AGEC MAGAZINE AOUT 2012

42

description

MAGAZINE AOUT 2012 DE l'ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

Transcript of AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Page 1: AGEC MAGAZINE AOUT 2012
Page 2: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Numéro 34 - Août 2012

La Machine à Café, page 4 Assassinat de Audrey et Alicia : en tirer les le-çons, page 7 Après la colère, le recueillement, page 10 Réponse du ministère de l’Intérieur aux cour-riers de l’AG&C, page 14 Réponse du ministère de la Défense aux cour-riers de l’AG&C, page 16 Le ministre de l’Intérieur donne ses grandes orientations en matière de sécurité, page 18 Sanctions : la Cour des Comptes épingle la Gen-darmerie», page 20 Tickets de contrôle d’identité, mesure efficace ou gadget, page 22 La sécurité des casernes de gendarmerie, page 28 Suicides en gendarmerie, page 32, ces suicides dont nous n’entendons pas parler, page 34 Les risques du métier, page 36 Le gendarme Padchance, page 38 Nos publications, page 40 Adhésions, page 41

————————————————————- Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, :

con toda nuestra amistad.

SIEGE SOCIAL Plantades

63690—AVEZE

Président Christian CONTINI

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire Marc VAYSSIE

Plantades 63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC

Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA -

AG&C - Marc VAYSSIE - GENDSTAS - LIMA 5

Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI - Collection ACDC

(Guignol : © Brücke-Osteuropa—Domaine

Public ) - Couverture : Montage ACDC - photo Manuel VALLS © PRM/SIPA - 20 MINUTES - Photo G.R. : © ACDC

Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

Page 3: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Audrey et Alicia : surtout ne pas oublier !

A près la difficile période traversée par les gendarmes à la mi-juin, période durant laquelle les sentiments se sont entremêlés,

colère et incompréhension, il faut faire en sorte que le sa-crifice de nos deux jeunes camarades ne sombre pas dans l’oubli comme le prédisent certains pessimistes.

L a seule certitude qui ressort de ce drame c’est qu’il existait vraisemblablement des possibilités de l’éviter

en empêchant un fou dangereux d’être en liberté ou en mettant plus de moyens pour agir face à lui. Ce ne sont que deux pistes parmi bien d’autres et il faut espérer que ces assassinats permettront d’améliorer les conditions d’intervention et de sécurité des forces de l’ordre. La Gen-darmerie a mis un genou à terre, elle va se relever mais il faut que ce soit plus forte et mieux armée, que ce drame ne devienne pas un banal exemple des risques d’un métier particulièrement dangereux.

L ’Association Gendarmes & Citoyens a lancé une campagne pour l’octroi de plus de pouvoir d’intervention aux forces de l’ordre en leur laissant la possi-

bilité d’user des moyens qui existent lorsqu’elles font face à des individus vio-lents ou menaçants. Ces moyens, non létaux, doivent être utilisés sans avoir à se poser de question sur les suites possibles de leur usage, poursuites ou sanc-tions. Chaque citoyen est invité à relayer notre message par un courrier aux par-lementaires. Ces derniers en ont déjà été rendus destinataires par voie numéri-que : peu semblent l’avoir lu, à peine un quart a jugé utile d’ouvrir notre cour-riel, vacances des anciens élus ou surbooking des nouveaux. Nous espérons que tous les citoyens qui ont pris la peine de relayer notre message, ou qui vont le faire, recevront un courrier en retour. Nous remercions également les parlemen-taires qui ont pris la peine de nous répondre.

A notre époque la finance dirige les conditions de vie. Nos gouvernants s’in-quiètent de voir disparaître un triple A, cette notation incompréhensible à

une majorité de Français.

L a Gendarmerie a perdu un double A irremplaçable, Audrey et Alicia. Il est impératif que cette agression injustifiable reste dans les mémoires pour im-

poser à tous ceux qui nous gouvernent de mettre les moyens d’assurer notre sé-curité, celle des citoyens mais aussi celle des forces de l’ordre. Cette sécurité a un prix et celui que représente la vie de nos deux jeunes camarades est vraiment trop élevé. C’est un domaine dans lequel on ne peut faire d’économies.

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

Page 4: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Retour sur l’hommage rendu à Alicia et Audrey. Un exemple : Le 22 juin, la cérémo-

nie s’est dé-roulée à Ven-dôme en pré-sence d’une demi-douzaine de civils. Tou-tes les briga-des de l’arron-

dissement étaient représentées. Malheureu-sement des brigades étaient fermées et des personnes ont fait part de leur déception de se retrouver devant des grilles verrouillées. Seul représentant des médias, une équipe de TF1, à qui l’accès de la caserne a été interdit, il leur a fallu filmer à travers les grilles sous prétexte que la communication était réservée au groupement du Loir-et-Cher à Blois. Aucun représentant des familles et pour le côté offi-ciel seule la sous-préfète était présente. Rien d’étonnant dans la mesure où les autres élus n’ont pas été invités, ce qui n’a pas manqué d’en fâcher quelques-uns. La centralisation de la cérémonie au chef-lieu d’arrondisse-ment, « l’oubli » d’inviter les autorités locales et les proches de la gendarmerie, la cérémo-nie avancée de trois quarts d’heure à Blois, de toute évidence des libertés ont été prises avec les directives de la direction de la gen-darmerie. Heureusement dans de nombreux départements les instructions ont été respec-tées et la participation citoyenne a été remar-quable.

Quand la sécurité du chef de l’état tour-ne au GAG. Le canard enchaîné révèle que le

19 juin, les membres du groupe de sécurité de la présidence (GSPR), accompagnant le Prési-dent de la République à Rio, n’auraient pas em-porté leur armement. Ce serait un des offi-ciers du groupe qui au-

rait oublié la mallette contenant les 6 armes à

l’Elysée. Nous pourrions trouver ça risible si ça ne démontrait une évidente légèreté dans le fonctionnement du groupe. Il y a quand même un point très positif : si ces mêmes "agents de sécurité" avaient du intervenir (à mains nues) on est certain que personne ne serait venu discuter pour savoir s'il y avait lé-gitime défense ou non, tout au plus aurait-on pu les accuser de violences sur un agresseur éventuel, pas de meurtre.

Deux militaires tués 3 gendarmes bles-sés secteur de Dorlin en Guyane. Le 27

juin, à l'occasion d'opérations contre l'orpail-lage clandestin, un hélicoptère de la gendar-merie a essuyé des tirs. L’appareil présentait six im-pacts et un gendarme a re-çu une balle. Quelques heu-res plus tard c’est dans une embuscade que deux mili-taires du 9 ème RIMa ont trouvé la mort alors que deux gendarmes étaient grièvement blessés. Les deux tués sont un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant et un adjudant de 29 ans. Condoléances à leurs familles et soutien à leurs camarades. Nous avons du mal à imaginer que ces faits se produisent dans un département français. Ce sont de véritables actes de guerre. On peut se poser la question de savoir s’il est judicieux de réduire le format des armées pour appor-ter des ressources aux budgets d’autres mi-nistères alors que nos militaires sont engagés sur nombre de théâtres d’opérations.

Gendarmes dindons de la farce. Par un

article du Figaro nous apprenons que les dé-putés se sont allègrement écharpés au sujet du bilan budgétaire 2011. Sa lecture nous in-forme du fait que la règle du départ à la re-traite d'un fonctionnaire sur deux n’a pas été respectée par le ministère de l’Intérieur. Seuls 618 postes ont été supprimés au lieu des 3 500 prévus. Ceci n’empêche que des pri-mes, suite à des accords signés en 2004 (tout

Page 5: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

5

le monde sait que la gendarmerie n’est pas invitée à signer des accords), ont été trois fois supérieu-res aux économies liées aux baisses d’effectifs alors qu’elles n’auraient dû en représenter que 50%. S’agissant de la gendarmerie ses baisses d’ef-fectifs ont dû être comptabilisées au ministè-re de la Défense considéré comme bon élève. Ce qui est sûr c’est que tous les gendarmes vous diront que dans leur entourage les sup-pressions de postes ont bien été effectuées mais que si des primes ont été distribuées el-les ne sont pas tombées dans la poche du gendarme de terrain. Alors que le parti au pouvoir envisage de ponctionner encore et toujours le ministère de la Défense et que les gouvernants précé-dents n’ont rien fait pour leurs gendarmes, « mal-aimés » de leur propre ministre et du président, il serait temps que des associations professionnelles voient le jour pour défendre les intérêts des gendarmes. Tant que la caste des Saint-Cyriens sera à la tête de la Gendar-merie il ne faut pas espérer un progrès dans la considération que peuvent attendre les sous-officiers et les officiers subalternes. Il est des gens plus préoccupés à soigner leur carrière qu'à s’intéresser aux hommes qui assurent la mission qui leur est pourtant confiée par les représentants des citoyens.

La Cour des comptes épingle, une fois de plus, le ministère de la Défense (donc l'Etat) au sujet du rapport coût/efficacité de l’armée.

Nous avions déjà eu l'occasion de dénoncer l'évolution de notre armée, principalement sa composante Gen-darmerie, vers le mo-

dèle mexicain avec bientôt plus de gradés que d'hommes de terrain. Cette remarque de la Cour des comptes le confirme: elle épingle "l'augmentation continue du nombre d'offi-ciers supérieurs, qui n'est pas en cohérence avec la diminution drastique des effectifs de-puis trois ans ". Elle constate que si les effec-tifs baissent sur le terrain (là où on en a be-soin) dans les hautes sphères généraux et offi-ciers supérieurs sont en nombre croissant et pourtant il s'agit des personnes qui coûtent le plus cher. A une époque où l'on parle d'éco-nomies et de besoin de sécurité, il y a une so-lution toute trouvée pour satisfaire aux deux: un peu moins d'étoiles et de barrettes sur les épaules, les remplacer avantageusement par un peu plus de sardines, ces galons en ""V" qui vont jusqu'au grade de maréchal des logis chef. Que dirait-on d’une entreprise où il y aurait plus de cadres que d’ouvriers spéciali-sés ?

Page 6: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

C ’est presque un mois après le drame de Collobrières, le 11 juillet, que le di-

recteur de la Gendarmerie s’est enfin déci-dé à présider une réunion pour un retour d’expérience sur cette « bavure » inadmis-sible du système qui a coûté la vie à deux jeunes femmes. Sans la présence du réfé-rent sous-officier cette réunion n’aurait compris que des principaux responsables (pas coupables ?) de la Gendarmerie. Nous avons l’impression que ce référent devient la caution censée représenter la base. Que peut-on retirer de cette réunion «au sommet » ? - « Le directeur général a rappelé que la sécurité des gendarmes engagés en inter-vention doit être une préoccupation ma-jeure et permanente de tous les échelons de responsabilité, du niveau central jus-qu'aux chefs de patrouille ». Nous avons l’impression d’entendre des instructeurs en école tellement cette affirmation est évidente. La mise en cause de toute la chaîne de commandement laisse déjà en-trevoir sur qui retombera la faute en cas de nouveau drame. - « Les différents aspects de cette problé-matique ont été abordés, des règles d'en-gagement, de la formation, des équipe-ments, de la qualité des liaisons ou de la protection juridique des personnels faisant l'objet d'agressions ». On croit rêver quand on sait que ces problématique sont abordées régulièrement depuis plusieurs années par de nombreux intervenants et l’Association Gendarmes et citoyens en particulier. Quant à la protection juridique, nous savons qu’une commission a deux mois pour étudier le problème et le résou-dre d’ici fin juillet, une véritable utopie. - « Les pistes de progrès doivent être abor-dées dans le cadre d'une démarche globa-

le intégrant les évolutions de la société et l'apparition de nouveaux comportements violents ». Quels progrès espérer quand les effectifs et les moyens se réduisent constamment et que les gens confrontés à la violence au quotidien, sur le terrain, n’ont même pas de réel droit d’expression. - « Un certain nombre de priorités et de choix devront être faits dans les différents domaines évoqués. Le groupe de travail "gendarmerie départementale" et le CFMG seront associés aux études qui se-ront conduites » . Il est inadmissible d’en-visager des priorités et des choix, TOUT doit être mis en œuvre pour la sécurité des personnels on ne doit plus avoir à payer des factures exorbitantes comme la mort de deux jeunes femmes dans les conditions que nous connaissons. Quant à l’association d’un groupe de travail et du CFMG, si c’est pour cautionner et entériner les décisions de la direction de la Gendar-merie, nous espérons que leurs membres oseront se retirer d’un tel simulacre de concertation. - « Un plan d'action global sera finalisé et une note d'orientation sera prochaine-ment diffusée à tous les échelons ». On sent que la note est déjà sous presse, elle a été préparée au cours des semaines écoulées, il ne manque plus que quelques réunions et un semblant de discussions pour la faire accepter des représentants de la base.

S i la direction de la Gendarmerie se contente de ce qui précède pour faire

son retour d’expérience, le temps passé dans la plus grande école militaire a été très mal employé.

AG&C

ASSASSINAT ASSASSINAT ASSASSINAT DEDEDE AUDREY AUDREY AUDREY ETETET ALICIAALICIAALICIA

EN EN EN TIRERTIRERTIRER DESDESDES LEÇONSLEÇONSLEÇONS

Page 7: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

7

L e 17 juin 2012, en soirée, deux coeurs

ont cessé de battre, deux anges nous

ont quittés, nous laissant dans le chagrin,

la tristesse, le désespoir.

Nos deux amies, nos deux camarades, nos

deux soeurs sont parties vers un paradis

éternel. Leur absence est lourde, cruelle, in-

soutenable.

Elles laissent derrière elles deux petites filles, un mari, un compagnon, deux

familles, des amis, tous meurtris à jamais.

L eur souvenir restera gravé en nous, telle une marque au fer rouge.

Pourra-t-on un jour ne plus se remémorer ces deux cercueils, disposés l'un à

côté de l'autre sur une place d'armes bien trop petite pour accueillir la na-

tion compatissante ?

Pourra-t-on oublier la chaleur, étouffante et le silence, oppressant, lors de

l'hommage à la nation

Pourra-t-on faire cesser dans nos têtes cette musique de marche militaire et

cette sonnerie aux morts ?

Pourra-t-on ne plus voir ces deux petites filles, ces deux petits anges à la re-

cherche de leur maman partie à jamais ?

Pourra-t-on ne plus entendre le glas de l'église, les accompagnant vers leur

dernière demeure ?

R apidement, une chaine d'union s'est formée. Chacun, avec ses mots, ses

pensées, ses actions, a contribué à apaiser la peine des familles, des

amis, des proches. Cet élan de sensibilité nous a émus, et aucun mot ne pourra

être assez fort pour vous témoigner notre gratitude.

A fin d'assurer un soutien matériel aux deux familles, nous avons créé

l'association « étoiles bleues », qui ne pourra se pérenniser qu'avec l'ai-

de financière de chacun.

M erci à tous pour votre générosité.

Association « Etoiles bleues », Impasse Frédéric Mistral 83390 Pierrefeu-du-Var.

Page 8: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

AuAuAu---delà du très bel hommage natio-delà du très bel hommage natio-delà du très bel hommage natio-

nal rendu à Audrey et Alicia à nal rendu à Audrey et Alicia à nal rendu à Audrey et Alicia à

Hyères (83) il faut saluer de nom-Hyères (83) il faut saluer de nom-Hyères (83) il faut saluer de nom-

breuses cérémonies qui se sont dé-breuses cérémonies qui se sont dé-breuses cérémonies qui se sont dé-

roulées dans des unités Gendarmerie roulées dans des unités Gendarmerie roulées dans des unités Gendarmerie

plus ou moins importantes. Nous ne plus ou moins importantes. Nous ne plus ou moins importantes. Nous ne

pouvons toutes les citer sans risquer pouvons toutes les citer sans risquer pouvons toutes les citer sans risquer

des oublis. Il en est de même d’au-des oublis. Il en est de même d’au-des oublis. Il en est de même d’au-

tres hommages, parfois modestes tres hommages, parfois modestes tres hommages, parfois modestes

mais tous empreints de dignité et de mais tous empreints de dignité et de mais tous empreints de dignité et de

respect pour ces deux gradées de respect pour ces deux gradées de respect pour ces deux gradées de

Gendarmerie. Gendarmerie. Gendarmerie.

Page 9: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Voici quelques exemples : Cérémonie d’au revoir à Au-drey Bertaut Landry à l’Eglise de Genlis (Côte d'Or) la ville qui l’a vue grandir. Ouverture d’un recueil de témoignages. Une marche blanche de l’égli-se au monument aux morts. Chacun a pu apporter une fleur, si possible bleue. Pour clôturer cette cérémonie lâ-cher de deux colombes, après la minute de silence. Lors du championnat de Fran-ce de rugby « Défense » qui s'est déroulé le 22 juin, à Be-sançon (25) une minute de si-lence a été demandée lors des 1/2 finales auxquelles ont participé les joueurs de l'équipe des élèves-Gendarmes de l'Ecole de Gen-darmerie de Montluçon. Invité d’honneur l’Association Française de Prévention des Comportements sur la route. La brigade de Pierrefeu-du-Var a reçu une quantité im-pressionnante de messages

de condoléances et de sou-tien. La réponse, très émou-vante, à ces témoignages est reproduite in-fine. Elle infor-me ses destinataires de la création de l’association « Etoiles Bleues » destinée à venir en aide aux familles d'Audrey et Alicia. Le syndicat Unité-SGP police avait envoyé une importante délégation à Hyères. A cette occasion son antenne dépar-tementale a réalisé un très beau diaporama. A Collobrières, Toulon, Mar-seille, Nice, des rassemble-ments et des marches blan-ches ont été organisées, nous sommes certains que tous les gendarmes ont apprécié ce mouvement d’ampleur natio-nale. Il faut maintenant faire en sorte que le souvenir se perpétue pour que jamais un tel drame ne se reproduise.

9

Page 10: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

APRÈS APRÈS APRÈS LALALA COLÈRECOLÈRECOLÈRE,,,

LELELE RECUEILLEMENTRECUEILLEMENTRECUEILLEMENT

A près la colère et le recueillement provoqués par l’assassinat de deux

jeunes gradées de gendarmerie, Alicia Champlon, 29 ans, adjudant et sa collè-gue Audrey Berthaut, 35 ans, maréchal des logis chef, le temps est aux ques-tions et à la recherche de solutions. Comme aucune communication n’est venue de la direction de la Gendarme-rie c’est sur le forum Gendarmes et Ci-toyens que nous sommes allés recher-cher des pistes.

P lusieurs fils de discussion ont été ouverts et ont apporté des dizaines

de milliers de connexions : h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26048-flash-deux-femmes-gendarmes-tuees-par-balles-dans-le-var-flash (5 400 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26051-reaction-suite-au-deces-en-service-de-deux-de-nos-camarades (16 000 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26054-actions-symboliques-en-hommage-a-nos-camarades 10 300 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26122-hommage-a-audrey-et-alicia-et-chez-vous (5 700 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26138-collobrieres-et-apres

(2500 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26143-plus-de-consideration-pour-nos-morts-en-service (1 200 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26123-et-maintenant (2 900 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26126-le-cfmg-est-reste-sans-voix (2 200 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26234-l-oubli (800 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26124-patrouille-a-3-oui-ou-non-et-pourquoi (2 600 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26105-lancons-la-polemique (3 200 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26122-hommage-a-audrey-et-alicia-et-chez-vous (5 700 connexions) h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t26088-refus-de-la-hierarchie-du-port-du-brassard (4 600 connexions)

Page 11: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

D ’autres fils de discussions ont été ouverts mais ont rencontré moins

de fréquentation.

N ous n’avons pas l’intention de re-prendre la totalité des écrits qui

ont montré la colère l’incompréhension et ont proposé diverses solutions ou tout au moins des angles de vue sur les problèmes et les risques.

N ous vous proposons seulement quelques exemples parmi ceux qui

ont été le plus largement commentés. http://www.europe1.fr/Faits-divers/Var-deux-femmes-gendarmes-tuees-par- b a l l e s - 1 1 3 3 3 7 9 / Un message de Marc Louboutin « En attendant de connaitre les circons-tances exactes de ce drame. C'est avec une infinie tristesse que je présente de sincères condoléances aux familles, amis et camarades cruelle-ment endeuillées ». « La cérémonie s'est déroulée au siège du groupement à AVIGNON en présen-ce de M. le Préfet de VAUCLUSE, quel-ques officiers, sous officiers, personnels civils du groupement ainsi que des re-traités et élus. Parmi eux, les députés du département notamment Marion Maréchal Le Pen dernièrement élue à CARPENTRAS. La cérémonie n'a duré que quelques minutes et s'est terminée par un dépôt de gerbe. A noté que le Commandant de Groupement et M. le Préfet de VAUCLUSE n'ont pas salué l'in-tégralité des troupes présentes, se contenant des officiers et des élus. A l'issue de la cérémonie, une collation a été servie à laquelle les élus et chefs de services étaient conviés. La plupart

étant des officiers et quelques sous offi-ciers (Chef des AI notamment). A l'ex-ception de quelques sous officiers du PSIG, aucun sous officier de terrain n'a été convié à la collation au cours de la-quelle, le Commandant de groupement a fait un discours. Les échos reçus par-lent d'un discours émouvant... malheu-reusement les camarades sous officiers de brigade, exposés tous les jours aux réalités du terrain et qui sont quotidien-nement confrontés aux mêmes situa-tions qu'Audrey et Alicia n'ont pas eu la reconnaissance de leur chef. C'est dom-mage et cela ne présage rien de bon pour l'avenir... » « Dans le Loir-et-Cher déception totale et complète liberté par rapport aux di-rectives DG. Au groupement41 (Blois) l'heure avait été avancée d'après des journalistes. A Vendôme tous les gendarmes de la compagnie ont été invités à se rendre à la compagnie de ce fait pas de cérémo-nies dans les brigades et des gens se sont cassés les dents sur les portails fer-més. Représentante officielle: La sous-préfète. Pas d'autres autorités puis-qu'elles n'avaient pas été invitées (contrairement aux directives DG). Pas de représentant local de la presse et une équipe TF1 dont l'accès de la ca-serne a été interdit, ils ont du filmer à travers la grille. Motif: Communication réservée au groupement. J'ai quand même donné une interview. Aucun représentant des familles. Il est vrai que l'heure n'était pas propice en raison des gens qui travaillent. Il est vrai également que "l'invitation de la DG" est parue bien tardivement dans la presse. »

11

Page 12: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Monsieur le Député, (Monsieur le Sénateur, Madame la Députée, Madame la Sénatrice,) Une nouvelle fois, une fois de trop, les membres des forces de l’ordre ont été frappés dans leur chair et ont payé de leur sang l’ac-complissement de leur mission à Collobrières. Trop de douleur, trop d’orphelins et d’orphelines, trop de veufs ou de veuves pour avoir servi la Nation. Nous ne pouvons pas espérer que des moyens efficaces d’éduca-tion et de répression soient mis en place rapidement pour juguler une violence grandissante sur notre territoire. Nous ne pouvons pas espérer des moyens matériels et humains permettant de faire face à toutes les situations sur l’ensemble du territoire national. Ce qu’il est possible de faire rapidement, c’est de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils avaient, il y a encore quelques décennies et qu’une « érosion » légi-slative et sociétale ont délitées. Nous attirons votre attention sur l’urgence qu’il y a à agir. Les membres des forces de l’ordre sont le seul rempart contre la mani-festation d’actes de barbarie qui se déroulent au sein même de nos villes et villages.

L’AL’ASSOCIATIONSSOCIATION GGENDARMESENDARMES & C& CITOYENSITOYENS

VOUSVOUS PROPOSEPROPOSE DEDE PARTICIPERPARTICIPER ÀÀ UNEUNE ACTIONACTION DEDE

SENSIBILISATIONSENSIBILISATION DESDES PARLEMENTAIRESPARLEMENTAIRES AFINAFIN

QUEQUE LELE DRAMEDRAME DEDE CCOLLOBRIÈRESOLLOBRIÈRES

NENE PUISSEPUISSE SESE RENOUVELERRENOUVELER. .

NNOUSOUS VOUSVOUS DEMANDONSDEMANDONS DD’’ADRESSERADRESSER,,

INDIVIDUELLEMENTINDIVIDUELLEMENT OUOU COLLECTIVEMENTCOLLECTIVEMENT,,

ÀÀ VOTREVOTRE DÉPUTÉDÉPUTÉ OUOU VOTREVOTRE SÉNATEURSÉNATEUR

LALA LETTRELETTRE SUIVANTESUIVANTE : :

Page 13: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Aujourd’hui, ils s’interrogent sur la nécessité à exposer leur sécuri-té et même leur vie pour la défense d’une société qui leur refuse les moyens nécessaires à leur propre action et protection. Aussi nous vous proposons le texte ci-joint qui, introduit dans le co-de de la sécurité intérieure, ou dans le code pénal, ne remet pas en cause les principes de la légitime défense et ne porte pas atteinte aux libertés individuelles, mais rétablira et imposera l’autorité des agents de la force publique face aux fauteurs de troubles en leur donnant les moyens d’agir efficacement et en sécurité. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député (Monsieur le Séna-teur), l’expression de ma considération la plus distinguée (Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Députée (Madame la Sénatrice), l’expression de ma considéra-tion distinguée.) Code de la sécurité intérieure LIVRE II : ORDRE ET SÉCURITÉ PUBLICS TITRE Ier : ORDRE PUBLIC Chapitre IV : Dispositions diverses Article L214-5 Quiconque refuse de se soumettre aux injonctions légitimes des représen-tants de la force publique peut être contraint par la force ou par l’emploi d’arme ou de matériel de neutralisation après une ou plusieurs sommations demeurées sans effet. Toutefois les représentants de la force publique peuvent faire directement usage de la force ou d’armes et de matériels de neutralisation lorsqu’une opposition violente est exercée, que la personne concernée porte une arme ou un objet utilisé comme arme ou projectile, ou que des propos menaçants sont proférés, ou des violences exercées sur autrui. Sont arme ou matériel de neutralisation, les dispositifs projetant des balles et objets non pénétrants, des gaz incapacitants ou émettant des impulsions électroniques ainsi que les ustensiles contondants équipant les représen-tants de la force publique.

13

Page 14: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

L e ministre de l’Intérieur a char-gé son chef de cabinet de ré-

pondre à nos courriers des 18 mai et 2 juin. La réponse, du même style que les discours devant le CFMG, laisse l’impression d'avoir été dictée par le directeur de la Gendarmerie ou l’un de ses proches collaborateurs. On y retrouve des formules carac-téristiques : « Il a su apprécier la franchise et la haute qualité des échanges avec ces derniers (les mi-litaires de la gendarmerie) ainsi que la réalité et la qualité du dia-logue interne » « Il est très attaché à ce corps et à son statut militaire qui en est l’élément structurant».

P uisqu’il dit vouloir porter toute l’attention nécessaire aux pro-

positions qui renforceraient les ins-tances nationales de concertation, nous l’invitons à se tourner vers son Espagne natale et à prendre modè-le sur les droits d’association et d’expression accordés à la Guardia Civile. Il pourrait aussi revoir les propositions faites par messieurs Mourrut et Le Bris dans leurs tra-vaux sur le dialogue social dans les armées qui semblent déjà relégués au rang de souvenir.

D e même, les propos du candi-dat François Hollande dans ses

discours ou ceux relayés par son monsieur sécurité François Rebsa-men sont totalement oubliés. Il était dit « la concertation et le dia-logue social seront renouvelés », «

il y a néanmoins deux domaines qui sont encore obscurs, la partici-pation à la vie citoyenne et la li-berté professionnelle. Il est temps de reconnaître aux militaires qu’ils sont des citoyens à part entière ». Il était évoqué également le droit d’adhésion à des associations apo-litiques et non syndicales (ce que nous demandions) ainsi que la mo-dification de la constitution et des modalités de fonctionnement du conseil de la fonction militaire gen-darmerie.

C es engagements électoraux sont balayés d’un trait de plu-

me mais il est vrai que les promes-ses n’engagent que ceux qui y croient. Alors pour tous les gendar-mes rien de nouveau, ils restent taillables et corvéables à merci et toujours en silence sous la coupe de leurs généraux. Vous resterez des citoyens entièrement à part et pas des citoyens à part entière sans même le droit de vous asso-cier pour défendre vos intérêt mo-raux et matériels.

M erci monsieur le Ministre, quand vous retournerez sur le

terrain allez-y seul sans escorte étoilée, sans vous annoncer et écoutez les gens de la base, votre discours changera certainement.

RÉPONSE RÉPONSE RÉPONSE DUDUDU MINISTÈREMINISTÈREMINISTÈRE DEDEDE L’INTÉRIEURL’INTÉRIEURL’INTÉRIEUR

AUXAUXAUX DEUXDEUXDEUX COURRIERSCOURRIERSCOURRIERS DEDEDE L’ASSOCIATIONL’ASSOCIATIONL’ASSOCIATION

GENDARMES & CITOYENSGENDARMES & CITOYENSGENDARMES & CITOYENS

Page 15: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

15

Page 16: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

L e 18 mai, nous adressions des courriers aux ministres de la

Défense et de l’Intérieur. https://sites.google.com/site/a s s o g e n d a r m e s e t c i t o y e n s /COMMUNIQUES/messagesanstitre-4

N ous recevons une réponse du cabinet du ministre de la Dé-

fense datée du 3 juillet (copie in fine).

I l semblerait que cette fois-ci la gendarmerie soit définitivement

rayée du ministère de la Défense

si on en croit les termes de la ré-ponse: « la Gendarmerie Nationa-le étant placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur » notre courrier lui a été transmis pour qu’il adresse une réponse. C’est ce que nous pouvons appeler « bot-ter en touche ».

U ne consolation : Nous avons reçu une réponse donc nous

existons.

S i nous attendions le change-ment promis, nous restons sur

notre faim.

RÉPONSE RÉPONSE RÉPONSE DUDUDU MINISTREMINISTREMINISTRE DEDEDE LALALA DÉFENSE DÉFENSE DÉFENSE

AUAUAU COURRIERCOURRIERCOURRIER DEDEDE L’ASSOCIATIONL’ASSOCIATIONL’ASSOCIATION

GENDARMES & CITOYENSGENDARMES & CITOYENSGENDARMES & CITOYENS

Page 17: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

17

Page 18: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

LE LE LE MINISTREMINISTREMINISTRE DEDEDE L’INTÉRIEURL’INTÉRIEURL’INTÉRIEUR

DONNEDONNEDONNE SESSESSES GRANDESGRANDESGRANDES ORIENTATIONSORIENTATIONSORIENTATIONS

ENENEN MATIÈREMATIÈREMATIÈRE DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ

L e 25 mai, le très long discours du ministre de l’Intérieur devant le

Conseil de la fonction militaire Gen-darmerie (CFMG) n’a apporté aucun élément qui puisse faire espérer des progrès en matière de représentation ou de droit d’expression des gendar-mes. Son contenu est resté plus que vague en ce qui concerne les progrès possibles au niveau des conditions de travail, des effectifs et des moyens ma-tériels.

F in juin Monsieur Valls s’est expri-mé à plusieurs reprises devant des

syndicats de policiers de tous grades. A la lecture de ses interventions l’Asso-ciation Gendarmes & Citoyens se pose quelques questions sur l’avenir de l’institution et les conditions d’emploi de ses personnels.

C omme il fallait s’y attendre, il a précisé que les finances publiques

imposaient des efforts lourds, drastiques par-fois. Dont acte, nous

n’espérions pas de « bourse déliée » et un constat ferme vaut

mieux que des promesses de « raser gratis ». Il demande aux commissaires de devenir forces de proposition en matière de réformes de structures, de suppression de doublons et de rationa-lisation des fonctions support. Il est à craindre que ces propositions ne visent en premier les forces de Gendarmerie.

S ’agissant de la communication il souhaite une présence rassurante

de l’Etat et une « charte de bonne conduite » de la part des représen-tants syndicaux dans les cas où il y a menace sur la vie de personnes. Pour la Gendarmerie, aucun problème, la communication, limitée au strict mini-mum, est parfaitement encadrée.

L es rapports police-justice vont faire l’objet de conférences régio-

nales réunissant les ac-teurs de la sécurité, ceci rappelle un peu les forums sécurité-liberté de Mme Alliot-Marie, avec la par-ticipation des citoyens e n moins.

N ous apprenons le retour aux zo-nes prioritaires de sécurité qui

vont bénéficier de personnels obtenus par redéploiements avant de recevoir les nouveaux effectifs promis. Elles se-ront au nombre de 50 à 60 dont 30 à 40 en zone Police. En espérant qu’elles seront plus efficaces que les unités ter-ritoriales de quartier (UTEQ) ou les bri-gades spéciales de terrain (BST) les-quelles sont restées souvent à l’état de projets faute de moyens en personnel à leur consacrer.

I l évoque une « coordination opéra-tionnelle de ressources de sécurité

différentes pour une stratégie qui soit la plus articulée possible ».

Page 19: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

N ous craignons qu’il soit encore fait appel aux gendarmes pour

renforcer leurs camarades policiers.

L e ministre se déclare opposé à une politique du chiffre « Il ne

s'agit pas d'arrêter de compter mais de mieux compter ». Qu’il ne se fasse pas de souci: au niveau de la gendarme-rie depuis des décennies les dirigeants ont toujours utilisé les chif-fres pour peser l’activité des uns ou des autres. Ils ne risquent pas de chan-ger aujourd’hui.

I l se déclare frappé par les suicides de gendarmes et policiers jeunes,

avec leur arme de service. Nous pou-vons préciser « jeunes et moins jeunes » et encore « avec leur arme de service ou d’autres moyens ». Nous lui savons gré de la reconnaissance de ce phéno-mène et ne pouvons que l’encourager dans ses intentions de regarder de plus près comment y remédier.

L orsque il évoque le contrôle d’iden-tité et le débat qu’il entraîne il pré-

cise ne rien vouloir imposer aux poli-ciers. Il se dit à l’écoute

des organisations syndi-cales « et de ceux qui représentent les gen-darmes ». Belle formule

si ce n’est que bon nom-bre de gendarmes se sen-

tent peu ou pas représentés. Quant au numéro matricule sur l’uni-forme, la prohibition du tutoiement, la rénovation de la formation, ce sont des gadgets de plus, déjà utilisés anté-rieurement, certainement moins effi-caces que des caméras embarquées.

I l fait preuve d’autorité en déclarant qu’il n’admettra pas de voitures avec

sirènes hurlantes au cœur de Paris. Il arrive que des forces de l’ordre ne trou-vent plus d’autres moyens de se faire entendre, faute de représentants qui puissent faire passer leur mal être.

C e que nous retiendrons avant tout de ces discours, c’est une justice «

implacable » lorsqu'une personne dé-positaire de l'autorité publique, no-tamment un policier, est visée et la protection fonctionnelle des policiers et des gendarmes qui est à l’étude (même si un délai de deux mois pour présenter un projet de cette ampleur nous semble un peu court).

P our les gendarmes peu de chose en rapport avec les promesses

électorales du candidat Hollande par la plume de Monsieur Rebsamen.

N ous y reviendrons.

AG&C

19

Page 20: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

LA COUR LA COUR LA COUR DESDESDES COMPTESCOMPTESCOMPTES ÉPINGLEÉPINGLEÉPINGLE

LALALA GENDARMERIE GENDARMERIE GENDARMERIE SURSURSUR LALALA DIFFÉRENCEDIFFÉRENCEDIFFÉRENCE DUDUDU

NOMBRENOMBRENOMBRE DEDEDE SANCTIONSSANCTIONSSANCTIONS APPLIQUÉESAPPLIQUÉESAPPLIQUÉES ÀÀÀ SESSESSES

PERSONNELSPERSONNELSPERSONNELS PARPARPAR RAPPORTRAPPORTRAPPORT AUXAUXAUX POLICIERSPOLICIERSPOLICIERS : : :

PLUSPLUSPLUS DEDEDE 60 60 60 ÀÀÀ 70 % !70 % !70 % !

D ans une lettre du 27 février, la Cour des comptes s’adresse au

ministre de la Défense. Elle fait remarquer que les déontolo-

gies police et gendarmerie s’ap-puient sur des textes différents, la police disposant d’un code, la gen-darmerie d’une charte qui n’a pas de valeur réglementaire. La Cour des comptes évoque une moyenne de 3600 sanctions pour la Gendarmerie ce qui représente une application supérieure de 60 à 70 % à celle des sanctions dans la police.

Cette haute instance fait aussi le point sur l’articulation des compé-tences entre les deux ministères s’a-g i s s a n t d e s d i f f é r e n t e s

« inspections » : Ce qu’on peut appe-ler une véritable usine à gaz.

S i la lettre de la Cour des comptes peut être difficilement compré-

hensible par le citoyen lambda dans certains paragraphes, la réponse du ministère de la Défense, datant du 19 avril, est totalement imbuvable.

Page 21: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

C oncernant les règles de déonto-logie une réponse conclu que

rien ne justifie l’élaboration d’un nouveau texte réglementaire.

D ans l’explication on nous indi-que que la charte du gendarme

s’impose à lui, et qu’elle vient com-pléter la loi du 3 août 2009, quelle est une synthèse de règles et princi-pes devant inspirer son engagement et son action. Les grands principes figurent dans le code de la défense et le code pénal.

C omprenne qui pourra !

S ’agissant de l’importante diffé-rence du nombre des sanctions

entre policiers et gendarmes nous pouvons comprendre que le règle-ment auquel sont soumis les « militaires de la gendarmerie » est plus strict que celui des policiers. Pour faire bonne mesure on nous apprend que si le pouvoir discipli-naire relève du ministère de la dé-fense, un arrêté délègue sa compé-tence aux autorités de la gendarme-rie (dépendantes du ministère de l’Intérieur) qu’il désigne pour les sanctions des premiers et deuxièmes groupes. Ceci peut expliquer que,

malgré les baisses d’effectifs, le nombre de punitions s’est envolé de-puis que des géné-raux sont à la tête de la Gendarme-r i e . Vous me direz « qui aime bien châtie bien » mais j’ai du mal à le croire.

L a suite du courrier justifie, ou es-saie de justifier, les missions des

différents inspecteurs généraux et leurs personnels dans leurs rôles en fonction du rattachement des servi-ces à tel ou tel ministère.

Q uand on cherche à éviter des doublons, qu’on veut économi-

ser sur les effectifs et qu’on espère rendre efficientes les actions de cha-cun, il y a certainement source à sa-tisfaire ces trois objectifs en taillant dans les moyens engagés.

G arde-à-vous ! Silence dans les rangs!

AG&C

21

Page 22: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

C es dernières années, et parti-culièrement ces derniers mois,

nombreux sont ceux qui criaient haut et fort leur indignation contre des lois de circonstances ou électo-ralistes, notamment à la suite de faits divers.

A ujourd'hui, ce sont plutôt les mêmes qui vont défendre cet-

te nouvelle procédure de contrôle d'identité. Et pourtant, ce n'est pas la grande majorité des personnes vivant ou séjournant en France qui sont contrôlées, ni même un grand nombre d'étrangers. Mais pour quelques exemples particulière-ment abusifs, pour quelques sec-teurs où il y aurait multiplication des contrôles, un texte va alourdir un peu plus les procédures sur l'en-semble du territoire national. Sur les 18% d'électeurs qui ont fait un choix dit "extrême", il n'y a au-cune raison effectivement que les membres des forces de l'ordre échappent à la loi des statistiques.

J 'oserais même di-

re qu'il y a pro-

bablement certains secteurs où ce taux est probablement bien infé-rieur à la réalité.

M ais il est trop facile de stig-matiser ces électeurs car si

18% de la population était raciste et intolérante tel qu'on cherche à le faire croire, notre pays serait in-vivable et il y a bien longtemps que les étrangers l'éviteraient.

I l y a fatalement de vrais extré-mistes dans ces 18% qui s'illus-

trent de temps à autres soit par leur comportement soit par leurs débordements. Si je considère les gens que j'ai croisés au cours de ma carrière, ceux qui manifes-taient ouvertement une attitude outrancièrement raciste, c'est peut être 1% des membres des forces de l'ordre ou des délinquants et de la population. Maintenant, ceux qui manifestent un man-que d'ouverture, de la méfiance, de la défian-ce vis-à-vis des autres, pour un motif ou pour un autre, mais c'est l'ensemble de la popu-lation ! Exceptés quel-ques saints ou saintes, et encore, même l'Ab-bé Pierre n'était pas irréprochable. Pour revenir à ces 18%, dans ma commune, au premier tour de l'élection présidentielle, madame Marine Le Pen est arrivée en tête

TTTICKETSICKETSICKETS DEDEDE CONTRÔLESCONTRÔLESCONTRÔLES DDD’’’IDENTITÉIDENTITÉIDENTITÉ MESUREMESUREMESURE EFFICACEEFFICACEEFFICACE OUOUOU GADGETGADGETGADGET ???

Page 23: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

comme pour un certains nombre de communes du secteur, avec presque 25% des suffrages expri-més. Or, la commune n'a pas de ré-els problèmes de délinquance (il y a même eu plus de 20 % de baisse en 2011), il y a peu d'étrangers et pas de grandes concentrations d'habitat social. Au deuxième tour, c'est monsieur François Hollande qui est arrivé en tête.

A lors ramener le vote extrémis-te à un simple problème de

racisme est une erreur confortable qui ne pourra que profiter à ce mê-me vote car cela évite de s'interro-ger sur les vrais motifs de ce vote sanction.

P armi ces motifs, on trouve l'aveuglement que manifes-

tent des personnes, quant à cer-tains problèmes de société. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas le droit de s'interroger sur certaines formes de contrôles et sur leurs objectifs. Oui, il faut admettre que, comme pour toute profession, il y a des abus et des déborde-ments. Mais l'ar-bre ne doit pas ca-cher la forêt. On ne peut pas demander que la loi soit à sens unique. S'il y a des libertés, il y a également des devoirs et le droit de vivre en sûreté est aussi un droit fondamental de l'individu. Si les forces de police exercent des

contrôles, ce n'est pas par plaisir, c'est parce que cela correspond à un besoin de sécurité publique. Que diraient nos "belles âmes" si des agressions physiques étaient com-mises à chaque coin de rue de leur village ou de leur beau quartier ? Elles réclameraient.... des contrô-les de police.

E t c'est bien ce qui se passe, plus ou moins bien, mais le

contrôle est bien le premier "outil" de dissuasion et de recherche des malfaisants. Plus le secteur est sen-sible, plus il est probable qu'il y au-ra des contrôles. Comme par ha-sard, ceux qui se plaignent de contrôles abusifs (parfois à juste titre), habitent dans ces mêmes secteurs.

A titre d'exemple, dans mes dé-buts en gendarmerie, j'avoue

que je ciblais mes contrôles. Nous avions parfois des services avec un dispositif organisé. Je rendais fous mes camarades qui contrôlaient des dizaines de véhicules et ne dé-couvraient que des peccadilles alors que je me contentais d'un ou deux contrôles qui me permet-taient régulière-ment de "taper" un délinquant : véhicule volé ou défaut de permis de conduire, etc. 23

Page 24: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

B ien sûr, pendant que les bons "gaulois", bourgeois et bons

pères de famille étaient "épluchés", on ne pouvait pas faire attention aux véhicules qui conti-nuaient de circuler.

I l suffisait pourtant de regarder quelques "sales

gueules", ceux qui faisaient semblant de ne pas voir les gendarmes ou ceux qui "bouffaient" leur volant de trouille.

I l faut également méconnaître les réalités de la délinquance pour

croire que le "délit de sale gueule" n'existe pas. En réalité, il suffit de fréquenter les palais de justice et les prisons pour être obligé d'ad-mettre que la plupart des "clients" ont la gueule de l'emploi.

O n ne demande pas à un mé-decin de soigner les gens

biens portants. Comment peut-on demander à un policier ou un gen-darme de faire semblant d'ignorer que leurs patients portent rare-ment un costard-cravate ? Hypocri-sie, Hypocrisie quand tu nous tiens !

E n ce qui concerne la "nationalité" ou la "race des

délinquants, suprême hypocrisie ! La loi interdit les discriminations, il

est donc interdit de dire que la dé-linquance n'est pas également ré-partie parmi la population françai-se.

C 'est pour cela que monsieur Zemmour a été condamné,

non pas pour avoir menti, mais pour avoir transgressé la loi qui in-terdit d'évoquer "certains" phéno-mènes sociologiques. Ceux qui fré-quentent les bancs des tribunaux ou les couloirs des maisons d'arrêt n'ont aucune illusion sur la "typologie" de la délinquance dans les zones urbaines. Il y a seulement quelques années, juste avant de prendre ma retraite, je recevais chaque semaine la liste des indivi-dus libérés de la maison d'arrêt avec leur palmarès (dans un dépar-tement de province en tête de la délinquance de voie publique, c'est-à-dire celle qui frappe essentiellement les honnêtes gens et les faibles). Il faut admettre que les "Gaulois" étaient largement débor-dés par les "Suédois". Ceci ex-plique peut être pourquoi dans une région bien à gau-che un certain vote ne cesse de progresser.

TTTICKETSICKETSICKETS DEDEDE CONTRÔLESCONTRÔLESCONTRÔLES DDD’’’IDENTITÉIDENTITÉIDENTITÉ MESUREMESUREMESURE EFFICACEEFFICACEEFFICACE OUOUOU GADGETGADGETGADGET ? (? (? (SUITESUITESUITE)))

Page 25: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

25

P our finir, il faut se demander pourquoi la délinquance n'est

pas équitablement répartie dans la population française. C'est pour-tant très basique mais comme cela dérange, il est plus confortable de faire semblant de ne rien voir.

O ù trouve-t-on la grande masse

des délinquants et qui sont-ils ? C'est évi-demment parmi les po-pulations les plus fragi-les, les moins structu-rées, les moins éduquées. On peut même dire que beaucoup de délin-quants se distinguent particulière-ment par leur vivacité d'esprit, leur vive intelligence... Nouvelle hypo-crisie chère à nos intellectuels que de proclamer que tous nous utili-sons nos neurones de la même fa-çon. Dommage qu'on ne puisse rendre public les enregistrements de certaines auditions de gardés à vue !

P our ceux qui voudront bien ad-mettre que la grande masse de

la délinquance courante est le fait des individus les moins évolués, il sera alors facile de comprendre pourquoi la délinquance est plus représentée dans les populations immigrées. Les premiers à partir de leur pays sont les plus défavorisés, souvent les moins instruits, c'est-à-dire ceux correspondant au vivier naturel de la population délin-quante gauloise. Il est donc naturel

que la délinquance soit surrepré-sentée dans cette couche de socié-té qui concentre les critères de l'échec habituel.

A une époque, je servais dans une région industrielle de l'Est

de la France. Nos clients se trou-vaient dans une population très va-riée composée dans une propor-tion importante d'étrangers : Mag-hreb mais aussi Yougoslaves et Turcs. J'ai eu l'occasion de m'entre-tenir avec quelques réfugiés politi-ques, bizarrement absents de la délinquance, instruits voire très instruits, médecin, policier, pilote de chasse, professeur, travaillant comme O.S. Tous m'ont tenu les mêmes propos, une bonne part de leurs concitoyens étaient admis à

partir avec grand plaisir par les autorités de leur pays. Autrement dit, c'est volontiers que l'on nous versait la poubelle ! Un réfugié algérien m'a ex-pliqué que les diplômés

n'avaient pas le droit de quitter leur pays légale-ment.

E n ce qui concerne l'intégration, si l'on compare la situation ac-

tuelle avec l'immigration des an-nées 30, il n'y a au départ guère de différence si ce n'est le pays d'ori-gine des nouveaux arrivants : Polo-gne, Italie, Portugal, Espagne et même Russes un peu avant. Si l'on consulte les archives de l'époque,

Page 26: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

ces populations faisaient l'objet de nombreux reproches : troubles, al-cool, délinquance.

R ien de nouveau. La différence viendra probablement d'une

acquisition rapide de la langue française qui permettra aux géné-rations suivantes de s'intégrer dans le système scolaire et dans le mon-de du travail.

L es populations actuelles d'origi-ne africaine ou nord-africaine

se caractéri-sent par une très l e n t e intégra-t i o n dans le s y s t è m e scolaire no-tamment à cause de l'isolement volontaire des mères de famille qui sont restées absentes du processus éducatif de leurs enfants.

M ais là aussi, il faut éviter de trop généraliser car de plus

en plus, on constate des réussites scolaires et les nouveaux pères de famille ont alors la possibilité de quitter leurs cités ghettos et d'édu-quer leurs enfants dans des condi-tions qui devraient les éloigner dé-finitivement des tentations.

GENDSTAS

TTTICKETSICKETSICKETS DEDEDE CONTRÔLESCONTRÔLESCONTRÔLES DDD’’’IDENTITÉIDENTITÉIDENTITÉ MESUREMESUREMESURE EFFICACEEFFICACEEFFICACE OUOUOU GADGETGADGETGADGET ? (S? (S? (SUITEUITEUITE ETETET FFFINININ)))

Page 27: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

9 13 27

Page 28: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

L es brigades de gendar-merie sont de petites ca-

sernes militaires à elles seu-les.

E lles ont toujours fait l’ob-jet de mesures de sécuri-

té particu- l i è r e s p u i s -

qu ’e l l e s contenaient

des matériels sensibles, ne serait-ce que l’armement destiné aux per-sonnes recrutées en cas de mobilisation générale.

A ujourd’hui alors que les effectifs de gendarmes

se réduisent, qu’il n’y a plus de service militaire et qu’il n’existe pratiquement plus, ou très peu de réservistes mobilisables à quoi bon prendre des mesures parti-culières. Quelques bonnes serrures (en état), quelques d i s p o s i t i f s d ’ a l a r m e (opérationnels) devraient suffire à protéger le peu qui

pourrait intéresser des « visi-teurs » mal intentionnés.

I l me faut bien reconnaître que certaines mesures de

sécurité que j’ai connues avaient un côté désuet. Je pense en particulier au plan de défense de la caserne. Ce dispositif demandait au commandant de la brigade de faire preuve d’un peu d’o-riginalité et de sens tactique.

C e plan comprenait les p o s t e s

dévolus à chacun, les angles de tir (comme un c h a s s e u r posté dans une battue) les moyens de liaison, les ren-forts à solliciter. Tout était re-pris noir (et couleurs) sur blanc et gare au comman-dant de brigade qui n’aurait pas tenu à jour son plan de défense lors de l’inspection annuelle.

Page 29: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

C e dispositif faisait sourire pas mal de monde, car il

était toujours établi avec l’effectif au complet, un pos-te vacant, un ou deux per-missionnaires un personnel de repos et vlan !

L e plan étudié pour un ef-fectif de six hommes de-

venait irréalisable. Même avec tout le personnel pré-sent il valait mieux éviter une attaque surprise car l’ar-mement, dont le fusil mitrai l- leur modèle

1924 modifié en 1929, était sagement rangé à l’armurerie et les munitions souvent placées dans une soute à part.

D ans ma longue carrière je n’ai pas souvenir de

beaucoup de brigades atta-quées si ce n’est quelques explosifs ou impacts de bal-les en Corse et la dramati-que attaque de la brigade de Fayaoué en Nouvelle-Calédonie. Plutôt que de vouloir investir la brigade certains voyous préféraient enfermer les gendarmes en cadenassant les portails

pour disposer de plus de temps à cambrioler des entreprises ou des résidences. La vie change, les moyens de protection évo-luent mais il reste une cons-tante pour les gendarmes, le danger peut survenir à tout moment.

Christian BRANA

29

Page 30: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Ces pages sont ouvertes et réservées à Ces pages sont ouvertes et réservées à Ces pages sont ouvertes et réservées à

nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer par nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer par nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer par

le biais de notre magazine.le biais de notre magazine.le biais de notre magazine.

C’est avec plaisir et intérêt que nous C’est avec plaisir et intérêt que nous C’est avec plaisir et intérêt que nous

vous offrons cette opportunité.vous offrons cette opportunité.vous offrons cette opportunité.

Nous ne pouvons que vous encourager à Nous ne pouvons que vous encourager à Nous ne pouvons que vous encourager à

nous écrire et ainsi à contribuer à nous nous écrire et ainsi à contribuer à nous nous écrire et ainsi à contribuer à nous

conforter dans l’action que nous menons conforter dans l’action que nous menons conforter dans l’action que nous menons

au quotidien.au quotidien.au quotidien.

M. Jacques Prigent, de Gensac (33) M. Jacques Prigent, de Gensac (33) M. Jacques Prigent, de Gensac (33)

nous a adressé un second écrit que nous nous a adressé un second écrit que nous nous a adressé un second écrit que nous

publions cipublions cipublions ci---contre.contre.contre.

Qu’il en soit remercié.Qu’il en soit remercié.Qu’il en soit remercié.

Page 31: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

3

Page 32: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions

Page 33: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

Suite à notre dossier paru dans le magazi-

ne de septembre 2011, nous avons eu de

nombreux contacts et reçu des témoignages

pour nous demander de maintenir une cer-

taine « pression », afin que le problème ré-

current des autolyses soit mieux pris en

compte dans l’armée en général, et la gen-

darmerie en particulier.

D’où ce simple texte, destiné à ne pas ou-

blier ni occulter ce drame violent et perma-

nent qui frappe, malheureusement quasi-

quotidiennement, nombre de familles au

sein de notre société.

Cette page leur est dédiée.

33

Page 34: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

CES SUICIDES DONT NOUS N’ENTENDONSCES SUICIDES DONT NOUS N’ENTENDONSCES SUICIDES DONT NOUS N’ENTENDONS

PAS PAS PAS PARLERPARLERPARLER.........OUOUOU SISISI PEUPEUPEU

I l y a quelques temps c’était une tentative en Gironde mais la vic-

time n’a pas survécu. Un peu plus récemment, un gendarme adjoint volontaire du peloton d’autoroute de Bromont-Lamothe (63) s'est suicidé avec son arme pendant son service. Le 9 juin, un MDL Chef, affecté en gendar-merie mari-time à T o u l o n s’est donné la mort avec son arme de dotation, il avait 54 ans et deux filles de 23 et 25 ans. Le MDL Chef Eric Prieur, 48 ans, de la brigade motorisée de Paray- le- Monial (71) s’est suicidé dans la nuit du 19 au 20 juin. Per-sonne ne s'explique son geste. Il n'y avait aucun signe avant-coureur et il devait prendre le galon d’adju-dant au 1er Juillet.

C omme les gendarmes ne sont pas seuls touchés, c’est un ad-

joint de sécurité de la police, âgé d’une vingtaine d’années, qui s’est donné la mort avec son arme de service dans les locaux du commis-

sariat d’Etampes (91) le 24 juin. Deux jours plus tard, à son domicile de Saint-Alban près de Toulouse (31) c’est un policier de 28 ans qui a mis fin à ses jours avec son arme de

service sans qu’on connaisse les rai-sons de ce dra-me. Entre le 28 et le 30 juin un élève de l’école d’officiers de gen-darmerie de Me-

lun s'est suici-dé laissant une veuve et deux orphe-

lins, rien ne fil-tre sur son geste et ses causes. Week-end du 7 et 8 juillet c’est la brigade de VERGT (24) qui est concernée par le 17e suicide de gendarmes (connus) de l’année.

E ncore des questions qui restent sans réponse, encore des famil-

les dans la tristesse et le désarroi et nous savons malheureusement que nos condoléances les plus sincères n’atténueront pas leur douleur. L'ancien PDG de France Télécom, a été mis en examen pour harcèle-ment moral dans l'enquête sur la

Page 35: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

vague de suicides de salariés, tren-te cinq dénombrés entre janvier 2008 et fin 2009, au sein du groupe français de Télécoms.

M ise en examen ne veut pas dire culpabilité. Il a évoqué

des règles de concurrence particu-lièrement défavorables que les pouvoirs publics ont imposées à cette entreprise. Le rapport de l'inspection du travail de 2010 met-tait en exergue le harcèlement qui pesait sur les fonctionnaires, mis sur la touche, poussés à changer de métier ou à quitter l'entreprise. Il était précisé que le groupe avait "mis en œuvre des méthodes de gestion du personnel qui ont eu pour effet de fragiliser psychologi-quement les salariés et de porter atteinte à leur santé physique et mentale".

S i l’on devait rapprocher le pro-blème connu par France télé-

com de celui rencontré par les for-ces de l’ordre en général et la gen-darmerie en particulier on se ren-drait rapidement compte d’une certaine ressemblance. La pression existe par les conditions de travail, la disponibilité, la réduction du nombre de personnels et des bud-gets. La culture du résultat accen-tue cette pression.

D ans l’affaire France-Télécom c’est une plainte qui est à l’o-

rigine de la procédure, ceci est-il envisageable au niveau des forces de l’ordre ?

L e ministre de l’Intérieur, Ma-nuel Valls, a déclaré devant un

syndicat de commissaires : « Je suis frappé par les suicides et les tentatives de suicides de bon nom-bre de gendarmes, de policiers, jeunes, avec leur arme de service. C'est un phénomène qui existe et sur lequel il faut regarder de plus près comment on peut l'éviter ».

E nfin une prise de conscience mais sera-t-elle suivie d’ef-

fets ?

AG&C

35

Page 36: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

17 juin, à Fontenay-le-Vicomte un véhicule à foncé sur les gendarmes qui voulaient contrô-ler les occupants. L’un des militaires n’a pu éviter la voiture et s’est retrouvé sur le capot. Heureusement ses blessures ne sont que légères. 20 juin, Chambéry (73). C’est en intervenant sur un feu de voiture que des pompiers et des policiers ont été caillassés. Deux pompiers ont été légèrement blessés leur véhicule a été sérieusement endommagé. 20 juin, Uchaud (30), le conducteur d’une voiture roulant à grande vitesse sur l’autoroute A9 refuse d’obtempérer et prend la fuite. Lors de la tentative d’interception à un péage l’automobiliste blesse deux gendarmes. 24 juin Vendôme (41), lors de l’interpellation d’un individu visiblement très éméché les po-liciers ont essuyé crachats, injures, coups de tête et morsure. L’homme de 24 ans à poursui-vi ses violences à l’hôpital avant d’être maîtrisé. 24 juin Saint-Maixent-l'Ecole (79). Un mineur de 17 ans a été interpellé par les gendarmes. Le jeune homme, alcoolisé, s’en est d’abord pris aux pompiers qui lui refusaient l’accès à l’ambulance où se trouvait son amie qui avait fait une chute. A l'arrivée des gendarmes le jeune homme leur jette un pavé avant de frapper un des militaires d’un coup de poing au visage. Le mineur sera hospitalisé. Sur décision des parents. 25 juin, à sceaux (92). Six policiers ont été blessés après avoir été pris à partie par trois hommes dans un magasin. Au départ ce sont cinq policiers en civils qui faisaient des cour-ses qui ont été reconnus et pris à partie par trois hommes. Deux des trois agresseurs ont sorti des tournevis et l’un d’eux en a porté un coup à l’omoplate d’un fonctionnaire. 26 juin, Niort (79). Un policier frappé par un mineur de 14 ans. C’est à la suite d’un contrôle d’identité que des jeunes ont injuriés les policiers puis se sont rebellés, l’un d’eux frappant un fonctionnaire d’un coup de poing au visage. 26 juin Moirans (38). Deux hommes qui circulaient à scooter ont été interpellés par la gen-darmerie après une brève course-poursuite au cours de laquelle le passager n’a pas hésité à menacer ses poursuivants avec une arme de poing. Un coup de feu a également été tiré lors de l’interpellation sans toucher les militaires. 27 juin en Guyane. Un hélicoptère de la gendarmerie a été la cible de tirs par arme à feu au dessus d'un haut lieu de l'orpaillage clandestin. Un des gendarmes qui se trouvaient à bord de l’appareil a été légèrement blessé à la cuisse par une balle qui a traversé la paroi de l'hé-licoptère qui présentait au moins 6 impacts. Le jour même deux autres gendarmes étaient blessés alors que deux militaires laissaient la vie dans une embuscade. Un autre gendarme était blessé par balle à 200 kms de là sur le fleuve Approuague commune de Regina. 27 juin Marcillac (33), un forcené a tiré à plusieurs reprises dans la matinée en direction des gendarmes sans les blesser. L'homme devait être interpellé tôt ce matin chez lui par les gendarmes en raison d'un comportement violent. Le GIGN a obtenu peu après 17h00 la

Page 37: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

37

reddition de cet homme âgé d’une soixantaine d’années. 27 juin, Nîmes (30). Un homme armé d’un fusil à pompe et d’une arme de poing a semé la panique en tirant en direction des policiers sans faire de blessé. Les fonctionnaires ont ré-pliqué le blessant gravement au thorax. 28 juin, entre Mens et Monestier-de-Clermont (38) Un motard de Pont-de-Claix a perdu le contrôle de sa machine. Il a heurté une voiture et présentait de graves blessures. 1er juillet, Mours-Saint-Eusèbe (26) appelés à plusieurs reprises pour des festivités trop bruyantes, les gendarmes ont été agressés par un individu de 31 ans, fortement alcoolisé. Il s’en est pris à coups de pied et de poing aux gendarmes du PSID dont trois ont été légère-ment blessés. 3 juillet, Corcelles-les-Citeaux (21). Alors qu’ils avaient mis en place un barrage pour inter-cepter un véhicule à bord duquel se trouvait un homme recherché, les gendarmes ont vu la voiture leur « foncer » dessus. Ils ont fait usage de leurs armes à quatre reprises pour im-mobiliser le véhicule sans provoquer de blessures. 6 juillet Perpignan, (66). Un individu « agité » et armé d’une arme de poing est remarqué par un témoin qui donne l’alerte. Les policiers qui interviennent sont « braqués » mais grâ-ce à leur sang-froid ils réussissent à maitriser l’individu. 6 juillet, Toulouse (31). Les résultats du bac sont fêté dans la ville rose lorsqu’un individu de 35 ans, passablement alcoolisé se mêle aux étudiants et se fait repérer en train de dérober des sacs à main. Alors qu’un autre individu de 44 ans exhortait la foule à prendre la défense de son camarade, les policiers ont eu bien du mal à maîtriser le suspect qui a porté un coup de tête à un des fonctionnaires et planté son tire-bouchon dans la cuisse d’un second. 7 Juillet, Vitry-sur-Seine (94), un policier de la BAC est percuté par un individu à scooter re-fusant un contrôle. Le fonctionnaire souffre d’une double fracture du poignet et de multi-ples contusions. 7 juillet Annecy (74). Un ancien pratiquant de boxe française roue de coups un chauffeur de taxi, vol son véhicule et fonce sur les policiers pour tenter de s’enfuir. L’aventure se termi-ne à l’hôpital le voleur ayant reçu une balle dans la joue. 8 juillet, Angers (49), intervenant auprès d’un groupe d’une dizaine d’individus alcoolisés deux policiers ont été injurié avant que deux des voyous n’en viennent à des coups de pied au visage et sur tout le corps après les avoir jetés à terre. Les agresseurs ont été arrêtés, l’un des policiers souffre d’une côte cassée et le second d’un traumatisme crânien. 12 juillet Cuxac-Cabardès (11) un gendarme adjoint volontaire qui patrouillait dans un sec-teur où venait d’être commis un cambriolage a été attaqué par un chien. Sérieusement blessé à une oreille il a reçu soixante points de suture.

Page 38: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

I l est une délinquance voir criminalité diffi-cile à juguler. Il s’agit de la délinquance

itinérante. Ce sont souvent des personnes très mobiles qui commettent de multiples infractions et plus particulièrement des vols. Dans ce style de voyous il y a des VRP multicartes (voyageurs rusés et perfi-des) qui s’atta-quent à toutes les cibles pos-sibles, habita-tions, châteaux, résidence se-condaires, égli-ses, mairies etc. Les pires sont ceux qui rappellent les « chauffeurs de la Drôme » ces bandi ts de grands che-mins qui se sont distingués au début du vingtième siè-cle car ils n’hé-sitaient pas à brûler les pieds de leurs victimes, qu’ils choisissaient âgées, pour leur faire dire où étaient cachées leurs économies.

P our un enquêteur mettre fin aux activi-tés de ce genre de lâches apporte une

satisfaction extrême. Padchance a été saisi d’un dossier d’agression de personne âgée et comme toujours il demande le concours du centre de renseignements et de rappro-chements judiciaires de Rosny -sous- Bois pour savoir où des faits similaires ont été commis.

C es rapprochements se font à partir du mode opératoire, du véhicule utilisé,

du genre de victime, des propos tenus et

d’une multitude de renseignements qui pa-raissent sans importance mais qui, une fois réunis, donnent la description d’une métho-de assez précise car le voyou commun manque souvent d’imagination.

D ans le cas qui intéresse notre enquê-teur de nombreux faits ont été commis

dans la région et dans les départe-ments limitro-phes. Parmi les victimes un hom-me très âgé y a laissé la vie étouffé par son bâillon.

E n retournant sur les lieux,

en contactant les enquêteurs sai-sis, en consultant les procédures, le dossier s’étoffe d’éléments qui permettent de vi-ser quelques ty-pes de véhicules. Ces investiga-

tions permettent surtout de désigner un in-dividu qui a quelques antécédents dans ce type d’agressions, à 35 ans il a déjà passé plus de 15 ans derrière les barreaux.

C ’est ensuite un long travail de surveil-lance aussi rapprochée que discrète. Il

faut identifier les complices, les « loger » (trouver leur domicile), vérifier discrète-ment leur train de vie, arriver à relever des caractéristique des véhicules qui permet-tent de les rattacher à des agressions : couleurs, détails remarqués par des té-moins, traces de pneus, même un morceau d’enjoliveur (baguette) retrouvé sur les lieux d’un vol manque sur une des voitures.

LES LES CHAUFFEURSCHAUFFEURS, , BANDITSBANDITS DEDE GRANDSGRANDS CHEMINSCHEMINS (30)(30)

Page 39: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

39

Q uand tous les éléments sont recueillis il faut « taper » (procéder aux arresta-

tions) et il vaut mieux que tout soit « carré » car les enquêteurs n’ont que 48 heures pour mettre les suspects devant leur contradic-tions et obtenir, si possible des aveux. Dans le cas de cette enquête toutes les brigades saisies de faits similaires seront invitées à venir entendre les « chauffeurs » si leur dos-sier n’est pas bouclé.

S ’agissant du meneur il connaît parfaite-ment le système et se tait, lorsqu’il parle

c’est pour essayer d’embrouiller les enquê-teurs. Heureusement ses deux complices sont un peu plus tendres et, mis devant cer-taines contradictions ou incohérences, ils finissent par avouer. L’un d’eux se montre réellement soulagé après avoir reconnu le vol où le vieillard avait perdu la vie. Une preuve irréfutable d'une des agressions commise près de Royan se révèlera au cours de l’enquête.

L a victime vivant dans un taudis avait dé-claré le vol de son fusil. Le meneur, qui

n’avoue jamais, se met brusquement à vouloir faire éclater son innocence (au sujet du fusil) dans une envo-lée du style « Pi d’abord c’est pas v r a i le fusil on ne l’a pas emporté.

On l’a caché sous le matelas du vieux pour ne pas qu’il nous tire

dessus quand on partait ». Vérifica-tion immédiate par la brigade de Cha-

rente-Maritime, le fusil est bien sous le ma-telas, la victime n’avait pas trouvé son cou-chage plus dur que d’habitude.

C eci vaut bien des aveux mais n’empê-chera pas le voleur de continuer à nier

farouchement. Dans ce dossier c'est plus d’une quinzaine de vols qui pouvaient être reprochés à notre multirécidiviste mais seu-lement sept avec ses deux complices car il montait des équipes différentes pour écu-mer telle ou telle région. Avec le juge d’ins-truction il est décidé de ne retenir que les agressions qui sont prouvées et avouées. C’est décevant mais l’explication du magis-trat est imparable : si d’autres vols avec vio-lences sont retenus et que dans l’un d’eux le meneur arrive à faire douter de sa culpabili-té c’est tout le reste de la procédure qui de-viendra douteuse. Il est évident aussi que les victimes n’ont aucun espoir d’être indem-nisées par les voyous.

D ans les sept agressions celle qui a pro-voqué la mort d’un homme est recon-

nue. D’ailleurs l’un des auteurs finira par se suicider en prison, rongé par le remords.

C ette affaire vaudra à Padchance d’être cité en cour d’assises en tant que direc-

teur d’enquête, une expérience très enri-chissante. Il n’est pas évi-

dent de devoir répon-dre aux multiples questions de

l’accusation mais aussi de la défense qui cherche à désta-

biliser le témoin. Pad-chance sera appelé à cinq reprises à la barre pour diverses raisons dont confir-mer le soulagement affiché par l’un des au-teurs lorsqu’il a avoué le dernier vol.

C e sera aussi pour répondre au meneur qui se plaignait des conditions de sa

garde à vue, le pauvre n’avait pas assez dormi ce qui a amusé l’auditoire quand le gendarme a répondu que lui n’avais pas dormi du tout. Com-me il a été invité à rester dans la salle d’audience Padchance va se rendre compte que Madame la procureur générale chargée de l’accusation utilise tout ce qu’elle a pu trouver dans le dossier. Elle évoque ainsi le témoignage du vendeur d’une voiture qui avait remarqué que la liasse de billets remi-se par l’auteur principal avait une drôle d’o-deur, la même qu’un paquet de vieux jour-naux oubliés au fond d’une armoire, (l’odeur d’économies cachées depuis longtemps).

I l est important de mentionner tout ce que peuvent préciser des témoins.

Dix-huit et deux fois quatorze ans de réclu-sion criminelle, tel a été le verdict.

A u delà de la peine infligée les enquê-teurs sont surtout heureux de voir que

leur travail a payé.

Page 40: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’in-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’in-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’in-formation en ligne, mensuel et gratuit.formation en ligne, mensuel et gratuit.formation en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité Vous pouvez consulter librement l’intégralité Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien cides parutions en cliquant sur le lien cides parutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.

Page 41: AGEC MAGAZINE AOUT 2012

L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION GGGENDARMESENDARMESENDARMES ETETET CCCITOYENSITOYENSITOYENS (L(L(LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FA-FA-FA-

VORISERVORISERVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’INFORMATIONINFORMATIONINFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUA-SITUA-SITUA-

TIONTIONTION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAIS-CONNAIS-CONNAIS-

SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA DDDÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES DDDROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU CCCITOYENITOYENITOYEN. . .

Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc

Plantades 63690 AVEZE. mail : [email protected]

AAALORSLORSLORS, , , POURQUOIPOURQUOIPOURQUOI NENENE PASPASPAS NOUSNOUSNOUS REJOINDREREJOINDREREJOINDRE ? ? ?

41

Notre site : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/accueil/adhesions

TELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESION