Twideco News N°10

12
Thierry Allard Fondateur de Wirecom et président du pôle de compétitivité S2E2 RENCONTRE AVEC DIRIGEANTS I BUSINESS I REGION CENTRE news Entreprise et université : les liaisons fructueuses OPCA : diagnostic d'un malade chronique REGARD SUR... P.4 Les infos économiques en région Centre EN ACTU P.3 RENCONTRE À LA UNE P. 6 & 7 Construire écologique, une dé- marche économique et logique GREEN BUSINESS P.11 RH - MANAGEMENT P.5 TWIDECO news DIRECTRICE DE la PUblICaTIOn Lucie BRASSEUR RéDaCTIOn Lucie BRASSEUR - Sébastien BRANGÉ PaRTEnaRIaT & annOnCEURS : Lucie BRASSEUR, Kathryne MARTINET MaQUETTE : AM coNSULTANT édité par : Twideco SaRl au capital de 5000 € RcS orléans 503 309 718. 18 rue bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv Imprimerie : Roto centre / SARAN (45) Routage : Dautry Tromas / oRLÉANS (45) INfoRMATIoNS LÉGALES : Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en- voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré- gion Centre.). n° ISSn 2107-3392 Dépôt légal à parution SommAiRE Thierry Allard est président du pôle de Compétitivité S2E2 et dirigeant fondateur de l’entreprise Wirecom. L’entreprise est bien connue du tissu orléanais, moins dans les autres départements de la région et ses activités restent complexes à comprendre. Au travers de cette rencontre nous avons essayé de mieux compren- dre qui était l’homme, ses ambitions, ses valeurs et projets. Hyper actif, serial entrepreneur et pourtant d’une humilité et d’une discrétion rare, Thierry Allard compte parmi la jeune gé- nération de dirigeants qui participe activement au développement économique de la région. «à condition que « ça soit utile à quelqu’un » évidemment. Rencontre. 19 millions d’euros de l’Union européenne, de l’Etat et du Conseil régional attribués à des projets en région Centre Lundi 30 août 2010 N°10 En partenariat avec www.twideco.com Thierry Allard Fondateur de Wirecom Cabinexpair : l'innovation au service des avions LES PRIMO P. 10 Le comité de programmation régio- nal du contrat de projets Etat-Ré- gion et des fonds européens s’est réuni le 17 juin 2010. 19 millions d’euros de l’Union européenne, de l’Etat et du Conseil Régional ont été attribués à des projets en région Centre : • 4,5 millions d’euros du fonds eu- ropéen de développement régional (FEDER) ont été alloués à 25 pro- jets, dont la création du laboratoire de recherche «Molécules bioac- tives» à Orléans et la réhabilitation de 6 logements sociaux d’insertion à haute performance énergétique à Blois ; • 5 millions d’euros du fonds social européen (FSE) ont été alloués à 95 projets dont l’accompagnement pé- dagogique et éducatif des apprentis de la région Centre ; •1 million d’euros du fonds euro- péen agricole pour le développe- ment rural (FEADER) ont été attribués à 27 projets, dont 16 pro- jets dans le domaine de l’héberge- ment touristique ; • 8,6 millions d’euros ont été alloués dans le cadre du contrat de projets Etat-Région (CPER), dont la mai- son de santé pluridisciplinaire d’Argenton-sur-Creuse. Depuis 2007, ce sont déjà 186,2 mil- lions d’euros de fonds européens et 348,7 millions d’euros de crédits CPER qui ont été attribués à des projets pour le développement de la région Centre. photo : Eric Mangeat

description

Twideco News bi-mensuel économique régional de la région Centre. Le bi-mensuel qui donne la parole aux dirigeants et décideurs de la région.

Transcript of Twideco News N°10

Page 1: Twideco News N°10

Thierry AllardFondateur de Wirecom et

président du pôle de compétitivité S2E2

RENCONTRE AVEC

D I R I G E A N T S I B U S I N E S S I R E G I O N C E N T R E newsEntreprise et université :

les liaisons fructueuses

OPCA : diagnostic

d'un malade chronique

REGARD SUR... P.4

Les infos économiques

en région Centre

EN ACTU P.3

RENCONTRE À LA UNEP. 6 & 7

Construire écologique, une dé-

marche économique et logique

GREEN BUSINESS P.11

RH - MANAGEMENT P.5

TWIDECO newsDIrECTrICE DE la PublICaTIOnLucie BRASSEURréDaCTIOnLucie BRASSEUR - Sébastien BRANGÉParTEnarIaT & annOnCEurs :Lucie BRASSEUR, Kathryne MARTINETMaquETTE : AM coNSULTANTédité par : Twideco sarl au capital de 5000 €RcS orléans 503 309 718.18 rue bernard Palissy - 45 800 saint Jean de brayestandard : 02.38.55.82.44www.twideco.tvImprimerie : Roto centre / SARAN (45)routage : Dautry Tromas / oRLÉANS (45)INfoRMATIoNS LÉGALES :Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en-voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré-gion Centre.).n° Issn 2107-3392Dépôt légal à parution

SommAiRE

Thierry Allard est président du pôle de Compétitivité S2E2 etdirigeant fondateur de l’entreprise Wirecom. L’entreprise est bienconnue du tissu orléanais, moins dans les autres départementsde la région et ses activités restent complexes à comprendre. Autravers de cette rencontre nous avons essayé de mieux compren-dre qui était l’homme, ses ambitions, ses valeurs et projets.

Hyper actif, serial entrepreneur et pourtant d’une humilité etd’une discrétion rare, Thierry Allard compte parmi la jeune gé-nération de dirigeants qui participe activement au développementéconomique de la région. «à condition que « ça soit utile àquelqu’un » évidemment. Rencontre.

19 millions d’euros

de l’Union européenne,

de l’Etat et

du Conseil régional

attribués à des projets

en région Centre

Lundi 30 août 2010 N°10En partenariat avec www.twideco.com

Thierry Allard

Fondateur de Wirecom

Cabinexpair : l'innovation

au service des avions

LES PRIMO P. 10

Le comité de programmation régio-

nal du contrat de projets Etat-Ré-

gion et des fonds européens s’est

réuni le 17 juin 2010. 19 millions

d’euros de l’Union européenne, de

l’Etat et du Conseil Régional ont

été attribués à des projets en région

Centre :

• 4,5 millions d’euros du fonds eu-

ropéen de développement régional

(FEDER) ont été alloués à 25 pro-

jets, dont la création du laboratoire

de recherche «Molécules bioac-

tives» à Orléans et la réhabilitation

de 6 logements sociaux d’insertion

à haute performance énergétique à

Blois ;

• 5 millions d’euros du fonds social

européen (FSE) ont été alloués à 95

projets dont l’accompagnement pé-

dagogique et éducatif des apprentis

de la région Centre ;

•1 million d’euros du fonds euro-

péen agricole pour le développe-

ment rural (FEADER) ont été

attribués à 27 projets, dont 16 pro-

jets dans le domaine de l’héberge-

ment touristique ;

• 8,6 millions d’euros ont été alloués

dans le cadre du contrat de projets

Etat-Région (CPER), dont la mai-

son de santé pluridisciplinaire

d’Argenton-sur-Creuse.

Depuis 2007, ce sont déjà 186,2 mil-

lions d’euros de fonds européens et

348,7 millions d’euros de crédits

CPER qui ont été attribués à des

projets pour le développement de la

région Centre.

phot

o :

Eric

Man

geat

Page 2: Twideco News N°10

news N° 10 - 30 AOÛT 2010 / 2

Avant les vacances, je louais les bénéficesd’une pause estivale. Aujourd’hui je pourraistrès bien recommencer. Un peu comme leAvant-Après et Vu à la TV... Ca marche à tousles coups !Pourtant, oui, la coupure est nécessaire.

Avez-vous coupé, vous aussi ?

Car attention, je parle de la vraie coupure,sans téléphone et mail... ou presque. A l’étran-ger si possible, avec d’autres habitudes ali-mentaires, d’autres environnements, unelangue différente... L’alimentation est ce que

n ÉDITOPAR LUCIE BRASSEUR

bien être – voire survie – physique, elle l’estpour notre équilibre psychologique et, bien,souvent, elle se révèle très fructueuse écono-miquement.Pour ma part, je ne m’engagerai pas sur lesprojets qui vont sortir de mon chapeau aprèsce voyage – pour l’instant - au sein de ma se-conde patrie (« matrie » en l’occurrence) maisque ça m’ait fait un bien fou, sans aucundoute, qu’il y ait des choses qui en ressortent,

il y a fort à parier. Pour le reste, le temps par-lera. Par ce voyage, ces rencontres, je vais co-lorer 2010/2011 de jaune et de vert. Et vous,quelles couleurs avez-vous choisies pour iriservotre année ?

Réactions et commentaires par [email protected]

l’on ingère, digère et qui nous donne l’énergied’avancer. En modifiant son alimentation, ongagne forcément en capacité à percevoir laréalité de manière différente. idem pour lalangue. Une langue est un moyen d’incarnerune société, une histoire, des habitudes de vieet de véhiculer des concepts ou idées propresà une population donnée, elle-même avec sonhistoire, ses habitudes... comme dit précédem-ment. Parler une autre langue, à l’occasion deLA CoUPURE nous aide donc encore unefois à modifier le fond et la forme de notrepensé et de notre façon de voir la réalité.Ainsi donc, la pause est nécessaire pour notre

LE GRAiN DE SÉbPAR SÉBASTIEN BRANGÉ

Vous souvenez-vous de mon dernier grain de Séb? C'était au début de l'été, nous avions les va-cances en point de mire et je parlais de la coupe du monde de la bêtise (pour la France), de cettetaupe qu'on ne trouvait pas et d'Éric et Liliane à qui on prêtait une histoire pas très nette. Presquedeux mois plus tard je dois faire le bilan. il y a une nouvelle équipe de France qui fera forcementmieux que celle de Domenech et une taupe qu'on a fini par laisser tranquille. Éric et Liliane quantà eux, ont grillé tout l'été sous le soleil brulant des médias et la grillade devrait se poursuivre unbon moment. Des histoires de millionnaires tout ça. Sauf la taupe peut-être. Et puis, un matin,étalé sur une plage, j'apprends qu'il est possible de ne plus être Français ? Enfin, seulement sivous êtes d'origine étrangère. Donc, si j'en crois l'idée de Nicolas, il y aurait deux types de Fran-çais : des Français bien français et des Français pas trop français. Tout à coup j'apprends, commeça, étendu sur le sable, que je suis dans la seconde catégorie. Je pourrais ne plus être ce que jesuis sur une décision administrative (après avoir tué un agent de la force publique quand même).il faut que je prévienne ma sœur qu'elle ne doit pas déconner, elle pourrait être expulsée en italie.Un peu perturbé par mon nouveau statut, j'ai quitté la plage pour rentrer chez ma mère lui expli-quer tout ce remue-ménage identitaire. mais en chemin j'apprends que le gouvernement décidede raser tous les camps Roms du pays et les expulser chez eux. il y a quelque chose qu'il faut ex-pliquer, les nomades n'ont pas de terre, c'est l'essence du nomadisme. « Chez eux » c'est partoutet surtout là où ils peuvent trouver des ressources. Finalement, je fais demi-tour et retourne à laplage, je vais peut-être y apprendre quelque chose de pire. J'avais pas faux! Une inondation ravagela Pakistan, une catastrophe plus importante que le tsunami et Haïti réuni mais face à laquelle lemonde reste relativement indifférent. Deux chiffres : 300 000 € de dons à la Fondation de France la première semaine pour Haïti, 3000 € pour le Pakistan... J'ai la vague impression que nous sommes comme anesthésiés par cemille-feuille d'infos spectaculaires, en plein été qui plus est. Juste une dernière info, il y a deuxmanières d'être anesthésié : soit par le biais d'une piqure indolore, soit par la répétition de coups.Je vous laisse deviner quelle est la méthode utilisée...

LA MINUTE EXPERTtop chrono

Vincent Ripaud, Consultant

"Je ne sais pas communiquer"

En échangeant avec des chefs d'entre-prises, responsables d'institutions ou bienencore avec mes étudiants d'université ou

de grandes écoles, le constat est souvent identique : beaucoupd'entre eux considèrent ne pas savoir communiquer auprès deleurs cibles stratégiques (clients, institutionnels, recruteurs...).Pourtant, en approfondissant la discussion, la plupart expliquentqu'ils réalisent des actions qui, bien souvent, sont à la fois inno-vantes et originales. Exactement ce que recherchent les médias, en mal de sujets, quivoudraient aussi parler des trains arrivant à l'heure. Des médiasqui constituent des relais puissants auprès des clients et prospects,des leaders d'opinion et autres décideurs.Ainsi, en accompagnant aujourd'hui une dizaine d'entreprises etd'institutions de la région Centre, Skillvalley, agence conseil encommunication situé à orléans, a pu valoriser leur rôle positif,notamment en matière de responsabilité sociétale.Formation professionnelle, insertion des personnes en difficulté,valorisation des compétences ; respect de la biodiversité, actionsen faveur d'un développement durable : autant de thèmes qui ontfait la Une des médias qui reprennent largement l'information etinterviewent les acteurs de ces projets.Le résultat est la valorisation des équipes, la satisfaction d'êtrereconnu pour ses actions et la possibilité de développer de nou-veaux projets.

Contact : 06 81 67 07 91 - www. skillvalley.fr

SKILLVALLEY

Vous souhaitez recevoir TWIDECO News ?

Si vous souhaitez recevoir le journal dans votre entreprise ou abonner gratuitement vos adhérents, clients, prospectset partenaires, il suffit de nous transmettre leur : nom, prénom, entreprise, adresse postale à [email protected]

Page 3: Twideco News N°10

news3 / N° 10 - 30 AOÛT 2010

n ACTU EN BREF...PAR LUCIE BRASSEUR

Le CJD Orléans et le CJD Tours ont changé de président quelques jours avant la pauseestivale. A Orléans, Sylvie Gilles succède à Charles de Baudus et à Tours Stephan Nicoliniassurera la succession de Brice Collier.

En matière de communication/marketing, le CJF Fleury Loiret Hend Ball met le paquet. Leclub féminin élite est passé en société sportive SASP en juin dernier et révèlera ses nou-veaux outils de communication lors du match contre Besançon le 3 septembre à la salleAlbert Auger à Fleury les Aubrais. La société est présidée par Jean-Pierre Gontier (CentresE-Leclerc) et dirigée par Jordan Sarralié (Lord Patrimoine) et Guillaume Oltra (Roulnet).

Twideco TV et Womzone (lauréat Créador 2010) ont mis en ligne à la fin du mois de juilletun nouveau réseau social virtuel www.monreseaubusiness.com dont l’objectif est de créerun espace propre aux dirigeants et décideurs de la région Centre pour créer du lien, dé-velopper son carnet d’adresse, partager de bonnes pratique. L’inscription et l’utilisationest gratuite. Le réseau compte à ce jour près de 160 membres dits beta testeurs qui onttesté tout au long de l’été le réseau nous permettant de corriger quelques éléments. Au-jourd’hui, il y a certainement encore des améliorations à apporter, qui viendront avec votreparticipation.

lPour contribuer à la création, à la reprise / transmission et au développement des entreprises, la Caravane des Entrepreneurs réalise entre le 18 mai et le 25 septembre 2010 un tour de France de 45 villes étapes. www.caravanedesentrepreneurs.comElle sera présente à ORLEANS le mardi 21 septembre Place du Martroi. La Caravane des Entrepreneurs constitue comme chaque année depuis 2003 un pôle d'expertise et de conseil avec des spécialistes de l'entrepreneuriat et de l'entreprise :experts-comptables, avocats, banquiers, intermédiaires en transmission d’entreprises et de fonds de commerces, assureurs, sociétés de portage salarial, consultant en marketing et développement commercial, etc..

l

lLa Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loir-et-Cher organise deux nouvelles sessionslongues d’accompagnement à la création-reprise d’entreprise intitulées « Le Village des Créateurs ».Les deux prochaines sessions de formation se dérouleront du 30 août au 22 octobre 2010 et du 25 octobre au 17 décembre 2010au Village des Créateurs de Blois.Pour vous inscrire : Sylvie Page02.54.44.65.27 ou [email protected]

l

Créer ou reprendre une entreprise est un acte suffisamment délicat pour mettre tous les atoutsde son côté, pas question d’approximation. Pour cela, la solution la plus efficace est de s’appuyersur les connaissances d’un professionnel.

Non, l’Expert Comptable n’est pas qu’un homme de chiffres, de TVA et de déclarations fiscales. Il estaussi celui du conseil patrimonial et social, de l’organisation et des contours juridiques. C’est la raisonpour laquelle les Experts Comptables de la région d’Orléans, offrent deux heures de consultation gratuitesaux créateurs d’entreprises.« Logiquement, ils sont souvent jeunes et manquent d’expérience en la matière, explique Serge Aubailly,Président de l’Ordre. Ils sont aussi attentifs à leurs dépenses et pensent pouvoir faire l’économie desservices de l’Expert Comptable ». Devant ces observations, le constat des Experts Comptables est simple: « le public ne connaît pas assez l’étendue de notre champ de compétences. Il ne sait pas qu’avec unExpert Comptable, bien des difficultés pourraient être anticipées, certaines contournées, et des erreursévitées ».Alors pour mettre le pied des créateurs à l’étrier, les Experts Comptables les invitent à venir consultergratuitement avant de se lancer dans l’aventure. Les Experts Comptables se positionnent ainsi commeles premiers partenaires de l’entreprise, avec un taux de satisfaction de 95% et un autre constat, gravecelui-ci : 80% des entreprises qui déposent le bilan n’avaient pas d’Expert Comptable.

DEUX HEURES POUR BIEN DÉBUTERDeux heures sont suffisantes, selon Serge Aubailly, pour « démontrer au créateur les avantages qu’il auraà avoir un Expert Comptable à ses côtés. En connaissant ses ambitions, mais aussi ses moyens tech-niques, financiers et humains, nous pouvons anticiper et gagner du temps, économiser des dépensesinutiles, trouver le bon statut social de la future entreprise ». Aller droit au but est la priorité. Dans cette formule, le créateur est libre de passer deux heures avec lemême Expert Comptable (à choisir dans la liste des cabinets participants) ou d’en consulter deux diffé-rents. Et quel que soit le résultat des consultations, le créateur peut donner suite ou ne pas le faire.Enfin, « n’oubliez pas qu’un créateur qui va voir un partenaire financier (banquier, association, businessAngel ou investisseurs…) gagne en crédibilité si son business plan et la construction de son projet sontvalidés par un Expert Comptable. » Pour en savoir plus sur l’opération, rendez-vous sur le site internet : www.experts-comptables-orleans.fr

Ordre des Experts Comptables de la Région d’Orléans – Tél : 02.38.24.09.24Site : www.experts-comptables-orleans.fr - Blog : croecorleans.wordpress.com

Créateurs d’entreprise, faites le bon choix !

PUBLI-REPORTAGE

Brice Collier (gauche) et Stephan Nicolini (droite)

Page 4: Twideco News N°10

news N° 10 - 30 AOÛT 2010 / 4

n REGARD SUR...PAR SÉBASTIEN BRANGÉ

Dans l'imaginaire collectif, « Le » modèle en matière de re-lations fructueuses université/entreprise, reste les États-Unis.or, d'après le ministère du budget français, la participationdes entreprises au financement de l’enseignement supérieuren France atteignait 5% en 2007, participation identique àcelle des entreprises américaines. En fait, seul le mode de fi-nancement diverge entre les deux pays. En France, le sitegouvernemental assurant la promotion de la toute récente loirelative aux libertés et responsabilités des universitésn’évoque le financement universitaire que dans le contextedes «partenariats» noués avec les entreprises. L'un de ces partenariats, le plus fort et le plus efficace, restecertainement la thèse dite CiFRE, ou Convention industriellede Formation par la Recherche. il s'agit d'une convention si-gnée entre une université et une entreprise. Dans ce cadre,

cette dernière s'engage à embaucher un doctorant et à le fi-nancer. L’étudiant travaille sur un projet de recherche qui in-téresse l'entreprise et qui implique le laboratoire derecherche. En clair, le doctorant devient le représentant del'université dans l'entreprise et vice et versa. Yves Parmentier,responsable du transfert de technologie à l'université d'or-léans, confie que « sur 5 ans [il a accompagné] une quaran-

taine de thèses et plus de 60% de ces thèses sont des thèses

CIFRE. ». il complète « Par contre il ne s'agissait pas de re-

cherche fondamentale car les entreprises ont besoin d'un re-

tour sur investissement à court ou moyen terme ». Fort de ceconstat, l'État a créé un Fond Unique interministériel (FUi)qui finance les projets de recherche et développement colla-boratifs des pôles de compétitivité. Ce fonds doté de 600 m€sur la période 2009-2011, dont 495 m€ pour les projets de

Recherche et développement et 105 m€ pour les plates-formes d’innovation, a pour vocation le soutient à des projetsde recherche appliquée portant sur le développement de pro-duits ou services susceptibles d’être mis sur le marché à courtou moyen terme.

DES PROJETS COLLABORATIFSYves Parmentier explique « les entreprises proposent des idées

de recherches, ça rentre dans leur stratégie de développement

et d'innovation. Les idées se mélangent et de nouvelles ques-

tions surgissent. Petit à petit, le projet peut devenir plus im-

portant que l'entreprise ne l'avait imaginé car nous apportons

une ouverture d'esprit plus large ». il arrive que les moyensdes entreprises combinés au travail de la recherche universi-taire donnent des résultats tout à fait pertinents. C'est le casd’un projet de recherche collaboratif dont Yves Parmentiers’enorgueillit : « On a voulu monter un projet de détection de

présence dans l'habitat. Nous avons eu l'idée de concevoir un

système qui ne reconnaît pas que le mouvement mais qui re-

connaît la personne. Le projet a atteint une ampleur telle que

nous avons monté un consortium avec six partenaires indus-

triels et cinq thèses au niveau de la recherche réparties sur

toute la région et Limoges. Ce projet se termine le 31 décem-

bre. Ce système révolutionnaire devrait être commercialisé

d’ici 3 à 5 ans ».

Au niveau européen, les projets de ce type fleurissent déjà. Leprogramme de Lisbonne, adopté par la Commission en juillet2005, prévoit de « stimuler une recherche européenne compé-

titive » au travers de « deux grands instruments de finance-

ment» : d’une part un soutien à des initiatives innovantes pour

l’économie européenne, proposant «en particulier de mettre

en œuvre des partenariats public/privé stratégiques » et, d’au-tre part, « un programme-cadre pour l’innovation et la com-

pétitivité [qui] encouragera en particulier l’utilisation par les

entreprises des technologies de l’information et des écotech-

nologies ».

LA RÉGION CENTRE, TERRE DE RECHERCHEEn région Centre, plusieurs initiatives vont déjà dans ce sens.Pour preuve, proportionnellement, la recherche privée repré-sente une part beaucoup plus importante que la recherche pu-blique. Elle obtient la 6ème place nationale, avec des effectifsde 6 976 personnes pour une dépense en recherche et déve-loppement de 726 m€. Quelques centres de recherches dépas-sent les 100 chercheurs. on y retrouve les noms de grandsgroupes (Dior, Shiseido, Laboratoires Servier, Novartis, Pfizer,Hutchinson, Pierre Fabre, 3m, SKF, Delphi). Pourtant, bienqu’importante, cette recherche demeure très dispersée, notam-ment dans les PmE, et assez peu lisible. L’émergence de 5pôles de compétitivité depuis 2005 contribue de manière trèssignificative à renforcer les relations entre R&D privée régio-nale et recherche publique. Les pôles régionaux de dévelop-pement concernent la pharmacie, l’automobile, ladéconstruction aéronautique, l’agencement de magasins, la va-lorisation énergétique de la biomasse, l’imagerie biologiqueet médicale.A noter que les ponts entre université et entreprise ne prennentpas nécessairement le visage d'un financement. il peut s'agird'échanges d'intervenants extérieurs à l'université qui viennentapporter leur expertise professionnelle. Les enseignants vaca-taires, associés ou invités, complètent l’enseignement acadé-mique. inversement, universitaires ou chercheurs peuventcréer des entreprises, participer à une entreprise sous forme deconcours scientifique ou participer à un conseil d’administra-tion d’entreprise. ils peuvent aussi demander leur détache-ment. Un exemple peu connu mais très pertinent, le statut deJeune Entreprise Universitaire (JEU) qui vise à favoriser lacréation d’entreprises par les étudiants ou par toute autre per-sonne impliquée dans les travaux de recherche des établisse-ments d’enseignement supérieur.

Entreprise et université : les liaisons fructueusesL'université souffre d'une mauvaise image pour ce qui est de la finalité professionnelle de ses filières. Onimagine encore moins les entreprises venir taper à sa porte pour recruter des étudiants fraichement diplôméset sans grande expérience professionnelle. Pourtant, les entreprises s'implantent de plus en plus sur lescampus et les ponts entre le monde universitaire et celui de l'entreprise se développent.

Page 5: Twideco News N°10

news5 / N° 10 - 30 AOÛT 2010

n RH - MANAGEMENTPAR SÉBASTIEN BRANGÉ

Le système français de formation profession-nelle continue repose sur un principe d’obliga-tion de financement par les entreprises. La loiprévoit qu’une partie de la contribution des en-treprises destinée à la formation profession-nelle soit versée à des oPCA. Ces oPCA, aunombre de 99, sont des associations de la loide 1901 gérées par les partenaires sociaux dontla mission principale est de collecter et de re-distribuer les fonds de la formation profession-nelle. Ces fonds sont en augmentationconstante. ils ont représenté 5,449 milliardsd’euros en 2006, en progression moyenne an-nuelle de plus de 6% depuis le début des an-nées 2000. La contribution globale desentreprises en faveur de la formation s’établità un peu plus de 10 milliards d’euros par an.Elles participent pour plus d'un tiers à la for-mation professionnelle, les deux autres tierscorrespondant à l'État et aux Régions. Un pac-tole de plus de 34 milliards d'euros qu'il fau-drait organiser et redistribuer avec efficacité,surtout en temps de crise où les reconversionssont nombreuses et l'adaptabilité une questionde survie tant pour les salariés que pour les en-treprises. Les oPCA voient donc transiter unpeu plus de la moitié de l’effort des entreprisesen matière de formation professionnelle. Dessommes considérables qui doivent servir lesentreprises grâce à une formation qualifiantedes salariés. Une valeur ajoutée qui profitedonc à tout le monde, en principe... .

DES PROBLÈMES STRUCTURELSor, comme l'indique l'anagramme d'oPCA(opac = opaque) il y a un vrai problème struc-turel récurrent dans le mode de collecte et deredistribution organisé par ces organismes pa-ritaires. La première injonction vient du rap-port datant de mars 2008 de l'inspectionGénérale des Affaires Sociales (iGAS). il éta-blit que «même dans les situations les plus fa-vorables, les grandes entreprises sontlargement bénéficiaires de la proximité del’OPCA […] pour les autres entreprises, [TPEet PME, NDLR] les pratiques sont diverses etcorrélées à l’importance des effectifs de l’or-ganisme collecteur. A titre d’exemple sur la ré-gion d’Alsace, l’AREF donne pour consigne àses conseillers de prendre l’attache systémati-quement de tout nouvel adhérent, la délégationdu FAFIH attend que l’entreprise manifeste unbesoin de formation…». Une situation très hé-

OPCA : diagnostic d'un malade chroniqueDifficile de s'y retrouver dans le monde tentaculaire de la formation professionnelle continue. Qui fait quoi? Commentsont financées les formations? D'où proviennent les fonds et que deviennent-ils? Nous avons tenté de trouver réponseà ces questions. Nous nous sommes intéressés à ce qui vous concerne vous, décideurs et acteurs économiques : lesOrganismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCA). Bienvenue dans le ventre de la pieuvre.

térogène qui brouille les pistes, déjà pas si évi-dentes, de la formation professionnelle. mais attention, le principal problème semblesimplement venir du système de collecte et deredistribution des cotisations. En effet, la Courdes Comptes dans son rapport public sur «laformation tout au long de la vie», publié en oc-tobre 2008, épingle « une complexité exces-sive des modes de collecte, une insuffisancedes contrôles exercés sur les oPCA, des fraisde gestion élevés de certains organismes, desconditions peu transparentes de la participationdes oPCA au financement du paritarisme». Et pourtant la mutualisation demeure la raisond’être des oPCA. Ces derniers affectent la col-lecte auprès des entreprises adhérentes enfonction de la politique qui est déterminée parleur conseil d’administration. En principe,l’action des oPCA doit donc se traduire parune allocation des ressources en fonction desbesoins de formation et non en fonction dumontant des contributions. Par ailleurs, unemutualisation existe entre les oPCA ; elle esteffectuée par le Fonds Unique de Péréquation(FUP). A noter encore que «ces deux étages demutualisation présentent aujourd’hui un bilannettement insuffisant», toujours selon la Courdes Comptes.

UNE SÉRIE DE RÉFORMES PALLIATIVESPour pallier cette insuffisance, la loi du 24 no-vembre 2009 sur la formation professionnellea créé le nouveau Fonds Paritaire de Sécurisa-tion des Parcours Professionnels (FPSPP). Unestructure qui se rajoute à une autre, les poupéesrusses ont la cote. il sera alimenté par lesoPCA qui doivent y verser 13 % de leur col-lecte. En fait, depuis les années 2000 une sériede lois et de décrets visent à réformer un sys-tème pour le moins lourd et opaque. L'enjeude ces réformes est de faire en sorte que lesoPCA ne soient plus seulement collecteurs/ré-partiteurs des contributions «formation» maisqu’ils deviennent pour les entreprises de vraisintermédiaires de proximité dans la mise enœuvre de leur politique de formation. Cet ob-jectif passe notamment par la réduction dunombre de structures : une vingtaine d’oPCA(hors Fongecif) au lieu de la quarantaine d’or-ganismes de branches ou interprofessionnelsmajeurs actuels. Un des moyens prôné par laréforme est d'augmenter sérieusement le seuilminimal de collecte pour obtenir l'agrément,

aujourd'hui fixé à 15 millions d'euros. il seraen effet bientôt de 100 millions d'euros. «Deuxsolutions s'offrent aux OPCA trop petits : fu-

sionner entre eux ou se rapprocher des OPCAinterprofessionnels comme le notre» expliqueCarine Araujo, responsable régionale desétudes et projets de l'AGEFoS-PmE, premiergestionnaire privé des fonds de la formationprofessionnelle en France. «D'ailleurs, depuisplusieurs mois déjà les discussions vont bontrain entre les branches professionnelles pourchoisir avec qui s’allier dans la recompositiondu paysage de la collecte», nous confie CarineAraujo.même si les oPCA finissent par fusionner etqu'il n'en reste plus que quelques uns, il y a desmaux qu'il faut soigner avant d'agglutiner desmorceaux malades. Les sommes en jeu sont tel-lement énormes que la gestion de certainsoPCA n’est pas le reflet d’une rigueur exem-plaire. C'est notamment le cas au FoRCo ou àl’AGEFoS-PmE pour lesquels la Cour desComptes constate que «dans ce contexte d’ai-sance financière, ou tout au moins de pressionmodérée sur les coûts de gestion administrative,il n’est pas étonnant de constater certaines dé-rives : « dépenses de personnel trop généreuses »,rémunérations et indemnités «confortables»,coûts informatiques mal maîtrisés, etc. ».Le financement de la formation profession-nelle paraît être caractéristique des maux dusystème administratif français. Les réformessuccessives depuis les années 90 n'ont cessé dediminuer le nombre d'oPCA, de 600 à unevingtaine bientôt, et renforcer leur efficacité.Pour cela, un décret relatif aux oPCA est trèsattendu par les oPCA [NDLR. A l'heure oùnous imprimons le décret n'a pas encore étépublié au Journal officiel] Pour rappel, la ré-forme de la formation professionnelle crée denouvelles missions pour les oPCA centréessur le conseil aux PmE/TPE, encadre l’utilisa-tion de leurs fonds par le biais de Com(conventions d’objectifs et de moyens)conclues avec l’État, et diminue le nombre destructures par le relèvement du seuil de col-lecte à 100 millions.Nous sommes encore loin d’avoir trouvé oùvont les millions collectés auprès des entre-prises au titre de la formation professionnellemais on y travaille, semble-t-il...

Page 6: Twideco News N°10

news N° 10 - 30 AOÛT 2010 / 6

Quelle formation initiale avez-vous suivie ? Thierry Allard : J’ai fait l’école française de radioé-lectricité informatique à Rouen EFREi.

Vous êtes entré tout de suite dans le monde du tra-vail ?A l’époque il y avait l’armée. J’étais évidemmentsursitaire. J’ai trouvé du travail une semaine après laremise des diplômes.

C’était une autre époque ou votre secteur d’activitéétait tellement pointu que l’on trouvait rapidement unemploi ?Non, c’était effectivement une autre époque... (rires)où il y avait beaucoup de travail, en tout cas dansmon domaine. J’ai commencé à travailler une se-maine après être sorti de l’école puis j’ai été appelésous les drapeaux deux mois après.

Après une année à l’armée vous avez retrouvé du tra-vail tout de suite ? A l’époque, quand on partait sous les drapeaux onétait repris d’office par son employeur. C’est uneannée d’absence qui s’apparenterait à un congé ma-ternité si l’on devait faire un parallèle. Donc en re-venant, j’avais déjà un travail à Gien dansl’entreprise G2m Lepetit. C’était une jeune entre-prise de construction de ligne de peinture pour l’au-tomobile. Quand je l’ai rejointe, nous étions 3 dansle département automatismes informatiques indus-triels et quand je l’ai quittée après cinq ans, contraintet forcé, nous devions être une centaine.

En cinq ans vous êtes passé de 3 à 100 ? oui, enfin dans l’entreprise, nous devions être unecinquantaine quand je suis arrivé et je me souviensque l’on devait être quelque chose comme 2500 à lafin, avec les rachats que la boîte avait faits. J’avaisun patron qui était extraordinaire un véritable vision-naire pour sa société.

Que vous a-t-il apporté ?C’était vraiment quelqu’un qui avait une vision dela croissance, de l’évolution des marchés. il savaitquelles étaient les entreprises à capter dont l’activitéétait connexe à ses activités, de façon à pouvoir pro-poser des offres globales à ces clients.

Il ne travaillait que la croissance externe ?il y avait beaucoup de croissance externe mais éga-lement interne. on allait chercher les compétences.En achetant des boîtes, ou en développant de nou-velles compétences. C’était une vraie philosophie dedire : « je sais ce que je veux devenir, je sais com-ment je vais le faire et je mets les moyens en face ».Ca a été pour moi, cinq années d’une richesse in-croyable technologiquement et humainement.

Pourquoi être parti au bout de cinq ans ? Je n’ai pas vraiment eu le choix. La société a mal-heureusement fait faillite. La dernière usine a étéconstruite dans le Golfe et elle a déposé le bilan àcause de la Guerre du Golfe de 1990-91. La sociétén’avait pas de trésorerie suffisante pour fait face à cetype d’événement.En fait, dans le dernier avion qui arrivait du Golfese trouvaient cinq de mes collègues. C’est une his-toire qui finit mal !

Vous avez créé Wirecom tout de suite après ? Non, bien que ça soit déjà dans ma tête ! il fallaitvivre et se remettre de cette fin difficile. Je suis entréen 92 dans un département de SEEE devenu main-tenant ineo, département automatismes, j’ai donctravaillé chez ineo comme directeur de projet. J’ensuis parti fin 96.

Vous dites l’avoir déjà dans la tête, en fin de compte çafait combien de temps que Wirecom vous travaille ? Euh... Je crois que je l’ai dans la tête depuis que j’ai12 ans ! J’ai toujours dit à mes parents, qu’un jour lamaison serait intelligente. D’ailleurs je les ai certai-nement beaucoup embêtés à cette époque-là puisquema chambre était un laboratoire. J’avais conçu destrucs pour que certains équipements fonctionnenttout seuls. Par exemple, la musique se mettait touteseule quand j’entrais dans la chambre, l’éclairageétait piloté...

Là, c’était donc le concept qui est devenu Wirecom ?Attention, Wirecom n’était pas la première société.Wirecom a été créée en juillet 2002 mais avant j’aicréé d’autres sociétés. Quand je suis sorti de SEEEfin 1996 début 97, j’ai créé iSi Systèmes (ndlr : iSi

teur au cœur du sujet. Ce qui était nécessaire, maispas envident car il est difficile d’être pris et parti pris,nous sommes avant tous fabricant, constructeur. Lessolutions de Wirecom répondent aux deux marchxéscelui du bâtiment tertiaire et du bâtiment résidentiel,car un bâtiment reste un bâtiment alors ça n’a pasbeaucoup d’importance.

Il y en a beaucoup en région Centre ? Des installateurs qui installent du Wirecom ? Jepense qu’ils l’ont tous fait au moins une fois.

Les installateurs, c’est-à-dire ?Un électricien, un chauffagiste, ineo, Forclum,Vinci, bouygues, de la petite société d’électricité oude chauffage au grand groupe de bâtiment en passantpar la TPE locale...

Et tous ces gens-là ont déjà installé du Wirecom ? En région Centre ? bon, il faudrait faire le compteprécisément, mais en tout cas une très grande partie.

Mais alors physiquement, ça ressemble à quoi les pro-duits Wirecom ? Des cartes électroniques. Ce que l’on appelle un petitautomate ou un régulateur associé à des logiciels ousoftware qui est dématérialisé. Les logiciels de Wi-recom sont de type web service. Wirecom travaillebeaucoup à la dématérialisation des support des in-terfaces graphiques.

Si je rénove ma maison, à quel moment puis-je installerun produit Wirecom ? D’abord, il faut y penser au début du projet de réno-vation afin de définir les besoins exactes. Au-jourd’hui, l’intégration de la gestion des énergiesdans un projet individuel de rénovation n’est pas en-core une démarche automatique, d’où la difficultépour un particulier d’intégrer nos technologies dansson projet.

Pour des raisons de coût ? Ca reste des solutions technologiques qui sont dis-tribuées à petite échelle, qui a certes changé depuis2002, mais ce sont des technologies qui restent en-core avant-gardistes pour un pays comme la France.La France est un pays où la technologie pénètre lemarché du grand public très lentement.

Vous vendez davantage à l’étranger ? Non, nous ne vendons pas encore à l’étranger maislà je parle de domestique, Wirecom aujourd’hui necommercialise que des solutions pour le tertiaire touten développant des solutions pour le résidentiel dis-ponibles dans les prochains mois.En fait, il s’agit ici de la problématique de la péné-tration des technos. En France, il y a une phase de

découverte. Avec à peu près 3% de la population quiest intéressée, quelque soit la techno, on peut faireun parallèle avec des produits comme un micro-onde, un téléphone... oui, il n’y a que 3% de tech-nophiles en France. Donc une fois qu’on a atteint unmarché de 3% on pourra toucher le marché demasse, le plus important, celui qui fait la différence,c’est à dire les 97%.mais avant, il faudra passer par la phase de la cri-tique, c’est toujours comme ça. « Est-ce bien utile ?A quoi ça sert ? Est-ce que ce n’est pas dangereux ?Pourquoi faire ? on faisait sans avant ! » Si on re-garde bien tous les produits technologiques ont unecourbe identique. Croissance technophiles de 3%,puis on a passé 5 à 10 ans à persuader tout le mondeque le besoin est bien là ! Et enfin on peut atteindredes marchés de masse. Après, le temps, est dépen-dant du produit et de la puissance économique quiest derrière. Pour une PmE comme la nôtre, évidem-ment le temps est un peu plus lent que si on s’appe-lait France Télécom.

Qui sont vos principaux concurrents ?on n’a pas beaucoup de concurrents directs maisbeaucoup de concurrents indirects, c’est-à-dire desentreprises qui ont tout ou partie de nos solutionsavec d’autres technologies. Notre technologie estbasée sur la technologie courant porteur. C’est labase, même si aujourd’hui nos produits couvrenttoutes les technologies, du Ethernet, au filaire, enpassant par la radio... Enfin, tous les supports quiexistent. Donc on n’a pas de concurrents directs, ona des concurrents indirects qui sont des majors. De-puis dix ans toutes les petites sociétés technolo-giques, toutes les PmE qui réalisent entre 500 000euros et 5 millions d’euros de chiffre d’affaires onttoutes été absorbées par les majors tels que Schnei-der, Siemens, Johnson, Général Electric et ce n’estpas propre à la France, c’est mondial. on doit resterl’une des dernières PmE.

On vous a déjà fait des propositions ?oui, mais j’ai toujours refusé parce que j’ai consi-déré que l’on n’était pas prêts à être adossés. S’il n’yavait pas eu de crise, cela aurait pu être une bonneidée mais avec la crise ce n’est pas sûr...

Est-ce que vous considérez qu’il s’agit là d’un remèdeanti crise ?L’adossement est certainement l’une des seules fa-çons de continuer au moins à exister, de là à faire dela croissance... Pour moi, aujourd’hui, croissanceverte ou pas, ce n’est pas véritablement une crois-sance, mais plutôt un décalage ou un repositionne-ment de l’activité ralentie par la crise, maisnécessaire. on va certainement créer des nouvellesentreprises mais qui seront d’abord la disparition

n RENCONTRE À LA UNEPAR LUCIE BRASSEUR

n

Pour moi, la croissance verte ce n’est pas véritablement unecroissance, c’est un décalage ou un repositionnement de l’activité assujettid’une croissance. n

Date de naissance : septembre 1965Lieu de naissance : Saint Benoit Sur Loire

Thierry Allard Fondateur de Wirecom Fondateur de Wirecom et président du pôle de compétitivité S2E2

= ingénierie en Systèmes informatiques) qui étaitl’héritage de ce que je faisais déjà tant chez G2m etSEEE autrement dit de l’automatisme industriel àgrande échelle dans le monde entier. iSi a toujoursdéveloppé des projets à l’export, par exemple sur lespipelines ou sur les barrages hydroélectriques. Nospremiers contrats d’iSi, nous les avons gagnés en al-lant finir ce que les grandes entreprises ne finissaientpas. Dans un projet, la complexité pour toucher lesderniers centimes c’est de le finir. C’est ce que l’onappelle la recette. Avec l’équipe que je dirigeais àl’époque, nous nous sommes aperçus que souventles grands projets ne finissaient jamais. il reste tou-jours un petit truc à finir, dans un coin. Finalement,ils avaient un peu de mal à récupérer les cautions.on s’est mis sur le créneau en disant « Ecoutez, nouson va finir les projets et vous nous donnerez une côtepart de ce qui reste en budget », puis on crée une mo-toriste dans nos domaines et on a fini par faire lesprojets dans leur intégralité.

Vous parlez de l’équipe, vous étiez combien au départchez ISI ? on a commencé à 2, et nous étions quinze lors de lavente.

Wirecom a été créé en 2002 à partir de ISI ?oui et non, en fait iSi a en quelque sorte incubé Wi-RECom. iSi était spécialisée dans l’industrie, et lesproduits de l’industrie n’étant pas portables dans ledomestique, dans le tertiaire. J’ai, avec quelques per-sonnes d’iSi, développé les briques qui manquaientpour que Wirecom existe. on l’a incubé le soir,quand on aime, le temps que l’on y consacre n’estpas un obstacle, travailler dix ou quinze heures parjour n’est pas un problème.

C’est le cas de beaucoup d’entrepreneurs. oui, il n’y a pas de notion de temps, quand on aime,on ne compte pas.

Revenons à Wirecom, création en 2002, arriveriez-vousà donner une définition simple des activités de Wire-com ?Facile. Wirecom c’est un fournisseur de solutionspour la maîtrise de la demande en énergie.

Hum... Mais concrètement ça ressemble à quoi ? (rires) Chez Wirecom on conçoit des systèmes quipermettent de s’assurer que l’énergie est utilisée àbon escient dans un bâtiment. En clair : aujourd’huiil y a plein d’équipements dans un bâtiment quifonctionnent à notre dépend, ou pas, comme la lu-mière, le chauffage et la climatisation. il y a un pa-quet d’équipements chez soi qui, comme parexemple un micro-onde, consomme plus éteintqu’en fonctionnement. C’est à dire que sa consom-mation électrique est supérieure en veille que durantle temps d’utilisation.

Il faudrait le débrancher ? Exactement. Ce qui est totalement impossiblepuisqu’il faudrait déplacer tous les meubles. Tous lesappareils où l’heure est affichée, ou en veille, il fau-drait les débrancher le matin en partant et les rebran-cher quand on en a besoin, ce que personne ne ferajamais. Voilà, nous sommes partis de ce constat :comment faire fonctionner les équipements au bonmoment, seulement lorsque cela est nécessaire, etsurtout sans que cela devienne une gêne supplémen-taire pour l’utilisateur.C’est la définition de l’automatisme, et le métier deWiRECom, enlever les tâches rébarbatives à l’in-dividu tout en lui augmentant son confort et en luifaisant faire des économies.

Ca revient à l’une de vos premières valeurs, « il fautque ça serve à quelqu’un » ? Ah oui... bon, ceci c’est de la philo. mais oui, jeconsidère d’abord qu’il faut que la société produisedes produits et services qui servent et qu’il faut re-mettre l’utilisateur au cœur de tout ça. Si on oubliequ’il y a quelqu’un au bout, ce n’est pas la peine defaire tout cela.

Aujourd’hui qui sont vos clients ? Les particuliers oules entreprises ?Les clients de Wirecom sont les installateurs dumonde du bâtiment, grandes ou petites entreprises.Les clients des clients de Wirecom sont aujourd’huides entreprises privées ou des collectivités. Néan-moins, en 2002 nous avons démarché les clients fi-naux c’est-à-dire les utilisateurs car, comme je viensde le dire, on considère qu’il faut remettre l’utilisa-

phot

o :

Eric

Man

geat

Page 7: Twideco News N°10

news7 / N° 10 - 30 AOÛT 2010

d’autres. on est en train de repositionner structurelle-ment toute l’économie vers ce monde dit «vert» sanspour autant faire de la super croissance. Si l’on fait dela croissance elle sera dépendante de la vitesse de l’ac-ceptation du changement de model. Aujourd’hui,quand on dit que l’on va créer des milliers et des mil-liers d’emplois, je pense que l’on va déplacer des mil-liers et des milliers d’emplois. Par ce mouvement dedéplacement on créera sûrement un marché, qui per-mettra de faire certainement une croissance de 2 ou 3points. En tout cas on ne fera pas de régression, ce quiest déjà une très bonne chose.

Là, on parle de croissance verte ou de green business.Ce sont des termes à la mode. Si vous deviez donnervotre définition de ce qu’est le green business, que di-riez-vous ?C’est construire une économie en préservant la pla-nète de demain. Si on ne fait pas ça, c’est que vrai-ment on n’a rien compris au développement durable.Aujourd’hui, les industriels conçoivent et produisentdes produits et pensent besoin et cycle de vie et plus.Je fabrique un produit et puis je me fiche de ce qu’illui arrivera demain ? Aujourd’hui, je fabrique unproduit parce que je sais ce qu’il deviendra demain.

Ces valeurs sont stratégiques au sein du pôle de com-pétitivité S2E2 dont vous avez pris la présidence ?il est évident que cela fait partie de la stratégie, lepôle de compétitivité S2E2 et de son positionne-ment. Les valeurs sont des messages difficiles à fairepasser. C’est toujours problématique de raconter unehistoire surtout si elle est basée sur de la techno etdes valeurs au commun des mortels. Tant que cen’est pas concret, une grande partie de la populationne comprend pas où l’on veut en venir et ce que l’onest en train de faire.

Combien avez-vous de collaborateurs ? Wirecom c’est un peu moins de 50 collaborateurs.J’ai toujours tendance à comptabiliser l’ensemble dupersonnel des boîtes que j’ai créées depuis.

Du coup, ça fait combien de sociétés ?il faut que je compte... bien sur j’ai créé certaines detoute pièce, mais j’ai aussi participé à la créationd’autres. J’ai créé entre autre une société Franco-Ca-nadienne en 2000, Connexteam. J’ai participé acti-vement à la création d’une société en belgique quis’appelle Synthetis qui fait des softs pour l’agro ali-mentaire. J’ai aidé mon frère à créer iSi élec qu’ilgère aujourd’hui seul. J’ai toujours eu besoin de

créer des entreprises connexes, j’ai toujours dit avecmes associés, pourquoi ne pas le faire pour nous plu-tôt que pour un autre.

L’entrepreneuriat chez vous, c’est une histoire de fa-mille ?mon père était l’un des cadres de direction de l’exentreprise Peugeot à Sully. il a commencé en bas del’échelle et à la fin, il était l’un des cadres dirigeants.ma mère a beaucoup travaillé dans les hôpitaux àaider les gens...

Quand vous parlez de vos différentes activités, il sem-blerait qu’il y ait une constante : l’international. Est-ceaussi une des raisons qui vous a poussé à prendre laprésidence du pôle SE2E ?J’ai toujours travaillé avec des boîtes qui avaient desprojets à l’international, beaucoup francophones, cequi m’a posé des problèmes personnels. Quand onne fait que du francophone, on oublie de réviser etdu coup après on a des problèmes avec les langues.Dès les premiers projets chez G2m, nous avions unevision internationale. Une boîte, aujourd’hui, doitavoir une vision internationale, ou tout au moins eu-ropéenne. Par exemple, les boîtes qui marchent lemieux en Allemagne font de l’export. Non, je n’aipas pris la présidence du pôle pour l’international,même si l’international est un des sujets du pôleS2E2.

"En matière de management, tout est possible, àcondition d'écouter, d'avoir de la patience et de la dé-termination." Carlos Ghosn / Renault. Comment défi-niriez vous votre management ?Le manageur prend les décisions que le salarié neprendra pas, c’est à dire que c’est lui qui tranchera.Le management c’est celui qui prendra la dernièredécision. Après, s’il prend les décisions sans jamaiss’assurer que toutes les équipes poussent dans lemême sens, c’est un mauvais manager.Un manageur c’est celui qui sait faire de la cohésionmais qui saura prendre la décision finale.

Quels seraient les différences et points communs entreun dirigeant et un entrepreneur ?La différence est fondamentale. Un dirigeant peutêtre parachuté, il peut diriger une boîte, un entrepre-neur c’est quelqu’un qui l’a dans les trippes. on nedevient pas entrepreneur en étant dirigeant.Quelqu’un qui prend un poste de direction générale,il est dirigeant, il n’est pas entrepreneur. Je croisqu’aujourd’hui un vrai dirigeant, quelqu’un qui

prend une boîte, il a un gros avantage, il n’a pas deproblème avec ses trippes, c’est-à-dire qu’il peutprendre des décisions qui sont très difficiles pour unentrepreneur.

Vous recrutez comment vos collaborateurs ?on s’est créé un réseau.

Vous pensez qu’il est bon de responsabiliser seséquipes en les invitant à recruter autour d’eux ?Sur certains postes, c’est certainement possible, surdes postes stratégiques, c’est impossible. Je vais êtredirect, par exemple, pour recruter un standardiste,les collaborateurs du service la compta/RH peuventle faire. Embaucher un directeur marketing straté-gique, ce n’est certainement pas possible : parce quec’est de la stratégie, la stratégie de l’entreprise.Après, que le choix soit validé par un comité straté-gique, oui, c’est certainement nécessaire pour éviterl’erreur de recrutement. Le recrutement, c’est jugersur deux heures d’entretien et un CV une personneet prendre un engagement peut-être pour dix ans der-rière. Juger sur si peu d’informations, c’est un peuprétentieux.

Vous faites appel à des structures extérieures ?oui, pour les postes clefs, je fais toujours appel à unesociété extérieure. Ensuite, le board prend la décisionfinale avec une personne dont la voix reste prépon-dérante. En l’occurrence, j’ai une voix prépondé-rante, mais le board valide le choix s’il y consensussur la vision globale sinon c’est dangereux. Et mêmecomme ça, on se trompe encore !

Et puis parfois, au bout de deux ans on ne sait paspourquoi les gens changent du jour au lendemain.Alors là aussi. Une startup a une mentalité qui vaobligatoirement changer. Les gens qui sont là à l’ins-tant T ne seront pas forcément là à l’instant T + 1, ilfaut que l’entrepreneur en ait conscience et il ne fautpas essayer de transformer ceux qui ne veulent paschanger. Soit ils ont grandi avec la boîte et ils reste-ront, soit ils n’ont pas grandi avec la boîte et ils l’em-pêcheront de grandir. Alors il faut savoir coupercertains cordons. C’est super dur, mais si on ne lefait pas, on le paie pendant des années.

C’est l’élément différenciant entre une boîte classiqueet une startup ?oui c’est sûr. Une entreprise classique qui fait destravaux classiques va évoluer, avoir un ou deux ma-nageurs en plus mais elle peut garder ses collabora-

teurs toute une vie. Une start up, je ne crois pasqu’elle puisse garder les mêmes personnes de direc-tions.

Quelle serait la définition d’une start up ?Et bien c’est facile. Un entrepreneur ou un groupede personnes qui ont su voir, dix ans avant les autres,ce que sera le produit de demain. En tout cas, unestart up a su voir avant les autres, ce que sera le pro-duit et le marché de demain et les a mises en mu-sique.

Picasso disait « Je ne cherche pas je trouve » qu’est-ce que ça vous inspire ?Ce n’est pas possible, il faut au moins avoir une idéede base. Chercher rien, on ne trouve rien. il faut aumoins qu’il y ait un fil dans l’histoire.

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?Les gens heureux autour de moi. Ce qui me rendheureux, que ce soit dans le pôle, dans l’entreprise,ou dans la famille, c’est d’avoir su contribuer aubonheur des gens, ça me rend heureux. J’aime voirdes gens qui sont heureux de venir travailler, ou desenfants qui s’épanouissent.

Vers où souhaiteriez-vous aller ?Pour moi, quelque chose qui a réussi est quelquechose qui perdure quand ceux qui l’ont créé ne sontplus là. Ce qui importe pour moi, c’est d’avoircontribué à créer quelque chose qui reste, toujoursau service des gens. Si demain Wirecom est venduet que ça devient un super grand truc, ça me va bien.

Si vous aviez un conseil pour un jeune entrepreneurqui a une idée depuis qu’il a douze ans, que lui diriezvous ?Qu’il faut qu’il y aille : bon, peut être avec un peuplus que douze ans, mais plus on le fait jeune, plusc’est facile ! Contrairement à tout ce que l’on pour-rait penser, il y a des choses qui se vivent, qui nes’acquièrent pas. Si l’idée est là ! Après, ce sont lescirconstances qui feront ou pas que l’entreprise exis-tera. Pour créer une entreprise innovante, il faut,certes, des moyens mais en 1987 le capital risque çan’existait pas et « Entreprise innovante », on ne sa-vait pas ce que ça voulait dire. Je crois vraimentqu’un jeune qui a envie de le faire, il faut qu’il lefasse. Jeune, on a quand même moins de responsa-bilités et donc on se permet de prendre plus derisques. on ne prend pas les mêmes décisions avecune famille.

Page 8: Twideco News N°10

news N° 10 - 30 AOÛT 2010 / 8

n VU SUR TWIDECO.TVPAR LUCIE BRASSEUR

Kapweb est une agence web spécialisée dans laconception de sites internet et d'application intranet.nous effectuons l'audit, la conception, la réalisation,ainsi que la promotion de vos projets. nos compé-tences sont principalement orientées vers le déve-loppement, le référencement et l'hébergement.

Un mot que vous auriez voulu accentuer ?l'univers du jeu est en constante évolution, l'utilisa-tion du réseau Internet est de plus en plus lié aumonde économique et ludique.

nous vendons, échangeons, rachetons consoles dejeux vidéo, jeux vidéos et accessoires ainsi que desdvd et blue ray disc neuf et occasion.nos points forts sont notre accueil chaleureux, nosconnaissances en matière de jeux vidéo et bien sûrle système d'échanges de jeux d'occasion qui per-met aux clients de se faire plaisir à moindres frais.

lors de mon passage sur le plateau nous avons évo-qué l'avenir des jeux vidéos et ses nouvelles tech-nologies (la 3D... et les nouvelles façons de jouer...).J'aurais voulu mettre l'accent sur le fait qu'au-jourd'hui le jeu vidéo n'est plus un produit destinéqu'aux plus jeunes mais touche vraiment toutes lesgénérations hommes/femmes confondus.

Le 20 juillet 2010,l’émissionréalisée en partenariat avecla Jeune ChambreÉconomique d’Orléans abordaitun thème peucommun « Quand le divertissement investit nos salons »

En quelques années, le mar-ché des loisirs a énormémentévolué au sein des foyers. Lesdivertissements partagés enfamille ou entre amis se sontdiversifiés. Les consoles dejeu ont quitté les chambrespour trôner dans le salon sousdes télés de plus en plusgrandes et s’intéressant dés-ormais à la 3D, renversant parla même occasion les habi-tudes de consommation. A l’heure où les jeux de so-ciété reviennent en force, nousavons tenté de comprendrecomment ont évolué les bud-gets des ménages pour faireface à ces marchés et com-ment ils se portent après lacrise. Rencontre avec nos in-vités. Retrouvez cette émission surwww.twideco.tv

Marc Olivier Guérin49 ans, vendeur spécialisé jeux chez EurEKa /Commerce de jeux de société modélisme, miniatures & cadeaux

Damien Huet33 ans, vendeur chez MegaGames Orléans

Damien Richard27 ans, dirigeant de la société Kapweb et postulant JCE

Dixit People a pour vocation de mettre à dispositiondu grand public des outils de publication pour parta-ger et centraliser l'information des médias.Pour le moment, l'activité se concentre surtout sur lemilieu du jeu vidéo au travers du magazine interactifJeuxPedia, mais nous envisageons à termes de pro-poser des outils et solutions de diffusion de l'infor-mation pour les professionnels de ce secteur(éditeurs, constructeurs, développeurs).En proposant des outils de mise en ligne simplifiéstout en conservant une mise en page professionnelle,nous permettons aux internautes contributeurs de va-loriser leurs contenus mais aussi leurs propres siteset blogs. régulièrement, nous essayons égalementde mettre en place des opérations événementiellespermettant à ces contributeurs de remporter des pro-duits intéressants, afin de rester dans cette logiquede gagnant-gagnant. Il est important pour nous depouvoir proposer des avis différents sur un mêmesujet afin que chaque lecteur trouve une critique cor-respondant à son profil et soit ainsi mieux conseillédans ses choix de produits.

Quels sont les messages que vous avez faits pas-ser sur le plateau?le jeu vidéo est un secteur qui ne connait pas ou peula crise, et il représente surtout désormais un médiaincontournable à part entière. le public ne s'y estd'ailleurs pas trompé puisque les utilisateurs de jeuxvidéo sont non seulement de plus en plus nombreux,mais aussi de profils très variés, notamment sur l'âgeet le sexe. Il est important pour nous de participer etde faciliter ces rencontres inter-générationnelles.

Un mot général sur les métiers/business liés auxjeux vidéos ou de société que vous voudriez ac-centuer?les loisirs interactifs ont largement évolués ces der-nières années et les clichés visant à montrer le jeuvidéo comme une activité isolant les gens sont à ba-layer. le jeu vidéo est plus que jamais une activitésociale et d'échange. Il ne reste plus qu'à espérer queles grands médias généralistes s'en rendent compteet arrêtent de tirer sur l'un des secteurs économiquesles plus importants.

Laurent MOREAUX31 ans, gérant de la sarl Dixit People qui édite leportail collaboratif JeuxPedia.com

Je travail comme conseil en vente et saV personnalisésen boutique. Eurêka fait également de la vente sur notresite internet. nous proposons des jeux de stratégie, defigurines, jeux de rôle ou de cartes à collectionner maiségalement des jeux plus classiques et traditionnels, jeuxd'éveil et de découverte, ainsi que des produits de mo-délisme/maquettes. Par ailleurs nous avons un pan denotre activité consacré aux cadeaux de luxe et de fan-taisie, décoration d'intérieur, lomographie.

Quels sont les messages que vous avez faits pas-ser sur le plateau?le jeu de société est en plein essor et se place sur lemarché de la distraction en osmose avec les nou-veaux supports et les nouvelles technologies du trai-tement de l'information.

Un mot que vous auriez voulu accentuer ?les jeux de société et les jeux vidéo se développent deconcert et se soutiennent. Internet constitue un espacede vente virtuel mais est avant tout un espace de par-tage et une fabuleuse base de donnée. les conseilsd'un vendeur spécialisé et le contact direct avec unpassionné de jeux dans un espace d'accueil dédié àcette passion demeureront les atouts principaux desboutiques réelles.

Page 9: Twideco News N°10

news9 / N° 10 - 30 AOÛT 2010

Page 10: Twideco News N°10

news N° 10 - 30 AOÛT 2010 / 10

n LES PRIMOPAR SÉBASTIEN BRANGÉ

Cabinexpair : l'innovation au service des avionsCabinexpair est une jeune entreprise créée en 2009 à Déols dans l'Indre qui offre des prestations originales aux compagnies aériennes internationales en matière d'architecture d'intérieuret d'ingénierie. Olivier Schwartz, l'un des associés, reviens sur cette aventure qui donne des ailes à son entreprise.

Aéro Seat à issoudun. il a le recul et la connais-sance du marché. Son expérience lui a permi d'iden-tifier des besoins auxquels les concurrents n'ont pasencore répondu. L'idée de créer notre société estnée de ce constat. Gilles m'a ensuite proposé de tra-vailler avec lui. moi, j'ai plutôt l'expérience du bu-siness developpement, du marketing et de lacommunication. J'ai travaillé dans de grosses so-ciété industrielles de l'électronique comme Texasinstrument, motorola et Sony pendant près de dixans. Nous sommes bien complémentaires et c'esttrès important dans la création d'une entreprise. ilfaut qu'on soit capables de gérer l'ensemble de laproblématique d'une structure. on peut se répartirles rôles.

Quelle vision avez-vous de l'évolution de votre société?il y a une vision globale de la société et une visionà cour terme. Globalement, Cabinexpair veut se po-sitionner comme un architecte de cabine et proposerun certain nombres de services. Aujourd'hui lescompagnies aériennes doivent se fournir auprès departicipants différents. C'est-à-dire que pour unemême cabine, il va y avoir une multitude d'acteursqui vont venir. Ça crée des soucis car il n'y a pasd'intégration ni d'optimisation dans la mise en placedes différents éléments. Ça entraine des coûts sup-plémentaires et des délais plus longs. C'est pour celaque nous voulons uniformiser cette opération. Aterme nous voulons imposer notre modèle.

Comment comptez-vous vous y prendre pour péné-trer ce marché?Forts de nos arguments, nous avons participé à un

salon très important à Hambourg, Aircraft interiors.on a eu des contacts aussi bien avec des compagniesaériennes qu'avec des personnes qui sont dans lamaintenance des avions. Ça a été très positif pournous car ça nous a renforcé dans notre volonté depoursuivre l'aventure. Nous sommes maintenantdans une phase de finalisation de nos produits etnous pourrons bientôt les proposer aux compagniesaériennes.

Vous entamez une démarche d'ouverture vers l'in-ternational avec le dispositif des « Primo ». Expliqueznous pourquoi ?L'international pour nous c'est naturel car on nepeut pas se contenter de l'espace national. C'estdans ce cadre-là qu'on a pris contact avec la CRCipour voir de quelle manière on peut passer ce cap.on a pris pas mal de contacts à ce niveau et à celuide la région, par l'intermédiaire de Centre-ExpoCentre Export. C'est d'ailleurs cette structure quinous a aidé à être présents sur le salon de Ham-bourg. ils se sont occupés de beaucoup de choses.Ça nous a permis d'y participer pour un coût raison-nable et de nous ouvrir par ce biais à l'international.Donc, dans la foulée, on a adhéré au programmePrimo. A la dernière réunion à la CRCi, nous avonspu déjà identifier les intervenants pour l'export etnous rapprocher d'Ubifrance. Ce rôle de conseil esttrès important car il nous fait gagner en temps et enefficacité. Pour vous dire, nous avons déjà des pre-miers contacts sur la zone africaine!

Twideco : Comment vous positionnez-vous sur lesecteur de l'aéronautique?Nous sommes une société au capital de 200 000euros. Nous sommes quelques uns à y travailler. ila fallu qu'on détermine une première prestation deservices. Donc, naturellement, avec l'expérience deGilles morin, mon associé, nous nous sommes fo-calisés sur les sièges. Ainsi, lors d'une opération de«rétrofit», c'est-à-dire lorsque l'avion est rafraichit,on change les éléments usés. Sur les sièges lors dudéménagement, il y a deux possibilités : soit lescompagnies achètent des sièges neufs, avec descoûts importants. Soit elles font du «rétrofit» maisà l'identique sans y apporter d'amélioration. C'est làqu'on a un concept original. on fait les deux enmême temps. on garde la structure basse du siègeet on va développer des pièces de confort nouvelles,les accoudoirs, le dossier, l'assise ou la tablette.Nous apportons une amélioration d'un point de vuestylistique, de design ou de fonctionnalité. Nous ap-portons également des matériaux plus légers, plusergonomiques et qui feront faire des économies auxcompagnies. En fait on donne du neuf pour un coûtmoindre. L'objectif est d'avoir un matériel qui peuts'interfacer avec toutes les structures basses dessièges. Ce qui est important dans le positionnementde notre société c'est que nous sommes sur le réamé-nagement d'avion commerciaux et pas sur l'équipe-ment d'un avion neuf.

Vous êtes deux associés aux profils bien différents.Comment expliquez-vous la naissance de votre en-treprise?mon associé, Gilles morin a travaillé pas mal detemps dans l'aéronautique, chez Thales et Sicma

PARTIR A L’EXPORT AVEC LEPROGRAMME LES « PRIMO »Les Primo-exportateurs en pôle position

L'export est le meilleur moyen pour une entreprisede se développer. C'est aussi une voie qui rebutebeaucoup d'entrepreneurs. Des perspectives loin-taines, mystérieuses, mais enthousiasmantes. Uneentreprise qui pense avoir fait ses preuves dans sontissu économique local peut légitimement concevoirune stratégie tournée vers l'export. L'entrepreneurdevient alors un Primo-exportateur. Un nouvel es-pace économique et de nouvelles règles s'ouvrent àlui. Les premières difficultés concernent l'élabora-tion même de la stratégie à suivre pour opérer uneentrée maitrisée sur un marché nouveau aux pra-tiques souvent méconnues. Pour aborder sereine-ment l'international le Primo-exportateur doit seplier à une discipline en plusieurs étapes : Faire lediagnostic de son entreprise afin de révéler sesatouts et ses faiblesses. Suivre des formations adap-tées. Élargir son portefeuille clients. Échanger sesexpériences avec d'autres entrepreneurs et enfinobtenir un accompagnement durant le processusd'ouverture à l'international.

Le programme des Primo-exportateurs a été déve-loppé par la CRCI (CCI Centre International, le serviceInternational des CCI du Centre) et son réseau d’ac-compagnement à l’international pour les entreprisesde la région Centre. Dans chaque CCI de la région,ce sont un à deux experts en développement inter-national qui préparent et suivent les entreprises quidébutent à l’export afin de les aider à obtenir lesmeilleurs résultats.Dans le cadre du programme en 2010, 42 primo-ex-portateurs sont en cours d’accompagnement indivi-duel et collectif, par l’équipe CCI Centre International.Des dizaines d’autres primo-exportateurs bénéfi-cient également des services de CCI Centre Interna-tional : informations techniques, règlementaires,commerciales, informations sur les salons, les mis-sions à l’étranger, le financement de leurs actionsetc.

Pour plus d’information sur le sujet :international.proforum.fr

Olivier Schwartz au Salon de Hambourg - Aircraft Interiors - en mai dernier. De gauche à droite : Olivier Schwartz, Gilles Morin et Grégory Alcalay

Page 11: Twideco News N°10

news11 / N° 10 - 30 AOÛT 2010

Construire écologique, une démarche économique et logiqueAprès les deux conflits majeurs du début duXXème siècle, le tout béton s’est imposécomme norme. Des délais de livraison res-treints et des coûts ultra bas ont profondé-ment modifié le paysage résidentiel qui a vus’imposer l’âge d’or du pavillon. Or, lestemps changent et les priorités évoluent. Ilaura fallu attendre de nombreuses annéespour comprendre qu’acheter bon marchéinduit des coûts importants de consomma-tion énergétique et que construire vite ne si-gnifie pas construire pérenne. Laconstruction doit faire face à de nouveauxdéfis : meilleure gestion des matériaux, del’environnement, des savoir-faire et des sur-coûts financiers. L’une des solutions passepar la structuration nécessaire de la filière.

n GREEN BUSINESSPAR SÉBASTIEN BRANGÉ

Néanmoins, du côté des bâtisses plus anciennes il yaussi bien des progrès à faire. Certes les matériauxsont naturels et les bases d'une bonne isolation sontposées mais il reste quand même des travaux im-portants à réaliser sur l'étanchéité, l'humidité et surle mode de chauffage. il incombe à la régulationthermique la responsabilité, à elle seule, des deuxtiers de la consommation énergétique. il faut direque le parc français compte prés de 31 millions delogements dont 19 millions ont été construits avant1975. on imagine le potentiel économique pour lesnouveaux artisans, et/ou entrepreneurs du «greenbusiness» dans les années à venir. or, les leaders dela construction de maisons individuelles n'affichenttoujours que la préoccupation économique en têtede gondole. La crise économique récente et le mar-ché du logement individuel, toujours ultra concur-rentiel, les poussent à jouer en priorité la carteéconomique en proposant des tarifs toujours plusbas. Une logique commerciale qui n’emboîte mal-heureusement pas le pas à la démarche écologique.Construire écolo, signifie encore des investisse-ments supplémentaires importants et un savoir-faireparticulier.

LA MAISON ÉCOLO : UN COÛT RENTABLEUne maison passive est un produit de haute techno-logie qui utilise des matériaux sophistiqués et dessystèmes de chauffage et de ventilation très perfor-mants. Tous ces systèmes ont un coût élevé maisl'ensemble du projet obtient des performances d'uti-lisation exceptionnelles qui rendent le chauffagequasiment inutile. La maison passive peut êtreconstruite à peu près n'importe où car son aspect ex-térieur peut être divers (très contemporain ou plusconventionnel) et l'insolation du terrain importeassez peu puisque la récupération des calories so-laires est moins déterminante que la réduction despertes d'énergie. Ce type de maison permet de nepas changer grand chose à son mode de vie tout enœuvrant pour le «développement durable». C'est unproduit résolument haut de gamme, et donc coûteux.Pourtant, si on se projette à moyen ou long terme,les économies sont réelles. il permet au minimumde diviser sa facture d'énergie par deux voire de re-vendre une partie de cette énergie! C'est justement cet argument que mettent en avantles différents labels, bbC Effinergies, Passivhaussou minergie, les trois grands labels qui se partagentl'estampille « construction écologique ». Argumentintéressant s'il en est mais qui n'a de sens que s’ils'inscrit dans une démarche globale où, du construc-

teur au client, la filière est structurée.or, la faiblesse de l'utilisation de ces labels résidedans le fait que leur approche reste exclusivementénergétique. C'est à dire qu'ils ne prennent pas oupeu en compte la nature des matériaux utilisés etn'imposent pas de techniques de construction dura-ble. Frédéric Loyau, fondateur et gérant du bureaud'études et d'ingénierie écologique, Fiabibat àNeung sur beuvron, explique que «le cadre du BBC

pourrait être intéressant si la règle n'avait pas été

de permettre au constructeur de choisir : soit ils

vont vers une meilleure performance d'enveloppe,

soit ils utilisent des systèmes qui sont bien considé-

rés par le calcul et notamment les pompes à chaleur.

Dans ce cadre-là, comme vous avez des primes pour

les pompes à chaleur et pour la performance du bâ-

timent, les constructeurs n'ont pas intérêt à remettre

en question leur savoir-faire, c'est un simple argu-

ment de vente».

UNE ORGANISATION DE LA FILIÈRE INDISPENSABLEC'est dans cette faille que se sont engouffrés les pa-villonneurs. ils installent des pompes à chaleur etune VmC double flux, isolent à la laine de verre(très polluante dans sa phase d'élaboration)... « ma-quillent de vert » leurs constructions, autrement ditajoutent quelques artifices dits développement du-rable, leur permettant d’obtenir une maison labelli-sée, sans avoir d’approche écologique globale. Aucontraire, la démarche HQE prend en compte l'en-semble des étapes de construction, les matériaux, etin fine, la performance énergétique. L’inconvénient pour les constructeurs est que cettenorme engendre un surcoût d'au moins 15%. Unedes solutions à ce problème pourrait passer par lastructuration d'une vraie filière de construction éco-logique. Cette structuration devient nécessaire car«les techniques et les matériaux seraient les mêmes,

le réseau commercial quant à lui pourrait se mettre

en place plus facilement et les coûts baisseraient

naturellement. En plus, nous sommes toujours dans

un logique d'import. Nous devons relocaliser les fi-

lières», nous confie Frédéric Loyau. C'est déjà lecas en Allemagne où les entrepreneurs en construc-tion écologique se sont fédérés permettant de bais-ser le surcoût à 7% pour une maison individuelle.L'exemple allemand devrait donner à réfléchir ausecteur de la construction. bien que ce ne soit pasles initiatives qui manquent, reste à trouver l'impul-sion qui permettra d'entrer dans l'ère de la construc-tion durable et écologique.

Face au fleuve royal, les Terrasses du bord de loire offrent un cadrereposant où les saveurs se conjuguent au rythme des saisons. On ydéguste une cuisine traditionnelle, haut de gamme, que Patricebeaudoin, le chef, élabore à partir des produits de saison. une ana-lyse linguistique de la carte donne tout de suite le ton, en révélant àdemi mot les secrets du chef «inspiration», « plaisir », « bonheur »,« artiste », « imaginé », ou encore « amis ». amoureux transi de sonmétier, l’écouter raconter l’histoire de la crème brûlée est un bon-heur auditif qui complète à merveille le plaisir des papilles. une nou-veauté chaque jour au menu pour une formule entrée plat dessert à20,10 €, ça ne gâche en rien notre plaisir.

Depuis le 19° siècle, le lieu recèle un écrin de saveurs. les anciensconnaissent encore l’établissement sous son nom d’origine le Cabi-net Vert. a ce sujet, Valérie beaudoin, l’hôte, explique « qu’il n’est pasimpossible, qu’un jour, les Terrasses reprennent leur nom d’origine...»

En attendant, dès le début juillet, l’été lève le voile sur la nouvelleterrasse. a l’ombre des parasols, on profite du calme du fleuveroyal. un espace de détente et de gourmandise au fil de l’eau.

Restaurant Les Terrasses

du Bord de Loire

1 Chemin du halage, 45000 Orléans

Tel: 02 38 53 45 98Fax: 02 38 53 45 54

[email protected]

Ouvert midi et soirexcepté en soirée mardi et dimanche

et le mercredi toute la journée.

L’inventivité au service de la tradition, en bords de Loire

PUBLI-REPORTAGE

Pourquoi avons-nous abandonné les techniques an-ciennes et l'utilisation des matériaux locaux et na-turels? il faut, pour mieux comprendre, remonterau début du XXème siècle. Les pertes humainesconsidérables de la première guerre mondiale, no-tamment chez les charpentiers et les maçons, ontlaissé un vide de savoir-faire tel que les nouvellestechniques de maçonnerie en béton, plus simples etplus économiques, ont pris le pas. La Franced'après-guerre entame une phase de construction, àla chaîne, de grands ensembles immobiliers. L'in-dustrie du béton armé et du parpaing connaît sonheure de gloire en imposant ses matériaux et sestechniques. Ainsi, dès les années 60, la maison in-dividuelle, autrefois de pierre et de bois, reprend fi-nalement à son compte les standards de l'industriedu bTP. Les décennies suivantes voient se dévelop-per des ensembles pavillonnaires bon marché. Ce-pendant, si le prix de base des nouveaux biensimmobiliers résidentiels défie toute concurrence, ilapparaît rapidement d’autres inconvénients. Le pa-villon se révèle énergivore et construit avec des ma-tériaux et des techniques inadaptés à sonenvironnement. Résultat, ces petites maisons sou-vent périurbaines, trente ans plus tard, ont malvieilli, connaissent des problèmes d’isolation etcontiennent parfois des produits toxiques.

Page 12: Twideco News N°10