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CAS D’ÉTUDE La série des cas d’étude qui suit vise à explorer le potentiel de projet de ce travail en le confrontant à des contextes spécifiques. Ces cas fonctionnent comme un test de laboratoire, un processus d’itération, dont la répétition permet d’améliorer les performances. Les sites choisis sont un compromis entre les volontés d’aborder plusieurs thématiques, d’explorer les quatre concepts opérationnels, et d’exploiter des opportunités identifiées. Chaque cas d’étude est visible trois fois : une première en tant que choix de site, une deuxième comme projet rapide — une série de manipulations simples —, une troisième comme projet dans le grand territoire bordelais.

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Les sites choisis sont un compromis entre les volontés d’aborder plusieurs thématiques, d’explorer les quatre concepts opérationnels, et d’exploiter des opportunités identifiées. La série des cas d’étude qui suit vise à explorer le potentiel de projet de ce travail en le confrontant à des contextes spécifiques. Ces cas fonctionnent comme un test de laboratoire, un processus d’itération, dont la répétition permet d’améliorer les performances. (A - LES SITES) 171

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CAS D’ÉTUDE

La série des cas d’étude qui suit vise à explorer le potentiel de projet de ce travail en le confrontant à des contextes spécifiques. Ces cas fonctionnent comme un test de laboratoire, un processus d’itération, dont la répétition permet d’améliorer les performances.

Les sites choisis sont un compromis entre les volontés d’aborder plusieurs thématiques, d’explorer les quatre concepts opérationnels, et d’exploiter des opportunités identifiées.

Chaque cas d’étude est visible trois fois : une première en tant que choix de site, une deuxième comme projet rapide — une série de manipulations simples —, une troisième comme projet dans le grand territoire bordelais.

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LES CAS D’ÉTUDE

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1. UNE GRAPPE À EYSINES - LE HAILLAN

Ce sont les inter-influences et les croisements des différents réseaux qui produisent l’isotropie et rendent possible les mouvements browniens dans la CUB. Les axes de transports sont en réalité plus des surfaces, des ‘champs’ de transports, que des corridors linéaires. Ces champs étant définis par un ensemble de moyens de transports (vélo, bus, tramway...), nous avons choisi de l’aborder par le concept opérationnel de ‘grappe’.

La grappe représente une constellation de sites disponibles qui se trouvent relativement proches les uns des autres et qui peuvent, de par leur taille, accueillir une quantité importante de logements. Ces sites se trouvent tous à proximité des différents axes de transports publics. La grappe est une nouvelle échelle de mixité, où l’on peut envisager un vrai partage de la programmation. Ces programmes, qui deviennent envisageables grâce à la densité de logements que l’on peut créer, sont aussi d’utilité pour les quartiers

existants qui participent tout autant au fonctionnement de la grappe. Ce n’est pas un archipel de sites mais plutôt une mise en réseaux active.

Nous avons choisi comme premier cas d’étude la grappe située à cheval sur les communes d’Eysines et du Haillan. Située en extrémité des deux lignes de tramway (A et D) et traversée par plusieurs lignes de bus (2, 3, 5, 30, 34, 35, 83) ainsi que la rocade et la RD1215, cette grappe offre une véritable qualité d’isotropie ainsi qu’une importante disponibilité foncière (près de 200 Ha disponibles).

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2. PÔLE D’ÉCHANGES ALOUETTE

Les futurs pôles d’échanges intermodaux de la CUB se trouvent plutôt en deuxième couronne qu’au centre ville (gare de l’Alouette à Pessac, gare da Caychac à Blanquefort,...). Ils sont situés systématiquement au croisement d’une ligne SNCF et d’une ligne de tramway, regroupant plusieurs lignes de bus, un arrêt Vcub et un parking rélais. Dans une optique d’intensification urbaine des lieux d’échanges nous avons choisi l’étirement plutôt que la compacité — c’est-à-dire de produire une figure de connexion plutôt qu’un point d’intersection. Dans la suite de notre hypothèse ‘logements + transports = ville’, nous cherchons ici à étendre l’impact et l’intensité du transport public en essayant de toucher le maximum de fragments possibles situés autour du pôle. Le pôle d’échanges comme figure de connexion étirée, est une option plus ouverte au territoire ; elle a la capacité d’intégrer un ensemble d’éléments ‘naturels’ (lac, corridor écologique...) et d’offrir une expérience plus douce et amène du déplacement métropolitain.

Nous avons choisi comme cas d’étude pour aborder cette question la grappe regroupant la future gare de l’Alouette à Pessac. Cette constellation de sites (zones AU, terrains publics / oph) se trouve de part et d’autre de la rocade. Le pôle lui-même se trouve juste à l’extérieur de celle-là à proximité immédiate de deux hôpitaux (Haut-Lévêque et Xavier Arnozan), d’un parc public ‘déjà métropolitain’ (parc Jozereau), d’une grande zone pavillonnaire, et d’un lotissement.

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3. TROIS FRANGES

Les Franges représentent les sites qui se trouvent en proximité directe d’une zone naturelle ou d’un autre site d’une forte valeur amène. Ils permettent de renégocier la limite entre nature et ville. Cette limite, lorsqu’elle est bâtie et planifiée devient une limite épaisse et poreuse à la fois, une zone d’échange entre le paysage et les quartier environnants. Bâtir les franges et lisières permet d’élargir l’impact des réserves naturelles à l’échelle du territoire.

Mais ce sont également des sites qui permettent un certain opportunisme au niveau de la densité. En effet, nous pensons que le vide et la force du paysage permet de soutenir une forte densité. Les sites situés en franges et lisières sont aussi autant d’opportunités de densifier vite et pas cher.

Nous avons choisi de travailler sur trois sites pour explorer le potentiel de ces limites épaisses. Ces sites diffèrent

autant par leur taille que par leur statut foncier et paysager.Le premier est un terrain public au nord de la commune de Bordeaux, bordant la Garonne.Le second est une zone à urbaniser dans la commune du Taillan Médoc, située en bordure nord du Bois des Sources.Le troisième est un terrain OPH situé dans le sud de la commune de Lormont au pied des cotéaux et bénéficiant d’une vue au loin sur le centre de Bordeaux.

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4. ECO-PARC BLANQUEFORT

Les sites monofonctionnels sont pour la plupart des sites en devenir ou en transformation. Attracteurs majeurs, bien connectés à l’infrastructure principale de la CUB (aéroport, rocade, ligne sncf...), ils ont un potentiel économique, urbain et territorial fort. Nous pensons qu’ils peuvent conforter la notion d’une vraie prédominance territoriale dans la CUB. En effet, cette prédominance n’existe pas seulement par les grands espaces naturels mais également par les grandes polarités économiques de la région qu’il faut savoir valoriser, intégrer et utiliser. Les zones industrielles et d’activité peuvent devenir de vrais atouts dans la communauté urbaine.

Nous comprenons ces sites comme des territoires test sur la notion de mixité et l’échelle qu’elle suppose. Afin de créer et développer cette valeur il ne s’agit pas forcément de dépasser à tout prix le zonage pour créer des lieux entièrement mixtes, mais de l’assouplir pour définir de nouveaux rapports. Nous devons d’abord gérer la

transition entre des quartiers d’habitat et des quartiers d’activité, afin d’installer une acceptation mutuelle qui a ce jour n’existe pas toujours. Il s’agit ensuite, dans un temps plus long d’évaluer les possibilités de transformation par l’intérieur. Cet opportunisme se doit d’être planifié et ne peut que s’opérer à partir du moment ou il existe une certaine pression foncière sur la zone monofonctionelle même.

Nous avons choisi de regarder de plus près Ecoparc à Blanquefort. Cette zone, qui regroupe 220 entreprises nationales et internationales (dont l’usine Ford), est bien connecté au reste de la CUB, à 10 minutes de l’aéroport et 20 minutes de la gare st Jean. Ecoparc se trouve entre la ville, à l’ouest, et la grande zone naturelle et de récréation, à l’est, s’étendant jusqu’à la Garonne. Il sépare actuellement la ville de sa moitié naturelle.

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5. BÉGLÈS - RIVES D’ARCINS

Les grands sites commerciaux se sont installés dans la CUB avec une certaine aisance. La question d’une deuxième couche d’urbanisation sur ces territoires monofonctionnels devra prendre en compte la complexité de leur fonctionnement logistique d’un côté et leur grande capacité d’absorption de l’autre. La possibilité d’habiter près (ou au dessus) des centres commerciaux dépend de notre capacité à faire coexister des lieux métropolitains et des zones calmes et domestiques. Dans ce sens, l’autonomie de chacun des systèmes est une condition préalable à leur co-existence pacifiée. Par la suite de ce processus de ‘de-sprawl’, une multiplicité de rapports nouveaux entre fonctions différenciées pourrait enrichir les conditions respectives. Des espaces publics ouverts sur le grand territoire seraient les plus propices pour devenir les lieux d’interactions et de friction entre les différents programmes.

Nous avons choisi comme cas d’étude pour cette question la zone commerciale et industrielle de Bègles (Rives d’Arcins). Ce lieu propose une forte tension entre une activité commerciale à l’état brute (le centre commercial s’étale sur une superficie de plus de 6Ha, les surfaces de parkings sur plus de 18Ha...) et un site naturel d’une fragilité extrême. l’est, s’étendant jusqu’à la Garonne. Il sépare actuellement la ville de sa moitié naturelle.

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6. AMBARÉS ET LAGRAVE

Les zones pavillonnaires sont présentes partout dans la CUB. Le pavillonnaire bordelais n’a cependant rien à voir avec les nappes pavillonnaires que l’on peut retrouver à Toulouse, Montpellier ou Marne la Vallée. Dans ce territoire fragmenté, on ne retrouve quasiment pas de continuums homogènes. Le résultat est un urbanisme poreux qui a laissé beaucoup de place au développement de zones pavillonnaires à toutes ses époques. Le pavillonnaire de première génération vient se confronter à un tissus plus rural, à des nouveaux lotissements, à un patrimoine historique. Le paysage naturel participe lui aussi à cet urbanisme par la manière dont il s’infiltre entre et à l’intérieur de ces fragments.

Dans une optique de densification des zones pavillonnaires nous choisissons de poser la question du rapport possible avec des nouvelles opérations et la manière dont ils peuvent, sur un temps plus long, influencer un renouvellement spontané.

Afin de maintenir l’équilibre entre fragments et paysage que nous définissions par ‘urbanisme horizontal’, il n’est plus possible de simplement remplir des zones vides de manière plus dense.Nous pensons qu’il faut au contraire travailler de manière très fine et contextuelle une nouvelle densité poreuse qui contribue à valoriser les fragments autour d’elle et laisse une place, meme petite, pour la nature.

Nous avons choisi de regarder de plus près la grappe d’Ambarès et Lagrave, qui regroupe des sites a urbaniser très proches les uns des autres. Mêlant zones agricoles, marécageuses et urbaines, la commune, qui a observé une nette croissance ces dernières années, possède un grand nombre de terrains à urbaniser, beaucoup d’entre eux étant situés à l’intérieur de grands îlots.

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