Villes et Pays d’art et d’histoire Troyes · En 1934-1935, la Ville de Troyes construit la...

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(9) Maisons ouvrières de la rue Vanderbach ©Daniel Le Nevé succèdent et entraînent l’abandon du site avant sa reconversion en Maison des Associations en 1999. Ce site comportait plusieurs annexes construites après-guerre. Il témoigne de la prospérité de la ville à l’époque industrielle, de la croissance démographique et de l’histoire de la grande distribution. En quittant l’esplanade, tournez à gauche dans la rue du Lieutenant Pierre-Murard. Vous longez le parc des Deux Rives avec une ancienne halle SNCF. Poursuivez jusqu’à l’entrée de l’usine Petit Bateau située sur le trottoir de gauche. Usine Valton - Petit Bateau (8) (15 rue du Lieutenant Pierre-Murard) Au 19 e siècle, les familles Valton, Quinquarlet et Dupont ont créé une grande entreprise de bonneterie. La création de l’usine et de l’entreprise Valton en 1892 est un fait important dans l’histoire de la bonneterie troyenne. En effet, elle donne naissance, en 1920, à la célèbre marque Petit Bateau. En 1988, la société est rachetée par Yves Rocher. Une horloge, un drapeau tricolore marqué du Sacré Cœur et une statue de saint Joseph portant l'enfant Jésus surmontent la chaufferie. Ceci témoigne de la piété des dirigeants mais aussi du paternalisme. Revenez au carrefour précédent et tournez à droite dans la rue Jean- Lacoste puis encore à droite dans la rue Alexandre-Ribot. Habitations de l’époque industrielle (9) (rues Alexandre-Ribot, Vanderbach et Villa Rothier) La cité-jardin, développée autour de la rue Alexandre-Ribot, s’inspire de réalisations franciliennes et anglo-saxonnes. Témoignage de l’urbanisme planificateur, conçue comme un remède à l’insalubrité de l’habitat du centre, elle propose aux locataires un jardin pour cultiver ou se détendre. Les travaux furent menés par l'Office public départemental d'Habitations à Bon Marché, ancêtre de celui des HLM. À partir de 1928, plus de deux cents logements furent construits. D’autres demeures et des garages furent ajoutés dans les années 1950 et 1960 sur les terrains vacants. Ces logements étaient dotés des nouveaux standards de confort : eau courante, gaz, électricité et chauffage central. Tournez à gauche dans la rue Alfred-Boucher puis encore à gauche dans la rue du Docteur Roux. Reprenez à droite dans la rue Jean- Lacoste puis encore à droite dans la rue Vanderbach. À la fin du 19 e siècle, François- Auguste Vanderbach possède un grand terrain dans le quartier des Marots. Entre 1884 et 1902, il le morcelle en petites parcelles qu’il vend aux ouvriers désireux d’acquérir une maison. La rue, privée, était fermée le soir. Les façades sur rue sont en moellons calcaires rehaussés de briques, les autres murs en carreaux de terre enduits. Au bout de la rue, continuez à gauche dans la rue des Noës puis suivez la rue Chalmel. Prenez ensuite la rue Voltaire sur votre droite. Marchez un peu jusqu’au porche monumental sur votre gauche (entre le numéro 7 et le numéro 49). L’histoire de la Villa Rothier commence dans les années 1890 lorsque Émile et sa sœur Élisa Rothier divisent en parcelles des terrains qui leur appartiennent. Ils en font une copropriété fermée au nord par une grille, encore (7) Maison des Associations ©Carole Bell (10) Usine Mauchauffée ©Carole Bell L'horloge de l'ancienne gare, actuel Espace Argence, ©Adrien Clergeot visible sous le grand porche, et au sud par une chaîne. Ces maisons bourgeoises privilégient la pierre, la brique et des détails inspirés de l’Art Nouveau. Elles abritaient les contremaîtres et les cadres. Tournez à gauche dans la rue Rothier. Continuez à gauche dans la rue Courtalon puis à droite dans la rue Léon Couturat. Elle débouche dans la rue Bégand, dominée par le mur de l’usine Mauchauffée. Usine Mauchauffée (10) (26 rue Bégand) En 1876, les frères Mauchauffée y créent leur société de bonneterie. L’usine prospère et devient la plus importante de Troyes en 1914. C’est un îlot industriel très dense Tire-fond figurant le « M » de Mauchauffée ©Adrien Clergeot construit en hauteur s’étendant jusqu’au bas de la rue. Les façades élégantes traduisent la prospérité de l’entreprise. Des tire-fonds en fer, en forme de « M » majuscules, rappellent le nom des patrons. Le site regroupait mécanique, tricotage, teinture, confection et services commerciaux. Après 1945, la firme peine à s’adapter au nylon. Elle ferme en 1978 et l’entreprise disparaît. Une petite partie est cédée à d’autres industriels et la majorité est transformée pour créer les premiers magasins d’usines. Ils sont aujourd’hui désaffectés au profit des deux pôles majeurs au nord et au sud de l’agglomération. Depuis 1999, des travaux permettent de créer bureaux et appartements dans cette ancienne usine. Rocher abrite un kiosque à musique inscrit au titre des monuments historiques. Celui de la Vallée Suisse évoque la végétation abondante d’une vallée alpine. Ils sont le reflet de la nature organisée en milieu urbain sous Napoléon III. Poursuivez votre route jusqu’à atteindre le monument aux morts depuis lequel vous apercevrez la gare. Entrez ensuite dans la gare pour admirer le vestibule puis le hall métallique. Gare de Troyes (6) La nouvelle gare fut construite en 1857-1858, à l’emplacement d’anciennes fortifications. À cette époque, le train devient un élément majeur du développement économique troyen. Le hall date de 1894. Entre 1911 et 1912, un vaste vestibule en pierre, comprenant la salle des pas perdus, est construit devant la gare pour accueillir les voyageurs. Dans les années 1980, une aile est ajoutée au bâtiment. Prenez désormais l’avenue Pasteur et suivez-là jusqu’au grand bâtiment blanc se trouvant sur votre gauche. Les Établissements Économiques Troyens, actuelle Maison des Associations (7) (63 avenue Pasteur) Les Établissements Économiques Troyens étaient une société d’alimentation bon marché dont l’activité débute en 1890. En 1905, la société s’installe dans ce bâtiment de style Art Déco datant des années 30. Société prospère, elle possède de nombreuses succursales dont le nombre augmente après la Seconde Guerre mondiale. Mais à partir de 1977, les rachats se laissez-vous conter l'époque industrielle à Troyes Villes et Pays d’art et d’histoire Troyes Circuit découverte « La période 1848-1914 est importante dans la vie locale car elle voit s’affirmer la suprématie mondiale de la bonneterie auboise (...) » André COLOMÈS, Économie et Vie Ouvrière à l’âge d’or de la Bonneterie Auboise 1848-1914, Les éditions de la Maison du Boulanger, 1994, avant-propos, p.11 Textes : Agathe Guyard, Ville de Troyes et Kévin Corbion et Pauline Pierucci Conception : Service d’animation du patrimoine, Agathe Guyard, Ville de Troyes Maquette : Isabelle Prunier, Ville de Troyes Photos : Carole Bell, Adrien Clergeot, Ville de Troyes et Daniel Le Nevé Avec la participation de Xavier Vittori et Stéphanie Artaud, Urbanisme et Patrimoine, Chantal Rouquet, Ville de Troyes et Jacques Roland Fournier, Jean- Louis Humbert. Laissez-vous conter Troyes, Ville d'art et d'histoire... ... en compagnie d'un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la Communication. Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Troyes et vous donne les clés de lecture pour comprendre l'échelle d'une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N'hésitez pas à lui poser des questions. Pour tout renseignement : Service d'animation du patrimoine Tél. 03 25 42 33 87 - Courriel : [email protected] Office de Tourisme du Grand Troyes Maison du Tourisme - Tél. 08 92 22 46 09 (0,34€/min). Le service d'animation du patrimoine coordonne les initiatives de Troyes, Ville d’art et d’histoire en collaboration avec la DRAC de Châlons-en-Champagne. Troyes appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers, celle des animateurs de l’archi- tecture et du patrimoine ainsi que la qualité des actions menées. Des vestiges archéologiques à l’architecture contemporaine, les Villes et Pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 181 Villes et Pays d’art et d’histoire vous offre son savoir- faire sur toute la France. À proximité, Châlons-en-Champagne, Reims, Langres, Sedan et Charleville-Mézières bénéficient de l’appellation Ville d’art et d’histoire. Ouvrages spécialisés : André COLOMÈS, Économie et vie ouvrière à l’âge d’or de la bonneterie auboise, 1848-1914, éditions de la Maison du Boulanger, 1994 ; Jean-Louis HUMBERT, Destins d’usines, SAT, Dominique Guéniot Éditeur, 2004 ; Bourgeoises et Ouvrières, Maison du XIX e , SAT, Carré de mémoire, 2005 ; Troyes, Espaces publics XIX e , SAT, Carré de mémoire, 2006 ; Martin VANIER, Maille et bonneterie auboise 1505- 1989, éditions ORCCA, Collection Histoire et modernités, 1993. Revues et articles : Jean-Louis HUMBERT, "Entreprises troyennes emblé- matiques disparues ", La Vie en Champagne, Regards sur la bonneterie auboise d’hier à aujourd¹hui, Nouvelle série, n° 54, avril-juin 2008, p.26-28 ; "Le Carnet du Siècle", auteurs multiples, rubrique du journal l’Est-éclair, octobre à décembre 2000. Site Internet : Jean-Louis HUMBERT, Patrimoine industriel aubois, Centre départe- mental de documentation pédagogique, 2005, mis à jour le 25/05/2007, consultable à cette adresse : http://www.cndp.fr/crdp-reims/cddp10/ressources/mediatheque/dossiers/pia/ (5) Jardin de la Vallée Suisse ©Carole Bell

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(9) Maisons ouvrières de la rue Vanderbach ©Daniel Le Nevé

succèdent et entraînent l’abandon du site avant sa reconversion en Maison des Associations en 1999. Ce site comportait plusieurs annexes construites après-guerre. Il témoigne de la prospérité de la ville à l’époque industrielle, de la croissance démographique et de l’histoire de la grande distribution.En quittant l’esplanade, tournez à gauche dans la rue du Lieutenant Pierre-Murard. Vous longez le parc des Deux Rives avec une ancienne halle SNCF. Poursuivez jusqu’à l’entrée de l’usine Petit Bateau située sur le trottoir de gauche.

Usine Valton - Petit Bateau (8)(15 rue du Lieutenant Pierre-Murard)Au 19e siècle, les familles Valton, Quinquarlet et Dupont ont créé une grande entreprise de bonneterie. La création de l’usine et de l’entreprise Valton en 1892 est un fait important

dans l’histoire de la bonneterie troyenne. En effet, elle donne naissance, en 1920, à la célèbre marque Petit Bateau. En 1988, la société est rachetée par Yves Rocher.Une horloge, un drapeau tricolore marqué du Sacré Cœur et une statue de saint Joseph portant l'enfant Jésus surmontent la chaufferie. Ceci témoigne de la piété des dirigeants mais aussi du paternalisme.Revenez au carrefour précédent et tournez à droite dans la rue Jean-Lacoste puis encore à droite dans la rue Alexandre-Ribot.

Habitations de l’époque industrielle (9)(rues Alexandre-Ribot, Vanderbach et Villa Rothier)La cité-jardin, développée autour de la rue Alexandre-Ribot, s’inspire de réalisations franciliennes et anglo-saxonnes. Témoignage de l’urbanisme planificateur, conçue

comme un remède à l’insalubrité de l’habitat du centre, elle propose aux locataires un jardin pour cultiver ou se détendre. Les travaux furent menés par l'Office public départemental d'Habitations à Bon Marché, ancêtre de celui des HLM. À partir de 1928, plus de deux cents logements furent construits. D’autres demeures et des garages furent ajoutés dans les années 1950 et 1960 sur les terrains vacants. Ces logements étaient dotés des nouveaux standards de confort : eau courante, gaz, électricité et chauffage central. Tournez à gauche dans la rue Alfred-Boucher puis encore à gauche dans la rue du Docteur Roux. Reprenez à droite dans la rue Jean- Lacoste puis encore à droite dans la rue Vanderbach. À la fin du 19e siècle, François- Auguste Vanderbach possède un grand terrain dans le quartier

des Marots. Entre 1884 et 1902, il le morcelle en petites parcelles qu’il vend aux ouvriers désireux d’acquérir une maison. La rue, privée, était fermée le soir. Les façades sur rue sont en moellons calcaires rehaussés de briques, les autres murs en carreaux de terre enduits. Au bout de la rue, continuez à gauche dans la rue des Noës puis suivez la rue Chalmel. Prenez ensuite la rue Voltaire sur votre droite. Marchez un peu jusqu’au porche monumental sur votre gauche (entre le numéro 7 et le numéro 49).

L’histoire de la Villa Rothier commence dans les années 1890 lorsque Émile et sa sœur Élisa Rothier divisent en parcelles des terrains qui leur appartiennent. Ils en font une copropriété fermée au nord par une grille, encore

(7) Maison des Associations ©Carole Bell

(10) Usine Mauchauffée ©Carole Bell

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visible sous le grand porche, et au sud par une chaîne. Ces maisons bourgeoises privilégient la pierre, la brique et des détails inspirés de l’Art Nouveau. Elles abritaient les contremaîtres et les cadres.Tournez à gauche dans la rue Rothier. Continuez à gauche dans la rue Courtalon puis à droite dans la rue Léon Couturat. Elle débouche dans la rue Bégand, dominée par le mur de l’usine Mauchauffée.

Usine Mauchauffée (10)(26 rue Bégand)En 1876, les frères Mauchauffée y créent leur société de bonneterie. L’usine prospère et devient la plus importante de Troyes en 1914. C’est un îlot industriel très dense

Tire-fond figurant le « M » de Mauchauffée©Adrien Clergeot

construit en hauteur s’étendant jusqu’au bas de la rue. Les façades élégantes traduisent la prospérité de l’entreprise. Des tire-fonds en fer, en forme de « M » majuscules,

rappellent le nom des patrons. Le site regroupait mécanique, tricotage, teinture, confection et services commerciaux. Après 1945, la firme peine à s’adapter au nylon. Elle ferme en 1978 et l’entreprise disparaît. Une petite partie est cédée à d’autres

industriels et la majorité est transformée pour créer les premiers magasins d’usines. Ils sont aujourd’hui désaffectés au profit des deux pôles majeurs au nord et au sud de l’agglomération. Depuis 1999, des travaux permettent de créer bureaux et appartements dans cette ancienne usine.

Rocher abrite un kiosque à musique inscrit au titre des monuments historiques. Celui de la Vallée Suisse évoque la végétation abondante d’une vallée alpine. Ils sont le reflet de la nature organisée en milieu urbain sous Napoléon III.Poursuivez votre route jusqu’à atteindre le monument aux morts depuis lequel vous apercevrez la gare. Entrez ensuite dans la gare pour admirer le vestibule puis le hall métallique.

Gare de Troyes (6)La nouvelle gare fut construite en 1857-1858, à l’emplacement d’anciennes fortifications.À cette époque, le train devient un élément majeur du développement économique troyen. Le hall date de 1894. Entre 1911 et 1912, un vaste vestibule en pierre, comprenant la salle des pas perdus, est construit

devant la gare pour accueillir les voyageurs. Dans les années 1980, une aile est ajoutée au bâtiment.Prenez désormais l’avenue Pasteur et suivez-là jusqu’au grand bâtiment blanc se trouvant sur votre gauche.

Les Établissements Économiques Troyens, actuelle Maison des Associations (7)(63 avenue Pasteur)Les Établissements Économiques Troyens étaient une société d’alimentation bon marché dont l’activité débute en 1890. En 1905, la société s’installe dans ce bâtiment de style Art Déco datant des années 30. Société prospère, elle possède de nombreuses succursales dont le nombre augmente après la Seconde Guerre mondiale. Mais à partir de 1977, les rachats se

laissez-vous conterl'époque industrielle à

Troyes

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Textes : Agathe Guyard, Ville de Troyes et Kévin Corbion et Pauline PierucciConception : Service d’animation du patrimoine, Agathe Guyard, Ville de TroyesMaquette : Isabelle Prunier, Ville de TroyesPhotos : Carole Bell, Adrien Clergeot, Ville de Troyes et Daniel Le NevéAvec la participation de Xavier Vittori et Stéphanie Artaud, Urbanisme et Patrimoine, Chantal Rouquet, Ville de Troyes et Jacques Roland Fournier, Jean-Louis Humbert.

Laissez-vous conter Troyes, Ville d'art et d'histoire...... en compagnie d'un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la Communication. Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Troyes et vous donne les clés de lecture pour comprendre l'échelle d'une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N'hésitez pas à lui poser des questions.

Pour tout renseignement :Service d'animation du patrimoineTél. 03 25 42 33 87 - Courriel : [email protected] de Tourisme du Grand TroyesMaison du Tourisme - Tél. 08 92 22 46 09 (0,34€/min).

Le service d'animation du patrimoine coordonne les initiatives de Troyes, Ville d’art et d’histoire en collaboration avec la DRAC de Châlons-en-Champagne.

Troyes appartient au réseau nationaldes Villes et Pays d’art et d’histoireLe ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers, celle des animateurs de l’archi-tecture et du patrimoine ainsi que la qualité des actions menées. Des vestiges archéologiques à l’architecture contemporaine, les Villes et Pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 181 Villes et Pays d’art et d’histoire vous offre son savoir-faire sur toute la France.

À proximité, Châlons-en-Champagne, Reims, Langres, Sedan et Charleville-Mézières bénéficient de l’appellation Ville d’art et d’histoire.Ouvrages spécialisés : André COLOMÈS, Économie et vie ouvrière à l’âge d’or de la bonneterie auboise, 1848-1914, éditions de la Maison du Boulanger, 1994 ; Jean-Louis HUMBERT, Destins d’usines, SAT, Dominique Guéniot Éditeur, 2004 ; Bourgeoises et Ouvrières, Maison du XIXe, SAT, Carré de mémoire, 2005 ; Troyes, Espaces publics XIXe, SAT, Carré de mémoire, 2006 ; Martin VANIER, Maille et bonneterie auboise 1505-1989, éditions ORCCA, Collection Histoire et modernités, 1993.Revues et articles : Jean-Louis HUMBERT, "Entreprises troyennes emblé-matiques disparues ", La Vie en Champagne, Regards sur la bonneterie auboise d’hier à aujourd¹hui, Nouvelle série, n° 54, avril-juin 2008, p.26-28 ; "Le Carnet du Siècle", auteurs multiples, rubrique du journal l’Est-éclair, octobre à décembre 2000.Site Internet : Jean-Louis HUMBERT, Patrimoine industriel aubois, Centre départe-mental de documentation pédagogique, 2005, mis à jour le 25/05/2007, consultable à cette adresse :http://www.cndp.fr/crdp-reims/cddp10/ressources/mediatheque/dossiers/pia/

(5) Jardin de la Vallée Suisse©Carole Bell

Page 2: Villes et Pays d’art et d’histoire Troyes · En 1934-1935, la Ville de Troyes construit la piscine du Vouldy. Elle avait une vocation sociale et hygiéniste en raison de la présence

L’industrialisation troyenne se développe dans la première moitié du 19e siècle et se caractérise par l’apparition d’usines, de gares, d’habitations ouvrières et de maisons bourgeoises. Grâce aux industries de bonneterie, la ville se forge une réputation mondiale. Ces usines fabriquent des vêtements en maille comme des bas, des sous-vêtements et plus tard, des polos. A titre d’exemples, les marques Dim, Lacoste, Petit Bateau ou encore Olympia, sont nées à Troyes.Le parcours commence au 2 bis rue Jean- Nesmy, devant l’Usine du Vouldy.

Usine du Vouldy, futur Centre Européen Maille Mode Marques (1)(2 bis rue Jean-Nesmy)Au début du 17e siècle, le seigneur Guichard du Vouldy, médecin de Louis XIII, fait construire une maison de plaisance sur un vaste terrain. En 1714, son petit-fils loue la terre à un jardinier et à un blanchisseur avant de la vendre

aux Pères de l’oratoire du Saint-Esprit de Troyes. À la Révolution, le site est convertit en pépinière. En 1877, Henriette Frauenfelder achète la « Propriété du Vouldy » et deux autres terrains, dont un avec Henri Weber. Ils fondent ensemble la filature de coton Weber et Cie. De 1882 à 1958, le terrain est exploité par cinq entrepreneurs différents avant l’installation sur le site de la société des Tricotages Mécaniques Troyens (TMT) appartenant au groupe Armor-Lux et produisant des articles de la marque Guy de Bérac. Le groupe est créé en 1938 à Quimper par Walter Hubacher et produit des sous-vêtements, des pulls marins et du prêt-à-porter depuis 1970. En 2010, l’activité quitte le domaine du Vouldy pour s’installer à Sainte-Savine. Une partie du site est achetée par la Ville de Troyes pour abriter le futur Centre Européen Maille Mode Marques (CE3M) et le muséum.

Poursuivez votre chemin en vous dirigeant vers la chaussée du Vouldy, jusqu’au rond-point.

Piscine Lucien Zins, dite « du Vouldy » (2)(rond-point Wood et West)En 1934-1935, la Ville de Troyes construit la piscine du Vouldy. Elle avait une vocation sociale et hygiéniste en raison de la présence des bains-douches et d’un lavoir ouverts à tous. Ceux-ci ne sont plus en service mais témoignent des préoccupations sociales des années 1930 et de l’attention portée au développement de la natation à une époque où la peur de l’eau était encore présente. La piscine a été nommée « Lucien Zins », en hommage à un champion de natation troyen (1922-2002). La Ville a, en effet, vu naître plusieurs nageurs illustres. En décembre 1952, devant 3000 personnes, un autre troyen, Gilbert Bozon, âgé

de 17 ans, devient recordman du monde du 100 mètres dos dans cette piscine (1'02''01). Elle est aujourd’hui considérée comme la plus ancienne piscine encore en activité en France.Empruntez le boulevard Jules- Guesde puis tournez à droite dans la rue Camille-Claudel. Avancez ensuite jusqu’au bout de la rue puis tournez à droite.

Le quartier des Bas-Trévois (3)À partir de la fin du 19e siècle, un espace industriel, regroupant des usines de filatures, de teintureries et de bonneteries, se développe le long du canal des Trévois. Parmi elles, la société Poron contribue à la modernisation du secteur textile troyen en raison de l'importation et de la construction de machines. En 1878, la société Poron Frères, Fils et Mortier, située rue des Bas- Trévois, développe ses installations

industrielles tout en menant une politique sociale par la construction d’habitations, d’une école, et d’un orphelinat. Après la Seconde Guerre mondiale, la société se spécialise dans les sous-vêtements et les maillots de bain. En 1965, elle rachète l’entreprise Herbin, produit les marques Kangourou, Erby, Trimail, St-Hubert et développe la marque Absorba qui devient le nom de l’entreprise en 1977. Au début des années 1990, la société et ses filiales sont achetées par le groupe Zannier qui installe l’usine aux Écrevolles. En 1999, un investisseur privé achète la moitié du site pour construire un complexe cinématographique, trois restaurants et un hôtel en 2001. L'architecture de ce dernier évoque celle des anciens bureaux. Les pavillons d'entrée, le socle de la cheminée et quelques pans de murs rappellent l’ancienne usine.Continuez tout droit en passant par la rue Raymond-Poincaré et la rue de la République pour arriver devant

l’espace Argence. Au passage, admirez le Marché des Halles inauguré à la fin du 19e siècle. Cette œuvre de l’architecte Émile Bailly demeure l’un des plus vastes marchés couverts de type Baltard en France.

Ancienne gare, actuel Espace Argence (4)(20 bis boulevard Gambetta)La première gare de Troyes est construite en 1847-1848. Adjacente au Bouchon de Champagne, elle était nommée embarcadère par les voyageurs au départ de Troyes et débarcadère à l’arrivée. Terminus de la ligne venant de Montereau-Fault-Yonne, en Seine-et-Marne, elle est exploitée par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est jusqu’en 1858 et abandonnée lors du prolongement de la ligne Montereau-Troyes vers Mulhouse.

Trois ans après, sous Napoléon III, elle devient un lycée. Le blason de la ville, surmonté d’abeilles (attributs de l’empire), au-dessus de l’horloge, en est le témoin. Suite au transfert des élèves dans les années 1980, l’ancienne gare devient un espace culturel en 1996.Traversez le boulevard puis entrez dans le jardin du Rocher. À mi-chemin, vous rencontrerez le théâtre de la Madeleine et apercevrez la Villa Viardot (4*) de style Art Nouveau.

Jardins du Rocher et de la Vallée Suisse (5)(boulevard Gambetta)Au 19e siècle, la Ville de Troyes aménage de nouveaux lieux de sociabilité en créant boulevards et jardins publics. Ceux du boulevard Gambetta ont vu le jour à partir des fossés des remparts médiévaux démantelés et comblés lors de l’extension des faubourgs. Le jardin du U

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(2) Piscine Lucien Zins, dite « du Vouldy »©Carole Bell

(4) Espace Argence©Daniel Le Nevé

(4*) Villa Viardot ©Carole Bell

(1) Usine du Vouldy©Daniel Le Nevé

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Maison du Tourisme