paraphé par le maire. Va-lable trois ans, la convention, qui com-prend trente-deux articles, précise la nature, les lieux et les modalités d’intervention de la police municipale en coordination avec la gendarmerie. Sous la responsabilité des offi-ciers de police judiciaire les policiers munici-

paux pourront procéder à des dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants. Ils pourront aussi bénéficier de la mise à disposition de matériel spécifique comme les jumelles laser. Nous aurions pensé que la coordination entre police municipale et gendarmerie ne demandait pas la signature de convention particulière (ce qui se fait de plus en plus) et que c’est une chose qui aurait du être natu-relle. Alors que les limitations de crédits ré-duisent l’utilisation des réservistes de la gen-darmerie, c’est peut-être la solution pour combler le manque de moyens en personnel. Nouveau suicide dans les forces de l’ordre. Le 20 avril le corps d’un policier âgé d’une quaran-taine d’année a été découvert à son domicile de Saint-Leu (Réunion). Il s’est donné la mort par pendaison. Il apparte- nait à la brigade anti-criminalité du Port. Selon les rares éléments qui ont filtré son geste se-rait dû à un problème d’ordre personnel. Ses collègues sont sous le choc, on le se-rait à moins et nous compatissons à la dou-leur de ses proches et de sa famille. Terrorisme une guerre qui ne dit pas son nom. Il ne se passe pas une semaine sans que plusieurs attentats soient signalés dans le monde. Dernièrement c’était l’horreur à Boston aux USA, aujourd’hui c’est l’ambas-sade de France à Tripoli en Lybie qui est at-

teinte. Une guerre qui ne demande pas de gigantesques moyens, une guerre de lâches, une guerre de fanatiques

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mais une guerre qui crée et entretient un sen-timent d’insécurité. La France est au pre-mier plan de la lutte anti-terroriste mais il est évident qu’elle devient une cible pour les fanatiques. Nos militaires sont engagés sur divers théâtres d’opérations et les forces de l’ordre sont de plus en plus sollicitées pour combattre l’insécurité sur notre territoire. On peut toujours activer les plans vigipirate et même leur trouver une couleur plus rouge que rouge les moyens de lutte ne peuvent se multiplier à l’infini quand les effectifs et les crédits ne suivent plus. Aujourd’hui deux gendarmes ont été touchés à Tripoli et nous leur souhaitons un rapide et complet rétablissement. Un rapport parlementaire qui enfonce des portes ouvertes. Encore une mission parlementaire qui a dépensé beaucoup d’énergie et d’argent pour arriver à une conclusion que tout le monde connaissait : « Les chiffres de la délinquance officiellement publiés par la police ou la gen-darmerie ne sont pas fiables ». Le rapport de la mission d’information sur la mesure statistique des délinquan-ces ne fait que reprendre des conclusions de l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), proche du ministre de l’Intérieur, et souhaite que le président de cet organisme soit nommé par les parlementaires. Cette mission arrive à la conclusion que des techni- ques individuelles ou collec-tives de manipula-tion des chiffres existent depuis des décennies, qu’elles vien- nent des chefs de services ou qu’elles soient individuelles. Il s’agit de gonfler ou de minorer des chiffres dans le but de se faire valoir. Une chose immuable: la population qui n’a jamais été correctement informée et qui n’est pas vraiment capable de décrypter des

données chiffrées. En réalité les citoyens ne sont pas préoccupés par les chiffres mais plus certainement par la tranquillité de leurs villages et ont un sentiment d’insécurité dès que quelques délits ou incivilités se produi-sent. Les bilans du ministère de l’Intérieur, d’où qu’ils viennent, ne servent qu’à donner quelques chiffres à des journalistes qui pro-duisent quelques papiers et à permettre aux politiques de surfer sur la tendance du mo-ment en appuyant sur les éléments qui leur conviennent. La population n’a que faire de ces données chiffrées et les victimes restent confortées dans leur triste situation. Il manque un groupe d’experts indépen-dants capables d’analyser les chiffres et de faire des propositions qui resteront lettre morte pour la plupart. Que de temps passé et de moyens gaspil-lés pour arriver en conclusion à des affirma-tions que nous diffusons depuis quelques an-nées déjà. Mur des cons. C’est ainsi qu’un pêle-mêle comprenant de nombreuses photo-graphies a été qualifié. Installé sur un mur du syndicat de la magis-trature on y trouve des personnalités politi-ques, des magistrats, des policiers et autres personnes de tous bords. Les syndicats de la magistrature reven-diquent leur indépendance et nous l’estimons nécessaire pour une bonne justice. Il nous faut cependant noter qu’il est particulière-ment inquiétant d’apprendre de la bouche de la présidente de ce syndicat que ce mur des cons est un défouloir de potaches. L’orienta-tion politique du syndicat de la magistrature ne nous concerne pas mais nous estimons qu’il est particulièrement grave que des ma-gistrats, qui ne sont plus des étudiants, aient besoin d’un défouloir.

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Nous souhaitons que ce pêle-mêle de photographies leur suffise et qu’ils n’aient pas besoin de se défouler dans les prétoires contre des personnes qui auraient la mal-chance de leur déplaire. Imaginons le même mur dans une bri-gade de gendarmerie ce serait la sanction immédiate du plus haut de la hiérarchie pour atteinte à la déontologie. Chamonix, série noire, un second gen-darme perd la vie à l’entraînement. Le 24 avril, le maréchal des logis-chef Olivier DEPREZ du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix a perdu la vie à l’entraînement Au cours d’une escalade il a été touché par la chute d’une pierre qui l’a blessé mortellement. Le militaire était âgé de 35 ans. Nous assurons ses proches et collègues de tout notre sou-tien. Nous adressons nos condo-léances attristées à sa compagne et avons une pensée toute particulière pour son jeune fils Paul âgé de 6 ans. Après le décès accidentel de l’adjudant- chef Thomas le 9 mars c’est le second mili-taire qui perd la vie à l’entraînement. Aide aux victimes: une nouvelle struc-ture jette l’éponge. Nous vous avions informés dans notre dernier magazine et sur nos sites de la fer-meture d’une association d’aide aux victi-mes implantée en Seine-et-Marne (l’AAVIP). Aujourd’hui c’est au tour de l’association d’aide aux victimes et conciliation du Loir-et-Cher, l’AVEC, de se résoudre à quitter la scène judiciaire. http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/04/27/Aide-aux-victimes-ce-sera-sans-l-Avec-1427427 Malgré l’aide de bénévoles, faute de subventions suffisantes, cette association n’a

pu garder la tête hors de l’eau et doit cesser son activité. Elle avait ouvert 1 181 dossiers d’aide aux victimes en 2012. Nous remarquons dans l’article que c’est « une décision de jus-tice » qui a prononcé la liquidation de l’asso-ciation mais nous évitons un quelconque commentaire. Que les délinquants et les criminels se rassurent, les avocats commis d’office conti-nueront à les assister au frais du contribua-ble. Fermeture du forum G&C (gendarmes & citoyens) C’est avec regret que nous apprenons la fermeture du forum Gendarmes et Citoyens (G&C). Confrontés au même problème de dis-ponibilité, nous comprenons aisément que la fatigue provoquée par le contrôle et le main-tien en condition de l’outil ait pu amener les plus actifs à vouloir faire un break. Nous pensons que la fermeture de cet espace de libre expression va faire le bon-heur de quelques responsables gendarmerie qui espéraient depuis longtemps cette me-sure. Nous espérons que notre Association Gendarmes et Citoyens, pour sa part, n'en arrivera pas à devoir annoncer un jour sa mise en sommeil.

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Mali : un sixième soldat français tué au combat Le 29 avril 2013, le caporal-chef Sté-phane Duval, 32 ans, est mort dans le nord-est du pays, entre Tin Zaouaten et Boughessa, alors qu'il participait à une opération de "sécurisation". Son véhi-cule a sauté sur un engin explosif. Le militaire ap-partenait au 1 er régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Bayonne (64). Deux soldats français ont éga-lement été grièvement blessés dans l'explo-sion, mais leur pronostic vital n'est pas enga-gé. Nous partageons la tristesse de tous ceux qui sont touchés par la mort de cet homme dont l’engagement a été jusqu’au don de sa vie. Nous pensons à son épouse, ses deux enfants, sa famille, ses proches et ses camarades de combat. Nous souhaitons un prompt et complet rétablissement aux bles-sés.

Un hom-mage citoyen lui a été rendu le 6 mai pont Alexandre III à Paris. Un hom-mage national (présidé par le

ministre de la Défense) lui a été rendu le 7 mai à Bayonne. Un jeune gendarme adjoint disparaît : Son corps a été retrouvé dans la Corrèze. Dans la nuit du 15 au 16 avril, un poids lourd a percuté un vé-hicule à l'arrêt à hauteur du viaduc du Pays de Tulle en Corrèze. Le propriétaire de la voiture Florian Da Silva, gendarme adjoint âgé de 22 ans, a été activement recher-

ché pendant les jours qui ont suivi. La mère du jeune gendarme avait diffusé le portrait de son fils. Le corps de Florian Da Silva a été re-trouvé dans la Corrèze le 28 avril. Une au-topsie doit avoir lieu et une enquête pour re-cherches des causes de la mort sera diligen-tée. Rien ne permet de déterminer les rai-sons de ce drame mais nous assurons la fa-mille les proches et les camarades de ce jeune homme de tout notre soutien.

Les policiers bientôt à la merci d'inter-net. Petite révolution avec la possibilité pour les Français de saisir directement, par inter-net, la « police des polices » autrement dit les « bœufs-carottes ». Faut-il encore qu’il y ait dérapages des forces de l’ordre Un peu de pa- tience pour ceux qui veulent « casser du flic » la délation n’entrera en vigueur qu’à par-tir de septem- bre. Cette me- sure (une de plus) a été confir-mée par le mi-nistre de l’Intérieur qui veut « respect de la déontologie, des valeurs et un comportement exemplaire des policiers ». Petite mise en garde pour les corbeaux, il faudra s’identifier et on peut rêver qu’en cas de dénonciation calomnieuse le retour de bâton sera sévère. Cinq mois à attendre mais d’ici septembre peut-être que le ministre de l’Intérieur aura pris un grade de plus et que son successeur se rendra compte de l’effet néfaste d’une telle mesure sur le moral de ceux qui ris-quent gros à longueur de temps pour faire respecter la loi.

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Souriez vous êtes filmés. Les policiers de Béziers et Montpellier ont été dotés de six caméras portatives qu’ils se partagent. Elles sont utilisées lors des pa-trouilles à pied et offrent « une meilleure clarté dans les opérations sensibles ». L’expérimentation pourrait être généralisée à tout le territoire au vu des résultats. Au pays du rug-by on sait que l’arbitrage utilise déjà la vidéo pour déterminer les responsabi-lités lors d’une agression sur le terrain. Des caméras fournies aux policiers devraient permettre un meilleur arbitrage de la justice en cas de bagarre de rue. La cour des comptes aurait-elle une aversion pour les forces de l’ordre ? Après le rapport rendu public le 18 mars dans lequel elle s’attaquait aux soi-disant avantages accordés aux policiers et gendarmes, c’est à la Garde Républicaine que la cour s’en prend aujourd’hui. Elle es-time qu’il est possible d'en réduire les moyens. Alors que la garde consacre 69% de son activité à la protection des palais natio-naux, elle préconise une réduction des coûts par une révision des services d’honneur. Que la cour des comptes se rassure la gendarmerie n’a pas attendu son « jugement » pour agir sur ses finances et réduire au minimum l’utilisation de l’argent du contribuable.

Si les Français sou-haitent voir alléger le montant de leurs impôts

et espèrent qu’ils seront utilisés au mieux il n’est pas certain qu’ils aient envie de voir disparaître ou réduire les prestations d’un grand corps comme la garde républicaine.

Ce symbole de la République fait l’admira-tion de bien des pays par la qualité de sa ca-valerie, de son infanterie, de son escadron motocycliste ou de son orchestre national. N’oublions pas son rôle dans la protection du président de la République.

Il serait intéressant que les Français puissent s’exprimer sur les économies à faire, il n’est pas certain que la Garde Répu-blicaine passerait en tête de leurs priorités.

Dernier sport à la mode « la casse »

Les 13 et 14 mai les médias se sont saisis des troubles occasionnés à Paris lors de la manifestation festive qui devait saluer le couronnement du PSG comme champion de France de football. On déplore trois blessés dans les forces de l’ordre mais les seize gen-darmes et policiers qui l’ont été le 12 à l’is-sue du match gagné par l’équipe parisienne ne sont pratiquement pas évoqués voire ou-bliés.

Les ima-ges sont par-lantes, des forces de l’or-dre agressées avec une vio-lence extraordinaire, des commerces et le mobilier urbain saccagés, les véhicules cail-lassés ou incendiés. Nous voyons défiler des images qui rappellent l’époque où des émeu-tes se produisaient fréquemment. Nous som-mes loin de simples bousculades.

Beaucoup évoquent un manque de moyens au niveau des forces de l’ordre mi-ses en place. Nous pouvons cependant cons-tater que les responsables de la sécurité ont raclé les fonds de tiroirs, allant jusqu’à faire appel aux brigades anti criminalité. Cette situation nous mène aux questions suivan-tes : «Y-avait-il d’autres forces de l’ordre disponibles ? Sous-estimation ou manque de moyens ? ».

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Si l’on tient compte du suremploi des unités mobiles au cours des derniers mois nous sommes en droit de penser qu’une li-mite a été atteinte et que l’état ne dispose plus de suffisamment de moyens en person-nels. Ces derniers seraient-ils rendus au maximum des possibilités d’emploi ? C’est une possibilité qui a déjà été évoquée.

S’il y a quelques an-nées il a fallu faire appel aux policiers et gen-darmes pour ramener l’or-dre avec succès, aujourd’hui leurs moyens ont été réduits avec la dissolution de nombreux escadrons de gendarmerie mobile et la suppression de beaucoup trop de postes.

Nos responsables gouvernementaux donnent la priorité à l’éducation à qui ils of-frent un maximum de moyens. Avant que cette éducation ne fasse son effet et trans-forme les sauvageons en agneaux il est à craindre que les citoyens ne doivent se barri-cader et utiliser leurs propres moyens pour préserver leur intégrité physique et protéger leurs biens.

Un gendarme se suicide avec son arme de service dans l'Eure

Un gendarme, affecté à la brigade de Monfort-sur-Risle (27), a mis fin à ses jours dimanche après-midi 12 mai. L'homme, âgé de 38 ans, s'est donné la mort dans son logement de fonction. Des problèmes personnels seraient à l'origine de ce suicide. Cette dernière for-mule veut tout et rien dire à la fois. Jamais nous ne lirons qu’un membre des forces de l’ordre s’est donné la mort en raison de har-

cèlement de sa hiérarchie ou pour les mau-vaises conditions de travail dans son unité. Nous adressons nos condoléances à sa fa-mille, à ses proches et à ses camarades. N o s s u p p o r t s e n l i g n e . Depuis deux mois notre nouveau site internet a ouvert ses portes. Vous avez été nombreux à suivre son lancement avec plus de 20 000 visites, 30 000 pages visitées pour plus de 2000 heures d’utilisations. C’est avec plaisir que nous vous présen-tons sa version II, plus fluide et mieux opti-misée. Une page d’accueil revue avec notre maga-zine mensuelle et des liens directs pour plus de simplicité. Un onglet « Actualités » directement lié à la page communiqué et Facebook grâce à WordPress. Un espace « association » plus clair, au-quel va être ajouté l’adhésion en ligne. Avec la page « Parutions » retrouvez la totalité de nos magazines. Sur la page « Infos », nos statuts, règle-ments, partenaires… Mais surtout un texte explicatif concernant notre volet social créé

afin de venir en aide aux Gendarmes et leurs familles touchés par les drames de la vie. Enfin sur la dernière page vous pourrez contacter l’association plus facilement.

Pour rappel notre site est visible ici : www.assogendarmesetcitoyens.fr

A partager sans limites. Jérémy Langlade (responsable des espaces

numériques).

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Les thèmes suivants devaient être évoqués : 1° Le coeur de métier du gendarme aujourd'hui : police judiciaire, sécurité publique, renseignement, maintien de l'ordre, sécurité routière, opération mi-litaire . Quels modes d'action ? Quels procédés d'exécu-tion ? Que faut-il préserver ? Que faut-il abandon-ner? Quel équilibre polyvalence/spécialisation ? Logique de milieu territorial/Logique de métier-fonction ? 2° Quel référentiel éthique et déontologique ? Statut général des militaires - Charte du gendarme - Code de déontologie Importance de la formation militaire initiale Acquisition, entretien et développement des capaci-tés collective et individuelle d'intervention profes-sionnelle. Pérennité des traditions Ethique de la bienveillance et intelligence des fragi-lités 3° Commandement, appuis et soutiens Rôle du chef territorial : commandement de plein exercice ou commandement limité au seul cœur de métier ? Quelle subsidiarité entre les échelons de commande-ment? Attributions des groupes de commandement. La concession de logement par nécessité absolue de service (CLNAS) comme support de la manœuvre du chef : des aménagements peuvent ils être envisa-gés sans mettre en péril l'organisation et l'efficacité de la gendarmerie ? soutenabilité du modèle immo-bilier de la gendarmerie ? Quel niveau de connectivité pour agir avec effi-cience dans le cœur de métier (faut-il un téléphone et un ordinateur portables par gendarme par exemple)? Quelles évolutions pour les IRP ? Vers une plus grande départementalisation du SSA-gendarmerie ? Quelle politique de mérite ? Quelle évaluation du service rendu par le gendarme ? Quelle gestion pré-visionnelle des emplois, des effectifs et des compé-tences ?

Comment continuer à faire bien, si possible mieux,

avec des moyens contraints?

Quelle communication (autonomie ou fongibilité) ?

4° Partenariats

Des partenariats doivent-ils être abandonnés?

Comment réduire des charges d'exécution prévues

par la Loi (transfèrements, garde de détenus, escor-

tes médicales) sans perdre d'effectifs qui seraient

transférés à une autre administration, avec le risque

que la mission perdure d'une façon ou d'une autre

après le transfert?

Quelles mutualisations avec la police nationale :

faut-il aller plus loin, notamment dans le champ

opérationnel ?

Faut-il une réserve unique de blindés ou d'hélicop-

tères du ministère de l'intérieur (il y a aujourd'hui

des SIC et une coopération internationale ministé-

rielle...) ? Quelles structures de MCO ?

5° Quelle représentation interservices et interminis-

térielles du gendarme ?

La gendarmerie est encore une force d'exécution.

Comment peut-elle davantage

être une force de conception et de direction plus re-

connue?

Faut-il maintenir autant de militaires de la gendar-

merie hors de leur Arme ?

Quelles structures interservices ou interministériel-

les doivent être davantage ciblées (conseils de gou-

vernement, état-major ou directions de haut niveau,

préfectures, SGAP par exemple) ?

Dans l’intention de donner sa vision de la gendarmerie aux hautes autorités, le nouveau directeur de la

Gendarmerie a adressé une batterie de questions à ses personnels. Le délai de réponse était particulière-

ment restreint. Peut-être a-t-il déjà travaillé à partir des compte-rendus d’ambiance 2013 rédigés par les

représentants des personnels et la chaîne de commandement (nous les avions évoqués dans nos magazines

de mars et avril).

Ces thèmes de travail composent un vaste programme. Nous avons déjà eu l’occasion de donner

notre avis sur une partie de ces questions et nous ne manquerons pas de le faire sur les orienta-

tions du nouveau directeur de la Gendarmerie lorsqu’elles seront connues. Comme nous pou-

vions nous y attendre rien n’est prévu concernant le droit d’association pour les gendarmes.

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adres- sez une enveloppe li-

bellée à votre adresse et affranchie au tarif normal Adressez là à :

Christian CONTINI, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants.

-o-o-o-o-o- Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association

en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel direc-tement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

[email protected] Ou

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La commission du Livre blanc sur la Défense et la sécurité intérieure, qui a « planché » pendant neuf mois, a rendu sa copie au Président

de la République le 29 avril. Les premiers éléments recueillis nous laissent dubitatifs quant à

l’avenir de nos armées. 24 000 postes vont disparaître d’ici 2019, ce qui vient en complément des 54 000 emplois déjà supprimés entre 2008 et 2015. L’armée de terre est la plus impactée, elle perd une de ses huit brigades (7 000 hommes), une cinquantaine de chars lourds et une soixantaine d’hélicoptères. Ces coupes franches ne devraient pas entraver, paraît-il, ses capacités de projection en opérations extérieures. Croyons le et vive la méthode Coué lorsque l’on entend de la bouche d’un des responsables de ce projet que rien n’est revu à la baisse. La ministre du Logement va pouvoir récupérer de nouveaux locaux.

Vient ensuite l’armée de l’air qui subit des coupes drasti-ques et devra se passer de deux escadrons soit une cinquantaine d’avions (un cinquième de son ordre de bataille).

La marine s’en tire plutôt bien puisqu’elle conserve son

porte-avions et dix sous-marins (la dissuasion nucléaire). Est-ce que cela empêchera d’au-tres restrictions dans la composition de la flotte et de ses équipages ? La question reste po-sée.

Les forces spéciales et le renseignement semblent épargnés. Le nombre de soldats que

les armées doivent être en mesure de projeter sur les théâtres extérieurs avait été réduit de 50.000 à 30.000 hommes. Selon des spécialistes de la défense, il pourrait à nouveau être di-visé par deux.

Des journalistes expérimentés et d’autres personnes maîtrisant ces dossiers ne vont

pas manquer de s’exprimer. A notre niveau nous avons la désagréable impression que notre armée va être de nouveau affaiblie et que la sanctuarisation de ses moyens qui avait été an-

noncée n’était qu’un nuage de fumée. Le volet « sécurité intérieure » n’a pas encore été évoqué. Si l’orien-tation est la même, nous craignons qu’à une époque où le terro-risme refait surface, la réduction des moyens ne soit très préjudicia-ble à cette sécurité. Attendons la loi de programmation budgétaire qui sera débattue et votée à l’automne pour savoir jusqu’à quel point notre sécurité ris-que d’être mise à mal et nos armées impactées par des décisions que

nous avons du mal à comprendre. Armons-nous (très peu) et partez (souvent), une nouvelle devise pour les gens qui ont

en charge notre sécurité.

Page 13: AGEC magazine 44 juin 2013

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

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Questionnaires en ligne

NSP: ne se prononce pas

Êtes-vous favorable à la suppression des peines plancher pour les récidi-

vistes? (La peine plancher est une peine incompressible imposée par la loi) OUI 13.22 % NON 72.27 % NSP 14.51 % 696 votes

La Justice, en France, est-elle suffisamment sévère avec les auteurs d'agression envers les

membres des forces de l'ordre ? OUI NON 100 % NSP 91 votes

Seriez-vous favorable au lancement d'une pétition pour le droit d'expres-

sion des Gendarmes? OUI 90.99 % NON 4.5 % NSP 4.5 % 111 votes

Au vu des événements récents, est-ce que la sécurité du territoire vous semble crédible?

OUI 7.83 % NON 82.53 % NSP 9.64 % 166 votes

Répondriez-vous présent à un rassem-blement Citoyen et pacifique en sou-

tien aux forces de l'ordre pour le droit d'as-sociation et d'expression des Gendarmes et des Militaires? OUI 92.56 % NON 4.96 % NSP 2.48 % 121 votes

Concernant notre page Facebook, le succès est au rendez-vous. Vous êtes prêt de 30 000 à interagir et partager chaque mois avec nous permettant à nos pu-blications d’être vues plus de 400 000 fois !! Je tiens tout particulièrement à remercier l’ensemble des utilisateurs de cette page qui font preuve d’un comportement exemplaire. Merci du soutien que vous nous apportez, par votre présence et vos diverses participations. C’est un plus pour obtenir la reconnaissance des droits d’expression et d’association des citoyens-gendarmes de tous grades. partagez sans limites.

Jérémy Langlade (responsable des espaces numériques AG&C)

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En 1990 les COG (Centre Opéra-tionnel Gendarmerie) ont fait leur apparition au niveau national. Les gendarmes « plantons » de chaque Brigade Territoriale ont cessé de dor-mir dans un lit picot et les personnels des COG ont travaillé sous forme de quart, entre 19 heures et 8 heures. De-puis les effectifs ont évolué en fonction de la charge de travail, en fonction du nombre d’appels reçus et du nombre d’interventions générées ; les effectifs diffèrent d’un département à un au-tre. Ces périodes de travail (quart) va-rient aussi d’un CORG à l’autre du fait de la différence d’effectif pour un même service 24h/24. Le nouveau concept modifie uni-quement le fonctionnement nocturne des brigades et s'appuie sur la défini-tion de secteurs d'intervention regrou-pant deux ou trois brigades dont l'une au moins, à tour de rôle, est désignée de permanence pour assurer les inter-ventions nocturnes sur l'ensemble du secteur défini auquel elle appartient. Ce dispositif, pour fonctionner, est basé sur le transfert la nuit de tous les appels dédiés aux brigades vers le Centre Opérationnel de la Gendarme-rie (appels TPH ou au portail de la brigade) qui est chargé de comman-der l'intervention aux unités de per-manence à l'intérieur de leur secteur d'intervention. Si la gestion des interventions de nuit constitue la raison d'être du Cen-tre Opérationnel Gendarmerie,

d'autres missions lui sont dévolues en relation avec le ren-seignement comme centraliser l'infor-mation dans les domaines de la police judiciaire, de l'ordre public et de la circula-tion routière. Le 1er mars 1994 le dispositif, qui a montré son efficacité, connaît une nouvelle évolution. Les secteurs d'intervention définis pour l'intervention nocturne des bri-gades ont également un rôle dans le fonctionnement de jour des unités. Pour formaliser cela les commandants de groupements sont chargés d'établir un document officiel, validé par la hiérarchie, appelé « le plan départe-mental d'organisation de la perma-nence du service » qui fige le principe de la sectorisation des unités de jour comme de nuit. Si le dispositif adopté la nuit pour les interventions demeure, le jour les unités d'un même secteur peuvent or-ganiser leur service en mettant en commun leurs efforts opérationnels et leurs moyens. Pour autant, durant cette période, ces dernières gèrent toujours leurs appels téléphoniques et leurs interventions de manière auto-nome sans que le COG intervienne.

Le CORG - (Par sekkhi) 2/3

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La coordination de l'action de jour des unités d'un même secteur est placée sous la responsabilité du mili-taire le plus ancien dans le grade le plus élevé. Pour autant chaque com-mandant de brigade d'un même sec-teur conserve ses prérogatives de commandant d'unité.

Le 1erfévrier 2006 la Direction Générale de la Gendarmerie Natio-nale décide la création des Centres d'Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie (CORG) au sein des groupements. Ces services sont placés sous l'autorité d'un officier et fédèrent l'activité complémentaire du Centre Opérationnel Gendarmerie et de la cellule renseignement qui avait été créée au sein des groupements en 1994 pour faciliter l'exécution de la mission de renseignement qui in-combe à cet échelon de commande-ment et pour mieux distinguer la fonc-tion de conduite opérationnelle de celle relative à la mission de rensei-gnement. Ils se composent de deux en-tités distinctes mais complémentai-res : le CORG Opérations et le CORG Renseignements, deux cellules réunies au sein d’un même service sous un même commandement. La cellule « commandement » du CORG L'officier qui la dirige assure les taches de commandant d'unité et de correspondant opérationnel du com-mandant de groupement. Le CORG « opérations » Il fonc-tionne 24 heures sur 24 par quart. Les militaires de ce service assurent la gestion de l'intervention des unités disponibles la nuit en s'appuyant sur

le dispositif de service de nuit qui leur a été adressé par les compagnies de GD, soit directement ou sur ordre du commandement (plan de recher-ches). Les appels dirigés vers les uni-tés territoriales sont déviés à 19h00 vers le CORG opérations. Tout appel effectué à partir du 17, dit « appel d'urgence » est dévié 24 H/24 H vers le CORG opérations. - Il assure le suivi de l'évènement en rendant compte de son évolution - Il assure la coordination avec les CORG limitrophes (ce qui est de plus en plus le cas depuis la création d'un échelon opérationnel du niveau de la région de gendarmerie) - Il facilite le travail des militai-res intervenants en provoquant les concours qu'ils sollicitent (dépannage, médecin, interventions des secours...) - Il fait appel aux moyens spé-ciaux (hélicoptère, maîtres de chiens, TIC...) - Il répond utilement à toutes les demandes de renseignements - Il effectue l'interface avec les salles de commandement et d'opéra-tion des di-vers services départemen-taux (police, pompiers, SAMU) -Il gère le fond docu-mentaire, les fiches d'inter-vention et les plans.

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Je me présente : adjudant LAN-GLADE Eric, 50 ans et trente-deux années de service actif dans la gendarmerie mobile et en brigade de gendarmerie départemen-tale. En octobre 2010, alors que j’é-tais un bon sportif et en parfaite forme physique, j’ai ressenti de la fatigue chronique, puis des douleurs musculaires sont ap-parues. J’ai poursuivi mon service avec de plus en plus de difficulté et parfois des restrictions médica-les à mon activité. Après de longues recherches en secteur spécialisé à la Pitié Salpêtrière à Paris mes symptômes se sont révélés provenir d’une maladie auto-immune de la famille des myo-pathies. Ne pouvant plus, en raison de mon état et des contraintes médicales, continuer à servir nous avons dû accepter, mon épouse et moi-même, la possibilité de me retrouver en congé de longue maladie. Le médecin mi-litaire a abondé en ce sens. Afin de préparer au mieux ce douloureux changement mon épouse a repris son emploi, mais dans la ré-gion toulousaine. Du fait de cette séparation profession-nelle nous avons souhaité que notre loge-ment de fonction nous soit retiré dès que possible pour éviter d’avoir à supporter les charges de deux appartements. Cent qua-tre-vingts jours d’arrêt maladie ayant été octroyés par le médecin militaire nous en étions à la position statutaire me plaçant en congé de longue durée avec libération du

logement attribué pour né-cessité de service.

Sous prétexte de lenteurs ad-ministratives mon arrêt

maladie prononcé le 9 janvier 2011 n’a été

notifié qu’en mars. Il fallait libérer les lieux dans un délai de trois

semaines. De plus, du fait de cette rétroactivité, il m’a fallu reverser les

sommes trop perçues pendant ces 3 mois. Avec l’aval du médecin je demeurais déjà avec mon épouse et le logement gen-darmerie n’était plus occupé. Mon état de santé ne me permettant plus de me déplacer mon épouse s’est rendu sur place pour ef-fectuer une pré-visite en vue de la libération du logement militaire. Une tâche bien péni-ble face à un officier chargé de contrôler l’é-tat des lieux qui a eu un comportement odieux et indigne de son rang. Il a utilisé les menaces, les paroles humiliantes, allant jus-qu’à chercher de la poussière à l’intérieur des prises électriques d’un logement inoccu-pé depuis dix mois.

Ce comportement inadmissible a été dénoncé par écrit au commandant de région à qui il a été précisé que je détenais les preuves de même qu’un enregistrement au-dio.Il m’a été répondu qu’une enquête se-rait diligentée, j’en attends toujours les sui-tes.

Grandeur du gendarme et décadence de l’homme atteint par la maladie.

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L’état des lieux définitif n’a amené aucune remarque.

Les « lenteurs administratives » m’ont valu un déménagement en catastrophe et des frais importants. Doublement des char-ges et, du fait de l’occupation (théorique) du logement au premier janvier, il a fallu régler les impôts locaux de la commune. En raison du décalage de deux mois, il a fallu procéder au remboursement de primes qui n’auraient pas dû m’être versées. Ma famille s’est re-trouvée face à une situation financière dé-gradée et préoccupante. Je dois saluer l’aide apportée par la fondation maison de la gen-darmerie et les assistantes sociales de la Haute-Vienne et du Tarn-et-Garonne.

Si l’on récapitule les données chiffrées de mon ménage la première année ma solde est tombée à 1 700€ mensuels amputés de différents rappels de charges dont le chauf-fage en particulier, somme à laquelle il faut encore soustraire 300 € de pension alimen-taire. La seconde année cette solde men-suelle s’est réduite à 940 € dont il fallait tou-jours soustraire la pension alimentaire. Ne possédant aucun bien immobilier il me faut régler un loyer. Sans les revenus de mon épouse je devrais pointer aux restos du cœur et vivrais certainement dans un réduit malgré mes trente-deux années de service. Cette situation ne semblait pas déranger la gendarmerie tant qu’elle ne s’ébruitait pas. Ma situation financière est désespérante si-non désespérée. L’assistante sociale préco-nise un dossier de surendettement auquel je ne peux me résoudre n’ayant qu’un rem-boursement d’emprunt mensuel de 300 € . Ma carte de réduction SNCF, que des généraux conservent à vie au-delà de leur mise à la retraite, m’a été retirée de même que ma carte professionnelle et mon adresse courriel gendarmerie. Je ne peux plus conduire et dois donc me déplacer en train à plein tarif pour passer mes visites médica-les.

Je n’existe plus pour cette gendarmerie à laquelle j’ai tant donné. Je ne suis plus qu’un numéro d’indentification gendarme-rie (nigend). La grande famille que j’ai connue n’existe plus, elle est devenue une adminis-tration sans âme sans sentiment .Pourtant loin de moi l’idée de renier une arme que j’ai beaucoup aimée, si on m’offrait un poste que je pourrais tenir malgré ma mala-die je serais heureux de l’accepter. J’aimerais pouvoir gâter ma fillette de 7 ans mais les revenus familiaux nous res-treignent au strict minimum. Sans mon épouse et son emploi nous vivrions en des-sous du seuil de pauvreté, seuil atteint de-puis quelques temps. Les faits relatés ci-dessus ne sont bien naturellement qu’un condensé des épreuves subies durant ces deux dernières années. Chaque point particulier demanderait à être explicité.

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Le droit d’association des gendarmes existe.

Cet article paru dans notre N° 14 de novembre 2010 (pages 12 et 13) faisait un constat : le droit d’association existe pour les gendarmes sauf lorsqu’il s’agit

de l’Association Gendarmes et Citoyens. http://fr.calameo.com/read/000086921c4eaba4de851

Pourquoi demander un droit d’association aux gendarmes alors qu’il existe. Rien ne les empêche d’ad-hérer à une association Loi 1901 comme AG&C. A sa création l’asso-ciation forum gendarmes et citoyens s’est vue cataloguée association à ca-ractère professionnel. Les gendarmes en activité ont été sommés de démis-sionner du conseil d’administration dont ils étaient parties prenantes. Un texte leur interdit-il d’être simple membre adhérent ?, Je n’en vois pas. Nombreux sont les gendarmes qui participent à des associations sportives ou caritatives, certains en sont même présidents sans que ça leur pose pro-blème.

Les représentants de l’UNPRG perçoivent des cotisations de membres bienfaiteurs auprès des personnels de la Gendarmerie pourtant, dans leur revue associative l’Essor, ils défendent

la profession de gendarme. Des gen-darmes sont adhérents de la société national des anciens et des amis de la gendarmerie (SNAAG) d’autres au TREFLE. Ces trois associations ont été reçues par le Ministre de l’Inté-rieur pour parler des retraites, nous avons été écartés. Lors de sa visite à Lamotte-Beuvron le Président de la République a également convié l’asso-ciation « femmes de gendarmes ».

Au vu de ce qui précède, com-ment expliquer que l’Association Gen-darmes et Citoyens soit écartée à tel point que de nombreux gendarmes n’osent y adhérer. Cette frilosité vient de la crainte de « retour de bâton » non pas des punitions mais plutôt d’ un classement dans les catégories « contestataires » « syndicalistes » ou encore « révolutionnaires » qui pour-rait nuire à leurs notations, donc à leurs carrières.

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Pourtant nous garantissons l’a-nonymat de ceux qui veulent le pré-server.

En octobre 2009 un élu du Loir-et-Cher, avait sollicité le ministre de l’Intérieur et celui de la Défense pour que des responsables de l’Association Gendarmes et Citoyens soient reçus en vue d’exposer leur démarche. Le premier, Monsieur Brice Hortefeux, avait opposé un refus en se reposant sur le statut militaire des gendarmes qui encadre les modalités d’expres-sion. Il avait précisé que, soucieux de promouvoir un dialogue social res-ponsable et sincère dans le respect du statut militaire, il souhaitait conforter les instances de concertation existan-tes le CSFM et le CFMG. Le ministre de la Défense, Hervé MORIN, quant à lui, avait opposé « un emploi du temps particulièrement char-gé » pour ne pas ré-pondre favorablement à la requête formulée. A ce jour il n’a tou-jours pas

trouvé de créneau disponible pour nous recevoir.

Au niveau des dirigeants institu-tionnels et gouvernementaux, il est clair que notre association est connue mais pas reconnue, peut être écoutée mais pas entendue. La méthode utili-sée à notre égard est celle de l’igno-rance affichée, le mépris. Il en va dif-féremment des autres acteurs de la vie politique qui s’adressent de plus en plus à nous car ils se rendent compte que nous drainons de plus en plus de monde dans notre sillage.

En ce qui concerne les gendar-mes en activité beaucoup ont compris le but de notre association « La dé-fense de la Gendarmerie » et si tous n’osent encore adhérer il n’hésitent pas à nous faire part de leurs diffi-

cultés, leur mal-être et leurs sentiments que nous relayons

dans nos bulletins mensuels.

AG&C

Qu’en est-il aujourd’hui ? Malgré les engagements du président de la Ré-publique durant sa campagne, bien que des autorités consentent à nous répon-dre lorsque nous leur écrivons, personne n’accepte de dire clairement que la loi ou les règlements ne peuvent interdire à des gendarmes d’adhérer à notre association. Nous ne réclamons pas de syndicats pourtant, le ministre, lorsque le directeur ou d’autres autorités évoquent le chiffre de 90 000 gendarmes (quand ce n’est pas plus) omettent de dire que dans ce nombre figurent les per-sonnels civils qui ont tout à fait le droit de se syndiquer et qui ne s’en privent pas.

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La région de gendarmerie Champagne-Ardenne semble souffrir d'un déficit d'officiers de police judiciaire (OPJ). Pour y remédier

elle lance un « contrat formation ». Contrat de dupe ?

Depuis quelques années, les militaires qui ré-ussissent la formation OPJ doivent en retour rester quatre ou cinq ans, selon les usages locaux, en poste dans leur région de formation. Quand il s'agit d'une région attractive ou bien de celle choisie par le militaire, cette mesure n'a au-cune incidence. Par contre, quand il s'agit d'une région non attractive, comme peuvent l'être la Champagne-Ardenne, l'Ile de France …, de nombreux militai-res préfèrent attendre d'avoir quitté cette région pour s'inscrire à la formation et ainsi échapper à cette mesure qui va vous contraindre à rester vivre dans une région que vous n'aurez pas choisie.

Pour comprendre, il faut sa-voir également que la Gendarme-rie s'arrange régulièrement pour combler les postes vacants dans ces régions dès la sortie d'école

de formation initiale, lors des changements de subdivision d'Arme

ou encore au retour d'Outre-mer. C'est ainsi que l'on retrouve quantité de militaires mutés d'autori-té dans des régions qu'ils n'ont pas souhaitées. La majorité de ces mutations dites "dans l'intérêt du service" concerne de jeunes sous-officiers sortis des écoles de formation et les gendarmes mobiles objets d'un changement de subdivision d'Arme (C.S.A.) après quatre ou cinq ans de service. C'est ainsi que la Gendarmerie s'est fait une spécialité en terme de célibat géographique. Les militaires vivent éloignés de leurs proches avec les conséquences que cela peut avoir … Le seul espoir est ensuite la mutation. Il faut atten-dre trois ans pour les plus chanceux mais dans les faits, bien plus, surtout si le gestionnaire use de son pouvoir discrétionnaire dans ce domaine. Le mili-taire n'a aucun recours ni aucun autre choix que d'attendre le « bon vouloir » du gestionnaire pour espérer rejoindre sa famille. La crainte de devoir rester au sein de la ré-gion plus longtemps que prévu, en raison de cette nouvelle qualification qu'est la formation d'officier de police judiciaire, conduit certains à renoncer à la préparation de cet examen pourtant indispensa-ble si l'on veut prendre du galon et accéder à l'as-censeur social.

Ainsi le commandant de région proposerait un contrat-formation. C'est un engagement écrit, signé par les deux parties, qui stipule que le com-mandant de région émettra un avis favorable au départ de tout OPJ dés lors qu'il aura exercé trois ans en RGCA après l'obtention de son diplôme. Ce contrat-formation ne préjuge, bien enten-du, en rien de la décision finale qui revient au com-mandant de la région d'accueil. La demande s'ef-fectue par écrit adressée au CDR. Ne serait-ce pas un marché de dupes? Quand on sait que le commandant de Région (CDR) change tous les trois ans en moyenne, comment peut-il s’engager pour son futur remplaçant ? Et comment un CDR peut-il en contraindre un autre à recevoir son sous-officier ??? Ce contrat formation, s'il est mis en place, est une tromperie, un miroir aux alouettes. Le plus grave pour la Gendarmerie, est que cet exemple n'est que la partie visible de l'iceberg. Il est le révélateur d'un grave déficit de communica-tion au sein de la Gendarmerie. Faute d'un véritable dialogue interne, ces si-tuations apparaissent lorsque le mal est fait puis-qu'avant on ne veut pas en parler, on ne peut pas en parler : "si je n'en parle pas, le problème n'existe pas" pense la Direction de la Gendarme-rie. Ceci démontre qu'il y a une très mauvaise analyse et gestion de ces problématiques mais pire, cela dé-montre aux militaires qu'ils ne peuvent compter que sur eux même et, qui sait, se réfugier dans des schémas de ré-flexion qui pourraient conduire à des réactions non maitrisées comme en 2001. Cette "grève" de candidature doit interpeller …. A quand un véritable dialogue interne ? Quelle entreprise ou société peut se per-mettre d'évoluer si elle ne sait pas comprendre ou entendre son personnel ?

interceptor

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Système Louvois : les militaires doivent rembourser 106 mil-Système Louvois : les militaires doivent rembourser 106 mil-Système Louvois : les militaires doivent rembourser 106 mil-Système Louvois : les militaires doivent rembourser 106 mil-lions d'euros de troplions d'euros de troplions d'euros de troplions d'euros de trop----perçusperçusperçusperçus AFPAFPAFPAFP

25/04/2013, 19 h 55

Certains des 70 000 dossiers de trop-perçus portent sur de très faibles sommes, d'autres sur des montants beaucoup plus importants. (AFP/ERIC CABANIS) Les erreurs dans le paiement des soldes dues au nouveau système informatique des armées Les erreurs dans le paiement des soldes dues au nouveau système informatique des armées Les erreurs dans le paiement des soldes dues au nouveau système informatique des armées Les erreurs dans le paiement des soldes dues au nouveau système informatique des armées

ont entraîné le versement de 106 millions d'euros en trop aux militaires. Ils vont désor-ont entraîné le versement de 106 millions d'euros en trop aux militaires. Ils vont désor-ont entraîné le versement de 106 millions d'euros en trop aux militaires. Ils vont désor-ont entraîné le versement de 106 millions d'euros en trop aux militaires. Ils vont désor-

maismaismaismais devoir rembourser.devoir rembourser.devoir rembourser.devoir rembourser.

Les erreurs dans le paiement des soldes dues au nouveau système informatique des armées

ont entraîné le versement de 106 millions d'euros en trop aux militaires. Ceux qui sont

concernés vont à présent devoir rembourser, a indiqué jeudi le ministère de la Défense. Le

système Louvois de paiement informatisé des soldes a provoqué de graves dysfonctionne-

ments, notamment depuis que l'armée de Terre, la plus fournie des armées, y a été raccor-

dée en octobre 2011.

65 000 militaires devront rembourser les trop-perçus

A l'automne 2012, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a lancé un plan d'urgence

pour que les soldes qui n'avaient pas été correctement payées, puissent être versées. "Les

30 millions d'euros de soldes qui n'avaient pas été versés l'ont été avant la fin 2012", ont

indiqué jeudi les responsables des ressources humaines et des soldes des armées, au cours

du point de presse hebdomadaire de la Défense. Restent à régulariser "106 millions de

trop-perçus qui concernent 65 000 militaires", ont-ils ajouté. "Pour ceux qui ont trop perçu,

il faut régler ça de la façon la moins douloureuse possible en privilégiant la dimension hu-

maine", a estimé le porte-parole de la Défense, Pierre Bayle.

"Un courrier aussi peu stressant que possible"

Certains des 70 000 dossiers de trop-perçus portent sur de très faibles sommes, d'autres

sur des montants beaucoup plus importants. "On va le leur notifier par un courrier aussi peu

stressant que possible", a souligné le contrôleur général des armées Jacques Feytis, DRH du

ministère de la Défense. Un échéancier sera établi dans les cas les plus difficiles pour rendre

les remboursements acceptables, a-t-il souligné. "Les militaires sont aujourd'hui payés", se-

lon la Défense, mais les difficultés de fond ne sont pas encore réglées et le ministère pour-

suit ses efforts pour fiabiliser

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Amblainville : La gendarmerie en quête de voisins vigilants Par Sandrine Raffin le 30/04/2013 14:21:09 Progressivement, la brigade de gendarmerie de Méru demande aux communes de la Zone de sécurité prioritaire d'adhérer au dispositif "Voisins vigilants". Le projet a été présenté aux Amblainvillois.

Créer un réseau de personnes volontaires, responsables et citoyen-nes, sur la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) pour lutter contre les vols et les cambriolages, tel est l'objectif de l'opération "Voisins vigilants" lancée depuis janvier sur six communes du canton de Méru. Ammblainville fait partie des communes ayant répondu favorablement. Responsable de cette opération, le capitaine Jean Emile Vaesen, commandant la brigade de gendarmerie de Méru. «Je demande aux conseils municipaux de chaque commune concernée s'ils veulent adhérer à ce projet. Ensuite, je viens à la rencontre de la population pour l'informer du dispositif et demander qui souhaiterait devenir "Voisin vigilant"» expliquait le capitaine Vae-sen mardi dernier, 23 avril 2013, à la salle des fêtes d'Amblainville où une cinquantaine de per-sonnes avaient répondu présent. Il s'agissait en grande majorité de membres du club des Aînés étant donné que les retraités sont en général les personnes les plus présentes sur leur commune. «Le conseil municipal de Bornel a également répondu favorablement au projet et une réunion publique sera organisée prochainement» a précisé le capitaine. Devenir "voisin vigilant" c'est faire partie d'un réseau de surveillance passive destiné à mettre à mal différents types de délinquances, que ce soit des cambrioleurs, voleurs de véhicules ou de personnes se faisant passer pour des agents (ERDF, police, téléphone, etc…) pour abuser de personnes. Toute personne faisant partie du réseau doit informer la gendarmerie en composant le "17" ou par mail dès qu'elle est témoin d'un vol, d'une escroquerie ou simplement d'un indivi-du au comportement suspect.

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Loir-et-Cher - Romorantin-Lanthenay - Conseil municipal

Ultime délibération pour le commissariat 06/05/2013 05:35

Le conseil municipal souhaite que le tuilage police-gendarmerie s'effectue

avec célérité selon le calendrier défini, c'est-à-dire pour le 2 septembre.

Une page se tourne. Et cette fois, définitivement. Vendredi soir, les conseillers municipaux ont entériné la décision du ministre Manuel Valls de fermer le commissariat et de lui substituer la gendarmerie. Non, le conseil n'a pas voté contre la décision ministérielle. Non, le dossier ne passera pas par la case Conseil d'État. Au fil de trente-cinq minutes d'un débat houleux voire agressif, le sénateur-maire et les représen-tants des oppositions ont avancé leurs arguments (lire la NR de samedi). Yvon Chéry (« Dialogues à gauche ») a repris sa calculatrice (*). « Un premier point me frappe depuis le dé-

but, c'est une constante dans la manipulation des chiffres. Avec des soustractions, vous faites une addition.

C'est une forme de comptabilité qui trompe la population », lance-t-il à l'adresse du sénateur-maire. « Que

sont les effectifs réels ? Nous avons de sérieux doutes à avoir sur le maintien de la sécurité après le transfert. A

Guingamp, l'accueil de nuit a été stoppé au bout de six mois », poursuit l'élu qui évoque les exemples de Saint-Gaudens où la mobilisation des élus de gauche a permis de faire échouer la fermeture, celle de Thouars où la décision a été reportée. Et de conclure : « Il est dommageable d'affaiblir ce front du refus ». Jeanny Lorgeoux a, lui aussi, repris sa comptabilité. « Il n'y a pas de manipulation ! Nous avons négocié,

encore la semaine dernière, les modalités. » Et le sénateur-maire de rappeler les demandes « satisfaites », en terme d'accueil, de patrouilles, etc. « Il n'y a que les vacations funéraires qui reviendront dans le giron de la

commune. Notre souci a été d'obtenir les garanties maximales. » Claude Naudion (« Agir tous ensemble ») a regretté vendredi « l'absence de conduite unanime » dans le dos-sier. Comme Yvon Chéry et François Gabillas, il déplore que le processus ne soit pas mené par les élus jus-qu'au Conseil d'État. Pour le sénateur-maire, la position serait alors « purement cosmétique » puisque « le

ministre a décidé ». La délibération est votée à la majorité, les oppositions ayant voté contre-. (*) Les effectifs du commissariat sont de 48 policiers. Le redéploiement prévoit l'installation de

34 gendarmes (dont 25 dans une brigade autonome dédiée). Ils s'ajouteront aux 24 déjà présents à l'état-major

de la compagnie de Romorantin et qui interviennent sur l'ensemble de son territoire. à chaud " Les syndicats, je les attends encore " « Alliance aurait été bien inspiré de travailler avec moi », lance l'édile, alors que François Gabillas évoque la lettre ouverte diffusée dès vendredi dernier par le syndicat de police Alliance exhortant les élus à se prononcer contre la fermeture du commissariat. De quoi fâcher sérieuse-ment Yvon Chéry : « Il est intolérable de dire que les syndicats sont responsables d'une décision prise par le

ministère ! » Il quittera d'ailleurs la séance après le vote. Et Jeanny Lorgeoux de rappeler qu'en septem-bre 2012, il avait reçu les syndicats de police pour partager les informations dont il disposait alors. « S'ils

voulaient défendre le commissariat, nous pouvions travailler ensemble. Je les attends encore. Et le 12 janvier (jour de manifestation organisée par le comité citoyen de vigilance des services publics, NDLR), j'étais en

mission à l'étranger. Les syndicats doivent regarder ce qu'ils ont fait ou pas. Personne n'a le droit de dire que

je n'ai pas défendu loyalement le commissariat. Quand j'ai vu que je ne pouvais renverser la vapeur, j'ai essayé

d'avoir les meilleures garanties possibles. » billet Procès-verbal Après des mois de doutes, de négociations, d'actions citoyennes, de prise de bec politiques et syndicales, le couperet est tombé. En validant la décision ministérielle, le conseil municipal a entériné la fin du commissa-riat et l'arrivée de gendarmes en nombre sur la ville et ce, plusieurs années après les premiers coups de se-monce. D'ici la fin de l'été, tout va se mettre en place. Déménagements pour les uns, aménagements pour les autres et mutations pour tous. La fin d'une époque… et celle, aussi, de la main courante. Vanina Le Gall nr.romorantinAnrco.fr

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SÉCURITÉ Joncy veut à tout prix garder ses gendarmes le 25/04/2013 Emmanuelle Bouland

Pancartes et affiches prolifèrent dans le village de Joncy pour garder ses gendarmes. Photo A. Guyot

En Saône-et-Loire, la gendarmerie poursuit une réorganisation jugée nécessaire pour s’adapter aux bassins de la délinquance. Le maire de Joncy (540 habitants), Étienne Richard, est un homme en colère qui assure qu’il ne « lâche-ra rien ». Il affichera sa détermination aujourd’hui face au préfet de Saône-et-Loire lors d’un entretien demandé par l’élu pour savoir si oui ou non, sa brigade de gendarmerie va devoir fermer ses portes. Elle est sur la sellette, son avenir est sérieusement étudié par la Direction générale de la gendarmerie natio-nale (DGNN). Considérée comme trop petite face aux nombres de délits enregistrés alors que les faits de délin-quance augmentent principalement sur le Val de Saône et près des grands axes de communication. « Il n’y a eu aucune concertation, déplore Étienne Richard, fort, dit-il du soutien de près de 700 signataires d’une pétition à la faveur du maintien de la brigade. On redoute la fermeture. On a l’impression que, selon nos gendarmes, c’est déjà fait. L’un a été muté sans être remplacé et aujourd’hui, ils ne sont plus que trois en renfort de Charolles et Saint-Bonnet-de-Joux et on les presse de demander une mutation ».Pour le maire, pas de doute, la fermeture se prépare en douceur et en coulisses. « Notre brigade, l’une des plus anciennes de Saône-et-Loire, a été rénovée récemment et elle a été refaite aussi avec l’argent des villageois. Elle forme un binôme avec le centre de secours situé à côté. Nous avons deux écoles, un médecin, un Ehpad… Si on commence à nous enlever un service public, c’est fini… », renchérit le pre-mier magistrat. Effectifs à la baisse Le nouveau préfet, Fabien Sudry, va sans doute redire au maire que le souhait affiché est de « conforter et adapter la gendarmerie de Saône-et-Loire à l’évolution de la délinquance ». Comprendre, déplacer des effectifs d’un endroit où les délits sont moins nombreux et les replacer là où les besoins sont réels.Aujourd’hui, seule la fermeture de la brigade de Saint-Léger-sous-Beuvray (un adjudant, un gendarme et deux gendarmes adjoints) aurait été confirmée selon un communiqué de la préfecture datant du 13 avril dernier. Le ministère de l’Intérieur aurait validé la proposition de la préfecture de Saône-et-Loire. Le hic ? Le maire dit avoir reçu une lettre signée de Manuel Vals lui-même, lui indiquant que rien n’é-tait fait… En Saône-et-Loire, dans le cadre d’un plan de réorganisation police-gendarmerie, les dernières fermetu-res remontent à 2011 et concernaient les brigades de Tramayes et de Montceau. Selon nos informations, près de 700 militaires sont opérationnels en Saône-et-Loire, dépendant de cinq compagnies. Un chiffre en baisse depuis quinze ans où l’on comptait près d’un millier de gendarmes dans le département. En Bourgogne, ils sont près de 2400 à assurer leur mission de sécurité

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Défense: le Livre blanc prévoit de nouvelles suppres-sions de postes 29/04/2013 06:07 Le Livre blanc de la défense, qui prévoit notam-ment la suppression de 20.000 postes supplémentaires dans les armées d'ici 2019, sera remis au président François Hollande ce lundi à 11H30 à l'Elysée, après neuf mois de discussions et d'ar-bitrages.

Des discussions qui ont été souvent difficiles, même si aucune des grandes orientations de la politique de défense - maintien de la dissuasion nucléaire, retour complet de la France dans l'Otan etc - n'est remise en cause.

Selon une source proche du dossier, plus de 20.000 postes supplémentaires vont être sup-primés dans la défense d'ici 2019, dans le cadre de la révision du format des armées. En 2008, Nicolas Sarkozy avait programmé la suppression de 54.000 postes sur la période 2008-2015. Le Livre blanc 2013 prévoit la poursuite des baisses d'effectifs prévues jusqu'en 2015 (soit 10.000 postes) et la suppression de plus de 20.000 postes supplémentaires dans les quatre années qui suivent.

La répartition des suppressions de postes entre les différentes armées et services de la dé-fense sera décidée ultérieurement, lors de le l'élaboration de la Loi de programmation mili-taire (LPM, 2014-2019) qui doit être discutée à l'automne au Parlement.

Le Livre blanc n'entre pas dans le détail des coupes et des coups de rabot. Il fixe les grands axes de la politique de défense, mais c'est la LPM qui les traduit ensuite en termes budgé-taires.

Par ailleurs, comme l'a annoncé le président François Hollande le 28 mars, le budget 2014 de la Défense sera maintenu à 31,4 milliards d'euros. Et 179,2 milliards en euros constants seront consacrés à la défense entre 2014 et 2019, toujours de source proche du dossier.

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Le document doit être mis en ligne vers midi par la présidence, mais selon l'Elysée le chef de l'Etat ne devrait pas s'exprimer publiquement sur le sujet lundi. C'est Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qui présentera les grandes orientations aux armées dans l'après-midi. Devant quelque 700 officiers supérieurs et responsables civils du ministère réunis à l'Ecole militaire, qui seront ensuite chargés de transmettre le message aux ar-mées.

Lancé en juillet par François Hollande, le Livre blanc révise la stratégie de défense de la France à la lumière des bouleversements survenus dans le monde, comme les révolutions arabes et l'évolution de la politique étrangère des Etats-Unis qui se détournent de l'Eu-rope. Mais l'exercice devait également tenir compte de la crise économique et de fortes contraintes budgétaires.

Pas de bouleversement à attendre sur le plan stratégique. François Hollande a affirmé son attachement à la dissuasion nucléaire et n'entend pas revenir sur l'intégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan.

L'opération française au Mali a par ailleurs montré l'efficacité des Forces spéciales et l'in-térêt de disposer de forces prépositionnées en Afrique n'est plus contesté. Elle a aussi montré les carences des armées, notamment en matière de drone et de renseignement, qui devraient être un des axes du Livre blanc.

L'importance de l'Afrique, grande oubliée de 2008, pour la sécurité commune devrait être réaffirmée. De même que les enjeux maritimes et la nécessité de lutter contre la cybercri-minalité. Autre priorité de la France, l'Europe de la défense, absente lors de l'opération au Mali déclenchée le 11 janvier.

Le contrat opérationnel des armées sera par ailleurs révisé à la baisse. En 2008, le nombre de soldats que les armées doivent être en mesure de projeter sur les théâtres extérieurs avait été réduit de 50.000 à 30.000 hommes. Selon les spécialistes de défense, il pourrait à nouveau être divisé par deux.

Il s'agit du 4e Livre blanc de la sécurité et de la défense, après ceux de 1972, 1994 et 2008.

Par Dominique CHABROL© 2013 AFP

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La liberté d’expression est généralement considérée comme une liberté fondamentale à l’homme. Elle est citée à l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’Homme. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’ex-

pression, ce qui implique le droit de ne pas être in-

quiété pour ses opinions et celui de chercher, de re-

cevoir et de répandre sans considérations de frontiè-

res, les idées par quelque moyen d’expression que ce

soit. »

Il en est de même dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 (article 11) : « La libre communication des pensées et des opi-

nions est un des droits les plus précieux de

l’homme ; tous citoyen peut donc parler, écrire, im-

primer librement, sauf à répondre de l’abus de cette

liberté dans les cas déterminés par la loi. »

La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ne donne pas d’avantage de conditions particulières ni de restriction à la liberté d’expres-sion. Pourtant, un certain nombre de juridiction restreignent cette liberté en interdisant les propos incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse ou encore relevant de l’appel au meurtre qui sont des délits punis par la loi. C’est le cas de la législa-tion française sous l’égide des nations unis et des pays adhérents. Ces restrictions sont nécessaires au respect des droits et de la réputation d’autrui et doivent être fixées par la loi. La liberté d’expression subit des restrictions pour des raisons sécuritaires et pour protéger le droit des individus. En France, parmi ces restrictions, on trouve la menace de commettre un crime ou un délit contre les person-nes, la provocation à commettre un crime ou un délit, la propagande ou la publicité en faveurs de produits d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens pour se donner la mort, la diffama-tion ou l’injure et encore l’atteinte au secret pro-fessionnel. Dans la fonction publique française, le devoir de réserve « interdit au fonctionnaire de faire de sa fonction l’instrument d’une propagande quel-conque ». L’objectif, est de garantir la neutralité et l’impartialité de l’administration et de ne pas nuire à son renom.

Ceci implique pour le fonctionnaire, de ne pas met-tre en difficulté son administration et de ne pas se servir de sa position à des fins personnelles. C’est une application du principe de neutralité du ser-vice public. Ce principe est pourtant contrebalancé par le droit à la liberté d’expression dont bénéficie chacun, y compris les fonctionnaires. Pourtant cette notion n’existe pas dans les textes législatifs et réglementaires régissant la fonction publique française. La Loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnai-res ne fait mention ni de devoir ni d’obligation de réserve. A ce sujet, Monsieur Anicet Le Pors, ministre de la fonction publique de 1981 à 1984, l’auteur de cette Loi, a publié dans « Le Monde » du 31 jan-vier 2008 une tribune où il explique notamment que c’est volontairement que le devoir de réserve n’a pas été intégré aux obligations des fonctionnai-res laissant le soin à la jurisprudence de réguler des situations rares et particulières. A l’Assemblée Nationale, le 03 mai 1983, un amendement visant à inscrire l’obligation de ré-serve dans cette même Loi a été rejeté ; il avait alors été précisé que celle-ci est « une construction

jurisprudentielle extrêmement complexe qui fait dé-

pendre la nature et l’étendue de l’obligation de ré-

serve de divers critères dont le plus important est la

place du fonctionnaire dans la hiérarchie. »

La conception militaire du devoir de réserve est particulièrement contraignante en France mal-gré l’assouplissement introduit par le nouveau sta-tut général des militaires en 2005. Le devoir de ré-serve associé à l’interdiction de toute forme d’ex-pression collective a mené l’armée française à être surnommée « La Grande Muette ». Le code de la défense précise à l’alinéa 2 de l’article L4121-4, que : « L’existence de groupement professionnels militai-

res à caractère syndical ainsi que l’adhésion des mi-

litaires en activité de service à des groupements pro-

fessionnels sont incompatibles avec les règles de la

discipline militaire. »

La liberté d’expression face au devoir de réserve

Le combat des titans !

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De ce fait, le sujet n’est quasiment jamais abordé de manière critique par les militaires. Qu’en est-il des gendarmes ? Les gendarmes restent des militaires même s’ils sont maintenant sous la houlette du ministre de l’intérieur. Cela a donné naissance à un projet : Un Code de déontologie commun Police / Gendar-merie qui précise dans son article 10 : « En tous temps, qu’il soit ou non en service, y com-

pris lorsqu’il s’exprime à travers les réseaux de com-

munication électroniques sociaux, il s’abstient de

tout acte, tout propos ou tout comportement de na-

ture à nuire à la considération de la police nationale

et de la gendarmerie nationale. »

Cet article du code de déontologie qui, rappe-lons-le, est encore à l’état de projet, est d’ores et déjà repris par une circulaire gendarmerie numé-ro 33000, énonçant tous les faits devant faire l’ob-jet d’un compte rendu du fait de leur gravité. Faits grave parmi lesquels on retrouve : « Toute action de militaire de la gendarmerie de na-

ture à nuire à l’image de l’arme (utilisation malveil-

lante de réseaux sociaux et / ou publications diverses

portant atteinte à l’institution) »

Notons que la gendarmerie a pris le soin d’y ajou-ter la précision « publications diverses ». On constate là un durcissement de la notion de devoir de réserve au sein de la gendarmerie et uniquement au sein de la gendarmerie, puisque ni ce code de déontologie, ni cette circulaire ne touche les autres corps d’armée de notre pays, tandis que la police nationale, soumise aussi au devoir de ré-serve possède néanmoins des syndicats capables et autorisés à exprimer de vives critiques. Le devoir de réserve étant régit par la juris-prudence, cela laisse une large plage d’interpréta-tions et d’incertitudes, sans cadre précis indiquant les limites à ne pas franchir. Le devoir de réserve existe pour protéger les institutions ce qui est loua-ble mais elle ne protège pas les fonctionnaires et militaires en tant qu’individus. Avec la récente nomination du Général Denis FAVIER au poste de Directeur Général de la Gen-darmerie Nationale, une belle majorité de gen-darme se réjouissent d’avoir à leur tête un homme qui connait la gendarmerie du plus petit grade au plus élevé, des plus « basses besognes » aux plus belles démonstrations de courage et de dévoue-ment. Avec un tel homme, beaucoup osent espérer une évolution dans le domaine de la liberté d’ex-pression et le droit d’association.

N’oublions pas une chose d’importance : Le nouveau Directeur Général de la gendarmerie na-tionale est lui-même un militaire soumis au même devoir de réserve qui est apprécié en fonction des responsabilités assumées de par son rang dans la hiérarchie et par la nature de ses fonctions ! Plusieurs questions se posent : - Souhaite-t-il une évolution dans le domaine de la liberté d’expression et du droit d’association au sein de la gendarmerie?

- Si oui, étant lui-même militaire à la plus haute fonction de cette institution, soumis au même de-voir de réserve, le ministère de l’Intérieur et le Président de la République, lui laisseront-il la lati-tude nécessaire à cette évolution ?

Rappelons pour finir que François HOLLANDE, Président de la Répu-blique, avait lui-même déclaré lors de l’un de ses discours : « Il est temps de reconnaître aux mili-

taires qu’ils sont des citoyens à part

entière. » sekkhi

Reprenons l’image de la

discrétion appliquée à la Gendarmerie:

La discrétion c’est:

Ne rien voir Ne rien entendre Ne rien dire

Un bon gendarme doit:

Tout entendre Tout voir Ne rien dire

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L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-rutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.

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19 avril, Cambrai (59) un policier de la BAC âgé de 38 ans qui circulait à moto a été percuté par une voiture conduite par un homme de 22 ans en état d’ivresse. Le fonctionnaire a été hospita-lisé dans un état grave. 20 avril, Pontarlier (25), un gardien de la paix s’est jeté à l’eau pour extraire une femme d’une quarantaine d’années coincée dans l’habitacle de son véhicule tombé dans une ancienne sablière. 20 avril, Elbeuf (76), des policiers ont été caillassés par des individus qui voulaient libérer un individu de 22 ans interpellé à l’issue d’une poursuite mouvementée. 21 avril, Gond-Pontouvre (16) deux policiers ont été légèrement blessé quand leur véhicule a été percuté par un autre qui a été abandonné et dont le conducteur a pris la fuite. 24 avril, Vigneux-sur-Seine (91), un policier de 30 ans a été sérieusement blessé à la tête par un pavé.. Une vingtaine de jeunes troublaient l’ordre public. Ils ont agressés les policiers lorsqu’ils sont arrivés pour rétablir le calme. 24 avril, Marseille (13), un dealer qui détenait 2000 euros et 717 grammes de cannabis a réussi à échapper aux policiers qui l’avaient interpellé grâce à l’intervention d’une cinquantaine d’indivi-dus. 24 avril, Chassieu (69), un policier subit 21 jours d’ITT pour avoir été blessé par cinq individus SDF de 14 à 53 ans qui squattaient un terrain. Ils ont été remis en liberté. 24 avril, Villeneuve-Lès-Avignon (30) Un homme de 19 ans ivre et nu s’est opposé à coups de pieds à son contrôle avant de mordre un policier à un doigt. 25 avril, La Chapelle-Launay (44), une patrouille de gendarmes a surpris deux hommes qui si-phonnaient du carburant. Au cours de la poursuite un gendarme adjoint volontaire a fait une lourde chute dans un fossé. Il souffre d’un traumatisme crânien. 26 avril, Ozoir- la - Ferrière (77), deux policiers municipaux ont ouvert le feu sur deux bra-queurs d’une bijouterie. Un malfaiteur blessé a été interpellé sur place, le second a été arrêté quel-ques kilomètres plus loin avec le renfort de la police nationale. 27 avril Enghien-les-Bains (95) circulant sur une moto-cross non homologuée un jeune homme a cabré sa machine pour percuter violemment un des policiers qui voulait le contrôler. Le fonction-naire gravement blessé a été hospitalisé. 28 avril, La Voulte-sur Rhône (07). Intervenant sur un tapage nocturne les gendarmes ont dû faire face à un individu ivre et agressif. Il a sérieusement blessé un militaire d’un coup de sabre japonais lui sectionnant une artère de la main 30 avril Redon (35). Une patrouille de gendarmes a été prise à partie par un groupe de jeunes qui a commencé par injurier les militaires. Un gendarme a été victime d’une entorse et de multiples contusions à la suite de la bagarre qui s’est produite. 30 avril, Marseille (13). Un jeune homme de 17 ans qui importunait les passants s’ est rebellé lors de son contrôle. Il a insulté et menacé de mort les policiers. Deux ont été légèrement blessés.

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1 er mai, Alençon (61), lors d’une intervention sur un différend conjugal un policier a été agressé à coups de poing par un homme de 32 ans (ITT 7 jours). 4 mai, Paris (75), un policier de 35 ans hors service, sortant d’une soirée privée, a été abordé par un véhicule occupé par 4 individus qui l’ont invectivé prétextant une queue de poisson. Lorsqu’il a décliné sa qualité de policier, les individus se sont rués sur lui, il a reçu trois coups de couteau. 4 mai, Cavaillon (84), un homme de 27 ans sous l’emprise de l’alcool qui menaçait les clients d’une épicerie avec deux couteaux a blessé deux policiers lors de son interpellation. 5 mai, Seclin (59), alors qu’ils sécurisaient l’enlèvement d’un véhicule 3 policiers ont été visés par un véhicule qui leur a délibérément foncé dessus. L’un des fonctionnaires a été légèrement blessé. 6 mai, Toulouse (31), En pleine nuit, un quadragénaire surpris sur une tentative de cambriolage à tenté de frapper un policier avec une hache. Il a été maîtrisé. 7 mai, Roussilon (38) un déséquilibré armé d’un couteau entre dans la brigade en criant « Allah est grand ». Il poursuit les gendarmes en blessant un superficiellement à la gorge. Il sera neutralisé par une balle qui l’atteint à la cuisse. Le militaire qui a tiré est lui-même touché par un ricochet. 9 mai, Châtellerault (86), un homme de 21 ans sans permis ni assurance s’est soustrait à un contrôle. Poursuivi par les policiers et bloqué dans un chemin de terre il effectue une marche ar-rière renversant un policier dont le bras passe sous les roues de la remorque attelée au véhicule. 9 mai, Limoges (87), alors qu’ils intervenaient suite aux appels d’habitants d’un quartier qui étaient excédés par le bruit de motos, les policiers ont été pris dans une embuscade. Une vingtaine d’individus armés de pierres et de barres de fer s’en sont pris à un équipage. Malgré le renfort de deux autres voitures les policiers ont dû quitter le lieux. Si aucun fonctionnaire n’a été blessé un véhicule a été sérieusement endommagé. 10 mai , Caen (14), un individu de 36 ans, ivre, sortant d’un examen médical a tenté de s’enfuir en brisant une vitre de la clinique et en s’en prenant aux policiers, blessant deux d’entre eux. 13 mai, Paris (75), à l’occasion de la manifestation organisée à la suite de la victoire de l’équipe de football PSG, des débordements ont eu lieu faisant 3 blessés dans les rangs des forces de l’or-dre. La veille 16 d’entre eux avaient été blessés à l’occasion de premiers heurts. 13 mai, Perpignan (66), alors qu’ils escortaient le samu sur une opération de secours, des poli-ciers ont été caillassés. L’un des fonctionnaires a été sérieusement blessé à un œil. 14 mai, Orgeval (78), alors qu’ils fuyaient après avoir tenté de voler un véhicule, deux individus sont passés devant la brigade. Un gendarme s’est porté sur la route pour les intercepter, il a été vo-lontairement percuté par les fuyards. Le militaire souffre d’une fracture à une jambe et de multi-ples contusions. Le 16 mai les individus sont remis en liberté sur décision d’un juge de la liberté et de la détention. Nous ne manquerons pas de réagir à cette mesure inadmissible.

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40 - TGV - Travail à grande vitesse.

Si des dossiers sont souvent très longs et fastidieux à traiter il arrive que d’autres soient réglés très rapide-ment, surtout si on y met les moyens. Meurtrier sans cadavre. Un matin, à 9 heures, le secrétaire de la BR reçoit un appel d’une bri-gade de la périphérie Lyonnaise. Un homme affirme que son colocataire lui a déclaré avoir commis un meurtre et qu’il se rendait à Tours pour tuer sa fiancée avant de mettre fin à ses jours. Aucun meurtre n’est signalé et aucun cadavre n’a été découvert.

Il n’est pas question de prendre l’information à la légère et aussitôt un réseau de renseignements et d’alerte est mis en place. Avis donné à la fian-cée (qui reçoit une protection), à la fa-mille, aux amis, relations et em-ployeurs. Dans le même temps les bri-gades concernées par ses lieux de fré-quentation habituels sont mises en alerte de même que le commissariat. Sages précautions car à 10 heures 30 la brigade lyonnaise signale que le ca-davre d’un homme a été découvert, il a été poignardé. La victime étant identifiée il reste à neutraliser le meurtrier.

13 heures 30, un membre de la famille du recherché l’a aperçu.

14 heures 20 l’individu téléphone à sa fiancée depuis un bar de la ville.

14 heures 30 l’homme est inter-pellé par une équipe du PSIG qui était en chasse. Il a été localisé grâce à son employeur qui avait été appelé et qui faisait durer la communication télé-phonique.

Les enquêteurs de Lyon arrivent par avion gendarmerie pour prendre en charge l’intéressé qui est gardé à vue. Le lendemain est consacré aux auditions perquisitions et autres actes de procédure et le surlendemain re-tour à l’avion au terrain de Tours-Sorigny pour rejoindre Lyon.

Pour résumer, le crime est com-mis à 4 heures, la victime est décou-verte à 10 heures 30, l’auteur est in-terpellé à 14 heures 30 et il est présen-té au Procureur dans le délai de 48 heures de la garde à vue avec une pro-cédure pratiquement complète.

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Interpellation expresse : Un holdup est commis dans les Pyrénées orientales, préjudice 80 000 francs. Dans les jours suivants les en-quêteurs ont identifié toute une équipe. Il leur manque un individu demeurant à Tours. L’environnement du recherché effectué par la BR per-met de localiser quatre adresses où il peut trouver refuge. Les renseigne-ments glanés ici et là confirme sa pré-sence dans le secteur. Il circule avec un véhicule déjà remarqué dans les Pyré-nées orientales.

Les enquêteurs, alertés, arrivent à Tours après une nuit dans le train. La traque débute et au cours des véri-fications le véhicule est repéré à une adresse.

Tous les enquêteurs convergent sur la cible qui est signalée prenant la fuite à travers champs.

Bouclage du secteur, appel au maître chien et à l’hélicoptère. Une heure trente après l’arrivée des enquê-teurs venant des Pyrénées, l’homme recherché tombe dans les bras d’un gendarme au moment où il sortait d’un champ de Maïs. Il n’avait aucune chance, le chien arrivait derrière lui et l’hélicoptère se faisait entendre.

Garde à vue, perquisitions et il faut transférer rapidement le bra-queur pour qu’il soit présenté au Pro-cureur dans les délais.

Appel au Cesna gendarmerie et 7 heures après avoir posé le pied en Tou-raine, les enquêteurs du Sud embar-quent dans l’avion avec leur colis. La présentation au Procureur s’est faite dans les délais et la maison d’arrêt de Perpignan a vu son effectif augmenter

de cinq pensionnaires.

Ce travail d’assistance est fré-

quent dans une brigade de recherches, rares sont les officiers de police judi-ciaire qui peuvent bénéficier d’une compétence territoriale leur permet-tant d’agir seuls. Un officier de police judiciaire territorialement compétent assiste les enquêteurs venant d’unités extérieures au tribunal de grande ins-tance. Ils contresignent les actes de procédure. Même les enquêteurs ap-partenant à une unité extérieure et bé-néficiant de la compétence territoriale optent pour une assistance car, sou-vent, s’ils ont le droit pour eux, ils pré-fèrent s’attacher des militaires qui ont la connaissance du terrain et de la « faune » locale. Il est extrêmement rare que des enquêteurs agissent sans au moins aviser leurs collègues.

Montrer son efficacité et recevoir les remerciements de collègues ou de magistrats pour avoir accompli le tra-vail avec rapidité et compétence, c’est toujours plaisant pour ceux qui s’in-vestissent dans une opération.

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