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© Christine Gagnon, 2012 CHRISTINE GAGNON VALIDATION DE L’INDEX DE SÉVÉRITÉ DE L’INSOMNIE DANS LES CLINIQUES DE MÉDECINE GÉNÉRALE Mémoire doctoral présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en psychologie pour l’obtention du grade de Docteur en Psychologie (D.Psy) ÉCOLE DE PSYCHOLOGIE FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2012

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© Christine Gagnon, 2012

CHRISTINE GAGNON

VALIDATION DE L’INDEX DE SÉVÉRITÉ DE

L’INSOMNIE DANS LES CLINIQUES DE

MÉDECINE GÉNÉRALE

Mémoire doctoral présenté

à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en psychologie

pour l’obtention du grade de Docteur en Psychologie (D.Psy)

ÉCOLE DE PSYCHOLOGIE FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC

2012

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I

Résumé

Malgré la prévalence élevée de l’insomnie et sa morbidité importante en termes de

problèmes de santé et d’utilisation des soins de santé, ce trouble reste sous diagnostiqué et

sous traité chez les patients consultant dans les cliniques de médecine générale. Afin de

faciliter son dépistage, il importe que des outils d’évaluation simples, pratiques et valides

soient mis à la disposition des médecins. Cette étude évalue les propriétés psychométriques

de l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI) chez les patients de cliniques de médecine

générale. Elle vise également à valider la capacité de l’ISI à identifier les cas d’insomnie

chez cette population et à déterminer le seuil clinique permettant le dépistage optimal de

l’insomnie. Un échantillon de 410 patients a été recruté dans six cliniques médicales de la

région métropolitaine de Québec et a rempli l’ISI, un questionnaire de sept items évaluant

la nature, sévérité et impact de l’insomnie (score total allant de 0 à 28). Un sous échantillon

de 101 individus a également complété une entrevue clinique (Entrevue Diagnostique de

l’Insomnie). Le tiers d’entre eux ont reçu un diagnostic de trouble d’insomnie. La

cohérence interne de l’ISI s’est avérée excellente, de même que la capacité discriminante

des items individuels. Des analyses de courbe ROC ont été utilisées afin de déterminer le

point de rupture optimal à l’ISI permettant de classifier correctement les individus ayant un

trouble d’insomnie. L’aire sous la courbe était de 0,87, indiquant une capacité

discriminante modérée à élevée. Un point de rupture de 14 était optimal (82,4% sensibilité,

82,1% spécificité) pour détecter un niveau clinique d’insomnie. La convergence entre le

score total à l’ISI et le diagnostic posé à l’entrevue clinique était modérée (k= 0,62). Ces

résultats suggèrent que l’ISI est un outil de dépistage valide pour détecter l’insomnie dans

les cliniques de médecine générale.

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II

Avant-propos

L’auteure de ce mémoire doctoral a participé à toutes les étapes de l’élaboration de

ce document : la conception de l’étude, la cueillette, saisie et analyse des données ainsi que

la rédaction de l’article. L’article inclus dans la thèse est destiné à la publication.

J’aimerais d’abord souligner ma reconnaissance envers mon directeur de recherche,

Charles Morin. En me permettant d’être impliquée dans les différentes études, les congrès,

les présentations et autres activités, vous m’avez offert d’innombrables opportunités de

croissance professionnelle et personnelle. J’admire le travail colossal que vous réalisez et

l’importance que vous accordez à la vulgarisation de vos travaux et connaissances pour le

grand public. Merci pour tout!

Un énorme merci à Josée Savard. Vous avez su guider mon cheminement grâce à

votre professionnalisme et votre rigueur, je vous en suis très reconnaissante.

Un merci particulier aux équipes des cliniques médicales ayant accepté de prendre

part à ce projet (Centre médical Quatre-Bourgeois, Clinique médicale Neuchâtel, GMF

Centre médical St-Rédempteur, Centre médical Beauport, GMF le Nordet- Centre médical

Racine, Centre médical Ste-Foy). Votre souci pour la santé et le sommeil de vos patients

ainsi que votre ouverture sur la recherche m’ont impressionnée. Merci également aux

participants qui ont donné temps et énergie pour faire avancer la recherche sur l’insomnie!

Merci à tous ceux qui se sont impliqués de près ou de loin dans ce projet. Un merci

spécial à Hans, Lynda, Cristina, Amélie, Marie-Ève, Marie-Andrée, Marc-André, Maude,

Thomas, Jennifer, Magalie et Marie-Lyne. Votre contribution unique et votre savoir-faire

ont été très précieux à la réalisation de ce projet. Hans, ta passion pour les statistiques est

incomparable, tout comme ta facilité à les rendre compréhensibles (et presque attrayantes)!

Lynda, ton aide lors de la mise sur pied de ce projet a été essentielle et appréciée. Merci à

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III

toi pour les discussions, réflexions et conseils tout au long de mon cheminement, ce fut un

réel plaisir de te côtoyer!

Aux amis du labo, une équipe formidable, comment vous remercier pour tous les

moments précieux, les discussions, les blagues, l’entraide... Les dîners avec vous ont

définitivement amélioré le goût de ma salade de couscous. J’ai passé des années

incroyables à vos côtés! À Mélanie (ancienne-collègue, mais surtout amie!) : merci pour ta

boîte à solutions, ton soutien, ta générosité, tes rimes, ta patience (doudoudou doudou) et

ton authenticité.

Paule et Éva, passer à travers ces années d’études sans vous m’apparait

presqu’impossible! Chaque moment passé à partager nos expériences, joies et remises en

question a été précieux (surtout les 5 à 7 « potins et indien »). Vous avez chacune des

forces et des qualités personnelles uniques que j’admire énormément!

À tous mes amis de longue date, sachez que votre présence m’a permis de

persévérer et d’accomplir ce que j’ai parfois cru impossible. Mes plus beaux souvenirs du

doctorat restent nos moments de complicité et nos fous rires! Merci d’avoir cru en moi, je

vous aime.

Un dernier merci, à ma famille. Vous m’avez donné les outils et la force nécessaire

pour poursuivre des études graduées. Ray, merci pour ton écoute et tes « je te l’avais dit,

fille » à travers les leçons de vie, les épreuves et les belles réussites!

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Table des matières

RÉSUMÉ................................................................................................................................. I

AVANT-PROPOS.................................................................................................................. II TABLES DES MATIÈRES.................................................................................................... IV LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................... V

LISTE DES FIGURES........................................................................................................... VI INTRODUCTION GÉNÉRALE............................................................................................ 1

Insomnie : Description et épidémiologie ……………………………………………… 1 Insomnie dans un contexte de médecine générale …………………………………….. 3 Méthodes d’évaluation de l’insomnie.............................................................................. 5

Sommaire et objectifs du mémoire doctoral.................................................................... 14 Résumé.................................................................................................................................... 22 Abstract................................................................................................................................... 23

Introduction............................................................................................................................. 24 Method.................................................................................................................................... 26

Recruitment and Procedure.............................................................................................. 26 Participants....................................................................................................................... 27 Measures.......................................................................................................................... 27

Insomnia Severity Index....................................................................................... 27 Insomnia Diagnosis Interview.............................................................................. 28

Mini International Neuropsychiatric Interview.................................................... 28 Interrater reliability.............................................................................................. 29

Data Analyses.................................................................................................................. 29

Results..................................................................................................................................... 30 Reliability........................................................................................................................ 31

Item response pattern....................................................................................................... 31 Screening ability.............................................................................................................. 32 Convergent validity.......................................................................................................... 33

Discussion............................................................................................................................... 33 References............................................................................................................................... 38

Figure captions........................................................................................................................ 49 CONCLUSION GÉNÉRALE................................................................................................. 54 RÉFÉRENCES (INTRODUCTION ET CONCLUSION)..................................................... 58

ANNEXE A : Résumé du projet à l’attention des cliniques médicales.................................. 65 ANNEXE B : Entente de collaboration avec le directeur médical......................................... 67

ANNEXE C : Formulaire de consentement............................................................................ 69 ANNEXE D : Consentement écrit pour la participation au deuxième volet du projet........... 72 ANNEXE E : Questionnaire................................................................................................... 74

ANNEXE F : Entrevue diagnostique de l’insomnie............................................................... 82 ANNEXE G : Sommaire de l’évaluation téléphonique.......................................................... 87

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V

Liste des tableaux

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Tableau 1. Études sur la prévalence de l’insomnie dans les cliniques de médecine générale................................................................................................................

16

Tableau 2. Mesures auto-rapportées sur les difficultés de sommeil chez les adultes............ 19

ARTICLE

Table 1. Characteristics of study participants......................................................................... 42 Table 2. Characteristics of participants with and without an insomnia disorder

diagnosis...................................................................................................................

44

Table 3. Descriptive statistics and item-total correlations of the Insomnia Severity Index.... 45 Table 4. Percentage of the total sample who endorsed each item response............................ 46 Table 5. Sensitivity and specificity of the Insomnia Severity Index....................................... 47

Table 6. Correlations between the Insomnia Severity Index (ISI) and the clinician’s ISI...... 48

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VI

Liste des figures

Figure 1. Recruitment and final sample.................................................................................. 50

Figure 2. ISI total score distribution of the total sample........................................................ 51 Figure 3. ISI total score (minus item) for each item according to item choice...................... 52 Figure 4. Receiver Operator Characteristics (ROC) curve showing the probability of

predicting a diagnosis of Insomnia Disorder using various ISI total scores......................................................................................................................

53

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Introduction générale

Insomnie : Description et épidémiologie

L’insomnie est un problème de santé prévalent, définit par une plainte quant à la

durée, l’efficacité ou la qualité du sommeil en dépit d’opportunités et de circonstances

favorables au sommeil (Morin, 1993; National Institutes of Health [NIH], 2005). Les

difficultés peuvent être présentes à l’endormissement (insomnie initiale) ou affecter le

maintien du sommeil durant la nuit et/ou tôt le matin (insomnie de maintien/terminale). Les

insatisfactions quant à la qualité du sommeil concernent son aspect non réparateur, i.e.

l’impression de ne pas être reposé au lever peu importe la durée du sommeil ou la sensation

d’avoir un sommeil léger. Environ le tiers de la population générale vit occasionnellement

des difficultés d’endormissement ou de maintien du sommeil et approximativement 10%

présente, sur une base régulière, des symptômes d’insomnie entraînant une détresse et des

conséquences négatives sur le fonctionnement diurne (Ancoli-Israel & Roth, 1999; Morin,

LeBlanc, Daley, Grégoire, & Merette, 2006; Ohayon, 2002). Les conséquences diurnes

rapportées sont par exemple de la fatigue, des malaises physiques, de l’irritabilité, des

difficultés de concentration, ou encore un fonctionnement social ou professionnel perturbé

en raison des difficultés de sommeil. L’insomnie est chronique lorsqu’elle persiste depuis

un mois selon le Diagnostic and Statistical Manual for Mental Disorders – 4th Edition

([APA]American Psychiatric Association, 2001) ou depuis six mois selon l’International

Classification of Sleep Disorders (American Sleep Disorders Association, 1997). Lorsque

les critères diagnostiques du DSM-IV-TR sont appliqués, la prévalence de l’insomnie se

situe autour de 6% dans la population générale (Ohayon, 2002).

En plus de sa prévalence élevée, l’insomnie chronique est associée à une réduction

de la qualité de vie et à une perturbation du fonctionnement cognitif et psychomoteur

(LeBlanc et al., 2007; Roth & Ancoli-Israel, 1999). En outre, l’insomnie est associée à une

morbidité importante en termes de problèmes de santé et d’utilisation du système de santé,

d’absentéisme et de baisse de productivité au travail (Chilcott & Shapiro, 1996; Daley,

Morin, LeBlanc, Gregoire, & Savard, 2009a; Daley et al., 2009b).

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Différents facteurs de risque liés au développement et au maintien de l’insomnie ont

été identifiés. Ainsi, les femmes sont deux fois plus à risque que les hommes de rapporter

des problèmes de sommeil (Ford & Kamerow, 1989; Mellinger, Balter, & Uhlenhuth, 1985;

Ohayon, 2002). Certaines caractéristiques sociodémographiques (personnes séparées,

divorcées ou veuves, personnes sans emploi) sont également associées au risque de

présenter des difficultés de sommeil (Ford & Kamerow, 1989; Morin et al., 2006). De plus,

la plupart des études épidémiologiques rapportent une augmentation graduelle de la

prévalence des symptômes d’insomnie avec l’âge, atteignant plus de 30% des personnes

âgées de 65 ans et plus, comparativement à 5% des 18 à 30 ans (Ancoli-Israel & Roth,

1999; Foley et al., 1995; Mellinger et al., 1985; Ohayon, 1996). Les difficultés de sommeil

sont davantage susceptibles de se chroniciser avec l’âge, plus de 80% des personnes âgées

rapportant des problèmes de sommeil sur une période de plus d’une année (Hohagen et al.,

1994; Mellinger et al., 1985; Morgan & Clarke, 1997). Les problèmes médicaux et les

maladies chroniques associées au vieillissement sont susceptibles de jouer un rôle dans la

chronicisation des difficultés de sommeil (Bliwise, 1993).

L’insomnie est généralement classifiée selon sa nature, soit une insomnie primaire

ou une insomnie comorbide. L’insomnie primaire est associée à des facteurs

physiologiques (déséquilibre homéostasique et du rythme circadien du sommeil,

hyperactivation du système nerveux autonome), affectifs, cognitifs (croyances erronées) et

environnementaux (hygiène du sommeil; Espie, 2002). L’insomnie est considérée

comorbide lorsqu’elle coexiste avec une condition médicale ou psychologique, les

difficultés de sommeil pouvant être précipitées ou aggravées par cette condition (Lichstein

& Morin, 2000). La majorité des cas d’insomnie sont considérés comme comorbides ou

secondaires à un autre trouble et persistent à long terme (Katz & McHorney, 1998;

Lichstein, Wilson, & Johnson, 2000; Ohayon, 2002). Les troubles psychiatriques les plus

communs associés à l’insomnie sont les troubles psychiatriques, particulièrement la

dépression, l’anxiété et l’abus de substance (Brower, 2003; Ford & Kamerow, 1989;

Nowell et al., 1997). L’insomnie est aussi associée à la présence de conditions médicales

telles la douleur chronique, le cancer, certains troubles cardiovasculaires, respiratoires et

gastro-intestinaux, ainsi que l’hyperthyroïdisme (Doghramji, 2004; Savard & Morin, 2001;

Taylor et al., 2007). D’ailleurs, la présence accrue de conditions médicales et

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psychiatriques est associée à une insomnie plus sévère (Sarsour, Morin, Foley, Kalsekar, &

Walsh, 2010). Fait important, même les individus ayant une insomnie sous-clinique ont

plus de risque de souffrir d’une condition médicale ou psychiatrique, comparativement à

des individus sans insomnie (Sarsour et al., 2010). Finalement, la présence d’autres troubles

du sommeil (e.g., apnée, syndrome des jambes sans repos, mouvements périodiques des

jambes, parasomnies, etc.) peut également expliquer en totalité ou en partie les

perturbations du sommeil.

La distinction entre l’insomnie primaire et l’insomnie comorbide à un autre trouble

est parfois difficile à établir, les facteurs perpétuant les problèmes de sommeil pouvant être

indépendants des facteurs les ayant précipités initialement (Harvey, 2001). À ce propos, le

comité de révision des critères diagnostiques de l’insomnie du DSM 5 (APA, 2011)

propose d’éliminer la conceptualisation de l’insomnie comme un trouble primaire ou

secondaire. Les cliniciens seront plutôt amenés à parler de trouble d’insomnie et

indiqueront si d’autres conditions coexistent, sans nécessairement se positionner sur la

cause ou l’étiologie de l’insomnie (Reynolds & Redline, 2010). Cette nouvelle

conceptualisation diagnostique aura certainement une influence sur le dépistage et le

traitement du trouble d’insomnie, qui reste souvent non traité. En effet, en dépit de la

prévalence élevée de l’insomnie et de ses conséquences négatives sur la qualité de vie des

individus, moins du quart des personnes souffrant d’insomnie sévère rapportent avoir

cherché un traitement spécifiquement pour ce problème au cours de la dernière année

(Morin et al., 2011b). Dans une étude multicentrique sur la prévalence de l’insomnie en

cliniques de médecine générale (Hatoum, Kania, Kong, Wong, & Mendelson, 1998),

seulement 0,9% des participants ont consulté leur médecin spécifiquement pour des

difficultés de sommeil, alors que 33% d’entre eux rapportaient des symptômes d’insomnie.

Chez les individus qui consultent spécifiquement pour leurs difficultés de sommeil, le

médecin de famille reste le professionnel de la santé le plus sollicité (Morin et al., 2006).

Insomnie dans un contexte de médecine générale

Le tableau 1 résume les quelques études s’étant intéressées à la prévalence de

l’insomnie dans les cliniques de médecine générale (Blais, Morin, Boisclair, Grenier, &

Guay, 2001; Hatoum et al., 1998; Hohagen et al., 1994; Hohagen et al., 1993; Simon &

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VonKorff, 1997). Les taux de prévalence varient considérablement selon les critères utilisés

pour l’évaluation de l’insomnie. Ce trouble affecte entre dix et 40% de la population

consultant en médecine générale. La prévalence de l’insomnie semble donc plus élevée

chez cette population que dans la population générale (Morin et al., 2006; Ohayon, 2002).

La présence d’insomnie chez ces patients est associée à la présence de symptômes

dépressifs et/ou anxieux, ainsi qu’à l’utilisation plus élevée des soins de santé. En effet, les

patients aux prises avec des difficultés de sommeil sévères consultent plus fréquemment

leur médecin de famille ou autre professionnel de la santé que les bons dormeurs ou ceux

présentant des difficultés de sommeil légères. Dans la majorité des cas d’insomnie, le

médecin traitant n’est pas au courant de l’existence de ce problème. Cela est surprenant,

étant données la chronicité des difficultés de sommeil (Hayward, Jordan, & Croft, 2012) et

leur forte association avec des problèmes de santé chronique.

Ainsi, malgré sa prévalence élevée chez les patients consultant dans un contexte de

soins de première ligne, l’insomnie est un problème de santé sous reconnu et sous traité.

Seulement 6% d’entre eux reçoivent un diagnostic d’insomnie et 4%, un traitement

(National Sleep Foundation, 2002). Plusieurs barrières au traitement de l’insomnie ont été

soulevées et sont présentes tant au niveau de l’individu que des professionnels de la santé

(Morin, 2004, 2010). En ce qui concerne les patients, peu d’entre eux rapportent

directement leurs symptômes d’insomnie à leur médecin (Morin et al., 2006). Les patients

peuvent juger que leurs difficultés de sommeil ne sont pas un problème de santé important

ou encore que l’insomnie représente une perte de contrôle sur leur santé (Morin, 2004). Des

stratégies personnelles afin de résoudre soi-même ses difficultés de sommeil sont parfois

utilisées avant d’initier une demande d’aide auprès d’un professionnel de la santé (Dyas et

al., 2010; Morin et al., 2006). Les options de traitement de l’insomnie sont généralement

méconnues des patients, particulièrement les traitements psychologiques. En effet,

plusieurs personnes croient que la médication est la seule option disponible (Morin, 2010),

mais le traitement pharmacologique n’est pas considéré comme un traitement acceptable

par tout le monde (Vincent & Lionberg, 2001). Certains facteurs ont été associés avec le

fait de discuter avec son médecin de son insomnie, tels présenter un plus grand nombre de

conditions médicales, être plus âgé, être plus scolarisé et rapporter de plus importantes

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conséquences diurnes dues à l’insomnie (Aikens & Rouse, 2005; Bartlett, Marshall,

Williams, & Grunstein, 2008).

Chez les professionnels de la santé, l’insomnie peut être un trouble difficile à

identifier, son impact n’étant pas bien défini. Trop souvent, l’insomnie n’est pas vue

comme un problème de santé important par les professionnels de la santé, ce trouble étant

souvent considéré comme secondaire à une autre condition, donc susceptible de disparaître

après le traitement de la condition médicale ou psychiatrique (Harvey, 2001). Selon

Doghramji (2004), les médecins devraient questionner d’emblée le sommeil de leurs

patients qui consultent pour une condition aiguë, chronique ou pour un examen médical

général annuel. Il importe donc de mettre à la disposition des omnipraticiens des méthodes

d’évaluation valides, faciles d’utilisation et s’adaptant à leur réalité (NIH 2005). Le

dépistage précoce de l’insomnie pourrait limiter la chronicisation du problème et les

conséquences négatives qui y sont associées, par la prise en charge appropriée de

l’insomnie (e.g., interventions pharmacologiques ou psychologiques).

Méthodes d’évaluation de l’insomnie

Dans le cadre de soins de santé de première ligne, une évaluation par étapes des

difficultés de sommeil devrait idéalement être réalisée. Celle-ci devrait débuter par un

dépistage rapide des difficultés de sommeil (i.e., identification du plus grand nombre

possible de patients présentant un trouble d’insomnie) et être suivie d’une évaluation plus

approfondie chez les cas dépistés. Cela facilitera it la prise en charge précoce de l’insomnie

tout en limitant l’utilisation de ressources supplémentaires chez les patients n’ayant pas

besoin d’une évaluation exhaustive de leur sommeil. Les méthodes actuelles d’évaluation

de l’insomnie (i.e., entrevue clinique, polysomnographie, actigraphie, agenda du sommeil,

questionnaires) varient en terme d’utilité ou d’applicabilité au contexte de dépistage dans

les cliniques de médecine générale.

Entrevue clinique. L’entrevue clinique structurée et semi structurée constitue une

excellente méthode d’évaluation systématique de la nature, l’histoire et la sévérité des

difficultés de sommeil, ainsi que de l’hygiène du sommeil (Morin, 1993; Sateia,

Doghramji, Hauri, & Morin, 2000; Schutte-Rodin, Broch, Buysse, Dorsey, & Sateia, 2008).

Bien qu’elle soit essentielle à l’évaluation exhaustive de l’insomnie, l’administration d’une

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telle entrevue peut exiger beaucoup de temps et requière une excellente connaissance des

troubles du sommeil, ce qui n’est pas toujours le cas chez les omnipraticiens (Bastien,

Vallieres, & Morin, 2001). Une entrevue clinique à laquelle sont intégrées quelques

questions de dépistage sur le sommeil peut être utile dans un contexte de cliniques de

médecine générale, où la durée moyenne de consultation sur rendez-vous est de 21 minutes

(Baillargeon, Demers, Grégoire, & Pépin, 1996). Par contre, le diagnostic de trouble

d’insomnie requière habituellement l’administration d’une entrevue clinique plus

exhaustive et systématique sur le sommeil, afin d’avoir une meilleure compréhension de la

nature des difficultés (par ex., présence d’autres troubles du sommeil, conditions médicales

ou psychiatriques) et de cibler un traitement approprié. Il est donc essentiel de combiner

cette méthode d’évaluation privilégiée à une autre modalité d’évaluation pouvant simplifier

le processus d’évaluation, dépister précocement les cas d’insomnie ou encore clarifier le

diagnostic posé. En effet, un outil de dépistage plus succinct qu’une entrevue clinique

détaillée serait approprié afin d’encourager les professionnels de la santé à faire une

évaluation plus systématique du sommeil des patients.

Polysomnographie (PSG). L’enregistrement PSG en laboratoire ou ambulatoire

offre une mesure objective du sommeil grâce à des indices physiologiques, soit

l’électroencéphalographie (activité cérébrale), l’électrooculographie (mouvement des yeux)

et l’électromyographie (tension musculaire). Bien que ce soit la méthode d’évaluation

étalon pour poser un diagnostic de trouble du sommeil (Chesson et al., 1999), l’utilisation

routinière de la PSG n’est pas recommandée pour l’évaluation clinique de l’insomnie

(Littner et al., 2003a; Reite, Buysse, Reynolds, & Mendelson, 1995). La PSG ne devrait

être utilisée que lorsqu’un autre trouble du sommeil est suspecté (apnée, mouvement

périodique des jambes), lorsque le diagnostic initial est incertain, lorsque le traitement

s’avère un échec ou encore lorsque les éveils spontanés sont associés à des comportements

violents ou dangereux (Littner et al., 2003a). De plus, en considérant le coût et la

disponibilité de la polysomnographie, de même que la prévalence élevée de l’insomnie et sa

nature (durée et fréquence d’occurrence variable selon les nuits), la PSG est davantage

utilisée dans les services spécialisés (deuxième ou troisième ligne) que dans un contexte de

médecine générale (première ligne).

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Actigraphie. L’actigraphie est une autre méthode d’évaluation surtout utilisée en

recherche qui permet d’obtenir des données objectives sur le sommeil. Cet instrument est

basé sur le fait que moins de mouvements des membres sont observés en période de

sommeil qu’en période d’éveil. Cet appareil se porte au poignet et est doté d’un détecteur

de mouvements (donc, ne nécessite pas l’application d’électrodes comme dans la mesure

PSG). Chez les populations en santé, cette mesure est valide et fiable pour mesurer certains

paramètres globaux (temps de sommeil et d’éveil), mais est moins fiable pour détecter les

perturbations du sommeil et évaluer des paramètres plus précis (latence du sommeil et

temps éveillé après s’être endormi pour une première fois; Littner et al., 2003b). Son coût

d’utilisation est moins élevé que la PSG et l’actigraphie peut être utilisée à la résidence de

la personne, dans un contexte plus familier, et de façon continue (e.g., pendant plusieurs

jours; Hauri & Wisbey, 1992). Par contre, l’utilisation seule de l’actigraphie ne permet pas

l’évaluation de la perturbation du fonctionnement diurne et de la détresse psychologique,

éléments essentiels à considérer en raison du caractère subjectif de l’insomnie. Dans un

contexte clinique, l’actigraphie n’est pas indiquée pour l’évaluation diagnostique routinière

de l’insomnie, ni pour l’évaluation de sa sévérité (Buysse, Ancoli-Israel, Edinger,

Lichstein, & Morin, 2006). En outre, elle ne permet pas de faire un diagnostic différentiel

avec les autres troubles du sommeil tels l’apnée, les mouvements périodiques des jambes et

les parasomnies.

Agenda du sommeil. L’agenda du sommeil est un journal quotidien rempli par le

patient qui recueille des informations sur différents paramètres du sommeil (e.g., prise de

médication ou d’alcool pour dormir, durée des siestes, heure de coucher et de lever, temps

d’endormissement, nombre et durée des éveils nocturnes et sentiment de repos le matin;

Morin, 1993). L’agenda du sommeil est normalement complété pour une durée minimum

d’une ou deux semaines. Il possède ainsi l’avantage d’évaluer les difficultés de sommeil sur

une période continue, dans l’environnement naturel du patient. Il s’agit d’un instrument

pratique et économique, qui demeure le plus utilisé comme mesure du sommeil dans les

études de traitement de l’insomnie (Carney et al., 2012; Lacks & Morin, 1992). Certains

experts ont d’ailleurs débuté un consensus sur l’agenda du sommeil, dans le but de

standardiser cet outil afin de faciliter les comparaisons à travers les études sur l’insomnie

(Carney et al., 2012). Bien que les données de l’agenda du sommeil ne reflètent pas les

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8

valeurs absolues obtenues avec la PSG, les estimés subjectifs demeurent des index fiables

et valides (Coates et al., 1982). Ces estimés sont également moins sujets aux biais de rappel

qu’une mesure globale et rétrospective. Par contre, l’agenda du sommeil ne permet pas

d’évaluer tous les critères diagnostiques du DSM-IV TR, ni le degré de perturbation du

fonctionnement et de la détresse émotionnelle associée à l’insomnie (Buysse et al., 2006).

Dans un contexte de consultation en médecine générale, l’agenda du sommeil peut être

intéressant à utiliser, mais il peut s’avérer difficile pour le médecin de s’assurer de

l’adhérence du patient (i.e., remplir à chaque jour l’agenda) et de faire un suivi approprié

après une ou deux semaines. De plus, certains paramètres prennent un certain temps à être

calculés (par exemple, moyenne du temps total au lit, du temps total de sommeil et de

l’efficacité du sommeil).

Questionnaires. Bien qu’ils soient plus sujets aux biais de rappel de part leur nature

subjective et rétrospective (Kazdin, 2003; Sateia et al., 2000), les questionnaires

représentent une option plus réaliste et moins coûteuse (argent et temps) pour le dépistage

systématique des difficultés de sommeil. L’utilisation d’un questionnaire de dépistage par

les professionnels de santé oeuvrant en première ligne dépend de certaines caractéristiques

de l’instrument. Ce dernier devrait évaluer spécifiquement l’insomnie, étant données les

barrières individuelles et du système de santé associées au sous-diagnostic et au sous-

traitement de ce trouble prévalent. Tant les symptômes nocturnes que diurnes devraient

donc être évalués et basés sur les critères diagnostiques reconnus (e.g., DSM et/ou ICSD-

10). La période évaluée devrait être relativement courte (dernière semaine ou dernier mois),

afin de minimiser les biais de rappel. Le coût d’utilisation en terme de temps, d’argent et de

ressources devrait être minimal (e.g., instrument rapide d’utilisation, disponible sans frais,

dont le score total peut être calculé et interprété facilement). De plus, les caractéristiques

psychométriques de l’outil devraient être bonnes à excellentes au niveau de la validité de

construit, la fiabilité et la sensibilité à détecter les changements (par exemple, après une

intervention visant la réduction des symptômes d’insomnie). Idéalement, la validation

empirique de l’outil devrait avoir été réalisée spécifiquement auprès de la population

d’intérêt, soit les patients consultant en médecine générale. La validation d’un outil auprès

des patients consultant dans des soins de santé de première ligne encouragerait non

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9

seulement son utilisation par les professionnels de la santé, mais également son utilisation

en recherche sur l’insomnie auprès de cette population spécifique.

Plusieurs questionnaires sur le sommeil ont été conçus et se différencient selon les

aspects du sommeil qu’ils mesurent. Par exemple, certains évaluent spécifiquement la

somnolence diurne (Epworth Sleepiness Scale; Johns, 1991; Stanford Sleepiness Scale;

MacLean, Fekken, Saskin, & Knowles, 1992), alors que d’autres mesurent la présence de

différents troubles du sommeil (Sleep Disorders Questionnaire; Douglass et al., 1994;

Global Sleep Assessment Questionnaire; Roth et al., 2002; Sleep-50; Spoormaker, Verbeek,

van den Bout, & Klip, 2005). Bien que valides et utiles au dépistage des troubles du

sommeil, ces derniers sont parfois longs à remplir (e.g., le SDQ comporte 176 items) et

n’offrent généralement pas une mesure de l’impact des difficultés de sommeil sur le

fonctionnement et la qualité de vie. De plus, ces instruments ne se limitent pas à

l’évaluation de l’insomnie, la plupart de leurs items concernant la présence d’autres

troubles du sommeil (e.g., apnée, narcolepsie, parasomnie, mouvements périodiques des

jambes). Certaines mesures auto-rapportées évaluent plus précisément la perception de la

qualité du sommeil et l’impact subjectif des difficultés de sommeil. Le tableau 2 présente

certains des questionnaires les plus utilisés dans l’évaluation de l’insomnie. Chacun

possède ses avantages et limites d’utilisation et se différencie selon la population dans

laquelle il a été validé (Devine, Hakim, & Green, 2005; Moul, Hall, Pilkonis, & Buysse,

2004).

Le Pittsburgh Sleep Quality Index (Buysse, Reynolds, Monk, Berman, & Kupfer,

1989) est un questionnaire de 19 items évaluant sept composantes du sommeil dans le

dernier mois (i.e., qualité, latence, durée, efficacité, perturbations, utilisation de médication

pour dormir et dysfonctionnement diurne). Il est disponible en plusieurs langues et ses

qualités psychométriques ont été rapportées chez des populations diversifiées. Par contre, il

n’évalue pas spécifiquement l’insomnie et la complexité de son algorithme de cotation a été

critiquée, notamment dans son utilisation auprès de patients atteints de cancer (Beck,

Schwartz, Towsley, Dudley, & Barsevick, 2004). Ainsi, sa validité et son application en

contexte de soins de santé de première ligne restent à être étudiées.

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Le Sleep Disturbance Questionnaire (Espie, Brooks, & Lindsay, 1989) est un

questionnaire de 12 items évaluant les manifestations physiologiques, comportementales et

cognitives de l’insomnie. Seules les nuits typiques où le patient ne dort pas bien sont prises

en compte et la validation de cet outil n’a été faite qu’avec des individus souffrant

d’insomnie primaire. Cela limite donc l’utilité de cet outil en contexte de dépistage de

l’insomnie en clinique de médecine générale.

L’Athens Insomnia Scale (Soldatos, Dikeos, & Paparrigopoulos, 2000) est un

questionnaire bref (huit items) évaluant spécifiquement les symptômes subjectifs

d’insomnie présents trois fois ou plus par semaine dans le dernier mois (difficultés à initier

ou à maintenir le sommeil, temps total de sommeil, qualité du sommeil et conséquences

diurnes). Le score total est facile à calculer et à interpréter. Cet outil a été validé chez des

patients souffrant d’insomnie primaire et des patients avec conditions psychiatriques. À

l’heure actuelle, seules les versions anglaise et grecque ont été validées.

Dans une perspective d’évaluation de l’insomnie par étapes, il pourrait être utile que

l’outil de dépistage soit rempli en séquence, en fonction de la présence ou non de

symptômes, tel l’Insomnia Symptom Questionnaire (Okun et al., 2009). Cet instrument de

13 items évalue les symptômes d’insomnie présents dans le dernier mois et a été validé

dans un échantillon de femmes en pré, péri ou post ménopause. La présence de symptômes

nocturnes (difficultés à initier ou à maintenir le sommeil ou un sommeil non réparateur) est

évaluée et si le patient endosse ces items, il indique la fréquence et la durée des symptômes,

puis les corrélats diurnes (e.g., conséquences sur le fonctionnement). Ainsi, un patient ne

présentant aucune difficulté de sommeil ne remplit pas la partie du questionnaire sur la

fréquence et la durée, ni sur les corrélats diurnes. Un tel procédé, bien qu’intéressant,

nécessite un algorithme de cotation assez complexe, dont le résultat final est dichotomique

(présence ou absence d’insomnie). Ainsi, l’évaluation dimensionnelle de la sévérité des

difficultés de sommeil n’est pas possible avec cet outil. De plus, de part la nature subjective

et complexe de l’insomnie, une personne peut rapporter des difficultés nocturnes légères,

mais présenter une préoccupation et une insatisfaction élevée par rapport à son sommeil.

L’utilisation de l’Insomnia Symptom Questionnaire ne permettrait donc pas de dégager ces

informations essentielles au dépistage de l’insomnie chez tous les patients le remplissant.

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Quant à elles, les versions brèves du Patient-Reported Outcomes Measurement

Information System Sleep Disturbance and Sleep-Related Impairment (Buysse et al., 2010;

Yu et al., 2012) évaluent à l’aide de 16 items les difficultés de sommeil et les perturbations

associées, sur une période de sept jours. Ce questionnaire a été validé dans la population

générale et dans la population clinique présentant des difficultés de sommeil. Par contre,

l’insomnie n’est pas spécifiquement évaluée par cet outil et sa version française reste à être

traduite et validée.

L’Index de sévérité de l’insomnie (ISI; Morin, 1993) est un instrument de mesure

auto rapportée évaluant les symptômes subjectifs et les conséquences de l’insomnie, ainsi

que le degré d’inquiétudes ou de détresse causée par les difficultés de sommeil. L’ISI

comporte sept items mesurant la sévérité des difficultés de sommeil (difficulté à initier le

sommeil, difficulté à le maintenir, réveils trop tôt le matin), la satisfaction quant au

sommeil actuel, la perturbation du fonctionnement quotidien, la perception de l’entourage

quant à la détérioration apparente de la qualité de vie et le degré d’inquiétude ou de

préoccupation face aux difficultés de sommeil. Chaque item est coté sur une échelle de 0 à

4 et le score total varie entre 0 à 28. Typiquement, le score total obtenu à l’ISI permet de

classifier les individus selon la sévérité de leur insomnie : absence d’insomnie (0-7),

symptômes d’insomnie sous clinique (8-14), insomnie modérée (15-21), insomnie sévère

(22-28). La durée d’administration de cet outil est inférieure à cinq minutes et le score total

est obtenu en moins d’une minute. Il existe trois versions de l’ISI, différant selon la

personne qui remplit le questionnaire (patient, clinicien ou proche, généralement le

conjoint). Le contenu de l’ISI correspond en partie aux critères diagnostiques de l’insomnie

(APA, 1994). L’ISI est d’ailleurs un outil recommandé par l’APA pour l’évaluation de la

sévérité de l’insomnie (2011) et est utilisé par un nombre considérable d’études cliniques

sur l’insomnie comme mesure de réponse au traitement.

Les caractéristiques psychométriques de l’ISI ont été validées auprès de la

population générale (Morin, Belleville, Bélanger, & Ivers, 2011a) et d’individus présentant

une insomnie primaire (Bastien et al., 2001; Smith & Trinder, 2001; Yang, Morin,

Schaefer, & Wallenstein, 2009) et une insomnie comorbide au cancer (Savard, Savard,

Simard, & Ivers, 2005). La version française de l’ISI a également été validée (Blais,

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Gendron, Mimeault, & Morin, 1997). L’ISI est un instrument fiable, sa cohérence interne

(i.e., degré d’homogénéité entre les items d’un même questionnaire) variant entre 0,74 et

0,91 dans les différentes études de validation. La stabilité temporelle sur un intervalle de

deux semaines est adéquate (0,65; Blais et al., 1997). L’ISI présente une bonne validité

convergente (i.e., degré auquel il est corrélé avec d’autres instruments mesurant des

construits associés), étant significativement corrélé avec l’agenda du sommeil, la

polysomnographie et les versions de l’ISI complétées par le clinicien ou le proche (Bastien

et al., 2001; Morin et al., 2011a; Savard et al., 2005). La sensibilité à détecter des

améliorations cliniques a été investiguée auprès d’échantillons cliniques ayant reçu un

traitement cognitif comportemental ou une médication (ou une combinaison des deux

modalités de traitement) pour leur insomnie (Morin et al., 2011a; Yang et al., 2009). Dans

l’étude de Morin et al. (2011), une réduction de sept points sur le score total de l’ISI s’est

révélée optimale (60% sensibilité, 70% spécificité) pour identifier les participants ayant une

amélioration modérée de leurs symptômes, telle qu’évaluée par un évaluateur indépendant à

l’aide d’un index global clinique. Une réduction de huit points était par ailleurs optimale

pour identifier ceux ayant une amélioration marquée de leurs symptômes (64% sensibilité,

80% spécificité). Dans l’étude de Yang et al. (2009), une réduction de six points (un écart-

type et demi) représentait une amélioration cliniquement significative des symptômes

diurnes associés à l’insomnie (fatigue, concentration, etc.).

Certaines études ont déterminé un point de rupture optimal permettant de classifier

correctement les personnes selon la présence ou l’absence d’insomnie. Dans un échantillon

de jeunes adultes, un score de 14 à l’ISI permettait une discrimination optimale entre les

bons dormeurs et les individus souffrant d’insomnie primaire (i.e., sensibilité ou capacité de

détecter un cas lorsque l’individu présente réellement un trouble de 94% et une spécificité

ou capacité de détecter un non cas lorsque l’individu ne présente pas un trouble de 94%;

Smith & Trinder, 2001). L’insomnie primaire était définie par les critères du DSM-IV et

objectivée par une mesure polysomnographique de la latence au sommeil. Dans l’étude de

validation de l’ISI chez la population atteinte d’un cancer (Savard et al., 2005), le point de

rupture optimal de l’ISI était de 8 (sensibilité de 95% et spécificité de 47%) pour détecter

une insomnie cliniquement significative. Un score total plus élevé était par ailleurs

nécessaire pour détecter un syndrome d’insomnie (point de rupture de 15, sensibilité de

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51.3% et spécificité de 90.7%). Dans cette étude, l’Entrevue diagnostique de l’insomnie

était utilisée comme point de comparaison (présence ou absence d’un diagnostic

d’insomnie) avec le score total à l’ISI. Quant à eux, Morin et al. (2011a) ont déterminé un

point de rupture optimal pour la population générale se situant à 10 (sensibilité de 86,6% et

spécificité de 87,7%) et à 11 pour la population clinique (sensibilité de 97,2% et spécificité

de 100%). La classification des patients était dérivée d’un critère externe (i.e., réponse oui-

non à un item évaluant la présence de difficultés de sommeil dans la population générale et

entrevue semi-structurée pour la population clinique). Ces données indiquent que le point

de rupture permettant le dépistage optimal de l’insomnie dépend du type de population

étudiée, du critère externe utilisé et de l’utilisation souhaitée de l’ISI (i.e., prioriser la

sensibilité ou la spécificité). Dans un contexte de médecine générale, d’un point de vue

clinique, il serait préférable de prioriser la sensibilité, de manière à identifier un nombre

important de cas d’insomnie probables (et de poursuivre une évaluation plus poussée chez

ces cas, par exemple à l’aide d’une entrevue clinique). Cela permettrait un diagnostic et une

prise en charge plus précoces de l’insomnie, limitant ainsi les conséquences associées à la

chronicité de ce trouble (détérioration de la qualité de vie, présence de troubles

psychologiques et médicaux, utilisation accrue du système de santé, etc.). Par contre, le

point de rupture optimal chez cette population reste à être déterminé.

En dépit de ses qualités psychométriques et de son utilité clinique, l’ISI présente

certaines limites. L’absence d’item sur l’aspect non réparateur du sommeil (i.e., impression

de ne pas être reposé en dépit de la durée du sommeil et/ou sensation d’avoir un sommeil

léger) est une lacune, puisque ce symptôme fait partie des présentations possibles de

l’insomnie (APA, 2001). Par exemple, bien que n’étant pas typique de l’insomnie, une

plainte de sommeil non réparateur sans la présence de difficultés à initier ou à maintenir le

sommeil serait associée à un score total plus faible (score de 0 sur 4 aux trois premiers

items) qu’une plainte de difficultés modérées à l’endormissement et durant la nuit (score de

2 sur 4 aux deux premiers items). Dans un contexte de dépistage rapide de l’insomnie, une

personne présentant ce tableau clinique pourrait donc ne pas être identifiée comme un cas

d’insomnie probable. Une seconde limite de l’ISI, inhérente aux mesures subjectives et

rétrospectives, concerne la période évaluée, soit le dernier mois. Bien que cela augmente

davantage le biais de rappel qu’une mesure prospective, l’ISI demeure un outil valide, avec

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une bonne valeur prédictive en comparaison à l’agenda du sommeil (Bastien et al., 2001).

Finalement, l’ISI n’a jamais été validé en contexte de médecine générale. À ce propos,

Bastien et ses collègues (2001) et Morin et al. (2011a) ont recommandé la poursuite

d’études de validation de l’ISI avec des entrevues diagnostiques de l’insomnie, chez

diverses populations cliniques, particulièrement celles à risque de présenter différentes

comorbidités médicales et psychiatriques. D’autres auteurs ont également mis en lumière la

nécessité d’améliorer les outils d’évaluation de l’insomnie utilisés en soins de santé de

première ligne (Hayward et al., 2012; Moul et al., 2004).

Sommaire et objectifs du mémoire doctoral

L’insomnie est un problème de santé prévalent chez les patients consultant dans les

cliniques de médecine générale. La présence limitée de méthodes d'évaluation du sommeil

adaptées à la réalité du contexte de soins de première ligne peut expliquer la difficulté de

dépistage et de prise en charge de l'insomnie. Il importe donc de valider un outil simple et

rapide d’utilisation permettant d’assister les médecins dans l’évaluation de l’insomnie.

Plusieurs caractéristiques de l’ISI permettent de croire qu’il s’agit d’une excellente

méthode d’évaluation de l’insomnie dans un contexte de médecine générale. En effet, cet

outil est accessible, facile à administrer et son score total rapide à comptabiliser, ce qui

permettrait de l’utiliser dans un contexte de dépistage systématique de l’insomnie chez les

patients consultant leur médecin de famille. Par contre, l’ISI n’a jamais été validé en

contexte de médecine générale.

Le premier objectif de cette étude est donc d’évaluer les propriétés psychométriques

de l’ISI chez les patients de clinique de médecine générale. Il est attendu que l’ISI soit un

instrument fiable (défini par une excellente cohérence interne, i.e. de Cronbach ≥ 0,90 et

corrélations significatives entre les items et le score total) avec une bonne validité

convergente (définie par corrélations significatives entre l’ISI participant et l’ISI clinicien).

Le deuxième objectif de l’étude vise à valider la capacité de l’ISI à identifier les cas

d’insomnie chez cette population et à déterminer le seuil clinique permettant le dépistage

optimal de l’insomnie. Il est attendu que l’ISI discrimine efficacement les individus ayant

un trouble d’insomnie (défini par une sensibilité et une spécificité supérieures à 80%).

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16

Tableau 1. Études sur la prévalence de l’insomnie dans les cliniques de médecine générale

Étude n Âge Critères d’évaluation de l’insomnie

Classification des participants

Résultats

Hohagen et al. (1993)

Allemagne

2512 Entre 18 et 65 ans

Critères diagnostiques du DSM-III-R

- Difficulté à initier ou maintenir le sommeil ou sommeil non réparateur

- Fréquence min 3 fois semaine depuis 1 mois et

plainte de fatigue diurne ou autre symptôme

- Ne survient pas

exclusivement dans le cadre d’un trouble

circadien ou parasomnie

*Pas d’évaluation psychiatrique selon critères opérationnalisés

1) Sans insomnie

2) Insomnie légère

(difficultés occasionnelles)

3) Insomnie modérée (difficultés ne sont pas

accompagnées de perturbation du

fonctionnement diurne)

4) Insomnie sévère (rencontre tous les critères

dx)

31% avec insomnie modérée ou sévère

15% avec insomnie légère

(dont 66% depuis plus d’un an)

Insomnie sévère associée à une

fréquence de consultation du médecin significativement plus

élevée

Insomnie connue du médecin chez :

- 9% insomnie légère

- 22% insomnie modérée

- 39% insomnie sévère

Hohagen et

al. (1994)

Allemagne

330 65 ans et

plus

Mêmes critères que dans l’étude d’Hohagen et

al. (1993)

40% avec insomnie modérée ou sévère

17% avec insomnie légère

(dont 80% depuis un à cinq ans)

Insomnie fortement associée à la présence de troubles mentaux

Insomnie connue du médecin chez 50% des cas

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Étude n Âge Critères d’évaluation de

l’insomnie

Classification des

participants

Résultats

Simon &

Vonkorff (1997)

États-Unis

1962

Entre 18

et 65 ans

19% complètent le CIDI1,

insomnie évaluée dans la section des symptômes dépressifs

- Temps d’endormissement

de deux heures ou plus, éveil durant la nuit d’une

heure ou plus, éveil prématuré le matin de deux heures ou plus

- Une de ces difficultés présente presque chaque

nuit dans les deux dernières semaines

* Pas d’évaluation d’autres

troubles du sommeil

Type de symptômes

rapportés (insomnie initiale, de maintien, éveil prématuré)

Nombre de symptômes

rapportés (un à trois)

6% avec insomnie initiale

7% avec insomnie de maintien

5% avec éveil prématuré

10% avec un symptôme

6% avec deux symptômes

2% avec trois symptômes

Diagnostic d’insomnie associé à une perturbation du

fonctionnement et une utilisation significativement plus élevée des

services de médecine générale

Hatoum et al. (1998)

États-Unis

3447 18 ans et plus

Questionnaire sur le sommeil où l’insomnie est divisée par niveaux, selon la présence de symptômes nocturnes et de

conséquences sur le fonctionnement diurne

Niveaux d’insomnie

- I : difficulté à initier/maintenir sommeil

- II : insomnie avec impact diurne

14% niveau I

33% niveau II

Insomnie associée à la présence de conditions médicales multiples et à une utilisation accrue des

soins de santé (visites à l’urgence, appels au médecin et

médication sans ordonnance)

Taux d’insomnie comparable à celui de la population générale

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Étude n Âge Critères d’évaluation de

l’insomnie

Classification des

participants

Résultats

Blais et al.

(2001)

Québec, Canada

218 16 ans et

plus

Critères adaptés de l’ISCD1 et

DSM-IV (intensité, fréquence, interférence, durée)

- Au moins une difficulté de

sommeil (initiale, maintien, matinale)

- Fréquence min 3 fois

- Interférence avec fonctionnement diurne

depuis 1 mois (intensité selon l’ISI)

Durée de l’insomnie

- Court terme (entre un et six mois)

- Chronique (plus de

six mois)

38% répondent aux critères d’un

trouble d’insomnie

dont 30,4% à court terme et 69,6% chronique

67% d’entre eux ont consulté spécifiquement pour leurs

difficultés de sommeil (médecin de famille ou autre professionnel de la santé)

Insomnie chronique associée aux symptômes anxieux et dépressifs

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Tableau 2. Mesures auto-rapportées sur les difficultés de sommeil chez les adultes

Instrument Dimensions évaluées Description Validation

Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI)

(Buysse et al.,

1989)

Qualité du sommeil subjective, latence, durée, efficacité et perturbations du sommeil,

utilisation de médication pour dormir et dysfonctionnement

diurne *N’évalue pas l’insomnie spécifiquement

19 items Échelle de 4 points (0= aucune

difficulté, à 3= difficulté sévère)

Période évaluée: Dernier mois

Bons dormeurs vs personnes ayant des difficultés de sommeil*, insomnie primaire, apnée du sommeil, personnes

âgées, certaines conditions médicales** (e.g., douleur chronique), neurologiques

(e.g., maladie d’Alzheimer) et psychiatriques (e.g., dépression)ab

Fiabilité :

Cohérence interne 0,80**- 0,83* Test-retest 0.85 (intervalle non spécifié)

Sleep

Disturbance Questionnaire

(Espie et al., 1989)

Basé sur le modèle à trois

systèmes de l’insomnie (hyperactivations physiologique

et cognitive, comportements) Items liés aux symptômes de tension physique,

comportements incompatibles au sommeil, intrusion cognitive

12 items

Échelle de 5 points (1= jamais

vrai; 5= très souvent vrai) Période évaluée : nuits typiques

où ne dort pas bien

Insomnie chroniquea

Fiabilité : Cohérence interne modérée 0,67

Stabilité temporelle non rapportée

Index de sévérité

de l’insomnie (Morin, 1993)

Symptômes subjectifs (insomnie

initiale, de maintien et terminale), conséquences de l’insomnie et degré

d’inquiétudes ou de détresse causées par l’insomnie

7 items

Échelle Likert de 5 points (0= aucune difficulté; 4= difficulté

sévère), score total 0 à 28

Période évaluée: Dernier mois

Population générale, population clinique

(avec insomnie), insomnie primaire, personnes âgées, cancer (sein et prostate)

Fiabilité : Cohérence interne 0,74 à 0.91 Test-retest 2 semaines 0,65

a. Certaines informations sont tirées de la revue systématique des instruments auto-rapportés mesurant la perturbation du sommeil chez les adultes de Devine, Hafim, & Green (2005). b. Certaines informations sont tirées de la revue des mesures auto-rapportées de l’insomnie chez les adultes de Moul, Hall, Pilkonis, & Buysse (2004).

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Tableau 2. (suite)

Instrument Dimensions évaluées Description Validation

Athens Insomnia Scale

(Soldatos et al., 2000)

Difficultés d’endormissement, éveils durant la nuit, éveil

matinal, temps total de sommeil, qualité du sommeil, bien-être, fonctionnement et fatigue diurne

8 items (version abrégée : 5*)

Échelle de 4 points (0= aucun problème; 3= problème très sévère), score total 0 à 24

(version abrégée : 0 à 15)

Période évaluée : Dernier mois, trois fois ou plus par semaine

Insomnie primaire, patients psychiatriques

Fiabilité : Cohérence interne 0,87*- 0,89 Test-retest 1 semaine 0,89- 0,88*

Insomnia Symptom

Questionnaire

(Okun et al., 2009)

Évaluation de l’insomnie par étapes:

1) présence d’une difficulté à initier ou maintenir le sommeil,

ou sommeil non-réparateur 2) fréquence et durée 3) corrélats diurnes des

difficultés de sommeil

13 items

Échelle plainte : 0 (jamais) à 5 (toujours) avec question ouverte

pour la durée/ Échelle corrélats diurnes : 0 (pas du tout) à 4 (extrêmement)

Algorithme de cotation : résultat dichotomique (présence ou

absence d’insomnie) Période évaluée: Dernier mois

Femmes (pré, péri et post ménopause)

Fiabilité : Cohérence interne 0,89

Spécificité élevée (> 90%)

Pas de comparaison à ce jour à des entrevues cliniques structurées

PROMIS Sleep

Disturbance and Sleep-Related

Impairment Short form

(Yu et al., 2012)

Difficultés de sommeil

(endormissement, maintien, temps total de sommeil, qualité)

Perturbations (fatigue, somnolence, irritabilité, etc.) *N’évalue pas l’insomnie

spécifiquement

16 items

Échelle de 5 points (1= jamais;

5= toujours) Période évaluée : 7 derniers

jours

Population générale, population clinique

avec difficultés de sommeil

Fiabilité : Cohérence interne 0,96 Mesure plus précise que le PSQI et le

Epworth Sleepiness Scale

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VALIDATION OF THE INSOMNIA SEVERITY INDEX IN PRIMARY CARE

Christine Gagnon, B.A., Lynda Bélanger, Ph.D., Hans Ivers, Ph.D. and Charles M. Morin,

Ph.D.

École de Psychologie, Université Laval

Centre d’étude des troubles du sommeil

Correspondence: Charles M. Morin, Ph.D., Université Laval, École de Psychologie, Pavillon F.A.S., Québec, CANADA. Telephone: (418) 656-3275; FAX: (418) 656-5152;

E-mail: [email protected]

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Résumé

Malgré la prévalence élevée de l’insomnie et sa morbidité importante en termes de

problèmes de santé et d’utilisation des soins de santé, ce trouble reste sous diagnostiqué et

sous traité chez les patients soignés en première ligne. Afin de faciliter son dépistage, des

outils d’évaluation simples, pratiques et valides doivent être mis à la disposition des

médecins. Cette étude évalue les propriétés psychométriques de l’Index de sévérité de

l’insomnie (ISI) chez les patients de cliniques de médecine générale. Un échantillon de 410

patients a été recruté dans six cliniques médicales de la région métropolitaine de Québec.

Les participants ont rempli l’ISI, un questionnaire de sept items évaluant la nature, sévérité

et impact de l’insomnie (score total allant de 0 à 28). Un sous échantillon de 101 individus

a également complété à une entrevue clinique (Entrevue Diagnostique de l’Insomnie). Les

propriétés psychométriques et la capacité discriminante des items individuels de l’ISI ont

été calculées. La convergence entre le score total à l’ISI et le diagnostic posé à l’entrevue

clinique a été investiguée. Des analyses de courbe ROC ont été utilisées afin de déterminer

le point de rupture optimal à l’ISI permettant de classifier correctement les individus ayant

un trouble d’insomnie. La cohérence interne de l’ISI s’est avérée excellente (α de Cronbach

de 0,92), de même que la capacité discriminante des items individuels de l’ISI. L’aire sous

la courbe ROC était de 0,87. Un point de rupture de 14 était optimal (82,4% sensibilité,

82,1% spécificité) pour détecter un niveau clinique d’insomnie. La convergence entre l’ISI

et l’EDI était modérée (k= 0,62). Ces résultats suggèrent que l’ISI est un outil de dépistage

valide pour détecter l’insomnie dans les cliniques de médecine générale.

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Abstract

Although insomnia is a prevalent complaint with significant consequences on

quality of life, health, and health care utilization, it often remains undiagnosed and

untreated in primary care settings. Brief, reliable, and valid instruments are needed to

facilitate the screening of insomnia in general practice. This study examined psychometric

indices of the Insomnia Severity Index (ISI) to identify individuals with clinically

significant insomnia in primary care settings. A sample of 410 patients recruited from six

general medical clinics completed the ISI prior to their appointment with a primary care

physician. A subsample of 101 individuals also completed a semi-structured clinical

interview by telephone to determine the presence or absence of an insomnia disorder.

Psychometric indices of reliability and validity were computed, as well as discriminative

capacity of each individual item. Convergence between ISI total score and the diagnosis

derived from the interview was investigated. Receiver operator characteristic (ROC)

analyses were used to determine the optimal ISI cut-off score that correctly identified

individuals with an insomnia disorder. ISI internal consistency was excellent (Cronbach

= .92) and each individual item showed excellent discriminative capacity. The area under

the ROC curve was 0.87 and suggested that a cut-off score of 14 was optimal (82.4%

sensitivity, 82.1% specificity and 82.2% agreement) for detecting clinical insomnia. The

agreement between the ISI and the diagnostic interview was moderate (kappa= .62). Scores

on the ISI completed by participants were all significantly correlated with corresponding

items of the parallel version completed by the clinician. These findings suggest that the ISI

is a valid screening instrument for detecting insomnia among patients consulting in primary

care settings.

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Validation of the Insomnia Severity Index in Primary Care

Insomnia is a highly prevalent condition, with about one-third of the adult

population suffering from difficulties initiating or maintaining sleep, and 10% also

reporting daytime consequences on a regular basis (Ancoli-Israel & Roth, 1999; Morin et

al., 2006; Ohayon, 2002). When diagnostic criteria from the Diagnostic and Statistical

Manual of Mental Disorders- Fourth Edition (DSM-IV; American Psychiatric Association,

1994) are used, insomnia disorder affects 6% of the general population (Ohayon, 2002).

Prevalence estimates in primary care are higher than in general population, with rates

varying between 10% and 40% across studies (Blais et al., 2001; Hatoum et al., 1998;

Hohagen et al., 1994; Hohagen et al., 1993; Leger, Partinen, Hirshkowitz, Chokroverty, &

Hedner, 2010; Simon & VonKorff, 1997). Strong associations have been found between

chronic insomnia and functional impairment, psychological and medical conditions, health-

related quality of life, and health care utilization (Daley et al., 2009b; Ford & Kamerow,

1989; Hatoum et al., 1998; LeBlanc et al., 2007; Roth & Ancoli-Israel, 1999; Sarsour et al.,

2010).

Despite the high prevalence of insomnia and its important morbidity, it still remains

under recognized and under diagnosed (Hohagen et al., 1993; Morin et al., 2011b; National

Sleep Foundation, 2002). Accurate identification of insomnia symptoms is crucial to foster

timely diagnosis and management, and reduce its morbidity. However, early screening of

insomnia remains a challenge, particularly in primary care settings. Several barriers to

assessment interfere with the recognition of insomnia (Morin, 2004). For example, few

patients directly report their sleep difficulties to their physician and many try passive

strategies or self-medication before consulting a health professional (Dyas et al., 2010;

Morin et al., 2006). Furthermore, the impact of insomnia as a health problem may be

minimized by health professionals, insomnia being often considered as secondary to

another condition (Harvey, 2001). As general practitioners are the most frequently

consulted health care professional for a sleep problem (Blais et al., 2001; Morin et al.,

2006), sleep difficulties should be systematically investigated in patients consulting in

primary care (Doghramji, 2004). Thus, brief and psychometrically sound instruments are

needed to facilitate the screening of insomnia in primary care.

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Given the large volume of patients in primary care, a multi-levels steps approach

should guide assessment of insomnia. A sensitive screening with one or two questions

about sleep should be followed by a more detailed clinical evaluation with probable cases

of insomnia. Brief questionnaires represent a useful and cost-effective method for routine

care assessment in comparison with more time-consuming methods for sleep evaluation

(e.g., clinical interview, sleep diaries). A variety of patient-reported measures are currently

available for assessing subjective symptoms of sleep difficulties and their impact on diurnal

functioning, including the Pittsburgh Sleep Quality Index (Buysse et al., 1989), the

Insomnia Severity Index (Morin, 1993), the Athens Insomnia Scale (Soldatos et al., 2000),

the Insomnia Symptom Questionnaire (Okun et al., 2009), and the PROMIS Sleep

Disturbance and Sleep-Related Impairment (Buysse et al., 2010; Yu et al., 2012). They are

all brief and valid instruments, but they differ in the time-frame evaluated and the

complexity of scoring (Devine et al., 2005; Moul et al., 2004). An optimal screening tool of

insomnia in primary care should be reliable and valid, and produce minimal burden for

patients (time to administer and score, low costs).

The Insomnia Severity Index (ISI) is a brief instrument assessing insomnia,

according to the criteria from the DSM-IV (American Psychiatric Association, 1994) and

the International Classification of Sleep Disorders (ICSD; American Sleep Disorders

Association, 1997). It is available in several languages and is used increasingly in clinical

as well as research activities. Its reliability, validity, and sensitivity to treatment response

have been documented in the general population and with patients presenting primary

insomnia and insomnia comorbid with cancer (Bastien et al., 2001; Blais et al., 1997;

Morin et al., 2011a; Savard et al., 2005; Smith & Trinder, 2001; Yang et al., 2009).

However, the ISI has not been validated specifically in primary care. Therefore, the present

paper examines psychometric properties of the ISI in a sample of primary care patients and

investigates the optimal cut-off score for identifying individuals with clinically significant

insomnia.

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Method

Recruitment and Procedure

This protocol was approved by Laval’s University’s ethics committee. Participants

were recruited from March to May 2011 in the waiting room of six primary health care

clinics located in different socio-economic sectors of Quebec metropolitan area. The

inclusion criteria were: being 18 years old or older and consulting a general practitioner.

Patients presenting at the registration counter were invited to participate in this study,

which was described as a survey on sleep, health, and healthcare consultations. The

majority (81.52%) of the 579 patients approached agreed to participate, provided informed

consent and then completed a self-report questionnaire, including the ISI. A research

assistant was available onsite to answer any questions about the questionnaire or the study.

Participants who did not have the time to complete the questionnaire before their

appointment had the possibility to finish it after the appointment or to take it home and

send it back by mail, using a pre-paid envelope (of those latter 74 individuals, 62

questionnaires were not returned by mail).

The 410 participants who completed the ISI were also invited to complete a clinical

interview within the following month, by telephone, assessing their sleep and their

psychological health. One hundred thirty five (135) participants agreed to complete the

interview (32.93%). The average time between completion of the ISI and the clinical

interview was 15 days (SD= 8.24) and the mean duration of the interview was 37 minutes

(SD= 16.71). Twelve individuals withdrew their consent when contacted by the interviewer

(the main reasons being not interested anymore or too busy) and 24 others were not reached

within the time allowed. The clinical interview was completed by 101 participants (Figure

1). The six interviewers (five clinical psychology graduate students and one research

assistant with a BA in psychology) were kept blind to participant’s ISI scores and they all

received training in conducting the interview by an experienced clinical psychologist

(Lynda Bélanger, Ph.D.).

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Participants

The total sample included 410 participants (61.6% women, mean age = 47.9 ± 15.2

years) attending a primary care medical clinic. Table 1 presents the main socio-

demographic characteristics of the sample, as well as some clinical and healthcare use

variables. The majority of the participants was married and had a full-time day work. More

than half of the sample had completed junior college or university. The sub-sample who

completed the clinical interview included 101 patients (65.3% women, mean age = 49.0 ±

14.1 years, range = 19 to 78 years of age). Participants who completed the clinical

interview were compared to those who did not on socio-demographic, sleep, health, and

healthcare use variables. Participants who completed the clinical interview had more severe

insomnia and a higher number of annual consultations with their general practitioner (Table

1). No significant difference was observed for the remaining variables.

Measures

Insomnia Severity Index (ISI)

The ISI (Morin, 1993) is a 7-item self-report questionnaire assessing the nature,

severity, and impact of insomnia in the last month. The dimensions evaluated are: severity

of sleep onset, maintenance, and early morning awakening difficulties, sleep

dissatisfaction, interference of sleep problems with daytime functioning, noticeability of

sleep difficulties by others, and distress caused by sleep difficulties. A five-point Likert

scale (e.g., 0= none; 4= very severe) is used to rate each item, with a total score ranging

from 0 to 28, with a higher total score indicating more severe sleep difficulties: absence of

insomnia (0-7), sub-threshold insomnia (8-14), moderate insomnia (15-21), and severe

insomnia (22-28). Adequate psychometric properties for both English and French versions

have been reported in previous studies (Bastien et al., 2001; Blais et al., 1997; Morin et al.,

2011a; Savard et al., 2005). A parallel version of the ISI for the clinician was completed by

the interviewer after the clinical interview, in order to establish the convergent validity

between the two versions of the ISI. Data obtained with the ISI for the clinician are known

to parallel those obtained from the ISI patient’s version as well as those obtained from daily

sleep diary and polysomnographic measures (Bastien et al., 2001).

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Insomnia Diagnostic Interview

The IDI (Morin, 1993) is a semi-structured clinical interview assessing sleep

difficulties in the last month (type, duration, and frequency), preoccupations and diurnal

consequences associated, and precipitating and maintaining factors of these difficulties

(e.g., environment, sleep hygiene, medical condition, presence of a sleep disorder other

than insomnia, sleep medication). Although it has been used extensively in clinical studies

to guide clinicians in establishing an insomnia diagnosis, there is no formal validation of

this instrument.

Diagnosis of insomnia disorder was based on a combination of criteria from the

DSM-IV (APA, 2001) and the ICSD (American Academy of Sleep Medicine, 2005), and

the proposed revision of the DSM 5 (APA, 2011). Thus, a diagnosis of insomnia disorder

was made if the following criteria were met: a) the predominant complaint is dissatisfaction

with sleep quantity or quality; b) difficulty initiating sleep (sleep onset ≥ 30 minutes),

difficulty maintaining sleep (wake after sleep onset ≥ 30 minutes), early morning

awakening with inability to return to sleep, and/or non restorative sleep; c) significant

distress or impairment in daytime functioning (at least one of the following: fatigue or low

energy, daytime sleepiness, cognitive impairments, mood disturbance, behavioral problems,

impaired occupational or interpersonal functioning); d) sleep difficulties occur at least three

nights per week; e) difficulties present for at least one month; f) despite adequate age-

appropriate circumstances and opportunity for sleep (in order to distinguish insomnia from

behaviorally induced insufficient sleep).

Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI)

The MINI ( Lecrubier et al., 1997; Sheehan et al., 1998) was used to identify

selected psychiatric disorders commonly comorbid with insomnia. It is a structured

interview assessing the presence of Axis I disorders based on DSM-IV criteria (APA,

1994). The MINI is designed to be administered by mental health clinicians. Its main

advantage is its brief format (mean administration duration =18 minutes ± 11.6 minutes)

compared the Composite International Diagnostic Interview and the Structured Clinical

Interview for DSM which can take 90 minutes to administer. The MINI have been found to

have adequate sensitivity and specificity for all diagnoses, as well as good interrater and

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test-retest reliabilities (Lecrubier et al., 1997; Sheehan, Lecrubier, & Sheehan, 1997). The

French version has been validated (Sheehan et al., 1998) and used in a phone interview

context in previous studies (Bouhassira, Allicar, Blachier, Nouveau, & Rouillon, 1998;

Datto, Thompson, Horowitz, Disbot, & Oslin, 2003). In the present study, the following

disorders were assessed: mood disorder (major depressive episode, dysthymic disorder,

hypomania or mania), anxiety disorder (panic disorder, agoraphobia, social phobia,

obsessive-compulsive disorder, posttraumatic disorder, and generalized anxiety disorder),

substance abuse or dependence (alcohol, drug), and psychotic disorders.

Interrater reliability

Interrater reliability for insomnia and psychiatric diagnoses was examined with 25

(24.8%) randomly selected clinical interviews (IDI and MINI). Clinical interviews were

audio recorded by the first interviewer and submitted to a second blind interviewer, for

independent diagnosis. Discrepancies between interviewers were resolved by case

discussion with a third independent interviewer to arrive at a consensus. Agreement

between interviewers for the diagnosis of insomnia disorder was excellent (n= 24/25, 96%;

= 0.90, p 0.001). The Cohen’s kappa () for the presence of any psychiatric disorder was

.72 (.71 for mood disorders, .88 for anxiety disorders, and .65 for substance abuse or

dependence).

Data analyses

All data were entered twice in the database, by two independent persons, and were

then compared in order to eliminate any error. Imputation of missing data was performed

only when one item on the ISI was missing (it was replaced by the mean of the other items

rated by the participant). No participant had more than one missing item on the ISI. Data

were analyzed using SPSS version 12.0, with a two-tailed level of 5%. The ISI reliability

was calculated using the standard Cronbach coefficient and item-total correlations for

internal consistency. The discriminative capacity of each individual item was further

investigated by estimating the averaged total ISI score according to each item response

choice, after excluding the item score from the total score. These analysis were performed

on the total sample of primary care medical patients (N = 410).

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The ISI performance in identifying cases of insomnia was investigated using

Receiver Operating Characteristics analyses (ROC; Murphy et al., 1987; Zweig &

Campbell, 1993) with the 101 participants who completed the clinical interview. The

discriminant power of the ISI is indicated by the area under the curve (AUC), where an

AUC of 0.50 indicates a discriminant power similar to random assignment. Guidelines

proposed by Swets (1988) were used to interpret the value of the AUC (0.50-0.70= small;

0.70-0.90= moderate; >0.90= high discriminant power). Convergence between ISI total

score and the diagnosis derived from the interview (presence or absence of insomnia

disorder) was investigated. An index of diagnostic precision was estimated by computing

sensitivity (i.e. true positive rate), specificity (i.e. true negative rate) and the percent of

correctly classified cases for all possible ISI scores. For each cut-off score, positive

predictive value (i.e. proportion of participants correctly diagnosed as insomnia cases) and

negative predictive value (i.e. proportion of participants correctly identified as non cases)

was also calculated. The optimal ISI cut-off score correctly identifying individuals with an

insomnia disorder was determined according to the best balance between sensitivity and

specificity. Last, correlations between the ISI completed by the participant and the ISI

clinician were calculated for each item and for the total score.

Results

Figure 2 illustrates the distribution of the ISI total scores for the total sample (N=

410). The mean ISI score was 8.27 (SD= 6.44), indicating mild or sub-threshold insomnia.

According to the recommended interpretation guidelines from Bastien et al. (2001), more

than half of the sample had no insomnia (n= 210, 51.22%), 118 participants (28.78%) had

sub-threshold insomnia, 74 participants (18.05%) had moderate insomnia, and 8

participants (1.95%) suffered from severe insomnia. The mean ISI score for the 101

participants who completed the clinical interview was 11.15 (SD= 6.76), also indicating a

sub-threshold insomnia. About one third of these participants had no insomnia (n= 35,

34.65%), 28 participants (27.72%) had sub-threshold insomnia, 34 participants (33.66%)

had moderate insomnia, and 4 participants (3.96%) presented severe insomnia. Based on

the clinical interview, 34 participants (33.66%) met diagnostic criteria for an insomnia

disorder. Table 2 presents characteristics of participants with and those without an insomnia

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disorder. There was no significant difference on age and sex between those two groups.

However, a higher proportion of participants with an insomnia disorder also presented a

psychiatric diagnosis according to the MINI relative to participants without an insomnia

disorder. Among participants with an insomnia disorder, 20 (58.82%) also met criteria for

an Axis I disorder. The most frequent diagnoses were major depressive episode and

generalized anxiety disorder. Participants with a diagnosis of insomnia disorder were not

more likely to present a medical condition than those without insomnia. Nonetheless, ten

participants with an insomnia disorder reported having a medical condition significantly

interfering with their sleep (i.e., chronic pain, diabetes, and menopause).

Reliability

High internal consistency coefficient was obtained for the total sample (Cronbach

= .92). Item-total correlations ranged from .65 to .84 (mean = .75), indicating that all items

are contributing significantly to the ISI total score (Table 3). Items showing the highest

item-total correlations (r = .83 to .84) were those targeting dissatisfaction, interference, and

preoccupation about sleep difficulties. On the other hand, items about insomnia symptoms

such as difficulty falling asleep and early morning awakenings showed the lowest

correlations (r from .65 to .66).

Item response pattern

Table 4 displays the percentage of individuals endorsing each item according to the

different response choices. Choice 4 (severe symptoms or impact) was used infrequently

for all items, whereas choices 0 (no symptom) and 1 (mild severity or impact) were used

frequently. As presented in Figure 2, the ISI total score (minus item) was estimated for each

item according to item choice. All items showed excellent discriminative capacity. It

suggests that the response choices of each item are positively and strongly related to the

total score, as showed by the steep linear increase of the total score when participants

endorse higher choices on the items. For example, endorsement of a higher response choice

on the item about difficulty falling asleep is associated with a higher total score, even when

excluding that item of the total score.

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Screening ability

Convergence between ISI total score and the diagnosis derived from the interview

was moderate (k= .62). The delay between completion of the ISI and the interview did not

affect significantly the agreement between the two measures as to insomnia status, but a

lower agreement was observed with a delay of 15 days or more (21% of incorrect

classification vs 15% in a delay of 14 days or less). ROC analysis produced an AUC of .87

(95% CI = .80 – .94), suggesting excellent screening ability of the ISI. Figure 3 shows the

ROC curve, illustrating the sensitivity as a function of the false positive rate (or 1-

specificity). Indices of sensitivity, specificity, predictive positive value, and negative

predictive value obtained for all possible ISI total scores are summarized in Table 5.

Findings revealed that a cut-off score of 14 provided the best overall balance of sensitivity

and specificity in this sample of primary care medical patients. The percentage of correctly

classified participants was 82.2% (sensitivity = 82.4% of individuals with a diagnosis of

insomnia disorder, and specificity = 82.1% of individuals without insomnia disorder).

Furthermore, the positive predictive value was 70.0% (probability of having an insomnia

disorder when the total score is greater or equal to the cut-off score of 14), and the negative

predictive value was 90.2% (probability of not having an insomnia disorder when the total

score is less than 14).

With a cut-off score of 14, the false positive rate (overdiagnosis) was 17.9%.

Twelve participants had a total score higher than the cut-off score of 14 on the ISI while not

meeting diagnosis criteria for an insomnia disorder based on the clinical interview. Their

ISI total score ranged between 15 and 22, indicating moderate to severe insomnia. The

clinical interview indicated that eight (66.67%) of these participants were not dissatisfied

with their sleep (criterion A) and four (33.33%) had no distress or diurnal consequences

associated with sleep difficulties (criterion C). One third of these participants met criteria

for one or more psychiatric disorder on the MINI and a quarter had a medical condition

significantly interfering with their sleep. Finally, three participants reported another sleep

disorder diagnosis (apnea, sleep related bruxism, restless leg syndrome). The false negative

rate (underdiagnosis) was 17.6%. Six participants of the 34 who met diagnosis criteria of an

insomnia disorder based on the clinical interview had a score below the cut-off score of 14

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on the ISI. Their ISI total score ranged between 8 and 13, indicating sub-threshold

insomnia.

A cut-off of 11 was associated with a lower rate of false negative (5.9%) but with a

higher rate of false positive (31.3%) than a cut-off of 14. A cut-off of 8 allowed the

identification of all individuals with a diagnosis of insomnia disorder (sensitivity = 100%),

but it was associated with a specificity of 52.2%. The percentage of correctly classified

participants (68.3%) was lower than with a cut-off of 11 (77.2%) and 14 (82.2%). The

positive predictive value was 51.5% and the negative predictive value was 90.2%. With a

cut-off of 8, the false positive rate was 47.8%, 32 individuals without insomnia based on

the interview were classified as insomnia cases based on their ISI score.

Convergent validity

As seen in Table 6, moderate to large correlations coefficients were obtained

between scores on the ISI completed by the participants and the corresponding items of the

version completed by the clinician. The strongest correlation was on the item concerning

preoccupation about sleep difficulties (r = .73), while the item about noticeability of sleep

difficulties had the lowest correlation between the two versions (r = .27).

Discussion

The objectives of the present study were to examine psychometric properties of the

ISI in primary care and to investigate the optimal cut-off score for identifying individuals

with an insomnia disorder. The results provide additional support about the psychometric

properties of the ISI and suggest that it could be a useful screening instrument for primary

care settings.

The internal consistency was excellent ( = .92) and comparable to reliability

coefficients obtained with community ( = .90) and clinical samples ( = .91; Morin et al.,

2011), as well as in cancer patients ( = .90; Savard et al., 2005). All ISI items showed

high correlations with the total score and excellent discriminative capacity. It has been

suggested previously that sleep onset insomnia and early morning awakening symptoms

may not contribute as significantly to overall insomnia severity compared to difficulty

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staying asleep, dissatisfaction, and perceived impact of insomnia (Morin et al., 2011). This

is partly supported in the present study, as items showing the highest correlations with the

total score were those investigating dissatisfaction, interference, and preoccupation about

insomnia. High item-total correlations may suggest that a brief version of the ISI (for

example, with two or three items) could be developed and used in primary care settings.

The present study findings suggest that the ISI is an excellent instrument for

identifying insomnia in primary care. The ROC analysis revealed an area under the curve of

.87, indicating that the ISI has a moderate to high discriminative power (Swets, 1988).

Using a cut-off score of 14 on the ISI provided the overall best balance of sensitivity

(82.2%) and specificity (82.4%) in this sample of primary care patients. This cut-off score

was similar to the cut-off of 15 (sensitivity = 51.3%, specificity = 90.7%) obtained with

cancer patients (Savard et al., 2005), although there was a significant discrepancy between

sensibility and specificity in this latter study. This cut-off score was higher that the cut

points of 10 in a population-based sample (sensitivity = 86.1%, specificity = 87.7%) and 11

in a clinical sample (sensitivity = 97.2%, specificity = 100%) previously reported (Morin et

al., 2011). The use of stringent criteria and a structured clinical interview to evaluate

insomnia in the present study may explain this difference with the cut-off score obtained

previously with a community sample, which was derived from a single yes/no question

assessing the participant’s perception of having or not a sleep problem. Furthermore, the

sample enrolled in the present study was more heterogeneous than the sample in Morin et

al. (2011), which was composed of more homogenous patients enrolled in a clinical trial.

Thus, cut-off scores should be interpreted according to the context of investigation (e.g.

criteria used and the specific population), but the present findings may better reflect the

reality of primary care settings.

The results showed that with a cut-off score of 14 on the ISI, the vast majority

(82.2%) of participants was correctly classified with regards to insomnia status. From a

clinical point of view, even if misdiagnosis were not common (17.8%), they can have

important implications. Participants who were incorrectly diagnosed with an insomnia

disorder based on their ISI score (false positive rate of 17.9%) actually presented sleep

disorders other than insomnia, psychiatric disorders, and/or medical conditions. This is not

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surprising considering that sleep difficulties are frequent symptoms in several psychiatric

and medical disorders. Even if these cases are not insomnia per se, their screening with the

ISI could prompt a detailed evaluation, in order to make an accurate diagnosis and plan the

appropriate management of their condition. On the other hand, undetected insomnia

disorders by the ISI (false negative rate of 17.6%) raise some concern, given the morbidity

associated with untreated chronic insomnia (Daley et al., 2009b; LeBlanc et al., 2007; Roth

& Ancoli-Israel, 1999; Sarsour et al., 2010). These cases would be identified with a lower

cut-off score, but the specificity of the instrument would be negatively affected. The

probability of using the ISI in primary care as a screening tool for insomnia may be

impaired if the false positive or false negative rates are too high. In the context of primary

care, a measure both specific and sensitive is warranted, given the burden associated with

the overdiagnosis of insomnia (for example, unnecessary diagnostic investigation or

initiation of a treatment not warranted) and the underdiagnosis of insomnia (i.e., costs of

untreated insomnia).

Convergent validity of the ISI was only evaluated with a parallel version completed

by the clinician, but results supported earlier findings indicating that these two versions are

significantly correlated (Bastien et al., 2001; Morin et al., 2011a; Savard et al., 2005). The

correlation of total scores was excellent, but the item about noticeability of sleep

difficulties by others showed a moderate correlation compared to other items. It is perhaps

due to the absence of a specific question assessing that dimension in the clinical interview.

Some limitations affect the interpretation of the present findings. Response rate was

very high (82%) among patients who completed the questionnaire directly in the waiting

room of the general practice compared with the response rate of the few participants who

completed the questionnaire at home (16%). Research assistants didn’t have participants’

coordinates in order to do follow-up calls to increase response rate. Also, despite the high

response rate for the total sample, only 25% of the participants completed the clinical

interview. These patients may present some characteristics that limit the generalizability of

the findings to the entire primary care patients. The fact that no information about family

income was available also limits the capacity to conclude that this sample is representative

of the population. Participants who completed the clinical interview had a significantly

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36

higher severity of insomnia compared to patients who completed the ISI only, but their

mean total score at the ISI was in the same range (sub-treshold insomnia). Additionally,

some important psychometric properties were not assessed in the present study. Convergent

and concurrent validities with other sleep measures should be investigated in primary care.

Given the number of patient-reported measures available to assess insomnia, it would be

particularly interesting to compare the capacity of the ISI to identify insomnia disorder with

other instruments, for example the Athens Insomnia Scale (Soldatos et al., 2000) and the

Insomnia Symptom Questionnaire (Okun et al., 2009). As Moul et al. (2004) pointed out in

their review, selection of the best questionnaire for clinical practice involves careful

consideration of its screening capacity in the specific population served. Moreover,

sensitivity to treatment response was not assessed in the present study, warranting

additional research to quantify the minimally important changes on the ISI to detect

clinically important reduction of insomnia symptoms in primary care. This would be useful

for enhancing measurement-based patient care in primary care settings.

In spite of these limitations, the present study showed that the ISI is a reliable and

valid instrument to identify patients with clinically significant insomnia in primary care.

This measure could assist investigators in estimating prevalence of insomnia in primary

care and could be used by health professionals as a screening tool for insomnia disorder.

The low burden of the ISI and its good balance between sensitivity and specificity are

important aspects that could promote its use in primary care, as a first step to identify

patients requiring a more detailed evaluation of their sleep difficulties. Further studies

examining the ease of implementation of the ISI and its acceptability to health professionals

would be interesting.

While essential, characteristics and psychometric properties of a screening tool are

not the only conditions necessary for the implementation of a systematic screening program

for a psychological disorder. For example, guidelines on screening for depression in

primary care were issued when it was demonstrated that treatment options were available

after the identification of depression and the benefits of screening outweigh the risks and

costs (MacMillan et al., 2005). To date, there are no clear guidelines on preventive

screening of insomnia, but it appears essential to pay attention to this disorder in primary

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37

care settings. Insomnia is a prevalent health problem that can be screened using

inexpensive, reliable, and valid tools. There are empirically supported treatments for

insomnia, such as cognitive behavioral therapy adapted to the context of primary care

(Edinger & Sampson, 2003). Acceptability, feasibility, and effectiveness of a screening for

insomnia by primary health care professionals remain to be studied.

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Table 1. Characteristics of study participants

Questionnaire only

(n= 309)

Clinical interview

(n= 101)

Total

(N= 410) t or 2 p

Mean age 47.55 y (SD= 15.5) 49.01 y (SD= 14.1) 47.91 y (SD= 15.2) 0.82 .411

Sex (n, % women) 184 (59.5%) 66 (65.3%) 250 (61.6%) 0.81 .369

Marital status

Married

Single Separated or divorced

Widowed

193 (62.5%)

62 (20.1%) 33 (10.7%)

14 (4.5%)

56 (55.4%)

21 (20.8%) 16 (15.8%)

4 (4.0%)

249 (60.7%)

83 (20.2%) 49 (12.0%)

18 (4.4%)

2.39 .496

Occupation

Full-time work Part-time work

Unemployed Unpaid work Retired

Student

165 (53.4%) 24 (7.8%)

18 (5.8%) 3 (1.0%)

63 (20.4%)

24 (7.8%)

52 (51.5%) 8 (7.9%)

5 (5.0%) 3 (3.0%)

26 (25.7%)

3 (3.0%)

217 (52.9%) 32 (7.8%)

23 (5.6%) 6 (1.5%)

89 (21.7%)

27 (6.6%)

6.06 .416

Work schedule

Day Evening Day and evening

Night Rotating shift work

157 (50.8%) 7 (2.3%) 23 (7.4%)

9 (2.9%) 15 (4.9%)

50 (49.5%) 1 (1.0%) 6 (5.9%)

4 (4.0%) 3 (3.0%)

207 (50.5%) 8 (2.0%) 29 (7.1%)

13 (3.2%) 18 (4.4%)

1.57 .815

* p0.05; **p0.01

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Table 1. (continued)

Questionnaire only (n= 309)

Clinical interview (n= 101)

Total (N= 410)

t or 2 p

Education level

Elementary or less

High school Junior college University

11 (3.6%)

122 (39.5%) 75 (24.3%) 87 (28.2%)

3 (3.0%)

28 (27.7%) 31 (30.7%) 34 (33.7%)

14 (3.4%)

150 (36.6%) 106 (25.9%) 121 (29.5%)

4.96 .175

ISI total score 7.34 (SD= 6.05) 11.15 (SD= 6.76) 8.27 (SD= 6.44) 5.33** .000

Use of prescribed

medication for sleep

14 (4.5%) 9 (8.9%) 23 (5.6%) 2.76 .097

Self-reported psychiatric disorder

61 (19.7%) 22 (21.8%) 83 (20.2%) 1.96 .658

Self-reported medical disorder

217 (70.2%) 78 (77.2%) 295 (72.0%) 1.85 .174

Yearly number of

medical consultations

3.74 (SD= 5.30) 5.51 (SD= 9.83) 4.17 (SD= 6.72) 2.25* .025

Current consultation

With appointment Without appointment

153 (49.5%) 148 (47.9%)

55 (54.5%) 39 (38.6%)

208 (50.7%) 187 (45.6%)

1.70 .193

*p0.05; **p0.01

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Table 2. Characteristics of participants with and without an insomnia disorder diagnosis

Diagnosis of insomnia

disorder (n= 34)

No diagnosis of insomnia

disorder (n= 67) t or 2 p

Mean age 47.69 y (SD= 11.0) 49.66 y (SD= 15.5) -.65 .521

Sex (n, % women) 25 (73.5%) 41 (61.2%) 1.52 .218

Use of prescribed medication for sleep

5 (14.7%) 4 (6.0%) 2.12 .145

Psychiatric disorder1

Major Depressive Episode

Generalized Anxiety Disorder Agoraphobia Social Phobia

Alcohol Dependence Substance Abuse

Posttraumatic Stress Disorder Obsessive-Compulsive Disorder Panic Disorder

Dysthymic Disorder

20 (58.8%)

12 (35.3%)

8 (23.4%) 6 (17.7%) 5 (14.7%)

3 (8.8%) 2 (5.9%)

2 (5.9%) 2 (5.9%) 2 (5.9%)

1 (2.9%)

10 (14.9%)

3 (4.5%)

4 (6.0%) 1 (1.5%) 1 (1.5%)

0 (0%) 2 (3.0%)

2 (3.0%) 0 (0%)

2 (3.0%)

0 (0%)

20.82** .000

Medical disorder

Condition interfering with sleep

16 (47.1%)

10 (29.4%)

42 (62.7%)

10 (14.9%)

1.83 .176

**p0.01

1Note. The total percentage exceeds 100% because of participants having more than one diagnosis.

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Table 3. Descriptive statistics and item-total correlations of the Insomnia Severity Index (N= 410)

Items of the ISI Mean (SD) rtot

1. Difficulties falling asleep 1.01 (1.13) .66

2. Difficulties staying asleep 1.22 (1.21) .73

3. Early morning awakenings 1.30 (1.12) .65

4. Dissatisfaction 1.66 (1.17) .83

5. Interference 1.25 (1.15) .84

6. Noticeability 0.95 (1.05) .72

7. Preoccupation 0.89 (1.00)

.83

Total 8.27 (6.44)

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Table 4. Percentage of the total sample who endorsed each item response (N= 410)

Item response choice

Items of the ISI 0 1 2 3 4

1. Difficulties falling asleep 45.1 25.0 16.4 11.3 2.2

2. Difficulties staying asleep 35.6 24.6 22.7 16.3 0.7

3. Early morning awakenings 36.9 22.6 18.4 18.7 3.4

4. Dissatisfaction 17.4 33.8 19.4 24.3 5.2

5. Interference 34.6 24.9 24.6 12.9 2.9

6. Noticeability 45.8 23.8 21.6 7.6 1.2

7. Preoccupation 47.7 25.2 19.3 7.2 0.7

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Table 5. Sensitivity and specificity of the Insomnia Severity Index (n= 101)

Score Sensitivity Specificity FPR FNR % correctly

classified

PPV NPV

1 100% 10.4% 89.6% (60/67) 0.0% (0/34) 40.6% (41/101) 36.2% (34/94) 100% (7/7)

2 100% 16.4% 83.6% (56/67) 0.0% (0/34) 44.6% (45/101) 37.8% (34/90) 100% (11/11)

3 100% 19.4% 80.6% (54/67) 0.0% (0/34) 46.5% (47/101) 38.6% (34/88) 100% (13/13)

4 100% 22.4% 77.6% (52/67) 0.0% (0/34) 48.5% (49/101) 39.5% (34/86) 100% (15/15)

5 100% 29.9% 70.2% (47/67) 0.0% (0/34) 53.5% (54/101) 42.0% (34/81) 100% (20/20)

6 100% 35.8% 64.2% (43/67) 0.0% (0/34) 57.4% (58/101) 44.2% (34/77) 100% (24/24)

7 100% 41.8% 58.2% (39/67) 0.0% (0/34) 61.4% (62/101) 46.6% (34/73) 100% (28/28)

8 100% 52.2% 47.8% (32/67) 0.0% (0/34) 68.3% (69/101) 51.5% (34/66) 100% (35/35)

9 97.1% 61.2% 38.8% (26/67) 2.9% (1/34) 73.3% (74/101) 55.9% (33/59) 97.6% (41/42)

10 97.1% 64.2% 35.8% (24/67) 2.9% (1/34) 75.3% (76/101) 57.9% (33/57) 97.7% (43/44)

11 94.1% 68.7% 31.3% (21/67) 5.9% (2/34) 77.2% (78/101) 60.4% (32/53) 95.8% (46/48)

12 91.2% 73.1% 26.9% (18/67) 8.8% (3/34) 79.2% (80/101) 63.3% (31/49) 94.2% (49/52)

13 85.3% 76.1% 23.9% (16/67) 14.7% (5/34) 79.2% (80/101) 64.4% (29/45) 91.1% (51/56)

14 82.4% (28/34) 82.1% (55/67) 17.9% (12/67) 17.6% (6/34) 82.2% (83/101) 70.0% (28/40) 90.2% (55/61)

15 76.5% 82.1% 17.9% (12/67) 23.5% (8/34) 80.2% (81/101) 68.4% (26/38) 87.3% (55/63)

16 64.7 83.6% 16.4% (11/67) 35.3% (12/34) 77.2% (78/101) 66.7% (22/33) 82.4% (56/68)

17 52.9% 86.6% 13.4% (9/67) 47.1% (16/34) 75.3% (76/101) 66.7% (18/27) 78.4% (58/74)

18 41.2% 91.0% 9.0% (6/67) 58.8% (20/34) 74.3% (75/101) 70.0% (14/20) 75.3% (61/81)

19 35.3% 92.5% 7.5% (5/67) 64.7% (22/34) 73.3% (74/101) 70.6% (12/17) 73.8% (62/84)

20 26.5% 94.0% 6.0% (4/67) 73.5% (25/34) 71.3% (72/101) 69.2% (9/13) 71.6% (63/68)

21 17.6% 97.0% 3.0% (2/67) 82.4% (28/34) 70.3% (71/101) 75.0% (6/8) 69.9% (65/93)

23 5.9% 100% 0.0% (0/67) 94.1% (32/34) 68.3% (69/101) 100% (2/2) 67.7% (67/99)

26 0.0% 100% 0.0% (0/67) 100% (34/34) 66.3% (67/101) - 66.3% (67/101)

Note. FPR = false positive rate; FNR = false negative rate; PPV = positive predictive value; NPV = negative predictive value.

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48

Table 6. Correlations between the Insomnia Severity Index (ISI) and the clinician’s ISI (n= 101)

Items of the ISI r

1. Difficulties falling asleep .60**

2. Difficulties staying asleep .60**

3. Early morning awakenings .53**

4. Dissatisfaction .54**

5. Interference .64**

6. Noticeability .27**

7. Preoccupation .73**

Total .74**

** p 0.01

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49

Figure captions

Figure 1. Recruitment and final sample

Figure 2. ISI total score distribution of the total sample

Figure 3. ISI total score (minus item) for each item according to item choice

Figure 4. Receiver Operator Characteristics (ROC) curve showing the probability of predicting a

diagnosis of Insomnia Disorder using various ISI total scores

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50

472/579 (81.5%) individuals accepted to complete the ISI

62 questionnaires lost

(not returned by mail)

410 (86.9%) completed the ISI

135 (32.9%) accepted to complete the Insomnia

Diagnostic Interview

12 declined 22 not reached within

the time allowed

101 (24.6%) completed clinical

interviews

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51

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00

ISI Total Score

0

10

20

30

40

50

Fre

qu

ency

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52

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

1 2 3 4 5 6 7

ISI Item

ISI

To

tal M

inu

s It

em

Choice 0

Choice 1

Choice 2

Choice 3

Choice 4

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53

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

1 - Spécificité

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Sen

sit

ivit

é

Les segments diagonaux sont générés par des liaisons.

Courbe ROC

Area under curve

= 0.87

Sen

siti

vit

y

1-Specificity

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54

Conclusion générale

Des outils de dépistage de l’insomnie valides et pratiques doivent être mis à la

disposition des professionnels de la santé œuvrant dans les cliniques de médecine générale.

L’Index de sévérité de l’insomnie (ISI) est un bref questionnaire évaluant les symptômes

subjectifs et les conséquences de l’insomnie, ainsi que le degré d’inquiétudes ou de détresse

causée par les difficultés de sommeil. Il s’agit d’un outil largement utilisé dans les études

cliniques sur l’insomnie, dont les caractéristiques psychométriques ont été rapportées dans

différentes populations (population générale, population clinique présentant de l’insomnie

primaire ou secondaire au cancer). Par contre, l’ISI n’a jamais été validé dans un contexte

de soins de santé de première ligne. La présente étude visait donc à évaluer les propriétés

psychométriques de l’ISI dans les cliniques de médecine générale et à déterminer un point

de rupture optimal pour identifier les individus ayant une insomnie cliniquement

significative.

Les résultats ont démontré l’excellente fiabilité de l’ISI. Le coefficient de cohérence

interne (i.e., degré d’homogénéité entre les items d’un même questionnaire) obtenu dans

l’échantillon de patients de cliniques médicales s’est avéré relativement similaire aux

coefficients estimés dans les échantillons cliniques (et la population générale) des études

s’étant intéressées à la validation de cet instrument. De plus, dans la présente étude, les

corrélations item-total ont révélé une contribution significative de tous les items au score

total de l’ISI. La capacité discriminante de chaque item de l’ISI a d’ailleurs été estimée plus

en détail, en calculant le score total de l’ISI en fonction de tous les choix de réponse de

chaque item, en excluant du total le score à l’item. Ces analyses ont démontré que les choix

de réponse à chaque item étaient positivement et fortement reliés au score total. En outre,

l’ISI s’est avéré un excellent outil pour identifier les cas d’insomnie chez les patients de

cliniques de médecine générale. Le seuil clinique optimal permettant le dépistage de

l’insomnie a été établi en fonction de la meilleure balance entre la sensibilité et la

spécificité de l’ISI, afin d’identifier le plus grand nombre de cas possibles tout en limitant

le nombre de faux positifs. Un score total de 14 et plus à l’ISI permet un dépistage optimal

de l’insomnie chez cette population. Utilisé dans un contexte de soins de santé de première

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ligne, ce seuil clinique serait probablement associé à un coût moindre pour les individus et

le système de santé qu’un seuil clinique inférieur. En effet, le seuil proposé limiterait le sur-

diagnostic (évaluation plus détaillée et/ou prise en charge pharmacologique d’individus

avec des difficultés sous-cliniques), tout en identifiant une grande proportion de patients

avec un trouble d’insomnie (associé à une morbidité élevée).

La présente étude comporte certaines forces méthodologiques. Un très bon taux de

participation a été observé parmi les patients approchés pour remplir l’ISI avant leur

rendez-vous avec leur médecin. Ce taux (82%) est d’ailleurs comparable à celui de

certaines études ayant utilisé sensiblement la même méthodologie (Belleville, Belanger,

Ladouceur, & Morin, 2008; Lamoureux et al., 2010). Également, le fait d’avoir recruté à

l’intérieur de six cliniques médicales, situées dans différents arrondissements de la région

de Québec, améliore certainement la représentativité de l’échantillon total. De plus, le

diagnostic de trouble d’insomnie a été posé en utilisant des critères reconnus (DSM-IV,

ISCD et recommandations du DSM-5) évalués grâce à une entrevue clinique structurée, ce

qui renforce le point de rupture optimal à l’ISI chez les patients de cliniques de médecine

générale. Finalement, l’accord inter-juge a été réalisé avec le quart des entrevues réalisées,

ce qui dépasse de façon notable les taux habituellement recommandés (entre 10% et 15%).

Néanmoins, certaines limites méthodologiques peuvent affecter l’interprétation des

principaux résultats de l’étude. Malgré le bon taux de participation lors du recrutement en

cliniques médicales, la majorité des questionnaires n’ont pas été retournés par la poste par

les patients n’ayant pas eu le temps de les remplir avant leur rendez-vous médical. De plus,

seulement 25% de l’échantillon total a participé à l’entrevue téléphonique, ce qui soulève

des questions quant à la généralisation des résultats à l’ensemble des patients consultant

dans les soins de première ligne. Bien qu’ils ne différaient pas quant à leurs caractéristiques

sociodémographiques, les participants ayant complété l’entrevue clinique avaient un score

total plus élevé à l’ISI que les participants n’ayant rempli que l’ISI. Il est à noter que la

moyenne à l’ISI dans les deux groupes se situait à l’intérieur de la même catégorie

(insomnie sous-clinique). Quant à la généralisation des résultats à d’autres populations et

contextes, la région dans laquelle l’étude s’est déroulée est très homogène en termes de

différences culturelles et ethniques. Il serait donc approprier de reproduire les résultats dans

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des cliniques médicales où la diversité culturelle est plus marquée et dans d’autres régions

du monde.

De plus, certaines caractéristiques importantes de l’ISI n’ont pas été évaluées à

l’intérieur du présent projet, comme sa validité concurrente et convergente avec d’autres

mesures du sommeil et de l’insomnie (tant des mesures objectives que subjectives). Par

exemple, il pourrait être intéressant de comparer la capacité à identifier les cas d’insomnie

de l’ISI chez cette population avec d’autres mesures de dépistage de l’insomnie, telles

l’Athens Insomnia Scale (Soldatos et al., 2000) et l’Insomnia Symptom Questionnaire

(Okun et al., 2009) ou encore étudier dans quelle mesure les scores à l’ISI sont reliés à des

évaluations beaucoup plus coûteuses comme la polysomnographie. La sensibilité de l’ISI à

la réponse au traitement serait également intéressante à évaluer dans un contexte de prise en

charge de l’insomnie dans une clinique de médecine générale (e.g., médication, traitement

psychologique).

En dépit de certaines limites, cette étude a permis d’établir la validité de l’ISI

comme outil de dépistage de l’insomnie dans les cliniques de médecine

générale. Cliniquement, cette mesure pourrait être utilisée comme première étape pour

identifier le plus grand nombre possible de patients ayant un trouble d’insomnie. Les cas

identifiés pourraient être investigués plus en détail par une entrevue clinique sur le

sommeil, afin de poser le diagnostic approprié et orienter la prise en charge. Un dépistage

plus systématique de l’insomnie dans les soins de santé de première ligne permettrait ainsi

de limiter la chronicité et la morbidité associées à ce trouble du sommeil. L’ISI pourrait

également être utile pour dépister l’insomnie chez un groupe de patients plus restreint,

telles les personnes à risque de souffrir d’insomnie (par exemple, femmes, personnes âgées

et patients avec troubles psychiatriques et médicaux). De plus, les caractéristiques de l’ISI

le rendent propice à être employé comme mesure de suivi complémentaire lors d’une prise

en charge de l’insomnie (médication, traitement psychologique, traitement d’une autre

condition étant connue pour affecter le sommeil, etc.). Cela serait utile tant pour le patient

que pour le professionnel de la santé afin de mesurer l’évolution des symptômes et évaluer

l’efficacité du traitement. La présente validation de l’ISI a également appuyé son utilisation

dans les cliniques de médecine générale à des fins de recherche. En effet, les taux de

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prévalence fluctuent considérablement entre les études en raison de différentes définitions

de l’insomnie et mesures utilisées. Il serait donc intéressant d’utiliser l’ISI comme outil de

dépistage à grande échelle afin d’estimer des taux de prévalence plus précis du trouble

d’insomnie dans les soins de santé de première ligne.

Bien qu’essentielles, les caractéristiques et qualités psychométriques d’un

questionnaire ne représentent pas les seules conditions nécessaires pour assurer la mise en

place d’un programme de dépistage systématique d’un trouble psychologique. Par exemple,

les lignes directrices sur le dépistage de la dépression en milieux de soins de santé de

première ligne ont été émises lorsqu’il a été démontré que des options de traitement sont

disponibles suite au dépistage du trouble et que les bénéfices du dépistage dépassent les

risques et les coûts (MacMillan, Patterson, Wathen, & the Canadian Task Force on

Preventive Health Care, 2005). À ce jour, il n’existe pas de lignes directrices précises sur le

dépistage préventif de l’insomnie, mais il appert essentiel de porter une attention

particulière à ce trouble dans les milieux de soins de santé de première ligne. En effet,

l’insomnie rencontre certaines des conditions nécessaires à l’implantation d’un système de

dépistage préventif. L’insomnie est un trouble prévalent ayant des impacts importants au

niveau individuel et collectif et pouvant être identifié à l’aide d’outils simples, peu coûteux,

fiables et valides. Il existe des traitements dont l’efficacité à court et long terme est

reconnue empiriquement, dont des traitements psychologiques adaptés au contexte de soins

de santé de première ligne (Edinger & Sampson, 2003). Par contre, l’acceptabilité, la

faisabilité et l’efficacité d’un dépistage systématique de l’insomnie par les professionnels

de la santé œuvrant en première ligne restent à être étudiés.

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64

ANNEXES

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65

Annexe A

Résumé du projet à l’attention des cliniques médicales

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66

Étude sur la validation de l’Index de sévérité de l’insomnie dans les cliniques de

médecine générale

Chercheur principal

Charles M. Morin, professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval, 656-3275

Coordonnatrice du projet

Christine Gagnon, étudiante au doctorat en psychologie à l’Université Laval, 656-2131 p.

12580

But de l’étude

Évaluer la capacité de l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI), un bref questionnaire de sept items, à dépister le trouble d’insomnie dans un contexte de soins de santé de première ligne.

Seront aussi évalués : - Santé et utilisation des soins de santé

- Présence de symptômes dépressifs et anxieux Logistique/Implication concrète pour votre clinique

1. Un évaluateur (membre de notre équipe de recherche) est présent dans la salle d’attente et demande la participation des patients qui attendent de voir leur médecin.

2. Si la personne accepte, l’évaluateur lui remet le formulaire de consentement à lire et à signer et le questionnaire à compléter. Si possible, le questionnaire est complété durant le temps d’attente dans la clinique. Le participant remet à l’évaluateur son

questionnaire dans une enveloppe scellée identifiée seulement avec un numéro de participant. Une copie du formulaire de consentement est conservée par le participant.

3. Si la personne n’a pas le temps de compléter le questionnaire, une enveloppe pré-affranchie et pré-adressée lui est remise afin qu’il nous achemine son questionnaire

par la poste. Temps de passation du questionnaire : Environ 10 minutes

Description du questionnaire : Questions à choix multiples

- 1 section sur le sommeil (5 questions) - Index de sévérité de l’insomnie (7 questions) - 1 section sur les problèmes de santé physiques et psychologiques et sur

l’utilisation des services de santé (10 questions) - 1 section sur les informations sociodémographiques (6 questions).

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67

Annexe B

Entente de collaboration avec le directeur médical

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Entente de collaboration pour le projet “Validation de l’Index de sévérité de

l’insomnie dans les cliniques de médecine générale”

Je __________________________________, soussigné, accorde mon autorisation aux membres de l’équipe de recherche de M. Charles Morin, Ph.D., professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval, à administrer un questionnaire sur le sommeil et la santé

des patients dans la salle d’attente de notre clinique.

J’ai pris connaissance du projet et j’ai obtenu des réponses satisfaisantes à mes questions

lors de la rencontre avec l’équipe de recherche.

Je comprends que toutes les informations concernant les patients qui participent à l’étude demeureront strictement confidentielles. Le personnel de la clinique n’aura donc pas accès aux renseignements personnels fournis au chercheur.

Si possible, un espace de travail fermé sera mis à votre disposition entre autre pour

expliquer en toute confidentialité le projet aux personnes sollicitées.

L’accès à la salle d’attente de la clinique sera autorisée jusqu’au ____________________.

Lu et signé le ___________________ à _____________________ (Québec)

_______________________________ _______________________________ Signature du Directeur médical Signature du responsable de l’étude ou personne agissant à titre de responsable

Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :

No d’approbation 2011-007, le 28-02-2011

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69

Annexe C

Formulaire de consentement

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70

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT POUR PARTICIPER À UN PROJET DE RECHERCHE

Nom de l’investigateur Charles M. Morin, Ph.D., professeur à l’École de Psychologie de l’Université Laval Centre d'étude des troubles du sommeil

2325 rue des Bibliothèques, Québec (Québec)

G1V 0A6 (418) 656-3275

Avant d’accepter de participer à ce projet de recherche, veuillez prendre le temps de lire et de comprendre les renseignements qui suivent. Ce document vous explique le but de ce projet de recherche, ses procédures,

avantages, risques et inconvénients. Nous vous invitons à poser toutes les questions que vous jugerez utiles à la personne qui vous présente ce document.

Nature de l’étude et déroulement de la participation

Ce projet a pour but d’évaluer la capacité de l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI), un bref questionnaire de

sept items, à dépister le trouble d’insomnie dans un contexte de soins de santé de première ligne. L’étude se divise en deux étapes :

Dans un premier temps, vous complèterez deux questionnaires, soit l’Index de sévérité de

l’insomnie qui évalue la qualité de votre sommeil et un questionnaire sur votre santé et utilisation des soins de santé. Vous pourrez remplir ces questionnaires sur place dans la salle d’attente avant

de consulter le médecin ou après votre consultation. Si vous manquez de temps, vous pourrez également les compléter à la maison et les retourner par la poste dans l’enveloppe pré affranchie fournie à cet effet. Compléter ces questionnaires vous prendra environ 10 minutes.

Après cette étape, vous serez invités à poursuivre votre implication dans l’étude en complétant une entrevue téléphonique dans les jours suivant votre visite à la clinique. Cette entrevue servira à

évaluer plus en détail votre sommeil et votre santé psycho logique (environ 45 minutes). Pour les besoins de l’étude, les entrevues téléphoniques seront enregistrées sur magnétophone et écoutées

par le chercheur principal (ou ses collègues) afin de faciliter la supervision des assistants de recherche. Les cassettes seront gardées dans un classeur verrouillé pendant la durée de l’étude et seront détruites à la fin du projet. Participer à la première étape de l’étude (questionnaires) ne

vous engage pas à participer à la seconde étape (entrevue téléphonique). Vous demeurez libre d’accepter ou non de participer à cette deuxième étape.

Avantages, risques ou inconvénients possibles liés à la participation

Il n’y a aucun risque connu lié à la participation à cette recherche. Il est toutefois possible que vous vous

sentiez inconfortable ou fatigué en complétant les questionnaires. Si certaines questions vous rendent mal à l’aise, vous pouvez ne pas y répondre. Un inconvénient possible est le temps que vous aurez à investir pour

compléter les différentes étapes de l’étude.

Participation volontaire et droit de retrait

Si, pour une raison ou une autre, vous désirez vous retirer de cette étude en cours de route, vous pouvez le faire en toute liberté et sans préjudice. Dans un tel cas, les données vous concernant seront détruites.

Initiales : ________

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71

Confidentialité et gestion des données Toute information recueillie dans le cadre de cette étude demeurera strictement confidentielle et ne sera

utilisée qu’aux strictes fins de la présente recherche. Tout votre matériel de recherche sera identifié à l’aide d’un code numérique. La liste qui identifie votre nom à ce code sera gardée sous clef en tout temps et son accès sera strictement réservé au chercheur principal, à la coordonnatrice et à l’évaluateur. Cette liste et tout

matériel contenant des renseignements personnels permettant de vous identifier (formulaire de consentement, questionnaire, enregistrement) seront détruits 12 mois après la fin du projet (hiver 2012). Les données de

recherche conservées pour utilisation ultérieure seront dénominalisées de manière irréversible et entreposées dans un classeur verrouillé situé dans un local fermé à clef en tout temps, pour une période maximale de 10 ans. Elles seront détruites par la suite.

Pour des renseignements supplémentaires

Vous recevrez une copie du présent formulaire de consentement. Toute question concernant cette étude pourra être adressée à la coordonnatrice de l’étude, Mme Christine Gagnon (418-656-2131, poste 12580).

CONSENTEMENT

Participant

« Je soussigné(e) _____________________________consens librement à participer à la recherche intitulée : « Validation de l’Index de sévérité de l’insomnie dans les cliniques de médecine générale ». J’ai pris

connaissance du formulaire et je comprends le but, la nature, les avantages, les risques et inconvénients du projet de recherche. Je suis satisfait(e) des explications, précisions et réponses que le chercheur m’a fournies,

le cas échéant, quant à ma participation à ce projet. Une copie de ce formulaire m’a été remise. » ___________________________________ ________________________

Signature du participant Date

Chercheur principal/ équipe de recherche

J’ai expliqué le but, la nature, les avantages, les risques et inconvénients du projet au participant. J’ai répondu

au meilleur de ma connaissance aux questions posées et j’ai vérifié la compréhension du participant.

___________________________________ ________________________ Signature (personne ayant obtenu le consentement) Date

___________________________________ Nom (caractère d’imprimerie)

Plainte ou critique

Toute plainte ou critique relativement à ce projet de recherche pourra être adressée, en toute confidentialité,

au bureau de l’Ombudsman de l’Université Laval dont les coordonnées sont les suivantes : Pavillon Alphonse-Desjardins, bureau 3320 2325, rue de l’Université

Université Laval, Québec (Québec) G1V 0A6 Renseignements - Secrétariat : (418) 656-3081 Ligne sans frais : 1-866-323-2271

Courriel : [email protected]

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72

Annexe D

Consentement écrit pour la participation au deuxième volet du projet

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73

# participant :___________________

Date : _________________________

DEUXIÈME PARTIE DE L’ÉTUDE

Merci d’avoir complété la première partie de l’étude. La seconde partie de l’étude consiste à compléter

une entrevue téléphonique évaluant plus en détail votre sommeil et votre santé psychologique.

L’entrevue dure environ 45 minutes et se déroulerait dans les deux prochaines semaines, au moment

de votre choix.

Si vous acceptez de participer à la seconde étape de l’étude, inscrivez vos coordonnées ici :

__________________________________ ______________________________

Nom Téléphone

Y a-t-il un moment où il est plus facile de vous joindre? _____________________________

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Annexe E

Questionnaire

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# participant :___________________ Date : _________________________

VALIDATION D’UN QUESTIONNAIRE DE DÉPISTAGE DES TROUBLES DU SOMMEIL

Veuillez S.V.P. prendre le temps de répondre à toutes les questions.

Veuillez remettre votre questionnaire à l’évaluateur avant de quitter.

Centre d’étude des troubles du sommeil

École de psychologie, Pavillon F-A Savard

Université Laval, Québec, Québec

CANADA G1V 0A6

(418) 656-2131 poste 12580 (418) 656-5152 [email protected]

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A. VOTRE SOMMEIL 1. Considérez-vous avoir un problème de sommeil présentement (dans le dernier mois)?

Oui Non

2. Avez-vous déjà consulté un professionnel de la santé spécifiquement pour des difficultés

de sommeil?

Oui Quand avez-vous consulté? Au cours du dernier mois

Au cours de la dernière année Il y a plus d’un an

Non Pour quelle raison n’avez-vous pas consulté un professionnel de la santé

pour des difficultés de sommeil? Ne choisir qu’une seule réponse.

Je n’ai pas de difficultés de sommeil/ne s’applique pas Je crois que mes difficultés ne sont pas assez sévères Je crois qu’il n’y a pas de solution à mon problème

Je ne veux pas prendre de médicament Je n’ai pas le temps Je crois que le coût du traitement est trop élevé

Je ne sais pas à qui m’adresser Autre (précisez) __________________

3. Avez-vous déjà reçu un diagnostic par un professionnel de la santé pour l'un des troubles du sommeil suivants?

Oui Non

Si oui, précisez quand (ou depuis combien de temps) vous avez reçu ce diagnostic.

Insomnie Quand? ____________________

Apnée du sommeil Quand? ____________________ Hypersomnie ou somnolence excessive le jour Quand? ____________________ Impatiences musculaires Quand? ____________________

Mouvements périodiques des jambes Quand? ____________________ Autre (précisez)___________________________Quand? ____________________

4. Si vous avez déjà consulté ou si vous deviez consulter, quel type de professionnel avez-vous ou iriez-vous consulter en premier pour des difficultés de sommeil? Ne choisir qu’une seule réponse.

Médecin de famille Médecin spécialiste (ex: neurologue, psychiatre)

Infirmière Psychologue

Homéopathe Acupuncteur

Pharmacien Massothérapeute Autre (précisez) __________________

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5. Si vous avez déjà consulté ou si vous deviez consulter, quelle raison vous a principalement incité ou vous inciterait le plus à consulter un professionnel de la santé pour des difficultés de sommeil? Ne choisir qu’une seule réponse.

La suggestion d’un proche (ex.: conjoint, parent, ami) La fatigue Des malaises physiques

Une détresse psychologique (ex.: dépression, anxiété) Un changement de l’apparence physique (ex.: prise/perte de poids, traits tirés)) Des difficultés cognitives (ex.: perte de mémoire, difficultés d’attention ou de concentration)

Baisse du rendement au travail Suggestion d’un autre professionnel de la santé Autre (précisez) __________________

Pour les trois premières questions, veuillez estimer la SÉVÉRITÉ de vos difficultés de sommeil.

6. Difficulté à s’endormir :

Aucune Légère Moyenne Élevée Extrême

0 1 2 3 4

7. Difficulté à rester endormi(e) : Aucune Légère Moyenne Élevée Extrême

0 1 2 3 4 8. Problème de réveils trop tôt le matin : Aucun Léger Moyen Élevé Extrême

0 1 2 3 4

9. À quel point êtes-vous SATISFAIT(E) / INSATISFAIT(E) de votre sommeil actuel? Très satisfait(e) Satisfait(e) Neutre Insatisfait(e) Très insatisfait(e)

0 1 2 3 4

10. À quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil PERTURBENT votre fonctionnement

quotidien (ex. : fatigue, concentration, mémoire, humeur)? Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement

0 1 2 3 4

11. À quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil sont APPARENTES pour les autres en

termes de détérioration de la qualité de vie? Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement

0 1 2 3 4

Pour chacune des questions qui suivent, veuillez encercler le chiffre qui correspond le plus fidèlement possible à votre sommeil au cours du DERNIER MOIS.

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12. À quel point êtes-vous INQUIET(ÈTE) / PRÉOCCUPÉ(E) à propos de vos difficultés de sommeil

actuelles? Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement

0 1 2 3 4

13. Durant le dernier mois, combien de nuits par semaine en moyenne avez-vous des difficultés de sommeil? nuits par semaine 14. Depuis combien de temps souffrez-vous de difficultés de sommeil? _______ années ______ mois

B. PROBLÈMES DE SANTÉ ET UTILISATION DES SERVICES DE SANTÉ

1. AU COURS DE LA DERNIÈRE ANNÉE, combien de fois avez-vous consulté un médecin (médecin

de famille ou à l’urgence) dans une clinique médicale? ________

2. AUJOURD’HUI, consultez-vous avec ou sans rendez-vous?

Avec Sans

3. Souffrez-vous présentement de l’un ou de plusieurs problèmes de santé parmi les suivants.

Cochez toutes les réponses appropriées.

Allergies (ex.: alimentaires, cutanées) Cancer; précisez les localisations : ____________________________________________ Douleur chronique (ex.: maux de dos)

Maladie cardiaque ou problème cardio-vasculaire (ex.: angine) Hypertension (tension artérielle élevée) Maladie endocrinienne ou métabolique (ex.: hyperthyroïdie, cholestérol)

Diabète Maladie ou problème digestif (ex.: ulcère d’estomac ou à l’intestin, crampe, maladie du foie) Maladie ou problème neurologique (ex.: maux de tête chroniques, migraines, épilepsie)

Maladie ou problème ORL: nez, gorge, oreilles (ex.: sinusite, otite, rhinite) Maladie ou problème des os ou articulations (ex.: ostéoporose, hernie, arthrite, rhumatisme) Maladie ou problème de peau (ex.: eczéma, psoriasis, acné)

Maladie ou problème pulmonaire (ex.: bronchite chronique, asthme, emphysème) Maladie ou problème urinaire ou génital (ex.: infection urinaire, maladie de la prostate, trouble des

règles)

Tout autre problème de santé chronique (précisez) _________________________________

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4. Souffrez-vous présentement de l’un des troubles psychologiques suivants. Cochez toutes les réponses appropriées.

Dépression Épuisement professionnel (burn-out) Trouble bipolaire (maniaco-dépression)

Trouble d’anxiété généralisée Trouble panique (attaques de panique

répétées)

Phobie

Trouble obsessionnel-compulsif Trouble de l’alimentation (anorexie, boulimie) Trouble d’abus de substances

État de stress post-traumatique Trouble déficitaire de l’attention Autre (précisez) _____________________________

5. Au cours des TROIS DERNIERS MOIS, quels professionnels de la santé avez-vous vu pour votre SANTÉ PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE. Cochez tous les professionnels consultés.

Aucun

Médecin de famille/omnipraticien Médecin spécialiste (ex.: pneumologue, neurologue) Pharmacien

Infirmière Dentiste Chiropraticien

Physiothérapeute Massothérapeute Homéopathe

Acupuncteur Psychiatre Psychologue

Travailleur social Service d’information téléphonique (ex.: Info-Santé) Autre (précisez) __________________

6. Prenez-vous des médicaments (avec ou sans prescription)? Si oui, veuillez les indiquer ci-

dessous. Problème de santé

physique/psychologique

Médicaments Dose Nombre de

fois/semaine (jour)

Anxiété Ativan 2 mg Au besoin

Hypothyroïdie Synthroïd 0.50 mg 1 fois par jour, 7/7

a)

b)

c)

d)

e)

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7. Au cours des DEUX DERNIÈRES SEMAINES, vous êtes-vous senti déprimé ou découragé à la

journée longue, presque à tous les jours?

Oui Quelques jours Plus de la moitié des jours Presque tous les jours

Pas du tout

8. Au cours des DEUX DERNIÈRES SEMAINES, vous est-il arrivé de ressentir une perte ou une

baisse importante d’intérêt ou de plaisir pour vos activités habituelles ou pour les choses que vous aimiez avant?

Oui Quelques jours Plus de la moitié des jours

Presque tous les jours Pas du tout

9. Au cours des DEUX DERNIÈRES SEMAINES, vous êtes-vous senti nerveux, anxieux ou agité?

Pas du tout Quelques jours Plus de la moitié des jours

Presque tous les jours

10. Au cours des DEUX DERNIÈRES SEMAINES, avez-vous eu de la difficulté à contrôler ou à

arrêter vos inquiétudes?

Pas du tout Quelques jours

Plus de la moitié des jours Presque tous les jours

C. INFORMATIONS SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES

1.

Êtes-vous : Une femme Un homme

2. Quel âge avez-vous? _______

3. Quel est votre état civil? Célibataire

Marié/union libre Séparé/divorcé

Veuf Autre (précisez) ______________________

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Nous vous remercions pour le temps que vous nous avez accordé. Votre

participation dans cette étude est très importante et permettra de contribuer à

l'avancement des connaissances sur le sommeil.

Nous vous rappelons que si vous avez des questions concernant l'étude ou sur la

façon de répondre aux questions, n’hésitez pas à les poser au membre de l’équipe de

recherche présent dans la clinique ou contactez la coordonnatrice de l’étude, Christine

Gagnon, au numéro de téléphone suivant: 418-656-2131 poste 12580, ou à cette adresse

postale:

Centre d'étude des troubles du sommeil

École de psychologie, Pavillon Félix-Antoine-Savard, 2325, rue des Bibliothèques,

Université Laval,

Québec, G1V 0A6.

Merci beaucoup!

4. Quel est votre dernier niveau de scolarité complété?

Primaire ou moins Secondaire Diplôme étude professionnelle (DEP)

Collégial général Collégial professionnel Universitaire 1

er cycle

Universitaire 2e et/ou 3

e cycle

5. Quelle est votre principale occupation?

Travail à temps complet Travail à temps partiel Sans travail/recherche d'emploi

Travail familial non rémunéré Étude à temps plein Étude et travail

Retraité(e) Autre (précisez) ______________________

6. Quel est votre horaire de travail?

De jour De soir De nuit

Rotatif Autre (précisez) ______________________ Ne s’applique pas (je ne travaille pas)

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Annexe F

Entrevue diagnostique de l’insomnie

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Entrevue diagnostique de l’insomnie

Nature et sévérité de l’insomnie (au cours du DERNIER MOIS)

1. À quelle heure vous couchez-vous habituellement les soirs de semaine?

_______ Heures

2. À quelle heure est votre dernier réveil le matin? _______ Heures

3. À quelle heure vous levez-vous habituellement? _______ Heures

4. Avez-vous des difficultés à vous endormir?

Nombre de nuits par semaine avec SOL > 30 min. ______

OUI NON

5. Avez-vous des difficultés à rester endormi durant la nuit?

Nombre de nuits par semaine avec WASO > 30 min. ______ OUI NON

6. Vous réveillez-vous trop tôt le matin? Nombre de nuits par semaine avec EMA > 30 min. ______

OUI NON

7. Avez-vous l’impression d’avoir un sommeil non-réparateur (i.e., ne pas être reposé en dépit d’une durée adéquate de sommeil) Si oui, combien de nuits par semaine? ______

OUI NON

8. Faites-vous des siestes durant la journée? (incluant les siestes non intentionnelles). Si oui, combien de jours par semaine? ______

OUI NON

9. a) Avez-vous de la difficulté à rester éveillé le jour? b) Vous arrive-t-il de vous endormir à des endroits ou des moments inappropriés?

Si oui, donner exemples ____________________________________

OUI NON

OUI NON

10. Habituellement, combien d’heures par nuit dormez vous? _______ Heures

11. Pour une nuit habituelle (dernier mois), combien de temps prenez-

vous pour vous endormir, après avoir éteint les lumières? _______ Heures _______ Minutes

12. Au cours d’une nuit habituelle (dernier mois), combien de fois vous

réveillez-vous au cours de la nuit?

Fois

13. Combien de temps passez-vous éveillé après vous être endormi pour

la première fois? (Temps total éveillé pour tous les réveils).

________Heures

________Minutes

14. Qu’est-ce qui vous réveille la nuit? (Douleur, bruit, enfant, réveil spontané, autres)

Préciser : ________________________________________________

15. Au cours du dernier mois, combien de nuits par semaine avez-vous eu des difficultés à vous endormir ou à rester endormi?

________Nuits

Historique du problème de sommeil (début, évolution, durée):

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16. Depuis combien de temps souffrez-vous d’insomnie Années Mois

17. Quand avez-vous vécu des problèmes de sommeil pour la première fois?

18. Est-ce qu’il y a des événements stressants qui peuvent être reliés au déclenchement de votre

insomnie? (Décès d’un proche, divorce, retraite, problème médical ou émotionnel, etc.)

19. Est-ce que votre insomnie a débuté graduellement ou soudainement?

20. Comment a évolué votre insomnie depuis son début? (Persistant, épisodique, saisonnier).

21. Jusqu’à quel point êtes-vous préoccupé par ces difficultés de sommeil?

22. Quel impact a l’insomnie sur votre vie (e.g. humeur, vigilance, performance)?

23. Avez-vous déjà reçu autre chose qu’une médication pour dormir, pour soulager votre

insomnie? Si OUI, quoi et quels ont été les résultats? (e.g. médication, relaxation).

Symptômes associés à d’autres troubles du sommeil

Est-ce que vous avez déjà remarqué les phénomènes suivants? Si oui, est-ce qu’ils contribuent à

vos difficultés de sommeil (évaluer la fréquence)?

Jambes agitées (Sensations de fourmis ou de douleurs dans les jambes (mollets) et incapacité de tenir les jambes en place)

Mouvements périodiques des membres (Tics, secousses dans les jambes durant la nuit, réveil avec des crampes dans les jambes)

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Apnée (ronflement, difficultés respiratoires, pauses respiratoires, souffle court, mal de tête au lever, douleur à la poitrine ou bouche sèche au réveil)

Narcolepsie (attaques de sommeil, paralysie du sommeil, hallucinations hypnagogiques,

cataplexie)

Parasomnie (cauchemar, terreur nocturne, marcher ou parler dans son sommeil, bruxisme)

Hygiène de vie –alcool :

24a. Combien de consommations d’alcool buvez-vous par semaine? _________________

b. Dans le dernier mois, avez-vous consommé de l’alcool pour vous aider à

dormir? Si oui: d

OUI NON

c. Si non, en avez-vous déjà pris? _________________

d. Quel alcool avez-vous pris et en quelle quantité? _____________onces e. Combien de nuits par semaine en prenez-vous? _____________

Histoire médicale et utilisation de médication: Médication pour dormir:

28. Dans le dernier mois, avez-vous utilisé des médicaments pour dormir? Si oui: b

OUI NON

a. Si non, en avez-vous déjà pris?

OUI NON

b. Quel médicament prenez-vous et quelle dose? (Avec ou sans ordonnance).

___________ mg ___________ mg

c. Combien de nuits par semaine en prenez-vous?

_________________

d. Quand avez-vous pris une médication pour dormir la première fois?

_________________

e. Quand avez-vous pris une médication pour dormir la dernière fois?

_________________

Bilan médical

30. Quand a eu lieu votre dernier examen médical? (bilan annuel) _________________

31. Est-ce que vous avez un problème médical actuellement? Lequel? _________________

Ce problème médical contribue t-il à vos difficultés de sommeil? Si oui, à quel point ? (ex : nombre de nuits, pourcentage des éveils)

_________________

_________________

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32. Quelle médication prenez-vous couramment? _________________ _________________

33. Quel est votre poids? ______ lbs, kg

34. Quel est votre taille? ______ pieds, m

35. Avez-vous déjà été hospitalisé? Si oui, pourquoi? __________________________________________________________________________________________________________________________________________________

36. Avez-vous déjà subi une chirurgie? Si oui, pourquoi? _________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________ APRÈS L’ENTREVUE : Index de Sévérité de l’Insomnie

(À compléter par l’évaluateur sur la base des réponses du patient; il est préférable de ne pas

demander les questions verbatim au patient afin de préserver un certain degré d’indépendance entre les versions clinicien et patient du ISI)

1.

2.

3.

Sévérité des difficultés de sommeil Difficultés à s’endormir

Difficultés à rester endormi

Problèmes de réveils trop tôt le matin

Aucune

0

Aucune

0

Aucune 0

Légère

1

Légère

1

Légère 1

Moyenne

2

Moyenne

2

Moyenne 2

Élevé

3

Élevé

3

Élevé 3

Extrême

4

Extrême

4

Extrême 4

4. Niveau de satisfaction/insatisfaction avec le sommeil actuel Très satisfait Satisfait Neutre Insatisfait Très insatisfait

0 1 2 3 4 5.

Degré d’interférence des difficultés de sommeil avec le fonctionnement diurne (fatigue,

concentration, humeur, performance) Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement

0 1 2 3 4 6. Dans A Apparence des difficultés de sommeil en terme détérioration de la qualité de vie du patient

Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement 0 1 2 3 4

7.

Niveau d’inquiétude/préoccupation concernant les difficultés de sommeil Aucunement Légèrement Moyennement Très Extrêmement

0 1 2 3 4

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Annexe G

Sommaire de l’évaluation téléphonique

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Sommaire de l’évaluation

Trouble d’insomnie oui non

Critères rencontrés? OUI NON

A. Insatisfaction quant à la quantité/qualité du sommeil

B. Un ou plus des symptômes suivants (Endormissement 30 min; Maintien 30 min; Réveil tôt 30 min;

sommeil non réparateur)

C. Difficultés accompagnées d’une détresse significative ou d’une perturbation du fonctionnement diurne (un ou plus des sx suivants : fatigue/faible énergie, somnolence diurne, difficultés attention/concentration/mémoire, impact sur l’humeur comme irritabilité, impact sur le travail/études ou sphère interpersonnelle/sociale)

D. Difficultés présentes 3 nuits / semaines

E. Difficultés présentes depuis > 1 mois Spécifier durée (mois) :

F. Difficultés présentes malgré l’opportunité de dormir

Présence soupçonnée d’un autre trouble du sommeil oui non

Si oui, lequel ______________________________________________________

Trouble psychologique oui non

Si oui, lequel ______________________________________________________

Trouble médical oui non

Si oui, lequel ______________________________________________________

À quel degré (%) êtes-vous convaincu du diagnostic ? __________________

Commentaires :

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